Pierre Lemaitre rallume l’incendie
Un passage du long et instructif entretien avec Elena Ferrante publié ces jours-ci dans L’Obs devrait décourager toute analogie entre un écrivain contemporain et l’un de ses maîtres à écrire. Pourtant éditeurs et critiques y cèdent souvent tant la tentation est grande, pratique et paresseuse. Qu’a donc confié la romancière italienne à Didier Jacob qui fasse désormais hésiter avant toute recherche en paternité ?
« J’ai parfois recours à certains des puissants outils de la littérature : toutefois, que je le veuille ou non, je sais bien que nous vivons dans une période totalement différente de celle pendant laquelle cette littérature a exercé sa fonction. Autrement dit –même si c’est un peu dommage-, je ne saurais en aucun cas être Alexandre Dumas. S’inspirer de la grande tradition du roman populaire ne signifie pas écrire ce genre de texte narratif- que cela soit un bien ou un mal- mais simplement faire référence à cette tradition en la déformant, en violant ses règles et en trompant les attentes du lecteur, le tout afin de composer le récit de notre époque ».
La remarque m’a frappé alors que je refermais Couleurs de l’incendie (535 pages, 22,90 euros, Albin Michel), deuxième tome de la « Trilogie Péricourt » de Pierre Lemaître, lancée avec brio et le succès que l’on sait par Au revoir là-haut (Prix Goncourt 2013). La lecture de ces deux romans favorise un réflexe quasi naturel qui nous fait classer l’auteur en distingué héritier d’Eugène Sue –même s’il a toujours payé sa dette à Alexandre Dumas. La différence ? La critique sociale. Précisons pour les oublieux et les mauvaises langues qu’il faut le prendre comme un compliment : sens aigu de l’observation, goût du comique de situation, habileté dans la description, facilité à écrire la complexité etc Mais le grand art auquel Sue donna ses lettres de noblesse dans les Mystères de Paris (1843) est ailleurs : c’est celui du feuilleton, une technique devenue à son meilleur une esthétique dès lors qu’elle ne consiste pas seulement à laisser une porte ouverte à la fin d’un chapitre ou d’un volume.
Que raconte cette fois Lemaitre ? La suite, mais avec suffisamment d’habileté, de doigté, de savoir-faire pour qu’elle puisse se lire indépendamment de ce qui la précède. On l’imagine jubilant derrière son clavier tant son plaisir à raconter est contagieux. Un fil rouge qui a fait ses preuves dans tous les visages de la fiction : la vengeance. Elle se déploie là dans la France de l’entre-deux-guerres, celle des jeunes anciens combattants, où les affaires reprennent dans une époque de trahisons successives et de faillites morales.
L’héroïne Madeleine Péricourt, dont le mari croupit derrière les barreaux pour avoir grugé les municipalités avec un trafic de sépultures et de monuments aux morts, se remet de la mort de son père, richissime banquier. Un fondé de pouvoir l’aide à gérer l’empire reçu en héritage ; le précepteur de son fils l’aide, quant à lui, à combler la solitude ses nuits. Impossible d’en dire plus sans gâter l’ensemble. Le début est époustouflant. Ainsi réduite au châtiment d’une machination, l’intrigue fleure bon les lieux communs, d’autant qu’elle rappelle l’ambiance du Comte de Monte-Cristo. Or Pierre Lemaitre a l’incontestable talent de bousculer les codes, de surprendre le lecteur, de déjouer les dénouements les plus attendus grâce à des qualités de plus en plus rares dans l’actuel roman dit « populaire » : un sens inouï du détail, le souci d’être fidèle à l’esprit plus qu’à la lettre de l’époque, à l’air du temps, à sa violence et à sa propre musique des mots plutôt qu’à la marque d’une montre, une belle efficacité dans sa manière de ramasser la phrase pour lui faire rendre gorge en quatre mots bien sentis et surtout un vrai génie du rythme, quelque chose d’immédiatement visuel, de fouetté dans l’allant, de dense et de profond sous les habits anodins du divertissement, alternant la vision panoramique et le gros plan.
C’est bien documenté, puisé aux meilleures sources, mais cet effort-là ne se sent jamais. Pas de temps mort. S’il y a une clé à son succès, c’est bien dans son sens du rythme qu’il faut la chercher (comme chez un Arturo Perez-Reverte), même si elle n’est pas unique. Embarqués au début, on n’est débarqués qu’à la fin. Nombre de personnages secondaires sont plantés dans le décor avec finesse et ironie. Des femmes surtout ; d’ailleurs, sa conseillère historique Camille Cléret travaille à une thèse sur les femmes dans l’Action française. N’allez pas à en conclure pour autant qu’on est là dans l’usine à émotions d’un bon faiseur.
« Les lecteurs qui connaissent Madeleine savent qu’elle n’avait jamais été bien jolie. Pas laide, plutôt banale, le jour qu’on ne remarque pas » (…) « Le lecteur imagine sans peine ce que la perspective de chroniquer les obsèques d’une gloire nationale avait représenté pour lui et de quel poids pesait maintenant l’impossibilité de le faire »…
Bien sûr qu’il a ses trucs et ses astuces, il ne s’en cache pas, mais elles sont d’un auteur qui voue autant de méfiance que de confiance en l’écriture. Tout est crédible parce que formidablement vivant, avec un irrépressible sens de l’humour et de la farce en sus, ce qui ne va pas de soi lorsqu’on sait que l’histoire s’ouvre sur l’enterrement du patriarche et la chute du corps de son petit-fils du balcon de leur hôtel sur le cercueil.
« Elles consultèrent chiromanciennes, voyantes, télépathes, numérologues et même un marabout sénégalais qui fouillait les entrailles de poulets de Bresse et qui assura que Paul avait voulu se jeter dans les bras de sa mère ici présente, qu’il l’ait fait du deuxième étage n’ébranla pas sa conviction, la volaille était formelle »
La force de Pierre Lemaitre est de savoir cueillir d’emblée le lecteur avec les armes du polar (l’autre corde à son arc), avec une liberté insolente tant elle manifeste le plaisir de l’écrivain, pour lui refiler ensuite en contrebande un roman au fond très politique, dénonciateur de la corruption morale des riches, du trafic d’influence comme une seconde nature et de la fraude fiscale considérée à l’égal d’un des beaux-arts.
N’allez pas chercher des clés ! (voilà que j’interpelle le lecteur comme lui et ses grands modèles du XIXème siècle…) ; mais il y a incontestablement des résonances avec notre époque dans cette histoire très française d’autrefois. Pas question de rabattre une époque sur une autre, même si on le sait, l’incendie n’est jamais loin. A propos, le titre est emprunté à la fin d’un poème d’Aragon « Les lilas et les roses » dans Le Crève-coeur (1941) :
« …Bouquets du premier jour lilas lilas des Flandres
Douceur de l’ombre dont la mort farde les joues
Et vous bouquets de la retraite roses tendres
Couleur de l’incendie au loin roses d’Anjou »
(« Paris la nuit, années 30 » photos de Brassaï)
1 723 Réponses pour Pierre Lemaitre rallume l’incendie
« Parce que le méchant Passou a osé parler de Shoah Séfarade, dit que les Ashkénazes étaient majoritaires dans les instances religieuses (et culturelles ?) parisiennes, et aussi qu’il voulait, le comble, préfacer les Pamphlets de l’ignoble Céline, closer ? »
Mouais, tes arguments ne sont pas mauvais Baroze, surtout celui de l’assimilation de l’expulsion à la Shoah. En mettant en équivalence une expulsion (parmi d’autres, il y a eu beaucoup d’expulsions de juifs dans l’histoire) et un massacre de population en vue d’un génocide, il me semble que Passou a gravement dérapé.
Mais de là à parler de complot…tu vois d’ici un groupe d’ashkénases influents se réunir et décider d’enjoindre aux principaux patrons de presse de ne pas parler du bouquin de Passou? Soyons sérieux Annibal. D’ailleurs son livre est en bonne place dans toutes les librairies que j’ai visitées récemment.
Si l’Espagne nerveuse refuse d’accepter Passou en ses saints, nous Porquerollais, protecteurs des séfarades, nous envahirons l’Espagne par une attaque en tenaille : voie de mer en paquebots luxueux, et de terre, en scooter, puisqu’il n’y a plus de Pyrénées !
JC Landouille réécrit l’histoire à sa façon : ignoble, définitivement !
Je constate que DHH me rejoint dans la critique négative à l’égard de la composition du pseudo « roman » de Passou, et de la place bien trop massive et non intégrée au récit de l’érudition qui assimile ce mauvais « roman » à une compilation de vulgarisation sans âme, sans spiritualité, sans émotion, sans amour des ancêtres.
Pour un Juifs, les ancêtres c’est le retour au sein d’Abraham, l’image d’un vieil homme, Abraham, rassemblant contre lui ses petits enfants, Proust lui-même l’évoque dans La Recherche, héritière d’une longue tradition médiévale que Jérôme Baschet a fort bien su évoquer dans son grand livre d’iconographie, Le sein du père, Gallimard, collection « Le temps des images », 2000.
Plein d’huile de palmiers dans le nutella, une plaie pour l’Egypte. Pour les fortiches en pilpoul, amateurs de la confiture d’oranges introuvables de dhh.
Pourquoi n’y a-t’il plus de Pyrénées JC ?
DHH
je ne connaissais pas ce nom, les bigarades. Dimanche une avait préparé des oranges crues en tranche avec dessus une tranche très fine ou bien d’échalotes ou bien d’oignon rouge : j’ai fait la grosse bêtise de la remercier et de dire à sa table que c’était délicieux et quand je suis retournée, il n’y en avait plus.
DHH on trouve quelqu’un qui nous en ramène 50 kilos de Grèce ? Personne ne les ramasse là-bas. À manger comme ça, elles sont vraiment amères mais extraordinaires. Peut-être que l’on en trouve à Nice, non traitées et des citrons aussi.
bien cordialement
Bloom 16 h 21
le deuxième de ces exils s’est traduit pour mes parents tous deux fonctionnaires par la perte totale de ressources du jour au lendemain .Et ils sont aussi retrouvés à la rue parce qu’expulsés du logement de fonction de mon père, dans lequel ils vivaient avec moi qui venais de naître
Dans ma petite enfance étaient entrés dans mon vocabulaire ces mots étranges que j’entendais souvent sans en comprendre le sens: « limogé » « réintégré « , très présents dans les propos échangés entre mes parents même après que les américains ont rétabli -malgré Giraud- l’ordre ancien en Algérie
DHH
prenez-vous des pamplemousses roses ou blancs ?
Wgg, ne comparez pas le commentaire nuancé, posé et constructif de DHH avec votre minable (et interminable!) logorrhée d’insultes à l’encontre de Passou.
« Pour un Juifs (sic), les ancêtres c’est le retour au sein d’Abraham »: pourquoi alors vouloir passer votre retraite à Sitges plutôt qu’en Israël?
Lavande,
quel rôle jouait votre fille ?
13h38 depuis le temps que vous étalez de prétendues missions inter ministérielles pour le compte de la francophonie avec force détails, sans que vous y discerniez la marque d’une indiscrétion, du soupçon ( mythomanie romanesque? macrofiction grotesque?) accepteriez vous de dévoiler l’intitulé du poste occupé ; je vous lis toujours et encore sans d’ailleurs le regretter comme si vous étiez une espèce de rouleau compresseur ou à étendre quelque peinture ou comme une espèce de Brutus cultivé aussi une intervention visant à rassurer et assurer de votre position sur l’échiquier hautement culturel et densément peuplé d’amis, d’épouses diverses zé variées servirait à rassurer en assurant de votre localisation sur la mappemonde en précisant quels sont vos mandataires .
Rose, à propos d’oranges on pourra lire ou relire John Hawkes , cela nous changera de l’éternel retour en terre et historique juif. Les siennes sont sanguines et tragiques:
http://criticalflame.org/all-that-remains-on-the-fiction-of-john-hawkes/
D à 14h03
il me semble que trois jours durant il est resté aveugle, et D. dans le texte que j’ai lu il est écrit « des écailles lui tombèrent des yeux ».
ceci soumis, les oranges étaient ramassées en Grèce, un souvenir de printemps froid quand les villageois crétois et accueillants nous les offraient en quartier disposées sur une soucoupe au pied d’un brasero destiné à nous réchauffer de longues marches sous un dernier vent d’hiver.
chai pas Bloom, moi je me la joue la parfaite idiote.
Vous voudriez pas nous parler de Molly ?
bérénice jamais allée en Crète encore mais c’est vrai que c’est l’hiver encore lorsqu’elle mûrissent là-bas ; ô merveille à partager
@Bérénice
pourquoi vous posez vous cette question ?
Bloom a été toujours tres clair ici dans la définition de son poste ;il est conseiller culturel dans une ambassade , comme il y en a dans presque toutes les ambassades ,où on trouve toujours également d’autres conseillers spécialisés(commercial militaire financier agricole etc..)
Rose 18h15: Angélique
Lavande, vous me forcez à vous dire que vous êtes une sacrée imbécile ! Abraham est une figure, ce n’est pas un territoire ! Et sachez qu’Abraham a aussi vécu en Egypte !
Vous êtes particulièrement nulle ce soir. Vous êtes contente, là, maintenant, j’espère. Vous l’avez bien cherchée votre fessée déculottée…
Oui? n’est-il pas lui aussi soumis au jeu des mutations selon les changements politiques ? Il devrait sans pour si peu éventrer les secrets d’état pouvoir nous retracer ses itinérances, ces postes ne sont pas attribués à vie que je sache et les projets de développement culturel doivent s’habiller différemment selon que le poste d’attaché réside ici ou là, toutes les ambassades n’embrassent pas une même priorité quoiqu’on puisse deviner que leur travail s’adresse toujours pour finir à un même genre de population.
En lisant les intéressantes remarques de DHH, je constate que le lecteur qui n’en savait rien, ou peu de choses, ce qui est mon cas, est tellement stupéfait de ce qu’il lit, que l’impression de « défaut de structure » est très lissé comparé à ce que peuvent ressentir ceux qui connaissaient déjà l’histoire des juifs d’Espagne.
lissée
comparée.
C’est une série.
Et surtout, Lavande, vous évitez le fond pour ne regarder que la forme. C’est vilain, c’est pas bien, c’est lâche et minable !
« Abraham est une figure, ce n’est pas un territoire ! »
Oui, c’est ça, restons dans l’abstrait… N’allons jamais des paroles aux actes ! La minable attitude du pseudo-intellectuel qui ne veut jamais se mouiller ! Tel wgg… le prof ranci et raté qui reste enfermé entre ses quatre mots !
Décidément ça se confirme: dès qu’on vous pose une question qui vous gêne aux entournures vous devenez agressif et grossier.
Rassurez-vous je n’ai jamais pensé qu’Abraham était une ville de Judée.
-Un soir d’été, la comtesse de la Roche-Piquet, Mademoiselle de la Tringle, Hortense de Hauteclaire dite « La religieuse » et Madame Cassin se retrouvent au château de Valognes, dans la campagne normande, sur l’invitation de la Duchesse de Vaubricourt. Ces cinq femmes, aux caractères différents ont un point commun : toutes, elles ont été séduites puis abandonnées par Don Juan. Le but de la Duchesse est de faire le procès du séducteur, et de le condamner à ce qu’il redoute le plus : la fidélité. Don Juan devra à l’issue du procès épouser Angélique, sa dernière conquête, et lui rester fidèle, sous peine de passer le reste de sa vie en prison (lettre de cachet).-
et donc, Lavande , ce don Juan finit il par se rendre au mariage? Quel âge avait la jolie damoiselle pour endosser le rôle d’Angélique ?
Le minus habens de delalourde ramène sa fraise sans savoir de quoi il parle comme d’habitude. S’il le savait, il ne serait pas aussi arrogant et minable. Et il ne lit pas Le Monde diplomatique où en 1991, Igancio Ramonet montrait en première page une image du sein d’Abraham avec toutes les générations réunis en son sein pour parler de la réconciliation dans le conflit israélo-palestinien.
Lamentable co.nnard !
L’Amérique que l’on aime relève la tête et Trump peut commencer à numéroter ses abattis.
Allez donc voir « Pentagon Papers », au lieu de vous chamailler en de vaines querelles stériles. Spielberg + Méryl Streep + Tom Hanks, au mieux de leur forme, pour ce trio de choc dans un film politique et moral comme Hollywood en concoctait jadis. Vous m’en direz des nouvelles !
Lavande,
pardon, je ne l’ai pas lu dans son entièreté cette pièce de théâtre : c’est un groupement de textes sur liste de bac pour des élèves littéraires, mais j’ai regardé le rôle d’Angélique ; c’est la jeune fille qu’il accepte d’épouser sur injonction des cinq femmes pour se repentir. Mais, se repent-il ?
Voulez-vous me dire en quoi cela pourrait me gêner ? Vous délirez, vous vous payez de mots vous aussi ! Vous ne savez pas de quoi je parle, c’est tout, par un manque manifeste de culture. Et vous prétendez me donner des leçons ? Non, mais vous vous prenez pour qui ?!!!
On dirait que c’est un doublé, ce jour, accompagnant as de pique et dame de trèfle, à la conversion de paul vient se mêler sainte lavande…
Je ne sais si ce fut le cas pour cette légende mais concernant Casanova dont les moeurs rejoignent les précédentes il est clair qu’il ne dédaignait pas les jeunes vierges, il faisait feu de tous bois, les branches les plus vertes et les plus tendres se présentaient vraisemblablement comme une mise en bouche avant que d’aller honorer quelque bacchanales
Qu’est-ce que vous voulez que j’échange comme propos avec des gens aussi malveillants et aussi médiocres !
lissée et comparée c’est une série féminine
je ne l’ai pas lue cette pièce de théâtre et pan sur le bec alors que je me moque de chaloux
Mademoiselle de la Tringle,
cela fait très Barbey d’Aurevilly, sûrement l’époque pour le pittoresque des nobles noms.
D. dit: 25 janvier 2018 à 15 h 49 min
ayez foi en votre docteur : s’il vous dit pas d’inquiétude, ne vous inquiétez pas, je vous prie.
J’arrête là parce que je vais écouter une conférence/rencontre avec Delphine Horvilleur (femme Rabbin) et Rachid Benzine (islamologue)… pour pallier à mon inculture.
Je répondrai aux diverses questions à mon retour.
@la critique négative à l’égard de la composition du pseudo « roman » de Passou
Trouvera-t-il en vous et DHH les Ginsberg et Kerouac que ce bon vieux Bill a croisés pour ordonner le Festin nu ?
Ed,
aimez-vous ces lignes ?
« J’ai besoin de solitude, j’ai besoin d’espace ; j’ai besoin d’air. J’ai si peu d’énergie.
J’ai besoin d’être entourée de champs nus, de sentir mes jambes arpenter les routes ;
besoin de sommeil et d’une vie tout animale. »
Elles sont extraites du Journal de Virginia Woolf,(1915-1941), édité chez Stock. Il me semble que ce chemin entre écriture intime, émotions, coups de colère, analyses politiques, réflexions sur l’écriture en cours et cette possibilité d’aller d’une page à l’autre, de souligner des passages qui nous paraissent importants, vous apporterait beaucoup de bonheur de lire.
>D.
je peux vous envoyer du lait de jument d’à côté du mont ventoux, sur un plateau battu par les vents à l’opposé de Malaucène.
Dites-moi oui.
Croisés ?
Naked Lunch
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/L-Imaginaire/Le-festin-nu
J’espère que le notaire ne lira pas le rapport administratif de deachach, sinon, » Passou », jamais il n’aura son passeport…
Personne n’a remarqué que » Passou » avait quitté sa défroque de Golem, qui ne lui allait pas du tout, pour un retour à lui. Et ça c’est quand même flagrant.
Pourquoi refuser un peu de contexte historique dans ce roman » retour à Séfarad » que d’aucun nomme » érudition »- même plein de raccourcis, hélas- qui contiennent un fond de réalité, alors qu’on a vu dans le même exercice : des fraudeurs, mais des fraudeurs, genre salopards. Pour rester » gentille ».
Lavande, prenez des notes et bien que de ce débat je n’ai cure.
des fraudeurs, mais des fraudeurs, genre salopards. Pour rester » gentille ».
des noms? faites vous allusion à des révisionnistes? Si oui quels en seraient les écrits homologues ou analogues ou concernant cette même période?
j’ai fait une nouvelle sur ma douche, la voulez-vous ? Non, bien sûr, mais je pourrais quand même vous la balancer, alors là je balance, je balance, et…
Non pas de noms.
Mais j’aimerais faire plaisir à » Passou » pour une « brèche ouverte » (p. 410), concernant un toponyme. Histoire de lui reclaquer une bise. On verra.
dommage nous aurions pu comprendre avec plus de précisions ceux ou celles z’à qui vous pensiez et le cas échéant rechercher les inexactitudes pour le coup criminelles si ce que je comprends de votre conclusion correspond bien à ce que j’en déduis.
DHH, on apprend beaucoup à connaître la lectrice que vous êtes en lisant votre commentaire. Vos mots sont comme d’habitude honnêtes, réfléchis, précis, sachant refléter vos bonheurs de lecture et vos… impatiences.
C’est agréable de les lire après avoir été bousculée par les critiques des uns et des autres. C’était un peu devenu l’unique sujet de préoccupation des lecteurs de la RDL. Avec une abondance due certainement au fait qu’il s’agissait de l’homme qui tient ce blog et qui est autant complimenté que « déchiqueté » (voir une remarque de P.E) quand il prend la plume. Journaliste, appartenant au Jury des Goncourt, voyageur, blogueur, écrivain, hédoniste, « Séfarade »…
Il faut constater que l’espace commentaires, depuis des années, bat tous les records de participation. Un club de vétérans s’y retrouve, jette un coup d’œil sur le billet et s’installe pour des apartés, les libations habituelles, maugréant seulement quand un nouveau billet tarde à venir. La maison est ouverte, l’hôte souvent absent, participant peu aux discussions, la modération fantaisiste.
Alors, la parution de ses romans perturbe les rites de cohabitation. Pour certains, c’est l’occasion de manifester une rage étonnante, débordante, insistante, pour d’autres du dédain, pour d’autres de la joie. Enfin, c’est un temps de crue inondant l’espace…
Demain, les encres tumultueuses rentreront dans leur lit et d’autres actualités viendront animer l’arène…
Mais j’ai beaucoup aimé votre commentaire (au ton toujours juste comme écrirait Phil, sauf peut-être, un adressé à Ed…)
« pour le coup criminelles si ce que je comprends de votre conclusion correspond bien à ce que j’en déduis. »
bonne déduction…
merci mais vous entretenez le mystère des références, de vous cela n’étonne pas tant vous semblez rétive à toutes collaborations de quelque nature qu’elles se présentent et bien que je ne puisse être considérée comme un agent des forces du mal, mais sûrement votre coeur a des raisons que votre raison ignore.
du lait de jument ?!
du pinard c’est pas possible à la place ?
Je n’ai rien contre les juments, soit dit en passant.
Christiane aucune peine à vous visionner en gladiateur jeté dans la fosse aux fauves, le groupe LVMH enregistre un progrès de 13% sur un an dans ses bénéfices, plus de 40 milliards.
@Lavande dit: 25 janvier 2018 à 14 h 15 min
Si c’est un lecteur habitué à cet espace, il ne sera pas du tout étonné !
zerbinette à 14h42
revisitons encore et les sushis sont 🙂
pardon à nicolas qui s’en fiche comme de l’an quarante et à JC qui a passé sa vie avec les revues techniques auto-moto pour réparer son scooter et sa DSuper 5 douze chevaux de 1972 (qui m’a réconciliée avec les DS, et pourquoi pas l’achat ?)
Dom Juan ou le Festin de Pierre
acte V scène 4
DOM JUAN, SGANARELLE.
SGANARELLE Monsieur, quel diable de style prenez-vous là ? Ceci est bien pis que le reste, et je vous aimerais bien mieux encore comme vous étiez auparavant. J’espérais toujours de votre salut ; mais c’est maintenant que j’en désespère ; et je crois que le Ciel, qui vous a souffert jusqu’ici, ne pourra souffrir du tout cette dernière horreur.
DOM JUAN Va, va, le Ciel n’est pas si exact que tu penses ; et si toutes les fois que les hommes…
SGANARELLE Ah ! Monsieur, c’est le Ciel qui vous parle, et c’est un avis qu’il vous donne.
DOM JUAN Si le Ciel me donne un avis, il faut qu’il parle un peu plus clairement, s’il veut que je l’entende.
Scène V
DOM JUAN, UN SPECTRE en femme voilée, SGANARELLE.
LE SPECTRE, en femme voilée
Dom Juan n’a plus qu’un moment à pouvoir profiter de la miséricorde du Ciel ; et s’il ne se repent ici, sa perte est résolue.
SGANARELLE Entendez-vous, Monsieur ?
DOM JUAN Qui ose tenir ces paroles ? Je crois connaître cette voix.
SGANARELLE Ah ! Monsieur, c’est un spectre : je le reconnais au marcher.
DOM JUAN Spectre, fantôme, ou diable, je veux voir ce que c’est.
Le Spectre change de figure, et représente le temps avec sa faux à la main.
SGANARELLE O Ciel ! voyez-vous, Monsieur, ce changement de figure ?
DOM JUAN Non, non, rien n’est capable de m’imprimer de la terreur, et je veux éprouver avec mon épée si c’est un corps ou un esprit.
Le Spectre s’envole dans le temps que Dom Juan le veut frapper.
SGANARELLE Ah ! Monsieur, rendez-vous à tant de preuves, et jetez-vous vite dans le repentir.
DOM JUAN Non, non, il ne sera pas dit, quoi qu’il arrive, que je sois capable de me repentir. Allons, suis-moi.
Scène VI
LA STATUE, DOM JUAN, SGANARELLE.
LA STATUE Arrêtez, Dom Juan : vous m’avez hier donné parole de venir manger avec moi.
DOM JUAN Oui. Où faut-il aller ?
LA STATUE Donnez-moi la main.
DOM JUAN La voilà.
LA STATUE Dom Juan, l’endurcissement au péché traîne une mort funeste, et les grâces du Ciel que l’on renvoie ouvrent un chemin à sa foudre.
DOM JUAN O Ciel ! que sens-je ? Un feu invisible me brûle, je n’en puis plus, et tout mon corps devient un brasier ardent. Ah !
Le tonnerre tombe avec un grand bruit et de grands éclairs sur Dom Juan ; la terre s’ouvre et l’abîme ; et il sort de grands feux de l’endroit où il est tombé.
SGANARELLE Ah ! mes gages ! mes gages ! Voilà par sa mort un chacun satisfait : Ciel offensé, lois violées, filles séduites, familles déshonorées, parents outragés, femmes mises à mal, maris poussés à bout, tout le monde est content. Il n’y a que moi seul de malheureux. Mes gages ! Mes gages ! Mes gages !
un peu obsessionnelle avec dom juan mais j’ai presque fini : soyez indulgents
@bérénice dit: 25 janvier 2018 à 19 h 35 min
Je préfère, d’un gradin, faire quelques croquis mais je vous l’accorde, parfois, sur un quiproquo, je pars en vrille.
Clopine a mis a sécher les pages écrites sous la douche. que va-t-elle nous offrir ?
Pour votre question d’avant concernant la conférence au Petit Palais. Oui, c’était Clopine, sans erreur possible.
lait d ejument n’est pas pinard, D.
@rose dit: 25 janvier 2018 à 19 h 38 min
Merci pour toutes ces recherches et ces citations concernant le personnage de don Juan.
Ce qui m’a intéressée ne concerne que son cheminement dépressif, la répétition étrange de son comportement, son rapport au temps.
Les femmes courtisées puis délaissées c’est un autre problème. Je ne m’y suis pas attardée.
le dernier, je vous en fais grâce, c’est le premier chronologiquement qui complète le groupement de textes.
https://fr.wikipedia.org/wiki/El_Burlador_de_Sevilla_y_convidado_de_piedra
je ne voudrai pas abuser de votre gentillesse, merci à vous
merci christiane, c’est un travail sur Dom Juan que j ‘ai commis en 2013 dont je vous donne les traces.
cela m’a fait un bien fou : thérapie littéraire. Aujourd’hui encore.
19.04 Ça halors ! perso, je vois pas très bien le lien assouline-burroughs, mais faut dire que j’ai pas lu Sefarade car je suis dans Interzone et la trilogie, bien plus intéressants que le Festin nu, plus éclairants, soyons + précis. Donc, à moins qu’on prenne le personnage de Hassan i Sabbah (qui pourrait faire un lien ?) pour qui « rien n’est vrai, tout est permis », ben on peut leur proposer de choisir l’une des plus fréquentables des six cités de la nuit écarlate (cities of the red night, 1981). Par exemple, si tu vas à Thamagis, tout est aussi vrai que tu le crois et tout ce que tu peux faire impunément est permis. Si tu vas à Ba’dan, tout y est vrai et tout est permis ; ou à Yas Waddah, tout est vrai et rien n’est permis sauf à CELLES qui te permettent. Si tu vas à Waghdas, la permission n’est complète que dans la mesure où elle dérive de ta compréhension complète. Enfin, si tu vas à Naufrana et à Ghalis, deux cités de l’illusion, sache que rien n’est vrai, donc tout est permis, mon frère !
Le très livresque « deviens ce que tu es » pour les moins que rien
Si tu hôtes la couve du retour, tu es chez Gallimmard ; soufflé de te retrouver à la maison
qui trop aime … Gallimmard > Galli
Blabla: »Je traduis pour les bouseux comme chaloux qui n’ont m^me pas leur Capes… »
Pas besoin de toi, gros con.
Une histoire de jeudi.
Le jeudi, tu entres sous la douche, tu positionnes la douchette, tu commences à enduire le gant de toilette de mousse de savon parce qu’il est déjà 6 h 38 et que ton train est à 7 h 29, du coude tu ouvres le robinet, tu avances le pied sous le jet d’eau et là tu vois tes orteils se rétracter, ta peau blanchir, ton mollet se crisper : la flotte est tiédasse que dis-tu tiédasse ? On dirait un minuscule geyser qui envoie trois gouttes d’eau à peine chaude au milieu de la Baltique pas question de se laver les cheveux avec ça (ni même le reste) comment vas-tu faire ? Ben déjà tu vas essayer de fermer cette saloperie de robinet avec tes mains pleines de mousse et tu vas sortir de la cabine.
Bien sûr, tu peux à ce moment-là aller rugir dans les oreilles de Qui-de-droit, c’est-à-dire de l’homme avec qui tu partages la vie quotidienne et qui, c’est banal mais c’est comme ça, est chargé, par contrat implicite, cahier des charges assumé et répartition des tâches ménagères, de ce p… de b… de chauffe-eau, de son installation à son fonctionnement c’est donc à lui qu’il faut en référer avec ou sans calme mais en se grouillant tout de même parce que quelque part c’est son domaine, à Qui. De droit.
Sauf qu’aucun rugissement, même celui de Yahvé alors le tien tu parles, n’a jamais fait surgir d’eau chaude instantanée, nulle part, et qu’en plus Qui-de-droit est expert dans l’art du boomerang, d’autant que son monde à lui est fait de logique et de calmes conséquences ainsi tu sais, tu le sais bien qu’ici la combinaison chauffe-eau-chauffage central-combustion bois ne permet pas un rendement optimal au petit matin c’est-à-dire au pic de refroidissement nocturne de l’eau du ballon et qu’il vaudrait bien mieux faire comme Qui-de-droit à savoir la douche le soir et basta et ça on te l’a déjà dit quand tu es venue habiter ici (sans forcément y être invitée d’ailleurs si tu te souviens bien) et donc toute récrimination sera mise sur le compte d’une hystérie, féminine c’est d’ailleurs un pléonasme, et en plus déplorable politiquement car si notre civilisation tient à ça, oui si notre civilisation ne peut se passer de douche le matin ça prouve bien que tout est foutu et donc tu participes pleinement à ce foutage généralisé et merci d’arrêter de crier s’il te plaît et au haussement d’épaules de Qui-de-droit l’engueulade devient violente même si courte, forcément courte (à défaut de sublime) et la mayonnaise prend jusqu’à ce que tu abandonnes le champ de bataille de la chambre et que tu redescendes dans la salle de bains et merde.
Et là tu l’as devant toi ta journée pendant que tu remets tes vêtements sur ton corps qui pue et que tu t’en vas prendre ton bus, puis ton train, puis que tu ouvres la porte et que tu montes à l’étage où, au bout du couloir, tu vas retrouver les autres, tes collègues fonctionnaires compétentes et affables avec leurs vêtements impeccables tailleur-chemisier, pantalon et caraco ou sweat soyeux avec juste un petit fil blanc qui traîne et qu’on enlève soigneusement, tes collègues bien coiffées et qui sont sûrement particulièrement bien épilées et qui sentent bon, et maquillées comme il faut mais pas trop cependant car nous sommes sur un lieu de travail et bien sûr que tout ça ce sont leurs armes à elle, leurs couvertures sous lesquelles elles se planquent soigneusement, toutes des Tippi Hedren en train de tirer sur sa jupe dans Marnie, mais tu comprends qu’elles en ont besoin de tout ça et c’est bien facile de les traiter de pétasses mais toi sans ta douche toi non plus « tu ne peux pas tu comprends tu en as besoin » de cette douche et soudain tu réalises
Oui tu réalises que ta douche est oxymorique, parce que même si c’est toute nue que tu la prends, en fait elle t’habille, elle te donne l’élégance que Cyrano de Bergerac revendique à la place des rubans de Christian, parce que toi qui n’as jamais su t’habiller (t’as pas eu la formation de base, ni le goût pour) qui ne fous jamais les pieds dans un magasin vive les 3 suisses, qui ne sais même pas ce que c’est que le maquillage, qui dois bien avoir un rasoir quelque part mais va savoir où, toi qui ne te regardes dans le miroir que lorsqu’il est bien embué (par l’eau chaude de la douche, pardine) ce qui te permet à la fois d’éviter le problème et la question de sa résolution, ben ta justification morale , ton absolution et ton triomphe, c’est (peut-être) d’être négligée par en-dessus, mais par en-dessous (alors là pardon) c’est nickel chrome, récuré lavé savonné brossé, jusqu’au dernier poil qu’on te conseille pourtant, sournoisement, d’arracher et qu’avec obstination tu conserves en le lavant lui et tous les autres et qui se dresse, tout gonflé, après avoir été séché dans une serviette à 700g/m2 de tissu éponge, oui ta douche t’habille en fait elle te carapace, t’armure, c’est grâce à elle que tu deviens un panzer et que tu peux aller jouer du périscope depuis le sous-marin qui protège ton âme meurtrie au milieu de tes collègues fonctionnaires.
Et ça comment veux-tu l’obtenir si tu prends ta douche la veille et que tu laisses la nuit, la nuit et ses rêves et ses geignements et ses oreillers sous lesquels on fourre sa tête avant de se retourner et de retrousser les couvertures et puis de les remettre, la nuit et sa touffeur qui te pèse dessus, si tu la laisses cette saleté de nuit venir répandre son sébum dans tes pores et sa colle sur tes yeux atteints de conjonctivite chronique eh bien le matin ton armure ta carapace ton panzer t’oublies et il faut que t’arrêtes ton char, donc tu en as désespérément besoin, en fait, de ta douche.
A moins de la prendre froide.
Donc rapide.
Très rapide.
Ce qui serait un bien, finalement, puisque le jeudi, comme tous les autres jours laborieux, le train n’attend pas.
je prends un ticket pour Ba’adan, merci
@@bloom 16 h21
Mes parents ont douloureusement subi l’iun de ces trois exils avec l’abrogation du décret Crémieux qui, en les privant en 1940 de la nationalité française, les privait aussi de ressources, car, fonctionnaires tous deux ils n’avaient plus le droit d’exercer
A cela s’ajoutait qu’ils se trouvaient, avec moi qui venais de naître, jetés à la rue car ils n’avaient plus la possibilité d’occuper le logement de fonction attaché au poste occupé par mon père
Aussi les mots « limogé » et « réintégré » résonnent dans mes souvenirs de petite enfance comme des mots familiers , car ils ont émaillé pendant longtemps les conversations familiales, bien après que m’ordre ancien a été restauré, grâce aux américains et malgré l’opposition de Giraud.
Bien trop jeune à l’époque je n’ai pas eu a subir comme certains de mes proches d’âge scolaire l’exclusion de l’école publique ,mesure propre à l’Algérie que le gouvernement de Vichy n’avait pas même osé imposer en Métropole et qui reste un souvenir très douloureux pour ceux qui l’ont vécu enfant cette épreuve
@m’ordre ancien a été restauré
Voilà qui tempère toute amertume
mûre pour le vin d’orange (quelle variété ?)
De la relecture, best idée ever ou la fixette à Chaloux 😉 Grosse tuerie Cocteau mais trop fatigué pour le lire correctement.
À bientôt
La femme préservée pour elle-même dans la ferme authentique bio
Un tableau de Willem von Hamerschoï, Femme de dos avec ses casseroles projeté sur le mur.
Une chansonnette :
Pom Pom Pom
Il y a dame de charité & dame charitable
Ce n’est pas vraiment la même chose. Pas vraiment.
La famine c’est du passé, qu’ils disaient …
Je suis gentille, mon mari me dit que je suis gentille, je ne supporte plus.
Une femme entre en scène, de face.
Je voulais danser dans les cabarets de Kierwieler, je voulais chanter le blues au Mosquito’s Revenge,
Je voulais être sur l’affiche en GRAND.
Je vis dans les petits pois, tu danseras devant tes casseroles, il disait.
Tu danseras en descendant chercher les pommes de terres à la cave.
Tu danseras, il disait.
(Elle esquisse un signe de détresse).
Je suis dans les choux, dans les pommes, je suis une île flottante dans le paysage.
On Stage (Klaus Nomy).
Une autre femme entre en scène, de dos.
La dame de Charité
Je suis gentille, mon mari me dit que je suis gentille, je ne supporte plus ces histoires de famine, la famine c’est dépassé.
Le passé, il faut composer, composter, compoter.
La betterave, la betterave rouge, en panier de la ferme.
La ferme, la ferme, la FERME.
Rouge, parfois violette, violette et violente.
Voilà, (geste de chasser une mouche).
Un mélange de légumes, un panier.
Qu’est – ce qu’ils peuvent nous chauffer avec le panier de la ménagère.
Tout le monde ménage la ménagère, l’acheteuse un peu tarte, on se fiche de sa poire je vous dis.
La femme préservée reprend :
Je voulais danser, danser, avec une casserole imaginez …
Descendre dans la cave, la cave à pommes de terre, la cave à charbon, la cave se rebiffe !!!
Composer, entre la poire et le fromage, la poire …
Elle tire sur ses cheveux : Encore une injonction toxique.
Je préfère être poire que voleur, disait ma grand – mère.
Oui, oui, celle qui est morte en dévalant l’escalier de la cave.
J’attends. J’attends, devant mes casseroles, j’attends le voleur.
Elle croise les bras.
Un bouquet de sarriette
Deux graines de fenouil,
À mâcher, lentement.
Voilà.
Il me reste des herbes.
Des herbes de Provence.
Des herbes des montagnes, des herbes fines, des herbes fraîches, des herbes à déjeuner sur l’herbe.
Un bouquet.
Deux graines de fenouil,
À mâcher. Lentement.
Voilà.
Digérer, ruminer.
Rideau.
Deuxième tableau :
Une ferme authentique bio, un bâtiment rectangulaire en bois, quelques sapins, une pelouse jaunie par le soleil du mois d’août.
Alentours des champs de blé, une route en lacets, un accotement avec des fleurs bleues de Prusse, des coquelicots.
A l’avant-scène, une pancarte : Ferme authentique bio.
L’homme déterminé
Un homme style casual beige, un appareil photographique Leica, arpente la route en lacets, sifflote dans le chemin qui mène à la ferme authentique bio.
Et chaloux accuse les autres de mensonges ! Ça lui va bien, alors qu’il ne parle pas un mot d’allemand, ce triste bouseux.
Quelle drôle de façon de s’adresser aux autres par l’horaire des commentaires ! T’es qui toi ? 19 h O4 ! ah bon, mais alors vous êtes jumeaux ? (Christiane et Jean Langoncet)
Est-ce donc si difficile et si long à écrire d’interpeller les autres par leurs pseudos ? Pour moi c’est plus chaleureux et au moins on sait à qui s’adresse le message pour ceux qui ne sont pas personnellement concernés.
wgg, que vous soyez perpétuellement en conflit avec quelqu’un, c’est votre problème (et cela vous plait) mais est-ce absolument nécessaire d’injurier continuellement vos contradicteurs ?
Blabla, « pas besoin de toi » ne signifie pas que c’est moi qui traduis. D’ailleurs, ce n’est pas toi non plus. Chacun l’aura compris.
@ 21.09 Observation très juste. Donc, chère mme zerbinette (sans Z si je comprends bien), j’vas essayer de rectifier à l’avenir ces pentes légèrement fluviatiles 😉 B.S.
Il injurie ses contradicteurs comme un charretier parce qu’il n’a aucun argument tangible à faire valoir. Il est démuni intellectuellement, comme le vieux prof raté qu’il est.
Going To My Hometown
https://www.youtube.com/watch?v=zYYbK2sDaJ4
j’ai toujours pensé contre toute raison sans doute que les injures étaient pour lui la mise en condition d’échauffement nécessaire à la préparation de ses cours de littérature pour le lendemain. Un peu comme si ce pugilat perpétuel contre des têtes de turcs (crétinisées) constituait le pathétique carburant dont il avait un besoin vital pour enseigner, transmettre, lui donner des raisons de vivre. Grâces soient rendues à tous les Chaloux et Delaporte qui invariablement, l’aident à vivre et à survivre (et à en faire autant pour eux-mêmes). Quelle magnifique mécanique. Sauf que depuis que l’boug est barré, ça manque un brin d’piquant. Heureusement qu’il y a rose, on sait jamais d’où elle débarque celle-là et où elle s’en va, l’est marrante.
Et si, ma pauvre buse médisante, c’st bien moi qui traduis. Ça t’arrive pas à digérer, hein, dans ta petite caboche…!
C.onnard ! T’es infantile.
Janssen est assurément un autre de ces braves c.onnards de ce blog ! Lui, il passe son temps à pérorer comme un petit coq dressé sur ses ergots feignant d’être intelligent…!
Franchement, je vois pas quel argumentaire on pourrait opposer à tant d’âneries en tous genres…!
Z’êtes simplement de gros bœufs, mes pauvres chéris ! C’est votre triste réalité qui s’étale ici quasiment nuit et jour… Des comiques troupiers !
On s’adresse à des bœufs en général avec un bâton.
Janssen J-J, bouguereau a offert chez Paul Edel un bon texte d’Aloysius Bertrand.
Mais parfois les bœufs se transforment en grenouilles, ça fait plouf dans la marre…
@gwg, comment ça ? « feignant d’être intelligent » ? Mais pardon, cher compatriote, je le suis, je préfère pas vous dire l’amplitude de mon QI pour pas vous mettre la honte ! D’ailleurs, je vais mettre en vente toute ma correspondance amoureuse soigneusement conservée sur ce blog depuis dix ans, car tel le lièvre de Patagonie, je n’ai hélas pas le droit de la publier en France.
@ C.P., incroyable de quoi il est capable ailleurs, ce boug’là ! Capab’ de même glisser des messages subliminaux à z….
(poucet, cadet, longue dame, jean dussau, petit courtaud, comme on disait jadis en Saintonge).
« Le pouce est ce gras cabaretier flamand, d’humeur goguenarde et grivoise, qui fume sur sa porte, à l’enseigne de la double bière de mars.
L’index est sa femme, virago sèche comme une merluche, qui dès le matin soufflette sa servante dont elle est jalouse, et caresse la bouteille dont elle est amoureuse.
Le doigt du milieu est leur fils, compagnon dégrossi à la hache, qui serait soldat s’il n’était brasseur, et qui serait cheval s’il n’était homme.
Le doigt de l’anneau est leur fille, leste et agaçante Zerbine qui vend des dentelles aux dames et ne vend pas ses sourires aux cavaliers.
Et le doigt de l’oreille est le Benjamin de la famille, marmot pleureur, qui toujours se trimballa à la ceinture de sa mère comme un petit enfant pendu au croc d’une ogresse.
Les cinq doigts de la main sont la plus mirobolante giroflée à cinq feuilles qui ait jamais brodé les parterres de la noble cité de Harlem.
bizarre de se poser la question d’argumenter contre des âneries en tous genres. Voudrait, mais trouve pas la faille. Quel ergot !
Chez Edel, les migrants ont de l’allure sans faux pas ; des carriéristes
https://www.youtube.com/watch?v=dZLLPaX4SS4
Le petit récit d’Eric Vuillard, 14-Juillet (Actes sud, 2016) est vraiment épatant. Voilà un très bon écrivain qui a bien mérité de son prix cette année. Ira loin.
« et on peut faire confiance à notre pays pour pourvoir à l’infinie lourdeur des procédures… »
A suivre, Mister Bloom…
Saucisses d’Auvergnes à la Grappa ___…___ (.-).
Bonne nuit à Jean Scriptilia.
DHH dit: 25 janvier 2018 à 15 h 44 min
Une seule lecture de votre texte, pas deux?
Vos mots sont lourds.
Mais vous ne nous dites pas si Monsieur Assouline est assez poète pour nous transporter.
Son Querotte, est-il valable ?.
JC….. semble apprécier.
Mais est-ce suffisant.
Sur un étalage, un jour, et encore.
je trouve cette rose totalement imbécile, une parfaite abrutie et le pseudo qui lui conviendrait cactus plutôt que rose.
Tout sauf marrante cette bloggeuse.
Sugar Mama
https://www.youtube.com/watch?v=cdf-QKyLeOs
« Personne n’a remarqué que » Passou » avait quitté sa défroque de Golem, qui ne lui allait pas du tout, pour un retour à lui. Et ça c’est quand même flagrant. »
Relisez JC….. LVDB.
No room! No room!
Comment « Passou » qui voyage léger(p.154) a débarqué dans une gare démolie comme après un bombardement, ruinant à jamais son espoir d’une extase en gare de Perpignan.
Le valeureux chevalier, tel Samson, pas celui-là, mais l’autre : généalogiste le temps d’un roman, « état limite », avait déclaré, chap.3, que »l’Alsace est pour un généalogiste, une région aussi difficile que la Corse ou la Savoie. ». C’est donc avec cette idée que l’on va suivre le Visiteur, qui arrive au pays d’Amédée de père en fils, pour y rencontrer ses ancêtres. Nous sommes en l’an de grâce 1430 et Amédéee VIII est aux affaires, ce dont « Passou » ne se doute pas encore, en demandant au premier manant qu’il croise, où se trouve la Juderia. Oui Juderia, car « Passou » a appris l’espagnol à l’ Institut Cervantès, et c’est donc en qualité d’ambassadeur qu’il se présente..
Le manant, qui cause le patois dans toutes les langues, comprend alors que le Visiteur s’enquiert de la rue Juiverie. C’est à voix basse qu’il lui conseille de raser les murs car Amédée VIII, vient le jour même de sortir un grand livre, en latin, qui consacre son oeuvre.
N’écoutant que son courage, « Passou » se dirige vers le Château. Cette histoire de grand livre en latin l’intrigue. Bigre, se pourrait-il que cet ouvrage soit une clé.
C’est à la tombée de la nuit que « Passou » arrive au pied du Château, dans une rue sombre, aucune lumière ne filtre des volets fermés. Faiblement éclairé par une lanterne, un placard occupe tout un pan de mur Un extrait des « Statuta Sabaudiae » . Et comprend alors que ses ancêtres ne pourront pas lui ouvrir la porte. Sont considérés désormais comme étrangers, et devant vivre hors les murs, les Juifs, reconnaissables à leur costume et portant une rouelle rouge et blanche, fixée sur l’épaule gauche. Ainsi en avait décidé Amédée VIII, le Duc mécène qui deviendra antipape.
En état hypnotique, « Passou » sonné par la nouvelle déambule dans les rues désertes, n’ayant à cette heure plus d’idée où se cacher.
Il reprend le chemin de la gare en voie de décomposition, heureux d’y retrouver le manant à qui il conte sa mésaventure. L’hidalgo le regarde perplexe. Ne sois pas parano, ce texte d’ Amédée ne contient pas d’ordre de pogrom, il est interdit de molester tes ancêtres et tout autant de les convertir de force.. Mon pauvre vieux, si tu savais, ce que les habitants de cette ville font en douce avec tes ancêtres, car le commerce leur est avant tout agréable. Et lucratif. Conclut-il en lui donnant un abrazo
Le Visiteur attendit le train du retour, sur le quai de la gare en ruine. Se demandant si c’est du jamon, ou une omelette.
« Se demandant si c’est du jambon, ou une omelette. »
Et en 1431, arrive en nostre beau pays,
année de la mort de Jeanne la pucelle,
et naissance d’un presque coquillard.
Putain de juiverie.
hors les murs
comme saint paul hors les murs à Rome
jamon ou omelette
ce film inouï espagnol jamon jamon oü l’ouvrier agricole baise la maîtresse femme. et cela se finira mal. Dans un bain de sang de mémoire.
et l’omelette espagnole pas sans casser des oeufs aussi célèbre que l’auberge du même nom.
Damas
le chemin de . emprunté par paul de Tarse
les prunes -quetsches ou ?
la soierie : le pluriel conviendrait mieux et Lyon à côte naka bien se tenir, haut les canuts
la damasquinerie : système d’incrustation de fil d’argent pour décorer les . ci dessous ;
épées de Damas ou lames de Damas : technique d’acier pour poignards à lame courte dont le fourreau est décoré par les fils d’argent incrustés
Antioche
Chypre
etc
Damas au carrefour des caravanes ?
paul, missionnaire inlassable
chez moi, dans mon village ai découvert sur plan où se trouvait l’antique juderia. Près d’une porte fortifiée à l’est du bourg sous la citadelle. Ruelles étroites. Irai y voir.
« Je suis François, dont il me poise,
Né de Paris emprés Pontoise,
Et de la corde d’une toise
Sauras mon col que mon cul poise. »
(F.V, XV)
et non ,
« Tempête dans la nuit,
l’aube vient,
Une fleur a rêvé. »
(H.A, XVI).
La vie pour l’un, la mort pour l’autre.
Un homme, une femme et l’instant.
je n’ai pas eu a subir comme certains de mes proches d’âge scolaire l’exclusion de l’école publique ,mesure propre à l’Algérie que le gouvernement de Vichy n’avait pas même osé imposer en Métropole et qui reste un souvenir très douloureux pour ceux qui l’ont vécu enfant cette épreuve
derrida l’a raconté entre autre dans le monolinguisme de l’autre
les quelques personnes que j’ai rencontrées qui ont vécu cela portaient en elles une douleur incommensurable. Être foutu à la porte, manu militari, d’une terre natale aimée.
Camus est un de ceux qui en parle bien de son amour indéfectible pour l’Algérie.
in Psychologies sur Virginia
Or « les femmes ont toujours été pauvres, et cela non seulement depuis deux cents ans, mais depuis le commencement des temps. Les femmes ont eu moins de liberté intellectuelle que les fils des esclaves athéniens. Les femmes n’ont donc pas eu la moindre chance de pouvoir écrire des poèmes. Voilà pourquoi j’ai tant insisté sur l’argent et une chambre à soi. »
Et une salle de bains.
D’où la difficulté de renoncer à l’argent qui, quoique vecteur de pouvoir, l’est aussi de la liberté.
pour vous D.
A VENDRE
Exemplaire en parfait état du livre de Pierre Assouline « RETOUR A SEFARAD », portant la dédicace suivante de l’auteur :
« A un ami lecteur, particulièrement oisif »
signé P.A.
Faire offre, conséquente, à la Rédaction qui transmettra.
Dans l’Antiquité les femmes de l’aristocratie égyptienne jouissaient d’une grande indépendance et d’une belle liberté; elles avaient même le droit de divorcer. La femme de Putifar, qui voulait coucher avec Joseph qui l’a repoussée, l’a accusé pour se venger de cette humiliation de l’avoir violée et l’a fait mettre en prison, où il resta deux longues années.
Nouvelle polémique —dite débat, et ce n’est pas de l’ironie ! — à propos de la dépénalisation — en d’autres mots, l’abolition de sanctions pénales — du cannabis. Historia magistra vitae ? le prohibitionnisme a démontré que cette expression est fausse, car avant cette stupide expérience, aux USA, les gens buvaient majoritairement le vin et la bière, rarement les spiritueux, et les femmes étaient majoritairement abstinentes ; après cette expérience la consommation des spiritueux s’est banalisée chez les hommes et chez les femmes. Enfin-bref, chacun peut tirer ses conclusions…
Barbra Streisand
https://blogfigures.blogspot.fr/2012/05/richard-avedon-barbra-streisand.html
Rebecca Schear :
Tu vois que tu peux partager ton plaisir de lecture avec nous quand tu veux, LVDLB !
Le narrateur de « Retour à Séfarad » voyage aussi dans le temps ?
Clara Haskil :
De quelle liberté s’agit-il quand celle-ci dépend de l’argent, rose ?
Je vois de plus en plus de couples autour de moi où, comme dans ma nouvelle « La révolte d’un homme au foyer », la femme a un bien meilleur salaire que le mari. C’était aussi un peu le sens de mon conte : l’inversion du rapport de force n’est pas l’égalité…
Parfois lorsque j’entends l’expression “J’ai des enfants”, entre moi et moi-même je me dis “Pauvres enfants”.
J’ai pas bien compris la différence qu’il y aurait entre moi et moi-même, renato ! ça fait toujours un ou bien deux ?
Pourquoi vivre en couple et réclamer une chambre à soi ?
« »Don Quichotte » est le livre le plus vendu de l’Histoire (500 millions d’exemplaires) suivi par ceux de Dickens, Tolkien, Saint-Exupéry… »
Mais lequel est le plus lu ? Plus facile de lire « Le Petit Prince » que « Don Quichotte » !
@zerbinette
J’ai commencé par l’allemand, en effet. Mais en dehors du cadre de l’école, mes premiers livres de littérature anglais en VO étaient Agatha Christie. Aujourd’hui, je lis toujours les livres de langue allemande et anglaise en VO. Le dernier en date, The Return of the Native de Thomas Hardy, m’a donné du fil à retordre au début. Mais alors une fois « dedans » quel plaisir !
@clopine
Bouleverser une vie, carrément ? Je vais donc commencer par ce texte. Ensuite, j’envisage de lire Mrs Dalloway.
@Christiane
Merci d’apporter votre pierre à l’édifice. Je suis assez d’accord avec cette analyse « C’est une sorte de « Narcisse » écrit Härtling perdu dans la recherche d’un plaisir ténébreux et répétitif pour oublier, dans une étreinte, le temps et entrer dans l’oubli ». On retrouve et retrouvera toujours cette dimension dans les Don Juan modernes, les Don Juan du pauvre, les Don Juan presque aussi pathétiques que l’original.
@closer
Je ne connais Casanova qu’à travers le film de Fellini, que je ne peux m’empêcher de trouver flippant. Pour moi, Casanova est moins un sale type que Don Juan car il jouit des femmes, mais sans leur mentir. Alors que Don Juan…
@Lavande
C’est drôle, je connaissais déjà l’intrigue de ce roman sans savoir que c’était de Virginia Woolf ! Bref, j’ai lu si peu d’écrivaines qu’il me tarde de combler cette lacune. Dans l’ordre : Beauvoir, Colette, Austen/Woolf.
renato dit: 26 janvier 2018 à 9 h 18 min
Parfois lorsque j’entends l’expression “J’ai des enfants”, entre moi et moi-même je me dis “Pauvres enfants”.
Moi aussi. Et quand j’entends les parents se gargariser des exploits de leurs enfants comme si c’était les leurs, je me dis « pauvres parents ». Mais bon…si on ne leur laisse pas cette maigre consolation d’un mini-eux meilleur qu’eux, plus personne ne se reproduira.
Casanova jouit de la jouissance de sa partenaire, Ed…
jazzi, c’est ce que je sous-entendais, mais je n’ai pas envie d’approfondir ce sujet si je puis dire.
Ed, si je puis me permettre, dans ta liste des femmes écrivains, je te conseillerais « Mon coeur est un chasseur solitaire » de
Carson McCullers…
Rentrée trop tard hier au soir (et trop remplie de la rencontre à laquelle j’avais assistée) pour répondre aux questions sur la Nuit de Valognes »
Bérénice: ma fille avait 17 ans quand elle a joué Angélique.
Rose: à la fin de la pièce, Don Juan est prêt à épouser Angélique mais c’est elle qui refuse. La duchesse propose un pacte à Don Juan qui n’en veut pas; il part dans la lueur du petit matin.
@Christiane
« J’ai besoin de solitude, j’ai besoin d’espace ; j’ai besoin d’air. J’ai si peu d’énergie.
J’ai besoin d’être entourée de champs nus, de sentir mes jambes arpenter les routes ;
besoin de sommeil et d’une vie tout animale. »
Si j’aime ces lignes ? À votre avis ? Ce n’est pas que je les aime, c’est qu’elles parlent de moi…Je suis assez confuse pour être honnête.
Casanova et Dom Juan sont deux magnifiques trou-du-culs, deux ploucs d’époque, un duo de petits aventuriers minables, qui firent le buzz à la va-comme-je-te-pousse, en distrayant une société sans téléréalité…
@jazzi
Carson McCullers ne m’emballe pas plus que ca…
Il faut dire qu’avec Carson McCullers la lecture n’est pas un long fleuve tranquille, Ed !
Mais elle est plus rock n’ roll que Virginia Wolf, à mon avis !
Woolf, sorry !
JAZZI dit: 26 janvier 2018 à 9 h 39 min
« Pourquoi vivre en couple et réclamer une chambre à soi ? »
Une chambre à soi, une salle de bains parfaitement équipée, un dressing vaste ! Question de rythme de vie ….
Oui mais la vie en couple n’est-ce pas vivre au même rythme, JC ?
sinon ce n’est plus qu’une petite SARL à deux !
Sinon concernant le dialogue auquel j’ai assisté hier (Bérénice sautez mon com puisque vous « n’en avez cure »): exceptionnel.
Delphine Horvilleur (première femme rabbin de France) et Rachid Benzine (islamologue et professeur d’histoire) ont écrit ensemble: « des mille et une façon d’être juif ou musulman ». Ils sont extrêmement sympathiques l’une et l’autre, amis et très complices dans la discussion: de l’humour et de la légèreté dans la profondeur et l’érudition.
J’ai rarement éprouvé un tel bonheur dans l’écoute de deux conférenciers. Le genre de moment privilégié qui vous rend un tout petit peu plus optimiste quant à l’avenir du genre humain.
J’ai pensé à WGG que ce débat aurait vraiment intéressé. S’il y en a un organisé près de chez vous allez-y. A Grenoble c’était organisé par les bibliothèques municipales: le débat a été filmé et sera diffusé sur leur site. Je vous donnerai le lien.
JAZZI dit: 26 janvier 2018 à 10 h 39 min
Oui mais la vie en couple n’est-ce pas vivre au même rythme, JC ?
Allons, JiBé ! Allons ! ….on est jamais aussi seul qu’en couple ! … l’autre est si emmerdant !….
J’ai oublié de préciser que l’auditorium du Musée était plein à craquer (150 à 200 places je pense) et les portes du musée ont été fermées avant le début du débat pour cause de « trop plein ».
messages subliminaux à z….
Hélas JJJ, je suis peut-être agaçante mais plus très leste…
Lavande, vous me faites rire !
Ne rêvons pas : l’avenir du genre humain ne dépend pas de conférenciers bien brillants et bien impuissants… !
« S’il y en a un organisé près de chez vous allez-y. »
L’idéal serait qu’ils aillent donner leur conférence en Israël ou dans un pays arabe, Lavande ?
JAZZI
« Pourquoi vivre en couple et réclamer une chambre à soi ? »
Une chambre à soi est absolument indispensable, ce n’est pas parce que l’on vit en couple que l’on n’a pas besoin d’intimité (et de pouvoir dormir tranquille !)
jazzi,
La lecture qui plaît n’est jamais un long fleuve tranquille. Si elle en devient un, il faut changer de livre. Je suis en train de lire Prévert et je m’emmerde.
« .on est jamais aussi seul qu’en couple ! »
Le divorce n’est pas fait pour les chiens, JC !
Cette histoire de « chambre à soi » ne se pose même pas pour les habitants des grandes métropoles. Nous sommes déjà contents d’avoir un toit.
Jazzi il faut attendre les traductions en hébreu et arabe; après c’est pas impossible…avec de bons gardes du corps.
« Prévert et je m’emmerde. »
Je te comprends parfaitement, Ed. Prévert, je le préfère scénariste.
Bloom devrait les inviter !
jazzi,
Pour être tout à fait honnête, certains textes m’ont emballée, mais globalement oui, je m’ennuie.
Bloom est courageux mais pas très téméraire, Lavande !
Prévert, c’est un poète qu’il faut lire en papillotes, Ed !
Ed, j’ai aussi commencé par Agatha, celle qui m’a donné le plus de ‘fil à retordre’ Katherine Mansfield.
Et pas les soeurs brontë, zerbinette ?
Lavande, une petite rectification : avant Delphine Horvilleur, la première femme rabbin en France a été Pauline Bebe.
Brontë, deeply sorry !
Jazzi 10h57: là où j’habitais précédemment, nos voisins du dessus étaient un couple d’hommes. Nous nous entendions très bien avec eux. Le jour du vote de la loi sur le mariage pour tous, nous rencontrons l’un des deux et mon mari lui dit, très enthousiaste:
« tu as vu, la loi a été votée. Vous allez vous marier David et toi? »
« ça va pas la tête? Mes parents sont divorcés, mes frères et soeurs sont divorcés, qu’est-ce que tu veux que j’aille faire dans cette galère? »
Vous êtes né(e) sous x, x ?
Je pense comme lui, Lavande…
Ah j’oubliais ! J’ai beaucoup étudié Shakespeare en VO à l’école. J’ai même joué Lady McBeth. (Je sais que tout le monde s’en fout).
Quant aux enfants, c’est un vrai bonheur, surtout quand ils ont grandi… Mais le bonheur le plus complet ce sont les petits enfants, avec eux plus de contraintes matérielles, juste le plaisir de discuter, sortir ou voyager ensemble : je revisite ainsi l’Italie en les y emmenant chacun leur tour, le voyage à deux ainsi est toujours trop court !
« qu’est-ce que tu veux que j’aille faire dans cette galère »
Les homo qui, par embourgeoisement, imitent les hétéros en se mariant vont vite le regretter. Quelle bêtise !
« J’ai même joué Lady McBeth. (Je sais que tout le monde s’en fout). »
Tu vas pas jouer les Clopine, Ed !
X: merci. Je sais qu’il y en a 3 actuellement et je croyais que Delphine Horvilleur était la première.
« Mais le bonheur le plus complet ce sont les petits enfants »
Oui oui oui et oui ! Le plaisir sans les contraintes. Je le vois bien en observant ma mère avec mes nombreux neveux et nièces. Des rapports d’une douceur…
Tu vas pas jouer les Clopine, Ed
Pour Lady McBeth ou pour la parenthèse qui suit ?
la parenthèse reprenant le credo de l’incomprise…
Rien à voir avec le fait d’être « incomprise » ou non. C’était plutôt un trait d’humour.
« Je suis en train de lire Prévert et je m’emmerde. » (ED)
Pour aimer, aujourd’hui, ce poetpoet de Prévert, il faut monter dans une machine à remonter le temps … et prier dieu qu’elle marche.
Jazzi, bien sûr que si, les soeurs Brontë, mais je ne vais pas citer toutes mes autrices anglophones, connaissez-vous Ngaio* Marsh ? sans compter qu’il y a aussi des auteurs (surtout de polars !!! avec un vocabulaire particulier)
* « lumière dans les arbres », en langue māori.
« Mes parents sont divorcés, mes frères et soeurs sont divorcés, qu’est-ce que tu veux que j’aille faire dans cette galère? » (Lavande)
Cela témoigne du fait, Lavande, que le divorce est responsable de l’homosexualité des enfants.
Pourquoi n’interdit on pas ces pratiques honteuses ? A quoi sert la Justice qui protège le Mal ? Que fait la Police ?….
Ed, la tirade de la folie de lady Macbeth avec les taches qu’elle essaie d’enlever sur ses mains est un summum. Je l’ai vu plusieurs fois. Je vais faire ma snob, je l’ai même vu au théâtre du Globe à Londres avec ma petite nièce (faute d’être grand-mère, je joue les grand-tantes). Et à Vincennes chez Ariane Mnouchkine où je l’ai beaucoup moins aimé.
Zerbinette, c’est quoi une « autrice » ? Je connais les « motrices » de la SNCF …. y a lien ? corrélant ?
@ celzéceux que ce débat intéresse, z… peut-être (plus toujours très leste apparemment ?…), ed ? jazzman ? gwg ? marie-lucienne ?
C’est pas parce que carson mc cullers était lesbienne que sa littérature doit nécessairement intéresser toutes les lectrices hétéros. Quant au mariage gai, c génial qu’il ait été rendu possible en Frenclmanie, point barre. Pour l’instant, sa rentabilité escomptée laisserait cependant à désirer. Quoiqu’on ne dispose pas encore de stats consolidées sur les ratios de divorcialité depuis la loi Taubira. Faut bien dire qu’on est passé à autre chose. Voui : des zomos veulent FAIRE et AVOIR des zenfants, et divorcer aussitôt après, pour pouvoir s’ajuster à la normalité zhétéro dominante. Pauvres zenfançons ! Trinquons à leur santé : si ça se trouve, auront même pas de chambre à eux ni jamais de bonne grand mère pour les emmener visiter l’Italie ;-)!
BJ à toussent, à Boug’, Hamlet et 69 notamment
Pour aimer, aujourd’hui, ce poetpoet de Prévert, il faut monter dans une machine à remonter le temps
Exactement ! Je me suis dit la même chose à la lecture. Ses poèmes sont très datés. La guerre est omniprésente notamment. D’autres ont une portée plus intemporelle.
« Et à Vincennes chez Ariane Mnouchkine où je l’ai beaucoup moins aimé. » (Lavande)
Exact ! Chez Marianne Pouchkine, y a du bon et …. de l’emballage, raté.
« la tirade de la folie de lady Macbeth avec les taches qu’elle essaie d’enlever sur ses mains est un summum »
Je n’ai joué que cette tirade en fait 😀 Je me rappelle avoir hurlé dans une chapelle…Oui bon c’était au lycée.
Par contre, je suis quelque peu jalouse de votre soirée au théâtre du Globe. J’étais émue rien qu’en passant devant lors de ma visite de Londres…
« Quant au mariage gai, c génial qu’il ait été rendu possible en Frenclmanie, point barre. » (JJJ)
Parmi les saletés que la guyanaise immonde a facilité, c’te pauvre boule puante,…. un must de saleté !
JC….. dit: 26 janvier 2018 à 11 h 37 min
Zerbinette, c’est quoi une « autrice » ?
L’autrice est à l’auteur ce que l’aviatrice est à l’aviateur, l’institutrice à l’instituteur, etc.
Il existe des règles morphologiques de base dans la langue française. Je croyais même que celle-ci s’enseignait à l’école primaire. J’ai dû me tromper.
Lu la nouvelle « la ballade du café triste »,hélas en français, et ça m’a semblé un opeu artificiel.il parait qu’en anglais c’est magnifique.Je préfère Flannery O Connor.en particulier « ce sont les violents qui l’emportent ». Vraiment ses infirmes, ses oprédictaeurs, ses excentriquesilluminés,sont stupéfinats.quelle galerie
et chez cette cathlique on se demande si son un Christ n’aurait pas tiré l’épée contre quelques quelques légionnaires avant de monter en croix….Chez cette romancière infirme tout le leg de la sauvagerie du Sud prose nitroglycérine avec, aussi un humour, sauvage.
@lavande et X
je crois que Pauline Bebe et Delphine horvilleur ne sont plus les seules femmes rabbins aujourd’hui en France
Mais Delphine Horvilleur qui est une jeune femme à la fois ravissante , compétente et excellente communicante bénéficie d’une surexposition médiatique que certains lui reprochent.
Elle a une activité journalistique intense publie beaucoup d’articles,notamment dans sa revue et a déjà plusieurs livres, des essais, à son actif
Pour ceux qui sont intéressés à sa personne et à ses écrits , tout peut se retrouver sur Akadem, site où sont enregistrées toutes les conférences et émissions qui relèvent de la vie intellectuelle et culturelle juive en France ,et où apparaîtra sans doute prochainement le débat auquel a assisté Lavande
test
« la tirade de la folie de lady Macbeth avec les taches qu’elle essaie d’enlever sur ses mains est un summum »
Je n’ai joué que cette tirade en fait. Je me rappelle avoir hurlé dans une chapelle…Oui bon c’était au lycée.
Par contre, je suis quelque peu jalouse de votre soirée au théâtre du Globe. J’étais émue rien qu’en passant devant lors de ma visite de Londres…
Faut dire que ça démarrait mal, chez Ariane: lady Macbeth était en tailleur-pantalon. La costumière qui sommeille en moi n’a pas supporté.
Comment étiez-vous habillée Ed?
Quittons nous, enfin, sur une réponse sérieuse et convenable au problème posé par la recrudescence des agressions sexuelles contre nos sœurs bien-aimées !
Question : comment ne plus voir le nombre d’agressions sexuelles croitre ?
Réponse : qu’elles n’opposent aucune résistances pensant à celles qui sont moins désirables, et le problème est réglé.
Paul, ces quelques lignes de Fitzgerald parlant d’Hemingway :
« Il souffre d’une dépression nerveuse chronique, comme moi, mais chez lui ça se manifeste autrement. Il est enclin à la mégalomanie, alors que moi je serais plutôt porté à la mélancolie. »
quelqu’un dit: 26 janvier 2018 à 11 h 46 min
Personne n’est parfait, surtout pas quelqu’un …
Zerbinette, c’est quoi une « autrice » ? Je connais les « motrices » de la SNCF
JC, et si je vous disais que j’en connais un rayon (ou un rail-lon !) sur les « motrices » de la SNCF ? Surtout les « vapeurs » quand je fais la conductrice pour que mon ferrovipathe puisse faire un suivi…
J’aime mieux « auteure » qu' »autrice » mais auteure ne marque pas assez le féminin à l’oreille.
Je n’ai jamais autant ri qu’observant le Cartoucherie People, lorsque j’habitais Vincennes, trainant avant/pendant/ après une Mnouchkinerie….
» Comment ça va, coco ? »…. C’était sympa. Mais risible.
En Europe, les féministes sont, à de rares exceptions près, de grandes co.nnes qui ne s’occupent que des situations marginales sans grand danger.
J’aurai du respect pour elles lorsqu’elles délivreront les esclaves féminines religieusement soumises à l’engrossement, à l’excision, à la fermeture de gueule devant les hommes …
Compris ?
Mon plus mauvais souvenir de Macbeth (en français), au TNP avec Maria Casares en train de chevroter continuellement pour faire plus tragique… insupportable !
Sinon les matinées ‘étudiantes’ du TNP étaient formidables, à l’entracte on achetait des bêtises de Cambrai et ensuite on envoyait les enveloppes des bonbons bien roulés en boule sur les rangs au-devant !!!
DAMAS? Apollinaire
Et moi j ‘ai le coeur aussi gros
Qu’un cul de dame damascène
O mon amour je t’aimais trop
Et maintenant j’ ai trop de peine
Les sept épées hors du fourreau
Lavande,
Moui…ces adaptations ultra-modernes avec des reines ou des princesses en tailleur. Je comprends.
Je n’avais pas de costume car je jouais dans le cadre d’un atelier théâtre. Représentation sans prétention avec deux pelés et trois tondus. Il n’empêche que j’ai adoré jouer.
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