de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
Pour Boualem Sansal

Pour Boualem Sansal

L’écrivain Boualem Sansal, 80 ans, a été arrêté le 16 novembre à son arrivée à l’aéroport d’Alger en provenance de Paris. Des agents de la Direction générale de la sécurité intérieure (la DGSI algérienne) l’ont emmené et on ne l’a plus revu depuis. Le prétexte : une récente interview rappelant un point d’histoire selon lequel une partie de l’Algérie était autrefois rattachée au royaume du Maroc (Tlemcen, Oran, Mascara).

Au début des années 30, ils n’étaient qu’une poignée d’écrivains à inquiéter leurs lecteurs sur les dangers à venir annoncés par la montée du nazisme. Ils manifestaient là un devoir d’intranquillité correspondant à l’idée qu’ils se faisaient se leur vocation d’écrivain. Dans l’Europe d’hier, ils s’appelaient André Suarès, Klaus Mann… Dans l’Europe d’aujourd’hui, ils s’appellent Kamel Daoud, Boualem Sansal… Des lanceurs d’alerte contre l’islamo-fascisme.

L’armée algérienne qui tient les rênes du régime ne les lâche pas bien que désormais leur qualité de Francais les protège. Ils méritent notre soutien, celui de leurs pairs, des intellectuels, des politiques et du peuple de leurs lecteurs. On a voulu invisibiliser Boualem Sansal en le faisant disparaître, les livres du romancier et de l’essayiste l’étant depuis longtemps en Algérie où ils sont censurés. L’inverse s’est produit. Nombreuses sont les réactions du monde de la culture qui manifestent leur soutien et la solidarité avec l’écrivain, timide est encore celles du milieu politique.

Il est emprisonné par un régime affairé à lui préparer un lourd dossier à charge pour trahison, atteinte à l’intégrité nationale, intelligence avec les ennemis (français, marocain, sioniste etc, Alger n’en manque pas dès lors qu’il faut distraire le peuple des vrais problèmes du pays). Nul doute qu’y figureront également ses nombreuses chroniques dénonçant l’autoritarisme, le fondamentalisme islamiste, l’instrumentalisation de l’islam à des fins politiques et sociales et revendiquant tant son attachement à la démocratie et à la laïcité qu’à son propre athéisme. Des convictions qu’il n’a cessé de marteler depuis la parution de son premier roman Le Serment des barbares (1999) et réitérées avec constance comme autant de jalons d’une oeuvre riche, dense et puissante.

Nous non plus, nous ne le lâcherons pas. La littérature est par excellence le territoire de la liberté de l’esprit. Ses geôliers n’ont pas idée de la puissance de la fiction lorsqu’elle est portée par une telle voix. Ils n’ont pas fini de l’entendre. On peut le juger courageux ou inconscient, téméraire ou imprudent. N’empêche que Boualem Sansal est de ces hommes qui disent non quand la rumeur alentour se résigne au oui par prudence. “Fais ce que dois, advienne que pourra”. La devise n’est pas de lui mais elle est pour lui.

(Photo Passou)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

1369

commentaires

1 369 Réponses pour Pour Boualem Sansal

rose dit: à

Là il y aurait eu du travail pour les féministe et un sacré proces à instruire contre le patriarcat.

Rosanette

Huit enfants dont un (le second dcd très rapidement.
Immigrée avant dix huit ans à Marseille. Ne parlant pas la langue. Ayant aimé et son mari et ses enfants et travaillé, travaillé, travaillé.

rose dit: à

Moi, je voudrai savoir a quel prix on achète sa femme.
Pour un mariage blanc, cela coûte 15 000 €.

rose dit: à

à quel prix.

rose dit: à

Je pense 30 000 €.

D. dit: à

D’après les dernières informations dont je dispose, Barnier, et même Macron lui-même, n’en ont plus pour longtemps.

Marie Sasseur dit: à

« Le Maroc est le plus vieux pays du monde ». Voilà c’est de ce niveau, et ce n’est même pas chatgpt qui bugge.

Si demain vous devez passer le brevet des collèges , et si vous vous séchez à la question d’histoire-geo « quel est le pays le plus vieux du monde ? » Ne pompez pas sur Boualem ! ne répondez pas et passez à la question suivante.

et alii dit: à

colloque consacré à la voix:
La première journée de ce colloque sera animée par Nicolas Lafitte (France Musique), et la seconde journée par Victorine de Oliveira (Philosophie magazine).
Journée du 29 novembre :

9h30-9h45 : Mot d’introduction

9h45-10h30 : Entretien : que dit la voix de l’adolescence ?
– Elisabeth Fresnel, Médecin phoniatre

10h30-10h45 : Pause

10h45-12h00 : Table ronde : Du téléphone à l’intelligence artificielle : les voix médiatisées
– David Le Breton, Professeur émérite de sociologie à l’université de Strasbourg.
– Nadia Guerouaou, Docteur en neurosciences cognitives, enseignante en neuroéthique

12h-14h : Pause déjeuner

14h-15h : Émission live de La Balise Une voix peut en cacher une autre autour du thème voix et adolescence, radio de création, et « studio-école » de la Philharmonie de Paris
Avec le soutien de la Fondation La Poste
hilharmoniedeparis.fr/fr/activite/colloque/27745-voix-et-adolescence-rapport-soi-rapport-aux-autres?itemId=139082&utm_source=Philosophie+magazine&utm_campaign=65ba5a1e2c-mailchimp_COPY_03&utm_medium=email&utm_term=0_dee8ebacdf-65ba5a1e2c-217926025

Jean Langoncet dit: à

(Pertinence de la question de l’antériorité à une échelle plurimillénaire comme on examinerait d’un droit d’auteur aujourd’hui devant une juridiction civile : nulle et le prétexte de tous les fanatiques en politique, presque exclusivement religieux)

rose dit: à

Christiane,.
Je l’ai lu, comme vous, en prison dans l’arrondissement de Tipaza et Boualem Sansal aime Camus.
Ah, ben moi, je trouve cela magnifique.
Dslée si j’en choque certains.

Jean Langoncet dit: à

Sansal serait-il moins français que d’autres parce qu’il a acquis la nationalité française depuis quelques mois, comme certains commentaires l’insinuent ici ?

Clopine dit: à

C’est quand même intéressant, ce qui se passe actuellement : voici que les souris dansent, même quand le chat est là, et qu’elles semblent lui tirer les moustaches « sacrées » de la virilité. Comme si nous commencions à danser sur notre propre musique. Que bénies soient nos filles, Greta Thunberg incluse !

D. dit: à

Quand je demande ce que fait tel ou tel jeune, on me répond « Ecole de commerce » ou bien « École d’ingénieur ».
Ce n’est pas étonnant que ce pays aille mal.

D. dit: à

D’autant plus que la plupart n’ont qu’une idée fixe : aller travailler à l’Etranger, pour des intérêts étrangers dans la plupart des cas.
Ce n’est pas très digne et glorieux
Osons le dire et le redire à la jeunesse. Parce que aujourd’hui qui leur dit ?

rose dit: à

Je suis aussi hors sujet :
Dominique Pélicot me tue, ah, à demander encore pardon.
Mais qu’il se la boucle.

rose dit: à

Qui leur dit ?
Personne.

rose dit: à

École de commerce, surtout.

rose dit: à

Le feuilleton.
Vous avez perdu, mais vous avez quand même gagné : on assiste à ça, ahuri :
« ARTICLE DANS REPORTERRE :
Boralex mise en demeure dans les Alpes de Haute Provence.
https://reporterre.net/Parc-photovoltaique-Boralex-mise-en-demeure-dans-les-Alpes-de-Haute-Provence

Cet arrêté n’a rien d’une bonne nouvelle, il s’agit d’une page de plus dans un feuilleton où, main dans la main, l’industriel et l’État cherchent coûte que coûte à mettre tout le monde devant le fait accompli afin qu’il n’y ait surtout pas de remise en état du site. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que des travaux de terrassement ont repris sur le site dès signature de cet arrêté et que la Dreal, comme la préfecture refusent (illégalement) de nous communiquer les documents mentionnés dans l’arrêté en question, en dépit de nos sollicitations. Nous reviendrons sur ce dernier point dans un prochain post…  »

Totalement ahuri même : Boralex a perdu au tribunal, mais continue.

Jean Langoncet dit: à

Ah, le café du commerce

Jean Langoncet dit: à

et ses inconséquences parfois sympathiques

rose dit: à

Le second feuilleton,EHPAD.
Et re-belote.

Courriel de la directrice de l’Ehpad qui ne « fera » même pas Noël.
Elle nous remercie, alors que son viatique aura été « je ne parle pas aux parents des résidents. » En passant, elle n’a pas parlé non plus aux résidents, ni au personnel, des plus petits aux plus grands. Elle a été, par eux, copieusement détestée si ce n’est haïe.
Comment, je pose la question, être chef d’une quelconque structure en étant détesté,voire haï ?

rose dit: à

Si vous nommez le café du commerce, nos bois, rasés, de nos montagnes, pour fournir de l’électricité aux énergivores des villes, avec les panneaux photovoltaïques, vous vous trompez lourdement.

rose dit: à

Quant aux EHPAD, pas de vie privée, zéro vie privée même : phénomène de société.
Un système, celui de la silver économie, s’écroule.
Dans vingt ans, on en reparlera.

rose dit: à

Lorsque s’agitent de profonds changements sociétaux qui ébranlent en profondeur notre mode de fonctionnement instauré depuis des décennies, il ne s’agit ni de café du commerce, ni de pets de mouche.

Jean Langoncet dit: à

En effet, changement de paradigme et bouleversements sur toute la ligne annoncés … ce cul de basse fosse est beaucoup plus énergivore que les cafés du commerce d’antan ou de la vie réelle d’aujourd’hui, et bien moins chaleureux

Jean Langoncet dit: à

Merci de vous y employer

renato dit: à

D., prennent quelques informations : où émigrent les jeunes et combien ils gagnent dans les pays de destination.

renato dit: à

prennent > prennent

Jean Langoncet dit: à

rose ou la politique de la terre brûlée ; de la virtualité inflammable à bon marché

Jean Langoncet dit: à

Midnight Rambler (Remastered 2019)

D. dit: à

Oh j’ai des informations, rassurez-vous. Londres, par exemple. Dans des boîtes concurrençant fortement celles françaises (énergie, finances). États-Unis, Canada, dans la chimie. Allemagne, dans l’énergie « verte ». Mais, revers de la medaille, je connais aussi un Italien travaillant chez Peugeot en France… Je n’ai jamais compris pourquoi, d’ailleurs, compte tenu de la bonne réputation de la construction automobile italienne, qui ne paye pas mal du tout, paraît-il.

D. dit: à

Bon, bref, c’est le moment ou jamais d’expliquer aux générations future ce qu’est la France, d’où elle vient, où elle est sensée aller, et leur rappeler ce patriotisme veut dire et comment il doit s’exercer à tous les niveaux. Au lieu de penser d’abord profit et divertissement par la promenade exotique. Malheureusement et une fois encore, l’Europe communautaire les a mal influencés, faisant la publicité au cosmopolitisme (programme Erasmus, subventions etc.) Et je ne parle pas de l’enseignement supérieur où on les envoit se ballader partout à grands frais et grand CO2 émis, pour que la France au final n’en tire aucun profit mais au contraire se fasse plumer par des concurrents.

renato dit: à

Les salaires en France et en Italie sont relativement semblables, mais assez bas par rapport aux autres pays. Certaines personnes émigrent uniquement pour le salaire, tandis que d’autres le font pour des motifs divers, l’amour est le plus fréquent, puis vient l’illusion politique (trouver un pays qui correspond à des idéaux). Toutefois, ces deux dernières raisons bien à part, je crois que, si les salaires étaient plus élevés, plusieurs personnes resteraient dans leur pays. Cela dit, un peu de mouvement, autre que touristique, est toujours bénéfique.

rose dit: à

Jean Langoncet,

Le soir, le matin, je suis injuriée.
Il y a bien longtemps que je ne suis plus ici, quoiqu’y étant encore virtuellement.
Ma vie est dehors : les injures n’atteignent que ceux qui les profèrent.

Jean Langoncet dit: à

rose, je vous comprends.

me permettez vous de rire encore un peu ?

« Birmanie: le procureur de la CPI requiert un mandat d’arrêt contre le chef de la junte au pouvoir »

surtout, ne changez rien, tenez bon …

https://www.youtube.com/watch?v=ADtnUC_ctNk

Christiane dit: à

Oui, Rose. La plus haute joie, Camus. La plus profonde douleur, Boualem Sansal. Retrouver une terre berbère pour en être privé par l’incarcération. Plutôt qu’une joie c’est une douleur.

Jean Langoncet dit: à

Heu ! Non, rien …

Jean Langoncet dit: à

Van Morrison – Summertime in England – 6/18/1980 – Montreux (OFFICIAL)

Jean Langoncet dit: à

Van Morrison – Ballerina – 6/18/1980 – Montreux (OFFICIAL)

Marie Sasseur dit: à

https://information.tv5monde.com/afrique/algerie-une-quarantaine-de-detenus-politiques-auraient-entame-une-greve-de-la-faim-96129

« Quarante détenus auraient entamé une grève de la faim dans la prison d’El Harrach ce vendredi 28 janvier. C’est l’avocat et membre du Collectif de défense des détenus d’opinion, Abdelghani Badie, qui a fait l’annonce sur le plateau de Berbère Télévision ce jeudi 27 janvier. Il affirmait que « cette action coïncidait avec le 64e anniversaire de la grève les huit-jours en 1957 (ndlr. dirigée par le Front de Libération National (FLN) pour l’indépendance de l’Algérie), et visait pour protester contre l’article 87 bis sur la base duquel ils sont accusés de terrorisme. »

Plusieurs avocats et militants des droits humains ont confirmé le début de cette action de la grève de la faim le lendemain, vendredi 28 janvier, selon le site d’information Le Matin d’Algérie.
Dénoncer la systématisation des détention provisoires
Depuis le début de l’année, plus d’une trentaine d’Algériens proches du Hirak, auraient été ainsi placés sous contrôle judiciaire ou en détention provisoire, rapporte le média Le Matin d’Algérie. La procédure, qui vise à l’emprisonnement d’une personne avant son jugement, est devenue la règle dans la prison d’El Harrach. »

MC dit: à

Je n’aimerais pas être Sansal avec Sasseur comme défenseur! Si ce n’est pas de la dictature, ça y ressemble fort, sans parler du côté police de la pensée, très actif…. MC

Marie Sasseur dit: à

Pour l’histoire
« Née des sables au XIe siècle, la dynastie berbère des Almoravides règne sur un empire immense. Sa capitale : Marrakech.

Qui s’attendrait à voir émerger des sables du Sahara une force capable de créer un empire ? Tout au plus certaines cités-États comme Sijilmasa, Tombouctou ou Gao, au centre du commerce caravanier, parviennent-elles à étendre leur zone d’influence pour former des principautés sur une base tribale.

Pourtant, au milieu du XIe siècle, une confédération berbère*, les Almoravides*, va fonder un empire transcontinental, à cheval sur le détroit de Gibraltar, des fleuves Niger et Sénégal au sud, jusqu’au Tage au nord.

Les origines de l’Empire almoravide sont mal connues, car les sources qui en parlent sont très postérieures. Le récit qu’elles en font a tout d’une épopée ou d’une histoire sainte : elles célèbrent une victoire réalisée au nom de l’islam et il est difficile de faire la part du mythe et de la réalité. Elles rapportent que le chef d’une tribu sanhaja berbère, Yahya ibn Ibrahim, alla, dans les années 1030, faire le pèlerinage à La Mecque. Là, il aurait pris conscience des erreurs répandues dans les croyances et les pratiques de ses contribules. Aussi, à son retour, fit-il appel à un savant religieux, rigoriste et austère, Abd Allah ibn Yasin. »

https://www.lhistoire.fr/les-almoravides-fondent-marrakech

Marie Sasseur dit: à

B. Stora, répondant aux fake news de B. Sansal en restant dans une histoire nationaliste de l’Algérie, à l’aide de deux contre-exemples  » incarnés » ,plutot qu’histoire d’une nation, s’est complètement trompé d’enjeu, à mon avis. Complètement.

rose dit: à

Jean Langoncet dit: à
rose, je vous comprends.

Non
Duoli..o..oo, oui. Ce soir, à ma leçon d’italien, l’appli.m’a écrit « tu as un charisme de dingue ».
Je ne sais pas si c l’approche de Noël.
Pourtant, relation autant virtuelle qu’avec vous dans votre (souligné trois fois) cul de basse fosse, mais attitude totalement inverse : au lieu d’être injuriée, je suis complimentée, matin et soir.
C une méthode pédagogique.
Cependant, j’ai hâte, hâte, hâte, mes deux prochaines vacances en Italie de me confronter au réel. Vorrei una pizza per favor Signor Rossi.

rose dit: à

Yahya ibn Ibrahim, alla, dans les années 1030, faire le pèlerinage etc.

Allah.
Yallah dit sœur Emmanuelle

Jean Langoncet dit: à

Vos émulations personnelles sont respectables ; surtout ne lâchez rien

JC..... dit: à

FAITS DIVERS

Pour l’Algérie, l’affaire est pliée depuis longtemps. N’en parlons plus avec passion. C’est temps perdu.

Pour la France, le narcissique Bébé a fait ses preuves. Nul. Ca suffit. Arrêtons le massacre.

Bonne journée, camarades égarés !

Marie Sasseur dit: à

Pour la dimension diplomatique de cette arrestation arbitraire, le gouvernement français, qui va sauter la semaine prochaine, s’occupe de B. Sansal.

Marie Sasseur dit: à

@ »Pour l’Algérie, l’affaire est pliée depuis longtemps. N’en parlons plus avec passion »

Et dieu merci, c’est Germaine qu’est au Panthéon.

Marie Sasseur dit: à

Paty assassiné a cause d’un mensonge d’une petite connasse.

« L’adolescente avait raconté que le professeur d’histoire-géographie décapité le 16 octobre 2020 avait montré des caricatures de Mahomet jugées obscènes dans un cours auquel elle n’avait, en réalité, pas assisté. »
Fr info

Marie Sasseur dit: à

@ « Pour l’Algérie, l’affaire est pliée depuis longtemps. N’en parlons plus avec passion. C’est temps perdu. »
😉

« J’ai découvert Kourdane, où se passe une partie de l’action de ce roman, en 1949. Pour être précis, le 10 juin. J’accomplissais pour le compte de L’Écho d’Alger une grande enquête dans les coins les plus reculés de l’Algérie 1 , ceux qui étaient restés à cette époque en marge de notre colonisation. Traversant le djebel Amour en jeep, accompagné de mon ami le dessinateur Charles Brouty, j’arrivai un matin en vue du palais de Kourdane, construction insolite au pied de l’Atlas saharien, face à l’immensité du Sahara. Le palais et ses annexes gisaient dans le silence et la touffeur de l’été saharien. Les jardins abandonnés étaient envahis par les ronces, les jujubiers, l’alfa, et l’odeur pénétrante du chikh* 2 flottait sur les ronciers, anciens parterres de roses revenus à l’état sauvage. Nous visitâmes le palais, accompagnés d’un serviteur noir aussi décrépit que son environnement. C’était une maison morte que nous parcourions et, pourtant, une présence féminine aussi obsédante qu’un fantôme nous y suivait pas à pas. À droite et à gauche d’une grande glace au cadre de bois sculpté, les photos des hôtes de jadis nous contemplaient : ce prince de légende était laid, obèse et engoncé dans la triple épaisseur de ses burnous ; elle, vêtue à l’européenne, dans la splendeur de la cinquantaine, superbe et dominatrice, avait la majesté d’une souveraine. Dès lors, je fus intrigué. Qui donc était cette femme que chacun ici vénérait encore seize ans après sa mort ?… Le même soir, nous étions les hôtes de Si Chenati, mokkadem* de la zaouia* d’Aïn Madhi, remplaçant le Grand Maître, à l’époque en tournée en Afrique centrale. Nous passâmes la nuit dans l’une des chambres du monastère, envoûtés par les chants religieux qui montaient de la mosquée où s’assemblaient les pèlerins autour de la tombe du fondateur de l’ordre, Si Mohamed el Kebir ! De retour à Alger, je n’eus de cesse de rechercher tout ce qui pouvait concerner la vie étrange d’Aurélie Picard. Pour cela, je retournai à Aïn Madhi en 1955. L’époque était mal choisie, la rébellion était latente partout et virulente dans l’Aurès. Pourtant désireux de revoir, avant mon retour en France, ces ksour* et ces zaouias mystérieuses de l’Atlas saharien, je me rendis à Kourdane et Aïn Madhi. Ma femme et mes enfants m’accompagnaient. Une famille amie suivait dans une seconde voiture. Kourdane reposait dans le silence et l’oubli. Il y avait un peu plus de poussière sur le piano et sur les partitions abandonnées : rien que des valses !
Mais, sur la grande place d’Aïn Madhi, à l’intérieur des remparts, une foule d’hommes semblaient tenir une réunion mouvementée. Nous nous arrêtâmes devant la grande porte de la zaouia ; des groupes inquiétants nous entourèrent. Je compris mon imprudence : je venais de tomber en pleine réunion de fellaga ! Il fallait repartir, et vite ! Je demandai à voir Si Chenati. Il était absent, mais un thaleb* me reconnut. J’avais été l’hôte de la zaouia, ma personne était sacrée. — Repars vite ! me dit-il. Je te connais ! Mais je suis le seul et, en l’absence de Si Chenati, ma parole ne tiendra pas longtemps en respect cette foule. Ne reprends pas la même piste, elle est dangereuse. Va par le sud, et rejoins directement Laghouat sans passer par Tadjemout. Je suivis son conseil.(…) »
R. FRISON-ROCHE, Avant-propos, « Djebel Amour », roman, copyright Flammarion 1978

renato dit: à

Sans rire :
« Apple recommande Blinkist aux personnes qui apprennent tout au long de leur vie, aux grands penseurs et à tous ceux qui souhaitent disposer de plus de temps pour découvrir les idées puissantes contenues dans les ouvrages non romanesques. »

Et pour vendre l’appli, ils disent d’eux-mêmes
« Les meilleurs résumés de livres et guides de livres audios. Comprendre des idées puissantes en 15 minutes ! »

Bonne journée !

Bloom dit: à

L’assassinat de notre collègue Samuel Paty est le résultat d’une conjonction de facteurs. Une des scie collégiennes est « Pourquoi tu mens? ». Brahim, le père, Sifaoui, l’islamiste qui appelle au lynchage, la passivité de l’insitution abonnée au ‘pas de vagues'(ainsi qu’hélas, les positions de certains collègues historiens-géographes), sans parler des motivations de l’excécuteur tchétchène , tels sont certains des éléments déclencheurs qui débouchent sur cet abomniable mise à mort en pleine rue d’un quartier pavillonaire de banlieue plutôt tranquille.
Que ce collège ne porte pas le nom de Samuel Paty m’est incompréhensible.

Bloom dit: à

L’assassinat de notre collègue S.amuel P.aty est le résultat d’une conjonction de facteurs. Une des scie collégiennes est « Pourquoi tu mens? ». Le père, l’islamiste qui appelle au lynchage, la passivité de l’institution abonnée au ‘pas de vagues'(ainsi qu’hélas, les positions de certains collègues historiens-géographes), sans parler des motivations de l’excécuteur tchétchène , tels sont certains des éléments déclencheurs qui débouchent sur cet abomniable mise à mort en pleine rue d’un quartier pavillonaire de banlieue plutôt tranquille.
Que ce collège ne porte pas son nom m’est incompréhensible.

Bloom dit: à

abominable.
Incroyable qu’il faille mettre des …au nom de notre collègue pour que le post passe…
Le nom des auteurs collabos passent comme une lettre à la poste.

Bloom dit: à

Van Morrison:
pour aller plus loi nque de consommer sa production, une heure de l’excellente émission de BBC Radio 6 sur Astral Weeks et le milieu ouvirer de Belfast-est, à la fois athée et protestant dans lequel il a grandi, influences du gospel, la musique qui suivait les troupes US stationnées dans la ville portuaire, l’Irlande du Nord de 1968, où la lutte pour les droits civiques faisait écho à celle des Noirs américains, avant que la province ne bacule dans la guerre civile, la façon toute naturelle dont il a toujours transcendé les divisions sectaires, en incorporant le meilleur des deux ‘traditions’, tout cela et encore davantage dans cette belle émission qui éclaire de façon lumineuse la musique de ce génie si mal connu en France qu’il faisait la première partie de Téléphone aux arènes de Fréjus en 1979…On croit rêver…
https://www.bbc.co.uk/programmes/b0b3g92j

Marie Sasseur dit: à

@ « Pour l’Algérie, l’affaire est pliée depuis longtemps. N’en parlons plus avec passion. C’est temps perdu. »

A last one, alors, pour sortir de cette prison mentale médiatique orchestrée par les fachos de France, qui vont laisser leur héraut ( pas d’erreur) se dépatouiller dans sa geôle algérienne, comme des lâches,

Le documentaire, « l’Algérie vue du ciel », exceptionnel est disponible en intégralite sur le net.
Je cherche en vain la reference du chant,
envoûtant, sur la séquence dans le ksar de Draâ ,dernier des caravanserails juifs, qui commence aux alentours de 01:07.

https://youtu.be/BDC9e03kGuI?feature=shared

D. dit: à

Déjà employer l’adjectif puissant employé à toutes les sauces est absurde. Comment une idée pourrait être puissante ? Ou même une personne ?
A la limite, faible ou forte.
Bonne ou mauvaise, sans aucun doute.
Originale, saugrenue, oui.
Mais puissante ??…

D. dit: à

Supprimer ’employé’.

D. dit: à

Hier, je disais « École de commerce », « Ecole d’ingénieur », et j’ai oublié « École de communication », bien sûr !
Bande de petits guignols… tout est dans la communication, c’est bien connu. Savoir bien communiquer sur la dette française, et nous serons sauvés !

renato dit: à

« puissant »

Il ne vous aura pas échappé qu’il s’agit de citations.

D’ailleurs, l’expression « sans rire » introduit le post…

D. dit: à

Je ne cesse d’être étonné des voix qu’ont beaucoup de jeunes femmes d’aujourd’hui. Des voix rauques, presque masculines, souvent très vulgaires et inélégantes, sans même évoquer le langage et l’intonation utilisés qui renforce ceci. Dans ma jeunesse, je suis certain que ce n’était pas le cas.
Lorsque je regarde des documentaires de l’INA d’il y a 40 à 50 ans, je n’entends rien de tout ça. Qu’est-ce qui a pu donc se passer ?

D. dit: à

Pauvre France. Tu es si malade. Tu es presque morte.

Bloom dit: à

Une amie libanaise, fine observatrice des hexagonaux, me rappelait que beaucoup d’entre eux sont d’impénitents geignards Heureusement que l’on a plus de 365 frometons, du jaja à foison, quelques belles recettes, et une sacrée palanquée de boute en train!
Wie Gott im Frankreich leben wir…

Paul Edel dit: à

Mort de la comédienne Jany Gastaldy qui travailla avec Antoine Vitez et fut admirable dans la nuit à Avignon consacrée au Soulier de Satin de Paul Claudel.

D. dit: à

Dans le métro, des personnes particulièrement grandes veulent absolument s’assoir sur des places dites à quatre. Elles savent pourtant qu’elles gêneront considèrablement la personne située en face, voire empêcheront toute possibilité de s’assoir en face.
S’agissant des personnes obèses, la situation est à mon sens différente : ces dernières portent un handicap qui peut être sévère et générant essoufflement et malaise liés à la station prolongée debout. On peut donc faire un effort et leur céder 2 voire 3 places. Mais les grands n’ont pas de tels problèmes et ne sont nullement autorisés à prendre par la force des choses deux places à eux seuls.

D. dit: à

Ceci s’applique aussi aux grandes. Naturellement.

D. dit: à

Ce midi je me suis fait des paupiettes de pintade avec des endives.

rose dit: à

Les grands se doivent d’être maigres.
S’agissant des personnes obèses, la situation est à mon sens différente : ces dernières portent un handicap qui peut être sévère et générant […].

Couple harmonieux et loyal,nils s’aiment & se soutiennent.
Elle pèse 107 kilos.
Lui l’appelle « ma puce ».

Emma : « eh bien, c’est une puce de dinosaure ! »

Marie Sasseur dit: à

28/11/2024
Goncourt des Lycéens pour « Madelaine avant l’aube  »
Ce conte, assez long, sans ancrage historique, où la lenteur n’est ni associée au rythme des saisons, ni au temps que prendrait l’auteur pour installer son histoire, est lent car c’est trop long à tourner toutes ces pages où chaque jour est le suivant du précédent.
Une fois qu’on a lu des contes, ceux des Grimm , Andersen, Perrault, Madelaine et sa famille de paysans en mode survie, à la fois sous le joug de la famine et du saigneur ( ce n’est pas une erreur) du coin, Madelaine, donc, m’a profondément ennuyée. Chiant, jusqu’au bout.
Mais.
Très bon récit, niveau primaire.

Les lycéens du Renaudot sont plus matures, intellectuellement, que ceux du Goncourt, c’est clair.

D. dit: à

Ce conte, où la lenteur…, est lent.

En résumé.

D. dit: à

Long, aussi. Long et lent.

D. dit: à

Quand c’est lent, c’est trop long.

Marie Sasseur dit: à

Je crois que Ph Claudel, qui pleure sur le sort de Sansal est un grand humaniste, très sensible.
Il comprend pas ce qui arrive, il continue de dire qu’est-ce cause du prix Goncourt attribué à Daoud que Sansal est poursuivi en Algérie. Il semble éprouver un fort sentiment de culpabilité.
Il ne sait plus quoi faire, alors il dit faire confiance à notre état de droit, pour faire libérer Sansal.
Quelqu’un lui a dit, Passou, que la procédure serait instruite en Algérie, qui a son propre Droit et un code pénal ?

closer dit: à

Et pour faire couler, D?

Marie Sasseur dit: à

Il comprend pas ce qui arrive, il continue de dire que c’est à cause du prix Goncourt attribué à Daoud que Sansal est poursuivi en Algérie.
Source : Fr Info

A priori, il n’a pas vu la vidéo sur YouTube , il est tout embêté le pauvre, limite, on lui prêterait notre mouchoir.

Clopine dit: à

Mazan, mazette !!! Quelle démonstration ! Le patriarcat, étonné, se rend compte que ses fondamentaux (la suprématie biologique, à coup de muscle, de force physique et d’agressivité, du mâle sur la femelle) ne peuvent s’appliquer aux hommes et aux femmes, puisqu’ils échappent, du fait de leur nature humaine, à leur condition de mâles ou de femelles. La plasticité humaine permet aux femmes d’évoluer. Ca fait peur aux hommes ? Ben, qu’ils évoluent eux aussi…

D’ailleurs, c’est ce qui arrive à ce blog lui aussi. Je me souviens parfaitement, il y a douze ans, à chaque fois que je postais un commentaire, ma condition féminine m’était rappelée dans les termes les plus dégradants. J’en étais rappelée au sexe, avec mauvaises blagues sexistes à l’appui. Depuis dix ans, quelle évolution ! Sans rire, je ne regrette pas l' »avant », où la parole d’une femme pouvait être brocardée, humiliée, réduite au silence… (du moins le tentait-on°;

Les pleurnichards accusant le « wokisme » (sans qu’aucune définition précise de ce terme n’ait été donnée, m’enfin on voit à peu près, déplorer le wokisme c’est adhérer à la déploration finkelkrautienne d’un ordre ancien) ont bien le droit de donner leur opinion. Mais désormais, sur ce blog comme ailleurs, ils doivent faire attention (et ils le font, ahahah); Rien que pour ça, quel soulagement !!!

Clopine dit: à

exemple, le dernier numéro de Répliques de samedi dernier, où on frôlait tellement la caricature que…

Je cite de mémoire, Finkelkraut, accablé mais revendicatif, prenant pour exemple la figure de Greta Thunberg « surmoi » du nouvel ordre moral… Ca me fait rigoler. Finkielkraut fait partie de la génération où des parents, tout aussi accablés et désorientés, s’en prenaient à la figure de Daniel Cohn-Bendit, jeune rouquin juif-allemand-français provocateur et insolent… moi je dis, pour tenter de me faire comprendre, que Greta Thunberg en 2020 est comme Cohn-Bendit en mai 68. Dérangeante ? Ben tiens. C’est fait pour, et c’est tant mieux !

Clopine dit: à

Tout mouvement social d’ampleur a besoin d’incarnation. Ce serait mieux sans, mais… Les causes de l’écologie et du féminisme sont les signes d’un signe de changement… On n’en est pas encore à l’anticapitalisme, mais on y vient. Ah, si seulement on pouvait se passer d’un troisième conflit mondial pour se faire ! Car, soyons-en sûr.e.s, « que maudite soit la guerre » ! Et je la maudis, autant que la souffrance, dont je me serais bien passée perso, d’ailleurs.

Marie Sasseur dit: à

«  »Je pense constamment à Boualem Sansal » : Philippe Claudel, président de l’Académie Goncourt, bouleversé par l’arrestation de l’écrivain en Algérie »

Le pauvre. On compatit, nous on pense très souvent à Saâda.

D. dit: à

Tu blanc, Closer. Du blanc sec.

Clopine dit: à

Ou alors, en 68, Finkielkraut était-il déjà jaloux de Cohn-Bendit, sur fond de succès auprès de la gent féminine, pour, en 2024, dire de telles conneries sur les figures incarnées, façon symbole christique, de luttes sociales, ou encore, dans cette émission de France Culture décidément caricaturale, s’en prendre à la représentation publicitaire des adolescents, non pour remettre en cause l’utilisation publicitaire, c’est à dire marchande, de l’image de l’adolescence, mais pour se plaindre ? Les intervenants qu’il avait invités ont tenté de lui expliquer le côté Charoulet de sa posture. Je pense qu’il n’a rien compris.

D. dit: à

Rue Richelieu, je suis passé devant la bibliothèque nationale et je me duis dit que je pourrais y entrer pour voir un peu.
Je n’ai pas pu. On m’a dit qu’il fallait faire tout le tour pour rentrer par la rue Vivienne.
J’ai fait tout le tour. Je suis rentré par la rue Vivienne, par un jardin avec des palmiers. Je suis arrivé dans un nouveau hall d’accueil pas mal foutu. Ce qui attire l’oeil en premier, ce sont des panneaux avec des tarifs. Il faut payer. Bon. Je n’ai pas payé, j’ai juste jeté un oeil à l’entrée d’une immense salle de lecture ovale, sans pouvoir y entrer parce que je n’avais pas payé. J’ai aperçu des gens qui y entraient dansavec des gobelets plein de café et qui avaient le droit d’aller s’assoir avec le café et les livres dans l’immense salle.

Pauvre France.

renato dit: à

Cormac McCarthy a eu une liaison avec une jeune fille qu’il avait rencontrée alors qu’il avait 42 ans et qu’elle en avait 16. Qu’est-ce qui va changer dans la perception que l’on a de lui ?

Marie Sasseur dit: à

René oublie toujours d’indiquer ses sources.

Cela dit, j’ai lu 4 de ses romans et franchement, sauf les tordus de la tête et du cul, qui ont regardé de travers cette adeplphie qui figure dans les deux derniers romans, franchement, les sensitive readers peuvent chercher ailleurs.

Marie Sasseur dit: à

Allo, René ?

Bloom dit: à

Le 28 novembre 1960, Richard Wright, le grand auteur noir américain, mourait d’une crise cadiaque dans une clinique privée du 15e arrondissement.
Au vu des circonstances, il n’est pas exclu que cet ancien membre du parti communiste américain, exilé en France depuis 1946, maitrisant parfaitement le français, ait été assassiné par la CIA.
Une femme non identifiée a passé un moment avec lui avant de quitter la clinique vers 20h. A 21 h, Richard Wright appelé l’infirmière de garde qui l’a trouvé plutôt jovial. Revenue à 23h, elle l’a retrouvé mort.
Sa fille ainée, Julia, a toujours affirmé qu’il avait été assassiné.
Ses cendre reposent au colombarium du Père Lachaise.
France Culture a récemment diffusé cinq entretiens de 20 mns avec Georges Charbonnier (un peu relou), enregistrés un mois avant sa mort.
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-entretiens-avec-richard-wright

renato dit: à

Voici une histoire plutôt ordinaire. Augusta Britt raconte qu’elle a rencontré Cormac à la piscine du Desert Inn, un motel situé sur l’autoroute au sud de Tucson : « Un jour, j’étais à la piscine du motel et j’ai vu Cormac, et je me suis dit qu’il me disait quelque chose, mais je n’arrivais pas à le situer. Je suis donc retournée dans la maison où je logeais et j’ai réalisé que l’homme dans la piscine était l’homme sur la photo de l’auteur à la fin du livre que je lisais, The Orchard Keeper ».

Marie Sasseur dit: à

C’est sûr que cette histoire « ordinaire » ne va pas défriser René, qui ne donne toujours pas ses sources.

Marie Sasseur dit: à

Je reviens demain, lire vos précisions objectives et vérifiables René.
Sinon, vous ne seriez qu’une langue de pute de plus, et cela resterait l’ordinaire des branleurs de la zone.

FL dit: à

« Le ‘wokisme’ (sans qu’aucune définition précise de ce terme n’ait été donnée) »

Si la définition est simple : attention excessive portée aux minorités présentées comme des victimes par construction et se fondant sur des idéologies tartignolles et manipulatrices : théorie du genre, patriarcat, domination blanche.

renato dit: à

Selon le récit d’Augusta Britt, la rencontre présente un aspect amusant : « Je portais un jean et une chemise de travail et j’avais un holster avec un revolver Colt à l’intérieur. Je l’avais volé à l’homme qui dirigeait le foyer d’accueil où je me trouvais. Cormac m’a regardée et m’a dit : « Ma petite dame, tu vas me tirer dessus ? ».
Cela m’a rappelé un film que j’avais vu en 1968, La fille au pistolet de Monicelli.

FL dit: à

Je note d’ailleurs que les Atterrés sont trop uniformément blancs pour être des braves gens.

Du mou dans la domination ?

Des plafonds de verre peut-être ?

vedo dit: à

L’article du Guardian sur Augusta Britt condamne fermement McCarthy, et pas sans raison. A propos de Trump, il est en pleine lune de miel, renforcé par le comportement pitoyable de sa rivale, de Biden (voulant envoyer des gamins en Ukraine pour se faire tuer), et de son parti. Un nouveau vote serait sans doute écrasant. (Un éditorialiste du NYT lui trace une feuille de route pour le Nobel de la paix… Bien sûr, cela peut rapidement changer.) A 78 ans, le choix extrêmement rapide de son équipe est très habile.

FL dit: à

Zut j’ai eu une censure. Trois mots qu’il ne fallait pas prononcer.

renato dit: à

Je n’ai pas lu l’article du Guardian, mais je pense que leur condamnation laissera le temps au temps. Déjà les révélations de la fille d’Alice Munro n’avaient pas reçu beaucoup d’écho, probablement parce que le Metoo fait moins de bruit dans le monde de la littérature que dans celui du divertissement. Nous verrons bien.

renato dit: à

temps au temps > le temps qu’elle trouve

Marie Sasseur dit: à

@Ce qui m’intéresse maintenant, c’est la réaction des lecteurs et des « fans ». Jusqu’à présent, je n’ai rien lu qui puisse troubler la mémoire de l’écrivain.

Ma réaction ?
un grooooos bisou à Vincenzo Barney ( pseudo ) qui tient là le scoop de sa très courte carrière , avec un gros , un énorme poisson d’avril, une baleine, lol.

Jean Langoncet dit: à

Quelles sont vos « raisons », vedo ?

renato dit: à

L’histoire méritait mieux que la platitude de l’écriture et de l’editing de l’article de Vanity Fair.

Cela dit, après la révélation de Britt, est revenu à la surface le contenu d’une lettre de 1974 dans laquelle Guy Davenport écrit : « Corman McCarthy vient de s’enfuir au Mexique avec une jeune fille, abandonnant sa belle épouse ». Or, la lettre date de 1974 et la rencontre avec la « Girl with the Gun » est de 1977. McCarthy a donc emmené une autre adolescente au Mexique, ou Britt était encore plus jeune lorsqu’ils ont franchi la frontière ?

Jean Langoncet dit: à

vedo, pourquoi considérez vous que : « l’article du Guardian sur Augusta Britt condamne fermement McCarthy, et pas sans raison »
(J’utilisais des guillemets d’ironie)

Marie Sasseur dit: à

Je comprends que le prénom de Paty est bloqué par le robot .
C’est préjudiciable à quelques faits remarquables.
En particulier le fait que Abdelhakim Sefrioui impliqué dans l’assassinat de Paty est un prédicateur islamiste marocain.

Marie Sasseur dit: à

Dans cette ITW donnée sur un site de fachos français, frontières média, lorsque Sansal donne son  » opinion  » sur l’histoire du Maroc et de l’Algérie, il répondait en réalité ce qu’il avait envie de dire suite à une question fielleuse du questeur lui demandant si finalement de par son régime politique, le Maroc ne s’en sortait pas mieux que l’Algérie pour endiguer l’islamisme. Ou l’islam tout court, tant qu’il y était.

Pour des étrangers, en voyage dans ces pays, la question ne se pose pas en ces termes, elle est plutôt en lien avec le risque de terrorisme islamiste
Le Maroc est ouvert au tourisme et l’enjeu est tout autre.
Mais je n’y repartirai plus à l’aventure, c’est certain…

Jean Langoncet dit: à

« La situation est indescriptible »: en marge de la trêve au Liban, « le film d’horreur » se poursuit à Gaza

Les organisations humanitaires internationales ont maintes fois sonné l’alarme sur la crise humanitaire qui sévit dans la bande de Gaza, affirmant que les civils meurent de faim et que les livraisons d’aide sont au plus bas depuis le début de la guerre, déclenchée par l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Au lendemain de l’entrée en vigueur d’une trêve entre Israël et le Hezbollah au Liban, « le film d’horreur » se poursuit dans le nord de la bande de Gaza, selon le témoignage d’une habitante de cette zone où l’armée israélienne mène une offensive d’envergure depuis bientôt deux mois.

« Nous vivons un véritable film d’horreur, la situation est indescriptible », dit à l’AFP Oum Ahmad Loubbad, jointe au téléphone à Beit Lahia. Elle évoque « des bombardements israéliens incessants », des drones qui « tirent sur tout ce qui bouge ». La quinquagénaire dit avoir « peur » de quitter sa maison et partira « quand l’armée nous le demandera, comme elle l’a fait dans certains quartiers ». (…)

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/la-situation-est-indescriptible-en-marge-de-la-tr%C3%AAve-au-liban-le-film-d-horreur-se-poursuit-%C3%A0-gaza/ar-AA1uWclD?ocid=socialshare&pc=U531&cvid=6916e02fb94349cfb7f192be060fd567&ei=25

Marie Sasseur dit: à

René mène l’enquête sur tout ce qu’il ramasse sur le net, à demain pour une nouvelle histoire extra-ordinaire .
A moins qu’il ne cherche lui-meme des gamines ?

Jean Langoncet dit: à

Jerry Lee Lewis and his second cousin – I’ll Fly Away [to Mexico, Joe?]

vedo dit: à

Pour ce qui se passe à Gaza, le comble de l’horreur-peut-être- est le rapport de nombreux médecins, publié dans le NYT, sur les enfants tués d’une balle dans la tête. Cela rappelle d’autres images. George Steiner est parti à temps.

D. dit: à

C’est bon, les paupiettes.

Jean Langoncet dit: à

vedo, j’ai bien l’intention de rester ici et vos « motifs » sur les aventures de McCarthy relatées dans Vanity Fair m’intéressent ; cela dit, nulle obligation de les exposer. Quant au reste, la réalité est bien pire que les pires images qu’on veut en donner

Jean Langoncet dit: à

(Steiner a promis de revenir trente ans après sa mort ; le décompte est lancé)

puck dit: à

Le Guardian est dans la même logique que les medias mainstream américains et aussi des acteurs hollywoodiens de continuer le proces de Trump et de ceux qui le soutiennent genre ceux qui votent pour Trump sont sous éduqués la plupart n’ont même pas de passeport.

Trump s’est engagé lors de sa campagne a diffusé la liste de ceux x qui participaient aux orgies d Epstein.

Et là ça va changer de braquet parce que les gamines avaient bien moins de 16 ans, c’était des enfants.

Jean Langoncet dit: à

Rions encore un peu

Biden appelle à ne pas « gâcher les relations » des Etats-Unis avec le Mexique
> Jimi Hendrix – Hey Joe ( Live at Monterey)

puck dit: à

Sauf que le Guardian n’en parle pas.

Pas plus que nos medias ne parlent des prises de bec entre dirigeants occidentaux et les autres.

Exemple au hasard qui rappelle cette affaire algerienne : après que le président chinois a dit a Biden que les américains font le contraire de ce qu’ils disent, le premier ministre anglais voulant prendre la défense de Biden a dit a Xiaomi que les anglais étaient préoccupés par les Respect dès droites de l’homme à Hong-Kong.

Il aurait mieux de Rien dire : un responsable d’une og indienne au pm anglaisq’il devrait-on garderie à l’eprit que sont Grand père était un dealer de drogue qui a sévi en chine et qu’il devrait aussi garder à l’esprit que les anglais n’auraient jamais dû se trouver à Hong kong parce qu’ils n’avaient rien a y faire parce que ce n’était pas chez eux et qu’à partir de là il ferait mieux de s occuper de son pays que s’ingérer dans ce pays qui n’est pas le sien.

Et ça c’est un indien qui l’a dit.

Rappeler au premier ministre anglais était un dealer de drogue…

Le Guardian n’en a pas dit un mot.

puck dit: à

C’était au dernier g20

rose dit: à

« Le coup est rude pour la Cour pénale internationale (CPI), surtout de la part d’un de ses Etats fondateurs, qui se targue de surcroît d’être la « patrie des droits de l’homme ». D’un communiqué sibyllin, la France a sapé, mercredi 27 novembre, l’autorité de cet organe judiciaire et amoindri le poids du mandat d’arrêt délivré six jours plus tôt par ses juges à l’encontre de Benyamin Nétanyahou pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans le contexte de la guerre à Gaza. Le tout, de sources concordantes, pour ne pas rompre avec le premier ministre israélien, qui contestait le rôle de médiateur revendiqué par Paris dans la recherche d’un cessez-le-feu au Liban arraché de haute lutte et annoncé mardi soir par Joe Biden et Emmanuel Macron. »

Là aussi, pauvre France ?

vedo dit: à

@ J L
Après la lecture de l’article de Vanity Fair, l’article de Donegan me paraît woke-robotique et peu informatif (ce qui ne signifie pas que sa critique soit infondée). L’article mal écrit, c’est d’elle et non pas de Vincenzo Barney, dont la “purple prose”, intentionnelle, a le mérite de lui avoir donné accès à Augusta Britt. Mais de ces “milliers d’heures” passées avec elle, il reste très peu dans son article. D’abord les extraits de lettres. Ecrites par un homme, comme presque toujours elles donnent un sentiment de malaise. L’homme parle de lui, de ses sentiments à lui, pas de l’échange du tac au tac. Sur internet, beaucoup d’exclamations concernant son âge de 17 ans. Mais dans l’article, ce qui l’a vraiment fait souffrir c’est après, son exploitation par l’écrivain, et de se voir mourir si souvent. Les phrases qui viennent d’elle sont émouvantes et sonnent vrai (bien belle photo d’elle, aujourd’hui). “He saved my life”. On le voit bien, mais (et c’est ma réponse), s’il n’avait pas été un prédateur, il aurait pu le faire autrement.
Accessoirement, ce qu’elle dit du Santa Fe Institute confirme mon opinion.

Jean Langoncet dit: à

Merci pour votre réponse. Je souhaite à Sansal une procédure d’accusation un peu plus rigoureuse …

JC..... dit: à

SPORTIVITES PARALYMPIQUES

Bagarre à l’Assemblée Nationale hier, deux députés se foutent sur la gueule. L’engagement de nos élus est remarquable …

Ambiance Hidalgo contagieuse !

closer dit: à

« Son père, Abdelkader Sansal, est d’origine marocaine1, et issu d’une famille du Rif au Maroc qui s’installe en Algérie. Sa mère, Khdidja Benallouche, a reçu une instruction et une éducation occidentales2. » (wiki)

Si BS a proféré des contre vérités manifestes sur la frontière entre le Maroc et ce qui allait devenir l’Algérie au moment de l’arrivée des français, rien n’était plus facile de le contredire et de l’humilier à l’aide de sources historiques indiscutables. Au lieu de cela, on le transforme en martyr en l’arrêtant.

Plus bête que ça…

renato dit: à

vedo, jæe n’ai pas lu l’article de Donegan, je ne sais pas ce qu’il dit et je m’en soucie peu. D’autre part, je trouve l’article de Barney plutôt plat — il manque de verve, alors qu’Augusta Britt a beaucoup d’esprit —.

renato dit: à

oups ! jæe > je

Marie Sasseur dit: à

Augusta Britt est une invention, elle est née d’un fools day.
Et ce Vincenzo un super conteur.

Marie Sasseur dit: à

C’est quantique, lol.

Marie Sasseur dit: à

@Plus bête que ça…

Commte tenu des articles du code pénal algérien invoqués, ou simplement évoqués?, j’ai comme dans l’idée que ça puisse ne pas être aussi bête que ça.

Bloom dit: à

Tout en cultivant son jardin et en ne se départissant pas de la « positive attitude » chère à un ancien PM devenu depuis VRP des intérêts français en Chine, on peut méditer avec profit les conseils de citoyenneté active que contient la petite brochure suédoise, ci-desous, en anglais, sorry but….
https://rib.msb.se/filer/pdf/30874.pdf

Pendant ce temps là, « la représentation nationale » débat du sexe des anges alors que le Zohar est formel sur ce point comme sur d’autres: ielles sont hermaphrodites. Il est vrai que l’on fête cette année le centenaire du surréalisme.

Savez-vous où se trouve votre « abri de protection civile »* le plus proche? (seulement au cas où le nuage radioactif toxique nocif & mortel ne s’arrêterait pas aux frontières comme celui de Chernobyl)? Moi, non.

« Nuclear weapons: The elevated global threat level increases the risk that nuclear weapons may be used. During attacks in which nuclear, chemical or biological weapons are used, take cover as you would during an air raid. Civil defence shelters provide the best protection. Radiation levels will lower drastically after a couple of days »

*à ce propos, sur la carte qu’à publié L’Histoire de la bataille pour la libération de Paris ne figurait pas le bunker de la défense passive qui servait le QG du colonel Rol-Tanguy et d’où ont été dirigées toutes les opérations militaires. Je leur ai écrit pour signalier l’oubli de ce centre névralgique et ils ont publié un corrigendum dans le N°suivant.
Il se trouve que je l’avais visité avec un de mes fils quelques mois plus tôt. Haut lieu de la résistance situé très profond sous le Lion de Belfort…

Petit problème avé les bunkers, chef! On nenappa ou on sait pas oukisson…

Marie Sasseur dit: à

Compte tenu

Jazzi dit: à

Chedly et moi nous sommes mariés le samedi 23 novembre 2024 à la mairie du 12e à 9H30.
Nous sommes actuellement au soleil dans le Var, où nous avons adopté une petite chienne de deux mois, une Ponchy baptisée Viva …

Marie Sasseur dit: à

Félicitations aux mariés, et meilleurs vœux de bonheur.

Jazzi dit: à

Vita et non Viva !

Jazzi dit: à

Merci, MS.
Un mariage précédé d’une longue réflexion de 38 ans…

closer dit: à

Eva Illouz: « Le 8 Octobre » Généalogie d’une haine vertueuse.
Gallimard/Tracts, 64 pages, 3,90 euros

Aux sources de l’antisémitisme des campus (noter bien « 8 Octobre », avant que toute riposte israélienne ait commencé).

Jazzi dit: à

Le jeune adjoint au maire, socialiste, très sympathique, qui nous a marié nous a demandé qui de nous deux a pris la décision et a demandé l’autre en mariage.
Je lui ai répondu par une citation d’Henri Bosco : « Il arrive que les grandes décisions ne se prennent pas, mais se forment d’elles-mêmes. »

D. dit: à

Très bonne idée d’avoir adopté une petite chienne, Jazzi ! Bravo.

D. dit: à

Aujourd’hui c’est vendredi : poisson. Lieu le midi, et on verra pour ce soir

D. dit: à

Je n’ai rien trouvé à « Ponchy ». Ce ne serait pas plutôt Punchy ?

rose dit: à

Jazzi et Chedly

Mes meilleurs vœux de bonheur aux jeunes mariés, et le meilleur (bis) pour vous deux !

D. dit: à

« Vous avez transformé le charbon en art » a dit Macron lors de sa visite à Notre-Dame réparée. L’une des paroles les plus creuses jamais entendue.

Par ailleurs, France Info publie sur son site une photo où Macron apparaît, non pas admiratif, non pas intéressé, mais plutôt inquiet et hagard. Par rapport à son avenir direct, c’est sans doute un air de circonstance.
Le plus étonnant est cependant le cou de Macron, qui montre deux grands sillons symétriques ressemblant à une cicatrice. Bizarre, très bizarre. On se dit qu’il s’agit peut être de la marque de son col de chemise, pourtant situé plusieurs centimètres plus bas. Mais par quel mystère un col de chemise peut il faire une empreinte aussi profonde ? S’agirait-il alors d’un phénomène paranormal, l’apparition de stigmates chez celui qui se sent perdre la tête au sens propre comme figuré ?

DIRECT. Réouverture de Notre-Dame : « Vous avez transformé le charbon en art », salue Emmanuel Macron https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/incendie-de-notre-dame-de-paris/reouverture/direct-reouverture-de-notre-dame-suivez-la-visite-d-emmanuel-macron-sur-le-chantier-et-decouvrez-les-premieres-images-de-l-interieur-de-la-cathedrale_6920291.html#xtor=CS2-765-%5Bautres%5D-

Bloom dit: à

Le texte d’Eva ilouz est effectivement à lire.
Il faut aussi le remettre dans un contexte national américain où les connaissances historiques de base font cruellement défaut.
Dans les années 90, certains jeunes Américains à qui je faisais cours me demandaient sérieusement si l’on portait toujours de sabots dans les campagnes françaises…
Je leur ai dit que quand j’étais gamin, notre voisin était un vieux monsieur qui crachait dans ses mains avant de faucher son champ, portait des sabots et avait un pantalon en toile bleue qui tenait avec une ficelle…

Dans le Guardian, 16 Sep 2020:

Près des deux tiers des jeunes adultes américains ne savent pas que 6 millions de Juifs ont été tués pendant l’Holocauste, et plus d’un sur dix pense que les Juifs ont provoqué l’Holocauste, selon une nouvelle enquête qui révèle des niveaux choquants d’ignorance sur le plus grand crime du XXe siècle.

https://www.theguardian.com/world/2020/sep/16/holocaust-us-adults-study

Bloom dit: à

Eva Illouz…

D. dit: à

Trouver des huîtres à Paris devient de plus en plus difficile. On y parvient cependant en fin d’année où les quelques poissonniers restant sur la capitale en vendent, généralement fort chers, en raison de l’importante demande.
Des restaurants proposent également des huîtres, généralement chères. Les stands extérieurs d’écailler attachés aux restaurants disparaissent peu à peu, devenant trop peu rentables.
Il reste encore quelques poissonniers itinérants proposant des huîtres sur les marchés. Il juste savoir où aller et quand. En principe ils ne les ouvrent pas, pas le temps. Si le client ne sait pas ouvrir ses huîtres, il n’en mangera qu’au restaurant où elles sont la plupart du temps hors de prix et pas très belles.

D. dit: à

Pour ceux qui savent les ouvrir, il est cependant possible de se faire livrer des huitres depuis la province après achat en ligne, ce qui me semble être la meilleure solution, même s’il faut payer l’expédition-livraison, autour de 15 euros quand-même. Je vais peut être opter pour ça. Mais il faudra que je réussisse à les ouvrir sans finir à l’hôpital. Chaque année, les urgences reçoivent des personnes qui se sont sérieusement blessées en ouvrant des huîtres parfois avec rupture de tendons. C’est une opération dangereuse qui ne s’improvise pas. Il faut le bon matériel et la bonne technique, et un gant professionel anti coupure, genre cote de maille fine.

D. dit: à

Cette année je ne ferai aucune décoration de Noël à l’extérieur de ma maison de Chaville. J’en ai mises de belles deux années de suite et je n’ai pas eu le moindre commentaire ou encouragement de la part de mes voisins. Qu’ils aillent se faire foutre. Il n’y aura rien et même plus jamris rien. Juste une petite crèche à l’intérieur, et pour moi seul.

D. dit: à

De toutes façon, cette année l’ambiance ne sera pas à fêter Noël.
Les enfants se fichent de plus plus de ce tralalilalère des sapins et des guirlandes. Ce qui les intéresse c’est leur petit écran et les gadgets qui s’y rattachent, peu importe le moment, tout de suite, le 25 décembre ou le 14 juillet, ils n’en ont plus rien à battre.
Avec la menace nucléaire de Poutine, la dette abyssale laissée par Macron et son argentier Lemaire, personne n’aura le goût à fêter quoi que ce soit, sauf à se forcer.
Moi j’irai à la messe de Noël, pas celle des gosses, pitié. L’autre. J’irai méditer devant la pauvreté du christ naissant sur la paille et devant la croix glorieuse.

D. dit: à

Eh ouais.

D. dit: à

J’ai quand même envie d’inviter cette pauvre Trouillefou à boire un doigt d’Yquem avec nous autres qui en boirons un jour quand je l’aurai décidé, qu’elle ait fait ça au moins une fois dans sa vie et puisse raconter ça.

rose dit: à

cette pauvre, doublement superfétatoire.

MC dit: à

Quand Clopine se prend pour Gisele Pelicot, ça donne ça…

Clopine dit: à

Voyez-vous, moi je revendique, à force de plaintes et de pleurs, d’être « cette pauvre Clopine Trouillefou ». Pourquoi n’aurai-je pas le droit de me plaindre, et de pleurer ? N’y a-t-il pas de quoi ? Je veux dire, Gisèle Pélicot qui est « détruite de l’intérieur », réclame justice (et au-delà, va falloir revoir les fondamentaux de notre société),
Et ses mots sont les miens. Sans rire, quand elle s’adresse à la cour pour dire « j’avais confiance en lui, nous avions une bonne vie », quand elle témoigne de sa pleine confiance, ah là là. J’en ai les genoux, moi la Clopine, qui flageolent.

Clopine dit: à

Oui, ça donne ça, MC, et vous devriez vous interroger sur vos haines.

Clopine dit: à

Je revendique que ‘ça donne ça ». Un jour, on va dépasser le « je » pour arriver au ‘nous ». Chacune d’entre nous va se rendre compte qu’au delà de son histoire individuelle, dont on se moque, il y a une histoire collective qu’il faut prendre en compte. Du plus petit dommage au pire crime, c’est la même histoire. De la larme autocentrée (je l’admets) à l’assignation à un procès public, de Kant à Judith Butler, c’est la même question : quid de la souffrance ?

Clopine dit: à

Je n’arrive même pas à me représenter la souffrance de Gisèle Pélicot. Je veux dire, maintenant, je sais ce que c’est que souffrir, sans rire, je sais ce que c’est que c’est que la douleur « morale », enfin avoir comme été mise en demeure de mettre son coeur battant sur la table, et en recevoir un battement d’épaules désinvolte en retour. Mais elle, ce type en qui elle croyait, sur lequel elle tablait sa vie, qui l’accompagnait chez les médecins, les gynécos, les psys, il a fallu qu’elle fasse le chemin de croix ! Elle va servir, c’est sûr, à pouvoir porter la voix d’innombrables femmes, dont la petite mienne. Mais le truc, c’est que « si j’étais un mec », sans rire, le procès de Mazan m’amènerait, sinon à tout de suite me disculper (« c’est pas moi, jamais je n’aurais fait ça »), réflexe premier, tout au moins à m’interroger ce que ça veut bien pouvoir dire, la masculinité.

Clopine dit: à

Et moi, je m’interroge sur ce que peut bien pouvoir dire « la féminité ». Je n’ai jamais remis en cause le fait d’être « femme », mais… Par exemple, je n’ai jamais porté aucun bijou ni tous les trucs, le maquillage, et je n’ai certes pas passé mon temps devant le miroir, sinon celui de ma conscience (euh, y’a une anecdote sur les bijoux à propos de ma communion solennelle,sur ce sujet, mais je vais vous en faire grâce), j’ai été, par rapport à la séduction masculine, exactement comme un poulain ruant dans son enclos. Mais je suis une femme, et je revendique de partager cela avec Gisèle Pélicot.

Clopine dit: à

Puisque nous sommes toutes des Gisèle Pélicot, et ça, je le sais depuis longtemps, mais là, ça devient évident. Elle, elle est au sommet de la pyramide de l’évidence. Maintenant, la balle est dans le camp masculin. Alors ? On dit quoi ?

Clopine dit: à

Faut que les mecs continuent à faire ‘la différence entre l’homme et l’artiste  » ? On continue, à dire ‘mais qu’est-ce qu’elles veulent, comment doit-on se comporter pour avoir des relations sexuelles avec elles » ? A ne pas mettre en cause les dominations ?

JC..... dit: à

MASCULINITE

C’est simple : on est les plus forts !!!

D. dit: à

J’ai entendu plusieurs spécialistes dire que l’affaire Pélicot n’était représentative de rien et relevait du fait divers sordide et spectaculaire. Bien sûr nous suivrons plutôt l’avis d’une non-spécialiste. Cela va de soi.

Clopine dit: à

dommage que vous soyez aussi tous les plus cons. Bon d’accord, je sors, déçue que je suis du silence « complice » de ceux qui sont si souvent les premiers, ici, à commenter l’actualité !

Clopine dit: à

D. des noms, des citations,des faits. Quel méprisable êtes-vous donc ! Ce n’est pas drôle, c’est pathétique.

D. dit: à

Je l’ai entendu encore ce matin à la radio. Et hier soir aussi. Mais je n’ai pas de calepin pour noter. Je préparais à manger et vidais le lave vaisselle. Je ne vois pas ce qu’il y a de méprisable à écouter la radio dans sa cuisine.

rose dit: à

Je lui ai répondu par une citation d’Henri Bosco : « Il arrive que les grandes décisions ne se prennent pas, mais se forment d’elles-mêmes ».
Belle réponse dit Emma

Bosco inhumé à deux allées de Camus à Lourmarin.

D. dit: à

Puck, tu fais quoi, toi, à Noël ?

Jean Langoncet dit: à

@Bosco

Echo

« Parce que c’était lui, parce que c’était moi »
Vers 1558, à Bordeaux, deux jeunes hommes engagent la conversation lors d’un dîner officiel. C’est le début d’une amitié si intense qu’on aurait pu les dire enamourés.

L’un d’eux est Michel Eyquem de Montaigne, 25 ans, magistrat au parlement de la ville. Jusqu’alors, il semblait qu’il n’arriverait jamais à grand-chose. Il est doué, mais sans cap bien défini ; flirter avec les jolies femmes semble l’intéresser davantage que s’adonner à des activités sérieuses. Il ne s’est pas encore marié, ne s’est pas distingué dans sa profession et n’a rien écrit. Étienne de La Boétie est lui aussi magistrat, mais de près de trois ans son aîné et marié : il donne l’impression d’un homme mûr, qui a de l’étoffe. Il écrit de la poésie, traduit des auteurs anciens et passe pour l’auteur pas si secret d’un manuscrit anonyme sur la tyrannie, De la servitude volontaire, qui circule de main en main autour de Bordeaux. Montaigne, qui l’a lu, est ravi d’en rencontrer l’auteur.

À dîner, les deux hommes se trouvèrent « si pris, si connus, si obligés entre nous », écrivit Montaigne par la suite, qu’ils surent aussitôt qu’ils seraient amis intimes. Ce devint une amitié « si entière et si parfaite, que certainement il ne s’en lit guère de pareilles ». Et d’ajouter : « Il faut tant de rencontre [de coïncidences] à la bâtir, que c’est beaucoup si la fortune y arrive une fois en trois siècles. »

Elle n’était pas tout à fait incomparable. De fait, Montaigne et La Boétie y virent immédiatement une imitation de l’idéal classique de l’amitié, alors exhumé, comme tant d’autres idées, des textes antiques redécouverts. Aristote, Plutarque, Cicéron et Sénèque célébraient tous une parfaite philia, cet amour amical dans lequel deux jeunes gens à l’esprit philosophique pouvaient s’épauler, s’encourager à penser et à vivre bien, s’exhorter mutuellement à la sagesse et à l’accomplissement. Chaque jeune homme était encouragé à chercher quelqu’un d’admirable propre à jouer ce rôle ; à lui, ensuite, de s’imaginer vivant sous le regard de cet ami, histoire de se hisser à sa hauteur, de s’améliorer.

Ainsi l’amitié de Montaigne et La Boétie se mit-elle en place. Cette convention était faite pour eux : elle leur donnait des rôles à jouer, un gabarit pour se comprendre. La Boétie joua le rôle de l’aîné, plus sage ; Montaigne, celui du jeune qui n’en fait qu’à sa tête et qui a besoin de conseils. Il y entrait une part de jeu. Montaigne devait présenter La Boétie en stoïcien ramené à la vie dans le monde moderne du XVIe siècle : « Il avait son esprit moulé au patron d’autres siècles que ceux-ci. »

Entre raison et « chimie »

À d’autres égards, pourtant, leur amitié n’avait rien de conventionnel. On était censé se choisir un ami suivant des critères rationnels, afin de progresser le plus possible, plutôt que d’obéir à l’instinct ou à quelque mystérieuse « chimie ». Or Montaigne n’avait aucune raison de choisir La Boétie. Lui demandait-on pourquoi il l’aimait, il n’avait d’autre réponse que « parce que c’était lui, parce que c’était moi ». Comme s’ils avaient été envoûtés ou qu’ils fussent les jouets de la fortune : « Il y a au-delà de tout mon discours et de ce que j’en puis dire particulièrement, je ne sais quelle force inexplicable et fatale, médiatrice de cette union. » Une force mystérieuse qui les emporta, s’empara de sa volonté qui « l’amena se plonger et se perdre dans la sienne », tout comme elle saisit la volonté de La Boétie, « l’amena se plonger et se perdre en la mienne ». Une façon de parler qui évoque davantage l’amour dans sa dimension sexuelle que l’amitié rationnelle (à vrai dire, d’aucuns ont imaginé une relation sexuelle, mais la plupart des spécialistes la jugent peu probable). Comme dit Montaigne, notre amitié « n’a point d’autre idée [modèle] que d’elle-même, et ne se peut rapporter qu’à soi ».(…)

La suite : https://www.philomag.com/articles/montaigne-parce-que-cetait-lui-parce-que-cetait-moi

closer dit: à

« un doigt d’Yquem »…Quel radin !

Patrice Charoulet dit: à

Fausses citations publiées par Alexandre Breffort*

La place d’une femme est au foyer. (Landru)
Tout le monde descend ! (Darwin)
Dernier de Corday. (Marat)
Je suis paré ! (Ambroise)
L’ai-je bien descendu ? (Ravaillac)
Soyez bref ! (Pépin)
L’opium est la religion du peuple. (Confucius)
Ne forçons point notre talon. (Achille)
Et je signe : Un lecteur à ciguê. (Socrate)
Attention ! Ya une marche. (Chopin)
Tell père, Tell fils. (Proverbe suisse)
Je suis du bois dont on fait les flûtes. (Pan)
A nous deux Pâris ! (La belle Hélène)
Zut ! J’ai loupé ma correspondance. (Madame de Sévigné)
C’est pas de l’amour, c’est de la rage. (Pasteur)

*qui se surnommait parfois « l’Aigle de mots ».

MC dit: à

Alexandre Breffort fut aussi le librettiste d’ Irma la Douce, opérette dont Dame Clopine pleurerait l’idéologie patriarcale, si elle y existait vraiment.Mais rassurez-vous, elle la trouvera. Pour le reste, non , vous n’êtes pas Clopine Gisèle Pelicot, vous n’en êtes que la projection de l’idée que vous vous en faites, et qui est, je le crains, fort loin du personnage, avec votre féminisme de Bazar. MC

Jazzi dit: à

Merci, rose.

vedo dit: à

Jazzi,

« The triumph of hope over experience » (Samuel Johnson).

Félicitations et très bons voeux!

Rosanette dit: à

la phrase ridicule de Macron : »Vous avez transformé le charbon en art » ne voulait apparemment bien-dire ,mais elle était prenait sens à partir d’une analogie analogie , qui se voulait subtile et parfaitement ridicule, a base d’Alchimie cette science mystérieuse de la transformation de n’importe quoi en OR, qui ,a l’oeuvre pour votre Dame, aurait transformé le charbon en AR(t)
Bien lourdingue et pendant

Jean Langoncet dit: à

« Dash liquide » ?

Rosanette dit: à

Au risque de faire hurler certains qui crieront même au blasphème , voici mon truc pour avoir huitres à la maison quand je veux et sans m’exposer a l’aventure risquée de les ouvrir:
Je les achète congelées
Plusieurs avantages :elles sont dans mon congélateur et j’en prélève en fonction de mon appétence le nombre qui convient et quand après quelques heures au frigidaire elles sont bonnes a manger elles se sont ouvertes toutes seules
elles sont parfaites de goût et de fraicheur ,un bémol :celles qu’on trouve dans le commerce sous cette forme sont d’un calibre un peu petit

Rosanette dit: à

@jazzi
tous mes voeux pour que ce passage devant ce jeune maire ajoute encore a l’harmonie et a la solidité de votre couple

Jean Langoncet dit: à

Des gravettes ?

D. dit: à

Merci, Rosanette, mais psychologiquement je ne parviens pas à admettre la congélation de l’huître. Pour l’instant. Ça demandera un travail, hein, et alii ?

D. dit: à

Bon d’accord, Closer, un grand verre d’Yquem pour la Trouillefou. Ça fera quand même plus de 200 euros. Vous vous rendez compte ? Tout ça pour se faire traiter ensuite de sale con et de saloperie d’homme. Faut quand même prendre sur soi, hein ?

Rosanette dit: à

je confirme que c’est Macron qui s’est expressément réfère au savoir des alchimistes dans cette lourde et pesante métaphore filée

Christiane dit: à

Jazzi,
j’aimais bien aussi quand vous n’étiez pas mariés. Quand la liberté et la confiance, le désir et l’affection étaient votre non serment d’amour. Une cérémonie pour quoi faire, des anneaux pour quoi faire ? Sauf peut-être pour des raisons de protection économique pour l’un et l’autre. Ce n’est pas comme si vous aviez vingt ans.Vous vous êtes choisis pour résister ensemble à la solitude, aux médisances. Puisse ce mariage ne rien abîmer.

rose dit: à

Patrice Charoulet dit: à
Fausses citations publiées par Alexandre Breffort*

J’aime bcp, surtout le proverbe suisse.

Nota : même si, hier au réveil me suis sentie misérable, une des, ni je suis GP. ni cette pauvre.

Pourtant, pourtant,

Je ne crois pas, de source sûre, que Michel de et Étienne de en soient passés par le mariage, qui est quand même un sacré engagement.

rose dit: à

Je ne suis pas sûre du tout que la perle soit contente.

renato dit: à

Et puis il y a ceux qui se demandent pourquoi François n’a pas fait le déplacement.

closer dit: à

Il est drôle votre Alexandre Breffort Monsieur Charoulet. J’en ajoute une petite couche:

« Dieu est un vieux monsieur qui adore se faire prier. »
« Quand Dieu a pétri la Terre de ses mains sacrées, il a fait une belle boulette. »
« Une partouze, c’est l’amour avec un grand tas. »

Mais il est parfaitement infréquentable et je suis étonné qu’un homme consciencieux de votre qualité n’ait pas procédé à toute les vérifications biographiques nécessaires:

 » il narre notamment ses aventures sexuelles avec des femmes qu’il transporte dans son taxi, ainsi qu’avec une fillette de 12 ans dans les coulisses du théâtre de la Porte-Saint-Martin… »

Il a en effet été taxi pendant 4 ans (sa notice wiki).

closer dit: à

Votre sacrifice d’Yquem vous sera compté pour le paradis, D. Cela n’a pas de prix.

Rosanette dit: à

Irma la douce que j’ai vu à sa création en 1957 est une opérette charmante et burlesque sur le drame d’un souteneur jaloux qui ne peut pas supporter la relation de sa gagneuse avec d’autres hommes et qui met en place une solution pour concilier les exigences de sa profession et son aspiration a une exclusivité j de type conjugal

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*