Tout faire pour sauver la langue
Il est considéré comme l’un des meilleurs traducteurs de l’allemand pour son travail sur les livres de Günter Grass, Manès Sperber, Joachim Fest, Stefan Zweig, Sigmund Freud, Peter Sloterdijk, Martin Suter, Bernhard Schlink. Olivier Mannoni (1960), fils d’un couple de germanistes corses, est sorti de l’invisibilité propre à son métier lorsqu’il a accepté de passer dix ans dans la tête d’Adolf Hitler afin de rendre Mein Kampf en français à l’occasion de son édition érudite et scientifique Historiciser le mal. La parution de l’ouvrage, inévitablement controversée, fit grand bruit. Une expérience doublée d’une épreuve auxquelles il consacra une édifiante analyse dans Traduire Hitler (2022). Il le sait d’expérience : les traducteurs sont souvent les mieux placés pour démonter le langage, en mettre à nu les mécanismes, en dénoncer la corruption.
Tout récemment, à l’occasion de la parution de Coulée brune. Comment le fascisme inonde notre langue (186 pages, 16 euros, Héloïse d’Ormesson/ Controverses), qui relève plutôt du pamphlet, il dénonçait la récupération du Chant des partisans lors d’une émission de Cnews sur un atout autre sujet que la Résistance ; le procédé lui parait typique du retournement de langage et de la triangulation : pour vaincre l’adversaire il faut reprendre son lexique fut il brutal, méprisant et parfois même ses méthodes.
Aujourd’hui les mots n’ont plus de sens. La faute à un usage dangereux et toxique des réseaux sociaux, à la manipulation algorithmique, à la libération de la parole. La hiérarchie de la connaissance est désactivée à partir du moment où une foule de crétins ignorants peuvent noyer sous le flot violent de leurs commentaires un avis expert et validé qui ne s’autorise pas que de lui-même. C’est l’autorité du savoir qui est mise en question jusqu’à aboutir au confusionnisme. Analysant la dégradation du langage politique et sa responsabilité dans la violence des rapports sociaux, l’auteur incrimine Nicolas Sarkozy tenu pour l’initiateur du phénomène. De son ère il date la perte de contrôle. Il le rend responsable du grand dévoiement du langage politique sans omettre de rappeler que, selon lui, la langue de Macron est issue de celle de Sarkozy.
Le mouvement des Gilets jaunes s’est fait rapidement récupérer car il était dépourvu d’ossature politique. Déconstruisant les interventions de leaders tels que Maxime Nicolle et Eric Drouet aussi bien que d’autres bien plus connus comme Alain Soral et Etienne Chouard, l’auteur débusque dans « la langue du chaos » un fond de sauce peu ragoûtant constitué de rumeurs, d’hystérisation, d’hypothèses invérifiables, de rhétorique de la fureur, d’antisémitisme, de conspirationnisme, de xénophobie souvent manifestés sous une forme fantasmatique puisant dans d’anciens clichés qui ont la vie dure. Ainsi l’usage récurrent du « Qui ? » (Qui contrôle ?… Qui domine ?…), la question contenant sa réponse. « La langue du fascisme le plus primitif s’est ainsi installée dans le mouvement des Gilets jaunes » écrit Olivier Mannoni tout en regrettant que le mouvement pourtant bien parti sur la base de la contestation social et économique ait dérapé. Et la campagne de vaccination contre le Covid avec son cortège de réactions hostiles ne fut pas indemne du « langage du délire conspirationniste ». Dommage qu’il se soit peu penché sur la langue d’un Jean-Luc Mélenchon, qui représente quelque chose en France, quand il passe du temps à analyser les mots d’un Florian Philippot et son micro-parti.
Plus le langage se désagrège, plus il est facile à manipuler. L’élection triomphale de Donald Trump témoigne si besoin est de ce fort désir populaire et obsidional de croire que la vérité est ailleurs, qu’on nous cache des choses qui seront dévoilées dans une société alternative. Or, ce qui est en jeu dans l’éclatement du vieux « consensus sémantique » sur lequel repose le contrat social, c’est justement la pérennité de la démocratie.
Quand des émeutiers brûlent des écoles et des bibliothèques dans des Zep, et que s’y exprime une haine de l’éducation, du savoir, de la connaissance pour ne rien dire des valeurs qui fondent un pays, l’auteur n’entrevoit de solution que dans un combat pour se réapproprier la maitrise de notre langage, seul moyen selon lui pour opérer un « retour aux Lumières » qu’il appelle de ses vœux afin, un jour, de pouvoir célébrer ce qu’Elias Canetti appelait sur la couverture de son autobiographie « la langue sauvée ». On n’en prend pas le chemin. Raison de plus pour s’y consacrer car il y a péril en la demeure. Il cite à raison ces lignes si prémonitoire de 1984, le classique de George Orwell ; on y est désormais, et même au-delà, dans ce retournement pervers du langage :
« La guerre c’est la paix. La liberté c’est l’esclavage. L’ignorance c’est la force ».
Même si elle en est l’héritière naturelle, l’extrême-droite n’a pas le monopole de la langue fasciste, loin s’en faut. On en retrouve les accents, les réflexes, la rhétorique, le vocabulaire ailleurs. Olivier Mannoni le pointe avec sagacité chez des activistes des Gilets jaunes. Il est regrettable qu’il se soit arrêté là au lieu d’étendre son décryptage de la langue fasciste contemporaine aux diatribes de militants islamistes (bien qu’il évoque dès les premières pages de son livre « une autre peste, celle du terrorisme islamiste ») ou dans les prises de parole de nombre de députés de la France insoumise. Il y aurait là de quoi largement nourrir un tome II sur la dégradation de la vie politique en France. Ainsi prolongée et complétée, son entreprise sera totalement convaincante et véritablement salutaire. Alors elle pourra se hisser au niveau des livres du philologue Victor Klemperer, passionnants décryptages de la langue du troisième Reich dans LTI. Lingua Tertii imperii (Albin Michel, 1996) ainsi que dans son journal 1933-1945 (Seuil, 2000), dont on ne doute pas qu’il les tient pour des modèles.
(« Planche photographique anonyme publiée dans Pourquoi la guerre, comment elle se fait d’Emile Toutey, Hachette, 1916, archives Hachette/Imec »)
709 Réponses pour Tout faire pour sauver la langue
Closer, Giuseppe Tomasi di Lampedusa : « La capacité de se tromper soi-même, c’est la condition essentielle pour ceux qui veulent diriger les autres ».
B, je ne peux rien pour vous, je ne suis pas psychiatre. Prenez rendez-vous!
Bonnes fêtes.
L’exception confirme la règle.
Y avait créché, pour moins de confusion.
on peut écouter des débats passionnants sur la nomination par DJ Trump de Tulsi Gabbard comme responsable de la sécurité nationale.
en effet Tulsi est une « pacifiste ».
et on se rend compte que beaucoup de journalistes sur CNN ou MSNBC ou au NYT ne veulent pas de pacifistes à la sécurité nationale.
en fait c’est passionnant parce que le me demandais comment tous ces journalistes pouvaient tolérer les vieux néocons bellisistes, en fait ils ne les tolèrent pas : ils les aiment parce qu’ils veulent d’une Amérique « gendarme du monde » qui intervient militairement dans des pays pour changer les régimes, même si cela doit se faire au prix de millions de morts.
c’est vraiment très curieux.
Nous aussi avons le ciel étoilé,
https://artsandculture.google.com/asset/the-starry-night/bgEuwDxel93-Pg?hl=fr&avm=2
Des deux, Chaloux, vous me semblez être celui qui en aurait le plus besoin, il parait que les malades mentaux ne se rendent pas compte, ne se voient pas faire partie de cette population souffrante ( de troubles psy). Vous n’êtes pas fiable, je manque de courage en tout , nous sommes dangereux.
« La capacité de se tromper soi-même, c’est la condition essentielle pour ceux qui veulent diriger les autres »
magnifique !
je crois bien que Karl Kraus disait que les politiques racontent des mensonges aux journalistes et quand ces mêmes politiques lisent leurs mensonges dans les journaux ils y croient parce que c’est écrit dans le journal.
Il est extrêmement probable, B., que l’Ukraine n’aurait pas été confrontée à ce drame si l’OTAN et le lobby militaro-industriel atlantiste n’avait pas poussé ces pions où il ne fallait pas durant ces 20 dernières années. En 25 ans, Poutine est aussi devenu ce que certains ont cherché à ce qu’il devienne : isolé et ostracisé. Je rappelle qu’à ses débuts, il participait souriant aux grands sommets et etait accueilli dans les grandes capitales comme un ami le serait. Je ne suis pas en train de dire qu’un ancien officier du KGB est un agneau, je dis que le calcul ne venait pas que de son côté. Et comme il n’a pas été prêt à s’en faire raconter davantage, nous en sommes arrivé là aujourd’hui, hélas.
A chacun ses actes, ses erreurs de jugement, ses incompétences, ses irresponsabilités.
D, ce type a toujours eu l’air d’un fauve sournois. Le droit des peuples à disposer de leur destinée, l’adhésion à l’OTAN des états de l’est et baltiques s’enracine dans les bons souvenirs qu’ils ont gardé de l’URSS . Ils ont choisi l’autre camp, est-ce que ça justifie la guerre actuelle?
Il n’aura pas fallu longtemps pour que le professeur Chaloux, diplômé de la Faculté, remplace son Bloom par MC.
B., j’aurais été à la place de Poutine (j’en serais bien incapable, il est d’une intelligence exceptionnelle), je ne serais pas entré en Ukraine. Mais j’étais sûr de sa victoire, sans doute pas si tard, dès son entrée. Et certain dès le début que tout appui atlantiste à résister était d’ores et déjà vain.
je manque de courage en tout, d’inspiration, d’audace, d’imagination, d’intelligence, de talent. Mon unique qualité réside en une espèce d’honnêteté stupide qui chez vous fait défaut.
Quand elle est stupide, elle me fait défaut. Je vous le dis très honnêtement.
elle est stupide, il faut être con pour rester honnête ou être animé par une foi sincère, être attaché à ce principe qui s’il était en cours partout changerait la face du monde.
Paul,
Magnifique et réjouissant billet. Roses, melons, truffes et artichauts. Terrible. Me demande si la muse en question, qui se met volontairement en retrait, un baiser chaste sur le front, lui suffit ?
Mon com.sur votre blog ne passe pas. Dslée
Le peuple ukranien aura aussi intérêt à demander des comptes à Zelensky. Autant qu’il le fasse sans attendre, s’il souhaite une négociation la plus rentable possible. Mais en est-on à ce stade d’analyse et de réflexion là-bas ? Pas sûr. Il faut dire que chez nous en France, con comme nous sommes avec la réélection de qui vous savez, on est pas trop bien placé pour donner des leçons de rentabilité. On préfère exceller en arrogance.
Je crois, D, qu’une certaine dose d’intelligence est nécessaire pour oser la malhonnêteté comme pour un jeu de stratégie, il faut savoir prévoir ses sorties . Ensuite je pense que personne ne choisit de pouvoir ou non porter et assumer ses propres malhonnetetés, il y a ceux qui peuvent et les autres. C’est surement une nature, une essence.
La diplomatie est un art, celui de l’arrière pensée malhonnête, poliment dissimulée.
N’est pas diplomate qui veut.
Romain Gary a renoncé à être diplomate. C’était insupportable…Et il était amoureux.
il y a ceux qui peuvent et les autres. C’est surement une nature, une essence.
B, je considère que c un travail, quémande un effort.Si chacun/e se laissait aller à ses ses penchants, on vivrait dans la Zone.
Hier matin, ai croisé un type, âgé, traînant par la ceinture avec une grosse courroie, un chariot énorme. Environ 1 m³, sur roulettes. Recouvert de plastiques, tissus, haillons.
Et/mais, il avait l’air heureux.
Que faisait-il ?
Il marchait. En traînant son paquetage.
TRANSGENRE
« Donald Trump dit vouloir « stopper le délire transgenre » dès son premier jour à la Maison Blanche « (un torchon)
L’important est volontairement ignoré ! Que ce soit le premier jour ou le troisième, est sans importance, cornecul ! La bonne question est :
« Faut il être milliardaire pour avoir le génie innovant de Donald ? »
Oui oui…
Le diplomate est surtout une chattemite, un tartuffe et une girouette. Il excelle dans l’art si hypocrite de tromper son monde et de se tourner toujours dans le sens du vent.
« il est important de trouver d’autres futilités plus futiles pour remplacer ces futilités qui ont cessé d’en être »
Par la légèreté… de l’être, peut-être, puck ?
C’est du lourd !
« Un diplomate ne sait pas ce qu’il doit faire, il écoute et il le fait. » (Paulo, Institut Bartabacs de Porquerolles)
Comment peut-on écrire des tartines sur le consentement comme le journal Libération et ne rien trouver à redire à ce qui vient d’arriver à Saâda Arbane ?
C’est absolument incroyable.
Quelle est la cause ?
Racisme ? Entre-soi germano-pratin ?
https://books.openedition.org/pur/29188
Merci Jazzi pour cette merveilleuse question.
Non, l’un n’est pas l’autre.
Joyeux Noël à toi et à Cheldy.
Joyeux Noël au Maître de la Maison des Jeux et à tous ces joueurs.
Springora non plus n’appréciait pas que Matznef se serve de leur « histoire ». Elle n’avait jamais réussi à faire fermer un site où il avait mis des photos.
Metoo aura eu l’effet merveilleux finalement que enfin elle soit entendue.
Par tous. Très brutalement. Ah ! le chiffre d’affaires. Le meilleur des arguments.
C’est terrible l’indifférence des « humanistes ».
Joyeux Noël à toi, Christiane.
(le « l » vient après de « d » : Chedly)
En arabe, on dit Chadhély, prononcez : Chazli.
C’est le nom d’un des plus grands maîtres soufis de l’Islam, Abou al-Hassan aChazely.
« Le nom « Chedly » est un prénom masculin qui trouve principalement ses racines dans la culture arabe, et plus spécifiquement au Maghreb. En arabe, « Chedly » (écrit شاذلي en alphabet arabe) est souvent associé à des significations positives et spirituelles. Le nom est étroitement lié à la ville de Chédli en Tunisie, qui tire son nom de ce prénom. Traditionnellement, il est attribué en hommage à des figures religieuses ou historiques, renforçant son caractère noble et respecté.
Le prénom signifie « celui qui est guidé » ou « le pieux », exprimant une personne qui est sur le droit chemin, guidée par des principes solides. Ces attributs spirituels ont contribué à sa popularité, en particulier au sein des familles religieuses et savantes.
La première mention du nom « Chedly » remonte aux premières dynasties musulmanes du Maghreb. Au fil des siècles, le nom a été porté par des érudits, des leaders religieux et des notables, consolidant sa présence dans les grandes familles de l’époque. L’attachement au nom est en grande partie dû à la reconnaissance et au respect accordés aux figures historiques portant ce prénom.
En outre, l’évolution sociale et politique dans les pays du Maghreb, notamment la Tunisie, a fait que le nom « Chedly » est devenu un symbole d’identité culturelle. Le nom a dépassé les frontières pour être adopté par les descendants de la diaspora maghrébine à travers le monde. »
Les gens vont toujours trop loin. Giotto aurait dû utiliser du bleu outremer obtenu avec du lapis-lazuli, mais grâce à son habileté, il a utilisé un minéral qui coûtait beaucoup moins cher pour obtenir les résultats admirables que nous connaissons : l’azurite. Bref, il y a eu un peu de fraude dans sa pratique : le lapis-lazuli arrivait d’Afghanistan déjà à l’époque égyptienne, l’azurite est beaucoup moins rare. Il existe une étude importante à cet égard qui concerne également d’autres matériaux utilisés par Giotto (Giuseppe Basile, La cappella degli Scrovegni — i caratteri della realizzazione pittorica).
Il existe peu de gisements de lapis-lazuli dans le monde. Le plus ancien, cité par Marco Polo, se trouve dans l’Hindu Kush à plus de 7 mille mètres d’altitude, au nord de l’Afghanistan. À un moment il y a eu pénurie de gisements et au XIX un chimiste français découvrit la formation spontanée d’un pigment synthétique bleu, ce qui rendit l’outremer plus accessible.
Incidemment, Enrico degli Scrovegni, fils de Reginaldo, mentionné comme usurier par Dante dans le Chant XVII de l’Enfer, avait commandé l’œuvre pour le repos de l’âme de son père. Des études récentes ont mis en évidence que Reginaldo était certes engagé dans des activités financières, mais que celles-ci n’ont jamais provoqué de tensions dans ses relations avec l’Église, donc l’usure est actuellement mise en doute, mais longtemps durant la relation à l’argent a fonctionnée pour mettre en parallèle la personnalité de Giotto et celle de Reginaldo.
Yves Klein a créé son célèbre International Klein Bleu (IKB) en 1956, mélangeant le pigment artificiel à une résine industrielle. Il existe une carte postale avec une scène de saint François dans le cycle de Giotto de la basilique supérieure d’Assise, envoyée par Klein à sa galeriste, dans laquelle il se réjouit d’avoir trouvé une correspondance avec « son » bleu dans le ciel de ces fresques.
Le corridor de Vasari (en italien : Corridoio Vasariano) est le passage protégé, couvert et surélevé qu’empruntaient les Médicis entre le palazzo Vecchio et le palais Pitti, qui traverse l’Arno au-dessus du Ponte Vecchio, à Florence. Il a été fermé au public entre 2016 et 20241,2,3.
IL rouvre
bonne journée
The giant metaphor that Elon Musk forked out for
Diary
The giant metaphor that Elon Musk forked out for
art newspaper
Merci, Renato.
C’est un beau prénom. Chedly. Je vais essayer de retenir. Merci, Jazzi.
Chedly est un beau prénom ?
Et pourquoi donc ?
Giotto a préféré l’azurite à la pisse à Julie. C’est son droit.
Moi si j’avais un fils, je ne l’appellerais pas Chedly.
Mais chacun fait qu’est-ce qui veut.
« Et pourquoi donc ? »
parce qu’on dit Chedly et on entend Chéri, D.
Oui, merci, renato.
C’est toujours ce même bleu intense et méditerranéen…
Plutôt Jésus, D. ?
C’est une question de culture cultuelle…
Ton fils n’aurait pas l’air d’un prince du désert mais plutôt d’un garçon d’étable !
retired but not tired
Bleu Klein… Bleu Majorelle… Entre les deux mon coeurt balance…
Et vous, Jazzi et Renato ? Quant t Rose elle tourbillonne dans le ciel provençal de Van Gogh…
Mimi Pinson, vous avez encore quelque plaisir à venir ici?
Sans hésitation le bleu Klein, Christiane.
https://lesempio.blogspot.com/2012/07/yves-klein-ex-voto.html?q=klein
J’ai vu longuement les créations de Klein au musée d’art contemporain de Nice. C’est écrasant Tour ce bleu qui recouvre corps, éponges, objets, toiles. Une obsession colorée. Je ne sais si j’ai aimé. De plus les autres salles du museet, toutes présentaient des oeuvres coup de poing. Ce que j’ai aimé : la passerelle extérieure qui relie les deux espaces du musée. On marche avec un peu de vertige et on voit la ville d’en haut.
Plus le temps passe, plus je crains – après les avoir tant aimées – les oeuvres accumulées sur les murs et dans les salles. Une envie secrète de solitude calme face à une œuvre. Sans la foule, sans le bruit, sans les queues d’attente.
La chapelle ou Giotto a fait rayonner son bleu est un espace rêvé mais aussi les petits musées de province, rarement bondés. On s’assoit , on regarde, on pense. On est bien. Ainsi sujet découvert au musée Cantini à Marseille le grand Edward Hopper.
Et puis l’âge venant, je supporte moins les longues stations debout ay piétiner. Je deviens casanierey. Je lis beaucoup, ferme les yeux. J’ai vu tant de belles créations.velles dont lay dans ma mémoire, fidèles.
Merci de tout cet art que tu rends présent sur ce blog.
Pierre Assouline est surprenant par son choix de photos sur son blog et Paul Edel me ravit avec les tôles qu’il choisit. Nous avons de la chance en ce temps de pouvoir disposer de vidéos, de films, de reproductions de qualité sur internet. L’époque de la reproduction dirait W. benjamin. Doux noël arc-en-ciel pour toi.
Les toiles pour PE.
Tout ce bleu pour Klein.
Ainsi j’ai découvert au musée Cantini.
Pour le reste, pas important…
Renato, pour la conjonction des Mages, vous ne donnez pas le mois. Scaliger, sur la foi d’une note, la situait en Septembre.Qu’en pensez-vous ? MC
Il est vrai que plus de deux monochromes dans un même espace créent une situation lourde et difficile. Et non seulement les monochromes, mais tout ce qui est répétitif (i tagli de Fontana, par exemple). Il y a cependant actuellement une volonté « totalisante » en vertu de laquelle la masse d’informations s’oppose à la sensation et à la critique : étouffée par la masse sans possibilité réelle de synthèse. Pour moi, un monochrome, même dans un grand espace, suffit à comprendre un processus.
J’aime beaucoup cette analyse, Renato.
Il faudrait chercher dans Kepler, MC. Dans histoire dell’arte l’année est mentionnée, mais je ne suis jamais tombé sur le mois et je n’ai jamais éprouvé cette curiosité. Il ne devrait pas être difficile à trouver puisqu’une conjonction entre Jupiter, Saturne et Mars ne tombe pas souvent.
«L’affaire Sansal est universelle» : l’appel de Jean-Michel Blanquer et 30 écrivains sud-américains pour la libération de Boualem Sansal
Article de Tribune Collective
« Un homme, un écrivain, a été arrêté et emprisonné en raison de ce qu’il a pensé et écrit. Ce fait brut, illustration tant de fois réitérée d’une réalité politique immémoriale, vient de se répéter en Algérie, comme dans la Grèce du Ve siècle avant Jésus-Christ, dans la France monarchique ou impériale, dans le Chili du général Pinochet, dans l’Union soviétique de Brejnev. Et quand nous sommes confrontés à cette réalité aussi simple que brutale, nous ressentons ce qu’elle a d’éternel et d’universel.
Nous savons que Voltaire a écrit pour cela, que la Bastille a été prise pour cette raison, que les dissidents d’autrefois sont morts pour cette cause-là. Nos esprits pourraient être usés par la banalité de ce mal, lassés par cette vague tant de fois renouvelée, intimidés par la force du pouvoir face à la fragilité de l’être qui écrit. Et pourtant, nous savons que, à chaque fois, la liberté sort victorieuse, avec le temps, par-delà le cortège glorieux de ceux qui ont donné leur vie. Car la force est du côté du faible quand il brandit la liberté. Le temps joue pour l’opprimé tandis que l’angoisse est la compagne des dictateurs. Quand Hérode se fait porter la tête de Jean-Baptiste, il sait déjà qu’il est un vainqueur vaincu.
L’arrestation de Boualem Sansal rejoue une scène habituelle à laquelle nous ne devons pas nous habituer. Certains veulent la situer dans le théâtre de la relation franco-algérienne dont nous connaissons tous les ressorts avant chaque réplique. L’Algérie des généraux se nourrit de deux mamelles : le pétrole et le ressentiment, qu’ils prennent pour une énergie renouvelable. Mais l’épuisement de ce deuxième gisement finira par advenir devant l’absurdité d’une rhétorique qui nuit tant à ce grand pays. C’est pour l’avoir dit que Sansal est derrière les barreaux. Et c’est parce que nous sortirons de ce théâtre qu’il sortira de sa prison.
En effet, l’arrestation de Sansal ne concerne pas plus la France que le reste du monde. Bien sûr, il est citoyen français et la France a un devoir particulier à son égard, juridiquement et politiquement. Mais moralement, c’est le monde entier qui est comptable du sort de l’écrivain. Au travers de son cas, c’est celui de tous les prisonniers d’opinion de la planète qui se joue. C’est à ce titre que la pétition des écrivains latino-américains qui suit a tant d’importance. Elle est la première mobilisation d’intellectuels non européens pour Sansal. Mais elle n’est pas la dernière. Bientôt, sur chaque continent, d’autres voix se feront entendre, d’Afrique, d’Asie, d’Océanie, de toutes les Amériques.
Si sa libération tarde trop, cette voix sera assourdissante et fera plus de tort au pouvoir qui a décidé d’embastiller un homme de quatre-vingts ans qu’une armée de combattants vigoureux.
Un jour, le plus proche possible, dans un an, dans dix ans, dans un siècle, Daoud et Sansal apparaîtront pour ce qu’ils sont : les Voltaire et Diderot de notre époque. Un jour, l’Algérie sera enfin libre et heureuse et elle célèbrera ses précurseurs. Aujourd’hui, ils sont voués aux gémonies par le chœur des zélotes d’un régime épuisé. Demain, ils seront vus comme des prophètes.
«Le passé est un gouffre pour qui vit au jour le jour et l’avenir une malédiction assurée», écrit Boualem Sansal dans Abraham ou La cinquième Alliance. Alors, ne vivons pas au jour le jour, voyons clair et loin : la libération de Sansal est l’horizon d’un combat qui dépasse nos contingences et notre temps.
Jean-Michel Blanquer
Nous avons appris avec consternation l’emprisonnement arbitraire de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal. Cette arrestation non motivée a eu lieu le 16 novembre dernier à son arrivée à l’aéroport d’Alger sur un vol en provenance de Paris.
Nous, écrivains latino-américains, condamnons cette atteinte flagrante à la liberté de conscience et à la liberté d’expression. C’est avec des mots et des arguments, et non avec la prison, qu’il faut répondre aux mots. Boualem Sansal a 80 ans ; son seul tort a été d’exercer sa liberté de pensée et d’expression – par le biais de romans, d’essais et de déclarations – en traitant parfois, bien sûr, de son pays d’origine, l’Algérie.
Nous demandons aux autorités algériennes de libérer immédiatement notre collègue Boualem Sansal. »
Les signataires :
Sergio Ramírez (Nicaragua)
Piedad Bonnett (Colombie)
Gabriela Cabezón Cámara (Argentine)
Luiz Schwarcz (Brésil)
Jorge Volpi (Mexique)
Pablo Simonetti (Chili)
Renato Cisneros (Pérou)
Sergio Dahbar (Venezuela)
Ana García Berguo (Mexique)
Nona Fernández (Chili)
Gioconda Belli (Nicaragua)
Juan Gabriel Vásquez (Colombie)
Pilar Quintana (Colombie)
Lília Moritz (Brésil)
Carla Guelfenbein (Chili)
Jeremías Gamboa (Pérou)
Claudia Piñeiro (Argentine)
Arturo Fontaine (Chili)
Mario Jursich (Colombie)
Óscar Contardo (Chili)
Rafael Gumucio (Chili)
Mauricio García Villegas (Colombie)
Ricardo Silva Romero (Colombie)
Jazmina Barrera (Mexique)
David Toscana (Mexique)
Héctor Abad Faciolince (Colombie)
Martín Caparrós (Argentine)
Karina Sainz Burgo (Venezuela)
Fernando Iwasaki (Pérou)
Melba Escobar (Colombie)
Rodrigo Rey Rosa (Guatemala)
Lina Meruane (Chili)
Alonso Cueto (Pérou)
Source : Le Figaro
Borne à l’Education nationale.
Ce n’est pourtant pas le genre de Bayrou de provoquer…
Pour en arriver à ça, il faut être soi-même convaincu de ne pas tenir 2 mois !
Vous êtes mysogine, Monsieur D. ?
Pas du tout. Seulement il s’agit de Borne.
Joueurs des osselets. Arrière-salle de l’Osteria della Via di Mercurio, Pompéi.
https://blog.nationalmuseum.ch/app/uploads/2018/02/wuerfel_header-1800×1215.webp
Je vais inaugurer une rubrique d’aveux : « Les livres que je n’ai pas lus ». Et que j’aurais dû lire, si j’aimais la vie. Il y en a beaucoup, car j’aime les auteurs qui n’aiment pas la vie. Ce sont les meilleurs. Par exemple, je n’ai jamais lu les « Claudine ». J’ai vu le film tv avec Marie-Hélène Breillat, qui apparaissait à une fenêtre sans soutifs. On ne passe plus des téléfilms de cette qualité, aujourd’hui. Je le déplore. Car ça permettait de parler des livres qu’on n’a pas lus. Ce n’est pas si facile que ça. Il y faut de l’imagination, plus que l’auteur. Vous me direz : où est l’intérêt ? Mais c’est déjà pas mal de savoir qu’il y a eu autrefois une adaptation des « Claudine », avec la mutine Breillat. Je l’ai croisée un jour à la piscine Deligny, en monokini, et je peux vous dire que ce n’était pas du toc. Je l’ai félicitée pour son rôle à la tv, au moins elle faisait avancer les moeurs. Elle a eu l’air surprise, et m’a dit : « Je suis mériée. Je ne suis pas comme ça dans la vie. » Elle était catholique pratiquante, je crois, comme sa soeur. A quand le grand film sur la Vierge Marie que les deux soeurs nous promettent depuis des lustres ? Bref, je n’ai pas lu celui-là, mais j’ai lu « Le Pur et l’Impur », remarquables confessions, je trouve. Bonne soirée !
On dit Joueurs d’osselets, Monsieur renoton, pas « des osselets ».
Manque de Pau.
Gardez lui la place chaude.
@Langoncet
“A Complete Unknown” Shears Off Vital Details in the Life of a Colossal, Complicated Artist
Timothée Chalamet’s performance is a remarkable act of mimicry that reveals little of the real Bob Dylan.
new yorker
bonsoir!
By Richard Brody
Elle est insubmersible, Rachida !
Les gouvernements passent et elle est toujours ministre de la Culture.
Vous connaissez les romans de Russell Banks ?
Je viens de voir « Ô Canada » de Paul Schrader avec Richard Gere et je ne sais pas trop quoi en penser…
Eh bien moi j’ai commencé par lire le bouquin, Jazzy, et c’est très bien ! Je pense qu’ils ne feront pas mieux en version film !
Au moins, j’ai pu imaginer les personnages à ma façon… ce qui n’est plus le cas quand on commence par regarder le film !
Bonnes fêtes à venir, à tous !
664ème commentaire.
665ème commentaire.
Le prochain commentaire sera marqué du chiffre de la bête. Tout comme son auteur
sapré dédé
Bob Dylan – Like a Rolling Stone
« (…)J’essaie d’écouter le plus possible de musique actuelle, et il y a des gens formidables. Beaucoup de femmes font de la musique étonnante. Je pense que les femmes ont l’avantage en ce moment. Mais j’écoute certains de mes anciens favoris, et certains d’entre eux m’ont vraiment aidé à surmonter chacune de mes crises. Je voudrais mentionner Lou Reed ici, parce qu’il est parti depuis un certain nombre d’années et qu’il me manque beaucoup. Mais sa musique est toujours très vivante et possède toujours un sens aigu du présent et de l’ici, même s’il n’est plus là.
– Le fait que vous ayez mentionné Lou Reed me rappelle Perfect Days, avec l’utilisation de ses chansons, mais aussi cette fin incroyablement émouvante avec l’utilisation de « Feeling Good » de Nina Simone. Pas un seul mot n’est prononcé, mais tout est dit dans cette dernière scène.
Oui, parce que Nina prononce les paroles et explique le sens de la chanson. Je me suis assuré que mon acteur, Kōji Yakusho, connaissait chaque mot de cette chanson… Et on voit sur son visage qu’il comprend ce qu’elle chante. Ce qu’elle chante est le véritable credo de sa vie. L’instant compte et les petites choses ont de l’importance, c’est la conscience d’être en vie.(…) »
Source : Euronews / Wim Wenders : « Nous pouvons défendre l’Europe contre les attaques nationalistes »
Rions un peu
« Je ne suis pas sûr que ce gouvernement fasse rêver qui que ce soit », estime … Robert Ménard
Pour le 666ème commentateur, que la vie lui soit belle et douce
https://youtu.be/QYEC4TZsy-Y?feature=shared
… rejoint par Ruffin le ruffian, tiède et exalté (il faut le faire) et sa suite de midinettes
@Joyeux Noel, camarades !
Pensez-vous pouvoir dissimuler durablement derrière cet anagramme grossier votre dévotion envers Elon ?
Joyeux No….frage, camarades gaulois !
Les acteurs du drame, navigateurs politiques usés par l’inaction, pensent jouer finement une comédie de salon, pitoyable gesticulation qui devient, avec le temps qu’ils perdent, une farce sinistre, bien loin d’être comique !!!
Bonne chance à tous et à toutes, camarades, et encore merci pour ta dissolution, infantile Jupiter égosantrique !
Rectifions le causer par écrit du message précédent :
« Nofrage ? orthographe correcte ! »
« égosantrique ? c’est incorrect ! »
No comment…!
Renato,
« Instrument d’un jeu d’adresse, les osselets — qu’il faut recevoir sur le dos de la main après les avoir jetés en l’air —, ont probablement servi à interroger le sort. Ils faisaient l’objet de paris dont certains dépassaient le cadre ludique. On sait qu’ils ont été utilisés pour consulter les divinités dans la Grèce et l’Italie antiques comme en attestent les valeurs attribuées aux différents côtés. Les Grecs anciens jouaient avec 4 osselets, qui pouvaient ainsi donner 35 combinaisons différentes. Chacune portait un nom, certaines étaient propices, d’autres mauvaises, d’autres encore mitigées : si le coup d’Aphrodite, avec les 4 faces différentes, était jugé le meilleur, celui du chien, avec les 4 faces semblables était jugé néfaste. »
Bon choix !
Taddeo Gaddi, L’Annonce aux bergers — du cycle des Histoires de la Vierge —, 1328-1338. Chapelle Baroncelli, Basilique de Santa Croce, Florence.
https://cdn.finestresullarte.info/rivista/immagini/2022/fn/taddeo-gaddi-annuncio-pastori.jpg
Je ne regardais plus beaucoup les interventions ou interviews de Pierre Assouline notamment celles disponibles sur YouTube. Je me suis rattrapé ces derniers jours.
Toujours très intéressant et il s’en dégage aussi une tolérance et un humanisme hors normes. On connaissait son calme et l’énorme travail qu’il est capable d’abattre avec constance et régularité voire avec rythme, une sensibilité pudique, mais là c’est une vraie sagesse que j’ai sentie se dégager.
Je lui en fais trop voir ici, ce n’est pas intentionnel de ma part, plutôt de la négligence. Mea culpa.
Il mérite bien meilleurs commentaires que les miens.
Oui. Il est pieux. Et cette sagesse là apparait dans ce qu’il est.
Buon Natale a tutti, 24/12/2024
Ou mieux, ce qu’il est apparaît dans cette sagesse là.
« Il mérite bien meilleurs commentaires que les miens. »
Ceux de Marie Sasseur, peut-être, D. ?
Mais que devient donc Mimi Pinson?
Mimi :
Ses images, plutôt que des commentaire d’images…
Massenet: Werther / Act 4 – « Noël! Noël! Noël! »
Une pensée pour les solitaires, les isolés, les malades, les prisonniers et tous les blessés de la vie. Triste Noël pour les gens sans espoir.
Merci dear Rosi, Lou Reed with pleasure. Pas trop lu le prestigieux blog à passou les temps derniers, sauf celui d’apercevoir la Sévigné dans son mail, portée par ses vrais lecteurs.
Pour tous, de la part de nous, les mal aimés :
https://www.instagram.com/reel/DC5fSqzIHn2/?igsh=MWNwMXFja3U1NmhwZQ==
Les si, les tant, les trop.
« Par exemple, je n’ai jamais lu les ‘Claudine' »
Ah ! je les ai lus. Les quatre. Dans le désordre. J’ai commencé par les trois derniers. Parce que le premier, que voulez-vous, c’est un peu infantile. Et puis plusieurs années plus tard j’ai finalement lu « Claudine à l’école ». Je me disais qu’il fallait bien terminer.
j’aimerais revenir, si on me le permet, sur la question des origines sociales d’Adrien Proust, déjà j’espère que Dear Philou aura lu ce passionnant échange sur cette question des origines sociales d’Adrien Proust, après réflexion je comprends tout à fait que cette question des origines sociales d’Adrien Proust puisse susciter des discussions enflammées, voire des polémiques, voire plus, parce qu’à l’évidence ne nous cachons pas la face, si cette question desd origines sociales d’Adrien Proust venait à s’élever au niveau national il est évident qu’elle entrainerait une scission du pays en deux camps si bien représentés sur le blogapassou par les deux représentants représentant dignement et respectivement chacun un de ces deux camps defendant chacun un aspect de la question des origines sociales d’Adrien Proust, qui plus est si cette question des orogines sociales d’Adrien Proust venait à se hisser au niveau européen nul doute qu’on assisterait à Bruxelles à des débats d’une violence inouïe qui submergerait dans leur violence l’attitude d’Ursula ven Der Layette dont le pacifisme naturel est loué aux quatre coins de la planète à tel point que si cette dernière arrivait par ses talents naturels de diplomate à calmer les afforontements autour de la question des origines sociales d’Adrien Proust elle serait en parfaite position pour obtenir le prochain Nobel de la paix, hélas cette éventualité est bien peu probable car s’il est un des aspect reconnu par tous les savants de notre époque c’est que la question des origines sociales d’Adrien Proust tel une horde de barbare dévaste tout sur son passage laissant peu de place aux diplomates et aux pacifistes, à tel point que si par malheur la question des origines sociales d’Adrien Proust devait par malheur atteindre un niveau international il est plus que probable que le pire que les hommes, dans leur immense sagesse ont su éviter, serait alors inévitable, nous verrions assez rapidement des missiles amrés d’ogives nucléaires traverser le ciel d’est en ouest, ouest en est, du sud au nord et du nord au sud, laissant que mort, mutants génétiques et dévastation, au crépuscule de ce chaos planétaire il ne resterait plus que la tranquillité de n’avoir plus une personne capable de revenir sur la question des origines sociales d’Adrien Proust, ainsi se terminerait cette histoire où la question des origines sociales d’Adrien Proust se perdrait des les méandres de l »oubli…
« Elle était catholique pratiquante, je crois, comme sa soeur. »
Sa soeur c’est quand même la très sulfureuse Catherine Breillat.
« cette question des origines sociales »
La mère de Marcel Proust aussi a des « orgines sociales ». Marcel fait des allusions aux orgines de son père dans La Recherche. « Nous étions devenus riches » ou « Nous étions devenus des maîtres ». Je ne sais plus exactement comment il note le changement de statut. Mais c’est en référence avec les domestiques.
la question centrale et douloureuse est de savoir si, dans la Recherche, Marcel Proust ne dit que des choses vraies ?
Je veux dire peut-on dire que ce qui est vrai pour Marcel Proust représente en soi une vérité ?
Tout le monde a entendu parler des « légendes familiales », à partir de là on peut très bien imaginer que ce « nous étions devenus riches » n’est qu’une vérité construite à partir d’une légende familiale.
Un petit complément à tout ce qui s’est écrit plus haut a propos de la présence de l’or et du bleu outremer dans les tableaux de la Renaissance :
Ce qu’explique Baxandall dans « l’œil du Quattocento »
A cette epoque les œuvres picturales faisaient habituellement l’objet de commandes aupres des ateliers de peinture, de la part de particuliers ou d’institutions . ces commandes se matérialisaient par un contrat portant sur les dimensions du tableau ,son sujet ,les personnages réels à y insérer éventuellement , les matieres colorantes a utiliser et evidemment le prix
L’utilisation de matières colorantes alors couteuses (l’or ,et le bleu outremer àbase de lapis lazuli) et l’espace occupé par celles-ci dans le tableau variaient avec le prix que le client était disposé a payer. Très riche ,il pouvait prevoir un immense manteau bleu peint en outremer pour la Vierge . On proposait parfois à l’acheteur pour le bleu ,un ersatz moins coûteux ,le bleu de Prusse d’un effet approchant ;
Cela se passait comme chez un tailleur ,ou comme naguère ,quand on commandait un manteau de fourrure ;.Le prix d’un modèle donné variait avec le pelage choisi ; si on voulait le top on commandait du vison , un peu moins bien du castor ;enfin du lapin façon vison équivalent mutatis mutandis au bleu de Prusse
N’oublions pas que l’or présent dans ces tableaux a conduit à la destruction de beaucoup d’entre eux , brûlés par les prêtres ignorantins ,soucieux de récupérer le métal precieux qui recouvrait certaines surfaces de ces œuvres
Ce qu’explique Baxandall dans « l’œil du Quattocento »
Enfin, bravo pour ce rectificatif essentiel Rosanette! 🙂
sur l’ascendance maternelle de Proust et l’histoire de cette lignée une exposition interessante il y a quelques années au MAHJ:
PROUST COTE MERE
Un signe que l’essentiel des oeuvres du quattrocento étaient produites par des ateliers répondant a des commandes avait été mis en évidence dans article paru dans les annales qui m’avait frappé il y a plusieurs années:
on constatait que sur une période de deux ans il y avait eu surproduction de petits formats ;et la coïncidence des dates semblait monter que cela correspondait a une demande accrue de la part de gens peu fortunes de tableaux d’un prix assez abordable destinés a constituer des ex voto de gens guéris
LA LANGUE D ADRIEN PROUST
https://www.academia.edu/1131792/_La_m%C3%A9taphore_chez_les_hippocratiques_entre_pouvoir_et_%C3%A9thique_?email_work_card=view-paper
La chapelle Scrovegni a été peinte Giotto entre 1302 et 1305, en 855 jours, au XIVe siècle, nel Trecento dunque…
peinte PAR
@« Nofrage ? orthographe correcte ! »
« égosantrique ? c’est incorrect ! »
Noel > Elon : cette anagramme
Merci Rosanette pour le bleu de Prusse et le bleu outremer.
Correction d’une erreur qui rendait mon post incomprehensible
il manquait un mot en fin de post,le mot « peste ».
dans mon post il s’agissait de la guérison de gens guéris de la peste noire qui avait sévi précisement pendant ces années de changement du format majoritaire des tableaux produits
Le bleu de Prusse s’est aussi appelé le bleu de Berlin. Il vient d’un mélange hasardeux et d’une composition chimique aléatoire.
Je le voyais jusqu’ici lié à un uniforme allemand de l’époque de Balzac, cité dans un de ses romans.
L’uniforme des grenadiers
https://images.app.goo.gl/3j5bd5EJssPFajjf9
Qui portaient des casques à pointe, avec un petit plumet.
En passant la robe de la vierge Marie n’est pas toujours bleue
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Vierge_de_Lucques#/media/Fichier%3ALucca_Madonna_by_Jan_Van_Eyck_-_St%C3%A4del_-_Frankfurt_am_Main_-_Germany_2017.jpg
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