de Pierre Assouline

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La thèse universitaire, alibi de fantasmes

La thèse universitaire, alibi de fantasmes

« Tout finit en Sorbonne. Tout se décompose en thèses » soupirait déjà Paul Valéry en ses Cahiers des années 20. Depuis, ça ne s’est pas arrangé. Les gens qui s’adonnent à ce vice impuni sont appelés des thésards, version sardonique de « doctorants » qui sent déjà la pharmacie. Charles Coustille en fait le constat ironique dans Antithèses (312 pages, 24 euros, Bibliothèque des idées, Gallimard). Rien n’est académique comme l’idée de thèse, longtemps synonyme de révérence vis à vis des maitres, respect de l’ordre établi, conformisme. Longtemps, elle est passée pour un exercice formel effectué sous la pression normative, collection de lieux communs sans originalité et purement descriptive, ce que Jules Ferry déplorait déjà en 1880.

En fait, la forme d’une thèse change plus vite que le cœur d’un mortel mais il n’y a pas à s’en plaindre. Faut-il être pervers pour éprouver de la nostalgie à l’endroit de la thèse d’Etat, cette chose obèse que l’étudiant, vieillissant avec elle, mettait des années à ne pas terminer. Le doctorat de IIIème cycle, après soutenance d’une thèse ou la présentation de travaux, les en a libérés. Si elle n’est plus tenue comme le premier travail scientifique d’un jeune professeur, elle n’en donne pas moins le coup d’envoi public de sa carrière. Céline perçait-il déjà sous Louis Ferdinand Destouches lorsqu’il consacra sa thèse de médecine à l’hygiéniste hongrois Semmelweis ? Elle prend de telles libertés avec la rigueur biographique qu’il vaut mieux la lire comme un roman prometteur. D’ailleurs, au moment de vendre les droits de ses œuvres aux Américains, l’auteur songea même à une adaptation cinématographique de sa thèse, ce qui aurait été le cas échéant une grande première !

Antithèses aborde maints exemples, jusqu’au plus subliminal dès lors que La Nausée de Sartre a été lu comme « un roman à thèse » (son livre sur L’Imaginaire ne pouvant plus être présenté comme thèse après avoir été publié par Gallimard, il songea à la remplacer par « un machin sur le Néant ou n’importe quoi si la fantaisie m’en prenait » confia-t-il à Beauvoir). L’enquête de Charles Coustille est particulièrement réjouissante lorsqu’il développe le cas de deux auteurs.

Tout d’abord Charles Péguy dont on a oublié qu’à partir de 1906, tout occupé qu’il fut par les Cahiers de la Quinzaine, il se lança dans une thèse en Sorbonne consacrée à… la critique de l’enseignement en Sorbonne. Il y a travaillé des années jusqu’à ce qu’elle sorte de ses priorités. Il en reste un long poème en prose de près de 300 feuillets. L’écrivain y prend prétexte d’une soutenance de thèse d’histoire pour y exposer son antithèse : à savoir que lorsqu’une thèse est bonne, tout ce qu’on peut encore lui reprocher, c’est de « ne pas épuiser la réalité de l’événement ». Il présente le candidat non comme celui qui est jugé par un jury lors de la soutenance mais comme celui qui « instruit le procès de son jury » (de Jeanne d’Arc à Dreyfus, Péguy reste Péguy !) ; il raille les historiens méthodiques disciples de Seignobos, la prétention scientifique de leur lecture critique des sources manuscrites et leur écriture mortifère ; à celle-ci, il oppose une écriture vivante, une narration intensive, seuls moyens selon lui pour éviter que, à l’image de la mystique dreyfusiste dégradée en politique jaurésienne, la mémoire ne se dégrade en histoire… Une thèse étant censée soutenir une thèse, celle de Péguy était insoutenable. D’ailleurs elle ne fut pas soutenue. Mais il en reste quelque chose : la « respectueuse répulsion » (la formule est de Pierre Macherey dans son essai sur La Parole universitaire, 2012), des écrivains pour l’Université tenue pour une menace

Le cas de Roland Barthes est tout aussi délectable. Lui qui n’a jamais pu terminer son doctorat n’en a pas moins encadré un grand nombre de thèses et siégé au jury de plus de cent cinquante soutenances. Le plus remarquable est qu’il ait consacré tant de pages au sujet. Jusqu’à trancher :

« Les thèses de troisième cycle, pour les neuf dixièmes, sont des alibis de fantasmes »

Elles refoulent le fantasme du livre. Quant au dixième restant, Barthes le divisait en deux catégories : celles qui correspondent au principe de réalité (une niche libre indiquée par le directeur de recherches) et celles qui sont réellement fantasmatiques et, partant, vouées à l’échec car « l’institution ne saurait tolérer le désir non canalisé ».

 Il est vrai que le désir d’écriture des aspirants universitaires est le plus souvent bridé par les exigences du cadre institutionnel ; l’oublieraient-ils que le regard des Anciens, sous lesquels ils s’expriment dans la salle Louis-Liard de la Sorbonne, les rappelleraient aussitôt à l’ordre et modéreraient toute théâtralisation excessive de l’exposé. J’arrête là ce compte-rendu, paralysé par un cruel rapport de thèse signé Barthes :

« Nous sommes une civilisation sans haïku : c’est un peu ce que disent, non sans grandeur, vos 800 pages ».

Dois-je préciser que pour chacun de mes livres, biographies ou romans, la lecture d’un certain nombre de thèses, le plus souvent consacrées à ce qui est généralement considéré comme un micro-sujet au sein d’un point de détail, me comble de bonheur par les pistes de réflexion qu’elles offrent et par l’approfondissement sans pareil qu’elles présentent d’un sujet…  J’en fais mon miel. C’est pourquoi je suis de ceux qui les citent au même titre que des ouvrages dans mes bibliographies.

(Photo Passou)

Cette entrée a été publiée dans Essais, Histoire Littéraire.

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commentaires

1 182 Réponses pour La thèse universitaire, alibi de fantasmes

Jean dit: à

On rencontre, au Public comme au Privé, et on se souvient bien d’Énarques cons, de Polytechniciens cons, de Préfets cons, de Centraliens cons, d’Ingénieurs cons, d’Universitaires cons, et ce dans tous domaines. (JC)

Absolument pas ! Antiphrasons, de grâce !

JC..... dit: à

On rencontre, au Public comme au Privé, et on se souvient bien d’Énarques bons, de Polytechniciens bons, de Préfets bons, de Centraliens bons, d’Ingénieurs bons, d’Universitaires bons, et ce dans tous domaines. (JC)

J’ai tout bon là ? ou j’ai tout con ?

Jean dit: à

J’ai tout bon là ? ou j’ai tout con ? (JC)

C’est là tout le problème de l’antiphrase : on ne sait bientôt plus si c’est du lard ou du cochon. Perso, j’ai le plus grand mal à discerner si ce que je dis, c’est des khônneries ou des choses sensées. Sans compter que ça peut être les deux !

P. comme Paris dit: à

« et on cherche à compenser ses propres insatisfactions en faisant déferler avec furie les désirs de vengeance. » (Le Pape cité par Delaporte).
Que cela vous va bien, Delaporte.

Jazzi dit: à

Pourquoi tes c.ons passent, JC, et pas les nôtres ? Le modérateur, c’est toi !

JC..... dit: à

La négociation, JiBé, la négociation ….!

Jazzi dit: à

« Junot Diaz révèle les viols dont il a été victime dans son adolescence »

Sait-on par qui ?

Jazzi dit: à

Négociation ou collaboration, JC ?

Jean dit: à

S’il s’agit de tourner en dérision le politiquement-idéologiquement-moralement (etc) correct, l’antiphrase me paraît une arme excellente. mais il existe bien d’autres procédés. par exemple la méthode S + .. chère à Raymond Queneau. S + 1, par exemple : ma Copine donne Ma Coquine. Ou bien S + 3 : Ma Mine donne …

JC..... dit: à

« Junot Diaz révèle les viols dont il a été victime dans son adolescence » (Jazzi)
Sait-on par qui ?

POLANSKI !
C’est WEINSTEIN qui tenait le pitchounet, Zuczuc faisait les photos …

JC..... dit: à

JiBé !
Négocier c’est collaborer, sinon c’est guerroyer …

JC..... dit: à

Raison pour laquelle les Gazouillis devraient négocier, incapable de guerroyer et gagner une guerre contre Israël

Jazzi dit: à

On peut aussi résister, JC…

JC..... dit: à

Ma thèse, en Lettres et en cours de rédaction, a trait aux viols que j’ai subi, nubile, et sur lesquels je me suis longuement étendu : George Sand, Mae West, Carole Lombard, Ginette, Marilyn, Raquel, Edmonde (CR), Brigitte, Sandra, Clara, Melania …

Traumatismes constituant, pour finir, d’excellents souvenirs et un matériau de choix pour exprimer ma souffrance en 800 pages…

Jean dit: à

Rappelons que la méthode S+7 consiste, plus exactement, à remplacer systématiquement les mots d’un texte par les mots situés 7 places plus loin dans le dictionnaire. Méthode extrêmement efficace pour faire les messages tombant sous le coup de la loi ou, simplement, de la réprobation publique, surtout quand on pense qu’on peut remplacer 7 par 14 ou 21, sans fournir la clé aux gens dont on veut se payer la fiole.

JC..... dit: à

JiBé
Résister est une moins bonne défense qu’attaquer….

Jazzi dit: à

Et pas un mâle, JC ?

Jazzi dit: à

Les attaquants finissent toujours par perdre, JC pas les résistants !

JC..... dit: à

Ta perversion, Jean, témoigne de ta mission : le Diable fait homme …

Jean dit: à

J’avertis que je dénoncerai prochainement les szalopes qui m’ont violé dans mon adolescence (en particulier détournements de mineur par personnes ayant autorité) en utilisant la méthode S+25. Je cherche actuellement un équivalent pour « Brigitte ».

JC..... dit: à

JiBé, j’ai trouvé, effectivement, que George (Sand) avait un éperon digne d’être beaupré sur l’Hermione !

JC..... dit: à

Sois raisonnable, Jean !
Il n’y a pas viol s’il n’y a pas autorité ! Birgit ?Tu pensais à quelqu’un, en particulier ?….

Jean dit: à

Mon second prénom est Emmanuel. Manu pour les intimes.

Jazzi dit: à

« Manu pour les intimes »

Numa, au pays de Giono ?

D. dit: à

Bérénice, vous avez hier donné une fausse information. Ce n’est pas une bombe inerte qui est tombée du Mirage 2000Dédé de la base 136 mais une simple ogive.
Soyons exact je vous prie.

Berenice dit: à

Une ogive inerte, j ai donné le lien. Bizarre tout de même, imaginez vous dans cette entreprise tranquille pénard quand soudain tombe du ciel un objet inattendu occasionnant moult dégâts, déclenchant le plan orsec

Berenice dit: à

Il est certain que à leur vitesse Suippes devait être â une minute ou deux de plus, un problème d horloge peut être.

Berenice dit: à

En fait la tête de la munition s est détachée, l enquête est en cours.

Janssen J-J dit: à

@ lvdb-waldène : vous qui êtes toujours à fourrager dans le darknet, connaissez-vous cette journaliste qui s’intéresse aux Hackers ? Et si vous-même faites partie de cette aimable communauté de pirates, pourrait-on discuter ici de la résistance numérique par rapport à l’addiction aux blogs littéraires sur les réseaux sociaux, et notamment des moyens de hacker les erdéliens ? Merci pour votre réponse directe, genre : oui ou non.
http://www.slate.fr/source/75504/amaelle-guiton

D. dit: à

Une chose est sûre, Bérénice, et je constate que vous ne l’avez pas souligné : cette ogive n’aurait pas dû se détacher.

D. dit: à

Une deuxième chose est sûre : une fois détachée, cette ogive inerte soumise à l’attraction du champ de pesanteur terrestre n’eu cesse de perdre de l’altitude jusqu’à entrer en contact avec des superstructures civiles malencontreusement érigées là.

Berenice dit: à

D, l article souligne un accident extrêmement rare, à cela ajoutez les lois de la pesanteur, le hasard de l urbanisme, on pourra y voir une série de coïncidences qui servent tout de même nonobstant l absence de désignation de la cible les dégâts et sinistres auxquels sont soumis les populations sans pompiers ni trompettes bombardées sans relâche et sans plus d hôpitaux puisque la mode chez les tyrans est à la destruction des structures de soins et d education entre autres . Quelqu un rappelait que la France n était qu un pourvoyeur d armes parmi les autres.

Berenice dit: à

Qui servent….à montrer

JC..... dit: à

Quittons nous sur un sujet rarement abordé sur un blog littéraire de prestige, courageusement abordé sur Le Figaro.

« Dormir en culotte vous fait courir des risques
Irritations, mycoses, cystites… Votre culotte pourrait bien vous causer des ennuis si vous ne la retirez pas la nuit. Un infectiologue nous explique pourquoi il faut laisser respirer ses parties génitales. »

Vous savez ce qui vous reste à faire, cornecul ! … et bonne nuit !

D. dit: à

Moi je dors sans slip, JC. Mon chat pareil.

D. dit: à

Je préfère préciser parce qu’il existait autrefois en ancienne Égypte une race de chat qui dormaient en slip, pratique extrêmement ancienne héritée de l’Atlantide. L’examen des mamies de chat ont permis de déceler la présence de ces slips spéciaux en lin qui étaient munis d’astucieuses ouvertures mobiles coincidant avec les orifices naturel des félins qui n’avaient qu’à tirer sur de petits cordons pour les manoeuvrer quand ils allaient au bac à sable.
Par ailleurs ces chats en slip apoaraissent sur quelques hiéroglyphes et notamment sur ceux du Mastaba d’Akhetetep, dans une longue liste de biens (les pains pour Akhetetep, l’orge grillée pour Akhetetep, le lin pour les slips des chats d’Akhetetep, etc…)

Janssen J-J dit: à

toujours aussi rigolo, D… et sérieux en même temps, car il existe en effet une thèse d’égyptologie sur les slips en lin des chats sous la 14e dynastie, et… comme le dirait roland passoul, un drôle d’alibi à fantasmes, c-te thèse-là !

D. dit: à

Je ne vois pas ce qu’il y a de rigolo, JJJ. Je connais la thèse dont vous parlez mais je la considère comme une oeuvre mineure comparée à mon Atlantide en 29 volumes et 47000 pages avec illustrations equen couleurs je suis en train de préparer. Format 44 x 28.

D. dit: à

Préfacée par Jazzi.

D. dit: à

Sur papier bible, faut pas déconner non plus.

D. dit: à

Plus sérieusement : LA FRANCE NE DOIT PAS S’ASSOCIER À DES FRAPPES EN SYRIE.

Soleil vert dit: à

WGG> Merci pour ces commentaires passionnants sur Aragon.

Janssen J-J dit: à

De quoi, vous n’étiez pas sérieux, D., sur les mammites des chattes égyptiennes ? Moi j’en suis vraiment préoccupé, comme cette internaute à quoi Doctissimo n’a pas répondu. Puis-je vous la brancher ?

Posté le 13/05/2012 à 01:13:06 answer
Prévenir les modérateurs en cas d’abus – Voila ma chatte a eu sa première porter il y a environ deux mois , elle ne les allaites plus mais j’ai remarquer que c’est mamelles avait gonflées, surtout les deux dernière et elle a le ventre très dur .J’aimerais savoir si quelqu’un avait déjà vu sa et pouvait me renseigner svp .Je c’est que pour la plupart vous aller me dire d’aller cher le véto, mais en ce moment je n’ai pas les moyen donc merci d’avance pour ceux qui pourront me renseigner .

Allez D., (Dédée ?) dites-nous s’il y a une réponse dans l’Atlandide pour l’aiguiller, je rigole pas, hein… (NB/ Il vaut FRAPPER… d’après BHL, JA et Nanar Krouchner). (NB’ : d’ailleurs, ce soir, j’ai changé de Bourbon…, du Blantons’s gold edition, ça vous va ?, tchinn’)
https://www.whisky.fr/achat/alcool/whiskies/types/bourbon-whiskey.html

Janssen J-J dit: à

Eh bien, figurez-vous que j’ai lu, voici 9-10 ans, le roman le plus célèbre de Junot Diaz qui racontait l’histoire de cette foutraque saga jamaïcaine émigrée au sud des States sans jamais m’être douté de que cet auteur avait pu être violenté dans sa prime enfance (« la brève et merveilleuse vie d’Oscar Wao »). http://www.lemonde.fr/livres/article/2009/02/12/la-breve-et-merveilleuse-vie-d-oscar-wao-de-junot-diaz_1154206_3260.html
Heureusement que la rdl est là pour relayer la news, elle qui n’avait encore jamais évoqué ce romancier exotique qui cartonna (à ma connaissance). Comme quoi, hein… Paul Edel et Passoul : encore une omission à réparer, vous restez à la traîne de l’actu littéraire (comme dirait Léa)…

Petit Rappel dit: à

Attaquer les thèses de troisième cycle et d’état rappelle fâcheusement la démagogie des années mitterrandiennes, et les traiter d’obésités prouve simplement un rejet de la recherche. On en vient à citer le regretté Chaunu et sa phrase sur « les petits hommes qui n’en ont pas compris la grandeur ». Cible facile qui ne grandit pas l’auteur de ce Blog, mais symptomatique d’un temps qui tient pour nuls, à l’exception du ministre concerné, la culture et le savoir.
MC

Jazzi dit: à

« Préfacée par Jazzi. »

J’ai dû me taper la lecture complète de ladite thèse, bonjour !
(Mais c’était bien payé…)

Jazzi dit: à

Je ne connaissais pas ce romancier, JJJ, je me demande si c’était pas les hommes de son entourage familial, les abuseurs ?

Berenice dit: à

D les chats abyssins n ont jamais porté de slip. Si je devais à l avenir choisir un chat ce serait un de ceux là.

Jazzi dit: à

Moi aussi, je dors toujours à poil, depuis toujours…

Janssen J-J dit: à

@19.41 Vous nous parlez de la thèse de DDD en 29 volumes de 47000 pages, Jazzman ? Et il vous aurait payé combien pour la lire intégralement et la préfacer ?… Mieux qu’au mercure, on espère ? Quelles furent vos impressions ? Avez-vous pris gout à sa prose ? Avez-vous appris des choses que vous n’auriez jamais soupçonnées ? Ce travail de lecture sur le goût des chattes égyptiennes vous a-t-il fait changer d’orientation sexuelle ? Recommenceriez-vous cette expérience de lecture au long cours si l’on vous en proposait une somme trois fois supérieure ? Dites-nous…, nous avons de la curiosité.

Janssen J-J dit: à

@19.40 je partage votre analyse, M. Court, sur ce coup-là, il faut bien reconnaître que passoul s’est montré petit, comme de plus en plus souvent, quand il s’attaque aux universitaires. Il feint de ne pas résister à un bon mot, or venant de roland barthes, franchement…, je trouve qu’il négocie bien mal le parasitisme des affects. M’enfin, bon. Tous comptes faits, je préfère la façon dont Binet a romancé sa fin accidentelle devant le Collège de france. Passoul ne s’est pas encore aperçu que Barthes n’était plus qu’un personnage de BD, si cet homme a jamais existé que dans les fantasmes des snobs germanopratins.

la vie dans les bois dit: à

La remarque à 19h40 est extrêmement pertinente Court.
La gôche mittérandienne et ses anciens étudiants de 68 ont réussi à dévaloriser le diplôme. Avec le sujet choisi. Et on a rarement le suivi des contestations… Quand elles existent…
Et c’est d’autant plus exact, pour le parti des grandezidées, que le doctorat de 3ème cycle universitaire date de la IVème ?

Mais pourquoi être insultant?
Alors qu’un peu de pédagogie suffirait à séparer les torchons des serviettes, parmi ces doktors ?

Et que  » Passou » va parfois chercher des thèses de thésards pour étayer ses convictions, quand ce ne sont pas des a priori, bien que le dernier a carrément démonté son  » alibi » romanesque…

la vie dans les bois dit: à

@15 h 29 min

« Vous qui ceci, vous qui cela… »
Rien de tout cela.

Mais je vois que cette petite bio express de M. montagne-de-sucre t’a un peu mis à genou, djavert. Comme j’te comprends… Toutes ces photos, tu les a gardées ?

Car figure-toi que cette aventure facebook a quand même commencé par un truc de hacker.
Comme celle le l’ogre du  » monde libre », celui qui est « free ».

rose dit: à

merci christiane
ai noté Pierre

grosses bises à vous, si vous l’acceptez.

Nicolas dit: à

Thèse moi

Janssen J-J dit: à

Comme d’hab, on comprend rien à ce que TU racontes, y’a que vous qui vous comprenez comme aqueuse hackée, et encore ?… même pas sûr. C’était vot’ dernière chance de vous racheter avant inventaire.
(petit rappel de) Thomas Jefferson (1813) : « celui qui apprend quelque chose de moi enrichit son savoir sans réduire le mien ; tout comme celui qui allume la chandelle à partir de la mienne reçoit de la lumière sans me plonger dans l’obscurité ».

la vie dans les bois dit: à

« Comme d’hab, on comprend rien à ce que TU racontes »

Je n’ai pas pour habitude de vouloir être comprise des imbéciles.

Widergänger dit: à

Petit Rappel dit: 11 avril 2018 à 19 h 40 min
Tout à fait d’accord !

Ce bouquin m’apparaît d’autant plus mal venu et incompréhensible que le sentiment qu’on peut avoir, c’est que la recherche en littérature comme en histoire a fait d’immenses progrès depuis une bonne trentaine d’années.

Il faut voir quand même ce qu’était la lecture savante des textes en Sorbonne avant la guerre, sans vouloir remonter à la fin du XIXè siècle. C’était d’une pauvreté et d’une misère accablantes. Je suis tombé encore l’autre jour sur la littératur critique de Marivaux vers 1895 ; mais c’était proprment affligeant ; on avait alors une lecture extrêmement superficielle de son œuvre théâtrale ; on n’y comprenait rien du tout ; c’est Deloffre avec sa grande thés sur le marivaudage qui l’a réhabilité comme un des plus importants dramaturge de la première moitié du XVIIIè siècle, puis Michel Delon et tant d’autres grands dix-huitièmistes ; de réhabilitation en thèse d’habilitation, on comprend quand même la logique…! On pourrait dir la même chose à propos de Proust avec les ouvrages d’Anne Henry et d’autres. Je connais bien d’assez près tout l travail énorme fait par la recherche sur V. Hugo par Claude Millet et Frank Laurent qui sont deux chercheurs de ma génération qui ont fait progresser la connaissance et la compréhension de ses œuvres, qui ont débouché sur des ouvrages d’une importance capitale sur la compréhension du XIXè siècle, comme Le Légendaire poésie et vérité, de Claude Millet, aux Puf, qui est un livre remarquable dans le prolongement de sa thèse sur La Légende des siècles.

En histoire, je suis frappé de même par l’incroyable progrès dans la compréhension du Proche-Orient et du Moyen-Orient. Vient d’êtr publié chez Belin par exemple un ouvrage extraordinaire, fruit de la recherche contemporaine, sur la mésopotamie, avec une richesse iconographique merveilleuse; on n sait aujourd’hui infiniment plus sur les 3000 ans de cette Antiquité, où tout le mond moderne est né, qu’avant; de même sur Rome et la Grèce. Je regarde très souvent les conférnces de l’université d Caen qui nous parlent ds mosaïqus grecques d’Alexandrie comme jamais auparavant, de la peintur grecque dont elles découlent, par de grands professeurs qui font leur recherche sur le sujet, de même sur le sport dans l’antiquité, sur la gladiature, sur l’eau à Rome, sur l problème de l’alimentation en blé de la ville, sur Pompéi t ls animaux, sur ls quatr styles de décor dans les maisons de Pompéi et Herculanum, sur les roulaux carbonisés de Philodemos de Gadara et son fameux traité sur la musique qui vient d’être publié et traduit plus de 2000 ans après ! C’est fabuleux tous ces progrès de la connaissances littéraires et historiques. On n’en finirait pas de citer toutes les avancées en ces domaines.

Le système universitaire est loin d’être sclérosé, contrairement aux préjugés qui circulent à ce sujet. Par exemple, on s’intéresse à propos de Rome depuis dix ou quinze ans aux machines d’Apollodore de Damas, aux robots qui existaient déjà à l’époque comme un distributeur automatique de boisons, les machines de guerre, les grues pour construire les temples, les différents types de ciment, la construction des routes qui ont joué un rôle si important dans l’unité de l’empire, etc.

Jazzi dit: à

C’est pas les lettres modernes que tu aurais dû enseigner, WGG ! Plutôt l’histoire des civilisations. A condition d’y aller mollo sur le judaïsme…

Widergänger dit: à

Ça devait être en 1980. Je lisais alors Théâtre/roman d’Aragon, chaudement recommandé par mon ancien prof de khâgne, Lionel Ray, qui avait bien connu Aragon pour avoir passé même des vacances avec lui après la mort d’Elsa dans sa maison des Yvelines. Et j’étais sorti, tournant comme je le faisais alors dans la cage de mes ruminations sans savoir ce qui me poussait comme ça à faire des kilomètres à pieds dans Paris, et j’étais arrivé après avoir longuement marché le long des quais de Seine en ce printemps à la lumière merveilleuse au débouché du Pont-Neuf. Je m’apprêtais à traverser pour aller du côté de la Samaritaine et de la Belle Jardinière quand j’aperçus dans la lumièr du soir tombant un homme venant dans ma direction portant un grand feutre noir sur la tête. Je le reconnus immédiatement. C’était Louis Aragon. J’étais ému. Il avait fière allure, toujours aussi beau que dans sa jeunesse malgré les changements, une prestance comme éblouissante. Et j’ai rebroussé chemin pour le suivre dans la nuit tombante sur le Pont-Neuf me rmémorant ce long poème tiré du Roman inachevé :

Sur le Pont Neuf j’ai rencontré
D’où sort cette chanson lointaine
D’une péniche mal ancrée
Ou du métro Samaritaine

Sur le Pont Neuf j’ai rencontré
Sans chien sans canne sans pancarte
Pitié pour les désespérés
Devant qui la foule s’écarte

Sur le Pont Neuf j’ai rencontré
L’ancienne image de moi-même
Qui n’avait d’yeux que pour pleurer
De bouche que pour le blasphème

Sur le Pont Neuf j’ai rencontré
Cette pitoyable apparence
Ce mendiant accaparé
Du seul souci de sa souffrance

Sur le Pont Neuf j’ai rencontré
Fumée aujourd’hui comme alors
Celui que je fus à l’orée
Celui que je fus à l’aurore

Sur le Pont Neuf j’ai rencontré
Semblance d’avant que je naisse
Cet enfant toujours effaré
Le fantôme de ma jeunesse

Et ça tombait bien parce que moi aussi j’étais alors à la recherche d’un fantôme, mais je ne le savais pas alors, ce fantôme qui me pousait dans les rues errant à la recherche de moi-même.

closer dit: à

T’as les moyens les 3 JJJ…moi je me contente généralement du Jack Daniels ou du Bulleit Frontier. Sinon, l’Ecosse ou, parfois, l’Irlande…

closer dit: à

« Le système universitaire est loin d’être sclérosé, contrairement aux préjugés qui circulent à ce sujet. Par exemple, on s’intéresse à propos de Rome depuis dix ou quinze ans aux machines d’Apollodore de Damas, aux robots qui existaient déjà à l’époque comme un distributeur automatique de boisons, les machines de guerre, les grues pour construire les temples, les différents types de ciment, la construction des routes qui ont joué un rôle si important dans l’unité de l’empire, etc. »

Nous sommes nombreux ici que tout cela passionne, WG. Le problème est qu’il y aura de moins en moins d’amateurs et qu’un jour ou l’autre, le problème se posera: peut-on continuer à financer ce genre d’études alors qu’il n’y a plus un rond pour des besoins qui seront jugés plus importants par la majorité de élus…

closer dit: à

« grosses bises à vous, si vous l’acceptez. »

Moi j’accepte, Rose!

Jazzi dit: à

« ce fantôme qui me pousait dans les rues errant à la recherche de moi-même. »

Te,l Georges Perec à 25 ans :

« Ce qui te trouble, ce qui t’émeut, ce qui te fait peur, mais qui parfois t’exalte, ce n’est pas la soudaineté de ta métamorphose, c’est au contraire, justement, le sentiment vague et lourd que ce n’en est pas une, que rien n’a changé, que tu as toujours été ainsi, même si tu ne le sais qu’aujourd’hui : ceci, dans la glace fêlée, n’est pas ton nouveau visage, ce sont les masques qui sont tombés, la chaleur de ta chambre les a fait fondre, la torpeur les a décollés. Les masques du droit chemin, des belles certitudes. Pendant vingt-cinq ans, n’as-tu rien su de ce qui aujourd’hui est déjà l’inexorable ? Dans ce qui te tient lieu d’histoire, n’as-tu jamais vu de failles ? Les temps morts, les passages à vide. Le désir fugitif et poignant de ne plus entendre, de ne plus voir, de rester silencieux et immobile. Les rêves insensés de solitude. Amnésique errant au Pays des Aveugles : rues larges et vides, lumières froides, visages muets sur lesquels glisserait ton regard. Tu ne serais jamais atteint. »
(Un homme qui dort)

Widergänger dit: à

J’en discutais justement ce matin à Janson, Jazzi, avec un de mes collègues prof de latin-grec qui me demandais de passer dans ma classe de 4ème pour faire de la retape pour l’enseignment du grec en 3ème. Je parlais avec lui justement du fait que le Proche-Orient constitue une culture en soi avec ses différences bien sûr mais qui forme néanmoins une sorte de monde cohérent avec des influences réciproques. Et je lui disais justement que les études sur l’Antiquité devraient être complètement refondues pour y intégrer Sumer et Babylone qui ont joué un rôle si important, à cause de l’exil, sur l’écriture de la Bible. Il n’y a rien de plus émouvant que de lire le passage d’Esdras qui évoque le retour des Juifs à Jérusalem et la lecture de la Torah, qui a en réalité été complètement réécrite durant l’exil par les rabbins, devant toute la foule réunie. C’est un moment grandiose et vraiment bouleversant dans l’histoire des Juifs. De même on ne peut comprendre le monde grec sans se référer au Dieu d’Israël qui, par l’intermédiaire des penseurs d’Asie mineure comme Anaximandre et ses disciples, comm le montre bien J. Attali, a très certainement à voir avec la naissance de la tragédie en Grèce à Athènes au Vème siècle. De même, on a bsoin n réalité de se référer à Carthag et donc à la Phénicie pour comprendre la culture latine. Et l’histoire des alphabets ne se conçoit pas sans le présupposé d’un unité profonde qui unit l’Égypte, ses hiéroglyphes, ses esclaves sémites, ss contes, l’archéologie égyptienne et le monde hébraïque et la grande réforme de Josias qui fit décoller l’économie d’Israël à l’époque. C’est tout un en vérité. Et le système scolaire et universitaire pour nous le transmettre est très en retard sur la recherche pour le coup.

Widergänger dit: à

Oui, Jazzi, je me souviens avoir vu le film que Perec en avait tiré, avec un copain à l’époque. Et j’en avais été bouleversé sans comprendre la raison profonde de mon bouleversement de l’époque. Mais ce film m’avait poussé à lire ensuite son récit, et les deux m’avait profondément marqué.

Chaloux dit: à

Les longues marches solitaires sont un lieu commun de toute adolescence et jeunesse parisienne. Pas de quoi fouetter un Aragon.

Chaloux dit: à

parisienneS.

Chaloux dit: à

Ce qui serait intéressant, ce serait de les évoquer hors de ce gnangnan sentimental de fin de journée avec chapeau d’Aragon dans le couchant. Tout à fait ridicule et bourré de prétentions.

Jean dit: à

Il est consternant que l’actuel gouvernement n’ait pas encore donné l’ordre de tirer à balles réelles sur les zadistes de NDDL. Tous les vrais Français, dont je suis, attendent avec impatience que, là-bas, ça saigne enfin, et que ça saigne fort. nous ne considérons pas en effet ces salopards comme nos compatriotes mais comme des ennemis de la patrie, à liquider, au même titre que les cheminots grévistes.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…petit, à petit,…j’ai dépasser, ma norme, de bibliothèque usuelle normale,…

…à bibliothèque hiérarchisée,de sujets, précis divers,…mais vraiment stable, et a nœuds, de circonvallations, de ses liens,…

…vraiment de tout, pour rester libre, en ses pensées, et dormir, sur soit,…

…il faut, penser, à soit-même,…dans ses actions,  » J.R.,..de Dallas « ,…ne me contredirais pas,…

…etc,…il ne manque, que plus de sous, pour avancer,..
…Bof,!…un Van Gogh, un Monet, un timbre hors circuit unique, et mes pierres précieuses d’avant l’an 2000,…
…en plus, pensionné,le temps, pour ajouter, à mes propres tableaux et créations,…
…l’argent, qu’est ce,…l’amour de vivre,…sans partenaires qui ne vous plaisent pas,…
…et, s’en foutre de tout le monde,…
…etc,…

Chaloux dit: à

Où l’on voit qu’Aragon est un passable parolier -pas plus de portée poétique qu’une chanson d’Aznavour- avec cependant un peu plus d’idée d’art comme aurait ricané Flaubert,- sans plus.

la vie dans les bois dit: à

@M’enfin, bon. Tous comptes faits, je préfère la façon dont Binet a romancé sa fin accidentelle devant le Collège de france. Passoul ne s’est pas encore aperçu que Barthes n’était plus qu’un personnage de BD, si cet homme a jamais existé que dans les fantasmes des snobs germanopratins.

Eh bien tu as tout à fait raison.

Simplement , après moult réflexion (je te passe les détails) L. Binet va dans la facilité. C’est pour la bonne bouche, de ceux du sérail, dont il fait partie et qu’il dénonce, lui même ancien prof ( faudrait voir ce que raconte Coustille sur la littérature de prof) comme on dit de ceux qui célèbrent le crépuscule des idoles.
Bref, un milieu endogame, qui gave, au finish.

Widergänger dit: à

Le territoire et l’ocean : europe et civilisation, espace et politique dans l’oeuvre de victor hugo des orientales au rhin (1829 – 1845), Franck Laurent. C’est sa thèse sur V. Hugo.

Chaloux dit: à

Excellente idée, Jean, et quel nouveaux gages donnés aux chasseurs!

closer dit: à

« Et je lui disais justement que les études sur l’Antiquité devraient être complètement refondues pour y intégrer Sumer et Babylone »

Tu rêves mon pauvre WG! Quel espoir que cela se produise? A mon avis zéro.

Widergänger dit: à

Cet extrait fort connu d’une lettre de Sénèque donne une idée pittoresque et si vivante de la réalité de la vie à Rome à son époque :

QUE DE BRUITS !

Voici toutes sortes de clameurs qui sonnent de partout à mes oreilles ; j’habite juste au-dessus des bains. Tandis que des champions s’exercent à jeter de lourds grappins de plomb, j’entends leurs gémissements ; chaque fois qu’ils relâchent leur respiration, j’entends leurs sifflements et leurs souffles rauques. Mais si un joueur de balle vient par surcroît et se met à compter les balles gagnantes, c’en est fait. Ajoute maintenant ceux qui plongent dans la piscine en faisant un bruit énorme avec les remous de l’eau qui jaillissent ; songe à l’épilateur dont la voix porte des sons aigus et stridents, qui jamais ne se tait sinon lorsqu’il arrache les poils des aisselles de l’autre qui pousse des cris forcés contre lui ! Et puis songe aux mille exclamations du marchand de boisson, au marchand de boudins et au pâtissier qui vendent leurs marchandises d’une voix aux modulations caractéristiques !

(Sénèque, Ep, 56, 2)

Widergänger dit: à

closer dit: 11 avril 2018 à 22 h 18 min
Dans l’immédiat certainement aucune. Mais un jour, dans deux ou trois générations, pourquoi pas ?

Chaloux dit: à

Il me semble qu’on a déjà fort à faire avec la bêtise d’aujourd’hui.

la vie dans les bois dit: à

@Le cas de Roland Barthes est tout aussi délectable. Lui qui n’a jamais pu terminer son doctorat n’en a pas moins encadré un grand nombre de thèses

eh bien pour ce genre de fumistes, quelle plus beau pied de nez que celui de Herr Doktor ?

« Mais je consommai beaucoup de professeurs et même plusieurs à la fois. Quand mes capacités se furent un peu affirmées, que le public se mit à suivre mes progrès et que mon avenir commença de s’éclairer, je retins moi-même mes maîtres, les installai en enfilade dans cinq pièces différentes et pris mes leçons avec tous en même temps en bondissant sans arrêt d’une pièce à l’autre.
Ah ! ces progrès ! Cette pénétration du savoir dont les rayons viennent de tous côtés illuminer le cerveau qui s’éveille ! Je ne le nie pas : j’en faisais mon bonheur. Mais, je l’avoue aussi, je ne me surfaisais rien, même pas à cette époque, et combien moins maintenant ! Par un effort qui ne s’est pas encore renouvelé sur terre j’ai acquis la culture moyenne d’un Européen. Ce ne serait pas grand-chose en soi ; c’était cependant un progrès en ce sens que cela m’aida à sortir de la cage et me procura cette issue-là, cette issue d’homme. Vous connaissez tous l’expression : « prendre la poudre d’escampette », c’est ce que j’ai fait, je me suis esquivé, je n’avais pas d’autre solution puisque nous avons écarté celle de la liberté.
Quand je jette un regard sur mon évolution et sur le but qu’elle a poursuivi jusqu’ici, je ne me plains ni ne me réjouis. Les mains dans les poches, la bouteille sur la table, je me tiens à demi couché, à demi assis dans le rocking-chair et je regarde par la fenêtre. Une visite m’arrive-t-elle, je la reçois comme il se doit. Mon impresario se tient dans l’antichambre ; quand je sonne il vient et écoute ce que j’ai à dire. Le soir, il y a presque toujours représentation et mes succès ne peuvent sans doute plus être dépassés. Quand je reviens à une heure avancée de banquets, de sociétés savantes ou d’un tête-à-tête agréable, une demoiselle chimpanzés à demi dressée m’attend chez moi et je m’abandonne avec elle aux plaisirs de notre race. Le jour, je ne veux pas la voir ; elle montre en effet dans ses yeux l’égarement de la bête dressée ; je suis seul à le remarquer et je ne peux pas le supporter.
Dans l’ensemble, je suis arrivé à ce que je voulais obtenir. Qu’on ne dise pas que ce n’était pas la peine. D’ailleurs, je ne veux pas du jugement des hommes, je ne cherche qu’à propager des connaissances, je me contente de relater, même avec vous, Éminents Messieurs de l’Académie, je me suis contenté de relater. »

http://deligne.eu/textes/kafka-academia.html

Widergänger dit: à

Le meurtrier se souvient comme le feu des feuilles
Comme le vent des portes
Le meurtrier se souvient du bras et de l’œil
Du geste et de la force

Ah ce jour d’are humilié jusqu’au front
L’âme qu’on tire de l’écorce
Le grand pouvoir d’anéantir Ce fût brisé
Le meurtrier se souvient de ce qui fut pour lui seul
Puisque l’autre est mort ou que l’autre est morte

Il n’y a pas de vin plus soûl que le secret
Il n’y a pas plus grand’merveille qu’à savoir sans partage
Et celui-là qui fait mourir sa vie après
Sa veille sans remords en pleine conscience
Je t’envie assassin mon frère par le sang
Pour tout ce temps muet à revivre ton crime
Pour ce refuge en toi d’écarlate et de cris
Étouffés
Pour ce théâtre palpitant en quoi toute maison se transforme si tu
T’y enfermes

Je t’envie assassin pour ton tumulte sourd
Parce que plus jamais ainsi ne m’écherra faire l’amour
De celle que j’ai tout le long de mon vivre aimé à la semblance du meurtre
Parce que cette chose de nous vivants cette chose
De nous deux ce ciel démentiel
Qui n’a de mots pour être et qu’il est vain
Désirer à l’envers parcourir comme une route
Cette chose de nous toujours nouvelle quand elle vint
Sur nous s’abattre n’était que de moi seul sans doute

(L. Aragon, Les chambres, 1969)

Bouleversant !

Chaloux dit: à

Bouleversant quand on n’a pas lu Notre dame des fleurs dont cette indigeste tartine n’est que le démarquage.

la vie dans les bois dit: à

Bouleversant !

quand les deux Laurel et Hardy du blogàpassou auront fait leur comingout, là on sera vraiment « bouleversé ».

Widergänger dit: à

Roland Barthes est une exception intéressante. Il n’étais ni agrégé ni docteur !

Et alors ?! Il a néanmoins marqué son temps ! On peut avoir un regard critique sur son œuvre mais quoi qu’on en pense elle a énormément apporté à la recherche en dépoussiérant la vieille Sorbonne de l’époque !

Il faut quand même avoir conscience que des noms comme Barthes, Genette, Greimas, Todorov ont apporté énormément aux études littéraires qui en ont été positivemnt changé à tout jamais. Et leurs concepts et critiques sont passés depuis longtemps dans l’enseignement secondaire pour le plus grand bien des élèves, qui en sont ravis ainsi que leurs parents pour la compréhension du fonctionnement de la littérature et ce que Foenkinos appelle dans un texte que mes élèves ont eu à expliquer pour leur Brevet blanc, « la magie de l’écriture ».

Jazzi dit: à

Sénèque n’aurait-il pas inspiré à Boileau ses Embarras de Paris, WGG ?

Tout conspire à la fois à troubler mon repos,
Et je me plains ici du moindre de mes maux :
Car à peine les coqs, commençant leur ramage,
Auront des cris aigus frappé le voisinage
Qu’un affreux serrurier, laborieux Vulcain,
Qu’éveillera bientôt l’ardente soif du gain,
Avec un fer maudit, qu’à grand bruit il apprête,
De cent coups de marteau me va fendre la tête.
J’entends déjà partout les charrettes courir,
Les maçons travailler, les boutiques s’ouvrir :
Tandis que dans les airs mille cloches émues
D’un funèbre concert font retentir les nues ;
Et, se mêlant au bruit de la grêle et des vents,
Pour honorer les morts font mourir les vivants.

Chaloux dit: à

la vie dans les bois dit: 11 avril 2018 à 22 h 39 min

On attend aussi le tiens, vieille trave.

la vie dans les bois dit: à

ouh lala foenkinos…
Un opportuniste, bien dans l’air du temps. Une bête à diplôme d’écrits vains.

Delaporte dit: à

Laeticia, veuve éplorée, se confie au Point, journal putride, sur 14 pages. L’interview est sans doute le fruit d’une trafication médiatique :

« Le Figaro doute sa « nature réelle ». « Est-ce une interview en bonne et due forme ou une opération de communication déguisée, comme s’en inquiètent certains fans du rocker sur les réseaux sociaux ? », s’interroge le quotidien, qui cite le journaliste spécialiste des médias Renaud Revel. Ce dernier soupçonne un professionnel de la communication et proche de Laeticia Hallyday, Mathieu Laine, d’avoir recueilli ses propos, et non le directeur de la rédaction du Point, Etienne Gernelle, qui signe les articles. »

la vie dans les bois dit: à

Nonon chaloupe, ne comptez pas sur moi pour jeter du riz à l’issue de la cérémonie.
Z’êtes trop mignons, les deux vieux vieux amants du blogàpassou
😉

Widergänger dit: à

C’est fort probable, Jazzi !

Chaloux dit: à

LVDB, je ne suis pas amateur de films d’horreur.

Widergänger dit: à

Au moins on sait que Sénèque habitait près de thermes. Mais ce n’était pas les thermes de Caracalla, trop isolé par leur grandeur. Ce devait être des thermes plus petits construits au nord de Rome. Dans ce coin là se trouvait aussi Mécène et juste à côté la maison d’Horace, son protégé. La maison de César était par là aussi mais au beau milieu d’un quartier très populaire. Il n’y avait pas à Rome cette isolation des riches dans un quartier spécial comme le 16ème arrondissement à Paris par exemple. Les classes sociale étaient beaucoup plus mêlées. C’est un fait notable et intéressant.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…ce qui, est bête,…
…sans détails, c’est que je suis, considéré, comme  » ouvrier « ,…avec tout ce que je sais, et ai fait, ou encore, à faire,…

…il n’y a pas d’artistes dans les entreprises, juste des numéros,…
…l’artiste, c’est les P.D.G.,…et, ses actionnaires, du nivellement, par le bas,…tout ces misérables,…
…du goûtes à goutes,…des tr&pas,!…
…participations aux ombres,…des clichés,…
…Star trek entreprise, à ses poubelles du futur,…etc,…

Chaloux dit: à

« Les classes sociale étaient beaucoup plus mêlées. C’est un fait notable et intéressant. »

Paris au XVIIIe siècle aussi. Il suffit de lire Mercier.

Delaporte dit: à

Laeticia, sous couvert d’ouvrir les bras à Laura et David, leur balance les pires vacheries (ils n’ont pas été voir Johnny quand il était malade). Drôle de manière de se réconcilier avec eux.

Widergänger dit: à

Le paquet de Brevet blanc que j’ai corrigé était d’un niveau assez médiocre. Ce n’était pas mes élèves, heureusement…! J’imagine le bordel que ce doit être dans les cours avec ce genre d’élèves qui ne connaissent rien ou presque en grammaire, pourtant basique, qu’on leur demandait. Janson n’est que 70ème dans le classement des lycée de Paris. Et 20% des élèves ont une note inférieure à 5/20 en maths au Brevet ! C’est énorme ! Ce qui montre la décadence de la classe des nouveaux riches du 16ème, qui sont mal élevés et n’écoutent rien en classe. La bonne bourgeoisie cultivée produit en revanche des merveilles. J’ai la chance d’avoir une élèves de cette catégorie, elle s’appelle d’ailleurs Alice…! C’est une june fille très sympathique, polie, gentille et fort brillante, avec une moyenne générale de 19/20. Une future candidate à Normale Sup assurément ! Mais c’est malheureusement un peu une exception à Janson. Mais avec elle et quelques autres dans la classe, je sais que je peux pousser le bouchon assez loin…

Widergänger dit: à

Les conférences du Plan de Rome à l’université de Cæn en noctrune permettent de se faire aujourd’hui, grâce à la restitution en 3D à partir de documents récents de la recherche en archéologie et à l’équipe de chercheurs une idée bien plus concrète et précise de la ville de Tome, qui passent d’ailleurs des thèses comme un certain Karim, ce qui est très encourageant vue ses origines (Karim fait notammnt un thèse sur ls machines de siège d’Apollodore de Damas et a fait une nocturne passionnante cette année sur son sujet de thèse qu’on put visionner sur Youtube). C’est un apport de la recherche incomparable.

Widergänger dit: à

Tome >>> Rome

Chaloux dit: à

Janson doit être un nom de code pour un collège type Pailleron perdu dans une friche zupesque où il faut impérativement chausser des bottes en caoutchouc.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…les élèves, ne doivent pas, que remplacer, les vieux dans les systèmes,…et carcans,…

…ils doivent, choisir, leurs voies, et faits, librement, dans leurs écoles, sans profs,misérables tout cuit, de savoir, à en imposer,…

…les mutations, en classes,…tout dépend, de l’encadrement,…et du personnel, et des accessoires,…labos, pratiques, et autres analyses de sang,…qualité des microscopes,…

…les profs, c’est des voyous,…r&réussir, sur gages,…
…avec, les simagrées, de bons, ou moins bons soumis d’élèves,…Ah,!Ah,!…
…et, couper, les têtes, aux exemples , à Crassus « , et sa décimation,…

…invention de fous à survivre, dans l’inutilité publique,des consciences déshumanisées,…de ses contemporains,…

…la vraie horreur, dans Rome antique,…
…comme, l’apothéose, les réminiscences des philistins à religions de Baal,…a se sacrifier, leurs enfants, avant les batailles, ‘ Carthage ‘,…mœurs barbares,…
…etc,…

Chaloux dit: à

En ce qui concerne le souvenir de Blabla, il est probable qu’il s’agit plutôt d’un récit de rêve. En 80, Aragon n’était déjà plus qu’une ruine. M’étonnerait qu’il se soit promené tout seul dans Paris à cette époque là.

P. comme Paris dit: à

« Mais avec elle et quelques autres dans la classe, je sais que je peux pousser le bouchon assez loin… »
Laissez les tampons sanguinolents où ils sont, WGG.

Delaporte dit: à

Pour Laeticia et la famille, il est loin le temps de l’amour où la sublime Marion Cotillard disait l’épître de saint Paul :

https://youtu.be/_DZlcbFpR3M

Delaporte dit: à

En tout cas, à propos d’Aragon, ses derniers romans sont des merveilles, en particulier « Théâtre/Roman ». Moi, j’aimais beaucoup Aragon, en particulier celui-là, déguisé en vieille folle. Mais quel talent !

Delaporte dit: à

En choisissant Le Point, Laeticia s’est confiée au news magazine le plus putride de la place. Une option qui étonne :

« Match, Gala, VSD, Le Parisien…tous ces titres ont été ainsi écartés, au profit d’un « news magazine » des plus classique. Et d’une communication voulue cadrée et institutionnelle. »

Delaporte dit: à

Un site ose la comparaison avec Yoko Ono. Mais Yoko Ono a beaucoup apporté à John Lennon. Elle l’a déniaisé. Après, sa musique est devenue enfin intéressante. Elle l’a transcendé de belle façon. Et elle gère son héritage de manière impeccable, elle :

« Yoko Ono, la sorcière : L’une des femmes les plus détestées des fans de rock’n’roll est sans nul doute Yoko Ono, « Miss Oh No ! ». Pour beaucoup de fans des Beatles, elle incarne aujourd’hui encore la « sorcière japonaise », la femme par qui la discorde arrive. Cette image a pour effet de faire oublier qu’elle était, bien avant sa rencontre avec John Lennon, une artiste d’avant-garde reconnue et estimée. »

Jean dit: à

Rêve : je suis chargé par les responsables du maintien de l’ordre de traiter au gaz sarin, à l’aide de drones, les zadistes de NDDL et les manifestants cheminots cégétistes. Je décide de commencer par les zadistes. Au sol, les salopards affrontent les forces de l’ordre à l’aide de cocktails molotov. Mes drones, quasiment silencieux, presque invisibles, s’approchent lentement, couvrant le théâtre des opérations. Les gardes mobiles ont reçu l’ordre de se retirer à bonne distance. Les chiens et leurs chiennes crient victoire, un peu trop tôt, un peu trop tôt. C’est alors que les drones lâchent les gaz. Au sol, les membres du troupeau à détruire s’affaissent lentement ; certains portent leurs mains à leur gorge. Mes caméras fixées sur les drones filment la scène. Elles s’attardent sur l’agonie d’une des femelles : vomissant tripes et boyaux, la putain s’est recroquevillée, le visage enfoui dans ses excréments. Je m’avise qu’à Auschwitz les nazis n’avaient pas filmé l’agonie de leurs victimes. Mon travail m’apparaît comme une incontestable et décisive avancée technologique et ethnographique — zoologique devrais-je plutôt dire.
Je me réveille. Couché sur sa couverture au pied de mon lit, mon chat émet un ronflement quasi musical.
Je me dis que la haine abolit tout sentiment de proximité humaine avec ceux qu’elle vise. Au surplus, elle est source d’une jubilation intense que je prends le temps de savourer sur fond des modulations de mon chat.
Au dehors, l’orage gronde. Une pluie diluvienne s’abat sur le toit.

rose dit: à

closer
à partager avec christiane, si elle accepte.
Jean
ce n’est pas terrible : le goût amer dans la bouche.
Dans l’enfance d’Yvan de Tarkovski, le gosse Yvan se remémore à de multiples reprises le slogan gravé sur un mur par ses parents et d’autres assassinés :
Vengez-nous.
Il s’engage dans les forces russes contre les nazis.
De toutes guerres, attaques chimiques et autres, meurtrières, des générations entières peinent à se remettre.

rose dit: à

la construction des routes qui ont joué un rôle si important dans l’unité de l’empire

dans l’ expansionisme romain aussi

JC..... dit: à

La distance que le chat met entre lui et les autres mondes est fascinante à observer pour le misanthrope qui déplore le sirupeux spectacle du bocal dans lequel on voit, agglutinés sans espoir de délivrance, les humains égarés…

rose dit: à

Coustille a étudié ce que serait une thèse selon Roland Barthes
Une thèse barthésienne pourrait se reconnaitre à partir de quatre caractéristiques : 1) elle n’a pas véritablement de sujet, son but est de fabriquer un objet ; 2) elle abandonne sa méthode en cours de route ; 3) elle est disgracieuse, mais cherche tout de même à séduire ; 4) c’est une manière spécifique d’orienter le désir.

rose dit: à

Roland
sont les bases

pffff dors encore le chat sur moi.

JC..... dit: à

Le temps épouvantablement pluvieux a éloigné la tourterelle apprivoisée que je nourris à la main comme un contribuable nourri l’Etat.

Elle me manque …. Et si la chatte avait … ?

JC..... dit: à

Bonjour, rose !
Attention au chat : certains se transforment en Prince Charmant sans prévenir !

rose dit: à

bonjour JC

je n’ y crois pas. fantasme universitaire. relire vladimir propp.

bonne journée

non. elle démarre sa journée avec moi. ensuite nous vaquons. je vais lui donner du jambon quand je’extirperai du chaud de sous la couette. je nourris les bêtes avant moi.

JC..... dit: à

Je fais de même : nourriture aux félins avant que de nourrir le singe universitaire !….

rose dit: à

et au choen aussi

rose dit: à

chien

une vache qui rit avec ses trois gélules contre les rhumatismes. maintenant elle dort devant la cheminée ?

rose dit: à

un jour elle va mourir.

rose dit: à

dorian cuisine maintenant ne fait plus que des articles sponsorisés. c’est vraiment très triste. qu’ il gagne sa vie honnêtement d’accord, mais en 13 ans il s’est marchandisé.

rose dit: à

ce qui est tout bonnement atroce c’est d’envisager le sort d’un peuple en tweetant.
on a tremblé avec kim jong un. maintenant on tremble encore avec trump qui tweete à toute berzingue.

Chantal dit: à

salut les blogpotes !

hou je suis mal réveillée, j’ai lu  » Charles Croustille »

ce doit être l’effet conjugué de l’illustration et du titre …

JC..... dit: à

Rose, je trouve que Trump a beaucoup d’humour : n’ayez aucune inquiétude sur le devenir des peuples !

Jazzi dit: à

rose, jean et JC, vous êtes dans la tempête ? Sauvez les animaux en premiers !
Mais où t’étais passée, Chantal ?

Nicolas dit: à

Il serait pas un peu humaniste réaliste Jean?

Chaloux dit: à

Pas de jambon pour les chats, Rose, ils éliminent très mal le sel (et le sucre).

renato dit: à

Je ne comprends pas l’intérêt vaguement malsain que la figure du marchand d’art suscite, ni la mauvaise presse dont elle est le sujet — généralement conséquente des jugements légers et hasardés, sans possibilité de contestation ; d’un bric-à-brac de poncifs produits par le charlatanisme d’artistes bornés : enfin, persuader l’individu est possible, les masse par contre, souvent irrationnelles, non, ainsi pour beaucoup de gens le marchand d’art reste donc une figure négative.

Je connais quelques marchands d’art et il me semble qu’ils soient représentatifs de leurs environnement de référence, d’origine ou de celui où ils savent évoluer. Voyons plutôt, puisqu’il s’agit d’objets qui nous relient à des émotions, les œuvres ne donnent pas des plaisirs circonscrits, mais des plaisirs dont l’extension est indéterminée ; il n’y a donc aucune différence entre vendre un tableau, un livre, du jambon, un ballet ; on peut donc étendre le cliché superposé aux marchands d’art à de nombreux autres métiers : l’éditeur, le traiteur, le producteur de vin, le musicologue, p. ex. ; et n’allons pas regarder du côté des faiseurs de spectacles de masse — talk shows — ou des prescripteurs — improprement dit critiques —, ou encore des leaders d’opinion dont les formules, souvent vides, semblent résoudre tous problèmes. Enfin, d’après mon expérience, quels que ce soient les insuffisances que l’on impute aux marchand d’art, on trouve les mêmes dans toutes les professions et tous les métiers.

On reproche aussi aux marchands d’art d’être compromis avec la bourgeoisie, pourtant même les pires cherchent constamment à concilier l’Independence, la radicalité et l’engagement des artistes avec la culture bourgeoise que comme chacun sait est malade par définition.
Bien qu’en réalité, comment le marchand d’art, bon ou mauvais qu’il soit, dispose les ingrédients de ses sortilèges n’intéresse point, le public s’obstine à lui attribuer un inexplicable pouvoir magique-maléfique sur le spectateur, ce qui favoriserait des actions peu glorieuses. Voyons plutôt, celui avec qui j’ai affaire il peut compter sur son esprit perméable au flux en mouvement continuel de l’expérience ; un autre, peut-être le premier que j’ai connu sans la médiation de mon père, lorsqu’il montait son hobby-horse, il entrait dans une espèce de règne où le temps s’arrêtait ; un autre encore, était une escroc malgré lui et ses combines étaient tellement mal fichues qu’on lui pardonnait beaucoup d’écarts déjà seulement pour les justifications loufoques qu’il élaborait ; épaissir le catalogue serait inutile.

Du coq-à-l’âne, maintenait. Je suis de ceux pour qui il y a le public, le privé, l’intime. Le sexe participe de l’intime, de ce fait l’on en parle seulement si l’autre nous accorde son assentiment, ce une question de bienséance.

renato dit: à

« … en attente de modération » ?! et pourquoi au juste ?

Chantal dit: à

j’ai aidé ma tante qui a perdu son mari concertiste de jazz, la pauvre elle s’est cassé le bras la semaine suivante, sinon rien de spécial, on a du beau temps par intermittence ..

vu un film récemment « call me by your name », je vais voir des films d’été en hiver pour oublier l’actu.

une émission ce soir sur fr 5 « pauvres de nous », …

renato dit: à

Mes chats aimaient les œufs crus, mes chiens aussi d’ailleurs.

JC..... dit: à

Renato, vous devriez avoir honte de nous infliger ce nu provocateur, dans une position agressive, en plus ! De bon matin, c’est insoutenable….

JC..... dit: à

J’en suis tombé à deux genoux à terre d’émotion ! En route vers la Pure Sagesse, j’avais oublié combien les femmes étaient belles, le Diable niché entre leurs poils foufounets …

JC..... dit: à

Où ai-je donc fou.tu mon carnet de bals ? Je vais renouer quelque lien distendu par cette fou.tue sagesse ! L’émotion me monte à la gorge, je le sens, je le sens …

Renato vous devriez avoir honte, vous n’êtes qu’un gros porcelet lubrique !

Jean dit: à

En proie à mon cauchemar de guerre civile, voilà que j’entends « Ohé ! Ohé ! Ohé !  » dans la rue. Je m’imagine que des militants battent le rappel. Me voilà bien réveillé : ça continue.  » Ohé ! Ohé ! .
Je me retourne dans mon lit, au bas duquel mon chat dort du sommeil du juste : j’entends  » Ohé ! Ohé! Ohé !  » . C’est lui qui ronfle !
Les ronflements de mon chat ont un caractère mélodieux et musicalement expressif prononcé. Cela va de la comptine du genre « fais dodo mon p’tit frère » à la sonate pour orgue de Jean-Sébastien, en passant par le sifflotement désinvolte. « Qu’est-ce que tu as, mon coeur ? » que je lui demande, puisque, depuis qu’elle est partie, je le confonds avec elle. Sur ce, il fonce au rez-de chaussée et miaule pour aller pisser entre deux trombes orageuses.

JC..... dit: à

Il y a deux sortes d’humanisme :
– l’humanisme des gros bisous -> aux Zadistes, aux Grévistes, aux Salafistes, aux Gauchistes
– l’humanisme des coups de fouets -> aux mêmes…

renato dit: à

Ah ! détail non indiffèrent, les marchands d’art sont toujours les premiers à prendre des risques pour les jeunes artistes.

Jazzi dit: à

« les marchands d’art », joli terme, qui évoque celui de « marchands de couleurs » dont on se servait jadis pour désigner les tenanciers de drogueries quincailleries, dits aussi bazars…

Jazzi dit: à

« Le sexe participe de l’intime, de ce fait l’on en parle seulement si l’autre nous accorde son assentiment, ce une question de bienséance. »

Pas très clair, renato. Un écrivain pourrait parler sexe seulement avec l’assentiment de son lecteur ?

Paul Edel dit: à

Pour ceux qui aiment la Rome Antique (comme WGG) ou baroque,ou moderne,ce texte:
« L’après-midi, c’est décidé, vous vous promènerez dans toute cette partie de la ville où l’on rencontre à chaque pas les ruines des anciens monuments de l ‘Empire, où l’on ne voit pour ainsi dire plus qu’eux , la ville moderne et la ville baroque se reculant en quelque sorte pour les laisser dans leur solitude immense.
Vous traverserez le Forum, vous monterez au Palatin, et là chaque pierre presque, chaque mur de brique vous rappellera quelque parole de Cécile, quelque chose que vous avez lue ou apprise pour pouvoir lui en faire part; vous regarderez depuis le palais de Septime Sévère, le soir tomber sur les crocs des thermes de Caracalla qui se dressent au milieu des pins; vous redescendrez par le temple de Vénus et Rome, et vous assisterez à la fin du crépuscule, à l’épaississement de la nuit à l’intérieur du Colisée, puis vous passerez près de l’arc de Constantin, vous prendrez la via San Gregorio et la via dei Cerchi le long de l’ancien cirque Maxime ; dans la nuit vous apercevrez le temple de Vesta à votre gauche et de l’autre côté l’Arc de Janus Quadrifons ; alors vous rejoindrez le Tibre que vous longerez jusqu’à la via Giulia pour regagner le Palais Farnese, et vous n’aurez plus sans doute que quelques minutes à attendre avant que Cécile n’en sorte. »
A la place du narrateur de « La modification » de Butor, près de l’arc de Constantin je prendrai sur le droite en arrière du Colisée, la petite via dei Ss Quattro Coronati (la basilique des quatre saint couronnés) qui montes assez sec .Tranquillité absolue. quand vous arrivez à cette Basilique des quatre saints couronnés vous découvrez alors dans un endroit de silence de calme étonnant.. il y a ses deux cours, le Palais Cardinal du V° siècle, fortifié, comprenant la chapelle Saint-Silvestre et le monastère ; une fois dans cette chapelle, je pousserai sur la gauche une petite porte en bois avec un curieux loquet qui donne sur un des plus jolis cloitres de Rome ,un cloître cosmatesque. Ce cloitre est absolument divin..il y a encore trois ans, la visite était gratuite, maintenant il faut payer.Somme très modique.. Avec un peu de chance, le soir, une chorale de religieuses répète un morceau du Stabat Mater..de Pergolese..

JC..... dit: à

Nous exigeons du Pape François, Vicaire du Christ-Roi à Roma, qu’il fasse enfin preuve d’œcuménisme étendu en tentant l’impossible syncrétisme : la béatification de Priape !

Avouez que des nonnes priant Saint PRIAPE, ça aurait de la gueule ….

Janssen J-J dit: à

A l’approche de la mort, certains internautes virent grave à l’Aragon, devenus veuves. Ont besoin de nous raconter leurs rêves pour déverser leurs saloperies en toute sérénité. Et se faire en outre passer pour les chantres de la vertueuse hypocrisie.
BJ à toussent, sauf à celles-là !

Paul Edel dit: à

Qu’est(ce que le  » style cosmatesque »demanderez vious? C’est un style de pavement marqueterie de marbre, typique du Moyen Âge en Italie et en particulier à Rome et dans ses environs. Il correspond principalement à la période de l’art roman en Italie, fin XI e au XIII e siècles, et perdure ensuite un peu dans le gothique.

Janssen J-J dit: à

Et qu’est-ce que tu fais, TOI, pour pas dépendre des GAFAM, toi qu’est soi-disant libre et pas aliéné.e du tout ?… pendant que facebook définit qui tu es, amazon ce que tu veux, et google ce que tu penses.

Berenice dit: à

Concertiste de jazz, c est curieux car j associe concertiste au registre classique,les grands orchestres de jazz sont plus rares et dans un ensemble je remarquerais ses membres, side men au côté d un leader. Mais vraisemblablement est-ce une conception erronée, hiérarchique et dépassée, infondèe, y a t il un musicien dans l’ avion?

Berenice dit: à

Une audience au tribunal sur demande de l ‘expulsè, ferme des ? noms qui n a jamais reçu de réponse à des demandes de régularisation .

Evidence dit: à

demandez à JC Landoulle, il est incollable sur le jazz, entre autres, il sait tout sur tout ce qu’il ya de verbeux

Jean dit: à

JC….. dit: 12 avril 2018 à 8 h 55 min
Il y a deux sortes d’humanisme :
– l’humanisme des gros bisous -> aux Zadistes, aux Grévistes, aux Salafistes, aux Gauchistes
– l’humanisme des coups de fouets -> aux mêmes… (JC)

Soyons plus précis : l’humanisme de la schlague.

Qu’en dis-tu, mon gros Janssen J-J ? ça ne te rappelle rien ?

Berenice dit: à

Chantal Call me n’y tout name à èté récemment distribué en France, film d été oui si on considére la moyenne d âgé des personnages . De mon côtè je suis allée voir le dernier W Anderson, comme je suis une inconditionnelle je n en dirai rien d autre que ALLEZ Y .

Berenice dit: à

Your name.

Jean dit: à

Soyons plus précis : l’humanisme de la schlague.

Qu’en dis-tu, mon gros Janssen J-J ? ça ne te rappelle rien ? ( moi )

Ah ! le bon vieux temps où on faisait bouffer l’herbe des trottoirs aux gens de ton espèce. ils aimaient ça, hein ? Tu aimeras ça, toi aussi.

JC..... dit: à

Comme musicien de jazz -j’ai accompagné* Dee Dee Bridgewater chez Max Gordon à ses débuts à NYC au Village avec le Thad Jones / Mel Lewis big band- j’avoue avoir bloqué sur « concertiste de jazz » : musicien de jazz eut été bien préférable…

No problem !
*je l’ai accompagnée au vestiaire … le reste est personnel, non mais !

closer dit: à

« Pas très clair, renato. Un écrivain pourrait parler sexe seulement avec l’assentiment de son lecteur ? »

Ce serait plutôt avec l’assentiment du partenaire, Annibal. Même si le risque d’être reconnu par des lecteurs est très faible, il doit être très désagréable d’être exhibé sur papier livré au public dans des situations intimes.

JC..... dit: à

Jean,
Ne nous acharnons pas sur le malheureux Gigi qui a subi le décervelage Sciences(!) Po(de chambre)…

C’est un type très sympathique, entouré de défauts en pétales.

Jazzi dit: à

Oui, bien sûr, closer, où avais-je la tête ! Mais enfin, cette histoire d’assentiment pour qu’un artiste exerce librement son art me parait étrange…

Berenice dit: à

Une thèse sur la violence qui circule et s échange comme le bitcoin sur les réseaux même entre gens cultivés, raffinés, censés avoir âgé proposer une alternative aux débats, pas d issue, mépris violence et soumission?

Berenice dit: à

Avoir à , jean catho pratiquant quoi et quand?

Clopine Trouillefou dit: à

j j-j 10H33 : j’adhère et je complète : « et wikipédia ce que tu sais »….

Clopine Trouillefou dit: à

Jazzi, même un peintre a besoin de l’assentiment de son modèle pour les séances de pose, rémunérées ou non…

Janssen J-J dit: à

@11.36 – Non, CT, je ne mets pas Wikipépé dans les GAFAM, car ce que tu sais avec Wiki, c’est ce que les internautes du monde entier t’apprennent gratos, y compris ce que tu y mets toi-même. Nuance. Ne salissons pas l’esprit de cette noble encyclopédie qui a les défauts de ses qualités, au sein d’une démarche que les Zuckerberg et autres Jobs ne pourront jamais comprendre.

Janssen J-J dit: à

@11.16, merci pour le compliment, c’est exactement ce que je pense de moi-même. J’ajouterais : des pétales de rose…

DHH dit: à

@WGG
il est un lieu où on étudie simultanément avec autant de sérieux, Sumer l’orient la Grèce et Rome ainsi que les interactions entre ces civilisations , c’est l’Ecole du Louvre avec son programme de première année
Sur les relations entre grecs et juifs faites plutôt confiance à Momigliano qu’a Attali.
A signaler aussi cependant un livre récent et sérieux de vulgarisation sur la question celui de Nathalie Cohen dont vous pouvez retrouver la présentation par l’auteure sur Akadem

Janssen J-J dit: à

@10.53 b., j’arrive pas à comprendre comment vous arrivez à mettre de la couleur dans vos messages, sans être mise en modération. C’est-i que l’robot ose pas ruer devant les chiffons rouges ? Bravo.

Clopine Trouillefou dit: à

A part ça, je suis en train de lire « et quelquefois j’ai comme une grande idée » (ça pourrait sortir directos d’un commentaire de ce blog, comme titre !)de Kesey. Sur la couverture, reproductions de phrases élogieuses du journal « le Monde », et qualificatif auto-proclamé « une époustouflante publication de Monsieur Toussaint Louverture » (l’éditeur, en référence évidente au personnage historique)

Sur le rabat de jaquette, ceci  » Kesey (…) réussit à bâtir un roman époustouflant (derechef ?) (…) C’est Faulkner, c’est Dos Passos, c’est Truman Capote et Tom Wolfe, et c’est un chef d’oeuvre ».

J’ai failli laissé échapper le livre devant tant de références accumulées dessus, comme autant de pierres tombales, surtout qu’à part être des écrivains américains du 20è, et être des pointures, vous avouerez qu’il n’y a pas grand’chose en commun entre tous ces braves gens.

Et puis j’ai pensé que c’était une drôle de chose, la « publicité » sur les livres. Pour moi, ça remonte à mes premiers achats : mon argent « de poche » était investi dans des livres « de poche » itou. Et souvent, sur les couvertures, dans des phylactères agressifs, on voyait ainsi des adjectifs censés résumer l’intérêt et provoquer l’envie.

Et c’était aussi fiable, généralement, que la publicité pour les lessives.

Petit à petit, mes achats m’ont éloignée de ce genre de réclame sur les couvertures mêmes des livres. Il y a les jaquettes des prix, bien sûr, et parfois, sur la quatrième de couverture, quelques fioritures dans le résumé. Mais rien d’aussi « naïf » que les poches de mon enfance, ou que l’édition du Kesey…

Imagine-t-on une édition de Proust avec de semblables appâts proposé ? « Une oeuvre étourdissante qui renouvelle la littérature et place Marcel Proust aux côtés d’Homère, de Shakespeare, d’Hugo et de Dostoïevski »…

Est-ce parce que nous sommes en France qu’il faille que les chefs d’oeuvre soient au contraire vierges de toute parole dithyrambique, et que la sobriété des couvertures soit le gage de la valeur du contenu ?

Bref, en souriant un peu, j’ai commencé de lire, et puis, voulant voir s’il y avait un sommaire, j’ai sauté à la fin du volume. C’était encore plus étonnant ! Sur la dernière page, il y a une sorte « d’adresse au lecteur » qui détaille les caractéristiques de la chose. On nous décrit le papier utilisé, la jaquette, les polices, le nombre de pages, avec des trucs dingues du genre, je recopie hein :

« l’ouvrage compte 896 pages et mesure 125 mm de largeur sur 190mm de hauteur, avec un dos de 41 mm, ce qui est peu au regard de la puissance qu’il renferme ».

et ça, tenez !!!

« cette oeuvre a nécessité 8 années et le travail acharné d’une vingtaine de personnes pour voir le jour en français ; ne vous laissez pas décourager, prenez le temps, remettez à plus tard si besoin (serait-ce Daniel Pennace qui a écrit cette adresse au lecteur, me suis-je demandé in petto ?) mais n’abandonnez pas, c’est l’un des plus grands livres qui nous (?? On ne sait pas qui est ce « nous », diable, me redis-je in petto) ait été donné de lire »
« Kesey est un homme qui a laissé sa marque ».

Diable, diable!

Devant une telle insistance, vous savez quoi ? Je ravale mon sourire ironique de lectrice à-qui-on-ne-la-fait-pas, et qui soupèse avec scepticisme les hyperboles publicitaires, et j’ouvre avec une certaine humilité l’ouvrage en question…

Dont je n’ai jamais entendu parler ici, notez…

Jazzi dit: à

Et toi, Clopine, as-tu l’assentiment de Clopin ou Clopinou pour pouvoir parler d’eux ici même ?

Widergänger dit: à

Paul Edel dit: 12 avril 2018 à 10 h 22 min
Le problème, Paul, c’est qu’on n’aperçoit pas grand-chose justement sur le forum si on ne sait pas à l’avance ce qu’on peut y trouver et ce qu’on y cherche ; les ruines sont illisibles sans de bonnes informations préalables.

Par exemple, je ne savais pas du tout que les ruines entre la Maison des Vestales et l’arc de Titus représentent des greniers à blé (emporia) dont l blé était distribué gratuitement place Minucia entourée de portiques avec au milieu le temple des Nymphes, dont on aperçoit trois colonnes dans un creux quand on se dirige vers le Largo Argentino où César s’est fait zigouiller. J’ai appris tout ça grâce aux nocturnes du Plan de Rome de l’université de Cæn avec une restitution en 3D fabuleuse comme si on y était.

Ce Plan de Rome st vraiment magique. On a l’impression de vivr à nouvau avec les Romains de l’Antiquité et en même temps on saisit pour ainsi dire sur le vif grâce à la mesure qui nous est donnée des choses tout ce qui nous en sépare à tout jamais. C’est une expérience quasiment métaphysique je trouve.

JC..... dit: à

« au sein d’une démarche que les Zuckerberg et autres Jobs ne pourront jamais comprendre. »

Commentaire c.on ! Garanti….

JC..... dit: à

Les proches d’une cinglée comme la « Braillons ! » la laissent jouer aux osselets proustiens…. et vivent leur vie en toute autonomie !

Widergänger dit: à

@DHH
Vous savez bien que nous ne tomberons jamais d’accord sur ce sujet. Vous n voulez pas admettre que la culture hébraïque s’est transmise très rapidement à Athènes grâce aux Grecs d’Asie mineure. Alors que c’est en Asie mineure que la Grèce est née véritablement, pas à Athènes. Il y a des txts que cite J. Attali qui en témoignent, que ce soit J. Attali qui les cite ou Tartampion ne change rien à cette réalité des influences réciproques et d’abord des Juifs sur les Grecs, bien avant que Philon ne naisse. Il est plus que probable que c’est sous l’influence des Hébreux que la tragédie est née à Athènes mais bien sûr dans une interprétation grecque du Dieu des Hébreux qui s’en éloigne considérablement, mais l’impulsion première vient de Jérusalem. Le texte d’Anaximène, que cite J. Attali, ne laisse guère de doute.

D’ailleurs au 1er siècle après J.-C., Lucrèce interprète la tragédie grecque comme un élement essentiellement religieux dont il veut apprendre aux hommes à se déprendre en écrivant précisément son De Rerum natura qui est conçu en tant qu’épicurisme et pensée tirée d’Épicure comme une doctrine rationnelle faite pour nous purger de la peur de la mort et de la religion. Je brûle de lire le traité de la musique de Philodèmos de Gadara, qui vient d’être publié et traduit aux Belles-Lettres pour voir ce qu’il en est de l’épicurisme chez Philodème. Il y a eu aussi une très belle nocturne au Plan de Rome de Cæn sur la musique à Pompéi car la recherche sur la connaissance de la musique latine a là aussi fait d’énormes progrès ces dernières années, et le prof qui fait la conférence est LE spécialiste de la question en France, qui a repris tout le dossier de la musique romaine quasiment à partir de zéro.

JC..... dit: à

Un ami me disait : « Les Juifs sont un détail de l’Histoire » …. Nous ne sommes plus amis devant tant de vergogne !

A demain ?….

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…une analogie, à se pourvoir,…

…vous vivez,!…et, vous vous construisez, selon, les aptitudes offertes,…
…Oui,!…mais,…

…si, vous construisez une maquette de bateau,…ou en travaux-manuels, avec du papier – bristol,…des ponts, ou habitations,…
…il faut bien, avoir, tout les éléments en mains,…sans faire de commerces en court de route,…plan détaillé, colles, instruments de découpe, et règles diverses,…agrandir réduire en proportions,!…

…ainsi, faits, le temps et l’application,…mais, c’est valables, pour toutes innovations ou projets de conquêtes,…

…avoir tout, pratique, à la  » J.R. Dallas « ,…avant de commencer, sans précautions inutiles, que l’ouvrage, de demande pas,…
…en, plus, si vous avez des collaborateurs zélés,…pour vous initiés,…
…conclusions, ne rien dire, tant, que l’œuvre, ne soit accomplie,…etc,…

…ne rien, avoir à faire, à courir, derrière des éléments trop divers, absents, égarés, ou à refaire avant, de pousser, plus loin,…
…c’est simple,
…aux limites, des échanges en Bourses, qu’elles assurances, que se embrouillez,…
…etc,…

Widergänger dit: à

Une autre chose remarquable dans la culture hébraïque : elle a depuis toujours séparé l’Église de l’État : Aron d’un côté, Moïse de l’autre. Alors que dans le monde grec et romain, c’est exactement la tendance inverse. Auguste est devenu à la fois le grand pontife et le Prince qui gouverne le Principat tout seul. De mêmes les tyrans grecs.

C’est bin la raison profonde qui a fait que les Hébreux ont inventé cette histoire d’Abraham comme venu d’Ur et de l’empire chaldéen où l’universel d’en-haut à été inventé pour gagner la Terre promise et y fonder un autre universel, venu de la base, du peuple, le véritable universel, l’universel d’en-bas, contre précisément les roitelets cananéens soumis à l’Égypte. Bien sûr la démocratie sous le roi Josias n’était pas exactement la démocratie populaire telle qu’on peut la concevoir de nos jours, mais c’était déjà une avancée considérable vers la démocratie par rapport à la tradition des tyrans de l’universel d’en-haut inventé par Sumer-Chaldée-Babylone, qui ont inventé en réalité le monde qui est le nôtre avec l’État, l’administration, la culture encyclopédique, l’enseignement, les scribes, la police d’État, la diplomatie, l’agriculture, la religion, etc.

Widergänger dit: à

La relativité des mœurs : à 13 ans à Rome une jeune fille pouvait déjà être fiancée à un jeune homme de bonne famille, en témoigne cette lettre émouvante de Pline le Jeune (il se trouv que 2000 an plus tard on a retrouvé le corps d’une jeune fille de 13 ans sur le Palatin, du moins sa forme en creux dans la terre, avec une chaîne d’or autour du cou):

UNE JEUNE FILLE PARFAITE, MORTE À TREIZE ANS

Je t’écris accablé de chagrin : la fille cadette de notre ami Fondanus est morte. Je n’ai jamais vu une jeune fille plus gracieuse, et plus digne non seulement d’une longue vie mais presque de l’immortalité. Elle n’avait pas encore accompli ses treize ans, et déjà elle avait la sagesse d’une femme âgée, le sérieux d’une mère de famille, sans rien perdre de la douceur d’une jeune fille et de sa pudeur virginale. Comme elle aimait s’attacher au cou de son père ! Et nous, les amis de son père, avec quelle affection et quelle modestie en même temps, elle aimait nous serrer dans ses bras ! À ses nourrices, à ses précepteurs, avec quel tact elle dispensait son affection ! Avec quelle mesure, quelle patience, quelle courage même elle supporta sa dernière maladie ! Elle suivait à la lettre les prescriptions de ses médecins, elle encourageait sa sœur, son père. Ô mort cruelle et prématurée ! Elle était déjà fiancée à un jeune homme distingué, déjà était fixé le jour des noces, déjà nous étions invités ! En quelle affliction s’est changé tant de joie !

(Pline le Jeune, Ep. Livre V, 16)

P. comme Paris dit: à

WGG maître de la verbigération.

Widergänger dit: à

La rectitude morale des Romains :

UNE PÈRE INTRANSIGEANT

T. Manlius Torquatus, alors que la Macédoine, en envoyant des ambassadeurs auprès du Sénat, avait porté plainte contre son fils D. Silenus, qui avait administré cette province, demanda au Sénat de suspendre toute décision au sujet de cette affaire avant que lui-même n’ait pu examiner l’objet de la plainte des Macédoniens contre son fils. Puis, grâce au plein accord non seulement des autorités suprêmes mais aussi de ceux qui étaient venus porter la plainte, il ouvrit une enquête et s’installa chez lui à demeure. Là, seul, il consacra tout son temps à l’audition des deux parties durant deux jours entiers, et le troisième jour, une fois entendus les témoins en leur laissant tout loisir de s’appesantir sur les faits jusque dans les moindres détails, il prononça son jugement : « Comme j’ai la preuve que mon fils s’est rendu coupable de concussion, je le juge indigne de la République et de ma maison, en conséquence je lui ordonne de sortir de ma vue sur-le-champ. » Bouleversé par un jugement aussi terrible de la part de son père, Silanus ne supporta pas de voir la lumière du jour plus longtemps et, dans la nuit qui suivit, se donna la mort par pendaison.

(Valère Maxime, Factorum et dictorum memorabilium, Liber V, chap. VIII)

Jazzi dit: à

Silanus m’était conté !

Clopine Trouillefou dit: à

Ben justement, Jazzi, je respecte leurs interdits. Pas de photo d’eux qu’ils n’aient approuvé, et une certaine réserve. Y’a plein de trucs que j’aurais eu envie de raconter, de partager,d’obtenir des avis, etc. Mais je me l’interdis… Pour respecter leurs volontés. Mais bien entendu, partageant leur vie, je ne peux faire comme s’ils n’existaient pas dans la mienne ! Aussi ai-je inventé ce « Clopin » et « Clopinou » pour les situer par rapport à moi…

Delaporte dit: à

« Une autre chose remarquable dans la culture hébraïque : elle a depuis toujours séparé l’Église de l’État »

Il n’en va pas ainsi de l’Israël moderne, qui est un Etat religieux.

Clopine Trouillefou dit: à

D’où d’ailleurs, Jazzi, mon indignation absolue à l’égard de Christiane, et de ses affabulations sexuelles quand elle lit mes messages. Je suis, enfin j’espère, être suffisamment lucide pour trier les informations que je laisse passer. Par exemple, je peux dire que Clopin a écouté l’hommage de Macron aux obsèques du gendarme Beltrame, et qu’il a trouvé que Macron avait dit des mots justes. Parce que c’est un sujet qui nous concerne tous, et que Clopin comme moi, athées et militants, n’ayant en rien la culture du martyre chrétien, nous étions attentifs à la teneur des propos présidentiels. Je n’ai pas entendu le discours, Clopin m’a dit qu’il respectait les valeurs laïques, je peux en faire état ici, bien sûr. Je m’autorise aussi à « révéler » que les yeux de Clopin sont bleus, et que c’est un brayon, bien plus que moi… Mais franchement, je trie avec énormément de scrupules, c’est sûr ; car je connais ma propension à parler des êtres qui me sont chers, tout simplement parce qu’ils nourrissent ma vie. Mais je ne les exposerai certainement pas… Sauf, évidemment, dans une nouvelle comme « les mains des hommes », -mais si tu la lis bien, tu verras que c’est ma voix qu’on y entend, pas la sienne !

Berenice dit: à

Jazzi concernant le sexe ou ce qu un auteur peut dévoiler dans un livre ou un film,pensez pour comprendre le fond du propos aux procès qui de temps à autre sont intentés , EL dans son second roman notemment avait dû répondre à la colère de son devenu personnage qui contestait la véracité du récit.

rose dit: à

de quoi est elle morte widergänger la jeune fille de treize ans ?

Clopine Trouillefou dit: à

… Mais c’est vrai que c’est une sacrée question que tu poses là, Jazzi, et que les réponses doivent à mon sens être aussi nombreuses que ceux qui posent les questions ! Prenons par exemple le cas de Chevillard, qui fait régulièrement référence à ses filles, en citant leurs propos, ou qui nous parle parfois de son père, dont la disparition l’a visiblement affecté au plus haut point. Des esprits chagrins stipendieront l’auteur, et pourtant, moi, je trouve qu’il met beaucoup de pudeur dans ses confidences et de la réserve sur sa vie familiale. Et puis surtout, surtout, les propos reportés le sont toujours d’une manière bienveillante… Entre exhibitionnisme (ce que cette folle de Christiane lit à tort chez moi) et voyeurisme du lecteur (ce que cette folle de Christiane recherche chez moi, par exemple), la simple communication et le partage avec d’autres sont si difficiles qu’on comprend tout de suite pourquoi certains (la majorité) ne partagent rien du tout, se gardent bien de dire quoi que ce soit, et manifestent ainsi une trouille folle du regard d’autrui…

Jean dit: à

les deux grandes figures de la cuculture hébraïque : Moisi et Aronron petit patapon

D. dit: à

La petite Fondanus est morte d’avoir mangé du poisson pas frais.
Du poisson d’origine russe a bien été utilisé contre l’ancien espion russe Sergueï Skripal, selon l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques.

JC..... dit: à

« La culture hébraïque a toujours séparé la religion de l’Etat » (Wiwi)

Euh…!
Exact, c’est la Loi de 1905 avant YWHW !

Delaporte dit: à

Affaire de Tarnac : les apprentis terroristes relaxés. Julien Coupat et sa bande de demeurés vont pouvoir retourner à leurs chères études. Avec dans la besace l’expérience cruelle qu’on ne joue pas impunément les méchants gauchistes révolutionnaires sans en avoir le souffle et le talent – et la maturité :

« Julien Coupat et son ex-compagne Yildune Lévy ont été relaxés jeudi pour le sabotage d’une ligne SNCF dans l’affaire Tarnac. »

Jean dit: à

« La culture hébraïque a toujours séparé la religion de l’Etat » (Wiwi)

Heureusement qu’il nous en informe parce qu’on s’en serait pas aperçus, dis donc.

Delaporte dit: à

Dans l’affaire de Tarnac, la bande de Julien Coupat ressemble à celle de ces bandits ratés qu’on voit dans le film italien « Le Pigeon », je crois. On est plus, de manière générale, du côté du comique troupier ou de la comédie à la de Funès que chez des gens sérieux. On rigole.

Delaporte dit: à

L’affaire de Tarnac ressemble aussi à la série de films « Les Gendarmes ». C’est le souvenir que ça laissera, avec un procès débonnaire où les accusés riaient et plaisantaient, quand ils ne grignotaient pas leur quatre heures… Ou quand des enfants de bourgeois se mettent à la révolution. Pitoyable !

D. dit: à

Non Macron n’a pas dit des mots justes aux obsèques du Colonel Beltrame.
Quand on appelle à la Résistance, il est juste et nécessaire de résister soi-même par des actes s’appuyant sur ses pouvoirs de chef des armées d’un pays en guerre contre un ennemi agissant aussi à l’intérieur.
J’attends toujours. Il n’y a rien de juste pour l’instant. L’intelligence au service d’une puissance ennemie est très insuffisamment réprimée. Voire Article 411-4 du Code pénal. Trente ans de détention criminelle. On attend en vain les mises en examen et les jugements. Pourquoi ?

closer dit: à

IL FAUT ABSOLUMENT LIRE EN ENTIER LA LETTRE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DE LA MERE DE VINCENT LAMBERT dans le Figaro d’aujourd’hui! (vous aurez le littéraire en prime).

« Mon fils n’a pas mérité d’être affamé et déshydraté (…) Vincent est handicapé mais il est vivant », écrit Viviane Lambert dans cette tribune adressée au président de la République,
…………………………………………
La mise en œuvre de cette décision consisterait à supprimer l’hydratation et l’alimentation artificielles de Vincent Lambert, 41 ans…

« Vincent se réveille le matin, et s’endort le soir »

« Vincent n’est pas dans le coma, il n’est pas malade, il n’est pas branché (…) il respire sans assistance. Il se réveille le matin, et s’endort le soir », explique encore Viviane Lambert, précisant que son état l’empêchait de « communiquer verbalement » mais qu’il a « retrouvé » son « réflexe de déglutition » et peut être rééduqué. « Il faut le faire selon des protocoles spécialisés, avec une équipe pluridisciplinaire, dans une unité spécialisée, dans le cadre d’un projet de vie en lien avec sa famille », écrit-elle.
« S’il faut qu’il meure, ce n’est pas pour sa dignité : c’est par volonté euthanasique. Vincent va être sacrifié pour faire un exemple. »

La décision ignoble du CHU de Reims doit être dénoncée sans relâche!

JC..... dit: à

Le texte de Cloporte à la Braillonnaise faisant état de rapports sexuels champêtres, consentis en l’absence de l’époux en déplacement, rapports inter-espèce bruyants : « Âne, mon frère Âne, ne vois tu rien venir ? », ce texte publié chez Gallimatias est apocryphe…

Nous ne nous associons pas à cette rumeur, infondée, que nous nous refusons à colporter au delà de nos amis proches !…

JC..... dit: à

Tarnac ? Une bande de petits c.ns, infiniment c.ns !…
EOJ

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