de Pierre Assouline

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En attendant le « J’accuse » de Roman Polanski

En attendant le « J’accuse » de Roman Polanski

Le J’accuse de Roman Polanski aura-t-il la puissance de son Pianiste ? On pourra juger sur pièces fin 2019 ou début 2020, le tournage devant se dérouler à Paris et dans sa région de décembre à mars prochains. Cela fait une dizaine d’années que le projet d’un film sur l’Affaire résiste au réalisateur jusqu’à ce que le producteur Ilan Goldman le reprenne, associé à Gaumont et France Télévisions, Polanski ayant accepté de le tourner en français et en extérieurs pour un budget réduit à 18 millions de dollars.

Ce genre de péripéties constituant l’ordinaire de la vie cinématographique, l’essentiel est ailleurs : dans le déclic qui se produisit lorsque le réalisateur lut An officer and a spy (2013), en français D. (Plon). Le britannique Robert Harris, plus écrivain d’histoire que romancier historique, y privilégiait un point de vue : celui du lieutenant-colonel Georges Picquart (1854-1914), le chef du Deuxième Bureau (renseignement militaire) qui a établi l’innocence de Dreyfus, interprété par Jean Dujardin. Polanski en fait son narrateur comme Milos Forman le fit de Salieri dans Amadeus. C’est un Picquart lanceur d’alerte avant l’heure, campé comme une personnalité complexe dotée d’un grand sens moral, officier hanté par le sens du devoir, déchiré par ses cas de conscience au risque d’affronter sa hiérarchie. Roman Polanski est encore à 85 ans sous l’influence d’un film qu’il rêve d’égaler Odd Man Out (« Huit heures de sursis », 1947) dans lequel Carol Reed racontait une chasse à l’homme contre un nationaliste irlandais dans les rues de Belfast.

Le livre et son adaptation pour l’écran sont documentés aux meilleures sources chez les historiens et de écrivains. Robert Harris n’en a pas moins tenu à avertir en liminaire de son roman des libertés qu’il avait prises avec l’Histoire, on n’est jamais trop prudent. Le portrait qu’il fait du capitaine Dreyfus, personnage principal mais quasi invisible, renvoie l’image-cliché d’un homme inintéressant, antipathique, ingrat, affairiste, arriviste, arrogant. Dans une critique argumentée et anonyme du roman publiée sur le blog de la Société internationale d’histoire de l’affaire Dreyfus, le roman est apprécié pourr ses qualités littéraires et sa capacité à emporter le lecteur ; mais la « néantisation »et  la « défiguration » de Dreyfus y sont amèrement pointées. Tout en convenant qu’un tel scénario soit réducteur pour des raisons de dramaturgie (procès, dégradation etc), ce traitement caricatural est reproché de même qu’une simplification excessive toutes nuances abolies, ainsi que « l’oubli » de la responsabilité du général Mercier, le ministre de la guerre qui désignait Dreyfus comme « le criminel en chef ».

Ce ne sera pas un biopic ni un drame en costumes mais bien un thriller sur fond d’espionnage. Dès les débuts du cinéma, au moment du second procès Dreyfus (1899), Georges Méliès avait traité l’Affaire ; quelques années après ce fut le tour Ferdinand Zecca avec Pathé ; puis des cinéastes étrangers, en osmose avec les opinions publiques de leurs pays plutôt dreyfusardes, s’en emparèrent. En France, il reviendra à la télévision de relancer l’intérêt pour le sujet avec Émile Zola ou la conscience humaine(1978) de Stellio Lorenzi, inspiré d’Armand Lanoux, puis en 1995 avec Yves Boisset pour France 2 sur un scénario écrit par Jorge Semprun d’après le livre de Jean-Denis Bredin. D’une manière générale à l’écran qu’il soit grand ou petit, les hommes politiques s’en sortent mieux que les officiers, guère épargnés, a pu constater l’historien Vincent Duclert.

Que le film de Roman Polanski s’intitule J’accuse comme un autre sur le même sujet (I accuse de José Ferrer en 1958 (et comme celui d’Abel Gance dénonçant la guerre en 1919) n’est pas gênant ; pas plus que Ken Russell ait déjà adopté dans Prisoner of Honor le point de vue de Picquart (interprété par… Richard Dreyfuss !). Mais outre que le roman de Robert Thomas nous en donne déjà une petite idée (pas nécessairement négative), un facteur provoque un certain malaise, sur lequel Roman Polanski gagnerait à ne plus insister quand son J’accuse sortira : son identification toute personnelle avec Alfred Dreyfus.

Evoquant son projet dans The Hollywood Reporter en 2012, et à nouveau par la suite, il dressait une analogie avec ses démêlés avec la justice américaine (le viol d’une mineure de 13 ans en Californie) :

« Il y a un aspect de cette histoire qui me fascine. C’est l’aplomb avec lequel les médias ont persisté à mentir, comme l’armée à l’époque de Dreyfus, et au même titre que n’importe quelle institution d’ailleurs…Il arrive souvent que les journaux racontent des mensonges à mon sujet. Même si je réagis, ils auront toujours le dernier mot. Ils n’avoueront jamais leur erreur, exactement comme l’armée au cours de l’Affaire Dreyfus ».

De là à établir un parallèle entre son chalet de Gstaad où il vécut en reclus pour échapper à une extradition et la situation de Dreyfus à l’île du Diable, il y a pas qu’il lui serait indécent de franchir à nouveau, d’autant que son film en serait la première victime.

( « Extrait d’un dessin paru à la une du supplément illustré du Petit Journal, 13 janvier 1895  » ; « Alfred Dreyfus photographie Aron Gerschel vers 1890 »)

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1 011 Réponses pour En attendant le « J’accuse » de Roman Polanski

Chaloux dit: à

D, je ne comprends pas, vous pizzez dans le four?
Ah, elle doit être bien patiente, Mme D!

Chaloux dit: à

Sont-ce des pizzes ou des pizzettes?

Ed dit: à

« ces histoires de « trentenaires » me passent un peu au-dessus. Mais je lirai tout de même la suite »

Ne cherchons pas la logique chez les hommes

Hurk hurk hurk

Ed dit: à

Y a-t-il une Mme D. au juste ?

Nous savons qu’il y a une Pablita, pas de béréneuneu, et un Clopin. Les autres sont très mystérieux.

Chaloux dit: à

Je lirai la suite parce que c’est toi qui écris, et que je te trouve un bien étrange petit animal. Sans compter que le fait de s’intéresser à des personnages qui vous sont parfaitement étrangers aide à se jauger soi-même. Rien d’illogique à cela, que je crois.

N'IMPORTEQUOI dit: à

21h02 cela s’arrange de votre côté?

N'IMPORTEQUOI dit: à

D, le goût de la taxe, surement, y est pour beaucoup, une idée nouvelle pour Jazzi. Il est vrai que les pizzerias disposant de four à bois deviennent des exceptions. Cette bonne odeur, quand en plus il est possible de s’installer non loin du foyer et qu’il neige dehors, le pizzaiolo s’appelle Giani .

N'IMPORTEQUOI dit: à

Éd, il y a du mystère quand il y a des commères, proverbe catalan.

Ed dit: à

Tu sais ce qu’il te dit le bien étrange petit animal ?
Miaou !

N'IMPORTEQUOI dit: à

L’animal qui me tient compagnie a depuis peu cultivé une quantité de nuances sonores pour exprimer ses émotions, besoins, demandes difficilement reproductibles à l’écrit qui subit comme le prouve ED un appauvrissement sémantique, une reduction qui en ces temps de crise populaire est plutôt bienvenue. Résumer tout à un miaou, j’imagine que certains ministres seraient satisfaits de pouvoir contenir leurs dossiers en un de ces miaou, alors que la foule gronde , crache, mord et fait bruler des vieux pneus pour noircir le tableau.

renato dit: à

La pizza et moi ce n’est pas le grand amour, j’ai néanmoins quelques bons souvenirs ; grands classiques (Naples, Rome, Milan) bien à part, je me souviens d’une pizzeria de Besançon, j’y était pour le musée du temps, où j’étais entré par hasard ; surmonté le choc produit par la vue des poncifs napolitains cumulés — images pieuses, tresses de piments exposés comme des cornes porte bonheur en corail, pizzaiolo : marcel, tablier blanc, regard désabusé, etc. —, et après une attente distraite avec quelques légumes à l’huile et en saumure — trop salée —, voilà une pizza mémorable. J’aurais dû partir dans l’après-midi, j’ai vite téléphoné à l’hôtel pour réserver une nouvelle chambre : évidemment, four à bois, bonne farine, pulpe de tomate sans drôles d’arrières goût, cela méritait une halte. Normalement lorsque je me retrouve dans les voisinage d’une pizzeria, je change de trottoir, car l’odeur pourrait m’agresser.

Giovanni Sant'Angelo dit: à

à n’importe quoi,!…
…le pizzaiolo, s’appelle Giani, il faut de l’habitude, et des clients, pour survivre avec des petits prix, non concurrence, avec les super-surface, du fast-food,…

…le rôle de l’ailier, dribler, et amener la balle, chez l’adversaire, et donnez, les passes en or, aux marqueurs, qui attendent, la balle, pour marquer,!…les buts,!…
…un certain, automatisme, pour la gloire, aux millions,!…
…etc,!…

renato dit: à

« … il y a du mystère quand il y a des commères… »

Les commérages sont le moteur de la littérature ; avec l’invention du cinéma la littérature doit partager ce moteur — James Joyce parle de commérages pour tous les soir…

D. dit: à

Non, aucune Mme D. et ça ne risque pas de changer de sitôt. Je suis resté vierge de toute souillure charnelle.

D. dit: à

Seule une volonté de procréation m’aurait poussé à m’unir à une Madame D.
Or nous sommes déjà trop sur Terre.

renato dit: à

Mais voyons !

Besançon — j’y était pour le musée du temps —, où j’étais entré

christiane dit: à

@Ed dit: 22 novembre 2018 à 20 h 29 min
Bien vu pour le 3 !
Pauvre Caliméro… quand il aura fini de se plaindre …
@Bérénice, en écho à votre lien.
Cette soirée à la maison de la Poésie était bouleversante. Très belle lecture musicale à trois voix : « La peau et les os & Lettre à une petite fille ». Stanislas Nordey et Julie Pouillon ont su faire vibrer l’auditoire. Nous écoutions ces extraits du livre – terribles- . Cet impossible à partager avec sa famille à son retour, famille aimante mais pesante qui ne comprend rien à ce qu’il a vécu, là-bas. Céline Pouillon a su choisir des passages du livre où alternent la drôlerie et la gravité, la détresse. (croquis acerbes des dimanches familiaux quand « la vie se remet à couler dans ses vieilles petites rigoles ». Les prisonniers, « ce n’était pas comme les déportés. Pas de souffrance héroïque.) Il ne pouvait raconter. Qui pourrait le comprendre ? Les « vrais souvenirs sont par en dessous ». Et le temps là-bas, ça avait « une durée molle sur laquelle rien ne marquait ». Alors il se tait sur l’humiliation, la puanteur des flatulences des baraques où ils dormaient sur des paillasses avec une maigre couverture et où ils avaient si froid, dévorés par les poux et les punaises, déchirés par la faim et la dysenterie.
La mémoire de ces longues années ? « Une vie jetée devant eux comme un vêtement qu’on a retiré »…
De très belles lumières et projections sur un écran en fond de scène de routes à cailloux martelées par les tambours de Serge Teyssot-Gay et cette voix « On croit qu’on en est sorti » « à perdre nos mots, à perdre nos vies… », paroles scandées au rythme d’un cœur affolé… La mer aussi, la neige et le beau visage très grave d’une enfant évoquant celle de Georges Hivernaud. Des mots tendres et lumineux pour elle. Et ces mots, lus par Julie P. se glissaient entre les extraits de « La peau et les os ». Il l’a écrit cette lettre en marchant, dans sa tête, lors d’une longue marche d’exode à travers le nord de l’Allemagne.
Beaucoup pensé à cet homme déporté injustement au bagne : Dreyfus, et à d’autres oubliés qui s’entassent dans des camps sauvages avec le froid et la boue pour tout décor, à ces captifs, à ces gars des tranchées, aussi, de la guerre de 14/18 car Hyvernaud est visionnaire qui parle de désorganisation du réel par la guerre et ses répercussions. Tout ce que l’homme peut faire à l’homme…
Une voix qui nous hante, longtemps après…

Ed dit: à

Bravo D. pour ces sages paroles.

Jean Langoncet dit: à

@la corbeille à papier
Pavese repose à mon pied gauche ; la mort viendra et elle aura tes yeux

Delaporte dit: à

Nouvelle élection blanche. Ni Bruckner, ni Duteurtre n’ont fait des étincelles. L’Académie deviendrait-elle intelligente ?

« L’Académie française, dans sa séance du jeudi 22 novembre 2018, a procédé à l’élection au fauteuil de Michel Déon (le fauteuil n°8). Deux candidats sérieux s’opposaient: Pascal Bruckner et Benoît Duteurtre, auteurs de romans et d’essais. » Figaro

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…en tout cas,!…il n’en reste pas moins, malgré les rixes de football,!…
…un grand amour, des italiens, pour la France de leurs survies bienheureuses, dans bien des domaines, l’intérêt très commun, entre ces deux nations rivales et indépendantes, des suisses a leurs manières à peaufinés,…etc,!…
…toutes origines confondues,!…si presque, même, les normands de Sicile, sont les intermédiaires infaillibles, pour unir, les européens, contre les divisions, créer, par ce négliger  » brexit « , presque une honte, pour la morale de l’humanité con cordiale,!…
…j’écris çà, et j’écris rien, l’eau qui passe sous les ponts,!…au revoir,!…déjà,!…

…chacun, à ses banques, à ce point là,!…
…fou rire,!…etc,!…

Delaporte dit: à

Très pince-sans-rire, la vieille dame du quai Conti, sur son site :

« Le fauteuil reste ouvert et l’enregistrement de nouvelles candidatures est maintenu.
La date limite pour le dépôt de candidature à ce fauteuil sera précisée sur notre site dès qu’une nouvelle date de scrutin aura été fixée. »

Delaporte dit: à

Il y a peut-être de futurs candidats qui liront ceci. La vieille dame est de mauvais poil. Depuis juin, elle ne trouve aucun candidat acceptable pour siéger et remplacer Déon (et faire son éloge vibrant). Bruckner faisant l’éloge de Déon, on aurait aimé voir ça.

rose dit: à

Elle est péruvienne la fille qui s’est faite assassiner en prévenant ses copines. Et elle envoyait des thunes à sa mère.

rose dit: à

n saumure — trop salée —, voilà une pizza mémorable. J’aurais dû partir dans l’après-midi, j’ai vite

quand même, renato !
La moindre des choses serait d’ expliquer en quoi ?
J’ai faim.

rose dit: à

Tempo, temp fa

rose dit: à

Tempo, tempo fa

rose dit: à

Pavese repose à mon pied gauche ; la mort viendra et elle aura tes yeux.

Ce sera le moment crucial de ta vie où toit sera dit.
Je te souhaite, ô tendre, de vivre ce moment là dans une douceur ineffable
Je te souhaite aussi, l’ enfant, ton âme qui palpite au vent
Je te souhaite encore d’ y unir ta famille dans un espoir d’ avenir,
où toi les étoiles auras rejoint dans ta combinaison argentée mordorée moulante, mais où ceux que tu laisseras derrière, la joie au coeur auront, et tous les jours t’ honoreront d’ avoir avec toi parcouru tes routes.
Je te souhaite pas de souffrance mais le coeur enfin apaisé qui t’ étonnera subtilement parce que tu y seras enfin, m’ enfin
et que ce soit tard
pour que la douceur du vivre ensemble encore nous étreigne
mes voeux pour toi fort souhaités

rose dit: à

x à 0h04

à 23 h 34 min : il y a une coquille dans Last blues, un « b » pour un « h » : « time bas gone by » ; on a beau se relire …)

je ne crois pas ; c’ est répété.
plus bas
someone bas died.
c’ est une figure de style, dans une tentative étourdissante de traduire l’ italien.

rose dit: à

Michel Déon
Qui c’ est ce type ?

rose dit: à

au- delà de passe- droit injustifié, dont la sépulture est un exemple, il a un point pour lui
Il fut « consul » du royaume d’Araucanie et de Patagonie en Irlande, ce Michel Déon.

rose dit: à

une longue maladie d’une heure environ

écroulée de rire.
t’es mort à Galway t’es enterré sur place

comme si demain j’allais vivre en Russie pour être enterrée à Marseille

nanmého
tu vis tu aimes tu meurs sur place

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…c’est, tout de même, de la pub, pour l’art africain,!…
…etc,!…

rose dit: à

jazzi à 6h55
oui, évidemment. Garder trace et restituer.
Restituer également les bénéfices des ressources minières.
Restituer tout et laisser à l’Afrique le soin de nous faire don, de concéder certaines de leurs oeuvres.
Que Berlin s’en inspire, rende la tête de Néfertiti à l’Égymte et la porte d’Ischtar à la Syrie.
Et que César soit rendu à son épouse par les vauriens.
Et éradiquer totalement les salaires mirobolants des grands patrons qui n’ont plus de proportion décente avec les ouvriers de leurs entreprises.

et alii dit: à

En septembre dernier, la rentrée scolaire en Chine a été ébranlée par une crise nationale: l’émission télévisée annuelle «Le premier cours du nouveau semestre» montrait trop de «garçons efféminés», estimait une partie des internautes.

Minces, impeccablement coiffés et la peau parfaitement lisse, les jeunes idoles masculines qualifiées là-bas de xiao xian rou [«petite viande fraîche»] ont conquis le paysage de la pop culture chinoise des dix dernières années. En Chine aujourd’hui, il est difficile de se promener dans la rue ou de regarder la télé sans apercevoir le minois délicat d’un xiao xian rou célèbre comme Li Yifeng, Yang Yang ou Kris Wu.
http://www.slate.fr/story/169947/chine-idoles-stars-xiao-xian-rou-pop-culture-parti-communiste

et alii dit: à

Le lien entre force de la nation et virilité d’un corps masculin musclé n’est pas un phénomène nouveau en Chine. Il constituait déjà une obsession des nationalistes, qui estimaient que le déclin de la dynastie Qing était le signe d’une faiblesse morale et physique et qui exigeaient la mise en place de programmes d’entraînement physique.

La première contribution écrite de Mao Zedong au mouvement révolutionnaire en 1917 –«Étude sur la culture physique», publié dans le journal radical Nouvelle jeunesse– visait la faiblesse physique du peuple chinois. «L’esprit militaire n’a pas été encouragé, écrivait-il. La condition physique de la population se détériore tous les jours. C’est un phénomène extrêmement troublant.» Plus de cent ans plus tard, les successeurs de Mao sont arrivés à peu près à la même conclusion.

Tandis que la superpuissance en plein essor joue des muscles à l’étranger, des films de propagande nationaliste comme Wolf Warrior 2 et Operation Mekong débitent des images de types baraqués aux yeux d’acier. Et l’armée multiplies les campagnes de recrutement.

Mais ce genre de représentations de la masculinité va à contre-courant de la tendance culturelle dominante –qu’on le veuille ou non, la jeunesse chinoise continue de nourrir un insatiable appétit pour les xiao xian rou. Et le Parti communiste chinois (PCC) a beau ne jamais reculer devant une bonne vieille manipulation sociétale, les préférences esthétiques sont difficiles à faire ruisseler du haut vers le bas.

Les xiao xian rou sont bien trop ancrés dans la culture. Pour un pays qui espère passer à une économie basée sur la consommation, bannir purement et simplement ces délicieux damoiseaux –comme l’a fait le parti en interdisant les tatouages dans les médias, obligeant certains jeunes acteurs et musiciens à avoir recours à des kilos de maquillage– n’est pas une option viable.

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Le pionner taïwanais et la vague coréenne
Comme beaucoup de choses dans la pop culture chinoise, ces idoles nationales sont une importation. On peut remonter leur trace jusqu’à la dotée de filles adolescentes au revenu disponible. Contrairement à celles qui les avaient précédées et qui avaient craqué pour Andy Lau ou Jerry Yan, les ados chinoises nées après 1990 –les post-90, comme on les appelle là-bas– avaient de l’argent à dépenser pour leurs idoles. Et une fois que les «garçons efféminés» ont acquis le statut de force commerciale, il n’y a plus eu de retour en arrière possible: on allait en trouver ou en fabriquer toujours plus, et le goût des xiao xian rou allait passer aux générations suivantes, aux portefeuilles encore plus garnis.

renato dit: à

x,
premier contrôle, pas de coquille. Lorsque je rentre à la maison je contrôle la source de la version mise en ligne — Strumenti critici —.

renato dit: à

« La moindre des choses serait d’ expliquer en quoi ? »

« four à bois, bonne farine, pulpe de tomate sans drôles d’arrières goût », rose

— farine 00 pour pizza ; bon rapport sel-levure ; c’était l’été, la pâte avait donc reposé 9 heures ;
— pas plus de trois minutes de cuisson pour la pulpe de tomate + le temps de cuisson de la pizza ;
— pas de bois de récupération (cageots, p. ex.) dans le four ;
— huile d’olive de qualité.

et alii dit: à

A New Collection of Saul Steinberg’s Influential Cartoons
https://hyperallergic.com/471923/the-labyrinth-saul-steinberg-new-york-review-comics/?utm_medium=email&utm_campaign=November%2023%202018%20Daily%20-%20A%20Winnie-the-Pooh%20Exhibition%20Blurs%20the%20Lines%20Between%20Art%20Commerce%20and%20Entertainment&utm_content=November%2023%202018%20Daily%20-%20A%20Winnie-the-Pooh%20Exhibition%20Blurs%20the%20Lines%20Between%20Art%20Commerce%20and%20Entertainment+CID_84021b098cfd45d1e10648a225722104&utm_source=HyperallergicNewsletter&utm_term=A%20New%20Collection%20of%20Saul%20Steinbergs%20Influential%20Cartoons

Jacques R. dit: à

jazzi dit: 23 novembre 2018 à 6 h 55 min
Faut-il vider le musée du quai Branly de ses plus beaux chefs-d’oeuvre ?

C’est selon. Cela dépend d’abord des conditions de leur acquisition. S’il s’agit d’oeuvres acquises dans le commerce, on ne voit pas pourquoi il faudrait les restituer. Quant à celles qui ont été raflées — donc volées — sur le terrain à l’époque coloniale, il est certain qu’elles appartiennent aux peuples africains concernés et qu’en principe il conviendrait de les restituer à leurs légitimes propriétaires. Le reste est affaire de sécurité de ces oeuvres : quel lieu s’y prête le mieux ?

Lavande dit: à

Christiane, en lisant la très belle lettre de Dreyfus à sa femme Lucie d’une part et votre compte-rendu de la soirée d’hier à la Maison de la Poésie d’autre part, je me disais que cet endroit pourrait être un bel écrin pour une lecture à deux voix des lettres d’Alfred et de Lucie. Ce serait une belle façon de leur rendre hommage. Avis à la « famille » C.P ? Après Oscar Wilde et Georges Hyvernaud, Alfred et Lucie Dreyfus ?
Ma compagnie a monté un spectacle de ce style avec une lecture d’extraits des journaux de Louis et Mariette Engelmann, réunis sous le titre « Sans toi, je serais en route pour un grand voyage » et publié par leur neveu, Philippe Bernard, journaliste au Monde. Mariette a réussi à faire libérer son mari du camp de Compiègne, grâce à l’appui du directeur des Tréfileries du Havre où Louis était ingénieur. Il a été libéré (ou plutôt transféré à Drancy pour quelques mois encore) au moment où il allait partir pour Auschwitz. Ces extraits de journaux se répondent de façon émouvante et tragique. Une lecture belle et poignante.

Lavande dit: à

Pour ceux qui s’intéresseraient au livre dont je parle.
Présentation de l’éditeur (Editions LeManuscrit)
« Pourquoi Louis Engelmann, raflé à Paris et interné à Compiègne, a-t-il échappé au premier convoi de Juifs parti de France pour le camp d’extermination d’Auschwitz le 27 mars 1942 ? Comment, le 8 aout, a-t-il été libéré du camp de transit de Drancy ?
Inédit, le journal intime de cet ingénieur, ancien combattant de 1914-1918, révèle les terribles conditions d’internement au camp de Royallieu à Compiègne, des notables parisiens juifs raflés le 12 décembre 1941. Il témoigne ensuite de celles du camp de Drancy au moment où affluent les victimes de la rafle dite «du Vel’ d’Hiv’» (16-17 juillet 1942). En parallèle, le journal tenu par son épouse Mariette nous fait vivre sa détresse et ses démarches insensées pour arracher Louis à la déportation.
Longtemps, les journaux de Louis et Mariette ainsi que les lettres qu’ils ont échangées, sont restés au fond d’un tiroir. Philippe Bernard, leur neveu, journaliste au Monde, les a réunis et entrelacés pour transformer ce drame personnel en un récit haletant. Il tente de comprendre les mécanismes qui ont conduit à l’enfouissement de ces évènements dans la mémoire familiale, et les raisons de leur redécouverte récente. « 

Candide dit: à

Bon livre :
« l’affaire »
de Jean Denis Bredin ( Julliard 1983)

jazzi dit: à

La Maison de la Poésie ne devrait-elle pas se concentrer avant tout à la poésie ? A la poésie contemporaine, sans s’interdire de présenter toutefois des poètes du passé : la poésie est intemporelle. Le problème est de savoir où se trouve aujourd’hui la poésie, quelle forme revêt-elle, que dit-elle. Qui Pierre Seghers inscrirait-il dans le catalogue des « poètes d’aujourd’hui » ?

jazzi dit: à

Extrait d’un de mes guides

Maison de la Poésie
Passage Molière – 157, rue Saint-Martin
Tél. : 01 44 54 53 00
Métro : Rambuteau – RER : Châtelet-Les Halles

En 1983, le poète et éditeur Pierre Seghers (1906-1987) convainquit la Mairie de Paris de créer un lieu où la poésie pourrait se donner à entendre auprès d’un large public.
C’est ainsi que sous sa direction une première Maison de la Poésie fut installée sur la terrasse du Forum des Halles.
Auparavant, la Ville avait acquis l’ancien théâtre Molière, tombé dans l’oubli pendant plus d’un siècle et qui avait été inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1974.
Inauguré en pleine tourmente révolutionnaire par Jean François Boursault-Malherbe avec une représentation du Misanthrope le 18 juin 1791, le théâtre Molière avait dû fermer ses portes l’année suivante.
Après plusieurs changement de nom ou même d’affectations (il fut tour à tour transformé en salle d’armes, de concerts, de banquets, de bals ou de réunions politiques), il avait fini par être loué à des commerçants qui l’avaient passablement dénaturé.
Reconstruit dans l’esprit des théâtres du XVIIIe siècle par la municipalité, il a été mis à la disposition de la Maison de la Poésie en 1995.
Doté d’une salle à l’italienne de 180 places, baptisée Pierre Seghers, et d’une seconde appelée salle Lautréamont, pouvant accueillir une trentaine de personnes, c’est désormais un lieu pluridisciplinaire de création, de diffusion et de rencontres consacré à toutes les formes d’écritures poétiques contemporaines.
Des comédiens aussi talentueux qu’inspirés, tels Jacques Bonnaffé, Denis Lavant ou Philippe Caubère, entre autres, y ont présenté des spectacles organisés autour de textes d’auteurs du XXe siècle, respectivement : le belge Jean-Pierre Verheggen (2008), l’allemand Heiner Müller (2012) ou le marseillais André Suarès (2012-2013).
A noter la présence en ces lieux d’un bistro dénommé le Restaurant des Poètes dont la carte ou le plat du jour, d’un honnête rapport qualité/prix, est susceptible d’apaiser l’insatiable appétit du spectateur poétique.

Ed dit: à

10:02 je rentre en France alors.

Janssen J-J dit: à

… une question du jour, au sujet de Carlos Gohsn. Au fin fond de sa petite cellule nipponne en ce moment, pense-t-il que tous les problèmes du monde peuvent encore se régler avec un bon paquet du pognon ruisselant de ses parachutes dorés et coffres forts planqués en divers paradis ?
J’espère bien que non, j’espère qu’il souffre atrocement dans son âme et dans sa chair et j’espère que personne ne le plaint véritablement. Rien ne le rendra d’ailleurs jamais aussi grand que la douleur de sa déchéance, si jamais il parvient à la surmonter. Car ce qui vaut pour tout le monde de l’engeance humaine vaut également pour ce petit bonhomme aujourd’hui humilié à force d’avoir été humiliant, petit carlos remis à sa juste place de prédateur sans scrupule, devenu tout à coup bien pitoyable.
Rien à voir avec Albert de la rdl, du reste, comparaison n’est pas raison.

D. dit: à

Force est de constater que le tramway parisien de petite ceinture n’a pas bouclé Paris en totalité. Et ça ne semble pas prévu bien sue ce projet ait été initié au tout début des années 2000 !

Il est donc aujourd’hui permis de faire ce constat : les habitants du 16ème arrondissement (dont je ne fais pas partie soit dit en passant) ne sont bon qu’à payer des impôts pour des projets réalisés ailleurs que chez eux et à accueillir à deux pas de leur porte des structures d’hébergement de migrants.
Très bien. Ils sauront s’en souvenir le moment venu.

christiane dit: à

Lavande,
vous comprenez les autres en profondeur. De vous aucune hypocrisie, aucun faire-valoir. Discrète et juste, comme toujours.
Oui, ce serait une si belle soirée ces lettres croisées.
Hier, ce qui fut (prisonnier dans l’oflag), ce qu’il fut à travers ce livre et cette lettre à sa petite fille.
C’était la reprise d’une création en résidence à Clermont-Ferrand en 2014. Hyvernaud, ce poète d’aujourd’hui pour les gens d’aujourd’hui… Une langue au rythme musical d’un grand dépouillement que le musicien Serge Teyssot-Gay, accompagnait et récitait d’une façon émouvante (Album : « On croit qu’on en est sorti » (2000).
Un texte très proche de celui d’Oscar Wilde, « La
Ballade de la Geôle de Reading » (inspiré par les deux années passées dans les prisons londoniennes) .
https://www.larevuedesressources.org/la-ballade-de-la-geole-de-reading,422.html
Ce poème avait été présenté par Céline Pouillon et Stanislas Nordey en cette même Maison de la Poésie en janvier 2010, certainement dans une mise en scène aussi épurée que celle d’hier.
Ces mots, ces voix ne parlaient pas seulement de la captivité de Georges Hyvernaud mais de « cette désorganisation du réel » qu’apportent toutes les guerres, les emprisonnements, les captivités avec leur lot de souffrance et de désespoir, comme vous l’évoquez si bien.
Merci, Lavande.

D. dit: à

Vous mettez de la levure dans la pâte à pizza, Renato ? Permettez-moi d’être une fois encore surpris. 🤔

jazzi dit: à

Il faut toujours que Christiane glisse un peu de perfidie dans sa mélasse compli-menteuse !

christiane dit: à

@jazzi dit: 23 novembre 2018 à 13 h 11 min
Tu parles pour toi. C’est très juste. Tu es champion à ce jeu. Mais pas de « flagornerie » à ton égard, tu t’y entends assez pour te faire mousser, Caliméro !

Ed dit: à

Dede vois êtes gonflé. On ne va pas plaindre les habitants du XVIe tout de même ! Et je ne pense pas qu’ils soient ultra branchés transports en commun.

jazzi dit: à

Oui, Ed, mais le tramway dans le 16e serait utile pour le personnel domestique !

P. comme Paris dit: à

Et v’la qu’on va encore crier « haro » sur la NAP.

C.P. dit: à

Lavande, vous avez bonne mémoire (à propos de « La Ballade de la Geôle de Reading » par exemple…). Stanislas Nordey toujours présent, revenu hier fidèlement de Strasbourg, où il dirige le TNS (et a été en octobre un très bon Mesa dans « Partage de Midi »), pour la lecture « Hyvernaud » dont Christiane offre un bon compte-rendu (et un peu plus que cela). Mais Stan donne aussi une lecture ce soir à Théâtre Ouvert…
J’ai été sensible à ce que vous dites d’une lecture des journaux de Louis et Mariette Engelmann. Et en effet, pourquoi pas la correspondance entre Alfred*** et Lucie Dreyfus, qui que ce soit qui s’en charge ?

La question touchant les activités de la MdlP est à coup sûr celle des choix, son directeur le sait bien. Poésie (quelle définition ?) dont parle Jacques ? Lecture de proses ? Spectacles relevant plus du « théâtre » (mais le plateau est petit et son appareil technique assez rudimentaire, quoique Novarina par exemple y ait été accueilli naguère) ?

*** Au passage, et quoi que l’on sache ou dise de la personnalité d’Alfred Dreyfus dans ses relations avec ses collègues officiers avant « l’Affaire », ses lettres témoignent d’autant de dignité que de sensibilité.

renato dit: à

Oups ! à 13 h 41 min je n’ai pas fermé les guillemets.

D. dit: à

Oui là là. Le jour où je lirai l’Italien les poules auront des dents. Traduisez-moi ça intégralement en Francais et on en reparle.
C’est un blog français ici. Il me semble que jusqu’à preuve du contraire je ne vais pas donner la recette du cassoulet en Français sur les blogs littéraires italiens. S’il en existe, par ailleurs.

Soleil vert dit: à

jazzi dit: 23 novembre 2018 à 10 h 31 min

Oui j’ai la même réflexion; on entend de tout la Maison de la Poésie, sauf de la poésie.

En quête d’inspiration, je me remets à Neruda

D. dit: à

Si Madame, moi je plains les habitants du xvième qui sont de toutes classes sociales par ailleurs. Il y a quantité de personnel de maison et de concierges qui ont droit au Tramway.

D. dit: à

En réalité il est évident que l’on met de la levure dans la pâte à pizza. C’était juste un petit test pour voir qui savait quoi ici. renato n’a aucun mérite puisqu’il est le référent en pizzas par défaut.

x dit: à

renato 23 novembre 2018 à 8 h 34 min

Rassurez-moi, Renato, nous voyons bien la même chose dans la 2ème strophe « bas (gone by) » et au début de la 3ème « bas (died) » ?
(ou alors je dois m’en prendre à mon ophtalmologiste, vu mercredi dernier après 3 mois d’attente, ou remplacer au plus vite mon ordinateur ?)

Si j’évoquais une coquille (reste effectivement à préciser à quelle étape) c’est parce qu’en bas de casse « h » et « b » peuvent facilement se confondre, surtout sur un écran (et les touches respectives sont par ailleurs très proches sur un clavier AZERTY comme sur un QWERTY).

Il me semble exclu que l’américaniste ait estropié l’auxiliaire avoir (pour répondre aussi à Rose 23 novembre 2018 à 3 h 21 min).
Ce n’est pas une question de lexique. Et par ailleurs Pavese doit avoir composé son poème directement en anglais.

D. dit: à

Je suis persuadé que vous seriez beaucoup plus heureuse en France qu’à Hambourg, Edouarde. Vous y trouverez des gens comme moi, de bon sens et tolérants, et vous n’auriez plus besoin de traduire quoique ce soit puisque tout est écrit en Français.

D. dit: à

Une ou deux fois j’ai dû aller dans des pays germaniques. À part l’Autriche où les gens sont partout très aimables et accueillants, j’y ai trouvé l’atmosphère sordide et jamais je n’ai été aussi impatient de rentrer en France. Allemagne, Suisse, Luxembourg, Liechtenstein…

D. dit: à

C’est paradoxal quand on sait qu’Hitler était autruchien de naissance.

D. dit: à

Ce qui est frappant c’est de voir que d’un côté de la frontière en Autriche on met partout des fleurs aux balcons et juste de l’autre côté en Allemagne on en met pas. Pourquoi-donc ?

D. dit: à

Les allemands sont très sûrs d’eux et imbus d’eux-mêmes mais il ont des raisins valables pour cela. Culturelles, histéruques.
Mais les Suisses !? Ils n’ont que des montres et des montagnes qu’ils n’ont même pas fait eux-mémé. Pzs de quoi se gargaruser franchement. Et pourtant ils vous regardent de haut.

D. dit: à

C’est vendredi aujourd’hui et ce soir je mange du merlu au court-bouillon

D. dit: à

Alez-y, Christiane, c’est à vous.

christiane dit: à

Lavande,
Je découvre que les journaux de Louis et Mariette ainsi que leurs lettres, sont restés longtemps au fond d’un tiroir et c’est Philippe Bernard, leur neveu, journaliste au Monde, qui les a réunis pour transformer ces témoignages en un livre, sortant de l’oubli ces êtres et ces événements :
Sans toi, je serais en route pour un grand voyage. / Histoire d’un sauvetage, Compiègne, Drancy, 1941-1942 / Louis et Mariette Engelmann
Philippe Bernard (Co-auteur)
Éditeur : Éditions Le Manuscrit – Collection : Témoignages de la Shoah (2016)

christiane dit: à

@D. dit: 23 novembre 2018 à 15 h 32 min
Merci, D. Pendant que vous pensez menu (un peu en avance sur votre soirée), j’essaie de comprendre pourquoi Louis Engelmann, raflé à Paris et interné à Compiègne, a échappé au premier convoi de Juifs parti de France pour le camp d’extermination d’Auschwitz le 27 mars 1942.
La faim a été le tourment de tous ces prisonniers (Hyvernaud) et déportés ou « parqués » à Drancy (Engelmann) dans l’affreuse attente des convois pour les camps d’extermination.
J’ai travaillé, au hasard de mes nominations, cité de la Muette, à Drancy (Seine-Saint-Denis), non sans angoisse… La porte de l’enfer, disait-on… un lieu où l’on connut la famine… L’historienne Annette Wieviorka, avec Michel Lafitte raconte cela : A l’intérieur du camp de Drancy.
Vos menus, mine de rien, participent à ce qui parfois devaient traverser leur mémoire, le temps du bonheur…

rose dit: à

Pourquoi ?

On chante le yodel en Autriche, et peu en Allemagne.
Seulement en Bavière du sud.
C’est le pourquoi des fleurs au balcon.

Ed dit: à

13:41
Je croyais qu’il dormait déjà dans la cave ? Parce que la chambre de bonne de 7m2 est déjà louée, un sous est un sous ! Et plus on en a, plus on en veut.

Ed dit: à

« Vous y trouverez des gens comme moi »

Très bon argument pour que je reste en Allemagne 😀

renato dit: à

Vous avez raison, x, c’est corrigé. Merci.

N'IMPORTEQUOI dit: à

D, de preference il faut du levain, c’est différent. Est ce que c’est pour vous la journée du « u » comme il y a la journée des fleurs, des femmes, une journée pour tout et chaque chose ou est ce une faute de correcteur?
Jazzi, j’aime aussi beaucoup cette auteure , toujours pas lu l’oeuvre au noir mais archives du nord l’hiver dernier. Mais bon, Paris est hors de ma portée et puis à cette saison, bof.

renato dit: à

Il faudrait déstresser dédé — quelques séances de sophrologie pourraient bous aider — ; votre chauvinisme étant connu, personne ne prétend que vous lissiez ce texte ; je l’ai mis en ligne parce que à l’article 2 un mot pourrait combler votre lacune relative à la levure.

Avancer le prétexte de la vérification c’est vraiment inélégant…

N'IMPORTEQUOI dit: à

Pourquoi ED, si ce n’est pas indiscret ou trop vous demander, le choix de l’allemand et par la suite du pays?

N'IMPORTEQUOI dit: à

15h22, s’il avait pu crever le jour de sa naissance…

Claudio Bahia dit: à

D. dit: 23 novembre 2018 à 14 h 37 min
« Oui là là. Le jour où je lirai l’Italien les poules auront des dents. Traduisez-moi ça intégralement en Francais et on en reparle. »

D, vous êtes vraiment trop franco-français, c’est pas possible d’être bouché à ce point; et traduisez d’abord votre propre francais en français, svp

c’est écrit en toutes lettres, à l’article 3, et il n’est pas besoin d’un traducteur, non mais !!
1) Preparazione dell’impasto:
si mescolano farina, acqua, sale e lievito.

N'IMPORTEQUOI dit: à

Au lieu de cela, quelques millions de morts dans les camps et sur les fronts plus tard , un suicide dans un bunker, si je l’avais capturé, je lui aurais fait subir la torture pour le plaisir, le mien.

renato dit: à

Et oui, x, Pavese a créé Last blues, to be read some day en anglais. Je trouve la traduction de Fenoglio particulièrement cohérente au mode — musique — de Pavese.

Lavande dit: à

C’est super, Christiane, que vous ayez trouvé le texte intégral.
J’aime beaucoup aussi l’avant-propos de Philippe Bernard. Mariette était la soeur de son père, une tante qu’il aimait beaucoup. Elle lui racontait, quand il était enfant, comment elle avait réussi à passer malgré le portillon de métro qui se fermait. Sans cela elle ratait le métro, elle ratait le train de Compiègne et le convoi pour Auschwitz dans lequel devait être embarqué son mari aurait été parti.
Tout est bouleversant dans ce livre, d’un bout à l’autre.

christiane dit: à

Se reconnaîtra-t-il dans cet haïku de Shiki ?

Un chat errant
se soulage
dans le jardin d’hiver

christiane dit: à

@Lavande dit: 23 novembre 2018 à 16 h 37 min
Et les photos sont bouleversantes.

Claudio Bahia dit: à

D’ailleurs, D, vous n’êtes peut-être jamais allé en Croatie, mais les Croates, eux, sont entrés dans Paris, enfin Lille, quoi. Prenez garde à vos fesses.

N'IMPORTEQUOI dit: à

Excusez moi, Claudio, mais est il question de Croatie quelque part avant vous?

Ed dit: à

Dédé je connais quelques Français comme vous, et je vous assure qu’ils m’angoissent. Ils sont soivent ethnocentre à l’extrême, le pire n’étant pas qu’ils ne comprennent rien aux autres cultures, mais qu’ils n’essayent même pas.

Lavande dit: à

Pour rester dans le sujet du jour, avez-vous vu, Christiane, dans la partie biographie de Louis Engelmann, le fac-similé de la lettre du chef d’escadron Alfred Dreyfus au lieutenant Louis Engelmann, en date du 10 janvier 1918 ?

D. dit: à

La Croatie ? C’est très joli. Dans les années 90 c’était pas cher mais depuis ils ont compris qu’ils avaient grand intérêt à monter les prix.

D. dit: à

Vous en posez de t’ces questions, Lavande.
Et vous avez vu ci ? Et est-ce que vous avez vu ça ?

Claudio Bahia dit: à

je pensais à une certaine finale de coupe Davis, à Lille, en ce moment; mais bon, c’est sans importance, j’ai eu un petit trait d’humeur, c’est tout, et je me retire sans faire plus de vagues

et alii dit: à

dolce et gabbana:
L’histoire a pris une toute autre tournure, à quelques heures seulement du défilé. Sur Instagram, trois internautes ont révélé cette nuit des captures d’écrans d’échanges privés qu’ils auraient eu avec Stefano Gabbana, cofondateur de la maison italienne. Dans des messages virulents et extrêmement racistes, le créateur parlerait ainsi de la Chine comme d’un « pays de merde » ou de « Mafia ignorante chinoise ».
https://o.nouvelobs.com/mode/20181121.OBS5783/accuse-de-racisme-dolce-gabbana-annule-son-defile-de-shanghai.html?xtor=EPR-105-%5BNL_O%5D-20181123

D. dit: à

Mais laissez donc, Bérénice. Je préfère les croates aux allemands.

N'IMPORTEQUOI dit: à

ED, vous en avez de bonnes, après votre tous sauf les arabes. Le problème pour moi se situerait plutôt du côté du traitement et condition des filles et des femmes qui reste assez éloigné de ce à quoi nous sommes parvenus au fil des luttes, revendications, protections. Ensuite si la notion de respect de cette partie de l’humanité était identique dans toutes les cultures et bien que d’autres aspects appartenant à chacune puisse choquer, déranger, surprendre il resterait à en comprendre les origines sans que la compréhension soit l’équivalent d’une acceptation. Chaque culture contient d’immenses richesses et autant de défauts qui apparaitront comme tels de chaque côté et qui semblent pour certains des bases , des soutennements à des architectures qui pour certaines se montrent relatives à l’évolution.

rose dit: à

Le reste est affaire de sécurité de ces oeuvres : quel lieu s’y prête le mieux ?

ceci jack r. est un réel problème.
Échapper aux brigands, aux vauriens, aux braconneurs, aux profiteurs.
Il me semble que l’aspect sécurisé -matériellement-ne suffit pas.
L’on pourrait envisager deux axes :
l’un autour de la culture. Envers la jeunesse.
l’autre auprès de la responsabilisation des adultes et leur implication : lorsqu’un bien vous appartient, vous en prenez soin.

Effectivement, il faudrait éviter toute fuite « glorieuse »vers les milliardaires américains style main de gorille pour cendrier ou défense en ivoire pour ego hypertrophié. Et l’on pense aux manuscrits de Tombouctou, sauvés miraculeusement par un bénédictin et à Palmyre, massacrée par des fous de di.u.
Le problème est réel.

Des gens intelligents -et africains et européens- pourraient se saisir de ce grand pas en avant. Les deux jeunes femmes à l’origine de ce rapport semblent bien placées pour poursuivre le travail entrepris.

N'IMPORTEQUOI dit: à

Claudio, je ne l’ai pas ressenti ainsi, je croyais à de l’humour aussi ai je cherché et je suis tombée sur le foot, effectivement.

D. dit: à

Je commence à en avoir marre du black friday.

Je sais pas si chez vous c’est pareil mais je reçois des dizaines de mails et de SMS pour le black friday dont je n’ai strictement rien à f….e

N'IMPORTEQUOI dit: à

Puissent, excuses.

D. dit: à

Et cette appellation de « black friday » est très lugubre. Pourquoi ne pas l’avoir appelée autrement ?

N'IMPORTEQUOI dit: à

Retives pour relatives ou encore fermées. D, BF pour les personnes qui ont peu d’argent et des besoins d’achats peut être utile. On se rend compte à cette occasion de la marée de produits disponibles. Une submersion transportée en porte containers en provenance de Chine et qui surement cabossent quelques baleines au passage.

D. dit: à

Le brillant hum Darmanin vient aujourd’hui de sortir ce propos inepte (croyant bien faire) :

« Nous devons tous intégrer et pas seulement expliquer, mais entendre et comprendre, ce que c’est de vivre avec 950 euros par mois quand les additions dans les restaurants parisiens tournent autour de 200 euros lorsque vous invitez quelqu’un et que vous ne prenez pas de vin. » Dans ces conditions, « qui peut croire que nous vivons dans la même société ? »

rose dit: à

ai entendu ce matin « légitimation » (chemins de la philosophie).
Pourquoi pas « légitimité » me suis-je demandé.

Aussi que rire était parfait -slt si sans excès- pck il nous rapproche du paradis. Éviter absolument la mélancolie pck elle est très proche de la mort.
Et les trans (j’ai oublié quoi 😯) qui changent de niveau social. Un bouquin sur ce sujet et d’autres d’une femme qui a rendu simple hommage à son prof. lui ayant ouvert- oui-les chemins de la connaissance.
Ai pensé donc christiane et à Hegel. Comment certains rendent des notions difficiles accessibles.

D. dit: à

Inepte mais également comique pour ceux qui comme moi arrivent encore à rire un peu.

N'IMPORTEQUOI dit: à

Je voulais écrire le sport ( pour foot), au temps pour moi.

N'IMPORTEQUOI dit: à

Leur resterait à experimenter.

D. dit: à

Je suis heureux que Darmanin concoure aussi brillamment à propulser Macron, lentement (mais pas tant que ça) mais sûrement dans les oubliettes de la cinquième république.

D. dit: à

Ce n’est plus qu’une question de mois.
Il procède lui-même à son auto-destruction.
Qu’est-ce qu’un type comme Macron va bien pouvoir faire ensuite des 30 à 40 ans de nuisance qu’il lui restera ? L’avenir nous le dira. Écrire des livres comiques peut-être ? Du théâtre ? À voir…

N'IMPORTEQUOI dit: à

Rose, la légitimité arrive après un processus de légitimation, rendre quelque chose, un fait, une personne légitime?

D. dit: à

Hier à été signé au ministère de la Culture un protocole d’accord relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
On ne peut que s’en réjouir.

Ce document fait état à plusieurs reprises de « données genrées » mais plus étonnamment de « données sexuées ».
L’un.e d’entre vous pourrait-il m’expliquer la nuance ?

christiane dit: à

@Lavande dit: 23 novembre 2018 à 16 h 57 min
La transcription de cette écriture manuscrite (ô combien précieuse) m’a permis de comprendre certains mots, comme « ainsi que ».
Le hasard de votre souvenir lie donc ces deux hommes dans cette lettre du 10 janvier 1918.

Puis 1941, l’arrestation de Louis, au chevet de sa mère mourante et le 13 décembre le transfert au camp de Royallieu à Compiègne. Le lendemain sa mère meurt… 27 mars : il échappe à la déportation de ce premier convoi en partance pour Auschwitz sur le quai de la gare grâce à son épouse Mariette… se retrouve à Royallieu, puis à Drancy où il restera en détention jusqu’au 8 août 1942. Là encore, elle réussira à l’extraire du camp. Et le rôle du métro, du portillon qu’elle force : quelle course folle !
Il a pu écrire avec raison « sans toi je serais en route pour un grand voyage… ».
Ce récit du neveu est incroyable, magnifique !

renato dit: à

Tiens ! Je me souviens de l’époque où la RdL était un blog du Monde ; il y avait un bouton « plaintes », et une fois D. avoua en avoir fait usage afin qu’un post en latin que j’avais mis en ligne soit supprimé. Je m’étais dit que c’était le top qu’un catholique plutôt en retard sur le Vatican sur un blog culturel demande ça. Mais peu importe, nous vivons sur terre, entre humains…

christiane dit: à

Rose,
ah oui, Hegel et la plasticité ! Le lien de Et Alii… Heureusement, il avait traduit sa pensée avec ses mots à lui et tout était devenu lumineux.

rose dit: à

N’IMPORTEQUOI dit: 23 novembre 2018 à 17 h 33 min

ainsi ce serait une chronologie ? L’acte de légitimation mènerait à la légitimité ?

rose dit: à

C’était ce matin
Profession philosophe (12/42) : Chantal Jaquet : philosophe de l’odorat

et son prof Pierre Olivier ?

rose dit: à

> christiane
Et Alii
lumineux, attentif à chacun, si discret.
N’avais pas pu m’insérer et pas lu tous les liens, pas rattrapé Poullain non plus, mais je suis-poursuis l’ensemble des échanges.

rose dit: à

> D

la différence entre le genre et le sexe.
N’est ce pas plus global ?
On dit transgenre, pas transsexe.
Et transhumanité pas transindividu.
( et transibérien, pardon, ne puis-je m’empêcher)

et alii dit: à

rose, mais on parle du genre des mots, pas de leur sexe ce qui semble réservé au vivant!

Ed dit: à

D. Moi aussi je n’en ai rien à f… du black Friday. C’est tout de même un monde : je n’ai pas de désir d’achat et toutes ces publicités et e-mails veulent créer un désir que l’on ne ressent pas au départ.

Ed dit: à

Au début je croyais aussi que c’était une journée de deuil. La désignation n’est pas très heureuse en effet. Ça me donne encore moins envie de dépenser mes sous sous.

Ed dit: à

Même chose avec Noël. J’ai froid, pas envie de me cailler le cul sur un marché de Noël avec des gogoles aussi frigorifiés que moi mais qui font semblant de kiffer la vie. Arrêtons. Personne ne kiffe la vie à cette période de l’année.

christiane dit: à

@rose dit: 23 novembre 2018 à 17 h 04 min
Oui, Rose, le continent africain a été vidé de son art pendant un siècle mais dans ces pays à la politique instable ces œuvres du patrimoine culturel africain (postérieures à 1970) si elles étaient restituées seraient-elles à l’abri de marchés parallèles mafieux vers des collections privées, où se rencontrent commanditaires et détrousseurs d’œuvres d’art ? (souvenir des pièces volées lors de la guerre civile angolaise.) Certaines pièces, du musée de Kinshasa par exemple, ne seront jamais retrouvées faute d’avoir été répertoriées. Mais l’Afrique a le droit d’avoir accès à son patrimoine. Par ailleurs, elle n’est pas seule concernée par le pillage d’œuvres d’art organisé par les plus grands musées européens et cela depuis l’Antiquité. Même si ces pillages ont permis de faire circuler et connaître ces œuvres dans le monde de l’art et dans les grands musées européens ou américains.
la Grèce réclame les fresques du Parthénon au British Museum, L’Egypte, la pierre de Rosette au British Museum, des fragments de fresques pharaoniques au Louvre, le buste de Nefertiti au Neues Museum de Berlin…
(Un souvenir : Vincenzo Peruggia a volé la Joconde au musée du Louvre en 1911 pour manifester contre les spoliations napoléoniennes et revendiquer une restitution de toutes les œuvres d’art italiennes à leur pays d’origine !
Autre questionnement : la restitution à la Nouvelle-Zélande des têtes momifiées maories car ce sont de véritables restes humains. Elles sont considérées comme sacrées par les Maoris.
Et la Syrie… tout ce patrimoine détruit, disparu, volé par les djihadistes. Je me souviens des images du pillage du musée archéologique de Bagdad au moment de l’entrée des troupes nord-américaines en 2003.
Les manuscrits coréens (BNF) restitués par N.Sarkozy c’est encore une autre problématique.
D »autres pays européens ou américains sont confrontés à cette question.

Et la spoliation des biens juifs qui a eu lieu pendant la guerre…

christiane dit: à

@rose dit: 23 novembre 2018 à 18 h 07 min
Oui, il est passionnant et à l’écoute des uns et des autres.

Ed dit: à

La seule fête que j’adore, c’est le soir, vers 18h30. On peut faire la fête tous les soirs quand on a deux amours qui célèbrent votre retour. Dommage que les gens n’aient pas tous des sacrés de Birmanie et soient obligés de se soumettre au consumériste le plus totalitaire pour atteindre des moments de bonheur factice. Le véritable bonheur est simple et à portée de tous. Il y a des alternatives aux sacrés de Birmanie bien évidemment.

rose dit: à

Et Alii

pensez-vous que D parle du genre des mots ?

D. dit: 23 novembre 2018 à 17 h 44 min
Hier à été signé au ministère de la Culture un protocole d’accord relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
On ne peut que s’en réjouir.
Ce document fait état à plusieurs reprises de « données genrées » mais plus étonnamment de « données sexuées ».
L’un.e d’entre vous pourrait-il m’expliquer la nuance ?

Ed dit: à

Oh mon Dieu ! Mon autre chat a pété. Je retire tout ce qui a été dit plus bas.

rose dit: à

christiane

je plussoie avec vos exemples donnés.
Je pense au réequilibre que cela entrainera lorsque ces civilisations seront respectées à leur entière et juste valeur.

Oui, les problèmes que.vous soulevez à la suite de jacques r. sont d’importance.
Toute spoliation est une forme d’anéantissement de l’autre.
C’est d’autant plus étonnant que Jacques Chirac -je crois bien- vouait grande admiration aux arts premiers, autant qu’au sumo sans doute, même si cela semble incongru de lier les dzux.

rose dit: à

renato

vous avez un four à bois ? 😮

rose dit: à

Les oeuvres d’art spoliées pendant l’horrible seconde guerre mondiale ont commencé à être rendues à leurs propriétaires. Énorme travail en coursde réalisation.

jazzi dit: à

« et vous n’auriez plus besoin de traduire quoique ce soit puisque tout est écrit en Français. »

Et vous n’auriez plus qu’à vous marier avec moi. Vous imaginez l’horreur, Ed !

renato dit: à

« Mon autre chat a pété. »

Nourrissez vos chats avec des produits naturels : oeufs cru, poisson blanc, viande rouge, lait entier ou avec ajout de crème, parfois une caille déplumée — idem pour les chiens — ; une amie leur donne parfois des fruit demi-cuits — pomme, poires, oranges —. Mes bêtes ce sont toujours portés à merveille.

christiane dit: à

Ed,
vous me faites rire ! un vrai feu d’artifice !!!

Ed dit: à

Tant mieux Christiane !
Oui renato. Craquant non ? Ce sont des sealpoint.

rose dit: à

D. dit: 23 novembre 2018 à 15 h 29 min

[…] Et pourtant ils vous regardent de haut.

Je suppute une histoire de « nature ».
Les latins avons pour références Antigone, Phèdre, Médée, Électre et un tas de copines du même acabit. Capables d’envisager avant le cimetière la même scène ourdie par Tarantino dans Kill Bill number one lors du mariage.

Les suisses sont calmes, posés mesurés. J’entends à ma droite une horloge comtoise qui tape chaque seconde. C’est extrêmement pacifiant. Loin de toutes turbulences méditerranéennes.
Pour cela, la supériorité.

renato dit: à

« vous avez un four à bois ? »

C’était dans la maison de ma mère qui appartient désormais à mon frère, car j’en avait marre de passer par les beaux-arts pour changer une tuile, mais jamais fait une pizza avec.

N'IMPORTEQUOI dit: à

Rose, oui les lois rendent par exemple les plaintes et requêtes déposées, le législateur opère en editant après avoir étudié les nouvelles lois à un acte de légitimation des situations passibles de faire appel à la justice. Pour les individus, c’est plus subjectifs, ils se sentiront légitimes à recevoir telle charge ou tel honneur selon leur parcours qui sera approuvé et enregistré par un organe faisant autorité, ce peut être le peuple . Le maire légitime les unions.

Delaporte dit: à

Je lisais le texte suivant, hier soir, et je pensais à la manière dont on évoque ici Dreyfus, à travers l’horrible Polanski, qui, au nom de la justice, va avec ce sujet de cinéma se torcher le cul une nouvelle fois. Quel manque de respect pour la mémoire de tous ces hommes dont parle Levinas, leur honnêteté, leur sens de la vérité et du bien. Ces quelques lignes irréfragables me semblent remettre les pendules à l’heure :
_____________
« Parler de l’homme Brunschvicg, c’est parler de toute la génération dont à la fois il faisait partie et qu’il résumait, de ceux qui luttèrent pendant l’Affaire Dreyfus. Ils gardèrent moins le souvenir du fait qu’en pleine civilisation une injustice ait été possible que du triomphe remporté par la justice. Ce souvenir les a marqués. On les trouvait dans toutes les chaires de l’enseignement supérieur jusqu’au milieu de la période dite d’entre les deux guerres. De leur face émanait comme un rayonnement. Hommes qui avaient prouvé l’existence de la justice – c’était cela leur état-civil. Dans leurs cerveaux, les idées, depuis lors vulgarisées, se pensaient avec acuité : puissance de la vérité et son déploiement par la preuve et non par la propagande – ce terrorisme de l’esprit ; et son mobile dans la justice et non pas dans la volonté de puissance ; et son critère dans la conscience morale et non pas dans le prestige horrible du sacré. » (Levinas, « Difficile liberté »)

Ed dit: à

Parce que les Français ne regardent personne de haut.

Dédé par pitié…Ne le faites pas exprès non plus.

N'IMPORTEQUOI dit: à

Ed, je n’acquérrai pas ce genre de chats en raison des poils. Ce qui compte à mon avis tient plus de la relation entretenue à l’animal qu’à son pedigree. J’ai un faible pour les abyssins qui sont très expressifs et assez insolites avec leurs grandes oreilles, si leur ouie est aussi développé que leurs pavillons sont grands, ils doivent être d’excellentes sentinelles.

rose dit: à

christiane

il y a aussi le lien de et alii à 9h59 sur l’art africain.

N'IMPORTEQUOI dit: à

@rose, déposées légitimes. Oubli.

Delaporte dit: à

Personne pour commenter ce texte de Levinas ? Même Ed ?

D. dit: à

Renato, aucun vétérinaire ne conseillera le lait pour les chats ! Cela leur occasionne très vite des troubles intestinaux. C’est archi-connu.

Bloom dit: à

Au nombre des spoliations culturelles, il faut mentionner le pillage du Palais d’été de Pékin par les troupes françaises et anglaises, en 1860
« Les Anglais ayant rejoint les Français, ensemble, ils dévalisent méthodiquement le palais en vue d’approvisionner les musées d’Europe. Les Français envoient en cadeau certains objets de valeur à l’impératrice Eugénie, patronne de cette glorieuse expédition en terre chinoise. »Herodote.net
Un ami, dont l’ancêtre avait été soldat colonial a ainsi hérité d’une magnifique tabatière en porcelaine bleue de Chine…

D. dit: à

Ah non zut ce n’est que le communiqué de presse.

N'IMPORTEQUOI dit: à

D, puissance de la vérité, Levinas n’est pas témoin de notre époque dont je ne sais si elle defend la vérité ou du moins si avec les nouveaux outils de communication celle ci réussit encore à s’extraire du mensonge, les peuples sont de plus en plus la proie des propagandes et les procès liés à des intérêts marchands ou politiques nombreux ne prouvent pas que les puissants soient privés d’un arbitrage prépondérant. Les lanceurs d’alerte devraient être assurés d’une protection, Snowden, considéré comme traître séjourne toujours en Russie par exemple. L’individu pris dans le filet d’un état à peu de chance de s’en sortir, Chine, Égypte, Turquie , Arabie Saoudite et tant d’autres.

renato dit: à

Mes chats n’ont jamais eu de problèmes, dédé, mais c’est une question d’équilibres et d’attention, et ça ce n’est pas donné à tout le monde.

N'IMPORTEQUOI dit: à

Bloom, même pas un de ces grands vases qu’un mari jaloux ou une épouse fracasserait au détour d’un episode orageux?

et alii dit: à

Le 20 mai 2015, les djihadistes de Daesh ont pris possession de Palmyre, en Syrie, la « Perle du désert ». Depuis, vestige par vestige, ils détruisent ce site gréco-romain classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco en 1980. Ils s’en sont pris aussi à l’âme du site, en torturant et en décapitant son conservateur. Ce sont les destructions parmi les plus récentes d’une longue liste de sites archéologiques en Irak et en Syrie qui sont tombés sous la coupe de Daesh.

Une tentative d’effacement du passé
En août 2014, Daesh prenait le contrôle de la province de Ninive, au nord de l’Irak, et commençait à effacer son passé. Après avoir volé et brûlé des centaines de manuscrits et livres rares de la bibliothèque de Mossul, les djihadistes ont détruit statues et reliefs conservés au musée de Mossul. Ils s’en sont pris ensuite aux capitales de l’empire assyrien et ont tourné des vidéos de leurs destructions, diffusées via Internet au début du printemps et relayées par la presse internationale. On les a vus démolir à l’aide de marteaux-piqueurs les taureaux androcéphales ailés géants (lamassus), gardiens de la porte de Nergal, à Ninive, capitale de l’Assyrie à partir du règne de Sennacherib (704-681 av. J.-C.).
https://lejournal.cnrs.fr/billets/halte-a-la-destruction-du-patrimoine-au-moyen-orient

Delaporte dit: à

Levinas parle de la vérité, mais aussi de la justice, à propos de Dreyfus. Avec Polanski, que l’idée de justice n’étouffe pas (c’est un repris de justesse, qu’un juge américain attend pour qu’il accomplisse sa peine) on va droit dans le mur du nihilisme : un monde dont la rectitude est niée. Le stupre triomphe, le crime, le viol, la pédophilie… Grand écart avec tout ce que ces hommes dont parle Levinas furent, et qui ont lutté pour la liberté, la transparence et la démocratie :

« Ils gardèrent moins le souvenir du fait qu’en pleine civilisation une injustice ait été possible que du triomphe remporté par la justice. »

jazzi dit: à

Delaporte, Polanski peut compter sur des types comme toi pour assurer la publicité de son film à sa sortie…

Bloom dit: à

Bloom, même pas un de ces grands vases qu’un mari jaloux ou une épouse fracasserait au détour d’un episode orageux?

Si les poches de l’uniforme avaient été plus vastes….

D. dit: à

Moi je suis clairement pour tout rendre là où on l’a pris. A commencer par les Antiquités égyptiennes du Louvre.

rose dit: à

Bloom

chinois, le vase ? À la Lanterne ?

Delaporte dit: à

« Le stupre triomphe, le crime, le viol, la pédophilie… »

Ce sont aussi vos propres valeurs polanskiennes, Jacuzzi ?

Bloom dit: à

Lanterne rouge, comme il se doit…

Chtimimi dit: à

Olga Tokarczuk, Les Livres de Jakób ou le Grand voyage. Trad. du polonais par Maryla Laurent. Noir sur Blanc, 1 030 p., 29 €

« La Pologne est un pays où la liberté confessionnelle et la haine religieuse sont à égalité. D’un côté les Juifs pratiquent leur religion comme ils l’entendent, ils ont des droits et une juridiction propre. De l’autre côté, la haine à leur encontre est telle que le mot ?juif” lui-même est frappé d’indignité et les bons chrétiens s’en servent comme d’une malédiction. »

https://www.en-attendant-nadeau.fr/2018/11/20/roman-aventures-jakob-tokarczuk/

Ed dit: à

20:28

J’ai chroniqué l’un de ses livres huhu.

rose dit: à

D à 17h44
Au ministère de la Culture Franck Riester, ministre de la Culture, a signé avec l’ensemble des organisations syndicales du ministère de la Culture (CGT-Culture, CFDT-Culture, SUD-Culture Solidaires, UNSA-CFTC, FSU), le premier protocole d’accord relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes propre au ministère de la Culture. Ce protocole marque l’aboutissement d’une concertation étroite menée avec les représentants du personnel du ministère. Il traduit la politique volontariste menée par le ministère, première administration de l’État à avoir obtenu à l’automne 2017 les deux labels « Diversité » et « Égalité » attribués par l’AFNOR, contre toutes les formes de discriminations et les inégalités professionnelles. À l’occasion de cette signature, Franck Riester a déclaré : « Je suis fier que le ministère de la Culture aille au-delà des obligations réglementaires en proposant de réelles avancées pour promouvoir en son sein l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes qui le composent. On sait que l’égalité de droit, théoriquement garantie par les textes, est encore loin de se traduire dans la réalité des parcours et de l’environnement professionnels : je tiens à l’exemplarité du ministère, pour son personnel et, plus largement, dans l’ensemble des politiques culturelles. Ce protocole traduit également la qualité du dialogue social qui s’est instauré sur ce projet, qui répond à une aspiration si légitime de justice et d’égalité ». Le protocole d’accord réaffirme les engagements du ministère de la Culture et comporte des avancées significatives en matière de formation des personnels, d’accès des femmes aux postes à responsabilités, avec notamment l’objectif que 50% des établissements publics sous tutelle du ministère soient dirigés par des femmes d’ici à 2022, de prévention du harcèlement et des violences sexistes et sexuelles, de meilleure conciliation des temps personnel et professionnel, de résorption des inégalités salariales constatées au détriment des femmes (500 000 euros seront consacrés au comblement des écarts d’ici à 2022). Le protocole du 22 novembre 2018 s’applique à l’ensemble des structures du ministère de la Culture, à ses services d’administration centrale et déconcentrés mais aussi à ses établissements publics et services à compétence nationale.

rose dit: à

je ne vois pas de genre. La dernière fois que le rv chez l’ophtalmo. était programmé à x plus trois mois, ai fait tester mes yeux directos chez l’opticien mutualiste. Qu’est ce que cela a changé rapport à l ‘ophtalmo. expatrié qui se fiait à l’ordonnance précédente pour construire la sienne ?

Pourtant, deux fois ai lu ce texte.

rose dit: à

renato

énorme boulot que de se servir d’un four à bois.Forme d’esclavage moderne.
Vous ne tenez pas aux biens matériels ? (pas obligé de répondre).

rose dit: à

ce ne sont pas plutôt les monuments historiques ?

rose dit: à

Delaporte à 19h19

(Levinas, « Difficile liberté »)

En lien avec Robert Badinter et l’abolition de la peine de mort ?

renato dit: à

Le patrimoine comme lieu d’identité d’un Pays, est un vaste argument et devrait être traité par des commissions qui suivraient, plus ou moins, l’exemple de Canova lorsqu’il récupéra les œuvres d’art volées entre 1796 et 1814 lors des campagnes militaires napoléoniennes. Ce qui pourrait donner lieu à la fondation de quelques grands musées nationaux.

[Pour info, la Joconde appartient à la France — voir Léonard et François Ier.]

renato dit: à

« ce ne sont pas plutôt les monuments historiques ? »

Vous avez raison pour la France, rose, en Italie c’est « Soprintendenza Belle Arti e Paesaggio ».

Delaporte dit: à

« En lien avec Robert Badinter et l’abolition de la peine de mort ? »

Oui, en lien avec tout ce qui est important et essentiel, vital. En lien avec la religion, le judaïsme, l’humanisme de l’autre homme, et bien sûr l’abolition légale du travail. Le contraire de Polanski.

jazzi dit: à

« Ce sont aussi vos propres valeurs polanskiennes, Jacuzzi ? »

Mais non, Delaporte, pas polanskiennes mais sadiennes. Le polack est un enfant de choeur, à côté !

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…que les œuvres d’arts, restent, ou elles sont!…

…mais, s’il vous plait!…pas de management, pour créer, des différences d’appréciations artifficielles, suivant le régime sur place,!…

…je pense, à George Braque, à ses œuvres disséminés aux quatre coins de sa patrie, ou ailleurs,!…
…avec, toujours sa balle, dans la tête, ramassée sur le front, en 14/18,!…
…apprécié de George Pompidou, en son temps,…etc,!…

…qui gouverne les musées, avec, qu’elles politiques, de non-obscurantismes sanglants,!…

renato dit: à

« … biens matériels ? (pas obligé de répondre). »

Les biens matériels, rose, ce sont des ennuis. Voyez-vous, Orwell nous rappelle que nous sommes engagés dans un jeu dans lequel nous ne pouvons pas gagner ; que certains échecs sont meilleurs que d’autres ; la vie se réduit à ça. Je suis déjà heureux que mon échec ne soit pas des plus moches.

rose dit: à

et alii à 20h10

informatif détaillé mais surtout liant clairement les massacres culturels de grande ampleur aux guerres en cours et aux pertes humaines phénoménales : 240 000 personnes.

rose dit: à

renato à 23h14

merci. les biens matériels illusoires.

à l’un, me sens déjà liée par l’absence de sommeil. Et maintenant par le grand malheur.
Et soudain, tout devient si dérisoire hormis ce/ ceux peut-être, qui survole (nt) les frontières.

renato
j’aime les polars au cinoche. Ce soir, un flic amoureux d’une faussaire, qui, en amour ne triche pas, et, Ed, ne simule pas. Un peu hommasse, berk, malgré que quoique blonde.

rose dit: à

certains échecs sont meilleurs que d’autres ; la vie se réduit à ça. Je suis déjà heureux que mon échec ne soit pas

renato : suis toutefois stupéfaite par la violence de l’échec et l’amélioration qui s’ensuit. Comme si sans cette violence là, la transformation ne se faisait pas. Une histoire de hauts fourneaux, de misère au fond des mines, de plomb transformé en or, d’alchimie somme toute.
merci de votre réponse.

christiane dit: à

@et alii dit: 23 novembre 2018 à 20 h 10 min
vous faites bien de rappeler ce souvenir. Nous en avions beaucoup parlé sur la RDL.

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