Prescrire, dit-elle…
Pour une fois qu’on parle de nous, on ne va pas se gêner ! « Nous », c’est cet informelle société de lecteurs qui consulte régulièrement des blogs et des sites littéraires et, de fait, constitue une improbable communauté. Que cet agrégat aux contours invisibles fasse l’objet d’une thèse universitaire m’a toujours paru aussi loufoque qu’excitant. L’universitaire polonaise Aneta Bassa ne s’est pas découragée pour autant : elle s’est immergée depuis des années dans les plis et replis de la Toile littéraire française, ce qui vaut déjà un coup de chapeau dès lors que l’on prend la mesure de l’épreuve subie. Elle en a donc tiré une thèse de doctorat en littérature française sur « Les mutations de la critique littéraire en France à l’ère du numérique : sites et blogs littéraires, nouvelles formes de prescription et de débat ».
La soutenance, sous la double tutelle de la Sorbonne (Littératures française et comparée) et de l’Université de Varsovie (Institut d’études romanes), s’est déroulée le 12 juin dernier à la Maison de la recherche à Paris. Envoyé spécial permanent de la « République des livres » sur le front de la nouveauté, je ne pouvais décemment manquer ce rendez-vous avec nous-mêmes. Quatre heures passionnantes, instructives, édifiantes à analyser une quinzaine de blogs d’écrivains (notamment Près, loin de Paul Edel, Stalker de Juan Ascensio, Confitures de culture de Pierre Jourde, Le Bateau livre de Frédéric Ferney, Lettres ouvertes de Raphaël Sorin, la République des livres…), des blogs de lecteurs (Sur la route de Jostein, Sandrine en promenade, Actu du noir, Livres et merveilles, Fin de partie, Clara et les mots, Dans la bibliothèque de Noukette…) des sites d’information littéraire (notamment Onlalu de Pascale Frey) et même, curieusement, des sites marchands (notamment Babelio). Puisque tout texte ne peut s’étudier en dehors de son support, comment se construit de la valeur littéraire sur le Web ?
De son propre aveu, « prescription » est le terme le plus récurrent de son enquête fondée sur des entretiens individuels et une observation du web littéraire- même s’il fleure bon le marketing médical, raison de plus pour l’arrimer à un imaginaire durassien. Il faut l’entendre comme une opinion exprimée sur la qualité d’un livre qui ne soit ni de l’auteur ni de l’éditeur, une opinion qui sélectionne et évalue. Or jusqu’à des temps récents, quel était le grand prescripteur, outre le libraire ? Le critique, dès lors que l’on ne balaie pas son honnêteté d’un revers de main et d’une formule à la Bourdieu (« La publicité et le critique sont autant de cas particuliers -du discours de célébration– séparés seulement par le degré de dissimulation de la fonction »). Au commencement était Albert Thibaudet. C’est lui qui dans Physiologie de la critique (éditions de la Nrf, 1930) a fixé les trois états de la chose : la critique des journalistes ; la critique des professeurs ; enfin la critique des écrivains. A cette « Triade de Thibaudet », ce qui ne manque pas d’allure, certains se demandent depuis l’émergence de l’interactivité en ligne, s’il ne conviendrait pas d’en ajouter une quatrième : la critique des lecteurs. Il y avait pensé dès 1930 en la définissant ainsi :
« Un libre faubourg, une banlieue, des maisons dans la forêt pour les formes de critique qui paraitront rentrer mal dans notre ville à trois quartiers »
Bien vu, Albert ! et avec un sacré temps d’avance. On se prend alors à rêver à la connexion de tours d’voire entre elles. Dans les articles savants et les thèses sur la question, car ce champ commence à être déjà bien labouré (dès l’émergence du phénomène des blogs il y a près de vingt ans, les sociologues du Laboratoire de recherche de France télécom s’y sont penchés), on parle de volontiers de « lecteurs profanes » ou de « critique profane ». Pourquoi pas, même si cela sonne étrangement étant donné la polysémie du mot. Il n’en demeure pas moins que l’interactivité a contribué à construire un discours critique du Web en libérant leurs voix. Elles tirent leur force de leur caractère collectif. Une donnée nouvelle, suramplifiée par un medium à la portée mondialisée, dont Aneta Bassa résume ainsi les effets :
« Il en résulte des formes de sociabilités littéraires numériques, dont les membres, par leur activité critique, créent non seulement une nouvelle force de prescription sur le marché du livre, mais ils contribuent également à la fabrication d’un canon littéraire alternatif. Le changement le plus significatif se traduit notamment par ces manifestations collectives de la critique contemporaine. Nourries d’échanges de lecteurs passionnés et renforcées par des résultats d’agrégations de données, pouvant être ainsi considérées comme le fruit d’une alliance de la subjectivité individuelle et de l’objectivité produite par la machine, elles transforment fondamentalement le mode de fabrication du discours critique actuel. “
C’est là que cette thèse apporte le plus à l’intelligence du phénomène. Moins sur la typologie des blogueurs eux-mêmes, qui tirent le plus souvent leur légitimité intellectuelle ou critique d’une longue pratique née en dehors du numérique dans les medias traditionnels, que sur le nouveau statut critique des internautes, des lecteurs, des commentateurs (même s’ils ne se définissent pas comme critiques). On ne s’étonnera pas de découvrir dans la bibliographie la présence d’une prochaine étude de l’auteure sur « Le commentaire, élément clé de la critique du web ? » (tout est dans le point d’interrogation).
Non sans avoir auparavant classé l’objet de son enquête en journal extime collectif (La République des livres, Prés, loin…), magazine littéraire en ligne (Onlalu) et bibliothèque de partage social (Babelio), Aneta Bassa analyse la nature de la conversation en ligne sous les blogs littéraires, de l’échange à propos du sujet du jour à la digression généralisée. Etant donné la richesse et la densité de l’enquête, conçue sous l’influence revendiquée des travaux de la sociologue Nathalie Heinich sur l’identité de l’écrivain, on comprendra que nous nous focalisions sur ses commentaires du commentarium de la RDL. A ses yeux, il ne fait aucun doute que leurs auteurs constituent une communauté, que l’étude de leur activité dans l’ordre du savoir profane depuis bientôt quinze ans « ne manque guère d’images de fraternité et de convivialité » et qu’ils se retrouvent quotidiennement pour le bonheur partagé de la conversation. Comment la qualifier cette communauté ? « Un cercle littéraire » plutôt qu’un forum démocratique en dépit du nom de baptême du blog.
« L’existence d’un groupe important de contributeurs fidélisés, au statut extradiscursif connu, produit une certaine hiérarchisation des voix instaurée de manière quasi naturelle. Contrairement à nos attentes, les liens entre les membres de cette communauté ne se construisent pas sur leur rapport au livre ou à la lecture, ni même sur leurs affinités en termes de goûts littéraires, mais c’est la conversation en continu qui crée et scelle leur communauté, celle de la famille virtuelle de La République des livres. »
Le partage crée une sociabilité. Quand on ne s’y engueule pas, on y recommande des livres, on y plaide le génie d’un auteur. On vient autant pour s’exprimer que pour apprendre, connaître, découvrir. L’originalité vient de ce que la recommandation est collective dès lors qu’elle s’inscrit dans l’espace des commentaires, celui où la proximité relationnelle est la plus forte et, on peut en témoigner à la « République des livres », la plus… intense, disons. Car contrairement à une idée reçue, notamment par ceux qui n’y mettent jamais les pieds, ce lieu n’est pas exclusivement gouverné par le hors-sujet, la haine de l’Autre, la volonté d’exclusion, le règlement de compte, l’insinuation gratuite, le harcèlement permanent, la délation à tous les étages, bref la violence sous toutes ses formes (sauf physique, et pour cause). Ils y sévissent bien sûr, mais comme dans la vie, seulement un peu plus car l’expression y est désinhibée grâce au pseudonymat. Si je défends ce chaos d’idées et d’émotions, c’est parce qu’il contient aussi des pépites, des fusées, des pistes, des analyses ; les bons jours, elles sont plus nombreuses que l’universel bavardage où les jugements au parfum de remugles. Aneta Bassa distingue parmi eux ceux, qui se targuant d’être de gros lecteurs, ce qui suffirait à se construire une compétence critique, prétendent au statut d’expert.`
« Nous avons pu observer à plusieurs reprises dans la République des livres que l’ethos d’expert s’affirme avec force et conviction notamment au niveau des énoncés.
Et ailleurs que sur la RDL, dans la blogosphère littéraire en général (827 blogs de lecteurs francophones recensés 2011) ? A la différence des autres réseaux en ligne, la recommandation collective n’a pas pour première finalité « de recommander des biens de consommation et des marques » lorsqu’elle s’exerce dans l’univers littéraire. Sauf exception, il s’agit de partager un enthousiasme pour un livre ou un écrivain, parfois de convaincre, non de vendre quoi que ce soit. Cette prise de parole, qui s’apparente à une prise de pouvoir par les lecteurs, joue aussi sur la méfiance envers la parole institutionnalisée ; il est vrai que la porosité éprouvée entre des médias et le pouvoir politique a glissé vers le mythe obsidional d’une collusion de toute parole médiatique avec tous les pouvoirs. Mais cette parole une fois prétendument « libérée » par les lecteurs même, qu’en font-ils ? D’après la thèse d’Aneta Bassa, ils marginalisent toute critique esthétique, formelle, stylistique au profit d’un résumé de l’histoire, du lien avec l’actualité et de la personnalité de l’auteur, faisant le plus souvent porter la prescription moins sur la valeur du livre que sur l’émotion provoquée sur le lecteur dans un mode d’analyse binaire J’aime/ ou J’aime pas. Est-ce la raison pour laquelle les chercheurs universitaires déplorent la réticence des maisons d’édition à l’égard des critiques amateurs et privilégient les critiques parues dans la presse papier ? d’ailleurs, c’est à peine si quelques éditeurs sollicités ont daigné répondre au questionnaire qu’elle leur avait adressé.
Et de citer un échange entre le lecteur profane Phil et le critique Jacques-Pierre Amette (Paul Edel de Près, loin) à propos de Hermann Broch et Thomas Mann, qui se poursuit sur l’art d’accommoder l’osso bucco puis la manière de traiter l’escalope viennoise. A l’appui de son analyse, elle cite par exemple les posts de Pablo 75 jugeant Ortega y Gasset « l’auteur le plus surévalué du XXème siècle en Espagne » (2013). Mais aussi ceux de Clopine, Azerty, DHH, Christiane, Janssen, ainsi que ceux des disparus Lazarillo, Maniatis, Widergänger, Sœur Marie des roses, La Vie dans les bois, une place à part étant assurée à Montaigne à cheval non seulement en raison de sa forte personnalité mais de l’effet produit dans la communauté par l’annonce de sa mort :
« Par cette note émouvante, l’auteur se joint à une communauté endeuillée. De fait, en tant que lecteurs, c’est la peine forte et réelle d’une famille en deuil que nous ressentons à la lecture des billets de tous les commentateurs. C’est d’ailleurs l’une des notes rarissimes où les posts qui vont lui succéder se rapporteront quasi unanimement à un seul et même thème, celui de la mort de l’ami perdu ».
Faut-il abandonner cette zone aux profanes et aux quelques experts qui interviennent de temps à autre ou au contraire plonger dans le bain et se laisser « emporter par un dynamique qui échappe au contrôle de l’auteur tant sur le plan relationnel que discursif » ? L’auteure cite souvent à raison le cas de Paul Edel, intervenant en permanence dans le commentarium de son blog, comme l’exception qui confirme la règle ; mais elle le fait à chaque fois en observant que ma pratique est contraire puisque je n’y interviens quant à moi que très rarement. Il se trouve que je me suis entretenu à plusieurs reprises avec elle lorsqu’elle travaillait à sa thèse, tant à Paris qu’à Varsovie. Et je regrette de n’avoir pas été plus disert sur ce point précis. Plusieurs raisons justifient mon absence volontaire : la « République des livres » me prend en moyenne trois heures par jour 360 jours par an, ce qui me paraît déjà bien assez ; il est plus facile de participer à une conversation en ligne quand un billet suscite 40 commentaires que lorsqu’il en entraine 1500 ; bien des questions qui me sont adressées sont si fantaisistes et loufoques qu’elles n’appellent pas de réponses ; eu égard au nombre de contre-vérités et d’infoxs qui y sont diffusés, on serait découragé à moins ; enfin, il me semble extravagant de répondre publiquement sous mon propre nom à partir de ma propre adresse sur mon propre blog à des interpellations souvent malveillantes, insinuantes, voire insultantes lancées sous forme d’injonction à répondre dans l’immédiat par des commentateurs assez lâches pour ne s’exprimer que sous un pseudonyme à partir d’une fausse adresse.
Pour autant, ce n’est parce que l’on assiste à une authentique réorganisation de l’espace critique en plein devenir sur la Toile que cela suscite une révolution dans les manières de faire de la critique. Après avoir analysé les interactions sur la blogosphère littéraire des experts, Aneta Bassa conclue au caractère toujours aussi « conservateur et élitiste » de la critique des livres. Autrement dit : cela n’a rien changé chez les professionnels de la profession. Et pourtant , une nouvelle force de prescription est apparue et le lecteur lambda a contribué par ses interventions, via l’agrégation de données, à la fabrication du canon littéraire. Ce qui n’est pas rien, non ?
On apprend au passage que l’expression « Journal extime » n’est pas née sous la plume de Michel Tournier (on s’en doutait un peu) mais sous celle d’Albert Thibaudet dans un texte de 1923 (on ne s’en doutait pas). Que sur feu le blog de Pierre Jourde, les commentateurs adoptaient volontiers une format épistolaire, avec ce que cela suppose de formules de courtoisie, ce qui ne manquait pas d’apparaître comme anachronique. Que les éditeurs ont été assez réticents à répondre à son questionnaire, renforçant ainsi l’idée qu’ils font peu cas de la valeur critique des commentateurs profanes dont la parole demeure perçue comme une masse confuse. Qu’il faut toutefois nuancer en précisant que les éditeurs de littérature populaire y sont sensibles car ils savent le rôle majeur joué par les réseaux d’amateurs dans la reconnaissance de genres littéraires tenus pour marginaux, donc méprisables. Toutes choses qui continuent, qu’on le veuille ou non, à la fabrique du goût.
Il est rassurant de constater à la lecture de cette thèse qu’au fond, s’agissant de ce qui fait le succès d’un livre, rien n’a changé depuis les années Thibaudet, il y a un siècle : la rumeur fait tout, avec son accumulation d’opinions, de jugements et d’évaluations émanant de différents supports. La rumeur ou encore le bouche à oreille rebaptisé buzz. On regrettera à ce sujet que des blogs d’écrivains tels ceux de François Bon (Le Tiers livre), Claro (Le clavier cannibale), Eric Chevillard (L’autofictif), d’Alain Mabanckou (Le crédit a voyagé), deJean-Louis Kuffer (Carnets de JLK), Pierre Maury (Journal d’un lecteur) et Michel Crépu (La Nouvelle revue française) aient été négligés, à peine évoqués ici ou là.
Cela dit, que l’on se rassure : Twitter, les blogs et bientôt Facebook, appartiennent déjà au passé. D’ailleurs, BibliObs a récemment supprimé l’espace qu’il consacrait depuis des années aux blogs invités (ce qui a permis à la RDL d’offrir l’hospitalité à l’un d’entre eux parmi les plus originaux, celui de Jacques Drillon). La génération qui vient, et déjà celle qui vient d’arriver sur la Toile, les ignorent superbement. Elles n’en ont que pour Instagram. Autrement dit la néantisation de la parole, du verbe, de l’entretien que nous sommes au profit exclusif de l’image de soi. En ce sens, il était temps que la thèse d’Aneta Bassa soit soutenue. Elle dégage déjà un doux parfum nostalgique, surtout lorsqu’elle se demande si le blog ne serait pas une résurgence du romantisme. Car nous avançons dans un monde où il y aura de moins en moins de gens avec qui évoquer la blogosphère littéraire. Un jour, nous pourrons dire que nous en étions. O tempo ô mores !
(« Le réchauffement climatique vu ces jours-ci du fjord de Inglefield Bredning, Groenland, photo Steffen Olsen ; « Oeuvre d’Anselm Kiefer » photo D.R. ; « Mer d’Aral » photo Carolyn Drake »)
1 495 Réponses pour Prescrire, dit-elle…
J’en connais, moi aussite, qu’ont pas pu empocher leur subvention, vu que leur dossier sur la cop21 au CNRSS, ou ceneress, était plutôt nul.
L’injustissss est partout, hélas, ainsi que la sottise de la jalousie haineuse, on le sait bien. L’apaisement n’est apparemment pas pour demain à ce sujet, je vous plains.
@Paul Edel dit: 30 juin 2019 à 9 h 15 min
Où êtes-vous ? regardant par la fenêtre la rue, ses habitants, ceux qui travaillent et là, proche, cette « avancée vitrée entrouverte » et vous glissez comme un courant d’air sur ces petites choses d’une vie : des étagères chargées de épaisses reliures cuir genre Hetzel, des petits volumes jaunes abimés, qui doivent être des Agatha Christie dans la collection «Le masque» et soudain : « un troublant bocal de confiture vide, poussiéreux. Son couvercle est percé de petits trous(sans doute pour laisser respirer un insecte) et ça m entraine vers les parages d’une banlieue lointaine, escarpée, oubliée, de ma vie : des enfants , accroupis, isolés sur la plage déserte, ce je reconnais, sont les miens, un soir après de multiples et brèves averses, ils scrutent tous les trois avec une lampe de poche une flaque d’eau pour y guetter des crabe minuscules… » Un monde pas tellement disparu puisqu’il est là, en vous.
Écrire. C’est toute votre vie… Mais cette mémoire, serait-elle venue sans l’écriture, juste en regardant. Vous me posez un problème. toujours le fil de nos pensées.
Ça vient par l’écriture. Le réel vient par l’écriture. Le cœur aussi.
J’ai vu que votre nouveau blog bat de l’aile comme un oiseau de mer mazouté. Il a du mal à prendre son envol et à accueillir les visiteurs. J’avais essayé… Comme si le passé de « Près loin » luttait contre ce présent. Alors je regarde les billets de l’ancien blog comme vos gamins, la flaque d’eau laissée par la mer. J’y vois…une chaise paillée dessinée pour vous dans l’église en bas de la rue Mouffetard.
Je comprends vos réserves, Janssen J-J : nous sommes assiégés par l’intolérance, surtout religieuse, avec tout ce qui va avec — volonté d’intervenir et/ou conditionner la vie des autres (et la mort en conséquence). C’est une question d’éducation — de manque d’éducation, plutôt —, et d’une innommable conception de la liberté individuelle.
@Janssen J-J dit: 30 juin 2019 à 9 h 23 min
Fidèle… Merci.
Mon nouveau blog sera en état de marche dans le courant de la semaine…
Delaporte 20h samedi. Merci pour la ref. précise. Je me mets en chasse. Les Nigérianes ont du talent, et sont d’une très grande beauté.
Trmp démonntre de mois en mois qu’il est un grand président qui mériterait le Nobel de la Paix.
Son prédécesseur Obama apparait de plus en plus comme un nain gesticulateur comparé à lui.
@Phil dit: 30 juin 2019 à 9 h 16 min
Je ne bouge presque pas. j’écris dans ma tête. Ça peut rester longtemps assoupi. Puis j’ouvre l’ordi et comme l’a très bien traduit Clopine, récemment : le clavier, les mots qui viennent.
On est bien, après. Le corps a déversé sa provision de mots comme un arbre, ses oiseaux.
j’aime bien quand vous passez ici. On a à peine le temps de saisir votre ombre. comme Gisèle.
Je retourne au parc. Hier matin, une rencontre magique avec une femme qui nettoyait les allées, l’herbe. Elle habite un petit passage pavé dans le 12e arr., a élevé sa fille avec tant de discrète attention. Avons parlé de la mort de sa mère, de celle de son frère. Inexplicables et acceptées comme un mûrissement de la vie. Elle était belle dans sa tenue de jardinier. Elle m’a appris plein de choses sur les arbres, les bêtes du parc, les saisons…
Sa fille prépare sa rentrée : un collège ou lycée de la banlieue que j’ai quittée. Prof d’histoire, passionnée d’Histoire. Thèse en cours…
La vie est belle.
« C’est ce que n’avait pas bien compris mme Bassa, la fonction cathartique du commentarium, à la différence de Pierre Assouline qui sentit cela, d’instinct. »
Faut au moins un DEA de psychosoxiologue, pour avoir une telle prétention de réduire, a priori .
Si Passou dit à tous ses » névrosés « (!), qu’il y a :
« des commentateurs assez lâches pour ne s’exprimer que sous un pseudonyme à partir d’une fausse adresse. »
C’est que déjà
1/il ne connaît pas l’ensemble des commentateurs qui interviennent sur son blog
2/ qu’il n’a aucune raison de devoir le faire.
3/qu’il ne sont connaissables, éventuellement, individuellement, que par l’interaction qu’ils ont avec les autres commentateurs.
4/ que ce qui précède doit être relu, avec le fait que beaucoup (des « névrosés » qui restent), se connaissent hors blog.
cqfd vdqs.
christiane selon que l’on utilise « forme » comme équivalent de « structure » ou bien de « lignes, contours » (par opposition à la couleur) dans un domaine ou qu’on croit bon de la distinguer, en l’opposant, à un supposé « fond » ou « message » en littérature, on parle de choses différentes.
Aviez-vous vu (ceci par rapport à votre commentaire) deux autres expositions : Kupka et tout récemment Franz Marc-August Macke au musée de l’Orangerie ? (Je voulais vous la recommander quand Renato a mis un lien à un F. Marc, « non suspect, lui, et pour cause », au moment de la dispute à propos de Nolde, mais je me suis aperçu qu’elle était déjà terminée.)
Dans l’atelier de Giacometti, le squelette d’oiseau sur l’étagère :
https://blogfigures.blogspot.com/2019/02/alberto-giacometti-wall-at-studio_5.html
Sa fille prépare sa rentrée :
Christiane, est ce un écrit consigné après que votre tete l’a produit l’année passée. Sinon, quelle famille studieuse, l’année scolaire à peine terminée et elle s’affaire à ce qui va suivre sans meme aborder les vacances. Le jardin, la mort, l’humus, nous vivons sur ce tapis .
à l’EHESS, l’EPHE, au Collège de France, il y avait des étudiants qui envoyaient un parent assister à leur place;généralement, mères et belles-mères étaient commises à cette fonction; elles n’étaient pas empruntées; peut-être qu’ on pouvait en louer?
M2FIEZ VOUS DES idées reçues
Amy Parish, anthropologue et biologiste, est une spécialiste des bonobos, dont elle étudie le comportement en captivité. Elle enseigne à l’University of Southern California à Los Angeles.
L’Obs. La domination masculine est souvent présentée comme un fait naturel qui nous viendrait des primates. Qu’en est-il ?
Amy Parish. Depuis les années 1960, de nombreux travaux sur les chimpanzés ont largement répandu cette vision « naturaliste » du pouvoir des mâles. L’organisation sociale de ces singes répond en effet à ce schéma, et l’inégalité des sexes se manifeste tant collectivement qu’individuellement. Ces idées n’ont été remises en question qu’à partir des années 1990, lorsque nous avons commencé à étudier les bonobos. obs
Janssen J-J dit: 30 juin 2019 à 9 h 44 min
😉
Paul Edel, vous annoncez votre nouveau blog, mais aura-t-on (enfin bibi, que vous avez exclue fermement, vous souvenez-vous ?) le droit de s’y exprimer librement ?
That is the question !
» L’art abstrait n’a pas de forme. »
Instructif ce blog à Passou!
Paul Edel ne met pas assez les mains dans le cambouis de son blog.
Il devrait laisser tomber, ce n’est plus de son âge!
Optiz42 transporté du Trastevere à la Bretagne : quel bonheur rafraîchissant !
Christiane, les salles du OFF ne sont plus ce qu’elles étaient. Confortables et climatisées pour la plupart. Notre compagnie va jouer dans une petite salle (46 places) climatisée et très agréable. Le problème ce sont les trajets dans les rues d’Avignon. Quand on est obligé de passer au soleil, on prend son souffle pour ne pas tomber raide au milieu de la traversée.
Et alii, votre « mères et belles-mères étaient commises à cette fonction; elles n’étaient pas empruntées; peut-être qu’ on pouvait en louer? » me rappelle des souvenirs de l’exposition universelle de Séville. Les personnes en fauteuil et leurs accompagnateurs étaient dispensés des queues monstrueuses et beaucoup d’Espagnols sortaient leur grand-mère, vraie, empruntée ou louée !
ingold
. Je pense que nous perdons quelque chose d’infiniment solide dans la disparition graduelle de l’écriture manuelle. Aujourd’hui nous écrivons habituellement sur le clavier. Le clavier est la perte du chemin dans lequel le geste affectif est traduit dans le maniement du stylo.
J’appartiens à une génération qui est mal à l’aise avec les médias digitaux, et j’utilise les ordinateurs le moins possible. Quand j’utilise un clavier, je trouve qu’il interrompt le flot de ma pensée, il me met de mauvaise humeur. Je ne suis pas un enthousiaste des médias digitaux. Peut-être pour cette raison, je n’ai rien écrit sur la digitalisation et son impact, ni sur les réseaux. Mon excuse est que nous sommes entourés par des experts, et qu’il faut mieux les laisser parler.
Cependant, je comprends les arguments sur le fait que surfer sur le monde est
Clopine, occupez-vous du Clopinou and blog this!
« J’appartiens à une génération qui est mal à l’aise avec les médias digitaux, et j’utilise les ordinateurs le moins possible. » alii.
Mazette!
Thiriet est ouvert jusqu’à 12h30, je m’en vais acheter de la glace au café et une plombière.
Ciao!
Fiammeta en souvenir de Fiammetta, l’une des dix du Decameron ?
rose, entre Saorge et Nice, semblablement lové en à pic au détour de la route : Luceram (luce ram : la lumière des rameaux), le côté de ma mère…
L’une de mes madeleines, contrairement à celle de Paul, est essentiellement sonore.
Un soir d’été, je suis couché dans la chambre du haut de la maison de la Tour, fenêtre ouverte, tandis que ma grand-mère dort en bas. Habitant à Cannes sur un carrefour bruyant, ici j’écoute le silence, rompu tout les quart d’heure par la cloche du clocher de l’église.
Un silence étrange, surprenant, inquiétant.
Soudain se distingue un tintement sec et régulier, qui va en se rapprochant : les sabots ferrés d’un âne heurtant les pavés bombés des ruelles en escaliers, qu’un villageois ramène à l’étable pour la nuit.
Une petite musique qui ne m’a plus quittée et qui de temps en temps se rappelle à ma mémoire.
Une petite musique que ma sourde de mère n’a jamais entendue…
Clopine ! ce n’était pas ça ma question, j’ai bien lu le commentaire de DHH, ( je trouve marrante cette fascination des intellectuels français (hormis Foucault) pour la Recherche).
ma question est de savoir dans quelle la (grille de) lecture de Bourdieu peut influencer la lecture de la Recherche, si on le lit différemment après avoir lu Bourdieu.
par exemple sur la question de l’ « objectivité ».
à partir de cette objectivité le lecteur est censé tirer des conclusions sinon morales tout au moins « politique ».
et voilà encore la question de la forme et du fond qui revient.
exemple le commentaire de Paul Edel sur cette scène à St Malo avec ce type qui regarde « ses » ouvriers un panama de planteur sur la tête et « l’oeil mauvais ».
il s’agirait d’un simple table bien décrit et bien écrit s’il n’y avait ces deux réflexions qualifiant ce « propriétaire » : panama de planteur sur la tête et oeil mauvais.
là on voit le pouvoir de celui qui tient la plume, le pouvoir arrive quand l’objectivité déborde sur un jugement qui lui n’est plus objectif, on se dit que le mieux serait de donner la plume à ce type pour en savoir plus sur lui, mais ce n’est pas le cas, du coup ce type nous apparait de fait comme une espèce d’esclavagiste, et il faut bien avoir conscience qu’à partir de là, en exploitant politiquement ces simples remarques, cela pourrait déboucher sur une révolution, ou une guerre civile à Saint Malo !
ce que je veux dire c’est que la sociologie en France n’a jamais été qu’une question de forme, il faut lire à travers les lignes pour décrypter le message politique (voire révolutionnaire) contenu dans ces phrases de Bourdieu.
Proust n’était pas un révolutionnaire, sa conscience politique est proche du zéro absolu, mais en même la Recherche aurait pu être un matériau non pas écrire un livre, mais pour amener une guerre civile.
pour le dire autrement il est toujours possible de s’emparer politiquement de textes qui comme ça n’ont l’air de rien hormis effectivement susciter l’admiration sur la forme et le style, autant dire pas grand chose, tout au moins pour moi, dans la mesure où le style devient dans ce cas un moyen d’empêcher le lecteur de s’emaprer de texte, et si Proust est un auteur qui ne pense pas le lecteur a toujours la possibilité de penser à sa place.
voilà, ce sont là des idées qui ont guidé toute l’oeuvre de Bourdieu car absolument rien de ce qu’il a pu écrire n’a jamais été écrit pour la « beauté du style » mais comme action politique.
vous voyez Clopine ma question n’a aucun rapport avec la réponse de DHH.
misère je ne me suis pas relu : je vous laisse mettre les mots manquants.
Histoire de la clé de la boîte de sardines.
Nous mangions souvent des sardines à l’huile d’arachide. Et aussi des pilchards à la tomate. Nourritures en boîtes, peu coûteuses, caloriques à l’excès et dont on ne peut plus jamais oublier le goût : robustes et prolétaires madeleines de mon enfance.
Le père ouvrait les boîtes avec une clé à sardines-décapsuleur. C’était un art, car il fallait enrouler le plus étroitement possible le couvercle de la boîte autour de la clé. Mes frères s’y essayaient : le résultat était peu probant, le fer-blanc se mettait à bailler autour de la clé comme les semelles de vieilles chaussures, et si le geste n’était pas assuré, la boîte bougeait au risque de répandre la précieuse sauce, celle qu’on mangeait en trempant le pain dedans, après s’être partagé les poissons sans tête, rangés tête-bêche.
C’est dire que la clé-décapsuleur de boîtes de sardines fait à tout jamais partie de mon patrimoine.
Mais je ne mange plus guère de sardines en boîte. Ni de pilchards, grands dieux. En réalité, cela fait des années que je ne mange plus de poisson que frais, à la rigueur en barbecue, les beaux jours venus, dans le jardin (quiconque a grillé une seule fois dans sa vie des sardines à l’intérieur, au four, ne le fait plus jamais. L’odeur s’accroche plus vite qu’un morpion et,tout comme les élus d’extrême-droite arrivés au pouvoir, n’est chassée qu’avec la plus grande difficulté).
Et les boîtes de conserve sont de toute façon, désormais, équipées de systèmes d’ouverture inclus d’office. Languettes qu’il suffit de tirer, matériaux bien plus souples que le fer-blanc d’antan.
Donc, tout est explicable : et pourtant, dimanche dernier, je n’ai pas saisi tout de suite ce qui se passait quand la jeune, blonde et frêle Aurélie, 27 ans aux fraises, a reçu de mes mains la clé à boîte de sardines-décapsuleur.
Elle s’est penchée vers l’objet qu’elle a examiné, puis s’est reculée, a considéré les plats sur la table, s’est gratté la tête et m’a enfin demandé : c’est pour quoi faire ?
Je lui ai dit que cela servait AUSSI de décapsuleur, et donc qu’elle pouvait s’en servir pour ouvrir la bouteille d’eau pétillante (car désormais, nous n’achetons plus notre eau en bouteille plastique mais en verre, avec une capsule en métal qu’il convient donc d’ouvrir).
Aurélie ne savait pas comment s’y prendre.
J’ai regardé ma clé de boîte de sardines. Elle n’était pas (encore) rouillée, ni usée. Elle pouvait parfaitement, dans sa simplicité biblique, fonctionner pendant quelques siècles…
Mais servait-elle encore à quelque chose ? Car il était évident qu’aux yeux d’Aurélie, ma pauvre clé n’ouvrait plus qu’une évidence : à savoir que son temps était révolu, et nous étions enfin, ma clé et moi, entrées dans l’ombre de la vieillesse.
A trois jours d’intervalle, sur le commentarium et le même sujet…, on peut lire ceci, et comprenne qui pourra, mon frère LVDB-MSS
@ Marie Sasseur dit: 26 juin 2019 à 8 h 33 min
« Avec un peu de chance A. Bassa va décrocher un job de drh chez amazon. Pour cela manque encore des tableaux d’analyse en fromage, montés en powerpoint. On va bien voir qui a prescrit, combien, et pour quelle rentabilité au jour le jour et avec quelle rentabilité ».
@ Marie Sasseur dit: 30 juin 2019 à 10 h 06 min « C’est ce que n’avait pas bien compris mme Bassa, la fonction cathartique du commentarium ». Faut au moins un DEA de psychosoxiologue, pour avoir une telle prétention de réduire, a priori.
On n’en finira donc jamais avec cette histoire de DEA et de thèse ratée, unique prisme idéologique projectif obsessif à partir duquel s’établissent les classements universitaires supposés des erdéliens, par icelle.
Enfin brefl…, chacun son tropisme évolutif, comme disait Mme Levi Strauss 🙂
« J’allumerai la lampe des songes : je descendrai dans l’abîme.
Le feu sourd éclairera ma recherche. Je retrouverai le grand être endormi.
Mirage des secrètes profondeurs !
Peut-être l’éclat s’en voudra-t-il une fois sur mes prunelles conserver.
J’entends un cœur qui bat vers le centre de mon rêve ;
Peut-être le mien en saura-t-il une fois recueillir le rythme.
Et cette parole, acclamation étouffée, que profèrent tant d’invisibles bouches,
Peut-être une fois sur mes lèvres laissera-t-elle son goût survivre.
Ce sera ma métaphysique. »
JACQUES RIVIERE
dans sa simplicité biblique,
méfiez vous Clopine! peut-être moins simple que vous!
d’ailleurs j’ai eu un prof qui disait que c’était les sciences humaines et divines
bon appétit
https://dailygeekshow.com/capucins-utilisation-outils/
Hamlet ! Je vous répondrai quand j’aurai fini la Distinction de Bourdieu. J’ahane dans cette lecture, aussi chaude que la canicule. Rien que l’introduction, qui traite des oeuvres d’art, me laisse pantoise par la complexité, la profondeur des significations de chaque phrase. Je me sens toute petite devant cette lecture, qui me paraît bien plus proche d’une approche philosophique que sociologique. Je veux dire que, derrière l’enquête, les réponses classées, les grilles, la démonstration implacable des déterminismes, derrière cette notion d' »habitus » qui m’apparaît être au coeur de cette pensée, il y a une posture d’une folle maîtrise, comme le prolongement et le déni de toute philosophie, presque.
Croyez-vous que cela soit simple pour moi, une lecture pareille, même avec l’aide de Clopinou qui tente de m’expliquer le concept bourdieusien de « dispositions », qui reste obscur pour moi ?
Je vois bien que, derrière l’oeuvre, un débouché politique se dessine forcément : les processus de domination (et donc d’injustice sociale) sont ici si clairement exposés qu’on se dit que Bourdieu a dû, forcément, à un moment, dépassé son statut d’intellectuel et s’engager, à la manière d’un Sartre par exemple.
On comprend aussi que ce pavé a dû faire frémir la mare des cénacles philosophiques.
Mais je n’arrive pas à tout bien saisir, alors j’y vais très lentement.
Et ne tenterai de vous répondre qu’à l’automne, Hamlet.
Non ce n’est pas vrai.
Je m’en fiche de vous répondre.
Je me rendrai compte à moi-même de ma lecture qu’une fois finie, et je me donne l’été pour le faire.
Et à l’occasion, si vous êtes gentil et amical, et si je suis rassurée sur votre bienveillance à mon égard, je vous en parlerai…
Ou pas !
Lucéram n’est pas le pittoresque village de l’arrière-pays niçois que nous décrivent les dépliants touristiques actuels. C’est en fait une antique citée, riche d’une histoire singulière. Rares sont les lieux qui ont conservé un environnement et une population d’une telle authenticité : les Lucéramois d’aujourd’hui sont les descendants directs des familles fondatrices d’une bourgade qui n’a pratiquement pas changée depuis des siècles ! Cette pérennité dans l’espace et les gens est le résultat d’une pratique intensive de la consanguinité, portée jusqu’à l’extrême limite de l’inceste ! De fait, dans le village, tout le monde est plusieurs fois apparenté. Les arbres généalogiques se croisent et s’entrecroisent à souhait. Pour le vérifier, il n’y a qu’à se rendre au cimetière. Là, les pierres tombales présentent d’infinies variations autour des mêmes noms : Barralis, Gal ou Dalmas, pour les plus anciens, accolés aux traditionnels prénoms d’Adrien, Honoré, Félix, Aimé, Prosper, pour les hommes, de Joséphine, Adrienne, Honorine, Françoise, Marie, pour les femmes. Difficile de savoir qui était qui ? Heureusement, les dates se révèlent souvent fort utiles pour une meilleure identification ! De ce lignage intriqué, il résulte un type physique propre aux habitants. Notamment les mâles, qui sont généralement plus petits que la moyenne, de corpulence trapue, le muscle sec, le visage rond, les cheveux et les yeux clairs, la calvitie précoce. Des caractéristiques physiques qui sont parfaitement incarnées par…le prince Albert de Monaco !, dont la réserve, voire la timidité, fait écho, de surcroît, à l’humeur farouche et fière des Lucéramois. Il faut savoir que Lucéram a été riche, jadis. Avant de devenir de modestes cultivateurs, ses habitants furent de prospères négociants. De cette aisance passée, il leur reste de nombreux vestiges, ainsi qu’un trésor ! Une tour crénelée, des remparts, de belles maisons médiévales dont certaines semblent de véritables petits palais vénitiens, trois églises dans le village et plusieurs chapelles aux environs, des peintures et fresques signées par les meilleurs artistes locaux des XVème et XVIème siècles, dont un retable attribué à Louis Bréa (1475-1522), et de splendides pièces d’orfèvrerie tout aussi anciennes. Leur fortune, âprement défendue, les Lucéramois la devaient à la position stratégique qu’ils occupaient sur la route du sel, entre la Savoie et le Piémont. Longtemps les caravaniers durent s’acquitter ici d’un lourd tribut, que les familles alliées ne voulurent partager avec personne d’autre qu’eux-mêmes. Dès 1272, Lucéram fut promulguée ville libre. Plus tard, l’exploitation sur son sol de moulins à huile et à farine constitua une autre source importante de revenus. Elle favorisa même l’installation dans ses murs des Chevaliers de l’Ordre de Malte qui y fonda par décision de Jean-Paul Lascaris, son Grand-Maître, une Commanderie dont les deux petits fils se répartirent la succession en 1696. Enfin, en 1860, toujours soucieux de leur indépendance, les Lucéramois votèrent en masse leur rattachement avec la France. De fait, ils constituent une enclave de patronymes franco-provençaux, dans une région où prédominent les noms à consonance italienne ! Citée autonome, gérée depuis toujours par ses seules élites, accueillante au visiteur de passage, de préférence fortuné, mais méfiante envers l’étranger qui voudrait s’y installer, Lucéram, dont les ruelles en escaliers interdisent l’accès à tous véhicules motorisés, offre bien des analogies avec la Sérénissime République !
Merci Fiammetta pour votre compmlicité. Mais, pourquoi avoir changé de pseudo, Ed ne convenait plus ?
Pour moi, F. est associée à Mlle Venner qui m’était rentré dedans en public à cause d’un mot malheureux au sujet de sa revue Prochoix.
nom https://fr.wikipedia.org/wiki/Fiammetta_Venner
Des filles pas faciles, Fiammetta et Caroline, toujours prêtes à vous voler dans les plumes. Elles avaient sans doute leurs raisons, j’ignore ce qu’elles sont devenues.
la question pourrait s’inverser : être lecteur de Proust ne risque-t-il pas d’infirmer la lecture de Bourdieu.
Bourdieu était un combattant, il a toujours mené un combat.
le lire comme on lit Proust, en limitant sa lecture à la « beauté de la forme » l’amputerait de cette dimension « combattante ».
ce qui est encore plus le cas aujourd’hui, depuis que la politique a avoué son impuissance à changer le monde.
si la politique est impuissante alors a dimension « combattante » disparait, et il ne reste au lecteur que la dimension « stylistique » de l’oeuvre.
une question à laquelle je n’ai jamais pu répondre est de savoir si c’est l’aveu d’impuissance de la politique qui a effacé la conscience politique des individus ou si c’est le contraire ?
idem pour la critique littéraire comme domaine où plus personne n’ose se mouiller, mais là encore si passou ou Edel ne se mouille jamais cela n’empêche pas ceux qui lisent leurs articles de se mouiller à leur place.
parce qu’il faut bien voir que c’est la seule problématique important actuelle : comment faire renaitre de la conscience politique dans un monde où tout le décor (culturel politique social etc..) vise à le faire disparaitre.
là encore si’il fallait retenir qu’n seul enseignement de Bourdieu (ou de Sartre etc…) ce serait celui-là : tout est politique, même le fait de refuser de faire de de la politque (en se mouillant) est en soi un acte politique.
Lucéram : sa tour crénelée, son clocher, ses maisons médiévales, ses ruelles en escaliers. Ses six cent cinquante mètres d’altitude, qui marquent la limite des oliviers. Juste après, sur la route de Peira-Cava, qui dépend toujours de son territoire, c’est déjà la forêt de pins. Peira-Cava, qui fut la première station de ski des Alpes-Maritimes, au début du XXème siècle. Dernière heure de gloire ? Lucéram, heureusement oublié de l’ère des loisirs et des congés payés. Lucéram, miraculé. Identique, ou presque, à ce qu’était le village il y a au moins quatre siècles.
Lucéram a eu son propre historien, un érudit local, un ancien abbé : Bonaventure Salvetti. Un Corse, venu prêcher là, entre 1897 et 1914, et qui a choisi d’y être enterré. Son livre, publié en 1912, est régulièrement réédité. Titrée Lucéram, paroisse et commune, cette monographie de plus de deux cents pages nous narre l’histoire du village depuis ses origines : anciennes tribus ligures, camp romain, familles féodales, sujets des comtes de Savoie, rattachement à la France sous Napoléon III…, jusqu’à la période contemporaine, à savoir l’entrée dans le XXème siècle. L’auteur nous décrit l’organisation sociale du village, avec une étroite prégnance de la religion ; il nous parle de son étymologie, de son climat, de sa géologie ; il nous détaille la provenance et la valeur artistique de ses trésors; il nous raconte l’histoire de ses familles, avec des temps forts, telle la Révolution, qui eut de sanglantes conséquences jusque dans nos campagnes. Certes, on a droit, de temps à autre, à un petit prêchi-prêcha de l’abbé Salvetti, qui ne nous laisse jamais ignorer que c’est un curé qui nous parle ! Mais il sait être objectif et curieux du progrès. On trouve une analyse sur les possibilités de développement économique de la commune et même un recensement général de la population vers 19I0. J’y ai appris que mon grand-père Prosper Dalmas, à ce moment-là, vivait seul dans une maison de la Placette. C’était avant qu’il ne se marie et récupère la maison familiale de la rue de la Tour.
C’est là que je venais en vacances, adolescent. J’y retrouvais ma grand-mère Joséphine Dalmas, née Paul, devenue veuve et vivant seule dans la maison
Ici, avec elle, je me reconstituais. Dans le calme et grâce aux vieilles racines de Lucéram, je pouvais me ressourcer au sein d’un monde ancestral, alors qu’à Cannes, toute l’année, j’étais submergé au quotidien par le plus élémentaire principe de réalité. J’avais du mal à définir mon identité, en cours de constitution.
Clopine dit: 30 juin 2019 à 11 h 25 min
cela n’a pas d’importance pour mo ique vous me répondiez ou pas, ce qui me semble important est qu’en le lisant vous gardiez à l’esprit ce que j’ai essayé de vous dire.
la chose la plus terrible serait que dans ce monde devenu « insipide » ces auteurs le deviennent à leur tour.
si Proust est insipide, Bourdieu ne l’est pas, et il ne faudrait pas qu’être une fervente lectrice de Proust vienne handicaper votre lecture de Bourdieu.
pour le dire autrement : même si tout joue dans sa faveur il ne faut laisser Proust envahir notre monde.
Tiens ! Il y en a encore qui lisent Bourdieu ! Il n’y en avoir plus pour personne…
Tous les proustiens, anti-proustiens, meta.proustiens, néo-proustiens de ce blog devraient lire La folie des autres de Jordi Bonells, chez Robert Laffont (2018) où il est question d’une guérilla proustienne, teintée comme il se doit de bourdieusisme, dans le Paris des années 1970.
« renato dit: 30 juin 2019 à 11 h 47 min
Tiens ! Il y en a encore qui lisent Bourdieu ! »
oui juste pour se dire qu’il a existé une période où des intellectuels français…
après tout il y a aussi des gens qui lisent des livres pour savoir comment des gens vivaient il y a cinq mille ans.
c’est intéressant aussi de savoir comment les intellectuels français pensaient il y a cinquante ans.
@x dit: 30 juin 2019 à 10 h 11 min
Certainement.
Oui, je suis allée ce printemps voir cette superbe expo à l’Orangerie. Ce qui m’a frappée c’est le lien avec Cézanne, Gauguin et aussi ce chemin vers l’abstraction grand ouvert. Et puis les fameux chevaux bleus de Franz Marc.
La forme en littérature ? C’est Paul Edel qui en avait parlé citant des passages de Gombrowicz. Je ne me souviens plus desquels…
« Essayez de surmonter la forme, de vous affranchir de la forme ! Cessez de vous identifier à ce qui vous limite. »
Dans ce passage de Ferdydurke, W.G. s’adresse aux artistes (p.114 et suivantes) :
« Mais dans la Réalité voici ce qu’il en est : l’être humain ne s’exprime pas d’une façon directe et conforme à sa nature, il passe toujours à travers une forme définie. Cette forme, ce style, cette manière d’être ne viennent pas seulement de lui-même, mais lui sont imposés de l’extérieur […] nous cherchons la forme, nous jouissons ou souffrons par elle, nous nous plions à elle ou nous la violons et la brisons, ou nous la laissons nous recréer.
Ô puissance de la Forme ! par elle meurent les nations. elle provoque les guerres; Elle fait surgir en nous quelque chose qui ne vient pas de nous. »
(et là, je bascule dans Musil et L’homme sans qualités…
Quand il revient à l’écrivain (p.120) il aborde cet état d’immaturité comme souvent :
« L’écrivain auquel je pense ne se mettra pas à écrire, lui, parce qu’il se considère comme mûri, mais au contraire parce qu’il connaît son immaturité, sachant bien qu’il n’a pas triomphé de la forme. »
Je patauge un peu… Je ne la comprends qu’à partir de l’art, et vous ?
Paul nous en dirait plus…
Oui Clopine commentaires ouverts
renato, sauf qu’il ne viendra à l’idée de personne d’aller critiquer ceux qui lisent des livres sur les peintures des cavernes.
par contre savoir comment pensaient des intellectuels militants ça c’est totalement dépassé, « has been », presuqe malvenu et de mauvais gout.
il faut bien voir que cette façon de réagir est le résultat d’un conditionnement actuel .
Je ne sais absolument pas si je suis une « fervente lectrice » de Proust, parce que la ferveur me renvoie à l’expression « ferveur religieuse », ce qui est tout de même extrêmement éloigné de tout ce que je suis.
J’admire l’écriture de Proust parce qu’il y a, dans la Recherche, comme une adéquation si rarement atteinte entre la forme, précieuse, fouillée, travaillée, totalement maîtrisée, et pourtant jamais vue jusque là et complètement originale, presqu’un « excès » comme ce qu’on peut éprouver en entrant dans les églises d’Andalousie et leur baroque complètement échevelé, et le fonds si profondément humain, cette désespérance ultime devant notre finitude.
Ben ouais, Hamlet. Je crois encore à la transcendance de l’oeuvre d’art. Je suis encore bouleversée quand je constate qu’à travers le temps et l’espace, je peux être émue par des mots qui décrivent un monde qui m’est totalement étranger, qui cherchent à atteindre un but qui n’est pas le mien, qui parlent de personnes et d’occupations qui ne seront jamais les miennes, et dont pourtant, par la grâce indéfinissable de la littérature, atteignent à l’universel. Je lis les mots « l’aurore avec ses doigts de rose », d’Homère, et me voici saisie (alors que je ne connais même pas la Méditerranée, et qu’il s’agit d’histoires de guerres qui me sont totalement étrangères, sur fond de mythologie grecque, bref, vous imaginez ?.
Je lis « il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark », et je ressens comme un tremblement, une petite plainte au fond de moi, comme si j’étais devenue un post-adolescent sombre et mélancolique (ce que, je vous le garantis, je n’ai jamais été !)
Par contre, je peux lire un, deux, trois livres de Conrad sans ressentir cette proximité, cette identification. Mais je la ressens dès que j’ouvre une page de Faulkner, allez savoir pourquoi.
Ce drôle de sentiment, de devenir autre mais meilleur que soi, je l’éprouve quand je lis Proust : derrière cette folle ribambelle de métaphores toutes plus surprenantes les unes que les autres, ces procédés virtuoses, cet étonnement qui provient des rapprochements que l’auteur emploie constamment (Janus ! du prosaïque pour décrire les sentiments « élevés », de l’idéalisme appliqué au plus concret du quotidien), derrière cette description façon théâtre de marionnettes d’un monde d’une futilité et d’une vacuité sans fin, dont Proust n’est évidemment pas dupe, qu’il souligne constamment, dont il décrit la cruauté et la méchanceté, en faisant chorus, en en riant ! Eh bien, derrière tout cela si éloigné de moi, de ma vie, de mes petits combats et de mes grandes causes, il y a enfin une humanité dans laquelle je baigne, dans laquelle je me reconnais, que je ne peux pas nier.
Votre combat, Hamlet, à savoir dénoncer, encore et encore, la futilité de nos inclinations à la littérature et nos « ferveurs », est vain. Autant vouloir passer sous silence la beauté du monde.
Et même si le monde est laid, très laid, et qu’il est fini, et que c’en est désespérant, et que tout ce qui nous détourne du combat contre cette laideur vous paraît à la limite du criminel…
Moi je sais qu’en rebroussant chemin, un jour de départ en vacances, pour aller rouvrir la porte de la grange malencontreusement fermée ce qui condamnait à mort les hirondelles qui y nichaient, en « perdant du temps » pour sauver ces hirondelles, et en perdant encore plus de temps à écrire cette histoire, j’ai contribué à sauver quelques grammes, oh pas plus, de chair et de plus, quelques tout petits grammes de la beauté du monde, Hamlet.
Et ainsi éviter un tout petit peu du pourri du royaume qui vous donne votre pseudo.
Et si moi je fais ça, Proust le fait, et dans quelles gigantesques proportions ? Combien de temps a-t-il consacré à son art ? Et au nom de quoi voulez-vous faire de cet art le bouc émissaire de tout ce que vous détestez dans cette vie ?
Vous vous trompez tellement, Hamlet ! Et je suis tellement plus simplette que vous !!!
@et alii dit: 30 juin 2019 à 10 h 51 min
« Je pense que nous perdons quelque chose d’infiniment solide dans la disparition graduelle de l’écriture manuelle. Aujourd’hui nous écrivons habituellement sur le clavier. Le clavier est la perte du chemin dans lequel le geste affectif est traduit dans le maniement du stylo. »
Oui, Et Alii, mais pour intervenir sur les blogs, dans le but d’échanger, nous n’avons que le clavier…
Bonheur hors cette conversation de toutes les occasions d’écrire sur du papier ou de dessiner.
@Bérénice dit: 30 juin 2019 à 10 h 30 min
Une vraie rencontre !
Sa fille venait de recevoir sa nomination sur ce poste et avait pris contact avec l’équipe (très paisible et motivée)…
@Lavande dit: 30 juin 2019 à 10 h 50 min
Ah, j’en suis bien heureuse. Et ces marionnettes ? Quel spectacle allez-vous présenter ? Bonjour à tous ces artistes et tout particulièrement à Sigrid Baffert.
Belle traversée du Festival à l’équipe de « L’Autre Moitié ». Je garde un souvenir très fort de « Loin de Garbo » au MAHJ. Souvent les chansons et la musique m’en reviennent (surtout la clarinette).
« oui juste pour se dire qu’il a existé une période où des intellectuels français… »
Pour se dire quoi ? déjà la définition d’intellectuel français est suspecte — j’écris « suspecte » parce que je veut rester gentil — : nous cherchons à définir un espace d’autonomie pour la pensée planétaire et nous voilà exposés aux idiosyncrasies produites par les démangeaisons nationales, en se tapant aussi les lamentations des nostalgiques.
Fiammeta en souvenir de Fiammetta, l’une des dix du Decameron ?
Non, pas du tout.
Petite flamme sûrement! 😉
( Et ne caresse nullement les chatounes!)
« … lisent des livres sur les peintures des cavernes. »
Tant pis pour ceux qui lisent des livres sur les peintures des cavernes, hamlet ; moi, je regarde et c’est tout.
Ah, Paul si les commentaires sont ouverts mais si on n’a pas le droit de ne pas être d’accord avec vous (sans se prendre une dégelée), eh bien ce ne sera pas demain la veille que je pourrais remettre les pieds et mon azerty sur votre blog…
Au passage, glace au café, glace plombière et n’aie pu résister à la glace à la noisette en espérant qu’elle soit aussi délicieuse que la glace alla nocciola de mon adolescence!
mon azerty sur votre blog…
Soyez polie Clopine! 😉
Une des vertus de ce blog, pour moi, et c’est peut-être celle qui justifierait ma présence ici, c’est de m’obliger à m’interroger sur tout un tas de sujets et, par exemple, quid de Bourdieu et de Proust? Et voilà ce que j’ai trouvé rapidement sur le net:
« Les modèles littéraires ont joué un rôle ; j’ai dit quelque part que j’avais deux modèles conscients: Proust et Flaubert. Je trouvais chez eux des moyens pour mettre en perspective ce que je disais, avec des incises qui reviennent pour expliquer. J’avais constamment à dire dans ce que j’écrivais les limites de compréhension et de validité de ce que je disais. Donc il fallait trouver un style pour cela et évidemment les rhétoriques en cours en sociologie étaient complètement inadéquates. » Pierre Bourdieu.
A la paire Sartre, Bourdieu, il manque Foucault.
Il s’agit d’une triade.
Le Manet de Bourdieu est à lire.
Clopine tjrs plaintes et récriminations.etrange et vous avez dit que vous en avez marre de Stendhal
Donc difficile à suivre..d’autant que sur mon précédent blog vous n avez pas été modérée et censurée et bien sûr vous allez affirmer le contraire
Et pour aller plus loin, » le Proust de Bourdieu » EHESS, Marielle Macé et Gisèle Sapiro sur YouTube…
Janssen J-J dit: 30 juin 2019 à 11 h 16 min
A trois jours d’intervalle
Cette conscience de l’oeil de moscaw, jamais démentie.
Quel avenir pour les thesards des sciences sociales ( appliquées à la littérature, et aux sciences humaines )
1 chômeur
2 drh chez amazon
3 publicitaire
4 éleveur de thesards
4 commentateur sur le blogapassou
Beaucoup aimé, malgré ou à cause de quelques hauts le corps et le coeur, « Golden Glove » de Fatih Akin.
Autre chose que le très policé « In the fade » avec la lisse Diane Kruger, dont le succès a néanmoins permis au cinéaste turco-allemand de prendre un virage radical.
Munich avait Fassbinder, Hambourg a Fatih Akin !
Tout aussi esthétique, politique, théâtral, mais en plus gore.
Remarquable et inquiétant Jonas Dassler, dans le rôle de Fritz Honka, sérial killer sordide à la gueule cassée, sorte de Jack l’éventreur de la ville hanséatique des années 1970, et recrutant ses victimes, de vieilles putes pathétiques, au Golden Globe, un bar du légendaire quartier chaud de Saint Pauli !
Un cinéaste à suivre et dont je verrais volontiers les premiers films que j’ai ratés.
Je ne comprends pas la réserve de la critique toute entière sur ce dernier opus d’un cinéaste authentique ?
Il est vrai qu’ici, toutes les sirènes du politiquement correct sonnent l’alarme.
On est au-delà du rouge : déplorable retour d’image de la femme, battue, violée et découpée en morceaux ; propos sacrilèges sur la religion ; portraits tout aussi déplorables des diverses communautés migrantes de la ville…
A voir pendant que le film, distribué dans peu de salles, est encore à l’affiche !
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19583370&cfilm=250114.html
Vous avez dit » autonomie » de l’art?
Bourdieu a sa(?) place :
https://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20131226.OBS0737/manet-bourdieu-s-emmele-les-pinceaux.html
de nota dit: 30 juin 2019 à 12 h 29 min
merci ! cet extrait de Bourdieu est super, on voit son intention d’utiliser Proust comme « outil » stylistique, tout doit être lu dans cette perspective « combattante », quitte à aller chercher ses armes dans un autre camp que le sien, ce qui lui permettrait de viser et de faire du mal aux ennemis en utilisant leurs propres armes.
o peut critiquer Bourdieu sur bien des points mais ses stratégies sont toujours redoutables, en ça il peut aujourd’hui servir de modèles à des jeunes, j’espère que ce sera le cas du Cloupinou, de ne pas pas tomber dans les lectures stériles vers lesquelles notre époque et nos critiques nous entrainent (malgré eux ou pas ?).
@12.04 C’est la première fois, depuis des années, que je lis sous votre plume quelque chose de beau, de simple, de juste, d’honnête, de ressenti au plus profond, sans le pathos habituel, CT. Que je peux vous lire avec lenteur et calmement, sans aucune arrière pensée de ce qui m’a toujours insupporté habituellement, cet excès de modestie arrogante. Or c’est grâce à Hamlet qui vous pousse sur Bourdieu, à lui opposer « l’humanité » de l’écriture de Proust, bien que son monde vous fût toujours étranger. Vous avez atteint aujourd’hui comme un point d’équilibre, je trouve.
Il suffirait juste d’enlever la dernière ligne et les !!!! et ce serait parfait. Vraiment. Je le pense.
(NB/ Et si vous faites enrager plus tard, ce dont je suis à peu près certain, eh bien, sachez que je ne renierai pas le plaisir ressenti à votre défense loyale et très personnelle de Proust. Vous venez de me faire entrevoir quelque chose de Proust que je n’aurais jamais imaginé jusqu’à présent et que je ressens maintenant aprèa avoir achevé Swann… Et j’aurais bien aimé le dire comme vous venez de le faire, j’en serai toujours bien incapable, mais cela ne fait rien. Pas de jalousie, non, de la reconnaissance et de la gratitude, bien au contraire, tout simplement.
Fiammeta dit: 30 juin 2019 à 12 h 34 min
contrairement à Bourdieu et d’autres Foucault a toujours refusé de se servir de Proust.
pourquoi ? mystère.
« Le Manet de Bourdieu est à lire. »
Avec ça, impossible de confondre Fiammetta avec Ed, JJJ, faut chercher ailleurs !
Bah, je vous prends au mot, Paul : je vais y aller, tiens, sur votre nouveau blog. Je pense que vous ne tiendrez pas deux semaines sans me rentrer dedans (euh… C’est une image !)
JJ merci bien, mais je crois que c’est parce que vous êtes en train de découvrir cette oeuvre avec laquelle « on n’en a jamais fini » (dixit Lançon) que vous êtes réceptif. J’attends avec curiosité vos réactions, quand vous en serez arrivés à l’endroit de la grande bascule : Sodome et Gomorrhe, où tout se renverse définitivement ! Merci à vous tout de même, parce qu’ici, hein !
Clopine dit: 30 juin 2019 à 12 h 04 min
où ai-je dit que vous étiez simplette ?
le problème est d’éviter de sortir les livres de leur contexte.
qu’est-ce qui a changé depuis Bourdieu ? la seule chose qui a changé c’est la conscience du bien commun et l’idée d’un combat collectif.
aujourd’hui tout est ramené sur le plan individuel.
inégalités ? injustices sociales ? comment combattre aujourd’hui ? en rétablissant un équilibre dans un accès à la beauté du monde possible pour tous.
la politique est impuissante ? qu’importe je retrouve les joies de l’existence devant un tableau, en lisant Proust, ou en arrosant les légumes de mon petit potager.
voilà ce qui a changé, à l’époque de Bourdieu ou Sartre personne ne pouvait se défiler en allant contempler des tableaux dans un musée ou en se barrant avec son petit arrosoir pour arroser ses légumes de son petit potager.
que faire aujourd’hui ? cela signifie-t-il qu’il est désormais impossible de recréer une conscience politique collective et être condamner à lire les articles ou les critiques dans les journaux sans poissibilité d’intervneir ?
vous savez quoi Clopine ? pour le savoir le mieux est de poser la question à votre fils.
Le must du blogapassou: changer de pseudo à plusieurs reprises sur un fil de commentaires, pour
1/ attirer l’attention sur des propos qui visent à valoriser une « idée », un concept n’ayant pas trouvé preneur, après s’être fait dezinguer à de multiples reprises.
2/ donner l’impression que la quantité-matraquage- finira par passer pour de la qualité
3/ prendre les lecteurs pour des cons.
N’est-ce pas fiametta veista? Qui rivalise avec le keuf.
@ faut chercher ailleurs
vous avez sans doute raison, mais ce petit jeu me lasse très vite, vous savez. Faites-nous plutôt part de votre hypothèse, jzmn. Et que pensez-vous du film de Monia Chokri, la « soeur » de X. Dolan ? En l’écoutant ce matin, elle m’a donné envie d’aller le voir.
Vous savez quoi Hamlet ? Si vous voulez correspondre avec mon fils, je vous propose :
-de m’envoyer votre mail à l’adresse suivante : clopinetrouillefou@gmail.com
– accompagné d’un petit texte façon « Je croise un peu votre mère sur la République des Livres, elle a fait état de sa lecture, sur votre conseil, de Bourdieu, j’aimerais en parler avec vous »
– je transmettrai le tout au Clopinou et, s’il le souhaite, il entrera directos en contact avec vous.
Qu’en pensez-vous ? C’est honnête et généreux de ma part, je trouve, sachant votre peu de bienveillance à mon égard ?
J’en ai parlé hier, JJJ !
C’est toujours amusant d’avoir des nouvelles de nos cousins québécois.
Dans « La Femme de mon frère » le premier film de Monia Chokri, avec la détonnante Anne-Elisabeth Bossé, il faudrait plutôt parler de nos cousines.
Un peut vexant néanmoins les sous-titres en version française, alors que tous les comédiens sont parfaitement compréhensibles !
Une comédie bon enfant autour de la génération des 35 ans, ni trop jeune pour entreprendre ni trop vieille pour désespérer.
Généralement des surdiplomés, qui doivent galérer dur pour trouver un emploi correct et toucher un salaire convenable et, plus simplement, rencontrer l’âme-frère ou soeur !
Certes, des préoccupations basiques, dans un univers convulsif, qui puisent toute leurs saveurs dans le jeu des comédiens, une mise en scène dynamique, et l’exotisme d’une certaine parlure à forts relents de vieux français…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19583907&cfilm=273177.html
…
et le Wenstein d’Or vient d’être brillamment décerné à Alain Finkielkraut, philosophe français, à propos de la coupe du monde de football féminin :
« CE N’EST PAS COMME CA QUE J’AI ENVIE DE VOIR LES FEMMES ».
On applaudit bien fort.
Journée détente et primesautière, après le film de Lelouch , « nous finirons ensemble ». Film testament sur son rapport à l’image et au souvenir de ses images, sorte de ruban de Moebius qui nous plonge au coeur de ses personnages, les dévoilants dans leurs failles familiales à force de labourer leur inconscient. Remontada sentimentale, paysages normands tant de fois vus, le chien, la mer les mouettes les enfants, l’amour interdit, des flingues et des gendarmes en rêve, paris la nuit, la mèche de cheveux d’Anouk Aimée, les dents de requin de Trintignant toujours en quête de gagner un podium quitte à mettre le feu aux poudres de sa maison de retraite. Eternel intranquille dans son fauteuil roulant, parfois agacement du spectateur devant ces chabadabada, la vision d’une femme rédemptrice qui devrait toujours tout donner en face d’un homme qui dès qu’il la sent tomber, recule, élude, ne cherchant que le pailleté amoureux, d’autres étoiles à accrocher à son podium. Et lentement tu te sens glisser dans la dangereuse langueur des roses, des petites routes et des chansons, mélange doux amer qui frotte là où la mémoire se perd, revient à la charge, devient une sorte de colle où les visages reviennent se perde, sur le selfie.On n’est pas sérieux à 85 ans et Lelouch s’est offert sa dernière gaminerie, il la revendique comme son droit à filmer l’amour, avec ses complices de toujours.
Et j’avais rajouté en prime
Jazzi dit: 29 juin 2019 à 11 h 51 min
« avec la détonnante Anne-Elisabeth Bossé »
Une laide singulière qui en devient belle. Sorte de Lady Gaga, au naturel, sans le ramage ni le plumage !
Les 150 chevaux sont lâchés sur des chemins vicinaux du blog à Passou on dirait. 😉
Christiane : la troupe de « Loin de Garbo » ne va pas à Avignon. Par contre Loin de Garbo sera joué le 31 août prochain à la Cité de la Musique, dans le cadre de Jazz à la Villette for kids.
Alors, si vous souhaitez le revoir ou si vous souhaitez le conseiller à vos amis, n’hésitez pas à faire tourner l’information !
Il y a deux représentations prévues, à 11h et 16h00, la billetterie est ouverte :
« Loin de Garbo » – Collectif de l’Autre Moitié – Jazz à la Villette for kids
Pour ce qui est des marionnettes, elles vivent leur vie, c’est à dire le tournage d’un dessin animé. Du coup je les ai un peu perdues de vue.
A Avignon, c’est notre troupe grenobloise qui joue « La véritable légende de Syd Barrett ».
C’est la deuxième fois qu’on tente l’aventure du Off. La première, en 2015, nous avait bien réussi.
J’ai oublié le lien :
https://jazzalavillette.com/fr/concert/21415-loin-de-garbo
Au fond Aneta Bassa aurait pu souligner que sous le mince vernis des blogs culturels règne la pire sauvagerie telle qu’ elle fut génialement décrite par Harold Pinter dans ses pièces
quelque chose de si français :
https://www.youtube.com/watch?time_continue=7&v=aZpRfzBXxmg
ce qui m’a surtout plu dans cet embrouillamini ce sont les poèmes que récite Trintignant, on croît connaître et on découvre les fulgurances d’un texte, voilà, je m’en vais vagabonder …
Ayant été interrogé par Aneta Bassa et ton blog pris en référence dans sa thèse, ainsi que nous l’a révélé Passou, Paul, as-tu eu droit de la lire ? Et si oui, qu’en penses-tu ?
Clopine, tu ne m’as pas répondu sur la pseudo solitude de Proust…
Beaucoup aimé ce dernier film de Lelouch, Chantal.
J’en avais parlé ici, sans aucun écho…
Heureux de voir que tu partages mon sentiment !
Moi aussi Jazzi, passe un bel été 🙂 !
Merci, Chantal, toi aussi !
J’avais oublié que ce film avait fait l’objet d’une petite et amicale polémique…
______________________________________
Jazzi dit: 24 mai 2019 à 9 h 03 min
Un film qui fait polémique entre Annelise Roux et moi sur la RDC. C’est sur le thème de la mémoire qui flanche, JJJ, cela devrait vous intéresser !
CONTRE :
« Voyeurisme morbide se faisant passer pour une « transversale » temporelle.Pas même une chronique de la vieillesse, un crincrin honteux, sub-gâtisme humiliant pour tous, spectateurs y compris. A.A et Trintignant, on pardonne n’importe quoi – c’est Lelouch qui est à incriminer (…) il y a aussi le côté fleur bleue de Jacques – pas un défaut, je l’ai aussi, mais en privé, pas comme critique »
POUR :
Pas d’accord avec vous, Annelise.
Dieu sait que j’ai trainé la patte, plein d’appréhension, pour aller voir « Les plus belles années d’une vie » de Claude Lelouch.
Et bien sur moi la mayonnaise émotionnelle a pris !
Du début à la fin de la projection, j’ai eu le poil hérissé, le coeur affolé et l’oeil humide. Je n’ai pas de problème avec mon côté fleur bleue. Je l’assume, sans tracer une ligne de démarcation entre le public et le privé. Nul exhibitionnisme d’un côté, ni voyeurisme de l’autre.
De fait, et sans prétention, Lelouch nous offre une « transversale » originale, jamais vue auparavant au cinéma : 53 ans plus tard, le couple mythique de « Un homme et une femme » réuni à l’écran.
Le temps retrouvé, version populaire et cinématographique.
Rien de morbide ni d’humiliant non plus à ce spectacle du temps qui passe et de la vieillesse.
Anouk Aimée est encore bien belle et Jean-Louis Trintignant nous charme toujours grâce à sa voix restée intacte.
Avec ses personnages récurrents et son amour des femmes, il y a beaucoup de Truffaut chez Lelouch.
Un Lelouch singulier et auto produit, qui semble se revendiquer de la Nouvelle Vague, tendance néoréalisme italien du « Voleur de bicyclette ».
Pourquoi pas ?
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19583554&cfilm=268175.html
Clopine dit: 30 juin 2019 à 13 h 00 min
vous êtes décidément toujours sur la défensive, ce qui vous rend agressive.
quand je vous proposais de poser la question à votre fils c’est juste pour savoir comme la jeune génération de sociologue peut aujourd’hui s’emparer de cet héritage bourdieusien.
c’est une question simple et légitime, je ne vois pas pourquoi partir en vrille ?
ce sont des questions sérieuses, et importantes dans la mesure où actuellement, si les différences de classes et les combats collectifs ne sont palus d’actualité, par contre il y a autre chose qui grimpe encore plus vite que les injustices sociales c’est le succès des partis d’extrême droite.
si par exemple on revient aux raisons qui motivés Onfray pour créer son uinversité populaire c’était juste pour lutter contre la montée de l’extr^ême droite, c’était une motivation par défaut, par pour permettre de…, mais éviter que…, le problème est ce projet n’a pas réussi, c’est même un bide lamentable, il a échoué, du coup il a laissé tombé, est-ce bien ce qu’il faut faire ? laisser tomber ?
d’où l’importance de poser la question aux jeunes.
vous avez la chance d’avoir un fils qui va démarrer dans cette filière, comment se priver de lui poser la question ?
Clopine sur « le fonds si profondément humain, cette désespérance ultime devant notre finitude » vous auriez pu ajouter l’absence totale de bienveillance de sa part à l’égard des autres.
Proust n’est jamais bienveillant, c’est un fait.
et là c’est drôle parce que moi vous m’accusez de n’être jamais bienveillant à votre égard, ce qui n’a jamais été le cas, et Proust qui est tellement malveillant à l’égard de tous hormis de sa mère vous y trouvez un fond « profondément humain ».
si l’humanité consiste en cette absence de bienveillance alors inutile de vous dire que nous avons un gros soucis.
@Lavande
Comment allez-vous en cette chaleur ? Les piscines grenobloises sont-elles agréables ?
sur le fait que Proust n’est jamais bienveillant avec les autres, il faut écouter l’émission d’hier avec Compagnon et Lançon : ils s’accordaient tous ce fait d’une constante malveillance chez Proust et leur question était de se demander si la grand-mère faisait figure d’exception à cette malveillance, vous imaginez le niveau quant à ce « fond profondément humain ».
Il n’y a qu’une seule et unique Ed JJJ, et c’est déjà bien plus que ce que peut supporter l’humanité.
« et le Wenstein d’Or vient d’être brillamment décerné à Alain Finkielkraut, philosophe français, à propos de la coupe du monde de football féminin : »
Une belle imbécillité proférée par Clopine!
Chantal, les 150 chevaux je les laisse sur le parking. Je vais utiliser l’option de série, ça s’appelle un régulateur.
Heureusement qu’hier les keufs étaient à l’ombre.
Disons que je comprends le point de vue critique d’Anne Lise, honnêtement si ce n’était pas Lelouch avec son substrat émotionnel, cette façon bien à lui de présenter les rapports homme femme, d’un peu fanfaronner ! On est indulgent parce qu’on reconnaît dans la vieillesse filmée, un vieil oncle en maison de retraite qui dit à sa doctoresse : « Vous avez la pâleur des jeunes filles de Proust » … Puis c’est Trintignant qui réapparaît, et les poèmes, je les cherchais dans ma mémoire et ils s’enfuyaient comme des voleurs, Boris Vian, Rimbaud …
A la sortie, j’ai papoté avec ma copine l’actrice Gwen Berrou, sur les points d’agacements, on ne vit plus les rapports homme femme de cette façon, faut – il le regretter ? En fait dans le fond on a plus envie de ce modèle ( mais parfois obligées de laisser couler pour avoir la paix et pas le dernier mot )
La personne la plus saine est la(e) médecin interprétée par Marianne Denicourt, pas dupe des mensonges du ‘coureur » et qui remet gentiment les yeux en face des trous du fils gentiment mené en barquette par son monstre égotique de père. PS là ou le film est raté c’est quand il impose le même schéma transactionnel aux enfants petits jouets de l’histoire des parents et leur propose la même glu en chansons … On étouffe et pas que de chaleur …
Paul Edel
Me semble que vous êtes loin de connaitre la pire sauvagerie.
Heureux homme, êtes-vous.
… ce qu’il y avait de profondément humain et généreux chez lui, h., par delà son sale caractère, c’est peut-être le sacrifice qu’il consacra à son écriture égoïste, avec cet espoir peut-être secret qu’elle procurerait du plaisir de lecture durant plus d’un siècle, à des milliers d’inconnu.es égarés parmi ses pages, non ? Ne pourrait-on pas soutenir cette hypothèse, hamlet, plutôt que de ne juger ALRDTP de MP qu’à partir d’un critère b. de son auteur et de son milieu, aussi talentueuse et convaincante qu’en ait été la tentative de PB ?
Jamais trouvé Proust spécialement malveillant, au contraire !
Quand même je pense que je n’aurais pas validé cette thèse de doctorat de Mme Bassa. Ni le sujet, ni les analyses. Quand on a pratiquė la rouerie de quelques debiles qui qui changent de pseudo, comme de chemise, et sur la rdl et nulle part ailleurs. Suffit de voir la différence depuis que zou, sa suffisance solciologue premier et sa dulcinée ont levé le camp. lol.
Mais ma proposition est honnête, Hamlet, je vous propose VRAIMENT d’entrer en contact avec lui. A vous de jouer, c’est tout – et un conseil toutefois : le Clopinou est habitué à la plus grande simplicité dans les rapports avec autrui. . Or, la fois où vous m’avez téléphoné était vraiment bizarroïde, curieuse, comme « chantournée », bref, le contraire de ce que le Clopinou a l’habitude d’entendre comme expression de soi. Si vous entrez en contact avec lui, je vous conseille vraiment d’aller au plus simple, au plus direct, au moins alambiqué, sans tenter de jouer au plus fin.
Mais ce n’est qu’un conseil, bien sûr.
Un vraie tête de con ce zhu. Jamais compris que la socio pouvait à ce point pourrir le cerveau.
Les rangements dans la grande bibliothèque funéraire des livres sont impénétrables !
Bourdieu et Proust reposent désormais pour l’éternité au Père-Lachaise, en compagnie de quelques autres…
https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article798
@ ma copine l’actrice Gwen Berrou,
Chantal, ce détail est-il important dans la démo, alors qu’on ne connaît pas très bien cette actrice et qu’on ne peut guère évaluer le degré de légitimité de son point de vue ? J’epspère qu’en vous lisant, elle sera heureuse que vous l’ayez mentionnée, de toute façon. On oublie souvent que les clins d’oeil ne sont pas toujours destinés aux erdéliens patentés ni aux flics du blogue, pas vrai ma soeur ?
(On respire beaucoup mieux depuis que les deux canicules péteux ont déserté la maison, trouvez pas ?)
Zhu est rentré dans le chaos originaire.
Oui il y a toute sa place. Une enflure le zhu comme rarement vue sur le net, sauf avec la ligue du lol.
Marie Sasseur adore cracher sur les tombes, renato !
Le chaos, c’est vous qui l’incarnez par votre façon de penser, renato. Vous êtes le chaos rampant.
@ zou, zhu et sa dulcinée ?…
ah oui, d’accord, chachal & boucheron !
Surement pas, j’ai eu l’occasion de dire a zhu de son vivant tout le bien que je pensais de cette ordure.
Tu viendras pisser sur la tombe de Marie Sasseur avec moi, D. ?
le Clopinou est habitué à la plus grande simplicité dans les rapports avec autrui
–
Il tient simplement de sa maman. C’est simple.
« j’ai eu l’occasion de dire a zhu de son vivant tout le bien que je pensais de cette ordure. »
Aucun souvenir. Tout le monde aimait bien Zhu, qui était adorable, courtois et modéré avec tout le monde, avec en prime une bonne dose d’ironie. Sa seule faiblesse, c’était Daaphnée… mais une faiblesse du coeur est toujours pardonnée !
Copine, » chantournée « ? J’ai consulté Robert le petit et le grand Littré et je ne comprends pas ce que vous voulez dire en employant ce mot…
paul edel a connu la sauvagerie du monde de la littérature, il semble oui en avoir été une victime traumatique. D’où la chaîne barrée derrière son huis, liée depuis à sa méfiance instinctive, avant de laisser entrer en sa bergerie n’importe quel mouton déguisé, hein.
Sûrement pas, jazzi. Je respecte toute créature. J’aurais pu naître à sa place.
Zhu, c’était le gars qui avait suivi les cours des mandarins de l’akademie. Pour finir à voile et à vapeur, au rythme d’une danse du ventre.
Pour en revenir à ces thesards du n’importe quoi, je ne pense pas que la France a encore les moyens d’entretenir ces danseuses.
Jazzi, je crois cependant que la solitude de Proust était « vraie », d’abord parce qu’il savait, disait, proclamait tout le temps qu’on est toujours enfermé en soi-même, qu’on ne connaît jamais autrui, qu’on ne juge des choses (comme les clochers de Martainville) que relativement et sans jamais appréhender complètement ce qu’on cherche à saisir, que l’amour n’est qu’un leurre, tout comme l’amitié, et que le plaisir physique est sans issue. Un type capable de ressentir cela est, à mon sens, dans une grande solitude affective…
Il semble que, dans la vraie vie, la mort de la mère ait été le déclencheur de la « réclusion » de Proust, qui accentuait donc cette solitude. Il a fait le « sacrifice », pour son oeuvre, de toute une part de vie mondaine. Alors, c’est vrai, il était servi par Céleste Albaret, il n’était pas abandonné par son frère, il recevait des visites (la nuit), il lui arrivait même de sortir encore un peu. N’empêche qu’il était la plupart du temps seul avec cette plume entre les mains… Et tout ce travail en lui…
La solitude ne se compte pas forcément au nombre de gens vus dans une journée. Perso, je le sais fort bien : je vis dans une demeure ouverte, j’ai une famille, des amis, des occupations, une large amplitude de centres d’intérêt partagés, et en plus j’ai Clopin qui, de par la multiplicité de ses talents, et son appartenance « depuis toujours » au coin où nous habitons, est connu « comme le loup blanc » (il est même cité comme « personnage célèbre » dans le récent Guide du Routard du pays de Bray, wouarf !) ; ma « solitude » est donc parfaitement relative, et incomparablement moins intense que celle de Proust alité et écrivant.
Et pourtant, parfois, j’en suis comme accablée de tristesse et de ressentiment envers moi-même, tant l’insatisfaction de partager vraiment des moments de communication où l’on « touche » autrui est sévère autour de moi. Alors, question littérature, paf, je viens ici. Et là, ce ne sont si souvent que quolibets et chinoiseries -je me dis que c’est moi qui les attire, aussi imparablement que la foudre pour Benjamin Franklin – et je retombe dans la tristesse accablée et auto-complaisante d’une solitude pourtant si relative…
Oui, ça, je le comprends bien chez Proust. Je le « vis » bien aussi, tout comme lui…
Il faut se secouer vigoureusement pour en sortir. Rien de mieux qu’une corvée physique, du ménage tiens, serpillière, éponge et poudre à récurer.
Evidemment, la richesse de Proust et son mode de vie lui interdisaient le recours à d’aussi salubres « reprises en main ». (son état physique, aussi.) D’où l’accablement suprême de cette solitude…
Qu’il en soit sorti une oeuvre capable à ce point de fasciner les hommes, voire de les consoler (écouter Lançon à ce sujet, lui qui, avant de « descendre au bloc », relisait « la mort de la grand’mère », ce qui l’aidait à vivre, paradoxalement…), n’en est que plus remarquable, tu ne trouves pas Jazzi ?
Juste assez pas naïf :
« chantournée », dans mon esprit, est un terme de menuiserie. On chantourne certaines pièces de bois qu’on veut façonner en leur imprimant un mouvement circulaire et biseautée. Certaines balustrades d’escalier, en bois souvent « noble », chêne, bois de rose, présentent ainsi des pièces en forme de fuseau, ainsi « vissées » dans un mouvement circulaire, « chantournées », donc.
Mais comme j’ai entendu ce mot dans mon enfance, dans l’atelier de menuiserie de mon père, je ne mettrai pas ma main à couper de son exactitude…
La solitude de Proust c’est celle de tous les humains, Clopine. Et sa serpillière c’était sa plume : correspondance et oeuvre inlassablement recommencée chaque nuit…
@ JJJ C’est une actrice très fine dont j’ai apprécié le jeu dans Yvonne Princesse de Bourgogne de Gombrovicz et dans un texte d’Harrabal.
L’impression d’être dans le salon feutré d’Harold Pinter d’où fusent des remarques sèches d’un vieux conflit, les protagonistes sont dans un fauteuil en velours côtelé beige trépassé, le tintement de la sonnette est étouffé par les doubles rideaux à l’ourlet plombé; à l’extérieur le soleil tape sur les massifs d’hortensia, dans le chemin caillouteux devisent gaiement une jeune fille qui sautille en espadrilles accompagnée d’un garçon qui planifie une visite de grotte ombreuse …
Je m’extasierait volontiers sur le paysage, ses reliefs, la céruse des peintures pimpantes fraiches, si je ne me sentais pas un peu coupable d’avoir laissé en rac les deux vieux mythologiques, je reviens sur mes pas, je vide la boîte au lettres, lis les prospectus, et après avoir tendu l’oreille comme un chien bien dressé, j’entends monter un grand ZZZZ, la mort ne rôde pas aujourd’hui, les deux protagonistes se sont assoupis. Je referme le portillon, il grince un peu, la prochaine fois ne pas oublier d’huiler les gonds.
@ un régulateur (de pouffes) ?
pour les keufs à l’ombre, ce serait plutôt un limitateur de vitesse quelle aurait, ma grosse cylindrée 150. Allons-y cracher sur le capot.
*** @ MC, On apprend que l’inventeur du terme tripatouiller/tripatouillage aurait été un certain Emile Bergerat en 1887 (Th. Laget, p. 42). Pouvez-vous nous en confirmer l’authenticité dans un petit rappel, merci. BàV.
renato dit: 30 juin 2019 à 7 h 07 min
Notre mort nous appartient, rose ; c’est à peu de choses près l’un des rares moments où les autres n’ont pas à intervenir
Ayant vécu l’exact contraire, avec son lot de desolations, non seulement je ne plussoie pas, mais ne meurt pas de rire et en aurai les dents qui grincent affreusement.
Vous devez vivre dans un monde de bisounours.
mais ne meurs pas de rire.
Les mondes ds lesquels nous évoluons sont différents.
Très clairement, je n’ appartiens pas au vôtre.
un texte d’Harrabal
L’écrivain se porte mal… 😉 🙂
@ ces thesards du n’importe quoi, je ne pense pas que la France etchétéra
Inquiétez-vous pas tant, la Pologne a pris le relais.
@14h48, tiens donc, la ligue du lol reprend vigueur.
Attaquée à l’entrejambe, trop prévisible, sa réaction.
@ Fiametta : un refroidisseur serait peut – être utile …
https://www.saltlakeactingcompany.org/media/k2/items/cache/27b4275cdf67fac8ef7af010ec180724_XL.jpg
@ Flaminia, Je me souviens qu’Arrabal aimait aussi peu B. Hrabal que chachale aimait chochole, enfin toussa, hein…
Non, r., il ne sait pas ce que c’est. Mais ce n’est pas de sa faute. Et peut-être qu’il sait quand même. Il fait son apprentissage, comme tout un chacun.
Clopine, vous me prenez pour un con? Quand j’écris que j’ai consulté deux dicos, pourquoi me donner la définition? Ce que je vous demande c’est ce que peut bien signifier « chantournée » utilisé pour caractériser « l’appel » d’Hamlet?
Alors le zhu, je vais en rappeler une petite anecdote à destination de la secte du grand mamamouchi. Bien représentative de leur « amitié »
C’est le seul qui n’a pas cru à ses problèmes, à la suite d’une hospitalisation qui avait mis la rdl en état de choc dans la salle d’attente, a l’hosto. Reaction du genre: ah c’était que ça et tu m’as fait croire que t’allais mourir.
@ vous me prenez pour un con ?
ah bon ? voilà que de nota n’est pas une conne, ast’heure ! ébé, on en apprend tous les jours !
@écouter Lançon à ce sujet, lui qui, avant de « descendre au bloc », relisait « la mort de la grand’mère », ce qui l’aidait à vivre, paradoxalement…)
Ecouter, où ça, clopine ?
« Vous devez vivre dans un monde de bisounours. »
Ça revient à quoi vivre dans un monde de bisounours, au juste ? Enfin, peu importe, ce sont toujours amusantes les conjectures des gens d’ici.
« Qu’il en soit sorti une oeuvre capable à ce point de fasciner les hommes, voire de les consoler (écouter Lançon à ce sujet, lui qui, avant de « descendre au bloc », relisait « la mort de la grand’mère », ce qui l’aidait à vivre, paradoxalement…), »
C’est bizarre ça, Clopine, merci de donner les références, radio ?
Sur France Cul. L’inénarrable Finckioe avait invité Lançon et Compagnon autour, justement, de la « mort de la grand’mère » dans la Recherche.
L’épatant, c’est la modification des sentiments de Lançon. Sans vraiment le reconnaître directement, il dit qu’il est désormais (entendre : après la terrible défiguration qu’il a subie du fait de l’attentat de Charlie) beaucoup plus « bienveillant » qu’auparavant. Et il revient sur ce qui, chez Proust, l’a aidé lui : la volonté d’écrire, le plus précisément possible, ce qui lui était arrivé, comme Proust a l’ambition de faire renaître l’entièreté de sa vie… En acceptant d’emblée la non-véracité, l’imposture, le sublime mensonge du prisme de l’oeuvre d’art, de l’écriture pour les deux…
je vais essayer de retrouver le lien, c’était une redif. je crois.
« Qu’il en soit sorti une oeuvre capable à ce point de fasciner les hommes, voire de les consoler (écouter Lançon à ce sujet, lui qui, avant de « descendre au bloc », relisait « la mort de la grand’mère », ce qui l’aidait à vivre, paradoxalement…), »
C’est bizarre car j’ai fait état de ma lecture de « le lambeau » de Lançon sur la rdl.
Alors ça m’intéresse, Clopine, cette histoire que vous racontez. Où peut-on lire ou écouter Lançon « consolé » par Proust ?
Merci Clopine.
Finckie a fait du Finckie, évidemment, comment pourrait-il s’en empêcher ? Dans cette émission. Il voulait absolument souligner que, dans la Recherche, seuls les personnages de la mère et de la grand’mère échappait à la terrible lucidité méchante du Narrateur, qu’elles seules semblaient « mériter » une sorte de « traitement de faveur » que le Narrateur leur réservait.
je crois que c’est Compagnon qui a, devant tant d’insistance bien-pensante et finkielkrautienne (rien ne vaut le lien familial…A la niche, Gide !) a souligné que le Narrateur n’embellit pas outre mesure la grand’mère : il la décrit « moquée » par la famille combraysienne, et incapable de ne pas « se crotter » quand elle sort, et si le remords accable finalement le Narrateur au début de Sodome et Gomorrhe, c’est par hasard, par, une nouvelle fois, une sensation physique qui d’un seul coup avive le manque (physique) de la présence de la grand’mère.
Très précisément en se baissant pour délacer ses pompes.
Et Compagnon d’enfoncer le clou en disant que, pour sa grand’mère comme pour Vinteuil et sa fille, il s’agit pour Proust de bien décrire la profanation de l’amour parental. Les mères, les pères (Vinteuil) sont profanés chez Proust.
La bienséance des remarques de Finckie aurait dû vaciller, sous les fort justes remarques de Compagnon. Mais bof, il y avait quand même une petite once de vérité dans ses propos : disons que la mère et la grand’mère du Narrateur ne font pas l’objet de portraits aussi accablants que le reste de la galerie, ça c’est sûr…(et puis, de toute façon, chez Proust, rien n’est définitif, rien n’est que d’un seul côté.Tel personnage parfaitement ignoble, comme la Verdurin torturant Saniette, révèle pourtant, au détour de la page suivante, une vraie générosité…)
étonnante miss Sasseur, votre mémoire de ce blog. sous quel déguisment paraissiez-vous ?
Le mort annoncé trop vite était Odradek, offusqué de la réaction de la pseudomisée Ange et Démon, douce amie Mauvaise Langue, qui le moquait sans le lui reprocher de ne pas avoir fini comme il avait annoncé à la cantonade.
mais aucune importance..à quel niveau de sous-sol a pu explorer Mme Bassa
Parce ce qu’a ecrit Lançon à propos de Proust, dans le lambeau, c’est qu’il l’a trouvé sincère dans ce passage sur la mort de la grand- mère , alors qu’ après remontée du blog, c’était plutôt l’énervement qu’il a manifesté , à la lecture de Proust 😉
lire : à la remontée du bloc opératoire
Gwen Berrou dans un seul en scène :https://vimeo.com/90549888?utm_source=email&utm_medium=clip-transcode_complete-finished-20120100&utm_campaign=7701&email_id=Y2xpcF90cmFuc2NvZGVkfDM0M2Q4MDFjMWE2NjhkMzg0N2RlMTdmNmYxNDNjMWY3MzU3fDU3MzY1ODF8MTM5NjI4MzIzNHw3NzAx
à propos de tomber amoureuse, cfr l’amoureuse à la lelouch.
Phil , aucune importance en effet, tous au cimetière, pour finir.
Clopine, effectivement j’aurais dû commencer par vous remercier de votre offre d’en parler avec votre fils, je suis tellement plus habitué par vos attaques (cf ces histoires de trolls…).
quant à cette vision que vous avez de cette émission avec Lançon, comme quoi sa tragédie entrainant ce long séjour à l’hôpital, ses lectures de Proust, Mann etc… l’ont transformé en le faisant devenir meilleur que ce qu’il était avant, je vous envie de voir les choses sous cet angle « bienveillant ».
de mon côté j’aurais plutôt tendance à voir l’inverse et à lui reprocher d’avoir été ce qu’il était avant cette transformation.
sinon, si je vois les choses comme vous j’en arriverais à la conclusion de remercier ceux qui ont perpétré cet attentat et espérer qu’il ait une catastrophe plus grande encore pour transformer comme lui un plus grand nombre d’individus.
ce que je n’ai pas envie de penser bien sûr, ce serait assez désespérant d’espérer le pire pour voir le monde devenir meilleur.
Non je ne vous prends pas pour un con, c’est juste que je ne vos pas où vous voulez précisément en venir, De Nota.
C’était une image : les propos, ou plutôt l’intonation de la voix sous ces propos, d’Hamlet, au téléphone, étaient bizarrement comme « gênés », « retenus », un peu comme s’il ne téléphonait que « contraint et forcé », en quelque sorte, et surtout complètement sur ses gardes, sur la défensive…
Bref, une attitude en si complète opposition avec ce qu’une telle démarche impliquait qu’il en résultait une impression de malaise vraiment palpable.
Parce que, bon, vous vous arrangez pour avoir les coordonnées d’une anonyme qui partage avec vous l’espace de commentaires d’un blog.
Ce n’est pas la fin du monde !
Et certains d’entre nous ont même été plus loin qu’un simple contact téléphonique : on s’est vus « pour de vrai », surtout grâce à l’affable Jazzi…
Bref.
Quand vous prenez contact avec une personne que vous n’avez jusque là rencontrée que sur le net, vous vous attendez (enfin, au moins moi !) qu’il y ait quelques phrases qui expliquent cette prise de contact. Pas forcément via des compliments (« j’avais envie de prendre contact avec vous parce que j’aime beaucoup vous lire ») ou de la politesse exagérée (« voilà je prends contact avec vous mais surtout surtout je voudrais ne pas vous importuner surtout excusez-moi de vous déranger ainsi »), mais au moins, au minimum et au plus simple vous vous attendez à ce qu’on exprime la curiosité qui a prévalu à cette démarche de prise de contact (voilà, je suis « x », et je me permets de vous contacter par curiosité, parce que j’ai envie d’en savoir un peu plus sur vous, parce que j’ai envie que nous fassions connaissance »). Bref : un truc assez simple, quoi…
J’ai déjà été contactée; j’ai eu quelques échantillons de ce type de « prises de contact », franchement ça s’est généralement bien passé, et je n’envoie paître personne, me semble-t-il, bref.
Sauf que là.
Le ton était celui qu’aurait pris un conspirateur. Ou bien quelqu’un qui n’aurait pas assumé du tout du tout ce qu’il était en train de faire. Qui en aurait eu honte, aurait-on dit.
Moi je veux bien tout, mais si je ressens que quelqu’un a honte de m’adresser la parole, comme si je n’en étais pas digne, eh bien je ne peux pas faire autrement, mais là je m’interroge, d’abord, et je me cabre carrément, ensuite.
Et je fais un effort pour ne pas raccrocher au nez de la personne en question.
Parce que je trouve sa démarche, du coup, pas vraiment franche du collier, ni simple. Disons plutôt complexe, contournée, biaisée, travaillée de telle manière qu’on ne puisse l’appréhender simplement.
Disons chantournée, tiens, comme ces balustres circulaires…
Voilà, c’est plus clair comme cela, De Nota, où allez-vous encore me demander d’autres détails ? Ca va finir par faire iech tout le monde, je vous préviens !
bizarre, lu ce matin sur la toile:j’ai pensé à une amie qui ne me parle que de la nécessité de la bienveillance dans son métier(paramédical) et ressenti une exaspération violente en pensant à la RDL et l’agacement qu’elle m’inspire;j’ ai passé mon enfance avec des gens cruels :au meurtre au moins de leurs animaux respectifs,ceux des « ami-e-s » empoisonnés ;je fuyais tout le monde sachant que mon tour était programmé-on me parlait de ma place dans le caveau d’ailleurs!-
https://www.huffingtonpost.fr/entry/la-bienveillance-a-outrance-je-nen-peux-plus_fr_5d1382f5e4b0aa375f571962
qu’ après remontée du blog
n’empêche c’est un très beau lapsus!
30 juin 2019 à 16 h 04 min
il aurait du rire comme une baleine à bossa nova?
et alii dit: 30 juin 2019 à 16 h 19 min
intéressant cet article.
effectivement ce mot de « bienveillance » revient souvent, alors que globalement le monde ne l’est pas : monde du travail, compétition, recherche performances financières, conditions de vie, accroissement des inégalités, flux migratoires etc, etc, etc, etc…
là encore c’est le fait de passer de visions collectives à des micros visions locales et individuelles qui nous font perdre le sens de ces réalités.
Clopine dit: 30 juin 2019 à 16 h 04 min
c’est marrant comme l’épisode de cet appel vous a marqué, vous en reparlez si souvent, et toujours pour en donner votre point de vue assez négatif, dépréciatif, voire insultant à mon égard.
et après vous parlez de bienveillance Clopine.
et il ne vous est jamais venu à l’esprit que cette impression que vous avez eu pouvait provenir de quelque chose de difficile que je traversais à cette époque dans ma vie.
vous voyez Clopine comme fonctionnent les choses, vous essayez de trouver de la bienveillance chez Proust, mais en vérité chez vous il n’y en a aucune.
sans parlez du fait que vous êtes absolument incapable de séparer les choses de la sphère privée de celle de la sphère publique.
et pourtant c’est le premier marqueur de notre humanité qui date peut-être de l’âge de pierre, mais il semble que vous ne soyez pas encre sortie de ce stade primitif.
de mon côté j’ai cessé de m’en prendre à vous après ces histoires de trolls, mais reconnaissez que de votre côté vous ne faites rien pour qu’on vous épargne.
du coup Clopine, vous ne faites rien pour qu’on soit ami avec vous, et du coup croyez-moi je ne vais pas vous louper, comptez sur moi pour vous pourrir la vie et vous montrer à quel point vous êtes primitive, idiote et malveillante.
Clopine, vous êtes de la pure méchanceté sur pattes, on s’en était déjà aperçu avec christiane.
vos propos ne valent pas mieux que l’autre Sasseur à Lavande, et à mes yeux vous ne valez pas mieux qu’elle.
SOYONS PRO/
La naissance d’un livre en moins de deux minutes
https://www.laboiteverte.fr/la-naissance-dun-livre-en-moins-de-deux-minutes/?utm_source=La+boite+verte+-+Semaine&utm_campaign=f76348cd83-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_2d930b0c13-f76348cd83-69652877
@et alii : voilà vous avez là un exemple de ces gens qui parlent de bienveillance alors que mot est totalement à leur conscience.
ils en ont quand ils lisent, ils la décèlent chez les auteurs, dans les films, au théâtre dans les musées, mais ils ont incapables de remarquer leur absence dans les mots qui sortent de leur bouche.
tout est dans l’apparence et alii, tout est dans ce qu’on v eut afficher, de se montrer sous son meilleur jour, mon Dieu que de tartufferies et de stupides ridicules qu’on peut voir et lire chaque jour jour !
et voilà et alii, tout le monde parle de bienveillance mais en vérité c’et tout du flan.
Et voilà patatras. par contre, la curiosité de De Nota, qui m’a apostrophée lourdement pour que je m’explique, ne lui vaudra aucun désagrément de votre part, Hamlet ? Toujours accuser l’effet, jamais la cause ? Vouloir casser le thermomètre ?
…
Je me suis peut-être trompée ce jour-là, je le veux bien, ce doit être la coloration quelque peu paranoïaque de ma personne qui en est responsable, mais pourtant…
Depuis, je vous ai invité à « lever ces soupçons » que cette conversation déplaisante avait jetés en moi. Vous aviez mille et une manières de le faire. Quelques mots vrais glissés dans une enveloppe. Votre adresse, votre véritable identité, une quelconque marque de confiance envers moi.
Nous rencontrer, même, pourquoi pas ? A Paris ou ailleurs !
Je vous l’ai laissé entendre plusieurs fois : je n’aime pas soupçonner les gens. Ce sont de mauvaises conserves que l’on fait là, dans de mauvais placards, dont on s’empressse de jeter les clés.
Vous n’avez jamais jamais daigné, ni vous expliquer, ni vous justifier, et encore moins jouer « franc jeu », naturel, avec moi…
Et là je vous propose :
– un, de vous laisser prendre contact avec mon fiston
– deux, de suivre mes conseils et d’être au plus simple avec lui.
Mais voilà : je rappelle (et j’explicite, pour calmer De Nota qui croyait que je le prenais pour un con) que justement, le problème entre vous et moi c’est votre manque de simplicité.
Et je m’attire les menaces habituelles : je vais vous pourrir la vie…
franchement,Hamlet, un peu, un petit peu de recul avant de me décrire comme la plus épouvantable mégère de l’histoire.
Un tout petit peu de remise en question de VOTRE part, ne croyez-vous pas que ce serait de mise ?
S’il y a malentendu, vidons-le !
Mais il n’y a pas de malveillance de ma part. Et franchement, après Pablo75, vous avez vraiment envie de remettre le couvert ?
Alors que, si vous consentiez à donner quelques gages de vous-mêmes, (comme moi qui vous file mon mail, tenez !), tout pourrait peut-être s’aranger via des mails privés…
Et la petite controverse que vous tentez de lancer depuis quelque temps (« notre monde est proustien, Proust étant le symbole de tout ce que je déteste ») aurait pu continuer un peu, elle n’était pas si vaine ni si caricaturale que cela;
Mais soupir…
Par grande chaleur :
https://giampixxx.tumblr.com/post/185937137114/innocentimitations-by-juergen-teller
Depuis le jour où Clopine a dit que LSP, c’étaient des trolls, elle qui alla aussi à la « boîte à images », je me dis qu’elle est obsédée par l’originalité et veut être « la » (seule,etc),comme bien des femmes, et qu’elle est prête à trouver que ses anes sont des trolls au moins qui lui font ombrage
boite à images était sur le monde ;je ne sais pas si KORKOS est en famille avec un psy-cha ahahah ane à liste
Et Alii, pffffff….
Et j’aimais beaucoup la « boîte à images » d’Alain Korkos. Les jeux étaient amusantes et instructifs, on y apprenait beaucoup de choses. J’ai bien regretté quand elle a fermé.
J’aime bien aussi Hector Obalk.
Les critiques d’art, quand ils allient la pédagogie et la légèreté, sont souvent des aiguillons pour la curiosité.
Et oui, bien sûr, réflechissez-y, Et Alii : mon seul but dans cette vie est d’être unique, révérée, désirée, au centre de tout, sans aucune autre femme autour de moi et surtout en éblouissant tout le monde grâce à ma jeunesse, ma beauté, ma fortune, mon esprit et mes relations.
Notamment parmi les bêtes de somme.
Wouarf.
« Quelques mots vrais glissés dans une enveloppe. Votre adresse, votre véritable identité, une quelconque marque de confiance envers moi. »
confiance en vous Clopine ?
Dieu m’en préserve !
dites-moi comment peut-on faire confiance à une personne qui n’arrive pas à distinguer la sphère publique de la sphère publique ?
et d’où provient chez vous cette pathologie de confondre les deux ?
à force de lire Proust ?
c’est ça ?
vous vous prenez pour Proust ? comme lui raconte sa vie vous imaginez légitime de raconter la vôtre ?
je sais bien que vous aimez bien tout déballer de votre vie privée, mais je n’en fais pas partie ! je ne suis pas votre clopin ni votre clopinou ! (et encore je ne suis même pas sûr que vous leur ayez demandé la permission à eux aussi)
je vous le redis Clopine c’est le premier trait de notre humanité : respecter la vie privée des autres !
vous savez où on ne le fait pas ? chez Proust peut-être, dans les « autofiction », mais pas que, aussi dans les prisons et les camps de concentration !
c’est que vous voulez que l;e monde devienne un prison où chacun se met à poil devant les autres ?
Et en plus, ce n’est pas moi qui ai supputé que les trolls qui infestaient les lieux pouvaient bien être les deux « correcteurs du journal Le Monde » qui animent le blog « Langue Sauce Piquante ». Certes, je trouve moi aussi qu’ils en auraient à la fois la carrure (ce sont des puits de culture générale), le profil (l’amertume de devoir corriger des journalistes et des écrivains, sans en être soi-même, alors qu’on manipule à loisir la langue française, au moins dans son versant grammatical et syntaxique), et peut-être l’envie (car c’est une sorte d’exercice que, sous des pseudos variés, endosser des personnages divers et animés de mauvaises intentions, à savoir de « faire réagir » des victimes désignées d’avance et qui n’ont que le tort de leur naïveté. On en revient toujours au dîner de cons…).
C’est Jazzi, si je ne m’abuse, qui a le premier émis cette hypothèse. En tout cas je n’ai rien fait d’autre que de l’estimer plausible, voilà tout !
: 30 juin 2019 à 17 h 00 mindites que vous ne l’avez pas fait, aller sur la boite à images et n’avez pas raconté que vous connaiswsiez un truc pour identifier tous les tableaux et images , ou encore que vous n’avez pas é rit sur la RDL que vous étiez « comme eux »(les erdéliens)
O.K.vous avez vait une tranche de psy en votre jeunesse, ouvert un blog(je n’y vais jamais)vous avez été chez Onfray et vous persiflez ;vous êtes incapable d’ un bon mot, trop satisfaite d’avoir trouvé « notre hôte »-ça c’était pas mal mais vous ne connaissez rien aux lois de l’hospitalité(voir la toile pour des liens en philo!)
Clopine, ils sont au courant votre mari et votre fils que vous venez déballer leur vie sur ce blog ?
Hamlet, pouhhhhh….
Bon, si ça vous amuse…
(P.581-582 de mon folio) :
» Pourquoi l’admirons-nous ? nous l’admirons d’abord parce qu’il a osé cet abandon et n’a pas hésité à se montrer tel qu’il était, tantôt en frac et tantôt en robe de chambre, avec un flacon de potion, un soupçon de fard homosexuel et hystérique, avec ses phobies, ses névroses, ses faiblesses, ses snobismes, avec toute sa misère de Français déliquescent. Nous l’admirons car, au-delà de ce Proust corrompu, excentrique, nous découvrons sa nudité d’être humain, la réalité de ses souffrances et sa sincérité. Hélas ! a le contempler mieux encore, nous retrouvons au-delà de sa nudité un Proust en robe de chambre, en frac, en chemise de nuit, avec tous ses accessoires : lit, potions, bibelots. C’est un jeu de colin-maillard. On ne sait plus ce qui est décisif : la nudité ou l’habit, le salon ou la vie, la maladie ou la santé, l’hystérie ou la force. C’est pourquoi Proust est un peu tout cela à la fois : profondeur et platitude, originalité et banalité, perspicacité et naïveté… cynique et candide, raffiné et de mauvais goût, habile et maladroit, plaisant et ennuyeux, léger et pesant… »
Et les pages d’avant pour ses phrases frôlant le maniérisme. « Oeuvre subtile et effilée comme une lame, comme elle vibrante, fine et dure. quel contraste délicieux avec la grossière, lourde et massive existence tandilienne. »
Clopine, vous leur avez demandé la permission ?
ou bien vous ne respectez pas leur intimité sans le leur dire ?
« Précisons que « tandilienne » vient de la petite ville de Tandil , en Argentine, ville de montagne où Gombrowicz prenait ses vacances avec une suavité parfaitement suggérée dans de nombreuses pages. » (P.Edel) (dans son billet du 22/02/2014) :Gombrowixz – paradoxes et critique de Proust.
« Clopine dit: 30 juin 2019 à 17 h 09 min
Hamlet, pouhhhhh….
Bon, si ça vous amuse… »
non ça ne m’amuse pas, dites-moi d’où provient cette pathologie de ne pas pouvoir respecter l’intimité des gens ?
c’est juste une question, il doit bien y avoir une réponse ?
à moins que vous ne sachiez pas la réponse.
Ni plus ni moins que le mari de Lavande qui savait (ou non ?) qu’elle parlait de lui, de temps en temps, sur ce blog, notamment pour évoquer la difficulté d’aller assister à des spectacles en poussant un mari infirme. Ou le compagnon de Jazzi, dont le nom se glisse parfois dans les commentaires. Ou l’épouse de Chaloux, ou les chattes d’Ed, ou n’importe quel détail biographique de Rose. Vous allez aussi menacer cette dernière d’aller rapporter aux membres de sa famille, dont elle se plaint, qu’elle en parle ici même ? Vous allez tous et toutes nous donner le fouet ? Attention ! Il me semble que même notre hôte a parfois fait état de quelques détails de sa vie privée (par exemple, c’est sa fille qui a aidé ses premiers pas de blogueur). Vous allez contacter cette dernière en lui disant, ô honte, que son père jette l’opprobre sur elle ?
Et dénoncer Jazzi à son éditrice ?
Vous faudra-t-il vous fournir le papier à lettres et les timbres, pour l’envoi des dénonciations ?
Finckie a fait du Finckie,
—
Juste un mot pour préciser que le « petit nom » d’Alain Finkielkraut est ‘Finkie’, sans « c », par simple apocope. La suite ‘F…ck’ évoque bien autre chose, comme chacun sait…
arretez clopine;vous avez été chahutée sur l’ex RDL, c’est vrai, mais pour l’histoire de LSP, proove it comme on dit! ce n’est pas vous d’ailleurs qui avez donné le lien sur la RDL quand oin l’ a demandé:vous offrez vos conserves peut-être les desserts, je ne sais, disons en large votre table! bonne bouffe donc!
Dommage, je n’arrive pas à mettre le lien permettant de lire le billet de Paul Edel (et l’échange entre lui, Puck et Jean-Ollivier dans les commentaires, quant à la férocité de Gombrowicz.)
Je déteste la façon dont W.G. parle de Borgés.
L’hospitalité est une chose
singulière, une « tragédie
destinale » nouant la loi de
l’hospitalité absolue
aux lois et conditions
imposées à l’accueilli
comme à l’accueillant.
https://www.revues-plurielles.org/_uploads/pdf/6_84_2.pdf
« Tu viendras pisser sur la tombe de Marie Sasseur avec moi, D. ? »
Pourquoi attendre qu’elle meurt ?
@clopine
Vous mettez tout de même mes chattounes sur le même plan que les compagnons des autres commentateurs. Or je ne pense pas qu’elles en aient quelque chose à f.outre que je parle d’elles. Par ailleurs, elles doivent s’en douter.
Quant au reste, ça fait un peu mouchards ordinaires comme en RDA. L’autre taré de Chaloux voulait aller voir mes parents 😀
PS : clopine, Chaloux n’a PAS d’épouse. La manière dont il en parle et rapporte les propos « rapportés » montrent bien qu’il s’agit d’une femme parfaitement idéalisée et qui n’existe que dans son cerveau malade. À comparer avec les anecdotes beaucoup plus concrètes et « normales » au sens de plausibles sur le pauvre compagnon de jazzi et votre propre Clopin.
Et parmi les disparus, il y avait aussi dexter. Il tenait aussi un blog. Je pense qu’il lui a surtout servi à récupérer des données ;c’était son métier à dexter, dans la série.
*rapporte les propos
Ça suffisait.
@ Sasseur, en effet Dexter avait un blog qui a disparu un jour sans prévenir, apparemment il en a eu assez de s’en occuper, il y a peut -être une autre explication …, il y avait dedans ququ’une qui écrivait des choses inattendues: l’Inconnue du Nord Express …
… Et je me demande même si ce n’est pas là LA caractéristique du troll. L’absence constante de tout élément biographique. Le nuage de fumée autour de l’identité. L’exigence de liberté d’expression, couplée avec l’opacité la plus totale…
J’ai fait état, ici, d’une lecture de Bourdieu que me conseillait mon fils.
Intimité redoutable : je le jetais ainsi en pâture, si l’on en croit Hamlet.
Mais, à y regarder de plus près, dès que j’ai mentionné l’anecdote, le même Hamlet n’a plus arrêté de me relancer sur le sujet.
Il a d’abord fait mine de croire qu’il ne savait pas qui lisait Bourdieu.
Puis il a commencé à poser la même question, à plusieurs reprises : que pensait Clopinou ?
Il voulait que j’en parle, que je parle de lui… Que je propose une interprétation…
Perso je trouve que j’ai eu une réaction à la fois normale et surtout, pour une fois, prudente : j’ai renversé la proposition d’Hamlet, qui voulait, encore et toujours, que je lui parle de la lecture de Bourdieu par mon fils en proposant tout simplement de lui en parler.
Vous vous rendez compte ?
Et bien entendu, après ça, Hamlet dresse de moi le portrait de quelqu’un qui jette son intimité et surtout celle de ses proches, comme ça, qui les « déshabille » devant autrui.
Alors que, comme il est vrai que je suis immmensément fière de mes proches et que j’ai une affection plus que profonde pour eux, il est vrai que j’en fais parfois état.
D’autant que, dans la vraie vie, j’ai également une activité de documentariste, et que donc ma « vie privée » est, par la force des choses, également quelque peu « publique »;
Mais ce n’est pas ce que veut dire Hamlet. Lui, il veut me pousser à parler de mes proches, pour ensuite me jeter à la figure mon exhibitionnisme…
Ah là là.
Tout cela pour se venger, parce que j’ose parler d’un coup de fil zarbi qu’il m’a donné un jour, qui m’a plus que fortement déplu et que je n’ai jamais vraiment compris.
Mais comment voulez-vous que je ne le soupçonne pas de trollisme, derrière son masque de faux naïf ?
En tout cas, ses procédés à lui sont vraiment puants, je trouve… Il y a dix ans, je crois que je serais tombée dans le panneau, et que j’aurais effectivement parler du Clopinou.
Tandis que là, que va pouvoir dire ce pauvre Hamlet, dans sa lettre de dénonciation ?
« Votre mère a fait état d’une lecture qu’elle a entreprise sur votre conseil. Elle paraît fière de vous et de votre parcours universitaire. Soyez donc assez aimable, Clopinou, pour lui cracher à la figure qu’elle dévoile ainsi, abominablement, votre intimité la plus personnelle. »
franchement, Hamlet, vous ne faites ainsi que renforcer mes soupçons ! Au lieu de les dissiper, tout bêtement.
Mais sans doute n’avez-vous qu’une vague notion de ce que le mot « courage » signifie ?
Clopine dit: 30 juin 2019 à 17 h 14 min
comment avez-vous le culot de vous comparer à Lavande ?
c’est quoi ce monde où les gens marchent sur la tête ?
c’est obscène de comparer vos déballages de votre vie privée avec ce qu’a dit Lavande.
où arrivez-vous Clopine à trouver les ressources de tant d’obscénité ?
quels coups de fouet : vous venez déballer sur ce blog ma propre intimité et vous venez me parler de coup de fouet ?
vous croyez que cela mérite pas des coups de fouet ?
dans quel monde vivez-vous Clopine pour manquer ce point ce point de respect pour les autres et surtout ne même pas en être consciente !
comment voulez-vous qu’on prenne on sérieux les stupidités que vous sortez sur vos lectures quand vous ne vous rendez même pas compte de votre propre obscénité ?
Chantal, je ne n’allais pas non plus sur ce blog de, et pour, erdeliens.
Non, Chantal, Dexter a bien prévenu avant fermeture — d’ailleurs, si vous analysez bien vous le trouvez qu’il serpente encore par ici.
manque des mots.
Chantal, je ne sais pas, je n’allais pas non plus sur ce blog de, et pour, erdeliens. Probable que dexter est mort.
Clopine dit: 30 juin 2019 à 18 h 11 min
et vous racontez l’histoire de votre point de vue qui fait en sorte que vous en sortiez en toute innocence.
on ne pas refaire comme avec pablo avec qui vous partagez la même mauvaise foi : allez relire ce que vous avez écrit.
en fait non ce n’est pas la peine : nous savons vous ne savez pas non plus lire du coup on va laisser tomber.
faites comme pablo : oubliez-moi !
et en retour je vous oublie aussi.
Ou alors comme dit Renato, hamlet a préféré arrêter les frais.
Eh ben, dites donc, Hamlet, vous devriez reprendre votre souflle, là dites donc. (j’ai pas bien compris les coups de fouet ???)
Surtout que vous allez avoir à livrer une correspondance assez fournie.
Parce que, si rapporter que votre fils vous a conseillé une lecture, c’est être d’une indiscrétion « obscène », comment allez-vous qualifier Paul Edel, qui nous apprend que « d’improbables êtres qui portent mon nom , se cachent actuellement dans des lointaines villes surchauffées du Sud de la France, et jouent aux adultes dans de bureaux climatisés… »
Ce qui n’est pas très gentils pour les membres de sa famille qui portent son patronyme.
Alors, si moi je suis obscène, il est quoi, Paul Edel ?
Et puis, dites, des excuses pour le coup de téléphone zarbi, ça ne vous a vraiment jamais traversé l’esprit ?
@ renato, oui en effet, il serpente encore, mais comme il est très occupé, je vais me rafraîchir …
Je rentre d’une ballade et d’une pause lecture avec Bruce Chatwin qui est un bon mec, tout ça sans ce put’ain de portable et me voilà rentré, je regarde le blog pour voir la réponse de Clopine et là c’est le pompon! Je m’en tartine la biscotte de votre contentieux avec Hamlet! Clopine, ce qui m’intéresse c’est de comprendre pourquoi vous utilisez le terme » chantournée « ! Ce qu’il peut bien vouloir signifier, il suffisait de m’en donner un synonyme !
« Aucun souvenir. Tout le monde aimait bien Zhu, qui était adorable, courtois et modéré avec tout le monde, avec en prime une bonne dose d’ironie. Sa seule faiblesse, c’était Daaphnée… mais une faiblesse du coeur est toujours pardonnée ! »
Bien d’accord J2z! Cette réaction rabique à l’évocation d’un couple d’intervenants disparus du blog depuis si longtemps me confirme dans mon intuition: MS est bien LVDB qui est bien SMDR…
: 30 juin 2019 à 18 h 11 min
là aussi, c’est assez ces commentaires et interprétations!;je me souviens qu’ à l’époque où je commençais à peine à suivre la RDL, clopine est venue y dire qu’elle cherchait une chambre à Paris pour son fils et s’adessait aux erdéliens pour l’aider à trouver;
je ne comprenais pas ce que cette demande avait à voir avec un cercle littéraire; il me semblait que clopine prenait la RDLpour sa famille ;et que c’était une erreur d’appréciation; soit pour pile poil mais clopinou?
voilà où on en est aujourd’hui;moi, je dis parfois proove it :d’une part, parce que je ne sais pas bien me servir d’un ordi-on me l’a dit et reproché et je ne fais guère d’efforts:surtout pour la RDL!
je suis favorable à l’anonymat et puisqu’on m’a interdit d’évoquer mon histoire personnelle en essayant de m’imposer une rencontre,-après les gestes obscènes et la suggestion de me suicider (arrabal pour mourir dit « s’occulter »:ça me plait!)
non jen’accepte plus les questions des erdéliens et leur suggèrent de ne pas se prendre pour des « devins »là, ils n’ont pas l’imagination assez déliée;
j’attends quelqu’un donc bonsoir
« la curiosité de De Nota, qui m’a apostrophée lourdement pour que je m’explique »
Clo-Clo
Tout Clopine est dans cette phrase, quelqu’un lui demande de préciser le pourquoi de l’emploi d’un mot (gentiment, en soulignant qu’il a lui-même cherché ce pourquoi), se transforme en « curiosité » « apostrophée lourdement » « que je m’explique ».
Sainte Clo-Clo, vierge et martyre, que les trolls (connus ou inconnus, tous dans le même sac) veulent à tout instant dévorer sans reconnaître son immense bienveillance pour eux.
Alors, du haut de son piédestal elle réécrit l’histoire, s’invente une vie de princesse exempte de tout défaut, les autres c’est l’enfer, moi c’est le paradis.
Comme par exemple, le 26/06 à 20h43, où elle nous ressort pour la xème fois la fin du blog de MàC et Sophie vue dans ses fantasmes.
MàC en avait un peu marre, Clo-Clo fut la goutte d’eau de trop. Point barre.
Le reste n’est que l’autofiction d’une mythomane.
« Probable que dexter est mort. »
soit pas est : probable que dexter soit mort.
Marie Sasseur dit: 30 juin 2019 à 17 h 50 min
Et parmi les disparus, il y avait aussi dexter.
Une des meilleures de LVDLB !
et leur suggère (je sujet)
Je ne me « compare pas » à Lavande. D’abord, elle est beaucoup moins prolixe que moi, c’est vrai, et puis aussi c’est une femme bien, qui mérite l’estime.
Elle n’est pas cachée dans la soi-disante pudeur du troll qui revendique l’anonymat et trouve « obscène » qu’on parle de soi. Elle parle de ses goûts, de ses activités de costumière, de son amour pour les merceries, de sa ville parfois, de son mari décédé avec beaucoup de tendresse et de dignité, je trouve, elle raconte ses soirées au théâtre et nous savons aussi, incidemment, qu’elle a une fille adulte.
Et pourtant, voyez-vous, Hamlet, il ne me viendrait pas à l’idée de qualifier tout cela d’obscénité, non. C’est juste une internaute vivante, partageuse, et mesurée.
Et écrivant à peu près dix fois de commentaires que moi, certes, ce qui la rend sans doute tellement plus estimable que moi, à vos yeux, n’est-ce pas ?
Hamlet, je trouve que c’est vous qui êtes méprisable. Dans vos petites manipulations de la parole d’autrui, par exemple. La façon dont vous n’avez cessé de me pousser à parler du Clopinou à l’aide de Bourdieu, par exemple, pour ensuite me le jeter à la face, prouve vraiment qu’il y a quelque chose de détraqué chez vous.
closer dit: 30 juin 2019 à 18 h 29 min
MS est bien LVDB qui est bien SMDR…
SMDR ! Mindieu où va-t-il chercher ça ?
Dexter :
Pado deux petites choses, le » vous me prenez pour un con? » était malvenu, mais quand même! si je dis avoir ouvert deux dicos c’est que j’ai pris connaissance non pas du mot » chantournée » que je connais mais d’une acception de celui-ci inconnue de moi, ne trouvant rien, je pose la question à Clopine qui aurait pu me répondre que l’on trouve ce mot utilisé métaphoriquement par Huysmans dans » À rebours » en parlant d’une âme, sauf que tel que Clopine utilise le terme « chantournée » ça ne colle pas, mais brisons là.
Pado, euh… De Nota m’a demandé ce que voulait dire mon utilisation de « chantourner ». Je lui explique d’où je tiens ce mot; il me demande si je le prends pour un con. Je lui réponds que non, bien sûr, et j’explique pourquoi j’ai employé ce mot : pour tenter d’illustrer par une image le côté contourné, fabriqué, d’un étrange coup de téléphone de Dexter-Hamlet;
C’est en cela que je me présente comme « vierge et martyr » ???
Et puis, l’histoire de la RDLibre est effectivement, comme vous l’écrivez, une tempête dans un verre d’eau. Et moi juste une goutte d’eau. M’enfin j’ai quand même le droit de la raconter telle que je l’ai vécue.
Au nom de toutes les gouttes d’eau, wouarf !
Et Alii, je vous en prie, convenez tout de même que je n’ai jamais menacé de mort quiconque, ici !
Ah là là !
Ohff, Passou à ecrit tout un bouquin sur les pseudos.
Le blog de dexter, pour des erdeliens, je n’ai pas compris quelle était la finalité, autre que récupérer des données personnelles.
Avec celui des libres, et celui-ci, ça faisait au total trois blogs où ils racontaient leur vie.
De Nota, d’autant qu’en plus je n’ai jamais lu Huysmans, sinon un peu « à rebours » grâce à un prof de français, et que j’aurais été bien incapable de retrouver la référence de chantourner.
Encore une fois, c’est ma bête simplicité qui se retourne contre moi.
Car voyez-vous, quand vous m’avez interrogée sur « chantourner », j’ai cru de bonne foi que vous n’aviez pas trouvé la définition de ce mot de technique de menuiserie, dans les dictionnaires « littéraires » que j’imagine en votre possession.
Alors qu’en fait, ce que vous vouliez faire, c’était souligner que j’utilisais ce mot de manière (à vos yeux tout du moins) impropre. Que je faisais étalage d’un vocabulaire qui, (toujours à vos yeux) n’était pas adéquat.
Vous vouliez souligner ma nullité d’écriture, et moi, naïvement, j’ai cru que tout simplement, vous vouliez vous renseigner…
Ca vous a mis en colère, d’où le « vous me prenez pour un con ? »
Et moi, toujours dans la naïveté et ne comprenant pas d’où venait votre colère, me voilà en train de décrire l’image, la métaphore, qui m’était venue en tête…
Décidément, je devrais d’abord me dire que dès que j’écris le moindre mot ici, il va être retenu contre moi.
Ce serait plus simple, au lieu de bêtement faire confiance à la bienveillance d’autrui…
Clopine dit: 30 juin 2019 à 18 h 43 min
M’enfin j’ai quand même le droit de la raconter telle que je l’ai vécue
Pas comme vous l’avez vécue, comme vous voulez l’avoir vécue.
Idem pour pour de nota.
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