de Pierre Assouline

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La République des livres
Une certaine idée de la France d’avant

Une certaine idée de la France d’avant

Tous les historiens ne sont pas aussi des écrivains, il s’en faut. Certains ont la plume si lourde, si peu inspirée, que cette absence manifeste de talent dans l’art du récit peut dégrader sinon déprécier les fruits d’une recherche parfois remarquable. Il faut croire que les contre-exemples sont rares puisqu’on en revient toujours à Michelet. Récemment, lorsqu’une partie de l’œuvre du médiéviste Georges Duby est entrée dans la collection de la Pléiade, on remarqua que les historiens n’y étaient qu’une poignée : Hérodote, Thucydide, Froissart et, bien entendu, Michelet. Une telle consécration dans le panthéon de la littérature ne va pas sans risque. Comme si elle était exclusive et que les qualités de plume ne pouvaient s’exercer, en même temps et dans les mêmes livres, qu’aux dépens de la rigueur du chercheur, de l’exigence de son érudition, et que l’impression sur papier bible et sous reliure en peau de mouton allait figer à jamais une œuvre en mouvement.

Patrick Boucheron, qui est aussi un écrivain dans son travail d’historien (voir notamment son Léonard et Machiavel et son discours inaugural au Collège de France), avait loué cette nouvelle Pléiade dans un article de la revue L’Histoire intitulé fort à propos « Georges Duby est encore un collègue ». Au fond, estimait-il, c’est moins de ses prédécesseurs historiens dans cette même collection qu’il faudrait le rapprocher que de Lévi-Strauss et Foucault « qui eurent en commun l’ambition de faire advenir un nouvel âge des sciences humaines en développant leur art de la pensée par un certain usage de la langue française ». Difficile de ne pas conserver ces lignes à l’esprit en lisant trois livres d’historiens parus il y a peu et qui partagent, outre leur formation, un même souci de la forme, « ce fond qui remonte à la surface » comme disait Hugo.

Jean-Noël Jeanneney (1942) a choisi la forme traditionnelle des Mémoires, c’est d’ailleurs précisé sur la couverture même sous le titre Le Rocher de Süsten (425 pages, 25 euros, Seuil). Ce premier tome, qui couvre ses quarante premières années et s’interrompt donc en 1982, se distingue de la plupart des souvenirs après coup en ce qu’il se fonde sur les innombrables carnets dans lesquels il tint son Journal. Il nous fait pénétrer dans l’intimité d’une famille de la grande bourgeoisie plutôt agnostique, même pas baptisé du côté Jeanneney, protestant mais surtout pour la morale de vie du côté Monod. Religion : Républicain. De grands serviteurs de l’Etat, dynastie initiée par la haute figure du grand-père qui oeuvra au gouvernement tout près de Clemenceau pendant la guerre et fut le dernier président du Sénat de la IIIème République, poursuivie par le père, ministre du général De Gaulle et premier ambassadeur en Algérie indépendante, enfin par le fils, doté d’une intense, irrépressible, inaltérable curiosité pour les choses de la politique.

Historien de la politique, de la culture et des médias, dramaturge et documentariste, il a aussi été acteur de « l’histoire du présent » à la tête d’institutions (Bnf, Radio France, RFI), de missions officielles (Bicentenaire de la Révolution)  ou de ministères (sous Mitterand), autant d’expériences qui transparaissent dans le journal extime qu’il dévoile tous les samedis matins à 10h sur France Culture en se mettant, de concert avec un invité, en concordance avec les temps. A travers son générique se profile déjà une manière d’autoportrait : apologie du regard éloigné qui doit autant à Montesquieu qu’à Lévi-Strauss, goût des époques passées comme de pays éloignés ainsi que Racine y invitait, toutes choses dont on peut être comblé sans en être rassasié eut dit le Général… Souci du mot juste, curiosité de l’étymologie, goût du retour à la source latine. Une écriture classique dans la plus noble acception du terme, nourrie de la fréquentation des meilleurs auteurs (on ne s’étonne pas qu’il ait consacré l’une de ses récentes émissions du samedi matin à Giraudoux).

Une courtoisie d’un autre âge mâtinée d’un humour dépourvu de malveillance (contrairement à la dérision, ce poison), d’une espièglerie de bon ton et d’un sens aigu de la litote ou plutôt de l’understatement tant il y a de secrète jouissance dans cette retenue si anglaise. Ainsi du grand professeur, qu’il admire et qui le déçoit lors d’un entretien : « J’aurais aimé que la vie me permit de rencontrer Raymond Aron à une autre hauteur ». Il en faut beaucoup pour l’encolérer. Malgré le nombre d’allers et retours dans la chronologie qu’offre le volume, ce sera peut-être pour le prochain à l’épreuve du pouvoir et de quelques récentes fameuses polémiques autour de la nature d’un fascisme français qui l’opposèrent, avec d’autres issus de la rémondie (ainsi nomme-t-il la bande des anciens élèves ou de ceux qui avaient été sous l’influence de René Rémond à SciencePo ou Nanterre, Pierre Milza, Serge Bertsein, Philippe Levillain, Jean-Pierre Azéma, Antoine Prost, Jean-Pierre Rioux, Jean François Sirinelli…) à l’historien israélien Zeev Sternhell qui ne les avaient pas ménagés.

« L’histoire est-elle une science ? Son exercice laisse trop de place à l’imagination, dans les interstices des sources, pour qu’on revendique ce terme pour elle. Mais je vérifiai, au long de ces années de travail, qu’elle devait être une discipline. Avec, de surcroit, chemin faisant, le plaisir de constater que la quête d’une forme adaptée, d’un style efficace apportait un bonheur intime »

Il était autorisé par son père alors ambassadeur à assister à ses réunions de travail dans un coin au fond de la salle en raison de son « habitude des secrets d’Etat ». Ses portraits sont épatants (Malraux, Jean Guitton, Henri Fesquet, Edgar Faure, Bertrand de Jouvenel sans oublier De Gaulle et Mitterrand) et d’autant plus implacables que les flèches y sont décochées sans violence apparente, mais ce n’est pas qu’un livre de rencontres même si elles l’ont fait. Tout le long court en filigrane une méditation sur la part de contingence dans le destin des hommes qu’il évoque les Wendel, maitre des forges, l’argent caché, la synarchie, les mythes politiques, l’influence des milieux d’affaires dans la vie publique. Mais rien n’est plus touchant que ses souvenirs d’un intense bonheur pendant les cinq années rue d’Ulm en raison de la « miraculeuse liberté » dont y jouissaient les élèves-fonctionnaires de l’Ecole Normale – des étudiants rémunérés en somme. Le mémorialiste alors rend les armes quitte à passer pour un personnage de Jules Romains, celui des Hommes de bonne volonté , autant Jallez que Jerphanion, l’écrivain que l’homme politique.

Jules Jeanneney, son grand-père, avait été opéré de la prostate par Gaston Nora, le père de Pierre Nora (1931). Cela crée des liens, lesquels furent mis à l’épreuve durant la guerre quand les Jeanneney accueillirent les Nora réfugiés à Grenoble. D’aucuns gloseront sur la ténacité de l’entre-soi et des réseaux des élites héréditaires où d’autres verront des affinités électives issues de fortes et durables amitiés entre familles- et plus encore quand la vie fait que certains des descendants deviennent collègues. Ainsi ne s’étonne-t-on pas de retrouver le nom des Jeanneney dans Jeunesse (232 pages, 18 euros, Gallimard) que l’historien, éditeur (depuis plus d’un demi-siècle chez Gallimard) et académicien Pierre Nora a voulu comme des antimémoires.

Comme son titre l’indique bien, il s’agit de sa première époque qui court jusqu’en 1965. Plus volontiers porté à l’introspection et à l’exploration des dilemmes, culpabilités et cas de conscience, c’est un fidèle autoportrait dans la forme déjà puisqu’il relève d’un genre hybride entremêlant les « lieux de mémoire » et l’« ego-histoire ». L’auteur y fait fi des limites chronologiques et des exigences de la continuité. L’Occupation y occupe une place essentielle. C’est peu de dire que Pierre Nora est né à l’âge de 12 ans en 1943 quand le maire d’un village du Vercors a accepté à ses risques et périls de le cacher dans sa propre maison avec sa mère et ses frères et soeur.

Déjudaïsé et profondément assimilé, Nora n’en est pas moins demeuré profondément juif. Par son vécu de la persécution, par le sentiment de l’héritage et « par une évidente proximité existentielle ». Autant dire une certaine inquiétude, plus proche de l’intranquillité que de l’angoisse. Le judaïsme lui apparait avant tout comme une histoire, plein d’autres choses (civilisation, culture, religion etc) sans jamais cesser d’être une histoire. Ce qui ne dissipe pas pour autant toute ambiguité ainsi que l’illustre bien l’amitié nouée entre Gaston Nora et Xavier Vallat, que l’auteur rapporte éclairée par les débats qu’elle avait suscités au sein de la famille.

Les deux hommes s’étaient liés dans l’horreur des tranchées de la grande guerre, et plus encore après que le premier soit allé chercher le second à l’agonie dans le no man’s land entre les deux lignes de feu, pour le ramener au péril de sa vie, le soigner et le sauver. Une vingtaine d’années après, le même Xavier Vallat avait glissé de nationaliste chrétien à antisémite d’Etat, ce qui n’avait pas échappé au gouvernement de Vichy qui lui avait confié le poste de Commissaire général aux questions (et non aux « affaires ») juives en 1941 et 1942. Entre temps, en 1936, il avait interpellé Léon Blum à la Chambre dans une harangue qui a marqué, préférant pour  gouverner la France n’importe quel paysan enraciné que ce « talmudiste subtil ». Ce fut une première alerte à la suite de laquelle Gaston Nora lui aurait dit : « Si j’avais su, je t’aurais laissé où tu étais ». N’empêche qu’il assura ensuite que, durant l’Occupation, à plusieurs reprises Vallat le prévint de rafles qui le visaient ainsi que sa famille et l’adjura de foutre le camp au plus vite après la nomination de son successeur Darquier de Pellepoix. Lorsqu’il fut traduit en justice en 1947, il sollicita le témoignage en défense de son ami Nora, lequel ne se fit pas prier pour payer sa dette à son endroit. Une réaction caractéristique d’un « patriote français typique des derniers représentants du franco-judaïsme », ce qui est bien vu même si on a connu un Joseph Kessel, juif très éloigné de ce microcosme là, témoigner dans la même circonstance au procès de son ami de jeunesse le journaliste Georges Suarez, lequel n’en fut pas moins fusillé pour sa collaboration avec l’ennemi. De la loyauté en amitié lorsqu’elle transcende tout clivage politique.

Au fond, il ne définit jamais aussi bien son identité qu’en la situant entre mémoire et histoire, la judaïté et la France, ni tout à fait l’un ni tout à fait l’autre mais toujours entre les deux pour finir historien de la mémoire, non sans rendre au passage un hommage appuyé et mérité à son collègue américain Yosef Yerushalmi, auteur notamment du maitre-livre Zakhor, qui l’a aidé à se dépêtrer dans la zone grise de sa double conscience. Cette position inconfortable a été le drame après avoir été les grands heures de ce qu’on a appelé le franco-judaïsme dont les Nora (qui signifie « redoutable » en hébreu), anagramme d’Aron, vieille famille israélite enracinée en Moselle depuis le XVIIème siècle sinon avant dans le domaine du roi Stanislas en Alsace, furent l’illustration. Il n’y reste que des noms sur des tombes. Le phalanstère des Nora est ailleurs. Il porte le nom de La Cour des Hayes, leur propriété familiale des Yvelines en bordure de la forêt  acquise par Gaston Nora en 1938 et sans cesse augmentée afin que chacun y ait sa maison et que le noyau n’explose, comme souvent à la disparition du patriarche.

De tous les portraits colligés dans Jeunesse, celui de son frère Simon Nora est certainement des plus poignants. Non que la destinée de l’homme fut pathétique mais elle trouble, ce qui le rend plus attachant encore : ancien résistant, énarque, brillant haut fonctionnaire promis aux plus hautes destinées, cet homme de caractère au charme certain (« un seigneur » !) a certes eu un parcours qui suscita l’admiration mais s’arrangea pour être mal vu de tous les présidents successifs de la Vème république. Trop indépendant, trop fidèle à ses convictions, trop exigeant, trop courageux, trop… Et si la somme de ces qualités n’était pas tout simplement constitutive d’un certain orgueil, son jeune frère n’aurait-il pas enfin trouvé la clé de ses échecs successifs ? Pierre Nora admet l’hypothèse et se fait vite une raison quant à l’effet de ces échecs : qu’importe que le grand commis de l’Etat ait été promis aux plus hautes fonctions (gouverneur de la Banque de France, ministre des Finances, premier ministre…) pour n’en exercer aucune ; qui se souviendrait de lui ? alors que son empreinte humaine sur ceux qui l’ont connu est toujours aussi prégnante des années après sa mort. Les siens lui vouent un culte – que demander de plus ? Au fond, il aura illustré la devise d’Emmanuel Levinas destinée non à ceux qui veulent réussir dans la vie mais à ceux qui veulent réussir leur vie : « Recevoir, célébrer, transmettre ». Un antidote à la Rolex de Séguela.

Pierre Nora se refuse à y voir des échecs alors qu’il n’hésite pas à reconnaitre sa propre dilection pour l’échec : trois fois recalé à l’entrée à Normale sup, une spirale qui laisse des traces comme si l’inconscient avait dressé tous les obstacles face à la volonté de fer de l’étudiant. La faute au doute qui le ronge, un mal qu’il nomme « l’inconfiance » là où d’autres parleraient de manque de confiance ou de défaut d’assurance. Mais à la réflexion, une fois l’agrégation d’histoire en poche, un choix par défaut car dans les années 60 c’était l’agrégation montante, il ne regrette rien car à la sortie la prestigieuse école lui aurait offert, selon lui, une vie moins riche, moins féconde, moins intéressante. Peut-être ne se serait-il pas retrouvé prof au lycée Lamoricière à Oran de 1958 à 1960 et n’en aurait-il pas ramené au retour son premier livre sur Les Français d’Algérie, une analyse au scalpel du porte-à-faux historique dans lequel se trouvaient les pieds-noirs, lesquels dans leur ensemble ne lui pardonnèrent pas sa distance critique, la froideur de ses jugements et, pour tout dire, sa stigmatisation de leurs comportements durant les « événements ». Ce n’était pas un livre de circonstance car il fut l’embyron de tout ce qui suivrait. Ce fut son seul engagement politique, à croire que cela le vaccina puisque par la suite, il voulut être l’homme-sans-opinion, le spectateur dégagé tout en engageant les autres au Débat et dans les Lieux de mémoire, enseignant longtemps dans deux institutions (SciencesPo et l’Ecole des hautes études) tout en y étant marginal, l’homme-d’à-coté en quelque sorte, par… inconfiance.

Michel Winock (1937) aurait également pu intituler son livre « Jeunesse » car le ressort en est identique, mais il a préféré le placer sous le signe de Verlaine. Jours anciens (188 pages, 18 euros, Gallimard) possède un charme égal à celui qui se dégage des livres de ses deux amis et collègues, même s’il est d’une autre facture. Lui n’est pas issu d’un milieu privilégié, tout au contraire, ce qui change beaucoup de choses. Une famille modeste, nombreuse et heureuse issue d’un village du Pas-de-Calais du côté de Saint-Omer dans un paysage anéanti par la guerre, une enfance catholique de fils de prolétaires à Arcueil rythmée par la messe du dimanche, les vacances en colonies avec levées aux couleurs et les parties de foot, un imaginaire balisé par le triptyque Création/Incarnation/Amour, des souvenirs d’école qui semblent remonter au XIXème siècle dans lesquels on ressent l’imprégnation péguyste (un univers d’encre, de papier, de dictées, de plumes sergent-major, de leçons de morale et d’instituteurs en blouse grise, de Larousse illustré en prix de fin d’année), la lecture passionnée et hebdomadaire du journal de Tintin, l’abonnement aux Jeunesses musicales de France, l’omniprésence du spectre de la tuberculose dans la vie quotidienne… Une France vouée à deux Eglises rivales (catholicisme et communisme) émaillent ce récit dont un détail donne l’esprit : il n’y est pas question du « train-train » des rituels religieux mais de leur « tran-tran », expression qui en est la forme surannée. C’était un temps où on se mariait tôt et jeune, où Paris était une ville noire, immeubles et monuments disparaissant sous la crasse (Malraux ministre fera ravaler les façades en 1963), où on lisait le Désert de l’amour de Mauriac et Vie et aventures de Salavin de Georges Duhamel…

De longue date travaillé par sa fibre littéraire (son récit familial Jeanne et les siens et sa biographie de Flaubert en témoignent), il ne cesse jamais d’être historien ; on le surprend ainsi à historiciser le nom de baptême d’une rue, d’un lycée, d’une bibliothèque et développer là où d’autres se contenteraient d’évoquer le lycée Lakanal ou la rue Danton sans s’attarder. Déformation professionnelle, on ne se refait pas.

Jeune adulte, on le voit se passionner pour l’avènement de Pierre Mendès France dans les idéaux duquel il se reconnait, se nourrir des articles de l’Express, découvrir le théâtre à travers les expériences de Jean Vilar au TNP, s’interroger sur le caractère scientifique ou non de l’Histoire et ne pas s’autoriser à imaginer un jour entrer à Normale sup, même pas l’agrégation, tout juste le Capes de Lettres : « Le frein social est ici évident ». Ce qui n’empêchera pas la volonté de le desserrer et de finir professeur d’histoire contemporaine à SciencesPo, éditeur au Seuil où il co-anima la riche collection « L’Univers historique ».

Même si les pages où Michel Winock évoque son apprentissage de la complexité et le virage fondamental des années 1956-1957 dans son engagement à gauche, celles où il exprime peut-être le plus profondément sa vérité sont celles qu’il consacre à son éducation religieuse. Il a rompu avec le catholicisme vers l’âge de 20 ans pour engager sa foi dans des chemins plus en harmonie avec sa prise de conscience politique à la faveur de la guerre d’Algérie mais…

« … Je reste marqué par cette éducation religieuse, que je le veuille ou non. Une part de mon paysage secret est composée de vitraux et de rosaces d’églises romanes et gothiques, de cloitres et de chorales, d’abbés fraternels et de prêtres-ouvriers… La cornette de la sœur Valentine bat de l’aile dans mes songes et la pluie rouge tombée sur mon brassard de communiant le 7 juin 1947 reste indélébile. »

C’était un temps où le collectif primait encore sur le particulier, un temps où l’individualisme n’était pas l’alpha et l’oméga des comportements, un temps où les gens avaient foi dans le Progrès. Depuis, les repères ont changé mais assiste-t-on pour autant à un bouleversement de paradigmes tel qu’il faille parler, comme le fait Michel Winock, d’« une autre civilisation » à la faveur du bouleversement technologique ?

Dès le lycée, le meilleur ami de jeunesse de Jean-Noël Jeanneney s’appelait Philippe Levillain, celui de Pierre Nora s’appelait Pierre Vidal-Naquet et celui de Michel Winock était Jean-Pierre Azéma. Tous les six sont devenus historiens. Ces trois livres ruissellent de gratitudes pour les maitres, ceux qui les ont formés, éclairés, engagés, influencés, illuminés parfois ; mais ils sont faits d’un alliage si rare d’intelligence, de sensibilité et d’honnêteté qu’ils dispensent de se poser la question ritournelle qu’aucun de ces auteurs ne se pose (C’était mieux avant ?). Il s’en dégage une certaine idée de la France d’avant qui rend non pas nostalgique mais mélancolique. Les trois donnent le rare sentiment, doux, réconfortant et triste à la fois, d’avoir été écrits par certains des derniers témoins d’une époque intellectuelle dont nombre d’enjeux doivent paraitre obsolètes à bien des esprits d’aujourd’hui, par des humanistes issus d’un monde révolu lequel, par ses idéaux, ses valeurs, ses principes, ses cas de conscience, doit faire l’effet d’une Atlantide engloutie.

(Photos Henri Cartier-Bresson)

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commentaires

1 349 Réponses pour Une certaine idée de la France d’avant

Soleil vert dit: à

Jacques Donzelot Éditeur : EDITIONS DE MINUIT
La police des familles

Voilà un de mes essais préférés, qui montre l’apparition de la femme comme nouvel acteur social au XIXé siècle, point d’entrée de la surveillance familiale par l’Etat et fin de la cellule familiale comme lieu clos jusqu’alors régenté par le père sous l’ancien régime.

Soleil vert dit: à

Didier Decoin aurait peut être été intéressé par mon hypothèse mais je ne vais pas déranger l’auguste académie

D. dit: à

Les liens merdiques de jazzi sont en passe de devenir légendaires.

Janssen J-J dit: à

Je signale à l’auguste assemblée que Jacques DONZELOT habite toujours dans ce village au pied du mont Ventoux, où il vit une retraite paisible avec une famille hélas, bien amputée. Merci pour lui.
https://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A9doin
Il reste toujours un oeil rivé en distanciel sur la revue Esprit, bien mal en point, hélas…, comme on peut le savoir si l’on veut bien s’en tenir informé.
Bonsoir,

rose dit: à

Je ne sais que l’excellente coopérative vinicole, Janssen-JJ à Bédoin, au pied du mont Ventoux et rien de plus.

rose dit: à

Résumé
« Jacques Donzelot
Les Editions de Minuit, 2005 – 221 pages
0 Avis
La famille, agent naturel de reproduction de l’ordre établi ? C’était sûrement le cas sous l’Ancien Régime quand le père de famille recevait la garantie effective de son pouvoir par le souverain auquel il assurait en retour l’obéissance de ses sujets. Mais, dès le milieu du XVIIIe siècle, cet équilibre se défait. Quand la richesse, donc la puissance, devient affaire de production et non plus de dépense, de pillage, il faut économiser les corps et gérer les populations, donc intervenir sur la famille. C’est le rôle de la police, entendu alors dans une acception infiniment plus large que son actuelle version répressive : une science du bonheur au service de la puissance nationale. Au XIXe siècle, elle prendra les multiples visages de la philanthropie : le paternalisme dans les entreprises, la moralisation par l’épargne, l’hygiénisation par la médecine. Toutes pratiques qui confluent au début du XXe siècle dans la fabrication du secteur dit social. Et, de ce social, la famille constitue l’épicentre. D’un côté, elle est la cible des entreprises hygiénistes qui déstabilisent l’autorité patriarcale pour pouvoir y perfuser les normes assurant conservation, qualité et disponibilité sociale des individus. D’un autre côté, elle est le point d’appui pour une moralisation des relations par l’épargne, l’éducation et la sexualisation. On comprendra le succès de la psychanalyse par sa capacité opérationnelle sur cette nouvelle disposition du rapport famille-société. Sa pertinence aux yeux aussi bien des individus que des familles et des institutions tiendra dans un discours permettant d’introduire un principe de circularité entre l’ambition familiale et les exigences normatives des appareils sociaux, donc une méthode qui permet à la fois de faire sortir l’individu de la famille et de l’y renvoyer. Entre le juridique et la norme, Freud établit un instrument de régulation contemporain et homologue de celui de Keynes entre le  » social  » et l’économique. »

rose dit: à

Bédoin
« Production viticole (Ventoux (AOC))
Les vignerons de Bédoin cultivent environ 818 hectares de vignes d’appellations AOC côtes-du-ventoux et vin de Pays[33]. Les caractéristiques climatiques et géologiques de la commune permettent de rendre ces vins tout à fait typiques. Les cépages cultivés sont pour les rouges et les rosés : le grenache noir, le carignan, le cinsault, le syrah et le morvèdre. Les cépages sélectionnés pour la production des vins blancs sont le clairette, le bourboulenc et le grenache blanc. Ces appellations offrent une gamme s’étalant des vins dits « d’entrée de gamme », en passant par les cuves de terroirs ou les premiums[34].
Bédoin possède une cave coopérative (les Vignerons du Mont Ventoux) ainsi que différents domaines (Galinier, Mas des Sœurs, le Van, la Grange de Maximin). »

Janssen J-J dit: à

c’était pour te dire d’avancer une heure… Les vaches vont encore morfler. Tous les ans, on a beau leur dire que leur calvaire va prendre fin, ben non, D. ! l’Europe piétigne… Bonsoir,
@ etalii, vous en auriez peut-être besoin, je pense,pour aller mieux, et puis c pas très loin de chez vous… hein !
https://artandtherapy.jimdofree.com/membres/

Janssen J-J dit: à

Oublié de vous évoquer l’autre illustre z’habitant de Bédoin : Paul Veyne… Du beau linge, quoi. La coopé viticole, oui, l’est réputée aussi. Bàv, l’est 22.19, il y a une pleine lune d’enfer par ici. C merveilleux ! Me fait penser à Verlaine, tout à coup…
« Blanche, Vénus émerge et c’est la nuit… »
Dans dans quoi était-ce en dehors d’un recoin obscur de mon cervelat, bon dieu !?

rose dit: à

Janssen J-J
Je sais également que le paysage y est d’une incommensurable beauté, car les reliefs harmonieux de douces pentes cultivées sont surmontés par la beauté sereine et majestueuse du mont Ventoux qui domine imperturbable vignes, oliviers et cerisiers.
Je sais encore qu’à mes yeux la route la plus belle, où la rêverie l’emporte sur la réalité, est celle qui part de Malaucène, grimpe par le flan de la vallée du Rhône sur le côté, accède au sommet avant d’amorcer une descente par le flanc opposé, pour repartir par la route des buis vers Sault puis le plateau d’Albion.
Comment la lassitude ne pénètre jamais le coeur devant de tels paysages.

rose dit: à

Ici aussi.
Pleine lune éblouissante ! 🌕

Janssen J-J dit: à

écoutez moi rôz, comment pouvez vous poétiser à ce point à une heure pareille. C’est incroyab’ moi j’y arriverai jamais, hein. Quand reverrais-je cette Provence de rêve ?…
Bon, je vas aller m’endormir sur ce patelin-couffin, en regardant mes étoiles roses, peut-être verrez-vous les mêmes, qui sait si elles ne nous réuniront par télépathie sans fil ?

et alii dit: à

jansen , lorsque vous aurez compris que je rejette a priori tout ce et tous ceux et celles que vous jugez intéressants pour vous de me recommander, vous serez peut-être,vous et vos « ami-e-s de la RDL, pour ces personnes la relation fréquentable ,même sur écran,que vous ne serez jamais pour moi

Jibé dit: à

Christiane
« ça c’est ce que je pensais hier, arrivées à la page 200 : « je pensais que la romancière provoquerait une rencontre entre le tableau et l’enfant… Il n’en est rien.»
Ce soir, c’est différent. »
oui, j’ai compris que vous aviez avancé ds le roman et changé d’avis; et même montré pourquoi en citant le texte et en parlant du dernier chapitre. Moi je me souviens quand même d’avoir trouvé un peu alambiquée, ou maladroite, cette justification tardive du choix de ce tableau, d’autant que je l’attendais avant. Les citations que vous en faites sont cependant de nature à me faire penser que je suis trop sévère sur ce point… mais il faudrait que je le relise, pour être juste

Janssen J-J dit: à

Mais txfl, pourquoi me harcelez vous ainsi de votre amour-mépris et maladive jalousie ? Je ne le comprends pas… L’infantilisme de l’intrigue « je t’aime moi non plus » a connu ses limites depuis des plombes, même chez votre lacan, et vous le savez bien. Alors quoi ? – Ne me répondez pas, sinon vous tomberiez une fois de plus dans votre piège, c’est quand même pas très compliqué… ! A la nichte, maintenant !…

rose dit: à

« Quatorze remorqueurs mobilisés

Les efforts se multiplient depuis mercredi pour remettre à flot le mastodonte, mais une opération de renflouement menée vendredi a échoué.

« Nous pouvons terminer aujourd’hui ou demain, en fonction de la réaction du navire face aux marées. Nous avons mis en place d’autres scénarios de secours », a ajouté M. Rabie, précisant que quatorze remorqueurs étaient mobilisés. »

400 mètres de long, une hérésie.
Une solution.
Il y a des caissons étanches dans la cale.
Il s’agit
Un de vider les milliers de containers.
Deux de scier le porte-container en deux.
En enlevant une « tranche » au milieu.
Trois de treuiller chaque moitié sur la rive.
Quatre de rétablir la circulation pour les 300 cargos qui attendent.
Cinq d’embaucher architecte nautique pour reconstruire deux navires en lieu et place d’un.

rose dit: à

en regardant mes étoiles roses, peut-être verrez-vous les mêmes, qui sait si elles ne nous réuniront par télépathie sans fil ?

J’aurais tellement aimé mais cela arrivera peut-être. Non, j’ai rêvé de Servane de l’Eimpaca. Tellement belle, si imbuvable, faisant partie des quatre qui m’ont torturée l’année durant de mon engagement forcenée dans cette école d’élite.

J’espère qu’elle va bien.
La seule solution envisageable pour la jeunesse à court terme est d’être amoureux et de baiser.
Hier, ai croisé un jeune couple avec un bébé et les ai félicités « comme cela fait du bien de voir un bébé, bravo ». La maman était sérieuse (et inquiète), le papa fier comme un pape, c’est lui qui poussait le landau.
Bénie soit cette pandémie qui rapproche les hommes des femmes.

Aujourd’hui, rameaux, je rendrai louange.

rose dit: à

7h43 bordel de .erde.
C 8h43
Toute l’horloge interne complètement chamboulée.

rose dit: à

Evergreen.
Tu parles d’un nom.
Les societés offshore basées en Irlande ou au Luxembourg.
Le Japon, les Philippines, la Papouasie-Nouvelle Guinée etc.la capitaine du sultanat d’Oman, l’équipage panaméen, le drapeau de l’archipel Tuamotu, etc. L’argent qui va à Elon Musk. Jeff Besos retiré des affaires. Son ex. -brillante, a tout compris d’emblée- qui distribue.

Qu’on le coupe en deux ce cargo, il est tanké dans le sable.
Rétablissez la circulation suggère Ferdinand de Lesseps de son tombeau illustre.

rose dit: à

le capitaine, lapsus clavii.

christiane dit: à

Oh, Jibé, c’est plus simple, j’ai lu très rapidement les malheurs et les voyages de Théo jusqu’à retrouver le tableau !

rose dit: à

« Quand reverrais-je cette Provence de rêve ?… »
Janssen J-J
Quand reverrai-je le petit Liré et le mont Palatin ?

https://youtu.be/1yI75QDF_8k

renato dit: à

rose, les beaux sentiment c’est beau, mais analysez votre mode de consumation, compris les composantes de votre Twingo, et télé et téléphone, puis éventuellement vous pourrez causer de mondialisation et tous ça.

8.08 = 7.08 — 28.3

rose dit: à

Janssen J-J et txfl
2. Premièrement donc, ATHÉNIENS, ne vous découragez point quelque mauvais que vous paraisse votre état présent. Car de la même cause qui vous a perdus, on doit en tirer des motifs d’espérance. Que veux-je dire ? Que si vous êtes dans une situation fâcheuse, c’est uniquement parce que vous n’avez pas fait ce que vous deviez. Vous auriez sujet de ne rien espérer; s’il était bien vrai que, pour prévenir vos disgrâces, vous eussiez fait en vain tous vos efforts.

rose dit: à

Renato
Merci.
Vais y soustraire télé et y rajouter lave-linge et lave-vaisselle.

renato dit: à

Il faudrait ajouter vos chaussettes, vos bas, vos culottes, votre pullover qui coute une misère, et ainsi de suite.

rose dit: à

Ever given pas Evergreen.

Il est 8h36 nouvelle heure.
L’ancienne est 9h36.
C l’heure d’été, on va s’adapter.

« C’est la grande question ! Lorsqu’on passe à l’heure d’été, il faut avancer les aiguilles de notre montre d’une heure (un tour complet comme sur l’image de l’horloge ci-dessous), ce qui fait qu’on perd une heure dans la nuit. Voici un moyen mnémotechnique pour s’en souvenir :

Le passage à l’heure d’été a lieu vers le mois d’AVril, on AVance donc d’une heure
Le passage à l’heure d’hiver a lieu au mois d’octobRE, on REcule donc d’une heure. »

rose dit: à

Renato
Il s’agit d’un changement économique à l’aulne de la planète, on y va.
La transition est douloureise, mais on y va.

renato dit: à

Dernier essai en tenant en compte toutes les suggestions.

Giorgio Bassani, Les lois raciales

Le magnolia qui est juste au milieu
du jardin de notre maison à Ferrare est celui
qui revient dans presque tous
mes livres
Nous le plantâmes en 39
quelques mois après la promulgation
des lois raciales lors d’une cérémonie
qui était mi-solennel et mi-comique
tous assez joyeux si Dieu
le veut
à la barbe de l’ennuyese judéité
méta-historique
Confiné entre quatre infranchissables murs
plutôt proches a grandi
noir lumineux envahissant
pointant déterminé vers là-haut le
ciel
jour et nuit plein de gris
moineaux des merles bruns
guettés sans répit d’en bas par des chattes
enceintes
ainsi que par ma
mère
elle aussi espionnant inlassablement par derrière
le rebord de la fenêtre débordant à toute heure
de ses miettes
Droit de la base au sommet comme une épée
il s’échappe maintenant par delà les toits environnants peut désormais regarder
la ville de tous les côtés et l’infini
espace vert qui l’entoure
mais maintenant indécis je le sais je le
vois
tout d’un coup déployé là-haut sur le sommet tout d’un coup frêle
dans le soleil
comme ne sait celui parvenu à l’improviste
au terme d’un très long voyage
quel chemin prendre que
faire.

(A l’occasion du soixante-dixième anniversaire de la promulgation des lois raciales anti-juives — 3 septembre 1938)

Ici en VO :
https://blogfigures.blogspot.com/2011/02/giorgio-bassani-le-leggi-razziali_16.html

rose dit: à

Renato

Émue.
Votre tradale est magnifique.
Les larmes aux yeux (de bonheur, pas de smiley.). L’est tellement vous, ce magnolia, je surinterprète, tant pis).

puck dit: à

cet article a été mis à jour dernièrement :

« Production viticole (Ventoux (AOC))
Les vignerons de Bédoin (pour la la plupart anciens acteurs de cinéma, chanteurs de rap, champion de formule 1 et traders à la retraite) cultivent environ 818 hectares (…) »

Janssen J-J dit: à

Je crois que Didier DESSUS n’a jamais rencontré Didier DECOIN. Ils ne fréquentent pas la même Kadémie. Au début du 20e nous avons eu le scandale de Panama. Au début du 21e, le scandale de Suez. Dans la république de Venise, on empêche les gros bateaux de croisière de s’approcher. Qu’est-ce qu’une tradale, RM ????
http://www.wordsfox.com/francais/4/mots-avec-lettres-scrabble/tradale

puck dit: à

les traders, les banquiers luxembourgeois et les experts comptables font ça plus discrètement, on les croise juste à la coopérative de Grignan.

l’air de rien c’est une véritable mutation sociologique qui dit pas mal de chose de choses des transformations de nos sociétés.

Janssen J-J dit: à

@ une véritable mutation sociologique

Ne prononcez pas ce genre de termes, hamlète, l’air de rien, vous allez encore donner de l’urticaire à Mister C ! Déjà qu’il s’apprête à aller à la messe des Rameaux non confessé !

et alii dit: à

le monde:
Une peau à 150 000 euros, l’histoire vraie d’un pacte faustien entre un artiste et son cobaye
Une œuvre du Flamand Wim Delvoye, tatouée sur le dos d’un volontaire, reviendra, après la mort de son porteur, au collectionneur qui l’a achetée. Cette transaction a inspiré le long-métrage, nommé pour l’Oscar du meilleur film étranger, de la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania.

Brinqueballe dit: à

« que vous ne serez jamais pour moi » dit la traduction à son maschione transi… 😉 0+0

et alii dit: à

je me souviens quand une pianiste « célèbre », montée sur podium pendant la guerre -sic- son mari décida de l’épouser après l’y avoir vue et entendue, il n’alla jamais à ses concerts après- me dit « je suis une vieille peau maintenant »;c’était une femme que j’aimais beaucoup; une « bonne image » de « mère » pour moi(et d’autres) alors que l’histoire se termina mal entre elle et sa fille mariée à un homme de cinéma grec ;elle devint « folle »

Brinqueballe dit: à

et alii dit: à

le monde:
Une peau à 150 000 euros, l’histoire vraie d’un pacte faustien entre un artiste et son cobaye
***/***
Il paraît qu’un membre de la rdl qui dansait cul nu sur les estrades dans sa jeunesse n’a pu financièrement rien tirer de ses fesses post mortem.
Cela contredit et c’est fort dommage, l’adage bien connu qui dit que « ça vaut la peau des fesses! »

Brinqueballe dit: à

« je suis une vieille peau maintenant »

Peau rouge, colonisée, certainement.

christiane dit: à

@Rose et Renato :
« Tu ne sais pas, leur disait-il, ce qu’est un arbre. J’en ai vu un qui a passé par hasard dans une maison abandonnée, un abri sans fenêtres et qui était parti à la recherche de la lumière. Comme l’homme doit baigner dans l’air, comme la carpe doit baigner dans l’eau un arbre doit baigner dans la clarté. Car planté en terre dans ses racines, planté dans les astres dans ses branchages, il est le chemin de l’échange entre les étoiles et nous. Cet arbre né aveugle avait donc déroulé dans la nuit sa puissante musculature et trôné d’un mur à l’autre et titubé et le drame s’était imprimé dans ses torsades. Puis ayant brisé une lucarne dans la direction du soleil, il avait jaillit droit comme un fût de colonne, et j’assistais, avec le recul de l’historien aux mouvements de sa victoire.
Et je le voyais chaque jour dans l’aube se réveiller de son faîte à sa base. Car il était chargé d’oiseaux. Et dès l’aube commençait de vivre et de chanter, puis, le soleil une fois surgi, il lâchait ses provisions dans le ciel comme un vieux berger débonnaire, mon arbre maison, mon arbre château qui restait vide jusqu’au soir…  »

« Citadelle » – Antoine de saint-Exupéry.

christiane dit: à

passé / poussé

et alii dit: à

L’extrait de champignon de Paris empêche la croissance du cancer de la prostate chez la souris
Celui-ci contient des substances chimiques capables de bloquer l’activité des récepteurs androgénétiques
Présentée dans le Journal of Nutritional Biochemistry, cette recherche a été menée par Shiuan Chen, du centre de recherche sur le cancer City of Hope, dont les précédents travaux sur les champignons et le cancer avaient offert des résultats intrigants. Dans le cadre d’un essai clinique de phase 1, de l’extrait de champignon de Paris avait été administré sous forme de poudre à des patients atteints d’un cancer de la prostate récurrent, ce qui avait semblé se traduire par une baisse des niveaux d’antigènes prostatiques spécifiques (PSA) dans leur sang.

x dit: à

renato, il n’y a plus qu’une petite coquille à rectifier (solennelLE au féminin :
« lors d’une cérémonie
qui était mi-solennelle et mi-comique »)
et vous toucherez au but.

renato dit: à

Il s’agit d’une traduction collaborative, rose, donc pas la mienne.

et alii dit: à

il faut ennuyer renato:

MAGNOLIA STELLATA
Mardi 10 février 2015 @ 12:18:17
MAGNOLIA STELLATA

Le genre MAGNOLIA a plus de 125 espèces de Chine, du Japon ou d’Amérique du nord. Ce sont des arbres ou arbrisseaux dont les feuilles sont persistantes ou caduques.

Les fleurs, en tulipe ou en étoile, s’épanouissent avant l’apparition des feuilles pour les espèces à feuillage caduc, ou en été pour les espèces à feuillage persistant.

19.jpg

13.jpg

Introduits aux USA en 1860, les magnolias sont l’emblème de la Louisiane et du Mississippi où ils se trouvent en grand nombre. Ils ont été à vrai dire cultivés dans toute l’Amérique du Nord et dans certains endroits ils sont vus comme une plante invasive.

C’est également un arbuste ornemental couramment cultivé en Europe. Il a été introduit au Royaume-Uni en 1878, probablement par Charles Maries.

Son nom «Magnolia» lui a été donné par Carl von Linné en souvenir du médecin-botaniste français Pierre Magnol (né le 8 juin 1638 à Montpellier et décédé le 21 mai 1715 dans la même ville), qui fut l’un des directeurs du Jardin des Plantes de Montpellier.

On lui doit une remarquable flore des environs de Montpellier, des Alpes et des Pyrénées.

Ses ouvrages, où il décrit plus de 2 000 espèces, le font reconnaître comme le plus grand botaniste de son temps.

Pour certains historiens, c’est Magnol qui a introduit le système moderne de classement des plantes par famille en botanique.

L’herbier de Magnol fut donné par son fils à Carl von Linné.
http://cyclefuennu.free.fr/article.php?sid=282

et alii dit: à

LOUISE BOURGEOIS

Louise Bourgeois avait près de 85 ans lorsqu’elle est morte, le 8 septembre 1975, à Terrebonne Parish en Louisiane (Etats-unis). Elle repose au Magnolia Cemetery de cette ville. En son hommage, cette rose blanche.

Jazzi dit: à

Il y a aussi cette coquille : « à la barbe de l’ennuyeUse judéité »

« par derrière ou derrière le rebord de la fenêtre » ?

renato dit: à

Merci x
Giorgio Bassani, Les lois raciales

Le magnolia qui est juste au milieu
du jardin de notre maison à Ferrare est celui
qui revient dans presque tous
mes livres
Nous le plantâmes en 39
quelques mois après la promulgation
des lois raciales lors d’une cérémonie
qui était mi-solennelle et mi-comique
tous assez joyeux si Dieu
le veut
à la barbe de l’ennuyese judéité
méta-historique
Confiné entre quatre infranchissables murs
plutôt proches a grandi
noir lumineux envahissant
pointant déterminé vers là-haut le
ciel
jour et nuit plein de gris
moineaux des merles bruns
guettés sans répit d’en bas par des chattes
enceintes
ainsi que par ma
mère
elle aussi espionnant inlassablement par derrière
le rebord de la fenêtre débordant à toute heure
de ses miettes
Droit de la base au sommet comme une épée
il s’échappe maintenant par delà les toits environnants peut désormais regarder
la ville de tous les côtés et l’infini
espace vert qui l’entoure
mais maintenant indécis je le sais je le
vois
tout d’un coup déployé là-haut sur le sommet tout d’un coup frêle
dans le soleil
comme ne sait celui parvenu à l’improviste
au terme d’un très long voyage
quel chemin prendre que
faire.

(A l’occasion du soixante-dixième anniversaire de la promulgation des lois raciales anti-juives — 3 septembre 1938)

Ici en VO :
https://blogfigures.blogspot.com/2011/02/giorgio-bassani-le-leggi-razziali_16.html

Compte tenu que je n’ai jamais étudié le français et que ce n’est pas maintenant que je vais m’y mettre.

renato dit: à

Dans le jardin de ma grand-mère un magnolia était âgée de 80 ans lors de mes 10 ans.

x dit: à

(renato, pardon pour l’acharnement : en voyant ce passage isolé je me demande si en français il est naturel de garder le « et ».
Quant à « qui était », la précision bien plate paraît inutile.
« lors d’une cérémonie
mi-solennelle, mi-comique »

Ou, si l’on veut garder quelque chose de riuscì  :
« lors d’une cérémonie
d’une tournure mi-solennelle, mi-comique »
N’y voyez pas de la pignoleria, mais un hommage au travail déjà accompli.)

x dit: à

un magnolia d’été (grandiflora) ou de printemps (soulangeana ou stellata) ?

(et je me rends compte que je n’ai même pas encore eu la curiosité de rechercher les évocations du magnolia de Bassani dans ses romans, alors que c’est par là que j’aurais dû commencer au lieu de foncer tête baissée…)

Brinqueballe dit: à

« par derrière ou derrière le rebord de la fenêtre » ?

Ah, l’expérience cul nu sur les tréteaux, vous y avez été sensible, Jacques!

Bloom dit: à

la devise d’Emmanuel Levinas destinée non à ceux qui veulent réussir dans la vie mais à ceux qui veulent réussir leur vie : « Recevoir, célébrer, transmettre ».

A la fin de « Difficile liberté »,Lévinas parle du chien errant qui l’accueillait en jappant lui et les autres prisonniers du stalag XI B de Fallingbostel,près de Bergen Belsen, lorsqu’ils revenaient de leur travaux forcés.
Lévinas l’avait surnommé « Bobby », et voyait en lui « le dernier kantien de l’Allemagne nazie ». « Kantien », au sens d’universel, pour qui ces prisonniers étaient juste des hommes, et non des Untermenschen.
Je suis persuadé qu’en terminale, même avec les classes les plus réfractaires à la philo, cette histoire peut permettre d’imprimer dans la mémoire ce que ‘kantien’ veut dire.

renato dit: à

x, vers 1985, hôte d’un ami à Ferrare, j’ai demandé à visiter le jardin de Bassani, Via Cisterna del Follo, 1, et le magnolia était encore là.

Jazzi dit: à

Giorgio Bassani (1916-2000)

Il avait donc 22 ans le 3 septembre 1938, lorsque fut planté le magnolia.
Mais comment peut-il avoir écrit ce poème : « (A l’occasion du soixante-dixième anniversaire de la promulgation des lois raciales anti-juives) », soit en 2008, puisqu’il est mort en 2000, renato ?

Soleil vert dit: à

Rose dit: à
Regardez la taille de la pelleteuse

Il aurait fallu laisser la direction du canal de Suez au père de Claude François.
Le fils n’aurait pas chanté Les magnolias, mais les bateaux circuleraient
(ou comment réunir deux sujets ce conversations en un)
>Récupéré Le vieil homme et la mer traduit par Jaworski
>Toujours pas reçu mon Conrad

renato dit: à

J’ai sans doute commis une erreur, Jacques : année de réédition plutôt qu’année de création. Cela dit, corriger c’est tout ce que vous savez faire car apporter des contenus pas conformistes ce n’est pas votre truc.

Jazzi dit: à

Nous pourrions maintenant nous atteler à une explication de texte sur ce poème de Bassani, particulièrement chargé de sens ?

Jazzi dit: à

Mais non, renato. Vous avez fait un très gros effort pour nous transmettre ce poème en français.
Je me pose seulement des questions pour le comprendre et peut-être participer à une explication collective.

renato dit: à

Pas besoin d’explication de texte, nous avons tous passé notre bac, n’est-ce pas ?

rose dit: à

Non.
Toitefois, ce poème est tellement génial, pourquoi l’expliquer ?

vanina dit: à

Sofia, femme de Tolstoi, un sujet difficile à démeler par n’importe qui. Le journal du grand homme en dit long sur les chamailles, les jours fastes, les silences d’un couple qui a vécu le meilleur et le pire d’un long mariage. A noter que Léon, « sull’orlo della vita », pensait à Aksinia,un péché de jeunesse, et que son désir de partager son argent avec ses compatriotes était vu avec grande hostilitè par Sofia.
Tolstoi écrivait que les hommes pensent à augmenter leurs possessions matérielles, des tableaux, des chevaux etc., au lieu de se soucier de la seule chose importante: la bonté, la générosité.

Tout celà se trouve dans le tome 12 du Journal, Editions de l’Etat, Moscou 1965

Pour les croyants, une prière à la Sainte Vierge de Kazan. Les offices pascals de l’Eglise Orthodoxe sont admirables de beauté. La dernière fois, à Génève, j’ai écouté sur le pas de la porte les chanteurs, il faut chanter comme les Orthodoxes. Blok a écrit une poésie sur la magie d’une petite fille qui chantait dans un église:  » Devushka pela ». Faudrait la traduire.

Bloom dit: à

Le Jardin des Finzi-Contini, de Vittorio De Sica est un très beau film. Le Roman de Ferrare, qui regroupe 6 de ses romans, est publié chez Quarto/Gallimard, avec une courte et efficace préface de PP Pasolini.

Jazzi dit: à

Parce que ce poème n’est pas titré « Le Magnolia », mais « Les lois raciales », rose.
Il ne suffit pas de dire qu’il est génial mais en quoi est-il génial.
N’était-ce pas tout le sens de votre travail de prof ?
Et ne sommes nous pas ici pour échanger sur un blog de littérature…

et alii dit: à

n’en patlons plus:
HÔPITAL PRIVÉ GÉRIATRIQUE
LES MAGNOLIAS
77, rue du Perray
91160 Ballainvilliers
01 69 80 46 46

Jazzi dit: à

Et parce que ce magnolia a une résonance particulière dans l’oeuvre de Bassani :

« Le magnolia qui est juste au milieu
du jardin de notre maison à Ferrare est celui
qui revient dans presque tous
mes livres »

et alii dit: à

n’en parlons plus

puck dit: à

Jazzi je peux aussi participer au jeu l’interprétation collective ? ou bien je suis au ban ?

disons que ce monsieur a planté un arbre et il essaie de voir dans cet acte un symbole, en fait il donne à cet arbre un sens qui le relierais à la promulgation des lois raciales.

alors à partir de là plusieurs pistes possibles.

déjà un truc qui ressemblerait à quelque chose de religieux, parce que dans la religion on trouve un tas de représentation symbolique où des trucs sont sensés incarner d’autres trucs.

à partir de là faut adhérer à cette symbolique, je veux dire lui il dit ça, mais tout le monde n’est pas obligé de le suivre.

je veux dire limite, dans la pratique, je veux dire d’un point de vue purement pragmatique on aurait préféré qu’il coupe tous les arbres de la forêt et ces lois ne soient pas promulguées.

mais en fait c’est jamais le cas, je veux dire les hommes font toujours des horreurs épouvantables et ensuite on essaie de se consoler comme on peut, et dans ce cas un magnolia, qui entre parenthèse n’a rien demandé à personne, peut effectivement faire l’affaire, plus ou moins.

ensuite on va reporter sur cet arbre et la beauté qui l’entoure (comme les hirondelles qui font leur nid alors qu’il n’y a rien de plus normal pour une hirondelle que de faire son nid là où elle peut) toute le réconfort dans le but de soigner une forte déception.

là c’est le point central, je veux vraiment au centre (!) je veux dire l’objectif est bien d’ordre curatif, je veux dire c’est la fonction de l’art, elle n’agit jamais d’une façon qui serait de l’ordre du préventif, je veux dire ce type n’a pas planté son arbre ou pondu son poème pour éviter que les hommes se livrent à un acte épouvantable, il le fait après coup, d’un point de vue purement symbolique, voire allégorique on retrouve la fonction quasi religieuse de l’art : soigner le mal une fois qu’il est fait.

après il aurait pu planter un autre arbre, les symboles n’ont aucune espèce de valeur en soi, comme les symboles religieux, on fait une chose tout en sachant qu’on aurait pu en faire une autre et il aurait pu planter un olivier ou un sapin que ça n’a aucune espèce d’importance parce que nous ne sommes pas dans le signifié mais dans le signifiant !

après voilà ! ce sont des pratiques quasi millénaires qui existent depuis que l’hommevivait dans les cavernes et c’est ce qui différnecie l’homme des autres mammifères, je veux dire ça ne viendrait pas à l’idée de planter un arbre à un lapin, je dis le lapin parce que j’en vois encore passer un par la fenêtre, mais si j’avais vu passé une girafe j’aurais pu aussi bien dire une girafe.

bon voilà, maintenant si je suis exclus de ce blog et que je n’ai pas le droit de jouer au jeu de l’interpétation il est évident que je n’y participerai pas.

Brinqueballe dit: à

et alii dit: à

n’en parlons plus

Des Magnolia dans le 91, el alii, où mon père a été directeur comptable et ou une de mes sœurs fut infirmère stagiaire?

Jazzi dit: à

C’est tabou, et alii !

Vous n’auriez pas un lien sur le magnolia dans l’oeuvre de Bassani ?

Jazzi dit: à

« Jazzi je peux aussi participer au jeu l’interprétation collective ? »

Seulement si tu as passé ton bac, qu’il dit renato !

Brinqueballe dit: à

Vous n’auriez pas un lien sur le magnolia dans l’oeuvre de Bassani ?

C’est assez Jazzi, l’œuvre est clo-clo!
( Mais je pourrai vous parler des « Magnolia » de papa à votre manière du  » goût de… ».)

et alii dit: à

non mais, j’ai planté un magnolia dans le vexin normand!
et à Aix en provence, j’admirais ceux qui sont le long de l’hôpital en bas de l’avenue P.Cézanne!

DHH dit: à

@Bloom
oui , cet souvenir de Levinas est un raccourci de l’entreprise nazie de chosification de ses victimes qui les reduit à n’etre plus desormais des hommes que dans le regard d’un chien

Brinqueballe dit: à

Le goût …
Les Magnolia, institut privé de gériatrie, pilote dans son genre à sa création, fut inauguré par le ministre de la santé de l’ époque lui-même!

puck dit: à

Jazzi c’est bien pour ça que j’ai pas posé la question à renato, je connais sa réponse.

comme je l’aurais pas posée à Bloomy parce qu’il me dit toujours que je suis un être insignifiant. T’imagines le traumatisme ? dire à type qu’il est insignifiant… séreiux ça m’a totalement traumatisé, parce que j’ai déjà en moi-même un fort sentiment de confiance en moi-même, c’est à cause de ce manque confiance que je n’ose pas intervenir sur ce blog, ou s’il m’arrive de le faire c’est toujours avec la plus grande prudence, en veillant à ne jamais donner mon avis et ne jamais dire du mal d’une personne ou d’un auteur.

non c’est très grave de truamatiser les gens comme ça, c’est un coup à se retrouver dans le lit de et alii, pardon je veux dire sur le divan, désolé et alii pour ce lapsus, n’y prenez pas mal j’ai de gros problèmes cardiaques, des palpitations limite je pourrais me retrouver dans le lit d’une cardiologue à trois d’un défibrillateur ou d’un service d’urgence, non je voulais dire sur le divan, parce que vous êtes psy ? votre boulot c’est de soigner les traumatismes de ceux qui ont été traité d’êtres insignifiants ? si c’est le cas vous avez un nouveau client !

mon Dieu quelle misère…

renato dit: à

Voilà que comme d’habitude Jacques falsifie un propos : je n’ai pas dit « Seulement si tu as passé ton bac », mais « nous avons tous passé notre bac, n’est-ce pas ? » : il y a plus qu’une nuance !

puck dit: à

oupss : un fort sentiment de MANQUE confiance en moi-même,

Jazzi dit: à

« disons que ce monsieur a planté un arbre »

Pas si vite, puck ! C’est plus compliqué.
Bassani dit : « Nous le plantâmes en 39 »
Il avait alors 23 ans.
Ce nous collectif renvoie a sa famille ou à son père ?
Qui en eut l’idée ?

A partir du poème on pourrait écrire tout un roman : « Le Magnolia de Bassani »

puck dit: à

le magnolia est l’un des plus anciens arbres à fleurs au monde ? En effet, il serait apparu sur Terre il y a plus de 65 millions d’années, et c’est au Groenland qu’il poussait. A l’époque, le pays était encore une étendue de verdure… Depuis des siècles, le magnolia est réputé en Asie pour sa symbolique très forte. Il est l’image de la force et de la dignité. C’est aussi un symbole de beauté. Les moines bouddhistes ont d’ailleurs pour habitude de planter des magnolias blancs autour de leurs temples pour préserver la pureté de ces monuments.

Le nom de magnolia est un hommage à Pierre Magnol, botaniste du 18ème siècle. Parmi toutes les espèces de magnolia, il en est une dont le nom botanique est Magnolia Grandiflora. Cette plante se trouve aujourd’hui dans les régions chaudes d’Amérique et d’Asie. On la reconnaît à ses grandes fleurs somptueuses, auxquelles elle doit ce nom « grandiflora ». Les fleurs de ce magnolia éclosent au printemps, lorsque la température ambiante atteint 15°C pendant plusieurs jours.

L’extrait de magnolia est issu des fleurs, des feuilles ou même de l’écorce de l’arbre. Utilisé en médecine traditionnelle chinoise, c’est aussi un allié précieux en cosmétique puisqu’il renferme du magnolol et de l’honokiol qui lui confèrent des propriétés anti-bactériennes, anti-inflammatoires et anti-oxydantes. On le retrouve donc tout naturellement dans des soins anti-âge, dans des gommages purifiants, dans des sérums apaisants… Le magnolia séduit aussi par son parfum délicat qui apaise et apporte une sensation de bien-être immédiat. Celui-ci est d’ailleurs utilisé dans des gels douche ou savons, laits pour le corps, baumes, etc.

Envie de découvrir un soin au magnolia ? Craquez pour le Soin de Jour 24H Hydratant à l’extrait de magnolia de NIVEA.

(source : revue « femme actuelle »)

Brinqueballe dit: à

Le goût :

Les Magnolia accueillait ( doit toujours accueillir )des pensionnaires cadres de hautes administrations ou d’anciens patrons de grandes entreprises. Le fait de les maintenir en vie de façon prolongée dépendait parfois de la longueur plus que sophistiquée de la conclusion du partage des héritages!
Des grands noms du patrimoine industriels français y finirent leurs jours.
Les techniques les plus sophistiquées de la maintenance en vie y furent crées.
Que des très grands médecins y consultaient et pratiquaient.
Ce doit être toujours comme cela.
DHH, y serait comme une reine, avec toute sa classe!

et alii dit: à

AIX:
Antoine-Fortuné Marion s’intéressa dès son jeune âge aux fossiles(7). A moins de 13 ans, il découvrit dans des carrières de gypse une feuille de magnolia qui lui valut la fidèle amitié du paléobotaniste Gaston de Saporta et une recommandation immédiate auprès de Coquand et Derbès, professeurs de géologie et de Sciences naturelles à la Faculté des Sciences(8). Recruté par eux comme préparateur trois ans plus tard, en 1862, avant même d’avoir passé son baccalauréat, il partagea désormais son temps entre les études à Marseille et les excursions dans la campagne aixoise, souvent faites en compagnie de Paul Cezanne. Il avait décelé en celui-ci un artiste de talent (
https://www.societe-cezanne.fr/2016/07/06/1870/

puck dit: à

« Ce nous collectif renvoie a sa famille ou à son père ? »

non, de grâce Jazzi, on te dit qu’il a planté ce magnolia « en réponse » à la promulgation des lois raciales et tu vas nous cherchez des histoires de famille.

tu nages en plein anachronisme ! ce type c’est tout de même pas Almodovar ! il faut pas tout nous réactualiser à la sauce familiale, si ça se trouve il s’en tapait complet des ses parents.

renato dit: à

Sans chercher loin, wiki :

En 1940 il Bassani publia sous le pseudonyme de Giacomo Marchi (le nom est celui de son oncle Giacomo Minerbi, frère de Dora, tandis que le nom de famille est celui de la grand-mère maternelle catholique Emma Marchi) son premier ouvrage Una città di pianura. Il a enseigné l’italien et l’histoire aux étudiants juifs, expulsés des écoles publiques, de l’école juive de via Vignatagliata, et il est devenu un activiste politique clandestin. En tant qu’antifasciste, il fut emprisonné pendant plusieurs mois dans la prison de la ville de via Piangipane en 1943. Libéré, il épousa Valeria Sinigallia, entra dans la clandestinité et quitta Ferrare, d’abord pour Florence et, immédiatement après, pour Rome, où il passa le reste de sa vie.

puck dit: à

sinon j’ai aussi trouvé une Laura Gassani qui travaille chez Nivea sur les crèmes à base de fleurs de magnolia, je sais pas si c’est la même famille.

rose dit: à

Pas de dame aux magnolias.
Eh non.

rose dit: à

iliale, si ça se trouve il s’en tapait complet des ses parents.q
Quelle chance !

renato dit: à

Essaiez Margherita Grassini Sarfatti, puck.

Janssen J-J dit: à

@ Le Magnolia de Bassani
Commence à nous bassiner ce magnolia (Justin Brin) –
… un peu d’tenue, c’est les Rameaux quand même, & on attend toujours la sortie de Juana de Arce

rose dit: à

riage. A noter que Léon, « sull’orlo della vita », pensait à Aksinia,un péché de jeunesse, et que son

Cela me console un peu.
De jrunrs voisins ont appelé leur fils Léon.
Jusqu’à aujourd’hui, étais catastrophée, l’associant à Zitrone.

rose dit: à

On l’attend.
On attend Godot aussi.

Jazzi dit: à

« on te dit qu’il a planté ce magnolia »

Pas du tout, puck.
Rien n’indique que c’est lui, sinon il aurait écrit : « Je l’ai planté en 1939… »
Il y a bien une histoire de famille derrière ce magnolia. D’ailleurs, il évoque sa mère se tenant derrière le rebord de la fenêtre et le surveillant d’un oeil.
Et le magnolia est l’arbre qui ne cache même pas la forêt des lois anti raciales…
Agatha Christie en ferait un roman noir du genre « Macabre magnolia » !

C.P. dit: à

vanina, puisque vous réagissez au sujet de Sofia Tolstoï et au projet de Frederick Wiseman dont j’ai parlé :

Elle n’était pas seulement l’épouse-secrétaire de l’exigeant Léon, mais aussi une photographe et vous avez bien fait de signaler son « Journal ».

JiCé..... dit: à

Grâce à Dieu, la raison triomphe !

Les hôteliers de la réanimation temporaire vont « trier » les souffrants hospitalisés … On tue les vioques en les laissant crever seuls, et on sauve les autres devant les caméras, attendries.

ENFIN !…

Que les vigoureux survivent aux impuissants n’est que justice divine, non ? Qu’est ce qu’on se marre dans cette farce pandémique pour branleurs médiatiques…

Un régal !

Jazzi dit: à

L’avenue de Verdun, voisine de la gare de l’Est et du jardin Villemin, dans le 10e arrondissement de Paris, est entièrement plantée de magnolias. C’est le moment de s’y promener !

DHH dit: à

Pourquoi faudrait-il une explication de ce texte magnifique de Bassani?
Le propos en est traansparent avec cet arbre qui affirme orgueilleusement sa liberté en refusant de se laisser enfermer dans la mâison comme l’auteur dans la judeité à laquelle l’assigne le Duce
C’est comme si la famille en le plantant en ce jour sinistre confiait a cet arbre, qui allait pousser sans entrave , la mission de d’affirmer sa liberté au mepris des oukases qui la confinent dans son inique statut
Puis l’auteur apres s’etre ainsi identifié à l’arbre ,fait confidence de ces instants de doute qui succedent pour lui à son ivresse orgueilleuse de liberté ,mobilisant pour filer son propos métaphorique une image de fragilité qu’il associe au feuillage, cette masse horizontale aux formes incertaines , qui contraste avec la verticalité triomphante du tronc

Petit Rappel dit: à

Ne pas confondre dans Panama le scandale et l’ achèvement. Le premier est fin dix-neuvième, le second, début vingtième. Pas l’ inverse.

puck dit: à

c’est la faute à Jazzi !!! c’est ui qui veut chercher des explications, alors qu’il y a des choses qui n’ont pas besoin d’être expliquées, ou analyser sur le sens métaphorique, allégorique, symbolique etc…

il a planté un arbre et voilà ! basta !

par contre s’il plante un arbre et que l’arbre ne prend pas, ou se fait bouffer par des insectes, là il faut vite rechercher une explication avant que l’arbre parte en déconfiture, faut-il utiliser de la bouillie bordelaise ou un anti fongique ?

mais si ça pousse c’est bien ! c’est la nature et la nature il faut la laisser vivre. tout ça c’est la faute aux romantiques qui peuvent pas s’empêcher de voir une fleur sans nous en faire un flan.

Jazzi tu vois ce qu’il te reste à faire : trouver un autre jeu !

et alii dit: à

aujourd’hui, une dame -non juive-originaire d’ALGER d’où elle est venue à Marseille m’ a raconté la messe des rameaux que sa nièce venait de lui rappeler comme un moment exceptionnel de liesse avec le brin de rameau, exceptionnel puisqu’il ne se répéta pas de nombreuses années et que la famille dut partir

puck dit: à

Jazzi dit: Un séjour gay près de chez vous
 »

faut préciser que cet hôtel est absolument interdit aux hétéros. Encore de la discrimination anti hétéros, sans compter les couples hétéros qui se font agresser dans les bars gay.

et alii dit: à

Mais pour les rameaux, c’est un secret entre nous, ex-enfants de là-bas. Enfin, ceux qui fréquentaient les églises. Je suppose que ça se faisait dans toute l’Algérie ? C’est aussi une tradition provençale (cf interview de madame Chiappero ci-contre), et sans doute que c’est de là qu’elle nous venait. Mais peut-être que ça se faisait aussi ailleurs, en Italie, en Espagne, à Malte ? Des érudits nous le diront, remonteront la piste du rameau. C’était un arbuste sans feuilles, haut de quarante à cinquante centimètres (environ, les gens de Bruxelles n’avaient pas imposé aux rameaux une taille règlementaire, et puis il y en avait de différentes, adaptées aux âges des enfants). Les branches étaient chargées de confiserie accrochées par des rubans. Parfois aussi, des petits jouets (madame Chiappero nous en dit plus ci-contre sur leur fabrication). On les découvrait avec émerveillement, suspendus en ligne au plafond de La Princière ou ailleurs, voilés de reflets dans la transparence de leur papier cristal. On choisissait le sien, celui qu’on allait faire bénir, en même temps que nos parents leur rameaux de buis. C’est depuis cette époque je crois que j’aime l’odeur du marc froid de café, et celle du pipi de chat. Ils ont la même odeur que le buis mouillé. Un copain scientifique m’a dit « ah, normal, ils contiennent la même molécule odorante ». Ben oui, sûrement… « C’est la mercapto – z – méthylbutyl – z – formate, on la retrouve aussi dans la valériane, le bourgeon de cassis, l’asphodèle… ». Tu m’en diras tant ! Gloire à la mère Capto – z – méthylmachin !
in:
Rameaux, la branche algéroise
et la branche provençale
http://esmma.free.fr/mde4/rameaux.htm

et alii dit: à

vers mémoire pour l’enfant d’ALGER
de Pâques et des Rameaux. Le deuxième juste avant le premier, pour ceux des fois qui sauraient pas.

Tous les dimanche matin de mon enfance à Alger ont ce goût de pureté et de temps supendu entre ciel et mer, quand on descend des hauteurs, dans des ruelles en escaliers où le soleil d’avril, encore doux mais dèjà lumineux jette des éblouissements entre les pans d’ombre trop fraîche. On est tranquille, on ne va pas à l’école, on a sa main dans celle de son père, la confiance et l’orgueil, le monde est paisible, indestructible, et plein, et somptueux. Cela s’appelle la Gloire, dirait Camus.

Deux dimanche matin étaient à part : Pâques et les Rameaux (il y avait aussi celui de Noël, et celui du départ en paquebot pour les vacances en France, mais c’était autre chose). La sérennité ces matins là faisait place à la fébrilité et à l’impatience. Pour Pâques, tous les enfants qui attendent le passage des cloches retour de Rome, ont connu les volets qu’on écarte, coeur battant, pour aller voir derrière ce que, contre toute vraisemblance, les cloches ont pu lâcher. Ou les buissons qu’on fouille sans voir la confiserie accrochée à une branche trop haute…

Mais pour les rameaux, c’est un secret entre nous, ex-enfants de là-bas. Enfin, ceux qui fréquentaient les églises. Je suppose que ça se faisait dans toute l’Algérie ? C’est aussi une tradition provençale (cf interview de madame Chiappero ci-contre), et sans doute que c’est de là qu’elle nous venait. Mais peut-être que ça se faisait aussi ailleurs, en Italie, en Espagne, à Malte ? Des érudits nous le diront, remonteront la piste du rameau. C’était un arbuste sans feuilles, haut de quarante à cinquante centimètres (environ, les gens de Bruxelles n’avaient pas imposé aux rameaux une taille règlementaire, et puis il y en avait de différentes, adaptées aux âges des enfants). Les branches étaient chargées de confiserie accrochées par des rubans. Parfois aussi, des petits jouets (madame Chiappero nous en dit plus ci-contre sur leur fabrication). On les découvrait avec émerveillement, suspendus en ligne au plafond de La Princière ou ailleurs, voilés de reflets dans la transparence de leur papier cristal. On choisissait le sien, celui qu’on allait faire bénir, en même temps que nos parents leur rameaux de buis. C’est depuis cette époque je crois que j’aime l’odeur du marc froid de café, et celle du pipi de chat. Ils ont la même odeur que le buis mouillé. Un copain scientifique m’a dit « ah, normal, ils contiennent la même molécule odorante ». Ben oui, sûrement… « C’est la mercapto – z – méthylbutyl – z – formate, on la retrouve aussi dans la valériane, le bourgeon de cassis, l’asphodèle… ». Tu m’en diras tant ! Gloire à la mère Capto – z – méthylmachin !

Ici, la scène se passe non pas au square Bresson, mais à l’entrée de Jérusalem.
Une fois qu’on avait notre rameau, qu’on tenait bien droit avec nos mains gantées de blanc (oui, on avait des bérets la semaine, qu’on retirait quand il fallait, et on allait à la messe en gants blancs, c’était des politesses d’avant, des délicatesses de l’âme). Le plus dur c’était tout ce temps de la messe où il fallait résister à la tentation de ne pas mordre dans la grosse orange confite qui ornait le sommet du rameau. Punaise, rien qu’elle faisait à nous narguer là, sous notre nez ! Tentale et Saint Antoine réunis, à côté, c’était de la roupie de sansonnet ! Le regard terrible de l’abbé Lecoq le bien-nommé (en officiant, toutes ses ouailles, à l’oeil il les avait !), mais en statues de culpabilité il nous aurait changés !

Alors, en hommage à ce rite de notre enfance, nous dédions cet écran à tous les enfants que les rameaux rendirent heureux. Et rendent encore heureux de nos jours, nous dit-on… Si certains ont encore des photos d’eux avec leur rameau, du temps de notre enfance là-bas, qu’ils veuillent bien nous les envoyer…

Il est de clairs matins, de roses se coiffant,
Où l’âme a des gaietés d’eaux vives dans les roches,
Où le coeur est un ciel de Pâques plein de cloches,
Où la chair est sans tache et l’esprit sans reproches.
Il est de clairs matins, de roses se coiffant,
Ces matins-là, je vais joyeux comme un enfant.

Albert Samain,
« Au Jardin de l’Infante »

et alii dit: à

l restait en France un fabricant de rameaux! Il y a deux ans encore ! Car le rameau, c’est aussi une tradition d’ici, de Provence ! Peut-être pour célébrer l’olivier… Encore en 2001, il faut voir les enfants du midi aller faire bénir leurs rameaux pareils que les nôtres, à Notre-Dame de la Garde, à la Cathédrale de la Major à Marseille, aux Chartreux, à Saint-Barnabé, aux Pennes, à Aix-en-Provence !

René et Simone Chiappero ont arrêté la fabrication en 1999. Ils habitent les Pennes-Mirabeau, aux portes de Marseille. René avait pris sa retraite, puis ce fut le tour de Simone… Eux ne vendaient pas directement au public. Ce sont des grossistes qui distribuaient leur production dans tous le sud de la France, jusqu’à Perpignan. Ils avaient repris l’affaire voilà une douzaine d’années à une dame très âgée.

« Pour faire un rameau, nous dit Simone avec son joli accent provençal, il faut un bambou. Dans lequel pour les branches, on plante des tiges en fil de fer. Qui doivent se terminer en anneau, pour accrocher les friandises. A chaque branche, on attache quatre plumes, avec un fil de fer tout fin. On emmaillote le tout bien serré avec du papier crêpon qu’on fait frisoter. Les plumes et le papier sont de la même couleur: ou rose, ou bleu, ou blanc. Pour finir, on enroule le bas du bambou (le manche) avec du ruban argenté ou doré. On suspend les friandises, des fois des petits jouets, et au sommet on plante l’orange confite » (on dit que certains mettaient une brioche, mais parole, vers chez nous, jamais j’ai vu ça!).

Maintenant que monsieur et madame Chiappero ils ont arrêté, on va continuer encore quelques années à voir des enfants faire bénir des rameaux que leurs parents auront gardés d’une année sur l’autre (oui, ça peut se recycler et se rafistoler), et puis de plus en plus de guinguois et râpés et déplumés, ils disparaîtront, et ne restera dans les mémoires que comme un soupir de bonheur.

Interview de madame Chiappero, 20 octobre 2001.

DHH dit: à

@et alii
en me referant au texte en lien je n’ai pas trouvé le nom de l’auteur que vous citez;de qui s’agit-il
j’ai moi aussi un beau souvenir d’une messe des rameaux emouvante a laquelle j’ai assisté au milieu d’une foule recueillie sur la place saint Pierre dans les annéees 80
a ma grande surprise ,la ceremonie terminée tout le mode s’est embrassé

DHH dit: à

@et alii
merci
vous aviez répondu par avance a ma question

Jazzi dit: à

Dans mon souvenir, on faisait bénir des branches de buis, pas d’olivier, le dimanche des Rameaux.

« UNE TRADITION JUIVE

Les rameaux avaient déjà une portée symbolique à l’époque du Christ. En effet, dans la tradition juive, les rameaux de palmier étaient utilisés pour la “fête des récoltes”, appelée “Souccot”, qui est l’une des grandes fêtes annuelles avec la Pâque et la fête de la moisson. Cette fête de la récolte avait lieu à l’automne après la récolte des olives, sous des cabanes faites en branchages de rameaux. D’autre part, dans la tradition orientale, les héros étaient acclamés avec des rameaux verts, qui symbolisaient l’immortalité. Ce symbole a depuis pris un sens particulier chez les catholiques au VIIIe siècle, époque où la pratique de la procession des rameaux s’est développée en Europe.

RAMEAUX, BUIS, OLIVIER… COMMENT CHOISIR ?

Chaque année, les catholiques font ainsi mémoire de l’entrée de Jésus à Jérusalem le dimanche précédent Pâques, appelé “dimanche des Rameaux”. Au cours des siècles, et selon les végétations locales, les fidèles ont utilisé des plantes vertes différentes des palmes telles que du buis, de l’olivier, du laurier, du houx ou d’autres bois. Il n’y a pas de critères précis au type de plante, tant qu’il s’agit d’une branche verte. Selon les régions et les pays, les catholiques apportent à la célébration le végétal de leur choix car l’essentiel reste la démarche de foi et de mémoire.

La branche apportée à la messe du dimanche des Rameaux est bénie par le prêtre et marque la victoire du Christ sur la mort. Il est d’usage de la rapporter après la célébration, pour la mettre sur les croix de sa maison, et la brûler le mercredi des Cendres de l’année suivante, premier jour de l’entrée en Carême, en signe de pénitence et de deuil. »

Bloom dit: à

Dans ‘Strange Fruit’, le poème de Abel Meeropol chanté par Billie Holiday, la senteur du magnolia, arbre natif du Sud des États-Unis’,’ typique d’une certaine « pastorale américaine », est subitement éclipsée par celle de la chair humaine des noirs qu’on brûlé vivants lors des lynchages:

(…)
Scent of magnolia, sweet and fresh
Then the sudden smell of burning flesh

https://www.youtube.com/watch?v=-DGY9HvChXk

x dit: à

renato, ma question (quel type de magnolia) portait sur celui du jardin de votre grand-mère (que vous aviez mentionné plus haut).

— — — — —

Curieux et lassants ces éternels procès d’intention aux écrivains, et cette façon de poser en justicière rétablissant « les faits » à coups de liens vers des documents certifiés non littéraires (toujours cette vieille confusion de la fiction et du mensonge, comme si le mensonge, le parti-pris ou tout simplement la différence de points de vue n’existaient pas dans « la vraie vie »).

Interrogé à propos du Jardin des Finzi-Contini, Bassani répondait : « Il est indubitable et même tout à fait certain que le succès du Jardin des Finzi-Contini a des raisons qui vont bien au-delà de mes “mérites personnels”. Je vaux bien moins que Le Jardin des Finzi-Contini. »

Et cependant, compte tenu de la triste surabondance de tragédies, y aurait-il autant de gens pour s’intéresser particulièrement au sort des juifs de Ferrare sans l’œuvre de Bassani, sans le pouvoir de transfiguration de la littérature ?

On recommandera à celle qui s’improvise « chevalière blanche » la lecture d’un court récit, Una lapide in via Mazzini, le retour à Ferrare de Geo Josz (le magnolia exactement au centre du jardin est bien là, mais d’autres sont installés dans les murs et le maître de maison est devenu un gêneur). Blâmer la victime de ne pas l’être davantage, confondre les marques de la souffrance avec celles d’un supposé privilège, c’est justement le ressort de ce récit.

et alii dit: à

JE RAPPELLE que dans l’histoire que j’ai apprise de Bouganim et que je vous avais racontée , il est dit « si tu plantes un arbre » , et non si tu plantes un magnolia; d’ailleurs quand on le plante le magnolia, il n’est pas très grand ni majestueux; c’est plutôt un arbuste qui va demander beaucoup de soin et d’attention

renato dit: à

C’est une grandiflora, x, elle est encore vivante.

closer dit: à

Puisqu’on parle des Rameaux…

« Au moins 14 personnes ont été blessées dimanche 28 mars dans un attentat-suicide qui a visé la cathédrale de Makassar, dans l’est de l’Indonésie, après la messe des Rameaux, célébration qui marque pour les chrétiens le début de la semaine sainte. L’extérieur de l’édifice du sud de l’île de Célèbes était jonché de morceaux de corps humains à la suite de cette puissante déflagration qui s’est produite vers 10 h 30, heure locale (5 h 30, à Paris). »
Le Monde

rose dit: à

Renato
Pardon puisque je réitère les mêmes scènes en boucle et qu’il ne s’agit pas d’un magnolia.
Mais
Plante un arbre (le grand-père et son petit-fils).

rose dit: à

Renato

L’idée est tellement géniale.
Ds chaque container, une famille qui vit en pyramide.
Ah, non.
Laissez-les tranquilles !

rose dit: à

Jazzi Puck

puck dit: à
Jazzi dit: Un séjour gay près de chez vous
»

faut préciser que cet hôtel est absolument interdit aux hétéros. Encore de la discrimination anti hétéros, sans compter les couples hétéros qui se font agresser dans les bars gay.
Je suis allée voir dans mon département : stupéfiant
De gay friendly, en trois séjours, on passe à gay only.
C’est pas de la ségrégation ça ?

DHH dit: à

@x
Ls texte de Bassani que vous citez est-ce bien celui qui raconte le retour dérangeant d’un supposé mort en déportation dont le nom figure deja sur la plaque apposée sur le mur de la synagogue?

rose dit: à

Je n’ai jamais vu les bambous de Mme Chiappero. Ni de son mari.

Marie Sasseur dit: à

L’histoire de la famille de Sivio Magrini, n’a pas l’heur d’intéresser sur ce blog.

Préfèrent qu’ont leur raconte des zistoires , et petitix a enculer les mouches, comme d’habitude.

rose dit: à

Quelques précisions.

Lettre de Saint Paul apôtre aux Philippiens ce dimanche de carême.

Carême, aumône, prière, jeune.
40 jours chez les chrétiens.
Ramadan trente jours chez les musulmans, démarre en avril cette année.

Le roi des juifs entre dans Jérusalem, avec des palmiers (les rameaux seraient ceux du palmier).
L’arbuste utilisé est celui de la région concerné, beaucoup de buis ici aussi.

Tout a été raconté : avant le chant du coq tu m’auras renié trois dit jésus à Pierre.
Judas Iscariote est celui qui désigne aux soldats celui qu’il faut saisir.
Et la foule crie, hystérique, crucifiea-le, crucifiez-le.
Mais elle ne s’arrête pas là.
Elle dit aussi on verra bien si son père vient le sauver de là.
Élie aussi est convoqué « appelons Élie et voyons s’il va le décrocher ».

Pas tout suivi, pas tout compris mais c’était bien et si tu veux de l’olivier béni Janssen-JJ, j’en ai deux cinq branches.
Prié pour olivier et prié pour ma mère, pour qu’elle sorte de l’Armée du Salut et retrouve son logement conjugal.
Des têtes chenues et beaucoup de jeunesse, jeunes adultes avex une nuée d’enfants : roboratif.
Mercredi à 14 h, rv pour balayer la cathédrale et serpiller, causes sanitaires.

Paul dit aux philippiens que jésus né et couché dans la mangeoire a choisi d’être serviteur et de mourir sur la croix.
A gémi pourtant
Père, pourquoi m’as-tu abandonné ?
Et nous, à genoux, nous nous sommes mis.
Ai bcp pensé aux femmes et aux hommes. Et kes femmes ne sont pas toujours terribles, reconnaissons-le, ce jour où le christ a été cloué sur la croix. Avec INRI au-dessus de lui cloué aussi.

rose dit: à

J’arrêtebpck elle me.faot pleurer cette histoire.
Y aurait eu Puck, l’aurait gueulé stop, arrêtez-vous bande de fous.
Mais Puck l’était pané, comme le colin de l’Alaska, et la foule en délire criait « crucifiez-le, crucifiez-le, ce roi des juofs, on va bien voir qui va venir le sortir de là. »
Et bien personne.
Hein.
Alors fut crucifié.
Cela s’est passé.danq Jérusalem, ma.ville sainte.
Pas malin, je suis en larmes.

Marie Sasseur dit: à

Elle va finir aux urgences psy…

Marie Sasseur dit: à

Puisqu’il en a été question sur de blog.

« La lettre apostolique Candor lucis aeternae, publiée jeudi 25 mars par le pape, marque le début des célébrations vaticanes des 700 ans de la mort de Dante Alighieri. François appelle à ressaisir notre proximité avec le poète italien et sa fraternité avec notre temps. »

Marie Sasseur dit: à

« L’âne qu’Abraham a sanglé [Gn 22,3] avec tant de dévouement, c’est ce même âne qui a transporté Moïse le libérateur en Egypte, et c’est lui encore qui apportera le rédempteur à ses descendants. » Pirqe de Rabbi Eliezer, ch. 31, VIIIᵉ-IXᵉ s. après Jésus-Christ.

‍https://www.prixm.org/articles/rameaux-entree-jesus-jerusalem

Clopine dit: à

Je ne sais pas vous, mais moi, je n’aime pas du tout les dimanches. Le dimanche s’étend devant vous comme un emploi du temps vide, et la grisaille étouffe tout sursaut de vitalité. Bon j’écoute Art Pepper sur France Mu, mais ça n’empêche pas de dérailler, bien au contraire…

rose dit: à

Marie Sasseur dit: à
Elle va finir aux urgences psy…

Ça se voit que vous n’y étiez pas.

Marie Sasseur dit: à

Nawal El-Saadawi, une vie de lutte contre le patriarcat, l’extrémisme religieux et les violences faites aux femmes, Le Monde, 22 mars 2021.

Figure très politique, Nawal el-Saadawi avait même envisagé de se présenter à l’élection présidentielle de 2005 avant de se raviser. 
Libe

Cléopâtre VII Philopator, « Qui aime son père » (en grec ancien : Κλεοπάτρα Θεὰ Φιλοπάτωρ), puis Théa Néôtera Philopatris, « Déesse nouvelle qui aime sa patrie » (en grec ancien : Θεὰ Νεωτέρα Φιλοπάτριϛ), est une reine d’Égypte antique[a] de la dynastie lagide née vers 69 et morte le 12 août 30 av. J.-C.
Wikipedia

rose dit: à

Renato

Mais, le magnolia n’a-t’il pas une odeur entêtante ?

rose dit: à

Comment peut-on être roi des juifs et crucifié ?
À cause de la foule en délire.
Voilà les faits.
Tirez-en les conséquences Marie Sasseur.

Marie Sasseur dit: à

Tirez-en les conséquences.

C’est fait. Je ne donne pas longtemps que cette prof a la retraite, soit internée.

Marie Sasseur dit: à

Sur l’emballement de la foule, et la vindicte populaire, je lis – toujours, on air car peu de temps-  » L’inconnu de la poste « .
Mais j’ai d’autres exemples, notamment un petit recit historique de Jean Teulé,  » mangez- le si vous voulez ».

Et puis une histoire, vue récemment, qui pour le coup m’a fait pleurer.

https://youtu.be/gHRrIRsyMns

Janssen J-J dit: à

Je regrette de n’avoir lu aucun des 14 romans ce cette romancière égyptienne engagée dans la cause des femmes, de son vivant.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nawal_El_Saadawi
Maintenant qu’elle est partie, à quoi bon la lire ? Seul le souvenir de sa détermination politique doit guider désormais l’incoercible besoin d’émancipation de son peuple.

renato dit: à

rose, les fleurs du magnolia grandiflora sont, il est vrai, trés parfumés, mais je ne dirais pas qu’il s’agit d’une odeur entêtante.

Par contre je sais qu’il ne faudrait pas la planter trop près des maisons — comme la glycine, d’ailleurs —, d’où mon étonnement lorsque j’ai vu celle dont parle Bassani : « Confiné entre quatre infranchissables murs ».

x dit: à

DHH, oui, c’est celui-là.

puck dit: à

pas entêtante d’accord, mais tout de même très parfumées, je préciserais, si vous me le permettez de le dire, que la composition de la terre dans laquelle le sus dit arbre est planté n’est pas sans importance sur ce parfum, aussi, à titre personnel, je conseille de ne pas hésiter, pour ceux qui vivent en région où la terre est plutôt alcaline (pH < 7), c'est à dire plutôt calcaire, ou bien argilo-calcaire, comme c'est souvent le cas dans les régions méditerranéenne, de ne pas hésiter à acidifier quelque peu cette sus dite terre, en effet les terres acides ont tendance à favoriser les effluves des espèces épineuses que l'on trouve dans la garrigue ou la pinède comme le pinus alepensis ou le quercus robur, mais pas trop le magnolia, et quand je dis pas trop c'est plutôt un peu moins mais sans plus. Enfin il me semble.

puck dit: à

Jazzi !!!!!!!! t’as trouvé un nouveau jeu ?
parce que ton dernier il était pas terrible.

puck dit: à

Comment peut-on être roi des juifs et crucifié ?
À cause de la foule en délire.
 »

je ne pense pas, je pense qu’ils ont dû se dire on va le faire parce qu’à terme ça va probablement nous ramener des emmerdes, et sur ce coup on ne peut pas dire qu’ils l’aient mis à côté comme on dit à la pétanque.

Jazzi dit: à

« C’est pas de la ségrégation ça ? »

Sans doute.
La culture de l’entre-soi est une vieille tradition, comme les pub anglais, interdits aux femmes ou les boîtes lesbiennes interdites aux hommes…

puck dit: à

Les pitres de Saint Puck aux RDLiens ce dimanche de carême :

J’aurais beau parler toutes les langues comme Blomm, si je n’ai pas la charité comme Jazzi, s’il me manque l’amour comme Sasseur, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante !!!

J’aurais beau être prophète comme Edel, avoir toute la science des mystères comme rose et toute la connaissance de Dieu comme D, j’aurais beau avoir toute la foi comme et alii jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis insignifiant comme Puck.

J’aurais beau distribuer toute ma fortune au fisc comme Soleil Vert, j’aurais beau me faire bronzer le pif comme Sasseur, s’il me manque l’amour, je suis insignifiant comme Puck.

L’amur toujours l’amur, que je t’aime que je t’aime oui je t’aime, ; Quand tes cheveux s’étalent comme un soleil d’été et que ton oreiller ressemble aux champs de blé

Jazzi dit: à

« Comment peut-on être roi des juifs et crucifié ? »

Parce que les Juifs l’ont demandé avec insistance aux occupants romains, rose.
Son crime ?
Se présenter comme le fils de Dieu !
Une première chez les prophètes…

DHH dit: à

@X
merci
je ne me souvenais plus du nom du personnage
Une illustration parmi d’autres du principe selon lequel les absents ont toujours tort….de revenir

Jazzi dit: à

Une rupture avec la Loi d’israël.
Et la Foi n place de la Loi…

Jazzi dit: à

Vous avez peut être tendance à trop simplifier, DHH.
C’est pourquoi le riche poème de Bassani aurait mérité que nous confrontions nos interprétations diverses, forcément diverses…

x dit: à

N’auriez-vous pas tendance à trop simplifier, Jazzi ?

Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la Loi ou les Prophètes. Je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir.
Amen, je vous le dis, en effet, jusqu’à ce que le ciel et la terre passent, pas un seul iota ou un seul trait de lettre de la Loi ne passera, jusqu’à ce que tout soit arrivé.
Celui donc qui violera l’un de ces plus petits commandements et qui enseignera aux gens à faire de même sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux, mais celui qui les mettra en pratique et les enseignera, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux.
Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez jamais dans le royaume des cieux.

D. dit: à

Le dimanche est le plus beau jour de la semaine, avec la messe pendant laquelle nous rendons grâce au Seigneur de la Vie qu’il nous donne, par Lui, où nous communions à son corps et son sang et Lui remettons notre oeuvre de ces six jours écoulés, qu’il s’agisse de labeur ou de prière.
A moins d’être retourné dans la mecréance après deux mille ans de glorieux christianisme. Bien entendu. Chose possible qu’il convient alors d’assumer.

renato dit: à

À propos des « absents ont toujours tort… de revenir »

Le Théâtre de la mémoire de Sciascia : il s’agit d’une affaire judiciaire qui occupa l’attention des Italiens entre 1927 et 1931, connue comme « affaire Bruneri-Canella ». Il y est question d’un soldat porté disparu pendant la Première Guerre mondiale qui souffrait d’amnésie. Hospitalisé à l’asile de Collegno il fut identifié par les familles respectives à la fois comme le professeur Giulio Canella et comme le fugitif Mario Bruneri. La procédure civile engagée pour son identification établit que l’amnésique était en fait Bruneri, mais la famille Canella s’obstina à le reconnaître comme parent.

rose dit: à

Marie Sasseur dit: à
Tirez-en les conséquences.

C’est fait. Je ne donne pas longtemps que cette prof a la retraite, soit internée.

Je ne parle pas de moi. Je parle de Jésus-Christ.
Tirez-en les conséquences pour Jésus-Christ.
Élevez-vous, Marie Sasseur.

Jibé dit: à

Christiane, vous m’avez fait bien rire,
« Oh, Jibé, c’est plus simple, j’ai lu très rapidement les malheurs et les voyages de Théo jusqu’à retrouver le tableau ! »cette aveu vous honore et montre une impatience qui me sied! On est bien pareil, sur ce plan au moins, si je peux me permettre.

rose dit: à

Marie Sasseur

Jésus Christ, pas moi.

Jibé dit: à

Puisque vous parlez tous d’arbres, … un voisin m »a donné une bouture de laurier, que je vais m’employer à planter dès demain si j’ai le temps; il m’a tendu la petite branche armée de minuscules racines en me disant « c’est un laurier, mais attention, poison » (ce qui montre que ce voisin ne veut pas ma mort, le brave homme). C’est ça la nature, autant de viatiques que de vacheries.

Le Jardin des Finzi-Contini, j’aime beaucoup ce film, parent des oeuvres de Visconti (ou alors c’est à cause d’Helmut Berger?), qui m’a fait connaître Bassani à l’époque (j’ai dû le voir vers début 80, un ciné-club)

DHH dit: à

@Jazzi
eh bien confrontons…;;
je pense qu’a propos du sens et de la qualité d’u texte nul ne saurait prétendre dire le vrai ,chacun ne dit que SA vérité ,celle qui lui arrive réfractée à travers le prisme de sa sensibilité, de ses schémas de pensée, de sa culture , mais la confrontations des vérités diverses ne peut qu’enrichir la vérité de chacun.

puck dit: à

Jazzi dit: à

« Comment peut-on être roi des juifs et crucifié ? »

Parce que les Juifs l’ont demandé avec insistance aux occupants romains, rose.
 »

Jazzi ta réponse est très intéressante, parce qu’elle résume à elle seule 2000 ans d’antisémitisme chrétiens ! le genre de phrase qui a été répété des millions de fois fois dans les églises ! bravo !

et là, on est sur ce blogapssou littéraire avec des intervenants qui ont, comme toi, lu une quantité astronomique de livres et vlan ! on tombe dans le panneau comme le premier ilétré venu !!!

alors que je veux bien que tu n’as pas inventé la pince à épiler, d’accord ! mais quand même Jazzi fais attention à ceux que tu écris avant de pondre des conneries pareilles !!!

parce que c’est grave, et si je dis que ta phrase est la quintessence de l »antisémitisme je suis sûr que tu ne vas même pas comprendre pourquoi.

rose dit: à

Soleil vert
Oum Kalsoum
N’a -t’elle pas ce que l’on appelle une voix d’or ?

rose dit: à

. Chose possible qu’il convient alors d’assumer dignement, D.
Avec mon respect.
Pour votre honnêteté.

puck dit: à

Jazzi tu vois, tu me reproches d’oublier des mots quand j’écris, ou de faire des fautes etc… mais c’est peanuts comparé à ta phrase, pour le coup il n’y a pas de faute, elle est bien tournée, sauf qu’écrite en 2021 elle est terrifiante parce qu’on se dit rien ne changera jamais !

alors tu nous fais tout un foin avec les homos pour que les mentalités changent, et tu as raison, mais comment peux-tu être aussi attentif à ce qui peut se dire sur les homos et aussi nul pour les autres ? tu peux me l’expliquer ?

puck dit: à

« Comment peut-on être roi des juifs et crucifié ? » : Parce que les Juifs l’ont demandé avec insistance aux occupants romains.
 »

sérieux c’est terrifiant.

rose dit: à

Puck

Acidifier u.e terre calcaire cela ne le fait pas.
Exemple : on peut avoir des hortensias en pot en leur mettant de la terre de bruyère, mais en eine terre, non.
Comme les.fleurs de lupin, impossible.
Alors, du coup, le magnolia, je doute.
Comment était la terre du jardin de Basani ?
Et renato, comment était la terre du jardin de votre grand-mère ?

puck dit: à

« Comment peut-on être roi des juifs et crucifié ? » : Parce que les Juifs l’ont demandé avec insistance aux occupants romains.
»

le problème est que si je ne relève pas ce genre de débilité ça passe comme une lettre à la poste.

comment après ça voulez-vous que je vous prenne au sérieux quand vous parlez de vos lectures ?

puck dit: à

rose désolé mais je suis trop chamboulé par ce que Jazzi vient d’écrire, du coup les magnolias et la terre de gruyère… si vous voyez ce que je veux dire.

puck dit: à

d’autant que ce type a planté son magnolia à cause de la promulgation des lois raciales anti juives, du coup je pense qu’il faudrait oublié le premeir volet pour s’intéresser au second dans la mesure où cette réponse de Jazzi entre dan ce cadre !

christiane dit: à

Je vous ai fait rire, Jibé ? Tant mieux ! Cette romancière n’a pas manqué d’idées pour compliquer la vie de Théo : mort de la mère, père minable et alcolo puis mort, drogues dures, mafia se revendant le tableau dérobé, son amour volé par un anglais… 800 pages… Le film, très fidèle au roman, aussi long. Sans ce tableau que j’aime « Le chardonneret » je n’aurais ni regardé le film, ni lu le roman que Renato et vous m’aviez recommandé. Néanmoins, le début dans le musée et la fin méditative valaient la traversée. Et dans le film, le générique de fin montre un gros plan glissant sur le tableau, magnifique.
Ce tableau mérite tant de calme, de lumière douce, de silence que j’avais hâte de l’imaginer, à nouveau, au Mauritshuis…

renato dit: à

rose, les hortensias sont bleu d’azur, donc acide.

rose dit: à

Renato
mes deux hortensias sont roses. Pâle et plus foncé. Que me dites-vous ? Les hortensias bleus c’est en Bretagne en pleine terre.

rose dit: à

Compris Puck

pas grave

Jazzi dit: à

« mais la confrontations des vérités diverses ne peut qu’enrichir la vérité de chacun. »

Bien d’accord avec vous, DHH.
C’est ce que je suggérais, mais je n’ai jamais vu une telle unanimité contre toute tentative d’explication du poème de Bassani !
Passons…

rose dit: à

DHH
DHH dit: à
@Jazzi
eh bien confrontons…;;
je pense qu’a propos du sens et de la qualité d’u texte nul ne saurait prétendre dire le vrai ,chacun ne dit que SA vérité ,celle qui lui arrive réfractée à travers le prisme de sa sensibilité, de ses schémas de pensée, de sa culture , mais la confrontations des vérités diverses ne peut qu’enrichir la vérité de chacun.

DHH
d’accord avec vous, c’est la pluralité qui est enrichissante et aussi peut nous permettre d’évoluer ; sinon, l’on stagne dans notre pré carré.

Au même titre que lorsque vous avez analysé de manière argumentée le statut, le contenu, le rôle-titre de l’énarque, et sa diversité, j’ai fortement pensé que votre analyse s’appliquait tout aussi bien au monde des profs ; si critiqués, cependant si dévoués, et là aussi le panel est large et la critique sévère alors que nombre d’entre eux accomplissent leur métier dans un bel enthousiasme et une réelle compétence.

Merci de l’ensemble de vos propos DHH. Roboratifs. Et nuancés.

Jean Langoncet dit: à

@Les hortensias bleus c’est en Bretagne en pleine terre.

Profusion naturelle d’hortensias bleus, loin de Bretagne, disséminés en archipel : les Açores (pour bleuir artificiellement le rose, tenter de broyer de l’ardoise au pied de la plante)

rose dit: à

Eh, Jean Langoncet, si je les ai achetés roses, c’est parce que je les aime roses.
Merci quand même.
Je laisse l’ardoise à la craie.

D. dit: à

Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas acidifier une terre calcaire. D’ailleurs le calcaire en lui même n’est pas une base. Il est simplement capable de tamponner un acide, c’est à dire d’empêcher une chute brutale du pH. CaCO3, le carbonate de calcium, réagit avec les ions H+ (ou H3O+ si vous préférez, en milieu humide) pour donner CO2 + le calcium ionisé + l’anion associé selon l’acide (ou les acides) présents dans le sol, par exemple humique mais aussi la silice SiO2 qui est un composé du granite ou bien des roches volcaniques.
C’est tout.

rose dit: à

« Pensons notamment à Bruno Lattès, Geo Josz (le seul survivant des 183 membres de la communauté israélite, que les Allemands avaient déporté dès 1943), Clelia Trotti (la socialiste recluse), Athos Fadigati (le médecin homosexuel aux lunettes d’or, paria, banni par la société), aux Finzi-Contini (déportés eux aussi en Allemagne en 1943), au narrateur du Giardino dei Finzi-Contini et de Dietro la porta. Des personnages campés entre historicité et caractérisation littéraire. »

partie 9 le personnage dont vous parlez DHH et et alii Geo Josz

D. dit: à

Utilisez un sable granitique mélangé à votre sol non granitique et le tour est joué.

D. dit: à

« La silice est un oxyde acide qui réagit avec les oxydes basiques pour donner des silicates (ions SiO32-, analogue à l’ion carbonate, et SiO44- entre autres). La présence majoritaire de silicates fait du silicium le deuxième élément en masse dans la croûte terrestre derrière l’oxygène. »

…c’est ça qui faut retnir.

rose dit: à

Partie 18 et début de la 19
cela ne cesse d’être intéressant et passionnant ; renato à partir d’un magnolia, vous nous emmenez dans un univers inouï, celui de Basani !

« Ces événements réunissent donc le drame du médecin et la biographie du romancier. La mémoire du narrateur-auteur s’engage dans une évocation autobiographique organisée en fonction de repères spatiaux et temporels. L’écrivain ferrarais délègue son pouvoir de narrateur à un personnage qui, dès le début du roman, cesse d’être une illusion. L’identité est assumée même si le personnage représentant l’auteur n’est jamais nommé. Le premier roman de Bassani est un roman extra-diégétique, homo-diégétique et auto-diégétique, où le héros-narrateur a le privilège de la fonction narrative. L’intrigue, réduite à l’essentiel, malgré nombre de dialogues et de descriptions, est racontée par le narrateur adolescent qui est aussi un des personnages de cette intrigue. En effet, jusqu’au chapitre treize, le héros-narrateur est surtout l’observateur effacé des péripéties du docteur Fadigati ; ce n’est qu’après l’annonce des mesures antisémites et la découverte de la ressemblance des destinées de l’homosexuel et du Juif dans le régime fasciste qu’il adopte pleinement son rôle de narrateur auto-diégétique. Ainsi le je est capable d’assumer et d’éclairer de son propre caractère l’expérience qui demeure le privilège du héros. Mais le narrateur n’est jamais tout à fait l’auteur, ni tout à fait un autre : il offre une image volontairement fardée.

En effet, le moi qui écrit est un aspect particulier du moi profond (ineffable) qui a vécu et la transposition dans le roman révèle ce moi nouveau, ou premier, ou autre, comme on voudra, qui n’est pas tout à fait celui de tous les jours ou de la réalité, même si ce qu’on raconte a réellement été vécu.

19 Bassani est prisonnier d’une contradiction : d’une part, à partir du présent, il prétend raconter les événements passés avec un maximum d’exactitude et de sincérité, d’autre part, il est contraint de structurer son histoire au moyen d’une forme rhétorique, fondée sur la précaution. »
etc.

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