de Pierre Assouline

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La République des livres
Tout faire pour sauver la langue

Tout faire pour sauver la langue

Il est considéré comme l’un des meilleurs traducteurs de l’allemand pour son travail sur les livres de Günter Grass, Manès Sperber, Joachim Fest, Stefan Zweig, Sigmund Freud, Peter Sloterdijk, Martin Suter, Bernhard Schlink. Olivier Mannoni (1960), fils d’un couple de germanistes corses, est sorti de l’invisibilité propre à son métier lorsqu’il a accepté de passer dix ans dans la tête d’Adolf Hitler afin de rendre Mein Kampf en français à l’occasion de son édition érudite et scientifique Historiciser le mal. La parution de l’ouvrage, inévitablement controversée, fit grand bruit. Une expérience doublée d’une épreuve auxquelles il consacra une édifiante analyse dans Traduire Hitler (2022). Il le sait d’expérience : les traducteurs sont souvent les mieux placés pour démonter le langage, en mettre à nu les mécanismes, en dénoncer la corruption.

Tout récemment, à l’occasion de la parution de Coulée brune. Comment le fascisme inonde notre langue (186 pages, 16 euros, Héloïse d’Ormesson/ Controverses), qui relève plutôt du pamphlet, il dénonçait la récupération du Chant des partisans lors d’une émission de Cnews sur un atout autre sujet que la Résistance ; le procédé lui parait typique du retournement de langage et de la triangulation : pour vaincre l’adversaire il faut reprendre son lexique fut il brutal, méprisant et parfois même ses méthodes.

Aujourd’hui les mots n’ont plus de sens. La faute à un usage dangereux et toxique des réseaux sociaux, à la manipulation algorithmique, à la libération de la parole. La hiérarchie de la connaissance est désactivée à partir du moment où une foule de crétins ignorants peuvent noyer sous le flot violent de leurs commentaires un avis expert et validé qui ne s’autorise pas que de lui-même. C’est l’autorité du savoir qui est mise en question jusqu’à aboutir au confusionnisme. Analysant la dégradation du langage politique et sa responsabilité dans la violence des rapports sociaux, l’auteur incrimine Nicolas Sarkozy tenu pour l’initiateur du phénomène. De son ère il date la perte de contrôle. Il le rend responsable du grand dévoiement du langage politique sans omettre de rappeler que, selon lui, la langue de Macron est issue de celle de Sarkozy.

Le mouvement des Gilets jaunes s’est fait rapidement récupérer car il était dépourvu d’ossature politique. Déconstruisant les interventions de leaders tels que Maxime Nicolle et Eric Drouet aussi bien que d’autres bien plus connus comme Alain Soral et Etienne Chouard, l’auteur débusque dans « la langue du chaos » un fond de sauce peu ragoûtant constitué de rumeurs, d’hystérisation, d’hypothèses invérifiables, de rhétorique de la fureur, d’antisémitisme, de conspirationnisme, de xénophobie souvent manifestés sous une forme fantasmatique puisant dans d’anciens clichés qui ont la vie dure. Ainsi l’usage récurrent du « Qui ? » (Qui contrôle ?… Qui domine ?…), la question contenant sa réponse. « La langue du fascisme le plus primitif s’est ainsi installée dans le mouvement des Gilets jaunes » écrit Olivier Mannoni tout en regrettant que le mouvement pourtant bien parti sur la base de la contestation social et économique ait dérapé. Et la campagne de vaccination contre le Covid avec son cortège de réactions hostiles ne fut pas indemne du « langage du délire conspirationniste ». Dommage qu’il se soit peu penché sur la langue d’un Jean-Luc Mélenchon, qui représente quelque chose en France, quand il passe du temps à analyser les mots d’un Florian Philippot et son micro-parti.

Plus le langage se désagrège, plus il est facile à manipuler. L’élection triomphale de Donald Trump témoigne si besoin est de ce fort désir populaire et obsidional de croire que la vérité est ailleurs, qu’on nous cache des choses qui seront dévoilées dans une société alternative. Or, ce qui est en jeu dans l’éclatement du vieux « consensus sémantique » sur lequel repose le contrat social, c’est justement la pérennité de la démocratie.

Quand des émeutiers brûlent des écoles et des bibliothèques dans des Zep, et que s’y exprime une haine de l’éducation, du savoir, de la connaissance pour ne rien dire des valeurs qui fondent un pays, l’auteur n’entrevoit de solution que dans un combat pour se réapproprier la maitrise de notre langage, seul moyen selon lui pour opérer un « retour aux Lumières » qu’il appelle de ses vœux afin, un jour, de pouvoir célébrer ce qu’Elias Canetti  appelait sur la couverture de son autobiographie « la langue sauvée ». On n’en prend pas le chemin. Raison de plus pour s’y consacrer car il y a péril en la demeure. Il cite à raison ces lignes si prémonitoire de 1984, le classique de George Orwell ; on y est désormais, et même au-delà, dans ce retournement pervers du langage :

« La guerre c’est la paix. La liberté c’est l’esclavage. L’ignorance c’est la force ».

Même si elle en est l’héritière naturelle, l’extrême-droite n’a pas le monopole de la langue fasciste, loin s’en faut. On en retrouve les accents, les réflexes, la rhétorique, le vocabulaire ailleurs. Olivier Mannoni le pointe avec sagacité chez des activistes des Gilets jaunes. Il est regrettable qu’il se soit arrêté là au lieu d’étendre son décryptage de la langue fasciste contemporaine aux diatribes de militants islamistes (bien qu’il évoque dès les premières pages de son livre « une autre peste, celle du terrorisme islamiste ») ou dans les prises de parole de nombre de députés de la France insoumise. Il y aurait là de quoi largement nourrir un tome II sur la dégradation de la vie politique en France. Ainsi prolongée et complétée, son entreprise sera totalement convaincante et véritablement salutaire. Alors elle pourra se hisser au niveau des livres du philologue Victor Klemperer, passionnants décryptages de la langue du troisième Reich dans LTI. Lingua Tertii imperii (Albin Michel, 1996) ainsi que dans son journal 1933-1945 (Seuil, 2000), dont on ne doute pas qu’il les tient pour des modèles.

(« Planche photographique anonyme publiée dans Pourquoi la guerre, comment elle se fait d’Emile Toutey, Hachette, 1916, archives Hachette/Imec »)

Cette entrée a été publiée dans Essais.

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709 Réponses pour Tout faire pour sauver la langue

Dino dit: 16 décembre 2024 à 18h23

« Même si elle en est l’héritière naturelle, l’extrême-droite n’a pas le monopole de la langue fasciste, loin s’en faut. »

Vous avez tout à fait raison… elle se retrouve aussi en filigrane dans les discours de beaucoup d’intellectuels donneurs de leçons… tels Pierre Assouline…

Soleil vert dit: 16 décembre 2024 à 18h33

« Aujourd’hui les mots n’ont plus de sens. »

A ceci s’ajoute un autre problème : Le temps nécessaire pour réfuter du baratin est beaucoup plus important que celui qui a permis de le créer. C’est la loi de Brandolini.
Le temps des réseaux sociaux c’est le temps des âneries.

Dino dit: 16 décembre 2024 à 18h50

Justement,la dénonciation sans aucun exemple précis que l’on puisse discuter/contredire (cf. Popper) concernant la France Insoumise et son soi disant langage fasciste… « se ve mejor la paja en el ojo ajeno que en el suyo propio »

Ce dicton s’applique peut-être à moi aussi…

renato dit: 16 décembre 2024 à 18h55

« Quelle langue l’Humanité IA parlera-t-elle dans le futur ? »

01100110 01101111 01110010 01110011 01100101 00100000 01110101 01110011 01100101 01110010 11100000 00100000 01101001 01101100 00100000 01100011 01101111 01100100 01101001 01100011 01100101 00100000 01100010 01101001 01101110 01100001 01110010 01101001 01101111

Ce qui vaut : forse userà il codice binario (peut-être utilisera-t-elle le code binaire).

Jean Langoncet dit: 16 décembre 2024 à 19h04

J’ai en tête un exemple précis de dévoiement de la langue et de recours judiciaires abusifs concernant Retailleau, ministre de la justice en exercice, à l’encontre des propos d’un député LFI dans l’affaire des hooligans d’Amsterdam ; l’emploi hâtif et totalement déplacé du terme de pogrom et une plainte déposée à-la-va-vite du chef tout aussi déplacé d’apologie de crime à l’examen des propos tenus par ledit député (pas les détails sous la mains dans l’immédiat) … sans doute croyait-il bien faire, mais à ce niveau de responsabilité, on peut attendre un peu plus de maîtrise

et alii dit: 16 décembre 2024 à 19h10

ce n’est pas de la « théorie »,ni mauvaise foi de ma part:
plus important:qi’entendez vous pat « important » et important pour qui’
merci;
et à P.Assouline merci pour ce billet que je crois indispensable

D. dit: 16 décembre 2024 à 19h10

Oui c’est bien ça, renato, mais en Ascii.
Parce que en EBCDIC, ça veut dire
« ¢ôrse üser␢é l␢côdé␢bénéaréô ».

Christiane dit: 16 décembre 2024 à 19h16

Quelle photographie impressionnante… Qui poursuit l’autre ? Une ombre venue du ciel comme un engin volant terrifiant. Un train interminable et son sang de fumée blanche… Deux diagonales qui vont peut-être se fondre en une terrible explosion.
La guerre tapie dans le langage.
C’est du lourd ce billet.
Entre art et Histoire, comment contourner la scénographie ? Mais créer c’est résister au train noir de l’Histoire.
L’effondrement du langage ? Je pense à Hans Bellemer, Kurt Seligmann, Picasso, Tàpies… Créer pour
survivre. Mémoire du carnage.
Le langage, une bombe à retardement dans le chaos du monde (Anselm Kiefer) avec les mêmes pièges, les mêmes fausses routes tentantes et faciles, ses réductions les plus grossières.
Oui, le monde coïncide pour nous avec le langage.

et alii dit: 16 décembre 2024 à 19h17

pour mémoire;
« La langue est fasciste ». Roland Barthes
Hélène Merlin-Kajman publié le 05 octobre 2012 3 min
La langue classique est, pour Roland Barthes, une arme au service des dominants et de leur idéologie. L’écrivain et sémiologue reviendra plus tard sur cette affirmation radicale.

En 1977, lors de sa leçon inaugurale au Collège de France, Roland Barthes lance cette phrase, qui fait l’effet d’un coup de tonnerre : « La langue, comme performance de tout

langage, n’est ni réactionnaire ni progressiste ; elle est tout simplement fasciste ; car le fascisme, ce n’est pas d’empêcher de dire, c’est d’obliger à dire. »
copié sur philo mag
https://www.philomag.com/articles/la-langue-est-fasciste-roland-barthes

Chaloux dit: 16 décembre 2024 à 19h23

Le problème qui ne semble malheureusement pas traité, si j’en crois votre lecture de ce livre, et qui est à mon humble avis central, est celui-ci: « quelle langue pourrait émerger du mer.dier inextricable dans lequel nous ont plongés les trois derniers présidents de la république, singulièrement Macron? »

Quelle langue peut émerger d’un pays dont les politiques n’ont qu’une idée en tête, le détruire?

Les fascistes et leur langage, et je ne les défends pas, viennent systématiquement après des gens se disant sensés qui prétendaient combattre les fascistes. cela ne pose-t-il vraiment aucune question?

Jean Langoncet dit: 16 décembre 2024 à 19h35

@mais à ce niveau de responsabilité, on peut attendre un peu plus de maîtrise

… et/ou un peu moins de clientélisme

et alii dit: 16 décembre 2024 à 19h36

dans le sillage initié ici par le billet
« Cécile Alduy : “Le discours de Zemmour sape le sens des mots par sa forme même”
Éric Zemmour, prolongeant son travail centré depuis des années sur l’analyse du discours politique et de l’extrême droite. Dans un essai bref et incisif, La Langue de Zemmour (Éditions du Seuil, 2022), elle montre que son style s’inscrit dans une longue tradition de la langue fasciste.

“Il est urgent de disséquer ce que fait Éric Zemmour à notre langue”, écrivez-vous. En quoi se poser cette question vous semble-t-il aussi urgent que de se demander ce que Zemmour fait à la société, tout court ? Pour le dire autrement : en quoi son usage de la langue vous semble-t-il révélateur de sa pensée ?

Cécile Alduy : Les deux sont indissociablement liés. La forme du discours est toujours porteuse de sens, explicitement et implicitement. C’est vrai de tout texte, mais chez Éric Zemmour, il est urgent de comprendre non seulement pourquoi la forme de son discours emporte l’adhésion (c’est son efficacité rhétorique), mais aussi en quoi cette forme impose une vision du monde dont il est difficile ensuite de se défaire. Son discours par sa forme même interdit toute réplique, sape le sens des mots qui permettent de penser notre modernité, et crée un espace langagier anti-démocratique qui clôt toute discussion, tout pluralisme. Un exemple : le style Zemmour « marche » notamment grâce à deux procédés : la répétition à outrance
philomag
https://www.philomag.com/articles/cecile-alduy-le-discours-de-zemmour-sape-le-sens-des-mots-par-sa-forme-meme

Jean Langoncet dit: 16 décembre 2024 à 19h41

Du dévoiement des mots et des symboles avec cet ambassadeur d’Israël à l’ONU et sa délégation arborant une étoile jaune … Une démarche opportunément critiquée par Dani Dayan, le président de Yad Vashem, le mémorial israélien de la Shoah à Jérusalem. « Nous étions désolés de voir les membres de la délégation israélienne à l’ONU porter une étoile jaune. Cet acte déshonore les victimes de l’Holocauste ainsi que l’Etat d’Israël »

et alii dit: 16 décembre 2024 à 19h58

On trouve sur Youtube la vidéo d’un entretien entre Hannah Arendt et Günter Gaus. Document extraordinaire à bien des égards : pour ce qu’Arendt y dit de sa vie, de l’écriture de Eichmann à Jérusalem, de l’opportunité – de l’inopportunité, en l’occurrence, pour elle – d’aimer des peuples plutôt que des personnes. Et Arendt parle de la langue : de la langue maternelle, de ce que c’est que d’écrire en anglais.

C’est encore par un coup de Serendip[1] que je suis tombée sur cette vidéo. Le fait est qu’elle colle bien à mes préoccupations du moment, notamment pour ce qu’Arendt dit de la langue. Apparemment, si j’en crois Le malin génie des langues de Marc Crépon, cet entretien est transcrit et traduit en français, du moins en partie[2].
https://languesdefeu.hypotheses.org/671

Dino dit: 16 décembre 2024 à 20h14

« «  La vie est une chasse, dis-je.

Je suis un lièvre. Pas grand. Je dévale la longue pente blanche à toute vitesse. Si une neige, elle n’est pas froide, ou bien je ne la sens pas. À toute vitesse une grosse pintade me poursuit pour me mettre à mort. La pente est raide. Elle a ses limites. Même si je cours comme l’éclair, il n’y a nulle part où se cacher. Je me retourne, je suis en bas, je suis acculée, je vois l’ennemi, fondre bientôt sur moi. Un dernier recours : terrifier l’ennemi. Il me faudrait un pistolet, l’abattre, je n’ai pas d’arme, ou bien pousser un tel cri qu’il soit épouvanté. Mais les lièvres n’ont pas de voix.Seulement un rêve de cri. Faute de cri, je me brandis moi-même, je deviens petit, noir, dur comme une balle, je vise, puisse l’ennemi me prendre pour une arme, mais pour l’instant l’animal qui charge ne semble pas me voir changée en munition, je n’ai plus d’espace, la distance entre nous diminue, je suis au bord du rêve, au bas de la page je vois ma fin s’approcher, c’est une grosse pintade grise. Fin du lièvre. Reste le livre. » (Helène Cixous)

Ce blog on dirait un annexe de BFMTV et de l’empire Duhamel.

pourmapar dit: 16 décembre 2024 à 20h24

« Le temps nécessaire pour réfuter du baratin est beaucoup plus important que celui qui a permis de le créer. C’est la loi de Brandolini. » Soleil vert.
Exact.

C’est aussi la pratique du « bullshit »*

*Il faut s’arrêter un instant sur la place réservée à la « foutaise » (ou bullshit). Si le menteur respecte la vérité et en observe les règles, le bullshitter n’en a cure. Il dit n’importe quoi, sans se soucier de savoir si c’est vrai ou faux. Donald Trump en est le parfait exemple, comme l’a montré Engel dans un travail antérieur [3]. Mais, au-delà, en nommant fake news toute vérité qui lui déplaît, Trump applique « le critère pragmatiste de la vérité combiné au relativisme : “Est vrai ce qui me plaît, faux ce qui me déplaît, mais vous êtes en droit de dire de même” [4] ». Ce cynisme est celui du postmodernisme pour lequel la vérité n’est qu’un mot et le savoir ne peut prétendre à l’objectivité. En renonçant aux idéaux de vérité, de justification et de connaissance objective, « on se met directement entre les mains de ceux pour qui la vérité n’est plus qu’un colifichet inutile [5]”.
Voir : https://www.en-attendant-nadeau.fr/2019/09/10/verite-norme-ideal-engel/

Jean Langoncet dit: 16 décembre 2024 à 20h27

Rions un peu

« Pogrom » à Amsterdam : la maire regrette l’usage du terme et déplore une opération de « propagande »
Source : Le Monde

Chaloux dit: 16 décembre 2024 à 20h27

Quelqu’un se demande-t-il « quelle langue » vont alimenter les réquisitions d’un procès fameux prononcées aujourd’hui?

Je le redis. La langue fasciste n’est peut-être pas l’enfant du fascisme, ou pas seulement. C’est toute une société, tout ce qui vient avant, des lâchetés, des injustices, l’universel mépris envers ceux qui sont sensés ne pas comprendre, ni savoir, qui la tissent jour après jour. Marc Ferro a écrit un livre sur le ressentiment dans l’histoire. Il serait à relire pour eux qui semblent s’obstiner à ignorer que toute langue, quelle qu’elle soit, est avant tout le produit de l’Histoire qui la précède.

pourmapar dit: 16 décembre 2024 à 20h30

Vous auriez pu citer, Passou, l’essai de Frédéric Joly La langue confisquée – Lire Victor Klemperer aujourd’hui au Dernier Parallèle/poche. L’essai de Pascal Engel Les Vices du savoir y est cité à maintes reprises.
Bonne soirée.

Jean Langoncet dit: 16 décembre 2024 à 20h34

(Pour une illustration de ce que peut être un pogrom aujourd’hui, voir les situations auxquelles les palestiniens de Cisjordanie sont régulièrement exposés ; pléthore d’exemples et de sources – impossible de dire durablement qu’on ne savait pas)

Chaloux dit: 16 décembre 2024 à 20h44

Il y a un livre absolument génial, d’un écrivain très injustement négligé, qui devrait être entré dans la Pléiade depuis des décennies, c’est le Journal d’une femme de chambre d’Octave Mirbeau. Une pensée en action, la seule qui vaille. Le parcours d’une femme qui, peu à peu, parcourant la société de son temps, abandonne toute morale et dévient pré-fasciste. Et pourquoi?

closer dit: 16 décembre 2024 à 20h45

Comme Sarah Knafo il y a quelques jours, Marion Maréchal a été brillantissime ce soir chez Darius Rochebin (LCI).
La brune et la blonde, Présidente et PM en alternance, ce serait un excellent duo. La France ne s’en porterait pas plus mal.

Chaloux dit: 16 décembre 2024 à 20h50

D, comme Edmond de Goncourt qui pendant le siège de Paris se voit contraint de sacrifier au sabre un de ses coqs de collection?

Plutôt que de les manger, j’aimerais mieux que pour Noël mes poules me mangent. Le général de Gaulle ne voulait pas qu’on tue les siennes. Mme de Gaulle les faisait exécuter à son insu.

Chaloux dit: 16 décembre 2024 à 20h57

Le regard d’Octave Mirbeau est d’autant plus intéressant qu’il a plutôt effectué le chemin contraire.

Drouet dit: 16 décembre 2024 à 21h02

Suite à ma demande concernant la traduction par Gallimard du tome 2 Downfall 39-45

de la biographie de Hitler par Volker Ullrich ( suite au tome 1 paru en 2017 ) j’ai reçu la réponse suivante :

 » L’éditeur de la collection confirme que nous avons renoncé à la publication du tome 2.  »

 » Cher Monsieur,

Hélas, je n’en ai aucune nouvelle, et je pense que Gallimard n’a pas prévu de le publier.

Bien cordialement,

Olivier Mannoni « 

Christiane dit: 16 décembre 2024 à 21h46

Merci, Rose pour Guernica. Cette œuvre hurle la cruauté, la douleur de ce bombardemment. Terrible.

et alii dit: 16 décembre 2024 à 21h51

Partout Gilles Kepel dit avoir été évincé de l’université à cause du «wokisme». Tout est mensonger.

Des docs obtenus par Mediapart montrent que la suppression de sa chaire à l’ENS s’explique par son bilan scientifique quasi nul et son coût exorbitant.

Chaloux dit: 16 décembre 2024 à 22h17

Je relirai cet article demain, mais comment ne pas voir que la langue de LFI est en grande partie fille et oeuvre de la langue immonde de la Macronie. La langue de LFI est ce qu’elle est, je n’y vois presque rien à défendre, mais elle n’a encore éborgné ni arraché la main de personne. La langue de la Macronie est malheureusement entrée en action et l’a fait. Et que dire des propos d’Edouard Philippe avouant qu’il ne regrettait rien? Quelle langue le contentement de soi de ce personnage et son ignoble indifférence à l’égard de ceux qui ont été blessés à jamais dans leur corps quand la police était sous ordres, peut-elle faire naître?

Chaloux dit: 16 décembre 2024 à 22h30

A propos de Kepel, quand on veut tuer son chien…

Dans le genre, j’ai récemment fait l’acquisition de deux petits livres. Le premier de l’historien Aulard qui tente de démolir l’oeuvre de Taine moins de dix ans après sa mort. Le second est le petit brulot d’Augustin Cochin qui répond à Aulard. Dans les deux cas, une leçon.

Taine reste tout de même une des plus grandes intelligences françaises du XIXe siècle. Il devrait lui aussi figurer dans la Pléiade. Flaubert, qui était de ses amis, tenait à une correspondance très limitée avec Taine, dans le but de rendre secrète à jamais la matière de leurs conversations. Peut-on imaginer plus grand éloge de pair à pair?
Et c’est ainsi que Flaubert est grand!

Marie Sasseur dit: 17 décembre 2024 à 6h45

@ »Aujourd’hui les mots n’ont plus de sens. La faute à un usage dangereux et toxique des réseaux sociaux, à la manipulation algorithmique, à la libération de la parole. La hiérarchie de la connaissance est désactivée à partir du moment où une foule de crétins ignorants peuvent noyer sous le flot violent de leurs commentaires un avis expert et validé qui ne s’autorise pas que de lui-même. C’est l’autorité du savoir qui est mise en question jusqu’à aboutir au confusionnisme »

A fascisme, fascisme et demi.

Il faut rendre au Professeur Umberto Eco, ce qui lui revient, tant sur son opinion des réseaux sociaux, que sur don travail sur la langue ou son éclairant  » comment reconnaître le fascisme  »

Et ne pas confier ce grand intellectuel à la postérité dans un hâtif, coupable, ignorant et prétentieux tombeau:  » piètre écrivain « .

Cette fois j’en ai terminé.

Marie Sasseur dit: 17 décembre 2024 à 7h15

A l’occasion de précédents billets, il m’avait semblé avoir compris que Marronni, non seulement avait sacrifié sa vie à Hitler mais que sa traduction du  » grand livre » du fureur avait forcé le trait pour rendre compte que cet écrivain (?) avait fait bien plus qu’il n’a écrit. Ce qui était parfaitement honteux, eu égard à la réalité historique, qui est et ne peut être réécrite.

Dino, vous m’êtes antipathique , c’est certainement réciproque, mais votre  » on se croirait sur BFMTV » m’a fait sourire.
Vous vous trompez je pense, ce billet est pour les lecteurs de mein kempf et téléspectateurs de cnews, qu’il faut eduquer. A part quelques uns de ses fidèles, parfaitement identifiés, je je sais pas qui est concerné sur ce blog. Pas moi, en tout cas .

Cette fois j’en ai terminé.

Chaloux dit: 17 décembre 2024 à 9h08

Bref, la social-démocratie, qui n’est guère qu’un système de domination comme un autre, ayant lui-même une langue coercitive dont il use et abuse, sent venir sa fin, et n’est pas content. Je ne pleure pas.

et alii dit: 17 décembre 2024 à 9h10

langue :
» et des êtres qui ne pouvaient parler leur langue qu’avec un bâillon dans la bouche disait Mérimée. Cette image de la Bretagne répandue par ces écrivains français, j’ai appris très jeune à la détester. Par exemple, une des détestations à la maison était Mme de Sévigné qui avait osé dire de nous les Bretons : « ‘mea culpa’, c’est le seul mot de français qu’ils sachent ! » Enfant j’avais la tête pleine de ce sentiment. » Ozouf

Christiane dit: 17 décembre 2024 à 9h12

Tout faire pour sauver la langue…
Le langage, ce que nous croyons perdu. Mais les absents sont là. Douleur et douceur mêlées. Je contemple une peinture chinoise. Le poids de la neige sur une tige de bambou. Pouvoir magique de la poésie. Immobile blancheur de la neige, de la page blanche. Poètes, romanciers, diaristes, journalistes comme autant de passeurs.
Suprême beauté du langage. Perfection de la langue. Nommer les choses comme pour la première fois.
J’aime le temps où je vis même si le jeu de forces destructrices y crée des heurts ininterrompus. Une peinture, un livre ouvert et soudain la discorde se trouve dominée par la beauté. Profonde épaisseur de cette heure immobile.
Dénuder le langage, voile après voile jusqu’au trésor de la langue, son aiguille d’or. Une quête à rebours.
Le contrepoint d’un tableau, d’un texte de Valéry ou de Proust au milieu de la grande forêt des mots. Rien ne peut étouffer le pouvoir de la lecture, l’attention inébranlable, l’effort incessant qui nous conduisent à ce bonheur. Elle nous libère des failles du présent, de ces menaces obscures de l’effritement de la langue.
Pavese écrit le 7 décembre 1947 : « On a tant parlé tant écrit, tant donné lalarmet sur notre vie, sur notre monde, sur notre culture, que voir le soleil, les nuages, que sortir dans la rue et trouver de l’herbe, des cailloux, des chiens, émeut comme une grande grâce, comme un rêve. Mais un rêve réel, qui dure, qui est là. »

et alii dit: 17 décembre 2024 à 9h14

Ozouf
rien à voir avec les réseaux:
. C’est ma grand-mère qui m’a élevée. C’était une paysanne léonarde (du Léon, région du Finistère Nord) en coiffe à forte personnalité mais qui était « l’agent secret du français » à la maison. Pour elle, l’accès au français qu’elle parlait avec quelques fautes, comme elle avait appris à lire et à écrire assez tard dans la vie à 24 ans était synonyme d’accès à l’emploi. Elle était pourtant beaucoup plus à l’aise avec la langue bretonne et son trésor de proverbes, d’expressions très imagées, mais elle préférait s’adresser à moi en français assez sommaire. Elle vivait de la conviction que munie de ce talisman de la langue française, les ruraux bretons auraient moins de mal. Ils auraient accès à la ville et aux emplois… »*https://www.radiofrance.fr/franceinter/mona-ozouf-pendant-longtemps-etre-breton-etait-une-honte-3410433

et alii dit: 17 décembre 2024 à 9h20

OZOUF à l’origine, une traduction:
« Quel est votre premier souvenir de lecture ?

Un conte néerlandais traduit en breton : Prinsezig an dour, La Petite Princesse de l’eau. J’ai un souvenir très précis de l’histoire de cette petite fille abandonnée et élevée par une peuplade de grenouilles. Ce livre, avec ses décors de roseaux, de nénuphars sur lesquels saute à cloche-pied Lizig, la petite fille, m’a enchantée. C’est le premier « vrai livre » que j’ai lu, et il était en breton. Je crois avoir quasiment appris à lire avec lui. À quel âge ? Je ne saurais le dire précisément mais j’étais très jeune.
https://www.ouest-france.fr/culture/livres/paroles-de-bretons-mona-ozouf-le-breton-est-une-langue-bien-plus-sensuelle-que-le-francais-d572126a-74b9-11ed-b4b8-b174713e5917

Chaloux dit: 17 décembre 2024 à 9h23

Condamner la langue des gilets jaunes, n’est-ce pas occulter leurs souffrances.
Et les trouver dans un texte où il est question d’Hitler et d’autres systèmes totalitaires me semble tout de même extrêmement discutable.

et alii dit: 17 décembre 2024 à 9h24

suite
Je n’ai pas cultivé ce cadeau initial de l’existence : être bilingue. J’aurais dû, je ne l’ai pas fait. C’est un regret, un remords aussi. Si mon père avait vécu, cela ne se serait pas passé ainsi. Car à la maison, c’est lui qui imposait le breton. Il ne me parlait jamais en français, estimant que l’école jacobine se chargerait amplement de cet apprentissage.

et alii dit: 17 décembre 2024 à 9h29

un prix plus efficace qu’un réseau:
sur philomag
Le Prix de la langue française récompense cette année la philosophe, historienne et écrivaine Mona Ozouf. Ce prix créé en 1986 et doté de 10 000 euros distingue « une personnalité du monde littéraire, artistique ou scientifique dont l’œuvre a contribué de façon importante à illustrer la qualité et la beauté de la langue française ». Il sera remis lors de la Foire du livre de Brive, qui se tient les 6, 7 et 8 novembre 2015, à laquelle Mona Ozouf participera.

D. dit: 17 décembre 2024 à 9h32

C’est pas mal du tout ce que vous venez d’écrire là, Christiane.
Il n’y a que le mot passeur qui me déplaît. Je l’ai toujours trouvé inadapté dans un tel contexte. Passe-moi le sel, ou le tournevis, je comprends. Transmettre est sans doute plus adapté ?

Marie Sasseur dit: 17 décembre 2024 à 9h33

Dans ce billet fourre-tout et n’importe quoi, causer du covid et des complotistes par ignorance , c’est Ok.
Manque la novlangue du management, et à côté du decervelage de la melenchonerie,
les  » éléments de langage de la macronie et son staff de chez McKinsey, etc.
Vous manquez de pertinence. Il y a un problème d’éducation. Je ne suis pas du tout d’accord avec ce courant de pensée  » un mal pour un bien »
Et votre prophylaxie consistant à vouloir inoculer à la fois le poison ( vendre du Hitler par exemple) avec l’antidote ( des milliers de notes de bas de pages), je vous le dis : c’est de l’irresponsabilité.
Et participer à des stratégies éditoriales à but purement lucratif générant du profit avec ce type de  » remède « , c’est criminel.

Cette fois , j’en ai terminé.

D. dit: 17 décembre 2024 à 9h45

Il est même précisé que ouf vient de « ulfr », loup, en Norois. Le prénom scandinave Ulf signifiant aussi Loup, à rapprocher de wolf en Anglais.
Exemple de patronymes normands : Youf, Ygouf, Burnouf, Rouf.
Il y a aussi beaucoup de termes de Marine venant du Norois : mât (mast), quille (kjolur), rouf (hrof), élingue (slingva)…

puck dit: 17 décembre 2024 à 9h50

bonjour mes petits chéris, nous sommes le 17 décembre de l’an 2024, et il est 10H54 heure GMT.
il reste 864 heures et 49mn à Biden, Blinken et le reste de son administration pour déclencher une 3è guerre mondiale…
tic toc tic toc tic toc tic toc tic toc…

puck dit: 17 décembre 2024 à 9h57

comme article je trouve ça plutôt bien.

sauf que maintenant on ne parle plus de « langage », mais de « narratif ».

exemple au hasard : d’un côté, dans un article sur la Finlande, passou vante le sushi (courage en finlandais) des ukrainiens.

et d’un autre côté Donald Trump vient de déclarer qu’il fallait arrêter le massacre parce que 400.000 ukrainiens étaient déjà morts pour rien et de façon absurde.

voilà 2 narratifs opposés, chacun choisit celui qui lui convient.

perso entre passou et Trump, de façon spontanée, je serais plus enclin à faire confiance à Trump qui me semble être un type de nature plutôt pacifique et anti guerre.

puck dit: 17 décembre 2024 à 10h03

côté « langage » je pense que les européens sont plutôt un peu perdus dans leur tête.

exemple au hasard : qui aurait pu prédire il y a 6 mois que les médias européens vireraient pro jihadistes ?

le problème est que les gens perdus dans leur tête sont des gens dangereux pour eux-mêmes et pour les autres.

Jazzi dit: 17 décembre 2024 à 10h05

Mieux que les mots de la lecture, les images cinématographiques de la balade.

« au milieu de la grande forêt des signes. Rien ne peut étouffer le pouvoir de la promenade, l’attention inébranlable, l’effort incessant qui nous conduisent à ce bonheur. Elle nous libère des failles du présent, de ces menaces obscures de l’effritement de la langue. »

Pavese écrit le 7 décembre 1947 : « On a tant parlé tant écrit, tant donné l’alarme sur notre vie, sur notre monde, sur notre culture, que voir le soleil, les nuages, que sortir dans la rue et trouver de l’herbe, des cailloux, des chiens, (des humains) émeut comme une grande grâce, comme un rêve. Mais un rêve réel, qui dure, qui est là. »

Marie Sasseur dit: 17 décembre 2024 à 10h09

« Biographie de Pr Yasmine Belkaid

Yasmine Belkaid, 55 ans, est née à Alger en 1968. Elle est de nationalité algérienne par son père et française par sa mère. Elle a également la nationalité américaine.

Yasmine Belkaid est titulaire d’un master en biochimie de l’université algérienne des sciences et de la technologie Houari-Boumédiène, ainsi que d’un DEA de l’université Paris-Sud. Elle a obtenu son doctorat en immunologie à l’université Paris-Sud et à l’Institut Pasteur en 1996, où elle a étudié les réponses immunitaires innées à l’infection par Leishmania. »

Marie Sasseur dit: 17 décembre 2024 à 10h10

« L’Institut Pasteur annonce l’entrée en fonction de la Professeure Yasmine Belkaid en tant que nouvelle Directrice Générale depuis le 2 janvier 2024. Sa nomination, approuvée par le Conseil d’administration le 29 mars 2023, marque le début d’un mandat de 6 ans à la tête de l’institution. »

Marie Sasseur dit: 17 décembre 2024 à 10h17

Pavese…. sans plan , mais pour le plus grand bonheur des ( vrais) lecteurs.
Et tant pis pour les donneurs de leçon d’ecrivature.

« Pierre Adrian, italianiste qui avait consacré un précédent texte à Pasolini4, sur les traces de l’écrivain cinéaste fascinant, réussit avec les mêmes exigences, la même intensité, à faire revivre Cesare Pavese. »

https://fondationlaposte.org/florilettres/articles-critiques/pierre-adrian-hotel-roma-sur-les-traces-de-cesare-pavese-par

et alii dit: 17 décembre 2024 à 10h23

première version de la chanson est en russe et s’appelle la Marche des partisans. Elle la jouera plusieurs fois sur scène ou à la BBC, où elle remporte un franc succès. En 1942, elle joue sa chanson lors d’une soirée en présence d’Emmanuel d’Astier de la Vigerie, écrivain et journaliste qui a réussi à gagner l’Angleterre en passant par l’Espagne. Celui-ci est tout de suite séduit par la chanson et la propose à André Gillois, résistant et animateur de radio, qui cherche un indicatif pour son émission Honneur et Patrie, diffusée par la BBC entre 1940 et 1944.

Paul Edel dit: 17 décembre 2024 à 10h34

 

Et Alii, vous rapportez quelques réflexions de Mona Ozouf et notamment celle-ci sur Madame de Sévigné. »Par exemple, une des détestations à la maison était Mme de Sévigné qui avait osé dire de nous les Bretons : « ‘mea culpa’, c’est le seul mot de français qu’ils sachent ! » Enfant j’avais la tête pleine de ce sentiment. »
Étonnant. J’ai du respect pour l’historienne Mona Ozouf mais je suis surpris que quelqu’un qui a si longuement étudié les archives professionnellement relève du le mépris de Madame de Sévigné à propos du peuple breton. Replaçons dans le contexte. Madame de Sévigné est une femme de l’Ancien Régime et surtout d’une classe sociale bien particulière « les mondains ». Elle s’adresse à ses proches et amis quj sont… Madame de La Fayette ou La Rochefoucauld, ou son cousin Bussy Rabutin.. bref le gratin littéraire les plus raffiné,les précieux. . Comment, elle l’historienne Ozouf peut-elle écraser la perspective historique et ne pas tenir compte de ce qui nous sépare,nous démocrates, de cette société d’ancien régime ? Pourquoi ne peut elle faire la correction qui s’impose entre les valeurs de cette époque et la nôtre ?
Curieux qu’elle ne fasse pas la part de l’historicité.Au contraire, elle devrait avoir de la gratitude pour ces lettres de Madame de Sévigné qui nous permettent de connaître un milieu, une classe sociale si particulière dans sa vie quotidienne, ordinaire, ses réactions, ses plaisirs, ses soucis. Notre époque se permet déjà si souvent d’écraser le Passé et d’y substituer dans un « anachronisme » désolant nos valeurs « démocratiques ». Ça me fait penser à ces gens qui, au cinéma regardent un péplum ou un film à costumes et se scandalisent qu’il y ait des esclaves sous l’empire romain, et des domestiques chez la Marquise se Sévigné ou des précepteurs qui déjeunent à la cuisine dans « Le rouge et le noir » .

Jazzi dit: 17 décembre 2024 à 10h35

« puck dit: à
bonjour mes petits chéris »

Un plagiat caractérisé des propres mots de Michel Alba !

Jazzi dit: 17 décembre 2024 à 10h41

MADAME DE SEVIGNE

Noblesse de champ

Dans la plus célèbre de ses lettres, dite aussi « « Lettre sur les foins », bien avant Marie-Antoinette, la marquise de Sévigné (1626-1696) s’amuse à jouer à la fermière. Au château des Rochers, en Bretagne, elle peut batifoler en toute liberté, loin de l’étiquette de la cour. Les foins, dont elle chante les louanges ici, n’exhalent-ils pas une délicieuse odeur de longues vacances aristocratiques ? Et malheur à qui refuse de faner !

« A COULANGES

Aux Rochers 22e juillet, 167l.

Ce mot sur la semaine est par-dessus le marché de vous écrire seulement tous les quinze jours, et pour vous donner avis, mon cher cousin, que vous aurez bientôt l’honneur de voir Picard ; et comme il est frère du laquais de Mme de Coulanges, je suis bien aise de vous rendre compte de mon procédé.
Vous savez que Mme la duchesse de Chaulnes est à Vitré ; elle y attend le duc, son mari, dans dix ou quinze jours, avec les états de Bretagne : vous croyez que j’extravague ; elle attend donc son mari avec tous les états ; et en attendant, elle est à Vitré toute seule, mourant d’ennui. Vous ne comprenez pas que cela puisse jamais revenir à Picard ? Elle meurt donc d’ennui ; je suis sa seule consolation, et vous croyez bien que je l’emporte d’une grande hauteur sur Mlles de Kerbone et de Kerqueoison. Voici un grand circuit, mais pourtant nous arriverons au but. Comme je suis donc sa seule consolation, après l’avoir été voir, elle viendra ici, et je veux qu’elle trouve mon parterre net et mes allées nettes, ces grandes allées que vous aimez. Vous ne comprenez pas encore où cela peut aller ? Voici une autre petite proposition incidente : vous savez qu’on fait les foins ; je n’avais pas d’ouvriers ; j’envoie dans cette prairie, que les poètes ont célébrée, prendre tous ceux qui travaillaient, pour venir nettoyer ici : vous n’y voyez encore goutte ? Et, en leur place, j’envoie tous mes gens faner. Savez-vous ce que c’est que faner ? Il faut que je vous l’explique : faner est la plus jolie chose du monde, c’est retourner du foin en batifolant dans une prairie ; dès qu’on en sait tant, on sait faner. Tous mes gens y allèrent gaiement ; le seul Picard me vint dire qu’il n’irait pas, qu’il n’était pas entré à mon service pour cela, que ce n’était pas son métier, et qu’il aimait mieux s’en aller à Paris. Ma foi ! la colère me monte à la tête. Je songeai que c’était la centième sottise qu’il m’avait faite ; qu’il n’avait ni cœur, ni affection ; en un mot, la mesure était comble. Je l’ai pris au mot, et quoi qu’on m’ait pu dire pour lui, je suis demeurée ferme comme un rocher, et il est parti. C’est une justice de traiter les gens selon leurs bons ou mauvais services. Si vous le revoyez, ne le recevez point, ne le protégez point, ne me blâmez point, et songez que c’est le garçon du monde qui aime le moins à faner, et qui est le plus indigne qu’on le traite bien.

Voilà l’histoire en peu de mots. Pour moi, j’aime les narrations où l’on ne dit que ce qui est nécessaire, où l’on ne s’écarte point ni à droite, ni à gauche, où l’on ne reprend point les choses de si loin ; enfin je crois que c’est ici, sans vanité, le modèle des narrations agréables. »

closer dit: 17 décembre 2024 à 10h54

Madame de Sévigné aimait la nature authentiquement. Elle allait se promener le soir aux Rochers, accompagné seulement d’un serviteur armé au cas où…
Elle n’était pas si mondaine que cela. A Paris, elle voyait essentiellement Madame de La Fayette, La Rochefoucauld et quelques amies choisies.

closer dit: 17 décembre 2024 à 10h58

Elle ne « jouait pas à la fermière », JB. Veuve, elle s’occupait sérieusement de la gestion de ses terres avec l’aide de l’indispensable « Abbé » (un oncle, sauf erreur).

puck dit: 17 décembre 2024 à 11h09

« la campagne de vaccination contre le Covid avec son cortège de réactions hostiles ne fut pas indemne du « langage du délire conspirationniste » »

ça rappelle quand j’écoute CNN et MSNBC.

ou même le Monde au sujet RJ Kennedy Jr : « L’ancien avocat en droit de l’environnement, sans formation scientifique, a propagé des théories du complot sur les vaccins (…) »

dans le langage courant des élites les mots « conspirationnisme » et « complotisme » sont surtout utilisés pour interdire tous espèces de débats.

Kennedy Jr prend une étude sérieuse faite par des scientifiques sérieux sur le vaccin covid qui pose un certain nombre de question sur les protocoles de validation de ce vaccin et sur les risques que cela peut entrainer ?

boum ! c’est un conspirationniste !

le problème est que ce qui veulent interdire le débat d’idées et pratiquer la censure systématique ne se rendent pas compte qu’ils représentent un véritable danger pour la démocratie.

faire taire ces contradicteurs en traitant de « complotistes » relève plus de méthode fascistes ou staliniennes !

puck dit: 17 décembre 2024 à 11h11

« Un plagiat caractérisé des propres mots de Michel Alba ! »

moi j’aurais dit un petit hommage à Alba.

c’est la différence entre les esprits tordus et les esprits moins tordus.

puck dit: 17 décembre 2024 à 11h20

aux US depuis 2016 tous les exemples montrent que les « complotistes » avaient raison.

exemple au hasard : l’élection de 2020 quand Trump a évoqué le labtop du fils Biden on a dit « complotisme », au final le Washington Post a écrit un article disant que non, c’était la vérité.

par contre Tony Blinken a fait signer un document à 50 responsables de l’intelligence service » disant que parler du labtop top du fils Biden c’était du complotisme.

les mecs ils ont signé en sachant que ce n’était pas du complotisme, ce qui a fait d’eux des complotistes.

au final on se rend compte que les complotistes et les conspirationnistes aux US sont les démocrates et leurs médias.

ces médias ont diffusé non stop des mensonges et de la désinformation en sortant de leur contexte des passages des déclarations de Trump.

en plus les démocrates ont politisé la justice pour se débarasser de Trump, à savoir se débarrasser de Trump.

écarter les opposants politiques en utilisant la justice c’est une menace contre la démocratie, c’est même une pratique fasciste voire stalinienne.

Christiane dit: 17 décembre 2024 à 11h28

Merci Marie Sasseur et Jazzi.
Ainsi donc, un livre, Hôtel Roman de Pierre Adrian. Un entretien si émouvant mené par Martin Rueff. Et dans cet entretien, un autre, mené par Nathalie Junglan où Martin Rueff est interrogé sur ce Quartier Gallimard paru en 2008 où pour la premières fois paraissait, traduite, la version intégrale du Métier de Vivre.
Une pensée approchée au plus près pour dire la douceur même au cœur de la souffrance, de la douleur.
Mots nécessaires alors qu’à Mayotte, nous sommes appelés à être présents devant la fragilité et la faiblesse des sans-voix.
L’homme fait courir à la nature bien des périls. Une responsabilité collective à laquelle nous ne pouvons nous dérober. Irréparable malheur…. Engloutis… C’est bien le mot. Un vent cyclonique qui a tout dévasté. C’est eux c’est nous, c’est la vie de l’humanité qui est compromise.
Avec ce brin d’herbe, ce rayon de soleil, la rue paisible Pavese me parle de tout cela qui n’existe plus là-bas. Éprouver la souffrance de l’autre, ne pas rester silencieux, questionner. Le vivant se transmet et chacun est responsable de cette transmission.. Quand Levinas parle de l’Autre c’est celui qu’on ne connait pas, qu’on ne connaîtra peut-être jamais , pas seulement le proche mais aussi le lointain . Pavese nous aide t garder le cap de l’humain. L’autre, même celui qui n’est pas encore né, les générations à venir.
Dans le silence de ces eaux qui ont recouvert les débris des cabanes construites à flanc de colline, dans ce grand silence des morts et les cris des blessés, le langage frissonne… Même écrire, écrire pour partager. Le réchauffement climatique et la montée des eaux… Les cyclones…

le baron perché dit: 17 décembre 2024 à 11h38

Il y a des regards et des silences qui en disent long. Un regard de travers ou un silence de mépris sont plus éloquents que n’importe quelle parole.
C’est vrai aussi qu’un regard respectueux et un silence admiratif sont agréables à voir et à entendre.
Pour se haïr ou pour s’aimer entre eux, les humains n’ont pas besoin de langue.

Marie Sasseur dit: 17 décembre 2024 à 11h40

Hôtel Roma ?

Bis

Cher Passou, votre remontrance a propos de ce que vous considérez comme un crime de lèse-majesté, ne vous sachant pas barreur confirmé le pauvre Pierre de se faire taper sur les doigts pour avoir dit rame au lieu de pelle, vous donne un air de correcteur de copie, presque comme les vieilles maîtresses qui sévissent sur votre blog, et ne pas reconnaître l’émerveillement du conteur devant une harmonie baignant dans la lumière d’un soleil declinant qui entraîne le lecteur sur les bords du Pô, c’est pas gentil , mais c’est une faute !

Marie Sasseur dit: à
« L’échec du livre vient de ce qu’il n’a pas trouvé sa forme. »

Ça par exemple, ça, ce n’est pas de la critique. C’est juste un assassinat.
Deux ou trois réflexion sorties de leur contexte et livrées en pâture.

Ce recit est au contraire parfaitement structuré, les différentes œuvres de Pavese constituent à la fois une étape du voyage, et un chapitre dans une première partie et dans une seconde partie , le dernier été, et on dira » le leg » de Pavese.
Bien loin d’en faire un leit motiv, P. Adrian a évacué en deux phrases, deux phrases uniquement, » l’impuissance légendaire » de Pavese et dans une pudeur litteraire, « sa précocité « , précaution dont ne s’embarrassent visiblement pas des » critiques »

Heureusement que les lecteurs lisent, et pas par procuration.

Marie Sasseur dit: à
Et heureusement , s’il était besoin de le repreciser en clair, P. Adrian n’avait certainement pas pour ambition de faire une énième thèse sur Pavese, sa vie, son oeuvre avec de récit sensible, et vrai.

Pavese, son oeuvre, a fait l’objet de plusieurs thèses, dont les sujet redorent un peu le blason du genre, après que les soixante-huitards et leurs obsessions ont fini de nuire, avec leurs névroses et leur psychanalyse, Fernandez a-t-il fait autre chose ? devenus impuissants. Pour de bon.

Je n’ai rien à ajouter, merci de votre attention.

le baron perché dit: 17 décembre 2024 à 11h43

« Je parle le silence et mon silence n’est pas muet ».
Malek Haddad (Je t’offrirai une gazelle).

renato dit: 17 décembre 2024 à 11h47

Si cela intéresse quelqu’un.
Le 22e volume des études internationales sur Cesare Pavese est disponible.
Série, Quaderni pavesiani ;
Titre Cesare Pavese : La tentazione dell’impossibile.

Marie Sasseur dit: 17 décembre 2024 à 11h53

Marie Sasseur dit: à
Retenez bien son nom, amis du poète

https://beluga.univ-grenoble-alpes.fr/discovery/fulldisplay?vid=33UGRENOBLE_INST:UGrenoble&search_scope=MyInst_and_CI&tab=LibraryCatalog&docid=alma991002127919706161&context=L&adaptor=Local%20Search%20Engine&query=sub,exact,%20Pavese

En effet grâce à Pierre Adrien , Mariarosa Masoero, véritable universitaire elle, et qui connaît son sujet, a pu livrer la réponse la plus pertinente concernant à la fois le suicide de Pavese et son rapport aux femmes et sans tourner autour du pot.

Marie Sasseur dit: 17 décembre 2024 à 12h22

@ »Il est regrettable qu’il se soit arrêté là au lieu d’étendre son décryptage de la langue fasciste contemporaine aux diatribes de militants islamistes (bien qu’il évoque dès les premières pages de son livre « une autre peste, celle du terrorisme islamiste ») ou dans les prises de parole de nombre de députés de la France insoumise. »

Faut vous y coller Passou, car nous, on n’a pas fait langues O’. On a fait plein d’autres choses, pour nos concitoyens, mais pas langues O’, désolée.

Et je vous l’avoue on est plus préoccupés par la famine à Gaza et ces morts enterrés à la va-vite à Mayotte. C’est à dire bien loin de votre intérêt pour la langue, heu , de bois.

Cette fois, j’en ai terminé.

Dernière minute : l’etude pour le remède miracle de Pr Raoult contre le covid, vient définitivement d’être invalidée.

puck dit: 17 décembre 2024 à 12h24

nous n’avons pas pris la mesure de la crise morale qui traverse nos sociétés.

aux US un type beau et intelligent, major de sa promo, de famille aisée tue le directeur d’une compagnie d’assurance maladie c’est devenu un héros !

« grâce » à ce meurtre les compagnies d’assurance qui ne remboursaient plus les anesthésies de plus de 3 heures viennent de supprimer cette décision.

il faut flinguer les types pour rendre leurs compagnies plus éthiques…

puck dit: 17 décembre 2024 à 12h30

toujurs aux US : la société McKinsey qui avait mis en place les campagnes de marketing et de publicité de l’oxycodone tout en sachant les effets néfastes de ce produit sont en train de rembourser des milliards de dédommagement.

seul bémol : pourquoi ces types ne sont-ils pas en prison ?

ils ont détruit des centaines de familles américaines en faisant des des centaines de victimes et les mecs ils paient juste des amendes alors qu’ils devraient être mis en taule !

ça c’est le signe d’une crise morale.

et le langage dans tout ça il sert à quoi ?

puck dit: 17 décembre 2024 à 12h32

l’article de passou montre à quel point nos élites intellectuelles vivent complètement en dehors de la réalité et sont complètement hors sol !

les complotistes… les conspirationnistes…

sérieux il y a une vraie crise du langage et c’est pas en se retranchant derrière des mots valises vides de sens pour essayer de sauver les meubles que ça résoudra les problèmes !

puck dit: 17 décembre 2024 à 12h38

si les amériains ont élu Donald Trump c’est justement parce qu’ils en avaient marre de cet enfumage permanent des élites intellectuelles qui utilisaient les mots « complotisme » fascisme » pour défendre leurs attitudes complotistes et fascisantes !

on veut chercher des fascistes ? il n’y a qu’à aller voir du côté de Tony Blinken et ses amis ukrainiens ou israéliens pour trouver des fascistes !

Trump a été élu parce qu’il y avait un vrai désir de vérité et de transparence et marre de ce cynisme et cette hypocrisie des démocrates !

au moins quand Trump dit une chose il la pense.

alors que quand Tony Blinken ou Biden disent une chose c’est toujours un mensonge !

ça c’est la réalité !

puck dit: 17 décembre 2024 à 12h42

Bill Gates a refilé 50 millions au black pour financer la campagne de Kamala Harris..

pourquoi ? parce que ce pédophile sait que s’il n’est pas en prison c’est grâce à la protection de ses amis démocrates !

là encore les américains en avaient ras le bol de voir des pédophiles s’en sortir grâce à leurs privilèges.

Trump est élu : Bill Gates finira doit où il doit finir : en prison !

comme l’a dit Elon Musk : il faut faire un grand nettoyage !

si ce nettoyage est fait alors peut-être que les US s’en sortiront de la crise morale qu’ils traversent..

FL dit: 17 décembre 2024 à 12h43

A part les agrégations de lettres quelle institution en France organise des lectures collectives des oeuvres du passé?

Aucune.

Or les lectures collectives sont importantes ça crée de l’émulation, je veux dire une dynamique, du désir.

Marie Sasseur dit: 17 décembre 2024 à 12h43

Exagère pas trop, tu ruines tous nos efforts pour dezinguer ce billet de Passou, hors sol, peut-être, irresponsable, c’est probable.

pourmapar dit: 17 décembre 2024 à 12h48

« au moins quand Trump dit une chose il la pense.

alors que quand Tony Blinken ou Biden disent une chose c’est toujours un mensonge !

ça c’est la réalité ! »

Puck, le bullshiteur* en chef ( après trump) de ce blog! 🙂
Cf. les propos de Pascal Engel :
*Il faut s’arrêter un instant sur la place réservée à la « foutaise » (ou bullshit). Si le menteur respecte la vérité et en observe les règles, le bullshitter n’en a cure. Il dit n’importe quoi, sans se soucier de savoir si c’est vrai ou faux. Donald Trump en est le parfait exemple, comme l’a montré Engel dans un travail antérieur [3]. Mais, au-delà, en nommant fake news toute vérité qui lui déplaît, Trump applique « le critère pragmatiste de la vérité combiné au relativisme : “Est vrai ce qui me plaît, faux ce qui me déplaît, mais vous êtes en droit de dire de même” [4] ». Ce cynisme est celui du postmodernisme pour lequel la vérité n’est qu’un mot et le savoir ne peut prétendre à l’objectivité. En renonçant aux idéaux de vérité, de justification et de connaissance objective, « on se met directement entre les mains de ceux pour qui la vérité n’est plus qu’un colifichet inutile.

FL dit: 17 décembre 2024 à 12h50

« Alors elle pourra se hisser au niveau des livres du philologue Victor Klemperer, passionnants décryptages de la langue du troisième Reich dans LTI. Lingua Tertii imperii (Albin Michel, 1996) ainsi que dans son journal 1933-1945 (Seuil, 2000), dont on ne doute pas qu’il les tient pour des modèles. »

J’avais le journal de Klemperer je ne l’ai plus. Impossible de me souvenir de ce que j’en ai fait;

C’est plutôt la survie quotidienne dans une société de terreur plutôt que la novlangue nazi qu’il explore dans son journal.

Mais ces novlangues sont tout de même très fréquentes. Pensons aux wokes et à leur passion pour la réforme (à leur sauce) du langage.

Dans le cas du nazisme elle était particulièrement infecte.

FL dit: 17 décembre 2024 à 12h56

Les considérations d’Antoine Compagnon sur l’expression de Barthes « le fascisme de la langue » sont bien intéressantes. Il était au Collège de France lors de la conférence du 7 janvier 1977.

Je ne sais plus où elles sont dans « L’Age des lettres » peut-être.

Selon lui Barthes fait du Foucault. Par politesse. C’est pas du tout sa manière de sentir.

D’ailleurs c’est un cas où il faut lire le contexte. Ça change beaucoup le message.

JC..... dit: 17 décembre 2024 à 13h05

BILLET INUTILE

Le langage n’a aucune valeur en lui-même ! Ce sont les faits, les actes qui comptent, pas le langage qui n’est qu’un outil, utile ou inutile, outil qui ne représente rien.

Next ?

Nissim dit: 17 décembre 2024 à 13h21

Merci à Pierre Assouline pour cet article qui souligne la proximité du langage fascisant adopté par beaucoup de LFI et qui commence à infuser à gauche.

et alii dit: 17 décembre 2024 à 13h22

Canetti est né en Bulgarie,et est un auteur d' »expression allemande »;
maos je pense à une femme également bulgare,et auteur,qui s’est intéressée aux langues, à la linguistique,et auteurs de la discipline ,
je veux dire Kristeva

Rosanette dit: 17 décembre 2024 à 13h23

Copie de ce que j’avais écrit ici propos d’un billet que Pierre Assouline avait consacré à Mona Ozouf
Merci Pierre Assouline de ce billet sur cette grande dame.
que j’admire dans ce qu’elle ecrit,au-dela de la richesse et de l’intelligence de son oeuvre c’est sa sincerité , son absence d’a priori,son refus de se laisser enfermer dans le politiquement correct.
Composition française est un ouvrage plein d’intelligence et de sensibilité,qui m’a profondement marquée
Elle y montre à partir de sa propre experience vécue comment on peut etre une fille de la France « laïque et obligatoire »,ointe des sacrements les plus éleves de l’éole de la republique , et continuer à faire vivre en soi,sans dechirement ni contradiction, la flamme de son appartenance bretonne, allant jusqu’au bout du chemin ouvert par Renan dans sa priere sur l’Acropole .
En un temps où on ne distingue pas toujours l’affirmation de la difference de la tentation communautariste ,quelle belle leçon aujourd’hui pour certains, venus d’ailleurs ,et qui pensent au nom de leur assimilation , devoir se dépouiller d’un héritage qui en réalité les a construits

Marie Sasseur dit: 17 décembre 2024 à 13h28

Indispensable :

« La parole manipulée
Philippe Breton
Les manipulations de la parole sont devenues courantes dans les sociétés modernes. La démocratie, qui a placé la parole au centre de la vie publique, paraît menacée par la prolifération des techniques qui visent à nous contraindre, sans que nous nous en rendions compte, à adopter tel comportement ou telle opinion. La sensation diffuse de vivre dans un  » univers menteur  » n’est-elle pas à l’origine de formes nouvelles d’individualisme et de repli sur soi ? Toutes les méthodes de communication et de débat sont-elles bonnes dans un espace public qui se prétend démocratique ?
Dans ce livre passionnant, Philippe Breton s’efforce de répondre à ces questions en décrivant les différentes techniques de manipulation qui saturent notre environnement, à partir de nombreux exemples pris dans les domaines de la politique, de la publicité, de la psychothérapie et de la communication. Proposant une analyse des faiblesses des sociétés modernes, il ouvre aussi quelques pistes pour redonner à la parole le rôle d’outil vivant de la démocratie. Il introduit notamment le concept original de liberté de réception, sans laquelle la liberté d’expression reste surtout la liberté des puissants.
La Parole manipulée a été couronné en 1998 par le Prix de philosophie morale de l’Académie des sciences morales et politiques. »

Marie Sasseur dit: 17 décembre 2024 à 13h50

Sur un malentendu, tu peux en faire des crottes en chocolat.
C’est le moment.

Cette fois, j’en ai terminé.

et alii dit: 17 décembre 2024 à 14h02

langue sauvée:
Peut-on considérer que l’hébreu est sauvé ?
C.H.: D’une certaine manière, oui, car l’hébreu est la langue d’un État moderne et que l’hébreu israélien est issu de l’hébreu biblique.
L’hébreu moderne a sauvé la langue biblique. Car l’hébreu est revenu sous forme moderne. Si l’hébreu, en tant que langue, était resté langue liturgique, il ne serait plus parlé actuellement. La menace de disparition aurait été bien plus forte. L’hébreu est devenu une langue nationale forte, dont le nombre de locuteurs est relativement faible, entre 6 et 10 millions de personnes, et presque exclusivement en Israël. Hors d’Israël, les gens qui lisent, écrivent et parlent l’hébreu sont le plus souvent des religieux et ils pratiquent la langue biblique qui n’est plus
parlée depuis longtemps. Des mouvements évangéliques s’y intéressent aussi. Nombre de juifs du monde entier,
Peut-on considérer que l’hébreu est sauvé ?
C.H.: D’une certaine manière, oui, car l’hébreu est la langue d’un État moderne et que l’hébreu israélien est issu de l’hébreu biblique.
L’hébreu moderne a sauvé la langue biblique. Car l’hébreu est revenu sous forme moderne. Si l’hébreu, en tant que langue, était resté langue liturgique, il ne serait plus parlé actuellement. La menace de disparition aurait été bien plus forte. L’hébreu est devenu une langue nationale forte, dont le nombre de locuteurs est relativement faible, entre 6 et 10 millions de personnes, et presque exclusivement en Israël. Hors d’Israël, les gens qui lisent, écrivent et parlent l’hébreu sont le plus souvent des religieux et ils pratiquent la langue biblique qui n’est plus
HAGEGE

renato dit: 17 décembre 2024 à 14h22

Je me souviens qu’au cours d’un dîner (très peu luthérien d’ailleurs), un poète a contesté l’affirmation de Barthes en déclarant, avec un calme olympien, que le fascisme ne consiste pas à forcer les gens à dire ou à ne pas dire ; qu’il s’agit seulement d’une norme arbitraire instituée par une volonté illégitime ; que le vrai fasciste n’est pas le tyran qui institue la norme, mais celui qui la reconnaît et la respecte ; que ce n’est pas la langue qui est fasciste, mais l’usage qu’on en fait.

En fait, l’utilisation politico-populaire du mot « fascisme » ne signifie rien, donc pour un bon usage du mot :
le fascisme se présenta comme un mouvement politique néo-hégélien prônant l’État éthique comme expression de l’état impérialiste du capitalisme.
Politiquement, sa doctrine et sa praxis se fondaient sur l’affirmation rigoureuse des raisons nationalistes et impérialistes ; sur la capacité (prétendue) de vaincre et harmoniser les conflits économiques, politiques et sociaux : sur l’imposition du principe hiérarchique à tous les niveaux de la vie nationale, du corporatisme économique et la centralisation administrative dans la politique intérieure et l’expansionnisme impérial dans la politique étrangère.

Cela dit, nous pouvons laisser aux politiciens de pacotille le plaisir d’utiliser les mots « fascisme » e « fasciste » à leur convenance.

renato dit: 17 décembre 2024 à 14h49

Vous pouvez ensuite apporter des nuances. Selon Fellini, p. ex., Casanova était le prototype ou l’incarnation du fasciste, une anticipation du type de la classe moyenne grossière et superficielle, satisfaite d’elle-même, produite par le fascisme.

Christiane dit: 17 décembre 2024 à 15h06

Durant cette confrontation, un cachalot harponné surgit dangereusement au-dessus de l’embarcation de Paul. Dans son œil, Paul discerna de la compréhension. Il sentit que l’animal savait pourquoi il était là et ce qu’il essayait de faire. Il vit cet énorme animal se dégager de dessus le Zodiac, glisser dans l’eau et mourir. Cet échange de regards, pendantquelquessecondes,gchangea la vie de PaulvWatson pour toujours. Il fit dès lors le vœu de défendre toute
sa vie les créatures marines. »

Je n’avais pas, Rose, fait le lien avec Paul Watson. Double merci, donc.

et alii dit: 17 décembre 2024 à 15h12

Henry the giant crocodile, who has sired 10,000 babies, celebrates 124th birthday
The Nile crocodile, who was captured in 1903, celebrated his 124th birthday at the Crocworld Conservation Centre in South Africa on Dec. 16.

Christiane dit: 17 décembre 2024 à 15h17

pendant quelques secondes, changea la vie de Paul Watson pour toujours. »

J’ignorais qu’il avait été arrêté.en juillet 2024 au Groenland (au Danemark), sur la base du mandat d’arrêt international japonais ; le Japon l’accuse d’avoir blessé le personnel de baleiniers en 201012. Blanchi par la justice danoise qui refuse son extradition, et qu’il est libéré ce 17 décembre 2024. (Wikipedia)

Marie Sasseur dit: 17 décembre 2024 à 15h30

17/12/2024, qui clôt cette saison des prix qui laissera un goût de scandale, pour le plus  » prestigieux » du market…
Donc ce jour, après les lycéens, ce sont donc les détenus qui ont été sensibles à cette histoire de « Madelaine avant l’aube  »
En Voilà ma lecture, il y a quelques semaines :

Marie Sasseur dit: à
28/11/2024
Goncourt des Lycéens pour « Madelaine avant l’aube »
Ce conte, assez long, sans ancrage historique, où la lenteur n’est ni associée au rythme des saisons, ni au temps que prendrait l’auteur pour installer son histoire, est lent car c’est trop long à tourner toutes ces pages où chaque jour est le suivant du précédent.
Une fois qu’on a lu des contes, ceux des Grimm , Andersen, Perrault, Madelaine et sa famille de paysans en mode survie, à la fois sous le joug de la famine et du saigneur ( ce n’est pas une erreur) du coin, Madelaine, donc, m’a profondément ennuyée.

_____
Mais.
Je comprends que cette histoire, à la fois huis-clos contraint, et possibilité d’en sortir, ait plus, bien plus que d’autres romans de la liste , emporter les suffrages de ce lectorat.

Cette fois, j’en ai terminé.

puck dit: 17 décembre 2024 à 17h10

heureusement la loi protège la langue : un journaliste d’ABC News a dit à une congressiste républicaine en parlant de Trump : cela ne vous dérange pas de soutenir un type qui est un violeur.

ce journaliste a été poursuivi en justice : ils ont trouvé un arrangement où ABC News a payé 16 millions pour diffamation avec excuses publiques.

les autres médias mainstream qui ont l’habitude d’insulter Trump et ceux qui votent pour lui se sont insurgés : c’est une atteinte à la liberté des médias !

en fait les journalistes de CNN s’imaginent qu’ils ont tous les droits, comme celui d’insulter les gens sans devoir en payer les conséquences comme ils l’avaient lors du premier mandat de Trump.

sauf que cette fois ils l’ont dans le baba parce que Trump et ses avocats ont décidé de ne pas les laisser faire.

si ces médias mainstream veulent continuer de diviser leur pays cette fois ils ne gagneront pas la partie.

ça c’est une victoire du langage contre l’idéologie.

Claudio Bahia dit: 17 décembre 2024 à 17h32

 » Comment, elle l’historienne Ozouf peut-elle écraser la perspective historique et ne pas tenir compte de ce qui nous sépare,nous démocrates, de cette société d’ancien régime ? »
…nous démocrates…
comme dirait JC: euh ! non…rien

rose dit: 17 décembre 2024 à 17h37

Christiane,

Dans votre brève vidéo, le saut est accompagné d’un toit sur soi-même. Lorsque l’on sait le poids, on ne peut qu’être émerveillée. Merci Christiane !

Jean Langoncet dit: 17 décembre 2024 à 17h54

(Sur le sens des mots et leur dévoiement selon les circonstances, ici la guerre et la peste, Thucydide a des pages éclairantes ; Fontenelle s’inscrit dans son prolongement avec La dent d’or. L’esprit critique peut-il s’enseigner ? Comment en favoriser l’émergence ?)

Jean Langoncet dit: 17 décembre 2024 à 17h59

@La motocrotte est passée.

Calimero est prié de se montrer un peu plus respectueux de la personne et des interventions de son camarade Cheuloux

rose dit: 17 décembre 2024 à 18h24

J’avais mis cela sur le compte de la séduction et/ou du jeu Christiane. J’irai voir de plus près Nicolas Cavaillès.

le baron perché dit: 17 décembre 2024 à 18h44

Les baleines ne chantent pas. Elles se lamentent et elles gémissent.
Faut pas les prendre pour des Shakira et des Dalida non plus !

Jean Langoncet dit: 17 décembre 2024 à 18h55

@Ma parole, il est sapé comme renato, collectionne les Rolex et les Carlo Bugatti

Lui aussi veut des milliards de dollars pour assurer la survie, la stabilité et l’intégrité territoriale de son pays ; et pourquoi pas ? Les prédateurs ne manquent pas, à commencer par Israël

rose dit: 17 décembre 2024 à 18h56

Les baleines chantent. Je crois même qu’elles vocalisent. De toute évidence, c’est un langage.

puck dit: 17 décembre 2024 à 18h57

« La hiérarchie de la connaissance est désactivée à partir du moment où une foule de crétins ignorants peuvent noyer sous le flot violent de leurs commentaires un avis expert et validé qui ne s’autorise pas que de lui-même. »

j’adore cette phrase, je sais pas pourquoi, mais je l’adore.

j’ai comme l’impression qu’il va arriver en France et en Europe ce qu’il est arrivé aux US.

Hillary Clinton appelait ces « crétins ignorants » les « déplorables » et Joe Biden les a appelés « garbages ».

à chacun son langage…

Christiane dit: 17 décembre 2024 à 18h58

C’était l’un et l’autre. Mais un souvenir m’est revenu. J’ai écouté ce passionnant jeune auteur présenter sa recherche sur les baleines dans une petite librairie de la rue Lamarck (Montmartre). C’était une heure enchantées
A part cela, D. M’amuse beaucoup avec ses poules et ses endives. Il est parfois sérieux et devient alors très grave. Il me fait penser à Raymond Devos.

puck dit: 17 décembre 2024 à 19h08

« L’élection triomphale de Donald Trump témoigne si besoin est de ce fort désir populaire et obsidional de croire que la vérité est ailleurs, qu’on nous cache des choses qui seront dévoilées dans une société alternative. »

si ça c’est les trucs qui passent dans la tête des élites c’est qu’ils ne sont pas sûrs de ne pas avoir des choses à se reprocher.

en fait non : l’élection de Trump est liée à la perte de pouvoir d’achat (Biden a préféré refiler des milliards pour alimenter leur guerre par procuration en Ukraine plutôt que s’occuper des américains), à l’évolution exponentielle de l’immigration illégale et la criminalité qui va avec, à l’augmentation des prix de l’énergie etc etc…

Dire que Trump a été élu sur des histoires de complotisme c’est encore passer complètement à côté du réel…

Patrice Charoulet dit: 17 décembre 2024 à 19h12

CULTURE

Dans quelle Béotie vivons-nous ? (Flaubert, 1880)
*
Un homme qui vous dit : « Je n’ aime pas la métaphysique, la géométrie, la poésie, etc. » donne la mesure de son esprit. C’ est un instrument de musique qui n a pas toutes ses cordes. (Bonald)
*
Je n’ hésite pas à le déclarer , le diplôme est l’ ennemi mortel de la culture. (Paul Valéry)
*
Un homme savant a compris un certain nombre de vérités. Un homme cutltivé a compris un certain nombre d’ erreurs. (Alain)
*
A quoi remédie la culture qui rend la diversité adorable, mais la culture est rare. (Alain)
*
Être cultivé, c’ est, en chaque ordre, remonter à la source et boire dans le creux de sa main, et non dans une coupe empruntée. (Alain)
*
Je ne veux point les dernières découvertes ; cela ne cultive point ; cela n’est pas mûr pour la méditation humaine. La culture générale refuse les primeurs et les nouveautés. (Alain, 1921)
*
La culture est ce qui fait d’ une journée de travail une journée de vie. (Georges Duhamel)
*
La culture, c’ est ce qui reste quand on ne sait rien faire. (Sagan)
*
Tout parle dans une culture. (Michel Foucault, 1967)
*
Instruction : des pierres dans un sac. Culture : une graine dans un pot.(Maurice Chapelan)
*
La véritable école du commandement est la culture générale. (Charles de Gaulle)
*
La culture n est jamais inutile même aux voyages. (Claude Roy)
*
Une apparence de culture est une ignorance fardée. (René Bray, 1954)
*
La culture, ce n’est pas ce qui reste quand on a tout oublié, mais au contraire, ce qui reste à connaître quand on ne nous a rien enseigné. (Jean Vilar)
*
Asphyxiante culture. (Jean Dubuffet, 1968)
*
La culture est en péril depuis trois mille ans. (Jean Dutourd, 1990)
*
La culture, c’ est ce qui demeure dans l’ homme lorsqu il a tout oublié. (Emile Henriot)
*
La culture chiante n’est pas de la culture. (Jean-Michel Ribes)
*
(Parlant de la culture , sur le globe) L’ homogénéité gagne, la pasteurisation menace. (Dominique de Villepin, 2002)
*
Le choc des incultures est pire que le choc des cultures. (Alain Bauer, 2003)
*
Faute de France, on dit « culture » et ce singulier lui-même est une litote pour dire vulgairement « Babel ». (Fumaroli, 1991)
*
La Culture s’est développée contre l Education, comme l’ Humanitaire contre la Diplomatie. (Régis Debray, 1993)
*
La culture se conquiert. (Patrice Henriot, 1990)
*
On n’ existe que dans et par sa culture. (Sylvain Matton, 1981)
*
La culture, c est l’ art de faire société avec les morts, l’ intelligence, c” est faire marcher ses neurones et ses ordinateurs. (Finkielkraut, 1999)
*
La culture, c’ est le choix de l’anachronisme, c’est décider que la visée suprême de l’ humain, ce n est pas de vivre avec son temps. (Finkielkraut, 2002)
*
Il est d’une inculture encyclopédique. (Franz-Olivier Giesbert, 2011)
*
On est passé de la culture au culturel. (Richard Millet, 2015)
*
Les lobotomisés du culturel…(Richard Millet, 2015)
*
La culture est ce qui reste quand on n’a rien oublié. (Philippe Bilger, 2016)

et alii dit: 17 décembre 2024 à 19h13

lrs poules:
mais quand elles auront des dents, c’est almrs qu(oly aura de la souffrance! et ouis elles trouveront des couteaux!j’vous dis pas!

puck dit: 17 décembre 2024 à 19h14

« La guerre c’est la paix. La liberté c’est l’esclavage. L’ignorance c’est la force ».

et aussi l’Ukraine c’est la défense de la liberté et de la démocratie.

ou après l’Ukraine la Russie va envahir l’Europe.

sérieux ça rappelle quand l’autre montrait à l’onu ses fioles d’armes de destruction massive irakiennes.

le problème relève surtout du fait de conserver un minimum d’esprit critique et pas croire toutes les c.nneries qu’on nous pond à droite et à gauche.

puck dit: 17 décembre 2024 à 19h16

pour le dire autrement imaginer qu’une partie problème ne repose pas aussi sur les élites dominantes c’est refuser de voir les réalités en face.

à force de pousser le bouchon trop loin ces élites ont totalement perdu leur légitimité.

et alii dit: 17 décembre 2024 à 19h37

Le Vanuatu touché par un séisme de magnitude 7,3 ;
et si c’était la faute à P Assouline qui avec ses échelles avait porté la poisse?

Jean Langoncet dit: 17 décembre 2024 à 19h46

@le problème relève surtout du fait de conserver un minimum d’esprit critique et pas croire toutes les c.nneries qu’on nous pond à droite et à gauche.

300 000 soldats russes massés à la frontière ukrainienne le 23 février 2022 au soir, c’était un exercice de routine

rose dit: 17 décembre 2024 à 19h47

Il me fait penser à Raymond Devos.
À moi, il me fait penser à Pierre Desproges, un grand désespéré caustique.
J’aime bcp les trois, D., Devos, Desproges.

Jean Langoncet dit: 17 décembre 2024 à 19h48

… quant au doublement du nombre des colons israéliens dans le Golan, ce n’est qu’une déclaration d’intention temporaire

et alii dit: 17 décembre 2024 à 19h50

Boubacar Boris Diop a pris la décision de privilégier l’écriture dans sa langue maternelle, le wolof. Frappé par l’amnésie collective qui entoure la responsabilité de la “Francafrique” dans le génocide des Tutsis, il prend
ses distances du français, pour redonner une place au wolof dans l’écriture, la traduction et l’édition. Une démarche qui n’est pas sans rappeler la volonté du régime politique sénégalais de revaloriser les langues locales dans le pays. Depuis 2018, le gouvernement a notamment développé un projet pilote visant à généraliser l’enseignement de ces dernières à l’horizon 2029. Le wolof, parlé par plus de 80% de la population sénégalaise, pourrait alors devenir une langue complémentaire au français dans le système éducatif.
RADIOFRANCE

puck dit: 17 décembre 2024 à 20h05

Mr Charoulet a mille fois raison !

exemple au hasard : un propriétaire immobilier imbécile a le premier écrit « loue appartement à la montagne au pied des piste ».

depuis tous les propriétaires tout aussi idiots écrivent comme lui « loue appartement au pied des pistes ».

sûr qu’on ne peut pas demander à tous les propriétaires d’appartements d’avoir lu Flaubert qui lui-même était propriétaire immobilier sauf que lui il n’écrivait pas n’importe quand il rédigeait ses annonces de locatoin sur airbnb !

l’inculture nourrit l’inculture…

puck dit: 17 décembre 2024 à 20h07

« Puck, vous savez quoi? MERDE! »

D. tu sais quoi, je crois que je vais rester sur ce blog parce que personne ne m’aime.

parce que le pire qui puisse nous arriver c’est d’être aimé par des c.ns.

puck dit: 17 décembre 2024 à 20h11

je sais que cela demande un effort d’extraire les gens hors de la Caverne.

c’est un effort qui ressemble à l’accouchement, comme pour Socrate : on accouche de la vérité.

le plus simple est de rester comme passou dans le confort des idées conventionnelles.

le conventionnel mène rarement à la vérité : le subversif et le transgressif sont les 2 mamelles de la vérités, alors que le conventionnel n’est que le petit lit douillet dans lequel s’endorment les esprits faibles.

D. dit: 17 décembre 2024 à 20h21

Je ne l’espère pas pour toi, Puck.
Nietzsche ?! C’est tout ce que tu as trouvé pour ton salut éternel.
Tu te mets le doigt dans l’oeil jusqu’au coude, mon vieux.

et alii dit: 17 décembre 2024 à 20h26

on vient de se foutre de moi en me suggérant de me présenter à une histoire d’élections (internes)qui ne m’intéresse pas moi non plus;j’en ai pensé que si, si, et si, ce serait juste que , moi élue, ça emmerderait tout le monde;alors assez déconné;donc je ne m’en fais pas
bonsoir

Dino dit: 17 décembre 2024 à 20h35

Pour ceux à qui le sujet proposé par PA intéresserait, à savoir le langage fasciste tel qu’il se propage aujourd’hui chez certains islamistes (aussi bien que chez certains sionistes), je propose de consulter l’ouvrage de Jason Stanley, How Fascism Works: The Politics of Us and Them. Londres, Penguin Books, 2018, qui poursuit l’entreprise de Klemperer. Répéter comme un mantra que la Frace Insoumise utilise un langage fasciste est, justement… fasciste…. le fascisme BFMTV/Duhamel(s)/Assouline

et alii dit: 17 décembre 2024 à 20h58

merci, jazzi, vous avez compris que moi aussi, parfois, j »aimerais bien profiter d’une conjoncture
qui fasse piège pour certaine-s:c’est le truc pour les joueurs d’échecs

renato dit: 17 décembre 2024 à 22h04

Jean Langoncet, quelle valeur donnez-vous au mot « sapé » ?

Bien entendu, la veste est confortable, vous avez à portée de main tout ce dont vous avez besoin pour vivre en ville : le portefeuille, le porte-monnaie, le téléphone, les clés, un mouchoir et un couteau de poche.

vedo dit: 17 décembre 2024 à 23h00

Ce soir concert à Notre-Dame, toute illuminée à l’intérieur. Une nouvelle splendeur, comme je ne l’ai jamais vue.

Christiane dit: 17 décembre 2024 à 23h11

Rose,
Antoni Tàpies…J’ai voulu montrer que nous sommes unis à chaque détail, chaque chose, chaque arbre, chaque animal, chaque montagne de la nature (…). Il y a une part de vérité, nous savons très bien que nous créons la réalité. Mais si on comprenait que toute cette réalité n’a pas besoin des hommes pour exister on serait sans doute un peu plus humble et un peu plus respectueux aussi, non seulement de la nature mais également des hommes qui nous côtoient » Antoni Tàpies. »
J’ai du mal à évoquer ce que je ressens face à sa création. C’est entre la naissance ( terre, paille, coulées de matières, griffures, rouge sang…) et la mort ( cendres, poussières,malaxées avec les pigments). Un peu comme Jean Fautrier, comme Kiefer. Une création abstraite qui est neet de son horreur de la guerre, de la souffrance, du désespoir. Des grandes ou minuscules toiles qui parlent de blessures, de colère, de chagrin et parfois une trace d’une transparence incroyable évoquant l’art de l’encre dans les peintures chinoises.
Je ne sais en parler mais j’ai beaucoup pensé à ses toiles en recevant les images du chaos à Mayotte.
Je ne sais où cet artiste a puisé sa matières, ses outils, ses gestes. C’est un langage sans voix qui hurle en silence tout ce désastre que l’homme fait subir à l’homme. Cela me trouble. C’est hors du beau, hors de ce qui est compréhensible. Comme une main qui se pose sur vous et vous oblige à voir ce qu’ils ont fait à coup de bombes et de fusils sur les terres out poussait le bleu, où fleurissaient les coquelicots. Là, plus de chant d’oiseau, juste le silence après la bataille. La glaise où un… « soldat, bouche ouverte, tête nue, dort » ou comme l’écrit Raymond Prunier :
« Il fallut tenir tenir tenir
Autrement dit mourir
Aujourd’hui l’odeur de poudre flotte encore
Brume féroce qui prend aux poumons
Oh ce silence
Les pluies finissent de s’acharner sur les derniers bouts de ferraille qui traînent encore
Et l’on se demande
Dans ce désert superbe où sont passés les corps
On scrute les lointains
On néglige à nos pieds les croix qui disent les vies barrées
Et dont l’ombre énorme pèse pourtant
Sur l’horizon brisé »

Voilà, c’est aussi cela , Tàpies…

Jai

Christiane dit: 17 décembre 2024 à 23h24

Le premier paragraphe est une citation de Tàpies. Les guillemets ont disparu…
De nombreuses coquilles mais j’écris sur mon smartphone et là je ne peux relire le texte avant l’envoi faute de défilement vers le haut…

JC..... dit: 18 décembre 2024 à 5h44

« Puck, le mieux est que je quitte ce blog où personne ne m’aime. » (D)

Bravo ! réussir à être détesté aussi vigoureusement par les meilleurs, c’est un triomphe mondial, c’est une réussite personnelle remarquable qui autorise traitrises, égarements, et autres manigances sordides !

Admirable ! Etre haï par la masse cultivée façon téléréalité, mais c’est un rêve depuis la Maternelle pour moi ! Hélas, vertueux et sage, je reste aimé par tout le monde, ici et au-delà.

rose dit: 18 décembre 2024 à 6h04

Christiane
Un peu comme Jean Fautrier, comme Kiefer. Une création abstraite qui est née de son horreur de la guerre, de la souffrance, du désespoir.

Christiane
Vous nous « donnez » une toile, ou deux ?
Je suis allée voir entre temps et ai vu tout ce noir d’encre chez Tàpies
Ce que vous expliquez, vous, me fait penser à Michaux, Par des traits, tout ce noir, ces encres, sa rage à lui.

rose dit: 18 décembre 2024 à 6h06

Et alii

Moi aussi je vote pour vous, avec Jazzi. Mais, comme JC, je pense que, être aimé, c’est la première étape.

renato dit: 18 décembre 2024 à 6h10

Mais personne ne déteste D., il aime jouer l’idiot du village ou la victime : aujourd’hui ici demain là.

rose dit: 18 décembre 2024 à 6h19

Comme une main qui se pose sur vous et vous oblige à voir ce qu’ils ont fait à coup de bombes et de fusils sur les terres où poussait le bleu, où fleurissaient les coquelicots.

Christiane,

Mayotte était devenu ces années dernières un lieu de grand bordel à ciel ouvert.
Ces barques les kwassa (?) qui emmenaient les migrants par milliers des Comores.
Les filles dès que nubiles, qui vendaient leur virginité et le reste pour 5€ sur la plage pour nourrir leur mère qui avait fait pareil et la ribambelle d’enfants qui s’en était suivie.
Les hommes qui ne maîtrisent rien de leur bite ni de leur énergie.

Cette tabula rasa suite à ce déluge en forme de cyclone.
Je vais lui proposer de partir à elle qui a de l’or en barre dans les mains et partout où elle passe le distribué, et s’évertue à le recouvrir de champs de boue hauts de douze mètres.
Mayotte, l’île de la misère la plus noire.
Moi je :
Bâtirai des écoles.
Cinq collèges.
Trois lycées.
Une université.
Ferai en sorte que soient appliquées les lois et respectées les règles.
Limiterai les naissances de manière drastique
Éduquerai les garçons.
Enverrai en tête de pont les deux que j’ai graciés la nuit d’avant, après leurs « les excuses ne sont pas entendables ».
Les cinquante autres seraient à charrier la boue, par pelletées.
Et Laura mettrait des voiles colorés partout, jaune vert bleu violet et rouge, orange aussi. Serait chef des chefs.

rose dit: 18 décembre 2024 à 6h21

Personne.
C’est un rôle le ravi de la crèche.
Chez nous, on le perche sur un toit, et il voit tout.

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