Italo Calvino tout sauf perché
La tentation est grande de faire d’Italo Calvino (1923-1985) un écrivain perché. Les journaux y résistent difficilement. C’est la rançon à payer lorsque le titre d’un livre ou le nom de son héros accèdent à une grande et durable notoriété. De quoi porter préjudice à son auteur. Non que cela soit infâmant mais son génie propre, l’ampleur de son œuvre, sa diversité risquent d’en souffrir. Le cas de Calvino et la faute à son Baron perché (Il barone rampante, 1957), fable virant au conte philosophique, second volume d’une trilogie constituée également du Vicomte pourfendu (Il visconte dimezzato,1957) et du Chevalier inexistant (Il cavaliere inesistente,1959) plus tard rassemblés au sein d’un volume unique Nos ancêtres (I nostri antenati) qui offre une vision allégorique de la condition humaine moderne tout en étant ancré dans le XVIIIème siècle. Cette trilogie héraldique, ainsi qu’il l’appelait, est un concentré de son art poétique, de ses réflexions inactuelles (et donc encore d’une brûlante actualité) et de ses soucis métaphysiques. Toutes ses histoires tournent autour de questions d’identité, d’intégration dans la société, d’obéissance à la loi, de goût de l’insurrection.
Calvino jongle en virtuose avec la satire, le roman historique, le fantastique, l’ironie, mais une ironie pleine de bonté, jamais blessante ni humiliante. Ses personnages sont extraordinaires, ils sortent vraiment de l’ordinaire puisqu’on y croise un jeune aristocrate monté dans un arbre et qui décide d’y passer la reste de sa vie au risque de passer pour fou ce qui est sans importance puisque, justement, il entend montrer à la société qu’il interpelle qu’elle manque de folie ; un chevalier génois coupé en deux par un boulet turc et dont le côté gauche et le côté droit vivront chacun leur vie avant de finir par se rejoindre etc. C’est son côté fabuliste, le mieux connu et les pédagogues n’ont jamais regretté de l’avoir inscrit au programme au collège comme au lycée. Mais l’autre Calvino n’est pas moins fascinant : le chroniqueur et le critique de La Repubblica, l’éditeur chez Einaudi, l’essayiste, bref un intellectuel tout sauf perché.
Le Cahier de l’Herne qui vient de lui être consacré sous la direction de Christophe Mileschi et Martin Rueff (304 pages, 37 euros) rend justice à tous les Calvino en Italo. Un vrai festival d’intelligence, d’érudition, de sensibilité, d’esprit de finesse. Ce n’est pas envoûtant comme pourrait l’être par exemple un semblable recueil consacré à Kafka, mais c’est d’une séduction sans égale. On est certes instruit par les contributions de ses amis de toujours, ceux qui l’ont vu naître à la littérature et ceux qui l’ont entendu murmurer ses derniers mots à l’hôpital de Sienne devenu depuis un musée, des souvenirs pour l’histoire littéraire qui complètent ceux distillés dans l’épais volume de correspondance, quelque trois cents lettres échangées dans les années 1940-1985, qui vient de paraitre sous un titre à la Pavese, Le métier d’écrire (édition de Martin Rueff, 800 pages, 30 euros). De quoi combler les calvinistes canal historique.
Mais l’essentiel n’est pas là : il est dans les textes mêmes de Calvino, inédits ou non, qui constituent le gros de ce brillant Cahier de l’Herne. Plus on s’y engouffre, plus on est épaté puis conquis par sa lucidité et l’acuité de son regard porté sur les écrivains et la littérature. Bien sûr, la politique y a sa part à commencer par l’illusion communiste de l’après-guerre à laquelle l’ancien jeune partisan a cédé comme tant d’autres avant de se raviser (en 1957, peu après l’entrée des chars soviétiques à Budapest). Mais ce qui demeure in fine le plus mémorable sous sa plume, jamais daté, c’est encore tout ce qui le ramène à sa seule, sa vraie passion : la littérature, et en son sein, palpitante et exigeante : la langue.
Il y revient sans cesse, plus profondément qu’aux écritures à systèmes et contraintes, n’en a jamais fini avec elle car il la traite avec une méticulosité d’entomologiste ; c’ est bien le moins pour un jeune homme qui évolua entre un père agronome, une mère botaniste et un frère géologue ; cela le conduisit au départ à se lancer dans des études d’agronomie avant de bifurquer vers la pente naturelle qui le conduisit vers la poésie, la lecture, l’écriture. Car, on ne le dira jamais assez, il y a d’abord un grand lecteur en tout écrivain, certains avouant préférer cette activité faussement passive à l’autre apparemment active. Au vrai, Italo Calvino n’arrête jamais. Fêté, célébré, consacré par des nombreux prix, il poursuit comme au premier jour son exploration permanente et tous azimuts des formes littéraires éprouvées par les grandes traditions romanesques dans différentes langues que l’on croirait apprises exclusivement à cet effet dans toutes les villes où il vécut sans jamais trahir son cher pays, sa terre, la Ligurie.
On a rarement découvert sous la plume d’un écrivain réfléchissant à son art une telle soif de culture. « Si on n’étudie pas, on va se faire avoir » écrit-il à plusieurs reprises comme si le temps pressait alors que cette lettre à un ami date de 1947. Etudier, étudier encore et toujours car dans son esprit, comme une invitation à chacun à ne pas s’endormir satisfait sur son stock de culture, il ne faisait aucun doute que la littérature était avant tout un instrument de connaissance. Imbattable est sa définition des classiques telle qu’il l’avait formulée dans un article de L’Espresso du 28 juin 1981 repris dans le second tome de Défis aux labyrinthes (Seuil 2003) :
« Est classique ce qui tend à reléguer l’actualité au rang de rumeur de fond, sans pour autant prétendre éteindre cette rumeur. Est classique ce qui persiste comme rumeur de fond, là même où l’actualité qui en est la plus éloignée règne en maître. Un classique est un livre qui n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire ».
Ce qu’il écrit de Cesare Pavese, ami, maitre vénéré qui l’avait adoubé, pilier de son Turin littéraire, et de Pier Paolo Pasolini, ami admiré malgré « les fortes réserves de poétique » que suscite en lui la lecture de son roman Les Ragazzi, rival de toujours (mais a-t-on idée de partager en deux le prix Viareggio pour distinguer deux jeunes écrivains en même temps, c’était en 1957 pour le Baron perché de l’un et pour Les cendres de Gramsci de l’autre !) est bouleversant car son émotion affleure entre les lignes. Et puis il y a la fraternité d’idées qui le liait à Raymond Queneau et à la bande de l’Oulipo dont il fut l’un des fidèles notamment pendant ses années parisiennes ; la ferveur pour Moravia, Vittorini, Hemingway vite supplanté par le massif de l’œuvre de Thomas Mann et tant d’autres encore, notamment Kipling jamais lâché depuis sa jeunesse et Conrad auquel il consacra son mémoire de maitrise de littérature anglaise. Ce qu’il aimait tant eux, ce n’est pas comme on pourrait le croire leur capacité à créer des personnages, exploit pour lequel il a peu de considération, mais leur faculté de transformer des faits en mots en logicien épris d’harmonie, tout de probité et de rectitude, ce que Pavese le premier sut déceler sous son jeune talent.
Par quelque côté que l’on s’en saisisse depuis la parution de son premier roman Le Sentier des nids d’araignée (1947), son œuvre déroute, étonne car elle ne correspond jamais à l’idée qu’on s’en fait (hormis les spécialistes, cela va de soi). Prenez par exemple Monsieur Palomar, livre du regard et du silence volontaire, entièrement fait de descriptions autour de cet observateur compulsif qui radiographie tout ce qui passe dans son champ de vision, son Bartleby et son Oblomov à lui, aussi résigné au silence que l’homme du sous-sol de Dostoïevski ne l’est pas. Dans ce grand petit livre, le charme même, Calvino est plus que jamais lui-même « l’homme à la langue entre les dents » comme l’observe Paul Fournel. D’après les maitres d’œuvre de cet ensemble très riche, son œuvre complète équivaut à sept volumes de la Pléiade. Peu de Français l’ont lue dans son intégralité. Outre la trilogie héraldique, Si une nuit d’hiver un voyageur (Se una notte d’inverno un viaggiatore,1979), mises en abyme encyclopédiques en rafales dans les pas d’un personnage nommé Lecteur à la recherche d’un manuscrit, a connu une vraie fortune critique.
On pourra désormais y ajouter ce Cahier de l’Herne car il est en grande partie du Calvino pur jus. Il faudrait en détacher les pages intitulées « Le livre, les livres », discours prononcé en italien à la Feria del libro de Buenos Aires (1984), les imprimer en un fascicule et le distribuer à tous les passants qui s’arrêtent devant la vitrine d’une librairie et hésitent à y pénétrer. Après l’avoir lu, ils ne pourront plus en sortir.
( « Italo Calvino, Marcello Mencarini, The Estate of Italo Calvino. »; « Italo Calvino chez lui, à Rome, en 1983. © ©Angelo TURETTA ; « Pier Paolo Pasolini con Italo calvino. Scatto da Federico Garolla © Centro Studi Pier Paolo Pasolini Casarsa della Delizia )
916 Réponses pour Italo Calvino tout sauf perché
Cette nuit, rêvé que PA sommait JJJ de venir s’expliquer en public sur ses prétendues connaissances encyclopédiques en littératures mondiales, en une sorte de combat singulier… Où, sur l’estrade improvisée, le PA allait révéler ses turpitudes en donnant sa véritable identité de vieux keuf revenu de tout… JJJ, obligé d’affronter cette épreuve humiliate, essayait de se remémorer, en attendant l’entrée dans l’arène, le contenu de « la semaine sainte » d’Aragon, le seul roman qu’il évoquerait, sans l’avoir même révisé. Or, son entourage rechignait et tentait de le dissuader… Evoque plutôt quelque chose de plus simple qui fasse vibrer les masses. Un Murakami par exemple. Aragon ? berk !… Qui peut bien encore lire ça, aujourd’hui ? Tu vas te faire massacrer, d’autant que Passoul et sylvain Tesson en sont eux-mêmes les indépassables spécialistes, ils connaissent l’Aragon comme leurs poches ! Même le gentil Edel ne pourra pas venir à ton secours si tu persistes !
(réveil aux sueurs froides)…
« Let Us Now Praise Famous Men », le titre du célèbre ouvrage de Walker Evans et James Agee traduit dans la collection Terre Humaine par « Louons maintenant les grands hommes », est tiré de l’Ecclesiaste/Sirac, 44 :1. Idem pour le « Their names liveth for evermore » de la version autorisée de 1611, modernisé en « Their names lives on for ever more » (44:14) qui figure sur de nombreux monuments britanniques de la Première Guerre mondiale.
Dans La bible de Jérusalem, ces deux phrases sont traduites un peu faiblement à mon goût (surtout la seconde) « Faisons l’éloge des hommes illustres » et « Leur nom est vivant pour des générations » («Leur nom vivra pour l’éternité »).
Moment dieppois: ne pas confondre Yeshua Ben Sira, Baldur von Schirach, et Jacques Chirac.
merci renato
mais vous savez bien qu’ici, c’est le
https://www.youtube.com/watch?v=Oh-MZtw3dgc&ab_channel=verfranci
Bolibongo, quelqu’un m’a dit que vous étiez un fou de la fraise.
Ça dépend de laquelle, D.
épreuve humiliate
J’adore cette expression mais je ne sais pas à proprement parler pourquoi.
( Peut-être le côté spartiate dans la résistance à la douleur…)
Et charlotte
Franchement, elle branle du chef votre charlotte, rose! 🙂
pour vous dire mon bonjour de cette date, je rappelle que: P/Celan
Il est le fils unique d’une famille juive de Cernăuți, en Bucovine, région aujourd’hui située en Ukraine, mais qui durant l’entre-deux-guerres faisait partie de la Roumanie (voir la page Grande Roumanie historique). Du xviiie siècle à 1918, la Bucovine avait été une province de l’empire des Habsbourgs d’Autriche.
La population de Cernăuți, comme celle des autres grandes villes de la région, se composait d’environ 30 % de Roumains (orthodoxes), 30 % d’Ukrainiens (catholiques ou orthodoxes) et 30 % de Juifs ashkénazes (recensement de 1911).
M’ enfin, rose, D, et JJ-J you make my day ce matin.
Merci.
Je me souviens d’ une amie professeur de français au collège de Chatellaillon et qui avait fait son mémoire de maîtrise sur l’auteur de la littérature à l’ estomac.
Et cela restait dans la région, quoi.
fait = rédigé
knife
Michaux
Sans qu’ils parlent, lapidé par leurs pensées
Encore un jour de moindre niveau. Gestes sans ombres
À quel siècle faut-il se pencher pour s’apercevoir ?
Fougères, fougères, on dirait des soupirs, partout, des soupirs
Le vent éparpille les feuilles détachées
Force des brancards, il y a dix-huit cent mille ans on naissait
déjà pour pourrir, pour périr, pour souffrir
Ce jour, on en a déjà eu de pareils
quantité de pareils
jour où le vent s’engouffre
jour aux pensées insoutenables
Je vois les hommes immobiles
couchés dans les chalands
Partir.
De toute façon partir.
Le long couteau du flot de l’eau arrêtera la parole.
(in Moments, traversées du temps)
On prévoit un très bon taux de participation pour ces européennes, ce qui va favoriser le RN, mais aussi LFI. J’ai lu le programme de ce dernier, et j’ai trouvé ça épatant. C’est généreux, et ça ne recule devant rien. J’aime ça ! Il y a évidemment beaucoup de mesures sociales, et pas pour les riches… mais pour les pauvres ! Cela innove ! C’est un scoop ! Les riches seront-ils moins riches ? Je ne sais, mais en tout cas les pauvres pourront respirer un peu. On s’occupera enfin d’eux. Le seul truc qui m’ennuie, chez LFI, c’est son antisémitisme apparent. Il faudrait quelques mises au point nécessaires. Car, moi, je suis délibérément sioniste, même si je condamne le bombardement sur Gaza. Enfin, pour le moment, LFI aura ma voix, en juin. Je vous conseille de lire son programme, vous ne le regretterez pas. Ce matin, j’avais une course à faire près d’un bistrot que j’aime bien, qui s’appelle La chope, je crois. Il n’y avait pas grand monde. Je demande une Pelfort, le demi de base. I n’y en avait plus ! Tout avait été bu par les alcoolos de service. Ils ne m’en avaient pas laissé ! C’est la première fois que ça m’arrivait. Vous imaginez ça ? Quant à Rushdie, je voudrais lire son livre en vo. Je ne sais pas si je vous l’ai déjà dit. Je vais le commander. Bonne journée (finalement j’ai bu un Muscadet, raide comme un couteau, et moi aussi j’ai survécu).
@ BLBG / « je ne sais pas à proprement parler pourquoi »…. Parce qu’humiliate (sic) ne plaît pas à charoule qui lui préfèrerait humiliante et l’histoire du eune spartiate supportant la morsure du petit renardeau sans broncher… Non ?
(rptv/blbg) ah non, gracq le poirier était domicilié bien plus au nord des Boucholeurs… ! au moins à 178 km… Hein !
https://www.google.com/search?q=distnace+saint+florent+le+viel+%2F+les+boucholeurs+%3F&rlz=1C1GCEA_enFR1067FR1067&oq=distnace+saint+florent+le+viel+%2F+les+boucholeurs+%3F&gs_lcrp=EgZjaHJvbWUyBggAEEUYOTIJCAEQIRgKGKABMgkIAhAhGAoYoAEyCQgDECEYChigATIJCAQQIRgKGKAB0gEKMTg3MjZqMWoxNagCCLACAQ&sourceid=chrome&ie=UTF-8
Damien, lueur d’espoir : un récent sondage estime que la réussite de la France Insoumise au premier tour des prochaines présidentielles serait acquise, et donc ouvrirait le second tour à un duel RN/LFI, si ce dernier parti changeait de leader. Plus précisément, si Mélenchon cède la place à Ruffin. Ah, si ça pouvait être vrai ! On pourrait enfin voter la France Insoumise sans état d’âme ! C’est un test pour ce parti : les militants vont-ils sortir de ce chef nébuleux pour offrir enfin une vraie chance aux idées réellement anticapitalistes ? Sinon, d’accord avec vous. Le programme de LFI est progressiste, généreux, humaniste, argumenté et convaincant, et au moins, il ne se base pas sur la haine mais sur l’idée que la justice sociale doit impérativement primer… Et c’est enfin du collectif ! Bref, si seul on va vite, ensemble on va loin…
le second tour à un duel RN/LFI
Sous les pavés, la plage, RN/LFI, c’est pas le cap Martin, mais le cap Marine!
clopidedieu c’est rouge/brun, cap Marine!
Je déchante :
« La cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot a annoncé mardi être convoquée par la police dans le cadre d’une enquête pour «apologie du terrorisme» ouverte à la suite d’un communiqué du groupe parlementaire publié le 7 octobre, jour de l’attaque sans précédent menée par le Hamas contre Israël. » Figaro
J’espère que cette enquête de moralité publique ira jusqu’au bout, et que le juge statuera sur le fait de savoir s’il y a eu apologie du terrorisme ou non.
Un professeur de collégio en France se fait prendre 4 gifles par un jeune de 14 ans, et le professeur ne sais pas ou ne peut pas (ou pire, ne veut pas) se défendre. Et le cacique de tous ces petits francês, voudrait les envoyer faire la guerre en Ukraína.
Non c’est une blague de mauvais gout, c’est de la science-fiction chère à Soleil-Vert (qui, comme moi regrette le nul de Fabi face à Nepo), ça n’existe pas.
Mais tout de même je dois repenser à ce film du cinema novo; enfin, à chacun son cannibalisme…..
à propos, qu’est-ce que cela veut dire: « je vais te fumer » ?
dans le temps chez nous en effet les petits franceses, on les fumait. Autre époque, autres moeurs
Aujourd’hui :
Comment un propriétaire pourrait-il voter LFI, qui veut porter atteinte par tous les moyens à la propriété ? Que la naïve Clopine m’explique.
ANNIVERSAIRES
A signaler les anniversaires de mort, notons celui, de la mort de LYOTARD?maître de la postmodernité qui avait enseigné à Prytanée national militaire de La Flèche
ne sraitce que comme membre de Socialisme ou barbarie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Socialisme_ou_barbarie
Postmoderne
Le mot est repérable dès les années 1930 dans la culture hispanophone (Antología de la poesía española e hispanoamericana. 1882-1932).
À partir des années 1950 il s’est répandu dans la culture anglophone, surtout aux États-Unis, dans la sphère des études esthétiques et littéraires, le mot a trouvé aussi une codification dans l’architecture et les arts, y compris les arts du spectacle, et est entré dans le langage philosophique.
On parle de postmoderne pour désigner la condition anthropologique et culturelle consécutive à la crise et à la disparition de la modernité dans les sociétés du capitalisme mature, qui étaient entrées, vers les années 1960, dans une phase caractérisée par les dimensions planétaires de l’économie et des marchés financiers, l’agressivité des messages publicitaires, l’intrusion de la télévision et le flux d’informations. En relation avec ces phénomènes, et contrairement au caractère utopique, à la recherche de la nouveauté et de l’avant-garde propres à l’idéologie moderniste, la condition culturelle postmoderne se caractérise surtout par une réinterprétation désenchantée de l’histoire, définitivement éloignée de tout finalisme, et par l’abandon des grands projets élaborés à partir des Lumières et que la modernité a faits siens, donnant lieu, du côté de la création, davantage à une sorte d’esthétique de la citation et de la réutilisation, ironique et sans scrupules, du répertoire des formes du passé, qu’à un style nouveau, dans lequel est supprimée toute distinction résiduelle entre les produits élevés de la culture et ceux de la culture de masse.
Ben, on y arrivera pas si on veut que tout reste pareil. Si on continue à s’accommoder de la situation, en frémissant à l’idée que nos privilèges et avantages pourraient être impactés, à nier la profonde injustice sociale (à l’échelle planétaire, je vous raconte pas !), à , imperturbablement, prendre nos avions et partir en vacances, prendre la bagnole électrique pour faire 800 mètres, soit au supermarché, soit à la coop bio pour se donner « bonne conscience », jouir de nos positions dominantes et surtout, surtout, ne rien faire pour que notre monde change… M’enfin, ce que j’en dis… Et je ne suis pas propriétaire de mon logement, en plein coeur du ghetto rouennais, au fait.
Donc, oui, je suis pour qu’on attente à la super-loi de la propriété… Telle qu’elle est aujourd’hui. Si on inventait autre chose, mmmhhhh ?
Qui pourrait voter pour la spoliation du Kapital afin de subventionner des mosquées ? En dehors des usagers de mosquées sans Kapital ?
« Let Us Now Praise Famous Men », le titre du célèbre ouvrage de Walker Evans et James Agee traduit dans la collection Terre Humaine par « Louons maintenant les grands hommes », est tiré de l’Ecclésiaste/Sirac, 44 :1. Idem pour le « Their names liveth for evermore » de la version autorisée de 1611, modernisé en « Their names lives on for ever more » (44:14) qui figure sur nombre de monuments britanniques de la Première Guerre mondiale.
Dans La Bible de Jérusalem, ces deux phrases sont traduites un peu faiblement à mon goût (surtout la seconde) « Faisons l’éloge des hommes illustres » et « Leur nom est vivant pour des générations » («Leur nom vivra pour l’éternité »).
Ne pas confondre Yeshua Ben Sira, Baldur v. Schirach, et Bernadette Chirac.
On a beaucoup parlé du postmodernisme, mais ce qui m’a le plus amusé, c’est la question de la réaffirmation du lien avec l’histoire à travers l’ambiguïté et l’ironie, car les premières impulsions en ce sens sont venues de Form Follows fiasco , un texte de P. Blake datant de 1977. Peter Blake était un architecte et un critique, mais il y a aussi un artiste qui s’appelle Peter Blake, c’est lui qui, avec sa femme Jann Haworth, a créé la pochette de Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band. En bref, une image plutôt que des mots :
https://lesempio.blogspot.com/2013/01/peter-blake-buttons-up_10.html
Le droit à la propriété est dans les Droits de l’Homme. Dans la déclaration.
Les identitaires la respectent et la respecteront.
Pas les ultragauchistes, totalitaires dans l’âme.
La question de la réaffirmation du lien avec l’histoire à travers l’ambiguïté et l’ironie, car les premières impulsions en ce sens sont venues de Form Follows fiasco , un texte de P. Blake datant de 1977.
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En effet c’est hilarant beaucoup.
LFI, qui veut porter atteinte par tous les moyens à la propriété ?
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Même à celle des deux costards que l’ancien ministre délégué à l’Enseignement professionnel s’était offert aux frais de la république? Non.
Bloom, ce n’est pas L’ecclésiaste (Qôhélet) mais L’ecclésiastique (Ben Sira). Voici la traduction de Chouraqui : « Je louangerai donc les hommes de ferveur, nos pères dans leurs âges. » Récemment, j’ai consulté la Bible de Crampon. Je vais l’acheter, car j’ai immédiatement été séduit. Mais vous ne connaissez pas, dommage.
Et ça donne : « Faisons donc l’éloge des hommes illustres, et des pères de notre race. » La simplicité directe. La Bible de Crampon est chère aux traditionalistes. Ils n’ont pas toujours tort…
Dans une vente de bibliothèque, récemment, il y avait un exemplaire du Robert des étymologies, pour 2 €. Je l’ai acheté sans tarder. Il y avait aussi les fragments inédits de Nietzsche, dans l’édition Gallimard, au moins six ou sept volumes, chacun pour 2 € encore. Je ne les pas achetés car je n’ai plus de place chez moi. Demain, je vais aller dans une espèce de boutique associative, qui vend des livres d’occasion à 2 €. Les gens leur donnent gratos leurs vieux bouquins, et ils les revendent, tout bénef. Parfois, ils ont des Pléiades, mais c’est plus cher. Généralement, je regarde sans acheter. je n’aime pas les livres d’occasion, je préfère les neufs, qui sont tout propres.
Le droit de propriété devrait être limité. Très peu de gens savent posséder.
Ecclésisatique, en effet, confusion regrettable. Mais les citations sont correctes, ce que vous ne pourrez discuter malgré votre grande vanité & vos propos désarticulés.
à Marie Sasseur
La dernière édition du dictionnaire de l’Académie a raison et le Larousse a tort.
Moi je sais posséder. Je possède deux grande villa avec parc dont l’une est équipée d’un abri antipathique et d’un moulailler.
Dans un ensemble fini dénombrable, le verbe décompter est tout à fait légitime. Même sans le Larousse…
Les académiciens n’auront retenu des mathématiques que la soustraction, ne leur décomptons pas d’intelligence.
Qui fait cruellement défaut au milicien de la ferme à trolls, lequel, avec ses quatre mots de vocabulaire, lepen, macron, extrême-droite, extrême-gauche et ses miyers de dicos, en compte très peu, d’intelligence.
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gracq le poirier était domicilié bien plus au nord des Boucholeurs… ! au moins à 178 km… Hein !
Mais lui aussi pas très loin de la mer! 🙂
Bonne soirée.
« Il y des gens avec lesquels il ne faut jamais se commettre. »(La Bruyère)J’avais oublié cette règle de conduite que j’observe depuis trente ans. Et j’ai eu la mauvais idée de m’adresser à la dénommée Marie Sasseur, qui ne sait qu’insulter et délirer. Cela ne se reproduira plus.
En effet, le Village des Boucholeurs est bien plus bas et plus côtier que St Florent le Vieil. Ce qui ne l’empêche pas d’être déjà là sous Colbert! Pour les amateurs de John Le Carré, et parce qu’il arrive à la realite de dépasser la fiction, de signaler l’enquête : IRA: les secrets sanglants de l’agent double « Skatenife », qui ouvre des perspectives intéressantes sur la traîtrise dans l’ IRA.. Vous m’excuserez si c’est dans Le Figaro de ce soir. MC
Turner, Tempête de neige : Bateau à vapeur à l’embouchure d’un port :
Merci Renato
Et encore, Labruyère ne connaissait pas les désœuvrés du net, faux profils, avatars et autre milicien de ferme à trolls.
Je pense qu’à cette heure, Bolibongo mange des fraises.
à cette heure, Bolibongo mange des fraises.
Peut-être les sucre-t-il?
« Une bible grand public, scientifique et complète.
La belle traduction du chanoine Crampon, très littérale, fut la plus répandue en France, grâce à sa simplicité, ses notes explicatives, sa fidélité aux textes originaux en hébreu, araméen et grec (qu’il fut l’un des premiers à traduire directement en français) et la mention dans les notes des principales variantes des versions anciennes (Septante, Vulgate, Peshitta, etc.).
Voici une révision prudente et fidèle de sa fameuse version de 1923 et de ses milliers de notes explicatives, scientifiques, spirituelles et accessibles.
Le bibliste Bernard-Marie, ofs, y apporte avec parcimonie et prudence les modifications nécessaires pour prendre en compte l’évolution de la langue française et les recherches bibliques récentes (Qumrân, etc.). »
Intéressante suggestion, Damien.
Décompter
Il les sucre puis les engloutit.
En attendant, mes poules rougissent autant que les fraises de Bolibongo.
Les poules rougissent en fonction de leurs émotions, révèle une étude www.http://francetvinfo.fr/sciences/les-poules-rougissent-en-fonction-de-leurs-emotions-revele-une-etude_6504098.html#xtor=CS2-765-%5Bautres%5D-
Le retour du Chevalier inexistant, étude de caractère :
« Le moindre manquement dans le service déclenchait chez Agilulfo un besoin irrépressible de tout contrôler, de repérer d’autres erreurs et négligences dans le travail effectué par autrui et une souffrance poignante devant ce qui était mal fait, non conforme. »
« C’est très simple, mon garçon », dit Agilulfo, et il y avait même dans sa voix, maintenant, une certaine chaleur — la chaleur de celui qui, connaissant sur le bout des doigts le règlement comme les effectifs, prend autant de plaisir à faire la démonstration de sa propre compétence qu’à dénoncer l’impréparation d’autrui. »
« Et puis il y avait Optimus Maximus, un chien perdu qui avait rejoint la meute par passion juvénile. »
Je me demande si on n’écrit pas La Bruyere en deux mots, et avec accent .Prompte à dénoncer « les techniciens de Ferme à Trolls » il semble que Sasseur oublie l’orthographe la plus élémentaire…. MC
Un steamer (bateau à vapeur).
Celui à aube aussi sur le Mississippi.
Et celui sur lequel Marguerite Duras rencontre celui qui sera son amant.
Et le transbordeur, un bac pour traverser le bras du Rhône lorsqu’on va en Camargue.
Mais des esclaves sexuels, pour quoi faire ?
Et même, des esclaves tout court, quel est le but ?
Or, son entourage rechignait et tentait de le dissuader
Pas tout à fait.
Son entourage pensait à l’épée plutôt pour lui et se demanda dès lors quels seraient les symboles qui l’orneraient.
Le MaCaque ne connaît pas la citation de La Bruyère que le milicien de la ferme à trolls déforme. Deux imposteurs qui vont bien ensemble.
Si par un jour de printemps.
Lu sur in site de SF, à propos de Cosmicomics:
« calvino a tout lu, d’Einstein à Jacobson et de Hegel à la cybernétique : voilà donc Qfwfq — de son naturel, bougon, coureur de jupons et poète — jouant aux billes sur la courbure de l’espace avec des atomes d’hydrogène naissant, faisant tous les calculs du monde pour savoir si, malgré le postulat des parallèles, il pourra bientôt rejoindre certaine demoiselle Ursula H’x qui glisse à ses côtés, ou bien traçant dans le vide, au bord d’une galaxie, le premier signe — la première lettre. »
Une poésie du non sens.
Je repense à la bande de chimères accompagnant Alicia, sœur de Bobby Western in » the passenger » de McCarthy.
Dommage que Calvino et son art conceptuel digne de chabgpt, n’ait pas été plus approfondi, en commentaires de ce billet.
Hier, ai songé agréablement, dans un pourquoi pas prononcé*, aux esclaveS sexuelS pour, le soir même, dénier cette aventure sentimentale.
Et bien, bravo, rose.
Prête à me lancer.
Y’a pas d’âge.
Le soir, in fine, ai admis, contre mauvaise fortune bon cœur, que je déteste les emmerdements.
Et m’épiler la chatte dans la salle de bains, après avoir vu le lit de mort de Alexander Humboldt hier, je vais voir Orianenburg strasse (s zet’) ce matin, alors j’avoue volontiers que j’ai bien d’autres chats à fouetter. Et que aux fouets et martinets, je préfère le fouet de cuisine. Ou manuel, ou un batteur électrique.
* extrêmement prononcé.
Ecclésisatique, en effet, confusion regrettable. Mais les citations sont correctes, ce que vous ne pourrez discuter malgré votre grande vanité & vos propos désarticulés.
« Vanité », « propos désarticulés », je revendique les deux. Par contre vous, qui essayez d’en mettre plein la vue, vous devriez être plus modeste, et donc moins vaniteux. Il se trouve que je suis, comme tout un homme, narcissique, mais modérément, car bien élevé. Ce qui n’est pas votre cas. Je suis un pantin désarticulé et vaniteux, oui, sans doute, mais cela me permet d’exprimer l’Esprit du temps.
La Bruyère, je l’ai déjà dit, j’aime infiniment. C’est mon livre préféré de toute la littérature française et étrangère, avec Cioran, cette machine à désespoir. Car je suis aussi un grand désespéré. Si je devait garder un livre et un seul, ce serait La Bruyère. Marie sasseur, divine lettrée, nous avons les mêmes goûts littéraires… Dommage que Bloom soit agressif sans raison. Il manque de sagesse, il rue dans les brancards comme un jeune chien fou. Il croit me faire de la peine en ma targuant de « vaniteux » ! C’est une hyberbole ce gars-là ! Au pied, Bloom !
Ecclésiaste et Ecclésiastique, à ne pas confondre. pour un prof, ce n’est pas génial. Bloom et sa culture bâclée ! J’ai connu une femme, comme ça. Elle essayait de rattraper sa culture du vide, en lisant des livres en continu. Elle n’a rien rattrapé du tout. Il faut une capacité préexistante. un terrain propice. On l’a à la naissance. Bien sûr, après, il faut bosser un peu.
« Fumer quelqu’un », c’est lui casser la figure, l’écraser comme un cancrelat, un cafard… Par exemple, l’adolescent qui dit à son prof, « Je vais te fumer » (cf. Figaro d’hier), il doit être puni et même humilié, à la limite. Je ne suis pas pour les châtiments corporels, mais à force, c’est quand même mieux qu’un mort, non ? On lui donne une fessée avec des verges ou un fouet. Il paraît que ça fait bander. Bonne journée, les tortionnaires du futur, et lisez La Bruyère !
Pour Charlotte encore, qui est dcd à 38 ans
https://www.visitberlin.de/fr/schloss-charlottenburg-chateau-de-charlottenbourg
Ce matin, le retour de Bruno Latour parmi nous… Joie immense.
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2024/04/23/un-testament-facon-bruno-latour/
(et je médite appâté, ceci, loin d’Heinich & de Bourdieu, voire, loin du bon pape François…). J’espère que ce livre suscitera quelque intérêt parmi les erdéliens de bonne volonté, et sera propice à réconcilier les atrabilaires du mercredi. :
« L’anthropologie de Latour ne commence pas par la distinction des « dimensions » ou « champs » de l’expérience humaine, opérée par la division du travail, lesquels champs s’autonomisent de plus en plus les uns par rapport aux autres, l’économique se distinguant du politique, eux-mêmes se distinguant du culturel et du religieux, etc., mais elle trouve son impulsion première dans la distinction des « régimes d’énonciation » issus de différents « jeux de langage », eux-mêmes portés par différentes « formes de vie », pour parler comme Wittgenstein, sans que l’on sache l’origine de cette distinction entre régimes (peut-être faut-il reprendre la thèse de Lévi-Strauss sur le langage apparu « sans doute tout d’un coup ») » etc.
Bàv (24.4.24_8.51)
C’est une hyberbole ce gars-là ! Au pied, Bloom !
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Richte mayn tuchess.
Les Juifs laics n’ont que cure à foutre de ces textes. C’est en s’émancipant de leurs pesanteur qu’ont pu émerger des Disraeli, des Roth (les 2), des Bernard Lazare & des Blum, sans parler de Lev Bronstein et des autres.
Si le Zeitgeist est décrébré, vous l’incarnez à merveille, nincompoop.
Pourrait-on disposer d’une traduction intelligible de l’expression qui résonne un peu comme du permafrost : « les techniciens de ferme à trolls » – C’est qu’elle ne comprend pas toujours elle-même où elle veut nous emmener.
Quant à « m’épiler la chatte dans la salle de bains », je crois qu’aucun erdélien n’aurait osé le faire soi-même, et pour cause, même si la camera obscura de certains d’entre eux n’aurait pas réchigné à se porter volontaire pour en faire un reportage, dussent-ils en fouetter le chat, 🙂
@ Celui à aube aussi sur le Mississippi /// r^z ee rBl
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A la tienne, Mark Twain, nous t’avions un brin oublié… Merci pour ce petit rappel de la bruyère sur les rives du Mississipi.
(copié-collé sur la toile du Web, à propos de MISSISSIPI WRINTINGS ->… « Pour Twain, le fleuve représentait les possibilités complexes et souvent contradictoires de sa propre vie et de celle de sa nation. Le Mississippi marque l’endroit où la civilisation, se déplaçant vers l’ouest avec son confort et ses convenances, découvre et affronte les dures réalités, la violence, les chicaneries et la promesse de liberté à la frontière. C’est aussi l’endroit où les courants, que Mark Twain a appris à naviguer en tant que pilote – une expérience racontée dans Life on the Mississippi -, se déplacent inexorablement vers le Sud profond, de sorte que l’innocence du jeu joyeux et de l’enfance le long de ses rives finit par se confronter à la sombre réalité de l’esclavage »… (fin de citation)
Bàv,
Au Musée de l’Orangerie on peut voir un navire peint par Le Douanier :
https://www.musee-orangerie.fr/fr/oeuvres/le-navire-dans-la-tempete-196426
Rose, juste une association entre galériens, des esclaves et ceux qui soumis à leurs besoins impérieux, leur obsession usent de leur corps à des fins de satisfaction sexuelle, d’assouvissement mais ce fonctionnement bien que légitime peut paraitre lui meme soumis à un régime indépendant d’une volonté bien que Camus ait pensé qu’un homme ça se retient; ceux-ci, celles-ci doivent être, je crois, dans l’incapacité de s’auto-réguler sur ce plan, quoi pour ces personnes du ça, du surmoi, du moi parvient à se manifester ou ne peut qu’abdiquer?
Tina Modotti est-elle encore au Jeu de Paume?
Le fermatrol est un médicament régénérant de la famille du permafrost.
Qu’on se le dise!
@ JJ-J,
Deux essais pour vous déprendre de l’emprise du beau Bruno :
du feu beau Bruno
( Je préfère Giordano, mort par le feu…)
Qui c’est, le beau Bruno ?
Le plus beau ici, c’est moi. Faut-il le rappeler.
« Faut-il le rappeler. »
Une preuve serait opportune !
Je suis très beau, renato. Je comprends que vous soyez jaloux. C’est naturel, mais il faut lutter contre ça, accepter qu’il existe beaucoup beaucoup plus beau que soi.
99 % des femmes qui me voient n’osent pas m’aborder parce qu’elles pensent que beau à un tel point, ce n’est même pas la peine d’essayer. Véridique. J’ai compté et recompté.
Le 1 % restant je suis obligé de l’envoyer promener le plus gentiment possible. Ce n’est pas toujours facile.
D’autant plus qu’il existe des femmes mariées dans ce 1 %. Vous imaginez… briser un couple ou une famille et envoyer deux âmes en Enfer, la sienne et la mienne. Très peu pour moi.
Non, je suis bien, moi, à Chaville, tout seul avec mon chat, mes poules et mes endives. Je vis un bonheur parfait.
Voilà
Comme d’habitude, D., vous fantasmez, j’ai dit qu’une preuve serait bienvenue : lorsqu’on affirme quelque chose, on le prouve. Pour la jalousie, et la rancune qui va avec, je vous laisse tout l’espace que vous pouvez prendre, car pour ce qui me concerne je suis comme la lune de Rhapsody on a Windy Night.
Giordano Bruno! 🙂
Non je n’ai rien à proucer. Ma beauté rayonnante parle d’elle-même.
Merde, alors.
Bref, D. n’a pas pris ses pilules !
Et toi, tu as bien pris tes suppositoires ?
Grève des contrôleurs aériens : 75 % des vols annulés jeudi à Paris-Orly et 55% à Roissy.
Bien fait pour leur gueule aux voyageurs.
Ils n’ont qu’à rester chez eux.
Le plus beau c’est moi, un point c’est tout.
bloom a commenté:Bloom dit: à
C’est une hyberbole ce gars-là ! Au pied, Bloom !
je rajoute
de mon mag philo que j’ai bien reçu: »
ovidie rappelle que « assise debout couchée,(elle) est partie del’histoire de seschienspour dresser un parallèleentre le sort sui leur est réservé et celuiqui est fait aux femmes,entre la question des canicides et la question des feminicides ….dans l’article « délibérations sexuelles »
Le miroir trompe plus naturellement qu’un politicien véreux.
Sinon on est mal parti avec le H5N1. Un variant transmissible aux mammifères circule activement. Très virulent, tue certains mammifères une fois sur deux.
S’il passe chez le porc, on est très très mal barré. C’est sérieux. On peut se diriger vers un schéma grippe espagnole 1918 XXL. Avec encore plus d’échanges interrégionaux et internationaux.
Mais vaccination massive possible.
merci Cl…, j’avais lu le cr de votre lien EAN dans la foulée de Latour dont la beauté tenait surtout à son intelligence morale. La seule qui décompte… Suis allé me commander le Latour car évidemment on ne trouve rien ici. J’ignore par ailleurs si Giordano était + beau comme Dédé… moralement comme physiquement, ça ne me semble souffrir d’aucun doute. La preuve :
https://www.alamyimages.fr/photo-image-statue-du-philosophe-giordano-bruno-dans-le-centre-de-campo-de-fiori-rome-italie-35047652.html?imageid=3928A20F-49EB-4767-82C6-B68C483C7478&p=184515&pn=1&searchId=6385a6e975bd772f2eb68757126108fd&searchtype=0
En 1918-19, c’etait un virus H1N1. Il y avait eu 3 vagues. La seconde (automne 1918) avait été terrible.
Le Procès de Giordano Bruno.
Bas-relief en bronze du socle de la statue de Bruno à Campo de’ Fiori.
Rappelons que les lettres H et N désignent deux protéines de surface du virus (hémagglutinine et neuraminidase) et le chiffre associé, son degré d’affinité avec le métabolisme humain (1 pour la plus haute affinité, 15 pour la moins bonne).
Les 4 « montées en grade » possibles de l’actuel H5N1 circulant seraient donc H4N1, H3N1, H2N1 jusqu’à H1N1.
Mévoltée par la mort des quatre jeunes filles noires de Birmingham, Nina Simone a composé Mississippi Goddam en moins d’une heure. D’abord, vous êtes déprimée et, après cela, vous êtes en colère. Et quand ces enfants ont été tuées, je me suis juste assise et j’ai écrit cette chanson, a-t-elle raconté dans son autobiographie I Put A Spell on You (Pantheon Books, 1992). Mississippi Goddam fait également référence à l’assassinat du militant des droits civiques Medgar Evers. Ce dernier, membre de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP), a été tué à Jackson (Mississippi) le 12 juin 1963 par un suprémaciste blanc, membre du Ku Klux Klan. Medgar Evers a ensuite été enterré au cimetière national d’Arlington avec tous les honneurs militaires, le jour même de la présentation au Congrès par le président des États-Unis John Fitzgerald Kennedy d’un projet de loi visant à bannir la ségrégation.
Dès le début de Mississippi Goddam, Nina Simone dénonce les trois États du Sud les plus ségrégationnistes : l’Alabama, le Tennessee et le Mississippi (Alabama’s got me upset/Tennessee made me lose my rest/And everybody knows about Mississippi Goddam). Elle énumère ensuite une série d’actes et violences racistes visant les Afro-Américains dans ces États.
https://enseignants.lumni.fr/fiche-media/00000005537/nina-simone-interprete-mississippi-goddam-au-festival-de-jazz-d-antibes-juan-les-pins-en-1965.html
Il n’y a rien de progressif dans ces grades. Une mutation de 5 à 1 est parfaitement possible. Question de probabilité.
Un schéma possible est un passage au porc sous 3 semaines au maximum. Donc mi-mai, et les premiers cas humains fin mai-début juin, qui tenteront d’être moyennement contenus, à mon avis 1 mois au grand maximum. Début de la vague 1 sans doute en Asie en juillet. Fin juillet début août pour l’Europe. Vague 2 en Europe en décembre-janvier. Ce n’est qu’une hypothèse.
Donc évidemment avec les JO, ça ferait désordre
Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que des gros laboratoires travaillent déjà au vaccin. Prennent les devants. Il faudrait plutôt leur dire merci que de leur cracher dessus (je suis en désaccord profond avec Philippot sur ce point).
On peut aussi avoir une première vague de H3N1 qui génère vite un H1N1 s’abattant en superposition. L’intelligence artificielle permet de définir des probabilités d’occurence de scénarios et ce sont celles-ci qui permettent d’anticiper, notamment dans l’élaboration anticipée des vaccins. Les données d’entrée sont des faits quantifiés, et on peut appliquer des méthodes hypothéticodéductives pour savoir assez précisément ce qui se passe, à partir de ces faits.
Si je vous ennuye, n’hésitez pas à me le dire.
Ce soir, ce sera un copier coller de maitre Chicon de Chatte Ville, la grande spécialité maison, aussi appelée enfumage (enfumade en pays d’Oc):
« Il existe trois types de virus grippaux (A, B, C) et un certain nombre de sous-types. Ce virus est de type A (le plus fréquent de tous) et de sous-type H1N1.
—
Les lettres H et N désignent deux protéines de surface du virus (hémagglutinine et neuraminidase) et le chiffre associé, son degré d’affinité avec le métabolisme humain (1 pour la plus haute affinité, 15 pour la moins bonne).
—
Pour les virologues, H et N servent de marqueurs car ils permettent de quantifier le degré d’adaptation des virus grippaux au métabolisme humain. Pour autant, ils ne renseignent pas sur la dangerosité ou la virulence du virus. Et pour cause : ils ne représentent qu’une toute petite fraction de son contenu génétique (à base d’ARN).
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https://www.cite-sciences.fr/archives/science-actualites/home/webhost.cite-sciences.fr/fr/science-actualites/enquete-as/wl/1248100299184/grippe-a-h1n1-ce-que-l-on-sait/index.html
Italo Calvino et les images :
https://www.ilgiornaledellarte.com/Mostre/italo-calvino-e-le-immagini
Merci beaucoup, Bloom, pour cet article vieux de 14 ans. C’est vrai que, depuis, il be s’est presque rien passé. Tant que vous êtes dans les vieilles malles poussiéreuses du grenier, regardez si vous n’y voyez pas des ministres et des hauts fonctionnaires.
D? ouest-France sur ce virus:
Bloom, vous avez raison. Le contenu de l’article reste valable. Je suis d’accord avec vous.
Ce qu’il faut comprendre dans mon propos c’est que ce que le H5N1 « aviaire » circulant actuellement est DÉJÀ potentiellement méchant, c’est bel et bien un virus de type A et peut DÉJÀ infecter gravement des mammifères et parmi eux des hommes. Que s’il passe chez le porc, la probabilité de gain tant en affinité (jusqu’à peut-être H1N1) qu’en virulence est élevée. Et que tout ça ressemblera très possiblement à la grippe espagnole de 1918-19.
On pourrait se délasser en rétorquant:
« Ah, l’infâme Copieur, l’ignoble Tricheur, le funeste Grugeur…!
Le data-pillage ne connait pas le nombre des années, sirrah.
Il se dit qu’il est chez vous un grenier misérable dont aucune langue ne saurait rendre l’odeur insupportable, où traînent entre les déjections de gallinacées de vieux fili-pots de chambre, renversés et fissurés, suintant la rance francité.
Vade retro, flatulence! »
Mais non.
Guerre, pandémie, défaite de Manchester City, c’est du fili-pipoT.
Par ailleurs le virus de type B possède aussi, en effet, les glycoprotéines de surface H et N, mais est strictement humain, bien que l’on ait montré que le phoque puisse être aussi contaminé.
Son taux d’évolution est faible, on ne parle pas de
Le virus de type infecte l’homme et les porcs. Il est rare et n’a jamais donné lieu à pandémie, plutôt épidémie locale.
Voilà. La fumée se dissipe assez ?
« L’intelligence artificielle permet de définir des probabilités d’occurence de scénarios et ce sont celles-ci qui permettent d’anticiper, notamment dans l’élaboration anticipée des vaccins. » écrit D
Usage vertueux de l’IA!
Mais pensons aussi à ses utilisations ludiques,
C’est un monde que découvre par mon fils, qui ,bien que sexagénaire est resté tres gamin, et adore jongler avec les logiciels d’IA ,pour fabriquer des images insolites ou écrire des textes
Et c’est ainsi qu’il vient de produire un livre pour enfants ,joliment et genereusement illustré ,dont il n’a pas ecrit lui même une ligne,, dont il n’a pas dessiné image ,se contentant de donner des ordres numériques à son robot pensant , qui a répondu avec empressement à toutes ses exigences .
Ce livre papier de 38 pages à la jolie couverture colorée raconte les aventures et les émotions d’un petit atome de cuivre depuis son extraction de la mine , puis à travers ses séjours successifs dans divers objets du quotidien
de lui en ce moment.
Le virus de type C infecte l’homme et les porcs
On peut lire: https://forward.com/culture/367139/you-really-need-to-read-this-terrific-interview-with-george-steiner/
Merci pour cet article, Bérénice. Il met bien en évidence l’origine aviaire de cette grippe de type A, d’affinité humaine H5N1, provoquant de sévères infections respiratoires avec fièvre et mortalité de 52 %, circulant de plus en plus activement, de plus en plus mutable par probabilité, et notamment s’il arrive au porc. Gruik !
Rien du tout d’inquiétant. Juste un peu de fumée.
raconte les aventures et les émotions d’un petit atome de cuivre depuis son extraction de la mine , puis à travers ses séjours successifs dans divers objets du quotidien
Rosanette
Et dans la couverture de Notre Dame de Paris ?
C’est un d’ici qui va se réjouir. Enfin, du cuivre et non du plomb !
Bah, Rosanette, l’exemple de votre fils illustre une idée qui me trotte dans la tête : à savoir qu’une chose que l’IA ne pourra jamais remplacer, c’est le désir. L’IA a produit le livre de votre fils, mais elle ne l’aurait jamais fait sans le désir de celui-ci. Bref, il en est de l’IA comme de l’art pour Duchamp : qu’importe la production, si celle-ci part d’une désignation comme telle de la part de celui qui en a eu le désir… c’est rigolo : je n’ai pas encore lu le billet du jour de notre hôte, (sur la traduction) et pourtant il me semble que dans son titre (le seul truc dont j’ai eu encore connaissance), il y a là quelque chose de commun…
Si une nuit d’ hiver un voyageur: véritable chef d’ oeuvre
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