Proust toujours, encore et encore !
S’il est vrai que, selon la définition d’Italo Calvino, « un classique est un livre qui n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire », avec la Recherche du temps perdu, on est servis ! Cela fait un siècle que ce roman suscite un Himalaya de gloses et ce n’est pas terminé, on en annonce d’autres, de toutes sortes et de partout. Il est vrai qu’il parait inépuisable. Un véritable geyser de sens, de sensations, d’émotions. Tout lecteur qui le relit à quelques années d’écart est assuré de découvrir un nouveau livre dès lors qu’il aura pris connaissance des études, essais et interprétations publiés dans l’intervalle. Cette saison n’échappe aux nouveautés proustiennes.
Il faut tout d’abord saluer la parution des Soixante-quinze feuillets (380 pages, 21 euros, Gallimard). Un recueil fondamental même si le lecteur non averti risque de s’y ennuyer. Les autres, plus nombreux qu’on ne le croit, catégorie qui ne compte pas que des généticiens de la littérature et des fétichistes de la proustolâtrie, vont y découvrir enfin ce qu’il n’espérait plus connaitre de leur vivant : cette liasse de papiers inédits de la main du maitre, annoncés par Bernard de Fallois en 1954 lorsqu’il avait exhumé des malles de Suzy Mante-Proust Jean Santeuil et Contre Sainte-Beuve et qu’il évoquait ces fameux « soixante-quinze feuillets ». Or ceux-ci avaient disparu de la circulation pendant un demi-siècle, l’éditeur les ayant distraits du lot… Sa mort récente permet de les faire réapparaitre par un coup de baguette magique. Ce qui nous donne enfin accès au socle de la Recherche, sa matrice, conçue par l’auteur au cours la mystérieuse année où il s’est décidé à s’y mettre vraiment. Et c’est passionnant comme peut l’être non un brouillon mais un premier jet avec ses tâtonnements et ses fulgurances ; on y voit les caractères se former, les personnages se déprendre lentement de leurs modèles, les descriptions s’affiner déjà, les paysages se mettre en place, les intrigues s’échafauder, les dialogues s’esquisser et les hésitations se dissiper. On est avec lui à ses côtés et cela n’a pas de prix.
Mais qu’est-ce qui a fait qu’un jour de septembre 1909 la mayonnaise a pris ? La mort de la mère, bien sûr, sauf que c’était quatre ans avant. Alors quoi ? Roland Barthes, qui se fie à son intuition, a une réponse : la technique. Il y revient dans Marcel Proust (385 pages, 24 euros, Seuil). Elle conjugue plusieurs facteurs selon lui : le fait que Proust a trouvé le moyen de dire « je » tout en étant original car ce « je » recouvre à la fois le narrateur, l’auteur et le héros ; le surgissement d’une vérité poétique des noms propres collant parfaitement aux personnages ; un changement de proportions ; enfin une structure romanesque empruntée à la Comédie humaine avec le retour des figures d’un volume à l’autre. Alors ça a pris…
Le plus étrange, c’est que même Barthes se laisse emporter par l’irrépressible volonté d’explication de la création alors que tout créateur le sait bien, la chose est irréductible à une explication rationnelle et argumentée ; tout au plus peut-on se contenter de réunir des pièces à conviction à condition de n’en être pas dupe. On croyait pourtant l’affaire réglée depuis que Balzac avait décrété que le génie en toutes choses relève de l’intuition ; mais non, et en lisant Barthes, on se souvient de la naïveté de Clouzot s’acharnant à filmer le geste de peindre de Picasso sur une vitre à travers laquelle le cinéaste croyait capter quelque chose de son acte créateur.
Heureusement que c’est sous-titré « Mélanges », un pur artifice comme le reconnait Bernard Comment, l’éditeur du Proust de Barthes (et son ancien élève). Ce recueil a quelque chose de démodé, plus daté que Proust même, un comble. Cela nous renseigne bien sur Barthes et donne une aperçu du grand roman qu’il n’a pas écrit (à étudier en littérature comparée avec l’adaptation de la Recherche que Visconti n’a pas tournée). A force de considérer la Recherche comme un mythe, à l’égal des vieux mythes de l’antiquité gréco-romaine, il a même envisagé de réécrire la Recherche dans cet esprit. Un prétexte à procrastination. Etrangement, Barthes a très peu écrit sur Proust tout au long de sa vie. Une quarantaine de pages en tout. Pourtant il avait un vieux compte à régler avec lui mais il aura passé sa vie à le repousser.
L’ensemble est assez hétéroclite : un dossier d’enseignement pour une cours donné à Rabat en 1970, des pèlerinages pour France culture sur les lieux parisiens de Proust au risque de verser dans le marcellisme car la biographie de l’écrivain le passionne… C’est peu dire qu’il s’identifie à lui et se projette en romancier de la mémoire. Comme lui il a attendu le baiser vespéral de sa mère, comme il s’est effondré à la mort de celle-ci, mais contrairement à lui… Alors à défaut d’écrire lui aussi sa vie sans la raconter, de son propre aveu, conscient de son impuissance à édifier une monument avec de la dentelle de pierre, il fait comme si il devait l’écrire. Pour la petite histoire, mais y en a-t-il de petites dès lors qu’elles contribuent à la grande histoire littéraire, Barthes est mort renversé par une camionnette rue des Ecoles en sortant du Collège de France où il s’était rendu juste pour vérifier la qualité du projecteur prévu pour projeter des photos de Nadar sur le monde de Proust qu’il devait commenter…
Le Cahier de l’Herne Proust (302 pages, 33 euros) sous la direction de Jean-Yves Tadié était attendu depuis toujours. Il est même incroyable que la célèbre collection créée par Dominique de Roux dès 1960 puis poursuivie par Constantin Tacou et désormais par sa fille Laurence Tacou ne s’y soit pas mise avant. Ce qui fait le prix de ce Cahier qui est donc une grande première s’agissant de l’écrivain qui domine un peu, tout de même, la paysage littéraire en France depuis un siècle, c’est qu’il n’advienne qu’aujourd’hui. Comme le maitre d’oeuvre le dit d’emblée, il s’agit moins d’augmenter la somme déjà considérable de nos connaissances sur l’homme et l’œuvre que de la faire vivre, de la maintenir en vie « et de lui garantir la jeunesse et une forme d’immortalité ». Comment parler de Proust sans se répéter ni ressasser après tant d’autres ?
L’ensemble rend justice à un trait de caractère de Proust que tous les contributeurs évoquent : son intense et irrépressible curiosité. Amis, relations, rencontres de passage, peu importait, il bombardait les gens de questions, pour la satisfaction de son esprit, un certain goût pour l’indiscrétion, mais surtout pour documenter son livre au plus juste, au plus vrai, au plus proche de l’exactitude. La correspondance est à cet égard un gisement des plus précieux puisqu’on y entend la voix de l’écrivain « sans l’enveloppe de la littérature »
On s’en doute, de brillantes analyses sont réunies dans ces pages. On dira que ce sont les membres habituels de la patrouille ce qui n’empêche pas la nouveauté et l’originalité. Le cas de Laure Murat approfondissant la sexualité comparée de Proust et Gide, qui passent pour les grands homosexuels de la littérature de leur temps alors que le premier se disait inverti (une âme de femme dans un corps d’homme) et le second pédéraste (amour des garçons), l’un en tenant pour l’exhibition de son moi par le biais du « je », l’autre n’ayant de cesse de le camoufler.
La seule consultation du sommaire donne une idée de la richesse de ce Cahier de l’Herne tant attendu. Des révélations, il y en a tout le temps avec Proust car il y a toujours une lettre perdue prête à surgir d’un tiroir oublié par des descendants distraits. C’est celle de la présence onirique de ses parents dans chaque instant de sa vie quotidienne, c’est un article inconnu de Reynaldo Hahn lui si proche de Proust jusqu’à sa mort mais discret à son sujet dans ses évocations, ce sont les rapports de Proust aux œuvres de Michelet, Taine, Gobineau, Stendhal, Flaubert, Racine examinés à nouveaux frais, c’est…
Valentine Thomson, sa cousine, se souvient dix ans après sa mort d’un homme grand, mince et longiligne alors qu’il mesurait 1,68 m ! Il y aurait trouvé matière à digresser sur les pièges de la mémoire et les défauts de perspectives de la réminiscence. Harold Nicholson, traitant de ses rapports avec l’Angleterre, assure qu’il avait contracté le goût de la phrase interminable à force de lire la Bible d’Amiens et de Sésame et les lys de Ruskin ; ce serait à cette influence qu’il devrait cette accumulation d’adjectifs, images, de métaphores, détails, symbole répétés et récurrents, le tout décrit au ralenti, qui passe pour sa signature stylistique. Dans un autre témoignage tout aussi édifiant, Reynaldo Hahn assure que ses dons divinatoires, ses brusques illuminations, son contact naturel avec le surnaturel avaient permis à Proust de traduire des milliers de pages de Ruskin alors qu’il ne savait pas l’anglais, interprétation qui ne manque pas de sel lorsqu’on sait que Maman, plus compétente en la matière, puis Marie Nordlinger, avaient grandement contribué à cette transhumance de l’anglais au français. Les souvenirs sur la reine de Naples, les recherches d’Edouard Roditi sur les bordels de Jupien/ Le Cuziat, l’étrange absence de son frère Robert, de ses amis Reynaldo Hahn et Lucien Daudet de la Recherche…
Enfin, ultime curiosité proustienne et cera tout pour… cette saison, « Proust et les célibataires de l’art » sous la direction de Thomas Carrier-Lafleur, Guillaume Pinson et Mélodie Simard-Houde publié par la Revue d’études proustiennes, 2020-2, No 12 (275 pages, 39 euros, Classiques Garnier). Quésako ? Le célibataire de l’art selon Proust, c’est avant tout l’amateur doué qui s’exprime du haut de son œuvre future. Artistiquement, il est stérile. Il a tout pour créer mais, paresse ou impuissance, il s’avère incapable de le faire. C’est un artiste dans l’âme, mais sans œuvre, d’où son amertume, son aigreur, son ressentiment. Le narrateur du Temps retrouvé qualifie ainsi de « célibataires de l’art » ces artistes sans vocation et ces écrivains sans œuvre (on les reconnait à ce qu’ils s’expriment du haut de leurs livres à venir) qui ne cessent de différer leur envol -le cas de Proust même jusqu’en 1909. Bloch, Saint-Loup et Charlus si dandies, Swann, personnages tragiques pour ne rien dire de Montesquiou qui est l’amateur absolu, sont des célibataires de l’art, incapables de cesser d’admirer pour enfin passer à l’acte et franchir le Rubicon tant ils redoutent cette heure de vérité. L’excès de leur enthousiasme est à la mesure de leur échec. Idolâtres de l’art mais créateurs ratés, ils n’ont d’autre choix que de faire œuvre de leur vie dans la mise en scène de soi.
Même si leur prisme parait un peu étroit, on ne peut en vouloir aux trois directeurs de ce numéro de considérer que la Recherche est « d’abord et avant tout » le grand roman des célibataires de l’art :
« Il n’y a pas de forêt derrière cet arbre ou de vérité derrière ce masque ».
On le sait, un grand mystère peut dissimuler aussi bien un splendide secret que le néant. Certains grands personnages de la Recherche n’y échappent pas. L’exercice est cruel, implacable même mais salutaire, comme dans la vie. Proust romancier, chroniqueur, critique d’art, pasticheur, épistolier n’a pas fini de nous parler fût-ce via des intermédiaires inspirés. Le dernier mot à Jean-Yves Tadié :
« Nous écrivons sur lui parce qu’il a écrit sur nous »
(Photos Jacques-Henri Lartigue ; manuscrit d’A l’ombre des jeunes filles en fleurs, photo D.R.)
1 697 Réponses pour Proust toujours, encore et encore !
Tours : un procès aux assises après la mort d’une vieille dame étouffée par des madeleines.
« Tout lecteur qui le relit à quelques années d’écart est assuré de découvrir un nouveau livre dès lors qu’il aura pris connaissance des études, essais et interprétations publiés dans l’intervalle. »
Peut-être même et surtout sans !
« Mais qu’est-ce qui a fait qu’un jour de septembre 1909 la mayonnaise a pris ? La mort de la mère, bien sûr, sauf que c’était quatre ans avant. »
D’une matrice l’autre, Passou.
Il faut du temps pour que le processus de la mémoire prenne le relais sur le monde disparu.
« Roland Barthes, qui se fie à son intuition, a une réponse : la technique. »
Lui, il n’a pas survécu à la mort de sa mère…
(tous les nus de Saul Leiter ont été réalisés en noir et blanc, sauf ceux pris au bungallow de Lanesville ; mais je l’ai sans douté déjà raconté … https://www.gallery51.com/exhibition/saul-leiter-lanesville-2/ )
« son intense et irrépressible curiosité. Amis, relations, rencontres de passage, peu importait, il bombardait les gens de questions, pour la satisfaction de son esprit, un certain goût pour l’indiscrétion »
Quelle être vulgaire mal élevé, comme dirait renato !
généticiens de la littérature et des fétichistes de la proustolâtrie
Où vous situez____vous, herdéliens, dans de telles catégories ? Pour ma part, en dehors… Je ne parviens pas à adhérer à l’obsession de jy Tadié. Proust ne m’incite pas à écrire sur lui, car il n’a jamais écrit sur moi… Et je le sais, parce que j’ai lu attentivement la Recherche ces deux dernières années… Célibataire de l’art ?… Serait-ce le bon mot à retenir de ce nouveau billet ? … J’espère pour JY T qu’il connut d’autres passions que Proust et Freud dans sa vie privée… M’enfin, à chacun ses pathologies militantes, comme dirait notre amie Isabelle Sommier (non proustienne)…
https://laviedesidees.fr/Les-pathologies-du-militantisme.html
Ah, jzman ! j’étais sûr que vous alliez vous reconnaitre en Roland Barthes… Pas manqué !… N’en profitez pas pour accabler RM en lui rappelant la 7e fonction du langage !…
Bàv,
J’aime bien la mayonnaise. Dans les oeufs mimosa c’est un délice.
J’aime bien les madeleines aussi. Maus toutes seules. Je me refuse à tremper ma madeleine dans quoi que ce soit.
« Nous écrivons sur lui parce qu’il a écrit sur nous »
qui nous ? sur D?
D. tu savais qu’il avait écrit sur toi !
maintenant que je Proust a écrit sur toi je vais plus te voir du même oeil, je vais même t’appeler Monsieur D.
« Il n’y a pas de forêt derrière cet arbre ou de vérité derrière ce masque »
comme phrase je trouve que c’est bien.
« le premier se disait inverti (une âme de femme dans un corps d’homme) et le second pédéraste (amour des garçons), l’un en tenant pour l’exhibition de son moi par le biais du « je », l’autre n’ayant de cesse de le camoufler. »
Proust recoure à la fiction et inverse l’homosexualité en hétérosexualité : il universalise ainsi le sentiment homosexuel. Gide, besogneux dans ses romans et au meilleurs dans l’écriture autobiographique, reste bloqué dans son narcissisme juvénile et fait de l’homosexualité un particularisme.
bel article ! surtout le titre.
par contre j’ai vu avec horreur que Compagnon n’est même pas cité.
et ça c’est limite une faute professionnelle.
lui aussi il fait partie de la bande à Marcel.
Pour Proust voir, éventuellement, George Duncan Painter.
« il universalise ainsi le sentiment homosexuel. »
tu veux dire comme Paul avec Jésus ?
« son contact naturel avec le surnaturel avaient permis à Proust de traduire des milliers de pages de Ruskin alors qu’il ne savait pas l’anglais »
Quel horrible monolingue, dirait et alii !
« Pour Proust voir, éventuellement, George Duncan Painter. »
non please ! faut en inventer d’autres on n’a déjà plus de couvert pour les invités.
ça y est notre Jazzi il retrouve un nouveau souffle de vie !
oupss : faut pas en inviter d’autres
« Enfin, ultime curiosité proustienne et ce sera tout pour… cette saison »
ça c’est dommage, d’autant que passou n’a pas dépassé son objectif des 4500 articles sur Proust.
Proust ou à l’ombre des marronniers en fleurs.
Je me demande s’il y a besoin d’être in(ter)verti.e pour apprécier Proust, et de devoit tremper sa madeleine dans son oeuf mimosa pour éprouver un brin d’auto-érotisme, quand n’arrive pas chaque soir le baiser vespéral attendu de maman Zoé, à 40 balais. Bàv,
passou : « Cela fait un siècle que ce roman suscite un Himalaya de gloses sans grand intérêt et ce n’est pas terminé(…) »
faut pas désespérer : le meilleur est à venir.
Difficile trouver quelqu’un qui puisse l’agacer Janssen J-J, surtout ici.
« tu veux dire comme Paul avec Jésus ? »
Non, comme Jésus avec le judaïsme, puck !
mdr 😉 avec l’puck en marcel et monsieur D. en canozoé, ces derniers temps…! Bàn,
j’aime bien l’emploi du mot « gloser » parce que sur un livre dans lequel il n’y pas de pensée on ne peut effectivement que « gloser ».
« Non, comme Jésus avec le judaïsme, puck ! »
Jazzi je n’ose pas trop te demander ce que tu veux dire, je crains le pire dans ta réponse.
Tous les amateurs de Proust on lu le Painter, renato !
agacé non…, exaspéré ou sorti d’un flegme légendaire, oui quand même parfois, justin brin, quoi… Où est passé le lien musical vespéral de Langoncet ? On attend not’badlaine avant coucouche, hein !…
« Comment parler de Proust sans se répéter ni ressasser après tant d’autres ? »
excellent !
« On le sait, un grand mystère peut dissimuler aussi bien un splendide secret que le néant. Certains grands personnages de la Recherche n’y échappent pas. L’exercice est cruel, implacable même mais salutaire, comme dans la vie. »
excellent !
Pas de peuple élu pour les homosexuels chez Proust, puck.
Pour Gide, comme pour les grands prêtres d’Israël, oui !
« Barthes est mort renversé par une camionnette rue des Ecoles en sortant du Collège de France où il s’était rendu juste pour vérifier la qualité du projecteur prévu pour projeter des photos de Nadar sur le monde de Proust qu’il devait commenter… »
excellent ! « lire Proust tue »
sûr que s’il avait eu à commenter un bouquin de Flaubert il se serait jamais fait écraser par cette camionnette.
Jazzi bien vu ! les homos sont à Proust ce que les juifs sont à l’ancien testament : un peuple élu !
Jazzi comment on fait si on veut se convertir ? c’est possible ? je veux il y a baptême et une communion ?
wow ça fait du bien de rire un peu en ces temps tragiques.
merci passou !
Le Painter non expurgé, naturellement.
« l’étrange absence de son frère Robert, de ses amis Reynaldo Hahn et Lucien Daudet de la Recherche… »
Ils y sont forcément, pas à travers les personnages mais dans l’expression et l’analyse des sentiments.
puck dit: à
« il universalise ainsi le sentiment homosexuel. »
tu veux dire comme Paul avec Jésus ?
–
Arrête tes conneries, keupu.
D’autant plus que Jésus et Paul ne se sont jamais rencontrés de toute la vie terrestre de Jésus. La rencontre eut lieu après.
« lire Proust tue »
Non, puck, mais déjeuner avec François Mitterrand, oui !
Jazzi écoute bien, à 2mn24 on entend l’expression et l’analyse des sentiments chez l’ami Reynaldo tout ça chanté par l’ami Philippe.
« Jazzi comment on fait si on veut se convertir ? c’est possible ? je veux il y a baptême et une communion ? »
Non, il suffit seulement de changer de sexe.
le célibataire de l’art, ce sont les suiveurs de Marcel Duchamp qui employa lui-même ce terme, d’ailleurs.
Sinon, J.Y. Jouannet en 1993 écrivit cet essais intitulé : » artistes sans œuvres »
J.Y. Jouannais, précisément…
Une lecture de l’essai de J.Y. Jouannais :
Non, il suffit seulement de changer de sexe.
Non, il suffit seulement de changer de sexe.
Déjà fait.
L’est une fille avecque nous.
La rencontre eut lieu après.
Au ciel.
Fini les emmerds, puck, au ciel.
Bon j’y vais, courageusement, aprés j’oserai plus.
J’ai dormi, vas-y rose.
Justin brin, doux.
Voilà. 😇😂😅🤣🤣😅😂
faut pas désespérer : le meilleur est à venir.
Toujours comme ça.
Tu passes Charybde. Tu passes Scylla. Tu tombes à Agrigente, à Syracuse et cela ne cesse pas. Le bonheur fou, tu sais c’que c’est. Passe Charybde en second dans le détroit. Passe Scylla en premier à l’entrée du détroit de Messine. Va vers le sud.
» Ils se caractérisent par leurs « prétentions totales sur leurs membres », une « loyauté exclusive et sans partage », par conséquent des attentes omnivores à leur égard : du temps certes, un dévouement et une disponibilité sans failles, mais aussi une identité exclusive les conduisant à chercher à limiter ou à fragiliser les liens extérieurs au groupe qui sont susceptibles de fragiliser le don de soi du militant. À la différence de l’ « institution totale ». »
Isabelle Sommier. In la vie des idées.
Comme padre Rámon, à Conception au Chili, ami d’enfance de mon père.
A fini sa vie plié à 60 %. Sans pouvoir se redresser.
Me souviendrai toujours de sa sècheresse implacable » ça suffit » quand j’ai remis deux fois du sucre sans la tasse, et puis de sa manière de venir prier en litanie, dans la cuisine, au milieu des femmes qui travaillaient, travaillaient, travaillaient.
Giurgenti et Sarausa
Imogen Cunningham’s Rise: Why the Proto-Feminist Photographer Has Grown So Popular
https://www.artnews.com/feature/imogen-cunningham-why-is-she-important-1234571453/.
Ai demandé hier autorisation, l’ai eue. Groupe de paroles France 04 Alzheimer.
Après une séance en mars assez lourde, un fils a eu l’envie de nous donner un peu de légèreté.
Il emmène sa mère, patiente touchée par la maladie d’Alzheimer, à la plage.
😃🤗❤🥰🏖🥰❤🤗😃
Sa maman lui demande si elle n’est pas trop vieille pour lui, si on ne voit pas trop la différence.
Il la rassure, mais non maman tu es très jolie.
Alors, celle-ci lui rétorque promptement « oh mais, de toutes manières, avec Macron, on est habitué maintenant. »
Pour ensoleiller votre journée, que je vous souhaite bonne.
Les smileys sont de moi. rose du pont de Nemours (bien différent du de Ligonès).
La vie en Ehpad.
Ai une clé, donnée par la Justice en France. Je supporte mal les joints.
, c un euphémisme. Cela me rend suicidaire. Ou révèle, je ne sais.
Un petit effort, rose, avec quatorze de plus que le premier, tu auras droit à une belle bouffée délirante ; démerde-toi pour trucider un certain nbre et tu seras irresponsable pénalement puisque sous emprise du cannabis.
Bien joué : pas de jugement.
Facile, hein ?
La Justice en France.
Comment faire son deuil à 7 ans !
La vraie pornographie commence là…
Le film complet diffusé sur Arte, hier soir.
https://www.arte.tv/fr/videos/100868-000-A/amanda/
Voilà ce que j’en disais à sa sortie en novembre 2018.
« Ne manquez pas d’aller voir « Amanda » de Mikhaël Hers.
Ce cinéaste français de 43 ans, dont j’avais vu le précédent film, « Ce sentiment de l’été » est décidément bien intéressant à suivre ou à découvrir. Ses films témoignent d’un ton singulier et d’une thématique forte. Un cinéma et un cinéaste que l’on pourrait qualifier de « bobo ». N’y voyez aucune intention péjorative dans mon esprit, mais plutôt une reconnaissance d’authenticité à portée universelle. Dans ses films, Mikhaël Hers confronte ses jeunes personnages à un deuil inattendu, qui fait soudainement basculer leur vie. Il suit leur « travail de deuil », de reconstruction, en les inscrivant dans leurs habitus, leurs moeurs et leurs territoires bien délimités. Une sociologie géographique et une manière de filmer les paysages urbains unique, qui nous conduisait de Berlin à Paris et New York avec « Ce sentiment de l’été », et essentiellement à Paris et Londres avec « Amanda ». Mais dans ce dernier film, la jeune femme aimée morte d’un cancer du film précédent a laissé la place à la victime d’un attentat terroriste. Sujet épineux, on ne peut plus contemporain, et casse-gueule, que Michaël Hers, comme à son habitude, filme avec délicatesse, pudeur et, toujours, une note finale positive. Ici, une jeune prof d’anglais, qui vit seule avec sa petite fille de 7 ans, Amanda, disparait brutalement, à l’occasion d’un attentat sanglant dans le bois de Vincennes, au milieu de nombreuses victimes venues pique-niquer par une belle soirée d’été. Scène fictive, directement inspirée des attentats du 13 novembre. Son jeune frère, qui vit dans leur proche voisinage, interprété par Vincent Lacoste, est chargé d’annoncer le décès de sa mère à Amanda et sera amené à la remplacer, à remplir le vide incommensurable dans lequel se retrouve la fillette. Le film nous donne à suivre pas à pas cette « reconstruction à deux », dans un territoire couvrant le secteur des 11e et 12e arrondissements, où les protagonistes roulent généralement à vélo et fréquentent les parcs et jardins publics. Cette histoire d’apprentissage d’une famille recomposée par la force des choses, où les deux comédiens sont bouleversants de justesse et d’émotion, sans pathos, ne peut laisser personne indiffèrent. J’ai pleuré. Mon voisin de siège aussi. Impossible d’y échapper.
J’ai pleuré. Mon voisin de siège aussi. Impossible d’y échapper.
siège peloteurs à mk2 dear Baroz, le bon public fond comme une madeleine, par ici la monnaie à mémé proust.
Pat V dit: le célibataire de l’art, ce sont les suiveurs de Marcel Duchamp qui employa lui-même ce terme, d’ailleurs.
»
j’espère que vous ne faites pas un parallèle « artistique » entre Proust et Duchamp : ces deux représentent de l’artistique diamétralement opposé.
Proust c’est de l’art sans pensée, sans convictions, sans idées, un monde fait de superficialité, de mondanités, aucune vision du monde, aucune conscience du monde, que du vide, du néant, une esthétique du rien.
et quand l’autre dit qu’il parle de nous ça fait peur : il ne parle que de lui.
à ce niveau ce n’est plus des célibataires de l’art c’est carrément des veufs, des eunuques, des lobotomisés de l’art.
d’où cette ressemblance entre Proust et Flaubert : des types qui ont regardé les autres vivre, mais qui n’ont jamais vécu, qui ont regardé le monde mais n’y ont jamais vécu, que des fantômes, des zombies.
alors oui, notre monde d’aujourd’hui est devenu éminemment proustien.
Jazzi, quant aux homosexuels j’espère qu’ils ne sont pas des tous des « Stéphane Bern », parce qu’à force on finirait par le croire.
Jazzi
Avez-vous encore pleuré hier soir ?
Proust est pour moi cette sorte d’ami qui m’a permis de surmonter une rude épreuve, il y a très longtemps. Le lire me déplaçait de mon monde pénible au sien. C’est comme toute lecture de qualité un univers offert pour pallier nos présents difficiles. Et c’est bien d’autres choses encore, une icone de notre littérature comme Joyce ailleurs.
J’ai lu Painter et Tadié, grands plaisirs. Entendu aussi les émissions de France culture avec Céleste en gardienne du temple, touchante. Lu des extraits du Ruskin, assez laxistes sur la tradale…
J’ai, en bref, passé tellement d’heures merveilleuses avec et grâce à lui (y compris son regard sur les paysages, m’accompagnant, quand j’habitais en Normandie) que rien ne me vient que du subjectif. Aucune théorie, aucune généralité, tout dans la sensibilité.
« et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel, sous son
plissage sévère et dévot »
by the way, si ça, ce n’est pas avoir vécu! Si ça, ce n’est pas érotique…
du côté de chez Swann
mon post précédent était en réponse à celui de Puck
« des types qui ont regardé les autres vivre, mais qui n’ont jamais vécu, qui ont regardé le monde mais n’y ont jamais vécu, que des fantômes, des zombies. »
« Avez-vous encore pleuré hier soir ? »
Oui. Et mon voisin de siège, Chedly, aussi, rose…
Le zombie, célibataire de l’art et veuve du poignet, c’est toi, puck !
Rien à ajouter au regard de Jibé sur Proust.
Enfin, si, quelques souvenirs à ajouter aux superbes analyses de Tadié et Painter :
beaucoup aimé flâner dans l’autodictionnaire Proust de P. Assouline et sa longue et belle introduction, aimé également les nombreux billets où P.Edel évoquait l’écriture ouatée et moirée de Proust et les remarques piquantes de Clopine sur le ridicule de certains personnages ou son extase devant l’évocation des pommiers en fleurs, en robe de bal et aux pieds boueux. Mais…
joie de se lancer de temps à autre dans La Recherche en oubliant alors les critiques littéraires aussi talentueux soient-ils et seulement de laisser envahir par ce livre magique.
Je vais médiatiser hors rdl l’histoire de ma mère et son enfermement.
Lucille Bellan ne répond pas et est dans racontez-moi : « mes belles histoires ».
Toujours pas de sorties autorisées et comme j’ai contacté M.S de l’ARS PACA et en ligne directe la Juge des Tutelles, j’ai du mal désormais à avoir un RV avec ma mère.
Je vais rendre l’histoire de ma mère publique.
Oui Rose…
A écouter absolument, l’indignation de Franz Olivier Giesbert à propos de l’arrêt de la Cour de Cassation dans l’affaire Halimi:
https://www.radioclassique.fr/radio/emissions/matinale-de-radio-classique/esprits-libres/
On peut à peine croire que cela s’est passé en France, au niveau de la plus haute Cour de justice.
Jazzi dit: à
« Avez-vous encore pleuré hier soir ? »
Oui. Et mon voisin de siège, Chedly, aussi, rose…
Pffff.
Mais une fois le deuil fait, on pleure encore ?
Closer
J’ai honte.
Pour Sarah Halimi ❤💪😳
Haute cour européenne de justice.
Beau regard, Jazzi, sur le film de Michael Hers « Amanda ».
Nuance.
Proust ‘consultait’ des gens qui vivaient dans l’environnement qui l’intéressait, ou le côtoyaient, afin de mieux le décrire — Albert / Jupien, p. ex. —, il y avait donc un accord explicite ou implicite ou une connivence qui l’autorisait à poser des questions. Puis, étant écrivain, il s’autorisait un brin de commérage.
Un peu comme un journaliste qui au cours d’une interview pose des questions relatives à l’objet de l’interview.
Juste colère, Closer.
Michel Carrouges et son mythe, les machines célibataires :
Junggesellenmaschinen
Marcel Duchamp. Catalogue raisonné.
Par Marcel Duchamp — Jean Clair
Musée National d’Art Moderne Centre National d’Art et de Culture Georges Pompidou, Paris 1977
On ne fait jamais le deuil de quoi que ce soit, rose.
« son intense et irrépressible curiosité. Amis, relations, rencontres de passage, peu importait, il bombardait les gens de questions, pour la satisfaction de son esprit, un certain goût pour l’indiscrétion »
Aucune nuance dans les propos de Passou, renato.
Relisez votre Painter non expurgé et purgez-vous une fois pour toute !
ça libérera peut-être votre empathie…
Je suis obligé de faire preuve d’empathie avec n’importe qui ou suis-je encore libre de mes choix, Jacques ?
Cela dit, vous devriez relire le Painter non expurgé, vous en avez grand besoin.
Mieux vaut lire et relire la Bible que les exégètes, renato…
@ Claudio Bahia…–… à propos de Diadorim (Grande Sertao : Veredas) de Joao Guimaraes-Rosa, 1956….
Chose promise, comme une chose due.
Une fois admise la réalité du mystère de l’androgyne Diadorim, toute la structure du roman s’éclaircit sous un nouvel angle. Et puisque Vargas LLosa, dans sa préface, invita les lecteurs à y trouver encore autre chose, tant ce roman envoûtant reste un trésor aux ressources inépuisables, voici une autre interprétation béotienne. Et je vous en demande beaucoup d’indulgence.
Diadorim, c’est le diable aux yeux verts, terriblement tentateur, terriblement séducteur, c’est Ste Jeanne d’Arc, l’ange gardien de Riobaldo Tatarana, le héros narrateur. Lui, c’est un Charles VII de race supérieure, destiné contre son gré, à devenir un preux chevalier amenant son peuple de brigands vers le bien, à éradiquer le mal qui sévit partout encore dans le grand sertao. Il doit pourtant aller défendre la veuve et l’orphelin, ne pas craindre les épidémies, conduire une guerre juste, traquer le mal et la méchanceté partout où ils se tapissent dans la nature… mal et méchancetés singulièrement nichés en soi-même, bien évidemment… Riobaldo est un être faible comme nous tous, son défi consiste précisément à devoir sans cesse lutter contre ses propres handicaps, à se ressaisir à temps contre les multiples tentations de la chair, de l’amitié amoureuse, de la colère et de la vengeance, du désir de pouvoir et de puissance, dans une lutte épuisante contre le Malin qui prend un malin plaisir. Il réussira à ne jamais pactiser avec lui, au plus grand dépit d’icelui…, tel le Crotale-blanc endurant, dans une traversée du désert tourmenté, ensorcelé et trébuchant, grâce à la rencontre de multiples personnages atypiques de haute moralité ou à très grande immoralité… N’abusant jamais d’un charisme finalement acquis de haute lutte parmi ses jagunços, pour avoir su repousser les tentations du démon Diadorim-Otacilia…, notre Riobaldo, comme transfiguré et purifié au terme de son odyssée de mille pages, reviendra prendre sa juste place parmi les humbles et les humiliés de la terre, tous uniment appelés à l’oubli… Mais, nous autres, les enfants lecteurs exigeants et éblouis, jamais rassasiés de découvrir de nouveaux contes consolateurs, nous ne pourrons plus les oublier. Jamais, Claudio B., je ne saurai oublier cette magnifique et envoûtante allégorie biblique, cette météorite improbable, arrivée du grand nulle part, peut-être bien d’un Brésil trop mal en point ayant besoin d’espérance… Ô merci, fidèle brésilien du Minas Geraïs de la RDL. Prenez bien soin de vous et des vôtres, surtout. Bàv (15 avril 2021_10.24).
Tiens ! la petite leçon de Jazzi : toujours amusante.
Il est vrai que le cas Sarah Halimi s’est conclus de manière scandaleuse.
conclus > conclu
« Je suis obligé de faire preuve d’empathie avec n’importe qui ou suis-je encore libre de mes choix »
Je ne voudrais pas vous contrarier, renato, mais l’empathie est une disposition d’esprit qui d’adresse pareillement à tous. Il ne saurait y avoir de choix en la matière. Contrairement à la sympathie ou l’antipathie…
L’empathie étant la capacité de s’identifier à autrui, de reconnaitre ses émotions etc., je peux choisir si me mettre ou pas à la place de l’autre. Puis il faudrait plus de précision : empathie esthétique, cognitive ? Là il y a plus que des nuances.
Mobilisons-nous pour le cas de Fabien Azoulay.
J’ai signé la pétition.
https://www.change.org/p/le-terrible-midnight-express-de-fabien-azoulay-incarcéré-en-turquie-harcelé-et-torturé-car-français-juif-et-gay-fabienazoulay?recruiter=false&utm_source=share_petition&utm_medium=twitter&utm_campaign=psf_combo_share_initial&recruited_by_id=46b25b40-9b8d-11eb-9935-1705c91b0c32
Le dernier mot à Jean-Yves Tadié : « Nous écrivons sur lui parce qu’il a écrit sur nous »
Cette phrase me laisse perplexe. M. Tadié semble se reconnaître comme en un miroir dans les personnages et l’atmosphère composés par Proust. Pour ce qui me concerne, je m’en sens à mille lieues, ce qui ne m’empêche pas d’éprouver à certains égards une forme d’admiration pour la prouesse artistique, ainsi que devant la performance d’une patineuse sur la glace ou la perfection du saut périlleux d’un acrobate. Le « nous » dans lequel M. Tadié s’inclut ne représente pas tout le monde, il ne parle pas de tout le monde, il campe dans les hauteurs, il peint la pointe de sommets et ignore ce qui demeure dans l’épaisseur des brouillards, autrement dit les 9/10 d’un corps social où, il est vrai, il n’y a guère matière à faire dans la dentelle.
@ AN, je pense que Passoul a mis cette phrase en exergue in fine, car il ne pensait en réalité qu’à lui-même, pas vraiment aux 9/10e des erdéliens non pâmés… Comment appelle-t-on cela ?… un « je-nous-flexion ? »
@ DHH, au fait, j’ai besoin de vos lumières. Hier au jeu des 1000 francs, l’animateur a répondu avec aplomb que le verbe pouvoir ne pouvait en aucun cas se mettre à l’impératif… Seul dans mon coin avec mon petit transistor, j’ai protesté : m’enfin, quid de la formule : « puisse-tu être maudit à jamais avec tes mensonges »… Ce « Puisse » dans cette formule possible n’en serait-elle pas un beau démenti ??? Dites-moi si vous passez par là, j’aimerais bin en avoir le cœur un brin nettoyé. Merci, Bàv.
Franchement, comment peut-on accumuler autant de handicaps en Turquie ? Va s’en tirer, jzmn, sans besoin de pétition pour les GJ. La diplo macroniste va faire son travail, ayez confiance en elle, voyh’ons, non ? Les pétitions de protestation gay friendly ne font que desservir les causes turques en ce moment, vous le savez bien !… Aplusse.
Puisse, n’est pas impératif mais subjonctif, JJJ
https://www.conjugaison.com/conjuguer.php?verbe=puisse#:~:text=Conjugaison%20du%20verbe%20pouvoir%20au%20Subjonctif…%20Présent.%20que,que%20vous%20p%20uissiez.%20qu%27ils%20p%20uissent.%20Passé.
Imparfait du subjonctif :
que je pusse
que tu pusses
qu’il pût
que nous pussions
que vous pussiez
qu’ils pussent
ibé dit: Proust est pour moi cette sorte d’ami qui m’a permis de surmonter une rude épreuve, il y a très longtemps. Le lire me déplaçait de mon monde pénible au sien.
»
un peu comme la coke ? sauf c’est en vente libre.
après c’est vrai que c’est toujours un peu difficile de revenir vivre dans le vrai monde, demandez par exemple à Clopine.
Un Tinguely amusant, fracassant, en mouvement perpétuel,
un jouet qui faisait sourire, mais aussi penser, à
Génève, après tant de portraits des notables suisses. Renfrognés, très Calvinistes.
Une bouffée de modernité, mais aussi le souvenir, chez ma grand-mère d’une machine pour fabriquer des cardigans pour ses petites filles.L’artisanat peut s’approcher de l’art et vice versa.
Proust vous ouvre les portes d’un monde à découvrir,
souvent ironique, souvent fulgurant, une critique sociale percante, où les déserts de l’ambition et de l’amour sont parcourus sans pitiè et le mot de la fin arrive avec le temps retrouvè, c’est l’art qui permet à nos pouvres vies de trouver un sens, une luer de véritè ultime, la métaphore qui vient lier deux entités apparemment très lointaines, nous permet de voir ce que notre vision offusquée du réél nous interdit de comprendre. Une entrée en religion, presque. On reste proustien pour toujours, la sociétè se dégrade, tout et tous nous abandonnent, le petit Marcel aura toujours quelque chose à nous dire.
@ renato
Si je ne trompe pas, une photographe anglaise, Julia Cameron, de son nom, nous a laissé des admirables portraits. Pourriez- vous nous renseigner sur son travail? Merci.
stimulante recension dear JJJ. redonne du lustre au monstrueux Brésil pandémique doublement honni pour voter à droite. tout ça plaira à D. Fernandez, déjà fiévreusement épanché penché sur Diadorim. diable, que lisez-vous dans vos poulaillers. la folie masturbatoire sur Proust devrait cesser vers 2050, avice au doigt mouillé avec trempette des madeleines de Liverdun et Commercy.
c’est pour Proust que vous parlez du manque d’empathie ? si c’est le cas je signe et contresigne !
« puisse-tu être maudit à jamais avec tes mensonges »
PuisseS-tu, JJJ
Je ne suis pas sûr que Montesquiou soit un célibataire de l’ art, il laisse une oeuvre dans le meilleur des cas. rosse et vache -leSonnet sur la Duchesse de Rohan dans les perles diaprées, les Bergères des années 1920, des livres où se côtoient le meilleur – Triptyque de Flandre- et le pire façon Point de vue vitaminé, mais enfin il laisse une œuvre, et pas toujours si illisible qu’on veut bien le dire. MC
JJJ, l’animateur a raison : pas d’impératif pour bcp de verbes impersonnels + faillir, pouvoir et devoir. Banco !
Cette décision suscite beaucoup d’indignation, je le sais… Mais il faut accepter que ce meurtre horrible n’ait jamais eu de motivations antisémites. Même si le verdict définitif fait mal, et paraisse injuste à l’égard de la sympathie que vous avons eu pour la victime et de l’antipathie pour son agresseur. Tel RM, laissons l’emapthie qui n’a rien à voir avec cela. Nous n’allons pas nous émouvoir chaque matin au tribunal des réseaux sociaux, voy’hons ! Essayons de garder bonne distance avec les faits divers même les plus atroces et les plus médiatisés, si possible. Evitons de participer à toutes ces curées et appels aux lynchages entre nous… Il y en a trop… Du calme, Merci et Bàv, les herdélien.nes épidermique, pourtnt tous.tes de bonne volonté.
lisez « pauvres vies ».
Il faut changer mes lunettes, mon clavier, etc.
Je suis consterné (et déçu) d’avoir eu tort au vu des réponses de tous nos sachants de l’Herdélie. On a quand même ds gens formidables, icite… C’est bin réconfortant… Merci AN, jzmn, et Ch… Jzmn, vous êtes sûr de vous, pour « puisses-tu ? »…
@ dirfile : on lit beaucoup de choses par chez nous, surtout à la retraite, on a le temps de se laisse aller l’imaginaire… Oui. Il faudra un jour que je vous parle du fils de Ramon Fernandez, vis à vis duquel j’ai toujours été un brin mitigé. Mais là, j’ai pas trop le temps… Il est passé à côté de pas mal de choses, un peu comme jzmn, à cause de leurs communes obsessions littéraires homophiliques.
excusez moi jzman mais dans votre lien, je copie colle ceci : « On notera l’absence de l’impératif et cependant l’utilisation de constructions telles que « Puisses-tu dire vrai ! », « Puissions-nous réussir »… »
Que peut bien vouloir dire ce … « et cependant »… ? (mystère et bullgom)
Finalement, c’est pas clair ni convaincant du tout… J’attends quand même DHH pour nous en trancher…
« Proust toujours, encore et encore ! »… et pourtant vous aviez, pensais-je, presque épuisé le sujet ! Mais vous ajoutez que « selon la définition d’Italo Calvino, «un classique est un livre qui n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire», et qu' »avec la Recherche du temps perdu, on est servis ! »
Et voilà donc que paraissent « cette liasse de papiers inédits de la main du maitre, annoncés par Bernard de Fallois en 1954 lorsqu’il avait exhumé des malles de Suzy Mante-Proust Jean Santeuil et Contre Sainte-Beuve et qu’il évoquait ces fameux «soixante-quinze feuillets» et « Le Cahier de l’Herne Proust » sous la direction de Jean-Yves Tadié qui était attendu depuis toujours ».
Et comme si ce n’était pas suffisant une « ultime curiosité proustienne et sera tout pour… cette saison, «Proust et les célibataires de l’art » sous la direction de Thomas Carrier-Lafleur, Guillaume Pinson et Mélodie Simard-Houde publié par « la Revue d’études proustiennes ».
Bon, il faudrait allonger l’article (ci-dessous) concernant la « Proustologie » !
« […]N’empêche, tous les biographes proustiens de bonne foi savent ce qu’ils doivent au travail pionnier de Painter. non seulement à ses recherches et à ses trouvailles, mais à son écriture de la vie de Proust. Plus d’un demi-siècle après, il est certes dépassé par la nouvelle biographie de référence signée Jean-Yves Tadié (1996), par des essais lumineux sur Proust et la Recherche tel celui de Pietro Citati (La Colombe poignardée) ou sur des détails proustiens tel celui de Henri Raczymow sur Charles Haas derrière Swann (Le Cygne de Proust), sans oublier des curiosités telles que le Proust de Samuel Beckett écrit en 1930 mais publié en 1990, ou encore, dans un genre différent, Les Amours et la Sexualité de Marcel Proust de Henri Bonnet (danslequel figure cette perle à la page 30 : « … je l’ai dit à Léon Pierre-Quint, lui-même homosexuel sans que je susse… ». Mais qui a véritablement démodé « le Painter », et comment pouvait-il en être autrement ?, c’est la publication par Philip Kolb de la correspondance de Proust, une vingtaine de volumes apportant année après année son lot d’informations nouvelles. On relit pourtant « le Painter » avec autant de plaisir, peut-être parce qu’il a désormais un arrière-goût de suranné et de patiné, un je-ne-sais-quoi de thé au jasmin accompagné d’un presque-rien de madeleine, qui lui fait rejoindre son modèle. Pour la nouvelle génération littéraire du XXIe siècle, Proust et Painter se sont plus ou moins croisés et, au fond, c’est tout un. Un rêve de biographe. »
(Pierre Assouline Dictionnaire amoureux des Ecrivains et de la Littérature.)
JJJ,
en l’absence de DHH, du blog de MAMIEHIOU, cette explication :
« 3 septembre 2012
Ne pas confondre : je peux, je puis, je pus, je puisse, je pusse – puis-je, puissé-je ou puissè-je…
Le verbe pouvoir est un verbe défectif, il ne se conjugue pas à l’impératif.
Subjonctif présent – À la forme affirmative :
Je puisse, tu puisses, il puisse, nous puissions, vous puissiez, ils puissent.
Il faut absolument que tu puisses me voir demain.
À la forme négative.
Je suis désolé que tu ne puisses pas venir avec nous.
Dans une phrase optative (on formule un souhait)
Puissé-je ou puissè-je, puisses-tu, puisse-t-il, puissions-nous, puissiez-vous, puissent-ils…!
Puissé-je, orthographe traditionnelle / Puissè-je orthographe rectifiée en 1990.
Puissé-je demeurer près de toi toute ma vie !
Puisses-tu être entendue !
Puisse-t-il ne pas m’en vouloir !
Puissiez-vous être aussi plein de retenue que votre ami !
Faute à ne pas faire : confusion entre puis-je et puissé-je.
Puis- je vous voir ? = Ai-je la possibilité, l’autorisation de vous voir ?
Puissé-je voir grandir mes petits-fils ! = Ah si je pouvais… ! Comme j’aimerais … ! J’ai l’espoir de…
…………………………
Subjonctif imparfait
On sait que pour repérer la désinence du subjonctif imparfait d’un verbe, on pense au passé simple. (je pus >> je pusse)
Je pusse, tu pusses, il pût, nous pussions, vous pussiez, ils pussent.
Il fallait absolument que vous pussiez venir à ce rendez-vous. (style soutenu).
Impératif
Le verbe pouvoir n’existe pas à l’impératif. »
Bonne lecture, JJJ !
3J, vous m’agacez souvent avec votre sinistrophilie et encore aujourd’hui avec votre commentaire sur l’affaire Halimi, qui ne tient pas debout, mais en ce qui concerne Diadorim, je vous tire mon chapeau !
Il y a si longtemps que je l’ai lu que mes souvenirs sont vagues, en dehors de l’émerveillement ressenti à l’époque. Mais votre petit papier de quelques lignes me paraît pertinent et excellent.
Il est difficile de comprendre pourquoi ce livre est si méconnu en France, alors que n’importe quel roman nord américain à peu près bon ou pas trop mauvais, est couvert d’éloges dans les suppléments littéraire du jeudi. Je ne suis même pas sûr que Passou et Popaul l’aient lu…
A signaler pour JzzB une double page sur Dante dans le supplément du Figaro d’aujourd’hui. Je te préviendrai quand ce sera le tour de Saint Augustin.
e. De leur côté, les homosexuels de la LCR, démissionnaires pour la plupart, fondent en mai 1979 la revue Masques et inventent la « militance » qui, à la différence du militantisme et de ses connotations militaires, insiste sur le vécu et le « privé – politique ».
Les mémoires maudites Mimouni
« Propreté : Hidalgo soutient que Paris est plus belle depuis qu’elle est maire »
Faute niée n’est jamais pardonnée !
« les homosexuels de la LCR, démissionnaires pour la plupart, fondent en mai 1979 la revue Masques »
J’y ai collaboré, sans avoir jamais appartenu à aucun groupe militant homosexuel…
Je me suis demandé, devant l’extraordinaire fascination de l’œuvre de Proust, toujours grandissante, si nous n’étions pas, nous lecteurs, exactement , comme ces pêcheurs et ces petits bourgeois, le nez collé aux vitres de l’aquarium de la salle de restaurant, devant le Grand Hotel, chaque soir.. Passage particulièrement cruel pour ceux qui dînent..« Et le soir ils ne dînaient pas à l’hôtel où les sources électriques faisant sourdre à flots la lumière dans la grande salle à manger, celle-ci devenait comme un immense et merveilleux aquarium devant la paroi de verre duquel la population ouvrière de Balbec, les pêcheurs et aussi les familles de petits bourgeois, invisibles dans l’ombre, s’écrasaient au vitrage pour apercevoir, lentement balancée dans des remous d’or, la vie luxueuse de ces gens, aussi extraordinaire pour les pauvres que celle de poissons et de mollusques étranges (une grande question sociale, de savoir si la paroi de verre protégera toujours le festin des bêtes merveilleuses et si les gens obscurs qui regardent avidement dans la nuit ne viendront pas les cueillir dans leur aquarium et les manger). En attendant, peut-être parmi la foule arrêtée et confondue dans la nuit y avait-il quelque écrivain, quelque amateur d’ichtyologie humaine, qui regardant – les mâchoires des vieux monstres féminins se refermer sur un morceau de nourriture engloutie, se complaisant à classer ceux-ci par race, par caractères innés et aussi par ces caractères acquis qui font qu’une vieille dame serbe dont l’appendice buccal est d’un grand poisson de mer, parce que depuis son enfance elle vit dans les eaux douces du faubourg Saint-Germain, mange la salade comme une La Rochefoucauld »
Au fond il y a dans notre fascination pour ce monde proustien chatoyant,doré, élégant vu du dehors, qui décrit les riches et les aristocrates exactement cette fascination qu’Emma Bovary éprouve depuis son petit village boueux pour un autre monde, des rêves de richesse, de lagune, de gondoliers, de clairs de lune .Nous lecteurs d’aujourd’hui, nous sommes assez proches d’Emme Bovary , collés derrière la vitre d’une fin de siècle, un monde en train de disparaitre au temps des congés payés de 1936..
Vanina, Julia Margaret Cameron jeunesse en Inde puis Paris et Londres. Mariage divers enfants à elle et adoptés. Les enfants grandis, le mari parti à Ceylon*, elle se retrouve seule et risque une dépression. L’une de ses filles pense qu’un hobby pourrait lui faire du bien et lui fait cadeau d’une caméra. Ainsi commence l’aventure de Julia Cameron photographe.
À l’époque la photo n’est pas encore prise dans les mécanismes industriels et commerciaux et n’est non plus perçue comme un art, surtout portait et paysage, quelques photographes voyagent et se dédient à un travail de documentation.
Pour Cameron la photo devient une obsession, elle transforme un poulailler en chambre obscure et se lance dans l’expérimentation — tenir en compte que à l’époque il fallait commencer par la préparation de la plaque avant de se dédier à la prise de vue au le développement et l’impression —. Sa formation technique laissait à désirer, mais ses compositions étaient très subtiles. Ses sujets, les enfants — Lewis Carroll apprécia quelques-une de ses photos —.
Ses photographies sont volontairement floues et sombres, seulement une petite partie de l’est vraiment au point ce qui fut interprété comme signe d’une mauvaise maîtrise du médium ; elle répond aux critiques en opposant de raisons propres à l’époque : ne se contente pas de reproduire la réalité, mais l’interprète telle qu’elle apparaît réellement à son esprit. Son idée est que la photographie ne doit pas être un instrument de reproduction mécanique, que le photographe doit avoir la liberté d’interpréter et de créer sa propre vision.
En un sens elle invente la recherche artistique en photographie : ne pas photographier pour la commercialisation mais pour soi-même et pour ceux qui peuvent comprendre. Elle fut la première à saisir le potentiel de l’expression artistique du nouveau medium, alors que jusque-là, on pensait qu’en raison des procédures, une femme ne serait jamais photographe. Quelques années de la, Imogen Cunningham dira que la photographie est un art éminemment féminin.
* À propos de Ceylon, avez-vous lu Verso la cuna del mondo de Gozzano ?
Intéressant, Paul Edel, ces lecteurs nez écrasé contre les vitres de ces restaurants luxueux. Derniers vestiges d’un monde qui n’existe plus..
Il aurait fallu être plus exhaustif, peut-être, mais trop long ça devient ennuyeux : 𝘛𝘭; 𝘋𝘳…
partie de l’est > partie de l’image est
Vanina,
Que voulez-vous dire par ces mots : « (…) nous permet de voir ce que notre vision offusquée du réél nous interdit de comprendre. »
vanina, s’il vous tombe sous la main : V. Hamilton, J.M.Cameron, Annals of My Glass House: Photographs by Julia Margaret Cameron, University of Washington Press 1997.
Incidemment, Cameron était une grand-tante de Virginia Woolf.
Paul a le nez écrasé sur son écran. Mais c’est symptomatique des proustiens de curioser, d’épier et jalouser. Sale engeance.
@JJJ
c’est Christiane qui a répondu avant mon passage et de manière fort juste et précise à votre question en impeccable et solide enseignante expérimentée .
Des lors qu’il y a un sujet exprimé on n’est pas dans le mode impératif
Ce qu’on trouve avec l’expression, « puisses-tu » que vous citez c’est comme l’a montré Christiane une valeur optative , que le subjonctif présent de quelques rares verbes acquiert par postposition du sujet .
Ainsi des expressions comme » puisses-tu »(tu sujet post posé )ou « fasse le ciel que… »(sujet ciel).
En fait ce sont des expressions qui zappent le QUE qui introduit normalement un subjonctif exprimant le souhait, comme dans la structure classique :Que le ciel fasse que…! s
une illustration litteraire:
Camille(Horace) lançant ses imprécations contre Rome commence la la litanie des souhaits hostiles que lui inspire sa haine par une série anaphorique de vers commençant tous par QUE ,puis le dernier vers conclusif et souhait ultime s’émancipe du QUE :
« Puissé-je de mes yeux y voir tomber ce foudre
voir ses maisons en cendre et tes lauriers en poudre ..etc……………et mourir de plaisir »
La vitre sans tain, c’est pour le proustien moyen, tel qui croyait voyeurer sans être vu.
merci closer pour mon petit CR sur diadorim… Cela dit, vous m’agacez itou très souvent, je vous l’ai souvent fait sentir et dit. Donc, j’admets parfaitement la réciproque, cela dit je ne comprends pas ce que vous appelez ma « sinistrophilie », je crois au contraire être souvent dans le message d’espoir par effet de tendance à désamorcer les indignations par dépassement, en montée en généralisation… (peut-être une déformation professionnelle)… Je ne contrôle évidemment pas ce qu’éprouve chacun.e. Par ex., je suis très surpris de la courtoisie de rôz qui ne réagit jamais comme vous à mon égard, alors qu’elle le pourrait aisément… quand vos opinions attendues m’indiffèrent (sauf la présente sur Diadorim)… Voilà ce qui vous différencie… la surprise agréble vs l’attente désagréable… Son indulgence m’émeut… outre beaucoup d’autres choses.
Mais je vais vous être plus attentif à vos réactions, désormais. Par la bande.
La proustienne blonde, qui a abusé de la grappa , c’est pour Paul.
A propos de ma citation d’Horace et sur un autre sujet , un rappel amusant du mauvais tour que m’a joué l’intertextualité
Je suis devenue définitivement insensible a la violence rhétorique du vers que j’ai cité cité car pour moi désormais, à l’expression « lauriers en poudre » se superpose la vision menagere d’un petit pot a épices installé avec d’autres sur son etagere et portant cette ‘expression sur son étiquette
Merci DHH, vous complétez fort utilement l’explication de Christiane. Anéfé. Bàv2.
Bonjour DHH,
pas trop de compliments car c’est vraiment un blog ! Je n’ai fait qu’un copié-collé partiel pour notre JJJ. Dommage qu’il ait perdu au « jeu des mille francs ». Il aurait pu offrir un dîner au Grand Hôtel à tous les erdeliens ! (Nous aurions parlé de Proust !)
parfois, Duconasse veut faire sa gentille avec des liens les plus nuls et improbab’ possib’…
Je me demande bien ce que ça cache…, hein. Une envie de retour en (plante) grasse en herdélie, vu l’excommunication générale, maybe ?
@ Il aurait pu offrir un dîner au Grand Hôtel à tous les erdeliens !
Ça viendra un jour, vous inquiétez pas !.. Mais ce jour là, je saurai les trier sur le volet… Suis pas riche et maso à ce point, quoiqu’on en pense… Cela dit, voui, vous serez mes 2 guest-stars ( 🙂 )…
Pour ne pas perdre son temps.
Concours national de résumés de Proust
MONTY PYTHON
“Les concurrents doivent rendre compte, en 15 secondes, de l’intégralité des 7 volumes qui composent le chef d’œuvre de Proust.”
Pour ne pas perdre son temps. Puisque la fin de totor et tatave, on la connait.
Oui Pal Edel,
J’ai un peu le même sentiment quand nous vous regardons dîner avec Stendhal à Rome, le nez écrasé derrière la vitre du Caffe Greco…
Que vous vous sentiez avec nous tenu à l’extérieur du monde de Proust où s’invitent impudemment Jean-Yves et Pierre, me réchauffe quand même le coeur un brin, ne sais pas trop pourquoi… Bàv,
« Sinistrophile » est un néologisme construit à partir de sinistro-, du latin sinister, « qui est à gauche », 3J…
Rose est beaucoup plus tolérante que moi, qui suis un peu trop chatouilleux sur les questions politiques (je ne suis pas le seul ici). Personne n’est parfait…Tant que cela n’entraîne pas de bouffées délirantes, ce n’est pas trop grave.
@Paul Edel : magnifique !!!
voilà ce qu’on attend d’un critique, d’un esprit critique, non pas de redire toujours la même messe, mais s’arrêter deux secondes, se pauser et s’interroger sur le pourquoi de cette messe ? quel sens faut-il donner à toutes ces histoires ?
et voilà ! chercher du sens ! chercher le sens !
et arrêter de balancer des fadaises et ces lieux communs qu’on nous balance à chaque fois qu’on parle de ces auteurs !
sauf que personne ne le fait ! il n’existe pas de crtique de la critique ! macache walo !
ah Monsieur Edel si vous saviez le bien que cela fait de lire votre commentaire, tout le réconfort, la consolation de lire ce commentaire sur ce bassinage sur le réconfort et la consolation qu’apporte la lecture de Proust…
C’est beau JJJ ces divagations sur l’écume des souvenirs de lectures ou de voyages.
Les plus belles rencontres sont ici, par les mots.
Duconnard écume de rage.
OK, mes valeurs générales restent de « gauche »… enchantées plutôt que sinistres, j’espère que vous en conviendrez… Mais je sais apprécier les qualités morales de certains hommes de droite, croyez-le bien… Avec Charoule… par ex., j’ai un peu + de mal, c’est sa psychorigidité qui me fascine autant qu’elle m’éffraie. Vous, je pense que vous êtes un brin plus souple. Mais peut-on épuiser la complexité des gens sur les réseaux sociaux ?… Non, je ne le crois pas, merci d’rdl. Bàv, – je sors… p/ chez le notaire. Ça urge… A plousse.
Puck,
« Il nous apprend à écouter en nous-mêmes. Tant de lecteurs lui doivent leur oreille intérieure
Il nous apprend à lire sans confondre la lecture et la conversation, analogie séduisante mais trompeuse, car là seconde dissipe la jouissance intellectuelle, et le travail de l’esprit sur lui-même, que seule la solitude du lecteur procure. Il nous apprend à nous souvenir, c’est-à-dire à nous déprendre de l’enregistrement heure par heure de notre vie, puis à nous confier à l’oubli. » (P.Assouline ref. Idem)
Christiane, j’admire, j’envie (parfois) et je respecte infiniment votre rapport à la lecture. Même si je n’ai jamais attendu de réconfort, ni même de plaisir dans les livres, j’avoue qu’il m’est arrivé de trouver difficile de quitter Proust pour aller manger chez des gens, de la famille ou des amis, quand je me retrouvai à table avec eux, je les écoutais parler et je regrettais d’avoir quitté Proust, il me tardait même de me barrer pour le retrouver.
Alors que, par exemple, pour Dostoïevski c’était le contraire, quand des gens venaient j’étais content de laisser tomber cet écrivain pour parler eux, j’étais même content de laisser tomber la lecture des Démons pour regarder un match de foot à la télé.
C’est pour cette raison qu’on trouve des « dictionnaires amoureux » de certains auteurs et pas d’autres, il y a des auteurs qu’on ne peut pas aimer, même qu’on peut détester, Dostoïevski par exemple.
Après le commentaire de Paul Edel proposait une vision plus « pragmatique » de cette question, une vision sur laquelle on ne peut faire l’impasse quand un auteur dépasse un certain stade, quand il atteint un niveau de religiosité quasi anormale. Là ce n’est plus l’auteur qu’il faut interroger, mais cette « anomalie » que représente cette dimension consolatrice.
Les livres ne sont pas là pour nous consoler, ni l’art, ni la culture, c’est pas des trucs pour nous réconforter (à la limite le foot pour ceux qui aiment).
Et ce que je remarque, ou ce dont j’ai l’impression c’est que la part consolatrice accordée à l’art évolue de façon inversement proportionnelle à la conscience politique.
Je veux dire nous essayons de nous consoler de choses dont nous ne devrions pas avoir à être consolés. Alors je comprends bien cette part qui comble notre finitude lorsque nous lisons Pascal ou Nietzsche, je crois qu’il s’agit juste d’un leurre.
Et donc il faut interroger ce leurre, ce qu’a fait Paul Edel dans ce superbe commentaire, et je l’en remercie, parce que sinon passou dans ses articles il fait comme Proust dans ses livres : il compte les points, et ça compter les points tout le monde peut le faire.
« Il nous apprend », etc.
Ce pronom convient peut-être à quelqu’un mais pas a tout le monde. Je n’ai pas attendu Proust pour apprendre à lire sans confondre la lecture et la conversation, etc.
peuple élu
—
Pour qui a lu la Recherche, Albertine, Swann, Charlus, Marcel et les autres sont le peuple lu.
Le petit livre d’Alain de Botton, ‘Comment Proust peut changer votre vie’, est bien sympathique, loin des discours ampoulés et oiseux des vautours proustiens.
Alain de B. est issu d’une de ces merveilleuses familles juives d’Alexandrie que Nasser crut bon devoir expulser pour s’approprier son Canal historique (merci Ferdine!). Une expulsion, qui comme toutes les autres (les protestants en France, par ex.) , fut une connerie monumentale pour le pays expulseur, et un bonheur pour les pays d’accueil des expulsés (voir les escaliers d’Istanbul).
Parmi ces Juifs d’Egypte, côté fiction, on songe au personnage de Justine, épouse du banquier copte Nessim dans le Quatuor du Durrell-de-Sommières et côté ‘vraie vie’à Tobie Nathan, George Moustaki,Mireille Quéré…
Quant à Claude François, il fut expulsé d’Égypte avec sa famille non en tant que Juif, mais parce que son père était salarié de la Compagnie du Canal de Suez.
Ah-lexandrie, Ah-lexandra…
Comme me l’avait raconté un homme d’affaires français alexandrin (à 2 pieds)installé à Sydney qui fut son camarade de classe, Cloclo répugnait à se laver, avec les conséquences que l’on peut imaginer en pays chaud (Cloclo sentait le clodo).
Passablement ironique, quand on sait qu’il tira sa révérence dans une salle de bains.
La « vraie vie » n’a vraiment aucun sens, pas vrai, Marcel? Raison suffisante pour souhaiter en changer.
JE N’AI JAMAIS ATTENDU » le baiser vespéral de Maman » mais que d’hommes j’ai entendus me parler de la mort de leur mère (encore vivante) et raconter qu’ils allaient devoir lui survivre
« il s’agit moins d’augmenter la somme déjà considérable de nos connaissances sur l’homme et l’œuvre que de la faire vivre, de la maintenir en vie « et de lui garantir la jeunesse et une forme d’immortalité » »
Oui, là est bien le projet. Moins de maintenir en vie l’œuvre –qui vit et vivra sa vie indépendamment de tout acharnement médico-éditorial- mais le monde dans lequel elle s’inscrit, passé, trépassé, définitivement disparu. Plus que de Proust et de sa Recherche, c’est –comme en un club sélectif- autour du cadavre d’une époque dont ils ont la nostalgie que se réunissent ces embaumeurs du temps perdu. Il ne leur est pas interdit de se rêver dans la calèche d’une duchesse en promenade au Bois ou à la table des Verdurin. Les concierges s’abîment bien la vue dans des magazines où il n’est question que de princesses et de milliardaires, des foules de miséreux campent des heures aux grilles d’un château pour voir passer un carrosse royal. Mystères de la nature humaine.
et l’asthme de PROUST maintient l’écrivain dans l’actualité avec la « pollution atmosphérique et les « particules fines »;et je ne dirais pas le « covid » pour les insuffisants respîratoires,ce qu’ils doivent s’entendre !de quoi préférer s’automédiquer comme Proust!
un titre de notre temps:
« Notre air est cancérogène ; Proust était asthmatique » avec: Les auteurs rappellent que cette pathologie du souffle était autrefois médicalement désignée meditatio mortis : la préparation à la mort. L’asthme fut la grande affaire de Marcel.
bien sur on avait déjà eu « le stade du respir » :
Qu’il faille respirer pour désirer est d’une telle évidence que Freud et les analystes se sont presque tus sur les relations entre désir et respiration.
Cependant, les symptômes hystériques de Dora, que Freud traita en 1900 et dont il sut tant apprendre, supposent un stade érogène respiratoire indépendant du stade oral.
Établir cliniquement l’existence d’un stade du respir entraîne à s’interroger sur les incidences théoriques de son omission antérieure, qui revêt bientôt les contours impitoyables d’un symptôme. Interpréter ce symptôme de la psychanalyse conduit à réinsuffler santé et sauvage jeunesse à la philosophie.
http://www.leseditionsdeminuit.fr/livre-Le_Stade_du_respir-2278-1-1-0-1.html
Je ne pense pas, contrairement à Olivier Faure, qu’Emmanuel Macron ait sa part de responsabilité dans les cent milles morts du covid en France. La situation aurait été pire ou au mieux semblable avec n’importe quel autre président. Avec le recul je trouve qu’il a géré tout cela de main de maître et il faut espérer que cela continue encore, c’est pourquoi j’ai décidé de lui accorder ma pleine confiance dès le premier tour des présidentielles en 2022. Car franchement à part lui, qui d’autre dans le monde politique est capable d’incarner autant de sagesse et de témoigner d’autant de qualités ?
la bronchite chronique s’appelle maintenant BPCO
4Les somnifères utilisés par Proust sont le chloral, le Trional, le Véronal et le Dial.
Le chloral, le plus ancien des somnifères, est prescrit sous forme de sirop à la dose de 1 g au coucher, de 3 g au maximum par vingt-quatre heures. Il entraîne souvent un réveil pénible.
Le Trional, découvert en 1890, dont la posologie usuelle est de 1 g à 1,5 g/24 h, est utilisé sous forme de cachets ou de suppositoires. Il est recommandé de le prendre avec du lait chaud ou une infusion, de boire abondamment et de surveiller la diurèse. Il n’entraîne pas d’accoutumance, mais il s’accumule dans l’organisme lorsqu’il est pris quotidiennement. Il favorise la constipation. La durée du sommeil est de six à huit-neuf heures.
Le Véronal et le Dial font partie de la famille des barbituriques. Le Véronal (barbital) fut le plus ancien barbiturique commercialisé. Il a été introduit en Allemagne en 1903. Sa dose usuelle est de 0,25 à 0,50 g/jour. Il a un effet hypnotique au bout d’une demi-heure et durant huit heures environ. Le Dial (Allobarbital) est délivré sous forme de comprimés à 0,10 g ou sous forme soluble. Un seul comprimé (ou xxx gouttes) est nécessaire au moment du coucher. Sa durée d’action est longue, équivalente à celle du Véronal.
Mis à part le chloral sous un dosage faible, les autres somnifères ne sont plus utilisés actuellement.
Ces hypnotiques, surtout les barbituriques, ont un effet dépresseur sur les centres respiratoires. Ils sont donc contre-indiqués dans l’asthme et dans la bronchite chronique…
Action sur le sommeil et sur la respiration des médicaments utilisés par Marcel Proust
Dominique Mabin
Dans Le Sommeil de Marcel Proust (1992),
QUAND JE VOUS DIS QU4ON NE NOUS FICHE PAS LA PAIX? COMME SI ON NE POUVAIT PAS LIRE Proust nous-mêmes pour soigner nos bronches?
Qu’aurait-elle pensé du traitement prescrit au jeune malade : de l’alcool. L’euphorie, explique Proust, provoquée par le cognac, le champagne ou la bière prévient les crises respiratoires. Seconde ordonnance, rédigée par le professeur Cottard, connu pour la perspicacité de ses diagnostics, afin de juguler l’agrypnie : du lait. « Cela vous plaira puisque l’Espagne est à la mode, ollé ! ollé ! », dit le spirituel Esculape. Ce traitement pourrait vivement intéresser un autre ministre, grand proustien à ses heures perdues : Bruno Le Maire, auteur d’une étude sur la statuaire dans La Recherche, serait tout heureux de voir la littérature soutenir la filière laitière par ses préconisations.
https://www.lefigaro.fr/livres/2009/10/29/03005-20091029ARTFIG00435-proust-grippe-.php
ET bON SOUVENIR J Drillon du dr RIVANE
3
Influence de l’asthme sur l’oeuvre de Marcel Proust
écrit par le Dr Georges Rivane
présenté par Michel Chillot
octobre 2004
Sur les enchères d’ebay, je suis tombé sur un livre intitulé Influence de l’asthme sur l’oeuvre de Marcel Proust écrit par un médecin Georges Rivane (éditeur La Nouvelle Edition, 1945) et préfacé par Henri Mondor.
L’objectif de l’auteur est dévoilé d’emblée: expliquer l’oeuvre de Marcel Proust au travers de son asthme.
acques Drillon ancien élève du lycée de Rombas écrit dans Le Nouvel Observateur du 30/08/2000
Quand chaque phrase se hausse au niveau du théorème, le minuscule devient immense et le particulier, universel. Encyclopédie des êtres et des choses, la « Recherche » est le livre que tous voudraient avoir écrit.
Et les botanistes ?
Me semble bien que la recherche a été faite.
Ah ça les fait tousser, c’est sûr.
J’ai acheté tous les livres de la Recherche en quatre ou cinq ans, en cherchant chez les bouquiniste des exemplaires non pas forcement d’époque mais imprimés dans les années trente, pensant que ceux qui les avaient achetés alors pouvaient avoir eux-même un souvenir plus vivace. Ainsi manipulés et lus, mes livres seraient un peu plus chargés de ce temps à retrouver. Mais je suis un lecteur facilement emporté par la lecture et je n’ai jamais pu vérifier que les lecteurs précédents aient déteints sur mes bouquins..
Je ne le avais pas acheté ni lu dans l’ordre ; c’est peut être pour cela que ça n’a pas marché.
« On me dit que le Ritz est fermé » : le confinement raconté par Marcel Proust
PASTICHE 3/12. « L’Obs » a invité une douzaine d’écrivains à se glisser dans la peau des grands classiques pour évoquer leur vie, à l’heure du COVID-19 et du « chacun chez soi ». Ici, JACQUES DRILLON* emprunte la plume de l’auteur d’« A la recherche du temps perdu ».
merci à Renato, fascinée par une photo de J.C. qui faisait d’une couverture d’un Penguin book, une lumière hypérborienne.
Jamais adhéré à la vision snob d’un monde aristocratique disparu, et partant encore plus attachant, chez Proust.
Proust est beaucoup plus intéressé à nous faire voir le dessous des cartes, les misères du grand monde, les manies et les déguisements des homos, hommes et femmes. Le debunking n’épargne personne, et la petite bande n’a de charme que pour les exclus. La lecture de Paul Edel tombe à pic pour nous confirmer que le spectacle a du piquant et clinquant pour les manants qui ne participent pas au banquet. Mme Villeparis est assez laide, de près, la femme de chambre de Mme P. n’arrive jamais au rendez-vous. Les Verdurin s’ennuient ferme sans le petit cercle. Tous sont le reflet dans les yeux des autres, leur vérité est le fruit de l’observation d’un artiste. Un Milieu transparent sépare souvent l’observateur et l’observé, Mlle Vinteuil, et la profanation du portrait de son père. On croit cacher un sécret, et un seul mouvement le révèle. Je demande pardon pour cette tirade,je vous ai répondu Christiane.
Puck,
bien dit que j’apprécie le commentaire de Paul Edel sauf que ce n’est pas ce qui m’a intéressé dans la « Recherche »
Ce monde qu’il a observey m’indiffère prodigieusement, seule sa « recherche » de l’élucidation de nos sentiments, de nos souvenirs m’a intéressée. Emma Bovary ? Pas vraiment cette décadence prétentieuse ne m’a jamais fait rêver. J’aime les bistrots, les terrasses de café, les bancs où je peux regarder le monde et dessiner. Mais le lire sous cet angle, pourquoi pas..
Dit ?
observé
Merci, Vanina. Superbe réponse.
Dans la « Recherche », j’ai pris les chemins de traverse : l’enfance, les souvenirs, les paysages, le petit pan de mur jaune, les pavés, la mort de la grand-mère, la jalousie, la solitude et l’amertume finale… Une contre-recherche…
CHRISTIANE EST UN HOMME!
ce n’est pas ce qui m’a intéressé dans la « Recherche »
8 ou 9 heures, et alii ? Il faudrait savoir.
Le lait bio de très bonne qualité est l’un des meilleurs aliments qui existent.
Certaines personnes le supportent mal et on en a fait une généralité très fâcheuse et abusive.
Moi je peux en boire 2 litres en une après-midi sans rencontrer le moindre problème.
Je le choisis de vache jersiaise ayant mangé exclusivement de l’herbe. Une merveille.
*un détail sans vraie importance. » ce goût pour la phrase interminable lui (Proust) est venu à force de lire la Bible d’Amiens ».. Joe Biden a prêté serment sur la Bible d’Amiens, le jour de son investiture…
** Le livre de Léon Pierre-Quint « Marcel Proust, sa vie, son oeuvre » a paru chez S.Kra en 1925 – du moins pour mon exemplaire.Il comporte déjà une belle bibliographie d’une vingtaine de pages. Livre intéressant à plus d’un titre.
@ renato. Gozzano a écrit des contes parues sous le titre « I sandali della dea », mais le livre est perdu . Son voyage à Ceylon dans le but de s’évader de l’étouffement familial, d’améliorer sa santée, est une éxploration forcément limitée. Trop malade le pauvre pour jouir des statues, des arbres et du climat.
Comme ce pauvre petit singe qu’il appellait Makakita, dans un poème, il avait trop froid. Visité sa maison familiale, un endroit d’une tristesse mortelle, avant la restauration. Celà a Agliè, dans le Canavese.
Vous buvez du lait, Vanina ?
Christiane, vous voyez : tout ce que vous dites se rapporte à vous, c’est que dit l’autre il dit « il parle de nous », et du coup il nous permet aussi de parler de nous, il permet à chacun de se parler de lui-même, et quand ce lui-même parle de l’autre c’est de l’ordre du papotage, du commérage.
On connait la chanson, tout ça c’est trop dans l’air du temps, c’est trop actuel, du coup ça nous replonge dans notre présent.
Alors que, pour prendre un bouquin dont passou a parlé dernièrement : Moby Dick, l’histoire d’un unijambiste qui va pêcher la baleine, là encore il nous parle de nous.
Vous voyez ce que je dire ? Moby Dick me permet mieux de comprendre une allumée comme Sasseur que la Recherche qui va me parler de mon identité, comme l’autre juif égyptien dont personne n’a rien à cirer en vérité ! et même Bloom n’en a rien à cirer, il en parle pour mieux parler de lui, mais pas de l’autre.
et c’est aussi ça parler de nous.
et ces histoires d’identité, de construction de l’identité etc… entre les juifs, les homos, et ensuite les souvenirs d’enfance, les pots de fleur sur le perron de la maison de la grand mère, les je sais pas quoi sérieux je sais pas vous, mais ça commence à me barber.
« Ainsi, c’est un écrivain contemporain, Marcel Proust, que Mondor choisit
d’évoquer dans le cadre très officiel de la séance solennelle de commémoration, en
Sorbonne, du Cent-cinquantenaire de l’internat des hôpitaux de Paris dont il est le
président, le vendredi 3 octobre 1952.
De l’un des plus grands écrivains de notre siècle, fils et frère d’anciens internes, l’on
connaît, depuis quelques semaines, les pages, non relues par lui, que son
exceptionnelle pénétration a voulu nous consacrer […] son génie ne pouvait pas ne
pas bien regarder, en son rôle essentiel, l’interne de garde, brusquement épuré de sa
grasse gaieté par la vue de la souffrance, et se montrant, avec le malade, prévenant,
doux, bienfaisant. Sur le visage du médecin, chez qui la pensée doit vite relayer le
sentiment et le scrupule d’art n’être jamais trop troublé par l’émotion, Marcel Proust
a très bien su lire ce qu’est une bonté précise, efficace, pudique, et la préférer à tant
d’inertes et aveugles bienveillances, qui visent d’autant mieux à orner leurs regards et
leurs propos, d’emphatiques démonstrations, qu’elles peuvent moins. (Mondor, Centcinquantenaire de l’Internat, 8)
Mondor(chirurgien)
Ce qui vaut la peine d’être lu dans la Recherche peut tenir en 500 pages, en 2 volumes de 250 pages chacun, avec quelques raccords habilement troussés.
Cette édition digest donnerait à celles et ceux qui ont apprécié le loisir d’approfondir en se lançant à l’assaut du reste.
Idem pour Ulysses & Finnegans Wake (250 pages max chacun, avec le dernier chapitre de Ulysses en intégralité & tout le Anna Livia Plurabelle du Wake).
A bas les idoles & autres vaches sacrées réservées au clergés littéraire!!!!
En ce 150e anniversaire de la Commune, décrétons hic et nunc la mise en commun, pour le commun, de la substantifique moelle des chefs-d’œuvres que personne n’a lu mais dont tout le monde parle.
christiane dit: à
Intéressant, Paul Edel, ces lecteurs nez écrasé contre les vitres de ces restaurants luxueux. Derniers vestiges d’un monde qui n’existe plus..
Me souvient d’un article sur Morand : le chroniqueur évoquait le crissement des cailloux, lorsque le valet debout derrière le fiacre sautait à terre et freinait l’engin devant l’entrée du château. Le son, pas seulement le gout ou l’odorat, est un puissant déclencheur mémoriel
Alexia N dit:
« Le dernier mot à Jean-Yves Tadié : « Nous écrivons sur lui parce qu’il a écrit sur nous »
Cette phrase me laisse perplexe. M. Tadié semble se reconnaître comme en un miroir dans les personnages et l’atmosphère composés par Proust. Pour ce qui me concerne, je m’en sens à mille lieues »
je comprends bien, je suis aussi à des miles de son monde, mais je ne suis pas d’accord: Proust décrit si bien nos petites lâchetés de retard, nos fuites, nos peurs d’enfant, ou de plus grand, et aussi nos courages, nos loyautés profondes, comment l’amour nous prend et nous tient, ce dont il nous rend capables et coupables
…moi je me retrouve dans ce miroir, et la plupart de ceux que je connais (tous, même, dès lors qu’on parle d’occidentaux car certaines expressions et qualités/défauts sont culturellement connotés)
mondor suite:
« Mondor non seulement soucieux d’œuvrer pour la reconnaissance d’un espace
commun aux écrivains et aux médecins, cultive également son image de critique
littéraire averti puisqu’il fait porter la lumière sur le dernier texte paru de Proust,
Jean Santeuil, publié en 1952 par Bernard de Fallois. Si parfois Proust a pu se
montrer assez ironique envers les médecins et tracer d’eux un portrait ambigu
(Proust, Jean Santeuil, 752), il a en effet mis en scène, dans le passage visé par
Humanisme du document et réseaux médico-littéraires, la marque d’Henri Mondor 105
Mondor, une visite de son héros très impressionné par la compassion des internes
auprès des malades et qui contraste avec le cynisme de la salle de garde :
Touché d’admiration pour une bienveillance qui n’était pas inerte et aveugle comme
nos vagues et inutiles bienveillances, mais qui se traduisait immédiatement avec
précision, avec audace, avec douceur, en souffrance épargnée, en crises interrompues,
Jean regardait ces mains, ces mains subtiles et savantes, comme une intelligence, ces
mains adroites et bonnes et les aurait baisées comme des objets sacrés. (Proust, 698).
http://rnx9686.webmo.fr/wp-content/uploads/2018/09/epistemocritique_2018_r%C3%A9seaux_6.Leblanc.pdf
« Une contre-recherche… »
je ne crois pas, Christiane, c’est ça, la Recherche, rien que des chemins de traverse pour reprendre votre belle expression
Jamais adhéré à la vision snob d’un monde aristocratique disparu,
—
Le charme de la pourriture noble, renato, ou l’inverse.
@ Christiane. Belle surprise de vous lire, l’on m’avait rapporté que vous vous étiez retirée dans un béguinage,n’acceptant plus que de commercer doucement avec votre famille et avec vos amis théologiens. Par chance, c’était une blague, vous n’avez perdu ni la violence fabuleuse de votre verbe, ni votre goût pour la grammaire. J’espère que vous publierez un jour vos mémoires- qui ne seront pas d’Outre-Monde, et que nous pourrons déguster quelques miettes des relations épistolaires que vous eûtes avec de grands artistes.
**Une confidence pour vous : je ne suis jamais allée à l’école maternelle…
Au plaisir de vous lire, beaucoup plus tard, par lectrice interposée.
suite mondor:
« C’est aussi ce qu’il repèrera chez Proust quelques années plus tard. Toujours dans
Hommes de qualités, le chapitre consacré à Georges Duhamel, qui est impliqué dans
les deux domaines, est l’occasion de revendiquer et de légitimer la place de
l’écrivain-médecin dans le domaine littéraire mais aussi d’affirmer l’équivalence
des recherches intellectuelles. Symboliquement, avec Duhamel, c’est le mode du
dialogue qui est privilégié :
Ce que vous avez appris de science, ce que vous avez vu de la culture, de l’ardeur
créatrice de bien des savants, vous a préservé de penser que la vie intellectuelle d’une
époque n’a d’expression que littéraire ; les nobles ambitions de l’orgueil cérébral
n’ont pas qu’un domaine ; la grandeur de Lavoisier, de Claude Bernard, de Pasteur
n’est inférieure à aucune autre. Vous savez mieux que personne qu’il est d’autres
analystes que les romanciers, d’autres penseurs que les philosophes, d’autre poésie
que celle des vers, d’autres informations sur les conflits humains que les dramaturges,
d’autres écrivains élégants que les littérateurs […] (Mondor, Hommes de qualité, 108-
109)
Les réponses que les deux médecins s’adressent au cours de leur carrière so
Asthme:
quand j’étais gosse, je souffrais d’asthme, eh bien quand j’ai lu Proust, j’ai reconnu quelque chose qui m’évoquait ce trouble. La longueur des phrases, les pauses, les reprises brèves entre deux segments plus longs, … un phrasé d’asthmatique, ponctué de pauses, de reprises quand même, de détours avant d’en arriver au terme, marqué par cette stratégie pour retrouver son souffle -que tout asthmatique en train de marcher ou de parler sur la durée connaît très bien
Car on écrit avec son corps bien sûr
où l’on voit que Mondor a été biographe stricto sensu
« r. On trouve ainsi, à l’occasion du congrès de chirurgie présidé par Paul
Valéry un article intitulé « Henri Mondor, chirurgien mallarméen » de Marius
Richard dans Toute l’édition (1er août 1939), texte repris en partie dans Le Progrès
médical nos 33-34 des 19 et 26 août 1939 : le journaliste y évoque la collection de
manuscrits de Mallarmé et Ghil réunie par Mondor et conclut à propos de la
présence de Paul Valéry : « Et c’est une curiosité réconfortante de notre temps que
ce maître chirurgien, dessinateur, mallarméen qui reçoit en poète un poète venu
présider un Congrès de chirurgie. »
Henri Vignes, chroniquant la « Vie de Mallarmé par Henri Mondor », écrit dans Le
Progrès médical, nos17-18 du 26 avril 1941 :
Le Professeur Mondor, éloquent, sensible et lettré, s’est appliqué à collectionner les
lettres échangées par Mallarmé avec ses amis. Il en a tiré les éléments d’une véritable
observation clinique sur la genèse des beaux vers qu’a écrits l’enchanteur en dépit des
incompréhensions et de la vie trop quotidienne. »
parce que Mondor est une source pour les chercheurs en belles lettres:
« ». Chez les littérateurs, Mondor est devenu un
professionnel de la critique littéraire, comme en témoigne Roger Nimier en écrivant
à Céline : « Reconnaissons à Mondor cette qualité, étrange chez un critique
littéraire, de bien aimer la littérature » (Céline, Lettres à la NRF, 501). Le Journal
du 22 avril 1943 mentionne en outre que c’est en critique littéraire qu’il a intégré
l’Académie Mallarmé aux côtés de Léon-Paul Fargue, Charles Vildrac, Paul Fort
ou Félix Fénéon.
III. Réseaux éditoriaux
Sa réputation de spécialiste de Mallarmé lui permet alors d’imposer la double
appartenance du savant et de faire dialoguer les disciplines à l’occasion d’un même
exercice, celui de la biographie que Mondor a puissamment contribué à renouveler
en en faisant le lieu par excellence de regroupement et d’étude des archives et des
témoignages. Rédacteur de pas moins de six biographies de Mallarmé, il recherche,
accumule, publie les documents, lettres, journaux qu’il peut collecter sur Mallarmé,
principalement, mais aussi Verlaine, Valéry, Rimbaud, Barrès et Claudel : il publie
ainsi à la NRF en 1939 L’Amitié de Verlaine et Mallarmé, en 1941, La Vie de
Mallarmé, en 1944, Mallarmé plus intime, en 1948, Histoire d’un faune, en 1951,
Eugène Lefébure, sa vie – ses lettres à Mallarmé, en 1961, Autres précisions sur
Mallarmé et inédits, mais aussi en 1955 Rimbaud ou le génie impatient. Dans le
même temps, il publie des biographies de nombreux savants comme Pasteur
(Corrêa, 1945), Dupuytren (Gallimard, 1945), et une synthèse Anatomistes et
chirurgiens, aux éditions Fragrance en 1949. Loin du positivisme universitaire et
du sentimentalisme subjectiviste, il inaugure une méthode dérivée de l’analyse
Bien sûr que « il a écrit sur nous », mais pas au sens sociologique : à celui du De te fabula narratur.
ça ne vous rappelle rien ?
« je vous dirai que je n’aime pas beaucoup chercher la petite bête […] on ne perd pas son temps à couper les cheveux en quatre, ici, ce n’est pas le genre de la maison, répondit Mme Verdurin »
@Jibé
permettez moi une question (exemple de Proust qui en bombardait!)
la maman d’un petit garçon, orphelin de père, me disait que son fils s’autodéclenchait des crises d’asthme lorsqu’il voulait la retenir près de lui ;
aujourd’hui, je ne les vois plus mais je me demande si c’est possible ; évidemment un médecin qui avait la légitimité de subrogé tuteur de l’enfant -et lorgnait sur la mère, ce que l’enfant avait compris- faisait force piqures à l’enfant (aujourd’hui un homme, j’espère)ce qui m’inquiétait personnellement
dans une bio express, je lis que Mondor:
Sous l’Occupation, il est dénoncé comme médecin juif dans une liste publiée par l’hebdomadaire Au Pilori du 16 août 1940, sous le titre « Boycottons les salopards »4. Il ne dément pas cette accusation pourtant erronée5 ; mais la semaine suivante, Au Pilori du 23 août signale avoir reçu la réponse de 6 professeurs de cette liste, dont Henri Mondor, déclarant ne pas être juifs4.
@un phrasé d’asthmatique
un graphologue dans la salle ?
https://larepubliquedeslivres.com/wp-content/uploads/2021/04/proust-a-lombre-des-jeunes-filles-en-fleurs-1024×883.jpg
enfin un argument décisif à propos de l’évocation si longue de Mondor:
« e. L’investissement
du chirurgien comme premier président de l’Association des Amis de Proust (1950-
1962) est un symbole de son activité. La conservation de la maison de la tante
Léonie comme ancrage dans le paysage géographique et géopolitique émane en
effet de sa volonté de promouvoir les preuves tangibles de l’humanisme contre la
barbarie. Comme le rappelle Delphine Saurier, « il s’agit de faire découvrir un
écrivain et son œuvre pour favoriser l’épanouissement intellectuel, émotionnel et
moral des individus » et surtout de conférer « une « utilité » trans-historique à
l’œuvre de Proust, légitimant l’instauration du culte proustien : la compréhension
de soi et de l’Autre » (Saurier, 542).
L’intérêt de Mondor porté à Proust après Mallarmé relance d’ailleurs les réflexions
sur les interactions entre littérature et médecine, comme le montre un article de
Jacques de Lacretelle « ln memoriam Henri Mondor » qui revient sur la « dévotion »
de Mondor envers son métier et « à son culte de la littérature » (Lacretelle, 17) :
La mort d’Henri Mondor, unanimement déplorée dans les lettres, a été une perte
sensible pour notre Société dont il était le premier Président. Il n’avait jamais écrit
longuement sur Proust. Mais un avant-propos publié dans le premier numéro du
Bulletin montre qu’il l’avait lu de très près. D’ailleurs ses méthodes analytiques et
critiques n’étaient pas sans rappeler l’intuition proustienne, faite de patience et de
précision pour mettre au jour le secret des êtres. Il y a, chez Proust, une observation
clinique, qui est bien près de la science médicale. Il y a même une technique analogue
à celle du chirurgien qui soulève les chairs et sépare les ramifications des nerfs. C’est
ainsi, on le sait, que de nombreux témoins, assistant aux opérations faites par Robert
Proust, le frère de Marcel, ont reconnu certaines similitudes – ou plutôt certaines
correspondances – avec l’art exact, délicat et ferme qui conduit l’analyse proustienne.
Simon Kra..Gisèle, avez une belle bibiothèque (qui eût fait éternuer Proust).
Quelqu’erdélien.ne aurait-il un avis sur ce roman ?… On me le recommande vivement, mais je ne le « sens » pas trop…
Vénus Khoury-Ghata
Actes Sud Littérature – 128 p
———
Diane, qui a atteint un âge qu’on préfère taire, se rend dans une boutique de pompes funèbres pour acheter une concession et se retrouve avec un emplacement prévu pour deux cercueils… La voilà qui recherche parmi les hommes qui l’ont aimée celui qui serait prêt à devenir son compagnon du grand sommeil. Un roman aussi grave que fantasque, qui mêle la vie et la mort, l’amour et la solitude, l’émerveillement et le chagrin.
————–
Gisèle,
Vous aviez bien été informée. J’ai eu ce désir. Il a duré quelques jours comme Vendredi dans sa bauge d’eau douce (M.T.). Et des mots sont venus me happer. Je ne me souviens plus si c’était un billet de Passou, un livre, un commentaire car sortant de mon isolement suave j’ai dû venir m’ebrouer sur ces terres de la RDL. Ai dû y goûter une certaine saveur et y reste pour un temps indéterminé. Ma vie est faite de ces départs brusques, d’envies d’ailleurs. Je prends le baluchon et je pars vers l’inconnu. Seuls les livres et l’art me nouent au passé. L’amitié aussi. C’est ce qui a dû se trouver sur ma route.
Joie de vous lire.
Oui, la correspondance… Joie essentielle qui tient en elle lettres manuscrites, enveloppes, cartes, photos , dépliants, bouts de nappes griffonnés et surtout des choses dessinées ou écrites sur le papier. Un monde parallèle que l’on peut feuilleter interminablement ou laisser au repos dans un tiroir, ou brûler comme une offrande, un sacrifice, une envie d’oublier. Mais certaines lettres sont intouchables. Elles restent et témoignent d’une présence, d’une pensée, d’une affection.
Plaisir d’avoir laisser ma main écrire avant que ma pensée ne censure. Allez hop, silence. Et merci.
pour le billet précédent dans le monde d’aujourd’hui:
« « un déporté ne se promène pas avec un rouleau de papier sous les bras », écrit-il. Mais Walter Spitzer,
j’ai connu walter S . Nous avions des points communs biographiquement parlant; il habitait une maison à Montparnasse, et sa vitalité ,pas seulement dans son travail de peintre était formidable ;
https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2021/04/15/l-artiste-walter-spitzer-rescape-de-la-shoah-est-mort_6076916_3382.html
Jibé,
C’est très juste tout cela sur le rythme de l’écriture, de la marche et la respiration de l’asthmatique. Il y a les nuits aussi surtout dans l’enfance, si longues quand les autres dorment. Alors on a beaucoup de temps pour penser et on somnole dans la journée. Avec le temps on apprend à dominer l’essoufflement, à calmer la respiration, à expirer car c’est cela qui est difficile. On devient des oiseaux de nuit et comme eux le jour revenu, apaisant, on a des envies d’immobilité. L’écriture, la lecture ou le dessin ou simplement regarder le monde devient un bonheur vaste. Je n’ai pas souffert du confinement à cause de ce rythme s’ouvrant juste le temps d’une flânerie mais comme j’aime me retrouver chez moi au milieu de mes livres, des coussins et des lampes surtout avec le retour du pollen !
NE PAS RATER sur RFI tout à l’heure à 19h10, l’ami Georges L. sur le retrait des troupes US d’Afghanistan.
Pour comprendre ce qui attend le monde…
Et l’écriture apnéique, ça existe?
Ronfler pour ne pas pleurer, est-ce possible dans les mots de tous les jours?
Bel hommage de Roxana Azimi à ce grand artiste, et alii.
Ale shtarbn aun mir veln aoykh ton…
@Ronfler pour ne pas pleurer, est-ce possible dans les mots de tous les jours?
un genre de maladie du sommeil très répandu
Mondor, ce n’est pas plutôt un fromage ?
Janssen J-J dit: à
@ Claudio Bahia…–… à propos de Diadorim (Grande Sertao : Veredas) de Joao Guimaraes-Rosa, 1956….
J’ai lu avec attention et plaisir votre message sur votre lecture de Diadorim.
Tout d’abord je ne suis pas compétent pour faire un lien ou paralèlle avec des épisodes de la Guerre de Cent ans.
Oui, ce roman est fascinant (dans mon souvenir, car lu il y a bien longtemps), plein de « diableries », de moments épiques, de bassesses, de courages, et aussi de mysticisme. A mon avis, le titre en français « Diadorim » est peut-être pas très heureux, car c’est surtout le roman d’une région, le nord de Minas Gerais et le sud-ouest de Bahia, à la frontière de ces deux Etats; une région aujourd’hui pauvre, délaissée, presque totalement déboisée (surtout du côté Minas).
Avant la fièvre de l’or au XVIIIe siècle, cette région était peuplée de près de cent tribus différentes; elles ne sont plus que 5 aujourd’hui: les Krénak (~150), les Pataxó (~200), les Maxacalí (~800-1000), les Xacriabá (~6000) et les Pankararu (un tout petit groupe). Tous ces gens vivent plutôt misérablement, dans des « choças », souvent malades. Je pense que ces indigènes des sertões n’ont pas d’autre futur que l’assimilation et la vie dans les villes et villages; d’ailleurs régulièrement garçon et filles se « marient » avec des blancs ou métis.
Ce roman de Guimarães Rosa, m’avait souvent fait penser à une autre oeuvre épique, relatant des faits historiques faisant partie de l’histoire du Brésil: « Os Sertões », récit d’un correspondant de guerre, Euclides da Cunha, publié en 1902. Il s’agit d’une oeuvre majeure de la littérature brésilienne. Cet ourage a été traduit en français , publié chez Editions Métaillé en 1993 sous le titre « Hautes Terres – La Guerre de Canudos ». Cela se passe dans le nord de l’Etat de Bahia, une région presque totalement aride, couverte de caatinga.
Je m’égare…
Bref, je suis content de vous avoir orienté sur « Diadorim », je suis tout fier de moi, un simple lambda non littéraire.
maintenant je vais poursuivre mon dessin d’une grande table en bois massif que j’ai le projet de construire bientôt
… N’est peut-être pas très heureux…
Bon eh bien je me tais si on cherche à m’ostraciser, à m’isoler, à me conspuer etc..
Vous allez venir en paquebot, maintenant, Claudio ?
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