Rhabillez-vous, Cassandres !
Sentez-vous le ton qui monte et l’esprit qui vient ? On ne dira pas que c’était mieux avant. Cela ne se dit plus. Qui oserait sans s’en défendre aussitôt, ravalant ses regrets indécemment exprimés ? N’empêche qu’avant, c’était… autre chose. On savait à peu près où l’on allait. Les repères étaient encore là, bien plantés dans la perspective comme autant de balises. Il y avait la gauche et la droite, l’Est et l’Ouest, le communisme et le capitalisme. On pouvait identifier l’ennemi. Désormais, tout s’est brouillé et confondu, et il est intérieur. Pas seulement du côté de l’Autre, indistinct et innommé, mais en nous-mêmes. Des intellectuels témoignent de ce que ce désarroi a de spécifiquement français face à ce chaos. Ils sont souvent de sensibilité et d’engagement politiques différents sinon opposés, mais expriment, à défaut d’une même vision du monde, une certaine sensation du monde qui les isole de leurs contemporains. Ils ont nom Richard Millet, Régis Debray, Renaud Camus, Jean Clair, Alain Finkielkraut… L’identité nationale, la montée des périls communautaires, l’aversion pour la transparence, le rejet de l’informe comme forme revendiquée, la restauration des frontières sont le terreau de leur réflexion. Certains sont philosophes, d’autres romanciers ou historiens de l’art. Tous sont des écrivains par leur commun souci de la langue, sa décadence et son salut. Les nouveaux livres de deux d’entre eux permet d’y revenir.
Le titre même choisi par Jean Clair, Les Derniers jours (330 pages, 21 euros, Gallimard), donne à sa chronique de la vie comme elle va son caractère crépusculaire et, partant, ses accents testamentaires. Il est emprunté à une revue politique littéraire lancée par Pierre Drieu la Rochelle et Emmanuel Berl (sept numéros parus en 1927). L’épigraphe, elle, vient de l’Ile des pingouins (« Le grand peuple pingouin n’avait plus ni tradition, ni culture intellectuelle, ni arts… Il y régnait une laideur immense »), mais qui lit encore Anatole France ? A part Milan Kundera, on ne voit guère, hélas. Sous cette bannière, Clair l’atrabilaire a réuni en courts chapitres des fragments, des explosions de pensées, qui lui permettent de régler ses comptes avec l’époque. C’est peu dire qu’il aimerait changer de contemporains. Il donne le sentiment de croiser de moins en moins de gens à qui il peut parler. Surtout dans le métro où il se découvre être « le seul Blanc » entouré de Noires en boubous et de musulmanes en foulard.
C’est peu dire qu’il est nostalgique de son enfance. Il a des pages bouleversantes sur sa vie d’écolier, doué et mal dans sa peau, à Pantin où il naquit, entre les Grands Moulins et les Compagnons de la chanson. En quelques soixante-dix années, il aura vu sa ville passer sous différentes tutelles, telle une bourgade balkanique : d’abord département de la Seine, puis Seine-Saint-Denis, puis Quatre-vingt-treize, enfin 9-3. Cette valse administrative serait déjà un bon prisme pour en raconter les métamorphoses. Il est vrai que la banlieue à la Doisneau a vécu. Mais c’est surtout le regret et le souvenir de son monde d’avant qui l’habitent. Celui de la petite paysannerie dont les siens sont issus depuis des générations, qui se suffisaient à eux-mêmes en vivant en économie fermée du côté du Morvan. Ce peuple originaire, comme disent les anthropologues, représentait 60% de la population à sa naissance en 1940, et plus que 2% désormais. On ne s’étonnera donc pas que Jean Clair, né Gérard Régnier, soit l’un des rares à effectuer un rapprochement entre la fermeture à Paris du musée des Arts et Traditions populaires, conservatoire du terroir de culs-terreux, et l’ouverture presque en même temps dans la même ville d’un musée de l’Immigration, ainsi que d’un musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, à Marseille.
Encore plus cérébral qu’intellectuel, ce polyglotte d’une érudition remarquable ne comprend plus le français tel qu’on le parle ou qu’on l’écrit, et qui l’insupporte. C’est un fantôme errant en solitaire parmi une foule en décomposition qui a honte d’être française et qui l’exprime mal dans une langue en plein dépérissement. Le français tel qu’il se parle à la radio ou la télévision, et qu’il s’écrit dans les journaux, est à ses yeux « un abandon qui trahit ce qu’il est : le début de la barbarie ». La nouvelle du jour a dû l’accabler : l’avis de décès du Grand Robert de la langue française, du moins de son édition papier. Il aurait pu faire une belle carrière universitaire aux Etats-Unis. On la lui avait proposée. Il avait accepté. Après quelques temps d’enseignement à Harvard, il décida de rentrer en France lorsqu’il se rendit compte que dans ses rêves, ça parlait en anglais : « Mes rêves ne m’appartenaient plus. Ou plutôt, je n’appartenais plus à mes rêves ». Ils étaient peuplés de lampes à pétrole et de lampes Pigeon, de petits métiers et de bruits familiers. Sa langue à lui est claire, précise, chaleureuse ; même lorsqu’il évoque la peinture, elle ne jargonne pas ni ne recherche la préciosité ; c’est à peine si passent un « chevêche », un « chat-huant », des « aoûtats », « se décacher », ou le charmant « bableuter »
On ne lui fera pas déserter ses origines, il ne trahira pas sa race. Ce refus d’abandon n’est pas qu’un réflexe ethnique d’appartenance à un peuple en voie de disparition : il faut aussi y lire la fierté d’une solidarité sociale malgré le passage de la ligne, telle qu’Annie Ernaux l’a exprimée dans certains de ses récits. Les derniers jours est le livre bouleversant d’un homme prêt à tous les aveux pour mieux en dissimuler un : lorsqu’il reconnaît en deux lignes avoir toujours aimé sa mère avec désespoir et s’être toujours senti coupable de la disparition des siens. Le symptôme du survivant.
Alain Finkielkraut est tout aussi pessimiste, mais plus tragique encore, dans L’identité malheureuse (228 pages, 19,50 euros, Stock), et ce n’est pas parce le spectre du malheur s’invite et s’impose dès la couverture. Le texte figurant en quatrième de couverture (ici) commence par le mot « immigration ». Il se termine par un vœu – ou la possibilité d’un vœu : hériter et transmettre. Curieusement, il a oublié de placer entre les deux un verbe qu’on lit d’habitude dans cette formulaire trinitaire due à l’un de ses maîtres, Emmanuel Lévinas : « Recevoir, célébrer, transmettre ». Pourtant ce n’est pas rien de glorifier. D’ailleurs, l’auteur ne s’en prive pas, qu’il s’agisse du cher Péguy et de François Furet, de Diderot et de Lévi-Strauss (Race et histoire), et d’autres encore, car on sait que Finkielkraut dégaine facilement ses citations, non pour épater mais pour appuyer en étant le plus précis possible afin de ne pas trahir la lettre ni l’esprit. Ceux qui l’ignoraient (mon cas) savent désormais que c’est au philosophe anglais Roger Scruton que l’on doit la notion d’oikophobie, hellénisme désignant la haine de la maison natale et la volonté de se débarrasser de tout ce qu’elle a pu accumuler au cours des siècles. Et puis quoi, il y a peu de nouveaux essais qui s’appuient ainsi sur les livres de Barrès, Burke, Maistre, des classiques certes, de la pensée politique contre-révolutionnaire, mais on se demande s’ils correspondent à la belle définition du classique que fournit l’auteur :
« Un livre dont l’aura est antérieure à la lecture. Nous n’avons pas peur qu’il nous déçoive mais que nous le décevions en n’étant pas à la hauteur. Nous admirons avant de comprendre et, si nous comprenons, c’est parce que l’admiration a tenu bon et forcé tous les obstacles. L’a priori, en l’occurrence, n’est pas un préjugé, c’est une condition de l’intelligence. Ainsi s’opère la transmission de la culture, ainsi découvre-t-on l’Enéide, le Roi Lear ou A la recherche du temps perdu »
Son diagnostic sur le mal dont souffre la société est souvent juste, implacable même. Et pas seulement quant au remplacement de la galanterie par la muflerie, la disparition de l’humilité ou la douce litote qui met sous le vocable unique d’ « incivilités » des actes qui vont. de la bousculade au meurtre en passant par les insultes. Cela fait des années qu’il dénonce, dans ses articles, dans ses livres, dans ses interviews ou au micro de France-Culture le samedi matin, ce qui mine le meilleur de notre civilisation. Dans une parenthèse d’autodérision, il s’envoie même du « Rhabille-toi, Cassandre ! » en souvenir de tous ces combats. Il déplore brillamment, et à juste titre, le renoncement au savoir-vivre ; mais dans son élan, il ne peut s’empêcher à la suite de dénoncer la mort du savoir-lire et du savoir-écrire au motif que tout se passe désormais devant un écran d’ordinateur et un écran de téléphone portable. Et d’actionner la scie de la lecture profonde dans un livre seulement, opposée à la lecture nécessairement superficielle sur un écran. Comme si l’imprimé avait attendu le numérique pour pratiquer la lecture flottante, distraite, fragmentaire, par sauts et gambades, en diagonale ! Surtout, comment peut-il croire que l’on accordera crédit sur ce sujet à quelqu’un qui reconnaît, et revendique, n’avoir jamais pratiqué aucun de ces écrans et de ces flux ? Ce qu’il connaît de l’internet, il le sait par la lecture des livres de Nicholas Carr.
Son goût de la formule l’entraîne parfois à écrire au-delà de sa pensée, à forcer le trait, à extrapoler jusqu’à perdre l’attention de son lecteur acquise au début de sa démonstration. Les deux pages qu’il consacre par exemple au projet avorté de la Maison de l’histoire de France sont si caricaturales qu’elles font l’impasse sur son caractère sarkozyen. De même lorsqu’il refuse d’examiner dans la nuance le constat pourtant d’évidence que fit l’historien Lucien Febvre lorsqu’il rappela que dans la longue durée, la France éternelle, figée, immobile était un mythe car elle avait été un lieu de brassages et de recomposition permanents ; dans ces passages-là, on aurait plutôt attendu d’Alain Finkielkraut une réflexion sur le fait que la France, pays d’Europe qui a accueilli le plus d’étrangers au XXème siècle, bute sur la question de l’Islam. Ou une explication plus détaillée sur le primat qu’il accorde à la démocratie sur la République (au compteur sémantique, la première l’emporte largement sur la seconde).
Lui aussi brandit les vers de Racine et les quatrains de Baudelaire contre l’abaissement général, l’avachissement d’un peuple résigné et indifférent. Lui aussi regrette que l’identité nationale soit devenue « un mot moisi ». Lui aussi s’inquiète que l’enseignement dans les collèges et lycées soit devenu un sport de combat, que le Front national puisse s’affirmer comme le premier parti ouvrier de France. Mais à force de prendre le drame au tragique, il va porter le deuil du livre au motif que le texte est en train de l’abandonner pour migrer sur un autre support. Et alors ? Ce n’est pas la mort du texte, au contraire ! Le problème avec la nostalgie, c’est qu’elle entraîne chez ceux qui savent écrire une mélancolie si triste qu’elle en devient morbide.
Ces deux livres sont pathétiques par le désespoir qu’ils expriment. Ils n’en sont pas moins nécessaires car ils reflètent un authentique désarroi, plus répandu qu’on ne le croit, face à l’érosion de l’identité nationale. Ces Cassandres nous sont indispensables. « Lanceurs d’alerte » dirait-on aujourd’hui. On ne nous fera pas croire qu’ils sont les idiots utiles de la droite nationaliste ou de l’extrême-droite, appelez-la comme vous voulez, au motif que la haine de la France les terrifie, les indigne et les accable. Nul doute que Jean Clair et Alain Finkielkraut se feront traiter de réactionnaires. Et alors ? Ce fut infamant jusqu’à une récente période encore. Après avoir été examiné comme un syndrome, c’est devenu une qualité, bientôt une tendance. Reste à savoir s’il s’agit de la queue de comète d’un monde qui s’en va, ou du chevau-léger d’un état d’esprit appelé à durer.
(« Course de chevaux en Irlande, 1952 » photo Henri Cartier-Bresson ; « L’autre jour sur un mur de la rue de Passy, Paris XVIème » photo Passou ; « Many times », 1999, polyester et résine, oeuvre de Juan Munoz, photo de Jean-Luc Lacroix)
849 Réponses pour Rhabillez-vous, Cassandres !
Daaphnée la conne par excellence , bonne à tirer , recto verseau.
Oulala, celui-la il est complètement ramolli du bulbe .
Tsss ! Mais qu’est-ce qu’on va en faire ?
Il s’écrase comme une bouse au premier lancer .
Mince alors !
Renato caro, je vous passe la raquette ?
Daaphnée une salope comme beaucoup d’autre en Europe qui croit que son évolution vaut plus que toute autre au monde, vieille merde va te faire foutre par un tringleur d’afrique du Sud. Pauvre conne bourgeoise ignoble petite conne de rien du tout, après ton père le reste vient vieille merde.
Daaphnée va te faire enculer comme d’habitude, le mariage pour tous te donne raison; reste dans ta merde vieille sorcière.
Il n’y a pas à dire, ce troll est lent de la comprenelle et mollasson du reste.
De quoi délibeller !
Bon, Pierre Assouline, il faudra renouveler le stock …
Daaphnée tu sais parfaitement de quoi tu es coupable, inutile de demander de l’aide à Passou, qui de toute façon ne peut rien pour toi vieille sorcière.
Bon, Pierre Assouline, il faudra renouveler le stock … En virant cette horrible salope de sorcière Da a phanée
La Rose est bonne pour l’HP.
Section sous-développés mentaux déments.
C’est très drôle, on pourrait s’attendre à ce que la démence apporte quelque éclat …
Misère! Même pas.
Hé ho le chris, si t’allais gentiment chier dans ta caisse?
Daph fanée et de passage allez chier vous même sur vos ascendants de merde.
@ C.P.
« L’art moderne, en maints de ses aspects, est une apothéose du néant. »
De telles phrases un peu générales chez Clair, je ne les prends pas trop au sérieux.
C’est une charge de polémiste, plutôt réjouissante, mais ensuite chacun va voir les chroniques consacrée à tel ou tel artiste, et on juge sur pièce.
Impossible d’être d’accord sur tout, ni même sur l’essentiel…
Mais des « réactionnaires » aussi fringants, j’en redemande!
De passage ferme ta gueule et vas baiser ta daph fanée, ou l’enculer plus tendance grosse merde.
Daph phanée super trollesse sans avenir ni devenir juste son cul pou se faire enfiler au passage.
Bah, Daaphnée, notre ami coprophile (bravo) regrette probablement de pas être né au 21ème siècle.
En tout cas, il vit son film!
« u. dit: 21 octobre 2013 à 18 h 58 min
réviseur vous êtes (comme JC)trop calé : je n’arrive pas à suivre »
Pas de moi, Réviseur.
Mais quelle importance, hein.
Daaphnée, si je peux me permettre, « rose » est quand même un sacré numéro!
A ne pas confondre avec la théorie de jeunes chiots (vieux clébards, vous croyez?) qui viennent ici lever la patte…
Urine et littératture dit: 21 octobre 2013 à 19 h 24 min
Vous êtes dans la liste Goncourt, éjecté, non édité par Gallimard ?
réviseur dit: 21 octobre 2013 à 19 h 24 min
ça fait 20 ans que les USA ont dévelopé une stratégie d’espionnage informatique. Vous avez une adresse wanadoo? vous envoyez des mails de nature économique, scientifique ou politique, de premier plan ? (de premire plan , ici, c’est à voir …) alors vous avez intérêt à crypter vos messages.
C.P. dit: 21 octobre 2013 à 18 h 40 min
« Savait-il que le nom « Louvre », sa « marque » aveuglante, trahi par l’étymologie, exhale un parfum de fauve et de foutre, de forêt et de folie louvière, de lupara et de lupanar ? Retour aux origines. »
et Dan Brown, il en a fait une histoire vendue à des miyons d’exemplaires.
Quelle avalanche terrible de fecalum tremens sur ce blog!
Toujours les mêmes gros mots dont il/elle (?) n’arrive pas à se sortir!
Et Passou qui est de soirée, lui, au restaurant pour les Goncourt?
Chez Finkie, sur ce point
« ’actionner la scie de la lecture profonde dans un livre seulement, opposée à la lecture nécessairement superficielle sur un écran. »
erreur.
Il y a effectivement un problème avec le texte à l’écran.
Il faudrait prendre le temps .
Paradoxe.
Finalement, le texte comme la conversation, à l’écran, fonctionne comme fragments ..
Ce n’est pas « la lecture nécessairement superficielle » à l’écran, mais une autre compétence de lecture qu’il faut développer .
Le média de l’immédiateté nécessite une lecture en différé et, alors, le puzzle s’assemble de lui-même .
Au final, l’écran n’est lisible que par de « super-lecteurs » contrairement à ce qu’on pourrait croire de cette pseudo-démocratisation de l’accès aux textes et aux savoirs ..
ont développé
premier plan
vous corrigerez le reste; merci.
(U., je dirais pour rire « folle comme un panier ». Vous l’avez bien vu.)
Urine et littérature, c’est vous Rose ?!
et divers autres pseudos fleuris.
quoique. la normande avec un coup de cidre dans le nez..
« De ma vie, sur ce lit d’hôpital que survolent les mouches à merde, la mienne, m’arrivent des images parfois précises souvent confuses, out of focus disent les photographes, certaines surexposées, d’autres au contraire obscures, qui mises bout à bout donneraient un film à la fois grotesque et atroce par cette singularité qu’il aurait de n’émettre par sa bande sonore parallèle sur le celluloïd à ses perforations longitudinales, que des déflagrations de gaz intestinaux.
En effet… »
Evguénie Sokolov
par
Serge Gainsbourg
Dites-moi, Bérénice, seriez-vous photographe vous-même ?
Après ceux qui ne comprennent rien à ce qu’ils lisent, il y a ceux qui copient-collent comme des forcenés.
D à regret non juste des yeux pour regarder et voir aussi entre deux cuites.
Mais je devine que vous même êtes un sujet qui volontiers se prêterait à mon appareil si j’en possédais un, il faudrait y remédier avant que la mort me surprenne sans prévenir.
se prêterait à mon appareil si j’en possédais un
un couple d’eunuques?
Pour tout vous avouer,D, je tentais de trouver une parade amusante à ce froid répandu par les quelques post désobligeants ci-dessus, dans un genre élégant pour la fonction excrémentielle qui nous accable parfois.
22h16 qu’importe avec tous ces gadgets nous y trouverions notre compte.
L’hypothèse que Rose ait pu écrire des choses aussi bêtes et laides est absurde. J’y verrais plutôt la patte de John Brown en pleine crise, à qui on aurait oublié de faire sa piqûre.
Je défendrai toujours Rose, que je devine merveilleuse.
Bizarre que personne n’ait relevé cette confusion entre Roms et Roumanie, que fait peut-être Diagonal à 11H03.
Vous pouvez défendre Rose qui se compromettrait d’une curieuse façon mais ce n’est pas non plus JB qui donne rarement dans la vulgarité.
u. dit: 21 octobre 2013 à 21 h 23 min
@ C.P.
« L’art moderne, en maints de ses aspects, est une apothéose du néant. »
De telles phrases un peu générales chez Clair, je ne les prends pas trop au sérieux.
Ben étant donné que l’apothéose est, grosso y modo, l’anéantissement suprême, on arrive bien à une notion d’anéantissement du néant, soit une sorte d’élévation au carré de zéro, ce qui certes ne fait pas lerche et peut-être même encore moins que ça…
u., pour quelqu’un qui dirigea « L’Art vivant », cela fait un peu « remords », non ?
à 11h03 ?… Il a l’air complètement confusionnel depuis son retour de Roumanie où il n’a pas pu ni su stabiliser des gens du voyage qui ne pensent qu’à voyager au lieu de vouloir se stabiliser. Il prend tellement tout au premier degré, le pauvret, ça finira par lui jouer des mauvais tours. Il croit que la vie, c’est dans les livres et se met en colère contre eux quand il remarque qu’ils ne racontent pas toujours la vraie vie.
u., d’accord tout de même sur « réjouissant », en un sens…
« soit une sorte d’élévation au carré »
Permettez Sergio, c’est en lisant xlew, « envoyé spécial en Cornouailles » que j’ai pensé au carré, à touite vitesse.
John le Carré.
Mais Xlew n’est pas du genre à abuser du champagne, où il repart avec la brume, sans que l’on n’ait compris un traître mot à ce que dont, il voulait nous entretenir.
http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20131016.OBS1305/john-le-carre-comment-j-ai-reveillonne-avec-yasser-arafat.html
Zoli – Mc Cann dit: 21 octobre 2013 à 22 h 47 min
ah, ben ça je savais pas non plus.
Bonne nuit.
http://www.youtube.com/watch?v=Kp4K-DLv4oQ&list=PL9DC05898C22456C6
des journées entières dans les arbres dit: 21 octobre 2013 à 22 h 51 min
au carré, à toute vitesse.
Je crois que les Shadoks avait cela, des roues carrées ; ça marchait pas mal…
et pendant ce temps, ça chronique
http://www.youtube.com/watch?v=qLu5_6gOa7k
La roue carrée n’est qu’une approche quantique de la quadrature du cercle et en cela est remarquable. JC a fait une thèse là-dessus.
Comme certains l’ont déjà remarqué, il est très peu question de gravité dans le film « Gravity ».
Pourquoi donc ce titre, se demanderont les plus perspicaces d’entre vous ?
Tout simplement parce que vous pressentez collectivement que ce mot aura une importance toute particulière dans quelques temps, lorsque la plus grande révolution technologique de l’Humanité -à laquelle je consens à donner une majuscule- envahira votre quotidien que vous devrez reconstruire autour, mais rassurez-vous, pour votre plus grande joie.
Sinon au sujet de la NSA, c’est à mourir de rire. Toute personne un tant soit peu sensée sait parfaitement -ou est capable d’imaginer- que ce qui transite sur le net peut être écouté voire entendu pour peu qu’on veuille s’en donner un peu les moyens. Ou alors c’est qu’on est un drôle de rigolo inconscient. Un peu comme ceux qui ont parié à toute vitesse sur la potentialité d’intégration de qui vous savez dont on parlait il n’y a pas si longtemps. Quel magistral coup de manivelle ils se sont pris dans la tronche, pour le plus grand bien de tous les gens sensés.
plus conne que l’on ose l’imaginer.
Mais non, c’est à vous qu’on a décerné le titre avec félicitation du jury.
Pour une fois qu’on s’intéressait à vous ..
identité nat:
http://www.dailymotion.com/video/xbh0pf_hommage-a-mario_videogames
Concernant l’ouvrage de Jean Clair, « Les derniers jours », globalement, j’ai eu la nette sensation de lire un bouquin écrit par un vieux réac, s’interrogeant sur notre monde devenu, se demandant si une telle vie de merde valait la peine d’être vécue. Mais, exprimé dans une langue châtiée parfaitement maîtrisée, voire désuète parfois, très cultivée, le moins qu’on puisse attendre d’un académicien me direz-vous. Je dois néanmoins être juste aussi, certains passages sur l’écriture, la vie rurale d’hier par exemple, m’ont beaucoup plu. Des critiques du monde moderne ont trouvé des échos avec mes propres constats, d’autres m’ont entrainé dans des chemins que je ne veux pas emprunter quand je raisonne objectivement mais que je sens (avec horreur) attendre leur heure au fond de mon esprit.
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