de Pierre Assouline

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La République des livres
Que faire de Rudyard Kipling ?

Que faire de Rudyard Kipling ?

L’affaire embarrasse les Anglais. Bien plus grave que le Brexit or not Brexit, l’affrontement Shakespeare-Cervantès pour leur anniversaire ou que… . C’est de l’âme d’une nation qu’il s’agit car l’écrivain Rudyard Kipling (1865-1936) fait partie de ceux qui l’incarnent encore pour le meilleur et pour le pire. Que son nom reviennent actuellement dans les débats est un signe des temps.

Son spectre porte comme un fardeau la paternité de l’expression « le fardeau de l’homme blanc », titre d’un poème de 1899 dans lequel il enjoignait les Etats-Unis à assumer leurs responsabilités dans leur politique impérialiste, et notamment dans leur guerre contre les Philippines. La fardeau en question désignait tant le devoir christique du colonisateur de civiliser et administrer les populations conquises que la tâche elle-même avec toute l’amertume qu’elle pouvait charrier.

Oublié l’artiste de la nouvelle (ah, l’Homme qui voulut être roi…), l’auteur du plus célèbre poème en langue anglaise If … (Tu seras un homme, mon fils), le prix Nobel de littérature 1907… Le « fardeau » éclipse le tout, y compris que, comme Mark Twain, il avait le rare pouvoir de s’adresser aussi bien aux enfants qu’aux adultes.kim

George Orwell n’a peu fait pour sa réputation en le baptisant « prophète de l’impérialisme britannique » (sous sa plume, ce n’était pas un compliment). C’était au début des années 40 et il répondait en quelque sorte à une défense et illustration du génie de Kipling par le poète T.S. Eliot. Tout en le sachant aussi antifasciste qu’anticommuniste et déconnecté de toute appartenance politique, Orwell ne l’ancrait pas moins viscéralement dans le camp conservateur bien qu’il fut un moderne et un cosmopolite ; mais même lui finissait par prendre sa défense ; car au-delà de la cruauté de ses critiques (« tout individu éclairé devrait le mépriser »), il savait qu’au fond, Kipling était avant tout un grand écrivain doublé d’un idéaliste.

N’empêche qu’Orwell donna le ton pour les années à venir. Mais il n’était pas nécessaire d’être indien pour se souvenir que Kipling avait défendu le colonel Dyer, responsable du massacre d’Armitsar, au Penjab (plus de mille morts et autant de blessés en une après-midi de 1919), dénoncé comme un « boucher » mais par lui présenté comme « l’homme qui sauva l’Inde » et pour lequel il lança même une souscription. C’est aussi pour cela que, lorsqu’on demandait à Hemingway de payer sa dette envers ceux qui l’avaient inspiré, il citait les noms d’une quinzaine de grands artistes mais un seul était assorti d’un qualificatif restrictif : « the good Kipling », manière d’insinuer qu’il convenait de le séparer d’un mauvais Kipling, comme s’ils ne faisaient pas qu’un !

On pourrait croire que l’heure est venue pour que s’impose enfin une vision plus nuancée de Kipling en ses paradoxes. Depuis décembre dernier, date de la célébration du 150ème anniversaire de sa naissance, ça s’agite du côté du « coin de poètes » de Westminster Abbey où reposent ses cendres. A intervalles réguliers, il en est pour ressortir les mêmes arguments destinés à le refouler dans un purgatoire, l’oeuvre et l’homme d’un même élan, l’œuvre à cause de l’homme. Depuis peu, des commentateurs actionnent à nouveau la scie du « Kipling raciste et impérialiste » sur la Toile. Ils font de ses créatures Mowgli, Baloo et Bagherra des instruments de propagande. Sur les forums de discussion, on dispute de la question de l’identité au prisme de Kim ! On y réhabilite les qualités humaines de l’écrivain en dépit de ses idées sur l’Empire.

kiplingC’est peu dire que ses fables morales et allégoriques souffrent de son image de chantre du colonialisme chaque fois que son œuvre poétique et littéraire connaît un regain de notoriété. Comme si l’une n’était que le cheval de Troie de l’autre. Une ambiguïté à l’image de la nouvelle version à grand succès du Livre de la jungle par les studios Disney ; ils ont incrusté des prises de vues au sein de trucages numériques, de véritables expressions d’acteurs ayant été greffées sur des animaux dessinés. La prouesse technologique y prend le pas tant sur la nature que sur la culture.

Cela dit, que les Anglais se rassurent. Ils ne sont pas les seuls à être embarrassés par la statue de Kipling. Les Indiens, tout autant.

(« Rudyard Kipling » photo D.R. ; « Reconstitution à l’identique de sa maison natale à Bombay » photo D.R.)

 

Cette entrée a été publiée dans cinéma, Histoire Littéraire, Littérature étrangères.

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commentaires

847 Réponses pour Que faire de Rudyard Kipling ?

Jibé dit: à

« J’ai jamais été Eskimo. »

Je vous ai connu meilleur, D.
Là on dirait du mauvais JC !

Jibé dit: à

Très intéressante la mention de la Palatine à propos des femmes d’écrivains homosexuels, Phil.

A part qu’ici, c’est Monsieur qui est la femme, homosexuelle, de l’écrivain célèbre !

Chaloux dit: à

« J’ai jamais été Eskimo. »

J’avoue tout : ça me fait rire.

Miss Tigris dit: à

16:26, parce qu’il y a du bon JC ! expliquez-nous

Delaporte dit: à

« Je suis complètement incapable d’ouvrir un livre de Marx… »

C’est dommage, car il y a des essais de Marx autres qu’en économie, en histoire ou en sociologie par exemple qui sont passionnants et que tout homme cultivé se doit de connaître.

Delaporte dit: à

« un entretien Gauchet-Brague »

Les grands esprits se rencontrent. J’ai toujours eu du mal avec Gauchet, ses prétendues démonstrations politiques, religieuses. Politiques, surtout.

christiane dit: à

@Jibé dit: 2 juin 2016 à 16 h 26 min
Jibé, je ne crois pas que ces commentaires bas de gamme soient de D. (usurpation de la 4e lettre de l’alphabet ?)

Widergänger dit: à

Delaporte dit: 2 juin 2016 à 17 h 43 min
J’ai toujours eu du mal avec Gauchet
_______________
Lisez plutôt Droitet, ça ira mieux !

la vie en cause dit: à

le dessin de Chappatte est très bon (et ceci n’est pas de la lèche entre gens habitués à ne pas prendre trop de risques…)

la vie dans les bois dit: à

M. Delaporte dans vos messages à 17H39 et 17H43, je n’ai pas tout compris. Vous êtes le nouveau stagiaire chez Ron Hubbard ?

la vie dans les bois dit: à

C’est Gus qui va être fou de joie.

« L’un d’eux ( les chabots !) s’appelle Danielle et se base sur l’un des personnages de l’un des romans de M. Kurzweil. Plus précisément, les interactions avec Danielle seront articulées autour des dialogues du livre. »

Sergio dit: à

Qui pourrait tout comprendre voudrait tout pardonner !

(Germaine de Staël)

bérénice dit: à

Python des rochers, j’avoue être en conflit ouvert avec la ponctuation, aucune formation littéraire, quelques livres, quelques films, quelques peintres constituent mon baluchon mais si vous avez un lien livrant un mode d’emploi précis concis digeste, n’hésitez pas à le mettre en ligne, quant à ce qui précède, aucune intention de « faire du Proust », vous parlez! comme j’en suis à des années lumière et je ne pense pas à être du genre à nourrir l’espoir de pouvoir être située sur une ligne comparative quelle qu’elle soit; on garde tout de même droit à la récréation passé l’âge des enfantillages.

bérénice dit: à

Sergio la rancune est un feu hérité des cavernes et même s’il nous faut nous résoudre à savourer ce plat froid, il nous faut continuer de l’entretenir telle la flamme du soldat inconnu.

la vie dans les bois dit: à

Sergio, c’est bien gentil tout ça. En attendant, M. Delaporte trouverait surement une consolation en lisant cet entretien Gauchet-Brague.
Et l’on en vient à la notion de dogme.
Comment Brague démonte ceux du new age vaut pour le raisonnement.
Quant à sa citation de Marx, pour réfuter la possibilité d’un retour au paganisme, elle est amusante, car elle montre une méconnaissance assez étendue de la science, qui pour lui s’arrête à Darwin…
sa citation est:
« il est difficile de de prendre au sérieux Jupiter à l’époque du paratonnerre et de prier Hermes à l’ère du crédit mobilier »

bérénice dit: à

16h35 « J’ai jamais été Eskimo. »

il n’a JAMAIS ETE Eskimo ! je ne sais d’où cela sort ni à quoi cela se raccroche mais nous pouvons en douter car D est de ceux dont les yeux bridés, la petite taille, le cheveu asiatique dru nous rappelle les attributs de ces peuples du grand nord. Il ne sort jamais sans une peau bordée de fourrure de caribou et ses chausses sont en peau de poisson surgelé.

la vie dans les bois dit: à

quand même, Michel Houellebecq, et des daniel, quel visionnaire.

bérénice dit: à

rappellent, sorryiii

la vie dans les bois dit: à

« Selon Ray Kurzweil, il faudra toutefois attendre 2029 pour que les conversations avec une intelligence artificielle soient aussi évoluées qu’avec un autre être humain, « mais vous serez en mesure d’avoir des conversations intéressantes avant ça », affirme-t-il. »

Mais qui est donc cet écrivain, Ray Kurzweil ?

http://www.europe-israel.org/2015/06/ray-kurzweil-futurologue-juif-prophetise-le-progres-illimite-avec-pour-consequence-que-limmortalite-devienne-realite/

bérénice dit: à

19h52 vous devriez vous procurer le dernier Luc Ferry passionné par ce sujet et qui s’est offert une immersion dans le milieu des sciences nouvelles et offre une synthèse de l’avancée des neuro-sciences, une réflexion un questionnement sur les limites? Sûrement est-ce un ouvrage de vulgarisation mais il attire l’attention sur ce nouveau champ qui se présente dans un avenir proche et modifierait en profondeur, si la technique progresse, l’homme. Nous rejoindrions par choix ou nécessité la longue liste des organismes scientifiquement modifiés.

la vie dans les bois dit: à

Et si on débranche tout , comme disaient les guignols, on revient à une vie « normale ».
So, je me rappelle tout à coup, que j’ai plein de choses à faire.

A bientôt !

la vie dans les bois dit: à

Oui, bien sûr. Luc. J’avais moi-même ici signalé la sortie de son livre.
Finalement pas très au niveau. Lorsqu’il a été face à un plus jeune…

Chaloux dit: à

Widergänger dit: 2 juin 2016 à 18 h 58 min
Lisez plutôt Droitet, ça ira mieux !

Et même Extrêmedroitet, comme Albaladinde, toujours le nez dans Dreuz!

bérénice dit: à

Oui, bien sûr. Luc. J’avais moi-même ici signalé la sortie de son livre.

je ne vous lis pas toujours parfois je saute, mais je ne voulais en aucun cas blesser votre orgueil tout entier dédié au partage et défrichage. Il ne tient pas la route? Il est vrai qu’il n’est titulaire que d’une agrégation de philosophie ce en quoi il a tort de prétendre éclaircir tout autre domaine non tout à fait contigu.

bérénice dit: à

Chaloux, elle le nomme Luc comme s’il était son intime, pensez-vous qu’elle ait commercé avec lui comme avec vous?

Chaloux dit: à

Bérénice, je n’ai pas appris la filofie dans le Grand Cyre

bérénice dit: à

what do you mean, star of my life?

Widergänger dit: à

SUREXPLOITATION OUVRIÈRE EN ALLEMAGNE, FÉVRIER 1933-FÉVRIER 1939
Source, RG Préfecture de police, Information, 20 février 1939, BA 2140, Allemagne, 1928-1947, Archives de la Préfecture de police
« Les ouvriers allemands travaillant dans l’industrie de guerre sont soumis à une discipline particulièrement sévère.
Les ouvriers des usines de la chimie sont soumis à la loi militaire [. des] règlements des grandes entreprises de l’IG Farben. Dans les usines Leuna une véritable armée d’agents de la Gestapo et de mouchards professionnels surveille les ouvriers pendant et après le travail. Il est interdit aux ouvriers de pénétrer dans d’autres ateliers que ceux où ils travaillent. Certains ateliers sont même interdits aux contremaîtres et aux ingénieurs. Chaque ouvrier doit prendre l’engagement, par écrit, de ne rien dire sur son travail à l’usine. Le règlement de l’usine contient un système de sanctions impliquant jusqu’à la peine de mort.
L’industrie chimique a pris une extension énorme en raison des préparatifs de guerre du fascisme hitlérien, à preuve les immenses constructions d’ateliers et d’usines qui ont été entreprises. Depuis 1935, le nombre des entreprises de l’industrie chimique a augmenté de 2 520, le nombre des ouvriers a augmenté de 131 415 de sorte qu’en 1938 cette industrie a occupé plus de 500 000 personnes.
Le plan quadriennal a notamment entraîné une augmentation des fabrications des produits de remplacement, grâce aux subventions extraordinaires de l’État. En 1938, l’Allemagne a produit 165 000 tonnes de laine végétale, le Japon 130 000, l’Italie 100 000; cela signifie que les puissances de l’Axe totalisent les 81% de la production mondiale qui s’est élevée à 440 000 tonnes.
Il n’est pas étonnant que l’industrie chimique ait pu enregistrer ces dernières années des profits fort considérables malgré le fait que les produits de remplacement ne sont pas rentables. Les IG Farben ont enregistré un profit net [déclaré] de
49,14 millions en 1933
50,98 millions en 1934
51,44 millions en 1935
55,40 millions en 1936.
En tenant compte de certains autres postes camouflés, on aboutit à une somme de
1 500 millions de marks pour les premières quatre années du régime hitlérien.
Malgré la production augmentée et l’effort beaucoup plus grand qu’on demande aux ouvriers, ceux-ci ont vu baisser le salaire réel. Les statistiques nazies font l’aveu que le salaire annuel d’un ouvrier de la chimie était en 1930, en moyenne de 2 543 R.M. contre 2 193 en 1936. Mais ce ne sont que des salaires bruts. Il faut en déduire des retenues de 20 à 25%, ainsi que les “dons volontaires” qu’on impose aux ouvriers. Avec ces salaires on n’arrive pas à joindre les deux bouts. Les tribunaux ont constaté que beaucoup d’ouvriers employés aux usines d’explosifs à Coswig-Anhalt sont obligés de travailler aux heures libres comme garçons ou comme musiciens. Le chef de l’entreprise a déposé devant le même tribunal que les “ouvriers venaient au travail après avoir déjà travaillé ailleurs”, c’est à dire qu’ils
travaillaient 16 heures de suite.
[Le Dr Ley a reconnu dans un discours prononcé à Essen le 30 octobre :] “Jusqu’ici
nous avons eu dans chaque entreprise une augmentation de l’effort d’au moins 30%. Dans une
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grande fabrique de caoutchouc, l’un des plus grandes, nous avons eu une augmentation de la production de 60%. Les gens étaient fatigués et s’écroulaient… Il s’agit de la fabrique Phoenix de Hambourg”.
Cette exploitation accrue, cette cadence exagérée ainsi que les bas salaires, les mauvaises conditions de travail, la pénurie des vivres provoquent une augmentation des accidents de travail. Le Front du travail, section chimie, avoue que depuis 1933 le nombre des accidents de travail n’a cessé de croître. On en a compté en 1936 32 453 dont 144 mortels, en 1937 40 225 dont 188 mortels et ces chiffres ont encore augmenté en 1938. Il y a eu en effet plus de 200 accidents mortels. Malgré cet état de choses, on veut obtenir une augmentation du rendement par des nouvelles mesures de rationalisation. Cette exploitation éhontée se heurte, cependant, à une résistance grandissante. »

Widergänger dit: à

SUREXPLOITATION OUVRIÈRE EN ALLEMAGNE, FÉVRIER 1933-FÉVRIER 1939
Source, RG Préfecture de police, Information, 20 février 1939, BA 2140, Allemagne, 1928-1947, Archives de la Préfecture de police
« Les ouvriers allemands travaillant dans l’industrie de guerre sont soumis à une discipline particulièrement sévère.
Les ouvriers des usines de la chimie sont soumis à la loi militaire [. des] règlements des grandes entreprises de l’IG Farben. Dans les usines Leuna une véritable armée d’agents de la Gestapo et de mouchards professionnels surveille les ouvriers pendant et après le travail. Il est interdit aux ouvriers de pénétrer dans d’autres ateliers que ceux où ils travaillent. Certains ateliers sont même interdits aux contremaîtres et aux ingénieurs. Chaque ouvrier doit prendre l’engagement, par écrit, de ne rien dire sur son travail à l’usine. Le règlement de l’usine contient un système de sanctions impliquant jusqu’à la peine de mort.

Widergänger dit: à

suite n°1)

L’industrie chimique a pris une extension énorme en raison des préparatifs de guerre du fascisme hitlérien, à preuve les immenses constructions d’ateliers et d’usines qui ont été entreprises. Depuis 1935, le nombre des entreprises de l’industrie chimique a augmenté de 2 520, le nombre des ouvriers a augmenté de 131 415 de sorte qu’en 1938 cette industrie a occupé plus de 500 000 personnes.
Le plan quadriennal a notamment entraîné une augmentation des fabrications des produits de remplacement, grâce aux subventions extraordinaires de l’État. En 1938, l’Allemagne a produit 165 000 tonnes de laine végétale, le Japon 130 000, l’Italie 100 000; cela signifie que les puissances de l’Axe totalisent les 81% de la production mondiale qui s’est élevée à 440 000 tonnes.
Il n’est pas étonnant que l’industrie chimique ait pu enregistrer ces dernières années des profits fort considérables malgré le fait que les produits de remplacement ne sont pas rentables. Les IG Farben ont enregistré un profit net [déclaré] de
49,14 millions en 1933
50,98 millions en 1934
51,44 millions en 1935
55,40 millions en 1936.

Widergänger dit: à

(suite n°3

)En tenant compte de certains autres postes camouflés, on aboutit à une somme de
1 500 millions de marks pour les premières quatre années du régime hitlérien.
Malgré la production augmentée et l’effort beaucoup plus grand qu’on demande aux ouvriers, ceux-ci ont vu baisser le salaire réel. Les statistiques nazies font l’aveu que le salaire annuel d’un ouvrier de la chimie était en 1930, en moyenne de 2 543 R.M. contre 2 193 en 1936. Mais ce ne sont que des salaires bruts. Il faut en déduire des retenues de 20 à 25%, ainsi que les “dons volontaires” qu’on impose aux ouvriers. Avec ces salaires on n’arrive pas à joindre les deux bouts. Les tribunaux ont constaté que beaucoup d’ouvriers employés aux usines d’explosifs à Coswig-Anhalt sont obligés de travailler aux heures libres comme garçons ou comme musiciens. Le chef de l’entreprise a déposé devant le même tribunal que les “ouvriers venaient au travail après avoir déjà travaillé ailleurs”, c’est à dire qu’ils
travaillaient 16 heures de suite.

Widergänger dit: à

(suite n°3)

En tenant compte de certains autres postes camouflés, on aboutit à une somme de
1 500 millions de marks pour les premières quatre années du régime hitlérien.
Malgré la production augmentée et l’effort beaucoup plus grand qu’on demande aux ouvriers, ceux-ci ont vu baisser le salaire réel. Les statistiques nazies font l’aveu que le salaire annuel d’un ouvrier de la chimie était en 1930, en moyenne de 2 543 R.M. contre 2 193 en 1936. Mais ce ne sont que des salaires bruts. Il faut en déduire des retenues de 20 à 25%, ainsi que les “dons volontaires” qu’on impose aux ouvriers.

Widergänger dit: à

(suite n°4)
Avec ces salaires on n’arrive pas à joindre les deux bouts. Les tribunaux ont constaté que beaucoup d’ouvriers employés aux usines d’explosifs à Coswig-Anhalt sont obligés de travailler aux heures libres comme garçons ou comme musiciens. Le chef de l’entreprise a déposé devant le même tribunal que les “ouvriers venaient au travail après avoir déjà travaillé ailleurs”, c’est à dire qu’ils
travaillaient 16 heures de suite.

Widergänger dit: à

(suite n°4)
Avec ces salaires on n’arrive pas à joindre les deux bouts. Les trixunaux ont constaté que beaucoup d’ouvriers employés aux usines d’explxsifs à Coswig-Anhalt sont obligés de travailler aux heures libres comme garçons ou comme musiciens. Le chef de l’entreprise a déposé devant le même tribxnal que les “ouvriers venaient au travail après avoir déjà travaillé ailleurs”, c’est à dire qu’ils
travaillaient 16 heures de suite.

Widergänger dit: à

(suite n°4)
Avec ces salaires on n’arrive pas à joindre les deux bouts. Les trixunaux ont constaté que beaucoup d’ouvriers employés aux usines d’explxsifs à Coswig-Anhalt sont obligés de travailler aux heures libres comme garçons ou comme musiciens.

Widergänger dit: à

(suite n°4)
Avec ces salaires on n’arrive pas à joindre les deux bouts. Les trixunaux ont constaté que beaucoup d’ouvriers employés

Widergänger dit: à

(suite n°5)
aux usines d’explxsifs à Cooswig-Anhalt sont obligés de travailler aux heures libres comme garçons ou comme musiciens.

Sergio dit: à

la vie dans les bois dit: 2 juin 2016 à 19 h 42 min
« il est difficile de de prendre au sérieux Jupiter à l’époque du paratonnerre et de prier Hermes à l’ère du crédit mobilier »

Mais c’est deux trucs faux ! Le premier déjà faut s’être trouvé coincé en moto à quelques kilomètres des éclairs (sans pluie, donc on peut rouler) : on repense à pas mal de choses, en particulier le fait qu’une combinaison de cuir ça conduit pas l’électricité, mais enfin vaudrait mieux une carrosserie (même de voiture de série tant pis on se cachera)…

Et le second suffit d’avoir été raqué un bon vieux coup pour se dire que la prière, si ça voulait bien marcher une seule fois…

La prière c’est un appel au subsconcient ; seulement le principe faut pas que les dieux voyent qu’on sait très bien qu’ils n’existent pas !

Widergänger dit: à

(suite n°5)
aux usines d’esplxsifs à Co.swig-Anhalt sont obligés de travailler aux heures libres comme garç.ons ou comme musiciens.

Widergänger dit: à

En tenant compte de certains autres postes camouflés, on aboutit à une somme de
1 500 millions de marks pour les premières quatre années du régime hitlérien.
Malgré la production augmentée et l’effort beaucoup plus grand qu’on demande aux ouvriers, ceux-ci ont vu baisser le salaire réel. Les statistiques nazies font l’aveu que le salaire annuel d’un ouvrier de la chimie était en 1930, en moyenne de 2 543 R.M. contre 2 193 en 1936. Mais ce ne sont que des salaires bruts. Il faut en déduire des retenues de 20 à 25%, ainsi que les “dons volontaires” qu’on impose aux ouvriers. Avec ces salaires on n’arrive pas à joindre les deux bouts. Les tribunaux ont constaté que beaucoup d’ouvriers employés aux usines d’explosifs à Coswig-Anhalt sont obligés de travailler aux heures libres comme garç.ons ou comme musiciens. Le chef de l’entreprise a déposé devant le même tribunal que les “ouvriers venaient au travail après avoir déjà travaillé ailleurs”, c’est à dire qu’ils
travaillaient 16 heures de suite.
[Le Dr Ley a reconnu dans un discours prononcé à Essen le 30 octobre :] “Jusqu’ici nous avons eu dans chaque entreprise une augmentation de l’effort d’au moins 30%. Dans une grande fabrique de caoutchouc, l’un des plus grandes, nous avons eu une augmentation de la production de 60%. Les gens étaient fatigués et s’écroulaient… Il s’agit de la fabrique Phoenix de Hambourg”.
Cette exploitation accrue, cette cadence exagérée ainsi que les bas salaires, les mauvaises conditions de travail, la pénurie des vivres provoquent une augmentation des accidents de travail. Le Front du travail, section chimie, avoue que depuis 1933 le nombre des accidents de travail n’a cessé de croître. On en a compté en 1936 32 453 dont 144 mortels, en 1937 40 225 dont 188 mortels et ces chiffres ont encore augmenté en 1938. Il y a eu en effet plus de 200 accidents mortels. Malgré cet état de choses, on veut obtenir une augmentation du rendement par des nouvelles mesures de rationalisation. Cette exploitation éhontée se heurte, cependant, à une résistance grandissante. »

bérénice dit: à

Sergio je confirme, il m’est arrivée de prier Dieu sans distinction de race n’importe lequel pourvu qu’il fasse pleuvoir afin de rendre impossible les travaux bruyant en bas de l’immeuble ne serait-ce qu’un jour, histoire de souffler un peu. Cela a fonctionné du tonnerre, le lendemain il pleuvait des cordes, nul bruit, aucune activité martelant et piquant, la loi des travaux publics reprit son cours plus forte que ma prière.

bérénice dit: à

Chaloux je suis déçue, je n’ai pas pu achever l’écoute de votre proposition musicale tant elle est déplaisante, Henri de Toulouse-Lautrec n’est pas ma tasse de thé et j’ai horreur des poêles à charbon. Aucune nostalgie de cette période historique.

bérénice dit: à

WGG n’auriez-vous pas accès à des stat récentes du genre à qui profitent les guerres et combien rapportent-elles aux industries qu’elles continuent d’entretenir?

Sergio dit: à

bérénice dit: 2 juin 2016 à 19 h 41 min
la rancune est un feu hérité des cavernes

Même avant ! L’âne, non pas de Clopine mais de Buridan… De Ramadan… Ha oui non la mule du pape !

Mais c’est vrai que tout est religieux on peut pas sortir deux mots on est crac dedans, comme disait l’agent Longtarin…

Widergänger dit: à

Prenez des leçons des Archives du passé. C’est de l’histoire de première main. Archives inédites en plus.

Widergänger dit: à

GAUCHE ALLEMANDE ET TRIOMPHE DU NAZISME : UN JUGEMENT POLICIER FRANÇAIS
Source, RG Sûreté nationale SN JC5. A. 4509, Paris, 18 mai 1933, F7 (fonds police générale), vol. 13430, Allemagne, janvier-juin 1933, Archives nationales, dactylographié, 7 p., in extenso, passage en italique souligné dans le texte.
Rappelons pour mémoire l’animosité de l’appareil d’État policier envers le communisme.
« Le rôle et le sort des communistes et des socialistes allemands.
L’effacement total des organisations marxistes allemandes en présence de l’hitlérisme triomphant est un fait sans précédent. Il n’est pas de dictature qui n’ait rencontré, au moins au moment de son établissement, quelques tentatives de résistance ou de réaction. Rien de pareil en Allemagne. Si des rencontres, parfois sanglantes, se produisaient couramment entre racistes et révolutionnaires de gauche – presque toujours communistes – lorsque le NSDAP était un parti d’opposition, ces rencontres ont radicalement cessé, dès que Hitler a eu pris le pouvoir. Pourtant, à ce moment, les partisans du nouveau Chancelier et ceux de ses alliés nationalistes ne représentaient guère plus de la moitié de la population du Reich. La partie pour les forces révolutionnaires, si elle était difficile, pouvait du moins être tentée, et il y avait en tout cas, après les appels de confiance faits à l’étranger par “l’Allemagne républicaine”, l’honneur à sauver. On n’a rien fait, rien entrepris. Cette question n’a pas seulement un intérêt historique. Car l’on peut se demander ce qu’est devenue la masse, que les partis socialiste et communiste prétendaient encadrer; quels sont les sentiments de cette masse après la carence ou la disparition des chefs.
Mais il convient de distinguer entre socialistes et communistes. Constatons tout d’abord qu’aucun dirigeant du parti communiste ne s’est incliné devant la révolution nationale. Tous sont en prison, en fuite ou se cachent. Ce sont des communistes surtout qui sont allés peupler les camps de concentration. Dans ces camps se trouveraient à l’heure actuelle 50 000 révolutionnaires. Parmi les chefs incarcérés citons :
Ernst Thaelmann, leader du parti communiste.

Widergänger dit: à

(suite n°1)
Ernst Torgler, chef de la fraction communiste au Reichstag [un des rarissimes futurs renégats, le KPD en ayant très peu compté, Annie Lacroix-Riz];
Willi Kasper, chef du groupe parlementaire au Landtag prussien
Ernst Scheller, Anton Jadasch, [Fritz] Selbmann, Willi Kunz, etc.
D’autres ont cherché à gagner l’étranger. Leur conduite a été sévèrement jugée par la
Troisième Internationale, qui voit en eux des “déserteurs”. Ceux qui se sont réfugiés en Russie ont reçu le conseil de retourner à leur poste et de continuer la lutte illégalement. D’autres ayant réussi à franchir les frontières occidentales du Reich, ont été invités à rentrer en Allemagne. Ceux qui s’y sont refusés, ont été exclus du parti. Ainsi à la fin du mois d’avril, l’Arbeiter Zeitung, organe communiste de Sarrebruck, a publié l’avis ci-après : “Le district Bade-Palatinat nous demande de publier l’exclusion suivante : le député au Reichstag Bennedom-Kusel, installé depuis quelques semaines en Sarre et ayant reçu de la direction du district l’ordre de rentrer en Allemagne, n’a pas déféré à cette invitation. Il a été exclu du parti communiste allemand pour lâcheté devant l’ennemi de classe”.
Quelles tâches donc propose-t-on aux chefs restés à leur poste? Les voici, telles qu’elles sont définies par le Comité exécutif de la Troisième Internationale : a) Développer les organisations illégales; b) Étendre le réseau de la presse illégale du parti; c) Noyauter au maximum les organisations des partis adverses; d) Agir principalement dans les usines.
Tout cela évidemment ne manque pas d’allure. Mais les résultats ne sont pas ce que de telles dispositions pourraient laisser croire. La nécessité où se trouvent les dirigeants restés à leur poste de se cacher et de travailler clandestinement réduit leur action à très peu de chose, et il est même douteux que leur travail puisse se prolonger longtemps en présence des recherches d’une police développée à l’extrême. Sans doute la presse communiste étrangère annonce-t-elle à grand fracas que les Services hitlériens ont saisi des exemplaires de journaux ou de brochures édités clandestinement, ce qui tendrait à démontrer qu’une abondante littéraire révolutionnaire circule sous le manteau. Mais la plupart de ces saisies remontent aux premiers jours d’avril, et le dernier numéro de la Rote Fahne (journal du KPK) illégale est du 15 avril. S’il a été tiré, il est douteux qu’il ait été beaucoup plus répandu. On signale aussi que des manifestations d’usines ont eu lieu, mais les dernières sont du mois de mars. Certains “conseils d’exploitation” (Betriebsraete) enfin, composés d’éléments de gauche, auraient été réélus lors du dernier renouvellement, mais ce renouvellement a eu lieu il y a plus d’un mois et aucune réaction ne s’est produite devant les mesures de police immédiatement prises contre les Betriebsraete dont il s’agit.
Au surplus, les chefs communistes ne peuvent dissimuler entièrement qu’une grande partie de leurs troupes les ont quittés ou sont découragées. Le militant Erich, l’un des dirigeants de la Rote Gewerkschaft (organisation syndicale rouge) écrit lui-même dans la Rundschau, bulletin maintenant édité à Bâle : “La Rote Gewerkschaftsorganisation [RGO] a extrêmement souffert de la terreur fasciste. Cette terreur a eu pour effet qu’une partie de nos camarades ont quitté nos drapeaux et que d’autres ont adopté une attitude absolument passive.”
Si les communistes qui, répétons-le, ont fait preuve d’un cran incontestable jusqu’en mars dernier, en sont là, on s’imagine aisément jusqu’où sont allés les socialistes. Les communistes ont toujours reproché aux socialistes d’être animés d’un esprit petit-bourgeois et, dans un certain sens, conservateur. Rien n’est plus vrai. Après avoir cueilli sans dommage en 1918 les fruits d’une révolution arrivée à maturité, les socialistes allemands n’ont jamais su qu’édifier des constructions bureaucratiques, qui pouvaient faire illusion à l’étranger et dont la propagande de la Deuxième Internationale n’a pas manqué de se servir, mais qui, en réalité, sans âme et parfaitement incapables de briser le cours des événements trop prévisibles.
Ces événements ont, du reste, démontré que les chefs, sur les déclarations desquels se fondaient les espoirs d’une grande partie de l’opinion étrangère dans l’avenir de la République
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allemande, n’avaient pas la foi. Ils n’ont su que s’incliner ou fuir comme Braun, Grzesinski, Breitscheid, Dittmann, Crisprein, Noske, Bergemann à moins qu’ils n’apportassent au nouveau régime une adhésion plus ou moins voilée comme Leipart, Grassmann, Tarnow, Wels, Stampfer, Hilferding. On se souvient de la soumission sensationnelle du chef socialiste Wels et de la déclaration en date du 21 mars du comité directeur de l’Allgemeiner Deutscher Gewerkschaftsbund (Confédération générale du Travail) consentant à son incorporation – repoussée avec mépris – à l’organisation syndicale du IIIè Reich. La fédération des employés socialistes (Afa Bund) et la Fédération des fonctionnaires socialistes (l’Allgemeiner Deutscher Beamter Bund) ont suivi le même chemin et les treize cent mille membres des organisations sportives ouvrières ont été livrés par leurs chefs au régime hitlérien. Il n’est pas jusqu’à la Reichsbanner, faite pour défendre la République, qui ne soit spontanément tombée en morceaux. Elle comprenait pourtant un million de membres encadrés. Mais ceux qui connaissaient les affaires d’Allemagne savaient fort bien que la combativité de ces troupes, conduites par des bureaucrates, était à peu près nulle et qu’il était imprudent de faire fond sur elle. La Reichsbanner avait reçu de ses adversaires le surnom de Papenhelm (Casque de carton). Quant aux sections de la Jeunesse socialiste, elles ont été transformées en d’innocentes associations de tourisme, malgré une méritoire opposition d’Erich Schmitt, chef de la section de Berlin.

Widergänger dit: à

(suite n°3)
La soumission totale de la social-démocratie n’a, du reste, pas empêché entièrement les représailles et les sanctions. L’ex-ministre Sollmann a été sérieusement malmené à Cologne. Les leaders syndicalistes Leipart, Grassmann et Wissel ont été arrêtés, bien qu’ils eussent donné leur adhésion aux entreprises hitlériennes. Le chef de la Reichsbanner, Holtermann en fuite, est recherché. C’est pourtant sous son administration exactement le 6 avril que le district Berlin-Brandebourg de la Reichsbanner avait défini l’attitude de l’organisation d’une manière qui devait, de toute évidence, donner satisfaction aux Nazis. Ce district avait, en effet, le 6 avril adressé à ses sections une circulaire où il est dit en particulier : “Il nous reste trois possibilités :
– L’emploi des méthodes violentes des communistes. Mais il est clair pour chacun de nos camarades que ces méthodes sont criminelles et qu’elles doivent être laissées de côté.
– L’abstention.
– La recherche d’une collaboration dans le cadre de la vie pratique.
Depuis des années nous portons dans nos cœurs la foi en l’Allemagne et en l’avenir de
l’Allemagne. C’est pourquoi nous réclamerons notre place dans la vie nouvelle de l’État allemand et nous ferons pour l’Allemagne ce qu’elle attend de nous : notre devoir. Le comité directeur négocie avec les services compétents au sujet de l’activité de notre association. Les points suivants sont fondamentaux : culture de l’amitié; aide aux anciens combattants; éducation de la jeunesse, préparation militaire; service du travail volontaire.” Voilà tout ce qu’a pu trouver une organisation d’autodéfense socialiste, faite pour protéger le régime républicain, au moment où ce régime s’effondre.
Même attitude de l’organisation sportive ouvrière. La Zentral Kommission für Arbeitersport und Koerperpflege a fait paraître la déclaration suivante : “La Commission centrale sportive ouvrière affirme qu’elle est prête à collaborer loyalement sous le régime national au bien du peuple. Elle est d’avis que cette collaboration doit avoir lieu sur une base neutre. Les associations sportives ouvrières sont disposées à s’incorporer sans réserve dans l’organisation sportive de l’État et à faire pour cela tous les sacrifices nécessaires. Elles font appel à l’esprit chevaleresque du nouveau gouvernement, sans renier lâchement leur ancienne position. Pour elles, faire du sport était servir le peuple. Il en sera encore ainsi à l’avenir”.
Tant de platitude ne devait servir à rien. La collaboration offerte a été dédaignée, les organisations balayées, les chefs écartés et méprisés. Le nouveau régime fait tout par lui- même et construit tout à partir de sa base. Mais les troupes socialistes? Les troupes pouvaient-
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elles aller contre la consigne d’en haut? Que l’attitude des chefs ait pu irriter quelques militants, cela est possible. Mais ceux-ci ont été impuissants au milieu du découragement et de la lâcheté universels, et nulle réaction, si minime soit-elle, ne s’est produite. Il est évident que la trahison des chefs a brisé toutes les énergies disposées à s’employer. Elle les a brisées aussi pour l’avenir et elle a été ainsi plus néfaste pour le républicanisme et le libéralisme allemands que les batailles malheureuses qui auraient pu être livrées. »

Widergänger dit: à

(suite n°3)
La soumission totale de la social-démocratie n’a, du reste, pas empêché entièrement les représailles et les sanctions. L’ex-ministre Sollmann a été sérieusement malmené à Cologne. Les leaders syndicalistes Leipart, Grassmann et Wissel ont été arrêtés, bien qu’ils eussent donné leur adhésion aux entreprises hitlériennes. Le chef de la Reichsbanner, Holtermann en fuite, est recherché. C’est pourtant sous son admxnistration exactement le 6 avril que le district Berlin-Brandebourg de la Reichsbanner avait défini l’attitude de l’organisation d’une manière qui devait, de toute évidence, donner satisfaction aux Nazis. Ce district avait, en effet, le 6 avril adressé à ses sections une circulaire où il est dit en particulier : “Il nous reste trois possibilités :
– L’emploi des méthodes violentes des communistes. Mais il est clair pour chacun de nos camarades que ces méthodes sont criminelles et qu’elles doivent être laissées de côté.
– L’abstention.
– La recherche d’une collaboration dans le cadre de la vie pratique.
Depuis des années nous portons dans nos cœurs la foi en l’Allemagne et en l’avenir de
l’Allemagne. C’est pourquoi nous réclamerons notre place dans la vie nouvelle de l’État allemand et nous ferons pour l’Allemagne ce qu’elle attend de nous : notre devoir. Le comité directeur négocie avec les services compétents au sujet de l’activité de notre association. Les points suivants sont fondamentaux : culture de l’amitié; aide aux anciens combattants; éducation de la jeunesse, préparation militaire; service du travail volontaire.” Voilà tout ce qu’a pu trouver une organisation d’autodéfense socialiste, faite pour protéger le régime républicain, au moment où ce régime s’effondre.
Même attitude de l’organisation sportive ouvrière. La Zentral Kommission für Arbeitersport und Koerperpflege a fait paraître la déclaration suivante : “La Commission centrale sportive ouvrière affirme qu’elle est prête à collaborer loyalement sous le régime national au bien du peuple. Elle est d’avis que cette collaboration doit avoir lieu sur une base neutre. Les associations sportives ouvrières sont disposées à s’incorporer sans réserve dans l’organisation sportive de l’État et à faire pour cela tous les sacrifices nécessaires. Elles font appel à l’esprit chevaleresque du nouveau gouvernement, sans renier lâchement leur ancienne position. Pour elles, faire du sport était servir le peuple. Il en sera encore ainsi à l’avenir”.
Tant de platitude ne devait servir à rien. La collaboration offerte a été dédaignée, les organisations balayées, les chefs écartés et méprisés. Le nouveau régime fait tout par lui- même et construit tout à partir de sa base. Mais les troupes socialistes? Les troupes pouvaient-elles aller contre la consigne d’en haut? Que l’attitude des chefs ait pu irriter quelques militants, cela est possible. Mais ceux-ci ont été impuissants au milieu du découragement et de la lâcheté universels, et nulle réaction, si minime soit-elle, ne s’est produite. Il est évident que la trahison des chefs a brisé toutes les énergies disposées à s’employer. Elle les a brisées aussi pour l’avenir et elle a été ainsi plus néfaste pour le républicanisme et le libéralisme allemands que les batailles malheureuses qui auraient pu être livrées. »

rose dit: à

Moi, ce soir, dans mon lit, à plat ventre, je trouve hyper important ce que vous donnez Widerganger comme informations.
Si je puis me permettre pour close qui demande à 9h30 ce que je pense vraiment de l’enseignement de l’arabe au CP je vais répondre : je n’en pense que du mal.
Je propose que l’on possède la langue française sur le bout des doigts et en faisant des pointes.
Deux langues mortes de la civilisation latine. Le latin et le grec. L’hébreu et l’araméen étant facultatifs.
Trois à quatre langues vivantes au choix de la communauté européenne du suédois au roumain etc. Et que toutes les.langues communautaires se apprises à la maison et pratiquées en.cours du soir au choix des impétrants.
Priorité absolue à la langue française à l’art de la langue française et à sa ponctuation.
je fais confiance zéro à notre M. de tutelle. Et à sa prétendue diversité.
Et ce que vous dites de l’avant guerre, Widerganger, c’est ce que nous prépare la loi El Khomri. C’est à dire un système dérégulé.

bérénice dit: à

Est-ce qu’on peut considérer tout ceci comme un plaidoyer pour Marine Lepen et contre l’Europe dont l’Allemagne est le leader compte tenu de sa puissance économique? Vous savez, il y a disons 25 ans je discutais de l’Europe et de la réunification de l’Allemagne avec un très vieux monsieur qui sans être analyste voyait déjà que nous serions vassaux , reste à définir la condition des vassalités et à envisager une politique européenne qui ne nivelle pas à la baisse les conditions de vie des différents peuples qui le compose.

bérénice dit: à

23h26 WGG réponse en modération. Interruption dommageable , attendons.

bérénice dit: à

Rose depuis le temps qu’on nous promet des générations bilingues, les deux derniers présidents ne le sont pas même pourtant ils ont bénéficié d’un enseignement de qualité alors pensons à cette primaire qui n’est pas encore apte à fournir les conditions d’apprentissage de l’anglais, langue indispensable.

rose dit: à

>Bérénice
On a commencé à l’école maternelle en 1990 l’apprentissage de l’anglais langue seconde. Maléabilité du cerveau de l’enfant.
Il faut apprendre le français aux mères en cours du soir. Mais les pères ne sont guère d’accord. Elles prennent trop vite le goût de la liberté après avoir été achetées -vierges- dans leurs pays de naissance.
Par contre -bonne nouvelle- notre M. de tutelle le découvrira dans vingt ans, pour l’oral té et aussi le jeu théâtral- nos élèves français d’origine méditerranéennes sont très doués et même très en avance. Ah comme je suis fière d’eux ! Ah les bons moments qu’ils nous font passer…

>Bérénice
Big Sur hormis mon Romain Gary, Henri Miller, Anaïs Nin, Jack Kerouac et ses clochards célestes et nombre d’autres. Les routards des routes 66 et number one. De sacrés vagabonds !

rose dit: à

l’oralité
Le bilinguisme se passe bien très bien même dans le cas de couples mixtes sans jugement de valeur (i-e de préséance)
La mère parle sa langue maternelle. Le père sa langue paternelle. L’enfant jongle. J’en connais beaucoup. Cela doit se démarrer dès la naissance.
La M. de tutelle je la crains comme la rage la peste le choléra et la syphilis. Excellente élève hors du terrain. Son discours à l’Assemblée Nationale sur « vous avez laissé la place aux curés » date de 150 ans en arrière. Connaissance zéro de la réalité. Démagogie forcenée. Bourrage de mou.
Quand je l’ai entendue sur France Culture il y a quelques matins elle disait il faudra faire des compromis : tous les autres politiques qui ont suivi ont seriné « surtout aucun compromis ».
Alors de qui exprime -t’elle l’opinion ?

Sergio dit: à

L’enseignement bilingue ? Mais ça se tient ! La plupart du temps en maths, c’est qu’on comprend pas la question…

Le bon élève ne la comprend pas non plus, bien évidemment, seulement lui, comme il a fait moult et moult exercices, il repère d’entrée sur quels rails il se trouve ; il peut tout de suite apporter la réponse attendue à une question dont il n’a même plus besoin de vérifier qu’il ne la comprend pas !

Sergio dit: à

Le bilinguisme oui mais enfin le jour où on engueule un mec on se souvient plus comment on dit moule à gaufres… C’est comme l’embrayage séquentiel, finalement…

Widergänger dit: à

Je vous ai donné à lire deux archives officielles inédites fournies par l’historienne Annie Lacroix-Riz. Deux documents de première importance qui nous indique la lecture que faisaient à l’époque les Renseignements Généraux pour le compte des autorités françaises des relations patronat/salariat juste après la montée d’Hitler au pouvoir. Et la complicité de la Social-démocratie dans cette exploitation à mort de la classe ouvrière. L’histoire bégaie, dit l’autre…

D. dit: à

bérénice dit: 2 juin 2016 à 23 h 04 min

Sergio je confirme, il m’est arrivée de prier Dieu sans distinction de race n’importe lequel pourvu qu’il fasse pleuvoir afin de rendre impossible les travaux bruyant en bas de l’immeuble ne serait-ce qu’un jour, histoire de souffler un peu. Cela a fonctionné du tonnerre, le lendemain il pleuvait des cordes, nul bruit, aucune activité martelant et piquant, la loi des travaux publics reprit son cours plus forte que ma prière.

Va donc bosser comme eux dans les tranchées eh, bourgeoise.

Et toc.

D. dit: à

De toutes façons c’était pas Bérénice.
Six virgules, c’est sept de trop.

Widergänger dit: à

L’arabe en CP c’est une authentique monstruosité socialiste de Belcassetout et de sa clique au pouvoir au ministère. La même canaille qui a fait voter la résolution de l’Unesco et qui veut en Ayrault/héros/zéro…régler le conflit qu’Israël, persécuté depuis plus de soixante ans par les Arabes de Palestine, subit avec les Arabes de Palestine qui ne sont que des immigrés arabes des pays arabes voisins et dont l’immigration, dans leur immense majorité, ne remonte guère avant 1880. On est chez les fous avec ces gens-là. De véritables ordures.

Widergänger dit: à

GAUCHE ALLEMANDE ET NAZISME
Le bavardage sur la culpabilité du KPD « gauchiste » dissimule les responsabilités écrasantes, perçues comme telles dès 1933, des directions du SPD et de ses organisations, dont l’ADGB3. La passivité devant le patronat et sa solution nazie, poussée jusqu’aux offres de services, servirait de sésame pour les carrières « occidentales » de l’après-guerre, comme celle de Tarnow : aplati en 1933, mais rejeté par les hitlériens et contraint à l’exil, il revint de Suède en 1946 sollicité par les Américains, qui l’avaient choisi pour diriger, contre tout risque d’union avec les communistes, dans la Bizone en 1947, en Allemagne occidentale en 1949, la vieille centrale syndicale devenue DGB (Deutscher Gewerkschaftsbund).
Ce n’est pas l’agitation sociale qui assura en 1933 l’avènement des hitlériens au pouvoir : c’est le refus majoritaire des classes lésées de repousser cet assaut contre leurs revenus, ou leur passivité face à cette « stratégie du choc », pour reprendre une expression ultérieure de Naomi Klein. Contre cette ligne, qu’avaient fixée les organisations, majoritaires, de la « gauche de gouvernement », les combatifs isolés, essentiellement ouvriers, du KPD et de son « Organisation syndicale rouge » (RGO), combattirent vaillamment, après comme avant février 1933, mais en vain. Il est urgent d’y réfléchir dans la présente crise systémique du capitalisme où les « médecin[s de « gauche » à la Tarnow] au chevet du capitalisme » font mine de croire à la magie des incantations « antifascistes ».
(Annie Lacroix-Riz, historienne)

Widergänger dit: à

GUERRE AUX SALAIRES ET POLITIQUE SPD DU « MOINDRE MAL »
L’effondrement des marchés et des profits, et l’impératif de régler «la dette internationale privée » exigeaient de « casser », outre les salaires, tous les revenus non monopolistes : cet objectif mobilisa les classes dirigeantes vernaculaires et leurs créanciers américains, anglais, français, etc. Parmi les conditions mises en juillet 1931 au « sauvetage » du Reich figurait l’intégration du NSDAP, vainqueur électoral de septembre 1930 grâce au soutien apporté de longue date (surtout depuis 1923 et l’occupation de la Ruhr) par le patronat le plus concentré de l’industrie lourde, que suivit le reste du patronat : cette formule de droite sans exclusive permettrait, avec ses méthodes de terreur (et de séduction), de casser les revenus des victimes sans crainte de réaction.
Avant que le NSDAP n’en prît, en février 1933, aux côtés de la droite « classique », la charge gouvernementale, la mission avait été confiée aux organisations ouvrières « compréhensives ». Elles appelaient leurs adhérents à participer aux sacrifices présentés comme indispensables à l’intérêt national en réduisant leurs salaires : l’ultra-droitier chef (SPD) du syndicat du bois et un des chefs nationaux de l’ADGB, parlementaire SPD (1928), Fritz Tarnow prôna en 1931 « “un mariage de raison” avec les patrons » (« ne devons-nous pas être le médecin au chevet du capitalisme ? »). Le SPD soutint son chancelier Hermann Müller qui, investi après le succès électoral de la gauche, gouverna avec la droite « classique » et tenta une première « réforme » (par baisse) des allocations chômage (juin 1928-mars 1930).
Le SPD appuya aussi le successeur de Müller, Brüning (mai 1930-mai 1932), et la réélection d’Hindenburg à la Présidence du Reich (avril 1932), et resta l’arme au pied face au coup d’État de la droite alliée aux nazis (Göring) en Prusse (juillet 1932) en disant compter sur les élections générales à venir (novembre 1932). Le tout au nom du « moindre mal » contre Hitler alors que la droite, Brüning et Hindenburg en tête, préparait ouvertement l’avènement du NSDAP. Les adeptes du « front républicain » du 21e siècle devraient se pencher sur l’acquis politique des années 1930.
(Annie Lacroix-Riz, grande historienne)

Widergänger dit: à

LA FALLACIEUSE ENTENTE CAPITAL-TRAVAIL DE NOVEMBRE 1918
Le grand patronat allemand avait mal digéré les concessions publiques qu’il avait dû consentir le 15 novembre 1918 pour étouffer dans l’œuf la « révolution » qui menaçait de succéder à la capitulation du Kaiser, Guillaume II, du 9. Ce fondement du « contrat social » de la République de Weimar reposait pourtant sur une capitulation fallacieuse. L’ADGB (Confédération générale syndicale allemande), majoritaire, organiquement liée au SPD et aussi arc-boutée que lui contre la révolution sociale, avait en même temps signé avec les délégués patronaux un protocole secret les libérant de leurs engagements : les conventions collectives sur les salaires et les conditions de travail ne s’appliqueraient qu’« en accord avec les conditions de l’industrie concernée »; « la journée de 8 heures dans toutes les industries » que si « les principales nations industrielles » s’y ralliaient.
Cet accord clandestin entre Travail et Capital fut l’équivalent social de l’alliance politique secrète « avec les forces de l’ancien régime » conclue dès octobre-novembre par le SPD avec l’État-major de la Reichswehr, porte-parole en 1918 des classes dominantes. Complété par une impitoyable chasse aux rouges dans laquelle s’illustrèrent les futures éminences nazies, ce pacte «contre-nature» claissait peu de chances de survie à la « République de Weimar »2.
DETTE PRIVÉE ET FAILLITE DE L’ALLEMAGNE
Haineuses envers ladite République (pourtant si bonne fille) née de leur défaite publique, aristocratie et grande bourgeoisie la vidèrent tôt de son trompeur vernis de « gauche » initial. La base sociale de « Weimar » leur résista mieux jusqu’à l’ouragan des années 1930 qui ravagea l’Allemagne. Entreprises, communes, État s’y étaient massivement endettés auprès des grandes banques internationales depuis la stabilisation du mark de 1923-1924 opérée sous sous tutelle américaine, afin de développer les capacités productives, notamment au service de la revanche militaire.
Ainsi le Reich devint-il le plus gros débiteur international, envers les États-Unis et tous les pays du « centre » impérialiste. Le capital financier étranger fut donc un acteur majeur, comme dans les années 1920 pour l’énorme débiteur italien, des mesures drastiques prises par la Banque des règlements internationaux pendant la tourmente de l’été 1931 pour proroger la dette allemande. Les diktats de ce club privé des banques centrales fondé par le Plan Young, ancêtre (toujours en vie) mal connu des institutions américaines de Bretton- Woods, préfigurent exactement celles adoptées dans la dernière phase aiguë de l’actuelle crise systémique, sous la tutelle de des grandes banques de chaque pays, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international.
(Annie Lacroix-Riz, très grande historienne communiste et propalestinienne quoique petite fille de déporté à Auschwitz et très grande historienne quand même qui sauve l’honneur des historiens qui rampent quasiment tous devant le diable…)

Widergänger dit: à

Ainsi, les Etats-Unis et son alliée la GB ne sont pas seulement complice de l’abomination nazie dans l’extermination des Juifs d’Europe parce qu’ils n’ont pas voulu entendre Jan Karski, comme le dit si naïvement Yannick Hænel dans son récit devenu une pièce de théâtre postmoderniste, mais, bien plus profondément, bien plus radicalement, parce que dès les années 30, ce sont les Etats-Unis et ses grandes banques qui ont fait vivre le Nazisme et la clique de Gangster qui allaient perpétrer les crimes les plus immondes de toute l’histoire humaine.

Bloom dit: à

Ainsi, les Etats-Unis et son alliée la GB ne sont pas seulement complice de l’abomination nazie dans l’extermination des Juifs d’Europe

La France de Vichy aura joué un rôle-clé également. Mais vous le savez.
J’aime bien cette maturité de la représentation politique allemande qui n’oublie pas de désigner le rôle complice joué par le Reich dans le génocide arménien.
Nous sommes loin d’avoir de tels responsables (au sens propre) politiques.
Qu’ils en prennent de la graine, ces élus directs ou indirects que l’on voit défiler dans nos chancelleries & qui semblent tombés d’une autre planète.

Bloom dit: à

(London) A 60-year-old cyclist died after three ambulances failed to find the Olympic velodrome because their satnavs had not been updated

satnav = GPS

Jibé dit: à

Que faire de la maison hantée de Rudyard Kipling ?

Un musée, un lupanar, une maison de massages, des chambres d’hôtes ?

Bloom dit: à

Mystère Andras : si c’est le cas, le plan com est réussi. Depuis le refus du Goncourt 1er roman,il donne des interviews partout (mail, tél.)

Comme s’il l’avait accepté, non?
Le chèque en moins.

Bloom dit: à

Baroz, c’est Mumbai, pas Pattaya.
Un bar branché pour expat nostalgiques de l’Inde anglaise. Un temple dédié à Sarasvati, à la rigueur (un peu d’encens, 2/3 noix de cocos fracassées, quelques statues maculées de tilak, un gong, et c’est parti.
Gare aux cobras, tout de même…

la vie dans les bois dit: à

Sergio, à 22h51, ouf, il est difficile de remonter jusqu’à votre message.
La machine à produire du commentaire de rien s’est emballée.

Mon petit doigt me dit que doit être la fatale attraction de danielle, la chabot de Kurzweil.

Cet entretien Gauchet-Brague, comme son nom ne l’indique pas, devait être une conversation à bâtons rompus. Cette interactivité peut effectivement donner des choses amusantes, comme cette citation de Marx.
Mais elle donne aussi le meilleur dont chaque rhéteur est capable.
Cette conversation avait l’avantage de poser la question philo et science vs religion,

-avec un passage intéressant, sur cette aventure de la découverte, notre attitude face à elle,. Et on retrouvera toujours cette dichotomie entre ceux qui préfèrent, dans ce cas, les questions aux réponses-

plutôt que le gouffre de l’impensé dieu vs la science.

la vie dans les bois dit: à

« Un coup de Tarnac derrière le mystère Joseph Andras? Un collectif radical « écrivant » pourrait être derrière le roman « De nos frères blessés » »

Ah, ben s’ils étaient plusieurs à chanter, forcément…

la vie dans les bois dit: à

En tout cas, les Joseph ont écrit un roman, une histoire plutôt fine et intelligente.
Il n’y avait pas de bulletin d’adhésion, en fin de livre, au GP. Auraient-ils ainsi signé un échec éditorial, va savoir.

la vie dans les bois dit: à

Vous imaginez la suite du roman ?

J. Andras mis sous séquestre pour incitation au terrorisme.

Ah, ça peut mener loin, le refus du Goncourt.

Chaloux dit: à

Même si Andras sont plusieurs (mais on oublie trop souvent que La Princesse de Clèves est aussi une oeuvre quasi collective) cela n’entame rien au fait qu’un humain peut désirer écrire, publier, sans qu’on sache qui il est, refuser les babioles littéraires, et ne pas « radioter » comme dit Gracq, etc. (Bien entendu jusqu’au jour où la toiture de son petit manoir est à refaire). Rien de tout cela ne concerne autrui.

Chaloux dit: à

qu’un écrivain puisse.

JC..... dit: à

Tarnac en cornac du débile profond …!

bérénice dit: à

. De sacrés vagabonds ! Rose 23h48.

J’ai lu des échantillons ( par paresse il est rare que j’explore une oeuvre entièrement, une exception pour Sagan) de certains de ceux que vous citez très jeune d’autres plus récemment mais tous m’ont séduite. Je pense fréquemment à relire ce que je déjà découvert ( je suis de plus lente) mais l’envie d’aller un peu plus loin dans ce cosmos est plus forte cependant que l’accumulation des érudits soit décourage soit émerveille couvrant des vies d’inlassables chercheurs d’or en matérialisant le temps de ces milliers de volumes un peu comme un arbre est plus qu’un végétal et symbolise le temps écoulé en majesté laissant les passants silencieux l’admirer.

Chaloux dit: à

Chaloux seriez-vous d’une quelconque influence dans cette manie à feuilleter

Bérénice, je n’avais pas lu ce post. Vous me rappelez Borgès, citant Sénèque, »L’homme qui a lu plus de cent livres est un fou », ce à quoi Borgès ajoutait : »Je n’ai certainement pas lu cent livres mais j’en ai feuilleté beaucoup plus ».

JC..... dit: à

GENOCIDE ARMENIEN
« Sans nier la tragédie, Ankara conteste depuis toujours la pertinence du terme génocide pour qualifier la mort en 1915 d’environ 1,5 million d’Arméniens sous le joug de l’empire ottoman et elle le fait savoir. Malgré les pressions, et parfois «les menaces de mort», comme l’a relevé le président du Parlement, Norbert Lammert, les députés allemands ont toutefois refusé «de se laisser intimider». Soucieuse de ménager les apparences, la chancelière Angela Merkel n’a pas pris part au vote. Mais elle a soutenu la résolution intitulée «Souvenir et commémoration du génocide des Arméniens et d’autres minorités chrétiennes». » (Figaro)

Bah !… des Ottomans qui exterminent des Chrétiens, c’est pas original ! Plutôt historique …
Bon ! … 1.500.000 chrétiens de moins en Orient, c’était une bonne séance d’entrainement pour le futur.

JC..... dit: à

Tarnac en cornac d’Andras…. quels comploteurs !

la vie dans les vois dit: à

C’est dommage de ne pas pouvoir continuer sur le billet Andras.
Mais bon, quand il faut enterrer, ici, c’est toujours possible.

la vie dans les vois dit: à

Bonne journée !
Décidément, l’affaire parait « sensible »

Bloom dit: à

Joseph Andras, c’est un peu la théorie du complot inversé.
Pynchon doit apprécier, Salinger aussi.

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

Pour le coup, je trouve que notre hôte nous en dit trop, ou pas assez : parce qu’enfin, c’est presque trop beau pour être vrai cette histoire !

Voilà un jeune homme qui refuse le Goncourt du premier roman, en avançant des motifs « moraux » : non au système des prix littéraires, prééminence de l’acte d’écriture avant toute médiatisation, mépris du système…

Evidemment, ça fâche un peu les jurés, tous honorables hommes de lettres, d’autant qu’un autre écrivain, l’inclassable Eric Chevillard, en « rajoute une couche » : mais que peuvent-ils faire, sinon souligner l’inélégance du procédé, sans pouvoir critiquer ni le livre (ce serait désavouer leur choix) ni les motifs de l’auteur du refus (car ceux-ci paraissent empreints d’une réelle sincérité, basée sur l’intégrité morale et la force de caractère d’un jeune homme, qui a tout à prouver encore, contrairement aux autres célèbres « refuseurs » de prix comme Sartre qui n’avait, lui, plus rien à prouver. A ce sujet, incise : la lucidité narquoise de Beavoir, répondant à Sartre qui qualifiait son refus du Nobel « d’acte », en rectifiant : « non, pas un acte, un geste, tout au plus… » Fin de l’incise.)

Et, oh miracle, tout s’expliquerait : l’auteur n’en serait pas un, pas « vraiment » un, car l’ouvrage aurait été collectif. Du coup, la posture morale sur les prix en prend un sacré coup dans l’aile, et notre hôte d’ironiser sur le fait que, bien qu’ayant refusé le prix, son « auteur » se répand néanmoins dans le médias…

Mais qui a mené l’enquête ? Qui a comparé l’ouvrage en question avec les productions du collectif soupçonné ? Quels sont ces « éléments de langage » qui seraient communs au livre concerné et aux autres productions ?

Le soupçon viendrait de l’obscurité qui entoure le vrai nom du jeune homme : comment alors avoir fait le lien avec ce « collectif » dont on ne sait pas grand chose ?

Il faudrait que Pierre Assouline asseoit ses dires sur des preuves, données à tous, parce que sinon, les trois tweets de ce matin ressemblent à des assertions lancées sans argumentation ni fondement…

Et pourquoi ne pas interroger directement le collectif en question ?

Pierre Assouline nous les présente comme des « radicaux ». De quelle radicalité est-il question ? Quelles sont les idées de ces jeunes gens ?

Perso, vu la manière insensée dont le monde dans lequel je vis évolue (et la froide colère de la nature de ce mois de juin devrait nous amener collectivement à réfléchir sur nos modes de vie individuels, à mon sens !), je suis preneuse d’utopies, d’idéal, de nouvelles formes de luttes et de combats.

Si, en plus, un collectif type Tarnac est capable de produire un ouvrage littérairement novateur ou prenant, ça offre d’après moi beaucoup plus d’intérêt qu’un prix attribué à un seul jeune auteur…

Bref, j’aimerais vraiment en savoir plus, histoire de me forger une opinion disons équitable…

Mais je voudrais de la déontologie : pas d’assertions sans preuves, ou au moins sans arguments convaincants. Fournir les pièces du procès !

chantal dit: à

il y a ququ chose de louche dans cette affaire Andras, n’ayant pas lu le bouquin c’est difficile de se faire une idée des intentions d’un éventuel collectif , d’une certaine façon c’est assez drôle, qui a proposé en last minute le bouquin d’Andras aux Goncourt ( à part l’éditeur ? ).

le rapport à la langue française et ses institutions ne va pas de soi pour tout le monde :

http://orientxxi.info/magazine/l-heritage-colonial-de-la-francophonie,1356,1356

JC..... dit: à

« je suis preneuse d’utopies, d’idéal, de nouvelles formes de luttes et de combats. » (Clopine)

Tout pour amuser la courgeoise « rebelle » !…qu’est ce qu’on se marre !

Lavande dit: à

Rose 23h48
Ecoutez le petit billet de Vincent Dedienne dans le 7-9 de France inter hier, sur l’option théâtre: excellent
http://www.franceinter.fr/emission-le-billet-de-vincent-dedienne-la-fin-de-loption-de-theatre
J’en profite pour rappeler à tous que vous avez jusqu’à ce soir 20h55 (et pas une minute de plus) pour regarder le téléfilm jubilatoire « Les pieds dans le tapis ». Christiane, Clopine, Chantal, La Vie, DHH … l’ont regardé et beaucoup aimé. Tiens… rien que des femmes! Etonnant non? comme dirait Desproges.

Bloom dit: à

La police de l’establishment littéraire mène l’enquête: il ne fait pas bon être anti-conformiste. Quand l’air du temps est à l’individualisme forcené, le collectif n’est pas en odeur de sainteté. Heureusement que l’on est qu’en période d’état d’urgence & non de loi martiale, et que la peine de mort a été abolie…

JC..... dit: à

Il est clair qu’un infect bouquin écrit par un collectif de tordus, ca pèse plus lourd que par un seul minus …

bérénice dit: à

Identifier les éléments de langage s’assortit à une expertise, il ne pourrait s’agir que d’influences et si ce jeune auteur qui par le choix de ce sujet situe l’homme insignifiant au prise avec des lâchages de tous acabits , se départirait-il de l’idée qu’on forme communément de l’honnêteté intellectuelle pour confirmer ou infirmer la rumeur sans être plus contraint d’abandonner son anonymat qui d’ailleurs doit être pour les services concernés s’ils s’y consacraient facile à réduire à néant. Ne s’étant rendu coupable d’aucun méfait, il n’aurait pas à sillonner le globe en Boeing avant de trouver une aire d’atterrissage.

Janssen J-J dit: à

… et les voilà tous qui s’embarquent à donner crédit à cette hypothèse foldingue du « coup de tarnac ». Basée sur rien…, hormis dépit et humiliation du jury goncourt de n’avoir point vu l’Andras se prosterner. L’en faut pas beaucoup comme grain à moudre pour s’échauffer icite, tabernak.

JC..... dit: à

« Ne s’étant rendu coupable d’aucun méfait » (Bérénice)

Faux ! ce crapulet coco d’Andras, rendant hommage à ce traitre à la Patrie, cela ne serait pas un « méfait » !!!???

Au poteau ! A mort ! A mort !…

bérénice dit: à

Lavande je ne sais par quelles effluves mais votre parfum ressemble un peu trop à celui de LDVB que tous vénérons et devant qui nombreux se prosternent tant son autorité naturelle conduit au consentement, pour ma part c’est d’un divorce radical qu’il est question, je n’aime simplement pas sa fragrance . Je suis très sensible il faut me pardonner et j’évite tout ceux qui conduisent au soupçon légitime en prenant soin de laisser à distance ce qui nous en rapproche comme l’élément de langage par exemple.

chantal dit: à

on est dans un rapport de domination, je verrais bien le collectif invité d’honneur à Issy – les – Moulinaux ? Dans une cage avec un bandeau rouge sur les yeux ? Ne pas voir le spectacle …

JC..... dit: à

A la réflexion, la mort par les armes serait moins valorisant que la torture pour Andras.

Pour qu’il paie son méfait, condamnons le à la pire des atrocités : un stage d’un an dans les entrepôts à l’impeccable gestion, du capitalistique AMAZON !

bérénice dit: à

Chantal ok pour le bandeau mais pas d’accord pour la cage dans laquelle il nous faudrait pénétrer avant de pouvoir aller jusqu’au bout d’intention qui s’ils sont des hommes ces membres du collectif pourrait intéresser tous les genres de l’inquisition. Suis claustro.

bérénice dit: à

po urraient, soory.

bérénice dit: à

Chantal ok pour le bandeau mais pas d’accord pour la cage dans laquelle il nous faudrait pénétrer avant de pouvoir aller jusqu’au bout de l’intention, laquelle, s’ils sont des hommes ces membres du collectif pourrait motiver tous les genres de l’inquisition. Suis claustro.

c’est plus intelligible , n’est-ce pas?

chantal dit: à

Bérénice c’est une idée comme çà, ce pourrait être un paravent …

juste devant l’auteur qui dédicace une nième biographie de Marie – Antoinette par ex ? ou l’empire Stalinien ?

c’est dur de ne pas rire, je risque de froisser …

la vie dans les bois dit: à

Lavande, oui, il faut insister. Ce téléfilm est bourré de tendresse.
Le personnage de l’épouse qui se découvre maîtresse est grandiose.

Mais , vous savez que dans notre région, le caractère est très résistant. 😉

Today, j’espère que J. Andras ne répondra pas à ces provocations. Celui qui est démasqué n’est hélas pas celui qu’on croit, dans cette, heu, affaire.

Janssen J-J dit: à

D’une manière générale, ce blog littéraire ne rend pas assez hommage à la grande romancière Enid Blyton qui a dominé le dernier siècle, comme le fait heureusement sa fiche wiki, un modèle de rigueur à la mesure de sa stature.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Enid_Blyton
En attendant l’Euro, Oui Oui, un internaute dévoué devait bien rendre un petit hommage posthume à cette grande dame délaissée par le prix Nobel. Il faudra d’ailleurs s’interroger sur ce mystère. Il est possible qu’un complot jadis ourdi contre elle ait visé à déjouer l’espoir de son accession au prix, ce qui aurait permis de découvrir le pot aux roses. Le collectif spécialisé dans le décervelage de la jeunesse qui opérait sous son nom d’emprunt depuis des années, à Jarnac sur Charente, aurait alors été mis en danger… Il fallait à tout prix empêcher la jeunesse d’accéder à la lucidité sur elle-même (Non-Non) en la berçant d’illusions. Une entreprise réussie à long terme, d’ailleurs.

Lavande dit: à

Bérénice 9h36: ????

JC..... dit: à

Pour châtier ANDRAS, et le collectif gauchiste au cas où se serait un complot-littéraire-révolutionnaire-communiste-radical-tarnacqueux, j’ai trouvé pire que le stage dans l’entrepôt capitaliste agité d’AMAZON : une séance d’interview par CHANTAL, BERENICE, LVDB, CLOPINE, CHRISTIANE, OLGA, CHIARA, LAVANDE, conduit sous le haut patronage de WIWI à vélo …

Je sais : c’est cruel ! Atroce, même !…. mais ce type aura ce qu’il mérite. Le Goût de l’horreur d’un collectif féministe.

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

parce que, sinon (je veux dire si les pièces ne sont pas présentées), le soupçon pourrait se déplacer du jeune homme sur les membres du jury froissé.

Ca doit être redoutable, un jury froissé.

Dans l’éducation nationale, les jurys de concours aux grandes écoles sont dispensés de motiver leur décision. Les élèves n’ont accès qu’à leurs notes, jamais aux appréciations et encore moins aux débats motivant les classements. C’est bien pratique, quoique peu démocratique certes, mais surtout ça évite les agacements réciproques…

J’imagine assez bien Pierre Assouline en juré froissé. La question serait, dans ce cas, la mesure du froissement : de quoi lui faire perdre sa renommée honnêteté intellectuelle ? Accueillir à bras ouverts une rumeur incertaine ? Ou bien l’obliger à un vrai travail d’investigation littéraire, qu’il viendrait partager avec nous ?

Perso je lui accorde d’emblée l’autorité littéraire nécessaire au statut d’expert.

Mais le froissement, avec son bruit de papier réduit en chiffon entre des mains nerveuses et jeté en boule à l’autre bout de la pièce, ça peut vous embrumir même l’expert le plus affûté, non ?

bérénice dit: à

c’est dur de ne pas rire, je risque de froisser …

Sûrement êtes-vous équipée d’une centrale vapeur en adéquation avec ces temps illustres.

chantal dit: à

… tutut JC, je ne suis pas Grégoire Leménager,

je demanderais à mes potes le 6.

bérénice dit: à

Today, j’espère que J. Andras ne répondra pas à ces provocations

je suis d’avis contraire et puisqu’il s’exprime, par souci de clarté et d’honnêteté puisque son livre est bon.

JC..... dit: à

Parce que, chantal, vous imaginez que je sais, euh … qui est Grégoire Leménager !?

chantal dit: à

Il a donné une interview, mais il faut être abonné à l’obs pour la lire, bises ++

bérénice dit: à

« Mais le froissement… » du verbe froisser _ figuré: fâcher, blesser, heurter, choquer.
Du latin vulgaire *frustiare, « mettre en pièces », de frustum, « morceau, fragment ».

Quant à Pierre Assouline, homme d’influence, il n’aurait qu’à lever le petit doigt pour faire mettre sur écoute cet Andras; fort heureusement on peut lui supposer une intégrité morale et cette légère distance à l’égard du pouvoir politique qui lui font préférer l’étude gratuite à la surveillance fortuite.
(ceci est une boutade.)

Passou dit: à

Mais non, Clopine pas froissé du tout , le juré. Promis juré ! Le roman de Joseph Andras est très bon. Ce qui ne doit pas empêcher de s’interroger sur son auteur. Une chose me réjouit pour l’instant : c’est de constater que pour une fois, la presse est à l’unisson avec le jury Goncourt pour louer un roman, et elle l’est à sa suite puisque le jury a été la toute première chambre d’écho de ce livre, puis la RDL.

JC..... dit: à

Lorsqu’on n’est pas froissé, ben alors … on est lisse, comme un galet qui a beaucoup roulé.

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

Merci de m’avoir rassurée (sourire !)

Bon, maintenant, où va-t-on pouvoir avoir accès au dossier ?

Va-t-il falloir attendre le prochain numéro du magazine littéraire ?

(et, au fait et entre nous, la poste a-t-elle marché pour vous cette semaine du côté de la rue Bottin ? Excusez cette peu élégante question, une simple réponse oui-non me suffira amplement !)

D. dit: à

C’est pu la rue Bottin, c’est la rue Gaston. Rue Bottin je gare mon Peugeot 103 (avec variateur).

guillaume dit: à

JC….. dit: 3 juin 2016 à 9 h 53 min
Pour châtier ANDRAS,

jc l’adolf propose une balade en scooter à pq

Phil dit: à

Les « nuits debout » ont dû couler.

Phil dit: à

Le Grand Remplacement a pris un nouveau tour. Son auteur, Renaud Camus, ne dîne plus de poire à la vapeur-framboises mais de poire à la vapeur-myrtilles.

chantal dit: à

en évoquant les paravents, je pensais à cette pièce burlesque de Genet sur l’Algérie. Mais bon, la littérature ici …

bérénice dit: à

Va donc bosser comme eux dans les tranchées eh, bourgeoise. 0h55

Ce D est-il le vrai, l’authentique? Quoiqu’il en soit, qui que vous soyez à 0h55, sachez que j’ai testé des conditions peut-être pas aussi éprouvantes que celle de ces travailleurs mais néanmoins vous laissent à peu près après 8 à 10heures de travail la même chance qu’un poisson aurait de comprendre critique de la raison pure si on lui demandait de lire. Même un page de Télérama vient à échapper quand la fatigue physique semble avoir raison de l’intelligence.

Bergère à Berger dit: à

9.58 Perso je lui accorde d’emblée l’autorité littéraire nécessaire au statut d’expert.

10.22 Mais non, Clopine pas froissé du tout, le juré.

bérénice dit: à

Chantal, think positive, de ces apports à bâtons rompus, chacun retient ce qui l’intéresse, c’est un melting pot où se glissent digressions et dérapages en incises. Que feriez-vous là épisodiquement si vous n’y trouviez pas votre compte, rien ne vous oblige.

Delaporte dit: à

« Un coup de Tarnac derrière le mystère Joseph Andras? »

Les désagréments de l’anonymat : un prix littéraire impromptu. Rien ne sera épargné à la jeune bande de Tarnac. C’est presque comique…

Bloom dit: à

Le jury Goncourt s’est-il fait Tarnaqué?

guillaume dit: à

CHANTAL, BERENICE, LVDB, CLOPINE, CHRISTIANE, OLGA, CHIARA, LAVANDE, conduit sous le haut patronage de WIWI à vélo
Au moins quatre d’entre elles sont une même, JC, ça nous ramène à 1 quatuor

bérénice dit: à

Le jury Goncourt s’est-il fait Tarnaqué?

Ce Goncourt ne serait qu’un nanar chiste? admirez le néologisme dans la droite ligne du chemin de faire.

bérénice dit: à

De toutes façons c’était pas Bérénice.
Six virgules, c’est sept de trop. D.

si, j’ai oublié « puis » après la dernière. La virgule c’est comme le beurre l’huile le sel il faut savoir doser sinon ça gâche.

JC..... dit: à

« Quand la Justice s’est montrée indigne, la littérature peut demander réparation »

Comment ne pas pouffer de rire devant une phrase aussi bête ?… comment ne pas être inquiet pour un humain qui apprécie ce court circuit, si stupide ?!

Bloom dit: à

« Que d’eau! », de Javel (la station).

christiane dit: à

@Lavande dit: 3 juin 2016 à 9 h 12 min
Oui, Lavande, ce petit bijou d’humour je l’ai découvert grâce à votre lien nous invitant à ne pas le rater. Une belle leçon d’optimisme quand le vie ressemble à une toile d’araignée ! Suivant cette mère – pivot de la famille – philosophe, inventive, détachée des choses sans importance et prête à s’adapter à toute nouveauté face au plan mystérieux du destin. Ça fait un bien fou ! et l’on pourrait relever les mille et une inventions du scénario si bien servies par des acteurs qui prennent un plaisir évident à jouer. Encore merci. Et quelle leçon d’humanisme !
Sous un billet que je n’ai pas commenté car mes souvenirs des livres de Kipling sont bien loin… j’ai eu plaisir à deux intermèdes : le vôtre et le dialogue impayable entre Annelise Roux et Paul Edel sur la RDC.
Pour le reste , je suis comme beaucoup certainement préoccupée par les dégâts des crues, leurs répercussions sur les habitations, les magasins enfin tout ce qui est abimé et pour longtemps et ces familles et commerçants démunis et dépassés par l’ampleur des dévastations.

Phil dit: à

N’oubliez pas dans votre bénédiction, Christiane, les militants des « nuits debout » qui semblent disparus dans les flots égouteux de paris, manière stroheim dans son foolish wives.

la vie dans les bois dit: à

ohff, pourquoi vouloir à toutes fins dissuader ceux qui n’ont pas vu ce téléfilm  » les pieds dans le tapis » de faire d’un personnage, haut en couleurs, pour un double de la mater dolorosa.

L’un des autres passages hilarants, c’est quand la mère de Morteza, s’adresse avec un petit sourire narquois à son époux défunt, qui l’avait présentée comme « la mère de ses enfants »…

mais c’est plus fort qu’elle la mater dolorosa se croit toujours sur un chemin de la cricri qui fait crrôa.

la vie dans les bois dit: à

Tiens , revoilà des nouvelles de Régis. Cela faisait si longtemps…

christiane dit: à

@Phil dit: 3 juin 2016 à 13 h 53 min
Je n’ai pas vraiment compris ce que les participants des « Nuits debout » recherchaient, contre quoi ils réagissaient et leurs façons de gérer les prises de parole. Être ensemble « contre » m’a paru leur point de ralliement, « contre quoi » ? m’a paru assez flou. Parfois on sait mieux ce qu’on ne veut pas que ce qu’on veut….
Mais où voyez-vous que je bénisse qui que ce soit ? L »encensoir ce n’est pas trop mon objet fétiche sauf à sourire de la pétillante chanson de Brassens. Dire merci, par contre, j’aime.

la vie dans les bois dit: à

Et alors, elle n’est pas partie écoper, la mater dolorosa, au lieu de nous faire la grande scène, les grandes eaux. Bref, aller éponger la Seine.

Lavande dit: à

Merci Christiane pour votre commentaire.
Je regrette que ARTE+7 ne soit pas ARTE+beaucoup plus, parce que tous les gens à qui je l’ai conseillé ET qui l’ont regardé sont ravis. J’ai en particulier deux couples d’amis franco-iraniens qui l’ont vraiment adoré (avec en plus le plaisir d’entendre du farsi … et du chinois!).
Je ne ferais qu’une toute petite critique: la Briviste qui est au coeur de l’histoire est trop blonde à mon goût… je ne peux pas en dire plus mais ceux qui l’ont vu (celles plutôt, puisque les éminents messieurs de ce blog ne semblent pas intéressés) me comprendront.
Bérénice je vous précise que j’écris sur ce blog (hors période d’hibernation) depuis pratiquement son début et toujours sous le même pseudo. LVDB c’est LVDB et moi c’est moi, Lavande. Maintenant que la lavande soit un parfum qui ne vous plait pas c’est bien sûr votre droit le plus strict.

la vie dans les bois dit: à

Lavande, m’enfin !
Vous avez oublié vos cours de génétique ?
Le caractère blond, ce doit être un peu comme la couleur des yeux, et de la peau … C’est récessif !
Et puis la photo de la blonde était en noir et blanc, alors…

la vie dans les bois dit: à

la photo de la maman de la « blonde », s’cusez

la vie dans les bois dit: à

Bon, je vais laissez ce petit monde devant les feux de l’amour à la maison de retraite, j’ai à faire.
Bisous, ciao.

Phil dit: à

n’oubliez pas vos cuissardes, lavie. le temps s’y prête.

guillaume dit: à

Christiane « Être ensemble « contre » m’a paru leur point de ralliement, « contre quoi » ? m’a paru assez flou. »
Il paraît que jeunes et vieux palabrent et écoutent, cherchent..Il faudrait y aller pour voir de quoi il retourne
mais là avec la pluie ça semble compromis…

Phil  » les militants des « nuits debout » qui semblent disparus dans les flots égouteux de paris »
le mouvement s’est transporté en scooter dans le Var (aha)

guillaume dit: à

lvdlb a peur d’être confondue avec les starlettes décolorées des années 50

Lavande dit: à

Bérénice 9h36
Je ne pense pas qu’entre LVDB et moi il y ait « la même rhétorique, le même lexique, les mêmes éléments de langage » comme entre Andras et Tarnac!

Janssen J-J dit: à

« cul par dessus tête » ‘ou Sens dessus dessous), le dernier roman traduit de la sarde Milena Agus est un petit bijou de drôlerie pour se désennuyer d’un projet d’après-midi raté au musée du Louvre.

Gilles dit: à

twit twit voudrait dire qu’andras = Julien Coupat et sa bande? Rue 89 avait fait une interview. Qu’est ce que ça change sur le contenu ?

la vie dans les bois dit: à

Mais je vous en prie, Lavande, distribuez les rôles comme bon vous semble, mais il me semble que vous pratiquez une discrimination anti-blonde, qui froisse le neurone de pauvre guillaume. Il faut dire qu’écoute, comme vous?, iglesias, « non je n’ai pas changé, je suis toujours le même boulet »
Actuellement, sur la rdl, nous ne sommes que trois à avoir lu le bon livre de J. Andras. Vous, demain ? 

J.C..... dit: à

trois à avoir lu le bon livre, le triolisme y’a que ça de vrai

ping pong dit: à

lvdlb une discrimination anti-blonde,

lvdlb a lu sans ‘La Vie des Stars ou Rien’, magazine auquel elle est abonnée, que les blondes sont bêtes et que c’est scientifique, aussi teint-elle en noir les trois poils qu’elle a encore sur le caillou

Sant'Angelo Giova dit: à


…Non,…ce n’est pas possible,…en 2016,…la montée de l’eau, à Paris,…
…que font les ingénieurs à deux balles, issu des université à Papa, payez par les taxes du peuple,…
…faire les beaux en Amont,en attente de se faire  » gay « , en files d’attente pour nos sociétés privé=état en  » Janus  » des management,…
…l’empire à Stalag 13 à l’€uro d’or,…
…prendre les gens pour des abrutis malléables à merci,…
…de sommet en sommets,…se foutre de tout,…
…en diversions,…blo,blo,blo,…çà coule de source,…les révolutionnaires au sang bleu,…
…et à la tête, à se faire lapider,…rien que çà,…tourner manège,…
…pas si vite, je suis encore bonne, pour les borgnes,…c’est tout vu,…etc,…
…en passant par la Lorraine avec mes escarpins, à cheval avec ma branche d’olivier,…Ah,Ah,…etc,…

christiane dit: à

@guillaume et Phil
Pour dire plus, il m’a semblé qu’au slogan « grève générale » ils ont répondu « rêve général ». Entre les logorrhées des assemblées générales avec leur gestuelle enfantine (agiter les mains/ croiser les bras pour dire oui ou non), les rires, les musiciens, les merguez, les feux de camp, les danses, emmitouflés dans leurs écharpes ils avaient envie d’être là, parce que là il y avait du monde.
Refus de la hiérarchie, des chefs, ces « anti » de tout bord voulaient (veulent) inventer une forme nouvelle de militantisme politique, social. Celui des noctambules serrés au pied de la statue de Marianne et au-delà… quand le mouvement essaima.
Tout ça parce qu’un 31 mars, dans la foulée des manifs contre la loi-travail, ils ont refusé de se séparer, d’être fragmentés.
Dans ce(s) lieu(x) de contradictions, l’imaginaire d’une génération désenchantée – parce que pour eux, plus rien n’a(vait) de sens – occupe(ait) l’espace public.
L’entre-soi où tout le monde s’appelle « Camille », que l’on soit fille ou garçon.
Sur un mur, tagués au pochoir ces mots : « Nos rêves ne rentrent pas dans vos urnes ».
Puis les casseurs sont arrivés, incontrôlables. L’effet de loupe médiatique, les retransmissions par les médias ont fait de ce mouvement spontané qui n’était pas appelé à durer un phénomène durable que… la pluie, les inondations, les grèves et barrages de certain syndicat ont peu à peu endormi… Ressurgira-t-il à la veille de l’été ? Qui sait ?

christiane dit: à

@Guillaume et Phil,
je vous ai répondu longuement mais… mon commentaire est en attente.
@Bérénice,
« Lavande » est une fidèle de ce blog (déjà de l’ancien). Discrète, cultivée, passionnée de théâtre de sciences et de jardins. On ne peut la confondre avec personne et surtout pas…

Sergio dit: à

Boh les blondes venez en Lorraine y en a huit mille au mètre carré ach einmal… Mais pas des Soviets ! Que de la Lotharingie…

christiane dit: à

Lavande dit: 3 juin 2016 à 14 h 11 min
Pour la briviste, compte-tenu de l’histoire antérieure à sa naissance, votre remarque est opportune. Il me semble que c’est l’équivalent de : « Mais vous êtes raciste ! », à la morgue. Tout est à l’envers dans ce film comme la traductrice qui ne parle que chinois et qui ne sert donc strictement à rien si ce n’est à sourire. C’est un peu surréaliste, divagant, extravagant. Je me demande quel billet savoureux en aurait donné la panthère de la rdc…

JC..... dit: à

Sainte Lavande, priez pour moi ! pauvre pêcheur non cartésien …

la vie dans les bois dit: à

Sergio qui ne connaîtrait pas Brive-la-Gaillarde, c’est le monde à l’envers. Les toubibs n’y sont pas blancs, les perses n’y sont pas brunes, le mariage y est friendly gay, et il y a un bureau de traduction.

JC..... dit: à

« Les militants de Nuit Debout »…. !

Je rêve ! Les « militants » ? Ouaahaha ! …tout juste des branlotins animés par le militantisme des crânes creux !!! Veaux bien nourris, bien gras, bien nuls, à rapprocher des Indignés de ce congre d’Hessel, feu de paille, que la première averse éteint rapidement…

Agitation ridicule, typiquement française !…

D. dit: à

Ce soir je vais manger de la soupe et ensuite des écrevisses à la nage.

Hihihi dit: à

JC….. dit: 3 juin 2016 à 17 h 30 min

Agitation ridicule, typiquement jicéenne !…

Lavande dit: à

Bien résumé, la Vie. On peut ajouter que Brives semble être une fort jolie bourgade surtout quand c’est Michel Vuillermoz qui la fait visiter. Ça donne envie d’aller y faire un petit tour.

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

« les pieds dans le tapis » est un « petit » film, certes, mais s’il est tellement réussi, c’est pour quelques solides raisons :

– il témoigne complètement de notre temps, notamment le « rétrécissement » de notre planète, mais en positivant ce phénomène ; pas question ici de regretter le brassage des populations, le terrible et redoutable « choc des civilisations » comme dirait un Finkielkraut. Ici, vive le cosmopolitisme ! Vive la vie !

– c’est une sorte de « tour du monde » que nous faisons en une heure et demie, à condition d’exclure les états-unis de ce tour de monde, et d’accepter l’idée que son centre soit situé à… Brive-la-Gaillarde (!)

– rien n’est occulté dans ce film : ni la mort, ni la maladie, ni les difficultés sociales (des grévistes non payés depuis 6 mois…), ni la rigidité d’une société bloquée (la formidable scène des fiançailles), et pourtant tout devient aimable, et surtout les iraniens…

– quant au travail sur les préjugés, il est formidable. Je ne crois pas avoir déjà assisté (sauf peut-être dans Borat) à un tel jeu de massacre (dans le bon sens du terme) , mais, contrairement à Borat, précisément, le registre ici est si léger et plein d’humour que rien n’est asséné, tout est suggéré !

– le film est évidemment complètement féministe. Le moment disons « hot » du film, avec l’attente d’une scène d’amour, est traité comme je ne l’ai pas encore vu, et c’est irrésistible d’après moi.

– la mise en scène est enlevée – même si le procédé des appels téléphoniques a déjà été vu ailleurs, il est ici comme le reste : à sa place. Et les autres gags visuels (notamment le dernier) sont très réussis.

– quant à l’interprétation ! Le personnage de la mère demandait une interprète à la hauteur : l’actrice, c’est peu de le dire, est formidable, c’est juste l’élégance incarnée, et la maîtrise de soi. J’ai encore dans la rétine les gestes de sa main, quand elle renonce à comprendre quelque chose (ou qu’elle fait mine de renoncer, parce qu’en fait on sent que cette femme ne renoncera jamais !)

– la blondeur de la Briviste ne m’a pas dérangée, au contraire, car elle souligne le contraste entre le « noir iranien » et la « lumière » de la « doulce France ».

– et enfin, et en effet, comment ne pas chavirer en entendant le poème (sublime) d’Hugo, dit si magnifiquement par Villermoz ?

Un film qui a abordé tous les sujets douloureux de notre temps (l’embargo, tenez) et dont on sort avec le sourire, le coeur léger, et amoureuse ? Mais on en redemande ! Mais c’est une réussite absolue ! Et si les hommes n’apprécient pas, eh bien, mes soeurs, tant pis pour eux alors !!!

la vie dans les bois dit: à

Lavande, j’ai dû passer une seule fois à Brive. Ce n’était pas pour faire du tourisme.

Mais vite, avant l’heure fatidique, je ne me souviens plus de ce mot italien que le viticulteur- bio !- a utilisé dans la basilique, pour désigner cette petite armoire où est conservé un trésor ( là, je vous le dis tout de suite, Lavande, guillaume va perdre le demi-neurone de blonde qu’il lui reste) et devant laquelle la dame s’est signée.

la vie dans les bois dit: à

« (…)Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours,
Je vous aime, et vous, lierre au seuil des autres sourds,
Ravins où l’on entend filtrer les sources vives,
Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives!
Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois,
Dans tout ce qui m’entoure et me cache à la fois,
Dans votre solitude où je rentre en moi-même,
Je sens quelqu’un de grand qui m’écoute et qui m’aime!
Aussi, taillis sacrés où Dieu même apparaît,
Arbres religieux, chênes, mousses, forêt,
Forêt! c’est dans votre ombre et dans votre mystère,
C’est sous votre branchage auguste et solitaire,
Que je veux abriter mon sépulcre ignoré,
Et que je veux dormir quand je m’endormirai. »

C’était magnifique, cette scène.

la vie dans les bois dit: à

Mais dans ce « petit » téléfilm, la dame, venue de loin, causait parfaitement français ! Et n’avait pas besoin d’interprète.

Lavande dit: à

La vie: c’est une Conditoria, meuble où on range les objets liturgiques.
Clopine, je n’ai évidemment aucun préjugé contre les blondes c’est juste un problème de gènes si je puis dire. Mais c’est sans doute voulu.
Bonne nouvelle: Arte+7 ça mène en fait à demain soir! et en plus on peut l’acheter en DVD ou VOD sur le site d’Arte boutique.
Pauvre Kipling il n’aurait pas imaginé être éclipsé par un film iranien… quoi que…

la vie dans les bois dit: à

C’est cela Lavande, sur le moment j’ai pensé au sel, à l’huile et au vinaigre… 😉

la vie dans les bois dit: à

à cause de la racine condire, Lavande.

la vie dans les bois dit: à

chic alors, je vais regarder de nouveau, car il me semble que ce trésor dans l’armoire a un caractère unique en Europe, du fait de sa vétusté.

Lavande dit: à

La mère, Parvaneh, parle très bien français comme l’actrice d’ailleurs.
Clopine parlait d’interprète pour parler de la géniale comédienne qui incarne ce personnage exceptionnel.
Parvaneh est quand même bluffée quand elle réalise que son fils qu’elle croit un peu limité du point de vue intellectuel, parle parfaitement le chinois.

la vie dans les bois dit: à

Mais Lavande, Mrs Parvaneh, vient de très loin…
Comme son interprète, Golab Adineh. Qui n’a pas été doublée ?

Lavande dit: à

Non l’actrice n’a pas été doublée c’est elle qui parle très bien français.

la vie dans les bois dit: à

merci Lavande.

Lavande dit: à

Encore un dernier (?) mot: ne ratez pas au milieu du générique de fin un petit insert de 2 ou 3 minutes qui est une scène absolument désopilante, renvoyant tout le monde dos à dos.

JC..... dit: à

« le film est évidemment complètement féministe. » (Clopine)

Aucun doute, alors !… c’est forcément un chef d’œuvre ….uhuhuhu !

JC..... dit: à

…. vous êtes tarées, les filles, ou vous simulez …. ?

Lavande dit: à

Pauvre, pauvre J.C.
Je crois que, comme vous me le demandiez, je vais prier pour vous!

la vie dans les bois dit: à

En fait dans cette église abbatiale, c’est véritablement l’armoire qui est le trésor…

Je viens de faire virtuellement un petit voyage bien dépaysant avec Etienne d’Obazine, Lavande.

la vie dans les bois dit: à

Mais heureusement Lavande, suite à la dernière scène, on peut imaginer qu’ils vont également trouver des amis, à qui on peut tout demander. Y compris de transporter un cadavre au beau milieu de la nuit.
Clap de fin, c’était magistral.

la vie dans les bois dit: à

« Paris coule-t-il  » est un livre, je le découvre avec des titres accrocheurs à la télé.
Alors ça Sergio, entre la carte et le territoire, il doit y avoir un problème de simulation…

rose dit: à

Que faire de la maison de RKi

veux bien l’habiter, moi

réparerai le balcon couperai l’arbre de devant l’angle palmerai des anthuriums

préparez vos barques parisiens ; ne les lestez pas de pierres. Prenez des affaires chaudes dans des sacs plastiques ; je pense à vous mouillés sans être poules.

rose dit: à

planterai (crénom…°)

ici aussi il pleut ce qui rend les jardins verts

MCourt dit: 28 mai 2016 à 4 h 06 min
Rose, l’époque consulaire et napoléonienne aimait bier Marius, sujet d’une tragédie à succès d’Arnault, je crois. Elle y projetait ses origines plébéiennes et son humiliation de la vieille noblesse, joint à l’humiliation de l’adversaire dans les campagnes victorieuses contre les Teutons et les Cimbres.
De Pontmercy est en quelque sorte la valeur ajoutée de l’aristocratie impériale reconnue et embourgeoisée -Valjean lui-même dit Mr de Pontmercy à son beau-fils- mais, au delà de ce code social, c’est la transmission des valeurs de la République et de l’Empire qui importe. Le narrateur lui, dit Marius, mettant l’accent sur la jeunesse et la fougue du personnage, non encore récupéré par les honneurs. On revient ici à une autre préface hugolienne que je cite de mémoire: l’Histoire s’extasie de voir Michel Ney , né dans une mansarde, devenir Maréchal de France ». Ce qui compte n’étant pas le maréchalat, mais le mouvement irrésistible de l’Histoire qui pousse les hommes à donner le meilleur d’eux-mêmes.

Bien à vous.
MC

Merci M; Court de votre réponse retrouvée;
Vous pensez donc que c’est une référence cette tragédie pour Hugo ?
Marius à Minturnes, tragédie en 3 actes, Paris, Théâtre-Français, 19 mai 1791 ?

rose dit: à

à effleurer vos sources M. Court , le père De Pontmercy a été fait baron sur le champ de bataille par Napoléon lui-même, et tenait beaucoup à ce fait, puis Marius a voué un culte à l’empereur lui-même, … je me demande si ce n’est pas un hommage déguisé de nommer le fils ainsi.

la vie dans les bois dit: à

Le niveau monte.

Ce qui va vous paraître surprenant, c’est que la simulation a été faite.

Au-delà de ce que vous pouviez craindre.

Une simulation des comportements humains en cas de crue.
C’est en hollandie, et nulle part ailleurs.

Widergänger dit: à

L’injonction, partout, à « être quelqu’un » entretient l’état pathologique qui rend cette société nécessaire. L’injonction à être fort produit la faiblesse par quoi elle se maintient, à tel point que tout semble prendre un aspect thérapeutique, même travailler, même aimer. Tous les « ça va ? » qui s’échangent en une journée font songer à autant de prises de température que s’administrent les uns aux autres une société de patients. La sociabilité est maintenant faite de mille petites niches, de mille petits refuges où l’on se tient chaud. Où c’est toujours mieux que le grand froid dehors. Où tout est faux, car tout n’est que prétexte à se réchauffer. Où rien ne peut advenir parce que l’on y est sourde-
ment occupé à grelotter ensemble. Cette société ne tiendra bientôt plus que par la tension de tous les atomes sociaux vers une illusoire guérison. C’est une centrale qui tire son turbinage d’une gigantesque retenue de larmes toujours au bord de se déverser.

« I AM WHAT I AM. » Jamais domination n’avait trouvé mot d’ordre plus insoupçonnable. Le main- tien du Moi dans un état de demi-délabrement permanent, dans une demi-défaillance chronique est le secret le mieux gardé de l’ordre des choses actuel. Le Moi faible, déprimé, autocritique, virtuel est par essence ce sujet indéfiniment adaptable que requiert une production fondée sur l’innovation, l’obsolescence accélérée des technologies, le bou- leversement constant des normes sociales, la flexibilité généralisée. Il est à la fois le consommateur le plus vorace et, paradoxalement, le Moi le plus productif, celui qui se jettera avec le plus d’énergie et d’avidité sur le moindre projet, pour revenir plus tard à son état larvaire d’origine.
(L’insurrection qui vient)
_____________
Quand on prend la peine de lire ce texte, L’insurrection qui vient, du « collectif » qui se trouverait derrière le roman d’Andras, on se dit qu’il se passe vraiment quelque chose en France !

On a l’impression de lire un truc comme en son temps La société du spectacle, ou du Benny Levy. C’est fort, en tout cas, tant dans le style polémique que dans la pertinence de ce qui est dit.

Ça m’a donné envie en tout cas de lire le roman en question.

Widergänger dit: à

L’injonction, partout, à « être quelqu’un » entretient l’état pathologique qui rend cette société nécessaire. L’injonction à être fort produit la faiblesse par quoi elle se maintient, à tel point que tout semble prendre un aspect thérapeutique, même travailler, même aimer. Tous les « ça va ? » qui s’échangent en une journée font songer à autant de prises de température que s’admxnistrent les uns aux autres une société de patients. La sociabilité est maintenant faite de mille petites niches, de mille petits refuges où l’on se tient chaud. Où c’est toujours mieux que le grand froid dehors. Où tout est faux, car tout n’est que prétexte à se réchauffer. Où rien ne peut advenir parce que l’on y est sourde-
ment occupé à grelotter ensemble. Cette société ne tiendra bientôt plus que par la tension de tous les atomes sociaux vers une illusoire guérison. C’est une centrale qui tire son turbinage d’une gigantesque retenue de larmes toujours au bord de se déverser.

« I AM WHAT I AM. » Jamais domination n’avait trouvé mot d’ordre plus insoupçonnable. Le main- tien du Moi dans un état de demi-délabrement permanent, dans une demi-défaillance chronique est le secret le mieux gardé de l’ordre des choses actuel. Le Moi faible, déprimé, autocritique, virtuel est par essence ce sujet indéfiniment adaptable que requiert une production fondée sur l’innovation, l’obsolescence accélérée des technologies, le bou- leversement constant des normes sociales, la flexibilité généralisée. Il est à la fois le consommateur le plus vorace et, paradoxalement, le Moi le plus productif, celui qui se jettera avec le plus d’énergie et d’avidité sur le moindre projet, pour revenir plus tard à son état larvaire d’origine.
(L’insurrection qui vient)
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Quand on prend la peine de lire ce texte, L’insurrection qui vient, du « collectif » qui se trouverait derrière le roman d’Andras, on se dit qu’il se passe vraiment quelque chose en France !

On a l’impression de lire un truc comme en son temps La société du spectacle, ou du Benny Levy. C’est fort, en tout cas, tant dans le style polémique que dans la pertinence de ce qui est dit.

Ça m’a donné envie en tout cas de lire le roman en question.

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