de Pierre Assouline

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La République des livres
La littérature est leur vengeance

La littérature est leur vengeance

Que n’aurais-je donné pour être présent le 9 décembre 2009 à la Bibliothèque nationale du Pérou à Lima ! Une rencontre y était organisée à l’initiative de l’Institut culturel italien local entre Claudio Magris et Mario Vargas Llosa. Une conversation dont on rêverait d’être l’attentif auditeur. Fort heureusement retranscrite, elle parait aujourd’hui sous leurs signatures conjointes et sous le titre La littérature est ma vengeance (La literatura es mi vengaza, traduit de l’italien pour les paroles de l’un par Jean et Marie-Noëlle Pastureau et de l’espagnol pour celles de l’autre par Albert Bensoussan et Daniel Lefort, 85 pages, 12 euros, Arcades/Gallimard).

Il y est naturellement question des livres et des auteurs qui les ont marqués, du statut de la fiction, de l’engagement de l’écrivain et de la nécessité d’être fidèle en premier lieu à ses propres démons fut-ce aux dépens de ses devoirs vis-à-vis de la chose publique. Chacune de leurs interventions est longue, méditée, précise, argumentée, ininterrompue, aux antipodes de ce qui se fait d’ordinaire par les canaux médiatiques; elles s’inscrivent contre « la frivolisation » de l’époque. Chemin faisant, ils donnent l’air de rien une belle leçon d’écriture via leur apologie du roman, « le » genre littéraire qui autorise l’expression de la totalité, de tout ce que l’homme recèle en lui de raison et de déraison, de réalité et d’irréalité, de matériel et de spirituel, de fantaisie et d’histoire. Le roman comme le territoire par excellence de la liberté de l’esprit. Parmi ceux qui paraissent en même temps que cet écho d’une lointaine conversation qui prend son temps, arrachée à une époque pressée comme jamais, il est deux conteurs qui semblent d’être donnés le mot pour profiter pleinement de cette autorisation de déployer l’imaginaire sans restriction- et de se venger.

Pour Le miel et l’amertume (253 pages, 20 euros, Gallimard), Tahar Ben Jelloun a privilégié une forme qui a déjà fait ses preuves sous tous les cieux littéraires, celle du roman choral. Chaque personnage raconte sa vision d’une même histoire isolément dans des chapitres distincts. Ils appartiennent à une même famille et se souviennent du drame qui l’a faite exploser. Cette tragédie, ce fut le viol de Samia à 16 ans par un pédophile bien connu dans le Tanger du début de ce siècle. Un Marocain et non un étranger, utile précision, Khenzir la charogne de la rue Goya, un fin lettré, éditeur d’une revue, qui abuse de sa position dans ce microcosme pour attirer à lui des jeunes, fous de poètes et de poésie, autant Baudelaire et Aragon que Chawki et Darwich, et rêvent de voir leurs vers un jour publiés.

Choquée par cette violence, humiliée d’avoir été ainsi dégradée et soucieuse de ne pas se voir reprocher tous les torts comme c’est la règle, elle pense éviter le scandale en ne se confiant qu’à son journal intime. Une bombe à retardement qui explosera au lendemain de son suicide. La famille se désintègre sous le coup de la révélation, laquelle cristallise tout ce qui la minait souterrainement de longue date. Chronique intime du secret, du non-dit, de l’incommunicabilité, de la médisance ordinaire, du silence gonflé de honte et d’honneur, la narration d’une douceur exemplaire malgré la violence qui y est rapportée s’insinue dans les interstices d’une omerta qui ne dit pas son nom par la voix du seul personnage qui s’autorise une certaine distance vis-à-vis des événements, et pour cause : Vlad, jeune immigré mauritanien en proie au racisme anti-noirs, est doté d’une sagesse qui force l’admiration et réussit à panser les plaies.

Au début, on se croirait dans les Carnets du sous-sol de Dostoïevski car Mourad, quoique ni méchant, ni malade, ni misanthrope, vit effectivement « dessous » comme s’il était enfermé dans une tombe ; en proie à un phénomène de dépersonnalisation, il se sent étranger à son corps. Au milieu, on est emporté par le vertige telle Pandora à la vue du bateau du Hollandais volant. La fin est plus sombre, plus dure car elle met à nu le vrai thème du livre, celui qui recouvre le viol et le reste : la corruption, ce poison qui gangrène le Maroc et ronge insensiblement plusieurs personnages de ce roman, la corruption sonnante et trébuchante de l’administration, de ses fonctionnaires du plus bas au plus haut et de leurs innombrables intermédiaires, rendue légale et générale par l’Etat même, la corruption des esprits et celle des âmes. En arabe, « corruption » se dit  r’choua, « bois pourri ». Elle vient de loin et la clé du phénomène se trouve dans la Muqqadima du grand historien Ibn Khaldûn au chapitre XXV intitulé « Les pays conquis par les Arabes ne tardent pas à tomber en ruines » (traduction d’Abdesselam Cheddadi), écrit au milieu du XIVème siècle. Le Maroc, c’est un pays où chacun passe sa vie à s’arranger, à bricoler à propos de tout de rien, à s’accommoder après avoir négocié. Corrupteurs et corrompus participent de la même population car « la corruption est « la mamelle des Marocains ». Sans rien céder de son exigence littéraire, la charge de Tahar Ben Jelloun est puissante contre cette culture du compromis permanent, contre les priorités d’un pays qui en vient à édifier plus de mosquées que d’écoles ou d’hôpitaux.

Le roman est plein des reflets d’un certain Tanger dont les noms de lieux égrenés, si évocateurs de l’époque où la ville était dotée d’un statut international, constituent le tissu poétique par leur seul énoncé : l’hôtel El Minzah, la Forêt diplomatique, la vieille montagne, le café Ibéria et le Gran café de Paris, le Gran Socco, le café Hafa (du temps où le mur érigé par BHL n’empiétait pas sur la vue imprenable), le parfumeur Madini, les magasins Kent, le casino espagnol, Casa barata (la « maison bon marché » à mi-chemin entre le bazar et le marché aux puces), la librairie des Colonnes (on lira ici l’article très  juste et informé de Hisham Aidi sur le Tanger un peu trop légendaire de Paul Bowles). Ce Tanger cosmopolite, à la fois français, marocain et espagnol, n’existe que par ses vestiges et la nostalgie de ceux qui connurent le monde d’avant. Longtemps la ville entre deux mers a tourné le dos au Maroc qui le lui rendait bien, lorsque Hassan II, qui ne l’aimait pas et la boycottait, en avait fait la mal aimée de son royaume. Boulevard Pasteur, les jeunes filles se promènent comme autrefois par deux ou par trois sans se lasser, mais désormais elles sont voilées.

Mourad, le père, aime à dire que le sous-sol est leur caveau de famille. Mais à partir de ce postulat si fécond, l’auteur ne va pas jusqu’à laisser son imaginaire divaguer autant que Vénus Khoury-Ghata le fait dans son savoureux roman Ce qui reste des hommes (123 pages, 13,80 euros, Actes sud). Son double, baptisée Diane, s’estime un jour assez âgée pour se rendre du côté de chez Roblot afin de prévoir le confort de son au-delà. Le caveau qu’on lui propose étant un deux-places, elle hésite parmi ses nombreux ex, amants de passage et maris en titre, sur l’identité de celui à qui elle proposera de s’y coucher à mort à ses côtés. Aussi consulte-t-elle du côté des encore vivants ; elle fait passer des auditions aux rescapés de leurs folles étreintes car, minée par l’incertitude, elle ne peut s’empêcher de tout planifier. Prévoir, dit-elle. Le « tu » qu’elle a privilégié à l’exclusion du « je » lui permet de se mettre à distance et d’exposer les situations les plus scabreuses sans en être dérangée (lire ici un extrait).

Son amie Hélène, depuis peu veuve d’un mari assassiné par la mafia corse, l’encourage dans cette voie fantasque qui a sa part de gravité. C’est tout le charme subtil de cette histoire, si drôle et légère en apparence mais si profonde en vérité. Sa sonorité a un allant, une vivacité, une assurance de séductrice à la recherche de ses conquêtes d’autrefois, ce qui donne au roman une allégresse inattendue. Lorsque le marbre dont on fait les dalles funéraires est rouge, ce n’est pas de poussière mais de sang après qu’on l’ait scié. Tout est de cette encre mais quels que soient ses miroitements, l’outre-noir est sa vraie couleur, celle d’une solitude si pesante ici-bas qu’on la redoute par avance lorsqu’elle s’abattra tout en dessous. C’est pourquoi il est recommandé aux esseulés de s’y faire accompagner, fut-ce pour s’engueuler jusqu’à la consommation des siècles. Diane cherche un homme, pas pour l’amour mais pour le compagnonnage éternel, même si son vrai compagnon secret est un félin. Sauf que sous le marbre de Carrare, sans livres et dans le froid, à défaut d’homme, un chat aurait moins de répondant mais n’en serait pas moins réchauffant.

(« La façade en céramique du Gran Teatro Cervantès à Tanger », photo  Yann Guichaoua ; « L’entrée du café Hafa à Tanger » photo D.R. ; « Un chat qui a des lettres » photo Passou) 

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 606 Réponses pour La littérature est leur vengeance

Jazzi dit: à

« « On l’aura compris : ce n’est pas lui qui se grisera de grands mots. Il invite même à les proscrire »

De la critique imbécile, ou bien la conséquence d’un sphincter bouché, Christiane ?

bouguereau dit: à

Le cardiologue : un plombier qui ne laisse pas voir sa raie des fesses quand il travaille

bien!

bouguereau dit: à

Sermon sur la parité
« Mes bien chers frères, mes bien chairs fraîches ! » (S.-A.)

les pédés yz’ont qules miettes encore

Jazzi dit: à

Je ne prends jamais de notes au cinéma, le boug…

bouguereau dit: à

(Parité, suite)
Cigarette & café. Une bouffée, une gorgée, une bouffée, une gorgée…

prière de ne pas insérer de galoche qu’elle dirait bonne clopine..

x dit: à

On peut bien sûr préférer the Leaden Echo ou le trouver plus approprié aux circonstances, ou décider que cette voix-là reflèterait mieux la personnalité ou le tempérament « profonds » de G.M. Hopkins, mais enfin c’est tout de même présenter un poète dimezzato que de passer sous silence the Golden Echo

[…]
Give beauty back, beauty, beauty, beauty, back to God, beauty’s self and beauty’s giver.
See; not a hair is, not an eyelash, not the least lash lost; every hair
Is, hair of the head, numbered.
Nay, what we had lighthanded left in surly the mere mould
Will have waked and have waxed and have walked with the wind what while we slept,
This side, that side hurling a heavyheaded hundredfold
What while we, while we slumbered.
O then, weary then why
When the thing we freely fórfeit is kept with fonder a care,
Fonder a care kept than we could have kept it, kept
Far with fonder a care (and we, we should have lost it) finer, fonder
A care kept. —Where kept? Do but tell us where kept, where.—
Yonder. —What high as that! We follow, now we follow.—Yonder, yes yonder, yonder,
Yonder.

Jazzi dit: à

Les pédés ils enculent et le plombier et le cardiologue, le boug !
Déboucheurs de trous, ils sont les mieux placés pour apprécier la poésie…

bouguereau dit: à

Volée de bois vert de la part des Black lives matters : appropriation culturelle ! N’est pas noir qui veut !

..et ‘ils ont aimé le cul rose dava’ fait suite

Janssen J-J dit: à

@ Les femmes enceintes, rarissimes dans la peinture classique, hormis la Vierge Marie.

…quelques exceptions notables, et notamment la suivante, de Jan van Eyck et les époux Arnolfini.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_%C3%89poux_Arnolfini
Est-elle enceinte et de quoi, au juste ? Je rappelle à Ch. la passionnante hypothèse de lecture de J.-Philippe Postel (in L’affaire Arnolfini, Actes sud, 2016), une haletante enquête policière à suspense sur le tableau. Bien à vous Ch. (Bàv).

bouguereau dit: à

« Je ne parviendrai jamais à cette concision oblique, tintinnabulante, mordorée » (Marcel Proust)

..comme morand qui disait ‘il se gratte vraiment trop les couilles’

bouguereau dit: à

« C’est un bouquin que je veux apprendre à lire dedans » (Frank Ribéry)

c’est la lecture inclusive a ribéri..t’es contre?

D. dit: à

Elle est nien bonne celle là. Pour le creux, la championne toute catégorie c’est bien vous ! Et pour le mièvre : miss Multivers.

bouguereau dit: à

« Je l’emporte toujours dans mon bain » (Marilyn Monroe)

jamais sans mon cul quelle dit bonne clopine

Jazzi dit: à

Dans la plus creuse des huitres on retrouve toute la profondeur de la mer !

bouguereau dit: à

« Ça me change, si vous voyez ce que je veux dire ! » (Arielle Dombasle)

andré breton c’est pas si mal

bouguereau dit: à

« Ça ne vaut rien, je n’y ai pas trouvé la moindre idée reçue » (Gustave Flaubert)

ça envoie trop de patée

bouguereau dit: à

« Il danse avec la langue ! » (Jacques Chazot)

je me souviens..je me souviens qu’il voulait acheter la voiture à mesrine ‘pasqu’elle etait pleine de trou de balle’

Janssen J-J dit: à

@ Dans la plus creuse des huitres on retrouve toute la profondeur de la mer !

Un brin téléphonée, cette perle, non ?

Janssen J-J dit: à

@ jmb… vous n’avez pas encore tout commenté du vendredi matin ki vous dirait, l’drihihirion. Trainard, bon.

renato dit: à

« Janssen J-J dit: à
@ Mourir et croire que le monde va s’arrêter derrière soi c’est faux.

Alors là !… j’aimerais bien en discuter, car c’est une affirmation discutable par son caractère péremptoire même ! Je me sens d’accord et pas d’accord du tout : il faudrait déjà examiner ça sur un plan logique d’Epistémon, du prédicat et de sa réception.
Bàv2 & merci. Lui biz-itou, à N. »

Vous savez bien Janssen J-J que cette affirmation n’est discutable que si on pense sur un substrat archaïque — au moins que vous n’aimiez les vestiges de quelques choses dont le souvenir se perd dans la nuit des temps.

Janssen J-J dit: à

Janssen J-J dit al’jmb

la verny, la cleopatre, la colette, la marilyne, tu crois qu’elles ont pris une murge poilée ensemb’ aux bains-douche ?

renato dit: à

« Les poètes sont les enfants perdus de la raison. »

Et si, plus banalement, l’avaient retrouvée ?

Janssen J-J dit: à

@ Vous savez bien que cette affirmation n’est discutable que si on pense sur un substrat archaïque — au (à) moins que vous n’aimiez les vestiges de quelques choses dont le souvenir se perd dans la nuit des temps (?).

Pourriez-vous développer un brin votre idée du substrat archaïque et l’ellipse de votre induction subséquente à mon endroit, afin que nos charmants téléspectateurs de l’rdl ne soient pas induits en erreur dès le départ de cette passionnante controverse.
(Merci à rôz de l’avoir fait advenir).

Jazzi dit: à

« Un brin téléphonée, cette perle, non ? »

Oui, téléphonée à Christiane, qui pense que les huitres, parce que creuses, sont idiotes, JJJ !

D. dit: à

Dans la plus creuse des huitres on retrouve toute la profondeur de la mer !

C’est très juste et aussi très beau et aussi très profond, Jazzi.
La raison ? L’huître émonde ce monde qui devient triste cortège de suiveurs.

renato dit: à

En mots plus simples Janssen J-J, l’archaïque, refuse simplement de penser que le monde existe et se développe indépendamment des hommes, et refuse donc le réalisme, c’est-à-dire le bon sens, car chacun de nous réalise que le monde existait avant lui et que lorsque sa vie se terminera, il ne sera pas même le monde se termine. Ça vous suffit ?

renato dit: à

il ne sera pas même le monde se termine > le monde ne se terminera pas.

renato dit: à

Corrigé :

En mots plus simples, l’archaïque refuse simplement de penser que le monde existe et se développe indépendamment des hommes, et refuse donc le réalisme, c’est-à-dire le bon sens, car chacun de nous réalise que le monde existait avant lui et que lorsque sa vie se terminera,le monte ne se terminera pas.

rose dit: à

Janssen J-J

Janssen J-J dit: à
@ Les femmes enceintes, rarissimes dans la peinture classique, hormis la Vierge Marie.

…quelques exceptions notables, et notamment la suivante, de Jan van Eyck et les époux Arnolfini.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_%C3%89poux_Arnolfini
Est-elle enceinte et de quoi, au juste ?

👍

Mais, ne dit-on pas « et de qui » usuellement Janssen J-J ?

renato dit: à

Il faudrait que quelques jours durant je m’abstienne de participer à la vie d’ici.

rose dit: à

Pourtant l’on dit le QI d’une huître.

JiCé..... dit: à

Accompagné de ces maitres du faire-l’impossible, nos chers transporteurs discrets de ce génie de Carlos Ghosn, je viens d’exfiltrer Pierre Assouline Ier, géant gérant de ce blog prestigieux que le monde de la pensée nous envie.

Que vive libre et longtemps, cet humaniste sans clef cherchant serrures résistantes au libéralisme intellectuel !

Car pourrir dans ce cloaque carcéral, soi disant république, soi disant littéraire, géré par des nains décérébrés, alimenté par des femmes de chambre vide : c’est un avenir qu’il ne mérite pas.

rose dit: à

Non mais on vous suit renato, je recopie pour vous
Renato écrit
En mots plus simples, l’archaïque refuse simplement de penser que le monde existe et se développe indépendamment des hommes, et refuse donc le réalisme, c’est-à-dire le bon sens, car chacun de nous réalise que le monde existait avant lui et que lorsque sa vie se terminera, le monde ne se terminera pas.

Jazzi dit: à

« le monde ne se terminera pas »

Mais l’humanité, oui, renato.
Qui alors s’en souviendra ?

D., à Gérard de Nerval à qui l’on demandait pourquoi il se promenait dans les jardins du Palais Royal en tenant en laisse un homard, celui-ci répondait : « Parce qu’il connait les profondeurs de la mer ! »
Il se pourrait qu’un jour, les huitres nous survivent…

rose dit: à

Renato et Janssen J-J
Cette phrase etait en lien direct avec celle sur les tyrans.
Signifie que la vie reprendra, jamais écrasée

Jazzi dit: à

« Pourtant l’on dit le QI d’une huître. »

Mais que disent les huitres du QI des humains, rose ?

christiane dit: à

Jibé,
il y a dans les textes de P.Jaccottet un que j’apprécie tout particulièrement : « Le Bol du pélerin ». Paru à La Dogana, Il porte sur la peinture de Morandi.
« s’essayer à », écrit P.Jaccottet. Quel regard attentif posé sur ces toiles qu’il avait découvert au musée Cantini à Marseille et à Milan, chez un ami.
J’ai pu découvrir ces œuvres que je ne connaissais que par des reproductions en 2017, à Paris dans la galerie Karsten Greve rue de Debelleyme. Une cinquantaine d’œuvres (natures mortes et paysages).

P.Jaccottet écrit : « le peintre aimait à laisser se déposer une légère couche de poussière sur les objets de ses natures mortes : était-ce comme une couche de temps qui devait les protéger et les rendre plus denses ? Sur ses paysages aussi […]. On pense aussi au beau mot de « pudeur ». Mais il en résulte aussi que ces lieux, à sa manière discrète, nous semblent souvent lointains, inaccessibles ; comme un espace que l’on n’habitera jamais vraiment. […]
une lumière comme intérieure aux choses, pareille à un fil de laine qui tisserait ensemble toutes choses : maisons, arbres, chemin et ciel.[…]
Il y a là des couleurs particulièrement délicates, ténues, des couleurs d’aube.
[…] des couleurs particulièrement austères, hivernales, de bois et de neige, qui vous font prononcer le mot « patience », qui vous font penser à la patience des vieux paysans ou à celle du moine, dans sa robe de bure : un même silence que sous la neige ou entre les murs de chaux d’une cellule. La patience qui signifie avoir vécu, avoir peiné, avoir « tenu » : avec modestie, endurance, mais sans révolte, ni indifférence, ni désespoir. […]
Ce sont les couleurs de sable. […] Ce bol presque blanc, voisinant avec une boîte, un vase, une bouteille : ne le dirait-on pas mieux fait qu’aucun autre pour que le pèlerin l’emporte dans ses bagages et y recueille de quoi se désaltérer ? Même, ou surtout, le pèlerin immobile, celui qui a fini par ne se déplacer plus qu’en pensé, si ses pieds ne le portent plus ? »

J’aime le regard qu’il pose sur ces toiles.

Janssen J-J dit: à

@ Ça vous suffit ?

oui. r., mais je peux comprendre aussi qu’il vous fallût d’abord faire compliqué avant que de simplifier (« en mots plus simples », dites-vous), car vous vous plaisez à toujours intoxiquer toujours les gogos conmigo, alors que je suis un garçon très simple. Merci bien cette éclaircie… On pourrait mieux discuter de votre notion de « réalisme », synonyme de « bon sens ». Ouh là là… Je vais point m’y risquer.

@ rôz, je crois qu’on peut dire : de QUOI Marie ou la jeune mariée Arnolfini étaient-elles grosses ?… si la réponse était le Saint-esprit, et non point, plus trivialement, de joseph ou de gabriel (répndant à QUI).
Chez les époux Arnolfini, l’hypothèse suggérée de la grossesse de la mariée par Postel, était qu’elle était grosse d’une « métaphore » chrétienne (donc, QUOI), représentée en gésine d’un nouvel espoir compensant la perte de la première épouse d’Arnolfini morte en couches, en remerciement de la piété religieuse du veuf… Etc…
Bàv,

et alii dit: à

le café est ma vengeance:
Origine de l’expression « à telle enseigne que »
Expression française vieillie et de moins en moins utilisée. Elle puise ses origines dans le vieux français où le terme enseigne signifie marque ou signe.

Le terme enseigne a déjà connu de nombreuses significations au cours des siècles. Au XVIème siècle, c’était une preuve et à bonnes enseignes prenait le sens de fortes preuves. Au XVII, cela devenait à plus forte raison. Mais il est important de savoir que les expressions comportant le terme enseigne ont disparu du vocabulaire et ne subsista que « à telle enseigne » qui ne s’emploie que dans un usage métaphorique.

Exemple d’utilisation
Le comte : Voulez-vous dire par là que vous n’êtes pas chrétien ?

Maximilien : Si fait, Monsieur, je le suis ! A telles enseignes que je pratique le pardon des offenses. (E. Augier)

Janssen J-J dit: à

Vous aviez voulu dire que la vie reprendrait toujours le dessus après la mort des tyrans ?
Oui d’accord, mais à quel prix ? mon dieu !… A t on le droit, nous les vivants, de leur donner des prix nobel de la paix pour avoir mis fin à une guerre civile et en enclencher une autre, deux ans plus tard… ? (A-t-on même le droit de tuer l’oeuf du serpent quand il était encore temps en 1923 …
Je pose également la question plus générale de l’effectivité de l’impact de tels prix nobel à la diplomatie internationale, réaliste ou idéaliste…, bloom peut-être ? Merci d’avance,

renato dit: à

[Glossaire futile, réalisme : savoir faire la distinction entre la réalité et l’apparence, entre une réalité de surface et une réalité de profondeur, entre différents types de choses réelles ; entre les connaissances scientifiques dans lesquelles toutes les formes de connaissances, même les plus élémentaires, peuvent entrer en collision avec l’expérience sensible, et toutes les autres formes de connaissance même s’elles n’ont pas le monde réel pour objet.]

Bon, maintenant je dois vraiment fermer la machine. À plus.

FX dit: à

Comment appelle-t-on un beau et séducteur crustacé qui en pince pour une jolie huître et veut la sauter sur une plage d’Alexandrie ?
Homard Sharif !
(Ok je sors…je pars en Égypte…).

Jazzi dit: à

L’autre jour, avec Hector nous sommes allés nous promener dans le vieux Saint-Maur-des-Fossés. Belle église Saint-Nicolas et superbe parc de l’abbaye, où ne subsistent que quelques ruines, dont la tour Rabelais. Dans les jardins, un curieux groupe, en marbre, représentant un homme soutenant une femme nue, enceinte ?, à dos d’âne. J’ai pensé à Joseph conduisant Marie prête à accoucher. Mais l’on a jamais représenté la sainte Vierge nue !
https://www.bing.com/maps?q=parc%20de%20l%27abbaye%20saint%20maur&FORM=ATUR01&PC=ATUR&PTAG=ATUR04RAND

et alii dit: à

EN Egypte?
c’est ce qu’on appelle le self-care lu dans LSP

Janssen J-J dit: à

@ jzmn, Votre lien n’a rien à voir avec st maur des fossés… Y avez-vous rencontré mon copain Pierre R. et sa femme Antoinette ? Y’a bien longtemps qu’ils ne m’ont plus donné des nouvelles de leur confinement.

(next) Merci pour cette huitre vendéenne, et pour l’ostréiculture qui a pris une sage décision, (elle a plus de 30 ans)

@ merci pour le « glossaire futile »… (mdr), la source n’est hélas pas bien calibrée… doesn’t matter

@ Oui FX, sortez, je vous prie !

Bàv,

lmd dit: à

J’imagine que Vénus Khoury-Ghata doit un peu maronner en constatant qu’on cause de tout sauf de son livre. Mais les pieds manquants à la sculpture peuvent peut-être ramener au sujet principal, la vengeance .

Jibé dit: à

Christiane
je suis allé voir le Bol du Pélerin, je comprends ce qui vous touche dans ce texte, ce qui peux me toucher aussi; que Jaccottet parle de « vies silencieuses » au lieu de « natures mortes », voilà qui est superbe! Et voila ce que son texte illustre. Et cet amour de la sobriété, du détail simple et exactement saisi (parler de « couleur d’aube »!)
Bien à vous Christiane

Jibé dit: à

ce qui peuT
scusi

Jazzi dit: à

Merci pour ton lien, plus clair et complet, lmd.
C’était une belle promenade.

Hier, nous étions entre le 14e et 13 arr. : vus le Jack Hôtel, où est mort Jean Genet, et la rue Jenner, où se trouvaient les studios du cinéaste Jean-Pierre Melville.
Revu ensuite le square René Le Gall, que j’aime beaucoup, puis le bas du boulevard Arago, le quartier de DHH. Au n° 14 on peut voir un très bel hôtel particulier, sur trois étages. C’est là que réside une star internationale, d’après mon ami Hector, qui était journaliste dans une agence de presse photographique célèbre et est au courant des moindres informations mondaines…

Bloom dit: à

« C’est un bouquin que je veux apprendre à lire dedans » (Frank Ribéry)

Syntaxe anglaise. Pas pire que Trudeau.
Et puis Frankie, c’est pour marquer des buts qu’il était fait, pas pour syntaxiser richtig.
On a pire dans le supérieur…

Un président de la République française, grand contempteur de Mme de Lafayette, a parlé « de tous ces jeunes qui vont se faire mourir en Afghanistan ».

christiane dit: à

Bien sur, Jibé.
Dans son émission hebdomadaire, « La compagnie des poètes », Manou Farine avait invité des femmes et des hommes ayant côtoyé, lu, compris, écrit Philippe Jaccottet.
José-Flore Tappy qui a coordonné l’édition ses Œuvres dans La Pléiade, Fabien Vasseur auteur de : « Philippe Jaccottet : le combat invisible », Olivier Barbarant qui a connu Philippe Jaccottet et qui a choisi de lire, du recueil « Et, Néanmoins » (2001) des extraits du texte « Comme le martin-pêcheur prend feu… » . Prose et vers mêlés.
De cet oiseau entrevu qui semble avoir « flambé orange et bleu, jailli, fugitif, du bord de la rivière derrière les saules et les roseaux », il retient ce qui ne peut être possédé :

« […]Choses qu’il faut laisser aux saules, aux ruisseaux…

Choses qui vous parlent sans vouloir vous parler, qui n’ont nul souci de vous, dont aucun dieu ne saurait faire ses messagères.

Fragments brillants du monde, allumés ici ou là.
Mi-parti d’orange et de bleu, de soleil et de nuit.

Ou très tendre regard, feu et nuit, qui se serait posé sur vous un instant. pour la toute dernière fois.

Jour de novembre, faste, où un martin-pêcheur a pris feu dans les saules.

Peut-être n’est-il pas plus nécessaire de vivre deux fois que de le revoir une fois disparu ?

Oiseau ni à chasser, ni à piéger, et qui s’éteint dans la cage des mots.

Alliant dans ses plumes soleil et sommeil.

Tu n’aimes pas les joyaux plus que cela, je m’en souviens.
Mais un joyau ailé, un joyau avec un cœur ?
un éclair farouche et peut-être moqueur, comme certains regards, autrefois ?

Le martin-pêcheur flambe dans les saules.
Il a flambé.
Et si quelque chose comme cela suffisait pour sortir de la tombe avant même d’y avoir été couché ? […] »

Une belle traversée :
https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-poetes/hommage-a-philippe-jaccottet

et alii dit: à

en retard, puisque nul d’entre vous ,les convaincus d’être psy et thérapeutes ,n’a réagi
alice miller, dont ce fut le travail qui lui tenait à coeur:
La Maltraitance, l’Abus de l’Enfant
C’est quoi?
Les humiliations, les coups, les gifles, la tromperie, l’exploitation sexuelle, la moquerie, la négligence etc. sont des formes de maltraitances parce qu’ils blessent l’intégrité et la dignité de l’enfant, même si les effets ne sont pas visibles de suite. C’est à l’âge adulte que l’enfant maltraité jadis commencera à en souffrir et en faire souffrir les autres. Il ne s’agit pas là d’un problème de la famille uniquement, mais de toute la société parce que les victimes de cette dynamique de violence, transformées en bourreaux, se vengent sur des nations entières, comme le montrent les génocides de plus en plus fréquents sous des dictatures atroces comme celle de Hitler. Les enfants battus apprennent très tôt
on a souvent parlé d’elle sur la RDL
C’est comme ça que l’ignorance de la société reste si solide et que les parents continuent en toute bonne foi à produire le mal dans chaque génération depuis des millénaires. Presque tous les enfants reçoivent des coups quand ils commencent à marcher et toucher les objets qui ne doivent pas être touchés. Cela se passe exactement à l’age quand le cerveau humain se structure (entre 0 et 3 ans). Là, l’enfant doit apprendre de ses modèles la gentillesse et l’amour mais jamais, en aucun cas, la violence et les mensonges (comme: « je te bas pour ton bien et par amour »). Heureusement, il y en a des enfants maltraités qui recoivent l’amour et la protection chez les “témoins sécourables” dans leur entourage.

christiane dit: à

J’ai écrit : « Quelques formules lapidaires plus creuses qu’une huitre dont il ne reste que la coquille. »

Jazzi écrit : « Oui, téléphonée à Christiane, qui pense que les huitres, parce que creuses, sont idiotes ».

et alii dit: à

ET Alice Millern’ignore pas les écrivains
Alice Miller s’identifie à cet enfant muet qui est en chacun de nous. Comment, interroge-t-elle dans un vibrant plaidoyer, ne pas écouter la détresse qui fut celle du petit enfant, sa solitude émotionnelle qui le condamne au silence ? Pour étayer sa démonstration, elle nous livre une étude approfondie de plusieurs cas cliniques, et une remarquable analyse d’auteurs comme Flaubert ou Kafka. Ce livre volontairement polémique ne peut laisser personne indifférent.

christiane dit: à

@D

A propos de loukoums !

Triste, adjectif :

1 Chagriné, peiné.
2 Qui cause du chagrin.
3 Sombre, maussade, en parlant du temps.
4 Déplorable, méprisable.
« Un triste personnage, une triste affaire. »

… de tristes suiveurs… (voir le 4)
… de tristes lecteurs… (voir le 4)

bouguereau dit: à

laissons croupir la poésie dans
son eau de malice

c’est cousu dfil blanc ton affure polo..la vieille guerre des prophètes plein de bière et de drame qui brisent leur grosses lancent avec les poetes fluets qui minaudent avec la baronne

bouguereau dit: à

« de tous ces jeunes qui vont se faire mourir en Afghanistan »

c’est plutôt bon..la poésie orne souvent les himbéciyes à l’insu de leur plein gré..comme pour les mieux dénoncer

bouguereau dit: à

je ne connais pas tanger ni ce théatre..pas mal..les tuiles vernissées c’est bien aussi..ça coute un bras..et il n’y a pas de ‘vraies’ raisons..qui il faut hincriminer polo..le prophète ou le poéte?

bouguereau dit: à

je ne connais pas tanger ni ce théatre..pas mal..les tuiles vernissées c’est bien aussi..ça coute un bras..et il n’y a pas de ‘vraies’ raisons..qui il faut hincriminer polo..le prophète ou le poéte?

Janssen J-J dit: à

@ nul d’entre vous ,les convaincus d’être psy et thérapeutes ,n’a réagi

on s’en b… de réagir, c pas intéressant, personne n’est psy ou terre Apeut’ icite. On n’a pas le temps de lire ts ces CC sortis d’on ne sait où… Commentez pas… guérirez pu vit’. M’enfin, moisskejendis, hein. tjs Bàv, fêtes vous du bin, cloping car !

Paul Edel dit: à

Un poème de Pasolini

Io sono una forza del Passato.
Solo nella tradizione è il mio amore.
Vengo dai ruderi, dalle chiese,
dalle pale d’altare, dai borghi
abbandonati sugli Appennini o le Prealpi,
dove sono vissuti i fratelli.
Giro per la Tuscolana come un pazzo,
per l’Appia come un cane senza padrone.
O guardo i crepuscoli, le mattine
su Roma, sulla Ciociaria, sul mondo,
come i primi atti della Dopostoria,
cui io assisto, per privilegio d’anagrafe,
dall’orlo estremo di qualche età
sepolta. Mostruoso è chi è nato
dalle viscere di una donna morta.
E io, feto adulto, mi aggiro
più moderno di ogni moderno
a cercare fratelli che non sono più.
Traduction:

« Je suis une force du Passé
Tout mon amour va à la tradition
Je viens des ruines, des églises,
des retables d’autel, des villages
oubliés des Apennins et des Préalpes
où mes frères ont vécu.
J’erre sur la Tuscolana comme un fou,
sur l’Appia comme un chien sans maître.
Ou je regarde les crépuscules, les matins
sur Rome, sur la Ciociaria, sur le monde,
comme les premiers actes de la Posthistoire,
auxquels j’assiste par privilège d’état civil,
du bord extrême de quelque époque
ensevelie. Il est monstrueux celui
qui est né des entrailles d’une femme morte.
Et moi je rôde, fœtus adulte,
plus moderne que n’importe quel moderne
pour chercher des frères qui ne sont plus. »

Extrait de Poesia in forma di rosa, Garzanti, Milano 1964. Traduit de l’italien par Olivier Favier

Janssen J-J dit: à

@ l’huître et les plaideurs…

du coup, personne n’a voulu bouffer la coquille, c’est pourtant le meilleur de la bête !

@ monstrueux celui qui est né des entrailles d’une femme morte. Et moi je rôde, fœtus adulte, plus moderne que n’importe quel moderne pour chercher des frères qui ne sont plus.

Mais c’est dégueulasse, c’te poïésie, Rocco ! kèske ça veut dire ?

DHH dit: à

@jazzi
La star c’est Monica Belluci mais je ne lai jamais vue En revanche devant sa porte je suis souvent passé à côté d’ une imposante limousine noire archibriquée; aux vitres fumées, devant laquelle s’ennuyaient deux garçons bien mis ,sans doute un chauffeur et un garde du corps qui attendaient cette dame , l’ensemble ayant un je ne sais quoi de maffieux
Mais plus interessant sur ce bout de trottoir; il y a tout à côté l’extraordinaire boutique de mon ami Simon le fripier, où tant de gens et des plus inattendus viennent tailler des bavettes , L’un de ses familiers est Tobie Nathan qui l’a mise dans un de ses romans, et pour lequel il avait organisé une signature sur place par un soir d’été sur le trottoir devant sa vitrine
j’aime aussi beaucoup le Square le Gall où je retrouve souvent une amie . Elle habite la grande tour qui le domine et nous nous installons dans ces charmants abris en forme de cages qui ont le joli nom de gloriettes

Phil dit: à

simon le fripier a sûrement une limousine plus grosse que celle à monica, dear dhh. faut juste localiser le garage

DHH dit: à

@phil
Non Simon que je connais bien ainsi que les autre memres de sa famille est un commerçant modeste qui ne gagne pas des mille et des cents.
Son modele économique qui lui assure une clientele fidele :savoir acheter pour presque rien et revendre pour pas cher
Et sa force c’est qu’il est un expert de la mode masculine des 80 dernières annéees ;par exemple devant un jean il identifiera un Lewis 1950 comme un oenologue un cru
il est connu des metteurs en scène qui pour leurs films le sollicitent souvent pour la fourniture d’habits trés datés de ces années
Sa boutique vaut le détour

Jean Langoncet dit: à

(@un Lewis

Un Livaillesse ou un Lévisse ; pas un Léouiss qu’il chantait le poinçonneur des Lilas)

Jibé dit: à

Merci Christiane pour le lien sur France Culture et aussi pour ces extraits.

Que de lignes pour une coquille d’huître (vide), serait-elle bivalve, donc à double coquille ! Sonne creux mais coupante comme un rasoir, ladite coquille!
Métaphore adaptée ô combien. Du coup.

(je n’ai pas suivi sur le loukoum…)

Jibé dit: à

Pasolini, c’est quelque chose!
Merci Paul Edel.

@JJJ, restez cool, man, Pasolini est un poète déraillé, plus fou qu’un enfant avant l’âge de raison et plus bouillant qu’un Vésuve. Un faune, version hard.

lea levy dit: à

Serge Gainsbourg – Le poinçonneur des Lilas
m/search?q=le+poinçonneur+des+lilas&oq=le+poinçonneur+des+lilas&aqs=chrome..69i57j46j0l8.15006j0j7&sourceid=chrome&ie=UTF-

et alii dit: à

assez les pseudos médecins et les pseudo-psy éducateurs qu’ils se disent!se font-ils seulement faire régulièrement des bilans? NON, UN AVC n’est pas prévisible

Jean Langoncet dit: à

(variations sur un Lévis patiné)

Jazzi dit: à

Je connais Simon, DHH, c’est un copain de mon ami Hector. On est passé le voir et je lui ai demandé des bermudas. Il les sortira de ses réserves le mois prochain. Hector a déjà vu sortir la Belluci de son hôtel particulier. Elle y vit avec sa fille.

et alii dit: à

commandez moins, on se souviendra peut-être de vous qui reconnaissez enfin ne pas être « thérapeute »
quand j’ai répondu à mon premier psy ( corse) « I don’t care, il a commencé à comprendre que côté transfert et contre transfert, c’était rapé pour lui

et alii dit: à

le poinçonneur
m/search?q=le+poinçonneur+des+lilas&oq=le+poinçonneur+des+lilas&aqs=chrome..69i57j46j0l8.15006j0j7&sourceid=chrome&ie=UTF-

Janssen J-J dit: à

ce soir, une émission sur gainsbourg, ils ont mis 3 T sur télérama… J’en déduis déjà une cata !

Jazzi dit: à

« J’ai écrit : « Quelques formules lapidaires plus creuses qu’une huitre dont il ne reste que la coquille. »

Jazzi écrit : « Oui, téléphonée à Christiane, qui pense que les huitres, parce que creuses, sont idiotes ». »

Les bons traducteurs simplifient et vont à l’essentiel, Christiane !

christiane dit: à

Le loukoum c’est l’accusation de mièvrerie du pseudo « D » qui me lance des vannes idiotes dès qu’il croit avoir compris ce que j’écris. Ici, il n’a même pas saisi à quel point je méprisais le « cortège des suiveurs ». Enfin passons… Heureuse de partager tant de lectures avec vous. Bonne soirée.

Janssen J-J dit: à

Hector a déjà vu sortir la Belluci de son hôtel particulier. Elle y vit avec sa fille.

ça doit donner de drôles de frissons tous les matins, de voir Monika + sa fille dans ce quartier, en + ça doit faire monter sa valeur du mèt’carré !… ‘tation au jour de son lifting, risque de dégringoler un brin…

Janssen J-J dit: à

@ Les bons traducteurs simplifient et vont à l’essentiel

uniquement ceux qu’ont de l’humour…, sont pas des vrais, mais on s’en aperçoit pas le pu’ souvent

Brinqueballe dit: à

« Les poètes sont les enfants perdus de la raison. »

Mis qui donc a dit cette connerie?

christiane dit: à

Quel manque d’éthique pour quelqu’un dont le métier est d’être scrupuleux dans ses citations !
Je vous cite, Jazzi :
« Les bons traducteurs simplifient et vont à l’essentiel »
Je n’ai pas besoin d’aussi médiocre traducteur qui n’aime rien tant que de se mêler des affaires des autres… De porter des jugements prétentieux et negatifs sur les uns et les autres pour s’attirer les bonnes grâces de ceux qu’il admire, voire plus…

Janssen J-J dit: à

@ se font-ils seulement faire régulièrement des bilans?

Non, ils respectent le trou de la Sécu, z’eux… sont pas comme toutes ces vieilles hypocondres et cacochymes tous les jours fourrées chez des toubibs différents. J’t’en foutrais moi, des bilans pour prévenir des AVC !

DHH dit: à

@Jazzi
je n’ai pas eu autant de chance que votre ami et pourtant je passe presque tous les jours devant chez Monica Belluci, et ,jusqu’ a l’arrivée du covid, deux fois par jour en allant et en revenant de ma session matinale au bistrot

et alii dit: à

les vrais médecins ,comme le mari de mon amie ,qui a toujours travaillé à l’hosto depuis qu’elle est diplomée ,se font faire des bilans ; ils connaissent ,eux

Janssen J-J dit: à

@ ma session matinale au bistrot

un p’tit blanc sec avant d’partir au taf ? 🙂

Bloom dit: à

Très jolie femme.
Très intimidant les très jolies femmes. Un port, un phrasé, une façon de maitriser l’espace et le temps. Une très haute idée de son aura.
Chacun ses références. Perso, j’ai eu le privilège de voir Samina Peerzada sortir de chez moi (avec son mari Usman ,en tout bien tout honneur) quand j’habitais à Lahore.
Et eu le grand plaisir de passer du temps à Paris avec Fatima Bhutto, nièce de Benazir, petite fille de Zulfikar Ali (voir La Honte de Rushdie), écrivaine de qualité, malheureusement rattrapée par la politique pakistanaise… Son père, Murtaza, sa tante Benazir et son grand-père Zulfi, ont tous trois été assassinés (son père par sa tante).
A l’époque, elle avait jurée ne jamais toucher à ce jeu dangereux, mais n’a pas tenu parole. Les Atrides all over again. Malheureusement la beauté des protagonistes ne rachète pas la laideur du jeu…
Pas du ciné, hélas…

et alii dit: à

qui n’aime rien tant que de se mêler des affaires des autres… De porter des jugements prétentieux et negatifs sur les uns et les autres pour s’attirer les bonnes grâces de ceux qu’il admire, voire plus…
bien envoyé,christiane

rose dit: à

(je n’ai pas suivi sur le loukoum…)

moi non plus, carême entrant.
M dit ‘ça sert à quoi Carême ?
L répond à penser.
À penser à quoi on va manger ?
Éclats de rire.
Non, à penser.

Jazzi dit: à

@DHH

SQUARE RENE-LE GALL 1938
13° arr., rue de Croulebarbe, rue Corvisart, rue Emile- Deslandres, M° Corvisart ou Les Gobelins

Vers 1440, le teinturier Jean Gobelin installa son atelier dans le faubourg Saint-Marcel, sur les bords de la Bièvre qui, depuis la Poterne-des-Peupliers, serpentait entre la Butte- aux-Cailles et la montagne Sainte-Geneviève et dont les rues de Croulebarbe et Berbier-du-Mets recouvrent le cours depuis 1912.
En 1601, les descendants de Jean Gobelin abandonnèrent maison et atelier de teinture à François de la Planche et Marc de Comans, deux tapissiers d’origine flamande qui étaient venus à Paris à la demande de Henri IV désireux de créer dans la capitale un atelier royal de tapisserie.
En 1662, Colbert entreprit de rassembler dans l’ancienne propriété de Jean Gobelin les différents ateliers parisiens et celui de Maincy, créé par Fouquet près de son château de Vaux-le-Vicomte et confisqué par la couronne après la disgrâce et l’arrestation du surintendant des Finances.
La manufacture de tapisserie des Gobelins – du nom de l’ancien teinturier qui allait désormais désigner la production tout entière – fut intégrée en 1667 dans la Manufacture royale des Meubles de la Couronne, qui fabriquait également les pièces d’orfèvrerie et d’ébénisterie destinées aux demeures royales.
Les bâtiments furent rebâtis par Colbert à cette époque et l’ensemble s’étendait entre la Bièvre (rue Berbier-du- Mets) et la rue Mouffetard (devenue en cet endroit avenue des Gobelins sous le Second Empire) et jusqu’à l’actuelle rue des Gobelins au nord.
A la suite de l’incendie provoqué sous la Commune, en 1871, la partie des bâtiments donnant sur l’avenue des Gobelins fut détruite et remplacée d’abord par un bâtiment provisoire puis par l’édifice actuel de l’architecte Jean- Camille Formigé (1912), derrière lequel existent toujours les constructions anciennes.
Sur l’autre rive de la Bièvre, c’est-à-dire de l’autre côté de la rue Berbier-du-Mets et le long de la rue de Croulebarbe, s’étendaient des terrains que la manufacture avait mis à la disposition de ses artisans lissiers, lesquels y avaient établis des jardins potagers. C’est sur ces jardins que fut construit en 1935 par Auguste Perret le bâtiment en béton apparent du Mobilier national et que fut ouvert en 1938 le square des Gobelins, qui recevra le nom d’un conseiller municipal de l’arrondissement fusillé en 1942 pour ses actes de résistance.
Le square René-Le Gall est situé en contrebas de la rue car celle-ci a été surélevée pour recouvrir la Bièvre d’une voûte; c’est donc le jardin qui marque le niveau des anciennes rives de la Bièvre. Œuvre de l’architecte Jean- Charles Moreux, il présente une esthétique typiquement années 30, mélange de l’héritage classique revisité et de tendances modernistes, notamment dans l’utilisation de nouveaux matériaux. Le jardin, tout en longueur, offre plusieurs séquences différentes : espace dévolu aux jeux vers la rue Corvisart ; au centre, bosquets de sous-bois de part et d’autre d’une allée centrale; jardin régulier devant le Mobilier national avec, au centre des pelouses, un obélisque néoclassique encadré par quatre niches de treillage imitant des cabinets de verdure. De ce côté, les escaliers d’accès au jardin ont été décorés par Maurice Garnier de masques et médaillons composés de galets, de fossiles et de coquillages enchâssés dans le ciment.
La partie du jardin située au-delà du Mobilier national a été ouverte en 1981, face à la Manufacture dont la production est toujours destinée aux demeures officielles.

DHH dit: à

@Jazzi
merci de tout ce que vous m’apprenez sur un lieu dont je croyais tout connaître
Au prointemps lorsque les arbres sont en fleurs l’allé qui aboutit à l’entree du square le Gall située rue des Cordelieres offre un spectacle feerique
@J3
Ni vin blanc : c’est pas mon style, plutôt une noisette
Ni taf: c’est rentré dans mes habitudes à l’heure de la retraite, donc il y a bien longtemps déja, et cela s’est interrompu avec la fermeture covidienne des bistrots

Bloom dit: à

Baroz, as-tu quelque chose sur l’origine du toponyme Cinq Diamants, pour la rue du même nom qui donne dans la rue de la Butte-aux-Cailles?

Jazzi dit: à

D’après Jacques Hillairet, Bloom, la rue porterait le nom d’une ancienne enseigne.
La Butte aux Cailles était jadis le repère des chiffonniers de Paris.
Les ancêtres de Simon le fripier…

Jean Langoncet dit: à

Puisque vous y revenez, renato, quelques figures féminines, même si : »The men that were part of the Beat Generation, whether they liked it or not, were talented and brilliant poets and novelists. They were geniuses unwanted by conventional academia. The women that were part of the Beats were fewer in number and less successful in quality of literary output. Of course, there were some outstanding poems produced by women, and some fantastic ideas espoused, but perhaps their exclusion from this portion of the literary canon has less to do with the sexism of today and more of a reflection of reality. » … https://www.beatdom.com/women-of-the-beat-generation/

Bloom dit: à

Merci, Baroz, j’ai habité rue Chéreau (entre la BaC & la rue Boblillot et à chaque fois que je prenais le tortillard à Corvisart, je rêvais de diams…
La Butte s’est salement boboïsée depuis…y réside un célèbre écrivain, conseiller d’état, prix Goncourt.
C’est aussi là que les parents de Robert Bober avaient leur atelier en 40…
Que de couches d’humanité superposées…

Jazzi dit: à

Les femmes faisaient de la figuration au temps de la béat génération, Jean Langoncet…

JACK KÉROUAC

La beat béatitude

Dès la publication, en 1957, de son roman Sur la route, Jack Kerouac (1922-1969) s’est imposé comme le chef de file de la beat génération. Un mouvement littéraire et artistique réduit essentiellement à lui-même et à ses amis Allen Ginsberg et William Burroughs. Mais aussi un choix de vie, adopté par les nombreux beatniks, privilégiant la vie errante, l’exploration des religions orientales (chez Kerouac, le bouddhisme le disputait au catholicisme), la liberté sexuelle ou encore l’usage des drogues plus ou moins douces. Préfigurant ainsi le mouvement hippie, qui leur succèdera et se généralisera en Occident à l’époque de la guerre du Vietnam. Dans Les clochards célestes, publié l’année suivante, Jack Kerouac, alias Ray Smith, nous invite à le suivre sur ses pas à travers ses diverses pérégrinations, plusieurs années durant, depuis son point d’attache, chez sa mère en Caroline du Nord, où il retournait régulièrement pour les fêtes de Noël, jusqu’au fin fond de la Californie et au Mexique. Un Guide du routard idéal, tout aussi pratique que spiritualiste et littéraire, dont chaque étape est marquée par la rencontre de l’un de ces clochards célestes –les frères de cœur et en esprit du narrateur – , tel Japhy Ryder, la figure majeure de ce récit romanesque, qui le conduira au sommet des 3500 mètres du Matterhorn, l’un des points culminants de Californie.

« Japhy Ryder* était un garçon de l’Oregon oriental, élevé dans une cabane perdue au fond des bois, avec son père, sa mère et sa sœur ; il avait toujours vécu en forestier, la hache sur l’épaule, en terrien profondément intéressé par les animaux et les traditions indiennes, de sorte qu’en se retrouvant, par un curieux concours de circonstances, sur les bancs de l’université, il était tout prêt à se spécialiser dans l’anthropologie et la mythologie indiennes. Finalement, il apprit le chinois et le japonais, devint un orientaliste érudit et découvrit l’existence des plus grands clochards célestes – les Fous du Zen – en Chine et au Japon. (…)
La première fois que je le vis, il descendait une rue de San Fransisco. (…) Japhy était donc en train de descendre cette longue rue où passe le curieux funiculaire urbain de San Francisco. Son petit sac à dos était bourré de livres, de brosses à dents, et de ne je sais quoi d’autre encore, le tout constituant son « couche en ville » ; ce qui ne l’empêchait pas de traîner en outre un grand paquetage avec sac de couchage, poncho et batterie de cuisine. Il portait une barbiche qui, avec ses yeux verts un peu en amande, lui conférait un air vaguement oriental, mais il ne faisait pas penser à un bohémien malgré tout (en fait, il était beaucoup moins un bohémien qu’une sorte d’amateur d’art). Il était maigre, tanné par le soleil, vigoureux et ouvert, plein de faconde joviale, saluant à grands cris les clochards qu’il croisait et répondant aux questions qu’on lui posait avec une vivacité telle qu’on ne savait si c’était instinct ou raison, mais toujours avec brio et esprit. (…) Japhy portait des vêtements de travailleur manuel, achetés d’occasion dans une coopérative et qui lui permettaient d’escalader sans souci un sommet, de marcher le long des routes ou de s’asseoir par terre, la nuit devant un feu de camp, au cours de ses randonnées le long de la côte. En fait, dans son drôle de petit sac à dos, il avait aussi un curieux chapeau tyrolien vert qu’il mettait lorsqu’il rencontrait une montagne sur sa route, accompagnant généralement ce geste de quelques ioulements, avant d’entreprendre une escalade de quelques centaines de mètres. Il portait de coûteuses chaussures d’alpiniste qui faisaient sa joie et son orgueil, des godillots de fabrication italienne avec lesquels il écrasait la sciure sur le plancher du bar, comme un bûcheron de légende. Japhy n’était pas grand – à peine un mètre soixante-dix – mais il était fort, sec, nerveux et musclé. Son visage n’était qu’un masque triste et osseux, pourtant ses yeux pétillaient comme ceux des malicieux Sages chinois, au-dessus de son petit bouc, et ôtaient à son beau faciès l’aspect sévère qu’il aurait pu avoir. Dans sa jeunesse, au fond des forêts, il avait dû négliger quelque peu de soigner ses dents et celles-ci étaient peut-être jaunâtres, mais nul ne s’en apercevait lorsqu’il ouvrait la bouche pour s’esclaffer en écoutant une plaisanterie. Parfois il s’immobilisait et regardait fixement le plancher dans l’attitude du paysan en train de tailler un bout de bois avec son couteau. Il n’en était pas moins gai parfois. Il avait écouté avec attention l’anecdote du petit vieux de sainte Thérèse et mes propres histoires : errances dans les bois ou le long des routes, voyages dans les trains de marchandises ou dans des voitures stoppées. Il proclama sur-le-champ que j’étais un grand « Boddhisattva » (ce qui signifie « un grand être sage » ou « un grand ange de sagesse ») et que ma sincérité contribuait à l’ornement de l’univers. »
(« Les clochards célestes », traduit de l’anglais par Marc Saporta, éditions Gallimard, 1963)

*Personnage inspiré en réalité par la figure de Gary Snyder, poète, traducteur, penseur et militant écologiste américain, né en 1930 à San Francisco. Héritier de la pensée de Thoreau, Snyder joua un rôle important au sein des mouvements de la beat génération et des hippies. Il participa à la propagation du bouddhisme zen aux Etats-Unis et publia de nombreux ouvrages, tel le recueil poétique Turtle Island (prix Pulitzer en 1975).

Bloom dit: à

Rien à voir avec la Beat generation (quoique…) mais tout avec la littérature, cette nouvelle génération d’auteures britanniques et irlandaises, qui transcendent l’auto-fiction et produisent des textes d’une densité et d’un souffle peu communs: publiés ce mois-ci, Kerri ní Dochartaigh, ‘Thin Places’ et Sally Bayley, avec ‘No Boys Play Here: A Story of Shakespeare & My Family’s Missing Men’. Il y a du Thoreau dans le premier, avec le rôle ‘rédempteur’ de la nature ‘sauvage’; le second est inclassable, qui fait de Falstaff, de ses excès en tous genres et de la place qu’il occupe dans les 2 parties de Henry IV, un compagnon qui permet à la narratrice de ne pas sombrer dans la folie
L’écriture comme anti-ornement bourgeois.
Aucune minauderie dans ces deux odes au pouvoir métamorphique & réparateur de l’écriture.

rose dit: à

Alley Oli

renato dit: à

Jean Langoncet, c’est aussi ce qui pensait ma prof de litterature anglo-américaine et traductrice, entre autres, de Ginsberg, Faulkner, Fitzgerald, Hemingway — elle avait fait de la prison suite à sa trad. de Farewell to Arms d’Hemingway : accusée de vouloir démoraliser l’armée —. Elle parlait pour la BG d’une sexualité ambiguë sauf pour deux poètes décidément homo.

https://www.ultimavoce.it/pianeta-fresco-ginsberg-pivano/

Jibé dit: à

@Christiane
oh d’accord, une confusion imbécile entre courtoisie et mièvrerie, je vois.
Eh bien nous ferons avec, c’est à dire que nous ferons sans le pseudo en question et les ceusses qui suivent les ceusses qui suivent.

Bonne nuit à vous, en compagnie des poètes.
Quasi pleine lune sur mes prairies, une inondation d’argent pur.

D. dit: à

Covid-19 : les librairies classées « commerces essentiels » par un décret publié au Journal officiel

Les librairies pourront rester ouvertes en cas de confinement le week-end.

Franchement où va-t-on ?!

puck dit: à

au sommet des 3500 mètres du Matterhorn
 »

3743,28 mètres pour être plus précis. Ce qui fera plaisir à certaines personnes ici présentes.

puck dit: à

« Dans Les clochards célestes, publié l’année suivante, Jack Kerouac, alias Ray Smith, nous invite à le suivre sur ses pas à travers ses diverses pérégrinations, plusieurs années durant, depuis son point d’attache, chez sa mère en Caroline du Nord, où il retournait régulièrement pour les fêtes de Noël, jusqu’au fin fond de la Californie et au Mexique. Un Guide du routard idéal, tout aussi pratique que spiritualiste et littéraire, dont chaque étape est marquée par la rencontre de l’un de ces clochards célestes –les frères de cœur et en esprit du narrateur – , tel Japhy Ryder, la figure majeure de ce récit romanesque, qui le conduira au sommet des 3500 mètres du Matterhorn, l’un des points culminants de Californie. »

c’est plus marrant en écoutant la voix de Stephane Bern ou de Frédéric Mitterrand en train de le lire.

puck dit: à

La Butte s’est salement boboïsée depuis…y réside un célèbre écrivain, conseiller d’état, prix Goncourt.
C’est aussi là que les parents de Robert Bober avaient leur atelier en 40…
Que de couches d’humanité superposées…
 »

maintenant c’est devenu mort, un décor de carton pate, un lieu sans vie, muséifié, figé, momifié, prévisible, programmé… un peu comme un texte de Flaubert.

puck dit: à

Jazzi dit: à

« J’ai écrit : « Quelques formules lapidaires plus creuses qu’une huitre dont il ne reste que la coquille. »

Jazzi écrit : « Oui, téléphonée à Christiane, qui pense que les huitres, parce que creuses, sont idiotes ». »
 »

c’est vrai, certains spécialistes ont avancé l’idée que le plus intelligent chez l’huitre c’est effectivement la coquille, et c’est pour cette raison qu’on ne la mange pas.

puck dit: à

les commentateurs du blogapassou sont une race de gladiateurs.

puck dit: à

Flaubert dit des écrivains « nous sommes une race de gladiateurs ».

Comme il semble évident que les gladiateurs n’auraient jamais dit « nous sommes une race d’écrivains ».

d’un point de vue strictement logique on peut dire de cette proposition qu’elle n’est pas réciproque.

c’est souvent le fait de la métaphore littéraire : elle rarement réciproque.

et alii dit: à

« L’évêque de Paris était abbé de l’abbaye bénédictine de Saint-Maur-des-Fossés. Nous savons que Rabelais avait obtenu, par un bref du Pape, la permission d’être moine dans un monastère de l’ordre de saint Benoît où l’on voudrait bien le recevoir. Il fut agréé comme religieux de Saint-Maur et résida dans cette maison. Mais l’abbaye de Saint-Maur venant d’être érigée en collégiale par le Pape, à la sollicitation du cardinal abbé, les religieux y avaient état de chanoines. Rabelais dès lors en semblait exclu, à moins d’un nouveau bref, l’autorisant à obtenir le canonicat. Or, quitter Saint-Maur, à l’entendre, c’était quitter le paradis. Paradis de salubrité, disait-il, d’aménité, de sérénité, de délices, et de tous les honnêtes plaisirs d’agriculture et vie rustique. On ne sait ce qu’il advint de cette supplique, et il n’y a guère d’intérêt à le savoir. Rabelais, pas plus qu’Éve, ne pouvait tenir dans un paradis ; il avait, comme elle, trop de curiosité pour cela.
inRabelais (Anatole France)/Suite de la vie de Rabelais –

puck dit: à

c’est souvent le fait de la métaphore littéraire : elle est rarement réciproque.

puck dit: à

un lecteur s’interdire d’ouvrir un livre de Wittgenstein.

puck dit: à

et alii déjà debout à cette heure précoce ?

parce que vous avez mangé des huitres hier soir ? il ne faut en manger que dans les mois en « r ».

puck dit: à

La Butte s’est salement boboïsée depuis…y réside un célèbre écrivain, conseiller d’état, prix Goncourt.
C’est aussi là que les parents de Robert Bober avaient leur atelier en 40…
Que de couches d’humanité superposées…
»

vous avez oublié le mot « disparu » : Que de couches disparues d’humanité superposées…

la bobïsation est une forme moderne de nettoyage ethnique.

puck dit: à

Rabelais, pas plus qu’Éve, ne pouvait tenir dans un paradis ; il avait, comme elle, trop de curiosité pour cela.
 »

Héritier avait raison : la misogynie n’est qu’une construction sociale et culturelle.

si le monde n’est plus un paradis c’est la faute à qui ? aux femmes pardi !

puck dit: à

alors que si les femmes n’existaient pas les hommes n’auraient jamais eu autant de soldats pour faire leurs guerres et perpétrer leurs massacres, ce sont elles qui ont enfanté les dictateurs et les inquisiteurs !

quel manque de reconnaissance…

et alii dit: à

histoire littéraire :des jugements
Rabelais, sous le nom de son imprimeur, ajoute que Dolet est un monstre « né pour l’ennui et injure des gens de bien ». Il était peu perspicace ayant mis dix ans à s’en apercevoir. Cette aventure est triste et c’est une aventure éternelle.
anatole france

et alii dit: à

suite:
Entre défenseurs de la même cause, entre ouvriers de la même œuvre, on s’unit, on se soutient, on s’excite, on s’anime ; la grande tâche en est allégée et généreusement enlevée. Puis on se lasse, on s’arrête. C’est l’heure mauvaise des querelles, des récriminations, des disputes, des brouilles. Ne soyons pas trop sévères pour Rabelais. Il n’était après tout qu’un homme, et les qualités exquises de son esprit ne le rendaient que plus sensible, plus inquiet et plus irritable. Dolet, ce brutal, l’avait poussé à deux doigts de la prison, vers le bûcher ; il lui avait fait peur. Hélas ! nous sommes méchants quand nous avons peur.

rose dit: à

fait peur. Hélas ! nous sommes méchants quand nous avons peur.

Oui, habités par la peur sommes. Si ce n’est que le sachant, ou ne le vivant pas ou plus on peut des pâtisseries arabes savourer le goût.

rose dit: à

ce sont elles qui ont enfanté

Par qui ont elles accepté d’être engrossées ? Et où vont leurs larmes ?

Une femme au Venezuela, Magdalena (?) vient de faire 60 heures de car pour récupérer le corps de son fils Jackson, assassiné lors du grand massacre des prisons.

rose dit: à

Saint-Maur-des-Fossés. Nous savons que Rabelais avait obtenu, par un bref du Pape, la permission

Un bref du moine est un télégramme héliporté.
Saint Benoît => ordre des Bénédictins

rose dit: à

Christian un des fils d’Ernst August de Hanovre s’est marié à Lima avec une princesse péruvienne.

rose dit: à

Cette année là, le gotha européen s’est rendu à Lima, capitale andine.

rose dit: à

Et alii
« à l’entendre, c’était quitter le paradis. Paradis de salubrité, disait-il, d’aménité, de sérénité, de délices, et de tous les honnêtes plaisirs d’agriculture et vie rustique. On ne sait ce qu’il advint de cette supplique, »
Délices, à l’exception des loukoums, honnis par un membre de la confrérie, qui eût préféré des branches épineuses our la flagellation.

rose dit: à

Une de nos expressions françaises de bon aloi est revenue au Portugal ramenée par les rares conquitadors ayant échappé aux embûches.
Puis, franchissant les Asturies et la brèche de Roland atteignit Paris qui depuis n’en peut mais
Ce n’est pas le Pérou.

rose dit: à

Les conquistadors, au préalable gladiateurs, plus tard Poilus.

rose dit: à

D. dit: à
Covid-19 : les librairies classées « commerces essentiels » par un décret publié au Journal officiel

Les librairies pourront rester ouvertes en cas de confinement le week-end.

Franchement où va-t-on ?!

Et les cinémas, quand rouvriront-ils ?

rose dit: à

un sommet, de marcher le long des routes ou de s’asseoir par terre, la nuit devant un feu de camp, au cours de ses randonnées le long de la côte. En fait, dans son drôle de petit sac à dos, il avait aussi un curieux chapeau tyrolien vert qu’il mettait lorsqu’il rencontrait une montagne sur sa route, accompagnant généralement ce geste de quelques ioulements, avant d’entreprendre une escalade de quelques centaines de mètres. Il portait de coûteuses chaussures d’alpiniste qui faisaient sa joie et son orgueil, des godillots de fabrication italienne avec lesquels il écrasait la sciure sur le plancher du bar, comme un bûcheron de légende. Japhy n’était pas grand, tant pis.

Voilà.
Équipé pour le Matterhorn.

renato dit: à

« 3743,28 mètres », vrai car Kerouac parle du Matterhorn Peak — Yosemite, Sierra Nevada —.

La Montagne des Montagne fait 4478 mètres.

27.2 — 6.02

renato dit: à

« les commentateurs du blogapassou sont une race de gladiateurs. »

… un rêve de gladiateurs, peut-être ?

rose dit: à

Mes amis de l’Aéropostale argentine, Saint Exupéry, Guillaumet, Mermoz l’ont franchie de Buenos Aires à Santiago du Chili.
Cette cordillère des Andes est comme une épine dorsale qui descend du Costa Rica à l’Argentine.

À côté du Cervin, 4478 mètres, pointu le mont Rose, toit rond, tout rose et derrière le mont Blanc, tout rond tout blanc.

rose dit: à

Au Costa Rica, elle y est déjà et elle se termine au delà du détroit de Magellan, la ultima cordillera.

Elle est chaîne de volcans éteints et multiple. Et franchissable.

Je suis dans le sujet. ❤

La vengeance, à d’autres.

rose dit: à

On le sait le dimanche qu’il n’y a personne dans les Ehpad et que le service est réduit. 17h40 le repas du soir à Brest 🤨, industriel, le petit-fils a photographié.
On sait aussi que les directeurs font ce qu’ils veulent.
Cinquième semaine de fermeture aux visites pour la mère.
Ai écrit hier transformer l’Ehpad en bunker n’est pas une solution. Pas envoyé le mail.
Jamais conchié personne.
M’intéresse aux patagons qui allumaient des feux sur la côte.
Exterminés. Comme les dinosaures en Patagonie.

et alii dit: à

Mélanie Georgiades, dite Diam’s, est une rappeuse, chanteuse et auteure-compositrice-interprète française, née le 25 juillet 1980 à Nicosie (Chypre).
elle a été battue et tenté de se suicider ;
elle s’est convertie à l’islam
. Elle publie Autobiographie en 2012, puis Mélanie, française et musulmane, en 2015.

rose dit: à

Je m’intéresse aussi à l’Amérique latine. Particulièrement au détroit de Magellan auquel je voue un amour immodéré et que les baleines empruntent.
À tous les détroits, aux canaux de Panama et Suez et à celui de l’Orénoque.
Lima est une capitale surprenante par sa fascinante modernité et le côtoiement entre art culture et nature. Avec respect de.

Le Matterorn suisse est la montagne des montagnes de sa forme triangulaire triomphante. À côté, les autres montagnes, usées, semblent anciennes. Pour cela lui règne.

et alii dit: à

diam’s: c’était à Bloom que je le disais

et alii dit: à

diam’s:
« J’avais 17 ans. Outre des violences physiques, je subissais un harcèlement psychologique destructeur. Je n’ai pourtant jamais porté plainte. Parce que j’avais peur. Parce que c’était la honte. Parce que, quand on est jeune, ça fait partie des codes : on ne porte pas plainte à la police ». Quelques années plus tard, elle consacre une chanson (Ma souffrance) à cette expérience. « Après cette chanson, j’ai reçu énormément de courrier de jeunes victimes : des filles de 14, 15 ans, parfois 13 ! Ces filles de 13 ans, elles n’avaient même pas encore l’âge d’aimer que déjà elles prenaient des coups ! Comment voulez-vous aimer après ça ? ». « Heureusement, je suis debout, je n’ai pas de séquelles », ajoute la jeune chanteuse. Qui avoue avoir tout de même « mis 5 ou 6 ans à perdre (mes) réflexes de femme battue ».sur wiki

renato dit: à

Le Matterhorn, rose, est un africain italo-suisse — la frontière suit la ligne de partage des eaux.

Le nom français et italien vient d’une erreur de transcription : s devient c.

rose dit: à

Maintenant, ma mère regarde la lune de qa terrasse plein nord. Bouclée.
La semaine prochaine marquera la sixième sans visite.
H24 règbe sans partage.
L’exécutante, qui se revendique telle, de son état psychologue clinicienne, m’a dit mardi lors de ma visite à ma mère non autorisée -et je ne l’ai pas vue H24 règne- que le médecin songeait à commencer à envisager la possibilité de la reprise des visites.
Médecin des deux Ehpad qui part en Angleterre en pleine explosion du variant anglais.

Ma mère est maintenant toute maigre, a perdu cinq dents et cassé jeudi une jranche de ses lunettes. Elle ne peut plus rien faire.
Hier soir, on a regardé la lune. Je lui ai montré la mienne. Elle m’a montré la sienne.
Et puis, elle m’a dit tu sais c’est la même.
Je ne le savais pas.
Elle était contente de me montrer sa lune avec son téléphone qu’elle a tourné.

rose dit: à

Matterhorn africain ?😳

rose dit: à

une branche.
Chez l’opticien pour réparation.

rose dit: à

H24 est une femme de tête. Une battante.

rose dit: à

Ses parents vivent chez eux.
Pas dans leurs Ehpad.
Pourquoi ?
Je ne sais pas.

Mais, ils y ont collé le grand-père, m’a-t-elle dit.
Devait être horrible. Autant que cui qui a fait peur à Rabelais.

et alii dit: à

rose, peut-être pouvez-vous envisager de transférer votre mère dans un autre EHPAD;il n’y a surement pas dans tous de tels rapports de force entre le personnel et les gens de l’extérieur; un avocat peut peut-être vous conseiller la manoeuvre pour réussir à convaincre tout le monde ,quel argument alléguer ;ce n’est pas le PEROU!
courage, rose;faites un peu halte , et reprenez vous;
je pense à vous

renato dit: à

Le sommet du Matterhorn, rose, est principalement formé d’une roche metamorphique africaine qui a pris ses vacances entre Zermatt et Cervinia suite aux ébats amoureux plutôt mouvementés des plaques européennes et africaine il y a environ cents millions d’années de là.

rose dit: à

Et alii
Je suis crevée.
Mal au genou droit.
Mal à l’épaule gauche.
Mal au dos résolu depuis que j’ai réussi à rapatrier ma voiture.
L’Ehpad chez moi a eu 34 résidents contaminés et 12 morts en deux semaines.
Je n’ai plus de saint à qui me vouer.
Et suis face à un panier de crabes.
J’ai eu l’avocat avant-hier : ma mère attend une contre-expertise médicale prouvant sa capacité à vivre chez elle depuis son audition au tribunal le 15 octobre 2020. La n’ième lettre de l’avocate à la juge est partie lundi 15 février, arrivée, confirmé par mail bien arrivée, pas de réponse encore.
Ai beau me bouger le cul, pas de réponse concrète : les voleurs, les menteurs, les vainqueurs, l’emportent haut la main sur les petites gens honnêtes.
Hier, on a ri trois fois sur l’âne est un cheval qui a raté sa vie. Elle m’a dit tu l’aimes beaucoup cette blague.

rose dit: à

Je l’aome beaicoup cette blague.
L’âne est un cheval qui a râté sa vie.
Suis pas là pour conchier la confrérie.

rose dit: à

Je l’aime beaucoup l’histoire de l’âne qui est un cheval qui a raté sa vie.

rose dit: à

Pkoi le Servin donc ?
Belle origine africaine le Matterhorn.

rose dit: à

Encore Saussure.
Pas Ferdinand de.
Sacré Saussure

Cervin vient de « mont Servin » qui, jusqu’en 1855, désignait le col de Saint-Théodule (Mons Silvanus, en latin, où le terme mons indiquait les cols, et n’acquit la signification de « sommet » que par la suite), d’une grande forêt traversée par le chemin du col du côté du Valtournenche[2]. Le changement du « s » au « c » fut causé par une faute commise par Horace-Bénédict de Saussure, l’un des premiers cartographes du royaume de Sardaigne[3]. Ce toponyme fut inventé pendant « l’optimum climatique » de l’époque romaine,

Wikip.

rose dit: à

Zai un caillou dans la Saussure.

rose dit: à

Élisabeth II en a eu un à son mariage.

Philip va-t’il allet jusqu’à ses cent ans. Espérons-le.

John B dit: à

« Bonne nuit à vous, en compagnie des poètes. »

Et au matin, en voilà un qui a fait pipipoésie au lit!

Brinqueballe dit: à

L’entretien des muses, quel beau moteur!

Brinqueballe dit: à

quel beau moteur!

Un six cylindres en V erbe!

Bloom dit: à

Nettoyage ethnique

A manier avec précaution.
Nettoyage socio-économique à forte composante monochrome.
Maryse Condé habitait au-dessus de chez moi, on allait de temps en temps manger un bout au Temps des cerises, véritable coopérative ouvrière de production, parfois on finissait la soirée au Merle Moqueur, le cabaret en face. Haut lieu de la Commune, cela va sans dire.
Il y avait aussi un resto africain où il était possible, selon arrivage, de manger du serpent ou un truc hyper cartilagineux dont on nous disait que c’était du crocodile…
Et quand on était ‘in the money’, on allait Chez Françoise, à l’endroit exact où s’était envolée la mogole fière de Pilâtre de Rozier et du Marquis d’Arlandes, entre les moulins à vent (l rue du Moulin des prés).
La piscine de la Butte, enfin, construite pour les JO de 1924, où le grand Marcel Rayman allait parfois rafler les titres.
Déjà, en ce milieu des années 80, les petites entreprises de pub commençaient à s’installer dans le quartier…

christiane dit: à

Rose,
Dans « Cahier de verdure » P.Jaccottet cite un haïku d’Issa :
« En ce monde nous marchons
sur le toit de l’enfer
et regardons les fleurs. »
Puis il le commente ainsi :
« Il y a peut-être un lien, pas seulement une contradiction, entre l’enfer et les fleurs. On pourrait en venir à dire cette chose folle, qui paraîtra indécente aujourd’hui, qui l’aurait été de tout temps, car il y a longtemps que l’enfer a émergé à la surface de notre monde : qu’elles parlent plus haut que lui ; ou qu’elles parlent de ce qui pourrait l’emporter à la fois sur elles et sur lui.
Fontaine. Soleil clair. Et ce matin pas la moindre colère, pas la plus petite tentation ! Fontaine, au premier soleil.
Mésanges désormais apaisées.
Une part invisible de nous-mêmes se serait ouverte en ces fleurs. Ou c’est un vol de mésanges qui nous enlève ailleurs, on ne sait comment. Trouble, désir et crainte sont effacés, un instant ; mort est effacée, le temps d’avoir longé un pré. »

puck dit: à

@Bloom vous y allez encore plus fort que moi :

« Que de couches d’humanité superposées… »

puck dit: à

et puis « nettoyage ethnique » c’était plus de l’ordre de la figue stylistique, le mot « ethnique » ne faisait pas référence à une ethnie à proprement parlé, mais plus en référence au mot « nettoyage ».

un peu comme quand Flaubert se compare au « gladiateur » ça veut pas dire qu’il sort dans la rue avec un trident et un filet et un casque romain sur la tête.

encore que ça lui aurait bien allé.

puck dit: à

ça fait penser à pedro : dans une phrase il ne retenait que le mot sur lequel il allait controverser.

la bobïsation c’est une forme occidentale de nettoyage ethnique : c’est évident que c’est le mot « nettoyage » qui compte le plus.

c’est comma quand Mr Court me dit qu’on a jamais lu les harangues de Saint Bernard.

Janssen J-J dit: à

@ Hier soir, on a regardé la lune. Je lui ai montré la mienne. Elle m’a montré la sienne.
Et puis, elle m’a dit tu sais c’est la même.
Je ne le savais pas.
_______
Elle était presque pleine, la lune, dans le ciel dégagé de la nuit. Gibbeuse au départ, sépulcrale et virginale par la suite…
Sans mes lunettes, j’en vis deux, lunes, comme dans 19Q4…
Toujours des bouts de romans incrustés dans la mémoire universelle, bien plutôt que tant d’cnombrantes thèses abstruses, essais, et pensées philosophiques locales si rapidement frappés d’évanescence.
Tango et Aoamé étaient là, au Japon comme dans les Cordillères…
Elles riaient et s’étonnaient, blaguaient… tu es bien sûre qu’il n’y en a qu’une ? moi, j’en vois deux !… et c’était merveille de voir leurs mains blanches et leur blanche patte s’ébattre dans l’ombre du soir…

(mes bons voeux du détroit de Behring qui dégèle, Bàv2)

puck dit: à

ou quand je dis qu’un écrivain a une licence de philo et qu’il est guitariste dans un groupe de rock.

le seul truc que retient renato c’est la licence de philo : « ça ne veut rien dire d’avoir une licence de philo, il y a de grands artistes autodidactes !!! ».

vous êtes tous à la fois très drôles et en même temps très mauvais lecteurs, d’où peut-être l’aspect drôle.

puck dit: à

tiens donc, je me sens une âme de gladiateur aujourd’hui…

allez-y ! venez me chercher qu’on rigole un peu !!!

B dit: à

Sans mes lunettes, j’en vis deux, lunes, comme dans 19Q4…

Sans lunettes, le sud de la lune est pour moi un trait tremblé, comme quand au compas on rate un cercle et que le second tracé ne coïncide pas tout à fait. Jeconfiai à un vieil ami que bientôt j’en verrai deux et gratuitement. J’aurais parié qu’elle était pleine hier. Joli voile de petits nuages boules de coton en traîne, lune ascendante à 20h. Avec pour la belle, un choeur de crapauds .

B dit: à

Puck, ils sont en avance, paraît-il, cette année. Il n’y a aucun marécage dans le coin. Je lis que chacun y va de ses auteurs et citations, je me sens absolument démunie. Je vais me doucher ça vous dérange pas.

B dit: à

J’ai pas la tenue pour vous affronter pourtant j’ai des tas de fringues mais pas de bouclier, de cotte de maille, de filet de pêcheur, de char. Libé titre le barrage mal barré, qu’en pensez-vous?

Janssen J-J dit: à

« une âme de gladiateur » en nuisette de péplum… – ça désarme les garçons en général, et les filles en profitent, B., vous pouvez aller le chercher, hein – faut pas croire qu’il va gagner… Avez toutes vos chances après la douche… Quo vadis ?

renato dit: à

Ça sert à quoi la licence de philo ? pass pour les plateaux télé bien à part, naturellement.

Janssen J-J dit: à

@ pkt, ///vous êtes tous à la fois très drôles et en même temps très mauvais lecteurs, d’où peut-être l’aspect drôle///.

… comme des ‘syllogismes de la drôlitude’, hein, qu’il aurait dit Emil le Rom’ …

@ de koi ? … une ministre de la Solitude ? -> Confinée corse al’hors… j’espèhre… Ma soeur MS, candidate, va retâter le terrain avant de donner son accord (dilière)…
https://gr20-infos.com/decouvrir/cirque-de-la-solitude/

renato dit: à

Regardez Horace Benedict de Saussure, hamlet, il est plus connu pour Voyages dans les Alpes —1, 2, 3, 4 —, que pour ses cours de philo.

renato dit: à

Selon Don DeLillo. “It is so much simpler to bury reality than it is to dispose of dreams”

et alii dit: à

ET POUR LE ANAGRAMMES ,si Saussure vous écorche les orteils, voyez UNICA Zurn, l’amie de BELLMER

Janssen J-J dit: à

En ce moment, suis sur la 4e partie du roman de Bolano, 2666, la plus longue… Une énumération des meurtres de femmes de Ciudad Juarez, à la frontière mexicaine durant cinq ans, très peu élucidés par les flics chargés des enquêtes… Très très éprouvant pour les nerfs, hein, y compris les nerfs optiques. Mais il faut pourtant poursuivre jusqu’au bout. C’est un document pourtant capital sur la naissance des « féminicides » de par la monde, et voilà ce qu’en dit un fragment de la fiche du dictionnaire commun WKP, si on ne veut pas lire ce roman. Faut bien reconnaître que l’écriture simpliste, plate et laborieuse de l’auteur a de quoi lasser les meilleures volontés comme la mienne.
(mon édition folio fait 1450 pages)…
_______________
(wiki) Le roman 2666 (1100 pages) de Roberto Bolaño, publié de manière posthume en 2004 est centré sur les meurtres de Ciudad Juárez (Santa Teresa dans le roman). Le roman est divisé en cinq parties, dont Bolaño n’avait achevé que quatre et demi avant sa mort. 2666 décrit l’horreur du XXe siècle à travers une série de personnages dont l’écrivain allemand Archimboldi, qui évoque Thomas Pynchon. Bien que modifiant les noms des lieux et des personnages, Bolaño fournit une description extrêmement détaillée des faits, énumérant dans la quatrième partie du roman (en environ 500 pages) plus de 200 meurtres de femmes survenus entre 1993 et 1997 ainsi que de nombreuses péripéties des enquêtes policières et journalistiques. Il s’inspire notamment des notes recueillies par le journaliste Sergio González Rodríguez, avec lequel il était en contact étroit »
_______________

Janssen J-J dit: à

« leurs lèvres frétilles… » comme des anguillent ?

Meuh, jzmn… prenez pas les réalités pour vos désirs impurs, voyh’ons donc… !

et alii dit: à

THEODULE? C’est le prénom du fils?mort très jeune de RABELAIS;on ne sait pas qui est la mère si j’en crois A.France;(d’habitude , on ne sait qui est le père)

et alii dit: à

rose, vous avez vu l’oiseau mouche de NAZCA a été identifié :un COLIBRI

et alii dit: à

JE ME SOUVIENS d’une dame qui appelait un thermomètre
d’autrefois(aujourd’hui, c’est une sorte de pistolet sur le front)un pique-lune

et alii dit: à

rose:
»Pique la lune » est le surnom que Saint-Exupéry avait lorsqu’il était petit puisqu’il regardait toujours vers le ciel en rêvassant

Jazzi dit: à

« prenez pas les réalités pour vos désirs impurs »

L’amour n’est jamais impur, JJJ.
Ne le dites pas à D., mais les gladiateurs ne sont plus ce qu’ils ont été.
Il pourrait avoir des surprises.
Désormais, on s’empale tout en restant vivants…

Jazzi dit: à

« Pique la lune » est le surnom que Saint-Exupéry avait lorsqu’il était petit »

En grandissant, c’est devenu « Nique la lune » !
Mais alors qu’entend-t-on par pique-nique ?
Les déjeuners sur l’herbe ne sont plus ce qu’ils ont été…

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