de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
Pour saluer Zeev Sternhell

Pour saluer Zeev Sternhell

(Le grand historien israélien, spécialiste de l’histoire des idées politiques de la France et du fascisme notamment, voix écoutée et respectée de la gauche, vient de disparaitre chez lui à Jérusalem à l’âge de 85 ans. A cette occasion, en guise d’hommage à cet homme de qualité qui m’a honoré de son amitié des années 1980 aux années 2010, un fort tempérament gouverné par un absolu de l’exigence historique, la passion des archives en dehors desquelles point de salut pour le chercheur, une aptitude à fouiller dans les bibliothèques dans les rayons où presque personne n’allait plus, un côté franc-tireur isolé qu’il cultivait, une intransigeance qui lui valurent bien des soucis avec ses collègues français, et parfois de violentes polémiques jusqu’à des procès, on lira ci-après le compte-rendu de son autobiographie paru dans ces colonnes il y a six ans. Il est suivi d’un autre, encore plus ancien, relatif à son travail sur les anti-Lumières).

Pour une fois, on ne reprochera pas à un intellectuel de s’être résigné au livre d’entretien sur « saviesonoeuvre » en lieu et place de Mémoires dûment sortis de sa plume même. D’abord parce que, eu égard à la matière brassée par ses recherches, à l’extrême diversité de ses sources, à son érudition souvent impressionnante mais touffue, à la complexité théorique qui y est parfois à l’œuvre, il n’est pas toujours aisé de suivre Zeev Sternhell dans ses raisonnements ; d’autre part parce qu’il ne s’est jamais considéré comme un écrivain d’histoire ; enfin parce que ses thèses sur le nationalisme français ayant souvent suscité des controverses, du moins en France, il était de bon augure qu’un interlocuteur le poussât dans ses retranchements. Voilà pourquoi Histoire et Lumières. Changer le monde par la raison (361 pages, Albin Michel), recueil d’entretiens de l’historien israélien avec le journaliste du Monde Nicolas Weill, était espéré et attendu. Cette longue conversation, dont on ne doute pas qu’elle a été longuement réécrite et peaufinée par son auteur, savant d’une grande précision et d’une rigueur certaine, était la forme la plus adaptée pour populariser sa vision du monde.

Dans sa dimension purement autobiographique, le livre est passionnant. On y découvre dans toutes ses nuances la matrice d’une pensée. Car il est difficile, pour lui comme pour tout autre, de dissocier ses engagements d’universitaire et d’intellectuel de son cheminement intime. Né en 1935 dans une famille juive de la grande bourgeoisie de la région de Cracovie, tôt orphelin de parents qui furent déportés, réfugié auprès de sa famille à Avignon pendant la guerre, il a conservé de ce temps-là un « sentiment de solitude » qui ne l’a pas quitté durant toute son enfance et sa jeunesse. Même s’il a fondé une famille par la suite, il en est resté quelque chose en lui, dans sa solitude de chercheur. C’est en prenant acte de ce trait de caractère qu’il a renoncé à faire de la politique après avoir inspiré la création du parti Meretz et cofondé le mouvement La Paix maintenant :

« Je me suis rendu compte que je ne pouvais réussir que là où je ne dépendais que de moi-même » explique-t-il.

Le fameux procès que lui intenta Bertrand de Jouvenel, après sa mise en cause dans Ni droite, ni gauche (1983) n’aurait pas probablement pas eu lieu si Sternhell lui avait rendu visite avant pour l’interroger sur son rapport à l’Allemagne nazie ; or il veut s’en tenir aux textes dans leur jus et les analyser à l’abri de toute justification a posteriori. Il fuit les témoins de l’Histoire pour ne s’intéresser qu’à ce qu’ils ont écrit. Il va jusqu’à se méfier de l’empire que ses propres souvenirs d’enfance pourraient avoir sur la vie qu’il s’est construite ; c’est la raison pour laquelle il n’a pas vu Shoah, le film de de Claude Lanzmann. Le fait est qu’il travaille toujours en solitaire, ce qui n’est pas sans danger car cela peut aussi conduire à une forme d’autisme intellectuel. Il ne frotte son intelligence à celle des autres que dans les textes et le silence des bibliothèques, ou à la rigueur dans le cadre de colloques, réunions dont on sait qu’elles sont souvent des juxtapositions de monologues. Zeev Sternhell, qui vit à Jérusalem où il a longtemps dirigé le département de Sciences politiques de l’université hébraïque, n’est pas seulement, par sa seule volonté, un chercheur solitaire : il est géographiquement isolé de son terrain d’enquête et des bibliothèques et centres de recherches français, ce qui est particulièrement douloureux pour qui a, comme lui, le goût de l’archive. Mais cet isolement a des répercussions sur le plan intellectuel. Un tel parti pris méthodologique, qui se traduit par une absence d’empathie, reflète une absolue indifférence au facteur humain dans les engagements politiques. Loin de s’en défendre, il le revendique. Tout pour les idées !

Il est aussi déterminé dans son attitude « archisioniste » (en ce sens que les Juifs ne devaient plus être à la merci du bon vouloir d’autres peuples mais devaient fixer eux-mêmes leur destin) que dans son opposition radicale à la colonisation des territoires occupés en 1967 qu’il désigne comme « une plaie », « un cancer » et autres métaphores du même type, ce qui lui a valu un attentat terroriste d’un excité de Brooklyn à la porte de son domicile à Jérusalem. Ses pages sur sa fidélité désenchantée à la gauche israélienne, jusqu’à devenir l’une de ses consciences malgré un constat implacable sur sa déliquescence, ses trahisons et sa marginalisation, sa critique des inégalités croissantes en Israël, sont saisissantes d’authenticité.

Admirateur inconditionnel de la laïcité à la française (« une merveille »), tenant les bigots en horreur, il se définit comme un homme de gauche et un laïque absolu, la gauche des droits de l’Homme, de la Révolution française et de la Commune, depuis toujours, et certainement pour toujours ; car s’il y a bien un trait de caractère qui définit Zeev Sternhell, c’est sa constance en toutes choses ; il creuse le même sillon sur la durée et il faut vraiment un séisme intellectuel de très grande ampleur pour lui en faire creuser un autre.

Son expérience d’officier, les quatre guerres israélo-arabes auxquelles il a participé, n’ont pas seulement solidifié sa force de caractère ; elle ont appris à l’historien en lui à établir la relativité des points de vue, à ne jamais accorder foi à une source, à se méfier des mémoires et des témoignages. Il se défie de toute historisation des événements qui n’aurait pour effet que de blanchir le nazisme, ce qui ne l’empêche pas de mêler son vécu à l’analyse :

 « Il faut toujours se rappeler que chaque juif ayant survécu en Pologne a été aidé par quelqu’un, un catholique. On ne pouvait pas y parvenir tout seul »

 Et la France ? C’est l’autre grand thème qui traverse de bout en bout cette autobiographie. La France, et non le fascisme français, en est le fil rouge. Après les années avignonnaises, l’émigration en Israël, un mémoire de maîtrise sur Tocqueville, quatre années d’assistanat à l’université hébraïque de Jérusalem, ce fut à 29 ans la rue Saint-Guillaume à Paris, Sciences Po, et la lecture par hasard des Déracinés qui font de Maurice Barrès « le père du roman politique français ». En y découvrant le culte de « la terre et les morts », il y entendit les échos de l’idéologie du « sang et du sol » (Blut und Boden) allemand. Il s’y jeta à rebours de la science politique empirique, persuadé, quant à lui, du primat des idées « à l’état pur », et donc hélas souvent débarrassées du contexte historique, elles seules permettant d’expliquer la politique. A force de vouloir remonter le plus loin possible en amont, il se construisit un strict cadre conceptuel ramenant tout aux Lumières, qu’on les adule ou qu’on les combatte, quitte à ce que la philosophie politique prenne le pas sur l’Histoire.

fr-390-139-61c1fIl y a bien à ses yeux dans les élites européennes une tradition des Anti-Lumières qui court du XVIIIème siècle à la guerre froide, et même au-delà puisque le néo-conservatisme américain y est inclus, à la… lumière de laquelle il relit la critique radicale de la démocratie. Mais Sternhell a tellement tendance à remonter à cette source que non seulement il discrédite d’un revers de main les politologues qui ne le suivent pas sur ce chemin (« leur horizon ne remonte pas plus loin qu’une génération en arrière »), souvent par lui méprisés comme « historicistes », que son grand bond en arrière lui fait parfois négliger l’importance de la première guerre mondiale dans l’élaboration des totalitarismes. Tout historien des idées s’accordera avec lui pour trouver une cohérence entre d’un côté Voltaire, Rousseau, Condorcet, Montesquieu, Diderot, Kant et de l’autre, entre Burke, Herder, Taine, Renan, Croce, Spengler. Pour autant, tout débat politique doit-il se relire à l’aune de leur affrontement ? Il y a là quelque chose de binaire qui ne cadre pas avec la complexité, la richesse et la diversité des sources auxquelles le chercheur s’est abreuvé. Au moins a-t-il la bonne foi de reconnaître :

« Je parle de Lumières et d’Anti-Lumières comme de concepts. Je n’en fais pas des moments spécifiques de l’histoire européenne ou grecque. Cela non plus n’est pas toujours facile à comprendre… »

En effet… D’autant que tout à sa logique de démonstration conceptuelle, il nous entraîne sur le terrain des idées dans leur dimension la plus abstraite. (bizarrement, il n’associe le sacré et l’obéissance qu’à la religion, ce qui est pour le moins réducteur). On le suit avec un intérêt croissant lorsqu’il explique pourquoi il faut considérer la droite hostile aux Lumières comme étant elle-même révolutionnaire. Mais il élargit tant et si bien la perspective, incluant tant et tant d’éléments et de facteurs dans sa définition du fascisme, que l’on en vient à se demander plutôt qui n’a pas été fasciste. Les réflexions et les travaux d’Ernst Nolte et François Furet sont par lui balayés pour avoir privilégié la thèse d’un fascisme né en réaction à la révolution de 1917 et à la Grande guerre. S’il y revient souvent, au moins ne s’acharne-t-il pas contre eux, comme il le fait sur Raymond Aron ou Isaiah Berlin. Même le portrait de son ancien professeur de Science Po, Raoul Girardet, auquel il fut pourtant lié, est biaisé : avant d’être brièvement incarcéré en attendant son procès pour son activisme Algérie française, il le fut plus longuement sous l’Occupation ; si sa qualité de résistant avait été précisé, cela aurait rendu plus compréhensible qu’il n’avait « aucune nostalgie de Vichy », et pour cause !

En s’attaquant à l’ancien catéchisme de Science Po sur la question, à savoir que le fascisme fut un phénomène d’importation en France, quelque chose d’étranger à ses mœurs et ses traditions, il a pris le taureau par le cornes. Mais dans ces entretiens, il y revient plus vivement encore, dénonçant « le système de mandarinat français », dans lequel il voit un « réseau » solidaire et corporatif avec René Rémond aux manettes, englobant sans nuances la nébuleuse des historiens du contemporain de Sciences Po-Paris et de Paris X-Nanterre. Bref, une cabale à base de copinage ! Le grand patron de la politologie française aurait, selon lui, peu apprécié qu’à sa fameuse théorie des trois droites (légitimiste, orléaniste, bonapartiste), Sternhell ait osé rajouter une quatrième catégorie plus extrême : fasciste. Et c’est encore et toujours sa définition du fascisme, jugée trop extensive et abstraite, qui fait problème. Pierre Milza, Serge Berstein, Michel Winock auraient repris le flambeau de René Rémond en faisant bloc à la parution de Ni droite ni gauche (ce à quoi ils répondront par un livre collectif sous forme de mise au clair et au point)Ce qui vaut au dernier d’entre eux une mise en cause qui frôle la calomnie ; il l’accuse de déloyauté car celui-ci ayant été son éditeur, il n’aurait pas dû se démarquer de ses thèses en les critiquant dans un article du Débat ; or Michel Winock a toujours soutenu que son ami et auteur Sternhell l’avait libéré de ses obligations envers lui : « Tout cela est faux du début à la fin » polémique l’historien israélien ; à quoi Winock répond par anticipation dans une annexe de la réédition en poche de Nationalisme, antisémitisme et fascisme en France (503 pages, 11,50, Points/Seuil) en y reproduisant la lettre de 15 avril 1983 dans laquelle Sternhell, justement…

Contrairement à ce qu’il veut croire, ce n’est pas parce qu’il est un historien étranger, et qu’il assène des vérités dérangeantes, que le milieu de ses collègues français y a parfois mal réagi ; l’américain Robert Paxton, dont les révélations en 1983 sur la France de Vichy étaient autrement plus perturbantes, a longtemps représenté chez nous la doxa sur le sujet ; en fait, si Sternhell fait problème en France comme en Israël, c’est aussi par sa forme, son expression, la radicalité de ses positions, sa méthodologie que Raymond Aron qualifia de « a-historique », son absence de doute et sa manière de récuser les thèses adverses ; et gageons qu’avec ce nouveau livre, particulièrement vif et nerveux, où des intellectuels comme Alfred Fabre-Luce et Bertrand de Jouvenel sont traités de pronazis, cela ne s’arrangera pas, ce dont il se moque bien. Lui n’en démord pas, volontiers provocateur, exhumant leurs articles et textes de l’époque quitte à se voir reprocher « le terrorisme des citations ».

Et il enfonce le clou sur les anciens combattants regroupés dans la ligue des Croix-de-feu, puis au sein du Parti social Français du colonel de La Rocque dont il persiste à vouloir faire un mouvement fasciste, en cela d’accord, comme il le fait remarquer, avec la totalité des historiens étrangers travaillant sur la question, et en contradiction avec nombre d’historiens français travaillant sur la même question, qui taxeraient plutôt ces mouvements de conservateurs ; ils se défendent de voir du fascisme partout où il y a une critique virulente de la république parlementaire ; la modélisation du fascisme par Zeev Sternhell  est selon eux si vague, et surtout si généalogique et héréditaire, elle amalgame si facilement les antilibéraux, qu’elle inclut dans le lot beaucoup de monde, partis, mouvements, ligues et personnalités, de Esprit à l’Action française. Or à trop ouvrir le compas on risque de casser l’instrument. Malgré l’imprégnation fasciste de certaines élites des années 30, c’est tout de même le Front populaire qu’à cette époque, les Français ont porté au pouvoir. Il a fallu l’occupation de la France par l’armée allemande pour qu’une dictature s’y installe, ce que jamais Sternhell ne rappelle lorsqu’il compare les « fascismes » français et italien.

Reste à savoir ce qu’est au juste le fascisme. Un nationalisme avant tout, sans aucun doute, mais encore ? Contrairement à beaucoup d’autres, Zeev Sternhell n’inclut ni le parti unique, ni l’expansionnisme territorial parmi ses critères : dans le cas du premier, il y voit un instrument d’accès au pouvoir mais non d’exercice du pouvoir ; et on notera qu’il n’inclut pas davantage le déterminisme biologique. Quels critères alors ? La suppression des libertés publiques, la volonté de créer un homme nouveau sur les décombres de valeurs humanistes, la concentration de l’autorité dans les mains d’un chef, le rejet des principes des Lumières, de la démocratie, du socialisme marxiste et du libéralisme. Juste de quoi lui permettre d’affirmer que le régime de Vichy était fasciste, et que la France fut de longue date le berceau, la matrice, le laboratoire où fermentèrent les idées directrices des fascismes.

On voit par là que le débat est loin d’être clos ; encore faut-il s’entendre sur le sens des mots ; on s’en rend compte par exemple lorsqu’on l’entend dire que, dans la France d’aujourd’hui « l’extrême-droite se bat sur un terrain où elle excelle – la culture… » ce qui en surprendra plus d’un, attentif à l’actualité. Sur ce sujet, et sur quelques autres plus saillants, on aurait aimé d’ailleurs que son interlocuteur l’interrompe et le relance, quitte à le mettre face à ses contradictions. Le débat d’idées y aurait gagné en intensité ce qu’il aurait perdu en agressivité, accusations et insinuations contre les personnes, ce qui n’est pas digne d’un intellectuel et d’un homme de cette qualité. Cela aurait au moins eu pour effet de réduire la place accordée aux règlements de compte.

Lorsqu’il s’agit de textes «  »vieux » » de quelques années, la mention «  »Edition revue et augmentée » » réserve de bonnes surprises. Ainsi de l’étude décisive de Zeev Sternhell Les anti-Lumières. Une tradition du XVIIIème siècle à la guerre froide (928 pages, 12 euros, FolioHistoire).  La thèse qui y est développée avait fait du bruit lors de sa première parution en 2006 chez Fayard. Le chercheur y montrait et y démontrait comment les principaux théoriciens de l’opposition aux Lumières (Taine, Burke, Carlyle, Meinecke, Herder, Renan, Maistre, Maurras, Sorel, Spengler, Vico, Berlin, Croce…) n’avaient eu de cesse de s’épauler par delà les époques en ce citant, en s’étudiant, en s’influençant les uns et les autres. Sous la plume de Sternhell, on avait l’impression d’assister à une véritable course de relais où tous ses anti se passaient le témoin. C’est peu dire que cette tradition avait fini par constituer une culture en soi, et que celle-ci avait eu une part essentielle dans l’enténèbrement du XXème siècle.

C’est probablement à Nietzsche que revient la paternité de l’expression et du concept d' » »anti-Lumières » », de Gegen-Aufklärung qui fut au début platement traduit en français par «  »réaction à la philosophie des Lumières » » alors que les Anglais avaient naturellement adopté Counter-Enlightenment. Ce n’est pas qu’un mouvement contre-révolutionnaire puisque la critique émerge un bon demi-siècle avant la chute de l’Ancien régime. Il s’agit bien d’hostilité aux idées défendues par les philosophes, Voltaire, Rousseau, Condorcet, Montesquieu, Diderot, les Encyclopédistes et leur allié Kant.

Les uns comme les autres pensaient non dans l’immédiat mais dans la durée car ils posaient des questions fondamentales sur la nature humaine et la vie de l’homme en société. Surtout lorsque, à sa grande surprise, il retrouve sous la plume d’un Isaiah Berlin, soit après les deux guerres mondiales, les thèses exposées par Maurice Barrès au début du siècle sur le relativisme de toutes choses tenues par les Lumières pour des valeurs universelles (la liberté, le mal, la justice…). C’est bien cela qu’il fallait chercher dans cette querelle des Anciens et des Modernes. Les Lumières plaçaient la raison, la justice, le bonheur au-dessus de toutes autres valeurs. Il y avait chez leurs partisans un refus absolu du fatalisme en histoire, et de la résignation. En cela, le débat des pros et des antis n’a jamais cessé d’être actuel. Zeev Sternhell le démontait à travers une synthèse magistrale appuyée sur une lecture critique de tous les textes fondateurs de ces penseurs.

En quoi Sternhell a-t-il modifié son texte pour l’édition de poche ? Il a réécrit toute l’Introduction pour mieux mettre en valeurs les thèses du livre. Rousseau s’inscrit dans le cadre de cette refonte non seulement sur le XVIIIe siecle mais surtout sur la signification des Lumières et leur postérité, le totalitarisme et ce qu’il appelle le «  »libéralisme bloqué » ». Les uns (l’historien Jacob Talmon) ont voulu voir en Rousseau le fondateur du totalitarisme de gauche, les autres (le philosophe Isaiah Berlin) celui du totalitarisme tout court; ce dernier voit même en lui le plus grand ennemi de la liberté. Il fallait plus nettement mettre le holà à ce type d’interprétations, plus durement, ce qu’il s’est employé à faire dans l’édition de poche. Pour river leur clou aux « Rousseau bashers » (dénigreurs de Rousseau) en appelant à la rescousse Benjamin Constant et Nietzsche. Il a retravaillé le chapitre 8 «  »Les anti-Lumières et la guerre froide » » sur Isaiah Berlin ainsi que l’épilogue afin de mieux montrer les liens entre le libéralisme bloqué des années 50-60 et l’actuel nép-conservatisme.

«  »Spengler et Sorel avaient raison: les Lumières peuvent être de tous les temps même si, pour eux, ce sont évidemment des périodes de décadence. Pour moi, les anti-Lumières peuvent être aussi  de toutes les époques. Dans les deux cas, il s’agit de structures intellectuelles » a dit ensuite Sternhell.

Il estime qu’en France, la paternité intellectuelle du néo-conservatisme revient bien à François Furet en raison de son interprétation de la Révolution française, inspirée de Taine bien davantage que de Tocqueville. Aujourd’hui, le néo-conservatisme s’exprime surtout dans les colonnes de la revue aronienne Commentaire ainsi que dans quelques autres, moins prestigieuses. Sans oublier le poids de Derrida et de l’école déconstructionniste, à peine mentionnés dans ce livre, dans la guerre à l’héritage des Lumières. Et quand on lui demande quelles grandes figures portent la postérité des Lumières, aujourd’hui en France, il cherche longuement avant de citer Jürgen Habermas et John Rawls… A croire que chez nous, c’est une pensée qui ne passe plus. Comme si on y prenait acte depuis peu d’une démission intellectuelle des élites dans la défense des Lumières.

( « Zeev Sternhell, Jérusalem 2015 » photo Thomas Coex ;  « Manifestation du parti Franciste en 1933 » photo D.R.; « Maurice Barrès à son bureau » photo D.R. ; « Robert Brasillach, Jacques Doriot, Claude Jeantet pendant l’Occupation » photo D.R. ; « Hippolyte Taine » photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire.

1350

commentaires

1 350 Réponses pour Pour saluer Zeev Sternhell

Marie Sasseur dit: à

Ah bonsoir Passou, c’est un billet pour l’extrême droite. Paraît que ce monsieur a eu beaucoup de contradicteurs, c’est ce qu’indique sa fiche wiki.

Ce soir c’est la fête de la zique.

https://youtu.be/1TUW0chDS20

christiane dit: à

« Alors que j’avais six ans, à l’été 1941, l’opération Barbarossa commence pour ainsi dire juste sous nos fenêtres, car nous habitions au bord de la Vistule. Je me souviens des vitres qui tremblaient, des tirs infernaux, de l’incroyable puissance des Allemands et, très vite, des longs convois de prisonniers russes terrifiés. Quelques mois après, nous avons été déplacés à notre tour dans le ghetto. La transition était brutale de la grande maison et de la verdure de mon enfance à la surpopulation, aux maladies et aux exactions du ghetto. »
« Pourchassé par les nazis, il vit caché dans un trou pendant trois jours avec sa mère et sa sœur (son père est mort au début de la guerre de cause naturelle) et voit la population du ghetto méthodiquement éliminée. Mais sa mère et sa sœur finissent par être arrêtées et le jeune Zeev ne les reverra jamais. Il arrive à fuir le ghetto avec son oncle, sa tante, un cousin et ils vivent jusqu’à la fin de la guerre cachés par deux familles catholiques de Lvov (aujourd’hui en Ukraine), qui seront ensuite désignées « Justes parmi les Nations.
Pour éviter d’attirer le soupçon, Zeev Sternhell et les siens se font passer pour des catholiques pratiquants : « Je n’ai cru en Dieu que quand j’étais catholique », plaisantera-t-il en 2011 dans « À voix nue » sur France Culture. Zeev Sternell explique dans cette même émission qu’il leur a été d’autant plus facile de jouer ce rôle que sa famille ne parlait pas yiddish (la langue germanique de nombreux Juifs d’Europe de l’Est) mais le polonais. En 1946, il s’installe en France chez un oncle et une tante, apprend le français au collège et au lycée à Avignon avant de s’installer en Israël en 1951. Sioniste de gauche non-marxiste, il découvre l’hébreu « qui n’est pas une langue si difficile », affirmait-il. L’hébreu, le kibboutz et l’armée plutôt que le yiddish et la synagogue ; le jeune Zeev est l’Israélien typique des années cinquante. »
Frédéric Métézeau pour France Culture.

Avant d’être cet historien réputé et… discuté, ce professeur émérite à l’université hébraïque de Jérusalem, ce militant engagé pour la paix avec les Palestiniens, il a été cet enfant qui a fait l’expérience effroyable du fascisme et qu’il a ensuite tenté de combattre.

« Car la conception moderne veut que tout dans notre Univers soit affaire d’affrontements de forces et d’intérêts et que, dans les rapports entre les hommes, il n’y ait strictement rien qui relève de la divinité. Non seulement les hommes ont perdu la foi dans l’invisible et ne s’intéressent qu’au visible, le matériel et le pratique, non seulement le XIXe siècle n’est pas un «âge religieux», mais c’est une époque peu capable de comprendre le bien et le beau. La pratique de la vertu est fonction d’un calcul des pertes et des profits, son principe dominant. »
Les anti-Lumières : Du XVIIIe siècle à la guerre froide de Zeev Sternhell – Gallimard, folio histoire, 2010, 900 pages -(pp. 42/343)
(2006 chez Fayard).
Mais lier dans cette synthèse thématique et généalogique, déployée sur plus de deux siècles, l’histoire des anti-Lumières et de la Contre-Révolution aux crises de la démocratie du XXe siècle dans une description à charge, manichéenne, n’est-ce pas faire un peu vite, du fascisme une forme exacerbée de la tradition anti-Lumières, et du fascisme un reflet du communisme ? Les paradoxes s’y enchaînent sans fin dans cette remise en question des adversaires des « Lumières »…
Par contre, comme il est lucide quand il prévoit le déferlement de l’idéologie individualiste (la recherche du bonheur pour soi), conformiste et inégalitaire, dans la société européenne actuelle.

Paul Edel dit: à

Passionnant,quel papier!

Marie Sasseur dit: à

« A croire que chez nous, c’est une pensée qui ne passe plus. Comme si on y prenait acte depuis peu d’une démission intellectuelle des élites dans la défense des Lumières. »

Bof, la pollution lumineuse comme les liaisons dangereuses, c’est plus très tendance.

et alii dit: à

Dans les deux cas, il s’agit de structures intellectuelles » a dit ensuite Sternhell.

il me semble que FREUD il essayait de définir « son » judaïsme pour ses amis-collaborateurs invoquait une « construction intellectuelle »
merci P.Assouline de ce billet

et alii dit: à

quand il essayait

vedo dit: à

Deux coquilles, Aufklärung et, six lignes au-dessus, « se ». (Juste comme preuve que vous êtes lu).

Jazzi dit: à

« Je parle de Lumières et d’Anti-Lumières comme de concepts. »

ça me rappelle quelqu’un ?

et alii dit: à

la « généalogie d’une pensée « est un article de critique
Jacques Bernard
Editions de Minuit | Critique
2007/10 – n° 725
pages 770 à 785
c’est bien sur le lien envoyé
bonsoir

Bloom dit: à

. Et quand on lui demande quelles grandes figures portent la postérité des Lumières, aujourd’hui en France, il cherche longuement avant de citer Jürgen Habermas et John Rawls… A croire que chez nous, c’est une pensée qui ne passe plus. Comme si on y prenait acte depuis peu d’une démission intellectuelle des élites dans la défense des Lumières.

Ouais, ça manque singulièrement de lumières ces temps-ci, dans tous les sens du terme. Sans parler de clarté.
En revanche, la loupe à K.hôns fonctionne à plein!

Janssen J-J dit: à

sur « l’actuel nép-conservatisme »…. des pros et des antis… en ce citant, en s’étudiant,
etc… (sic)…
un honnête papier assez documenté… pour au total louanger un historien des plus controversés… Croyant au pouvoir des « idées » agissant seules sur les directions politiques du monde occidental, indépendamment de l’identité et des intérêts induits par leurs émetteurs… brr…
Mais de quoi donc Zeev, le prétendu enfermé dans les livres plutôt que l’analyste des faits de première main sous son nez, l’hermétique à toute influence idéologique, était-il le nom ?
Celui d’un intellectuel juif sioniste enragé à gauche… la pire des espèces d’intellectuels possibles en matière d’histoire des nationalismes et des fascismes…
Ne confions pas la défense de sa mémoire à txfl qui avait pourtant bien connu la bru de son thérapeute, et suivi ses cours de science po durant de longues années.
En avant la musique…

l’ombelle des talus dit: à

En matière de verre grossissant et peu reluisant, on se souviendra sous ces colonnes de la fine ligne de crête qui sépare une religion d’une secte et de l’ouverture d’esprit des plus assidus intervenantes qui n’opposent à la république qu’un piteux reproche de « religion laïque ».

Janssen J-J dit: à

Et donc, Carlos Luis Zafon, cet auteur catalan si prometteur viendrait de mourir d’un cancer du colon à 55 ans. Et personne, en dehors du touite, n’aura trouvé à y redire… Mais ils servent à quoi les espagnolets d’icite ? « L’ombre du vent », c’était quand même pas si mal, merd’alors ! Évidemment, moins controversant que Ni droite ni gauche, m’enfin… la science politique controversée dût-elle en souffrir ?

Marie Sasseur dit: à

#pour au total louanger un historien des plus controversés… 

Yep, ça aussi je ne pige pas. Il y a des grands écarts, mon vieux à se faire peter l’élastique du string sur les barres parallèles.

Comment saluer des historiens comme Girardet( très amicalement sien) ou même F. Gibaut ( a l’état de viande froide), et « en même temps » saluer, – quelle embardee inspiree- Sternhell, plus politicien israelien qu’historien si je comprends bien.

Il y a des élites, je me demande ce que ça veut dire. On en connait un , hystérique, qui a son université en Israel, qui est passé de la goche révolutionnaire soixante-huitarde, au fn et qui squatte tous les médias. Une sacrée lumière que ce facho, qui s’est fait entarté à l’ X.

Marie Sasseur dit: à

Carlos Ruiz Zafon, je pense à avoir été la seule à le lire sur c’te blog de vieux cons.

Janssen J-J dit: à

Bloom, c’est très sain, me semble-t-il que personne en ce moment ne perce de manière décisive sur le marché des idées. Nous n’avons pas besoin de directeurs de conscience. Le temps des grands intellectuels et penseurs est enfin terminé. Place aux intervenaUtes de tous hakabits. Prenons exemple sur cet assortiment de nos puits de science culturelle dont nous disposons icite : hamlet75+hamlet57… Vous saurez tout sur la taille comparée des zizi-gothaux de nos intellectuels orgasmiques… C’est une chance d’avoir de tels spécimens de penseurs reconstructivistes du XXIe siècle à finir ! Ne la négligeons pas.

Chaloux dit: à

L’auteur de cet article n’a pas la tête plus historique que politique que littéraire Il aurait peut-être fait un bon plombier.

Janssen J-J dit: à

Pense toujours avoir été la seule veille conne à lire sur ce blog, Glenda Ma Soeur marie ma fille. Croyais qu’elle était partie squatter la zique, la vanthardeuse…
A dû rentrer fissa, devait lui mouiller grave !

et alii dit: à

tout le monde ne pas pas aimer les coqs ,les poules et les dindons erdéliens ; quant aux paons, il faut les laisser aux nourrices éternelles ;
donc trouvez un lien sur STERNHELL qui fut invité à normale sup , non pour remplir le bassin des ernest mais dialoguer avec une salle comble (où il y avait des psys qui ne l’agacèrent pas d’indiscrétions sur sa famille et ses amis )
Olivier Forlin
Le fascisme. Historiographie et enjeux
mémoriels
Paris, La Découverte, 2013, 405 p.
Le fascisme est l’une des questions les plus
controversées dans l’historiographie du
XXe siècle. Fondé sur une bibliographie de plus
de sept cents titres, le livre d’Olivier Forlin parcourt les évolutions et les enjeux des interprétations du fascisme en se focalisant sur les
cas français et italien. S’il existe déjà certain
file:///C:/Users/WAM/Downloads/ANNA_702_0439.pdf

et alii dit: à

ne peut pas

Janssen J-J dit: à

Un bon plombier plus historique que politique que littéraire… ! Cékoi enkhore, c’te bête là, MS et PA ? Vois-tu l’genre du.con xa cause ?

et alii dit: à

étayent la thèse d’un fascisme totalitaire.
Les débats relatifs au fascisme en France
sont résumés clairement, qu’il s’agisse de ceux,
souvent très houleux, qui sont suscités par les
travaux de Zeev Sternhell ou des réflexions
sur la nature du régime de Vichy. Là encore,
la controverse va au-delà des cercles universitaires pour alimenter certaines stratégies
politiques. Non sans paradoxe, les thèses de
504212 DE13 22-06-15 11:15:04 Imprimerie CHIRAT page 520
Document téléchargé depuis http://www.cairn.info – – – 37.164.143.68 – 21/06/2020 22:27 – © Éditions de l’EHESS
Document téléchargé depuis http://www.cairn.info – – – 37.164.143.68 – 21/06/2020 22:27 – © Éditions de l’EHESS
HISTORIOGRAPHIE ET SCIENCES SOCIALES
Z. Sternhell, historien de l’aile gauche du Parti
travailliste israélien, seront récupérées par le
Front national en France ou certains historiens
de droite en Italie, trop heureux de pouvoir
situer dans l’Hexagone les origines du fascisme.
En dépit de sa richesse, la bibliographie présente quelques rares lacunes (à titre d’exemple :
Patrizia Dogliani, Giulia Albanese). L’auteur
ne réussit pas toujours à tenir une position de
surplomb, prenant naturellement position dans
des débats historiographiques sans s’en expli
file:///C:/Users/WAM/Downloads/ANNA_702_0439.pdf

Passou dit: à

Merci Vedo, c’est corrigé

Marie Sasseur dit: à

Le fascisme. 

Voir ce petit livre d’U. Eco,  » reconnaitre le fascisme ». Pour les zelites d’ici, ça devrait suffire…encore que !

Janssen J-J dit: à

@ STERNHELL qui fut invité à normale sup , non pour remplir le bassin des ernest mais dialoguer avec une salle comble (où il y avait des psys)

Qu’est-ce que je vous disais : elle n’en aura raté aucun, dans sa longue vie d’empaqueteuse d’intellectuels juifs de tous assortiments. Quelle femme de talent aux si multiples procurations posthumes ! Eblouissante. Je suis ébouli par caulerpine. Les uns savent, les autres connaissent de mes yeux m’as-tu vu ! Personne n’ignore… De quoi ? Vous n’avez jamais salué Zeev devant l’Esternhel ? Et vous prétendez en causer ?

et alii dit: à

très intéressant: » or Michel Winock a toujours soutenu que son ami et auteur Sternhell l’avait libéré de ses obligations envers lui : « Tout cela est faux du début à la fin » polémique l’historien israélien ; à quoi Winock répond par anticipation dans une annexe de la réédition en poche de Nationalisme, antisémitisme et fascisme en France (503 pages, 11,50, Points/Seuil) en y reproduisant la lettre de 15 avril 1983 dans laquelle Sternhell, justement…

Janssen J-J dit: à

Merci Vedo, c’est corrigé

Et moi, Passou, qui en ai relevé trois autres, et vous qui vous met des gestes barrièrre face aux insultes habituelles, vous me remerciez pas ? C’est vraiment pas jusss !

et alii dit: à

SUR LA RDL ?les paons font les roués,ce qui n’est pas beau à voir; ce n’est ni voltairien, ni rousseauiste, juste banalement vulguerre;
et quand les paons mettent un blog dans la panade, je choisis dormir

Janssen J-J dit: à

@ /ce facho, qui s’est fait entarté à l’ X./ (sic)

Le frère lai de Marie Ma Soeur, qui s’est fait récalée (sic) à l’agreg de lettres modernes chez Sorbon…

Marie Sasseur dit: à

@@ /ce facho, qui s’est fait entarté à l’ X./ (sic)

Oui oui, celui que tu écoutes religieusement sur france cul, samedi matin.

et alii dit: à

Sternhell n’a pas été voir Shoah ;je trouve ça très bien parce qu’il a laissé tous les non juifs -ves qui se croient intéressant-e- s de parler de juifs, de judaïsme, d’antisémitisme à des juif-ve-s en être pour leurs frais et aller raconter leurs « fantasmes » chez un « psy spécialisé » en la matière et confirmé par des écoles (le comble c’est qu’il y en a!)

Janssen J-J dit: à

@@@/Oui oui, celui que tu écoutes religieusement sur france cul, samedi matin/.

Vous voulez parler d’Alain Finkielkraut de la Comédie française ?… Mais je l’écoute plus depuis fort longtemps, voyhons donc, Marie Masseur, vous vous trompez d’interlocutrice. D’abord parce qu’il avait fini par me dégouter des Variations Goldberg, ce que je ne lui pardonnerai jamais, un comble ! Mais il vous faudrait reconsulter ma pages wikipedia… qui raconte ensuite par le détail quand et pourquoi notre dialogue prit fin lors d’une mémorable querelle au sujet de Zeev Sternhell, précisément. Elle vous aura sans doute échappé. je vous trouve de moins en moins réactive. La vieillesse en province, hélas, peut-être ?

Janssen J-J dit: à

@ / Sternhell n’a pas été voir Shoah /

Inutile de délirer, txfldg… C’est là encore une blague juive totalement infondée, une légende urbaine colportée à qui mieux mieux par C. Lanzmann lui-même, son meilleur ennemi.

Janssen J-J dit: à

Et moi, autre chose à écouter que vos Louises attaquent. Quelle bande de clichés ! Au fait, les petits fours de Jack Lang à l’IMA étaient délicieux, ce soir… On pouvait les déguster tout en marchant sous la pluie fine.

et alii dit: à

tant qu’à vouloir écrire « a rien », il ne fallait pas être pingre comme les erdélien-ne-s de base acronymistes et écrire aryen pour que tout ce beau linge se retrouve en son miroir secret

et alii dit: à

comme je ne crois aucun-e erdélien-ne même sur ses prouesses gastronomiques ,il-elle peut inventer ses légendes digitales ! tant mieux pour celles et ceux qui les récupereront , et même les avocats qui y gagneront des procès

Jazzi dit: à

« Le temps des grands intellectuels et penseurs est enfin terminé. »

Il nous reste le prophète Houellebecq, JJJ !
Et la pythie Angot…

Marie Sasseur dit: à

#tant qu’à vouloir écrire « a rien »
Et rien d’autre.
Dr lecter, uniquement ce que j’ai écrit, et envoyé. A vous, vieille buse.

Jazzi dit: à

« Au fait, les petits fours de Jack Lang à l’IMA étaient délicieux, ce soir… »

Vous avez dû y croiser C.P., JJJ…

Janssen J-J dit: à

Mais voyhons donc, jzmn… pythies et prophètes n’ont jamais fait profession de « penser » ! J’ai cru vous apercevoir ce soir à l’IMA… Vous étiez beau et séduisant près de Jack, comme d’habitude.

et alii dit: à

. La dix-septième chambre du tribunal de grande instance de Paris a estimé que deux passages sont effectivement diffamatoires. Pierre Assouline a lu les attendus du jugement. D a aussi interrogé les deux parties.
ça, je le crois

et alii dit: à

Les historiens doivent-ils être jugés par d’autres que par leurs pairs ? La question est posée, avec acuité, depuis un procès en diffamation récemment intenté par un acteur de l’histoire à un chercheur en histoire contemporaine. La publication des attendus du jugement marque une date importante en ceci qu’un tribunal français a statué sur les limites imparties à la recherche, au jugement critique des historiens et à leur bonne foi dans l’explication des années trente, du fascisme et de la collaboration.

Au centre de cette affaire, un livre et deux hommes. Le livre, c’est M droite ni gauche, l’idéologie fasciste en France, publié aux éditions du Seuil en janvier 1983 (cf. L’Histoire n° 61, p. 112). Son auteur, Zeev Sternhell, né en 1935, est un historien israélien de réputation internationale. A l’issue d’études accomplies à l’université hébraïque de Jérusalem et à l’Institut d’études politiques de Paris, il a consacré sa thèse de doctorat en 1969 à Mauri …

Janssen J-J dit: à

A vos yeux, CP ferait partie de toutes les mondanités jacklanguesques ?
Mais bon sang, je croyais que c’était vous, jzmn, l’arbitre des élégances parisiennes. Présentez moi CP, la prochaine fois? Je brûle de le connaître. Il semblerait descendre d’un illustre architecte de la ville de la banlieue sud ouest que je viens de quitter définitivement. Elle est désormais éventrée par un tramway… Et Mme Hidalgo n’y était pour rien, sur ce coup-là !

et alii dit: à

Je suis sioniste d’esprit et de cœur, par Zeev Sternhell (47 min)http://www.akadem.org/magazine/2018-2019/je-suis-sioniste-d-esprit-et-de-coeur-par-zeev-sternhell-08-03-2019-109045_4783.php

Phil dit: à

Sternhell n’a pas été voir Shoah

evidently. des effets de montage, indeed, qui devraient incommoder l’historien obsédé de l’archive. encore faut-il oser le dire en France d’aujourd’hui. aucune crainte du côté de l’ipodé, neuf heures de parlottes filmées le dessoudent.
Conception psychorigide d’une histoire confisquée par la loi du talion qui semble faire école chez les historiens médiatiques, tel Chapoutot dont les déductions toujours prévisibles sur l’Allemand nazidenaissance font les délices de radiofrance qui a perdu le bon goût sans l’aide du virus.
où sont disparus les Grosser de nos universités, petits professeurs mais sans prébendes, pour rappeler à leurs écoutants bien élevés la nuance d’un vote majoritaire non-nazi aux élections libres de 32. faites vos jeux, savoir remonter plutôt que descendre le fleuve Combelle vers le casse-pipe.

Marie Sasseur dit: à

# »Je suis sioniste d’esprit et de cœur, par Zeev Sternhell »

Depuis cette vaste campagne de terreur qui a conduit à la guerre des six jours ?, sans quoi, l’État d’Israël qui vegetait en état de récession économique ne serait pas devenue une super puissance coloniale…

Chaloux dit: à

D’abord parce qu’il avait fini par me dégouter des Variations Goldberg.

Ne serait-ce pas plutôt le contraire? Il ne faut pas négliger la faculté qu’ont certaines œuvres d’écarter les crétins…

Et cette andouille qui habitait le point du jour… Un comble…

Chaloux dit: à

La fouilletrou ne répond toujours pas sur la chasse…

Chaloux dit: à

la ville de la banlieue sud ouest que je viens de quitter définitivement.

Il ne fallait pas désespérer Billancourt!

Hurkhurkhurk!

Chaloux dit: à

Réponse : j’apprécie les plombiers à leur juste valeur, mais je lis peu leur prose.
Je ne suis véreux qu’à proportion que l’Assasseur(e) a des vers. Purge-toi, pauvre vieille.

Marie Sasseur dit: à

Entre l’huissier vereux, son acolyte et l’immonde, décidément ils ne quittent pas le trône. Beuurk.

Marie Sasseur dit: à

A leur niveau le langage structure, c’est le moins que l’on puisse dire. Un problème de coloscopie pas tres nette, je présume.

Chaloux dit: à

Marie Sasseur.

l’Assasseur(e) a des vers

Ses amis l’emmènent à la pêche!

Hurkhurkhrk!

Janssen J-J dit: à

De plus en plus à côté de ses pomples, le déconfinaud57 du lundi matin… notre atalante chétif qui tient les murs friab’ de son CdBF @ rue des Écoles !

… En dehors de ce trouf., bonjour à tous.tes de l’EN réouverte…

Alexia Neuhoff dit: à

Il se pourrait que la grille de lecture Lumières Vs anti-Lumières ne soit plus opérationnelle pour déchiffrer le monde contemporain. Ce fut un outil bien commode, un calque efficace, tant qu’il s’ajustait aux classiques postures binaires. Les contours de l’histoire sont désormais plus flous.

christiane dit: à

l’ombelle des talus dit:  » on se souviendra sous ces colonnes de la fine ligne de crête qui sépare une religion d’une secte et de l’ouverture d’esprit des plus assidus intervenantes qui n’opposent à la république qu’un piteux reproche de «religion laïque». »

Que de concepts ont été alignés sous le fil précédent avec, comme leitmotiv : « C’est faux ! moi je sais ! ».
A croire que les uns pour les autres étaient des étrangers… à croire que le but était de réduire l’autre au silence, l’écarter, le nier.
Jésus, si proche des paumés, des émigrés, si prompt à sortir des jugements portés sur les « pécheurs », des tabous, était souvent absent de ces joutes (deux paroles fortes : Paul Edel et Chaloux).
Nous étions en pleine équivoque…
Saint Augustin, à propos du jugement (épisode de la Samaritaine), écrit : « Les hommes, moins ils font attention à leurs propres péchés, plus ils sont curieux des péchés d’autrui. Ils ne cherchent que ce qu’ils vont critiquer, prêts à accuser les autres. »
Certains autres visaient à se faire le centre de la discussion, peut-être parce qu’ils ne se complaisent qu’avec eux-mêmes pour échapper aux autres. Narcisse !
Comment dialoguer, ici ? où trouver une acceptation que l’autre soit différent, le laisser être ? où trouver la trace que quelqu’un attend quelque chose de l’autre ?
« Catéchisme » dites-vous ? Je dirai bruit du vent…
Chacun perçoit l’autre en fonction de ses convictions, de son monde culturel. C’est un peu ce que dit Zeev Sternhell dans la cinquième partie de l’émission « A voix nue », mise en lien. Je ne connais de ce penseur que ces cinq émissions et un peu cet essai Les anti-Lumières : Du XVIIIe siècle à la guerre froide.

Passou et Janssen JJ font mémoire de Carlos Ruiz Zafon. Je me souviens d’un roman fantastique et poétique de lui, lu il y a des années et du centre de l’histoire : le cimetière secret des livres oubliés dans le dédale d’une vieille maison à Barcelone. Des tunnels, des couloirs puis une vaste salle contenant des milliers d’ouvrages dont personne ne se souvient…
L’enfant ébloui par ces étagères pleines de livres, guidé par son père, adoptera (un rite de transmission), « l’ombre du vent ». Il rêvera sur ce livre qui illuminera sa vie…

C’est cela l’important : le premier livre qui nous ouvre l’âme.

et alii dit: à

je n’ai plus envie du tout de m’expliquer avec personne d’ici;
bonne journée

et alii dit: à

si c’est tout ce que vous avez découvert, madame, c’est triste ! c’est grace à un livre de STERNHELL que j’ ai appris ce que mon père français, comme l’étaient ses parents avaient connu de l’antisémitisme dans sa jeunesse, à PARIS; et c’est lui, mon père français, qui me fit faire un passeport pendant que j’étais chez une amie, passionnée d’histoire ,en Bretagne; je savais, que pour mon père français qui avait mi un coup de poing dans la figure de son instituteur parisien pour un mpot antisémite mon père n’avait pas fait d’études, dutout;pas été quasiment scolarisé; mais si j’avais une expérience personnelle du devoir être française -cours d’instruction civique au lycée ,où j’étais entrée par examen d’entrée en sixième, -on ne m’avait jamais parlé d’Israel ,où mon père n’alla jamais:sonépouse , bonne française, le lui interdisit,pour cause de santé! et il obéit;
je repensais ce matin à mon émotion de la décision de mon père ,de me faire connaître israel;
j’en ai assez des gens qui on tout compris,savent tout , et viennent montrer qui sa prose, qui ses « jules »pour juger l’atmosphère de « la famille des autres et prêcher leur bonne parole; supposée si éclairée qu’ils,elles ne laissent pas connaître les récits des auteurs par eux-mêmes selon les « codes » culturels « ah,le terrorisme des citations » dit-on mais internet, c’est aussi la video!
et, vous donc, madame, ce ne serait pas votre narcissisme? vous n’en avez peut-être pas ?
Et même vous avez la « bonne, la vraie, théorie » du narcissisme pédago-critique? Grand bien vous fasse

et alii dit: à

avait connu

et alii dit: à

avait mis

et alii dit: à

mon père français était né en 1895 à Paris dans le XIXème;
je n’ai pas oublié que son neveu, fils de sa soeur, l’avocat,avait longtemps habité bld maurice Barrès;
oui j’ai de la mémoire, merci

Marie Sasseur dit: à

« L’enfant ébloui par ces étagères pleines de livres, guidé par son père, adoptera (un rite de transmission), « l’ombre du vent ». Il rêvera sur ce livre qui illuminera sa vie. »

Dixit Le moloch du blogapassou, qui a du s’arrêter aux commentaires d’un attaché de presse , trouvés hier sur le net.

et alii dit: à

La loi du 28 mars 1882 sur l’enseignement primaire obligatoire2, proposée par le ministre de l’Instruction publique Jules Ferry, introduit l’« instruction morale et civique » (selon l’article premier de la loi)3 en remplacement de l’instruction morale et religieuse, dans un contexte de tensions politiques (la mise en place de la Troisième République) et religieuses (la progressive sécularisation de l’État), d’où de vives oppositions.

« […] Si vous voulez chasser des esprits les utopies, si vous voulez émonder les idées fausses, il faut que vous fassiez entrer dans l’esprit et dans le cœur de l’enfant des idées vraies sur la société où il doit vivre, sur les droits qu’il doit exercer. Comment ! dans quelques années, il sortira de l’école primaire — et pour un grand nombre de ces jeunes gens, c’est à l’école primaire que s’arrêtent malheureusement et se limitent tout le bagage et toutes les connaissances scientifiques. Comment ! il sera électeur dans quelques années et vous voulez nous défendre de lui apprendre ce que c’est qu’une patrie ! »

— Intervention de Jules Ferry au Sénat le 10 juin 18811.

« But de cet enseignement. — Bien compris, l’enseignement civique a un double but : l’instruction et l’éducation ; faire connaître le pays, et faire aimer la patrie ; en d’autres termes, d’une part, l’étude succincte des institutions qui nous régissent, précédée des notions nécessaires sur l’organisation de la société en général ; de l’autre l’éveil et le développement chez l’enfant du sentiment de la reconnaissance, de l’attachement, du dévouement à la patrie. »

— Ferdinand Buisson, article « Instruction civique », Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire, 18874.

Marie Sasseur dit: à

@oui j’ai de la mémoire, merci.

Faut mettre tout ça sur une clé usb. Il y a des applis aussi pour envoyer tout ce fatras dans le cloud.

Phil dit: à

Les salles de cinéma rouvrent en France, certaines offrent du popcorn à leurs visiteurs, une horreur aussi terrifiante qu’imaginer une France entièrement fasciste.

et alii dit: à

du coup, j’ouvre la page wiki sur Jules Isaac -celui de nos livres d’histoire Malet et Isaac,et je vois
« lbert Malet meurt au front en 1915, et Jules Isaac rédige seul la nouvelle mouture imposée par de nouveaux programmes. Mais le nom de Malet reste associé au nom de la collection. Membre de la Ligue des droits de l’homme et du citoyen, puis du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, Jules Isaac s’engage en faveur d’une meilleure compréhension entre Français et Allemands, et milite en particulier pour une révision des manuels scolaires. En 1936, il est nommé inspecteur général de l’Instruction publique.

Âgé de 63 ans en 1940, il est révoqué en vertu du statut discriminatoire des Juifs pris par le gouvernement de Vichy. « Il n’était pas admissible, déclare le ministre de l’éducation et académicien Abel Bonnard le 13 novembre 1942 dans le journal Gringoire, que l’histoire de France soit enseignée aux jeunes Français par un Isaac. »5 Il se réfugia en zone libre d’abord à Aix-en-Provence, puis lorsque les Allemands envahirent le Midi en 1942, il s’établit au Chambon-sur-Lignon chez son fils aîné Daniel, professeur au Collège Cévenol, et qui ne tarda pas à partir pour l’Espagne. Il s’installa alors à Riom, près de sa fille et de son gendre qui travaillait au Central de l’Agence Havas à Vichy. Impliqués dans un réseau de résistance, ces derniers furent arrêtés, ainsi que sa femme et son fils cadet Jean-Claude, par la Gestapo à Riom le 7 octobre 1943, puis déportés par les Allemands à Drancy6 puis à Auschwitz où ils furent tous tués7, excepté son fils qui réussit à s’échapper d’un camp en Allemagne. En 1945, Jules Isaac est rétabli dans ses droits comme inspecteur général honoraire. »

bouguereau dit: à

..et une thune dans le bastringue

bouguereau dit: à

si le sionisme est un droit..laisser inférer un quart de seconde qu’il est lun des merveilleux produits des lumières est hune horrible simagrée..

bouguereau dit: à

Pour river leur clou aux « Rousseau bashers »

himaginez..hune seconde..rien qu’une..la gueule a voltaire à rousseau..à montesquieu..à kant avec son ciel comme seul chapeau..merde!

hamlet dit: à

ces grilles de lecture de Sternhell (Lumières – anti Lumières etc…), communes à la plupart des intellectuels, sont datées et totalement obsolètes pour analyser le fonctionnement des sociétés actuelles, elles permettent au mieux de comprendre l’histoire, mais certainement pas le présent, encore moins le futur.

bouguereau dit: à

certaines offrent du popcorn à leurs visiteurs

chacun son 1/4 heure de lusque et de molesse..que voltaire garde pour lui tous ses myons de1/4 heure de célébrité àla léon et de guy et danouna..on les lui laisse pour lui jeter des tomates comme le sang à note bon roué qu’il dirait dryon

bouguereau dit: à

le harédim keupu aux chiottes!
..et tu fais chier lassouline..tu fais vraiment chier

et alii dit: à

c’est l’historien Saul FRIEDLANDER,(« quand vient le souvenir etc) qui soutient aussi shalom akhchav qui est venu présenter la querelle des historiens Historikerstreit à l’EHESS;nous n’étions pas nombreux !

hamlet dit: à

la guitare jouée par Kurt Cobain dans ce concert « unplugged », une Martin D18 électro acoustique limited edition (300 exemplaires) de 1959 s’est vendu la semaine dernière 6 millions de dollars,

est-ce bien raisonnable ? faudrait poser la question à Kant :

https://www.youtube.com/watch?v=fregObNcHC8

hamlet dit: à

venduE

Pablo75 dit: à

D’abord parce qu’il avait fini par me dégouter des Variations Goldberg.
Ne serait-ce pas plutôt le contraire? Il ne faut pas négliger la faculté qu’ont certaines œuvres d’écarter les crétins…
Chaloux dit:

Excellent !

(Je cherche qui a pu écrire une telle connerie: tiens, c’est le Travelo Visqueux du Blog ! – ce qui me donnerai encore plus envie de ne plus le lire si c’était possible… Ne plus perdre mon temps à lire des nuls dont les conneries ne soient pas drôles me rappelle la réponse de Borges à un journaliste qui lui avait demandé quels étaient ses vices: « -Je ne bois pas, je ne fume pas, je mange peu. Mes seuls vices sont l’Encyclopédie Britanique et ne pas lire à Enrique Larreta. » (un écrivain argentin très célèbre à son époque).

DHH, dit: à

Cruellement douloureuse, mais impitoyable dans sa sècheresse accusatrice soulignée par la mise en page , la dédicace par Jules Isaac de son livre Jésus et Israël :

A ma femme ,à ma fille
Martyres

Tuées par les allemands
Tuées

Simplement parce qu’elles s’appelaient
ISAAC

DHH, dit: à

@clopine
un post de rassérénant pour vous sous le fil précèdent

DHH, dit: à

@clopine
lire:un post de moi

Phil dit: à

imposte race et rhénan; saprée déeashash, en plein dans le sujet comme un Tell

Pablo75 dit: à

la guitare jouée par Kurt Cobain
hamlet dit:

Ne me dis pas que tu aimes la « musique » de Cobain?

Clopine dit: à

Pas mal de fautes et de coquilles, mais rien qui gêne la lecture, au contraire : on sent bien que notre hôte était réellement poussé par la nécessité d’exprimer son rapport à Sternhell, et combien les thèses de cet écrivain lui ont donné du fil à retordre,au point d’avoir cette écriture fébrile qui néglige les ultimes corrections.

On dirait que Pierre Assouline était tellement séduit par la thèse principale de l’historien (si j’ai bien compris et en gros, Sternhell réfute les analyses historiques qui « dédouanaient » la France de l’apparition du fascisme en affirmant que cette forme de pensée remonte aux anti-lumières) qu’il lui a fallu opérer de la même manière qu’un chien qui sort de l’eau : s’ébrouer à grands traits (attention, cette comparaison n’est pas péjorative pour moi. Rien n’est plus sympathique à regarder qu’un chien s’ébrouant : il apparaît nimbé de gouttes d’eau qui toutes s’échappent ensemble de son pelage, et devient ainsi, à la fois,l’animal le plus vivant au monde et pourtant auréolé comme les saints dans la peinture italienne, figés au centre de leurs disques…)

Donc notre hôte donne consciencieusement à voir les contradictions de l’historien, sa solitude, et la manière dont il s’arc-boutait pour défendre ses thèses…

Mais baste, la fascination est là, et c’est sans doute à cause de la force de persuasion de notre hôte que j’avais, il y a quelques années et sur la foi de sa critique de l’époque, acheté l ‘édition de poche des anti-lumières…

Qui s’est révélée, pour moi, un échec total de lecture. Hélas. Je n’étais pas assez avancée pour vaincre le touffu de l’argumentaire, et les références m’étaient bien trop inconnues.

Le livre n’a pourtant pas été qu’un achat inutile et dispendieux : le jeune Clopinou me l’a un jour emprunté, sans jamais plus me le rendre !

Jazzi dit: à

Jules Isaac, « Jésus et Israël », Éditions Fasquelle, 1959, 596 p., dernière édition, avec annotations de l’auteur.

Merci et alii et DHH, encore un livre à rajouter à ma liste de lecture !

Jazzi dit: à

« Il va jusqu’à se méfier de l’empire que ses propres souvenirs d’enfance pourraient avoir sur la vie qu’il s’est construite ; c’est la raison pour laquelle il n’a pas vu Shoah, le film de de Claude Lanzmann. »

Un peu tordu comme raisonnement !

« « le système de mandarinat français », dans lequel il voit un « réseau » solidaire et corporatif avec René Rémond aux manettes, englobant sans nuances la nébuleuse des historiens du contemporain de Sciences Po-Paris et de Paris X-Nanterre. Bref, une cabale à base de copinage ! »

Pas faux et toujours d’actualité, non ?

Jazzi dit: à

« Il faut toujours se rappeler que chaque juif ayant survécu en Pologne a été aidé par quelqu’un, un catholique. On ne pouvait pas y parvenir tout seul »

Bien vu et bon à rappeler.

« bizarrement, il n’associe le sacré et l’obéissance qu’à la religion »

A quoi d’autre, sinon ?

« Un tel parti pris méthodologique, qui se traduit par une absence d’empathie, reflète une absolue indifférence au facteur humain dans les engagements politiques. »

Là encore, c’est plus douteux !

Clopine dit: à

DHH, merci pour le post, et vous avez entièrement raison. Nos échanges sont fructueux parce qu’ils reposent sur de l’estime fort réelle.

J’ajoute que c’est un soulagement pour moi d’observer nos différences si fondamentales, en matière d’origine sociale, de parcours, d’opinions politiques et de modes de vie.

Pour préciser : l’une vient d’un milieu favorisé d’origine juive et méditerranéenne, a suivi de brillantes études plus que solides et a bâti une carrière dans la haute administration, appartient à cette frange éclairée de la grande bourgeoisie humaniste qui est l’honneur de cette classe sociale et la sauve de l’égoïsme et du cynisme des dominants, et vit à Paris.

L’autre vient d’un milieu modeste et populaire, est autodidacte, a exercé des boulots alimentaires de petit cadre administratif moyen, a des convictions libertaires et écologistes qui la mènent souvent à une forme d’extrémisme -pacifique !-, et vit aux champs.

Franchement, nous n’avons rien en commun, et pourtant nous nous parlons, nous échangeons, et sommes courtoises l’une avec l’autre, et partageons, même avec des différences essentielles, le combat féministe. Ce qui prouve que c’est possible, et d’une, (et c’est un vrai soulagement pour moi, parce que cela brise les solitudes) et surtout ce qui témoigne des petits miracles qu’internet et notre hôte peuvent accomplir, et de deux. Car c’est bien sous le toit de la République des Livres que nous avons fait connaissance, et notre intérêt pour notre hôte est encore un lien qui nous relie toutes deux !

hamlet dit: à

Phil : comprends pas votre critique de Chapoutot, il ne dit pas que les allemands sont nazis de naissance.

au contraire il montre que les cadres dirigeants, les universitaires etc… n’en avaient rien à foutre de ces histoires de Lumières et d’anti Lumières : c’était juste des types ambitieux qui voulaient « réussir », faire une belle carrière et monter les échelons comme la plupart des gens.

c’est au contraire une thèse intéressante parce qu’elle contredit cette grille de lecture « idéologique » et « philosophique » de Sternhell.

Janssen J-J dit: à

@ CT / « Donc notre hôte donne consciencieusement à voir les contradictions de l’historien, sa solitude, et la manière dont il s’arc-boutait pour défendre ses thèses »…

Oui, vous faites une juste analyse du papier de Passou… On ne prend pas toujours le temps d’en lire les efforts de construction, surtout sur le coup de l’urgence, comme celui-ci. Pour ma part, je l’ai trouvé très « honnête », connaissant un peu les « thèses » du bonhomme, précisément éclairées désormais par de solides éléments de sa biographie. Merci pour votre lecture « empathique » ou « sympathique » du présent billet qui le méritait bien.

hamlet dit: à

l’autre truc intéressant que montre Chapoutot c’est que le nazi c’est pas seulement l’allemand beauf qui se pinte à la bière, c’est l’intelligentsia « libérale » cultivée, des gens cultivés de la classe moyenne et supérieure, instruits et adeptes de la « belle langue ».

on leur aurait dit que c’était des « anti Lumières » ils n’auraient pas compris que quoi on leur parlait : tous les universitaires étaient des fans de Kant !

Chaloux dit: à

Et pour la chasse, fusilioclopine, jamais de réponse?

Et pour la vénerie souterraine?

hamlet dit: à

et même à la fin de la guerre cette intelligentsia unviversitaire cultivée fan de Kant, pour eux les barbares c’était qui ? c’était ces soulards de l’armée russe qui violaient les femmes !

et d’ailleurs aux dernières commémorations des débarquements et autres anniversaires de la victoire, les seuls qui n’ont pas été invités c’est qui ? c’est pas les allemands ou les autrichiens ou les hongrois, c’est les russes !

ça il faut bien l’avoir à l’esprit : les russes ont été virés des célébrations !

Clopine dit: à

Chaloux, si vous ne connaissez pas ma réponse, pourtant évidente, c’est que vous n’avez jamais pris le temps de lire ce que j’écris ici, depuis des années. Ce qui ne tient d’ailleurs, bien évidemment, pas à moi, n’est-ce pas.

Vous ne lisez en réalité personne, vous n’échangez réellement avec personne, sauf ceux que vous considérez comme vos semblables, les légitimes adoubés par on ne sait quelle invraisemblable échelle de valeurs snobinarde et étriquée, vous ne mettez jamais les pieds dans un univers autre que le vôtre, et n’avez envie que d’insulter notre hôte. Je fais juste partie de ceux que vous exécrez, et comme ils sont fort nombreux,et parfois de qualité,je préfère donc à tout jamais ma place à la vôtre.

hamlet dit: à

l’école qui a éduqué les futurs nazis était hyper kantienne.

D. dit: à

Ce midi c’était thon-basquaise.

Phil dit: à

Sissi dear hamlet, vous n’avez pas assez passé le discours simpliste de Chapoutot au tamis de Musil. Selon lui même « le management moderne » est d’inspiration nazie. un historien pour qui l’histoire commence en 33, réduit à déchiffrer qui de l’archive lisible par les auditeurs marketing d’aujourd’hui. comme disais plus bas, plus un Alfred Grosser à l’horizon, né en Allemagne mais moins prospère que Cohn-Bendit, pour rappeler les élections libres qui n’ont pas donné la majorité aux nazis.

de nota dit: à

« Sur un fascisme imaginaire, à propos d’un livre de Zeev Strenhell » un article très éclairant -et pondéré- de Jacques Julliard:
dhttps://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1984_num_39_4_283100

D. dit: à

♥Je pense♥ que Chaloux♥ est amoureux 💏 de♥♥ Clopine♥.
Il n’aurait jamais cru que cela puisse lui arriver et pourtant… ♥♥♥♥♥♥

Chaloux dit: à

Fouilletrou : Hélas. Je n’étais pas assez avancée pour vaincre le touffu de l’argumentaire, et les références m’étaient bien trop inconnues.

Je trouve vos efforts pour défendre « votre hôte » tout à fait vertueux, mais je pense aussi que vous manquez de références pour bien voir de quoi il s’agit. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est vous-même. Et pour une fois, je vous approuve.

hamlet dit: à

et les fachos qui en France votent et voteront pour le Pen ne sont pas des beaufs avinés anti Lumières, au contraire je suis même sûr qu’ils sont fans de la morale kantienne et de Voltaire.

et si on leur pose la question, pour eux les anti Lumières ce seraient plutôt ces nietzschéens ultra libéraux qui mettent le bordel en ne respectant plus aucune règle.

et alii dit: à

jazzi, je reçois juste le mag philo titré « le gout de la vie » ; peut-être y trouverez vous une inspiration?
je l’ai à peine feuilleté; et puis je sais que toutes mes « suggestions sur ce blog sont nulles et ,o avenues  » donc no comment

et alii dit: à

nulles et non avenues

hamlet dit: à

ce qui a changé la donne c’est que les tenants des Lumières se retrouvent à défendre un monde qui, par ses excès obscènes et sans limite, a totalement perdu la raison.

c’est pour ça que Finkielkrault passe pour un facho réactionnaire, alors qu’il y a 50 ans il serait juste passé pour un défenseur des Lumières.

les grilles de Sternhell ne tiennent plus du tout la route ! et ceux qui continuent de les suivre se mélangent les pinceaux.

D. dit: à

Aller se préoccuper de faire rouler les bagnoles à 110 sur des autoroutes qui ont coûté des dizaines de milliards, dont les rayons de courbure ont été calculés pour le 130… au beau milieu d’une crise sanitaire et économique gravissime …

…se retrouver au plus haut sommet de l’État à devoir trancher sur ce sujet à la fin juin…

…si ce n’est pas de la connerie poussée à son plus haut sommet, laissez-moi au moins appeler cela de l’extrême incompétence à présider et gouverner.

et alii dit: à

il est certain qu’en parlant de « l’ancien catéchisme de Science Po sur la question », P.Assouline ne biaise ni ne masque sa pensée

Pablo75 dit: à

Ce midi c’était thon-basquaise.
D. dit:

Tu manges vraiment mal: le thon est plein de métaux lourds, et surtout de mercure. C’est le poisson le plus contaminé (étant au bout de la chaine alimentaire des poissons). En Espagne, où en mange beaucoup, il y a beaucoup de malades par contamination de mercure (il attaque le cerveau et donne des tremblements). Idem au Japon.

Le thon est à bannir définitivement.

hamlet dit: à

Phil, pour le coup c’est vous qui avez une lecture « simpliste » de Chapoutot.

l’intérêt de Chapoutot, même si parfois ce qu’il raconte est discutable, est justement de nous sortir de ces grilles de lecture comme celle de Sternhell qui ne sont plus dut tout pertinentes pour comprendre le monde d’aujourd’hui.

et là je vous renvoie à toutes les âneries sorties par les journalistes sur les gilets jaunes.

DHH, dit: à

@ jazzi

le livre de Jules Isaac qui date de 1959 est intéressant par le sérieux et la richesse de ses références et la finesse de ses analyses.
Mais il est un peu dépassé de sorte que son intérêt est plus historique que politique
• D’abord parce qu’il est focalisé sur un sujet unique :l’antisémitisme religieux, tel qu’il résulte de la tradition catholique visant le peuple déicide ; cet antisémitisme est devenu aujourd’hui minoritaire et résiduel , à un moment où nous sommes interpellés en matière de dénonciation de l’antisémitisme par des questions d’une actualité plus brûlante, et quand d’autres courants bien plus inquiétants porteurs de cet « enseignement du mépris » sont désormais vivaces dans notre société
• Ensuite parce que bien des considérations figurant dans ce livre sont devenues obsolètes depuis Vatican qui a amené l’Eglise à modifier sa vision du juif ; et l’on dit que l’influence personnelle de Jules Isaac et de ses travaux sur Jean XXIII n’est pas étrangère à cette orientation qu’il a donnée au concile et qui s’est concrétisée par un amendement des textes

Marie Sasseur dit: à

J’ai l’impression en lisant cette analyse édifiante de J. Julliard sur un bouquin de M. Sternhell, qu’il y a dans cette rubrique sociologique de la pseufo-histoire des idées, des gonzo historiens comme on dit du journalisme gonzo. Avec le bel exemple de révisionniste que voilà…

Marie Sasseur dit: à

cette analyse édifiante de J. Julliard sur un bouquin de M. Sternhell, lien proposé par de nota.

Jazzi dit: à

« je sais que toutes mes suggestions sur ce blog sont nulles et non avenues »

Mais non, mais non, et alii. Chacun fait son marché à la criée ici. On vient y vendre, acheter, choisir, soupeser, apprécier ou rejeter ce que le voisin ou la voisine propose.
Plus un souk qu’un salon !

Marie Sasseur dit: à

« Ensuite parce que bien des considérations figurant dans ce livre sont devenues obsolètes depuis Vatican qui a amené l’Eglise à modifier sa vision du juif ; et l’on dit que l’influence personnelle de Jules Isaac et de ses travaux sur Jean XXIII n’est pas étrangère à cette orientation qu’il a donnée au concile et qui s’est concrétisée par un amendement des textes »

Je ne sais pas si la formulation deachach est intentionnellement maladroite ou si elle a mal trompé wikipedia

Marie Sasseur dit: à

elle a mal repompé wikipedia.

vedo dit: à

DHH,
A la suite de votre commentaire, commandé le livre de Isaac.

DHH, dit: à

@marie sasseur
il n’est pas dans mes habitudes de déverser ici ce que j’aurais pompé dans wikipedia
sur les sujets sur lesquels j’interviens je dis ce que je crois savoir, probablement en me trompant souvent et sur la base de connaissances superficielles et lacunaires.
mais ce n’est pas sur ce point que porte votre remarque que j’avoue ne pas comprendre .Que voulez vous dire voulez dire en relevant comme une maladresse (que vous supposez même voulue) dans le fait que je rappelle ce que j’ai du lire ou entendre un jour sur l’influence exercée par Jules Isaac sur jean 23
c

Marie Sasseur dit: à

Zut, têtes de turcs.

et alii dit: à

non jazzi; je crains que P.Assouline ne divulgue un « secret » de la vie politique de la RDL: »Le fameux procès que lui intenta Bertrand de Jouvenel, après sa mise en cause dans Ni droite, ni gauche (1983) n’aurait pas probablement pas eu lieu si Sternhell lui avait rendu visite avant pour l’interroger sur son rapport à l’Allemagne nazie ; »
je ne considère pas qu’il y ait »rencontre » dans une conversation RDL entre deux contributeurs-trices qui savent tout (sur les patronymes, les prénoms, les pseudos,et les tours de poitrine !)

Jazzi dit: à

« la richesse de ses références et la finesse de ses analyses. »

C’est le plus important, DHH. La dimension « politique » est pour moi secondaire car là on est déjà dans l’interprétation. Mais j’ai cru comprendre que Isaac dans Jésus et Jérusalem étudie essentiellement l’origine de l’antisémitisme des chrétiens. Ce que j’aimerais comprendre c’est « l’antichristianisme » des grands prêtres Juifs, qui livrent Jésus (un Juif) aux Romains.
Alors que dès les premiers versets de l’Evangile selon saint Marc (tout aussi Juif), celui-ci fait tout de suite le rapprochement entre ce qu’avait annoncé Esaïe et Jésus…

Marie Sasseur dit: à

Je vous ai répondu deachach, les cathos ne sont pas juifs.

Chaloux dit: à

depuis Vatican qui a amené l’Eglise à modifier sa vision du juif.

Du juif?

Jazzi dit: à

Bertrand de Jouvenel c’est le blé en herbe de Colette, et alii !
Je pense que Passou est un peu trop optimisme. Cette rencontre improbable entre Sternhell et Jouvenel n’aurait certainement pas fait changer l’avis du premier sur le second…

closer dit: à

Article fouillé et non polémique de Jacques Julliard, signalé par de nota:

https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1984_num_39_4_283100

Pas envie d’aller plus loin sur quelqu’un qui s’est opposé à Raymond Aron, René Rémond, Raoul Girardet, François Furet…

Malgré des côtés sympathiques…Paix à son âme.

renato dit: à

Déjeuner chez une connaissance. TV allumée, en fond sonore une chaîne d’info continue. Je retiens l’irresponsabilité d’une masse apparement passée par la machine à décerveler imaginée par Jarry — dans une suites de pensées que le père du Père Ubu n’aurait contesté, me suis demandé combiens de ces idiots font polytechnique.

Jazzi dit: à

Et dans les anti Lumières, il faut ajouter Ernest Renan dont je vais enfin commencer la lecture de son best seller : « La Vie de Jésus », closer. Curieux que personne ici ne m’ait recommandé cette lecture ?

DHH, dit: à

@Renato
merci de ce texte -qui se lit comme du français même quand on n’a jamais appris l’italien-et qui m’a fort interessée par les précisions qu’il apporte a ce qui pour moi était simplement un « on dit que… » entendu ou lu un jour ancien

D. dit: à

Pablo, le methylmercure provoque des insomnie, des tremblements et des difficultés cognitives.
Ce n’est absolument pas le cas chez moi.

D. dit: à

Je peux continuer à manger beaucoup de thon, moi. Au moindre tremblement, j’arrête. C’est promis

Jazzi dit: à

Stern Hell se traduit par la poupe de l’enfer !
Le contraire de la proue du paradis…

DHH, dit: à

@Jazzi
l’ouvrage de jules Isaac est bien antérieur a 1959,date de l’edition a laquelle vous vous referez et qui m’avait paru exacte . mais le livre est bien anterieur , ce que j’ai pu constater sur l’edition que que je possede datée de 1948

Jazzi dit: à

Oui, DHH. Mais l’édition de 1959 a été revue et corrigée.
Avez-vous remarqué que Sternhell est la traduction inverse de la proue du Paradis !

Jazzi dit: à

à savoir la poupe de l’Enfer !

Chaloux dit: à

@Jazzi.Jesus Renan.

Proust a dit que la vie de Jésus de Renan qu’elle est la belle Hélène du christianisme… C’est dire…

Phil dit: à

Isaac

pour faire oublier le pensum de longues citations qui ne donnaient pas souvent l’envie d’en lire d’avantage sur l’auteur en question, les « Malet Isaac » gratifiaient leurs portraits d’écrivains de légendes raciales qui déduisaient la personnalité des bosses du crâne, dans la meilleure tradition balzacienne. Aujourd’hui ce genre de remarques vous déboulonne son homme.

Jazzi dit: à

Certes, Chaloux, mais on ne peut pas y aller voir !

Vous savez quoi ?
Après trois mois d’abstinence, je me prépare à aller au… cinéma !

Jazzi dit: à

On ne peut pas ne pas…

Jazzi dit: à

Chaloux, Taine dit, à propos de Renan : « Il met un roman à la place de la légende ».

Marie Sasseur dit: à

Moi je m’excuse d’insister, mais les manoeuvres de deachach, je les trouve parfaitement indignes. Elle qui n’a jamais que prouver par des références et considérations tout droit sorties d’in mznuel nazi et de quelques recettes de musee au chocolat et tarte à l’orange est assez perceuse pour faire porter une responsabilité du massacre des juifs d’Europe par les allemands, aux cathos qui avaient oublie8le cathe.

Dans quel monde elle vit ?
La France n’est pas et n’a jamais été une théocratie.

Quelle malhonnêteté la pousse à deplacer les responsabilités ? Même si les cathos s’en sortent plutôt bien. Ou du moins mieux que les juifs sionistes, en tant que force politique, qui n’ont jamais considéré les personnes juives rescapées de l’entreprise criminelle nazie, que comme une variable d’ajustement !

Qu’elle arrête de se plaindre d’un Etat à qui elle doit tout, a défaut de connaitre les valeurs de la République !

Phil dit: à

vous planchez sur JC, dear Baroz ?

Pablo75 dit: à

Au moindre tremblement, j’arrête.
D. dit:

Là, ça sera trop tard.

Tu devrais manger des sardines en boîte au lieu de thon.

Marie Sasseur dit: à

Bon, je n’ai pas le temps, mais lire

Elle qui n’a jamais que prouvé par des références et considérations tout droit sorties d’un manuel nazi et de quelques recettes de mousse au chocolat et tarte à l’orange, ce qu’elle connait  » du Juif » est assez perverse pour faire porter une responsabilité du massacre des juifs d’Europe par les allemands, aux cathos qui avaient oublié le cathé

Phil dit: à

dédé la sardine a fini en tôle (comme la boite), dear Pablo

D. dit: à

Au cinéma porno, Jazzi ?

D. dit: à

La sardine doit être consommée fraîche et cuite rose à l’arête, Pablo. Sinon les oméga 3 qu’elle contient en grande quantité sont abîmés voire détruits. Maquereau et anchois frais sont excellents également.

D. dit: à

Dites-moi, renato, Carrefour rappelle des charcuteries italiennes contenant des Listeria.
J’attends des explications.

renato dit: à

Il faudrait poser la question à Carrefour, D., pas à moi.

christiane dit: à

C’est indiscret et cruel internet. Certaines photos y circulent sur des gens connus. On voit le temps qui passe… Par exemple, je gardais en mémoire le portrait d’une femme splendide au regard moqueur, rieur, un peu séducteur qu’on aurait dit invulnérable. Je la retrouve par hasard prise le jour de sa fête de départ à la retraite. Maigrichonne, tristounette, cheveux courts coiffés sans grâce. Elle ressemble à un petit oiseau déplumé sortant du nid. Elle va donc rejoindre le peuple des vieux, elle aussi. Tristesse…

renato dit: à

« C’est indiscret et cruel internet. »

Notre miroir est sans doute plus cruel.

D. dit: à

Ben bizarrement pas le mien.

et alii dit: à

C’est indiscret et cruel internet.c’est votre jour de découverte, euh, je voulais dire prise de conscience ?

D. dit: à

Est-ce qu’on peut trouver des photos de vous sur Internet, Christiane ? A vrai dire je suis curieux, depuis le temps que je vous lis, de voir votre visage.

Pablo75 dit: à

dédé la sardine a fini en tôle
Phil dit:

C’est pour ça que D. préfère le thon. Tout s’explique…

Pablo75 dit: à

La sardine doit être consommée fraîche
D. dit:

Comme d’habitude tu dis n’importe quoi (avec le ton du Chat de Geluck, il est vrai).

« La sardine, comme tous les poissons gras (saumon, maquereau, hareng…) est une championne en oméga-3. En effet, 100g de sardine couvre 5 à 6 fois les besoins quotidiens, d’où l’intérêt de penser plus souvent à sortir une boîte de sardines en boîte du placard. »

Sans parler de la vitamine D, le calcium (si on mange les arêtes), le phosphore, la vitamine B12 et les protéines.

https://www.750g.com/3-bonnes-raisons-de-manger-des-sardines-en-boite-a28912.htm

D. dit: à

Bon si on peut revenir au sujet, maintenant.

DHH, dit: à

j’espere que ceux qui lisent mes post depuis quelques annéees ne peuvent comprendre en quoi, par ce que j’ai pu écrire ici, par les livres dont je me suis réclamée, par ce que j’ai pu dire de moi, je mériterais a un titre quelconque les accusations que porte Marie Sasseur à mon encontre.
Si je me trompe, si c’est bien l’image de moi-fausse à mes yeux- qui ressort de ma présence ici pour les familiers du blog ,je ne puis continuer a intervenir ici

Pablo75 dit: à

Bon si on peut revenir au sujet, maintenant.
D. dit:

Celui du thon, que tu as lancé?

et alii dit: à

JE NE SAIS PAS SI LE dégagisme » est dans un dico » ;je trouve que ça ne se dit presque plus

hamlet dit: à

closer dit: Article fouillé et non polémique de Jacques Julliard, signalé par de nota
 »

oui, j’ai bien aimé la conclusion sur la situation actuelle : les problèmes viendront probablement, non pas d’une gauche incapable de répondre au capitalisme, mais bien du capitalisme libéral lui-même incapable de maitriser le bordel qu’il engendre : crises économiques, faillites, chômage, perte de souveraineté des états etc…

que reste-t-il des Lumières dans ce bordel anti-Lumières ?

closer dit: à

Non ce n’est pas votre image DHH!

Marie Sasseur dit: à

Ils s’envoient tous des « images » panini, et ne se reconnaissent plus sur la photo de pot de départ à la retraite, qui pour la plupart ici est de l’histoire ancienne…😁

Bloom dit: à

Une dose d’ironie féroce ne messied jamais, JJJ!

hamlet dit: à

là où Julliard a aussi raison c’est les histoires de Lumières et d’anti Lumières c’est bien beau, mais on ne peut pas évacuer la question économique, si en Allemagne ça n’avait pas été la misère et l'(humiliation Hitler serait jamais arrivé au pouvoir.

si dans un pays on 5% de la population qui n’a rien à perdre on peut les ignorer, quand ils passent à 80% le premier taré ils mettent au pouvoir le premier taré qui passe.

et le type qui n’a pas un rond pour payer sa facture EDF rien de plus normal qu’il devienne anti Lumières.

hamlet dit: à

le type qui n’a pas un rond pour payer sa facture EDF normal qu’il devienne anti Lumières.
 »

alors celle-là est excellente !

je ne sais pas où tu vas les chercher, mais alors là chapeau !

hamlet dit: à

ouai comme j’ai été mis en quarantaine sur ce blog j’espère qu’on ne m’en voudra pas que je me réponde…

christiane dit: à

Donc, Zeev Sterhell n’a pas voulu voir le film Shoah… mais il a vécu dans sa chair cette peur, cette incompréhension qu’évoque Hélène Cixous dans un livre bouleversant 1938, nuits (Galilée) – 2019.
9 novembre 1938, Osnabrück, en Basse-Saxe, la Grande et vieille Synagogue brûle. C’est la Nuit de Cristal durant laquelle des centaines de synagogues sont brûlées à travers l’Allemagne. Ville de sa mère Eva, de sa grand-mère Omi. Hélène Cixous retourne à Osnabrück en quête de son histoire familiale. Elle évoque un temps aboli.
(à partir de la page 19, quelques fragments…)
« tout le monde se tait du coup tous ces silences font à la nuit une sorte de souffle haletant.
– ça aura donc commencé comme ça
A 2 heures de la nuit, on nous annonce que la Synagogue brûle.
-Je mets vite mon manteau d’hiver, dit Fred, et je suis mon père dans la froide nuit de novembre étoilée.
« Die Synagogue brennt. » La Synagogue brûle.
– je n’arrive plus à respirer dans ce cauchemar, dit Fred. Dans un instant il n’y aura plus d’air, le monde part en fumée, il n’y a pas Dieu.
Alors Fred pleure. »

Ils se retrouvent serrés, terrorisés, dans une cave avec d’autres Juifs.

« c’est alors que M. Flatauer dit ces mots :
Nun sind wir hier.
Je ne sais pas pourquoi cette phrase de quatre sous m’émeut tellement, c’est à cause de sa pauvreté, une dépouillée pour dire le dépouillement infini, j’imagine un Job à bout de mots, à la fin de la plainte, il n’y a pas de plainte.
de dire au nom de tous ici nous sommes encore vivants, ici nous sommes foutus. Ici nous sommes, tout notre être est ici, Hier est notre pays.
c’est Hier qui fait frémir la cave.
c’est dans la Cave qu’aura commencé l’époque du Désarroi, à partir du 9 Novembre 1938, des centaines de milliers de personnes se sont demandé où sommes-nous ici où allons-nous se regardant les uns les autres et se disant nous non plus nous ne savons pas où nous allons où nous sommes les cartes postales tombaient de trains qui étaient comme des caves roulantes les gens qui étaient atteints de cette douleur mentale avaient l’air de ces malades si âgés que dans le couloir de leur chambre ils se sentent perdus, déportés, emportés
Hier. Ici est intraduisible. Sinistre. Ici sous terre
La phrase tourne sur elle-même
-Elle aurait pu être écrite par Kafka, dit mon fils, mais je ne suis pas sûr que Flatauer en ait été conscient.
Il n’y a plus que du Ici. Fini le là, là-bas. Un rétrécissement absolu du monde. C’est le réduit.
– et déjà le Silence leur monte jusqu’au menton –
Je pense à tous ces gens d’Osnabrück qui ne sont pas sortis cette nuit de l’incendie, qui n’ont pas entendu le tonnerre des explosions les cris les roulements des camions

J’aurais voulu-lui-poser-des-questions, et voilà ce que souffle le fameux regret qui mordille tant de cœurs, lorsque longtemps après que la source est tarie, c’est trop tard, il n’y a plus de temps, il n’y a plus d’eau, on souffre désormais de la mélancolie de saint Augustin dont se plaignait Derrida, Sera te Amaui, je t’ai aimé(e) trop tard. C’est toujours comme ça : les questions arrivent essoufflées longtemps après que les réponses se sont retirées.
I>Esp’ dit ma mère en s’essuyant les yeux. Ça rime avec Esp-oir, toute cette nuit de nuits pleines de hurlements, de méchancetés des hommes et pour rien. » (c’est sur cette phrase que s’achève le livre d’Hélène Cixous, page 146.)

christiane dit: à

DHH, dit: « Si je me trompe, si c’est bien l’image de moi-fausse à mes yeux- qui ressort de ma présence ici pour les familiers du blog ,je ne puis continuer a intervenir ici »

Ce n’est pas votre image DHH.

hamlet dit: à

et pourquoi je suis en quarantaine ?

parce que je me suis permis de dire que dans l’Ancien Testament le messie est plus une fonction qu’une personne.

et voilà comment on se retrouve banni ! refoulé ! exclus ! marginalisé ! expulsé ! exilé !

heureusement qu’il me reste un ami fidèle et indéfectible sur ce blog ! pas vrai Pablo ? même que tu t’es battu quand tout le monde voulait m’expulser…

christiane dit: à

D. dit: « Est-ce qu’on peut trouver des photos de vous sur Internet, Christiane ? A vrai dire je suis curieux, depuis le temps que je vous lis, de voir votre visage. »
oui une seule lors d’un travail théâtral prise par une journaliste du Parisien à Saint-Ouen. Nous répétions une pièce « Dale recuerdos (je pense à vous) de Didier Ruiz.

Marie Sasseur dit: à

@j’espère qu’on ne m’en voudra pas que je me réponde…

Disons que c’est plus clair, on dira: lumineux.

Bloom dit: à

Sternhell est la traduction inverse de la proue du Paradis !

C’est de l’allemand Baroz, pas de l’anglais. Stern = étoile / hell = clair(e) ==> clarté d’étoile. Qui dit mieux?

Bloom dit: à

Normal qu’on s’attaque aux anti-lumières avec un nom pareil. Prédestination quasi-genevoise…

Marie Sasseur dit: à

@Qui dit mieux?

Faut demander aux nazis, les noms, c’était leur truc.

et alii dit: à

ça me revient tout d’un coup, maintenant, cette histoire de « lapidation » , c’était à Saint Ouen! je l’avais comlètement oubliée; ça ne me revient pas précisément, qui faisait quoi, c’était un coup de son amant, ça j’en suis sure; moi je n’ai pas vu la scène, juste la peur après, encore , et toujours la peur, je ne sais plus s’il a fait de la prison après, mais je suis sure qu’il a fait de la prison;
bien sur j’étais a seule à savoir pourquoi sa nièce n’est pas venue à son enterrement ; elle avait du trinquer et même essayé de me protéger qu’il ne me fasse pas à moi aussi , voilà saint ouen l’avenue gabriel péri, pourquoi ça me revient tout à coup, ?

et alii dit: à

c’est peut-être à cause de tout ça qui continuait donc que mon père juif français préférait me voir aller en Israel? Qui sait?

Janssen J-J dit: à

@ DHH ! M’enfin, comment pouvez-vous vous laisser déstabiliser et douter de vous, face à des attaques aussi ignobles qui suintent la haine, et pour des motifs aussi tellement évidents ?…
MS est exactement de la même engeance que les 2 autres merdeux 75 et 57bis. Leur seul plaisir dans la vie : harceler… pour jouir de la déstabilisation provoquée chez des erdéliens de bonne volonté, car ils ont été (et se sont) programmés par le biais d’une lâcheté congénitale sans cesse retournée en sadisme azimutal irresponsable.
DHH, croyez-bien que la plupart des erdéliens vous sont solidaires, CT, Ch., Jzmn et moi-même, pour ne pas les citer.
Ne donnez donc pas ce plaisir de vous effacer effacer à ces fumiers qui ont déjà eu la peau de WGW… Trois pourritures définitives qui foutent le trouille à tout le monde, et à qui personne n’ose entrer dans la gueule. Faut dire qu’employer leurs méthodes, ça va bin un moment… En dehors d’eux, personne n’en est généralement très fier.e
Bien à vous,
etc,

D. dit: à

Merci Christiane.
C’est celle où vous vous tenez le menton de la main gauche ?

D. dit: à

Non Pablo, ce n’est pas moi qui aie commencé à polémiquer sur ce thon. Me semble-t-il.

renato dit: à

« et pourquoi je suis en quarantaine ? »

Le fait même que vous pouvez poser la question révèle que vous n’êtes pas en quarantaine.

Cela dit, esperons de ne jamais — au moins : moi vivant — arriver à 80% de mécontents, car le premier taré qu’ils pourraient mettre au pouvoir ce serait vous.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*