de Pierre Assouline

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La République des livres
La littérature est leur vengeance

La littérature est leur vengeance

Que n’aurais-je donné pour être présent le 9 décembre 2009 à la Bibliothèque nationale du Pérou à Lima ! Une rencontre y était organisée à l’initiative de l’Institut culturel italien local entre Claudio Magris et Mario Vargas Llosa. Une conversation dont on rêverait d’être l’attentif auditeur. Fort heureusement retranscrite, elle parait aujourd’hui sous leurs signatures conjointes et sous le titre La littérature est ma vengeance (La literatura es mi vengaza, traduit de l’italien pour les paroles de l’un par Jean et Marie-Noëlle Pastureau et de l’espagnol pour celles de l’autre par Albert Bensoussan et Daniel Lefort, 85 pages, 12 euros, Arcades/Gallimard).

Il y est naturellement question des livres et des auteurs qui les ont marqués, du statut de la fiction, de l’engagement de l’écrivain et de la nécessité d’être fidèle en premier lieu à ses propres démons fut-ce aux dépens de ses devoirs vis-à-vis de la chose publique. Chacune de leurs interventions est longue, méditée, précise, argumentée, ininterrompue, aux antipodes de ce qui se fait d’ordinaire par les canaux médiatiques; elles s’inscrivent contre « la frivolisation » de l’époque. Chemin faisant, ils donnent l’air de rien une belle leçon d’écriture via leur apologie du roman, « le » genre littéraire qui autorise l’expression de la totalité, de tout ce que l’homme recèle en lui de raison et de déraison, de réalité et d’irréalité, de matériel et de spirituel, de fantaisie et d’histoire. Le roman comme le territoire par excellence de la liberté de l’esprit. Parmi ceux qui paraissent en même temps que cet écho d’une lointaine conversation qui prend son temps, arrachée à une époque pressée comme jamais, il est deux conteurs qui semblent d’être donnés le mot pour profiter pleinement de cette autorisation de déployer l’imaginaire sans restriction- et de se venger.

Pour Le miel et l’amertume (253 pages, 20 euros, Gallimard), Tahar Ben Jelloun a privilégié une forme qui a déjà fait ses preuves sous tous les cieux littéraires, celle du roman choral. Chaque personnage raconte sa vision d’une même histoire isolément dans des chapitres distincts. Ils appartiennent à une même famille et se souviennent du drame qui l’a faite exploser. Cette tragédie, ce fut le viol de Samia à 16 ans par un pédophile bien connu dans le Tanger du début de ce siècle. Un Marocain et non un étranger, utile précision, Khenzir la charogne de la rue Goya, un fin lettré, éditeur d’une revue, qui abuse de sa position dans ce microcosme pour attirer à lui des jeunes, fous de poètes et de poésie, autant Baudelaire et Aragon que Chawki et Darwich, et rêvent de voir leurs vers un jour publiés.

Choquée par cette violence, humiliée d’avoir été ainsi dégradée et soucieuse de ne pas se voir reprocher tous les torts comme c’est la règle, elle pense éviter le scandale en ne se confiant qu’à son journal intime. Une bombe à retardement qui explosera au lendemain de son suicide. La famille se désintègre sous le coup de la révélation, laquelle cristallise tout ce qui la minait souterrainement de longue date. Chronique intime du secret, du non-dit, de l’incommunicabilité, de la médisance ordinaire, du silence gonflé de honte et d’honneur, la narration d’une douceur exemplaire malgré la violence qui y est rapportée s’insinue dans les interstices d’une omerta qui ne dit pas son nom par la voix du seul personnage qui s’autorise une certaine distance vis-à-vis des événements, et pour cause : Vlad, jeune immigré mauritanien en proie au racisme anti-noirs, est doté d’une sagesse qui force l’admiration et réussit à panser les plaies.

Au début, on se croirait dans les Carnets du sous-sol de Dostoïevski car Mourad, quoique ni méchant, ni malade, ni misanthrope, vit effectivement « dessous » comme s’il était enfermé dans une tombe ; en proie à un phénomène de dépersonnalisation, il se sent étranger à son corps. Au milieu, on est emporté par le vertige telle Pandora à la vue du bateau du Hollandais volant. La fin est plus sombre, plus dure car elle met à nu le vrai thème du livre, celui qui recouvre le viol et le reste : la corruption, ce poison qui gangrène le Maroc et ronge insensiblement plusieurs personnages de ce roman, la corruption sonnante et trébuchante de l’administration, de ses fonctionnaires du plus bas au plus haut et de leurs innombrables intermédiaires, rendue légale et générale par l’Etat même, la corruption des esprits et celle des âmes. En arabe, « corruption » se dit  r’choua, « bois pourri ». Elle vient de loin et la clé du phénomène se trouve dans la Muqqadima du grand historien Ibn Khaldûn au chapitre XXV intitulé « Les pays conquis par les Arabes ne tardent pas à tomber en ruines » (traduction d’Abdesselam Cheddadi), écrit au milieu du XIVème siècle. Le Maroc, c’est un pays où chacun passe sa vie à s’arranger, à bricoler à propos de tout de rien, à s’accommoder après avoir négocié. Corrupteurs et corrompus participent de la même population car « la corruption est « la mamelle des Marocains ». Sans rien céder de son exigence littéraire, la charge de Tahar Ben Jelloun est puissante contre cette culture du compromis permanent, contre les priorités d’un pays qui en vient à édifier plus de mosquées que d’écoles ou d’hôpitaux.

Le roman est plein des reflets d’un certain Tanger dont les noms de lieux égrenés, si évocateurs de l’époque où la ville était dotée d’un statut international, constituent le tissu poétique par leur seul énoncé : l’hôtel El Minzah, la Forêt diplomatique, la vieille montagne, le café Ibéria et le Gran café de Paris, le Gran Socco, le café Hafa (du temps où le mur érigé par BHL n’empiétait pas sur la vue imprenable), le parfumeur Madini, les magasins Kent, le casino espagnol, Casa barata (la « maison bon marché » à mi-chemin entre le bazar et le marché aux puces), la librairie des Colonnes (on lira ici l’article très  juste et informé de Hisham Aidi sur le Tanger un peu trop légendaire de Paul Bowles). Ce Tanger cosmopolite, à la fois français, marocain et espagnol, n’existe que par ses vestiges et la nostalgie de ceux qui connurent le monde d’avant. Longtemps la ville entre deux mers a tourné le dos au Maroc qui le lui rendait bien, lorsque Hassan II, qui ne l’aimait pas et la boycottait, en avait fait la mal aimée de son royaume. Boulevard Pasteur, les jeunes filles se promènent comme autrefois par deux ou par trois sans se lasser, mais désormais elles sont voilées.

Mourad, le père, aime à dire que le sous-sol est leur caveau de famille. Mais à partir de ce postulat si fécond, l’auteur ne va pas jusqu’à laisser son imaginaire divaguer autant que Vénus Khoury-Ghata le fait dans son savoureux roman Ce qui reste des hommes (123 pages, 13,80 euros, Actes sud). Son double, baptisée Diane, s’estime un jour assez âgée pour se rendre du côté de chez Roblot afin de prévoir le confort de son au-delà. Le caveau qu’on lui propose étant un deux-places, elle hésite parmi ses nombreux ex, amants de passage et maris en titre, sur l’identité de celui à qui elle proposera de s’y coucher à mort à ses côtés. Aussi consulte-t-elle du côté des encore vivants ; elle fait passer des auditions aux rescapés de leurs folles étreintes car, minée par l’incertitude, elle ne peut s’empêcher de tout planifier. Prévoir, dit-elle. Le « tu » qu’elle a privilégié à l’exclusion du « je » lui permet de se mettre à distance et d’exposer les situations les plus scabreuses sans en être dérangée (lire ici un extrait).

Son amie Hélène, depuis peu veuve d’un mari assassiné par la mafia corse, l’encourage dans cette voie fantasque qui a sa part de gravité. C’est tout le charme subtil de cette histoire, si drôle et légère en apparence mais si profonde en vérité. Sa sonorité a un allant, une vivacité, une assurance de séductrice à la recherche de ses conquêtes d’autrefois, ce qui donne au roman une allégresse inattendue. Lorsque le marbre dont on fait les dalles funéraires est rouge, ce n’est pas de poussière mais de sang après qu’on l’ait scié. Tout est de cette encre mais quels que soient ses miroitements, l’outre-noir est sa vraie couleur, celle d’une solitude si pesante ici-bas qu’on la redoute par avance lorsqu’elle s’abattra tout en dessous. C’est pourquoi il est recommandé aux esseulés de s’y faire accompagner, fut-ce pour s’engueuler jusqu’à la consommation des siècles. Diane cherche un homme, pas pour l’amour mais pour le compagnonnage éternel, même si son vrai compagnon secret est un félin. Sauf que sous le marbre de Carrare, sans livres et dans le froid, à défaut d’homme, un chat aurait moins de répondant mais n’en serait pas moins réchauffant.

(« La façade en céramique du Gran Teatro Cervantès à Tanger », photo  Yann Guichaoua ; « L’entrée du café Hafa à Tanger » photo D.R. ; « Un chat qui a des lettres » photo Passou) 

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 606 Réponses pour La littérature est leur vengeance

puck dit: à

génie ? ça je connais bien ! les génies c’est ma spécialité, si vous cherchez des hommes et femmes de génie suffit de demande.

par exemple Zidane était un footballer de génie, et MCEnroe un tennisman de génie, après il y a des génies du cinémas, plus que du cinéma de génie, y’a des gens qui sont des génies de affaires, des génie de la cuisine, actuellement parmi les grands génies encore vivants il y a Bill Gate, il existe aussi des génies du jardinage, on d’eux qu’ils ont la main verte, aussi des journalistes de génie, moi personnellement, je veux dire moi-même, personnellement, j’entre dans la catégorie des commentateurs de blog de génie.

si ça intéresse je peux vous dresser toute une liste de génies.

puck dit: à

l’homme de génie, ou même la femme, mais c’est plus rare (encore qu’il doit bien exister des femmes génie du repassage), se reconnait au fait qu’il transcende la simple notion de talent.
par exemple un footballer de talent on en trouve à la pelle, par contre des footballers de génie on les compte sur les doigts d’une main.

la notion de « génie » est un thème philosophiques des plus ardus.

renato dit: à

Vous oubliez le Génie d’Aladdin, hamlet, le seul et unique.

Jean Langoncet dit: à

(Les grandes rasades, c’est plutôt chez Ferreri ; pour rester chez les amateurs d’images qui bougent à défaut d’être animées)

Jean Langoncet dit: à

@Jazzi dit: à
Oui, c’est avec Cassady que Kerouac fut amant, renato.
Ils étaient tous pédé à la bite génération…

Vous vivez trop sur vos acquis

Janssen J-J dit: à

(c)omissions : j’m aussi les génies du christianisme et les génies sans bouillir, les génies-flexions, les génies tales, les génies faire et les von westphalènes, les blogs d’hue-génie, le génie de ma vengeance, et pardessus tout, le génie lesbien. Puis, je panne sèche @ 23.02. Bonsoirolli !

Jean Langoncet dit: à

@ Sauf que sous le marbre de Carrare, sans livres et dans le froid, à défaut d’homme, un chat aurait moins de répondant mais n’en serait pas moins réchauffant.

C’est quoi ces couillonnades ?

christiane dit: à

Renato,
Comment faites-vous pour aider un hérisson qui manque de sommeil ?

FX dit: à

Y a aussi les géniecologues, les as du vagin !
Oui, oui, c’est lourd, c’est nul, c’est vulgaire… Ne m’en voulez pas, j’fais ce que j’peux.

Jean Langoncet dit: à

@ Ne m’en voulez pas

Ne m’en veuillez pas ; c’est plus distingué qu’elle ne dirait pas la Christiane …

FX dit: à

Comment aider un hérisson qui manque de sommeil ?
Fastoche, on lui murmure la berceuse du porc-épic un somme !

FX dit: à

Ne m’en voulez pas parceque le jeu de mot est grossier, pas du tout distingué.

Jean Langoncet dit: à

@du porc-épic un somme

Du rose au parme, y’a une nuance bon Dieu ! Qu’il aurait dit qui vous savez (plus personne pour partager mes kiss cool et autres considérations sur les Vincent Black Shadow depuis son rappel à Dieu)

FX dit: à

(… le jeu de mots…).
Suis fatigué, vais dormir…
Bonne nuit à tous.
😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴

renato dit: à

Le Jazzi semble ne pas comprendre que l’artiste assume d’être un paria du moment où il s’achemine sur cette route qui l’amène dans des lieux que l’on ne peut encore nommer.

Detail amusant, les parents de Luciano Fabro n’acceptaient pas que leur fils se dedie à la sculpture : un metier bourgeois.

Cela dit, n’oublion pas l’observation du Truble-fête rélative à Proust… dans Minima Moralia : réflexions sur la vie mutilée.

renato dit: à

Il faut le nourrir, christiane : nouriture pour chats, quelques fruits et toujours de l’eau. Puis empêcher que les parassites le colonialisent, pour ça j’emploie un vinaigre specialement conçu contre les puces et les tiques et des trés trés petites doses de vermifuge dans le manger de temps à autre.

renato dit: à

Trouble-fête, naturellement.

Sant'Angelo Giovann dit: à

…Sant ‘Angelo Giovanni de mes deux pierres polies
…jeudi 25 février 2021, 1 h 30 min.

…quels que soient les  » génies  » en cours, ils n’existent pas, s’ils ne sont pas  » approuver « , par les  » commanderies  » des milieux sociaux corporatistes zèles du coin,!…

…conséquences quels génies,!…types maffieux, rien ne passe et tout est clair comme un tableau noir de prix Nobel rouillé nettoyé au Coca-Cola tout pur de mes deux crocodiles verts,  » c’est chic « ,…
…niveau  » vaches  » à trois temps,!…
…le génie non identifier,  » because  » tout vie sur l’obscurantisme tordu de son magasin de prunes,!…

…conclusions, tout savoir, par les petites expériences personnelles, et en plus faire de la  » pub « , de ses souvenirs de vacances, ici, la visite du temple, le géant d’Agrigente.

…la presque nullité de la tête aux traditions, sans ressources adaptés aux évolutions modernes,!…

…travail des différends types de  » scanners « , industriels , médicaux, exploitations, saufs nos clients » abrutis « , d’esprits,!…
…saints augures,!…etc,!…Go,!…

rose dit: à

christiane dit: à
Renato,
Comment faites-vous pour aider un hérisson qui manque de sommeil ?

FX dit: à
Comment aider un hérisson qui manque de sommeil ?
Fastoche, on lui murmure la berceuse du porc-épic un somme !

Jean Langoncet dit: à
@du porc-épic un somme

FX dit: à
(… le jeu de mots…).
Suis fatigué, vais dormir…
Bonne nuit à tous.
😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴

Bonne nuit

renato dit: à
Il faut le nourrir, christiane : nouriture pour chats, quelques fruits et toujours de l’eau. Puis empêcher que les parassites le colonialisent, pour ça j’emploie un vinaigre specialement conçu contre les puces et les tiques et des trés trés petites doses de vermifuge dans le manger de temps à autre.

Christiane renato et alii

Je lui fais un lit et je lui fous la paix.
Paille propre et sèche.
Une grande poubelle de 100 litres couchée dans un coin reculé de l’année. Je le mets puisqu’il a commencé à s’endormir. Mets plein de paille.
Fais mon train. Lui le sien. S’il reste, supprimer les granulés anti-escargots, difficile.

rose dit: à

un coin reculé de l’allée, l’année dernière.

rose dit: à

D. dit: à
J’ai eu un songe.
L’armée deployée. Partout. Assez bientôt.

Ce serait bien de be pas nous flanquer la trouille.

rose dit: à

D. dit: à
Je te respecte, d’ac. Te lis. T’écoute, D.

rose dit: à

Cette expérience lui avait valu d’être amené à témoigner dans le très réussi documentaire d’Anne-Sophie Reinhardt, Les Damnés, où des salariés d’abattoirs racontaient leur quotidien. « Ils décrivent ce qui les a conduits à devoir s’y rendre et à n’avoir comme seul choix que de ne plus pouvoir en partir. Disent combien ce travail comparable à nul autre est source de tourments. Il est question de blessures psychiques, de détresse et failles émotionnelles, de distorsions psychologiques, de cauchemars récurrents, de traumatismes, et en creux de tous les non-dits », expliquait la production au moment de sa diffusion en 2020.

Soleil vert

Se pencher aussi sur celle qui partage le vie de celui qui bosse à l’abattoir. L devient vegan. Terrible. Plus de miel puisque cela fait travailler les abeilles.

rose dit: à

La vie

Ponthus

Jean Langoncet dit: à

(‘In the early months of the Covid-19 pandemic, City Lights closed and started an online fund-raiser in which they announced that they might not reopen. The store received more than $450,000 in four days. Its chief executive, Elaine Katzenberger, told Publishers Weekly that the money gave City Lights the ability to plan for the future.’)

renato dit: à

Pour les hérissons, rose, suivez le fil : la trop courte ou nulle hibernation est un fait observé et documenté — consequence du réchauffement —, les associations spécialisées parlent d’une possible disparition du sympatique mammifère.

Pour le limaces, etc., de la bière dans un gros pot à confiture. Selectif et trés efficace.

rose dit: à

Jean Langoncet
inouï et magnifique
Gérald Passédat relache aussi des langoustes le jour de son anniversaire.

rose dit: à

Renato

Ai lu.
Ai essayé la cendre.
À part les prendre et les relacher ds le ravin du Viou, rien trouvé d’efficace.
L’aurait fallu être pauvre et continuet à les manger.
C pasmon truc, dslée.

christiane dit: à

Merci, Renato. Quelle attention aux bêtes vulnérables… Comme certains essaient de sauver les oiseaux mazoutés (marée noire) ou des animaux en souffrance pour diverses raisons sur cette planète.
Les hérissons on n’en voit plus beaucoup…

Jibé dit: à

Bonjour à tous
je prends le train en marche, je peux vous dire que je vois encore des hérissons dans mon coin, un coin à faisans et à hiboux (il y a deux hiboux juste en face de la fenêtre de ma cuisine, un plaisir à regarder, et ils sont la preuve de la présence de suffisamment de petits rongeurs), et à chevreuils. Mais ce n’est pas un coin à voitures, ceci explique cela. Je me suis une fois occupé d’un hérisson, il buvait du lait que je lui laissais, il a repris des forces et pffuit, il est parti –
Mon chat se met aussi dans la bibliothèque, comme celui de passou, mais jamais je ne range un bouquin à l’envers. C’est étrange, le cul en l’air, comme ça…je me rends compte que je confonds livre et être vivant, tiens…

christiane dit: à

Jibé, Rose, Fx… beau cortège au commentaire de Renato.

Janssen J-J dit: à

Devant l’émotion (et l’enthousiasme médiatique) suscité par le décès du jeune Joseph Ponthus dont le roman m’avait échappé (j’avais cru à l’époque à un énième engouement snob de parisianistes à l’égard d’une forme de poésie ouvrièriste), je vais essayer de me rattraper. Pour en penser par moi-même qq chose, quoique je craigne d’être inobjectif. Merci Ed. pour le rappel de votre enthousiasme sur cette chaîne. J’espère que vous allez mieux, que votre hérisson n’est plus qu’un vilain souvenir. Bàv,

John B dit: à

Avec génie, la lessive sans bouillir, c’est sur ce blog, non?

Brinqueballe dit: à

Les « bêtes vulnérables », c’est comme un certain féminisme victimaire. Sortez des banlieues de vos pensées et allez à la campagne, là où les bêtes ont des prédateurs naturels.
Vulnérables pour les uns, assassines pour les autres!

D. dit: à

Vous devez faire erreur, JJJ, Jicé braconne les gorges opulentes, pas rouges.

Janssen J-J dit: à

en +, ils auraient dù lui retirer son permis de chaise roulante avec laquelle il s’amuse à écraser tous les hérissons sur son chemin. On a rarement vu un prédateur sadique aussi nuisible. Virez-moi ça.

christiane dit: à

Ed, suite..
Thierry Metz, Pierre Michon, deux écritures proches de la sienne.

christiane dit: à

« Rouge-gorge, mon ami, qui arriviez quand le parc était désert,
cet automne votre chant fait s’ébouler des souvenirs
que les ogres voudraient bien entendre. »

René Char

bouguereau dit: à

un verdier ptête baroz..ça va ça vient

rose dit: à

Janssen J-J

Ma mère est toute contente. Je kui ai lu votre réponse.
((Je) me demande si Nicole est vot’maman.)

Elle est d’accord pour que je vojs raconte la blague :
Mangeai un oeuf à la coque et un gros artichaut. Lui ai montré l’oeuf.
Lui ai dit que je l’emmènerai en Argentine (Allez l’O-M) et qu’on ira voir l’oeuf de dinosaure.
M’a dit qu’elle serait contente de venir en Argentine avec moi.
Et après, lorsque je lui ai eu montré avec mes deux lains la taille de l’oeuf de dinosaure, L m’a dit qu’il devait avoir un gros trou du cul pour faire passer un oeuf pareil.

G répondu que non, car c’est élastique comme lorsqu’on accouche d’un bébé l’orifice vaginal s’ouvre grâce aux muscles. Nous avons ri comme deux andouilles avec le trou du cul des dinosaures en Argentine.
Cépamalin.

bouguereau dit: à

belle brassée de pléiade à 5€ à débarasser..le chat c’est pour faire ami des animaux..pédro ne devrait pas résister..avec un bon flash ball dédé à l’affut devrait le dégommer pour vendre sa peau

bouguereau dit: à

dis donc rose..que n’es tu tutrisse de ta mère au lieu de conchier la confrérie

et alii dit: à

et je lui fous la paix.
bonjour mais il y deschats dontle train c’est précisément de ne pas vous foutre la paix et de vous taquiner jusqu’à ce que vous jouiez avec eux,même si vous leur avez offert des jouets pour chats;et pour eux anythins goes tout fait l’affaire;voez les photos et videos :sur pinterest par exemple;je m’en régale

Janssen J-J dit: à

oui, Nicole est. Pour la faire enrager, l’interpellais par ‘ni col ni cravate’, et pour la minoucher, par maman-nini… Merci pour avoir ri toutes les deux à (rouges) gorges (profondément) déployées, elles me rendent heureux, vos bêtises de cambrai, sucrée jusqu’au trouduc du monde.
Bien à vous deux, nos deux bergères betelgeuses hérissées de la laine…

et alii dit: à

anything goes !
video:funny cats

DHH dit: à

On a l’impression que Passou a fait poser son chat en l’installant a un l’endroit où le signet jaune effrangé qui dépasse d’un volume a l’air de sa patte tendue sortant de ce livre comme d’une boîte

Jibé dit: à

Oui, Jazzi, cet oiseau ressemble à un verdier, Bouguereau a raison, surtout si celui que vous observez est gros comme un moineau et peu farouche (type moineau).
La photo que vous montrez, c’est plutôt un bruant, mais dans nos écosystèmes ça m’étonnerait

Jibé dit: à

@christiane
j’aime mon home sweet home campagnard, même si ce n’est pas facile tous les jours, et je l’aime parce que je vois le ciel la nuit, les couleurs des matins et des soirs au dessus des vignes et des chapelles romanes, et les animaux libres. Mais….
Pas de librairie, c’est dur. Je commande à « mon » libraire, c’est long (mais je le lui dois bien, il m’a si souvent conseillé des titres inoubliables).
(depuis que je suis en « prof virtuel » (!!!) je ne vais même plus en ville une ou deux fois/semaine, donc pas de librairie)

Jibé dit: à

Jazzi
une mésange, c’est tout rond, bec très court, avec une calotte sombre sur la tête et un jabot jaune qui descend jusqu’au ventre; un verdier, c’est plus affiné, et le jaune est moins franc.

Jazzi dit: à

Il vient se poser au sommet d’un olivier et pousse un joyeux gazouillis, me laisse approcher derrière la vitre et s’envole aussitôt, Jibé. Devrais-je lui mettre des graines ?

Jazzi dit: à

Mais puisque Passou vous dit que ce n’est ni son chat ni sa bibliothèque !

Janssen J-J dit: à

Certainement pas une mésange charbonnière, … j’avais pensé prima facie à un tisserin, mais le bec infirme cette hypothèse : je voterais plutôt pour le verdier ou le bruant
@ DHH, non Passou a dit que cette photo n’était pas celle de sa bibli ni de son chat… Mais bon n’empêche qu’elle fait plus rêver que Tahar ben Jelloun, ai l’impression. L’est malin, passoul, un vrai Béhémot qui aurait su tirer profit de « l’économie de l’attention » dans un piège astucieusement conçu pour ses herdéliens… Hein ?
(NB / Quid de Ponthus de Tyard à la Pléiade, MC/PR – etalii ? https://fr.wikipedia.org/wiki/Pontus_de_Tyard ) Bàv,

Paul Edel dit: à

J’ai un chat qui regarde la télé quand je trouve un documentaire animalier sur Arte. et s’il voit un oiseau dans l’écran il se met à vibrer des mâchoires.

Jibé dit: à

Jazzi
verdier ou mésange, ça mange des graines (ça se voit à la forme du bec, court mais puissant, pour casser les coques) -les oiseaux qui mangent des vers sont ceux dt le bec est plus long. Donc il faut savoir avant de les nourrir. Ils aimment tous les boules de graisse, j’ai remarqué, ça leur donne des forces caloriques.

Ok, ce n’est pas le chat de passou, ni sa pléiade, n’empêche que les livres le cul en l’air, ça me gêne.

Jibé dit: à

Paul Edel, idem chez moi, il vibre des mâchoires et il émet une sorte de « mouic mouic » quand un piaf s’envole sur l’écran, c’est très marrant à voir. Un autre chat, il s’en moque.

Janssen J-J dit: à

Je compatis, Jibé, suis exactement dans la même situation que la vôtre, matérielle et un brin frustrée par le manque de librairies… Mais c’est fun, car on est dans la désaliénation progressive… Pour ma part, je commence à apprécier de m’épuiser à fendre et entasser des buches, même si je pense toujours, ce faisant, au bouquin qui m’attend… et même si le chat Gilles, une fois assis dans le fautueil, veut m’empêcher de le lire, vu qu’il aurait pas eu sa ration de caresses. Or pour lui, lire et caresser en même temps, de ma part, c totalement incompatib’. Et il ne veut pas m’écouter quand je veux lui lire Latour, Bolano ou Henri Brulard à haute voix. En a rin à fout’ d’essayer de distinguer leurs différences !
Les chats, j’en avais jamais eu, et le Gilles s’est donné en adoption contre mon gré. Sais pas pourquoi, mais maintenant je comprends ce qu’est l’esclavage par la rouerie de certains animaux… Il me ramène un mulot par jour, et après avoir joué avec, le croque sous vergogne à mes pieds… Un chat de campagne !… qui guette et chasse les moineaux, en plus, ce con.

renato dit: à

La photo proposée n’est pas grande chose, mais vu comme ça, au pif, s’agit d’un luì verde — nom it. —, en fr. pouillot siffleur, je me trompe peut-être, mais un pouillot sans doute. Comme dit par Jibé, il s’agit d’un insectivore.

vanina dit: à

des écureuils, une fois une « upupa ilare uccello », des
hérissons qui se promènent le nuit, les oiseux vont commencer la savante construction de leurs nids, surtout depuis que le gros matou qui était capable de les chasser sur les plus hautes branches du merisier n’est plus là. Tout un petit monde qui grouille, près d’un bois qui abrite encore la vie non soumise aux lois des hommes.

Mon père était chasseur des oiseux de passage sur le lac de son village, carabine « Chasse aux canards » décoration en argent massif, mais il a pris cela en horreur assez vite, il était encore passionné d’armes et très bon tireur mais ne chassait plus. Bon musicien, bon mari et bon père. J’ai été giflée une seule fois, et ma mère n’était pas fière. Quand j’ai eu la responsabilité de deux enfants, leur douceur m’a guidée comme une étoile dans le ciel perturbé d’un mariage difficile.

christiane dit: à

Jibé,
puis-je vous offrir un texte trouvé sur Babelio dans le coin des lecteurs. Un certain « gouelan » a lu le « Journal d’un manœuvre » de Thierry Metz. Livre que je n’ai plus. Souvenir qui m’est revenu à la lecture de cet entretien où Joseph Ponthus évoque son admiration pour ce livre de Thierry Metz (Merci Ed).
Donc, ce lecteur écrit :
«  »Le journal d’un manœuvre », ou plutôt le journal d’un poète qui maçonne les mots avec un ciment magique. Ses mots survolent le chantier, les hommes, comme des petits oiseaux de papier.
Dans sa brouette il y met des rires, des silences, des gestes, des ordres, des parpaings, des nuages, des poignées de main, des instants, des regards. Et il en sort des arcs-en-ciel, des cerfs-volants, des rouges-gorges, des graines, comme autant de soifs d’hommes.
Il donne la voix à ceux qui n’ont pas les mots, à ceux qui ploient sous le poids de la pioche, à ceux qui creusent sans rien trouver au bout de leurs pelles. Il regarde là-haut sur l’échafaudage, rassemble les mots pour en faire un livre. Pour dire. Sans tricher. Des mots bruts, des phrases courtes. Peu pour dire beaucoup.
Son langage fait fleurir les roses sur le chantier au milieu des orties. Sa voix est cerf-volant, elle plane, malgré la pioche, la pelle, et les chaussures de sécurité. Malgré les ordres qui le rattachent au labeur, à l’absence par les gestes répétés.
Un poète incroyable, pourtant, si peu connu. Et comme m’a dit ma fille (12 ans), qui m’a lu quelques passages à haute voix : «il devrait». Oui, il devrait l’être. On devrait l’écouter ce poète qui construit des mots pour faire de nos instants des miracles. On devrait le lire sur le grand chantier du monde depuis le manœuvre jusqu’à l’architecte. On devrait parfois poser la pioche, la pelle, ou lever les yeux des plans, pour se demander ce que l’on cherche, ce que l’on veut. Vraiment. […] »

Le temps d’un chantier, le temps du gros œuvre où un immeuble se construit, il tient donc ce journal :
« On travaille, quelque chose avance : c’est le but. Est-ce le seul ? Faut-il qu’un langage s’isole de tout ça, s’absente, pour en parler ?
Peut-être. »
Puis un autre temps, une autre écriture, douloureuse, « L’homme qui penche » écrit au centre hospitalier de Cadillac où il était entré volontairement pour sortir de sa dépendance à l’alcool.

En avril 1997, il en finissait avec lui-même…

deux pages de ce recueil :

Page 50
« Se taire.
Faire silence pendant des heures. Non pour se taire mais pour qu’il y ait à nouveau une rencontre de mots. Un apaisement du langage, la présence d’au moins quelqu’un en l’absence de tous. Il n’y a souvent que peu à dire. »

page 62

« Être là, c’est comme si un morceau s’était détaché et flottait au loin sur la mer peu profonde mais si vaste, infinie, d’eau et d’étoile. Quelquefois on aperçoit une voile, une carène rouge. Les pêcheurs ne sont pas loin qu’en fin de compte nous ne sommes que la seule prise. »

christiane dit: à

Sur France Culture, à 15 heures, dernier volet de la série « Visconti » dans l’émission « La compagnie des œuvres » de M. Garrigou-Lagrange. Ce jeudi, « Visconti avec Proust – la décadence selon Visconti ».
Une semaine enchantée…

closer dit: à

Philippe Jaccottet est mort.

Immense perte…

et alii dit: à

L’ignorant

Plus je vieillis et plus je croîs en ignorance,

plus j’ai vécu, moins je possède et moins je règne.

Tout ce que j’ai, c’est un espace tour à tour

enneigé ou brillant, mais jamais habité.

Où est le donateur, le guide, le gardien ?

Je me tiens dans ma chambre et d’abord je me tais

(le silence entre en serviteur mettre un peu d’ordre),

et j’attends qu’un à un les mensonges s’écartent :

que reste-t-il ? que reste-t-il à ce mourant

qui l’empêche si bien de mourir ? Quelle force

le fait encor parler entre ses quatre murs ?

Pourrais-je le savoir, moi l’ignare et l’inquiet ?

Mais je l’entends vraiment qui parle, et sa parole

pénètre avec le jour, encore que bien vague :

« Comme le feu, l’amour n’établit sa clarté

que sur la faute et la beauté des bois en cendres… »

(L’ignorant, Editions Gallimard, 1957)
JACOTTET

Jazzi dit: à

Beau poème de circonstance, et alii : de ceux que l’on prononce à l’heure de la mort, sans plus rien à ajouter…

christiane dit: à

Merci, Closer. Oui, immense perte. Le Pléiade est une merveille.

Janssen J-J dit: à

L’hommage à venir de PA est déjà sur son touite à droite… L’est très beau, inspiré et inspirant, avec quelques coquilles pour qu’il ne soit point trop parfait… Bàv

Janssen J-J dit: à

Qui ça ?… Mais non voy’hons, s’agit pas de saluer Philippe Jarrousky (chanteur) ni Philippe Jaworsky (traducteur)… mais de Philippe Jaccottet (poète), vous dis-je. Du respect et du recueillement littéraire, quoi ! Merci pour lui et sa famille. Bàv, bonsoir.

Jazzi dit: à

J’ai relevé quelques coquilles, JJJ. L’hommage se doit d’être impeccable.
Votre « le rejoindre » en commentaire ne manque-t-il pas de modestie ?

Jazzi dit: à

« immense perte »

Exemple de lyrisme dont Philippe Jaccottet se méfiait…

Didier dit: à

« …il se met à vibrer des mâchoires… ».

Chez les chats, c’est plutôt les vibrisses qui vibrent non ?

Passou dit: à

Merci Jazzi, oeil de lynx, c’est corrigé

Janssen J-J dit: à

J’ai appris de la rdl (et beaucoup de vous), à ne point être modeste, jzmn… Mais aussi, de la Modesta de Goliarda… que la Sagesse ne valait rien. Quant à l’ânesse de Stevenson, je vous laisse le soin d’en penser qq chose par vous-même, j’estime pour ma part, qu’elle mérita bien ses coups de bâton, l’était une vraie tête de mule ! Bàv,

Soleil vert dit: à

Et maintenant Philippe Jaccottet …
Les amis des amis de mon père disparaissent à leur tour.

« Puis vient enfin ce qui pourrait vaincre notre

détresse, l’air plus léger que l’air et sur les cimes la lumière, peut-être les propos d’un homme évoquant sa

jeunesse, entendus quand la nuit s’approche et qu’un vain

bruit de guerre pour la dixième fois vient déranger l’exhalaison des

champs.

FX dit: à

Un Homme « ès-qualités » vient de nous quitter.
Grâce à lui, beaucoup de francophones comme moi ont pu lire et accéder à l’oeuvre de l’auteur de « L’Homme sans qualités ».
Merci et adieu Philippe Jaccottet.

closer dit: à

« Immense perte » n’est pas du lyrisme JB. Où as tu été cherché un truc pareil?

lmd dit: à

Et heureuse, sereine, traduction de l’Odyssée.

L’escultor Cándido Mata Cañamaque a fait la frise -façon panathénées- du gran theatro cervantes. Mais on ne la voit guère, en bas de la façade, alors que les frises sont d’habitude tout en haut .

christiane dit: à

Oui, il y avait eu ce très beau billet de Passou :
https://larepubliquedeslivres.com/pour-saluer-philippe-jaccottet/

Je relis « Truinas le 21 avril 2001 ». Le poète André du Bouchet venait de mourir et près de sa tombe dans le petit cimetière de Truinas ses amis, des inconnus, émus.
Philippe Jaccottet écrit.
Un lieu, une date.
Ils lisent les poètes, les musiciens aimés d »A. du Bouchet : Hölderlin, Senancour, Gustave Roud, Dupin, Schubert et Goethe… et les lectures se succèdent dans le silence.
P.Jaccottet raconte ces obsèques, modestement.
Il s’attarde sur une lecture qu’il reconnaît, les dernières pages d’Obermann :
« Si j’arrive à la vieillesse, si, un jour, plein de pensées encore, mais renonçant à parler aux hommes, j’ai auprès de moi un ami pour recevoir mes adieux à la terre, qu’on place ma chaise sur l’herbe courte, et que de tranquilles marguerites soient là devant moi, sous le soleil, sous le ciel immense, afin qu’en laissant la vie qui passe, je retrouve quelque chose de l’illusion infinie. »

Oui, Jazzi, une perte immense…

bouguereau dit: à

Merci, Closer.

et rmercier le croque mort avec son tricorne..ça oui c’est du lyrisme baroz..lui rfiler la pièce serait du showbiznèce..mais faut pas qu’y rêve le cloclo

bouguereau dit: à

Merci Jazzi, oeil de lynx

..lassouline s’y met haussi baroz..mais gratos aussi attation..c’est un gentleumane

bouguereau dit: à

moi aussi tiens..jme fends d’un ta gueule raclure d’fx..et sans lcoup dpieds au cul qui irait bien..on m’empêche de payer

et alii dit: à

Cela fait bien longtemps que l’on sous-estime les effets positifs des interventions assistées par l’animal. Aujourd’hui, la contribution des animaux est enfin reconnue. Les animaux deviennent des « thérapeutes » de plus en plus populaires dans les traitements psychiatriques, dans l’enseignement correctif, dans le travail de réinsertion dans les prisons, et même pour rassurer les étudiants pendant les examens.

Utiliser des animaux au cours des traitements présente de nombreux avantages. La recherche a démontré que la présence des animaux ou leur implication directe dans les traitements avaient des effets positifs sur les gens à plusieurs niveaux.

LES BÉNÉFICES DES INTERVENTIONS
ASSISTÉES PAR L’ANIMAL
Au niveau physique : les animaux favorisent le bien-être physique, en contribuant à la normalisation du système cardiovasculaire, en créant une sensation agréable dans le corps, en réduisant le stress et en encourageant à bouger plus.
Au niveau de la santé mentale : les animaux améliorent, entre autres, la capacité de concentration, la capacité d’apprendre de nouvelles choses et l’agilité mentale en général.
Au niveau linguistique cognitif : les animaux favorisent la participation à des activités, les compétences en communication, le développement du langage et le contact avec le monde extérieur.
Au niveau émotionnel : les animaux apaisent le psychisme, réduisent le risque de suicide, font rire les gens, réduisent le sentiment de solitude et augmentent l’estime de soi.
Au niveau social : les animaux contribuent à l’apprentissage et à l’amélioration des aptitudes sociales telles que l’acceptation de la critique, les compromis et la résolution des conflits.
Au niveau de l’activité motrice : les animaux encouragent à bouger et contribuent à l’amélioration globale de la mobilité et de la coordination.
L’utilisation des animaux dans les traitements thérapeutiques a déjà une longue histoire. Déjà au 9ème siècle, les animaux aidaient les personnes handicapées. En 1790, les lapins et les poulets faisaient partie des thérapies conçues pour les malades mentaux. En 1867, à Bethel en Allemagne, des animaux de ferme et des chevaux ont aidé des patients épileptiques lors de leurs thérapies. Dans les années 1970, le chien de thérapie Skeezer était un résident permanent dans un hôpital psychiatrique pour enfants et, en 1972, une enquête réalisée par le psychothérapeute Boris Levinson révélait qu’un tiers des psychothérapeutes new-yorkais incluaient des animaux de compagnie dans leurs traitements. On a compris très tôt la valeur thérapeutique qu’offrait les animaux et les praticiens d’aujourd’hui accordent à cette pratique, toute leur confiance.

bouguereau dit: à

J’ai un chat qui regarde la télé quand je trouve un documentaire animalier sur Arte. et s’il voit un oiseau dans l’écran il se met à vibrer des mâchoires

mes 2 clebs y aboie quand qu’y voit hitler et les femmes sur la..enfin au hasard hin cloclo..c’est tous les soirs

bouguereau dit: à

Ou bien une mésange charbonnière ?

la mésange c’est hune demoiselle fardée..le verdier c’est un pti maqureau au grosses groseilles baroz..tu peux pas te tromper

et alii dit: à

dans les hopitaux, on fait des sessions avec des animaux thérapeutes , les maisons médicalisées,les accueillent aussi,et choisissent leurs résidents en fonction de leur affection pour les animaux

et alii dit: à

. Ainsi, la présence d’animaux en maison de retraite participe à un développement cognitif psycho-social et physique important pour les résidents.

Les ronronnements des chats apaisent les tensions des malades, les caresser développe un sentiment de bien-être, les observer procure également un sentiment de bonheur, trouvant la vie moins dure et plus douce.

Les animaux (chiens, chats, lapins, etc.) sont une source importante de distraction pour les malades qui sont alors absorbés par ces adorables créatures et en oublient, l’espace de quelques instants, leur souffrance. De plus, la présence des animaux apprend aux personnes âgées à contrôler leurs gestes, à décrisper leur mains pour caresser doucement les animaux.

Enfin, ces animaux permettent aux personnes qui ont du mal à communiquer de trouver un échange sans paroles, et de sortir de leur mutisme et de leur solitude.

bouguereau dit: à

renfield y rprendrait bien une poignée de blatte et hune de cafard..c’esl’heure sacrénom

Phil dit: à

nonante-cinq ans est un âge que la plupart d’entre nousvous, hommes sans qualité d’ici bas, n’atteindra pas. Mourir sur les terres de la Sévigné, que demande le peuple.
signe des temps graves Baroz a changé de disque, exit le zizi, par ici la cage aux oiseaux

renato dit: à

Le bec du verdier est carrement conique et plus massif, bouguereau.

Janssen J-J dit: à

eh bé j’avais lu du Jaccottet sans le savoir, à cause de sa traduction de l’Homme sans qualités. Autrefois, je me fichais pas mal des traducteurs, ne regardais jamais leur nom… Je me rends compte maintenant que ces gens nous furent utiles. Plus même que leur poésie chez les cumulards, du moins pour moi. A ce tire (posthume), je le salue bien. Morgan SPORTES, (au même âge tardif ) que le mien a découvert Jacques Côté, et ce qu’il en dit me le rend encore plus sympathique. Somme tout n’est pas perdu, comme le bon pain. Suis quasi sûr d’y aller, plus confiant. Merci l’RDL et son commentarium, vu que ce poète semble rassembler les faveurs générales (tous les suffrages, comme on dit). Attendons néanmoins le retour de ma soeur, sait-on jamais. Des fois qu’elle irait encore nous dénicher de vieilles affaires de moeurs sur le darkweb. Bàv,

Didier dit: à

le psy qui soigne les chats c’est-il pas le psyCHAnalyste et celui qui les émascule, c’est-y pas le psyCHÂTre,

christiane dit: à

C’est exact, Phil. Sa mort comment la dire. Je le lis pour la détourner, la tenir à distance. Que faire d’autre ? L’âge n’y change rien. Le lieu non plus. Quelqu’un n’est plus. Je cherche à revenir sur mes pas. Homme que je ne connaissais que par son écriture mais ses livres avaient un visage : les carnets, la semaison, le verger, le bol du pèlerin, la peinture de Morandi, ses poèmes, ses traductions… C’est plus absolu que de l’avoir côtoyé, rencontré. Mais je ne connais ni sa voix, ni son regard malgré les photos, les vidéos. Une écriture qui ne décevait pas.. présence textuelle telle que le lire c’était toujours l’imprévu du présent. Maintenant un point de fuite, une absence.

Paul Edel dit: à

Jaccottet, excellent traducteur de Musil. avec Homère son « Odyssée » est mélodieuse, bien peu d’asperités.Sa poésie?
Jardinage hivernal avec quelques lamelles d’inquiétude.

rose dit: à

Cha dans psychanalyse et psychâtre est en phonétique le son /k/

rose dit: à

Un loriot pas encore tout jaune.

et alii dit: à

rose,O. Messiaen aimait beaucoup les oiseaux .et sa seconde femme était Yvonne Loriod (parfois nommée Loriod-Messiaen), née à Houilles le 20 janvier 1924 et morte1 à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) le 17 mai 2010, une pianiste classique française.

et alii dit: à

Yvonne Loriod a été l’élève de Lazare Lévy (piano), Marcel Ciampi (piano), Darius Milhaud (composition) et Olivier Messiaen (analyse)2 au Conservatoire de Paris où elle a obtenu sept Premier Prix. Elle commence une carrière internationale qui va l’emmener sur tous les continents

et alii dit: à

wiki précise sur Y.L
œuvres pianistiques de son mari dont elle a assuré la création à partir de 1943, et pour lesquelles elle est reconnue comme la plus grande spécialiste de son temps : Catalogue d’oiseaux, Vingt regards sur l’Enfant Jésus5, Symphonie Turangalîla. Elle est présente dans de nombreux jurys de concours internationaux. Elle était la sœur de Jeanne Loriod, professeur d’Ondes Martenot au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.

et alii dit: à

POURLes ondes Martenot ?ce sont un instrument de musique électronique, inventé par Maurice Martenot et présenté au public en 1928. Un joueur d’ondes Martenot est appelé un ondiste.
c’est par le truchement de la télégraphie sans fil (TSF) que le caporal Martenot, radiotélégraphiste durant la Première Guerre mondiale, découvrit le potentiel musical des ondes3. Maurice Martenot dépose le brevet de son invention en 1922 4 et présente ses « ondes musicales » au public le 20 avril 1928 à l’Opéra de Paris5 avec l’Orchestre Pasdeloup 6 en exécutant le Poème symphonique pour solo d’ondes musicales et orchestre que le compositeur franco-grec Dimitrios Levidis avait spécialement écrit pour lui en 19267. Le succès fut immédiat8.

Jean Langoncet dit: à

@Jaccottet, excellent traducteur de Musil

Il m’a donné un accès à Hölderlin.

et alii dit: à

LA TOMBE DE MESSIAEN sa stèle
https://lh3.googleusercontent.com/p4SPF417qqlYIJtEU9f99gx5vLc8z8GDuOQNwZNTe65gFA6qgvO_4WhCZIHZs02unmX2ihOFZYRwMJV7rzoR1LCJuJUD4Z2xwZadaTbWGFab1k6aKQXmjTG5Rh3HBL7M77Jquv_YFHhIkEutXbiXc50l5k45UKIPuMkpDvxzC2hOV43_Hrtl0IdJUSMK2isNd7MkZR_2n5v0P6H-KjQG0kSJ_x1bs4gW_0NRSiiw4bZuv3YfUEUsfdLOKKavmT-Szr-RNAFDjks403HJFytX18ybMSKFRKEYs-7ZoDA1WY3NWCObBTZowHDC8caWEZWaW035pxRhbYihuVN5w79GNDMfqwByWc5Uamrgvx69E3n1WYLiR4gak9ooxDYTeb7EnsGQszq2EqD3CUG85BvrYqyGkAtwZ2S4YylnluWOTLFbaBQM5BMlM2_c2BiPlI56YwhILa4lb0HU2bFM8KrrYfmWDZr7jbbUP1ufBeFyoxciRAzSkuf4yir2f3S1SvnZ5Lkb59jldoYYo8SzysUH8HECXuYQ6NOeziz0FlH2vd4A9NaMGncUsBNvgiLwvKuJw2J5C5OEEZ0dDt9eD37LLRdOiaAKh94WToJvhGBF=w600-h791-no

rose dit: à

Si. Avec la première, violoniste de son état, un petit piou-piou, Pascal Messiaen.

Janssen J-J dit: à

@ Sa poésie? Jardinage hivernal avec quelques lamelles d’inquiétude.

Six mots pour qualifier la vie poétique d’un bonhomme. Qu’on ait pu ainsi la ramasser, cette vie. Qui dit mieux en trois ou quatre, cuider ?

Paul Edel dit: à

Janssen J-J.
Je ne ramasse pas une vie,poetique ou non en quelques mots.. je parle de mon impression de lecteur quand je lis des poèmes de Jaccottet.Quand on écrit, on s’expose à la critique. Flaubert disait:  » nous sommes une race de gladiateurs ». je ne m’offusque pas si un lecteur ramasse toute mon œuvre en une formule désagréable. Il a le droit.La liberté d’abord.Liberté d’écrire, mais aussi liberté de lire et de juger!

Jibé dit: à

Christiane
j’ai adoré votre cadeau, trouvé ce soir en me reposant après la journée de travail. C’est bon de vous rencontrer sur ces mots, justement.

Travailler chez soi, c’est au moins pouvoir le faire en compagnie de son chat, JJJ a raison, c’est difficile (le mien se vautre sur le clavier de l’ordi et passe ds le champ durant les visioconférences. )

Touché par le décès de Jaccottet, si beau poète (et si bon germaniste)

Jibé dit: à

@ christiane, merci notamment pour cet extrait:

« Faire silence pendant des heures. Non pour se taire mais pour qu’il y ait à nouveau une rencontre de mots. Un apaisement du langage, la présence d’au moins quelqu’un en l’absence de tous. Il n’y a souvent que peu à dire »
Il n’y a pas un mot inutile, ce qui est exactement nécessaire pour évoquer le silence. Une gageure.

Paul Edel dit: à

dans le genre formule lapidaire, j’aime bcp Claudel, sortant d’une pièce de Marivaux et notant dans son « journal »: « Mangé de la poudre de riz pendant deux heures »

Janssen J-J dit: à

@ Paul Edel… je ne vous conteste pas du tout la désinvolture de votre opinion, j’admirais plutôt sa concision, le croirez vous ?… Mais comme d’habitude, à ce mien sentiment humiliant d’admiration spontané, je ne peux m’em^pêcher de le combattre par une méchante question, un brin acerbe, j’en conviens… Et vous vous en défendez… en citant une flèche de Jaccotet dont PA a par ailleurs donné un florilège, vu qu’il n’en était apparemment pas chiche… Par exemple avec Ponge, bien qu’il fût son ami. Je suis votre ami, Paul E., croyez le bien, mais n’oserais jamais vous tutoyer en paulo, comme d’aucuns. Trop de respect vraiment, « quoiqu’il en coûte » de le dire… Vous êtes un poil trop susceptib’, et dieu merci, cela vous rend humain et proche à mes yeux… Bàv,

bouguereau dit: à

« Mangé de la poudre de riz pendant deux heures »

excellent*..et c’est meilleur que la vazline qu’il dirait drihihon

bouguereau dit: à

Christiane
j’ai adoré votre cadeau

..tu vois polo..faute de poud de riz..

bouguereau dit: à

mais aussi liberté de lire et de juger!

à mort à mort..faut qu’ça saigne

bouguereau dit: à

Jardinage hivernal avec quelques lamelles d’inquiétude

on est tenté..mais c’est un peu tôt pour semer polo..tu peux faire un pti pot de basilic derrière ta fenétre..il sera un peu grand pour le repiquer le 15 juin..mais il reprendra

et alii dit: à

suicide :l’obs
La problématique est telle que le gouvernement vient de nommer un ministre de la Solitude, chargé de lutter contre l’isolement.

christiane dit: à

Merci, Jibé,
D’où nous vient cette envie de saisir un livre, de savoir que l’on va trouver les mots à partager. Ce que vous vivez a été ma vie, dix ans dans l’Eure. Beauté brumeuse des paysages, solitude, lectures et dans la journée mes petites écoles rurales au long des saisons. Souvenirs de ces gamins joyeux où les classes étaient déjà mixtes car le nombre d’élèves l’exigeait. Les forêts, les bêtes aux pâtures, les réveils au chant du coq, le chien tout fou printemps aidant. Puis la ville et les librairies ! Les théâtres, les cinémas, les colloques, le terrain de recherche, les partages avec les profs de l’IUFM.

Et maintenant la retraite sage avec toutes ces images, ces souvenirs. Bonheur doux. Les enfants ont fait souche. Les petits-enfants se lancent dans la vie professionnelle.
Un autre poème de Thierry Metz. La force des souvenirs puisqu’il l’écrit à l’hôpital :
« On se croirait, parfois, assis dans une charrette, dans la campagne, un jour de moisson. Le soleil nous chauffe et même Claude s’est assoupi contre une épaule. Ça sent bon. On cahote sur le chemin de terre et pas une maison, nulle part.
On regarde le grand pavot du monde – yresy rouge.
Personne ne discute. Le cheval avance lentement. Il ne manque que du vin blanc. Et l’itinéraire. »

christiane dit: à

Très rouge

Jazzi dit: à

« cela vous rend humain et proche à mes yeux… »

Un frère d’arme en susceptibilité !
Mais puisque Paul vous dit qu’il accepte qu’on lui fasse ce qu’il fait : liberté de lire, d’aimer ou de critiquer ?

Il n’y a pas de mal à corriger les coquilles de Passou, tout au contraire. Mais il faut peut-être être du métier pour le comprendre…
Quoiqu’écrivains, Passou et Paul sont avant tout des « journalistes ». Il fut un temps où ce métier avait ses titres de noblesse…

christiane dit: à

Jibé, et ce début d’un texte de Jaccottet auquel je reviens souvent : « À travers un verger ». Magie éphémère des amandiers en fleurs et mémoire…
« Chaque fois que je suis passé, en cette fin d’hiver, devant le verger d’amandiers de la colline, je me suis dit qui fallait en retenir la lecon, qu’ils auraient tôt fait de se taire comme chaque année ; sans cesse autre chose m’a distrait de cette tâche, de sorte qu’à présent je ne peux plus me fier qu’au souvenir que j’en ai, déjà trop vague, presque effacé, incontrôlable. (…)
Leur floraison semblait plus confuse, plus insaisissable ; et surtout d’une blanc moins pur et moins éclatant (…)
De toute façon, à présent, c’est trop tard. Il ne me reste plus dans la mémoire qu’un brouillard à peine blanc, en suspension audessy de la terre encore terreuse, devant les sombres chenesy verts, en ce bas de pente ; ce bourdonnement blanc. »

Faites-vous de beaux souvenirs…

christiane dit: à

Au-dessus
Chênes verts

MC dit: à

JJJ oui, l’affaire de la faide a été cernée pour la tragédie française par Elliott Forsyth. C’est je crois un héritage mérovingien et germanique,le wehrgeld (?) qui pose le problème de la compensation due aux victimes.
La « Sauvagerie » dont il est question ici a été repeinte à neuf au seizième siècle sur fond de Guerres de Religion avec entre autres les Histoires Sanglantes de Boistuau reflètant le lectorat moyen de leur temps.
Un autre relai de justice est constitué par les curés et missionnaires, dont l’ascendant dépend beaucoup de la justesse de la décision. Tout le monde ne peut pas se payer le luxe d’un procès au Parlement. C’est ainsi qu’on voit vers 1640 des Jésuites payer de leur personne pour éviter une bataille rangée (7 personnes se battant en duel!) en l’honneur d’une belle personne. Des manuels de mission d’époque mentionnent expréssément cette dimension justicière. Elle décroit après 1650 et les Ordonnances du Grand Colbert sur la professionalisation de la justice (mettons 1664-68).
Je pensais avoir Ponthus de Thyard, las, non. Il n’y a ici que Passerat et Magny. Une autre fois, peut-etre!
Bien à vous.
MC

MC dit: à

JJJ sur la Faide, Forsyth, le Thème de la Vengeance dans la Tragédie Française, aborde ce thème. Voyez aussi la littérature-reflet de son temps, dont les Histoires Prodigieuses de Boistuau et de Rosset. La lecture du Lever, Canards Sanglants, est d’une grande utilité pour cette préhistoire de la Presse et des « Faike Nious! »
Pour terminer,La maison peut fournir Magny, Passerat, une partie de Baif, mais s’excuse bien bas de n’avoir point de Ponthus de Thyard. J’ai oui dire que le Duc d’Aumale, prince des amoureux du livre ancien, n’a pas eu le temps de s’en occuper.
Bien à vous.
MC

Athanase dit: à

Moi aussi, jibé, touché par le décès de ph. Jaccottet. Belle poésie, et un bel art de vivre bien suisse romand et vaudois.
Il s’etait installé à « mi-distance » de Paris et Lausanne .
Que peut nous dire Renato sur les traductions de Ungaretti?

rose dit: à

Bouguereau
conchier la confrérie 🙄

D. dit: à

La mairie de Paris a raison de proposer un reconfinement de 21 jours.
C’est en outre, politiquement, un très beau coup d’Echecs.
Bien évidemment il faudra l’appliquer à toute l’île de France. Et espérer que 21 jours soient suffisants, ce qui est loin d’être gagné. Le double de cette durée est bien plus vraisemblable.
Le gouvernement joue à un jeu très dangereux en ce moment. Si la situation lui échappe, ce sera terrible. Terrible. Croyez-moi.

renato dit: à

Athanase, je n’ai entendu que du bien de Jaccottet traducteur d’Ungaretti, mais pas curieux de le lire, donc pas d’opinion.

FX dit: à

Deux p’tites perles drolatiques de Pierre Louki :

– Qu’est-ce qu’un âne ?
– C’est un cheval qui a raté sa vie.
😆😀😁😂😆😅😄😃😂😃😁😀😆😃😄😅😂

Vous aimez la langue de Pouchkine ?
Vous voulez l’apprendre ?
Achetez un dictionnaire Larusse !
😆😊😀😆😁😂😃😄😅😆😂😁😀😄😃😂😅

Qui se souvient de Pierre Louki ?
😢😢😢😢😢😢😢😢😢😢😢😢😢😢😢😢😢

Bonne nuit pleine de poésie, de rêveries et de drôlerie à tous.
😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴😴

B dit: à

95 ans. Qui dit mieux?

Jibé dit: à

@Christiane « Faites-vous de beaux souvenirs… » Merci, merci encore.
je ne connaissais pas Thierry Metz, c’est le don du jour, je connaissais Jaccottet et vous m’en offrez des extraits…
« Faites-vous de beaux souvenirs » me dites-vous,
c’est un très beau conseil: souvent, je me souviens de paysages et de parfums d’enfance, toujours ceux de la campagne, sauf le goût des glaces au cinéma en ville (parce que le ciné, c’était aussi les glaces et la dame qui passait pour les vendre). Et au présent, il m’arrive de percevoir, d’un trait de conscience, que ce que je sens, là, va rester pour toujours.

Rimbaud: « c’est certes la même campagne, la même maison rustique de mes parents (…) moi j’étais comme abandonné dans cette maison de campagne sans fin, lisant dans la cuisine, séchant la boue de mes souliers aux conversations du salon, ému jusqu’à la mort par le murmure du lait du matin et de la nuit du siècle dernier » (« les déserts de l’amour »)
J’y suis.

Bonne nuit

D. dit: à

Quoi 95 ans ?

MC dit: à

Est-ce Philippe Jaccotet ou Philippe Jacquetait? Le doute est permis…Mais « l’immense perte » me parait fort réparable…

puck dit: à

Flaubert disait: » nous sommes une race de gladiateurs ».
 »

le truc que j’aime bien chez Flaubert c’est son sens de la mesure, et aussi son humilité.

rose dit: à

Rimbaud

« , ému jusqu’à la mort par le murmure du lait du matin et de la nuit du siècle dernier » (« les déserts de l’amour »)
J’y suis. »

C’est beau, j’y suis en point d’orgue, jibé et christiane 👍🥰

B
Qui dit mieux ? Ferlinghetti

puck dit: à

je ne m’offusque pas si un lecteur ramasse toute mon œuvre en une formule désagréable. Il a le droit.La liberté d’abord.Liberté d’écrire, mais aussi liberté de lire et de juger!
 »

c’est très beau.

par exemple passou ne dira jamais du mal d’un livre de Tahar Ben Jelloun : on est libre de choisir ses amis.

puck dit: à

« ému jusqu’à la mort par le murmure »

c’est ce qu’on appelle une allitération.

à ne pas confondre avec les dentales et les plosives.

rose dit: à

Compagnon de Juré Goncourt.
Pas une raison pour bouder Lima capitale majeure de l’Amérique latine, autant parles traditions andines que par la conquête du nouveau monde,etc.

puck dit: à

« bouffe-foufoune » aussi c’est une allitération.

puck dit: à

« ému jusqu’à la mort par le murmure »

c’est ce qu’on appelle une allitération.

à ne pas confondre avec une épanadiplose.

la poésie c’est avant tout une histoire d’engineering, comme aéronautique.

rose dit: à

le truc que j’aime bien chez Flaubert c’est son sens de la mesure, et aussi son humilité.
Puck
et bien aujourd’hui, qu’avons-nous de mieux à dire que  » nous sommes une race de gladiateurs » ?
N’allons pas revenir aux dinosaures,

rose dit: à

Épanadiplose :

Lima
Alley Oli
J’y suis.
Lima

christiane dit: à

Jibé,
J’ai lu dans la nuit votre beau commentaire. Il a ouvert mon sommeil aux bruits et senteurs de l’enfance. Des signes et des limites protectrices. L’anti-monte-lait qui clapotait pour qu’il ne déborde pas. Et la peau du lait toujours un peu écoeurante. Puis l’odeur du café salvateur, amère et corsée. J’habitais un pays où les mots n’avaient aucun pouvoir hors l’école, égarée dans la sage bibliothèque de la classe , livres couverts de kraft bleu donc sans couverture… Porteurs d’une étiquette numérotée pour
les situer dans la liste punaisee au mur. Ah, comme il a fallu voler le savoir pour s’installer dans la ruche bruissante de tous les autres livres venus plus tard en murailles-refuges. Joie de vous lire et tant pis pour ceux que cela dérange.
Bonjour, la matinale. Bise à votre maman.

Bloom dit: à

« bouffe-foufoune » aussi c’est une allitération.

Doublée d’une assonance, et d’une métonymie (pour la contiguïté lingualo-guistique).
« Les foufounes électriques », célèbre bar de Montréal.
Non, Cunnilingus n’est pas une compagnie aérienne irlandaise qu vous promet le 7e ciel.
Hommage à Philippe Jacottet suit une fois polie la traduction.

Bloom dit: à

In Memoriam Philippe Jacottet, grand lecteur de Hopkins:

(…)
Do what you may do, what, do what you may,
And wisdom is early to despair:
Be beginning; since, no, nothing can be done
To keep at bay
Age and age’s evils, hoar hair,
Ruck and winkle, drooping, dying, death’s worst, winding
sheets, tombs and worms and tumbling to decay;
So be beginning, be beginning to despair.
O there’s none; no no no there’s none;
Be beginning to despair, to despair,
Despair, despair, despair, despair.

-Gerard Manley Hopkins

(…)
Quoique tu puisses faire, oui, quoique tu puisses faire,
La sagesse tôt désespère :
Commence donc, car il n’y a rien, non rien à faire
Pour tenir à distance
L’âge et les maux de l’âge, les cheveux de givre,
Les rides et les sillons, l’affaissement, l’agonie, puis pire la mort,
le suaire, la tombe, les vers, la décomposition finale.
Commence donc, commence à désespérer.
O il n’y a rien, non, non, non, rien ;
Commence donc et désespère, désespère,
Désespère, désespère, désespère, désespère.

rose dit: à

Bises à votre maman Nicole, moi aussi.

Christiane

Ce papier kraft bleu et épais. Brrrr.

Jibé dit: à

Christiane,
« je veux bien que les saisons m’usent
à toi, nature, je me rends,
et ma faim, et toute ma soif
et s’il te plaît, nourris, abreuve.
C’est rire aux parents qu’au soleil,
et moi je ne veux rire à rien
Et libre soit cette infortune. » Rimbaud, encore et toujours.
« A toi, nature, je me rends »
Nous y sommes, Christiane, Rose, nous y sommes, dans la grande paume du vivant avec les lignes de vie de nos souvenirs, « le murmure du lait du matin et de la nuit du siècle dernier »…

rose dit: à

Hopkins
Non. Définitly.
Meurs heureux et calme et conscient et souriant.
Et Hopkins, laisse les autres continuer sans toi.

rose dit: à

Terrible d’être un tyran.

JiCé..... dit: à

Quel rabat-joie, cet Hopkins !
Bon à éviter en tout temps…tellement désespérant, désespérant, désespérant

rose dit: à

une Patek Philippe 3940 perpétuel automatique en or blanc (56 000 €),

Offerte par Carla Bruni après le.scandale de Séguela.

rose dit: à

Bien les autonomes « ils ont aimé le livre sur le cul d’Awa ». Surtout le Sherlock Holmes. Trois pommards, euh…hein J. ?

rose dit: à

Mourir et croire que le monde va s’arrêter derrière soi c’est faux.

closer dit: à

M Court, la dimension de la perte que l’on peut ressentir à la disparition d’un poète n’est pas nécessairement proportionnelle à son importance dans l’histoire de la littérature…

JiCé..... dit: à

Les poètes sont les enfants perdus de la raison.

closer dit: à

En concession à JB, je reconnais que « immense perte » est un peu grandiloquent, mais c’est la formule qui m’est venue spontanément…

Bloom dit: à

JCampanille,
La banalité du (petit) mâle

Bloom dit: à

Philippe Meyer:

On ne saurait dire que Philippe Jaccottet qui vient de mourir a encombré la scène médiatique de sa présence. Au long de sa vie de poète et de traducteur, il s’est mêlé au monde sans affecter de craindre d’y corrompre son inspiration ou son écriture, mais il a pris la fuite ou la tangente, sans éclat, sans fracas, sans tracas, dès qu’il a senti que la vraie vie était ailleurs, ailleurs étant souvent assez loin dans sa tête plutôt que sur la carte.
Certains écrivains cultivent la discrétion. Elle est un style, un art poétique pour celui qui a écrit « L’effacement soit ma façon de resplendir ».
Décrire la poésie de Jaccottet comme une poésie minimaliste, serait mettre sur une fausse piste celui jusqu’ici étranger à son œuvre. Il ne faudrait pas faire croire, en effet, que l’auteur de « Ce peu de bruit » se repait d’une recherche formelle pour qui la sobriété extrême deviendrait un but en soi. La puissance des textes de Jaccottet tient, me semble-t-il, à sa manière de ne jamais lâcher la proie pour l’ombre, le verbe pour la forme, de tenir la dragée haute à sa plume pour qu’elle le conduise là où il devine qu’il peut aller.
« Tu partiras. Déjà ton corps est moins réel/ que le courant qui l’use et ces fumées
au ciel/ ont plus de racines que nous ; c’est inutile/ de nous forcer. Regarde l’eau comme elle file/ par la faille entre nos deux ombres. C’est la fin/qui nous passe le goût de jouer au plus fin ».
Après quelques sonnets et autres formes classiques dans lesquels des enjambements
successifs déséquilibraient les alexandrins, comme dans le poème que je viens de transcrire, Jaccottet a pris le parti des vers libres parce que, dit-il, « il y a un conflit entre la rime et la vérité ».
A propos de ses carnets et autres textes en prose que rassemble un volume de La
Pléiade,Jean Starobinski a souligné son souci de « veiller à n’écrire aucune ligne qui ne soit
pour le lecteur un chemin de clarté ». Dans « Paysages avec Figures absentes », composé à l’époque où il s’est retiré à Grignan, en Provence, le poète se fait peintre dans l’attention à ce qu’il appelle « les surprises qui, insensiblement, enchantent le paysage ». C’est une attention flottante, une attention dans laquelle Jaccottet ne s’enferme pas, qui n’est pas plus un but en soi que ne l’est la forme dépouillée et retenue de sa parole. « Je ne veux rien affirmer ici ; je risque un mot, une image, une pensée, je les retire ou les abandonne, c’est tout, puis je m’en vais ».
La lumière de Philippe Jaccottet éclaire ainsi la musique de Purcell à qui il dédie
un poème :
Il nous fait entendre le passage des brebis
qui se pressent dans la poussière de l’été céleste
et dont nous n’avons jamais bu le lait.
Il les a rassemblées dans la bergerie
nocturne
où de la paille brille entre les pierres
La barrière sonore est refermée : fraicheur de paisibles herbes à jamais.

Jazzi dit: à

closer, je voulais juste souligner que, selon ce que nous en a dit Passou, la grandiloquence n’était pas le propre de la poésie de Jaccottet : « On l’aura compris : ce n’est pas lui qui se grisera de grands mots. Il invite même à les proscrire, qu’ils relèvent de l’hyperbole (extase, délire, abime), du faux lyrisme (harpe, encens, lys, aurore) ou « des extravagances surréalistes », tant ils empoisonnent la poésie. »

Janssen J-J dit: à

La maison (…) s’excuse bien bas de n’avoir point de Ponthus de Thyard.

Et c’est bien dommage, caqr si on ne peut plus compter sur nos rares érudits à la RDL, ce n’est pas le maître de céans qui va nous rattraper le coup… PDT était le seul immense de la Pléiade qui m’eût intéressé. Rémi Belleau et Etienne Jodelle, beaucoup moinsse…, ils caquettaient. Cela dit, il en a toujours fallu un brin dans les petits cénacles de toutes les époques pour satisfaire le goût des ménagères de leur temps. Elles avaient aussi le DROIT de les aimer et de rêver de jardinage ardent…
Bàv et à Martine Carol (26.2.21_9.24),

Janssen J-J dit: à

@ Mourir et croire que le monde va s’arrêter derrière soi c’est faux.

Alors là !… j’aimerais bien en discuter, car c’est une affirmation discutable par son caractère péremptoire même ! Je me sens d’accord et pas d’accord du tout : il faudrait déjà examiner ça sur un plan logique d’Epistémon, du prédicat et de sa réception.
Bàv2 & merci. Lui biz-itou, à N.

D. dit: à

JiCé….. dit: à

Les poètes sont les enfants perdus de la raison.

Très juste. Et très beau aussi.

Paul Edel dit: à

La critique contre une  » certaine » poésie contemporaine n’est pas nouvelle, elle date de 1978.
»La poésie, c’est crevé ; perle de la pensée bourgeoise, idéalisme absolu, gros mollets
rhétoriques, tête-au-ciel des paradis perdus, sphincters bouchés, obsessions du sans trou.
Comment dire l’intense veulerie morale, la nullité théorique, les minauderies fétiches,
l’anachronisme sidérant qui font encore florès dans les « plaquettes de poésie » ?
Wozu cela : à rien. Je donne dix mille Breton pour un Céline, cent mille Aragon pour un
Joyce, un million de Bonnefoy, Du Bouchet et pire encore pour un Guyotat, un Verheg
gen, un Novarina. Mais je ne donne aucun Hölderlin pour un Stendhal ou un Balzac.
Preuve que quelque chose a changé. Parlons de langage poétique, de grandes irrégularités de langage, avançons Artaud, Joyce, Burroughs et laissons croupir la poésie dans
son eau de malice. »
Christian Prigent( vit à Saint-Brieuc).

et alii dit: à

bonjour:étant l’étrangère ,je ne veux pas vous infliger l’épreuve de me supporter.
VOICI un « commentaire »trouvé sur la toile ,comme je me souvenais d’un séminaire de traduction de A.Berman
« Philippe Jaccottet: le traducteur et le poète
45Ses origines suisses semblent faire de Philippe Jaccottet le « passeur » idéal de la poésie germanique en français. Comme l’écrivait Claire Jacquier dans l’avant-propos de son ouvrage consacré au poète traducteur Gustave Roud:

46

La traduction des poètes allemands n’est-elle pas la chose la plus naturelle, la plus familière, la plus propre à un écrivain suisse romand? Fort de sa double appartenance à l’esprit latin et à l’esprit germanique, convaincu de sa mission médiatrice au sein de l’Europe, ne va-t-il pas exceller dans cette pratique de passeur à laquelle il semble prédestiné de toute éternité? [35]
[35]
C. Jacquier, Gustave Roud et la Tentation du romantisme,…
47La figure tutélaire de Gustave Roud rapproche sans aucun doute Jaccottet des théories germaniques de la traduction. Sur fond des nombreuses controverses qui animent la seconde moitié du xxe siècle sur la question du traduire, il tente de son propre aveu de suivre une voie moyenne:

48

Je suis en gros une voie médiane: plus docile à l’original que Valéry ou même que Roud, je me garde des stériles excès où l’on tombe en pratiquant trop systématiquement la méthode de fidélité textuelle [36]
[36]
M. Graf, « Entretien avec Philippe Jaccottet… », Journal de….
49L’imbrication de sa pratique poétique et de son activité de traducteur conduit à faire de la traduction un élément original, constitutif de sa propre écriture. Mais pour le grand public, Philippe Jaccottet fut tout d’abord un traducteur connu pour ses excellentes traductions de la littérature mondiale, avant même que l’on s’intéresse à sa poésie. Depuis, la traduction occupe indéniablement une place primordiale dans l’économie de son œuvre, et, en traduisant, Philippe Jaccottet s’est ouvert une voie vers la parole de l’autre. En témoigne entre autres l’étendue des textes traduits par Philippe Jaccottet dans de nombreux domaines et des langues très diverses: principalement de l’allemand, de l’italien, du grec et de l’espagnol. On peut citer pour mémoire, en plus des premières traductions de Thomas Mann, Platon et Homère, l’œuvre importante de Robert Musil, et, en partie, celles de Rilke et de Hölderlin. De l’italien, il a traduit des extraits de la Gerusalemme liberata du Tasse, des poèmes de Leopardi, Ungaretti, Montale; de l’espagnol, un choix de sonnets des Soledades de Gongora. On ajoutera à ce panorama des traductions du poète russe Mandelstam, et des transcriptions de haïku japonais. Si Jaccottet a accompli une œuvre considérable de traduction et a souvent évoqué les raisons qui l’ont conduit à opérer ce choix, il s’est en revanche assez peu exprimé sur son activité de traduction proprement dite. Comme il n’a jamais « théorisé », ni exposé sa « méthode », la pratique réelle de Philippe Jaccottet traducteur se dévoile surtout à partir des « paratextes » (préfaces, postfaces, notes et avertissements du traducteur) qui parsèment toute sa littérature traduite; ou bien dans de rares confidences, comme lors d’un entretien accordé en 1997:
e pense – mais je suis l’homme le moins théoricien qu’il soit – qu’il n’y a pas de principes généraux de traduction. Plutôt une écoute de chaque poète dans sa singularité.
La poésie, c’est pour moi d’abord et presque toujours une voix et un ton. Quand je traduis des poèmes, ou même de la prose, j’ai l’illusion que j’entends la voix de l’écrivain et j’essaie, très intuitivement, de l’épouser de mon mieux [37]
[37]
Id., « Jaccottet, poète de la traduction » (entretien), Journal….

christiane dit: à

Comme c’est reposant de vous lire, Jibé.
Merci encre pour cette écriture de Rimbaud qui fouaille tant dans la langue.
Il faut se glisser ici, entre les bouffis de savoir à l’avis péremptoire qui toujours veulent donner des leçons et parlent du haut de leur « métier » de ce qu’ils ne connaissent pas toujours, de ce qu’ils n’aiment pas vraiment. Quelques formules lapidaires plus creuses qu’une huitre dont il ne reste que la coquille. Il faut se glisser aussi, loin des suiveurs qui, par admiration béate portent au pinacle les moindres mots de ceux qui sont leur maitre à penser.
Il reste des gens simples et cultivés, chaleureux, ceux qui aimablement vous répondent sans vous demander de justifier par diplômes et études le droit d’aimer justement un poète, un romancier ou un philosophe.
Merci d’être vous, Jibé.

christiane dit: à

closer dit: « En concession à JB, je reconnais que « immense perte » est un peu grandiloquent, mais c’est la formule qui m’est venue spontanément… »

Ne faites pas de concession, Closer, et n’acceptez pas cette critique idiote. Ceux qui ont du cœur et aimé P.Jaccottet vous ont parfaitement compris et même remercié pour ce cri du cœur.

christiane dit: à

JiCé….. dit:
« Les poètes sont les enfants perdus de la raison. »

C’est très profond, JiCé. La raison ? elle émonde ce monde qui devient triste cortège de suiveurs…

bouguereau dit: à

Grande nostalgie de l’époque Sarkozy, où rigolades, colères, incrédulités, étaient quotidiennes, et non pas hebdomadaires, comme c’est le cas actuellement. Macron, petit bras

t’as des sextoys de vrai pervers comme dédé

christiane dit: à

rose dit: « Terrible d’être un tyran. »

Oui, Rose, surtout ceux qui font patte blanche comme un loup dans certain conte…

bouguereau dit: à

Monter dans la hiérarchie, comme un suppositoire

..en plus tutles mets debout comme cricri dans la cuisine

bouguereau dit: à

Il aurait dû se faire offrir une Swatch à quinze euros. (François Hollande a retenu la leçon, qui arborait la sienne fièrement.)

merci pour ce moment

christiane dit: à

Merci, FX, pour ces p’tites perles drolatiques de Pierre Louki.

bouguereau dit: à

cette gifle donnée au destin biologique de chacun

je pensais qu’yavait que les fessées qui étaient bio qu’elle dirait bonne clopine

D. dit: à

elle émonde ce monde qui devient triste cortège de suiveurs…

–> la phrase de trop qui fout tout en l’air.
Je ne me ferai décidément jamais à vos loukoums, Christiane.

bouguereau dit: à

Mais la mort accidentelle a pour elle d’être d’une diversité consolante

..la smaine pro drihihon va nous mette les radios d’urgence des trucs les plus insolites quon a retrouvé dans les rectum pendant 1an de confinement..’élon musk petit joueur’

bouguereau dit: à

ensuite et surtout parce qu’ils ne font que passer d’un lieu chaud à un autre lieu chaud

..c’est pas dla roquette science qu’il dirait élonne

Jazzi dit: à

Jaccottet, grand traducteur de la littérature mondiale, est-il traduit lui-même ou bien s’est-il auto traduit ?

bouguereau dit: à

Les femmes enceintes, rarissimes dans la peinture classique, hormis la Vierge Marie

chte dis pas la rubrique pornhub qu’y squate larsouille..

bouguereau dit: à

il est préférable de marcher avec des talons durs, qui envoient des ordres clairs et indiscutables, plutôt qu’en baskets, dont les messages sont mous et ambigus

que y’a des coups de pieds au cul qui se perdent drihihon..c’est pas d’hier

bouguereau dit: à

au point de ne jamais laisser la résonance finale s’éteindre tout à fait

les génériques de fimes qu’on laissait pisser jusqu’au bout..baroz qui avait le temps de se réveiller et de noter les noms..

christiane dit: à

D. dit: –> la phrase de trop qui fout tout en l’air.
Je ne me ferai décidément jamais à vos loukoums, Christiane.

Pauvre, D, si suffisant, si creux.
Vos appréciations m’indiffèrent.

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