de Pierre Assouline

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La République des livres
La littérature est leur vengeance

La littérature est leur vengeance

Que n’aurais-je donné pour être présent le 9 décembre 2009 à la Bibliothèque nationale du Pérou à Lima ! Une rencontre y était organisée à l’initiative de l’Institut culturel italien local entre Claudio Magris et Mario Vargas Llosa. Une conversation dont on rêverait d’être l’attentif auditeur. Fort heureusement retranscrite, elle parait aujourd’hui sous leurs signatures conjointes et sous le titre La littérature est ma vengeance (La literatura es mi vengaza, traduit de l’italien pour les paroles de l’un par Jean et Marie-Noëlle Pastureau et de l’espagnol pour celles de l’autre par Albert Bensoussan et Daniel Lefort, 85 pages, 12 euros, Arcades/Gallimard).

Il y est naturellement question des livres et des auteurs qui les ont marqués, du statut de la fiction, de l’engagement de l’écrivain et de la nécessité d’être fidèle en premier lieu à ses propres démons fut-ce aux dépens de ses devoirs vis-à-vis de la chose publique. Chacune de leurs interventions est longue, méditée, précise, argumentée, ininterrompue, aux antipodes de ce qui se fait d’ordinaire par les canaux médiatiques; elles s’inscrivent contre « la frivolisation » de l’époque. Chemin faisant, ils donnent l’air de rien une belle leçon d’écriture via leur apologie du roman, « le » genre littéraire qui autorise l’expression de la totalité, de tout ce que l’homme recèle en lui de raison et de déraison, de réalité et d’irréalité, de matériel et de spirituel, de fantaisie et d’histoire. Le roman comme le territoire par excellence de la liberté de l’esprit. Parmi ceux qui paraissent en même temps que cet écho d’une lointaine conversation qui prend son temps, arrachée à une époque pressée comme jamais, il est deux conteurs qui semblent d’être donnés le mot pour profiter pleinement de cette autorisation de déployer l’imaginaire sans restriction- et de se venger.

Pour Le miel et l’amertume (253 pages, 20 euros, Gallimard), Tahar Ben Jelloun a privilégié une forme qui a déjà fait ses preuves sous tous les cieux littéraires, celle du roman choral. Chaque personnage raconte sa vision d’une même histoire isolément dans des chapitres distincts. Ils appartiennent à une même famille et se souviennent du drame qui l’a faite exploser. Cette tragédie, ce fut le viol de Samia à 16 ans par un pédophile bien connu dans le Tanger du début de ce siècle. Un Marocain et non un étranger, utile précision, Khenzir la charogne de la rue Goya, un fin lettré, éditeur d’une revue, qui abuse de sa position dans ce microcosme pour attirer à lui des jeunes, fous de poètes et de poésie, autant Baudelaire et Aragon que Chawki et Darwich, et rêvent de voir leurs vers un jour publiés.

Choquée par cette violence, humiliée d’avoir été ainsi dégradée et soucieuse de ne pas se voir reprocher tous les torts comme c’est la règle, elle pense éviter le scandale en ne se confiant qu’à son journal intime. Une bombe à retardement qui explosera au lendemain de son suicide. La famille se désintègre sous le coup de la révélation, laquelle cristallise tout ce qui la minait souterrainement de longue date. Chronique intime du secret, du non-dit, de l’incommunicabilité, de la médisance ordinaire, du silence gonflé de honte et d’honneur, la narration d’une douceur exemplaire malgré la violence qui y est rapportée s’insinue dans les interstices d’une omerta qui ne dit pas son nom par la voix du seul personnage qui s’autorise une certaine distance vis-à-vis des événements, et pour cause : Vlad, jeune immigré mauritanien en proie au racisme anti-noirs, est doté d’une sagesse qui force l’admiration et réussit à panser les plaies.

Au début, on se croirait dans les Carnets du sous-sol de Dostoïevski car Mourad, quoique ni méchant, ni malade, ni misanthrope, vit effectivement « dessous » comme s’il était enfermé dans une tombe ; en proie à un phénomène de dépersonnalisation, il se sent étranger à son corps. Au milieu, on est emporté par le vertige telle Pandora à la vue du bateau du Hollandais volant. La fin est plus sombre, plus dure car elle met à nu le vrai thème du livre, celui qui recouvre le viol et le reste : la corruption, ce poison qui gangrène le Maroc et ronge insensiblement plusieurs personnages de ce roman, la corruption sonnante et trébuchante de l’administration, de ses fonctionnaires du plus bas au plus haut et de leurs innombrables intermédiaires, rendue légale et générale par l’Etat même, la corruption des esprits et celle des âmes. En arabe, « corruption » se dit  r’choua, « bois pourri ». Elle vient de loin et la clé du phénomène se trouve dans la Muqqadima du grand historien Ibn Khaldûn au chapitre XXV intitulé « Les pays conquis par les Arabes ne tardent pas à tomber en ruines » (traduction d’Abdesselam Cheddadi), écrit au milieu du XIVème siècle. Le Maroc, c’est un pays où chacun passe sa vie à s’arranger, à bricoler à propos de tout de rien, à s’accommoder après avoir négocié. Corrupteurs et corrompus participent de la même population car « la corruption est « la mamelle des Marocains ». Sans rien céder de son exigence littéraire, la charge de Tahar Ben Jelloun est puissante contre cette culture du compromis permanent, contre les priorités d’un pays qui en vient à édifier plus de mosquées que d’écoles ou d’hôpitaux.

Le roman est plein des reflets d’un certain Tanger dont les noms de lieux égrenés, si évocateurs de l’époque où la ville était dotée d’un statut international, constituent le tissu poétique par leur seul énoncé : l’hôtel El Minzah, la Forêt diplomatique, la vieille montagne, le café Ibéria et le Gran café de Paris, le Gran Socco, le café Hafa (du temps où le mur érigé par BHL n’empiétait pas sur la vue imprenable), le parfumeur Madini, les magasins Kent, le casino espagnol, Casa barata (la « maison bon marché » à mi-chemin entre le bazar et le marché aux puces), la librairie des Colonnes (on lira ici l’article très  juste et informé de Hisham Aidi sur le Tanger un peu trop légendaire de Paul Bowles). Ce Tanger cosmopolite, à la fois français, marocain et espagnol, n’existe que par ses vestiges et la nostalgie de ceux qui connurent le monde d’avant. Longtemps la ville entre deux mers a tourné le dos au Maroc qui le lui rendait bien, lorsque Hassan II, qui ne l’aimait pas et la boycottait, en avait fait la mal aimée de son royaume. Boulevard Pasteur, les jeunes filles se promènent comme autrefois par deux ou par trois sans se lasser, mais désormais elles sont voilées.

Mourad, le père, aime à dire que le sous-sol est leur caveau de famille. Mais à partir de ce postulat si fécond, l’auteur ne va pas jusqu’à laisser son imaginaire divaguer autant que Vénus Khoury-Ghata le fait dans son savoureux roman Ce qui reste des hommes (123 pages, 13,80 euros, Actes sud). Son double, baptisée Diane, s’estime un jour assez âgée pour se rendre du côté de chez Roblot afin de prévoir le confort de son au-delà. Le caveau qu’on lui propose étant un deux-places, elle hésite parmi ses nombreux ex, amants de passage et maris en titre, sur l’identité de celui à qui elle proposera de s’y coucher à mort à ses côtés. Aussi consulte-t-elle du côté des encore vivants ; elle fait passer des auditions aux rescapés de leurs folles étreintes car, minée par l’incertitude, elle ne peut s’empêcher de tout planifier. Prévoir, dit-elle. Le « tu » qu’elle a privilégié à l’exclusion du « je » lui permet de se mettre à distance et d’exposer les situations les plus scabreuses sans en être dérangée (lire ici un extrait).

Son amie Hélène, depuis peu veuve d’un mari assassiné par la mafia corse, l’encourage dans cette voie fantasque qui a sa part de gravité. C’est tout le charme subtil de cette histoire, si drôle et légère en apparence mais si profonde en vérité. Sa sonorité a un allant, une vivacité, une assurance de séductrice à la recherche de ses conquêtes d’autrefois, ce qui donne au roman une allégresse inattendue. Lorsque le marbre dont on fait les dalles funéraires est rouge, ce n’est pas de poussière mais de sang après qu’on l’ait scié. Tout est de cette encre mais quels que soient ses miroitements, l’outre-noir est sa vraie couleur, celle d’une solitude si pesante ici-bas qu’on la redoute par avance lorsqu’elle s’abattra tout en dessous. C’est pourquoi il est recommandé aux esseulés de s’y faire accompagner, fut-ce pour s’engueuler jusqu’à la consommation des siècles. Diane cherche un homme, pas pour l’amour mais pour le compagnonnage éternel, même si son vrai compagnon secret est un félin. Sauf que sous le marbre de Carrare, sans livres et dans le froid, à défaut d’homme, un chat aurait moins de répondant mais n’en serait pas moins réchauffant.

(« La façade en céramique du Gran Teatro Cervantès à Tanger », photo  Yann Guichaoua ; « L’entrée du café Hafa à Tanger » photo D.R. ; « Un chat qui a des lettres » photo Passou) 

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 606 Réponses pour La littérature est leur vengeance

Jibé dit: à

« et que vogue la galère », e la nave va…nous revoila dans Fellini!

et alii dit: à

tube digestif:
je n’ai jamais fait de fixation sur la nourriture; et même j’étais irritée parfois de voir autour de moi des personnes,il est vrai avancées en âge, pour lesquelles le « bien et bon manger » avaient tant d’importance; mais je reconnais qu’en vieillissant moi-même ,je commence à être sensible à ‘certaines nourritures;
par ailleurs j’avais remarqué ce que l’on appelait le « cerveau de l’estomac »
Les aires du cerveau contrôlant l’activité de l’estomac identifiées pour la première fois
Les aires du cerveau contrôlant l’activité de l’estomac identifiées pour la première fois
cerveau et psy

christiane dit: à

rose dit: « Pire que les loukoums, les baklavas »

Seriez-vous gourmande ?
J’ai vu , hier sur LCP, un documentaire sur la gastronomie du Pays basque guidé par G.Depardieu : les jambons Kintoa vieillis en cave (les porcs noirs Kintoa repus de glands et de châtaignes que G.Depardieu agace du bâton), les piments d’Espelette, l’Irouléguy, vins rouge prenant le temps de devenir dans des jarres en argile. Des poissons aussi, la bonite espérée au bout des lignes des pêcheurs d’occasion que sont Depardieu et son acolyte, Laurent Audiot (son chef cuisinier), les chipirons devenant un mets noir et onctueux…
Le périple gourmand de Depardieu, ce voyage culinaire de Banca à Hendaye en passant par Itxassou ou la vallée des Aldudes était réjouissant ! Quel ogre ! Il n’arrête pas de déguster, heureux !
Et vous, Rose, quel périple culinaire aimeriez-vous vivre ?

christiane dit: à

Jibé dit: « « et que vogue la galère », e la nave va…nous revoila dans Fellini! »

Joli !

Jibé dit: à

Je ne sais pas, rénato, de quoi est mort le Merisi, que tout le monde appelle le Caravage. Peut-être de maladie, peut-être assassiné, c’est ce que je croyais et la croyance n’est pas autre chose qu’une ignorance à laquelle on accorde du crédit.
Mais basta, il reste que sa mort comme celle de Pasolini évoque le meurtre homo du fait de ce que fut sa vie.
Ces deux hommes parmi des millions comme eux ont vécu comme des parias leur manière d’être au monde et, comme très peu, ont réussi à muer cette douleur de la marge en force créatrice. Michel Ange aussi (même prénom que Caravage) et Visconti, dont on parlait récemment.
Ce qui m’a toujours frappé, c’est l’alliance entre souffrance/exclusion et capacité créatrice (le nombre d’homo, hommes et femmes, chez les créateurs), sans que j’en tire aucune conclusion de causalité précise. Je ne peux que penser que « la souffrance enfante des songes ». De la marge où l’on est, il faut bien que l’on sorte!

christiane dit: à

Jibé,
j’aime beaucoup vos coups d’épée dans l’au que ne craignent pas vos étudiants !

christiane dit: à

«la souffrance enfante des songes»

Oui, Jibé. Belle réponse à Renato.

et alii dit: à

quoi qu’il en soit,
il y a des recherches très pointues sur ce « cerveau
de l’estomac »:
Des travaux européens confirment une corrélation entre un déséquilibre du microbiote intestinal et le développement dans le cerveau des plaques amyloïdes, responsables de l’apparition de la maladie d’Alzheimer.

et alii dit: à

La maladie de Parkinson, par exemple, pourrait trouver son origine dans le ventre, selon des études récentes présentées à Genève. «L’intestin est touché dans une phase précoce de la maladie, probablement des dizaines d’années avant l’apparition des troubles moteurs, confirme Filip Scheperjans, neurologue à l’Hôpital universitaire d’Helsinki. Pour 30 à 50% des patients, les premiers symptômes de Parkinson se traduisent par une atteinte de l’olfaction, des problèmes de déglutition, et de la constipation.» Le chercheur finlandais a aussi observé des différences entre le microbiote intestinal de patients atteints et celui de personnes en bonne santé, qui dépassent les simples disparités interpersonnelles. Il existerait en outre une corrélation directe entre la quantité de microbes de genre Enterobactericeae (un type de bactérie pouvant être pathogène ou ne causer aucun mal selon son sous-type) et le degré de gravité des problèmes de mobilité et d’équilibre chez les patients atteints.

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Autre découverte: la majorité des malades auraient les mêmes lésions propres à Parkinson dans leur système nerveux intestinal et leur cerveau. Cette avancée dans la compréhension de la maladie laisse entrevoir la mise en place de nouveaux outils de diagnostic précoce. Il devient en effet possible d’imaginer qu’une simple biopsie du colon permette de dépister cette affection avant même l’apparition des signes moteurs. «L’inoculation du microbiote de ces patients à des souris susceptibles de développer la pathologie pourrait également représenter un énorme raccourci dans le temps, car en quelques semaines, on pourrait voir l’évolution de cette affection chez l’animal, et ainsi mieux évaluer le risque réel du patient face à la maladie», complète le professeur Jacques Schrenzel, responsable du laboratoire central de bactériologie aux Hôpitaux universitaires de Genève.

Alzheimer aussi

Des modifications du microbiote ont aussi été observées dans le cas de la maladie d’Alzheimer. Selon Angela Kamer, du Center for the Brain Health de l’Université de New York, «il pourrait y avoir un lien entre les maladies parodontales, qui touchent les tissus de soutien des dents, et des troubles cognitifs». Cette corrélation s’appuie, entre autres, sur une observation réalisée en 2013 au Royaume-Uni, où la présence de la bactérie Porphyromonas gingivalis a été détectée dans le cerveau de plusieurs patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Ce microbe, responsable des lésions parodontales avancées, aurait également comme caractéristique de bloquer le mécanisme naturel de régénération des cellules.

De plus, selon des travaux réalisés en Lombardie sur 270 patients atteints de troubles cognitifs associés à la maladie d’Alzheimer, le dépôt d’amyloïde, l’un des marqueurs prédominants de cette pathologie, serait également associé à un déséquilibre du microbiote, lorsque des bactéries entraînant des phénomènes inflammatoires prennent le dessus dans la flore intestinale.

Génération microbiote

Les liens entre le microbiote et certaines affections neuropsychiatriques ne s’arrêtent pas là. Des travaux réalisés notamment en Californie ont ainsi pu prouver qu’en modulant la flore intestinale, il était possible d’influencer les symptômes de l’autisme chez l’animal. Des extrapolations chez l’homme restent toutefois encore difficiles à réaliser.

Pour en savoir davantage, une vaste étude baptisée «génération MB», dont le but est de mieux comprendre le lien entre le microbiote et différentes maladies inflammatoires, dont l’autisme, devrait être lancée à Genève dès l’année prochaine. Elle réunira une large cohorte de nouveau-nés, en les suivant depuis leur vie intra-utérine (par un prélèvement de selles chez la mère), jusqu’à environ 2 ans, âge auquel le microbiote intestinal se stabilise. Les bébés, stériles in utero, développent leur flore intestinale au cours des deux premières années de leur vie, en entrant tout d’abord en contact avec les bactéries maternelles à la naissance, puis avec les microbes présents dans l’environnement. Selon divers travaux, un accouchement par césarienne, l’allaitement par biberon ou encore la prise d’antibiotiques pourraient affecter le microbiote de l’enfant en affaiblissant sa diversité, générant ainsi une plus grande sensibilité aux maladies inflammatoires. Pour Jacques Schrenzel, l’un des initiateurs du projet, «cette étude permettra de remonter dans le temps. Certains de ces enfants vont probablement développer une maladie inflammatoire, comme l’autisme. En ayant accès à leur microbiote à des moments précoces de leur vie, on espère pouvoir avoir une idée plus précise des interactions en jeu et envisager, à terme, des études thérapeutiques.»

Quels traitements?

Si les scientifiques semblent convaincus du rôle pathogène des bactéries dans l’apparition de certaines maladies neurologiques, l’aspect thérapeutique reste, quant à lui, un champ d’étude à défricher. Nous disposons de plusieurs outils pour intervenir sur notre flore intestinale et ses bactéries: antibiotiques, probiotiques (des bactéries et levures bénéfiques pour le microbiote), prébiotiques (des molécules rétablissant son équilibre), l’alimentation ou encore les transplantations fécales, qui consistent à remplacer la flore intestinale d’un malade par celle d’un donneur. Mais les effets de certains de ces moyens sont complexes à évaluer, et l’on ignore encore leurs possibles effets secondaires. Des études précliniques conduites à l’Université de Los Angeles ont cependant identifié plusieurs mécanismes selon lesquels les probiotiques pourraient influencer les interactions entre le microbiote intestinal et le cerveau. Mais ces résultats sont encore à confirmer à plus large échelle.

«C’est tout de même assez excitant, car il est probablement plus facile de manipuler le microbiote que nos cellules sur un plan génétique, s’enthousiasme Jacques Schrenzel. Certes, il est nécessaire de mieux comprendre les mécanismes en cause avant d’aborder l’aspect thérapeutique, mais on avance rapidement dans ce domaine.»

renato dit: à

Voilà la preuve du déficit kulturrel de ce forum : je cite Qoelet — seulement le tritre pour ne pas faire lourd — à propos d’un post de JC ; mais le gros du troupeau ne réagit que lorsque D. cite Ecclésiaste vers par vers comme un tricot. Puis il y en a qui se demandent pourquoi beaucoup d’intervenants sont partis sans laisser d’adresse. Enfin, heureusement D. a fait œuvre de divulgation !

JiCé..... dit: à

Soit il joue au con, ce con de JiBé : soit il l’est. Doutons… car la virtualité permet le mensonge !

Compassionnel, affectueux, tendre, dégouté – rapport à ce poulet de JiBé égorgé hallal comme un mouton mais qui continue à vouloir causer dans le poste – ces solutions ne me semblent pas satisfaire à cette équation sans solution réellement satisfaisante…uhuhu !

(Pauvre couillon de sa mère, bien connue Rue de la soif…)

Petit Rappel dit: à

Soleil Vert vous avez bien raison pour ce que vous dites d’ Ignis de Didier de Chouzy. C’ est bien meilleur que Servadac et beaucoup plus désespéré. Ajoutez -y la Roue Fulgurante de Jean de la Hire ou apparaît la première soucoupe volante, et l’ ébouriffant Péril Bleu de Renard, et vous vous direz que la SF française d’ autour de 1914 n’ était pas si mal partie’!
Bien à vous. MC

renato dit: à

Jibé, en avez-vous encore une louche de mielleux et coulants préjugés tardo-romantique à déverser ici ? Tenez-vous aux faits et allez voir le pourquoi des duels du Merisi… éventuellement. Pour le reste, pourquoi m’emmerder avec vos opinions, ne pouvez-vous pas me zapper comme le font tans d’autres ?

Bloom dit: à

en s’enrichissant l’Irlande du sur est devenu un pays éminemment protestant, encore une ironie de l’histoire.

Les Irlandais catholiques ont toujours eu un rapport assez ambigu avec l’argent.
Leur expérience historique de la pauvreté absolue, unique en Europe, les a vacciné contre l’hypocrisie d’un catholicisme romain prêchant la pauvreté. Il n’en ont retenu que ce qui leur convenait: le patriarcat et les petits arrangements avec soi-même de la confession.

L’Irlande peut remercier l’UE éternellement. They owe us. En 1977, quand je m’y suis rendu pour la première fois, c’était encore un pays du 1/3 monde. Lire le journal irlandais de B. Groult (assez insupportable, par ailleurs).
Demain, anniversaire de 40 ans.

renato dit: à

et al., je suis plutôt comme Voltaire : les fêtes religieuses m’ennuient, donc : connais pas, mais le Qoelet j’aime le relire, surtout dans la tradution it. de l’un de mes amis.

Bloom dit: à

vacccinéS

JiCé..... dit: à

Et alii ! mon vieux bébé malheureux !

La proximité avec l’Ecclésiaste était évidente. Renato l’a bien vu, de ses deux yeux : seriez vous borgne ?

Bien à vous, sans clin d’oeil

rose dit: à

Jazzi dit: à
Pas plus de violence homosexuelle qu’hétérosexuelle, rose.

Vous confondez avec la violence homophobe !

Non, Jazzi.

Cela m’étonne de vous : la lucidité me paraît être une qualité contemporaine majeure : un film en parle très bien : cela se passe à la palge et un se fait noyer par un autre sous couvert de.
Genet en est aussi un parfait témoignage : son séjour en prison ne lui aurait valu que déboires s’il n’avait pas été défendu par son maquereau qui lui a ssuré toute protection.

Je ne dis pas qu’il n’y a pas de violence hétérosexuelle : je dis que la mort violente d ePasolini et de Le Caravage est intimement liée à la violence homosexuelle : je persiste et je signe.
Je ne dis pas non plus qu’il n’y a pas de violence homophobe. Parce qu’il y a.

rose dit: à

à la plage (sans navire, sans ligne de flottaison).

Les choses sont faites pour être dites et pas planquées.

rose dit: à

JiCé
(Pauvre couillon de sa mère, bien connue Rue de la soif…)

J’imagine la rue de la boit sans soif.

avec le puits à côté ; du mauvais côté sans doute, là où l’oeil est éborgné.

rose dit: à

Jibé
c’est l’alliance entre souffrance/exclusion et capacité créatrice

Oui, enfin, merde.
Et à la pauvreté itou.

Faut ne pas venir de la pauvreté pour la revendiquer ; un truc d’aristocrate déchue.

Quand tu en viens, tu sais pertinemement pourquoi tu ne veux pas y retourner. Mordicus, jamais jamais.

JiCé..... dit: à

Sincèrement, qui est encore intéressé par la mort d’un inverti comme Pasolini, ou autre déviant soi disant rebelle, jouant sa vie aux dés ?

Les véritables héros sont les invisibles de la vie courante…

rose dit: à

Jibé dit: à
« et que vogue la galère », e la nave va…nous revoila dans Fellini!
Mais nous sommes en Amérique latine et pas en Italie !!!!!!!!!

Joli cependant

Didier dit: à

Bloom,
Est-ce vrai que Freud, en parlant des irlandais, avait dit qu’ils sont le seul peuple à ne pas du tout avoir besoin de psychanalyse ?
L’Irish psyché inaccessible aux psy ?
Merci de me répondre ou pas.

rose dit: à

christiane

je peux d’abord vous dire le voyage culinaire que je ne voudrai pas faire
(la ceviche de poissons crus, difficile, comme tout ce qui est cru à l’exception des fruits et légumes) : je ne voudrai
ni sauterelles et insectes, jamais
ni grosses larves blanches de l’amazonie équatoriale
ni langue sauce piquante ou pas, pas de langue du tout

ni baleine ni cheval ni poulain (au secours)
ni chauve-souris pangolin ortolan
ni chair humaine

Pour le reste, je vais réfléchir.
À tout,

renato dit: à

« Ces deux hommes parmi des millions comme eux ont vécu comme des parias… »

Autre connerie parmi les conneries. Ai écrit ici même et pas plus tars qu’avant-hier que tout artiste est un paria par choix, pas besoin de participer de catégories plus ou moins stigmatisées par la société.

renato dit: à

tars > tarD

Bloom dit: à

Est-ce vrai que Freud, en parlant des irlandais, avait dit qu’ils sont le seul peuple à ne pas du tout avoir besoin de psychanalyse ?

Didier, pas exactement: il a écrit que qu’ils étaient le seul peuple rétif à toute élucidation psychanalytique. Pour ne pas dire que leur psyché est encore durablement marquée par des structures de pensées « archaïques », notamment en ce qui concerne le rapport à la mort et à l’au-delà, et une imagination fortement teintée d’irrationnel…
Qui a fait la grève de la faim jusqu’à la mort?

renato dit: à

Par ailleurs, la condition de paria n’est pas à inscrire sous les voix ‘conditions économiques ou sociales’, mais à comme expression d’une condition de l’esprit — selon l’observation de Duchamp —.

Didier dit: à

Bloom,
Merci pour vos éclaircissements.

christiane dit: à

Rose, vous me faites penser au personnage de Melville, Bartleby, par son étonnante parole, «I would prefer not to» dans votre façon de préciser votre périple culinaire. Très drôle !

Didier dit: à

… touS les n’importe quoi…

christiane dit: à

Rose,
Dans votre précision concernant ce que vous dites de « la » violence homosexuelle c’est ce « la » faisant d’une situation possible une généralité qui me choque. Je crois que la violence entre deux partenaires dans les ébats sexuels est une façon d’aimer pour certains, pas pour d’autres. Elle peut être aussi un moment d’un rapport amoureux lié au désir. Tant qu’elle n’est pas subie par un ou une qui ne la veut pas, elle fait partie des mille mystères de l’intimité. Je ne sais rien de la façon d’aimer de Pasolini ou du Caravage. Je trouve juste une certaine violence dans certaines de leurs créations. Mais où se situe le fantasme ? Où se situe le mimétisme ? C’est un domaine secret qui appartient à chacun, homosexuel ou pas. La passion….

Didier dit: à

…la même fadeur iNsipide…

et alii dit: à

Ici, (!)je n’appartiens à personne ;je ne viens que pour le billet a priori;celui-ci est titré sur « la vengeance » et l’on a dit disputé sur ESTHER que connaissait bien Racine -et la cour de son temps)
que : Le motif de la «vengeance des ennemis» (viii, 13) peut refléter l’esprit d’une époque ultérieure (Selon Paton, Esther, p. 63, «La haine amère des gentils, et le désir de leur destruction que ce livre révèle,  » lien cité ;

et alii dit: à

le motif de la vengeance a été si reconnue qu’il a donné un titre en français:
ESTHER OU LA TENTATION DE LA VENGEANCE GÉNOCIDAIRE
BOCHET MARC
« L’auteur de cet essai s’est proposé de mettre en lumière, à travers les « réceptions » littéraires et artistiques depuis l’artefact jusqu’à nos jours, la figure de la reine Esther, trop souvent occultée par celle de sa «sœur» biblique Judith, et de lui rendre ainsi toute sa valeur emblématique, célébrée dans la fête juive de Purim, entre douceur et violence et entre crainte et courage, au centre d’un débat toujours actuel sur l’acceptation ou le refus de l’Autre –, ainsi que sur les responsabilités respectives de Dieu et de l’Homme dans le déroulement de l’Histoire. Marc Bochet est professeur agrégé de lettres honoraire, docteur en littérature comparée. Il a publié plusieurs études sur la réception littéraire et artistique de diverses figures bibliques, dont Présence de Job dans le théâtre d’après-guerre II en France (1988) aux Éditions Peter Lang ; Job après Job (2000) et Jonas Palimpseste (2006) aux Éditions Lessius ; Salomé, du voilé au dévoilé (2007) aux Éditions du Cerf ; Allers et retours de l’enfant prodigue : l’enfant retourné (2009) et L’âne, le Job des animaux : de l’âne biblique à l’âne littéraire (2010) aux Éditions Honoré Champion, ouvrage pour lequel l’auteur a obtenu le prix Jacques Lacroix de l’Académie française ; L’Arche de Noé et la Seconde Création (2011) aux Éditions Honoré Champion.

rose dit: à

Que mettre christiane pour sortir de la généralité ? Une ?
Je comprends fort bien votre remarque et vous en remercie.

Dans le livre d’Édouard Louis sur le vol et le viol subis après une nuit fougeuse à faire l’amour abec un partenaire sdf est aussi narrée cette (?) violence homosexuelle.

et alii dit: à

Racine:
La vengeance trop faible attire un second crime.
Jean Racine ; Esther, II, 1, le 26 janvier 1689.

et alii dit: à

Racine:
Craignez la feinte douceur ; la vengeance est dans son cœur.
Jean Racine ; Esther, III, 3, le 26 janvier 1689.

rose dit: à

Christiane

Ma remarque était liée à leur mort, violente pour les deux.

Cela m’interroge fortement une mort violente.

et alii dit: à

« avant d’immoler les Juifs à sa vengeance, Haman …in
Le livre d’Esther et le palais d’Assuérus [compte-rendu]
sem-linkM. Dieulafoy
Revue des études juives

Soleil vert dit: à

Petit Rappel dit: à
Soleil Vert vous avez bien raison pour ce que vous dites d’ Ignis de Didier de Chouzy. C’ est bien meilleur que Servadac et beaucoup plus désespéré. Ajoutez -y la Roue Fulgurante de Jean de la Hire ou apparaît la première soucoupe volante, et l’ ébouriffant Péril Bleu de Renard, et vous vous direz que la SF française d’ autour de 1914 n’ était pas si mal partie’!
Bien à vous. MC

Merci MC

Je signale à Rose que l’impératif de lecture en tenue correcte signifié par le Comte ne s’applique pas aux femmes :

« Mais Dieu me garde de m’en prendre aux lectrices qui, n’ayant pas, comme les lecteurs, à dissimuler leur laideur natale et les disgrâces de leur espèce, seront les bienvenues, dans quelque toilette qu’il leur plaira venir, telles qu’elles sortiront des mains du couturier, ou telles qu’elles sont sorties des mains du Créateur. »

A part cela, cet ouvrage est consultable et téléchargeable à partir de Gallica

renato dit: à

Incidemment, tenir en compte du fait que Pasolini fut élève de Longhi (dit ‘l’inventore di Caravaggio’), ce qui a beaucop conditionné la poetique de PPP, car la prose de Longhi, même celle avec une forte connotation attributive aussi que celle dans le registre ex cathedra, est l’expression d’un considerable effort représentatif — voir les textes éventuellement avant de déblatérer à vide.

et alii dit: à

en outre, j’ai précisé MASQUES:
« Pendant de nombreuses générations, Pourim a été considéré comme le festival des masques. Bien qu’il puisse y avoir eu des influences extérieures, les masques semblent sortir de l’essence même du festival. L’ensemble du livre d’Esther peut être défini comme une histoire de masques. Le livre commence par un banquet de dégustation de vin. À partir de ce moment, l’atmosphère d’un festin à boire continue de régner dans tous les événements et épisodes de l’histoire.
pour « esther »
. Nos Sages ajoutent ( Massekhet Ḥullin 139b ) que même le nom d’Esther (qui en persan est le nom d’une étoile) fait allusion au verset biblique (Deutéronome 31:18 ) «et je cacherai sûrement mon visage» (qui en hébreu se lit comme suit: «va’anokhi haster astir panai – qui rappelle le nom d’Esther »).

Et sans mention du nom de Dieu dans ce livre, il semble que même Dieu lui-même cache son visage derrière un masque.

et alii dit: à

paria:
Un peuple paria ; anthropologie de l’antisémitisme

Hyam Maccoby
bonne journée

et alii dit: à

Le jour où Dieu a ri
Le jour où Dieu a ri Livre numérique
Hyam Maccoby

Editeur : Editions Du Cerf

Jazzi dit: à

Pasolini

JiCé..... dit: à

Question
« Qui a fait la grève de la faim jusqu’à la mort? »

Réponse
« Un con »

rose dit: à

PPP

Pier Paolo

rose dit: à

« Mais Dieu me garde de m’en prendre aux lectrices qui, n’ayant pas, comme les lecteurs, à dissimuler leur laideur natale et les disgrâces de leur espèce, seront les bienvenues, dans quelque toilette qu’il leur plaira venir, telles qu’elles sortiront des mains du couturier, ou telles qu’elles sont sorties des mains du Créateur. »

Merci Soleil Vert.
En tout bien, tout honneur
👗👠🩰👡

rose dit: à

Christiane
Déjà ne pas souffrir en mangeant pour la bête que l’on mange. Commà midi le perroquet bleu.
Que ça se termine par des radis.
Ni du hamster comme au Pérou.
Ni (pardon D.) de la tête de veau ravigote.

JiCé..... dit: à

Valérie Petrescu serait atteinte du syndrome de la vache folle ? FAKE NEWS !

renato dit: à

et al., avez-vu lu La torpeur des ancêtres : Juifs et chrétiens dans la chapelle Sixtine ?

Jazzi dit: à

parmi les homosexuels qui ont connu une mort violente il faut nommer également Yukio Mishima, l’auteur de « Confession d’un masque » et deux autres amateurs de mauvais garçons, disparus sans laisser d’adresse : François Fillon ou Maurice Sachs.

Jazzi dit: à

François Villon (inconnu du correcteur automatique)

Jazzi dit: à

Esprit de Ch.aloux, si tu es parmi nous tape trois coup !

DHH dit: à

L’histoire d’Esther amene à repenseer au theme du Zakhor developpé par Yerushalmi. Dans le livre qui porte ce titre il montre que dans la culture juive la reference au passé est d’ordre mémoriel et non historique ;
Et de fait la majorité de ceux qui connaissent par le menu l’histoire d’Esther et ses interprétations ne seraient probablement pas en mesure de dater l’evenement: En revanche’il s il s’inscrit pour eux dans le temps, c’est par le retour chaque année à date fixe de la fête de Pourim qui le commémore

renato dit: à

À propos de la figure du paria, et al.
La Sixtine peut se considérer comme un grand autoportrait direct et indirect du Buonarroti, car comme il ressort de la lecture de ses rimes, il ne se tenait pas comme un bon chrétien, il se sentait spirituellement tiède, incomplet, en retard ; ainsi en ses représentant en juif, qui était dans l’opinion de l’époque le stéréotype du temps qui n’avance pas, de l’inertie et de la fatigue de la chair, a condensé en lui tous les éléments fonctionnels pour représenter son tourment intérieur.

renato dit: à

J’avais bien dit un « autre Pier Paolo », rose, sans le troisième P.

christiane dit: à

Jibé,
ce fragment d’un poème de Nelly Sachs traduit de l’allemand par Mireille Gansel :
« […]Et je pose en hésitant mon pied
sur la corde vibrante
de la mort dejà commencée

Mais c’est ainsi qu’est l’amour »

« Née au sein d’une famille juive allemande (Sachs est la retranscription de l’acronyme זק »ש pour zera kedoshim, engeance de saints c’est-à-dire martyrs) aisée, elle commence à écrire des poèmes à 17 ans. Elle vit douloureusement les persécutions nazies, et échappe au régime en mai 1940, grâce à Selma Lagerlöf, dont l’œuvre la fascinait depuis son très jeune âge et avec qui elle entretenait une relation épistolaire. Elle trouve ainsi refuge avec sa mère à Stockholm, qu’elle ne quitte plus jusqu’à sa mort. Plusieurs membres de sa famille sont cependant victimes des camps nazis. Les terreurs qu’elle vécut alors et le drame des camps de concentration la marquent profondément et altèrent fortement sa santé mentale. Son œuvre naîtra de la Shoah, et fera d’elle l’une des poétesses majeures du XX siècle. Son premier recueil, paru en 1946 et intitulé Dans les demeures de la mort traite de la nuit, du souvenir et de l’exil. »

Elle obtient le prix Nobel de littérature en 1966 « pour sa remarquable œuvre lyrique et dramatique qui interprète le destin d’Israël avec sensibilité et force ». Elle partage ce prix avec Shmuel Yosef Agnon. Elle meurt quatre ans plus tard, quelques semaines après Paul Celan dont elle fut l’amie et avec qui elle entretint une riche correspondance de 1954 à 1969 – dialogue à vif où s’échangent à la fois les tourments de la maladie, les questionnements poétiques, les drames personnels et historiques. »

christiane dit: à

Rose,
Le mien est moins compliqué. Je cherche à retrouver la cuisine de ma mère. Ces fêtes où apparaissaient les crêpes et beignets de pommes attendus, les pommes de terre râpées et frites, la blanquette de veau (plat rare), les potages au vermicelle, les pâtes au gruyère acheté à la crèmerie et entamé en chemin, les petits pois frais, écossés autour de la table, gousse éclatée puis vidée dans le saladier, puis la jardinière qui embaumait. C’est une joie douce que de se souvenir de la tendresse qu’elle mettait dans ces repas du simples. Elle me manque…

christiane dit: à

Rose,
Vous écrivez : « Cela m’interroge fortement une mort violente. »
Pourquoi ?
Toute mort m’interroge comme un mystère impossible à résoudre.

Didier dit: à

Jazzi,

Toc, toc, toc…

rose dit: à

Christiane
Pck la manière de mourir est quelque chose qUi me questionne.

FX dit: à

Dans la Grande Librairie de François Busnel diffusée le mercredi dernier, la charmante comédienne Anny Duperey, avait donné quelques exercices d’articulation pour bien articuler, justement.
Les voici :
1) Je veux et j’exige d’exquises excuses.
2) Le fisc fixe exprès chaque taxe fixe excessive exclusivement au luxe et à l’exquis.
3) Je veux vous vouvoyer.

rose dit: à

christiane dit: à
Rose,
Le mien est moins compliqué. Je cherche à retrouver la cuisine de ma mère. Ces fêtes où apparaissaient les crêpes et beignets de pommes attendus, les pommes de terre râpées et frites, la blanquette de veau (plat rare), les potages au vermicelle, les pâtes au gruyère acheté à la crèmerie et entamé en chemin, les petits pois frais, écossés autour de la table, gousse éclatée puis vidée dans le saladier, puis la jardinière qui embaumait. C’est une joie douce que de se souvenir de la tendresse qu’elle mettait dans ces repas du simples. Elle me manque…
C très beau.
Comme lorsque vous échangiez hier avec Jibé sur les souvenirs de l’enfance.

rose dit: à

Je veux vraiment vous vouvoyer vivifiante Viviane archiduchesse, dont les chaussettes sont sèches.

FX dit: à

rose,
Ne vous laissez pas tarauder l’esprit par ce genre de questionnements sur la manière de mourir.
Combien d’agonisants.tes sur leur lit de mort ont le visage si solaire, la mine si lumineuse, reflet de leurs âmes sereines se préparant à mourir en paix pour quitter cette vallée de larmes qu’est notre monde et aller rejoindre leurs chers défunts dans un monde meilleur de Joie et de Félicité.
Bien à vous,

renato dit: à

Encore un adolescent tué.

FX dit: à

Comme notre naissance fut le début de notre vie, notre mort sera le début d’une autre vie.
Tout simplement.

Bloom dit: à

Pour ceux qui, une fois vaccinés, souhaitent impressionner les aristos anglaise, quelques tongue twisters, de ‘Pygmalion’ (GB Shaw) et d’ailleursv (Annie Duperey, version ‘piste noire’):

In Hertford, Hereford, and Hampshire, hurricanes hardly ever happen

The rain in Spain falls mainly on the plain

Give me the gift of a grip top sock

Twist the twine tightly around the three tree trunks

You know New York, you need New York, you know you need unique New York

The big black bug bit a big black bear, then the big black bear bit the big black bug. And when the big black bear bit the big black bug then the big black bug bit the big black bear.

Bloom dit: à

anglais/e – + no ‘v’

John B dit: à

Puis il y en a qui se demandent pourquoi beaucoup d’intervenants sont partis sans laisser d’adresse.

Zéro plus zéro égale la tête à Toto! 😉

Didier dit: à

Quel tissu de banalités affligeantes postées par ce pauvre FX.
J’ai honte pour lui et pour la Rdl.

Bloom dit: à

GB Shaw appelle cela « Reverting to type ».

et alii dit: à

les vers que nous avons appris par coeur:
« Je ne te dis plus rien. Venge-moi, venge-toi ;
Montre-toi digne fils d’un père tel que moi.
Accablé des malheurs où le destin me range,
Je vais les déplorer. Va, cours, vole, et nous venge. »
Le Cid – Scène V – Don Diègue, don Rodrigue

Janssen J-J dit: à

@ YM ? M’enfin, il a organisé et théâtralisé la violence de sa mort. Voy’hons donc !

@ françois fillon, amateur de mauvais garçons… Exact ! Sarkozy…, pile poil. Pas duré longtemps. C’est lui qui l’est devenu.

@ PPP – Préfecture de Police de Paris, pour les initiés

@ Qui a fait la grève de la faim jusqu’à la mort : Bobby Sands ?

@ Ce qui m’a toujours frappé, c’est l’alliance entre souffrance/exclusion et capacité créatrice (le nombre d’homo, hommes et femmes, chez les créateurs), sans que j’en tire aucune conclusion de causalité précise.

Excellente observation et interrogation, lancinante et irrésolue. Pour l’approfondir à nouveau, il convient d’ajuster qq précautions liminaires, en précisant le genre d’où l’on émet (sexuel et/ou intersectionnel). [Cet exercice est encore un peu tabou, quand on le soumet aux étudiant.es en SHS, même gradué.es]

bouguereau dit: à

Comme notre naissance fut le début de notre vie, notre mort sera le début d’une autre vie.
Tout simplement

c’est con comme du pédro..mais ça reste à l’aise à la portée de keupu..en gros le suspens nest pas hinsoutenabe

bouguereau dit: à

ainsi en ses représentant en juif, qui était dans l’opinion de l’époque le stéréotype du temps qui n’avance pas, de l’inertie et de la fatigue de la chair, a condensé en lui tous les éléments fonctionnels pour représenter son tourment intérieur

hattation rénateau..seul les juifs se posent la question de savoir ce que ça veut dire que d’être juif

bouguereau dit: à

parmi les homosexuels qui ont connu une mort violente

association spécieuse pour mesurer des effets qui exiss pas baroz..ça a un nom en science..mais voilà..j’ai houblié

bouguereau dit: à

tout artiste est un paria par choix

hallons rénateau..c’est dla flanelle dizneuvième

bouguereau dit: à

Leur expérience historique de la pauvreté absolue, unique en Europe, les a vacciné contre l’hypocrisie d’un catholicisme romain prêchant la pauvreté

kabloom tu parles de irlandais comme lévichtrausse ses bororos..bon à chacun ses pauvres

bouguereau dit: à

« Mais Dieu me garde de m’en prendre aux lectrices qui, n’ayant pas, comme les lecteurs, à dissimuler leur laideur natale et les disgrâces de leur espèce, seront les bienvenues, dans quelque toilette qu’il leur plaira venir, telles qu’elles sortiront des mains du couturier, ou telles qu’elles sont sorties des mains du Créateur. »

c’est circonlovuté..ça sniffe son faux cul si j’osai..le français donne toute sa franche énergie a une machine à laquelle aucune autre langue étrangère ne saurait donner vie

D. dit: à

Svp Bloom, dites-nous ce qu’il faut prêcher. Nous sommes suspendus à vos lèvres.

bouguereau dit: à

J’ai honte pour lui et pour la Rdl

éprouver de la la honte..le sentiment le plus délicieux de la jeunesse

Bloom dit: à

Bobby Sands ?

Yep, 3J. Mais avant lui:

– en octobre 1920:
Terence McSwinney, maire de Cork,
Joe Murphy et Michael Fitzgerald,membres de l’IRA

– en avril 1940:
Tony d’Arcy

– en mai 1946:
Seán McCaughey et Sean McNeela

-en juin 1974:
Michael Gaughan

– en février 1976:
Frank Stagg

Après Bobby Sands, mort le 5 mai 1981:

Francis Hughes
Raymond McCreesh
Patsy O’Hara
Joe McDonnell
Martin Hurson
Kevin Lynch
Kieran Doherty
Thomas McElwee
Michael Devine

bouguereau dit: à

Les véritables héros sont les invisibles de la vie courante…

jicé lit les téosof..rome n’est plus dans ses gonds sacrénom

et alii dit: à

Hamlet
par William Shakespeare

La vengeance est un plat qui se mange froid

Janssen J-J dit: à

@ seul les juifs se posent la question de savoir ce que ça veut dire que d’être juif (jmb)

… depuis que « l’identitaire » (sociobiologique) a remplacé le « social » (durkheimien), on ne peut plus se montrer aussi péremptoire, même parmi les gentils philosémites. Le TCEPA en SHS a bel et bien du plomb dans l’aile, il est quasiment devenu impossible à manœuvrer… Personne ne sait plus trop où trouver les variables actives et les dérivées devant la complexité des phénomènes discriminatoires qu’il s’agirait d’expliquer, on ne croit plus que les CSP auraient encore une vertu heuristique surplombant toutes autres variables « explicatives », même à l’INSEE…, c’est dire. On y a même vu récuser la méthode élémentaire de l’explication du social (revisité en socio-économique) par le social (revisité en socio-antropologico-culturel). Il faut bien reconnaître que nous n’avons jamais été modernes.
Bàv,

renato dit: à

Enfin bouguereau, il est vrai qu’aujourd’hui avec l’art sociologique l’artiste est plutôt bien integré — cela revient politiquement utile ! —, mais des ecceptions restent, en tout cas c’est un truc qui a fait son travail des siècles durant, ce ne sera pas quelques minus qui changera les choses. Cela dit, paria ça me va.

Pour ce qui est de la question que tu soulèves relativament à la question que les juifs seul se posent, le court post que j’ai mis en ligne n’est que le résumé d’une conversation avec un ami romain — incidemment juif — lorsqu’en 2003 Barbara Wisch a attiré l’attention sur le cercles jaunes sur les bras des ancêtres.

bouguereau dit: à

@ seul les juifs se posent la question de savoir ce que ça veut dire que d’être juif (jmb)

je cite une vidéo d’hier..fort prisée..tu suis pas

Janssen J-J dit: à

@ ça a un nom en science..mais voilà..j’ai houblié

2 réponses possib’ => l’effet dit placebo (Coué) ou la ‘self fullfiling prophecy’ (Merton)

bouguereau dit: à

Barbara Wisch a attiré l’attention sur le cercles jaunes sur les bras des ancêtres

je n’en disconviens pas rénateau..mais tu ne sais donc pas malheureux que ces cercles jaunes rénateau buonaroti n’en avait pas conscience lui même

bouguereau dit: à

self fullfiling prophecy

t’es dans l’vrai..mais précisément..dataminer avec des associations non ‘hinterrogé’ comme ils disent..car henfin baroz n’a peut être rien a prouver de particulier..je lui donne le bénéfice du doute toujours a baroz..il est hinnocent!

bouguereau dit: à

Enfin bouguereau, il est vrai qu’aujourd’hui avec l’art sociologique l’artiste est plutôt bien integré

houtch..je ne parlais pas de lui..mais de tout ces artisans qui hinsensiblement devenait artiste ou ne s’étaient jamais sentu comme tels..jusqu’à ma foi fort tard dans notre hestoire..ceci espliquant cela? hallons rénateau! c’est un rebel

bouguereau dit: à

dataminer avec des associations non ‘hinterrogé’

..savoir à l’avance ce que l’on veut mesurer..et vérifier la cohérence d’avec les moyens choisis..quelquechose comme ça

Janssen J-J dit: à

@ bl… On dira que dans ce pays miséreux ou on crevait de faim, au point d’y manger de la tourbe, la grève du même nom n’était peut-être pas si héroïque que ça. Mais je vois bien combien ce propos pourrait choquer la diplom de nos erdéliens les plus sympathiques. D’où cette question adjacente, moins controuvée :
En quelle autorité tenez-vous l’islandais Halldor Laxness, prix nobel de littérature 55, je crois ?… Depuis son roman « le paradis retrouvé », je cherchais à vous poser cette question, n’exigeant évidemment aucune obligation de réponse. Or, on n’évoque pas souvent son souvenir sur cette chaîne. Hein… Bàv,

FX dit: à

« J’ai honte pour lui… ».

Je fais ce que je peux et tant pis si c’est honteux.

Bloom dit: à

Hamlet
par William Shakespeare
La vengeance est un plat qui se mange froid

En l’occurrence, une vengeance puissamment bâclée, plus que tardive et qui entraine un carnage, un véritable holocauste (Ophélie, Polonius, Rozencrantz & Guildenstern, Gertrude, Laertes, et enfin Claudius…
Encore pire que les monstres froids des cités, ce Hamlet.

renato dit: à

Buonarroti en avait parfaitement conscience, bouguereau, et l’identification est sincère.

bouguereau dit: à

Je fais ce que je peux et tant pis si c’est honteux

du temps de lhinquisition t’aurais fais tes escuses circonstanciées..mais là tu fais ton malpoli relapse..pas la peine de se demander pourquoi tout fouts lcamp qu’il dirait dédé

Janssen J-J dit: à

@ il est hinnocent! mais pas Saint… Plutôt un faux innocent, je dirais, ce qui n’enlève rien à la diversité de ses 32 goûts et de sa curiosité légendaire pour la vie intime des erdéliens et des acadiennes.

@ dataminer… une vieille technique moitié honnête de falsification démonstrative face à la méthode de démonstration hypothético déductive… A la fin, tu dis que t’as pas entièrement démontré ton hypothèse, mais presque, que te faudrait encore d’autres vérifs, mais que dans l’ensemble, ton « idée »/ »intuition »/ »certitude » était la bonne, qu’elle a été quasiment validée (chez nous aut’, faut jamais dire : « totalement »).

Bloom dit: à

3j, vous pointez quelque chose d’assez pertinent. Sinon que:
– on n’ jamais mangé de la tourbe en Irlande, mais de l’herbe ou ses enfants ou ses parents, morts
– en 1920, on ne mourrait plus de faim depuis longtemps. En revanche, on mourrait dans une guerre contre l’occupant anglais. Lequel occupant anglais avait pratiqué sur ses suffragettes la technique de l’alimentation forcée, le ‘gavage’ dont mourut le volontaire de l’IRA Thomas Ashe, en 1917.
Aussi, quand les Irlandais mourraient de faim entre 1845 et 1850, leur île, partie du Royaume-Uni depuis 1800, continuait d’ exporter en quantité vers l’Angleterre son bétail et son beurre. Cela porte un nom, depuis un certain Raphael Lemkin.

la question de la faim, dans sa dimension symbolique, et en dernier ressort comme arme politique est effectivement posée.
Dans la société irlandaise traditionnelle, on pratiquait déjà la grève de la faim, appelée ‘troscad’ devant la demeure du seigneur afin d’obtenir réparation.
Voir la pièce de WB Yeats ‘The King’s Threshold’.

Gandhi s’est inspiré des grèves de la faim irlandaises pour son propre combat contre le même occupant.

christiane dit: à

Jazzi,
Tu avais raison, ce n’était pas stalker.

et alii dit: à

tout n’est pas perdu:reste l’honneur ,vengeance ou pas

Patrice Charoulet dit: à

BEAU PROJET

J’entends une personnalité assez connue souhaiter , dans tous les débats auxquels il participe,
« apporter de la complexité, du doute, de la nuance ».

Beau projet.

Bloom dit: à

reste l’honneur

Pas pour Hamlet: avoir poussé la fille qui l’aimait au suicide, ou a minima au désespoir est déshonorant. Hamlet aurait été Khmer rouge (c’est Shakspear lui-même qui le dit).

rose dit: à

renato dit: à
J’avais bien dit un « autre Pier Paolo », rose, sans le troisième P.

D’accord renato.

Jazzi dit: à

« Va, cours, vole, et nous venge. »

Et c’est la tragédie, et alii !
C’est la raison pour laquelle, j’ai toujours préféré les comédies de Molière : moins chic mais tout aussi édifiant…

Jazzi dit: à

« D’accord renato. »

Et que l’on ne vous y reprenne plus, rose !

christiane dit: à

Donc, de Paris… Et le petit carnet à spirales au Mans. Sur son blog, les commentaires sont aussi beaux que les billets…

et alii dit: à

le Cid est une tragi-comédie
voir Conforme au programme
officiel 2020 – 2021 : infos
La tragi-comédie au XVIIe siècle : Le Cid, Corneille

Jazzi dit: à

(Merci, Didier…)

« sa curiosité légendaire pour la vie », point final, JJJ !

puck dit: à

@Bloom j’aime bien votre lecture d’Hamlet, je veux dire comme lecture c’est bien.

Sauf qu’il faudrait faire un pas de côté, ou un pas en arrière, ou même rester là où vous êtes, et vous demander pourquoi ce que vous appelez une « vengeance » tourne au final très mal.

en fait une vengeance qui tourne mal on se dit c’est la faute du vengeur masqué, il avait qu’à pas broncher.

par contre si vous remplacez le mot « vengeance » par celui de « justice » alors là on entre dans une autre problématique. Je veux dire le projet d’Hamlet était de rendre justice, l’auteur aurait eu l’intention de nous montrer que cette volonté est vaine, je veux dire qu’il nous montre que le fait de vouloir rendre justice crée en soi de l’injustice, et là ce n’est plus du personnage dont il s’agit mais ce qu’il symbolise n’est-ce pas, car vous le savez comme moi chez cet auteur il ne faut jamais prendre les choses au pied de la lettre, mais de façon allégorique, WS s’amuse à jouer avec des symboles, quand il nous parle d’un truc c’est en fait pour nous en dire un autre, et là la question est bien de se demander s’il est possible de faire en sorte qu’à un certain niveau, je veux quand on atteint certaines sphères sociales de l’autorité, s’il est encore possible de faire en sorte que justice soit rendue ! je veux dire sans faire de dégâts collatéraux, un truc propre et net où le criminel, sa complice même si elle trouvait ses motivations dans la peur de vieillir auprès d’un mari qui la délaissait comme la Bovary, sauf que là l’autre n’est évidemment pas Flaubert ! pourquoi Diable ce nom de Flaubert réaparait-il soudain alors que jusque là il n’était pas question de lui ? misère de misère voilà qu’entendre prononcer ce nom me trouble l’esprit et je ne sais plus où j’en étais, qu’importe ! vous voyez bien où je veux en venir, n’est-ce pas Bloomy ? et la justice dans tout ça ?

rose dit: à

Ma mère vient de se souvenir du nom les Mahuzier (en Afrique) ; nous cherchons en fait le nom des documentaires dans les années 80 faits par des personnes qui venaient relater leurs voyages dans des centres culturels ou des ciné-club. Cela avait un titre générique.
Quelqu’un se souvient-il ?
J’en ai vu à Marseille il ya deux ans de cela, dans un cinéma vers Cinq Avenues, Pathé. Nous allions voir ces séances à Malakoff lorsque nous étions enfants.

et alii dit: à

recette pour rose la gourmande des « oreilles d’AMAN »
patisseri_e de POURIM
Ingrédients Pour la pâte
– 150g de farine
– 75g de sucre – 75g de beurre ou margarine (ou 70ml d’huile)
– 1 œuf battu
– 1 cuillère à café de levure
– 1 pincée de sel – 1/2 citron
Pour les farces
– 175g de pavot – 80g de raisins secs – 40g de miel – 40g de confiture d’abricots
– ou autre confiture.
Chauffer son four à 185°C

Jazzi dit: à

« Seul les homos se posent la question de savoir ce que ça veut dire que d’être homo, le boug .
Alors, juif et homo, tu vois le problème !

rose dit: à

Je n’ai pas vu le ciné-conférence mais j’ai vu que le titre générique existait encore ce qui m’a laissée stupéfaite.

rose dit: à

Connaissance du Monde ?

puck dit: à

l’Histoire donne raison à WS : à chaque fois que les hommes veulent rendre le monde plus juste ça finit en cacahouète.
et donc cela signifie que cette injustice est inévitable, il faut l’accepter et s’en satisfaire.
sauf que l’homme a en lui cette monstruosité qui fait qu’il ne supporte pas l’injustice, c’est dans sa nature ! et déjà tout petit, à la maternelle, quand l’institutrice punit un élève qui n’a rien fait il nait en lui une rage qui peut lui donner envie de piquer le MP5 que son père range dans l’armoire à linge pour se pointer dans l’école et dégommer tout ce qui bouge créant ainsi une foultitude de victimes collatérales, il n’y pas d’âge pour être Hamlet.
Des Hamlet on en retrouve dans toutes les révolutions et pas que chez les khmers rouges !

Hamlet n’est pas un simple personnage c’est cette malédiction qui réapparait à chaque génération, une fatalité inéluctable.

alors maintenant on peut parler de la question de la culpabilité et de la responsabilité !

et là je vous demanderait de bien vouloir répondre à ma question mon cher Bloomy : qui est le véritable responsable de ce carnage ? est-ce vraiment Hamlet ?

et alii dit: à

Le parc archéologique de Pompéi a annoncé la découverte d’un grand char de cérémonie, retrouvé dans un excellent état.
MIEUX QU ‘UNE LIMOUSINE

D. dit: à

Patrice,
Très grosse avancée dans mes recherches aujourd’hui. J’ai observé qu’un cristal de roche très régulier placé durant plusieurs semaines au contact d’une végétation luxuriante finissait par émettre de petits flashs d’une lumière très particulière.
Ce cristal ainsi chargé possède des propriétés absolument extraordinaires.

D. dit: à

En effet, posé près d’une plante qui dépérit, il la guérit en quelques heures et ammpilfie sa croissance et sa reproduction d’une façon tout bonnement incroyable.

rose dit: à

une végétation luxuriante

Dans la chambre à coucher.
Aime l’ambiance câline, la musique, les mots.

rose dit: à

La vengeance : arrêtez les dégâts.

rose dit: à

Ou alors on fait appel à un corse.
Et après quand est-ce que cela s’arrête ? Tu mets un petit doigt dedans et tu n’arrêtes plus.

Jazzi dit: à

D’autres découvertes son à prévoir à Pompéi, où un vaste secteur fait l’objet de fouilles !
J’ai vu ce matin dans le Parisiens le détail des médaillons en bronze et étains qui décorent le char. L’érotisme était partout présent dans la ville…

rose dit: à

Si tu commences tu n’arrêtes plus.

rose dit: à

La vengeance cela ne sert à rien.
« C’est un mauvais sentiment la vengeance » dit ma mère.

Hier, je lui ai fait répéter trois fois, une prière chamanique (des Andes, Amérique latine).

Ce soir, sa mémoire lui a rappelé la famille Mahuzier, que nous allions voir en conférence au ciné-club de Malakoff.
Puis, elle s’est souvenue qu’elle habitait Boulevard Bonnes-grâces à la Belle de Mai, Marseille. Ensuite, la Croix rouge est venue les chercher (les enfants des familles nombreuses) et les a emmenés se réfugier dans le Cantal en Auvergne à Loubaresse, la gare, à côté de Saint Flour. Et le village s’appelait la Bessière.
Ma maman avait six ans. C’était la déclaration de la guerre.
Les parents sont allés voir leurs enfants une fois durant leur séjour et les paysans ont proposé de garder ma mère parce qu’elle était une bonne bergère. Même si le jars lui mordait les mollets par derrière, drôlement même.
Elle est rentrée à Marseille, difficile de dater, mais avant la fin de la guerre puisqu’elle a un souvenir très précis que lors des bombardements, les sirènes hurlaient. Sa famille avait alors déménagé boulevard Viala dans les quartiers nord, le XVème.
Et, lors du déclenchement des sirènes, tous se précipitaient en courant aux raffineries de sucre pour se mettre à l’abri.
Ils descendaient, descendaient descendaient et il y avait des bancs, on s’asseoyait et on attendait la fin de l’alerte.

Nota bene :
Quelle chose incroyable que la mémoire !!!

Jibé dit: à

Merci Christiane, c’est une découverte pour moi.
Et une belle attention de votre part
Bonne nuit, malgré la pleine lune, ronde comme une monnaie du pape et brillante comme du cristal.

rose dit: à

Elle est décroissante, c’était samedi soir la pleine lune.
« Bonsoir aux insomniaques, bonjour aux matinaux, nous allons fermer ce direct. Merci de nous avoir suivis ! Vous pouvez retrouver une synthèse de la cérémonie, les Golden Globes, ici : »
Ô joie, ô fortunata, g dormi. Pas suivi le live.
Merci à vous Le Monde.fr.

rose dit: à

Merci et alii pour les oreilles d’Aman. Noté.

rose dit: à

Envoyé ce matin à 7h15
Pardon de conchier la confrérie.

Objet : visite résidents Ehpad M-A.

Le 1er mars 2021

Madame la Directrice,

Demain mardi 2 mars, je descends rendre visite à ma mère, avec qui j’ai pu marcher dix minutes au soleil en présence de votre kinésithérapeute, ceci grâce à votre accord, Mme Z, il y a trois semaines de cela.
Aujourd’hui, vous testez de nouveau car vous avez encore un soignant testé positif d’après les informations qui m’ont été données par Madame la Psychologue clinicienne.
Aujourd’hui, lundi 1er mars 2021, marque également la clôture de cinq semaines de votre Ehpad aux visites des familles.

Demain, je serai disponible à l’heure qui vous conviendra ; je viens désormais en train car les travaux sur la ligne Briançon-Marseille sont échus.

Merci du soin que vous avez pris de nos familles durant ces cinq semaines de confinement obligatoire.

Recevez l’expression de ma haute considération

Mme X.

rose dit: à

Brouillon non envoyé vendredi soir, entretemps, il a été prêté des lunettes à ma maman. Pas à sa vue mais mieux que rien. Sur 53 semaines d’Ehpad, il y a eu 20 semaines de confinement : Ehpad fermé aux visites.

rose dit: à

Mme truquemuche
04300 Marseille
Tiens je me suis trompée, ai écrit Marseille au lieu de mon village 🤨

Mesdames Curatrice et Directrice, et alii,

Ma maman a cassé une des branches de sa seule paire de lunettes jeudi 25 février après-midi qui sont parties en réparation chez un opticien.
Entretemps pas de loupe de prêt.
Sans lunettes, ma maman ne peut ni lire ni écrire, ni faire ses mots fléchés, à peine colorier.

Fin ce dimanche 28 février 2021 de cinq semaines de confinement précédant les quatorze autres semaines de fermeture de l’EHPAD M-A depuis le premier confinement décidé par le gouvernement au mois de mars 2020.

Un membre du personnel soignant ayant été testé récemment positif, les visites ne reprendront pas a priori la semaine prochaine bien que le médecin de l’EHPAD commence à envisager la possibilité de la reprise des visites.

La politique du bunker n’est pas une politique.

Nos parents ont besoin de nos visites et nous avons besoin de visiter nos parents.
Rouvrez votre EHPAD aux visites familiales

renato dit: à

Un paire de lunettes de secours toujours dans les limites proches de l’espace de vie — dans le tirroir des chaussettes, p. ex.

DHH dit: à

@ Rose
Une démonstration de la préparation des oreilles d’aman délicieusement presentée par une spécialiste du monde yddish qui raconte l’origine et les évolutions de cette pâtisserie/
cliquez su google  » Akadem oreilles d’aman et vous aurez le plaisir et d’ecouter deux femmes merveilleuses qui vont vous donner cette leçon de cuisine eclairére par l’histoire « 

Jazzi dit: à

« Quelle chose incroyable que la mémoire !!! »

C’est comme les fouilles archéologiques, rose, on retrouve des blocs entiers de vestiges fossilisés en voie de réanimation : faut juste un peu creuser !

rose dit: à

Pkoi françois mitterand aurait du acheter les usines krema ?
Pour faire du mal à Barre.

rose dit: à

Renato
Demain, je vais aller lui faire faire le double chez son opticien demain.
Merci à vous 😘

rose dit: à

Jazzi
En Égypte, passage au scanner d’une momie et découverte de sa mort sur un champ de bataille.
Quant aux trésors, on ne va pas en faire l’inventaire. Partout, tout le temps.

rose dit: à

DHH,
Je note et vais le faire.
Hors Pourim, est-il possible de les faire en un autre temps ? Pâques, Noël etc. ?

christiane dit: à

Jibé,
on a tant rêvé la lune solitaire qui donne une vie lumineuse au ciel obscur. Si vieille est sa matière embrasée par le soleil. Enfance maintenue dans ses songes entre réel et irréel.
J’ai revu le film de Terry Gilliam « Les Aventures du baron de Münchhausen » qui nous emporte avec lui sur la lune. Le merveilleux poétique digne d’un Méliès…

DHH dit: à

@Rose
moi c’est une patisserie que j’ignorais , que je je decouvre seulement ici et que je vais essayer; encore que la pâtisserie ce n’est pas mon truc ;j’en fais peu.car c’est sucré c’est calorique ça fait grossir et cela demande une précision dans la dans les quantités dont je suis incapable
Mais d’une manière générale si quelques pâtisseries sont traditionnelles pour certaines fetes ,on ne se prive évidemment pas d’en preparer en d’autres occasions ;se limite -ton au jour de la Chandeleur pour manger des crêpes?

Jibé dit: à

En voila une bonne idée, revoir Les Aventures du Baron, et non seulement saluer Terry Gillian dans son ciel maintenant, mais aussi voir ces fantastiques acteurs, Jonathan Pryce, John Neville, Sarah Polley, Oliver Reed!
Ah, ça met du coeur au ventre!

Jibé dit: à

précédent com: merci à Christiane

rose dit: à

DHH
Non. Mais à la Chandeleur, on fait des crêpes.
Vous avez raison. Il est nécessaire d’acquérir une balance de précision.

Je vais essayer ces oreilles aussi, un peu plus tard.

rose dit: à

DHH
Ai raté en beauté la confiture d’oranges d’après JPCoffe. Trop liquide.
Il disait 15 mn de cuisson c’était insuffisant.
Alors, g fait ce gâteau (le goût de l’orange, les choisir non traitées, ce qui doit se trouver) et lors du démoulage ai versé tout le jus de la confiture et déciré avec les rondelles confites d’orange. C’est orange +orange+ orange.

https://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-francois-piege/le-gateau-d-anniversaire-a-l-orange-de-jean-francois-piege-31-08-2019-2332715_3508.php

C un gâteau d’hiver, on n’a plus que trois semaines.
Bien cordialement

DHH dit: à

@Rose
je vais essayer votre recette mais j’ai en vie de mixer zeste et jus d’orange avec zeste et jus de clémentine pour rendre le parfum plus subtil.
qu’en pensez vous?

Jazzi dit: à

Pour rester dans les mystères de la mémoire.

Depuis des jours et des semaines, nous nous baladons avec Hector dans Paris de 15 à 18 heures.
Comme nous le faisions jadis, dans notre enfance, à Cannes, après les cours.
Désormais, nos pérégrinations sont plus des promenades mémorielles que des promenades de découvertes.
Au fil des rues, nous nous souvenons, souvenirs parisiens ou cannois…
Lorsqu’il s’agit d’évènements que nous avons partagés, nos souvenirs ne sont pas exactement les mêmes : lui se souvient de certains détails et moi d’autres.
Constatant ainsi que nos imaginaires sont dissemblables.
Aussi pouvons-nous reconstituer des pans entiers d’histoires, tels des archéologues de notre propre passé !

Janssen J-J dit: à

On dirait comme une promenade de carl seelig et robert walser dans le grand parc solitaire et glacé de l’asile de robert. Mais attention…!, vous souvenez qu’un jour de 1956, hector retrouva jacques mort de froid dans la neige. La mémoire nous joue de vilains tours en Suisse : ne confondons pas les écharpes de laine avec les masques FFP2.
Bàv, 1.3.21_10.54

bouguereau dit: à

sûr..ça va bien tes tas de vieux calbut haut comme des enchères à sixtiz baroz..dessine nous un mouton

Janssen J-J dit: à

« Rabbin laïc ? Cet oxymore était censé rassurer les non-croyants. J’ai sursauté, mais en fait, c’est si juste : mon identité n’est pas univoque. Je suis une femme, un rabbin, et je suis profondément attachée à la laïcité » (DH)

C’est pas mal, ce que dit cette Delphine-là. Je me demande si elle a un chat…

bouguereau dit: à

J’ai vu ce matin dans le Parisiens le détail des médaillons en bronze et étains qui décorent le char. L’érotisme était partout présent dans la ville…

parait qu’a pompéi c’est surtout apotropaïque baroz..tout n’est pas ensevli de vieux calbut qu’il dirait meussieu courte

Jazzi dit: à

Une chatte, surement, comme dirait le boug !

bouguereau dit: à

hach..soleil invincib

lmd dit: à

Beaucoup de compliments croisés… un peu sucrée, la République des Livres.

Pour les amateurs, j’ai trouvé un petit livre curieux, une traduction récente de Pasolini, avec les scénarios de trois petits films de l’époque des films à sketch italiens :
La Ricotta , La Terre vue de la lune , Qu’est-ce que c’est, les nuages ?
Je me souviens d’avoir vu la Ricotta (joli, joli) mais les deux autres ?Je n’ai quasiment jamais lu de scénario publié. Lus en français, le scénario et les dialogues de la Ricotta sonnent un peu en retrait du film. Encore heureux direz vous .

Bloom dit: à

Il y a 40 ans, le 1er mars 1981, dans les bloc6H de la prison de Maze/Long Kesh, à Lisburn, dans la banlieue sud de Belfast, le prisonnier Robert Sands, membre de l’IRA, débutait une grève de la faim pour la ré-obtention du statut de prisonnier politique qui avait été accordé aux détenus républicains et loyalistes en Irlande du Nord en 1972 et retiré en 1976.
Il était prévu que, chaque semaine, un nouveau détenu républicain se mette à son tour en grève de la faim.

renato dit: à

À propos d’apotropaïque.
En latin, le terme « pénis » a la même racine que « faux », et signifie — simplifié — : commettre une erreur, mais aussi tromper quelqu’un.

Mais une histoire ancienne, très ancienne.
Ici la plus ancienne — 28000 ans — représentation d’un phallus — Grotte de Hohle Fels près d’Ulm dans le Jura souabe :

http://news.bbc.co.uk/nol/shared/spl/hi/pop_ups/05/sci_nat_enl_1122302809/img/1.jpg

D. dit: à

Qui est Hector ?

renato dit: à

Sans compter que dans la Rome antique le « fascinus » était l’amulette en forme de phallus qui protégeait contre le mauvais œil, naturellement.

Jazzi dit: à

La série « En Thérapie », dont j’ai vu quelques épisodes, n’a pas vraiment un effet jubilatoire chez moi, JJJ.
Pas plus que Serge Hefez, qu’Hector connait bien, et que je n’ai fait que croisé, dont je m’abstiendrai de parler…

renato dit: à

Bref, puisque les gens choisissaient les vacances à Pompéi pour le fun, un truc pour protéger le niveau de vie ne pouvait qu’être bienvenu.

Jazzi dit: à

Ce qu’il y a de bien avec la mémoire, c’est qu’elle n’est pas cloisonnée dans l’espace et dans le temps.
Un peu comme pour les rêves.
Exemple : hier, aux abords de l’église Saint-Roch. Nous entrons. Sur un pilier une plaque nous indique qu’ici, l’écrivain Manzoni a retrouvé la foi.
Aussitôt, avec Hector nous évoquons nos lectures en classe d’Italien de « I Promessi sposi » (traduit « Les Fiancés ») et de là nous dérivons… (je dérive sur les cuisses fermes de Calza, un de nos camarades d’études de l’époque, éminent footballeur !)

D. dit: à

C’est qui Hector ?!

rose dit: à

L’amant d’Achille in La guerre de Troie n’aura pas lieu.

rose dit: à

Un copain d’enfance de Jazzi du lycée Carnot à Cannes.

rose dit: à

Patrocle amant d’Achille qui tua Hector son rival. Dans la même guerre qui a eu lieu.

rose dit: à

Wikikidit

Dans la mythologie grecque, Hector (en grec ancien Ἕκτωρ / Héktôr) est un héros troyen de la guerre de Troie. Fils du roi Priam et de la reine Hécube, il est tué par Achille qui veut venger la mort de Patrocle.

rose dit: à

Prière chamanique

Je rappelle à moi
Toute partie de moi
Que j’ai sans le vouloir
Ou délibérément rejetée
Ou qui m’a été prise
En tout temps et en tout lieu
Je la rappelle à moi maintenant
Pour être dans mon intégralité
Pleinement reconstituée
Pleinement harmonisée
En pleine possession de mon pouvoir

Je rappelle à moi ma mémoire qui a bien souffert.

rose dit: à

DHH

Oui, quelle bonne idée !

Vous pouvez aussi le faire entièrement aux clémentines, mais je n’en avais que deux non traitées

Jazzi dit: à

rose, D. fait son saucisson, comme dit C.P.
Il sait bien qu’Hector est un personnage récurrent du grand feuilleton de la RDL, mais il veut se monter désobligeant.

Jazzi dit: à

montrer…

Janssen J-J dit: à

@ J’admets volontiers, jzmn, votre non enthousiasme à l’égard de cette thérapie. Il faut dire que, pour ma part, je ne suis guère qu’un français moyen, en la matière.

@ bloom, c’est dans doc-roman de sorj Chalandon que j’ai lu la description la plus dantesque de cette grève de la faim de robert sands et de ses compagnons. Mais n’arrive plus à me souvenir duquel. Pensez-vous qu’il en ait exagéré la fresque martyrologique face à l’intransigeance de Tatcher ?… (au regard de votre connaissance historique du sinistre épisode) ?
Bàv,

christiane dit: à

Oui, c’est étrange Jibé, comme ce personnage reste présent dans nos mémoires d’enfance.
Même Pascal Quignard, dans ce roman étrange « Le salon du Wurtemberg ». Dans la demeure familiale de Bergheim, dans le Wurtemberg, Charles Chenogne, un musicien, se souvient en feuilletant ses carnets de son enfance. Il écrit…
Il semble subir l’envoutante présence du Baron de Münchhausen : « Le baron de Münchhausen se donne un coup de poing dans l’œil, voit mille chandelles qui lui servent à amorcer son fusil et à tuer cinq couples de canards. Il amoncelle du petit bois et des bûches. Il se donne un nouveau coup de poing dans l’œil, voit mille chandelles et allume le feu qui les rôtit. Je ressentais une joie que je ne pouvais ressentir – dont j’avais l’impression de ne plus posséder les instruments pour la ressentir. J’avais l’impression d’être âgé de trois ans et de devoir introduire une plume Sergent-Major dite la Baïonnette dans l’encolure métallique de mon gros porte-plume en bois grenat. Tenter la chose la plus impossible qui fût : prendre de l’encre sans tacher et écrire le mot bonheur sans dérailler entre les doubles lignes du cahier enfantin. »
Le texte est aussi magique que le personnage.
Le siècle des Lumières, tout proche.
Dans le film de Terry Gilliam, c’est vrai que John Neville est épatant dans le rôle du baron.
Personnage historique qui aurait dicté ses mémoires extraordinaires et farfelues à un certain Rudolf Erich Raspe (livre traduit de l’allemand par Théophile Gautier sous le titre « Le Baron de Münchausen surnommé le Baron de Crac ou La Fleur des Gasconnades allemandes ».)
Le film de Méliès, je l’ai découvert, par hasard, lors d’une projection dans un ciné-club d’extraits du film et plus tard, dans un film d’animation français de Jean Image et, enfin, il y a quelques années dans le film de Terry Gilliam.
Je crois qu’Italo Calvino s’en est inspiré dans « Le Vicomte pourfendu ».
Ce qui me faisait rêver : son voyage sur un boulet de canon jusqu’à la lune.
Mais au-delà de tout, du film de Méliès, une image en noir et blanc me reste, celle de l’obus qui, ayant traversé le ciel atteint la Lune en plein dans l’œil droit t la lune fait une grimace épouvantable,

https://cdn.futura-sciences.com/buildsv6/images/mediumoriginal/0/9/4/094c56c303_50152425_apollo-phantasme-lune-melies.jpg

puis on voit des plaines lunaires avec les mers et les cratères. Et la terre s’élève à l’arrière de la lune et les astronomes sortant de l’obus découvrent les étoiles, les planètes et s’endorment…
Puis la rencontre avec les Sélénites, agressifs (Dommage !). Les astronomes s’enfuient à bord de leur obus et rviennent sur terre après un plongeon dans la mer.

1969, Neil Armstrong ou Buzz Aldrin a posé le pied sur la lune…

christiane dit: à

Merci, Et Alii, pour l’entretien entre Delphine Horvilleur et Elisabeth Quin : “Parce que l’air ne sera pas saturé de croyances, on pourra tous respirer” du 26 février 2021.

christiane dit: à

Belles photos ! Merci, Et Alii.

D. dit: à

Je ne comprends pas cette phrase de D. Horvilleur. Elle pose problème. En sa qualité de rabbin, elle est nécessairement croyante (enfin, le contraire serait pour le moins extraordinaire). Donc sa science se fonde sur des faits qui sont en grande majorité affaire de croyance, dont celle du Dieu unique YHWH. On peu aussi parler de foi, mais il s’agit bien à la base de croire. Ce qui n’a rien de péjoratif. Un enfant croit ses parents. C’est naturel. Aucun problème à cela pour moi.
Ensuite vient cette notion de saturation. La croyance serait toxique et viendrait saturer l’air. Ceci laissant entendre qu’il existe un niveau acceptable de croyance. C’est une thèse intéressante qui n’est hélas pas développée. Rien non plus sur le seuil. A quel niveau de croyance faut-il s’alarmer ?
S’il existe de la croyance d’un type plus dangereux qu’un autre, quels sont ces types ? Comment les a-t-on déterminés ? Par quelle expérimentation ?

Mimi Pinson dit: à

PIERRE REVERDY (1889~1960)
Chair vive
Lève-toi carcasse et marche
rien de neuf sous le soleil jaune
Le der des der des louis d’or
La lumière qui se détache
Sous les pellicules du temps
La serrure du cœur qui éclate
Un fil de soie
Un fil de plomb
Un fil de sang
Après ces vagues de silence
Ces signes d’amour au crin noir
Le ciel plus lisse que ton œil
Le cou tordu d’orgueil
Ma vie dans la coulisse
D’où je vois onduler les moissons de la mort
Toutes ces mains avides qui pétrissent des boules de fumée
Plus lourdes que les piliers de l’univers
Têtes vides
Cœurs nus
Mains parfumées
Tentacules des singes qui visent les nuées
Dans les rides de ces grimaces
Une ligne droite se tend
Un nerf se tord
La mer repue
L’amour
L’amer sourire de la mort
(Plupart du temps,1945)

J.L. Beaufils dit: à

D. dit: à

Je ne comprends pas cette phrase de D. Horvilleur.

Les croyant sont essentiellement des prosélytes, des apologistes!

J.L. Beaufils dit: à

Les croyants!

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