de Pierre Assouline

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La thèse universitaire, alibi de fantasmes

La thèse universitaire, alibi de fantasmes

« Tout finit en Sorbonne. Tout se décompose en thèses » soupirait déjà Paul Valéry en ses Cahiers des années 20. Depuis, ça ne s’est pas arrangé. Les gens qui s’adonnent à ce vice impuni sont appelés des thésards, version sardonique de « doctorants » qui sent déjà la pharmacie. Charles Coustille en fait le constat ironique dans Antithèses (312 pages, 24 euros, Bibliothèque des idées, Gallimard). Rien n’est académique comme l’idée de thèse, longtemps synonyme de révérence vis à vis des maitres, respect de l’ordre établi, conformisme. Longtemps, elle est passée pour un exercice formel effectué sous la pression normative, collection de lieux communs sans originalité et purement descriptive, ce que Jules Ferry déplorait déjà en 1880.

En fait, la forme d’une thèse change plus vite que le cœur d’un mortel mais il n’y a pas à s’en plaindre. Faut-il être pervers pour éprouver de la nostalgie à l’endroit de la thèse d’Etat, cette chose obèse que l’étudiant, vieillissant avec elle, mettait des années à ne pas terminer. Le doctorat de IIIème cycle, après soutenance d’une thèse ou la présentation de travaux, les en a libérés. Si elle n’est plus tenue comme le premier travail scientifique d’un jeune professeur, elle n’en donne pas moins le coup d’envoi public de sa carrière. Céline perçait-il déjà sous Louis Ferdinand Destouches lorsqu’il consacra sa thèse de médecine à l’hygiéniste hongrois Semmelweis ? Elle prend de telles libertés avec la rigueur biographique qu’il vaut mieux la lire comme un roman prometteur. D’ailleurs, au moment de vendre les droits de ses œuvres aux Américains, l’auteur songea même à une adaptation cinématographique de sa thèse, ce qui aurait été le cas échéant une grande première !

Antithèses aborde maints exemples, jusqu’au plus subliminal dès lors que La Nausée de Sartre a été lu comme « un roman à thèse » (son livre sur L’Imaginaire ne pouvant plus être présenté comme thèse après avoir été publié par Gallimard, il songea à la remplacer par « un machin sur le Néant ou n’importe quoi si la fantaisie m’en prenait » confia-t-il à Beauvoir). L’enquête de Charles Coustille est particulièrement réjouissante lorsqu’il développe le cas de deux auteurs.

Tout d’abord Charles Péguy dont on a oublié qu’à partir de 1906, tout occupé qu’il fut par les Cahiers de la Quinzaine, il se lança dans une thèse en Sorbonne consacrée à… la critique de l’enseignement en Sorbonne. Il y a travaillé des années jusqu’à ce qu’elle sorte de ses priorités. Il en reste un long poème en prose de près de 300 feuillets. L’écrivain y prend prétexte d’une soutenance de thèse d’histoire pour y exposer son antithèse : à savoir que lorsqu’une thèse est bonne, tout ce qu’on peut encore lui reprocher, c’est de « ne pas épuiser la réalité de l’événement ». Il présente le candidat non comme celui qui est jugé par un jury lors de la soutenance mais comme celui qui « instruit le procès de son jury » (de Jeanne d’Arc à Dreyfus, Péguy reste Péguy !) ; il raille les historiens méthodiques disciples de Seignobos, la prétention scientifique de leur lecture critique des sources manuscrites et leur écriture mortifère ; à celle-ci, il oppose une écriture vivante, une narration intensive, seuls moyens selon lui pour éviter que, à l’image de la mystique dreyfusiste dégradée en politique jaurésienne, la mémoire ne se dégrade en histoire… Une thèse étant censée soutenir une thèse, celle de Péguy était insoutenable. D’ailleurs elle ne fut pas soutenue. Mais il en reste quelque chose : la « respectueuse répulsion » (la formule est de Pierre Macherey dans son essai sur La Parole universitaire, 2012), des écrivains pour l’Université tenue pour une menace

Le cas de Roland Barthes est tout aussi délectable. Lui qui n’a jamais pu terminer son doctorat n’en a pas moins encadré un grand nombre de thèses et siégé au jury de plus de cent cinquante soutenances. Le plus remarquable est qu’il ait consacré tant de pages au sujet. Jusqu’à trancher :

« Les thèses de troisième cycle, pour les neuf dixièmes, sont des alibis de fantasmes »

Elles refoulent le fantasme du livre. Quant au dixième restant, Barthes le divisait en deux catégories : celles qui correspondent au principe de réalité (une niche libre indiquée par le directeur de recherches) et celles qui sont réellement fantasmatiques et, partant, vouées à l’échec car « l’institution ne saurait tolérer le désir non canalisé ».

 Il est vrai que le désir d’écriture des aspirants universitaires est le plus souvent bridé par les exigences du cadre institutionnel ; l’oublieraient-ils que le regard des Anciens, sous lesquels ils s’expriment dans la salle Louis-Liard de la Sorbonne, les rappelleraient aussitôt à l’ordre et modéreraient toute théâtralisation excessive de l’exposé. J’arrête là ce compte-rendu, paralysé par un cruel rapport de thèse signé Barthes :

« Nous sommes une civilisation sans haïku : c’est un peu ce que disent, non sans grandeur, vos 800 pages ».

Dois-je préciser que pour chacun de mes livres, biographies ou romans, la lecture d’un certain nombre de thèses, le plus souvent consacrées à ce qui est généralement considéré comme un micro-sujet au sein d’un point de détail, me comble de bonheur par les pistes de réflexion qu’elles offrent et par l’approfondissement sans pareil qu’elles présentent d’un sujet…  J’en fais mon miel. C’est pourquoi je suis de ceux qui les citent au même titre que des ouvrages dans mes bibliographies.

(Photo Passou)

Cette entrée a été publiée dans Essais, Histoire Littéraire.

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commentaires

1 182 Réponses pour La thèse universitaire, alibi de fantasmes

Pat V dit: à

l’ en…foncée JJJ.

Bof, une faute d’ orthographe, voire plus, ça arrive à tout le monde sur ce blog. Mais faire une critique sur l’ orthographe d’ un quidam avec une belle faute, c’ est je crois de l’ humour involontaire.
Soyons pour l’ apaisement serein.

Janssen J-J dit: à

@ Soyons pour l’ apaisement serein…..
mais voui, d’où les clins d’oeil en émoticônes, des fois que tout cela serait pris en mauvaise part, hein, hein.

Janssen J-J dit: à

c comme « l’affaire Kristeva », voilà une foirade lamentab’ !

D. dit: à

Bérénice dit: 13 avril 2018 à 19 h 18 min

Modérée à deux reprises.

C’est que vous ne pouvez pas vous interdire la modération.

Jazzi dit: à

Comment va se positionner la France, dans le bras de fer Poutine-Trump ?

rose dit: à

JJJ

la photo c’est une bite d’amarrage ; pas au milieu d’un chenal, à quai.

Pas de rêves sordides.
JJJ Il y a plus de trente ans, souvenir cuisant ; jeune femme ai pratiqué ds un cadre professionnel le bashing envers un enfant. Une autre femme légèrement plus âgée que moi m’a remise à ma place, en me disant tu as accepté cette situation donc tu n’as pas à la remettre en cause. Pas envie de raconter. Mon attitude avait été totalement imbécile. C’est une des rares hontes de ma vie envers moi-même.

Depuis, j’ai compris à jamais la non utilité du « bashing ». Je n’ai jamais recommencé.

Et cel m’est insupportable lorsque autrui le subit dans l’indifférence générale.

Maintenant je peux faire un bashong positif sur Tarkosli au hasard.

Mais je vais me coucher. Suis congelée.

Le // osé avec Terrence Malick est venu à partir de deux axes :
un l’amitié profonde entre les USA et la Russie.
Tarkovski lui même est un homme cultivé qui s’intéresse à l’art : dans Le sacrifice, de longs plans sur Les chasseurs dans la neige de Pieter Brueghel l’ancien.

Et dans, faut que je les revoie tous, dans euh, le Miroir ? l’adoration des mages de Léonard de Vinci tableau inachevé à la galerie des offices Florence.

rose dit: à

le second axe c’est la comparaison entre Iphigénie et Agamemnon et le sacrifice d’Isaac par Abraham son père ;

Quoique connaissant mieux Jacob, ses femmes et sa nombreuse descendance, je sais un peu sur ce sacrifice là.
Le Seigneur teste Abraham ; sa totale obéissance.
Celui-ci acceptant d’égorger son fils dieu lui dit c’est bon on va sacrifier le bélier et garder sauf Isaac. Sain et sauf.

ne sais rien sur Iphigénie, je crois bien qu’elle l’a échappé belle elle aussi.

rose dit: à

christiane

je ne me frappe pas des propos de Clopine.

L’important est l’estime que ‘on a de soi ; celle des autres est superfétatoire.

Oui la Haute Provence est verte. C’est inouï.

Janssen J-J dit: à

et le prieuré de Salagon, magnifique ! A-t-on gardé le souvenir de pierre Magnan à Forcalquier ? Vous n’en parlez quasi jamais…

rose dit: à

oui, il est prégnant ici Pierre Magnan ; pour le commissaire dans la truffière. Sujet sensible, c’est pour cela que je n’en parle pas.

Bérénice dit: à

D, j ai jeté un œil à la ville où vous possédez une résidence secondaire, il faut aimer le style bidon-ville sinon rien à redire , c est charmant.

P. comme Paris dit: à

Corps mort pour mouillage.

DHH dit: à

@Rose
une biche a été substituée au dernier moment à Iphigénie par Diane, qui l’a exfiltrée en Tauride .Elle n’a donc pas été sacrifiée mais les vents que devait amener ce sacrifice se sont levés quand même permettant aux grecs rassemblés à Aulis de traverser le détroit pour aller attaquer Troie.
Pour Agamemnon il ne s’agissait pas comme pour Abraham d’obéir à Dieu mais d’être fidèle au serment fait par lui comme par tous les prétendants d’Helene de voler au secours de celui qu’elle choisirait d’épouser en attaquant celui qui viendrait à lui arracher sa conquête.
Paris,fils du roi de Troie Priam enleva Helene et la guerre de Troie devint inévitable.
Au titre des impératifs générés par cette guerre, Calchas le devin fait savoir, que les vents attendus pour que la flotte grecque puisse aborder au rivage de Troie ne se lèveront que si Agamemnon sacrifie sa fille Iphigénie ,ce qu’il ne peut qu’accepter car cela fait implicitement partie du paquet auquel il s’est engagé en briguant la main d’Helene …échue en définitive à son frère Ménélas.
le sujet a été maintes fois traité; il me reste en tête de la pièce de Racine ce joli vers « tout l’Hellespont blanchissant sous la rame »

Jazzi dit: à

DHH, puisque je vous tiens. Vous avez dû vivre Mai 68 en direct. Comment l’avez vous vécu ? Vous avez lu « Derrière la vitre » de Robert Merle ?

Widergänger dit: à

Il s’agit pourtant bien, pour Agamemnon, de sacrifier sa fille aux dieux par la bouche du devin Calchas, que vous le vouliez ou non, DHH ! C’est une histoire de sacrifice très analogue à celui d’Abraham.

Mendelsohn, qui a écrit l’histoire de sa famille durant la Shoah assimlile d’ailleurs le sacrifice de sa tante ou cousine (je ne me souviens plus) à Iphigénie.

Jazzi dit: à

Et toi, WGG, tu nous as raconté ton Mai 68 ? Je ne m’en souviens plus…

Delaporte dit: à

« Et toi, WGG, tu nous as raconté ton Mai 68 ? »

En ce qui vous concerne, mon cher Jacuzzi, Mai 68 a dû être une période faste et décadente, digne de l’empire romain. Vous non plus, vous ne nous n’en avez jamais rien dit !

Widergänger dit: à

De même, la naissance du roi Sargon à Babylone, la naissance de Moïse, la naissance de Rémus et Romulus, ce sont des histoires très similaires, qui ls assimilent à la naissance du héros. Le récit de leur naissance suit le même schéma narratif : la naissance d’un héros. Avec des variations à chaque fois, bien sûr. Rien n’est simple.

Pendant ces vacances, je vais me lire le gros Belin sur la Mosopotamie (800 pages également). Belin va faire paraître trois tomes sur la Grèce. Ma liste de lecture s’allonge vertigineusement. Faut aussi que je lise le Platon de Luc Brisson. Et profiter de ces vacances pour fréquenter le département des Antiquités au Louvre en pensant à Hölderlin en 1801.

L’été prochain j’irai prendre une suite au château de Lespinassat de mes ancêtres à Bergerac. On m’attend… Séjourner quelque temps là-bas sera certes très émouvant; je penserai à mon grand-père qui reçut du sien, venu de Pskov à Paris pour le lui transmettre, le parchemin du paiement des impôts au titre de noble écuyer Josué de A. Quand je pense que je parchemin a été consrvé pieusement dans la famille durant tant de siècles par amour de la France et en souvenir d’un époque ressentie par eux comme glorieuse là-bas, dans leur petit stetl de Pologne au milieu des Polonais antisémites, hargneux et arriérés. Je vois le bedeau de la synagogue frappant le matin très tôt aux volets le jour du Shabbat même en plein hiver par -20 avec les pieds dans la neige pour inviter à célébrer ce jour sacré alors que Raciaz est encore à peine sorti du sommeil ! Je vais tous les ramener en pensée dans mon cœur au château de Lespinassat. J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans moi aussi.

Delaporte dit: à

Vous ne nous avez pas concocté un « Goût de Mai 68 » ? Dommage… Peut-être que dans le « Goût de la paresse », vous évoquez cette période propice à la paresse et au « Ne travaillez jamais ! ». Sait-on jamais !

Bérénice dit: à

DHH pourquoi nous résumer la trame dans le désordre, la mythologie bien asssez compliquée, tous à s entretetuer et comploter, rien n à changé.

Delaporte dit: à

Pour ceux qui veulent voir un jour, et de leur vivant, si possible, la grande abolition légale du travail, Mai 68 aura été une étape décisive. Hélas, depuis, quelle régression !

Delaporte dit: à

Sinon, pour le pauvre Tariq Ramadan, cela empire. Une cinquième femme vient de témoigner contre lui. Il croupit en taule depuis depuis deux mois, et l’on commence à se dire qu’il y est à sa place. Quelle désillusion !

Bérénice dit: à

Delaporte , vous ne le liriez pas, pour quel lectorat un énième mai 68 à moins que Jazzi revisite la statuaire de la ville de façon romantique et initie un récit popgay et révolutionnaire comme on ne les voyait pas à l époque , censurés qu ils demeuraient au fond des caves encore salubres.

Delaporte dit: à

Mai 68 a beaucoup oeuvré pour les gays. Il y eut là une libération nsexuelle authentique, qui hélas devait déboucher sur le néant. Les affres du pansexualisme sont terribles et négatifs, d’un point de vue éthique.

Bérénice dit: à

Je me souviens d une critique du film par Gérard Lefort qui voyait plus dans ce mai une révolution c.l que culturelle, institutionnelle ou politique.

Delaporte dit: à

Polanski lui-même est un effet de la soi-disant libération sexuelle. On voit ce que ça a donné. Un metteur en scène en attente de jugement depuis plusieurs décennies…

Widergänger dit: à

Mon Mai 68 ? J’avais 12 ans, j’étais élève en 5ème au collège Molière dans la rue Molière au Palais-Royal.

Je m souviens qu’on a arrêté d’aller en classe début Mai, et on a rpris les cours le 15 septembre suivant ! Pour moi, c’était une longue et merveilleuse période de grandes vacances les plus longues de ma scolarité ! Presque 4 mois de vacances ! Génial !

Je me souviens des récits de ma grand-mère qui habitait boulevard du Temple et voyait les échaufourrés sous sa fenêtre sur le boulevard lors des manifestations qui passaient par là. Je m souviens aussi des récits de mon oncle qui était alors fleuriste rue de Seine, en plein milieu des bagarres quasiment, et qui habitait par là rue Génégaud. Je me souviens aussi de mes cousins de Charente-Maritime du Pas d’Arnaise près de Rochefort sur Mer, quand je fus en vacances au mois de juillet, qui étaient affolés par la situation à Paris (c’étaient quasiment des paysans ou assimilés — le cousin était un ancien pilote de chasse à Rochefort en retraite depuis toujours… — totalement réactionnaires qui avaient une trouille bleue que les gauchistes viennent leur piquer leur terre, ce qui pour mes douze ans ne manquait déjà pas de sel et me faisait bien rire de leur sottise).

Mai 68 c’est aussi, je me souviens, la visite guidée, avec ma mère, mon frèr cadet et ma grand-mère, des carcasses calcinées de la rue d’Assas et des pavés défaits au lendemain de la bagarre.

Mais je ne me souviens d rien au sujet de mon père, qui était lui aussi en grève par la force des choses. Il n disait rien. Je me souviens juste qu’un cousin par alliance de Charente-Maritime, qui était marié avec un cousine de là-bas originaire de Villeneuve près de Saint-Agnant, et qui était CRS…!! Si, si, c’st vrai ! il était assis dans son car de CRS boulvard Haussmann quasiment en face du 63 boulvard Haussmann où vivait mon père dans son enfance dans l’appartment de dix pièces de la maison d haut couture de mon grand-père; alors mon père, qui l’avait aperçu assis dans le car par hasard au début du mois de Mai en rentrant de l’usine de Courbevoie par la gare Saint-Lazare, avait frappé innocemment à la vitre du car de CRS, flanquant la trouille aux CRS du car… croyant à un émeutier venu les agresser, mais le cousin en question (qui finit commissaire de police) sortit du car et tout s’arrangea sans autre brutalité… Et mon père, qui aimait bien rire n’empêche sous ses dehors taciturnes et énigmatiques riait comme un âne en racontant cette histoire à la maison.

Voilà, c’est ça, mon Mai 68 ! Je n’y comprenais strictement rien. Personne autour de moi n’était capable de m’expliquer quoi que ce soit. Et j’ai passé mon temps à aller faire du foot au jardin des Tuileries avec mon frère. Mais j’étais quand même premier de la classe.

Widergänger dit: à

Je me souviens aussi que ma mère chantait quand j’étais enfant : « La Palais-Royal est un beau quartier /où toutes les filles sont à marier. »

Widergänger dit: à

Il y a mille et un interprétations de Mai 68.

C’est la fin de l’après-guerre, la prise du pouvoir par la jeunesse qui a débouché sur l’idéologie de l’enfant-roi dont on voit aujourd’hui les ravages destructeurs de toute transmission de la culture, la fin de l’école de la bourgeoisie, la contestation de toute institution, de tout représentant de l’ordre social comme étant un homme à abattre, le début du suicide français dont on compte aujourd’hui les morts, le début du post-modernisme avec l’effondrement ds grands récits fondateurs qui ont structuré l’imaginaire durant des siècles, c’est la farce généralisée quand l reste du monde crève de faim et de misère et l’oppression des tyrans impitoyables et cyniques de tous poils avec la bénédictions des puissances occidentales et les cris d’orfraie de la gauche bien pensante qui se goinfre au caviar et qui mériterait de passer sous le couperet de la guillotine.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…suivant, sa situation personnelle, tout le monde, aime bien, entendre, ce qui lui plait,…

…miroir, dis moi si je suis, encore la plus belles, ou le plus beau,…
…allez, le meilleurs , en quoi que se soit,…
…non, pas moi,!…demander,à Hercule, le demi-dieux,…Ouf,…
…un repos, suivant, son énergie, sans forces clandestines, au corps,…hormones et survitaminés,…
…nous sommes les meilleurs,…
…mais, bien, sur,ferme les yeux et dors,…
…les lauriers du paradis,…etc,…
…reposons, en paix, dans nos niches,…
…Arthur,…apporte à boire,!…

Nicolas dit: à

« on est amis » ça m’a toujours impressionné toute cette superficialité niaise, « on est amis », tout vient de là, et ta mère elle suce des bites ?

Gare de Lyon.Bangkok dit: à

‘’ (…) A celle-ci, il oppose une écriture vivante, une narration intensive, seuls moyens selon lui pour éviter que, à l’image de la mystique dreyfusiste dégradée en politique jaurésienne, la mémoire ne se dégrade en histoire… ‘’

Je suis désolé, je ne comprends pas cette phrase.

Bloom dit: à

Julia Kristeva fait partie de ces Bulgares qui ont beaucoup apporté. à la culture de la réflexion en France, comme Todorov. Son « Etranger à nous-même » contient un chapitre remarquable sur le citoyen Thomas Paine, dont la petite statue à la lisière sud du Parc Montsouris, a été redorée en 1989. La France peut s’enorgueillir d’avoir attiré à elle de grands talents. C’est peut-être un peu moins vrai maintenant, l’air du temps étant davantage à la rumination qu’à la réflexion.

vedo dit: à

37-39 m’a toujours paru comme un mai 68 à l’envers. Le manque des jeunes qui n’étaient pas nés. Il suffit de voir la pyramide des âges.

rose dit: à

Merci DHH.
vais m’intéresser à Iphigénie en Tauride.

merci JJJ.
pas de rêves mais bonne récupération.

rose dit: à

C’est tout à fait passionnant
Le thème iphigénien fait partie des mythes sacrificiels, avec le sacrifice d’Isaac, et des meurtres rituels d’enfants : mythe de Cronos, de Pélops tué par son père et servi en repas aux dieux, d’Arcas tué par Lycaon et servi à Zeus, des fils de Thyeste, et enfin d’Itys, tué par sa mère Procné et servi à son père, Térée.

Quoique ce soit Hélène torride (c’est mauvais rose , retourne te coucher) Iphigénie est suvée par Diane qui en fait sa prêtresse en Tauride.
Tantale
son fils Pélops (donne le nom au Péloponnèse)
ses petits fils Agamemnon et Ménélas (à qui Pâris vole Hélène, ils vont abriter leurs amours coupables en ville de Troie, d8x ns de guerre intraitable s’ensuivit).
Oreste frère d’Iphygénie
Clytemnestre leur mère

Atrée quelque part

resituer Atrèe.

à l’origine de la malédiction lancèe sur la maison des Atrides (condamnée aux parricide, matricide, fraticide ou infanticide).

Goethe, en voyage en Italie suite à Euripide. La Grèce antique, ma maman à moi.

rose dit: à

et zut les balises que j’ai pourtamt mises
Le thème iphigénien fait partie des mythes sacrificiels, avec le sacrifice d’Isaac, et des meurtres rituels d’enfants : mythe de Cronos, de Pélops tué par son père et servi en repas aux dieux, d’Arcas tué par Lycaon et servi à Zeus, des fils de Thyeste, et enfin d’Itys, tué par sa mère Procné et servi à son père, Térée.

rose dit: à

oui, cela n’a rien à voir.
Un des sacrifices, celui de Pélops par son père Tantale débouche sur une malédiction portée sur la maison des Atrides (Antigome, Oedipe, Été9cle.et Polynice) l’autre le sacrifice d’Isaac débouche sur une bénédiction.

On ne peut pas assimiler les deux sacrifices puisque les conséquences en ont été puissamment différentes.

rose dit: à

Alors que Tarkovski et Terrence Malick, euh

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…l’antiquité à la mode endéans, nos 3000 ans, de sacrifices barbares, inutiles, ..alors, que, les dieux muets, n’ont rien demandés, …

…tout, dans le fantasme, endoctrinés, d’excités mentaux, aux styles, d’inquisitions en rites culpabilisants autoflagellations,…

…Mea Culpa,…pour imaginer, des dieux, faciles,…alors, qu’il y a tant d’animaux et bêtes, sur terre,…

…et des thèses, pour extirper, des connaissances aux érudits, et suites,…

…bien jouer, les religions,…avec la découverte de la bombe atomique,…
…peut toujours, mieux faire,…
…la résurrection des morts en briques,…
…penser la découverte,…
…déjà, sans microscope,…le miel au mercure, c’est pour faire brillant,…
…etc,…Go,!…

JC..... dit: à

Ce week-end, je me suicide !

JC..... dit: à

Virtuellement, bien entendu…

JC..... dit: à

Mai 68 ?

J’étais déjà jeune cadre sup élégant, costard gilet sombre cravate sévère, BMW, voileux, grand lecteur, et je m’étonnais qu’il faille tant chercher pour trouver un cul féminin dans le civil qui soit libre et heureux, un sujet de vie léger, intéressant, une franchise enfouie, une gaieté juvénile hélas assassinée en Algérie par des sauvages.

Mai 68 ? Une fois la parole libérée … personne n’a rien dit de censé !

Les gens cons sont resté con. J’ai fait pareil souhaitant m’intégrer au monôme social balbutiant ses foutaises révolutionnaires pompeuses…

Ça n’a pas marché, ils piétinaient sur place. De joie. Je n’étais pas tout à fait des leurs et ça continue !

JC..... dit: à

Mai 68 ?

Les gens ont voulu la liberté, ils n’ont pas pris la responsabilité qui l’accompagne nécessairement, ils ont eu la chienlit, l’indécision, l’irresponsabilité, le déni du réel…

La désignation de Bébé Macron, si sympathique, est une conséquence du foutoir dans les têtes 68tardes ! Le grand appel d’air espéré a gelé 80% des neurones hexagonales.

JC..... dit: à

Ensuite, l’Europe a apporté une paix illusoire qui nous a endormi et nous a conduit à organiser la guerre qui nous abattra définitivement… Lire EURABIA de l’historienne britannique juive née égyptienne au Caire, Bat Ye’or.

Bonne chance à tous et à toutes !

Bérénice dit: à

68/2018, JC vos raccourcis ont le mérite de la longueur.

renato dit: à

Comment faire la différence entre fiction et non-fiction ? Comment une bibliothécaire de province qui voudrait se passer de la Théorie de Genres de Northrop Frye et aurait surmonté avec succès le test de Auden (aimez-vous les listes de noms, les généalogies de l’Ancien Testament, le Catalogue des Navires de l’Iliade ?) classerait-elle une autobiographie ? Selon la conception des arts née de la dévaluation de la raison comme régulatrice de l’action et de l’histoire et la découverte de l’irrationnel dans les mouvements collectifs ou selon la crédibilité de l’auteur ? Fiction ? Non-fiction ? Et si elle avait affaire à quelque chose comme un corps qui porte les caractères génétiques issus de génotypes différents ? Voyons plutôt les deux Quichotte.
Le Quichotte de Pierre Menard est, selon Borges, un livre contingent et non nécessaire, probablement impossible, qui renvoie aux valeurs de la littérature, à l’extranéité aux lois de la nécessité ; un livre qui parle d’une écriture artisanale — flaubertienne ; le personnage est flaubertien —, soumise aux diversifications des moments de la constitution d’un objet qui s’exhibera dans sa matérialité nue lorsqu’il sera soustrait à son environnement existentiel.
Le Quichotte de Cervantès, qui est, toujours selon Borges, un livre raisonnable, nécessaire, inévitable, c’est l’histoire d’un homme malheureux, écrite par un homme qui sait qu’il y a eu une chute, qui en a fait l’expérience ; qui sait qu’il y aura un jugement, mais qu’il n’y aura pas de délivrance, car, pour paraphraser Adorno à propos de Webern, dans sa sérénité, en narrant la condition perdue il donne forme à cette angoisse à cet effroi à cette condition catastrophique — Auden, un poète capable de penser un théâtre meta-metathéâtral, qui dit [Gli irati flutti o l’iconografia romantica del mare] que Don Quichotte est malheureux parce qu’il lui déplaît que le monde ne soit pas le monde comme il devrait être dans son propre intérêt ; qu’il éprouve de la honte parce qu’il est incapable de soigner l’infirmité du monde.
Étant donné l’environnement auquel nous sommes exposés aujourd’hui, nous pourrions déclarer comme Baudelaire notre amour pour les nuages qui passent ; perdre notre temps en rêvassant sur une carte géographique ; en cherchant quelque chose qui transcende l’écriture et qui se reflète sur les autres : dans les trois cas pourvu que l’intention ne soit pas de persuader qu’elle appartient à une société au le mythe de l’absence de jugement domine les esprits, puisque c’est dans l’évènement de la forme que l’artiste se réalise, la bibliothécaire de province ne se posera pas la question de savoir comment classer une autobiographie.

renato dit: à

Donnons aux langues un prétexte pour mettre en mouvement les doigts :

Jimmy Page’s Chopin Prelude n.4

renato dit: à

Comment faire la différence entre fiction et non-fiction ? Comment une bibliothécaire de province qui voudrait se passer de la Théorie de Genres de Northrop Frye

Evidence dit: à

Le c.on de JC Landouille ne perd jamais son temps; il perd toujours celui des autres

renato dit: à

“Polanski lui-même est un effet de la soi-disant libération sexuelle.”

Il faudrait mettre à jour vos fiches… les Monsignori n’ont pas attendu 68 pour folichonner

renato dit: à

Pardon…

Auden, Gli irati flutti o l’iconografia romantica del mareThe enchafed flood, or The romantic iconography of the sea

Evidence dit: à

Le c.n de JC Landouille qui traite tout le monde de c.on est encore plus c.on que tous ceux qu’il traite

renato dit: à

“…la guerre qui nous abattra définitivement…”

Défaitiste, vous connaissez peu et mal l’Europe Occidentale !

Laura Delair dit: à

Pour saluer MILOS FORMAN

christiane dit: à

Pat.V.,
Un sous-marin ? J’avoue que cette photo m’a entrainée dans d’autres rêveries. L’aussière reste là, enroulée sur la bitte d’amarrage. Autour d’elle, le fleuve, large, tranquille. Des pieux aussi, libres de tout accrochage. On entend presque le clapotis des eaux. La berge… lieu de contact entre deux mondes, celui du nautonier et celui des terriens. Les bateaux, même les plus modestes barques, sont faits pour l’aventure, le large. La mer, au-delà du fleuve mais il y a parfois la proximité d’une île, une petite île perdue dans l’immensité du fleuve. Ou encore, la cabane du pêcheur. Aucun oiseau, aucun filet sur le quai. Au loin, une rive habitée.
Une thèse ? une plongée dans une écriture, une création, qui reste suspendue dans le temps, un voyage intime, une méditation avant sa propre disparition dans le silence. Un espace où on ne peut demeurer.
Un livre, une toile, une thèse… autant de mondes qui se frôlent par le filet des mots mais il reste l’inconnaissance du temps de l’écriture, de la création. « Nous approchons quelquefois plus près qu’il n’est permis de l’inconnu et de l’empire des étoiles. » écrivait R.Char à propos des toiles de N. de Staël.
Entre ciel et fleuve, je guette la présence de l’écrivain enfui…

Widergänger dit: à

Gare de Lyon.Bangkok dit: 14 avril 2018 à 2 h 31 min
Moi non plus !
Autant dire qu’elle ne veut rien dire…!

C’est comme mes élèves qui n’ont quasiment rien compris au texte de Foenkinos pourant très facile. Niveau de grammaire archi nul pour des questions archi faciles touchant les valeurs du présent, la formation des adverbes de manière, nature et fonction d’une subordonée relative que ma génération savait traiter en sortant de CM2, niveau de compréhension de texte archi nul. On a étudié les caractéristiques de l’autobiographie au début de l’année, il n’en reste quasiment rien dans la tête des élèves de 3ème de Janson qui totalise quelque 360 élèves de 3ème. Nuls. Mes élèves maîtrisent l’écriture et l’orthographe dans l’ensemble, c’est tout. Situation très inquiétante pour l’avenir de la lecture en France. La France a vraiment sombré. Je ne sais pas ce qu’il en est en mathémathiques, mais ça ne doit pas être très brillant non plus. Janson n’est que le 70ème lycée de France loin derrière Henri IV et Louis Le Grand, qui concentrent l’élite de France. Un pays encore largement monarchique. Mais les enfants du 16ème ont un niveau de français très médiocre en lecture; ils n comprnnent rien à la littérature facile et encore moins aux grands écrivains du passé. La cultur s’effondre davantage d’année en année. Des pans entiers de la littérature française deviennent illisibles pour l’immense majorité des Français, c’est ce que ça veut dire. Alors ne parlons pas de la littérature de l’Antiquité, réservée à une élite encore plus restreinte. L’Occident est déjà dans la tombe.

Widergänger dit: à

“…la guerre qui nous abattra définitivement…”
Elle nous a déjà tué…!

Jazzi dit: à

Sympa tes je me souviens de Mai 68, WGG.

J’avais 16 ans et j’étais en 3e au lycée Carnot de Cannes. J’avais alors une conscience politique particulièrement exacerbée. Révolté et pro marxiste, je songeais vaguement à adhérer au PC, mais, plus dandy que militant discipliné par nature, mes sympathies me portaient plutôt vers les gauchistes radicaux, auprès desquels je me tenais dans les manifs de l’époque. Plus observateur qu’acteur, néanmoins. Au grand dam du clan familial paternel, résolument gaulliste. Ma mère, en revanche, se réjouissait, elle, de l’explosion généralisée annoncée. Ce mois de mai-là, ma grand-mère maternelle mourut et je ne pus aller à son enterrement à Lucéram, dans l’arrière-pays niçois, devant me présenter aux épreuves du Brevet, qui, en fin de compte, nous fut donné à tous. A vrai dire, mes préoccupations essentielles étaient autres. J’avais une petite amie, une belle et grande blonde d’un an mon aînée, fille d’un juif polonais, mais je me posais déjà bien des questions sur mon homosexualité pressentie et refoulée. D’une révolution l’autre…

rose dit: à

Oui on écrit une bitte d’ amarrage.
merci christiane, bonjour à vous et à tous, réveil joyeux même si trop tardif !

Evidence dit: à

revoilà l’amère christiane toujours aussi poilante

Widergänger dit: à

Quand on pense que l’immense majorité ds Français cesse de lire les classiques à l’âge de 17 ans avec un niveau de lecture très faible, on a conscience que la démocratie court de grands dangers dans ce pays.

Janssen J-J dit: à

Bonjour Ch., heureux de votre réapparition à la rdl pour rehausser un brin son niveau poétique, affaibli ces derniers temps par une vague de cataplasmes à la moutarde plutôt inefficaces pour les besoins de la concorde.
Ce matin, la jeune Adèle a rappelé au vieux Finkie « qu’agir de manière méchante ne (voulait) pas dire être méchant ». Au fond, c’est ce qu’on pense toussent de jicé, clopine et jean. Bonne journée aussi à Sergio.

closer dit: à

« Mais les enfants du 16ème ont un niveau de français très médiocre en lecture; ils n comprnnent rien à la littérature facile et encore moins aux grands écrivains du passé. La cultur s’effondre davantage d’année en année. Des pans entiers de la littérature française deviennent illisibles pour l’immense majorité des Français, c’est ce que ça veut dire. Alors ne parlons pas de la littérature de l’Antiquité, réservée à une élite encore plus restreinte. L’Occident est déjà dans la tombe. »

Et pourtant tes élèves viennent de milieux privilégiés, beaucoup sans doute appartiennent au Peuple du Livre, demain tes petits gars et filles feront partie des classes dirigeantes…Tu vois bien que tes rêves d’enrichir les programmes d’histoire de l’Antiquité ne se réaliseront jamais, ni maintenant, ni encore moins dans une ou deux générations!

closer dit: à

« Ce matin, la jeune Adèle a rappelé au vieux Finkie « qu’agir de manière méchante ne (voulait) pas dire être méchant »

Sauf qu’elle a utilisé plusieurs fois le concept de nature humaine et qu’elle a dit plus ou moins que la méchanceté était en nous tous! Je ne lui reproche certes pas, puisque c’est une évidence.

Jazzi dit: à

Lorsque pour désengorger la Sorbonne, la fac de Nanterre est sortie de nulle part en 1964, dans la boue, au milieu des bidonvilles, des usines et des premiers HLM, ce sont essentiellement les enfants des beaux quartiers de l’Ouest parisiens qui y ont été envoyés. Ceux-là mêmes que l’ont retrouvera en Mai 1968.

Jazzi dit: à

Le principal sujet de revendication étant alors la possibilité pour les garçons de pénétrer dans la Résidence universitaire des filles, et inversement…
A quoi tiennent les révolutions ?

Clopine Trouillefou dit: à

C’était intéressant chez Finkiekrau ce matin, le débat autour de la méchanceté renouvelée par internet… Mais si j’avais pu, j’aurais posé la question de la contagion, qui n’a pas été abordée et qui pourtant, à mon sens, existe bel et bien. Car au motif qu’il faut parler aux gens le langage qu’ils comprennent, quiconque participant à l’écriture internautique (comme ici) accepte plus ou moins, se compromet peu ou prou, avec les règles du genre, dont justement la méchanceté, ou la calomnie, ou la simple déraison (comme d’imaginer des fellations et des empalements qui n’ont jamais existé, par exemple, tenez, je dis ça au hasard hein…)

Cette contagion semble bien être une caractéristique du genre, et cela vaudrait le coup de l’expliciter, non ?

Pat V dit: à

christiane dit: 14 avril 2018 à 9 h 36 min

Certes, la photo est en noir et blanc, ce qui la renvoie involontairement vers le passé ( depuis la lutte perdue pour le papier argentique du photographe Jean Dieuzaide )et me fait penser à un temps de guerre, voilà pour le sous-marin.
Mais ce n’ est que vagabondage visuel de ma part.
On peut faire une analyse strictement universitaire! 😉 qui ne sera pas forcément plus opérante qu’ une rêverie construite à la Bachelard par exemple…

Jean dit: à

Macron joue avec le feu. Non content d’appeler les catholiques à défier les lois de la République laïque, ce catho intégriste, proche de la Fraternité Saint Pie V, complice de l’Etat criminel (contre l’humanité) d’Israël, ose ordonner à nos forces armées de frapper le territoire de nos amis Syriens, défiant ainsi nos amis russes. En tout état de cause, des représailles (assassinat politique, liquidation de Juifs, actions armées contre le territoire français, etc.) semblent inévitables. Ce nouveau feuilleton ne s’annonce pas moins riche en rebondissements que celui de l’héritage de notre ami Jojo. Nous le suivrons avec intérêt.

Jean dit: à

Au fond, c’est ce qu’on pense toussent de jicé, clopine et jean.

N’importe quoi ! Où Janssen J-J a-t-il pris que j’agissais de façon méchante ? Alors qu’il n’y a pas meilleure pâte que moi. Sauf Clopine et JC, bien entendu.

Jazzi dit: à

« le débat autour de la méchanceté renouvelée par internet… »

Internet a bon dos. Je ne crois pas que la méchanceté ait besoin d’internet pour exister…

rose dit: à

jazzi

A quoi tiennent les révolutions ?

Aux zobs sessions…
Beaucoup plus gaies qu’au singulier.

Jazzi dit: à

« Au fond, c’est ce qu’on pense toussent de jicé, clopine et jean. »

Et pas WGG ni Chaloux, JJJ ?

Jean dit: à

Janssen J-J va sans doute encore insinuer que ma méchanceté native me fait espérer ces représailles contre la France, son Président, et les Français. Alors que je ne fais que les prévoir, avec l’horreur qu’on imagine.

rose dit: à

derrière la bitte d’amarrage en haut du poteau planté dans la base est noté le tirant d’eau.

Bien plus sympathique que le tyran d’O.

Clopine Trouillefou dit: à

OUI, Jazzi, c’était la thèse défendue par l’invitée (la réalisatrice des chemins de la philosophie, tous les jours à 10 heures sur France Cul), qui reprenait aussi, à raison, Finkie décrivant internet comme un « cauchemar ». Néanmoins, si la méchanceté est éternelle, les variations de forme ont aussi leur importance. Et internet apporte là quelques caractéristiques spécifiques à mon sens, dont cette « contagion » qui me semble en être la principale…

Clopine Trouillefou dit: à

… Et les propos sur la victimisation étaient très pertinents aussi, toujours à mon sens. Et sujets à débat, d’ailleurs. En gros, la thèse était de déligitimer la parole victimaire… Je trouve que l’argument n’était pas si décisif que ça, d’ailleurs…

Paul Edel dit: à

En 1968 j étais à l École Militaire .côté armée de terre.Mon job c etait tailler les rosiers et servir au Mess des officiers. jamais aussi bien mangé en cuisine .fin Mai des parachutistes sont venus s installer pour rétablir l ordre dans Paris.le plus étonnant:certains paras dormaient dans leurs jeeps près des écuries. le béret sur le nez en tenue leopard et rangers, prêts a fondre sur ce qu’ ils appelaient cette racaille d étudiants. ..

Jean dit: à

Finkie décrivant internet comme un « cauchemar

Simplification grotesque , en effet. On trouve de tout, sur internet, à boire et à manger. C’est vrai qu’en relisant sur les fils de ce blog les « contributions » de WGG, Bloom, Janssen J-J, Closer (qui se ressemble s’assemble), on pourrait croire à un cauchemar. Mais pas du tout. Les contributions de Clopine, JC, mézigue et quelques autres sont là pour en témoigner.

Jean dit: à

déligitimer la parole victimaire

Délégitimer. C’est vrai que les « victimes » ont une force tendance à en rajouter. Surtout quand ce sont des femmes. Voir #balacetonporc

Widergänger dit: à

closer dit: 14 avril 2018 à 10 h 12 min
Mais je ne parlais que pour un ensignement réservé à l’élite. Une filière des études classiques me semble tout à fait faisable avec une total réorganisation ds programmes qui tiennent compte des acquis de la recherche. Mais uniquement pour une élite : grec, latin, hébreu. Mais cette filière classique n’existe même pas pour le latin et grec aujourd’hui.

rose dit: à

et pendant ue l’on déblatère Le Drian s’exprime sur les.frappes aériennes en Syrie de la coalition américaine anglaise et française.
On va trembler comme du temps des belligérances entre KimJong Un et Trump.

Quand en // , onit dans Le Monde l’industrie de la Défense se porte à merveille, on embauche, la grosse inquiétude persiste.

Bloom dit: à

Et ce n’est que le début du cauchemar pour Jean Q le marron – la tonne de briques qui va s’abattre sur son front bas & national va faire sursauter le voisinage.

rose dit: à

on lit

Jazzi dit: à

« En 1968 j étais à l École Militaire, côté armée de terre. »

Et tu en étais où du côté de ton éducation sentimentale, Paul ?

Widergänger dit: à

Jean Marron est un petit con, et il le vaut bien !

Jean dit: à

Jean Q le marron (Bloom)

Personne, plus que moi, n’est amateur de calembours, mais là, franchement, non.

A propos Bloom sait-il comment Madame et Monsieur Né-Bourais-d’Etat ont appelé leur fils unique ?

Derek, Tom, John.

Derek Tom John Né-Bourais-d’Etat.

Oui, je l’ai déjà sortie, mais je ne m’en lasse pas.

Bloom dit: à

Normal que Jean Q le marron soit du côté des chimiques – il est toxique.

Jean dit: à

Widergänger dit: 14 avril 2018 à 10 h 53 min
Jean Marron est un petit con, et il le vaut bien !

Petit… petit… Je ne suis pas nain, tout de même.

Jean dit: à

Bloom dit: 14 avril 2018 à 10 h 55 min
Normal que Jean Q le marron soit du côté des chimiques – il est toxique.

N’importe quoi. Je suis top-chic, oui.

Jazzi dit: à

« Petit… petit… »

Tu étais déjà un grand garçon en 68, Jean. Tu défilais ou tu t’es défilé ?

JC..... dit: à

« Derek Tom John Né-Bourais-d’Etat.
Oui, je l’ai déjà sortie, mais je ne m’en lasse pas. » (Saint Jean)

J’en ai une, presque aussi bonne :

« Vous savez comment monsieur E. Mapron et madame B. ont appelé leur fils unique ? Nemo !… vous avez gagné »

Oui, je l’ai déjà sortie, mais je ne m’en lasse pas.

Evidence dit: à

de verbeuse Landouille devient baveuse, uhuhuh

JC..... dit: à

Je me demande si la vioque Evidence n’est pas justement Birgit, qui s’ennuie sur RdL pendant la journée après s’être ennuyée toute la nuit dans les bras du gardien de nuit, un manchot sexuel…

christiane dit: à

Rose, à 10 h 34 min
« en haut du poteau planté dans la base est noté le tirant d’eau. »
Qu’est-ce que c’est, Rose ?

@Janssen J-J dit: 14 avril 2018 à 10 h 05 min
Réapparition… Il est bon de peser la possibilité de « sortir » (cf le film de Bunuel) et le plaisir d’entrer dans un espace familier sans pour autant avoir l’impression d’y revenir. La liberté… Je regardais le magnifique documentaire de Jacques Perrin « Océans », je n’ai pas écouté « Répliques ». Les furieux peuvent faire le vide dans une demeure…

Pat V à 10 h 24 min,
vous avez le don de formuler des suppositions étonnantes, comme celle-ci :
« On peut faire une analyse strictement universitaire qui ne sera pas forcément plus opérante qu’une rêverie construite à la Bachelard ».
Ce penseur solitaire et songeur a tant exploré le cogito des rêveurs (un cosmos qui lui est familier), suivant les tendres flexions de ses mots quand il entrait en compagnie d’autres écrivains. Son seuil est accueillant. Le temps et l’espace sont chez lui sous la domination de l’image, la poésie, son milieu naturel. Un exercice de liberté.
« La guerre »… oui, je comprends…

JC..... dit: à

Sur le conseil des amis erdéeliens, MàC, TKT, Ueda, Wiwi, Dédé, Saint Jean, je viens de m’inscrire en Sorbonne afin de présenter une thèse fondamentale, au plus vite, car mon fauteuil roulant en inox rouille….

Le sujet ?

« Les voiles d’avant à enrouleur ont-elles tué le réglage du creux de voile, aussi surement que le mariage pour tous a tué le saint sacrement unissant homme et femme ? »

JC..... dit: à

J’ai conservé une copie du commentaire de la Clopinante du Bray expliquant, doctement, que personne en Normandie ne pratiquait mieux qu’elle la fellation et l’empalement ! Pardon : les félicitations et l’empilement.

Où avais-je la tête ?….

DHH dit: à

@Jazzi
Vous me demandez comment j’ai vecu mai 68 ;ma réponse va vous décevoir
J’ai vécu mai 68 dans la frustration de ne pouvoir participer peu ou prou à cette fête revolutionnaire que je me contentais de suivre à la radio, claquemurée chez moi avec mes deux jeunes enfants qui n’allaient plus à l’ecole et privée de toute participation à un cadre professionnel dans lequel j’aurais pu prendre part à quelque chose ne serait-ce qu’à un de ces debats qui fleurissaient partout . Cette année là en effet j’etais en congé ,pour préparer un concours .
Mais ce qui m’a frappée , quand j’ai brièvement retrouvé mon statut de prof à la rentrée ,c’est la mutation intervenue dans les rapports prof-eleves ; j’avais l’experience de classes respectueuses du prof et de sa culture, d’ eleves persuadées d’apprendre de la prof et animées d’une certaine gratitude pour cette transmission, et je retrouvais des » anciens combattants » de la révolution qui me regrdaient de haut moi et cette culture désuète dont j’etais la représentante et qui était étrangère aux vraies valeurs

Paul Edel dit: à

Jazzi..Une délicieuse allemande connue à la Fac..

P. comme Paris dit: à

« Aux zobs sessions…
Beaucoup plus gaies qu’au singulier. »

D’où du 68+1 Rose.

christiane dit: à

10h24
« empalement »
« Le pal, pieu en bois servant à l’exécution de ce supplice, était, selon les lieux et les époques, enfoncé dans la poitrine, dans l’estomac, ou dans le fondement, anus ou « vagin ». La durée du supplice variait selon l’endroit où il était enfoncé – un pal dans le cœur entraînant une mort immédiate -, la forme de la pointe, la taille du pal. »
Donc, aucune contradiction avec le texte-mémoire que vous avez étalé en ligne, ici.

closer dit: à

 » j’avais l’experience de classes respectueuses du prof et de sa culture, d’ eleves persuadées d’apprendre de la prof et animées d’une certaine gratitude pour cette transmission, et je retrouvais des » anciens combattants » de la révolution qui me regrdaient de haut moi et cette culture désuète dont j’etais la représentante et qui était étrangère aux vraies valeurs »

CQFD

Le commencement de la fin.

ribouldingue dit: à

Jazzi..Une délicieuse allemande connue à la Fac..

D’où le germanocentrisme de Popaul…

Mais alors les italiennes? Raconte…

JC..... dit: à

Pour vivre, il faut accepter le risque de mourir.

Les bovins équipiers d’avant, jeunes, obéissants, musclés, rapides, qui allaient à l’avant du voilier la nuit, changer un génois trop plat pour être efficace, aimaient ce risque de disparaître en 5 secondes dans l’onde impassible…

Joyeux et fiers.

Le skipper qui donnait l’ordre, accepté, tremblait pour leur vie sans rien montrer, et se rappelait la procédure : noter le cap, compter les secondes, virer immédiatement et tenter de retrouver un homme réduit à une tête apeurée immergé dans la peur, dans le froid , dans les creux de la vague.

Ou un corps à rendre aux familles.

Celui qui a vu un navire disparaître au large de Marseille, la nuit par un mistral terriblement grec dans sa lutte, avec 7 hommes à bord, tous morts entraînés au fond, ne l’oublie pas…

Ensuite, on trouve un corps en Corse, curieusement c’est celui du skipper, et on traite la succession à la Hallyday…. Humain ! Trop humain.

Le reste est distraction littéraire en fauteuil…

Evidence dit: à

La vioque de 22 ans ne salue pas JC Landouille infirme de partout, surtout du cerveau

JC..... dit: à

« Le commencement de la fin. » (closer)

Très juste !
Qui est au centre du savoir, post68, l’élève ou le magister ?

On a mis l’élève !
Erreur impardonnable…

JC..... dit: à

Mon bébé de 22 ans, si tu n’as pas peur de l’inceste planant au dessus de nos désirs éternels, je suis ton Centaure.

closer dit: à

Oui, mais Paul parle beaucoup plus de l’Italie et des italiennes…Allez comprendre!

P. comme Paris dit: à

Belle scène de pal dans « Le Pont sur la Drina » de Ivo Andrić.

P. comme Paris dit: à

Post68 :

Un bataillon d’enseignante en minijupe affriolante juché sur l’estrade ou derrière un bureau sans parois.

JC..... dit: à

La plus belle scène, récente, de pal : le fromage trop fait François, non pas de Hollande mais de Gayet, apprenant la candidature de Bébé Macron.

Je le sens.

« Le pal : ce qui commence bien finit mal ! »
(comme disait le vieux.)

JC..... dit: à

Une camarade de rêverie, médecin, me fit un cadeau somptueux en 68 (ils avaient priorité pour l’essence, les tueurs de bolos) : l’accès à son réservoir automobile.

Ayant siphonné trop fort, une gorgée de super envahit ma cavité buccale : je l’embrassais immédiatement pour la remercier.

Elle ne m’en a jamais voulu. Par contre je hais, depuis, la révolution qui prive le consommateur de tant de facilités ….

Jazzi dit: à

Mais non, DHH, votre témoignage est intéressant. J’imagine que prochainement Passou va nous concocter un papier à l’occasion du cinquantenaire de Mai 68. J’anticipe, en demandant aux commentateurs de la RDL de raconter leur vécu…

Paul Edel dit: à

Closer, l’Allemagne compte bcp pour moi. j’, de Härtling à Arno Schmidt ou le trop méconnu Heissenbüttel.. aujourd’hui, depuis 15 ans, c’est l’Italie ma terre edenique, alors allez y comprendre quelque chose! Pas de soustraction,mais une addition..ce qui m’amuse à propos de Mai 68, c’est qu’en lisant les meilleures bios de Marguerite Duras, je n’ai jamais trouvé cet épisode que je vais vous raconter .J’en ai parlé à Laure Adler qui m’a regardé perplexe.presque soupçonneuse..
Voilà de quoi il s’agit.
Nous étions deux étudiants en lettres dans l’Ecole Militairetres amis,nous quittions notre uniforme à cinq heures du soir (des perms’iss tres larges..) et, avec u mon ami, nous nous rendions à pied à Censier.. pour livrer des rames entières de papier prise à l’imprimerie de l’Ecole Miliraire pour pourvoir imprimer les tracts révolutionnaires de Censier! or, au (premier? ) ou second étage de Censier, il y avait une salle avec, sur la porte, une feuille de papier . Au feutre il était écrit cellule « Littérature et Révolution »; vers six- sept heures du soir, Marguerite Duras et Maurice Blanchot débarquaient( lui très clergyman dans ses vêtements gris anthracite ). Les deux grandes ficgures s’installaient dans cette salle en magisters.. et tentaient d’entamer une discussion avec nous,les « jeunes » , les « étudiants merveilleux.. » Duras nous flattait .. en gros, ,nous étions le sel de la terre, de la jeunesse nouvelle.. patati patata.. et il y avait deux thèmes qui revenaient sans cesse dans la bouche de Duras très volubile (Blanchot se taisait et opinait). le premier thème était: désormais dans la prochaine société sans classe, aucun écrivain n’aura le droit de signer ses textes de son nom. le texte vient du peuple et retourne au peuple.tous les textes refletent le peuple. Donc loliquement, plus de livres ni de textes avec un nom d’auteur, et une société avec une édition officielle du peuple et pas une constellation d’éditeurs petits bourgeois.Grand silence dans la salle.. nous étions sidérés de cette radicalité.. la révolution avait bien eu lieu ici..L, nom d’auteur est une marqque de la vieille bourgeoisie.j’écorais et mon pote, lui aussi,
médusé et nous étions en mpme temps rigolards…No,us sentions qu’il y avait un peu de flottement dans la salle. Duras, magnifique dans son élan révolutionnaire embrayait alors par cette phrase magique.. « qui veut aller bruler la Bourse? »
Elle précisait:  » ce symbole à abattre..etc » et là, ce public d’étudiants et d’admirateurs de Duras, restait interloqué.. et évidemment ne se passait. le plus drôle c’est qu’il y avait dans la salle voisine, au même étage, une cellule « révolution et agriculture » ou du genre « Révolution et Paysans même combat » et que cette cellule croulait sur les sacs de pommes de terre (magnifiques) apportés par les camarades » de province..je me souviens du camion..Comment étaient-ils arrivés là?.. mystère.

Jazzi dit: à

Et tu t’es bien gardé de lui en reparler, quand tu es allé l’interviewer bien plus tard, Paul ?

Delaporte dit: à

« et je retrouvais des » anciens combattants » de la révolution qui me regrdaient de haut moi et cette culture désuète dont j’etais la représentante et qui était étrangère aux vraies valeurs »

Le drame des profs jusqu’à aujourd’hui, le malentendu viscéral… Après Mai 68, les élèves et étudiants ont pris conscience que les profs étaient des prolétaires, et qu’ils n’apprendraient jamais rien d’eux. C’était un sentiment extrême porté par plusieurs slogans de Mai, dont le : « Ne dites pas M. Le Professeur… dites « Crève salope ! »… Je crois qu’on n’est jamais sorti de cette dialectique, et wgg en est un exemple flagrant et négatif.

rose dit: à

en lisant votre témoignage Paul je comprends illico et manu militari mon grand amour pour Duras.

nota : elle ne flattait pas, elle aimait la jeunesse. C’est tout elle ce que vous racontez. Grand merci !

Delaporte dit: à

Paul Edel, c’est prestigieux ce que vous nous racontez là, mais peut-être déformé par le temps… Comment était Blanchot ? Parlait-il quand même un peu ? Quelles étaient ses paroles d’oracle ? Un mystérieux livre sur Mai 68 va sortir chez Gallimard, sobrement intitulé « Maurice Blanchot – Mai 68 ». On n’en sait pas plus…

rose dit: à

christiane
je vais vous répondre précisément. Globalememt c’est la distance qu’a um bateau sous sa quille pour entrer au port.
Avec les catamarans et les bateaux à fond plat, plus de souci. Je vais vérifier.

Pas sûre que cw soit cela l’indication au sommet du poteau.

rose dit: à

Delaporte vous charriez sur lea profs.
Je suis un prof heureux. ??

DHH dit: à

Encore un mot sur ce mai 68 que je n’ai pas vécu:
Si je fais remonter mes souvenirs de femme ayant ayant connu déjà adulte l’avant et l’après 68 ,je ne vois aucune des vraies avancées intervenues depuis en termes de societé dont nous soyons redevable à cette fête d’enfants gâtés qui se voulait annonciatrice d’une renouvellement de fond en comble du paysage politique social et culturel, et qui en définitive ne pouvait que faire long feu .
En ce domaine les progres nettement significatifs qui sont intervenus au cours des 50 dernieres annéees ne doivent rien à mai 68 ni l’avortement ,ni les autres conquêtes du féminisme ,ni la respectabilité sociale acquise par les homosexuels.
Un seul bemol cependant pour ce qui me semble un indéniable acquis positif de l’esprit de 68,c’est qu’il a permis la disparition du complexe vestimentaire, en depouillant le vetement de son statut « mythologique » au sens barthesien .
Le vêtement n’est plus l’indice du statut social ,ce que concretise le jean que nous portons tous et toutes partout et en toutes circonstances .
Mais rappelons nous , pour ceux qui trop jeunes ne peuvent à cet egard convoquer leur passé, ces romans où le provincial pauvre se sent inhibé, mal à l’aise dans son costume “mal coupé ” ,lorsqu’il se trouve au milieu d’un salon parisien.
Rappelons nous dans les romans de Balzac l’importance de l’étape du tailleur, dont l’intervention coûteuse souvent au détriment de besoins plus immédiats ,est un moment incontournable pour paraître dans le monde

Delaporte dit: à

Le livre en question :

MAURICE BLANCHOT
Mai 68, révolution par l’idée
Édition d’Éric Hoppenot

Collection Folio Le Forum (n° 6478), Gallimard
Parution : 19-04-2018
«Au printemps 1968, dans les rues de Paris, une révolution de la révolution a donc eu lieu, juge Blanchot, qui nous invite à vivre et à penser les luttes politiques hors de tout horizon d’une prise de pouvoir, en accord avec l’injonction marxienne à « la révolution en permanence ».»
Jean-François Hamel et Éric Hoppenot.

closer dit: à

Pour une fois je suis en désaccord frontal avec Rose!

Ce que rapporte Paul sur Duras montre surtout qu’elle était une cinglée démagogue, et hypocrite par surcroît. Si aucun biographe n’a parlé de cet épisode, c’est probablement qu’elle l’a soigneusement planqué, consciente qu’il pouvait abîmer son image à l’heure glorieuse du miterrandisme quand elle se pavanait au milieu de la nomenklatura d’arrivistes tombés sur tous les lieux de pouvoir comme un nuage de sauterelles!

Bloom dit: à

En tout état de cause, des représailles (assassinat politique, liquidation de Juifs, actions armées contre le territoire français, etc.) semblent inévitables.

Zyklon B.rown a oublié un dommage collatéral: Jean Q le marron, grosJean comme devant. Beware the ides of May.

Bloom dit: à

Pour moi 68, c’est plus d’école, plus de pain, des camions militaires pour aller à Paris, et deux filles dans ma classe à la rentrée, Christine C. et Muriel B.

closer dit: à

« Mais rappelons nous , pour ceux qui trop jeunes ne peuvent à cet egard convoquer leur passé, ces romans où le provincial pauvre se sent inhibé, mal à l’aise dans son costume “mal coupé ”

Très juste DHH…et il se trouve qu’une amie me racontait récemment son adolescence de provinciale (pas pauvre du tout, ce qui donne d’autant plus de force à votre remarque) débarquant à Paris et se retrouvant comme une martienne, pas du tout habillée comme il le fallait, dans la cour de récréation de son lycée! Elle venait du sud profond, elle avait peut-être en plus à l’époque un petit accent…

Jazzi dit: à

« On y croisera des surréalistes, des existentialistes, des structuralistes, des communistes, des « gauchistes », des revues comme Tel Quel, Change, Action poétique, Les Lettres Françaises, La Nouvelle Critique, mais aussi Sartre, Beauvoir, Aragon, Sollers, Faye, Roubaud, Pingaud, Blanchot, Duras, Mascolo – parmi tant d’autres plus ou moins obscurs, plus ou moins renommés, tous acteurs de cette singulière aventure qui vit les écrivains s’emparer de 68 et 68 s’emparer des écrivains. »

Pas vraiment d’accord avec vous, DHH. Je crois qu’il y eut un avant et un après 1968, dont la « libération sexuelle » découle.

Déjà, dans « La Douleur », Duras témoignait de sa haine des gaullistes triomphants à la Libération.

Claudio Bahia dit: à

@ Belle scène de pal dans « Le Pont sur la Drina » de Ivo Andrić.
belle scène? peut-être; j’aurais plutôt dit hallucinante, terrifiante. (pages 40 à 44 dans l’Édition Plon – Feux Croisés de 1962)
Livre magnifique, somptueux, l’un des meilleurs Prix Nobel de littérature, c’est inoubliable. Plus de cinquante ans ont passés et je ne l’oublie pas…

christiane dit: à

Paul Edel,
C’est la première fois que je lis un témoignage sur M.Duras et M.Blanchot à cette époque, merci. le Comité d’action des étudiants-écrivains… d’autres participants ? J. Schuster, R.Antelme, D.Mascolo ? Était-ce différent de l’association d’extrême gauche « Les Amis de La Cause du Peuple » ? Et O.Rolin, le connaissiez-vous à l’époque? « Tigre en Papier » est émouvant. Mémoire d’une génération. « Tigre » reconverti dans l’écriture et le… papier.
… un monde qui s’éteint…
Il répondait à S.Bourmeau (« Les Inrockuptibles » / 2002) à propos de « l’esprit de 68 » :
« De toute façon, « l’esprit 68 », ça ne veut rien dire. En tout cas, l’esprit de rébellion, voilà ce qu’il faut maintenir, exalter, transmettre. Je dis « rébellion », mais je préfère le mot d' »insoumission » : on n’est nullement forcé d’être rebelle à tout, mais soumis, on ne doit jamais l’être (sauf en amour, si ça nous chante). »
(Circus 2 – 421)

closer dit: à

« Beware the ides of May. »

Le commissaire politique menace…il adore!

Jazzi dit: à

Merci pour ton témoignage, Paul. Il faut vraiment que je vous tire les vers du nez !

Paul Edel dit: à

Delaporte, Blanchot parlait tres peu,en general il acquiesçait à tout ce que disait Marguerite; souvent il se penchait à l’oreille de Duras et lui chuchotait quelque chose. Je regrette de n’avoir pris des notes. 14 ans plus tard ayant- rencontré MD pour un journal, alors qu’elle publiait je crois « la maladie de la mort » (1982) je ne lui en ai pas parlé d’autant que c’était deux ans avant le triomphe de « l » amant » ,elle était en plein creux des ventes selon elle. J’étais reçu dans son appartement de la rue Saint-Benoit.Elle se plaignait de ne pas recevoir une comptabilité régulière de Gallimard (elle n’était pas la seule)et surtout se plaignait que ses livres ne soient plus diffusés et disponibles en librairie chaque matin.Chaque matin, elle passait devant la librairie « La Hune » et pouvait constater qu’il ne restait pls sur les étagères que un ou deux de ses volumes.et la vente annuelle était , selon elle, dérisoire. Comme elle était un sacré caractère et que je ne voulais pas être foutu à la porte,mais obtenir mon entretien…. je n’allais pas lui rappeler son grand discours 68 Censier si anti -édition « bourgeoise » et de son envie que désormais, dans « une société juste » les « œuvres » littéraires soient non signées.Rêvait-elle d’un statut bureaucratique des écrivains, un peu comme dans la RDA, avec ses « écrivains officiels? »

Jazzi dit: à

Mon arrivée à Paris

La raison principale pour laquelle j’étais venu à Paris, c’est que je pourrais y donner libre cours à ma sexualité, loin de toute famille, dans l’anonymat le plus complet.
Au début des années 70, la tendance était à la « libération sexuelle ». Les homos ne s’étaient pas encore constitués en une pseudo communauté dont le Marais deviendrait la capitale. Chaque garçon dont on croisait le regard dans la rue ou le métro semblait une promesse d’aventure. De nombreux lieux publics, de jour et de nuit, favorisaient la rencontre. Des bars, des boîtes, des saunas, tous marqués du sceau de la nouveauté, émergeaient aux quatre coins de la ville.
Paris la grise s’était métamorphosée en un immense lupanar rose.
Même au cinéma, on commençait à voir des hommes s’embrasser à pleine bouche, sans que le public n’y trouvât à redire.
D’un seul coup, par la grâce de l’après mai 68, Paris était devenue subitement gay !
Tout au moins, passablement bi.
Les passerelles paraissaient moins étanches.
Il n’était pas rare qu’un hétéro veuille tenter une première expérience, pour voir, disait-il, et ne pas « mourir idiot ». Bref, personne ne voulait rester cloîtré dans son identité propre, dans sa spécificité sexuelle.
Tout au contraire, chacun semblait chercher sa différence ! Tout était plus mélangé. Plus ouvert.
Et l’on préférait tous mieux faire l’amour que la guerre.
Dans les buissons des Tuileries, les caves de la rue Sainte-Anne, au bois de Boulogne ou de Vincennes, à Saint-Germain-des-Prés, sur les Grands Boulevards, à Montmartre, sur les quais de la Seine, dans la moindre pissotière de quartier, le dernier terrain vague, derrière l’enclos d’un récent chantier… Une multitude de corps confondus, la chair à même la chair, sans soucis de protection, chaque jour recommencé.
Une décennie entière d’insouciance, à laquelle allait mettre fin un virus insoupçonné…

L’autre raison de ma venue à Paris, était que je pourrais y visionner l’essentiel de la production cinématographique mondiale.
De fait, sans adhérer pleinement à une quelconque obédience cinéphilique, dès mon arrivée à Paris, je pus aller tous les jours au cinéma.
Pour les films classiques, de préférence à la cinémathèque du Trocadéro : beau temple art déco, prolongé d’un vaste jardin vallonné sur la Seine, face à la tour Eiffel. L’avantage du site était, qu’à la nuit tombée, les yeux encore éblouis d’images immortelles, nous pouvions espérer rencontrer, au détour d’une allée ténébreuse, l’âme sœur, qui se révélait le plus souvent n’être qu’un partenaire sexuel de plus. Ce qui n’était déjà pas si mal ! D’autant mieux qu’aux abords des jardins, la plupart des plus beaux garçons s’adonnaient alors à la prostitution.
Pour les films de référence, absolument incontournables, et ardemment guettés sur nos agendas (grâce à Pariscope ou à l’Officiel du spectacle), nous avions le choix entre les nombreuses salles indépendantes du Quartier Latin et de Saint-Germain-des-Prés. Mais aussi en divers points de la ville, ajoutant au plaisir de la découverte du film tant attendu celle d’un autre quartier, avec ses bistrots à bon marché où nous pouvions prendre un pot, voire dîner, les jours fastes.
En ce temps là, étudiant boursier, je ne gagnais pratiquement rien, mais j’avais toujours un peu de monnaie pour m’amuser.
Comment faisais-je ?

Bloom dit: à

Le commissaire politique menace…il adore!

Le Kapo persifle et signe…une seconde nature.

Janssen J-J dit: à

je découvre ce clip de f. ozon dédié au dernier album de françoise hardy
https://www.youtube.com/watch?v=opJZildiOlo
sais pas pourquoi…, on dirait une rémanence ou un besoin pédophilique voué à l’aider à « prendre le large » en toute sérénité.
Bizarre qu’elle se soit laissée aller à pareil fantasme. Faut dire que l’ensemble de l’album est meilleur que le précédent.

Paul Edel dit: à

Christiane, non je ne connaissais pas du tout Olivier Rolin ; j’étais complètement ironique devant ces nouveaux guevaristes,Maoistes,trostkystes parfois choqué face à ceux qui, soit se croyaient en 1917,dans le Grand Soir!De plus, comme dans la cour de l’Ecole Militaire, je voyais des compagnies de paras prêts à bondir vers le Quartier Latin pour casser de « l’étudiant »,j’étais inquiet. Je rentrai la nuit dans l’école MIlitaire,pas toujours à jeun, en me demandant quand l’ordre serait donné d’un assaut.. On ne parlait que de ça à l’Ecole Militaire.. ensuite , dans les années 69-70, j’ai vu quelque chose de triste, des amis, étudiants,bcop de jeunes filels, certains tres engagés à Gauche se suicider,carrément,(saut par la fenêtre) soit sombrer dans la drogue,ou l’alcool, ou bien disparaitre en province ou vers Katmandou sans laisser d’adresse.. c’était poignant.en même temps j’ai vu ceux qui, dans le polar, gardaient la flamme, continuaient le combat, avec talent et fidelité…

Jazzi dit: à

« Rêvait-elle d’un statut bureaucratique des écrivains, un peu comme dans la RDA, avec ses « écrivains officiels? » »

Le modèle était surtout le petit livre rouge de Mao et sa révolution culturelle. Si bien qu’à la création du quotidien Libération, un salaire unique était de règle pour tous : des journalistes aux secrétaires, appelées clavistes, et qui avaient même le droit de faire entendre leur voix…

Claudio Bahia dit: à

@ Mon arrivée à Paris
Belle page d’écriture!!
j’ai aimé

JC..... dit: à

Duras ? A enfermer …
Mai 68 ? A oublier !

Tant de conneries juvéniles ont été prises pour un « changement de société » que c’est perte de temps d’en causer dans le poste.

Jean dit: à

En ce temps là, étudiant boursier, je ne gagnais pratiquement rien, mais j’avais toujours un peu de monnaie pour m’amuser.
Comment faisais-je ? (Jazzi)

Ouin, là, on aimerait bien savoir, ouin. On veut TOUT savoir !

JC..... dit: à

Duras ? A enfermer …
Mai 68 ? A oublier !

Tant de connneries juvéniles ont été prises pour un « changement de société » que c’est perte de temps d’en causer dans le poste.

Jean dit: à

à la création du quotidien Libération, un salaire unique était de règle pour tous (Jazzi)

Comme c’est loin tout ca … Vraiment un autre siècle.

Janssen J-J dit: à

JC….. dit: 14 avril 2018 à 5 h 39 min
Ce week-end, je me suicide !

On ne le souhaite à personne naturellement, mais enfin quand les gens sont bien décidés à en finir, les erdéliens réunis respectent leur liberté. Adieu, donc, nous vous regretterons. Pas trop longtemps, tout de même.

Jazzi dit: à

« On veut TOUT savoir ! »

J’usais parfois de mes charmes, Jean…

Jean dit: à

JC….. dit: 14 avril 2018 à 14 h 31 min
Duras ? A enfermer …

Allons, allons … « L’après-midi de Monsieur Andesmas » est un des plus beaux livres du siècle. Et dire que Sollers place Morand au-dessus de Duras…

Jean dit: à

Jazzi dit: 14 avril 2018 à 14 h 35 min
« On veut TOUT savoir ! »

J’usais parfois de mes charmes, Jean…

 » Tu lis ce que je lis ? « , ai-je demandé à mon chat. Impassible, il m’a regardé de son oeil bleu :  » Ben quoi, m’a-t-il répondu, à son âge, pour survivre, j’avais recours à bien d’autres stratagèmes « .

christiane dit: à

DHH,
votre analyse est subtile.
Il me semble, mais tout cela est loin et flou, que la remise en cause de l’autorité dans la famille (le père/ l’époux) et dans l’école (la critique du savoir) étaient des idées directrices. Un modèle de société encore traditionnel avec ses règles héritées du dix-neuvième siècle était contesté.
Le temps a passé… Notre génération (septuagénaires…) semble s’éloigner de plus en plus de la politique, pesant la faillite des gouvernements successifs de gauche et de droite et se souvenant de leurs mensonges. Une génération qui a vieilli, devenue sceptique et qui préfère souvent la littérature à la politique. Elle continue de chercher, à tâtons, les effilochures d’un rêve insaisissable, la vérité de la vie. Don Quichotte en quête de chimères…

christiane dit: à

@Paul Edel dit: 14 avril 2018 à 14 h 19 min
En somme, en décalage… qu’écriviez-vous cette année-là ?

Jean dit: à

JC….. dit: 14 avril 2018 à 5 h 39 min
Ce week-end, je me suicide !

 » quel jour est-il « , me demande le vieil homme. — Nous sommes samedi — Demain, c’est dimanche ? — Oui. — Bon, lundi, je rentre chez moi et je me suicide. — Je croyais que vous deviez aller casser la figure à ce con de Parisien (Arabe de surcroît) qui s’est entendu avec votre szalope de soeur pour vous chasser de chez vous et vous piquer vos sous ? — ça sera pour plus tard. Ici, y a même pas de vin au repas. Foutu pays. France de merdre. Mon khon de père m’a engendré ; l’aurait mieux fait de se pendre avant. Vivre comme ça, c’est pas une vie. Lundi, je me suicide. — Avant d’être passé au Crédit Agricole ? — Après.

rose dit: à

raYmond Devos ?

christiane dit: à

@Jazzi dit: 14 avril 2018 à 14 h 04 min
Quelque chose de cette fringale semble, avec le temps, s’être transformé en attachement et fidélité ainsi que deux autres plénitudes : écrire/lire et continuer à vivre votre passion du cinéma.

Janssen J-J dit: à

@14.36 le plus beau du siècle…
https://www.marguerite-duras.com/L-apres-midi-de-Mr-Andesmas.php
Allons allons, ne vous identifiez pas trop voyons donc, vous risquez d’nous faire une crise de sentimentalisme, comme l’autre naguère…, Celle qu’était perchée des journées entières dans les arbres, avant de s’ramasser lamentabl’ment dans l’herbe le slip tout déchiré.

rose dit: à

la culotte en soie.

lupanar rose.

je m’y suis pour rien.

Il y a qq temps de cela à Aix dwux homosexuels vêtus de rose (passons sur le ridicule) sont venus commenter un film de Duras et.vendre leur bouquin autopromotionnel.

À une de mes remarques sur l’enfant-ou le bébé présent dans le film ils m’ont dit « mais quel bébé ? ». Ils ne l’avaient pas vu. Je dois sortir livre et film pour être claire. À défaut de xhristine ou muriel.

closer pas de désaccord frontal. Je la trouve aussi cinglée et effrontée,Mais moi, j’aime sa démesure.
De toutes façons elle aimait le pognon pour la liberté qu’il lui procurait. Boire et écrire. Et les grosses bagues.

Delaporte dit: à

Oui Paul Edel, entre Duras et Blanchot, c’est plutôt lui qui est resté fidèle à cet héritage de Mai 68. Voir par exemple La Communauté inavouable, ou même son texte sur Foucault. Blanchot est resté dans cette problématique, du silence et de l’invisibilité qu’il avait choisis souverainement, avec une hauteur que lui seul pouvait se permettre. C’est pourquoi je suis curieux de découvrir ce que sera ce livre de Hoppenot consacré bientôt à Blanchot en Mai 68.

Delaporte dit: à

Je crois que malheureusement, pour cet anniversaire de Mai 68, la tendance est déjà là d’une critique globale de ce mouvement révolutionnaire. Je pense que c’est dommage, car même si l’on peut dire que c’est quelque chose qui a échoué, néanmoins ce n’est pas sans avoir laissé de grandes traces dans la société et les mentalités. Mai 68 fut à nouveau une fête révolutionnaire universelle.

Jean dit: à

« Y a pas quelqu’un pour me donner une paire de ciseaux ? », demande sans se lasser la vieille dame retenue à son fauteuil par une ceinture de contention. « Monsieur, vous n’auriez pas une paire de ciseaux ? Je dois rentrer chez moi pour faire à manger à mes petits-enfants. » Je lui réponds que je n’ai pas de ciseaux, tout en la surveillant, car cela fait déjà deux fois que je lui ai retiré des mains un couteau dont elle s’était emparée sur une table. Inutile de lui rappeler que, la dernière fois qu’elle s’est levée toute seule, cela lui a valu quatre points de suture : elle ne s’en souvient pas.

P. comme Paris dit: à

@ Claudio Bahia

J’eusse dû écrire « belle ».
Pages marquantes en effet, pour que je m’en souvienne nombres d’années plus tard.

P. comme Paris dit: à

Sans la guerre d’Algérie et ses contingents d’appelés, le mouvement de mai 68 eût existé plus tôt.

Jean dit: à

Prostré sur son lit presque à toute heure du jour, il étire sans se tromper les notes de l’air de Cavaradossi (  » E lucevan le stelle… ») au dernier acte de « Tosca ». Devant sa porte ouverte, je m’arrête et lui donne les paroles :  » Svani per sempre il sogno mio d’amore / L’ore e fuggita / E muoio disperato / E muoio disperato / E non ho amato tanto la vita / Tanto … » Il s’arrête, pour écouter.

Widergänger dit: à

Oui, c’est drôle toute cette sottise grandiloquente de Mai 68 ! De grands enfants qui se prennent pour Robespierre… Et avc par derrière tous les gros salopards comme Mitterrand qui essayait de tirer la couverture à lui…! Ça donne de la France une image pas très ragoutant faut bien le dire. Surtout quand on sait l’origine politique de Blanchot et de la Duduche pendant la guerre, pas très nette…! Bref, que de gros cons tous ces braves gens ! Avec des révolutionnaires pareils, le Grand Capital a de beaux jours devant lui, mes pauvres chéris. On n’est pas encore sorti de la mouise, c’st pas encore demain que je vais pouvoir m’acheter ma villa à 3 millions d’euros à Sitgès…

Jean dit: à

E non ho amato tanto la vita

E non amato mai tanto la vita

Combien de temps vais-je tenir dans cet enfer tempéré de tant de douceurs ? Jusqu’au jour où elle ne me reconnaîtra plus ?  » Demain, je me suicide », répète chaque soir le vieil homme, sans se lasser. Il est vrai que cela alterne avec  » Salaud de Parisien ! Demain je rendre chez moi et je lui pète la g.ueule « . Chaque chose en son temps.

Widergänger dit: à

Mai 68 a détruit l’École pour des générations et des générations. Et les dégâts sont tels que c’est irréparable à moyen terme. Et qui en pâtit le plus, évidemment les classes populaires parce que tous ces petits cons du 16ème arriveront, eux, toujours à s’en sortir. Mais les autres…!

Et quand je vois l’insolence dont sont capables certains élèves dès la 6ème ! Et leurs parents complètement pourris ! L’autre jour, une de mes collègues de lettres, qui enseigne en 3ème aussi et qui a préparé le sujet du Brvet blanc avec méticulosité et un dévouement vraiment admirable à son métier, me dit comm ça au détour d’une conversation : Tel jour, « ils ont été odieux ! » Et la pauvre en plus avait un bon rhume ! La prof de chinois m’a tenu le même discours pour les siens… Voilà où en est l’École post 68 ! C’est pas beau à voir. La France des riches est pourrie, et la France des pauvres est encore pire.

Delaporte dit: à

« Mai 68 a détruit l’École pour des générations et des générations. »

Et alors, il ne fallait pas réformer ce qui était décrépit et hors d’usage ? Bien sûr que si ! Le problème, c’est que les profs sont toujours aussi nuls que jadis. C’est une p… de race qui ne change pas. Tous les témoignages surannés de wgg, exemple emblématique du prof raté qui fait suer ses élèves, vont dans ce sens. Les profs n’ont pas été capables de s’adapter, d’évoluer, de devenir intelligents. C’est toute la société qui désormais en paie le prix fort.

Widergänger dit: à

Dans le grand couloir d’entrée à Janson, il y a une vitrine où sont affichées les photos des grands hommes qui y ont été élèves : Attali, le mathématicien Laurent Schwarz, Montherlant, Michel Leiris, notre actuel premier ministre, la gauche triomphante, june et pimpante avec Fabius, Alain Decault, Paul Guth (mais pas Cohn-Bendit…). Mais ce n’est en effet qu’une vitrine, qui cache une vraie misère intellectuelle immense et qu’on ne montrera jamais, la honte de la France mais la France réelle !

Widergänger dit: à

Delaporte, t’es juste un gros taré, un gros con indigne !

Janssen J-J dit: à

quand elle va aux vêpres l’après midi avant leur goûter, elles prennent soin de leur enlever les ciseaux et le dé à coudre, les accompagnants peuvent communier en toute tranquillité avec elle, même s’ils ne se sont pas toujours confessés. C’est un régime assez libéral, mais elle n’en a pas toujours conscience. Il se durcit parfois pour des raisons obscures.

Delaporte dit: à

L’intervention en Syrie ne va rien donner. Il ne s’est agi que d’un baroud d’honneur, spectaculaire et insignifiant. Depuis huit jours, les Syriens ont eu le temps de déménager leurs affaires. Les industries chimiques n’ont en rien été touchées. C’est tout juste si la Russie n’avait pas été avertie des points d’impact… Vraiment une guerre d’opérette pour impressionner le peuple. Et que fait-on pour les pauvres populations de là-bas qui se font cruellement bombarder par Assad ? Rien, queu d’chi ! Mourez, ils s’en foutent, tous les défenseurs des droits de l’homme ! Une honte internationale ! :

« Le régime syrien est sur le point de remporter la guerre en Syrie, Daech a pratiquement disparu, la rébellion a été quasiment vaincue, et les Occidentaux ne semblent pas près d’intervenir. » Point

Delaporte dit: à

« Delaporte, t’es juste un gros taré, un gros con indigne ! »

Typique parole d’un prof raté emblématique de sa génération. L’insulte impuissante, l’exclusion, le mépris envers son prochain. Je n’aimerais pas avoir été un élève de wgg.

Delaporte dit: à

Erratum : l’expression « que tchi » s’écrit ainsi, selon Larousse. Elle signifie rien, que dalle, nada, des mots qui caractérisent wgg en particulier, et l’Enseignement en général.

Bloom dit: à

Aucune nostalgie de l’école d’avant 68 en ce qui me concerne: les instituteurs qui vous donnent des coup de règle sur le bout des doigts, qui vous tirent les pattes des cheveux, non merci. A la fac, le mandarinat et ses scénarios sado-maso sont de retour ce n’était pas le cas lorsque j’y étais. Je voue un véritable culte à mes profs de philo de Terminale qui avaient organisé des ateliers auxquels nous nous inscrivions, en marge des cours classiques prodigués par notre enseignante attitrée, excellente au demeurant.
Je ne vous suis pas là dessus, ML. Ce qui se passe dans l’administration, c’est l’exact opposé de 68; on assiste, au sein de l’AIE (appareil idéologique d’état),et donc dans l’EN, au triomphe de la personnalité autoritaire sur les personnels, via un caporalisme qui s’appuie sur une démagogie à l’égard du client devenu « roi », non comme personnalité à développer (ça c’est 68), mais comme élément dans une série statistique. Idem au niveau ministériel.C’est la société du client, du clientélisme. A contrer.

Sergio dit: à

Mai soixante-huit ? Quelle aventure !

(essai technique)

Janssen J-J dit: à

Nous partageons confusément le sentiment que le lien entre l’Eglise et l’Etat s’est abîmé, et qu’il importe à Delaporte et à la rdl de le réparer (bonne nouvelle).

Delaporte dit: à

Bloom, je vous rejoins complètement. Le mal est grand, et le tragique est qu’il n’est même pas soupçonné par les autorités éducatives, non plus que par les profs qui mangent à ce râtelier. Les dindons de la farce, ce sont évidemment les élèves, car, en définitive, que fait-on vraiment pour eux ? que tchi !

Janssen J-J dit: à

De fait, les ARE policiers dans les rues étaient moins violents que les AIE sévissant dans les écoles républicaines, Bloom. Grimaud lisait et méditait beaucoup Althusser, mais on le savait point.

Delaporte dit: à

« Nous partageons confusément le sentiment que le lien entre l’Eglise et l’Etat s’est abîmé, et qu’il importe à Delaporte et à la rdl de le réparer (bonne nouvelle). »

Je me contente amplement du discours de Macron devant les évêques. Que chacun puisse librement choisir sa religion, et basta !

Widergänger dit: à

Mais mon pauvre Delaporte, on ne peut pas fair autre chose que de te mépriser ! Parce que t’es méprisable tout simplement ! Mes propos ne sont que l’effet de ta médiocrité et de la pourriture qui te définit.

rose dit: à

Delaporte à 16h08

alors vous êtes Jean ?

Terrible ce point de vue de nouvelle garde sur les profs ! Et vos enfants qu’ont ils appris à l’école ?

Widergänger dit: à

« Les profs qui mangent à ce ratelier… » Pauvre cornard ! les profs sont simplement des fonctionnaires payés par l’Etat qui doit assurer le service public, c’est tout. Les profs sont sous-payés ! T’es qu’une grosse merde infâme, Delaporte, un cul béni pas propre !

Widergänger dit: à

Mais tout à fait d’accord avec toi, Bloom, pour la reprise autoritaire ! J’en suis une victime, figure-toi ! Et c’est la raison pour laquelle je me retrouve d’ailleurs à Janson, l’administration ayant voulu se faire pardonner ses méprises et ses persécutions à mon égard…!

Mais mes instituteurs de la rue Cambon et institutrices étaient des gens remarquables, et l’école de cette époque était elle aussi remarquable. Tout ma génération, comme le souligne souvent Finkielkraut, en a bénéficié. Jamais, moi fils d’ouvrier, je ne serais devenu prof sinon ! C’est à eux que je le dois. Je suis sorti de CM2 en en sachant plus en grammaire que les élèves de Janson d’aujourd’hui sortant de 3ème ! Et j’ai été premier de la classe de la 6ème à la Terminale quasiment grâce à eux ! On apprenait quelque chose à l’école à l’époque et les classes étaient calmes. Aujourd’hui, c’est impossible. Mon élève brillante pourtant de 3ème n’a eu que 11,5/20 à la compréhension et à la grammaire sur le texte de Foenkinos. Tout ça à cause des classes bruyantes qui l’empêchent l’apprendre. On voit très concrètement les dégâts de Mai 68 !

Widergänger dit: à

Mai 68 c’est le signe patent de la décadence de notre civilisation.

Quand on voit ce qu’était le monde romain, malgré les horreurs à l’égard des Juifs persécutés sous Tibère et même chassés de Rome, on ne peut que constater la décadence du monde chrétien qui a pris le relais, et ce pendant des siècles et des siècles d’arriération mentale dans le monde chrétien jusqu’au 17ème siècle. Il faut lire notamment le livre Georges Vigarello sur l’hygiène dans Le propre et le sale, Points Histoire Seuil, pour se rendre compte de l’abîme qui sépare l’évolution extraordinaire du monde romain en ce qui concerne l’hygiène du corps avec l’eau omniprésente dans la vie quotidienne et la peur de l’eau que décrit avec force citations l’auteur à propos de la vie quotidienne au XVIIè siècle en France. On est chez les barbares en France au XVIIè siècle ! Chez les barbares ! Avec non seulement l’assentiment de l’Église mais avec ses recommandations ! La pourriture qu’on trouve encore aujourd’hui chez une grosse merde comme Delaporte !

Widergänger dit: à

Paul avait d’ailleurs pour maître un pharisien du nom de Galamiel (Actes des apôtres, 5, 36-37). Le christianisme était déjà pourri à la base !

Widergänger dit: à

Galamiel docteur de la Loi, membre du Grand Conseil, qui fait battre les apôtres jusqu’au sang et leur interdit de parler au nom de Jésus ! Une belle engeance ! Voilà quel a été le maître de Paul !

Bloom dit: à

ML, c’est ce double mouvement autoritarisme/démagogie qui est insupportable. C’est un dévoiement de 68 avec pour seule visée, ne pas se mouiller et ne pas faire de vagues. Demerden sie sich le/la prof…
Dans le collège où j’étaie élève, les classes de transition foutaient un bocson d’enfer, et nous, bons élèves de 3e, nous avons eu la peau de Mme C. prof de musique…
Revois Zéro de conduite, de Jean Vigo, tout n’était pas rose…
Effectivement, c’est le collège qui est le gros problème, devenu le déversoir de tous les maux…Education à 3 vitesses: collège de secteur pour la masse, collège privé du coin pour ceux qui peuvent se le permettre, et collège des beaux quartiers pour les héritiers.
Quant aux salaires, ils sont piteux, surtout pour les certifiés; un jeune diplomate suisse, ancien prof de français me disait ne pas comprendre comment un pays comme la France pouvait sur-payer ses diplomates et sous-payer ses profs…Dans le canton de Vaud, avec un mastère 2 , il gagnait 2.5 fois le salaire moyen d’un certifié alors qu’à Delhi, il touche 40% de moins que son alter égo français.
Evidemment, il faut redonner au métier de prof le rôle central qui est le sien. Et pas par des mesures patchwork…

x dit: à

GaMaLieL

Jean dit: à

Delaporte dit: 14 avril 2018 à 16 h 23 min
L’intervention en Syrie ne va rien donner. Il ne s’est agi que d’un baroud d’honneur, spectaculaire et insignifiant.

Entièrement d’accord. Les avancées territoriales de Bachar sont autrement décisives.

Janssen J-J dit: à

gwg, vous êtes déchaîné, ce soir. Je sais que ça arrive à tout le monde parfois, mais après le calme demande à reprendre ses droits sur la fureur légitime. D’ailleurs, le courroux n’induit pas toujours le déclin civilisationnel, parfois il le contrarie, surtout 50 ans après ou 2OOO, c’est selon.
Les avancées en IA ne vont pas nous précipiter au clash de la Singularité post humaniste, j’en suis de plus en plus convaincu. Donc, la rdl vous demande de cesser d’enrober vos invectives de cette vulgate spenglérienne décliniste un peu bébête.

Widergänger dit: à

Les Romains avaient déjà le ballon et jouaient à ce qu’on appellerait de nos jours le foot en pleine rue (on trouve ça chez Plaute notamment, avec le thème du servus currens comme biais critique de la société du temps) comme sur les campi des thermes. Des mosaïques montrent qu’ils avaient déjà inventé la façon de coudre ensemble des morceaux de peau avec une chambre à air remplie d’air pour faire une balle, exactement comme nos ballons de foot actuels. Ils avaient deux mots pour désigner le ballon : la « pila » et la « folisa », qui a donné le mot « fol »/ »fou » en français : quelqu’un qui a la tête remplie d’air, comme Delaporte…

Janssen J-J dit: à

j’ai trouvé le papier de Fred Pagès dans le Canard sur la thèse de Charles Coustille beaucoup plus claire que celui de Passoul sur sa rdl. Souvent, on comprend mieux ce que veut dire ce dernier, en tombant sur quelques chose de moins verbeux. Et là, tout s’éclaire au mieux, le journal papier, y’a encore que ça de vrai pour imprimer dans le crâne.

Pat V dit: à

On voit très concrètement les dégâts de Mai 68 !WGG.

Il faudrait que vous arrêtiez définitivement de vous plaindre lorsque vous-même vous nous narrez l’ histoire du 11,5/20 de votre seul bon élève à cause du bruit des autres…C’ est vous pauvre nase qui êtes incapable de maintenir une classe silencieuse. Vous n’ avez rien à faire à l’ éducation nationale, vous êtes payé trop cher pour ce médiocre rendu de votre travail que vous nous avouez ici publiquement.
Et vous vous étonnez que les parents envoient leurs enfants dans des établissements scolaires privés sous contrat? Vous vous contentez du minimum syndical, cégétiste basique dans l’ âme que vous êtes!
Tu portais encore des culottes courtes en 68 et tu voudrais en tirer des leçons?
Ce que on peut en dire c’ est que l’ état a carrément donné les diplômes, style maîtrise en science humaine, et qu’ une masse de ceux-là ont été titularisés à l’ ancienneté, bloquant l’ accession à l’ enseignement secondaire aux diplômés suivant pendant une bonne quinzaine d’ années.

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