de Pierre Assouline

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La République des livres
Pour saluer Roger Grenier

Pour saluer Roger Grenier

« Il n’y a plus que toi qui a connu… ». C’est la phrase qui tue. Façon de parler, bien sûr, car celui auquel elle s’adressait invariablement, le doyen des établissements Gallimard au 5 rue Gaston-Gallimard, anciennement rue Sébastien-Bottin, vient de disparaitre à 98 ans. Jusqu’à l’année dernière, Roger Grenier recevait son quota de nouveaux manuscrits lors des rituels comité de lecture : « On me donne des vieilleries plutôt que des jeunes romancières, allez savoir pourquoi ! » soupirait-t-il. Généralement, lorsque qu’un collaborateur de la maison d’édition poussait la porte de son bureau et lui lançait « Il n’y a plus que… » (air connu), c’était signe qu’une célébration aller lui échoir. Normal : il était là, entre ces murs depuis le 1er janvier 1964.

Il y a quelques années, il a eu droit au centenaire de la naissance de la Nrf (il n’y était pas, tout de même, mais c’est tout comme) ; puis celui de la naissance de Romain Gary. En 2013, il avait double qualité pour officier ès-qualités lors du centenaire de la naissance d’Albert Camus. Toujours lui, les commémorations. « Dans le Cahier de l’Herne qui lui sera consacré, je signe trois articles : un record ! Ce qui me vaut d’être invité partout y compris dans les manifestations les plus improbables. Saviez-vous que l’hôpital de la Timone à Marseille organise un colloque sur « Camus et la surdité » parce qu’il comptait des sourds dans sa famille ? » demandait-t-il à voix si basse qu’il fallait tendre l’oreille. Ce n’était pas dû au thème du colloque mais à une tradition maison implicitement et naturellement instituée par le discret Jean Paulhan ; depuis, on n’y parle pas, on y chuchote. Grenier était donc comme ça, même à la radio où il avait chuchoté nombre de portraits d’écrivains à l’oreille des auditeurs.

Avec le recul que lui autorise l’âge, le fils de l’opticienne revoyait sa vie comme une succession de hasards, heureux ou malheureux. Le premier coup de chance de ce natif de Caen élevé à Pau, se produit à Clermont-Ferrand sous l’Occupation. Démobilisé en novembre 1942 après avoir passé trois ans sous les drapeaux, il poursuit des études et de Lettres et de philosophie, et fait le pion dans différents établissements scolaires pour gagner sa vie, lorsqu’une mathématicienne l’introduit dans un petit groupe d’intellectuels auquel appartient notamment Laurent Schwartz. Le second, c’est d’avoir été accepté par ce groupe lié à CDLR, le mouvement « Ceux de la Résistance » dont les rangs étaient si maigres que les mauvaises langues l’appelait « Celui de la Résistance ». Avec Léo Hamon et le surréaliste André Thirion, il fut du groupe qui prend l’hôtel de Ville de Paris à la Libération. « Ces deux coups de chance m’ont mis le pied à l’étrier dans la presse de l’après-guerre. Sans cela, j’aurais fini employé à la mairie de Tarbes » reconnaissait-il. Il est vrai qu’après, tout s’enchaîne.

C’est ainsi que celui qui se rêvait photographe ou pianiste de bar devient chroniqueur judiciaire à Combat, couvrant les procès de l’épuration. Il est assis sur le banc de la presse aux côtés de Madeleine Jacob de Franc-Tireur et Francine Bonitzer de l’Aurore, surnommées « Pancréas et Médisance ». Il est là pour Pierre Laval « le plus impressionnant car il a mis longtemps à comprendre qu’il était condamné d’avance alors que cela nous paraissait évident » ; encore là pour Joseph Darnand, chef de la Milice, et aussi pour la bande de Je suis partout « avec Rebatet le plus ignoble dans la lâcheté, il avait même dénoncé ses voisins » ; toujours là pour Jean Luchaire, l’homme de presse mondain qui nie sa présence à un massacre « et le procureur Lindon de se lever en le pointant du doigt : évidemment, vous étiez toujours à table ou au lit ! ». De cette expérience, il tire en 1949 l’un de ses tous premiers livres Le Rôle d’accusé : « A Combat,tout le monde écrivait. Une vraie succursale de la Nrf ! Alors moi aussi. J’ai donc fait un essai de phénoménologie du fonctionnement de l’appareil judiciaire. Camus l’a pris dans sa collection « Espoir » pleine de titres désespérants. »

Après Combat, il y a France-Soir (qui lui a inspiré La salle de rédaction, subtil recueil de nouvelles que devrait lire tout futur journaliste) et enfin Gallimard. Trois institutions dirigées par trois monstres sacrés à l’égard desquels sa reconnaissance est infinie. Pourtant, s’il y en a un à qui il dit tout devoir, c’est un homme de l’ombre : Pascal Pia, le sans-grade qui « faisait » vraiment Combat tous les jours, le vibrant Pascal Pia, ou le droit au néant (1989), que son regretté ami « JB » Pontalis publia dans sa collection, en témoigne. Etrangement, si ce parisien a un peu voyagé, ce n’est pas grâce à la presse : « Journaliste, j’ai bougé deux fois surtout : en 1946 pour la guerre civile grecque, et en 1962 sous Franco pour les premières grandes grèves des Asturies, clandestinement, grâce à Semprun et Goytisolo. Je voyage beaucoup plus pour Gallimard, dans le monde entier, pour des conférences et des débats. La commémoration, toujours ! »

Son goût de la lecture était demeuré intact. Heureusement car c’est toujours à lui qu’échoit la supervision des rééditions ; une activité plutôt calme sauf quand cela sent le souffre et que l’auteur a beau être mort de longue date, son texte est inédit et ce n’est pas un hasard :

 « On m’a demandé mon avis sur la correspondance entre Paul Morand et Roger Nimier. Négatif ! Ca suinte de partout la misogynie, l’antisémitisme et l’humour franchouillard. Vraiment pas à leur honneur et d’un intérêt littéraire très limité ». 

Dans son enfance il ne jurait que par Jack London jusqu’à ce que Le grand silence blanc de L.F. Rouquette le fasse durablement rêver. Il en reste des lueurs nostalgiques dans le regard, reflétant des couvertures d’antan. Tchékov, à qui il consacra un portrait des plus justes, et Faulkner n’ont pas quitté son chevet depuis toujours. En revanche, il s’était surpris à se déprendre d’anciennes lectures car son regard critique avait évolué. Les livres de Cesare Pavese par exemple. « Quand on aime, on invente et on embellit ; quand on aime moins, la réalité surgit » expliquait-t-il, comme pour justifier sa déception, dont il semblait exclure, tout de même, l’inoubliable Métier de vivre.

IMG_7438Il maitrisait comme peu d’écrivains l’art du portrait. Instantanés (Gallimard, 2007) en proposait un fameux bouquet, bien que le recueil favorisât trop son goût immodéré de l’anecdote littéraire. Plutôt que d’égrener ses souvenirs de journaliste, d’écrivain et d’éditeur sous la forme convenue du «  »racontage de mézigue » » (impérissable formule de Jacques Perret), il avait choisi de le faire sous la forme d’éclats de portraits. Romain Gary sous ses masques, Albert Camus au marbre de Combat, Marc Bernard et Claude Roy, et puis Queneau, Prévert parmi quelques autres. Autant d’anecdotes qui pourraient donner matière à portraits. C’est chaleureux, jamais rosse, à peine esquissé. Des ébauches de mémoires qui valent par leur sentiment d’inachevé. Chacun en retiendra ce qui le touche ou ce qu’il ignorait. En ce qui me concerne, deux ou trois choses. La raison du choix de son pseudonyme par James Hadley Chase, ancien libraire sous son vrai nom de René Raymond :

« J’ai longtemps observé les clients des librairires. Ils regardent les rayons, rangés par ordre alphabétique. Ils passent devant le A, hésitent devant le B et commencent à sortir des livres à C. Il fallait donc que mon nom commençât par C. Jusqu’à G, c’est bon . Après, ils sont fatigués. »

L’échange entre Gaston Gallimard et Isabelle Rivière, veuve de Jacques Rivière, pressée de lui succéder : « Dieu m’est apparu cette nuit. Il m’a dit de prendre la direction de la NRF. – Comme c’est curieux. Moi, il ne m’a rien dit » »... La présence de trois prêtres défroqués dans le haut personnel de Gallimard il y a quelques années encore, du temps de Jean Grosjean… Le suicide d’Ernest Hemingway avec le même fusil qui avait déjà servi à son père pour se suicider… Enfin un mot de Camus dans son dernier éditorial de Combat le 3 juin 1947 que je pourrais faire figurer en épigraphe des «  »Commentaires » » de ce blog :

Qui ne se trompe pas, parlant tous les jours ?

Son territoire de lecteur était immense mais son univers tenait en un mouchoir de poche. Le quartier de Saint-Germain-des-Près. Plusieurs centaines de mètres à peine le séparaient de son domicile de la rue du Bac. Pas plus germanopratin que lui. Même Ulysse, son chien adoré, était un braque saint-germain… A quelques années de son propre centenaire, il continuait à se rendre tous les jours à son bureau pour lire des manuscrits, rédiger des notes de lecture, répondre aux auteurs, les recevoir. A voir ce régent du Collège de Pataphysique traverser le boulevard, petit bonhomme échappé d’un dessin de Sempé, légèrement voûté, tête nue malgré le froid, un imperméable par-dessus son discret costume-cravate, on n’imaginait pas tout ce qu’il avait vécu, connu, lu et tout ce qu’il comptait encore écrire après quelques dizaines de romans, nouvelles, essais biographiques. Roger Grenier conjuguait le temps de l’Histoire à sa manière. Un jour, nous marchions entre son bureau et son domicile lorsqu’il avisa une enseigne : « C’est le restaurant préféré de Goering, à ce qu’on dit… » Il l’avait dit au présent, pas au passé, jamais.

(« Roger Grenier chez lui rue du Bac il y a quelques mois… et quelques années auparavant au restaurant à Bucarest  » photos Passou)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

786 Réponses pour Pour saluer Roger Grenier

Delaporte dit: à

« Son goût de la lecture était demeuré intact. Heureusement car c’est toujours à lui qu’échoit la supervision des rééditions ; une activité plutôt calme sauf quand cela sent le souffre… »

Grenier : il portait bien son nom. Une littérature de jadis, retrouvé dans un grenier. C’est comme cela aussi qu’il écrivait ses romans, ces petites choses qui sentaient le formol. Il est mort très tard, après avoir ressuscité plusieurs fois. C’est donc que c’est possible…

JAZZI dit: à

Et ce germanopratin n’a jamais été existentialiste, Passou ? Vous faisiez quoi à Bucarest ?

Paul Edel dit: à

Ses préfaces de recueils de nouvelles de Tchekhov en Folio sont parfaites.

JC..... dit: à

Fin de l’alerte ! Regagnez votre poste de travail !….

Jacques Chesnel dit: à

Total respect pour ce grand Monsieur qui fut souvent l’un des mes guides depuis les années 70

JC..... dit: à

J’espère que ce radoguidage de Papy Chesnel en 1870 apparaitra dans la biographie du défunt … Si, si, c’est important …

bouguereau dit: à

Jusqu’à G, c’est bon

grassouline?

Janssen J-J dit: à

Bon, Roger Grenier. Si vous le dîtes… Sans doute lui aurez vous rendu le meilleur hommage qui pouvait se faire, nous vous l’accordons volontiers, Pierre, c’est bien, bon et fort généreux.
Par ailleurs, ce n’est pas tant qu’on vous reprocherait de vous « tromper au quotidien », -ce qui nous arrive à tous et à PE en particulier-, que de ne jamais reconnaître volontiers votre manque de clairvoyance rétrospectif, en dépit du temps qui passe et de l’épaisseur que prennent certains écrivains dans l’espace littéraire légitime. Un Houellebecq for instance… Or, il est bien évident que cet homme ne connaîtra jamais la destinée d’un Roger Grenier.
BJ à toussent et toute ma compassion à la famille du défunt, si elle venait à passer par là.

bouguereau dit: à

hésitent devant le B

..lgout dlhésitation?

bouguereau dit: à

Il l’avait dit au présent, pas au passé, jamais

..total respect

bouguereau dit: à

« Quand on aime, on invente et on embellit ; quand on aime moins, la réalité surgit »

stindal hen avait une petite

Jacques Chesnel dit: à

JC : celui qu’ici on appelle « l’andouille » mérite bien son surnom, bravo

bouguereau dit: à

serdgio il est fascinus par le communisme et dracul..des tropes de choc..

bouguereau dit: à

ça envoie du paté chez bordo

bouguereau dit: à

» photos Passou

chaussette et paraboot hors champ

DHH dit: à

Tres beau billet qui fait decouvrir sous cses multipkles facettes une veritable figure de la littérature , un homme engagé et une personnalité attachante
Et j’ai envie d’ajouter que par sa densité, son contenu, sa forme ce billet nous en apprend presqu’autant sur Pierre Assouline que sur Jean Grenier
Il y a en effet dans ce portrait l’expression chaleureuse d’une sorte de tendresse presque fililale ,d’une empathie affectueuse petrie de respect et relevant d’une sorte de modestie ,celle de quelqu’un qui ,même devenu un egal, se sentirait toujours tout petit à l’ombre d’une figure tutelaire admirée aimée et révérée

JC..... dit: à

Pour toi qui aime la musique de nègres, ô ma Rillette de Bordeaux !
Manque de peau, Rob McConnell est blanc, canadien, et défunté…
Chacun son tour, non ?

JC..... dit: à

DHH a bien raison : Passou sait écrire des faussetés crédibles …

Paul Edel dit: à

Si on jouait à »je me souviens » façon Perec à propos de Roger Grenier, voilà ce que ça donnerait :
Au cours d’un voyage vers un Salon du Livre, il me murmure à l’oreille, avec une petite intonation gourmande : »Connaissez-vous John Cheever » ?
-Non
-C’est presque aussi bon que Tchekhov, et aussi drôle. » Il avait raison.
Un soir, dans un café, il sort de son portefeuille une vielle photo d’une vitrine d’opticiens de Caen,entre deux guerres
« Ça appartenait à mes parents ».
Je tombe il y a plus de trente ans sur un article, dans l’Obs, dans lequel Roger Grenier avait publié un article sur le thème « Charlot est méchant » .Dans cet article Grenier comptabilise des petits films muets de Charlie Chaplin, période des Charlot dans la débine et chômeur.., où il démontre que Charlot vole tout le monde, triche avec les femmes, provoque des catastrophes en rigolant.. kidnappe le repas des bébés, etc… Article succulent de perfidie.
Quand je lui annonce que je me marie, et il me regarde et me confie :
« Mariez- vous souvent. »
Souvent, à pros d’écrivains dont il s’est occupé, encensés par la presse il laissait entrevoir une petite moue d’incrédulité devant les éloges unanimes.
Il s’appelait Grenier venait lui demandait des souvenirs comme s’il avait été le grenier de la NRF.

Paul Edel dit: à

Correction: Il s’appelait Grenier et tout le monde ,les journalistes en premier, venaient lui demander des souvenirs et anecdotes comme s’il avait été le grenier de la NRF.

Paul Edel dit: à

DHH, c’est de ROGER Grenier dont il s’agit dans le billet… jean Grenier,(1898-1970) c’est un autre écrivain,notamment auteur de « Inspirations méditerranéennes » et qui fut surout essayoste et le premier maitre d’albert Camus….

JAZZI dit: à

La mort de Grenier vient à point pour calmer la rumeur médiatique autour de Vuillard.
Lasciamo scrivere in pace i scritori !

JC..... dit: à

Vuillard n’est rien.

JC..... dit: à

Invité au Cimetière marin de Sète le 30 février prochain, nous attendons qu’il réponde à cette simple question avant que de lui envoyer l’aller simple SNCF :
« Pourquoi écrire, si l’on n’apporte rien à personne ? »

D. dit: à

On dit beaucoup d’erreurs au sujet des régimes végétariens et même flexitarien. Si ceux-ci peuvent convenir aux personnes âgées de 25 à 50 ans, ils sont clairement néfastes avant et après, avec un fort risque de carences protéinique et lipidiques induisant avant 25 ans un défaut de stature physique et des carences intellectuelles et au delà de 50 ans des risques notoires sur le squelette ainsi qu’une fonte musculaire nettement accrue par rapport à celle naturellement produite par les modifications hormonales dues à l’âge.

Petit Rappel dit: à

Lu en son temps la Fiancée de Fragonard. Un Art de la Nouvelle très français, une écriture précise et sèche. Plus proche de Mérimée que de Stendhal. du beau travail.

Départ de Claude Dulong-Sainteny, très bonne historienne de la Fronde et des débuts du Règne de Louis XIV. Une grande Dame s’en va…

JAZZI dit: à

« Mariez- vous souvent. »

Etrange conseil ! La femme d’un seul amour serait-elle préjudiciable à la littérature ? L’as-tu suivi à la lettre, Paul ?

JC..... dit: à

Petit Rappel : on s’en branle de vos vieilleries

DHH dit: à

@paul edel
bien sur, et je distingue bien les deux Grenier
Mais, je ne sais pourquoi, j’ai des groupes noms plus prénoms si gravés dans ma tête que j ‘en arrive parfois à des lapsus comme celui que vous me signalez
Ainsi ,une autre fois, voulant soumettre à Alice Kaplan une observation sur sa « contre-enquête » relative à l’Etranger , c’est à Nelly Kaplan que j’ai adressé ma lettre ;elle m’a d’ailleurs bien gentiment répondu avec humour qu’elle appréciait beaucoup Camus mais qu’elle ne s’était jamais penchée sur la genèse de l’Etranger

Kaprice dit: à

Saviez-vous que l’hôpital de la Timone à Marseille organise un colloque sur « Camus et la surdité » parce qu’il comptait des sourds dans sa famille ?

Ce ne se passait pas à la Timone mais à la Villa Méditerranée et le titre était « Camus et le silence ».

Cela peut paraître incongru, sauf si l’on se souvient que Camus a été élevé par une mère et un oncle sourds.

D. dit: à

Que voulez-vous insinuer, DHH ?
Qu’il existait deux Greniers ?

bérénice dit: à

lemonde.fr/livres/article/2017/11/09/yannick-haenel-remporte-le-prix-medicis-avec-tiens-ferme-ta-couronne

Delaporte dit: à

La grosse erreur des jurés Médicis qui récompensent la pire daube de la rentrée :

« Âgé de 5O ans, Yannick Haenel, finaliste malheureux du Grand prix du roman de l’Académie française et du prix Goncourt, a été choisi au 4ème tour, a annoncé Frédéric Mitterrand, membre du jury Médicis. »

D. dit: à

Tiens ferme ta couronne, c’est ce que disait l’autre jour mon dentiste à son assistante.

Delaporte dit: à

Le résumé du livre ne fait pas envie. Qui irait mettre au moins 20 euros dans un tel magma débilitant ? Comme le résume le Figaro :

« Sans compter que l’écrivain est un piètre vendeur de son projet. Quand on lui demande de quoi traite ce scénario, il répond: «De l’intérieur mystiquement alvéolé de la tête de Melville» (une référence à la baleine) et se demande si c’est le mot mystiquement ou alvéolé qui provoque la stupeur, sans penser que les deux termes associés font encore plus peur. » Figaro

Pat V dit: à

Jusqu’à G, c’est bon

Pour une fois que le boug ne fait pas montre de son humour salace…

Delaporte dit: à

Mauvaise organisation chez les jurés Médicis :

« Quinze romans français étaient en lice pour le prix, le jury n’ayant pas réussi à se réunir pour affiner sa sélection. »

Delaporte dit: à

« Tiens ferme la couronne » : un mauvais titre. Comme le dit D, on se croirait chez le dentiste…

bérénice dit: à

J’ai bien aimé cette histoire de perdant perdu, mystiquement alvéolé ne fait aucun mystère, c’est la description d’un cerveau qui respire un autre air que conditionné, rien d’effrayant.

Delaporte dit: à

Il faudrait mettre ce livre dans la salle d’attente des dentistes, comme un avant-goût du mauvais moment qu’on va passer sous les mains du praticien…

Janssen J-J dit: à

Il serait sans doute utile en cette occasion de redécouvrir le quiétisme du merveilleux Jean Grenier, l’ami de guilloux et camus, un homonyme qui n’eut rien à voir avec le ci-devant. Et notamment, cette pensée intime – « je n’ai jamais pu faire coïncider ce que je croyais être la vérité avec ce qui m’aidait à vivre »
http://evene.lefigaro.fr/citations/jean-grenier

bérénice dit: à

Vous consultez de piètres praticiens, les soins dentaires sont désormais indolores même s’il faut quand on doit s’y résoudre faire le deuil de son intégrité dentaire, en dehors de cette douleur , aucune autre, changez de dentiste Delaporte ; le mien met à disposition d’excellents magazine de décoration. C’est une femme , très douce.

Delaporte dit: à

Les Goncourt ont choisi un livre relativement court, qui ne va pas dissuader le lecteur indulgent. Les Médicis par contre ont vraiment faire une grossière erreur : un pavé, lourd et cher, et sans intérêt, trop « déjanté », trop « alcoolisé », bref, pas sérieux, pas « français ». En fait, ils ont pris ce qui restait, en se trompant du tout au tout !

bérénice dit: à

Un pavé, vous avez la berlue!

Janssen J-J dit: à

Merci pour ce petit rappel for utile de la disparition de la merveilleuse Marguerite Claude Badalo Dulong-Sainteny. La RDL, manquant à ses devoirs les plus élémentiares avait oublié de la signaler il y a dix jours ; quant à moi, une fois de plus, personne n’avait cru devoir m’en avertir.
J’espère que tout le monde était au courant, mais au cas où…
http://www.canalacademie.com/idm14-+-Claude-Dulong-Sainteny-+.html

bérénice dit: à

quelques pavés connus:

l’homme sans qualité
contre jour
l’art de la joie
Ulysse de Joyce
le temps où nous chantions

voyez, pas de pavé, vous le faites exprès? cela devrait former un argument dissuasif, une condition rédhibitoire, un signe débilitant ?

Janssen J-J dit: à

Est-il inclusivement correct de soutenir que les dentistes, quand ELLES exercent, sont en général plus douces avec la fraise que quand ILS exercent ? Doit-on toujours apprendre aux enfants la convention arbitraire selon laquelle jadis « le masculin l’emportait sur le féminin », leur expliquer pourquoi il en fut ainsi, et pourquoi il n’en ira plus ainsa ?
Je n’arrive pas à me faire une religion pour mes petits enfants à ce sujet. Quelle est la vôtre, internautes femmes de moins de 30 ans ?

Janssen J-J dit: à

et le plus copieux d’entre itousses du moment : « Jérusalem » d’Alan Moore… (oublions les Bienveillantes de Jonothan Littel)…
J’ai bien apprécié vos 6 pavés, d’autant plus que je les ai tous dévorés jaids et naguère avec une égale gourmandise, et sans jamais défaillir devant la tâche.

Delaporte dit: à

Il y a des « pavés » qui sont légers (comme Lolita), et puis il y a des sortes de « trucs » indigestes qu’on n’a pas envie de lire, sauf chez le dentiste, par ex. Haenel…

Delaporte dit: à

Quand un type comme Haenel écrit ne serait-ce que trois lignes, ce sont trois lignes de trop… C’est comme ça.

oursiv dit: à

Roger Grenier.

En 2002, n’en connaissais que le nom, ignare que j’étais et reste largement. Mais un samedi en début d’après-midi, lors d’un trajet en auto où on écoutait familièrement dans tous les sens du terme, FCulture, cet homme vint faire revivre de sa voix de faux employé, quelques de ses voisins de ville ou d’esprit. Parlant notamment de cet homme à la mise si négligente qu’en donnait presque envie aux gens qui le croisaient de lui tendre la pièce. Grenier avait dû observer des flics raillant avec discrétion celui-là, regardant de biais ce « pauvre » gars pas rasé et en pyjama sous son pardessus – ou sorti s’acheter des cigarettes en robe de chambre, je ne sais plus – seule l’idée de déchéance me revient – pour s’en moquer sans trop le montrer, ce quand Grenier pensait, s’ils savaient que ce type avait été une des admirations du Général de Gaulle, ils auraient mis leur pèlerine sous ses pas, à ce Romain devenu si peu impérial.

Arrivés là où le devions, le copain qui nous recevait avait écouté lui aussi, assez médusé, ces confidences mettant à mal la compréhension que croyons avoir de qui se meut à nos abords.

Peu de mois après, il fut d’ailleurs publié chez Gallimard, dans la « Noire », à sa grande surprise.

L’ai perdu de vue un peu plus tard, il est parti s’installer avec femme et fillette dans le sud de la France. Je ne sais même pas s’il écrit encore.

Par contre, de Roger Grenier, en un des ces merveilleux et cruels hasards, ici remué par je ne sais quelle contingence, je me suis demandé s’il était encore de ce monde il y a vraiment peu de jours.

Maintenant, je sais.

AO

D. dit: à

Bon puisque c’est comme ça, je quitte ce blog.

Janssen J-J dit: à

sinon… en dehors de ça, rien de suspect à signaler sur les moeurs sexuelles de haenel, delaporte ?

Delaporte dit: à

Oui, D, c’est comme ça…

Delaporte dit: à

« sinon… en dehors de ça, rien de suspect à signaler sur les moeurs sexuelles de haenel, delaporte ? »

Je n’en sais pas plus sur ses branlettes intimes.

bérénice dit: à

Qui vous dit qu’Hanael, Delaporte, serait réduit à vos extrémités, et encore on ne sait même pas si votre humeur n’est pas la résultante de corps caverneux- défaut de remplissage, du coup vous nous « pisseriez »(hypothèse qui restera sans l’ombre de preuve la réfutant) à longueur de journée votre impuissance.Pourquoi les femmes devraient elles supporter à elles seules le poids de l’absence de plaisir, de la frigidité, de l’absence d’ Eros ou de désir sexuel,la présence de Thanatos; je vous en lègue une partie, vous avez la tête de l’emploi, une deuxième poutre faîtière s’impose pour supporter le poids de l’injure courante qui nous est adressée quand nous manifestons notre mauvaise humeur ou notre opposition au règne masculin dominant.

Delaporte dit: à

En Suède aussi, le harcèlement sexuel fait des vagues. On y convoque même Bergman et le « culte du génie ». Ceci pose évidemment la question de savoir s’il faut tout passer aux grands artistes. La réponse que notre époque donne est résolument négative. C’est à mon sens un grand pas vers la morale, y compris en art où trop d’abus furent tolérés, notamment dans les années 70, les années stupre :

« 456 comédiennes ont dénoncé jeudi dans une tribune truffée de témoignages le harcèlement, les agressions et la « culture du silence » dans le cinéma et le théâtre en Suède. Les signataires fustigent le « culte du génie » régnant dans les arts de la scène depuis l’époque d’Ingmar Bergman, cinéaste aussi exigeant que révéré, et qui laisse impunis les agresseurs « tant que ce qu’ils créent est auréolé d’une haute valeur artistique ». »

Delaporte dit: à

Bérénice, vous vous sentez concernée par l’onanisme, libre à vous. Votre prose refermée sur elle-même nous en apporte la preuve douloureuse. Bon courage !

Sergio dit: à

Finalement ça conserve, de passer sa vie à saluer tout le monde…

Sergio dit: à

Hon est harcelé par le harcèlement… C’est du méta-harcèlement !

bérénice dit: à

harcèlement au carré.

D. dit: à

456 n’est pas un bon chiffre : il aboutit au 6. Dommage: une de plus et c’était bon.

Janssen J-J dit: à

15.40 Bien vu, S., je me conserve… Chacun a sa teknic

et alii dit: à

On me donne des vieilleries plutôt que des jeunes romancières,
et ça , c’est quoi? même sans chiffres!

D. dit: à

J’ai déjà regardé une fois un film de Bergman à la télé, vous pouvez pas imaginer comment je me suis fait chier. Une horreur, et comble de paradoxe, pas un milligramme de Q pour captiver l’attention du spectateur.

Janssen J-J dit: à

« Qui ne se trompe pas, parlant tous les jours ? »

delaporte, of course !

P. comme Paris dit: à

« notamment dans les années 70, les années stupre : »

Si je comprends bien, pendant que vous avaliez la substantifique moelle des curetons, vos petites voisines préféraient jouer à touche-pipi avec vos petits camarades plutôt qu’avec vous.

D. dit: à

Une histoire de fraises si je me souvi ens bien, dont j’ai jamais vu la couleur. Ni fraises ni Q, escroquerie pure.

D. dit: à

Je parlais de Bergman.

Janssen J-J dit: à

moi itou,… j’ai tiqué sur le moment, … mais je crois que pour les vieilleries, il parlait pas des vieilles romancières, mais bien plutôt des vieux romanciers, toujours des mêmes manuscrits défraichis, fatigués et fatigants, charriés par les vide greniers de st germain, non ? Au bénéf du doute, cela dit, hein. Pas sûr de vous convaincre @ 15.55.

D. dit: à

Alors que la p’tite bibi est pas mauvaise à la base.

Delaporte dit: à

« delaporte, of course ! »

Et même, en french : oeuf corse !

D. dit: à

Ce soir je mange du rosbif-mayonnaise.

et alii dit: à

place strindberg
L’inauguration de cette place, à l’angle de la rue Saint-Sulpice et de la rue Garancière, aura lieu ce lundi à partir de 11 h 30, en présence d’Alice Bah Kuhnke, ministre de la Culture et de la Démocratie de Suède, Veronika Wand-Danielsson, ambassadrice de Suède en France et Jean-Pierre Lecoq, maire du VIe arrondissement de Paris.

Janssen J-J dit: à

Il est pas mal ce texte manifeste de Lambron dans son genre un peu réac, mais il est hélas obscurci et un rien suspect de par le fait même qu’il ait été publié ‘ès quality-street’. Maints auraient pu écrire à peu près la même choses, en dehors de quelques grosses extravagances, genre

(« contrairement à ce que l’on pense, l’Académie française n’intervient pas pour codifier la langue, elle n’est pas une police, elle enregistre les évolutions liées à une époque »))

… or, n’appartenant pas à la maison, qui les aurait entendus ?

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(copié collé) Contre l’absolutisme navrant de l’écriture inclusive, par Marc Lambron, de l’Académie française :
«Nous sommes en France, les empoignades sur le langage sont un bon signe de santé civique. Cependant, ce débat sur la féminisation de l’écriture relève de chicaneries assez basses de plafond. Si on entame une guerre de positions sur le genre en matière d’écriture, on n’en a pas fini. Par exemple, les hommes dont le métier est défini par un nom féminin, comme une estafette ou une ordonnance dans l’armée, pourraient s’alarmer et faire prévaloir le masculin au motif que leur dénomination est féminine et ne conviendrait pas à leurs fonctions viriles à moustache. La guerre du genre dans le langage peut vite tourner à l’absurde. Le français est une langue libre, hospitalière, qui a de l’allure. Elle respire. Elle a sa propre histoire, son jardin d’herbes folles. De nombreux écrivains, comme Stéphane Mallarmé, Raymond Roussel ou Antonin Artaud, se sont amusés à la triturer. Les surréalistes, Breton ou Aragon, écrivaient une langue limpide, ils n’ont pas commis d’attentat contre la grammaire. Cette langue n’a pas empêché non plus de nombreuses femmes de l’habiter, de Madame de La Fayette à Simone de Beauvoir. Elle n’a pas fait obstacle à l’intelligence du dialogue entre Emilie du Châtelet et Voltaire. Ce qui importe le plus est le message, et non la façon de le véhiculer. Le français est une langue suffisamment libre pour accueillir toutes les expressions. Pourquoi vouloir introduire avec l’écriture inclusive une police générale du langage ? Contrairement à ce que l’on pense, l’Académie française n’intervient pas pour codifier la langue, elle n’est pas une police, elle enregistre les évolutions liées à une époque. « Meuf » ou « kiffer » pourraient être dans le dictionnaire, ils n’y sont pas encore. L’écriture inclusive est, elle, une norme qu’on veut opposer à une autre norme. Un absolutisme navrant. Un avatar dégradé du déconstructivisme des années 70. Si Foucault ou Derrida déconstruisaient dans la subtilité, il s’agit là d’une pensée dictatoriale. Tout vocable devra comporter sa double nature, ce qui est une forme d’impérialisme, de grand redressement. Or si on redouble les genres, on enlève la singularité, ce qui définit une personne. Ce manque de singularité est une forme paradoxale d’uniformisation. Un basculement linguistique aberrant. L’écriture inclusive est un forçage absurde contre la grammaire elle-même, contre le sens de la langue. Il est déjà difficile d’apprendre le français, mais si on crée un langage second, dérivé, cet apprentissage sera encore plus complexe. Aujourd’hui, un enfant de 12 ans peut encore comprendre Molière. Le mode inclusif introduit un problème d’intelligibilité de la langue. Avec ce révisionnisme, on se retrouve dans une obscurité, le patrimoine devient moins accessible. L’Académie française s’est émue dans son communiqué du 27 octobre de ce problème de transmission, de ce rapport vicié au patrimoine. Les féministes de Saint-Germain-des-Prés n’ont pas non plus pris la mesure de l’ensemble des locuteurs francophones. Ils sont aujourd’hui 275 millions, ils seront 750 millions en 2050. Si le français devient moins accessible, ce sera autant d’individus qui se tourneront vers l’anglais, langue globalisante. Cette querelle autour de l’écriture inclusive est le symptôme d’enfants gâtés de démocraties saisies par la tentation suicidaire. Les Etats-Unis, grande démocratie, ont élu Trump, un antidémocrate, les Anglais se sont tiré une balle dans le pied en votant le Brexit et la Catalogne, région riche et prometteuse, se fourvoie dans le psychodrame indépendantiste. Si j’ose ce rapprochement, la France, avec l’écriture inclusive, est atteinte de cet étrange tropisme de vouloir compromettre et mutiler ce qui ne marche pas si mal. Sous prétexte d’égalitarisme, une forme de nihilisme est à l’œuvre. Or je ne pense pas qu’en matière de sexisme, le langage soit la première des agressions. Les inégalités sont d’abord professionnelles, de rémunération, des problèmes de rapports entre les femmes et les hommes au sein des couples. Des enjeux de pouvoir. On se trompe de tyran. Le sexisme du français est un problème d’usage et non de structure. Si Barthes disait que le langage est fasciste, je ne pense pas qu’il soit intrinsèquement sexiste. Je ne suis pas choqué par un madame la ministre. Mais cette féminisation des titres doit relever de l’usage, non de la codification. Si on introduit des virus proliférants, on perd la beauté du français, on perd des lecteurs, on perd des francophones. »(Libération, 6 novembre 2017)

christiane dit: à

Eh bien, je vois avec plaisir que c’est réparé. Las, mon post de ce matin s’est envolé au moment même où cette panne a eu lieu. Que disais-je ?
Déjà à quel point ce billet de Passou me plaît. Précis et ému, et quel final… Merci aussi pour les trois photos émouvantes de Jean Grenier.
Depuis, cette lecture matinale, une grande évasion qui s’est terminée par un film que j’attendais : « Prendre le Large » de Gaël Morel. Sandrine Bonnaire âpre et douce, résignée puis rebelle. Quelle actrice !

Alors, Roger Grenier…
J’ai gardé depuis 30 ans un livre si important pour comprendre Camus. J’y replonge souvent, tant il est juste, tant il dévoile sa parole d’écrivain et d’homme.
Albert Camus – Soleil et ombre (Gallimard).
Ce matin, je copiais les premières lignes de l’introduction et je recommence, tant elles sont importantes pour comprendre pourquoi morale et règle de vie riment avec éthique dans la vie de Camus…
« Soleil et ombre. Si j’emploie ces deux mots, en pensant bien sûr aux origines espagnoles de Camus, et à son goût pour l’Espagne, qui ne s’est jamais démenti, c’est qu’ils peuvent aussi résumer sa pensée et son œuvre, sa façon de comprendre la vie, le sens de son combat. Dans une plaza de toros, le soleil est la place des pauvres. L’auteur de Noces a dit lui-même qu’il a passé sa jeunesse « à mi-distance de la misère et du soleil ». L’ombre, c’est le côté des nantis. On peut y retrouver le pouvoir, l’injustice, tout ce qui fait le malheur des hommes. Camus n’a jamais supporté cette perversion (…)
Il n’a rien d’un dilettante, ni d’un sceptique, ni d’un cynique. Il cherche à se faire du monde une vision cohérente, dont découlera une morale, c’est-à-dire une règle de vie. Si sa première analyse le conduit à conclure à l’absurde, ce n’est pas pour s’y complaire, mais pour chercher une issue, la révolte, l’amour. »

Janssen J-J dit: à

Cela dit, c’est exactement le même texte que celui du 5 avril 2013, à quelques variantes et photos près. Donc, pas de quoi trop s’émouvaloir sur la fin.
« La cérémonie aurait été réussie s’il n’avait pas fait si froid dans cette cathédrale » (comme aurait dit FM, à l’enterrement de PC).

la vie dans les bois dit: à

Pauvre Roger… Les « vieilleries »l’appellent Jean, à present…

Sergio dit: à

Halor une bête, si c’est un mâle c’est un bête ?

Izon pas fini les dingos ! Le peuple faut surtout y foute la paix… Et halor pour le verlan inclusif ?

Janssen J-J dit: à

ine feukesse ?

christiane dit: à

Jazzi,
Merci d’avoir signalé le long et passionnant commentaire de Laurent sur « L’ordre du jour » d’E.Vuillard à propos d’un texte présenté et caricaturé par les aficionados d’un certain blog. Enfin une critique solide qui dépasse le « suivez le Maître de Céans » ! Très fin lecteur ce Laurent…
Pour le reste, les autres commentaires virent à la chapelle…
Charles Perrault, dans cette fameuse querelle des Anciens et des Modernes, militait pour une littérature adaptée à son époque, innovante. Il a su se battre contre la prise progressive de contrôle de l’espace des lettres par les « Anciens » tournés vers le passé… Il faut souligner que les femmes étaient les adversaires les plus actifs des Anciens !
Charles Perrault… des contes aussi… Le petit chaperon rouge… hum ! Je préfère Les contes à l’envers de P.Dumas et en particulier « Le petit chaperon bleu marine » !
Le Petit Chaperon rouge est devenue grand-mère et elle vit à Paris. Elle raconte ses aventures aux vieilles dames de son quartier du treizième arrondissement, aventures qu’elle a vécues grâce à sa petite fille appelée le Petit Chaperon bleu marine… Le loup a préféré fuir la littérature et retrouver sa famille là « où s’étendent les vastes contrées sauvages qui sont le berceau de sa race » : Le loup y est devenu chroniqueur mondain et n’hésite pas à enjoliver ses souvenirs parisiens.
Eh oui, les jeunes filles ne se font plus attaquer et dévorer par les loups…

christiane dit: à

16h46
Roger pas Jean… Pas de problème mon pisteur a corrigé !

la vie dans les bois dit: à

Le ministre de l’EN a déploré les attaques répétées contre la langue française, qui sous prétexte de combattre une inégalité , une dominance? servent à conforter l’obscurantisme. Et des idéologies comme les études de genre.
Bien vu.

la vie dans les bois dit: à

Les bourrins à l’origine de la pétition sur l’ortho. inclusive ont des arguments de bourrines. Ainsi dans leur jargon, s’il il a un homme et deux femmes qui regardent un film, on parlera de spectatrices. Pour ne plus que le masculin « domine » c’est très con, mais les gender studies c’est comme ça.
Ils ne causent plus grammaire, avec l’accord qui au pluriel se fait au masulin, mais ça cause « domination »

JC..... dit: à

« Il n’a rien d’un dilettante, ni d’un sceptique, ni d’un cynique. Il cherche à se faire du monde une vision cohérente, dont découlera une morale, c’est-à-dire une règle de vie. »

J’adore !
Une vision cohérente du monde …
Une morale…
Une règle de vie …

Euh…. OUARF ! niveau classe de CM2 en Corrèze !!!

JC..... dit: à

Rectification
Je prie les Corréziens de me pardonner cet écart de jugement : leurs CM2 figurent parmi les meilleurs du monde civilisé…

JC..... dit: à

Aucun macho, même Gros Weinnien de formation, n’arrivera au niveau des co.nnes féministes françaises, croyant bien faire en s’occupant du langage gaulois plutôt que de la vie des sacs poubelles analphabètes des quartiers défavorisés…

Janssen J-J dit: à

dire plutôt, par souci d’exactitude factuelle :
« Les bourrines à l’origine de la pétition sur l’ortho. inclusive ont des arguments de bourrins ».

la vie dans les bois dit: à

aarf, cricri est en pleine surexcitation. Tout n’est pas perdu pour Paul Edel, finalement va l’avoir sa p’tite gâterie « chantournee »

JAZZI dit: à

« Ce soir je mange du rosbif-mayonnaise »

Faite maison la mayonnaise, D. ?

christiane dit: à

@JC….. dit: 9 novembre 2017 à 17 h 38 min
Arrête d’imiter Paul Edel !

JC..... dit: à

Il y a des situations atroces où la distance est si grande entre un fossile comme le Roro de Gallimard, crevé à 98 piges, et le bolo qui bosse pour payer les traites avec 3 gosses… que c’est à vous dégouter de vivre-ensemble avec les mêmes devoirs et les mêmes droits !

JC..... dit: à

Christiane, mon bébé adorable !

Je ne pense pas que PoPol Pot ait eu à assurer la paie de 40.000 personnes sous grappa romaine et Goncourt poussiéreux.

Il y a native et native…

la vie dans les bois dit: à

Puisqu’il est question de transmission dans ce billet, au-delà du cercle que décrit Paul Edel, pour de menus faits et gestes germano-pratins entre cooptés, et au-delà de cette reconnaissance sensible, les retombées au-delà du « mouchoir de poche » peuvent apparaître bien faibles. Une Mémoire disparaît, ce n’est pas là pour autant qu’une bibliothèque brûle…

JC..... dit: à

Bien vu, LVDB.

Soleil vert dit: à

« Le métier de vivre » … Combien de livres accumulés, et celui là – essentiel – disparu au cours de déménagements successifs comme « Les cantiques » de Jorge Guillen.

Licorne d'Afrique dit: à

Quel bon fayot vous faites sur fond de migration.

bérénice dit: à

j’aime la légèreté du sillon qu’imprime l’araire quand tirée par ces bêtes élégantes et bien que très souvent on y ait employé des bœufs .

JC..... dit: à

J’ai terriblement été déçu par Pavese et son Métier de vivre : une ou plusieurs tranches de rosbif froid, avant l’âge, ne remplace pas une bonne bouillabaisse au port…

La vie est belle, corneculte !

Pablo75 dit: à

De Roger Grenier je n’ai lu qu’un livre: « Regardez la neige qui tombe. Impressions de Tchékhov » (Folio, 8 euros). Pour ceux qui aiment l’ami Anton, à lire d’urgence.

Il faudrait que je le relise, mais j’ai le souvenir que c’est l’un de plus beaux livres que j’ai jamais lus.

bérénice dit: à

La vie est belle, corneculte !

ESPION !

Pablo75 dit: à

« A quelques années de son propre centenaire, il continuait à se rendre tous les jours à son bureau pour lire des manuscrits, rédiger des notes de lecture, répondre aux auteurs, les recevoir. »

Là, j’ai du mal à comprendre. Il n’avait rien de mieux à faire que perdre son temps avec ce travail merd.dique?

Ou alors c’est que cela lui chatouillait l’ego, et dans ce cas-là, à son âge, c’est bien pire.

JC..... dit: à

Je souhaite que le défunt ait bien vécu dans cette ville de Paris, pourrie en ses germano-crétineries. RIP, Roro…

Pablo75 dit: à

@ Soleil vert

Pas « Les cantiques » de Jorge Guillen, mais « Cantique » (Cántico, en espagnol).

Paul Edel dit: à

Si vous aimez Pavese, il faut lire le « quarto » Gallimard, établi par Martin Rueff, qui regroupe ses œuvres, donc poésies, essais, récits, et notamment dans « le bel été », avec cette partie qui s’intitule « entre femmes seules » qui a permis au jeune cinéaste Antonioni de nous donner un de ses plus beaux films »Le amiche » en italien. Ce travail sur l’ensemble de l’œuvre est capital pour comprendre Pavese.
L’ensemble nous offre des photos rares , une biographie , des lettres peu connues, classées par ordre chronologique et parle de ce « carnet » gardé secret, qui donne une autre facette de Pavese, admirateur d’un héros mussolinien .

bouguereau dit: à

Là, j’ai du mal à comprendre. Il n’avait rien de mieux à faire que perdre son temps avec ce travail merd.dique?

srende hutile a ses frères..faut y qutu sois afrenchézado snobinard jusqu’au troufigne inclus pédro

bouguereau dit: à

siffler dla grappa c’est du boulot haussi polo..pasque franchment ça passe pas fastoche..le marc de bourgogne dans un poulet fait merveille

christiane dit: à

Pablo75 dit: 9 novembre 2017 à 18 h 38 min

« De Roger Grenier je n’ai lu qu’un livre: « Regardez la neige qui tombe. Impressions de Tchékhov » (Folio, 8 euros). Pour ceux qui aiment l’ami Anton, à lire d’urgence.

Il faudrait que je le relise, mais j’ai le souvenir que c’est l’un de plus beaux livres que j’ai jamais lus. »

Oui, moi aussi.

Janssen J-J dit: à

La clé du métier de vivre tenait surtout à sa connaissance de la douleur liée à un pb d’éjaculation précoce récurrent. C’était pour lui comme un affreux pastis, rue des merles obscurs. Un écrivain comme bombardé par des impacts de balles ou impacté par des balles. Aujourd’hui, on ne sait plus trop quoi dire ou penser du métier de mourir. Un talent qui se perd.

bouguereau dit: à

dire plutôt, par souci d’exactitude factuelle

t’imagines pas cque dviennent les faites qui pendouillent et se scouent au bout d’une liane mon couillon..

la vie dans les bois dit: à

Il y a des amateurs de  » Il mestiere di vivere » ( MV) mi fa molto piacere.

Introduction de Cesare Segre( format poche edition Et Scrittori), le début.

« Suicidio in uno dei piu noti alberghi di Torino ( 26-27 agosto 1950) al termine di una relazione burrascosa con un’ attrice cinematografica americana: per uno scrittore celebre, da poco incoronato dal premio Strega, ce n’erano di motivi di attenzione persino morbosa. Fu infatti grande e indiscreto il clamore nei cento articoli giornalistici apparsi dopo la la morte di Pavese(…) »

et puis j’aimais aussi bien ce clip.
https://www.youtube.com/watch?v=4-ULMZ4tHSE

bouguereau dit: à

contrairement à ce que l’on pense, l’Académie française n’intervient pas

en les tranchant micrométré t’en fraient des sandwiches rosbif mayonaize..havec des concombes..vontraube s’en susrait les doigts et il dirait c’est bon comme a picalili

Paul Edel dit: à

janssen je vous laisse la responsabilité de la reduction du « métier de vivre « à un problème d éjaculation.ca c ‘est de la grande critique littéraire.

bouguereau dit: à

« métier de vivre «

ni ne sème ni ne moissonne qui dit dlalourde

Janssen J-J dit: à

@19.11 tu parles de jane la tarzoune qui pendouille au bout d’une lioune, là, mon con ?… j’essaye de t’suiv, mais le soir c pas facile hein, et t’y comprends quoi, toi, aux tit’ gâteries à pauleduel ?

Jean Langoncet dit: à

@marc de bourgogne dans un poulet fait merveille

Ne pas associer dans le faitout.
Un marc de Bourgogne du DRC en fumant un Topédo ramené d’Andorre, après un coq au vin cuisiné avec une Tâche de la maison (et deux kilos de truffes d’Al.ba pour faire plaisir à renato), c’est s’en tirer à bon compte dirait collomb
( pour acheter un topédo plus près de chez vous https://www.gerard-pere-et-fils.com/ )

Janssen J-J dit: à

« ca c‘est de la grande critique littéraire »
c la mienne, & elle atteint son étiage.

la vie dans les bois dit: à

« Regardez la neige qui tombe. Impressions de Tchékhov »

Le lien ne passe pas, dommage. Car ce n’était pas qu’une impression, cette neige, et puis cette soirée au théâtre… quel souvenir, je ne sais plus dire quelle était la mise en scène alors, mais je me souviens juste de la force de ce texte.

http://www.colline.fr/sites/default/files/archive/0.257764001274285296.pdf

Chaloux. dit: à

J’ai lu aussi le Tchekhov de Roger Grenier, parce qu’on en avait parlé ici. Un très beau livre. 98 ans, c’est un bel âge pour s’endormir. L’occasion de rendre grâce au souvenir de J.B. Pontalis dont la collection recèle tant d’incontestables pépites. Du bon et beau travail.

Jean Langoncet dit: à

Une huile d’Olive (JB) serait en effet déplacée à calvingrad.
Affaire de maturité des fruits.

Jean Langoncet dit: à

jousse entreprise ?
Est-ce l’emploi de calvingrad qui vous agace ?

Jean Langoncet dit: à

Disons une nuit vaudou à collioure, presque une nuit fauve à la lyonnaise

la vie dans les bois dit: à

Pas agacée du tout Langoncet; une inexplicable zénitude.
… Il faut dire que j’ai vu les premières neiges, depuis déjà quelques jours déjà, et cela assourdit bien des bruitages…

la vie dans les bois dit: à

« Passou » a bien fait de ne pas rappeler le billet de 2013. Quelques commentaires mis à part, pour ce qui est de la question de troller : quelle belle bande d’abrutis; entendez: bon appétit, comme disait Coluche.

Sergio dit: à

Houi mourir, mourir, on peut pas tout faire non plus, hein !

christiane dit: à

Chaloux. dit: 9 novembre 2017 à 20 h 29 min
Comme il est beau ce commentaire…

christiane dit: à

lvdb – 20h11
Très belles citations dans ce lien dont cet extrait d’une lettre de Tchekhov :
« Que le monde fourmille de gredins et de gredines, c’est un fait. La nature humaine étant
imparfaite, il serait étrange de ne croiser sur terre que des justes. Quant à croire qu’il entre
dans les obligations de la littérature de découvrir le bon grain au milieu d’un tas de fripons, cela revient à nier la littérature elle-même.
Si l’on dit que la littérature est un art, c’est parce qu’elle dessine la vie telle qu’elle est dans la réalité. Son propos est la vérité, la vérité honnête et absolue. […] »

À M. V. Kisseleva
Moscou, le 14 janvier 1887

bérénice dit: à

et celle ci:

Dans l’art, on ne peut mentir
On ne doit jamais mentir. L’art a ceci de particulièrement grand qu’il ne tolère pas le mensonge.
On peut mentir en amour, en politique, en médecine. On peut tromper les gens voire Dieu, mais
dans l’art, on ne peut mentir.
Lettre sans date (1900 ?)

Delaporte dit: à

« Dans l’art, on ne peut mentir. »

Excepté le mentir vrai d’Aragon, qui est une manière détournée de dire la vérité, et surtout de faire de l’art – de confirmer, en mentant, qu’on dit bien la vérité sur soi.

Jean Langoncet dit: à

@c’est une littérature pour toi

A d’autres ; on est en France, on en a pour dix ans durs … et les survivances, je vous dis pas

Jean Langoncet dit: à

@love me two times

Quel est votre avis sur discrédit qui fut jeté sur le lauréat 1960 du Goncourt ?

christiane dit: à

JJJ – 19h11
Dans le Quarto, le journal est restitué dans sa totalité. Natalia Ginsburg et Italo Calvino dans une précédente édition, avaient opéré des coupes au nom de la pudeur et n’avaient laissé que les remarques littéraires. Le Métier de vivre, dans cette édition intégrale (traduite par Michel Arnaud et Gilbert Moget et révisée par Martin Rueff), nous fait découvrir un Pavese « partagé entre la forte appartenance à une communauté masculine et les rêves inassouvis de femme. Le mauvais garçon y côtoie le penseur sombre et intransigeant. » Mais où est l’essentiel, s’interroge Martin Rueff ? Qu’est l’intime ? un cœur mis à nu ? « L’intime est ce point où écrire et vivre convergent pour ne faire qu’un seul métier. Se mettre à nu c’est se dédoubler pour se demander des comptes, s’interroger moins sur les faits que sur leur signification. »
Vous ne pouvez pas, JJJ, parler de ce journal bouleversant, drôle, tragique, érudit, puissant psychologiquement, d’une façon si inexacte et débonnaire.
Écoutez-le s’interroger sur l’art de l’aimer ( 5 et 7/12/1937) :
« Qu’il soit clair une fois pour toutes, qu’être amoureux est un fait personnel qui ne regarde pas l’objet aimé – même pas si celui-ci vous aime en retour. Dans ce cas aussi, on échange des gestes et des paroles symboliques où chacun lit ce qu’il a en lui et dont il suppose par analogie, que cela vaut chez l’autre. Mais il n’y a pas de raison, il n’y a pas de nécessité, que les deux contenus coïncident. Il faut un art tout particulier pour savoir accepter et interpréter favorablement ces symboles et y placer sa vie de façon satisfaisante. »
« (…)solitude de chacun, froide et immobile.(…)
L’art de se faire aimer consiste en tergiversations, en bouderies, en colères, en avares concessions qui paraissent très douces à un niveau épidermique, et qui lient sans secours le malheureux ; mais qui, au fond de son cœur et de son instinct, font naître et couvent une rancune rageuse, qui s’exprime sous forme de mépris et d’un tenace désir de vengeance. (…) seul sait se faire aimer celui qui sait se faire haïr, par la même personne.(…)
Pourquoi est-il déconseillé de perdre la tête ? Parce qu’alors on est sincère. »
Le petit jeu diabolique de libertinage de Valmont et de Mme de Merteuil, leurs proies, leurs défis, frôlaient l’amour véritable, ce besoin qui les taraudait et qu’ils rataient… Choderlos de Laclos… Barthes… Pavese. XVIIIe siècle ou XXe, les mécanismes de l’amour n’ont pas fini de provoquer douleur, délice et stupeur… et écriture.
Mais dans le Journal de Pavese , il y a tant d’autres richesses, toute une vie… celle d’un poète déchirant et lucide, authentique, « un métier que le tissu de ses angoisses défait jour après jour et que son travail consiste à reprendre chaque matin », par delà la solitude et l’orgueil, l’angoisse, l’échec.

C.P. dit: à

@ la vie dans les bois et christiane :

Oui, c’était, accueillie à La Colline, une mise en scène et une bonne scénographie de Stéphane Braunschweig pour le TNS en 2006, dans la traduction d’André Markowicz. Un riche dossier l’accompagnait. Bonnes comédiennes pour Olga, Macha et Irina, mais aussi une remarquable Maud Le Grevellec en Natalia Ivanovna.
Vu récemment, sinon entendu (!), « Les Trois Soeurs » en langue des signes russe, dans un ingénieuse scénographie représentant TOUTE la maison des Prozorov. Demain, « Les Trois Soeurs » encore à l’Odéon, de Simon Stone « d’après » Tchekhov…  » d’après » : il y a eu d’autres rêveries
sur « A Moscou, à Moscou !… »

christiane dit: à

C.P.
« théâtre » est un mot magique qui vous fait surgir avec tous vos souvenirs comme un diablotin hors de sa boite !
Pour les « Les Trois sœurs », en ce moment à L’Odéon,( mise en scène de S.Stone, du 10/11 au 22/12) une de vos filles se glisse-t-elle dans un des rôles ?

C.P. dit: à

christiane, non, mais Julie (que vous connaissez bien), a joué Macha après sa sortie du Consnatsup, avec Valérie Lang et Astrid Bas.
J’aurais dû dire aussi du bien de la mise en scène d’Alain Françon pour la CF. On verra ce que fait Simon Stone, disposant entre autres de vedettes comme Valeria Bruni Tedeschi et Eric Caravaca…

P. comme Paris dit: à

christiane dit: 9 novembre 2017 à 17 h 21 min

Reconnaissons que Tex Avery est passé par là !

P. comme Paris dit: à

L’inclusion implique t’elle l’exclusion ?
Tout et son contraire.

Dictes moy où, n’en quel pays,
Est Flora, la belle Romaine,
Archipadiès ne Thaÿs,
Qui fut sa cousine Germaine,
Echo parlant quant bruyt on maine
Dessus rivière ou sur estan,
Qui beaulté ot trop plus qu’umaine
Mais où sont les neiges d’anten ?

Où est la tressaige Esloÿs,
Pour qui chastré [fut] et puis moyne
Piere Esbaillart à Saint Denys ?
Pour son amour eust ceste essoyne !
Semblablement, où est la royne
qui commanda que Buriden
fut gecté en ung sac en Saine ?
Mais où sont les neiges d’anten ?

La Royne blanche comme lyz,
Qui chantoit à voix de seraine,
Berte au plat pié, Biétrix, Aliz,
Haranburgis qui tint le Maine,
Et Jehanne, la bonne Lorraine,
Qu’Engloys brulerent à Rouen,
Où sont ilz, où, Vierge souv(e)raine ?
Mais où sont les neiges d’anten ?

Prince, n’enquerrez de sepmaine
Où elles sont, ne de cest an,
Qu’à ce reffraing ne vous remaine :
Mais où sont les neiges d’anten ?

JC..... dit: à

Aimable Christiane 0h09,
« le Métier de vivre » m’a profondément ennuyé. C’est comme ça. Les élucubrations narcissiques de ce déséquilibre de Pavese, pour être encore plus cru-crû, m’ont vraiment fait chillier !

Pavese, PoPolPot l’avait conseillé en sa remise numérique, je l’ai lu et aussitôt oublié. Passou m’a refait le coup avec Reinhardt. Pavese/Reinhardt, les empereurs du navet…

Ah les critiques ! qui vous font perdre temps et argent !

JC..... dit: à

Dans le fond, pour aimer sa voisine on n’a pas besoin de conseils, de critiques avisés, de branlettes analytiques, de préfaces, de notes savantes, ni d’exégèses.

Pour la littérature, pareil ! Faire simple : on pratique la distraction. Point barre. Ecriture et lecture dans son poêle. Le reste, on s’en tape totalement.

bérénice dit: à

JC, ainsi donc vous proposez un mode de lecture à la Henri-Désiré Landru , oui après tout c’est un bon combustible, un peu cher mais quand on lit comme certains à la vitesse de la lumière , sûrement est-ce que cela constitue rapidement un stere qui ravira le fourneau et du fond duquel rougeoieront nos pépites culturelles au plus sombre de cet hiver que notre siècle devient si l’on met de côté les pics thermiques, les incendies, la fonte des glaciers, le dégel du permafrost; cela en résumé est à mon avis d’un sage usage recyclant la matière.

bérénice dit: à

Jean Langoncet, les erreurs de jeunesse, de positionnement dans un contexte historique mouvementé sont nombreuses, celle-ci et bien qu’il ne fut question que de quelques phrases hésitantes sont toujours reprochées à leurs auteurs à quelques indéboulonnables près, on a reproché à Gunter Grass d’avoir été embarqué par les jeunesses hitlérienne; le sort de ce malheureux et brillant Goncourt m’y a fait pensé; d’autres que moi dispose des ressources pour compléter l’album de famille. Le rôle de la presse , que goberait-on aujourd’hui, presse/contre-presse _ les états de service de l’homme seraient vraisemblablement plus justement rapportés. Climat guerre froide avec tous ses mensonges.

la vie dans les bois dit: à

@ Langoncet et CP:

 » A Irkoutz ! à Irkoutz ! »

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-l-histoire-de-yoann-barbereau-racontee-dans-envoye-special-5362951

Yoann Barbereau, ancien directeur de l’Alliance française à Irkoutz, en Russie, est revenu en France ce mercredi. Ce Nantais condamné à 15 ans de prison en Sibérie en 2015, a réussi à sortir de Russie où il vivait caché depuis plus d’un an. Un reportage sur son histoire sera diffusé, ce jeudi soir, dans l’émission Envoyé spécial sur France 2.

JC..... dit: à

A. − Vx. [P. allus. à Descartes] Chambre chauffée:
1. Descartes choisit (…) pour douter, un moment où il n’est diverti par aucune conversation, où il n’est troublé par aucuns soins ni passions et où il peut demeurer tout le jour à s’entretenir dans un poêle avec ses pensées. Lacroix, Marxisme, existent., personn., 1949, p.79.

Foin de LANDRU, Béré ! le jour se lève : jogging !

bérénice dit: à

hitlériennes, disposent, mes excuses du matin.

bérénice dit: à

Un régal que ces Rondes de nuit posées à côté de grand Melville, je ne vous suivrai point JC dans votre course, 5 degrés ce matin, deux couettes et la chatte, frileuse chatte se réchauffe à mes côtés.

la vie dans les bois dit: à

@« le Métier de vivre » m’a profondément ennuyé

Oui, c’est un journal. Qui ne se lit pas comme un roman.

bérénice dit: à

j’ai écouté, le lien met en cause le journal L’humanité de l’époque, les pressions exercées par l’ambassade roumaine, j’ai sauté du train quand l’interessé soutenu par le comité du Goncourt décide de na pas aller chercher son prix . Autre chose après? je vais terminer l’écoute de ce document afin de déterminer si je dois me considérer comme faisant partie de l’ensemble mal comprenant », à 1/3 surement ai-je omis d »écouter le plus important.

bérénice dit: à

Le reste ressemble à ce qui est décrit dans ce roman dont j’oublie le titre et qui fabrique une fausse réalité en falsifiant ou même inventant des documents via un consortium de falsification. Quoi qu’il en soit , cet écrivain au début du document déclare qu’il a effectivement fourni quelques idées confuses et que le reste n’est qu’un tissu de mensonges. Et puis après son parcours, comment douter de son engagement politique mis à l’épreuve d’une idéologie forte et aveugle .

bérénice dit: à

qui décrit la fabrique…

JC..... dit: à

BALANCE_TA_PORCELETTE

Une jolie jeune femme me harcèle depuis des jours pendant mon jogging matinal aux premières lueurs du jour …

Aujourd’hui, cette hyène lubrique m’a fait un savant croche-pied qui m’a foutu par terre en pleine course, puis a tenté et réussi une opération sordide : « me ranimer » par un bouche à bouche, le plus voluptueux qui soit.

Je suis contre ce type de harcèlement !

Rien de moral ! Seule la procédure est dangereuse, on peut se faire mal en tombant de toute sa hauteur !

bérénice dit: à

si on veut pour obtenir la même sensation, on installera la dînette à raz du sol comme les japonnais les baguettes en moins et il suffira de lécher les récipients, de laper le contenu des soucoupes, de saisir à pleines dents les aliments en prenant soin de ne pas laisser traîner ses cheveux dans les sauces les sirops les jus de cuisson, pour un chauve c’est perfect.

christiane dit: à

@P. comme Paris dit: 10 novembre 2017 à 0 h 48 min
les dessins animés de Tex Avery , irrésistibles, n’ont jamais fait place à certains détails comme la cape bleu marine achetée en soldes aux Galeries Lafayette mais auraient parfaitement pu enfermer la grand-mère (petite-fille du chaperon rouge) , dans une cage au Jardin des plantes ! Quant au langage, la petite Zazie de Queneau n’est pas loin. C’était bien d’être instit, je m’amusais follement avec ces livres de l’Ecole des Loisirs, autant que les enfants. Sans oublier J.Burningham et sa dérision, les savoureux Tomi Ungerer, les Maximonstres de Sendak, les douces rêveries de Claude Ponti (dont le langage doit ravir DHH), et Le Loulou de Grégoire Solotareff qui ne ressemble en rien au loup de Philippe Dumas mais plus à celui de Mario Ramos ! et tant d’autres…

Paul Edel dit: à

Pour comprendre l’affaire Vintila Horia et le scadale du Goncourt,il faut revenir au contexte de l’époque -1960-et les positions de la Gauche communiste française…. Vintila Horia est un écrivain d’origine roumaine, exilé à Rome, puis en France. A 45 ans, il écrit directement en langue française et publie chez Fayard « Dieu est né en exil », journal fictif d’Ovide exilé de Rome par l’empereur Auguste , dont il fut longtemps le protégé …4 jours après la proclamation du Goncourt pour ce roman, deux journaux communistes « l’humanité » et » Les lettres françaises » révèlent que le lauréat a fait partie de la Garde de fer roumaine, pro- nazie et antisémite… Or, aujourd’hui, après la chute de Ceaucescu, on soupçonne que c’est la police politique de Ceaucescu qui a fait courir cette rumeur ; aujourd’hui on met en doute cette appartenance à la Garde de fer de Horia pour le discréditer. Pourquoi ?
Parce que ce roman , de par son sujet , le poète Ovide, chassé de la cour par Auguste et réduit à un interminable et lamentable exil, était une critique à peine voilée de la manière tyrannique dont on gouvernait dans le bloc soviétique de l’époque, et surtout sa mise au pas des intellectuels et artistes sous ces régimes communistes .. Il faut souligner que, dès les « révélations » de la presse de Gauche communiste,(avec l’appui de Sartre ) Vintila Horia a décidé lui-même de renoncer au prix pour -je cite- « ne pas être une cause de dissension dans un pays qui a bien voulu l’accueillir ». Olivier Boura, agrégé d’histoire qui a retracé les aventures du Goncourt dans »Un siècle de Goncourt » – Paris, Arléa 2003 , s’est penché sur ce cas Vintila Horia.Voici sa thèse. Il souligne que l’actualité géopolitique entre Europe de l’Est (le rideau de fer) et ses rapports avec l’Ouest, était en tout cas clairement lisible dans le roman d’Horia. Et nous savons aujourd’hui, que de Cioran à Ionesco, tous les exilés roumains en France étaient étroitement surveillés par le pouvoir de Ceausescu. Attribuer ce prix prestigieux à un livre si ouvertement anti- communiste et la claire mise en garde de Horia contre la dictature Ceaucescu devait être insupportable pour le régime roumain et une partie de la Gauche française.

renato dit: à

« … on installera la dînette à raz du sol comme les japonnais… »

… sans commune mesure.

christiane dit: à

Merci Renato. Les dernières minutes sont bouleversantes.
Vittorio Gassman donnant voix à ce poème « Verra’ La Morte e Avra’ i Tuoi Occhi », c’est émouvant ( mais un écran vide ou laissant se dérouler l’écriture du poème aurait suffit…)

https://www.youtube.com/watch?v=MDtaE0Cbayo&t=87s

christiane dit: à

@JC….. dit: 10 novembre 2017 à 5 h 52 min
Parfois, même souvent, tu es exaspérant. Paul Edel, à l’époque de la sortie du Quarto, en a merveilleusement parlé avec tact et profondeur. A croire que tu le fais exprès de jouer l’horrible obtus !

la vie dans les bois dit: à

Cette « thèse » de O. Boura à propos de ce livre de V. Horia le ramène à ce pourquoi il a été combattu… Un brûlot politique.
Alors que cette histoire de Gaetes peut avoir d’autres prolongements litteraires. J’ai pensé à un ailleurs de H. Michaux en découvrant ce qui est dit de ce journal d’Ovide revisité. Mais je n’ai pas cette veine litteraire comme Paul Edel qui fait rien que redire ce que raconte Hondelatte, avec moins de suspense, Edel qui a le culot de laisser planer un doute, quand à la mise en scène de la propagande communiste. Des archives ont été ouvertes.

la vie dans les bois dit: à

Je sais, on écrit: quant à

la vie dans les bois dit: à

« claire mise en garde de Horia » etc.
À mon avis l’alambic d’Edel est d’origine cinetoque.

JAZZI dit: à

Pas aussi innocent que ça, semble-t-il, Vintila Horia, Paul ? Et passablement fasciste. Néanmoins, « Dieu est né en exil », quel beau titre ! Déjà un roman historique, à l’époque, pour prévoir l’avenir !

DHH dit: à

De Pavese j’ai lu et aimé il y a très longtemps des nouvelles(le Bel été) que j’avais beaucoup appréciées ,mais dont je ne me souviens plus de manière claire et que je reprendrai peut-être ;
En revanche son journal « le metier de vivre » j’y reviens sans cesse et je suis toujours aussi medusée par la profondeur des verités qui s’y expriment sur la vie ainsi que sur le temps et sa perception.
J’ai compris, avec le temps, sa merveilleuse formule « Vieillir c’est se retirer des apparences » ; Et sur la maniere dont il parle de la perception du temps ,je ne résiste pas à donner cette longue citation que je conserve dans mes « carnets »
« L’oisiveté rend les heures lentes et les années rapides. L’activité rend les heures brèves et les années lentes. L’enfance est la plus grande activité parce que occupée à découvrir le monde et à s’en amuser.
Les années deviennent longues dans le souvenir si, en y repensant, nous trouvons en elles de nombreux faits à développer par l’imagination. C’est pour cela que l’enfance semble très longue. Chaque époque de la vie se multiplie probablement dans les réflexions successives des autres : la plus courte est la vieillesse parce qu’elle ne sera pas repensée.
Chaque chose qui nous est arrivée est une richesse inépuisable : tout retour à elle l’accroît et l’augmente, la dote de rapports et l’approfondit. L’enfance n’est pas seulement l’enfance vécue, mais l’idée que nous nous en faisons dans la jeunesse, dans la maturité, etc. C’est pour cela qu’elle semble l’époque la plus importante : parce qu’elle est la plus enrichie par les “repensées” successives. Les années sont une unité du souvenir ; les heures et les jours, une unité de l’expérience. »

Sur l’exil d’Ovide à Tomes il faut aller lire ses textes poétiques ,souvent poignants (les tristes et les pontiques) et aussi le magnifique roman de Ransmayr dont je n’ai pas le titre à l’instant à l’esprit ,où le réalisme d’un quotidien rude et amer s’illumine parfois de bribes d’imaginaire mythologique

JAZZI dit: à

Mise en place discrète du Goncourt, si petit et si léger et pas assez cher, dans la grande librairie de mon quartier. Il faut chercher pour le trouver ! On dirait que les libraires ne sont pas contents du cru 2017 ?

la vie dans les bois dit: à

Didon, s’y entendent à merveille dans leur « mouchoir de poche »
« Telle bouche le recueille, vous le glisse à l’oreille adroitement(…)
Et puis tout à coup, ne sais comment, vous voyez la calomnie se dresser(…), merci Victor

ach pariss, ses collabos…et puis bas rosis.

JAZZI dit: à

Belle analyse du temps qui passe de la part de quelqu’un qui a éjaculé précocement de la vie, DHH.
Un extrait tiré de mon « Goût de l’été », pour mémoire !

CESARE PAVESE

Folies d’été

En 1940, Cesare Pavese achevait la première des trois longues nouvelles qui composent son recueil Le bel été et lui donne son titre générique. Une chronique désenchantée dans laquelle, durant l’été de ses dix-sept ans, son héroïne, Ginia, une apprentie couturière, découvre les méandres de la passion amoureuse dans les bras d’un jeune artiste peintre, Guido, de trois ans son ainé. Aimant les femmes, indistinctement, à l’égal des collines, celui-ci lui prendra sa virginité et lui ôtera toutes ses illusions. Si tout avait commencé comme une fête, une fois l’hiver venu, Ginia, après bien des larmes, se souviendra néanmoins que des amours d’été seule perdure et se renouvelle… l’été ! Sage leçon que, dix ans plus tard, l’auteur, qui s’est suicidé le 27 août 1950 à Turin, à l’âge de quarante-et-un ans, ne semble pas avoir retenue ?

« A cette époque-là, c’était toujours fête. Il suffisait de sortir et de traverser la rue pour devenir comme folle, et tout était si beau, spécialement la nuit, que, lorsqu’on rentrait, mortes de fatigue, on espérait encore que quelque chose allait se passer, qu’un incendie allait éclater, qu’un enfant allait naître dans la maison ou, même, que le jour allait venir soudain et que tout le monde sortirait dans la rue et que l’on pourrait marcher, marcher, jusqu’aux champs et jusque de l’autre côté des collines. « Bien sûr, disaient les gens, vous êtes en bonne santé, vous êtes jeunes, vous n’êtes pas mariées, vous n’avez pas de soucis… » Et même l’une d’entre elles, Tina, qui était sortie boiteuse de l’hôpital et qui n’avait pas de quoi manger chez elle, riait, elle aussi, pour un rien et, un soir où elle clopinait derrière les autres, elle s’était arrêtée et mise à pleurer parce que dormir était idiot et que c’était du temps volé à la rigolade.
Ginia, quand une de ses crises la prenait, n’en laissait rien paraître, mais, raccompagnant chez elle l’une des autres, elle parlait, parlait jusqu’au moment où elles ne savaient plus que dire. De la sorte, lorsque arrivait l’instant de se quitter, il y avait déjà un bon moment qu’elles étaient chacune comme seules, et Ginia rentrait chez elle calmée et sans regretter de n’avoir plus de compagnie. Les nuits les plus belles, bien entendu, c’était le samedi, quand elles allaient danser et que le lendemain on pouvait dormir. Mais il leur en fallait moins encore, et, certains matins, Ginia sortait pour aller travailler, heureuse à la seule idée du bout de chemin qu’elle avait à faire. (…)

Une fois, en se déshabillant pour se coucher, elle eut un frisson qui était comme une caresse, et alors se mettant devant sa glace, elle se regarda sans peur et leva les bras au-dessus de sa tête, pivotant lentement, la gorge serrée. « Et si Guido entrait maintenant, que dirait-il ? » se demandait-elle, et elle savait très bien que Guido ne pensait même pas à elle. « Nous ne sous sommes même pas dit adieu », balbutia-t-elle, et elle courut se coucher pour ne pas pleurer nue.
A certains moments, dans la rue, Ginia s’immobilisait parce que, soudain, elle sentait le parfum des soirs d’été, devinant dans l’air les couleurs et les bruits de l’été et l’ombre des platanes. Elle pensait à cela dans la boue et la neige, et elle s’arrêtait à un coin de rue, la gorge serrée par le désir. « Il viendra sûrement, il y a toujours les saisons », mais cela lui semblait invraisemblable à présent où elle était seule. « Je suis une vieille, voilà ce que c’est. Tout ce qui était bon est fini. » »
(« Le bel été », traduit de l’italien par Michel Arnaud, L’Imaginaire, Gallimard, 1978 et 1999)

D. dit: à

Janssen J-J dit: 9 novembre 2017 à 19 h 11 min
La clé du métier de vivre tenait surtout à sa connaissance de la douleur liée à un pb d’éjaculation précoce récurrent.

Vous parlez de qui, JJJ ?

bouguereau dit: à

un estrait tiré de mon gout de l’été..b comme j’hésite pas

Janssen J-J dit: à

@Vous ne pouvez pas, JJJ, parler de ce journal bouleversant, drôle, tragique, érudit, puissant psychologiquement, d’une façon si inexacte et débonnaire.

Bien évidemment. Mais si j’en parle de manière aussi débonnaire et aussi sciemment misérable et vulgaire, c’est parce que j’ai besoin de lutter contre cette agaçante tendance à la « sacralisation » de certains auteurs et de certains livres par le biais d’onctions magiques arbitraires qu’une glose mystique toujours tapie dans les parages finit par nous rendre répulsifs. Et c’est sans doute aussi, tactiquement, pour mieux vous permettre de le « défendre », et par csqt de me le faire remémorer. Il faut dire que « le métier de vivre » ne m’avait pas durablement marqué comme son titre l’aurait dû, à l’époque où, saisi par une inextinguible curiosité, je l’avais dévoré avec amertume. Je me souviens qu’à part quelques fragments soulignés dans le texte, ce journal m’avait déçu dans l’ensemble, n’avait pas été à la hauteur des espérances de ma foi, et m’avait finalement rapidement ennuyé, de sorte que je n’y suis jamais revenu. Vous y revenez aujourd’hui avec une légère indignation amusée, comme souvent, sans éprouver le besoin d’y ajouter la touche de mépris affichée d’un Paul Edel, toujours outragé. Cela reste dans votre manière élégante et rare que j’ai toujours appréciée, en dépit des quolibets suscités par une telle attitude, vous le savez bien. Cela dit, sauriez-vous quelque jour, chère Ch., vous forcer à évoquer un prétendu « grand livre » que vous auriez parfaitement et durablement détesté ? Je dois bien avouer que j’aimerais passionnément assister à ce moment, celui d’observer la nature de vos détestations littéraires, une curiosité voyeuriste, j’en conviens volontiers.
BJ à toussent, et à vous, Ch., en particulier.

bouguereau dit: à

éjaculation précoce récurrent

hach la jeunesse

bouguereau dit: à

qui a éjaculé précocement de la vie

le vieux grenier havait un anneau comme les hardeurs

JAZZI dit: à

« comme j’hésite pas »

Pourquoi, devrais-je, le boug ?

bouguereau dit: à

Et nous savons aujourd’hui, que de Cioran à Ionesco, tous les exilés roumains en France étaient étroitement surveillés

polo y’est maté par bonne clopine..mais pas hassez hétroitement

JAZZI dit: à

Mon dernier livre est sorti hier en librairie, le boug. Et je n’en ai pas encore parlé !

bouguereau dit: à

..et si y’a un loup hou une main courante c’est lassouline qui rçoit la lette recommandée..si qu’on boit c’est lui qu’a la cyroz baroz..c’est chouette hinternet

Janssen J-J dit: à

(poing sur les zi). Ils tombent tous dans le même panneau, sans voir que l’essentiel du propos est contenu dans le tryptique oulipien pavese, gadda, modiano. Voudraient nous faire dire que JE est un autre éjaculateur précoce… Sont-ils primaires tout de même, toujours arrimés à la confection de leur menu du soir !

DHH dit: à

@Christiane
je ne connais pas ,pas même de nom,claude Ponti,mais puisque vous pensez que j’aimerais cet auteur , je vous fais confiance et je vais le lire
Merci

bouguereau dit: à

Bien vu.

c’est pas le nazisme cloclo c’est les capitaliss..on vous a mis dans la merde en 2008..en 33..en 29..et nesque? comme dirait jicé

bouguereau dit: à

toutes tes questions sont des houvertures commerciales baroz..’bounce’ comme y disent à frisco

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