Vuillard et Boucheron, une fratrie d’écrivains
L’un est un écrivain hanté par l’Histoire, l’autre un historien habité par la littérature. Ils partagent cette double force d’attraction fut-ce en sens inverse. Chacun est aujourd’hui dans sa génération le plus innovateur dans l’ indiscipline de son domaine. Le souci de la langue leur est commun, la sonorité, la voix du texte. On les dirait également faits pour raconter des histoires. Les deux travaillent dans l’épaisseur du temps, s’emploient à en restituer la sensibilité, en héritiers de Pierre Michon. Deux « vrais » livres, au sens où Proust l’entendait, enfants de l’obscurité et du silence. Comme une vraie fratrie d’écrivains au sein d’une famille d’esprit. Et tout ça via deux personnages saisis dans les grandes idéologies de la séparation, un prédicateur anabaptiste radical et un Père de l’Eglise et qui n’étaient même pas leur genre…
Avec La guerre des pauvres (125 pages, 8,50 euros, Actes Sud), comme il le fit avec ses précédents récits (Conquistadors, La bataille d’Occident, Congo, Tristesse de la Terre, 14 juillet), jusqu’à l’Ordre du jour qui lui valut le prix Goncourt en 2017, Eric Vuillard (Lyon, 1968) est parti de l’endroit où il se trouvait, c’est à dire des soucis de son temps pour regarder le passé, alternant les focales, passant du panoramique au détail, dans un but bien politique à la seule condition que ce soit fait à partir de la littérature. Il y a bien désormais un ton une manière Vuillard, identifiables dès la première page, conjuguant le temps bref et rapide de l’événement saisi en instantané, avec la longue et lente réflexion mélancolique qu’il suscite en s’inscrivant dans l’histoire d’un homme, d’un groupe, d’une ville, d’un pays. L’écriture est toujours très tenue, dense et serrée, griffue et elliptique, mais d’une élégance assurée. On voit son projet se dessiner de livre en livre comme autant de degrés : épier les mouvements de la vie collective, rendre un visage aux invisibles, restituer l’événement à la foule sans nom pour mieux la raconter. En mettant en tension des noms propres que la postérité a consacrés, il attend de la littérature d’histoire qu’elle nous « dégrise », nous aide à nous défaire des mythes, l’Histoire s’imposant comme un recours à notre époque où la perspective est émiettée
Les personnages de La Guerre des pauvres sont pétris dans la même boue de caniveau et taillés dans le même bois de santal. Ce sont des écrasés qui se refusent à être des résignés dès lors qu’ils n’ont plus rien à perdre. Ils se rangent derrière un exalté qui a soif de pureté et d’absolu, Thomas Müntzer (1489-1525). Un théologien au plus fort de la Réforme protestante du XVIème siècle qui, s’inscrivant entre puissants et misérables, mène la guerre des paysans en 1525, une révolte dite « le soulèvement de l’homme ordinaire » (toute ressemblance avec des évènements récents etc). Pas seulement amer mais fou, messianique, radical, intolérant, exaspéré, sectaire, millénariste, mystique. Vuillard le prend au sérieux ce qui n’empêche pas l’humour ni l’ironie. Il faut oser signer ses lettres :
« Müntzer armé du glaive de Gédéon »
Eux vivent le dépouillement évangélique. Ca leur parle, la relation directe avec Dieu débarrassée des fastes, des ors, des palais, des cardinaux. Sous la plume de Vuillard, quand le pape se fâche « il pleut des bulles ». On sent le cerf frémir dans son cuir. On voit des juges arrachés de leur lit pour être décapités. Il n’est question que de suppression d’une taxe, d’abolition du servage, de justice sociale, d’étudiants découpés à la hache, du corps de Jan Hus qui brûle en place publique –et de colère de Dieu. Dans la bouche du prédicateur anabaptiste, ce Müntzer qui n’a de cesse de s’opposer à l’usage du latin (il est le pionnier de la messe en langue vernaculaire en Allemagne), ce Müntzer que ces paysans analphabètes louent car grâce à lui Dieu parle allemand, ce Müntzer qui appelle à tuer les souverains impies, ce Müntzer qui aimerait donner un grand coup au monde entier, ce Müntzer qui hurle sa foi et rameute la rage, une phrase revient, menaçante :
« S’il en est autrement, le glaive leur sera enlevé et sera donné au peuple en colère »
C’est peu dire qu’il ne recule pas devant la violence pour faire passer ses idées. D’abord luthérien avant de s’en prendre à Luther, dénonçant l’Eglise de Rome comme « la putain de Babylone », ennemi du travail qui empêche les masses laborieuses de se consacrer à la Parole, n’hésitant pas en envoyer des milliers de soldats paysans mal équipés et peu formés se faire massacrer en Thuringe par les mercenaires aguerris et lourdement armés par des ducs et des princes, il finit décapité devant une assemblée de nobles et sa tête empalée sur les remparts. Un paquet de siècles plus tard, Engels voulut y voir l’un des premiers communistes, et au temps du Mur de Berlin, la RDA apposa son effigie sur les billets de 5 marks…
Eric Vuillard ne cherche pas à le glorifier, il s’en faut. A travers lui, c’est d’abord des pauvres de cette sale guerre qu’il exalte dans une langue et avec un regard saisissants, animé d’une saine colère contre le cynisme des puissants. Le récit est sec, coupant, incisif mais il développe une telle empathie pour l’esprit de la révolte et l’âme de l’insurrection que cela le réchauffe. Sa première version écrite il y a quelques années était plus ironique ; en décidant de publier le livre au début de cette année, au plus vif de l’évènement, il a atténué ce détachement pour qu’il colle mieux à l’époque. Tant de choses et tout un monde en si peu de pages. Une densité tant historique que littéraire qui force l’admiration. Tout cela parce qu’un jour, à l’occasion d’une manifestation contre l’ouverture d’une prison, Eric Vuillard avait relevé sur une photo que quelqu’un avait tagué en latin sur un mur un mot d’ordre de Thomas Müntzer :
« Omnia sunt communia » (Toutes choses sont communes) »
Patrick Boucheron (Paris, 1965) passe pour le plus radical des modérés- ou l’inverse. Défenseur et illustrateur en France de l’histoire globale/monde/connectée, au choix et même « histoire corsaire » comme on dit désormais, il goûte le dissensus en toutes choses. La langue énergique de Patrick Boucheron, influencée par la rumination de l’oeuvre de Claude Simon, ne recule pas devant l’anachronisme, les silences et se conçoit comme une affaire de rythmes, de tempo. Sa bataille personnelle avec les mots s’articule autour d’une double exigence historique et littéraire, gouvernée par l’éclat poétique et la force politique. En témoigne depuis peu La trace et l’aura. Vies posthumes d’Ambroise de Milan IVème-XVIème siècle (524 pages, 25 euros, Seuil).
Que d’énigmes annoncées, déjà, dès le titre et le sous-titre. On ne fait pas moins public ; chacun de leur mot constitue un mystère et pourtant, rien n’est aussi attirant tant on brûle de savoir ce que cela peut bien recouvrir. Et puisque l’on s’attarde déjà au paratexte, quatre citations se bousculent à la page de l’épigraphe, dans laquelle se coudoient saint Augustin des Confessions et le Michel Audiard des Tontons flingueurs avant que Michaux n’évoque la mémoire et Juan José Saer les présences nées du souvenir. Tout un programme, riche, varié, étourdissant, à l’image du livre. Historien et écrivain, Patrick Boucheron s’est rapidement inscrit en majesté tant dans le milieu universitaire (il est professeur au Collège de France), dans le champ médiatique et éditorial que dans l’esprit du public, surtout depuis la parution à grand succès et grand fracas de son Histoire mondiale de la France. Poussé très haut par la vague, ce qui n’eut pas l’heur de plaire à certains de ses collègues, très sollicité par les micros et les gazettes, il ne se contenta pas d’œuvrer dans son pré carré (le Moyen-Âge) et n’hésita pas à intervenir là où sa conscience le lui dictait, sur l’Histoire et le métier d’historien naturellement mais aussi sur les usages politiques de la peur, les violences intellectuelles ou encore l’exil et les migrations.
Il semblait s’être absenté des tribunes depuis un certain temps. C’est que la somme éblouissante qu’il concoctait exigeait cette mise à distance. Son retrait de la scène lui a permis de renouer avec ses fondamentaux puisqu’il avait consacré sa thèse à l’urbanisme et à la politique des édiles à Milan à la fin du Moyen-Âge. Depuis, Patrick Boucheron s’obsède de la puissance mémorielle des noms de ville. Rien ne le fait rêver davantage. Or s’il y a bien un homme que tout et tous ont toujours ramené à sa ville, c’est bien Ambroise de Milan (vers 340-397). Il en fut l’évêque à jamais. Des siècles après, les milanais se disent ambrosiens. L’auteur a donc entrepris de raconter l’histoire de ce Père de l’Eglise et maitre d’Augustin d’Hippone, un chrétien qui entreprend de christianiser l’action politique au moment même où il s’engage, un parfait intellectuel d’empire (grec de culture et latin d’administration), un théologien de la pureté de l’âme plus que des émois de la chair qui sut « convertir les larmes antiques en pleurs chrétiens », un homme « qui ne peut pas fuir la force de son patronyme et le lieu que cette force lui assigne », ce dont l’auteur avait déjà donné un exemple éclatant en s’attachant à Urbino lors de la présence concomitante de Léonard et Machiavel en juin 1502.
Cette fois, il s’est employé à dissiper l’aura du nom propre d’Ambroise sur Milan, « ce halo de sens incertain qui s’insinue et nous domine », sa manière à lui de troubler l’évidence, de mettre en récit la discordance des temps et de tout reprendre à nouveaux frais afin d’éclairer « la brèche de 1447 dans le mur si épais qui s’édifiait entre l’Antiquité remployée et le présent réinventé ». C’est dans cette faille que s’engouffre le chercheur pour y prendre la mesure de la fête révolutionnaire et distinguer ce que l’enthousiasme citoyen a de religieux ou de civique/civil. Cela nous donne de belles pages illustrant la notion d’ « anachronisme contrôlé » ; il est vrai qu’il y est question, entre autres sauts en avant dans la « Terreur », de « Thermidor »…
Milan, capitale impériale au IVème siècle, capitale lombarde devenue prototype de la cité chrétienne par la grâce de son évêque… Pour comprendre comment se fabrique une identité politique, car c’est aussi bien de cela qu’il s’agit, l’historien s’emploie donc à relever les empreintes mémorielles laissées par le nom d’Ambroise partout dans l’organisation de la société, déconstruction nécessairement démythifiante tant elle se doit de bousculer certaines illusions au passage. Il n’explore pas que les lieux et ne se contente pas de faire parler les murs : les bibliothèques aussi. Tout ce qui raconte Ambroise à commencer par la référence absolue, la Vita Ambrosii (1474) de Paulin de Milan qui longtemps donna le la, chose d’autant plus remarquable que, pour une fois, ce n’était pas une vie de saint ou de martyr mais un véritable récit du gouvernement épiscopal. Que l’on se rassure, sa vie à lui n’en est pas absente, c’est la force du récit incarné à force d’éclats, de fragments et de « biographèmes » (Roland Barthes). L’exploration iconographique est là d’un grand intérêt, d’autant qu’Ambroise est le plus souvent peint ou sculpté muni d’un fouet à trois lanières, manière de rappeler au flagellé que l’on pouvait souffrir par et pour la sainte Trinité.
Le plus fascinant est de constater comment le souvenir d’Ambroise, nom historié s’il en est, personnage dont la vie est traversée par les grands bouleversements sociaux du IVème siècle, s’inscrit durablement dans la conscience civique milanaise : par la liturgie et la puissance du rituel attaché. Une certaine manière de chanter les hymnes, de psalmodier et de dire la messe (la solennité des préfaces), qui la distingue de l’office grégorien – pour ne rien dire du choix de la date de Pâques qui n’est pas celle de Rome. Sforza le condottiere aura beau faire, et remplacer par son effigie en cavalier celle d’Ambroise en habit de sainteté sur les pièces de monnaie, rien n’y fera dans la durée. Ambroise for ever. Une éternité qui permet au biographe de renouveler le genre avec la prometteuse notion de « vies posthumes ».
Venise n’est plus que folkloriquement la ville de Marc et du lion, alors que jamais le fil n’a été rompu entre Milan et Ambroise. Nous voici donc errants sur ses pas avec l’auteur dans la basilique Sant’Ambrogio en 1447, rêvant sur ses archives capitulaires dans le campanile, contemplant le temps à l’arrêt dans ce cœur vivant de la ville, là même où tout au long du Moyen-Âge on couronna, on célébra, on commémora, on rassembla, on harangua, et où l’on pria même. Car Ambroise fut l’inventeur de la cité chrétienne, balisant et enserrant Milan dans un réseau architectural et artistique de basiliques et de saints. Pour le latin, les Confessions d’Augustin, les réminiscences virgiliennes ça va. Pour le reste, cela ne va pas toujours de soi si l’on n’est pas au fait de l’époque. Cela dit, même si l’on est guère familier de la Pannonie seconde, de l’hérésie arienne, de l’agonie des martyrs Protais et Gervais…
C’est aussi d’une réinvention qu’ils s’agit : celle de la fonction épiscopale et partant celle du système des pouvoirs dans l’Occident chrétien pris comme un tout. Voilà l’enjeu derrière ou dessous la déambulation milanaise de Patrick Boucheron, cette profonde réflexion sur le « bricolage mémoriel » auquel se livre une société en quête de références dans le passé pour se donner les moyens d’agir. Elle s’achève sur la silhouette d’Ambroise s’éloignant vers le loin, voué à sa lecture silencieuse.
Rares sont les livres d’historien, inattaquables sur la méthode et les sources, mais à ce point gouvernés par la littérature. Même si celui-ci a été guidé par le maitre-livre de Peter Brown sur la Vie de saint Augustin (1967), toute autre serait La trace et l’aura si Patrick Boucheron ne s’était pénétré de la lecture de la déambulation milanaise d’Alberto Savinio dans Ville, j’écoute ton cœur et surtout le fameux grand Livre des passages issu de l’ enquête de Walter Benjamin sur Paris comme capitale du XIXème siècle. Car il faut bien in fine donner la clef du titre La trace et l’aura. La trace, l’aura, deux apparitions : l’une, proche (il la définissait comme l’unique apparition d’un lointain, quelle que soit sa proximité), permet de s’emparer de la chose ; l’autre lointaine, autorise la chose à s’emparer de nous.
610 Réponses pour Vuillard et Boucheron, une fratrie d’écrivains
Et maintenant Karl Lagerfeld !
« Des siècles après, les milanais se disent ambrosiens »
Même renato ?
Les Milanais croyants ne se disent pas ambrosiens, Jacques, ils le sont.
« Vuillard et Boucheron, une fratrie d’écrivains »
Des enfants adultérins d’Alexandre Dumas et de Michelet, sans doute ?
Quel grand large, après le billet précédent !
« […]mettre à bonne distance l’effraction du présent dans le discours historique — ne pas s’y précipiter, ne pas s’y dérober[…] »
Excellent Patrick Boucheron.
Müntzer, quel fromage !
Deuxième plus grande vente après Sérotonine de Houellebecq.
loin s’en faut passou peut-être ? (en lieu et place de « il s’en faut »).
Pour bien comprendre ce qu’il reste d’Ambroise, il faut aller à Milan, ou partout où les milanais font la teuf le 7 décembre, jour férié.
Voici deux livres admirables, qui pointent du doigt nos racines chrétiennes. Telle fut notre Europe, inspirée par la religion, dans laquelle nous nous mirons aujourd’hui en faisant la grimace. Et pourtant elle est là, avec cet héritage considérable que nous ne devrions jamais minimiser. Des Boucheron et des Vuillard sont là pour nous le rappeler.
Il semble que M. Boucheron dans son précédent ouvrage ne vantait guère les racines chrétiennes de l’Europe. que s’est-il passé ? certes, placé sous l’égide de Walter Benjamin, tout passe.
La fête de Sant’ Ambrogio, c’est aussi la foire, devant la basilique du meme nom.
Boucheron , envoie Passou chez les milanese, qui voient arriver d’un oeil mauvais cet emissaire de Rome en 1500 et quelque, avec ses petits paquets mysterieux, bien emballés :
« Que d’énigmes annoncées, déjà, dès le titre et le sous-titre. On ne fait pas moins public ; chacun de leur mot constitue un mystère et pourtant, rien n’est aussi attirant tant on brûle de savoir ce que cela peut bien recouvrir. »
arrive sur la place et crie : O bej! O Bej!
Daverro!
Phil dit: 19 février 2019 à 13 h 43 min
Bonne remarque, en effet. J’avais surtout apprécié dans l’histoire mondiale de la France l’article sur sainte Jeanne d’Arc, ou encore ce que les auteurs disaient du baptême de Clovis. C’est pour de telles remises en causes historiques que ce livre a eu autant de succès. Le lecteur sentait que pour une fois, on lui disait la vérité. Dans ce livre sur saint Ambroise, que je lirai sans doute bientôt, et que donc je n’ai pas encore lu (mais sur Internet on en parle beaucoup, et pas seulement Passou, dans cet excellent article ci-dessus), on assiste à un revirement splendide, apparemment. Comme si à nouveau l’héritage chrétien était le bon, au-delà du mythe et des légendes, que c’était le catholicisme qui avait façonné la politique et l’histoire, etc. Fascinante problématique.
« Pour bien comprendre ce qu’il reste d’Ambroise… »
Le 7 décembre — Saint Ambroise — c’est l’ouverture de la saison à la Scala. Toujours le 7 les femmes sortaient leurs manteaux de fourrure des armoires, jamais avant. Désormais seulement les plus strictes respectent cette règle, les autres suivent la météo.
Les mauvaises langues disent qu’Ambroise fut et est aimé par les Milanais parce qu’il leur donna quelques jours de carnaval en plus — jours de gras —, car le carnaval de Milan commence à la fin du carnaval en Italie.
Selon la légende, cette tradition aurait débuté au IVe siècle lorsque, lors des célébrations du carnaval, Ambroise était en pèlerinage en dehors de la ville. Pour s’assurer qu’Ambroise assiste aux célébrations, la ville a décidé d’attendre son retour, c’est pourquoi le dernier jour du carnaval à Milan est célébré le samedi et non le mardi gras. Selon la tradition, ce serait Ambroise qui se trouvant en pèlerinage lointain (ou selon certains voyageurs diplomatiques), aurait demandé aux Milanais d’attendre son retour pour la célébration du début du carême. Les festivités du carnaval resteraient donc en sommeil pendant quelques jours. Suivant une autre version les Milanais auraient profité de l’absence du prélat pour continuer la fête. Une autre possibilité serait à chercher dans l’interprétation différente que les Milanais auraient faite des termes « pénitence » et « jeûne », ce qui aurait entraîné un glissement au début du carême — Dossi dans Note azzurre observe que lorsque dans n’importe quelle ville italienne on voit un quelqu’un en contemplation de la vitrine d’un traiteur on peut parier qu’il s’agit d’un-e Milanais-e.
Cette année le samedi gras, celui d’après les Cendres, tombe le 9 mars.
Le 7 décembre — Saint Ambroise — c’est l’ouverture de la saison à la Scala.
Mais c’est jour férié, pour les Milanais, uniquement.
La presse s’interroge sur le rôle du dandy Jacques de Bascher, qui fut l’amant de Lagerfeld avant de devenir celui de Saint Laurent, et qui est mort du sida en 1989. Et dire qu’il y a des biographies de Saint Laurent, et même de Lagerfeld, qui ne disent rien de Jacques de Bascher ! Et même des films ! On nous cache tout, vraiment :
« Saint Laurent, son fragile contemporain, sera longtemps son grand rival. En mode, mais aussi en amour: il partageront une passion commune pour Jacques de Bascher jet-setteur oisif, compagnon de Lagerfeld et amant de Saint Laurent. De Bascher meurt du sida en 1989. »
« O bej! O Bej! »
À l’origine la foire se faisait Piazza dei Mercanti ; en 1886 fut transféré près de la basilique de Saint Ambroise ; depuis 2006 se fait au Castello Sforzesco (côté Foro Bonaparte).
Il me semble, ces dernières années, qu’il y a quand même eu un livre biographique spécialement consacré à Bascher. Je voulais d’ailleurs le lire, car c’était un type assez marrant. Il paraît que dans son salon trônait un fauteuil de dentiste, ou d’examen gynécologique, je ne sais plus. C’est peut-être Jacuzzi qui a rencontré Bascher, quoique Bascher fut une brève étoile dans le monde de la jet set. Certaines de ses soirées sont restées mémorables. En tant que catholique et hétérosexuel, je n’y suis pour ma part jamais allé. Mais Jacuzzi doit connaître.
Oups ! transféré > transféréE
Le papier de Passou me donne surtout envie de lire « Ville, j’écoute ton cœur [Ascolto il tuo cuore, città] » d’Alberto Savinio !
Vuillard et Boucheron peuvent bien attendre et non pas besoin de moi…
Je pense que je vais aller chercher ce livre de Boucheron, sur Saint Ambroise. J’espère ne pas etre déçue, je ne suis pas rassurée car ses anachronismes ( socio-politiques) à répétition, ( mauvais souvenir du « bon gouvernement ») « contrôlés » ou non, sont une hérésie.
Oui, Delaporte, je dansais sur la piste quand Jacques à rencontré Yves !
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19545565&cfilm=207652.html
En fait, je n’ai jamais eu une admiration très forte pour celui qu’on nommait le Kaiser. Certes, c’était un grand couturier, mais sa personnalité était décevante en tant que mondain. Il ressemblait à Donald, surtout à la fin de sa vie. Il n’a jamais eu la grâce prestigieuse de Saint Laurent, ni même celle de Bascher, personnages proustiens admirables. Lagerfeld s’est fondu dans la société médiatique, en tant que caricature de lui-même. Qu’a à nous dire une caricature au fort accent allemand ? Pas grand chose.
« Oui, Delaporte, je dansais sur la piste quand Jacques à rencontré Yves ! »
Mais avez-vous discuté avec lui ? Que pensiez-vous de cet ovni proustien fin de siècle en pleines années stupre ?
Mince. J ai écrit sur Lagerfeld sous l’article précédent. Bon tant pis. Et pour ceux que ça intéresse…
Savinio :
Ed, Lagarfeld était né à Hambourg et est venu très jeune à Paris, d’où il n’est plus jamais parti, contrairement à vous. En revanche, son dernier grand amour était sa chatte birmane Choupette. Il lui a légué une maison !
Cimetière profané dans le Bas Rhin : nous vivons dans un monde de barbares.
« Que pensiez-vous de cet ovni proustien »
Rien, Delaporte, tout ça n’a jamais été mon monde…
La vraie star, ce n’était pas Lagerfeld, mais sa chatte Choupette. Le Kaiser l’a maintes fois prise en photo, car il était aussi photographe.
Ed, ci-dessous, les mémoires de Choupette !
https://www.parismatch.com/People/Mode/Le-jour-ou-j-ai-rencontre-Karl-lagerfeld-Choupette-888741
Natsume Soseki :
Et pour un moment de relax, un pied après l’autre…
Je lis et j’entends ces temps-ci beaucoup de jugements très défavorables aux gilets jaunes, notamment à propos de l’antisémitisme diffus qui les contaminerait. Alors qu’il s’agit d’un mouvement plein de jeunesse et de vitalité, et, surtout, grâce sa diversité, doté d’une capacité étonnante à se régénérer. C’est pourquoi, pour lutter contre le danger de l’antisémitisme, il suffit d’introduire dans les manifestations des gilets jaunes l’antidote adéquat. Ainsi, samedi prochain, j’ai l’intention de monter à Paris et de me joindre aux manifestants. J’aurai revêtu un gilet jaune sur lequel j’aurai inscrit en lettres capitales : « Vive les Juifs », « Oui au sionisme » et « Je nique les antisémites ». Je mettrai dans ma musette un flacon de mercurochrome et du coton, pour le cas où.
Eh bien, on dirait que ce billet de notre hôte va encore être un coup d’épée, mais dans l’eau, vu que les commentateurs n’ont visiblement qu’une envie: parler de Karl…
Pourtant c’est bien grâce à notre hôte que j’ai acquis le dernier Vuillard. Mais je ne l’ai pas encore mis à l’ordre du jour, ahahah. Pas eu le temps de le lire. Depuis que je suis à la retraite, comme ont dit, je ne sais où le temps file, mais en tout cas je n’arrive certes plus à le localiser !
Et c’est encore grâce à Pierre Assouline que j’ai lu, il y a une dizaine d’années déjà, « mon » premier Boucheron : Léonard et Machiavel. J’ai tout de suite été conquise par cette écriture-là. A cause de la sincérité adorable de cette naïveté : utiliser sans s’en rendre compte, un vocabulaire résolument amoureux pour parler de sa discipline. Patrick Boucheron parle de l’Histoire comme une fleuriste compose un bouquet. Avec professionnalisme, certes, mais avec une grâce qui à fois provient de , et englobe, son objet. Boucheron vous tend la chose en rosissant un peu.
C’est dire si je suis tentée d’acheter l’histoire de son Ambroise, et pourtant, dieu sait que, scala ou pas, j’ai trouvé Milan laide !
Comme beaucoup de commentateurs ici j’imagine, je ne sais rien de saint Ambroise et ce billet rend bien tentante la lecture du texte de Boucheron qui aurait tout à m’apprendre.
Mais comme beaucoup de commentateurs ici je pense également ce nom a une résonance :le souvenir de cette page des Confessions ou Augustin admis pour la première fois auprès d’Ambroise, occupé dans le silence de son cabinet à l’étude d’un texte, découvre quelque chose qui le sidère ;le maître lit des yeux en silence sans même remuer les lèvres . Pour Augustin c’est comme une révolution
» contrairement à vous. »
Et non jazzi, il a fait exactement la même chose que moi (ou plutôt j’ai fait exactement comme lui), mais dans l’autre sens.
Mon premier commentaire au sujet du couturier aurait dû être consacré à Choupette. C’est indigne de moi. Toutes nos condoléances à la pauvre Choupette malgré sa grande richesse matérielle.
« on dirait que ce billet de notre hôte va encore être un coup d’épée, mais dans l’eau »
T’inquiète, Clopine !
Christiane va pouvoir doublement briller d’érudition, et Marie Sasseur & et alii s’en donner à coeur joie entre les copier/coller et les liens !
« Rien, Delaporte, tout ça n’a jamais été mon monde… »
C’est dommage d’avoir de tels a priori. Surtout sur quelqu’un comme Bascher qui avait de gros défauts, mais aussi quelques qualités. Il collectionnait la littérature fin de siècle, et mettait un frac pour sortir chercher sa baguette de pain. Un émule de quelque Jean Lorrain en quelque sorte.
« Un émule de quelque Jean Lorrain en quelque sorte. »
Sorti tout droit du musée Grévin, Delaporte. Moi, les hommes, je les aime au naturel…
Les dandies aiment la racaille et inversement, Delaporte.
Le plus bel exemple en est milord l’Arsouille…
A l’heure où on profane des cimetières juifs et dégrade des eglises, en France, cette image de la basilique St Ambroise, vestige d’une autre époque est presque anachronique.
Je ne connais de Milan, que Malpensa.
Une connaissance, m’a fait plaisir. Sa joie, surtout. Toute à sa joie d’avoir pu faire ce voyage, et beneficier, suite à un desistement, d’une promo,cette decouverte ne lui ayant pratiquement rien coûté.
Elle a decrit son bonheur à flâner sur rives du canal, et m’a rapporté un souvenir de ce qui fut veritablement le clou de son voyage. Un magnet de la cathedrale, bâtie où fut baptisé Augustin d’Hiponne.
J’ai toujours ce magnet.
On en sait un peu plus sur l’agresseur le plus virulent de finkie. Il est affilié au reseau germano-turc des mosquées Milli Gorus, dont la plus grande d’Europe est en cours d’achèvement, en France.( le Point)
Il y a, à Milan comme ailleurs, des merveilles architecturales notamment représentatives du « stile Liberty »(Art nouveau italien) que l’on doit, entre autres, à Giuseppe Sommaruga ou Giovanni Battista Bossi. Evidemment, il faut sortir des sentiers battus.
En BrefTAILLE DE L’ORCHESTRE135TAILLE DU CHŒUR104NOMBRE DE SPECTACLES
EN MOYENNE PAR AN100À savoir sur ce lieuLa Scala est construite pour remplacer l’ancien opéra milanais, le Teatro Regio Ducale, détruit dans un incendie une nuit de carnaval, le 25 février 1776. Les notables milanais qui possédaient une loge au Regio Ducale assument les coûts de la construction de cette nouvelle salle, où ils conservent leur loge. L’emplacement utilisé n’est pas celui du Regio Ducale mais de l’église de Santa Maria alla Scala, d’où le nom de la salle. L’église tire quant à elle son nom de la lignée de nobles qui la fondèrent. On la détruit, pour y construire ce joyau du style néoclassique dessiné par l’architecte Giuseppe Piermarini. Le Teatro alla Scala est inauguré le 3 août 1778 par l’opéra L’Europe reconnue, composé pour l’occasion par Salieri. Si les notables des loges en sont les administrateurs officiels, la gestion officieuse en est confiée à des imprésarios. La salle est un haut lieu de la vie milanaise, ce qui est dû non seulement à l’affection des italiens pour le bel canto alors florissant, mais aussi au fait que l’opéra sert de tripot. En effet, les jeux d’argent sont longtemps interdits partout sauf à l’opéra. De plus, l’opéra est avant tout un lieu de sociabilité, ce qui fait que les représentations sont très différentes de ce à quoi nous sommes habitués aujourd’hui, puisqu’il est souvent quasi-impossible d’entendre la musique sous la cohue générale.Le premier compositeur qui marque l’histoire de la Scala est Rossini, où il obtient l’un de ses tout premiers succès avec La Pierre de touche (1812), puis où il crée Le Turc en Italie (1814) et La Pie voleuse (1817). C’est néanmoins aux opéras dramatiques que la Scala est davantage associé. En effet, c’est ici que se déroulent les premières de chefs d’œuvres de Bellini tels que le Pirate (1827), L’étrangère (1829), et surtout Norma (1831), puis d’œuvres de Donizetti telles que Lucrèce Borgia (1833) et Marie Stuart (1835).
. Le chef d’orchestre Erich Kleiber met lui-aussi fin à son contrat avec la Scala, cette fois-ci pour protester contre l’exclusion des spectateurs juifs mise en place en 1938. Cette période sombre s’achève par le bombardement de Milan le 25 juillet 1943, qui dévaste la salle. Le plafond s’effondre, détruisant la scène, ainsi qu’une grande partie des loges et du parterre. La salle est reconstruite à l’identique,
« Les dandies aiment la racaille et inversement, Delaporte. »
Dans le cas de Bascher, le mauvais garçon, c’était lui. Il faisait coïncider tous les défauts « mondains » en lui. Derrière un dandy, il y a parfois un être moralement peu recommandable, dont l’archétype littéraire serait Dorian Gray. Il existe en revanche certains dandys qui sont tout à fait honnêtes, et même catholiques, à qui on donnerait le bon Dieu sans confession. Le point commun ? Sans doute, encore et toujours, une leçon de morale. Après tout, Oscar Wilde a pu en témoigner, dans sa vie et dans son oeuvre.
Le lecteur sentait que pour une fois, on lui disait la vérité
éric vuillard risque d’être détôné par boucheron alors que la révolte des pauvres est plus d’actualité que la vie de saint ambroise. Ce téléscopage est un brin dommageable. Heureusement, on va oublier tout cela pour se consacrer à la seule question qui vaille : KL était-il un grand couturier, et sa sexualité a-t-elle influencé les goûts vestimentaires dominants du Vatican.
Saint Ambroise est le patron des apiculteurs, il fait partie des Saints que la Légende dorée de Jacques de Voragine nous a présenté comme né avec une abeille dans la bouche.
qq aimables scories du nouveau texte de la RDL (rien de grave):
Cela noud donne ;
il est vrai qu’il y est question, antre autres sauts
c’est la force du récit incarné à force d’éclats
Nous voici donc errants sur ses pas
(nous autres, les erdéliens ?)
même si l’on est guère familier
Elle vient deLa trace, l’aura, deux apparitions
La RDL m’ayant fait découvrir Vuillard dont Passoul observe à juste titre un talent qui se confirme, je m’en vais de ce pas quérir son nouvel opus. St Ambroise me branche moins, à vrai dire…
l’air des sobriquets
la scala Mauro Meli qui avait quelque temps auparavant souligné la dégradation de la Scala en traitant la maison de «théâtre de Gorgonzola»…
Accueil > Consulat de Milan > Actualités > Actualités générales > « Il y a deux cents ans, Stendhal à Milan ».
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« Il y a deux cents ans, Stendhal à Milan ».
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Le grand écrivain français Stendhal (1783-1842) est arrivé à Milan une première fois en 1800. L’émerveillement fut total comme en témoignent ces quelques lignes de son autobiographie (intitulée « Vie de Henri Brulard »). « Cette ville devint pour moi le plus beau lieu de la terre. Je ne sens pas du tout le charme de ma patrie ; j’ai, pour le lieu où je suis né, une répugnance qui va jusqu’au dégoût physique. Milan a été pour moi, de 1800 à 1821, le lieu où j’ai constamment désiré habiter. J’y ai passé quelques mois de 1800 ; ce fut le plus beau temps de ma vie. J’y revins tant que je pus en 1801 et 1802, étant en garnison à Brescia et à Bergame, et enfin, j’y ai habité par choix de 1815 à 1821. » Stendhal est ainsi devenu le plus Milanais des Français au point de souhaiter que soit inscrit sur sa tombe : “Henri Beyle le Milanais”
Patrick Boucheron parle de l’Histoire comme une fleuriste compose un bouquet.
Clopine, dans sa verte sottise (comme il y a de vertes années) trouve la juste image. Boucheron ferait mieux de parler d’histoire en historien. Et laisser le reste, où il ne fait que prendre de justes baffes, comme tout récemment avec Noiriel.
Tout ce petit monde -louangeurs, louangés- est en train de passer allègrement du côté de Thiers. A moins qu’il n’y soit depuis toujours.
Ensuite, ils diront qu’ils ne savaient pas. Faudra-t-il les croire?
Pendant ce temps, la pauvre Clopine, qui serait bien incapable de regarder par-delà elle-même, se rue dans l’éloge comme un petit porc dans la boue.
Tout cela profondément écœurant.
Je suis très frappé par un autre télescopage de lectures récentes. L’ouvrage de Vuillard répond au 2e chapitre de Noiriel (histoire populaire de la France, p. 65-70) qui s’étendait en décembre dernier longuement sur la « révolte des rustauds » (Bundschuh) démarrée dans la région de Schaffhouse, puis étendue en Alsace et dans le duché de Lorraine à partir du 14 avril 1525 (avec Erasme Gerber en chef du mouvement). Noiriel évoque à 100 0000 rustauds le nb de morts sur 300 0000 combattants de cette première guerre de classe.
Il y a du bon :
« Les pantalons de jogging sont un signe de défaite. Vous avez perdu le contrôle de votre vie, donc vous sortez en jogging. »
Et du moins bon :
« Personne ne veut voir de grosses femmes sur les podiums » (au sujet des mannequins annorexiques).
@ une révolte dite « le soulèvement de l’homme ordinaire » (toute ressemblance avec des évènements récents etc).
Pourquoi cet air dégoûté et distant pour signifier qu’on ne perd pas le nord à st germain bien qu’on ait quand même autre chose à faire que le trottoir, alors que tant de livres attendent.
Ce etc… qui en dit si long !…
Bernabò Visconti fit édifier l’église Santa Maria alla scala pour sa femme Beatrice Regina della Scala.
…
Lors de la démolition de Santa Maria alla scala les œuvres d’art furent transférées dans l’église San Fedele renommée Santa Maria della Scala in San Fedele.
https://parrocchiasanfedele.gesuiti.it
…
Le Monsieur monumentalisé sur le parvis est Alessandro Manzoni ; sa mère, Giulia Beccaria, fit graver sur sa pierre tombale : « Fille de Cesare Beccaria, mère d’Alessandro Manzoni », belle manière d’esquiver la question de la paternité.
Après le tag Juden sur un commerce parisien, les sigles nazis sur les portraits de Simone Veil, voila que dans le cimetière juif de Quatzenheim en Alsace, 80 tombes ont été profanées dans la nuit… Des croix gammées ont été dessinées sur les pierres tombales. Est-ce pour semer la peur ? Révolte et dégoût. Justement la nuit qui précède le rassemblement contre l’antisémitisme de ce soir…
Fabienne Keller, sénatrice du Bas-Rhin rappelle ces mots de Charles Péguy « Pire que les âmes perverses, il y a les âmes habituées. »
Ne pas s’habituer, oui.
« Pire que les âmes perverses, il y a les âmes habituées. »
Malheureusement j’ai l’impression que les Francais s’habituent et acceptent donc l’inacceptable. Que ce soit pour l’antisémitisme ou la violence physique insupportable entre GJ ou flics. Les gens ont l’air de dénoncer (ou de se taire) en fonction de leurs opinions et au détriment de tout sens critique.
C’est pas parce que vous avez l’indignation vertueuse à distance sur tout et n’importe quoi qu’on a pour autant besoin de vos leçons de morale sur Les Français.es en général, et les expatriées en Allemagne en particulier.
JE SUIS INDIGNé !
Ce n’est pas parce que vous me détestez pour une raison X ou Y que vous devez la ramener pour me « casser » à chaque fois que j’écris quelque chose.
Votre président a parlé de bêtise. Desolé, ce n’est pas de la bêtise, c’est de la barbarie.
« L’un est un écrivain hanté par l’Histoire », ainsi commence ce billet…
Quant aux personnages de « La Guerre des pauvres », le dernier roman d’Eric Vuillard, « Ce sont des écrasés qui se refusent à être des résignés dès lors qu’ils n’ont plus rien à perdre. Ils se rangent derrière un exalté qui a soif de pureté et d’absolu, Thomas Müntzer »… « Ça leur parle, la relation directe avec Dieu débarrassée des fastes, des ors, des palais, des cardinaux » écrit Passou
Puis on découvre le dernier livre de Patrick Boucheron qui remonte aussi le temps en évoquant le souvenir d’Ambroise, écrivain, poète, évêque de Milan à la fin du IVe siècle (vers . 340-397), le maître d’Augustin. Lire sa vie à travers, les métamorphoses progressives de la mémoire qu’on en a fait à travers le temps, à travers aussi des bouleversements sociaux de ce IVe siècle, dans cette ville de Milan, analysant l’ecclésiologie chrétienne médiévale et l’histoire de la ville.
« La Trace et l’aura »…
Patrick Boucheron part toujours d’une ville, ici la mémoire portée par la basilique de Milan. Ambroise est celui dont le souvenir est le plus ancré dans ce lieu.
Sédimentation mémorielle… voilà qui nous ramène à une autre actualité où un lieu mémoriel, plus modeste, vient d’être profané. Lieu qui est aussi un souvenir identitaire.
Autant de mots qui notant l’actualité littéraire parlent aussi de maintenant.
Bon, je dois sortir…
Il y a quelques années de là le musée Bartholdi de Colmar hébergea le
Musée juif. Invité à l’inauguration, après la visite j’ai un peu poiroté avec un verre de Sylvaner devant l’entrée du musée — rue des Marchands — : jamais dans la vie je n’avais entendu autant d’insultes, et il n’y avait pas d’arabes dans le parages.
Une interview intéressante d’Ozon. C’est dommage qu’il ne croit plus en Dieu. Peut-être faudrait-il qu’il revoie par exemple du Pasolini. Il devrait prendre modèle sur l’Italien, et retrouver la foi de son enfance. Le chemin de croix de son film pourrait l’y inciter, si le film était vraiment réussi. J’irai le voir dès que possible, bien sûr.
La bande annonce de son film n’est pas très concluante. Mais il faut sans doute le voir en entier. Ozon laisse entendre que Barbarin, par l’intermédiaire de laïques, a voulu faire interdire son film. Une bourde de plus. Il est temps que Barbarin se cloître dans le silence d’un monastère pour le restant de ses jours.
C’est rare qu’un film soit poursuivi en justice par un référé afin qu’il ne sorte pas sur les écrans. Cette pression est moralement inadmissible, même au cas où le film donnerait une image faussement négative de l’Eglise. Coïncidence, le film d’Ozon sort le jour où va commencer au Vatican une session autour de la pédophilie dans l’Eglise. Il faudra suivre ça avec attention.
Yémen: la famine a tué 85.000 enfants, selon une ONG
Bon, depuis le mois de décembre, la situation a du se normaliser
Caterina Sforza, fille naturelle de Galeazzo Maria Sforza, duc de Milan, s’est distingué dès son plus jeune âge par les actions courageuses et téméraires commises afin de protéger de qui que ce soit ses titres, ses honneurs et ses biens lorsque ses États étaient aux prises avec des antagonismes politiques. Mère du célèbre condottiero Giovanni dalle Bande Nere qui hérita de sa mère la passion des armes, etc. Bref, lors d’une bataille Caterina se retrouva assiégée dans une petite forteresse par ses ennemis qui avaient pris en hotage ses enfants et menaçaient de les tuer, donc elle se plaça debout sur les remparts, souleva ses jupes et en montrant son sexe elle leur dit : « Faites seulement, j’ai de quoi en faire des autres ».
La paroisse de mon père :
http://www.lombardiabeniculturali.it/architetture/schede/LMD80-00179/
La paroisse de ma mère :
http://www.lombardiabeniculturali.it/architetture/schede/LMD80-00092/
Celle qui aurait dû être ma paroisse, mais… enfin, envers et contre tout j’y ai passé quelques bon moment, surtout l’été… :
http://www.lombardiabeniculturali.it/architetture/schede/LMD80-00038/
Merci Renato, très joli. Vous ne connaissez pas la paroisse du cavaliere Berlusconi, par hasard ?
Ah ! non Marie, il habite Arcore, la périphérie de la périphérie, des lieux où je ne vais même pas en peinture.
Tiens, c’est surprenant
C’est une « sale guerre » qui se déroule, loin des stylos, des caméras et des micros, au Yémen. Plus de 10 000 morts civils, plus de 20 millions de personnes qui ont besoin d’aide humanitaire, 14 millions de Yéménites qui n’ont pas accès au soin, selon Amnesty international. C’est un drame humanitaire sans précédent.
il y a une rue Beccaria à Paris
bonsoir
Frères humains, qui après nous vivez
https://www.poetica.fr/poeme-3840/francois-villon-ballade-des-pendus/
C’est drôle-etonnant- Villon est exactement mis en épitaphe du roman hitorique « Le grand Coeur » de JC Rufin,
« Deux étions et n’avions qu’un coeur »
que j’ai pris à la librairie ainsi que la légende dorée de Voragine.
Faute d’y avoir trouvé l’opus de Boucheron.
Je ne pense pas avoir perdu au change. Vu le catalogue d’idees reçues…
Je me souviens avoir parlé ici du Yémen, sans retour — aucun post en retour —.
En epigraphe de ce roman historique.
aucun post en retour —.
Meme pas un chèque par la poste ?
Le macchine di Basaglia, pour italophones :
https://www.alfabeta2.it/2019/02/10/le-macchine-di-basaglia/
Pour en revenir à nos moutons, qui d’autre que le porte-parole du gouvernement a employé l’expression de « sale juif » dans cette affaire d’invective ?
Minés par l’extrême droite, minés par l’extrême gauche, minés par les salafistes, minés par les sionistes … Pauvres gilets jaunes républicains, je suis avec vous
La France éprouve le communautarisme ; elle y survivra
La bibliothèque Ambrosienne est une bibliothèque historique de Milan fondée le 8 décembre 1609 avec l’ouverture de la salle de lecture publique dénommée « Sala Fredericiana » dans le bâtiment où se trouve également la pinacothèque Ambrosienne.
Portant toutes deux le nom d’Ambroise de Milan, le saint patron de Milan, elles ont été fondées par le cardinal Federico Borromeo (1564-1631).
une page sur wiki
Ambrosiana — veneranda biblioteca —, coup d’œil :
Vu les images de la manif parisienne contre l’antisémitisme. Dans l’immense foule — j’ai bien regardé — pas un seul gilet jaune. C’est curieux tout de même. Est-ce comme cela qu’on s’exclut de la communauté nationale ?
Place de la République.
A quelle drôle d’apparition vous attendiez-vous ? Qui de ceux qui ont manifesté renieraient le port du gilets jaune ?
Autre grande nouvelle de la journée : Benalla en prison. Comme au Monopoly, il va devoir passer plusieurs tours. Il paie le prix d’une insolence extrême. Il faudrait un Saint-Simon pour décrire l’impertinence de tout ce personnel politique, dont Benalla est la manifestation extrême. Le pire est qu’il n’a sans doute jamais réalisé la pourriture qu’il était, à 25 ans. C’est l’âge où l’on espère un destin, une vie héroïque. Benalla a mis la charrue avant les boeufs. La case prison le fera-t-elle réfléchir sur son destin avorté ?
Dans certains cas, la prison peut avoir du bon, mais il ne faut pas que ça dure trop longtemps. Regardez Carlos Ghosn, dont ne parle plus. Il moisit dans sa prison japonaise, avec un régime sec et des juges qui ne sont pas commodes. Résistera-t-il, malgré sa force intérieure (qui n’est pas sans limites) à la torture qu’on lui impose ? Benalla, c’est pareil. Habitué au luxe et aux passe-droits, il va vite se mettre à chialer sur son sort. De fait, en prison, il n’aura plus la possibilité d’appeler Macron pour bénéficier de ses encouragements. Notre repris de justesse !
On dirait presque que c’est pour narguer la justice qu’il a fait en sorte que sa conversation avec son autre compère soit enregistrée par Mediapart ! C’est vraiment incroyable !
« Les deux amis, qui avaient été mis en examen le 22 juillet 2018 avec interdiction d’entrer en contact, se sont rencontrés le 26 juillet. Mediapart a publié le 31 janvier des enregistrements sonores de cette entrevue. » Le Monde
Pour en savoir plus sur l’héritière :
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Choupette_(chat)
Chouette hérite ainsi de la totalité de la fortune du Kaiser, mais qui va s’occuper de Choupette ?
Choupette, c’est tout de même le nom du caniche qui se prend un coup de pied de l’espace par Didier Bourdon dans Les Trois frères. J’imagine que le Kaiser ignorait cela au moment de choisir un prénom à sa sublime sacrée de Birmanie.
Karl Lagerfeld & Teddy Bear :
https://blogfigures.blogspot.com/2011/05/karl-lagerfeld-teddy-bear.html
« Patrick Boucheron (Paris, 1965) (…)il goûte le dissensus en toutes choses. »
Lisez plutôt qu’il se fait baffer par tout le monde. Pas le souvenir d’un prof au Collège de France qui soit aussi peu respecté. Une voix sans le moindre écho à part celui des rires de commisération qui lui répondent.
Mais quoi, il faut bien soutenir son camp…Même si ce camp est devenu celui des nullités, intellectuels domestiques, substituables, inutiles, exactement comme ci-dessous etc…
https://www.youtube.com/watch?v=kyLysKUMyyU
(Ici, la maladie ne semble pas provenir du système urinaire. Nous conseillons donc à cet urologue de voir un autre type de spécialiste. De la tête, par exemple.)
Hurkhurkhurk!…
@ Delaporte 19 février 2019 à 22 h 25 min
Il semblerait, d’après quelques journalistes, que dans cette navrante histoire de barbouzes, Mediapart n’ai servi que de boîte aux lettres alimentée par des services de Police qui veulent se débarrasser du sulfureux mignon de Toufriquet 1er.
Voilà que je vous écoeure, Chaloux, alors que pourtant je n’ai rien fait d’autre qu’exprimer un goût, et tenter de l’illustrer. Ce que vous ne semblez jamais vouloir partager, au fait, (hurkuhrkhurk) Mais le dénigrement est tout aussi écoeurant que l’admiration, savez-vous ?
Serait-il nul que ça ne dispense pas de regarder son Ambroise.
En revanche, le Vuillard ne fait vraiment pas le poids sur un sujet pareil.Et 68 pages, c’est bien peu, moins encore que Le Goncourt!
Sur Muntzer, il y a au moins Muntzer et Luther, de Marianne Schaub. Attention, ouvrage d’Histoire!
Ciel, Delaporte vous êtes un adepte de Müntzer ?
« ennemi du travail qui empêche les masses laborieuses de se consacrer à la Parole, «
« mais qui va s’occuper de Choupette »
La gouvernante de Lagarfeld, qui conserve ainsi son emploi !
Poupaud était très bien dans le rôle de Bascher, dear Baroz. Rares étaient les Allemands qui pouvaient déclarer que le fascisme avait des bons côtés. Dans l’ancien monde, celui qui prit fin en 45, Lagerfeld était un « Herrscher », dominant.
« Serait-il nul que ça ne dispense pas de regarder son Ambroise. »
Étant donnée la nuée de médiévistes italiens de très haut-vol qui écrivent aujourd’hui, se dispenser de lire ce phacochère dépourvu de sérieux, domestique de l’idéologie ambiante, me semble au contraire parfaitement possible.
Assouline ne fait plus l’éloge que de débitants de papier Q. A croire qu’il est atteint de courante perpétuelle.
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Le père, un mal nécessaire
Pour comprendre le fils, mieux vaut connaître le père, semble penser l’écrivain irlandais Colm Tóibín. Dans Mad, Bad, Dangerous to Know, il brosse le portrait des pères de trois figures tutélaires de la littérature irlandaise : Oscar Wilde, William Butler Yeats et James Joyce. « Les vies des trois pères sont si diverses et les œuvres des fils si différentes, qu’il est difficile de tirer des conclusions générales sur les relations père-fils ou leur influence sur l’art et, pour l’essentiel, Tóibín est bien trop subtile et circonspect pour tenter de le faire », analyse Gregory Cowles dans The New York Times.
Dans le genre excentrique, on fait difficilement mieux que le père d’Oscar Wilde : chirurgien ophtalmologue réputé, ethnologue avant l’heure (il collectait les légendes issues du folklore irlandais) et père de plusieurs enfants nés hors mariage. William Wilde a d’ailleurs été poursuivi pour avoir violé l’une de ses patientes, qu’il aurait anesthésiée avec du chloroforme. Un procès qui préfigure étrangement celui qui sera fait à son fils trente ans plus tard en raison de ses mœurs sexuelles, souligne Tóibín. Quant au père de James Joyce, il n’était pas plus conventionnel. Buveur impénitent, sans cesse à court d’argent, il lui arrivait régulièrement de passer ses accès de colère sur ses enfants.
Plutôt que de se hasarder à dresser des parallèles entre pères et fils, Tóibín préfère pointer ce qui les distingue. Ainsi, on s’étonnera d’apprendre que William Wilde, dont le fils Oscar est connu pour son raffinement de dandy, avait la réputation d’avoir une hygiène plus que douteuse. À en croire Tóibín, une blague faisait fureur dans le Dublin du milieu du XIXe siècle : « Pourquoi les ongles de Sir William Wilde sont-ils si noirs ? Parce qu’il s’est gratté ! ». En ce qui concerne le peintre John Butler Yeats, le père du poète, il était de notoriété publique qu’il ne finissait jamais ses toiles. Quand on sait à quel point son fils a été prolixe, le contraste ne peut que faire sourire. La contradiction la plus surprenante pointée par Tóibín, c’est peut-être la ferveur avec laquelle James Joyce vénérait son père malgré ses innombrables manquements. Cette profonde affection ne l’a toutefois pas empêché de faire dire au personnage d’Ulysse, Stephen Dedalus : « Un père est un mal nécessaire ».
Pour Jacques de Bascher, c’est ici Phil et Delaporte. Au cinéma, je garde plutôt le souvenir de Louis Garrel dans le rôle…
http://www.editions-seguier.fr/boutique/nouveautes/collection-generale/jacques-de-bascher/
oui bien sûr baroz, mein erratum, c’est Garrel qui a bien joué Bascher.
Le meilleur site pour retrouver les années 70 à Paris !
http://paris70.free.fr/palace.htm
Il y a un parallèle à faire, Chaloux, avec les arts.De meme qu’un mauvais peintre peut faire un chef d’oeuvre, de meme, un historien réputé « mauvais ». La documentation, c’est déjà très bien, la perspective, c’est encore mieux. On peut contester les siennes, mais elles existent.
Je ne crois pas, à en juger par sa préface à « L’ Homme qui se prenait pour le Roi de France », autour de la « survie » de Jean Ier Le Posthume, de Tomaso Di Carpegna Falconieri qu’il ignore tant que cela « les ouvrages des médiévistes italiens de haut vol. »
Bien à vous.
MC
La solitude de l’autoécoute :
« Il y a un parallèle à faire, Chaloux, avec les arts.De meme qu’un mauvais peintre peut faire un chef d’oeuvre etc. ».
M. Court, merci de me communiquer le nom de ce peintre. Vous êtes moliéresque à vos heures. On sait également qu’un chimpanzé à qui on confierait une machine à écrire aurait une chance de réécrire L’Odyssée,- et je veux bien croire qu’un représentant en pastis soit en mesure de rédiger un sonnet parfait.
Quant au reste, l’histoire concoctée par ce type est un monument de domesticité intellectuelle. Je ne lis pas deux fois un historien qui a trahi sa discipline. On risque de bien rigoler quand on saura quelles circonstances sont à la base de son irrésistible -et tout aussi injustifiée- ascension. Mais il ne faut pas compter sur Assouline, ce pied-nickelé de la critique, pour nous l’apprendre. Je vais regarder ça de près. (J’ai lu cette préface, bof). Mais au final c’est Onfray qui a raison, tous ces semi-intellectuels ont perdu toute dignité.
Et pour le frère d’Ambroise :
http://www.lombardiabeniculturali.it/architetture/schede/LMD80-00013/
Clopine dit: 20 février 2019 à 9 h 14 min
Je vous reproche un fond d’obéissance sans conscience, Clopine.
Années 70 : Quand Renaud Camus allait au sauna…
https://books.google.fr/books?id=xphAP4lz1qsC&pg=PT141&lpg=PT141&dq=%22Le+Continental+Opéra%22&source=bl&ots=-lGDowtZG9&sig=ACfU3U1VJzlVxKvIBBZGSASFbEwI371pLg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwi626nOi8rgAhVlBGMBHY0hBqsQ6AEwA3oECBMQAQ#v=onepage&q=%22Le%20Continental%20Opéra%22&f=false
« ….quand on saura quelles circonstances sont à la base de son irrésistible -et tout aussi injustifiée- ascension… »
Allez Chaloux, un peu de courage pour une fois. A défaut de vous dévoiler, cessez d’insinuer et accusez clairement. Dites et révélez, nous sommes tout inouïe à la promesse de ce scandale universitaire et intellectuel. Ou alors demeurez dans le cul de basse fosse des complotistes.
N’ai pas lu et ne lirai pas La trace et l’aura. etc., je ne saurai donc pas s’il y est dit qu’Ambroise est arrivé à Milan comme la pluie sur le lac — en d’autres mots, que son action a trouvé en Lombardie un terrain favorable —. Si ce n’est pas le cas, voilà une petite trace :
https://blogfigures.blogspot.com/2011/02/alberto-arbasino-la-lombardia-fantasma.html
[pour italophones]
« Cette nuit, j’ai fait un très beau rêve. J’étais devenu un verger. Tous les arbres étaient lourds de pommes. Comme ils sentaient bon ! J’étais content de sentir les pommes tomber sur mon ventre. Et j’en mangeais ! Et mon ventre les avalait ! J’étais devenu un verger gras. Tous ceux qui traversaient le verger me caressaient. On voulut m’échanger contre dix livres de farine, trois livres de beurre, un sac de sucre et du pain frais. Mais je n’ai pas voulu, je voulais rester un verger ».
Rester dans son cul de basse-fosse, plutôt que de s’en extraire ?
Pas de détestation non, choupette, de l’exaspération de temps à autre. Donc, un brin d’humeur, plutôt.
Quand Jacques R remonte à la surface de la rdl, on sent tout de suite vibrilloner son antisémitisme en alerte. Sauf que les GJ n’ont pas grand chose à voir avec ça.
Ca, c’est le complot que l’ON a bien voulu ourdir contre ce mouvement de masse pacifique.
@ sommes tout inouïe
moi itou ouïe… j’écoutons.
11h30
Que c’est mauvais.
L’historien français Henri Martin a suggéré dès le xixe siècle que Mediolanum pouvait signifier « centre de la région », identifiant ainsi un sanctuaire « central », c’est-à-dire un lieu de culte[4] et de nombreux chercheurs après lui considèrent cette théorie du xixe siècle comme exacte[5], avec la nuance toutefois de « centre sacré »[2].
Wiki
Passou dit: 20 février 2019 à 12 h 14 min
Allez Chaloux, un peu de courage pour une fois.
On peut donner son nom, en faire publicité, critiquer, publier, et n’avoir pas le moindre courage. On voit ça tous les jours, je dirais même que ça s’hystérise.
Pour ce qui est de Boucheron, je vais me renseigner sur son irrésistible ascension parce que je voudrais savoir quel mécanismes ont mis en avant cet historien de troisième zone. Et pourquoi.
X
Je ne suis pas complotiste, (on ne va tout de même pas me servir cette soupe-là) mais je suis bien forcé de constater que certains individus se résolvent à n’être plus que des ustensiles au service d’autres, jusqu’à l’absurde, jusqu’à la déchéance. C’est un aspect de la destinée humaine que je réprouve mais qui m’intéresse. Simplement parce que c’est le fin mot de l’époque que nous vivons.
Revenez quand vous serez renseigné chaloux.
Un peu de philo, avant que de faire:
Si l’on s’aperçoit que l’adversaire est supérieur et que l’on ne va pas gagner, il faut tenir des propos désobligeants, blessants et grossiers. Être désobligeant, cela consiste à quitter l’objet de la querelle (puisqu’on a perdu la partie) pour passer à l’adversaire, et à l’attaquer d’une manière ou d’une autre dans ce qu’il est : on pourrait appeler cela argumentum ad personam pour faire la différence avec l’argumentum ad hominem.
Marie Sasseur dit: 20 février 2019 à 12 h 56 min
Sassoeurquibatlebeurre, (Blabla?), garde ta philo à trois balles pour toi.
Sassoeurquibatlebeurre, on voit bien que les enjeux du débat ne peuvent que t’échapper.
Avant d’attaquer une personne pour ce qu’elle est, il faut déjà avoir ine idée de ce qu’elle fait.
Ici votre seul argument pour injurier est un avis sur les gilets jaunes de Boucheron.
Un peu de serieux, svp, on n’a pas trop de temps à perdre.
Votre contribution sur Ambroise de Milan, au fait ?
Sassoeurquibatlebeurre, Blabla peut-être, imagine-toi. Je discute avec un ami dans un jardin. Une grosse mouche (en l’occurrence toi) arrive sur ces entrefaites.
Parmi ces deux propositions, choisis celle qui te convient:
1) J’engage une conversation avec cette grosse mouche.
2) Je n’engage pas de conversation avec cette grosse mouche.
Hurkhurkhurk!
Pour soutenir Chaloux:
https://www.youtube.com/watch?v=2WfavHEQVy8
À 19’18, Onfray transcende d’une phrase l’infatué Boucheron en le mettant en face de ses contradictions avec l’exemple de Descartes, « migrant de la philosophie » selon la pique d’Onfray qui a fait mouche dans la petite auto-satisfaction de Boucheron au point de faire crever cette bulle intellectuelle sur pattes qu’est cet historien qui n’a de cesse de vouloir détruire l’apport de la France au monde.
ma ville natale adorée, Saintes, gallo-romaine s’il en fut, s’appela naguère Mediolanum Santonum (ville au milieu des Santons).
Je vous invite à la découvrir et à en visiter les riches vestiges, car elle en vaut la peine.
http://mediolanum-santonum.fr/
Bernard Palissy et le dr Guillotin lui doivent quelque chose, en outre.
Et Philippe Herreweghe lui a rendu son titre de noblesse et de gloire, en dirigeant son festival de musique baroque estival durant des années.
Pas rancunière BB !
Émue par la disparition du directeur artistique ce mardi, Brigitte Bardot a souhaité lui rendre hommage sur Twitter, ainsi qu’à sa célèbre chatte: « Ma Choupette, je te ronronne un baiser triste. Tu perds un papa qui avait le talent de l élégance. »
Ce n’est pas la première fois que Brigitte Bardot écrit quelques mots à l’animal.
En 2015 elle avait, déjà, décidé d’adresser ce courrier : « Ma tendre Choupette, je compte sur toi pour ronronner à l’oreille de Papa Karl le désespoir que tous tes petits frères à fourrure ressentent lorsqu’il fait la promo de leurs dépouilles »
En effet, le couturier phare de la maison Chanel avait alors annoncé la tenue d’un défilé « haute-fourrure ». « Si tu lui miaules ton chagrin, il le comprendra et donnera l’exemple tant attendu. Il ne peut rien te refuser! Je te câline ma reconnaissance. »
Au grand dam de la reine de la Madrague, le défiler aura quand même bien lien le 8 juillet 2015…
(Var-Matin)
Vuillard et Boucheron? C’est pas sérieux. Pour le premier, il suffit d’avoir lu un de ses opuscules. Si mal écrit. Ce n’est pas de l’histoire, c’est du nombrilisme qui se regarde dans l’histoire utilisée comme miroir. Cela ne mérite même pas quelques mots. Pour Boucheron, je ne l’ai pas lu–regarderai lors d’un passage à Paris–mais ce billet n’est pas rassurant. On peut craindre le regard posé sur les regards des autres sur Ambroise. Un peu léger. Enfin, si cela fait plaisir à certains franco-français, pourquoi pas. Ambroise, d’après ce que j’en ai lu, très peu, De Officiis Ministrorum, une transposition du livre de Cicéron, c’est quand même une charnière (la charnière?) entre le monde antique et le monde chrétien, et essayer de comprendre en soi, cela me semble une tâche préalable avant de voir le regard des autres, exercice qui porte sans doute plus sur d’autres époques que le 4e siècle, et qui me semble a priori superficiel. Pour parler de quelqu’un d’autre, je n’ai pas lu Le Nom de la Rose, mais j’ai lu un tout petit peu d’autres écrits de Eco, plus professionnels. Cela éclatait de qualité. On se sentait monter.
Dans ce climat délétère les insultes de chaloux ne pèsent rien. Elles ne masquent pas une indigence intellectuelle de petit huissier.
Se faire ke ventriloque d’Onfray qui a du comprendre Descartes, sans paner que dalle aux scienxes, c’est du mele niveau.
Il y en a sui se contentent de polémique stérile et mediatique à deux balles en guise guise de querelle, les sots.
Non, nous ne sommes plus à une époque où il faut exiger l’excellence, il y a trop de monde à ramener dans le troupeau , pour un socle minimum de connaissances, et ce livre grand public doit pouvoir atteindre ce minimum.
Les livres de Boucheron ont déjà fait l’objet de 2 articles au moins sur ce blog. Avec des sujets différents.
Un peu de boulot svp, pour demonter celui- là !
Je n’ai pas le temps de tout corriger
Se faire le ventriloque d’Onfray qui a du comprendre Descartes, sans paner que dalle aux sciences, c’est du même niveau.
Je n’ai pas le temps de tout corriger
C’est me loins qu’on duisse pire!
… histoire d’aider à la compréhension de l’ascension du sieur Boucheron au Coll. de Fr, un CV a priori pas déshonorant en lien (?).
http://www.college-de-france.fr/media/patrick-boucheron/UPL6323747789884705191_CV_Boucheron_2015.pdf
On ne sait évidemment rien des tractations à l’entrée du CF qui sont plus mystérieuses que celles des impétrants à la Cadémie Françoise.
Mais l’enquête entreprise par l’un de nos internautes courroucés, spécialiste d’une romancière grande pianiste devant l’Eternel chopinesque, va sans doute nous lever le lièvre tant attendu. Bien à lui…
NB/ Vuillard est un romancier remarquable, n’en déplaise. Au moins, lui, ne se prend pas pour un historien ni un histrion. Il publie, et ses livres rencontrent leurs lecteurs. Tout les Vedo du monde ne peuvent point en dire autant. Alhors quoi ?
Faut pas que ce soient toujours les mrmes sui s’y collent. Surtout sur un sujet qui risquent de les énerver.
Choupette c’est pas très stylé pour un si beau chat …
Rien à faire je n’aime pas le style Chanel, si on me met devant du Missoni je me sens beaucoup mieux rien qu’à regarder les motifs.
Renato, très belles vos églises, j’irais bien faire un tour à Milan, rien que pour changer d’air. Mais encore des trucs à achever.
« sur un sujet qui risquent »
Cette fois c’est presque sûr, c’est Blabla. Aucun crétin à prétentions intellectuelles ne fait de telles fautes à part lui. Encore qu’il semble encore un peu plus diminué que naguère. Mais c’est, toujours le cas…
La vieille Gigi la visqueuse, toujours prête. Sait jamais ce qu’elle lit, mais toujours prête.
Hurkhurkhurk!
« Rares sont les livres d’historien, inattaquables sur la méthode et les sources, »
En voilà in défi.
Recuperer la biblio, par exemple.
Chaloux va se renseigner.
Quand même chaloux s’est permis une attaque d’une grossièreté inouïe et il pense que ça va- encore- passer.
Eh bien non, petite ordure, il va falloir que vous vous expliquiez.
La soeur de Blabla plutôt, non ?… (en ostracisés temporaires de la rdl)…
Si c’était vrai !… Très drôle 🙂
Oui, Chantal. Contrairement à Yves Saint-Laurent, je ne vois pas quel est le style propre à Karl Lagarfeld. Même si je n’aime pas beaucoup le style d’YSL…
Ce ne sont pas seulement de simples églises, mais les paroisses du père de la mère et du fils, que renato nous a présentées, tout en faisant l’économie du saint esprit. Sympa cette balade à Milan, d’hier !
@ Pour ce qui est de Boucheron, je vais me renseigner sur son irrésistible ascension parce que je voudrais savoir quel mécanismes ont mis en avant cet historien de troisième zone. Et pourquoi.
Et la Gigi attend de pied ferme le verdict de l’enquête du gilet jaune sur ce coup-là (des mécansimes ont mis en avant). L’a pas fini d’y revenir…, telle la grosse mouche à bouse sur le clavier de Nohant.
Moi, plus que le dôme, je me souviens surtout de la gare de Milan, belle cathédrale de fer !
Contre Vuillard, qui écrit comme un sabot et pense comme une théière, je proposerais volontiers Nicolas Chaudun, parfois un peu lourdingue (ça ne dure jamais plus d’une ou deux phrases de suite) mais dont les livres très attachants et pleins de profondeur passent la rampe, eux, se laissent volontiers relire,- et, très curieusement, provoquent l’équivalent de souvenirs(je veux dire par exemple qu’on se souvient littéralement de Sedan pendant la guerre de 70 même si on est né près d’un siècle après bien loin de là), ce qui n’est pas commun. La plus grande réussite dans le genre avec les livres de J.P. Kauffmann qu’on lira encore dans cent ans.
Pierre et fer !
https://fr.depositphotos.com/107491206/stock-photo-milano-centrale-railway-station.html
Comme beaucoup de crétins de son acabit, il a dû passer par le PS.
J’active mes réseaux (comme BHL! Hurkhurkhurk!) et je reviens tout vous dire. Mais il y a quelque chose de pas clair.
Au début de ma lecture du Maître et Marguerite, j’avais évoqué ici l’univers kafkaïen que m’evoquait la premiere partie. J’ai trouvé plusieurs analyses sur le net qui faisaient le rapprochement.
Alors à toi – je ne sais plus ton nom – qui raillait mon rapprochement, sache que je ne suis pas tout à fait folle !
Oui jazzi, c’est une découverte Milan pour moi, jamais été, attirée plutôt par Venise ou Vérone. Mais çà donne envie …
L’édifice sur la photo à l’entame du billet est splendide, je me demande lequel c’est … est – ce dédié à Saint Ambroise ? ( pas de mention).
JJJ si vous souhaitez rencontrer Vuillard et sortir de vos ronds – points, il y a une sympatique foire du livre à Bron début mars, pas loin de Lyon .
Ou ça, Jacques :
http://www.lombardiabeniculturali.it/architetture/schede/LMD80-00382/
Pour moi, la plus belle scène d’amour cinématographique : ça se passe à Milan !
https://www.youtube.com/watch?v=CLiSlbLyrCg
Chantal,
« Choupette » n’est pas « top » comme nom pour un chat si et seulement si on considère les choses de l’extérieur comme vous le faites. Quand on est totalement amoureux comme l’était le Kaiser, on oublie toute notion de classe et d’originalité et appelle son chat « Minou » « chéri » ou encore « Amour de ma vie ». Complètement ga-ga et fiers de l’être. Avec sa Choupette, le personnage et le génie de la couture s’effacaient au profit d’un Herrchen tout à fait normal. Tous les propriétaires de chat célibataires paieraient des gardes du corps et assistantes pour leur félin s’ils en avaient les moyens.
Ed dès qu’on ose parler d’un livre ici, hop un tas de grincheux pour faire la morale, ou des comportement bizarre et peu francs, il faut vraiment s’en fiche et continuer.
En rangeant j’ai fini par retrouver mon poche du Maître & Marguerite, je ne l’ai donc pas jeté comme je le croyais. J’ai une expertise à finir, mais je vous lirai comme promis.
Jeté un coup d’œil sur le Journal de Renaud Camus. On ne peut-être qu’atterré par le misérable abrutissement de cette vie. On comprend mieux l’absence de tout chef-d’œuvre chez ce pauvre type assoté de pellations, rincé par un trop-plein de podomies.
Il fallait lire fodomies.
Toutes mes excuses.
Et sellations.
Décidément!
Encore toutes mes excuses.
Une dentelle de pierres !
http://corneilla-niouzes.over-blog.com/2015/07/15-jours-en-italie-du-nord-1.html
Nicolas Chaudin. Je découvre. La note Wikipedia est alléchante. Merci. Mais Sedan (un de mes intérêts), c’est dans lequel de ses livres?
Je ne sais pas Ed, mais vous avez peut – être plus de feeling que moi qui n’ai pas d’animal de compagnie pour le moment. J’ai eu un Tigrou petite, et ma soeur a eu un Pouchkine qu’elle a ramené de Singapour, il était si jaloux quand son premier enfant est né qu’elle a dû le donner, c’était un chat épileptique très joli de fourrure bleue, mais très fragile. Me souviens plus du pedigree.
@vedo
L’été en enfer : Napoléon III dans la débacle. Babel.
A lire absolument.
Et une adresse mythique — dans le réfectoire à côté La Cena de Leonardo.
http://www.lombardiabeniculturali.it/architetture/schede/LMD80-00014/
On dit qu’en allant de Santa Maria delle Grazie au Château, le matin entre 5 et 6 heures, on rencontre LdV. En réalité, selon la saison, on peut avoir la particulière perception de la lumière que l’on trouve aussi chez LdV.
Moi, à cette heure-là, je rencontrais Melotti, remarquable sculpteur.
Chantal 14h41. Ce n’est pas tout à fait vrai. La mention par Ed de sa lecture d’Effi Briest a produit d’intéressants échanges.
Chaloux, la visite de Milan des années soixante-dix par ses backrooms n’a pas moins d’intérêt que le voyage en Italie de Giono où il déclare la cathédrale « inutile » parce que chargée de fioritures inaccessibles au passant. Ceux qui baillaient d’ennui devant le monument ont peut-être croisé le chantre du Grand Remplacement. aujourd’hui la capitale de la mode ressemble à un Düsseldorf italien, c’est bien peu.
Il faut reconnaître à Boucheron, un certain sens de la dramaturgie. Reecrire le bouquin de Paulin, avec autant d’imagination…
« Un enfant a crié.
À Milan, en 374, un enfant a crié son nom.
Ambroise l’entend. Il comprend d’où vient ce cri qui fend la foule, la chavire, l’institue. Car du moment où l’enfant a crié Ambrosius episcopus, la petite troupe fébrile des chrétiens de Milan devient un peuple, son peuple, et Ambroise son évêque. Quelques instants plus tôt, elle n’était encore qu’une foule agitée de mille querelles qui,
« dans le plus grand trouble », ne savait à quel pasteur se vouer. Il a suffi qu’un cri retentisse, il a suffi que l’enfant dise le nom de ce jeune patricien, Aurelius Ambrosius — Ambroise de la gens Aurelia, un grand de Rome, né pour gouverner —, et soudain tous les chrétiens de Milan déchirés entre factions rivales et confessions adverses « s’entendirent sur son seul nom dans une unanimité étonnante et incroyable ».
Mais non, lui ne veut pas. On dit qu’en ce jour de 374 Ambroise se défila, on dit qu’il inventa des feintes pour décourager ses dévots. Il fit entrer des prostituées dans sa maison, il rendit la justice en torturant un homme, et, puisque faire couler le sang et s’abandonner au sexe ne suffisaient pas à faire admettre qu’il rejetait le poids de la charge ecclésiale dont on voulait l’accabler, puisque personne n’avait compris que sa décision « d’embrasser la profession de philosophe », qui fut sa première dérobade, était aussi une provocation, il prit la fuite.
Depuis des siècles, chaque détail de cet épisode de la Vita Ambrosii rédigée par son secrétaire et biographe Paulin de Milan a été minutieusement scruté, passionnément interrogé, inlassablement commenté. On y a reconnu l’un des motifs hagiographiques les plus influents dans l’ordre politique : la manifestation d’un renoncement au pouvoir comme fondement de la puissance. Mais avant d’y venir à notre tour, et puisque nous sommes au bord d’un livre d’histoire qui se donne aussi comme ambition de traverser l’épaisseur du temps, avant de s’y précipiter tout à fait muni de l’équipage brinquebalant qu’exigent de telles expéditions érudites, juste ceci, pour frôler quelques instants encore les lisières du texte, au ras de la fiction racontée par Paulin : voici la suite.
Parce qu’il voulait échapper à son destin, Ambroise « se prépara à fuir ». Une nuit, en secret, il sortit de la ville. Il était seul et cherchait à gagner Pavie, l’antique Ticinum portant le nom du fleuve qui la traverse, le Tessin. Mais tandis qu’il croyait marcher vers son but, « on le trouva au matin à la porte qu’à Milan l’on appelle ’’de Rome’’ : c’était Dieu qui avait empêché sa fuite, se préparant une muraille pour son Église catholique ». Le peuple le mit sous bonne garde, attendant que le préfet Probus et l’empereur Valentinien, le clément, confirment l’élection du nouvel évêque. Ambroise n’y échappera pas. »
Tantantan, zorro est arriveeee, sans s’presseeeer.
@ vedo, c’est bien possible, je ne suis pas le fil en permanence, cela a dû m’échapper, mais tant mieux alors.
J’ai assisté à la projection en avant- première d’un documentaire sur Jeanne Moreau, « l’affranchie » de Virginie Linhart. Construction archipélagique très originale de sa biographie filmique. Passera prochainement sur Arte.
« c’était Dieu qui avait empêché sa fuite »
Là, il fait carrement pire que tous les cathos laïcs…
Tu penses bien si les Milanais, en 300 et quelque, causaient latin, en plus….
Non, moi cette histoire d’Ambroise for ever, racontée par Boucheron, me ferait penser à ce stade, au curé de San Sebastien, curé malgré lui, une version western spaghetti.
tristan dit: 20 février 2019 à 13 h 43 min
pour soutenir Chaloux
je me suis donné la peine d’écouter la totalité de ce documentaire. Etant non francophone, ça m’a un peu soulé, surtout vers la fin et l’arrivée de la dame aux lunettes rondes.
Mais ce qui m’a frappé c’est la force de conviction et la clarté de langage du philosophe Onfray, et à l’inverse je n’arrivais pas à croire ce que disait l’historien, sa voix, son parler qui semblait tourner en rond, et que j’avais de la peine à saisir, bref ce qu’il disait semblait inventé. Je me suis étonné de ma propre réaction.
@ Merci pour l’info sur Vuillard… Etant l’un de ses potes, j’étais au parfum…
@ Kaufmann, Vuillard, Chaudun, Boucheron… Tous ces noms jetés en pâture et rangés selon des critères de goût pour le moins douteux. Des prises de position totalement gratuites, s’il s’agit de les défendre ou de les torpiller au gré des atrabiles d’un chalumeau enflammé.
Car enfin, tout le monde est capable de pareilles prouesses ! Par exemple, moi l’amateur, j’ai trouvé très faible le roman de JP Kaufmann sur la Courlande, très fort le ‘Juillet 14′ de Vuillard, quant au Chaudun sur Sedan, pas vraiment trouvé de quoi me pâmer. Cela reste d’une écriture assez faiblarde et d’une doucmentation des plus hasardeuses. Autant ne pas en parler, plutôt que de nous vendre cette soupe, même au nom d’une éventuelle amitié.
Mais au delà, pourquoi tant de haine foutriquette à évoquer des chaussettes et des théières, sinon une dilection maladive à vouloir jouer les arbitres du bon et du mauvais goûts (en lieu et place de), dictée par une saumâtre jalousie de n’avoir jamais pu ni percer ni se hisser soi-même à la hauteur d’un Blabla-car ou d’un hispanisant du dimanche. Pourquoi vouloir savonner la planche de ce blog, plutôt que de s’en barrer définitivement ? On peut ne pas aimer les enthousiasmes d’un passoul (et dieu sait que…, hein !), mais de là à vouloir le vesquer, franchement, c’est un brin lamentab’ quand la fureur spumescente se démasque te se déchire au moindre épinglage, par delà l’onctuosité madrée de l’esthète de mes deux doigts.
Enfoncez-vous, mais ne bottez pas en touche. La rdl, à la patrie reconnaissante aux gilets jaunes vous enjoint de répondre à vos propres sommations, -tant qu’on ne sera pas sorti de ce billet (1400 commentaires attendus ?) :
« Pour ce qui est de Boucheron, je vais me renseigner sur son irrésistible ascension parce que je voudrais savoir quel mécanismes ont mis en avant cet historien de troisième zone. Et pourquoi ».
Oui, nous attendrons le temps qu’il faudra. Notre curiosité est trop aiguisée désormais sur une probable rodomontade du jobard moyen.
Excellente remontée de Gigi la visqueuse. Seul problème lorsque ce gastéropode lit un livre sur G. Sand, dans lequel il est écrit noir blanc que G. Sand joue intensivement du piano, Gigi doute que G. Sand y ait jamais touché. Ce qui indique assez à quel point il faut lui faire confiance en matière de « documentation hasardeuse ».
On lui montre la lune, il ne voit même pas le doigt!
Hurkhurkhurk!
Renato et Jazzi: et la Galleria Vittorio Emmanuele II ?
http://www.residencelepontina.it/galleria-vittorio-emanuele-ii/?lang=fr
Saint Ambroise. Calqué. Il doit être question de Jonas à un moment ou à un autre.
Apres Schopenhauer, un enseignement de Saint Ambroise » des devoirs » qui devrait donner un peu de courage a chaloux, qu’il ne reste pas dans la lache invective d’une grossièreté sans nom, et qu’il explique les ordures répandues qu’il répand sur ce fil.
» Attache ton discours pour qu’il ne soit pas exubérant, pour qu’il ne soit pas léger et que, par le bavardage, il ne ramasse pas à sa suite des péchés. Qu’il soit tout à fait resserré et que ses rives le contiennent ; rapidement, le fleuve qui déborde ramasse de la boue. Attache ta pensée, qu’elle ne soit pas relâchée et à vau-l’eau, pour qu’on ne dise pas de toi : « Impossible d’y appliquer ni onguent, ni huile, ni pansement. » La modération de l’âme tient ses propres rênes par lesquelles elle se dirige et se gouverne. »
Les ordures répandues qu’il répand.
Peux mieux faire.
Vieille mainasasoeuramidonnéeparlevidumasseur, vieux prof de collège tout rabougri, je veux encore ramasser le péché à pleines mains.
Le livre de Kaufmann sur la Courlande a le mérite de bien parler de l’écrivain Eduard von Keyserling, JJJ. Mais peut-être n’aimez-vous pas les hobereaux prussiens, même délocalisés.
Peux mieux faire.
Pas sûr, vieil étr.on suri que tu puisses mieux faire.
(Accessoirement, cela se pense avant. Pas après.)
« Le livre de Kaufmann sur la Courlande »
Surement lu par Gigi en mâchouillant de vieilles purées.
Ne vous defilez pas. On exige des explications sur votre message de 11h30 ce jour.
Votre message de 11h30, chaloux, sans vous presser, mais nous exigeons des explications sur vos allégations:
« Quant au reste, l’histoire concoctée par ce type est un monument de domesticité intellectuelle. Je ne lis pas deux fois un historien qui a trahi sa discipline. On risque de bien rigoler quand on saura quelles circonstances sont à la base de son irrésistible -et tout aussi injustifiée- ascension. Mais il ne faut pas compter sur Assouline, ce pied-nickelé de la critique, pour nous l’apprendre. Je vais regarder ça de près. (J’ai lu cette préface, bof). Mais au final c’est Onfray qui a raison, tous ces semi-intellectuels ont perdu toute dignité. »
Mon pauvre Blabla entravloté, tes ordres mets les toi où je pense.
chaloux, la demande est tres tres claire et explicite.
Nous exigeons de savoir ce qui vous permet d’ecrire ce message de 11h30.
Mais Blabla tu n’as qu’à lire son histoire de France de merde que tant de crétins ont acheté mais que personne ne lit. Il y en a des piles chez Gibert Joseph à deux euros, à tel point qu’ils refusent maintenant de les racheter. S’il y a une décharge publique près de chez toi, tu en trouveras certainement, en tas.
chaloux, vous n’etes pas qu’un petit huissier tout seul et lache devant deux ou trois ecrans.
Des centaines de personnes lisent ce blog sans intervenir.
Pour ceux qui interviennent, nous exigeons que vous vous expliquiez sur votre message de 11h30.
Renvoi d’assassoeur!
Et puis, pour comparer, tu ouvres l’histoire de France de Marc Ferro (O. Jacob), lumineuse d’intelligence. Et tu comprends…
…Que tu comprennes… évidemment… pas si sûr… Disons plutôt qu’une personne de bon sens comprendrait.
chaloux, vous avez ecrit une accusation tres lourde à 11h30.
On exige de savoir ce qui vous le permet.
@16.05 que voulez-vous ?.. Je ne vouais pas vous heurter… En effet, les hobereaux prussiens et l’ennui de Louis 18 exilé là bas… euh, mais surtout l’histoire de l’amour québécoise de jeunesse crue retrouvée comme chanteuse dans un concert du coin, bon. Après ça, j’ai plus eu envie d’aller y retrouver ma marthe keller.
Cela dit, pour relativiser un brin sur JPK, la remontée de la Marne, je l’ai trouvé cela d’une autre tenue, sans doute parce que le périple me parlait beaucoup plus.
Et ne parlons point du retour de Sylvain Tesson sur les traces enneigées de l’empereur bérésiné, en side-car, pour le 200e anniversaire…
Je m’égare. Restons sur le piano de George Sand, nos moutons. On ne va quand même pas lâcher l’affaire de sitôt :
[Pour ce qui est de Boucheron, je vais me renseigner sur son irrésistible ascension parce que je voudrais savoir quel mécanismes ont mis en avant cet historien de troisième zone. Et pourquoi].
Gigi, tu es parfois capable de lire une information et de t’en souvenir. Je suis partiellement rassuré.
SasoeuràBlabla, je t’ai suffisamment répondu. Maintenant, je te prie d’a. te f. f.
Merci.
JJJ, il vous manque peut-être le vécu sur place comme celui de Kaufmann. Les considérables couleurs de la Courlande n’ont jamais été si bien évoquées que chez Keyserling qui était..aveugle. Thomas Mann et Hermann Göring y avaient leur maison de campagne, ce qui devrait permettre de compenser les dédains idéologiques des lecteurs dépendants.
chaloux, vous avez loisir de relire ce CV, je pense qu’il sera utile au petit huissier que vous etes.
En attendant des explications sur votre message de 11h30.
Patrick Boucheron est né en 1965, à Paris. Après des études secondaires au lycée Marcelin-Berthelot (Saint-Maur-des-Fossés) puis au lycée Henri-IV (Paris), il entre à l’École normale supérieure de Saint-Cloud en 1985 et obtient l’agrégation d’histoire en 1988. C’est sous la direction de Pierre Toubert qu’il soutient en 1994 à l’université de Paris-I sa thèse de doctorat d’histoire médiévale, publiée quatre ans plus tard sous le titre Le Pouvoir de bâtir. Urbanisme et politique édilitaire à Milan (XIVe-XVe siècles), Rome, École française de Rome, 1998 (Collection de l’EFR, 239).
Maître de conférences en histoire médiévale à l’École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud de 1994 à 1999, puis à l’université de Paris-I Panthéon-Sorbonne à partir de 1999, il fut membre junior de l’Institut universitaire de France de 2004 à 2009. En 2009, il soutient à l’université de Paris-I une habilitation à diriger des recherches intitulée La Trace et l’aura (garant : Jean-Philippe Genet) et est élu Professeur d’histoire du Moyen Âge dans cette même université en 2012. Il est, depuis 2015, président du conseil scientifique de l’École française de Rome. Il a été élu la même année Professeur au Collège de France sur la chaire « Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIesiècle », prononçant sa leçon inaugurale le 17 décembre 2015 (Ce que peut l’histoire, Collège de France/Fayard, 2016).
Ses travaux ont d’abord porté sur l’histoire urbaine de l’Italie médiévale et sur l’expression monumentale du pouvoir princier, cette histoire sociale étant envisagée dans toutes ses dimensions, des plus matérielles (économie de l’édilité, techniques de construction) aux plus abstraites (pensée politique et styles architecturaux). Ces travaux l’ont mené vers deux directions principales : d’une part, la saisie synthétique du fait urbain dans une démarche d’histoire comparée à l’échelle européenne ; d’autre part, l’analyse de la sociologie historique de la création artistique à partir de plusieurs enquêtes menées sur la peinture politique, les enluminures ou la sculpture funéraire.
Parallèlement, Patrick Boucheron engageait une réflexion sur l’écriture et l’épistémologie de l’histoire, tentant de réarticuler littérature et sciences sociales à partir de quelques chantiers collectifs (sur la notion d’espace public ou de violences intellectuelles notamment) mais aussi d’expérimentations personnelles. Dans Faire profession d’historien (Paris, Publications de la Sorbonne, 2010, rééd. 2016), il a fait le récit de la manière dont ces deux activités, qui cheminaient jusque-là parallèlement, trouvent à se réconcilier dans Léonard et Machiavel (Verdier, 2008, rééd. 2013), mais aussi dans L’Histoire du monde au XVe siècle (Fayard, 2009, rééd. 2013). Car à travers le décloisonnement des regards et la désorientation des certitudes que propose une certaine manière d’écrire l’histoire du monde (notamment dans Histoire mondiale de la France, Le Seuil, 2017), c’est bien la pratique d’une histoire inquiète qui est cherchée ici, comme tente de l’expliciter L’entretemps. Conversations sur l’histoire (Verdier, 2012) mais aussi, d’une autre manière, Conjurer la peur. Sienne 1338. Essai sur la force politique des images(Seuil, 2013, rééd. 2015). Son dernier livre, La Trace et l’aura. Vies posthumes d’Ambroise de Milan (IVe-XVIesiècles) (Seuil, 2019), achevant une longue enquête qui avait été exposée lors de sa première année de cours au Collège de France, s’inscrit dans cette perspective de recherche, poursuivant en longue durée une généalogie du système des pouvoirs.
Membre du comité de rédaction de la revue L’Histoire depuis 1999, du conseil scientifique des Rendez-vous de l’histoire de Blois et du conseil scientifique du musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem, Marseille) depuis 2013, Patrick Boucheron a été nommé en 2017 président du comité scientifique chargé de la refonte de la galerie permanente du Musée national d’histoire de l’immigration. Participant régulier du Banquet du Livre de Lagrasse depuis 2008, ainsi que de différentes manifestations publiques, festivals littéraires, représentations théâtrales (théâtre de la Colline à Paris, Festival d’Avignon, Grand T de Nantes où il est commissaire du festival « Nous autres », TNB de Rennes où il est chercheur associé et assume un rendez-vous mensuel intitulé « Rencontrer l’histoire »), il tente de défendre la voix d’un discours engagé et savant au cœur des usages publics de l’histoire. De là, par exemple, des propositions radiophoniques (Un été avec Machiavel,France Inter/Les Équateurs, 2017 ou Matières à penser sur France Culture, émission dont il est producteur) ou télévisuelles (Quand l’histoire fait dates, série de dix documentaires produits par les Films d’Ici pour Arte, 2018) ; de là également son investissement dans le monde éditorial — il fut notamment directeur des Publications de la Sorbonne de 2010 à 2015 et est depuis 2012 directeur de la collection « L’Univers historique »aux éditions du Seuil.
@16.32 mais pourquoi parler de dédains idéologiques de lecteurs dépendants.
Je ne conteste pas votre goût pour Courlande dont j’ai également gardé le souvenir de passages intéressants. Tant mieux si vous le défendez, je préfère pour ma part en défendre d’autres de JPK. Mais où est le pb ? voyhons… Et je n’ignore rien de sa biographie. So what ?
C’est incroyable ces imputations permanentes ! On dirait que la plupart des erdéliens sont incapables d’accepter un jugement différent du leur sur un autoeur ou un bouquin, sans se sentir immédiatement offensé et par conséquent se voir tout de suite contre-attaqué au dessous de la ceinture !… C’est vraiment infernal.
oui enfin bon vous m’avez compris, derfil, ma dernière phrase pas relue n’est pas d’une construction bin corrèque…
Inutile de se fatiguer à discuter avec la Gigi, cette vieillerie sur cuvette(s). – Il lui en faut plusieurs!-
@16.32, il vous manque peut-être le vécu sur place comme celui de Kaufmann.
EXACT, je ne suis jamais allé me promener dans le moindre pays balte, et je le regrette. Je n’ai donc jamais pu en voir ni sentir les couleurs, comme Jean-Paul.
@16.43 inutile en effet. Ce n’est pas ce qu’on vous demande, du reste. Répondez donc à vos objurgations et vomissures, cela sera déjà pas si mal.
[Pour ce qui est de Boucheron, je vais me renseigner sur son irrésistible ascension parce que je voudrais savoir quel mécanismes ont mis en avant cet historien de troisième zone. Et pourquoi].
jjj, ne montez pas sur vos grands chevaux, il est tentant de jouter en blog, c’est tout. j’avais été surpris que Kaufmann vante Keyserling, voilà. l’affaire Boucheron intéresse aussi beaucoup de monde, tant ses discours défavorables aux souvenirs d’une Europe chrétienne plaisaient à radiofrance. il faut se presser de discuter les sujets dignes d’intérêt car demain a lieu la parution mondiale de l’ouvrage de Martel « catholiques, tous pédés ».
Je pense effectivement que Boucheron avec ses Vies d’Ambroise discrédite quelque part des siecles d’etudes catholiques, je précise bien: laïques. Pour en tirer des enseignements purement politiques intégrés a un idéal laïc pour le coup anachronique.
Tout à fait d’accord, Phil. Je veux bien lire des historiens mais pas ce type qui ne s’est fait connaître -mais par quel miracle?- que par de petits bouquins d’à-peu-près qui plaisaient tant à Assouline. Il a beau s’attaquer à Duby, il ne fera jamais le poids. D’ailleurs, il a déjà disparu, ça n’a pas pris.
Voici la première réponse qu’on me donne:
Dans un premier temps, on fait l’éloge de petits livres de circonstances qui ne servent à rien sauf à préparer le lancement du gros pavé d’histoire de France, destiné à ratisser le vote pro-européen.
Rien à voir avec la discipline historique.
Quelques journalistes et écrivains prêts à marcher dans cette imposture, en entrainant d’autres, par la menace ou par la promesse, bref le cirque habituel.
Chercher, peut-être, du côté du fameux club Le Siècle.
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