de Pierre Assouline

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La République des livres
Pour saluer Alain Decaux

Pour saluer Alain Decaux

D’un ami qui disparaît, on aimerait n’écrire que du bien. Avec Alain Decaux, qui vient de nous quitter à 90 ans, il n’y a pas à se forcer. Du bien et du bon, il en vient naturellement sous la plume. Jamais la moindre malveillance, jamais la plus insigne méchanceté gratuite à l’égard du confrère historien ou académicien, alors que ces milieux ne manquent pas de féroces, quand cela aurait été si facile pour l’amateur de bons mots, saillies, flèches, traits et répliques qu’il ne cessa d’être. Si cet homme était aimé, ce n’est pas seulement parce qu’il était aimable. La biographie d’un biographe n’est jamais que la mosaïque des biographies qu’il a publiées. La sienne contient son autoportrait en creux et il demeure des plus attachants.

Longtemps il fut de bon ton, dans les milieux dits intellectuels, de railler, parfois même de mépriser, souvent de hausser les épaules, tant à l’évocation de l’homme qu’à celle de l’oeuvre. Il est vrai que, journaliste de formation et historien formé sur le tas, il n’aimait rien tant que raconter. Le renom acquis grâce à sa flamme pour les héros diffusée chaque semaine sur les ondes lors de l’émission La Tribune de l’Histoire n’y était pas étranger. Puis son immense popularité cathodique, qu’on a peine à mesurer aujourd’hui car il n’a pas eu de successeur dans cet ordre-là (exception faite d’Henri Guillemin), donna à ses apparitions dans la petite lucarne, à sa manière de regarder les Français droit dans les yeux sans jamais les perdre de vue durant quarante-cinq minutes pour leur raconter l’Histoire avec une éloquence et une dramaturgie tant orale que visuelle (ah, son jeu de mains…) qui devinrent sa signature, un côté « les belles histoires de l’oncle Paul ».

A la radio comme à la télévision, il s’incarnait d’abord par une voix. Moins son grain ou sa tessiture que son rythme, sa cadence, ses harmoniques. Le renouvellement de l’intérêt pour l’Histoire lui doit beaucoup. Il fut longtemps le premier prof de France. Un pédagogue né qui ne devait rien aux IUFM, d’autant qu’il avait longtemps bataillé pour le rétablissement de l’histoire-bataille et du récit des grands hommes. Lorsque Michel Rocard en fit son ministre de la Francophonie, peu après qu’un sondage de Lire eut révélé que les Français le désignaient comme le ministre de la Culture rêvé, son aura s’en ressentit. Mais le milieu universitaire vit comme un adoubement la publication en mai 1984 d’un entretien sur la situation de l’Histoire accordé par Alain Decaux à Pierre Nora en ouverture de la revue Le Débat.alain-decaux-salvador-2479323

Aussi en 2005, on ne fut pas surpris de le voir signer et soutenir de concert avec les René Rémond, Mona Ozouf, Jean-Pierre Vernant and co la pétition « Liberté pour l’Histoire » pour dire que la recherche historique n’était pas là pour servir de pilier et d’alibi à la fièvre commémoratrice qui s’est emparée des gouvernements successifs, ni pour se dérober honteusement à la célébration quand elle s’impose, et qu’un chercheur n’était pas le fournisseur en gros, demi-gros, détail d’un Etat qui se sert de la mémoire pour mieux accommoder le présent.

Auteur d’une soixante de livres, notamment des biographies dont le XIXème siècle était souvent le cadre, il se passionnait pour le Second Empire, époque mal aimée entre toutes. Il lui avait consacré Coup d’Etat à l’Elysée (Perrin). On croit y entendre la voix de l’homme de télévision qu’il fut. Tout y est, les détails et les péripéties politiques, mais aussi les couleurs, les odeurs, les bruits, les regards. Parmi les protagonistes de ces journées intenses du début du mois de  décembre, on retrouve naturellement Victor Hugo. Elu et réélu député, l’écrivain fut de ceux qui soutinrent la candidature de Louis-Napoléon à l’Elysée. Mais les évènements le firent vite déchanter et il s’opposa à lui, l’affublant même du surnom de « Napoléon-le-petit » qui lui restera. Impardonnable. Banni, Hugo s’exila durant vingt ans à Bruxelles, puis Jersey et Guernesey. Or, avant de réhabiliter Louis-Napoléon en le défaisant de sa tunique d’opportuniste, Alain Decaux est le biographe de Victor. Hugolien, hugolâtre, hugologue, hugophile, l’historien accepte toutes les épithètes dès lors qu’elles rendent justice à son grand homme. D’ailleurs, lorsqu’on le pressait de se définir, il se disait « librement catholique » et partisan d’une « gauche à la Hugo ».

Dans son appartement parisien, les murs de la salle à manger sont recouverts de tableaux, dessins, gravures à sa gloire. Sauf un : une scène où le prince-président surgit en majesté d’une réunion de personnages. Comment résoudre ce dilemme amoureux ? Decaux s’est donc résolu, en guise d’épilogue à son livre, à adresser une « Lettre à Victor Hugo » de trois pages. « Cher grand homme… ». Après lui avoir redit son amour et son admiration de tous temps, il lui avoue : « Je vous en veux ». Ce qu’il lui reproche ? D’avoir dirigé son pamphlet Histoire d’un crime contre la seule personne de Louis-Napoléon et de n’avoir pas étendu la fureur de ses Châtiments à l’ensemble des responsables. D’avoir inventé que le prince-président avait ordonné aux généraux de tirer sur les femmes et les enfants sur les grands boulevards. D’avoir manipulé la haine après avoir incarné l’espoir. D’avoir causé des dommages durables à l’image l’empereur en en faisant Napoléon-le-petit.

« Cher grand homme, les historiens ont travaillé, ils ne vous ont pas donné raison… ».

Juste une courte lettre à la fin qui dit les déchirements d’un biographe fidèle à ses héros. Mais comme il est difficile d’aimer des gens qui ne s’aiment plus… Le biographe en Alain Decaux a souvent exploré les vies de romanciers. Celle de l’auteur des Trois mousquetaires est l’une des plus connues. Il lui a d’ailleurs consacré un Dictionnaire amoureux d’Alexandre Dumas (Plon) des plus sensibles. On y sent à chaque entrée le compagnonnage d’une vie puisqu’il l’a rencontré à 10 ans et n’a jamais rompu les liens avec celui qui avait noirci du papier jusqu’à son dernier souffle, laissant inachevé son « Grand dictionnaire de cuisine ».

A cette occasion, son éditeur lui avait réservé une surprise : il avait tiré hors commerce, à l’intention exclusive de ses proches, cent exemplaires numérotés sur papier vergé Ingres d’Arches de Canson d’un Dictionnaire amoureux d’Alain Decaux appelé à devenir un « collector » ; des témoignages manuscrits, d’amitié ou d’affection, d’une soixantaine de familiers parmi lesquels des comédiens, des écrivains, des artistes ou des hommes politiques, y sont reproduits. « Un pour tous, tous pour un. A. D. » lit-on au dos, en se demandant s’il s’agit de Dumas ou de Decaux. Parmi les graphies, on reconnaît celle de Michel Rocard, « son » ancien chef du gouvernement. A l’entrée « Langue française », le premier ministre se souvient, fidèle à lui-même :

 «Il fut un excellent ministre, innovant et souvent vainqueur dans ses batailles. Mais il s’ennuya un peu. Ce n’était ni son monde ni son affaire ».

Ce qui n’est pas faux. L’académicien dut tout de même tirer quelque leçon morale de sa fréquentation du pouvoir car s’il posa la plume durant l’exercice de son mandat dans les palais nationaux, on remarque que juste avant d’y entrer il racontait la Révolution française aux enfants, et qu’à sa sortie il leur racontait Jésus. Il y a six ans, après le Dico Dumas, son 55ème livre, il me confia son envie d’arrêter. De poser enfin la plume. Non pour se reposer, ni par lassitude mais pour lire, ce qui s’appelle lire enfin, gratuitement, sans prendre de notes, sans même un crayon à la main, moins d’histoire que de littérature. « Pour le pur plaisir ! »

(« Alain Decaux » photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire, vie littéraire.

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commentaires

524 Réponses pour Pour saluer Alain Decaux

gérard-Jean dit: à

à sa sortie il leur racontait Jésus.

Moi, à la sortie des écoles, je ne leur raconte pas Jésus. Je fais mieux : je le leur montre !

chantal dit: à

tableau peint par son frère, oups, je n’en voudrais pas chez moi, ce que c’est que d’être trop gentil.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…un tableau, pour l’époque , qui est la nôtre,!…l’art des enfantillages agrandies,!…

…chacun à sa mixtion du potage des arts,!…
…etc,!…
…il n’y à rien à comprendre, et c’est tant mieux,!…dans l’état bananier,!…
…vivre entre singes,!…en liberté,!…
…une pelouse pour s’y bronzez,!…
…et ces glaces à la vanille,!…encore et encore,!…etc,!…

Court dit: à

Il écrivait parfois un peu vite. On se souvient d’un « Louis XVII retrouvé » qui est aussi de ce point de vue, un trophée.
Il n’est pas le seul à s’etre intéressé à Napoléon III, ou à la Restauration son ami Castelot l’a fait, et plus solidement. Tout dépend en définitive des sources ou il a puisé. Sa Castiglione est de première main, mais son Offenbach, pas sans qualité en ce qu’il fait aimer le personnage, est dépassé musicologiquement. Le Hugo est bien, compte tenu des travaux du groupe de Jean Gaudon.Le phénomène audiovisuel qu’il fut ne doit pas faire oublier ses talents réels de vulgarisateur, et une documentation plus sure, mais aussi plus mondaine -Ah, ces Grands Mystères de l’Histoire!-, que celle de Guillemin.

chantal dit: à

rien à comprendre en effet de notre époque, je n’ai pas envie d’aller aux réunions de bisounours cernés par les hooligan’s,…

été me promener dans un superbe cadre cet am, Gaasbeek, une jolie vue sur le Pajottenland, l’endroit où Breughel l’ancien tenait son chevalet, pris le bus en lacets dans les routes vallonnées de printemps jonquille, loin du lancinant pas d’amalgamme et de la bêtise qui fait du cornet de frittes et de la gaufre le symbole de la belgitude, je préfère les nuages …

Delaporte dit: à

« Il écrivait parfois un peu vite. » Et il n’allait pas toujours chercher les informations les plus inédites. Je me souviens ainsi d’un extraordinaire récit sur la mort de Kennedy, où l’on y comprenait si peu que l’on se disait que la vérité avait dû échapper même à Dieu. Mais à la TV, il était formidable, indépendamment de ce qu’il racontait.

Sergio dit: à

Ha si c’est de l’Histoire ça va barder…

chantal dit: à

philarques/versus; merci me m’épargner votre dictature, je n’ai pas envie de subir votre électricité statique. je vous écarte comme un pâle moustique agaçant .

Widergänger dit: à

« Un pédagogue né »…!

Ce genre d’expression usurpée me fait toujours sourire. Je ne veux pas défendre ici les IUFM, qui sont indéfendables. Mais de là à laisser penser que la prestation d’un historien qui tient son discours seul devant une caméra ait quelque rapport que ce soit avec ce qu’on appelle la « pédagogie », c’est se moquer du monde.

Son talent n’avait absolument aucun rapport avec la pédagogie, qui ne se mesure que dans une classe, avec des élèves parfois très turbulents. Son métier d’historien n’avait vraiment aucun rapport avec celui d’un professeur en exercice.

Widergänger dit: à

Le débat est connu, arpenté depuis peu par la sociologie du curriculum et l’intérêt porté à l’État éducateur en histoire de l’éducation2. Le 20 octobre 1979, Alain Decaux publie un tonitruant appel dans Le Figaro, « On n’apprend plus l’histoire à vos enfants ! » ; la polémique s’ensuit, enfle, et aboutit à la restauration d’une histoire enseignée où s’impose le récit républicain, et où s’oublient systématiquement les tentatives de renouvellement pédagogique de l’enseignement de l’histoire entreprises dès avant 19683. L’Association des professeurs d’histoire et de géographie (APHG) mobilise une grande part de la corporation dans ce débat et pèse sur cette restauration couronnée en 1985 dans les programmes. La controverse m’importe peu ici dans l’horizon des programmes; la manière dont le politique intervient, questionne l’épistémologie de la discipline enseignée et scientifique, forme la trame de cet article. Elle repose sur une hypothèse. François Cusset analyse la décennie 1980 comme un temps de restauration intellectuelle.
(…)
L’hypothèse posée est celle de la part du politique dans cette restauration ; du politique et non de l’État – lequel reste quasi en hors champ d’une analyse ancrée dans le vif de la polémique.
(…)
Le futur antérieur de la polémique, temps de l’historien et de l’après-coup, peut alors s’esquisser en une conclusion élargie, non pour cerner l’essence de la polémique mais en baliser son contexte. Un « moment » s’entrevoit là ; il n’est plus celui de Lavisse mais d’Alain Decaux, à lire Pierre Nora5. Un moment, soit une configuration politique et médiatique à explorer.
(…)
Dans l’attendu des programmes, la polémique ne se clôt définitivement qu’avec l’adoption des programmes Chevènement en 1985 – le grand colloque de Montpellier en 1984 représentant une inflexion significative. Au titre d’une analyse tramée par l’entrelacs de la polémique avec le politique, cette chronologie se resserre et ne s’étend infine que de juillet1979 à la fin de l’année1980 quand l’approche de l’élection présidentielle clôt – momentanément – le débat. Cette courte séquence s’aborde par la chronique régulière d’Historiens et Géographes, revue de l’APHG, sur cette question, enrichie ensuite du contenu des revues.
Pour la littérature scientifique sur la question, l’article d’Alain Decaux lance la polémique. Celle-ci est puissamment relayée par une vague d’articles et de prises de position dans les journaux, dont l’APHG, qui sous la plume d’Hubert Tison, tisse une chronique serrée, alternant l’écho de la question dans les médias et le compte rendu de la présence de Clio à l’Assemblée nationale, au Sénat, dans Historiens et Géographes. À l’origine de la controverse, il y a le sort fait à l’histoire-géographie dans les projets de réforme du ministre René Haby largement investi depuis 1975 sur ce front de l’histoire, discipline enseignée qu’il s’agit d’insérer dans la modernité giscardienne d’une « société libérale avancée », dont les programmes se discutent en1978-19796 avec un nouveau ministre, Christian Beullac. La dilution de la discipline historique dans les blocs des « Humanités modernes » dans le secondaire, l’optionalité possible de la matière en Terminale, son insertion dans les activités d’éveil en primaire donnent aux contempteurs de l’action du ministère de l’Éducation nationale (MEN) le sentiment d’une disparition de l’histoire telle que traditionnellement enseignée. Si l’histoire n’est plus qu’une discipline d’éveil, sa finalité civique s’émousse évidemment aux yeux des contempteurs des réformes. L’article d’Alain Decaux restitue cette critique dès son chapeau introductif7 :
« Pour les milliers de parents auxquels s’adresse ce cri d’alarme, c’est la stupeur : l’école liquide l’histoire. Au nom de principes fumeux, une génération entière de petits Français va-t-elle être coupée de ses racines profondes ? »
La polémique s’embrase rapidement ; elle a auparavant été préparée par une pétition à l’initiative de l’APHG dans Le Monde du 21 juillet 1979, réunissant 401 signatures.
https://www.cairn.info/load_pdf.php?ID_ARTICLE=HP_016_0187

Widergänger dit: à

L’APHG relaie ces signatures par la production d’un imposant courrier des lecteurs alternant prise de position collective (ainsi de l’arc syndical du SNALC – Syndicat national des lycées et collèges – au SNES – Syndicat national des enseignants du second degré –, via le SGEN-CFDT – Syndicat général de l’Education nationale –, mais aussi de l’UER – Unité d’enseignement et de recherche –d’histoire de Lille III) et individuelle (enseignants, conservateurs, bibliothécaires, députés, chercheurs, académiciens…). La réitération de ces témoignages8 produit l’impression non d’une profession mobilisée mais plutôt d’un pays dressé contre son gouvernement. Ainsi s’agit-il moins d’aborder la question du corporatisme de l’APHG mais bien davantage l’effet de sens politique de cette coupure où s’exhibe un maillage serré du territoire par les témoignages. En matière d’histoire enseignée, le pays réel s’opposerait au pays légal.
On reconnaît là un dispositif efficace de structuration de la mobilisation politique souvent employé, sur le siècle, par la droite. Elle s’empare d’une polémique qui paraît, dans la succession des prises de position, une affaire d’abord interne à la majorité politique. En septembre-octobre 1979, Michel Debré dresse par deux fois le procès des projets du MEN qui sacrifie l’enseignement de l’histoire et de la géographie : dans un entretien accordé aux Nouvelles littéraires (13 septembre 1979), puis dans La Lettre de Michel Debré (n° 22-23) ; il le réitère dans Le Figaro du 10 octobre 1979. Auparavant, comme Alain Devaquet notamment, il avait affirmé son soutien à la cause de l’APHG. La chronologie fait sens, et l’on perçoit l’appropriation du débat initié en juillet 1979 par le RPR contre l’UDF. Le contexte politique d’une majorité éclatée s’additionne de la thématique de l’Appel de Cochin lancé le 6 décembre 1978 pour les premières élections au suffrage universel au Parlement européen. L’UDF est là le « parti de l’étranger » et l’on mesure mieux pourquoi dans le sillage de cette ligne politique les cadres du RPR s’engagent sur la question de l’histoire enseignée9. Michel Debré donc, mais aussi Jean-Pierre Bachmann (délégation départementale du RPR pour l’éducation à Paris) dans La Lettre de la Nation (03/10/1979), Sylvie Dreyfus (Le Figaro, 10/11/1979). De proche en proche, le dispositif éditorial de la mouvance du RPR se mobilise : Le Figaro et son magazine, évidemment, mais aussi Le Point, Valeurs Actuelles sous la plume de Frédéric Valloire… Au Parlement, les premières chroniques d’Hubert Tison mentionnent également la rapide appropriation par les parlementaires RPR des thématiques de la polémique : Michel Debré, Gabriel Kaspereit, Alain Devaquet 10 … Enfin, en collaboration avec Historia et Historiens et Géographes, Michel Debré organise un colloque sur « L’enseignement de l’histoire dans la jeunesse » le 25 juin 1980, dont une part des actes sera publiée.
Cette première configuration de la polémique par la médiation politique du RPR se structure sur plusieurs lignes. Au plus près du politique, l’implicite figure de l’UDF comme « parti de l’étranger » nourrit une lecture complotiste du sort fait à l’enseignement de l’histoire dans son rapport au national : « Ceux qui aspirent à ce qu’il n’y ait plus de France se sont emparés de l’Histoire » déclare Michel Debré (Historiens et Géographes, n° 276, décembre 1979). Cochin résonne là évidemment, mais la figure discursive trouve rapidement des échos à l’extrême droite. Par l’éclat de la prise de position d’Alain Decaux la polémique enfle, Clio entre au Parlement. Derechef, la politisation de la polémique s’étoffe d’autres lignes que celle issue du RPR. L’APHG, tout à son travail de défense de la profession, rencontrait le PS dès mai197912. Celui-ci a peu réfléchi sur la question de l’histoire, sa commission éducative se tournant davantage sur la question de l’enseignement professionnel. La question du sort fait à l’histoire-géographie s’appréhende pour le PS comme un trait classique du capitalisme qui «spécule sur l’amnésie et l’inculture historique»; lecture qui lui permet la promesse de souhaiter « ressusciter la mémoire et redonner un sens à l’histoire de France » (Historiens et Géographes, n° 276, décembre 1979)».
________________
Vous voulez que je vous dise: quel foutoir, la France !

Widergänger dit: à

On voit bien avec cette polémique initiée par Alain Decaux en 1979 que l’histoire n’a absolument rien de scientifique, quand bien même ses méthodes le sont. Le rapport au passé est hautement politique et le nier revient à se cacher derrière son petit doigt. La polémique de 1979, que faudrait-il en dire aujourd’hui avec les actuelles réformes de l’enseignement de l’histoire dans la réforme Belkacem en cours qui soulève l’ire de tous les profs d’histoire.

Widergänger dit: à

Ce genre de polémique à propos de l’histoire utilise jusqu’à satiété l’expression « récit nationale ». N’y a-t-il pas vraiment de quoi rire ? De quel récit national nous parle-t-on ? Et de quel récit national nous parlait-on déjà, sous la plume d’Alain Decaux, en 1979 ? S’agissait-il de rétablir la vérité sur la collaboration de la France de Pétain dans l’extermination des Juifs de France ? Non, bien sûr… S’agissait-il de rétablir la vérité sur la guerre d’Algérie et les horreurs commises par les Français en Algérie durant 130 du récit national ? Non, bien sûr… S’agissait-il de rétablir la vérité du récit national concernant la boucherie de 1914-18 ? Non, bien sûr…

Alors de quoi s’agissait-il ?

Widergänger dit: à

L’APHG reconnaît qu’il « existe un malentendu entre l’APHG qui s’efforce de montrer son souci de dépoussiérer l’événement de nos disciplines et les députés et les sénateurs qui, sur notre suggestion, interviennent pour les défendre, ce qui est souhaitable, mais semblent parfois réclamer le retour à un enseignement traditionnel » (Historiens et Géographes, n° 276, décembre 1979). Pour autant, la topique du front comme l’appui inconditionnel de l’association apporté à Alain Decaux marque politiquement ce combat dans l’horizon des discours de « retour au village » analysé par Marcel Detienne21. L’insistance posé dans le discours politique sur le constat de crise de civilisation accompagne ces discours ; l’identitaire rassure, à l’histoire enseignée de l’établir durablement pour une jeunesse réputée d’autant plus indocile que l’École s’est massifiée. Dans cette logique, la référence de Jean Peyrot « au temps des calamités » vise à restaurer un ordre scolaire dont le colloque organisé par Historia le 4mars1980 fournit les attendus. Pour l’APHG, « enseignants et spécialistes y sonnent le tocsin », et il revient à Pierre Goubert d’asséner, avec force applaudissements, que la situation est de fait le résultat « d’une offensive d’obscurantisme méchant qui se dissimule sous le charabia imité des sociologues et pédagogues américains démodés depuis quinze ans ». Jean-Pierre Chevènement reprend l’argument antiaméricaniste22 ; la salle semble faire consensus malgré les divergences politiques. La charge de Pierre Goubert s’achève sur la « nécessité de faire passer l’air pur dans les couloirs des instituts pédagogiques, des ministères et renvoyer les pédagogues à l’enseignement » (Historiens et Géographes , n° 278, mai 1980). Sur le fond, les participants au colloque d’Historia, tout en souhaitant se garder d’une histoire chauvine, articulent l’ensemble de leur projet sur une réintroduction poussée de la chronologie et du national. L’éviction des pédagogues, « renvoyés à l’enseignement », nécessite également que se réarticule le lien entre praticiens de l’enseignement et producteurs de l’histoire. L’horizon (onirique) du projet tient tout entier dans la restauration mythique de l’édifice scolaire de Jules Ferry, quand l’histoire devient enseignement et discipline scientifique ; le panorama ne peut alors se dire qu’au prix de la mise en accusation des pédagogues. Logiquement, le colloque d’Historia constitue l’acmé de la polémique, ramenant à l’épure conservatrice l’idéal de restauration donné comme réforme nécessaire.
___________
C’est la France d’Ubu, mes pauvres chéris… Comme Ubu, on pourrait dire : La France, c’est-à-dire nulle part.

Widergänger dit: à

Pierre Nora interviewant Alain Decaux décèle un « moment Decaux30 ». L’expression vaut épistémologiquement que l’on s’y attarde. Son surgissement éphémère coïncide avec l’édition du premier volume des Lieux de mémoire qui consacre historiographiquement un « moment Lavisse », et compte nombre d’articles historicisant l’École de Jules Ferry. La symétrie dit ici le rapport de Pierre Nora à l’histoire, des questions du présent au passé31. Revenant sur les Lieux de mémoire, il en saisit ainsi la trajectoire en 1995 :
« L’ « Histoire de France » est un genre que Les Lieux de mémoire ont voulu à la fois subvertir et illustrer. Subvertir en faisant du genre et de cette histoire un objet d’histoire, et donc en privilégiant la dimension historiographique. Subvertir aussi en substituant à l’affirmation d’une unité organique l’analyse de cette construction, réelle ou imaginaire, de ses instruments et de ses moyens. Subvertir, enfin, en la laïcisant et en la démocratisant. Mais aussi, par l’ampleur des proportions et des qualités du traitement, s’inscrire dans cette grande tradition. Toutes les grandes histoires de France, d’Étienne Pasquier, au XVIe siècle, à Michelet, et de Michelet, à Lavisse et à Braudel, commencent où s’achèvent sur une déclaration d’amour à la France, une
profession de foi. Amour, foi, ce sont des mots que j’ai soigneusement évités, pour les remplacer par ceux qu’appelaient l’époque et le point de vue ethnologique. »
En regard de l’histoire enseignée, le « moment Lavisse » désigne la séquence où l’histoire s’institutionnalise, dans la recherche, l’enseignement, et s’invente une première pédagogie. Symétriquement, le « moment Decaux » serait ce moment où se ré-institutionnalise l’histoire dans son rapport à la société, autorisant une nouvelle fluidité des rapports histoire savante / histoire enseignée, puisque la seconde réintègrerait sa mission d’originelle d’un apprentissage civique par le récit national.

Widergänger dit: à

Pour Historiens et Géographes, Alain Decaux est « notre ami » ; une telle amitié enjoint au journal la défense de ce dernier face aux critiques. Contre l’épithète de réactionnaire, Hubert Tison réaffirme les qualités d’homme de gauche d’Alain Decaux. À l’appui de la démonstration, ses travaux sur Blanqui l’insurgé, où il cite Maurice Dommanget et Henri Guillemin (Historiens et Géographes, n° 277, février- mars 1980) mais aussi les félicitations d’Albert Soboul en 1969 pour son émission sur Robespierre, ses qualités de vulgarisateur reconnues par Ernest Labrousse. Sa qualité d’académicien, longuement évoquée, s’associe dans un vibrant hommage d’Hubert Tison à son talent de « merveilleux conteur à la radio et à la télévision », gage d’« un grand médiateur de l’histoire, souvent à l’écoute des humbles et des opprimés ». L’ensemble de ces facettes se fond dans l’engagement de « cet ardent défenseur de l’enseignement de l’histoire » digne héritier d’un grand-père instituteur (Historiens et Géographes, n° 278, mai 1980, p. 582-585). Ainsi ramassée, ces qualités symbolisent la possibilité d’une restauration de l’ordre de l’histoire enseignée. L’homme est de gauche, mais d’une gauche du XIXe siècle, qui disparaît en 1917 comme il le confie à Pierre Nora.

JC..... dit: à

Evidemment qu’il était excellent pédagogue, le Decaux TV !!! Comment appeler celui qui sait, celui qui dit, celui que l’on écoute et qui vous enrichit, vous rend curieux d’aller à l’Histoire, tout seul ?!

Concurremment, Wiwi a raison : le label Pedagogue Parfait est strictement réservé à l’EN qui regorge de pépites pédagogiques…uhuhu !

JC..... dit: à

Lire les plaintes et gémissements de Didier Daenninckx, idiot utile du gauchisme multiculturel, renforce dans la certitude que ces gens là tournent leur veste avec une facilité remarquable. Pauvres naïfs … !

Pensons aux maoïstes de la grande époque, autres idiots utiles du fascisme communiste, dont les vestes virevoltaient, elles aussi, au gré de leur fantaisie irresponsable.

renato dit: à

« On voit bien avec cette polémique initiée par Alain Decaux en 1979 que l’histoire n’a absolument rien de scientifique, quand bien même ses méthodes le sont. Le rapport au passé est hautement politique et le nier revient à se cacher derrière son petit doigt. La polémique de 1979, que faudrait-il en dire aujourd’hui avec les actuelles réformes de l’enseignement de l’histoire dans la réforme Belkacem en cours qui soulève l’ire de tous les profs d’histoire. »

Si « le rapport au passé est hautement politique », ce qui fait que « l’histoire n’a absolument rien de scientifique », « l’ire de tous les profs d’histoire » relativement à la reforme Belkacem est dénuée de sens.

robert dit: à

jamais rien entendu d’aussi fade et ennuyeux

JC..... dit: à

Fade et ennuyeux ? Il est exact qu’à côté des vertus exceptionnelles du commentaire de 8h45 ….

gérard-Jean dit: à

Didier Daenninckx en étau à Aubervilliers entre la menace mortelle des nihilistes  et la faillite des institutions.

Qu’est-ce qu’il raconte ? Les gens de daech sont tout ce qu’on voudra mais sûrement pas des « nihilistes » ni des « fossoyeurs du Néant », comme il les qualifie.

gérard-Jean dit: à

l’histoire n’a absolument rien de scientifique

J’adore cet « absolument »… Si on commençait par faire un peu dans la nuance, ce ne serait pas plus mal. Il faudrait aussi s’entendre sur ce qu’on entend par « scientifique », ce qui n’est pas aussi évident qu’il y paraît pour certains manipulateurs de concepts du dimanche (du lundi) de Pâques.

gérard-Jean dit: à

JC….. dit: 28 mars 2016 à 9 h 46 min
Gégé,
c’est bien de demander de la nuance aux autres… ! Et si tu donnais un peu l’exemple, toi ?

Commence donc par définir scientifiquement le concept de « scientifique » ; après, on en reparlera.

JC..... dit: à

Ma réponse ne te fera même pas sourire : demande à un historien…. là…. tu vas franchement rigoler !

JC..... dit: à

…et puis d’abord, je n’ai aucune envie de parler avec un pro-palestinien daeshophile comme toi Gégé, moi qui suis sioniste affectueux, tendance activiste, courant-cruel ! Bonne journée…

bouguereau dit: à

Si « le rapport au passé est hautement politique », ce qui fait que « l’histoire n’a absolument rien de scientifique », « l’ire de tous les profs d’histoire » relativement à la reforme Belkacem est dénuée de sens.

trés bien rénateau..sauf que si..sens il y a..dracul trépigne de pas tnir le manche..la légitimité en politique il s’en fout..aussi

bouguereau dit: à

Concurremment, Wiwi a raison : le label Pedagogue Parfait est strictement réservé à l’EN qui regorge de pépites pédagogiques…uhuhu !

sectaire corporatiss prétentieux certain de son bon droit injuste pédagogue de la faute infinie comme finky..comment dailleurs jicé ne pas parler du service public havec decaux..c’est l’état qui était pédagogue..parfaitment..sale marxiss léniniss

bouguereau dit: à

Daenninckx, idiot utile du gauchisme multiculturel

tu crois ?..

Lucy dit: à

Hier soir j’ai attendu vainement que l’on déprogramme « les tontons flingueurs » que nous avons déjà vus au moins trois fois, pour nous repasser une émission d’Alain Decaux… Las….

Wgg lui dénie la qualité de ‘pédagogue’, je ne suis pas d’accord, il correspond tout à fait à cette définition : « Personne qui a l’art d’enseigner, d’éduquer; personne qui sait expliquer », alors que Wgg correspond plus à « Personne qui s’arroge le droit de censurer les autres » (CNRTL).

Il n’y a qu’une chose que je reproche à Decaux, c’est d’avoir été hugolien, hugolâtre, hugologue, hugophile…

JC..... dit: à

Bougboug,
Depuis des années, je cherche mon jumeau, perdu à la Maternité de Caltanissetta, juste après notre naissance.

Venant au monde, j’étais si laid, si bruyant, si gros et gras, que ma mère déçue m’a jeté dans la poubelle du bureau de l’infirmière d’étage, et n’a gardé que mon jumeau.

J’ai réussi à m’agripper à l’infirmière pour sortir le soir venu, et me débrouiller chez elle, puis dans la rue, pour survivre durant des années.

Comme tu es moche et c.on, ne serais tu pas, Bougboug, ce jumeau manquant qui me ressemble comme un frère ? … et que je recherche partout pour lui remettre la moitié des biens dont j’ai hérité ?….

bouguereau dit: à

Il n’y a qu’une chose que je reproche à Decaux, c’est d’avoir été hugolien, hugolâtre, hugologue, hugophile…

c’est une bien bénigne religion

bouguereau dit: à

ce jumeau manquant qui me ressemble comme un frère ?

j’ai eu une jumelle..noire le matin et belle blonde le soir..sous l’soleil la raie de son beau cul donnait toujours midi à sa porte

bouguereau dit: à

caught having sex with her boyfriend on a bus in front of horrified passengers including schoolchildren

« horrified »..includingue même les tout petits..ha les angliches..

boudegras dit: à

bouguereau caniveau

JC..... dit: à

Quand on avait une sœur convenable, disons conforme, on poursuivait jadis ses études dans de bonnes conditions.

Epanouissement personnel, calme, relation riche, détendue, satisfaction réciproque.

Evidemment, si l’imprudence faisait qu’on la foutait enceinte, ça craignait. Il fallait alors la marier d’urgence à un littéraire romantique, de bonne famille…

JC..... dit: à

On ne peut comprendre l’importance de Victor Hugo, une crapule coupable de misérables romans, que si l’on est français de souche c’est à dire intellectuellement influençable et souvent idéologiquement limité !

Car Totor n’est qu’une icône barbouillée par la Nation pour faire semblant d’être génial, spécialité française de privilégier le peuple souverain, aux méchants qui s’empiffrent là-haut, dans les palais monarchiques …

Hugolâtres, Stalinolâtres, Maolâtres, Onfraylâtres, Zemmourlâtres, Hollandolâtres
(rayer la mention inutile…) !

poupette dit: à

!!!

poupette dit: à

Car Totor n’est qu’une icône barbouillée par la Nation pour faire semblant d’être génial

Monsieur JC, si vous faisiez un peu plus dans la nuance, j’y prendrais un plaisir extrême.

poupette dit: à

Les jugements portés par Monsieur JC sur Victor Hugo me paraissent quelque peu excessifs.

boudegras dit: à

te fatigue pas, JC, personne te lit, on a mis au point un logiciel anti-JC alors hop ! on saute

Sant'Angello Giovanni dit: à


…laisser moi tout faire,!…

…question de voir qui fait quoi, ou , comment, pour qui, des bonbones à sucrer,!…
…du scoubidou pour maquerelles sa secte à nourrir,!…etc,!…

…et, dire, qu’il y a des travailleurs,!…avec tout le chômage qu’il y à, a faire,!…

…imaginable,!…la réserve d’esclaves au chantage de baiser le coût du l’employabilité,!…

…vivre dans la grange des riches avec une plume au fion,!…des filous qui nous gouverne par le trou du bas du haut,!…Ah,!Ah,!…
…etc,!…
…a qui attribuer cette richesse de non-emploi,!…avec tout ce que ce peuple à dans ses disponibilités intellectuelles,!…enfin,!…

…peut-être sous d’autres soleils, d’autres managements cybernétiques,!…d’autres variations en somme, pour re-vivre ses années-nonante,!…
…et, l’ISF,!…en moins,!…

…vivre sans projets baroques,!…Pluton, Jupiler et tout ce qui reste comme vin à boire,!…
…envoyez le sucre et et les sulfites,!…etc,!…

Angelo dit: à

Hugolâtres, Stalinolâtres, Maolâtres, Onfraylâtres, Zemmourlâtres, Hollandolâtres

Sans oublier les egolâtres (variété des hugolâtres)

Widergänger dit: à

Est scientifique ce qui permet de prévoir. La loi de la gravitation est scientifique parce que l’équation qui l’exprime permet de prévoir n’importe quel événement à venir au sujet de la chute d’un corps.

Ce n’est pas le cas de l’Histoire.

Si la réforme Belkacem est contestée, c’est bien au nom de la politique. On lui reproche de mettre à la poubelle tout un pan de l’histoire de France pour des raison politiques de réconciliation avec l’islam, grave erreur.

Widergänger dit: à

Un pédagogue enseigne dans une classe à des adolescents ou des jeunes gens, selon son étymologie. Faire un cours ex-cathedra au lieu de le construire avec une classe n’a rien à voir avec la pédagogie, c’est à la portée de n’importe quel cr.étin. Decaux avait le talent d’un bon conteur, ce qui n’a aucun rapport avec quelque pédagogie que ce soit !

De plus, le « moment Decaux » signe une prise de position quelque peu réactionnaire sur l’enseignement de l’histoire. D’un côté, on a les gauchistes qui ont réduit l’enseignement de l’histoire à l’histoire local, de l’autre la position réactionnaire de la droite française avec Decaux ! Pas très jolie, la France !

Widergänger dit: à

Et puis l’histoire en tant que science n’a rien à voir non plus avec l’art de raconter des histoires à la Decaux. On se moque de nous !

Widergänger dit: à

L’histoire narrative, c’est pour les petites classes, école primaire et collège. Decaux considère qu’il a affaire à des enfants à qui il raconte de belles histoires. Les Français aiment ça en plus. C’est dire la catastrophe qu’est la France.

Janssen J-J dit: à

12.29 Je ne comprends pas toujours aisément dans quel régime d’historicité vous vous placez (le présentisme de FH peut-être, configuration temporelle sans passé ni futur ?) pour évoquer des carottes et des navets dans une même tambouille assez indigeste, genre « la réconciliation politique avec l’islam » (ah bon ? mais c’est quoi c’te bête là ?) et/ou la « non scientificité » de l’Histoire, supposée incapable de prévoir quoi que ce soit,… comme si, entre nous, les strong catégories de la scientificité n’avaient pas à être relativisées elles-mêmes comme de grossiers bricolages conceptuels orchestrés par les conseillers de l’éphémère mme la ministre.

Widergänger dit: à

La réforme veut mettre principalement à la poubelle de l’histoire, tout le siècle des Lumières, parce que c’est précisément le ferment de la contestation, l’apprentissage de la réflexion et un siècle difficile à appréhender. On veut des moutons dociles, pas des têtes bien faites.

edouard dit: à

12 h 38 min
surtout qu’il était mortellement ennuyeux

Widergänger dit: à

La contestation de la loi Gayssot est infondée. C’est une loi qui réprime les actes antisémites et le négationisme. Ce n’est absolument pas une loi qui empêcherait les historiens de travailler. Toute cette hystérie délétère autour de la loi Gayssot est indécente, nulle et non avenue.

Fustel de la Coule dit: à

André Castelot était très drôle comme raconteur d’histoires en réactionnaire moyen, Alain Decaux ne l’était pas en progressiste douteux. La Tribune de l’histoire fut à Castelot et Decaux ce que le jeu d’Emile Franc fut à Roger Lanzac et Lucien Jeunesse, ou Bernard Pivot à la littérature d’apostrophes…, des entreprises de décervelage médiatiques sous prétexte de divulguer des savoirs démocratisateurs.

papi zinzin dit: à

Avec aux affaires des lumières comme un jicé, cachant son racisme sous son soi-disant sionisme, et zouzou, propagandiste de choix,le monde irait si bien

Widergänger dit: à

l’École n’est que le cadre dans lequel s’inscrit une communication politique construite sous les auspices de la reconnaissance, le roman national est instable, par définition.
(article cité)
__________
L’essentiel est ici dit.

edouard dit: à

12 h 54 min
les émissions de Bernard P étaient très sympathiques, faisaient connaître des auteurs et ouvrages, n’avaient pas d’équivalent ailleurs – elles avaient le mérite d’exister, ce qui n’était pas le cas ailleurs ne serait-ce qu’en Europe

Widergänger dit: à

Des émissions où on raconte de belles histoires mais qui n’ont aucun rapport avec une véritable compréhension de l’histoire, ni avec une véritable lecture des écrivains invités. On y parle au fond de tout sauf d’histoire et de littérature. Et c’est ça la France !

Widergänger dit: à

Il y avait quand même Marcel Reich-Ranicki à Berlin à la TV, qui a descendu en flèche le brave G. Grass.

Widergänger dit: à

La vérité, c’est qu’avec des conteurs comme Decaux et Pivot, la France est devenue très provinciale.

boudegras dit: à

le p’tit Court dit : « parfois il écrivait un peu vite »… oui, bon , mieux cela qu’écrire lentement comme le Trissotin de ce blog

JC..... dit: à

La vérité, c’est que je commence à trouver que l’on peut s’emmerder ferme chez Passou, grâce au nombre croissant de clonnards …

Ciao !

JC..... dit: à

Quittons nous sur une note joyeuse : toute loi ‘à la Gayssot’ est une salioperie sans nom…

Le nom de Gayssot restera dans nos mémoires comme celui d’un voyou idéologique, ce qui est redondant, compte tenu de sa qualité de coco de luxe !

gontrand dit: à

« La vérité, c’est qu’avec des conteurs comme Decaux et Pivot, la France est devenue très provinciale. »

Qu’est-ce-que c’est que cette interminable et confuse logorrhée de WG contre Decaux et maintenant contre Pivot?

S’il préfère Patrick Sébastien et Cyril Hanouna, qu’il le dise franchement!

gontrand dit: à

Pierre Nora a parfaitement expliqué l’autre jour aux Bernardins pourquoi il avait été dès le départ contre les « lois mémorielles », type Gayssot. Il avait vu dès l’origine que l’on s’engageait dans un engrenage infernal, chacun réclamant la protection de « sa » mémoire et mettant finalement tous les historiens sous surveillance.

L’avis de Nora vaut bien celui de WG.

gontrand dit: à

« A Pâques, des musulmans se convertissent en masse au christianisme »

Oui WG, mais quand on lit l’article, on s’aperçoit que les grands nombres sont surtout en Géorgie dans une population qui avait été convertie de force par les ottomans et qui revient à la religion de ses ancêtres. En Europe, les chiffres sont modeste.

bougros dit: à

JC….. dit: 28 mars 2016 à 13 h 11 min

ta g.eule

Jibé dit: à

L’Histoire à la télé, aujourd’hui c’est Stéphane Bern, un Belge !

Widergänger dit: à

Le commentaire de Nora est simplement irrationnel et sans aucun rapport avec la loi Gayssot. Preuve est faite qu’on peut être historien et idiot…

Pierre Belle Marre dit: à

« S’il préfère Patrick Sébastien et Cyril Hanouna, qu’il le dise franchement! » Gontrand.

Patrick Sébastien a quand même un très bel organe propice à l’ imitation.( Et Chantal ne voudrait sûrement pas de ce tableau vivant chez elle!)

Widergänger dit: à

La loi Gayssot ne met pas les historiens sous surveillance. Elle leur permet au contraire de travailler dans le calme nécessaire à la recherche. Depuis la loi, on n’a vu aucun historien qui se soit plaint de quoi que ce soit.

Pierre Belle Marre dit: à

A. Decaux à laissé le soin à Pierre Bellemare de perpétuer sa postérité télévisuelle.

Jibé dit: à

Pierre Bellemare, un conteur qui finit au télé achat. Combien le kilo d’histoires ?

rose dit: à

Bah…
RIP à Alain Decaux et aussi à Jim Harrisson le papa de Dalva. Dans le dernier livre que j’ai lu de lui il écrivait qu’il avait grand bonheur à laisser le chat couché sur son travail. Et il laissait le chat prééminent.

Sinon je viens de lire un com.magnifique. ce matin, ai pleuré en écoutant le lien magnifique du Gospel américain alléluia et là j’ai éclate de rire (encore !).
C’est l’histoire d’un mec gentil. Sa.meuf n’est pas folle du ménage. Ni folle du tôt d’ailleurs. Ils sont allés à Triste passer trois jours. Il a laissé son logis. En rentrant il n’a pas vu les trois kalach planquées sous le lit ni les douze kilos de clous.
C’est pas de sa faute.
Nota 1
Salernes c’est très près de chez moi, à vol d’oiseau.
Nota 2 sur le diocèse d’Aix en Provence toutes les paroisses catéchuménat on ne compte pas les bébés car on ne leur a pas demandé leur avis 75 adultes et 25 ados. Plus les bébés baptisés en 2016.
Moi je ne trouve pas cela modeste.
Non.

Bon lundi de Pâques

S’il faut lutter par le nombre, nous lutteront par le nombre.
Maintenant, eu égard au modus opérandes, qui laisse les gens cul de jatte (demande eux fois ce matin j’ai confondu lapsus jatte avec aut’chose, honte sur moi) je ne suis plus d’accord que l’on incrimine le coran : ces gens sont des mercenaires. Rien d’autre.

bisous,
rose

Angelo dit: à

Le débat sur la possibilité d’une histoire « scientifique » est ouvert depuis au moins Thucydide. Il n’est pas près d’être clos, et d’autant moins que la question de savoir ce qui est « scientifique » ou pas est loin d’être éclaircie. Pour moi, l’histoire est scientifique lorsque la recherche fait avancer la connaissance en s’aidant de méthodes et de moyens qu’on s’accorde généralement à considérer comme scientifiques : c’est le cas, quotidiennement, en archéologie, par exemple. Le travail d’un Alain Decaux, pour estimable et utile qu’il soit, ne me paraît pas appartenir à ce versant de l’histoire. Il s’agit, par l’art du récit, de mettre à la portée du grand public les résultats de la recherche. Ce sont les mêmes qualités d’écriture, d’intuition, d’imagination (de rigueur, évidemment, dans la collecte, le classement et l’interprétation des sources) qu’on retrouve chez de nombreux spécialistes de la vulgarisation (sans aucune connotation péjorative) historique, par exemple dans le récent « Bonaparte » de Patrice Gueniffey.

Jibé dit: à

La télé, n’est-ce pas un lieu de mémoire ?

rose dit: à

ni folle du tout
allés à Trieste

Je vis avec un correcteur inculte. Automatique. Quand je pense que je pourrais vivre avec un correcteur culte cela me tue. Ah !
Nota 3 : plus que l’abandon du passé simple et du passé antérieur, je suis inquiète par l’évolution du vocabulaire employé.
Telle chose délicieuse on te balance c’est une tuerie.
Mal de tête on te dit cela explosé ma tête et tout à l’avenant.
Je vais boire un café après je me mettrai au ménage.

Bisous
Affectueusement
rose

Jibé dit: à

Conteur, c’est un cran au-dessus d’historien. Demandez au vieux Homère !

rose dit: à

nous lutterons
modus opérandi

Quand tu as vécu avec un correcteur automatique tu peux vivre avec n’importe qui.
Un homme une femme un black un nain.
Un chimpanzé lui ai-je rajouté
Mais cela ne l’a pas fait rire.

Pourtant quid des grands singes ?

(un black, un grand singe et puis quoi encore se dit – il las ?)

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

Rose, moi ce qui m’inquiète, c’est la disparition de la conversation téléphonique, au profit des SMS. Comme si partager sa voix, son langage, était devenu trop dangereux, trop compliqué à gérer. Quelques signes envoyés sur un écran – une main tendue mais gantée au possible – une sorte d’anonymat du contact, et un oubli certain de consulter les répondeurs et de rappeler ceux qui ont laissé un message parlé – alors que la réponse au SMS est bien souvent immédiate – tout cela me navre, mais semble inexorable !

la vie dans les bois dit: à

Barozzi à 13h52, c’est presque à cette postérité télévisuelle qu’il faudrait faire référence aujourd’hui. Mais la télé n’a plus la même audience aujourd’hui. J’ai appris un truc historique à propos des culs latins, Barozzi. Pourquoi les appelle-t-on « fenouils » en Italie. Ça date du moyen âge.

boudegras dit: à

lire Rose et Clopine, ‘tain que ça fait du bien, ça change des éructeurs

Jibé dit: à

Decaux et Pivot, ce sont essentiellement des « vulgarisateurs », il en faut et c’est très bien.

En salade, c’est délicieux le fenouil La Vie…

Jibé dit: à

« la conversation téléphonique », si j’en crois ce que j’entends d’après les gens collés à leurs portables (je n’en ai pas) dans la rue ou les transports en commun, Clopine, c’est pas folichon !

lewshima dit: à

Decaux c’était le côté sympathique de l’affichage triploïde obligé des sensibilités politiques dans les médias français.
La gauche chrétienne sortable (et vraie résistante pendant la guerre), encore visible, avec très peu de coups de menton malgré le saillant prognathe de son représentant bonhomme et pacifique, la galaxie Castelot (Sipriot, Chiappe), improbable rémanence du « bouclier » pétainiste, la figure de Lorenzi, le compagnonnage étiquetable communiste à peu de frais. Partage équitable dans une imparable écologie des idées, paysage de lotizzazione l’air de rien à l’italienne largement menée de concert avec les partis, malgré tout ce que pût en dire un général-président. La Caméra Explore Le Temps, chef d’oeuvre des annales de la micro-histoire des sous-bois qui poussaient encore verts sous les draps des royautés qui se succédèrent en multicouches, pour y faire charbon de la future télévision, dans le four à pâtisserie de la fille aînée de l’église, devenue réglisse au fil des années et des recuissons. L’affaire Saint-Leu, L’Affaire des poisons, l’Affaire Calas, vers la fin des années soixante deux émissions sur le drame cathare qui prenait son envol dans les consciences françaises pour essayer de faire pièce sans doute à une autre romancière historienne du dimanche accusée de ne pas être de l’Université (comme Decaux), l’inénarrable Zoé Oldenbourg. Tous ces sujets pour ne pas faire de vagues dans le marigot politique si cadenassé de l’intérieur à l’époque. Aujourd’hui on nous offre d’autres spectacles, plus durs et mordants, mais toujours pris dans les tirs croisés des idéologies, comme le débat sur la famine en Ukraine ou sur les dragonnades en Vendée, l’affiche rouge-blanche Martin/Secher par exemple. Aries, Chaunu, Furet durent beaucoup à Decaux malgré tout.

jojo dit: à

L’Histoire à la télé, aujourd’hui c’est Stéphane Bern, un Belge !

il est marrant (et French)

Mimi Pincemoi dit: à

maintenant on nous sert l’insupportable et irregardable chochotte Stéphane Bern à toutes les sauces

Angelo dit: à

Alain Decaux est mort nonagénaire. Est-on sûr que son nom et ses livres disent quelque chose à la plupart des trentenaires d’aujourd’hui ? Un Jean d’Ormesson, qui continue de publier et d’apparaître dans les médias, reste sans doute connu du grand public jeune, mais un Alain Decaux ? On est assez saisi quand on se rend compte que le réseau de références culturelles parfaitement opérationnel pour des personnes nées entre 1930 et 1950 est aujourd’hui très largement obsolète pour des trentenaires. Autres temps, autres références, et l’oubli progresse vite !

edouard dit: à

« Comme si partager sa voix, son langage, était devenu trop dangereux, trop compliqué à gérer »

c’est un langage rudimentaire, qui passe le temps dans les transports en commun et devient une habitude -même les mails ont l’air d’oeuvres littéraires, en comparaison

Delaporte dit: à

Dans la liste des grands et véritables historiens français, il ne faut pas oublier Guizot et Tocqueville. Un Guizot qu’on a du mal à trouver en librairie, par une sorte de censure spéciale. Mais ça pourrait changer.

les seigneureries réunies dit: à

14 h 56 min

il est sympa -pas pédant- et toujours souriant

Sergio dit: à

Napoléon III, Napoléon III, la politique extérieure ! Non de Dieu…

Angelo dit: à

Alain Decaux est mort. Occasion de relire nos classiques :

 » M Smith (dans son journal) — Tiens, c’est écrit qu’Alain Decaux est mort.

Mme Smith — Mon Dieu, le pauvre, quand est-ce qu’il est mort ?

M. Smith — Pourquoi prends-tu cet air étonné ? Tu le savais bien. Il est mort il y a deux ans. Tu te rappelles, on a été à son enterrement, il y a un an et demi.

Mme Smith — Bien sûr que je me rappelle Je me suis rappelé tout de suite, mais je ne comprends pas pourquoi toi-même tu as été si étonné de voir ça sur le journal.

M. Smith — ça n’y était pas sur le journal. IL y a déjà trois ans qu’on a parlé de son décès. Je m’en suis souvenu par associations d’idées.

Mme Smith — Dommage ! Il était si bien conservé.

M. Smith — C’était le plus joli cadavre de l’Académie ! Il ne paraissait pas son âge. Pauvre Alain, il y avait quatre ans qu’il était mort et il était encore chaud. Un véritable cadavre vivant. Et comme il était gai !  »

Et dire que, lorsque cette pièce fut jouée pour la première fois, elle souleva un beau scandale, les premiers spectateurs accusant l’auteur de s’être payé leur tête en leur servant cette loufoquerie. Pourtant, c’est la vérité même. Il est vrai que les effets du passage du temps et de la mort, c’était un peu la spécialité de l’auteur du « Roi se meurt ».

Mimi Pincemoi dit: à

De toutes façons, Angelo, ya que de vieux slips icite

jeune et bronzé dit: à

 » ya que de vieux slips icite »

vieillir, encore une idée de vieux

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

On retrouvait chez Alain Decaux cette gentillesse de bon aloi qui fait merveille dans un salon ou à une table de quatre ou cinq convives. Il savait que l’art de la conversation consiste à faire croire à ceux qui vous écoutent qu’ils disent des choses intelligentes. Eût-il parfois l’écriture trop rapide, ou le jugement un peu de travers? On saura bien leur pardonner, sauf les pisse-vinaigre qui trop souvent viennent se vider la vessie en ces pages. Faut bien les accepter: sans les médiocres, comment reconnaitrait-on les génies?

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

… lui pardonner…

Veuillez me pardonner…

christiane dit: à

@Clopine, définitivement un cas à part… dit: 28 mars 2016 à 14 h 28 min
En aparté… Votre post insolite vient comme une incise couper la grande Histoire et ses multiples voix par nos petites histoires.
Contrairement à vous, dans le métro, le train…, je n’aime pas entendre les conversations – par moitié – qui échappent aux voyageurs oubliant qu’ils ne sont pas chez eux ou hors de portée des oreilles d’autres voyageurs. Les sms, alors, sont beaucoup plus discrets et éclairent certains visages de sourires fugitifs.
J’ai toujours était lasse des longues conversations au téléphone. Quelque chose de l’impossibilité de voir le visage de l’autre, ses gestes, me renvoie à une certaine solitude. J’écoute de moins en moins, rêvasse… Seuls les indices de lieux trouvent grâce à mes oreilles : bruit des vagues, des cailloux, présences de bêtes, tintement de cloche, voix d’enfants…
Pour le reste, le différé qui me comble (plus qu’un répondeur) est la correspondance, l’écriture aimée, l’herbe séchée glissée dans la feuille pliée avant l’envoi.
Ou encore, le silence de l’ami(e) près de qui on chemine troublé parfois par une confidence.
Ou encore, l’urgence : table de bistrot, café serré, passants, halte au chaud quand l’hiver nous a glacés pour dire l’important du moment.
Lisant vos souvenirs d’enfance, il y a longtemps, déjà, j’ai eu l’impression que là était l’Histoire, dans un repli. La vie des uns et des autres, traversant leur époque avec, dans le cœur, leurs priorités. Avec les lectures aimées, ce qui est encore une forme d’Histoire dans l’Histoire.
J’ai eu de la joie à lire votre commentaire. Balayant, à la vitesse du vent les autres commentaires, je n’avais pas trouvé de clairière.

Pierre Belle Marre dit: à

Balayant, à la vitesse du vent les autres commentaires, je n’avais pas trouvé de clairière.

…Et là, quelle belle et grasse herbe brayonne à brouter!

Mimi Pincemoi dit: à

pas de phone, pas de sms, des images et des sons :
FACEBOOK !

Sergio dit: à

Houi mais gérer sa voix c’est pas des choses morales, ça… Des fois on se dit que les Kroumirs ils ont pas entièrement tort ! Ezactement comme on disait à propos des Rouges qui menaçaient de tout scalper le gazon comme Attila…

Sergio dit: à

Ben si, le type qui demande au téléphone quel whisky il doit ramener on se met avec lui on goûte on débouche tout le rayon !

liliane dit: à

« l’art de la conversation consiste à faire croire à ceux qui vous écoutent qu’ils disent des choses intelligentes »

c’est exactement ce qui se passe sur les blogs, ici même d’ailleurs

ntm dit: à

« les pisse-vinaigre qui trop souvent viennent se vider la vessie en ces pages. »

Comme vous ne manquez pas de le faire

« sans les médiocres, comment reconnaitrait-on les génies? »
Vous traiter vous-même de médiocre comme vous le faites, quelle modestie de votre part! on reconnaît bien là le fruit de votre excellente éducââation

Delaporte dit: à

« c’est exactement ce qui se passe sur les blogs »

Non, les échanges de blog n’ont rien à voir avec la conversation, quoi qu’on veuille. Ce sont des graffiti écrits sur des murs, à la sauvette, à la sauvage…

Angelo dit: à

Alain Decaux est un exemple parmi tant d’autres de cette extraordinaire passion historienne qui est une de nos plus douteuses spécialités, manifeste symptôme de notre incurable arrogance et de notre irrésistible penchant à nous regarder rétrospectivement le nombril. Passion occidentale sans doute, mais bien plus marquée en France que dans d’autres pays européens, d’Europe du Nord notamment (Norvège, Finlande…). Le résultat, c’est l’empilement extravagant de versions du même événement : deux cent cinquante journées des dupes, trois mille retraites de Russie, vingt mille Verduns, etc. Evénement dont le reste du monde, très souvent, n’a jamais entendu parler et ne soupçonne aucunement l’importance. Sans remonter jusqu’aux amours de Diane de Poitiers avec un de nos Henri (lequel, déjà ?), il paraît qu’aucun écrivain hindou n’a jamais fait mention de l’expédition d’Alexandre, qui crut pourtant (et les historiens occidentaux après lui) avoir accompli quelque chose de grand.
Pendant ce temps les trois quarts de l’humanité continuent de vivre à peu près sans l’encombrant secours d’innombrables récits historiques, et ils ne s’en portent pas plus mal. Aurions-nous vraiment plus de difficultés à vivre et à inventer notre vie si nous ignorions absolument ce qui s’est passé dans ce pays il y a seulement trois siècles, et même deux ? Vive l’inculture historique !

Janssen J-J dit: à

Le récapitulatif d’une récente revue de sciences humaines nous raconte que depuis 25 ans, une trentaine d’événements (nous) ont changé le monde. Elle cite en 1990, la 2e guerre du Golfe et la popularisation d’internet ; en 1991, les guerres de Yougoslavie, la dissolution de l’URSS, l’abolition de l’apartheid en Afrique du Sud ; en 1992, le sommet de la Terre à Rio ; en 1994, le génocide du Rwanda ; en 1996, la naissance de la brebis Dolly ; en 1997, le protocole de Kyoto ; en 1999, la tuerie de Columbine ; en 2000, la 2e Intifada ; en 2001, le création de Wikipedia et l’attentat-suicide aux Etats-Unis ; en 2003, la guerre en Irak ; en 2004, le lancement du réseau Facebook, l’adhésion de la Chine à l’OMS, et le ravage de l’Asie du Sud-Est par un tsunami ; en 2005, la mort de deux adolescents Zyed et Bouna, à l’origine de trois semaines d’émeutes ; en 2007, la moitié de la population mondiale vivant en zone urbaine ; en 2008, le début de la crise financière mondiale et l’élection de Barak Obama ; en 2010, le début des printemps arabes, et l’obésité devenue cause de mortalité plus importante que la faim dans le monde ; en 2011, la catastrophe de Fukushima et le dépassement de 7 milliards d’individus sur la terre ; en 2012, possession d’une téléphone portable par les trois quarts des habitants de la planète ; en 2014, une espérance de vie mondiale ayant augmenté de six ans depuis 1990 ; en 2015, Paris touché par deux vagues d’attentats sans précédent. Très curieusement, la naissance de la RDL en 2005 n’est pas mentionnée parmi tous ces événements traumatiques. Ni comment ils ont, en général, influencé le sens des perspectives historiques de chaque intervenaute de ce blog mondialement célèbre, ni aggravé ou atténué la veulerie apparemment congénitale de certains d’entre eux, en particulier.

Widergänger dit: à

La BBC présente souvent des émissions d’histoire qui sont bien plus intéressantes que celles du défunt Decaux.

rose dit: à

Angelo dit: 28 mars 2016 à 17 h 34 min

peut-être Henri L’Héritier ?
Puissions-nous l’espérer.

Sergio dit: à

Ben oui mais s’il y a une guerre atomique et qu’on paume les plans d la bombe, après on peut plus en refaire !

Donc faut les enterrer dans des boîtes de pastilles Vichy…

Passeque abandonner l’histoire c’est aussi abandonner les mathes nloublions pas !

Par exemple « Et pourtant elle tourne », si on l’oublie eh ben… Elle s’arrête !

rose dit: à

Je fus gênée par l’appellation récurrente donnée à Victor Hugo de génie. Par contre, grand homme, j’opine vigoureusement.

Delaporte dit: à

« Vive l’inculture historique ! »

A lire de tels cris du coeur, on ne peut que regretter les Decaux. Ils étaient utiles !

J.D dit: à

Decaux fut bon vulgarisateur.De quoi le saluer.il ne remplissait pas une mission professorale.Widerganger a raison dans son distinguo.

Vie dans les bois,lu à l’instant votre post sur Harrison vu par Reine du Chat(article
d’hier).Quelle buse vous faites.Bêtise et
envie.Un canyon entre vous.On va dire que
votre vulgarité,votre sottise gonflent.
Grosse berta devrait se reposer à Pâques.

rose dit: à

>Clopine

je vis un peu comme tout un chacun : j’ai donc abandonné quasiment totalement ma ligne fixe. N’écoute plus non plus le répondeur du fixe. Et rarement le répondeur du portable. On fut là ou pas là. Nous nous smsâtes ou pas.
Mon amoureux de trente ans qui s’ennuya, je fus un peu compassionnelle avec lui, et je lui fagotai moult rebondissements pour qu’il finisse son we de Pâques dans les chocolats.
Ce qui est plus agréable que dans les choux.

Voilà Clopine : lorsque je tends l’oreille, comme le dit si bien christiane, aux portables, c’est piteux. Alors, je ne la tends plus. C’est une méthode pour éviter le piteux. Mais je reste très attentive aux faits de langue.
Par exemple, je ne supporte pas le verbe impacter qui envahit le langage courant : pour moi ce verbe est une hérésie absolue (et encore du vocabulaire de la guerre).

Non, christiane, je ne pratique plus du tout non plus l’échange épistolaire : le seul avatar qu’il me reste ,c’est blogguer avec des inconnus parfaits. Ce qui me donne l’occasion de me battre avec mon correcteur automatique ; ce qui soigne le rare ennui que je puisse éprouver. J’écris Trieste il écrit triste je fulmine, voilà à quoi se réduit ma vie : un échange guerrier, d’une banalité meurtrière, avec mon correcteur automatique ; que je rêve d’occire violemment.

C’est vrai, à 58 ans, je ne couche pas avec un migrant de 28, ne le fais pas passer dans mon coffre de voiture en Angleterre, quoique j’en sois capable, je me connais, et ne me pose pas la question ensuite, « m’a-t-il aimée, m’a-t-il utilisée ? »
Oui, je sais qu’il m’a utilisée pour restaurer l’amour avec sa femme, amour qui bat des ailes, parce qu’elle le torture. C’est pour cela qu’il met un océan entre sa femme et lui. Chacun ses choix, chacun ses manières de fonctionner. L’amour qui bat des ailes, ce n’est pas mon truc à moi.

Moi, je plane, et j’aime ça;

Bisous christiane, clopine et olivier.

rose dit: à

Et olivier, mon boulanger.

L’est loin le temps où j’appelais olivia olivier, en classe. Les mirettes des autres élèves ! Warf…

rose dit: à

Et puisqu’il aime être torturé, je le torture aussi.
Ce n’est pas mon choix ; ce n’est pas non plus mes goûts : je le lui dirai de vive voix.

Nota 4 pour les curieux : non, je ne vis pas avec mon boulanger. Non, las.

rose dit: à

christiane dit: 28 mars 2016 à 15 h 53 min

je suis bien d’accord avec vous christiane, sur les choses essentielles dites de manière fortuite ; pourrai-je dire inopinées ? Souvent, de mon côté, dans la marche et dans la nature.
Maintenant, hormis les quelques passages bloguesques où j’expose l’essentiel de ce qui me tient à coeur, et si rarement dans la vraie vie, avec l’impossibilité absolue de parler de Decaux parce que je ne le connais pas, je goûte comme saveur rare la rencontre réelle, in situ.
Ici et là.
Rarement, là aussi.

christiane dit: à

Rose,
votre commentaire, comme souvent est important parce qu’il est écrit avec les mots de tous les jours, sensible, vrai.
Plus bas, Angelo, esquisse une vie sans l’Histoire. Je crois que ce n’est pas possible. Enfant déjà, on veut savoir l’histoire de sa famille, ses voyages, ses morts, ses naissances, ses secrets et puis on prend un grand bol d’air dans les légendes de notre Histoire : les batailles, les rois, les guerres… Cela parce que certains d’entre nous vivaient dans un pays en paix, au sortir d’une guerre, qu’on allait à l’école (publique) et que l’on recevait en récompense des images d’Histoire. Plus tard, les parents ont raconté, ce n’était plus la même histoire. Je découvrais celle des miens et au-delà celle de mes grands-parents, la passion d’un arbre généalogique avec beaucoup de branches cassées et des surgeons de hasard…. L’histoire de l’art, les romans furent d’autres escales mais il m’a fallu écouter Mazauric à Rouen pour m’intéresser à l’histoire des peuples. Toutefois, il était très « Révolution de 1789 », ce passionné !
Alain Decaux ? c’était une voix, une façon de raconter, une gentillesse. Il habitait la télé en noir et blanc par ses chroniques. Une émission, de plus en plus longue : « Alain Decaux raconte…. ». Il avait un vrai talant de conteur. Encore un homme dont on va parler au passé. Pour les gens de ma génération, c’est toute une mémoire qui s’efface à chacun de ces décès.
Dans l’Histoire, ce qui m’a d’abord marquée c’est la transformation des rites religieux, familiaux, l’émancipation des femmes sur quatre générations.
Puis,l’Histoire vue par les inventions m’a passionnée jusqu’à ses limites : la bombe nucléaire et les armes de plus en plus meurtrières. Je m’étais arrêtée aux vaccins, aux machines qui allègent le travail des femmes, à l’histoire des vêtements, au regard sur l’enfance.
Maintenant, l’Histoire est une grande interrogation liée aux jeunes générations. Et là, de gros nuages…

christiane dit: à

talent…

Chaloux dit: à

En exergue (édition Lanore) à la biographie d’Anne d’Autriche de La Varende, autre grand écrivain chargé d’histoire, une fort belle citation de Charles Maurras, qui me semble bien résumer l’oeuvre d’Alain Decaux et de l’école historique dont il était issu, qui n’a rien me semble-t-il ni de « petite », ni « d’anecdotique », ni de « vulgarisatrice », mais qui a sa place parmi les autres dans la littérature, tant les historiens sont en effet des écrivains.

« Le désir de proposer une lecture courante et même agréable lui faisait éviter les broussailles de justification et de critique, mais ne l’avait pas affranchi du vœu passionné d’être exact. »

(Les Amants de Venise).

JC..... dit: à

Des armes de plus en plus meurtrières, mais par Archimède,…. c’est le progrès, les filles ! Inventivité humaine, médecine ou balistique, peu importe.

Déjà les arbalétriers étaient considérés par les chevaliers comme des tueurs sans honneur, et les Anglais qui changèrent les règles à Crécy, la piétaille au coutelas … Pragmatiques, les insulaires ! Progressons tous ensemble … adorons les armes qui tuent de mieux en mieux : je vais finir taliban, je le sens ! BOUM !

Sergio dit: à

Ben on peut se tenir les côtes dans un abribus… Déjà la tronche du contrôleur ! En plus i vont par cinq i fouettent… Que demander de plus… On rit cinq fois, quoi…

Quand on aura des cerveaux à architecture scalaire on rigolera pour les cinq en même temps !

chantal dit: à

j’aime beaucoup le jeu avec le verre d’eau, et le traveling sur le très très lointain passé. pour l’Histoire j’ignore si tout est exact, mais est – important ? lol.

JC..... dit: à

Les jeunes ont parfaitement raison de s’affranchir de l’Histoire, les vieux parfaitement tort de s’en repaître, pour occuper le temps qui les tuent.

JC..... dit: à

Ne connaissant pas le défunt Jim Harisson, je peux vous dire qu’après avoir vu la gueule du monstre usée par les excès, et lu quelques unes de ses déclarations d’ivrogne rapportées par des amis sûrs, je ne vais pas me précipiter chez un libraire… La bête est morte, changeons de sujet !

Widergänger dit: à

T’as pas autre chose à faire, JC, que de nous inonder de tes commentaires insignifiants ? Y a quand même autre chose à faire dans la vie.

JC..... dit: à

Wiwi, merci pour tes conseils : une lumière dans les ténèbres !

Lucy dit: à

Et puis l’histoire en tant que science n’a rien à voir non plus avec l’art de raconter des histoires à la Decaux. On se moque de nous !…L’histoire narrative, c’est pour les petites classes, école primaire et collège.

Quel mépris pour les autres ! pour ceux qui aiment qu’on leur parle de cette histoire oubliée, qui n’ont pas le « bel » esprit des WGG et cie…

WGG c’est vous qui vous moquez de nous ; j’ai fait des études d’histoire et j’aimais malgré tout beaucoup Alain Decaux. Non l’histoire narrative n’est pas réservée aux petites classes, la preuve c’est qu’on y revient en fac, s’étant aperçu que l’histoire globale embrouillait les esprits des pauvres étudiants qui n’avait plus aucun repère. Et puis, quel mal peut-il y avoir pour des adultes à écouter

chantal dit: à

comme j’ai eu très peur, un proche près de la mort, en flash un fils orphelin, j’ai décidé que vivre c’est pas si mal il faut en faire qquchose, l’histoire ma foi, se faisant et se défaisant dans notre dos, à notre insu la plupart du temps, on habite dedans, il faut apprendre à se débrouiller avec l’histoire. je m’excuse pour mes sautes d’humeur parfois, je n’arrive pas à communiquer dans les ambiances brouillonnes.

JC..... dit: à

Lucy, vous connaissez notre Wiwi, tout ce qu’il dit est…. exagéré.

Chaloux dit: à

Wiwi, merci pour tes conseils : une lumière dans les ténèbres !

Dernières paroles de Victor Hugo : « Je vois de la lumière noire ».

Il avait dû pressentir qu’il existerait un jour un Michel Alba.

Janssen J-J dit: à

19.37 vous auriez tort de bouder un plaisir possible, JC, vous qui ne connaissez pas l’admirable Dalva, à mes yeux l’un des plus poignant et grand roman de Jim Harrison.
Ci-dessous, le commentaire enthousiaste d’un certain Manu, un pote de la rdl http://www.leblogdemanu.com/livres/dalva-de-jim-harrison

Fournier dit: à

JC….. dit: 28 mars 2016 à 19 h 37 min

Mon petit varois chéri,
parfois tu causes vraiment sans savoir,
fais un petit effort et tu verras,
il est bien ce Jim.

JC..... dit: à

Merci JJJ,
Je lis :
 » Un fleuve de plus de cinq cent pages qui entraînera son lecteur au plus profond des tourments de la vie. »

500 pages ! Et les tourments de la vie, mais non de dieu, j’y suis ! et je cherche en m’en extraire … !

Je vais l’acheter chez AMAZON, et le faire lire à un proche, en qui j’ai toute confiance. Elle est si belle !

J'aurais tant voulu dit: à

Lucy dit: 28 mars 2016 à 19 h 43 min

Merci Lucy.
Mais laissez tomber, Mimi nous joue les grands historiens sociaux, mais sa réalité c’est l’anecdote.
Ma vie, ma famille, mon oeuvre (fantasmée) sont les ferments de sa pensée.

Miroir, mon beau miroir dit: à

Chaloux dit: 28 mars 2016 à 19 h 48 min
qui érige son inculture

Le Duck dit: à

P’tain JC, un mec qui boit, qui baise, qui vit,
tu vas pas renier quand même.

D. dit: à

Ce soir j’ai mangé une tranche de jambon blanc de chez Monique Ranoux, avec de la purée mousline.

Diététic dit: à

D. dit: 28 mars 2016 à 21 h 06 min

Dédé c’est génial, tu te nourris comme un gamin de quatre ans,
j’espère que tu as terminé par un petit suisse.

Chaloux dit: à

Merdoir, mon beau merdoir dit: 28 mars 2016 à 20 h 38 min

Dans son bain.

Miroir, mon beau miroir dit: à

Chaloux dit: 28 mars 2016 à 22 h 06 min
Merdoir, mon beau merdoir

Mon pauvre Chaloux, ta crasse bêtise et le ridicule de tes pitoyables railleries n’amuseront jamais que toi.
Soit heureux dans ta médiocrité, tu le mérites.

rose dit: à

christiane dit: 28 mars 2016 à 18 h 55 min

pour moi christiane, l’histoire de ces dernières années c’est une histoire sans repères chronologiques. Où l’on avait été élevés, à la dure, avec un certain nombre, et pire, un nombre certain, de valeurs, d’idées vers la droiture, l’honnêteté, le courage.

Puis, il a fallu passer par de grandes entreprises de démolition.
Sur le plan professionnel cela a été Charybde, Scylla et ensuite pire que Scylla.
En 2006, il y a pile dix ans j’avais en tête un projet pour améliorer l’orthographe de ceux en panne d’orthographe ; j’avais trouvé le titre en prenant en hommage mes deux grands-mères ; puis, je n’ai jamais voulu faire de l’argent ; et je n’ai pas eu le courage. J’avais pourtant été chercher un dossier à l’INPI cours Pierre Puget, ceci avec l’idée de déposer un brevet.

Le courage, c’est lorsque l’on s’oublie soi-même pour que l’autre soit prégnant sur soi. Pour cela, il faut être respectée et aussi avec une estime de soi suffisante. Ce n’était pas le cas à l’époque.
Ma « méthode » (quel titre suffisant !) reposait sur la grammaire.
J’ai procastiné.
Je suis une habituée.
Dix ans après, la grammaire c’est fini.
Les élèves ne savent plus distinguer un adjectif qualificatif d’un nom commun, ni les fonctions des groupes de mots dans la phrase. Ma méthode est dépassée avant que d’être déposée.

Je me fous d’être riche, et je me fous de l’histoire. Seule la géographie me touche. Le fleuve qui trace ses méandres au prorata du sol qu’il traverse, les montagnes qui se dressent lors des failles de la croûte terrestre, le feu des volcans et les volcans en feu.

Sur le plan intime, vous prenez la même entreprise de démolition, vous prorogez la suite et vous avez le tableau.

Là, je termine par j’aime bien vivre seule. J’ai nombre d’amis, solides ou moins, de terres diverses. Je suis seule, mais je ne suis pas seule.
Si Alain Decaux a transmis quelque chose à quelqu’un de ce qui l’anime c’est grand bien pour lui. Je n’en suis pas. Mes amis sont bergers, ouvriers, maçons.

rose dit: à

>christiane

j’ai aussi une amie algérienne professeur d’université, vivant désormais en France, militante, active. Pour le PS, elle est souvent l’arabe de service, celle qui amène des voix maghrébines aux urnes, à gauche.

Pour moi, non.
Elle m’a appelée récemment bouleversée ; le lendemain matin, elle était en larmes. Elle traduit pour les migrants et autres garde s à vue de l’arabe au français. Elle a bac plus seize et nombre de diplômes dont l’arabe littéraire etc.
Elle m’a raconté comment une procureure de la République (mais faudrait que je vérifie, a dit à un soudanais migrant la France ne vous a pas invité à sa table, rentrez chez vous.
J’ai tenté de reconstituer l’origine de cette phrase : François Hollande l’aurait dite à une des Le Pen femmes. Maintenant, elle est redite à tout va dans toutes circonstances, y compris au sein de tribunaux.

Je l’ai invité à ma table, pour le dessert avec un ‘ti pâtissier;

Christiane, je n’ai pas besoin d’être arabe de service ni d’avoir des arabes de service.
C’est ma vie.

Je suis un peu hors sujet, mais je veux dire, sur le plan historique qu’il y a des blessures anciennes entre l’Algérie et la France. Que les blessures sont dans la reviviscence par le biais de gens sans repères chronologiques autres que la haine, de jeunes gens devrai-je dire.

Et aujourd’hui, outre les victimes qui sont atteintes dans leur chair, outre les familles des victimes qui sont atteintes au même titre que les victimes, outre les gens qui participent par le biais des médias qui se repaissent de tant de drames, il y a les algériens de France qui s’en prennent plein la gueule parce que le racisme leur explose à la figure avec une violence inouïe.

Et nous, nous avons à être vigilants. C’est cela l’histoire pour moi.

cordialement christiane à vous,

Chaloux dit: à

Crachoir, mon beau crachoir dit: 28 mars 2016 à 22 h 28 min

Le vieux professu s’irrite.

Angelo dit: à

J’avais conclu mon post de 17h34 d’un « Vive l’inculture historique! » quelque peu provocateur. Cependant je me demande en quoi la possession d’une culture historique poussée peut bien nous être utile pour régler les problèmes du présent. Par exemple, savoir que la révolution industrielle a commencé en Angleterre au début du XVIIIe siècle, précédée par la naissance du capitalisme en Italie à la Renaissance, est certainement source de grandes satisfactions pour l’esprit, mais en quoi ce savoir peut-il nous aider pour affronter les conséquences monstrueuses de ces innovations dans le monde actuel : crise climatique, pollutions multiples, inégalités croissantes, crise massive du travail, etc. ? En rien, à mon avis.
Ce qui m’effraie, par ailleurs, dans l’histoire, c’est sa linéarité, productrice d’un sentiment de fatalité oppressant. Tel événement a eu lieu, à l’exclusion de tous les autres ; il serait d’ailleurs chimérique d’examiner tous les possibles (ils sont en nombre infini) tués dans l’oeuf par l’événement qui a eu lieu. L’histoire est par excellence le lieu de la fatalité. Une fatalité dont jamais l’humanité ne se délivre, en dépit des prêches de nos philosophes et de nos théologiens sur la liberté humaine. Sans les spéculations sur la rotondité de la terre, pas de Christophe Colomb. Sans Christophe Colomb, pas de découverte de l’Amérique. Sans découverte de l’Amérique, pas de génocide des Indiens, pas de destruction des cultures amérindiennes. Sans victoire de Titus sur les Juifs, pas de diaspora. Sans diaspora, pas d’antisémitisme, pas d’Auschwitz. Et ainsi de suite. Ce que leur histoire révèle et a toujours révélé aux hommes c’est leur inéluctable malheur. Ce qu’elle leur annonce aujourd’hui, c’est leur anéantissement.

Chaloux dit: à

« Pourquoi pas plutôt rien? », comme disait Antoine Bibesco. Après vous.

rose dit: à

Ai lu la critique de Dalva mise en ligne sur le blog de manu par jean-mi. D’abord je trouve que comparer à Harlequin quelqu’un qui fait une critique sensible d’un livre sensible, c’est pas génial. Laissons ce mauvais coucheur.
Et puis l’étonnement : ai lu Dalva comme on boit un verre d’eau lors d’une traversée du désert. J’en suis ressortie éblouie et rassasiée. Alors que j’ai faim et j’effroi souvent, pour ne dire toujours, ce fut une sensation de plénitude.
Point.
ta la ligne.
Je lis cette critique que j’apprécie, passionnée, passionnante et me demande, et toi, mon bibi que t’en reste-il ?

Et là, je pleurerais si je n’allais me coucher, après avoir répondu à Angelo dont j’apprécie autant qu’il reste immuable dans le sujet, quel que soit le sujet. J’aime les gens éduqués.

Il me reste de Dalva deux choses : Duane et le cheval.
Et l’histoire d’amour entre eux trois.
Et la manière dont il l’a prise sauvagement la première fois.

voilà : le reste j’ai gommé j’ai effacé j’ai oublié.

tournez la page. Com sans intérêt.

Angelo dit: à

Crise climatique, pollutions multiples, crise du travail, inégalités croissantes, paupérisation galopante, surpopulation massive, armements toujours plus sophistiqués, affrontements des cultures : l’humanité va droit dans le mur. Dès lors, connaître dans le détail comment nos ancêtres nous ont mitonné sans le savoir cet avenir glorieux, je ne vois pas en quoi cela nous ménagerait de quelconques consolations. A tout prendre, il est plus sain pour l’esprit de l’ignorer.

rose dit: à

Ce que vous dites de l’Histoire, Angelo, me fait penser à cette conversation sur la mythologie grecque, ou biblique ou autre mythologie du café.
C’est comme si -au travers d’histoires expliquant aux hommes leur histoire- on avait tenté d’enseigner aux hommes (les femmes étant partie de l’homme) à cesser d’être des imbéciles et que impunément et incessamment les hommes (les femmes en faisant partie à part égale) replongeaient tête baissée et armes dressées en adoptant les pires attitudes adoptables.

en vous lisant, je me dis que nous creusons nous-mêmes notre tombe par l’inanité de nos comportements.

Comme en lisant les Misérables 1652 pages (cela ne me faisait pas peur) je me suis sentie des Misérables. Part d’eux.

comment pardonner lorsque l’on est autant maltraitée ?
Je ne sais.

http://img4.hostingpics.net/pics/302467991.jpg

rose dit: à

ou autre mythologie durant le temps du café.

Je constate que tout le laisser-aller avec constructions de niches fiscales, de niches locales, de niches professionnelles, je constate que tout ce qui a consisté à favoriser les plus riches au détriment des plus pauvres, a conduit à la violence que nous subissons aujourd’hui ; et que c’était le respect de la chose enseignée qui donnait un matériau de cohésion sociale qui n’existe plus aujourd’hui.
D’une part, parce que ceux qui démolissent sont les premiers à s’en mettre plein les poches, d’autre part parce que la confiance est altérée étant donné que nous n’avons nulle confiance en l’élite qui nous gouverne.
Si l’on ose se demander à quoi mène la vaste entreprise de terrorisme qui frappe partout et pas seulement en Europe, l’on a le sentiment d’un monde qui s’écroule, sapé de toutes parts, vers ?

et là, vers un monde militarisé à outrance avec suppression des libertés individuelles et flicage collectif, ou bien rééquilibrage de la répartition des richesses nord/sud ?

Certains éléments pèsent sur l’histoire. La natalité en ce moment en fait partie.

je vous souhaite un bon soir, si tant faire se peut,

la vie dans les bois dit: à

peut-être que jean dupondt de 18h17, aurait pu nous dire deux mots du Montana de Jim Harisson ?
A moins qu’il n’ait comme ‘La Reine du Chat’ ( du tchat?) une petite indisposition pour cause de progeria canine.
Et le poltergeist, comme il l’indique à 12h40, était certainement déjà à l’université, en fac d’histoire, quand « Alain Decaux raconte » passait à la télé. Autrement il serait bien moins intelligent que ses 5ème.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…à tout hasard,…je n’ai rien a voir, avec le pseudo Angelo, qui vient de s’intercaler en mon absence,!…

…ce qu’il écrit,!…c’est son affaire,!…
…pas de récupération d’esprits, par liens d’amalgames à suggérer,!…

…jouer à la pétanque,!…le cochonnet en dernier,!…
…inutile de viser à l’objectif,!…
…au cochonnet des dieux dantesque,!…et moyen-âge,!…du régal d’esprit,!…

…etc,!…

rose dit: à

Quelques remarques conclusives :

Dalva, une vaste épopée
L’époque ? Plutôt qu’incriminer le capitalisme délirant règne de l’argent incriminer l’homme dans sa petitesse (la femme etc.)

Gabriel Conte est parti c’est lui qui a écrit Pierre et Jean courent au tombeau. Il a dit »j’écris ce livre puis je m’en vais ». C’est ce qu’il a fait le vendredi saint.
Nonagénaire. En paix.

Un autre est parti dans la nuit du dimanche de Pâques.
Trente ans de moins.
Homme de valeur.

Que sont les puissants ?

Nota 5 Je suis étonnée que l’on se renie.
Si l’on vit avec une femme on ne peut être l’angelo d’une autre : c’est tout simplement inacceptable ; il fut celle de Pauline de Théus.
Point.
Ta la ligne.

Quand une femme vit avec un homme qui la torture et vice versa un homme vit avec une femme qui le torture c’est que les deux vont mal : je partage la responsabilité des deux à 50/50.
C’est pas la peine d’attendre 50 ans pour assassiner l’autre. A moins que l’on soit possédé par ce désir de meurtre.

Les gens qui sont à l’extérieur, qui assistent impuissants, n’y sont pour rien. Les impliquer dans une relation perverse ne fera pas avancer la relation.

rose dit: à

J’ai posé la question à mon ami maçon. Lorsque je piétine j’ai besoin d’aide extérieure : qu’y a-t-il d pas pardonnable ? Et repensais in petto rien parce que tout est pardonnable.
Il m’a répondu le viol d’un enfant par un adulte;

Et depuis Lahore, l’assassinat des enfants par des adultes ?

J’ai compris depuis sa réponse l’ampleur des sévices qui font que quelque chose n’est pas pardonnable.

N’ai trouvé que cette réponse au saut du lit : noli me tangere.

lament de mon ordinateur; dit: à

>Clopine

j’espère que vous allez mieux et que votre grosse fièvre est retombée.
Pour parfaire la réponse concernât le téléphone; Je vais me débarrasser du mien; Et éga

rose dit: à

Et également de mon ordinateur : rien d’autre n’a de valeur, à mes yeux, que la vie réelle, concrète, tangible.
Bercer les gens d’illusions, cela ne les a jamais fait avancer d’un iota.

cordialement

rose

rose dit: à

Bonne journée à tous,

aujourd’hui, je bosse douze heures, si ce n’est plus ; je vais ce soir rassurer tous les parents qui viendront me voir, les encourager et pointer les qualités de leur enfant : mais, pas de discours lénifiant, ce n’est pas mon style.

Je sais depuis longtemps que tout le temps perdu ne se rattrape jamais.

Quelqu’un s’évertue à me faire croire que je ne fous rien ; or, je bosse tout le temps. Ce quelqu’un, quand il croit tout savoir sur quelqu’un ne sait rien. La connaissance de l’autre passe par ce qu’il dit, lui-même, de lui. Pas par ce qu’on vole de son intimité : cela est un acte délictueux. Or, si l’on subit un acte délictueux ce n’est pas parce que l’on aime cela. Et là, le partage des torts n’est pas du 50/50. C’est 99 pour celui qui commet et 1 pour celui qui subit, parce qu’il ne court pas assez vite.

Ma méthode à moi, ô combien idiote, sera de me débarrasser des objets du délit : ordinateur et téléphone portable. Parfois, assez rarement je crois bien, j’irai dans quelque collectivité locale et territoriale pour échanger quelques mots avec vous.

rose dit: à

Tout en reconnaissant la nécessité de la lutte contre le terrorisme et son « amour » pour les Etats-Unis, M. Cook a expliqué que si Apple était contrainte de produire ce type de logiciel, cela « exposerait les gens à de terribles vulnérabilités », vu la quantité d’informations personnelles que contiennent les téléphones d’aujourd’hui.. « Protéger nos clients, c’est notre travail » a-t-il ajouté, expliquant qu’il n’était pas question pour lui de « bafouer les libertés publiques ».
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/conflit-apple-fbi/article/2016/02/25/pour-le-patron-d-apple-le-fbi-reclame-l-equivalent-du-cancer_4871119_4870067.html#LT1Bvdkt5EWf5yzQ.99

et toi rose ?

moi, je me marre

rose, misérable parmi les, ceux de Victor Hugo le grand homme.

JC..... dit: à

Bonne journée, rose !
N’hésitez pas à vous arrêter de penser, de temps en temps, cela fait du bien…

François Delpla dit: à

Alain Decaux : je l’ai fréquenté cinq minutes, au sein d’une lente procession d’auteurs invités au salon du livre du Figaro dans ceux de l’Hôtel-de-ville, lors de la fin de règne des Tibéri. Souriant et modeste.

En 2014, j’ai eu à rééditer en poche mon album illustré de 2004 sur la Libération… en remplaçant la plupart des images par des documents écrits. Je suis tombé par hasard sur ses mémoires (2005), les ai dévorés et en ai fait mon miel.

Âgé de 19 ans en 1944, il n’a pas été résistant… et a l’esprit de ne pas se donner pour tel.

Pendant la libération de Paris, membre en tant que jeune catholique d’équipes qui secouraient les gens dans les zones bombardées, il était tout naturellement passé, avec son groupe, du côté des insurgés, toujours pour le même genre de tâches, et cela lui avait permis de protéger du pillage les meubles de Sacha Guitry. J’ai exploité ce passage dans mon livre :

*************************************************************************************************

Né en 1925, catholique de gauche, lycéen à Paris sous l’Occupation, épris de littérature et d’histoire, le célèbre chroniqueur de la télévision, après avoir écrit de nombreux livres historiques, en écrit un sur lui-même en 2005, dont le récit de la Libération n’offre pas les pages les moins croustillantes. Auteur d’une dizaine de pièces non jouées, il vient de faire (le 4 août 1944) la connaissance de Sacha Guitry (1885-1957), un homme de théâtre au zénith de son succès, qui l’a reçu avec une indulgence amusée. Il est par ailleurs (depuis le 14 mai) membre des Equipes nationales, un groupe de secouristes bénévoles. Ils sont appelés en renfort par la préfecture de police après les bombardements quand les moyens ordinaires ne suffisent pas. Ces différentes activités vont converger d’une façon inattendue.

Fils du tragédien Lucien Guitry (1860-1925), Sacha habite un vaste hôtel particulier construit par son père, dans le VIIème arrondissement, non loin du domicile de la famille Decaux. Il emploie plusieurs domestiques et collectionne les oeuvres d’art.
Lorsque la police parisienne se met en grève à la mi-août, les Equipes nationales basculent dans la Résistance et se transforment en service d’ordre à la disposition des FFI. Le 26 août, convoqué par son chef d’équipe aux Champs-Elysées pour assurer le service d’ordre du défilé, Decaux ne peut le rejoindre en raison de la cohue, et apprend en rentrant dans ses pénates (à bicyclette, comme il en était parti) que Sacha Guitry a été arrêté. Il se rend aussitôt chez lui et la secrétaire, Fernande Choisel, raconte :

-Ils sont venus à cinq. Des jeunes du Comité de libération, d’après ce qu’ils disaient. Ils sont entrés en brandissant des revolvers et ils ont crié « Haut les mains ! ». M. Guitry était en tenue d’été, pantalon blanc et chemise Lacoste. Il a demandé à passer un costume. Ils ont refusé en disant qu’ils n’avaient pas de temps à perdre (…).

C’est la secrétaire qui a l’idée que les Equipes pourraient garder la maison afin d’éviter un pillage. Decaux lui fait rédiger une demande écrite dans ce sens, qui a été conservée :

Paris, 26 août 1944
Monsieur, je vous serais reconnaissante de bien vouloir faire assurer la garde de l’hôtel particulier de monsieur Sacha Guitry. Cet hôtel contient de précieuses collections, tableaux, objets d’art, et je serais heureuse de les savoir en sécurité, elles qui font un peu partie du patrimoine de l’Etat. Je m’excuse de cette demande et vous prie de trouver ici, Monsieur, l’expression de mes sentiments les plus respectueux.

Alain Decaux se rend ensuite, toujours en vélo, au PC des Equipes, proche de la gare Saint-Lazare, muni d’un avis favorable de son chef de groupe adjoint, et demande à voir le chef. Il s’efforce de le distinguer dans une foule « un peu dans la situation de Jeanne d’Arc cherchant Charles VII au milieu de sa cour », avise un trentenaire et lui remet la lettre. L’homme se concerte avec un camarade puis commente : « Elle a raison cette bonne femme. T’es nommé. » On lui tape aussitôt un ordre de mission signé d’un « lieutenant FFI » et il s’en va sans autre forme de procès assurer la garde de l’hôtel. Comme il n’est pas question de demander du renfort aux Equipes, il en recrute lui-même une nouvelle escouade, parmi de jeunes comédiens admirateurs de Guitry. Trois s’embauchent dans les Equipes et viennent prendre des tours de garde.

Il n’a nulle signification officielle des raisons de l’arrestation mais a entendu dire que Guitry avait joué devant Hitler, fait partie d’un groupe nommé Collaboration et reçu quotidiennement des Allemands à sa table. Il s’en ouvre à la secrétaire, qui dément en gros et en détail, expliquant que les contacts de Guitry avec l’occupant se sont bornés à les avoir parmi son public et, lorsqu’ils venaient le féliciter et lui proposer des faveurs, à leur demander des libérations de prisonniers. Il en a obtenu douze, dont celle de l’écrivain Tristan Bernard, d’origine juive. Decaux se convainc que ses ennuis sont motivés seulement par « quarante années d’un succès insupportable à certains ».

La mission dure jusqu’au 31 août. Une seule alerte survient, le 30. Trois jeunes représentants d’un « comité d’épuration » du XVème arrondissement, qui ont l’air intéressés par les tableaux de l’entrée, se présentent puis se retirent quand on leur fait observer qu’ils sont dans le VIIème. Le lendemain la police, qui n’est plus en grève, se présente pour prendre le relais .

JC..... dit: à

Ayant parcouru la Syrie à l’époque bénie où le despote Hafez el Assad assurait la tranquillité des Syriens de toutes confessions, à la condition qu’ils se soumettent, Palmyre, déserte, m’était apparue comme une ruine de rêve, un lieu de songe, une étrangeté, un aquarium historique aux poissons morts.

Devenue ruine de cauchemar par la volonté d’hallah, elle reste un tas de pierres bien arrangées, une ruine qui sera violletleducquisé pour le symbole qu’elle DOIT représenter et qui ne représente rien pour personne, aujourd’hui.

Ruine singulière, emblématique, qui occupe les média alors qu’en Syrie les préoccupations sont d’une nature infiniment plus sérieuse donc peu médiatiques.

renato dit: à

« … c’est le cas, quotidiennement, en archéologie, par exemple. »

On ne peut que conseiller au futurs historiens des vacances studieuses en compagnie des archéologues. Déjà un brin de travail physique ne peut pas leur faire du mal, puis ils trouvent là une occasion d’exercer la patience, et enfin il leur est donnée la chance de « voir » apparaître l’histoire à mesure de l’avancée des travaux: couche après couche.

renato dit: à

Il faudrait programmer l’ouverture des liens dans un nouvel onglet… revenir à la page d’origine c’est une perte de temps!

JC...... dit: à

Ayant parcouru la Syrie à l’époque bénie où le despote Hafez el Assad assurait la tranquillité des Syriens de toutes confessions, à la condition qu’ils se soumettent, Palmyre, déserte, m’était apparue comme une ruine de rêve, un lieu de songe, une étrangeté, un aquarium historique, aux poissons morts.

JC...... dit: à

Devenue ruine de cauchemar par la volonté divine, elle reste un tas de pierres bien arrangées, une ruine qui sera violletleducquisé pour le symbole qu’elle DOIT représenter et qui ne représente rien d’important, pour personne, aujourd’hui.

Bizarrement, cette ruine singulière, emblématique, occupe les média alors qu’en Syrie les préoccupations sont d’une nature infiniment plus sérieuse ! Médiatisons l’inutile, Palmyre, et occupons nous du reste sans en informer le populo !

JC..... dit: à

Bizarrement, cette ruine singulière, emblématique, occupe les média alors qu’en Syrie les préoccupations sont d’une nature infiniment plus sérieuse ! Médiatisons l’inutile, Palmyre, et occupons nous du reste sans en informer le populo !

les voisins dit: à

Widergänger dit: 28 mars 2016 à 19 h 38 min
« T’as pas autre chose à faire, JC, que de nous inonder de tes commentaires insignifiants  »

C’est maintenant que vous vous en apercevez

christiane dit: à

@ Rose
Que vous répondre ? Comment vous répondre ? Peut-être par ces lignes de Michel Foucault (« Dits et écrits » – 1954- 1969) :
« Il faudrait donc tendre l’oreille, se pencher vers ce marmonnement du monde (…). Mais sans doute est-ce là tâche doublement impossible : puisqu’elle nous mettrait en demeure de reconstituer la poussière de ces douleurs concrètes, de ces paroles que rien n’amarre au temps ; et puisque surtout ces douleurs et paroles n’existent et ne sont données à elles-mêmes et aux autres que dans un geste du partage(…).

Mimi Pincemoi dit: à

28:03 à 19:37, JC écrit « la gueule du monstre usée par les excès »…. d’après ceux qui le connaissent sa trogne est encore plus moche, alors ferme la vieux salopard

JC..... dit: à

Adepte de l’insignifiant, j’appliquerai volontiers à Mimi Pincemoi et ses avatars débiles, la méthode fondamentale d’épanouissement personnel promue par l’inventif voïvode Vlad III Basarab, surnommé par les connaisseurs Țepeș …

JC..... dit: à

JB,
Pour lutter contre cette mode vestimentaire religieuse qui déséquilibre hommes et femmes, les barbus restant de libres sujets splendides à la bedaine attirante, les femmes prisonnières sous housses des objets réceptacles à sperme à dissimuler dare-dare, qu’attendent les FEMINISTES pour aller porter la bonne parole libératoire dans nos quartiers belges ?….

Ne me dites pas qu’elles préfèrent tempêter dans les beaux quartiers ???!!!

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…j’aime de trop, l’art de la photographie,!…
…et en plus,!…à l’origine,…quels défis,…pour se préserver, en sa santé,!…

…une photographie des années,…comme une originale d’époque,!…c’est faisable,!…

…mais quels produits dangereux à manipulés,!…avec la vraie  » chimie « , à l’oeuvre,!…

…bon,!…à part çà,!…

…prévoir et écrire,!…c’est pas des foutaises à avoir raisons en plaçant,…le cochonnet en dernier, pour la cause de sa boule-chérie du lanceur à séduire,!…

…la photo à déduire dans l’image d’esprit,!…

…le futur, çà se prépare avec ses as en mains,!…
…exemple,!…l’art de la conjecture par Bertrand de Jouvenel
…éditions du Rocher Monaco
…etc,!…Go,!…pour vous servir,!…

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…la photographie dans les années 1850,!…
…of course,!…etc,…

JC..... dit: à

Il faut accepter l’idée, non-élitiste, factuelle, qu’un médiateur comme le regretté ALAIN DECAUX soit un véritable pédagogue, adapté, destiné, aux masses.

Un peu dans le sens où DOLFIE P’TIT MOUSTACH fut un remarquable pédagogue antisémite … On est dans la forme, hein ! pas dans le fond.

ici Londres dit: à

Formidable !, le logiciel anti-JC fonctionne à merveille, aucun commentaire vu depuis hier, youpi, simplissime !

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…les motivations,!…et le clientélisme des acquis sociaux,!…

…la lutte de chaque instant,!…

…droite ou gauche perverse,!…aux profits tout alambics,!…
…sevrer à ne pas cracher dans la soupe,!…
…etc,!…of course des histoires,!…
…le talent d’éviter le pire,!…
…la disparition des civilisations,!…tous ces incas,!…à nos sioux en plus,!…etc,!…

JC..... dit: à

A Palerme, les familles ont l’impression de changer de mafia : passer de la vieille mafia d’auto-défense des familles locales exploitées par les grands propriétaires terriens, à de la mafia d’importation barbaresque dont ils souhaiteraient se débarrasser au plus vite.

On entend dans les rues « Le multiculti ne passera pas ! », c’est vrai que Verdun c’est loin.

Lucy dit: à

Christiane, les interventions de Rose n’appellent pas de réponse : elle préfère tout simplement tenir son journal intime chez Passou plutôt que sur un cahier. Et finalement, ne le faisons-nous pas tous plus ou moins ? (enfin pour Rose, c’est sans doute ‘plus’ que ‘moins’)

JC..... dit: à

Reconnaissons que rien n’égalera jamais un journal fantasmé, falsifié ! « La Guerre des Gaules » de l’ami Julot, par exemple …

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…une chance,!…de ne jamais avoir vécu à votre Palerme,!…

…un sicilien,!…d’Alsace,!…et de Bruxelles,!…d’un père qui à travailler en Suisse,!…
…pour un nougat aux z’€uro,!…
…un Charlemagne  » intello « ,!…Ah,!Ah,!…
…une foudre pour l’Europe,!…
…à Dada,!…sur les Pater-nos ter,!…etc,!…
…et Club-Med des mouches et papillons,!…etc,…

Jibé dit: à

« Et finalement, ne le faisons-nous pas tous plus ou moins ? »

C’est aussi mon sentiment, en ce qui me concerne, Lucy, « une longue (une langue) de blog »…

Lucy dit: à

JC, je serais curieuse de lire votre journal intime, il est probablement sur-super-fantasmé… et rempli de nymphettes faisant la course en chevauchant des scooters roses et plongeant allègrement dans la mer où les scooters se transforment en dauphins roses bleutés….

JC..... dit: à

Lucy !
Où trouverai-je le temps d’écrire, je veux dire déjecter, un journal intime ? On fait ça quand on est gosse, ou au goulag, et qu’on a peur du vide et du futur, non ?

christiane dit: à

@Lucy dit: 29 mars 2016 à 11 h 05 min
Oui, Lucy, mais elle s’adosse aux uns et aux autres pour écrire comme on peut être seul dans la foule. Elle est avec nous et sans nous mais souvent solidaire de présences discrètes comme cette femme qu’elle évoque. Parfois, elle délire grave, presque impudique, libérée de toute honte, c’est irrésistible, parfois elle assène ses vérités avec la souplesse d’un bulldozer – invectives mordantes – et parfois elle profonde et juste. Diogène dénonçant l’artifice de certaines paroles ou comportements, assise dans son pithos.
Comme on demandait à Diogène ce qu’il y avait de plus important au monde, Diogène répondit : « Le franc-parler ».

Widergänger dit: à

Le franc-parler est une dénégation de la civilité qui implique une certaine hypocrisie de bon aloi.

Clopine, définitivement un cas à part dit: à

Rose, merci de vos souhaits. La fièvre est partie, mais elle a emporté avec elle le peu d’énergie qui me restait…

Lucy, bien entendu (c’est un « procès » récurrent ici), vous pointe du doigt : vous viendriez ici écrire votre journal… Perso, je trouve que vous faites entrer ici une part de réalité qui manquerait, sinon, cruellement : le témoignage du labeur, et du labeur salarié. Quand vous parlez de ce que l’on attend de vous, de ce qu’il va vous falloir « fournir », cela « remet les choses à leur place », à mon sens…

Les participants de ce blog n’ont que trop tendance à ne pas pouvoir témoigner de la sorte, et pour cause : il y a, dans une certaine forme d’intellectualisme, la même posture qu’avec l’argent, par exemple. Je veux dire que j’ai rencontré des personnes qui ont absolument besoin de mettre, en la réalité et elles, le confortable et rassurant matelas du pognon. Ici, plus que l’argent, c’est la culture intellectuelle qui est brandie, en rempart, en bouclier, contre la vie réelle. Ce qui est navrant, c’est que ces mêmes personnes, qui seraient bien en peine de supporter la moitié des contraintes que la vie réelle impose à la plupart des gens, qui ne connaissent des peines et des tourments d’autrui qu’un vague reflet se détachant de leurs journaux quotidiens (qu’ils lisent en trempant leurs croissants dans leurs tasses de café…) se permettent d’intervenir, du haut de leur olympe, pour décider de ce qu’il est de bon ton, ou non, de parler ici. Les plus protégés, les plus déconnectés, ceux qui connaissent le moins l’effort quotidien, se permettent donc d’insinuer que, mon dieu, une Rose vient se répandre ici, où elle n’aurait que faire (une Clopine itou, bien entendu).

Or, que l’on puisse avoir besoin de protection, c’est une chose. Qu’on en fasse une vertu, ou une supériorité, cela en est une autre…

Certains participants, ici, sont de vieux messieurs issus sans aucun doute d’une bourgeoisie leur ayant assuré un capital culturel dont ils ne font que manger l’usufruit, sans jamais rien apporter de neuf, sans témoigner jamais d’élan d’enthousiasme… Ils aiment la littérature comme un rentier aime son banquier : pas question de prendre le moindre risque, par exemple en soutenant une écriture contemporaine. Et ce sont ces mêmes qui vont se permettre de mépriser les témoignages de Rose ! Quel paradoxe : il faudrait imaginer une vigne où les vieux sarments desséchés feraient la fine bouche devant la treille féconde !

Ah là là…

Lucy dit: à

Christiane, permettez-moi de ne pas être d’accord avec Diogène pour le franc-parler qui peut être désagréable et même méchant gratuitement parfois pour les autres ! Enfin si, parce que Diogène, lui, apparemment avait beaucoup d’esprit…

christiane dit: à

Oh oh, Lucy et Widergänger font front commun pour plus de douceur dans un monde de brutes, c’est épatant !

Widergänger dit: à

Quand des intellectuels occidentaux disent à un Algérien, un écrivain qui dénonce dans son roman Meursault, contre enquête l’anonymat de l’Arabe de l’Etranger de Camus, «ton imaginaire est colonisé», on le replace en situation subalterne.
(Geneviève Fraisse)

bouguereau dit: à

« La Guerre des Gaules » de l’ami Julot, par exemple …

tou couocoué..

bouguereau dit: à

Le franc-parler est une dénégation de la civilité qui implique une certaine hypocrisie de bon aloi

véni vidi chirie

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