de Pierre Assouline

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La République des livres
Tous les gardiens du temple ne sont pas des veuves abusives

Tous les gardiens du temple ne sont pas des veuves abusives

Lorsque l’exécuteur testamentaire est un homme, on dit non sans déférence que c’est un gardien du temple ; mais s’il s’agit d’une femme, elle sera facilement désignée comme une veuve abusive.  La paternité d’une expression aussi fleurie vient d’Anatole de Monzie qui intitula un libelle sacrément misogyne Les veuves abusives (Grasset, 1936). Il y épinglait huit héritières de grands hommes dénoncées pour leur comportement, toutes coupables d’avoir assassiné leur mari après avoir sa mort. A rebours de l’idée selon laquelle un gardien du temple, à l’égal des prêtres du temple d’une divinité de l’antiquité, se jure de l’entretenir et le défendre jusqu’à la mort. N’empêche : encore un bastion à démolir pour #MeToo ! L’urgence de la situation ne permet plus d’ânonner l’adage selon lequel derrière chaque grand homme il y a une femme, d’autant qu’il est souvent détourné par d’horribles machistes (« Derrière chaque grand homme il y a une femme qui n’a rien à se mettre » etc). Car c’est injuste : la veuve comme le gardien abusent autant qu’ils protègent.

Ils ne sont connus que des chercheurs, universitaires ou biographes, fabricants de notes en bas de page et fouille-merde. Le grand public ne découvre leur existence que lorsqu’ils  se révèlent être des fléaux. Ou à leur mort en lisant la rubrique nécrologique. Deux d’entre eux et non des moindres ont disparu presque en même temps en janvier dernier. Deux tempéraments, deux univers fictionnels et surtout deux manières d’envisager leur fonction d’héritiers littéraires totalement opposées sinon antagonistes : l’un Christopher Tolkien, c’était le bon ; l’autre, Stephen Joyce, incarnait la brute (ne cherchez pas le truand). Leurs noms vous disent déjà quelque chose à défaut de leurs prénoms ? Et pour cause ! Il sonne autant comme un patronyme que comme une raison sociale ou une marque déposée,

Le bon d’abord. Christopher Tolkien est mort à 95 ans du côté du village de Aups, dans l’arrondissement de Brignoles (Var), où il s’était retiré au milieu des années 70 après avoir démissionné de son poste de professeur à Oxford, peu après la mort de son père, le génial créateur du Seigneur des anneaux. Plus qu’un roman ou une saga, un monde. Collaborateur et premier critique de son père, son plus jeune fils  fut tout naturellement désigné par testament son exécuteur littéraire, à charge pour lui d’exhumer, de décrypter et d’éditer une masse considérable de documents, fragments et manuscrits éparpillée en un chaos aussi calligraphique que catastrophique dans 70 boites d’archives, ce qui devait aboutir notamment à la publication du Silmarillion, des Enfants de Hurin et d’une vingtaine d’autres livres jusqu’alors inédits. On lui doit de mieux connaître le legendarium derrière cette œuvre qui a donné ses lettres de noblesse à un genre littéraire longtemps méprisé, la fantasy.

Passés 90 ans, il démissionna de ses fonctions au Tolkien Estate, la structure juridique qu’il avait créée mais gérer les droits d’auteurs, le droit d’auteur et certains produits dérivés mais jamais n’abandonna celle d’exécuteur littéraire, luttant jusqu’au bout pour enrichir et défendre et faire vivre la saga Tolkien, y mettant parfois sa touche mais sans abuser, juste pour combler des blancs ou rendre intelligible une page chancelante. A sa façon, dont tous les spécialistes lui ont été reconnaissants : en gardien du temple mais bienveillant, généreux, disponible, fidèle et surtout intègre quand tant d’autres sont si psychorigides.

On a pu dire qu’en le perdant, les tolkienolâtres, secte innombrable, venaient de perdre « la boussole de la Terre du Milieu »  dont il avait dessiné les cartes, et que ses peuples se considéraient en deuil. Tout jeune, il avait observé de près et accompagné pas à pas l’évolution de l’œuvre paternelle. Les deux ont grandi ensemble. Les personnages imaginaires de l’un et la petite personne de l’autre., mais en totale osmose puisque le géniteur-créateur les lui racontait et plus tard les lui soumettait. Il était écrit dans le Genèse de cette œuvre sans pareil que Christopher serait non le gardien de son frère mais celui de son père.

Stephen Joyce, c’était la brute. Lui aussi s’était retiré en France à la Flotte, commune de l’île de Ré. Il se voulait le gardien de son grand-père mais tout dans son comportement, ses décrets, ses interventions reflétait plutôt la névrose d’ une veuve abusive. En 2012, lorsque l’œuvre de James Joyce, auteur de Ulysses, l’un des rares romans de langue anglaise qui ont dominé leur siècle, est tombé dans le domaine public, ses spécialistes un peu partout dans le monde ont poussé un « ouf ! » de soulagement qui a du ébranler jusqu’aux murs des pubs de Dublin et qu’un tweet résuma d’un trait : « Fuck you, Stephen Joyce ! » (inutile de traduire : grâce aux films de Martin Scorcese, même ceux qui n’ont jamais appris l’anglais comprennent).

Il est vrai qu’il était détestable, non seulement par son arrogance et sa prétentions naturelles et par ses actions : héritier de 50%, puis de 70% puis de la totalité des droits à mesure des décès et des désistements dans sa famille, il ne cessa de faire obstacle à la recherche universitaire sur l’œuvre de James Joyce : il répondait toujours par la négative à toute demande de consultation des précieuses archives qu’il détenait ; il refusait d’accorder l’autorisation de reproduire des extraits des livres ou de la correspondance, s’y résignait parfois exceptionnellement mais à des tarifs si scandaleusement prohibitifs qu’ils aboutissaient à un refus ; il s’opposait aux projets d’expositions de manuscrits, ou aux lectures en public et adaptations pour la scène du maître-livre aussi bien que de Gens de Dublin, Portrait de l’artiste en jeune homme ou Finnegans Wake allant jusqu’à poursuivre des théâtres devant les tribunaux ; il s’invitait aux colloques où on ne l’invitait plus pour prendre la parole quand nul ne songeait à la lui donnait afin de lancer à la figure des érudits (« des rats et des poux qui devraient être exterminés ! » comme il les désignait) accourus des plus prestigieuses universités à travers le monde :

 « Si mon grand-père était là, il éclaterait de rire en vous écoutant !…Je suis un Joyce, vous n’êtes que des joyciens ! ».

Et reprenant tout interlocuteur qui l’évoquerait ou le présenterait autrement que comme « « Stephen James Joyce », il prenait un malin plaisir à raconter comment il avait détruit une partie de la correspondance entre ses grands-parents, les lettres de Samuel Beckett du temps où il sortait avec leur fille Lucia etc Au vrai, il y faisait régner la terreur et en jouissait, variante de la perversité en milieu littéraire. Abus de pouvoir ? C’est peu de le dire, la chronique de ses procès en témoigne. Stephen Joyce, qui avait neuf ans à la mort de son grand-père et qui fit une carrière de haut-fonctionnaire dans une organisation internationale, y avait renoncé à la mort de son père, comme Christopher Tolkien dans les années 70, pour se consacrer à la gestion de l’héritage, persuadé qu’il protégeait et préservait non seulement « la pureté » (sic) de l’œuvre de nonno (« papy », en italien) comme il continuait à l’appeler, mais la vie privée de sa famille. Ah, papy James, si tu savais…

(« Tolkien père et… fils », photos D.R. ; « James Joyce avec son petit-fils Stephen en 1934. Photo Bettmann Archive)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

2 207 Réponses pour Tous les gardiens du temple ne sont pas des veuves abusives

renato dit: à

On peut être confiné et pas s’ennuyer.

Janssen J-J dit: à

@ hamlet

3j : désolé pas du tout d’accord, c’est ignoré (IGNORER ?)
à la stratégie (UNE STRATEGIE DEMARREE QUAND ?)
d’Onfray. Freud, les religions etc. c’était annoncé
(PAR QUI ?)
comme un combat de boxe entre 2 poids lourds (PAR QUI, QUAND ? genre : Paul Amar annonçant le combat Tapie-LePen ?)
du type qui va enfin nous révéler la vérité sur Dieu, Freud, etc…
(Ab bon ? Des preuves, des dates, des journalistes, SVP)
il s’agissait à chaque fois de ramener la pensée à une émission télé de Ruquier
(Quand Onfray a commencé son université et à écrire ses premiers bouquins, c’était quoi et où Ruquier et son émission ? – N’auriez-vous pas découvert Onfray par hasard GRACE à Ruquier ?…, donc jamais ouvert un de ses bouquins ???).
avant même de le lire
(Ah bon vous l’avez lu ?)
cette façon de procéder était déjà critiquable en soi
(càd qu’il faisait le SAV à la télé avant même de les avoir écrit, si je comprends bien ?).
mais de ça vous ne parlez pas
(parce que vos obsessions vous appartiennent, et je ne m’abaisse pas à vous objecter sur vos ressassements, toujours les mêmes !),
vous préférez vous aussi vous attaquer à ma personne (mais non mais non dexter je vous aimais bien autrefois, mais reconnaissez que l’aigri Hamlet est devenu passablement insupportab’),
comme Pablo (c’est qui, ça ?)
: l’attaque ad hominem (bof. Parce que vous en seriez exempt sans doute ?!!!
Peut être (Peut-être ?)
je ne pense pas comme il faut
(mais non, mais non et vous n’y croyez pas du tout ! ce qui vous agace c’est de ne point arriver à convaincre, et partant, de susciter un brin d’ironie, parce que vous n’êtes pas clair dans votre tête, épicétou, je vous l’ai déjà dit 100 fois – vous ne supportez pas la contradiction),
mais pourquoi le prendre avec mépris du haut de votre suprême intelligence
(une formule épicée de pléonasmatisme…- elle est ce qu’elle… cette intelligence et je ne trouve point qu’elle soit si suprême)
espèce de taré que vous êtes ! (nous deux, 75 et 57 ? ou moi, tout seul, que vous voussoyez ast’heure ? – Ouarf… de toute façon, une chute bin habituelle destinée à ne pas trop perdre la face, hein – Revoyez vos cours sur l’interactionnisme symbolique chez Goffman et l’ethnométhodologie chez Harold Garfinkel…, ça calme les nerfs à vif, en général).

D. dit: à

Quand j’écris niveau zéro je suis gentil. C’est plutôt niveau -20.
En plus elle est laide et fait peur aux enfants.

Marie Sasseur dit: à

#je n’ai pas vu où était mon erreur,;mais votre manquement à la précision, si
Onomatopées et traduction
poétique : les onomatopées
allemandes dans les premières
versions françaises de la Lénore de
Bürger
Dr Lecter.

Bizarre , loi j’avais une erreur 1101 qui s’affichait sur votre lien de mort subite.

Pour le reste mon coco, vous repasserez. Vos salades, je commence à en avoir marre.
Du schleuh en veux tu , en voilà, pour illustrer les bruits de bottes au pas de l’oie, ça va bien.

On cause de l’origine du langage, comme Tolkien.
Mais des citadins n’ont pas vraiment ce feeling, lorsqu’ils se donnent un genre.
Renato fait des efforts louables, mais il manquera toujours ce petit truc qui fait notre différence. Et linguistique et géographique, et surtout héréditaire.

Non, Dr Lecter, voyez vous, j’ai comme culture cette richesse qui peut d’un petit ru, donner 8 mots différents. Je l’ai déjà dit.

Jazzi dit: à

« On peut être confiné et pas s’ennuyer. »

Et moins on en fait et plus le temps passe vite !

Jazzi dit: à

« Renato fait des efforts louables, mais il manquera toujours ce petit truc qui fait notre différence. »

Celle-là, il convient de l’encadrer !

B dit: à

Hamlet, sympa ce cour improvisé.
Sinon, je m’ennuie et je ne sais quel bouquin pourrait me tirer de là.

renato dit: à

Faut voir d’où vient l’observation avant d’encadrer.

Marie Sasseur dit: à

Renato,géographiquement, mon propos est tout a fait exact. Ne vous prenez pas tout le temps pour un voyageur sur une mer de nuages. Vous planez, c’est un fait.

hamlet dit: à

je continue ? parce que je peux en mettre des centaines.

niez l’aspect « stratégie médiatique » d’Onfray ?

vit-on bien dans le même pays 3j ?

renato dit: à

Un propos ? Quel propos ?

Marie Sasseur dit: à

Que vous êtes un milanais…😂😂

hamlet dit: à

3j vous avez écrit votre dernier commentaire sans réfléchir, énervé, sous le coup de l’impulsion.

enfin j’espère.

Onfray est avant tout une fabrication des médias, et aujourd’hui ils le défont tout comme hier ils l’ont fait.

sinon, vous qui avez, semble-t-il, lu ses livres, donnez-moi un seul exemple de ce que vous en retiendrez ?

christiane dit: à

Fario… C’est le nom d’une revue de littérature et d’art, semestrielle que j’aime beaucoup.
C’est aussi le nom d’une truite apte à remonter les courants.
Un être passager…
être le passager mais de façon passagère… (comme l’est C.P.).

Jazzi dit: à

Alors que je vous interpelais poliment sur le fait que la Sapienza d’Onfray manquait un peu de vertu, vous me répondez cul !
Je suis choqué…

Marie Sasseur dit: à

Sur la peche a la truite, je suis incollable, ruisseaux, lacs. Surtout en ruisseaux.
Et vous Renato ?

Marie Sasseur dit: à

Renato, allons, nous sommes sur ce blog depuis si longtemps…

B dit: à

Est ce qu’accoler petit à ru ne transforme pas l’objet en une destination qu’il faudrait redéfinir?

hamlet dit: à

3j non seulement Onfray est une fabrication médiatiques, mais si on demandait aux journalistes pourquoi ils s’en sont servis ils auraient bien du mal à nous donner une réponse, d’où l’analogie avec les films d’Eastwood.

l’avènement de l’intellectuel médiatique coïncide avec la chute de l’édition dans les sciences humaines : là où il se vendait mille livres écrits par dix intellectuels il s’en est vendu mille écrits par deux ou trois intellectuels.

sauf que ces deux ou trois intellectuels n’appartenaient plus au monde universitaire, ils en étaient même exclus, ou au mieux ignorés, ils n’appartenaient plus qu’au monde des médias.

la légitimation de l’intellectuel a court-circuité le champ universitaire pour se centrer sur le champ médiatique.

et pour vous cela n’a eu aucune incidence sur le contenu ?

pour vous 3j cette révolution sur la légitimité est passée comme une lettre à la poste, un fait anodin qu’il serait même interdit d’interroger, ou même d’évoquer, de se poser la question ?

j’y crois pas 3j : vous avez écrit ce commentaire sous le coup de l’énervement, essayez de bien dormir et demain vous y verrez plus clair.

Nicolas dit: à

Oh putain, MO va monter un mook intitulé « Front populaire » où il valide la thèse macronienne « ni de droite / ni de gauche » et où seront donc acceptés « en même temps » les souverainistes populistes de gauche et de droite mais pas ceux du RN et de la FI et encore moins moins les girouettes qui auraient changées d’avis des suites du Covid ! Bien entendu MO ne fera pas de politique et l’homme providentiel qui devra porter toues ses idées – et qui n’est sans doute pas encore née – qui formerons un programme ce ne sera pas lui !!!

Que MO se rassure, je ne l’achèterais pas !

Nicolas dit: à

Mieux vaut en rire !

rose dit: à

Ru est déjà tout petit. Alors y accoler petit est redondant, B.

rose dit: à

DHH

Plusieurs réponses pour vous quant au lien mis en ligne par Et alii.

Et Jacques Lacan ?

rose dit: à

>DHH

et alii dit: à
pression.
Fónagy a montré que les consonnes dures (/k/, /t/) sont plus fréquentes dans
Les Châtiments de Victor Hugo, où le poète exprime sa colère contre Napoléon,
alors que les consonnes douces (/m/, /l/) prédominent dans L’art d’être grandpère, où il exprime son amour pour ses petites-filles (1983, 69). La même
opposition caractérise Les Invectives et La bonne chanson de Verlaine («Le
langage poétique : forme et fonction », in Diogène 51). Les poètes exploitent
donc les caractéristiques dures ou douces des sonorités selon le thème
d’expression et les affects qui leur sont liés.
Les observations intéressantes de Fónagy dans le domaine poétique se
vérifient dans la vie courante : une personne explosive utilise des consonnes
dures dans ses colères avec des accents d’intensité plus marqués, tandis qu’une
maman parle à son bébé avec des sonorités douces. Cette dernière exprime une
fusion avec l’enfant par des sonorités presque sans interruption d’air, tandis que
les discours furibonds font appel à la spécificité séparatrice des occlusives : les
bilabiales /p/, /b/, les linguo-dentales /t/, /d/), et surtout des palatales (/k/, /g/),
avec une plus grande efficacité de la consonne sourde par rapport à la consonne
sonore (/p/ par rapport à /b/, /t/ par rapport à /d/ et /k/ par rapport à /g/).
Les sons semblent ne pas avoir de sens en langue, mais ils en ont dans les

et alii dit: à
C’est à lui que nous devons l’expression « symbolisme
phonétique ». Il a utilisé des logatomes, c’est-à-dire des fragments de mots
dépourvus de sens, pour proposer à des sujets des associations sémantiques
telles que la grandeur ou la clarté. La corrélation statistique est indéniable. Ses
expériences semblent montrer que certains traits phonétiques sont porteurs de
sens. Ainsi, le phonème /i/ est perçu comme petit et clair, /a/ est considéré
comme grand, /u/ est vu comme sombre. Sapir estime qu’il y a association entre
l’aperture et la taille de l’objet. Köhler, en 1929, a mis en évidence les traits de
rotondité vs angularité qui s’attachent aux groupes phonématiques /maluma/ vs
/takete/ en les faisant associer à des figures visuelles rondes et rectangulaires2
.
Le premier groupe est associé à la rotondité, le second au caractère anguleux.

Plus près de nous et moins intéressant à mes yeux Jacques Salomé.

rose dit: à

>DHH

et alii dit: à
pression.
Fónagy a montré que les consonnes dures (/k/, /t/) sont plus fréquentes dans
Les Châtiments de Victor Hugo, où le poète exprime sa colère contre Napoléon,
alors que les consonnes douces (/m/, /l/) prédominent dans L’art d’être grandpère, où il exprime son amour pour ses petites-filles (1983, 69). La même
opposition caractérise Les Invectives et La bonne chanson de Verlaine («Le
langage poétique : forme et fonction », in Diogène 51). Les poètes exploitent
donc les caractéristiques dures ou douces des sonorités selon le thème
d’expression et les affects qui leur sont liés.
Les observations intéressantes de Fónagy dans le domaine poétique se
vérifient dans la vie courante : une personne explosive utilise des consonnes
dures dans ses colères avec des accents d’intensité plus marqués, tandis qu’une
maman parle à son bébé avec des sonorités douces. Cette dernière exprime une
fusion avec l’enfant par des sonorités presque sans interruption d’air, tandis que
les discours furibonds font appel à la spécificité séparatrice des occlusives : les
bilabiales /p/, /b/, les linguo-dentales /t/, /d/), et surtout des palatales (/k/, /g/),
avec une plus grande efficacité de la consonne sourde par rapport à la consonne
sonore (/p/ par rapport à /b/, /t/ par rapport à /d/ et /k/ par rapport à /g/).
Les sons semblent ne pas avoir de sens en langue, mais ils en ont dans les

et alii dit: à
C’est à lui que nous devons l’expression « symbolisme
phonétique ». Il a utilisé des logatomes, c’est-à-dire des fragments de mots
dépourvus de sens, pour proposer à des sujets des associations sémantiques
telles que la grandeur ou la clarté. La corrélation statistique est indéniable. Ses
expériences semblent montrer que certains traits phonétiques sont porteurs de
sens. Ainsi, le phonème /i/ est perçu comme petit et clair, /a/ est considéré
comme grand, /u/ est vu comme sombre. Sapir estime qu’il y a association entre
l’aperture et la taille de l’objet. Köhler, en 1929, a mis en évidence les traits de
rotondité vs angularité qui s’attachent aux groupes phonématiques /maluma/ vs
/takete/ en les faisant associer à des figures visuelles rondes et rectangulaires2
.
Le premier groupe est associé à la rotondité, le second au caractère anguleux.

rose dit: à

Dslée suis distraite. Un bis inutile.

renato dit: à

Marie, j’ai lu, je suppose comme tout le monde ici, Trout Fishing in America, de Richard Brautigan. Un peu bracconé — truite et faisan — vers les 9 ans, puis j’ai decouvert l’écrevisse d’eau douce, plus facilement mangeable crue et moins difficile à capturer. Ça a duré 1 peut-être 2 ans. Des années après j’ai lu un court texte de Montale où il est question d’une fauvette des jardins capturée, tuée et mangée mal cuite : presque heureux de ne pas avoir été le seul à avoir fait de ces bêtises.

DHH, dit: à

@christiane @et alii
Vos reactions meritent reponse et explication
Et alii vous infirmez mon propos a partir d’exemplz où la forme même du mot avec ses connotation ses sonorités serait est porteuse de sens ;mais vous vous intallez dans le registre du langage poetique où effectivelent le sens litteral des mots peut se charger à la faveur d’effet phonetiques ou suynesthesique d’harmoniques qui en inflechissent ou plutpt en enrichissent ou en confirme le sens sans le remettre en question le sens
On est dans le pathos
L’exegese au contraire se place au niveau du logos , dans la rechercjhe du dens vrai dans une demarche d’ordre hermeneutique qui entend faire decouvrir le niveau ultilm e de signication d’un texte qui invalide tous les autres.pour l’exegete il y aun sens et un seul et ce que je trouveantiscientifique c’est la methode d’accesà ce sens vraia partir de premices qui sont aberrantes par rapport a ce que sont le langage ou l’ecriture
J’ai voulu lire les anagrammes d e Saussure je l’ai acheté et je n’ai pas compris comment un linguiste aussipertinent que Saussur pouvait se renier a ce point .
@christiane
D’abord une precision ;s’il y a de la dureté mon post il est clair qu’elle ne vise pas mes interlocutrice mais releve de la passion que je mets dans le debat d’idée sur ces sujets
Ce que j’ai ecrit remonte a deux souvenirs precis tres illustratifs de la question qui me sont revenus
1)la lecture du « livre brulé « de Oaknin ou j’ai enragé de voir ce penseur estimable mêler a des reflexions originales et riches un chapitre ou il l donne des »recettes » pour décrypter les texte (‘gematria tekmérion notaricon) qui visent toutes dans la recherche de signification à partir de la manipulation des lettres et phonemes figurant dans l’ecriture des mots des mots.Et j’ai été scandalisée devisant sur ce livre avec des amis de les découvrir bluffés par ce qu’ils ont cru trouver de rare et d’intelligent dans ce qui n’est qu’une esbrouffe dont ils ont été dupes
2)une conversation avec un cousin dont j’ai douché l’enthousiasme avec lequel il était revenu d’une lecon de Raphael DRAY émerveillé que celui -ci ait mis en évidence le sens d’une phrase en inversant les lettres de la racine d’un mot qui y figurait
Le livre de David Banon regorge d’exemples de cette pensée magico- linguistique et j’ai noté d’ailleurs un passage où pour defendre point de vue qui en releve il invoque la caution de Foucault avec une citation tronquée qui deforme la pensée du philosohe et lui fait dire le contraire de ce qu’il a écrit
Sur ce sujet vous le voyez ce n’est pas ma culture-que vous supposez grande, mais qui est ,honnête sans plus qui a nourri ma réaction mais tout simplement le bon sens
Ci-dessous pour completer cette revendication de « bon sens »ce que j’a ecrit sur le sujet il y a bien longtemps dans le fil d’un longue réflexion sur la polysémie

« 3.2.2.2 Le décodage à partir de la forme ou la graphie des mots
Cette approche dissocie le signifié de son signifiant habituel, celui qui en exprime le sens obvie,. Elle accorde au signifiant un pouvoir autonome d’expression d’un sens, a travers sa forme, voire sa graphie (le lamed qui dépasse de la ligne ! sic) ou à un jeu sur les lettres (tekmerion , notaricon) , ou sur leur valeur quand elles sont utilisées comme chiffres (gematria) .
Cette conception est totalement hérétique par rapport au postulat qui fonde la linguistique, à savoir le caractère arbitraire du signe, oral et, a fortiori, écrit. La forme d’un mot ne saurait être « causée » par son sens, fût- il apparent ou caché.
Dans l’Antiquité latine le champion, bien moqué depuis, de cette théorie selon laquelle la forme ou la graphie du mot serait « causée » par son sens est Isidore de Séville qui explique par exemple le mot cadaver (cadavre) par une contraction de trois mots latins signifiant (chair donnée aux vers )
Aujourd’hui les mêmes aberrations se retrouvent dans la psychanalyse lacanienne et doltoienne (Sylvie / s’il vit ;le père sévère/ persévère ) qui érigent ce qui n’est que calembour en principe d’interprétation .
La contrepèterie joue elle aussi sur le même registre, mais sans lui accorder de portée autre que ludique, associant la devinette et le goût du salace :
Ainsi toute intrusion, dans la découverte du sens d’un texte, d’une référence à la forme d’un mot ou à sa graphie, et non plus à son seul contenu intelligible, relève sans conteste de la pensée mystico-magique .
Cet univers intellectuel, où le mot vit non par son sens, mais par sa présence formelle, comme une sorte de talisman, de formule magique, ne saurait avoir de pertinence dans notre cadre de pensée,

Marie Sasseur dit: à

Pour ceux qui veulent voir les paysages suisses de Tolkien qq photos, ici, d’un parti sur ces traces.

Tolkien et ses compagnons de voyage continuèrent ensuite leur périple en Valais. Là, ils subirent orages et chutes de pierres, passèrent des sentiers dangereux. Ces vraies aventures inspirèrent le jeune Anglais qui, bien des années plus tard, écrivit « Le Hobbit » puis « Le Seigneur des anneaux ».

Devenu vieux, Tolkien se souvenait : « Le voyage du Hobbit depuis Fondcombe jusqu’à l’autre versant des Monts Brumeux, y compris la dégringolade le long des pierres glissantes jusque dans le bois de pins, a pour origine mes aventures en 1911… »

https://lesphotosdebastian.wordpress.com/2017/12/13/tolkien-en-valais/

rose dit: à

>DHH

et alii dit: à
L’adéquation du son au sens ne relève plus du divin comme dans le
Cratyle, mais la création du mot participe à la représentation mentale et
affective. Si le cratylisme s’avère persistant, c’est parce que cela correspond à
l’instinct de la langue, à l’intuition profonde du locuteur. Le conventionalisme
correspond à la mode du moment, la norme actuelle, l’idée ambiante, mais va à
l’encontre de notre nature intuitive. D’ailleurs les travaux des linguistes Sapir,
Chastaing, Toussaint, Peterfalvi et Fonagy montrent que les locuteurs attribuent
un sens aux sons : /i/ semble petit parce qu’il se prononce avec la bouche
presque fermée alors que /a/ semble grand parce que son articulation nécessite
une aperture plus grande ; la voyelle /i/ paraît plus claire et gaie parce qu’elle est
aiguë et prononcée à l’avant de la cavité buccale alors que le /u/ (graphie « ou »)
grave et prononcé en arrière de la bouche paraît plus sombre. Cependant le /i/
semble moins gai aux anglais qu’aux autres peuples européens (français et
espagnols), sans doute à cause de l’influence du mot bitter, « amer » (Fonagy,
1983 : 58). Cela peut vouloir dire qu’on interprète les sons partiellement en
fonction du lexique. Il s’agit de « l’union directe du sociologique et du
physiologique » dont parle Mauss à propos de la danse (op. cit. p. 301)

renato dit: à
Pas compris le succes d’Elena Ferrante, ce n’est que du sous-sous Pavese.

et alii dit: à
Cela peut vouloir dire qu’on
interprète les sons partiellement en fonction du lexique.
Si l’on essaie d’interpréter ces données sur notre vocabulaire français,
l’effet de douceur du mot « losange » par rapport à l’effet de dureté du mot
« parallélépipède » vient des sonorités douces du premier (une liquide, une
sifflante sonore, une voyelle nasale, une chuintante sonore) et des trois
occlusives sourdes du second. Mais à cet effet acoustique et articulatoire
s’ajoute le fait que « losange » contient « ange », qui connote la douceur. De
même, si l’on considère le nom propre « Amboise », les sonorités douces
(voyelle nasale /ã/, semi-consonne /w/ et sifflante sonore /z/) sont interrompues
par une occlusive (/b/) mais l’effet d’ensemble est relativement doux, d’autant
plus que s’y ajoute le phénomène de paronomase qui lui associe « framboise »,
avec la connotation de texture moelleuse.
La corrélation entre le son et le sens est donc établie par des faits établis.

rose dit: à

DHH

et alii dit: à
Saussure et les anagrammes ou Le symbolisme phonétique,
Josette Larue-Tondeur (Paris-Ouest-La Défense ; ParisX-Nanterre)
Le Saussure des Anagrammes, qui perçoit un second message sous le
premier, est loin de l’arbitraire du signe linguistique, comme l’a montré
Starobinski : il est proche des poètes, qui utilisent les contraintes sonores en plus
du sémantisme. Saussure a manifesté quelque réticence envers les forces
obscures du psychisme en arrêtant ses recherches sur les anagrammes parce
qu’il s’était rendu compte que l’existence éventuelle de ces mots sous-jacents
était involontaire. Pourtant ce travail révèle qu’il avait l’intuition de la primauté
du signifiant, cher à Lacan, qui s’affirme en psychanalyse et en poésie.
Le symbolisme phonétique, à savoir l’attribution d’un sens aux sonorités,
est souvent prudemment écarté des recherches linguistiques sous prétexte de
scientificité parce que c’est un sujet délicat. Il mérite pourtant qu’on
l’envisage sérieusement car il recèle probablement l’une des clés essentielles au
fonctionnement de la parole, qui n’échappe guère à l’affectivité.
https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00511121/document

et alii dit: à

relève sans conteste de la pensée mystico-magique .
OK,mais cela, on ne le conteste pas! c’est une stratégie qui en vaut peut-être une autre

D. dit: à

Toutes les truites sont aptes à remontér le courant. La Fario est tout simplement la truite de nos régions. Elle possède des points oranges caractéristiques que la truite « arc-en-ciel » américaine, hélas importée dans nos cours et plans d’eau depuis des décennies, ne possède pas. La Fario est aussi plus sombre de robe.
On trouve aussi quantité d’hybrides. Hélas.

hamlet dit: à

MS : « Tolkien et ses compagnons de voyage continuèrent ensuite leur périple en Valais. Là, ils subirent orages et chutes de pierres, passèrent des sentiers dangereux. Ces vraies aventures inspirèrent le jeune Anglais qui, bien des années plus tard, écrivit « Le Hobbit » puis « Le Seigneur des anneaux ».

Devenu vieux, Tolkien se souvenait : « Le voyage du Hobbit depuis Fondcombe jusqu’à l’autre versant des Monts Brumeux, y compris la dégringolade le long des pierres glissantes jusque dans le bois de pins, a pour origine mes aventures en 1911…  »

alors Tolkien c’est un truc biographique un peu comme Proust ?

« du côté de chez Frodon »
« du côté de chez Gandalf »
« à l’ombre des jeunes elfes en fleurs »
« l’anneau disparu »
« la Prisonnière des orques »

etc….

c’est plutôt bien vu.

Marie Sasseur dit: à

Ca devient gâteux ici, sont obligés de repomper leurs commentaires…comme les shakoks.

hamlet dit: à

cela dit la dernière fois où j’ai fait une ballade dans le Valais je suis tombé sur un elfe qui chassait les orques, il m’a crié de loin : « partez vite malheureux, vous risquez de tomber sur un orque ! »

Marie Sasseur dit: à

Le décor, c’est comme au cinoche, y’a le fabriqué, et puis les décors naturels.

Comme dit l’autre this is the end of the story.
A part Renato, vous avez tous été très très mauvais, sur ce billet.

rose dit: à

DHH

Vous ai écrit une longue réponse persinnelle ; espèrebqu’elle va ressortir des limbes.

D dit: à

Surtout continuez à faire comme si j’étais pas là.

hamlet dit: à

« hamlet dit: cela dit la dernière fois où j’ai fait une ballade dans le Valais je suis tombé sur un elfe qui chassait les orques, il m’a crié de loin : « partez vite malheureux, vous risquez de tomber sur un orque ! » »

et c’est la vérité !

je vois le problème de recopier ses propres commentaires si c’est pour y ajouter un commentaire, ça veut dire qu’on est gâteux.

hamlet dit: à

j’ai comme l’impression qu’il va y avoir des embrouilles entre christiane, rose, dhh et et alii, j’ai pas bien compris qui est avec qui ?

et les filles faudrait voir à vous calmer !

le blog de passou c’est pas qu’un champ de bataille !

vous avez lu « la sculpture de soi » d’Onfray ? c’est peut-être le moment !

rose dit: à

D dit: à
Surtout continuez à faire comme si j’étais pas là.

Vous ne voudriez pas que je vous raconte mes menus pour que vous le disiez « des protéines rise, des protéines, finte de la masse musculaire, ostéoporose, démence sénile » ?
Ben non.
Le moral ait besoin de garder. Ventre Saint Louis. Tudieu.

et alii dit: à

hamlet:chaqmp de bqataille? sans moi!
mais ne croyez pas que vous êtes influencé par l’atmosphère martiale du temps?
COMME JE LIS/
Why People Can’t Stop Making Museums for Their Pets
j’inclinerais (conditionnel) plutôt à voir la rdl comme le museum for pets de P.Assouline;j’espère qu’il va bien

et alii dit: à

ne croyez vous pas

et alii dit: à

exemple de pets

Art World
Bubba the Turtle and a Gecko Named ‘The Mayor’ Are the Latest Pets to Get Their Own Private Museums in a Marvelous Trend Sweeping the Globe

christiane dit: à

Merci, DHH, de votre longue réponse, d’un niveau trop élevé dans un domaine que je ne connais pas pour pouvoir prétendre la contester. Juste par amitié et respect, permettez-moi, le temps d’un commentaire de vous inviter à un partage sur mon chemin, si différent du vôtre.
Autodidacte, issue d’un milieu modeste, ma culture est faite de bric et de broc, une moisson engrangée au fil des ans grâce mes lectures et des rencontres, grâce aussi à l’art qui m’a été guide mystérieusement, grâce à ma quête spirituelle qui est peut-être le plus important de tout.
Ici, bien que parfois le blog soit traversé par des commentaires fulgurants d’intelligence, de savoir, j’aime rencontrer une foule disparate, faite de familiers et parfois d’inconnus.
Sur les routes imprévisibles où nous conduisent les billets de Passou, ou l’actualité, ou les évènements qui bouleversent la vie des uns et des autres, ce qui m’importe, plus que le savoir (pour cela on a le temps de solitude et d’étude, chez soi), c’est ce qui fait la rencontre.
Me touchent particulièrement sur ce fil de commentaires, C.P. qui vient avec les siens de traverser une épreuve terrible et qui fait l’effort de revenir ici poser sa voix à propos d’un livre, d’un film, d’une actualité. Ce qui me touche encore c’est l’attitude de Chaloux et de Et alli dans leur bienveillance vis à vis de Rose, leur attention délicate pour l’écouter, lui répondre ou vous-même avec Clopine. C’est Chantal qui surmontant son angoisse vient parler avec nous, ce sont les moments de gravité du boug, c’est (à propos du temps) un lien donné par Marie Sasseur tout simple : les enfants et les personnes âgées vivent-ils de la même façon le temps ? C’est hamlet alternant l’espièglerie de l’immaturité et la maturité. C’est Jazzi, le nautonier allant de l’un à l’autre et même d’un blog à l’autre entre deux pages de ses livres ou de ses contes… C’est ceux qui nous mettent l’eau à la bouche avec leur façon de nous parler de cuisine dont Clopine et vous. C’est inattendue, une nuit étoilée : un couple, un âne. C’est Pablo et Chaloux échangeant leur passion musique ou petitx observant les uns et les autres, partageant ses livres…
C’est une vie de rencontres (parfois houleuses…).
On se croise, on se parle, on se querelle, on s’emmielle puis chacun retrouve sa vie, les siens, sa maison où il est différent, où il est lui-même en vérité, seul ou planté dans son clan, sa famille.
Et c’est ma planète de gravité : Passou.

Voilà, DHH. Merci pour cet échange et ce bout de chemin. Belle soirée à Vous.

Janssen J-J dit: à

j’ai fait une ballade dans le Valais (et chanté dans le Tyrol : trou la la i tou)

vous avez écrit ce commentaire sous le coup de l’énervement (Oui).

ils le défont tout comme hier ils l’ont fray. (l’est bien bonne, celle-là !)

du moins je l’espère (A demain dimanche 19. 33e jour du confinement – tout va bien ? lady Gaga)

Petit Rappel dit: à

Ses petites-filles?
Hugo, à ma connaissance, n’a qu’une petite fille, Jeanne, et un petit-Fils, Georges, tous deux nés du mariage de Charles avec Alice Lahaene. Tant qu’à analyser l’Art d’Etre Grand Père, on peut se demander si l’éminent styliste que vous citez l’a jamais lu…
Bien à vous.
MC

Janssen J-J dit: à

Oui on a toujours besoin d’un petit Camus chez soi plutôt que d’un grand Sartre.
D’ailleurs, MO ne s’y est pas trompé, comme très souvent…, le prophétisme visionnaire de l’œuvre de ce grand philosophe d’Argentan.

https://theconversation.com/penser-lapres-en-quoi-camus-est-il-indispensable-pour-nous-aider-a-sortir-de-la-crise-135647?utm_medium=email&utm_campaign=La%20lettre%20du%20week-end%20de%20The%20Conversation%20France%20-%201596615291&utm_content=La%20lettre%20du%20week-end%20de%20The%20Conversation%20France%20-%201596615291+CID_bd7c926c1a7ba6befc293850c35eeff7&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Penser%20laprs%20%20En%20quoi%20Camus%20est-il%20indispensable%20pour%20nous%20aider%20%20sortir%20de%20la%20crise

D. dit: à

Mangez deux belles Fario de torrent par jour, Rose. Et tout ira mieux.

rose dit: à

Préfère les regarder nager, D.

Jazzi dit: à

« voir la rdl comme le museum for pets de P.Assouline »

Les vôtres sont les plus beaux*, et alii !

*ce qui signifie en matière de pets, les plus sonores et les plus malodorants…

christiane dit: à

DHH,
je vous ai répondu mais le commentaire est bloqué…

et alii dit: à

un jeu pour Bérénice et son correcteur! sur LSP/

PUBLIÉ LE18 AVRIL 2020
« Bérénice » chamboulée
Que diriez-vous d’un jeu avec ce classique des classiques :
« Bérénice », de l’ami Racine ?
https://www.lemonde.fr/blog/correcteurs/

Nicolas dit: à

3j vous me faites sourire ce qui n’est pas de refus en ce temps qui s’arrête. Je me demande si il faut vous lire au premier ou au second degrés? Rejouer Sartre contre Camus il n’y a qu’un imbécile pour s’y coller. Si « Camus n’accuse jamais personne », alors c’est que l’imbécile n’y a rien compris! il y a un numéro des Temps Modernes, le 668, qui compare la lecture de Basaglia « qui l’avait lu de part en part » et celle de l’imbécile de La critique de la raison dialectique « sans l’avoir lu ». L’un a fait évoluer l’ensemble de l’institution asilaire italienne l’autre a juste réussit à se faire virer de sa propre école. Affligeant vous ne trouvez pas?

Nicolas dit: à

Comme disait Nietzsche « L’imbécile est, quoi qu’il en ait, l’avocat et souvent même l’astucieux défenseur de ses préjugés, baptisés par lui « vérités. » Elle est bonne non?

Petit Rappel dit: à

Sur Camus, le récent livre d’Alice Kaplan: « En quête de l’Etranger ».
MC

christiane dit: à

Par amitié, permettez-moi, DHH, de vous inviter à un partage sur mon chemin, si différent du vôtre.
Merci, tout d’abord, de votre longue réponse, dans un domaine que je ne connais pas assez pour pouvoir y répondre point par point.
Autodidacte, ma culture est une moisson engrangée au fil des ans grâce à ma famille, mes lectures, des rencontres, mon métier d’enseignante et les enfants qui ont croisé ma route, aux collèguess de l’École Normale (IUFM) avec qui je travaillais, grâce aussi à l’art qui m’a été guide, mystérieusement.
Bien que l’espace commentaires de la RDL soit parfois traversé par des commentaires fulgurants d’intelligence, de savoir, j’aime aussi y rencontrer une foule disparate, faite de familiers et parfois d’inconnus et y lire la vie comme elle va, les commentaire « d’occasion ».
Sur les routes imprévisibles où nous conduisent les billets de Passou, l’actualité, ou les évènements qui bouleversent la vie des uns et des autres, ce qui m’importe, plus que le savoir (pour cela on a les temps de solitude et d’étude, chez soi), c’est ce qui fait la rencontre.
Me touchent particulièrement sur ce fil de commentaires, C.P. qui vient avec les siens de traverser une épreuve terrible et qui fait l’effort de revenir ici poser ses commentaires à propos d’un livre, d’un film, d’une actualité. C’est l’attitude de Et alii dans sa bienveillance vis à vis de Rose, son attention délicate pour l’écouter, lui répondre ou la vôtre avec Clopine. C’est Chantal qui surmontant son angoisse vient parler avec nous, ce sont les moments de gravité du boug, c’est à propos du « temps », un lien donné par Marie Sasseur, tout simple (les enfants et les personnes âgées vivent-ils de la même façon le temps ?), c’est hamlet alternant l’espièglerie de l’immaturité et la gravité de la maturité. C’est Jazzi, le nautonier allant de l’un à l’autre et même d’un blog à l’autre entre deux pages de ses livres ou de ses contes… C’est ceux qui nous mettent l’eau à la bouche avec leur façon de nous parler de cuisine dont Clopine et vous. C’est, inattendue, dans une nuit étoilée, un couple et un âne. C’est Pablo et son ami échangeant leur passion musique ou petitx observant les uns et les autres et partageant ses livres ou JJJ et ses réponses en noria regroupant ses interlocuteurs avec sa succession de @…
C’est cette vie de rencontres (parfois houleuses…)
On se croise, on se parle, on se querelle, on s’emmielle puis chacun retrouve sa vie, les siens, sa maison où il est différent, où il est lui-même, en vérité, seul ou planté dans son clan, sa famille, son métier.
Et c’est ma planète de gravité : Passou.

Voilà , DHH, ce bout de chemin. Belle soirée à vous.

JiCé..... dit: à

Dimanche 19 avril 2020,5h33
Soeur Christiane, je vous remercie de m’avoir épargné dans la longue célébration des membres de cet asile de fous littéraires ! Votre coeur est aussi grand que mon respect pour vous, lequel est n’en doutez pas, immense …

JiCé..... dit: à

Dédé, cher ami, ne soyez pas systématique en matière de chanteuse. La jeune Lady gaga a commis un excellent duo avec un sideman peu connu depuis presque un siècle…le fantastique Tony Bennett !

Enregistrement duet de standards, qui tient vraiment la route et dont on ne se lasse pas.

JiCé..... dit: à

Quant à l’illustre Onfray qu’il serait bon de critiquer aujourd’hui parce qu’il s’exprime dans le monde réel, que l’on songe à la masse fabuleuse des crétins de gauche, staliniens, polpotistes, castristes ou maoistes qui régnèrent du haut de leur tondeuse à gazon et qui n’avaient pas le 10ème du bon sens du Michou…

Et je laisse de côté les philosophes écologistes, socialistes ou théocratiques, mal lavés.

et alii dit: à

cette fois ci, j’en ai trop marre de vous toutes et tous,les gugusses et les gogoths,les poupoules,et les jujulot, non, je n’ai plus la patience de vous écouter avec vos jalousies clusterisées, vos pornos lyophilisés et vos sup de passou nucléotidiens à quarante degrés à la don juju, don juju, donne nous notre pain de nougaro quotidien;
bon dimanche et bon covid

JiCé..... dit: à

Vous avez raison, Et Alli, on est bien que parfaitement seul dans ce monde éperdument fou …!

rose dit: à

DHH

Ma réponse est restée zans les limbes.
J’avais pris soin de ne pas lire votre dernière, chose désormais faite.

En désordre, donc, et comme cela me revient ;
« La contrepèterie joue elle aussi sur le même registre, mais sans lui accorder de portée autre que ludique, associant la devinette et le goût du salace ».
Oui c’est comme Humphrey Humphrey au tout début de Lolita : je suis bien marrie que la contrepèteriese borne au salace.
Telle le poème d’une telle où chaque premier mot donne rendez-vous au petit bois à cinq heures pour une partie galante durant laquelle les jupons seront soulevés.

rose dit: à

dans les limbes. Restée. Et zut.

Jacques Lacan fut ma première réponse à vous adressee, DHH.
La puissance évocatrice de l’insconcient balayant la rigidité formelle des mots.
J’ai lu Ferdinand de comme vous, mais pas Anagrammes.
Toutefois, l’autre jour dans une conversation informelle de ma bouche est sortie « ma mère meurt » où le second mot remplaçait un autre dont peut-être et encore ? seule la sonorité en « eur » se rapprochait. Disant bien plus que ce que j’avais à dire.

et alii dit: à

et ornicar, mais où est-il donc?

rose dit: à

DHH

Je ne lis pas l’hébreu. Ne l’interprète pas.
Relisant votre première réponse, ai relu le lien aimablement donné par Et alii.
Certes, le premier découpage du mot en syllabes toutes porteuses de sens apparaît alors totalement farfelu.
Et même tiré par les cheveux.
La suite m’a fort intéressée.
Les aliments sacrés.
Sont ce poitrine et cuisse et pour quelles raisons ?

Les trois étoiles.
Pourquoi trois et pourquoi pas ou brisures ou multitude ou petit groupage comme dans la patte de chat ou les sublimes Pléïades ?
Quelles sont-elles ?
Trois suffit donc ainsi le Père, le fils et le Saint Esprit ?

rose dit: à

Bonjour Et alii,

Ornicar est en Californie entre route 66 et number one, the coast road vers Big Sur, en descendant de Monterey.

Marie Sasseur dit: à

On a toujours l’impression que la foldingo vient ici avec un bidon de poix. Ah si elle pouvait tous les réduire à sa merci, ce chameau.

christiane dit: à

JiCé….. dit: « Dimanche 19 avril 2020,5h33
Soeur Christiane, je vous remercie de m’avoir épargné dans la longue célébration des membres de cet asile de fous littéraires ! »

JiCé, ce n’était pas un égrènement de tous les passagers de la nef ! Voyez je n’ai cité ni Phil, ni M.Court, ni Closer, ni Alexia, ni P.Edel, ni D, ni B., ni Nicolas, ni Renato, ni ozymandias, ni Pat.V., ni soleil vert,… que j’aime beaucoup lire, comme vous. C’était une réponse partielle pour DHH, quelques exemples qui me sont venus spontanément et qui ne pointent pas des préférences mais des souvenirs récents.
Bonne journée.

JiCé..... dit: à

Évocation donc, plutôt que célébration….Ainsi soit il !

rose dit: à

>DHH
N’ai compris ni colère ni emportement ni dureté à lire votre première réponse.
Ai senti votre enthousiasme à argumenter.
Le lien de Et alii faisait suite à une demande de christiane concernant le temps en précisant pas de lien.

Ne sais pas s’il y a diverses interprétations du Talmud.
Sais que pour le Coran cela est et qu’en ce qui concerne la Bible les exégèses sont âprement contreversées.

Désormais, ai compris -cela a été souligné ici il y a quelques jours- que chacun trouve à sa porte ce qui lui convient pour exécuter sa tâche.
Meunier farines diverses et moulin, cordonnier cuir souple et poinçon, menuisier bois d’essences diverses en omettant l’Amazonie et varlope.

Ne suis pas cartésienne et même si Bilbo le hobbit règne définitivement dans l’enfance,ai adopté le dadaïsme comme religion, dieu m’ayant définitivement abandonnée depuisxde longs mois.
Vous êtes sans doute DHH, de votre formation de grammaire, bien plus encline à une structure formative qui ne souffre aucune interprétation.

Cela ne m’ empêche pas, non seulement de vous apprécier, de vousblire avec intérêt, mais aussi de me questionner sur les soles en gelée. Mystère des mystères.

Alors que lorsque vous écrivez soles, je lis
Saule (pleureur évidemment)
Solea (à Marseille, évidemment)
Sole de assolement.
A. seulement.(et D.)

Bien cordialement

N’ai pas pu reprendre dans son intégralité mon propos d’hier écrit avec spontanéité, mais ai tenté à tout le moins.

JiCé..... dit: à

En passant, la lecture des « Fous littéraires » d’André Blavier chez Des Cendres, 1982/2000, reste une découverte d’un enchantement singulier. L’ouvrage dort dans ma bibliothèque collé au Manguel & Guadalupi, « Dictionnaire des lieux imaginaires » chez Actes Sud, 1981/1998…
…..va savoir pourquoi !

DHH, dit: à

@christiane
Je découvre ce matin le post que vous m‘adressé et il m’étonne
Je ne trouve pas que le chemin que j’emprunte ici soit diffèrent du votre.
Vous , moi ,venons ici bavarder avec nos savoirs, nos ignorances, nos goûts et notre sensibilité ; ce blog est un espace ouvert que nous offre Passou pour decouvrir d’abord ses billets , mais aussi des gens qui peuvent être intéresses par ce qu’on a à dire et qui peuvent de leur côté nous apporter des choses intéressantes.
Et le spectre est large comme sont diverses les personnalités, divers les modes de vie , la culture, les expériences passées les hobbys, de chacun et chacune. Passou a la générosité d’accueillir dans leur diversité , de la citation érudite à la recette de cuisine, tous ces propos , que chacun formule ses mots , vous avec cette écriture aisée et facile comme coulant naturellement de votre sensibilité , moi avec une sècheresse et une précision analytique
Il y a aussi c’est dommage en marge de ces échanges entre gens de bonne volonté, un petit espace résiduel ou se sont installés des affrontements puérilement personnels. Je ne crois pas etre bien suvent presente sur ce champ clos ,sauf si on s’en prend à ma personne ,mais je ne considérerais pas comme discourtois et relevant de ces affrontements qu’on m’attaque sur mes idées
Aussi je ne comprends pas pourquoi vous avez vu une déclaration de guerre dans l’expression d’un point de vue technique à propos d’une phrase extraite d’un texte mis en lien et fort riche par ailleurs, phrase qui a été l’occasion pour moi d’exprimer une idée à laquelle je tiens et qui plonge au plus profond de mes exigences de rationalité.
A supposer qu’il y ait eu violence de ma part dans cette réaction, elle ne pouvait viser que Ouaknin et feu Dray que je n’ai jamais rencontrés et qui n’ont d’existence pour moi que dans le domaine du débat d’idées.
Si on s’en tient a l’esprit dans lequel nous venons ici ,nos chemins ne divergent pas
Bien à vous
DA
j’ai decouvert à la relecture un monceau de coquilles dans mon post precedent; esperons qu’elles ne l’ont pas rendu inintelligible

JiCé..... dit: à

Merci Renato !
Les début de carrière des chanteuses sont toujours des moments émotionnels forts. Je me souviens, chez Max Gordon au Village Vanguard à NYC au début des années 70 de l’arrivée sur la petite scène du bouge chicos, de Dee Dee Bridgewater engagée par Thad Jones/Mel Lewis Band, émue et tellement dynamique…Moment magnifique !

Hélas, leur agonie sur scène « chanter pour payer ses impôts » est le plus souvent triste, cf Ella Fitzgerald et d’autres vieilles handicapées, bonnes à jeter, où le public paie pour voir des ruines.

christiane dit: à

Merci, DHH, pour ce post jovial. je vous aurais donc mal comprise. Cela arrive. Vos mots ensoleillent cette matinée orageuse.
Bonne journée à vous.

DHH, dit: à

@Rose
Les textes que vous citez a mon intention sont tres riches et il ne s’agissait pas pour moi de traiter leur contenu par le mepris .Ce serait jeter le bébé avec l’eau du bain .En effet dans mes observations, je me limitais à soulever une question precise et limitée , illustrée par l’exemple que constituait la phrase que j’en avais extraite.
Mon propos était à partir de cette phrase d’expliquer pourquoi je recusais cette pensée magique qui considère que la forme d’un mot serait porteuse de sens, ce qui amene certains à considérer que la recherche du sens peut procéder d’une exploitation des elements phonétiques ou même scripturaux constitutifs de cette forme nominale ou verbale ;et aussi ou du sens dont on peut charger ces éléments , par référence à d’autres mots dans lesquels ils apparaissent ,ce dernier avatar de la methode etant celui correspondant à l’exemple cité

JiCé..... dit: à

La foi utilise la pensée magique, tout naturellement, pour, en définitive, foirer bêtement.

Janssen J-J dit: à

@ 3j vous me faites sourire ce qui n’est pas de refus en ce temps qui s’arrête.

Espère vous faire éclater de rire la prochaine fois, le jour de votre déconfinement du 3e degré.

@ Jisé – De quoi ?… MO aurait icite un défenseur de son « bon sens » ? Du second degré et demi, imagine-je…

@ Txfl – « j’en ai trop marre de vous toutes et tous,les gugusses et les gogoths,les poupoules,et les jujulot » (au 1er degré seulement)

A 9 heures du mat’, déja, txfl ? (et au 1er degré seulement) Bof…, à 9h30, après un bon bol de passiflore et de camomille, il n’y paraitra trop plus… Retournez vous coucher, vous dis-je.

@ rôz – « ma mère meurt » où le second mot remplaçait un autre…
Lucia, peut-être ?

@ SV, – Quelques palindromes du dimanche matin. Mais de quel 4e degré sont-ils tirés, cher ami ?
— (tous droits réservés d’Alticcio)—–
Engage le jeu que le je gagne
L’âme sûre ruse mal
L’âme soeur, elle, rue, ose mal
En nos repères, n’insère personne
Le sert-on ici, notre sel ?
C’est sec
Tâte l’Etat
Léger regel ?
Saper ses repas
Semi-auteur, ô mâle ! La morue tu aimes ?
Euh… Hue
Et si l’arôme des bottes révèle madame, le verset t’obsède, moraliste !
L’arôme moral ? Emu, ce dessin rêve, il part natter ce secret tantra plié, vernissé d’écume
Elu, aimé, jeté, ô poète ! Je miaule !
Ah Elu, ça ! Je trace l’écart, éjacule, ha !
Rupture de lien : un arc élève le reste et se relève l’écran, une île de rut pur.

rose dit: à

Non.

le second mot remplaçait un autre…
Lucia, peut-être ?

C’était un mot en « heur ». Ma langue a fourché.

JiCé..... dit: à

Pour saluer Lee Konitz,
Un très grand saxo-alto, créatif, novateur car libéré de l’influence de Parker, né le 13 octobre 1927 à Chicago et qui vient de mourir à NYC du Coronavirus, mercredi dernier.
Type très sympa, qui a longtemps joué, dans un style fin, fluide, délicat, et a beaucoup enregistré. RIP…

rose dit: à

Janssen J-J dit: à
« @ 3j vous me faites sourire ce qui n’est pas de refus en ce temps qui s’arrête.
Espère vous faire éclater de rire la prochaine fois, le jour de votre déconfinement du 3e degré. »

Moi aussi, je veux bien.

« @ SV, – Quelques palindromes du dimanche matin. Mais de quel 4e degré sont-ils tirés, cher ami ?
— (tous droits réservés d’Alticcio)—–
Engage le jeu que le je gagne
L’âme sûre ruse mal
L’âme soeur, elle, rue, ose mal
En nos repères, n’insère personne
Le sert-on ici, notre sel ?
C’est sec
Tâte l’Etat
Léger regel ?
Saper ses repas
Semi-auteur, ô mâle ! La morue tu aimes ?
Euh… Hue
Et si l’arôme des bottes révèle madame, le verset t’obsède, moraliste !
L’arôme moral ? Emu, ce dessin rêve, il part natter ce secret tantra plié, vernissé d’écume
Elu, aimé, jeté, ô poète ! Je miaule !
Ah Elu, ça ! Je trace l’écart, éjacule, ha !
Rupture de lien : un arc élève le reste et se relève l’écran, une île de rut pur. »

Janssen J-J

Lu sur LSP je suis presque sûre, loin du Q alors qu’il appréciait gravement, cette invention de Marcel Moreau qui n’en ratait pas une (imagine que Jaja et lui vivaient en ébullition constante) ,
Le nonstiti. En référence au oui.

et alii dit: à

ouaknin (MAO)que je n’admire pas particulièrement a été invité à présenter à Beaubourg à la BPI (!) son bibliothérapie ; il était plus convaincant qu’un psychiatre;c’est à lui MAOet à son enseignement que le peintre GAROUSTE,qui n’et ni un gogoth, ni un frimeur dit devoir son rétablissement après ses internements(il y a surement des liens)

rose dit: à

JiCé….. dit: à
« La foi utilise la pensée magique, tout naturellement, pour, en définitive, foirer bêtement. »

Pour vous très spécialement la prédication entendue ce matin sur France Culture à partir d’un texte de Matthieu.
Pas entendu le texte pck sous la douche chaude, mais fort belle prédication.

christiane dit: à

JiCé….. dit: « En passant, la lecture des « Fous littéraires » d’André Blavier, reste une découverte d’un enchantement singulier. »

Humour noir et érudition, cette lecture a dû te plaire. Il exempte tous les grands écrivains de cette liste, les poètes et les mystiques aussi. qui reste-t-il ? Ceux qui n’ont pas été reconnus par la postérité ! Les temps changent, peut-être un jour les trouvera-t-on au goût du jour comme l’exposition temporaire qui eut lieu en 2019 à l’hôpital Sainte-Anne (Paris 14e) dans sa salle voûtée Singer-Polignac. On y découvrait des œuvres de malades réalisées de façon spontanée dans les premiers ateliers d’art-thérapie de l’Hôpital dans les années 1960-70.
Si on les regardait avec le seul jugement esthétique (et non pas de projections subjectives soit une interprétation psychanalytique), on pouvait ne pas distinguer certaines d’entre elles de celles de grands créateurs reconnus, car ces collages, peintures, dessins sont d’une grande richesse poétique empreinte de fantastique.
Ces œuvres injustement qualifiées d' »art des fous » font corps avec celles des artistes de « l’art brut » et de « l’art naïf ».
Malades, artistes, écrivains, on peut les mélanger pour montrer la complexité de l’homme qui dépasse largement le fait d’être malade ou non.
Je pense au documentaire magnifique d’Henri-François Imbert que j’ai vu à l’espace saint Michel : « André Robillard, en compagnie ».
http://www.lecinemadehenrifrancoisimbert.com/filmographie

bouguereau dit: à

Hélas, leur agonie sur scène « chanter pour payer ses impôts » est le plus souvent triste, cf Ella Fitzgerald et d’autres vieilles handicapées, bonnes à jeter, où le public paie pour voir des ruines

..on a bien l’droit dpréférer des jeunes connes au gras djambon jicé..c’est dans la constitution

bouguereau dit: à

Mon propos était à partir de cette phrase d’expliquer pourquoi je recusais cette pensée magique

ça n’a absolument -rien- à voir avec la pensée magique drh..t’es pécho à chaque fois..c’est un vieux..trés vieux terrorisme des ordres de la préséance..on a fait et on va faire un monceau de guerre pour ça..faux cul

bouguereau dit: à

A 9 heures du mat’, déja, txfl ? (et au 1er degré seulement) Bof…, à 9h30, après un bon bol de passiflore et de camomille, il n’y paraitra trop plus…

et si c’était qu’un vieil almanach vermot..

et alii dit: à

qui n’est
j’aime beaucoup garouste par contre,c’est un artiste de talent;P.ASSOULINE AVAIT FAIT UN BILLET;

bouguereau dit: à

La foi utilise la pensée magique, tout naturellement, pour, en définitive, foirer bêtement

..hof..où est ta victoire

et alii dit: à

garouste:
RÉPONSE: « Ce qui m’intéresse, c’est de faire des choses avec mes mains. On est à une époque où l’idée, c’est de faire faire les choses par d’autres. Il y a des artistes qui font réaliser leurs œuvres par des ateliers en Chine. Ils veulent donner l’idée que leur travail est très cérébral.

Je considère que si je suis peintre-sculpteur, c’est grâce à mes mains et pas grâce à ma tête. Je dois un peu tout à mes mains.

En même temps, dans un tableau, ce qui m’intéresse, ce n’est pas le tableau lui même. Tout a été fait dans le domaine de l’originalité. Aujourd’hui, une des ouvertures possibles dans la peinture, c’est le sujet. D’où ma passion pour les mythes, d’abord gréco-latins. Puis je suis passé aux mythes bibliques.

Ça fait une vingtaine d’années que j’étudie l’hébreu. Il a fallu attendre l’après-guerre pour voir une génération de philosophes qui sont sortis de la dimension religieuse de la Bible ou du Talmud. »
: Vous avez créé en 1991 la fondation La Source, dans l’Eure, dont vous êtes président, qui est destinée à des enfants en difficulté. Où en est ce projet?

R: « En ce moment, c’est un peu difficile. Nos principaux partenaires, c’est l’État et le conseil général. Il faut de plus en plus toucher les particuliers et avoir des idées pour trouver de l’argent. Je travaille sur un projet d’édition de lithographies à partir de travaux anciens, une sorte de portfolio, et je voudrais organiser une sorte de vente pour les amis de La Source.

A l’origine, la fondation s’adressait à des enfants de milieux défavorisés, et puis on a commencé à travailler avec l’Éducation nationale. On a toujours un artiste important qui parraine les ateliers comme Fabrice Hyber en ce moment et autour de lui, gravitent de jeunes artistes qui ont une résidence à La Source.

Vu la qualité des ateliers, l’Éducation nationale nous a proposé de faire des ateliers avec des classes normales: on les reçoit avec leur prof. Puis, on collabore avec d’autres fondations comme +Culture et Diversité+ qui travaille davantage avec les banlieues. »
https://www.la-croix.com/Culture/Gerard-Garouste-Je-suis-peintre-grace-a-mes-mains-pas-grace-a-ma-tete-2015-05-15-1312605?gclid=CjwKCAjw7e_0BRB7EiwAlH-goD6IFCRuxCCxIEjf91H7GwA4erwLSt2onUv2DWyu0SYe1MjF33KfshoCAAcQAvD_BwE

bouguereau dit: à

« L’art n’est pas une thérapie » !

hassez de nous soigner rénateau..

rose dit: à

Ah. Mon com de ce matin est revenu.

DHH

Ne me suis pas sentie heurtée ni blessée.

Vous avez quelques causes sur lesquelles vous vous battez mordicus.

La.mienne actuelle.est auto-centrée : Non aux EHPAD.
Une conversation hier avec la dame aux lilas, une autre avant-première hier avec mon amie jardinière sculptrice voyageuse me plongent dans la plus grande perplexité.
Tout le monde et chacun dit « c’est horrible », « c’est atroce » et on laisse faire.

Je vais suivre vos conseils et écrire aujourd’hui deux portraits, qui ne seront pas des pastiches.
Toute ressemblance avec personne payant existé ou existant sera purement fortuite.

Revenant sur deux mots suite à vos propos : la question qui m’intéresse là est le changement de paradigme impliquera-t’il un changement d’appellation (futur simple).
La fonction évoluant, la phonétique suivra-t’elle ?

Maman si on rajoute le ma, comme dans Ma Maman, on accentue l’effet obtenu. Rotondité, tendresse, enveloppement, affection.

Papa : si on rajoute le mon pour les filles amoureuses de leur père ce qui n’est pas mon cas.

Pas-pas = non, non ,
Ou pas à pas, chemin
Conduite vers des règles, autorité.
Interdiction.

DHH

Vous soulevez un problème passionnant.

En Martinique et aux Antilles françaises, doudou signifie chérie.
De plus, l’accent créole rape les « r ».
Ce qui induit une manière chantante extrêmement douce intimement liée à un mode de vie ondulatoire comme la biguine.

Et si vous écoutez les sons guturaux et chuintants de la langue allemande, vous consratez que dans les hôpitaux siffisamment de lits pour accueillir les patients, et un taux de mortalité très faible lié à la vaccination contre la pneumonie et au nombre de tests pratiqués : discipline martiale, soumission à l’autorité, esprit critique.

Lier le portugais à la bossa nova au Brésol.
Le romantisme à la langue italienne, comment ne pas craquer sous ô sole mio, etc.

Les sons me paraissent à moi intimement liés au signifiant des mots. Et partant de là au civilisationnel.
Les vikings ne s’appellent pas les Rourous. (Et les nounous ne se nomment pas les Korkuzes)
Leur nom est conquérant.
Et cui des nounous tendre et doux.

Pourtant, DHH je suis entièrement d’accord avec vous, ceci peut amener à un grand n’importe quoi et à un grand foutoir bordélique, ce contre quoi je ferai bien (futur simple) aller au delà de l’insurrection.

Il pleut.
Il fait froid.
On va avoir une semaine pourrie.

Diap dit: à

Qu’est-ce qu’il y en a marre des fausses fautes d’orthographe de Bouguereau! Que c’est pénible!

christiane dit: à

Cadeau de « La Maison de la Poésie », cette vidéo :
https://soundcloud.com/maison-de-la-poesie/luis-sepulveda-deux-idees-de-bonheur

Luis Sepùlveda – « Deux idées de bonheur »
Rencontre animée par Martine Laval
Interprète : Manuela Corigliano.

« Après Histoire d’un escargot qui découvrit l’importance de la lenteur, Luis Sepúlveda continue sa décélération à la Maison de la Poésie avec Deux idées de bonheur, une conversation avec le gastronome italien Carlo Petrini. L’auteur du Vieux qui lisait des romans d’amour nous fait découvrir avec générosité ses échanges avec le fondateur du mouvement slow-food et promoteur du «manger local». Comme conviés à leur table, nous partageons avec eux souvenirs et pensées sur l’actualité et la littérature, la gastronomie et la politique, la défense de la nature et les traditions. Les deux hommes nous invitent à la formulation d’un quotidien placé sous le signe du plaisir. Une cuisine qui nous va bien. »

et alii dit: à

Malades, artistes, écrivains, on peut les mélanger pour montrer la complexité de l’homme qui dépasse largement le fait d’être malade ou non.
tout à fait d’accord
bonne journée

JiCé..... dit: à

L’art est une thérapie au même titre que respirer, bouffer, baiser, dormir, aimer, chanter, écrire, jouer de l’hélicon, paresser, rire, comprendre, bref vivre ! Ni plus, ni moins …

et alii dit: à

alors d’imaginer ce vain passage
te montre à moi dans l’éclat de ta jeunesse
le temps dévastateur rivalise avec la ruine
change le jour de ta jeunesse en nuit atroce

je suis en guerre avec le temps pour toi amour
ce qu’il t’arrache je le greffe sur toi encore

William Shakespeare, « quand je considère… » sonnet, dans la traduction de Frédéric Boyer, que vous pouvez écouter ici, lu par Michel Vuillermoz de la Comédie-Française .

D. dit: à

Il est hors de question cette fois-ci que ceux qui ont été au front de cette guerre, et en particulier le personnel des services d’infectiologie, mais aussi bon nombre de généralistes, d’infirmiers libéraux, du personnel de EHPAD, de kinés, de pharmaciens, d’auxiliaires de vie etc.. se contentent d’un papelard donné à titre général « acte de courage et de dévouement », médaille d’or, décernée « à Mmes et MM. les membres du personnel de.. » comme l’avait fait Sarkozy en mai 2003, pour le personnel de l’hôpital français de Hanoï confronté au SRAS-1.

Une décoration spécifique devra être créée, avec couleurs spécifiques de ruban. Ce ruban devra être porté par le personnel en service et devenir connu de la population entière afin que celle-ci puisse témoigner d’une reconnaissance particulière, par exemple chez les généralistes qui ont continué (comme il se doit) à exercer leurs fonctions, souvent au péril de leur vie compte-tenu de la pénurie durable d’équipements de protection individuels à laquelle ils ont été confrontés.

renato dit: à

L’argument mériterait un développement, JC, mais pas envie, reste que l’utilité des activités dites créatives en psychiatrie découlent de la pensée magique.

William Legrand dit: à

Les constellations du blog : JUSTIN CRÉTIN et bougros, on est servi (et la cri cri aussi)

renato dit: à

Lucia Joyce a étudié le ballet, devenant assez bonne pour s’entraîner avec Isadora Duncan, elle a soudainement quitté sa carrière de danseuse en 1929.

Elle a commencé à montrer des signes de maladie mentale en 1930, à peu près quand elle a commencé à sortir avec Samuel Beckett, qui travaillait avec son père. En 1934, Carl Gustav Jung a pris soin d’elle. Peu de temps après, elle a reçu un diagnostic de schizophrénie à la clinique psychiatrique de Burghölzli à Zurich. Elle est décédée à l’hôpital St Andrew à Northampton.

Son état mental a fait l’objet d’une étude de Carol Shloss, selon laquelle Lucia a été la source d’inspiration de Joyce pour l’écriture du Finnegans. L’étude fait référence à la correspondance entre Lucia et son père, et a fait l’objet d’un procès pour violation du droit d’auteur par l’héritier de James Joyce.

https://pin.it/Jwr7Qkl

Marie Sasseur dit: à

Passou, on peut ne pas saisir de quelle polémique nationale espagnole il s’agit, dans votre tweet renvoyant sur un article payant .

Si l’on ne fait pas partie du cercle des initiés, pour déterminer qui est « le plus graaand »,  » le meilleeeeur », en cour, il n’en reste pas moins que dans ces circonstances, et le fond du registre de la « polémique  » étant ce qu’il est, je vous invite à lire celle en vigueur au moment considéré, concernant Peres Galdos:

« Plutôt que d’apprendre aux Espagnols à haïr leurs voisins, qu’il leur apprenne d’abord à s’aimer entre eux. Qu’il leur signale clairement les défauts dont ils sont atteints, un peu à tous les degrés de l’échelle : la morgue, la vanité, l’ignorance, le manque de sens pratique, qu’il leur fasse toucher au doigt les nombreuses causes qui ont retardé jusqu’ici les progrès de l’Espagne libérale : l’empleomania, la manie des emplois, le dédain de l’économie, le mépris de la loi, l’habitude des pronunciamientos, le besoin d’intrigues et de complots ; alors il aura fait une œuvre vraiment utile et patriotique, et nous ne lui marchanderons pas les éloges que trop de raisons nous commandent de ne lui accorder qu’avec réserve aujourd’hui. »

https://fr.m.wikisource.org/wiki/Le_Roman_patriotique_en_Espagne,_les_Episodios_nacionales,_de_M._Perez_Galdos

et alii dit: à

L’ivermectine, un vermifuge efficace contre le Covid-19 ?
L’ivermectine, un médicament utilisé contre la gale et les poux, aurait montré son efficacité contre le virus du Covid-19 en laboratoire. Prudence, en attendant les tests.
obs

JiCé..... dit: à

Je viens de céder à l’angoisse. Soumis à la terreur qui règne ici, je vais quitter Porquerolles où mon système de défense à la Leonardo da Vinci est insatisfaisant, dépassé, trop sédentaire. La nuit prochaine je m’enfuirai de l’EHPAD en déambulateur. Le nouveau. Celui que R&R m’a livré hier. A deux places. L’autre place ? pour ma jolie infirmière qui m’accompagnera dans ma fuite. Elle nous aime, moi et ma rente consistante… J’irai me réfugier loin, très loin. Port-Cros ? Iles de Lérins ? Chateau d’If ? Corse ? Sardaigne, Malte ? Sicile ? Une île grecque sans migrants ? Pourquoi pas !…

Je m’en vais. Définitivement !

Pablo75 dit: à

Dimanche, 19 avril 2020, 11h05

Qu’est-ce qu’il y en a marre des fausses fautes d’orthographe de Bouguereau! Que c’est pénible!
Diap dit:

Je suis toujours effaré de constater qu’il y a des qui lisent Bouguereau encore. Sont-ils masos?

Sur les fautes d’orthographe, il n’est pas le seul qui en fait exprès (et mal). Le Personnage Multiple qui sévit ici en nous prenant tous pour des cons s’en vante même, pour dissimuler son identité.

Pablo75 dit: à

La foi utilise la pensée magique, tout naturellement, pour, en définitive, foirer bêtement.
JiCé….. dit:

Tu parles de la foi des athées, j’imagine… Celle, gigantesque, qu’il faut pour croire que tout ce qui existe est sorti du Néant par hasard.

Marie Sasseur dit: à

Ecco

« Comment s’en prémunir et se soigner ? Nous ne savons plus. Pourtant, lorsque j’étais enfant, je me souviens que ma mère nous vermifugeait une ou deux fois par an. Elle nous faisait boire une cuillère d’un immonde médicament, mais selon elle, c’était pour notre bien. Mes frères et soeurs y passaient aussi d’ailleurs. Ce geste de vermifuger la famille régulièrement venait sûrement de l’époque où les gens habitaient dans des zones rurales avec des animaux, où la proximité du bétail et des humains justifiait des mesures simples de prévention contre les parasites. »

https://www.alternativesante.fr/parasites/parasites-ils-sont-toujours-la-130

Pablo75 dit: à

Décidément, la polémique sur la valeur de l’oeuvre de Benito Pérez Galdós n’est pas près de s’éteindre en Espagne:…
(Passou dans À twit’ vitesse, à côté)

L’article de Vargas Llosa est excellent, mais le plus surprenant c’est son aveu sur Proust:

« A mí no me gusta Marcel Proust, por ejemplo, y por muchos años lo oculté. Ahora ya no. Confieso que lo he leído a remolones; me costó trabajo terminar « En busca del tiempo perdido », obra interminable, y lo hice a duras penas, disgustado con sus larguísimas frases, la frivolidad de su autor, su mundo pequeñito y egoísta, y, sobre todo, sus paredes de corcho, construidas para no distraerse oyendo los ruidos del mundo (que a mí me gustan tanto). Me temo que si yo hubiera sido lector de Gallimard cuando Proust presentó su manuscrito, tal vez hubiera desaconsejado su publicación, como hizo André Gide (se arrepintió el resto de su vida de este error). »

Étonnant, surtout venant d’un fou de Flaubert…

hamlet dit: à

3j : « D’ailleurs, MO ne s’y est pas trompé, comme très souvent… »

d’accord sur ce point,

et aussi (ayant revisionné cette petite intervention) d’accord aussi sur le fait que la place accordée à Onfray dans les médias a toujours été totalement justifiée (lire les commentaires) – « un oui un non et une ligne droite entre les deux » :

https://www.youtube.com/watch?v=z7UTrZN1Gtw&t=332s

hamlet dit: à

je dirais même plus : la place accordée à Onfray dans les médias a toujours été totalement justifiée… et probablement souvent insuffisante.

hamlet dit: à

3j : merci pour cet article sur Camus, j’ai bien aimé la conclusion, elle montre cette parenté entre Camus et Onfray :

« Camus, très proche dans son diagnostic de cette prudence des anciens Grecs, plaide pour une posture fondamentalement humaine de « révolte » permanente, au cœur de l’inachèvement irréductible de toute chose. Adopter une telle posture faite d’humilité, d’écoute et d’essais, plutôt que d’orgueil, de certitude et d’efficacité en direction d’on ne sait quoi, reviendrait à vivre de nouveau ce que furent tempérance et modération pour les Grecs. On peut supposer si ce n’est espérer qu’au travers même de son horreur, la crise du coronavirus nous réapprenne une telle posture. »

hamlet dit: à

« ce que furent tempérance et modération pour les Grecs » = cf Hubris et Némésis.

hamlet dit: à

pourquoi ce changement d’avis sur Onfray ? à cause de sa défense de Raoult.

les remerciements de Raoult : « merci à Michel Onfray pour son texte qui me touche. Je partage avec lui pour la pensée de Paul Fayerabend, dont le livre « contre la méthode » reste pour moi une référence inspirante dans mes recherches » :

https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/le-professeur?mode=video

renato dit: à

Enfin, hamlet ! moi aussi j’ai assez rigolé sur le dos de MO, reste qu’il ne s’agit que d’un divulgateur — ce qui, incidemment, nous dit qu’il a compris la chose dont il cause —. Un bon divulgateur mais pas un nocif comme BHL — le désastre libyen —, ni un vomisseur de préjugés nationalistes — Finky —. Donc tout compte fait, pas dangereux… bon, c’est vrai que les curés plus dangereux sont ceux qui peuvent vous dire que les filles Japonaises sont délicates — souvenir personnel —.

Bref, le monde étant ce qu’il est, ou vous apprenez à passez entre les goutes comme les moustiques, on vous laissez tomber : les hommes de battent pour des broutilles, puis c’est la nature qu’intervient et ce n’est jamais beau à voir.

Alexia Neuhoff dit: à

Aujourd’hui on fête Emma, demain Odette. Un jour pour Flaubert, un autre pour Proust. Espérons que jeudi JanssenJJ fera sa fête à son coq.

hamlet dit: à

« une telle posture faite d’humilité, d’écoute et d’essais, plutôt que d’orgueil, de certitude et d’efficacité en direction d’on ne sait quoi, reviendrait à vivre de nouveau ce que furent tempérance et modération pour les Grecs. »

à la lecture de ces mots je me demande même si on ne peut pas dire d’Onfray qu’il est uelque part une perpétuation de l’esprit de Camus ? son plus fidèle héritier ?

hamlet dit: à

renato, mias c’est exactement ce que j’essaie de faire : passer entre les gouttes d’eau.

trouver des formes de réconciliation avec le monde,

et me dire qu’il est tout à fait possible d’aimer à la fois Vladimir Jankélevitch, Michel Onfray et Albert Camus.

vanina dit: à

vanina dit @ renato
jamais ennuyéè. J’ai appris le russe pour mieux
approcher la grande et la moins grande littérature.
Leskov , Rozanov.
Toujours « learn a style from a despair » ,que ferait
Bécassine dans ces temps de maladie? Imaginez.

Nicolas dit: à

Oh oui je rigole bien, les querelles de chapelle alors que j’étais à peine née quand Sartre est passé de vie à trempa ne me laisse aucun doute que ce fameux changement qui serait accessible à tous les hommes n’est qu’une vaste blague ….
Et comment ceux contredits sur leur philosophe imbécile, l’idole de ceux qui en cherchent une, et qui de mauvaise foi se mettent à piailler comme des enfants frustrés. C’est à mourrir de rire… en effet!
Sartre ou Camus? Les deux mon capitaine ! Si vous n’avez pas compris ça, c’est que vous en êtes encore à l’âge de pierre de la réflexion du néant.
https://www.cairn.info/revue-cites-2005-2-page-53.htm

Nicolas dit: à

Et ils veulent sauver le monde … hihihi

William Legrand dit: à

Justin Crétin nous refait une nouvelle fois le coup du « départ définitif »… pourrait-il dire vrai l’Andouille de ce blog avec son compère, le vieux Gaga boumaigre exténué

hamlet dit: à

en 1979, Vidal-Naquet envoyait une lettre au Nouvel Obs au juger de leur critique du « Testament de Dieu » de BHL :

Votre publication a eu récemment l’occasion de faire écho de façon favorable au livre de Bernard-Henri Lévy, Le Testament de Dieu, publié aux Éditions Grasset dans la collection « Figures ». Je pense que votre bonne foi a été surprise. [Il suffit, en effet, de jeter un rapide coup d’œil sur ce livre pour s’apercevoir que loin d’être un ouvrage majeur de philosophie politique, il fourmille littéralement d’erreurs grossières, d’à-peu-près, de citations fausses, ou d’affirmations délirantes. Devant l’énorme tapage publicitaire dont bénéficie cet ouvrage, et indépendamment de toute question politique et notamment de la nécessaire lutte contre le totalitarisme, il importe de rétablir, dam les discussions intellectuelles, un minimum de probité.] Je n’entends pas fournir ici une liste complète des erreurs de Bernard-Henri Lévy, cela demanderait un gros volume ; je me contenterai d’une simple anthologie de « perles » dignes d’un médiocre candidat au baccalauréat. [Qu’il s’agisse d’histoire biblique, d’histoire grecque ou d’histoire contemporaine, Monsieur Bernard-Henri Lévy affiche, dans tous les domaines, la même consternante ignorance, la même stupéfiante outrecuidance, qu’on en juge :]

Monsieur Bernard-Henri Lévy place au « 7e jour » (p. 238) de la création le péché originel. Il faut croire qu’Adam et Ève ont profité du repos du Seigneur ; mais cette précision surprendra les lecteurs de la Genèse ;

prenant le Pirée pour un homme, il fait (p. 79) d’Halicarnasse un auteur grec ;

de l’Antigone de Sophocle, tragédie représentée à Athènes en 442 av. J.-C. et dont l’action se passe dans la Thèbes du second millénaire, il fait une pièce qui nous informe sur Thèbes à la fin du Ve siècle (p. 87) ; c’est comme si la Phèdre de Racine était utilisée comme document sur la Crète au temps de Louis XIV ;

il fait (p. 79) de textes qui s’échelonnent entre le Ier siècle av. J.-C. et le Ier siècle ap. J.-C. des témoignages datant du temps de la « romanité expirante » ; c’est simplement se tromper de trois ou quatre siècles ;

Robespierre, qui organisa le culte de l’Être Suprême, est accusé de « mise à mort du Dieu Un et Souverain » (p. 106) ;

un texte de Benjamin Constant (1818) et un autre de Fustel de Coulanges (1864) sont déclarés (p. 42) « à peu près contemporains » et c’est même le premier qui fait « spectaculairement écho » au second. À ce compte, on pourrait déclarer « à peu près contemporains » le J’accuse de Zola (1898) et l’Appel du 18 juin du général de Gaulle ;

de Staline, il est dit que, « au milieu de l’année 1928, […] il lance les masses sur la Place Rouge, à l’assaut d’un parti qui l’a mis en minorité et retarde pour l’heure la procession du socialisme » (p. 23). Et cette mise en minorité et cette manifestation sont une pure invention ;

Bernard-Henri Lévy cite (p. 278, note 49) la « déposition d’Himmler » au procès de Nuremberg. Ce dut être une déposition fantomatique, car Himmler s’est suicidé après son arrestation, par les troupes anglaises, le 23 mai 1945 ;

II me semble que ce petit relevé suffit et qu’il est de nature à intéresser vos lecteurs. Le véritable problème n’est donc pas de « critiquer » le livre de Bernard-Henri Lévy, car il est en deçà de toute critique ; il est de se demander :

1) Comment un normalien, agrégé de philosophie selon ce que nous apprend la couverture du livre, peut-il se mépriser lui-même et mépriser ses lecteurs au point de leur infliger une pareille « science » et se comporter, pour utiliser son propre vocabulaire (pp. 78-79), comme un « bateleur analphabète » ?

2) Comment il peut se faire que, sans exercer le moindre contrôle, un éditeur, des journaux, des chaînes de télévision lancent un pareil produit, comme on lance une savonnette, sans prendre les garanties de qualité que l’on exige précisément d’une savonnette ? Est-ce cela la « Barbarie à visage humain » ?

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Pierre Vidal-Naquet

renato dit: à

Enfin, hamlet,  » Ne faites pas rire au point de prêter à rire », vous aurait dit Héraclite.

hamlet dit: à

la réponse de BHL :

Pierre Vidal-Naquet vient, peut-être, d’inventer un genre inédit dans la République des Lettres : le rapport de police philosophique.

Comment qualifier en effet un texte qui, à mi-chemin de la délation publique et du caporalisme savant, prétend censurer toute parole qui n’aurait point d’abord comparu au grand tribunal des agrégés ? Sait-il bien ce qu’il dit, et ce que pèsent les mots qui le disent, quand il exhorte « un éditeur, des journaux, des chaînes de télévision » à renforcer leur « contrôle » sur la production des idées et leur circulation ? A-t-on jamais vu un intellectuel prendre la peine d’adresser la même lettre, le même jour, à tous les responsables de toutes les « publications » qui ont eu l’« occasion » de faire favorablement « écho » au livre d’un autre intellectuel ? C’est pour tant bien à cela que s’occupe, aujourd’hui, l’un de nos plus éminents historiens. Et, puisqu’il prétend me retirer, semble-t-il, mon brevet de « science », je lui décerne, moi, volontiers, sa médaille de procureur.

Car enfin, entrons donc, un instant, dans le jeu de la cuistrerie. Je confesse de bon gré une grossière erreur de référence dans la note où je mentionne Himmler. Mais je ne suis pas sûr, en revanche, qu’au regard d’une histoire qui va de Thomas More à Pol Pot, Constant et Fustel ne puissent être tenus pour « à peu près contemporains ». Je ne crois pas absurde de considérer, depuis Hegel au moins, que la révolution culturelle chrétienne est le lieu d’une rupture où bascule le monde païen et commence d’« expirer » la « romanité » décadente. Je pense effectivement que Sophocle, poète grec du Ve siècle, nous dit, à travers les mythes et la haute mémoire qu’il met en œuvre, la vérité de la conception du monde en vigueur dans la Grèce où il vit, pense et écrit. Et quant à Robespierre, je vois mal comment lui refuser 1’athéisme militant, la haine du « Dieu Un et Souverain », qu’il ne se lassait pas de revendiquer dans sa chasse aux chrétiens, à leurs prêtres, et jusqu’à leur calendrier…

Il y a plus grave et, sur les trois derniers points, la rage dénonciatrice débouche sur le plus étrange, le plus ahurissant aveuglement. Je passe sur la pure et simple falsification qui, à propos du « péché originel », me prête une thèse absurde et largement démentie ailleurs (pp. 235-236). Mais je m’étonne, par contre, qu’il faille rappeler à un helléniste que Denys d’Halicarnasse est bel et bien un écrivain grec, originaire de Carie, fixé à Rome en 30 avant Jésus-Christ, et auteur de fameuses Antiquités romaines. Je suis surpris qu’un intellectuel, probablement antitotalitaire, semble tout ignorer de la crise politique qui ébranla le parti bolchevik en 1928, à l’heure où – avec l’appui de Kalinine et Vorochilov – Rykov, Tomski et Boukharine détenaient, contre Staline, la majorité au Politburo et au comité central. Et je me permets, sur ce point, de lui recommander la lecture du grand livre d’Ante Ciliga, Voyage au pays du mensonge, où il trouvera cette crise contée par le menu (pp. 50-51) : à moins, bien entendu, qu’Ante Ciliga, dissident et martyr, ne soit lui aussi, selon Vidal-Naquet, un « médiocre candidat au baccalauréat ».

Bernard-Henri Lévy

hamlet dit: à

la réponse de Vidal Naquet :

Comme un petit élève de jadis, coiffé, injustement, du bonnet d’âne, par son instituteur, Bernard-Henri Lévy proteste, et comme on le comprend. Agrégé lui-même, et le disant bien haut, il affirme que j’aurais voulu le faire comparaître « au grand tribunal des agrégés ». Sculptant, avec l’aide des médias, sa propre statue, il affirme que j’ai écrit un « rapport de police philosophique » parce que j’ai dressé une petite anthologie de ses innombrables erreurs, anthologie que j’ai adressée à quelques journaux, non à tous, puisque je n’ai écrit, par exemple, ni au Figaro-Magazine d’Alain de Benoist et Michel Droit, ni à Minute, ni à la presse communiste. Parce que j’ai suggéré que la production intellectuelle ne devait pas relever purement et simplement de la production marchande, quelles que soient les inévitables interférences, me voilà accusé de vouloir faire établir un contrôle « sur la production des idées et leur circulation », et d’être animé d’une « rage dénonciatrice ».
Il est bon pourtant d’analyser les arguments de Bernard-Henri Lévy. Il y en a de quatre types :

L’aveu limité. Il reconnaît une « grossière erreur » : il a fait témoigner Himmler, mort, au procès de Nuremberg. Mais c’est toute sa note, p. 278, note 49, qui est un tissu d’inventions. Ne va-t-il pas jusqu’à écrire que c’était la Gestapo, non la SS, qui s’occupait des chambres à gaz ?

Qu’est-ce que tout cela aux yeux du philosophe « hégélien » qui raisonne à l’échelle des siècles ? Et c’est ainsi que l’on peut rendre contemporains un texte de Ben¬amin Constant en 1818, et un texte de Fustel de Coulanges en 1864, faire commencer le temps de la « romanité expirante » avant même l’époque d’Auguste. Je crains que l’explication ne soit plus simple et ne s’appelle : légèreté. S’il a déclaré presque contemporain de Fustel le texte de Constant, n’est-ce pas simplement parce qu’il a lu ce texte dans une édition de 1861 ?

Lecture faite, persiste et signe. Et c’est ainsi que Robespierre, qui fit voter, le 18 floréal an II (7 mai 1794), que « le peuple français reconnaît l’existence de l’Être Suprême et l’immortalité de l’âme » et pourfendit en termes sanglants l’athéisme et les athées, se voit taxer d’« athéisme militant ». C’est encore ainsi que Bernard-Henri Lévy invoque l’autorité de Ciliga pour la manifestation de masse que Staline aurait organisée, en 1928, contre le Parti qui l’a mis en minorité, sur la place Rouge. Aux pages indiquées (50-51) de Dix ans au pays du mensonge déconcertant, Ciliga ne dit rien de tel, et pour cause : il se fait simplement l’écho de rumeurs circulant dans les milieux troskistes sur ce qui se passerait… si Staline était mis en minorité – chose du reste, je le précise, parfaitement inconcevable.

Je n’ai pas dit cela. Le malheur est précisément qu’il l’a dit, ou plutôt écrit. Ayant pris le Pirée pour un homme et Halicarnasse pour un nom de famille, comme on dit Chevreuse ou Saint-Simon, il croit m’apprendre qui est Denys d’Halicarnasse. Appellerait-on, en français, le romancier médiéval Chrétien de Troyes simplement : Troyes, ou le tyran Denys de Syracuse simplement : Syracuse ? Le philosophe a-t-il évoqué à propos de 1’Antigone de Sophocle, la Thèbes de la fin du Ve siècle avant Jésus-Christ – se trompant, s’il s’agit de la cité, d’un millénaire, et s’il s’agit de la pièce, de plusieurs dizaines d’années –, il fait comme s’il n’avait parlé que de la Grèce du Ve siècle. Enfin, si ce spécialiste de la Bible n’a pas parlé, pages 235-236, de la « thèse absurde » du péché originel commis « au septième jour », il en a bel et bien parlé à la page que j’ai citée, et qui est la page 238.

Querelles de grimauds que tout cela, cuistrerie ? Mais non, Le Testament de Dieu n’est pas un roman ni même un pamphlet, il se veut œuvre d’érudition et relève, à ce titre, de la critique, en gros et en détail.

Mais il y a plus grave. Bernard-Henri Lévy a parlé à mon propos de « pure et simple falsification ». C’est une expression dure à entendre pour un historien de métier et de vocation. Soit. Voyons un peu ce que nous apprend la critique des textes. Dans Le Monde du 5 janvier 1978, Bernard-Henri Lévy accorde un entretien à Gilbert Comte. On y lit ceci, qui fut dicté comme sien par le philosophe lui-même. Il s’agit de la langue française : « Je crois que la langue française est à la fois ma plus chère maladie et ma seule patrie possible. L’asile et l’antre par excellence. L’armure et l’arme par excellence. Un des lieux, en tout cas, où je me tienne en ce monde. » Beau texte. Mais une version, sans doute, « à peu près contemporaine », puisqu’elle date du 23 décembre 1941, lui fait « spectaculairement écho ». La voici : « Même si je n’étais pas un animal essentiellement français, […] la langue française serait encore pour moi la seule patrie imaginable, l’asile et l’antre par excellence, l’armure et l’arme par excellence, le seul “lieu géométrique” où je puisse me tenir en ce monde pour y rien comprendre, y rien vouloir ou renoncer. » Il s’agit d’une lettre de Saint-John Perse (Alexis Saint-Léger-Léger) à Archibald MacLeish, et on la trouvera dans les Œuvres complètes du poète (collection de la Pléiade), page 551. « Pure et simple falsification », avez-vous dit ?

Pierre Vidal-Naquet

hamlet dit: à

et la conclusion de Castoriadis :

Il est regrettable que la lettre de Pierre Vidal-Naquet publiée dans Le Nouvel Observateur du 18 juin 1979 (p. 42) ait été amputée de quelques passages importants : « II suffit, en effet, de jeter un rapide coup d’œil sur ce livre pour s’apercevoir que, loin d’être un ouvrage majeur de philosophie politique, il fourmille littéralement d’erreurs grossières, d’à-peu-près, de citations fausses ou d’affirmations délirantes. Devant 1’énorme tapage publicitaire dont bénéficie ce livre, et indépendamment de toute ques-tion politique et notamment de la nécessaire lutte contre le totalitarisme, il importe de rétablir, dans les discussions intellectuelles, un minimum de probité […]. Qu’il s’agisse d’histoire biblique, d’histoire grecque ou d’histoire contemporaine, M. Bernard-Henri Lévy affiche, dans tous les domaines, la même consternante ignorance, la même stupéfiante outrecuidance, qu’on en juge : […]. »

Shmuel Trigano avait corroboré d’avance ce jugement, quant à l’histoire et l’exégèse bibliques, dans Le Monde (25 mai 1979). Il est simplement indécent de par-er à ce propos de « jeu de la cuistrerie » et de prétendre que l’on veut « censurer toute parole qui n’aurait point d’abord comparu au grand tribunal des agrégés », comme a le front de le faire quelqu’un qui occupe les médias presque autant que la « bande des quatre » et pour y produire un vide de la même qualité. Vidal-Naquet n’a pas demandé aux responsables des publications de « renforcer le contrôle sur la production des idées et leur circulation ». Il s’est dressé contre la honteuse dégradation de la fonction critique dans la France contemporaine. De cette dégradation, il est évident que les direc-teurs des publications sont aussi responsables – comme ils 1’étaient (et le restent) d’avoir, pendant des décennies, présenté ou laissé présenter comme « socialisme » et « révolution » le pouvoir totalitaire des Staline et des Mao. Mais peut-être que l’auteur, du haut de la nouvelle « éthique » qu’il veut enseigner au monde, nous dira-t-il, comme naguère les « philosophes du désir », que « la responsabilité est un concept de flic » ? Peut-être n’a-t-il qu’une notion carcérale et policière de la responsabilité ?

Dans la « République des Lettres », il y a – il y avait avant la montée des imposteurs – des mœurs, des règles et des standards. Si quelqu’un ne les respecte pas, c’est aux autres de le rappeler à l’ordre et de mettre en garde le public. Si cela n’est pas fait, on le sait de longue date, la démagogie incontrôlée conduit à la tyrannie. Elle engendre la destruction – qui progresse devant nos yeux – des normes et des comportements effectifs, publics sociaux que présuppose la recherche en commun de la vérité. Ce dont nous sommes tous responsables, en tant que sujets politiques précisément, ce n’est pas de la vérité intemporelle, transcendantale, des mathématiques ou de la psychanalyse ; si elle existe, celle-ci est soustraite à tout risque. Ce dont nous sommes responsables, c’est de la présence effective de cette vérité dans et pour la société où nous vivons. Et c’est elle que ruinent aussi bien le totalitarisme que l’imposture publicitaire. Ne pas se dresser contre l’imposture, ne pas la dénoncer, c’est se rendre coresponsable de son éventuelle victoire. Plus insidieuse, l’imposture publicitaire n’est pas, à la longue, moins dangereuse que l’imposture totalitaire. Par des moyens différents, l’une et l’autre détruisent l’existence d’un espace public de pensée, de confrontation, de critique réciproque. La distance entre les deux, du reste, n’est pas si grande, et les procédés utilisés sont souvent les mêmes. Dans la réponse de 1’auteur, on retrouve un bon échantillonnage des procédés de la fourberie stalinienne. Pris la main dans le sac, le voleur crie au voleur. Ayant falsifié l’Ancien Testament, il accuse Vidal-Naquet de falsification à ce même propos, et à ce même propos il se refalsifie lui-même (prétendant qu’il n’a pas écrit ce qu’il a écrit et renvoyant à d’autres pages qui n’ont rien à voir). On retrouve aussi les mêmes procédés d’intimidation : voyez-vous, désormais, relever les erreurs et les falsifications d’un auteur relève de la « délation », du « rapport de police », du « caporalisme savant » et des tâches de « procureur ». (Ainsi, Marchais engueule les journalistes : « Messieurs, vous ne savez pas ce qu’est la démocratie. »)

Ce qui importe n’est pas, évidemment, le cas de la personne, mais la question générale que Vidal-Naquet posait à la fin de sa lettre et que je reformulerai ainsi : sous quelles conditions sociologiques et anthropologiques, dans un pays de vieille et grande culture, un « auteur » peut-il se permettre d’écrire n’importe quoi, la « critique » le porter aux nues, le public le suivre docilement – et ceux qui dévoilent l’imposture, sans nullement être réduits au silence ou emprisonnés, n’avoir aucun écho effectif ?

Question qui n’est qu’un aspect d’une autre, beaucoup plus vaste : la décomposition et la crise de la société et de la culture contemporaines. Et, bien entendu aussi, de la crise de la démocratie. Car la démocratie n’est possible que là où il y a un ethos démocratique : responsabilité, pudeur, franchise (parrésia), contrôle réciproque et conscience aiguë de ce que les enjeux publics sont aussi nos enjeux personnels à chacun. Et, sans un tel ethos, il ne peut pas y avoir non plus de « République des Lettres » mais seulement des pseudo-vérités administrées par l’État, par le clergé (monothéiste ou non), par les médias.

Ce processus de destruction accélérée de l’espace public de pensée et de montée de l’imposture exigerait une longue analyse. Ici, je ne peux qu’indiquer et décrire briève-ment quelques-unes de ses conditions de possibilité.
La première concerne les « auteurs » eux-mêmes. Il leur faut être privés du sentiment de responsabilité et de pudeur. La pudeur est, évidemment, vertu sociale et politique : sans pudeur, pas de démocratie. (Dans les Lois, Platon voyait très correctement que la démocratie athénienne avait fait des merveilles aussi longtemps que la pudeur, aidôs, y régnait.) En ces matières, l’absence de pudeur est ipso facto mépris d’autrui et du public. Il faut, en effet, un fantastique mépris de son propre métier, de la vérité certes aussi mais tout autant des lecteurs, pour inventer des faits et des citations. Il faut ce mépris du public au carré pour faire mine, lorsque ces bourdes sont relevées, de retourner l’accusation d’ignorance contre celui qui les a signalées. Et il faut une impudeur sans pareille – ou plutôt que les communistes et les fascistes nous avaient déjà exhibée – pour désigner comme « intellectuel probablement antitotalitaire » (souligné par moi ; le style de l’insinuation, qui pourrait être rétractée si les choses tournaient mal, pue L’Humanité à mille kilomètres) Pierre Vidal-Naquet, qui s’est toujours trouvé, depuis plus de vingt ans, à la première ligne des dénonciateurs du totalitarisme et a combattu la guerre d’Algérie et la torture à une époque où cela, loin de rapporter de confortables droits d’auteur, comportait des risques réels.
Mais des individus richement pourvus de ces absences de qualités ont existé de tout temps. Généralement, ils faisaient fortune dans d’autres trafics, non dans celui des « idées ». Une autre évolution a été nécessaire, celle précisément qui a fait des « idées » un objet de trafic, des marchandises consommables une saison et que l’on jette (oublie) avec le prochain changement de mode. Cela n’a rien à voir avec une « démocratisation de la culture » pas plus que l’expansion de la télévision ne signifie « démocratisation de l’information », mais très précisément, une désinformation uni-formément orientée et administrée.

Que l’industrie des médias fasse son profit comme elle peut, c’est, dans le système institué, logique : son affaire, c’est les affaires. Qu’elle trouve des scribes sans scrupule pour jouer ce jeu n’est pas étonnant non plus. Mais tout cela a encore une autre condition de possibilité : l’attitude du public. Les « auteurs » et leurs promoteurs fabriquent et vendent de la camelote. Mais le public l’achète – et n’y voit que de la camelote, des fast-foods. Loin de fournir un motif de consolation, cela traduit une dégradation catastrophique, et qui risque de devenir irréversible, de la relation du public à 1’écrit. Plus les gens lisent, moins ils lisent. Ils lisent les livres qu’on leur présente comme « philosophiques » comme ils lisent les romans policiers. En un sens, certes, ils n’ont pas tort. Mais, en un autre sens, ils désapprennent à lire, à réfléchir, à critiquer. Ils se mettent simplement au courant, comme l’écrivait L’Obs il y a quelques semaines, du « débat le plus chic de la saison ».

Derrière cela, des facteurs historiquement lourds. Corruption des mécanismes mentaux par cinquante ans de mystification totalitaire : des gens qui ont si longtemps accepté l’idée que la terreur stalinienne représentait la forme la plus avancée de la démocratie n’ont pas besoin de grandes contorsions intellectuelles pour avaler l’affirmation que la démocratie athénienne (ou l’autogestion) équivaut au totalitarisme. Mais aussi la crise de l’époque, l’esprit du temps. Minable époque, qui, dans son impuissance à créer ou à reconnaître le nouveau, en est déduite à toujours resucer, remastiquer, recracher, revomir une tradition qu’elle n’est même pas capable de vraiment connaître et de vraiment faire vivre.

Il faut enfin aussi – à la fois condition et résultat de cette évolution – l’altération et la dégradation essentielle de la fonction traditionnelle de la critique. Il faut que la critique cesse d’être critique et devienne, plus ou moins, partie de l’industrie promotionnelle et publicitaire.

Il ne s’agit pas ici de la critique de l’art, qui pose d’autres questions ; ni de la critique dans les domaines des sciences exactes, ou des disciplines spécialisées, où jusqu’ici la communauté des chercheurs a su imposer 1’ethos scientifique. Dans ces domaines, du reste, les mystifications sont rares aussi pour une bonne raison : trafiquer les coutumes des Bamilékés ou les décimales de la constante de Planck ne rapporte rien.
Mais trafiquer les idées générales – à l’intersection des « sciences humaines », de la philosophie et de la pensée politique – commence à rapporter beaucoup, notamment en France. Et c’est ici que la fonction de la critique pouvait et devait être importante, non pas parce qu’elle est facile, mais précisément parce qu’elle est difficile. Devant un au-teur qui prétend parler de la totalité de l’histoire humaine et des questions qu’elle soulève, qui et comment peut distinguer s’il s’agit d’un nouveau Platon, Aristote, Montesquieu, Rousseau, Hegel, Marx, Tocqueville – ou d’un faux-monnayeur ?

Que l’on ne vienne pas me dire que c’est aux lecteurs de juger : c’est évident, et futile. Ni que j’invite la critique à fonctionner comme censure, à faire écran entre les auteurs et le public. Ce serait d’une insigne hypocrisie. Car la critique contemporaine accomplit massivement déjà cette fonction de censure : elle enterre sous le silence tout ce qui n’est pas à la mode et tout ce qui est difficile. Parmi ses plus beaux fleurons de honte, par exemple : elle ne mentionne, fugitivement, Lévinas que depuis que celui-ci, pillé-haché menu, a été utilisé dans la macédoine-Lévy. Et elle impose, pour autant que cela dépend d’elle, les « produits ». À croire les critiques français, on n’a produit dans ce pays depuis trente ans que des chefs-d’oeuvre ; et rien qui soit mauvais ou critiquable. Il y a belle lurette que je n’ai vu un critique critiquer vraiment un auteur. (Je ne parle pas des cas où la critique est obligée de se faire 1’écho de polémiques entre auteurs ; ni des critiques « politiquement » orientées.) Tout ce qui est publié – tout ce dont on parle – est merveilleux. Le résultat serait-il différent s’il y avait une censure préalable et si les critiques écrivaient sur ordre ? L’asservissement commercial-publicitaire ne diffère pas tellement, de ce point de vue, de l’asservissement totalitaire.

Il y a des standards formels de rigueur, de métier, dont la critique doit exiger le respect, et informer le lecteur si tel n’est pas le cas. Il y a un compte rendu du contenu des ouvrages, aussi honnête et fidèle que possible, à faire (pourquoi le Times Literary Supplement ou la New York Review of Books peuvent-ils le faire et les critiques français non ?). Et il y a un jugement sur le fond que le critique doit risquer et qu’il risque quoi qu’il fasse. Quoi qu’ils fassent, les critiques français qui ont porté aux nues toutes ces années les vedettes successives de l’idéologie française resteront à jamais devant l’histoire avec leur bonnet d’âne.

Le respect des standards formels de rigueur n’est pas une question « formelle ». Le critique doit me dire si l’auteur invente des faits et des citations, soit gratuitement, ce qui crée une présomption d’ignorance et d’irresponsabilité, soit pour les besoins de sa cause, ce qui crée une présomption de malhonnêteté intellectuelle. Faire cela, ce n’est pas être un cuistre, mais faire son travail. Ne pas le faire, c’est abuser son public et voler son salaire. Le critique est chargé d’une fonction publique, sociale et démocratique, de contrôle et d’éducation. Vous êtes libre d’écrire et de publier n’importe quoi ; mais si vous plagiez Saint-John Perse, sachez que cela sera dit haut et fort. Fonction d’éducation des futurs auteurs et des lecteurs, d’autant plus vitale aujourd’hui que l’éducation scolaire et universitaire se dégrade constamment.

Pour deux raisons, le respect de ces standards est important. D’abord parce qu’il montre si l’auteur est capable ou pas de se soumettre à certaines lois, de s’autodiscipliner, sans contrainte matérielle ou extérieure. Aucune nécessité logique, ici : dans l’abstrait, on peut concevoir qu’un auteur génial maltraite au possible les faits et les citations. Mais, par un de ces mystères de la vie de l’esprit – visiblement impénétrables pour les génies-Darty –, on n’en connaît guère d’exemple. Il se trouve que les grands créateurs ont toujours aussi été des artisans acharnés. Que Michel-Ange allait surveiller lui-même l’extraction de ses marbres dans les carrières. Que, lorsqu’un savant archéologue a voulu dénoncer des « inexactitudes » dans Salammbô – roman, non pas ouvrage historique –, Flaubert a pu lui démontrer qu’il connais¬sait l’archéologie punique et romaine mieux que lui.

Mais aussi parce qu’il n’y a pas d’abîme séparant le « formel » et le « substantiel ». Si les critiques avaient tiqué sur le désormais célèbre auteur Hali-baba-carnasse, ils auraient facilement découvert, de fil en aiguille, que 1’« auteur » tire son « érudition éblouissante » du Bailly (excellent dictionnaire pour les terminales des lycées, mais pas pour une enquête sur la culture grecque) et que les âneries qu’il raconte sur l’absence de « conscience » en Grèce tombent déjà devant cette phrase de Ménandre : « Pour les mortels, la conscience est dieu. » S’ils avaient tiqué devant la « mise à mort du Dieu » par Robespierre, ils auraient peut-être plus facilement vu ce qui est gros comme une maison : que 1’« auteur » falsifie les faits pour lier athéisme et Terreur, et brouiller l’évidence historique massive montrant que les « monothéismes » ont été, infiniment plus que les autres croyances, sources de guerres saintes, d’extermination des allodoxes, complices des pouvoirs les plus oppressifs ; et qu’ils ont, dans deux cas et demi sur trois, explicitement réclamé ou essayé d’imposer la confusion du religieux et du politique.

Si la critique continue à abdiquer sa fonction, les autres intellectuels et écrivains auront le devoir de la remplacer. Cette tâche devient maintenant une tâche éthique et politique. Que cette camelote doive passer de mode, c’est certain : elle est, comme tous les produits contemporains, à obsolescence incorporée. Mais le système dans et par lequel il y a ces camelotes doit être combattu dans chacune de ses manifestations. Nous avons à lutter pour la préservation d’un authentique espace public de pensée contre les pouvoirs de l’État, mais aussi contre le bluff, la démagogie et la prostitution de l’esprit.

Cornelius Castoriadis

hamlet dit: à

c’était en 1979….

Nicolas dit: à

« Sartre ou Camus? Les deux mon capitaine ! »

Et surtout pas Onfray ! Malheureux !

renato dit: à

Bof, tout le monde sait que BHL est un sac vide.

Nicolas dit: à

« il a compris la chose dont il cause » malheureusement non renato ou si peu qu’il en est débilitant.

Janssen J-J dit: à

-> Lucia de la mer mord, voilà ce à quoi je voulais.

-> Onfray a dit des choses intéressantes sur Gérard Garouste, ceci par exemple (résumé de l’Apiculteur et les Indiens, la peinture de Gérard Garouste, 2009)
/// Fils de son siècle, Gérard Garouste admire Duchamp, mais n’oublie pas que le grand ancien a cent ans. Il investit la peinture comme moyen de questionner l’énigme du monde et offre des pièces uniques (nimbées de l’aura chère à Walter Benjamin) qui résistent à la tyrannie des images reproductibles. Fils d’un père ayant fait fortune dans la spoliation des biens juifs, Gérard Garouste est un genre de marrane inversé : il ne s’est pas converti au judaïsme, mais manifeste au grand jour les signes d’une appartenance à cette culture généalogique. Il donne lui-même les clés biographiques de la lecture de son œuvre qui, sinon, semble onirique. Fils de l’herméneutique du XXe siècle, il étudie l’hébreu et demande à sa peinture qu’elle fournisse le journal de bord de son ascèse spirituelle et mentale. Soucieux de questionner l’identité, l’origine, la traduction comme trahison, il s’insurge contre la spoliation chrétienne du texte juif : il peint cette insurrection. Fils d’un siècle nihiliste et décadent, il récuse les récupérations des tenants réactionnaires en esthétique, qui voudraient faire de lui le parangon du retour à la figuration, tout autant que la captation des amoureux du sacré qui voudraient annexer sa peinture à leurs fadaises. Il peint des énigmes déchiffrables qui déchristianisent le judéo-christianisme dans sa perspective qui est sans Dieu ».///

Mais comme pour sa philo à deux balles, on va encore lui dénier le talent de se faire l’analyste d’un peintre qu’il aime, et qu’il m’a fait découvrir, j’en avais jamais entendu causer. Comme pas mal d’autre chose, car Onfray touche-à-tout, est doté d’une curiosité au monde et d’un courage inlassables. A pas peur. Évidemment, l’a pas été invité chez Rukié pour ça… Ca fait pas de buz, Léa.

Suis toujours effaré de voir que des gens ne cherchent pas à décrypter Bouguereau entre ses lignes, alors qu’avec un peu d’entrainement, la rhétorique étant toujours construiet de la même manière, c’est très facile et on trouve des pépites en permanence. Bin sûr l’idélogie sous jacente sent un pue son anarchisss d’ultra droite, mais enfin bon, tous les goûts sont dans la nature, et comme très souvent, ça impaque l’extrême opposé. Sont-ils suffisants et peu ludiques, ceux-là qui ne font jamais de fautes d’orthog, qui relisent dix fois leur petite merde avant de la poster ! Ne s’aperçoivent pas, depuis le temps, que Marcel B. est un puits de culture sans égal, mais un puits non étalagé…, l’est trop humble pour s’en vanter dircto sur l’rdl…. Et il y en a pas mal d’autres ainsi, un brin fachos mais sans aucune âme de tueurs, des erdéliens attachants, timides, écrasés, qui n’oseront jamais riposter dans la fureur ou l’énervement, comme ce pauvre con de 3j… Parmi zeux, nos 2 péteux mélomanes et sadiques (+ fla fille du dkwb) -aveuglés par leurs prétentions de p’tits bourges nés avec une cuiller au cul-, des incapab’ d’imaginer comment icuex et icelles souffrent et sourient tristement en silence de n’être point compris de ces superbes crétins.

Pablo75 dit: à

Leskov, Rozanov.
vanina dit:

Tiens, quelqu’un qui ne perd pas son temps avec des pseudo-écrivains nains à la mode…

Une chose qui m’a toujours étonnée: pourquoi Rozanov n’est pas plus connu, ce grand lucide qui écrivait, dans « Esseulement »: « Si quelqu’un se met à prononcer un discours à ma louange sur ma tombe ouverte, je sortirai du cercueil et je giflerai l’orateur. »

Nicolas dit: à

3j c’est vous qui avez commencé… comme politologue-philosophe MO est à chier, pour le reste et comme le monde il ne doit pas être tout à fait dénué de qualités..

hamlet dit: à

si BHL avait publié son livre après la mort de Vidal Naquet, peut-être que certains médias auraient vu en en BHL l’héritier de Vidal Naquet.

à l’inverse si Camus entendait Onfray parler de lui pas sûr que leur amitié serait réciproque.

voilà comment il est toujours possible de jouer avec l’histoire et avec les morts.

Nicolas dit: à

J’ajouterai que sa pensée écologique n’est pas tout à fait stupide. Pour fois, fallait le noter !

hamlet dit: à

Nicolas, 3j sait déjà qu’Onfray est à chier comme vous dites, il la même dit lui-même sur ce blog à plusieurs reprises, d’où mon agacement hier.

les alliances sur le blog à passou fluctuent souvent en fonction des intérêts qu’on y trouve.

Janssen J-J dit: à

Nicolas ? le nouvel arrivé pour remplacer chachal et seconder 57… fallait au moins ça pour le tempo musical.

Sacrifier Boy Georges jeudi ? Mais vous êtes folle ou quoi, AN ? J’ai passé ma matinée à refaire le poulailler, à leur mettre une barre pour mieux jouquer, et un miroir en face, car -j’en apprends tous les jours un peu plus sur mes trois enfants-, les coqs surtout aiment voir leur reflet. En outre, les soins prodigués par le véto commencent à faire effet pur lui et dans la poulaille. Il leur fait l’amour deux fois par jour chacune.
Leurs plumages resplendissent dans les pâquerettes constellant la verdure du gazon, et s’éloignent, irisés dans les parfums capiteux des lilas blancs et mauves. Ces trois animaux nous sauvent des horreurs du confinement, bobonne chérie et moi.
Vous souhaite à toustes, un dimanche apaisé. Prenez encore soin de vous autres et des vôtres. La RDL de Passoul compte bien sur votre sagesse, en ces heures difficiles.

hamlet dit: à

« Ne s’aperçoivent pas, depuis le temps, que Marcel B. est un puits de culture sans égal, mais un puits non étalagé…, l’est trop humble pour s’en vanter dircto sur l’rdl…. Et il y en a pas mal d’autres ainsi, un brin fachos mais sans aucune âme de tueurs, des erdéliens attachants, timides, écrasés, qui n’oseront jamais riposter dans la fureur ou l’énervement, comme ce pauvre con de 3j… Parmi zeux, nos 2 péteux mélomanes et sadiques (+ fla fille du dkwb) -aveuglés par leurs prétentions de p’tits bourges nés avec une cuiller au cul-, des incapab’ d’imaginer comment icuex et icelles souffrent et sourient tristement en silence de n’être point compris de ces superbes crétins. »

Nicolas ; voilà pourquoi 3j s’est soudain entiché d’Onfray.

je m’en veux tellement de m’être énerver,au contraire ça aurait dû m’amuser, car tout cela est tellement prévisible.

hamlet dit: à

de m’être énervé

renato dit: à

C’est comme chez Garouste, Nicolas, il a compris la peinture mais il ne sait pas l’exprimer par la peinture. Je me souviens de lui lors d’une expo chez un gallériste amis, nous avons échangé quelques mots : assez déprimant, mais je comprends qu’il puisse faire un effet sur le public par artifice. Je crois qu’Onfray a compris quelque chose, mais qu’il ne sait pas l’exprimer par la philosophie et que donc il déborde, mais que son action est sincère.

Incidemment, mon petit havanais s’appelle Nick comme mon meilleur ami, d’ailleurs :

https://renatornasabbia.blogspot.com/2020/04/nick.html

William Legrand dit: à

le Justin Crétin repart définitivement ! on attend les sanglots de sa christiane

Janssen J-J dit: à

@ « 3j sait déjà qu’Onfray est à chier comme vous dites, il la même dit lui-même sur ce blog à plusieurs reprises »

Vous devez confondre, mon pauvre hamlet ! Avez encore caburé au lubrisole toute la soirée lady gaga, mandoute !?…
Ne me souviens même pas avoir émis des réserves, et pourtant c possible. Mais avoir proféré pareille grossièreté, ça non !
Mais je n’aurais même pas l’impudence de vous demander de prouver ce que vous dites, car en seriez bin en peine’…

renato dit: à

Un barman de New York : « Les gens viennent ici pour noyer leurs ennuis, mais il y a un problème : les ennuis savent nager. »

Nicolas dit: à

3j, je marche seul….gardez vos petites piques de frustré pour vos potes ….

Nicolas dit: à

Est ce que je me suis bien fait comprendre ?

hamlet dit: à

3j, qu’importe je ne suis pas du genre détective, n’empêche que si vous vous êtes lancé dans une défense aussi fougueuse d’Onfray (pour la première fois ?) c’est bien parce que certains comme moi :

« Ne s’aperçoivent pas, depuis le temps, que Marcel B. est un puits de culture sans égal, mais un puits non étalagé…, l’est trop humble pour s’en vanter dircto sur l’rdl…. Et il y en a pas mal d’autres ainsi, un brin fachos mais sans aucune âme de tueurs, des erdéliens attachants, timides, écrasés, qui n’oseront jamais riposter dans la fureur ou l’énervement, comme ce pauvre con de 3j… »

comme si greubou avait besoin de petits valets pour voler à son secours.

rose dit: à

hamlet dit: à
renato, mias c’est exactement ce que j’essaie de faire : passer entre les gouttes d’eau.

trouver des formes de réconciliation avec le monde,

et me dire qu’il est tout à fait possible d’aimer à la fois Vladimir Jankélevitch, Michel Onfray et Albert Camus.

Et Derrida. Jacques

hamlet dit: à

Nicolas, si vous voulez savoir : voilà comment marchent les alliances sur ce blog.

A se crêpe le chignon avec B et avec C

B s’en prend à C

deux possibilités :

B va s’allier à A pour s’en prendre à B

ou C va s’allier à A pour s’en prendre ensemble à B.

quand on comprend ce fonctionnement on peut écrire n’importe quel scénario.

renato dit: à

La question n’est pas aimer, rose, ni de « trouver des formes de réconciliation avec le monde », car polis est polemos, selon le penseur du conflit.

hamlet dit: à

rose, oui bien sûr, et aussi Jacques Derrida, et même aussi sa maitresse Sylviane.

l’important est de prendr le temps de vivre, d’être libres, sans projets et sans habitudes, nous pourrons rêver notre vie, ils sont là, ils n’attendent que nous, tout est possible, tout est permis….

vous aimez bien Moustaki rose ?

renato dit: à

[Héraclite voit dans l’éternel devenir symbolisé par le dynamisme du feu la loi de la vie communautaire, reconnaissant le choc comme consubstantiel à celui-ci et visant à le discipliner à travers le principe du métron ; Parménide, « vénérable et terrible » — selon Théétète — en raison de sa « profondeur vraiment extraordinaire », il parcourt le chemin inverse, pétrifiant le changement, le passage du temps, et donc la détérioration possible de la polis.]

et alii dit: à

ça fait même titre:
LE FEU D’HÉRACLITE
ERWIN CHARGAFF
Parution : 24/02/2006
je l’ai acheté en province où j’ai dû le commander

Janssen J-J dit: à

@ vos petites piques de frustré pour vos potes

(Qui sont-ils, mes potes ?)

@ quel rapport entre la « défense » de greubou (bouguereau ?) par le valet de service et celle de Michel Onfray ?… Voulez-vous insinuer que les deux sont de parfaits fachos (l’un libidineux, l’autre plus à l’aise avec l’écriture) Des pro Macron ou des pro Raoult ? On peine à le comprendre !
Ainsi va et ira toujours votre monde binaire de « stalinien », ma pauvre Ophéline !… Je ne comprenais pas ce qualificatif à votre égard… et ne sais plus qui le proférait, mais au fond, il y aurait un peu de ça d’enraciné en vous. Vous ne faites pas partie du jeu des alliances à somme nulle que vous avez essayé de dépeindre. Il est vrai qu’il vous en faut peu pour être déstabilisé par votre logique de « camps » chez des êtres virtuels, par définition « irresponsables » des croyances des autres.
Moi, par exemple, frustré parmi les premiers, je pourrais démontrer sur la longueur que le grand défenseur de Nietszche, puis du Christ, puis de Shakespeare, puis de Cervantès, sous les divers avatars de Dexter, Puck, Fouchtra ou Hamlet,… offrent la figure d’une girouette constamment affolée par la faible résistance des gatekeepers idéologiques face aux assauts de ses certitudes du moment, elles-mêmes tout à fait poreuse. Genre : un coup Camus c’est pas mal, un autre coup, c d’la daube quand c’est défendu par un MO.
Etchétera.

rose dit: à

Hamlet

Quand j’étais gamine oui. Avec sa gueule de métèque et surtout son facteur qu’on attendait impatiemment.

rose dit: à

Renato
Je déteste les conflits.

renato dit: à

Nous ne sommes pas obligés de les aimer les conflits, rose, mais ils sont là et il font très bien leur travail.

renato dit: à

Le livre de Carol Shloss : Lucia Joyce: To Dance in the Wake.

Janssen J-J dit: à

Ma chérie, je viens de retrouver sur une feuille volante jaunie d’un vieux cahier de brouillon, des pensées annotées d’auteurs qui m’ont apparemment marqué en 1971, autrement dit, quand j’étais en classe de seconde. Et si je les relis avec tant d’émotion aujourd’hui, en 2020, avec cette écriture scolaire besogneuse, je conclus honnêtement que se disputaient encore en moi le catholique apeuré par la mort, l’amoureux de la sagesse orientale, le matérialiste désireux de basarguer toutes les croyances religieuses issues de sa famille rurale, au profit de la séduction de quelque nihilisme nietzschéen ou de quelque marxisme de combat, avec déjà, ce zeste de dérision à l’égard des idées en général… Au fond de moi, j’en suis toujours resté, comme Cioran dans son « Ecartèlement »-, à ces phrases fétiches déposées en arrière-fond du bulbe. Elles remontent progressivement à la surface, et resplendissent aujourd’hui comme la lumière de mes 16 ou 17 ans. Je te les restitue dans l’ordre où je les ai retrouvées sur cette feuille. Les bouquins dont elles sont extraites me souciaient peu à l’époque, je ne prenais même pas soin de les référer :
– La rupture de l’idylle entre l’intellectuel et le pouvoir politique est un signe de maturité (Julia Kristeva)
– Pour Maurice Clavel, le christianisme lui-même n’est ni une morale, ni une philosophie, ni une métaphysique mais une histoire –une histoire de l’Absolu. C’est le vécu de la Révélation, qui n’est pas une doctrine mais un travail à la fois mystique et charnel. La formation du dogme chrétien s’est faite contre la raison ; ce que celle-ci donne, ce sont les hérésies (Jean Lacroix)
– L’école républicaine a joué un rôle comparable à celui de l’Eglise… sur le chemin de la soumission à l’ordre établi (B. Lambert)
– Le sentier de l’amour passe par l’épreuve du feu ; les timorés s’en détournent (Mahatma Gandhi)
– Tous les pays qui n’ont plus de légende sont condamnés à mourir de froid (Patrice de la Tour du Pin)
– Le marxisme est l’horizon indépassable de notre culture (Jean-Paul Sartre)
– Le charisme est la grande puissance révolutionnaire des époques liées à la tradition (Max Weber)
– Mourir pour des idées, d’accord, mais de mort lente (Georges Brassens)
– Il faut se faire disponible à la mort, parce qu’il n’y a que la disponibilité à la mort qui puisse mettre en déroute la mort (Jean Guéhenno)
– Après la mort, tout finit, même la mort (Sénèque)
– Nos pensées sont les ombres de nos sentiments, elles sont toujours plus obscures, plus vides, plus simples que ceux-ci (Friedrich Nietzsche)
– Ce qu’est la gauche pour moi ? (…). D’autres ont écrit que la gauche c’était la liberté, ou bien l’égalité, ou bien le progrès ou le bonheur. Moi je dirai que c’est la justice. Je ne suis pas né à gauche, encore moins socialiste on l’a vu. Il faudra beaucoup d’indulgence aux docteurs de la loi marxiste, dont ce n’est pas mon péché mignon, pour me le pardonner. (François Mitterrand).

Mille baisers, ma chérie. Je suis sûr que tu te protèges bien et restes calme en attendant des jours meilleurs. A très bientôt.

rose dit: à

Bah, si l’idée est d’avzncer en écrasant autrui, je choisis alors de ne oas avancer renato.

renato dit: à

Pourquoi « ecraser », rose ? Il y a d’autres façons de résoudre les conflits.

rose dit: à

Je les aime beaucoup ces trois là.
« – Mourir pour des idées, d’accord, mais de mort lente (Georges Brassens)
– Il faut se faire disponible à la mort, parce qu’il n’y a que la disponibilité à la mort qui puisse mettre en déroute la mort (Jean Guéhenno)
– Après la mort, tout finit, même la mort (Sénèque) »

Parce que on voudrait bien ne pas mourir mais qu’il faudrait bien avoir fini par l’accepter.

rose dit: à

Renato

Parce que le conflit est lié à un esprit de puissance.

Romain Gary

Toute mon oeuvre fait l’éloge de la faiblesse.
Éloge du féminin de la tendresse de la sympathie du vivant qui est mortel

Quelle est la place de dieu pour vous : je ne m’intéresse pas aux résidences secondaires.

Compassion sans limite pour les victimes pour les faibles.

C’est mon point de vue sur la vie Renato.

rose dit: à

Renato, précisément

Toute mon oeuvre est faite de respect pour la faiblesse.
Gary

rose dit: à

Renato, précisément

Toute mon oeuvre est faite de respect pour la faiblesse.
Gary, Romain.

Pablo75 dit: à

@ rose

La mort n’existe pas. Mourir c’est changer de réalité, tout simplement. Et la suivante, comme celle-ci, n’est pas de tout repos non plus. Les gens qui CROIENT qu’ils sont sortis de l’auberge avec la mort, sont très naïfs – en plus d’incultes et prétentieux (puis qu’ils parlent de ce qu’ils ne connaissent pas). Avant d’affirmer des contre-vérités il faut s’informer. Humblement…

DHH, dit: à

Sur la mort: de Woody Allen: »aussi longtemps que l’homme sera mortel ,il ne sera pas vraimrnt decontracté

A propos du canard lapin et dans la même veine :
le portrait de Freud ,qu’on peut voir comme une nudité allongée su une fourrure, ou la vieille femme ridée a nez crochu qui peut paraître comme une jeune au cou de cygne

renato dit: à

Il y a une différence entre un point de vue — opinion — et ce qui réellement advient, rose.

renapatatras dit: à

 » C’est comme chez Garouste, Nicolas, il a compris la peinture mais il ne sait pas l’exprimer par la peinture. Je me souviens de lui lors d’une expo chez un gallériste amis, nous avons échangé quelques mots : assez déprimant, mais je comprends qu’il puisse faire un effet sur le public par artifice. Je crois qu’Onfray a compris quelque chose, mais qu’il ne sait pas l’exprimer par la philosophie et que donc il déborde, mais que son action est sincère.  »

Ah, comme les x s’emmerdent le dimanche!

renato dit: à

Il y en a qui s’emmerdent beaucoup plus s’ils en son réduit à lire des x qui s’emmerdent.

renapatatras dit: à

» C’est comme chez Garouste, Nicolas, il a compris la peinture mais il ne sait pas l’exprimer par la peinture. Je me souviens de lui lors d’une expo chez un gallériste amis, nous avons échangé quelques mots : assez déprimant, mais je comprends qu’il puisse faire un effet sur le public par artifice. Je crois qu’Onfray a compris quelque chose, mais qu’il ne sait pas l’exprimer par la philosophie et que donc il déborde, mais que son action est sincère. »

C’est carton plein ce dimanche!

B dit: à

Pablo, il faut avoir été démunis face à la mort comme l’ont été nos prédécesseurs pour avoir eu ce recours, l’invention des Dieux, puis un pour simplifier. L’existence de Dieu devrait elle forcement sous entendre l’immortalité de l’âme ?

renato dit: à

Et aliéné par dessus le marché !

renapatatras dit: à

il a compris la peinture mais il ne sait pas l’exprimer par la peinture.

Respirons à deux valves, Ferrari de préférence! 😉

renapatatras dit: à

Pourquoi « ecraser », rose ? Il y a d’autres façons de résoudre les conflits.

C’est comme d’écraser la tubercule avec la fourchette, évitons de mettre à terre la pomme de discorde. 🙂

renato dit: à

Pauvre renapatatras perdu dans son petit humour sans epaisseur.

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