de Pierre Assouline

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La République des livres
Borges sans héritier

Borges sans héritier

A Buenos Aires, après l’avoir longtemps surnommée la hija del Samouraï (ou « la fille du Samouraï »), ce qui avait un petit quelque chose d’affectueusement exotique, on ne l’appelait plus que la viudísima (« la veuvissime »), ce qui l’était beaucoup moins. Le fait est que María Kodama régnait sans partage sur l’héritage de Jorge-Luis Borges. Le grand écrivain argentin l’avait instituée sa légataire universelle. Après l’avoir rencontré à 16 ans puis avoir été son étudiante à l’université, elle avait vécu avec cet homme qui était son ainé de trente-huit années, donnant le bras au plus célèbre aveugle de la littérature contemporaine, lui faisant la lecture, écrivant sous sa dictée, l’accompagnant dans ses innombrables conférences à travers le monde, se faisant sa porte-parole, avant de se faire épouser via le consulat d’Argentine à Asuncion (Paraguay), alors que le couple vivait à Genève, en avril 1986 soit… deux mois avant la mort de Borges. Depuis, elle était la gardienne de son temple. Tous les universitaires et les écrivains qui eurent à le fréquenter pour leurs recherches n’en ont pas conservé le meilleur souvenir. Le fait est qu’elle s’imposait souvent dans les colloques sur l’oeuvre de son mari pour prononcer la conférence inaugurale dont l’insigne platitude contrastait avec la qualité des contributions qui y succédaient.

Elle vient de mourir à 86 ans d’un cancer sans laisser de testament à la stupéfaction des milieux littéraires et éditoriaux. D’autant plus gênant que le couple n’avait pas d’enfants. Dès le lendemain de l’annonce de sa disparition, cinq neveux et nièces de la défunte se sont présentés chez son avocat Fernando Soto afin de faire valoir leurs droits. Une telle précipitation pour récupérer des manuscrits de haute valeur, une bibliothèque d’écrivain, une correspondance sur toute une vie, des droits sur les traductions ainsi que sur les adaptations théâtrales, cinématographiques, musicales, ainsi que la maison abritant le siège de la Fondation Borges et des appartements à Buenos Aires, Paris et Genève, cet empressement donc ne devant manifestement rien à l’admiration pour Le Livre de sable ni même pour un tonton célébrissime qu’ils n’ont guère eu à connaitre, il a tempéré leurs ardeurs extra-poétiques.

Il savait sa cliente coupée de sa propre famille jusqu’à nier son existence. « J’ai mis mes affaires en ordre » avait-elle assuré à son avocat, lequel ne croit pas un instant qu’elle ait rédigé un testament sans passer lui ou par un notaire. María Kodama aurait souhaité répartir l’héritage littéraire entre deux universités, l’une japonaise, l’autre américaine (Harvard ou University of Texas, car l’écrivain y avait enseigné) mais cela reste invérifiable. Si aucun document testamentaire ne surgissait au cours de l’inventaire de ses biens, cela serait un ultime pied-de-nez à cette famille honnie. Et plus encore, ainsi que l’imagine le poète Santiago Llach, comme « une attitude punk signifiant que la veuvissime n’en avait jamais eu rien à f… de tout ça ».

Notoirement procédurière, María Kodama avait récemment attaqué l’écrivain Pablo Katchadjian en justice pour avoir « plagié » L’Aleph en le prolongeant de 5600 mots. Chaque fois qu’un ami de son mari publiait un livre de souvenirs ou d’entretiens en hommage à son génie, elle le dénonçait violemment (Adolfo Bioy Casarès) ou le trainait en justice (Ernesto Sabato). Le moindre hommage était mal vu dès lors qu’il échappait à son contrôle absolu. Au fond, c’était un honneur de faire partie de la légion des proscrits. J’avoue que j’en fus en 2006 pour avoir osé enquêter sur une étrangeté. Ayant constaté que la Pléiade Borges, unanimement saluée pour sa qualité, était introuvable en librairie depuis sept ans, j’avais conclu à l’issue d’une enquête que Maria Kodama s’opposait à sa réédition alors qu’il s’agit de la seule édition au monde de l’œuvre complète. Portée devant les tribunaux, l’affaire révéla qu’elle préparait sa propre édition en espagnol sous l’égide de sa fondation. Le procès eut la vertu, après négociation avec Gallimard, de débloquer la diffusion de cette fameuse Pléiade. Et depuis, il n’y a pas eu d’autre édition de l’œuvre complète de Borges…

Le 27 avril s’est ouverte la foire internationale du livre de Buenos Aires. Son directeur Alejandro Vaccaro, un fervent borgésien, aurait eu à coeur de commémorer le centenaire de Ferveur de Buenos Aires, son premier livre publié. Mais comme Maria Kodama l’avait, lui aussi, poursuivi en justice au motif qu’il aurait profité de l’image de son mari, jusqu’à la dernière seconde, rien n’était moins sûr. Un administrateur provisoire va certainement être désigné pour gérer l’héritage. Si nul n’est légitime, dans dix ans la Ville de Buenos Aires en bénéficiera. Selon la loi argentine, l’œuvre de Borges ne tombera pas dans le domaine public avant 2056.

Post scriptum du 28 juin : La justice argentine attribue l’héritage littéraire aux neveux de Maria Kodama (source A.P.)

(Photos Paola Agosti, 1980 et D.R.)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

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commentaires

1 237 Réponses pour Borges sans héritier

MC dit: à

Mais quelle qualité à ce bon Frère, et Alii?

D. dit: à

Chez Pablo, la meilleure preuve est par la saucisse. Ça en dit long.

MC dit: à

Damien, vous serez D pour certaines personnes comme je suis Lucien Bergeret pour une autre! Bien à tort et bien à vous. MC

D. dit: à

Moi j’ai acheté des légumes au Marché Saint Germain avec Jane Birkin qui était devant moi dans la file. Je la connais très bien.

Janssen J-J dit: à

@ A quoi aurait-on droit si vous nous invitiez à un apéritif dînatoire chez vous ?

Pour sûr, à un festin de la Babette, à condition de la fermer, même si vous deviez aller pisser avec Picassiette…

Delphine Hortvilleur nous dit que dans la mort, il n’y a pas de zahard pour émile (fork)… Trop forte, l’itzak rabine : seule à savoir que personne n’y échappe, à thouars,

@ RB, bien sûr je vibre pour les nôtres du Stade rochelais partis « au massacre » à Dublin… Et si vous y êtes vraiment parti vous-même, bravo !… J’iamgine que vous allez supporter les irlandais… J’ai un vrai dilemme, je ne peux m’empêcher de souffrir pour vous à la perspective de la défaite de l’Irlande… Car « à massacre, massacre et demi », au rugby, hein !… Rien n’est joué, et au fond on s’en fout, pourvu que la Russie poutiniste soit défaite, voilà la vraie réalité, le rugby c’est pas la guerre, hein !…

et alii dit: à

monsieur cour
le franc maçon que je connais est un artiste qui s’y connait en couleurs -comment les obtenir et les appliquer pour réaliser des « objets » ;
c’est un homme plus et mieux qu’instruit-(travaille aussi avec des savants en entomologie;
il a sans doute des qualités en relations humaines -il peut être réservé à bon escient, mais sait critiquer et peut le faire de manière abrupte,(même des femmes qui s’imaginent trop vite que c’est gagné et se retrouvent forcées de déchanter!

et alii dit: à

excuses : M.C

D. dit: à

La pensée Grangeon est de caractère.

Pablo75 dit: à

@ Alexia Neuhoff

Pas la peine d’appeler « grand maestro, mamamouchi des lettres hispaniques, lumière de la littérature internationale, sommet de la pensée, pape de l’intertextualité, expert des biographies les plus complexes » quelqu’un qui ne fait que montrer le ridicule de la défense de la conduite d’une personne pendant un demi-siècle uniquement parce qu’on l’a « croisé » dans un colloque.

Avoue que tu as été naïve comme une pré-ado nubile en essayant de te la péter dans cet endroit si réputé pour être une Académie d’Exquise Bienséance comme il n’y en a plus en France.

Clopine dit: à

Perso, ce qui me touche dans cette histoire, c’est la deuxième photo. Passou nous décrit une veuve noire de la plus belle espèce, hors ce que je vois c’est une très belle jeune femme en mouvement, comme si elle voulait s’échapper, de l’emprise rigide d’un homme droit comme un x, qui la maintient d’une main qu’on dirait de fer… Certes aveugle, d’où la rigidité de la posture, mais néanmoins… Cette photo contredit le portrait à charge. Ou peut-être l’explicite-t-elle ? Je veux dire, quand on a été une si belle fille, et qu’on a sacrifié son mouvement pour le mettre au service d’un infirme rigide, peut-être faut-il tomber dans la folie pour tenter de recevoir le prix d’un tel dévouement ? Je dis ça, je dis rien.

Samuel dit: à

Pourquoi le silence des amoureux est si assourdissant ?

Samuel dit: à

Pourquoi souffle-t-on sur ses mains pour les chauffer quand il fait froid et pourquoi souffle-t-on pareillement sur son café chaud pour le refroidir ??

Damien dit: à

https://www.youtube.com/watch?v=d9skR4SaZxE&t=1212s&pp=ygUIbWHDr3dlbm4%3D

Je vous conseille d’écouter le début de la conférence de presse de Maïwenn, à plusieurs reprises elle parle du « vieux français ». Vraiment, je me marre. Le « vieux français », on comprend en filigrane ce que c’est. C’est le français soutenu, que Maïwenn ne comprend pas bien. Et c’est la langue de Louis XV. Maïwenn a demandé à ses acteurs de parler un français actuel. Non vous ne rêvez pas. Moi, je n’irai pas voir ça, à vrai dire. Je n’en ai plus la force. Allez, je sors m’aérer, après ça. — Et vous, Mère Clopine, vous avez fumé la moquette ? Vous y connaissez quelque chose à Borges ? Vous avez lu les livres que cite Pablo ? Vous parlez espagnol ? Ou bien vous êtes comme Alexia, complètement mégalo ? Bonne soirée.

Alexia Neuhoff dit: à

Ay, querido Pablo, a diferencia de ti, yo no tengo ningún don para la adivinación, los posos del café no me revelan nada, las cartas del tarot son solo imágenes, los horóscopos se me escapan. Solo tengo ojos para percibir y un poco (muy poco) de sensibilidad para sentir cosas y personas. Lo sé, es espantoso.

Samuel dit: à

Pourquoi le chant des sirènes dans l’Odyssée est si envoûtant pour Ulysse et encore plus envoûtant pour les lecteurs d’Homère à travers les âges ?

et alii dit: à

JE NE PEUX PAS CROIRE QUE BORGES N’A JAMAIS IMAGINE QUE SA FEMME aurait à « gérer » son héritage et que ce ne serait pas sans difficulté; et j’imagine que lui et elle l’auront anticipé ensemble, cet « après », et je trouve que ce n’est pas parce qu’elle ne s’en explique pas qu’il faut lui reprocher son désir de « témoigner », ‘attester » de leur travail du temps qu’il était vivant, près d’elle; Borges n’y est pas pour rien, dans cette situation !

closer dit: à

A lire absolument l’interview de Jean Peyrelevade, ancien conseiller de Mauroy, dans Le Point de cette semaine. Il a tout compris des problèmes de l’économie française…

et alii dit: à

sur en attendant Nadeau, »L’exercice des lettres est mystérieux. Ce que nous pensons est éphémère, et je penche pour la thèse platonique de la Muse, et non pour celle de Poe, qui a raisonné, ou a feint de raisonner, que l’écriture d’un poème est une opération de l’intelligence. Cela ne cesse de m’étonner, que les classiques aient professé une thèse romantique, et un poète romantique, une thèse classique. »
sa préface au Rapport de Brodie
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2019/12/09/il-faut-retraduire-borges/

Pablo75 dit: à

Après Alexia N. à qui a suffit de croiser María Kodama dans un colloque pour la laver de tout soupçon sur sa conduite plus que douteuse avant et après la mort de Borges, voilà que Clopine fait encore mieux: ne connaissant strictement rien à l’affaire, elle voit une photo, et comme la medium douée d’un fabuleuse pouvoir de divination qu’elle est, automatiquement elle SAIT ce qu’il faut penser du comportement de la Kodama pendant un demi-siècle. Étonnant, non?

Du plus pur féminisme-léninisme…

(Clopine en plus suppose que la Kodama s’est sacrifiée pour Borges – « quand on a été une si belle fille, et qu’on a sacrifié son mouvement pour le mettre au service d’un infirme rigide » arrive-t-elle à écrire complétement libérée de la peur du ridicule -, alors que tout le monde sait que c’est elle qui l’a « dragué » pendant des années jusqu’à obtenir ce qu’elle voulait).

Pablo75 dit: à

Ay, querido Pablo, a diferencia de ti, yo no tengo ningún don para la adivinación, los posos del café no me revelan nada, las cartas del tarot son solo imágenes, los horóscopos se me escapan. Solo tengo ojos para percibir y un poco (muy poco) de sensibilidad para sentir cosas y personas. Lo sé, es espantoso.
Alexia Neuhoff dit:

Ton devoir d’espagnol ne mérite pas plus qu’un 3,5 sur 10 (un suspenso, pues):

– los posos del café A MÍ no me revelan nada
– las cartas del tarot son solo imágenes PARA MÍ
– los horóscopos se me escapan [traduction: les horoscopes s’échappent de moi – alors qu’il fallait dire: soy totalmente ignorante en cuestión de horóscopos]
– Solo tengo ojos para percibir – con los ojos se VE, no se percibe.
– para sentir cosas y personas. [personne en Espagne siente cosas y personas, sino a las cosas y a las personas].
– es espantoso [no, con nulo basta – espantosa es la guerra].

(Je plains vraiment tes anciens élèves d’espagnol).

et alii dit: à

 » “Moi, je n’aime pas ce que j’écris, avoue-t-il quand Ferrari l’interroge sur son amour inlassable de la vie, mais si je n’écris pas, si je n’imagine pas quelque chose, je sens que je ne suis pas loyal envers mon destin.” BORGES
SUR
Dialogues I (Borges en dialogues, Nouveaux dialogues)
Jorge Luis Borges , Osvaldo Ferrari
https://www.nonfiction.fr/article-6193-dans_la_tete_de_jorge_luis_borges.htm
BONSOIR

Jazzi dit: à

Toutes les femmes ne sont pas des victimes et tous les hommes ne sont pas des porcs.

Une tribune du Monde – 100 femmes pour une autre parole
09-01-2018 Texte Integral

(Voici le texte intégral de ce texte qui défend une autre parole des femmes que celle qui dit la « haine des hommes » après l’affaire Weinstein.)

Le viol est un crime. Mais la galanterie n’est pas une agression machiste, ni la drague insistante ou maladroite un délit.

À la suite de l’affaire Weinstein, a eu lieu une légitime prise de conscience des violences sexuelles exercées sur les femmes, notamment dans le cadre professionnel où certains hommes abusent de leur pouvoir. Elle était nécessaire. Mais cette libération de la parole se retourne aujourd’hui en son contraire : on nous intime de parler comme il faut, de taire ce qui fâche et celles qui refusent de se plier à de telles injonctions sont regardées comme des traîtresses, des complices ! Or c’est là le propre du puritanisme que d’emprunter, au nom d’un prétendu bien général, les arguments de la protection des femmes et de leur émancipation pour mieux les enchaîner à un statut d’éternelles victimes, de pauvres petites choses sous l’emprise de phallocrates démons, comme au bon vieux temps de la sorcellerie. De fait, #metoo a entraîné dans la presse et sur les réseaux sociaux une campagne de délation et de mise en accusation publique d’individus qui, sans qu’on leur laisse la possibilité ni de répondre ni de se défendre, ont été mis exactement sur le même plan que des agresseurs sexuels. Cette justice expéditive a déjà ses victimes, des hommes sanctionnés dans l’exercice de leur métier, contraints à la démission, etc., alors qu’ils n’ont eu pour seul tort que d’avoir touché un genou, tenté de voler un baiser, parlé de choses « intimes » lors d’un dîner professionnel ou d’avoir envoyé des messages à connotation sexuelle à une femme chez qui l’attirance n’était pas réciproque. Cette fièvre à envoyer les « porcs » à l’abattoir, loin d’aider les femmes à s’autonomiser, sert en réalité les intérêts des ennemis de la liberté sexuelle, des extrémistes religieux, des pires réactionnaires et de ceux qui estiment, au nom d’une conception substantielle du bien et de la morale victorienne qui va avec, que les femmes sont des êtres « à part », des enfants à visage d’adulte, réclamant d’être protégées. En face, les hommes sont sommés de battre leur coulpe et de dénicher, au fin fond de leur conscience rétrospective, un « comportement déplacé » qu’ils auraient pu avoir voici dix, vingt, ou trente ans, et dont ils devraient se repentir. La confession publique, l’incursion de procureurs autoproclamés dans la sphère privée, voilà qui installe comme un climat de société totalitaire.

La vague purificatoire ne semble connaître aucune limite. Là, on censure un nu d’Egon Schiele sur une affiche ; ici, on appelle au retrait d’un tableau de Balthus d’un musée au motif qu’il serait une apologie de la pédophilie ; dans la confusion absurde de l’homme et de l’œuvre, on demande l’interdiction de la rétrospective Roman Polanski à la Cinémathèque et on obtient le report de celle consacrée à Jean-Claude Brisseau. Une universitaire juge le film Blow Up de Michelangelo Antonioni « misogyne » et « inacceptable ». À la lumière de ce révisionnisme, John Ford (La Prisonnière du désert), et même Nicolas Poussin (L’Enlèvement des Sabines) n’en mènent pas large. Déjà, des éditeurs demandent à certaines d’entre nous de rendre nos personnages masculins moins « sexistes », de parler de sexualité et d’amour avec moins de démesure ou encore de faire en sorte que les « traumatismes subis par les personnages féminins » soient rendus plus évidents !

Ruwen Ogien défendait une liberté d’offenser indispensable à la création artistique. De la même manière, nous défendons une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle. Nous sommes aujourd’hui suffisamment averties pour admettre que la pulsion sexuelle est par nature offensive et sauvage, mais nous sommes aussi suffisamment clairvoyantes pour ne pas confondre drague maladroite et agression sexuelle. Surtout, nous sommes conscientes que la personne humaine n’est pas monolithe : une femme peut, dans la même journée, diriger une équipe professionnelle et jouir d’être l’objet sexuel d’un homme, sans être une salope ni une vile complice du patriarcat. Elle peut veiller à ce que son salaire soit égal à celui d’un homme, et considérer que subir un frotteur dans le métro ne relève pas de l’agression, mais de l’expression d’une grande misère sexuelle, voire du non-événement. Au bord du ridicule, un projet de loi en Suède veut imposer un consentement explicitement notifié à tout candidat à un rapport sexuel ! Encore un effort et deux adultes qui auront envie de coucher ensemble devront au préalable cocher via une « Appli » de leur téléphone portable un document dans lequel les pratiques qu’ils acceptent et celles qu’ils refusent seront dûment listées.

En tant que femmes, nous ne nous reconnaissons pas dans ce féminisme qui, au-delà de la dénonciation des abus de pouvoir, prend le visage d’une haine des hommes et de la sexualité. Nous pensons que la liberté de dire non à une proposition sexuelle ne va pas sans la liberté d’importuner. Et nous considérons qu’il faut savoir répondre à cette liberté d’importuner autrement qu’en s’enfermant dans le rôle de la proie. Pour celles d’entre nous qui ont choisi d’avoir des enfants, nous estimons qu’il est plus judicieux d’élever nos filles de sorte qu’elles soient suffisamment informées et conscientes pour pouvoir vivre pleinement leur vie sans se laisser intimider ni culpabiliser. Les accidents qui peuvent toucher le corps d’une femme n’atteignent pas nécessairement sa dignité et ne doivent pas, si durs soient-ils parfois, nécessairement faire d’elle une victime perpétuelle. Car nous ne sommes pas réductibles à notre corps. Notre liberté intérieure est inviolable. Et cette liberté que nous chérissons ne va pas sans risques ni sans responsabilités.

Auteures : Peggy Sastre, Catherine Millet, Sarah Chiche, Catherine Robbe-Grillet et Abnousse Shalmani.
Une centaine de femmes ont accepté de signer ce texte parmi lesquelles Catherine Deneuve, Catherine Robbe-Grillet, Ingrid Caven, Brigitte Lahaie, Abnousse Shalmani (auteure) Sylvie Le Bihan (écrivaine), Isabelle Prim (réalisatrice et comédienne), Anne Hautecoeur (éditrice)

Jazzi dit: à

Et toutes les veuves ne sont pas forcément abusives…

Alexia Neuhoff dit: à

Pablito querido, le castillan n’est pour moi qu’un objet d’intérêt gratuit, un ornement, une espèce de broche sur un chemisier, en aucun cas une source de revenus professionnels. J’ai longtemps brigué des postes dans des pays hispanophones en mettant en avant une maîtrise relativement correcte de la langue espagnole. Je n’ai obtenu que des pays anglophones. Mon ministère faisait des aiguillages un peu comme l’armée de jadis distribuait les rôles ainsi qu’on l’a moqué : au coiffeur dans le civil, la cuisine ; au cuisinier diplômé la coiffure. Donc pas de dégâts du côté des étudiants. Soulagé ?

Patrice Charoulet dit: à

Langue française

J’en avais assez depuis quelque temps d’entendre à la radio des journalistes dire « conséquent » là où j’attendais « important ».
Aux grands maux les grands remèdes. J’ouvre la dernière édition du dictionnaire de l’Académie
française. Je cherche le mot « conséquent », qui a divers sens. A la fin, en caractères gras pour atttirer l’attention du lecteur, je lis :
« Conséquent ne doit pas être employé dans le sens d’important. »
A la bonne heure ! C’est bien ce que je présumais. La cause est entendue. Quand vous voudrez dire « important », dites « important ».

Jean Langoncet dit: à

@conqéquent

Du copieux qui invite à poursuivre

Jean Langoncet dit: à

conqéquent > conséquent (et non nécessairement conquérant ; cela dit pour les gauchos sans monture de la pampa)

Jean Langoncet dit: à

Bonne soirée aux hommes de bonne volonté qui ne doutent pas un instant de la lucidité de Borges qui fit de son aimée et si dévouée María son épouse et donc aussi son héritière, amies qu’il se savait condamné ; les pisse-vinaigre continueront de se faire une raison malgré leurs condamnations

Jean Langoncet dit: à

Non je n’ai pas emprunté le cellulaire de B et je doute que nous fréquentions le même ophtalmo
amies qu’il se savait condamné > alors qu’il se savait condamné

Damien dit: à

Conséquent : « qui agit ou raisonne avec suite ». (Littré) Mais Le Robert ajoute très justement : »familier (critiqué) Important. Une somme conséquente ». Pour ma part, j’aime employer conséquent au lieu d’important.

B dit: à

AN s’essaierait-elle à la mythomanie pour suivre son ami Bloom qui excelle en cette matière bien que le concernant je soupçonne que ce soit une tentative romanesque, ce qui serait cohérent avec la passion vouée à la littérature .

et alii dit: à

un article encore sur BORGES et son temps tout le monde n’a pas toujours envie d’inviter quelqu’un qui estime le prix de ses chaises,ses miroirs et ses livres;
bonne soirée à tous et bonne suite
Borges, lecteur de Kracauer
Fernando Stefanich
https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SOC_110_0105

rose dit: à

Auteures : Peggy Sastre, Catherine Millet, Sarah Chiche, Catherine Robbe-Grillet et Abnousse Shalmani.
Une centaine de femmes ont accepté de signer ce texte parmi lesquelles Catherine Deneuve, Catherine Robbe-Grillet, Ingrid Caven, Brigitte Lahaie, Abnousse Shalmani (auteure) Sylvie Le Bihan (écrivaine), Isabelle Prim (réalisatrice et comédienne), Anne Hautecoeur (éditrice).

Quelles connes !

Je relève trois points :

Subir un frotteur dans le métro (lors d’une conférence) c’est une agression sexuelle.

Jouir : jouir d’être l’objet sexuel d’un homme, sans être une salope ni une vile complice etc.

Jouir ce n’est évidemment pas être l’objet sexuel d’un homme, ni d’une femme.

Les accidents qui peuvent toucher le corps d’une femme n’atteignent pas nécessairement sa dignité et ne doivent pas, si durs soient-ils parfois, nécessairement faire d’elle une victime perpétuelle.

Je ne me sens pas une victime ni une haïssant les hommes, même si je porte pas mal de rage parfois/souvent.

J’ai été agressé à Naples par un jeune homme en scooter qui m’a arraché du cou ma chaîne en or avec ma médaille de sainte Rita : toute agression sur le corps féminin y compris à caractère non sexuel est un truc qui nous marque durablement de manière catastrophique.

Je m’arrête à trois points.
Bien sûr que religion, puritanisme sont de faux prétextes : la raison est qu’il est extrêmement difficile de changer de système, de comportement et d’attitude.
Et donc cela implique un effort.
Nous les femmes refusons les vieilles lunes et sommes confiantes en l’avenir concernant notre compagnonnage avec les hommes…

(Amen)

rose dit: à

et alii dit: à
JE NE PEUX PAS CROIRE QUE BORGES N’A JAMAIS IMAGINE QUE SA FEMME
[…]

Et alii,

Je peux le croire facilement.
C’est déconcertant.

et alii dit: à

Mais si Borgès a fait à peu près ce qu’il voulait de son vivant avec cette femme? s’ils s’entendaient, se comprenaient assez bien, je suis d’avis que nous ne devons pas être plus royalistes que le roi pour les juger ;

rose dit: à

On n’a pas à les juger.

Mais parfois, on cherche à comprendre.

et alii dit: à

sans doute rose, mais même des écrivains ne sont pas tenus a priori de produire les éléments nécessaires à une juste compréhension;

renato dit: à

Personne n’est tenue, et al.

rose dit: à

Ce ne sont pas eux qui sont tenus. Et notre curiosité est parfois bien malsaine.
Aujourd’hui, quelqu’un m’a expliqué qu’une correspondance a été retrouvée entre Zola et Cézanne et que cela.prouve qu’il n,’y aurait pas eu de disputatio.
Simplement dire que l’ln ne veut pas revenir aux temps.des.pyramides ni à.celui des pharaons et que l’évolution en cours est réjouissante et non pas effrayante.

renato dit: à

Quelqu’un demanda à l’un de mes amis de lui parler de sa démarche. Il répondit : « coin-coin ».

rose dit: à

prouverait

rose dit: à

, l’itzak rabine : seule à savoir que personne n’y échappe,

Je le sais aussi : nu et cru.

rose dit: à

Goethe/Holderlin

Triste sentiment que de ne pas reconnaître le talent d’autrui.

rose dit: à

Jazzi

Vous n’êtes guère patient avec et alii qui procède tout simplement par incises.

rose dit: à

Une pensée émue et ma tendresse infinie ce soir pour Ari Boulogne qui est mort seul et pas reconnu.
Je l’accompagne pour son dernier voyage, lui et tous ceux que leur père n’a pas reconnus.

une main dit: à

par Incises

ta mère, comme dirait l’autre!

une main dit: à

Quelles connes!

Ainsi s’exprime la pensée grangeon.

D. dit: à

Pourquoi Samuel ne mange jamais d’endives ?

et alii dit: à

c’est gentil à vous renato mais regardez et pensez un peu(même si jazzi est votre ami et votre maïtre:
Avec le pronom indéfini personne, l’accord se fait au masculin : Personne n’est parfait . Toutefois, l’accord peut se faire au féminin s’il ne fait aucun doute que personne représente une femme :
L’accord se fait donc au masculin : personne n’est parfait.https://www.etudes-litteraires.com/forum/discussion/259/accord-avec-personne

D. dit: à

Ouais mais Rose, on peut pas porter tous les Ari Boulogne du monde sur ses épaules. On s’enfoncerait. Et puis on aurait mal au dos. Y’a 5 minutes vous saviez même pas qui il était chuis sûr.

et alii dit: à

rose, si votre ami jazzi n’a pas compris qu’il devrait plutôt m’oublier que de me harceler parce que je n’ai rien à faire de son avis et ses conseils:
my arse!

renato dit: à

Je ne vais pas vous citer encore une fois Guareschi, et al., mais je reste de mon opinion : personne n’est tenu et il n’y a pas de juste compréhension, même si certains le croient possible.
Cela dit, jazzi est un ami de blog, mais… maître de quoi, au juste ? pourriez-vous, pour une fois, mettre votre conformisme de côté ?

renato dit: à

Ah ! une petite évidence qui semble vous échapper, et al. : l’autre est un mystère à tous égards.

et alii dit: à

renato, merci de vos corrections d’orthographe ,de grammaire et de sexe ;
vous dites que jazzi est votre ami: voyez vous , il est impossible qu’il soit le mien, quel que soit son pseudo, (et son nom) je suis bien contente de vous soustraire du nombre de mes amis potentiels ;ça allège!il y a longtemps que j’ai une certaine culture de la séparation!

et alii dit: à

et par chance, le mystère, les secrets , les énigmes ne me titillent pas du tout!

renato dit: à

«… corrections d’orthographe ,de grammaire et de sexe » ?

J’ai fait ça, moi ?

renato dit: à

Ce n’est pas une chance, car en admettant que l’autre à tous les égards vous auriez la possibilité de vivre une vie plus heureuse que celle qui vous donnez à voir ici.

renato dit: à

l’autre à tous les égards > l’autre est un mystère à tous les égards

et alii dit: à

je n’ai aucune raison de cancaner sur ma vie maintenant, heureuse ou pas ; c’est la mienne et j’ en ai plus qu’assez pour être un peu regardante sur les réaménagements, et réinventions éventuels
bye bye

Jean Langoncet dit: à

Des heures sup et du taux de TVA applicable aux denrées culturelles. Du lavabo à l’évier, chez Polo aussi on fait le pont de l’ascension et on défend son bifteck

Jean Langoncet dit: à

@C.P. (qui a du faire la peau à dirphilou au fond des chiottes d’un bouge infâme en lui faisant avaler page par page un tirage original de L’Ecole des cadavres)

https://www.youtube.com/watch?v=mejzuQ9kVbs

Jean Langoncet dit: à

et ces toiles cirées Vichy omniprésentes …

renato dit: à

Dans les faits je n’ai pas parlé d’énigmes ni de secrets, mais de mystère !

Pablo75 dit: à

A lire absolument l’interview de Jean Peyrelevade, ancien conseiller de Mauroy, dans Le Point de cette semaine. Il a tout compris des problèmes de l’économie française…
closer dit:

Merci pour l’information. Le chiffre le plus grave que donne Peyrelevade sur l’économie française et dont on ne parle jamais, comme lui-même le dit, est ce 62 % de la production des entreprises françaises qui est produit en dehors de la France. Ce qui veut dire que non seulement l’État français est le plus généreux du monde (pas en partageant les bénéfices, comme serait logique, mais en s’endettant pour pouvoir l’être) mais que cette générosité, payé par les entreprises, les incite à fuir le pays. Conséquence: la France exportait en l’an 2000 5’1 % de sa production contre 2’7 % aujourd’hui. D’où l’explosion de la dette et le déficit abyssal de la balance commerciale.

C’est tout simplement un suicide économique, caché par les politiques français. Alors que la France devrait réduire drastiquement tous les déficits pour pouvoir faire revenir les entreprises françaises produire en France, elle fait le contraire: les déficits et la dette explosent – pendant que les taux d’intérêt remontent. Quel est le politique français qui va oser dire la vérité aux français, à savoir que l’État français vit très, très, très au-dessus de ses moyens et qu’il va falloir arrêter la démagogie économique et financière pour ne pas risquer de se trouver dans la situation de la Grèce en 2015?

Bloom dit: à

Pour saluer Martin Amis, fils de Kingsley ‘Lucky Jim’ Amis mais aussi et surtout grand satiriste de l’Angleterre contemporaine et soutien indéfectible de Rushdie dès le premier jour.
Lionel Asbo est orphelin…
Hats off, maestro!

et alii dit: à

renato:inutile de pratiquer la méthode trop facile à identifier :la cible une fois désignée (c’est moi) vous l’accablez de tous les défauts bien identifiés et presque résumables par « conformistes: encore faudrait-il qu’il y ait demande ou attente de ma part de votre opinion, et de l’amitié de tel erdélien ou tel autre, amitié dont les autres se sentiraient lésés; ce qui n’est pas le cas;
« Personne n’est tenue, et al. » écrivez vous; soit! c’est vous qui l’écrivez ainsi; au fond, ça vous regarde et vous concerne ; tout de même que vos amis!ce n’est pas parce que « x » est votre -ami-e- que je vais entrer en contact avec « x » ou chercher à « déconstruire » -comme il se dit aujourd’hui cette amitié(technique bien connue de la « RDL »), pour me faire bien considérer de « y »; étonnant d’ailleurs que vous ne remarquiez pas que-quand je ne m’adresse pas explicitement à vous;
connaissant depuis longtemps les « jeux » de destruction des personnes qui désirent être recherchées(mais ne vont pas jusqu’à dire elles-mêmes les qualités qu’elles se trouvent, sur ce blog, (être une femme ne saurait être un atout quand ce n’est pas avec un magot comme un héritage!)d’ailleurs il y a des expressions comme « être populaire », être « persona grata » pour évoquer la « position » d’une personne, mais chacun-e ses raisons de suivre un blog, ou un enseignement;
Dieu me garde de juger celles des erdéliens; que ce soit pour vendre des endives ou des concepts! ou pour dormir sans ronfler!
à vos rêves!dormez!

JC..... dit: à

DIMANCHE 21 MAI 2023, 6h11

Par les échanges violents qui s’y développent de jour en jour entre individualités souffrantes, le commentarium assoulinien devient au fil du temps qui passe l’antichambre des EHPAD à venir !

Merci, patron….!

JC..... dit: à

Nous sommes désormais en République des Lièvres, et des Lapines….

rose dit: à

Dimanche 21 mai 6h44

Ce ne sont pas des individualités en souffrance. Il suffit de lire les infos.
Maintenant, si sur votre île vous n’y avez pas accès, prenez la navette JC et venez sur le continent.

rose dit: à

Dimanche 21 mai 6h44

Ce ne sont pas des individualités en souffrance. Il suffit de lire les infos.
Maintenant, si sur votre île vous n’y avez pas accès, prenez la navette JC et venez sur le continent.

Bus 35 arrêt Estaque village, départ la Joliette
Navette maritime départ le Vieux Port.

rose dit: à

Comment a -t’elle fait ?
Geneviève Blanc est une passionnée de Cézanne et de l’Estaque, village au passé industriel.
Cette expo de 53 toiles plus dessins plus aquarelles est le fruit d’un gros t ravail et d’un énorme.investissement.
Je n’ai pas eu le temps l’idée, l’opportunité de vérifier les dimensions originales, pour les dessins et aquarelles cela semble respecté, pour les toiles, a revoir cela vaut le coup.
Après avoir vérifié et obtenu le droit à l’image des œuvres de Cézanne qui sont tombées dans le domaine public, après avoir fait faire des devis a trois imprimeurs et obtenu de la mairie de l’Estaque une subvention pour la reproduction des oeuvres peintes à l’Estaque, Mme Geneviève Blanc a opéré un travail de grande ampleur.
Recherche dans les musées du monde entier, y compris dans certaines collections privées.
Reproduction de haute qualité par impression numérique sur une toile grainée tendue sur un cadre.

rose dit: à

Toile canvas de haute qualité.
Après avoir collationné les œuvres et les droits à l’image dans les musées du monde entier, cette passionnée qui a écrit deux livres
Et si l’Estaque m’était contée ?
Cézanne à l’Estaque
a sélectionné les œuvres autour de l’Estaque.

Vue sur les pins et la mer.
Vue sur les toits.
Saint Henri et l’usine.
Vue du golfe de Marseille de l’Estaque.
Etc.

Énorme travail de mise en oeuvre débouchant sur une fort belle exposition.
Bravo Geneviève Blanc.

rose dit: à

D.
Non seulement g entendu parler d’Ari Boulogne mais aussi du fils de Christophe non reconnu par son père. Et j’ai lu Guy de Maupassant aussi.
Assez vu des comportements antiques.
Mal au dos.
N’avez pas vu le.chemin de croix à Jérusalem qui monte, en pente douce, certes, mais monte quand même. Pas comme Porquerolles toute plate.

rose dit: à

si votre ami jazzi n’a pas compris qu’il devrait plutôt m’oublier que de me harceler parce que je n’ai rien à faire de son avis et ses conseils:

Et alii
Jazzi n’est pas mon ami.
Fait celui qui évolue -com/si/que- mais retombe systématiquement dans son « c’était bien mieux avant ».
Il a du oublier le sida et la vie cachée dans les recoins, coins.
Bien raison de ne pas être touchée par
ce point de vue passéiste.
Et lorsque l’on vous lit attentivement, l’on comprend vos incises.

Damien dit: à

Amis, je n’aimais pas beaucoup. Je préférais Rushdie, peut-être. Les deux acolytes. De Martin Amis, j’ai feuilleté quelques livres, trop bavards, selon moi, et lu attentivement une nouvelle, « Eau lourde », en vo « Heavy Water ». Je l’ai lue en anglais en « Folio » bilingue. Je n’ai pas aimé. Par contre, la nouvelle de Ian McEwan, retenue dans le même volume, « In Between the Sheets » m’avait fasciné. C’est dans un recueil intitulé « Contemporary English Stories ». Ils avaient fait une sélection drastique, le troisième auteur choisi étant Graham Swift. Du pur british ! Amis et Rusdie s’étaient opposés à la réserve du Pen Club à propos des caricatures de Charlie Hebdo. Cela se comprend, la liberté d’expression. Bref, Amis est mort (soudainement, pour moi) d’un cancer à l’oesophage. Il était encore jeune, un peu plus de 70 ans. Il avait écrit des sortes de mémoires, il y a quelques années. C’était un mondain. Et puis, il aimait parler des écrivains qui l’avaient influencé. Au paradis des écrivains, Dieu lui demandera : « Alors ? » Et il répondra : « Damned Hell !!! », comme Primo Levi, de retour d’Auschwitz. C’est un beau hasard avec ce film cannois sur Auschwitz, qui va sortir bientôt, et qui a l’air très beau. C’est tiré du roman d’Amis. Je crois que je le lirai, si j’ai le temps. Je le lirai en français. Amis était le fils d’un écrivain. Délicate position, qui n’a pas dû être facile. Il a raconté cela, je crois. Bref, un écrivain qu je connais mal, mais qui, désormais qu’il n’est plus là, va me passionner. C’est toujours comme ça. Au fond, il faut du temps pour comprendre, surtout quand on est vieux à faire peur, comme je suis. Le livre de Houellebecq sort le 24. C’est un livre très mince dans lequel l’écrivain parle de lui. C’est sans doute pas mal. Dommage que Houellebecq conserve à toute force ce style simple, façonné, journalistique, comme si Céline ou San-Antonio n’avaient jamais existé. On dirait parfois qu’il fait une littérature puisée chez Morand, Chardonne, etc. C’est bien, mais nous ne sommes plus avant-guerre. Enfin, ce style, trop sage, ça va encore pour écrire des Mémoires. Houellebecq raconte-t-il tout ? Tout !!! On verra. Les écrivains ne racontent jamais tout, juste un peu. Mais un peu vaut mieux que le tout. Qui jamais aura tout dit ? Bonne journée de dimanche, et lisez !

rose dit: à

Quand on porte six millions de juifs sur le dos, on peut y rajouter Ari Boulogne.

rose dit: à

La pensée grangeon.
N’y suis pas.
Rien de figé.
Pas de pensée arrêtée.
Quelles.connes de dire et de publier ah comme on est contentes de notre relation avec les hommes telle qu’elle est puisque tout le monde est bien au courant que cela ne marche pas sur ce mode là.
Se déplace t-on encore à cheval ? Non.

rose dit: à

S’intéresser a quelqu’un lorsqu’il est mort, c’est légèrement tardif.

Moi, je considère que chacun fait comme il peut.
Certains, j’en connais deux, peuvent très peu.

Faites du mieux que vous pouvez Damien, le bénéfice on le retire après, pas pendant. C’est ce que j’en retire comme leçon.

Jean Langoncet dit: à

@Borges sans héritier / édition des œuvres complètes

Portrait tout en contraste avec les ayants droit de Céline, qui mouillent la chemise à bon escient, eux, et vont jusqu’à mettre la main à la pâte pour permettre une édition augmentée de l’œuvre de leur auteur

renato dit: à

et al., puisque vous donnez l’impression de ne pas avoir compris, voici la citation Guareschi : « La plus minable des actions que l’on peut commettre lors d’une controverse, c’est de s’accrocher aux erreurs de grammaire et de syntaxe de l’autre ».

Janssen J-J dit: à

Jamais lu cet auteur, ni ce roman décevant, rb…
https://www.causeur.fr/lionel-asbo-martin-amis-angleterre-23587 – Lequel faudrait-il lire si nous n’en avions qu’un ?
Mon post enthousiaste d’hier soir après la « folie La Rochelle » en noir et jaune a sauté, Bloom. Le robot RDL était en colère, apparemment, et j’ignore bien pourquoi. Je vous faisais part de ma tristesse pour votre Irlande favorite, coiffée sur le poteau noir (sic)… Ne soyez pas trop triste, à votre départ de Dublin.
@ des incises qui ressemblent plus à des canines qu’à des incisives… Une teigne au fenouil, quand elle veut bien ne pas s’excuser. Le dimanche 21 mai 2023, à 9.05, st Constantin.
Il achèvera son dernier Fred Vargas, pesant et pas des meilleurs de la série, hélas. Adam a fait son Berg… serait temps de se retirer. Ce soir, soupe de fèves fraiches, puis Hokusai…

Jazzi dit: à

MARTIN AMIS

L’un fume, l’autre arrête

Dans L’information, un de ses meilleurs romans, Martin Amis met en scène deux écrivains, anciens camarades d’université, que tout oppose. Le premier, Richard Tull, plus exigeant et tortueux, végète lamentablement. Le second, Gwyn Bary, optimiste et satisfait de sa personne, connaît un succès inversement proportionnel à son talent ! Amer et jaloux, Richard, qui a désormais du mal à se faire éditer, décidera de se venger de ce faux frère, qui aligne les best-sellers et fait la une des médias. A l’issu d’une partie de tennis où, comme à l’accoutumée, Richard a dominé allègrement Gwyn, il découvre que le dernier lien qui les unissait est, lui aussi, parti en fumée…

« Il se mit une cigarette dans la bouche et, comme ils en avaient pris l’habitude sans avoir besoin de parler, il en offrit une à Gwyn, qui dit :
« Pas moyen de me concentrer. Non merci. »
Richard le regarda.
« Fini.
– Fini quoi ?
– J’ai arrêté. Depuis trois jours. D’un seul coup. Pas plus compliqué que ça. J’ai choisi la vie. »
Richard alluma sa cigarette et tira une bouffée bienfaisante. Il regarda sa cigarette. Il n’avait pas très envie de la fumer. Il voulait la manger. Il avait accueilli ce renoncement de Gwyn comme un coup violent qu’on lui aurait assené. La seule chose, ou presque, qu’il appréciait chez Gwyn, c’était que Gwyn continuait de fumer.
Bien sûr, Gwyn n’avait jamais été un fumeur sérieux. Juste un paquet par jour. Pas comme Richard, avec ses siècles de cartouches, ses poumons encrassés et sa glycine aux allures de hareng saur… […]
« Espèce de traître, dit Richard. Je pensais qu’on était dans la même galère.
– Depuis trois jours. Regarde-toi t’essouffler. Dans deux ou trois ans, je te battrai 6-0, 6-0.
– Quel effet ça te fait ? »
Richard avait envisagé d’arrêter de fumer ; et il s’était tout naturellement dit que ce devait être l’enfer sur terre. A présent, cela faisait longtemps qu’il avait arrêté de songer à arrêter. Avant la naissance des enfants, il s’était parfois dit qu’il arrêterait en devenant père. Mais ses fils semblaient avoir immortalisé ses liens avec le tabac. Ses liens avec le tabac, relation vivante à la mort. Paradoxalement, il n’avait plus envie d’arrêter de fumer ; il avait envie de se mettre à fumer. Non pas pour remplir le petit intervalle qui séparait une cigarette d’une autre cigarette (il n’en aurait de toute façon pas le temps), ni même pour fumer deux cigarettes à la fois. Non ! Ce dont il avait envie, c’était de fumer une cigarette même lorsqu’il était en train de fumer une cigarette. Satisfaction et frustration simultanées du désir.
« En fait, c’est drôle, dit Gwyn. Ca fait trois jours que j’ai arrêté, hein ? Et tu sais quoi ? »
Richard dit avec une patience infinie :
« T’as pas eu envie d’une seule cigarette depuis.
– Tout juste. Et puis, il y a la question du temps. De l’avenir.
– Tu y as pensé, et tu préfères ne jamais mourir.
– Ce n’est pas la raison d’être de l’écrivain, Richard, que d’atteindre l’immortalité ? Enfin, j’estime que mes devoirs envers la littérature sont clairs. » »
(L’information, traduit de l’anglais par Frédéric Maurin, Editions Gallimard, 1997)

Tandis que Richard prépare sa noire vengeance contre Gwyn, il pourvoit aux besoins de sa famille en travaillant à temps partiel pour les Presses de Tantale, une maison d’édition à compte d’auteur, dont le patron, Balfour Cohen, est juif, homosexuel et communiste. De quoi être particulièrement tolérant envers les fumeurs : « Richard était installé à l’étage supérieur dans le bureau du patron : c’était un bureau confortable, agencé avec goût, mais dont on avait veillé à éliminer toute trace de luxe. (Balfour se plaisait à dire, contrairement à ce qu’aurait fait un éditeur ordinaire, qu’il dirigeait une société à but non lucratif.) Il était aussi permis de fumer. Un communiste aurait eu bien du mal à interdire à ses employés de fumer. En plus des communistes, des malades, des peuples de race inférieure (des bouches inutiles et de tous les êtres vivants qui ne devaient pas avoir le droit de vivre), le régime nazi avait exterminé les simulateurs, les fauteurs de trouble, les tire-au-flanc et les râleurs. Mais pas les fumeurs. Richard aurait pu subir le châtiment suprême parce qu’il râlait (entre autres motifs de culpabilité), mais non parce qu’il fumait. Hitler était contre les fumeurs, mais pas Staline, dit-on. Quand les Russes avaient rapatrié les personnes déplacées aux quatre coins de l’Europe, une fois la guerre finie, ils avaient remis à tous ceux dont ils se chargeaient une quantité de tabac stupéfiante, presque infumable. Même aux enfants, même aux bébés. » Pour la petite histoire, rappelons que, outre Staline, Roosevelt, Churchill et de Gaulle appartenaient au camp des fumeurs, et même des gros fumeurs, tandis que Hitler, Franco et Mussolini ne fumaient pas !

Jazzi dit: à

L’une fume et l’autre pas, mais qu’est-ce qu’elles déconnent !

rose dit: à

Qu’est ce qu’elles déconnent.
Ben oui.

In fine, s’occuper de soi-même & de ses propres changements et laisser chacun gérer les siens.

rose dit: à

Ou pas.

Pck avant qu’est ce que c’était bien du temps de Sofia Loren.
On était loin de se taper des p’tits déj entourée de sacs en cellophane noirs, comme Sara des Saintes Marie sans l’être aucunement.

Fais iech.

rose dit: à

On pourrait les biberonner au calva aussi.
Et un kouing aman’ le dimanche midi puisque le Corbusier est fermé le dimanche.

Bloom dit: à

C’est gentil, 3J, mais je crois que LR a remis à sa place (cut down to size) le Leinster, qui n’est autre que l’équipe d’Irlande. Une certaine tendance, dans le sud, depuis quelques années, à se montrer un tantinet arrogant car l’argent qui y coule à flot est quasiment le seul sujet de discussion publique et privé. Le président Higgins est perçu comme un dangereux socialiste…Ce sont les businessmen et les gros fermiers qui dominent dans la République… »Mon » Irlande est plus au nord, où le Sinn Fein vient de remporter haut la main les élections locales, où les unionistes piétinent, où les murs portent des témoignages de gratitude au NHS (le système de santé) là où les acronymes terroristes régnaient autre fois sans partages. L’adjectif « wee » (petit) est partout dans le quotidien (What’ll you have with your wee lunch? Could I ask you to slot your wee card into the machine, please?) Ajouté à cet inimitable inflexion ulstérienne, c’est un baume pour le cœur. Les amis aussi, depuis plus de 40 ans…
Bravo à La Rochelle, qui a à sa tête un maitre tacticien que l’on devrait faire citoyen français d’honneur, Ronan O’Gara.
Aujourd’hui, la pluie écossaise s’invite au petit-déjeuner, mais les indigènes sont chaleureux, et les vers de Robbie Burns consituent un viatique idéal pour les Lowlands.
BàV

Clopine dit: à

Peggy Sastre, Catherine Millet, Sarah Chiche, Catherine Robbe-Grillet et Abnousse Shalmani. Toutes piliers du système, et qui, j’en mettrais ma main au feu, ne connaissent ni le métro quotidien, ni la dépendance économique aux hommes, ni le condition d’objet sexuel : car elles ont intégré la sexualité masculine comme devenant leur propre sexualité. Et jouent sur tous les tableaux. Et désirent que le vieux monde continue. Alors qu’il démontre jour après jour ses pieds d’argile, et que nous allons bien entendu en sortir (c’est une question de survie). Il faut donc se détourner de tout cela, des collabos de la domination masculine : après tout, dès qu’il y a domination, il y a des collabos. Que ces dernières soient puissantes, et aveuglées par la puissance sociale qu’elles représentent, n’est que le énième soubresaut d’une civilisation capitaliste agonisante. Vive Adèle Haenel !

D. dit: à

Le discours de Sarah Chiche à du poids.

JC..... dit: à

RIGOLONS ! AMUSONS NOUS LEGEREMENT DE CE LOURD DELIRE…

Même les infirmières du Centre Psychiatrique Adolfine HAENEL sont encore plus connes que les malades connes qu’elles soignent avec l’affection tyrannique de spécialistes auto-proclamées bonnes à jeter aux poubelles de l’histoire humaine.

Le Hasard dit: à

Allez Rénato  » encore un effort pour être républicain (des lettres)  » et puis:  » Penser, analyser, inventer ne sont pas des actes anormaux, ils constituent la respiration normale de l’intelligence. » J.L Borgès évidemment, in « Fictions » opus que vous n’avez jamais lu, évidemment.

renato dit: à

Tiens ! le deuxième couteau avait dit : « Il n’y aura plus de réponse… », mais en bon mufle, le voilà.

Jazzi dit: à

« Vive Adèle Haenel ! »

Et vive Jeanne d’Arc !
Un rôle superbe pour Adèle Haenel, qu’elle ne tournera pas, hélas…
Mais Luc Besson, lui l’a fait.

renato dit: à

« Il y a les crétins qui ont vu la Madone et les crétins qui ne l’ont pas vue ; donc les crétins qui l’ont vue la vendent aux crétins qui ne l’ont pas vue » : commerce de Madones !

Jazzi dit: à

Pas de création artistique sans pulsions sexuelles, Clopine.
Castrons, censurons les créatrices et les créateurs, et il n’y aura plus d’oeuvres dignes de ce nom !
Le capitalisme, lui, s’adaptera…

Jazzi dit: à

« THE ZONE OF INTEREST.

Le Paradis en Enfer ?
En compétition officielle au Festival de Cannes 2023.

Un choc. Le premier de cette compétition. L’enfer aux portes du paradis est désespérément sur Terre. Si vous saviez… Deux heures durant, Jonathan Glazer nous décrit froidement, avec une distance clinique et glaciale, le quotidien du SS Rudolf Hoss et de sa famille (archétype de l’idéal nazi) installée à deux pas du camps d’extermination d’Auschwitz. Et c’est impressionnant de cynisme aveugle, d’horreur suggérée, jamais dévoilée. Toujours devinée par des sons, des bruits, des cris au loin, des nuages de fumée qui s’échappent de derrière les murailles, des bruits de locomotives et des images furtives de cheminées ou de miradors. Et pourtant. La famille du SS a reconstitué un véritable jardin d’Eden avec piscine, serre, verger et potager. Les enfants s’amusent comme des fous. Le soleil inonde constamment. Belle-Maman vient même y sejourner quelques temps. Parfois, on se partage quelques vêtements d’une valise de victime récupérée de « l’autre côté ». Cet autre côté justement ? Hors-champs, sans intérêt ni préoccupations. On ne veut même pas savoir ce qu’il s’y passe. Rien ne perturbera une sérénité et un confort absolus dans cet îlot enchanté de carte postale. Point final.
Glazer rejoint ici la démarche d’un Ari Aster sur « Midsommar » pour qui l’horreur ne serait pas moins pénible au soleil.
Adapté du roman de Martin Amis, THE ZONE OF INTEREST, par son épure, son travail sur le son, ses plans au scalpel et terriblement dérangeants – malgré l’esthétisme qu’ils voudraient créer – est une expérience inédite. Et qui, mieux que ce qu’on a pu voir jusqu’alors, illustre la banalité du mal dans toute son effroyable réalité.
En salles prochainement. »
(Laurent Gahnassia sur le blog Cinéma & Littérature)

Janssen J-J dit: à

mais pour créer il faut déjà être castré… sinon, comment expliquer l’apparent triomphe du néocapitalisme s’il n’y avait point eu à dépasser l’expérience du « communisme » réalisé pour revitaliser un temps le productivisme de l’écocide planétaire qu’il construit patiemment ? La castration chimique universelle de la planète survivra-t-elle à quelque chose ?

lmd dit: à

Langoncet, renato, merci en tout cas pour cette série de blues, solides instants de plaisir dans une suite de commentaires un peu vaseux.

J J-J dit: à

Il est manifeste que tous les créatifs.ves de tous les temps ont toujours été, préalablement sexuellement « castré.es » par quelque chose. Les normaux du sexe n’ont jamais eu besoin de créer de nouvelles choses, car à quoi bon ? Le hasard de la « non création » du monde a-t-il eu besoin d’un Créateur sexuellement castré pour apparaître à des êtres humains aussi inquiets que stupides ?

J J-J dit: à

moi, pour ce que j’en dis…, vous savez. Parfois je préfère baisser mes petits bras.

Alexia Neuhoff dit: à

Un petit constat : « opus, livre, bouquin que vous n’avez jamais lu » semble tenir lieu, en RdL, d’accusation ou d’infamie suprême. A noter l’absence de tout doute dans cette formule qu’on imagine sortir de la bouche d’un procureur lors d’une séance au tribunal, assortie d’un index pointé sur le coupable. Qui peut bien se prévaloir d’avoir « lu tous les livres »… pour reprocher à quelqu’un d’en avoir ignoré un seul ? Qui peut ne pas tolérer que son auteur de prédilection puisse ennuyer ou laisser indifférent un.e autre ? Depuis quand est-il fait obligation d’admirer une œuvre au prétexte qu’elle vous captive vous-même ? Et tenir pour imbécile celui ou celle qui ne partage pas votre engouement ?

Janssen J-J dit: à

@ Qui peut bien se prévaloir d’avoir « lu tous les livres » ?
Mallarmé, chère Alexia… Et jzmn d’en rajouter : « la chair est triste, hélas ».
Vous êtes héroïque de riposter à ce pauvre provocateur qui ne sait ni lire ni écrire (en dehors de chatGPT !).

Clopine dit: à

Jazzy, sublime… Forcément, sublime !

Clopine dit: à

(comme quoi une toute petite virgule, hein…). Oui. J’ai sublimé (à savoir, dans le sens freudien, remplacé la pulsion sexuelle par la pulsion créatrice) ma vie. Enfin, j’ai tenté de le faire. Echec et mat ! Réponse de Christian Bourgois : « ce n’est pas parce qu’on a du talent qu’on peut être éditée ». Que voulez-vous vraiment répondre à ça ? Rien. Passez votre chemin comme je passe le mien…

Janssen J-J dit: à

la vie est tristesse, surmonte la !
(soeur Teresa de Calcutta)

lmd dit: à

Langoncet, renato, merci en tout cas pour cette série de blues, solides instants de plaisir dans une suite de commentaires souvent vaseux.

Bolibongo dit: à

Jazzi dit: à

Pas de création artistique sans pulsions sexuelles, Clopine.

Pas de vie tout court, Jazzi!

rose dit: à

Réponse de Christian Bourgois : « ce n’est pas parce qu’on a du talent qu’on peut être éditée ».

Clopine
Ne renoncez pas. Il y a d’autres éditeurs.

Bolibongo dit: à

Clopine nous fait rire de bon matin! 🙂

Bolibongo dit: à

Ne renoncez pas.

Elle ne renoncera pas, même à la veille de son trépas, croyez-moi! 🙂

Bolibongo dit: à

Vous devriez écrire et envoyer vos manuscrits à Catherine Millet, Clopine.
Succès assuré!

Jazzi dit: à

« Pas de vie tout court, Jazzi ! »

Oui, pas de création ni de reproduction, Bolibongo.

« ce n’est pas parce qu’on a du talent qu’on peut être éditée »

Peut-être que Christian Bourgois trouvait que ça manquait de vie, de sexe, Clopine ?

Jazzi dit: à

« remplacé la pulsion sexuelle par la pulsion créatrice »

L’une ne va pas sans l’autre : on ne remplace pas on transpose ou on transfère…

rose dit: à

Le sexe érigé en facteur contemporain.
Après la mort, nu et cru, il reste l’art.
De.Cézanne ses toiles, de Zola, ses romans, de César son pouce dressé devant le musée d’art contemporain.
La vie sexuelle des artistes, hormis Maya Hari, plus personne n’en glose.
Par contre, de leurs oeuvres, chacun jouit.

Clopine, vous ne me faites pas rire et je vous lis avec grand sérieux.

rose dit: à

Hormis Maya Hari.
Et ceux/elles qui défrayèrent la chronique.

rose dit: à

Hormis Mata Hari.

Bolibongo dit: à

« Le sexe érigé en facteur contemporain. »

La jouissance ce n’est pas l’érection, c’est l’ artistique giclée, mamie grangeonne! 🙂

Le spasme de l’art, il est là.

renato dit: à

En 1934, Federico de Onis fit paraitre Antología de la poesía española e hispanoamericana. 1882-1932, on y trouve pour la première fois le terme post-moderne. Répendu depuis les années 1950 dans la culture anglophone, surtout aux USA dans le champ des études littéraires, le terme a ensuite trouvé une codification plus précise dans l’architecture et dans les arts, dont les arts de la scène, et est entré dans le langage philosophique.

On trouve quelques exemplaires d’une édition de 1961 pour un prix raisonnable.

Damien dit: à

La zone d’intérêt, suite :

« Le roman de Martin Amis était sec et nerveux. Jonathan Glazer en a gardé la sécheresse et s’est concentré sur certains épisodes. » Figaro

Une critique hésitante, mais négative. Bon, il faudra aller voir ça. Ne pas se fier au journal, même si c’est Le Figaro. Dans Le Monde, c’était plus encourageant. Jazzi, vous êtes critique de cinéma, maintenant ? On n’arrête pas le progrès. Alors, pourquoi n’êtes-vous pas descendu à Cannes ? Vous auriez pu nous parler savamment de « La Zone d’intérêt ». Mais je crois qu’il va falloir attendre un peu avant d’avoir votre avis. Moi, tout à l’heure je vais aller evoir le fascinant « Fairytale » de Sokourov. On dirait que vous ne l’avez pas vu, celui-là, Jazzi ? On peut le voir pourtant à Paris, dans une salle, sur un fauteuil, avec un projecteur, etc. Vous n’avez aucune excuse ! Que vont en penser vos nombreux lecteurs, qui se comptent sur la moitié d’une main… Et pour cause, comme on s’en aperçoit. J’attends la sortie de ce film, « La Zone d’intérêt », mais avant ça, je vais tenter de lire le livre, de l’emprunter en bibliothèque. Bon, je vais dîner. Bonne journée et bon appétit — et regardez des films !

renato dit: à

Oublié la deuxieme balise !
Donc : fit paraitre Antología de la poesía española e hispanoamericana. 1882-1932, on y trouve pour la première fois…

Pardon etc.

Damien dit: à

Jazzi, déserteur !

C.P. dit: à

Jacques Barozzi, il y a cependant, à la croisée des « pulsions », une des « Petites Histoires » de Clopine que j’aime beaucoup, c’est « Je mentais à ma mère », dédiée à une jeune fille qui fut sans doute Elle, et aussi à « la Cousine Bette, ou Jane Eyre, ou Mary Sarn à la bouche blessée (le prénom est il me semble Prue, mais ce n’est pas grave), ou encore Violette Leduc. »

renato dit: à

Anecdote plutôt amusante. Peter Blake fut l’un des théoriciens du post-modernisme, je me souviens l’avoir rencontré lorsque je collaborais à Domus et qu’il me dit : « Je ne suis pas l’auteur de la couverture de Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band ».

renato dit: à

De Peter Blake voir Form follows fiasco, 1977.

Bolibongo dit: à

Ah, l’artistique giclée !

Bravo rose! 🙂
Elle est, bien évidemment, indifférente aux sexes.

Pablo75 dit: à

Réponse de Christian Bourgois : « ce n’est pas parce qu’on a du talent qu’on peut être éditée ». Que voulez-vous vraiment répondre à ça ?
Clopine dit:

Quand C.Bourgois (mort en 2007) répond avec cette phrase à l’auteur d’un manuscrit, il n’est pas en train de lui dire qu’il a du talent, mais que le talent seul ne suffit pas pour faire un livre, que le talent sans le travail acharné et la réflexion profonde sur ce travail, est stérile.

Celui qui ne sait pas que les grands créateurs sont des grands travailleurs et des obsédés de la réflexion sur ce qu’ils créent, n’a strictement rien compris à l’art. Ce qui manque à tous les auteurs de mauvais manuscrits littéraires c’est la réflexion (pour ne pas dire l’obsession) lucide sur leur travail et surtout la capacité de refaire, humblement, un texte 5, 10, 20 fois s’il le faut (comme tant de grands écrivains l’ont fait).

Et ce n’est pas parce qu’on est un grand lecteur, qu’on sait ce qu’on veut réellement faire quand on décide d’écrire un livre, quelle structure (invisible) doit avoir, quel style (fait de choix invisibles) est le plus efficace pour dire ce qu’on veut dire ou quelle est la bonne distance de l’auteur vis-à-vis du lecteur mais aussi vis-à-vis de ce qu’il est en train de raconter. Dans tout bon livre, le « fond » visible est solidement soutenu par une « forme » invisible.

Beaucoup d’écrivains débutants croient qu’il suffit de s’asseoir devant une table et noircir de feuilles blanches en racontant ce qu’ils ont vécu pour en faire un livre. Et, en plus, ils sont incapables (à cause souvent d’un orgueil et d’un narcissisme démesurés, voire pathologiques) de voir que le résultat final de leurs efforts se trouve à une distance gigantesque de la bonne littérature. Leur aveuglement est aussi profond et biologique que celui des parents qui trouvent que leur enfant très moche est très beau.

Le Hasard dit: à

Bien! retour du technival de Buenos aires, ils nous semble nécessaire d’apporter quelques éclaircissements; d’abord, pourquoi » nous  » bien sûr parce que nous sommes un collectif de jeunes enseignements certifiés, de chômeurs et d’agriculteurs dont pour la plupart, les grands parents ont occupé la Sorbonne … Est-ce une référence, nous avons tendance à le croire. Hier, une institutrice et son amie agricultrice qui s’étaient montrées fort désagréables avec un commentateurs ont été, façon lettriste, surréaliste ou situationniste, exclues… nous n’aurons donc plus, ni radis, ni beurre demi mi-sel tout frais.
Nous apprécions certains de vos commentaires, une enseignante de terminale n’hésitant pas à en extraire quelques phrases bien tournées pour ses cours.Et puis, si certains d’entre-vous ( des noms! des noms !..) avaient, en troisième M’ ,enlevés les mains de sous leur pupitre, ils auraient, à la lecture de Zadig ou de Paul Eluard, compris que le « hasard n’existe point  » et que notre groupe lui aussi disparaîtra dans peu de temps, pour de toute façon, réapparaître sous un autre patronyme, faites nous confiance, les arrières comme les avants- gardes sont faites pour disparaître et renaître
Bravo à nombre d’entre-vous, même Rénato!

Hôtel de la Plage de M. Hulot où nous clôturons notre  » conférence de printemps  » accompagnée d »agapes bien méritées, avant d’attaquer, sans zigzaguer, les embouteillages…
Cordialement.

Marie Sasseur dit: à

Bonjour,

« A moins de les partager, les admirateurs de Borges sont bien obligés de reconnaître que ses positions politiques sont assez troublantes: elles l’ont conduit à approuver le coup d’Etat militaire argentin de 1976 qui a porté à la présidence le général Videla; ou encore, elles ne l’ont pas empêché de se rendre au Chili juste après la chute de Salvador Allende et l’arrivée au pouvoir du général Pinochet. »

https://www.lexpress.fr/culture/livre/borges-et-la-politique_811458.html

et alii dit: à

A.Manguel a aussi connu Borges;
ila même dénonceé le racisme de Borges : « il manifestait à l’occasion un racisme ordinaire… » démontrant « l’infériorité de l’homme noir ». »commenta une lectrice de » chez Borges » trad:Christine Le Boeuf

Damien dit: à

Et Bioy Casares ? Lui, il a très bien connu Borges. Ils étaient amis. Bioy Casares a-t-il laissé un témoignage sur Borges ?

puck dit: à

quel casse tête ces problèmes d’héritage…
l’approche de la littérature sous l’angle patrimonial de la transmission de biens capitalistiques privés c’est une excellent chose qu a été remise au goût du jour dans les années 90 par l’administration Reagan…

heureusement avec Borges il reste toujours l’héritage du tango !!! :

https://www.youtube.com/watch?v=nHb5V1MqtrQ

renato dit: à

Je ne sais pas si on le trouve en français, mais voir Fernando Sorrentino, Sette conversazioni con Adolfo Bioy Casares où Borges apparait comme un éternel et insatisfait amoureux. On lit dans la troisième interview : « Le fait est que Borges a vécu presque toute sa vie des amours de jeunesse malheureuses et très intenses ». Et encore : « Borges vécut souffrant d’amour jusqu’à sa mort. Et des amours secrètes en général ». Plus loin, pressé par des questions qui scrutent sa relation avec Borges, Bioy rapporte que son ami est tombé éperdument amoureux de femmes pour lesquelles « il a beaucoup souffert et a laissé entendre qu’il était peut-être trop éperdument amoureux », avalisant la thèse de son incapacité à comprendre l’âme et la psychologie féminines : « Borges n’avait pas le nez fin dans le choix des femmes qui le maltraitaient souvent justement à cause de ce dévouement excessif ».

https://lesempio.blogspot.com/2010/10/adolfo-bioy-casares.html?q=casares

Alexia Neuhoff dit: à

Je vois qu’on fait des réserves sur les choix et sympathies politiques de Borges. Notoirement réac et pour le moins indulgent avec les dictateurs. Parmi tous ceux qui, ici, partagent ses égarements, ils mettront aussi cela sur le compte de l’horrible María Kodama. Un Manuel Puig est, lui, l’honneur des lettres argentines.

Pablo75 dit: à

… Borges. Notoirement réac et pour le moins indulgent avec les dictateurs […] ils mettront aussi cela sur le compte de l’horrible María Kodama
Alexia Neuhoff dit

Tu as entendu parler du dictateur Perón et de l’opposition frontal de Borges contre le péronisme (qui lui a couté cher)? Et tu connais beaucoup d’admirateurs des dictateurs de droite qui aient aimé autant Israel et la culture juive?

Plus je te lis sur Borges et plus je me demande ce que tu sais sur lui et surtout ce que tu as lu (et compris) de lui. Tu m’as l’air d’une frivole qui ne vient ici que pour se la péter (et donner au passage quelques leçons de morale aux dangereux déviants de ta ligne politique du haut de ta chaire d’Éthique de la Gauche Caviar Parisienne).

A ISRAEL

¿Quién me dirá si estás en el perdido
laberinto de ríos seculares
de mi sangre, Israel? ¿Quién los lugares
que mi sangre y tu sangre han recorrido?

No importa. Sé que estás en el sagrado
libro que abarca el tiempo y que la historia
del rojo Adán rescata y la memoria
y la agonía del Crucificado.

En ese libro estás, que es el espejo
de cada rostro que sobre él se inclina
y del rostro de Dios, que en su complejo

y arduo cristal, terrible se adivina.
Salve, Israel, que guardas la muralla
de Dios, en la pasión de tu batalla.

Dino dit: à

Pablo dixit:

« Tu as entendu parler du dictateur Perón et de l’opposition frontal de Borges contre le péronisme… »

Par deux fois, Perón a été élu au suffrage universel lors d’élections, chacun s’accorde à le dire, qui n’étaient nullement truquées. Cela ne l’exonère pas, bien évidemment, de ses acquentances avec le nazisme (adhésion au GOU), ni de ses rélations plus que douteuses avec des nasis et des collaborationistes français notoires.

Dino dit: à

acquaintances

Soleil vert dit: à

Robert Silverberg – Le jardin des mots effacés – Asimov’s Science Fiction

Dino dit: à

Pour les liens, parfois ambigüs, de Borges avec le fascisme, voir Annick Louis, Borges face au fascisme, 2 vols, 2006-2007

Jean Langoncet dit: à

@Et tu connais beaucoup d’admirateurs des dictateurs de droite qui aient aimé autant Israel et la culture juive?

Heu … En ce cas, il doit se retourner dans sa tombe

Alexia Neuhoff dit: à

Et vlan ! Ce pauvre Pablo ne prend même pas le temps d’enfiler ses gants de boxe qu’il frappe… dans le vide. Il réagit. Il est à la mode : pas une seconde de réflexion, nada. Où ai-je pris la défense de Péron ? La « cécité » politique de Borges est documentée et ne souffre pas de contestation. Point final. Que ça te plaise ou non.

honneur de blog dit: à

Pim, Pam, Poum! 🙂

D. dit: à

P’têt ben qu’oui, prêt ben qu’non. Comme on dit à Turin.

D. dit: à

Ou un truc comme ça.

D. dit: à

pas une seconde de réflexion, nada

c’est tout Pablo, ça. Il ferait mieux de se taire.

rose dit: à

accointances hé oh !

Jean Langoncet dit: à

(Cannes, un festival vendu aux américains ; retour sur le film d’ouverture. En quoi Mr. Synthétique le vendéen, dit MC, serait-il moins légitime qu’un certain J. Depp du Kentucky -un état du Nouveau Monde colonisé par des protestants- pour incarner à l’écran notre bon roi de France Louis le quinzième ?)

Jean Langoncet dit: à

(@Pim, Pam, Poum! 🙂
Après tout, il n’y a pas que le box-office dans la vie)

Jean Langoncet dit: à

Des cannes d’aveugle. La canne de Borges sur la photo 1 présente de curieux reliefs qui font penser à un makila ; des descendants de basques exilés en Argentine (ils furent paraît-il nombreux) dans la salle pour, le cas échéant, donner des informations sur ce sujet accessoire mais important ?

renato dit: à

Lula a enfin « condamné la violation de l’intégrité territoriale de l’Ukraine ».

MC dit: à

Je suppose que les « collaborationnistes » ici fustigés sont de simples et guère plus méritants « « « collaborateurs », ou me trompe-je? Bien à vous. MC

renato dit: à

Deux caractéristiques du makila : pas de manche en courbe mais un pommeau qui sert aussi comme poignée pour une pointe d’acier cachée dans le bâton ; embout en métal.

rose dit: à

Pas basque.
Pas pendue.
Pas pendue aux basques.
Sorry Sir,

renato dit: à

Incidemment, la canne que l’on voit dans la première photo n’est pas une canne d’aveugle.

Jean Langoncet dit: à

Rien dans cette photo n’est un objet fonctionnel « dédié », pas même l’animal de compagnie ; tout se rapporte cependant au sujet de l’homme aveugle, autrement dit à l’homme sage, mesure de toutes choses (celui que jalousent les dieux)

Jean Langoncet dit: à

(ou Dieu pour les plus radicalement exclusifs d’entre les croyants – pour rester sur le plan spirituel)

Damien dit: à

Le Monde revient sur La Zone d’intérêt de Martin Amis, en poussant rétroactivement les hauts cris :

« Mais parfois, il allait trop loin. Il ne dérangeait plus, il choquait. Ce fut le cas pour La Zone d’intérêt, qui avait été refusé, en France, par Gallimard et en Allemagne par Hanser. Amis y mettait en scène, dans un style volontairement sobre cette fois, la vie quotidienne dans un camp de concentration.

« Son approche était « fonctionnelle ». Economique même, du moins du point de vue des bourreaux. Exemple : Amis montrait comment ceux-ci contrôlaient le nombre de sacs de ciment ou les rouleaux de fil de fer utilisés pour maximiser les profits tirés de ladite « zone d’intérêt » – une des expressions utilisées pour désigner Auschwitz, un lieu qui, aux yeux des nazis, était aussi censé rapporter de l’argent. »

Bref, les tentatives d’Amis de condamner, en allant au plus profond, le « bonheur nazi », ça a fait chou blanc. C’est ce qu’on regrettera.

et alii dit: à

AU FAIT, une citation « au hasard »

« ce dont tu as hérité de tes pères, acquiers le pour le posséder »
c’est une citation de FREUD qui l’avait appris de GOETHE de Faust;

rose dit: à

Citation bis.
Votre père que vous avez dépossédé de ses biens, entretenez sa tombe.

rose dit: à

« Nous sommes venus soutenir le droit des femmes »
« Nous sommes venus soutenir le droit des femmes à fréquenter les espaces publics, que ce soit en bikini ou en burkini », a déclaré dimanche à l’AFP la journaliste et militante Diana Moukalled. « Les espaces publics n’appartiennent pas qu’à certaines personnes en fonction de leurs croyances, mais à tout le monde. C’est un droit inscrit dans la Constitution », a-t-elle ajouté.

Si la loi libanaise n’interdit pas le port du maillot de bain en public au nom des libertés individuelles, les femmes en maillot fréquentent généralement les plages privées dans cette ville côtière aux mœurs conservatrices. À l’entrée de la plage, des panneaux indiquent que les boissons alcoolisées sont interdites et que le port d’une « tenue décente » est exigé.

Lire aussi : Quotas féminins en politique : pour les Libanaises, un long chemin semé d’embûches

ACTUALITÉ DES MARQUES

Chez Henri Boucher, tout y est, tout est frais !

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Inspired by
Une contre-manifestation organisée
La municipalité de Saïda avait interdit samedi un rassemblement prévu en soutien aux baigneurs et une contre-manifestation « en faveur de la pudeur, de la vertu, et contre la nudité », à laquelle ont appelé des islamistes dans cette ville à majorité sunnite. Mais dimanche, des dizaines de personnes, pour la plupart des femmes, ont bravé l’interdiction et se sont regroupées devant la plage publique, brandissant des banderoles défendant les libertés.

Les manifestants, qui ont vite été pris à partie par des islamistes, ont fini par se retirer, a indiqué le journaliste de l’AFP. Un cheikh a ensuite conduit une prière collective devant la plage publique, au milieu d’un déploiement policier, selon la même source. « Nous sommes venus demander aux forces de l’ordre d’appliquer les décisions de la municipalité, face aux provocations », a affirmé à l’AFP le cheikh sunnite Houssam Ilani.

Liban
Droits des femmes

Pour avoir pris mon petit déjeuner deux fois avec des sacs poubelles noirs, j’écris ce matin
Mais quelles connes !

Les mêmes que celles qui ont signé la tribune.
Musulmanes ici et tarées.

Slogan : à la plage à poil.

rose dit: à

Lu in Ouest France
« C’est un droit » : polémique au Liban après le port d’un maillot de bain sur une plage publique.

rose dit: à

Musulmanes et tarées : aucun lien de cause à effet.

Pauvres de nous !

Jean Langoncet dit: à

Blind Lemon Jefferson, See That My Grave Is Kept Clean

rose dit: à

Je suis ouvertement rébrobatrice envers ces tenues délirantes que les femmes choisissent ouvertement de porter.
Difficile de porter le débat public : bcp tolèrent, acceptent, se ka bouclent.
Moi pas.

Contre l’intolérance fanatique et religieuse.
Comment ai-je fait ?
Ai conversé avec deux plus grandes (les très jeunes faisaient bloc : pck une le fait, elles sont trois à s’habiller ainsi) en félicitant une pour le magnifique haut crop top qu’elle portait, et en faisant une tartine croustillante beurre fromage à la seconde qui réclamait du fromage au petit déj.

Les autres, je ne les ai pas assassinées du regard mais je songe à comment faire.

Autre très mauvaise nouvelle, le plongeur promu cuisinier (est-ce une galéjade ?) m’a annoncé que les lentilles étaient cuites.
Très très mauvaise nouvelle de croire que l’on sait cuisiner alors que l’on ne sait pas : des lentilles qui croquent sous la dent ne sont pas cuites. Il manquait -a minima- dix minutes de cuisson. Déteste mal manger, ai tenu trois jours de mauvais poil. Sans la plage

rose dit: à

Jean Langoncet dit: à
Blind Lemon Jefferson, See That My Grave Is Kept Clean

Je note.
Merci

rose dit: à

Nota :
Paul Edel traîne une douce nostalgie dénuée de toute amertume.
Il n’a pas ce côté contre lequel je m’insurge violemment « ah, c’était mieux avant ».
En attendant, nous, rose et moi-même, il nous berce de souvenirs heureux.

Janssen J-J
Avez-vous fini la totalité de Je me souviens ?
Me semblerait bien que non.

N’empêche, suis dans l’incapacité totale de recenser et 475 je me souviens heureux, et un passé heureux. Tempêtes et dévouements constants.
Pourtant, 66 ans état de paix installé envers moi-même.
Pas envers mon père : Emma m’a dit hier que j’y arriverai.

Bon lundi, quelques soient le nombre de livres lus et de films vus, stand up babies,

renato dit: à

Qu’est-ce qu’une tenue délirante ?

22.5 — 7.53

rose dit: à

en félicitant une pour le magnifique haut crop top : jaune sur sa peau noire.
Un jaune pâle.

rose dit: à

De la tête aux pieds couvertes de noir.
Voile robe et tout un toutim.

Cauchemardesque.

closer dit: à

« j’ai quatre enfants à nourrir », a fait valoir Bruno Le Maire. Avant d’assurer « payer beaucoup de prix de paquets de pâtes », ce qui lui permet de savoir « parfaitement que les prix sont devenus insupportables pour les Français ».

Je propose que la RdL se cotise pour permettre à Bruno Lemaire de donner autre chose que des coquillettes à manger à ses enfants…

JC..... dit: à

AIDER LES PAUVRES

Cher Closer,
j’approuve totalement votre proposition de contraindre les commentateurs de la République à cotiser pour nourrir les quatre enfants de cet étalon d’incompétence politique, notre cher Bruno.

Afin de rester un exemple, je fais don à Monsieur le Maire des bénéfices encaissés pour mon dernier récit romanesque : « L’étroite Moustiquaire », 123 pages, 2022, Editions du Trublion menuisier, Berlin

Clopine dit: à

Aujourd’hui, réunion de travail avec le réalisateur de mon nouveau documentaire « Des bâtons dans les Roues », il s’agit d’écrire une voix off sur les cinquante dernières années de la ville de Rouen – expliciter les choix qui ont abouti à un « tout-voiture » massacrant les forêts, les rêves d’une CCI puissante ayant tablé sur l’aéroport de Boos (on rigole : une prévision de 100 000 voyageurs/an, aujourd’hui on en est à 10 000, c’est Beauvais qui a raflé la mise), l’ego d’un type comme Lecanuet (qui, à l’instar de Pompidou, voulait adapter sa ville à la bagnole, et non l’inverse), bref, du lourd, cartes géographiques à l’appui. L’après-midi, rédaction d’un bulletin syndical, avec article sur l’âgisme…

Bref, pas mal d’écritures sur la planche, pas vrai ? (et en arrière-plan, je dois aussi préparer une petite conférence sur Colette, encore un écrivain qui avait le défaut d’écrire sans remettre sur le métier cinquante fois son ouvrage, l’anti-Flaubert en quelque sorte, bref, Colette avait tout pour être honnie d’un Pablo qui cherche avant tout à persuader autrui, quel qu’il soit, de sa soi-disant médiocrité, afin de consoler la sienne).

Et pourtant, rien de tout cela n’est pour moi du travail littéraire. Le travail littéraire, chez moi, s’opère à mon insu : quand je me mets enfin devant mon ordinateur, c’est que j’ai infusé pendant une période qui peut s’étendre à… Plusieurs années…

Ainsi, pour ceux qui trouvent que je ne mets pas assez de sexe dans mes écrits (!!!), et à qui j’ai envie de répondre que la simple description d’une promenade dans un jardin en fleurs est déjà sexuelle, puisque les fleurs, n’est-ce pas… Bref… J’ai le plaisir d’annoncer que j’avance dans un projet de livre qui devrait les émoustiller, et qui pourtant ne comprendra aucune partie de jambes en l’air, ahahah, exprès.

Ceux qui me font l’honneur de se souvenir, après tant d’années et si peu de répercussions, de telle ou telle petite nouvelle que j’ai pu écrire, devraient être intéressés (même s’ils se comptent sur les doigts d’une main). Les autres… Bah, les autres…

Damien dit: à

Mère Clopine… Vous pourriez faire se rencontrer Lecanuet et Flaubert. Ils auraient un dialogue désopilant, dont Flaubert sortirait indemne. Lecanuet, ce n’était pas contagieux, ce qu’il avait. C’était un type très sympathique, comme on n’en fait plus. Il avait voulu être président, je crois. Pas président du patronage, non… président de la République. Dans votre truc, Mère Clopine, n’y aurait-il pas aussi un petit rôle pour Céline ? J’en suis sûr. Dame Clopine interviewe l’auteur de Mort à crédit. Classieux. Il aura certainement un grand succès, Mère Clopine, votre documentaire, surtout si vous faites comme je dis. Qui sait ? Vous serez à Cannes l’année prochaine ? Parée de vos plus beaux atours, vous monterez les marches au bras de Tom Cruise… — Bon, en attendant cette débauche de luxe, j’ai revu le film de Sokourov. Intéressante expérience, film unique, magnifique, qui m’a donné envie de me plonger dans le nouveau livre de Kissinger, qui parle de De Gaulle dans un chapitre. Justement, pas de De Gaulle chez Sokourov. Il faut, lui aussi, qu’il lise Kissinger. Moi, je l’aime bien Kissinger. Il a réussi à obtenir le Nobel de la Paix alors qu’il aspergeait le Vietnam de napalm, comme dans Apocalypse now. Le film de Coppola, à qui on a remis la Palme, était d’un cynisme abject, je crois. Moi, je suis très peace and love, vous savez. Mère clopine, comme cela, il y aura du sexe, dans votre machin ? Vous plaisantez ? Allez, bonne journée à tous, et lisez.

Janssen J-J dit: à

1 – Sait-on bien assez que la difformité d’un bossu peut parfois s’expliquer (1 fois sur 100 000 cas) par la greffe intra-utérine d’un foetus gémellaire resté accroché au dos du survivant inopéré ?
2 – La chienne Jenny est morte hier après que je l’eus quittée la matin et essuyé ses yeux chassieux et caressé la tête, sans savoir que je la quittais pour la dernière fois, mais l’ayant pressenti néanmoins fortement. Elle n’a pas su attendre l’arrivée de ses maîtres, prévue dans l’après midi. Alors, nous l’avons dûment enterrée au fond du jardin, à 16h, quand ils nous eurent appris la découverte, qui ne m’étonna pas.
3 – Ces derniers temps, par crainte de lasser l’erdélie, j’ai cessé de numéroter mes souvenirs perecquiens, merci de me les rappeler. Peut-être les reprendrais-je si je sors de ma phase bipolaire sombre. Souvent l’herdélie m’attiste, et je n’ai plus la force de jouer…, et puis, je me ressaisis, car quelques un.es de ce blog m’aident beaucoup, quand tant d’autres me font pitié sur la plan humain, au point de recouvrir la lumière des premier.es –
4 – Le biopic consacré à la vie de Hokusai pour me changer les idées, n’a rien fait pour arranger le choses. Mon dieu, quelle merde, nous ont-ils donnée, au cinéma du coin ! Et jzmn qui ne nous avait pas prévenu… !

une main dit: à

, pour ceux qui trouvent que je ne mets pas assez de sexe dans mes écrits (!!!)

Décidément Clopine vous êtes indécrottable! 🙂

morales sed laisse dit: à

Souvent l’herdélie m’attriste, et je n’ai plus la force de jouer…,

Excusez-nous.
Vous n’êtes pas le seul

J J-J dit: à

Savoir qu’on n’est pas seul…, voilà du réconfort, un brin. Merci, je vous excuse bien volontiers, et comment !

closer dit: à

J’ai renoncé à m’adresser à Clopine…Néanmoins encore une tentative: elle n’a jamais voulu admettre que son talent était la chronique, les choses vues et non pas la grande littérature. Elle aurait très bien pu tenir une chronique analogue à celle que tenait Vialatte dans le journal « La Montagne ».

Ce n’est pas infamant, c’est le moins que l’on puisse dire.

Rosanette dit: à

@clopine
je me réjouis de vous voir vous investir dans un travail créatif et être pleine de projets
cela veut dire que bien des choses sont définitivement derriere vous ;bon vent pour les années qui viennent

Jazzi dit: à

« Aujourd’hui, réunion de travail avec le réalisateur de mon nouveau documentaire »

C’est avant tout le documentaire du réalisateur, Clopine.
Et si vous le co-signez, NOTRE documentaire serait plus approprié…

Jazzi dit: à

J’avais parlé du film de façon détournée, JJJ.
Gardez le moral, un jour l’on pleure, un jour on rit !

C.P. dit: à

Cependant, à la croisée des « pulsions », parmi les « Petites Histoires » de Clopine, il y en a une que j’aime beaucoup, c’est « Je mentais à ma mère », dédiée à la jeune fille qu’elle fut sans doute et à « la Cousine Bette, ou Jane Eyre, ou Mary Sarn à la bouche blessée (il me semble que le prénom du personnage est Prue, mais cela ne fait rien), ou encore Violette Leduc).

C.P. dit: à

Violette Leduc ».)

Janssen J-J dit: à

merci jzmn…, j’avais vu « Pina » et zappé la suite. Chapeau l’artiste, vous ne nous laissez aucun répit !

J J-J dit: à

@ closer, on voit bien comment fonctionne votre hônneteté de prévention à son égard. Elle vous a bien sûr entendu, sasn vous répondre car vos intentions ne sont pas toujours claires. Mais enfin, laissez-là aller de l’avant là où elle entend se prendre enfin en charge, bon sang ! Songez qu’elle n’a plus besoin des conseils d’un nouveau chaperon, même si elle besoin de toujours s’amuser avec lucien bergeret, qui fait partie de son ancien monde… Et ne soyez pas vexé par son apparente indifférence, quoi, merdr’alors, closer !
nb/ Pourquoi « les gens de droite » veulent-ils toujours condescendre par charité, à dissuader le prétendu idéalisme blessé des « gens de gauche » ? … voilà ce que je ne comprendrais jamais… !
Ils ne s’expliquent jamais sur leurs prétendues pulsions altruistes de mises en garde. Je sens pmp, closer, qu’il vous suffirait de pas grand chose pour vous faire basculer, mais je n’en sais rien au fond… JCommeje dis ça, je dis rien (ah ah ah, et je sors par ma fenêtre).

rose dit: à

Souvent l’herdélie m’attriste, et je n’ai plus la force de jouer…,

Excusez-nous.
Vous n’êtes pas le seul.

Je plussoie à cela, mais ce n’est pas tellement la force mais plutôt l’envie.
Bon courage pour la suite malgré tout,

rose dit: à

Jazzi dit: à
« Aujourd’hui, réunion de travail avec le réalisateur de mon nouveau documentaire »

C’est avant tout le documentaire du réalisateur, Clopine.

Je ne crois pas : le réalisateur est l’exécutant.
L’auteur est le créateur.

Ex : l’Amant.
Auteur Marguerite Duras
Réalisateur JJ Annaud

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