Rentrée : Dubois dont on fait les romans
Jean-Paul Dubois (Toulouse, 1950) est déjà une vieille connaissance que l’on retrouve avec plaisir de livre en livre un peu comme Modiano et quelques autres – mais dans son cas avec la quasi certitude d’y retrouver dentistes, noyades, tondeuses à gazon, chiens, ascenseurs, golf, films, Paul, Anna…. Il y a incontestablement « un charme Dubois » qui opère dès la magie du titre (Kennedy et moi, Les Poissons me regardent, L’Amérique m’inquiète, Si ce livre pouvait me rapprocher de toi, Parfois je ris tout seul, Les Accommodements raisonnables, Vous plaisantez, Monsieur Tanner…). Cette fois Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon (245 pages, 19 euros, éditions de l’Olivier, comme les autres). Une certaine idée du roman « qualité française » comme on le disait autrefois pour désigner les films de Claude Sautet. Ce pourrait être un label « NF » (norme française) comme on en trouve sur les bons-produits-de-chez-nous.
Il est doté d’une vraie légèreté, ce qui nous change des autofictions anorexiques. Deux personnages principaux mais quel tandem ! Paul Hansen, gardien de résidence à l’Excelsior près de Montréal, homme à tout faire toujours disponible pour réparer les problèmes des uns et des autres, grand confident des déprimés ; et Horton un motard des Hell’s Angels, criminel fort sympathique dont la crudité de langage est formidablement mise en musique par l’auteur. Les deux se retrouvent à partager la même cellule dans une prison québécoise. Les deux pour meurtre mais l’un des deux n’avait pas fait exprès, ce n’était pas dans sa nature, le proprio l’avait cherché. Enfin, il l’a presque tué. Juste salement passé à tabac. Après lui avoir fracturé les bras et mangé un morceau d’épaule, il a échoué à le noyer dans la piscine. Il faut dire que le gars, particulièrement odieux et exaspérant, l’avait cherché. Ce qui arrive quand on pousse à bout un vrai gentil. Tout de même, là-bas, ça vaut deux ans de tôle malgré les circonstances exténuantes.
Ce qui est formidable avec Dubois, qui sait vraiment raconter, ce qui s’appelle raconter comme on n’ose plus le faire, c’est la douceur, même quand la réalité est heurtée, chaotique, violente, sanglante. Ca lui ressemble. Son côté Leonard Cohen. Tendresse & fraternité, distance & désabusement. Il y a pire philosophie de la vie. A bousculer mais modérément. Le genre Proust qu’il ne faut surtout pas réveiller pour lui annoncer qu’il a le Goncourt. Rien ne l’angoisse comme la perspective que la fuite des jours est inutile, sans forme ni direction.
Le récit est exemplaire de fluidité. L’auteur n’est pas du genre à se prendre les pieds dans les longues évocations métaphoriques. Une mécanique de précision qui n’exclut pas l’émotion, l’ombre portée, le tremblé. C’est un romancier de personnages qui bâtit son intrigue autour d’eux. Il les aime tous et a le don de nous les rendre aimables y compris ceux dont on penserait a priori qu’ils ne sont pas notre genre. Outre le duo de détenus qui prend toute la place du roman, il y a aussi une femme et une chienne (l’une des deux est pilote d’hydravion). C’est écrit comme ça :
J’ai compris très tôt que mon père ne serait jamais un vrai Français, un de ces types convaincus que l’Angleterre a toujours été un lieu de perdition et le reste du monde une lointaine banlieue qui manque d’éducation. Cette difficulté qu’il avait à habiter ce pays, à le comprendre, à endosser ses coutumes et ses us, déplaisait à ma mère au point que leurs conversations récurrentes à ce sujet ravivaient souvent d’autres points de friction. Malgré les seize années déjà passées en France, Johanes Hansen restait un irréductible Danois, mangeur de smørrebrød, un homme du Jutland du Nord, raide sur la parole donnée, l’œil planté dans le regard de l’autre, mais dépourvu de cette dialectique gigoteuse en vogue chez nous, si prompte à nier les évidences et renier ses engagements.
On sait déjà en refermant Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon qu’on se souviendra de Paul Hansen le gardien et de Horton le motard comme on se souvient du photographe arboricole Paul Blick d’Une vie française, du Paul Katrakilis le pro de Jaï-alaï dans La Succession... Ce qui est plutôt rare. Peu de romanciers parviennent à imprimer ainsi leurs créatures dans nos mémoires fuyantes. Ils ont l’air aussi décalé que lui y compris dans l’humour, la fantaisie, la mélancolie. Dubois serait du genre à déceler du sacré dans un match de rugby mais nulle part ailleurs.
La réussite du roman tient aussi à l’habileté de sa construction : deux parties parfaitement nouées, le présent en prison, et le passé autour de l’histoire personnelle de Paul Hansen qui mène au drame et métamorphose un agneau en loup. A la fin, la promesse de rédemption laisse la voie ouverte à un certain optimisme malgré la violence des pages les plus noires qui précèdent – mais beaucoup moins que pour son avant-dernier La Succession qui était carrément suicidaire. Le récit, les personnages et l’auteur lui-même ont trop de charme pour assombrir malgré tout ce qu’ils trimbalent d’inquiétudes, d’intranquillité et de révoltes rentrées contre les injustices. Trop nonchalant pour être vraiment désespéré, trop indolent pour succomber à la tristesse. Avec ce qu’il faut de mélancolie, et une touche de nostalgie, c’est cela qui reste au fond, un charme indéfinissable. Son côté Rabbit en paix pour citer l’un des romans étrangers dont la lecture a durablement marqué Dubois (il dit ici très joliment en quoi John Updike et son œuvre sont « ce que l’on peut espérer de mieux au fin fond de la nuit »). Le genre de type qui s’arrange pour avoir vécu ce qu’il raconte.
C’est drôle mais il me revient qu’Une vie française, qui avait bénéficié d’un accueil exceptionnel tant auprès des critiques que des lecteurs (si peu synchrones, d’ordinaire) avait été épinglé par la plume caustique de François Nourissier. Notre meilleur arbitre des élégances littéraires faisait alors remarquer en passant que nulle part, ni sur la couverture, ni sur la page de garde, le texte ne portait la mention « roman ». Et d’enchaîner aussitôt : « Est-ce pour échapper aux dangers d’un prix littéraire ? ». Cette fois, qu’on se rassure : Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon est bien un roman, et pas seulement parce que c’est écrit dessus. Un roman, un vrai et l’un des meilleurs de cette rentrée.
P.S. Avis aux Toulousains : Jean-Paul Dubois sera le 12 septembre à 18h à la librairie Ombres blanches.
(« Sur la plage de Biarritz » photo Passou ; « Dites-le avec des fleurs » oeuvre de Bansky (?))
1 017 Réponses pour Rentrée : Dubois dont on fait les romans
@x & @closer, je vous réponds aux commentaires de l’article précédents.
closer : je n’ai jamais dit (comme certains l’ont dit de Sartre) que Flaubert est un salaud, je ne dis jamais ce genre de truc de quelqu’un parce que c’est stupide de le dire : j’essaie plutôt de comprendre pourquoi les gens sont ce qu’ils sont, ce qui les pousse à être ce qu’ils sont.
d’ailleurs si on lit ses lettres de l’année suivante (1872) on voit qu’il s’en prend cette fois non plus aux massacrés, mais aux massacreurs.
Comment traiter de « salaud » un type qui s’en prend à tout le monde et qui regrette que les gens ne soient pas meilleurs (moins bêtes) que ce qu’ils sont, il aimerait que le monde ressemble à ce qu’il voudrait qu’il soit, comment dans ces conditions reprocher à un homme de vouloir voir des oranges pousser sur un pommier ? au contraire un type aussi naïvement idéaliste représente tout ce que nous pouvons admirer chez les hommes.
&x : bien sûr que les livres importants sont toujours bien plus que de la littérature.
Bovary est bien plus qu’un roman malgré le poids du « style », il déborde du côté philosophique autant qu’il déborde du côté politique.
par son écriture froide et « démocratique » dans le sens où elle tout avec la même froideur, sans le moindre excès, marque d’une démocratie moderne basée sur la science.
par la liste interminables d’objets, utiles parfois, mais le plus souvent des objets inutiles.
par le fait de garder toujours à l’esprit que cette femme qui va rompre l’immobilité du temps qu’elle voit passer par sa fenêtre est une fille de paysan. cette femme qui se révolte contre son destin est une fille de paysan, et qu’on vienne pas me dire qu’elle ne sait pas lire parce que c’est une fille de paysan.
BàV
Ah, la côte atlantique avec les pieds dans le bassin!
Quelques jours seulement.
https://scontent-cdg2-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/68853840_665327963872924_6943365137122197504_n.jpg?_nc_cat=109&_nc_oc=AQn0zycD7v5FFdFai68d6TZrJLebkfgLjZRJtJU6ew9ruJsn8M1fZbV0JnNllMIZNrw&_nc_ht=scontent-cdg2-1.xx&oh=175c93d75fef863edd77cf3120f848c3&oe=5DCF9305
Hamlet revient à la raison…
Je n’ai rien lu de ce Dubois, mais ce qu’en dit Passou montre que l’on a probablement affaire à un véritable romancier…ça nous change.
En plus, il admire Updike. Aurait-il tout bon?
Une rentrée en douceur, Passou !
Tous les héros de Jean-Paul Dubois se prénomment Paul : roman ou autofiction ?
T’as lu Dubois JB? Qu’en penses-tu?
« En plus, il admire Updike. Aurait-il tout bon? »
Pascal Sevran admirait Marguerite Yourcenar.
Bonne journée,
Message envoyé hier par une grande banque française à ses clients de banque privée :
« Les dernières semaines ont été marquées par un retour de l’aversion au risque, encore accentuée la semaine dernière par les marchés obligataires. Les taux d’intérêt sont de nouveau tombés à des niveaux records dans la zone euro. Pour accompagner ce mouvement d’inquiétude, les actions ont chuté de 6% et les flux de capitaux se sont dirigés vers les devises « refuges » qui ont surperformé.
Cette tension s’est accrue à l’annonce de nouveaux tarifs douaniers américains, et accélérée avec la récente dégradation des derniers indicateurs économiques. Les perspectives de croissance mondiale se sont affaiblies, ce qui pourrait amener les banques centrales à être encore plus accommodantes, face à une inflation en recul.
L’attention s’est fixée sur la courbe des taux aux États-Unis et au Royaume-Uni qui s’est en partie inversée, signe d’inquiétude des marchés sur la pérennité de la croissance. Ainsi, le rendement des obligations d’État à court terme (2 ans) est passé au-dessus de celui des obligations à 10 ans. Si la plupart des récessions américaines ont été précédées d’une inversion du segment 2 ans -10 ans, il existe plusieurs cas où ce schéma n’a pas entraîné de récession. A ce stade, nous restons prudents, car le programme d’achat d’obligations des Banques Centrales peut encore apporter un biais à la pentification de la courbe.
Nous maintenons notre opinion prudente à court terme sur les marchés boursiers et conserverons cette opinion tant que nous ne voyons pas de signe de stabilisation économique et de trêve dans les tensions sino-américaines. La préservation du capital est notre priorité. Comme il est prématuré de considérer que la récession est imminente, notre opinion sur le moyen terme reste neutre. »
…très rasdurant poyr l’avenir.
Je n’ai lu que celui ci, closer. Une histoire d’inversion. Et je l’avais interviewé pour le Gai-Pied…
https://www.babelio.com/livres/Dubois-Eloge-du-gaucher-dans-un-monde-manchot/375856
« Dubois dont on fait les romans »
Logique alors qu’il publie aux Éd. de l’Olivier (il aurait pu s’appeler, d’ailleurs, Olivier Dubois, comme le chorégraphe).
Pendant ce temps-là, France-Info, média d’Etat, passe ses journées sur des faits divers tragiques : la mort d’un randonneur en Italie, celle d’un campeur au Canada, attaqué par un Grizzli.
Dormez-bien braves gens, et bonne rentrée à tous !
Posons tout de suite la Question Essentielle: Dubois est un réactionnaire comme Flaubert ou Proust, ou un visionnaire politique à l’empathie toute sartrienne?
Rappelons que l’ami Sartre a déclaré à son retour de son voyage en URSS en 1954, dans une longue interview pleine d’affirmations ahurissantes qui montrent bien à quel point sa connerie de naissance était inguérissable: « Le citoyen soviétique possède, à mon avis, une entière liberté de critique, mais il s’agit d’une critique qui ne porte pas sur des hommes, mais sur des mesures. L’erreur serait de croire que le citoyen soviétique ne parle pas et garde en lui ses critiques. Cela n’est pas vrai. Il critique davantage et d’une manière beaucoup plus efficace que la nôtre. L’ouvrier français dira : »Mon patron est un salaud !». L’ouvrier soviétique ne dira pas : « Le directeur de mon usine est un salaud ! » mais : « Telle mesure est absurde. » La différence, c’est que le Français le dira dans un café ; le Soviétique, lui, s’engagera PUBLIQUEMENT, engagera sa responsabilité dans la critique au cours d’une réunion officielle – par exemple la réunion du Soviet, la réunion de tel groupe technique dont il fait partie, ou la réunion du Parti –. Il critiquera âprement, souvent, mais toujours dans une direction positive. Et ce qui est vrai des ouvriers est vrai de tout le monde. »
On imagine la tête d’Akhmatova, de Chalamov ou de Soljenitsyne s’ils avaient pu lire cela…
…s’engagera PUBLIQUEMENT…. (les majuscules sont de Sartre ou du journaliste).
La rentrée retrouvée !
http://larepubliquedeslivres.com/dubois-qualite-francaise/
LES IMPRESSIONS DE JEAN-PAUL SARTRE SUR SON VOYAGE EN U.R.S.S.
Propos recueillis par Jean Bedel
La Liberté de critique est totale en URSS.
Libération, 15.7.1954
À télécharger en pdf ici:
Bovary est bien plus qu’un roman malgré le poids du « style », il déborde du côté philosophique autant qu’il déborde du côté politique.
Et Sartre est à la source de l’existentialisme.
Quand même.
Faire feu de Dubous ?
Faire feu de Dubois ?
Éloge du gaucher dans un monde manchot.
Ce ne sont pas des pingouins qui couvent au zoo de Berlin.
Ce sont des manchots royaux.
Leurs plumes douces, douces et épaisses.
L’oeuf calé sur leurs deux pieds et caché sous les plumes. C’est le mâle qui couve souvent jusqu’à éclosion du petit.
On comprend que le couple hétérosexuel hésite à l’éclosion de l’oeuf et par larme à la couvaison s’ils se disputent tout le temps.
Hors cela, l’or de leurs plumes vers le col…
« Et Sartre est à la source de l’existentialisme. »
Et Søren Kierkegaard c’est quoi, un cornet de cacahouètes ?
Pour le mot « Existenzphilosophie », voir Léon Chestov, Kierkegaard et la philosophie existentielle : Vox clamantis in deserto.
Les commentaires sur ton lien ne donnent pas trop envie JB. Mais il ne s’agit pas d’un roman apparemment. Ce livre n’est peut-être pas représentatif de son œuvre…
« Les commentaires sur ton lien ne donnent pas trop envie »
Relire Màc, Sergio, Marcel (Jean Calbrix est-il toujours parmi nous ?)…, c’est émouvant closer !
En attendant la rentrée cinématographique.
Rapidement, les trois derniers films de cette semaine :
1/ « Le Gangster, le Flic et l’Assassin » de Lee Won-Tae. Un polar sud coréen très efficace.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19583557&cfilm=273580.html
2/ « Nuit magique » de Paolo Virzì. Reparti bredouille de Cannes, où il était en compétition, le film nous conte comment dans les années 1980 le cinéma italien s’est auto détruit. Ça commence bien, mais ça lasse un peu sur la longueur !
3/ « Je promets d’ère sage », premier film de Ronan Le Page. Une comédie avec Pio Marmai et Léa Drucker tout juste digne d’un honnête téléfilm.
Ed, dans le polar sud coréen, le flic et l’assassin (un serial killer) sont particulièrement craquants, même si l’on est pas spécialement porté sur les asiatiques. Mais à cause de vous, j’y suis de plus en plus sensible !
« P.S. Avis au Toulousains »
Oh !
enfin une divine(si j’en crois l’image)tentation;
d’ailleurs je connais bien les dentistes et les gauchers;j’ai connu un dentiste gaucher qui se considérait comme une merveille de la nature(ce n’était pas l’opinion de ses épouses qui demandèrent-et obtinrent-le divorce;son équipement était conçu exprès pour lui puisque gaucher contrariant, et mal écrivant:il n’avait pas osé faire peintre,son rêve , et comme beaucoup de dentistes , se voyait artiste;sur le tard, il s’est mis au golf m’a dit son fils, lui un faux gaucher-il shootait du pied gauche ,mais se plaignait d’être « gaucher comme son père;c’est une orthophoniste qui l’a tranquillisé puisqu’il écrivait de lui-même de la main droite;
bonne journée
Je parlais du lien vers babelio JB.
OK, closer. Non, ce n’était pas un roman mais un essai en forme de plaidoyer pour les gauchers !
Closer, pour vous répondre sur ce gouvernement des philosophes, le gouvernement de savants et la canonisation de la figure du scientifique par le monde laic commencent juste quand Flaubert écrit ces lignes. L’utopie vernienne des Cinq Cent Millions de la Bégum doit être écrite dans les années 1875. Et il s’agit de deux cités gouvernées par un « bon » et un « mauvais » docteur. Vu ce qu’était l’enseignement de la Philosophie en France de so, jeune temps, je ne pense pas que Flaubert se soit embarrassé de Platon. Si la Chine dont on parle est celle de l’Esprit des Lois, cette connaissance par Flaubert reste conjecturale d’autant que la Chine est engluée dans des guerres qui l’ont menée au Sac du Palais d’Été et ne sont pas terminées alors. Ce serait plutôt un contre-exemple.
Ne pas oublier que la France de l’Empire jusqu’après le romantisme a été sous la coupe philosophique de Victor Cousin,qui n’admettait qu’une philosophie, la sienne, si médiocre fut-elle.
Bien à vous.
MC
en quoi John Updike et son œuvre sont « ce que l’on peut espérer de mieux au fin fond de la nuit »)
—
Immense écrivain que le créateur de Rabbit Angstrom. Vers la fin, ses textes étaient consacrés exclusivement à la menace terroriste, ,notamment dans un des texte de fiction les plus puissants consacrés au 11 septembre: « Varieties of Religious Experience « https://www.theatlantic.com/magazine/archive/2002/11/varieties-of-religious-experience/302630/
Updike, une des grandes voix universelle issues de la puritaine Nouvelle Angleterre, obsédée par ‘le Mal’ et comment s’en défaire.
à quel point sa connerie de naissance était inguérissable:
On peut croire le SSpécialiste: il possède une connaissance intime, personnelle et de ladite pathologie.
Vu et beaucoup aimé « Yuli ». Je ne me souviens pas si vous en aviez parlé , Jazzi. Rose, vous qui avez aimé Noureev, je vous le conseille !
« Le destin de Carlos Acosta, danseur cubain exceptionnel, une légende dans le monde de la danse et le premier danseur noir à avoir interprété certains des rôles les plus célèbres du ballet (Romeo par exemple). L’histoire du danseur qui ne voulait pas danser. »
à quel point sa connerie de naissance était inguérissable:
On peut croire le SSpécialiste: il possède une connaissance intime, personnelle et quotidienne de ladite pathologie.
De Jean-Paul Dubois j’avais lu « Une vie française », « la Succession » et « Vous plaisantez Monsieur Tanner », que j’avais perfidement offert à des amis qui démarraient la rénovation d’une maison.
J’aime bien son écriture légère et son ton un peu farfelu.
Sinon dans les romans de la rentrée j’ai lu dans Télérama une interview de Lionel Duroy dont je n’ai jamais rien lu : je vais lire « Chagrin », en attendant « nous étions nés pour être heureux » qui sort dans quelques jours.
Oui, Lavande. Pour mémoire :
23 juillet 2019 à 11 h 19 min
Deux films.
Dans l’un on y danse et dans l’autre ça chante.
Et dans les deux cas, plutôt bien.
C’est déjà ça.
« Yuli » de la cinéaste espagnole Maria Iciar Bollain. Honnête biopic à la gloire de Carlos Acosta. Un enfant métis et pauvre de Cuba, qui avait la danse dans le sang, mais ne voulait surtout pas devenir danseur, plutôt footballeur : « c’est tous des tapettes ! ». Heureusement que son géniteur (beau portrait de père), l’a envoyé à coup de pompes dans le cul et de ceinturon suivre les cours de l’école supérieure de danse de la Havane. Résultat des courses, une carrière internationale qui l’a conduit au Royal ballet de Londres, après un passage à Turin puis Houston-Texas. Et retour triomphal à la Havane, quand tous rêvaient de fuir à Miami. Beaux plans sur la ville, où derrière les façades rutilantes on découvre les arrières-cours délabrées. Réalisé avec l’autorisation des autorités cubaines, cette sympathique comédie musicale, où l’on bouge bien, a cependant un arrière-goût de film touristique de propagande…
« Wild Rose » du cinéaste britannique Tom Harper.
Film plus convaincant, où l’on suit les péripétie de Rose-Lynn, jeune écossaise talentueuse et déterminée dont le désir est de quitter sa ville natale de Glasgow pour devenir chanteuse de country à Nashville. Mais comment faire quand on était déjà mère de deux enfants à dix-huit ans et que l’on vient tout juste de sortir d’un an de prison pour trafic de drogue ?
Ici, sous le musical (excellent, même si comme moi on est pas particulièrement fan de country) se cache un film social à l’anglaise. Heureusement que la mère de Rose-Lynn est là pour l’épauler ! Beaux portraits de femmes dans un monde où elles ne comptent plus sur les hommes. La country attitude se révèlera finalement payante, lorsque notre comédienne chanteuse (superbement interprétée par Jessie Buckley) prendra conscience que Nashville n’est plus à Nashville et que les Nashvilles sont désormais là où l’on vit !
Pourquoi nous en savons bien moins que nous le pensons
Sciences cognitives
Selon une étude, nous nous forgeons des opinions sur des sujets que nous n’avons que l’illusion de connaître. À la clé, erreurs collectives et polarisation. Par Antoine Marie*
Juste quand la paix paraissait revenir sur le blog se manifeste une fois de plus la Connerie Monumentale de Bloom, le minable petit fonctionnaire qui a toujours eu besoin de péter plus haut que son cul ici, et de se prendre pour un aristocrate de la pensée alors que ce n’est qu’un raté qui n’a jamais rien compris à rien.
Tout son mépris de Crétin Prétentieux, il l’a résumé dans une phrase:
« Ne jamais sous-estimer le fasciste qui sommeille chez les perdants. »
Bloom dit: 20 août 2019 à 10 h 53 min
Traduction de cette Nouvelle Ordure qui se prend pour le Maharadjah de Kapurthala: Attention aux pauvres, ce sont des fascistes.
C’est ça le sommet de sa pensée politique. Seul un larbin professionnel qui n’a fait qu’obéir toute sa vie pouvait écrire cela.
Une belle interview de Carlos Acosta :
https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/invite-carlos-acosta-se-raconte-dans-yuli-28169390.html
«Rien ne l’angoisse comme la perspective que la fuite des jours est inutile, sans forme ni direction.»
Beau sujet de dissertation. La volonté y joue peut-être un rôle.
méfions-nous de ne pas être gagnés par le climat diagnostiqué aux USA
dans le monde krugman: » montre que nous vivons dans une sorte d’univers de fantasme paranoïaque. »
il semble que P Assouline propose qu’on s’envoie des fleurs
@à cause de moi ? Vous ne l’aviez jamais été avant ? C’est fou ça. Ravie de vous avoir ouvert les yeux, parce que entre le Chinois de L’Amant de JJ Annaud et le Jap d’Hiroshima mon amour…y a du potentiel.
Jacques, la dernière fois que je l’ai vue (à la Fenice) elle semblait avoir accepté que l’on vieillit ; la voix encore bien posée, mais avec quelques faiblesses par-ci par-là ; la mimique toujours en cohérence avec la musique. Enfin, « Il a fallu du talent pour vieillir sans devenir adultes ».
Jusqu’à 45’ 30’’ « mise en scène » plutôt prétentieuse ; après celle de toujours envers et contre ses 71 ans.
« Ne jamais sous-estimer le fasciste qui sommeille chez les perdants. »
Bloom dit: 20 août 2019 à 10 h 53 min
Écrire une phrase pareille veut dire que son auteur se prend pour un gagnant (Première Grosse Connerie), et un gagnant qui sait où est le Bien (Deuxième Grosse Connerie) et qui se permet donc d’être moralisateur avec les perdants du système (Troisième Grosse Connerie), qui forcement sont tous des fascistes en puissance (Quatrième Grosse Connerie).
Un type qui est si con, si cynique et si prétentieux à la fois (tout en n’étant qu’un petit fonctionnaire complexé et inutile qui a passé sa vie à obéir aux Pouvoirs en place) ne peut qu’appartenir à la Gauche Caviar, celle qui aux dernières élections a eu 3,27 % des voix.
tant que Gaga bouguereau, le p’tit Short, Anna Fort et JC Grasdubide sont muets, cétouboun
Cinquième erreur : il n’y a plus ni gauche ni droite.
Seul un larbin professionnel qui n’a fait qu’obéir toute sa vie pouvait écrire cela.
Pablito ma chérie, tes invectives à 2 pesos en touchent une sans faire bouger l’autre. Ce sont les mêmes que celles que tu réservais à hamlet. Faudra songer à renouveler ton stock. Bon, radin comme t’es, il va falloir te faire violence, mais on va t’empêcher de te ridiculiser, c’est ton destin.
Marrant, j’ai jamais pu blairer le nom Pablo.
J’ai jadis pris grand plaisir à me faire un Pablo, Pablo H., l »administrateur’ de l’Alliance française de Sydney. 20 ans de bons et loyaux services, soit disant incontournable, le Simple se vantait d’avoir fait démissionner un de mes prédécesseurs. C’était sa façon de me cracher à la gueule. 8 mois qu’il a tenu, le Pablito de mes 2 kokoï, avant de flanquer sa démission et d’être obligé de foutre le feu au bâtiment pour pas qu’on découvre comment il avait grugé l’institution pendant tous ce temps-là.
C’était au moment où sortait le bouquin ‘Killing Pablo’, un vrai sale type celui-là. On a bien rigolé, mon adjoint et moi-même.
Des losers, les Pablo, d’où les invectives à 2 pesos le kilo. Graine de facho-à-la-Franco-de-porc. pour jouer l’Escobar du blog à Passou.
Change de vannes, amigo, tu fais pitié avec ton stock qui sent le rance.
La bise, en attendant la baffe.
@Jazzi
Tu as vu Yesterday ? Franchement c’est un pur Feel good movie, malgré quelques longueurs et une histoire d’amour dispensable.
me suis toujours demandé si ce M. Dubois n’officiait pas ici sous le pseudo « Waldmann Roth », il y a des années…
hamlet 20 août 2019 à 11 h 24 min
j’ai l’impression que nous ne nous sommes pas du tout compris (ou alors votre ironie m’échappe, dans ce cas pardon de répéter des évidences).
Le style (l’écriture, si vous préférez, si le mot suscite moins de malentendus) n’est PAS quelque chose de « plaqué », d’extérieur à l’œuvre (et à la pensée) que l’on rajouterait « par dessus » pour faire joli et qui viendrait rehausser ou dissimuler l’essentiel (qu’il aurait été plus « honnête » de laisser tel quel).
Pas de pensée sans langage ni forme (« en vrac »). (C’est de ce côté-là que se situe l’ouvrage de Paulhan, mais comme il manie l’ironie et écrit de façon souvent oblique ce n’est pas toujours immédiatement apparent.)
Ou alors nous en sommes encore au très vieux procès intenté par la lignée « classique » de la philosophie à son mauvais autre, par rapport auquel elle se définit et qu’il s’agit d’expulser : les sophistes. C’est le livre de Barbara Cassin, L’Effet sophistique (et notamment sa dernière partie) que j’aurais dû citer alors…
« les livres importants sont toujours bien plus que de la littérature » ?
Non, s’ils sont importants c’est parce qu’ils sont de la bonne, de la grande littérature.
En revanche leurs auteurs ne le sont pas (importants).
« L’œuvre d’art ne renvoie pas immédiatement à quelqu’un qui l’aurait faite. Quand nous ignorons tout des circonstances qui l’ont préparée, de l’histoire de sa création et jusqu’au nom de celui qui l’a rendue possible, c’est alors qu’elle se rapproche le plus d’elle-même. C’est là sa direction véritable. » (Maurice Blanchot, L’Espace littéraire)
C’est pour cela que les procès rétrospectifs sur les errements politiques des uns et des autres se trompent complètement de cibles. Les différents procureurs ici présents ne s’attaquent d’ailleurs jamais qu’aux écrivains du bord opposé au leur, oubliant systématiquement ceux de leur camp dont le comportement a été aussi peu irréprochable.
Mais là n’est même pas l’essentiel : l’écrivain « en civil » n’est pas l’auteur au travail, il est distinct de son œuvre. Il (n’)est (plus que) de son temps, de son milieu, exposé aux mêmes dérives, aux mêmes aveuglements que ses semblables. S’il se pose en guide, il fait alors un mauvais usage d’une renommée acquise dans un autre ordre (cette usurpation qui est surtout une confusion catégorielle peut d’ailleurs se retourner contre lui en l’amenant à renoncer à sa vocation de créateur pour devenir simple agitateur ou simple ministre).
Admettons que ces diatribes soient réellement inspirées par un profond souci de « la mauvaise influence » que ces écrivains (qu’elles ne considèrent que sous l’angle affreux bolchéviques/ collabos/ médiocres attentistes/ bourgeois/ prolétaires envieux/ catholiques/ immoralistes, etc.) risqueraient d’exercer sur leurs fragiles et naïfs lecteurs (les autres) : cela relève tout simplement d’une conception fausse (et elle-même naïve) de la culture.
En mal ou en bien, une œuvre n’agit pas directement, immédiatement ; elle ne convertit ni ne pervertit personne.
Ce qui ne signifie pas que la culture n’agisse pas sur les sensibilités et les consciences, mais elle le fait (du moins le faisait) de manière globale, collective et indirecte.
Un autre auteur l’explique excellemment ; s’il ne ménage pas le Sartre des tréteaux (puisqu’il est tant question de lui), du moins est-ce au même titre que d’autres (Drieu ou Gide ou Malraux), pour les mêmes raisons, sans mélanger l’homme et l’œuvre, ni jamais jouer les procureurs (lui qui avait connu l’époque dans laquelle chacun ici semble persuadé qu’il aurait évidemment été un héros) : Romain Gary, dans son Pour Sganarelle.
Bloom, sur ce coup j’ai bien peur que pablo ait raison, même si moi non plus je ne peux pas blairer ce type n’empêche qu’il a raison.
quand vous écrivez « ne jamais sous-estimer le fasciste qui sommeille chez les perdants »
le mot qui pose problème est le mot « perdant », c’est ce que disent les braves gens des « perdants » quand on ne peut plus rien faire pour eux.
du coup c’est une évidence qu’il y a un tas de trucs qui sommeillent chez les « perdants », le fascisme en fait partie, mais pas que le fascisme, la violence sous toutes ses formes sommeillent chez les perdants.
pourquoi ? parce qu’en plus du ressentiment et de la frustration, il y a aussi de la colère.
un « perdant » c’est quoi ? c’est juste un type qui n’a plus rien à perdre dans la vie et qui n’en a plus rien à cirer de tout voir exploser, c’est évident.
l’histoire a montré toutes les formes que peut prendre cette colère : révoltions, khmers rouges, nazisme etc…
vous comprenez ? l’histoire nous donne tellement d’exemples, des dizaines d’exemples, de centaines d’exemples différents que dire que le fascisme est un truc qui sommeille chez les perdants c’est de l’enfonçage de porte ouverte : tout le monde le sait, c’est évident, le problème c’est : qu’est-ce qu’on fait ?
et ça tout le monde le sait avant que la catastrophe arrive, tout le monde le sait pendant que la catastrophe se produit, et tout le monde le sait une fois que la catastrophe s’est produite.
et aujourd’hui, à l’heure où nous sommes, il est est évident que la catastrophe est en train d’arriver, l’Europe, l’Italie, les pays de l’est, le brexit etc… sont des signes avant coureurs qui donnent une idée de la suite, de ce qui nous attend, à savoir le Brésil !
il n’y a que Paul Edel qui peut écrire ce qu’il écrit sur Rome quand il va à Rome, tous les types qui ont à peu près la tête sur les épaules se rendent compte que Rome est à 2 doigts de l’explosion, comme Paris, comme toutes les autres grandes villes, la beauté des bords du Tibre au soir couchant c’est un truc pour neuneus qui vivent sur Mars.
je n’ai pas bien compris le boulot que vous faites, j’ai l’impression que vous représentez des instituions culturelles françaises à l’étranger, du coup vous comprenez que c’est inquiétant, je veux dire vous êtes inquiétant, je veux dire vous voir écrire « le fascisme sommeille chez les perdants » dit par un fonctionnaire mandaté par l’état pour représenter nos institutions à l’étranger c’est inquiétant.
du coup c’est normal que ça inquiète pablo, il vous le dit à sa manière un peu rustre parce qu’il est un peu bas de plafond et brut de décoffrage, il sait pas trop faire avec la politesse et les civilités entre gens civilisées, mais sur le fond il a raison d’être inquiet.
En voilà un billet de rentrée réjouissant ! Il me semble que la critique, la plupart du temps élogieuse comme le dit Pierre Assouline, n’a jamais cependant porté tout à fait au sommet Jean-Paul Dubois, malgré de nombreux prix, dont le Femina, je crois, pour « Une vie française ». Peut-être est-ce parce qu’il joue de répétitions et de variations (notamment à propos DES vies de Paul et Anna) qui sont aussi des clins d’oeil moqueurs à des lecteurs fidèles ?
Pour ma part, quant à une « qualité française », c’est du ton de Blondin que je rapprocherais celui de Dubois, encore que ce dernier se présente plutôt comme un « anar de gauche » -mais un peu désabusé, et un peu triste également dans sa légèreté. Un des traits les plus curieux de ses livres est pour moi qu’ils comportent bien des situations de violence, -là ce n’est plus Blondin-, outre diverses morts accidentelles et résurrections (on s’y perd avec Anna), finalement pacifiées. Dentiste mordu mais tondeuse à gazon…
J’ai lu avec un très grand plaisir huit de de ses romans (ma préférence allant à « Kennedy et moi » et « Une vie française ») et beaucoup de ses articles, d’autant que ceux-ci manifestaient une curiosité ambiguë à l’égard de l’Amérique du Nord : pour l’équilibre, il s’y est montré un juge sévère de la société aux Etats-Unis, mais -ce n’est pas si étonnant- un amoureux de ses écrivains. John Updike, oui, mais aussi Raymond Chandler, John Fante, Jim Harrison, Cormac McCarthy, j’en oublie… Et préférant tout de même le rugby au football américain, quasiment insensible, si j’ai bonne mémoire, au base-ball de Bernard Malamud, Philip Roth, Don DeLillo, Paul Auster, ce que je regrette.
J’ai vu enfin trois films adaptés de son oeuvre, ils ne m’ont pas enthousiasmé, même le « Kennedy et moi » de Sam Karmann (avec la collaboration de Dubois lui-même au scénario), il y a une vingtaine d’années déjà, assez mou malgré une riche distribution et Jean-Pierre Bacri dans le rôle principal du dépressif tour à tour paumé et agressif.
Bloom dit: 20 août 2019 à 16 h 56 min
Il est tellement Couillon notre Minable Anglophone (il ne vient ici que pour montrer qu’il sait l’anglais, et toujours pour sortir des trucs sans le moindre intérêt), qu’il ne sait, le pauvre, que s’attaquer à mon pseudo (croyant, probablement, que c’est mon vrai prénom – tellement il est Couillon), et montrant au passage la profonde nature raciste de son esprit (il juge les gens par leur prénom, le Gros Abruti – « Des losers, les Pablo » – et les Olivier, sont quoi, des « winers »?).
Mais sur le fond de l’affaire, pas un mot. Et pour cause.
Au lieu de répondre sur l’objet de la discussion (il faut dire que pour nous expliquer que la phrase « Ne jamais sous-estimer le fasciste qui sommeille chez les perdants » est un chef-d’oeuvre de la lucidité Gauche Caviar il faudrait vraiment ramer) notre Pauvre Plouc nous raconte (encore une fois !!) ses lamentables aventures de Larbin Minable à l’étranger (il n’a pas compris, depuis des années qu’il nous bassine avec elles, que tout le monde s’en branle ici).
Bref, notre Gros Raciste de Gauche étale de plus en plus devant nous le fond de sa Pensée Caviar Pourrie.
Et il pue à nouveau dans le blog.
Pas encore vu Yuli. Vais essayer Lavande.
Merci Alexia
encore que quand moi je dis que la révolte est un truc qui sommeille chez les perdants on me traite de bolchévique… j’ai oublié le qualificatif qui va avec, genre bolchévique enragé.
et ça c’est l’ambiance générale qui veut ça, si un journaliste a le malheur de dire que la colère sommeille chez les perdants il va aussi se faire traiter de bolchévique.
du coup personne ne le dit, je ne sais pas c’est aussi le cas dans les années 30 ?
du coup comme personne ne peut le dire avant, ça à l’avantage d’être une surprise pour tout le monde quand ça pète, les braves gens disent alors : wow incroyable ! quelle surprise ! mais pourquoi personne n’en avait parlé avant ?
vu sous un certain aspect on peut trouver ça drôle, d’ailleurs il vaut mieux trouver ça drôle, en tout cas c’est mon cas : je préfère trouver ça drôle, ça m’amuse.
Bloom, sur ce coup j’ai bien peur que pablo ait raison, même si moi non plus je ne peux pas blairer ce type n’empêche qu’il a raison.
hamlet dit: 20 août 2019 à 17 h 38 min
Ah, non, pas ça, Pétomane ! Que tu me donnes raison c’est bien pire que toutes tes insultes et que tous tes aboiements, c’est la dernière des humiliations.
Cela m’accable que tu puisses penser comme moi.
Je trouve cela déprimant. Vraiment.
Se rendre à l’évidence, Fachito y croutons ne changera pas: il faut se rendre à l’évidence, il est coincé quelque part entre 12 et 15 ans, la lourdeur des années en plus (le naufrage!).
Il s’imagine que ses insultes appellent des réponses ‘sur le fond’…! Faut-il que le Sot soit abyssal de Khonnerie, le pauvre qui a choisi ce malheureux pseudo de naze.
Hispanisant de carnaval, cl.porte baveux qui vient déposer ses petits étrons tout mous et souiller le blog à Passou.
Bloom, sur ce coup j’ai bien peur que pablo ait raison, même si moi non plus je ne peux pas blairer ce type n’empêche qu’il a raison.
hamlet dit: 20 août 2019 à 17 h 38 min
Ah, non, pas ça, Pétomane ! Que tu me donnes raison c’est bien pire que toutes tes insultes et que tous tes aboiements, c’est la dernière des humiliations.
—
Trop drôle, le gamin qui veut toujours avoir raison, qui tient ses fiches sur les intervenautes, comme un bon petit tâcheron du renseignement futile.
On l’imagine en train d’archiver ses petits copier-collés, ricanant et jubilant, la bave aux lèvres. Pas beau, Pablo, beurk!
Bloom dit: 20 août 2019 à 17 h 54 min
Olivier, ne me cherche pas… Sinon je vais publier ici le lien pour que tout le monde puisse voir la photo si ridicule (mais qui en même tempos explique toute ta connerie d’un seul coup) où on te voit jouant de la guitare électrique avec la tête de Stan Laurel mais en plus crétin encore.
Olivier, ne me cherche pas… Sinon je vais publier ici le lien pour que tout le monde puisse voir la photo si ridicule (mais qui en même tempos explique toute ta connerie d’un seul coup) où on te voit jouant de la guitare électrique avec la tête de Stan Laurel mais en plus crétin encore.
—
Pablo la menace. Je rigole.
Pablo le Corbeau pas beau!
Magnifique chronique, Passou, pour ce livre plein de tendresse, il n’y a guère de mot qui convienne mieux à l’issue des premières dizaines de pages. Des passages dialogués enlevés, des images qui vont rester, c’est sûr. Vous avez choisi l’image du père dans cet extrait, pasteur danois; la mère est haute en couleurs, aussi, passonaria du cinéma « art et essai ». Couple improbable, l’un en admiration devant le moteur de la NSU Ro 80, et son cycle Beau de Rochas ( on dirait le nom d’une eau de toilette…) qui attend son épouse, non à l’office où elle ne met jamais les pieds, mais le soir, devant la grande fenêtre face au fleuve.
J-P.Dubois, je ne l’aurais peut-être jamais lu, car comme je cinéma français, la littérature romanesque française pâtit d’une traversée du désert, aucun talent, à l’horizon ou presque depuis des années * sauf notre Michel national
Mais voilà, il y a J-P. Dubois , découvert grâce à la RDL, avec « la succession « . Et c’est pas rien, ce bonheur de lecture par les temps qui courent.
Merci!
Belle photo, de bord de mer.
Pas vu le même ce matin, sur les escarpements de la scala dei turchi.
x, merci pour votre réponse, oui bien sûr je suis d’accord avec ce que vous dites, comme je l’étais déjà quand j’ai répondu à votre précédent post.
c’est compliqué pour moi, peut-être trop compliqué pour ma petite tête, au dessus de mes humbles possibilités.
Il me semble que vous aviez déjà parlé dans un commentaire sur Broch (?)
dans l’article cité précédemment on trouve ce propos de Rancière :
« L’expression « politique de la littérature » implique que la littérature fait de la politique en tant que littérature. Elle suppose qu’il n’y a pas à se demander si les écrivains doivent faire de la politique ou se consacrer plutôt à la pureté de leur art, mais que cette pureté même a à voir avec la politique. (…) L’activité politique reconfigure le partage du sensible. Elle introduit sur la scène du commun des objets et des sujets nouveaux. Elle rend visible ce qui était invisible, elle rend audibles comme êtres parlants ceux qui n’étaient entendus que comme animaux bruyants. »
(Politique de la Littérature – 2007)
dans le même article un souvenir rapporté par Maxime du Camp où Flaubert dit (au sujet de la Commune) :
« Cette opinion était enracinée dans l’esprit de Flaubert, car, au mois de juin 1871, comme nous étions ensemble sur la terrasse du bord de l’eau, que nous regardions la carcasse noircie des Tuileries […] il me dit : « Si l’on avait compris l’Éducation sentimentale, rien de tout cela ne serait arrivé » »
si Flaubert dit que si on l’avait compris c’est bien qu’il s’imaginait avoir tout expliqué dans L’Éducation sentimentale des « aspirations sociales, les tendances révolutionnaires dont la France est tourmentée » (cf du Camp).
j’ai relu ces passages de l’éducation sentimentale : Flaubert a raison.
et donc Flaubert pensait lui-même que son livre pouvait servir à éviter le chaos de 71, de fait il reproche aux gens d’avoir pas ou mal lu son livre.
Flaubert (comme peut-être d’autres auteurs) pense que ses livres peuvent avoir un impact politique permettant d’éviter le pire…
même si cela fait partie de ses espérances naïves de l’imaginer capable de changer le cours de l’histoire avec son livre c’est tout de même touchant, en tout ça moi ça me touche, parce que je trouve ça beau d’imaginer qu’un auteur comme Flaubert puisse imaginer que son livre pouvait éviter cette guerre civile.
c’est peut-être pour cette raison que j’ai envie d’y croire ?
mais d’un autre côté je suis aussi d’accord avec ce que vous écrivez.
du coup c’est compliqué.
pablo : « Au lieu de répondre sur l’objet de la discussion… »
pablo avoue que toi aussi tu le fais souvent, plus d’une fois (pour ne pas dire à toutes les fois) je t’ai coincé et à la place de me répondre tu m’insultais parce que tu étais bien incapable de me répondre.
du coup sur cet aspect des choses, à ta place je la mettrai un peu en veilleuse.
Pablito 18h07
Pablito, n’oublie pas, la kommandantur c’est la deuxième rue à droite après l’église.
ça te vient d’où ce goût pour la dénonciation, un vieux reste d’éducation franquiste ?
pablo : d’ailleurs ta réponse à Bloom m’a fait plaisir parce qu’elle démontre que tu as retenu ce que je t’ai appris : quand il y a de la violence humaine au lieu de la déploer et la condamner il faut toujours en rechercher les causes, c’est bien ! chapeau pablo !
Bon, un point de réalité :
passou « (…) malgré tout ce qu’ils trimbalent d’inquiétudes, d’intranquillité et de révoltes rentrées contre les injustices. Trop nonchalant pour être vraiment désespéré, trop indolent pour succomber à la tristesse. Avec ce qu’il faut de mélancolie(…) »
alors ça je suis sûr que ça va être le thème de la littérature des 5 ans à venir.
c’est déjà le cas dans la plupart des séries, comme Mayans MC, super série sur des bikers à la frontière mexicaine :
@P.S. Avis aux Toulousains : Jean-Paul Dubois sera le 12 septembre à 18h à la librairie Ombres blanches.
j’y serain ; je porterai un bandana aux couleurs de la librairie Mollat
@dites le avec des fleurs
Me & Bobby McGee
https://www.youtube.com/watch?v=WXV_QjenbDw
Les motards qui font La Loi , HELLS ANGELS , Documentaire choc 2016
https://www.youtube.com/watch?v=AFqR33XDtGY
Alison Balsom et David Goode, Concerto en ré majeur de Jean-Sébastien Bach
https://youtu.be/6-ojM-rfkkc?list=PL75zfhOIwSJ0H8qC0mrADq0G1rRU5NQ3a
Pas vu le même ce matin, sur les escarpements de la scala dei turchi.
Google map ou disposez vous d’un
Antique guide de voyages, les bleus etaient reputes pour leur precision. Sinon pensez à rentrer pour préparer la rentrée à l’internat où peut être votre fille séjournera-elle pour préparer son bacho en toute sérénité et quoique quelques heures suffisent à ces emplettes scolaires . De la Sicile je ne garde que quelques images,Noto un quinze aout, des rangées d’espadons fraîchement péchés et dûment morts aux abords d’une criée, les coupures d’eau L’ après midi qui interdisaient toutes tentatives de rafraichissement à l’hôtel, de Syracuse vue de loin et négligée. Lampedusa vers laquelle prédestination était fixee n’était alors pas encore le point d’arrivée de ces milliers de migrants, l’ile calme et presque un désert agrémenté de quelques structures à touristes ,l’on mangeait des scampi fritti et découvrirons les cafesexpressoo à friser le malaise au delà de deux. Une vierge immergée qu’il fallait absolument voir et que nous vîmes. Un père incestueux dans le bateau de pêcheurs avec quoi nous fîmes par la mer le tour de l’île, tres jolis escarpements rocheux , lui c’était son fils d’une dizaine d’années qui inspirait son amour que nous observames hélas un peu trop physique à notre goût. Nous avions vingt ans et quelques unites. Au retour une escale
à Taormina que je vous conseille.
Vers laquelle nous nous dirigions. Mes excuses.
@Passou, pour Bansky vous pouvez donc effacer le point d’interrogation.
Le DONC est de trop, il vient d’une séquence de réflexions antérieures. Pardon.
Non merci, vos histoire de viande saoule ne m’intéressent pas ; demain ce sera l’approche du volcan.
Et son ascension, j’espère. J’espère aussi un avis de Delaporte sur ce livre de J-P. Dubois, « tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon ». Le Hells Angel decouvre la Bible, et ne comprend pas pourquoi, il est en taule…Vu ce que certains prêchent, lol.
@Le DONC est de trop
exactement comme dans la célèbre affirmation « je pense, donc je suis » qui semble résulter d’un processus déductif pourtant absent de la pensée de Descartes ; « je pense, je suis » traduit mieux la pensée de l’auteur et la simultanéité bien sentie de sa manifestation
@la miss tique grimpeuse
De la pluralité des mondes habités
https://www.lest-eclair.fr/id84477/article/2019-08-03/les-tiques-geantes-colonisent-la-france-et-leurope
renato dit: 20 août 2019 à 21 h 37 min
@Passou, pour Bansky vous pouvez donc effacer le point d’interrogation
Vous connaissez Bansky renato ?
Et pouvez affirmer, sans aucun doute, l’avoir vu réaliser son « pochoir » dans une rue isolée d’une ville presque inconnue de notre belle terre.
Dans ce cas bien sûr, supprimons le point d’interrogation.
Descartes vs Copernic, controverse obsolète ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Entretiens_sur_la_pluralit%C3%A9_des_mondes
« … l’avoir vu réaliser son « pochoir » dans une rue isolée d’une ville presque inconnue de notre belle terre. »
Étant donné la nature de l’œuvre, qui l’a réalisé c’est un problème pour petits-bourgeois. Cela dit, voir chez Sotheby’s.
bonjour Renato,
si vous êtes en Suisse aurez-vous l’occasion d’aller visiter l’exposition Rodin-Giacometti?
http://www.gianadda.ch/210_expositions/211_expositions_actuelles/
je serai en France et en Suisse et en Hongrie en septembre; j’espère avoir un peu de temps pour aller la voir.
Romain Gary, Pour Sganarelle
[ou: comment désamorcer le problème de l’idéologie du romancier, ou encore : comment mettre au chômage les procureurs auto-proclamés puisque les lecteurs n’ont pas besoin d’être défendus]
[D’après R. Gary] Plus la beauté [littéraire et artistique en général] est grande, et plus elle parle au monde de ce qui n’est pas là. Elle ne prépare pas une réalité spécifique, mais le changement et le dépassement continus de toute réalité.
L’action [indirecte de la culture comme « conscient collectif culturel »] diminue singulièrement le rôle personnel, l’importance individuelle de Sganarelle […] Lorsqu’on reconnaît ainsi la puissante action du collectif culturel, on empêche cette supercherie individualiste qui permet à notre homme de caracoler fièrement à la Mutualité comme si Le Feu de Barbusse avait quoi que ce soit pour empêcher la deuxième guerre mondiale, comme si Zola avait changé le sort des mineurs ou comme si Feydeau, Labiche et Courteline avaient brisé le cou, par le ridicule, de la bourgeoisie et de l’armée ; […] La fin heureuse du chef-d’œuvre individuel dans la culture enlève à Sganarelle toute « importance « déterminante personnelle […]
[Selon Gary] les « valeurs » jouent un rôle d’expédients […] le romancier est capable de faire sa cuisine avec n’importe quelle « valeur » pourvu qu’on lui permette de faire passer le reste. L’amoralisme fondamental d’une telle position […] rarement avoué ou même conscient […] découle de la nature prioritaire, tyrannique et obsessionnelle « à part entière » de l’obsession romanesque et de la mise en minorité inévitable et impitoyable de toute sincérité autre qu’artistique par les conditions mêmes de travail, de composition, d’écriture […] Les chefs-d’œuvre romanesques ne sont pas plus à la merci de leurs sujets que des valeurs qu’il utilisent : les sujets choisis ne font pas plus la grandeur de l’œuvre que les valeurs dont elle s’inspire ou ne s’inspire pas. Le romancier fait toujours passer une contrebande autre que la valeur qu’il déclare. Qu’il soit Tolstoï, Proust, Cervantes ou Dickens, aristocrate, homme du monde, aventurier ou bourgeois respectueux, le romancier se trouve ainsi toujours […] dans la situation type du picaro toujours prêt à saisir et à profiter de toute occasion qui se présente […] d’enrichir on œuvre, d’exploiter toute situation et toute valeur à son profit […] Il en résulte que « les vagues de conscience », le temps et la mémoire, la « psychologie » chez Proust jouent le même rôle que le communisme et la couleur locale chez Malraux, l’Espagne, la Chine, l’opium se mélangeant à l’idéologie pour servir el même but et de la même façon que l’argent, la haine, la famille chez Balzac, c’est-à-dire que la mer chez Conrad ou les idées chez Dostoïevsky, Gogol, Dickens, Céline et Shakespeare visent le même résultat, qui est la création d’un univers original, puissant, convaincant, envoûtant et irréfutable dans son existence, dans sa « vérité » […] le sang, la souffrance, l’espoir et le malheur des hommes sont pour eux une « source d’inspiration » au sens le plus terrible du mot.
[Si l’on s’en indigne, ne pas oublier] que la culture exploite Sganarelle exactement comme celui-ci exploite la peine des hommes et que notre valet restitue donc au centuple à son Maître et à travers lui au monde ce qu’il ne leur a du reste jamais pris […] Le roman rend au monde une valeur tout autre [que celle officiellement « servie »], la valeur-art du roman.
[D’ailleurs] L’œuvre continue à agir et à porter alors que son prétexte-valeur ne nous concerne plus. [Ex : Tourgueniev, Pères et Fils]
[Mais] Comme depuis cinquante ans [écrit en 1965], on demande plus que jamais [au romancier] « de montrer patte blanche », de produire sa « justification d’être », notre Sganarelle, toujours hanté […] par sa bassesse de « menteur », de « fantaisiste », d’ « inventeur » […] et d’autre part, très tenté […] par cette offre e réhabilitation et d’importance sociale qui li saute soudain dessus, toujours prêt, d’ailleurs, bouffer au râtelier du jour pourvu qu’on lui permette de continuer, fut le premier à opiner […] lorsque Lucáks […] l’eut informé que le roman était « une rechercher de valeurs authentiques […] dans un monde dégradé ».
Dire que Sartre « corrompt les esprits », […] que c’est un « empoisonneur », c’est dire que Gide pouvait convertir à la pédérastie les égarés qui aiment les femmes.
C’est, du reste, presque toujours hors de son œuvre, mais ne utilisant le prestige qu’elle lui confère, transformant son génie littéraire ou artistique en « rayonnement » spirituel personnel à la Tolstoï en fin de parcours, que Sganarelle réussit le mieux son coup de « corrupteur » ou « d’inspirateur », selon le point de vue auquel on se place [… C’est hors de son œuvre, mais monté sur elle, que notre Valet sévit avec une autorité qui tire sa source de [son] imagination, [d’]une vision personnelle particulière, […] l’art d’inventer, d’arranger, d’éclairer, de tirer des effets, de viser un but qui n’est pas celui de vivre […] un charlatanisme qui est entièrement justifié par la réussite de l’œuvre d’art, par le pouvoir qu’a la chose créée de faire croire en son existence, et par le chemin qu’elle prend ensuite, celui de la culture.
Mais en quoi, messires, cela vous confèrerait-il un jugement sûr, la mesure, la rigueur […], en quoi le génie qui mena Sartre à La Chambre […] ou L’Être et le Néant, ou La Nausée donnent-ils une caution réaliste aux rapports de leurs auteurs avec la réalité ? […] Il ne saurait prétendre à une autorité plus grande que celle de n’importe quel citoyen […] Sartre a beau se rapprocher, puis se « désapprocher » du parti communiste […] le « mal » ou le « bien » qu’il fait au communisme est à peu près celui que leur ferait le Petit Poucet. Qu’il le veuille ou non, il travaille uniquement à son personnage […] Lorsqu’il refuse d’aller « dialoguer » avec les Américain because Vietnam […] ce n’est même plus un geste contre a guerre au Vietnam : c’est un petit signe de a main [à « son public habituel, lequel est déjà convaincu].
Si Schopenhauer a « causé » vingt suicides, si Malraux a donné cinquante membres au Parti, si Sartre a « dépolitisé » cinq cents étudiant à force de pirouettes, autant raser Notre-Dame ou la tour Eiffel en raison des facilités qu’elle offrent aux candidats au suicide, supprimer le métro pour la même raison […]
Bonsoir Claudio,
Rodin — Giacometti c’est pour la ½ septembre, mais quel jour ce n’est pas encore décidé.
(Romain Gary, Pour Sganarelle. Suite)
J’adore ce personnage de Sganarelle-Don Juan, cette façon qu’il a de chercher à « légitimer », à « revaloriser » sa situation dans la littérature, depuis que les punaises de « valeurs » bourgeoises et aujourd’hui celles des sacristies petit-marxistes le somment de se trouver une justification d’être et qu’il se rue en avant pour jouer les utilités.
Il paraît que La Condition Humaine et L’Espoir avaient rallié des jeunes gens au parti communiste ; peut-on prétendre que c’est le contenu marxiste du livre qui les avait convertis au marxisme ? Non ; ils furent séduits par l’univers romanesque de Malraux. Le romancier les avait saisis par autre chose que son idéologie, mais vers quoi pouvaient-ils aller, si ce n’est à l’idéologie, la seule chose, dans cet univers fictif, qu’ils pouvaient vivre ? C’était un malentendu : ils se ralliaient au roman.
L’œuvre fera toujours des victimes, […] peut-être comblées […] comme dans toute séduction […] [Mais] il n’y a ni œuvre, ni beauté empoisonnées […] [leurs « valeurs] ne passent pas dans la société, […] ne forment ou ne déforment personne […] il n’y a tout simplement aucune commune mesure entre l’influence de l’œuvre sur des lecteurs individuels et sa contribution à la culture […]
Ce n’est précisément pas le contenu idéologique qui est en quoi que ce soit agissant en et par lui-même, mais justement et très exactement, ce qui n’est pas lui dans l’œuvre, c’est-à-dire une puissance, une valeur qui est l’art et qui n’a rien à voir avec le marxisme, le fascisme, le slavo-populisme […]
Lorsque le romancier préside à la tribune un débat idéologique, s’il le fait comme créateur, il n’est pas là. Ce n’est pas notre homme, c’est un imposteur : Sganarelle est là divorcé de sa vérité […] Il séduit au nom d’un autre […] Il se dresse sur le piédestal d’une autorité usurpée. […] Il a laissé derrière lui ce qui fait […] sa nature profonde, et il se dresse ainsi sur l’œuvre d’un autre pour parler en on nom avec une autorité privilégiée à laquelle il n’a nul droit. […] il sort de son univers romanesque tout en s’en réclamant pour trancher avec une autorité autre les problèmes de vie ou de mort qui touchent à la réalité [celle « qui nécessite le plus de sens pratique, de prudence et de jugement »].
Ce qu’il y a de déterminant dans [le] « choix » individuel d’une action à partir de l’œuvre d’art, ce n’est pas le rapport de l’individu avec l’œuvre, c’est son rapport et le rapport de l’œuvre avec la culture. Bagatelles pour un Massacre ne convertit que des antisémites, Les Possédés confirment les slavophiles obscurantistes dans ce qu’ils étaient déjà ou poussent au contraire la jeunesse russe évoluée, cultivée, vers le libéralisme et le socialisme, Malraux arrache des étudiants à L’Action Française pour les mener au parti communiste, lequel les perdra ensuite au profit de Doriot ou de l’existentialisme non par a nature du rapport de l’œuvre avec l’individu, mais pas le rapport déjà établi de l’individu avec ce qui l’a formé ou déformé, par le rapport d’un psychisme, pour le bien ou le mal, avec son milieu ambiant nourricier, avec la race, la classe, la nation ou la culture. […]
C’est encore à partir de, et à travers la culture, rencontrant ce que cette dernière a déjà obtenu, fécondé ou ce qu’elle n’a pas encore changé, accompli dans le psychisme que l’œuvre d’art agit par la place qu’elle prend dans la conscience de l’individu qui l’annexe [rôle plus visible] que tous les facteurs [submergés] qui ont joué dans le ralliement […] Barbusse ne parvient pas plus à « convertir » ceux que « convertit » Barrès que Céline à « endoctriner » ceux qu’« endoctrine » Malraux. […] Tous les « engagements », insignifiants aussi bien du point de vue statistique qu’au point e vue authenticité et action, furent en réalité déterminés par des rapports culturels ou aculturels [sic] déjà existants et dans lesquels l’œuvre venait elle-même s’engager. Ce sont les psychismes déjà directionnalisés [sic] qui « engageaient » en eux l’œuvre […]
Il est sans doute des individus qu’une œuvre a « révélés » à eux-mêmes, ce qui […] [met en lumière] ce que la séduction par « la beauté du chant » peut accomplir hors de toute authenticité idéologique, puisque l’idéologie, antérieurement, [avait été] incapable d’emporter la conviction […]
Il n’y a pas d’œuvre d’art qui ait converti qui que ce soit par des valeurs autres qu’elle-même […]
Le trait dominant des « engagements » que détermine [le donjuanisme de Sganarelle], c’est le drame de la rupture. [On se méprend] sur ce à quoi on se rallie. On se soumet à un roman, à un art, et on se retrouve soudain à Budapest, à Saint-Domingue, ou devant Hitler. […] [Dégâts] insignifiants, parfois réduits à la clientèle de quelques cafés. […] Les ravages qu’il cause ne s’exercent que sur des ravagés.
• [On peut reprocher à Sganarelle l’abandon de] son authenticité artistique tout en continuant à se prévaloir de cette autorité autre pour tenter de « faire » dans la réalité […] [Mais] il n’y parvient jamais : il ne parvient qu’à être utilisé et il ne peut même savoir au juste par qui, au profit de quoi ou contre quoi, il n’est nullement rare que ce soit contre ce qu’il croit défendre.
Les œuvres d’art ne cessent de lui révéler ce qui n’est pas dans la réalité, ce que le monde n’est pas, ce que l’homme historique ne peut encore accomplir, mais pour la conscience touchée par le partage de la culture, ce « n’est pas » de l’art devient une volonté de faire naître, de « faire être ».
Le passage direct dans une société, dans la réalité d’une œuvre romanesque est inconcevable : ce qui passe, ce qui agit, c’est ce que la culture transforme en organisation du monde à partir des consciences sensibilisées, creusées, de plus en plus ouvertes, de plus en plus exigeantes envers la réalité.
Lorsque le besoin de l’authenticité des valeurs se fait authentique, lorsque ces valeurs cessent de jouer les utilités [comme un compotier pour un peintre] que le romancier risque de se condamner au silence en tant que créateur de valeurs authentiques non dérivées, c’est lorsque Sartre et Malraux font passer leur propre authenticité, le refus du simulacre et du jeu, du charlatanisme artistique de Sganarelle, leur besoin […] de Solution, […] qu’il se ont détournés de la fiction. […] [La soumission aux impératifs propres de la fiction ?] une aliénation, dit Sartre. Allons donc : c’est une vocation. Et qui se trouve servir le bonheur des hommes.
Enfin, parce qu’elle mérite à mes yeux d’être isolée :
Le roman ne peut pour les hommes que ce qu’il peut pour le roman.
Mais on pourra compléter pour hamlet :
Toutes les prises de conscience révolutionnaires ont d’abord été un changement de la façon de sentir avant d’être un changement de la façon de penser.
une question pour Chaloux
que pouvez-vous me dire (ou nous dire) sur deux pianistes que j’ai eu l’occasion d’aller écouter il y a très, très longtemps:
Alexandre Brailowsky
Halina Stefanska
je viens de rouvrir un vieux album photo de 1966 (!) et dedans j’ai trouvé deux tickets d’entrée pour La Place des Arts, un complexe de théâtres, salles de concerts et opéras, etc à Montréal. Je les ai décollés et au dos il y avait le nom de ces deux pianistes (Brailowsky le 31 janvier et H Stefanska le 14 mars)
J’avais 23 à cette date, et je me souviens d’avoir été très impressionné, émus et admiratif. C’était la première fois que j’allais à un concert. Je crois bien qu’il ne devait pas avoir un seul piano à queue dans tout Salvador. Je ne me souviens pas quels auteurs avait joué Stefanska, mais pour Brailowsky je crois que c’était Chopin et peut-être aussi Rachmaninov, mais vraiment je n’en suis pas sûr.
Merci toutefois si vous avez une opinion à nous donner sur ces pianistes.
P.S. à 23 h 37
Bansky pratique la technique du pochoir — stencil —, car il travaille lentement et la réalisation des peintures murales exige une grande rapidité d’exécution. Il utilise donc un masque négatif de l’image qu’il veut créer réalisée sur un support rigide ; puis il pose la forme sur le mur qu’il a choisi de peindre et vaporise la couleur dans les espaces vides. De cette manière, la rapidité d’exécution est assicurée — moyennement 15 minutes pour peindre une œuvre, tandis que la découpe du masque normographique peut prendre beaucoup de temps certes, mais présente l’avantage de sérialiser, si nécessaire, le travail, qui peut donc être reproduit à l’identique autant de fois qu’on désiré et par pas nécessairement par l’auteur du pochoir.
Autre relecture du jour (voir l’échange Paul Edel-M. Court), Monsieur Ouine de Georges Bernanos.
[Un extrait pas tout à fait sans rapport avec d’autres conversations.
Pardon néanmoins à J.-P. Dubois et à ses lecteurs.
On a trouvé le corps du petit valet des Malicorne et on l’a porté à la mairie. Le maire s’adresse au médecin.]
— On appelle ça une victime. En un sens, docteur, je trouve ça peut-être plus répugnant à voir que le coupable. Un coupable, c’est pareil à vous, ça vient, ça va, ça respire, c’est vivant. […] Son crime ! Qu’est-ce qui lui en reste, de son crime ! Qu’est-ce qu’une ou deux pauvres minutes dans la vie d’un homme ? Au lieu que ces macchabées, ils ont le crime au ventre, les cochons, ils suent le crime. Je ne leu reproche pas leur malheur, bien entendu. […] [Mais] ils ils jettent le déshonneur sur un pays […] Vous me direz qu’on doit punir les assassins. D’accord. Seulement la chose devrait se régler entre policiers pour éviter le scandale, et d’après la situation de la victime. Car, entre nous, y a-t-il du bon sens à mettre toute la magistrature aux ordres d’un malheureux petit vacher mort, comme si c’était un prince de la science par exemple, ou un ministre ? Ce morveux-là me coûtera mon écharpe, aussi vrai que je m’appelle Arsène; on peut la mettre avec lui sous la terre. Regardez-le. Il est là tranquille, souriant, vous le prendriez pour un fils de famille, sa propre mère ne le reconnaîtrait pas. Bon Dieu de bon Dieu! Quand je le voyais passer pieds nus, derrière son bétail, est-ce que je pouvais me douter qu’un jour… Misère de misère… D’autant qu’on ne sait jamais avec ces galopins, ils ne font rien comme les autres, ils ont des ruses de sauvages. Une réprimande un peu forte, une bonne gifle, et les voilà qui se détruisent rien que pour embêter le patron, par vice. […]
aujourd’hui,j’ai lu un article sur « savoir » et j’ai trouvé la critique très juste:
De nos jours, savoir, tout savoir – on ne parlera pas de bien savoir – est, à la fois, obligation et vertu. Ne pas savoir ne se conçoit plus. Et puisque les participants à cette colossale escroquerie savent tout, apprendre – c’est-à-dire faire aveu d’ignorance ne serait-ce que dans un seul et minuscule domaine – est une faiblesse que peu s’autorisent encore.
et sur ce blog, je n’ai entendu personne oser dire je ne sais pas; alors qu’il est érigé en principe de dénigrer tout autre:ce que je ne supporte plus; le nec plus ultra consistant à le convaincre de se raconter au nom de certaines nécessités de couleur psychanalytique;
l’article bien sur n’ignore pas « la politique »;il semblerait presque faire écho à l’évocation de « la bêtise » sur ce blogaussi:
Trompés, les électeurs acclament ces impostures intellectuelles aussi bien que politiques, portent au pouvoir ceux qui s’y adonnent, mais n’osent jamais, quand ils découvrent la supercherie, soupçonner que ces personnages qui se sont montrés brillamment omniscients pourraient, en réalité, n’être que de pauvres incompétents. Pourtant, c’est la somme incommensurable de toutes ces prétentieuses incompétences qui mène le monde à la ruine.
L’idiot moderne est un accumulateur d’informations en tous genres. La télévision et quelque gazette abreuvent sa mémoire de futilités, lui donnant l’illusion que l’homme au savoir universel de la Renaissance est encore possible et qu’il est lui-même l’incarnation heureuse de cette possibilité. La moindre occasion lui est bonne pour discourir, quel que soit le sujet, sur un ton de bienveillante condescendance, plongeant ses interlocuteurs (quand il arrive qu’ils soient lucides) dans les abîmes glauques de l’ennui. La réalité est qu’il ne sait rien et qu’il cache sa nullité sous ce torrent de balivernes dont il aime à croire qu’elles forment une grande et enviable culture.
je n’ose plus rien dire pour ne pas attirer sur moi
non seulement les accusations et demandes que je trouve déplacées,mais participer à cette conjuration de la bêtise;
j’apprécie les billets toujours;je ne me sens plus de laisser même une citation ;
donc adieu
au fait ,l’article est de Radu Portocala
écrivain et journaliste français, né en 1951 en Roumanie, pays dont il fut exilé par le pouvoir communiste en 1977. Il a collaboré dans plusieurs médias tels que RFI , Voice of America, BBC, Le Point , Le Quotidien de Paris, Libération, entre autres.
sur causeur
22h45 Marie Sasseur : je ne parviens pas à comprendre comment de ces souvenirs de voyage vous réussissez à extraire des histoires de « viande saoule ». Pour ma part je n’ai jamais réussi qu’à m’abreuver d’eau claire avec les jours de fetes pour exceptions à la
regle. Quand vous abandonnerez ce mépris que vous tenez pour une marque de distinction à laquelle surement vous avez droit si l’on observe vos faits d’arme, peut être saurez vous lire entre les lignes qui ne vous sont pas uniquement adressées , je les donne pour un repère dans le temps qui offre des invariables ( » coutumes héritées » )et des changements notables puisqu’à l’époque Lampedusa n’était connue que pour la limpidité turquoise de ses eaux. Il n’y avait rien d’autre à voir et avec le recul je dois avouer qu’à cette escapade j’aurais de loin préféré comme vous visité la Sicile si riche en sites et villages pittoresques.
BaV.
Pour vous mettre en jambes, quelques photos de l’endroit , de plus 13 est un porte bonheur, ne ratez pas ni le dessous ni le sommet.
Bonjour aux grizzlis et pourquoi pas aux gorilles en voie d’extinction ( ma fibre verte). Je n’ai pas lu la presse, ne dirait on pas que se produit une sorte d’ébullition de part le monde qui deraille? Toujours pas lu, Passou me pardonne, le nouveau billet. Je promets.
Visiter, mes excuses présentées à cette excellence Sasseur, reine de Saba ,dont hélas le nom a été volé pour titrer un gâteau qui je le pense intéressera ceux qui sérieusement sont épris de pâtisserie. A manger avec moderation, c’est du pur et du lourd .
https://www.google.com/amp/www.letabliergourmet.fr/2014/10/la-reine-de-saba.html
Je crois que si je partais en voyage, je prendrais soin d’abandonner tout objet conçu pour connection. Je ferai comme avant, des livres seraient en plus d’une compagne ou d’un compagnon de voyage mes seuls interlocuteurs. Quelle contamination que ces technologies alors que par definition un voyage ne devrait être qu’évasion, rupture, parenthèse. Certains écrivent des carnets , peut être pour cela est il nécessaire de posséder un don ou une modestie , un gout pour le secret s’il s’agit d’un journal accueillant des confidences destinées à ne pas en sortir.
Bonne journée à tous, aujourd’hui, j’ai pour projet pour donner raison à son altesse Sasseur de me monter la ruche. A bientôt. ( Sasseur, si c’est cette anecdote du père et du fils. Vous savez, il ne le pelotait pas mais il l’embrassait sur les lèvres et sans qu’aucune gêne ne soit perceptible, ni pas non plus de honte .Ce qui nous laissa dubitatives sur ce que le privé réservait mais avions nous mauvais esprit? Ou encore étions nous à ce point coincées pour y voir un comportement inhabituel et quelque peu déplacé.
Pinter pour monter, correcteur. Ciao.
Delaporte est peut-être parti en vacances.
C’est le seul avis du commentarium qui m’aurait intéressée sur ce livre de J-P. Dubois, l’un des meilleurs romans de cette rentrée, comme dit Passou.
Je ne connais pas cette expression pinter la ruche.
Le père ? Ben il était ait en train d’assassiner le fils, publiquement. Avec personne qui n’intervenait. Et l’enfant, figé. Il mettra des années à comprendre.
S’en sera ‘s’il sorti ? On peut le rêver.
Ai rêvé du mien, vivant mais alité. Le lit était mien, sans arcades, le matelas mou, il s’enfonçait (comme si pas de sommier) ; ma soeur au chevet de mon père lui disait « oui, je sais, tu as toujours raison ».
Avant, dans la cuisine, je lui parlais, gentiment. Calmement, lui disais que c’était la première fois dans notre vie que nous n’avions pas été consultées ma mère et moi sur ce qui allait se passer -i-e, la fin de vie de mon père. En même temps, in petto, me disais que j’avais le fort désir de lui casser la gueule, violemment. Mon frère arrivait, le repoussais, pas de dialogue avec lui. Immense mépris pour le goût de l’argent. Ma mère était assise dans la cuisine. Ne disais rien.
Dedans, en //, ou précédant ce rêve, je ne sais, mais collé/serré, je subissais un viol. L’homme n’y arrivait pas. Il était sur moi s’acharnait et moi- c’était énorme dans le rêve- j’étais sans voix. Couic. Même pas un filet. Je hurlais et rien ne sortait de ma bouche. Un homme venait entrebaillait la porte, ressortait comme s’il ne se passait rien. J’arrachais finalement des cheveux, crépus et blonds au violeur pour qu’il soit reconnu. Je n’étais finalement pas violée.
Je reviens.
Cette fille a disparu.
Pas à l’arrêt de bus.
Ne savais pas que la reine de Saba était un gâteau au chocolat. Plutôt obsédée par les babas et les Pavlova.
La reine de Saba, bah. Et hop.
Sur 600 à 700 romans que la rentrée promets, Passou mérite une médaille pour en avoir pris connaissance intégralement. En passe lui aussi de canonisation ? C’est avec plaisir que j’apprends l’adhésion spontanée à sa critique.
Puisque Delaporte est parti en vacances,
non seulement on n’aura pas son appréciation sur la lecture de la Bible par le Hells Angel, Esaïe 65:12, Matthieu 25:30, Lévitique 20:15,
mais en attendant de voir le film, on va devoir se contenter de l’avis de Neuhoff, sur cette cure de désintox, en Normandie.
http://www.lefigaro.fr/cinema/thalasso-en-bons-thermes-20190820
On appelle ça une victime. En un sens, docteur, je trouve ça peut-être plus répugnant à voir que le coupable. Un coupable, c’est pareil à vous, ça vient, ça va, ça respire, c’est vivant. […] Son crime ! Qu’est-ce qui lui en reste, de son crime ! Qu’est-ce qu’une ou deux pauvres minutes dans la vie d’un homme ? Au lieu que ces macchabées, ils ont le crime au ventre, les cochons, ils suent le crime. Je ne leu reproche pas leur malheur, bien entendu. […] [Mais] ils ils jettent le déshonneur sur un pays […] Vous me direz qu’on doit punir les assassins. D’accord. Seulement la chose devrait se régler entre policiers pour éviter le scandale, et d’après la situation de la victime. Car, entre nous, y a-t-il du bon sens à mettre toute la magistrature aux ordres d’un malheureux petit vacher mort, comme si c’était un prince de la science par exemple, ou un ministre ? Ce morveux-là me coûtera mon écharpe, aussi vrai que je m’appelle Arsène; on peut la mettre avec lui sous la terre. Regardez-le. Il est là tranquille, souriant, vous le prendriez pour un fils de famille, sa propre mère ne le reconnaîtrait pas. Bon Dieu de bon Dieu! Quand je le voyais passer pieds nus, derrière son bétail, est-ce que je pouvais me douter qu’un jour… Misère de misère… D’autant qu’on ne sait jamais avec ces galopins, ils ne font rien comme les autres, ils ont des ruses de sauvages. Une réprimande un peu forte, une bonne gifle, et les voilà qui se détruisent rien que pour embêter le patron, par vice. […]
N’ai pas lu M. Ouine.
Vous pensez.
Drôlement instructif que de rendre la victime coupable.
Elle empêche de tourner en rond.
Elle dérange l’ordre établi.
Elle grippe le roulement à billes.
Inouï.
Rose, j’en ai confectionné un, jadis. Il n’est pas tres difficile à reussir et fait la joie des amateurs de desserts chocolatés. Ne sais trop si la recette est la bonne, un de ces jours d’hiver qui autorise un apport calorique consequent et vite dépensé par grands froids , pensez y, c’est tres bon même lorsque la gourmandise n’est pas votre qualité principale.
X à 23h59
Toutes les prises de conscience révolutionnaires ont d’abord été un changement de la façon de sentir avant d’être un changement de la façon de penser.
Suivi d’ un changement de pratique. Peut-être avant le changement de penser. Je ne sais.
Bérénic
Cela l’est.
Mais je serais citron ou framboises. Plutôt que.
Parfois, me force pck j’ai faim. Oû que l’ on m’ offre. Ai goûté comme cela brownie aux noix de pécan.
mais en attendant de voir le film, on va devoir se contenter de l’avis de Neuhoff, sur cette cure de désintox, en Normandie.
Ça peut toujours servir . Quand on discute avec les intéressés on se rend compte que les territoires sont infusés, infiltrés de drogues diverses tres faciles à acheter, de tout sur le marché. Il suffit de le connaitre un peu et d’avoir un dealer qui peut être s’il est dépourvu vous orientera à bon port. Les viles sont devenues comme dans ce fameux slogan et ancien: on trouve tout à la samaritaine.
X
Ai lu tous vos extraits de Gary de son Pour Sganarelle.
Pas lu.
Connais le Sganarelle de Dom Juan ou le festin de pierre. C’est lui qui sait, lui qui pense, lui qui comprend.
Valet, il a la connaissance du monde que son maître, Dom Juan, n’a pas.
Comme souvent chez Molière, le valet ou la servante tire les ficelles, mène le jeu.
Chez Gary, il y a et la dérision et l’ observation du monde en se sentant en dehors et cette déception de ne pas être reconnu à sa juste valeur.
En même temps, il sait bien que des deux, c’est Sganarelle qui a le pouvoir.
L’autre jour, un article ici signé Mathieu Galey. Daté.
Je pense que c’était une plaisanterie.
Claudio, je ne connaissais par Halina Stefanska, que j’écoute et qui me semble très représentative des pianistes que produisait l’Europe de l’Est de son temps, hors monstres sacrés. De l’enseignement Cortot qu’on discerne immédiatement même sans savoir qu’elle a été son élève, elle applique à la lettre (c’est la première chose que je remarque en l’écoutant) ses leçons sur l’art de la pédale. Rien du reste.
Brailowsky, c’est une autre dimension du piano, beaucoup plus élaborée. Par exemple dans cet enregistrement de la Tarentelle, sans doute un peu tardif et qui glisse une peu, mais on entend bien que Brailowsky n’est pas n’importe qui. Quel style, et quelle clarté!
https://www.youtube.com/watch?v=uFbhhfqZg4U
(Il y a aussi l’enregistrement du Concerto Grosso 565 de Bach-Vivaldi, un monument).
Il paraît que 500 nouveaux romans vont paraître à la rentrée. Il n’est pas mauvais que quelques articles tels que celui-ci fassent un peu le tri. C’est tout aussi utile dans le domaine de l’essai.
savoir suite sur enattendant nadeau:
L’heure n’est plus, sans doute, à l’engagement de type sartrien, surplombant et parfois dogmatique, mais, avec l’enquête et les littératures de terrain, la littérature ne renonce pas à sa portée historique et sociale : elle fait savoir.
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2019/08/06/enquetes-litteratures-terrain-viart/
et alii dit: 21 août 2019 à 2 h 33 min
« je n’ose plus rien dire pour ne pas attirer sur moi
non seulement les accusations et demandes que je trouve déplacées,mais participer à cette conjuration de la bêtise;
j’apprécie les billets toujours;je ne me sens plus de laisser même une citation ;
donc adieu »
et alii dit: 21 août 2019 à 8 h 43 min
… en fait vous vouliez dire « au revoir et à très bientôt, après un petit somme de quelques heures ».
Lu le blog d’Annelise, talentueuse.
Vu la fermeture.
Quoique que les gens décident, et hors les mafia, un mouvement se dessine, lent et collectif.
Et c’est absolument magnifique.
Un mouvement profond et puissant dont il naîtra un changement puissant de paradigme.
Suis immensément confiante en l’avenir.
À Westport, proche de l’île d’Achille.
Faisant pleinement confiance à De-la-porte d’un autrement pour sa capacité à comprendre l’évolution d’un monde en mouvement, en être acteur et s’adapter à celui.
Bonne journée à tous,
Touquette a encore fait des miracles avec Poutine. Mais quelle nullité…
Lu le blog d’Annelise, talentueuse.
Vu la fermeture.
Le joyeux Drillon, en plus de conseils à la chinoise, pourrait apprendre à la prestigieuse Annelise comment filtrer simplement les détraqués et détraqueuses, plus nombreuses.
Waldmann (Dubois) fut un jour exfiltré.
Interdit d’en parler??? Que d’humour chez les Goethe du XXIe siècle!
J’ai moi-même l’intention de proposer une rubrique La semaine de D.ur.i.l.l.o.n, ou je joue avec mon crayon, mais il faut que je retrouve son bouquin avant de repartir.
À Westport, proche de l’île d’Achille.
–
L’atmosphère d’Achill Island est mystique, liée au monachisme irlandais. C’est pourquoi Henrich Böll s’y était installé.
A Wesport, ne pas rater la plus belle librairie d’occasion du monde, West Coast Rare Books, tenue par le passionnant Alfred, protestant sud-irlandais retour des US. Et bien sûr le pub de Matt Molloy, flûtiste légendaire (Planty, The Bothy Band, etc.).
Si je me souviens bien, une belle nouvelle de Sean O’Faolain a pour cadre Croagh Patrick…
Lovely neck of the world, Mayo.
Tous mes messages qui contiennent le petit sobriquet de Jacques D. partent à la poubelle.
Le ridicule ne tue plus! Décidément.
Je suis donc interdit de vous entretenir de : ce net épaississement et durcissement de la couche cornée (peau superficielle) de la paume de la main ou de la plante du pied. Le d., comme le cor (médecine) se développent parfois en profondeur dans le derme avec épaississement d’une bourse séreuse sous le derme.
Vraiment écroulé de rire…
Le coropied, j’ai le droit?
Traduire Shakespeare avec du cor?
Hurkhurkhurk!
Bistouflette, qui a dîné deux fois avec Marguerite Yourcenar, et qui la connait donc forcément mieux que ceux qui la lisent depuis quarante ans, viendra probablement nous expliquer qu’elle aurait approuvé cette censure à à six sous, et pourquoi. Prête-moi ta fourchette, je te dirai qui tu es.
Tous les petits lèche-cul du régime commencent à ramasser leurs petits papiers, à exercer un peu de censure privée, deci-delà, cahin-caha, ils sentent le vent tourner, prédire le vent du boulet qui leur chauffera les miches.
Marie Sasseur merci, fou rire total ce matin en découvrant la bande annonce de Thalasso. Un film fromage blanc 0%.
J’ai retrouvé mon Dubois, une vie Française, honnêtement je l’ai acheté en poche, feuilleté mais pas encore vraiment lu.
Lu aussi les explications de x sur Monsieur Ouine, puis d’autres sur le net, dont bien sûr celle du meilleur ennemi du maître des lieux, le Stalker.
Pas dormi beaucoup, j’ai encore un bon pour un café chez mon revendeur de bouquins, si je trouve un exemplaire je vais le lire à mon rythme.
Villani se présente à Paris. Griveaux va être écrasé.
Joie, joie… pleurs de joie!
Pas vrai, Assouline?
Hurkhurkhurk!
« Villani se présente à Paris »
Ça n’est pas fait Chaloux…ne vend pas la peau de l’ours. La mafia a de la ressource.
Qu’en pense JB, le parisien qui connaît tous le réseaux?
les réseaux…
La situation est aussi embrouillée chez les socialos et les écolos à Paris, closer ! Moi je ne confierais les clés de la mairie qu’à… Edouard Philippe !
Entre Griveaux et Villani, il y a pas photo.
Si j’avais à voter LREM ce serait Villani sabs hésiter.
Mais il se trouve que je ne voterai en aucun cas LREM.
Depardieu est touchant dans son interprétation de l’oeuvre de Barbara.
@x, merci !
cela rejoint un peu ce que dit Rancière : « il n’y a pas à se demander si les écrivains doivent faire de la politique ou se consacrer plutôt à la pureté de leur art, mais que cette pureté même a à voir avec la politique. »
et ce qui rend encore plus touchante cette phrase tellement naïve de Flaubert : « Si l’on avait compris l’Éducation sentimentale, rien de tout cela ne serait arrivé ! »
Chaloux dit: 21 août 2019 à 9 h 06 min
Touquette a encore fait des miracles avec Poutine. Mais quelle nullité…
–
ENA et KGB c’est pas tout-à-fait la même formation à la baise. Euh… à la base.
En rlations internationales ça peut faire toute la différence, hein, Bloom ?
Et Milva, Renato, vous en pensez quoi ?
https://www.youtube.com/watch?v=kX6QiyMhMJs
P 116 :
Cette année-là, dans le sud ouest, l’été fut particulièrement chaud et sec. Mon père qui avait cédé son garage à son jeune remplaçant, rstait souvent à la maison et passait le plus clair de ses journées à s’occuper de son jardin qui était devenu une splendeur, un muséum, une véritable galerie de Verdure, ect.
JP Dubois, G Pompidou, une vie française.
Pour Villani, c’est annoncé par Pourri Match. Griveaux est un gros naze qui n’a pas deux sous d’intelligence, il va se faire passer à la moulinette.(S’il écrivait des livres, Assouline avec son bon goût inné, jurerait que ce sont des chefs-d’oeuvre).
(Moi non plus, D., je ne vote pas à Paris, mais ça me fait plaisir quand même…).
une véritable galerie de Verdure, ect.
Chantal
Proposition
une véritable galerie de Verdure, hein.
Etc.
Pour éviter apoplexie.
Bien cordialement,
Lovely neck of the world, Mayo
Mayo niaise ( des baffes, rose, des baffes.
Vu et admiré hier la devanture de la librairie des livres rares. Observé la « mode » des paysages vu du ciel, drones ou montgolfières.
En //, vue extraordinaire d’un paysage ayant couleurs d’un arc en ciel.
Coropié s’est plaint à cor et à cri?
Hurkhurkhurk!
Je coropie les coropies de Coropié!
oui merci rose, c’est noté.
Le joyeux Drillon, en plus de conseils à la chinoise, pourrait apprendre à la prestigieuse Annelise comment filtrer simplement les détraqués et détraqueuses, plus nombreuses.
Le joyeux drille, on.
Drôle de méthode.
Oui. Hyper triste. Radical. Horrible.
Bloom
Irai à Achill, croiser quelques cors y grans.
Et Cor doux.
Cor nœud muse
Le pauvre Coropié, ce ridicule qui ne fait qu’aligner des sottises plus grosses que lui, voudrait être le seul à parler… Moliéresque. Et Assouline qui cautionne…
Quelle rentrée…
Si je me souviens bien, une belle nouvelle de Sean O’Faolain a pour cadre Croagh Patrick…
En fait, ce n’est pas ‘la montagne de Patrick’, mais Lough Derg, dans le Donegal, aussi lié à St Patrick. La nouvelle s’intitule ‘Les amants du lac’. Grand écrivain, Sean O’Faolain, ancien membre de l’IRA historique et amant de Elizabeth Bowen.
Cors y gans
Cor puce
Cor us quand ?
Lough = loch = lake
Ici même on est censuré quand on l’appelle D.ur.i.l.l.o.n. Le ridicule est servi!
Et quid de cornegidouille ?
Cor vidé!
Moi je vote bien à Paris, comme plusieurs de mes proches, lesquels m’ont assuré qu’ils ne donneraient leur voix ni à LREM ni à la gauche.
Je me souviens, Jacques, surtout de Milva-Strehler — interprétation de Brecht —, pour le reste elle plaisait plutôt à ma mère ; comme Mina, d’ailleurs.
Concordances // Con.corps.danse.
renaato dit: 20 août 2019 à 23 h 36 min
Étant donné la nature de l’œuvre, qui l’a réalisé c’est un problème pour petits-bourgeois
Bien d’accord mon cher renato et donc en l’occurrence enlever le point d’interrogation est une réflexion de petit-bourgeois (qu’il soit artiste ne change rien à l’affaire)
Pas envie de faire un tennis, Pado, vous avez sans doute raison.
Superbe ta Milva JB! La Femme avec un grand F, qui renvoie à leur néant les petits trouducs comme Moix qui prétendent qu’après 50 ans elle ne serait plus désirable…
(j’ai regardé sa fiche wiki, aujourd’hui elle en a 80… cette video doit dater de 20/25 ans)
Moi j’aime pas du tout, Closer.
Lough = loch = lake
—-
Yep,
= lago = lac = lacus = lakkos
vieil anglais – lagu
vieux norse – logr
vieux slavon – loky
Loky you!
Le Mayo, c’est aussi le débarquement en 1798 d’un contingent français sous les ordres du Général Humbert à Killala venu en soutien de la rébellion des Irlandais Unis, inspirée par la Révolution. Victoire face aux Anglais à Castlebar suivie d’une raclée à Ballinamuck, faute de renforts suffisants. Statue de Humbert à Ballina, capitale du saumon.
The Year of the French (1798), roman de Thomas Flanagan.
mon chaloux 11h00
Hurkhurkhurk!
L’otarie a retrouvé son ballon rouge.
« Tu as vu Yesterday ? Franchement c’est un pur Feel good movie, malgré quelques longueurs et une histoire d’amour dispensable. »
Oui, Ed, pourquoi pas !
8 juillet 2019 à 8 h 13 min
Peut-on imaginer un monde sans les Beatles et sans Coca cola ?
Mais avec les Rolling Stones et Pepsi, faut rien exagérer !
Un tel monde, conduirait inévitablement à devoir nous passer de Harry Potter.
C’est cette hypothèse de potache, produite par un grand buzz informatique bouleversant de fond en comble nos mémoires googelisées, qui sert de canevas à « Yesterday », de Danny Boyle.
Un film particulièrement réjouissant, qui a le grand mérite de nous faire redécouvrir les oeuvres des quatre garçons de Liverpool dans le texte.
The best !
Certains critiques font la fine bouche, mais le public, toutes générations confondues, plébiscite le film.
Et moi, qui n’était pas au départ un inconditionnel des Beatles, j’ai été proprement enchanté par la projection et en suis sorti revivifié !
Chaloux dit: 21 août 2019 à 9 h 37 min
Marguerite Yourcenar, et qui la connait donc forcément mieux que ceux qui la lisent depuis quarante ans,
Mon chaloux a attaqué la lecture de M.Y. à 10 ans.
Un mythomane très précoce, mais une otarie très actuelle.
closer, comme le rappelle renato, avec Patty Prado et Milva il y a aussi Mina. Trois femmes à forte voix et plus ou moins octogénaires aujourd’hui, mais toujours en activité !
(trois icônes gays, Ed)
https://www.youtube.com/watch?v=ua9u_AoKxgo
La video de Mina est horripilante. Je n’ai pas tenu 30 secondes JB…
D’autres en magasin?
J’ai vu des photos de la troisième, Patty Prado, elle a l’air moche.
C’est Milva, rien que Milva. D n’y connais rien.
Aujourd’hui, j’ai prévu un cure de Thalasso avec Houellebecq et Depardieu.
Si vous êtes sages, je vous en parlerai…
« suis sorti revivifié »
Pareil.
« mais le public, toutes générations confondues, plébiscite le film »
Oui. Salle comble dans un petit ciné dimanche dernier. Beaucoup de familles et de groupes d’amis. Tous âges confondus et ca riait toutes les minutes à peu près. J’ai beaucoup aimé les petites suprises, notamment l’apparition de l’immense Michael Kiwanuka.
Jazzi dit: 21 août 2019 à 12 h 46 min
Si vous êtes sages, je vous en parlerai…
Je promets de ne pas être sage.
J’ai dû lire un Yourcenar pour la première fois en en 81 ou 82, et je n’avais pas dix ans. On s’approche des quarante ans, hélas.
Et toi, Pédalo-Blabla, toutes ces traductions, ces romans en trois volumes, l’histoire de ta Mémé et de tes ancêtres trouvés dans le chocolat Poulain, ces galaxies de sonnets que tu nous annonçais, où en es-tu?
Nulle part?
Ah…
Pauvre chou.
De quoi se moquer, vraiment…
Mon chaloux 13h06
J’ai dû lire un Yourcenar pour la première fois en en 81 ou 82, et je n’avais pas dix ans.
En plus il a passé son bac en 85 et est de la classe 88/12.
Fatuité, vacuité, mythomanie.
Et, Pédalo-Blabla, ton laboratoire central du travail d’un écrivain?
Pauvre pomme…
Mythomanie, Pédalo, tu peux parler… Te souviens-tu de ton voyage à Prague? Et de celui encore plus rigolo à Kiev? Tout ça sans sortir de tes lavabos…
« Je n’avais pas dix ans », peut signifier que j’avais beaucoup plus. Dans le cas présent, 15 ou 16…
Puis la Nannini, Jacques,
Souviens-toi, Pédalo, à Prague tu étais tellement à Prague que tu y as vu couler … le Danube…
Hurkhurkhurk!
closer dit: 21 août 2019 à 12 h 44 min
C’est Milva, rien que Milva. D n’y connais rien. C’est ça que j’pense.
–
Lolo Ferrari ou rien.
Ou la Vanoni, avant les ravages de la chirurgie esthétique, renato !
https://www.youtube.com/watch?v=jwLmRdJDGI8
mon chaloux,
c’est reparti, l’otarie repart en vrille et se remémore ses vieux souvenirs avec son Michel chéri.
Il te manque hein mon chaloux !
Le vide te gagne de jour en jour.
Chaloux dit: 21 août 2019 à 8 h 12 min
« Brailowsky, c’est une autre dimension du piano, beaucoup plus élaborée…. »
merci pour cette belle tarantelle, op 43, et pour votre analyse
Delaporte, tu bouffes des patates encore ce soir ? Moi c’est tête de veau. Encore aussi.
Non, tu ne me manques pas, mais tu continues à me faire rire, grosse baudruche -vraiment-mythomane..
mon chaloux,
81 ou 82, 15 ou 16 ans.
Ben non, ça colle toujours pas.
Des problèmes en arithmétique peut-être ?
Ou mythomanie (plus sûr).
Jacques, je me souviens de la Nannini dans les couloirs du conservatoire — elle étudiait composition avec le plus sérieux des profs : rien de moderne —, jamais j’aurais imaginé la voir comme ça :
comme quoi il ne faut préjuger de rien.
La Vanoni c’est encore l’univers de ma mère.
J’ai ouvert Yourcenar à 16 ans, j’ai passé le bac à 18 (et demi), puis j’ai fait un petit séjour de trois ans en Sorbonne. Ensuite seulement, je suis allé au service militaire… Je ne vois pas ce qui ne colle pas. Ton pauvre cervelet qui ne t’a pas servi à grand-chose commence à te couler par le nez…
La Nannini elle est plus rock, renato !
Voilà la Vanoni, après ravalement…
https://www.youtube.com/watch?v=Zh5BpJVsEiA
« Waldmann (Dubois) fut un jour exfiltré. »
Ça c’est très fort. Surtout quand si on repense à cette complicité avec la pilote d’ambulances, de Biarritz ? qui aura mis un peu d’ambu, un peu d’ambiance salle de dechoc’ sur la RDL…
Vous savez, Jacques, Milva, Mina, Vanoni étaient les chanteuses d’un univers qui n’était pas le mien. Le moment Milva-Strehler ce ne fut qu’une parenthèse, mais de l’histoire théâtrale de Strehler je préfère Ferruccio Soleri. Pour ce qui est de Mina elle a gâché un été de mon adolescence comme ça :
Pédalo, je pense que le rôle majeur que tu as joué, d’abord dans la révolution portugaise au cours de laquelle tu as tartiné tant d’innocentes sardines sur du pain beurré, puis ton immense gloire poétique dans les années 70, tes voyages au long cours, tous effectués au-dessus du trou de tes cabinets (pense à faire breveter le procédé), tes déchirantes et publiques (et imaginaires) amours, ont fait de toi un personnage majeur de notre temps. Et une grande figure parmi les trouducteurs (j’avais oublié tes trouductions, faites à ta semblance, sans queue ni tête), sans parler des images du chocolat Poulain qui projettent ta famille au cœur de la noblesse périgourdine, ni, BIEN SÛR du grouillement de tes ouvrages à paraître qui bien entendu ne paraîtront jamais.
Au terme (parce qu’on sent bien que tu es au bout du rouleau, hein) d’une si éblouissante réussite, pourquoi t’attaques-tu aussi bêtement à une créature aussi démunie, aussi modeste que moi?
on dit dit qu’on choisit ses amis, mais on ne choisit pas sa famille, c’est faux, on ne choisit pas toujours ses amis, il y a une dizaine d’années j’avais dit à un ami que je comptais aller au salon du livre, il me dit si tu croises Dubois va lui serrer la main, je lui demande pourquoi, si c’est parce qu’il pense que cet écrivain est un type sympa, il me répond que non, mais que lui serrer la main ça permettra de le toucher, et quand on touche Dubois ça porte bonheur.
on ne choisit pas toujours ses amis.
c’est comme ma mère qui me disait, alors que je suis né un 12 septembre, de dire que j’étais né le 5, parce que dire « 5 » en faisant le geste de montrer les 5 doigts avec la main ça enlève le mauvais oeil, soixante ans plus tard, si on me pose la question, je continue de répondre que je suis le 5 en montrant les 5 doigts de ma main, c’est totalement idiot, mais j’y peux rien.
Oui mais alors que dire du Bûcheron qui se prend un gros arbre sur la tronche, Hamlet ?
C’est amusant, moi aussi je suis né un 12 septembre ! Le monde est petit…
Mon chaloux 14h12
Raconte nous bien ton Michel mon chaloux chéri.
Personnellement je n’ai pas connu vos différends et m’en moque comme de ta première couche.
Reste avec tes certitudes, tu n’es capable de vivre qu’avec elles.
Jamais un doute, la marque des chefs d’escadrilles.
Je vous comprends parfaitement, renato. Moi ce fut…
https://www.youtube.com/watch?v=3xOF2FIXrCk
Mais fort heureusement, il y eut aussi…
https://www.youtube.com/watch?v=EFG1QLCzICc
Pédalo, tu t’es au contraire beaucoup intéressé à nos différends, sinon tu ne t’en souviendrais pas aussi nettement. Tu en es même marqué au fer rouge, et tout diminué que tu sois, tu ne viens ici que pour te venger de ton universel échec. Curieux final, mais qui colle avec le reste du personnage. Dans cette ultime tentative, tu vas encore te faire moucher. Il ne saurait en être autrement.
Chantal à 10 h 01 min
Je n’ai fait que remettre dans son contexte une métaphore qui pouvait paraître ridicule quand on l’en sortait (éternel problème des citations).
N’ayant pas ressenti la même perplexité que Paul Edel lors de ma première lecture, j’ai d’abord voulu savoir si j’avais raté une infélicité d’expression.
Et me voilà bien sûr en train de relire le roman que je n’avais donc pas la prétention d' »expliquer » de mémoire.
(Deux éléments m’avaient d’ailleurs échappé : participe à la convenance de l’image (et en suscite bien d’autres) la présence insistante de la chasse et du braconnage (Steeny tue des merles). Et la comparaison avec la pierre lancée par une fronde est réemployée à propos de Mme de Néréis éjectée de la voiture quand la jument oblique et fonce sur Steeny.)
Je me suis bien gardé de consulter le ou les articles de Stalker auparavant, tout en ayant la ferme intention de m’y plonger une fois ma relecture terminée (et mes propres réactions à l’abri de l’influence).
hamlet, il faut que je relise Rancière.
L’un des liens de et alii (tourisme littéraire, on peut louer l’appartement londonien du frère de J. Austen) me suggère, vu la re-décoration, que l’infusion de l’esprit du lieu risque fort d’inspirer des pensées dignes du couple Rushworth ou au mieux de Mary et Henry Crawford (personnages de Mansfied Park) plutôt que de leur auteur.
Pour moi, ce sera elle ou rien.
« Milva, Mina, Vanoni étaient les chanteuses d’un univers qui n’était pas le mien. »
Vous faites un sort à part à Patty Prado, renato ?
Il est vrai qu’elle a commencé au conservatoire de Venise et a connue la consécration à la Fenice !
Bon, un dernier, Jacques : I maschi
Belle trouvaille : « parla qualcosa »
ne jamais sous-estimer les siennoises de l’Oca élevées aux cantucci.
Et pas un peu celle-ci, Chaloux ?
https://www.youtube.com/watch?v=ntDnwBiORu8
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