La grâce qui coûte
Il suffit parfois d’un signe de ponctuation dans un titre pour en modifier le sens et, partant, l’esprit du livre. Selon qu’Adieu curé (200 pages, 18 euros, empreinte/ temps présent) serait suivi d’un point d’interrogation, d’un point d’exclamation ou de trois points de suspension, cela annoncerait trois projets différents. L’absence de tout signe de ponctuation en annonce un quatrième écrit sous l’égide de l’apaisement et de la sagesse. Christian Delahaye, journaliste formé au Quotidien de Paris avant de se lancer dans une longue et brillante carrière au Quotidien du médecin, y tient son journal d’un curé de campagne à ceci près que, s’il vit bien à la campagne, il n’est pas curé. Il n’a pas voulu alors que tout, à commencer par une foi inébranlable, une détermination sans faille et sept années d’études théologiques notamment sur les bancs de la « Catho » à Paris, l’y poussait.
Très critique vis-à-vis de la cléricature, accablé par sa conception de l’enseignement des Evangiles, scandalisé par le tournant réactionnaire pris par le Saint-Siège avec l’élection de Benoit XVI, il a tout quitté à commencer par Paris, le confort d’un métier et l’assurance d’un salaire, pour se retirer aux confins du Perche, dans le maison d’un garde-barrière sur une ligne désaffectée du village de Saint-Aquilin-de-Corbion (61 habitants/ 10 habitants au km2), afin d’y étudier les Ecritures et surtout suppléer au départ du curé de campagne en laïc animé par la foi du diaconat. La grande Trappe et les cisterciens de saint Bernard ne sont pas loin. Son Journal ne consigne pas, comme c’est souvent la loi du genre, les menus incidents de la vie quotidienne mais essentiellement les vicissitudes d’un refus et d’un échec.
Pour autant, il n’est ni amer, ni aigri, ni triste ; car, éclairé d’une formidable ardeur et porté par un style tenu, exigeant mais qui ne dédaigne pas l’humour, il mêle son histoire personnelle de l’Eglise à l’Histoire de l’Eglise, l’autobiographie à l’analyse lucide, sans concession, de tout ce qui mine non pas tant le catholicisme français que l’Eglise de France. Moins ses scandales auxquels il avait déjà consacré un essai polémique aussi violent que la réalité qu’il dénonçait (la pédophilie) que ses omertas ordinaires dans toute leurs banales horreurs bureaucratiques, administratives, arrivistes, mesquines, lâches. Il lui a fallu autant de courage que d’inconscience pour s’attaquer à cette énorme machine à broyer les meilleures volontés. Et plus encore une indépendance et une liberté de ton qu’il a cher payées.
Son obstination lui a valu d’être boycotté par les autorités qui l’avaient jusqu’alors encouragé eu égard à la qualité de son parcours. Les temps changent mais la grâce d’être exclu demeure. Il ne cherche pas à renvoyer l’écho d’un loin épigone de Léon Bloy et ne s’est pas convaincu que tout individu possédant un euro lui doit cinquante centimes ; c’est ailleurs qu’il faut chercher la résonance car certaines de ses pages sont vraiment éclairées d’une flamme bernanosienne.
Lorsqu’il évoque la fin de la civilisation des paroisses, cette désertification dans les profondeurs de la France, le lecteur en a le cœur serré ; c’est aussi poignant que la consultation du blog Los pueblos deshabitados qui tient registre du dramatique abandon des villages de l’Espagne profonde par ses habitants attirés par la périphérie (Sergio del Molino a consacré au phénomène un livre remarquable La España vacía). L’analogie n’est pas gratuite car souvent en France, l’abandon de l’église du village faute d’un curé pour l’animer, puis faute de paroissiens, préfigure l’abandon du village même. En filigrane d’une expérience personnelle, Adieu curé se veut aussi la chronique de ces morts annoncées dans le sillage de l’agonie du père Guy Girouis, dernier curé de son village du Perche, mort d’un cancer à 75 ans sans successeur. Avec lui, veut croire Christian Delahaye, c’est un monde qui s’en va et signe sa fin, celui d’un système paroissial qui régulait la vie des campagnes depuis des siècles.
Ce bloc-notes, qui court de 1989 à nos jours, s’articule autour d’un axe dont il ne dévie pas : la confiscation du sacerdoce par les prêtres. Aucun mépris dans ce postulat mais la leçon tirée d’un constat : dans un pays en proie depuis des années à la crise des vocations, au moment où la disparition des curés de campagne annonce celle des curés des villes (j’emploie à dessein le mot « curé » au même titre que « prêtre » bien que, dans les commentaires de la RDL, on m’ait parfois reproché de le faire au motif que ce serait péjoratif et dédaigneux, ce que je ne crois pas ; pour les mêmes raisons, je ne suis pas prêt de renoncer au beau mot si mauriacien de « province » au profit exclusif de « région » pour des motifs d’assujettissement à la capitale qui paraissent obsolètes), le jour viendra où on ne comprendra même plus ce que signifie l’expression « Il faut remettre l’église au centre du village ».
« Faites ceci en mémoire de moi », certes, encore faut-il préciser ce que le « ceci » recouvre ; et aux yeux de l’auteur, il n’a plus grand rapport avec l’esprit ni même la lettre de l’Evangile. Il est vrai que rien n’est extravagant comme la prétention de parler au nom de Dieu ; il n’est pas nécessaire d’être un athée militant pour s’offusquer de cette appropriation de la parole divine par la fonction sacerdotale, laquelle accorde du coup au prêtre un statut proche du sacré.
Il tient l’abbé de Rancé, fondateur de la Trappe, pour « un ayatollah de la pire engeance » et « un terrible gourou » n’en déplaise à Chateaubriand. Il a fait sien l’adage latin que lui avait confié l’abbé Girouis sur son lit d’agonie : « L’homme est un loup pour l’homme, le prêtre est encore plus loup pour un autre prêtre et le moine est le plus loup de tous les loups pour les autres moines ». Il déteste ce que l’Eglise est devenue, du moins telle qu’il la voit, recluse en ses replis « identitaires et obscurantistes ». Avec son livre, depuis sa petite trappe, ce garde-barrière d’un nouveau type voudrait laisser l’Eglise à sa déréliction et appeler à une Eglise qui saurait dire adieu à ses curés.
On l’aura compris, ce chrétien là navigue vent debout contre les déclinistes qui attribuent le naufrage de la chrétienté à la sécularisation, non depuis Vatican II mais depuis les Lumières. Elle serait responsable de tout y compris de la pédophilie ecclésiastique. Christian Delahaye, lui, remonte plus loin encore pour traquer les maux qui rongent le message divin : quasiment à l’origine …
« … depuis que les héritiers autoproclamés des apôtres, captateurs de l’héritage de Jésus, puis les héritiers de ces héritiers ont fait dévier le Bonne Nouvelle areligieuse et l’ont détournée sur la voie cléricale, sacralisant les prêtres au pouvoir religieux, leur asservissant les laïcs et dénaturant ainsi l’Evangile »
La dénonciation de ce processus inscrit dans la longue durée est le fil d’Ariane de son livre. S’il y a un scandale à ses yeux tant au sens latin qu’au sens grec (σκανδαλον scandalon, piège sur le chemin, traduit de l’hébreu מוֹקֵשׁ moqesh par les translateurs de la Septante, conservé dans le latin scandalum, puis dans la rédaction des Evangiles), c’est bien l’institution cléricale d’un pouvoir sacré alors que Jésus était venu l’abolir. Plus que de s’en affliger et de se perdre en déplorations, il y trouve matière à méditation sur le sens de l’Histoire, et y puise une énergie qui ne faiblit pas. Ce constat le porte et le stimule quitte à réaffirmer des vérités tel que le caractère d’« adage totalitaire » du fameux « Hors de l’Eglise point de salut »
L’une des cibles de Vatican II fut la figure du prêtre, son statut, son rapport aux laïcs. Le premier fut désinvesti de ses pouvoirs quasi surnaturels au profit des seconds tenus pour des successeurs des apôtres, tout baptisé participant à la fonction prophétique, royale et sacerdotale du Christ. En d’autres temps, le philosophe Jean Guitton si proche de Paul VI, qui termina le Concile en 1965, eut été fait prince de l’Eglise. C’est peu dire que ses livres figurent en bonne place au chevet de l’auteur : il est vrai qu’ils annonçaient l’avènement des laïcs théologiens ce qui repoussait assez loin la volonté de réforme du Concile puisque n’importe quel chrétien prenait alors le pas sur les prêtres. Pourtant, aux yeux de ses partisans, il souffrait d’être inachevé.
L’appel d’air voulu par Jean XXIII, qui ouvrit le Concile en 1962, fut si puissant que la réaction ne se fit pas attendre « bétonnant la citadelle en ruine ». Le pape François, que les chroniqueurs de la curie romaine disent souvent « entravé » par l’aile réactionnaire de son gouvernement, pourrait très bien agir pour faire respecter un esprit d’ouverture qui ne l’est plus, car il jouit d’un pouvoir absolu : l’Histoire témoigne en maintes occasions que « lorsqu’un pape veut, il peut ».
On pourra chercher querelle à l’auteur sur le trop grand cas qu’il fait de ses auteurs de référence, du père Congar à Yuval Noah Harari en passant par Jean Guitton et surtout Dietrich Bonhoeffer dont les livres annonçaient le retour de l’Eglise dans le Moyen Âge (et, partant, Delahaye dénonce si souvent le retour à une église, une époque, un esprit « moyenageux » qu’on aimerait lui rappeler, sans entamer un débat à ce sujet, que le Moyen Âge ne fut pas le trou noir de la pensée)
Tous ses efforts pour trouver un emploi dans le diocèse sont demeurés vains. Il y a bien eu quelques exceptions de temps à autre en raison de son expérience journalistique ; mais tout en le recevant et en louant ses qualités, les autorités ecclésiastiques se sont bien gardé de lui confier des missions d’évangélisation pour lesquelles il avait toute compétence, jusqu’à le barrer officiellement. Trop électron libre, trop écorché vif. C’est diacre qu’il voulait être, c’est servir dont il rêvait mais son long combat pour y parvenir et la franchise de ses livres ont été si mal reçus par elles qu’elles l’ont décrété « pas digne de confiance ». Il porte désormais cette condamnation sur le dos comme une tunique d’infamie, sa lettre écarlate. C’est peu dire qu’il le vit comme une injustice et on se doute qu’Adieu curé n’arrangera rien. Et il n’a aucun recours, tout appel d’une telle décision étant impossible car l’évêque a tous les pouvoirs, il est pape en son diocèse. L’église de Saint-Aquilin-de-Corbion possède des fenêtres romanes mais elles sont murées…
Il y a du théologien paysan en lui travaillé par le souvenir d’un Thoreau à ceci près que le Perche est son Massachussets et que la voie de chemin de fer désaffectée près de laquelle il s’est enraciné est son lac Walden. Résigné depuis sa petite trappe de Saint-Aquilin-de-Corbion au risque d’une existence précaire, plus que jamais voué à son absolu du sacerdoce, il vit désormais un monachisme laïc et intériorisé à la lumière de la parabole du laboureur sur la grâce qui coûte (Matthieu, 13, 44) puisque telle est sa vraie vocation, loin des institutions, libre. Son livre, qui n’a sollicité ni imprimi potest, ni nihil obstat, ni imprimatur, mériterait d’être reçu par tous magna cum laude probatus.
(« Saint-Aquilin-de-Corbion, sa mairie, son église » photos D.R.)
1 345 Réponses pour La grâce qui coûte
Ah Phil.
Merci ♥️👏
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Happy few.
La nouvelle du siècle.
…Et retweeté par Passou, qui doit méditer, » ce dont on ne peut parler, il faut le taire « … 😊
Bonne journée, Passou.
Il est clair que Jean-Pierre Thibaudat n’est pas un receleur et qu’il a plutôt servi les manuscrits qu’il n’a cherché à s’en servir.
Mais il est triste que Lucette, dont le seul crime aura été d’aimer son mari dans la joie et dans la peine, n’ait pas appris la bonne nouvelle avant de casser sa pipe !
Voilà de quoi alimenter les futurs numéros du Petit Célinien et des prochains papiers de Passou et Paul Edel…
ça se passe près de chez vous, rose !
https://www.leparisien.fr/faits-divers/alpes-de-haute-provence-une-jeune-femme-tuee-a-greoux-les-bains-un-suspect-interpelle-04-08-2021-KB2WRIJQCJFSHJG7JQIQVBRQLE.php
gourou, militant et+?
Jeûne extrême, crudivorisme, instinctothérapie: les folies des nouveaux gourous de l’alimentation
ENQUÊTE – Le phénomène explose en cette période de Covid, porté par de nombreux «gourous» aux dizaines voire centaines de milliers d’abonnés sur les réseaux sociaux.
Par Steve Tenré
bonne journée
Des histoires de vol de manuscrits et d’œuvres d’art, voyez la valise d’ Artaud…
Ses graffiti, ses dessins je les voyais tantôt.
Tu es un provençal de souche, Jazzi. Donc un Français de souche. C’est logique.
Ces « nouveaux » Céline seront à lire avec intérêt. S’agira-t-il de véritable fiction, comme dans le Voyage ou d’un n-ième ciselage autobiographique/autofictionnel plus ou moins assumé comme dans Mort à Crédit ou la trilogie finale?
Sans surprise, j’attends Londres tout spécalement, tant le côté « à nous les petites Anglaises »de Mort à Crédit » m’avait fait rire .
Cela dit:
– Céline aurait choisi un juif comme comptable
– « un vrai boulot de Chinois »
Comme de juste, l’un des plus célèbres Vrounzais ami des nazis avait le stéréotype et la caricature raciste en lieu et place de la pensée – mais les juifs sont pas comptables, dukono bitura, ils sont banquiers!
Quand à dire qu’il n’a pas collaboré « techniquement », cela dépend ce que l’on entend par là. La réédition de ses pamphlets pendant l’Occupation où il appelle à l’extermination des juifs en fait un des responsables de la déportation et de la mise à mort des juifs de ce pays.
Céline aurait fait œuvre de contrition (on pense à Combelle, à Pound…) qu’il aurait évité que l’ordure lui colle à la peau et que les remugles de déchetterie le précède et le suive.
Lire à cet égard les commentaires de l’article du Monde sur le site du journal.
le précèdeNT et le suiveNT.
wiki:
guru
Il n’existe aucune autorité habilitée à décerner ce titre ; l’hindouisme — sans autorité centralisatrice ordonnée — n’ayant ni Église, ni clergé, ni école de formation pour les futurs gurus21. Varenne relève qu’il « serait inconcevable que quelqu’un s’autoproclame guru, car c’est la reconnaissance publique du niveau d’accomplissement intérieur qui laisse entendre que tel ou tel a la stature d’un maître »21. La reconnaissance du statut de guru ne s’obtient que par le guru inscrit dans une longue lignée de transmission (guru shishya parampara) et qui sera jugé apte à reconnaître la capacité du disciple à enseigner à son tour.
. Enfin, il précise que le guru ne doit en « aucun cas être rémunéré » même si on peut lui faire des dons de nourriture « sous peine de perdre aux yeux de l’opinion (seul juge en la matière) son statut de maître spirituel »21.
Merci Phil pour avoir mis en ligne cet article de Jérôme Dupuis si tonnant et étonnant .De nombreuses zones d’ombre encore..c’est le vrai feuilleton de l’été.
Pêcheries et gros poissons du matin (daurades adorées et dorades à dorer) – (5.8.21@10.05),
1 – Pressens que la journée littéraire va tourner autour de Casse-Pipe, Casse-Pieds et Casse-Couilles… Que chacun va se faire un nouveau film sur Ferdine… Moi j’ai déjàmon hypo sur le lien Oscar Rosembly, Marie-Luce, Yvon Morandat et la source (dite « de gauche ») de Thibaudat (lequel eut 15 plombes pour recopier les pages, avant de les restituer gracieusement aux ayants-droit) /// suivez le guide !… Facile à deviner, et aux Trois Fontanots à Nanterre, l’Office a déjà identifié la source, et depuis belle lurette… Pour nous autres, les neuneus, y’a quand même de quoi tramer deux ou trois romans supplémentaires à partir du papier… Mais je dirai rien pour l’instant de celui que j’écris…
2 – Hélas, on va encore nous accuser de lire de travers et d’écorchier (sic) les noms italiens ou corses. Tant pis pour RM !… Si l’on n’a que ça à nous reprocher, je donne bien volontiers mon baiser au lépreux…
3 – Ah, Jibé… Dans mes bras !… N’aurais point imaginé tant de générosité et d’honnêteté dans votre réponse biog très éclairante. Suis content que jzmn m’ait approuvé, et que RPTV se soit abstenu.
4 – A supposer qu’un jour Casse-Pipe sorte en librairie… Irez-vous le lire par curiosité littéraire ? – Moi, non !… Car quoi qu’il en soit, le personnage me répugnera toujours autant… J’apprécie que ce journaliste ait retracé une fois de plus le contexte de 1937 à 50… Le fera–t-on jamais assez ? Une épopée qui décidément ne passera pas par moi à l’RDL, y compris via Sigmaringen… JE NE PEUX PAS, c’est viscéral.
5 – Je regarde la seule agapanthe de mon jardin, c’est une fleur bleue magnifique que l’on surnomme fleur de l’amour (ou lys africain). Elle va bientôt faner… Il n’y en avait pas, route des Gardes.
6 – Personne n’intervient sur la RDL pour draguer ou espérer des rencontres… C’est dans votre tête, SMS… Sachez toutefois que je préférerai toujours une vieille peau (masculine ou féminine) à une peau liftée à quatre épingles. Et tenez le vous pour dit, une bonne fois pour toutes, merd’alhors !…
7 – @ rôz, faut-il comprendre que pour vous, RPTV et Phil seraient le-la même internaute ? Si c’était le cas, j’en serais ravi Pourmapar… Car je les aime bien ces deux discret.es-là… pourquoi ne pas dire qu’ils.elles sont toujours courtois.e, intelligent.es et très correct.es dans l’ensemble ? (tout le contraire des Matuvu…). Eh non, je ne drague pas. Je dis les choses comme je les ressens… Parfois, avec de l’ironie, mais bon, on ne se refait pas et j’espère qu’on me la pardonne… (non, jrpmv).
Bàv à tous.tes, + à PE pour le clin d’œil à Jules Laforgue et à MT pour le grand Charles.
L’Homme et son Devenir selon le Vêdânta, René Guénon, éd. Éditions Bossard, 1925
il semble que le manuscrit » le pont de Londres » de Destouches avait déjà refait surface dans des circonstances un peu loufoques.
Ferdinand Gombault, né le 11 mai 1858 à Onzain et mort le 10 novembre 1947 à Blois1, est un prêtre et auteur français.
Docteur en philosophie, il a proposé une série de réflexions philosophiques et théologiques sur les apparitions de la sainte Vierge de Tilly-sur-Seulles, et a conclu pour certaines d’entre elles à leur fausseté, ainsi qu’à l’action directe d’influences extrêmement suspectes dans cette « affaire ». Dans L’Avenir de l’hypnose (1894), il dénonce les méfaits du spiritisme. Il a rencontré régulièrement René Guénon qu’il renseignait sur certaines données relatives au spiritisme2.
wiki
La réapparition des manuscrits est peut-être le feuilleton de l’été, Paul, mais les manuscrits eux-mêmes bouleversent toute la perspective des oeuvres complètes de Céline.
C’est une révolution littéraire !
Non, RPTV et Phil ne sont pas la même personne, JJJ…
Contrairement à vous JJJ, je lirai les Céline nouveaux, sans illusion -où est la place pour l’illusion d’ailleurs? Mais avec intérêt, parce que le type a une virtuosité étonnante et une drôlerie vacharde. C’est un écrivain, indéniable.
Et puis je préfère le regarder dans les yeux que savoir son regard dans mon dos. Le connaître que l’ignorer.
C’est drôle, ça, de faire monter les enchères, car Destouches, à » survécu » 17 ans a ce » vol » de papiers.
Largement le temps de tout recommencer, ou de tout » epurer », puisque ce mot est le sien, en paroles et surtout en intentions.
Décès d’André Tubeuf (26/07), j’avais zappé
https://soleilgreen.blogspot.com/2017/10/lorient-derriere-soi.html
dear Baroz, JJJ, Rose, Racontepastavie nous épargne aimablement l’abonnement au prestigieux Monde qui conditionne la nouvelle de la découverte célinienne au péage. comme dirait Bloom, a toll(é).
Gallimard Troisième devrait se bouger pour publier le paquet (ou finir comme Lagardère deuxième), tous n’ont pas la santé d’une Lucette qui respira Delair de Berlin.
Bloom
il n’aurait pas collaboré « techniquement », mouais, je suis d’accord avec vous: les pamphlets, c’est de la dénonciation de masse tandis que la petite lettre anonyme balance le voisin et ses gosses. Dans les deux cas, appel au meurtre.
Entre lui, la Vigue, la Lucette et Bébert, je sauve Bébert. Rien que.
C’est surtout Passou, qui a redonné sur FB la totalité de cet article de J. Dupuis. Retranscription de bien meilleure qualité que celle des commentaires.
Si vraiment ce Casse pipe est le troisième volet d’une trilogie commencée avec Le Voyage et continuée avec Mort à Crédit, c’est la découverte littéraire du siècle. Ecrit avant la guerre, il y a des chances pour que ce soit du même niveau et je prie pour pouvoir le lire…un jour.
J’espère que Passou nous tiendra au courant des péripéties à venir…
Celine :le détail a son importance
j’ai retrouvé une pince à linge POUR MOUCHOIRS et manuscrits que je rends à la RDL
A propos de ce fameux manuscrit de Céline égaré et donné comme définitivement perdu depuis 1944, voire inventé..
Voilà ce que dit la notice, en 1975, à propos du texte « Casse-pipe » dont de brefs extraits ont été publiés dans le volume 3 des romans de Céline, édition Pléiade. On sent le rédacteur de la notice (page 874) dubitatif sur l’existence d’un manuscrit complet ayant disparu après la fuite de l’appartement de la rue Girardon.…
« A partir de 1947, Céline a maintes fois parlé des manuscrits laissés rue Girardon en Juin 1944 et détruits, ou ayant en tout cas disparu, lors de l’occupation de son appartement. Dans ces évocations, variables, imprécises et parfois franchement fantaisistes, « Casse-pipe « figure régulièrement. A son propos, un chiffre revient plusieurs fois, six cents pages ( voir lettre à Roger Nimier du 16 octobre 1950).Mais quelles sortes de pages ? Manuscrites, elles correspondraient à un texte court. Si, au contraire le chiffre était celui des pages dactylographiées, cela rapprocherait de la longueur habituelle des romans de Céline.
Quelques indications, tantôt fournies par lui (Céline) , tantôt présumées venir de lui, évoquent plus ou moins nettement un roman achevé. Les propos rapportés par Robert Poulet font état d’un roman « Fini, corrigé, mis au net ».Dans une lettre de 1950 à Pierre Monier, Céline avait déjà affirmé :c’est le définitif manuscrit qui a été bouzillé(..) De son côté Albert Paraz, dans un article de 1949, affirme que le livre était terminé en 1939, et que c’est l’éditeur Denoël qui en avait jugé la publication impossible. »
Tiens..la piste Denoël. .intéressante piste docteur Watson..
Denoël sous l’occupation … c’est pas terrible
Gallimard, comme les chantiers de Saint Nazaire, a plusieurs années de travail devant lui. En particulier la refonte de La Pléiade, folio etc.
thèse, étonnante, défendue par l’archéologue américain Patrick McGovern, auteur notamment de Uncorking the Past: The Quest for Wine, Beer, and Other Alcoholic Beverages (2009, non traduit). À ses yeux, l’alcool est un « lubrifiant social » qui met en jeu la confiance que les hommes d’une société se portent les uns les autres. Il joue un rôle essentiel – du vin de l’eucharistie à la bière offerte en libation à la déesse sumérienne Ninkasi, en passant par les élixirs des peuples amazoniens et africains – dans le rapport au divin, par la médiation duquel la société se constitue.
philomag
https://www.philomag.com/articles/la-biere-une-histoire-vieille-comme-lhumanite?utm_source=Philosophie+magazine&utm_campaign=3190fd02be-newsletters_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_dee8ebacdf-3190fd02be-217926025
On connaissait la première (Voyage et Mort à crédit) et la dernière partie (Trilogie allemande) de la vie et de l’oeuvre de Céline.
Manquait dans les oeuvres complètes toute la partie centrale : les Pamphlets et les manuscrits retrouvés dont Casse-pipe !
Fallait-il attendre la mort de Lucette ?
Les » pamphlets » de Destouches n’avaient pas disparu. Ils ont été édités plus interdits de réédition en France. Ce qui n’est pas tout à fait la même chose.
Thoreau:
3 Le penseur américain Henry David Thoreau, le jour où il s’installe au bord du lac de Walden – un 4 juillet, anniversaire de l’Indépendance américaine – décide qu’il construira sa maison de ses mains, et vivra seul, au milieu des bois : « Je gagnais ma vie grâce au seul travail de mes mains [1]
[1]
Henry David Thoreau, Walden, ou la Vie dans les bois (1854),…. » Utopie ? Au bout de deux ans, Thoreau retourne à la civilisation, mais l’esprit de Walden vit toujours. En témoignent, aux États-Unis dans les années 1960, au moment de la bataille des droits civiques, et plus récemment en France, les multiples actes de désobéissance civile, concept inventé aussi par Thoreau. Je peux et dois m’opposer à la loi commune, m’isoler de la société, si je ne m’y reconnais pas. La désobéissance se fonde sur un principe moral, la confiance en soi, qui encourage l’individu à refuser la loi commune et acceptée des autres, en se fondant sur sa propre conviction qu’elle est injuste et ne lui convient pas. »
in
La désobéissance comme principe de la démocratie
Sandra Laugier
https://www.cairn.info/revue-pouvoirs-2015-4-page-43.htm
@ je préfère le regarder dans les yeux que savoir son regard dans mon dos. Le connaître que l’ignorer (jibé)
J’entends bien… et l’argument est imparable…, mais jusqu’à un certain point seulement… Je n’aurais pas aimé, pourmapar, le croiser des yeux de son vivant, mais maintenant qu’il n’est plus là, hein… me fait plus trop froid dans l’dos ! & comprenne qui pourra… !
Je sais, je sais, RM, j’ai le chic pour tout comprendre de tra-v-fiole car en diago’,… [par déf…] -, mais je me comprends…, c’est déjassa 🙂
@ Fallait-il attendre la mort de Lucette ?
Franchement, jzmn – l’ambianceur-, cette attente de 50 plombes vous a-t-elle pesé à ce point ?… Pensez-vous avoir raté votre vie d’amateur de littérature célinienne à cause de çette bien trop longue attente ?… 🙂 Dites-nous la vérité, svp !
desdates!
Lorsque Thoreau s’installe à Walden, c’est, dit-il, « par accident, le 4 juillet 1845 [on Independence Day] [9]
[9]
Henry David Thoreau, Walden, op. cit., p. 1. ». Ce moment a été interprété comme une « déclaration d’indépendance transcendantale » de la part de Thoreau. Mais il dit bien « by accident », et il se moque de ce qu’est, justement, devenue l’indépendance ; au point que sa déclaration devient déclaration d’indépendance par rapport à sa société. Thoreau, en s’installant à Walden le 4 juillet, veut réitérer un geste d’installation, d’occupation ; un moment d’origine de sa nation : constituer la rupture en acte politique. Qu’entend Thoreau par son retrait de la société ? Pourquoi aurait-on le droit de se séparer d’une société insatisfaisante ? Cavell, dans À la recherche du bonheur, fait un
C’est dire que « les oeuvres complètes » de Céline dans la pléiades étaient particulièrement incomplètes.
Cette histoire est sans précédent dans la littérature mondiale contemporaine.
Céline a dû vivre amputé de la partie centrale de son corps.
Le corpus de l’écrivain étant réduit à ses pieds et à ses jambes jusqu’aux cuisses, à la base, et au haut du torse et au sommet de la tête : amputé des tripes jusqu’aux couilles.
Incroyable mais vrai !
Parfois, l’humour juif « pince sans rire » (pince à linge) de txfl me fait bin marrer… C’est pas souvent le cas, mais là… dois reconnaître qu’il rencontré quelque chose du mien, goy…, sur le dos de la plupart des cénilistes (sic) affamés ! Yop.
/// nb, Laissez Walden tranquille, elle voulait reprendre son ex pseudo, comme son ex mari… N’allez pas le lui divulgacher, ast’heure ! ///
commenter le billet, ce n’est pas ignorer les suggestions et appels de P.Assouline ,comme:
Il y a du théologien paysan en lui travaillé par le souvenir d’un Thoreau à ceci près que le Perche est son Massachussets et que la voie de chemin de fer désaffectée près de laquelle il s’est enraciné est son lac Walden.
@ amputé des tripes jusqu’aux couilles (jzmn)
Faut pas l’pleurer….et de toutes, ça risque pas de vous arriver…
Faites vous pas d’film projectif, sinon allez vous faire trop d’mal… ! hein… Restez froid sur ce coup-là !
JJJ, Céline est le plus grand écrivain français du XXe siècle après Proust. Et lui, a traversé le siècle aux avant-postes.
Qu’on aime ou pas l’homme, il n’en demeure pas moins que son oeuvre est un témoignage capital, qu’il convient d’aborder les yeux ouverts…
« Si l’on n’a que ça à nous reprocher, je donne bien volontiers mon baiser au lépreux… »
Il ne faudrait pas vous faire des illusions, étant donnée la nature du blog, je me limite à regarder la surface — qui est, par ailleurs, un bon révélateur de la profondeur —, car pas envie de vivre avec les monstre qui habitent, p. ex., votre espace mentale.
« Céline est le plus grand écrivain français du XXe siècle après Proust. »
Plutôt le contraire.
@ RM,…. Moi non plus, je n’aimerais pas vivre dans ce monstrueux espace mentale (sic). Heureusement il est dépourvu d’e final, comme chez Perec, et les monstres y sont apprivoisés, sous bonne garde… Quand serez-vous moins susceptib’, ou un brin plus décrispé, cher internaute indispensable à l’rdl ? Tchin avant l’heur (sic). Bàv…
Proust (1870-1922)
Céline (1894-1961)
1871…
@ Qu’on aime ou pas l’homme, il n’en demeure pas moins que son œuvre est un témoignage capital, qu’il convient d’aborder les yeux ouverts…
Bof, c’est ce que j’entends dire depuis que je suis né… Et quand je suis allé y voir, n’ai jamais été convaincu ni par l’œuvre, ni par le bonhomme… Et pourtant Philippe, mon meilleur copain, un branque de Céline de toujours, n’a jamais réussi à me convertir… Il n’essaie plus… depuis longtemps,..
Pourquoi devrais-je participer de cette légende urbaine moutonnière ? (le plus grand après ou avant Proust, etc..)…
A mes yeux, Destouches n’a jamais rien révolutionné en littérature mondiale… Il est sans aucun doute resté un cas à part… mais n’a jamais fait école… Eh bin, tant mieux pour lui, et pour les milliers de modestes écrivassiers juifs et non juifs qui se sont mis à baver sur ses traces en profitant de l’intarissable aubaine du filon sulfureux… n’est-ce pas ?
De quoi les occuper encore durant un sièque… ! Vive Ferdine et leur chasse de thé ! èhp èhp yo yo…
Céline (1894-1961)
J’espère seulement qu’en 2024, le nouveau Pdt Macron n’aura pas l’idée d’aller fêter le 130e anniversaire de sa naissance dans la foulée de l’ouverture des JO de Paris ou de l’inauguration de la cathédrale restaurée…
Les miyons de commentaires sur Destouches, sa viesonoeuvre, postés sur la rdl, sous des centaines de billets sur Céline le grantecrivain, auront définitivement mis un terme à ce que que considère comme de la superficialité de ma part, voire de l’ininterêt sans cesse requestionné. Ah !
Une troisième dose pour une protection plus efficace. Les Français « les plus âgés et les plus fragiles » vont recevoir une troisième dose de vaccin contre le Covid-19. Il sera possible de recevoir cette troisième dose à partir de la rentrée.
pleurez pas! on l’aura!
Et je me suis fait une idée très précise du bonhomme.
Bel homme, épicurien, adepte de la légèreté, homme social et sociable au demeurant, un vrai souci de l’écriture, son » style » reste de toute façon le ton pamphlétaire, restera un lâche, un véritable lâche, qui s’est mis à la marge de l’ humanité pour laquelle dans son ensemble, il n’avait que peur et mépris.
Je tiens « le voyage » pour un chef-d’oeuvre…de nihilisme.
Et non, c’est pas parce que c’est écrit par un salaud, que c’est forcement de la bonne litterature.
JB
J’ai aimé votre reponse si personnelle sensible et nuancée à la question de JJJ
Et surtout elle eclaire une realité que méconnaissent trop de gens abusés par le schema simpliste où des juifs venus d’ailleurs ont delogé ou spolié les autochtones palestiniens et qui oppriment ceux qui restent sur le sol qu’ils contrôlent selon les methodes décriéees et honnies de l’occident colonisateur
Si le rêve d’une coexistenc heureuse entre deux etats pacifiés et cooperatifs n’est helas plus realisable, c’est parce que se sont installées deux verrous devenus avec le temps de plus en plus inexpugnables ,qui empechent le divorce vivable que les modères des deux bords appellent d leur vœux
D’un côté, la crispation des palestiniens sur des droits à cette terre de la mediterranée au Jourdain; entretenue par une instrumentalisation de leur situation au fil des decennies par un monde arabe en realité indifferent a leur sort, mais interessé a tirer parti de leur poids politique
De l’autre , la prise en otage des gouvernements israelien par des extremistes juifs, de plus en plus nombreux-à voter ,impermeables à la notion même ,de laïcité et qui ont obtenu de lui un mitage des colonies qui exclut toute possibilité de creation d’un etat sur le sol qu’elles occupent
Totalement insensibles a l’idée même de negociation ,ils ont toujours saboté par avance toute proposition; sourds aux argumentations s fondées en raison ,adoptant une posture moyenâgeuse fondée sur la foi ,qui confere à leurs droits sur cette terre une légitimité échappant a toute contestation humaine ,des lors qu’elle procèderait de la volonté de Dieu , qui leur a attribué cette terre parce qu’ils sont le peuple élu
DHH, la difficulté ne me semble pas tant relever du fait religieux ou laïc, mais d’une question ethnique voire raciale.
mais > que
@Marie Sasseur dit: à
Et je me suis fait une idée très précise du bonhomme.
Bel homme, épicurien, adepte de la légèreté, homme social et sociable au demeurant, un vrai souci de l’écriture, son » style » reste de toute façon le ton pamphlétaire, restera un lâche, un véritable lâche, qui s’est mis à la marge de l’ humanité pour laquelle dans son ensemble, il n’avait que peur et mépris.
Je tiens « le voyage » pour un chef-d’oeuvre…de nihilisme.
Puissant !
« Il est sans aucun doute resté un cas à part… »
Oui, dans toute sa singulière singularité, JJJ.
« mais n’a jamais fait école… »
Mille fois imité.
Le dernier en date, ici, c’était Bouguereau !
@ Autre scoop d’un rétropédalage du jour ///
Mediapart blog hébergeur, « dépublie » un papier de Mucchielli de la façon suivante, ou du moins s’en désolidarise… Le fait est que le CNRS auquel appartient Mucchielli a fait une bronca en l’accusant de propager des fake news dans un domaine qu’il ne connait, la sécurité sanitaire ///
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Notre santé face au Covid : vrais débats et fausses sciences
4 août 2021 Par La rédaction de Mediapart Blog : Le blog de La rédaction de Mediapart
Unique dans la presse, le Club participatif de Mediapart fait vivre le débat sur la politique sanitaire durant la pandémie du Covid-19, d’autant plus légitime face à une impéritie gouvernementale largement documentée par nos enquêtes. Mais il exclut, dans le respect de notre Charte, la diffusion de fausses nouvelles, y compris sous l’alibi de démonstrations prétendument scientifiques, dont l’impact peut être dommageable pour la santé de tout un chacun. Ce qui nous a amené à dépublier un billet du sociologue Laurent Mucchielli. Nos explications.
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Mediapart est interpellé depuis plusieurs jours en raison de la mise en ligne par l’un de ses abonnés, Laurent Mucchielli, d’un billet sur son blog affirmant que, face au Covid, « la vaccination de masse conduit à une mortalité inédite dans l’histoire de la médecine moderne » et concluant qu’ « il y a urgence à la suspendre pour évaluer la balance bénéfice/risque au cas par cas ».
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Directeur de recherche au CNRS, ayant pour laboratoire le Centre méditerranéen de sociologie, de science politique et d’histoire d’Aix-Marseille, ce sociologue participe aux débats du Club de Mediapart depuis 2009, avec 97 billets publiés à ce jour, inclus le billet en cause. Jusqu’au 29 mars 2020, date de publication d’un premier billet en défense de Didier Raoult, ses contributions s’en tenaient à son domaine de recherche, la sécurité et la délinquance, dans lequel ses travaux sont reconnus. Désormais, avec l’épidémie du coronavirus, il y intervient exclusivement sur les questions de santé et de médecine, pour lesquelles il n’a pas de compétence universitaire ou scientifique particulière. C’est d’ailleurs un engagement qu’il revendique et dont il s’est longuement expliqué en octobre 2020, à l’invitation de Didier Raoult devant le conseil scientifique de son institut (lire ici et voir là).
Non seulement les opinions et positions qu’il y exprime ne sont pas celles de Mediapart – ce que permet naturellement notre Club participatif, ouvert au débat pluraliste de nos abonné·e·s dans le respect de notre Charte de participation –, mais de plus elles vont le plus souvent à l’encontre du travail de notre rédaction sur la pandémie. Ce fut notamment le cas sur la personnalité de Didier Raoult (lire l’enquête de Pascale Pascariello), sur les traitements par la chloroquine (lire l’article de Caroline Coq-Chodorge), sur la nécessité et les limites des confinements (lire ici), sur l’utilité de la vaccination (voir notre dossier sur les vaccins). Chacun·e peut évaluer ce contraste en confrontant les billets du blog de Laurent Mucchielli à notre dossier sur la gestion de la pandémie ainsi qu’aux articles de nos spécialistes, Caroline Coq-Chodorge et Rozenn Le Saint.
Cette dissonance fait précisément la richesse de Mediapart qui, seul dans toute la presse française, permet à ses abonné·e·s de le prolonger et de le discuter, de l’interpeller ou de s’en différencier. L’expression libre d’éventuels désaccords ou divergences doit seulement respecter les règles édictées dans notre Charte de participation, récemment enrichie et approfondie, dans le souci d’un débat respectueux, sans vindicte ni intolérance, dont nos lecteurs et lectrices sont les premiers responsables et gardiens (lire ici le billet d’Edwy Plenel). Cette liberté est d’autant plus précieuse qu’elle est fragile en nos temps d’excommunications diverses, de vindictes partisanes, de chasse aux sorcières séparatistes et autres pensées dissidentes.
Pionnier dans la mise au jour de l’impéritie gouvernementale et présidentielle face à la pandémie, avec nos révélations inaugurales sur le mensonge d’État à propos de la pénurie de masques (les retrouver ici), Mediapart défend une politique de santé résolument démocratique, reposant sur la confiance dans la population avec un débat ouvert, une large transparence, une pédagogie des enjeux. C’était d’ailleurs la recommandation du Conseil scientifique dans un avis resté lettre morte et qui serait toujours confidentiel si Mediapart ne l’avait pas révélé (lire cette note confidentielle sur Mediapart qui l’a dévoilée en avril 2020).
La défiance à laquelle est aujourd’hui confronté le pouvoir jusque dans la rue résulte de son entêtement à faire tout le contraire, de façon autoritaire, contradictoire et opaque, avec un chef de l’État décidant seul en se croyant omniscient, au point de mettre en péril la santé collective comme on l’a vu lors de son refus du confinement en février (lire notre article sur les décès dus au reconfinement tardif). Source de méfiance et de confusion, cette attitude laisse le champ libre aux spéculations farfelues, aux raisonnements complotistes et aux fausses nouvelles. Comme l’exprime dans le Club de Mediapart un autre de nos abonnés blogueurs, Laurent Thines, neurochirurgien et professeur des universités, on peut de ce point de vue tenir les deux bouts : refuser l’autoritarisme du pouvoir symbolisé par le passe sanitaire et défendre la nécessité d’une vaccination la plus large possible (lire son dernier billet).
C’est ici que nous arrivons au cas de conscience que nous a posé le dernier billet posté par Laurent Mucchielli. Notre équipe chargée du Club a été saisie par près d’une centaine d’alertes venues notamment de professionnels de la santé, de médecins, de chercheurs, d’épidémiologistes, etc., qui contestent radicalement la légitimité scientifique de la démonstration du sociologue et de ses quatre co-auteurs. En bref, pour arriver à leur conclusion « d’une mortalité inédite dans l’histoire de la médecine moderne » provoquée par la vaccination de masse face au Covid-19, ils additionnent tous les effets indésirables déclarés après une vaccination alors même que le lien entre ces effets et le vaccin n’est pas toujours formellement établi (lire nos précisions en post-scriptum de ce billet et aussi cette mise au point de pharmacologues).
Or cette démonstration fausse et trompeuse est mise au service d’un appel solennel à suspendre la vaccination contre le coronavirus, avec la double autorité que lui confère le statut de directeur de recherche au CNRS de son auteur et la publication de son texte sur Mediapart dont même ses critiques reconnaissent le sérieux informatif. Le relayant sur les réseaux sociaux, Laurent Mucchielli le présente comme un « article » (voir ici son premier tweet), tandis que l’extrême-droite le relaie comme une publication de Mediapart, faisant semblant d’ignorer la distinction, explicite pourtant, entre notre Journal et son Club (voir ici un tweet de Gilbert Collard).
Après avoir pris le temps de la réflexion, nourri d’échanges collectifs de notre équipe où les avis étaient partagés, nous sommes arrivés à la conclusion que ce dernier billet de Laurent Mucchielli contrevenait à notre Charte de participation qui prohibe la diffusion de fausses nouvelles. Nous l’avons donc dépublié en même temps que nous mettions en ligne cette explication.
Car c’est bien à une fausse information qu’aboutit cette prétendue démonstration, en se fondant sur des calculs erronés et des spéculations fantaisistes. Laquelle fausse information n’est pas sans conséquence si l’on y porte crédit puisqu’elle incite à ne pas recourir à l’une des protections collectives face à l’épidémie, la vaccination. Une épidémie qui, hier, mardi 2 août 2021, a déjà causé, en France, 112 033 décès.
Post-scriptum :
La pharmacovigilance est un système de surveillance public de remontée de possibles effets indésirables de produits de santé. Après enquête, si les risques d’un vaccin ou d’un médicament sont jugés trop importants, il peut aboutir à la suspension de sa commercialisation ou à en préciser des précautions d’emploi.
Mais il ne suffit pas de déclarer un effet survenu peu de temps après la vaccination pour qu’il soit considéré comme indésirable et imputable au vaccin : le lien de cause à effet doit être étayé. Pour ce faire, une investigation est réalisée afin d’écarter les autres causes possibles de survenue de l’effet en question telles qu’une autre maladie, la prise d’un autre traitement ou la durée qui s’est écoulée entre la vaccination et l’observation des symptômes. En complément, des études en population générale permettent de comparer la fréquence de survenue des évènements indésirables supposés rapportés suite à la vaccination.
Ces enquêtes ont permis de déterminer un lien avéré entre le vaccin anti-Covid-19 AstraZeneca et l’apparition de thromboses particulières rares. En tout, 13 décès ont été rapportés en France d’une thrombose atypique suite à une vaccination AstraZeneca. (Lire aussi : Campagne de vaccination: l’AstraZeneca repart, des doutes subsistent)
En revanche, concernant les cas de décès déclarés par des proches de personnes ayant reçu une injection de Pfizer-BioNTech en France, l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a répondu en mai à Mediapart que les données ne permettaient pas « de conclure qu’ils sont liés à la vaccination ». (Lire aussi : Thromboses mortelles: des familles suspectant le vaccin se tournent vers la justice)
Or Laurent Mucchielli et ses co-auteurs additionnent dans ce billet tous les effets indésirables supposés rapportés, que le lien entre la vaccination et l’effet ait été établi ou non, ce qui aboutit à une addition de cas avérés – les 13 décès des suites de thromboses rares survenues après une vaccination à l’AstraZeneca –, et de décès pour lesquels le lien avec la vaccination n’a pas été confirmé. Ce qui amène à une addition absurde et donc au chiffre fantaisiste de « près de 1000 morts potentiellement liés à la vaccination anti-Covid ».
Pour aider à s’y retrouver sur ces questions très complexes de risques liées à la vaccination, la rédaction de Mediapart a fait le choix de la pédagogie. (Lire aussi : Vaccins Covid: calculez votre balance bénéfice-risque personnelle)
@mais d’une question ethnique voire raciale.
langoncet:
Moshe Halbertal : “Dans les nouveaux conflits, il ne faut pas perdre sa colonne vertébrale éthique”
Voici un philosophe qui refuse le partage des tâches entre la pensée et l’action. Moshe Halbertal défend l’idée que l’éthique doit s’infiltrer dans l’espace militaire. Homme de gauche, intellectuel public, philosophe proche d’Avishai Margalit et de Michaël Walzer – avec qui il défend le concept de « guerre juste » –, c’est aussi, dans un Israël travaillé par ses tensions entre religieux et laïcs, un penseur écouté par les plus hautes sphères de l’armée. En 2004, il a participé à une réécriture du code d’éthique de l’armée israélienne, Roua’h Tsahal (« L’esprit de Tsahal »). L’ancienne version avait révélé ses insuffisances lors de la première Intifada (1987-1993). Ce nouveau code éthique, qui n’est pas juridiquement contraignant, a un usage éducatif dans la formation des soldats et peut aussi être invoqué dans les décisions de cours martiales. Il est en outre assez bref pour pouvoir être mémorisé. Vue d’Europe, cette collaboration d’un philosophe avec l’armée peut apparaître comme une compromission. Elle procède en réalité d’une vision précise de l’éthique appliquée : la guerre est un mal qui doit être encadré par le droit et la morale. À l’heure des conflits « asymétriques » au Sahel comme au Moyen-Orient, la réflexion de Moshe Halbertal pourrait bien être une boussole.
Vous avez participé à la réécriture du code d’éthique de l’armée israélienne. À qui est-il destiné ?
Au soldat. Le code comporte les principes qui doivent orienter son action. C’est l’un des effets des nouveaux conflits dits « asymétriques », comme en Irak, au Sahel ou dans les territoires palestiniens : les conflits éthiques se posent en situation au niveau du soldat, et non plus au niveau hiérarchique le plus élevé. Les conflits asymétriques sont aussi des microconflits. Les guerres menées par Israël dans le passé étaient des guerres conventionnelles : des armées régulières se rencontraient sur un terrain délimité. Et les questions éthiques étaient limitées au rapport avec les captifs de guerre ou aux dommages matériels. Aujourd’hui, on envoie un soldat dans un espace où l’adversaire ne se distingue plus de sa population civile. Et sa propre population est attaquée sans distinction – par des tirs de missiles, par exemple. Ainsi les deux éléments centraux de la guerre, le front et l’uniforme, s’effacent et laissent place à une guerre de tous contre tous, en tout lieu. Le champ de bataille est…
sur philomag
https://www.philomag.com/articles/moshe-halbertal-dans-les-nouveaux-conflits-il-ne-faut-pas-perdre-sa-colonne-vertebrale
« s’est mis à la marge de l’ humanité pour laquelle dans son ensemble, il n’avait que peur et mépris. »
Il fut aussi, jusqu’au bout, le médecin des pauvres…
Etonnant de la part d’un salaud !
@Il fut aussi, jusqu’au bout, le médecin des pauvres…
Oui, oui…un vrai sacerdoce.
Une démagogie nihiliste galopante. Il ne pouvait pas sauver tout le monde. Surtout avec deux Doliprane.
Ce n’est pas un garde-forestier qu’il eût fallu à Destouches, comme lecteur. Mais un bon bûcheron qui taille dans le vif.
Mais que fait au CNRS ce sociologue si peu scientifique et dont la recherche aboutit à des fakes news, JJJ ?!
Faire un vrai massacre a la tronçonneuse de son stère de papiers…ça oui..
C’aurait eu de la gueule !!!
d’autant qu’il n’avait rien à reprocher au grand Forestier des Falaises de marbre (plus tard le Kniebolo de Jünger), de qui il avait dit : « mais moi, il ne m’a jamais rien fait, ce monsieur Hitler… que voulez-vous que je lui reproche ? »…
Les 1001 imitations de Ferdine par jean-marcel, par ex… Vous plaisantez du boug., j’espère… jzmn !… JMB n’a jamais explicitement revendiqué cette paternité d’écriture… Ou alors, j’ai bien mal lu le Voyage…, faut dire qu’à l’époque j’avais pas encore mis ma gode ceinture pour le lire hein !… Hurk…
Je me souviens des critiques théâtre de Jean-Pierre Thibaudat dans Libération et aussi de la rubrique télé de Jean-Marcel Bouguereau.
Mais j’aimais surtout les critiques ciné de mon ami Gérard Lefort.
Il paraît que le métier est mort !
C’est décidé, je vais créer mon propre blog…
« La critique de presse a une tradition en France (comme ailleurs). De Fénéon à Paul Léautaud, de Bernard Dort à Michel Cournot, le champ est vaste. J’appartiens à la génération qui aura vécu le dernier âge d’or de cette critique de presse qui fut aussi le dernier âge d’or de la presse écrite. Plusieurs critiques (j’en suis) qui ont connu les derniers feux de cet âge d’or (au demeurant concomitant d’une époque que Vitez qualifiait d’âge d’or de la mise en scène) sont aujourd’hui des blogueurs. L’exercice reste littéraire à mes yeux mais il est devenu plus solitaire. »
(Jean-Pierre Thibaudat)
@ Mumu ?… il a dérivé…, comme Bourdieu à la fin, quand il a commencé à se mêler d’engagement politique, et précisément quand il a commencé à ne plus se préoccuper que de son son blog gauchiste, lequel a fini par le dévorer… Il était devenu médiatiquement trop puissant pour que les instances de contrôle du CNRS son travail scientifique sur les questions de délinquance et de sécurité puissent le mettre efficacement en garde… Or dans le petit milieu, tout le monde connaissait ses tendances mégalomanes… Il lui a suffit de rencontrer Didier Raoult, affligé de la même pathologie…, et c’en fut fait : la fin était courue d’avance…
Cela dit, ce genre de dérive demeure une exception au CNRS… Les centaines d’obscurs font consciencieusement leur boulot, à l’abri des appels incessants des médias en boucle à tous les prétendus experts ès toutes sécurités et insécurités du monde…
Bàv,
@ Les voleurs de chevaux.
« qui coute » :est-ce qu’on dit ou non?
« La peau du cul »
il y a des spécialistes sur la RDL, me semble-t-il!
@@mais d’une question ethnique voire raciale.
langoncet:
Moshe Halbertal : “Dans les nouveaux conflits, il ne faut pas perdre sa colonne vertébrale éthique”
Merci et alii pour ces considérations sur l’éthique dans l’armée. J’avais plutôt à l’esprit les expulsions d’israéliens palestiniens pour loger des israéliens juifs. Expulsions entérinées par la justice, sous un prétexte ou un autre. La réalité des faits.
un portrait (et bio) de Thoreau sur la règle du jeu:
Les crayons du philosophe Thoreau par le satrape(Arrabal) et la trad en espagnol!
https://laregledujeu.org/2021/06/17/37418/les-crayons-du-philosophe-thoreau
un livre sur l’ histoire du crayon dont:
s. Le chapitre 9 est entièrement consacré aux
travaux de Henry David Thoreau, dont le père John Thoreau était fabricant de
crayons. C’est un 1 éclairage nouveau du citoyen de Concord et de Transcendentalistes.
IN https://www.persee.fr/docAsPDF/apliu_0248-9430_1992_num_12_2_2937.pdf
INH. Petroski, The Pencil. A History of Design and Circumstance
Après la publication « à découvert » de l’article du Monde sur Céline hier après-midi et repris par Passou dans son compte FB :
Égalemment, et pour en finir avec le mythe de Céline « écrivain maudit », cette mise au point de Annick Duraffour et de P.A Taguieff.
» Céline, écrivain génial ET parfait salaud.
Chez lui, la question de la haine est centrale, et mériterait largement tout un essai.
Céline, activiste et délateur hitlérien
Le Monde des Livres
Publié le 08 février 2017 à 16h58 – Mis à jour le 09 février 2017 à 10h06
Lecture 11 min.
Annick Duraffour et Pierre-André Taguieff montrent, dans leur livre, l’engagement antisémite et pronazi de l’écrivain.
« Céline, la race, le juif. Légende littéraire et vérité historique », d’Annick Duraffour et Pierre-André Taguieff, Fayard, 1 178 pages, 35 €.
ANTOINE MOREAU-DUSSAULT
Dans un livre fleuve, Céline, la race, le juif, le philosophe et sociologue Pierre-André Taguieff et la spécialiste de littérature Annick Duraffour montrent que l’auteur de Voyage au bout de la nuit (1932) fut non seulement un antijuif convaincu mais un militant puis un agent actif de l’Allemagne nazie, avant d’encourager, après-guerre, les premiers pas du négationnisme.
Avez-vous voulu en finir avec la légende de Céline « écrivain maudit » ?
Annick Duraffour Après la guerre, c’est Céline lui-même qui s’emploie à substituer l’image de l’écrivain maudit à celle du salaud. Il s’agit pour lui de retrouver, en France, éditeurs et audience malgré l’opprobre dont il est l’objet dans les milieux de la Résistance. La posture de l’écrivain « génial », voué à la seule « petite musique », a pour fonction de faire oublier qu’il fut « le plus utile défenseur du rapprochement entre la France et l’Allemagne nationale-socialiste » − c’est ainsi que Fernand de Brinon [1885-1947, importante personnalité de la collaboration] présente son « ami » à Karl Bömelburg, le chef de la Gestapo.
Pour enterrer les faits et réintégrer la société française, Céline s’emploie à inverser les rôles, à traiter ses accusateurs en persécuteurs, à inventer la haine jalouse de son style. Les jérémiades et l’allure de clochard déguenillé finissent de persuader les imaginations, toujours naïves.
Pierre-André Taguieff Notre objectif a été de contribuer à la démythologisation de la question Céline, plus d’un demi-siècle après la mort de l’écrivain. Ce travail critique a été exemplairement commencé par Alice Kaplan avec Relevé des sources et citations dans « Bagatelles pour un massacre » (Le Lérot, 1987) et poursuivi par Odile Roynette (Un long tourment. Louis-Ferdinand Céline entre deux guerres (1914-1945), Les Belles Lettres, 2015).
Il s’agissait pour nous à la fois d’établir les faits et de poser le problème plus général, sur ce cas exemplaire, de la responsabilité morale et politique de l’écrivain. Car, dans la légende célinienne, le culte du « style pur » a permis d’imposer l’image de l’écrivain « génial », irresponsable et intouchable, magnifiquement « infréquentable », admirablement « réfractaire ». Cette esthétisation va de pair avec une dépolitisation de la trajectoire de Céline, qui fut, en dépit de ses dénégations d’après-guerre, un écrivain engagé, mu par des idées et des passions politiques. « Je suis raciste et hitlérien, vous ne l’ignorez pas », écrit-il à Robert Brasillach au printemps 1939.
Certains pensent que la focalisation sur le cas du seul Céline conduit à occulter la responsabilité d’autres écrivains qui ont également diffusé l’antisémitisme à la même époque. L’affaire Céline aurait ainsi pour effet de maintenir ceux-là dans le panthéon littéraire. Qu’en pensez-vous ?
P.-A. T. Je retournerais volontiers l’argument : en mettant dans le même sac Céline et les autres écrivains de son époque qui donnaient plus ou moins dans l’antisémitisme, on risque de rendre Céline aussi « fréquentable » que les frères Tharaud ou Paul Morand, voire André Gide. En faisant comme s’il n’y avait pas une forte exceptionnalité célinienne dans le paysage antijuif global, on « noie le poisson », on fait de Céline un antijuif « modéré ». L’antisémitisme de salon est sans doute détestable, mais il y a des périodes de l’Histoire qui imposent de peser la nocivité des uns et des autres.
Dans l’espace de l’antisémitisme de plume des années 1930, on rencontre des extrémistes marginaux (Henry Coston, Henri-Robert Petit, Louis Darquier, Jean Boissel, etc.), antijuifs professionnels, et des « modérés » jugés fréquentables.
Céline est le seul écrivain antisémite à illustrer la catégorie de l’extrémiste non marginal, le seul écrivain célèbre à s’être engagé totalement et explicitement dans la propagande antijuive d’obédience pronazie. A partir de décembre 1937, il fait figure de « nouveau prophète » de l’antisémitisme. Il déchristianise l’antisémitisme en le biologisant, en en faisant une question raciale. Cet antisémitisme racial, antichrétien et conspirationniste ne se confond pas avec l’antisémitisme nationaliste et xénophobe de Charles Maurras ou de Marcel Jouhandeau, ni avec les pointes antijuives qu’on trouve chez les Tharaud ou chez Morand ni avec l’antijudaïsme des catholiques intégristes disciples de Mgr Jouin.
Loin d’être un franc-tireur méprisé, Céline aurait selon vous occupé une place centrale dans les milieux antisémites ou ceux de la collaboration. Laquelle ?
P.-A. T. Hautement significatives sont ses relations amicales avec le leader antijuif et pronazi canadien Adrien Arcand (1899-1967) qui l’accueille à Montréal en « invité d’honneur », début mai 1938, à l’assemblée générale de son mouvement, les Chemises bleues.
Cette piste conduit aux contacts internationaux de Céline avec des réseaux nazis ou pronazis, à commencer par l’agence allemande spécialisée dans la propagande antijuive, le Welt-Dienst [service international], qui soutenait et fournissait en matériaux divers les professionnels français de l’antisémitisme.
A. D. En 1938-1939, Céline fait partie du groupe ultra-minoritaire des antijuifs racistes prohitlériens. Sous l’Occupation, il est la caution et la référence majeure des activistes de l’antisémitisme racial, au point que la figure de l’écrivain s’efface alors derrière celle du guide idéologique. Céline fréquente les collaborateurs Fernand de Brinon et Jacques Doriot, l’ambassadeur allemand à Paris, Otto Abetz, ainsi que son conseiller pour la culture, Karl Epting, qui lui apporte tout son soutien.
Il rencontre aussi de hauts responsables SS − et c’est à notre connaissance une spécificité dans le milieu intellectuel français : Karl Bömelburg, qui dirige la Gestapo en France, Hans Grimm, qui dirige les services de renseignement de la police allemande à Rennes, et surtout Hermann Bickler, dont il est l’ami ; ce colonel de la SS dirige à partir de 1943 le bureau VI du Sicherheitsdienst, ou « SD », service des renseignements politiques pour l’Europe occidentale.
L’engagement de Céline sous l’Occupation est polymorphe : rééditions des pamphlets augmentées de photos de propagande souvent indignes, publication des Beaux Draps (1941), lettres ouvertes aux journaux qui poussent à la radicalisation de la politique antijuive, initiative d’une réunion au sommet des leaders collaborationnistes, soutien à la Légion des volontaires français (LVF) et à Doriot. Militant de la haine meurtrière, Céline l’est aussi lors de ses rencontres plus ou moins privées, comme en témoigne l’écrivain Ernst Jünger dans son journal – témoignage invalidé par les biographes, mais dont je montre la très forte crédibilité.
La collaboration de Céline se limite-t-elle à l’écriture ?
A. D. Pas seulement. Céline se livre à plusieurs reprises, pendant l’Occupation, à cet « acte de parole » qu’est la dénonciation. Il a bien dénoncé, quoi qu’en disent ou quoi qu’en taisent ses biographes. Les documents sont là, publiés, mais le jugement des admirateurs semble paralysé devant l’évidence des faits.
Sont attestées à ce jour les dénonciations de judéité de six à sept personnes ainsi que deux dénonciations de communistes. La première de ces dénonciations vise, en octobre 1940, le médecin-chef du dispensaire de Bezons (Val-d’Oise), le docteur Hogarth. Céline, à la recherche d’un poste, le dénonce d’abord comme « médecin étranger juif non naturalisé » puis, mieux informé, comme « nègre haïtien [qui] doit normalement être renvoyé à Haïti ».
Pour obtenir le licenciement du docteur Hogarth, Céline, qui connaît toutes les ficelles du contexte politique, s’adresse directement aux autorités, à peine nommées par Vichy, chargées du dossier. Il sollicite le président de la délégation spéciale de Bezons, le directeur de la santé publique en Seine-et-Oise, le directeur de la santé à Paris, le secrétaire d’Etat à la famille et à la santé et, par l’intermédiaire d’un ami, le ministre de l’intérieur.
Céline a-t-il été un agent du SD ?
A. D. Après-guerre, sur la base des auditions d’Helmut Knochen, chef de la police allemande en France, la direction générale des renseignements généraux identifie Céline comme « agent du SD » dans une liste de 45 noms d’« agents de l’ennemi ».
On peut le considérer comme un « agent » par conviction idéologique, disons un collaborateur volontaire des services de police allemands, prêt à apporter ses informations, son avis et ses conseils sur les mesures à prendre. Si aucun document n’atteste qu’il a été directement rémunéré pour des services rendus, il a bénéficié d’avantages divers de la part des autorités allemandes (du papier pour la réédition de ses livres, son invitation en Allemagne pour un voyage médical, sa fuite en Allemagne et son accueil à Baden-Baden, son laissez-passer pour le Danemark en pleine guerre, etc.).
Les auditions et interrogatoires d’Helmut Knochen, entre novembre 1946 et janvier 1947, viennent corroborer les propos, jusque-là isolés, d’Hans Grimm. Ce responsable SS avait déclaré, devant le tribunal de Leipzig, que Céline avait pu obtenir un laissez-passer pour la zone côtière interdite grâce à une recommandation d’Helmut Knochen et qu’il effectuait des missions pour le SD à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).
Les relations qu’il entretient avec des responsables de la politique antijuive, de la propagande (Institut d’étude des questions juives), du SD ou du Parti populaire français de Jacques Doriot, les conseils de propagande qu’il donne à Fernand de Brinon, l’information délatrice qu’il transmet à Epting, ses visites fréquentes avenue Foch, dans les locaux de la police allemande, sa rencontre avec le chef de la Gestapo, Bömelburg, alors qu’il vient d’apprendre l’extermination en cours des juifs d’Europe, tout ceci confirme factuellement ces déclarations de responsables SS.
Peut-on sentir son influence après-guerre sur les écrivains d’extrême droite ou dans les premiers balbutiements du négationnisme ?
P.-A. T. Auprès de ses admirateurs, qu’ils soient libertaires ou d’extrême droite, Céline a joué un rôle important dans la période de formation du négationnisme en France. Celle-ci est marquée par la parution, en octobre 1950, du livre de Paul Rassinier (1906-1967), Le Mensonge d’Ulysse, dont le bandeau comporte une citation de l’écrivain-prophète : « “Les légendes qui basculent”. Louis-Ferdinand Céline. »
Rassinier lui envoie un exemplaire dédicacé : « En témoignage d’admiration, et de solidarité. » Céline salue aussitôt cet ouvrage fondateur de « l’école révisionniste », préfacé par son ami et admirateur Albert Paraz. C’est dans sa lettre à Paraz datée du 8 novembre 1950 qu’il consacre le doute sur les chambres à gaz : « Rassinier est certainement un honnête homme (…). Son livre, admirable, va faire grand bruit – quand même il tend à faire douter de la magique chambre à gaz ! ce n’est pas peu ! (…) C’était tout, la chambre à gaz ! Ça permettait tout ! »
Le chef de file du négationnisme, Robert Faurisson, vieil admirateur de l’homme et de l’auteur Céline, ne cessera de citer sa formule ironique, « la magique chambre à gaz », en faisant son mantra. On ne s’étonne pas de voir aujourd’hui l’idéologue conspirationniste Alain Soral célébrer Rassinier et Céline comme deux maîtres de vérité ayant dénoncé la « vision du vainqueur » légitimée par le procès de Nuremberg.
A quel fond « théorique » puise l’antisémitisme célinien ?
P.-A. T. Les pamphlets sont inséparablement anticommunistes et antimaçonniques, plus discrètement antiploutocratiques, et bien sûr racistes, en ce que Céline voit dans la lutte entre juifs et Aryens le moteur de l’Histoire.
La « poétique » élémentaire qu’il expose dans Bagatelles… est fondée sur un postulat raciste : sa « petite musique » est issue du « fond émotif aryen » ; or les juifs sont « les ennemis nés de l’émotivité aryenne » et l’une de leurs principales visées est de « remplacer l’émotion aryenne par le tam-tam nègre ».
On trouve aussi dans les pamphlets des thèmes empruntés aux théoriciens de l’eugénisme, de l’hygiénisme et du darwinisme social, en particulier dans L’Ecole des cadavres (1938), où s’exprime l’obsession de la sélection et de la « purification ». Ils baignent dans un imaginaire conspirationniste, centré sur la diabolisation du juif. Dans L’Ecole…, Céline réaffirme son axiome : « Tout juif est un préposé de l’or et du Diable ! » L’antisémitisme racial, démonologique et apocalyptique de Céline, par sa virulence et son caractère délirant, reste sans équivalent dans le monde littéraire au XXe siècle.
Le rejet par Céline du Front populaire et du communisme, longuement raconté dans « Bagatelles… », a-t-il été déterminant ?
A. D. La correspondance de l’année 1936 montre que le Front populaire est à ses yeux une catastrophe. Comme l’extrême droite de son époque, Céline fait le choix, souvent remarqué par les historiens, d’Hitler contre Blum. C’est le mythe de la révolution juive – le « judéo-bolchevisme » − qui fait le pont entre l’antibolchevisme de Mea culpa (1936) et l’antisémitisme pamphlétaire de Bagatelles…
Dans votre ouvrage, vous inversez la perspective habituelle qui consiste, chez ceux « qui sont de bonne foi », à s’étonner qu’un aussi grand écrivain ait écrit d’aussi misérables pamphlets. Pour vous, il convient de s’étonner plutôt qu’un tel homme ait pu écrire un chef-d’œuvre comme « Voyage… ». Pouvez-vous justifier ce retournement ?
A. D. On est frappé par le fort décalage qui existe entre les pensées ordinaires de Louis Destouches (le vrai nom de Céline) et Bardamu, le protagoniste, lui aussi médecin, de Voyage au bout de la nuit. L’homme qui respecte l’armée et son rôle ne ressemble pas à son personnage, soldat rebelle qui déserte. Par ailleurs, le médecin Destouches, réagissant au vote de la première loi sur les assurances sociales du 5 avril 1928, y voit le signe d’un collectivisme insidieux qui prend peu à peu « le commandement réel de la République ».
Il faut selon lui en finir avec notre « humanitarisme désuet et risible », envisager l’hygiène du seul point de vue sérieux, celui de « l’intérêt patronal et son intérêt économique ». S’inspirer des pratiques policières pour mettre sur pied « une vaste police médicale et sanitaire » qui irait patrouiller sur les lieux du délit, les lieux de travail.
Cet exemple, parmi tant d’autres, oblige à poser, sur Céline, une question nouvelle : comment cet homme d’ordre, réactionnaire, antihumaniste et antiprogressiste, a-t-il pu écrire Voyage… ? Céline confie lui-même la réponse à son ami et confident Joseph Garcin : « Savoir ce que demande le lecteur, suivre la mode comme les midinettes, c’est le boulot de l’écrivain très contraint matériellement, c’est la condition sans laquelle pas de tirage sérieux (seul aspect qui compte). »
Pour réussir son entrée en littérature, l’écrivain a dû s’adapter aux attentes et se mettre à l’écoute de son époque, d’autant plus attentivement qu’il en était éloigné. Cette contrainte n’a pas empêché l’écriture d’un grand roman, elle l’a permise, au contraire.
Critique. L’auteur de « Voyage… » sans édulcorant ni excuses
Céline (1894-1961), l’un des auteurs les plus marquants du XXe siècle, est devenu un pamphlétaire antisémite pronazi à partir de Bagatelles pour un massacre (Denoël, 1937). Mais le contexte de cette « conversion » demeurait suffisamment trouble pour prêter à toutes sortes d’édulcorations, y compris de bonne foi. Dans le passé, les plus laxistes, comme André Gide, ont pu soutenir que Céline n’aurait pas cru à ses propres éructations antijuives tandis que les moins suspects d’indulgence à l’égard de la judéophobie, comme Sartre, l’ont attribuée à la vénalité du personnage.
Avec la somme Céline, la race, le juif, le philosophe Pierre-André Taguieff, spécialiste de l’histoire de l’antisémitisme, et Annick Duraffour, agrégée de lettres modernes, mettent un terme à ce débat ancien.
Oui, démontrent-ils, Céline a bien cru à ce qu’il écrivait. Sa prose reproduisait jusqu’au plagiat la doxa d’un marigot antijuif dans les années 1930 : Urbain Gohier, Henry Coston, Jean Drault et autres obscurs folliculaires auxquels, par sa célébrité, il a servi de chambre d’écho. Contre les tenants de l’antisémitisme politique, notamment les « plumes » de l’Action française Charles Maurras et Léon Daudet, Céline prônait un antisémitisme purement racial. Par sa fréquentation du fasciste canadien Adrien Arcand et des nationalistes flamands et bretons, il est même devenu une figure centrale et internationale au sein de cette tendance d’admirateurs d’Hitler.
Sous l’Occupation, loin d’être en retrait, Céline ne se contente donc pas de noircir du papier. Il moucharde et, comme l’établissent les auteurs, a portes ouvertes au service de renseignement allemand. Après-guerre, il n’oublie ni n’apprend rien. Dans ses écrits « politiques », Céline a donc fait œuvre de militant et non de provocateur. Ce constat devrait suffire à étouffer le rire parfois suscité par le phrasé rabelaisien de Bagatelles. La légende de l’opportunisme littéraire est ébranlée. Céline n’avait pas besoin d’être « payé » pour haïr.
Lucette Destouches, la seconde femme de Céline, qu’elle a épousé en 1943, a beaucoup fait pour entretenir la légende et le culte du réprouvé de Meudon (Hauts-de-Seine), où le couple s’était installé après la guerre. Elle s’est fermement opposée à la réédition des pamphlets et écrits antisémites de son mari. Si ce dernier n’est pas tout à fait devenu un objet d’Histoire, c’est aussi grâce à elle, ses souvenirs et sa « longévité exceptionnelle » (elle a aujourd’hui 104 ans).
Danseuse classique, elle avait accompagné Céline en Allemagne pour y rejoindre les lambeaux de la collaboration, à Sigmaringen, puis dans son exil au Danemark, où il fut emprisonné. A la mort de son époux, en 1961, Lucette Destouches donne des cours de danse. Véronique Robert-Chovin, psychologue, a été son élève dans les années 1970. Auteure de Céline secret (Grasset, 2001) et de Devenir Céline (Grasset, 2009), elle « n’a plus quitté » Lucette, « vestale perpétuant le souvenir vivant et tant aimé d’un écrivain toujours maudit », depuis 1977.
Cette double intimité – mémorielle avec Céline et réelle avec sa femme – a donné lieu à six carnets de 300 pages chacun, dont le sixième est ici publié (juillet-décembre 2012). L’empathie de l’auteure restitue les tableaux souvent émouvants du grand âge. Dommage qu’elle donne aussi l’impression d’enfermer une fois de trop le lecteur dans la mise en scène que Céline a su orchestrer de lui-même, et qui s’est si longtemps prolongée après sa disparition.
Propos recueillis par Nicolas Weill
Publié le 08 février 2017 à 16h58
Merci à mon amie FB qui l’a publié ce matin même! 😉
La Chanoinese, Liqueur de l’Abbaye de Bouxiered aux Dames
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On peut pas dire qu’il s’agit de haine concernant Destouches, et Passou avait déjà donné l’occasion de prendre la » mesure » ce travail a charge des deux sociologues, qui se livrent à une lecture anachronique de tous les bouquins du grantecrivain, sous le prisme exclusif de l’antisémitisme hitlérien.
Bref, chacun ses « conclusions ».
Jamais n’ai lu aucun des écrits de Céline répertoriés comme étant des pamphlets (sauf sa diatribe contre Sartre mais peut-on la qualifier de pamphlet ?) sinon quelques extraits dont un m’a marqué ; si mon souvenir est bon, il y qualifiait Louis XIV de roitelet tout à la fois juif et nègre.
Je pense qu’à sa manière il dénonçait et s’amusait de la bêtise humaine mais ce n’est qu’une intuition.
UNE RECETTE JAPONAISE passée « en douce » dans le monde:
– un bol de riz couvert d’oursins et assaisonné d’un bouillon traditionnel, de wasabi et de sauce soja, qu’il faut « bien mélanger » –
https://www.lemonde.fr/climat/article/2021/08/05/au-japon-une-ile-au-riche-passe-bouleversee-par-le-changement-climatique_6090581_1652612.html
L-F C …
Il est difficile de lire Céline sans savoir tout ce qu’on peut lui reprocher. J’ai donc décidé une fois pour toute (?), il y a longtemps, de ne lire que Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit. Ces livres écrits bien avant sa dérive peuvent, on l’imagine, être indemnes . Et la lecture balaie les scrupules.
Le retour des masques à l’argile! Pourquoi la peau en redemande?
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Un chanoine (du nom latin médiéval canonicus de même sens, lui-même issu de l’adjectif du latin classique canonicus : « relatif à une règle, régulier » ; et du grec ancien κανών (kanôn), règle) est un clerc (voire laïc) appartenant à un chapitre ou à une congrégation, et consacré à la prière liturgique au chœur, voire à l’enseignement, à la prédication, au secours des pauvres, au chœur professionnel (le « bas-chœur ») et à la maîtrise, etc.
Au haut Moyen Âge, le mot pouvait désigner certains membres du personnel laïc des églises. Aujourd’hui, il existe des chanoines ecclésiastiques (séculiers ou réguliers), des chanoines laïcs et des femmes religieuses régulières (chanoinesses).
La distinction d’un corps des chanoines par rapport au reste du clergé pourrait remonter à saint Chrodegang, évêque de Metz et auteur en 763 d’une règle de vie communautaire (la Regula vitae communis) inspirée de la règle de saint Augustin. Selon cette règle, les membres du clergé vivant en commun sous le toit épiscopal n’ont pas à faire vœu de pauvreté mais doivent respecter un certain nombre d’obligations, telles que le travail manuel et la confession deux fois par an. Les évêques de Lyon Leidrade puis Agobard introduisent dans la capitale des Gaules la réforme canoniale voulue par Charlemagne. Cette réforme est renouvelée et diffusée par Louis le Pieux au concile d’Aix-la-Chapelle en 8162.
Il était également précisé qu’ils devaient entendre deux fois par jour un chapitre (latin capitulum) de la règle de leur fondateur. Le terme aurait ensuite changé de sens pour désigner la réunion du conseil de l’évêque avec les clercs qui l’assistent : le chapitre canonial. Les chanoines prirent alors une part de plus en plus importante à l’administration de l’église épiscopale.
wiki
Pourquoi le président français devient-il chanoine de Latran ?
Emmanuel Macron, en visite au Vatican, a reçu mardi ce titre honorifique qui remonte à la royauté.
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/06/26/pourquoi-le-president-francais-devient-il-chanoine-de-latran_5321396_4355770.html
Car l’audience peut aussi très mal se passer. Tous les ambassadeurs ont en tête la visite catastrophique de Valéry Giscard d’Estaing en décembre 1975. Le président était ressorti furieux de son entretien avec Paul VI, qui l’avait longuement rabroué à propos de la loi Veil sur l’IVG, promulguée en janvier 1975. Le sujet ne devait pas être abordé. L’ambassadeur près le Saint-Siège fut rappelé à Paris. Il ne se remit jamais de cette humiliation. C’est en tout cas ce qu’il expliqua, un an plus tard, lorsqu’il assassina femme et enfant avant de se suicider en prison.
(petit rappel. la laïcité en France ne se limite pas à une opposition laïc/religieux ; elle trouve ici une expression notable : « Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d’asservir et de dégrader la personne humaine, le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés. Il réaffirme solennellement les droits et libertés de l’homme et du citoyen consacrés par la Déclaration des droits de 1789 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République. »
Article 1 du préambule de la constitution de 1946 qui a pleine valeur constitutionnelle, comme la DDHC de 1789)
Oui je me souviens de cet essai très relativisé par Passoul en son emps ., merci RPTV à nouveau.., car je n’avais pas lu cette itw de N. Weil. de 2017.. Et désolé, mais je suis un rien troublé par la réaction de cette suggestion sur « le génie » de l’auteur du Voyage… par l’auteur lui-même, feignant la fausse modestie, à l’époque…
(CC du passage de l’itw Taguief et Dufour) Cet exemple, parmi tant d’autres, oblige à poser, sur Céline, une question nouvelle : comment cet homme d’ordre, réactionnaire, antihumaniste et antiprogressiste, a-t-il pu écrire Voyage… ? Céline confie lui-même la réponse à son ami et confident Joseph Garcin : « Savoir ce que demande le lecteur, suivre la mode comme les midinettes, c’est le boulot de l’écrivain très contraint matériellement, c’est la condition sans laquelle pas de tirage sérieux (seul aspect qui compte). »
Pour réussir son entrée en littérature, l’écrivain a dû s’adapter aux attentes et se mettre à l’écoute de son époque, d’autant plus attentivement qu’il en était éloigné. Cette contrainte n’a pas empêché l’écriture d’un grand roman, elle l’a permise, au contraire.
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de la… à imaginer qu’en dehors de la médiocre prose des Pamphlets, il eut été incapable de pondre Le Voyage… qu’un nègre youpin l’aurait écrit à sa place et qu’il n’aurait alors fait que le recopier… Hein hein !J… et pourquoi pas, après tout ?…
Imaginons la puissance des fake-news négationnistes d’aujourd’hui et transposons la à son époque, les ‘tits gars d’herdélire… Et pourquoi pas, après tout laisser débider notre imagination ?…
Mais ils ne l’ont pas dit T et D???… c clair…. entendons-nous bien,.
C’est que moij que j’interprètions, Lulu, et on sait à quel point je suis irresponsable, hein… Par csqt, ne m’accablez pas svp, mercite…/…/./…. Bàv,
– > et lmd a peut-etre eu le dernier mot calmos, éthique et sage… Oups, je l’avions pas vu avant…
(dixit) ne lire que Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit. Ces livres écrits bien avant sa dérive peuvent, on l’imagine, être indemnes (IMAGINONS DONC QUE LA CONTAMINATION SOIT APPARUE PLUS TARD CHEZ LFC, FAUT BIEN TJS TROUVER DES C.Att plutôt que des C.Agg.). Et la lecture balaie les scrupules (NON).
On nous dit souvent icite qu’il faut TOUT prendre chez un écrivain, PE autant que PA… Ne pas trier entre les bons génies et les mauvais démons d’un même cerveau….
Moi, avec Ferdine, je serais putôt à rin prendre du tout. Et si vous voulez que je fasse ma SMS, poussez-moi pas trop passque ça va pas l’fer /,…, Nandel ! 🙂
UN CHIEN QUI SE NOIE
Faisant une agréable promenade jusqu’au bout de la jetée de ma ville balnéaire, j’entends derrière moi des exclamations. Je me retourne et je vois quelques personnes qui regardent la mer de manière prolongée.
Je m’interroge : Que regardent ces gens ? Je regarde attentivement la mer à mon tour et je vois un museau qui sort de l’eau , puis qui disparaît. interprète ce que j’ai vu : Je viens de voir un chien qui, épuisé, vient de se noyer. Que faire pour ce pauvre animal ? Rien , hélas . Je ne vais pas plonger.
Je poursuivais, un peu mélancolique, ma promenade quand deux personnes courent à côté de moi vers le lieu de la noyade un portable à la main. Je leur dis : « C’est un chien qui se noie. » On me répond : « Non, c’est un phoque. » Ah bon ! Fin de la mélancolie
@ L’ambassadeur près le Saint-Siège fut rappelé à Paris. Il ne se remit jamais de cette humiliation
Pas le cas de notre Gérard Araud, si on en croit ses déclarations tonitruantes sur l’impossibilité du succès de Trump en 2017. et sa remarquablereconversion dans l’expertise conseil d’une entreprise israélienne des plus performantes !…
(confer. le portrait d’ASM tout en nuances grises, dans le Volatile d’hier, txfl)… Bàv
Un chien a des oreilles. Un phoque des trous comme oreilles.
Je ne pense pas non plus, comme je l’ai lu, que Céline voulait » s’amuser ».
Ou alors il faudra expliquer cela à ceux qu’il a dénoncés a la Gestapo ?
Enfin, s’il y en a qui sont tentés par une réhabilitation » amusante » de sa viesonoeuvre, il faudra en passer nécessairement par une demande de revision de son procès pour indignité nationale. La contumace sera cette fois non de la lâcheté, mais un cas de force majeure.
ce monsieur… patrice charoulet…, on dirait toujours un innocent personnage des romans d’Emmanuel Bove… Il y a quelque chose en lui de puéril et naïf, de figé en veuvage et d’hors le monde… Il finira bien par me devenir sympathique à l’herdélie, par delà ses « idées » pas toujours des plus plastiques…
M’enfin, qui n’a point ses propres idiosyncrasies et ses manies ? Hein…
Bien à vous…, monsieur Patrice… Faites attention à ne pas tomber à l’eau par pure distraction, une noyade est si vite arrivée… et vous connaissez la solidarité des gens par ces temps de covid à Dieppe,pas vrai ?…
qui respira Delair de Berlin.
—
« Suces-y », que j’te dit!
Céline fait vendre, c’est tout l’attrait de la beauté du Diable.
Ses essentialisations xénophobes se retrouvent chez Wellbeck, mais sur le mode parodique, comme quand il écrit que la Hollande n’est ps un pays mis une entreprise ou quand il débine les Japonaises avec la compagne du protagoniste de son dernier (qui contient une ode au Centre Leclerc de Coutances très appréciée dans la Manche, qu’il met dans sa poche (manip assez sioux). En revanche, les Niortais râlent à bon droit – difficile de plairatouss…
Surtout, très peu d’aggro & pas de HHHaine chez l’ancien de l’agro.
En ce qui concerne les implications « scientifiques » de la découverte de ces nouveaux textes, je vais consulter un de mes écrivains favoris, qui consacra sa thèse à la musique dans Céline, sous la direction de « God » (comme ses étudiants appellent le spécialiste universitaire de Destouches).
@son procès pour indignité nationale
Quand le débat a fait rage (…) au moment de l’éventualité d’une réédition des pamphlets préfacés par Passou chez Gallimard, pour me documenter, j’ai acheté un ouvrage sur le sujet intitulé Le procès de Céline ; « Toujours l’article 75 au cul ! ». Il est quelque part dans une pile. Merci de ma rappeler à une meilleure gestion de mes dépenses, Bécassine
DHH
merci de votre intervention. En effet, c’est inextricable. Le mode de scrutin à la Knesset, à la proportionnelle intégrale, donne le pouvoir à des micro-partis des 1 à 3% extrémistes, qui font l’appoint du côté qui les sert.
La guerre, telle est selon eux la volonté de dieu, le triomphe de « leur » nation, confondue avec l’élection divine. Vision théocentrée, théocratique et forcément fanatique : mieux vaut mourir que céder. Quitte à ce que tout le monde y passe. Pure folie. Pas une once de rationalité.
Si. Comme vous le rappelez, les Etats arabes (indifférents en effet) utilisent la « cause » de ceux-là même qu’ils esclavagisent sur leurs chantiers, et la droite extrême israélienne, laïque, ramasse les voix orthodoxes.
Je désespère de trouver une issue.
préfacés > préfacée
@ RM, toutes mes excuses pour l’orthographe… Ci joint la nécro journalière mondiale de wiki… qui a actualisé sa fiche… Bien à vous,
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonio_Pennacchi
In sacré procès, je ne souviens plus quelle avait été l’embrouille. Le juge ne connaissait pas le pseudo de Destouches, ou qqchose comme ça, non ?
@ Suces-y… Delair à Berlin ????
(A-t-on bin compris la blague à tabac de papy Bloom et mamie Suzy ?)
https://www.youtube.com/watch?v=TMkhvQshZ_4
« Tout juif est un préposé de l’or et du Diable ! » Céline.
Moi je lis ça, les yeux bien plantés dans les siens, même si je le rencontrais, là. Risque pas que je lui tourne le dos, je répète.
Essentialisme juif, jalousie rampante du radin obsédé par le fric, et le diable en prime qui tint la main de Judas quand il vendit le christ.
La totale. Le Protocole des S de Sion en onze mots.
Que l’avocat de Céline, Tixier-Vignancour, ait dissimulé la véritable identité de son client mettant en avant son patronyme de Destouches ? Il semble que cela fasse partie des légendes urbaines. Survolé le bouquin en question qui très bien documenté sur ce procès.
(pb de touches avec l’écran du phone pas si smart que ça)
on parle beaucoup du protocole des S de Sion; moins souvent de « la prophétie Franklin » ( le Franklin Forgery ) et du derviche tourneur Pelley c’est BLOOM QUI VOUS EXPLIQUERA
Faurisson, soral, les proctologues des mages du fion.
Un procès a bien été instruit, en sachant parfaitement qui était Destouches et sans aucune complaisance à son égard. C’est ce que j’ai retenu du survol de ce bouquin très complet qui contient les minutes du procès ainsi qu’une multitudes de témoignages. Sans doute critiquable à bien des égards, je ne dirai pas, au vu de ces éléments, que le procès de Céline a été une manière de justice expéditive.
@Moi je lis ça, les yeux bien plantés dans les siens, même si je le rencontrais, là. Risque pas que je lui tourne le dos, je répète.
Céline aurait-il collaboré à Charlie ?
« la prophétie Franklin »
d’un sinistre élu des premiers états unis d’Amérique, qu’on attribua faussement à Benjamin Franklin, un texte aussi truffé de saletés de clichés que les Proctologues, la bible des néonazes.
une manière de justice expéditive > une manière de justice expéditive et laxiste (faut bien se mettre au goût du jour)
« Céline aurait-il collaboré à Charlie ? »
collaboré?
Quel Barnum macabre que l’œuvre entière de Céline ! Où tout s’écroule, s’invective, se disloque. Les morales et les immeubles.
Oui il faut le lire et même le relire, pour comprendre les guerres, l’entre-deux guerres, et l’Occupation.. Avec lui l’idéologie moisie française de cette époque s’étale, triomphe, et se vautre sur elle-même. Il n’y a pas deux Céline : le grand écrivain d’un côté et le salaud des pamphlets de l’autre. Non, tout est en une seule coulée qui avec l’invention des trois points de suspension devient parfois un épandage Un petit bourgeois éructe donc. Il chronique son temps dans un rire souvent haineux, amer, une grimace .une vraie jouissance pour dire les apocalypses guerrières, les solitudes, les défaites sociales et les amours, dans la trouble jouissance d’un style époustouflant, mais rabâcheur. Parfois, il tourne ivrogne au bout du comptoir.
Le succès de librairie de ses pamphlets, à l’époque de leur publication, reste la preuve irréfutable qu’une partie de la société française adhérait à son antisémitisme, l’approuvait. Il eut un énorme public. Cette œuvre-miroir est d’abord témoignage. Otez Céline, et on comprend mal l’époque. Ses mauvaises odeurs.
Prophétique hélas Céline .Nous ne sommes pas débarrassés de l’antisémitisme ni du racisme. Bien des commentateurs des réseaux sociaux invectivent dans un style célinien. Son paradoxe :qu’il écrive à la fois en argot de banlieue et avec des raffinements dignes de Madame de Sévigné ,ça ne change rien au fond de l’affaire: la bassesse et la pourriture d’une certaine France, elle est là, énorme, incontournable. Une sale rage .Les historiens analysent cette époque. Céline, lui, nous la crache au visage
@« Céline aurait-il collaboré à Charlie ? »
collaboré?
Vous avez bien goûté l’allusion
DHH
bonne litterature.
DHH dit: à
JB
« J’ai aimé votre reponse si personnelle sensible et nuancée à la question de JJJ
Et surtout elle eclaire une realité que méconnaissent trop de gens abusés par le schema simpliste où des juifs venus […]. »
Merci de votre analyse très argumentée.
etle tristement fameux Pelley
écrivant des scénarios pour des films hollywoodiens. Son essai de 1929 « Seven Minutes in Eternity » a marqué un tournant dans la carrière de Pelley
, Pelley a fondé la Silver Legion of America , une ligue fasciste et paramilitaire. Il s’est présenté à la présidence des États-Unis en 1936 en tant que candidat du Parti chrétien .
wiki
Le compte- rendu des minutes des, oui, des procès de LF Destouches, est largement documenté sur le net.
C’est le tribunal militaire, ne connaissant pas le pseudo de Destouches, lui a accordé une » amnistie » par méconnaissance. Une menterie par omission savamment organisée, on peut le dire,et il y a des bâveux qui sont fortiches pour ça; mais il a été rattrapé par la patrouille, ou ce qu’il nomme l’art 75. Pour la postérité.
Racontpatavi
« racontpatavi dit: à
Après la publication « à découvert » de l’article du Monde sur Céline hier après-midi et repris par Passou dans son compte FB :
Égalemment, et pour en finir avec le mythe de Céline « écrivain maudit », cette mise au point de Annick Duraffour et de P.A Taguieff.
» Céline, écrivain génial ET parfait salaud.
Chez lui, etc. »
Merci de la republication de cet interview si éclairant.
multitudes > multitudes (imprégnation de Dylan ‘I Contain Multitudes’ ?)
,Leonard Feeney, né le 15 février 1897 à Lynn, dans le Massachusetts (États-Unis), et mort le 30 janvier 1978, était un prêtre jésuite américain d’origine irlandaise. Excommunié en 1953 pour déviation doctrinale grave, il est expulsé de la Compagnie de Jésus.
En 1953, il est excommunié en raison de son interprétation du principe Extra Ecclesiam nulla salus (Hors de l’Église, point de salut). Il fonde ensuite un petit groupe religieux à l’abbaye de Still River
wiki
Le romancier catholique Evelyn Waugh, qui était passé le voir au centre Saint-Benoît, le considérait comme un dangereux exalté1. Feeney dénonçait entre autres les « dégâts irréparables » commis, selon lui, par John Henry Newman et Ronald Knox. Evelyn Waugh conclut, à la suite de cette visite, que Feeney avait besoin d’un exorciste plutôt que d’un psychiatre2.
Par la suite, Feeney publia un recueil d’essais intitulé London is a Place, où il évoquait Evelyn Waugh d’une manière peu amène en faisant un jeu de mots sur le prénom Evelyn et le mot Evil (« Mal »)3.
wiki
Enfin, c’est toujours pareil, ici c’est ça qui est finalement lassant.
Tu crois que celui qui arrive avec » du biscuit » va enfin étayer ses propos de pilier de comptoir, et puis, rien. Mais rien à peine il remet 10 balles dans le juke box YouTube , monomaniaque, pour faire passer ce moment de gêne.
Puisque je vous dis qu’aux côtés de celle des maths, le déroulement de la » logique » argumentaire en Droit est le plus stimulant, et là, lors les procès Destouches, elle est remarquable.
Plus de grappa dans la cave, Paul?
Le climat putride de la plage où viennent s’affaler des mouettes mazoutees vous crée des hallucinations dépressives, on dirait.
Lite et relire… un nihiliste toutpoursagueule, ça fait toujours ça Paul. Vous devriez changer de traitement !!!
@ Les historiens analysent cette époque. Céline, lui, nous la crache au visage (PE).
Vous resterez toujours aveuglé et exalté avec Céline, Paul, comme Sollers quand il se met à défendre le pire, au nom du fait que la littérature (décrétée bonne, mais par qui au juste ?) absoudrait tout … Ce serait le seul domaine de créativité où il en irait ainsi, quoi ?… Et bien NON, voyez !…
Céline avait pleinement conscience de sa dégueulasserie, et plus il s’y vautrait, plus il pensait que l’histoire l’en absoudrait. Il ne renvoyait nullement la prétendue moisissure de la France de l’époque à la gueule de ses contemporains, Il s’en délectait bien au contraire, quelle que fut la misanthropie sarcastique de son style… Il ne crachait pas sur les souchiens de son espèce, prolos ou raffinés… les « lourds » avaient bon dos… (on dirait les « beaufs » aujourd’hui)… Il crachait d’abord et avant tout, non point sur le monde de son époque, mais sur la seule vermine qui l’obsédait pathologiquement.
Et moi, à la longue, je vous le dis, alors que je vous aime bien, j’en ai vraiment ras le bol de votre interprétation de ses fameux points de suspension, les yeux en l’air, exaspéré. Ou alors, comblez-les une bonne fois pour toutes, et dites nous ce qu’il y a dedans, quand vous les lisez… plutôt que de les laisser flotter en l’air en nous faisant accroire qu’on pourrait bin y détecter un amour coupable pour les juifs à qui il n’aurait pas osé dire à quel point il leur devait son salut littéraire…
Basta, svp !… Les (faux) dévots me fatigueront toujours, en toute chose… Je suis désolé de vous le dire, Paul, Pierre, Jean ou Jacques…
Bàv,
Ze soir c’est moules.
« Ami, entends-tu »
au fond des bois …
L’appel à Thoreau, qui arrive à Saint-Aquilin-de-Corbion, où il n’y a pas de lac, ni de forêt où mettre le feu, en vol direct depuis Concord.
Eh bien oui.
C’etait une erreur d’aiguillage.
En revanche, Jean-Jacques Rousseau, aurait été intéressé par le voyage, mais le garde- barrière n’est pas catholique, et les protestants, ils les a fui….
Jibé, Destouches, c’est le proctocole des SaLes du Fion, qui se la joue faux clodo, comme il fait du faux argot.
Ginsberg, qui lui rend visite en 58 à Meudon avec Corso et Burroughs, écrit dans « Ignu »:
Céline (…)
I saw him in Paris dirty old gentleman of ratty talk
with longhaired cough three wormy sweaters round his neck
brown mould under historic fingernails (…)
Prosateur poseur…ton faussement souffreteux des entretiens Zbinden, Bloch, Pawels & Brissaud…
Non, non, définitivement non. Destouches n’a pas fait un faux argot. Il a travaillé le langage. Sur le plan littéraire personne de sensé ne pourra le contester. Ca c’est sur la forme. Ce qu’il a exprimé dans le fond, ne relève pas de la cryptologie nécessitant des talents d’informaticien, pour déchiffrer.
@Un chien a des oreilles. Un phoque des trous comme oreilles.
Les deux ont un museau qui peut se confondre, en surface ; un peu comme deux plantes radicalement différentes mêlent leurs feuillages, rose. L’apparence fonde bien des civilisations.
Janssen JJ, ne montez pas sur vos grands chevaux…je vous lis attentivement et avec respect..Faites la même chose pour moi. je dis et redis mon malaise devant ce ricaneur d’apocalypse. Mais aussi l’interet sociologique de ce chroniqueur hors norme.Acceptez que votre point de vue peut ne soit être le seul .Celine dénonce le colonialisme,il dit aussi en 1936 la nature douteuse de la russie stalinienne . Relisez « Nord » quand il retrace sa traversée de l’allemagne en 1945. on ne peut pas contourner,virer Celine.Je ne l’approuve pas.J’explique.
Pierre Assouline dit mieux que moi ce que fut le texte « Sigmaringen » .Documentez vous et aussi lisez d’Assouline ses travaux à propos du texte « Le fleuve Combelle » ou l’épuration des intellectuel et écrivains et ce que fut le Droit en 44 et 45 .. c’est dans ce volume Bouquins titré « Occupation » par Assouoine..la passion? l’émotion? je veux bien mais aussi au l’analyse des historiens, et lisez aussi « Apologie de la Zone grise » du maitre des lieux dans ce même volume « ‘Bouquins » .
Pour rendre grâce à un encyclopediste, c’est un peu juste.
Lire: ils les a fuis…
@Pierre Assouline dit mieux que moi ce que fut le texte « Sigmaringen »
Le chantait bien mieux vous vouliez dire Paul ( pardon Passou, je recommencerai plus).
D’ailleurs, Paul, si vous le voulez bien, on va mettre un peu de choubert.
@dirty old gentleman
Notes of a dirty old man
https://www.youtube.com/watch?v=OPWgC0pCTxI
Jean Langoncet
Je concède : le museau et la tête.
La grâce qui coûte
LE 31 JUILLET 2021
lassouline et ses oursins dans les fouilles
Notes of a dirty old man
boukovski kiffait à mort ferdine..la boté caché délé délé se voit 100 délés
@Un chien a des oreilles. Un phoque des trous comme oreilles
faut pas confonde le roi et son pavillon
« Tout juif est un préposé de l’or et du Diable ! » Céline
c’est vrai que c’est pompé d’un pneu de djhon pierpont morgan à goldman zaxs..hé houi il arrivait à céline de copier..et halors..y’a pas mordomme qu’il dirait djack lang
Y a pas que Thoreau et Rousseau, il y eut Robert Frost discret influenceur d’un grand auteur de SF
chutttt
la grace coute un masque..et c’est à ça qu’on la rconnait..plus c’est con et plus on y peut rien qu’il dirait jicé
@boukovski kiffait à mort ferdine
ferdine était contre la bibine, c’est toi qui l’a dit bouffi ; tes sources ?
kerouac le breton, bretonnant à ses heures, on les connait ses sources et son penchant pour Ferdine « le plus grand écrivain du monde »
Sv, ça va, ces effets d’annonce pour débiles. On criiraitcsue vous êtes tous des chiens de Pavlov.
J’ai donné en lien référence d’un texte de l’encyclopédiste ( vérifiez la définition, svp) dont je vous mets au défi de trouver plus pertinent pour contrer ce polémiste à deux balles.
Oh mon greubou adoré qui est revenu.
Merci mon Dieu.
C’est vrai ducon, tu as retrouvé
un identifiant et une @dresse Comme quoi, Passou se fout complet du paramétrage de son blog, du moment que c’est déjà passé.
Lol
Je leur dis : « C’est un chien qui se noie. » On me répond : « Non, c’est un phoque. » Ah bon ! Fin de la mélancolie
trop bien!
https://www.youtube.com/watch?v=Q_WHGV5bejk
Pendant que et alii ronronne : Kerouac et les autres
Faire « jazzer » la littérature
https://www.erudit.org/fr/revues/el/2007-v3-n2-el1062083/10561ac.pdf
Ah oui, sv, faut que je vous dise, Rousseau a commis quelque entree, ( musique) dans l’encyclopédie Diderot et D’Alembert.
(Bukowski kiffait Mozart avant ferdine)
@boukovski kiffait à mort ferdine
Oui si je puis me permettre :
« Pulp
On a souvent comparé, en France, le seul pays où il fut vraiment révéré, Bukowski à Céline. De fait, l’écrivain américain a mis en scène son homologue français dans son ultime ouvrage Pulp, paru de façon posthume dans les années 1990. Polar quelque peu surréaliste (un détective cherche l’auteur de Voyage au bout de la nuit qui ne serait pas mort à Meudon en 1961), ce dernier roman est peut-être l’un des plus drôles et extravagants de l’un des plus grands iconoclastes du XXème siècle. » Source FNAC
Il me semble aussi que Fante plaçait Celine en haute estime
c’est toi qui l’a dit bouffi > c’est toi qui l’as dit bouffi
Bloom
Céline sur le tard, je veux bien, faux clodo comme il avait été vrai dandy. Faux argot, dans le Voyage et Mort à crédit, je ne pense pas du tout. Il bossait son texte.
Après, aigri par l’absence de reconnaissance et aigri de toute façon chronique, sans doute en quête d’une autre langue aussi, il a abusé de cette sorte de langue détraquée qui lui sert dans les pamphlets. Il écrit en hoquetant. Des saloperies crâchées entre points d’exclamation et points de suspension comme autant de tics.
La trilogie, c’est entre les deux. Des moments de bravoure, des portraits impayables et des description de paysages saisissantes, mais inégalement. Et cette manière qu’il a de geindre sur lui-même, qu’il aura aussi dans les entretiens avec Dumayet, ce ton de vieille fille ruinée, c’est un personnage qu’il s’est collé et qui lui colle, on dirait. Les chats, les chiens, les oiseaux, les cache-nez et le gilet crasseux…
Ce paradoxe m’a toujours frappé: l’obsession hygiéniste du Dr Destouches et du Céline traquant la « vermine juive », vs le Céline de Meudon, crassouille au milieu de son bordel.
NB / dès qu’on parle de Céline icite, et qu’on a besoin de rescousses, la rdl libère bouguereau de son purgatoire… C’est drôle. Rebienvenu au club, jmb, ce n’est pas moi non plus qui me plaindrais de votre éternel retour par minou.
@Paul, yes je reconnais être monté sur mes petits chevaux (restons modeste), cela m’arrive parfois anéfé quand je suis vénèr. Bien sûr que je vous respecte infiniment, voyons ! Comment pouvez vous en douter ? Et je vous entends parfaitement à votre défense et illustration… Mais je n’arrive pas à adhérer, voilà tout… Y’a pas Mordor !… Mais surtout par pitié, SVP, cessez de m’abreuver des conseils de lectures pour essayer de me convaincre de mes erreurs. Je trouve ça franchement insupportable, à la longue… Nous sommes de grnads garçons et sursaturés de conseils de ce genre… Qui ne démontrent seulement qu’une très faible capacité de persuasion dè lors que vous éprouvez la nécessité de vous abriter derrière le patron de la RDL (une sommité célinienne ?), comme autant d’arguments d’autorité qui ne convaincront jamais que leurs émetteurs… celui d’étalager leur culture de légitimation confiturière par la richesse de la glose déployée comme d’un vertueux paravent.
Une fois de plus, pardon si je vous semble manquer de respect…
Il se trouve que j’ai fait le choix (très orgueilleux) de m’émanciper des effets de manches des uns et des autres sur certains blogs littéraires, tout en respectant leur accueil et leur degré de prestigiositié respectif… L’anonymat aide bien les besogneux lecteurs de mon espèce, me direz-vous, qui osent lâcher leur opinion intime sur leurs ressentis de lectures, option après tout aussi valable qu’une autre, n’en déplaise..
Nous avons tous ceci de commun d’aimer lire de la littérature, à perpétuité, ce qui devrait provoquer un peu plus de fraternité, je crois… Pour le reste, nous divergeons et reprenons nos gazons.
Si je n’aime pas le style du Voyage et de la prose célinienne, ce n’est pas une SMS qui ira convaincra du fait que je sois insensé. Quant au fond du bonhomme Destouches, il ne m’importe plus d’en discuter. J’ai dit tout le bien que j’en pensais…
Fort à vous, mon cher Paul Edel !
Je n’ai pas suffisamment lu Céline pour pouvoir apprécier la justesse de l’opinion apparemment nuancée de Jibé sur son œuvre…
Mais je la préfère infiniment à tous les autres argumentaires…
Voilà pourquoi j’apprécie infiniment plus la générosité de cet honnête internaute, et admettrais son jugement sur Céline.
Bàv, Jibé, et encore merci… pour le reste !
@ jmb … et halors..y’a pas mordomme
Ben si, justement et pas qu’un peu. keupu ! Relisez-vous un brin après cette entrée enfant phare !
C bô enfant phare.
Hé ho du bâteau,
Les petits chevaux de Tarquinia
Le lire. Y aller.
Sommité célinienne : Marc Laudetout du Petit célinien ? Que pense-t-il du trésor ?
Bukowski.
Ferdine, au-dessus Mozart.
Buvait trop.
Buvait tout court.
Nous a privé de lui trop tôt.
Ne pas confondre le.roi et son pavillon
La Chine dans la Cité interdite, pour le pavillon.
Tête, museau, quatres pattes, une longue queue, héhé, pas un chien, pas un phoque.
https://www.instagram.com/p/CSIHfPfhK6N/?utm_medium=copy_link
Mon bébé à Sans Siméon, maman va revenir te voir. Et visiter Hearthcastle aux heures d’ouverture de préférence.
San Siméon. B.de M.
Ai trouvé la famille parfaite et drôle.
Tant pis si petit ils ressemblent à des petits rats. Les bébés pandas aussi.
Vous pouvez aller jusqu’à douze. Oui, oui oui. Oui.
https://www.instagram.com/tv/CRo_MXwoHB0/?utm_medium=copy_link
Papa + Maman + trois enfants.
Pouvez tenter que l’aînée et le cadet avec l’âge, évoluent normalement, aimants, loyaux, fraternels.
C’est pas gagné. Z’avez vos chances. Céline a retrouvé ses manuscrits chéris stockés en haut de l’armoire. Une stère : 1 m fois 1 mètre fois 1 mètre. Un mètre cube (trois sacs Carrefour, ceux du camion, pas ceux du caddie).
Si petits ils
(Nous a privés de lui trop tôt, non ???)
Vendredi 6 aout 2021, 5h54, 21°, mistral, ciel dégagé
BETISE DU MATIN
Rêve atroce, cauchemar sinistre, nuit éprouvante, réveil angoissé, le jour se lève sur un constat effroyable : Christiane Taubira vient d’être élue Président de la République française, une et indivisible.
Triomphe du wokisme à la française !
« Le lire. Y aller. »
Attention à ne pas se tromper de chevaux !
Tout le monde littéraire ne va plus parler que de ça, ces trois stères de manuscrits.
C’est intéressant, nul doute, mais ça tombe bien, aussi, en plein vide estival, un roman sur les romans inédits de l’écrivain le plus frotté de souffre du XXème siècle.
Etoiles filantes, tous ces soirs, JJJ!
Profitez-en, comme vous savez le faire, entre deux nuages on a des visions cosmiques qui ne doivent rien aux croyances ni rien aux passions sinistres.
l’écrivain le plus frotté de souffre
pépèpe..souviens toi dta ligne officielle: le diable et largent c’est pas lui..c’est l’autre
on a des visions cosmiques qui ne doivent rien aux croyances ni rien aux passions sinistres
..’moi jvais mfaire plusse de thune’..quil dit..le nez en l’air..élonne à djeff
le jour se lève sur un constat effroyable : Christiane Taubira vient d’être élue
le cauchmar des huns fait les beaux rêves des saintes gnevièves quelle dirait bonne clopine
Ce paradoxe m’a toujours frappé: l’obsession hygiéniste du Dr Destouches et du Céline traquant la « vermine juive », vs le Céline de Meudon, crassouille au milieu de son bordel.
..on voit bien ton genre de sauvageon a défoncer les portes toujours ouvertes aux étranger du pavillon de meudon
une personne me dit qu’elle a des problèmes de magnétisme ,d’ondes qui interfèrent(sic, et qu’elle fait sauter les ordis; elle ne se plaint d’aucun symptôme d’hypersensibilité: que doit-elle faire, d’après vous?
mais toi plutôt que dbouffer des lettes carrés tu dvrais aller plutôt tfaire hanculer renfield
le boug, toujours à côté de la plaque!, j’ai rêvé cette nuit de lettres cyrilliques
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alphabet_cyrillique#:~:text=L'alphabet%20cyrillique%20est%20principalement,bulgare
mais comme mon rêve était bien intentionné, il me le disait et me prévenait
qu’il fallait comprendre si lyriques
Bougboug,
Que tu quittes notre Usine de Godeceinture.illlimited (foyer reconnu du sextoy laine mohair et soie de qualité) sans prévenir, passe encore ! Mais que ce soit avec la caisse ! Me laissant seul face aux créanciers chinois. C’est indigne d’un créateur paré de tant de vertus, immonde ami !
« que doit-elle faire, d’après vous ? »
Faire sauter votre ordi, et alii !
Il a suffit que je parle du boug pour qu’on en revoit la queue !
c’est à côté de cyrillique mais si lyrique
messe glagolitique » de Leos JANÁČEK
https://www.youtube.com/watch?v=uMNf-IAjxF0
suffi:
Guide de l’orthographe – Un entraînement complet au Certificat Voltaire®
https://livre.fnac.com/a8188669/Claire-Beilin-Bourgeois-Le-Guide-de-l-orthographe-Un-entrainement-complet-au-Certificat-Voltaire
Le 3 juillet 1854 à Hukvaldy, Amálie Janáček donne le jour à Leoš, neuvième enfant d’une famille qui en vit naître treize. Son père Jiří, instituteur du village, l’envoie à onze ans dans un monastère de Brno, où il étudie la musique sous la direction de Pavel Křížkovský. Il est remarqué grâce à ses prestations dans le chœur du monastère. Ses études le mènent alors pour deux ans à l’école d’orgue Skuherský à Prague, puis aux conservatoires de Leipzig, où il reçoit notamment
https://fr.wikipedia.org/wiki/Leo%C5%A1_Jan%C3%A1%C4%8Dek
Kristeva sait lire le cyrillique
Julia Kristeva au Collège des Bernardins, 1 octobre 2014
elle a donné alors
I. Toccata et fugue pour l’étranger
http://www.kristeva.fr/reflexions-sur-l-etranger.html
En remontant le comm… matinal, de bas en haut (6.8.21@9.21)
@ etalii : s’adresser à Alain Damasio, il saura… (carlos)
@ Jibé : ne vous inquiétez pas du Boug’, il vous teste car ne vous connait pas bien. A toujours été comme ça, de retour de ses cures de désintox plus ou moins longues, s’est toujours pris pour ferdine et moqué de Marc Laudetout.
@ michelle, je crois qu’on doit dire UN stère de bois, non ?
@ jissé, j’ai rêvé d’une étoile filante comme présidente : Christiane Taubira. Elle apportait le dynamisme de son immense culture rayonnante au pays qui en avait tant besoin et le sortait enfin de son marasme et de ses remugles.
@ jibé, quand je m’installerai ce soir pour observer les filantes dans la chaise longue du jardin, (ce que je ne manquerai pas de faire durant tte la semaine), c’est là que j’oublierai le mieux la frayeur que me procurent en général les espaces infinis. N’en doutez point. Je vous souhaite des rêves de plénitude sous les cieux auvergnats.
@ ce soir, fêterons au diner les 66 ans de Betty B. Pour la première fois de ma vie, ce 6 août, j’oublierai le largage de la bombe Ebola Gay sur Hiroshima mon amour, et lalégende de claude Eatherley…
@ Philippe, Cette nuit, ai rêvé des deux femmes dont j’ai été le plus amoureux de ma vie, quand elles avaient chacune douze ans, et étaient encore si ravissantes et prometteuses… Mais je n’arrivais pas à choisir l’une ou l’autre de cette hybridation de Lorca et Sahar par peur de décevoir chacune des composantes furtives de Saskia Larsen… (ça me travaille !)… Puis…, s’en suivit une violente dérive sur un test de rationalité au sujet du célèbre dilemme du prisonnier dont nous avions tellement débattu avec les étudiants, durant des années et des années… Le lien établi par ce rêve entre les deux séquences n’avait jamais surgi à ma propre conscience, et Bernard Lahire s’en étonnait grave…
@ à Tarquinia, je ne lui ai pas bien raconté ma vie, rptv… Pourtant, quel magnifique souvenir de lecture, lors de cet été durassien… oui… Je les ai tellement imaginé, ces petits chevaux étrusques, que je n’ai jamais souhaité aller les voir. Pas plus loin que Fiesole, me suis-je avanturé…
**** Il y a tant de bonnes choses sur cette rdl…, comma aide-méméoire… Comment ne pas leur rendre hommage ?…
et puis aussi ,… le navrant « principe de réalité »…, pour @ jzmn, on n’a pas fini d’en causer dans notre corpo-po… :
https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/la-vaccination-covid-lepreuve-des-faits-2eme-partie-une-mortalite-inedite
___
Bàv tous-tes… Marie-Pierre Planchon nous annonce le retour du soleil, peut-être les nuages dégagés de la nuit prochaine me laisseront-ils murmurer mes vœux les plus intimes à l’égard des fantômes de la rdl.. Face aux poussières célestes entrant dans notre gueule d’atmosphère :-), rire encore un brin… S’écrouler dans l’herbe vivante et remercier le ciel.
@JJJ
Pas étonnant que Gigi la Visqueuse vote Taubira !
C’est une danseuse de Woke.
@ etalii/txfl/SMS…, mes excuses pour l’absence de lien d’éclairage sur le 6 août 45… c juste que je me préoccupe d’enrichir votre déjà très vaste culturegé… On ne peut en incruster deux dans le même sur cette chaine, et vous le savez bien, hein !…
https://www.cairn.info/revue-tumultes-2007-1-page-143.htm
Les manuscrits de Céline sur le site Actuallité :
« Comme indiqué par Le Monde, François Gibault et Véronique Chovin caressent l’idée de donner l’intégralité de Mort à crédit à la BNF – un moyen comme un autre de « régler les frais de succession » qui découlent de la restitution de ces écrits. Concernant les autres manuscrits, rien n’a encore été décidé – quoiqu’on suppose un projet de publications. »
Autrement dit 5 ans, 10 ans avant de voir le travail de refonte de La Pléiade
Ce qui est incroyable, c’est qu’au lieu de restituer immédiatement les manuscrits « Thibaudat a passé des années entières à trier et à retranscrire l’œuvre de Céline, soit « des milliers de pages, un peu en vrac, et il m’a fallu des mois uniquement pour les classer ». Un travail de longue haleine, grâce auquel il obtiendra, au bout de quelques mois, l’équivalent de 600 pages. »
… comme si j’allais, dépositaire d’une autorité imaginaire, faire mes propres fouilles sur un site archéologique …
ah les mœurs littéraires !
C’est quoi déjà, une danseuse du Woke ?
Merci de préciser votre pensée si possible, vu ma sous information sur les iguanes des Galapagos méditerranéennes, toutes oreilles rentrées ou sorties de leur petit crâne.
Sv, Actua Litte reecrit l’article de J. Dupuis sans en respecter les indications.
Mais je pense que le buzz ne fait que commencer.
il bossait son texte
—
Céline avait en effet l’insulte littéraire et bien stylée, à l’encontre de l’humanité en général et tout spécialement de sa composante juive.
Pour aller un peu plus profond sur les responsabilités de Céline pendant l’Occupation, il est utile de lire l’article de Annick Duraffour, « Céline, une exception sinistre », où son rôle est minutieusement analysé.
https://www.cairn.info/revue-revue-d-histoire-de-la-shoah-2013-1-page-285.htm
On constate que non seulement il a obtenu des autorités allemandes le papier (denrée rare et précieuse) nécessaire à l réédition de Bagatelle et de l’Ecole, mais qu’il publie en 1941 Les Beux-Draps où il est encore plus radical que Vichy sur la définition de qui est juif (qui a trois grands-parents juifs): « J’entends par juif, tout homme qui compte parmi ses grands-parents un Juif, un seul. » Pour Céline la politique anti-juive de Vichy serait trop clémente. C’est qu’il faut agir, sans tarder: « Vinaigre ! Luxez le Juif au poteau ! Y a plus une seconde à perdre . » (Ibidem)
A la fin de sa vie, Yeats se demandait si ses pièces n’avaient pas poussé les insurgés de Pâques 1916 à commettre l’irréparable et à en payer le prix du sang.
Did that play of mine send out
Certain men the English shot?
On cherchera vainement l’ébauche d’une interrogation sur la réception de ses écrits chez le clodo de Meudon.
L’innocence du style est une pirouette marquée au coin de la malhonnêteté, a fortiori dans les moments les plus troubles.
sinon bouvart et pécuchet qui donc a jamais cru que le style pouvait être hinnocent kabloom..et ne va pas croire..il n’y a pas davantage de prorata..mais « faut payer »
C’est une danseuse de Woke.
la grâce..c’est trop la peau du cul
L’innocence du style est une pirouette marquée au coin de la malhonnêteté, a fortiori dans les moments les plus troubles.
Je dirais même plus, le style unique, cultivé et travaillé, n’est jamais innocent dans les moments les plus troubles.. Bien au contraire, il est d’une absolue perversité.
On s’égare à vouloir le sauver et en marquer l’empreinte en dissociant le bonhomme de son style, et en nous intoxiquant avec l’histoire du sauf qualitatif décisif du Voyage… etc, ans l’histoire du progrès de la littérature française…
Je n’ai jamais été bluffé par ce type d’argument qui reste l’argument d’autorité subjectif d’une secte puissante ayant intérêt à faire perdurer ce mythe de la rupture épistémologique décisive avec Céline,… par définition totalement infondable, même s’il reste quelque part puissamment performatif pour nb de goberges qui n’en ont même seulement jamais lu 10 pages… Et j’en connaissions des paxons…, à commencer par un certain Pierre Bayard…
je croyais qu’il y avait un nain de Blanche neige qui s’appelait « gracieux » :en français! ;il semble que je me trompe;
mais il y a une « gracieuse » dans un conte de
MADAME D’AULNOY je n’ai pas lu
MAIS ON A amie américaine et traductrice de Yourcenar Grace Frick.
c’est mon histoire belge
évidemment, on aurait pu évoquer Yourcenar pour l’amitié , avec quand même cette ombre: »
l’agenda de Grace porte des traces de larmes et on y lit, en anglais, cette phrase : « MY déclare haïr irrévocablement Grace (14). »
http://sisyphe.org/spip.php?article683
Érik Satie provoquant en duel le directeur de l’Opéra. Comme arme, il choisit l’orthographe.
L’ idée n’est pas nouvelle mais pas brevetée qui provoquerait en duel qui ici avec la même arme
Une faute et tu es mort, éliminé, perdant et déshonoré.
Bien, sûr qu’avec cet inédit , la RdL va dériver encore plus certainement vers les horreurs passées et les conflits nouveaux. Le Liban d’où sont parties des roquettes s’est fait canarder avant hier, si ces roquettes ont échappé à toutes volontés politiques d’un pouvoir délabré, nous remarquerons que le retour à l’envoyeur est déterminé, sans hésitations. Qu’importe que ce pays soit ruiné, d’ailleurs partout où c’est la ruine s’infiltrent les extrémistes. Le nouveau premier ministre israélien n’est en fait d’après quelques articles pas plus cool que BN dont il était proche politiquement, pas encore corrompu. , il fait suite à BN au moyen d’alliances fragiles, courte majorité.
je ne recule pas à citer:
» « Il n’y a, certes, de bonne traduction que fidèle, mais il en est des traductions comme des femmes : la fidélité, sans autres vertus, ne suffit pas à les rendre supportables (20). »
Aux sophismes du jean-jacques, préférer les mots de Jean-Jacques, certes un peu seul chez les Philosophes (avec le chevalier de Jaucourt pour son article de l’Encyclopédie): « Athènes, Sparte, Rome ont péri et n’ont plus laissé d’enfants sur la terre; Sion défaite n’a pas perdu les siens. »
Au final, elle est là la vraie victoire, contre SSéline & les KKKloportes de son acabit.
« Still alive and kicking and living in Golders Green and elsewhere… »
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