Elena Ferrante en proie à son nouveau nom
On gagne à séparer les livres du bruit qu’ils font. Les scoops aussi. Et pourquoi pas les livres des auteurs qui les ont faits. Quelques jours après que Claudio Gatti, un journaliste italien spécialisé dans les grandes enquêtes sur les trafics d’être humains entre l’Afrique et l’Europe, les pots-de-vin versés par des multinationales en Algérie et au Nigeria, ou le soutien logistique de la CIA aux avions turcs et quataris transportant des armes en Libye et en Syrie, ait révélé urbi et orbi grâce au relais de Mediapart, d’Il Sole 24 Ore, de la Frankfurter Allgemeine Zeitung et de la New York Review of Books, rien que ça, en donnant à sa révélation la dimension de Panama papers à la sauce culturelle, la véritable identité d’Elena Ferrante qui se protège derrière un pseudonyme inviolé depuis 1992 malgré l’immense succès rencontré par sa tétralogie romanesque traduite dans une quarantaine de langues (L’Amie prodigieuse et le Nouveau nom traduits de l’italien par Elsa Damien, de même que Celle qui fuit et celle qui reste à paraître en janvier toujours chez Gallimard puis Folio, en attendant la suite Storia della bambina perdura), la question revient, lancinante, pas vraiment indispensable à notre intelligence de la marche inexorable de l’Histoire mais bien utile à notre compréhension des mécanismes de la société : était-ce bien nécessaire ?
Un mot de la méthode et des moyens de l’enquête. Dans un premier temps, le journaliste a utilisé l’armement conventionnel : malgré leur qualité de « romans d’apprentissage féministe », les textes en question ont été soumis à la brutalité d’une analyse lexicométrique à l’aide d’un logiciel apte à relever les similitudes entre plusieurs textes (thèmes, style, mots, mais aussi longueur des phrases, récurrence des verbes, combinatoire, séquences grammaticales etc), bref de quoi établir des probabilités de ressemblance. Il en est ressorti que la manière d’Elena Ferrante n’était pas sans rappeler celle de Domenico Starnone, soupçon qui avait déjà été établi par d’autres journalistes. Or celui-ci est également le mari de la traductrice Anita Raja, laquelle a notamment transporté en italien une partie de l’œuvre de l’allemande Christa Wolf, écrivain auquel ils ont été liés. Outre la possibilité d’une « coproduction » du couple, cela insinue également celle d’une influence de l’écrivain allemand.
Dans un second temps, l’enquêteur a resserré la focale sur Anita Raja, 63 ans, qui travaille chez son éditeur E/O. Et là, il a employé l’arme de destruction massive, se livrant notamment à l’épluchage de ses comptes. En examinant à la loupe son train de vie et les flux financiers de l’éditeur, il s’est rendu compte que ces quinze dernières années, elle avait réussi à acheter un appartement hors de prix à Rome ainsi qu’une maison en Toscane, ce que même son augmentation de salaire, spectaculaire mais injustifiée, ne lui permettait pas.
C’est peu dire que ces révélations ont démoli Elena Ferrante. Elle s’est gardée de tout commentaire de même que son éditeur. Quand on pense le tome 2 de L’Amie prodigieuse (L’amica géniale ) paru cette année en français s’intitule Le Nouveau nom ( Storia del nuovo cognome)… Dans l’histoire littéraire, d’autres femmes ont avancé sous un patronyme masqué de George Sand à Virginie Despentes en passant par George Eliot, Pauline Réage, Grisélidis Real… Avec Elena Ferrante, on se trouve face à un cas d’école étant donné son immense succès international et sa volonté affichée de conserver confidentielle sinon secrète son identité. Les cyniques y verront une stratégie éditoriale, argument qui perd toute pertinence sur la durée (un quart de siècle que cela dure, tout de même). Et les complotistes observeront que l’affaire éclate opportunément à la veille de l’attribution du prix Nobel de littérature par des académiciens suédois dont quelques uns passent pour être sérieusement ferrantisés.
Par sa sincérité, l’autodéfense de l’auteur a souvent découragé les curiosités les mieux armées. Seulement voilà, son éditeur ayant eu un jour assez de refouler les innombrables demandes d’interviews venues de partout, et « pour répondre au désir sain des lecteurs de mieux la connaître », lui a conseillé de publier un essai autobiographique. Paru sous le titre La Frantumaglia (2003) sous-titré Itinéraire d’un écrivain, on y apprenait que sa mère était couturière à Naples, ville dont elle connaissait elle-même le dialecte pour y avoir vécu avec ses trois soeurs … Or l’enquête scandaleuse établit que sa mère était en réalité une rescapée de la Shoah, que Ferrante est plus romaine que napolitaine etc Avec le recul, le moins qu’on puisse dire, c’est que cette initiative n’a pas été des plus heureuses car en multipliant les fausses pistes, elle a accru l’ambiguïté autour du cas Ferrante.
Pas sûr que l’enquêteur ait la moindre idée de la notion de mentir-vrai chère à Aragon. Son enquête est pleine de suppositions, d’insinuations, d’hypothèses. Pour sa défense, le journaliste avance que lorsqu’on devient un auteur de best-sellers internationaux, qui plus est « l’italienne la plus lue dans le monde », on est, qu’on le souhaite ou non, un personnage public soumis de fait, si l’on comprend bien, à la tyrannie de la transparence. On aimerait bien qu’un muckracker nous révèle si oui ou non Donald Trump a payé ses impôts depuis des années, histoire de l’enfoncer un peu plus (encore que, hormis l’assassinat d’un enfant, on ne voit pas ce qui pourrait dissuader ses électeurs de voter pour lui). Car il y a une certaine noblesse (mais oui, parfaitement) dans l’activité du fouille-merde dès lors qu’il fait exploser la vérité sur des scandales tels que les écoutes du Watergate, le sang contaminé etc Mais là ? Le tollé suscité par le scoop de Claudio Gatti ne dément-il pas la curiosité supposée du public pour la véritable Elena Ferrante ?
Dans leur majorité, ses lecteurs ont dénoncé l’intolérable invasion de sa vie privée, et la violence morale exercée contre celle qui ne veut rien d’autre que publier ses romans sans avoir à entrer dans le cirque de la promotion, de la peoplelarisation et de l’exploitation de son image d’auteur. Au nom de quel argument suprême irait-on violer le droit de la personne sur sa vie, lequel n’existe pas vraiment mais pourrait s’inspirer du droit de la personne sur son image qui lui existe bien et interdit à un média de publier une photo d’une personne si elle s’y oppose, celle-ci étant qualifiée de « personnalité publique » ou pas. Il n’empêche. Aucun regret du côté de Mediapart, où l’on dénonce « un concert de bien-pensance » tout en déplorant :
« On considère trop souvent que la sphère culturelle est un ailleurs, où le journalisme d’enquête classique n’a pas sa place. »
Ses nombreux lecteurs craignent que, sous le coup de l’abattement, elle ne renonce vraiment à écrire comme elle l’a laissé entendre. D’aucuns lui conseillent de prendre un nouveau pseudonyme mais c’est trop tard désormais : qui qu’elle ait été et quel que soit son nom, son état-civil, son identité, elle demeurera à jamais Elena Ferrante. Elle qui voulait se libérer de l’angoisse qu’engendre la notoriété en s’abritant derrière un nom de plume, c’est raté même si ça a marché durant vingt-cinq ans.Elena Ferrante avait écrit, avant la publication de son premier livre :
«Je pense que les livres, une fois qu’ils sont écrits, n’ont pas besoin de leurs auteurs. S’ils ont quelque chose à dire, ils trouveront tôt ou tard des lecteurs»
Pas sûr que, pour autant, l’affaire relance la querelle Proust/ Sainte-Beuve sur le moi intime et le moi social de l’écrivain («un livre est le produit d’un autre moi que celui que nous manifestons dans nos habitudes, dans la société, dans nos vices”) ni le post-structuralisme des années 1968-1969 vu à travers les analyses sur la nature de l’auteur de Michel Foucault et de Roland Barthes (“la naissance du lecteur doit se payer de la mort de l’auteur”). Alors, faut-il accabler Claudio Gatti ? Toujours confortable de hurler avec les loups. En l’espèce, ce serait vain. Il est plus intéressant de s’interroger sur ce que cela révèle au fond. Car si l’on en juge par l’indignation manifestée par des écrivains (Erri de Luca etc) et par la vox populi en ligne, on ne lui pardonne pas d’avoir appliqué à la romancière de l’Amie prodigieuse le même traitement qu’il réserve d’ordinaire aux fraudeurs et trafiquants, dénonciations dont ces mêmes lecteurs seraient les plus prompts à le féliciter.
Ce qui justifierait cette exception, ce n’est pas seulement le prestigieux statut d’écrivain : c’est la personnalité supposée d’Elena Ferrante, l’incontestable lien créé au gré des parutions entre elle et son public, la chaleur, l’intimité, la passion qui constitue ce fil invisible mais ténu. Car enfin, lorsqu’à l’issue d’une longue traque des plus fins limiers de la presse littéraire la véritable identité d’Emile Ajar a été percée à jour, l’orgueilleux embarras de Romain Gary n’a rien suscité de tel, plutôt un coup de chapeau à la supercherie et à la qualité du camouflet adressé au milieu qui n’y avait vu que du feu. Rien de commun avec la solidarité qui se manifeste depuis quelques jours entre les lecteurs et « leur » auteur, celle qui les accompagne depuis quelques années et les a enchantés, éblouis, émus, passionnés avec cette histoire d’amitié entre Elena aidée par son institutrice et Lila la surdouée qui doit abandonner l’école pour aider sa famille, deux filles issues de familles pauvres dans la Naples à la fin des années cinquante, de l’adolescence à l’âge adulte.
Maintenant que l’on sait le véritable patronyme d’Elena Ferrante, il ne reste plus qu’à établir de quoi Claudio Gatti est vraiment le nom.
(Photos Sergio Larrain et Henri Cartier-Bresson)
813 Réponses pour Elena Ferrante en proie à son nouveau nom
DHH – 15h18
Oui, j’ai été surprise aussi… Peut-être un peu d’éclaircissement dans les 26 premières pages de ce « Roman politique » de Le Bart et Neveu :
http://www.persee.fr/doc/mots_0243-6450_1998_num_54_1_2324
Vous êtes restée courageusement près du savoir et de l’école et vous venez ici, sous pseudo, pour établir avec les uns et les autres des passerelles au plus près de vos passions.
Lavande est également un être à part, ni dans le « pouvoir », ni dans les « salons ministériels ». Elle de l’étoffe des Marie Curie, toute une vie dans la recherche avec ténacité et modestie (et le drame du… départ de son alter-ego qu’elle a évoqué un jour, pudiquement) et, parfois, ce grand souffle d’air quand elle entre dans sa passion théâtre. L’émission sur « Rosetta » qu’elle a eu tant de mal à évoquer (ses posts restant bloqués) est passionnante, montre où jaillit sa joie : au sein d’une équipe de chercheurs.
Vous êtes toutes deux « hors normes et conventions », les yeux dans les livres ou fixés sur les étoiles.
Laissez ce monde de paraître et de discorde, là où il est, loin de votre intense poésie.
Jean dit: 9 octobre 2016 à 17 h 47 min
il aurait été si simple de l’étouffer sous un oreiller.
Hon peut pas ils sont numérotés c’est comme les concombres ils appartiennent au Parti…
Et puis les « rolds » les soldats démontables au BHV Ravioli>. Avec mon frangin, on achetait les Boches par paquets de 20 et on allait au terrain vague rue Pelleport (Épluche Cochon) et on y foutait le feu… on résistait, quoi.
au Bon Marché, on pouvait aussi commander d’invraisemblables abat-jour plissés fabriqués sur mesure, qui valaient la moitié du salaire d’un ouvrier et qu’on trouve aujourd’hui, intacts, à cinquante centimes dans les brocantes et les salles des ventes.
oui, mais les zourveriers y zavaient pas e l’courant..alor touttfasson
Je trouve que cette prestigieux grantopital pour vieux est vraiment bien fréquenté. On a même Marie Curie, qui non intoxiquée par les billes de mercure qui roulaient entre les lames du plancher, fait des apparitions.
trop vite, ce prestigieux grantopital.
Ah, ce que tu m’as fait rire, Jean-Philippe avec ton histoire de soldats. J’en ris encore tellement je te vois avec ton frangin foutre le feu aux soldats allemands par paquet de 20 ! Ah, je t’imagine très bien faire ça…!
Vers 75, Bergueun, les ouvriers commençaient à avoir un peu de galette. La petite bourgeoisie dont c’était le couchant les regardait s’empiffrer de charcuterie et de gâteaux à la crème, porter des casquettes « Cinzano », s’endetter pour trente ans, s’acheter des CX, se balader au bras de dames potelées boudinées dans des jupes en faux cuir du plus mauvais effet, avec des soupirs de dégoût tout à fait amusants.
On ne s’en rend pas compte aujourd’hui, mais la classe ouvrière était très digne et très bien habillée à cette époque, le dimanche, pour sortir en famille. Et elle était beaucoup plus cultivée qu’on imagine. Les ouvriers n’étaient pas rares à connaître par cœur des fables de La Fontaine ou des passages de romans classiques.
Jacquot, tu devrais nous écrire un de ces petits textes dont tu as le secret sur ton concours Dames de France.
(Plus récemment, j’en ai vraiment pris un coup quand le M&S du boulevard Haussmann a fermé. J’y passais tous les samedis. Les costumes y étaient increvables, j’en ai encore un ou deux qui ont plus de vingt ans. Jamais remis les pieds dans les magasins qui ont ré-ouvert).
berguenzinc dit: 9 octobre 2016 à 17 h 55 min
moi, je me souviens de la librairie de Martin Flinker, Quai des Orfèvres
___________
Oui, c’est là que j’ai acheté un jour, après l’avoir commandé, la traduction en allemand des poèmes de Mandelstam, par Paul Celan.
Flinker, à l’époque, m’a tenu tout un discours sur le malheur qu’était pour les hommes le travail désormais des femmes…Mais cette librairie, c’était vraiment quelque chose en effet ! J’y passais souvent pour en voir la vitrine dans mon adolescence.
En mettant le feu à tes soldats allemands, tu as vécu en fait de grandes choses. Tu as exorcisé les fantômes du passé qui, moi, m’ont longtemps empêché de vivre. Tu ne peux pas savoir la chance que tu as eue.
Je me souviens aussi de la librairie sans vitrine de Flinker. Jamais entré, par timidité, mais je le voyais, très âgé, en passant sur le quai. Son fils Karl était un grand ami de Michel Tournier.
Et le regard de feu de José Corti assis à son bureau, qui s’en souvient?
Alba, il n’y avait pas de vitrine à la librairie Flinker mais de simples fenêtres.
A côté de la librairie Simone Thomas, il y avait une librairie un peu prétentieuse qui s’appelait « galerie René… » j ‘ai oublié. J’y ai acheté vers 95 une Mort Conduit l’Attelage qui m’avait coûté 900 francs, une somme à l’époque. Mme Thomas se moquait volontiers de cette « galerie ». Elle m’avait dit un jour : »Ils viennent acheter ici 10 francs ce qu’ils revendent 1000 de l’autre côté de la cloison ».
Dans mon souvenir, il y a toujours eu des vitrines à cette librairie Flinker. Mais je me trompe peut-être. En tout cas, j’y passais très souvent devant.
Du temps du quai des Orfèvres, c’était des fenêtres. L’immeuble est inchangé. (J’y passe encore trois fois par semaine).
distribution de mouchoirs en dentelles pour les p’tits vieux du blog à la fin de la récré… bon, c’est pas le tout, ce sera mieux demain quand même
Il me semble qu’on devait quand même voir les bouquins à l’intérieur de la librairie depuis la rue…même si ce n’était pas en vitrine.
Tu verras, Laura, si t’auras d’aussi beaux souvenirs quand tu cadencheras toi aussi avec ce monde googlisé. Tu regretteras tes petits vieux de jadis qui t’en racontais de belles…
C’est effectivement la rue des boutiques obscures et fermées…pauledel peut rappliquer, la Ferrante est en bigoudis.
La déchéance de Tchernia est à mettre sur le compte de la commotion subie en voyant l’outil télévisé dans les mains de son fils spirituel, l’animateur « Arthur ».
Laura Delair, jeune comme Ramsès II, jolie comme bouguereau et sotte comme un panzer.
En parlant de vieux bouquins, qui connait les souvenirs de la Comtesse Jean de Pange, Comment j’ai vu 1900? Quatre volumes tout à fait dignes d’être lus.
Quatre volumes, dear Chaloux ? J’en vois régulièrement un volume qui prend la poussière sur les rayonnages. Le libraire m’assure que la comtesse – squelette- a ses lecteurs. Connu, enfant, le château de Pange- par les communs- pas bons souvenirs. Certes, pas en 1900.
deux réponses : l’une intelligente, merci WGG
l’autre, pitoyable, prout chaloux
Laura Delair dit: 9 octobre 2016 à 18 h 46 min
distribution de mouchoirs en dentelles pour les p’tits vieux du blog à la fin de la récré… bon, c’est pas le tout, ce sera mieux demain quand même
Bâ alors, Suzy…tu nous montre pas ton petit tralala…ton petit tralala….car y en a pas deux comme ‘ça…
https://www.youtube.com/watch?v=qXFNnQtDGsE
bàv
Dear Phil, quatre volumes 1962-65-68-73.
– Comment j’ai vu 1900.
– Confidences d’une jeune fille.
– Derniers bals avant l’orage.
– 1900 s’éloigne.
Une dame tout à fait remarquable qui a beaucoup travaillé sur son ancêtre Mme de Staël.(D’après elle, Mme Greffhule, fameux modèle d’Oriane de Guermantes, ne se souvenait guère de Proust. En substance : »Il était passé parmi d’autres, elle ne l’avait pas remarqué »).
Bergueun, vous voulez dire le trou de son quai. Je vous trouve bien curieux, cette Delair doit être une vieille gagneuse à genre flottant.
Dranem:
Merci Chaloux, je ne connaissais qu’un volume. En tout cas, la comtesse est appréciée, m’a dit le libraire.
Chaloux dit: 9 octobre 2016 à 19 h 27 min
oui, et puis mince, la Rue du Quai est bouchée.
lorsqu’à l’issue d’une longue traque des plus fins limiers de la presse littéraire la véritable identité d’Emile Ajar a été percée à jour, l’orgueilleux embarras de Romain Gary n’a rien suscité de tel, plutôt un coup de chapeau à la supercherie et à la qualité du camouflet adressé au milieu qui n’y avait vu que du feu
il y avait de forts soupçons. Beaucoup d’indices transparaissaient mais romain gary tenait à l’anonymat. Paul Pavlovitch en a eu ras le bol. Romain le suppliait mais sentait que cela chauffait, Paul reprochait à l’auteur d’utiliser en substance sa vie privée, la sienne, celle de sa mère Dinah, de révéler des secrets de famille de dévoiler toute son intimité : il était excédé; Alors Romain écrivait écrivait écrivait à toute berzingue. La vie devant soi, l’angoisse du roi Salomon etc. Il a écrit vie et mort d’Emile ajar qui a été dévoilé post mortem après son suicide. Il est le seul écrivain de France à avoir eu deux fois le prix Goncourt.
Moi, je ne le trouve pas orgueilleux ; il est tout bonnement au-dessus du lot. Mes aimés Gary Kessel et Saint Ex. à un petit moment donné, faudrait quand même réaliser qu’ils étaient des hommes héroïques, des héros de la guerre. Quand ils sont rentrés, décalés par rapport au vulgum pecus.
Par moment, j’ai l’impression que personne ne comprend ce fait là. Ce n’était pas du mépris qu’ils éprouvaient pour le commun de mortels, c’était simplement qu’ils venaient d’ailleurs, d’un autre monde. Le livre d’André Makine souligne très bien cela pour le lieutenant Schreiber.
je veux dire, lorsque la supercherie a été dénouée, il était mort d’un coup de pistolet dans la bouche. Faire des gorges chaudes de cela eût été indécent.
La comtesse de Pange.
http://www.ina.fr/video/CPF86628004/la-comtesse-jean-de-pange-ou-la-plus-belle-epoque-video.html
… Avec Claude Santelli à qui l’on doit tant.
Chaloux,
C’était la librairie-galerie de René Kieffer rue saint André des Arts, juste mitoyenne de celle d’occasion de Simone Thomas. J’ai travaillé trois ans en face.
Oui, merci Passou, c’est ça! La fille ou petite fille -je crois- de René Kieffer était très sympa.
Justement, pendant que je vous tiens, j’ai une question à laquelle vous êtes le seul à pouvoir répondre:
Est-il possible de que j’aie vu à la fin des années soixante-dix, dans Paris, Simenon conduisant une Silver-Cloud brun marron? (Sinon, c’était son sosie).
Quand j’avais 15 ou 16 ans, j’ai assisté à une conférence de Louis de Broglie, l’inventeur de la mécanique ondulatoire, avec sa thèse de 1924. Grande époque de génies de la physique ces années 20, si riches par ailleurs dans la littérature et l’art. Quelqu’un qui n’est jamais vraiment allé à l’école. Grande famille de la plus vieille noblesse française. Une sorte d’institution même encore aujourd’hui dans la République.
@J.D dit: 9 octobre 2016 à 17 h 18 min
votre message non modéré du 9 octobre 2016 à 15 h 05 min est apparu.
Effectivement les petites histoires personnelles dont vous vous nourrissez ici pour mieux usurper des pseudos, voire une identité réelle, avec la bénédiction des uns et des autres est proprement incroyable.
Votre trumpetisation du propos est à la mesure de votre personne.
J’ai eu tort de plaisanter avec cette idée romanesque de blog » grantopital », qu’il est vraiment devenu pour vous et ceux qui vous lisent.
C’est à dire pas tout le monde.
« lorsqu’à l’issue d’une longue traque des plus fins limiers d’un blog littéraire la véritable identité d’un employé du ministère de l’intérieur a été percée à jour, le piteux embarras d’icelui n’a rien suscité de tel »
Sur l’identité: Traven, des traces patiemment suivies, mais que reste-t-il vraiment, un demi-siècle après sa mort?
http://www.bibliotrutt.eu/artman2/publish/tome_4/Notes_15_suite.php
Nous renseignent-elles sur l’oeuvre d’un auteur ? :
« B. Traven a répété mille fois que seule comptait l’oeuvre et que l’auteur n’était rien. Qu’il était même malsain de s’intéresser autant à lui »
Et(presque) tout est dit ?
Quelqu’un-e a des infos sur Pynchon ?
Cela n’a rien suscité de tel; à peine une consternation un peu gênée de ceux – un peu bas de plafond- qui découvraient que le sens humain de ce pervers, son sens « humain », le faisait » se marrer ».
…
…l’Arnaque ( the sting ) avec Paul Newman,…
…
…etc,!…l’arnaque des banques,!…
…
…les arnaqueurs , l’état, la magistrature, les banques associées,!…
…
…pas de quoi faire des révolutions, pour du papier, et sa valeur marchande, riches et pauvres, du bidon,…
…du bidon de cirque social, à tout rompre du bénitier aux anges,!…etc,!…Ah,!Ah,!…
…Bip, Bip,!…Go,!…
…Cinéma d’élections, à rien foutre,!…
…
Phil, « Vivre à Madère », considéré comme le dernier roman de Jacques Chardonne, c’est bien ? Y parler-il de Madère, au moins ?
(j’ai un goût du Portugal au feu…)
LVDLB, votre réponse grossière à Annelise Roux est parfaitement abjecte !
barozzi, stop la fumette.
Je ne retire absolument rien de ce que j’ai écrit.
Pierre Tchernia ne méritait pas ça.
chaloux, Oui, c’est parfaitement possible.
Passou, merci, il y avait longtemps que je voulais vous poser cette question.
J’avais dix ou douze ans, donc vers 76-78, j’allais faire les magasins avec ma grand-mère maternelle, nous marchions rue du Havre, juste en face de Condorcet.
Je vois passer la Rolls et je lui dis:
-Oh regarde, c’est Simenon!
Et elle de me répondre:
-Meuh non, il y a longtemps qu’il est mort.
Évidemment, Simenon était bien vivant à cette époque.
Sur la 5, une soirée dédiée entièrement à la voyoucratie française qui montre de manière très convaincante les connection très étroite entre le milieu politique et la voyoucratie française depuis La Carlingue. Notre pays est vraiment dans un état pourri :
— l’école en ruines;
— la destruction du métier de prof par l’administration elle-même avec la complaisance de l’État ;
— une jeunesse méprisée par l’administration et les politiques, pour en faire des citoyens dociles qui ne maîtrisent plus rien ;
— l’effondrement de la transmission de la culture ;
— l’effondrement de la rigueur et de la compétence des maisons d’édition en matière littéraire ;
— la connivence de l’État avec la grande criminalité internationale;
— le fascisme rampant à l’horizon dans la corruption des plus hautes sphères de l’État.
— la lâcheté générale à tous les échelons.
Sur la 5, une soirée dédiée entièrement à la voy.oucratie française qui montre de manière très co.nvaincante les co.nnections très étroites entre le milieu politique et la voy.oucratie française depuis La Carlingue. Notre pays est vraiment dans un état pour.ri :
— l’école en ruines;
— la destr.uction du métier de prof par l’ad.min.istration elle-même avec la co.mplaisance de l’État ;
— une jeunesse méprisée par l’ad.mini.stration et les politiques, pour en faire des citoyens dociles qui ne maîtrisent plus rien ;
— l’effondrement de la transmission de la culture ;
— l’effondrement de la rigueur et de la co.mpétence des maisons d’édition en matière littéraire ;
— la co.nnivence de l’État avec la grande cri.minalité internationale;
— le fascisme rampant à l’horizon dans la corruption des plus hautes sphères de l’État.
— la lâcheté générale à tous les échelons.
Heureusement pour sauver la littérature française de la médiocrité, nous avons Jean d’Ormesson… Ce soir à LGL.
Quand on voit que d’Ormesson emploie le mot « baiser » au lieu de l’expression consacrée « faire l’amour » et qu’il y voit une activité très semblable à la philosophie, on se dit quand même que rien n’est désespéré dans notre pays…
DSK est notre grand Socrate…!
Jibé dit: 9 octobre 2016 à 22 h 17 min
Il était peut-être impossible à LVDB de supporter la justesse des propos d’Annelise. Tout le monde n’est pas armé pour ça.
Et ce « mon Pierre », quand on est Pierre, doit être bien agréable à lire.
(J’écoute Jean d’Ormesson et je trouve le rapprochement sexualité-philosophie extrêmement profond. Si l’amour n’est pas aussi une réflexion sur l’être, on se demande à quoi il sert).
Quand on pense au parcours de DSK qui, du archi-brillant intellectuel qu’il a été, a fini sa carrière politique entre les mains de la mafia de la prostitution, il y a là comme l’image tragique du destin de notre pays. Alors qu’il aurait pu être sans doute l’homme politique le plus brillant de sa génération.
D’Ormesson parle en connaissanced e cause puisqu’il est agrégé de philosophie.
C’est l’activité d’écrire ou de penser qui est intimement liée à une érotique. La philosophie, ce n’est rien d’autre qu’une autre façon d’écrire des romans ou des pièces de théâtre. Autrefois, d’ailleurs, à Rome, on jouait les dialogues de Platon au théâtre, ce qu’on ne fait hélas plus guère aujourd’hui. C’est bien dommage.
Les seuls véritables et grands penseurs, mais qui ne font jamais d’émules, ce sont des gens comme Pascal. Parce qu’ils pensent pour montrer que l’homme est au fond impuissant à penser quoi que ce soit. Son Eros est sans objet et tourne à l’impuissance sexuelle… Et ça, c’est la grande vérité insupportable pour le commun des mortels, qu’il faut cacher à tout prix.
Alba, pour bien b… il faut penser chaque matin au mot de Goethe:
« Tout ce qu’il y a de profond à penser l’a déjà été. Il nous suffit de le penser à nouveau. »
Quand même il n’y aurait que ça, la vie humaine serait déjà extraordinaire.
Allons chaloupe, il y en a bien qui supportent vos promenades endimanchées avec mémé. Quand vous passerez la nuit à l’EHPAD , faites un petit coucou, il y a ici de la « patientèle » qui raffole de ce genre de storytelling.
_____________________________
J’ai lu que Pierre Tchernia avait donné un entretien à journal belge, Sudinfo, en juin dernier.
Discret, très humain.
Il n’était pas muet. Et très entouré de sa famille.
Peut-être, je n’en sais rien au fond. Mais ce qu’on peut dire de sûr, c’est que les philosophies au fil des deux millénaires et quelque où fut inventer la philosophie, sont parfaitement étanches les unes aux autres.
La liberté a sans doute été pensée depuis toujours, chez Platon, Épictète, Sénèque, Spinoza, Rousseau, Kant, etc.. Mais il n’y a pas deux philosophes pour être d’accord sur ce qu’ils entendent par liberté. C’est dire qu’au fond la liberté n’a pas encore commencée d’être pensée en vérité.
LVDB, les mots doux vous heurtent, vous heurtez les mots doux. Une guerre dans votre chair. Songez tout de même que ce n’est peut-être pas un spectacle bien alléchant pour autrui.
On s’étonne du sort de Pierre Tchernia. Mais on ne se rend pas du tout compte que c’est le sort qui attend tout le continent européen qui vieillit. Le prolongement de la vie amène à cette vie végétative qui va couter une fortune colossale aux générations plus jeunes. C’est en réalité une véritable bombe atomique qui risque de réduire en cendres le continent européen jusqu’en Russie, qui devrait perdre d’ici 2050 quelque 30 millions d’habitants, ce qui est une véritable catastrophe économique. Il en sera de même en France. Merkel a fait venir des réfugiés pour juguler justement ce risque absolument majeur pour l’économie qui va plonger l’Europe dans la pauvreté. Les lois obligent les enfants à payer pour les parents devenus impotents. Et la médicalisation en maison de retraite va couter à la société très cher au point de ruiner les générations montantes. On commencera à en voir les effets concrets vers 2025, où s’enclenchera l’effondrement progressif de notre pays.
…
…rappels les pensions,…c’est jamais l’argent qui compte en réalité, comme vous dite expliquez et faite,!…
…c’est de l’intimidation à en culpabiliser des gens, qui ont confiance aux structures des états,!…en les mortifiants de leurs vivants,…
…en sachant pertinemment, que les égalités pour les abrutis, n’est pas du même ressort pour chacun, et l’héritage, n’y est pour rien,!…
…très jeune à 65 ans, et pas envie de former un couple, sans d’abord être très riche, comme Crésus, » tu comprend çà « ,!…
…
…la réalité, le caractère primordial, des paradis fiscaux et privilèges des trop riches et abscons,!…
…
…çà ne rentre pas dans ta tête,!…
…vivre très riche, et pas d’Utopie sans partages équitables, avant tout,!…
…le reste vous pouvez » chiez dessus,!…
…si çà vous chante,!…
…toutes les autres salades, je m’en fous,!…là,!…
…Justice et Partages participatifs pour tous,!…
…Liberté dans sa création, nous ne somme jamais, dans Stalag 13,!…etc,!…
…pauvre nouille,…aux bains économiques,!…à paradis fiscaux,!…
…à jets privés de trop,!…d’andouilles abscons,!…la norme littéraire aujourd’hui,!…Ah,!Ah,!…Go,!…
…
…
Chaloux dit: 9 octobre 2016 à 22 h 57 min:
« Je vois passer la Rolls et je lui dis:
-Oh regarde, c’est Simenon! »
Oui, c’est le jour où il a doublé La Callas, souffrante…Boulevard Haussman.
La gestion du serveur RdL ? Euh…. un modèle de ce qu’il ne faut pas faire. Pierre Assouline mérite mieux que ce serveur tagada.
D’une part des mots politiquement incorrects ou grossiers* sont, inexplicablement, facteurs de mise en attente …. d’autre part, sans aucune raison, il y a de longs moments d’impossibilité de connexion.
J’irai voir, si j’avais une équipe d’audit disponible, si ce n’est pas une gestion des ressources… insuffisantes, du type chaises musicales : plus de personnes en demande que de lignes disponibles…
(*on se demande d’ailleurs QUI définit le politiquement correct, pas un algorithme stable en tout cas …)
Mon commentaire de ce matin sur la déplorable gestion informatique de ce blog…. en attente de modération ! Je continuerai aussi longtemps qu’il le faudra…
@Chaloux dit: 10 octobre 2016 à 0 h 33 min
Pas du tout, bien au contraire.
Le mot doux préféré de la RDL canal historique, c’était « mon sucre d’orge », on rigolait bien. Avant de choper un diabète sucré.
Bisou, bisou, bonne journée.
Tchernia a un successeur : Wajda … la joyeuse Camarde a du boulot ces temps-ci !
« La vieillesse est une des plus flagrantes illustrations de l’inconvénient d’être né selon Cioran. »
Pour certains (et Cioran fait partie du lot) déjà la jeunesse est un inconvénient, il est évident que leur vieillesse ne sera pas joli-joli.
La polygamie n’a de sens que s’il y a réciprocité, ce qui est presqu’impossible car l’idée de posséder persécute la majorité des « mâles » — les pauvres!
Widergänger dit: 10 octobre 2016 à 0 h 04 min
« Quand on pense au parcours de DSK ».
Il n’a peut-être pas fini de tétonner!
J’ai lu le reste,
Bonne journée,
Wajda, c’est une perte. Souvenir des Demoiselles de Wilko (et le beau récit de Jarosław Iwaszkiewicz).
Chaloux, à dix-douze ans, la Rolls intéresse autant sinon plus que son propriétaire. avez-vous eu le temps de voir si celle du Simenon avait un « R » rouge ?
lavie n’y va pas de mère morte.
Baroz, je vais vous aider pour le goût du Portugal (kifkif royalties). maintenant que vous êtes viré de chez pauledel y grappa, on peut y aller « franco ».
Soyons sérieux, Renato !
Le sentiment bizarre, l’attitude amoureuse dévoyée, la tyrannie du » besoin de posséder l’autre », cela est partagé entre les sexes !
Cette réaction n’est pas singulière, limitée au sexe masculin, elle est fonction du caractère propre à chacun.
Comme la jalousie…
Il ne faudrait pas prendre la parole d’une frustrée au sérieux… d’un frustré non plus, d’ailleurs.
« … cela est partagé entre les sexes… »
Possible, mais ce n’est pas à moi de le dire.
Dear Phil, le tout était somptueux.
Le tout était somptueux mais le plus grand mythe était Simenon, pas la voiture. C’est amusant de voir qu’à 10 ou 12 ans, on a déjà choisi.
dear Chaloux, indeed, à dix-douze ans le souvenir est encore somptueux.
mais si précoce..vous zetes dit: serai écrivain Simenon rien ?
J’ai écouté la première demi-heure de LGL avec d’Ormesson en replay vendredi matin. Il m’a encore bluffé par sa mémoire, l’agilité de son intelligence, la qualité de sa langue et son génie pour aborder les questions les plus profondes avec élégance et légèreté. 91 ans!
J’ai bien envie de lire son dernier opus.
C’est le genre d’écrivain dont Passou ne parlera jamais…trop brillant, trop facile, pas assez lourd et emmerd…pas assez « dérangeant » (lisez: provocant et vulgaire).
C’est le genre d’écrivain dont Passou ne parlera jamais…
Il m semble qu’il a parlé de lui assez récemment. A vérifier.
Simenon a sa grand-mère : qui c’est le chaloux qui veut péter plus haut que son cul ?
la grand-mère à Simenon : un gringalet de banlieue qui cherche réputation introuvable
Widergänger dit: 10 octobre 2016 à 0 h 39 min
On s’étonne du sort de Pierre Tchernia. Mais on ne se rend pas du tout compte que c’est le sort qui attend tout le continent européen qui vieillit. Le prolongement de la vie amène à cette vie végétative qui va couter une fortune colossale aux générations plus jeunes.
C’est bien ce que je disais hier : il aurait fallu étouffer Tchernia sous un oreiller. Et pas seulement lui, bien entendu. Ce fut jadis une pratique courante dans nos campagnes, à l’époque où ni la sécu ni les pensions de retraite n’existaient : il fallait bien se débarrasser des grabataires incurables. Cette façon efficace d’expédier les encombrants est un aspect méconnu mais très remarquable de notre culture judéo-chrétienne. On ne parlait pas d’euthanasie,bien entendu ; ça se faisait sans grands mots,en toute simplicité et à la bonne franquette, dans l’intimité douillette des familles. Je suis persuadé qu’on y reviendra. Voilà en tout cas un bonne question à poser à nos concitoyens sous la forme d’un referendum.
Oui, jeanjean, j’avais pensé à toi hier soir justement en postant mon commentaire sur ta politique nazie d’euthanasie. Je me disais que notre avenir risque de transformer les jeunes générations en assassins s’ils elles veulent survivre dans l’état prolongé de crise de civilisation que nous traversons.
J’avais étudié d’ailleurs avec mes élèves de 4ème une nouvelle de Maupassant, « Le vieux », qui traite de cette question des vieux dont ne savant plus quoi faire les enfants ni comment s’en débarrasser. Ma mère m’avait raconté que la mère de son père en passe de devenir impotente (nous étions donc quelque part dans les années 1920) était venue (elle vivait en Charente-Maritime) habiter chez eux, et comme il n’y avait pas de place, elle dormait dans un minuscule cagibi, sorte d’armoire ou de placard à balais. Et c’est dans ces conditions qu’à l’époque la plupart des vieux passaient les dernières années de leur vie.
C’est encore ce que raconte Céline avec les histoires de Rancy dans Le Voyage. Avec le progrès, la prochaine génération saura trouver sans doute les moyens efficaces pour assassiner les parents grabataires sans crainte d’être poursuivis par la justice. Comme il y aura un fascisme doux, il y aura une douce politique nazie d’euthanasie.
Widergänger a parfaitement raison de s »inquiéter de l’inflation des vieux dans nos sociétés et d’y voir une cause de catastrophe collective à court terme. On oublie que, si l’espérance de vie en France atteint les 80 ans, l’espérance de vie en bonne santé elle, ne dépasse pas les 62 ans : qu’on juge du coût pour la collectivité ! Le maintien en survie plus ou moins artificielle d’un tas de vieux birbes est une calamité. Quand je lis certains qui, sur ce blog, se lamentent des ravages de la camarde, je crie au délire ; les gens sainement éliminés par la faucheuse ont largement dépassé les 80 balais (Tchernia), voire les 90 (Wajda). La mort fait le travail utile qu’elle a toujours fait : elle déblaie le terrain pour les jeunes générations ; mais ce travail est bien moins efficace que par le passé ; la faute en est aux « progrès » de la médecine et à l’ « amélioration » des conditions de vie. Oui aux épidémies ! Oui aux catastrophes naturelles ! Oui aux guerres, civiles et inciviles ! Vive la camarde ! Et n’oublions pas de relire La Fontaine (« la Mort et le mourant »).
Si d’Ormesson n’est pas assez lourd, qu’est-ce que ça doit être les autres alors ?! Des poids lourds de la littérature française…
suis persuadé qu’on y reviendra.
Jean, c’est la fin qu’Haneke choisit pour son personnage féminin dans le film Amour et ce choix n’est pas présenté comme une facilité, peut-être qu’au delà de la douleur a-t-il voulu déposer d’autres aspects que celui d’une disparition souhaitable et accélérée.
« C’est bien ce que je disais hier : il aurait fallu étouffer Tchernia sous un oreiller. » (Jean)
Nouvelles inquiétantes pour toi, mon bon Jeanjean : ta tendre et prévoyante épouse Josette a été aperçue achetant discrètement un gros oreiller lavable …
Mais ce n’est pas moi qui le voit comme ça, jeanjean. C’est un fait sociologique dûment programmé par l’histoire et dont parlent les gens compétents (sociologues et démographes). C’est une bombe atomique qui va exploser vers 2025-2030 là encore. Une de plus… sur tout le continent européen. Je pense que c’est en Russie où elle fera le plus de dégâts, produisant un écroulement de l’économie russe. Merkel est une chancelière intelligente et prévoyante, qui se dit que l’avenir et la survie de l’Allemagne vaut bien quelques centaines de viols le soir de la Saint-Sylvestre… Voilà le monde cynique où nous sommes en train d’entrer. Mais personne ne s’en rend vraiment compte.
On a aujourd’hui tous les moyens de faire vivre les gens en bonne santé physique et mentale jusqu’à 90 et de reculer l’âge de la mort jusqu’à 120 ans. Moi, je ne compte pas mourir avant 114 ans, écrivant mon dernier chef-d’œuvre autour de 110 ans.
bérénice dit: 10 octobre 2016 à 9 h 58 min
suis persuadé qu’on y reviendra.
Jean, c’est la fin qu’Haneke choisit pour son personnage féminin dans le film Amour et ce choix n’est pas présenté comme une facilité, peut-être qu’au delà de la douleur a-t-il voulu déposer d’autres aspects que celui d’une disparition souhaitable et accélérée.
Oui. D’ailleurs, c’est un effet de l’amour ou un effet de la haine ? Ou les deux ? Ne pas oublier non plus que, dans ce film où l’imaginaire tient une place aussi importante que le « réel », il n’est pas sûr que le mari soit passé à l’acte ; il peut s’agir d’un fantasme. D’autres que lui l’ont eu. Et ont pleuré après avoir vu le film.
Le retour à l’euthanasie collective « douce », c’est une chose. mais quand c’est à soi que ça arrive, quand c’est sur soi qu’on constate les effets destructeurs du vieillissement, et sur l’être aimé, c’est autre chose. Cioran avait raison : c’est un grave inconvénient que d’être né.
Wiwi mon ami ! le problème n’est pas qu’il y ait des viols en Europe à la Sein Sylvestre patron des Violeurs: ça, ce n’est pas grave …
Le problème est que l’on n’a pas besoin de sous-traitants maladroits ! Résistons aux envahisseurs et dans un souci « d’identité heureuse », voire jouissive, violons nos jeunes filles, nos jeunes femmes, nos accortes vieilles, nos policières municipales … bon dieu de dieu… NOUS MÊMES !!!
Le problème pour les Allemands dans le futur, c’est qu’ils risquent de se retrouver tout seuls à commercer avec personne parce qu’autour d’eux ils auront produit d’abord un désert par le chômage et qu’ensuite l’effondrement démographique rendra les autres pays si pauvres qu’ils seront dans l’incapacité d’acheter les super produits allemands à haute valeur ajoutée. L’égoïsme allemand perdra l’Allemagne. Comme le serine J. Attali depuis maintenant des lustres, il n’y a d’issue pour le monde que dans l’altruisme, qui n’est pas qu’un simple sentiment de générosité mais une véritable philosophie politique de survie de la planète et de l’humanité. Mais personne n’écoute les génies comme Attali. C’est tragique.
Widergg, l’Allemagne vendra à l’Asie, comme c’est déjà le cas. L’Europe deviendra un musée, ce qui n’est déjà pas si mal.
Voilà le monde cynique où nous sommes en train d’entrer
Je vous trouve trop optimiste, nous y sommes entrés depuis 10/20 ans, le monde va mal et son reflet, les images et informations qui en sont perçues et reçues effraient les hommes, les influencent, en réponse ils déraisonnent de plus en plus, de plus en plus tôt, de plus en plus nombreux, de plus en plus gravement.
Oui, vous avez sans doute raison, Phil. C’était d’ailleurs déjà le projet nazi d’Hitler de transformer l’Europe nazie en musée, non ? Nous y allons gaiment…comme si au bout du compte, c’était en réalité les nazis qui avaient gagné la guerre.
ILLE-ET-VILAINE Rennes: le fauteuil roulant leur échappe, la mamie finit dans l’eau
une solution au problème de la bombe V….
2050, 9% de moins de 20 ans en Allemagne et 22% de plus de 60 ans
Ce ne sera plus le Reich millénaire, mais la République centenaire. Et il faudrait au moins 20 millions d’immigrés pour redynamiser la démographie du pays. Or, notre idée du « partage » en est encore au paléolithique de la pensée. L’Europe est finie. Par égoïsme, par veulerie, par manque de vision…tout cela est connu.
Je crains fort que tu n’aies raison, moin grand Berzik !
Mais Attali te dira qu’il y a encore de l’espoir. Attali, on ne sait jamais s’il pratique la méthode Couée ou s’il est vraiment sincère quand il se montre malgré tout optimiste.
Comme Gramsci en somme : le pessimisme de la rison et l’optimisme de la volonté. Je serais un peu comme ça aussi, moi.
Les filières d’histoire de l’art en France font le plein d’étudiants depuis trente ans. En Asie ça n’intéresse personne, le ventre mou (énorme) ne veut faire que du « bizness ».
Pas besoin de sonner Attali pour comprendre le résultat.
Le père d’Attali était communiste. Pas pleurer.
A propos du naufrage qu’est la vieillesse et de la chance de ceux qui arrivent au bout d’une longue vie sans rien avoir perdu de leur aptitudes intellectuelles et physiques ,ce mot de Finkielkraut à propos de Shimon Peres :il a eu la chance de rester en vie jusqu’à sa mort.
Le problème de la gestion sociale de la dépendance dans un monde où la majorité de chaque classe d’âge atteindra 90 ans mais ou la plupart auront des problèmes cognitifs ou autres avait fait l’objet il y a quelques années d’un ouvrage dont le titre résumait éloquemment la question :les cohortes décrépites
Peut-être, Phil, mais l’Asie n’a pas pour autant d’avenir non plus. La Chine comme l’Inde ne fonctionneront pas comme la pompe à frix que furent les Etats-Unis. La Chine se pense depuis toujours comme Empire du Milieu mais pas du tout comme Empire universel comme l’Amérique. Et la démographie en Chine pose déjà un énorme problème économique aux Chinois. L’Allemagne est foutue comme le reste, à mon avis, en dépit de la politique d’immigration de Merkel.
C’est en état de crise que l’on trouve les meilleures solutions.
Je le pense aussi, renato. Et d’ailleurs c’est ce que dit Attali à longueur de temps…
Krisis en grec veut aussi dire renaissance. Ne l’oublions pas.
La Chine se videra par l’expansion des cancers du poumon d’ici 2030. maigre consolation.
Et il (d’O) a un roman de 600 pages en chantier!
« Passe encore de semer… »
Rester en vie jusqu’à sa mort, c’est précisément le début d’une séance du séminaire de Derrida sur La bête et le souverain. Toute une séance passionnante là-dessus, avec Heidegger comme support.
En 2010, l’espérance de vie en bonne santé en France était de 61,9 ans pour les hommes et de 63,5 ans pour les femmes, et elle avait tendance à diminuer (source : wikipedia/insee).
pour redynamiser la démographie du pays.
Personne ne se demande pourquoi les européens ont un taux de natalité bas ou soit-disant insuffisant à équilibrer les comptes des différentes caisses? Pourquoi ne croyons-nous plus suffisamment à la vie pour avoir envie de la donner?
Ce n’est qu’une moyenne statistique, jeanjean. Mais c’est un fait que la crise économique entraîne une baisse de l’espérance de vie. Mais pas besoin d’être statisticien pour en avoir eu l’intuition bien avant les faits. Je me l’étais dit à moi-même il y a au moins vingt ans.
Widergänger dit: 10 octobre 2016 à 10 h 37 min
Rester en vie jusqu’à sa mort, c’est précisément le début d’une séance du séminaire de Derrida
Rester en vie jusqu’à sa mort n’est pas une affaire de choix. C’est le corps qui décide, et c’est souvent sans appel. Ne pas oublier que la conscience elle-même n’est qu’une fonction physiologique. Alzheimer, c’est ça : la dégradation de la conscience par dégradation des neurones. Dans un second temps, quand la conscience est morte, dégradation des fonctions vitales élémentaires (respiration, battement du coeur) par dégradation des neurones qui les régulent. Puis, fin de partie.
C’est la grande question métaphysique en effet, bérénice. Chez les Allemands, on voit d’où ça peut venir : les conséquences du nazisme. En France, c’est un peu moins grave. Les femmes travaillent et ont des enfants de plus en plus tardivement. Au bout de trois ans, elles divorcent et vivent seules avec leurs mômes qui deviennent insupportables, abandonnés, les parents rentrent tard et n’ont plus le temps de s’occuper de leur éducation. C’est de plus en plus frappant chez les élèves. On en parlaient au collège justement avec l’infirmière l’autre jour. Ça touche tous les milieux, riches comme pauvres. Autrefois, les mères restaient à la maison pour élever leurs enfants. Ma mère n’a fait que ça toute sa vie une fois mariée. Et si ça a porté ses fruits au bout du compte, ça n’a pas été sans mal, vu l’épisode du feu dans la cave dont je parlais hier (je devais avoir huit ou neuf ans, un vrai petit garnement pour faire ça avec des copains !). Ça aurait pu tourner à une vraie tragédie. Alors aujourd’hui, où les gamins sont souvent livrés à eux-mêmes…
Tout ça parce que Tchnernia casse sa pipe complétement engazé à quatre-vingt huit ans. Il y a dix ans, il se plaignait d’un manque de reconnaissance, son « rachat » par l’Arthur n’a rien arrangé. Du Banier, version téléfilm.
Mais je sais bien, mon jeanjean. C’est le sort qu’a subit ma mère, dont je m’occupais pendant les cinq ou six dernières années de sa vie, mes frères l’ayant laissé à son triste sort. Si je n’avais pas été là, ma mère aurait fini ses jours sous des monceaux d’ordures. Peut-on encore appeler ça des frères d’ailleurs ? C’est moi qui m’occupais de tout en lui rendant visite deux à trois fois par semaine alors que j’enseignais à Drancy avec tous les problèmes que ça posait. Je vivais dans un stress énorme et permanent.
La vie devient trop chère en Europe et plus généralement dans les pays à économies fortes : d’où, pour garder le même confort individuel, l’excellente solution de l’IVG facile, attrayant, sympathique et/ou de l’enfant unique.
La natalité ne venant pas compenser la sénilité galopante liée aux soins, le phénomène ne peut être inversé que si on se remet à niguer comme des forcenés sans protection rapprochée et si on achève nos vieux qui trainent bêtement, séniles, en coûtant si cher en infirmières lubriques …
DHH
un message pour vous à 17h57, hier
Investir
Alstom remporte un contrat de 1,3 milliard d’euros pour un ligne de métro à Dubaï
Ben voyons….il fallait DONC fermer le site de Belfort ! Voilà aussi un bel exemple de la déconnexion volontaire, délibérée, prémédité de l’ordure patronale et actionnariale qui est en train de crucifier les sociétés policés et démocratiques par cupidité imbécile.
Je rappelle, mais tout le monde le sait que ce sont, justement les sites de Belfort et d’Aytré, près de la Rochelle, qui fabriquent les métros, trams, etc.
Le crise dont on parle ici vient de cela, d’un capitalisme devenu fou à lier. À la rigueur, si les actionnaires d’Alstom , jugeaient inopportun ce contrat, la boîte l’annulerait.
Il faut revoir « BRÉSIL » des Monty Pythons.
Tout le problème, analysé soigneusement dans mon livre « L’Euthanasie Nationale et sociale pour les Nuls », est de définir qu’est ce qu’on garde comme vieux …. Etablir des priorités, quoi !
Personnellement, il me semble qu’il est important de garder en fonction le plus longtemps possible les vieux plombiers, les médecins, les ingénieurs, les scientifiques, mais que l’on doit éliminer, se débarrasser rapidement des profs de lettres, des littéraires (on peut faire une rentrée littéraire avec 4 à 5 chefs d’œuvre, seulement !), des avocats, des magistrats et des animateurs TV ou politiques…
Eh bien Michel, vous être occupé de votre mère est tout à votre honneur. C’est d’ailleurs l’un des Dix commandements.
Je n’ai jamais douté que vous soyiez quelqu’un de bien.
C’est une honte que je sois vivant, avec ce que je coûte !
J’ai lu il y a bien des anéees les quatre tomes des memoires de la comtesse de Pange . C’est ecrit avec aisance , c’est vivant et cela se lit sans ennui, Normal quand on a un peu de madame de Staël dans son ADN
Mais Je crois surtout que le plaisir que j’y ai trouvé tient sans doute à ce que ces ouvrages me sont plutôt apparus comme des documents ethnologiques sur le mode de vie dans une tribu aristocratique française au début du XX eme siècle ;mode de vie d’ailleurs sur lequel l’intelligente vieille dame qui écrit sait avoir un regard distancié ,même si elle est bien loin d’une approche méthodique à la manière des Pinçon Charlot
Elle nous explique ainsi que son entrée dans le monde avait été retardée du fait d’un deuil , que lorsque ce moment est arrivé et qu’elle ’elle a commencé à s’exposer au regards des marieuses dans ces bals qui réunissaient sous l’œil de leurs ascendants jeunes gens et jeunes filles de son monde, la femme de chambre attendait son retour au milieu de la nuit pour lui servir une tasse de bouillon ;il y a d’ailleurs un très joli chapitre sur le « marieuses de salon on » ces maquerelles mondaines bien nées qui s’adonnaient en connaisseuses averties des fortunes et des blasons au courtage matrimonial ;elle nous dit que si sa mère avait besoin d’un mouchoir elle sonnait sa femme de chambre pour qu’elle le lui apporte . Enfin quand le jeune homme de son monde qui devait devenir son mari a commencé a lui faire une cour assidue dans les bals où elle le rencontrait , sa mère sur l’injonction de son oncle ,frère de son père décède, a décidé de le « mettre en observation » en l’invitant au château pour quelques jours ,au milieu de la dizaine d’autres hôtes, qu’elle avait l’habitude d’y reunir à la campagne ,ce garçon qui devait avoir alors 25 ans est arrivé avec un smoking dans ses bagages,accompagné de son valet de chambre ,qu’on a naturellement installé comme ceux des autres invités dans la zone dédiée aux chambres affectées à la domesticité . ,
Assouline, je laisse tomber.J’avais écrit un petit billet sur
10 octobre 2016 à 11 h 18 min
Investir
Alstom remporte un contrat de 1,3 milliard d’euros pour un ligne de métro à Dubaï
ensuite, il a été modéré, j’ai mis un point à Du.baï, des fois que les islamodérateurs le prissent mal, mais là je rends mon torchon.
Salut.
Nous prenons note, DHH, mais pourquoi nous raconter cela ? C’est en effet en vain que nous avons tenté de relier votre propos au contexte ambiant.
« Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a qualifié de « sordides » aujourd’hui les propos tenus par le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump sur les femmes. » (AFP)
Les c.ons, même germanophones, ça ose tout !
Quel glandu ! Ce Nantais, plat, nul, bas de plafond dans sa cathédrale privée de vitraux, est chargé des Affaires Extérieures d’un pays de 66 millions d’habitants, allié des USA …
Compliments !
Je crois me souvenir que la Comtesse de Pange était née Surlebecque.
le monde à l’envers : on censure berguenzinc et on laisse JC et Chaloux brailler…
Rassure toi, Laura Padair, on censure aussi ton serviteur… tu y échappes… c’est dommage !
les serviteurs comme toi, JC l’andouille, je leur botte le fion
Ce qui me frappe, quand je relis le fil de ce blog, c’est le ressassement. Notre ressassement à tous. Les miens, ceux d’untel, d’unetelle. Je ne crois pas qu’aucun d’entre nous y échappe. Or nous ne sommes rien d’autre qu’une conscience qui, elle-même, n’est qu’un point dans l’espace-mouvement. Hic et nunc, sans passé, sans avenir. Pour nous donner l’illusion d’un moi, d’une identité, singulière à défaut d’être nationale, nous nous contraignons à ressasser, au risque, incessamment, des platitudes, des lieux communs, en tout cas du déjà dit ; du déjà trop souvent dit. Nous devrions nous interdire ce ressassement. Nous l’interdire absolument. Ne dire, hic et nunc, que ce que nous n’avons jamais dit ; et, si possible, ce que personne d’autre n’a jamais dit ; c’est ainsi, et seulement ainsi, que nous pouvons incessamment nous réinventer, nous réinventer une nouvelle jeunesse ; voilà qui n’est pas une mince affaire : est-ce seulement possible ? je crains que non, ne serait-ce que parce que nous sommes des êtres de langage ; et rien de plus galvaudé que le langage.
Vl’a aut’chose. Je débarque et lis lvdlb vs Anne-Lyse Roux. Je suis déçu, ma chère.Je suis Bordelais, vous direz que c’est ça?Comme Montaigne& soko. On est quelques uns dans le cas. Je ne vous trouvais pas sotte jusqu’ici, stiff upper lip.
Vous vous ridiculisez à 6.42 et avant. Vouloir mielliser Anne-Lise R alors que son bouquin qui a eu le même prix que son collègue Philippe lançon&Célia Oudart, pièce de littérature,d’opinions courageuses franc-tireurs et d’amour filial,on nage en plein contresens…Gemeinheit; posez votre marteau piqueur. Je vous prenais pour une femme intelligente.taisez-vous si vous ne comprenez rien.Samsung propose de reprendre les morceaux quand la batterie explose. Widergänger 10.56 ,vécu ça avec ma mère.Très destructeur mais je ne le regrette pas. La démographie ,par définition élément d’avenir. Tout dépend de l’angle d’approche. Je vous suis entièrement sur l’idée que le factuel est un commencement nécessaire mais ne suffit pas;
Mais ne t’énerve pas comme ça, voyons, Jean-Philippe. Il est là ton commentaire. Faut être patient parfois avec les variables d’ajustement des islamomodérateurs…
Le commentarium est-il suicidaire ?
Ressortir l’épreuve du cocotier
ou de la banquise pourrait le décimer,
voire le vider mieux qu’une bonne grippe.
De quoi laisser ici de la place à un membre
digne d’y apporter puissance et délicatesse,
l’éclatant Donald Trump.
Renouveillement.
Article pour ceux qui aiment les islamisses et les communisses :
12.23 pourquoi « islamomodérateurs » Widergänger? avec mon nom de footeux de l’équipe de France je suis bien parti alors?
JC écrit : Ce Nantais, plat, nul, bas de plafond dans sa cathédrale privée de vitraux.
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Ne parle pas de ce que tu ne connais pas, pauvre kon.
https://c1.staticflickr.com/3/2879/9284105338_861378ae23_b.jpg
La voir à onze heures du matin, quand le soleil donne.
(De ce que tu connais aussi d’ailleurs, qui sort plus souvent de tes cagoinsses que d’ailleurs)
@D 11 h 32
Nous prenons note, DHH, mais pourquoi nous raconter cela ? C’est en effet en vain que nous avons tenté de relier votre propos au contexte ambiant.
réponse :parce que ces mémoires ont suscité déjà des échanges plus haut sous ce fil(PHIL chaloux)
j’arrive un peu tard …esprit d’escalier !
Et tu crois pas que le capitalisme il ne régit pas chaque instant de ta pauvre vie, closer, en une vision tout aussi totalitaire ?
Plus tôt ou plus tard, les commentaires de DHH sont toujours intéressants.
« Et tu crois pas que le capitalisme il ne régit pas chaque instant de ta pauvre vie, closer, en une vision tout aussi totalitaire ? »
Il doit y avoir erreur sur la personne WG, mon dernier commentaire portait sur d’Ormesson, à 9h et qq…
« Nous devrions nous interdire ce ressassement. Nous l’interdire absolument. Ne dire, hic et nunc, que ce que nous n’avons jamais dit ; et, si possible, ce que personne d’autre n’a jamais dit »
Oui, c’est cela, si possible, même des choses les plus insignifiantes. Par exemple se souvient-on assez de Ludmila Tcherina (alias Monique Tchemerzinesvkaïa) ?
Quelqu’un sait-il pourquoi?
J’espere que la correspondance « lettres à Anne » aura un ‘tit billet. Ce cecchino est redoutable, lorsqu’au bout du rouleau , il écrit à Anne Pingeot qu’il ne lui telephonera pas, à cause de l’appareil qui claque à son oreille, il préfère se confier au papier.
@Christiane hier 17 h 57
Merci Christiane
Je vous ai lue et j’attendais d’avoir vu le texte en lien pour vous répondre
.Ce qu’il montre c’est qu’il y des énarques , nombreux ,qui écrivent ,comme il y en a dans d’autres milieux ,sans doute dans la même proportion et qu’il n’y a aucune spécificité de leur écriture
Ce qui est sur c’est qu’il n’y a pas de profil type des énarques ;pour avoir travaillé 35 ans dans l’administration j’en ai vu défiler de toute sortes :des cultivés et des tristement incultes (un peu surreprésentés d’ailleurs) ,des sérieux et des cossards ,des individus plus préoccupés de leur carrière que du service public et à l’inverse des gens prêts a prendre des risques personnels pour faire aboutir un dossier leur tenant à cœur-je (pense notamment à une dame qui contre vents et marées est arrivée a faire créer un SAMU social à Kourou ),ceux qui se contentent de l’à peu près et ceux qui connaissent à fond leurs dossiers ,des modestes et des arrogants ,ceux qui se plaisent à la pratique de l’entre- soi ostentatoire à coup de prénoms et de tutoiements, en face des « autres » dans les réunions où ils se rencontrent et ceux qui ne s’isolent pas dans la caste .
Cette diversité des personnalités trouve d’ailleurs une partie de son explication dans la diversité des origines sociales .j’ai le souvenir par exemple d’un moment où parmi les anciens de l’ENA de l’administration dans laquelle je travaillais se côtoyaient une fille d’immigré italien ouvrier dans la sidérurgie lorraine et un rejeton d’aristocrate qui avec humour et distance nous rappelait le nombre de ses ascendants guillotinés
Tout cela pour dire qu’il n’y a pas de profil type, de moule socio intellectuel, d’où sortent préfabriqués par clonage ceux qui vont peupler les étages décisionnels de l’administration. A plus forte raison donner à ce profil imaginaire sa dimension caricaturale galvaudée, de personnage suffisant, enfermé dans l’idée qu’il se fait de lui-même , et qui n’a aucun sens de la réalité, n’est pas compatible avec un esprit aussi distingué que lavande .
C’est ce que j’ai voulu dire de cette femme que, sans la connaître au-delà de ses apparitions sur ce blog, j’ai en haute estime
gontrand dit: 10 octobre 2016 à 12 h 56 min
Plus tôt ou plus tard, les commentaires de DHH sont toujours intéressants.
.
Ce n’est pas l’avis de tout le monde, Gontrand. Autant que vous le sachiez.
Les commentaires les plus intéressants ici, sont ceux de Jibé (ce diminutif cache une célébrité mondialement connue, dont je n’ai pas le droit de révéler le nom).
Le rappel de Dhh est intéressant pour ceux qui doutaient de l’intérêt des souvenirs de la comtesse de Pange. Après avoir raconté ici votre aversion pour une logeuse parisienne au fils séminariste, nous pensions volontiers, dhh, que l’aristocratie française d’un même allant vous donnait des commotions.
Moi qui ai fréquenté pas mal d’Énarques aussi, et je continue à en frequenter,je vous confirme qu’en effet on y trouve de tout, le meilleur comme le pire.
« Plus tôt ou plus tard, les commentaires de DHH sont toujours intéressants. » (gontrand)
Personnellement, les commentaires de DHH/Judith me font chillier tant ils sont sclérosé en plaques intellectuelles, totalement inintéressants et…. platement fats !
Désolé, closer, c’était Al Ceste.
Dans le genre ethnologie, il y a aussi, DHH, les Mémoires D’Elisabeth de Gramont. A vue de nez, quatre ou cinq volumes.
Bien à vous
MC
Laura Delair dit: 10 octobre 2016 à 12 h 00 min
« les serviteurs comme toi, JC l’andouille, je leur botte le fion » (Laura Padair)
Avant que tu ne me touches, mon bébé, un de tes bras ne sera plus retenu à ton épaule que par la graisse … réfléchis bien avant d’agir !
Parfois, on rencontre ici des embryons de discussions intéressants qui s’efforcent d’aller contre des lieux communs, par exemple l’idée que les « énarques » seraient diversifiés dans leur recrutement, leurs attitudes, leurs centres d’intérêt, et de ce qu’ils font de leur mandat officiel.
Je me souviens avoir lu la thèse d’A. Wuilleumier datant de 2005 dont j’ai retrouvé le résumé dans ce lien
http://www.theses.fr/2005PA010306. Dans ce travail, l’auteure essayait de dégager une typologie parmi une centaine d’énarques, en scrutant les intentions d’une centaine d’entre eux sondés et interrogés sur leurs propres écrits. Il en ressortait au moins une vision déconstruite de leur prétendue homogénéité de corps. On pouvait alors se demander : Ok, mais qu’est-ce que ça nous apprend de plus sur cette « caste dirigeante homogénéisée et somme toute conservatrice », arc-boutée sur les privilèges de sa compétence à implémenter les directives des dirigeants de la classe politique du moment, les distinguant du reste des mortels.
Cette question n’appartenait pas à cette recherche, car ce qui importait à l’auteure était surtout de contribuer à détruire un stéréotype bien ancré. Ce qui rejoint la question de l’utilité de toute recherche déconstructiviste… En quoi ce tableau invitait-il à imaginer une reconstruction du « corps » sur d’autres bases, vu que depuis dix ans, il paraît ne pas avoir tellement évolué ?…
Les témoignages produits ici sont un peu en deçà, et pourtant ils participent aussi à l’idée de la destruction d’un mythe, ce n’est déjà pas si mal. D’autant qu’on ne les entend pas beaucoup, bien qu’on en connaisse qui interviennent régulièrement sur ce blog, montrant de profondes connaissances sur les questions littéraires. Ils vivent mal leur obligation d’anonymat, et se laissent parfois aller à des réactions affectives disproportionnées. Mais il est un fait que cette nouvelle génération va moins sur le papier, et réagit souvent plus à chaud sur les blogs. La qualité des arguments est moins au rendez-vous, mais la « démocratie directe » y trouve sans doute plus son compte. Ce qui a changé, c’est l’abandon d’une certaine distance nécessaire liée à un ethos professionnel d’hyper-compétence managériale qui se paie par une égalisation des propos, peut-être mal assumée, mais assumée quand même. Le devoir de réserve est compensé par un plaisir de parler, au risque que la parole étouffée par cet apparent effet d’égalisation où tout ce qui se dit (se profère et s’éructe) se vaut peu ou prou…
Avec comme seul arbitre, évidemment, une machine capricieuse, totalement ignorante de la « qualité » de qui énonce quelque chose… On peut la voir, cette machine, comme mettant en oeuvre la démocratie du hasard.
le cerveau de JC est mince comme du papier, du sot pâle, hein ?
Des énarques sur ce blog ? Première nouvelle. Et qui ça ?
« Je me souviens avoir lu la thèse…/… » (JJJ)
Janssen sait lire ! j’avoue que c’est une surprise de taille …
Recruteurs … ! Un type comme Janssen se présente à un entretien d’embauche envoyé par PaulEmploi. Il cause comme il écrit, le Janssen….
Allez vous le recruter ?
…j’en étais sûr !…
La gestion du serveur RdL ? Euh…. un modèle de ce qu’il ne faut pas faire. Pierre Assouline mérite mieux que ce serveur tagada.
D’une part des mots politiquement incorrects ou grossiers* sont, inexplicablement, facteurs de mise en attente …. d’autre part, sans aucune raison, il y a de longs moments d’impossibilité de connexion.
J’irai voir, si j’avais une équipe d’audit disponible, si ce n’est pas une gestion des ressources… insuffisantes, du type chaises musicales : plus de personnes en demande que de lignes disponibles…
(*on se demande d’ailleurs QUI définit le politiquement correct, pas un algorithme stable en tout cas …)
Timeo Danaos et dona Ferrante…
la vie dans les bois dit: 10 octobre 2016 à 13 h 26 min
l’appareil qui claque à son oreille
Ha ça c’est normal Tonton i tousse…
J-B del Amo, « Règne animal ». Il fallait du courage pour se fader ces + de 400 p., alors que 250 eussent largement suffi. Mais bon, une fois qu’on a commencé, hein, on en veut pour son argent…
Imaginons donc que l’auteur ait fait abstraction de l’histoire du dernier rejeton, celle du simplet libidineux, qui ne sert strictement à rien, à moins de nous convaincre de la nécessité d’une métaphore annonciatrice d’une aube radieuse pour la condition animale libérée de l’esclavage industriel des hommes ? mouais… Imaginons surtout que nous aient été épargnées les laborieuses descriptions scolaires du temps qu’il fait et des variations sur les couchers de soleil à la campagne – dès fois qu’on les aurait oubliées, vu qu’on n’achète plus de cartes postales)…. Bref, qu’aurait-il pu rester de ces 250 p. ? Un début certes prometteur, la seule chose à sauver, située avant la 1ère GM… A la moitié,une suite qui se gâte (le retour au bercail de la gueule cassée d’après guerre), -mais ça tient encore- ; et puis le reste… qui bascule de manière irréversiblement grave, l’histoire naufragée de ce patriarche taiseux et de ses deux fistons englués dans la paysannerie vaincue des années 1980. Quant à l’épilogue, dit de La Bête, monstrueux verrat échappé de l’enfer… Peut-on vraiment croire un instant à une métaphore de rédemption civilisationnelle aussi grotesque ? Franchement ! Je ne comprends toujours pas comment Gallimard a pu accepté pareil manuscrit, comme le jury G. a pu mettre ce roman sur sa liste, comment le journal le Monde a pu se fendre d’un tel plat de charcuterie aussi insipide ?
Il faut désormais s’interroger sur cette nouvelle « conjuration des imbéciles », à mesure qu’elle incite apparemment chacun des gogos de mon espèce à devoir choisir son camp face la « souffrance animale », -à n’importe quel prix- (+ de 20 euros). Quelle baffe !
Brèfle, n’allez surtout pas lire de telles bêtises, on vous aura prévenus en connaissance de cause.
Personnellement, je ne suis pas énarque, mais si je l’étais je ferais partie de la crème.
@Phil 13 h 36
Non vous vous trompez ma logeuse je l’aimais bien; elle était d’ailleurs désolée comme toute mère normale de la vocation religieuse de son fils
Quant au fils j’avais des échanges indifférents et polis quand il venait voir sa mère .
Mon inculture d’alors et mon ignorances des courants qui traversaient l’ Eglise et de leur contenu me préservaient de l’aversion que j’aurais dû normalement nourrir avoir a l’encontre de ce pretre integriste , en soutane , et qui incarnait le refus de cette ouverture qu’était en train de mettre en place Vatican II..
Je ne me suis sentie alertée que rétrospectivement au souvenir des livres qu’il avait laissés chez sa mère , parmi lesquels le protocole des sages de Sion dans sa première édition et un gros ouvrage en trois tomes: Le péril judeo-maçonnique
Pour l’anecdote la concierge de l’immeuble où je logeais était ma payse ,elle s’appelait madame Martinez et j’ai compris par les indications qu’elle a données au moment de la publication d’un de ses livres que Carole Martinez était sa petite fille, fille du gamin qui vivait avec ses parents quand j’habitais là
qui
Sergio, sûr qu’avec ces lettres, ça va causer dans le poste. Une bio de la dame semble indiquer que ses grand-pères étaient très engagés, une fois embarqués, c’était jusqu’au bout. Comme dit dhh, ça doit être dans l’adn.
Tiens c’est vrai, ça, les Muslims ils ont jamais de conciles genre La Mecque VIII ou XXV, c’est du minéral pire que le granit d’Hauvergne… On est malbarré… Ou alors s’ils en ont, toutes manières ça doit être pour en rajouter une couche, halor…
C’est rigolo Sergio. Anne est auvergnate, une payse ?
lu dans la « Marler Zeitung », feuille de chou de Wastfalie
« Le commissaire Erich Trinkaus( allez, cul sec , en français) est nommé à la tête de la brigade de répression de l’alcoolisme au volant.
la vie dans les bois dit: 10 octobre 2016 à 16 h 09 min
ses grand-pères étaient très engagés, une fois embarqués, c’était jusqu’au bout
C’est vrai que les lois de Mendel, si ça tirait pas tant dans les coins, il y a quelque chose à en tirer, justement, finalement…
Sauf pour les yeux vairons qu’on croit que c’est de l’hétérochromie, halor là alors…
C’est très amusant, Berguenzinc.
la vie dans les bois dit: 10 octobre 2016 à 16 h 15 min
une payse ?
Je me tue à le dire on gouverne la France depuis soixante-dix ans tous les présidents à peu près… C’est pas très brillant mais nos propres baraques c’est encore pire…
C’est étrange de vous lire DHH.
Le grain de votre écriture, ces ébauches de vous, jaillissent au fil des commentaires , parfois brûlants (la mort/ le vieillissement), parfois neutres (précision lexicale ou grammaticale), parfois laissant sourdre un affect, hors de votre contrôle, tâtonnant dans l’invisible de l’autre, frémissant alors, parfois maniant l’humour pour mettre à distance les codes, les marqueurs culturels.
Parmi ces moi qui ne mentent pas, mais provoquent, ironisent, ou se perdent dans des scènes disparues du passé, presque oubliées, (histoire de s’opposer à l’Histoire), le temps retrouvé et une tranquillité conquise émergent. Troublante simultanéité de ces froissements de paroles.
Ce blog est vraiment une énigme, où suivre certains dans une rafale de commentaires est un parcours à risques.
Je lis un livre étonnant de Michel Pastoureau Les couleurs de nos souvenirs(Seuil) – (plus léger que le passionnant « Bestiaire héraldique médiéval »). Il y écrit que définir une couleur n’est pas un exercice facile, que chaque culture la conçoit et la définit selon son environnement naturel, son histoire, ses connaissances ou ses traditions. Qu’en ce domaine il n’y a pas de vérité absolue. c’est un peu ce que vous dites de l’ENA…
« L’historien -écrit-il- sait bien que le passé n’est pas seulement ce qui a été, que c’est aussi ce que la mémoire en a fait. »…
Janssen JJ, vous avez atteint votre quota journalier de kilo-octété
Tout nouveau massage serz immediatement détruit, sans préavis, ce jusqu’à 24h. Ordre vient d’être donné à la modération.
Widergänger dit: 10 octobre 2016 à 12 h 50 min
Et tu crois pas que le capitalisme il ne régit pas chaque instant de ta pauvre vie, closer, en une vision tout aussi totalitaire ?
Ma pauvre vie ne croit en rien, ni à dieu ni à diable. Donc pas au capitalisme.
(Le capitalisme ne m’a pas encore envoyé au goulag ni obligé à montrer mon c.ul au gars qui est dans la rangée derrière la mienne)
Désolé !
Sergio, en fait pour lire cette correspondance à « mon Anne », il faudrait aussi se taper la bio , « la captive de Mitterrand », et aussi les petits cahiers noircis du cecchino, pour avoirune vue d’ensembles de la pyramide.
DHH, ça vous pend au nez. Faites dans le concis, c’est une recommandation que je me permets de vous donner.
oui, dhh toujours agréable à lire, un style ondoyant en fermeté.
ddh, votre logeuse a pu être accablée par les mauvaises fréquentations de son fils, s’il est avéré comme vous l’écrivez qu’il partageait son prieuré avec les protocoles de sion, le péril juif et autre kampf de mauvais aloi.
Le commerce agréable que vous entretenez avec les souvenirs de la comtesse de Pange aurait dû vous assurer qu’une mère « normale » ne déplore pas la vocation religieuse de son fils.
ondoyant en fermeté, comme vous y allez, Phil, uh uh uh..!
Aujourd’hui c’était lundi, les operations magiques s’effectuaient sous la domination de la Lune et avec l’aide des ondines.
Demain elles se feront sous la domination de Mars et par l’action des gnomes.
Mercredi, sous Mercure, par les sylphes.
Jeudi, par Jupiter et les salamandres.
Après on avisera.
Comment on verra ?! Vendredi c’est le jour des Ichtes …
Berzik, C’est comme mon oncle fleuriste qui s’appelait Bouquet. C’est lacanien.
Normalement tu devrais avoir une vie en or.
la vie dans les bois dit: 10 octobre 2016 à 16 h 29 min
il faudrait aussi se taper la bio , « la captive de Mitterrand », et aussi les petits cahiers noircis du cecchino, pour avoirune vue d’ensembles de la pyramide.
Que du boulot que du boulot… Mais c’est vraiment bien ! Après on peut passer au grand Charles (Londres ; c’est la nature comme dirait Gary…), d’ailleurs ça aussi cela peut faire une idée de billet pour Passou !
Vendredi, c’est Vénus : veneris die
samedi, c’est Saturne : saturday ; Samstag
dimanche : domini die > dimoni die : jour du seigneur ; sunday ; Sonntag : jour du soleil. On voit que le paganisme a résisté en Angleterre et en Allemagne.
et le retour du Jedi, c’est entre le mercredaille et le vendredaille
WGG écrit : Vendredi, c’est Vénus : veneris die
Non : Veneris dies (on voit mal ce que vient faire un ablatif ici).
Del Amo? Une Education Libertine n’est pas un livre qu’on oublie, pourvu qu’on largue le coté Dix-huitième siècle et falbalas! Pas le genre à écrire formaté, quoi qu’on en pense. Reste que le lecteur moyen peut fuir avant la fin. Tant pis. Pas lu le dernier.
à 14 heures 22, Laura Delair dit : « le cerveau de JC est mince comme du papier, un sot pâle, hein »… très bon, je la replace à sa place, merci, hihihi
Ma grand-mère disait : mécœurdi… mon cœur dit ; c’est joli, non ?
D parle des ondines…étonnant qu’il ne nous ait pas refourgué son bidule sur les Atlantes.
Ondine…ondine…on dîne en ville, habille-toi, ma dauphine. on dîne en Floride et on prend une Caravelle.
Oh oui! Oh oui..mon Renault !
l’Ondine, fallait vraiment pas avoir un gros ponia pour s’y asseoir…on se sentait plutôt en train de girer à dur plus que Giraudoux.
Une fois que je partais le soir avec ma grand-mère de la rue Godot de Mauroy, où de somptueuses prostituées de luxe faisaient le trottoir, avec des gorges généreuses, et que je lui demandais innocemment ce qu’elle faisaient là, elle me répondit : Elles font le joli cœur, mon chéri.
Ma grand-mère habitait boulevard du Temple à quelques pâtés d’immeuble de celui où avait habité Flaubert, sur le trottoir d’en face. Une prédestination, assurent certains…
Les Boches, contrairement aux Engliches ont détrôné Wotan, qui siègait à la place de Mercure, Wednesday. et l’on remplacé par le très très plat Mittwoch ,(milieu de semaine). Fallait pas déplaire aux curetons.
en suédois, norvégien danois, pareil, « onsdag »
mais les Islandais ont fait comme les papa schultz
miðvikudagur, comme Mittwoch.
la vie dans les bois dit: 10 octobre 2016 à 13 h 26 min
ce matin, partant travailler à l’aube ai eu la chance d’écouter Dominique Charpin professeur au collège de France qui faisait un compte rendu de ses travaux sur les liens entre populations orientales, mésopotamiennes ; c’était passionnant malgré la brume.
ai retenu deux choses concernant la correspondance :
tout d’abord, on écrit parce qu’on ne se voit pas ; sinon on dit : 1200 lettres, imaginez-vous le nombre de fois où ils/nous ne se sont/sommes pas vus ?
Puis, l’intérêt des lettres de par l’étude détaillée qu’elles permettent sont traces, puisqu’écrites, et sujet d’approfondissement.
Vacharde, je dirais posture.
Revancharde, je dirais moyen de laisser sa trace dans l’histoire.
Fate, je dirais façon de donner très peu, le minimum pour que l’autre attende beaucoup.
Ai regardé le début de la video avec Balavoine, je ne connaissais pas ce « la jeunesse désespère » & j’ai dû couper.
Je n’exagère pas : ce type en face d l’artiste me débecte profondément, sa bouche, son ton et ce qu’il dit. Alors ses amours avec nombre de femmes, dont une qui lui a fait un enfant dans le dos, je m’en balance royalement.
Très brièvement je lisais ce que disait un des grands fils « heureusement que ma mère n’a pas connu cela ». Peut-être la seule qui ait eu autant de classe/de dignité que tante Yvonne. Depuis, on baigne dans le spectacle : la chanson, le théâtre. Des intermittentes.
Et si nous tournions la page sur ce sujet ?
« Que du boulot que du boulot… Mais c’est vraiment bien ! Après on peut passer au grand Charles » Sergio
yep, mais ce qui est donné au public à partir de jeudi c’est comme sur une facture: les faux-frais. Des trucs pour la bonne bouche, l’évolution de ces amours un peu incestueuses d’un président de la République française, avec une provinciale très pratiquante.
Par ailleurs et moins dans le ton » t’imaginer me ravit », on avait déjà eu une remarquable illustration récente de « dis Tonton, pourquoi tu tousses », avec ce roman exemplaire de J. Andras, à propos de l’affaire Iveton.
Car pour le reste, le boulot des chercheurs, le vrai boulot des historiens – indépendants- n’est pas encore vraiment commencé, car si les archives de de Gaulle contiennent une large part de correspondance, à laquelle il s’adonnait avec le talent littéraire qui lui a été reconnu, ce n’est pas semble-t-il, le cas des archives Mittérrand.
C’est beaucoup plus obscur. Il semble que des archives sur sa période dite africaine, de 1990 à 1994, ne soient toujours pas déclassifiées, déclassification pourtant annoncée il y a plus d’un an.
« mes coeurs dit »
sûrement plusieurs coeurs : son mari, vous et d’autres aussi j’imagine
En effet, peut-être. Mais je l’ai toujours ressenti comme le moi de ma grand-mère qui me disait : mon cœur dit.
Ce soir je mange un reste de pommes de terre sautées, avec des œufs-moumouza.
Et c’est mon dernier message parce que je quitte ce blog, pour l’Éternité.
Bon voyage, D. ! Et ramène-nous des fraises. Transportées par les Atlantes tant qu’à faire.
D J’espère qu’au moins les Atlantes vous inviteront à un sacré gueuleton. Puisque vous repartez vers Pellucidar, on signale des bouchons dans la banlieue de Sirius.
Pour vous tous qui manifestez tant votre affection pour Paris, ai trouvé plusieurs choses hier au soir :
http://www.artdreamguide.com/_arti/signac/img/531.jpg
c’est le plus proche que j’ai pu trouver de vos librairies, en face
c’est beau
ma grand -mère à moi elle disait le bistake et la spakerine. Mais elle était italienne c’est vrai.
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