La vocation des archives privées est-elle de le rester ?
Voilà un bien étrange phénomène : de temps en temps, on voit apparaître sur la place publique des fonds d’archives que les chercheurs cherchaient en vain depuis des lustres. Soit ils en savaient l’existence par la rumeur des colloques mais ignoraient tout de leur contenu exact faute d’y avoir jamais eu accès. Soit leur existence même leur était inconnue. Et bizarrement, lorsque ces papiers sont enfin dévoilés le plus souvent à la surprise générale, nul ne s’interroge vraiment sur leur origine jusqu’à enquêter sur leur provenance, alors que l’établissement de la source devrait être en principe posé comme un postulat avant tout examen et comme un préalable avant son exploitation. Deux cas très récents concernant l’histoire littéraire du XXème siècle devraient défrayer la chronique.
L’affaire Proust d’abord. En cette année du centenaire de l’attribution du prix Goncourt au deuxième volume d’A la recherche du temps perdu, les éditions de Fallois ont frappé un grand coup en publiant en pleine rentrée littéraire Le mystérieux correspondant et autres nouvelles inédites (188 pages, 18,50 euros). Une fois n’est pas coutume, passons rapidement sur le contenu : des ébauches, des fragments, des bouts dont l’intérêt est dans l’ensemble médiocre et scolaire sur le plan littéraire. Et pour cause : ce sont des textes de jeunesse, que l’auteur avait lui-même écartés puisqu’ils n’ont même pas nourri sa future cathédrale de prose, mais plutôt ses nouvelles Les Plaisirs et les jours.
Plusieurs de ces textes inédits traitent de l’homosexualité, thème qui n’est pas anodin dans l’univers proustien. Si le proustien s’ennuiera fermement à sa lecture, le proustologue s’en emparera avec gourmandise. Le cas de tout chercheur et généticien avec le moindre papier inédit. On apprend à cette occasion que Bernard de Fallois (1926-2018), homme de qualités, éditeur remarquable et proustien éminent, qui avait exhumé et reconstitué les manuscrits de Jean Santeuil (1952) et de Contre Sainte-Beuve (1954) en préparant sa thèse de doctorat sur la genèse de la Recherche, avait donc conservé par devers lui depuis soixante-dix ans sept cartons constituant un fonds d’archives proustiennes. Viennent-ils de la cave de Suzy Mante-Proust, nièce et héritière de l’écrivain qui avait ouvert sa cave et ses armoires au jeune thésard ? Ou d’ailleurs ? Ou les deux ? Nul ne sait et peu font l’effort de savoir.
Dans une note de l’éditeur, il est dit que « Bernard de Fallois avait exprimé formellement l’intention de mettre à la disposition des chercheurs l’ensemble des archives qu’il avait rassemblées », qu’il voulait éviter leur dispersion aux enchères et faire connaître plus complètement l’œuvre de Proust. Soit, mais que ne l’a-t-il fait de son vivant depuis les années 50, lui qui était parfaitement au fait de toutes les questions sans réponse que se posent les proustologues faute de certaines archives qu’il détenait et dont, aujourd’hui encore, nul ne connaît précisément l’origine ni l’inventaire ? Patientons encore un peu puisque par testament, son détenteur les a léguées à la BnF.
Le cas Genet ensuite. En lisant la dernière livraison des Cahiers de l’IMEC (No 12, automne 2019), on découvre sous la plume experte d’Albert Dichy, directeur littéraire de l’Institut Mémoires de l’Edition Contemporaine, que Me Roland Dumas vient de lui faire don de trois valises pleines de carnets, cahiers, bloc-notes, lettres, dessins, scénarios que son client lui avait confiées quelques jours avant sa mort en lui disant :
« Merci de prendre soin de mes manuscrits ; vous en ferez ce que vous voudrez ».
L’avocat (et futur Garde des sceaux et ministre des Affaires étrangères du président Mitterrand) avait noué des liens d’amitié avec l’écrivain pendant la guerre d’Algérie ; et depuis, il gérait son œuvre littéraire et théâtrale, intercédait en son nom pour faire libérer des militants allemands et palestiniens. Rien de moins surprenant à ce que ses papiers rejoignent le fonds Jean Genet (1910-1986), l’un des plus anciens et des plus consultés de l’Imec. Ces documents inédits sont relatifs aux quinze dernières années de sa vie (les brouillons d’Un Captif amoureux, les textes sur les Black Panthers et les Palestiniens). Mais puisqu’il ne s’agit pas de sa vie privée (et quand bien même…) mais de son travail d’écrivain et de son engagement intellectuel, pourquoi Roland Dumas a-t-il attendu trente-trois ans pour s’en défaire quand tant de biographes, chercheurs, étudiants, thésards ont hâte de les consulter ?
Là encore, la question ne sera pas posée. Par définition, un fonds d’archives ne relève pas du domaine public lorsqu’il se trouve dans des mains privées. Mais lorsque ses détenteurs sont réputés faire grand cas de l’Histoire et de la Littérature avec force majuscules, Qu’ils savent l’importance que les chercheurs accordent aux trésors dont ils sont les détenteurs jaloux et le plus souvent secrets, ne sont-ils pas agités par un cas de conscience ?
(« Jean Genet à une manifestation de Black Panthers à Yale. 1970. Photo Leonard Freed/Magnum : « Marcel Proust vers 1891 » photo D.R. ; « Jean Genet » photo Alvaro Heras-Gröh)
601 Réponses pour La vocation des archives privées est-elle de le rester ?
Il y a peut-être des archives privées complètes de la RDL, qui sait ?
« Bernard Pivot a été gâté avec clos-fourtet […] il savait trouver les mots »
Interessant morceau de prose.
Dites-donc, Soleil vert, ce n’était pas vous quand même le gars couché sur une banquette de bois avec un gros matou tigré dessus lui ?!
Parce que figurez-vous que depuis qq jours je m’interroge…
Rose
Voler comme Bartabas …
Contemplé mon père dans une chambre funéraire, ce samedi.
Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien répétait-il ? Conversations alimentées par des lectures de d’Ormesson ou Jean-Marie Rouart qui me manqueront.
L’univers, cent milliards de galaxies peuplées chacune de 100 milliards d’étoiles. Un lieu fondamentalement hostile, radioactif. Les anciens grecs craignaient la foudre qu’ils avaient déifié. Mais l’univers est peuplé de monstres bien plus redoutables, quasars, pulsars, trous noirs pour lesquels notre soleil est une chiure de mouche.
Parfois, dans les franges des galaxies, régions plus calmes, apparaît la vie. Mais voici qu’une autre monstruosité surgit : l’évolution des espèces gouvernée par l’implacable mécanique darwinienne du sexe et de la mort. Prédation des étoiles, prédation du vivant.
Il se peut comme l’indique Gérard Klein dans la préface du roman Héritage de Greg Bear qu’un processus de type Lamarckien soit apparu au début de la vie organique. Des bactéries, ou entités monocellulaires auraient fonctionné selon le principe de la coopération, du partage d’informations, à l’image du corps humain ou de nos sociétés modernes. Puis sont venus les prédateurs multicellulaires.
Que valent nos idéaux, nos créations au regard de la mort programmée ? Deux fragiles sondes Voyager témoigneront dans l’abime du temps, quand notre soleil sera éteint, ce que fut notre espèce.
Ah ! la fabrique de l’appétit !
Je crois que Rose ne s’intéresse pas à tout ça, Soleil vert. C’est une personne très terre-à-terre, très axée cuisine et jardin.
Parlez-lui d’immenses Vaisseaux-mères intergalactiques, elle vous dira le plus sérieusement du monde qu’elle veut faire la cuisine dedans. Alors pfttt.
Mieux vaut échanger avec moi sur tous ces sujets. Posez-moi des questions et je donnerai toutes les réponses à celles-ci, tout simplement parce que je suis informé de tout.
Tais-toi un peu, renato.
pour CLOPINE !!!elle vous dira
Dans un documentaire d’Alexandre Jonette et Stéphane Simon, le philosophe Michel Onfray reviendra sur sa relation avec la Normandie, région où il est né et qu’il habite encore. Il reviendra sur sa jeunesse et les moments marquants de sa vie, autant d’expériences évoquées au cours d’un voyage filmé à Chambois, dans l’Orne.
– Traductologie
Pauline Fournier et Patrick Maurus, Manuel pratique du traduire : Lire – Écrire – Traduire, Presses de l’Inalco, 2019.
Manuel destiné aux traducteurs et traductrices, cet ouvrage présente l’acte de traduire comme une pratique en mouvement. Plutôt que de définir ce qu’est « une bonne traduction », il propose une série de questionnements soulevés par la pratique des textes afin de se défaire des idées reçues et d’aiguiser un regard critique. Sa démarche s’appuie sur un large corpus de textes littéraires et leurs traductions, dans des langues et à des époques très diverses.
> https://books.openedition.org/pressesinalco/32206
Soleil vert
Vous voyez le jingle du google aujourd’hui.
C moi.
J’en suis loin, mais c moi.
Réveillée récemment, me suis dit
Si je n’ai pas la rage, je m’écroule.
Or, depuis qq, années, je me débarrasse de tout ce fatras et j’accède à cette petite fille joyeuse.
Hier, ai partagé ma potée auvergnate initiée par Bérénice avec trois potes. Je leur ai dit j’vous aime bien, c’est la première fois que je cuisine cela. Ils m’ont dit recommence à faire des essais, on aime ça. Ils m’ont dit aussi. On t’aime bien.
In fine, mon grand choc a été lorsque nois nous sommes séparés. Nous étions quatre : deux hommes, deux femmes. Nous sommes retournés dans quatre maisons.
La relation, la profonde révolution que nous vivons dans notre lien profond entre les hommes et les femmes est un sujet qui me passionne. Jean Paulhan, né au XIX, a tenté de décoder.
P 131
« Mais,il n’y a guère justement que ces remarques pour me piquer ; sans elles je resterai inactif et, si l’ on veut, vertueux – à quoi j’ai de grandes dispositions. » in Progrès en amour assez lents.
Pas du tout.
Paulhan ne se connaît pas lui-même. Il n’a rien de vertueux. Pas un millimicrogramme de vertu.
Soleil vert,
Nombre d’échanges posés ici me passent au-dessus des oreilles.
D l’a dit, mais n’a pas tout dit : je n’embarquerai pas dans les vaisseaux intergalactiques. Néanmoins, dans la partie évolutive de la civilisation restée sur terre, je serai située dans les premières.
J’espère vous aussi même si nous aurons peu de subets de conversation. Rien compris à S1, S2 signifiants etc. Lacaneries.
Excellent éditeur, Paul fut un drôle d’écrivain.
Ai réappris l’horreur de la guerre, dégoût complet,bancien 1914 et actuel (les gens ne lisent donc pas ?, les morceaux de cervelle du meilleur copain sur sa gabardine, les erreurs de balle dirigées vers ses camarades, la dysenterie au fond des tranchées) comment Lalie a dit non à l’amour de Nicolas, l’on n’a pas su pourquoi, et là, comment ses débuts pour toucher le corps d’une fille ont été -je n’ai pas le mot.
Les conversations avec mon père ne me manquent pas. Nous n’en avions pas.
Nous aurons peu de subets de conversations. Vous seriez dans votre monde.
Moi dans le mien.
Respectueux de chacun.
Bien cordialement, Soleil Vert.
Hormis La nuit des Temps de Barjavel, je ne lis pas de science-fiction. Cela ne me correspond pas. Ai vu deux fois à 50 ans d’intervalle 2001 l’Odyssée de l’Espace avant de vaguement commencer à y voir clairw dans cette épopée.
Nous aurons peu de sujets de conversations. Vous seriez dans votre monde.
Moi dans le mien.
Respectueux de chacun.
Bien cordialement, Soleil Vert.
Hormis La nuit des Temps de Barjavel, je ne lis pas de science-fiction. Cela ne me correspond pas. Ai vu deux fois à 50 ans d’intervalle 2001 l’Odyssée de l’Espace avant de vaguement commencer à y voir clair dans cette épopée.
Pas la peine d’insister viens chérie. Je garde le ghat vous répondrai-je.
Sans préciser, pour ne pas vous fâcher, que naviguer sur les mers et gravir les montagnes suffisent à mes ambitions.
Renato
Le mont Cervin avez gravi avec votre curé sympathique qui a pratiqué l’alpinisme avec vous ?
Nota :
Y a les gens qui subliment et décollent.
Et le plancher des vaches d’où décollent les fusées Ariane.
Nota bis :
Contente pour Jeanne qu’elle n’ait pas cédé aux avances du petit jean. Elle se serait fait eue, dans les grandes largeurs. Hue dada, puis ciao vellissima. Avant qu’elle n’ait eu le temps de comprendre. Ne pas faire confiance.
Nota ter :
Jazzi, une histoire ancienne les mamans et les putains. Quelque chose d’autre se dégage qui passe par le petit bilal de l’eurovision, une intersexualité inventive qui penche vers les femmes, très nettement.
Je garde le chat.
Le ghat étant pour la crémation à Varanasi, le long du Gange.
Excellent éditeur, Paulhan fut un piètre écrivain, narcissique. Ses écrits tiennent du journal intime.
Ses premières tentatives pour toucher le corps d’une fille ont été poussifs. Laborieux. Ne savait rien du désir féminin. L’a appris bien plus tard, grâce à sa dévouée secrétaire.
Piètre est exagéré. C’est pour souligner que l’on peut être un excellent éditeur, et n’avoir pas le talent pour l’écriture.
C dit page 145, chapitre 9 intitulé la nuit de simone.
Qui, in situ est la nuit de Jean.
L’imaginaire
Gallimard, comme d’hab. Aux darons, le pognon, et les oursins dans les poches.
Je me rétracte.
Chapitre 10 Luce et l’enfant négligé.
I-e les tentatives de Luce pour assassiner son frère (comment va-t’il vivre en ayant vécu cela ? Se réveillera adonques avec la rage, sinon il s’écroule ?)
Passionnant Paulhan.
Cela dit, ce qu’il écrit
« et de considérer Simone comme une camarade, c’est à peu près toute la générosité dont j’étais capable. », je le savais bien avant qu’il ne l’écrive.
Pas besoin, hein, de vaisseaux intergalactiques.
Le cul, hein et qu’elle me lache les baskets. Qu’elle ne me demande rien. Mais me donne son cul et libérez ses nichons.
Brefle.
Jean Paulhan, écrivain, puis éditeur. Amant de sa secrétaire. Au bureau.
« Tais-toi un peu… »
Tiens ! le soi disant monothéiste fait de l’usage impropre de l’impératif ! Enfin, ses opinions politiques étant donnée, pas étonnant.
Non, Rose, pas de Cervin avec le sympathique curé, mail les Täschhorn, le Dom, l’Alphubel et diverses pointe du Rosa — Dufour, Zumstein, Gnifetti —.
pivot:
Il est plus facile de franchir une frontière hostile que d’enjamber nos préjugés
renato, c’est de MARSEILLE QU’ON PARLAIT
https://www.google.com/search?q=chanson+marseille+tais-toi+marseille&oq=marseille%2C+taistoi+&aqs=chrome.4.69i57j0l5.13427j0j7&sourceid=chrome&ie=UTF-8
Oups ! mail > maiS, pardon.
En remontant le fil, et alii, vous verrez que ce n’est pas de Marseille qu’il parlait.
renato; O.K.mauns aujourd’hui, c’est un jour exceptionnel;alors on peut tricher!
bonne journée
(JEX, 5.12.19, 9.50)
@ Soleil vert, vous avez écrit un très émouvant hommage détaché, sans pathos, aimant, à feu votre père. J’espère que vous le lui avez lu dans sa chambre verte. Conservez-le avant qu’il ne disparaisse, ce message ; je le conserve pour vous, vais le dire à mon père lors de ma prochaine visite à son cimetière.
@ CT, quand vous ne jouez pas de votre complexe d’infériorité mâtiné d’un brin d’agressivité vis à vis des forts en thème (à quoi bon ?), votre plume sait merveilleusement ondoyer dans les pommes à transformer en cidre. Hier, vous m’avez procuré un plaisir infini, avec la scène de la goutte de calva. Je vois que cela existe encore : voilà un merveilleux plaisir du temps retrouvé que vous avez su ressusciter et nous faire partager.
@ Autre émotion à l’entame de Pierre Birnbaum, « La leçon de Vichy, une histoire personnelle » (au Seuil). Ce prof de socio politique, dont j’ai suivi tous les travaux depuis qu’il devînt mon DR à la Sorbonne, rend un très bel hommage à « notre hôte ». Ce dernier l’avait convaincu en 2013 pour la revue l’Histoire de se confier sur son enfance cachée parmi des Justes, dans les Pyrénées, un chaînon manquant à son œuvre. Un processus qui déclencha dans la vieillesse de P. Birnbaum, comme le besoin de consentir à sa propre égo histoire, ce dont il s’était toujours abstenu sa vie durant. Et pour avoir également salué un jour PA à l’IEP, -même si je l’ai toujours un brin chambré-, je crois pouvoir adhérer au bel hommage de PB. Dût leur modestie commune en souffrir, le voici (p. 7) : « Accoucheur hors pair, inspirant une confiance sans limite, instaurant une quasi intimité propice à l’émotion partagée, Pierre Assouline brise la carapace, dédaigne les formes de respectabilité professionnelle, incite à la confidence, à la révélation des choses tues de la vie. Alors que tout semble confessé, que notre dialogue touche à sa fin, il s’exclame soudain : « Quel est votre rosebud ? » A l’instant même, je me souviens que ce mot mystérieux prononcé par Orson Welles dans Citizen Kane qui résume le secret impénétrable de sa vie. Je crois comprendre que Pierre Assouline me demande ce qui me tient, donne du sens à ma vie, me traverse à jamais, me cheville au corps. Ma réponse, inattendue à mes propres yeux, fuse tout de suite : « Omex ».
Bonne journée combattive, à tous.tes.
(suite à JJJ) : je me souviens DE
(dans la citation… désolé aux 2 Pierres, j’avais pourtant fait beaucoup d’efforts de relecture préalable).
5 décembre 2019 à 11 h 17 min
« It Must Be Heaven » de Elia Suleiman.
Réalisateur, scénariste et acteur chrétien Palestinien, natif de Nazareth, Elia Suleiman (60 ans) promène son élégante silhouette et son air perplexe à travers une partie du monde occidental, avec un irrémédiable sentiment d’étrangeté.
Une étrangeté qu’il nous fait partager.
Comment peut-on être Palestinien ?
Comme tout un chacun semble-t-il nous dire.
Avec l’acuité du regard du sourd, mais un sourd qui entendrait, mais ne parlerait pas, notre singulier personnage, mi Charlot mi monsieur Hulot, se contente de nous donner à voir comment s’agitent les humains autour de lui, que ce soit à Nazareth, à Paris ou à New York.
Un itinéraire conditionné par les besoins de trouver un financement pour son prochain film, celui-là même que nous voyons à l’écran aujourd’hui, sous forme de retour aux fondamentaux du cinéma muet.
Notre citoyen du monde n’a pas son pareil pour débusquer le comique de situation là où le guident ses pas.
A Nazareth, installé dans la villa cossue, entre citronniers et oliviers de ses défunts parents, le cinéaste témoigne que les prêtres orthodoxes n’hésitent pas à employer la manière forte pour faire exister leur dogme. Là, les Palestiniens musulmans ont un comportement farouche et ambigu vis à vis de l’alcool et les voisins juifs une fâcheuse tendance à coloniser votre jardin.
A Paris, un Paris vide centré autour du défilé du 14 juillet, ce qui saute aux yeux de notre Candide pas si candide que ça, c’est la beauté et l’arrogance des jeunes femmes et des jeunes hommes, qui, parés le leurs plus sophistiqués atours, déambulent dans les rues comme pour un défilé de mode permanent. Là, les SDF jouissent d’une grande considération de la part des organisations administratives et religieuses, digne d’un service cinq étoiles, et les policiers sont montés sur des roues électriques qui donnent à leurs poursuites des délinquants des allures d’harmonieux ballets. Tout comme les militaires, qui exhibent avec panache l’étendue de leur armement et de leurs forces.
A New York, plus que dans la Palestine occupée, les gens se présentent armés jusqu’aux dents et l’on ne plaisante pas avec le contrôle des étrangers à l’aéroport. Là, les individus, soucieux de leurs corps, font du sport, et les policiers traquent impitoyablement les anges car ils font tache dans le paysage environnant.
Ce serait donc ça le paradis, se demande notre personnage découvrant un monde en pleine palestinisation ?
Ainsi, tel Candide, Elia Suleiman nous invite-il à rentrer chez soi, en soi, et cultiver notre jardin.
Certes, même si le cinéaste pousse un peu loin le curseur de la caricature (n’est-ce pas la loi du genre comique ?), son film, beau comme les Lettres persanes mais écrites par un vrai Persan, nous donne néanmoins à rire et à sourire, ainsi qu’à méditer ou s’attrister de notre étrange condition humaine.
Rafraîchissant et salutaire, superbement intelligent !
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19584173&cfilm=266837.html
la prestigieuse république à passou semble retrouver un doux ronronnement. s’agit pas de calancher en bouteille comme ce brave Pivot mais de remettre les pendules; dear passou, chargez un de vos gilets jaunes de remonter l’horloge. demain sortez votre guirlande à Saint Nicolas.
Le blog de Passou a toujours été interactif, Phil. A nous de mettre les pendules de nos posts à l’heure !
5 décembre 12 h 12
« Il me faut, sans plus tarder, arriver maintenant en ce jour fatidique du 5 décembre 1962, j’avais alors dix ans.
Cela commence par une scène, que je ne peux qu’écrire au présent.
Nous sommes à l’interclasse de l’après-midi. Je joue aux billes dans la cour de l’école des Broussailles, située entre le cimetière et le nouvel hôpital de Cannes.
Je suis en CM2. Mes copains s’appellent Roger Rauspède, Michel Basto, Gilles Golezzino. Nous disputons une âpre bataille. L’enjeu : un petit soldat en plastique bleu transparent. Un vulgaire cadeau Bonux, que je trouve proprement irrésistible ! Je veux absolument me l’approprier, en augmentant de surcroît mon quota de billes. Après avoir gagné, perdu et regagné plusieurs fois le soldat, je décide arbitrairement d’interrompre la partie. Entre temps, la poche de mon veston s’est passablement gonflée d’agates en verre irisé. Mes adversaires, courroucés, m’enjoignent de remettre le lot au tir à cinq pas. La cloche est encore loin de sonner la fin de la récré, terme tacite du jeu. A ce moment-là seulement, celui qui l’aura, gardera le soldat. Soldat qui, au départ, ne m’appartenait pas. Ce n’est qu’après, que chacun fera le décompte des billes gagnées ou perdues. Selon le principe des vases communicants.
Pourtant je n’ai pratiquement rien à perdre : je n’avais pas grand chose en commençant. Mais là, je suis riche et je veux tout garder. Mon cœur bât fort, j’ai peur de perdre gros. Ma mauvaise foi est si évidente et la pression des autres garçons trop menaçante pour que je puisse me dérober. Pas d’échappatoire possible. A contre cœur, je dois m’exécuter. J’enrage, car je sais qu’à partir de cet instant tout va mal tourner.
Déjà, avec une seule bille, Roger fait tomber mon soldat. Les deux autres s’en réjouissent avec lui. Ils font corps contre moi. J’ai manqué de sang froid et me suis dévoilé. Il va être désormais difficile de reprendre l’ascendant sur ces trois imbéciles que, par certains côtés, je jalouse (fils de garagiste et d’artisans en maçonnerie ou plomberie, ils habitaient d’informes pavillons, pompeusement baptisés villas !)
Tandis que j’attends de pouvoir tirer à nouveau, j’aperçois l’instituteur, monsieur Roubaud, accompagné d’une femme en noir, qui se dirigent hâtivement vers notre groupe.
Il s’adresse à moi, d’une voix étrangement douce : « Va chercher tes affaires, tu dois rentrer chez toi ! »
La femme, les yeux rougis, que je reconnais alors comme étant ma tante Fifine, une autre grande sœur de mon père, ajoute : « Viens vite, ton papa est malade ! »
Je compris instantanément qu’il était mort. »
Janssen J-J dit: à
Merci merci, votre message soulage ma peine. Je l’ai un peu retravaillé :
Voler comme Bartabas
Contemplé mon père dans une chambre funéraire, ce samedi.
Parler de la mort, réduit la mort, c’est ce que dit en substance Peter Handke au début de son roman Le malheur indifférent, en évoquant le suicide de sa mère. L’écrasante expérience intérieure ne se résout pas au boyau égoutier, blasphématoire, des mots : « il a bien vécu, il n’a pas souffert etc. » Mais comment le dire ?
Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien, répétais-tu ? Conversations alimentées par des lectures de d’Ormesson ou de Jean-Marie Rouart qui me manqueront.
L’Univers, cent milliards de galaxies peuplées chacune de 100 milliards d’étoiles. Un lieu fondamentalement hostile, radioactif. Les anciens grecs craignaient la foudre qu’ils avaient déifié. Mais l’Univers est peuplé de monstres bien plus redoutables, quasars, pulsars, trous noirs pour lesquels notre soleil est une chiure de mouche.
Parfois, dans les franges des galaxies, régions plus calmes, apparaît la vie. Voici alors qu’une autre monstruosité surgit : l’évolution des espèces gouvernée par l’implacable mécanique darwinienne du sexe et de la mort. Prédation des étoiles, prédation du vivant.
Il se peut comme l’indique Gérard Klein dans la préface du roman Héritage de Greg Bear qu’un processus de type Lamarckien soit apparu au début de la vie organique. Des bactéries, ou entités monocellulaires auraient fonctionné selon le principe de la coopération, du partage d’informations, à l’image du corps humain ou de nos sociétés modernes. Puis sont venus les prédateurs multicellulaires.
Bienvenu donc dans l’enfer darwinien. Que valent nos idéaux, nos créations au regard de la mort programmée ? Deux fragiles sondes Voyager témoigneront dans l’abime du temps, quand notre soleil sera éteint, de ce que fut notre espèce.
Et Bartabas et ses chevaux en apesanteur.
« Voilà près de sept semaines que ma mère est morte, je voudrais me mettre au travail avant que le besoin d’écrire sur elle, qui était si fort au moment de l’enterrement, ne se transforme à nouveau en ce silence hébété qui fut ma réaction à la nouvelle du suicide. Me mettre au travail : car le besoin d’écrire quelque chose sur ma mère, s’il peut survenir parfois avec une grande violence, est en même temps si confus qu’un effort de volonté sera nécessaire pour que, suivant mon premier mouvement, je ne me contente pas de taper sans arrêt la même syllabe sur le papier. »
(Peter Handke : « Le malheur indifférent », traduit de l’allemand par Anne Gaudu, folio 976, P. 7-8)
Chose promise…
http://rockandvolk.blogspot.com/2019/12/detester-la-moutarde-et-adorer-dijon.html
c’est vous rose qui aviez parlé d’essaims ;alors je vous ai dit que ceux qui se prétendent lacaniens sur ce blog sonnaissainent (Rien compris à ) S1,
on ne parle plus de ( Des) Esseintes, dont le modèle fut peut-être Robert de Montesquiou
Ah, tiens ? Pas de grève des commentaires sur la République des Livres ?
« Comment va donc faire Clopin pour expliquer à ces hommes, qui se contenteraient, on s’en doute, d’une sibylline allusion aux forces occultes, que le vieux voisin a été abusé par ses sens? » … « voila mon Clopin qui, bravement, y va de son explication rationnelle histoire de prévenir toutes les superstitions qui, allez savoir, iraient effleurer nos cueilleurs de pommes ».
on se croirait revenu à l’époque de Jean Macé et du Positivisme triomphant. Réjouissons-nous de cette évangélisation de la Normandie profonde, qui, telle qu’elle est contée avec une admiration béate, , n’engendre pas la mélancolie pour ses lecteurs!
MC
philosophe, Michel Onfray? Philousophe irait mieux… Quant à la Normandie profonde évangélisée au positivisme par l’inévitable Famille Fenouillard, passons!
MC
‘les archives du prestigieux blog à passou effacées du monde’.Phil .
Sans moyen légal de recouvrer ?
Assouline peut s’attribuer la paternité d’un système de presse pionnier. Pas à tortiller, il l’a inventé, c’est à lui.Un avocat devrait lui permettre de rentrer dans ses possessions; Pierrat n’est pas spécialiste de ce style de contentieux ?
RDL & RDC à l’heure actuelle claquent plus que Libé etc qu’on abandonne dans un coin après les avoir survolés.trop vu, revu. Les plumes ne se renouvellent pas, l’uniformité prévaut.
on laisse tomber. moi le premier.Pas très écologique, en +.
à 17H10.
Art World
A Major Gift of Robert Mapplethorpe Photos From a Famous Dutch Choreographer Lands at the Rijksmuseum
The group of 24 works includes a self-portrait, floral images, erotic scenes, and a portrait of the donor himself.
Jazzi
merci pour votre récit d’enfance. étonnant, d’une puissance d’émotion rare.
Congruence entre le titre de l’article et les posts sur la conservation des blogs.
lu en amont, P. Assouline :
« Non Janssen hélas, par la faute et la volonté du monde.fr, le commentarium des premières années de la RDL, non plus que les photos, n’est ni conservé ni accessible ».
Faute.Volonté .Les termes sont dépourvus d’équivoque.Si les documents existent et ne sont pas remis par choix,cela relève de l’obstruction délibérée. Nul ne conteste que P.Assouline soit l’inventeur de cette interactivité. s’ils ont été détruits sciemment,contre la volonté de ,et des intéressés c’est encore plus grave.
Une lutte larvée pour la suprématie sévit dans tous les milieux, à commencer dans notre communauté scientifique, au plus haut niveau.En tant que directrice d’un labo européen de recherches j’en suis le témoin .Desserrer ce type d’étau, c’est faire valoir le bon droit des découvertes à l’encontre des mandarinats . Tenir bon quand ils se liguent pour annihiler les nouveautés « menaçantes » exige une force que la personne individuelle ne possède pas si facilement. Les avancées viennent pourtant souvent de ces outsiders.
L’invention visionnaire de P.Assouline, le meilleur brevet est le fait qu’on la fréquente .
Peu écrivent, de plus en plus lisent. Notre groupe « mutualisé » n’est qu’un exemple parmi d’autres. La cooptation dans le jury Goncourt d’Anne-lise roux qui fut sa brillante élève témoignerait d’une volonté de probité du milieu culturel parisien sclérosé. Cela accorderait une reconnaissance légitime à ce medium pas classique, en passe de devenir l’un des plus utilisés.
Dernière correction (merci Ed)
Virginie Despentes et elle formeraient une paire explosive !de fortes chances qu’elles s’entendent.
je n’ai pas parlé de la parité. Cela compte aussi dans le domaine médical, où les femmes étaient cantonnées ou le sont encore,dans les têtes, aux rôles d’infirmières ,de personnel soignant plutôt que des décideuses, chercheuses, professeures, cheffes de laboratoire.
Le goncourt passant à quatre femmes, contre 3 dans le mandat actuel ,ferait le pari d’accélérer sa modernité et de se délester des lourdeurs& des opacités qui l »encombrent. Le choix d’un membre non conventionnel surprendrait et rassurerait. La vieille dame de l’Académie, si lourde,ne donne pas vraiment l’exemple avec des recrues toujours très consensuelles . Elles ne reflètent pas le bouillonnementen train de monter.
en train de monter,pardon.
La lassitude, la méfiance à l’égard des médias et des honneurs accordés viennent de là, et cela se comprend.
archive:
https://www.canalacademie.com/IMG/pierre_assouline.jpg
N’empêche que ce blog était plus vivant – plus violent aussi – à l’époque où je l’ai rejoins. Depuis que je ne viens presque plus, tout va au ralenti.
(Oui je suis modeste.)
et alii, ‘canal academie’, merci pour la photo de Pierre Assouline !
Cela ne nous rajeunit pas…moins d anciennete que vous ici. Je l ai suivi professionnellement ,mais je ne l avais pas revu en moustachu brun depuis une lointaine
‘matinale’ a la radio ou il officiait (avec J.Lebrun).
@Portmann.
J etais sur la RDC. Votre reponse a bouguereau ‘brancadier’ est drole !
Une operation mains -propres en milieux culturels revient au nettoyage des ecuries d Augias.Le desir de probite n est pas le plus repandu. Pourtant de lui que viendra la difference.
Le boulet arrive . Ceux qui ont la tete tournee ne le voit pas. restent les elliott Ness.Personne de serieux ne reconnait des Frederic bgbd, des passe-droits ou des personnalites ‘parachutees’ du landerneau comme jures credibles.
L institution se discredite. Elle continue peut -etre de faire du chiffre mais n est plus respectee.Le depart de B.Pivot pourrait etre l occasion d une formulation neuve.
Pierre assouline a suscite des jalousies et s est mis Le monde a dos ? Cela ne l a pas empeche d avoir le dernier mot et d imposer un ‘format’ visionnaire.c est engageant et fait signer dans la continuation d une fidelite. Le renaudot,non.Trop de trafics. ca ecoeure.
Bernard Pivot. Il raconte qu’il avait été beaucoup question de vin dans un de ses entretiens d’embauche, rapport à sa région d’origine. Ah les DRH d’antan …
Jazzi : votre texte décrit fort bien l’intrusion brutale du monde réel dans l’univers mental d’un enfant.
Merci, merci,…
quel bol d’air frais pour pas cher !
Mais qui nous dit, Portmann, que vous n’êtes pas justement une Mandarinette ?
(oui la femme du mandarin; depuis peu à l’inclusive je n’en maîtrise pas tous ses subtils ressorts)
Qui nous dit Portmann, que vous n’êtes pas les deux pieds dans ce milieu « sclérosé » que vous dénoncez si bien ?
On est prêt à croire toutefois que vous soyez du sexe faible, et que de ce fait vous en profitiez -de par vos titres et fonctions époustouflants- pour regretter que les femmes soient cantonnées injustement au rôle « d’infirmières » et autres tâches « domestiques » (paraissant ignorer qu’elles aiment ça de nature, pour être mère), et qu’on leur interdise ou les détourne de « professeures, décideuses, chercheuses… cheffes » (oh surtout « cheffes »).
Chose très symptomatique de votre statut et de votre état d’esprit sans doute, vous n’avez en vue avec tout cela justement que des professions de « relationnel » (disons pour être aimable), vous n’envisagez pas un instant en ce domaine « Santé », des professions techniques très indispensables elles et où il faut mettre les mains dans le cambouis ou autre chose, comme : chirurgiens, anesthésistes, voire médecins légistes, thanatopracteurs… (était-ce « l’inclusive » qui manquait à vos pensées ?)
Bref vous renversez le rapport binaire des deux sexes dans un sens très très particulier… (J. Butler va vous tirer les oreilles !)
De là, dans votre élan, en si bon chemin vous en appelez à accélérer la « modernité » contre les « lourdeurs et les opacités » du Goncourt (vous savez, depuis très longtemps, il faut tj attendre 24h pour voir le lendemain). Mais que je sache, B. Pivot 84 ans certes, a démissionné (et l’on a pas vraiment parlé ici) « pour retrouver sa liberté (ou pour rester libre?) ». Ne l’aurait-il pas été dans ses choix dernièrement?
Mais qu’a-t-il donc voulu dire par là ?
Est-ce que Tahar Ben Jelloun du « bouillonnement en train de monter », va nous l’expliquer ?
Au fait, le Fig nous apprend que ce dernier a sur une idée de J. Clément (!),… « dessiné » les vitraux d’une église !! Oui le brillant romancier est en plus plasticien…
On aura tout vu…
(à moins que Notre-Dame nous réserve d’autres surprises)
J’ajoute sur la question des manuscrits posée par le Billet, et en prenant acte des dates de décès des divers protagonistes, qu’il est nécessaire de considérer le droit d’auteur et la clause de « 70 années » (qui plus est en France où cela est très exacerbé, et ce délai peut-être majoré de quelques dizaines d’années supplémentaires pour cause de guerres 14/18, 39/40…).
Car de ce fait, il n’est pas permis à un tiers, non seulement d’éditer, etc… mais simplement de divulguer publiquement des écrits dont il a pourtant la propriété matérielle, sans l’autorisation des ayant-droits (je ne sais de qui il s’agit tant pour Proust que pour Genet, mais ils existent nécessairement, ces « ayant-droits » à tout).
Si bien que B. de Fallois a pu se retrouver libre de divulguer qu’en 1992 (et alors pas très jeune pour une telle entreprise). Tandis que R. Dumas (qui doit savoir ces choses bien mieux que moi, étant avocat) aurait dû attendre… 2056. (J. Genet étant mort en 1986 je crois). Entre-temps il n’aurait sans doute, même pas pu les vendre en des enchères publiques… (fussent pour s’acheter d’urgence, des J. Loeb!).
Parfois, je m’en veux de cette facilité à écrire qui est la mienne, enfin, que je me reconnais, légitime ou non. Il faut dire que je maîtrise mon « art » (bon relativisons : mon métier), désormais : je peux enfin exprimer ma pensée au plus près.
Mais en même temps, je dévoile la pauvreté de cette pensée, face aux forces extérieures à elle…
Je veux dire qu’il suffit que mon grand chien, Pile Poil, batte de la queue, avec suffisamment de conviction, un regard suffisamment implorant, une énergie toute tendue vers son but (en l’occurrence, filer dehors bâfrer sa gamelle), un poil frémissant et des pattes prêtes à fonctionner à l’envi, pour que tous mes efforts d’expression littéraire, d’un seul coup d’un seul, pâlissent et, telle l’ancolie penchée avec mélancolie, me rappellent l’inanité d’être au monde munie de la seule possession du langage, ah, le langage, comme si ça suffisait pour justifier toute l’humanité de faire chier, via nos petites activités mortifères, l’univers extra-humain. Soit, dit en passant, 99,99 % de l’univers « tout court », (wouarf)
@ N’empêche que ce blog était plus vivant – plus violent aussi – à l’époque où je l’ai rejoins. (REJOINT)
et non, vous ne l’avez pas connu avant, il y a eu des hauts et des bas, et ce que vous en avez connu n’est pas très glorieux entre nous !… Vos querelles avec Chachal, tout le monde en avait sa claque, elles ne vous ont pas nécessairement rehaussée. La violence virtuelle, comme si elle incarnait la vie réelle, et la paix relative l’endormissement ! Franchement, faut-il être stupide pour énoncer de pareilles puérilités pareilles. C’est mieux ainsi, Ed ? vous trouvez… C’est ironique hein… chacun a sa modestie.
Je crois tout le contaire, il se passe quelque chose de nouveau que nous ne savons pas encore bien analyser icite. Mêmes les historiques sont aux aguets… Et vous, vous avez pris votre envol sur votre propre blog qui compte. Très bien, mais la moutarde monte et de Dijon, vous ne le voyez même pas ! …(le 5.12.19, à 20.18)
C’était totalement ironique, je confirme. Et je ne pense pas non plus que mes querelles me faisaient particulièrement briller. On est d’accord, c’est le moins qu’on puisse dire.
D’ailleurs pour la vraie prétention, il faut lire le commentaire de Clopine. Mon Dieu 😃
Jean Marie, BP dit aussi qu’il ne lui reste pas tant de printemps , qu’il souhaite consacrer plus de son temps,à ses amis et à sa famille . Ce n’est pas uniquement une question de liberté.
Non.
L’idée du salon littéraire sur la toile a été écrite par un professeur de français au Japon qui a envoyé son ouvrage expliquant ce phénomène à Assouline qui ne l’a pas commenté.
Dubruel dit: à
‘les archives du prestigieux blog à passou effacées du monde’.Phil .
Sans moyen légal de recouvrer ?
Assouline peut s’attribuer la paternité d’un système de presse pionnier. Pas à tortiller, […]
Vous pouvez tortiller.
Ed, vous le pensez vraiment ? Prétentieuse ?
…
(je ne devrais pas poser la question. M’enfin, vu que j’ai affaire à une spécialiste, dirait-on…)
La nouvelle Ed, ironique et mordante jusqu’à l’autodérision me convient mieux, Ed !
Très joli votre reportage-photo sur Dijon, mais j’aurais aimé le même sur Hambourg…
(Clopine, je dois dire qu’en te lisant, je voyais un majestueux paon ébrouant sa queue toute déployée…)
Merci, Raymond et Soleil vert.
y a des lapins Ed, sur la petite terrasse vermoulue 🙂
https://1.bp.blogspot.com/-6U7oPsP_YEY/XeGwOZWn5LI/AAAAAAAABCw/bh91OV-Eeq84jwuBU2ynqBJ_yuamO0F0QCLcBGAsYHQ/s1600/20191109_124229%255B1%255D.jpg
trois lapins
Jazzi, et ça c’est du poulet ?
http://rockandvolk.blogspot.com/2017/12/ahoi-hamburg.html?m=1
Vous avez mérité votre surnom de feignasse du blog ahah
jazzi
cela fait partie de vos répétitions, lancinantes;
Cette fois-ci, me saute aux yeux le // entre le petit soldat bleu, que vous perdez, si précieux à vos yeux, et l’annonce concernant votre père, parti prématurément. L’interruption du jeu, que vous aviez décidé de gagner et la seconde interruption, alors que le soldat est perdu, pour l’annonce fatidique.
Me vient en tête « Il faut sauver le soldat Ryan. » Ne sais si c’est à propos.
Je me souviens de ce reportage, Ed. Mais les photos sont meilleures sur Dijon. Et la forme est plus moderne…
celui-ci
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19376928&cfilm=18598.html
Ben mon derrière sait dire « merde », Jazzi. C’est le ‘je sais maîtriser mon « art », qui vous fait tiquer ? Bon sang, as-tu oublié tous les superlatifs dont on m’a accablée, ici ou là ? J’étais la nouvelle George Sand, les références affluaient, on m’engueulait parce que j’adoptais une posture « modeste »… Et là, que j’avoue qu’effectivement, je m’accorde une facilité d’écriture et une -désormais- propension à être au plus près de ma pensée quand je l’exprime, on m’accuse d’être prétentieuse ?
franchement ?
Dis-moi, Jazzi, réellement… je suis bourrée de doute, incapable de croire au plus petit compliment, torturée à la moindre critique, victime idéale de trolls et sensible, jusqu’à l’extrême, à l’opinion d’autrui, pourvu que cette dernière soit négative. Je n’ai jamais été foutue de faire face à la malédiction originelle, qui m’assignait le néant. Je n’ai aucune légitimité, aucune assise, aucun pouvoir, aucune ambition. Ma fierté, mon orgueil, est de ne pas en avoir tiré de haine… Et pour une demie-phrase où je revendique le pouvoir des mots que ma qualité professionnelle de rédactrice me donne quelque motif de revendication, voilà qu’on me voue, direct, au poteau d’exécution. Tu avoueras, si tu es un tout petit peu honnête, qu’il s’agit d’un gros marteau pour la fourmi que je suis. Et il faudrait encore en plus que je m’avoue coupable du coup que je reçois ?
rose, j’ai écrit je ne sais comment quelques pages d’anthologie, mais il me manque encore toute l’oeuvre qui va avec…
a propos de style, connaissez vous bien ce « débat » qui peut vous éclairer sur vos revendications:
sur « le style » de KANT
https://www.persee.fr/doc/litt_0047-4800_1994_num_93_1_2323
Jazzi, et ça c’est du poulet ?ed vous avez raison de ne pas accepter de pareilles oeillères dès qu’il ne s’agit plus de cet égoscriptor!
jazzi
cela viendra ; vendanges tardives, vin de paille.
et alii
quant à vous :
« Peut-être, continuait Simone, ne serai-je pour toi qu’un oiseau de passage… »
Et oui, rose. Tellement belle cette photo (grâce à ce petit coin de paradis bien sûr)
Tutti va bene, Edwige ?
Soleil vert, pourquoi cet étrange pseudonyme ? le soleil n’est pas vert à ce que je sache ?!
je suis bourrée de doute, incapable de croire au plus petit compliment,
–
…lucide à ses heures…
victime idéale
–
…car s’offrant elle-même sur l’autel.
Et il faudrait encore en plus que je m’avoue coupable du coup que je reçois ?
–
…ce serait en effet la moindre des choses…
janssen JJ
Quant au mensonge évoqué par Jean Paulhan, in Progrès en amour assez lents (puis je cesse : double las, et pire)
chap.9 Nuit de Simone
D’ailleurs, je ne suis pas rapide et j’ai besoin que les aventures m’arrivent plus lentement qu’à un autre.
Le reste, il le faudrait écrire d’une façon différente, avec des mots différents, et plutôt autre chose que des mots.
Mais voilà bien où j’ai tort. Il le faut au contraire écrire exactement de la même façon – et faire semblant que n’existe point le passage dont j’ai parlé, mais que tout se suit et se tresse sur le même plan. (La sincérité est ici un renoncement et une manière de s’abandonner. Comme il arrive pour l’homme qui se blesse, et se répète d’abord pour assurer son courage : « Tu ne sens rien, tu n’as rien. » Ainsi ment-il pour se tirer en avant. Dès qu’il veut simplement rechercher « ce qu’il y a », il retombe. »)
nota bene : comme la rage au réveil ; cela ou ne pas se lever.
nota bene : comme la rage au réveil ; cela ou ne pas se lever.
hors italiques
jazzi
Giono procédait avec bcp de carnets de notes prises, d’esquisses, de schémas. Cahier de brouillon des écrivains.
vous avez le matériau, il vous est nécessaire l’entame.
soleil vert
chambre funéraire, désolée, blocage complet. Incapacité de dire.
La couleur de l’année — 2020 — :
https://www.creativereview.co.uk/classic-blue-is-pantones-colour-of-the-year-2020/
une demie-phrase vous êtes sure ? demi-phrase
. L’égoïsme est aussi une bonne gestion de la vie.pivot
« une demi-phrase »
Une demie ou pas du tout ?
https://www.linguee.fr/francais-anglais/traduction/demi+phrase.html
Pas mal le dernier billet de Drillon et Stravinski tout nu est particulièrement sexy !
« je suis bourrée de doute, incapable de croire à la véracité du p)lus petit compliment »
Et modeste, avec ça!
C’est vrai que la ‘nouvelle George Sand’ a de quoi faire tiquer… Il est de faux compliments qui sont d’authentiques vacheries…
MC
Stravinsky, avec le i grec !
Plus sexi comme cela, Stravinsky?
J. Dr.
jazzi et rose
pour ma part l’extraordinaire récit de Jazzi m’a rappelé vers le début de « histoire de Pendennis » de Thackeray… mais c’est le ton qui compte et c’est là où Jazzi est incomparable.
@ Chère CT. Essayons de formuler plutôt ceci et de nous le réciter par choeur, à chaque heure du jour. Et nous verrons comment, dans peu de temps, au fond de notre ermitage, nous nous sentirons beaucoup mieux (Dr Coué) :
Je suis remplie de certitudes,
Je suis toujours capable d’accueillir avec reconnaissance et joie le plus petit compliment comme la moindre critique,
Je reste toujours à l’écoute attentive et bienveillante de l’opinion d’autrui, qu’elle soit positive ou négative.
Comme tout un chacun, je suis sortie du néant et j’y retournerai bientôt, ce n’est pas une malédiction.
Comme le plupart des êtres humains, j’ai le droit et le devoir de vivre pleinement ma vie, même si je n’ai pas de forte légitimité, peu d’assise sociale, guère de grand pouvoir sur moi-même ou sur autrui, et même pas de grande ambition.
Je ne tire aucune fierté ni haine de cet état de faits.
Je me sens telle une fourmi amoureuse des mots.
Et j’ai cette chance, au jeu du boomerang, d’avoir appris l’art de parer à ceux des cigales ignorant souvent comment ils peuvent parfois blesser notre industrieuse communauté.
Rostropovich en habit de danseuse :
Comment ça, les fesses rondes de Stravinsky ?… Et ma ville sous CCTV, du poulet fermier, peut-être ?
https://www.courrierinternational.com/article/classement-videosurveillance-le-top-20-mondial-des-villes-qui-espionnent-leurs-habitants
Oui, c’était amusant de voir Clopine enfin autosatisfaite. Elle qui se présente toujours en position d’autoflagellation.
Pas de quoi en faire un drame !
En fait, je n’ai jamais entendu ou lu un écrivain dire de lui qu’il avait des facilités d’écriture. Plutôt le contraire, voir la correspondance de Flaubert. A la limite, seuls, les autres peuvent dire cela de lui. C’était le cas d’Aragon, que l’on disait capable d’aligner 15 feuillets d’un seul tenant, sans ratures. D’ailleurs, cette aisance lui a peut-être nui ?
Il ne faut pas confondre une certaine aisance rédactionnelle avec l’écriture proprement dite.
L’excellent petit texte, très écrit et structuré de Clopine sur le pressage des pommes était plutôt de l’ordre littéraire que de celui du simple compte-rendu rédactionnel. Là, aucune facilité, juste du travail plus ou moins inspiré.
Le narrateur, ici la narratrice, nous raconte l’action du pressage des pommes et présente les personnages : son compagnon, les deux presseurs embauchés pour l’occasion et elle, dans le rôle de la servante dévouée aux mains gercées. Là je subodore un plaisir masochiste à se mettre en scène en position soumise et humiliée.
Au moment du service rituel du café arrosé, un des dresseurs demande au maître les lieux les raisons qui ont poussé le vieux voisin de 86 ans à se jeter par la fenêtre. Ce drame, délicatement introduit par la narratrice au milieu de ce charmant tableau champêtre, fait naître un suspens qui semble beaucoup l’amuser. Que va donc répondre Clopin à cette question quasi métaphysique ? La réponse en sera plus amusante, presque de l’ordre de l’absurde. Et là est le talent de Clopine, que DHH lui envie. Pas de celui de scribe mais d’auteure capable de raconter une histoire !
PS. Je me souviens que sur le texte de la mort de mon père, déjà publiée ici à l’occasion d’un 5 décembre précédent, Clopine avait parlé d’une écriture cinématographique lui permettant de voir l’action en plans et images plus qu’en mots…
Igor Stravinski
cette photo passera pour un plan d’attaque des féministes erdéliennes en chaleur :attention!
En 1917, Stravinski rencontre le grand artiste Pablo Picasso, en Italie. Picasso esquisse le portrait de Stravinski pendant sa visite. Igor glisse le dessin dans ses bagages pour la ramener en Suisse. L’agent des douanes qui inspecte la valise de Stravinski pense qu’il s’agit d’un plan établi par un espion. Voici leur conversation :
« Qu’est-ce que c’est? »
« Mon portrait dessiné par Picasso. »
« C’est impossible. C’est sans doute un plan. »
« Oui, le plan de mon visage. »
L’agent croit que Stravinski est un espion qui transporte un plan militaire secret. Le compositeur fait appel à ses amis de l’ambassade britannique qui l’identifient et obtiennent qu’on lui rende son portrait. C’est un agent des douanes à l’imagination fébrile!( l’anecdote est connue)
http://artsalive.ca/fr/mus/greatcomposers/stravinsky.asp
« Rostropovich en habit de danseuse »
Pas sexy, renato !
Stravinsky a le corps râblé, tanné et musclé d’un paysan russe !
mais là, ce n’est plus de la reconnaissance « faciale » mais « fessuaire »
EXCLUSIF. Compagnon et légataire de Michel Foucault, Daniel Defert s’exprime pour la première fois sur les archives qu’il s’apprête à vendre à la Bibliothèque nationale de France (voir l’enquête publiée dans « le Nouvel Observateur » du 8 novembre). Verbatim.
Par bibliobs
https://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20121106.OBS8175/daniel-defert-les-archives-de-foucault-ont-une-histoire-politique.html
tutto bene, dede, e tu?
Cette nuit j’ai fait un songe.
J’étais dans un couloir de métro très fréquenté de l’immense station Châtelet et soundain un ralentissement se produisait. Des policiers en uniforme divisaient le flux en deux en fonction de la réponse donnée à une question posée
Très vite ce fut mon tour. » – Êtes-vous pour ou contre Emmanuel Macron et son gouvernement ? »
« – Ben, contre, évidemment ! » que je repondais.
Le policier sembla satisfait et m’envoya à gauche. Je regardais furtivement les gens du flux de droite, les « Pour », poussés sans ménagement vers on ne savait où. Au loin certains gémissaient « Je disais ça pour rigoler ! Ah bas Macron ! ». Les policiers restaient inflexibles et les poussaient encore plus fort vers leur mystérieuse et probablement tragique destination. Je ne pus réprimer un frisson à l’idée que parmi eux des « contre » avaient dit « pour » par intérêt.
J’arrivai dans une immense salle où chacun était reçu à un bureau. À chaque bureau se trouvait un agent de l’Etat spécialiste d’une discipline, assisté de quelques autres agents de catégorie inférieure, chacun semblant de découvrir.
Je tombais sur une architecte.
Je fus prié de compléter un très long questionnaire servant à évaluer mes compétences, dans lequel revenaient de façon récurrente des questions du genre « seriez-vous prêt à… » êtes-vous disponible pour… »
Je me déclarai prêt à tout et entièrement disponible pour.
Ce songe s’arrêta là. Il me laissa un bien étrange (et assez habituel chez moi, comme lorsque j’avais rêvé la cathédrale Notre-Dame en flamme) sentiment de prémonition.
Je ne crois pas que Rostro ait voulu faire sexy — rigoler plutôt, ce qui est une étape ultérieure de la disinhibition.
Pour Stavinsky — Stravinskij — c’était d’epoque : Monte Verità, etc., avec tout le sérieux qui va avec.
Ce n’est qu’une question de proposition-perception :
Je remonte plus haut. Dans ma fonction, systématisme ET projection sont nécessaires.
Jean-Marie dit :
« Mais qui nous dit, Portmann, que vous n’êtes pas justement une Mandarinette ? »
j’ai dit au contraire que j’en suis une, qui s’applique à éradiquer les comportements d’abus.
Pour information :je participe à ce blog sous mon nom de femme, j’exerce professionnellement sous mon nom de jeune fille. Ma manière de séparer &d’assumer une identité personnelle en indépendance.
L’Agence que je dirige chapeaute d’importants labos mutualisés autour de la recherche fondamentale, au niveau européen. J’en suis, de facto, en plus d’être chercheuse,une des décisionnaires la mieux placée .L’autorité dont je suis investie, je considère qu’elle me /nous confère aussi des devoirs.
L’emploi du temps des équipes ne laisse que des plages restreintes à la culture.ça ne signifie pas qu’il faille abandonner le terrain vacant à la friche .
Vous vous trompez quand vous supposez que ma, notre réflexion ne tient pas compte des métiers techniques ou exclut le personnel soignant. Ces catégories surchargées de travail sont au contraire présentes dans nos préoccupations.
Notre organisation,pour être « officieuse », le regroupement en groupes de lecture,cinés -club ayant fonction de « têtes chercheuses » n’a rien de complotiste .Nous n’entretenons pas de vues,ou discours politiques particuliers.le grossissement en nombre va nous pousser à nous organiser. Nous y pensons et nous efforçons de réfléchir à une méthode juste.
Chacun libre, comme est libre n’importe quel internaute d’interagir ici. La déformation professionnelle intervient clairement dans mon intérêt pour ce medium, où ruissellent idées &réactions;
Je ne connais ni Pierre Assouline ,ni Anne Lise Roux autrement qu’à travers leur travail . ma venue, récente, a été dictée il y a 18 mois par l’intérêt qu’a suscité parmi nous ALR, via quelques phrases sur la page Facebook de G.Jurgensen, présidente de la lutte contre la délinquance routière avec laquelle était en lien une de nos antennes, penchée sur les interrogations éthiques sur les dons d’organes.
Son style, contenu,tonalité nous a immédiatement conquis. J’ai voulu en savoir plus, et maintenant je suis là.
L’évolution de P.Assouline, passé de la forme pyramidale ,à interfaces réduites, d’un magazine ou de la radio à cette « phréatique » à interactions permanentes est fascinante !ce que dans la recherche on qualifie d’avancée.
anne_Lise académicienne Goncourt renouvellerait les codes en donnant une lisibilité à la vague de fond. Son élection au jury redistribuerait les référents artistiques . Elle ne vient pas, si j’ai bien compris, du sérail parisien, mais d’une catégorie sous-représentée auquel elle a donné ,par ses romans(noirs, ou primés), ses articles et sa prose ,des quartiers de noblesse extraordinaires.Le microcosme germanopratin, sans parler politique, a tort d’ignorer la grogne . Pas parce que j’en suis qu’il ne faut pas essayer de comprendre le casus belli. Les grèves et le mécontentement ne viennent pas de nulle part. Les méconnaître conduit tôt ou tard à une impasse thérapeutique.
Pierre Assouline m’excusera d’avoir été longue. Je retourne à une position effacée. L’apostrophe de Jean-Marie sur mon supposé mandarinat exigeait réponse.
A 11h59, avec, hasard, un déjeuner avec notre club de lecture LYONNAIS dans une demi heure !On y évoquera M.Pivot .
Une architecte, Notre Dame ?
Le film sort la semaine prochaine, D. !
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19584786&cfilm=269716.html
6 décembre 2019 à 12 h 50 min
« Seules les bêtes » de Dominik Moll, d’après le roman éponyme de Colin Niel (éditions du Rouergue, 2017).
Bon film de facture classique, avec un scénario taillé au cordeau, autour de quelques personnages ruraux bien campés.
Ambiance pesante garantie.
Ici, la mort est dans le pré : superbes paysages du Causse sous la neige avec en contrepoint quelques échappées à Abidjan.
Laure Calamy, Denis Ménochet, Damien Bonnard, Valeria Bruni Tedeschi… prêtent corps à la ronde des prétendants qui aiment celui ou celle qui ne les aime pas et en aime pareillement un (e) autre.
Des amours hétérosexuels, lesbiens, virtuels tout à la fois romanesques et réalistes, mêlant l’archaïsme à la modernité ambiante actuelle.
Je me suis laissé captiver par les histoires de ce film plus ou moins choral où la neige sera blanche ou noire…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19584748&cfilm=270615.html
D. dit: à
Soleil vert, pourquoi cet étrange pseudonyme ? le soleil n’est pas vert à ce que je sache ?!
oh une référence à un film éponyme des années 70. Je me vois nostalgiquement dans la peau d’Edward G. Robinson.
Pour des funérariums plus écologiques, Soleil vert !
https://www.youtube.com/watch?v=x43Zo3gAKSs
MATIÈRE ET MÉMOIRE : L’ARCHIVE EN PERSPECTIVE
Proposé par Visions du Réel
CINÉMA
Pierre Yves-Borgeaux & StimmhornStimmhornTable ronde et projections à l’occasion de l’édition 2003 du festival international de cinéma “Visions du réel”(Nyon, Suisse)
https://ccsparis.com/event/matiere-et-memoire-l-archive-en-perspective
C’est 1984 ton rêve dede
Ce que je n’ai pas bien compris dans le titre de ce film, où un chien est abattu au fusil par son maître, c’est « Seules les bêtes » quoi ?
Merci jazzi de ta lecture attentive 😊
Ed, j’ai écrit songe, pas rêve.
C’est drôle CT que vous ne remerciez pas JJJ de son aide, bien qu’il ne vous ait rien demandé, mais le plus drôle, c’est par contraste, votre gratitude pour le message de jazm, qui est lui, certainement très sympatique pour votre ego, mais certainement pas des plus empathiques.
Comme il est drôle que vous n’ayez pas compris que la seule chose qui comptait pour lui, c’était non seulement de recevoir votre compliment, mais surtout de rappeler à la cantonade et en toute modestie, son post scriptum de rappel qui fait oublier ce qui le précédait :
PS. Je me souviens que sur le texte de la mort de mon père, déjà publiée ici à l’occasion d’un 5 décembre précédent, Clopine avait parlé d’une écriture cinématographique lui permettant de voir l’action en plans et images plus qu’en mots…
Et vous n’avez pas compris qu’à défaut de votre hommage, il se sentait tenu de refaire le sien.
Une fois de plus, comme les gens sont étonnants, dans leurs cécités volontaires. Ne jamais être capable d’affronter ses points aveugles… Y’a encore pas mal de boulot de part et d’autre par rapport au narcissisme universel, c’est un travail normal de Sisyphe de tous à l’égard de chacun.
PS 1/ En voilà un autre qui change aussi. Il nous raconte un songe ou un rêve sans perdre le nord de l’actu du jour : la fin probable de l’arrogant Macron, désormais loser plutôt que winner (Lançon Ph. sur France cul) et le voyage courageux d’Angela à Auschwitez-Birkenau ce matin.
PS 2/ J’apprécie les songes de notre cher ami D., plutôt que ses menus du soir, lassants.
La RDL change, je le sens, je l’ai dit, Les cons s’en sont allés (preuve qu’ils avaient encore un peu de gingin), et les gentils obsédés d’eux-mêmes et de leurs semblables en omphalotropisme, évoluent dans l’ensemble en beaucoup mieux, ayant compris qu’il leur fallait changer de disque, sous peine de sclérose en plâtre.
PS 3 / Et cette Mme Sportmann qui nous apporte un brin d’air frais au débat sur l’avenir de la RDL et celui des jurés Goncourt, outre les féminicides dont ils ne sont pas loin.
Personnellement, je me félicite de tout cela, une bonne direction, malgré qq rechutes épiphénoménales.
(SMDR, le 6.11.2019 à 14.30)
La destruction d’une partie d’un archive n’abîme pas vraiment le souvenir, ni la mémoire. Les archives ont une fonction pratique, mais ils ne sont pas le centre de l’action, car l’articulation du temps : passé, présent, futur se fait dans un possible présent, et on le laisse — transmet — à ses possibles futurs — comme la queue d’une comète.
Enfin! plus perturbé actuellement par la quantité de gens qui ne savent faire la différence entre faits et opinions, je ne peu m’empêcher de revenir à Arendt là où elle dit : « Le sujet idéal du régime totalitaire n’est pas le nazi convaincu ou le communiste convaincu, mais l’individu pour qui la distinction entre réalité et fiction, entre vrai et faux n’existe plus. »
Pour affronter ses points aveugles il faut les connaître, ce qui implique de grandes pertes de temps en cherchant la position idéale du rétroviseur.
« l’individu pour qui la distinction entre réalité et fiction, entre vrai et faux n’existe plus. »
N’est-c’est pas la définition de la folie, renato ?
Toutes nos excuses à Hannah Arendt et voici donc beaucoup moins approximativement son propos :
Le sujet idéal de la domination totalitaire n’est ni le nazi convaincu ni le communiste convaincu, mais les gens pour qui la distinction entre fait et fiction (c’est-à-dire la réalité de l’expérience) et la distinction entre vrai et faux (c’est-à-dire les normes de la pensée) n’existent plus.
Oups ! peu > peuX
Quelle noirceur narcissique me prêtez-vous, JJJ !
Votre empathie à mon égard est presque similaire à celle de la tendre et douce et alii.
Ce qui me parait intéressant, JJJ, dans les réactions des uns et des autres sur mon modeste texte auto fictif à propos de la mort de mon père, c’est leur diversité et singularité.
L’un voit l’irruption brutale du principe de réalité dans la tête d’un enfant, l’autre met particulièrement en valeur un détail, comme ferait l’analyste face au rêve du patient : le petit soldat bleu en plastique perdu versus la mort du soldat paternel, Clopine parlait elle d’écriture visuelle, etc.
Ce qui tend à montrer que la lecture et le lecteur ont un rôle non pas passif mais bien actif dans le rapport entre le lire et l’écrire…
Marguerite Duras disait que : « Lire c’est écrire aussi. »
JJJ,ence qui concerne le narcissisme, je ne me sens pas visée, n’ayant depuis logtemps évoqué personne de mon entourage et de ma vie, ni ma propre vie,dans la mesure où j’ai évoqué celle-ci strictement pour améliorer une présentation comme celle de l’avenue gabriel Péri et il s’agissait de citer des poètes !
en m’interdisant d’évoquer ma vie, c’est un grand service qu’on m’a rendu;je ne sens pas tenue de dire ce que je pense,sauf quelques associations avec le billet;
bonne suite dans vos archives
JJJ, prêtez à Jazzi un peu de rougeur narcissique pour changer.
je ne me sens pas tenue de dire ce que je pense de rien ni de personne
L’ego et le narcissisme ne sont-ils pas le propre de toute forme artistique ?
Un artiste qui ne part pas de lui n’aboutit nulle part !
Chère Portmann,
Merci infiniment pour votre profession… de foi.
Mais soyez sûre que j’avais de longue date, bien compris votre souci de conjurer le sort qui vous avait affublé de ce terrible suffixe : « mann »
Mann et non pas Mensch ! Hallo Fraulein, Le deutsch n’avait pas été tendre avec vous, et je pouvais donc comprendre d’autant votre souci de vous en libérer de ce fardeau, jusqu’à libérer conformément aux si beaux vers d’Aragon, l’humanité toute entière par là-même ; en un seul « avenir ».
Je veux alors vous rassurer : votre lutte à être la mienne est la notre !
Votre laboratoire de recherche fondamentale de dimension européenne ne peut que s’épanouir -et je prends d’ores et déjà les dispositions nécessaires à une Opa amicale- dans mon cosmopolite JM. Hedge funds Human equity. Je ne présenterai pas ce dernier, qui dès sa première année d’apparition sur le marché de gestion d’actifs, vient de dépasser en capitalisation différée et alternative, les dinosaures momifiés du genre Bridgwaten Associat., Black Rock et autre Brevan Howard ! C’est donc plus qu’une référence et un signe de confiance dans ledit Avenir qui vient.
Oui, en définitive je ne peux m’empêcher de dire combien j’aime les Young(e)s Leader(e)s de votre « genre », combien je suis attentif à leurs parcours professionnels ; mais pas seulement, car l’humain doit être toujours là, c’est même là notre « coeur de métier » au JM. Hedge…
Toujours dans cette optique, dans ce professionnalisme très anglo-saxon (étant très Wasp de mon côté), je recommande pour ces métiers propres à bousculer et même renverser les archaïsmes machistes, mais cependant à risques ne l’oublions pas,
je recommande vivement à Paris (rive gauche naturellement)
: l’Onglerie
J’y accompagne mon épouse, mes maîtresses, et les
manucuristes y sont sexy…
Et pourtant, et alii, les rares fois où vos posts m’ont parus intéressants c’est quand vous parliez de vous…
j’ai déjà dit que j’appréciais particulièrement un blog-savant-de toponymie où récemment on évoqua les mées :je vous le rappelle donc:
Ceux qui suivent l’actualité n’auront pas échappé aux catastrophes climatiques qui ont frappé le sud-est de la France ce dernier week-end. Outre les morts et les sinistrés qui-ont-tout-perdu, il s’est produit un éboulement de rocher spectaculaire dans le village des Mées ( Alpes-de-Haute-Provence ) qui a mis à mal une formation rocheuse exceptionnelle dite des Pénitents qui fait la fierté ( et la richesse touristique ) du village.
https://vousvoyezletopo.home.blog/
m’ont parus intéressants paru sans s c’est vous qui le dites! mais comme c’était vous qui m’aviez interdit au nom de votre connaissance des poètes , de votre lecture aigue, -remarquée par ed, je regrette pour vous d’avoir si peu d’intérêts
« avoir si peu d’intérêts »
Sans s, et alii !
Et alii et Jazzi sont sur le même tuyau…
Devinez qui prend l’eau ?
https://www.bing.com/videos/search?q=l%27arroseur+arrosé+film&view=detail&mid=671CC0D029F807D41266671CC0D029F807D41266&FORM=VIRE
non j’ai des intérêts très divers !
etpuis les mêmes liens représentés à si peu d’écart de temps -comme « l’arroseur » ne surprend plus!
bref on s’ennuie sur ce blog
‘l’évolution de P.Assouline, passé de la forme pyramidale ,à interfaces réduites, d’un magazine ou de la radio à cette « phréatique » à interactions permanentes est fascinante !ce que dans la recherche on qualifie d’avancée.’
haaaa.Nous sommes d’accord.Remarquable. Je ne sais pas en revanche comment ça se passe pour l’élection des membres au jury Goncourt? Ils se proposent sur lettre, comme pour l’académie française ou sont cooptés?
Content de voir que je ne suis pas le seul à estimer qu’ALR ferait une commensale de grande classe chez Drouant ! J’espère qu’il la proposera. Par contre je ne sais pas si assouline est en position de force pour défendre la candidate ? La brouille avec ‘Le Monde’ n’a pas dû asseoir des masses son influence.Cela explique les flottements.En librairie, à Rambuteau, la femme de Hirsch s’était lâchée dessus avec sa copine Nadine Wespisser. J’étais avec une amie d’Henri IV. Elles ont bien fait comprendre que les blogs ne valaient pas une queue de cerise ! Assouline, discredité depuis qu’il a perdu son premier rôle dans les journaux. A les entendre, un truc minable! Elles ont dû être pantoises quand il est entré au Goncourt. bien fait.
Jazzi dit: à
Jazzi dit: à
Pour des funérariums plus écologiques, Soleil vert !
… attendez la révélation finale du film …
Sinon La Pastorale version Bruno Walter, est la première musique que mon père m’ a fait découvrir
>Et alii : excellent lien vers Michel Foucault, une idole de jeunesse
Une banane scotchée à un mur vendue 120’000 francs
https://www.lenouvelliste.ch/articles/lifestyle/une-banane-scotchee-a-un-mur-vendue-120-000-francs-888387
Merci à JJJ de son soutien.
Oui, les lecteurs mettent beaucoup d’eux-mêmes dans ce qu’ils lisent ou retiennent; Cela ne leur donne pas pour autant le droit de déformer les mots qui leur sont soumis… Mai de les colorer, oui… Je trouve l’écriture de Jazzi « cinématographique » sans doute depuis que je m’astreins à une écriture spécifique : celle des documentaires, qui est transformée aussitôt en images. Or, dans les souvenirs de Jazzi, l’arrière-plan (Cannes, etc.) est toujours là, « ouvrant » la lecture vers l’image. Bref !
Mais, à propos de l’écriture de documentaire, il y en a qui sont totalement remarquables. Perso, je suis contente quand « cela fonctionne », hein, que le travail est correctement fait et que personne ne se lève en bâillant pour sortir du cinéma. Et aussi quand je progresse…
Mais pour d’autres, je crois qu’on peut parler d’une vraie vraie création cinématographique. Le documentaire d’Olivier Babinet sur les « djeunes de banlieue » fait partie de ceux-là. Non seulement parce que les portraits -c’est le plus facile à faire, les portraits- sont ici émouvant et joyeux, mais parce que l’arrière-plan est traité, plan après plan, de manière totalement remarquable à mon sens. Pas une vue qui ne soit étonnante, soit poétique, soit sublimée, soit sublimant ce qui est raconté là.
Quant aux mômes, il faut se retenir de ne pas les prendre dans les bras, à la fin, tant ils sont… si joliment vivants.
Et je ne parle pas du montage ! Surprenant, avec plein de trouvailles (les visages intercalés sur le discours du protagoniste filmé), nerveux…
Ca me fait du bien de voir des films comme ça. Qui subliment le genre besogneux du documentaire, et ouvre la fenêtre vers une appréhension de la réalité où, sans trahir aucunement ni le propos ni les êtres, on est emportés vers ce qu’il faut bien, tout de même, appeler de la beauté.
Bon, c’est désormais disponible sur netflix, ça s’appelle SWAGGER et c’est là https://www.netflix.com/watch/81171165?trackId=13752289&tctx=0%2C0%2C482da74f-ce13-4911-b55c-afecfd60e369-30506654%2C%2C
SABINE Wespisser.
@Rose. Qu’est-ce qu’il y a ?Vous voulez dire qu’Assouline a piqué l’idée du salon interactif à quelqu’un pour se l’approprier ?
M’étonnerait. Depuis le temps qu’il pratique, ça serait sorti.
@Renato, les ‘entreprises totalitaires’.Vous avez vu en Russie ? Igor Joukov, étudiant à la prestigieuse école d’économie HSE poursuivi pour ‘extrémisme’ pour tenue d’un blog.
La forme en soi peut-être pas ‘inventée’ de a à z par Assouline; en tout cas, sous la forme où il l’a lancée et la pratique avec ALR, c’est un format résistant, par nature, au totalitarisme et à l’uniformité.
ça change des briscards corrompus, moyenne d’âge 110 ans à carnet d’adresses, du milieu littéraire ‘agréé’ traditionnel.
Vous avez des intérêts divers mais peu d’orthographe, et alii !
« sans intérêt
adj inv banal, insignifiant »
j’ai des intérêts très divers, et ne m’intéresse pas messieurs qui collent aux vieilles dames et ne connaissent qu’une langue(et encore) mais veulent régir des blogs qui ne sont pas les leurs,comme cela se voit sur la RDL
BANAL:il parle de lui mais n’en a pas conscience!
il y a des gens qui éprouvent le besoin de se raconter:pas moi
je ne m’intéresse pas aux messieurs qui sont des imposteurs tout terrain
sans intérêt :il n’y a pas là d’adjectif!
16 h 42
La vioque radote toute seule !
Je reviendrai après le souper…
Je vais au cinéma !
Merci pour votre,savoureuse, traduction du ‘parler-prepa’ sur RDC, Dubruel !
Eriksen n a pas ete le seul a en profiter. son tbeau commentaire sur G.Hyvernaud, a lire.
@Clopine.’ Le documentaire d’Olivier Babinet sur les « djeunes de banlieue » ‘.
‘Swagger’?sympathique, sans plus. Le probleme de l integration plus que simplifie, distordu. Helas bourre de faux cliches,dramaturgie outree, denouements bien -pensants . D apres vous, ou en est le jeune garcon a houpe qui se revait couturier ? Pouvoir apprecier sans pour autant etre dupe de ces productions canal proches de la television .
Pas vu ‘Poisson sexe’. La Normandie, encore ce qui donne le + envie.
Cordialement.
« Messieurs qui collent aux vieilles dames »
…. J’adore.
J’aime beaucoup les Marie-Hélène.
Toutes celles que je connais sont dynamiques, volontaires, sociables, justes et compréhensives.
Ce soir je mange du lieu jaune en papillotes façon provençale.
Rose, il m’arrive de quitter le monde des utopies
https://www.babelio.com/livres/Martin-du-Gard-Les-Thibault-tome-6–La-Mort-du-pere/717159
Quelqu’un se souvient de ce volume ?
J’aime bien aussi le prénom Jean-Marie.
Ceux que je connais sont attachants, drôles, assez doués en tout mais têtus.
on dit que c’est le plus gêné qui part!je plains celles qui considèrent comme leur ami ce imposteur , juste pour s’améliorer, elles en imposture! je suppose que P.Assouline n’y voit pas que du feu ,à ces manèges erdéliens;c’est un peu triste que les billets ne donnent pas lieu à des commentaires d’une meilleure tenue que ces divagations idéologiques sur les noms et les prénoms… et le genre . ON n’ a pas vu Bloom depuis longtemps!
cet imposteur du blog dit la feignasse, et la pipelette !
(et assez habituel chez moi, comme lorsque j’avais rêvé la cathédrale Notre-Dame en flamme)
quand D, par rapport à l’événement ?
Les « vies sauvages », un dossier d’archives plus ou moins fragmentées qui pourrait dater des années 1970 et qui, surtout, aurait été constitué par Michel Foucault. C’est le point de départ du dernier essai de Philippe Artières, historien, directeur de recherches du CNRS à l’EHESS-Paris, président de l’Association pour le Centre Michel Foucault de 1995 à 2013 et ancien pensionnaire de la villa Médicis. Il est notre invité aujourd’hui.
https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/se-retirer-du-monde-pour-mieux-lui-resister-0?actId=ebwp0YMB8s0XXev-swTWi6FWgZQt9biALyr5FYI13OpVgbqTOoeKQh7JKoFLC2fE&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=554659#xtor=EPR-2-%5BLaLettre06122019%5D
Billes et agates. Agate et Ulrich, flux et reflux de al conscience, Fluoxétine et autres anti dépresseurs persistants
(JEX, 6.12.19, @ 19.O7)
C’est en jouant aux billes pour dégommer le coureur cycliste en pastice avec mes cousins S. et D. sur une piste sablonneuse que je pris pour la première fois conscience de mon incapacité foncière à toujours jouer le jeu (6 ans). Les regardant jouer, totalement pris par la compétition, je savais que ces êtres-là ne seraient jamais autoréflexifs et que d’autres, comme moi, seraient toujours portés à l’introspection plus ou moins sauvage, tout en agissant. Ils devinrent manuels, ces cousins, et je devins un intellectuel.
J’eus la confirmation de cette expérience à la lecture de Tonio Kroger, (le roman de Th Mann) et restais médusé par la fascination de Tonio regardant, émerveillé, danser Hans et Inge, ne sachant pas des deux membres du couple avec lequel il aurait si aisément aimé entrer dans la danse qu’ils le firent eux memes. Ils ne songèrent pas à l’inviter à constituer un trio, car quand on s’étourdit danse, on ne pense pas uni à soi ni aux autres, c’est le corps seul qui parle et s’exprime.
Le deuxième épisode du jeu de billes se passe à l’école à 10 ans, également dans la cour de récré. Jean-Louis, un garçon âgé de 13 ans se vanta auprès des plus grands qu’il allait « plumer » les jumeaux (10 ans), à savoir nous faire perdre toutes les billes que nous avions gagnées en jouant avec lui seul. Nous reçumes cette vantardise comme une haute trahison, il ne nous avons pas vus approcher. Il eut beau plus tard nous supplier de revenir jouer avec lui, et de nous redonner nos billes et os agates, nous refusâmes toujours. Sur son tourne-disque passait et repassait « Et j’entends siffler le train », de Richard Anthony », qui nous attirait comme les sirènes le faisaitn des compagnons d’Ulysse. NOu sréussimes à ne jamais céder à cette minable perche. Il nous avait volé tout un sac de billes et les avait perdues avec les garçons de son âge. Il était trop tard pour rattraper le coup avec de vulgaires billes qui ne lui coutaient rien.
C’est lui qui y avait perdu ses plumes.
Je me demande bien ce qu’est devenu ce Jean-Louis M. Il doit bien avoir dans les 65 ans, s’il est toujours en vie. Son père était boulanger et sa mère avait déserté le foyer. Il était certainement beau et intelligent. Mais cruel. Et la cruauté des grands, c’est impardonnable pour un enfant de 10 ans qui a déjà su tirer les leçons de toutes les perversions humaines en les observant de très près ou d’un regard éloigné.
Dubruel
le prof en question l’avait noté ; puis fermé son blog, au demeurant très intéressant ; je ne sais pas la réponse concernant le salon d’Assouline. Ce que je sais, c’est que les gens qui volent ont peur d’être volés. C’est un retour de bâton.
Ce qui est sûr, c’est que la cruauté des grands ne nous apprend pas à vivre.
Soleil vert
connais de nom cette longue saga des Thibault. Ne lisez-vous que ce tome là, ou bien le relisez-vous après avoir tout lu ?
Ne me suis pas encore lancée, mais j’aime bien ce style ; jeune fille j’avais lu La dynastie des Forsythe et étudiante tardive les Buddenbrock : j’apprécie tout particulièrement le déroulé historique et familial d’un monde en totale évolution.
Ainsi, seriez le professeur Sol ? Et ne lisez pas que de la science-fiction ? Avez-vous sur votre blog recensé La nuit des temps de René Barjavel ?
Notes geneanet sur Roger Martin du Gard
école nationale des chartres ( pas de majuscule pour chartres)
proche de cette époque de la Libération de la France,…. Saint Exupéry, vivait souvent avec son épouse, Paris Rive Gauche, à l’Hôtel « Lutécia »….
Dans ce même hôtel, vivaient, une partie du commandement allemand et son service de contre-espionnage………..
s’y côtoyaient parfois, Roger Martin du Gard, James Joyce (1882-janvier 1941 Genève), Peggy Guggenheim ou encore Henri Matisse qui venait de quitter son épouse….
Dans « Lutécia », dernier roman de 2005 de Pierre Assouline, décrivant cette période troublée de la Libération, l’auteur cite deux autres hôtels de la Rive Gauche qui hébergeaient, l’un la Gestapo française et l’autre le « Majestic » la Gestapo allemande, moins sévère que la française…
(SMDR, le 6.11.2019 à 14.30)
Mais qu’est-ce qu’il est psychologiquement bien membré ce jjj!
A la t. du j. 20.07 ce 6 déc. 2019.
n’ayant jamais joué aux billes, j’ai regardé ce que raconte wiki:trèsintéressant! et tous ces noms!
bref, longue histoire avant cette inscription au patrimoine culturel immatériel en 2012.
TRAVAIL DE MREJEN :
« Valvert » : regard sur une psychiatrie sans camisole
Valvert est un hôpital psychiatrique de Marseille où l’on cultive le dialogue et la porte ouverte plutôt que la méfiance et l’enfermement. La plasticienne Valérie Mréjen filme soignants et malades, et nourrit, dans ce film de commande, sa réflexion sur la façon dont l’esprit se révèle par le langage.
https://www.lemonde.fr/cinema/article/2010/03/09/valvert-regard-sur-une-psychiatrie-sans-camisole_1316199_3476.html
aurait préféré être bien membré tout court, aurait mieux vécu, pour sûr…
« Un crime de guerre de plus que la Cour pénale internationale (CPI) peut poursuivre. Vendredi, la Suisse a réussi, en un an et demi, à faire adopter à l’unanimité par l’Assemblée des Etats parties au Statut de Rome réunie ces jours à La Haye un amendement reconnaissant qu’affamer des populations civiles lors d’un conflit armé interne ou empêcher l’accès de l’aide humanitaire constitue un crime de guerre dont la CPI peut se saisir. »
Réponse admirable
L’écrivain Paul Claudel fut aussi diplomate. De 1895 à 1909 , il fut diplomate en Chine, dans trois villes différentes, dont Shangaï.
Or, dans la dernière émission « Zemmour et Naulleau », sur Paris Première, (qu’il ne faut pas supprimer et que je recommande à ceux qui ne l’ont jamais écoutée), un invité rapporte ceci :
On posa un jour à Claudel, après 14 ans de séjour en Chine, la question suivante :
« Que pensez-vous des Chinois? » Voici sa réponse :
« Oh ! Votre question m’embarrasse : Je ne les connais pas tous ! »
Je trouve cette réponse admirable et j’ai fait des réponses voisines fort souvent, sans connaître cette réponse claudélienne, depuis des années.
Quand Zemmour disait des choses sur les femmes en général, je lui ai répondu maintes fois : « Je ne pense rien des femmes en général. J’ai un avis sur chaque femme que je connais bien et depuis long-temps. Je n’ai aucune opinion sur les milliards d’autres que je ne connais pas. Et sur chaque femme que j’ai bien connue, j’ai pu me tromper »
Quand on me disait des choses sur les Noirs en général, je réagissais de la même façon. Je n’en pensais rien.
Et d’ailleurs , il n’y a sérieusement rien à en dire. Pour qu’on le comprenne bien,je ne parlerai que de Senghor et Bokassa, qui sont des Noirs tous deux, pour montrer que l’on ne peut rien dire des Noirs sans autre précision.
J’ai parlé des femmes et des Noirs. Mais la circonspection n’est pas moins recommandable dans mille autre cas de la vie courante, quand nous sommes tentés de juger les gens.
La circonspection et la justice.
La justice, je le dis en passant, offre à chacun un bon exemple de la manière dont on pourrait juger autrui.
Dans un tribunal français, on ne juge les hommes qu’un par un , sur dossier, avec des preuves, des témoins, des avocats, des experts, des débats…Aucun tribunal ne juge un milliard de Chinois, de femmes ou de Noirs à la fois. C’est un modèle à suivre.
Que pensez-vous des chinois ?
Patrice Charoulet,
Quoique fort intéressée par votre démonstration qui rattache chacun d’entre nous noir, chinois ou féminin à une filiation individuelle, aimerai tenter de répondre à cette question.
Y songe.
On peut être une femme noire ou une femme chinouse. Mais pas une femme chinoise noire.
95, 2003, 2019… ‘Tain, à chaque fois que j’ai défilé pour défendre le système de « retraite par répartition », c’est-à-dire, précisément, une avancée sociale tellement majeure qu’elle est à ranger à égalité avec l’école laïque et républicaine, la sécurité sociale et l’équité de l’impôt (même si cette dernière remarque fait pisser de rire tous les Balkany du monde…), bref, à chaque fois qu’à côté de dizaines de milliers d’autres couillons je me battais pour un bien commun et un intérêt général dont « les autres » profitaient, ça oui, en s’en battant bien les couettes de la manière dont ces droits étaient acquis, et bien JE ME SUIS GENTIMENT GELE LES DOIGTS DE PIEDS.
C’est vrai, quoi. J’ai souvent défilé, j’ai protesté, j’ai « cassé la voix », gueulé pour le droit à l’avortement et l’abandon du nucléaire, Charlie Hebdo et les coquelicots, mais les manifs pour les retraites sont toujours associées, dans ma tête, à un claquement de dents dû au froid, la peau qui tire et les yeux qui pleurent, et « l’appel de la chaudière » : rentrer chez soi et enfiler ses chaussons.
Alors que pour le reste des revendications, il ne semble pas y avoir de saison… J’ai défilé en jupe, en short, en tee-shirt, et ma foi, parfois, le maillot de bain aurait suffi…
Par contre, retraite égale doudoune, semble-t-il ?
Renseignements pris, il semble que cela soit logique. Les gouvernements successifs n’ont jamais osé mettre la question en débat en été. Ca, c’est bon pour les augmentations du gaz et de l’électricité. Mais pour les retraites, brrrmmm, on attend tout de même la rentrée parlementaire…
Ce qui donne des textes pondus pour octobre-novembre…
Ce qui donne le peuple dans la rue pour novembre-décembre.
Et mes pieds frigorifiés, surtout si les cortèges (comme hier, à Rouen, youpi, trois kilomètres de long !) sont nombreux…
Atchoum. Dire que c’est à ce prix-là qu’on doit gagner !
pfff, les erdéliens, franchement.. « retraite égale doudoune », rien que ça aurait dû vous arracher un sourire. Un petit, au moins ?
Je pisse dans des violons imbibés de vinaigre.
Ah là là.
les erdéliens ne sont pas bon joueurs, ils n’ont pas dépassé le stade des billes et feraient pitié aux chaisières des jardins comme les « mémés » et les »tantes jeanne » des familles ;ce sont des sans pudeur smaltesques qui se prennent pour des altesses;
je repasserai voir s’ils atteignent le stade de la quille
bons joueurs
Table en épicéa
Fond et éclisses en érable
Manche en érable
Touche en ébène (Diospyros crassiflora)
Chevilles et mentonnière en jujubier (Ziziphus jujuba)
pissez maintenant
(JEX 7.12.19, @ 9.52 en remontée des filets)…
Pas bête la remarque sur les réformes des retraites en décembre, et l’histoire des charentaises au retour. Voilà des politiques avisés. Mais se sont pas rendus compte que les gens avaient appris à construire des cheminées sur le bord des routes pour se réchauffer les pieds jaunes ensemble. Vont devoir changer de tactique à l’heure de la décroissance heureuse. – Vous avais toujours imaginée à la pointe du combat des « femen » aux seins nus, même au mois d’avril, CT… Mais non, on peut pas demander à toutes les jeunes femmes fragiles de se découvrir d’un fil.- Et d’autant moins aux femmes noires de nationalité chinoise, alors qu’elles auraient le plus grand besoin d’être défendues comme les autres excisées sans retraite de par le vaste monde poursuivant sa course folle. – – Ni ma « chaisière de jardin », cousine Scholastique, une lointaine parente qui adorait jouer aux billes : elle n’aurait pas pu descendre plus bas. C’est ainsi que, devenue très forte aux billes, elle ne put que s’embarquer dans un ascenseur social. Et faillit crever le plafond de verre des chaisiers des parcs, dans ses vieux jours.
(Mais vous êtes dégeu… ce matin, mon cher jjj ! Moi ? Que nenni ! Je suis comme tout le monde, j’ai des problèmes de lubrisol dans la vessie qui me font pas pisser de rire, hein).
Belle journée @ toutes les minidouces retraitées de la RDL et @ P. Charoulet, un saint homme.
J’éprouve de plus en plus de sympathie pour Peter Handke. Il n’aurait pas dû participer à la conférence de presse de Stockholm qui précède traditionnellement la remise du prix Nobel. Il devait se douter que des journalistes mettraient sur le tapis ses engagements à l’égard de la Serbie. Il s’y était d’ailleurs préparé. Quand on lui a demandé s’il avait changé d’opinion sur la situation aux Balkans en 90, il a répondu : «J’aime la littérature, pas les opinions». «J’abhorre les opinions». J’approuve cette hauteur de vue. Le malheur de notre époque tient en cela qu’il faut avoir sur tout une opinion, arrêtée et définitive de préférence. Qu’importe que le sujet soit infiniment complexe, pointu, inextricable, il appelle un jugement personnel et tant pis s’il est faux ou foireux. Les réseaux sociaux sont devenus un ramassis d’opinions, c’est leur côté poubelle.
Vous avais toujours imaginée à la pointe du combat des « femen » aux seins nus,//
j’ai des problèmes de lubrisol dans la vessie qui me font pas pisser de rire, hein).
Mais quel vieux libidineux ce jjj!
Moi je n’aime pas ce nom de Peter Handke. C’est très abrupt. Pas beau.
Je voulais Clopine vous féliciter pour votre action militante dans le cadre de cette réforme des retraites absolument odieuse.
J’aimerais connaître votre avis sur la position de la CFDT, seul syndicat qui n’a pas appelé à la grève. Personnelement, je souhaite que les travailleurs qui y sont syndiqués la sanctionne en la quittant et en rejoignant d’autres organisations syndicales.
Violon :
https://soniarattiliuteria.files.wordpress.com/2018/08/rilievo-misure-archi.png
ahrrgh, tout de suite les gros jugements de valeur. Aucun humour en plus, j’ai horreur de cette nouvelle Sarah libidinale…
Comme si je trouvais que s’afficher les seins nus peinturlurés allait rendre la cause plus sympathique ! Comme si j’avais été le premier à introduire la pissette et la question diurétique, ce matin…
T’en as qui s’invitent icite sous un nouveau pseudo dont il n’est pas difficile de subodorer le masque, qui suivent pas trop le film, et se permettent de nous faire leur mijaurée, à l’heure de l’ami Ricoré… Basta !
fiamenta filomena sarah … toutes ces langoustes sentent peu trop la tomate farcie, au bord de la purée un poil avariée. Beurk…
Et ce soir à la Scala :
http://www.corgrisi.com/2019/12/e-vai-con-la-tosca-centoventanni-di-dive-seconda-puntata/
[en it.]
Presque aucun des fidèles ne se retenait de s’esclaffer, et ils avaient l’air d’une bande d’anthropophages chez qui une blessure faite à un blanc a réveillé le goût du sang. (SG 933/324).Proust
Ne manquez pas le Grand entretien de Pierre-Yves Rougeyron, en deux parties.
Toujours des analyses et des idées de très haute altitude, auxquelles nous n’avions plus l’habitude au vu de la piètre qualité de la soupe médiatique qu’on veut bien nous servir.
Danse dans l’eau :
Petits rappels à Christiane et Charoulet, vous qui l’avez tant aimé, aussi. Des pépites glanées au fil des pages.
____
C’est un horrible abîme régressif qui, à l’origine, m’a été infligé à la place d’un corps et d’une âme. La confiance en soi n’est que posture d’insecte
Mon néant social
Mon engagement d’écrivain n’est que formel ; virtuel, velléitaire, déclaratoire, point réel et tangible
Une femme est plus réelle qu’une velléité d’écriture
Il y a comme une course de vitesse entre mon « moi social » et mon « moi créateur » (à moins que ce ne soit une course de lenteur)
J’ai déguisé ma paresse et mon incohérence avec les draperies du secret solitaire
Je fais une crise de dépit –d’orgueil froissé- mais qui meut malheureusement aller jusqu’aux plus graves désordres
Kierkegaard (1842) : « Ecris », dit la voix, et le prophète répondit : « Pour qui ? ». La voix dit : « Pour les morts, pour ceux qui te sont chers dans le monde qui fut ». « Me liront-ils ? » – « Oui, car ils reviendront comme monde qui sera ».
Ce que j’appelle ma foi procède peut-être, sans doute, d’un égoïsme et d’une avarice redoutables, d’un racornissement de mon être spirituel, d’un repli qui ne coûte rien – afin de ne pas avoir à sortir de moi, afin de ne pas payer de ma personne, afin de me garder à moi-même, indigne, seul, monade dérisoire dans un monde qui souffre et qui cherche
J’inexiste
Accepter le Christ et l’écriture n’est pas encore chose aisée
Que penses-tu de mon éternel atermoiement (faute de conviction) ?
Modiano… M’est infiniment plus sympathique, je ne sais pourquoi. Plus douloureux, plus pathétique, plus névrosé sans doute
Mais il n’y a pas que cet absentement et cette désespérance froide. Il y a aussi les sursauts, les crises de repentir, les bonds en avant. Sans ces convulsions fortuites, je serais à l’heure actuelle une vraie loque. Je crois que c’est Dieu alors qui, pour une part, me réanime, m’insuffle la vie, pour continuer et ne pas mourir.
Se connaître, c’est aussi connaître son pêché, dans toute son étendue, l’étendue de ses ravages. Pêché qu’on ne conçoit bien qu’à la lumière de Dieu et de l’Evangile.
Je ne consentais pas à devenir chrétien tout entier, me réservant non telle ou telle petite chose, mais le domaine du vouloir ! La grâce n’y entrait pas – je ne la laissais pas entrer pour qu’elle accomplisse son œuvre. Ainsi j’ai vécu littéralement coupé en deux au point de vue spirituel et psychologique.
Une force puissante me fait croire « en touriste » de moi-même et de la vie, ce qui me remplit d’angoisse et de douleur. Une autre force, que je sens infiniment plus puissante et décisive, m’appelle au sérieux et à la conversion, et sa victoire est toute mon espérance, et la seule.
Avec Satan, il suffit de laisser faire, se laisser faire. La passivité suffit. Avec Dieu, il faut l’aider à faire, et faire soi-même que Dieu agisse : c’est-à-dire l’aider à créer. Dieu demande une participation active, personnelle à l’œuvre du Salut.
Chauffeur, traducteur, palefrenier, précepteur, valet de chambre, ouvrier agricole…
Accepter d’être homme. Je m’ingénie à cacher ces vérités.
Même vis-à-vis de moi-même, je dois tendre à ne pas m’examiner sous un certain jour, à ne pas accéder à une certaine présence de moi à moi, qui me démolit complètement, qui est mon véritable démon gardien.
Et pour ceux qui n’ont aucune foi religieuse ? Que font-ils avec leur pauvre âme, en ces moments-là ?
Cioran…, il est la bonté même.
Tout cela procède, en partie, de ce que mon être social est inexistant. Et l’être social est partie intégrante de la condition humaine, surtout lorsqu’on est un homme et non une femme
Sur Charles Juliet : « mais l’homme est trop attentif à soi, trop concentré sur sa subjectivité, pour que nous ayons pu avoir une véritable conversation »
Seul le tombeau sera un lieu stable pour moi ; je serai alors définitivement fixé sur moi-même et sur mon destin.
Je crois que l’Enfer, ce doit être ça : une combustion qui n’anéantit pas le combustible : une combustion indéfinie ; la souffrance sans cesse croissante, indéfiniment, perpétuellement.
Hier je suis allé « consoler » Cioran. Il m’a demandé de le « consoler » (…) en le laissant parler surtout. Quelque chose en lui est à bout. Sa maigreur est extrême…
Ma phobie de la stabilité (…). L’errance semble pour moi une sorte de condamnation du destin. Ce qui, pour d’autres, serait hautement enviable, n’est pour moi qu’un ballet endiablé entre plusieurs prisons.
La cfdt lèche le cul de macron.
François Chérèque ne leur a pas suffi. Ils récidivent.
NRF
Les lettres d’Emil Cioran que nous présentons ici aux lecteurs de la NRF de mars 2018 ont été écrites entre 1936 et 1941 et proviennent des archives de l’actuel Conseil national pour l’étude des archives de la Securitate, police secrète de l’ancien régime communiste. Elles figuraient dans une section particulière de ce Conseil intitulée « Manuscrits des écrivains présents dans les archives de la Securitate ». Traduites du roumain, adressées toutes à un ami d’études de Cioran, de neuf ans son aîné, Petre Tutea. Elles sont tout à
bonne journée
Rose
Ainsi, seriez le professeur Sol ? Et ne lisez pas que de la science-fiction ? Avez-vous sur votre blog recensé La nuit des temps de René Barjavel ?
Nan, pas recensé, mais figure dans ma biblio, aux côtes de Ravage (édition 1943) et du Voyageur imprudent (édition 1944)
ce qui est vrmt pénible avec cette FMLP, c’est qu’elle balance parfois des info intéressantes, comme icite sur Cioran, sans mettre les liens ma-s uniquement des bouts de copiés collés pas vérifiés, n’importe comment. Tu parles d’une utiltaire ! Elle sert à rien. Vaudrait mieux rien mettre.
le monde!
Les archives de la Securitate, l’ex-police politique du régime communiste roumain, abritent 2 millions de dossiers bien rangés derrière lesquels se cachent une multitude de tragédies et de crimes perpétrés sous le régime du Conducator. Situées à l’ouest de Bucarest, sur le boulevard Timisoara, du nom de la ville symbole de la révolution roumaine de 1989, elles devraient bientôt être ouvertes au public.
Plus de quinze ans après la chute de la dictature communiste et un débat que les intellectuels roumains n’ont cessé de mener, le nouveau président Traian Basescu a décidé, début mars, d’autoriser l’accès aux dossiers de la Securitate. « Il s’agit de 12 kilomètres linéaires d’archives qui seront transférées des dépôts de Bucarest et des départements roumains aux archives du Conseil national pour l’étude des archives de la Securitate », a-t-il annoncé à l’issue de la première réunion du conseil de défense qu’il présidait depuis son arrivée à la tête de l’Etat en décembre.
Le CNSAS devait en passer par le SRI pour obtenir les documents qu’ils souhaitaient. « En quatre ans, nous n’avons reçu que 800 mètres d’archives de la Securitate »,s’est plaint le 2 mars le président de la CNSAS, Gheorghe Onisoru, qui demandait l’accès immédiat à toutes les archives de peur que certaines disparaissent d’ici leur transfert.
https://www.lemonde.fr/europe/article/2005/03/10/l-acces-aux-archives-de-la-securitate-est-reste-controle_401051_3214.html
le monde (idem)
« Quand on étudie ces dossiers, on se rend vite compte de leur stupidité, affirme de son côté Mihai Pelin, auteur de plusieurs livres sur les archives de la Securitate. Sous prétexte de défendre l’intérêt national, on a fait n’importe quoi. Ces dossiers sont d’un ridicule fantastique, car la Securitate inventait des problèmes et des ennemis du régime pour étendre ses activités. Tous les Roumains devraient prendre connaissance de leur dossier pour se guérir de ce mal. »
Les archives de la répression ou la répression
en utilisant les archives.
Le « dossier » Vintilă Horia aujourd’hui
https://revues.univ-lyon3.fr/larhra/index.php?id=122&file=1
vous saurez bien trouver et communiquer quelques liens
@renato
Qu’est-ce que « l’affaire Horia » ?
En 1960, le prix Goncourt est attribué à Vintilă Horia pour son livre Dieu est né en exil.
Journal d’Ovide à Tomes1
. Il provoque le scandale en refusant l’invitation à se laisser
https://revues.univ-lyon3.fr/larhra/index.php?id=122&file=1
il est très mal venu à ceux qui ne mentionnent AUCUN article avec UN LIENde se plaindre des éléments de recherche qu’ils trouvent sans effort de leur part, avec des noms envoyés par ceux qui savent travailler et s’orienter dans des archives
que ceux qui ne savent que se plaindre comme les 3J aillent se faire pendre avec leurs affirmations sans fondement
les 3J qui n’apporte rien de rien ,sinon sa grogne après son nom mis en avant devrait apprendre à travailler au lieu de massacrer la langue qu’il écrit poussivement pour réclamer de l’érotisme de cour de récréation
et alii dit: à
les 3J qui n’apporte rien de rien ,sinon sa grogne après son nom mis en avant devrait apprendre à travailler au lieu de massacrer la langue qu’il écrit poussivement pour réclamer de l’érotisme de cour de récréation
Il sent la carotte râpée moisie
Allons donc, taxifofolle ! Un peu de tenue, voyhons.
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