Quel chrononyme pour notre début de siècle ?
Demandez dans le feu d’une conversation amicale quand commence et quand s’achève la guerre d’Algérie. Polémique assurée ! Il en va de même d’autres moments de notre histoire. L’Histoire ne se laisse pas facilement découper en tranches, même si l’on sait que la vocation d’un historien est d’étudier des problèmes plutôt que des périodes, quand il ne s’agit pas de problématiser les périodes. Il était temps qu’une étude, qui ne pouvait être qu’une œuvre collective rassemblant les contributions de différents spécialistes (tous les noms ici), éclaire la question à nouveaux frais. Dominique Kalifa (Paris I) s’en est fait le maitre d’œuvre avec Les noms d’époque (348 pages, 23 euros, Gallimard), passionnant recueil de contributions de la « Restauration » aux « Trente glorieuses ». Cet historien tient que notre rapport à l’histoire est fait d’un « palimpseste de temporalités ». Mais encore ?
Il fallait d’abord conceptualiser la chose. Les linguistes s’y sont attelés avant les historiens classifiant la pratique en quatre types : toponymes événementiels (Tchernobyl…), héméronymes (Saint-Barthélémy…), praxonymes (Grande guerre…), chrononymes (Sixties…). Le besoin que la société a de nommer des actes pour leur donner une cohérence a assuré la domination du chromonyme sur les autres.
Il y a des mots qui travaillent, comme un ébéniste le dirait du bois d’un meuble. Ainsi de « restauration » pour désigner la période qui suit l’effondrement de l’empire napoléonien. Le mot s’est d’abord échauffé en « réaction » ou « contre-révolution » afin de se loger sous un vocable plus consensuel. On le retrouve dès 1814 pour désigner le nouveau cours des choses, dans le Journal des débats naturellement mais aussi sous la plume de Chateaubriand, d’abord timidement dans son pamphlet De Buonaparte et des Bourbons et quelques mois plus tard plus directement dans ses Réflexions. Dans tous les cas, il s’agit bien de la restauration de la maison de Bourbon et d’un retour à une monarchie fut-elle limitée.
Il y a des mots qui s’imposent aussitôt comme étant l’indispensable clé de lecture d’un roman national. Ainsi de « risorgimento » en Italie pour désigner la résurrection ou la renaissance du pays à l’aube de son unité. Son implantation dans les consciences fut rapide, puissante, durable – et son rôle non négligeable dans le récit mélodramatique de l’histoire nationale en jouant sur les émotions, le spectaculaire, les sentiments. Mais c’est seulement dans les années 1880 qu’il se stabilisera dans l’esprit des historiens. Aujourd’hui, ceux-ci n’hésitent pas à critiquer et déconstruire le concept devenu mythe alors que le discours public a conservé la même rhétorique et le même lyrisme pour l’évoquer (on l’a vu en 2011 lors du cent cinquantenaire de « l’unification nationale » observe Carlota Sorba dans sa contribution).
Une expression a beau s’imposer dans la durée, elle n’en demeure pas moins problématique. Ainsi de « l’ère victorienne » (Victorian Age) pour désigner en Angleterre l’interminable règne de la reine Victoria de 1837 à 1901 – si long qu’il fut découpé en trois morceaux : premiers temps, milieu, derniers temps. L’expression fut inventée non comme d’autres après la période mais de son temps. On la trouve sous différentes plumes dès 1887 à l’occasion de son jubilé d’or. Elle a tellement marqué les esprits que les edwardians qui lui succédèrent furent souvent qualifiés de postvictoriens ! Mais qu’est-ce qui est victorien et qu’est-ce qui ne l’est pas au juste ? Qu’il s’agisse de politique, d’art, de mœurs, rien de moins subjectif et arbitraire tant le notion est floue, approximative et englobante, prise en sandwich entre romantisme et modernité.
Autre cas d’école : un chrononyme récurrent dans l’histoire d’un même pays. Le Gilded Age (époque en plaqué or ou ère du toc typique d’une époque de l’argent-roi où triomphe la vulgarité des « boucaniers-capitalistes » et la cupidité des « barons-voleurs » des chemins de fer), forgé en 1873 par des romanciers, notamment Mark Twain, pour désigner une période corrompue marquée par de forte inégalités de revenus; elle est récemment revenue dans l’esprit public américain à l’occasion de la crise économique de 2008. Pour autant, on ne tombera pas dans le lieu commun revenant à constater que l’Histoire se répète, ni même qu’elle bégaie, mais plutôt qu’elle « rime » (c’est du Twain). La notion n’en demeure pas moins strictement américaine comme en témoigne l’usage qu’en faisait récemment encore l’économiste Thomas Piketty dans son best-seller international Le Capital au XXIème siècle.
Au rang des chrononymes paradoxaux, « Fin de siècle » figure en bonne place, même s’il n’est pas le seul, il s’en faut, à présenter le défaut de « penser selon la fin ». Comme disait Cioran, il est impossible de lire une ligne de Kleist sans penser qu’il s’est suicidé, comme si son suicide avait précédé son œuvre (De l’inconvénient d’être né). Dès la fin du XIXème siècle, l’expression est devenue cliché et tarte-à-la-crème grâce aux gazettes, le plus souvent associée à « décadence » et plus généralement déclin, décomposition, dégénérescence notamment dans le domaine artistique. On retrouvera ce même esprit de la chute bien plus tard dans les magnifiques nouvelles que Paul Morand réunit sous le titre Fin de siècle (1957) et dans un ouvrage pionnier de l’historien Carl Schorske qui fit date Vienne fin de siècle Politique et culture (1980). Depuis, on s’emploie à désenténébrer la notion, l’une des plus polysémiques qui soit, en en révélant ce qu’elle avait de moins sombre et de moins morbide : exubérance créatrice, vitalité de la langue et sur le plan politique extension des libertés républicaines…. Et le rôle de la collection « Fins de siècle » lancée par Hubert Juin chez 10/18 grâce à l’éditeur Christian Bourgois dans les années 1970/80 est à souligner dans l’évolution du regard porté sur la période- et dans ce qui en elle faisait déjà transition avec « Belle époque ».
Autre cas : deux expressions pour désigner une même période (1975-1982) mais en y ajoutant de la nuance, comme en Espagne après la mort du général Franco. Transicion/transition et movida. La premier se traduit, pas le second. L’un désigne une période de modernité et de réforme démocratique, l’autre un temps de libération des mœurs (dont les films de Pedro Almodovar sont le fruit le plus connu sur le plan international). Toutes choses qui ont longtemps permis de ne pas trop chercher à savoir si la réussite de ce moment-là, marqué par l’illusoire réconciliation des deux Espagne, était dû au sens des responsabilités des dirigeants politiques, à l’absorption des anciens franquistes par l’appareil du Parti populaire (PP, droite), au pardon accordé aux crimes du franquisme, à l’amnésie provoquée par le pacte de l’oubli… Non seulement « transition » l’emportera rapidement sur « réforme » mais un courant est né sous le vocable de « transitologie » pour désigner le modèle pacifique du passage de la dictature à la démocratie. Avec le recul, il faut bien constater qu’elle n’a pas tout soldé, et pour cause : rattrapée par les fantômes de son passé et un archaïsme atavique et tenace, elle n’a en rien maté les conflits séculaires entre Espagnols.
Au moins, tant la transicion que la movida sont-elles immédiatement associées à un seul pays. Ce qui n’est pas le cas des « années de plomb » dès lors qu’on ne les prononce pas Anni di piombo. Car avant de désigner les années 1968-1982 au cours desquelles l’Italie fut meurtrie par les terrorismes néo-fasciste ou d’extrême-gauche, ce chrononyme était ouest-allemand et voyagea dans nombre de pays (du Japon au Maroc) en proie à un semblable phénomène de violence politique et de lutte armée. Le cinéma s’en empara d’abord (Die bleierne Zeit, autrement dit le temps plombé, de Margarethe von Trotta en 1981), puis les médias enfin les universitaires non sans réticence. Ce qui complique tout, c’est que le film, s’il faisait clairement référence à la bande Baader-Meinhof et à la Fraction Armée Rouge, tirait son titre d’un poème de Hölderlin et, selon la réalisatrice, ne faisait pas allusion au plomb des balles mais à la chape de plomb comme synonyme d’oppression ! A la Mostra de Venise où il remporta le Lion d’or, il fut traduit alternativement par Tempi du piombo (Temps de plomb) et par Gli anni plumbei (Les années plombées), traductions considérées comme une trahison.
Quand l’Université consentit à s’en emparer enfin, elle l’encadra entre deux événements bien datés : l’attentat de la Piazza Fontana à Milan (1969) et le second démantèlement des Brigades Rouges (vers 1982) encore que certains historiens privilégient d’autres assassinats ou kidnappings pour périodiser ce moment sanglant de l’Italie. Où l’on voit qu’il est difficile pour des enjeux historiographiques de ne pas devenir immédiatement des enjeux politiques. En conclusion de son étude sur le sujet, Isabelle Sommier dresse l’inventaire des répressions contre le double terrorisme recouvert par le chromonyme « années de plomb ». Il apparaît clairement que celles-ci furent bien plus efficace contre les terroristes d’extrême-gauche (jugés « plus bavards ») que contre ceux d’extrême-droite (soixante-dix d’entre eux sont toujours en fuite). Selon cette sociologue et politiste, le chromonyme « a fait peser sur plus de dix ans d’histoire une véritable chape de plomb ».
Autre chrononyme jugé paradoxal et dont les Français font une large consommation : « l’entre-deux-guerres ». Il n’existe qu’écrasé entre deux moments autrement plus décisifs. Lorsque l’expression apparaît pour la première fois, elle désigne d’abord le moment qui sépare la guerre de 1870 de la première guerre mondiale. C’est bien ainsi que l’entendait Léon Daudet en couverture de ses souvenirs Fantômes et vivants (1915). Ca change avec Jacques Doriot, alors leader des jeunesses communistes, auteur de la brochure Entre-deux-guerres en 1923. Au lendemain de la défaite de 1940, la cause est entendue et indiscutée : il ne peut s’agir que de la période qui court de 1919 à 1939, vingt ans tout rond et l’évidence d’une route qui mène de la paix à la guerre. Et pourtant, dans l’inconscient collectif, « entre-deux-guerres » renvoie le plus souvent aux années 30, le temps heureux du « plus jamais ça » et de la littérature du renoncement désormais chargés de toutes les responsabilités et de toutes les culpabilités pour n’avoir pas vu voir venir la barbarie à l’œuvre (à l’exception de quelques Cassandre inspirés, indépendant des partis et comités mais hélas trop marginaux pour être écoutés tels André Suarès). Dans sa contribution, Dominique Kalifa invite à relire à nouveaux frais le classique de Marc Bloch L’Etrange défaite (écrit en 1940 et publié en 1947 à titre posthume), non en raison de son usage du chromonyme (il ne l’emploie pas, lui préférant « l’intervalle des deux guerres ») mais parce qu’il montrait bien comment les horloges étaient restées « comme figées en 1918 ».
En fait, à la lecture de ce passionnant et édifiant recueil, on comprend bien que toute connaissance historique ne peut faire l’économie d’une réflexion sur les noms du temps sans jamais oublier qu’ils ne se décrètent pas. Le zeitgeist les transporte et ils s’installent sans que l’on s’en rende compte avec la force et le naturel de l’évidence. Après coup seulement, les historiens interviennent, récupèrent, rangent, classifient, conceptualisent. Seul un coup de force pourrait les déloger de l’inconscient des peuples. Ainsi de « années noires », image de la nuit pour dire « Occupation ». La métaphore nocturne s’est naturellement imposée tant elle convenait à la clandestinité. Le grand livre de Jean Guéhenno (Journal des années noires) n’y est pas étranger. Mais il n’est pas encore né celui qui parviendra à mettre une fois pour toutes dans les têtes des lecteurs, y compris dans celle des historiens (un comble !) que « vichyssois » devrait désigner exclusivement un habitant de Vichy et que seul « vichyste » concerne les partisans de la Révolution nationale.
Quant à baptiser les vingt premières années du XXIème siècle, il faudrait être téméraire pour s’y résoudre sans rien savoir de la suite…
(« Manifestante con pistola puntata nella manifestazione del 1977 a Milano ; les années noires de l’Occupation » ; la movida selon Almodovar dans « Femmes au bord de la crise de nerfs » ; le risorgimento dans Le Guépard de Visconti. Photos D.R. ; « Le reine Victoria », 1887, photo d’Alexander Bassano)
1 087 Réponses pour Quel chrononyme pour notre début de siècle ?
Je pense qu’il n’a jamais recommencé. Démarre la journée en pleurant de rire. Mon Salvador.
Comme le décrit Dali lui-même,
J’avais décidé, à l’occasion de l’exposition, de faire un discours, mais placé à l’intérieur d’un scaphandre pour figurer ainsi le subconscient. On me harnacha, me chaussant même de souliers de plomb qui m’immobilisèrent les pieds. On dut me porter sur l’estrade. Puis on fixa le casque en le verrouillant. Je commençai mon discours derrière la glace du scaphandre et devant un microphone qui ne pouvait évidemment rien retransmettre. Mais ma mimique fascina l’assistance. Bientôt je restai bouche ouverte, apoplectique, puis bleu, les yeux révulsés. On avait évidemment omis de me brancher sur un système de distribution d’air et je m’asphyxiais en criant. Le spécialiste qui m’avait équipé avait disparu. Je fis comprendre par gestes à mes amis que la situation devenait critique. L’un d’eux s’empara d’une paire de ciseaux et tenta en vain de percer la toile, un autre voulut dévisser le casque; comme il n’y parvenait pas, il se mit à cogner avec un marteau sur les boulons. Ma tête résonnait comme une cloche et mes yeux pleuraient de douleur. On me tirait. On me poussait. Deux hommes tentaient d’arracher mon casque, un troisième continuait à asséner des coups qui m’anéantissaient. La tribune n’était plus qu’une monstrueuse mêlée d’où j’émergeais comme un pantin désarticulé avec mon casque de cuivre qui résonnait comme un gong. C’est alors que la foule applaudit longuement devant cette parfaite réussite du mimodrame dalinien qui incarnait sans doute à ses yeux les rapports du conscient tentant d’appréhender le subconscient. Je faillis mourir de ce triomphe. Lorsqu’on m’arracha le casque j’étais aussi pâle que Jésus revenant du désert après quarante jours de jeûne. (1973: 223-224; Sloterdijk, 2005: 139)
La scène est délirante. On se croirait dans du Flaubert, dans un Bouvard et Pécuchet halluciné. C’est du dilettantisme à son meilleur, mais il semble que nous puissions tirer quelques leçons de l’anecdote.
Évidemment : quand tu parles, tu bouffes ton oxygène. Quand tu plonges, tu te tais automatiquement. Tu fais le poisson rouge. Blups blups.
Je pleure de rire.
Comme c’est bon. Bon. Bon.
rose, bonjour! donc vous découvrez le quotidien ,mais vous semblez bien réagir;moi aussi,j’ai appris que pour les erdéliens , j’étais bien moins qu’une courge!je me dis que c’est ce qu’on veut dire quand on dit: »c’est la vie »! je n’en ai que mieux apprécié le renvoi à « Rhabillez-vous, Cassandres ! »
d’ici quelques jours, vous du moins , aurez mieux compris les rapports entre les gens autour de votre maman et avec vous ,et sans dire que vus vous adapterez, vous saurez « faire avec » comme on dit;
il faut être obnubilée comme C.T. pour venir ici donner des ordres , jouer les maîtres -ou se prendre pour un-e vrai-e psy (qui ont parfois des « ennuis » )pour se croire essentielle à en déposer son mail,tout renvoyer au « privé » ? chacun dispose comme il lui plaira ,mais ça donne une drôle d’idée de la RDL!
mais enfin, vous êtes posées; ne vous tracassez pas trop des médecins et des « psy »(il y en a )si vous n’avez pas envie de faire scandale:ils se calmeront eux-aussi, et renonceront à prétendre vous connaître et vous comprendre ;plus que l’indispensable ; songez à vous reposer , toutes les deux ….
Et puis on va vers les beaux jours; à bientôt de vous lire
ce Dali, c’est une performance qui a beaucoup d’avance sur le russe piotr Pavlenski de Griveaux
Les gens sont en liesse, exultent, c’est allégresse (le premier mot de l’atelier mémoire suite à la.définition donnée c’est ma maman qui l’a trouvé : allégresse) et pendant cette explosion de joie devant la performance, Dali manque de s’étouffer marce qu’il n’a plus d’oxygène.
J’espère que Piotr à Moscou lorsqu’il s’est cloué les couilles sur la place rouge, a rencontré un individu, pas besoin de deux, un suffit, qui lui a dit « eh mec, tu déconnes, là ».
Moi je l’ai fait avec Abraham Poincheval. Je lui ai demandé, gentiment, si ça ne serait pas moins fatigant de se lever le matin et d’aller bosser. Il a trouvé un job ensuite, mais n’a pas tenu plus de quatre ans. Il s’est tiré ailleurs ensuite.
Je ne sais pas ce qu’il crée, tel renato, après se foutre dans la peau de l’ours, quinze jours au musée de la chasse, et que nous, voyeurs, regardions à l’intérieur par le trou du cul de l’ours.
Un bel homme.
Qu’une femme accepte en l’état. Et je crois qu’elle lui a fait deux gosses.
Au prénom ordinaire j’espère, passe-partout.
Ah, le mystère du féminin !
Comme Piotr, qui a cette jolie fille, banale, qui le bade, alors que tout, de lui, particulièrement sa tronche, dit du repris de justice.
bonjour! donc vous découvrez le quotidien ,mais vous semblez bien réagir
Bonjour et alii
Je suis partie bienveillante avec la possibilité ouverte de me laisser séduire.
J’observe, je participe. Je parle.
J2 rencontré A. 97 ans, entrée à 94 de son plein gré.
On discute sur de gré ou de force. Elle me répond, très belle femme, magnifique, intelligente, « oui, on entre de gré, c’est vrai, mais ensuite on subit ». Je lui fais répéter, je ne comprends pas pourquoi de gré on subit. Elle m’explique alors de comment et combien on perd aussi (de par le système).
si vous n’avez pas envie de faire scandale:ils se calmeront eux-aussi, et renonceront à prétendre vous connaître et vous comprendre ;plus que l’indispensable ; songez à vous reposer , toutes les deux ….
Et puis on va vers les beaux jours; à bientôt de vous lire
Et alii
Aucune intention : c’est à cause de notre départ voulu de Poitiers que ma mère est enfermée.
Déjà, nous sommes à Marseille.
Vous avez raison, nous avons besoin de repos : ma maman trimballée depuis six mois échus, moi pour le niveau de stress et les crises d’angoisse.
Mais j’ai besoin de bienveillance. La direction ne me l’a pas encore accordée (malgré le sourire et l’accueil chaleureux). On attend que je me tire. Ils peuvent toujours courir. Je suis là et bien là, calme, attentive.
Ma mère dit
« Ce n’est pas ma place ici. Je partirai de gré ou de force. Je préfèrerai de gré. »
Et alii
Aucune intention de faire scandale.
Ai perdu tout le goût de.
C’est une vieille réminiscence, antique. Dépassée.
Ce concept a reçu le nom de placottoir, dérivé de placoter qui, selon le Larousse, veut dire bavarder et que l’on peut rapprocher de l’espagnol platicar. Remarquons au passage que placotttoir, endroit où l’on placote, est formé comme trottoir, endroit où l’on trotte, ou fumoir, endroit où l’on fume. Le mot attendra probablement des décennies avant d’entrer (ou non) dans le dictionnaire de l’Académie française. Pourtant, dès lors qu’il est bien formé, un vocable devrait avoir ipso facto droit de cité. Sinon, la langue s’appauvrit.
Et alii
Et de parloir.
Aux Baumettes, l’endroit où on se parle.
parloir:n’y en a-t-il pas aussi dans les couvents?
reposez-vous, Rose, ça vous tranquillisera tous!
bonne journée
Rose, je lis votre parcours accompagnée de votre mère
Avez vous consulté en dehors d’une institution un gériatre ou un neurologue qui ait fait passer les tests visant à établir son autonomie, à révéler l’importance de l’atteinte mnésique et cognitive dont est atteinte votre mère complété ou non d’un scanner cérébral qui montrerait une atrophie corticale qui elle même peut se rencontrer chez des personnes ne présentant pas de troubles évidents sauf à vouloir jouer à question à pour un champion. Les évolutions des troubles de la mémoire différent , peuvent être tres rapides ou plus lentes. Je ne saisis pas à quel point en dehors de la pathologie cardiaque son état de santé nécessité un placement en institution ni pourquoi on vous inquiète et oblige. Il faut un diagnostic, les hôpitaux publics en général ne communiquent pas les dossiers médicaux , le loi de mars 2004 donne le droit à le connaitre ne serait ce que par l’intermédiaire du médecin traitant. Je pense que de toutes manières vous ne pouvez pas la laisser sans une assistance et une surveillance constante , celles ci sont toujours réalisables à domicile. Il vous faut trouver le personnel adéquat et c’est aussi une question de moyens , d’argent.
« Ceux qui détestent ce que vous écrivez mais vous lisent sans manquer une ligne. »
Jacques Drillon
« Ceux qui votent blanc pour ne pas salir. »
Giorgio Gaber
pour Drillon the typewriter
https://www.youtube.com/watch?v=EcDQr75GlxI
Le montant mensuel d’un ehpad luxueux est supérieur ou égal à 3000 euros. En principe les soins , prise de traitement, surveillance, sont pris en charge par la sécurité sociale à domicile. Pour ce prix il est possible de recruter une personne voir deux dévouées, honnêtes qui puissent l’accompagner et faire tout ce qu’elle n’est plus en mesure d’assurer: Cuisine, ménage, courses, l’intendance et alerter en cas de besoin . Une personne de confiance, pas si facile à trouver . Ensuite cela dépend aussi de l’endroit où elle vit. Il est vrai qu’aucune politique de maintien à domicile n’est véritablement en place et souvent les gens âgés en perte d’autonomie préfèrent l’institution. C’est dommage qu’on ne puisse trop souvent respecter le souhait de celles qui peuvent encore souhaiter, penser.
Rose,
en Afrique il y a l’arbre aux palabres, où la parole fait rumeur à l’égal des oiseaux de tous ceux qui s’y réunissent pour parler.
Votre réaction dans cet établissement est très intelligente : regarder, écouter, parler avec des résidents, participer aux activités, calmer votre mère, aimer… (N’oubliez pas : vous reposer et qui sait… écrire.)
La réflexion de cette dame : »«Oui, on entre de gré, c’est vrai, mais ensuite on subit», me fait penser à tous les lieux clos (hôpitaux, prisons, couvents…) où les rites deviennent un repère horaire puis un besoin.
Un jour, cet adorable ami dont je vous parlais, ailleurs, a interrompu notre promenade : – Bon, on va rentrer (nous étions au jardin), c’est l’heure du goûter. »
C’est une contrainte puis, étrangement, un allègement, une habitude, parfois un plaisir, parfois un refus. Ils se laissent conduire, les uns et les autres, dans la répétition… attendant l’heure de… et il y en a beaucoup.
Tiers-Temps – Maylis Besserie – (Gallimard).
Le roman est traversé de rapports de soignants. Ainsi ceux de Thérèse, aide-soignante (00h à 8h) et Sylvie, aide-soignante (9h à 18h). Carnet de suivi.
Thérèse :
« La lumière de la chambre de monsieur Beckett est restée allumée jusqu’à 2h.
Je suis allée lui rendre visite vers 1h. J’ai frappé à la porte. Il m’a répondu. Il était en train de lire à sa table. je lui ai proposé de continuer dans son lit pour varier la posture et ne pas trop se fatiguer.
Il a effectué seul le transfert en ma présence.
Je l’ai laissé décider, de manière autonome, du moment de l’extinction de sa lumière, conformément à sa demande. »
Sylvie :
« Lever 10h. réveil difficile. Monsieur Beckett n’a pas souhaité prendre de petit déjeuner et a décidé de se rendormir.
Il m’a assuré avoir des « réserves » dans son réfrigérateur personnel, lui permettant de se nourrir plus tard.
Toilette :
A pris son bain et assure seul son hygiène corporelle.
A demandé une assistance pour couper ses ongles de pied.
Habillage :
Monsieur Beckett choisit ses vêtements dans l’armoire et les prépare seul.
L’habillage du bas (chaussettes, chaussures) lui prend beaucoup de temps. »
Puis le roman, reprend : ses souvenirs, les visites, les promenades…
Moi je l’ai fait avec Abraham Poincheval.rose.
Et devenir poussin! 😉
tre réaction dans cet établissement est très intelligente vous n’y couperez pas aux bons points!
christiane dit: à
Merci, Mimi Pinson, pour la conférence. Je la lirai demain car il se fait tard et j’ai envie de rêver…
–
Est-ce que vous rêvez de moi, Christiane ?
hamlet, t’as le ribosome triste, la transpeptidation morose, le polysome las.
J’ai toujours pensé que vous apparteniez au type Enas, D., ; donc rien à voir avec Dexter-Hamlet, indiscutablement du type nEap
(cf. infra la grille d’etalii-Le Senne)
____________
EnAP : le type émotif-inactif-primaire, nommé nerveux ;
EnAS : le type émotif-inactif-secondaire, nommé sentimental ;
EAP le type émotif-actif-primaire, nommé colérique ou actif exubérant ;
EAS : le type émotif-actif-secondaire, nommé passionné ;
nEAP : le type non émotif-actif-primaire, nommé sanguin ou réaliste ;
nEAS : le type non émotif-actif-secondaire, nommé flegmatique ;
nEnAP :le type non émotif-non actif-primaire, nommé amorphe ;
nEnAS : le type non émotif-non actif-secondaire, nommé apathique.
Bien vu, JJJ. En plein dedans.
Mimi Pinson,
Je viens d’ouvrir votre lien et lire Anthropologie de la nature de hilippe Descola.
La longue première partie traitant des relations entre humains et non-humains (animaux-plantes et esprits) m’a fait penser, plus près de nos habitudes de lecture ou de vie à Félicité avec son Perroquet (Flaubert), aux Boin avec pour lui, le chat et pour elle, le perroquet (Simenon). Et souvent les humains avec leur animal de compagnie…
Métamorphoses…
Puis, lisant la longue troisième partie sur « la maison », intermédiaire entre le corps dont elle est une extension et le monde extérieur, je pensais aussi à la Poétique de l’espace de Bachelard (puf).
Après la maison (de la cave au grenier), le nid, la coquille, il aborde l’immensité intérieure :
« L’immensité est en nous. Elle est attachée à une sorte d’expansion d’être que la vie refrène, que la prudence arrêt, mais qui reprend dans la solitude. Dès que nous sommes immobiles, nous sommes ailleurs ; nous rêvons dans un monde immense. L’immensité est le mouvement de l’homme immobile. »
(p.169 chapitre VIII « L’immensité intime ».)
La mémoire, l’imagination, la pensée… choses étranges…
Ce qui domine le plus chez moi c’est l’inactivité. Une vraie grognasse. J’en ai souvent honte. Ensuite vient la lâcheté du suiveur qui se cache, dont j’ai encore plus honte. Cela m’émeut, autant que l’égérie du salon.
Philippe – arrête
B
Cinquante.
Mon père n’était pas au tombeau. Sa dépouille était à la morgue, c’était la veille de ses obsèques, que ma mère était décortiquée par un expert-psychiatre qui a jugé son état catastrophique.
On s’étonnerait à moins eu égard aux cinq mois qu’elle venait de passer.
La juge des tutelles, sur ma demande de.son avocate et de la mienne a dit » je n’en tiens pas compte » en jiin 2019. Lorsqu’elle a rendu son bugement suite à la seconde rencontre d’octobre 2019, cette expertise était dans mes attendus et prise totalement en compte.
Le neurologe de mars 2019 a rendu un tout autre constat. Mémoire immédiate. Atteinte des deux hippocampes.
Le 18 juillet 2019, à ma demande
» l’état de santé de ma mère nécessite-t’il un placement sous tutelle », il a répondu « absolument pas. »
Fin janvier 2019, à Poitiers un second psychiatre a diagnostiqué un état de ma maman, aggravé en six mois (sortie de force de son domicile conjugal) bien traitée mais laissée dans l’ignorance la plus absolue sur son sort.
Je n’insiste pas : là, elle a zéro anxiolytique, aucune protecrion ni la nuit, ni le jour, est sensée, raisonne, argumente.
Elle a les moyens financiers de vivre chez elle, aidée, entourée, soutenue par des gens bienveillants. Bonne pension de réversion de mon papa plus quelques économies, quatre sous espagnols dit-elle.
Il existe aussi un accueil de jour, à la journée, comme son nom l’indique.
Merci B.de votre attention.
Je trouve que ma mère est face à une erreur judiciaire la concernant. Sa curatrice va venir faire sa connaissance dans l’EHPAD où elle l’a faite rentrer lundi 24 février 2020.
Je décroche.
Dslée.
feignasse, pardon. De quoi il se mêle ce correcteur ?!
Dslée
Je ne corrige pas, pardon.
Le 18 juillet 2019, à ma demande
» l’état de santé de ma mère nécessite-t’il un placement sous tutelle », il a répondu « absolument pas. »
En sortant du bureau du spécialiste, elle m’a dit « tu le vois bien que je ne suis pas fadade ». Le neurologue qui nous suivait dans le couloir « bien sûr que non Madame ».
Le respect, le respect.
De quoi il se mêle ce correcteur ?
De tout.
Christiane
L’arbre aux palabres est un baobab.
B dit: à
Le montant mensuel d’un ehpad luxueux est supérieur ou égal à 3000 euros. En principe les soins , prise de traitement, surveillance, sont pris en charge par la sécurité sociale à domicile. Pour ce prix il est possible de recruter une personne voir deux dévouées, honnêtes qui puissent l’accompagner et faire tout ce qu’elle n’est plus en mesure d’assurer: Cuisine, ménage, courses, l’intendance et alerter en cas de besoin . Une personne de confiance, pas si facile à trouver . Ensuite cela dépend aussi de l’endroit où elle vit. Il est vrai qu’aucune politique de maintien à domicile n’est véritablement en place et souvent les gens âgés en perte d’autonomie préfèrent l’institution. C’est dommage qu’on ne puisse trop souvent respecter le souhait de celles qui peuvent encore souhaiter, penser.
Ben oui.
Moi, de toit ça, je me fous.
La seule.chose que ke désire est
-que ma.mère soit entendu.
-respectée dans ce qu’elle dit.
C’est l’absence de cela qui induit directement la dépression nerveuse.
D. dit: « Est-ce que vous rêvez de… »
Ah les rêves… Nous n’avons aucune prise sur eux. Nous y sommes au milieu du familier et de l’étrange. Anamorphoses… Peut-être en lien avec l’inconscient, la mémoire, nos peurs, nos attentes.
Ce matin, au réveil, je me suis souvenue d’un morceau de rêve puis cela a disparu, s’est dissout. Je peignais. J’ai encore en mémoire la toile, le dégradé des bleus, les gestes. Autour de moi, des enfants et des adultes peignaient aussi. Nous étions attentifs. Pas de murs, pas de maison. Des chevalets, des tables, des pinceaux, des couleurs…
Étiez-vous là ? Possible. Devant un chevalet… mais je ne vous connais pas plus que ceux de mon rêve.
Mon père n’était pas au tombeau. Sa dépouille était à la morgue, c’était la veille de ses obsèques, que ma mère était décortiquée par un expert-psychiatre qui a jugé son état catastrophique.
N’importe quoi, il aurait fallu reporter la consultation. Je ne sais si vous pourriez obtenir une contre expertise. Votre mère paie le prix du désaccord familial, mieux vaut quand c’est possible continuer de s’appartenir.
Une bonne solution est d’être actionnaire de ces EHPAD. Les dividendes servant à payer la pension.
Hein quoi ? Je sors ? Ah bon…
Rose,
pour vous, sous l’arbre à palabres :
https://www.youtube.com/watch?v=eqjdkvTZ0tw
Dans sens critique
La scène du scandale chez Romain Gary, in La Promesse de l’aube
Des anecdotes qui font parfois éclater de rire comme cette hallucinante partie de tennis où le jeune Gary se retrouve à jouer devant le roi de Suède sur les terrains du parc impérial à Nice alors qu’il n’avait jamais tenu de raquette de sa vie. Tout commença par sa mère qui cria au scandale lorsqu’on lui demanda de payer une cotisation pour jouer, arguant que son fils serait un champion en devenir, et qui apprenant que le roi de Suède était sur l’un des courts, s’empressa d’aller le voir pour laisser cours à son indignation. Le roi donna sa chance au jeune homme en lui faisant faire quelques balles avec son entraineur personnel. Un désastre évidement. Mais, touché par ce duo étonnant, il paya la cotisation de Gary pour une année complète. In fine, celui-ci ne retourna jamais sur un terrain de tennis.
Je ne sais si vous pourriez obtenir une contre expertise. Votre mère paie le prix du désaccord familial, B
Rose, voyez avec B ? COMMENT « REACTUALISER » son conseil; il n’y a pas de raison que vous ne puissiez faire venir qqn en consultation « privée » ; voyez avec B et votre avocate ;
B
Oui. Bien évidemment.
Je ne sais si vous pourriez obtenir une contre expertise. Votre mère paie le prix du désaccord familial, mieux vaut quand c’est possible continuer de s’appartenir.
Je vais désormais non seulement m’abstenir mais aussi refuser d’aller aux rendez-vous.
Merci B.
Tout ceci dénote une immense violence à laquelle ma mère ne comprend rien et dont elle paie, plein pot, les pots cassés.
Merci encore à tous.
Oui.
Ça commence à bien faire !
« Ceux qui votent blanc pour ne pas salir. »
Pas Gaber, Jannacci :
Le parti architectural retenu pour l’aménagement des salles post-impressionistes d’Orsay est à mon sens en total décalage avec celui de Gae Aulenti, décédée en 2012. Il témoigne d’une incompréhension totale de son oeuvre que j’ai toujours considérée comme remarquable et particulièrement intelligente.
D’où la question : aurait-elle donné son accord ? Évidemment non, à mon sens.
Quel dommage. Ce sol de bois sombre, ces cimaises d’un gris chaud. Ce rendu intimiste inutile qui ne s’harmonise aucunement avec la nature des oeuvres post-impressionistes et refoule le bâtiment si habilement transformé à l’époque.
Cette absence de caractère, cette standardisation muséographique si éloignée du courant des années 80 qui fut un âge d’or pour le renouveau éclatant des musées.
Un peu de tendresse?
(à l’exception de quelques Cassandre inspirés,
c’est une vraie question: met-on oui ou non un s à
Cassandre :voir ci-dessous:Rhabillez-vous, Cassandres !
Gae Aulenti
J’ai d’elle une lampe en verre de Murano des années 60.
Lorsque je collaborais à Domus, il m’arrivait de la rencontrer : grande attention à la lumière — voir Palazzo Grassi, Venise —. Je me souviens de l’ouverture d’Orsay, pas vus l’aménagement dont vous parlez, D., mais je vous crois.
CINEMA CINEMA
L’intégralité de la rédaction des Cahiers du cinéma a démissionné, du travail pour Annelise et moi ?
https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/02/27/la-redaction-des-cahiers-du-cinema-quitte-la-revue_6031087_3234.html
Rien de plus ennuyeux que la cérémonie des Césars.
Pourquoi ?
A cause sans doute du passage obligé et répétitif des remerciements : mes parents, qui m’ont toujours soutenu ; mon producteur, qui a cru en moi ; la maquilleuse, qui m’a rendu plus beau que nature, etc., etc.
Il y avait aussi l’antienne de la délégation des intermittents du spectacle qui interpelaient régulièrement le ministre de la culture…
« met-on oui ou non un s à Cassandre »
Quand un nom propre devient un mot commun, il s’accorde !
Merci à mes parents de m’avoir engendré et accompagnée jusqu’au César. Merci à mon cinéaste pour m’avoir harcelée, ce qui m’a vraiment fait sortir de l’anonymat et a donné un bon coup de fouet à ma carrière.
les noms communs ne prennent pas de majuscules
Ben moi, j’aime bien lire les petits papiers de Jacques Drillon. J’espère que cela m’autorise à les lire en diagonale.
autant chercher moi-même:
Jouer les Cassandre
Prévoir et annoncer des évènements tragiques ou désagréables sans être cru
https://www.expressio.fr/expressions/jouer-les-cassandre
c’est rare… sur ce blog de tels aveux de fainéantise, de grogne et de hontes, D.
Je suis éperdu d’admiration pour votre courage face aux épidémies en tous genres et votre foi de pêcheur repêchable envers notre Seigneur Jésus-Christ. Cette nuit, j’ai rêvé de vous et Ch. Vous mangiez des rollmops, tous nus. Etalii mettait des aiguilles à distance dans des poupées barbie et ken à votre effigie. J’ai mieux compris ce matin le sens de ce drôle de rêve erdélien.
Polanski nommé 12 fois, dear Baroz, pas une élection, un plébiscite pour presbytes.
(et pas « nominé », comme mal dit autrefois par Kirk Douglas – dixit Bouguereau- qui certes causait mieux français que notre Dujardin muet anglais)
pour Drillon :
l proclamait à son de trompe à tous les carrefours
« Il n’y a qu’les imbéciles qui sachent bien faire l’amour
La virtuosité c’est une affaire de balourds! »
Corne d’Aurochs
Il potassait à la chandelle, au gué, au gué
Des traités de maintien sexuel, au gué, au gué
Et sur les femmes nues des musées, au gué, au gué
Faisait l’brouillon de ses baisers, au gué, au gué
Petit à petit, au gué, au gué
On a tout su, tout su de lui, au gué, au gué
https://www.google.com/search?q=corne+d%27aurochs+brassens&oq=corne+d%27auroch&aqs=chrome.2.69i57j0l5j69i60l2.12943j0j7&sourceid=chrome&ie=UTF-8
« c’est rare… »
Moi, pas beaucoups travaillé, il suffit de comparer mon katalogue à celui de certains de mes collègues et amis. Cela dit, pas de honte, c’est un « sentiment » primitif et plutôt faux-cul — lorsque j’ai besoin d’argent je vend l’œuvre d’un artiste mort dont le pourcentage me permettra de vivre sans peine quelques mois sans rien faire. Je compte laisser cette activité à ma dernière fille afin qu’elle puisse se dédier à ses dada.
« Polanski nommé 12 fois… »
Pas étonnant, le gens de peu de valeur se protegent les uns les autres.
K Douglas a légué toute sa fortune à des oeuvres, hôpitaux, et pas parce qu’il en voulait à son fils. Par conviction et vraisemblablement parce que ses enfants ne manquent de rien.
La Promesse de l’aube
Romain Gary
Je tatai également du tennis, ayant reçu en cadeau une raquette des parents d’un ami. Mais il fallait payer, pour devenir membre du Club du Parc Impérial, une somme qui dépassait nos moyens. Ici se situe un épisode particulièrement pénible de ma vie de champion, voyant que, faute d’argent, l’accès du Parc Impérial allait me demeurer interdit, ma mère fut prise d’une juste indignation. Elle écrasa sa cigarette dans une soucoupe et saisit sa canne et son manteau. Ça n’allait pas se passer comme ça. Je fus invité à prendre ma raquette et à accompagner ma mère au Club du Parc Impérial. Là, le secrétaire du Club fut sommé de comparaître devant nous et, les éclats de voix de ma mère faisant leur chemin, il le fit incontinent, suivi par le président du Club, lequel portait le nom admirable de Garibaldi, et qui accourut également. Ma mère, debout au milieu de la pièce, son chapeau légèrement de travers, brandissant sa canne, ne leur laissa rien ignorer de ce qu’elle pensait d’eux. Comment! Avec un peu d’entraînement, je pouvais devenir champion de France, défendre victorieusement contre l’étranger les couleurs de mon pays, et l’entrée des courts m’était interdite pour une pâle et vulgaire question d’argent! Tout ce que ma mère tenait à dire à ces messieurs, c’est qu’ils n’avaient pas à coeur les intérêts de la patrie – elle tenait à le proclamer hautement, en tant que mère d’un français – je n’étais pas encore naturalisé à cette époque, mais ce n’était évidemment là qu’un détail trivial – et elle exigeait qu’on m’admit séance tenante sur les courts du Club. Je n’avais tenu que trois ou quatre fois une raquette de tennis à la main, et l’idée que l’un de ces messieurs put soudain m’inviter à aller sur le court et à montrer ce que je savais faire me faisait frémir. Mais les deux personnalites distinguées que nous avions devant nous étaient trop étonnées pour songer à mes talents sportifs. Ce fut, je crois, M. Garibaldi qui eut à ce moment-là une idee fatale, destinée, dans son esprit, à calmer ma mère, mais qui mena au contraire à une scène dont le souvenir m’emplit d’ahurissement encore aujourd’hui. – Madame, dit-il, je vous prie de modérer votre voix. Sa Majesté le roi Gustave de Suède est à quelques pas d’ici, et je vous demande de ne pas faire de scandale. Cette phrase eut sur ma mere un effet instantané. Un sourire à la fois naif et émerveillé, que je connaissais si bien, commença à se dessiner sur ses lèvres et elle se rua en avant. Un vieux monsieur était en train de prendre le thé sur la pelouse, sous un parasol blanc. Il portait un pantalon de flanelle blanche, un blazer bleu et noir, et un canotier, pose légèrement de travers sur la tête. Le roi Gustave V de Suède était un habitué de la Côte d’Azur et des courts de tennis, et son canotier célèbre apparaissait régulièrement en première page des journaux locaux. Ma mère n’hésita pas une seconde. Elle fit une révérence et, pointant sa canne dans la direction du président et du secrétaire du Club, elle s’écria: – Je viens demander justice a Votre Majeste! Mon jeune fils, qui va avoir quatorze ans, a des dispositions extraordinaires pour le tennis et ces mauvais français l’empechent de venir s’entraîner ici. Toute notre fortune a été confisquée par les bolcheviks et nous ne pouvons pas payer la cotisation! Nous venons demander aide et protection à Votre Majesté. Ce fut dit et fait dans la meilleure tradition des légendes populaires russes, d’lvan le Terrible à Pierre le Grand. Après quoi, ma mère promena sur l’assistance nombreuse et intéressée un regard de triomphe. Si j’avais pu m’évanouir dans les airs ou me fondre à jamais avec la terre, mon dernier moment de conscience eût été celui d’un profond soulagement. Mais il ne me fut pas donné de m’en tirer à si bon compte. Je dus demeurer là, sousl’œil narquois des belles dames et de leurs beaux messieurs. Sa Majesté Gustave V était déjà à cette époque un homme fort âgé, et ceci, joint sans doute au flegme suédois, fit qu’il ne parut pas le moins du monde étonne. Il ôta le cigare de ses lèvres, contempla ma mère gravement, me jeta un coup d’oeil et se tourna vers son entraîneur. – Faites quelques balles avec lui, dit-il de sa voix caverneuse. Voyons un peu ce qu’il sait faire. Le visage de ma mère s’éclaira. L’idée que je n’avais tenu que trois ou quatre fois la raquette de tennis à la main ne la préoccupait nullement. Elle avait confiance en moi. Elle savait qui j’étais. Les petits détails quotidiens, les petites difficultés pratiques n’entraient pas en ligne de compte. J’hésitais une seconde et puis, sous ce regard de confiance totale et d’amour, j’avalai ma honte et ma peur et, baissant la tête, j’allai à mon exécution. Ce fut vite fait – mais il me semble parfois que j’y suis encore. Je fis, bien entendu, de mon mieux. Je sautais, plongeais, bondissais, pirouettais, courais, tombais, rebondissais, volais, me livrant à une sorte de danse de pantin désarticulé, mais c’est tout juste si je parvenais parfois à effleurer une balle, et encore, uniquement avec le cadre de bois – tout cela sous l’œil imperturbable du roi de Suède, qui m’observait froidement, sous le fameux canotier. On se demandera sans doute pourquoi j’avais accepté de me laisser conduire ainsi à l’abattoir, pourquoi je m’étais aventuré sur le terrain. Mais je n’avais pas oublié ma leçon de Varsovie, ni la gifle que j’avais reçue, ni la voix de ma mère me disant: «La prochaine fois, je veux qu’on te ramene à la maison sur des brancards, tu m’entends?». Il ne pouvait être question pour moi de me dérober. Je mentirais aussi si je n’avouais pas que, malgre mes quatorze ans, je croyais encore un peu au merveilleux. Je croyais à la baguette magique et, en me risquant sur le court, je n’étais pas du tout sûr que quelque force entièrement juste et indulgente n’allait pas intervenir en notre faveur, qu’une main toute-puissante et invisible n’allait pas guider ma raquette et que les balles n’allaient pas obéir à son ordre mystérieux. Ce ne fut pas le cas. Je suis obligé de reconnaître que cette défaillance du miracle a laissé en moi une marque profonde, au point que j’en viens parfois à me demander si l’histoire du Chat botté n’a pas été inventée de toutes pièces, et si les souris venaient vraiment, la nuit, coudre les boutons sur le surtout du tailleur de Gloucester. Bref, à quarante-quatre ans, je commence à me poser certaines questions. Mais j’ai beaucoup vécu et il ne faut pas prêter trop d’attention à mes défaillances passagères. Lorsque l’entraîneur eut enfin pitié de moi et que je revins sur la pelouse, ma mère m’accueillit comme si je n’avais pas démérité. Elle m’aida à mettre mon pull- over, prit son mouchoir et m’essuya le visage et le cou. Ensuite, elle se tourna vers l’assistance et -comment exprimer ce silence, cette attention tendue, soutenue, ayee laquelle elle les dévisagea tous, comme à l’affût? Les rieurs parurent légèrement décontenancés, et les belles dames, reprenant leurs pailles, baissèrent les cils et se remirent à sucer leur limonade avec entrain. Peut-être quelque vague cliché sur la femelle défendant son petit passa-t-il dans leur esprit. Ma mère, cependant, n’eût pas à bondir. Le roi de Suède nous tira de l’embarras. Le vieux monsieur toucha son canotier et dit, avec infiniment de courtoisie et de gentillesse – et pourtant, on prétendait qu’il n’avait pas le caractère commode: – Je pense que ces messieurs seront d’accord avec moi: nous venons d’assister à quelque chose d’assez émouvant. .. Monsieur Garibaldi, -et je me souviens que le mot «monsieur» sonna sur ses lèvres d’un ton particulièrement sépulcral- je paierai la cotisation de ce jeune homme: il a du courage et du mordant. J’ai toujours aimé la Suède, depuis. Mais je n’ai plus jamais remis les pieds au Parc Impérial.
Voilà, le bonheur dans son entier. Et Mina ♡
D, quand je visite un musée et quand les collections m’enchantent, je me pose invariablement la même question: lequel emporter si on le pouvait. A Orsay , c’est assez problématique , trop de toiles à tomber, je pleure! Je tournerais volontier l’affaire Thomas Crown avec pour partenaire Brossman en 1999. Cela dit, j’ai toujours considéré que les humains comme faisant partie du paysage , aussi quand on me demandait quel sorte de regard je portais sur les hommes ( convoitise, séduction, indifférence , que sais-je) je répondais que je les regardais comme on regarde un tableau.
Rayez – que-, svp.
12h39 .
pourquoi aller au collège de philosophie demande-t-elle ,
Présentation de l’éditeur : L’apocalypse-cinéma, ce n’est pas seulement la fin des temps si souvent donnée à voir récemment, à grand renfort d’effets spéciaux. Le philosophe Peter Szendy avance l’hypothèse que c’est aussi sa propre limite que le cinéma travaille et affronte là : l’apocalypse-cinéma, c’est à la fois, d’un même et terrible coup double, la fin du monde et la fin du film. Il décrit les figures de ces deux fins en une : le compte à rebours, l’aveuglement, la radiation, le gel, la fêlure, la déchirure sismique… Autant de prétextes pour mettre en scène le cinéma lui-même, avec ses décomptes ou ses rewinds, ses images surexposées et ses fondus au blanc, ses retouches numériques, ses arrêts sur image ou ses raccords.
Allant et venant entre le cinéma et la philosophie, Steven Spielberg, Lars Von Trier et Martin Heidegger, empruntant ses exemples à des superproductions récentes comme 2012, Le Jour d’après, Watchmen ou Terminator 3, mais aussi à des films plus singuliers comme Blade Runner, Melancholia, Cloverfield, L’Armée des douze singes ou A.I., il montre que ce que ses fans surnomment « apo » n’est pas un simple genre parmi d’autres. Il s’agit à chaque fois, pour le cinéma, de s’exposer.
Penser la fin du monde, c’est donc toujours aussi porter le cinéma au bord de sa disparition. Au bout du compte, à la fin du décompte, le cinéma rêve de se reconstituer en se perdant. Tel est le propos de ce livre à la fois érudit et passionné, aussi brûlant et actuel que le sujet qu’il aborde.
https://www.avoir-alire.com/l-apocalypse-cinema-de-peter-szendy
Vu le dernier Eastwood. J’en retiens une critique de l’esprit suivistes de certains medias entre autres éléments, une description de l’emballement qui depuis n’a fait que croître. Époque historique, Ronald Reagan. La couleur saisonnière d’un pays ne change rien à l’effervescence des medias et à leur volonté de capter l’attention des publics à coup de scoop obtenu dans ce cas de façon licencieuse. A ce propos:
Suiviste. Mes excuses.
« t’as le ribosome triste, la transpeptidation morose, le polysome las. »
Celle là je la retiens
« Le montant mensuel d’un ehpad luxueux est supérieur ou égal à 3000 euros. En principe les soins , prise de traitement, surveillance, sont pris en charge par la sécurité sociale à domicile. Pour ce prix il est possible de recruter une personne voir deux dévouées, honnêtes qui puissent l’accompagner et faire tout ce qu’elle n’est plus en mesure d’assurer: Cuisine, ménage, courses, l’intendance et alerter en cas de besoin . Une personne de confiance, pas si facile à trouver . Ensuite cela dépend aussi de l’endroit où elle vit. »
Personnes honnêtes et dévouées en charge d’une personne âgée … ATTENTION !
Privilégier l’APA à domicile
Époque Clinton. Erreur, le contexte n’est pas sans importance. Un fanatique chrétien opposant.
la fin du monde szendy:
https://laviedesidees.fr/Filmer-la-fin-du-monde.html
Bérénice, de toutes façon le musée est une invention très récente dans l’histoire de l’humanité.
En réalité un musée ne sert strictement à rien si on va un peu au fond des choses.
Un conservatoire, d’accord. Un cabinet, admettons. Une école de beaux-arts, oui.
Un musée : non.
Les hordes qui déferlent de nos jours pensent avoir des droits sur ce qu’ils ne comprendront jamais, même au dixième et dedans il n’y a pas que les groupes de voyages organisés, il y a tous les bobos qui se croient sachant, en mal de distraction et de cogitation mal dirigée.
Quand j’entre dans un musée je demande pardon aux oeuvres qu’on les ait mises là. Quand je vois bobonne faire son selfie ou bobo de Paris faire son précieux en osmose, je prie, je demande pardon pour eux.
Le musée ne sert plus que de faire valoir et de pompe à touristes, donc à fric et d’ailleurs l’énergie de leurs dirigeants y passe presque toute entière, hélas.
Un peu confus votre compte-rendu de « Le Cas Richard Jewell », le dernier film de Clint Eastwood, B. !
Qu’en dites-vous exactement ?
Outre les médias, la police en général et le FBI en particuliers sont également remis en cause par le cinéaste…
ParticulieR
Sans surprise, c’est la dimension économique de l’épidémie qui préoccupe le plus nos ministres.
Outre les musées, et leur expositions permanentes, D., il faudrait aussi parler de la tendance nouvelle qui fait fureur : les expositions temporaires !
Il nous manque une chose, essentielle : des hommes et des femmes d’Etat.
Partout nous n’avons que des gestionnaires communiquants.
C’est important de communiquer, D. !
https://www.amazon.fr/Trésors-musées-parisiens-Jacques-Barozzi/dp/2707210005#customerReviews
Oui ça n’en est qu’une déclinaison.
Leurs trois fonction principales sont :
– concurrencer le voisin en terme d’affluence
– permettre au commissaire d’être sur la prochaine promo de la légion d’honneur
– faire un max d’oseille.
…dans l’ordre que vous voulez. Sic transit gloria mundi.
On va encore dire que je suis négatif.
Eh ben oui, je suis négatif. Et voilà.
«La relocalisation de certaines productions stratégiques doit être engagée, et elle le sera»,
–
Ben tiens. C’est maintenant qu’on s’en préoccupe. Ça fait des années que la filière médicaments créée des pénuries graves. Et toutes les alarmes avaient été données en tant et en heure par les usagers et les professionnels de santé.
Je suis négatif pour faire du positif au final.
En taon et en Eure. Pardon.
Entends * et en heurt.
D,
surprise que vos deux commentaires concernant Orsay puis les musées en général.
Pour la galerie post-impressionniste du 5e niveau, juste sous la verrière de l’ancienne gare qu’a été Orsay, c’est une belle idée : espace, lumière, place pour les œuvres qui sortent du confinement du rez de chaussée, mélange de tableaux, de sculptures, d’objets, de films.
Où voulez-vous que l’on voit une toile ou une sculpture, face à face, sinon dans un musée ? de plus ils sont souvent déserts, surtout le matin. Ce sont les expos temporaires qui rameutent les foules et là, moi aussi, je fuis la foule sauf si une toile que j’aime, exceptionnellement en France, est visible (soit issue d’une collection particulière – c’est souvent le cas à Jacquemart André (bientôt les Turner de la Tate Britain de Londres) ou à Marseille (musée Cantini où j’ai vu les Hopper pour la première fois dans des salles absolument vides.)
Pour l’accrochage, celui que je ne supporte pas c’est celui concernant la Galerie de Peinture conçue par le duc d’Aumale (fils du dernier roi des Français) au musée Condé à Chantilly. Accrochage typique de l’époque, cadre à cadre sur plusieurs niveaux.
Mais Comme il le désirait (testament), la présentation des œuvres ne pouvait être modifiée après sa mort ni les œuvres sortir du musée.
la Galerie de Peinture apparaît donc telle qu’elle était de son vivant.
J’étais venu pour Le Massacre des Innocents de Nicolas Poussin, récemment restauré. Toile qui a tellement sidéré Picasso (le Charnier et Guernica) et Francis Bacon (qui a dit : «le cri le plus poignant de toute la peinture française, celui d’une mère dont on tue l’enfant sous ses yeux».)
Pierre Rosenberg a aussi dit de cette œuvre : «Le massacre des innocents est un tableau très lisible, facile à comprendre. L’histoire en est simple, il illustre l’épisode biblique durant lequel le roi Hérode décide de la mort de tous les garçons âgés de moins de deux ans. Mais ce qu’il a d’extraordinaire, c’est que ce n’est pas le massacre des innocents, mais le massacre d’UN innocent. Chez tous les peintres qui ont traité le sujet avant Poussin, il y a dans leurs tableaux, d’une part Hérode qui donne l’ordre de tuer tous les enfants et d’autres part beaucoup de monde et des cadavres en quantité. Chez Poussin, il n’y a pas Hérode, pas beaucoup d’enfants et pas de personnages bibliques ! Poussin a eu l’intuition d’éliminer ce qui est anecdotique et d’en faire une image différente, intemporelle qui a frappé les contemporains.»
Puis, les Clouet, la Dormition de la Vierge et de près ce fameux Déjeuner d’huîtres de J.-François de Troy, la Madone de Lorette de Raphaël… et d’autres merveilles dont le « Cabinet des livres » sur deux niveaux. Le duc d’Aumale a multiplié les acquisitions, dans toute l’Europe. (19 000 volumes dont 1 500 manuscrits, certains médiévaux, enluminés, dont Les Très Riches Heures du duc de Berry, le plus beau manuscrit du monde.)
Puis le parc, les arbres, les fleurs, les jets d’eau… Écrire… Dessiner… Rêver…
Si je comprends bien, Christiane, vous vous permettez de critiquer ouvertement et publiquement le Duc d’Aumale ? en résumé ?
Je ne suis pas, spécialement orléaniste. Ni legitimiste. La situation est complexe.
Ce que je souhaite surtout c’est la restauraration de la lignée mérovingienne et aussi Byzance.
D. dit: « Si je comprends bien, Christiane, vous vous permettez de critiquer ouvertement et publiquement le Duc d’Aumale ? en résumé ? »
Magnifique esthète, érudit, collectionneur, lecteur, baroudeur, etc. mais si j’avais pu le croiser dans cette galerie, je lui aurais dit ce que je pensais de son accrochage dément (surtout qu’il avait de la place pour arranger tout cela autrement !). Il devait avoir peur du vide car ses appartements aussi sont encombrés, pas zen du tout : trop de meubles, de bibelots, de tentures et tout et tout, (même si les ébénistes sont prodigieux). J’aurais parler avec lui de l’espace nécessaire autour d’un tableau pour qu’il respire (comme les arbres dans son jardin), pour qu’on puisse le contempler tranquillement, calmement. (C’est un peu Citizen Kane par certains côtés.)
Avait-il des amis sensés, cet homme-là ? Tous ces nobles à se faire des courbettes et pas un pour lui dire : VOS TABLEAUX SONT TROP ENTASSÉS !!!
Bref, nous nous serions disputés et il m’aurait enfermée dans les Grandes Écuries (ah, l’odeur de la paille et des chevaux….) ou noyée au fond de l’étang ou simplement bouclée dans le Cabinet des livres. Là, il ne m’aurait plus entendue !
Jazzi, critique de l’emballement m3diatique et suivisme.
Et ai- je ajouté, entre autres éléments, que je n’ai pas développés, Jazzi.
J’aurais parler avec lui… Bon, passons.
–
Christiane, je défends une théorie inédite selon laquelle Constantin le Grand aurait usé de son influence pour favoriser la conquête de la Gaule par les Francs saliens jusqu’à la prise de pouvoir effective de la Francie.
C’est pourquoi je veux voir revenir sur le trône de France un rejeton merovingien (c’est à dire moi-même) et sur le trône byzantin un rejeton constantinien illyrien (c’est à dire moi-même, encore).
Lorsqu’une quatrième bombe explose dans l’Alabama en janvier 1998, les enquêteurs se concentrent sur Eric Rudolph, un proche des milices et mouvements religieux extrémistes hostiles au gouvernement fédéral. Il devient l’un des suspects les plus recherchés des États-Unis. Placé sur la liste des dix fugitifs les plus recherchés du FBI en mai, il est pourchassé dans le Sud des Appalaches pendant plusieurs années. Arrêté le 31 mai 2003, il plaide coupable des quatre attentats domestiques et est condamné à quatre peines consécutives de prison à vie.
Motif: en désaccord avec la loi favorisant l’avortement.
J’ai lu dans la presse que le film avait * des relents trumpiens . Je n’ai vraisemblablement pas tout compris.
Jazzi, vite fait, le portrait de l’extrémiste ER donné par wiki me ramène à mon premier amour, non consommé. Il lui ressemblait et je le découvre. Oh, my God!
je lui aurais dit ce que je pensais de son accrochage
je ne conçois pas cette façon de se mêler des « choses des autres, même s’ils vous le demandent; il faut une entente très particulière pour se laisser aller à dire à l’ami même
Pas de JiCé aujourd’hui. Je suis inquiet. Le virus couronné l’aurait-il infecté ?
Bon, mainenant nous nous sommes habitués aux espaces habillés de peux d’objets, mais longtemps l’accumulation fut une manière de vivre avec l’art : accumulations stressantes, evoquantes, ressurantes, et ainsi de suite. C’est une particulière expérience esthétique — parfois la collection invite à expérimenter le parcours du collectionneur, d’autres fois on est induit à isoler une œuvre pour après mieux comprendre celles qui l’entourent. Je connais quelques collectionneurs qui accululent et c’est toujours un plaisir de visiter leurs quadrerie.
De nombreux grévistes depuis quelques jours, D. Chaloux, Pablo, DHH, Sasseur, Chantal, marie Hélène S…
, en voyez vous d’autres? Prépareraient ils un mauvais coup, sont-ils absorbés en lecture et donc dissouts comme autant de cristaux dans une preparation aqueuse , c’est intriguant et frustrant, tant d’intelligences absentes .
D. dit: à
« J’aurais parler avec lui… Bon, passons. »
–parlé – parlé – parlé – parlé – Oui, vous avez raison.
« Christiane, je défends une théorie inédite selon laquelle Constantin le Grand aurait usé de son influence pour favoriser la conquête de la Gaule par les Francs saliens jusqu’à la prise de pouvoir effective de la Francie.
C’est pourquoi je veux voir revenir sur le trône de France un rejeton merovingien (c’est à dire moi-même) et sur le trône byzantin un rejeton constantinien illyrien (c’est à dire moi-même, encore). »
Donc, vous avez le don d’ubiquité.
Et que feriez-vous dans cette situation duelle pour être UN ?
et pourquoi, roi , c’est un métier de tristesse? c’est Matisse qui l’a peint !
Un Jubilé d’or est la célébration du cinquantième anniversaire d’un événement. L’expression est principalement utilisée dans le monde anglo-saxon (Golden Jubilee, wiki
le zchateau de zgiscard a été vendu (moitiérpixz)
tj débile zgiscard voulait le vendre àune afrizcain
pour faire ch.. les voizins
mais nobody
des zarabs le veulent
nocmments
fialement un auvergant arrive
humble, simple, cultivé, généruz et fortuné
marchéconclu entre auvergants
complients é felizitation
à l’heursx proptitaitair
ze tréz zer……………….. d
ki va y manger ce zoirz
info
jicé
na pu zatizfaire le teszt
anti trooll
On aura compris que Justin Crétin (JC…..): ce n’est qu’un foutriquet
Rampe, je ne sais quel sera le menu de D, quant à moi j’ai acheté une saucisse de Lyon double portion, à ma disposition dans le frigidaire et je compte bien en faire bon usage. Avec des lentilles.
renato dit: « Bon, mainenant nous nous sommes habitués aux espaces habillés de peux d’objets, mais longtemps l’accumulation fut une manière de vivre avec l’art : accumulations stressantes, évoquantes, rassurantes, et ainsi de suite. C’est une particulière expérience esthétique — parfois la collection invite à expérimenter le parcours du collectionneur, d’autres fois on est induit à isoler une œuvre pour après mieux comprendre celles qui l’entourent. Je connais quelques collectionneurs qui accumulent et c’est toujours un plaisir de visiter leurs quadrerie. »
Très juste , Renato. Je traite cela avec humour mais je sais bien qu’autrefois c’est ainsi qu’on présentait les collections privées. Oui, c’est un plaisir de se promener dans ce bel écrin du musée de Condé.
J’y étais allée pour cette toile de Poussin et pour une exposition temporaire de minuscules eaux-fortes de Rembrandt. Et j’ai découvert tant d’autres trésors…
C’était pour moi l’occasion d’entrer pour la première fois dans ce château et ses dépendances.
Auvergnants… Décidément, et alii et sa culture psychanalytique atteint tout le monde , jusqu’aux auvergnats maintenant. Pire que le virus.
sa culture psychanalytique atteint tout le monde ,
quel rapport?
Analysant auvergnant.
Je n’ai jamais entendu parler de « saucisses de Lyon » mais de saucissons de Lyon. Pistachés ou non, à cuire 40 minutes dans l’eau salée frémissante.
Excellent choix…si nous n’étions le 1er vendredi de carême qui interdit bien évidement tout saucisson.
Vous réussissez involontairement à teinter l’humour de ramoz . Du moins je relie de façon automatique les deux participes .L’humour n’est pas votre fort, et alii, n’est-ce pas?
Mais si vous êtes souffrante ou en voyage, cela est toléré.
.L’humour n’est pas votre fort, et alii, n’est-ce pas?
PAS MON FAIBLE , vous voulez dire, mais je ne vois pas!
Alii, j’ai lu auvergnant alors su’il est écrit auvergant. C’est moi qui suis atteinte. Bonne soirée.
Le Colorado abolit la peine capitale.
La remise du Choix Goncourt de l’Italie à Santiago H Amigorena prévue le 13 mars à Rome en présence de @Passouline est re…
n’allez pas attraper le coronav!
Et la Vénus callipyge en ses jardins de Chantilly
ce n’est pas que l’accrochage soit dément, Christiane, il est de son temps, et d’Aumale pensait sans doute à des installations palatiales que nous n’avons plus, comme la Salle des Maréchaux, très chargée, et les grands Appartements des Tuileries. J’ai beaucoup d’admiration pour cet homme qui, exilé deux fois, sut refaire une collection de premier ordre. Pour les toiles qu’il dut vendre pour financer son exil anglais, quelques épaves de premier ordre au chateau de Burghley House disent le gout du bonhomme que Marianne III crut bon d’exiler et qui s’en vengea en léguant son chateau à l’Institut. Parmmi les Orléans, et ce que Jean Foyer a nommé « leur triste tradition de trahison », d’Aumale fut un être à part.
D réédite avec quelques variantes la dynastie de Pierre ¨Plantard et sa prétention à remonter aux Mérovingiens. Cela fait vivre si j’en crois le nombre de bouquins fumeux commis sur le sujet.
JJJ si jamais vous avez accès aux preuves Clopiniennes censées m’incriminer, merci de m’en faire suivre un exemplaire par le Maitre de ce Blog.Je ne pense pas squ’on en soit au stade ou l’absence de toute preuve génère leur fabrication ad hoc, mais sait-on jamais.
Pour revenir au livre, signalons que l’analyse du mot Restauration est de Philippe Boutry, auteur avec Nassif d’un bouquin décisif sur l’affaire Martin de Gallardon. Cela met en appétit.
Bien à vous
MC
@L’intégralité de la rédaction des « Cahiers du cinéma » démissionne
Communiqué
https://www.acrimed.org/La-redaction-quitte-les-Cahiers-du-cinema
Petit Rappel dit: « ce n’est pas que l’accrochage soit dément, Christiane, il est de son temps… »
Oui, M.Court, évidemment. Nous en avions parlé sur ce blog quand, en mai 2018, je m’étais rendue au cabinet de dessins et arts graphiques du musée Condé pour voir une exposition d’eaux-fortes originales, de taille-douce et de dessins de Rembrandt et de ses élèves. Une impressionnante collection constituée par le Duc d’Aumale qui se passionnait pour les gravures nordiques du XVIIe siècle. (le paysage aux trois arbres – Un Jésus lumineux – Saint Jérôme écrivant – sa mère au voile noir- des gueux – des mendiants…)
Vous m’aviez dit alors, ici, que le duc d’Aumale, était en effet un très grand amateur d’art, et que lorsqu’il hérita du domaine de Chantilly, il en fit un écrin pour ses collections. Ajoutant qu’à sa mort, il avait légué l’ensemble de ses collections à l’Institut de France, en vue de créer le musée Condé mais en interdisant que ses collections soient prêtées à quelconque autre musée que celui de Chantilly.
Donc, considérez que mon commentaire se voulait du même ton irrévencieux que ceux de D. rejetant les musées, se voulant roi, doublement, et trouvant mes commentaires si longs qu’il évoquait une pendule comtoise… entre deux menus du jour.
Oui, le duc d’Aumale a grandi dans les coulisses de Versailles, hérita à 8 ans de ce domaine, fut un militaire courageux, un collectionneur esthète passionné, féru d’Histoire et d’art et de fêtes somptueuses. Il connu l’exil, il aurait pu aussi, écrire.
J’ai aimé sa collection mais pas l’accrochage.
bien vu 3J, c’est vrai que je suis un émotif-inactif-primaire, nerveux, et aussi émotif-inactif-secondaire, sentimental, parfois émotif-actif-primaire, colérique ou actif exubérant, souvent émotif-actif-secondaire, passionné, il m’arrive aussi d’être non émotif-actif-primaire, sanguin et réaliste, plus rarement non émotif-actif-secondaire, flegmatique, une fois par semaine non émotif-non actif-primaire, amorphe, quand le printemps arrive je suis plutôt non émotif-non actif-secondaire, apathique.
je sais pas comment mais vous avez fait votre compte parce que vous êtes pas trop psycholoque mais sur ce coup vous avez mis dans le mille !
M Court c’est quoi le problème ? Clopine a dit que vous étiez le type qui l’avait harcelée sur son blog ?
faut pas s’inquiétait au début elle avait accusé JC et ensuite moi, quand elle a vu qu’elle se mélangeait les pinceaux elle m’avait soupçonné d’être JC, maintenant elle va penser que vous êtes D. et que D. est 3J et comme 3J c’est JC et que JC c’est moi au final vous êtes moi.
le truc dommage c’est que le lithium corrige immédiatement ce genre de problème.
rose vous savez c’est quoi le groblème des ehpad ?
c’est que c’est tous des trucs privés, du coup quand le petit personnel sait le salaire des dirigeants ou qu’ils les voient se pointer au boulot en Jaguar alors qu’eux sont payés à coup de lance pierre forcement ça les incite pas à faire des efforts, au final c’est les vieux qui en subissent les conséquences même si ils payent un loyer de 5 mille euros mensuel dont 99% va dans la poche du patron qui roule en Jag.
tout ça est très logique : c’est probablement le truc le plus tordu inventé ces 30 dernères années.
dans le film Soleil Vert ils utilisaient les vieux pour faire de la bouffe, là ils les utilisent pour offrir des Jaguar et des vacances à St Bath (je le sais parce que je les vois quand j’y vais) aux patrons des ehpad.
hamlet dit: à
bien vu 3J, c’est vrai que je suis un émotif-inactif-primaire, nerveux, et aussi émotif-inactif-secondaire, sentimental, parfois émotif-actif-primaire, colérique ou actif exubérant, souvent émotif-actif-secondaire, passionné, il m’arrive aussi d’être non émotif-actif-primaire, sanguin et réaliste, plus rarement non émotif-actif-secondaire, flegmatique, une fois par semaine non émotif-non actif-primaire, amorphe, quand le printemps arrive je suis plutôt non émotif-non actif-secondaire, apathique.
Moi, enfant, j’étais heureuse et gaie sauf lorsque venait l’heure de se coucher.
Ado. j’étais exaltée et colérique, révoltée à 400%.
Jeune femme, j’étais encore primaire émotive.
colérique.
Femme, j’ai été active, enthousiaste et joyeuse.
Puis, j’ai quitté totalement le colérique lorsque j’ai découvert le paravent que cela représentait.
Alors je suis devenue dépressive, cela a duré dix ans. Ne temps que je constate combien les émotions l’emportaient sur la raison.
Aujourd’hui, vieillissant de manière active, je ne suis plus du tout colérique, de moins en moins dépressive, toujours primaire et active.
Et puis ce que je n’ai jamais été précédemment, je suis calme, posée et incroyablement gaie. Tout cela derrière une couche énorme de stress, que, pour la première fois de ma vie, je dépasse, pck je cesse d’être ballottée par les évènements.
Je deviens émotive, active secondaire. Ça me va bien.
ce qu’il y a debien avec Romain Gary c’est qu’il s’est inventé une vie avec une mère fictive et des histoires à dormir debout comme cet épisode du club de tennis.
et un type qui s’invente sa propre biographie ça c’est un vrai écrivain !
si Proust avait pu faire de même pour la Recherche nul doute que ce livre aurait sa place aux côtés du panthéon des chefs d’oeuvre de la littérature, ce qui est très loin d’être le cas.
rose moi aussi ! je suis stoïcien à l’automne et plutôt épicurien au printemps, quand je me lève le matin que je suis nietzschéen à cent pour cent, et quand arrive le moment d’aller se coucher je suis kantien, quand je regarde les étoiles je pense à Empédocle, quand je lis les journaux je pense à Marx, et quand je pense à Fernande…
rose, la différence avec moi c’est que j’ai commencé à être névrosé et dépressif à l’âge de 6 mois !
Paul retrouve Rome.
Hamlet,
Loupé la sortie de la 507, retrouvée à la Pomme, direction Aubagne, vers chez monsieur Pagnol.
Aujourd’hui, j’ai perdu sympatoche.
J4 Atelier sans qu’elle m’adresse la parole.
Parlé avec M.la soeur de F. Cela va dégénérer pck F. demande à dormir chez elle ce soir, dans sa maison. M. n’était pas contente.
Au repas, M.culture savante a piqué le nez dans son assiette pour ne pas dire bonjour.
Le pot de framboises Bonne Maman que j’ai emmené pour les crêpes est reparti en cuisine, donné c donné, le ramequin en terre cuite que j’ai récupéré et caché dans ma toque, j’ai attrapé mon chapeau, fait valser le ramequin, en morceaux.
Ma maman me demande comment elle se retrouve là, je ne démolis personne mais la situation est ubuesque, et lorsqu’on fait le tour du jardin, ex-sympatoche nous accompagne pck tt le monde pense que l’on va se faire la malle.
Brefle.
Je ne sais pas comment on va sortir de ce guêpier.
Ma maman m’a dit « le temps joue pour moi. » Moi aussi lui ai-je répondu.
Pas de réflexion sur ma venue mais signature obligatoire sur un registre des présences. Suis partie sans resigner.
Cadre de santé sympathique. Nous a mises dans l’ascenseur sans accompagner.
Dirlo enfermée dans son bureau.
On a quitté le registre de la fausse sympathie.
Je suis déterminée et présente.
Ma mère me dit « sors-moi de là ».
Je lui réponds : Je fais tout pour, je ne te lâche pas.
Les gens très riches se cachent toujours. La jaguar est garée ailleurs.
Ce soir, tendue.
Mais calme.
renato le contraire a plus de gueule :
Rome retrouve Paul !
Jamais contente ?
La cérémonie des Césars a commencé, et elle me ravit. Comme j’aime toutes ces jeunes femmes, aussi puissantes que belles. Et surtout : comme j’aime ce qu’elles disent…
Et pourtant. Ce doit être une caractéristique humaine, qui m’envahit… Celle d’un obscur sentiment, non pas d’injustice, ce serait exagéré, mais de regret…
Tout ce que j’entends, et tout ce qui est sous-entendu là, le respect du corps, la dignité de l’être, le refus de l’objectivation, la lutte contre l’oppression… Tout ceci fait refluer en moi tant de souvenirs…
En 1975, en 1980, nous n’étions pas « glamour » dans les rues de Rouen, non, à nous battre pour le droit à l’avortement, pour l’égalité des salaires, contre le machisme tueur, ou pour la dignité. Je me souviens d’une manifestation, qui avait pour slogan « la rue, la nuit, femmes sans peur ». Il s’agissait de réclamer un accès libre aux espaces publics, sans se sentir gibier.
Bref, tout ce que mes belles jeunes filles demandent tout simplement, aujourd’hui, certes, et sans plus recevoir de contestation, ou de haussement d’épaules… Tout ce qui devient admis : et la cérémonie des Césars de ce soir marque le passage tant attendu…
Sauf qu’en 1975, ou 1980, nous n’étions PAS devant un parterre de public conquis. La société ne mutait pas : elle nous rejetait. d’autant que nous n’étions PAS, à Rouen, des intellectuelles issues de ces milieux qu’on dit « favorisés ». Nous étions toutes jeunes, mais Hélène, à ma gauche, serait une simple institutrice. Mais Jocelyne, à ma droite, travailleuse sociale. Et moi, petite fonctionnaire… Tant d’autres…
Et nous étions cent cinquante, à tout casser, lors de ces manifestations féministes…
Oh, je suis bien évidemment fière que les jeunes femmes les plus intelligentes, les plus talentueuses, et les plus brillantes de ce pays réclament ce que nous, leurs mères, réclamions hier…
Mais pourtant : je voudrais qu’elles se souviennent , comme moi, à l’époque, je me souvenais des suffragettes, notamment anglaises, que d’autres les ont précédées.
Et qu’avant Adèle, il y a eu Simone.
Rose : les directeurs d’ehpad marseillais planquent le Jaguar ?
c’est quoi ces histoires ? c’est les suisses qui planquent leur Jag pas les marseillais !!!
quelle misère Marseille n’est donc plus ce qu’elle était.
hamlet, je crois que le problème avec Clopine,c’est qu’elle veut passer pour une femme libre et émancipée qui va mener toutes les femmes sur la voie de leur autonomie,alors qu’elle est, comme nous le savons tous, une femme sous influence, sous l’influence d’un âne -Diégo qu’il se nomme-un âne parce que c’est plus littéraire ,forcément, un âne qui fait ahahah et qui a de la mémoire, lui,
allez bonsoir!
Clopine que nenni ! ces filles ne vont pas scier la branche sur laquelle elles sont assises !
depuis que le cinéma existe les producteurs et les réalisateurs profitent des jeunes actrices en leur faisant miroiter qu’elles tourneront quand leur prochain film comme les peintres le faisaient pour leurs tableaux ou les pop stars pour leurs albums : c’est un truc culturel !
si ça disparait c’est l’essence même du cinéma qui disparait !
ça changera le jour où une femme tournera l’équivalent de Citizen Kane, Sueurs froides, M le maudit, ma nuit chez Maud ou 2001 odissey de l’espace, c’est à dire jamais parce qu’il est trop tard : le cinéma est mort comme la littérature, les femmes arrivent trop tard, faudra qu’elles trouvent d’autres médis.
Ai arrêté de donner des nouvelles aux gens qui jouissent. Cela se réduit donc a minima. Reste deux personnes.
Les autres fatiguent, ne peuvent pas, sont pas concernés.
C’est un enjeu de santé publique.
Je dis elle va bien.
Une chouette secrétaire de Poitiers a accepté de me renvoyer mon câble. Envoyé deux enveloppes pré-timbrées une dans l’autre.
Le cordonnier a cousu ma bottine fourrée, 5 euros pour 6 mn de travail, eh merde.
Payé une petite somme à l’avocate pour l’aide apportée durant le trajet : 200 euros.
Mangé un oeuf dur : moitié avec tapenade noire et moitié avec anchoïade. Puis soupe aux quatre courges gelées. Puis compote pomme/banane.
Doit persévérer dans ne pas porter de jugement, être bienveillante, neutre, accompagnante, joyeuse.
Faire des efforts pour ne pas prendre d’initiatives, ni intervenir, ni prendre trop de place.
Vérifier demain si à côté de la porte de la dirlo. y a des wc ou pas. Si y en a pas, elle ment. Et cafte. Tristesse alors. Et déception.
Blinder ma vie privée, ne montrerai pas le billet de train pour Varsovie, ni celui d’avion retour d’Helsinki.
Et Alli, et s’il n’y avait, en réalité, aucun « problème » (au moins, aucun qui vous concerne) avec Clopine ?
Hamlet, oui, il faudra aussi prévenir le jour où un noir sera aussi talentueux qu’un blanc.
(vous vous rendez compte de ce que vous dites ? Vous avez déjà entendu parler de Jane Campion ? Bref.. Vous êtes atterrant.)
Y a eu Momone.
En voiture.
Et Fernande.
âne bottom et cie,diego
https://www.persee.fr/doc/xvii_0291-3798_2002_num_55_1_1797
À terre.
Han.
Avant c’était les Huns.
Maintenant, les Hans.
Demain, je vous mettrai Romain quand il a eu un père.
Au moment de son premier Goncourt.
Ouiii, je vous le demande un peu, le césar du meilleur court-métrage est attribué à …
« Pile-poil ».
Ben voyons !
J’aurais pu vous le dire, ahaha !
Ah.
pour une période qui reste à déterminer, d’éviter la poignée de main.
« Le masque est inutile si vous n’êtes
Cela va être difficile.
Contente de savoir que le concept de ville natale par quelques uns est compris.
Jean Gueyras en quelques dates
24 janvier 1925 Naissance au Caire
1966 Journaliste à l’AFP et pigiste au « Monde »
1971 Embauché au « Monde »
1991 Quitte « Le Monde »
23 février 2020 Mort au Caire
Puisque nous voilà « au temps du choléra » et de la psychose, j’attaque une uchronie The years of rice and salt » DE K.S Robinson traduit par un bousilleur de praxonyme en Chronique des années noires rappelant le titre d’un livre de Jean Guéhenno sur l’occupation. Ici le sujet est tout autre, la description d’un monde dominé par l’Islam et la Chine à la suite des ravages apocalyptiques de la peste noire. Chro à venir.
Nous sommes une année bissextile.
C’est tous les quatre ans m’a dit ma mère hier.
Le palmarès d’hier induit qu’il n’y a pas de justice en France.
Restent les sept plaies d’Égypte.
La radiation de Beckett, vue par François Bon.
https://www.tierslivre.net/krnk/spip.php?article2178
Tôt le matin.
Sur le père et la piété filiale
Romain Gary
In La Promesse de l’aube
CHAPITRE XIV
Mon père avait quitté ma mère peu après ma naissance et chaque fois que je mentionnais son nom, ce que je ne faisais que très rarement, ma mère et Aniela se regardaient rapidement et le sujet de conversation était immédiatement changé. Je savais bien, cependant, par des bribes de conversation, surprises par-ci, par-là, qu’il y avait là quelque chose de gênant, d’un peu douloureux même, et j’eus vite fait de comprendre qu’il valait mieux éviter d’en parler. Je savais aussi que l’homme qui m’avait donné son nom avait une femme, des enfants, qu’il voyageait beaucoup, allait en Amérique, et je l’ai rencontré plusieurs fois. II était d’un aspect doux, avait de grands yeux bons et des mains très soignées ; avec moi, il était toujours un peu embarrassé et très gentil, et lorsqu’il me regardait ainsi, tristement, avec, me semblait-il, un peu de reproche, je baissais toujours le regard et j’avais, je ne sais pourquoi, l’impression de lui avoir joué un vilain tour. II n’est vraiment entré dans ma vie qu’après sa mort et d’une façon que je n’oublierai jamais. Je savais bien qu’il était mort pendant la guerre dans une chambre à gaz, exécuté comme Juif, avec sa femme et ses deux enfants, alors âgés, je crois, de quelque quinze et seize ans. Mais ce fut seulement en 1956 que j’appris un détail particulièrement révoltant sur sa fin tragique. Venant de Bolivie, où j’étais Chargé d’Affaires, je m’étais rendu à cette époque à Paris, afin de recevoir le Prix Goncourt, pour un roman que je venais de publier, Les Racines du ciel. Panni les lettres qui m’étaient parvenues à cette occasion, il y en avait une qui me donnait des détails sur la mort de celui que j’avais si peu connu. Il n’était pas du tout mort dans la chambre à gaz, comme on me l’avait dit. Il était mort de peur, sur le chemin du supplice, à quelques pas de l’entrée. La personne qui m’écrivait la lettre avait été le préposé à la porte, le réceptionniste – je ne sais comment lui donner un nom, ni quel est le titre officiel qu’il assumait. Dans sa lettre, sans doute pour me faire plaisir, il m’écrivait que mon père n’était pas arrivé jusqu’à la chambre à gaz et qu’il était tombé raide mort de peur, avant d’entrer. Je suis resté longuement la lettre à la main; je suis ensuite sorti dans l’escalier de la N. R. F., je me suis appuyé à la rampe et je suis resté là, je ne sais combien de temps, avec mes vêtements coupés à Londres, mon titre de Chargé d’Affaires de France, ma croix de la Libération, ma rosette de la Légion d’honneur, et mon Prix Goncourt. J’ai eu de la chance : Albert Camus est passé à ce moment-là et, voyant bien que j’étais indisposé, il m’a emmené dans son bureau. L’homme qui est mort ainsi était pour moi un étranger, mais ce jour-là, il devint mon père, à tout jamais.
La suite pour et alii, avec une volée de tendresse, et hop
Je continuais à réciter les fables de La Fontaine, les poèmes de Déroulède et de Béranger, et à lire un ouvrage intitulé Scènes édifiantes de la vie des grands hommes, un gros volume à couverture bleue, orné d’une gravure dorée représentant le naufrage de Paul et Virginie. Ma mère adorait l’histoire de Paul et Virginie, qu’elle trouvait particulièrement exemplaire. Elle me relisait souvent le passage émouvant où Virginie préfère se noyer plutôt que d’enlever sa robe. Ma mère reniflait toujours avec satisfaction, chaque fois qu’elle finissait cette lecture. J’écoutais attentivement, mais j’étais déjà tres sceptique la-dessus. Je croyais que Paul n’avait pas su s’y prendre et voilà tout. ♡
Parmi les lettres
Pardon
oui, bonjour rose;
tout juste levée et je pensais qu’il était plus tard; mais vous ne vous êtes pas couchée ?
Comment va le coeur de votre maman? Et le vôtre ?
Vous avez vu, Passouline les fait en couleur!moi, je ne sais pas les faire (la maîtresse dit vous me ferez une ligne de coeurs)
une nuée de baisers bissextiles !
samedi 29 février 2020, 4h47
On comprendra aisément ma joie de voir Polanski, homme de métier, récompensé pour son dernier ouvrage comme mon fou-rire triste de voir honoré le rabâchage banlieue de cet ex-taulard de petit voyou coloré se pavanant en tuxedo.
Autour, la rage des féministes les plus connes, pauvres filles, n’y fera rien ! Elles nous amusent avec leurs pitreries boboïdes ne dépassant pas le périphérique d’Hidalgo et la pensée de Momone du Bavoir…
Le cinéma, lui, est plus que mort : tout a déjà été tourné par le passé, comme tout a déjà été dit en littérature.
Lu sur Langue sauce piquante, le blog des correcteurs du Monde.fr
Aussi bien la Bérézina que Trafalgar sont devenus des noms communs, ce qui explique que l’on puisse ne pas les majusculer.
Cette figure de style s’appelle une antonomase. ♡
Bonjour et alii.
apparemment
Coronavirus : Des scientifiques israéliens ont développé un vaccin contre les coronavirus. Il pourra être sur le marché dans 3 mois
on verra!
Jicé, je n’adhère pas à votre propos. Je n’ai pas vu le film , un état des lieux ou des choses parce que cette réalité m’environne de façon amoindrie. S’il était programmé de nouveau, j’irais . Je doute cependant que ce genre de travail fasse évoluer vers une résolution des problèmes la société dans laquelle nous vivons , les intellectuels auront de quoi argumenter à droite , à gauche et aux extrémités.
J’ai bien aimé le comédien survolté déguisé en coronavirus de satin , cette cérémonie quand bien même elle réunit un parterre de bobos artistes a été plaisante. De tous les films nommés cette année je n’ai vu que deux.
Et alii, quelle bonne nouvelle, reste à savoir quelles seront les conditions de distribution si l’épidémie s’aggravait. Je pense notamment aux pays pauvres, espérons qu’ils ne fassent pas preuve du même cynisme que pour les tri-thérapies.
Seraient. La concordance m’a échappé.
Le dépistage :
https://www.letemps.ch/sciences/coronavirus-va-payer-tests-depistage
Année LvB, op 97 :
#La remise du Choix Goncourt de l’Italie à Santiago H Amigorena prévue le 13 mars à Rome en présence de @Passouline est re…
Que le meilleur gagne!
« Dans Astérix et la Transitalique, Jean-Yves Ferri et Didier Conrad innovent en introduisant le mystérieux aurige masqué : Coronavirus, le champion romain aux MCDLXII victoires ! Ne reculant devant rien pour voler la vedette à ses adversaires, et souhaitant obtenir une nouvelle victoire pour sa gloire et celle de Rome, Coronavirus est un concurrent redoutable dont le sourire figé ne dit rien qui vaille à Obélix… »
« Jicé, je n’adhère pas à votre propos. »(B)
Sauvée !!!
Jicé, pas envie d’épiloguer.
Comme il vous plaira…
BRAIEMENTS FÉMINISTES
« Polanski, t’es foutu ! les femmes sont dans la rue »
Ânesses en liberté ….révolution rurale !
Vive Maurice !
https://www.journaux.fr/images/revues/L1953H_cache_11s092020.jpg
périodisations
In my book The Next American Nation in 1995, I predicted that at some point early in the 21st century, the Third Republic of the United States—assembled during the New Deal and World War II and held together to some large extent by the real and imagined exigencies of the Cold War—would finally collapse and be replaced by a Fourth Republic of the United States, just as the Third Republic had replaced the Second Republic of Lincoln—which was built during and after the Civil War from the burning ruins of Washington’s First Republic.
American Caesars
The Third American Republic collapsed in 2008. Enter the First American Principate.
By Michael Lind
Cherchons un chrononyme modéré qui plaise à tous :
« Les Années des Ânesses »
Ce sont les fascistes qui ont tendence à se soustraire à la justice, reste à savoir collent classifier leurs complices.
collent > comme
L’injustice est un écueil à éviter, effectivement …. A tout prix !
Les fascistes ont confiance dans leur justice fasciste qui envoie, logiquement, les méchants au poteau ou au goulag. Les « complices » sont dans ce cas de « convenables partenaires »…. Logique, non ?
Le terroriste italien protégé par la Doctrine Mitterand, par exemple.
La Mitte fut un complice, pardon un partenaire, des Italiens terroristes de l’époque se prenant pour des révolutionnaires alors qu’ils n’étaient que des marionnettes sans consistance.
Le violeur est par definition un pauvre type, disons une sousmerde. Parfois talentueux, ce qui ne le sort pas de sa condition de sousmerde.
Bien entendu : le violeur est un criminel ! Sauf si le viol est consenti ….uhuhu !
Et dans ce milieu élevé du commerce d’art en 2D, comment obtenir le rôle si on ne passe pas à la casserole, hein ? Comment ….!
Bises à tous, courbettes à toutes et bon week-end !
Enfin JC ! logique sans peine : si c’est consenti ce n’est pas un viol.
Pas d’accord ! on peut consentir à un viol si le violeur, à bout d’argument, devient suppliant de désirs. Combien de consentements consentissimes ne m’a t il pas fallu réclamer à des réticentes délurées, pour échapper à la justice castratrice de magistartes aussi injustes que sévères ?….ahahaha, je dis ça, je dis rien !
Grand moment de bascule civilisationnel symbolique à la portée de tous, hier soir sur la télévision. Trois moments à méditer…
– c’est avant tout la misère qui explique le mal où nous en sommes, et le fait qu’en France, on divise les miséreux entre eux.
– l’amour est plus fort que la haine. J’aime tellement le talent hors norme de mon ami que je l’accompagnerai sur l’échafaud s’il le fallait, y compris sous les assauts des jeunes lyncheuses.
– il doit d’abord être puni comme tout le monde pour ses fautes et pas récompensé pour son talent. Doit payer son appartenance à la race arrogante des mâles qui se coient tout permis que la race dominée des victimes doit renverser pour parvenir à une égalité réelle.
Suffragettes – > Simone – > Adèle ?…
Féministes générationnelles : où sont les victoires partielles de vos batailles ? Et vos échecs définitifs, vu vous avez gagné la guerre des sexes mais perdu la guerre à la misère ?
Jour de Bisextil au coq Maurice :
… peux toujours penser à Fernande, y’a pas d’mal, mais ce qui t’arrive en vrai, c’est que s’impmose la grosse Lulu. A l’air fin, à 98 balais, avec le déamb… à roulettes, à Pkrol !
JJJ, vous savez, je ne peux guère parler que de ce que j’ai vécu… On va dire qu’entre 1975 et 1980, ma croyance profonde était que tout allait (enfin) changer : l’abolition de la domination blanche, mâle, hétérosexuelle, pour compliquée qu’elle semblait devoir être atteinte, allait (enfin derechef ) permettre d’instaurer des relations entre êtres humains débarrassées de la violence et du pouvoir. Quand les homosexuels auront les mêmes droits que les autres, quand les femmes seront libérées des carcans sociaux, quand la maîtrise de la fécondité leur aura fait échapper aux lois de l’espèce, quand les hommes auront remis en cause les fondements de leur éducation machiste, quand plus aucune femme n’aura à baisser les yeux devant un homme, uniquement parce que c’est un homme et qu’elle est femme, eh bien, voilà, ce serait fait, on y serait arrivés, et tous ensemble. Voilà très précisément ce que je pensais.
Le fait que j’avais vingt ans n’excuse bien évidemment pas cette naïveté (que je n’arrive d’ailleurs toujours pas à maudire), mais elle explique la plupart des chemins que j’ai empruntés.
Aujourd’hui, je sais que, malgré tous les progrès (et je n’étais même pas une goutte d’eau, m’enfin avec quelques autres nous avons quand même, fort concrètement, participé à faire bouger les lignes !,, il n’existe pas de lendemains qui chantent. Mais le boulot qui reste à faire est si énorme, les résistances sont si violentes, le chemin est si ardu, qu’il n’est pas question, alors là non, de renoncer.
Une Christine Angot aura beau pérorer, à mon sens, ( et en réalité souhaiter que l’ordre ancien subsiste) ce n’est que collectivement que nous pourrons nous en tirer. Tous, hommes et femmes bien entendu. Car j’estime que la condition masculine, avec ses crispations et ses diktats, est elle aussi oppressante, bref.
Mon féminisme est surtout basé sur l’humanisme. Je ne suis pas d’accord avec les féministes « séparatistes » qui envisagent avec sérénité une planète où les deux sexes cohabiteraient, sans vivre ensemble. Moi, je voudrais qu’on voit, avant tout, tout ce qui nous rassemble, nos « points communs », qu’on soit homo, ou pas, hétéro, ou pas, mâles ou femelles. Et nous avons une bonne cause pour nous unir : l’arrêt de la destruction de notre planète me paraîtrait un bon motif pour avancer tous ensemble…
Ma fierté, c’est de me dire que nos filles avanceront plus, plus vite, plus fort et pour bien plus longtemps que leurs mères. les errements, les déviations, les débats tendancieux, tout ça n’a que peu d’importance, en réalité. Se lever et prendre la parole, c’est déjà commencer à détruire le vieux monde. Mon pari, c’est qu’il ne s’en relèvera pas. Tant mieux : comme il faut tout revoir, autant commencer par tous les bouts.
Ahaha.
Bon, je peux bien reprendre cette remarque à mon compte, maintenant qu’il est parti avec ses airs de chien battu, mon JD.
Méritait bien mon petit hommage, hein !
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Quand je suis enfermé à l’intérieur d’un camp, (d’une certitude), fut-ce le camp le plus juste (…), le camp des opprimés, le camp des victimes, j’ai toujours envie de regarder au-delà, par-dessus la barrière pour voir si un bras ne se tend pas qu’on n’a pas saisi… un visage qui ne nous regarde pas qui a une lumière… une idée au-delà de nous que nous avons refusée, qui pourtant nous enrichirait ».
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… « suppliant de désirs »… déprimant ! connais pas ça — jamais pratiqué la drague, d’ailleurs, me limite à manifester ma disponibilité.
renato dit: à
Le violeur est par definition un pauvre type, disons une sousmerde.
toto n’est pas un violeur. Au temps pour nous!
Pas le peine de pratiquer la drague, quand on adore l’aller-retour permanent à la Griveaux !
@ Mme CT. J’admire toujours vos efforts pour argumenter à partir de votre trajectoire, il y a une honnêteté foncière, mais qui fout un brin les jetons… J’ai eu le même itinéraire et les mêmes convictions que les vôtres, nous avons exactement le même âge, et nous ne sauriez imaginer comme je vous respire proche. Mais il y a une différence irréductible entre nous. J’ai perdu depuis longtemps le besoin de « croire », voire de combattre pour la cause des autres, à défaut de la mienne.
Je ne « crois » pas que les filles ou les garçons féministes prétendument éduqués aux bonnes valeurs de nos générations reprendront un quelconque flambeau pour une plus grande émancipation encore.
Et ce scepticisme a une cause banale : le vieillissement… qui porte à ne pas voir dans les jeunes générations qui nous remplacent de nouveaux espoirs. Et ce n’est en rien une affaire de culpabilité de vieux qui auraient failli en laissant aux jeunes une terre dégueulasse. Car nous avons aussi lutté contre cette dégueulasserie, je suis désolé, sans parvenir à grand chose. Or, je ne vois pas une jeunesse plus engagée dans la propreté que nous le fûmes nous-mémes. Qu’on ne vienne pas nous raconter des bobards à ce sujet, ordhonques.
Nous n’avons aucun étalon de mesure valable pour imaginer qu’une nouvelle génération prétendument mieux éduquée serait plus vertueuse que la nôtre. Ca, ce n’est hélas que de la vulgate hugolienne bébête en un progrès constant de l’Humanité. L’Humanité n’a jamais progressé ni regressé, et n’a toujours fait que du surplace.
Bon, mais comment pourrais-je vous en convaincre ? De toute façon personne ne sous départagera. Cela dit, respect à votre personne, à vos convictions et à votre génie littéraire, bien sûr, croyez-le bien…
Laissez-moi le plaisir de vous gratigner de temps à autre ‘pour le fun’, et de discuter des limites de ma solidarité si nous devions monter ensemble à l’échafaud.
Bonne journée bissextile à vous. Profitez-en pour penser un brin contre vous-même, vous verrez, fait beaucoup de bien, ohohoho ! Je sors…
NB / l y avait un message de votre meilleur ennemi un peu plus bas, hier… ui ne me regarde pas, à vrai dire. Il a votre email, qu’il se démerde avec vous pour les « preuves » de vos allégations. Moi, ye veux pu m’en mêler, hein…
Tout changera pour que rien ne change entre les hommes et les femmes : les premiers engrosseront toujours et encore les secondes qui mettront bas les petits bâtards de demain. Inévitable soumission …
« l’aller-retour permanent » c’est ce que vous faites lorsque l’autre ne tombe pas sous le charme de vos « suppliants désir » ?
Ceci dit, j’adore les rêveries des rêveurs jouissant par ailleurs de bon revenus….
Tu peux me tutoyer, renato, entre humanoïdes bottés, ça se fait !
@ idem (CT), « Car j’estime que la condition masculine, avec ses crispations et ses diktats, est elle aussi oppressante, bref ».
J’aurais plutôt écrit : « oppressée » (ou opprimée ?)… Ou alors, j’ai pas bien compris la démo. Pas grave. Brèfle, je dois aller m’acheter du café.
Justin Crétin (JC…..) : un paltoquet, un pâle toqué aussi… RIEN !
Vive Polanski !
Justin Crétin (JC…..) est trépané des burettes
Actualité bien à part, JC, avez-vous lu quelques choses de Paolo Zellini ?
[il enseigne analyse numérique — Université de Rome Tor Vergata —]
RETENEZ CE NOM
Franck Riester.
L’individu ministro-aculturé regrette l’attribution d’un César à Roman Polanski ! Il fallait que ce soit dit par un homme de goût …
(Dieu ! que ton opinion est importante ô sinistre du nouveau monde ….uhuhu !)
Rien lu en analyse numérique depuis longtemps, ce n’est pas ma tasse de thé : j’ai fait des maths parce que ce n’étais pas salissant …
En ce moment, je lis le « De Rerum Natura » dans la traduction de José Kany-Turpin et « Notes de ma cabane de moine », du japonais Chomei (1212)
Bien à toi, crapule !
« Des militantes féministes gazées lors d’une manifestation en marge des César 2020 » (Figaro Live)
Arrêtez d’infliger cette activité sordide à nos services de maintien de l’ordre ! C’est infiniment plus confortable pour cela d’ouvrir des Clubs concentrationnaires féministes en Corrèze !!!
Quelqu’un connait il ce musicien
Ah. Ai trouvé
«tua sine parte pericli» (Lucrèce, De rerum natura, livre II) chez juan asencio
CIGARETTES
Encore 11 millions de fumeurs en France.
Le smicard fumant deux paquets de cigarettes par jour dépense, en faisant cela, la moitié de son SMIC.
En Australie, le paquet de ciagerettes est en moyenne à 2O euros. A la bonne heure !
« La cigarette est responsable de 75 000 décès par an en France. » (Le professeur Bertrand Dautzenberg, 29 février 2020)
Charoulet, les pompes funèbres ont elles aussi besoin de travailler. Qui remplacera toutes ces vies épargnées si on supprime le tabac, le cigare, la cigarette, le shit?
ARCHEVECH2 DE PAIS
Consignes Coronavirales :
– proposer la communion uniquement dans les mains des fidèles et refuser dans la bouche,
– ne pas proposer de communion au calice pour les fidèles,
– demander aux concélébrants de communier par intinction,
– demander aux fidèles de ne pas échanger de poignée de main en signe de paix pendant les messes,
– vider les bénitiers présents dans l’église.
ON NE RIT PAS ….!
75 000 , visez le chiffre d’affaires . Et comment l’état compensera t il le manque à gagner? En taxant la barre de mars ou kinder surprise?
b, bien sur, mais c’est renato qui vous en parlera le mieux des musiciens
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