de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
En attendant le « J’accuse » de Roman Polanski

En attendant le « J’accuse » de Roman Polanski

Le J’accuse de Roman Polanski aura-t-il la puissance de son Pianiste ? On pourra juger sur pièces fin 2019 ou début 2020, le tournage devant se dérouler à Paris et dans sa région de décembre à mars prochains. Cela fait une dizaine d’années que le projet d’un film sur l’Affaire résiste au réalisateur jusqu’à ce que le producteur Ilan Goldman le reprenne, associé à Gaumont et France Télévisions, Polanski ayant accepté de le tourner en français et en extérieurs pour un budget réduit à 18 millions de dollars.

Ce genre de péripéties constituant l’ordinaire de la vie cinématographique, l’essentiel est ailleurs : dans le déclic qui se produisit lorsque le réalisateur lut An officer and a spy (2013), en français D. (Plon). Le britannique Robert Harris, plus écrivain d’histoire que romancier historique, y privilégiait un point de vue : celui du lieutenant-colonel Georges Picquart (1854-1914), le chef du Deuxième Bureau (renseignement militaire) qui a établi l’innocence de Dreyfus, interprété par Jean Dujardin. Polanski en fait son narrateur comme Milos Forman le fit de Salieri dans Amadeus. C’est un Picquart lanceur d’alerte avant l’heure, campé comme une personnalité complexe dotée d’un grand sens moral, officier hanté par le sens du devoir, déchiré par ses cas de conscience au risque d’affronter sa hiérarchie. Roman Polanski est encore à 85 ans sous l’influence d’un film qu’il rêve d’égaler Odd Man Out (« Huit heures de sursis », 1947) dans lequel Carol Reed racontait une chasse à l’homme contre un nationaliste irlandais dans les rues de Belfast.

Le livre et son adaptation pour l’écran sont documentés aux meilleures sources chez les historiens et de écrivains. Robert Harris n’en a pas moins tenu à avertir en liminaire de son roman des libertés qu’il avait prises avec l’Histoire, on n’est jamais trop prudent. Le portrait qu’il fait du capitaine Dreyfus, personnage principal mais quasi invisible, renvoie l’image-cliché d’un homme inintéressant, antipathique, ingrat, affairiste, arriviste, arrogant. Dans une critique argumentée et anonyme du roman publiée sur le blog de la Société internationale d’histoire de l’affaire Dreyfus, le roman est apprécié pourr ses qualités littéraires et sa capacité à emporter le lecteur ; mais la « néantisation »et  la « défiguration » de Dreyfus y sont amèrement pointées. Tout en convenant qu’un tel scénario soit réducteur pour des raisons de dramaturgie (procès, dégradation etc), ce traitement caricatural est reproché de même qu’une simplification excessive toutes nuances abolies, ainsi que « l’oubli » de la responsabilité du général Mercier, le ministre de la guerre qui désignait Dreyfus comme « le criminel en chef ».

Ce ne sera pas un biopic ni un drame en costumes mais bien un thriller sur fond d’espionnage. Dès les débuts du cinéma, au moment du second procès Dreyfus (1899), Georges Méliès avait traité l’Affaire ; quelques années après ce fut le tour Ferdinand Zecca avec Pathé ; puis des cinéastes étrangers, en osmose avec les opinions publiques de leurs pays plutôt dreyfusardes, s’en emparèrent. En France, il reviendra à la télévision de relancer l’intérêt pour le sujet avec Émile Zola ou la conscience humaine(1978) de Stellio Lorenzi, inspiré d’Armand Lanoux, puis en 1995 avec Yves Boisset pour France 2 sur un scénario écrit par Jorge Semprun d’après le livre de Jean-Denis Bredin. D’une manière générale à l’écran qu’il soit grand ou petit, les hommes politiques s’en sortent mieux que les officiers, guère épargnés, a pu constater l’historien Vincent Duclert.

Que le film de Roman Polanski s’intitule J’accuse comme un autre sur le même sujet (I accuse de José Ferrer en 1958 (et comme celui d’Abel Gance dénonçant la guerre en 1919) n’est pas gênant ; pas plus que Ken Russell ait déjà adopté dans Prisoner of Honor le point de vue de Picquart (interprété par… Richard Dreyfuss !). Mais outre que le roman de Robert Thomas nous en donne déjà une petite idée (pas nécessairement négative), un facteur provoque un certain malaise, sur lequel Roman Polanski gagnerait à ne plus insister quand son J’accuse sortira : son identification toute personnelle avec Alfred Dreyfus.

Evoquant son projet dans The Hollywood Reporter en 2012, et à nouveau par la suite, il dressait une analogie avec ses démêlés avec la justice américaine (le viol d’une mineure de 13 ans en Californie) :

« Il y a un aspect de cette histoire qui me fascine. C’est l’aplomb avec lequel les médias ont persisté à mentir, comme l’armée à l’époque de Dreyfus, et au même titre que n’importe quelle institution d’ailleurs…Il arrive souvent que les journaux racontent des mensonges à mon sujet. Même si je réagis, ils auront toujours le dernier mot. Ils n’avoueront jamais leur erreur, exactement comme l’armée au cours de l’Affaire Dreyfus ».

De là à établir un parallèle entre son chalet de Gstaad où il vécut en reclus pour échapper à une extradition et la situation de Dreyfus à l’île du Diable, il y a pas qu’il lui serait indécent de franchir à nouveau, d’autant que son film en serait la première victime.

( « Extrait d’un dessin paru à la une du supplément illustré du Petit Journal, 13 janvier 1895  » ; « Alfred Dreyfus photographie Aron Gerschel vers 1890 »)

Cette entrée a été publiée dans cinéma, Histoire.

1011

commentaires

1 011 Réponses pour En attendant le « J’accuse » de Roman Polanski

DHH dit: à

il est difficile de comprendre qu’un homme qui a supporté avec tant de dignité et de courage une détention imméritée et aussi dure , ait pu se trouver affublé un temps d’une image de pleutre et de mediocre; comme si on lui reprochait de manquer de panache et d’héroïsme ,temoin ce que dit Oriane, cette dreyfusarde de salon , qui se désole « de ne pas pouvoir changer d’innocent »

P. comme Paris dit: à

C’est un sujet pour Delaporte ?.

Jacques R. dit: à

De là à établir un parallèle entre son chalet de Gstaad où il vécut en reclus pour échapper à une extradition et la situation de Dreyfus à l’île du Diable, il y a pas qu’il lui serait indécent de franchir à nouveau

En effet. Ce serait la moindre des choses, vu qu’entre son affaire et l’affaire Dreyfus, la distance est énorme. Dreyfus, condamné pour haute trahison, fut dégradé et expédié au bagne, puis son affaire devint une affaire d’Etat. Il y a peu de chances pour que l’affaire Polanski s’enfle aux mêmes dimensions, vu que c’est une affaire privée, dont l’intéressé s’est jusqu’à présent bien sorti, grâce à un arrangement avec sa « victime » et le parti qu’il a pris à temps d’aller voir ailleurs ; il coule depuis des jours heureux et prospères grâce à de hautes protections — celle de la France en particulier — ; il n’a pas connu les tourments du capitaine et il court peu de risques de les connaître un jour.
Quant à ce qu’il dit de l’attitude des médias à son égard, cela m’évoque les discours haineux de Donald Trump sur la presse américaine la plus respectable. La mégalomanie est un vilain défaut.

Phil dit: à

sodomie et félonie, c’est une rime pauvre

tristan dit: à

En attendant Annelise…

christiane dit: à

D., du nom donné au dossier secret de l’affaire Dreyfus. Robert Harris, faisant de l’Affaire un roman, choisissant son narrateur, Marie George Picquart, celui qui mena l’enquête, relevant les indices tendant à prouver que l’espion à la solde des allemands n’était pas Alfred Dreyfus mais un médiocre commandant d’infanterie et cela à partir de l’écriture des notes de ce dernier.
L’intention est recevable sauf à introduire sous couvert de liberté du roman un portrait peu sympathique de Dreyfus. Ambivalence du livre qui tangue entre documents d’Histoire et libertés prises avec l’Histoire. Dreyfus y est semble-t-il néantisé et caricaturé (antipathique, riche, arrogant, hâbleur, arriviste…) au profit d’un portrait héroïque de Picquart.
Que Polanski se saisisse du roman est énigmatique surtout quand il commentait dans une interview donnée à Nicolas Weill dans Le Monde du 3/7/2014 : « (…) comme héros, Dreyfus n’est pas très intéressant. C’est un homme qui n’était pas particulièrement séduisant ni sympathique, même pour les gens qui le soutenaient.(…) ».
On peut craindre le pire…
J’ai lu la correspondance bouleversante de Lucie et Alfred Dreyfus quand il était au bagne de l’île du Diable.
« 7 décembre 1894
Lucie,
J’attends avec impatience une lettre de toi. Tu es mon espoir, tu es ma consolation ; autrement la vie me serait à charge. Rien que de penser qu’on a pu m’accuser d’un crime aussi épouvantable, d’un crime aussi monstrueux, tout mon être tressaille, tout mon corps se révolte. Avoir travaillé toute sa vie dans un but unique, dans le but de revanche contre cet infâme ravisseur qui nous a enlevé notre chère Alsace et se voir accusé de trahison envers ce pays — non, ma chère adorée, mon esprit se refuse à comprendre ! Te souviens-tu que je te racontais que me trouvant il y a une dizaine d’années à Mulhouse, au mois de septembre, j’entendis un jour passer sous nos fenêtres une musique allemande célébrant l’anni­versaire de Sedan ? Ma douleur fut telle que je pleurai de rage, que je mordis mes draps de colère et que je me jurai de consacrer toutes mes forces, toute mon intelligence à servir mon pays contre celui qui insul­tait ainsi à la douleur des Alsaciens.
Non, non, je ne veux pas insister, car je devien­drai fou et il faut que je conserve toute ma raison. D’ailleurs ma vie n’a plus qu’un but unique : c’est de trouver le misérable qui a trahi son pays, c’est de trouver le traître pour lequel aucun châtiment ne sera trop grand. Oh ! chère France, toi que j’aime de toute mon âme, de tout mon cœur, toi à qui j’ai consacré toutes mes forces, toute mon intelligence, comment a-t-on pu m’accuser d’un crime aussi épouvantable ? Je m’arrête, ma chérie, sur ce sujet, car les spasmes me prennent à la gorge ; jamais, vois-tu, homme n’a supporté le martyre que j’endure. Aucune souffrance physique n’est comparable à la douleur morale que j’éprouve lorsque ma pensée se reporte à cette accusation. Si je n’avais mon hon­neur à défendre, je t’assure que j’aimerais mieux la mort ; au moins ce serait l’oubli.
Écris-moi bien vite.
Toutes mes affections à tous.
Alfred »

D. dit: à

Phil, Champomy, alors ?

Phil dit: à

dédé, le cinéma aime la mousse et le mousse

D. dit: à

dédé qu’est-ce qui t’emballe dans la vie ?

Le pouvoir, l’argent, le sexe, le whisky, le foie-gras truffé, les descentes de lit en léopard véritable, les Ferraris jaunes. Pourquoi ?

Bloom dit: à

roman de Robert Thomas

Robert Harris?
Le roman historique est depuis Walter Scott, une grande spécialité britannique.

D. dit: à

J’aime bien péter dans les ascenseurs bondés aussi.

Janssen J-J dit: à

C’est une bonne idée d’introduire l’affaire par le truchement de Goerges Picquart, bien que son incarnation par Jean Dujardin me semble assez maladroite.
A son sujet, Chritian Vigouroux, conseiller d’Etat prestigieux, avait écrit un ouvrage superbe où il avait lui-même puisé sa propre conscience déontologique de serviteur de service public. Voici infra ce que j’avais écrit et publié de cet ouvrage quelques années après sa parution en 2009.
https://www.editions-dalloz.fr/georges-picquart-dreyfusard-proscrit-ministre.html
Passoul, vous pourriez peut-être la filer à Polanski, je crois qu’il n’a pas lu ce bouquin. Merci.

(autocitation) –
Dans un ouvrage historico-juridique érudit dédié à la figure de Georges Picquart et à ses propres engagements durant l’affaire Dreyfus, Christian Vigouroux s’empare du personnage pour en faire l’icône emblématique de ce qui devrait motiver la déontologie de tout grand ou petit serviteur de l’Etat, pour donner de la chair manquante à son célèbre traité (Vigouroux, 2006 ; 2012). Il y dépeint avec minutie les ressorts de l’attitude du haut fonctionnaire du renseignement militaire qui, en présence d’une information qui fut à l’origine d’un monstrueux « crime de bureau », sut, face aux épreuves, se montrer inflexible et incorruptible. A commencer par l’intransigeance face aux pressions immédiates de la hiérarchie militaire de son époque, destinées à faire disparaitre la preuve du faux en sa possession qui allait innocenter définitivement le capitaine. Il sut rester de marbre face à la mise en garde du général Gorse : « si vous ne dites rien, personne ne le saura ». Vigouroux offre une belle médiation sur « le ressort d’un agent public face ses obligations déontologiques, aux confins de l’art professionnel, de la justice, de la politique et de l’histoire » (id., 2009, 3). Obsédé par une haute idée de la Justice que seule l’exactitude des faits est capable de retenir des faiblesses et des errements de ceux qui la rendent, le conseiller d’Etat rassemble dans la vie publique et privée de Picquart tous les éléments de la « bonne attitude », en démêlant dans sa biographie scrutée à la loupe un ensemble de valeurs qui charpentent par ailleurs son traité de jurisprudence (un livre de droit et de prudence, dit-il plutôt, p. 5) en ses multiples déclinaisons. Non sans lyrisme, Picquart est en effet dépeint par Vigouroux comme un intellectuel qui croit à l’intelligence des faits (…) par horreur de l’approximation, de la généralité et de l’imprécision (2009, 40). Picquart aurait incarné cet homme qui ne se conduit pas autrement que ces scientifiques engagés qui défendent le sens de la méthode contre l’obscurantisme (p. 43), pour qui l’amour de l’exactitude, la Gründlichkeit, [auraient tenu] lieu de vie. En définitive, Picquart aurait été porté par cette conviction inébranlable qu’une injustice [aurait été] une faiblesse intellectuelle ou une faute de goût, plus qu’une erreur morale ou politique (p. 40).

N'IMPORTEQUOI dit: à

17h44, les goûts et les odeurs n’ont pas à être discutés , c’est autorisé par la loi qui plus est , cependant si j’avais à prendre l’ascenseur en votre compagnie et malgré mon sentiment je renoncerais et bien qu’encore des conjoints profitent de la sécurité procurée par la mariage pour s’oublier entre les draps sournoisement ou bruyamment.

renato dit: à

Déjà le fait que le franco-polonais se soit permis de poser son regard sur l’affaire Dreyfus est une insulte, car l’affaire Dreyfus et le feuilleton dont P. est le sujet ne devraient pas se trouver sur une même page ; parce que le premier c’est l’expression de la pensée de la racaille militaire, et comme telle ne sera jamais traité de manière pertinente — ni percutante, d’ailleurs ; tandis que le deuxième ce n’est que l’histoire d’un pauvre type qui ne sait pas tenir sa braguette — la pire de fautes pour un mâle de notre espèce — et d’une jeune fille qui rêve un futur de star. Ce n’est pas l’action initiale du metteur en scène qui est contestable— tout le monde, je suppose, connaît la relation Leonardo – Salai—, mais le fait qu’il se soit enfui et qu’il refuse de prendre ses responsabilités.

Sans moi, donc.

Delaporte dit: à

« De là à établir un parallèle entre son chalet de Gstaad où il vécut en reclus pour échapper à une extradition et la situation de Dreyfus à l’île du Diable, il y a pas qu’il lui serait indécent de franchir à nouveau, d’autant que son film en serait la première victime. »

Ce parallèle a déjà été fait par Polanski, le pas a déjà été franchi par lui, pour arriver à l’indécence monumentale. Les médias n’ont fait que relater des faits : Polanski est un violeur pédophile. Même lui a plaidé coupable, et semble donc l’admettre. Un juge américain l’attend pour le juger, quand la France décidera de l’extrader. Que va-t-il prouver avec ce film sur Dreyfus ? L’immonde bonhomme se sert de la cause noble et sacrée du Capitaine, qui, lui, était bel et bien innocent, pour s’en faire un paravent immonde. Que des producteurs, et même des acteurs, aient accepté une telle transaction est un scandale. J’espère que le film sera boycotté à sa sortie. L’infamie en rejaillira sur chaque spectateur.

Ed dit: à

D. Vous n’êtes pas drôle. Et je renvoie à Delaporte la réponse que renato vous a envoyé dans la tronche. Ahah. J’ai bien eu.

Delaporte dit: à

Ed, que pensez-vous de Polanski ? Est-ce que la jeune génération putride aime un violeur ?

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…un peu, en dépression,!…Oui,!…pas autant, que la politique française en ce moment,!…
…même, le brexit, se porte mieux,…
…et, moi,!…je regarde, comme un con,!…sans rien pouvoir faire, pour réorganiser la France, sur ses chevaux de batailles économiques, la sidérurgie, le textile, le marché commun, des échanges,!…sans tout les règlementations, comme dans les années 60,!…et la T.V.A., en plus,!…
…rétro-spectacles des mœurs, et tout recommence, à zéro,!…
…Oui,!…je me rêve, sait çà, ma dépression, ne me guérissez pas docteur, un malade qui survit, grâce à ses rêves des années 60-70′,!…

…que faire, pas se les roulez, Si,!…en marche, citoyens,!…etc,!…
…se protéger, et non pas protéger, ceux qui n’en on nul besoins, de protections,!…
…sauf, à ses excès,!…

Ed dit: à

Je ne pense rien d’un type qui devrait être derrière les barreaux, vieux détritus.

Janssen J-J dit: à

DLP, avez-vous jamais été effleuré par l’idée que vous dégagiez vous-même quelque chose de « putride », ici, dans vols pulsions justicières et incessants ressassements sur les mêmes figures, les mêmes obsessions ? Quels antonymes donneriez-vous à cet adjectif qualificatif mis à toutes les sauces, à même de vous changer de conformations ?

Delaporte dit: à

Ce soir, je suis passé dans une librairie, et j’ai feuilleté le livre posthume de d’Ormesson. C’est un livre tout petit, minuscule, avec beaucoup de blancs et des chapitres de dimension lilliputienne. C’est vraiment un livre pour les nains, microscopique. Il faudrait une loupe pour le lire. Est-ce une suite d’aphorismes ? On ne sait pas. C’est un objet non identifié, avec des ressassements sur les questions essentielles que l’homme est censé se poser. Et auxquelles d’Ormesson ne répond pas. Le livre ne coûte que 14 euros, mais, malgré la faiblesse du prix, c’est un très mauvais investissement. Le testament de l’académicien est ni fait, ni à faire. C’est édité par sa fille, Héloïse, Gallimard n’en voulait plus. Elle doit se mettre bientôt à classer les papiers de son père : espérons qu’elle ne trouve rien, qu’on en ait fini avec la prose irrémédiable de Jean d’O !

jazzi dit: à

Polanski ne serait-il pas un peu antisémite, Passou ?
Il n’est pas près de faire le film de son vivant…

Delaporte dit: à

J’ai feuilleté également le livre de Michelle Obama. C’est du Jean d’Ormesson à l’américaine. Vraiment ridicule.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…la vie, sans l’esprit espiègle de Jean d’Ormeson, vous n’y penser pas, vous voulez rire,
, vous avez réussis,!..
…etc,!…questions de petits sous,!…

jazzi dit: à

« Elle doit se mettre bientôt à classer les papiers de son père : espérons qu’elle ne trouve rien, qu’on en ait fini avec la prose irrémédiable de Jean d’O ! »

Elle pourra toujours faire de beaux livres d’images, rien qu’en puisant dans les archives de l’INA, Delaporte !

Bloom dit: à

Ceux qui sont prêts à distinguer le romancier Céline (un génie) du bonhomme Destouches (un salaud) ne devraient-ils pas procéder de même pour le cinéaste (un grand artiste) et l’homme (un violeur)?

Jean Langoncet dit: à

@Ceux qui sont prêts à distinguer le romancier Céline (un génie) du bonhomme Destouches (un salaud) ne devraient-ils pas procéder de même pour le cinéaste (un grand artiste) et l’homme (un violeur)?

Quatre propositions, une affirmation gratuite

Delaporte dit: à

« Ceux qui sont prêts à distinguer le romancier Céline (un génie) du bonhomme Destouches (un salaud) ne devraient-ils pas procéder de même pour le cinéaste (un grand artiste) et l’homme (un violeur)? »

Le problème est que, si Polanski a évidemment fait dans sa carrière de grands films, ce n’est plus le cas actuellement, de l’avis même des critiques. Le problème est surtout, comme le souligne Passou à la fin de son article, que Polanski veut tirer parti de ce dernier projet sur Dreyfus pour se défendre, en s’identifiant au Capitaine innocent, lui le violeur pédophile, reconnu par tous comme tel, même par lui-même, et qu’un juge américain attend pour enfin le juger et faire cesser cette impunité scandaleuse.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…le cinéma, c’est un viol, des consciences – permanents,!…un management, of business,!…of course,!…pronto,!…

…faire voir, en amont, pour récolter en aval,!…organiser son univers, comme ils voient, ces artistes en chambres,!…en peignoir, presque, du chéri-bibinoche, donc,!…

Delaporte dit: à

Polanski n’est sans doute pas le candidat favori pour nous parler de la morale et de l’éthique, même au vu de ses films passés, souvent subversifs. Et pourtant, à travers Dreyfus, c’est ce qu’il s’apprête à faire…

renato dit: à

« … un grand artiste… »

Un grand artiste, Bloom, assume toujours ; il fuit parfois mais il assume, là est la différence entre Céline et RP. Le fait que non seulement ce dernier il se soit enfui, mais qu’il pleure indirectement sur soi-même peut susciter le suspect que son expertise ne soit que technique — ce que l’on peut désormais apprendre sans peine : « N’importe quel garçon moyennement cultivé peut faire un travail intelligent », disait Mario Merz.

Jean Langoncet dit: à

Céline n’a-t-il pas « assumé » en faisant savoir qu’il aurait mieux fait de se taire ?

Delaporte dit: à

Faire un film sur Dreyfus aujourd’hui est vraiment une idée formidable. Mais le demander à Polanski, ce serait comme confier ses économies à Carlos Ghosn pour qu’il les fasse fructifier honnêtement.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…C.Q.F.D.,…il n’a pas le choix, pour se réhabiliter, au monde, depuis, le trompettiste outre-atlantiste, en dégel, pour ses affaires à diriger nos univers et assiettes au beurre,!…
…l’autre aux mondes de T.V.A….

D. dit: à

Non, plus sérieusement, Ed, ce qui me plaît c’est Jésus, le Kung-Fu, la cuisine, la poésie davantage que la littérature, l’ésotérisme, la métaphysique, la musique mais finalement pas plus que chez les autres.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…D, j’aime, aussi, les familles royales, libres et indépendantes, moi, aussi,!…

et alii dit: à

In a new lawsuit, a Dutch family has alleged that their country’s government holds more than 140 works that were seized from them by the Nazis. The government has denied the claims, adding that they bought the works fairly.

Ed dit: à

des noms dédé, des noms, que je me cultive un peu !

Bloom dit: à

Degas, Renoir, Rodin, Toulouse-Lautrec, Valéry, Verne furent résolument antidreyfusards. D’autant plus surprenant que les Ephrussi furent les grands mécènes des impressionnistes (Charles Ephrussi, grand historien & collectionneur d’art a inspiré à Proust le personnage de Swann)…

Jacques R. dit: à

Bloom dit: 21 novembre 2018 à 19 h 41 min
Ceux qui sont prêts à distinguer le romancier Céline (un génie) du bonhomme Destouches (un salaud) ne devraient-ils pas procéder de même pour le cinéaste (un grand artiste) et l’homme (un violeur)?

C’est mon point de vue, en effet. J’admire l’artiste Polanski ; certains de ses films m’ont beaucoup marqué. les errements de l’homme, c’est autre chose. Encore une fois, la distinction que Proust nous invite à faire entre le moi de l’artiste et le moi de l’homme est fondamentale. Il faut admettre que l’artiste, quand il a du génie ou simplement un grand talent, se hausse bien au-dessus de l’homme. Cela n’implique pas que le prochain film de Polanski sera une réussite. L’artiste peut redescendre au niveau de l’homme ordinaire.

Jacques R. dit: à

Présenter Polanski comme un violeur, sans autre forme de procès, est une façon un peu courtaude de réduire son affaire dans le style simpliste #balancetonporc. Les choses, semble-t-il, sont un peu plus compliquées. Il y a, d’un côté, l’obstination d’un juge américain, de l’autre l’arrangement que Polanski a trouvé avec sa « victime ».

Jacques R. dit: à

Bloom dit: 21 novembre 2018 à 21 h 14 min
Degas, Renoir, Rodin, Toulouse-Lautrec, Valéry, Verne furent résolument antidreyfusards. D’autant plus surprenant que les Ephrussi furent les grands mécènes des impressionnistes

L’antisémitisme a joué, on le sait, un rôle majeur dans l’affaire Dreyfus. Cela n’implique pas pour autant qu’il faille réduire les motivations des antidreyfusards à l’antisémitisme. Ce serait par trop réducteur et empêcherait de saisir l’affaire dans sa complexité. J’aimerais connaître les motivations des gens cités par Bloom. Il semble y avoir une contradiction, en effet, entre le fait qu’ils entretiennent des relations cordiales avec un Charles Ephrussi et qu’ils soient résolument (apparemment) antidreyfusards ; cela suggère, à mon sens, que l’antisémitisme n’entre pas dans leurs motivations.

Jacques R. dit: à

cela suggère, à mon sens, que l’antisémitisme n’entre pas dans leurs motivations.

… n’entre pas nécessairement

closer dit: à

Evidemment qu’il faut séparer le jugement que l’on porte sur l’œuvre d’un artiste de celui que l’on porte sur l’homme et ce, pour tous. Notre époque a porté à des sommets la curiosité des concierges pour les draps et les fesses des grands hommes ou grandes femmes et leurs vilenies réelles ou supposées, au point de ne même plus lire leurs œuvres mais les biographies putrides (coucou Delaporte!) qui leur sont consacré. Passou est touché trop souvent par le phénomène, encouragé par Zizzi qui adore fouiller dans les tiroirs.

Jacques R. dit: à

La distinction entre l’homme et l’artiste, posée magistralement par Marcel Proust, devrait être systématiquement observée à propos de tout artiste de génie ou de grand talent. Nous restons prisonniers d’une vision scolaire du type « Dugland, l’homme et l’oeuvre ». L’homme donc l’oeuvre. Rien de plus faux. quelle distance entre le bonhomme Racine, ses convictions religieuses, sa vie privée etc., et le dramaturge Racine auteur de tragédies absolument éblouissantes. Quand je lis « Phèdre » ou « Britannicus », je me fiche absolument que Racine ait été un proche de Port Royal ou ait eu une aventure amoureuse avec une de ses interprètes.

renato dit: à

Enfin, et en très bref, RP ne s’est pas présenté au tribunal, le juge a donc signé un mandat pour le forcer à se présenter (« Bench warrant »). Artiste ou pas, innocent ou pas, s’il y a un mandat, en principe on peut l’arrêter, l’emprisonner ou le laisser libre avec une caution — selon l’appréciation du tribunal. Aux US ne pas se présenter au tribunal est un délit, c’est ça qui intéresse le juge.

D. dit: à

Je viens de regarder avec consternation Macron s’exprimer à l’Elysée devant les maires de France. Un nez immense, luisant, tellement luisant qu’il semblait s’allonger.
Une grande excitation, l’évocation quasi-incessantes de choses factices, ponctuée de grands mots creux, une grande agitation singeant le dynamisme. Qui s’y laisse encore prendre ? Presque plus personne sinon ceux qui y trouvent encore leur petit intérêt.

closer dit: à

Dans une période obsédée par la « revanche » et la haine de l’allemand (n’oublions pas qu’à l’époque, « juif » était associé plus souvent à « allemand » qu’à tout autre nationalité et Dreyfus, en tant qu’alsacien était probablement germanophone (à vérifier)), l’antisémitisme n’était certainement pas le seul facteur de l’antidreyfusisme. Le culte de l’armée de la revanche a empêché beaucoup de gens de bonne foi de pouvoir croire une seconde à la culpabilité d’officiers supérieurs de cette armée. L’idée même leur était intolérable.

D. dit: à

Des noms de quoi, Ed ?!

closer dit: à

« Non, non, je ne veux pas insister, car je devien­drai fou et il faut que je conserve toute ma raison. D’ailleurs ma vie n’a plus qu’un but unique : c’est de trouver le misérable qui a trahi son pays, c’est de trouver le traître pour lequel aucun châtiment ne sera trop grand. Oh ! chère France, toi que j’aime de toute mon âme, de tout mon cœur, toi à qui j’ai consacré toutes mes forces, toute mon intelligence, comment a-t-on pu m’accuser d’un crime aussi épouvantable ? »

Capitaine Dreyfus

closer dit: à

T’avais qu’à pas le regarder, D!

Jacques R. dit: à

Quand je lis la trilogie allemande de Céline, je suis ébloui par le génie du romancier, inventeur, à cette occasion, de ce qu’on appellera plus tard l’autofiction. Je suis convaincu qu’à plusieurs titres ces trois romans dépassent ce que Céline avait écrit de meilleur dans le genre ( « Mort à crédit », « Guignol’s band »). Il est clair que L’auteur y nourrit son oeuvre d’une expérience vécue encore toute récente. Un travail de documentation sur cette dernière peut, certes, présenter de l’intérêt, mais il n’éclairera jamais, à mon sens, que très partiellement et très marginalement la problématique proprement artistique qui fut celle du romancier dans ces trois livres comme dans ses oeuvres romanesques précédentes. Il faut nous hausser au-dessus de notre curiosité de concierges pour les culottes sales de l’homme, comme dit Closer, si nous voulons mesurer la grandeur de l’artiste.

hamlet dit: à

parfois ce sont les romans qui prennent des libertés avec l’Histoire, et parfois c’est l’Histoire qui prend des libertés avec les romans.

D. dit: à

Je n’avais qu’à pas le regarder…!
Et peuchère si je ne l’avais pas regardé comment aurais-je pu vous en parler ?

Par contre…que 2000 maires très majoritairement non-LREM aient accepté l’invitation est consternant.
Tout ça pour dire: je suis allé à l’Elysée
Pauvres gens.

hamlet dit: à

c’est gonflé de faire le parallèle entre son histoire et l’affaire Dreyfus, si toutes erreurs judiciaires étaient des affaires Dreyfus ça se saurait.
je ne sais pas si on peut l’accuser de ce viol, mais c’est sûr qu’on peut l’accuser de mégalomanie.

hamlet dit: à

ta gueule D. ! tu envoies beaucoup de commentaires inutiles et ça empêche les types intelligents de réfléchir.

jazzi dit: à

C’est un billet sur l’affaire Dreyfus ou l’affaire Polanski ?

hamlet dit: à

loser dit: 21 novembre 2018 à 21 h 59 min

sûr ! en cherchant bien on doit trouver autant de dreyfusards antisémites que d’anti dreyfusards non antisémites.

ces trucs c’est hyper compliqué, c’est pour cette raison que 40 ans plus tard on a regroupé tous les antisémites ensemble sans leur demander s’il savaient été ou non dreyfusards.

hamlet dit: à

jazzi dit: 21 novembre 2018 à 22 h 23 min

c’est surtout un billet pour dire que les deux c’est pareil.

hamlet dit: à

@closer, d’ailleurs vous aurez remarqué que même quand Dreyfus a été innocenté ça n’a fait baisser d’un iota le nombre d’antisémites.

hamlet dit: à

Jazzi d’ailleurs au début du film, paraphrasant Flaubert, Polanski a écrit en grosses lettres « Dreyfus c’est moi ».

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…tout est de bonne fois, pour donner un commentaire, bien français, pourvu, que çà dure,!…n’en déplaise, aux combinards,!…of course,!…etc,!…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…j’ai des A.D.N.,anglais, pourvu, qu’ils soient, des plus respectueux en tout,!…

D. dit: à

Vous êtes macronien, hamlet ?
Je suis tolérant vous savez.
Je n’irai jamais considérer qu’un macronien est un imbécile, comme ça parce que ça me déplaît qu’il le soit.
Et de plus je vous aime bien, hamlet, bien que vous me détestiez sans raison objective ce qui me peine.

N'IMPORTEQUOI dit: à

D, il vécut à Vienne un Eprussi banquier et lui aussi grand collectionneur, peut être avez vous vu le palais du même nom, même famille. A propos des peintres et des liens qu’ils entretenaient aux mécènes, juif en l’occurrence, la vie des idées a présenté Le trésor des Ephrussi, présentation qui corrobore les affirmations de Bloom . https://laviedesidees.fr/Le-tresor-des-Ephrussi.html

Ort dit: à

« Parlons donc de ces livres purement musicaux, de part en part artistes, que seraient D’un château l’autre, Nord et Rigodon. Céline y évoque des trains de réfugiés, des collabos en fuite dans l’Allemagne en flammes. Il fait vibrer toute cette débâcle par petites touches, en champion du pointillisme. Il parle de la panique comme s’il était encore là. Très réaliste, Céline, au fond, quand il s’agit du bombardement d’Hambourg. Il fait donner l’orchestre verbal sans rien oublier : coups de sifflet, sirène, flammèches. Sur tout le reste, silence. Tout cela est écrit entre 1954 et 1961. Tous les faits de la guerre sont connus.
Imaginez quelqu’un qui vous cite constamment des personnages historiques ; qui fait constamment référence à des événements horribles qui ont eu lieu, dont il a été partie prenante ; qui a eu tout le temps de réfléchir, d’apprendre ce qu’il aurait pu ne pas savoir (les camps, en particulier : on est en 1961). Et il vous dit : ce que je vous raconte, je n’y comprends rien, pas plus que maintenant qu’il y a vingt-cinq ans. J’avais les yeux bandés. Je les garde. Ce que je vous raconte, c’est pour l’émotion, pour le style, pour la musique. D’ailleurs, il n’y a que cela, la musique.

Pourtant il a son point de vue, Céline, son point de vue sur Sigmaringen, comme sur toute l’histoire dans son ensemble, comme sur le monde dans sa totalité, et il ne s’en cache pas dans ses « romans », pas plus que dans un entretien avec Madeleine Chapsal, pour l’Express, lors du lancement de D’un château l’autre :  » Ceux de Buchenwald, tous les gens les attendaient pour les embrasser, leur donner la bise, tandis que ceux de Sigmaringen, le monde les traquait pour les étriper. »

Voilà tout le bilan que Céline tire de la guerre. Bilan calculé au carat, au mot près : il n’a pas dit Auschwitz, le camp d’extermination industrielle, il a dit Buchenwald, le camp de concentration.
[…]
Cruauté, méchanceté, perversion, provocation, délire? Non. Bêtise, hargne, indécence, rancoeur. »

Jean-Pierre Martin, Contre Céline (ou d’une gêne persistante à l’égard de la fascination exercée par Louis Destouches sur papier bible)

rose dit: à

Quand je lis « Phèdre » ou « Britannicus », je me fiche absolument que Racine ait été un proche de Port Royal ou ait eu une aventure amoureuse avec une de ses interprètes.

Jacques R

à 21h52

c’est parce que le temps a tranché.
Du vivant de l’artiste, à l’exception de cas rarissimes dont Picasso est, le temps n’a pas encore tranché.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…merci, pour le lien, le temps; n’a pas changer, outre Picasso,…les antiquités, & valeurs, non plus,….disques et films compris,!…
…vive, la brocante, donc,!…etc,!…
…à chacun, ses rêves,!…

rose dit: à

D.
et le chocolat,

et alii dit: à

. En janvier 1898, alors que Gide donnait sa signature à L’Aurore en défense du capitaine Dreyfus, Valéry se déclarait à l’inverse comme un antidreyfusard virulent.

et alii dit: à

Le 15 décembre 1898 Valéry écrit à son ami Pierre Louÿs, fervent antidreyfusard : « Je pousse les gens à souscrire pour Madame Henry (11’000 fr. en deux jours ! et des listes épatantes). Tout cela n’est pas la politique que je rêve – ça en est loin. Mais il faut se grouiller un peu. » dans Correspondances à trois voix, op.cit, p. 871.

rose dit: à

en tout cas, en ce qui concerne Polanski, rien à voir avec l’antisémitisme.

renato dit: à

PS — L’organiste à 7 h 54 min est Gerd Zacher.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…en cafouillant, dans mon appartement, je crois, avoir, une imitation, de Modigliani, avec, cette fois, sa signature, en haut du tableau, à droite,!…
…etc,…bracanteur avisé,!…combien,?!…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


… » portrait d’une jeune demoiselle qui tient, un baluchon en deux couleurs, noir bleu, et blanc jaune avec une ligne noire « , col de mascotte,beige, au foulard cravate bleu ciel,!…

…des indices, me porte à croire, que çà peut être un vrai,!…Modigliani,…
…etc,…

Giovanni Sant'Angelo dit: à

…une version, de la gitane à l’enfant, de Modigliani, bien faite,…

jazzi dit: à

Pour Christiane et les autres.

Ne manquez pas d’aller voir « Amanda » de Mikhaël Hers.
Ce cinéaste français de 43 ans, dont j’avais vu le précédent film, « Ce sentiment de l’été » est décidément bien intéressant à suivre ou à découvrir. Ses films témoignent d’un ton singulier et d’une thématique forte. Un cinéma et un cinéaste que l’on pourrait qualifier de « bobo ». N’y voyez aucune intention péjorative dans mon esprit, mais plutôt une reconnaissance d’authenticité à portée universelle. Dans ses films, Mikhaël Hers confronte ses jeunes personnages à un deuil inattendu, qui fait soudainement basculer leur vie. Il suit leur « travail de deuil », de reconstruction, en les inscrivant dans leurs habitus, leurs moeurs et leurs territoires bien délimités. Une sociologie géographique et une manière de filmer les paysages urbains unique, qui nous conduisait de Berlin à Paris et New York avec « Ce sentiment de l’été », et essentiellement à Paris et Londres avec « Amanda ». Mais dans ce dernier film, la jeune femme aimée morte d’un cancer du film précédent a laissé la place à la victime d’un attentat terroriste. Sujet épineux, on ne peut plus contemporain, et casse-gueule, que Michaël Hers, comme à son habitude, filme avec délicatesse, pudeur et, toujours, une note finale positive. Ici, une jeune prof d’anglais, qui vit seule avec sa petite fille de 7 ans, Amanda, disparait brutalement, à l’occasion d’un attentat sanglant dans le bois de Vincennes, au milieu de nombreuses victimes venues pique-niquer par une belle soirée d’été. Scène fictive, directement inspirée des attentats du 13 novembre. Son jeune frère, qui vit dans leur proche voisinage, interprété par Vincent Lacoste, est chargé d’annoncer le décès de sa mère à Amanda et sera amené à la remplacer, à remplir le vide incommensurable dans lequel se retrouve la fillette. Le film nous donne à suivre pas à pas cette « reconstruction à deux », dans un territoire couvrant le secteur des 11e et 12e arrondissements, où les protagonistes roulent généralement à vélo et fréquentent les parcs et jardins publics. Cette histoire d’apprentissage d’une famille recomposée par la force des choses, où les deux comédiens sont bouleversants de justesse et d’émotion, sans pathos, ne peut laisser personne indiffèrent. J’ai pleuré. Mon voisin de siège aussi. Impossible d’y échapper.

jazzi dit: à

Vivons-nous dans un monde à l’envers ?
Lorsque je passe devant la station de métro Barbès-Rochechouart, notamment lorsque je vais au cinéma Le Louxor, j’y retrouve une horde de jeunes maghrébins vous proposant des paquets de Marlboro de contrebande à la sauvette et à très moindre coût. J’en ai acheté une fois un paquet. On ne sait pas ce que l’on fume et c’est assez mauvais.
Aujourd’hui, on nous annonce qu’il en coûtera désormais 150 euros d’amende aux éventuels acheteurs. Quid des vendeurs illégaux, qui s’activent en pleine rue, à la vue de tous le monde et de la police ?

Phil dit: à

merci baroz d’avoir testé, c’est effectivement de la piquette offerte aux tourniquets de Barbès. tous ces jeunes gens devraient aller aux séances du Louxor pensées pour eux par les promoteurs mais fréquentées exclusivement par des multicartes farcis de consommations cultureuses, fort respectables du reste.

Ed dit: à

@Jean Langoncet

<3
D'accord avec le tout premier commentaire sur YouTube. Difficile de nier.

Ed dit: à

« J’en ai acheté une fois un paquet »

C’est malin.

P. comme Paris dit: à

Basta, il y a eu toujours de tout à Paris.

Ed dit: à

0:12

Pourquoi cela ne m’étonne pas d’eux ? Mais pourquoi ? Hmm..Mais je dois encore avoir tort sur les gilets jaunes.

jazzi dit: à

« C’est malin. »

Si ça avait été bon, je n’aurais pas manqué de venir ma réapprovisionner ici, Ed. Et je serais très heureux de pouvoir acheter de l’herbe ou du canabis chez mon buraliste…

Ed dit: à

« tous ces jeunes gens devraient aller aux séances du Louxor pensées pour eux »

Ce sont des brutes intrinsèquement hermétiques à la simple idée de culture. L’argent gagné doit être dépensé dans les fringues et les portables.

jazzi dit: à

Phil, aujourd’hui j’ai le choix entre « Jeux d’été » et « La source ». Bergman est trop roboratif pour s’en envoyer deux d’un seul coup. Une suggestion ?

jazzi dit: à

Il y a beaucoup de turcs à Hambourg, Ed ?

Phil dit: à

baroz, n’ai vu aucun des deux. par goût, préférence pour « Jeux d’été », en souvenir de Monica et des paysages de Suède, plus séduiant que les reconstructions historiques de Bergman, sèches comme des calvinistes, ou alors seulement pour le septième sceau.

jazzi dit: à

Phil, la grande salle du Louxor, avec ses deux étages de balcons, légèrement patinée depuis sa récente rénovation, a retrouvé son charme néo-égyptien d’origine. Ce sont, avec La Pagode de la rue de Babylone, les deux plus belles salles de cinéma de Paris. Le Grand Rex, c’est encore autre chose, mais j’aime moins…

N'IMPORTEQUOI dit: à

ED, le Oh12 contrairement aux vôtres n’est pas généralisant. Que cela ne nuise pas à votre façon de penser, ne m’y associez pas cependant.

Ed dit: à

C’est drôle comme les anti-racistes mettent le sujet de la race sans arrêt sur la table pour faire accuser des gens de racisme. Gardez vos questions pourries, jazzi ? Vous êtes misogyne et obsédé par la race. Pas moi. Tordu le mec.

N'IMPORTEQUOI dit: à

7h42 renato, cette photo donne à regretter de ne plus avoir vingt ans , plus pour le jeune homme que le dispositif. Qu’est ce que c’est?

Ed dit: à

Je me fiche royalement de ce que vous pensez bérénice. Jamais je ne vous associerez à mes points de vue, n’ayez crainte 😀

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…tout va très bien, madame la marquise, et l’âne est bien portant aussi,!…

jazzi dit: à

Considérez-vous que vous appartenait à la génération bobo, Ed ?

Phil dit: à

oui Baroz, le décor du nouveau Louxor n’est pas mal mais les artistes du stuc auraient pu produire de la colonnade moins kitsch astérix cléopâtre. néanmoins louable projet dans un quartier qui ne connait pas le monde des paillettes.

jazzi dit: à

« un quartier qui ne connait pas le monde des paillettes. »

On y a aussi le choix entre « Michoux » ou « Le Moulin rouge », Phil !

jazzi dit: à

Et Dalida, corps et bustes, n’est pas loin…

Phil dit: à

certes mais c’est pour les Japonais de passage, dear Baroz. Seul Michou fait dans le plus local

Ed dit: à

Ceci dit, vous me donnez envie de découvrir cette salle lors de mon prochain passage à Paname.

renato dit: à

« cette photo donne à regretter de ne plus avoir vingt ans »

01 — C’est l’expo Anni Albers :

https://pin.it/u4bbmgy7qas7c2

à la Tate Modern.

christiane dit: à

@jazzi dit: 22 novembre 2018 à 10 h 08 min
Oui, j’ai repéré. Merci. Mais ce soir : Hyvernaud…

Janssen J-J dit: à

Ce matin au vestiaire, j’ai retrouvé ma montre volée au fin fond de l’une de mes baskets pourries. Très fort, le juif maghrébin qui me l’avait piquée la semaine dernière ! Figure-toi qu’il avait eu le temps de la remettre au chaud à mon insu, après le « sermon » que j’y avais tenu en même temps qu’il me mettait en garde face à mon imprudence. Il a donc dû se dire qu’il avait affaire à un vrai malade mental (ouf) : bien vu !  J’avais bien raison de penser et d elui dire que les gens sont honnêtes en général, et que s’ils ne le sont pas, c’est pas de leur faute, hein !

La politique qui inverse le cours des choses et des respnsabilités n’est pas si c.onne, entre nous : faire de l’acheteur de came le délinquant et du vendeur la victime, c’est comme le texte de loi (au demeurant totalement inappliqué) relatif à la pénalisation du client de la prostituée, plutôt que de s’en prendre au travail de cette dernière…
Pas de quoi rire, RDL, ni de monter sur tes grands chevaux d’ailleurs, quant à la responsabilité morale de chacun, quand s’accumulent les montagnes de pognon que tout le monde voudrait se foutre dans les paradis, comme le gars Carlos… (mais là, je m’égare en gilet jaune)…
Je voulais simplement t’expliquer la façon dont mon pauvre cerveau retombe toujours sur ses pattes cognitives pour parer à ses défaillances neurologiques matérialisées. Tout ce qu’il lit à ce sujet ne me console en rien. D’autant qu’après cette lamentable mésaventure, JJJ a dû raconter des barres à la vendeuse chez qui il est allé acheter une nouvelle montre Pulsar (75 euros, au lieu de 125 pour la précédente), laquelle ne lui sert donc plus à rien (sauf à lui permettre d’aller sous l’eau, car il a plus besoin de la dépoigner, à la différence de l’autre). Ainsi, il a menti à cette pauvre vendeuse qui compatissait à ses malheurs, tout ça pour se rendre intéressant. Mais peut-être qu’en même temps, elle bénissait le voleur, puisque ça lui permettait de faire fructifier son business horloger, à l’heure du black friday. Elle devait peut-être faire la preuve qu’elle avait bien « vendu » assez de montres dans sa journée, allez savoir.
T’as bonne mine, maintenant, avec une montre à chaque bras, l’air pas très fute fute comme le commissaire Adamsberg. Mais qui sait si tu vais pas percer + vite que prévu l’énigme de la veuve noire ?
Enfin, ce sera là encore un nouveau grain à moudre pour ta future rencontre avec la geriatre en janvier prochain… Sais pas si cette histoire à rebondissements pittoresques + l’histoire inaugurale de tes charentaises au frigo va l’amuser, mais moi, ça ne m’amuse vraiment pas, je te le dis, rdl !
En attendant de nouveaux épisodes totalement imprévisibles et si possible réjouissants pour la galerie à décorer comme une crèche rdl, j’espère que tu compatis à mes malheurds, au même titre de l’amitié intime et compassionnelle que le font le bœuf et l’âne soufflant sur le messie.
Je t’embrasse avant d’oublier que tu existes encore, ma chérie.
____
NB/ un geek repenti, Mehdi Meklat alias Marcelin Deschamps,… qui a fait beaucoup de mal, s’explique dans un livre car rien ne se perd et tout se transforme. Dit ceci (dans le 20′ du jour, p. 6) : Je voulais juste exister (….) Je ne savais pas que les mots pouvaient tuer (…) Si ce livre pouvait dissuader ne serait-ce qu’un seul geek de se suicider socialement à coups de tweets, alors il n’aurait pas été inutile » (je follow ça à LVDLB, si elle passe par là, elle connaît parfaitement ce dossier, et je ne lui en veux plus).
Belle journée et plein de caresses à toi et à Mistinguett Lusineau.

jazzi dit: à

Je n’entre dans aucune ni ne cherche à alimenter la moindre polémique, Ed. J’ai horreur de ça. Je tente plutôt à encourager le dialogue, dans toutes nos diversités. Voyez, hier, Christiane m’a méchamment apostrophé sur le fait que je parlerais trop de cinéma, ici même. Ce matin, je lui tends gentiment une perche, pour renouer le débat…

christiane dit: à

« (…) L’histoire des historiens est comme un magasin d’habillement. Tout y est classé, ordonné, étiqueté. Les données politiques, militaires, économiques, juridiques ; les causes, les conséquences ; et les liaisons, les rapports, les ressorts. Tout cela bien étalé devant l’esprit, clair, nécessaire, parfaitement intelligible. Ce qui n’est pas clair du tout, ce qui est obscur et difficile, c’est l’homme dans l’Histoire ; ou l’Histoire dans l’homme, si on préfère ; la prise de possession de l’homme par l’Histoire. L’homme complique tout. Dès que l’acteur, celui qui y était, s’en mêle, on ne s’y reconnaît plus, on ne peut plus s’en sortir. Il dérange les belles perspectives historiques avec sa façon à lui de mettre les détails en place, et jamais à la bonne place. Pour lui, c’est toujours ce qui n’a pas d’importance qui compte le plus. (…) » (p.101-102)
(…)Les mêmes mécaniques publicitaires lancent une marque d’apéritif et propagent les mots d’ordre d’un dictateur. Des visages de boxeurs, de grues, de chefs d’État, obsèdent pêle-mêle les mémoires, nourrissent l’exaltation quotidienne. Tout s’égalise, se confond dans la même irréalité émouvante. On ne peut plus distinguer les valeurs, les tailles, les rangs. Staline ou Mussolini participent de la même existence stellaire que Greta Garbo. Un bombardement à Madrid, une grève à Changhaï revêtent le caractère fabuleux d’une irruption de gangsters dans un film de la Fox Movietone. (…) » (p.107-109)
(Georges Hyvernaud – La peau et les os

jazzi dit: à

« le texte de loi (au demeurant totalement inappliqué) relatif à la pénalisation du client de la prostituée, plutôt que de s’en prendre au travail de cette dernière… »

Mais pas sans conséquences, JJJ. C’est parce que clients et prostituées ont été contraints de s’enfoncer plus profondément dans le noir, que la brésilienne transgenre du bois de Boulogne s’y est fait assassiner…

Paul Edel dit: à

jazzi, choisis « jeux d’été »,car « la source, » de l’avis même de Bergmann, était sous l’influence trop evidente de Kurosawa..c’est un des rares Bergman que je n’ai pas envie de re -visionner.

jazzi dit: à

« Un bombardement à Madrid, une grève à Changhaï revêtent le caractère fabuleux d’une irruption de gangsters dans un film de la Fox Movietone. (…) »

Comme quoi, littérature et cinéma sont étroitement mêlés, Christiane !

Phil dit: à

les Turcs en Allemagne est un grand sujet, un peu littéraire grâce à Günter Walraff, je crois. ils votent Erdogan et rêvent de reprendre la Porte (majuscule).

renato dit: à

« L’histoire des historiens est comme un magasin d’habillement. Tout y est classé, ordonné, étiqueté. »

Ce qui est tout à fait naturel car les historiens ce sont ces « professeurs qui administrent la culture du peuple », Nietzsche cité de mémoire.

« Les mêmes mécaniques publicitaires lancent une marque d’apéritif et propagent les mots d’ordre d’un dictateur »

Puisqu’on parle d’offre, un politique plus ou moins fréquentable ou un apéritif plus ou moins buvable sont pour le technicien des éléments de la même nature : quelque chose à vendre.

« J’adôre » les intellectuels qui découvrent l’eau tiède !

jazzi dit: à

Merci, Paul. Phil m’avait convaincu aussi. « La source » est qualifié de drame, « Jeux d’été » de drame-romance. Bergman, dans le genre comédie ? Je demande à voir !

N'IMPORTEQUOI dit: à

Et Dalida, voilà, j’ai enfin découvert à quoi correspondent les deux initiales du pseudo ED, l’icône des homosexuels.

christiane dit: à

« Comme quoi, littérature et cinéma sont étroitement mêlés » !
J’aimais bien les pages bouillonnantes de la rdc. Quand Annelise Roux venait ici, elle parlait admirablement de littérature.
Tu as dit toi-même que la rdc te manquait, qu’il n’y avait plus d’autre endroit pour parler de cinéma qu’ici… Je te verrais assez redonner vie à la rdc pendant l »absence momentanée de Annelise. Bergman, le peintre des visages, n’avait aucun lien avec le billet précédent, celui-ci c’est différent.

N'IMPORTEQUOI dit: à

Éd, j’en suis ravie néanmoins je déplore que vous attachiez votre wagon au mien dans deux commentaires jusqu’à présent.🐾

D. dit: à

Quand Annelise Roux venait ici, elle parlait admirablement de littérature.

…oui mais elle ne se reliszit pas pour faire croire qu’elle était debordée. Ça en devenait pénible à firce.

D. dit: à

Jamais je ne vous associerez

…la faute ENORME d’Ed.

renato dit: à

« Comme quoi, littérature et cinéma sont étroitement mêlés… »

Tous les arts s’entremêlent, Jacques. Aux temps désormais lointains de mes études l’ekphrasis était un passage obligé. Le modèle était Il diluvio de Leonardo ; je ne sais pas si on le trouve en traduction fr. ; en it. — ebook — ici :

http://www.anobii.com/books/Il_diluvio/018cfc4b2c4b02d02d

jazzi dit: à

Christiane, la RDL est et a toujours été multiculturelle. Il n’est de bon que de Passou et sa tentative de républiques ciblées n’a pas vraiment marché.
Toi même, dans le billet précédent, tu as parlé d’un film, diffusé à de certaines heures et dans une seule salle parisienne, que pratiquement personne ne peut voir. Par ailleurs, tu n’hésites pas à parler ici, à longueur d’années, de peinture et des expos que tu as visitées, alors qu’il y a encore une République des Arts pour cela… Tu n’as jamais non plus rapproché à renato de nous faire voir ses photos préférées. Pourquoi devrais-je être le seul à aller me faire voir ailleurs ?

N'IMPORTEQUOI dit: à

Méfiez vous, D, elle serait bien capable de vous retrouver un de ces quatre au détour d’une sombre ruelle et vous chercher bruyante querelle pour prouver d’une, que vous êtes vous aussi un affreux misogyne raciste sexiste et pourquoi pas un de ces gilets jaunes que seule la haine meut, de l’autre qu’elle a raison et qu’il n’est nullement question de vous laisser poser le dernier mot assumant ainsi une position aussi proeminente que la Sainte Vistoire sur le tracé du TGV.

jazzi dit: à

D’autant plus, Christiane, que je ne t’ai pas attendu pour me demander si je n’agaçais pas un peu Passou en venant tenir ici mon journal (démarche strictement littéraire) cinématographique.
Ce matin, j’ai trouvé dans ma boîte, un mail privé de l’intéressé, tout à fait rassurant à ce sujet.
Tu peux t’abstenir de t’en inquiéter pour lui…

N'IMPORTEQUOI dit: à

et jaloux, j’oubliais, de qui de quoi, à vous,D, de le déterminer.

jazzi dit: à

« …oui mais elle ne se reliszit pas pour faire croire qu’elle était debordée. Ça en devenait pénible à firce. »

Beau résultat après relecture, D. ?

jazzi dit: à

Ed, il vous faut voir le Louxor, mais si vous ne connaissez pas la Pagode, vrai temple bouddhique et non pas une pâle copie, il ne faut pas manquer d’y aller faire un tour. Un bijou, dans son écrin de verdure et avec un salon de thé en forme de jardin d’hiver.

7e arrondissement 

Cinéma la Pagode
57bis, rue de Babylone
Tél. : 01 45 55 48 48
Métro : Saint-François-Xavier

Beau spécimen du japonisme en vogue à la Belle Epoque, la Pagode fut élevée à la fin du XIXe siècle par l’architecte Alexandre Marcel pour le compte de François-Émile Morin, directeur du Bon Marché tout proche, qui l’offrit à son épouse afin que celle-ci puisse y organiser de splendides fêtes. Mais dès l’année de l’inauguration, Madame Morin quitta son mari pour son associé, Monsieur Plassard.
Après ce coup de théâtre, digne d’un vaudeville à la Feydeau, la légation de Chine, installée au 57 rue de Babylone, l’utilisa à son tour comme salle de bal et de réceptions à partir de 1905 jusqu’à sa fermeture en 1927.
Quatre ans plus tard, La Pagode, transformée en cinéma, ouvrit à nouveau ses portes au public : c’était alors la première salle de l’arrondissement dévolue au 7e art.
Devenue un véritable temple de la cinéphilie, Jean Cocteau y présenta
Le Testament d’Orphée en 1959. Dans les années 1960, elle participa à l’essor de la Nouvelle Vague en programmant des films de François Truffaut, Éric Rohmer ou Jacques Rozier. Enfin en 1982, Claude Pinoteau y tourna une séquence de La Boum 2.
Son jardin a été inscrit au titre des Monuments historiques par un arrêté du 21 février 1983, tandis que sa façade, ses toitures et sa grande salle sont classées par un décret du 21 août 1990.
Enrichie d’une deuxième salle de projection et dotée d’un agréable salon de thé, La Pagode est désormais gérée par le groupe Étoile-Cinémas.

christiane dit: à

Renato- 12h35
Sauf que ce livre est un récit de la captivité écrit par un prisonnier de guerre, Georges Hyvernaud, instituteur charentais, fut l’un de ces prisonniers qui passa cinq ans dans un oflag. Son récit commence juste après son retour au foyer. Il se sent oublié, étranger au drame qu’ont vécu ses proches, il étouffe au milieu d’eux et se souvient de l’humiliation dans cet oflag. L’auteur, pas du tout cocardier, y dénonce justement les propos des intellectuels sur la guerre.
« (…)Ça n’a pas de sens, le sens de la vie. Je ne veux pas tricher. Je ne veux pas expliquer. J’ai fait ça toute ma vie. J’en ai assez. Je ne veux plus me défendre devant cette évidence déchirante de l’absurdité. On a construit aussi des philosophies là-dessus. Je sais. Mais j’en ai assez des philosophies. L’absurdité ça ne se démontre pas, ça ne se raisonne pas, ça ne sert pas à faire des conférences, des articles de revue. On l’éprouve dans tout son être.(…) »
C’est un premier roman publié en 1949, au style dépouillé, sec et dur, d’une grande force et d’une noirceur totale.
« (…) Elle est peut-être commencée depuis longtemps, la folie, pour nous et pour tout le monde. Quand on y regarde de près on se demande si, avant, c’était tellement différent. Ce que nous appelions notre liberté, ça consistait déjà à marcher en rond les uns derrière les autres. A mâchouiller les mêmes lieux communs. A exécuter un invariable va-et-vient entre des certitudes infranchissables. Elles n’étaient pas à nous, ces certitudes. Ça venait des familles, des journaux. C’était comme cet air qu’on respire, et où il y a de tout, la fumée de toutes les pipes, les bacilles de tous les poumons, l’usure de toutes les pierres, l’odeur de toutes les peaux. Voilà longtemps que ça dure, la captivité. (…) » (p.91-92)

christiane dit: à

Tu me fatigues , Jazzi, avec tes ronds de jambe. Étale-toi, ici, sans vergogne, avec tes livres, tes films, tes avis… cela m’est complètement égal. Fin de discussion.

C.P. dit: à

renato, je comprends bien votre réaction, et même « l’eau tiède »… Simplement, « La Peau et les Os » est publié en 1949 par quelqu’un qui est revenu depuis peu d’un oflag après près de cinq ans de captivité. Quant à « l’homme dans l’Histoire » ou « l’Histoire dans l’homme » il en ressent quelque chose. En outre, 1940-1949, ce n’est pas tout à fait aujourd’hui.
Lu récemment le récit de Jean Hélion, -que bien sûr vous connaissez comme peintre-, évadé d’un stalag en 1942 : « Ils ne m’auront pas » (Editions Claire Paulhan, 2018)

C.P. dit: à

Christiane, nous nous recoupons. A ce soir, donc !

jazzi dit: à

Jean Dujardin a tout à fait le bon profil pour interpréter le rôle de Georges Picquart. Mais quel comédien pour incarner Dreyfus ?

renato dit: à

« «J’adôre» les intellectuels qui découvrent l’eau tiède ! »

Je me référé toujours aux citants jamais aux cités, C.P., voyez les guillemets et aussi le circonflexe qui renvoie à la pub d’un parfum.

jazzi dit: à

Comment peut-on porter au cinéma l’affaire Dreyfus sans axer le film sur la figure d’Alfred Dreyfus en personne ?

christiane dit: à

@C.P. dit: 22 novembre 2018 à 14 h 07 min
Avec joie !

jazzi dit: à

« un budget réduit à 18 millions de dollars. »

Le budget du film de Pierre Schoeller, « Un peuple et son roi » était de 15 millions d’euros. Un beau flop ! Il a fait environ 200 000 entrées en deux semaines avant d’être retiré de l’affiche.

Ed dit: à

Oh ben des temples bouddhistes, j’en verrai lors de mes prochaines vacances (croisons les doigts).

Et oui, les Turcs allemands votent Erdogan. Les manifs de soutien sont monnaie courante. Je suis pourtant prête à leur payer un aller simple auprès de leur maître moi. C’est facile de soutenir un dictateur depuis la volupté d’une démocratie.

renato dit: à

« Comment peut-on porter au cinéma l’affaire Dreyfus sans axer le film sur la figure d’Alfred Dreyfus en personne ? »

Un bon metteur en scène pourrait faire un film où Dreyfus n’apparaîtrait jamais ; il serait seulement parlé : par les militaires, par les politiques, par les artistes et les intellectuels, etc. ; avec les échos de ce parler dans les salons bourgeoises et les bistrots populaires, etc. Ce serait vraiment une expérience.

Ed dit: à

Au courageux anonyme qui balance des méchancetés sur mon blog, sache que j’ai supprimé ton commentaire. My roof, my rules. Et pas de vulgarités chez oim. Les horreurs, c’est moi qui les écris, pas les autres 😀

Ed dit: à

jazzi,

J’attends votre avis sur ma scène de sexe (chap. II). Vous n’allez sans doute pas aimer, mais j’aimerais savoir pourquoi. #maso

Ed dit: à

« elle serait bien capable de vous retrouver un de ces quatre au détour d’une sombre ruelle »

Ne lui donnons pas de faux espoirs.

Hurkhurkhurkhurk!

Phil dit: à

Dear Ed, il y a un accent circonflexe de trop sur la première ligne de votre notule en blog, il me semble

D. dit: à

jazzi dit: 22 novembre 2018 à 13 h 36 min

« …oui mais elle ne se reliszit pas pour faire croire qu’elle était debordée. Ça en devenait pénible à firce. »

Beau résultat après relecture, D. ?

C’était évidemmentt, Jazzi, pour illustrer mon popos d^ façon originale. Je n’ai pas dordinaire l’habitude de laisser des papiers parterre à chaque lugne.

D. dit: à

J’apprends que vous avez une rotule pas comme il faut, Ed. Ça ne vous gêne pas trop ?

Bloom dit: à

il semble y avoir une contradiction, en effet, entre le fait qu’ils entretiennent des relations cordiales avec un Charles Ephrussi et qu’ils soient résolument (apparemment) antidreyfusards ; cela suggère, à mon sens, que l’antisémitisme n’entre pas dans leurs motivations.

On peut aussi penser qu’ils soient simplement « réalistes » car il leur fallait vivre & vendre. L’argent n’a pas d’odeur. Au vrai, les motivations des anti-dreyfusards furent-elles jamais bien avouables?

Bloom dit: à

« qu’ils soient simplement « réalistes » > qu’ils furent…précipitation mortelle…

D. dit: à

Il me semble, jazzi, qu’il exista jusque dans les années 90 une sorte de pagode dans le parc Montsouris, visible depuis le boulevard au sud, qui brûla entièrement une nuit ?

Ed dit: à

« Deux frères »

C’est corrigé ! Vielen Dank.

N'IMPORTEQUOI dit: à

Christiane , lu les deux témoignages ? D’Hyvernaud, saisissant (cdc) et bien que je ne réussisse à discerner dans le dialogue où se situe le désaccord avec renato, j’ai suivi votre échange, ici une critique du récit de Jean Helion. https://www.en-attendant-nadeau.fr/2018/04/24/helion-peintre-stalag/
Bloom, le lien donné hier provenant de La vie des idées laisse envisager l’environnement imprégné d’antisémitisme y compris dans les milieux cultivés qui fut celui de l’affaire Dreyfus.

N'IMPORTEQUOI dit: à

15h08, vous ne saurez jamais, je le crains, à quoi vous échappez, j’imagine D comme un homme séduisant, drôle et cultivé, son coeur n’est plus à prendre . Chaloux donne-t-il des cours de ricanements grincants en plus de ses nombreux autres centres d’activité ? Merdum ! Quel dégâts ces derniers vont occasionner dans les psychés poreuses!

et alii dit: à

At a mere 5 months of age, babies seemingly have the ability to recognize very complex grammatical structures

Ed dit: à

Bérénice et dédé en couple. C’est une idée qui peut devenir réalité. RDL = Meetic.

N'IMPORTEQUOI dit: à

Je ne parlais pas de moi, j’ai oublié mon coeur et je ne sais plus pourquoi sans amour et sans haine etc. Faut pas tout transformer à votre guise.

Ed dit: à

J’adore les pubs Meetic à la radio. Elles sont très bien faites.

Ed dit: à

Cause I’m just a teen age dude

« Et pourquoi que la musique elle est po en français » dirait Dédé et son gilet jaune :p

renato dit: à

<i… faire un film où Dreyfus n’apparaîtrait jamais serait un bon défi pour un lecteur d’Ivy Compton-Burnett.

D. dit: à

Je ne ferai aucun commentaire sur rien.

Delaporte dit: à

« Inde : le touriste américain tué par une tribu isolée voulait les convertir au christianisme »

Comme quoi, le prosélytisme peut être dangereux. Belle histoire moderne, qui hélas tourne court. La tribu restera isolée, avec un cadavre sur les bras, qu’il sera probablement impossible d’exfiltrer.

closer dit: à

« jazzi,
J’attends votre avis sur ma scène de sexe (chap. II). »

Ed, pourquoi Zizzi aurait-il une compétence particulière sur le sujet que les autres RdLiens n’auraient pas? Franchement?

closer dit: à

« c’est un des rares Bergman que je n’ai pas envie de re -visionner. »

Popaul à propose de La Source…Comment peut-on se tromper à ce point? C’est un mystère.

closer dit: à

Ce ne serait pas plutôt Mizogushi Paul? En tout cas, aucune importance…

Paul Edel dit: à

Closer, oui, je n’aime pas « la source », désolé.J’ai sans doute tort. en revanche la richesse du portrait féminin dans « Jeux d’été »(1951),la nostalgie si frémissante du « premier amour » est si bien captée et baigne les images dans une luminosité particulière, la rchesse pour montrer la vie d’une jeune et belle ballerine, la brillante galerie des personnages secondaires ( du journaliste beau gosse,hableur, insupportable, fier de lui,jusqu’à l’oncle vieux beau..) la vie des coulisses d’un corps de ballerine,si bien filmée, les confidences des femmes entre elles,la photo si radieuse d’un été au bord de l’eau qui tourne au drame, les battement de la mémoire et du coeur,d’une grande justesse, quelle richesse! les confidences de cette ballerine après les « atmosphères » des répétitions des ballerines, et puis la magnifique courbe cette idylle qui soudain ,en plein été des sentiments, vire au noir. quelle maitrise pour tenir tout ça et filmer la comédienne Maj Britt Nilsson, stupéfiante dans ce rôle difficile.c’est en 1951, l’éclosion du grand Bergmann dans toute l’étendue de son, clavier dramaturgique .

Ed dit: à

Closer,

Parce que c’est un obsédé 🙂

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…un mot, pour dire un mot,!…sans plus,!…

…de l’air, brève, ou bref,!…etc,…

…bien, au chaud, dans mon appartement,!…

jazzi dit: à

« Il me semble, jazzi, qu’il exista (sic) jusque dans les années 90 une sorte de pagode dans le parc Montsouris »

C’était la reproduction du palais du Bardo de Tunis, D., vestige d’une ancienne exposition internationale. En très mauvais état, il est parti en fumée… plus simple que de le rénover !

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…pas évident, de s’habituer, aux règlements, du pays, du soleil-levant, c’est pas Tintin, qui me désavouera,!…

…même, si on copie, les centrales nucléaires, clés sur portes,!…au bord des plages,!…

…question, de douches écossaises, s’entend,!…et, vive, le roi d’Écosse,ou reine des trois Angleterre,!…

…etc,!…chè passa,!…

Chaloux dit: à

Tout passe quand le moment d’une bonne ba.ise est une évidence.

Ed, mon chou, on dirait une pub pour d’immangeables pizzas surgelées.

Tout passe quand le moment d’une bonne pizza est une évidence.

jazzi dit: à

Oui, Paul, la comédienne Maj Britt Nilsson est très bonne dans ce « Jeux d’été », que j’ai trouvé un peu conventionnel cependant. On dirait plus un film d’avant la Nouvelle Vague, du genre de ceux d’Autant-Lara, avec néanmoins une tension psychologique et musicale à la Hitchcock.

Ed dit: à

19:58

hurkhurk hurkhurk !

jazzi dit: à

En passant devant chez Gibert Joseph, j’ai regardé les vitrines pour Noël : tous les livres primés, une vitrine de livres sur Paris et une autre sur les livres de 14-18. Parmi ces derniers ouvrages, j’ai lu sur la couverture du Larousse consacré à la Première Guerre mondiale l’argument commercial suivant : « Comme si vous y étiez » ! Obscène, non ?

Janssen J-J dit: à

@ jzz « Comment peut-on porter au cinéma l’affaire Dreyfus sans axer le film sur la figure d’Alfred Dreyfus en personne ? »

parfois jzz je trouve que vous posez des question un brin…
Tout simplement parce que Dreyfus ne fut jamais que le spectateur de son affaire, à jamais incapable de remettre en cause l’autorité de l’armée pour laquelle il avait toujours voué un véritable culte.
Il fallut au moins la ténacité d’un Picquart pour le pousser à se battre et surtout à le faire à sa place, même s’il avait aussi ses arrière pensées.
Il a raison, Polanski, c’est GP, le vrai héros de l’Affaire, et tout le monde le sait, voyons donc.
Quant à savoir qui incarnerait le rôle, on s’en fout. Franchement, vous avez de ces préoccupations juvéniles, par moments, jzz…

N'IMPORTEQUOI dit: à

Four à bois, fraicheur de la pâte pour une pizza , sinon rien. Les surgelés sont toutes des comestibles sans qualités gustatives.

Chaloux dit: à

Plus intéressant serait un portrait de Dreyfus hors l’affaire, les effets de manche, les atroces discours de Barrès à la Chambre. Mais certainement beaucoup plus difficile à faire.

jazzi dit: à

Ed, vous m’aviez demandé de vous laisser tranquille. J’ai promis de ne plus aller lire vos textes sur votre site. Je suis honoré de votre dernière demande, mais je vais m’en tenir à cette bonne résolution. Je veux éviter toute polémique. J’ai déjà Christiane sur le dos !
Je sais aussi d’expérience que les verseaux sont incompatibles : vous l’êtes, je le suis, et le mieux entre eux et de garder une certaine distance…

N'IMPORTEQUOI dit: à

Oui, je voyais ce film comme une restitution de l’embrasement de la presse, des politiques, de l’opinion à travers les discours. Le contexte est aussi très important.

Ed dit: à

« les verseaux sont incompatibles »

Encore un thème pour pablito.

jazzi dit: à

JJJ, pour l’affaire, il y a les historiens pour cela. Je sais bien que d’un point de vue historiciste, l’affaire Dreyfus est plus importante que l’homme. Passou a fait le récapitulatif des films déjà faits sur le sujet dans son papier. Aucun ne nous jamais dit qui fut vraiment Alfred Dreyfus et comment il a vécu tout cela. Quitte à vouloir faire un nouveau film grand public, vu le budget, moi, je préfèrerais franchement un bon biopic.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…il faut, un bon frigo,!…surgelés ou pas,!…

Ed dit: à

Rectifications :

1) T’as déjà promis de ne plus me lire, mais tu n’as pas pu t’en empêcher.
2) Regarde Chaloupe. Le nombre de fois où il a promis…Et voilà le résultat aujourd’hui encore hehe.
3) Vous n’avez pas christiane sur le dos- Elle s’en fiche royalement et drive sa route cricri

et alii dit: à

J’ai déjà Christiane sur le dos !
le pauvre homme

Chaloux dit: à

Qu’est-ce que j’ai fait, ED? Je dois t’avouer que ces histoires de « trentenaires » me passent un peu au-dessus. Mais je lirai tout de même la suite.

D. dit: à

J’utilise un four à fuel surtaxé et Jr puis vous assurer qu’il fait des pizze délicieuses. Oui🍕

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*