de Pierre Assouline

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La République des livres
Ingeborg Bachmann, une poésie qui ne se résigne pas

Ingeborg Bachmann, une poésie qui ne se résigne pas

Il y a comme ça des livres qu’on guette, qu’on attend, qu’on espère ou qu’on se désespère de ne pas voir paraître à l’horizon. Oh, n’exagérons rien, on survit et on ne sache pas qu’un inédit qui le soit demeuré ait jamais poussé un lecteur au suicide. Tout de même, quel bonheur de découvrir enfin l’anthologie poétique des années 1942-1967 d’Ingeborg Bachmann (1926-1973) publiée il y a quelques jours sous le titre Toute personne qui tombe a des ailes (588 pages, 13,50 euros, Poésie/Gallimard), un vers chu d’un poème, on s’en doute, dans une exigeante édition bilingue de Françoise Rétif qui présente ses écrits lyriques dans leur continuité.

Quel titre, déjà ! Bien le moins pour couronner une œuvre où l’on a si souvent l’impression qu’un mot y rencontre un autre pour la première fois. Les Français connaissent peu ou mal cette poétesse autrichienne née à Klagenfurt, la même ville que Robert Musil, en Carinthie. Quand on pense qu’elle était en couverture du Spiegel en 1954 (Gedichte aus dem deutschen Ghetto) ! Inclassable, elle l’était assurément bien que ses amis, ses amants, ses amours l’aient été, eux, des Walser, Enzenberger, Böll, Grass, Bernhard, Celan, Frisch…

Qui dit anthologie, dit choix, sélection, exclusion. Ce qui est d’autant plus sensible s’agissant des inédits. La préface insiste à raison sur l’indépendance absolue de Ingeborg Bachmann, tant vis à vis des institutions, des partis que de l’entourage. S’agissant de celui-ci, Françoise Rétif a visiblement à cœur de remettre les pendules à l’heure en s’adressant indirectement aux celaniens français qui ont trop tendance, à son goût, à présenter la poétesse comme ayant été sous l’influence du poète. On sait leurs liens motiv1965amoureux, leur impossibilité de vivre ensemble, l’affection lointaine, variable mais intense qui les réunit jusqu’à la mort de Paul Celan. Pour autant, insiste-t-elle, Bachmann n’a pas attendu de rencontrer Celan, à Vienne trois ans après la fin de la guerre, pour « mettre en scène dans ses poèmes ses propres obsessions ». On sent bien que le mot même de « muse », qui a souvent été employé pour évoquer leurs rapports, l’embarrasse. A tous égards, l’influence, à travers le dialogue, fut bilatérale. Ils se sont influencés.

Qu’on lise ce recueil dans sa continuité ou par sauts et gambades, on en retire, outre des éblouissements fugaces et de sombres étincelles de beauté, une leçon de vie faite de multiples refus : de la résignation, du conditionnement, de l’embrigadement, du maintien d’une langue allemande souillée pendant douze ans, de la condition faite aux femmes, ce qui n’allait pas de soi dans l’Allemagne de la fin des années 40 quand on frayait dans le Groupe 47. Fille d’un nazi adhérent au parti dès 1932, Ingeborg Bachmann fut de ceux qui s’opposèrent publiquement en 1965 à la prescription des crimes du national-socialisme. De ceux qui refusèrent de considérer le nazisme comme une simple parenthèse au lieu de questionner l’héritage culturel allemand pour voir comment le nazisme avait pu s’y inscrire. Et, dans une parfaite cohérence de son attitude, deux ans après, elle n’hésitait pas à quitter son éditeur Klaus Piper, renoncement qui lui coûtait à maints égards, car celui-ci avait choisi le poète nazi Hans Baumann pour traduire les poèmes d’Anna Akhmatova. C’est d’ailleurs à la mémoire de celle-ci que Bachmann a dédié son poème « En vérité » (lire ci-dessous). Un autre « Vous les mots », dédié à Nelly Sachs, est également reproduit dans le dernier numéro de la revue Europe (No 1036, septembre 2015, 348 pages, 20 euros) qui consacre un beau dossier à cette grande poétesse de langue allemande ainsi qu’un autre à Heinrich Heine.

bachcelAutobiographique, oscillant en permanence entre la lumière de l’amour et l’obscurité des ténèbres, tissée de bout en bout d’obsessions, cette œuvre l’est de toute évidence- et comment ne le serait-elle pas, en commençant par ses lieux, de Klagenfurt à Rome en passant par Ischia, Munich, Zurich, Prague. De partout surgit ce qu’elle appelle son « moi sans garantie », expression dont on s’étonne qu’elle n’ait pas connu une plus grande fortune car bien des écrivains pourraient s’y abriter. Encore faut-il préciser que ce moi-là, tout de blessures et de cicatrices, ne s’est pas cantonné qu’à la poésie car il n’est pas un genre littéraire ou paralittéraire auquel elle n’ait pas touché pour le subvertir, au mépris des catégories en place. La préfacière relève que la vraie césure chez Bachmann ne se situe pas dans un improbable passage entre prose et poésie, ni dans ses ruptures amoureuses, mais « dans l’abandon de toute forme rimée de lyrisme ». Au fond elle aura tout le temps fait de la musique. Sa voix intérieure était son instrument. C’est aussi la clef de la vibration unique que ses poèmes font entendre.

 N’étant pas germaniste, je me garderais bien de juger la traduction de Françoise Rétif, même si toute édition bilingue incline nécessairement à la critique. J’ignore si Paul Edel a raison sur son blog de lui préférer celles, plus anciennes, de Marie-Simone Rollin. Mais il s’agissait de nouvelles où la bataille entre le son et le sens est moins aigue qu’en poésie. On s’en doute, une telle œuvre poétique, qui n’est pas avare en énigmes, où les und (et) abondent, où les mots clefs tels que Grenze (frontière, confins) ou Grund (fond, abîme, raison, fondement) sont vertigineusement polysémiques, pour ne rien dire de l’intraduisible Grenzen « qui touche à la frontière… ». La traductrice, dont on peut lire également le rendu du fameux poème « Ondine s’en va », considère même que l’usage qui en est fait dans le poème « La Bohème est au bord de la mer » en fait « un véritable manifeste poétique ». On lira sur la page d’accueil de la République des livres, à la rubrique « La version du traducteur », un peu du discours de sa méthode, tout en jugeant sur pièces ci-dessous avec « En vérité » :

 Celui à qui un mot n’a jamais fait perdre sa langue,/ et je vous le dis, celui qui ne sait que s’aider soi-même/ et avec les mots –

Il n’y a rien à faire pour l’aider./ par aucun chemin,/ qu’il soit court ou long.

Faire qu’une seule phrase soit tenable,/ la maintenir dans le tintamarre des mots.

Nul n’écrit cette phrase/ qui n’y souscrit »

(Wem es ein Wort nie verschlagen hat./ und ich sage es euch,/ wer bloss sich zu helfen weiss/ und mit den Worten –

dem ist nich zu helfen/ Über den kurzen Weg nicht/ und nicht über den langen.

Einen einzigen Satz haltbar zu machen/ auszuhalten in dem Bimbam von Worten.

Es schreibt diesen Satz keiner,/ der nicht unterschreibt.)

(« Ingeborg Bachmann » photo I.B. Spiegelbild ; « November 1965 tagt abermals die Gruppe 47 im LCB. Den Preis der Gruppe 47 erhielt Peter Bichsel » ; Reinhard Federmann, Milo Dor, Ingeborg Bachmann et Paul Celan 1952, Niendorf)

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commentaires

896 Réponses pour Ingeborg Bachmann, une poésie qui ne se résigne pas

Bloom dit: à

Saluons toute publication de poésie bilingue!
Etonnants couples de poètes – poétesses: Celan – Bachmann; Plath -Hughes; Mandelsatam – Akhmatova; Aragon – Elsa Triolet….

christiane dit: à

Quel beau billet ! Entre Pierre Assouline et Paul Edel, impossible de sortir des livres…
Bon, pour l’instant, j’ai commencé à explorer cette biographie de Musil qu’offre Frédéric Joly. Passionnante lecture ! Surtout dans la façon dont il explore l’écriture de « L’Homme sans qualités » par rapport à la vie de Musil -si complexe – au long de ces années. J’avoue avoir plongé direct dans ces chapitres. Je retournerai aux années de jeunesse après, comme on ouvre une poupée russe jusqu’à la plus petite : l’enfance…
C’est pour moi une priorité car ce roman (je dois en être à dix années d’exploration, de lectures, de relectures et c’est loin d’être terminé), ce roman donc, j’ai besoin de comprendre qu’ Ulrich ressemble à Törless, mais aussi à Musil, l’un est un personnage, l’autre celui qui l’a créé et ce n’est pas toujours évident ! Ce livre m’y aide tant il est intuitif et bien renseigné (sources scrupuleusement notées à la fin de chaque chapitre).
Quand à Ingeborg Bachmann, ce sera, bien sûr, la prochaine découverte attendue.

closer dit: à

« ses amis, ses amants, ses amours l’aient été, eux, des Walser, Enzenberger, Böll, Grass, Bernhard, Celan, Frisch… »

Soyez précis Passou! Qui dans cette liste est « ami », « amant » ou « amour »?

likomenas dit: à

^la comédie des influences, baratin
Vous, avec vos muses et vos bêtes de trait et vos compagnes lettrées et compréhensives auxquelles vous daignez accorder la parole…

closer dit: à

On attend avec impatience la traduction, certainement bien meilleure, de WG!

Paul edel dit: à

Celan et max frisch 2 grandes histoires d amour qui illustrent ce que dit Aragon

radioscopie dit: à

On peut ici rappeler l’excellent « 7 femmes » de Lydie Salvayre (Perrin)où Ingeborg Bachmann voisine avec Emily Brontë, Marina Tsvetaeva, Virginia Woolf, Colette, Sylvia Plath et Djuna Barnes.

likomenas dit: à

Je crois qu’il est permis à l’être humain d’accéder à une forme de fierté, la fierté de celui qui, prisonnier de l’obscurité du monde, ne se résigne pas et ne cesse de chercher à distinguer ce qui est juste.

ben.alors dit: à

« closer dit: 19 septembre 2015 à 13 h 03 min
On attend avec impatience la traduction, certainement bien meilleure, de WG! »

WG s’excuse mais sa traduction ne sortira qu’un peu plus tard car il doit aussi retoucher le texte original, mais à la marge!!!

likomenas dit: à

l’Autre, qui est de votre esprit mais pas de votre apparence, l’inconnue,

Paul edel dit: à

N oublions pas de dire que la critique littéraire fut négative quand elle publia son roman malina et sur ses difficiles relations amoureuses la déstabilisent gravement d où alcool sa mort via giulia a rome dans un lit qui brule laisse un drôle de goût elles-mêmes qui écrivit pendant des années sur un roman intitulé les façons de mourir

Chaloux dit: à

Bloom dit: 19 septembre 2015 à 12 h 04 min

« Etonnants couples de poètes (…)Aragon – Elsa Triolet…. »

Association de malfaiteurs.

likomenas dit: à

le nombre de romans de P.Assouline et celui de Slate n’est pas le même :narcissisme des différences

Deneb dit: à

Anne Hidalgo s’en prend désormais aux enfants :
Le square du Clos Feuquière, situé dans le XVème arrondissement de Paris, est menacé d’être transformé définitivement en centre d’accueil pour SDF, construit en dur et durable.
Situé à quelques pas de deux écoles, c’est le square typique des enfants et des familles, on peut y voir couramment plus d’une centaine d’enfants y jouer, notamment sur les deux aires de jeux qui leur étaient réservées. Beaucoup de parisiens ont vu leurs enfants et leurs petits enfants y faire leurs premiers pas et leurs premiers pâtés sable.
Merci Madame le Maire.

JC..... dit: à

likomenas dit: 19 septembre 2015 à 13 h 27 min
« Je crois qu’il est permis à l’être humain d’accéder à une forme de fierté, la fierté de celui qui, prisonnier de l’obscurité du monde, ne se résigne pas et ne cesse de chercher à distinguer ce qui est juste. »

En voilà une phrase qu’elle est con ..forme

JC..... dit: à

Aragon/Triolet, couples de poètes ? Voyons !!!

Révisons les qualificatifs : couples de menteurs, de faux culs, de crapules, de salauds, d’ordures d’époque …

JC..... dit: à

Un tortionnaire d’Auschwitz aux yeux bleus, mélomane, wagnérien ou autre, sera t il pour vous « d’abord » un mélomane ?

Non, n’est ce pas !

Ce pourquoi les poèmes du couple fétide Aragon/ Triolet ne sauveront pas ces deux crapules staliniennes d’être  » d’abord » des pourris !

Bloom dit: à

Les Yeux d’Elsa

Tes yeux sont si profonds qu’en me penchant pour boire
J’ai vu tous les soleils y venir se mirer
S’y jeter à mourir tous les désespérés
Tes yeux sont si profonds que j’y perds la mémoire

À l’ombre des oiseaux c’est l’océan troublé
Puis le beau temps soudain se lève et tes yeux changent
L’été taille la nue au tablier des anges
Le ciel n’est jamais bleu comme il l’est sur les blés

Les vents chassent en vain les chagrins de l’azur
Tes yeux plus clairs que lui lorsqu’une larme y luit
Tes yeux rendent jaloux le ciel d’après la pluie
Le verre n’est jamais si bleu qu’à sa brisure

Mère des Sept douleurs ô lumière mouillée
Sept glaives ont percé le prisme des couleurs
Le jour est plus poignant qui point entre les pleurs
L’iris troué de noir plus bleu d’être endeuillé

Tes yeux dans le malheur ouvrent la double brèche
Par où se reproduit le miracle des Rois
Lorsque le coeur battant ils virent tous les trois
Le manteau de Marie accroché dans la crèche

Une bouche suffit au mois de Mai des mots
Pour toutes les chansons et pour tous les hélas
Trop peu d’un firmament pour des millions d’astres
Il leur fallait tes yeux et leurs secrets gémeaux

L’enfant accaparé par les belles images
Écarquille les siens moins démesurément
Quand tu fais les grands yeux je ne sais si tu mens
On dirait que l’averse ouvre des fleurs sauvages

Cachent-ils des éclairs dans cette lavande où
Des insectes défont leurs amours violentes
Je suis pris au filet des étoiles filantes
Comme un marin qui meurt en mer en plein mois d’août

J’ai retiré ce radium de la pechblende
Et j’ai brûlé mes doigts à ce feu défendu
Ô paradis cent fois retrouvé reperdu
Tes yeux sont mon Pérou ma Golconde mes Indes

Il advint qu’un beau soir l’univers se brisa
Sur des récifs que les naufrageurs enflammèrent
Moi je voyais briller au-dessus de la mer
Les yeux d’Elsa les yeux d’Elsa les yeux d’Elsa

Louis Aragon

Ecole du parti dit: à

JC….. dit: 19 septembre 2015 à 15 h 05 min
ces deux crapules staliniennes d’être » d’abord » des pourris !

Un peu comme Poutine quoi.

JC..... dit: à

Babioles, Bloom !
Babioles …. amusettes d’enfants…. allez réciter cela d’Aragon, le poète des yeux crevés, rien que pour en rire :

« Pliez les réverbères comme des fétus de pailles
Faites valser les kiosques les bancs les fontaines Wallace
Descendez les flics
Camarades
Descendez les flics
Plus loin plus loin vers l’ouest où dorment
les enfants riches et les putains de première classe
Dépasse la Madeleine Prolétariat
Que ta fureur balaye l’Élysée
Tu as bien droit au Bois de Boulogne en semaine
Un jour tu feras sauter l’Arc de triomphe
Prolétariat connais ta force
connais ta force et déchaîne-la
II prépare son jour il attend son heure sa minute la seconde
où le coup porté sera mortel et la balle à ce point sûre
que tous les médecins social-fascistes
Penchés sur le corps de la victime
Auront beau promener leur doigts chercheurs sous la chemise de dentelle
ausculter avec les appareils de précision son cœur déjà pourrissant
ils ne trouveront pas le remède habituel
et tomberont aux mains des émeutiers qui les colleront au mur
Feu sur Léon Blum
Feu sur Boncour Frossard Déat
Feu sur les ours savants de la social-démocratie
Feu feu j’entends passer
la mort qui se jette sur Garchery Feu vous dis-je
Sous la conduite du parti communiste
SFIC
Vous attendez le feu sous la gâchette
Que ce ne soit plus moi qui vous crie
Feu
Mais Lénine
Le Lénine du juste moment »

Le Front rouge 1931

Mondial de la poésie..... dit: à

BLOOM : 1 – JC : 1

Chaloux dit: à

Tes yeux sont si profonds qu’en me penchant pour boire

Rhétorique, certes, mais poésie?

Chaloux dit: à

JC, il manque le dernier vers à votre citation:

« Du moment que le PC continue à payer mon loyer ».

cneff dit: à

Beau billet qui invite à la lecture de cette « exigeante édition bilingue » des poèmes de Bachmann

Bloom dit: à

Il y a sur ce blog des appels à la haine bien pires que cet Aragon-là. Jouer les vierges effarouchées ne va bien à certains agents provocateurs patentés.

Ligne directe dit: à

Comme dirait JC en parlant de Poutine,
« stalinien un jour, stalinien toujours »

Ueda dit: à

Deneb dit: 19 septembre 2015 à 14 h 25 min

Cessez d’attiser les peurs.
Nous savons désormais que ce sont des pays entiers qui ont droit à l’asile politique, puisque c’est par millions qu’ils sont maltraités par un état de guerre.
L’espace ne compte pour rien et la géographie est une science d’avant-hier.

On est tous des humains, il suffit de se pousser un peu.

Rassurez-vous, la ville de Paris gardera ses espaces verts, même si cette couleur prend désormais une signification religieuse.
Un nouveau chapitre dans l’oeuvre de M. Boucheron!

Chaloux dit: à

Bloom dit: 19 septembre 2015 à 15 h 37 min

Vrai que l’appel au terrorisme et au massacre d’Aragon mérite une certaine indulgence, surtout par les temps qui courent.
Dès que ce pauvre Bloomy cesse de recycler les pages culture du Guardian, il n’en reste pas grand-chose.

Sergio dit: à

Bloom dit: 19 septembre 2015 à 15 h 37 min
des appels à la haine

Boh c’est comme la peinture ça s’apprend pas… Mais alors faut jamais baisser les bras, hein, comme disait Churchill… Même Ferdine en cherchant bien dans les interlignes je le trouve un peu mou du genou !

likomenas dit: à

Ce n’est pas vrai que les victimes mettent en demeure, attestent, portent témoignage de quelque chose ; c’est là l’une des poétisations les plus terrifiantes et les plus irréfléchies, l’une des plus faibles

Sergio dit: à

Le PC y a plus un flèche depuis trois siècles, oder ? Dans ces cas-là s’il paye plus le loyer faut faire comme Saint-Ex. directos le Lutetia ! C’est pas mal tout bien pesé…

Bloom dit: à

La bille aigre & verdâtre coule à flots…Urgent laisser les malades à leur e(r)gothérapie.
Le dernier Ibn Rushd, magistral, nous appelle.

likomenas dit: à

ou bien je la sens dépérir parce que je ne sais qu’en faire, parce qu’elle est impossible à communiquer, que je ne sais pas la communiquer ou que, justement, rien n’exige une telle communication, que je n’arrive à aborder nulle part, ni auprès de personne avec elle.

la vie dans les bois dit: à

Pour ceux qui ont lu un peu et sont revenus d’une certaine mystique du langage, de la dépression de Celan, laquelle, sans maintenir Bachmann dans un état d’influence, ne l’a pas laissée insensible,
j’ai presque du soulagement apres avoir lu ce texte « la fuite d’Ondine », pesant, sombre-, de commencer à comprendre, s’il y a véritablement quelque chose à comprendre :
Que son œuvre peut être résumée sur les themes de la plainte amoureuse dans des relations qui s’apparentent à du fascisme, du langage , du temps de la mort qui vient.
Si elle a assimilé heiddeger, comme cela peut banalement être le cas, sa fréquentation de Wittgenstein n’est pas flagrante
Elle s’est exilée à l’âge de 27ans. Ce qu’elle a vécu après saliaison avec Frisch est assez tu. Peut être que c’est plus sensé?

likomenas dit: à

Ma frontière touche encore aux confins d’un mot et d’un autre pays,
ma frontière touche, fût-ce si peu, toujours plus aux autres confins,

Bohémien, nomade, qui n’a rien, ne garde rien,
n’ayant pour seul don, depuis la mer, la mer contestée,
que de voir
le pays de mon choix

Clopine dit: à

Bachmann fut un des cadeaux de Paul Edel à moi adressé (« lisez Bachmann Clopine, pour comprendre ce monde »), du temps où il me faisait ces sortes de cadeaux – avant le temps du désormais, où j’ai « fort peu de choses en commun » avec lui (sous-entendu : « mais je ne connais pas, je n’ai jamais connu cette personne »…)

Bon, je l’en remercie sincèrement, bien que j’éprouve une certaine difficulé à lire Bachmann. J’ai commencé par « trois sentiers vers le lac » – mais je crois que mon problème réside dans la trop grande confiance que j’ai dans la relation amoureuse (monogame), alors que Bachmann ne cesse de désigner une certaine « incompatibilité », de témoigner d’ une solitude ontologique, de l’incommunicabilité dans le couple.

A savoir mon exact opposé.

Je n’ai pas lu la poésie de Bachmann – je sais qu’elle cherchait de nouvelles voies pour la langue allemande, que c’était sa manière à elle de tenter de comprendre (et d’éradiquer pour le futur) le nazisme, mais je crois qu’il faudrait non pas connaître mais bien pratiquer l’allemand pour appréhender la portée de sa tentative. Pratiquer l’avant-après, en quelque sorte. je ne sais pas si je suis claire mais à peu près, cela donne ceci : pour apprécier le côté novateur de la langue allemande « créée » par Bachmann, il faut pratiquer la langue « ancienne ». Et ceci signe l’extrême difficulté de la tentative – car comment donner de la valeur à une langue qui ne se comprend qu’en fonction d’un passé que l’on veut dénoncer ?

Reste le regard de la femme sur son époque, le rayonnement dont visiblement elle faisait preuve et qui la rend sympathique – mais pourquoi donc n’ai-je vu, chez cette féministe déclarée, que des portraits soit solitaires, soit en compagnie d’hommes (célèbres, qui plus est ?) N’a-t-elle donc pas eu d’amitiés féminines, de présence sororale à ses côtés ? Une Virgina Woolf est si souvent entourée de femmes – de sa soeur, etc. Bachmann (mais peut-être est-ce le choix de ceux qui parlent d’elle, et qui tous semblent entretenir une relation amoureuse avec elle, Paul Edel le premier -mais Paul Edel sait-il faire autre chose que tenter de séduire, quand il s’adresse à une femme ? J’en doute fort…) Bachmann, donc, apparaît ainsi, sur les photos que j’ai vues d’elle, toujours entourée d’hommes – ce qui accroît bien entendu, au fond, sa solitude.

Je ne demande bien sûr qu’à être détrompée.

Sergio dit: à

Ils m’ont dit résigne-toi, pom, pom…
Mais je n’ai pas pu, pom, pom…

likomenas dit: à

« Le Père incarne tous les pouvoirs patriarcaux, l’Etat, l’Église et l’Art, et leur lien criminel avec le pouvoir totalitaire nazi – toutes les formes de violence… Le Père est l’assassin ». Surtout, c’est dans le couple que cette paternité criminelle peut s’exprimer pleinement, de la manière la plus sournoise, expérience qui aura le plus d’impact et dans l’écriture et dans la vie de Bachmann. Ainsi, dans la nouvelle de La trentième année intitulée « Du côté de Gomorrhe », la narratrice, Charlotte, est tentée par

Sergio dit: à

L’obscurité des ténèbres là y a un piège à ressort mais alors… Ha ben oui on le voit pâs c’est normal !

JC..... dit: à

« mais Paul Edel sait-il faire autre chose que tenter de séduire, quand il s’adresse à une femme ? » (Clopine)

Euh…. ben Popaul y fait comme tous les hétéros….normal…. On n’est pas des ingrats, des frustrés, des penseurs de Robin, des haute-contre de la guillerette, des charmeurs de serpent, des moines camembert, des fuyards qui renâclent à la tâche ! On est pas des fiottes, quoi…

Séduire, c’est notre boulot, le plus important ! Celui où le chômage n’existe pas …

bouguereau dit: à

« moi sans garantie »

ça fait un peu saucisse spanghero

bouguereau dit: à

polo ça rime avec spanghero..vdqs

bouguereau dit: à

Ha ben oui on le voit pâs c’est normal !

le feu ça brule..l’eau ça mouille..micouillement !

bouguereau dit: à

« mais je ne connais pas, je n’ai jamais connu cette personne »

polo se défend de coucher avec les boudins..c’est pas trés sportif

bouguereau dit: à

Le dernier Ibn Rushd, magistral, nous appelle

mais maréchal nous voila kabloom..faut saquer les velléitaires dirait dédé

bouguereau dit: à

Mais Lénine
Le Lénine du juste moment

ha c’est beau..la poésie ça tue ou ça panse

bouguereau dit: à

du maintien d’une langue allemande souillée pendant douze ans

c’est pas con..en javanais spanghero ça rime plus avec polo..hop que cht’embrouilles

Sergio dit: à

bouguereau dit: 19 septembre 2015 à 17 h 46 min
le feu ça brule..l’eau ça mouille..

Et la nuit, surtout ténébreuse, ça fait rien ça vibre, nous dit Philippe Forest ; ben havec ça…

likomenas dit: à

C’est à la littérature de faire prendre conscience au public que le virus du crime n’a pas disparu, mais qu’il opère de manière plus dissimulée, au sein du couple, dans les rapports entre parents et enfants, dans le monde de l’entreprise »

bouguereau dit: à

dans les rapports entre parents et enfants

en somme dans la nuit obscur et sombre la poésie c’est les lunettes infrarouge..et hop tout cmonde là en prison..micouillement !

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…Ah,!Ah,!…j’ai trouvé,!…comme dirait encore Archimède,!…

…donc, si vous faites des achats sur eBay avec l’obligation de suivre les instructions de PayPal,…pour les paiements avec numéros du compte de la carte de crédit,!…

…vous suivez,!…

…Oui,!…et, une fois votre crédit clôturer,…PayPal bloque l’accès de vos achats,…par les numéros de compte, de votre carte de crédit cloturée,…
…PayPal, nous indique même les deux derniers chiffre de la carte de crédit obsolète et clôturer,!…
…pour de nouveau, faire un crédit, pour obtenir la même carte avec les deux même numéros qui vous concerne dans votre identification  » privé « ,…comme tout est bon dans le cochon abrutis,!…
…Ah,!Ah,!Ah,!…j’ai trouvé,!…
…inutile de citer la banque de crédit Visa me concernant,!…

…mais, alors, qui achète vos objets à vendre sur eBay,…
…les seuls collaborateurs, ou d’autres commerçants, et à très bas prix,…en mettre en Stock,!…

…ou d’autres sociétés complices dans le même tourbillons de cache-cache de numéros de carte à crédit,!…Ali Baba,!…
…Chine et repro,!…par millions en toc-toc copier/coller,!…

…encore,…Max la Menace,!…mais tout le monde s’en branle Chef,!…
…nous on baise leurs nymphettes aux détenteurs de crédit, avec numéros de carte à crédit,!…Ah,!Ah,!…des Ali-baba partout,!…leurs trésors, nos culs en l’air,!…C.Q.F.D.!…

…alors,…combien,!…je touche,…avec se cadre littéraire aux escroqueries planifiés,!…grand inquisiteur de toutes les polices et moeurs d’Interpol dans l’écu des nations,!…etc,!…Go,!…Ollé,!…
…à d’autres tauromachies des comptes en psy,!…
…merci,!…combien,!…aux leurres à poils,!…des banquiers, contournants,!…de connivences pour augmenter leurs profits, et la misère des internautes abrutis du chiffre et dictée par coeur d’abrutis administrés,!…
…etc,!…

Pff... dit: à

christiane dit: 19 septembre 2015 à 12 h 29 min

 » Quel beau billet ! Entre Pierre Assouline et Paul Edel, impossible de sortir des livres…  »

Elle n’oublie jamais son pot de pommade quand elle arrive quelque part, celle-là !

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…elle est bonne celle là,!…c’est même déjà profond,!…une gorge profonde alors,!…
…faut voir l’ensemble à strates en maquette,!…of course,!…
…sans châteaux , sans être milliardaire, et sans domaines officiels à gérer,!…

Larios dit: à

Heureusement que Giovanni Sant’Angelo est là pour poser les bonnes questions, comme dit C.P.

Larios dit: à

Pour le reste, je partage l’opinion de bouguereau.

Et merci christiane, bien sûr.

Excusez-moi d’avoir abusé de votre temps.

bérénice dit: à

polo se défend de coucher avec les boudins..c’est pas trés sportif

Si vous ne fournissez aucun effort au travestissement ne vous étonnez plus que personne carrossable fasse appel à vous pour soirée amicale et plus si affinités. La beauté des laids se voit sans délai.

Ueda dit: à

Willkommen in Bayern

Afghans, Iraqiens!

Pour une intégration instantanée, rejoignez la Fête de la Bière!

JC..... dit: à

Ceux qui s’inspirent de Fourier, le Charles du phalanstère, et de son Nouveau Monde Amoureux, savent bien que les boudins doivent être charcutés lubriquement, eux aussi … et considérés comme de la viande consommable, encore fraiche.

Mensonge, évidemment ! Seuls les humanistes vont se taper des vieilles ridées en lieu et place de jeunes blondes scandinaves à l’écoute du futur au présent …

Dévouons nous, amoureusement, aux oubliées… frères humains humanistes ! Marx nous regarde, Engels nous tripote !

Paul edel dit: à

Fourier se couchait très tôt après une soupe au lard et ne savait pas les extravagances des phalansteres surtout après minuit en italie

bérénice dit: à

j’étais condamnée à aimer ; quand, un jour, je me libérais de l’amour

Remarquons qu’il ne nous est pas donné de choisir la date de cette libération, pour d’autres qu’elle, le sentiment amoureux quelle qu’en soit l’intensité les abandonne sans recours, alors que cette poétesse souligne et revendique son rôle actif un peu comme si elle se débarrassait d’un objet qui ne lui conviendrait plus et qu’elle en décidait absolument quand tant de paramètres sont susceptibles à chaque instant de modifier le regard posé sur l’être aimé, le compagnon, l’amant. L’amour en rare partition pourtant universelle nécessite une synergie fragile et complexe, une confluence miraculeuse de deux sensibilités s’harmonisant précisément sans qu’aucun effort ou volonté s’exerce . Cependant quel soulagement en effet de pouvoir se libérer du sentiment quand il tenaille, on se dit enfin!

la vie dans les bois dit: à

A l’usurpateur de 16h34, je n’avais pas l’intention de m’adresser à javert sur ce fil.
Mais tentez Musil, ce devrait être dans ses cordes…

bérénice dit: à

Pour une intégration instantanée, rejoignez la Fête de la Bière!

Ueda de quelques côtés que vous posiez la sonde, elle ne ramène rien de très optimiste, période de grand désordre, pourvu que cela s’arrange.

Bloom dit: à

Merveilleux Japon qui donne une leçon de rugby au Boks.
Eddie Jones est un sorcier.

JC..... dit: à

Bloom
Avez vous entendu parler de la corruption en milieu sportif ? Seule explication de la victoire de ces asiatiques, nains* rugbystiques dopés, sur les Boks !

*mais non, c’est pas du racisme …

Mais non, je blague dit: à

JC….. dit: 19 septembre 2015 à 20 h 32 min
nains* rugbystiques dopés,

Un peu comme Toulon ?

Zoon dit: à

Consternant ! Dans leur grande majorité, les personnages des romans français de la rentrée 2015 sont des journalistes, des intellectuels, des professeurs et des artistes. Et dans la majorité des cas, ils évoluent à Paris ou en France.
Plus nombriliste, tu meurs.

Nombrilisme en effet, mais aussi régression, appauvrissement, déclin. C’est la plus riche et la plus noble veine du roman français, ouverte par Balzac, exploitée ensuite par Flaubert et les Naturalistes, puis par Céline et Queneau, qui semble en voie d’épuisement accéléré. Quand on pense à l’extraordinaire richesse du roman américain, il y a de quoi, en effet, être consterné.

Le X2536 le futur écrivain du siècle dit: à

Zoon dit: 19 septembre 2015 à 20 h 53 min
Quand on pense à l’extraordinaire richesse du roman américain,

Ne pense mon Jambrun, tu vas faire band.. Bloomy.
Une bonne école d’écriture ya que ça de vrai pour le duo anglo-saxon.
Mais quel manque de lucidité pour Musso et Lévy, américains ils faisaient un malheur chez les Dupond-Dupont.

Zoon dit: à

Ce pourquoi les poèmes du couple fétide Aragon/ Triolet ne sauveront pas ces deux crapules staliniennes d’être » d’abord » des pourris ! (JC)

C’est sans doute ce que démontre le poème cité par Bloom juste après cette condamnation sans nuance. De la nuance avant toute chose, disait Verlaine, n’et-ce pas, JC. Aragon fut, en effet, un thuriféraire du petit père des peuples, mais il fut aussi, à ses heures, et plus souvent qu’à son tour, un grand poète. C’est comme ça. Ne simplifions pas. Tout ce qui est simpliste est insignifiant.

17 contre 15 dit: à

JC….. dit: 19 septembre 2015 à 20 h 32 min
Avez vous entendu parler de la corruption en milieu sportif

Manifestement avec l’arbitre (qui compte au moins pour deux) avec elle, la France va largement gagner.
Pauvres italiens que la crise économique cantonne sur les bords du Po.

Zoon dit: à

toute édition bilingue incline nécessairement à la critique.

Certes, et c’est très bien ainsi. Ce devrait même être toujours ainsi, d’abord parce que toute édition d’une oeuvre poétique en langue étrangère se doit d’être bilingue, ensuite parce qu’aucune transposition de la langue originale du poème en une autre langue ne saurait échapper à l’examen critique.

Ométide dit: à

Y’a une fluxation, non?

Encore et encore dit: à

Allez l’arbitre !

Zoon dit: à

Comme le montre le dossier de « Poezibao », Bachmann ne fut ni la muse ni l’égérie et encore moins l’élève admirative de Celan, mais il y eut entre eux un échange d’écriture d’égal à égale. C’est assez rare pour être souligné. Et exemplaire. On est très loin, par exemple, de la relation Aragon/Triolet. Pour trouver quelque chose d’approchant dans notre histoire littéraire, il faudrait sans doute remonter jusqu’à la relation Sand/Musset.

Widergänger dit: à

En hommage à Rimbaud, j’aurais simplement remplacé « tintamarre » par « tohu bohu » :

Et les Péninsules démarrées
N’ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.

(Arthur Rimbaud, Le Bateau ivre, 1871)

Faire qu’une seule phrase soit tenable,
la maintenir dans le tohu bohu
des mots.

En plus, ça donnerait au vers un petit tour celanien et hébraïque pas piqué des hannetons…
____________

Celui à qui un mot n’a jamais fait perdre sa langue,
et je vous le dis, celui qui ne sait que s’aider soi-même
et avec les mots –

Il n’y a rien à faire pour l’aider,
par aucun chemin,
qu’il soit court ou long.

Faire qu’une seule phrase soit tenable,
la maintenir dans le tohu bohu
des mots.

Nul n’écrit cette phrase
qui n’y souscrit.

________

« verschlagen » est particulièrement retors à traduire. L’adjectif « verschlagen » veut d’ailleurs dire « retors ». Mais ici c’est la forme verbale.
________

Ce poème rend bien compte de sa manière en effet. Un mélange de lyrisme, de ton solennel mêlé à la vie quotidienne, et des propos à tournure philosophique, existentialiste, parfois presque religieuse ; un poème aussi qui est sa propre référence comme chez Mallarmé ; une poésie moins faite d’images que du jeu des assonances et des allitérations pour produire une certaine musique de l’intime (haltbar/ auszuhalten ; Satz/machen, etc) où se joue le destin du monde sans qu’on puisse bien faire le partage à la frontière floue, incertaine, hasardeuse, parfois légère entre le monde et le Moi, un Moi lacunaire, troué (par les chagrins, par l’histoire, par le mystère), et qui se maintient en équilibre sans trop savoir comment.
___________

Il y a aussi tous les essais de poétique de Bachmann qui ne sont pas (encore) traduits. Je me les étais procuré à Sankt-Moritz aux dernières vacances de février passées à Bergün à faire du ski.

Widergänger dit: à

Les gens sont prompts à forger quelque image d’Epinal de la liaison Bachmann/Celan. Pour qui a un peu de sensibilité poétique, il est bien évident que la poétique de Bachmann n’a vraiment rien à voir avec celle de Celan, ni leurs obsessions.

Paul Cela torture la langue allemande pour lui faire rendre gorge, si l’on peut dire. Ce n’est pas du tout le cas de Bachmann, qui donne plutôt dans le lyrisme sensuel quand Celan casse littéralement la baraque…

Zoon dit: à

Le remplacement de « tintamarre » par « tohu bohu » et le rapprochement avec Rimbaud exposent Widergänger à toutes les rigueurs d’un examen critique que justifie toute approche de la poésie. La séance est ouverte ! La tentative de Widergänger visant à célaniser » le texte de Bachmann et à lui donner un petit air judaïque me paraît des plus discutables. Rendons à Bachmann ce qui est à Bachmann et à Celan ce qui est à Celan.

Le Japon s'était rien dit: à

SVP regardez le rugby sans mettre le son.
On dit quoi ?
Merciiiiiiiiii l’arbitre !

PSA acheté par les Japonais ? dit: à

La France sans arbitrage favorable perd 32 à 12 contre l’Irlande et 40 à 9 en quart de finale contre la Nouvelle-Zélande.
Une grande équipe est née.

Widergänger dit: à

On n’a pas les bonnes lunettes quand on compare le roman américain et français.

Les Américains sont encore embarqués dans l’Histoire (plus pour très longtemps il est vrai) tandis que les Français sont tombés en dehors de l’Histoire. Flaubert écrivait à une époque où la France faisait l’Histoire. Ce n’est plus le cas. Nous sommes en France des désenchantés de l’Histoire. Nous savons que l’Histoire nous a quittés, pas (encore) les Américains. Les Allemands aussi sont encore un peu dans l’Histoire, surtout les relativement jeunes écrivains de l’ex-RDA comme Julia Franck (Rücken an Rücken/Dos à dos). Les romans d’histoire en France sont soit des romans de l’histoire ancienne qui remâche le passé qui ne passe pas, soit des romans de l’histoire des autres. En France, depuis Perec, la société a remplacé l’Histoire. Ou avec Angot, où l’Histoire est devenue une affaire intime. Ce ne sont pas du tout des conditions comparables à celles des Etats-Unis qui président à l’art romanesque.

Widergänger dit: à

Comme si Rimbaud avait quelque chose de Celan… Mais non, mon grand Zon Zon, tu n’y es pas du tout ! Tohu-bohu, ça donne une dimension cosmique et sociale au chaos des mots, et biblique aussi qui n’est pas étrangère à ce poème à tournure religieuse. Ah bah oui, mon chéri, pense-y avant de te lancer à corps perdu la tête contre les murs du Zon…

Zoon dit: à

Widergänger dit: 19 septembre 2015 à 21 h 52 min
On n’a pas les bonnes lunettes quand on compare le roman américain et français.

Il me semble que le problème posé par l’enquête de Slate est autre. Le roman américain reste ouvert à une approche sociologique des plus larges, tandis que l’immense majorité des romanciers français contemporains proposent de la société française contemporaine une vision caricaturalement étriquée.

Une affaire de deux trois mois dit: à

Widergänger dit: 19 septembre 2015 à 21 h 52 min
celles des Etats-Unis qui président à l’art romanesque (plus pour très longtemps il est vrai)

Montage après compréhension.

christiane dit: à

A 12h29, je me réjouissais de découvrir ce billet et ne pouvais m’empêcher de rapprocher deux blogs ceux de P.Edel et de P.Assouline) tant était surprenante l’amble des deux billets, tous deux présentant en même temps cet ouvrage bi-lingue « Toute personne qui tombe a des ailes » (poésie-Gallimard) réunissant un certain nombre de poèmes d’Ingeborg Bachmann, traduits par F.Rétif. Difficile de résister à la lecture de ce livre doublement conseillé. P. Assouline met en lien le blog de P.Edel en notant une légère nuance d’appréciation dans la comparaison des traductrices (F.Rétif – M-S. Rollin), notant aussi que l’on passe de la prose à la poésie.
Le billet du traducteur mis en lien – également- est une partie de l’introduction de F.Rétif. On découvre en le lisant quel travail quasiment impossible est celui de traduire de la poésie. Les sons, les rythmes … « Tout n’est pas toujours traduisible… le fait qu’elle s’incarne au masculin… bien que la voix lyrique est ressentie au féminin »…
Il est intéressant de pouvoir comparer l’approche de ces deux critiques littéraires qui, tous deux, aiment l’écriture d’Ingeborg Bachman.
J’ai lu avec attention, ici, les deux lectrices qui témoignent de leur connaissance des nouvelles et des romans d’I. Bachmann. Comme elles, j’ai été sensible à cette introspection, à l’expression de ses sentiments (Les cinq nouvelles de « Trois sentiers vers le lac » et le roman torride « Malina »)-traduit lui par P. Jacottet.
Loin de ses amours tumultueuses son histoire avec l’Autriche est aussi une histoire d’amour trahi, déchirante, pleine des ténèbres hantant sa terre natale. Retrouverais-je dans sa poésie cette finesse, ce mal de vivre ? Le livre est commandé…
En attendant, la traversée du deuxième livre évoqué par P.Edel dans le même billet (« Robert Musil -tout réinventer »(Seuil) Biographie écrite par Frédéric Joly) éclaire d’une façon saisissante cet étau qui s’est resserré dans les années 33-38 autour des auteurs, créateurs, philosophes vivant à Vienne ou à Berlin et la situation peu glorieuse de l’Autriche, en ces années. Ces chapitres sont d’une force rare pour comprendre et ce qu’a pu ressentir Musil (et beaucoup plus tard I. Bachmann) … en exil dans son pays, devant se protéger contre la peur, contre le vide. Ce drame de savoir si la culture résistera, sauvera, permettra de comprendre. Musil en quête d’une utopie, Bachmann en cette fin du vingtième siècle obsédée par la tentation de l’autodestruction. Cet état poétique dans lequel elle s’est alors plongée était peut-être sa survie, son monde magique pour échapper à la mémoire, dans les années qui ont suivi la guerre. Ce Mal était son absence de solution, son impossibilité de connaître la paix intérieure.
Deux livres qui s’interpellent…

Zoon dit: à

Comme si Rimbaud avait quelque chose de Celan… (Widergänger)

Mon grand Wiwi, excuse-moi de te le dire, mais c’est toi qui mélanges tout. Quant à la « tournure religieuse » de « Bateau ivre », ça me rappelle fortement les tentatives de récupération de l’Isabelle et du Popaul (Claudel).

Widergänger dit: à

Non, je parle de la tournure religieuse de CE poème de Bachmann : « et je vous le dis », elle prêche comme le Christ ou fait semblant bien évidemment. Donc « tohu-bohu » ne détone pas.

pado dit: à

Zoon dit: 19 septembre 2015 à 21 h 58 min

Il est possible (dit sous le manteau pour ne pas choquer ici) que quelques écrivains français de très très bonne facture se réfugient dans le oh si nul et si décrié genre qu’est le polar (peut-être pour ne pas céder aux desiderata des éditeurs QUI COMPTENT)
Dans ce domaine le match France-Etats-Unis me semble très incertain (pour rester diplomatiquement correct)

Widergänger dit: à

Un autre poème (à tournure religieuse) que j’avais traduit :

PSALM

1

Schweigt mit mir, wie alle Glocken schweigen !

In der Nachgeburt der Schrecken

sucht das Geschmeiß nach neuer Nahrung.

Zur Ansicht hängt karfreitags eine Hand

am Firmament, zwei Finger fehlen ihr,

sie kann nicht schwören, daß alles,

alles nicht gewesen sei und nichts

sein wird. Sie taucht ins Wolkenrot,

entrückt die neuen Mörder

und geht frei.

Nachts auf dieser Erde

in Fenster greifen, die Linnen zurücksclagen,

daß der Kranken Heimlichkeit bloßliegt,

ein Geschwür voll Nahrung, unendliche Schmerzen

für jeden Geschmack.

Die Metzger halten, behandschut,

den Atem der Entblößten an,

der Mond in der Tür fällt zu Boden,

laß die Scherben liegen, den Henkel…

Alles war gerichtet für die Letzte Ölung.

(Das Sakrament kann nicht vollzogen werden.)

2

Wie eitel alles ist.

Wälze eine Stadt heran,

erhebe dich aus dem Staub dieser Stadt,

übernimm ein Amt

und verstelle dich,

um der Bloßstellung zu entgehen.

Löse die Versprechen ein

vor einem blinden Spiegel in der Luft,

vor einer verschlossenen Tür im Wind.

Unbegangen sind die Wege auf der Steilwand des Himmels.

3

O Augen, an dem Sonnenspeicher Erde verbrannt,

mit der Regenlast aller Augen beladen,

und jetzt versponnen, verwebt

von den tragischen Spinnen

der Gegenwart…

4

In der Mulde meiner Stummheit

leg ein Wort

und zieh Wälder groß zu beiden Seiten,

daß mein Mund

ganz im Schatten liegt.

Traduction :

PSAUME

1

Faites silence avec moi, comme toutes les cloches font silence !

Dans le délivre de l’horreur

la vermine cherche encore de la chair fraîche.

On peut voir le Vendredi Saint une main suspendue

au firmament — il lui manque deux doigts —

elle ne peut pas jurer que tout,

tout n’ait pas été et que rien

ne sera. Elle plonge dans le rouge des nuages

pour délivrer la terre des nouveaux assassins

et s’en va, libre.

La nuit sur cette terre

ils se jettent aux fenêtres, les lanières qui cinglent les repoussent

pour préserver la clandestinité des malades :

un ulcère gonflé de chair, d’infinies souffrances

pour chaque bouchée.

Les bouchers retiennent, gantés,

leur souffle pour ceux qui vont nus,

la lune après la porte se décroche et tombe,

— laisse les débris par terre, la poignée…

Tout était prêt pour l’extrême-onction.

(Le sacrement ne peut pas être accompli.)

2

Vanité, tout est vanité.

Passe une ville au laminoire,

relève-toi de la poussière de cette ville,

prends un poste,

et un masque

pour échapper aux compromissions.

Honore tes promesses

devant un miroir sans tain dans l’air,

devant une porte close dans le vent.

Impénétrables sont les voies sur la grande paroi à pic du ciel.

3

Ô, les yeux, terre consumée dans l’antre du soleil,

lourds de tout le poids de la pluie de tous les yeux,

pris dans la toile des rêves à présent, tissée

dans la trame tragique

du présent…

4

Dans l’auge glaciaire de mon silence

couche un mot

et étends de vastes forêts tout autour,

que ma bouche

se tienne dans le secret de leur ombre.

I. Bachmann, Die Gestundete Zeit, Le temps en sursis, 1953.

Widergänger dit: à

Quatre autres poèmes que j’avais traduits quand j’étais en khâgne :
Die gestundete Zeit

Es kommen härtere Tage.
Die auf Widerruf gestundete Zeit
wird sichtbar am Horizont.
Bald musst du den Schuh schnüren
und die Hunde zurückjagen in die Marschhöfe.
Denn die Eingeweide der Fische
sind kalt geworden im Wind.
Ärmlich brennt das Licht der Lupinen.
Dein Blick spurt im Nebel:
die auf Widerruf gestund e te Zeit
wird sichtbar am Horizont.

Drüben versinkt dir die Geliebte im Sand,
er steigt um ihr wehendes Haar,
er fällt ihr ins Wort,
er befiehlt ihr zu schweigen,
er findet sie sterblich
und willig dem Abschied
nach jeder Umarmung.

Sieh dich nicht um.
Schnür deinen Schuh.
Jag die Hunde zurück.
Wirf die Fische ins Meer.
Lösch die Lupinen!

Es kommen härtere Tage.
_______________

Traduction :

LE TEMPS EN SURSIS

Viennent les jours plus âpres encore.
Jusqu’à nouvel ordre, le temps en sursis
se rend visible à l’horizon.
Bientôt il te faudra lacer tes chaussures
et repousser les chiens dans les chenils.
Car les entrailles des poissons,
le vent les a gelées.
Brûle la lumière, misérable, des lupins.
Ton regard cherche une trace dans les brumes :
Jusqu’à nouvel ordre, le temps en sursis
se rend visible à l’horizon.

De l’autre côté, ton amour s’enlise dans les sables et t’échappe,
il monte et s’enroule autour de ses cheveux qui flottent au vent,
il lui coupe la parole,
lui intime l’ordre de se taire,
il le trouve mortel
et prompt à l’adieu
après chaque étreinte.

Ne prête pas attention à ce qui t’entoure.
Lace tes chaussures.
Repousse les chiens.
Jette les poissons à la mer.
Éteins les lupins !

Viennent les jours plus âpres encore.

—————————
Abschied von England

Ich habe deinen Boden kaum betreten,
schweigsames Land, kaum einen Stein berührt,
ich war von deinem Himmel so hoch gehoben,
so in Wolken, Dunst und in noch Ferneres gestellt,
daß ich dich schon verließ,
als ich vor Anker ging.

Du hast meine Augen geschlossen
mit Meerhauch und Eichenblatt,
von meinen Tränen begossen,
hieltst du die Gräser satt;
aus meinen Träumen gelöst,
wagten sich Sonnen heran,
doch alles war wieder fort,
wenn dein Tag begann.
Alles blieb ungesagt.

Durch die Straßen flatterten die großen grauen Vögel
und wiesen mich aus.
War ich je hier?

Ich wollte nicht gesehen werden.

Meine Augen sind offen.
Meerhauch und Eichenblatt?
Unter den Schlangen des Meers
seh ich, an deiner Statt,
das Land meiner Seele erliegen.

Ich habe seinen Boden nie betreten.

————————

Traduction :

ADIEU À L’ANGLETERRE

C’est à peine si j’ai foulé ton sol,
pays de silence, à peine touché l’une de tes pierres,
ton ciel m’avait hissé si haut,
si haut dans les nuées et la brume légère, en des régions plus lointaines encore,
que je te quittai,
à peine avais-je mouillé l’ancre.

Du souffle de l’océan et d’une feuille de chêne,
tu m’as fermé les yeux,
tout noyés de mes larmes,
qui arrosent tes herbes ainsi toujours grasses ;
de mes rêves, détachés,
des soleils hasardaient une approche,
pourtant tout s’éloigna de nouveau
aux premières lueurs du jour.
Tout resta prisonnier du silence.

Par les rues planaient les grands oiseaux gris,
qui disaient mon nom.
Étais-je donc jamais venue ici ?

Je ne voulais pas être vue.

Mes yeux sont grand ouverts,
Le souffle de l’océan, une feuille de chêne ?
Sous le serpent de mer,
je vois, à ta place,
le pays succomber à mon âme.

Je n’ai jamais foulé son sol.

———————

Ausfahrt

Vom Lande steigt Rauch auf.
Die kleine Fischerhütte behalt im Aug,
denn die Sonne wird sinken,
ehe du zehn Meilen zurückgelegt hast.

Das dunkle Wasser, tausendäugig,
schlägt die Wimper von weisser Gischt auf,
um dich anzusehen, gross und lang,
dreissig Tage lang.

Auch wenn das Schiff hart stampft,
und einen unsicheren Schritt tut,
steh ruhig auf Deck.

An den Tischen essen sie jetzt
den geräucherten Fisch;
dann werden die Männer hinknien
und die Netze flicken
aber nachts wird geschlafen,
eine Stunde oder zwei Stunden,
und ihre Hände werden weich sein,
frei von Salz und Öl,
weich wie das Brot des Traumes,
von dem sie brechen.

Die erste Welle der Nacht schlägt ans Ufer,
die zweite erreicht schon dich.
Aber wenn du scharf hinüberschaust,
kannst du den Baum noch sehen,
der trotzig den Arm hebt
– einen hat ihm der Wind schon abgeschlagen
– und du denkst: wie lange noch,
wie lange noch
wird das krumme Holz den Wettern standhalten?
Vom Land ist nichts mehr zu sehen.
Du hättest dich mit einer Hand in die Sandbank krallen
oder mit einer Locke an die Klippen heften sollen.

In die Muscheln blasend, gleiten die Ungeheuer des Meers
auf die Rücken der Wellen, sie reiten und schlagen
mit blanken Säbeln die Tage in Stücke, eine rote Spur
bleibt im Wasser, dort legt dich der Schlaf hin,
auf den Rest deiner Stunden,
und dir schwinden die Sinne.

Da ist etwas mit den Tauen geschehen,
man ruft dich, und du bist froh,
dass man dich braucht. Das Beste
ist die Arbeit auf den Schiffen,
die weithin fahren,
das Tauknüpfen, das Wasserschöpfen,
das Wändedichten und das Hüten der Fracht.
Das Beste ist, müde zu sein und am Abend
hinzufallen. Das Beste ist, am Morgen,
mit dem ersten Licht, hell zu werden,
gegen den unverrückbaren Himmel zu stehen,
der ungangbaren Wasser nicht zu achten,
und das Schiff über die Wellen zu heben,
auf das immerwiederkehrende Sonnenufer zu.

————————

Traduction :

DÉPART

De la terre monte une fumée.
La petite cabane de pêcheurs, ne la perd pas de vue,
car le soleil sombrera,
avant que tu n’aies couvert dix lieues.

Les eaux sombres aux mille regards,
ouvrent les paupières de leur blanche écume,
pour te regarder, longuement,
trente jours durant.

Même si le navire tangue dangereusement,
et prend des allures incertaines,
tiens-toi debout, calme, sur le pont.

Attablés, ils mangent à présent
le poisson fumé ;
puis les hommes se mettront à genoux
et rapiéceront les filets
pourt laisser place au sommeil, la nuit,
une heure ou deux,
et leurs mains deviennent douces,
vierges de sel et d’huile,
douces comme le pain du rêve,
qu’elles rompent.

La première vague de la nuit frappe la rive,
la deuxième t’atteint déjà.
Mais si ton regard perçant se transporte de l’autre côté,
tu peux voir l’arbre encore,
qui, rétif, lève la branche
— le vent lui en a déjà coupé une
— et tu penses : combien de temps encore,
combien de temps encore
le bois noueux résistera-t-il aux orages ?
La terre n’est plus visible.
Tu aurais dû t’agripper d’une main au banc de sable
ou t’accrocher aux falaises à l’aide d’une boucle de tes cheveux.

Soufflant dans les coquillages, les monstres marins glissent
sur le dos des vagues, ils chevauchent et frappent,
sabres au clair, les jours en miettes, une tache rouge
reste visible dans l’eau, là où le sommeil te prend,
étendu sur le reste de tes heures,
et tes sens cessent d’être.

Alors voilà qu’on largue les amarres,
on t’appelle, et te voilà heureux
qu’on ait besoin de toi. Le meilleur,
c’est le travail sur les navires,
qui partent pour la haute mer,
nouer les cordages, pomper l’eau,
calfater les brèches et veiller sur la gargaison.
Le meilleur, c’est, à bout de fatigue, le soir,
s’affaler pour dormir. Le meilleur, c’est, au matin,
avec les premiers rayons, devenir lucide,
se tenir droit face au ciel immuable,
rester indifférent aux eaux impraticables,
et maintenir le navire au-dessus des flots,
dans l’éternel retour de la berge au soleil.

———————

Dunkles zu sagen

Wie Orpheus spiel ich
auf den Saiten des Lebens den Tod
und in die Schönheit der Erde
und deiner Augen, die den Himmel verwalten,
weiß ich nur Dunkles zu sagen.

Vergiß nicht, daß auch du, plötzlich,
an jenem Morgen, als dein Lager
noch naß war von Tau und die Nelke
an deinem Herzen schlief,
den dunklen Fluß sahst,
der an dir vorbeizog.

Die Saite des Schweigens
gespannt auf die Welle von Blut,
griff ich dein tönendes Herz.
Verwandelt ward deine Locke
ins Schattenhaar der Nacht,
der Finsternis schwarze Flocken
beschneiten dein Antlitz.

Und ich gehör dir nicht zu.
Beide klagen wir nun.

Aber wie Orpheus weiß ich
auf der Seite des Todes das Leben
und mir blaut
dein für immer geschlossenes Aug.
————————

Traduction :
QUELQUE CHOSE NOIRE
Semblable à Orphée je joue
sur les cordes de la vie la mort
et malgré la beauté de la terre
et de tes yeux, qui sont les ordonnances du ciel,
je n’ai à dire que quelque chose noire.

N’oublie pas que toi aussi, soudain,
ce matin-là, quand ta couche
était encore humide de rosée et que l’oeillet
dormait sur ton coeur,
tu vis le fleuve noir
qui passait à tes côtés.

La corde du silence,
tendue sur la vague de sang,
je saisis ton cœur qui résonne.
Tes boucles furent métamorphosées
en cheveux d’ombre de la nuit,
les flocons noirs des ténèbres
recouvraient ton visage.

Et je ne serai pas tienne.
Voilà notre plainte à tous deux maintenant.

Mais comme Orphée, je sais
du côté de la mort la vie
et l’éclair bleu de ton œil
à jamais fermé m’éblouit.

___________
On reconnaîtra dans le dernier des allusions à sa liaison avec Paul Celan.

Widergänger dit: à

Noch einmal :

Vom Lande steigt Rauch auf.
Die kleine Fischerhütte behalt im Aug,
denn die Sonne wird sinken,
ehe du zehn Meilen zurückgelegt hast.

Das dunkle Wasser, tausendäugig,
schlägt die Wimper von weißer Gischt auf,
dich anzusehen, groß und lang,
dreißig Tage lang.

Auch wenn das Schiff hart stampft
und einen unsicheren Schritt tut,
steh ruhig auf Deck.

*********************

Des terres monte une fumée.
La petite cabane de pécheur, ne la perds pas de vue,
car le soleil sombrera
avant que tu n’aies couvert dix lieues.

L’eau sombre aux milliers d’yeux
frappe les cils de sa blanche écume,
pour te contempler, longuement,
trente jours durant.

Même si le bâtiment tangue
et prend une allure incertaine,
tiens-toi debout, calme, sur le pont.

(I. Bachmann, Le Temps en sursis)

Widergänger dit: à

Wieder einmal :

Fall ab, Herz

Fall ab, Herz, vom Baum der Zeit,

fallt, ihr Blätter, aus den erkalteten Ästen,

die einst die Sonne umarmt’,

fallt, wie Tränen fallen aus dem geweiteten Aug !

Fliegt noch die Locke taglang im Wind

um des Landgotts gebräunte Stirn,

unter dem Hemd preßt die Faust

schon die klaffende Wunde.

Drum sei hart, wenn der zarte Rücken der Wolken

sich dir einmal noch beugt,

nimm es für nichts, wenn der Hymettos die Waben

noch einmal dir füllt.

Denn wenig gilt dem Landmann ein Halm in der Dürre,

wenig ein Sommer vor unserem großen Geschlecht.

Und was beugt schon dein Herz ?

Zwischen gestern und morgen schwingt es,

lautlos und fremd,

und was es schlägt,

ist schon sein Fall aus der Zeit.

Traduction :

Détache-toi, mon cœur

Détache-toi, mon cœur, de l’Arbre du Temps,

Tombez, feuilles, des rameaux gelés,

qui naguère étreignaient le soleil,

tombez, comme des larmes qui tombent de l’œil dilaté !

Flotte encore la boucle au long du jour dans le vent

autour du front noirci du dieu de la terre,

sous la chemise le poing presse

la blessure déjà béante.

Aussi sois ferme, si la tendre croupe des nuages

se penche une fois encore vers toi,

ne t’inquiète pas, si le mont Hymettos remplit,

une fois encore, pour toi, les rayons de miel.

Car peu importe au paysan un chaume dans la sécheresse,

peu importe un été pour notre haute descendance.

Et quel témoignage apporte déjà ton cœur ?

Entre hier et demain il balance,

muet et étranger,

et son battement

signifie déjà sa chute hors du temps.

I. Bachmann, Die gestundete Zeit, Le Temps en sursis, 1953.

Zoon dit: à

Faire qu’une seule phrase soit tenable,/ la maintenir dans le tintamarre des mots.

Quand Ingeborg Bachmann écrit cela, elle enfonce, entre nous, une sacrée porte ouverte. Que fait d’autre, à chaque instant, le poète, pour peu qu’il place son exigence un peu haut ? Que fait d’autre Rimbaud quand, pour faire exister sa vision, il installe ses péninsules « démarrées » et ses « tohus bohus triomphants » ? Je suis bien sûr que Celan, quand il « casse la baraque » (comme dit Widergänger) de la langue allemande, ne vise pas autre chose. Je crois bien d’ailleurs que Boileau avait déjà dit quelque chose qui allait dans ce sens.

closer dit: à

« Tohu-bohu, ça donne une dimension cosmique et sociale au chaos des mots, et biblique aussi qui n’est pas étrangère à ce poème à tournure religieuse. »

Le tohu-bohu cosmico-socialo-biblico-religieux, il fallait tout de même y penser.

Je savais bien que l’on pouvait compter sur WG!

tonton dit: à

Widergänger dit: 19 septembre 2015 à 22 h 17 min
Quatre autres poèmes que j’avais traduits quand j’étais en khâgne

Moi il m’a fallu traduire Die Lorelei en 3ème mais je ne m’en vante pas, mon prof pourrait s’en souvenir.

Zoon dit: à

le oh si nul et si décrié genre qu’est le polar (Pado)

Ce ne serait en effet pas la première fois que le polar serait une arme efficace pour contester l’idée que se font les doctes, les romanciers sans idées et tous les adorateurs de la littérature avec un grand L, de ce que DOIT être le roman. Mais là encore, il me semble que certains grands américains montrèrent la voie (dans les années 30).

Widergänger dit: à

Quand j’étais en khâgne ça ne veut pas dire que c’était des devoirs. Je n’ai pas étudié Bachmann quand j’étais en khâgne, j’étudiais Trakl, Gœthe, Kleist, Böll, etc.. Mais ma prof d’allemand me l’avait alors fait découvrir, ainsi que Paul Celan. Et j’en avais traduit quatre en partie avec elle d’ailleurs, dans le but de les publier, et ça ne s’est pas fait à cause des droits d’auteurs.

Widergänger dit: à

Le tohu-bohu cosmico-socialo-biblico-religieux, il fallait tout de même y penser.

Je savais bien que l’on pouvait compter sur WG! (Closer)
________
Je te ferai simplement remarquer, mon petit chéri, que Bachmann évoque souvent la Bible dans ses poèmes.

Widergänger dit: à

« Bachmann est cette Franza du fragment de roman qui n’arrive pas à maîtriser son histoire, sa forme », écrit Christa Wolf en 1983. « Qui tout simplement n’arrive pas à transformer son expérience en une histoire présentable, à en extraire une construction artistique. […] Il est difficile de comprendre que sa qualité d’artiste se révèle justement en ceci qu’elle n’arrive pas à étouffer dans l’art l’expérience de la femme qu’elle est. […] Les alternatives s’écroulent qui, jusqu’alors, ont maintenu et déchiré notre univers et aussi la doctrine du beau et celle de l’art. Un nouveau genre de tension semble chercher à s’exprimer de haute lutte, dans l’effroi, l’angoisse et le tremblement de l’effarement. Et sans même la consolation que cela puisse prendre forme; pas dans le sens traditionnel. »
________
C’est en effet ce qu’il y a de plus stimulant dans son travail à mes yeux (parce que c’est exactement ma problématique à moi aussi…)

pado dit: à

Zoon dit: 19 septembre 2015 à 22 h 29 min
la voie (dans les années 30).

Sans nier l’apport originel, il faut noter quand même quelques évolutions depuis près de 80 ans.
Notons surtout qu’au US le flic normal défenseur des droits qui fait son boulot a remplacé le détective privé alcoolo qui les ridiculisait (sauf à la fin pour les menottes).
En France le flic, pas forcément héros) est souvent un peu moins clean et la frontière entre le bien et le mal un peu plus floue, plus vraie quoi.

la vie dans les bois dit: à

Oui, mais c’est cela même qui est stupende. Donner l’impression d’avoir quelque chose d’important à dire et que rien ne sorte. Ici en l’occurence son expérience de femme. Et si c’était surfait et sans intérêt ?

Londres2015 dit: à

Rugby.
La malchance d’Huget.
Peut-être le meilleur joueur français actuel, Huget s’est blessé.
Est-ce grave pour la France.
Malheureusement NON.
Comme les ailiers touchent deux balles par match, qu’ils doivent eux-mêmes aller chercher, le risque d’une équipe de France amoindrie est nul.
Moins que peu c’est toujours peu.

Widergänger dit: à

Non, je crois que toute la problématique de Bachmann est intimement liée à quelque chose qui est nouveau dans la vie et qui est difficile à formuler.

Christine Angot est de ce genre d’écrivains qui disent des choses difficiles à exprimer et qui y parvient néanmoins avec un langage neuf. Jacques-Alain Miller l’a très bien expliqué un jour à propos d’Angot.

Les psychanalystes constatent d’ailleurs aussi que leurs patients vivent des choses qu’ils n’ont jamais rencontrées avant de les entendre sur leur divan. Il y a là une mine pour la littérature. Il faut y être sensible.

Widergänger dit: à

Ce qui est difficile à créer, c’est de trouver une forme romanesque où on puisse dire qu’on n’arrive pas à dire (quelque chose). Où on puisse dire qu’il y a de l’indicible sans pour autant dire l’indicible qui, de toute façon, ne se laisse pas dire mais résiste à toute formulation. C’est un défi intéressant pour la littérature.

La mine et le coup grisou dit: à

Widergänger dit: 19 septembre 2015 à 23 h 10 min
Il y a là une mine pour la littérature. Il faut y être sensible

France moisie ?

Sergio dit: à

Non mais un flic normal c’est un mec normal qu’est flic, ou un flic qui l’est normalement, donc un mec anormal ?

Bon je rentre à la base…

Chaloux dit: à

Grosse panique au PS qui va faire 12%. Cambadelis s’imagine qu’il va nous faire avaler la couleuvre de sa nouvelle gauche plurielle. Ils ont tué la gauche mais ils veulent survivre. Très amusant.

Alba, le professeur de n’importe quoi, revient avec la mère Angot.

Rien de nouveau sous « le firmament ».

Widergänger dit: à

Ben non, justement. C’est pour le coup le contraire de la France moisie. Mais on sait bien que les plus belles fleurs poussent sur le fumier.

la vie dans les bois dit: à

Christine Angot ici appelée aux cotés de Bachmann.
Et pourquoi donc ?

femmes-libres-amants- rateaux

Si Angot sait ce qu’elle veut exprimer, ce n’est pas le cas de Bachmann.
A part une crise existentielle ?

Widergänger dit: à

Angot ne sait pas forcément ce qu’elle veut exprimer. Il est probable même qu’elle l’ignore à la base. Mais Elle le formule avec une justesse que souligne Jacques-Alain Miller (c’est sur La règle du jeu, d’il y a plusieurs années, un ou deux ans peut-être, une série sur Angot, très intéressante).

Rions un peu dit: à

Chaloux dit: 19 septembre 2015 à 23 h 15 min

Le mélenchonesque Chaloux donne des leçons de politique.
La France se tient les côtes.

la vie dans les bois dit: à

Sauf qu’il faut lire Angot et pas le psy de service. Et que le sujet c’est Bachmann et son rapport- difficile, pour le moins- à ce qui fait sens.

la vie dans les bois dit: à

Et pour emprunter à Wittgenstein, comme le fait Bachmann, se drapant dans l’incommunicabilité, la poésie a bon dos, la seule  » admiration » à son endroit ne suffit pas.
Quand il dit: ce dont on ne peut parler , il faut le taire. C’est d’abord que le langage sert à comuniquer, et doit

Widergänger dit: à

Oui, mais c’est la même chose , ma petite chérie. Il s’agit chez Angot comme chez Bachmann de chercher à formuler ce qui cherche à faire sens, mais n’arrive pas à trouver une forme adéquate.

Il s’agit de créer une littérature des confins de ce qui est formulable.

On voit bien d’ailleurs, à cet égard, ce qui pouvait rapprocher intimement, d’un point de vue strictement spirituel, Bachmann de Celan, puisque Cela écrit dans l’un de ses poèmes :

« das Gedicht, das den Sinn sucht » (le poème qui cherche le sens)

et dans un essai :

« Der Sinn soll gesucht et gewonnen sein » (le sens doit être cherché et conquis). Et l’emploi du verbe « sollen » ici est significatif (il n’a pas employé le verbe « müssen », devoir, qui impliquerait un Sujet actif et responsable de son agir ; « sollen » présuppose que ce qu’il y a à faire ne dépend pas de la bonne volonté ou pas d’un sujet, mais que c’est en quelque sorte une action impersonnelle. C’est le langage qui agit, ou la littérature, mais pas un « moi ».

Widergänger dit: à

Bachmann ne se réclame pas du tout de Wittgenstein. Il a passé son habilitation sur Heidegger.

la vie dans les bois dit: à

et doit par conséquent faire sens. Cela ne veut pas dire; se payer de mots.

la vie dans les bois dit: à

Le poltergeist ferait mieux de se renseigner sur les auteurs q’il a soit-disant « étudiés »

la vie dans les bois dit: à

lire: qu’il

Widergänger dit: à

Plutôt Elle a passé…

underscore dit: à

Widergänger dit: 19 septembre 2015 à 23 h 22 min
que souligne Jacques-Alain Miller

WG attend toujours qu’un autre souligne avant de s’exprimer.

Vous avez un avis ?
Heuuuu ! Quelqu’un a-t-il souligné ?

Widergänger dit: à

Ça dépend.

Pour les abrutis comme La viedlb, ça veut dire : se foutre de la gueule du monde.

Mais pour les gens comme Paul Celan, I. Bachmann et Michel Alba, ça signifgie une aventure spirituelle angoissante et exaltante à la fois aux confins du dicible.

Comme on fait son lit on se couche…

Widergänger dit: à

underscore dit: 19 septembre 2015 à 23 h 48 min
Widergänger dit: 19 septembre 2015 à 23 h 22 min
que souligne Jacques-Alain Miller

WG attend toujours qu’un autre souligne avant de s’exprimer.
_________
Non, pas du tout ! C’est simplement un effet de ma foncière modestie. J’invoque toujours la pensée d’autrui pour parler de la mienne. C’est le signe des grands esprits, toujours humbles mais qui n’en pensent pas moins…

Widergänger dit: à

la vie dans les bois dit: 19 septembre 2015 à 23 h 54 min
le langage, une aventure spirituelle angoissante ?
Evidemment, quand on a rien à dire on la ferme.
_______
C’est toujours ce que j’ai dit : tu ferais mieux de la fermer ! Mais tu refuses de t’appliquer à toi-même ce que tu recommandes aux autres. C’est pas du jeu !

de nota dit: à

« Elle (Ingeborg Bachmann) est l’une des premières à reconnaître l’importance de la philosophie de Wittgenstein ; et c’est sur sa recommandation que les éditions Suhrkamp publient son Tractatus logico-philosophicus. »

http://www.cairn.info/revue-etudes-2007-6-page-793.htm

la vie dans les bois dit: à

Extrait du lien:
« la signification d’un mot est son usage dans le langage ». La signification d’un mot ne réside pas dans sa référence concrète, mais dans son emploi dans le langage. Wittgenstein conçoit maintenant le langage comme un jeu : le jeu de langage. Comme les pièces du jeu d’échecs doivent respecter les règles qui leur sont attribuées, les mots sont réglés par le langage. Parler devient une joute dont dans les activités de la vie. »

et puis j’ai déjà beaucoup posté sur la métaphysique ici, comme d’autres d’ailleurs.
Donc:
« -bonsoir !
-bonsoir ! »

personne en fait mystère dit: à

Je ne demande bien sûr qu’à être détrompée.Clopine.

Une éléphante dans un magasin de porcelaine…

la vie dans les bois dit: à

Extrait du lien:
« la signification d’un mot est son usage dans le langage ». La signification d’un mot ne réside pas dans sa référence concrète, mais dans son emploi dans le langage. Wittgenstein conçoit maintenant le langage comme un jeu : le jeu de langage. Comme les pièces du jeu d’échecs doivent respecter les règles qui leur sont attribuées, les mots sont réglés par le langage. Parler devient une joute dont dans les activités de la vie. »

Widergänger dit: à

Et alors ?

Chaloux dit: à

Puons un peu dit: 19 septembre 2015 à 23 h 24 min

Mélenchon est un dangereux plaisantin.

Chaloux dit: à

Widergänger dit: 19 septembre 2015 à 23 h 49 min

Michel Alba, ça signifie une aventure bidon, hilarante et dérisoire à la fois, aux confins de l’indicible et du PMU.

Widergänger dit: à

Chaloux dit: 20 septembre 2015 à 0 h 34 min
Puons un peu dit: 19 septembre 2015 à 23 h 24 min

Mélenchon est un dangereux plaisantin.
____________
Certes, mais pas autant que Chaloux… Sérieux et raide comme Zoro.

Widergänger dit: à

Le goret se vautre dans sa bauge…

Widergänger dit: à

C’est dans la nature du goret…

D. dit: à

Je ne peux pas m’empêcher ce soir d’être du côté de Michel Onfray, invité de On n’est pas couché. Un véritable tribunal, devant lequel il s’explique avec patience, sincerité et logique implacable. Pourtant je suis loin de partager plusieurs fondements de sa pensée mais je veux lui reconnaître ce soir sa parfaite droiture.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…en tout cas,!…bref,!…

…çà ne nourrit pas son homme,…la littérature,!…
…autant faire de la science-fiction des finances,!…etc,…
…tant qu’à faire,!…
…faire aussi, lire les très riches,!…
…on compte sur eux,!…
…à cheval sur ma trottinette à vapeur, ma cage à folles électriques des adroites,!…

…encore gauche au démarrage,!…etc,!…tu t’allonge à ton cinéma de minuit,!…
…des emplois tout crus,!…of course,!…
…ces légumes aux choix,!…bien frais du frigo,!…la littérature  » fraiche « ,!…à la soupe du bon repos,!…là,!…
…Go,!…

Bloom dit: à

Merci, ML pour ces poèmes. Je rouvrirai mon Pléiade sur la poésie de langue allemande et essaiera d’y retrouver « Exil », le poème de I. Bachmann sur la dérive d’un corps mort (celui de P. Celan?).
Détrompez-moi, à Chaptal, les 2 salles des Khâgne, c’était au fond à droite de la seconde cour au 2e étage, n’est-ce pas? avec des poteaux en plein milieux &, chez les jeunes femmes, une rivalité haut 16e, bas 16e….?

JC..... dit: à

« Détrompez-moi, à Chaptal, les 2 salles des Khâgne, c’était au fond à droite de la seconde cour au 2e étage, n’est-ce pas? avec des poteaux en plein milieux &, chez les jeunes femmes, une rivalité haut 16e, bas 16e….? » (Bloom)

Se réveiller, boire son café en prenant en pleine face pareil questionnement, lever les yeux au ciel, et se dire, rassuré : « Ouf ! la Terre tourne rond, Bloom aussi ! »…

(… faites moi penser à vous parler des chiottes, toujours cracra – à 18 ans étudiant j’étais propre – de l’Institut de Mécanique des Fluides, à Marseille, près de la Gare Saint Charles, vous savez, un endroit d’où partent des trains sur des rails parallèles, tirés par des locomotives conduites par des cégétistes cheminots, velus et repoussants, politiquement rien à voir avec Gabin Bellegueule … des poivrots PCF de bars aux manettes, des brutes aux dents cariées…)

JC..... dit: à

Pour en revenir à la poésie, il me semble que l’on devrait, pour les poètes étrangers écrivant bizarrement dans leur langue maternelle, donner la même importance au traducteur lorsque leurs poèmes sont traduits en français.

Même police de caractère pour le poète et son traducteur en première de couverture.

Cela traduirait mieux qu’aujourd’hui la beauté de certains attelages où l’un ne va pas sans l’autre. Un peu de reconnaissance ne ferait pas de mal… et la généralisation des éditions bi-lingues … et l’apprentissage des langues à l’école… et…et…

JC..... dit: à

LES NOUVELLES AVENTURES DE JEAN-CHRISTOPHE

Référendum au PS
Le scrutin devrait avoir lieu entre le 16 et le 18 octobre, rapporte Le Monde. « Pour construire la nouvelle alliance, il faut un dépassement : on va s’adresser au peuple de gauche qui nous dira sa vérité », estime Jean-Christophe Cambadélis.

-Construire la nouvelle alliance ?
Biblique …
-Dépassement ?
Code de la route et bonne conduite…
-S’adresser au peuple ?
Une sacré nouveauté au PS….
-Peuple de gauche ?
Ne pas confondre peuple, populaire, et secte de notables privilégiés vivant sur la bête…
– Dira sa vérité ?
Ce n’est pas en additionnant DES vérités, contradictoires, que le PS dépassera 12%…..

Conclusion ?…pathétique….

Bloom dit: à

EXIL

Ein Toter bin ich der wandelt
gemeldet nirgends mehr
unbekannt in Reich des Präfekten

Überzählig in den goldenen Städten
und im grünenden Land
abgetan lange schon
und mit nichts bedacht

Nur mit Wind nur mit Zeit und mit Klang !

Der ich unter Menschen nicht leben kann !

Ich mit der Deutschen Sprache
dieser Wolke um mich
die ich halte als Haus
treibe durch alle Sprachen

O wie sie sich verfinstert !
die dunklen die Regentöne
nur die wenigen fallen

In hellere Zonen trägt dann sie den Toten hinauf

– Ingeborg Bachmann

=====================

Traduction de Jean-Pierre Lefebvre, Anthologie bilingue de la poésie allemande, Pléiade, p. 1247

EXIL

Je suis un mort qui passe
plus nulle part déclaré
inconnu au royaume des préfets

En surnombre dans les villes d’or
et dans la campagne verdoyante
au rebut depuis longtemps
et sans rien du tout

que le vent que le temps et de l’être sonore !

Moi qui ne peut vivre parmi les hommes !

Moi avec la langue allemande
ce nuage autour de moi
que je garde comme maison
je dérive à travers toutes les langues

Ô comme il s’assombrit !
les obscurs les sons de pluie
eux seuls tombent, les peu nombreux

Dans les zones plus claires il monte ensuite le mort

Bloom dit: à

Bel article de Michel Desfontaines dans Nice Rugby:

(…)
Les joueurs asiatiques, menés de quelques points, auraient pu se contenter de profiter d’une des pénalités qui s’offraient à eux pour égaliser et sauver un match nul inespéré. Mais non. ils ont fait preuve d’un panache, d’une fraîcheur, d’un esprit d’équipe et d’une frénésie offensive que nous commençons à désespérer de retrouver une jour chez les Bleus qui n’ont fait que confirmer, malgré leur nette victoire face à l’Italie pour leur match d’ouverture, qu’ils n’avaient pas beaucoup de suite dans les idées…(…)

http://nicerugby.blog.lemonde.fr/2015/09/19/sake-pour-tout-le-monde/

« Le plus beau match jamais joué en Coupe du monde » (The Guardian).

JC..... dit: à

Ce matin, au Japon, le Soleil Levant était ovale…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…J.C.,…à 6h 14 min,…

…tout à fait d’accord avec vous,!…s’est un véritable scandale de personnalités à profiter du partis  » P.S. « ,!…pour s’ériger en dictateur du partis adverse,!…

…on attend que le partis de la république fasse son communisme d’état, dans les affaires adroites,…Bourses et Wall-Street d’héritiers compris,…mon pain du peuple, à partager en famille,…en excluant en plus les ex,!…tout ces veinards,!…
…plus, sado-maso comme chefs d’états  » tu meurt « ,!…les aux  » pauvres cons,…sans dents « ,…
…à nos nouilles vertes de dollars aux épinards,!…
…tout ces Popeye, à nous charcuter la France et l’Europe,!…
…façon rétroviseur,!…roulez, roulez,!…
…écrasons-nous quotidiennement, au jus des esprits récalcitrants, en leurres aux boeufs des champs,!…Ah,!Ah,!…
…la muselière des partis exploiteurs des français en déjà,…2015,!…
…déjà deux cents ans après la révolution,…
…Non, Non,…rien n’a changer,!…des responsables lèche-culs aux 200 plus riches capitalistes industriels de la France,…à nos loobyings sociétals en transe,!…
…encore plus,!… » style juifs,…grand écart pour grande prostituée,…genre Hongrie aux évangélistes des frontières à croche-pieds répétitifs,!…sur un père qui tient son enfant en main, pour se sauver de l’immobilisme mondial en Syrie,!…et toc,!…pour ta gueule, participative aux pouvoirs,!…Nà,!…
…journaliste hongroise,!…quel niveau de paparazi, du sang avec des photos,!…
…quelle merde ses hongrois de sainte nitouche à témoins-vidéo de Jéovha à vas te faire foutre,!…un plus , sans la tribus des connivences françaises,!…
…une autre piqure tout les matin,…pour s »élever en  » franc – c’est « ,!…
…t’écraser jusqu’à la mort perpétuelle,!…et te faire avaler, t’a merde de tout les jours,!…
…pauvre con, avec tout les aparatchis de la France déjà,…bourrés de cons,!…
…sans islamophobie gratuites à deux sous de diversions en dérisions,…calculés, à nos potes dans ma merde des histoires aux profits,!…
…tout çà, c’est pas sérieux,!…
…il vous faut une autre république à vos fesses,!…avec une vraie police déjà,!…
…à nos dollars de Libye,!…etc,…
…envoyez,!…gratis,!…un Bonux-maison,!…

…Honte par vous,!…aux français de toutes souches, depuis les dinosaures et ses cavernes des loisirs pour crapules politiquement corrects,!…Ah,!Ah,!…
…assemblées de lèche-culs,…comme pas deux,!…etc,!…à vomir,!…
…faudrait en plus, un roi des cons,!…
…les incroyables en Picsou trois étoiles,!…etc,!…
…le vulgaire aux journalistes paparazi’s d’émigrés à Jéowahs,!…Ah,!Ah,!,…
…nazismes camouflés à jour,!…etc,…Go,!…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…délivrons avec des mots, les français prisonniers des putschistes capitalistes aux pouvoirs,!…
…et que vive la vraie France, dans sa république la vraie de toujours aux ordres de son bon peuple,!…un plus,!…etc,…

JC..... dit: à

« Les français, démocratiquement prisonniers des putschistes socialo-capitalistes » … oui … toujours plus nombreux, toujours plus avides …uhuhu !

(Magnifique Sant’Angelo, doté de mille bouches hurlantes : un miraculeux prophète. A peindre … tout de suite !)

Zoon dit: à

J’ai vérifié sur « Wikipedia » l’effectif de la population juive en France : 470 000 personnes environ. C’est énorme ! Après les USA, la France est le pays qui héberge le plus de Juifs. Comparé à ce chiffre, celui des victimes des récents attentats antisémites (Merah, Coulibaly etc.) peut paraître dérisoire. Il est, en réalité, monstrueux. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, il est à craindre que, si nous accueillons en France ces masses de migrants cosmopolites et apatrides qui campent aux frontières de l’Europe, de semblables dérives ne se produisent. C’est dans l’ « Ulysse » de James Joyce que j’ai enfin trouvé l’explication de la survenue de pareilles horreurs :

 » M. Deasy s’était arrêté, soufflant et ravalant sa respiration.
— Je voulais juste vous dire, dit-il. L’Irlande, dit-on, est le seul pays qui puisse s’honorer de n’avoir jamais persécuté les juifs. Vous le saviez ? Non. Et savez-vous pourquoi ?
Il fronçait un sourcil sévère dans l’air lumineux.
— Pourquoi, monsieur ? demanda Stephen, esquissant un sourire.
— Parce qu’elle ne les a jamais laissés entrer, dit M. Deasy solennellement.  »

Aux dernières nouvelles, l’Irlande se serait tout de même décidée à laisser entrer les Juifs. Mais, toujours selon les statistiques de « Wikipedia », ils ne seraient aujourd’hui que 1200. Les risques d’attentats djihadistes s’en trouvent limités d’autant.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…les putschistes capitalistes démocrates en connivences,…pour leurs pains juifs en partage, façon corporations à se foutre tout les français,!…avec ou sans souches,!…aux Bourses et Wall-Sreet,!…là,!…
…un dessin pour ta poire,!…
…à ramassé les tempête future, sur mon chemin aux pouvoirs aussi,!…avec châteaux – nouveaux sur ta gueule aux concepts rampants,!…sur poêle,!…
…à la une, à la deux,!…et que sa chauffe, ou émigre-toi,…mais vite, avant que je t »attrape pauvre con,…
…à usurper les polices de France à ses bourses en maquis,!…Ollez citoyen,!…
…par ordres du roi ( quelconque ), refaisons la République nouvelle à nos ordres,!…etc,!…

tonton raymond dit: à

Larios dit: 19 septembre 2015 à 19 h 02 min
« Heureusement que Giovanni Sant’Angelo est là pour poser les bonnes questions, comme dit C.P. »

Il est fatiguant pénible avec ses petits points
Faut avoir du temps à perdre pour le lire (lui et JC aussi d’ailleurs)

martin dit: à

Bloom dit: 19 septembre 2015 à 15 h 37 min
(Il y a sur ce blog des appels à la haine bien pires que cet Aragon-là. Jouer les vierges effarouchées ne va bien à certains agents provocateurs patentés.)

Ils sont payés pour lâcher leur propagande du matin au soir et du soir au matin

likomenas dit: à

dans l’obs

Alors, tous aux abris ? Pour Fleischer, le désastre tient d’abord au fait que la culture, dans notre société, est renvoyée aux oubliettes.
et les japonais qui incitent les univesités à se convertir à un plus de technicité !

tata raymonde dit: à

Nous espérons que les efforts faits par JC pour devenir Ministre de la Propagande d’un gouvernement d’extrême-droite seront bientôt récompensés… dame, quand on a écrit ici : Vive Jean-Marie, Vive Viktor Orban, Vive Mussolini, Vive Adolf…..

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…tonton Raymond,!…relit ce qui te plait, pour ton chaudron,…ne bave pas dessus,!…en collabos du régime totalitaire  » mous « , jusqu’à la moelle épinière,!…etc,!…

…de l’espace,…entre petits points,!…de l’air pour respirer dans le merdier  » franc-c’est « ,!…etc,!…pauvre con,…d’an suite,!…

Zoon dit: à

tata raymonde dit: 20 septembre 2015 à 9 h 44 min

N’ayez crainte : JC me trouvera pour lui barrer le chemin

Zoon dit: à

Bloom dit: 19 septembre 2015 à 15 h 37 min
(Il y a sur ce blog des appels à la haine bien pires que cet Aragon-là.

Bloom a parfaitement raison. Tiens, par exemple, les appels à la haine antisémite. Quant à moi, je ne laisserai jamais personne dire du mal des juifs devant moi : ils ont assez payé pendant la guerre.

tata raymonde dit: à

giovanno sant’angeli nous les casse-bonbon, du vent en rafales épicétou

Diagonal dit: à

Oui, il est exact que s’accroit le nombre de victimes de Paypal sur ebay, y compris à la RDL, il faut vraiment faire quelque chose.- Il est vraiment dommage qu’elle fût condamnée à aimer et réussît à se libérer de l’amour, non ? – La droiture de Michel Onfray, chevènementiste, vint de ce qu’il excella à en remontrer à haïssable Moix et à sa non moins prétentieuse comparse de gauche aux dents longues. – Il n’était pas en khâgne, hélas, donc il ne put traduire des poèmes de Celan, d’autant plus qu’il ne savait Bachman « avoir une problématique ».- Un flic normal, c’est comme vous et moi. Non, il ne faut pas lire Angot, quand on est d’une « foncière modestie », comme vous et moi.- Où en est le dernier avatar mondain de l’affaire de plagiat entre Michel Houellebecq et Patrice Trigano, au sujet de Soumission ? http://www.juanasensio.com/archive/2015/09/04/soumission-michel-houellebecq-l-oreillle-de-lacan-patrice-trigano.html#more,
– S’agissant de la mort d’Ingeborg B., effleurée par Lydie Salvayre, on n’en a guère parlé ici. – Pourquoi des fois, un pot de crème ne sentirait-il pas meilleur qu’une cruche à vinaigre ?… Soit dit en passant,

Bloom dit: à

le pays qui héberge le plus de Juifs

Hébergement gratuit? Payant? En chambre simple? Double?
La racaille antisémite type Jambrun, la zoon, est une caricature d’elle-même. Petit bras tendance châtré.

JC..... dit: à

« Vive Jean-Marie, Vive Viktor Orban, Vive Mussolini, Vive Adolf….. »

Des oublis regrettables :

« Vive Mao, vive Pol mon Pot, vive Putin, vive Lenin, vive Cambadélices et orques (il faut qu’il maigrisse le porc trotskyste énorme), vive Bush, vive Obama le Prix Bobel de la Pet… et surtout …

« VIVE TATA RAYMONDE ! »

Chaloux dit: à

Michel Onfray dans l’émission de Ruquier.

https://www.youtube.com/watch?v=Ba9CSe6aspw

(Moix, à propos duquel il ne s’agissait pas d’avoir la moindre illusion, est encore plus nul que je ne pensais.)

Onfray a raison. Les raisons du déchaînement tiennent en grande partie au fait que tout un système médiatique, celui de Joffrin entre autres personnages, est en train de s’effondrer.

Zoon dit: à

La racaille antisémite type Jambrun, la zoon (Bloom Blomm Trallalla)

En l’occurrence, c’est celui qui le dit qui l’est. Le faux juif antisémite Bloom Bloom Trallalla fait encore des siennes. Incorrigible, décidément. Mon post de 10h14 attestait pourtant de mon philosémitisme avéré. Je crains que Bloom Bloom Trallalla ne l’ait pas lu avec une attention suffisante.
J’espère que Bloom Bloom Trallalla a apprécié la citation d’ « Ulysse ». L’explication donnée par M. Deasy a un caractère d’évidence imparable.

 » Si vous saviez comme c’est facile de rire au nez d’un butor  » (Musset, « Lorenzaccio »)

JC..... dit: à

Ne jamais dire « Ministre de la Propagande » !

Dire « Ministre de la Culture » ou « Ministre de l’Education Nationale ….. uhuhuhu !

Chaloux dit: à

Bloom dit: 20 septembre 2015 à 10 h 59 min

Bloomy, souriceau intellectuel, tu remarqueras, si ta connaissance de Joyce excède quelque peu tes molles et mirlitonesques traductions, que le Bloom de Joyce n’est pas à proprement parler un juif.

Bon débat.

JC..... dit: à

Ami Chaloux, phare de la pensée erdéelienne,
votre comportement vis à vis de notre ami Bloom est inadmissible !

Regrettons qu’un mariage l’ait entrainé loin de la France : quelle perte pour la Patrie ! Il eut fait un fabuleux Ministre de la Culture, aussi Langien que le Jack

likomenas dit: à

ce n’est pas la RdL le pays qui héberge le plus

Diagonal dit: à

En effet Chaloux, le « système médiatique joffrien » est en train de s’effondrer avec fracas depuis le temps qu’il était macro-fissuré. Plus personne désormais ne peut plus en colmater les béances, a fortiori en dissimuler ruines et gravats… On peut en pleurer, mais c’est ainsi. Il va falloir reconstruire autre chose à gauche avec le néo-prolétariat (mon peuple), en oubliant joffrinades et autres syntagmes onfriesques qui passent pas bien par le truchement de la comprenette Libé/France inter.

Résumons..... dit: à

Si j’avais un seul livre à sauver d’un incendie allumé par un migrant féroce, animé des meilleures intentions religieuses, ce serait le Blavier, « Les fous Littéraires », édité chez Les Cendres.

Et vous ?

chaloupet dit: à

je ne suis pas l’ami de cet immonde JC

Abou Jissé al Porquerolli..... dit: à

… méprisable larve ! le seul Livre à sauver doit être Saint….

Chaloux dit: à

JC, Bloomy n’est pas si mauvais, il répète assez bien ce qui se trouve ailleurs, au contraire d’Alba, ce piètre perroquet, ce qui tendrait à faire croire qu’il a lu au moins une petite partie de ce dont il parle. Le problème viendrait plutôt de son cru (Alba n’en a pas). cela dit, ils s’apprécient l’un l’autre, ce qui ne saurait surprendre.

Clopine dit: à

J’écoute Onfray chez Ruquier… A 34’29, voilà, badaboum : il répond à l’institante journaliste (jeune et belle de surcroit) que citer ses propos tenus dans le Figaro « ça la fait jouir ».

Je ne SUPPORTE pas cette attitude, qui discrédite d’un coup d’un seul un discours qui pouvait paraître, jusque là, d’une grande cohérence.

Ramener le sexe d’une journaliste pour tenter de faire diversion à une question longuement posée, c’est carrément indigne.

Ben tiens, je m’en vais promener mon chien, moi. Histoire de prendre un peu de distance. Recommencerai l’écoute après.

JC..... dit: à

Plus on est immonde, plus on a d’amis ….

JC..... dit: à

« Ben tiens, je m’en vais promener mon chien, moi. Histoire de prendre un peu de distance. » (Clopine)

La distance d’une laisse…. Qui promène l’autre ?

Chaloux dit: à

Diagonal dit: 20 septembre 2015 à 11 h 20 min

Nous sommes d’accord mot pour mot.

Onfray est pour moi le marqueur décisif d’une Renaissance à venir.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…à 10h 24 min,!…

…tata raymonde,…écartelée comme lapine,…avec ses bonbonnes à gaz,!…à poêle,!…
…allumés les vents en rafales,!…

…les saintes nitouches aux bocson’s ( argot ancien )boxon, aux filles aux pairs,!…Ah,!Ah,!…reçues aux pornographes,!…gorges profondes,…
…et toujours lèche-culs aux Circé’s,!…etc,…aux Gay’s en soumissions,!…

likomenas dit: à

à propement parler : tout n’est pas traduisible

Chaloux dit: à

Même si on est en désaccord sur le fond avec JC et certaines de ses méthodes -par ex : ses trucs sur Taubira tout à fait inutiles et d’un autre âge-, on ne peut nier qu’il ait ici plus d’esprit que tous les autres réunis. Un des rares qui sachent vraiment écrire, souvent très drôle. On peut aimer Léon Daudet, styliste hors pairs, sans vouloir s’engager dans l’Action Française. Et tant d’autres…

Zoon dit: à

Bloomy, souriceau intellectuel (Chaloux)

J’adore. Pour ma part, j’aurais opté pour vermisseau. Pure affaire de nuance.

Chaloux dit: à

Un des rares qui sache

pan sur la plume

Diagonal dit: à

Je suis fort agacé de devoir reconnaître le caractère profondément honnête de Philippe Bilger sur son blog du 16 septembre, en défense d’Onfray contre la « canaille » joffrinesque. Mais ne réduisons pas cela à un problème de jouissance.

Libération a publié « Nos réponses à Michel Onfray » sur « Migrants, FN, Médias » et a consacré quatre pages – en sélectionnant des extraits d’un entretien paru le 10 septembre dans Le Figaro – à lui répliquer, à le contredire. En page 2, en gras et en caractères immenses, cette affirmation : « Comment Michel Onfray fait le jeu du FN ».
C’est Laurent Joffrin qui a assumé la lourde et ingrate charge de cet exercice et, comme c’était prévisible, il a donné encore plus de force et de vigueur à l’argumentation prétendument choquante de ce philosophe.

Si Michel Onfray était vaniteux, il pourrait s’enorgueillir de cet hommage pervers qui fait parler de lui et le place, à nouveau, au centre d’un débat qu’il n’a pourtant pas initié.
Je suis persuadé que le quotidien du 15 septembre a été énormément vendu, ce qui autorise l’interprétation évidente que la personnalité, les propos et l’aura de Michel Onfray ont beaucoup plus attiré les lecteurs que « Nos réponses » de Libération. L’absurdité du procès que sa pertinence.
Il est vrai que sont navrantes cette page 2 présentant comme une certitude ce qui est tout au plus une élucubration indécente, et les deux pages suivantes où Laurent Joffrin s’essouffle à demeurer à la hauteur, même critique, même partiale, de convictions face auxquelles il rend les armes en croyant les vaincre.
Aucune de ses répliques n’est décisive et on a de la peine pour lui, tant il cherche désespérément à trouver des motifs pour instiller de la contradiction à l’égard de propos à la limpidité rude, âpre et sans fard.
On est obligé de s’interroger sur les causes d’un tel masochisme médiatique, entraînant Libération dans un gouffre de banalité idéologique : Michel Onfray, avec lequel on est en désaccord, fait forcément le jeu du FN ! Je savais qu’un jour la pensée convenue se servirait de cette pique qui n’a plus le moindre effet corrosif tant c’est devenu un poncif que de « sortir » le FN quand on est dépassé et que l’impuissance vous guette.
Je ne peux pas ne pas voir dans cette étrange entreprise menée par un quotidien vantant pourtant sa liberté et son anticonformisme la manifestation d’une connivence, entre le pouvoir et lui-même. Il n’est pas indifférent en effet que le journal prenne la relève du Premier ministre qui s’était ridiculisé en enjoignant à Michel Onfray d’avoir tort avec BHL et avec la gauche plutôt que raison avec Alain de Benoist. Il n’est pas anodin non plus que dans le corps de l’une de ses piètres rectifications, Laurent Joffrin cite, pour le soutenir, BHL dont le comportement boutefeu, notamment pour la honteuse catastrophe libyenne avec ses suites terrifiantes, avait été dénoncé par Onfray de manière plus que cinglante. On a donc à l’évidence, dans ces quatre pages, la mise en oeuvre d’un processus moins destiné à battre en brèche les affirmations d’Onfray qu’à donner un signal complaisant et soumis à ceux qui ne supportent pas ses éclats et son insupportable sincérité et lucidité. Comment ce pouvoir et ceux qui le servent pourraient-ils admettre d’être ainsi déboussolés ? Comment un homme, dont le destin et les constances intellectuelles ont manifesté qu’il avait le droit de blâmer la gauche de ne plus l’être, se permet-il en même temps des fulgurances, des provocations et des évidences dont les esprits libres, de droite et de gauche, font leur miel ? Il y a dans cette alliance entre une légitime dénonciation, selon M.O., et une adhésion courageuse à la vérité du réel, quoi qu’il en coûte, une logique, une rectitude, non pas une contradiction mais une concordance, impossibles à accepter pour des dogmatiques et des idéologues préférant se crever les yeux et l’esprit en faisant silence plutôt que d’observer, réagir, protester et cibler les responsabilités. Michel Onfray est un intolérable mystère pour les sentiers battus et les tiédeurs d’aujourd’hui, il a l’aplomb de ne rien renier de ce qu’il a été et de ne pas s’excuser en permanence de ce qu’il a l’audace – parce que le déplorable est de devoir considérer qu’il y a en effet un risque – de nommer, de décliner et de pourfendre. Quand Laurent Joffrin, sans enthousiasme ni élan, défend les médias dont Onfray souligne le caractère manipulateur, parfois, et la criminalisation qu’ils opèrent de toute réflexion profonde, notamment sur les migrants, il adopte une posture qui serait comique si elle ne prêtait pas à conséquence au quotidien, pour l’information, la politique et la société. Ce qu’on reproche à ce philosophe est la liberté de sa pensée et de son expression. Pensant juste, il dit ce qu’il pense. Rien de plus mais c’est beaucoup aujourd’hui. C’est un honneur fait à Michel Onfray que ce numéro pour détourner de lui.

Mais qui lui donne raison.

Chaloux dit: à

Diagonal dit: 20 septembre 2015 à 11 h 39 min

Excellent. Joffrin est en train d’accélérer la chute du système qu’il entend défendre. Laisser tomber vaut mieux que tout. Je n’ai même pas songé une seconde à acheter ce torchon. Que m’aurait-il appris que je n’aie entendu mille fois?
Attendons le « plouf ».

Zoon dit: à

Ramener le sexe d’une journaliste pour tenter de faire diversion à une question longuement posée, c’est carrément indigne. (Clopine)

Même si l’expression « ça la fait jouir » est chargée d’indubitables connotations sexuelles, elle ne ramène pas automatiquement le sexe sur la table. L’interprétation de Clopine me paraît un peu simplette.

JC..... dit: à

« Même si on est en désaccord sur le fond avec JC et certaines de ses méthodes -par ex : ses trucs sur Taubira tout à fait inutiles et d’un autre âge » (Chaloux)

C’est plus fort que moi, Tarzan est obsédant chez moi … ses relations inter-espèces avec Cheetah, une guenon avérée après autopsie, sont comment dire… prophétiques !

On y viendra : les traces de Léo Ferré sont encore fraiches !

JC..... dit: à

« L’interprétation de Clopine me paraît un peu simplette. » (Zoon)

Pour une surprise, c’est une surprise… !

Chaloux dit: à

JC….. dit: 20 septembre 2015 à 11 h 47 min

Et Léautaud, donc. Difficile cependant de lui pardonner d’avoir fait noyer sa guenon (tout comme Dickens avait demandé qu’on tue son cheval à sa mort).

Résumons..... dit: à

le malheureux Joffrin est la perle pourrie d’une huitre malade, Libé… !

Chut ! Il n’est pas au courant…

bouguereau dit: à

elle ne ramène pas automatiquement le sexe sur la table. L’interprétation de Clopine me paraît un peu simplette.

dis toudsuite que du coup la bonne clope s’est tirée comme un pet sur la toile cirée

bouguereau dit: à

« Comment Michel Onfray fait le jeu du FN »

haa on s’approche de la dieudonisation..c’était écrit en encre antipathique dirait lassouline..cracboumhurkurkurk

Chaloux dit: à

bouguereau dit: 20 septembre 2015 à 11 h 53 min

boumou, le débile mental aviné et ses amalgames.

bouguereau dit: à

à propement parler : tout n’est pas traduisible

toujours à pousser au gros qui tache le ménasse..

Ueda dit: à

Et l’emploi du verbe « sollen » ici est significatif (il n’a pas employé le verbe « müssen », devoir, qui impliquerait un Sujet actif et responsable de son agir ; « sollen » présuppose que ce qu’il y a à faire ne dépend pas de la bonne volonté ou pas d’un sujet, mais que c’est en quelque sorte une action impersonnelle. (WGG)

Ce n’est pas le contraire?

bouguereau dit: à

Plus on est immonde, plus on a d’amis …

micouillement!

bouguereau dit: à

dis donc feignant de zouzou..la réplique doit exéder le cité..

Chaloux dit: à

bouguereau dit: 20 septembre 2015 à 11 h 56 min

Plus on est bouguereau, plus a vidé de bouteilles.

bouguereau dit: à

voilà, badaboum

la bonne clope a le sens du drame dans la réplique elle..ça pulse

bouguereau dit: à

» Si vous saviez comme c’est facile de rire au nez d’un butor » (Musset, « Lorenzaccio »)

jean marron c’est mon maitre a penser..et lorenzo..comme c’est bien maitre

likomenas dit: à

es muss sein

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