de Pierre Assouline

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La République des livres
La fabrique de l’imaginaire de Bacon&Eggs

La fabrique de l’imaginaire de Bacon&Eggs

Etrangement, en quittant l’exposition « Bacon en toutes lettres » du Centre Pompidou à Paris (jusqu’au 20 janvier 2020), et en se replongeant dans les livres et albums à lui récemment consacrés à cette occasion, on a envie de l’appeler comme ses amis avaient l’habitude le faire « Bacon & Eggs ». Une familiarité qui s’impose face à la religiosité et la dévotion qui semblent désormais nimber un artiste et une œuvre comptant certes parmi ceux qui ont dominé leur temps, mais envers qui un brin d’irrespect ne ferait pas de mal. Eux comme d’autres.

Le réflexe m’en est venu à la vue de la mise en scène (le « dispositif » murmuront les scoliastes de l’art qui, comme les critiques littéraires, n’ont plus que ce mot à la bouche) qui préside à la présentation des six livres de chevet de Francis Bacon. Ceux qui l’ont le plus inspiré : L’Expérience intérieure de Georges Bataille, L’Âge d’homme de Michel Leiris, Humain, trop humain de Nietzche (« le Cassandre du XIXème siècle ! »), Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad, l’Orestie d’Eschyle, les poèmes de T.S. Eliot (les deux premiers livres, en français dans le texte). Non des exemplaires choisis au hasard mais les siens propres extraits de son abondante bibliothèque (1300 livres aujourd’hui conservés au Trinity College de Dublin, sa ville natale). Ainsi isolés et encagés, comme c’est parfois le cas de personnages dans certaines de ses toiles, tout abîmés d’avoir été tant manipulés, les voilà sanctuarisés dans l’expo. Rarement on aura autant fait de livres des objets sacrés. Du fétichisme en l’espèce. D’autant plus regrettable que ce qui interroge le regard dans ce beau projet de la mise en relation d’un grand créateur particulièrement littéraire avec ce qui l’a tant inspiré dans la littérature, ce n’est pas l’objet livre mais ce qu’il contient : le texte.

« La réalité abandonne ses fantômes »

L’accent est donc mis sur ses références extrapicturales.  Comme une tentative de mesurer leur influence sur son acte créateur – même si l’on sait bien la vanité de prendre la mesure de quoi que ce soit dans ce domaine. Or s’il y a bien un artiste qui se soustrait à ce genre d’exercice c’est bien lui. N’empêche qu’on aimerait bien lire quelque part une réflexion sur la qualité étrangement a-littéraire des titres de ses tableaux. Reste à s’en remettre à la biographie pour comprendre l’œuvre au risque de saintebeuviser. Passer l’ineffable, l’indicible, l’insaisissable à la moulinette du positivisme : un comble pour celui qui fuyait l’anecdote, la narration, l’histoire. Ca tue la peinture et revient à un aveu d’impuissance. Bacon aurait pu faire sien le titre (et le contenu) de la chanson de Billie Holiday : « Don’t explain ». Un cri ne s’explique pas : il se ressent. Il n’a cessé de répéter à ses interviewers :

« Si l’on peut tout expliquer, à quoi bon peindre ? »

Gageons qu’il n’a pas dû détester cette perle hautement philosophique de Margaret Thatcher à son sujet : » Quoi ? Cet homme affreux qui peint des cauchemars ? ». Des sources, à n’en pas douter, mais encore ? Les poètes ? des détonateurs d’images, des stimulants, et leurs poèmes des concentrés pour ouvrir les portes de l’imaginaire. Les écrivains ? Des aiguillons. Lecteur compulsif des deux, il plaçait Saint-Simon au-dessus de Proust. Son panthéon est vaste : Yeats, Rimbaud, Poe, Pound, Baudelaire, John Donne, William Blake. Les références sont toujours discrètes et qu’importe si nombre de visiteurs de l’exposition passent à côté de la citation quasi subliminale pour n’avoir lu l’explication accrochée : ici un bout d’un poème de T.S. Eliot dans le portrait en en tryptique son amant George Dyer. Ou, du même, « Sweeney Agonistes » à l’origine d’un autre tableau. Ou encore ailleurs les six journées et nuits de guerre de l’Iliade qu’il relit ad nauseam.

C’est du Bacon des derniers temps qu’il s’agit, généralement sous-évalué et sous-estimé. Mais le rapport entre ces tableaux d’après 1971 et leur inspiration poétique et littéraires demeure problématique au visiteur. Peut-être doit-il acquérir le catalogue du commissaire Didier Ottinger pour y voir plus clair. Il paraît que l’absence de cartel en dérange certains. Ravages et tyrannie de l’identification, ce fléau des expos, alors qu’il s’agit d’abord et avant tout de regarder et de se laisser envahir. Tout invite à dissiper les malentendus. Jamais un tableau n’illustre un livre. Maudits soient ceux qui usent de l’œuvre de Bacon comme d’une décoration pour leur appartement.

Quel étalement de viande, de corps suppliciés, de carcasses d’hommes, mais quelle force vitale exprimée sous cette provocation à l’effroi ! Il y a du boucher en lui :

« L’odeur du sang humain ne me quitte pas des yeux. »

Bien vu. Ce vers d’Eschyle la hante. Les corps de ses tableaux sont d’autant plus tordus qu’ils se détachent sur un fond d’une rigueur clinique. Où d’autres voilent salles de torture et lieux d’équarissage, on est invités à entendre le hurlement de la vie et les contorsions du vivant. La violence est bien là mais pour dire l’humain.Le personnage central, tordu, enchevêtré, noué, distordu, douloureux accroche d’autant mieux notre regard qu’autour de lui le décor est toujours raide, ascétique, glacé, inerte, clinique. Un environnement d’un dépouillement strict et absolu, aux antipodes de l’indescriptible chaos de papier, de chiffons, de matières, de produits, d’objets et de poussière (très utile) de l’atelier de Reece Mews (à South Kensington, Londres), d’anciennes écuries orientées est-ouest où il a été conçu. Ses formats s’expliquent d’ailleurs par le fait que, au maximum, il pouvait sortir des tableaux de 147,5 cm x 198 cm de biais.

« C’est une bête d’atelier » (Michel Leiris)

Difficile de se soustraire au face à face avec la mort auquel ce grand viveur nous invite. On comprend mieux cette obsession lorsqu’on se souvient que la vision du Massacre des innocents de Poussin n’a cessé de le hanter depuis une lointaine visite au musée Condé. Le cri toujours mais en tenant compte de la désarticulation du visage, de la bouche distordue, des dents carnassières, du rictus, de l’abject sourire d’où il surgit. Autant d’autoportraits de l’homme à la tête de batracien. Nul besoin de souligner, aucune nécessité de solliciter en nous l’émotion face à la détresse. Il lui suffit de nous angoisser en nous entrainant dans le huis clos du tableau, chambre ou boîte. Alors tout naturellement Innocent X donne l’impression d’être assis non sur le trône papal mais sur une chaise électrique. Un tel art, tout à sa fascination de l’extrême, ne s’adresse pas à notre intelligence ou notre connaissance, mais bien à notre système nerveux sans ces filtres-là. On songe à l’excipit du Nadja de Breton : « La beauté sera convulsive ou ne sera pas »

On peut dire qu’il a créé son poncif sans que ce soit un reproche tant le résultat est fort. Chaque toile apparaît comme une scène de crime. Il n’y manque pas une flèche. Une œuvre de dramaturge. Pour qui n’a jamais vu autant d’œuvres de Bacon réunies, la vue d’ensemble est saisissante. Des tableaux accrochés à 40 cm du sol, soit le double de la distance souhaitée par l’artiste, loin du ras du sol exigé par Rothko afin que le spectateur entrât dans le tableau en l’enjambant. Au Centre Pompidou, on y entre sans mal. Quand on en ressort, on s’interroge moins sur ce qui l’a formé que sur ce qui l’a déformé. Là git une partie de son exacte vérité. Yves Peyré commente à propose du portrait de Michel Leiris (1976) : « Comble de la déformation, sommet de la justesse ». Ca veut tout dire. La technique, tôt acquise et maitrisée, est oubliée pour s’en remettre entièrement à la surprise, l’inattendu et, partant, à l’intuition. De quoi s’isoler du monde dans un nuage de sensations. Inutile de préciser que nul ne l’a vu peindre tant la solitude est consubstantielle à sa création.

« Ca ne marche jamais comme je veux. Je rêvasse, une image me vient, les choses vous tombent dessus. Ou pas » (à Frank Maubert)

Le voilà face à une toile. Il attend que ça vienne. Il sait ce qu’il veut, comme toujours ou presque : représenter l’instantané de la mort. Mais il ne sait pas comment. Un poème de Federico Garcia Lorca revient l’attraper, l’envelopper, l’envahir. Celui que le poète écrivit en hommage au torero Ignacio Sanchez Mejias. Le dernier quatrain s’inscrit en lui et ne lâche pas. Après, on ne saura jamais s’il y a peinture ou pas… Le secret, c’est l’imprégnation et non l’inspiration. On sait juste que l’intuition permet la grâce qui rend l’effort invisible, graal de tout artiste, à commencer par ceux qu’il influenca comme Rebeyrolle et Jean Rustin.

Bacon&Eggs, l’homme et l’œuvre, ont suscité un grand nombre d’études, de biographies, de livres d’entretiens, d’analyses, de commentaires. Ceux de Harrison sur le travail du peintre (Actes sud, 2008) et de John Deakin sont souvent cités. De même que Francis Bacon ou la vérité criante (Fata Morgana , 1974) de Michel Leiris (qui lui a par la suite consacré deux autres ouvrages), Logique de la sensation (La Différence de 1981) de Gilles Deleuze qui lui aura apporté le prestige de la philosophie, ainsi que les fameux entretiens de David Sylvester et les textes de Michaël Peppiatt. Dans Francis Bacon ou la mesure de l’excès (336 pages, Gallimard), Yves Peyré, qui l’a longtemps fréquenté, mêle l’analyse au témoignage ; et passant en revue tous ses prédécesseurs en baconologie, il se demande si au fond, nul n’a mieux compris l’artiste qu’un romancier, Mario Vargas Llosa dans Eloge de la marâtre (1988, merveilleusement traduit par Albert Bensoussan) qui donne sa voix à Triptyque 1 (1948). Sous la plume d’Yves Peyré, comme sous celle du journaliste d’art Frank Maubert dans son précieux Avec Bacon (139 pages, 9,50 euros, Gallimard), compte-rendu de leurs rencontres parisiennes et londoniennes, on découvre un artiste timide, raffiné, urbain, courtois, prévenant, chaleureux, généreux du moins avec les intellectuels parisiens, mais cruel avec ses compagnons nocturnes de Soho. Bacon est bien vivant et il habite en ce moment au Centre Pompidou avec ses amis poètes et écrivains. C’est là qu’on est le mieux pour lire ses tableaux.

(« Three figures in a room, 1964 » Centre Pompidou ; « Bacon par Cartier-Bresson, 1952 » ; « Portrait de Michel Leiris, 1976 » Centre Pompidou , « Portrait d’Innocent X d’après Velasquez », 1953, Des Moines photos D.R.)

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1 272 Réponses pour La fabrique de l’imaginaire de Bacon&Eggs

Jacques Drillon dit: à

Je ne vais pas insister, moins encore m’éterniser, mais tout cela, qui semble bel et bon, repose sur deux erreurs de base: en musique, il n’y a pas de meilleure version d’une oeuvre. Il y a DES versions d’une oeuvre. La deuxième erreur est de confondre l’oeuvre et son interprétation (ce qui est fort de café, puisque c’est vous qui me reprochez de les confondre!). Je ne citais Nerval que pour donner un exemple, et pour illustrer le nécessaire lien entre savoir et compréhension.
Une fois ces deux erreurs pointées, tout le reste s’écroule.
J. Dr.

hamlet dit: à

« le Grand Art traverse les époques en s’en foutant complètement du jugement des amateurs de chaque époque et qu’il est toujours, tôt ou tard, reconnu de façon universelle comme tel. »

Bach a composé la Passion selon St Matthieu en 1729.

Mendelssohn a ressuscité cette ouvre un siècle plus tard en 1829.

Que s’est-il passé durant cet intervalle cent ans ?

hamlet dit: à

pablo heureusement que le grand art se fout du jugement des mateurs comme toi parce que je peux te dire qua dans trente ans plus personne ne parlera de ton bien aimé Jaroussky.

tu sais ? ce chanteur à la voix de crécelle que tu portes au plus haut…

tu imagines la cata si la pérennité des oeuvres tenait au jugement de type qui ont ton oreille ?

hamlet dit: à

« Bacon aurait pu faire sien le titre (et le contenu) de la chanson de Billie Holiday : « Don’t explain ». »

passou j’ai l’impression que maintenant à chaque que vous tombez sur un truc qui ne s’explique pas vous nous ressortez la même chanson.

sinon pour changer il y en a une autre, celle de Dylan : the answer is blowing in the wind.

sinon je vais vous en chercher d’autres, parce que cette pauvre Bilie Holiday je crois qu’il faut un peu l’oublier, je veux dire elle n’a pas chanter que pour servir à remplir les pages des crtiques la pauvre.

hamlet dit: à

en plus son « don’t explain » était très ciblé, du coup le sortir de son contexte pour le mettre à toutes les sauces c’est limite limite.

Jacques Drillon dit: à

Aucun rapport entre l’histoire de la Saint-Matthieu et la question de l’interprétation.

Clopine dit: à

Jacques, Pablo, tout ça n’est pas si grave… L’émission s’appelle la tribune des critiques de « disques ». Si j’ai bien compris, il s’agit donc de recommander certains enregistrements plutôt que d’autres, mais à mon sens, ceci n’est qu’un prétexte pour se retrouver entre « experts » et analyser « en direct » son « vécu du ressenti » en écoutant une oeuvre.

Ce qui épatant, c’est que du coup on entend ce que personne d’autre n’aurait le culot de programmer : un tournage « en boucle » d’une partie d’une oeuvre.

Pensez à tous ceux à qui la culture musicale est interdite d’accès… Une telle émission est un tel ovni ! Et au bout de cinq interprétations différentes, même l’oreille la moins dégrossie commence à comprendre de quelle sorte de musique il s’agit là…

Si vous prenez cela comme un divertissement, et cela en est un à mes oreilles au moins, admettez qu’il est culotté et… que le côté un peu snobinard et « entre soi » des experts cède le pas au plaisir visible qu’ils ont à papoter ensemble.

Et si on prenait tout ça à la légère ?

hamlet dit: à

étonnant tout ce dispositif servant à alimenter le discours conceptuel d’oeuvres qui ne parlent pas d’elles-mêmes.

cette bibliothèque de Bacon on pourrait servir de discours conceptuel à tout l’art moderne.

du coup ensuite il suffit d’ordonner : le conceptuel consiste juste en un agencement de concepts théoriques plus ou moins réalistes centrés sur les oeuvres elles-mêmes.

il faudrait qu’un auteur ait un jour l’idée de faire un livre à partir des petites notes situés à côté des tableaux modernes servant à les expliciter.

le plus souvent c’est à mourir de rire.

il est regrettable qu’on n’en trouve pas l’équivalent pour essayer d’expliquer notre monde.

hamlet dit: à

pour tout ce qui concerne la musique je ne conseille pas trop d’avoir des discussions avec pablo.

il fait beaucoup d’esbroufe mais je me suis rendu compte qu’en vérité il n’y connait pas grand chose.

hamlet dit: à

Clopine : non dans cette émission il ne recommande rien du tout.

ils comparent juste différentes interprétations d’une même oeuvre.

si vous ne connaissez pas c’est une émission souvent passionnante !

renato dit: à

« Que s’est-il passé durant cet intervalle cent ans ? »

P. ex., le jeune Beethoven étudie piano, orgue et les bases de la composition avec Neefe qui l’initie à la polyphonie en lui faisant travailler Le Clavier bien tempéré de Bach.

hamlet dit: à

Clopine, parmi les dernières je vous conseille celle sur la symphonie 7 de Beethoven, elle était de très haut niveau.

même sans être d’accord avec aucun d’eux leurs avis étaient passionnant à écouter.

Clopine dit: à

Hamlet, oui je la connais et elle me fascine littéralement. D’abord parce qu’il y est question d’oeuvres que je ne connais pas forcément, et puis les trois ou quatre « experts » qui sont là ne font justement pas oeuvre de pédagogie, mais bien d’une sorte de « critique » très particulière en fait… Et puis voyez, Hamlet, à lire ses « petits papiers », je m’étais imaginé un Jacques Drillon souriant et primesautier, détendu et débonnaire. Et le voici aussi redoutable, en vrai, qu’un coq dressé sur ses ergots, défendant le poulailler d’une conviction bien trop affirmée pour être réellement bienveillante. Ca se trouve, Monsieur Drillon, aux petites réflexions semées là, en passant, comme les pierres du Petit Poucet, a en fait une mentalité d’ogre, une voix qui tombe comme un couperet et autant de bienveillance qu’un commentateur de chez Pierre Assouline. J’en tremble !

hamlet dit: à

renato : oui parce que le 2è livre du clavier bien tempéré faisait partie des 8 (ou 10?) partitions éditées à la mort de Bach (avec l’art de la fugue, les variations goldberg etc…)

mais tout le reste ?

Jazzi dit: à

Faudrait vraiment créer une république de la musique : ça ferait un tabac !
Nous sommes sur un blog littéraire, qui pour une fois s’intéresse à un peintre.
Que vient faire ici la musique ?

hamlet dit: à

Clopine : mais tout ça n’est pas grave ! vos histoires de coq et d’ergot, c’est même sans intérêt aucun !

vous savez Clopine, tout ce que nous vivons nous ne pouvons le vivre qu’à l’aune de nos petites existence.

la musique, les livres, la culture, l’art… vous m’avez si souvent agressé ici sur ce blog, me trantant de troll et de je sais quoi d’autre, me disant même, lorsque j’avais envoyer mes petits textes « si vous voulez l’envoyer chez Gallimard… » alors que c’était juste de ma part un geste qui se voulait amical, et ensuite, après avoir craché tout votre venin finir par « nous ne le reverrons pas de sitôt » vous vous en souvenez ? mais je ne vous en veux pas, parce que nous appartenons au même monde Clopine.

renato dit: à

« La vie ne se mesure pas par le nombre de respirations que nous faisons, mais par les moments qui nous coupent le souffle. »
Maya Angelou

hamlet dit: à

Jazzi : de quoi tu parles ?

tu peux nous dire le nombre de fois que tu es venu sur ce blog pour parler de cinéma ?

hamlet dit: à

« La vie ne se mesure pas par le nombre de respirations que nous faisons, mais par les moments qui nous coupent le souffle. »

le genre de phrase creuse et sans intérêt.

il suffit d’ouvrir un journal pour se rendre compte de l’indigence profonde de ce type de pensée inutile.

cela dit je comprends que cela puisse servir à emplir nos belles âmes.

hamlet dit: à

allez-y ! sortez moi encore vos débilités ! je me sens une forme olympique.

hamlet dit: à

allez je vous laisse à vos débilités !
ciao la compagnie !

Pablo75 dit: à

6 octobre 2019 à 19 h 49 min

@ Jacques Drillon

Vous ne répondez à aucune de mes objections. Et pour cause…

« en musique, il n’y a pas de meilleure version d’une oeuvre. Il y a DES versions d’une oeuvre. »

D’abord, l’un n’exclut pas l’autre. Et ensuite entre 6 oeuvres (on parle de la Tribune) on peut parfaitement trouver la meilleure. S’il y a 5 qui ne respectent pas les indications de la partition, par exemple, et une qui le fait, on peut dire que cette dernière est meilleure que les autres. Entre une 4ème symphonie de Brahms dirigée par Carlos Kleiber avec la Philharmonie de Vienne et 10 dirigées par des élèves du Conservatoire avec un orchestre d’élèves musiciens, on peut dire qu’elle est la meilleure.

« La deuxième erreur est de confondre l’oeuvre et son interprétation ». Mais c’est vous qui faites cela. Où je confonds l’oeuvre et l’interprétation? Moi je défens l’autonomie totale de l’oeuvre d’art. J’ai écrit: « en écrivant « la chose en soi, la beauté en soi : la bêtise en soi » il est en train de nier l’autonomie de l’oeuvre d’art, au profit de la subjectivité du lecteur ou de l’auditeur, ce qui est grave. Maintenant la Passion selon St.Matthieu de Bach n’est pas belle en soi, mais sa beauté dépend du nom de ses interprètes ».

Et à la fin j’ai écrit qu’on peut « apprécier le génie de Bach en lisant la partition de « L’Art de la fugue ».

Je comprends bien que vous essayiez de brouiller les pistes pour dissimuler vos réflexions très, très légères sur ce qu’est l’Art en général et l’interprétation en musique en particulier. Mais j’ai le regret de vous dire que cela ne marche absolument pas.

renato dit: à

« mais tout le reste ? »

Longtemps la fortune de la musique fut une conséquence du principe de nouveauté (d’ailleurs, certaines œuvres ne furent exécutées qu’une seule fois). Ce qui vaut aussi pour les arts en général : Caravaggio, pourtant visible dans beaucoup d’églises, ne retrouva le devant de la scène qu’au début du XXe.

renato dit: à

« le genre de phrase creuse et sans intérêt. »

Bon, elle c’est Maya Angelou et on connaît son histoire ; mais vous, vos frustrations bien à part, vous avez quoi à offrir ?

Paul Edel dit: à

« Le conceptuel consiste juste en un agencement de concepts théoriques plus ou moins réalistes centrés sur les œuvres elles-mêmes. »
Alors ça c’est féroce.avec ce genre de phrase écrite avec les dents, on se sent condamné à la nullité au fond de son bistrot, avec sa boite d’allumettes, son crayon,son verre de rosé, son journal de turfistes, ses lunettes pas propres, et son paquet de cigarettes cabossé.Mes potes malouins me regarderaient de travers si je causais comme ça.

Chaloux dit: à

Mais bien sûr qu’il y a des versions musicales meilleures que d’autres, sauf pour les sourds, évidemment. Des interprètes qui peuvent vous mener au cœur d’une oeuvre et d’autres non. Comme il y a des comédiens qui sont capables de livrer un Georges Dandin génial et d’autres un Georges Dandin tout juste acceptable.

Bloom dit: à

Maya Angelou est encore plus percutante dans l’original puisque qu’elle utilise le même mot, « breath », au sens littéral et figuratif et produit un quasi pentamètre iambique: « Life is not measured by the number of breaths you take but by the moments that take your breath away ».

Delaporte dit: à

« tribune des critiques… Alain Lompech.. c’est beau mais c’est d’un banâââââââââââââl…et ce piano est d’un dûûûr… »

Popaul, revenons à des choses sérieuses : qu’avez-vous pensé du dernier Modiano ? Moi, j’ai trouvé que c’était la quintessence de la perfection. Il vous conduit à Rome, ce qui devrait vous plaire.

Pablo75 dit: à

6 octobre 2019 à 20 h 10 min

@ Chaloux

Sviatoslav Richter savait aussi qu’il y a des versions musicales meilleures que d’autres:

[À propos du disque du Concerto en sol de Ravel] « C’est évidemment ce que Michelangeli a jamais fait de mieux. Je n’ai jusqu’ici pas encore entendu de meilleure interprétation de ce concerto. La froideur si caractéristique de ce pianiste est ici exactement appropriée et n’est en aucune façon en conflit avec la musique. »
(Sviatoslav Richter. Écrits, conversations)

Delaporte dit: à

Ce n’était pas seulement les chrétiens qui ont manifesté, mais aussi d’autres mouvements de la gauche extrême, le tout se réunissant dans une synthèse que j’appelle de mes voeux : pape François/Ulrike Meinhof, même combat !

« Au-delà des représentants attendus, un autre collectif s’est joint à la marche : le Corp, qui réunit des associations féministes et lesbiennes de gauche, auquel appartient notamment la philosophe Sylviane Agacinski, mais aussi la réalisatrice éliette Abécassis. L’association milite depuis plusieurs années pour l’abolition universelle de la gestation pour autrui. » La Croix

Pablo75 dit: à

6 octobre 2019 à 20 h 13 min

[Sur la version de Roger Désormière de « La Mer » de Debussy] « C’est une réussite exceptionnelle. […] Je ne connais pas de plus beau disque. »
(Sviatoslav Richter. Ecrits, conversations)

Delaporte dit: à

Ce devait être intéressant d’aller sur le terrain, cet après-midi. Comme ce fut intéressant de lire l’opuscule des évêques de France sur la question, et celui de Sylviane Agazinscki. Avec cela on comprenait tout. Les ravages que cela va occasionner. L’Eglise est au premier plan de cette lutte avec les associations d’extrême gauche – je soutiens personnellement tout ça.

Pablo75 dit: à

6 octobre 2019 à 20 h 21 min

Pour Brendel aussi il y a des interprétations meilleurs que d’autres:

« J’admire Staier, en particulier pour son intelligence et pour ses interprétations de Scarlatti. Il flirte avec le génie. »
(Le Monde de la musique, 1999)

Et on pourrait continuer comme ça pendant longtemps…

Staier, Scarlatti sonate K 208

https://www.youtube.com/watch?v=YhXrTrvKxt0

Jazzi dit: à

« tu peux nous dire le nombre de fois que tu es venu sur ce blog pour parler de cinéma ? »

Poésie, théâtre, roman, cinéma… c’est un peu la même famille, hamlet, non ?

Pablo75 dit: à

6 octobre 2019 à 20 h 34 min

@ Chaloux

« Oeuvre-interprétation.
C’est plutôt l’interprétation qui tend à se confondre avec l’oeuvre, en cas de génie. Exemple, Yves Nat dans les sonates de Beethoven. »

Tout à fait d’accord.

Yves Nat et la Tribune des critiques de disques:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Yves_Nat

Paul Edel dit: à

Delaporte, je vais être clair et net,Patrick modiano? un être exquis humainement pour les interviews.. c’est sans doute un bon écrivain au sens technique.. Mais j’en ai marre des photos Studio Harcourt retouchées, ajustées,fantômes diabolos menthe et gros pardessus. de livre en livre..je lis plus.

Chaloux dit: à

@Pablo. Néanmoins la tribune a vraiment des ratés. Je me souviens d’une sombre folle assassinant un enregistrement (Beethoven, je crois) et prétendant qu’on entendait très bien que le pianiste était techniquement insuffisant. Et moi, je trouvais cet enregistrement passionnant, vraiment étonnant, inédit, sublime, j’étais saisi, sans avoir reconnu le pianiste. C’était Gilels dans ses meilleures années.

Jazzi dit: à

Moi j’ai très envie de le lire le dernier Modiano, Paul.
Delaporte, tu me prêtes ton exemplaire ?

Chaloux dit: à

Moi, je veux bien lire le dernier Modiano, à condition que ce soit vraiment le dernier!

Soleil vert dit: à

test

D. dit: à

Je préfèrerais Sire à Sieur, si ça ne vous dérange pas trop. Ou Seigneur, ce qui s’était encore plus proche de la réalité.
Mais je en tiendrai pas rigueur.
Pour l’instant.

rose dit: à

Paul

😊♡🌞 ; n’ai pas tout dit, mais y arriverai.

et alii dit: à

le lien qui manque sur le pas-tout
https://www.femmesenpsychanalyse.com/2019/10/03/des-hommes-qui-sont-aussi-bien-que-les-femmes/

Et alii
Exactement cela : le pas tout phallique et le pas tout puissant. Si ce n’est que la liste est bien plus longue que les mystiques ; les grimpeurs, les naturalistes, ceux qui étudient les chiroptères, les archéologues, etc, etc.. Dès qu’une passion vous habite. De manière générale, lorsque vous sublimez.

Christiane
Pensais justement à vous, discrète ces temps, me demandant si je vous envoyais le Mingarelli de la liste Goncourt, si vous y trouveriez un quelconque intérêt ?

rose dit: à

21h19, il est.

Patrice Charoulet dit: à

SEXE / SEXUALITE

Sur ce thème,en cinquante ans de lecture, j’ai noté ceci :

Qu’a fait l ‘action génitale aux hommes, si naturelle, si nécessaire et si juste, pour n’en oser parler sans vergogne, et pour l ‘exclure des propos sérieux et réglés ? (Montaigne)
*
Et ne croyez qu’on employât au somme De tels moments. (La Fontaine)
*
Vit. La partie de l’ homme qui fait la garce et le cocu. (Richelet, 1680)
*
Il est plus difficile de bien faire l’amour que de bien faire la guerre. (Ninon de Lenclos)
*
Les eunuques haïssent les jouissants. (Voltaire)
*
Il y a un peu de testicule au fond de nos sentiments les plus sublimes et de notre tendresse la plus épurée. (Diderot, 1760)
*
Le besoin de foutre n’ est pas d’ une moindre importance que celui de boire et de manger. (Sade)
*
Sexes. L un a l air d une plaie, l autre a l air d un écorché. (Joubert)
*
Ce brave organe génital est le fond des tendresses humaines. (Flaubert)
*
(Maupassant) Il m a écrit récemment qu’ en trois jours il avait tiré dix-neuf coups ! C’ est beau ! Mais j’ ai peur qu il ne finisse par s en aller en sperme. (Flaubert, 1877) *
Plus l’ homme cultive les arts, moins il bande. (Baudelaire)
*
La brute seule bande bien et la fouterie est le lyrisme du peuple. (Baudelaire, 1867)
*
Nous ne pouvons faire ‘ amour qu’ avec des organes excrémentiels. (Baudelaire)
*
Le lit, c’ est comme en chirurgie : il ne faut pas étaler les instruments d’ avance. (Feydeau)
*
Comme un poupon chéri mon sexe est innocent. (Apollinaire)
*
Sainte mère de Dieu, vous qui avez conçu sans pécher, accordez-moi la grâce de pécher sans concevoir. (Anatole France)
*
Quelquefois une femme naissait pendant mon sommeil d’une fausse position de ma cuisse. (Proust)
*
– Je la baiserais bien. (Aristide Briand)
– Dites « volontiers ». (Léon Bérard)
*
Pour lire Freud, mettez des testicules en guise de lunettes.(André Breton)
*
Le cul est la petite mine d’ or du pauvre. (Céline, 1932)
*
Le fruit d’ Eve fendu. (Cocteau)
*
Il n’ y a pas d’ unisexuelles. (Colette)
*
La sexualité ne mène à rien. (Camus, 1942)’
*
Rien n’ assomme comme les aventures sexuelles des autres. (Jean-Louis Bory)
*
Que nous ont-ils fait ces organes, pour qu’ on n en puisse parler simplement. (Paulhan)
*
La volupté singe la mort. (Mauriac)
*
Dans « masculin », il y a « masque » et « cul ». (Jean-Luc Godard, 1965)
*
Le grand refoulé du monde contemporain n est pas le sexe, mais l Esprit.
(Maurice Clavel)
*
Le jeu des sens s est désencombré du faux excitant du péché. (Abellio, 1971)
*
Ma famille, ce sont les personnes avec qui je couche. (Montherlant)
*
Le monde est racheté par cet instant où une créature humaine, désirable, consent. (Montherlant, 1973)
*
Après avoir fait l ‘amour, le premier qui parle dit une bêtise. (Montherlant)
J ‘ai assez d expérience des hommes pour avoir su remarquer que pour presque la moitié des mâles leur sexe n’ est qu’ une espèce de loque. (Jouhandeau, 1974)

La sexualité est un problème politique. (Michel Foucault, 1974)
*
Histoire d ‘O, c’ est la Gestapo dans le boudoir. (François Chalais, 1975)
*
Il n’y a pas de rapports sexuels. (jacques Lacan)
*
Le meilleur préservatif, Madame, c’ est la laideur. (Hervé Bazin, 1976)
*
Il a toujours eu la galipette maudite ! (Michel Audiard)
*
(Le pénis), le canari des Iles sous le ventre. (Frédéric Dard)
*
L’ orgasme transformerait un saint en loup. (Cioran)
*
Il y a une telle ressemblance entre l’amour physique et nos plus bas besoins qu’ elle devrait nous en détourner. (Jouhandeau, 1979)
*
Autrefois, je m’ endormais après. Maintenant, je m’ endors pendant. (Michel Audiard, 1980)
‘ *
Certains hommes sont des godemichés à deux pattes. (Yourcenar, 1980)
*
L’ homme est le seul animal qui prend sur son sommeil pour se reproduire
(François Cavanna)
*
Testis unus, testis nullius. On ne va pas bien loin avec une seule couille. (Desproges)
*
Impuissance. Panne des sens. (Léo Campion, 1982)
*
– Va te faire foutre !
– J’ en viens. (Micheline Dax)
*
Dans la volupté, comme dans les paniques, nous réintégrons nos origines ; le chimpanzé, relégué injustement, atteint enfin à la gloire, l ‘espace d’ un cri. (Cioran)
*
On a toujours été faux cul avec le derrière. (Bernard Pivot)
*
En déplacement, il ne faut jamais perdre une occasion de pisser, de bouffer et de baiser. (Chirac)
*
L avantage de la masturbation est que ça évite les préliminaires. (Jean Yanne)
*
Les cathares refusent la procréation. (Marie-Madeleine Davy, 1989)
*
L amour physique est une impasse. D où un perpétuel va-et-vient. (Gainsbourg)
*
Mon couilliculum vitae est excellent. (Jean-Edern Hallier, 1991)
*
La sexualité est totalement périphérique dans ma vie. (Alexis Philonenko, 1992)
*
La sexualité me lasse. (Alexis Philonenko, 1995)
*
Le sexe masculin est ce qu il y a de plus léger au monde : une simple pensée le soulève. (Frédéric Dard, 1996)
*
Donner de l argent à un (e) partenaire sexuel (le) est le geste le plus naturel et sans doute le plus archaïque du monde. (Michel Tournier, 1999)
*
Le désir sexuel est une faim d’autrui, et ressemble par bien des côtés à une pulsion cannibalesque. (Michel Tournier)
*
On plongeait sa queue dans les frichtis les plus nauséeux. (Nourissier, 2000)
*
Le sexe et la santé sont devenus nos despotes. (Pascal Bruckner, 2000)

Ce sera chair. (Catherine Breillat, 2001)
*
J aime le cul. (Michel Field)
*
Il est plus facile de réveiller un sexe qu une intelligence. (Philippe Bouvard)
*
No zob in job. (Pascal Nègre)
*
L orgasme est devenu comme l école : laïque, gratuit et obligatoire. (Dominique Folscheid, 2003)
*
Le sexe est devenu social-démocrate. (Dominique Folschield, 2003)
*
(Comme on l interrogeait sur sa sexualité) Il y a longtemps que le canari ne chante plus. (Michel Galabru, 2003)
*
Je suis le plus gros sucé de l’ année. (Carlos, chanteur, 2004)
*
L’homme est le seul animal de la création qui a sa queue devant lui et qui lui court derrière. (Franz-Olivier Giesbert)
*
Les préliminaires sont de gauche et la pénétration est de droite. (X, 2009)
*
C’ est rigolo, un sexe d enfant sur un corps d homme ! (Amanda Lear, 2011)
*
(De nos jours) … L’ obligation sexuelle jusqu au bord du cercueil… (Robert Redeker, 2010)
*
(Mon sexe) Cela fait déjà un petit moment qu il regarde les chaussures.
(Bernard Mabille, 2011)
*
Il est bisexuel ? C est-à-dire qu’ il en a deux ? (Bernard Mabille, 2012)
*
Il vivait maritalement avec un rouleau de Sopalin. (Philippe Bouvard, 2012)
*
Le Sopalin, c est l’ ami du marin. (Antoine, chanteur de variétés et navigateur, 2013)
*
Il est fou de sa bite. (Fabrice Luchini, 2013)
*
C est très surévalué, le sexe. (Jean-Marie Périer, 2013)
*
Le principal organe sexuel, c’est le cerveau. (Catherine Solano, 2019)

hamlet dit: à

« Paul Edel dit: « Le conceptuel consiste juste en un agencement de concepts théoriques plus ou moins réalistes centrés sur les œuvres elles-mêmes. »
Alors ça c’est féroce.avec ce genre de phrase écrite avec les dents, on se sent condamné à la nullité au fond de son bistrot, avec sa boite d’allumettes, son crayon,son verre de rosé, son journal de turfistes, ses lunettes pas propres, et son paquet de cigarettes cabossé.Mes potes malouins me regarderaient de travers si je causais comme ça. »

Paul Edel, c’est pas grave, faut pas leur en vouloir à vos potes malouins, c’est sans doute juste parce qu’ils n’ont jamais ouvert un livre de Wittgenstein, vous non plus j’imagine.

hamlet dit: à

Paul Edel, par contre vous avez lu « Maitres Anciens » de TB qui ne dit rien d’autre que ça dans ce livre, ce qui est moins pardonnable, mais j’imagine que vous l’avez zappé.

Fiammeta dit: à

« le côté un peu snobinard et « entre soi » des experts »

Ah,ah, Clopine lisez l’ exemple 4, (p. 399):  » snobs! » du chapître VII. Vices ordinaires. Curiosité, foutaise et snobisme du Philosophe Pascal Engel.[ les vices du savoir, éditions Agone 2019.] Il y est question de Proust et de Bergotte, p. 409 à 412.
21 h40 ce dimanche soir.

Chaloux dit: à

Certains hommes sont des godemichés à deux pattes. (Yourcenar, 1980)

Source?

hamlet dit: à

Paul Edel, non vous ne l’avez pas zappé, c’est juste parce que vous avez une lecture tellement du détail qu’elle obstrue souvent la vision générale, et pas que pour Thomas Bernhard.

hamlet dit: à

IMPORTANT : pour tout ce que dit pablo sur la musique il faut surtout toujours garder à l’esprit qu’il trouve la voix de Jaroussky sublime !!!

à partir de là on peut déduire tout le reste…

hamlet dit: à

je veux dire : trouver sublime la voix de Jaroussky permet de déterminer la qualité de l’oreille musicale de celui qui le pense.

j’en reparlais il y a une semaine avec un excellent chanteur lyrique italien, quand je lui ai raconté ma discussion avec pablo ça l’a fait bien rire, à un moment il m’a dit : « Jaroussky c’est juste une histoire de marketing commercial, un truc pour Eve Ruggieri… ».

pablo c’est un peu le Eve Ruggieri du blog de passou.
à partir de là

Delaporte dit: à

« Delaporte, je vais être clair et net,Patrick modiano? un être exquis humainement pour les interviews.. c’est sans doute un bon écrivain au sens technique.. Mais j’en ai marre des photos Studio Harcourt retouchées, ajustées,fantômes diabolos menthe et gros pardessus. de livre en livre..je lis plus. »

Vous avez vraiment tort, PaulEdel. Il faut aller au-delà des apparences médiatiques. Modiano, c’est plus profond que cela. C’est une énigme de l’écriture romanesque, que vous n’êtes pas près de percer à jour. Il y a une sorte de charme, au sens enchanteur du terme, un truc qui vous échappe. Pour moi c’est un écrivain fascinant, et je plains ceux qui passent à côté, gavés par les poncifs médiatiques putrides. Modiano mérite qu’on s’y arrête. – Jacuzzi, vous voulez me piquez mon exemplaire ? Cela vaut ses 17 €, vous devriez l’acheter. Je garde le mien, car je vais le relire. Je n’aime pas prêter mes livres. On ne me les rend jamais. Je préfère donner, mais je ne me revois pas racheter un exemplaire à 17 € pour vos beaux yeux. Après tout, c’est le prix quasiment d’une place de cinéma. Vous êtes pingre, Jacuzzi ?

Delaporte dit: à

« Les eunuques haïssent les jouissants. » (Voltaire)

Voltaire était un impuissant. Dixit Roger Peyrefitte. Mais il avait d’autres qualités, après tout.

christiane dit: à

Rose,
« discrète ces temps, me demandant si je vous envoyais le Mingarelli de la liste Goncourt » ?
Oui. J’aimerais retrouver sa façon si particulière d’écrire. En 2003, j’avais lu « Quatre soldats ». 1919. Une forêt glacée. Un choix difficile…
Il était venu à « Folies d’Encres » à Saint-Ouen, échanger avec les lecteurs.
Je n’ai pas oublié, ni le roman, ni l’homme.
Je vous enverrai deux Poches qui m’ont donné un grand plaisir de lecture Nymphéas noirs de Michel Bussi (un polar à Giverny dont on ne peut se détacher) et un roman de Franck Bouysse Glaise. encore 1914. Dans le Cantal. Ceux qui restent dans le village alors que les hommes sont partis à la guerre. Des femmes courageuses et fragiles. Un rancunier, Valette…
Discrète ? Oui. Un effacement progressif et volontaire. Je reviens de temps à autre. J’aime les billets de Passou et certaines présences dans le fil des commentaires.
c’est bien ainsi.
Bonne soirée.

rose dit: à

Christiane
Je vous l’envoie mardi ou mercredi au plus tard.
Vos deux livres de poche ultérieurement, je vous prie, j’emballe tous les miens.

Progressif et volontaire dites-vous. J’ai en mémoire vos belles interventions et vos soutenues conversations. Je respecte cependant.

rose dit: à

Fiametta

La fille de Stalker fait deplacer un verre oar la force de sa pensée.
Je pose la question de est-ce que le handicap, la marche, la vue, l’ouïe etc. aide ou pas au développement hypertrophié de manifestations spirites ? Ou bien une hypersensibilité suffit-elle à cela ?

rose dit: à

Bérénice

Parce que vous en avez parlé récemment : ai rencontré aujourd’hui Alexandre Grothendieck. Suis sous le choc.

Jean-Marie dit: à

ETANT DONNé l’heure tardive…
en avant pour les amalgames…

Le « léger handicapé » du service central du « renseignement » (please!) avait été embauché
en 2003 !
Ah mon Dieu, si l’on n’avait pas voté Chirac
jusqu’à l’extr^me gauche pour sauver la République.

Et puis, puisqu’il n’y a pas d’heure pour un truc pareil,
Fanon avait un « franz..ais » si merveilleux que sa fille épousera le fils de Mendes-France(zes)
(et se convertira même..)

Il faut avouer
question du serpent qui se mord la queue
on ne fait pas mieux

(la rime est gratuite)

Berenice dit: à

Chaliux, merci mais cette contribution vous va comme comme un préservatif en omettant vos autres innombrables qualités et défauts . Le godemichet n’est il pas un peu destructeur de la plasticité vaginale à qui l’emploie fréquemment pour palliatif ou complément de l’organe masculin défaillant, absent, fléchi,ou pour adjuvent ludique? Suis absolument et aussi ignorante, je peux supposer qu’au moins vous aurez lu à ce sujet en l’ incluant dans les rzyonnement de vos connaissances et de vos experiences.

Bérénice dit: à

Boudiou, vous avez tous en réserve en ce dimanche des réserves à faire partager, il faut bien reconnaître que les temps n’inspirent que dangers , troubles et catastrophes poussant chacun à vider son sac sans plus penser aux lendemains qui chanteront pour certains et pleureront pour beaucoup. Bonne nuit.

Delaporte dit: à

5:44 Une bonne foule pour manifester contre la PMA, contre l’eugénisme, contre un nouveau nazisme biologique qui trace son chemin, hélas, avec des députés complices qui se rendent pas compte. Cette PMA, c’est secrètement la vengeance de Hitler, style « Ces garçons venus du Brésil », ce film avec Grégory Peck qui faisait renaître le Führer dans un coin perdu d’Amérique. Vous vous souvenez ?

« Combien étaient-ils ce dimanche ? Sans rire, les organisateurs (qui ont sans doute des visions) revendiquaient 600 000 manifestants. Selon le comptage réalisé par le plus fiable cabinet Occurrence, ils étaient 74 500. C’est moins qu’il y a six ans. Mais c’est déjà beaucoup… » Libé

Delaporte dit: à

5:54 « Ces garçons qui venaient du Brésil », film américain de 1977, qui met en scène le Dr Mengele qui a le projet de cloner de nouveaux Hitler à travers le monde pour instaurer un IVe Reich… Le cauchemar :

« L’histoire raconte comment le Docteur Mengele tente de redonner vie à la puissance nazie. Pour arriver à ses fins, il procède à des expériences monstrueuses. Le drame prend alors la forme d’une mise en garde à l’égard de la science et en particulier de la génétique. Il s’inscrit dans une lignée de films de science-fiction particulièrement en vogue dans les années 70. »

La PMA est la voie par laquelle un tel complot biologique se réalisera un jour. Hitler pas mort !

Delaporte dit: à

6:01 C’est là qu’on voit que des émissions comme Les Dossiers de l’écran manquent. On aurait fait une soirée spéciale PMA avec Silviane Agazinski et Serge Klarsfeld, et on aurait diffusé en première partie de soirée « Ces garçons venus du Brésil ». Après quoi, les téléspectateurs auraient appelé Guy Darbois pour poser leurs questions angoissées. Macron aurait été obligé de retirer le projet de loi !!!

rose dit: à

Sept heures et dix minutes

rose dit: à

Macron de toutes manières déconne à pleins tubes et est atteint oar un syndrome de toute puissance. Élire un président qui a 39 ans est la plus grosse connerie que nous ayons pu faire.

Les femmes devraient se lever en masse contre la PMA. Projet de loi liberticide pour l’enfant, otage.

Quant à Castanet, cesser de rêver, il ne partira pas. Nous, le peuple, boirons la coupe jusqu’à la lie. Hallali.

Marie Sasseur dit: à

Lu:
« Joker
Ai connu un élève qui avait peur -à piquer des crises de panique- lors de la période des clowns qui sévissaient sur les routes. »

Rien à voir avec le personnage du joker, ennemi de Batman.
Ces clowns malfaisants s’inspiraient du « ca » de S. King.

Chaloux dit: à

Berenice dit: à
Chaliux, merci mais cette contribution vous va comme comme un préservatif etc. etc.

Béret naïce, il faudrait songer à dé-saouler de temps en temps.

La prétendue citation de Yourcenar se trouve dans le post de Charoulet, cet amusant personnage de Labiche.

Je lui demande ses sources, car jamais lu qu’elle ait tenu de tels propos.

Chaloux dit: à

Quant au macronoïde, même Minc lui promet une fin douloureuse, c’est dire s’il y va tout droit. Ce ne sera pas une mince satisfaction.

Ensuite, il faudra régler nos comptes avec tous ceux qui auront contribué à mettre en place, cette variation de l’extrême droite. Critiques littéraires sans conscience et autres. Bien des fessées en place publique en perspective. Hein, là-haut!!! Alors, seulement, tu seras un homme, mon fils! (Quel titre à la con, entre nous soit dit, -et je connais un peu Kipling…).

Mais si c’est le dernier, c’est pardonné!

Hurkhurkhurk!

rose dit: à

Rien à voir avec le personnage du joker, ennemi de Batman.
Ces clowns malfaisants s’inspiraient du « ca » de S. King

>MS
Ne connais pas King. Néanmoins, a à voir avec l’incarnation du mal. Oui.

Marie Sasseur dit: à

Avec Benalla, Castaner, l’homme le plus protégé de France ( pas sa hiérarchie macronienne).

Chaloux dit: à

Castaner a dû bourrer un pote qui voudrait pas que ça s’ébruite. C’est la seule explication. Un quinquennat de la vaseline.

Marie Sasseur dit: à

Avec Benalla, Castaner, l’homme le plus protégé de France ( paR sa hiérarchie macronienne).
07/10 07h50

Marie Sasseur dit: à

Vous reprendrez bien du bacon ?

« Christopher Nolan s’est inspiré de la peinturepour le visage de son Joker : « Heath, John Caglione Jr. et son équipe de maquillage et moi avons cherché à quoi pouvait ressembler le maquillage du clown, pour le rendre plus effrayant et plus réaliste dans ses textures. Et je leur ai montré beaucoup des distortions dans les peintures de [Francis] Bacon et le mélange des couleurs. » »
Allociné

Chaloux dit: à

Dans le quaquannat Macron, un coup de queue bien placé et la confiance est éternelle.

(Les oreillers du vieux tableau doivent être tout décorés des morsures de son dentier.)

Marie Sasseur dit: à

Comment ça, vous en voulez encore ?

Et je reviens à un commentaire que j’avais posté sur cette expo bacon et ses peintres, où je voyais bien figurer le Dr Lecter dans le casting.

Et bingo!

« Quand on connait la génèse du film, le making off on est bluffé par tout ce travail. Beaucoup d’images ont été inspiré de Francis Bacon notamment la mise en scène assez gore de la fin quand il dépèce le policier. »

https://www.senscritique.com/film/Le_Silence_des_agneaux/critique/11635209

Marie Sasseur dit: à

« Quel étalement de viande, de corps suppliciés, de carcasses d’hommes, mais quelle force vitale exprimée sous cette provocation à l’effroi ! Il y a du boucher en lui »

T’imagines, toi, la boucherie sanzot, sans os, et que du raisiné de bacon, où Passou est à la caisse: Par ici la force vitale , demandez le programme !

Non merci, je le redis.

rose dit: à

Marie Sasseur dit: à

A chacun son joker, chacun son imaginaire.
Et celui de 2019 va bien pour les névrosés.

Je ne le sais pas, mais je sais qu’il fait peur
Or, pourquoi sortir du cinéma le ventre nouè ?
Plutôt briser l’armure.Et sortir dénoué.

Marie Sasseur dit: à

10euros et 2heures de cinoche, pour que la rosse trouve son laxatif, c’est un peu cher. Mais chacun sa méthode.

Chaloux dit: à

Le « génie » de Bacon, c’est tous les jours dans les abattoirs. Assouline fait semblant de parler peinture mais il avoue ici, tout simplement, qu’il bouffe de la viande en grande partie parce qu’il aime la souffrance animale. Quoi d’autre? Laissons Bacon dormir de son sommeil éternel, retournons ses toiles, elles ne nous manqueront pas beaucoup.

Marie Sasseur dit: à

Quoi d’autre? 

bacon et sa perversion sexuelle.

Chaloux dit: à

L’opposé absolu de Bacon, c’est Zoran Music, ce peintre sublime.
Ce qui en dit suffisamment sur la chiennerie des admirateurs de Bacon.

Bérénice dit: à

Je vous présente des excuses, Chaloux, ça ressemblait à une citation et comme je n’ai pas pris la peine déterminer pour identifier lecdepoditaire… une éruption de Sasseur ce matin, quoiqu’il en oit sans etre atteinte d’une maladie du foie chronique ou aigue, ces posts n’ont pas été occasionnés par un abus d’alcool car je ne bois que de l’eau. ‘j’ai dû malgré Cela déranger votre saintete, vous m’en voyez confuse,

Bérénice dit: à

De remonter pour identifier….

Bérénice dit: à

En fzit, pour illustrer le rayonnement j’aurais aime pouvoir découvrir sur le web ces immenses miroirs dits de sorcière, aperçus il y a peu et qui sont très beaux objets de décoration avec leur cadre comme des soleils. Sûrement des contre facons bienqu’un des vendeurs m’ait affirmé qu’ils arrivaient de Florence, immenses en bois doré, différents diamètres exposés , pas donnés et reflétant la lumiere divine, je crois que leur destination premiere en etait les eglises. En tout cas, jusqu’à présent, jamais vu de tels objets dans les nôtres.

Bérénice dit: à

Bon bouillon de culture à tous et bonne journee. A plus tare.

Bérénice dit: à

Tard, correcteur.

Bloom dit: à

Pour saluer le poète nord-irlandais Ciaran Carson
https://www.theguardian.com/books/2019/oct/06/ciaran-carson-obituary

(…)
another stroke
after reverberating

stroke as of
a bell that tolls

ceaselessly
upon its echo


un son de plus
dans la résonnance

après un autre comme celui
d’une cloche funèbre

sonnant sans cesse
dans son propre écho

Until Before After, 2010
Traduction Martine Chardoux/Jacques Darras, Poésie irlandaise contemporaine, Le Castor Astral.

D. dit: à

rose dit: à

Fiametta

La fille de Stalker fait deplacer un verre oar la force de sa pensée.
Je pose la question de est-ce que le handicap, la marche, la vue, l’ouïe etc. aide ou pas au développement hypertrophié de manifestations spirites ? Ou bien une hypersensibilité suffit-elle à cela ?

…vous voulez sans doute parler de la mediumnité ?
Eh bien non, ça n’a rien à voir avec le développement de telles ou telles neurones à la place d’autres. Tout comme la foi, d’ailleurs
Non, ce sont les états de conscience et emitionnels qui favorisent cela.
Il faut bien comprendre qu’il s’agit toujours de hantises quel qu’en soit le degré et les effets. Donc c’est toujours dangereux et à priori négatif.
En l’occurrence le verre se déplace parce que les créatures qui habitent sa matière le font se déplacer. Ces créatures obéissent à une entité usant de magie, venue hanter le médium. Voici le mécanisme.
Ne jouez pas trop à ça voire pas du tout.

D. dit: à

Il est courant d’être habité par des entités dormants sans le savoir. Elles peuvent brutalement se réveiller à la faveur de certaines émotions du hanté ou de certains états de conscience. Alors, elles peuvent agir de façon parfaitement désordonnées et potentiellement très dangereuses. Elles n’ont pas forcément comme nous la conscience du bien et du mal. Le résultat ce sont les objets qui se déplacent, ceux qui aparaissent ou disparaissent, les téléphones qui sonnent sabs raison, les feux qui s’allument, etc.. etc..

et alii dit: à

L’homme qui a transformé les personnages de Proust en chaises
Le jeune designeur Anthony Guerrée, grand lecteur de Proust, a dessiné des « Assises » en hommage à « À la recherche du temps perdu ». Rencontre avec un passionné.
le point
bonne journée

et alii dit: à

@passouline
ne nous laissez pas Bacon & eggs pour le jeune:c’est cruel

christiane dit: à

L’art ? Un certain enfermement existe dans la recherche de représentations trop parfaites de corps harmonieux. Certains artistes font s’ébouler les murs de cet enfermement, des images de leur univers apparaissent, dérangeantes : dissolution des formes, voire destruction. J.Bosch, Goya, F.Bacon, J.Rustin, E.Schiele, L.Freud, A.Artaud, Niki de Saint Phalle, S.Dali… entre autres.
Solitude, vision limite de l’existence humaine, accès à un monde terrifiant, obsessionnel. Des tableaux comme des miroirs, fascinants, parfois menaçants, créés au bord de l’abîme, dépeignant un univers bouleversé parfois incohérent qui nous mettent à l’épreuve car s’ils renvoient à leur étrangeté, ils renvoient aussi à nos propres corps, à nos hantises.
La façon de regarder une œuvre dit beaucoup sur celui qui la regarde et en parle, sur ses désirs conscients et inconscients, sur ses refus allant jusqu’à classer ceux qui s’y attardent de pervers… Oubliant parfois le rapport entre la lumière, la couleur, la facture ou se réfugiant dans une lecture freudienne concernant la part maudite habitant l’œuvre.
L’acte de création pour ces artistes fut pour eux un moyen de se soulager le trop de souffrance dans des constructions imaginaires.
Dans son essai La Folie de l’artiste, le psychiatre T.Delcourt écrit un basculement possible « car l’homme et l’artiste semblent en permanence sur le tranchant, ou sur la crête entre, d’un côté créer, sublimer son mal, et de l’autre côté, un ravage, une autodestruction, une impossibilité à exister ».
Quant à l’évocation des dessins de Zoran Music (merci Chaloux), réalisés pendant sa déportation à Dachau sur des feuilles de papier trouvées au hasard ou volées, avec des bouts de crayons, c’est une vision exacte et terrifiante de ce qu’il voit des fenêtres de l’infirmerie où il dessinait en secret, : l’indescriptible, déportés agonisants, monceaux de cadavres, pendus, crématoires… Ces dessins lui ont permis de ne céder ni au désespoir ni à la folie. Plus tard, 25 ans plus tard… il tenta de traduire de peindre cet univers, cette mémoire : formes esquissées, palette réduite d’ocres éteints, des gris sourds, des noirs opaques. Des autoportraits comme le spectre qu’il devenait…

Les œuvres d’art se détachent du réel, (« fabrique de l’imaginaire » écrit Passou). Elles sont traces d’expériences singulières, articulation entre le visible et l’invisible, énigmes mêlant Thanatos et Éros.
Bataille… (un des livres de chevet de F.Bacon), écrivait : « À la vérité, le sentiment de gène à l’égard de l’activité sexuelle rappelle en un certain sens du moins, le sentiment de gène à l’égard de la mort et des morts. La violence qui déborde, comme la vie, dans l’acte sexuel, repousse les limites de la mort».
Merci à Passou de nous offrir ces rares billets où il va si justement à la rencontre de l’œuvre d’un artiste.

rose dit: à

christiane

je viens de vous envoyer un mail pour que vous me confirmiez votre adresse. Merci si vous pouvez me répondre avant 15h.

Bien cordialement

rose dit: à

D. dit: à

…vous voulez sans doute parler de la mediumnité ?
Eh bien non, ça n’a rien à voir avec le développement de telles ou telles neurones à la place d’autres. Tout comme la foi, d’ailleurs
Non, ce sont les états de conscience et emitionnels qui favorisent cela.
Il faut bien comprendre qu’il s’agit toujours de hantises quel qu’en soit le degré et les effets. Donc c’est toujours dangereux et à priori négatif.
En l’occurrence le verre se déplace parce que les créatures qui habitent sa matière le font se déplacer. Ces créatures obéissent à une entité usant de magie, venue hanter le médium. Voici le mécanisme.
Ne jouez pas trop à ça voire pas du tout.

je le sais parfaitement depuis que je suis au lycée ; merci bien du re-conseil (nota bene : je fais ce que je veux).
Donc la réponse est on ne développe pas une chose parce que on en perd une autre. C’était ma question.

D. dit: à

Vous voulez dire que vous êtes habitée par des entités, Rose ?!
Je vous préviens que si c’était le cas je cesserais immédiatement toute communication avec vous et ce définitivement.

Marie Sasseur dit: à

C’est vieux cageot, repaissez-vous du bacon.
Il y a mille et autres artistes à « rencontrer », que cette imposture psychiatrique.

renato dit: à

Info :

Francis Bacon et Lucian Freud à Rome au Chiostro del Bramante — jusqu’au 23 février, avec des peintures en prêt de la Tate Britain.

Marie Sasseur dit: à

Info de renato pour « vieille lesbienne  » fatiguée. Lol.
Relire les commentaires sur le billet balthus,heu.. Rheims.

Marie Sasseur dit: à

Et Rome, pour bacon, c’est vaticacanesque.

Jazzi dit: à

Marie Sasseur serait-elle coprophage ?

Janssen J-J dit: à

1 – Sur la « benallisation de la police », voir Lynn, le personnage de David Dufresne (in Dernière sommation, p. 168) – on en dira pas qui l’a inspiré, bien qu’on le sache :
« Dardel aait emprunté l’idée à la photo d’un graffiti qu’il avait vu ciculer sur Twitter. Elle résumait à merveille sa pensée, Lynn était d’accord, Benalla, l’homme du président, frappant impunément un manifestant, c’était le signe annonciateur de ce qui adviendrait avec les gilests jaunes, un maintien de l’ordre improvisé, illégal, illégitime, au plus haut sommet de l’Etat, méconnaissant les doctrines, méprisant les règles, écrasant le droit »…

2 – Il faut dire qu’elle s’y cnnaissait, en la matière, la Crayencour. On se souvient de sa fameuse punchline à l’académie française…

3 – Le temps presse. Memento mori.

et alii dit: à

renato, je n’aurais pas reconnu l’auteur du cyclamen, une fleur qui le rappelle des souvenirs, une chambre qui s’appelait cyclamen;
j’ai reçu de l »diteur(LIOR qui avait joint son catalogue) le livre d’I.Pappo,à la demande des enfants de celui-ci, ce qui me touche au plus secret de ma mémoire

et alii dit: à

qui le qui me
papo un seul p

et alii dit: à

Le prix Nobel de médecine a été attribué conjointement lundi 7 octobre aux Américains William Kaelin et Gregg Semenza et au Britannique Peter Ratcliffe pour leurs recherches sur l’adaptation des cellules à l’apport variable d’oxygène, permettant de lutter contre le cancer et l’anémie.

Marie Sasseur dit: à

Jazzey s’y connait en art. Une dizaine de pétards, et la grande folle ne se sent plus.
Jubilatoire.

christiane dit: à

@renato dit: à

« Lucien Freud, cyclamen » . Merci Renato. Je ne connaissais pas et sans le nom du peintre, aucune chance de le situer.

L’archéologie d’une œuvre, oubliée, surprenante comme les deux peintures murales, exquises, trouvées dans une maison où il habita avec sa deuxième épouse, Caroline Blackwood, à Coombe. Quelques feuilles et ces fleurs de cyclamen aux pétales charnus. Article lu il y a peu de temps).
Une relique du passé avant l’enfouissement dans la maison-atelier très fermée de Notting Hill, où il vivait, à l’écart du monde.
Là, effondrement de chairs flasques de corps obèses qui devaient poser pendant des jours interminables sur le vieux divan, un pauvre lit ou à même le plancher de l’atelier, jusqu’à s’affaisser parfois dans le sommeil. Peinture cruelle, épaisse saturée de blanc. Pas de brosses souples mais des pinceaux à poil dur qui lui donnent cette structure épaisse. Des angles de vue surprenants. Il joue à déformer l’espace de l’atelier.
L’amitié avec F.Bacon. Les nuits dans les milieux bohèmes de Londres, dans le quartier de Soho. Les mêmes obsessions : peindre des nus avec une certaine violence.
Il me semble que Passou avait mis en ligne un billet sur ce peintre l’accompagnant de cet admirable autoportrait de 1993. Le peintre se représente nu, une palette à la main, portant de vieilles chaussures sans lacets, palette dans une main, outil pour peindre dans l’autre. C’était à l’occasion L’exposition que le centre Pompidou lui avait consacré en 2010 (sous le titre « Lucian Freud, l’Atelier »).
J’aime beaucoup cet autre autoportrait :
https://www.biographie-peintre-analyse.com/2017/11/10/autoportrait-reflection-self-portrait-lucian-freud/
Un chemin bien mystérieux depuis les… cyclamens.

et alii dit: à

bacon « “Triptychs are the things I like doing most, and I think this may be related to the thought I’ve sometimes had of making a film. I like the juxtaposition of the images separated on three different canvases. So far as my work has any quality, I often feel perhaps it is the triptychs that have the best quality” (F. Bacon, quoted in D. Sylvester, Looking back at Francis Bacon, London 2000).

Marie Sasseur dit: à

Les amateurs de bandes dessinées ont certainement d’autres références, et ces dessins de bacon, vus sous cet aspect,et dans ce cadre, supportent assez mal la comparaison.

Delaporte dit: à

« Marie Sasseur serait-elle coprophage ? »

Comme vous, Jacuzzi. La sublime Sasseur est une lectrice de Sade, et une furieuse adepte : ses qualités sont telles que c’est une reine universelle, qui règne sur nos esprits et le vôtre, sans que vous en ayez conscience. Sans toujours comprendre, je me délecte de sa prose furieuse, qui ne laisse personne indifférent, mais dont je sais qu’elle est la Vérité !

Marie Sasseur dit: à

Il est 15h18

Delaporte dit: à

Sublime Sasseur, je choisis Bacon (je n’aime pas la BD). Pour vous, une interview de Houellebecq dans laquelle il évoque longuement la religion catholique, et même l’éventualité de… se faire moine. Eh oui ! N’avais-je pas raison ? Houellebecq pense à se faire moine, et il le dit ! Ecoutez bien ses explications. D’ailleurs, il parle assez lucidement de la religion catholique. Cet interview est excellente, époustouflantes même :

https://youtu.be/AJI8YPopjgk

Jazzi dit: à

« c’est une reine universelle, qui règne sur nos esprits et le vôtre »

Tu veux dire que Marie Sasseur est une Érinye*, Delaporte ?

*Dans la mythologie grecque, les Érinyes sont les trois déesses de la vengeance : Alecto, Mégère et Tisiphone. Dans la mythologie romaine , elles correspondent aux Furies . Les Erynies dégagent une odeur pestilentielle.

Marie Sasseur dit: à

Delaporte, oui merci.
Mais pour l’instant Houellebecq n’est pas dans mon agenda lecture. Il en obsède d’autres qui se croient assez malins pour saintebeuviser, néologisme de Passou, mais tentatives que que l’on va qualifier de saintebeuveries, hargneuses , le plus souvent.

Delaporte dit: à

« Tu veux dire que Marie Sasseur est une Érinye*, Delaporte ? »

Cet enfoiré de Jacuzzi qui cherche à me brouiller avec la sublime Sasseur, notre reine à tous !

Marie Sasseur dit: à

Inutile de faire des simagrées Delaporte.
Si je veux passer un week-end somptueux, sur un rivage paradisiaque, déjà je ne me fais pas régaler, et en plus je préfère casquer pour être tranquille!

Delaporte dit: à

« Inutile de faire des simagrées Delaporte.
Si je veux passer un week-end somptueux, sur un rivage paradisiaque, déjà je ne me fais pas régaler, et en plus je préfère casquer pour être tranquille! »

Sublime Sasseur, vous êtes vraiment exceptionnelle ! Vous réconciliez les hommes avec l’autre moitié de l’humanité. Chapeau bas ! Et rassurante, avec ça. Ce n’est pas vous qui allez extoruqer 3000 € à un pauvre bonhomme pour aller vous balader sur la plage de sable fin en Caraïbe néerlandaise ou ailleurs. L’amour sur la plage, une autre fois ! Avant tout la sagesse profonde faite femme – si, ça existe : c’est Sasseur dans toute sa splendide féminité et son intelligence furieuse, à nulle autre pareille. Incroyable mais vrai !!!

D. dit: à

Beaucoup de Français qui s’étaient exilés en Angleterre commencent à faire leurs valises, le Brexit dur étant à présent devenu effectif, disons à 99,9 %

Les effets vont en être très bénéfiques pour les entreprises françaises. Environ 500 000 personnes vont rentrer en France et consommer en France et 200 000 vont occuper des emplois qui ne trouvaient sue difficilement preneurs. Plus l’immobilier et le bâtiment qui vont prendre un coup de vitamines.
Chaque pays fera appel à des fournisseurs plus proches et des circuits plus courts !
Beaucoup plus écologique.

Alleluia ! Vive le Brexit ! Vive la France ! Vive la Reine d’Angleterre !

D. dit: à

Ce soir je mange du thon en boîte-mayonnaise avec du riz.

Jazzi dit: à

« et en plus je préfère casquer pour être tranquille ! »

Vous en êtes réduite à vous payez des gigolos, douce Marieérinye ?

Jazzi dit: à

« Alleluia ! Vive le Brexit ! Vive la France ! Vive la Reine d’Angleterre ! »

Et Vive le futur empereur Macron 1er, D. ?

A-t-on des nouvelles de Clopine ou est-elle enfouie sous les suies de Rouen ?

Marie Sasseur dit: à

Non jazzey. Mais vous qui avez l’habitude de vivre aux crochets, je pense que vous n’avez pas très souvent le choix de la destination, lol.

Delaporte dit: à

« Ce soir je mange du thon en boîte-mayonnaise avec du riz. »

C’est bien lourd tout ça ! Moi, je vais sans doute opter pour un gratin dauphinois, avec du jambon de Bourgogne. Hum ! Délicieux.

renato dit: à

Moi, ce sera tagliatelle au beurre et sauge avec un verre de Sylvaner.

D. dit: à

Quoi ?! Le thon est au contraire maigre et accompagné d’une cuillère à soupe de mayonnaise ça reste bien moins lourd que le dauphinois…qui réclame abondamment de la matière grasse pour être bon.

et alii dit: à

familiarité:(billet)
Kant et Lucky Luke
Des philosophes et des héros, Thibaut de Saint Maurice, éditions First, 2019, 256 p., 14,95 €

Fabien Trécourt
Août-septembre 2019

et alii dit: à

le jihadisme:
Le contexte social (chômage, inégalités…) n’est pas suffisant pour comprendre le jihadisme. Les parcours de jeunes radicalisés montrent des étapes clés : avoir vécu des discriminations, mais aussi s’inclure dans un petit groupe de proches, lui-même relié à un réseau mondial.
https://www.scienceshumaines.com/jihadisme-le-parcours-des-combattants_fr_39336.html?utm_source=MailPerformance&utm_medium=email&utm_content=Jihadisme%c2%a0:+le+parcours+des+combattants_00310Q1&utm_campaign=NLHebdo191007_00145M

Delaporte dit: à

« Quoi ?! Le thon est au contraire maigre et accompagné d’une cuillère à soupe de mayonnaise ça reste bien moins lourd que le dauphinois…qui réclame abondamment de la matière grasse pour être bon. »

C’est un dîner de régime que vous allez faire, à part la mayonnaise. C’est vrai que la patate accomodée en gratin dauphinois, ça peut être lourd. C’est un risque à prendre. La vie est une aventure et sourit aux nouveaux James Bond de la gastronomie. Rien n’égale la patate comme aventure humaine, sachez-le !

Dubruel dit: à

@Le Joker pour ‘névrosés’.
vous avez réussi à le voir? Jazzy a su jouer des coudes, il nous a unanimement devancés ! Le seul sur la RDC à être allé en salle, à part A.R. qui l’avait vu dans le cadre de l’actualité Mostra.

Donc toujours pas vu, autant dire que dans un lycée vous passez pour un nul. Pendant ce temps mes élèves se gobergeaient. Les applis font des miracles, ça n’aidera pas pour le français ni la philo, enfin…annelise a brillamment résumé la problématique de ce style de films en posant l’hypothèse d’une ultra violence en succédané populiste d’une émotion ‘populaire’ vécue en commun que représentait le cinéma, en particulier le cinéma dit ‘d’auteur’ que tendent à laminer les ‘majors décérébrés’ dont parle Bonnaud dans l’édito du journal de la cinémathèque.
Excellent débat, sans l’hystérie des abords MK2, avec des connaissances de ouf. Rauger de ce bois.Ses présentations à Bercy fameuses.

Delaporte dit: à

« Moi, ce sera tagliatelle au beurre et sauge avec un verre de Sylvaner. »

Lui aussi fait maigre. Cela veut dire qu’il n’est pas près de mourir, et qu’il va falloir le supporter encore longtemps. Moins, en revanche, je vais m’en aller un jour prochain. Comme chez les éjaculateurs précoces, ce sont les meilleurs qui partent les premiers !

Delaporte dit: à

A propos de cinéma, la salle du quartier latin La Clef est squattée par des amoureux de cinéma, qui chaque soir projettent des films avec débat. C’est enthousiasmant, et je m’étonne que notre presque cinéphile, notre quasi-journaliste, notre semi-esthète, bref notre feignasse du blog n’en ait pas encore parlé, et n’y sois pas allé d’un pied ferme. Cinéphile de mes fesses, comme dirait VGE !

Delaporte dit: à

Il y avait un grand article dans Libé. Personnellement, je me réjouis que La Clef soit désormais entre les mains de squatters responsables et véridiquement cinéphiles, eux. Ils organisent ce faisant une expérience culturelle magnifique et unique, époustouflantes. Les séances sont chaque soir complètes, et attirent des spectateurs très divers, avides de bonnes choses qu’on ne trouve pas ailleurs. C’est une révolution dans la distributiopn cinématographique, et ça marche !

Delaporte dit: à

Ce squatte d’une salle cinéma au quartier latin montre que le monde sans argent et au travail aboli que j’appelle de mes voeux est hautement souhaitable. Ce serait un nouveau visage qu’aurait l’humanité, comme le montre cette expérience admirable. Ils ont tout compris, ceux qui organisent et ceux qui assistent aux séances. C’est un grand espoir pour l’humanité qui ici est en mouvement.

et alii dit: à

En nature et environnement : Usine de Rouen : ce que l’on sait sur l’incendie d’un entrepôt voisin qui stockait aussi des produits chimiques.

Ce que nous ignorions encore plus de dix jours après les faits, c’est que 4.157 autres tonnes de produits ont brûlé sur le site industriel voisin, le transporteur Normandie Logistique.
Selon la direction de l’entreprise, Normandie Logistique n’est pas un site « classé Seveso, car il n’a pas de stockage de produits explosifs ou dangereux », et il y avait des produits de l’usine Lubrizol.
La société Lubrizol a affirmé que l’incendie avait probablement commencé à l’extérieur de son site, laissant penser qu’il pouvait venir de Normandie Logistique, ce que l’entreprise dément, faute de preuves.

Delaporte dit: à

« Le prince d’Aquitaine au travail aboli… » Vous aimez la poésie. Elle aussi, il faudra la réécrire, la réinventer. On ne peut pas en rester à Yves Bonnefoy, et autres têtes de mort. Une nouvelle poésie, révolutionnaire celle-là, est ce que j’appelle aussi de mes voeux…

et alii dit: à

travail
Jouer du violon est une chose très facile. Il suffit de faire glisser l’archet sur les cordes et de les pincer avec l’autre main. Si personne de censé n’adhère à cette proposition, il suffit pourtant de remplacer les gestes du violoniste par ceux d’un travail manuel ordinaire, tel que le sciage ou le clouage, pour mettre tout le monde d’accord. À rebours de ces clichés, l’ouvrage d’Arthur Lochmann cherche à réhabiliter le geste artisanal en célébrant sa complexité. Dans la lignée de Richard Sennett, il va jusqu’à considérer que l’artisanat est un modèle à suivre pour soigner les maux du travail contemporain.
https://laviedesidees.fr/la-vie-solide-lochmann.html

Jazzi dit: à

« il suffit pourtant de remplacer les gestes du violoniste par ceux d’un travail manuel ordinaire »

Le pincer de téton ne relève pas du travail ordinaire, et alii. Tout un art !

Delaporte dit: à

« Le pincer de téton ne relève pas du travail ordinaire, et alii. Tout un art ! »

Mon pauvre Jacuzzi, un téon, ça ne se pince pas du tout, jamais, ça se suce ! Vous êtes en dessous de tout, vous le quasi-esthète, le presque journaliste, le semi-érotomane de mes deux !!!

C. dit: à

Pour F.Bacon, le choix des triptyques s’accompagne d’un refus absolu de la narrativité. Il s’agit de séries de trois qui ne donnent pas les états successifs d’une même scène dans un espace commun. Plutôt une mise en abyme, une série d’équivalences, des effets de symétrie (souvent par une bande de couleur qui lie les volets du triptyque, une courbe lui donnant son armature – structure circulaire), une fragmentation du réel. La perspective est manipulée d’un panneau à l’autre et la structure n’est pas chronologique comme dans une BD.

Delaporte dit: à

Et alors, mon cher PaulEdel, si vous ne lisez plus Modiano, que faites-vous de vos longues journées de retraité infertile ? Vous ne venez même plus nous rendre visite, et lire les stupidités de Jacuzzi, et les miennes ! C’est vraiment dommage ! Vous êtes dans une phase « grande-sartreuse » que je ne vous envie pas ! C’était plus jovial quand vous baigniez dans la grappa toute la journée. On vous a mis au régime ?

D. dit: à

Vous ne vous nourrissez pas que de tagliatellis, renato ?
Un petit rigatono de temps à autres ?

Bloom dit: à

Beaucoup de Français qui s’étaient exilés en Angleterre commencent à faire leurs valises, le Brexit dur étant à présent devenu effectif, disons à 99,9 %

Vous avez des sources précises et récentes concernant les projets des Français d’Angleterre (Londres à elle seule en compte 300,000)? Dans un article vieux d’un an, le Point écrivait:
« Plus de 2 000 Français vivant de l’autre côté de la Manche ont été interrogés. L’occasion de percevoir les doutes et les appréhensions d’une communauté estimée à environ 300 000 personnes par le Quai d’Orsay. Première tendance, 13 % d’entre eux souhaitent quitter le pays. Une hémorragie qui pourrait aller en empirant dans les prochains mois. En effet, 25 % des Français vivant au Royaume-Uni ne sont pas encore décidés sur la question (…) ». Pas franchement un raz-de-marée.

Quant au Brexit effectif à 99,9%, vous vous avancez peut-être un peu. Plus que jamais, s’impose le vieil apophtegme anglais, »Wait & see ».

Clopine dit: à

Dure journée derrière moi, aujourd’hui. Entre associations, débats scientifiques à la fac de médecine, sollicitations de chercheurs, sentiment d’impuissance et attente fébrile des résultats des analyses. J’ai été surprise -dans le bon sens- des réactions des gens face à l’inquiétude d’un Romuald Bonnaire -vous ne le connaissez pas, ici, à la Rdl, mais dans Bray ce jeune homme est un symbole, parce qu’il a repris une exploitation en bio via « terre de liens », qu’il fait du mouton +++, et… qu’il n’a pas trop le moral, là. Beaucoup de gens le connaissent, pour de vrai, et nous sommes tous anxieux. Comme s’il fallait qu’il tienne le coup, absolument, pour que nous tous, brayons mais aussi rouennais, le fassions aussi.

J’ai entendu beaucoup d’absurdités (« ouais, heureusement que le nuage est allée vers Mont Saint AAignan – traduction : chez les bourges- s’il était allé rive gauche -traduction : chez les prols », tout le monde s’en foutrait », « ouais, y’avait des stockages cachés », « on ne nous dit pas tout », etc.) mais j’ai entendu aussi des réflexions pleines de bon sens…

Et la Jeune Femme qui a pris la parole pour dire son angoisse, on ne la voyait que de dos et ce n’est que lorsqu’elle s’est retournée qu’on a tous compris, en voyant son ventre rond, la gravité et de son angoisse et de ses propos, je ne suis pas prête de l’oublier.

Un peu K.O., ce soir. Choses à mettre en ordre. Et d’abord mes émotions, bien sûr. Parce que ma raison a déjà fait le tri, et la conclusion est implacable : c’est bel et bien une saloperie que nous devons désormais gérer… A court, moyen mais aussi long terme.

et alii dit: à

The book, for instance, is almost as informative on the history of French newspapers, magazines, journals and publishing houses as it is on the intellectuals that wrote for them. La saga des intellectuels français thus tells us as much about the social history of the French intelligentsia, and particularly the publishing landscape in which writers operated, as it does about the ideas and engagements of French intellectuals themselves.

What is equally impressive about this book is that it shows how intellectual innovations in specific academic disciplines filtered into the wider culture. This is particularly true of Dosse’s treatment of structuralism, which not only elucidates the most important ideas of authors such as Claude Lévi-Strauss but also traces their wider political and cultural ramifications. The case of Lévi-Strauss especially revealing of how Dosse’s book differs from previous works of its kind. The famous anthropologist, who was once voted France’s greatest living intellectual and whose influence on post-Second World War French intellectual life matched that of Jean-Paul Sartre, appears not once in the nine hundred pages of Michel Winock’s Le siècle des intellectuels. Yet while Lévi-Strauss may not have been a politically engaged intellectual in the sense that Wincock, Ory and Sirinelli understood the term, this hardly means that his work was politically insignificant. As François Dosse shows, Lévi-Strauss may not have engaged directly in the great political controversies of the post-Second World War era, but his work nevertheless helped to define the terms in which radical politics was articulated in the age of decolonisation.
Beyond its excellent coverage of structuralism and post-structuralism, Dosse’s book is also to be recommended for the close attention it pays to feminist and ecological thought, subjects that have been ignored or underrepresented in previous general histories of French intellectuals. And although the book’s primary focus is on the left intelligentsia, the history of conservative and liberal intellectuals is not ignored. Dosse’s handling of organised intellectual anticommunism, for instance, shows some of the same qualities that make his coverage of intellectual communism and philocommunism stand out.
https://booksandideas.net/Writing-Intellectual-History.html

Janssen J-J dit: à

L’amour sur la plage, une autre fois… la plage de Chesil ? tu m’étonnes…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sur_la_plage_de_Chesil
Non, MS, je ne la vois pas trop dans le rôle de la grosse Duclos excitant les sens assoupis de Blangis et de son frère l’évêque, Curval et autres Durcet. Tout ça, c’est du passé : les Joysticks des Jockers qui foutrent les boules, ça c’est plus d’à présent. Comme un complot d’Extinction/Rebellion ou un fiasco de la manif anti PMA. La mort de la grand-mère du narrateur. – Modianesques. – et cum spiritu tuo. Un gin-tonic biodynamique, à 10.31, pourquoi pas ? (journal, à noter pour r. : 55% de L, 45% de SHS)

Janssen J-J dit: à

Je comprends cette angoisse, les bourges de mont st aignan, etc…, mais nos amis ui y habitent nous disent que cet alarmisme est stupide : ce sont des gens très optimistes, proches de la chambre du commerce de Rouen.
Comment fait-opn pour « gérer » ses émotions collapsologiques ? Moi, je sais que je n’y arriove pas, et ce n’est pas faute de lire les catastrophistes du genre d’Yves Cochet. Il entend démontrer comment, par l’exemple, il va sauver sa peau. Mais il lui reste quoi ?… à vivre au juste…, lui qui n’est pas enceinte et « impacté » par la « gestion » du Lubrisol ?

Jazzi dit: à

Tiens nous au courant, Clopine, car l’attentat de la PP de Paris occulte les infos sur « l’accident industriel » de Rouen !
Pour les rumeurs d’attentat, qu’en dit-on sur place. Et comment cela se traduit concrètement pour vous. Vous pouvez nettoyer ? Toujours pas consommer vos fruits et légumes ou sortir les animaux…

Marie Sasseur dit: à

La suie de Rouen.
Il y en a qui se sont paluchés les centaines de fiches produit mis en ligne par le Prefet, pour répondre aux souhaits de la population, et on apprend qu’avec les 5200 tonnes de ces produits , sont parties en fumée 4000 tonnes de produits stockés dans une usine voisine .
Et personne n’a la liste.
T’imagines, toi, le desarroi du Prefet ?

D. dit: à

Jean Langoncet parait. Il est vrai que la nuit est tombée, l’obscurité règne, le Langoncet se montre.

Clopine dit: à

Non, Jazzi, parmi les victimes un peu politisés de Lubrizol, on hausse les épaules sur le coup de l’attentat, clairement fakenewqué par l’extrême-droite.

Par conte, que le camp de roms installé au beau milieu de la zone industrielle (un endroit plaisant) et précisément à 200 mètres de l’usine Lubrizol, n’ait, la nuit de l’explosion, ni été contacté par qui que ce soit, pompiers, ou forces de l’ordre, et que personne n’ait été mis à l’abri, moi perso ça me donne envie de vomir, mais bon on n’en n’est plus à un scandale près.

On attend tous fébrilement, en Bray, les résultats promis pour jeudi. Mais le doute s’est d’ores et déjà installé : seront-ils fiables ?
ce qui moi m ‘interpelle, c’est la défiance généralisée.

L’odeur d’oeuf pourri s’est évacuée, celle de graillon, plus lentement, et désormais « il n’y a plus rien à voir ». Mais ça n’enlève ni les doutes, ni la colère, ni le sentiment de sourde impuissance.

Une seule solution, la mobilisation. M’enfin quand je vois Monsieur Michel Lejeune, maire de Forges-les-Eaux, applaudir l’initiative « citoyenne » d’un habitant lambda qu veut à toute force « porter plainte pour obtenir indemnisation », alors que ni Lejeune ni l’habitant en question ne se sont JAMAIS soucié d’écologie, au contraire… Cela ferait sourire, si ce n’était pas saumâtre.

On survivra. Bien sûr.

Mais le truc, c’est qu’on voulait plutôt vivre, si tu vois la nuance, Jazzi…

Janssen J-J dit: à

aucun technocrate ne peut plus penser à tout, ni à tout faire vérifier. T’imagines, vieille branche, que l’autre site était pas classé Seveso ? Comment qu’il l’aurait su ?… Un compolt ? Une seule solution : virer le préfet, ça réglera le pb et le prochain volontaire saura comment faire pour Lubrizol, hein ! Pas vrai, grand Yaka ?
https://m.ina.fr/video/CPF97001213/le-pique-nique-du-grand-yaka-video.html

Marie Sasseur dit: à

Il y a un peu plus d’un an, une partie d’un entrepôt où étaient stockés des pneus,- façon Amazon, et la France devient un gigantesque entrepôt, Houellebecq a du écrire un truc là-dessus-, est partie en fumée. (6000 m2 soit un peu plus de la moitié du site Lubrizol détruit, et 100000 pneus, pfft, disparus)
Sur la route des vacances direction le sud, elle descendait,
Elle descendait dans le Midi, le Midi
Ils se sont trouvés au bord du chemin
Sur l’autoroute des vacances
C’était sans doute un jour de chance
Ils avaient le ciel à portée de main
Un cadeau de la providence
Alors pourquoi penser au lendemain.

A la fin août 2018 , peut-être avez vous vu ce panache long comme un bras de mer à marée noire.
Je crois que les drômois et voisins attendent toujours les analyses des suies.

Jean-Marie dit: à

A la bonne heure

Comme pour conjurer le sort, exorciser les amalgames,
à Saint-Sulpice encore,
l’archevêque Aupetit a ordonné Diacre le major Martinon – policier en service (mais sans « secret défense », semble-t-il) à la fameuse Préfecture de Police de Paris.
Mais est-ce une sage décision ? est-ce bien prudent ? Peut-on amener les enfants à l’église sans crainte ? Ou faut-il venir armé comme le préconise Trump ?
C’est que ça fout les jetons…

Qu’en pense Delaporte, notre Thomas Müntzer du Parvis de Notre-Dame ??

Marie Sasseur dit: à

D’une clé usb, l’autre.

Le Parisien:
« Selon nos informations, parmi les éléments trouvés à son domicile de Gonesse (Val-d’Oise), figure notamment une clé USB, contenant des fichiers informatiques avec de nombreuses vidéos de propagande de Daech.

Plus inquiétant, Mickaël Harpon avait stocké sur le même périphérique USB des coordonnées et des données personnelles correspondant à plusieurs dizaines de ses collègues de la préfecture de police. Sans que l’on sache, pour l’instant, s’il les a extraites lui-même, ou s’il en disposait dans le cadre de ses fonctions habituelles. Les enquêteurs cherchent surtout à savoir s’il avait l’intention de les communiquer à des tiers, ou de s’en servir à d’autres fins. »
21h13

et alii dit: à

Christian Boulocher, directeur général de Normandie Logistique, ne se démonte pas, sans être aussi affirmatif que son voisin immédiat.

« À ce jour, aucun indice ne nous permet de penser que ça puisse être parti de chez nous. Nous avons fait des constats et analyses qu’on a transmis aux services de police. S’agissant des horaires de déclenchement des détecteurs de fumée, ils ont eu lieu dans deux bâtiments distants de cinquante mètres, à deux minutes d’intervalle, orientés dans le sens du vent. Ces détections permettent de supposer que ce sont des fumées qui venaient d’ailleurs, a priori de l’extérieur, mais sans en tirer de conclusion. C’est à l’enquête de le déterminer ». Christian Boulocher précise qu’« il n’y
https://www.paris-normandie.fr/actualites/economie/ses-entrepots-ont-brule-avec-lubrizol–le-directeur-de-normandie-logistique-s-explique-enfin-CE15668587

Jean-Marie dit: à

Clopine…

en révélant la présence du « camp de roms » si près de l’usine Lubrizol, vous donnez (sans doute sans le vouloir) des arguments à ceux, que vous appelez « l’extrême-droite » ; et bien plus qu’avec une thèse attentat.
Car on ne compte plus de la part de ces « gens qui voyagent » les « grillades » qui dérapent… (comme en Provence cet été pour un mouton trop cuit plusieurs centaines d’hectares près d’Aix)

En fait, il y a peut-être deux jours, j’avais ici même rapporté l’info du Figaro selon laquelle La Direction de Lubrizol portait plainte « pour incendie involontaire »… ; sachant disait-elle, que des témoins oculaires de l’usine et des caméras de surveillance avaient pu remarquer que l’ incendie avait démarré hors de leur usine, avant de s’y propager !
Curieusement, cette info devait disparaître peut de temps après de ce journal…

En fait on ne sait officiellement rien de plus, et l’on ne peut accuser personne. L’idée d’un nouvel incendie spontané (toujours possible) semble satisfaire Médias et autorité.
Pourtant il est très facile aux services compétents (Gendarmerie)
de détecter la source du feu et son cheminement.
Or, c’est silence radio…
C’est vrai « qu’ils » sont débordés, mais bon…

(à suivre, avec celui de Notre-Dame…)

Marie Sasseur dit: à

La provoc’ de jeanmarie est un peu lourdingue, un peu blasé, on a lu bien pire sur la rdl.

Mais celle-ci est marrante
« Car on ne compte plus de la part de ces « gens qui voyagent » les « grillades » qui dérapent… »
C’est un scenar’ pour Nordey, et bobos associés, la grillade, qui dérape.

et alii dit: à

alors la chanson, ce n’est plus ilpleut bergère rentre tes BLANCS moutons si les moutons sont noirs

Marie Sasseur dit: à

« Pourtant il est très facile aux services « compétents (Gendarmerie)
de détecter la source du feu et son cheminement. »

Expliquez-nous donc ça jeanmarie, pour un feu de grande ampleur. Il y a des gens compétents pour faire tourner les modèles à la babasse, qui vous lisent peut-être ?

renato dit: à

Les forces américaines se retirent de la frontière turque : une autre trahison.

Jean Langoncet dit: à

Détendez-vous donc Renato, Putin est là pour contrer le fantomatique EI et sauver l’Occident des invasions barbares

renato dit: à

Je pensais plutôt aux Kurdes, Jean Langoncet, trahis, une fois encore.

Jean Langoncet dit: à

Je pensais à eux comme vous, renato

Janssen J-J dit: à

Le procureur antiterroriste détaille, lors d’une conférence de presse, samedi 5 octobre 2019, le déroulement de l’attaque survenue deux jours à plus tôt à la Préfecture de police, dont ses services sont saisis depuis « vendredi 6 octobre à 18 heures ».
Jean-François Ricard évoque les 33 SMS « à caractère exclusivement religieux » échangés par l’auteur avec son épouse le matin de l’attaque, l’achat de deux couteaux à proximité de la Préfecture de police quelques minutes avant l’attaque, le « périple meurtrier » de sept minutes dans la Préfecture de police, et sa « neutralisation » par un jeune gardien de la paix. « L’enquête s’attache à déterminer les motifs du passage à l’acte et d’éventuelles complicités », souligne le magistrat, selon lequel l’enquête a déjà permis d’identifier des « contacts entre l’auteur des faits et des individus susceptibles d’appartenir à la mouvance terroriste ».
L’enquête est ouverte pour « assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique », « le tout en relation avec une entreprise terroriste », et « association de malfaiteurs terroriste criminelle », souligne Jean-François Ricard. Les investigations sont confiées à la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris, la Sdat de la DCPJ et la DGSI.

C’est assez clair, SMS, pour la fumée blanche, non ?

Janssen J-J dit: à

@23.35 (Lubrizol /!n§;111ééé~#~#~éhp)
Le procureur antiterroriste détaille, lors d’une conférence de presse, samedi 5 octobre 2019, le déroulement de l’attaque survenue deux jours à plus tôt à la Préfecture de police, dont ses services sont saisis depuis « vendredi 6 octobre à 18 heures ».
Jean-François Ricard évoque les 33 SMS « à caractère exclusivement religieux » échangés par l’auteur avec son épouse le matin de l’attaque, l’achat de deux couteaux à proximité de la Préfecture de police quelques minutes avant l’attaque, le « périple meurtrier » de sept minutes dans la Préfecture de police, et sa « neutralisation » par un jeune gardien de la paix. « L’enquête s’attache à déterminer les motifs du passage à l’acte et d’éventuelles complicités », souligne le magistrat, selon lequel l’enquête a déjà permis d’identifier des « contacts entre l’auteur des faits et des individus susceptibles d’appartenir à la mouvance terroriste ».
L’enquête est ouverte pour « assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique », « le tout en relation avec une entreprise terroriste », et « association de malfaiteurs terroriste criminelle », souligne Jean-François Ricard. Les investigations sont confiées à la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris, la Sdat de la DCPJ et la DGSI.

C’est assez clair, SMS, pour la fumée blanche, non ?

Janssen J-J dit: à

Jean Marie, je répète :

@23.41(Lubrizol /!n§;111ééé~#~#~éhp)
Le procureur antiterroriste détaille, lors d’une conférence de presse, samedi 5 octobre 2019, le déroulement de l’attaque survenue deux jours à plus tôt à la Préfecture de police, dont ses services sont saisis depuis « vendredi 6 octobre à 18 heures ».
Jean-François Ricard évoque les 33 SMS « à caractère exclusivement religieux » échangés par l’auteur avec son épouse le matin de l’attaque, l’achat de deux couteaux à proximité de la Préfecture de police quelques minutes avant l’attaque, le « périple meurtrier » de sept minutes dans la Préfecture de police, et sa « neutralisation » par un jeune gardien de la paix. « L’enquête s’attache à déterminer les motifs du passage à l’acte et d’éventuelles complicités », souligne le magistrat, selon lequel l’enquête a déjà permis d’identifier des « contacts entre l’auteur des faits et des individus susceptibles d’appartenir à la mouvance terroriste ».
L’enquête est ouverte pour « assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique », « le tout en relation avec une entreprise terroriste », et « association de malfaiteurs terroriste criminelle », souligne Jean-François Ricard. Les investigations sont confiées à la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris, la Sdat de la DCPJ et la DGSI.

C’est assez clair, jean-marie delaporte, pour la fumée noire, non ? (cf. code HTTPS// DUJEAN223-6666mVOILAMESFLIXS°°)

Delaporte dit: à

05:42 Que se passe-t-il, on ne veut pas des lettres de Proust ? C’était cher, et même très cher, mais ça les valait sans doute. Un joli lot de lettres autographes, alors que se prépare à sortir un recueil de nouvelles inédites de Proust, dont la presse parle avant même sa sortie. Les lecteurs vont-ils se ruer sur le volume, ou bouder, comme chez Christies ? C’est vrai qu’on préfère avoir dans sa bibliothèque un autographe de Victor Hugo plutôt que de Proust. Le journaliste Poivre d’Arvor avait acheté un autographe de Hugo avec ses indemnités de licenciement, quand il a été remercié à TF1. Cela me le rendait sympathique. 300000 € un licenciement ? C’est possible ! Avec proust à la clef, et ensuite une période de chômage pour profiter pleinement de son acquisition !

« Des lettres de Marcel Proust mises aux enchères ce lundi 7 octobre et racontant comment l’écrivain fit campagne pour être publié et obtenir le Goncourt n’ont pas trouvé d’acquéreur. Datant de 1913 à 1916, cet ensemble de 16 lettres rassemblant plus de 90 pages étaient estimées entre 200000 et 300000 euros par la maison Christie’s qui organisait la vente à Paris. » Livres hebdo

Delaporte dit: à

Des nouvelles de Proust que Bernard de Fallois nous avait cachées ! Il paraît que c’est pas mal du tout, même si Proust les avait reléguées, les trouvant trop mauvaises. Nous, on va se ruer dessus, et peut-être même que Passou va nous écrire un article dessus. Les critiques sont tout remués par cette publication d’inédits – et, ma foi, il y a de quoi.

Delaporte dit: à

Popaul, vous qui êtes blasé de Modiano, allez-vous lire ces nouvelles ? Ou bien continuer à nous jouer ce rôle stupide du grand dégoûté ? Quel comique, ce Popaul qui prétend aimer la littérature et qui, en même temps, boude ce qu’il y a de meilleur. Heureusement, il y a le sinistre Sartre dont il se délecte sur son blog. Il préfère la sinistrose gluante de Sartre à Modiano et Proust réunis ! On aura tout vu sur ces blogs ! Vous me direz : c’est ça, la liberté. Eh oui, mais c’est aussi ça la crétinerie, la stupidité, la folie, le délire… La démence !

Delaporte dit: à

Popaul, c’était le moment de casser votre tirelire, tout cet argent que de longues années au Point vous ont rapporté et dont vous ne faites rien. Il y avait ces lettres de Proust chez Christie’s, c’était pour vous. Je suis époustouflé et déçu : vous n’avez pas bougé, vous avez laissé passer ce lot sans renchérir, sans l’acquérir pour égayer vos vieux jours, oublier un peu les années putrides passées au Point, son lectorat puant. Vraiment, Popaul, vous avez raté l’occasion ! Et je vous aurais davantage respecté après cela !

Delaporte dit: à

Que nous dit Popaul ? Il en a marre de marre de la littérature « studio Harcourt ». Il vise ce pauvre Modiano, qui s’en remettra. D’autant plus que Modiano, ce n’est pas exactement cela. Au lieu d’ouvrir le livre, pour essayer de percer le mystère, Popaul nous la joue au mépris. Non il ne lira pas Modiano. Il a trop été floué par cet écrivain, qui, soit dit en passant, continue à écrire, lui, et ne prend pas sa retraite après une longue vie professionnelle passée au Point à écrire des articles ineptes et putrides pour un lectorat puant et méprisable. Popaul se rebiffe, comme le cave de Simonin : mais sa vengeance ne fera pas long feu.

Delaporte dit: à

Avoir passé sa carrière professionnelle au Point, c’est un peu comme pour une jeune fille toute fraîche débuter dans la vie comme actrice de films porno. C’est un lourd handicap dont personne ne se remet, sauf la charmante Clara Morgane. Que nous dit Popaul aujourd’hui, après sa longue carrière passée au Point ? « Je ne lirai plus Modiano ! Na ! J’en ai ma claque du studio Harcourt… » Il lui faut désormais, à Popaul, après le Point, de la littérature bien saignante, de la littérature de viandard : Luc Lang fera l’affaire. Luc Lang, et nous en resterons là. Luc Lang, adoré des journalistes du Point, parce qu’il a su rabaisser la soi-disant littérature à leur niveau et au niveau de leur lectorat putride et puant.

Delaporte dit: à

Antonin Bernanos, petit-fils du grand écrivain, est toujours emprisonné à la Santé (depuis avril). De sa geôle, il a écrit un remarquable texte de stratégie politique sur la situation qui prévaut. Ce texte est à lire gratuitement sur le site « lundimatin ». Je le recommande chaudement. Antonin Bernanos n’est pas seulement le continuateur de son grand-père, par son sang qu’il risque dans le combat, mais aussi lefils naturel d’Ulrike Meinhof, dont il reprend la dialectique pointue. Le lecteur jugera :

« Nous ne devons pas oublier que toutes ces choses sont liées au sein d’un projet que nous devons combattre, mais aussi, et surtout, n’oublions pas que tous les mots, tous les textes, toutes les postures de principe ne valent rien si elles ne se concluent pas par des actes. La séquence de luttes qui s’ouvre doit être celle des alliances qui se tissent depuis des années et des fronts communs, celle de l’autodéfense populaire et de toutes les révoltes. » Antonin Bernanos

rose dit: à

Toute lutte révolutionnaire ne peut être qu’anticarcérale.
Antonin Bernanos

Superbe lettre.
Sur quoi portera votre mémoire en sociologie, delznde la juge. Sur la prison […] et la réinsertion des détenus.
Vas-y Antonin.

Antonin, moi aussi on me supprime droit de viste, téléphone et j’ai la santé. On les aura Antonin, don’t give up.
🤺💪😊✌

et alii dit: à

, mais les services de la préfecture portent donc en partie le sceau de la responsabilité dans cet accident, même si le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand, a rejeté la faute sur l’exploitant lors d’une conférence de presse, le 3 octobre.
https://theconversation.com/lubrizol-pourquoi-la-responsabilite-des-pouvoirs-publics-est-impossible-a-ecarter-124703?utm_medium=email&utm_campaign=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%207%20octobre%202019%20-%201428713508&utm_content=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%207%20octobre%202019%20-%201428713508+CID_0453f3ce91510951328b8eee001f498d&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Lubrizol%20%20pourquoi%20la%20responsabilit%20des%20pouvoirs%20publics%20est%20impossible%20%20carter

Patrice Charoulet dit: à

Qui a mieux dit ?

LE DENISLAMISME

« Mais comment est-ce possible? Comment un terroriste islamiste a-t-il pu se lover ainsi dans l’appareil d’État, au cœur même de la structure policière précisément censée lutter contre les menées islamistes, pour perpétrer – en pleine Préfecture de police – le massacre que l’on sait?
Mais comment avons-nous pu ignorer, ou négliger, ces signes de radicalisation sans équivoque dont on découvre a posteriori qu’ils jalonnent le parcours de ce converti à l’islam – qui s’était notamment désigné à l’attention de ses collègues en applaudissant, en 2015, à la tuerie de Charlie Hebdo ?
Mais comment le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a-t-il pu soutenir publiquement que cet individu, en relation avec un imam salafiste, et qui ne souhaitait plus avoir de contact avec les femmes, n’avait «jamais présenté de signe d’alerte ni de difficulté comportementale»? Lui a-t-on menti? Nous a-t-il menti? Le pouvoir politique a-t-il fait pression sur l’administration ou la justice, ce qui serait gravissime, afin de conserver à cet attentat terroriste les apparences d’un tragique fait divers?
Depuis le resurgissement, jeudi, de la barbarie au cœur de nos vies, les mêmes questions tournent en boucle, qui donnent à ce drame national des allures d’affaire d’État. Ces questions sont absolument légitimes. Le gouvernement, inquiet à juste titre des conséquences politiques de toute cette affaire, aurait grand tort de n’y apporter que des réponses lacunaires ou dilatoires. Seule la transparence totale permettra – peut-être – d’apaiser les inquiétudes que cet invraisemblable et tragique ratage a suscitées dans l’opinion.
Mais, disons-le tout net: si l’on devait se contenter de traquer les défaillances du système sécuritaire, les dysfonctionnements dans la chaîne judiciaire ou les dissimulations dans les propos de Christophe Castaner, on passerait à n’en pas douter à côté de l’essentiel, qui tient en peu de mots: si nous n’avons rien vu venir de ce qui se tramait à la préfecture de police de Paris, c’est que nous n’avons rien voulu voir! Et si nous n’avons rien voulu voir, c’est que nous sommes, en France, collectivement victimes d’un mal étrange, particulièrement virulent dans les administrations, les cabinets ministériels et les salles de rédaction, une maladie de l’esprit, proche de la cécité volontaire, une maladie qu’il faudra bien, si l’on veut la combattre, se résoudre à appeler par son nom: le dénislamisme.
Le dénislamisme, c’est cet étrange tour d’esprit qui toujours fait reconnaître un «déséquilibré» derrière chaque attentat perpétré sur le sol national. Du bourreau de Sarah Halimi, à Belleville en 2017, au réfugié afghan qui a tué un jeune homme et blessé huit personnes à Villeurbanne cet été, c’est peu ou prou le même scénario: l’homme qui a porté «des coups de couteau à la gorge de sa victime» (le dénislamisme répugne à employer le mot «égorgé») est dans un premier temps décrit comme un «déséquilibré», un «psychotique» qui a été le jouet d’une «bouffée délirante», puis, comme tout finit par se savoir, il apparaît que le «déséquilibré» est aussi un islamiste radical, mais c’est pour ainsi dire un détail, en tout cas un élément parmi d’autres dont il ne faut pas exagérer l’importance…
Cette fois, parce que les antécédents islamistes du tueur de la Préfecture de police étaient vraiment trop lourds, cette «psychiatrisation» du terroriste n’aura tenu que 24 heures. Il est probable qu’on se serait fort bien accommodé qu’elle durât davantage…
Et le tout, avec la meilleure conscience du monde! Car si le catéchisme dénislamiste est écrit par une avant-garde militante islamo-gauchiste, en guerre ouverte contre notre système et notre civilisation, il est pour l’essentiel prêché par un bas clergé politique et médiatique, soucieux surtout de cultiver sa supériorité «morale» sur le bon peuple. Quand on lui parle d’islam politique et de communautarisme islamique, il répète en boucle les mêmes mantras: «Il ne faut pas inquiéter inutilement les Français», «Il ne faut pas jeter de l’huile sur le feu», «Il ne faut pas soulever un problème contre lequel on ne peut rien et qui, avec le temps, finira bien par se résoudre» (un problème dont, à vrai dire, nos bons apôtres souffrent assez peu)…
Bref, dormez en paix, braves gens! Et c’est ainsi, de pieux mensonges
en demi-vérités, que la parole publique, sur ce sujet-là comme sur beaucoup d’autres – l’accident de Rouen, la réforme des retraites -, a perdu le moindre semblant de crédit aux yeux de la majorité des Français…
Cette chape de coton, des intellectuels, des journalistes lanceurs d’alerte essaient bien sûr régulièrement de la lever: Michel Houellebecq, en un roman tristement prophétique ; Boualem Sansal, qui sait de quoi il parle: il a vécu sous la menace du GIA ; les anciens de Charlie: Riss, qui dénonce les «collabos» de l’islam politique, et Zineb El Rhazoui ; Alain Finkielkraut, bien sûr, qui depuis vingt ans dénonce les effets délétères d’un antiracisme devenu fou ; Kamel Daoud, qui, avec nombre d’écrivains du monde musulman, pointe courageusement les germes de violence contenus dans l’islam… mais contre tous ceux-là, et quelques autres encore, la patrouille dénislamiste exerce une vigilance sans relâche. Un mot de trop, et les voilà convaincus d’«amalgame», coupables de «stigmatisation», pire encore, accusés d’«islamophobie», car, nouveauté au pays de Voltaire, les tribunaux ont désormais mission de défendre un culte contre le libre exercice de l’esprit critique (pour les autres religions, on est plus coulant)…
Mais il y a plus! Si le procès en islamophobie ne suffit pas à faire taire l’esprit rebelle, on lui envoie la bombe atomique: la reductio ad hitlerum, qui procède d’un syllogisme bien connu: «Les musulmans sont les juifs d’aujourd’hui ; or ceux qui dénoncent l’islamisme s’en prennent aux musulmans ; donc ceux-là sont des nazis!» Et c’est ainsi que notre confrère Le Monde a accusé Éric Zemmour – puisqu’il faut bien parler de lui ! – non pas de tenir à la tribune des propos outranciers, provocateurs, voire ineptes ou honteux – ce qu’après tout chacun a le droit de penser ou d’écrire -, mais de se rendre complice d’un futur crime contre l’humanité au nom de l’enchaînement: «Stigmatisation, exclusion, expulsion, extermination» (sic)! Ainsi va la logique délirante du dénislamisme: pour ses scribes, Zemmour, c’est Hitler, mais, dans la vraie vie, ce sont sous les coups des islamistes que tombent les Français, et tout particulièrement – n’en déplaise à Jacques Attali, qui considère que l’antisémitisme «n’est pas un problème au niveau national» – les Français juifs…
Mais combien de temps cet aveuglement idéologique va-t-il durer?
Le dénislamisme est un piège pour ceux qu’il est censé protéger: à force de prétendre contre toute évidence que les attentats ne sont en rien le produit d’une pratique extrême de l’islam, il installe l’idée – évidemment fausse, et dangereuse – que derrière tout musulman se cache un terroriste en puissance.
Le dénislamisme met en danger les Français. Il brouille la perception de la menace et désarme les esprits. Au moment où la mobilisation devrait être maximale, il paralyse la lutte contre les infiltrations islamistes dans nos démocraties.
Le dénislamisme tue. Nous ne gagnerons pas la guerre que nous a déclarée l’islam radical en continuant de marcher les yeux grands fermés » (Alexis Brézet)

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