de Pierre Assouline

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La République des livres
Vie d’Oliver complètement Stone

Vie d’Oliver complètement Stone

Les mémoires de cinéastes qui valent la peine d’être lus sont si rares, et le genre en lui-même si peu pratiqué, que lorsqu’il en est un qui sort du lot, on ne devrait vraiment pas s’en priver. Il est vrai que le plus souvent, ils ne valent pas un clou ; les amateurs n’ont pas oublié la déception qu’a suivie la parution de Histoire de ma vie (1964) de Charles Chaplin, concentré de name dropping. La plupart du temps, pressé de citer les meilleurs, ceux qui nous ont marqué, on se rabat soit sur Un demi-siècle à Hollywood de Raoul Walsh (1976), Roman de Polanski, Ma vie et mes films de Jean Renoir, Une vie d’Elia Kazan et une poignée d’autres où l’on sent la patte du nègre, ou sur les entretiens Hitchkock/Truffaut qui ne sont pas des mémoires (j’avoue ne pas avoir lu Friedkin Connection de William Friedkin paru en 2014 chez La Martinière). Une denrée si rare qu’elle tient sur la page d’accueil d’un site. Autant dire que A la recherche de la lumière (Chasing the Light, traduit de l’anglais par Diniz Galhos, 475 pages, 23 euros, éditions de l’Observatoire) d’Oliver Stone vient à point.

Ce récit autobiographique, au rythme et à l’esprit très gonzo, se distingue d’abord par son écriture, ce qui n’est pas la qualité première des autobiographies ; dans le meilleur des cas, lorsque c’est honnêtement rédigé, on se console en se disant que l’auteur ne prétend pas être écrivain, que ce n’est pas son métier, qu’il ne fait pas semblant au motif que pour une fois, son nom apparait sur une couverture de livre et non dans un générique ou sur une affiche. N’empêche qu’il écrit depuis son plus jeune âge et que c’était là sa première passion, avant même le cinéma, du moins le revendique-t-il (et le soin apporté à l’écriture de ses mémoires rend d’autant plus regrettables les coquilles qui émaillent le texte français). Ce qu’il dit de la guerre est rarement anecdotique, et le plus souvent profond, médité, ouvert sur d’autres expériences et d’autres vécus que les siens. La guerre où la mort est à 360°. La guerre, ce moment de l’histoire d’un pays, où la vérité, irréductible à un rapport, ne se laisse pas découvrir. Oliver Stone a vraiment une vision de ce monde-là car il est vraiment pendant la guerre du Vietnam où il se porta volontaire en 1967 dans l’infanterie puis dans la cavalerie (deux fois blessé, décoré de la Purple Heart et de la Bronze Star) ; elle l’a fait, construit, structuré pour le meilleur et pour le pire ; c’est là qu’il a acquis un nouvel instinct, une nouvelle forme de sauvagerie au cours de ses dix-huit mois d’attente, d’ennui et de combats en regard desquels les cours de cinéma à la fac lui parurent la vraie torture. Si ce n’est les Anciens, c’est la France. En le lisant, on ne risque pas d’oublier qu’il a passé toutes les vacances de son enfance et de son adolescence chez ses grands-parents maternels.

« Pourchasser la lumière : j’ai l’impression que tout au long de ma vie, je n’ai rien fait d’autre que cela

La matrice de son rapport au mensonge est la même que celle de John Le Carré (entre autres !) : les parents, leurs crises larvées, leurs conflits dissimulés, les non-dits de leur séparation puis de leur divorce.

« Nous avions livré bataille contre notre propre corruption, au sein d’un système qui exigeait de chaque homme qu’il mente, ce qui était en un sens une forme de déshonneur. La guerre du Vietnam n’était que l’une des nombreuses manifestations du Mensonge dont j’avais fait l’expérience pour la toute première fois lors du divorce de mes parents »

Au front, il fut mis à l’épreuve de trois formes de mensonge : les tirs amis (accidents, erreurs de bombardements etc), la mort des civils (massacre de My Lai etc) et une technique éprouvée pour faire passer une défaite pour une victoire. Le mensonge, qui se trouve selon lui au cœur de la culture américaine, était alors écrasant. Le respect d’Oliver Stone pour les soldats est inentamé, alors que pour les officiers, c’est au cas par cas. Globalement, il les décrit comme des pros assoiffés de coups d’éclat et de promotions, quand bien même cette folle dérive les conduirait à faire de l’obsession sécuritaire une pathologie nationale. C’est aussi en cela que la guerre du Vietnam l’a fait : il en a tiré une aversion absolue pour l’hypocrisie dans toutes ses déclinaisons, ce qu’il ne peut s’empêcher de dénoncer haut et fort quelles que soient les circonstances dans une totale absence de surmoi, entrainant immanquablement des situations embarrasantes sinon des scandales privés ou publics dont sa réputation, et donc sa carrière, firent les frais. Sa légende négative ne lui a jamais lâché les basques.

« … c’est entre autres pour cette raison que je me suis attiré beaucoup d’inimitié par la suite en critiquant notre façon de vivre. Parce que nous mentons à nous-mêmes, et que nous avons plongé le citoyen lambda dans un état de confusion permanent qui le pousse à redouter que des terroristes se cachent quelque part derrière son barbecue, ou que la Russie soit en train de miner notre « démocratie » par des biais insidieux et des formes de guerre atypiques, ou encore que l’économie chinoise soit en train de nous bouffer tout cru avec des baguettes, cela va de soi. Tout au long des années qui se sont écoulées pour moi depuis 1946, le concert de conneries anxiogènes n’a jamais cessé : pire encore, il n’a fait que gagner en clameur. En définitive, c’est nous nous les dindons de la farce. Les clowns. Et ça n’a vraiment rien de très amusant »

Après la Reine du Mal et la Main du cauchemar, deux films d’horreur qui furent des échecs absolus et faillirent bien l’entrainer au fond à jamais, Salvador (1986) (ici puis ici) est son premier vrai film, entièrement conçu sans le moindre soutien des studios, sans contrat de distribution. Ce qu’il avait pour lui ? Il y croyait à mort et avait réussi à embarquer dans son aventure deux producteurs britanniques indépendants au tempérament de joueurs (un pléonasme, en fait). La référence à la mythologie grecque étant récurrente, on ne s’étonnera pas de découvrir au fil des chapitres qu’Homère est l’auteur le plus souvent cité ; de son propre aveu, « Ulysse et sa conscience supérieure » lui ont inspiré le héros de Platoon (1986), premier film sur la guerre du Vietnam du point de vue des bidasses, On peut d’ailleurs lire tout ce livre comme un prolongement inattendu de Platoon, comme une lumière rétroactive. On le voit écrire ses scènes, inventer le personnage de Chris Taylor, écartelé dans sa double fascination pour Barnes et Elias, dualité simple mais efficace représentant les deux faces antagonistes de son propre caractère à la fois pragmatique et rebelle. Le déclic lui vint dès qu’il en vint à se demander : « Et si l’un des deux personnages finissait par tuer l’autre, comme Achille tua Hector ? ». Dans la vraie vie, il voit l’Amérique d’aujourd’hui pleine de Barnes, un homme guidé par la ruse et les instincts primaires, qui n’éprouverait aucun cas de conscience à tuer les Elias-lanceur-d’alerte prêts à dénoncer les agissements barbares au sein de l’armée tenus pour des traitres. On comprend que le Pentagone, à qui il avait demandé son assistance technique (matériel etc), la lui ait refusée au motif que son projet était « une falsification mensongère de la vie au front ».

Midnight Express est le film qui l’a révélé, du moins comme scénariste. Au départ, ce n’était qu’un entrefilet dans un quotidien relatant l’évasion d’un jeune américain des geôles turques où il croupissait après avoir été condamné à trente ans de réclusion pour avoir essayé de passer un peu de hasch en rentrant au pays. Des producteurs et le cinéaste Alan Parker s’y intéressèrent et commandèrent l’histoire à Oliver Stone, lequel eut de longs entretiens avec Billy Hayes, le héros qui n’avait pas encore écrit ses mémoires. Là encore, comme pour Salvador et Platoon, le récit des embûches, problèmes, obstacles dressés sur la route de la fabrication d’un film qui n’en rencontrera pas moins un grand succès critique et public à travers le monde (le scandale orchestré par la Turquie n’y fut pas non plus étranger, mais il est vrai qu’elle n’en sortait pas grandie même si le film fut tourné à Malte, que le héros hurlait au tribunal que c’était « une nation de porcs », que les acteurs censément turcs étaient en réalité arméniens, suprême injure etc), tout cela est raconté passionnément et en détail par l’auteur. Mais pour Stone, la victoire eut un goût amer car « on » (et au premier chef, le véritable antihéros de ce voyage au bout de l’enfer) lui avait vendu l’histoire d’un jeune américain accompagné de sa petite amie, qui faisait du tourisme en Anatolie et ramenait un peu d’herbe pour payer ses études. Il y a cru et a écrit un scénario au poil -car Stone, outre sa personnalité de cinéaste, n’a jamais cessé d’être, pour lui-même et pour les autres, l’un des meilleurs scénaristes de sa génération. Jusqu’à ce la gloire du film encourage inévitablement Billy Hayes à se faire le VRP de sa tragédie (récemment encore, à 70 ans révolus, cette tournée digne d’un one-man-show était sa principale activité, courant les festivals et les plateaux pour se raconter à la lueur du film dont il fut le conseiller). Stone comprit alors qu’il s’était fait avoir, qu’il avait donné ses lettres de noblesse à un mensonge, une fois de plus, sentiment renforcé longtemps après lorsqu’il découvrit la vérité nue dans un documentaire consacré à Billy Hayes : en fait, non seulement celui-ci était gay depuis sa jeunesse (alors qu’on avait demandé au scénariste de ne pas oublier le rôle attendrissant de la petite amie et de montrer l’acteur Brad Davis refusant l’invitation d’un autre prisonnier sous la douche) mais surtout il avait toujours été un trafiquant de drogue, certes à sa petite échelle, qui n’en était pas à son coup d’essai (son quatrième transport !) lorsqu’il s’était fait pincer à l’aéroport d’Istanbul avec deux kgs de hasch. Une mystification, mais les gens veulent-ils vraiment la vérité ? Stone n’aurait pas probablement pas écrit le même film s’il avait su ; encore que, la pression des commanditaires étant si forte… La conscience, toujours, il y revient inévitablement tant elle le torture et le hante par la voix de Humphrey Bogart dans cette réplique du Trésor de la Sierra Madre (d’après un roman de B. Traven) :

« La conscience. Quel machin. Si vous vous convainquez que vous en avez une, elle vous harcèlera jusqu’à la mort ! »

N’allez pas croire qu’elle le pousse pour autant à être un rigoureux obsédé de la fidélité documentaire (même si pour Platoon, il a fait transporter de la terre rouge du Vietnam aux Philippines où avait lieu le tournage, détail qui frappa les anciens combattants américains par sa recherche d’authenticité). Il effectue des recherches avec tout le sérieux nécessaire et une fois qu’il a engrangé le fruit, il en fait ce qu’il fait. Pour Salvador, l’un de ses films les moins connus en France (on le trouve désormais sur OCS) mais des plus puissants tant l’action y est condensée, et le jeu de James Woods, John Belushi et John Savage renversants de force, il voulait une charge de cavalerie des zapatistes contre les militaires dans une rue d’un village même s’il savait pertinemment que jamais les rebelles n’avaient chargé à cheval dans l’Etat de Morelos mais… « rien à foutre ! », il la voulait pour des raisons visuelles et dramaturgiques et il l’obtint avec pas moins de soixante-dix chevaux. Et ce n’est pas tout : pour ne pas se voir reprocher d’avoir fait un film à la gloire du communisme et de la révolution, il « inventa », car cela ne s’était jamais produit, une scène où des rebelles du Front de libération exécutent de sang-froid des soldats qu’ils ont capturé à l’issue de la bataille de Santa Ana. « Je pense à présent que cette volonté d’établir un équilibre dans les points de vue était une erreur de ma part » écrit-il. Il faut préciser qu’il ne dissimule rien de ses échecs et de ses erreurs, et il ne se contente pas de les regretter : il les analyse et les dissèque, ce qui rend plus crédible encore l’évocation de ses motifs de fierté (et ses refus, tel celui d’écrire l’adaptation du Mystère Von Bülow ou le scénario de Top Gun malgré le cachet faramineux pour ne pas avoir à glorifier l’armée).

Des projets, il n’en a jamais manqué, pour lui et pour les autres. Il se présente volontiers comme « une fontaine à idées ». Le problème, c’est le temps de les mettre à œuvre, le temps perdu et gâché à lutter contre les producteurs qui n’ont jamais produit qu’un mauvais effet, des réunions interminables, des réécritures sans lendemain, des courses à l’argent, des budgets promis et renoncés. Il est tous ses personnages, il n’en est donc aucun, prenant soin de toujours leur rester extérieur, seul moyen de demeurer libre en écrivain de cinéma, certes chaotique et imparfait, et un parfait inconnu aux yeux de tous, y compris à ceux des gens du métier et des critiques qui le décrivent comme « fou à lier. Il est vrai que politiquement, ses contempteurs lui reprochent d’être passé de sa jeunesse conservatrice et de son vote en faveur de Reagan à son gauchisme actuel qui le pousse à soutenir Bernie Sanders et Jean-Luc Mélenchon. La place manque pour évoquer aussi Né un 4 juillet (1989), Tueurs nés ainsi que ses documentaires contestés sur Arafat et sur Fidel Castro.

Son cocktail préféré, et parfois permanent jour après jour, à le rendre décalqué semaine après semaine, n’est pas la littérature ni le cinéma, adrénalines à haute dose, mais alcool+ cocaïne+ Quaaludes. Accro à cette « sensation » et à son côté répétitif à n’en pas douter jusqu’à craindre de ne plus pouvoir si savoir travailler s’il le mettait à distance. Il dit s’être désintoxiqué, non de la consommation épisodique mais de l’état d’esclave des substances, grâce à une cure mais aussi grâce à l’excellence de la cuisine française lorsqu’il s’installa à Paris pendant quelques temps (il faudra essayer pour voir !)

Ayant connu la guerre, la prison, la vie quotidienne dans la marine marchande et le reste, il avait en lui un réservoir de violence qui ne demandait qu’à exploser. Comment ne pas se sentir bestial quand on a servi « la Bête » au Vietnam ? Il n’en fait pas une excuse à ses excès ni une justification à ses débordements, mais un début d’explication- et cela vaut aussi pour la soif  de brutalité, de sang dans la frénésie d’accumulation d’argent des personnages de Wall Street (1987) qu’il écrivit et réalisa dans le même esprit que Scarface.

Oliver Stone se reconnait assez parano dans son genre, tendance impatient et agressif ; l’envers de cette face incommode, c’est son entêtement, sa pugnacité, son inflexibilité ; seuls ces traits de caractère ont permis à ses films d’aboutir. Au fond, il n’aura jamais cessé de tester ses limites ce qui est toujours édifiant, mais cela dépend avec qui. Lorsqu’il a écrit le scénario et les dialogues de L’Année du dragon (1985), il pouvait se permettre de placer des répliques racistes antichinoises dans la bouche de Mickey Rourke en misant sur le décalage, comme dans Scarface. Sauf que Michael Cimino, s’il est autant dans l’outrance que Brian de Palma, n’a pas le don, lui, de manier aussi l’ironie -ce qui change tout.

Le scénario que lui commanda Brian de Palma pour son opéra poudre avec Al Pacino, une version moderne de Scarface (1983) avec des marielitos cubains déchainés à Miami, est aussi un autre grand moment de ses mémoires. Comme on lui laissa toute liberté, lui aussi se déchaina, bourrant les séquences et les répliques de toute l’énergie, de toute la violence, de toute la crasse, de toute la colère et toute la transgression qu’il avait en lui et ne pouvait canaliser (183 occurrences de fuck : Scorcese battu !). Inoubliable Tony Montana dont la cicatrice se balade sur le visage au gré des séquences tout au long du film, le maquilleur ayant du mal à lui garder sa place et même sa forme ! Qu’importe puisque, avec Al « Actor’s Studio » Pacino, on y croit de toute façon comme on croit que l’héroïne lui est vraiment montée à la tête dans ses délires de domination et de puissance alors que, de l’aveu même de Stone, il n’a jamais touché aux drogues et n’y connaissait rien. Pacino, l’acteur qui ne suit que son propre tempo face à l’inertie et l’impassibilité de Palma. Et pourtant à deux ils ont réussi le film-culte le plus électrique qui soit. A trois même car Stone y a eu sa part, non seulement pour écrire le film mais pour protéger ses scènes sur le plateau, empêcher les coupes sombres (quelle épreuve que d’être scénariste du film d’un autre lorsqu’on est également réalisateur !).

Si ce Scarface, épopée d’un seul toute de violence et de transgression dans une Floride où cupidité est vertu, est encore dans les mémoires longtemps après, c’est avant par ses répliques devenues culte, partout citées dans tous les milieux. Stone se livre à ce sujet à une forte réflexion sur le rôle de la critique lorsqu’elle fait intervenir son goût plutôt que son sens de l’analyse ; il lui reproche de faire intervenir dans son jugement l’image qu’elle a du cinéaste (et dans son cas à lui, elle est souvent désastreuse tant ses réactions sont imprévisibles et mènent au clash, ce qu’il appelle « un travers de dramaturge ») aux dépens du contenu du film.

Vivement la suite si elle est de la même encre, avec le récit de l’intérieur  que l’on espère aussi formidablement vivant, de JFK, Nixon, Alexandre, World Trade Center, W, l’improbable président, Savages, SnowdenPlatoon fit du scénariste si recherché un cinéaste à part entière. Les premières projections qui eurent lieu à Manhattan lui valurent d’être saluées fraternellement par les chauffeurs de taxi. D’un vers du fameux poème de Kipling If…, il a tiré une philosophie de la vie relative aux échecs et aux succès : « Deux imposteurs ». N’empêche, cela lui mit du baume au cœur en le ramenant à un vers chu d’un autre poème :

« Je suis devenu un nom »

Par moments, on le sent prêt à échanger toutes les statuettes des Oscars, Golden Globe et Bafta qui trônent sur ses étagères contre le texte original de l’Ulysse de Tennyson. On ne se refait pas. C’est aussi ce qui rend passionnante la lecture d’un livre a priori aussi improbable.

(James Woods et John Savage dans Salvador, Mickey Rourke dans The Year of the dragon, Brad Davis dans Midnight Express, Michael Douglas dans Wall Street, Tom Berenger et William Dafoe dans Platoon, Oliver Stone sur le tournage de Platoon, photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans cinéma.

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commentaires

1 050 Réponses pour Vie d’Oliver complètement Stone

puck dit: à

passou une autre variante serait de faire apparaitre les commentaires écrits de droite à gauche.

puck dit: à

ou bien de les faire défiler horizontalement dans le sens des aiguilles d’un horloge, ou inversement au sens de ces aiguilles.

pour les ignorants en anglais ça se dit clockwise.

puck dit: à

et l’autre sens ça se dit counterclockwise.

mais ce genre de truc y’a que les premiers de la classe qui le savent.

par contre je sais pas comment ça se dit en danois.

puck dit: à

par contre faudrait aussi changer pour les articles à passou.

qu’on puisse enfin les lire de haut en bas.

Bloom dit: à

Allo, la Terre? Ici fusée lunaire!

christiane dit: à

Bien, la bande à Bader a encore frappé !!!
Dommage, j’aimais beaucoup les derniers commentaires et en écho à celui de M.court et de la remarque de P.Edel, j’avais copié une page savoureuse sur Voltaire près de Frédéric II… extrait d’un livre tout aussi savoureux réunissant des chroniques mensuelles de Chantal Thomas écrites entre 2014 et 2018 pour le journal Sud Ouest.
Bonne soirée si ce commentaire réussit à traverser le front !

christiane dit: à

Super ! Passou a traversé les lignes ennemies !

Petit Rappel dit: à

Judicieuse question . Des commentaires sont inaccessibles et JJJ, entre autres, est refoulé par un robot. Un peu d’ordre SVP?!

Jazzi dit: à

Ce qui serait bien ce serait de voir notre photo à côté de notre pseudo. Histoire de voir à qui on aurait à faire.

christiane dit: à

Bon, à tout hasard je recopie une nouvelle fois cette page de Café Vivre de Chantal Thomas (Seuil), tans que ça marche. (Jazzi et JJJ, je vous avais répondu… voir dans le bas de la première page quand mes commentaires sont réapparus après un long exil, grâce à Passou.)

Donc, c’est à propos de Voltaire qui part à Berlin, à 56 ans, à la demande du roi de Prusse pour lui enseigner la philosophie…
« (« D’ordinaire, note-t-il, ce sont nous autres gens de lettres qui flattons les rois ; celui-là me louait des pieds jusqu’à la tête »), il va essuyer une déconvenue. Pourtant dans les commencements, le séjour au château de Sans-Souci se révèle délicieux. Salaire excellent, leçons quotidiennes de deux heures pas trop ennuyeuses et, au souper, des propos amusants : « Le moyen de résister à un roi victorieux, poète, musicien et philosophe, et qui faisait semblant de m’aimer ! Je crus que je l’aimais. « Voltaire, qui a échoué auprès de Louis XV, ne résiste pas ! Il accepte la charge de Chambellan du roi de Prusse, perdant son titre d’Historiographe du roi de France, et, conséquence également funeste, il devient un serviteur de Frédéric, un membre permanent de sa cour. Voltaire va demeurer près de trois ans à Berlin. Le temps pour le roi soupçonneux et le philosophe insolent d’accumuler de nombreux motifs de brouille : Voltaire est pris dans des affaires de finances, il prétend, de plus, se mêler de politique ; ce qui exaspère Frédéric, bien décidé à ne faire usage que de ses talents d’écrivain : « Je corrigeais tous ses ouvrages, ne manquant jamais de louer beaucoup ce qu’il y avait de bon, lorsque je raturais tout ce qui ne valait rien », se rappelle Voltaire dans ses Mémoires, reprise vengeresse de son épisode berlinois.
En mars 1753, Voltaire réussit enfin à partir. Il n’a plus alors la moindre confiance en l’idée d’un prince philosophe qui rendrait les hommes heureux et il garde une tenace rancune à l’égard de celui à qui il s’adressait en termes de « Votre Humanité ». erreur : il n’existe que « Votre Majesté ». Mais Voltaire a aussi compris que l’unique solution est d’échapper par la richesse à la dépendance de l’homme de lettres. Ce qu’il va mettre en œuvre avec brio par l’achat en Suisse de vastes propriétés, d’abord « Les Délices », et surtout Ferney. Il y sera roi dans son propre domaine et pourra, à sa guise, mener campagnes d’opinion et combats contre les despotes, qu’ils se prétendent éclairés ou non. »

christiane dit: à

Lire :  » en écho à celui de M.Court et de la remarque de P.Edel… »

christiane dit: à

C’est en bas de la page 2 (pour Bloom, Jazzi, JJJ).

christiane dit: à

Merci, Passou, de me permettre de poster à nouveau, en direct, des commentaires par ce travail informatique de réglage. Je désespérais après les menaces de J.Langoncet et de sa bande…

Marie Sasseur dit: à

Ils sont tous déboussolés les vieux comateux, de se retrouver sans dessus dessous.

Ça leur a complètement retourné le cerveau, déjà qu’ils étaient en pleine confusion.

22/01/2021, 20h53

Bloom dit: à

« Les premiers seront les derniers », Baroz, n’oublie pas de mentionner que la prophétie devint rdlité dans ton goût de la complexité biblique.

FX dit: à

Quel porte-malheur cet Oliver Stone.
LA POISSE !

Jazzi dit: à

Plantu quitte le Monde et part à la retraite.

Jazzi dit: à

Plantu quitte Le Monde et part à la retraite

Janssen J-J dit: à

@MS / se retrouver sans dessus dessous
Elle en a les « sangs » tout retournés et les « sens » en capilotade… OK pour mettre des photos sur les pseudos. OK pour remettre les horodatages… Quelle poilade, la confuse Legendre/Lemaître, hier… Merci Ch. et merci MC pour avoir gardé votre sang froid en cette épreuve de paranonïa généralisée.
Bàv, (l’air de Maria, dans WWS – LB)

Janssen J-J dit: à

Jean Plantu a 70 ans. Xavier Gorce était beaucoup plus jeune… Juste pour voir où se placent les messages… De haut en bas d’une nouvelle page, apparemment… Ouais, ce serait déjà le début d’une bonne idée, comme chez Paul Edel…
(NB/ désolé Passoul, un moment, j’ai douté de vous… Croyais avoir été viré ou banni sans alerte préalab’…)

D. dit: à

J’aime énormément l’humour de Pierre Assouline. Très pince sans rire.

Jean Langoncet dit: à

@D. dit: à
J’aime énormément l’humour de Pierre Assouline. Très pince sans rire.

Salut connarD, et l’accent des autres, tu l’aimes l’accent des autres, dis ?
https://www.youtube.com/watch?v=j5-ZO2taxIY

Janssen J-J dit: à

un coup comme celui-là, etlézautres s’en remettra jamais… !
(a dit que Stone qui roule n’amasse point mousse)

B dit: à

Un trou noir dans l’espace commentaire, 24 heures ont disparu. C’est une anomalie.

B dit: à

3J, je propose que le vaccin soit exigé ainsi qu’un casier judiciaire. A cause d’une possibilité quantique de transmission et bien qu’il ne permet pas ( le vaccin) de ne pas transmettre de foutu virus, il garantit seulement contre un séjour à l’hospital avec ou non passage en réa avec intubation, ventilation, coma artificiel, perfusions, massage cardiaque, défibrillation,ex a exanguino-transfution, rééducation, séquelles diverses, tout ceci creusant le trou de la secu (et des trous dans les cimetières). Pour ainsi dire, il protège un peu quand même.

Jean Langoncet dit: à

@On notera que Stora cite au début de son rapport destiné à qui l’ on sait le très tendance Paul Ricoeur.

Où peut on lire ce rapport ?

rose dit: à

christiane dit: à
Merci, Passou, de me permettre de poster à nouveau, en direct, des commentaires par ce travail informatique de réglage. Je désespérais après les menaces de J.Langoncet et de sa bande…

Moi je ne désespère pas.
Si Langoncet n’arrête pas, je ne viens plus blogguer. Je l’ai décidé cette nuit.
Ras le q. des chieurs.

rose dit: à

6h42 ce samedi 23 janvier 2021.

rose dit: à

. Mais Voltaire a aussi compris que l’unique solution est d’échapper par la richesse à la dépendance de l’homme de lettres. Ce qu’il va mettre en œuvre avec brio par l’achat en Suisse de vastes propriétés, d’abord « Les Délices », et surtout Ferney. Il y sera roi dans son propre domaine et pourra, à sa guise, mener campagnes d’opinion et combats contre les despotes, qu’ils se prétendent éclairés ou non. »

La richesse est un bien grand mot. Une jelle autonomie financière permet la même chose : la liberté de parole.

rose dit: à

Une belle autonomie financière.

Marie Sasseur dit: à

@Elle en a les « sangs » tout retournés et les « sens » en capilotade… 

« Tu me fais tourner la tête
Mon manège à moi, c’est toi. »
😈

rose dit: à

La bibliothèque circulaire n’est accessible que par un petit couloir depuis la chambre à coucher. Le simple fait qu’elle n’est pas dans l’axe de l’enfilade suffirait à comprendre son caractère intime et privé. Les boiseries en bois de cèdre rehaussées de dorures rocailles lui donnent une atmosphère de recueillement et de paix. Elle contient environ deux mille volumes d’auteurs grecs et romains (principalement centrés sur l’historiographie et la littérature du XVIIIe siècle avec une emphase toute particulière sur l’œuvre de Voltaire). Les reliures sont en maroquin rouge ou brun et richement dorées.
La bibliothèque de Frédéric II. Plus octogonale que circulaire. Donne sur le parc.

Je vous cherche ka cuisine, sise au sous-sol.

Alexia Neuhoff dit: à

A mon avis, JiDé est au massicot.

christiane dit: à

Merci, Rose, pour cette visite exceptionnelle. Imaginer Voltaire en ces murs entre culture et polémiques est sidérant. Oui, je comprend votre différence entre richesse et autonomie financière mais il faut se remettre en mémoire le statut des écrivains, musiciens, artistes, comédiens au 17e et 18e siècles.

christiane dit: à

Je comprends

et alii dit: à

je voudrais laisser cette remarque:
« en écho à  » ce n’est pas la même chose qu’ « adressé à »
( généralement écrit ici@)
par ailleurs , on peur distinguer l’évocation du nom-ou du pseudo- de ce deux cas
-à propos d’  » en écho à », je voudrais que ne soit pas oubliée l’histoire de la nymphe écho et de Narcisse;
bonne journée

et alii dit: à

on peut

Jazzi dit: à

Ou prohibition ?

Et alii soyez ma nymphe Echo et je serais votre Narcisse !

Marie Sasseur dit: à

« N’empêche qu’il écrit depuis son plus jeune âge et que c’était là sa première passion, avant même le cinéma, du moins le revendique-t-il « , Passou a propos d’ O. Stone.

Je reprends cette phrase , car elle me fait penser à E. Carrère dont la carrière de scénariste est assez méconnue.
Il y a peu de temps est passé à la tv un téléfilm,  » Quans sort la recluse « ,adapté d’un roman de Fred Vargas, dont le scenariste est le très talentueux E. Carrère.
Dans le genre cinéaste écrivain, et inversement, pleinement investi dans son temps, il a sa place.

Marie Sasseur dit: à

« Quand sort la recluse  »

On ne va pas non plus en faire une feuille de peuplier, de ces fautes de frappe, comme le poetise M. Drillon.

et alii dit: à

il a été envoyé une page de citations de P.LEGENDRE dont P.Assouline lui-même a rappelé le travail sur les images ;
dans le choix de citations envoyées,j’ai relevé:
Une erreur capitale des théoriciens du Management universel est de miser sur la croyance hédoniste, sur le gouvernement au nom du principe de plaisir, comme ressort de l’espèce humaine, car l’animal parlant est mû par le désir de reconnaissance –reconnaissance d’un désir du sujet, fût-ce au prix de sa propre mort.
Leçons VI, Pierre Legendre, éd. Fayard, 1992, p. 421
cela me semble tout à fait compréhensible , (et nullement inepte);
il y a ici des contributeurs trices qui jouent de ce désir de reconnaissance » :si c’est à fin de gestion? c’est possible ;je n’affirme rien ;

Paul Edel dit: à

Rimbaud et le féminisme : « Ces poètes seront ! Quand sera brisé l’infini servage de la femme, quand elle vivra pour elle et par elle, l’homme, — jusqu’ici abominable, — lui ayant donné son renvoi, elle sera poète, elle aussi ! La femme trouvera de l’inconnu ! Ses mondes d’idées différeront-ils des nôtres ? — Elle trouvera des choses étranges, insondables, repoussantes, délicieuses ; nous les prendrons, nous les comprendrons.
En attendant, demandons aux poètes du nouveau, — idées et formes. Tous les habiles croiraient bientôt avoir satisfait à cette demande. — Ce n’est pas cela ! »
Extrait d’une lettre de Rimbaud à Paul Demeny, 15 Mai 1871, dite » Lettre du Voyant ».

et alii dit: à

en fait, je crois que l’on peut dire aussi, pour certains que c’est par « reconnaissance » du travail de P.ASSOULINE que l’on poste ;

Jazzi dit: à

« il y a ici des contributeurs trices qui jouent de ce désir de reconnaissance »

Pas vous, et alii ?
Vous venez ici pour faire valoir votre désir d’ignorance ?

B dit: à

Où peut on lire ce rapport ?

Ce n’est pas un rapport sexuel, vous le trouverez seul et seulement si vous cherchez là où il faut. Je ne peux pas vous renseigner plus précisément.

Jazzi dit: à

« c’est par « reconnaissance » du travail de P.ASSOULINE que l’on poste »

C’est de l’esclavage intellectuel ou sexuel, et alii ?

B dit: à

Quelle tenue vais-je bien pouvoir choisir cette année ?

Jazzi, la période des soldes devrait être tenue pour criminelle et être incluse dans le rayon des fautes et délits du droit administratif et commercial. Même sans beaucoup d’argent et munis de convictions, nous consommons et dépensons. Cela ne devrait pas, en dépit d’un besoin de demande interne, être rendu possible.

Jazzi dit: à

« Ces poètes seront ! Quand sera brisé l’infini servage de la femme »

Ce temps ne semble pas advenu, si l’on en croit deux de nos plus considérables commentatrices, Paul.
L’une considère Passou comme un gourou, voire un dieu, et l’autre décrète qu’Emmanuel Carrère est un cinéaste !

Jazzi dit: à

« Même sans beaucoup d’argent et munis de convictions, nous consommons et dépensons. »

Oui, B, mais, grâce au coronavirus, il parait que nous n’avons jamais autant économisé !
De fait, les soldes actuelles sont un véritable bide, d’après mon ami Chedly…

B dit: à

Qui c’est qu’a perturbé l’ordre chronologique des posts? Constatons que dans désordre et tous mélangés, certains d’entre eux perdent toute valeur significative, ils ne répondent à personne et n’enseignent strictement rien. J’entendais hier, à propos d’enseignement, les nouvelles embûches du BAC 2021. Ce que j’en ai conclu est que les établissements les plus exigeants et on peut supposer les plus rigoureux au niveau des notations risquent de fournir de très mauvais candidats à parcours sup alors que ceux-ci sont issus des meilleurs établissements. J’imagine que la provenance des bacheliers indiquera tout de même l’intégrité de la notation et donnera une idée du niveau de l’élève puisque l’enseignement ne forme malheureusement pas tous les élèves de France avec les mêmes moyens, les mêmes conditions, les mêmes demandes et attentes.

Alexia Neuhoff dit: à

Le bidule fonctionne mal mais JJJ, grand bricoleur, est déjà en route avec sa boîte à outils… c’est-y pas tachou ?

Janssen J-J dit: à

@ La nymphe écho…, et à son désir d’ignorer les erdéliens demeurés, désireux de ne pas désirer bénéficier de ses fantasmes à l’égard de pierre legendre, juriste et psychanalyste : aller vous faire machiner !…

@ narcisse (sans goldm…) : on savait déjà que vous étiez hautement intelligent, même si le goût de la paresse ne fera pas un carton confiné parmi les nouveaux fringués. Vous verrons bin couvert de gants mobalpa, et vous le faire arracher avec des pincettes.

@ /24 heures ont disparu. C’est une anomalie /. Avait voulu anticiper le devenir de la rdl trois mois avant tout le monde. Résultat : de retour au bercail, s’est emmêlé tous les poinçons. Va faire mettre une horloge horodante pour le commun des erdéliens, la plupart, hormis D, étant incapables de se mouvoir correctement dans les plurivers.

@ un casier judiciaire comme viatique pour les opposants à une opposition à la vaccination autoritaire ?…
En voilà une idée qu’elle est bonne, Bérée !

@ Oui ma soeur, laisse aller c’est ma valse jouée un brin maladroitement par nos étudiants…
https://www.youtube.com/watch?v=aUz4KzGmmdo
___
Bjr à tous.tes : heureux de vous retrouver cre matin, cul par dessus tête… (23.1.21_9.40 – grêle en ce moment).

Jazzi dit: à

Les ventes de livres en revanche se portent bien.
Mais que lit-on ?

Classement des meilleures ventes de livres du 11 au 17 janvier 2021 :

1. « La Familia grande », Camille Kouchner (Seuil)
2. « L’Anomalie », Hervé Le Tellier (Gallimard)
3. « One Piece – Edition originale – T.97 », Eiichiro Oda (Glénat)
4. « A même la peau », Lisa Gardner (Lgf)
5. « Demon Slayer – T.15 », Koyoharu Gotōge (Panini)
6. « One-Punch Man – T.22 », One, Yûsuke Murata (Kurokawa)
7. « My Hero Academia – T.27 – One is justice », Kohei Horikoshi (Ki-oon)
8. « La Chronique des Bridgerton T.1, T.2 », Julia Quinn (J’ai Lu)
9. « … Mais la vie continue », Bernard Pivot (Albin Michel)
10. « Le Consentement », Vanessa Springora (Lgf)

puck dit: à

Il est marrant ce texte de Chantal Thomas, il donne l’impression qu’elle vient de faire une grande découverte.

Sûr qu’à chaque fois que des philosophes ont éduqué des prince ou des rois chaque fois ça a donné des tyrans sanguinaires. Si on me donne un exemple contraire je suis preneur.

Quand les philosophes s’occupent du monde réel ça donne des catas : Marx ça finit dans le goulag et la révolution culturelle, Heidegger et son authenticité de l’être ça donne les camps de concentration etc… Et quand les journalistes vont interviewer Onfray (le liberal libartaire nietzschéen spenglerien de gauche) à la veille d’une élection ça relève de l’inconscience. On me rétorquera que les politologues violeurs de leurs enfants c’est pas mieux, bien c’est comme ça, le monde c’est le bordel parce que les hommes sont bordéliques et le meilleur moyen de rester optimiste sur l’humanité est de toujours s’attendre au pire.

Les philosophes c’est comme les gamins : ils sont mignons à condition de pas les laisser joeur avec la cheminée sinon ils mettent le feu à la maison.

Quant à Voltaire, comment dire… elle euphémise un peu la réalité : Voltaire était avant tout un homme d’affaire qui maltraitait ses employés et faisait travailler des gamins, il aimait le pouvoir et les pépètes bien plus que la philosophie.

Sérieux il faut garder les pieds sur terre !

puck dit: à

Voltaire était avant tout un homme d’affaire qui maltraitait ses employés et faisait travailler des gamins, il aimait le pouvoir et les pépètes bien plus que la philosophie : Chantal Thomas aurait mieux de relire les écrits de Rousseau sur Voltaire !

Janssen J-J dit: à

On n’a jamais autant mis de sous de côté pour rembourser la dette publique des trente prochaines années. Qui a dit que les gilets jaunes n’étaient pas des êtres humains responsables, conscients de devoir se détourner des soldes et d’atterrir enfin dans le cycle de la décroissance heureuse ?

puck dit: à

le 3j à force de regarder le jaune d’oeuf de ses poules ça lui révolutionne les neurones.

Janssen J-J dit: à

Mais moi, j’ai rien lu de tout ça, sauf Le Tellier… Suis-je bien « normal »… ?
Et le Pivot, t’en penses quoi, toi qui a tout lu, ami berdélien ?

Jazzi dit: à

Mais non, JJJ. Les Gilets jaunes ils veulent plus de sous pour pouvoir consommer autant sinon plus que les autres !

christiane dit: à

Quel plaisir, dans l’émission « Répliques » d’A. Finkielkraut de ce matin, d’écouter Jean-Baptiste Sècheret.
https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/lautre-art-contemporain
C’est un peintre et graveur talentueux, connu pour ses paysages (peintures, gravures, fusain…) travaillés d’une façon monochrome. Beaucoup d’études de ciels, et d’ombres et lumières sur les toits, les maisons, les paysages de Trouville et d’ailleurs, dans des compositions fortes, structurées, des ambiances énigmatiques. Et beauté de ses gravures sur bois.
Mais ce matin, il parle de l’art contemporain du XXe siècle à l’occasion de la parution de l’essai L’autre art contemporain : vrais artistes et fausses valeurs de Benjamin Olivennes (Grasset). Autour de la question : Quels artistes ont fait le choix de représenter la réalité au XXe siècle autour d’une tradition de peinture ? (de Bonnard à Hopper, de Giacometti à Lucian Freud…).
Très justes évocations de grands peintres contemporains souvent oubliés.

Janssen J-J dit: à

Bonjour Puck… comment allez-vous ? vous m’avez l’air bin en forme, ce matin…
Si vous ne regardez que les blancs, vous ne verrez pas les gilets, croyez-moi, et manquerez une fois de plus à la compréhension de la marche du monde. Comme dab, vous nous prophétiserez à l’envers, ainsi que vous l’avez toujours fait, sans jamais avoir rien compris à l’inefficacité de votre emprise.
Rousseau lecteur de Voltaire ?… toujours resté accroché à pareilles billevesées ? ébé, bon courage, alh’ors… perseverare diabolicum, hein, comme dirait etaliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiburton…

Jazzi dit: à

Dernière trouvaille pour lutter contre la covid : « Taisez-vous dans le métro ! »
Tout ça c’est bon pour les psys, et alii !

Janssen J-J dit: à

ah zute, j’ai encore manqué Finkie,… à cause de pukt, et juste pour rattraper tout ce retard. Pendant ce temps, Ch. n’était pas là… Toujours dans les bons coups, elle, koi ! Reusement que c’est pour la bonne cause culturale… Merci Ch., que ferait-on, without you ?

Janssen J-J dit: à

Dans ma campagne, je n’ai pas de métro. Dois-je pour autant ne pas parler à mes poules sans masques et cou nu, pour ne point les contaminer ? Vous dites « la covid », jzmn,maintenant ? Vous vous macronisez, subrepticement…
(bon, je sors maintenant ; merci pour votre patience et sapience, face aux bouffons koufars – la chaudière remarche).

Jazzi dit: à

Les coqs ont désormais le droit de cocoriser en toute liberté, JJJ. Tout n’est pas perdu !

renato dit: à

Je manque Finkie depuis toujours et je ne me porte bien.

christiane dit: à

puck dit:
« Il est marrant ce texte de Chantal Thomas, il donne l’impression qu’elle vient de faire une grande découverte. […]
Quant à Voltaire, comment dire… elle euphémise un peu la réalité : Voltaire était avant tout un homme d’affaire qui maltraitait ses employés et faisait travailler des gamins, il aimait le pouvoir et les pépètes bien plus que la philosophie. »

Je suis étonnée, Puck, de cette violence dans votre critique d’un livre que vous n’avez pas lu.
J’ai mis ici un extrait d’un billet bien plus long qui situe le statut des écrivains au XVIIIe siècle par rapport aux puissants qui étaient leurs mécènes.
Les chroniques réunies dans ce livre (de 2014 à 2018), sont un régal de lecture et abordent bien d’autres sujets. Les lecteurs du journal Sud Ouest ont dû les apprécier et c’est une heureuse idée d’en avoir fait un livre.
Chantal Thomas est une romancière de talent, auteur d’essais et de romans qui m’ont passionnée. « Intellectuelle touche-à-tout », dit-on ! Spécialiste de la littérature du XVIIIe siècle.
Quelques titres connus : L’Echange des princesses (mariage entre Louis XV âgé de 11 ans et la très jeune infante, Anna Maria Victoria, âgée de quatre ans …) – Les Adieux à la reineLe testament d’OlympeUn air de liberté (Variation sur l’esprit au XVIIIe s.). Des essais sur Thomas Bernhard – Sade – Casanova…

C’est dommage, Puck de la mêler à cette diatribe contre les philosophes et la prendre pour une naïve, ce qu’elle n’est surtout pas.

Jean Langoncet dit: à

@rose dit: à
christiane dit: à
Merci, Passou, de me permettre de poster à nouveau, en direct, des commentaires par ce travail informatique de réglage. Je désespérais après les menaces de J.Langoncet et de sa bande…
Moi je ne désespère pas.
Si Langoncet n’arrête pas, je ne viens plus blogguer. Je l’ai décidé cette nuit.
Ras le q. des chieurs.

Déjà piquées mesdames ? On mettra vos commentaires sur le compte des effets indésirables.

Jean Langoncet dit: à

Effets secondaires. Portez-vous bien.

christiane dit: à

Jazzi dit: « Les coqs ont désormais le droit de cocoriser en toute liberté, JJJ. Tout n’est pas perdu »

Ce n’est pas anodin, Jazzi. Beaucoup de citadins rêvent d’habiter loin des villes pour fuir la pollution, le stress mais ne supportent pas la vie réelle à la campagne. Des exigences nouvelles et scandaleuses de la part de ces « migrants écolos » se multiplient. Quand ce n’est pas le bruit, c’est l’odeur qui crée les querelles, motivent des plaintes (ahurissantes) : pas de chants de coq, de bruits de basse-cour, pas de meuglements, pas de coassement de grenouilles ni d’aboiements de chiens, pas de cloche aux clochers ou au cou des vaches, pas d’odeurs de fumier, de bouses dans les rues du village, de mouches, de moustiques, d’abeilles ni de bruits de tracteurs ou de moissonneuses…
Tout ceci est grotesque, consternant. Marre de ces « bobo-citadins » qui ne voient que leur confort personnel au détriment des activités propres au monde rural !

Jazzi dit: à

« Il faut pousser au maximum les livres qui parlent aux ados, les introduire dans les conservatoires, à l’école, dans les associations, les pratiques amateurs. Mais le faire sans sacrifier ce qui traverse les âges » (Régine Hatchondo, présidente du CNL)

Le mieux n’est-il pas de laisser les ados venir aux livres ?

christiane dit: à

Merci, Jazzi pour cette parution au Mercure de France : Chantal Thomas : De sable et de neige – Avec des photos d’Allen S. Weiss.

« De sable et de neige, ou l’art de vivre l’instant. Une splendide fresque pour célébrer la beauté des choses et la puissance de leur silence, de la Grande Dune d’Arcachon et la lumière du Cap Ferret jusqu’à la ville de Kyoto sous la neige, un 31 décembre. Les vagues venant rythmer le récit, comme si l’océan était le résumé de la vie, avec sa dimension tragique, inséparable du sentiment de joie et d’harmonie qu’il sait donner.
Chantal Thomas poursuit ici son voyage dans l’intimité de la mémoire, à travers une langue d’élégance et de grâce, pour exprimer les sensations les plus fugitives et les plus essentielles dont nous sommes tissés. Et pour dire le lien d’amour entre une fille et son père : sa force d’absolu. »

MC dit: à

C’ est surtout les Adieux à la Reine que je retiendrais. Le reste me paraît plus que léger à partir de cet Échange des Princesses, Christiane.Peut-être parce qu’ elle y est plus bridée par l’ Histoire. Bien à vous. MC

closer dit: à

Les commentaires sont bloqués?

closer dit: à

 » le meilleur moyen de rester optimiste sur l’humanité est de toujours s’attendre au pire. »

Vous seriez excellent dans le rôle d’Alceste, Puck.

Jean Langoncet dit: à

Merci Passou.
B, il ne s’agit pas d’un rapport sexuel, bien sûr, mais il est certain que la France et l’ Algérie sont en manque l’une de l’autre.

Jazzi dit: à

Oui, merci pour le rapport Stora, Passou, qu’il faudrait lire sans trop de focaliser sur les critiques négatives, telle celle concernant la citation de Paul Ricoeur, en exergue, sur laquelle s’attardent les esprits chagrins.
Encore une fois, c’est le Figaro qui fait le boulot de communication !
Jadis, on parlait de la droite la plus conne de France. Il semble que les choses se soient inversées…
Bonne lecture à tous, de quel côté que l’on soit de la Méditerranée ou d’ailleurs !

Jazzi dit: à

« le meilleur moyen de rester optimiste sur l’humanité est de toujours s’attendre au pire. »

C’est ce que je fais de façon innée, closer, et je ne m’en porte pas plus mal…

Janssen J-J dit: à

Assez OK avec vous, MC, sur Chantal Thomas, elle a écrit un ou deux très bons romans historiques, je l’ai encore suivie sur l’histoire de sa mère nageuse. Mais fus récemment bien déçu par les souvenirs de son coming-out new-yorkais (un terme non prononcé, mais une affaire suggérée tout au long d’une aventure féministe et amicale intense des années 70-80), comme si Ch Th. avait voulu se délester d’un fond de tiroir dans l’air du temps à recycler, un journal reconstitué au total sans grand intérêt malgré les photos -du reste assez moches- d’allen weiss censées attraire le chaland (East village blues).

Janssen J-J dit: à

Oui merci PA, pour cette mise en ligne par le Figaro du rapport de Stora.
Jzm a presque raison hélas, le Fig a remplacé le Monde dans le sérieux… Quelle époque ! Il faut réviser tous nos fondamentaux, y’a pas à iech !…

Clopine dit: à

Si je comprends bien, il faut faire défiler la barre de haut en bas pour voir le dernier commentaire, c’est bien ça ? Allez, j’essaie de poster, pour voir…

Clopine dit: à

Ca ne change pas grand’chose, si ?

B dit: à

On mettra vos commentaires sur le compte des effets

En effet, nous sommes des êtres primaires abonnés au secteur tertiaire et je crois issus du quaternaire glaciaire. Nous sommes éprises autant de musique aux rythmes binaires que de rythmes ternaires. Nous aimons aussi le contrapuntique.

Jazzi dit: à

Si, Clopine.
Le dernier Twit de Passou pour toi, qui a repris le chemin des études :

« Eric Chevillard, qui ne comprend pas que des étudiants passent des années à écrire leur thèse, vient de boucler la sienne, très littéraire, en 30 secondes. Le sujet ? »

B dit: à

Le sujet en est l’étude de l’élement humoristique dans l’oeuvre parallèle de Modiano et JMG le Clézio.

puck dit: à

Christiane, non : ma chère Christiane… non : ma très chère Christiane… non : chère amie, voilà c’est bien !
donc chère amie…
non désolé je recommence.

Christiane !!!!! je n’ai jamais critiqué Chantal Thomas, je la connais bien, même très bien, pour ne pas dire trop bien, et je ne me permettrai jamais de la critiquer.

on ce que j’ai critiqué c’est ce passage :

« Mais Voltaire a aussi compris que l’unique solution est d’échapper par la richesse à la dépendance de l’homme de lettres. Ce qu’il va mettre en œuvre avec brio par l’achat en Suisse de vastes propriétés, d’abord « Les Délices », et surtout Ferney. Il y sera roi dans son propre domaine et pourra, à sa guise, mener campagnes d’opinion et combats contre les despotes, qu’ils se prétendent éclairés ou non. »

Alors je veux bien qu’on raconte l’histoire de France à la Michelet, ou l’histoire de la philosophie genre « la philo pour ma fille… », mais là non ! « Voltaire a compris que l’unique moyen d’échapper à la dépendance de l’homme de lettres c’était la richesse… » faut prendre les gens que les imbéciles.

Voltaire c’était un type qui par dessus tout aimait le pognon, la flouze, l’oseille, les biftons, les pépètes, l’artiche, l’avoine, le blé, le maïs, la thune, la fraiche, le fric…

et voilà, point barre ! pas la peine de nous raconter des histoires pour les enfants.

vous avez lu ce qu’écrit Gombro : à force d’infantiliser les gens hé bin ils finissent par se comporter comme des enfants et là je dis stop ! Chantal je t’aime bien, mais parle moi comme à un adulte !

Jazzi dit: à

« l’élement humoristique dans l’oeuvre parallèle de Modiano et JMG le Clézio. »

En effet, B, y a pas grand chose à en dire !

Janssen J-J dit: à

Voltaire c’était un type qui par dessus tout aimait le pognon, la flouze, l’oseille, les biftons, les pépètes, l’artiche, l’avoine, le blé, le maïs, la thune, la fraiche, le fric…

Non hélas, ce n’était pas un type qu’on pouvait résumé d’une manière aussi vulgaire, et vous le savez très bien. Inutile de vous rendre intéressant en gueulant plus fort que la moyenne. Ca n’a jamais convaincu personne. Et vous mentez, vous n’avez jamais rien lu de Chantal Thomas. Pourquoi ainsi attaquer Ch. de la sorte qui essaie toujours d’être plus juste. C’est d’une honorable noblesse, quoique vous vous gaussiez.

@ CT, non finalement ça ne change pas grand chose, c’est même plus compliqué de devoir redescendre toute la molette du mulot. Mais bon, hein… Peut-être finira t on par bénéficier d’un horodatage, (pour l’instant, sur mon fuselage, il est 12.37, c l’heure de ma soupe de graines de mais, de granulés et de pain bis trempé dans du lait, et de quelques feuilles de salade… On adore ça tous les 4)

B dit: à

Oui. Découvrir un individu qui ne soit pas anachorète ou cénobite et sui soit desintessé de la richesse pécuniaire représente un challenge qu’il faut relever. A moins de défendre le Maoïsme première mouture, il ne s’en trouve pas ou plus.Vous ai je déjà confié que jeune encore je ne comprenais pas les contes orientaux où il est souvent promis de se transformer en prince, riche donc et beau si possible?

Jazzi dit: à

« pas la peine de nous raconter des histoires pour les enfants. »

C’est vrai, ça, puck. Et sa Marie Antoinette elle fait trop penser à Sissi impératrice !
Un extrait de mon « Goût de Versailles » ?

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CHANTAL THOMAS

L’Adieu à Versailles

Dans son premier roman, Les Adieux à la reine, Prix Femina 2002, Chantal Thomas, spécialiste du XVIIIe siècle, notamment de Sade et de Casanova, nous conte les journées décisives du mois de juillet 1789, du point de vue d’une des lectrices de Marie-Antoinette. Plus de vingt ans après, son héroïne, Agathe-Sidonie Laborde, toujours en exil à Vienne, se souvient encore avec nostalgie des onze années inoubliables qu’elle passa dans l’ombre de Marie-Antoinette, pour laquelle visiblement elle nourrissait un amour plus que platonique (JJJ, le grand spécialiste du lesbianisme pourrait nous en dire plus ?). C’est alors qu’elle commença à écrire ses mémoires, nous faisant vivre, de l’intérieur, les derniers évènements historiques auxquels elle assista. Après que le roi, au lendemain du jour de la prise de la Bastille, est allé déclarer aux députés, qui siégeaient alors dans la salle du jeu de Paume de Versailles, qu’il avait donné l’ordre aux troupes de s’éloigner de la capitale, Marie-Antoinette projeta de s’enfuir avec toute sa famille, placée désormais sous la seule protection des Gardes Suisses. Tandis que le château est en pleine ébullition, et que la panique s’est emparée des courtisans, elle demanda à madame Campan, sa femme de chambre, de préparer quelques bagages, en vue d’un départ imminent pour Metz. Pendant que cette dernière, aidé de la lectrice-narratrice, s’affairent à dessertir les pierres précieuses de leur supports, pour pouvoir les transporter plus aisément dans une petite boîte, la reine laisse éclater tout son ressentiment contre Versailles.

« – Je veux partir, a répété la Reine. C’est pour la royauté, pour nous, une question de vie ou de mort. Le Roi ne doit pas demeurer un jour de plus dans un pays dont il a perdu le contrôle.
Mais alors, curieusement, au lieu de nous encourager à faire vite, elle s’est levée, comme happée par l’éclat de ses bijoux, et est venue les contempler. Enfin, n’y tenant plus, elle a commencé à enfiler une bague, puis deux, à se mettre autour du cou, les uns sur les autres, plusieurs colliers, à se couvrir les avant-bras d’épais bracelets. Hypnotisée, elle fixait dans le miroir de sa coiffeuse cette vision d’elle étincelante. Nous n’osions bouger, madame Campan et moi, c’est elle enfin (toujours sûre d’avoir raison, mais à cette heure c’était vrai) qui a rompu le charme. Elle a rappelé, avec infiniment de respect et de douceur la nécessité de se dépêcher, si Sa Majesté souhaitait partir en voyage le lendemain. La Reine s’est arrachée à son rêve :
– Souhaiter est une faible expression pour traduire mon sentiment. Nous devons quitter Versailles. Ne pas le faire équivaut à signer notre défaite – qui est effective –, notre défaite et peut-être pire… Je veux m’en aller. Je veux quitter ce château. J’ai tout essayé pour le faire mien. Je n’y ai pas réussi. Je ne sens que son froid, son humidité, tous ces espaces inhabitables… Son délabrement. Penser que le Roi, dans son lit, a failli périr écrasé par un pan de plafond… J’ai vraiment tout essayé. Je l’ai divisé en pièces de plus en plus petites. J’ai fait ajouter des tentures, des miroirs, des tapisseries. J’ai multiplié les escaliers, afin que l’on puisse facilement se rendre chez ses amis, y puiser du réconfort. Dès le début Versailles m’a refusée. Versailles était déjà occupé, par le Grand Roi, qui ne l’a jamais quitté. Dans chaque salle où j’entrais, il était là, en jeune homme, en vieillard, en danseur, en amant, en guerrier, toujours en gloire. Le château est sous sa surveillance. Ce ne sera jamais chez moi. Ce n’est pas non plus le château du Roi. Ce n’était pas davantage celui de Louis XV. […]
– Louis XIV nous tolère, le Roi et moi, parce que nous sommes chargés de l’entretien de son Mausolée, mais il est mécontent de nos services. Je me réfugie au Petit Trianon et dans les cabanes de mon Hameau. Le Roi, lui aussi, a ses lieux de refuge. Il s’enferme dans sa salle à manger et s’assoit devant son portrait en chasseur peint par Oudry. Plutôt devant le portrait de Louis XV en chasseur et qu’il a fait modifier à sa ressemblance. Mais dans une salle à manger, des importuns peuvent toujours survenir. Alors le Roi va se cacher dans son Très Arrière-Cabinet. Les tableaux n’y sont plus d’un roi chasseur, mais de nymphes. Peu importe. Le Roi, tapi dans son Très Arrière-Cabinet, n’a pas de regard pour les nymphes : il compte. Et il note dans son journal tout ce qu’il a compté, le nombre des révérences pour les visites de condoléances à la mort de l’Impératrice ma mère, le nombre de bains qu’il a pris dans le mois, le nombre de chevaux qu’il a montés depuis l’âge de huit ans, le nombre d’animaux tués à la chasse, le nombre de tués par jour, par mois, la récapitulation des six premiers mois, la récapitulation par année, chasses du cerf, chasses du sanglier, des centaines, des milliers de tués… Et cette tache d’encre, le jour de notre mariage, l’a-t-il comptée ? Je n’ai fait qu’une tache, mais ineffaçable. Cette tache d’encre, c’était plus ignominieux que de me prendre les pieds dans un tapis… J’ai revu la scène mille fois : je me penche pour signer de ce prénom qui m’est encore étranger. Parce que je vois mal, je dois presque me coller le visage sur le papier. Ma-rie-An……toi… J’appuie fort, trop fort. La plume crisse. L’encre jaillit, j’en ai jusque sur la joue. »
(« Les Adieux à la Reine », Editions du Seuil, 2002)

Mais l’adieu définitif de Marie-Antoinette à Versailles n’aura pas lieu à ce moment-là. Le roi s’opposa à leur fuite. C’est au cours des journées d’octobre 1789 que le peuple de Paris vint chercher la famille royale pour la ramener dans la capitale. Cantonnée aux Tuileries, celle-ci cherchera vainement à échapper à sa captivité lors de l’épisode qui se solda par leur arrestation à Varennes, le 21 juin 1791. Finalement Louis XVI fut condamné et guillotiné sur la place de la Révolution (l’actuelle place de la Concorde) le 21 janvier 1793. Tandis que Marie-Antoinette connut le même sort le 16 octobre 1793. Madame Campan (1752-1822), première femme de chambre de la reine Marie-Antoinette, écrivit, elle, réellement des Mémoires, auxquelles Michelet lui-même ne manqua pas de se référer, mais dont la véracité est discutée par les historiens contemporains. Raison pour laquelle Chantal Thomas, lui substitut une héroïne plus autonome, lui faisant écrire dans son roman : «A la différence de madame Campan, je n’étais pas habituée à me sentir transparente et comme frappée d’inexistence dans une pièce où se trouvait la Reine. »

christiane dit: à

MC dit: « C’ est surtout les Adieux à la Reine que je retiendrais. Le reste me paraît plus que léger à partir de cet Échange des Princesses, Christiane. Peut-être parce qu’ elle y est plus bridée par l’ Histoire. Bien à vous. MC »

Oui, vous me l’aviez déjà écrit ici quand j’évoquais ma visite entre le Louvre et les quais de Seine du jardin de l’infante, créé pour distraire la jeune princesse, fiancée éphémère de Louis XV et qui logea au Louvre de 1722 à 1725 sous la douce protection de Madame de Ventadour.
J’avais visité ce jardin habituellement fermé au public lors des journées du Patrimoine et la conservatrice en charge des jardins du musée du Louvre qui assurait la visite avait lu des pages du roman de Chantal Thomas L’Echange des deux princesses qui décrit très bien les sentiments de cette jeune princesse. On écoutait, imaginant sa vie, arrachée à sa famille pour d’hypothétiques épousailles, s’ennuyant en traversant en long et en large l’appartement des reines-mères avec ses poupées, jusqu’à ce que, le roi la trouvant vraiment trop jeune pour… consommer le mariage, (après un court séjour à Versailles), la renvoya sans ménagement en Espagne, pour épouser Marie Leczinska, fille du roi de Pologne.
On se souciait peu des enfants dans ces familles royales où on mariait de très jeunes princes et princesses pour des raisons politiques, les transformant en otages de la raison d’Etat. (Ici Philippe d’Orléans qui voulait se maintenir au pouvoir et qui, dans la foulée, proposa de marier sa fille Louise-Elisabeth (douze ans) avec l’infant d’Espagne, Louis, prince des Asturies. Elle aussi vécut mal ce mariage forcé et devint addict aux sucreries pour tromper son ennui (« Une manie de gloutonnerie qui ne consiste pas simplement à faire des excès, mais à se goinfrer dans le besoin morbide de tout rendre – à bâfrer à en crever») et son dégoût pour ces ébats forcés et son corps puisqu’elle attrapa la petite vérole…
Le Duc de Saint-Simon aida à l’organisation de ces lamentables mariages !
On peut penser que la jeune infante d’Espagne, Anna Maria Victoria, eut quelques heures de bonheur dans ce jardin.
Pour le reste, je rejoins votre jugement mais… comme j’aime lire ces romans où l’Histoire n’est pas trop rébarbative… Un peu d’Histoire et beaucoup d’histoires !
Oui, nous ne lisons pas les mêmes livres mais j’apprécie vos interventions. (Quel était le mot savant dans votre commentaire d’hier qui avait retenu l’attention de Paul Edel et qui m’avait incité à rechercher ce texte de C. Thomas ?)

christiane Parrat dit: à

Jazzi, tu es épatant ! Merci pour l’extrait du premier roman de Chantal Thomas, Les Adieux à la reine.

D. dit: à

Il est 13h00. Les blattes dorment profondément.

puck dit: à

et je sais bien comment ça marche, si je dis Voltaire aimait le pognon on va me dire t’es jaloux…

par contre pour Jazzi les gilets jaunes faut qu’ils ferment leur gueule et arrêtent de vouloir plus de blé.

et ça c’est pas bien, c’est pas parce qu’ils sont pas philosophes qu’ils doivent rester pauvres, c’est juste pas bien…

Jazzi non seulement c’est pas bien mais en plus c’est contraire à ce qui est dit dans les Saintes Ecritures !

christiane Parrat dit: à

Oh là là, Puck, que vous êtes grincheux. Sans mentir si votre ramage ressemble à votre plumage vous devez être, ce jour, habillé comme l’as de Pique !
Vous aimez Rousseau ? Moi aussi. Tenez rien que pour vous cet extrait d’un excellent essai, très très sérieux de Jean Starobinski : Jean-Jacques Rousseau – La transparence et l’obstacle (Gallimard)
Page 153 – chap. « Les malentendus ».
« Jean-Jacques, rêveur passionné, sait d’expérience que rien n’est fascinant comme une présence qui s’impose dans et par l’absence. « Hors ! l’Être existant par lui-même, il n’y a rien de beau que ce qui n’est pas.* » En prenant « le parti d’écrire et de se cacher », Jean-Jacques cherche à opérer la transmutation qui lui donnera, aux yeux des autres, la beauté de « ce qui n’est pas ».
Ecrire et se cacher. On s’étonne de l’égale importance que Rousseau donne à ces deux actes. Mais l’un ne va pas sans l’autre. Se cacher sans écrire, ce serait disparaître. Ecrire sans se cacher, ce serait renoncer à se proclamer différent. Jean-Jacques ne s’exprimera que s’il écrit et se cache. »
(*La Nouvelle Héloïse II, 693)

Voilà qui devrait vous intéresser, monsieur soupe-au-lait !

christiane dit: à

@Janssen J-J
Merci !

puck dit: à

le seule truc qu’elle oublie de dire sur la reine c’est qu’elle organisait des orgies avec de la bouffe gaspillée tellement y’en avait sous les yeux des mères qui avaient leur enfant qui mourrait de faim dans leurs bras !

qui imagine une mère voyant son enfant mourir de faim dans ses bras ????

je pose la question : qui l’imagine !!!

alors la Chantal moi je l’aime bien mais faut juste arrêter de nous faire passer des vessies pour des lanternes.

puck dit: à

et voilà ! je suis grincheux… alors celle-là je la voayis venir gros comme un camion… je suis grincheux, j’y crois pas.

ben oui je suis grincheux !

et je ne vois pas le mal qu’il y a à être grincheux.

Jazzi dit: à

C’est pas beau de déformer la vérité, puck.

Je répondais à JJJ, qui disait : « Qui a dit que les gilets jaunes n’étaient pas des êtres humains responsables, conscients de devoir se détourner des soldes et d’atterrir enfin dans le cycle de la décroissance heureuse ? »

Moi : « Mais non, JJJ. Les Gilets jaunes ils veulent plus de sous pour pouvoir consommer autant sinon plus que les autres ! »

Et là, silence total de JJJ…

puck dit: à

en tout cas moi la Marie Antoinette c’est pas moi qui vais la pleurer.

comme dit le proverbe : on sème ce qu’on récolte !

ou le contraire ? qu’importe ! tant que ça reste du bio.

puck dit: à

la vérité Jazzi ? tu veu la vérité ? vraiment ?

la vérité c’est que je trouve pas que tu aies l’âme très charitable si tu vois ce que je veux dire !

l’amour du prochain c’est pas trop ton truc !

et si tu veux réussir ta promo de ton « gout de Jesus » va falloir changer de registre !

puck dit: à

je déforme la vérité… sérieux j’y crois pas !

l’autre elle nous fait passer Marie Antoinette pour la Mère Térésa et c’est moi qui déforme la vérité, on rêve…

Jazzi dit: à

« le seule truc qu’elle oublie de dire sur la reine c’est qu’elle organisait des orgies avec de la bouffe gaspillée tellement y’en avait sous les yeux des mères qui avaient leur enfant qui mourrait de faim dans leurs bras ! »

Heureusement que Macron ne t’a pas confié la charge du rapport Stora, puck !

puck dit: à

je ne sais pas si ce que j’écris vous faire rire, mais moi je me bidonne à les écrire.

j’adore mon esprit.

Jazzi dit: à

Il parait même que Marie Antoinette avait des rapports incestueux avec son fils, le dauphin, puck…
Moi j’en appelle à tous les lecteurs d’histoire de France !

Jazzi dit: à

« Il faut savoir que la ville de France qui haïssait le plus la cour,
c’était celle qui la voyait le mieux, Versailles.
Tout ce qui n’était pas employé, ou serviteur du château,
était révolutionnaire. »
MICHELET

Tu crois qu’il serait du côté des Gilets jaunes, puck ?

puck dit: à

Jazzi dit: Heureusement que Macron ne t’a pas confié la charge du rapport Stora, puck !
 »

hé ben il aurait pu !

parce que moi aussi je sais ce qu’il faut dire et ne pas dire pour ne pas heurter les huns et les ostrogos.

son rapport je lui écris quand il veut le Macron !

réconcilier les différentes communautés d’un peuple c’est mon truc.

à tel point que quand j’avais un pote qui me demander toujours de venir faire du bateau avec lui quand il partait avec son beau frère ! parce que j’étais capable de détendre l’atmosphère et éviter qu’il le balance par dessus bord !

et j’y arrivais ! du coup le rapport Stora pour mézigue c’est de la bibine, je lui ponds un truc que tout le monde s’aime tellement ils pleurent en lisant !

je peux être plus faux cul que Stora si je veux !

puck dit: à

en plus Stora il est né où ? à Constantine ! et à Constantine c’était tous des glands !

non, si on veut écrire un rapport qui tient la route faut le donner à un oranais !

puck dit: à

Jazzi qu’est-ce que j’en sais moi si Michelet serait gilet jaune ? je sais juste que ce q’uil dit m’a l’air sensé.

je veux dire on décapite pas à tour de bras tout une partie de la population sans avoir un minimum de raison alimentant ses motivations si tu vois ce que je veux dire.

je sais pas si Michelet le dit mai à l’évidence les aristocrates ont poussé le bouchon un loin.

et quand on pousse le bouchon un peu loin après on vient pas se plaindre.

et l’autre Chantal elle souffre à l’évidence d’un déficit d’esprit politique.

après on peut tout romancer, surtout les histoires des princes et des princesses.

pour ce genre d’histoire je n’ai qu’une seule référence mais elle est béton, et à côté la Chantal elle peut s’accrocher :

https://www.youtube.com/watch?v=O3CIXEAjcc8

renato dit: à

«… je trouve pas que tu aies l’âme très charitable… »

Lorsqu’il m’arrive de lire — ou d’entendre — une affirmation ainsi faite je me demande : « Qu’est ce qu’il fait un type pareille pour les autres ? »

Janssen J-J dit: à

@ j’adore mon esprit…. Moi aussi.

@ je peux pas être partout, jzmn, je n’ai pas trop envie de répondre quand vous ne faites pas dans la nuance…-> Il y a des GJ pour la décroissance heureuse (22%), et des GJ qui veulent consommer avec l’argent de l’Etat qui leur est volé, consommer de la bouffe, car la plupart crèvent la dalle (77%). Reste 1% de GJ avec des contradictions, dont je fais partie.
@ Marie-Antoinette, pour laquelle visiblement elle nourrissait un amour plus que platonique (JJJ, le grand spécialiste du lesbianisme pourrait nous en dire plus ?). Pourquoi j’en dirais plus ?… Vous avez déjà tout insinué et tellement étudié la LGBT dans l’histoire de france ! Donc, soit je démens la rumeur sordide de ses amours incestueuses avec le p’tit Louis (comme S. Zweig, alors que le commissaire du Chatelet en avait la garde au point qu’il fit avouer cette vilenie au jeune enfant pour charger sa mère autrichienne), soit je confirme qu’elle aimait parfois se donner du bon temps avec des amours saphiques, comme toutes les femmes de tous temps et de toutes époques, gourgandines ou marquises en sabots qu’elles fussent. Quel scoop !
Vaudrait mieux aller le demander à mme Thomas. Quant à Alice Coffin, je n’ai rien trouvé sous sa plume à ce sujet. Voili voilou.

NB / J’aimerais plutôt vous parler des « Histoires bizarroïdes » d’Olga Tokarczuk, mais qui cela peut-il bin intéresser en dehors de ma soeur, ma bataille, et hankor ?

Janssen J-J dit: à

@ elle souffre à l’évidence d’un déficit d’esprit politique.

Il vaut mieux un déficit plutôt que de souffrir d’un excès. De quel côté du crâne échauffé avez-vous mal au juste, pour diagnostiquer la nature de cet excès, P, H ou D… ?

Marie Sasseur dit: à

@J’aimerais plutôt vous parler des « Histoires bizarroïdes » d’Olga Tokarczuk, mais qui cela peut-il bin intéresser en dehors de ma soeur, ma bataille, et hankor ?

Et moi, j’aurais voulu rendre un salut, de lectrice, plus marqué à E. Carrère, scénariste de sa vie.

https://gaite-lyrique.net/evenement/retour-a-kotelnitch

Marie Sasseur dit: à

Tweet
« Il faut pousser au maximum les livres qui parlent aux ados, les introduire dans les conservatoires, à l’école, dans les associations, les pratiques amateurs. Mais le faire sans sacrifier ce qui traverse les âges » (Régine Hatchondo, présidente du CNL)

En ce moment les jeunes pensent plutôt à leurs années volées, et qui ne reviendront pas. La vie c’est rien, quelques jours, et c’est fini. Comme disait le proc’ en chef qui peut aller se faire voir avec ses deux repas à un euro, et ses chèques psy.

Lu sur un 4eme de couverture, ce matin, en faisant les soldes :
 » le nouveau roman de Sandro Veronesi est arrivé et nous sauve la vie ».

Comme il est traduit par l’excellente D. Vittoz, j’ai acheté. Au prix normal.

Marie Sasseur dit: à

23 janvier 2021, 14h36

Jazzi dit: à

« le nouveau roman de Sandro Veronesi est arrivé et nous sauve la vie ».

Typique de la publicité mensongère !
Là, généralement, je passe mon chemin…

Marie Sasseur dit: à

Encore un scénariste.

« Sandro Veronesi, né en 1959 en Toscane, est un écrivain et scénariste italien. Il est notamment lauréat du prix Strega en 2006 et du prix Femina étranger pour son livre Chaos Calme, adapté en 2008 au cinéma avec Nanni Moretti dans le rôle principal. En 2020, il reçoit à nouveau le prix Strega pour Le Colibri (Grasset, 13 janvier), ainsi que le prix du livre étranger France Inter / Le Point. Architecte de formation, il a exporté l’art de la construction dans ses romans, toujours ambitieux du point de vue de la narration, brouillant les frontières entre les genres et les registres. »

https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-culture/sandro-veronesi-architecte-de-nos-vies

FX dit: à

Vivre dans le monde de la retraite sans pour autant vivre en retrait du monde.
Tout un programme de… fin de vie.

Paul Edel dit: à

Jazzi, dans les deux premiers livres de Le Clézio, il y a pas mal d’ironie. Et même beaucoup.
Notamment dans un texte intitulé « Martin », qui compose une des neuf nouvelles de « La fièvre »(1965) Martin est un intellectuel surdoué, unique en son genre. Le texte met en œuvre de manière vraiment super ironique l’opposition entre l’intellectualisme précoce du protagoniste, matérialisé par sa tête démesurément grosse, et son inaptitude aux relations humaines.
Et si on relit de près « Le procès-verbal. », alors là, c’est un festival de tous les humours possibles. De tous les comiques. comique ontologique, philosophique, scientifique, enfantin, statistique,grammatical, comique de la langue parlée ,tout au long du bouquin.. on découvre ironie, parodie, humour noir, humour surréaliste, gags typographiques, amas de pensées absurdes, méditations confuses, précisions hilarantes : » Michèle est snob à 67% ».. pastiche de tous les tons, depuis le faux lyrisme poétique jusqu’au ton journaliste chiens écrasés, lettre d’amour quasiment vides, notices administrative, exercices de comptabilité saugrenus, graffiti dans les chiottes, collages pop art, monologues en dérive grotesque, invocations à Dieu par un sale gosse, déclaration philosophiques bouffonnes, illusion réaliste dézinguée(moquerie du Nouveau Roman ?) dérision de l’ambition littéraire(avec les petits cahiers d’écolier remplis à, toute vitesse de n’importe quoi et portant comme titre « les beaux salauds ».. ou haïku, plaisanterie genre : « prière à un lézard », langage médical détourné, réponses cafouilleuses et savoureuses devant les médecins de l’asile qui examinent Pollo, listes de noms, imitations parodiques du ton clinique, fausse compassion, dialogues à la Ionesco, ton de rédaction scolaire bébête, prophéties idiotes, « puis viendra le temps des berceaux, et l’on meurt étouffé dans les langes, suffoquant de petitesse et de rage(. 😉 Et l’on se noie au milieu du brouillard, prés quelques repas, en face d’une assiette décorée de houx, étrangement vide, où trainent encore des plaques de potage ». etc. etc..
Quand Adam Pollo découvre un noyé grâce à un cycliste dont les « tronçons de sa canne à pêche avaient été fixés par trois élastiques à chaussettes », voici ce que pense Adam : « les noyés, comme chacun sait, constituent un divertissement de choix, pour tous ceux qui errent sans but le long de la mer(..) En se levant, il pensa qu’il y aurait ainsi, un peu partout, un noyé par jour ». Lorsqu’il s’approche du noyé, voici ce qu’il dit : »Sa seule particularité, qui donnait envie de rire, d’un rire de fond de gorge, c’était la somme d’eau qu’il représentait, tant en chairs qu’en habits, au centre de ce paysage mouillé ; c’était d’être un noyé sous la pluie ».Je trouve qu’il y a ici un humour swiftien. : « C’est comme pour les excréments, je n’aime pas penser que j’abandonne une partie de moi-même quelque part. Je veux rester intègre. » On peut même penser que « Le procès- verbal » est un livre- plaisanterie avec une constante railleuse et facétieuse, jeu d’une étudiant moqueur qui fait un monstrueux assemblage dadaïste des tons littéraires. Bien sûr, dans le reste de son œuvre, les traces d’humour ou de simple comique se raréfient et deviennent invisibles à l’œil nu.. C’est évident.

Jazzi dit: à

« je sais pas si Michelet le dit mais à l’évidence les aristocrates ont poussé le bouchon un peu loin. Et quand on pousse le bouchon un peu loin après on vient pas se plaindre. »

Pour Jules Michelet (1798-1874), il conviendrait plutôt de parler de Fondation que de Révolution française : fondation de la République, car ladite Révolution n’a balayé, selon lui, que des ruines de la monarchie finissante. Après avoir consacré dix ans de sa vie à sa monumentale Histoire de France, qui n’en était alors qu’à Louis XI et Charles le Téméraire, notre historien décida d’interrompre sa tâche et de se consacrer à une non moindre monumentale Histoire de la Révolution française, dont le premier tome parut en 1847, et qu’il n’achèvera qu’en 1853.

Marie Sasseur dit: à

Dominique Vittoz , qui traduit Veronesi, est connue en France pour être la traductrice de A. Camilleri, de M. Agus. Et puis elle a fait sa thèse sur Guido Morselli, toutes choses qui la rendent inestimables.
At last but not least, elle est à Arles, haur lieu de la traduction, comme Vict∅r Miesel nous l’a présenté.

Ses choix d’auteurs en sont d’autant plus gage d’un bon moment en perspective.

Marie Sasseur dit: à

Haut lieu. M. Drillon va encore en faire des tonnes.

Jazzi dit: à

« l’étude de l’élement humoristique dans l’oeuvre parallèle de Modiano et JMG le Clézio. »

Paul, tu as réussi ta thèse, haut la main. Chevillard et moi, recalés !
Modiano aurait l’humour un peu plus mélancolique, non ?

Marie Sasseur dit: à

qui la rendent inestimables.
La encore, une oeuvre d’art.

D. dit: à

Jazzi dit: à

Il parait même que Marie Antoinette avait des rapports incestueux avec son fils, le dauphin,

…c’est un énorme mensonge inventé, parmi beaucoup d’autres, par le procureur du tribunal révolutionnaire (qui brûle en enfer depuis deux siècles en poussant des hurlements horribles réveillant tous les damnés). Puis c’est entré dans la légende.
Marie-Antoinette était tout au contraire un modèle de vertu, excellente et courageuse mère.

x dit: à

Côté Modiano, La place de l’étoile n’est-ce pas de l’humour (noir et grinçant, certes) d’un bout à l’autre ? (À commencer par le jeu de mots du titre.) 

Petit Rappel dit: à

Pas de Lesbos ici .Massignon dans un article in Parloes Données (?) dont les conclusions ont été reprises trés justement partout parle d’opération Suburre téléguidée par un des frères du Roi dés avant la révolution.
La Lectrice est de petite condition, et sa charge, parce que faible, est un honneur. Il est plus juste de voir, dans sa vénération vis-à-vis de la Reine, l’habitus classique d’adoration de certains nobles fidèles à la Monarchie absolue.

Petit Rappel dit: à

Parole Donnée!

puck dit: à

c’est mon gros problème avec Modiano et le Clezio : j’ai jamais réussi à savoir quel était le plus bidonnant des deux.

puck dit: à

Modiano c’est très drôle.

puck dit: à

mais le Clezio aussi c’est très très drôle.

puck dit: à

des deux c’est peut-être Modiano qui a le plus d’humour.

puck dit: à

encore le Clezio aussi a vachement d’humour.

moins que Quignard, mais il en a c’est sûr.

puck dit: à

Quignard aussi est très drôle, mais c’est pas tout à fait le même humour.

puck dit: à

Quignard il a un peu le même humour qu’Angot, qui elle aussi est très drôle.

moins drôle que Darrieusecq mais quand même très drôle.

puck dit: à

la plus frôle de toutes toutes catégories confondues c’est Marie Hélène Lafon.

puck dit: à

sinon y’a aussi Virgine Despentes, elle aussi elle est drôle.

Petit Rappel dit: à

Tout dependu du sens donné au mot drole, comme tout dépend du sens donné au mot Retraite à propos de Paul Edel. J’aime bien les stances de Racan sur la Retraite. Elles ont de l’allure et de la noblesse, deux choses que le sens contemporain oublie souvent.

Brinqueballe dit: à

B dit: à

Un trou noir dans l’espace commentaire, 24 heures ont disparu. C’est une anomalie.

Rien n’a changé dans les commentaires.
C’est du pareil au même.
Ça passe, ça glisse.
De plus en plus vite.

puck dit: à

j’aime pas tous ces auteurs drôles : la littérature doit rester un truc sérieux pour gens sérieux.

je veux dire la littérature elle est là pour parler du monde, donner la parole aux inaudibles, offrir un luxe aux miséreux.

la littérature elle est là pour rappeler aux hommes leur finitude ! leur rappeler qu’ils vont mourir, et qu’avant de mourir ils vont être malades, perdre la mémoire, souffrir en voyant mourir autour d’eux ceux qu’ils aiment.

et si par hasard l’auteur vit dans un monde confortable c’est pas grave il suffit d’aller chercher ailleurs, en Afrique par exemple, ou ailleurs, je veux dire c’est pas compliqué pour trouver des problèmes et s’ils n’en trouvent pas c’est vraiment des manches !

et alii dit: à

les compmentaires, c’était mieux avant quand le dernier était en haut ! quoi qu’il en soit , j’ai autre chose en tête que les rengaines et ritournelles

puck dit: à

et alii bien d’accord avec vous !
en JJJ, Jazzi et Sasseur ils monopolisent le blogapassou on peut même plus en placer une.

et pour dire quoi ? pas grand chose !

Brinqueballe dit: à

Ici, l’homme invisible! 😉

Marie Sasseur dit: à

@et pour dire quoi ? pas grand chose !

Le choix entre scroller et troller ne se pose pas a moi.
Je scrolle.

Paul Edel dit: à

• Puck, je n’ai pas un souvenir précis de « La place de l’Etoile »,mais si je consulte Wikipedia, ce premier roman de Modiano « raconte, sur un mode en partie autobiographique, mais surtout parodique et pastiche, l’histoire de Raphaël Schlemilovitch, juif français né juste après la guerre et hanté par l’image de cette guerre et par la manie de la persécution. «
• Si j’en crois Maxime Decout,universitaire, dans le’ N° 162 de la revue « Littérature » de février 2011 qui a intitulé son article : « Modiano : la voix palimpseste sur la place de l’étoile – titre qui ne rigole pas- cette « Place de l’Etoile » de Modiano « s’apparente à une mosaïque de paroles et de pastiches, à un palimpseste vertigineux. Texte qui a fait de l’histrionisme son principe esthétique, le roman se prête aisément à un dédale de lectures complémentaires. « Est-ce que le pastiche et l’histrionisme nous entrainent directement vers le comique ? Je ne sais pas trop.
• Mais ce qui est évident c’est quand les jeuens godelureaux Clézio et Modiano, dans leur premiers romans, ont été sournoisement tentés par un comique intellectuel. Modiano est visiblement plus pervers avec son personnage du Juif antisémite. Il faudrait relire ce premier roman.enfin, ces deux romanciers ont compris qu’avec la maturité, il fallait devenir sérieux. alleluia

Janssen J-J dit: à

Comme il est traduit par l’excellente D. Vittoz, j’ai acheté. Au prix normal.

Moi itou, hier? J’aime bien ce romancier italien depuis chaos calme. Et puis, la couverture était très jolie pour ma nouvelle biblio. J’aime les « achats impulsifs » en tant que GJ? Du reste, j’avais revendu mon paquet de nourriture donnée par la fondation d’abbé pierre, car j’en avais trop pour ma semaine.
En attendant qu’on vienne me vaxiner, je crains que ce soit pas pour tout de suite, vu comment mon pote s’y prend dans son métro.
file:///C:/Users/AppData/Local/Temp/VID-20210108-WA0000-2.mp4

rose dit: à

VIDÉO – Les résidents d’un Ehpad d’Illzach font un carton avec leur remake des « Bronzés font du ski »
https://www.francebleu.fr/infos/insolite/video-les-residents-d-un-ehpad-d-illzach-font-un-carton-avec-leur-remake-des-bronzes-font-du-ski-1611303306

Ces personnes merveilleuses, si gentilles et dévouées qui s’occupent de nos parents avec tant d’attention !

Puck
« la littérature elle est là pour rappeler aux hommes leur finitude ! leur rappeler qu’ils vont mourir, et qu’avant de mourir ils vont être malades, perdre la mémoire, souffrir en voyant mourir autour d’eux ceux qu’ils aiment. »

Restent pour rire, Les bronzés font du ski et Fort Boyard. Grand bien nous fasse !!!

et alii dit: à

vous voyez rose, moi, j’y vois aussi:
l’hétérogramme est précisément celui qu’utilise Bellmer, « Rose au cœur violet », qui, justement n’est pas un hétérogramme mais un anagramme.

et alii dit: à

et vous pouvez garder vos critiques parce que
« Eh bien figurez-vous que, sur le genre des anagrammes, d’autres se sont trompés. À commencer par Perec lui-même [54]
[54]
Atlas…, op. cit., p. 337. :

125

Le texte d’« ulcérations » est un poème de 400 « vers », chaque « vers » étant un [55]
[55]
Je souligne, ici et dans les citations suivantes. anagramme du mot « ulcérations ».
126Ainsi que Michel Butor [56]
[56]
Obliques, op. cit., p. 26., à propos de Bellmer bien sûr :

127

Le corps est un immense anagramme à déchiffrer selon la syntaxe du lecteur.

x dit: à

Puck et Paul Edel :

Pourquoi le pastiche et le détournement, pourquoi une voix narratoriale « polymorphe et composite » et « essentiellement errante » (Decout) ?
On reconnaît un certain nombre de thématiques, reprises et poussées à l’absurde (c’est le côté judo de l’humour) :

« Je suis vraiment ingrat. […] Je leur ai volé leur langue claire et distincte pour la transformer en borborygmes hystériques. » (50)

Proposés par « le vicomte Charles Lévy-Vendôme » :
« Un traité sur les aphrodisiaques par René Descartes. Des apocryphes, rien que des apocryphes… J’ai réinventé à moi seul toute la littérature française. Voici les lettres d’amour de Pascal à Mlle de La Vallière. Un conte licencieux de Bossuet. Un érotique de Mme de La Fayette. Non content de débaucher les femmes de ce pays, j’ai voulu aussi prostituer toute la littérature française. […] Je m’emploie à déshonorer leurs plus illustres écrivains. » (93)

Et tous ces exemples de ce que l’on n’appelait pas encore « appropriation », dûment condamnés par celui qui les pratique, Schlemilovitch au nom parlant :

« Je regrettais de n’avoir pas laissé un mot d’adieu à Hilda et Yasmine. Par exemple : “Je ne rentrerai pas ce soir, car la nuit sera noire et blanche.” Tant pis. Je me consolais en me disant que ces putains n’avaient pas lu Gérard de Nerval. […] J’étais incorrigible. Je tentais de m’approprier la mort d’un autre comme j’avais voulu m’approprier les stylos de Proust et de Céline, les pinceaux de Modigliani et de Soutine, les grimaces de Groucho Marx et de Chaplin. Ma tuberculose ? Ne l’avais-je pas volée à Franz Kafka ? » (164-165)

Ce qui permet ensuite (nouveau tour d’écrou) de dénoncer la haine de soi, le goût pour le « rôle d’écorché vif », alors que ces larmes-là, cette « poisse »-là, pas plus que cet esprit critique-là, ces « contorsions »-là « n’intéressent plus personne ».

Bloom dit: à

Londres, le 7 septembre 1592.
La municipalité édicte une série de décrets censés limiter la propagation de la peste bubonique. Ils resteront en vigueur jusqu’à l’été 1594, après qu’un sixième de la population a trépassé. Extrait des registres des décès: « un pauvre gamin, mort au pied du mur de St John » – une pauvre femme, retrouvée morte devant la porte de Madame Bake »…Partout les portes des maisons se couvrent de la croix en forme de ‘T’ flanquée de l’inscription ‘Que Dieu ait pitié de nous’, signalant l’infection de ses occupant.
Beaucoup tentent de fuir la grande ville, souvent pour mourir en chemin, dans le fossé, ou adossés à une meule de foins. D’étranges sabbats s’organisent, des danses macabres se forment aux coins des rues, l’instinct de survie le dispute au désespoir et les bordels fonctionnent à plein.
Ils faut dire que les théâtres ont fermé et que tout spectacle est interdit. Le Rose Theatre de Shakespeare, situé près de Moorgate, un des pires foyers de l’épidémie, ne rouvrira que deux ans plus tard. Après tout, l’épidémie est le châtiment qu’inflige Dieu à ceux qui ont péché. Et le théâtre est un péché. Ergo, la peste est le châtiment que Dieu impose au théâtre.
Des acteurs, des dramaturges parviennent à se réfugier en province. Shakespeare, encore auréolé du triomphe de son Henry VI, est de retour à Stratford, où il compose ‘The Rape of Lucrece’. Un célèbre satiriste, Thomas Nash, se fait poète et de sa retraite dans l’Ile de Wight, écrit pour la postérité:

Gens riches, ne vous fiez pas à vos biens accumulés/ L’or ne pourra vous acheter la santé/Les remèdes eux- mêmes sont impuissants/Car tout passe avec le temps/Et la peste sur son chemin tout emporte/ Je suis malade, il me faut mourir/Seigneur, ayez pitié de nous.

Brinqueballe dit: à

Le monde est Stone, s’est planté le socle à charrue Plantu!

Brinqueballe dit: à

M. Drillon va encore en faire des tonnes.

De ça se voit! 😉

christiane dit: à

Marie-Antoinette vue par Chantal Thomas, Puck ?
Chantal Thomas que vous raillez allègrement en dit beaucoup dans le chapitre qui lui est consacré dans un essai Un air de liberté -Variations sur l’esprit du XVIIIe siècle (Payot).
Elle y interroge ces images qui nous viennent par les chroniques de son temps, les correspondances, les livres, les films.
Pour beaucoup, écrit-elle, elle fut objet de fantasmes ce qui implique excès, contradictions, princesse de conte de fées ou catin à l’époque de l’affaire du collier (1785)… puis personnage inspirant l’horreur à travers les pamphlets. Alors le peuple se déchaîna contre elle, « le fléau », (montée révolutionnaire) et pas que le peuple (voir le comte de Provence, frère du roi, et Philippe d’Orléans).
C.Thomas explore aussi les images données d’elle par le cinéma. L’américain, Van Dyke qui trahit le livre de Stefan Zweig d’où il ne reste que le personnage dominateur de la mère, Marie-Thérèse d’Autriche.
(Elle aussi, encore adolescente, sera « l’enjeu et l’otage d’une politique de réconciliation », là, entre la France et l’Autriche.) Van Dyke en fait une caricature un peu niaise de femme-enfant, les cheveux piqués de rubans, sans personnalité, alternant pleurs et sauts de joie. Quoiqu’il n’épargne pas le roi, non plus, présenté comme un demeuré. Bien sûr, Van Dyke, choisit le beau Tyrone Power pour interpréter Axel de Fersen.

Je crois que dans cet Ancien régime décadent, elle était femme réfléchie, passionnée de lecture et de musique.
Alors que Van Dyke la cantonne à un idéal familial.
Puis, C.Thomas explore La Marseillaise de Jean Renoir. (film réalisé sur fond de Front populaire). Et là, bonjour la haine qui l’entoure et qui dénonce ‘l’Autrichienne », « la traîtresse », la « Messaline », qui déteste la France et ruine les finances du royaume ! Entrée de la citoyenne Leclaire, passionaria marseillaise face à l’actrice qui interprète la Reine, Lise Delamare, avec arrogance et sécheresse.
On sent que Renoir n’a aucune sympathie pour ce personnage, qu’il est très proche « des libelles, gravures, chansons, anecdotes satiriques de l’époque » et que par contre, il soigne l’image du roi interprété par son frère, Pierre Renoir. Roi timide et bon qui serait marié à une perfide étrangère…

Puis vient le tour du film de Delannoy (1955), plus calme et mesuré, faisant une large place à l’idylle entre Fersen et la reine. Les beaux yeux de Michèle Morgan, Richard Todd en séducteur.
Que de variantes de ce personnage !
Enfin, 2006 et le film de Sofia Coppola avec la sensuelle Kirsten Dunst. Gros budget. Et pour décors : le Château de Versailles, Le Grand Canal, le Parc, le Petit Trianon, la roseraie du Hameau…
Sofia Coppola s’appuie sur la biographie écrite par Antonia Fraser en 2001. Histoire d’une « jeune fille fragile soumise à sa mère, épouse déçue, insatisfaite, entourée d’amies frivoles » et comme elle aimant « robes, chaussures, rubans, dentelles »… qui découvrira l’amour hors mariage…

Quelle distorsion en tout cela avec la vérité historique.
Peut-être pour terminer, Puck, cette citation de Stefan Zweig (Marie-Antoinette – Grasset – 1933) que Chantal Thomas place à la fin de ce chapitre :
« Dans sa trente-cinquième année, elle comprend enfin le sens du rôle exceptionnel que la destinée lui a réservé : non pas disputer à d’autres jolies femmes, coquettes et d’esprit ordinaire, les triomphes éphémères de la mode, mais faire ses preuves de façon durable, devant le regard inflexible de la postérité, en tant que reine et fille de Marie-Thérèse. »

Brinqueballe dit: à

La tonne de Savoie, hi, hi, hi !

Brinqueballe dit: à

On dirait des commentaires tirés à la roulette russe..
J’en pose un et hop, il se place ou il veut!
Et puis il fait souvent le mort.

Marie Sasseur dit: à

L’atone de sa voix.

Je n’aime pas du tout sa vidéo, non référencée, sa main dans la gueule.

Jean Langoncet dit: à

@Oui, merci pour le rapport Stora, Passou, qu’il faudrait lire sans trop de focaliser sur les critiques négatives, telle celle concernant la citation de Paul Ricoeur, en exergue, sur laquelle s’attardent les esprits chagrins.

La citation incriminée plus haut n’est pas celle du rapport, que voici : « Ne peut-on pas dire que certains peuples souffrent d’un trop de mémoire, comme s’ils étaient hantés par le souvenir des humiliations lors d’un passé et aussi par celui des gloires lointaines? Mais ne peut-on pas dire au contraire que d’autres peuples souffrent d’un défaut de mémoire comme s’ils fuyaient devant la hantise de leur propre passé. » Paul Ricoeur, « Le pardon peut-il guérir ».
Ce que l’on peut toujours dire, c’est que la fraude corrompt tout.

Jean Langoncet dit: à

Plaît-il ?
Par Saint Wiki :
« Fraus omnia corrumpit
Fraus omnia corrumpit est un adage juridique latin, qui signifie « la fraude corrompt tout. »

Adage particulièrement connu des juristes, qui sert parfois de visa unique à des arrêts de la Cour de cassation française. Cet adage partage le rare privilège de garantir la loyauté des rapports juridiques et le principe de bonne foi. »

Jazzi dit: à

Oui, c’est de cette citation dont je parlais et je la trouve tout a fait justifiée !

Jazzi dit: à

Parle-nous plutôt du fond du rapport, si tant est que tu l’as lu !

Jazzi dit: à

que tu l’aies lu

Jean Langoncet dit: à

Lecture en cours, Jazzi. Peu importe mon avis, même si je trouve l’initiative présidentielle indispensable. Mon commentaire visait la citation rapportée par M. Court, dit Mr. Synthétique, encore un peu plus haut que celle que vous évoquiez.

Marie Sasseur dit: à

Le mitougay , analphabète notoire, pilleur professionnel, est tout excité, enfumé, encore.

Marie Sasseur dit: à

@Peu importe mon avis, même si je trouve l’initiative présidentielle indispensable.

C’est du langoncet qu’on savait pas diplo. Prudent, même. Stora a dit qu’il y a aujourd’hui en France 7 millions de personnes directement concernées par la guerre d’Algérie.

« L’initiative », elle est bi-latérale .

Et l’initiative, geste politique fort, serait d’ouvrir les archives.
Le reste c’est du baratin.

Jean Langoncet dit: à

@Le reste c’est du baratin.
Le reste c’est du vivant.

Marie Sasseur dit: à

Le reste du rapport, c’est du baratin.
Mais la demande d’ouverture des archives, qui figure dans le rapport, est la suite logique comme je l’ai déjà indiqué ici.

Marie Sasseur dit: à

C’est comme ça. Dès que ça pousse un peu dans les retranchements, ça finit en chanson.

Ben voyons.

Marie Sasseur dit: à

Il n’y a plus guère que les archives, armée, gouvernement, français, qui demandent à être explorées.
Pour le reste, et notamment le nucléaire, Stora flatte encore les theories du complot.

Jean Langoncet dit: à

@Autant dire que A la recherche de la lumière (Chasing the Light, traduit de l’anglais par Diniz Galhos, 475 pages, 23 euros, éditions de l’Observatoire) d’Oliver Stone vient à point.

Vieux motards que jamais qu’il aurait dit Sergio

B dit: à

Jean, votre dyslexie nuit au développement . Vous l’avez déniché ce rapport, finalement? Mémoire épineuse .

puck dit: à

@Paul Edel, « Place de l’Etoile » je n’ai pas gardé un souvenir bien précis de ce livre. Quand je l’ai relu bien des années plus tard j’ai trouvé que c’était un très mauvais livre. Le mélage des registres est malvenu. C’est un livre de jeunesse, un livre d’ado qui se cherche et veut régler des comptesavec le monde j’imagine pour trouver un semblant de tranquillité.

Je crois que lui-même l’a réécti parce qu’il n’était pas satisfait de certains passage.

C’est un livre réquisitoire, le pastiche et l’ironie servent cette forme pamphlétaire. Sûr que c’est écrit par un jeune qui veut en découdre : ils y passent tous : Maurras, Céline, etc… dand cette partie de punching ball.

C’est un livre daté (fin des années 70) il faurait se remettre dans le contexte de lépoque juste après la guerre des 6 jours et la phrase antisémite restée célèbre de de Gaulle le sauveur de la France. punching ball, pastiche, ironie comme foutage de gueule.

C’était son premier livre, il n’en jamais écrit du même genre et c’est tant mieux…

par contre il a eu du bol que la critque ait bien accueilli ce boquin, je pense que les critiques n’ont dû rien comprendre (comme souvent) grâce à la confusion avec le nouveau roman, à l’époque grâce au « nouveau roman » ce genre de bouquins pouvait passer, 20 ans plus tard il se serait fait assassiner par la critique.

comme quoi même en littérature le fait de mal lire un livre peut avoir des effets positives.

puck dit: à

positifs

puck dit: à

Christiane je ne raille pas C. Thomas, je l’aime bien.

j’ai juste voulu rappeler cette reine est responsable (avec d’autres) de la Révolution, de la Terreur et ses massacres.

je fais partie des personnes qui pensent que la Révolution Française aurait pu être évitée, comme la plupart des guerres et des révolutions.

puck dit: à

en fait toutes les catastrophes humaines auraient pu être évitées. l’homme n’est pas mauvais de nature il faut des tarés irresponsables créent les conditions pour que ces catastrophes surviennent, Marie Antoinette en fait partie, elle l’a payé au prix fort et c’est bien fait pour sa tronche.

Jean Langoncet dit: à

@je fais partie des personnes qui pensent que la Révolution Française aurait pu être évitée, comme la plupart des guerres et des révolutions.

La bonne et mauvaise Eris de ce vieil Hésiode

B dit: à

Mais la demande d’ouverture des archives, qui figure dans le rapport, est la suite logique comme je l’ai déjà indiqué ici.

C’est une affaire sérieuse qui empoisonne les relations
Les vieux se souviennent et les jeunes, pour une partie d’entre eux, revendiquent. Il y aussi des gens qui connaissent l’Histoire er ne rendent pas leurs contemporains responsables du passé. Pour les archives, ce doit être moche, aux comptes officiels s’ajoute surement ce qui n’a pas été compté. Ouverture bilatérale pour le conflit? Il faudrait ouvrir les mémoires privées également.

Jean Langoncet dit: à

Même scepticisme chez l’historien Mohamed El-Korso, qui, dans le journal Liberté, explique que « pour parvenir à un véritable dialogue sain et serein, capable de faire avancer les choses, il faudrait que la France reconnaisse de manière claire et franche qu’il y a eu crime contre l’humanité ». « Il s’agit pour elle de faire le même pas que l’Allemagne a fait envers la France, en reconnaissant ses crimes durant la Seconde Guerre mondiale. Je crois qu’il est dommageable que la France qui s’est excusée envers les Juifs ne s’excuse pas auprès des Algériens »

Le principe de bonne foi, donc.

Jean Langoncet dit: à

S’affranchir du SAC et du FLN serait ce qu’il pourrait advenir de mieux pour les français comme pour les algériens. On y arrive.

Jean Langoncet dit: à

Par Saint Wiki : « Le service d’action civique (SAC) a été, de 1960 à 1981, une association au service du général de Gaulle puis de ses successeurs gaullistes. Elle est créée à l’origine pour constituer une « garde de fidèles » dévouée au service inconditionnel du général après son retour aux affaires en 1958. Ses statuts mentionnent qu’il s’agit d’une « association ayant pour but de défendre et de faire connaître la pensée et l’action du général de Gaulle » ».

Jean Langoncet dit: à

ce qui

Jean Langoncet dit: à

En tout état de cause, ce billet était promis au flop. Des ténors l’ont affirmé d’emblée. Et c’en est un. Moi, je tiens à certains principes, et en particulier au principe de réalité : You Can’t Put Your Arms Around a Memory

https://www.youtube.com/watch?v=TknY89kECq0

Jean Langoncet dit: à

(MC dit: à
Autre chose. On notera que Stora cite au début de son rapport destiné à qui l’ on sait le très tendance Paul Ricoeur. On ne rit pas. « Qui sait faire sa Cour défait aux mœurs du Prince ». Et fortiori à ses lectures….)

et alii dit: à

ce blog est devenu d’un chiant!
pas la peine de causer « fantasme » après tant « d’années psy » où on savait tout!, »big mother » et le reste!

Marie Sasseur dit: à

@ce blog est devenu d’un chiant!

Le reconfinement c’est bientôt. Profitez-en pour vous aérer.

@ce blog est devenu d’un chiant!

Si ce sont les commentaires sur le rapport Stora qui vous gênent, voir le billet correspondant.

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