de Pierre Assouline

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La République des livres
Pierre Lemaitre rallume l’incendie

Pierre Lemaitre rallume l’incendie

Un passage du long et instructif entretien avec Elena Ferrante publié ces jours-ci dans L’Obs devrait décourager toute analogie entre un écrivain contemporain et l’un de ses maîtres à écrire. Pourtant éditeurs et critiques y cèdent souvent tant la tentation est grande, pratique et paresseuse. Qu’a donc confié la romancière italienne à Didier Jacob qui fasse désormais hésiter avant toute recherche en paternité ?

« J’ai parfois recours à certains des puissants outils de la littérature : toutefois, que je le veuille ou non, je sais bien que nous vivons dans une période totalement différente de celle pendant laquelle cette littérature a exercé sa fonction. Autrement dit –même si c’est un peu dommage-, je ne saurais en aucun cas être Alexandre Dumas. S’inspirer de la grande tradition du roman populaire ne signifie pas écrire ce genre de texte narratif- que cela soit un bien ou un mal- mais simplement faire référence à cette tradition en la déformant, en violant ses règles et en trompant les attentes du lecteur, le tout afin de composer le récit de notre époque ».

La remarque m’a frappé alors que je refermais Couleurs de l’incendie (535 pages, 22,90 euros, Albin Michel), deuxième tome de la « Trilogie Péricourt » de Pierre Lemaître, lancée avec brio et le succès que l’on sait par Au revoir là-haut (Prix Goncourt 2013). La lecture de ces deux romans favorise un réflexe quasi naturel qui nous fait classer l’auteur en distingué héritier d’Eugène Sue –même s’il a toujours payé sa dette à Alexandre Dumas. La différence ? La critique sociale. Précisons pour les oublieux et les mauvaises langues qu’il faut le prendre comme un compliment : sens aigu de l’observation, goût du comique de situation, habileté dans la description, facilité à écrire la complexité etc Mais le grand art auquel Sue donna ses lettres de noblesse dans les Mystères de Paris (1843) est ailleurs : c’est celui du feuilleton, une technique devenue à son meilleur une esthétique dès lors qu’elle ne consiste pas seulement à laisser une porte ouverte à la fin d’un chapitre ou d’un volume.

Que raconte cette fois Lemaitre ? La suite, mais avec suffisamment d’habileté, de doigté, de savoir-faire pour qu’elle puisse se lire indépendamment de ce qui la précède. On l’imagine jubilant derrière son clavier tant son plaisir à raconter est contagieux. Un fil rouge qui a fait ses preuves dans tous les visages de la fiction : la vengeance. Elle se déploie là dans la France de l’entre-deux-guerres, celle des jeunes anciens combattants, où les affaires reprennent dans une époque de trahisons successives et de faillites morales.

L’héroïne Madeleine Péricourt, dont le mari croupit derrière les barreaux pour avoir grugé les municipalités avec un trafic de sépultures et de monuments aux morts, se remet de la mort de son père, richissime banquier. Un fondé de pouvoir l’aide à gérer l’empire reçu en héritage ; le précepteur de son fils l’aide, quant à lui, à combler la solitude ses nuits. Impossible d’en dire plus sans gâter l’ensemble. Le début est époustouflant. Ainsi réduite au châtiment d’une machination, l’intrigue fleure bon les lieux communs, d’autant qu’elle rappelle l’ambiance du Comte de Monte-Cristo. Or Pierre Lemaitre a l’incontestable talent de bousculer les codes, de surprendre le lecteur, de déjouer les dénouements les plus attendus grâce à des qualités de plus en plus rares dans l’actuel roman dit « populaire » : un sens inouï du détail, le souci d’être fidèle à l’esprit plus qu’à la lettre de l’époque, à l’air du temps, à sa violence et à sa propre musique des mots plutôt qu’à la marque d’une montre, une belle efficacité dans sa manière de ramasser la phrase pour lui faire rendre gorge en quatre mots bien sentis et surtout un vrai génie du rythme, quelque chose d’immédiatement visuel, de fouetté dans l’allant, de dense et de profond sous les habits anodins du divertissement, alternant la vision panoramique et le gros plan.

C’est bien documenté, puisé aux meilleures sources, mais cet effort-là ne se sent jamais. Pas de temps mort. S’il y a une clé à son succès, c’est bien dans son sens du rythme qu’il faut la chercher (comme chez un Arturo Perez-Reverte), même si elle n’est pas unique. Embarqués au début, on n’est débarqués qu’à la fin. Nombre de personnages secondaires sont plantés dans le décor avec finesse et ironie. Des femmes surtout ; d’ailleurs, sa conseillère historique Camille Cléret travaille à une thèse sur les femmes dans l’Action française. N’allez pas à en conclure pour autant qu’on est là dans l’usine à émotions d’un bon faiseur.

« Les lecteurs qui connaissent Madeleine savent qu’elle n’avait jamais été bien jolie. Pas laide, plutôt banale, le jour qu’on ne remarque pas » (…) « Le lecteur imagine sans peine ce que la perspective de chroniquer  les obsèques d’une gloire nationale avait représenté pour lui et de quel poids pesait maintenant l’impossibilité de le faire »…

Brassai-Nocturnal-view-over-Paris-from-Notre-Dame-1933-1934-c-Estate-BrassaiBien sûr qu’il a ses trucs et ses astuces, il ne s’en cache pas, mais elles sont d’un auteur qui voue autant de méfiance que de confiance en l’écriture. Tout est crédible parce que formidablement vivant, avec un irrépressible sens de l’humour et de la farce en sus, ce qui ne va pas de soi lorsqu’on sait que l’histoire s’ouvre sur l’enterrement du patriarche et la chute du corps de son petit-fils du balcon de leur hôtel sur le cercueil.

« Elles consultèrent chiromanciennes, voyantes, télépathes, numérologues et même un marabout sénégalais qui fouillait les entrailles de poulets de Bresse et qui assura que Paul avait voulu se jeter dans les bras de sa mère ici présente, qu’il l’ait fait du deuxième étage n’ébranla pas sa conviction, la volaille était formelle »

La force de Pierre Lemaitre est de savoir cueillir d’emblée le lecteur avec les armes du polar (l’autre corde à son arc), avec une liberté insolente tant elle manifeste le plaisir de l’écrivain, pour lui refiler ensuite en contrebande un roman au fond très politique, dénonciateur de la corruption morale des riches, du trafic d’influence comme une seconde nature et de la fraude fiscale considérée à l’égal d’un des beaux-arts.

N’allez pas chercher des clés ! (voilà que j’interpelle le lecteur comme lui et ses grands modèles du XIXème siècle…) ; mais il y a incontestablement des résonances avec notre époque dans cette histoire très française d’autrefois. Pas question de rabattre une époque sur une autre, même si on le sait, l’incendie n’est jamais loin. A propos, le titre est emprunté à la fin d’un poème d’Aragon « Les lilas et les roses » dans Le Crève-coeur (1941) :

« …Bouquets du premier jour lilas lilas des Flandres
Douceur de l’ombre dont la mort farde les joues
Et vous bouquets de la retraite roses tendres
Couleur de l’incendie au loin roses d’Anjou »

(« Paris la nuit, années 30 » photos de Brassaï)

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commentaires

1 723 Réponses pour Pierre Lemaitre rallume l’incendie

JC..... dit: à

« Je n’avais pas de costume » (ED)

Curieux ! Jouer Lady McBeth, nue, et seulement quelques pelés et tondus comme audience ?…. Tout se perd, y compris le bon sens le plus élémentaire.

JAZZI dit: à

Qu’apprends-je, JC, nous avons été voisins !
Je te mets un extrait d’un de mes manuscrits sur un jardin qui devrait te parler

PARC FLORAL DE PARIS 1969
12° arr., bois de Vincennes, esplanade Saint-Louis, route de la Pyramide, M° Château-de-Vincennes. Entrée payante

Le Parc floral a été inauguré en 1969 à l’occasion des Troisièmes Floralies internationales de Paris. Les deux premières éditions s’étaient tenues en 1959 et 1964 au Centre national des Industries et des Techniques (CNIT) de La Défense et le succès qu’elles avaient remporté avaient conduit les organisateurs à rechercher un emplacement mieux adapté. C’est ainsi que le Conseil de Paris décida en 1966 d’implanter ce nouveau “ Parc d’activités culturelles de plein air ” dans le bois de Vincennes, sur des terrains qui avaient été occupés par les anciens établissements militaires de la Pyramide et de la Cartoucherie. L’objectif était double : accueillir les Troisièmes Floralies internationales de Paris, qui seraient suivies d’autres expositions temporaires, mais aussi profiter de l’engouement pour l’art floral manifesté par le grand public pour le sensibiliser à l’art contemporain en exposant des œuvres en plein air.
L’architecte paysagiste Daniel Collin fut chargé de la conception du parc, le plus grand créé à Paris depuis les promenades d’Haussmann sous le Second Empire. Le cahier des charges avait défini un programme d’aménagement comprenant trois zones distinctes : la zone d’exposition proprement dite, une zone de détente permettant les repas champêtres et une zone de jardin pour les enfants.
Le terrain, morne et plat, a été entièrement remodelé, avec 60 000 mètres cubes de terre déplacés et la création de plus de 7 kilomètres d’allées.
Le point d’orgue en est la Vallée des Fleurs, un vallon de 3 hectares présentant 100 000 plantes renouvelées à chaque saison et bordé par le vaste Miroir d’Eau, surplombé d’une fontaine en granit par François Stahly, qui alimente les bassins étagés du jardin de plantes aquatiques conçu par Alain Provost.
Autour, et formant un demi-arc de cercle, les 28 pavillons et patios reliés par des galeries couvertes ont été imaginés par l’architecte Claude Bach pour accueillir les exposants des Floralies et permettre la promenade même par temps de pluie.
Outre la Vallée des Fleurs et le jardin de plantes aquatiques, les autres jardins thématiques consistent en un jardin sculpté de pavés et de pelouses inclinées créé par Jacques Sgard, un jardin campagnard, un jardin d’Iris, un jardin des Quatre-Saisons comportant 1 200 variétés de vivaces, aménagé à l’occasion des Quatrièmes Floralies internationales (1979) et un jardin du Dahlia (1987), reconstitué à partir de celui du parc de Sceaux.
Les 3 hectares de la pinède, constituée de pins laricio de Corse et de pins sylvestres, et les 2 hectares de la chênaie sont les seuls éléments végétaux d’origine conservés dans le nouveau parc. S’y sont ajoutés une hêtraie et une cédraie, situées de part et d’autre de l’entrée du Château, ainsi que des arbres représentatifs des forêts d’Ile-de-France – chênes, charmes, érables, frênes, etc. -, regroupés à l’autre extrémité du parc, vers l’aire réservée au pique-nique. C’est dans cette zone qu’ont été aménagés les espaces de jeux pour enfants, répartis sur près de 4 hectares.
Le restaurant panoramique de l’architecte Hervé de Looze, à la belle charpente de bois, a été construit dès l’origine. Les sculptures disséminées dans le jardin par le Centre national d’Art contemporain (CNAC) sont signées de quelques-uns des plus grands artistes et forment un véritable musée de plein air, avec des œuvres de Alexandre Calder, Nicolas Schöffer, Yaacov Adam, Alicia Penalba, Marcel Van Thienen …
Le Théâtre Astral se consacre exclusivement aux spectacles pour enfants tandis que l’espace concert du Delta, en bordure du Miroir d’Eau, accueille un festival de jazz et un festival de musique classique.
La Maison de la Nature occupe plusieurs pavillons et présente dans le Jardin des Papillons des centaines de papillons d’Ile-de-France. Quant aux collections de plantes, qui forment l’âme de ce jardin, elles sont réparties sur ses 31 hectares et dans les pavillons et patios conçus pour les Floralies. Certaines de ces collections – plantes méditerranéennes, nymphéas, camélias, fougères, bonsaïs, iris, cactées, plantes médicinales, tulipes, azalées, bambous, pivoines, etc. – sont uniques et font aussi l’objet d’expositions horticoles.

Janssen J-J dit: à

@ paul édel, je vous suis assez. J’ai toujours préféré l’univers de flannery à celui de carson. Mais enfin, rien de comparable chez les deux aux troublants effets provoqués par la poésie d’émily dickinson.

Autrice dit: à

@ JC, c’est le nom, plus agréable à l’oreille qu’écrivaine.

DHH dit: à

@Zerbinette
Vous écrivez « Mais le bonheur le plus complet ce sont les petits enfants, avec eux plus de vous contraintes matérielles, »
Parlez pour vous ,
Moi je trouve que .les contraintes matérielles sont plus gênantes avec les petits-enfants qu’avec les enfants
En effet quand on travaille et qu’on a des jeunes enfants la vie familiale est organisée en fonction des contraintes professionnelles des parents ,tout etant programmé pour fonctionner normalement , dans un cadre prévisible au moins à court terme
Mais quand on est grand-mère de jeunes enfants , on devient la variable d’ajustement qui doit toujours être disponible au pied levé ,la préposée aux grains de sable qui peuvent venir perturber l’organisation mise en place par les parents et même si les petits enfants sont peu nombreux ,on ne s’appartient pas vraiment
Cela c’est pour les petits enfants quand ils sont jeunes . Mais quand ils deviennent de jeunes adultes, on enrage souvent de voir ces êtres qu’on adore ,qui sont au centre de nos préoccupations faire des erreurs dans leurs choix de vie sans avoir pu les mettre garde ou les éclairer des conseils tirés de notre expérience l
Car si en matière de vie professionnelle, conjugale, de choix d’un pays de residence etc les parents sont déjà peu audibles, évidemment les grands parents sont hors jeu et ne peuvent parler que dans le vide
Mais ceci dit ,voir grandir des petits enfants et les voir nous manifester leur affection et aussi s’investir efficacement dans les concours variés qu’ils attendent de vous ,(travail scolaire ,confection de plats, voyages ) c’est un vrai bonheur et qui vaut largement les efforts qu’il mobilise

Ed dit: à

« quand on est grand-mère de jeunes enfants , on devient la variable d’ajustement qui doit toujours être disponible au pied levé »

Ben…dites non.

« quand on travaille et qu’on a des jeunes enfants la vie familiale est organisée en fonction des contraintes professionnelles des parents ,tout etant programmé pour fonctionner normalement , dans un cadre prévisible au moins à court terme »

Ben…non. C’est l’enfer. Sont tout le temps malades ces machins en plus.

Paul Edel dit: à

Jazzi, Hemingway a toujours attaqué Fitzgerald de méchante façon en lui répétant: » abandonne ton idiote de femme », Zelda..et la fidélité de Scott envers Zelda,qui lui coutait une fortune en cliniques suisses, est à mettre à son crédit. et la manière dont, seul, Scott a protégé sa fille et l’a éduqué(voir correspondance) est vraiment d’un père aimant et admirable.vraiment Hemingway se montre sous son aspect le plus brutal et le moins intelligent.Jalousie d’auteur? Possible.
J’imagine combien le machisme d’Hemingway devait surprendre et choquer Fitzgerald. .dans « le soleil se lève aussi »Hemingway fait un portrait étriqué et injuste de Scott.. Drôle d’ami.

JC..... dit: à

Autrice,
NON ! cette féminisation des mots est ridicule.

Un Magistrat de la république ! Homme ? Femme ? Transgenre ? Aucune importance
Un Ecrivain ! Homme, femme, transgenre, on s’en bat les amygdales externes !
Un Auteur ? Homme/Femme/Indéterminé…. PAREIL !!!

JC..... dit: à

Paul,
Hemingway avait raison : pourquoi s’emmerder avec un boulet pareil comme Zelda ? La vie est courte …

Delaporte dit: à

Jolie fable de La Fontaine, qui montre qu’on a toujours avantage à savoir bien s’exprimer :

Dans une ménagerie
De volatiles remplie
Vivaient le cygne et l’oison :
Celui-là destiné pour les regards du maître ;
Celui-ci, pour son goût : l’un qui se piquait d’être
Commensal du jardin ; l’autre de la maison.
Des fossés du château faisant leurs galeries,
Tantôt on les eût vus côte à côte nager,
Tantôt courir sur l’onde, et tantôt se plonger,
Sans pouvoir satisfaire à leurs vaines envies.
Un jour le cuisinier, ayant trop bu d’un coup,
Prit pour oison le cygne ; et le tenant au cou,
Il allait l’égorger, puis le mettre en potage.
L’oiseau, prêt à mourir, se plaint en son ramage.
Le cuisinier fut fort surpris,
Et vit bien qu’il s’était mépris.
 » Quoi ? je mettrais, dit-il, un tel chanteur en soupe !
Non, non, ne plaise aux dieux que jamais ma main coupe
La gorge à qui s’en sert si bien !  »
Ainsi dans les dangers qui nous suivent en croupe
Le doux parler ne nuit de rien.

Ed dit: à

JC

Vous, vous ne risquez pas de vous emmerdez avec une femme puisque aucune ne doit vouloir de vous. Par contre, qu’est-ce que vous nous emmerdez, nous !

Delaporte dit: à

Hemingway était peut-être un bon écrivain, mais dans la vie c’était un grand gaillard, une espèce de brute qui ne pensait qu’à manger et à boire, et à baiser. Il le raconte sans complexe dans ses livres. Il ressemblait à Weinstein. C’était la même race d’Américain qui fait peur.

DHH dit: à

@Ed
« Ben…non. C’est l’enfer. Sont tout le temps malades ces machins en plus. »
vous identifiez là une catégorie de ces grains de sable qui vous installent dans le statut de « variable d’ajustement »

x dit: à

@ DHH : sans revenir sur les différends communautaires déjà évoqués par Wgg, on sait bien que ce fut un point d’achoppement ; je voulais simplement rendre à la pionnière ce qui lui revenait.
Cela n’ôte rien aux mérites des autres. Mais vous savez l’importance et le statut spécial des commencements/ prémices, de l’ouverture de la voie ou de la brèche

Ed dit: à

vous identifiez là une catégorie de ces grains de sable qui vous installent dans le statut de « variable d’ajustement »

Je parlais des parents, je ne n’imaginais pas qu’on pouvait exploiter les grands-parents à chaque « atchoum ». Ceci dit, vu comment mes sœurs exploitent ma mère…

Bloom dit: à

Lady Macbeth aurait-elle été pour la féminisation de la profession d’assassin? Rien n’est moins sûr….

« Come, you spirits
That tend on mortal thoughts, UNSEX ME here,
And fill me from the crown to the toe top-full
Of direst cruelty ».
(Act I,sc. 5)

Unsex me here = Désexuez-moi sur le champ / ici et maintenant….

Pas de la blédine pour petit-bourgeois anémié, le vers blanc du Barde; de la fibre, du nerf, de la transgression, bref, de la littérature.

Bloom dit: à

Hemingway était peut-être un bon écrivain,

Pas un bon écrivain, un grand écrivain, et un excellent reporter. Le « He-man » (surmâle) dans toute sa splendeur & sa misère.

Delaporte dit: à

Crue de la Seine, attention danger, déclare une spécialiste :

« Il ne faut pas s’approcher de l’eau, éviter de faire des selfies dans la Seine ou la Marne. Il faut avoir un comportement très prudent car le risque de se faire emporter est très grand. »

Delaporte dit: à

« Pas un bon écrivain, un grand écrivain, et un excellent reporter. »

On ne peut pas lui retirer ça. Par contre, il était un peu trop « tough » à mon goût.

bérénice dit: à

(Je sais que tout le monde s’en fout). ED

Ah non! pour ce coup, admiration sincère .

JC..... dit: à

« Par contre, qu’est-ce que vous nous emmerdez, nous ! » (ED)

Je n’emmerde que les étroits du neuronal !

Ed dit: à

Bloom,

Cela me semble bien très convenu et naïf. « Unsex me » signifierait-il qu’une femme, pour être cruelle, aurait besoin de sortir de son genre ? Tatata, la propension à la cruauté peut résider dans n’importe quel être humain.

Bloom dit: à

il était un peu trop « tough » à mon goût.

Ce qui me fait penser à la réflexion de Baba, l’une des personnages de la trilogie The Country Girls d’Edna O’Brien, vacharde comme pas avec le type qui la poursuis de ses assiduités: « An Irishman; good at battles, sieges and massacres. Bad in bed »
Pas étonnant que le livre ait été interdit en Irlande et que la belle Edna, une des plus puissantes écrivaines de ces cent dernières années (au moins), soit la chouchou de Philip Roth.

Ed dit: à

« admiration sincère »
Sans fausse modestie, vous ne devriez pas car comme je l’ai précisé, il n’y avait que deux pelés et trois tondus.

Bloom dit: à

poursuiT

bérénice dit: à

Qu’importe le public, ED, seule la performance compte et peut-être sommes nous admiratifs de ce dont les autres se montrent capables alors que nous-même ne le possédons pas; je lis incomplètement l’anglais, suis loin du bilinguisme . Je trouve qu’à l’âge où vous vous êtes produite sur une scène ce n’était pas si mal.

D. dit: à

Delaporte, sachez qu’il n’y a qu’un seul spécialiste des crues de la Seine, c’est moi.
Et je puis vous dire que la situation est extrêmement préoccupante, non pas pour les jours à venir mais pour les semaines à venir.

Widergänger dit: à

Le professeur italien d’archéologie, Emmanuel Anati, a retrouvé les traces du passage des Hébreux dans le désert du Sinaï un peu au nord du Mont Sinaï, à la « montagne de Dieu », telle qu’elle est nommée dans l‘Exode, c’est le mont Har Karkom. Des traces d’habitations, de culture, de point d’eau, et surtout des stèles des douze tribus. Incroyable ! Mais les Hébreux n’étaient pas 600 000. Beaucoup moins. Le problème c’est que ce site archéologique date de -2000 et que Moïse est censé être resté avec les Hébreux dans le désert 40 ans à la fin du règne de Ramsès II, c’est-à-dire en -1234. Il y a comme un petit problème de temporalité, un décalage de 800 ans.

Mais l’idée que Moïse ait pu écrire une partie de la Torah ou l’Exode sauf son enterrement n’est pas absurde puisqu’il avait dû suivre l’enseignement des princes. Par ailleurs l’invention de l’écriture hébraïque date de -1600, ce qui rend plausible que Moïse ait su l’écrire. Il est probable qu’il y a en fait plusieurs couche archéologique sur le site, qui s’étalent entre -2000 et -1234, dat à laquelle les Hébreux ont pu déposer les douze stèles correspondant aux douze tribus d’Israël. Ce qui est tout à fait certain, c’est qu’ils ne pouvaient pas sêtre si nombreux, sans doute tout au plus quelques milliers, deux ou trois mille peut-être (le texte n’en cite qu’une quarantaine, ls chefs principaux), et qu’ils n’ont pas pu conquérir le pays de Canaan.

Mais il est probable que c’est Moïse et les siens qui ont provoqué à leur arrivée en Canaan une révolte du peuple Cananéen, réduit en esclavage, contre les rois des Cités-États et de leur aristocratie, produisant un cataclysme politique et la destruction des villes comme Hatzor.

YHVH est fort probablement un dieu de Madian, comme l’affirment des archéologues, parce que son nom apparaît précisément dans cet épisode de l’Exode au moment où y séjourne Moïse chez le berger Jétro, dont il épouse la fille Séphora. Moïse est le benjamin de la famille, il a une grande sœur aînée et son frère aîné Aaron de trois ans plus âgé que lui.

Parmi les Hébreux qui fuient avec Moïse il y a un certain Aminadab, dont Maurice Blanchot a fait le titre de l’un de ses récits. Je l’ai dans ma bibliothèque depuis des décennies mais je ne l’ai toujours pas lu… C’est le moment de le lire.

L’archéologie a aussi retrouvé le palais de Joseph dans l’ancienne ville d’Avaris, avec sa tombe surmontée d’une petite pyramide et dans sa tombe son buste brisé par les pilleurs de tombe, mais qu’un archéologue a pu reconstituer, et qui montre qu’il s’agit bien d’un sémite avec sa fameuse tunique à manches longues. Incroyable mais vrai ! C’est Joseph qui a sauvé l’Égypte de la famine en creusant un canal pour alimenter en eau le bassin du Fayoum, canal toujours en service et qui porte d’ailleurs son nom. Incroyable, là encore ! Ces événements ont eu lieu vers -1600, au moment où est censé s’y trouver justement Joseph.

MC dit: à

Je me souviens des photos du Macbeth joué à st Wandrille dans les locaux de l’Abbaye par Georgette Leblanc, alors amante de Maeterlinck. Utilisation géniale de l’espace, avec une représentation éclatée du Cloitre à l’Abbatiale en passant par le Grand-Logis, et costumes à donner le frisson, spécialement pour les sorcières. une Angleterre médiévale fantasmée, mais sans excès , si l’on en croit les clichés de la Revue Le Théatre, qui, à la meme époque, a photographié bien pire. Et une Georgette Leblanc immaculée, cernée par les murs austères de l’Abbaye.
je devais quelques années plus tot assister à une chose semblable à Pierrefonds avec Les Burgraves. Le piquant, c’est que j’ignorais alors tout ce Macbeth là!
Pour le reste, j’ai toujours dans l’oreille le propos terriblement lucide d’une petite lycéenne préparée à voir un Roméo et Juliette, et qui devait l’avoir un peu rêvé.
« Madame, c’est épouvantable, ils sont habillés comme nous! ».
C’est pourquoi, comme Lavande, je n’ai guère de tendresse pour les héros en complets vestons et autres Malscènes…
Bien à vous.
MC

bérénice dit: à

ED, à l’époque où se situent les faits il était plus courant que les hommes se transpercent à coup de lame et s’étripent, les femmes intrigantes ne passaient que très rarement à l’acte même si dans l’ombre attisaient les haines, fomentaient des complots.

Widergänger dit: à

Aussi le Macbeth réalisé par Polanski, grand film !

MC dit: à

Au Dix neuvième siècle , Félicien Caignart de Saulcy, archéologue et haschichin à ces heures dans le Désert, retrouva ou plutôt inventa en toute bonne foi certains sites , dont le tombeau de la Reine Sara, celui des Rois d’Israel, et le sarcophage du Roi David, légué au Louvre.
Je souhaite que les découvertes citées ici soient de meilleure facture. Le temps devrait rendre prudent sur l’attribution d’un Palais à un personnage biblique et je ne suis pas sur que ces exégèses mêlant vestiges et considérations religieuses soient très solides.

Ed dit: à

« même si dans l’ombre attisaient les haines, fomentaient des complots »
C’est justement ce que je voulais dire, et c’est ce que cette Lady MacBeth fait.

Quant à ma performance, sachez que j’ai beaucoup fait de théâtre car timide étant jeune. « Malheureusement » ca n’a rien changé car je n’ai jamais été timide sur scène et le suis longtemps restée dans la vie. Le seul remède, c’est l’âge, et j’ai énormément d’amis « anciens timides » qui sont eux-aussi devenus très à l’aise et extravertis en société.

bérénice dit: à

La traduction donne:
Ah venez, vous esprits
qui veillez aux pensées mortelles, faites moi
Sans mon sexe, et du front à l’orteil comblez moi
De la pire cruauté! faites-moi mon sang épais,
A la pitié interdisez accès et passage
Afin que nul mouvement sensible de la nature
N’ébranle mon dessein sinistre, ou ne fasse la paix
Entre lui et l’exécution! Venez à mes seins de femme
Prendre mon lait comme fiel, vous instruments meurtriers,
Où que vous surveilliez dans vos substances invisibles
La méchanceté de nature! Arrive donc épaisse nuit,
Enveloppe-moi des fumées les plus sinistres de l’enfer,
Que mon couteau pointu ne voie pas la blessure
Qu’il fait, et que le ciel sous le couvert du noir
Ne vienne pas épier pour me crier « Arrête »

Widergänger dit: à

Rien n’est jamais certain évidemment. Mais il est raisonnable d’affirmer que c’est quand même fort probable. Beaucoup trop d’indices convergents pour penser à un pur hasard. En plus les sept années de sécheresse dont parle la Genèse au temps de Joseph sont prouvées par d’autres considérations météorologiques et des expériences scientifiques sur les carottes glacières du Kilimandjaro, alimentant le Nil. Il n’y a pas que des preuves archéologiques mais une convegence de preuves faisant appel à plusieurs sciences. On a retrouvé aussi de nombreuses preuves archéologiques de la présence de sémites à Avaris dans les tombes (objets divers).

Widergänger dit: à

Dans le désert du Sinaï, il y a même une grosse pierre gravée où ont été représentées les dix Commandemants ayant la forme d’une tablette. Un autel au pied de la montagne, des traces d’habitation dont il reste les fondements, et douze pierres levées, les douze stèles dont parle l’Exode. On peut les voir ! Ainsi que la gravure.

Le sinaï était un lieu fréquenté de longues dates par les esclaves cananéens, et peut-être hébreux, puisque les mines de turquoise se trouvent dans des grottes de ces montagnes, où on peut lire de très nombreuses inscriptions en hébreu archaïque, et pas seulement la formule votive à la déesse supposée être Ashera.

Widergänger dit: à

On connaît d’ailleurs les dates exactes des années de sécheresse en Égypte, de -1797 à -1790. Époque où est censé avoir vécu Joseph.

Chaloux dit: à

je ne suis pas sur que ces exégèses mêlant vestiges et considérations religieuses soient très solides.

C’est le moins qu’on puisse dire.

Pauvre Blabla, fourvoyé de naissance.

Ed dit: à

fourvoyé de naissance

ahah ! J’ai lu « foudroyé ».

Widergänger dit: à

Comme dionysos !

Widergänger dit: à

De nombreux contes dits arabes viennent probablement en fait d’Égypte. Maspéro en a publiés en 1911. Dont, semble-t-il, Alibaba et les quarante voleurs.

Lavande dit: à

Delphine Horvilleur a dit que le titre de leur livre était un hommage aux « mille et une nuits » parce que les contes racontés par Shéhérazade sont une image de la force des mots contre la violence.
(JC va encore dire que je le fais bien rire: ma foi, c’est pas si mal!)

rose dit: à

Et une Georgette Leblanc immaculée,

c’est la moindre des choses

imaginons Georgette Leblanc verte de peur, rouge de colère, bleue de froid, violette de douleur, etc.
Là au moins elle ne déroge pas à la règle, immaculée, blanche.

Widergänger dit: à

Maspéro va même jusqu’à affirmer dans sa préface aux contes égyptiens qu’il a publiés en 1911 qu’un conte égyptien se retrouve tel quel ou peu s’en faut dans la parabole du riche et de Lazare dans l’Évangile de Luc (16, 19). Ce qui montre les liens étroits entre toutes les cultures du bassin méditerranéen en réalité, contrairement à ce que pense encore aujourd’hui la doxa scolaire en la matière.

JC..... dit: à

Lavande, du temps où je tentais de comprendre une civilisation incompréhensible, je me suis tapé les Mille et une nuits, Abu Nuwas, Omar Khayyam, lus une fois ; l’Alcoran lu deux fois.

En vain.

Aujourd’hui, je pense que ce ne sont pas les intellectuels bien propres sur eux qui font les civilisations, mais les ploucs et le hasard !

Janssen J-J dit: à

Pensée du jour au Sanatorium de Davos :

J’ai toujours eu une très bonne presse quand j’étais homme d’affaires. Ce n’est qu’en devenant un homme politique que j’ai réalisé à quel point la presse peut être méchante et fausse. Je crois que j’ai toujours été une pom-pom girl pour ce pays »

Widergänger dit: à

C’est le sens profond des contes. On peut toujours espérer que les mots seront plus forts que la violence des actes. Un vœu pieu, dira JC.

Widergänger dit: à

Ce ne sont ni les intellectuels ni les ploucs mais une saine émulation à l’intérieur d’un peuple d’où émergent quelques grandes figures capables de formuler un cap, un avenir, un idéal à atteindre, une utopie. Les grands écrivains, les grands penseurs jouent un tel rôle.

Widergänger dit: à

Il ne faut pas confondre, je pense, le hasard quantique, hasard pur, avec le hasard dans le mouvement historique des civilisations qui obéit à de multiples contraintes de toutes sortes et de toutes origines, qui font, au bout du compte, une nécessité, un destin. L’histoire du peuple juif en est l’exemple le plus manifeste, qui perdure depuis plus de 3000 ans.

MC dit: à

je pensai au drapé, Rose. Cela dit, joué aux flambeaux dans la nuit Normande, avec sous les yeux des spectateurs l’assassinat de Banquo dans les ruines de l’Abbatiale, le tumulte du meurtre de Duncan reproduit à l’étage du palais en bousculant les invités, Lady Macbeth déclamant sa tirade de folie en descendant, comme magnétisée l’escalier d’honneur, cela devait tout de meme prendre aux tripes meme avec la traduction de Maeterlinck. (Il traduira des années après la pièce entière. Mais Ce n’est pas la version qui a été jouée à St Wandrille , laquelle ne sera éditée que dans la Revue Vers et Prose, et c’est dire sa rareté.
Bien à vous.
MC

Widergänger dit: à

Les Belles-Lettres publient Esquisse de la kabbale chrétienne, introduite, traduite et annotée par Jérôme Rousse-Lacordaire. Ce texte anonyme, paru en 1684, conclut le dernier grand monument d’érudition de la kabbale chrétienne, la Kabbala denudata, et représente un compendium des données et perspectives du recours de chrétiens à la kabbale.

Et pour ceux que ça intéresse, La Pléiade a publié en 2016 un receuil des Premiers écrits chrétiens, que je me suis procuré. Épatant !

Fajeau Bernard dit: à

Pour saluer la memoire de Suzane Citron ( à moins que j’ai manqué quelque chose)

MC dit: à

oui, mais 1911, c’est aussi l’époque du comparatisme déchainé façon Salomon Reinach, Frazer, Saintyves, autant de synthèses globalisantes dont on est depuis, croyant ou non, revenu, meme si on peut reconnaître qu’elles ont joué un role dans la naissance de ce qui deviendra l’Anthropologie. Mais le coté tout est dans tout et réciproquement pointe leur faiblesse , depuis l’Origine de tous les Cultes, de Dupuis…
MC

Delaporte dit: à

« La Pléiade a publié en 2016 un receuil des Premiers écrits chrétiens, que je me suis procuré. »

C’est bien de vous intéresser à la religion chrétienne, de combler vos lacunes, qui sont énormes en la matière. Espérons qu’après cela, vous ne répéterez pas les bourdes que vous faites régulièrement, notamment sur saint Paul !

Widergänger dit: à

Ce qui m’a particulièrement frappé en relisant dernièrement la Genèse et l’Exode c’est la symétrie qui existe dans la composition des textes entre la venue de Jacob (qui s’appelle Israël) et toute sa tribu en Egypte à l’invitation de son fils Joseph à la fin de la Genèse et la fuite des Hébreux (donc d’Israël) d’Égypte sous la conduite de Moïse qui emporte avec eux les restes de Joseph. Il y a là manifestement un effort certain dans la composition des livres pour les lier les uns aux autres. Je trouve ça tout à fait remarquable.

Petit Rappel dit: à

Oui, c’est une bonne nouvelle vu le sérieux de JRL qui pése le moindre de ses mots. à quoi il faut ajouter aux memes Belles Lettres la monumentale thèse d’Emmanuel Kreis sur Antisémitisme et AntiMaçonnisme du Second Empire à 1939. ça, c’est de la recherche!

Après L’Age des Ombres de Jean Noel Tardy, consacré aux conjurations du XIXème siècle, c’est un beau triplé pour la meme maison.

JC..... dit: à

Ce sont les actes qui font, directement. Les mots préparent, accompagnent, commentent, mais ne font rien de direct.

Petit Rappel dit: à

« Et ce vieil aigle a vu le premier vol
De cet Aigle effrayant qui plus tard sera Paul »
VH
cf aussi Les Mages:
« Tu gourmandes l’ame échappée »…

Petit Rappel dit: à

Le vieil aigle étant Gamaliel, si ma mémoire est bonne.

Widergänger dit: à

Je recommande à Delaporte, qui ne le connais certainement pas malgré sa science infuse paulinienne, le volume des Cahiers d’Études Lévinasiennes intitulé Le mal, où il pourra lire un excellent article de René Lévy sur Paul : « Paul. La loi, l’universel du cœur », où il montre toutes les distorsions que Paul fait subir à la Torah pour inventer cette nouvelle religion du cœur qu’est le christianisme. Il pourra en prendre bonne graine pour alimenter ses commentaires d’une rare bêtise d’un peu d’intelligence, ce qui ne pourra pas lui nuire ni à sa charité chrétienne, bien peu lisible dans ses commentaires.

Widergänger dit: à

Au contraire JC ! Ce sont les mots qui fondent les actes. Sans les Évangiles, que serait devenu l’Occident ? Sans Shakespeare, que serait devenu notre sens de la responsabilité ? Sans Montaigne, que serait devenu la violence des guerres de religion, contre lesquelles il écrit ? etc.

Widergänger dit: à

Ne soyez pas si catégorique, MC ! Il est certain que les différentes cultures de l’Antiquité ne sont pas étanches mais communiquent. Cela ne signifie nullement que « tout est dans tout ». Il faut avoir le sens de la nuance.

JC..... dit: à

Ma foi, tu as peut être raison, l’ami ! mon point de vue, comme toujours, est simpliste …. et stupidement, j’y tiens !

Widergänger dit: à

De même, JC, c’est grâce à la Relativité générale qu’on peut créer le GPS, pas l’inverse ! Ce sont les théories qui fondent les industries techniques. Pas l’inverse. Sans le savoir théorique, pas de technique, pas d’industrie, pas d’ingénierie, pas d’actes.

Alors tu me répondras peut-être : Mais Napoléon alors ! Ce sont bien ses guerres qui ont fondé l’Europe moderne. — Oui, certes ! Mais Napoléon lui-même ne serait rien sans Rousseau, Voltaire, Diderot, l’invention de l’individu par Maïmonide et Averroès, et les droits de l’homme sans Montesquieu.

Il faut toujours un cadre mental, un cadre théorique de pensée pour agir.

rose dit: à

voilà je suis raplapla : peu avant onze heures, ai entendu un élu me dire non, parce que cela créerait un précédent.
J’ai ri, suis partie en courant, ai transféré en six voyages, au total trente cinq kilomètres aller retour, presque vingt mètre cubes de déchets verts toute seule. Et j’ai sautillé de bonheur parce que pour moi créer un précédent, il n’y a rien de meilleur.
Tu crées ton précédent comme certains ont crée pour nous les congés payés.
Je suis quand même raplapla et du coup ai perdu ce soir et mes lunettes et mon portable. Pourrait pas blogguer cette nuit.

Le pire dans la rencontre sans sommet a été quand il s’est servi d’une femme qui travaille à l’urbanisme pour appuyer ses propos : il l’a utilisée, me prévenant en amont elle est terrible ; et je me suis retrouvée devant quelqu’un d’adorable. Et le pire avant a été quand il fut intrusif sur ma mère et sur à qui appartient cette maison. In discrétion très assumée.

Je dois collectionner les ordures.
Enfin, les déchets verts, il ne me reste qu’un voyage je l’ai gardé pour demain.

Les hommes ont tant de trajet à faire que comment vont-ils s’y prendre ?

rose dit: à

De même, JC,

………

Alors tu me répondras peut-être

interaction magnifique

raplapla, vais me coucher, cette nuit vous ne m’aurez pas en bloggueuse impénitente.

rose dit: à

marc, vous pensiez au drapé, moi je pensais à la conception, nous sommes proches.

Lavande dit: à

Rose 19h05: vous parlez de quoi? j’ai dû rater un épisode.

Pat V dit: à

raplapla, vais me coucher, cette nuit vous ne m’aurez pas en bloggueuse impénitente.Rose.

C’ est dommage, on commençait à s’ habituer à vous lire dès potron minet avant les petits liens du matin. 😉

Widergänger dit: à

Il y a aussi, MC, l’ouvrage de Hyacinthe Husson, publié en 1874 : La chaîne traditionnelle, Contes et légendes au point de vue mythique, qui établit une analogie entre la Pandora grecque et la femme inventée dans un conte d’Égypte. Il est probable que les Grecs ont puisé pas mal de leur mythe chez les Égyptiens. Voir même pas mal de leur science, du moins au départ, parce qu’après les Grecs les surpassent en abstraction théorique, un saut qualitatif dans le savoir grec indéniablement. Mais l’Égypte dans l’Antiquité était le lieu du savoir avant que la Grèce ne prenne le relais, et surtout la Ionie avec Thalès, le grand inventeur de l’abstraction mathématique : « Nul n’entre ici s’il n’est géomètre », dira plus tard Platon.

zerbinette dit: à

Rose, gueuse de blog « collectionne les ordures », pour quoi faire ???

Widergänger dit: à

Pour les balancer sur les nénettes zerbi…!

Widergänger dit: à

Ce qui est frappant aussi dans l’exode, c’est le rôle de la magie etd es magiciens. Le bâton de Moïse qui devient un serpent, le même effet est produit par les magiciens de Pharaon. Or, les contes égyptiens rapportent de nombreuses histoires semblables de magiciens et de magie.

Le Christ lui-même était vraisemblablement une sorte de magicien d’après les études les plus récentes sur le sujet.

Janssen J-J dit: à

non, elle les décharge, mais n’arrive pas à les jeter tous, c comme pour les bouquins, faut toujours s’en garder un pour son notaire ou pas regretter d’avoir tout perdu. Bin sûr, le risque est tjs là de créer un précédent, mais c rare, la cour de casse-toi et le conseil d’état-c moi veillent au grain. Chamboulent pas tout aussi facilement, c qu’après ça leur ferait pas mal de boulot, ouh là, rantanplan et cataplasses. Aujourd’hui g fini de torcher mon papier de commande pour une revue spécialisée (7 p. -deadline pour le 31, j’ai encore de quoi l’pofiner ) en attendant le plombier, mais l’est pas passé. Et ça continue à goutter dans les tuyax. Hélas, je vais pas à l’odéon à cause d’une horrible cruralgie séquanaise, et faut tjs préparer la tambouille le vendredi soir vu qu’elle rent’ + tard. Au fait, tu manges quoi ce soir, D. st-ange ? bip bip, go…

Widergänger dit: à

Il y a aussi des analogies évidentes entre l’histoire de Joseph qui est mis en prison pour avoir refusé les faveurs d’une femme adultère, l’épouse de Putifar, et de nombreux héros grecs qui risquent la mort pour une raison analogue, tels Hippolyte, Pélée, Phinée, Bellérophon, etc.

Widergänger dit: à

Une histoire semblable à celle de Joseph mis en prison pour avoir été accusé faussement d’adultère se trouve dans Le Conte des deux frères en Égypte. De là à pnser que La Genèse s’en inspire, il n’y a qu’un pas. La légende se mêle sans doute à des faits par ailleurs vrais.

Bloom dit: à

Sans mon sexe,

Mais non…! Il est interdit de massacrer Shakespeare de la sorte avec une langue faible, anémiée & banale . C’est un crime de lèse humanité.

unsex me = désexuez-moi

Le verbe « unsex » n’existe pas en anglais, c’est un hapax qu’il faut rendre par un autre hapax, préfixé privatif « un »+nom verbal, pareil en français…

Petit Rappel dit: à

Ce que vous appelez l’ouvrage, le Quis ut Deus, c’est sa thèse.
Je n’ai pas incriminé la communication des cultures, mais la manière de la repenser, qui a lieu aussi dans un certain cadre d’époque, et mène, avec Dupuis notamment, à un relativisme délirant et absolu.

Bloom dit: à

« Unsex me » signifierait-il qu’une femme, pour être cruelle, aurait besoin de sortir de son genre ?

Si vous étudiez le réseau métaphorique, vous verrez que de donneuse de vie, la femme devient donneuse de mort. C’est un peu moins « naïf » que de dire que tout le monde peut tuer, truisme pur et simple.

Petit Rappel dit: à

Il y a une époque chiffrable en millénaires ou la foi n’est pas séparable de la Thaumaturgie. Meme après ce que Pierre Chaunu a appelé le triomphe de la piété privée on trouve en France des thaumaturges ou perçus comme tels. Ainsi Michel Le Nobletz disant qu’il guérissait avec des herbes et des simples, mais entouré malgré lui d’une aura de guérisseur.
La piété des foules pouvait aussi engendre ce type de phénomènes.
MC

JAZZI dit: à

Ne faudrait-il pas traduire par asexuez-moi, Bloom ?

Delaporte dit: à

Les babouins du zoo de Vincennes se sont échappés ; le plus rusé d’entre eux, un certain wgg, n’a toujours pas été rattrapé :

« Scène inédite au zoo de Vincennes. Ce vendredi, le parc parisien a dû faire évacuer en urgence ses visiteurs, indique à L’Express une source policière. La raison? Quelque 52 babouins qu’accueille le zoo ont réussi à s’échapper de leur enclos, pour se balader au sein du parc en début d’après-midi. »

Ed dit: à

« Si vous étudiez le réseau métaphorique, vous verrez que de donneuse de vie, la femme devient donneuse de mort »

Si vous suiviez mon raisonnement au lieu de me faire la leçon alors que vous pensez comme un bœuf, vous comprendriez que vous venez de confirmer mes propos. Si la femme donne la vie et devient donneuse de mort, nul besoin d’en appeler à sortir de son sexe. Au contraire.

JAZZI dit: à

WGG imiterait-il Passou avec ses tartines histoire antique à n’en plus finir ?

JAZZI dit: à

J’habite à deux pas du zoo de Vincennes et je n’ai croisé aucun babouin à cette heure !

Delaporte dit: à

« J’habite à deux pas du zoo de Vincennes et je n’ai croisé aucun babouin à cette heure ! »

Mon cher Jacuzzi, attention de ne pas vous faire arrêter, on ne sait jamais…

JAZZI dit: à

A propos du bois de Vincennes, mon commentaire du 26 janvier 2018 à 12 h 53 min, adressé prioritairement à JC, est sorti de la modération…

Delaporte dit: à

C’est peut-être le début de la « planète des singes », cette évasion. Ils vont demeurer en liberté, se reproduire, et supplanter l’homme…

JAZZI dit: à

Pas de risques Delaporte, je suis une négresse blonde asexuée !

Widergänger dit: à

C’est déjà fait avec delalourde ! Notre ouistiti en colère… toujours furibard, fourgonnant contre le vide dans sa tête de bête.

Jean Langoncet dit: à

A propos de ce qui se chiffre en millénaire, un soupçon de secousse vient d’être enregistré chez la reine de Sabbah

Widergänger dit: à

Moi, Jazzi, je ne prétends pas vous raconter ma vie ! Je prétends simplement vous parler de la Bible de manière intelligente et passionnante. Sauf pour les tarés qui ne s’intéressent à rien.

Les rapprochements entre les contes égyptiens et les mythes grecs ou les histoires bibliques sont passionnantes. Cela montre qu’en réalité cette culture est méditerranéenne, comme le pense Attali. On a fait aussi des rapprochements enre Éve et Pandora. Le médiéviste Jean-Claude Schmitt y a consacré un ouvrage sous sa direction.

Widergänger dit: à

Le passage de la « Mer Rouge » c’est en fait la mer des roseaux. C’est une erreur de traduction par la Septante, que la traduction latine de St Jérôme a reproduite bêtement.

En fait, la mer s’est bien retirée à cause d’un ras de marée provoquée par l’explosion du volcan de Santorin à la même période que celle évoquée dans la Bible. Le tsunami a provoqué ce phénomène de reflux observé en d’autres occasions. C’est ce qui expliquerait l’épisode biblique de la traversée de la mer des roseaux par les Hébreux et la noyade de l’armée du pharaon qui comprenait (c’est une donnée archéologique certaine à présent) quelque cinq cents chars avec leurs chevaux. C’est donc un épisode tout à fait plausible. A-t-il réellement eu lieu ? c’est une autre histoire.

x dit: à

Wgg, vous connaissez certainement le livre de Robert Alter, L’Art du récit biblique, qui analyse le savoir-faire narratif, les procédés mis en œuvre, etc.
La proximité entre certains aspects de l’histoire de Joseph et ce conte égyptien sont bien connus.
L’identification et l’examen des sources sont une étape, ni inutile ni dépourvue d’intérêt évidemment, mais sur le plan narratif l’analyse de leur intégration dans un tout cohérent et, lui, unique m’intéresse pour ma part davantage. L’épisode de Joseph et « Mme Putiphar » (d’ailleurs remarquablement traité par Thomas Mann dans Joseph und seine Brüder) s’inscrit notamment dans une continuité thématique, c’est une variation sur ce thème central : l’importance et la dignité de la place de second.

Jean Langoncet dit: à

Homère et la mer lie de vin

Widergänger dit: à

Il ne s’agit pas ici de relativisme, MC, mais de comparatisme. C’est un démarche scientifique toujours active et très structuraliste avant la lettre d’ailleurs. Et pleine d’enseignements précisément pour comprendre le propre de chaque culture : le contraire même du relativisme ! Il est clair que les récits des Hébreux ont une tournure que n’auront jamais ni les contes égyptiens ni les mythes grecs. Même si la structure est voisine.

Jean Langoncet dit: à

Suggestion

roseaux > oeil de perdrix

Jean Langoncet dit: à

Le nom de le société mère de Gallimard, Madrigall, provient-il d’une contraction de Madrid et de Gallimard ?

Jean Langoncet dit: à

de le > de la

Widergänger dit: à

c’est une variation sur ce thème central : l’importance et la dignité de la place de second.
________
Certainement. J’y pensais en le lisant bien sûr. Mais l’histoire de Joseph excède de beaucoup un tel thème.

Ce qui est intéressant, c’est que Jacob reproduit la même préférence pour le cadet des deux fils de Joseph, à Manéssé sur Éphraïm, accordant la place la plus importante au cadet sur l’aîné, comme il l’avait fait à la génération précédente avec Joseph sur ses autres frères. Et en dépit de Joseph, qui veut corriger son père qui en repousse la correction avec l’imposition des mains de Jacob sur la tête de ses petits-fils.

Widergänger dit: à

Le terme hébreu dans la Bible c’est « roseaux », mer des roseaux à l’est de Pi-Ramsès, le même mot d’ailleurs qu’en égyptien, ce n’est pas un hasard.

Ed dit: à

Les babouins sont dans le métro ligne 1 tranquillou. Il paraît que certains se frottent aux jeunes passagères, mais ils souffrent de misère sexuelle.

Widergänger dit: à

Oui, le récit de Thomas Man, je me suis promis de le lire depuis des années sans le faire jusqu’à présent. Mais ça m’intéresse maintenant d’autant plus de voir comment Th. Man traite la question de la fratrie.

Et ça m’intéresse d’autant plus que les conflits œdipiens avec mon frère aîné ont quelque chose à voir avec cette histoire de Joseph comme si elle était aussi l’inconscient de mon histoire familiale juive à travers mon père. Car c’est à moi, le cadet, que mon père s’adressa pour me confier son angoisse devant la mort, et à personne d’autre. Il demanda à mon frère aîné, qu’il aimait beaucoup et qu’il préférait peut-être parce qu’il l’avait élevé durant six années en fils unique le comblant de jouets de toutes sortes avant que je ne naisse, de venir le voir à l’hôpital, ce que mon frère aîné à refusé de faire, laissant son père mourir sans aller le voir, ce qui a fini de l’achever probablement par son embolie. Ma mère m’a toujours considéré comm le messie, d’où la jalousie terrible de mes deux frères, comme les frères de Joseph. Il y a là comme un inconscient biblique, c’est frappant. C’est pour ça que cette histoire m’intéresse aussi…

D. dit: à

Ce soir j’ai mangé des œufs en gelée.

Ed dit: à

D. dit: 26 janvier 2018 à 22 h 03 min
Ce soir j’ai mangé des œufs en gelée.

Oh doux Jésus, vous venez de réveiller de vagues souvenirs d’enfance. Je n’ai jamais remangé d’œufs en gelée depuis.

Par ailleurs, si quelqu’un a une recette d’œufs durs sauce blanche aux épinards, je suis preneuse. Impossible d’en trouver une sur « marmiton » ou autre, or je n’en ai pas mangé depuis mon enfance dans la Beauce. Plat récurrent de la cantine de mon école (avec la langue de bœuf d’ailleurs, quelle époque reculée et barbare).

et alii dit: à

IL ME SEMBLAIT QU’IL Y A DES PSYS QUI CONSIDERENT UN COMPLEXE DU SEDOND mais je ne sais plus où et qui

JAZZI dit: à

« C’est pour ça que cette histoire m’intéresse aussi… »

Tout ça pour en arriver là, WGG !
Comme Passou avec son « roman » structuraliste, en somme, tu ne peux faire l’économie de t’en référer au mythe !
Mais qui se cache donc sous x ?
La réponse du berger peut-être…

JAZZI dit: à

1111, ça correspond à quoi, D. ?

Jean Langoncet dit: à

Apparat critique

DIRE WOLF

Lyrics By: Robert Hunter
Music By: Jerry Garcia
The Gratefu Dead

In the timbers of Fennario the wolves are running round (note 1)
The winter was so hard and cold, froze ten feet ‘neath the ground
Don’t murder me, I beg of you don’t murder me
Please don’t murder me
I sat down to supper, ’twas a bottle of red whiskey
I said my prayers and went to bed, that’s the last they saw of me
When I awoke, the dire wolf, six hundred pounds of sin
Was grinning at my window, all I said was « Come on in »
The wolf came in, I got my cards, we sat down for a game
I cut my deck to the queen of spades but the cards were all the same (note 2)
In the back-wash of Fennario, the black and bloody mire
The dire wolf collects his due while the boys sing round the fire

(1) Jerry sometimes sang « In the back-wash of Fennario … » here – as in the last verse (thanks to Adam Carlitz for pointing this out)

(2) for some reason the Grateful Dead songbooks wrongly have « queen of hearts »

et alii dit: à

Aboutissement de vingt années de travail, le Dictionnaire critique de mythologie propose l’étude de plus de 1 400 mythes répartis à travers le monde
Jean-Loïc Le Quellec et Bernard Sergent.

Jean Langoncet dit: à

The Gratefu Dead > The GratefuL Dead (the F word > frost)

Widergänger dit: à

Mais toi aussi, Jazzi, tu dois avoir ton mythe inconscient dans ta famille. Tu ne l’as jamais cherché ?

Mais moi, contrairement à Passou, j me pose la question de savoir comment articuler le mythe biblique et mon histoire familial sans ennuyer le lecteur. Le plaisir du lecteur doit être l’horizon de toute bonne poétique. Il faut n revenir à un certain classicisme, c’est ma ligne de conduite. Le Moi surpuissant à la mode romantique que pratique Passou en voulant lui imposer on savoir roboratif, c’est dépassé. C’est dépassé aussi pour une autre raison, c’est que ce genre de poétique aboutit finalement à l’écriture célinienne des pamphlets, ce qui donne tout de même à réfléchir. De même que l’esthétique romantique allemande aboutit à Hitler. Ce n’est pas moi qui le dit mais un historien comme Stern dans son livre sur Hitler, ce qui donne aussi à penser. C’est aussi pour ça que je veux écrire sur Hölderlin et sa folie. C’est une manière de répondre à des interrogations personnelles.

closer dit: à

Barozzi, je suis allé récemment au musée Bourdelle pour une expo « Bourdelle et l’Antique ». Je lis ceci dans le petit dépliant donné à l’entrée:

« Bourdelle avait un oncle « Hercule tailleur de pierre », il a appris à « écouter le roc…en suivant les conseils de la pierre qui nous parle quand on la coupe »…

Joli, non?

JAZZI dit: à

Réponse.

« L’apparition récurrente du chiffre 11 111 1111… vous invite également à prendre conscience de vos capacités naturelles : ayez confiance en votre sagesse intérieure et vos intuitions. Vous faîtes parti d’un tout et vous êtes important pour l’humanité et son élévation. Soyez convaincu que vous pouvez être une source d’inspiration pour le monde ! »

JAZZI dit: à

Oui, closer, et le musée Bourdelle n’est-il pas un lieu magique ?

JAZZI dit: à

On n’en revient pas de la folie, WGG, attention danger !

Chaloux dit: à

Blabla : »Le Moi surpuissant à la mode romantique que pratique Passou en voulant lui imposer on savoir roboratif, c’est dépassé. C’est dépassé aussi pour une autre raison, c’est que ce genre de poétique aboutit finalement à l’écriture célinienne des pamphlets, ce qui donne tout de même à réfléchir. « .

Triple andouille,où est le rapport?

Widergänger dit: à

Sur Jésus, il y a le grand livre de Geza Vermes, que je viens de retrouver dans ma bibliothèque. L’auteur est prof à Oxford, un juif d’origine hongroise devenu prêtre puis redevenu juif. Il donne toutes les facettes de Jésus, depuis la vision que s’en fait Paul, jusqu’à un Jésus « médecin-guérisseur », thaumaturge, magicien aussi. C’est paru chez Bayard en 2003, époque où je l’avais lu, mais je vais le relire, avec les Premiers écrits chrétiens, qui contiennent pas mal de textes de Flavius Joseph et d’autres qui évoquent la figure de Jésus. Paul nous a livré un vision de Jésus somme toute très idéalisée et assez éloignée de la réalité du personnage au regard de ce que dit ce spécialiste des manuscrits de la Mer Morte, qui sont ce qu’était très probabalement la Torah avant l’exil à Babylone, où les rabbins ont presque entièrement réécrit la Bible.

Widergänger dit: à

Jazzi, tu n’as jamais lu Journal d’une schizophrène et de Mary Barnes et J. Berke Voyage à travers la folie, traduit de l’anglais paru en 1973. Je les avais lus en leur temps ou qulques années après leur parution. Mais comme en fouillant dans ma bibliothèque, je viens de les retrouver, je vais me les relire.

Non, rassure-toi, Jazzi, on ne devient pas fou aussi facilement. Il faut avoir des prédispositions…

JAZZI dit: à

« Il faut avoir des prédispositions… »

Je crains que tu sois très doué pour ça !

Widergänger dit: à

Non, c’est simplment que tu as une vision de la foli très populaire, qui n’a rien à voir avec la terrible réalité qu’est la vraie folie. Je suis très équilibré en fait contrairement aux apparences… Simplement j’ai du caractère comme on dit.

Chaloux dit: à

« Je crains que tu sois très doué pour ça ! »

Tu veux dire qu’il est complètement marteau…

Chaloux dit: à

« Je suis très équilibré en fait contrairement aux apparences… »

Je voudrais bien savoir combien il existe de personnes sur terre dont on puisse dire qu’elles sont très équilibrées, contrairement aux apparences

Hurkhurkhurk!

Ce que tu peux être c…, mon pauvre Blabla…

Widergänger dit: à

Dans la biographie romancée sur Hölderlin de Peter Härtling, le voyage à Bordeaux n’occupe que quelques pages à la fin. La fin n’est pas très intéressante dans son bouquin. Et depuis lors, les recherches ont permis de faire des progrès sur son séjour, le milieu allemand de Bordeaux, les Meyer, et les lieux qu’il a traversés.

Sa folie n’est sans doute pas sans rapport d’abord avec le surinvstisement fichtéen de sa pensée et avec ce que cette pensée à d’inquiétant au plan de la confusion entre l’imaginaire et du réel qui réinvestit dans l’histoire ce que Kant avait pris soin de maintenir dans un au-delà, dans le sublime. Fichte et Hölderlin à sa suite font dscendre le sublime sur terre, et c’est ça le début de la folie. Ensuite, le décalage entre sa vision idéalisée de la Révolution et ce qu’il en perçoit en traversant la France de part en part, la sauvagerie qu’il déchaîne. Il a sans doute eu le sentiment de devenir un pantin manipulée par l’histoire.

Widergänger dit: à

Tout le récit de l’adolscence de Hölderlin par Peter Härtling est narré comme la nouvelle que j’ai traduite sur le dessinateur peintre Karl Fohr. C’est intéressant sans être exaltant, d’autant qu’il a vécu lui-même à Nürtingen où vivait Hölderlin dans son enfance, jusqu’à faire sa Communion dans la même église où Hölderlin l’avait faite. Mais le personnage le plus intéressant de l’enfance de Hölderlin, c’est sa mère, en elle se trouve le germe de la folie de Hölderlin, dans sa neurasthénie qui s’est approfondie au fil du temps. Le personnage de la mère est assez fascinant.

Chaloux dit: à

Quel raisonnement de glandu… retourne à tes recopiages, stp…

Delaporte dit: à

Les babouins ont voulu visiter les « coulisses » (sic) du zoo. Ils voulaient décrypter le monde dans lequel ils vivaient, de manière fine et intellectuelle, en allant constater de visu ce qu’il en était. wgg lui-même n’est pas aussi futé :

« Plusieurs baboins d’un groupe qui en comptait une cinquantaine se sont échappés de leur enclos du parc zoologique de Paris, en fin de matinée vendredi 26 janvier, et se sont retrouvés dans « les coulisses intérieures du zoo au tour du Grand rocher », a expliqué la direction du zoo à franceinfo. »

Widergänger dit: à

Ce qui manque cruellement au bouquin de Peter Härtling sur Hölderlin, c’est tout le contexte historique et littéraire, y compris Gœthe, Schiller, même s’il ne les a quasiment pas fréquentés, et surtout le climat révolutionnaire de l’époque.

Widergänger dit: à

Je crois que Gisela Pankow a tout dit sur la prétendue folie des écrivains et créateurs. Ils sont très proches de la folie et en même temps ils en sont très éloignés, parce que le propre d’un vrai fou, c’est d’être incapable d’articuler son inconscient avec des formes abouties de l’imaginaire. La folie dit l’autre face de la création, la face cachée. Mais un créateur, par définition, est le contraire même d’un fou.

Delaporte dit: à

Beigbeder a fait des déclarations intempestives sur Woody Allen, se foutant bien de savoir si ce dont est accusé le cinéaste est vrai ou non. Cela oblitère de manière totale tout ce qu’il écrit et dit. C’est pathétique :

«Il va devenir très compliqué pour Woody Allen de réaliser de nouveaux films, à moins de venir vivre en France. Mais oui , c’est ça la solution! Woody Allen choose France, France is back Woody, Make France great again», lance-t-il.

Delaporte dit: à

Libre à Beigbeder de faire l’apologie de la pédophilie et de défendre les pédophiles (Woody Allen, Gabriel Matzneff) ; mais qu’il ne vienne pas se plaindre après s’il est mis sur la touche et vilipendé comme de juste !

Chantal 2 dit: à

Je ne connais pas Gisela Pankow, mais j’irai voir…
Et pas d’accord sur le propre d’un « vrai fou, incapable d’articuler son inconscient avec des formes abouties de l’imaginaire »
Certains artistes ne savent pas vraiment ce qu’ils font, consciemment ils n’élaborent aucun projet… et pourtant le résultat est génial. Voir l’art brut… par exemple.

Widergänger dit: à

Chantal, ne vous formalisez pas de ce que je vais vous dire, mais votre commentaire me fait comprendre que vous n’avez tout simplement pas compris ce que j’ai écrit dans le mien.

Ne pas savoir où on va en créant n’a strictement aucun rapport avec le fait de ne pas pouvoir articuler son inconscient avec des formes abouties. Aucun rapport.

Widergänger dit: à

Et je dirai justement que c’est cette démarche vers l’inconnu chez le créateur pour chercher la forme qui convient à ses pulsions primaires pour les informer, dont eest incapable le fou, parce que c’est précisément cette démarche vers l’inconnu qui l’angoisse et que seul le créateur a la capacité de surmonter.

Chantal 2 dit: à

Ah bon…

Widergänger dit: à

Les bouquins de Gisela Pankow sont édités chez Aubier. C’était une des très grandes spécialistes de la psychose. Ce qu’elle écrit est passionnant à lire. Les fous nous permettent de comprendre comment nous fonctionnons, quels sont nos « allant de soi » dont nous ne sommes pas conscients mais qui constituent notre rapport au monde à travers l’espace, notre corps, nos sensations, etc. Cette traversée par les fous est indispensables à qui veut comprendre quelque chose à son être-là.

Chantal 2 dit: à

Hum… Je vois… aussi qu’elle a travaillé avec Jean Oury, fondateur de la clinique de La Borde (ai lu l’ouvrage de sa fille Emmanuelle Guattari « La petite Borde », où elle raconte comment elle a vécu là-bas en présence des patients de son père). Je continue mes recherches… merci !

Widergänger dit: à

Le bouquin de Mary Barnes, Un voyage à travers la folie, au Seuil, 1973, est aussi lié à l’anti-psychiatrie de Guattari. C’est le même courant de pensée à la même époque.

Il faut lire aussi les récit de Unica Zürn, qui reflète très fidélement au fond ce qu’explique Gisela Pankow dans ses analyses de cas de malades mentales qu’elle soigne.

On peut même comprendre grâce à elle la construction de l’autobiographie de Michel Leiris, L’âge d’homme. Ce qui montre que quand Leiris nous parle de tauromachie comme art de la création littéraire, il ne plaisante pas du tout.

Pat V dit: à

le propre d’un vrai fou, c’est d’être incapable d’articuler son inconscient avec des formes abouties de l’imaginaire.WGG.

Mais qu’ est-ce que que c’ est que ce charabia?

Pat V dit: à

le fait de ne pas pouvoir articuler son inconscient avec des formes abouties.wgg.

C’ est du volapuk?

Pat V dit: à

Cette traversée par les fous est indispensables (sic!) wgg.

Là il vous faudrait être plus clair, même si le fait d’ être traversé par les fous nous plait assez.

Chantal 2 dit: à

Mais c’est bien là où je ne suis pas d’accord…
« …c’est cette démarche vers l’inconnu chez le créateur pour chercher la forme qui convient à ses pulsions primaires pour les informer, dont est incapable le fou, parce que c’est précisément cette démarche vers l’inconnu qui l’angoisse et que seul le créateur a la capacité de surmonter… »

Il ne cherche pas une démarche, le créateur, il en a l’intuition. Il n’a pas peur de dépasser les bornes, conduit qu’il est par une sorte de nécessité… et là il va « apprivoiser sa folie pour en faire un langage », comme dit Malraux de Goya.

« Des parcours de vie semés d’embûches dont chacun d’eux en explorera la richesse cachée et en alimentera sa passion, soit en tant que source d’inspiration, soit comme refuge ou encore thérapie comme Niki de Saint Phalle : « Peindre calmait le chaos qui agitait mon âme. C’était une façon de domestiquer ces dragons qui ont toujours surgi dans mon travail ». » (extrait de ma note de lecture – lisez…)

Si « le vrai fou » comme vous dites en est incapable (si « vrai fou » il y a) , c’est peut-être tout simplement parce qu’il n’a pas trouvé de quoi canaliser sa folie (d’où les centres de thérapie qu’Oury a initié), ou alors il lui manque quelque chose… le génie peut-être, tout simplement. Ou l’impossibilité de se faire comprendre dans son langage…

Pat V dit: à

Chantal 2 dit: 27 janvier 2018 à 0 h 13 min

+1 avec vos propos, Chantal.
Et il faut ajouter que le  » vrai fou » canalise admirablement son inconscient. Il n’ y a qu’ à voir ses réalisations artistiques qu’ il est devenu de mode à collationner!

Pat V dit: à

à collationner et collectionner.

Chantal 2 dit: à

En fait, j’y pense… et là encore, voir le sujet du bouquin de Bourseiller (pas transcendant, mais qui interpelle et à l’avantage de proposer une réflexion)… il y a toujours une origine à la folie (voir liste non exhaustive établie dans la note)… et il n’y a pas de vrais ou de faux fous à mon avis. Il y a juste une différence entre ceux qui en font quelque chose et ceux qui sont laissés sur la touche… Et bien sûr, il manque la reconnaissance sociale de ces déglingués qui, somme toute, apporte toujours quelque chose au monde, décalés qu’ils sont par rapport à lui. Mais ça fait peur… et à raison, pour certains qui ont une influence sur la marche du monde, justement.

D. dit: à

Ah mais Ed, la langue de bœuf j’ai toujours adoré ça. Pour les œufs durs le secret c’est de ne jamais dépasser le stade de l’oeuf mollet. Le léger réchauffage dans la sauce type béchamel « termine l’oeuf ». Avec de l’oseille c’est bien meilleur mais attention : pas souvent, en petite quantité et tant que vous est jeune. Sinon l’oseille est dangereuse, pouvant générer des calculs. http://www.lesanges1111.com/

Chantal 2 dit: à

Ah si…
Rectificatif !
Comme faux fou, dans le domaine des génies créateurs, je pense à Dali… qui a joué de son originalité tout en prétextant la folie.
L’histrion franquiste, au talent évident quoiqu’on en dise, n’a eu aucun scrupule à mettre en scène une folie calculée…
Mais je parle dans le silence, les oiseaux de nuit sont partis.

Delaporte dit: à

Voici les propos fumeux de Beigbeder, à propos de Woody Allen :

«En France, nous savons distinguer la vie personnelle de l’auteur de son oeuvre. L’homme privé ne nous regarde pas. À la rigueur, il regarde la justice de son pays, qui l’a déjà inno­centé deux fois, mais nous devons sépa­rer l’art de l’ar­tiste.»

On peut certes séparer l’art de l’artiste, mais cela n’innocente nullement a priori Woody Allen. Au contraire. Il est peut-être coupable de ce dont sa fille adoptive l’accuse, et c’est cela qui passe avant toute chose, même si ses films étaient des chefs-d’oeuvre – ce qu’ils ne sont pas tous. Une « vie privée », comme dit Beigbeder, si elle comporte une dimension criminelle, retentit bien évidemment sur l’oeuvre de l’artiste, et sur les possibilités qu’il a d’accomplir son art. Sans doute que désormais Allen aura du mal à faire de nouveaux films, et on ne saurait s’en étonner. Est-ce pour autant une perte pour le monde de l’art ? Dans le cas d’Allen, et au vu de ses derniers films, pas vraiment. Et pour l’artiste en général en prison ? Sa place n’est pas en prison, mais quand on l’y met pour des raisons sérieuses, c’est qu’il doit purger sa peine. C’est là la priorité. Quand une dette de ce type reste à payer, et qu’elle ne l’est pas, comme dans le cas de Polanski, cela est un trouble à l’ordre public, et une négation de la Justice, par laquelle l’artiste ne peut plus se regarder dans une glace, ni a fortiori créer véritablement. L’oeuvre qui en résulterait serait dénué d’authenticité, il y aurait là une très grande méprise qui touche l’éthique. Le cas de Polanski illustre cette dernière alternative. Polanski ne redeviendra un grand artiste que le jour où la justice américaine l’aura jugé et puni.

Bloom dit: à

Si vous suiviez mon raisonnement au lieu de me faire la leçon alors que vous pensez comme un bœuf,

Merci de vous faire suivre par d’autres.

Ed dit: à

@Chaloux

Mais je l’ai déjà vue, cette recette. Je n’en veux pas ! Ce ne sont pas les œufs aux épinards de la cantine !

@D

Merci pour le conseil relatif à la cuisson. Pour l’oseille vous savez, je n’en ai pas !

Ed dit: à

Qu’est-ce qu’on en a à battre de l’avis de Beigbeder sur WA ? Quand bien même il serait un bon écrivain (ce qui est loin d’être le cas), il reste un vieux misogyne mondain qui n’aime que les femmes de moins de 25 ans. Comme Houellebecq quoi, la crasse et l’intelligence en moins !

JC..... dit: à

« 28% des musulmans de France, dont près de 50% des 15-25 ans, auraient adopté «un système de valeurs clairement opposé à celui de la République». Ce sont les chiffres ébouriffants de l’enquête de l’Institut Montaigne, menée par Hakim El Karoui en 2016. » (Figaro)

…50% ! …ça alors ! Pour une surprise, c’est une surprise !….

JC..... dit: à

Préférer 2 femmes de 25 ans plutôt qu’une de 50 ans, est ce vraiment être misogyne, chère ED ?…

JC..... dit: à

RECTIFICATIF
D’accord JiBé : je modifie mon commentaire !

« Préférer 3 femmes de 25 ans plutôt qu’une de 75 ans, est ce vraiment être misogyne, chère ED ?… »

JC..... dit: à

VENEZUELA
« À la pénurie de médicaments et d’aliments, s’ajoute une inflation totalement hors de contrôle, attendue à 13.000% en 2018, selon les dernières prévisions du FMI, publiées jeudi. »

Un pays de 32 millions d’habitants. Sacré Maduro ! En voila un qui n’aurait jamais du quitter son job de chauffeur de bus….Buvons à la santé des Bolivariens bon à rien !

JAZZI dit: à

« Non, c’est simplment que tu as une vision de la folie très populaire, qui n’a rien à voir avec la terrible réalité qu’est la vraie folie. »

La déflagration totale que représente la folie fait partie de mon plus ancien souvenir, WGG. Tu devrais le savoir !

« Je vins à la conscience dans un univers de cris et d’hystérie. Ma mère n’était pas heureuse en ménage, malgré un mari qui, visiblement, l’adorait. Le soir, à l’heure de la soupe, au retour de son travail de tailleur de pierre-marbrier, après, il est vrai, un long détour par le café, ma mère, immanquablement, faisait une scène à mon père. Elle lui reprochait de prendre du bon temps avec ses amis, tandis qu’elle passait d’interminables journées à s’occuper de la maison et des enfants : mon frère aîné, Ange, et moi. Excédée par son calme imperturbable, après avoir épuisé son lot de gesticulations et de plaintes stridentes, elle finissait par ouvrir la fenêtre de la salle à manger et le mettait en demeure de la jeter au milieu du carrefour, deux étages plus bas. Comme il ne bougeait pas, elle se penchait spectaculairement dans le vide, tandis que je la suppliais en pleurs, la retenant par le bas de sa blouse : je n’avais pas encore cinq ans. C’est le moment qu’habituellement mon père attendait pour se lever et venir lui donner une paire de claques sonnantes et trébuchantes, sous l’œil blasé d’Ange, resté tranquillement assis. Nous reprenions alors place à la table familiale, elle, calmée et triomphante, moi, terminant le potage en essuyant mes larmes, dans le silence retrouvé.
De l’époque de la Maison aux Arcades, je conserve un souvenir net et précis, jamais oublié depuis. Je suis debout, réfugié contre l’un des côtés de la double porte à petits carreaux de verre, grande ouverte, qui sépare la cuisine, sans fenêtre, et la salle à manger, d’où pénètre la lumière du jour. Je ne me souviens plus de mon père ni de mon frère, qui devaient pourtant être présents ce jour-là. Je crois que c’était à l’heure du déjeuner. Probablement un dimanche. Je suis excédé contre ma mère, que pourtant j’adore, mais je me dis dans ma tête, pour moi seul, le cœur déchiré, cette phrase, qui ne m’a plus jamais quittée : « mais quand est-ce qu’on aura la paix ! » Dans la cuisine, deux hommes en blouse blanche ont ceinturé ma mère et tentent de lui passer une camisole de force. Elle hurle, griffe, leur crache à la figure, leur donnant des coups de pied. Quand enfin ils sont parvenus à la ligoter dans le dos, ils l’allongent sur un brancard et l’emportent tant bien que mal, écumante de rage et encore gesticulante, à travers le dédale tortueux des deux longues et raides volées d’escaliers. Dans la rue, ils la roulent dans l’ambulance, par l’arrière, claquant furieusement la portière qui la fait disparaître à ma vue. Ils s’épongent le front, sous l’œil médusé des badauds rassemblés en silence, puis s’enfuient dare-dare, toutes sirènes actionnées. »

Ed dit: à

« Préférer 3 femmes de 25 ans plutôt qu’une de 75 ans, est ce vraiment être misogyne, chère ED ?… »

Oui. Je m’explique.
Avoir 75 ans et préférer les (très) jeunes, c’est ignorer leur propre conscience, le dégoût qu’on leur inspire et penser qu’on n’a qu’à se servir. Ignorer le principe de réciprocité et désirer de manière ostentatoire une très jeune femme qui de toute évidence ne peut vous désirer en retour, c’est être misogyne. Le mâle dominant n’a pas d’âge, il ignore les « tabous » du bon sens et pense qu’il peut tout avoir. Il ignore même jusqu’à sa propre décrépitude et pense qu’il n’y a aucun problème. Malheureusement si, il y en a un, un gros même : le vieux qui aime exclusivement les jeunes est dégoûtant. Point.

Par ailleurs, et pour être plus directe et claire : préférer les filles aux femmes, c’est par définition ne pas aimer ces dernières, donc être misogyne. Vous remarquerez que les hommes en couple avec des femmes plus jeunes sont toujours de gros machos aux réflexes et réflexions archaïques. Il suffit d’observer. Les vrais hommes aiment les femmes de leur âge, les surhommes aiment les femmes plus âgées.

bérénice dit: à

Bloom concernant Lady MB, c’est comme si elle demandait à être dégradée au sens militaire du terme soumettant par là que la cruauté n’endosserait pas une signature féminine mais aussi qu’elle n’aurait aucun genre étant entendu que la féminité abriterait des qualités comme la pitié, la douceur, l’humanité, l’équité… Sans sexe elle ne rejoindrait pas non plus le sexe fort, ne serait-elle plus alors que cruauté totale comme on peut supposer qu’au moyen-âge il fallait que certains êtres soient pour guerroyer ou torturer

JAZZI dit: à

ça peut donc faire deux, renato : celui que je pense être et celui que je parais être aux yeux des autres.

keupu dit: à

JC Landouille, pied-noir vindicatif : « Il connait toutes ficelles. C’est un vrai pantin » (Roland Topor)

bérénice dit: à

JC 2 pour le prix d’une, cela dépend des nanas, j’en connais qui vous feront préférer la compagnie d’une quinqua même réunies pour folâtrer, ensuite si vous supportez les crétines libre à vous de profiter d’une fraîcheur vulgaire puissance 2.

Lavande dit: à

Jazzi 8h24: là vous êtes en plein dans le théâtre de Pirandello.

JAZZI dit: à

La gérontophilie est un héroïsme, Ed ?

JC..... dit: à

« Malheureusement si, il y en a un, un gros même : le vieux qui aime exclusivement les jeunes est dégoûtant. Point. »(ED)

« préférer les filles aux femmes, c’est par définition ne pas aimer ces dernières, donc être misogyne. » (ED)

Ahahahahaha ! Magnifiquement simpliste, j’adore ! C’est un festival de simplicité…

JC..... dit: à

URGENCE PSYCHIATRIQUE
Intervention immédiate : sur le blog de Passou, un nain nommé keupu, qui n’en peut pue…

JAZZI dit: à

Et à 8 h 10 min, de quel théâtre peut-il bien s’agir, Lavande ?

Ed dit: à

C’est un festival de simplicité

Je pense la même chose de chacun de vos commentaires de primate. Nous sommes donc quittes.

jazzi,

surhomme=homme exceptionnel, pas forcément héros. Que vous êtes neuneu vous aussi.

bérénice dit: à

JC, et c’est sans dire que passée une limite, femmes nous ne pouvons plus que rêver à des hommes plus jeunes, nos correspondants en âge n’étant eux aussi plus très attractif ( j’ai même retrouvé cette idée chez Yourcenar), rien que de l’esthétiquement logique. Sans vouloir devenir une référence je parlerai brièvement de ma propre expérience pour relater qu’en ayant abandonné forcée par des circonstances la table des réjouissances il y a au moins deux décennies je ne me vois guère renouer avec mon âge mais avec les gens voisinant avec l’âge de ceux avec qui le courant passait quand j’avais une vie sociale, cela ne fait pas de moi une pedophile, Dieu merci!

JC..... dit: à

ED, ne vous fâchez pas …

Vous êtes épouvantablement sérieuse ! Puisque nous sommes quittes, je vous quitte ! Bon we à tous et à toutes celles dont l’âge est inférieur à 25 ans…!

keupu dit: à

JC Landouille nous quitte définitivement pour revenir dans 5 minutes, le pantin minable

raymond dit: à

Les femmes: « Si elles étaient nos égales, elles nous seraient supérieures ». (Caton l’ancien)

rose dit: à

Lavande à 19h11

pardon Lavande ce n’était pas une pièce de théâtre, si ce n’est un mauvais de boulevard ; c’était un instant de vie.

Le principe qui m’animait en relatant cela était « créer un précédent » pour moi c’est innover créer un précédent et le second était comment un homme emploie une femme à asseoir son autorité imbécile ; « mais untel habite à côté avec le camion de la mairie je peux moi charger les arbres » ;  » je lui interdis » a-t’il gueulé ce co.;nard. Et les leçons faites en 25 mn : comme je ne sais pas lire, il m’a lu mot à mot la lettre de la Préfecture sur l’interdiction de brûlage. Le genre de type que je conchie, que je fuie à perdre haleine.
Ce matin, me reste un septième voyage à faire, le dernier, chercher mes lunettes et mon portable.

C’était aussi crier ma rage. Croyez que c’est facile vous de vivre avec des abrutis ?

JAZZI dit: à

Ed, attention à l’emploi du mot surhomme, connoté nazi !
Sinon, vois la définition ci-dessous :

« surhomme , nom masculin
Sens 1 Homme doté de capacités physiques ou intellectuelles exceptionnelles.
Synonyme : héros
Traduction anglais : superman »

rose dit: à

Pour les balancer sur les nénettes zerbi…!

quand je soupçonnais que vous ne vous intéressiez guère aux autres widergänger, voilà : c’est exactement le contraire, je les balance sur les hommes. Les femmes, mes soeurs.
Et, in fine, je ne fais que leur renvoyer ce que eux nous envoient, de manière générale.

renato dit: à

Préférer, selon la leçon de Jarry, surmâle ?
(Éditions de La Revue Blanche, Paris, 1902)

JAZZI dit: à

Il y a des commentateurs qui ne supportent pas l’image qu’on leur renvoie d’eux-mêmes et qui ne correspond pas à celle qu’il se font d’eux, renato. il n’est pas nécessaire que je donne des noms…

rose dit: à

La piété des foules pouvait aussi engendre ce type de phénomènes.

oui : et la prière

rose dit: à

c’est frappant. C’est pour ça que cette histoire m’intéresse aussi…

de manière générale, hormis k particulier, lorsqu’in s’o-intéresse à une histoire c’est parce qu’elle a un lien avec soi. Parfois, on ne le sait pas toujours. On le découvre ultérieurement. C’est passionnant.

Lavande dit: à

Jazzi le théâtre de Pirandello explore beaucoup la dualité personne-personnage, la pièce la plus emblématique étant « Six personnage en quête d’auteur » ou encore « A chacun sa vérité » (je trouve le titre italien « Cosi è se vi pare » plus parlant). Son oeuvre est très influencée par la folie de sa femme que pendant longtemps il a refusé de faire interner.

rose dit: à

Delaporte à 23h31

je lis cela comme une belle séance de lèche à mini mac.ron

rose dit: à

Certains artistes ne savent pas vraiment ce qu’ils font, consciemment ils n’élaborent aucun projet… et pourtant le résultat est génial. Voir l’art brut… par exemple.

ben oui chantal 2 ; mais n’est ce pas le propre d el’artiste cette démarche-là, d’aller sans savoir où il va ? mais d’y aller quand même ?

mais où est versus ?

rose dit: à

chantal 2 à 0h13

et l’artiste est un qui crée des précédents.

comment retomber sur ses pattes, hop comme les babouins, mes frères. 🙂

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