de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
Le couteau de Salman Rushdie, c’est le langage

Le couteau de Salman Rushdie, c’est le langage

Si l’on veut juger le degré d’intégration d’un britannique d’origine indienne à la société anglaise, il n’est pas de meilleur baromètre que le sens de l’humour. La chose est un cocktail improbable, immatériel et immarcescible de différents éléments de natures diverses qui se manifeste in fine par l’understatement, figure de rhétorique connue en français sous le nom de litote, d’euphémisme. Autrement dit, la faculté d’exprimer en dessous de la vérité. Pas de meilleur exemple que Salman Rushdie, écrivain de langue anglaise, natif de Bombay en 1947, de langue maternelle ourdou, élevé dès l’âge de 13 ans à la Rugby School (Warwickschire) puis à King’s College (Cambridge). Malgré tout ce que son nouveau livre Le Couteau (Knife, traduit de l’anglais par Gérard Meudal, 23 euros, 268 pages, Gallimard) peut avoir de fond sombre et tragique, de même que son passionnant entretien accordé à Olivia Gesbert pour la Nouvelle Revue Française (No 657, 184 pages, 20 euros), il y fait preuve d’un réjouissant humour décalé que les Français qualifient généralement de « typiquement anglais » lorsqu’ils sont en panne lexicale. De fait, il a si bien intégré cette pente de caractère devenue une marque de fabrique qu’il ne peut s’en défendre depuis toujours quelle que soit la circonstance.

En 1987, j’avais passé tout un après-midi à bavarder avec lui à Londres, chez lui à St Peter’s Street dans le quartier d’Islington. Le regard courroucé, sa femme m’avait ouvert la porte avant de la prendre et de me la claquer dans le dos. Etrange expérience. Il est vrai qu’ils étaient en plein procédure de divorce. Je venais à sa rencontre pour écrire son portrait à l’occasion de la parution française du Sourire du jaguar, récit journalistique de son équipée dans le Nicaragua révolutionnaire. Après avoir rapidement liquidé le sujet car le livre, assez médiocre, ne valait pas trop que l’on s’y attarde, on a parlé des livres des autres, de la littérature, et surtout de peinture, lui me commentant les tableaux, dessins et gravures de ses amis indiens accrochés aux murs, et moi lui racontant à sa demande l’épopée du cubisme car je venais de publier la biographie du marchand D.H. Kahnweiler. Lorsque la lumière du jour commença à baisser, il se proposa de lire quelques pages du roman dont il achevait l’écriture. Il en riait tout en poursuivant sa lecture :

« J’ai dans l’idée que ça ne plaira pas à quelques musulmans. Ca s’appellera les Versets sataniques. Drôle, non ? »

Evidemment, il n’imaginait pas ce qui allait se produire à la sortie. On connait la suite, qui l’est un peu moins. Depuis le contrat lancé par l’ayatollah Khomeiny qui dirigeait alors l’Iran, un contrat mafieux sur la tête d’un écrivain, il est devenu la cible désignée à des millions de musulmans. L’homme à abattre. Il n’a cessé de vouloir se débarrasser de cette lettre écarlate fichée dans son dos, elle ne l’a jamais vraiment quitté. La preuve : la tentative d’assassinat dont il a fait l’objet trente-trois ans et demi après aux Etats-Unis où il vivait et dont il avait acquis la nationalité. Une quinzaine de coups de couteau au cou et à l’abdomen asséné par un spectateur, musulman chiite d’origine libanaise fan du Hezbollah, lors d’une conférence dans l’Etat de New York. Il y a perdu l’usage d’une main et d’un œil. L’exécuteur de 24 ans s’appelle Hadi Matar, a plaidé non coupable à l’ouverture de son procès et n’a pas exprimé le moindre remords, mais dans son récit, l’auteur se refuse à le nommer autrement que « le A. » :

« Dans Le Couteau, il y a un « je » et il y a un « il », son agresseur. Pour Andy Warhol, chacun obtient ses quinze minutes de gloire. Lui, ses vingt-sept secondes sont écoulées, il peut retourner à l’anonymat ».s

Le livre, sous-titré « Réflexions suite à une tentative d’assassinat », fait partie de la catégorie non fiction dans l’abondante bibliographie de Salman Rushdie. S’il a la force d’évocation du vécu, et pour cause, il est dépourvu de qualités littéraires. Non seulement celles fictionnelles qui ont fait son génie dans le registre du réalisme magique latino-américain, bien qu’au départ, il dise devoir sa vocation d’écrivain à la lecture fondatrice du Tambour de Günter Grass (Des Enfants de minuit à Quichotte en passant par Le Dernier soupir du Maure et Shalimar le clown) mais aussi celles que l’on retrouvait dans ses recueils d’essais d’une remarquable acuité critique (Patries imaginaire et Langages de vérité) sans oublier, surtout, son autobiographie Joseph Anton qui est un authentique morceau de littérature bien au-delà de l’intérêt porté généralement aux mémoires.

Mais ce qui est commun à la plupart de ses livres, et Le Couteau n’y déroge pas, c’est son sens de l’understatement. Alors qu’on doit le transporter d’un hôpital à l’autre en urgence et pour y parvenir à temps louer un avion, il note : « Il se trouve que nous connaissions quelques personnes possédant un avion -ces gens-là ne faisaient pas partie du milieu littéraire ». Plus loin, il évoque la horde des paparazzi qui assiège son domicile pendant des semaines à la suite de l’attentat et fixe sur lui et sa femme des téléobjectifs qui sont autant de canons potentiels : « Certains aspects de la liberté de la presse ne sont pas faciles à défendre ». Ailleurs, se réjouissant de ce que des semaines d’hospitalisation l’avaient aminci mais constatant tout de même qu’il y avait laissé vingt-cinq kilos, il observe entre parenthèses : «… (même si je m’alignerais volontiers sur l’avis général pour dire que ce n’était pas un régime à recommander) ». Et à la toute fin, cette pépite :

« Lorsque quelqu’un vous inflige quinze blessures, cela devient une affaire décidément très personnelle ».

L’homme qui l’a poignardé n’avait rien lu de tout ça. Il n’avait même pas ouvert les Versets sataniques. Et comme le chirurgien l’a confirmé au survivant, « mon A. stupide et enragé n’avait pas non plus la moindre idée du maniement d’un poignard ». Le Couteau est une tentative d’intelligence (au sens étymologique latin d’intellegere : faculté de comprendre l’autre mais sans aller jusqu’à la complicité), du pourquoi de ce geste car il ne satisfait pas de l’explication par le fanatisme aveugle ou par la stupidité du littéralisme intégriste et probablement pas de la réponse d’un garde SS à Primo Levi qui lui posait « la » question et que celui-ci rapporte dans son récit Si c’est un homme : « Hier ist kein warum » (Ici il n’y a pas de pourquoi) ». Or Rushdie veut comprendre la tournure d’esprit d’un homme capable d’un tel geste même s’il a décrété que désormais, cet homme n’avait plus aucune importance pour lui. Qu’il retourne à son néant. CQFD : la vanité de toute tentative d’empathie avec ce genre d’individu.

Immanquablement, le grand lecteur en Rushdie laisse affluer dans sa mémoire les occurrences de couteaux dans les pages qui l’ont marqué. A commencer par l’excipit du Proçès dans lequel Kafka fait mourir son héros sous la lame d’un couteau de boucherie : « Comme un chien. C’était comme si la honte allait lui survivre ». Ce que Rushdie n’a pu manquer de ressentir à l’instant de son égorgement. Pour ne rien dire de la réminiscence de la silhouette de Naguib Mahfouz, le grand romancier égyptien, poignardé lui aussi dans le cou par un islamiste à la table du café cairote où il avait ses habitudes six ans après avoir été couronné du prix Nobel de littérature. Et puis étant menacé de cécité absolue, lui qui avait déjà été opéré par le passé de pstosis invalidant sous la menace de cécité totale, laissa revenir en lui L’Aveuglement de José Sarramago. Aujourd’hui, il se figure en cyclope Polyphème, viscéralement écrivain-de-langue-anglaise mais fidèle à sa patrie intérieure :

« L’Inde a toujours été ma maison. Mes livres y reviennent toujours »

Désormais, les jeunes lecteurs qui ne savent rien de la fatwa, de Khomeiny, des traducteurs et éditeurs assassinés dans le monde à cause des Versets sataniques, peuvent le découvrir en tout quiétude, comme il se doit pour un roman, à distance du bruit qu’il fit. Il va sans dire mais va mieux en l’écrivant ainsi qu’il le fait, que l’auteur n’éprouve pas le moins remords de l’avoir écrit et publié. Sa seule joie serait d’être sûr que désormais, l’objet n’est plus « une patate chaude idéologique ».

Lorsqu’il dresse la liste des personnalités qui l’ont condamné, se joignant ainsi à la meute de l’internationale islamiste qui voulait sa peau, il signale bien John Berger, Jimmy Carter, Roald Dahl etc et un paquet de conservateurs mais oublie étrangement John Le Carré et Cat Stevens (leur attitude en ce moment crucial n’est pas à leur honneur et, pour ma part, je n’oublie pas, mais elle n’entame pas l’admiration que je porte à leur œuvre). Il esquisse d’ailleurs à ce sujet une distinction intéressante entre le milieu des poètes et celui des écrivains, du moins à New York mais cela vaut probablement sous d’autres latitudes : en raison d’un nombre plus réduit d’enjeux financiers bien moins importants, les premiers formeraient une petite communauté solidaire, une famille élargie et sociable au sein de laquelle les relations humaines sont plus profondes (encore que chez nous, la récente polémique sur le Printemps des poètes a renvoyé un son de cloche légèrement différent)

Ce livre, il l’aura écrit dans l’espoir de se décharger d’un fardeau pour retrouver une certaine légèreté, de mettre ce cauchemar derrière lui et de passer à autre chose mais sans jamais être assez naïf pour considérer l’écriture comme une autothérapie. Il faut lire Le Couteau comme la tentative d’un écrivain, athée, rationaliste, qui n’ose plus user du mot liberté car « c’est devenu un terrain miné », pour comprendre comment le miraculeux a pu faire irruption dans sa vie, lui qui ne croit pas aux miracles et qui n’aura cessé de créer des univers imaginaires où ils surviennent. Son couteau à lui, c’est le langage. Il est capable d’ouvrir le monde et d’en révéler les sens. Rushdie n’a jamais eu d’autre arme pour se défendre. Il la porte constamment sur lui. Elle peut revêtir la force d’une arme de destruction massive. Ne jamais oublier que les Versets sataniques est un roman et que, tout à la religieuse pulsion de mort qui l’anime depuis plus de trois décennies, le régime iranien ne pouvait rendre plus bel hommage à la puissance de la fiction. Il ne dit rien d’autre dans l’entretien publié par le Nrf :

« Je cherchais à écrire une langue anglaise qui n’ait pas l’air d’être de l’anglais (…) Je voulais fabriquer ma propre langue (…) Les Versets sataniques, c’est mon grand roman londonien. Il ne s’agit absolument pas d’un livre sur l’islam., c’est un livre sur l’Angleterre et les immigrants du sud de l’Asie à Londres. J’aimerais maintenant que les gens puissent le lire tel qu’il est, non tel qu’il est décrit par les journaux, et qu’à bien des égards je ne l’ai jamais écrit »

(« Salman Rushdie », Photo Kirill KUDRYAVTSEV : « l’auteur de l’attentat peu après son interpellation » photo D.R;)

Cette entrée a été publiée dans Littérature étrangères.

892

commentaires

892 Réponses pour Le couteau de Salman Rushdie, c’est le langage

Clopine dit: à

Ben oui, JJJ, les fleurs sont des sexes ouverts. On sait ça. Mais de là à ce que les êtres humains mâles se prennent pour des bourdons, voletant de l’un à l’autre, sans froisser aucun pétale ? Ce serait nier les affects humains, non ???

closer dit: à

Ce soir, même Elisabeth Lévy avait un visage grave, voire accablée, chez Pascal Praud, elle si exubérante d’habitude. Gilles William était encore plus sombre, mais lui, c’est normal.

La raison: l’Eurovision à Malmö où la chanteuse israélienne est traînée dans la boue. Vous avez bien lu: à Malmö en Suède. Malmö la ville la plus islamisée de Suède.

Chaque jour davantage, le diagnostic de Bat Ye’or se vérifie.

Clopine dit: à

D’autant qu’il y a des fleurs-sexes à l’aspect diablement masculins. Les orchidées, malgré leur orthographe féminine, m’ont toujours semblé relever plus de la masculinité. Par contre, la rose, là, la rose, on ne peut pas nier que…

Clopine dit: à

A part ça, je voulais dire juste que dans « point de vue » (ou, si on préfère, « pas de vue »), y’a comme une contradiction à vouloir parler « peinture ». Mais bon, je dis ça, je dis rien, hein, comme d’hab’.

Clopine dit: à

Ou sinon, pour être claire de chez claire au point que vous allez m’en vouloir parce que vous avez tous compris, il n’y en a rien de plus comique que d’avoir un « point de vue » sur la peinture…

Clopine dit: à

… Sinon une exégèse sur la littérature.

Jean Langoncet dit: à

@Elisabeth Lévy … Pascal Praud … Gilles William … l’Eurovision à Malmö

Heu ! Non, rien …

Clopine dit: à

Et puis, je me dis qu’il y a deux sortes d’amoureux de la littérature. Vous allez encore m’en vouloir, mais bon…

Il y a l’enfant à qui on lit des histoires pour l’endormir, le soir, et qui se met à aimer les histoires… Au point de les rechercher, d’en faire sa vie.. Pour s’endormir… (politiquement)? hélas.

Et puis y’a Zola, la littérature comme sport de combat, mais ça, hélas…

Hélas dans les deux cas.

renato dit: à

Rose, je me suis relu et je ne peux dire que je me suis bien exprimé : la phase dite impressionniste de Cézanne qui se déroule entre 1872 et 1882, et les Illuminations composées de fin 1872 à 1875 sont contemporaines.

J J-J dit: à

@ BLBG /// Franchement JJ-J, vous tenez ça d’où? ///
Je vous l’ai dit : « dans les yeux de Mona » du jeune historien de l’art, Thomas Schlesser… que je vous cite en toute inadvertance (p. 354-355) au cas où vous ne connaitriez pas ce roman plutôt bien informé (pour cer qui me concerne en tant qu’ignare invétéré, prêt à tout gober comme la jeune Mona, 10 ans)…
« – G. O’K a surtout connu la notoriété en figurant des fleurs en cadrage très serré… Et un peu comme ce paysage de lac t’a fait penser à des caresses, la corolle, le pistil, la tige, tels qu’elle les peints, font songer à l’anatomie humaine, à une partie des corps. On parle alors de « biomorphisme ».
– Mais oui… on croit voir des langues ou des lèvres… Moi j’aperçois trois bouches, et en haut, dans les nuages, ça ressemble à quelqu’un qui serait allongé et on apercevrait à la fois ses jambes et aussi ses fesses…
Il dut convenir que le commentaire, si puéril qu’il fût, visait juste. Et cela évitait au vieil homme de devoir lui expliquer que les visions de G. O’K étaient très réputées pour ses allusions aux organes génitaux féminins. S’il l’avait voulu, Henry aurait pu en profiter pour expliquer que l’artiste affirmait sa propre identité en sexualisant au féminin la flore et les paysages » (etc.) –

nb / faites de cette source ce que bon vous en semble, BLGB, mais évitez de m’accabler, merci et bàv,

J J-J dit: à

@ pmp.. sur le tableau volé
une opinion qui vaut ce qu’elle vaut… d’une histoire vraie, parait-il, mais tellement mal ficelée. Des caricatures de requins mafieux de l’art chez des commissaires priseurs prêts à tout, pour faire accroire que des prolos auraient tort de ne pas vouloir avoir du sang sur les mains, des gonzesses en principe défendant des intérêts divergents (une avocate et une agente du marché de l’art qui s’embrassent derrière la porte au point qu’on nous embarque… dans le grand rien, finalement…, une mytho menteuse apprentie en expertise d’art, dont on ne comprend rien des rapports avec son soit disant père ; des scènes de juifs heureux d’avoir pu féliciter leur sauveur à 10% qui, hébété durant 10′, va s’en retourner bosser à son usine de mulhouse avec ses copains pour pas leur dire qu’il a finalement gagné un peu de blé pour aider sa vieille mère… Le tout est mal bralné, mal ficelé, d’un contraste si lourdigue et bête que tout finit dans une démonstration de grossier manichéisme entre des mondes tellement cloisonnés que de vouloir les faire s’effondrer part d’un pari ridicule… Heureusement, la mère de <cala Bruni en vieille richarde aveugle et raciste stigmatisant les nègres avec dans le dos une domestique dont elle ignore la couleur de peau reste le seul mometn où on rigole un brin deus secondes… Certes, on veut bien que tous les personnages, des mochetés morale ambulantes soient tous excellents dans leurs rôles respectir
fs, mais 'enfin quoi, on va pas nous faire accroire que le fond de ce film vaille triplette… Je persiste à n'y avoir pas pris grand intérêt, désolé… quant à la "cote" d'Egon Schiele ressuscité, peu me chaut, On n'en est plu à en dénoncer les absurdités extravagantes… Laissons ces conneries à l'altermonde des nazis Rosenberg ou aux autres Pinault @ Valencienne qui ne valent pas plus cher, et vivons en dehors de tout ça, pourvu qu'on peigne pour soi-même, et bastac !
Voilàj… cher lmd. J'espère ne pas vous avoir convaincu, vous qui avez adulé ce film… comme d'autres Mimi Pincegrain icite nous abreuveront toujours "gratuitement" des gravures de Paul Clé. Bàv… (au fait, lmd, quel est la toile la plus chère que vous possédiez vous-même et dont vous seriez fier de vous débarrasser au juste prix de la foire aux enchères de chez Drouot ? _ NRP si vous ne vous en sentez pas… Merci,

Jean Langoncet dit: à

@Le couteau de Salman Rushdie, c’est le langage
LE 5 MAI 2024
Si l’on veut juger le degré d’intégration d’un britannique d’origine indienne à la société anglaise

Heu ! Non, rien … Enfin, si, Passou fantasme son intégration chez les brits

Jazzi dit: à

Bien aimé, « le tableau volé », JJJ.
Une délicieuse comédie bourgeoise, dans l’esprit d’Alain Resnais.
Alex Lutz et Léa Drucker forme un couple épatant et les dialogues serrés donnent de la profondeur aux personnages du film…

Jazzi dit: à

Depuis trois semaines on ne voit rien d’important au cinéma.
Tout va repartir la semaine prochaine, avec l’ouverture du festival de Cannes…

MC dit: à

Enfin la vogue de Cézanne est autour des années 1900. Cezanne est pour Zola l’ ami qui lui apporte des toiles que Madame Zola met au grenier. Si Cezanne était Claude Lantier, le fade Fagerolles ne lui dirait pas « tous te pillent » en fin de roman. Inversement, il y a dans Lantier un impressionniste qui s’ignore, doublé d’un symboliste assez curieux. La toile de la « bonne femme », qu’il poursuit, et que Cezanne, lui, laisse de côté pour se consacrer à la Sainte Victoire…. MC

rose dit: à

C’est vraiment malin de me parler de la fin du roman. Alors pourquoi le lire ?

rose dit: à

Il se consacre à la Sainte Victoire, mais lorsqu’il habite à l’Estaque, il se consacre à la baie de Marseille. Les pins, la roche, le ciel.

rose dit: à

Restaurant Drouant
16-18 Rue Gaillon, 75002 Paris

rose dit: à

J’y pense bcp
Moins tu veux savoir, plus tu perds la tête.
Terrible.

rose dit: à

Cézanne, le peintre qui, cent fois sur le chevalet, a remis son ouvrage.
Me demande s’il n’a pas battu Ionesco dans la répétition.

Bloom dit: à

vedo, pour mesurer votre légèreté on attendra que vous soyez, disons, moins transparent…
Reims ne me parle pas. La fête de la fédération, si.

La récupération des juifs apeurés par l’extrême droite, victoire posthume d’Hitler.

Janssen J-J dit: à

@ Les orchidées, malgré leur orthographe féminine, m’ont toujours semblé relever plus de la masculinité /// – Savoureux… quand « tout le monde sait » l’origine grecque du terme d’orchys !

@ /// Alors pourquoi le lire ? /// mais voyons : parce qu’un vrai roman n’a pas de fin, et c’est bien à cela qu’on le reconnait, non ?… Sinon, lisons tous la Vie heureuse de David Foenkinos, notre bombardé à tous… et surtout, n’allons point divulgachier la fin !

@ sur la victoire posthume d’Hitler… ///
Diriez-vous, comme un récent journal anarchistre que le nouveau philosémitisme du Front national français, désormais fasciné et rallié à la haine de Netanyahou pour les arabes, aurait à ce point perturbé les repères de la jeune génération US et française des apprentis de la science pot, qu’il serait tout bénéf pour nous faire opportunément reluire le Front & les bellamystes à Strasbourg,…? tandis que le Macron ramerait nous ferait accroire à une lutte efficace contre la recrudescence des passages à l’acte antisémites sur notre sol gangrené par la fin de l’union sacrée contre les csq d’un antisémitisme de sinistre mémoire officielle… Une victoire à la Pyrrhus pour les réinventeurs du Front rassemblé et rassembleur ?

(JE, 10.5.24_10.04) Une fois de plus, ce même cauchemar, à quelques variantes près. Il s’agit d’un violent conflit opposant mJJJ à Passoul devant Nathalie sur la Place Rouge, à cause des engagements politiques surprenants de Bernard Pivot, se prenant désormais pour Pascal Praud dans ses chroniques littéraires télévisuelles hebdomadaires. – Brrr ! —
__________
Oublions tout ces miasmes, hein, et partons dessiner devant la tour; avec sous le coude un autre petit roman du délicieux Tanguy Viel, si la lassitude gagnait le crayon aquarellable. Il fait encore si beau, la vie ce matin, malgré des horreurs du monde. Mes brises.
Bàv à tous.tes les herdéli.es de sagesse et bonne volonté. On s’en sortira, croyez moij…

Bolibongo dit: à

rose dit: à

Restaurant Drouant
16-18 Rue Gaillon, 75002 Paris

C’est à cette adresse qu’il faut envoyer votre courrier à Passou. Ça lui fera plaisir.
 » Monsieur Passou, une lettre pour vous » crie le garçon dans la salle.

J J-J dit: à

Je crains beaucoup du prochain Dupieux, au vu du pitch racoleur qu’on nous annonce, à Caen-Cannes, en avant première mondiale, jzmn. Bàv, – je sors…

pourmapar dit: à

Merci de vos explications JJ-J.
Mais le monde de l’ art n’est, hélas, pas le monde du pardon pour reprendre la formule du poète.
Il est fait de calcul, de marché, de valorisation symbolique de soi, d’ une mise en condition du peuple des sachant pas. Au pas, quoi!
Le petit monde des aquarellistes amateurs ( si, si, je connais au moins deux peintres aquarellistes amateurs comme vous qui nous présentent leurs œuvres sur fb) l’ une docteur en diététique, l’autre banquier à la retraite. Mais le monde de l’art ce n’est pas que de manier le pinceau. Bien à vous.

pourmapar dit: à

Mais le monde de l’art ce n’est pas que de manier le pinceau. Bien à vous.

Dernièrement, décès d’ un artiste et un stock d’œuvres évalué au moins à deux millions et demi d’ euros. L’ attente des héritiers qui n’ont rien fait pour ça et d’ une commissaire-priseur qui voudrait être l’ unique vendeuse récipiendaire de ce petit pactole. A trente pour cent de commission, calculez du peu!

FL dit: à

Des toiles de Cézanne que « Madame Zola met au grenier ».

Dans « La Recherche » la duchesse de Guermantes remplace ses toiles d’Elstir par des croûtes.

FL dit: à

« La phase dite impressionniste de Cézanne qui se déroule entre 1872 et 1882, et les Illuminations composées de fin 1872 à 1875 sont contemporaines. »

Qu’on soit clair je n’ai rien contre l’idée que Cézanne et Rimbaud seraient des produits communs d’une époque. Il me semble qu’il faudrait développer c’est tout.

Ce que je connais de plus réussi dans ce genre c’est le Manet de Bourdieu. Il manque un Bourdieu pour Cézanne.

FL dit: à

Comment peut-on mettre la peinture de Cézanne au grenier.

Dans « La Recherche » c’est Mme Verdurin qui met le meubles de la Raspellière au grenier.

MC dit: à

Comment peut-on mettre la peinture de Cezanne au grenier? Je me suis posé la question « de quelles toiles s’agissait-il? » Et là, surprise, on ne trouve rien.

MC dit: à

Et si, Clopine, un collectionneur, entre autres, a nécessairement un point de vue peut-être pas sur la peinture, mais sur les artistes qu’il collectionne. Bon ou mauvais, il n’importe.Mais il l’a…. MC

MC dit: à

Bloomerie : Reims ne me parle pas, la Fête de la Fédération, si, Voud passez à côté de quelque chose de grand, et pour vous, l’ Histoire commencé fin dix-huitième siecle? MC

MC dit: à

Rose, je n’ai pas dévoilé la fin du roman. Mais les sujets de Cezanne que vous développez sont l’antithèse de la bonne femme de Lantier…. Bien à vous. MC

rose dit: à

MC de quelle bonne femme de Lantier parlez-vous ?

rose dit: à

Y a bien des gens qui mettent un Van Gogh pour boucher un trou dans le poulailler.

Jazzi dit: à

Les arts du léZard, une collection en perpétuelle enrichissement !

et alii dit: à

’original des serments n’a pas été conservé. Nous les connaissons par la chronique rédigée***, quelques mois après l’événement, par un lettré nommé Nithard (qui se trouve de facto le premier écrivant en français de l’histoire), autre petit-fils de Charlemagne, et donc partie prenante de ces luttes successorales. Il y justifie la politique anti-impériale des deux alliés contre celle de Lothaire, qui voulait tout l’héritage pour lui, et était de ce fait le seul à incarner l’idée impériale. L’original de Nithard étant aussi perdu, nous ne le connaissons que par une copie effectuée environ cent cinquante ans après
https://www.lemonde.fr/blog/correcteurs/2007/02/14/la-naissance-du-francais-une-affaire-de-famille/

J J-J dit: à

@ pmp, blbg et autres colis fichés manieurs de pinceaux… Cela m’arrangerait si vous étiez la même personne bienveillante, d’autant que je m’efforce à vous satisfaire poliment… A laquelle je pourrais de la sorte répondre dans la dernière occurrence relevée, que je n’ai jamais réduij le « monde de l’art » à l’entreprise de quelques aquarellistes du dimanche. Apprenez que mon œuvre artistique personnelle reste purement cérébrale et conceptuelle, et n’aura jamais aucune prétention à être théorisée par écrit ou montrée à quiconque. Quelle est donc cette horreur narcissique que de vouloir « être exposé » à une prétendue « critique » qui, pour n’être jamais elle-même sortie de sa parfaite inutilité sociale, en est en général réduite à se vautrer dans la conviction de sa propre valeur sur « le marché des biens symboliques », mais jamais en la valeur de son propre pinceau…? (comme disait ce bon monsieur « Reste Anny »).
Bàv, qui aimez les sucettes…

Bloom dit: à

Oui MC avec l’émancipation des juifs.

renato dit: à

Une tempête solaire arrive.
Ceci est un message d’alerte.

rose dit: à

Quand on ne connait pas la racine grecque du terme orchys.
Dérivé du latin orchis, lui-même issu du grec orchidion, la plante aux racines protubérantes signifie «testicule». Un mot, soit dit en passant signifiant «témoins de la virilité» qui, s’il est étonnant, n’a toutefois rien à voir avec le hasard…8 avr. 2018
https://www.lefigaro.fr › 2018/04/08
Orchidée, la fleur aux attributs masculins – Le Figaro

rose dit: à

Jazzi

Dans vos lézards tous plus magnifiques les uns que les autres, le lézard vert et noir est une salamandre, le dernier transparent doit vivre dans le désert, et il y a peut être un ghekko chaque bout de chaque doigt des pattes a un bout rond, comme une pastille pour s’agripper aux murs.

Damien dit: à

Le tableau volé, de P. Bonitzer, je n’ai pas aimé du tout. Une histoire pas crédible, des acteurs et actrices rendus mauvais par l’absence de vrai directeur d’acteur, non, c’est atroce.

En ce moment, un film plutôt intéressant c’est « La fleur de Buriti » de João Salaviza et Renée Nader Messora. Un film sur les sociétés traditionnelles au Brésil. Mais ça ne vaut pas Jean Rouch. Rouch était un vrai ethnologue, lui.

Il y a un nouveau jeu à gratter, le Maxi Black Jack, pour les amoureux de casinos Alain Barrière. J’ai testé le jeu il y a quatre jour, gain : 30 €, et je me suis arrêté au premier palier. Ce matin, je rejoue, j’ai perdu. C’est un jeu à 3 étapes : d’abord on gratte, puis on peut remettre la somme en jeu via le site de la FDJ. C’est assez facile, au premier palier, mais après ça se complique. Du moins, c’est ce que je devine. Sur 9 millions de tickets, il y en a 1,4 millions où on gagne 10 €. Mais il n’y a que 100 tickets à 1000 €. Donc, c’est quand même une arnaque. Dire que c’est Casanova qui a introduit la loterie en France. J’aime jouer, mais je ne me délecte pas de perdre. Donc, je joue rarement. Et puis je n’aime pas les jeux vulgaires, comme il y en a tant à la FDJ. Le Loto n’a aucun intérêt. Les courses de chevaux, oui, mais c’est réservé aux connaisseurs. Au fond, il faut s’opposer au hasard. Plus on joue, et plus on perd. Donc il faut jouer rarement et peu. Par superstition, j’achète mes tickets chez tel buraliste, et, quand c’est gagnant, vais toucher l’argent chez tel autre. Le deuxième buraliste se demande d’où je sors tous ces tickets gagnants, d’autant que je me fais payer cash et que je ne rejoue jamais tout de suite. Il faut jouer de manière compliquée pour gagner, avec des rituels inimaginables, tordus, inexplicables, irrationnels. Le jeu, la chance sont irrationnels. Il faut s’adapter à cette irrationalité. Bonne soirée.

FL dit: à

« Comment peut-on mettre la peinture de Cezanne au grenier? Je me suis posé la question ‘ de quelles toiles s’agissait-il? ‘ Et là, surprise, on ne trouve rien. »

Une légende alors MC ?

Edmond Poivre dit: à

Dubichu

rose dit: à

C’était où le peinture de Cézanne ou les feuillets de son mari. Comme elle ne voulait pas d’histoires avec icelui,

rose dit: à

ou bien

MC dit: à

Je ne crois pas, FL, mais ceci n’engage que moi. Qui pouvait s’intéresser à Cezanne entre 1875 et 1880? Sachant que la formation de Zola s’arrête à Manet? MC

MC dit: à

La bonne femme de Lantier, c’est sa dernière toile, Rose. MC

rose dit: à

La dernière toile de Cézanne ?

Jazzi dit: à

rose, le lézard de la Manche est actuellement dans ma cave, en vrac dans un grand sac en plastic renforcé.
Il n’a pas trouvé sa place dans notre appartement entièrement rénové, après plus d’un an de travaux. (Mon immeuble des années 30 est désormais aussi pimpant qu’un sou neuf !)
Je pourrais le faire sceller sur la pierre tombale de ma tombe ?
https://www.lelezarddeparis.fr/autopsie-du-lezard

pourmapar dit: à

@JJ-J,
C’est bien sympathique de prendre des cours d’aquarelle et en ce qui me concerne je trouve cela très bien que vous pratiquiez cette technique pour votre plaisir.
On pourrait parler longuement à propos de la critique d’art et de la manière dont elle est exercée, stipendiée, etc.
Et du reste.
Je n’ai pas encore vu ce film dont je lis des critiques négatives sur ce blog et d’ un autre côté, des amies et amis m’ en ont parlé de façon élogieuse…
Je ne peux donc pas me prononcer à ce propos pour l’ instant.
Mais les temps changent dans le monde de l’art. L’ une des principales mécènes du Palais de Tokyo vient d’ adresser une lettre ouverte au C.A. de ce vénérable palais en démissionnant. D’ autres vont suivre avec le rapport plus que négatif de la cours de Comptes.
Est-on en train de sortir d’ un art contemporain « administré » typiquement à la française dont les peintres comptent quasiment pour du beurre sur le marché international?
Cela fait plus de trente cinq ans que des personnes compétentes dans le domaine de l’art annoncent cette crise.
Continuez de peindre des aquarelles JJ-J, vous ne serez pas touché par la vague du metoo artistique! 🙂

pourmapar dit: à

Quelle est donc cette horreur narcissique que de vouloir « être exposé » JJ-J.

Je ne vous assimilais point aux deux exemples de peintres aquarellistes que j’ai cité ci-dessus. Mais lorsque l’on va consulter leur fbook, ils sont couvert de compliments les plus exagérément ridicules les uns que les autres. Du genre, vous devriez exposer dans un grand musée, une importante galerie doit impérativement rendre grâce à votre talent, etc.
Et je n’exagère en rien, il y a pire comme compliments ( en un langage de précieuses ridicules ) qui enfoncent l’ artiste en herbe, en voulant trop le glorifier!

MC dit: à

La dernière toile de l’Oeuvre, celle où il jette toutes ses forces, qui ressemble à un Cezanne comme vous ou moi à un Picasso époque Guernica. MC

MC dit: à

Je pourrais vous comprendre , Bloom, mais à ce moment là autant faire commencer l’histoire du Protestantisme en 1787 pour la même raison. MC

et alii dit: à

vous retrouverez G.Sand dans la lettre de PHILOMAG de
vendredi
bonsoir

renato dit: à

Les subcultures ont du bon à une époque où la culture officielle s’ossifie ou périclite, et où le mot « marginal » s’emploie péjorativement comme si nous étions tous d’accord sur la valeur du texte en pleine page. Il est naturel que, dans un monde menacé de factice uniformité, les membres de subcultures ethniques, religieuses, sociales ou sexuelles s’unissent ou se réunissent, chose d’autant plus importante pour les gais, que l’exercice de leur sexualité est à ce prix. Il l’est aussi que des individus brimés par l’employeur, le milieu ou la famille, dès qu’on les soupçonne de former entre eux des couples cherchent la facilité du plaisir anonyme ou commercialisé. Le risque est de laisser croire qu’un certain comportement sexuel se confond toujours avec ce qu’on appelle la débauche, mot d’ailleurs ambigu, puisqu’il sert surtout à désigner des actes un peu en deçà de ce que nous nous permettons à nous-mêmes. »

Marguerite Yourcenar : Essais et mémoires, Bibliothèque de la Pléiade, p. 620-621.

MC dit: à

Je sais bien qu’il y a plusieurs personnages, mais il l’appelle dans le roman « ma bonne femme »…. MC

MC dit: à

On peut peut-être rappeler qu’ « Un Dimanche à la Grande Jatte » de Seurat est expose en 1886, année de la publication de l’ Oeuvre. Zola en aurait-il entendu parler? MC

Clopine dit: à

Encore une petite découverte légèrement terrifiante sur moi-même, hier au soir (: grand pont du mois de mai, centre historique et piétonnier, lumière dorée, chaleur inhabituelle, fêtes Jeanne d’Arc, tee-shirts et robes légères, peaux exposées = foule innombrable, à perte de vue).

Je voulais voir l’exposition en cours au centre photographique de Normandie, à cause de son titre silésien « la Rose est sans pourquoi ».

(j’ai pas mal divagué là autour, autrefois, n’est-ce pas : « La Rose est sans pourquoi, fleurit parce qu’elle fleurit. N’a souci d’elle-même, ne désire être vue » – quel programme admirable !!!)

J’ai donc emprunté la rue de la Chaîne, j’ai vu l’expo en question dont je ne vous dirai rien sinon une petite chose : on y voit des tableaux, des photos, des dessins, des tas de fleurs… Mais pas une seule Rose, j’en suis donc sortie déçue, forcément déçue, ahaha…

J’ai continué la rue de la Chaîne en sortant de l’expo, ai rejoint la rue des fossés Louis VIII, tourné dans la rue des Arsins et regagné la place des Carmes. Parcours en quadrilatère, à vue de nez ça doit faire au maximum et en entier 350 mètres, à tout casser. Cela faisait longtemps que je n’avais mis les pieds dans ce centre du centre historique, pans de bois, pavés au sol, musée en plein air…

Rue de la Chaîne, je suis passée devant le propret café qui fait l’angle avec la place Saint-Amand. En 1975, le bistrot d’alors n’était certes pas aussi propret : les tables étaient bancales, les toilettes disons « pas aux normes », les vitres plutôt opaques, les torchons crasseux. On y allait, pourtant, parce que la bière n’y était pas chère, et qu’on y était entre nous. On l’appelait « La Brique », ce troquet, à cause de la couleur changeante de la peau du patron : à dix-neuf heures, blanc couperosé, à vingt et une, rose bien soutenu, à vingt-trois, rouge brique… Le patron buvait son fonds (qu’il n’avait pas mauvais, d’ailleurs, il était affable avec nous).

C’est là que j’ai rencontré Jim. J’étais entrée chez La Brique avec ma copine Martine, qui me l’avait indiqué dès la porte d’entrée « tu vois le type, là-bas, au fond ? » – barbe, cheveux longs, lunettes épaisses, rien de particulier ? – « ben c’est le mec le plus cultivé que j’ai jamais rencontré »… Et elle avait raison, la culture de Jim était étincelante et insondable…

Je pensais encore à Jim, rue des Fossés Louis VIII : le petit restaurant fort peu cher des années 70, où l’on servait de roboratives pizzas, des plats de nouilles et d’abominables piquettes de 12°5 n’a jamais été repris après sa fermeture, et encore aujourd’hui, il est pitoyable avec sa porte barrée de planches de bois et ses murs noirs. Il était pourtant chaleureux, autrefois, et c’est là que j’ai vu pour la première fois Clopin. J’y étais avec mon copain José, nous revenions des vendanges et José m’avait invitée pour fêter ça. Clopin était notre voisin de table. Et José a découvert qu’il était « le Clopin de Beaubec » (faut dire que tous ceux qui avaient des cheveux longs, à l’époque, avait au moins entendu parler, s’ils n’avaient pas fait le voyage, de Beaubec et sa communauté…). Aussitôt, voilà mon José qui commence à entreprendre Clopin sur les discussions beaubecquoises dont il avait entendu parler – mais Clopin l’a rembarré brutalement, il ne supportait pas qu’un inconnu se permette d’avoir un avis sur des discussions auxquelles il n’avait pas pris part. La ferme réaction de Clopin m’avait surprise et déroutée, je l’avais trouvé rigide – je ne l’ai donc que côtoyé ce soir-là, il s’en fallait de dix ans que je fasse réellement sa connaissance (si jamais je l’ai vraiment connu).

Je pensais donc à ce premier contact en passant devant l’ancien restaurant en ruine : rien d’étonnant, d’ailleurs, la ruine est partout du côté de Clopin…

Rue des Arsins, j’ai bien entendu levé la tête pour voir les fenêtres du troisième étage du numéro 4. C’est là qu’habitait Clarisse, et c’est là que j’ai pris la douche la plus réconfortante de ma vie, un certain soir de 1974. Nous avions, elle et moi, été raflées suite à notre participation à une manifestation pour le droit à l’avortement, manifestation qui avait été un peu rugueuse,dirons-nous. Nous avions passé cinq heures au commissariat de la rue Beauvoisine, en étions ressorties poisseuses, exténuées, et tellement en colère, tellement humiliées, à cause de la connerie méprisante des flics à notre égard… L’appartement de Clarisse était tout petit et comme « encaissé » dans l’immeuble, mais la douche, ah, la douche, ce jour-là, au sortir des flics, a été la meilleure de ma vie…

Et puis je me suis assise à la terrasse du bar des Fleurs, tout près de la statue de Flaubert : le bar des Fleurs ! Ah, le bar des Fleurs ! A l’époque de ma jeunesse, c’était le patron du bar des Fleurs qui était le président de l’association des commerçants. Relation de cause à effet ? Les serveurs étaient tous de jeunes stagiaires maladroits et fatigués… Du coup, on les aimait bien… Combien de rendez-vous, combien de conversations, à la terrasse du bar des Fleurs ?

Et au terme de cette balade (excusez-moi d’avoir été si longue, ce qui est d’ailleurs paradoxal, car la balade doit bien prendre dix minutes et encore !), la vérité m’a sauté à la gorge – ainsi, c’est dans ces quatre rues, dans ce si petit quadrilatère, dans ce minuscule microcosme, que ma vie s’est dessinée, que ma vie s’est décidée !!!

Mais à quoi tiennent les chemins de la vie ? Trois adresses, des pavés, des terrasses de bar et d’humbles nourritures ?

Si peu que ça ?

rose dit: à

Clopine

Superbe description qui donne envie d’y aller voir.

Si peu que ça ?
Même pas. La vie c’est être vivant et rien d’autre.
La vie est un miracle.
Tant pis pour les athées et les mécréants.

rose dit: à

J’vous le montre, il est extrêmement beau.
https://www.leroymerlin.fr/produits/revetement-sol-et-mur/peinture-interieure/rouleau-pinceau-et-bache-peinture/pinceau/pinceau-peinture/pinceau-a-rechampir-universel-pour-peinture-25-mm-dexter-82798183.html?megaBoost&at_medium=Sea-Paid&at_campaign=PD-11-PEINTURE-PMAX-SHP-PLA-Tier1-Toprevenue&at_source=google&at_market=M4&at_section=R11&at_campaign_id=20536653576&at_campaign_type=PMAX&at_campaign_sub_type=PLA&at_account=FIL-ROUGE-SHOPPING&at_account_id=921-620-5076&gad_source=1&gclid=CjwKCAjwrvyxBhAbEiwAEg_KgsJGzG3E1Eo31fw_cUF4_sZ0bIg4XA_bCEugyzDoXS51p9_4rM4FvhoCphAQAvD_BwE&gclsrc=aw.ds

O pub pour L-M.

rose dit: à

Jazzi

Vous pouvez.
Néanmoins, en attendant, longue vie à vous, vous aviez eu l’idée d’une table basse vitrée sous laquelle il serait exposé.
Pour ma part, c’est bien plus éthique qu’un vivant, dont le biotope est le désert et la chaleur qui va avec.

rose dit: à

Ce que dit Clopine de Zola

« Et puis y’a Zola, la littérature comme sport de combat, mais ça, hélas… »

Comment Clopine voit les choses de manière essentielle. Et avec lucidité.

rose dit: à

Moi, j’aurais supprimé hélas, mais ce n’est pas moi qui ai eu cette belle formule.

Clopine dit: à

« silésien » !!! Sibélusien, voulais-je dire, of course !!!

morales sed laisse dit: à

dans ce minuscule microcosme, que ma vie s’est dessinée, que ma vie s’est décidée !!!

D’où l’importance parfois de changer d’ air! 🙂

morales sed laisse dit: à

dans ce minuscule microcosme

De la bière, il faut changer d’air!

morales sed laisse dit: à

dans ce minuscule microcosme

Ce fut clopin-clopant.

Patrice Charoulet dit: à

Depuis plusieurs mois, une campagne d’une intensité grandissante accuse Israël de génocide dans la bande de Gaza. Sur les campus des Universités américaines et dans les écoles dites de “sciences politiques” françaises, on entend l’accusation scandée à l’envi en même temps que, par un paradoxe singulier, une carte est brandie d’un futur Etat Palestinien du Jourdain à la mer qui condamne de facto l’Etat hébreu à la disparition. Ce mouvement où fraternisent militants d’extrême gauche et islamistes dans une nouvelle Sainte alliance rouge-verte, n’a rien de nouveau, ni de véritablement surprenant. Depuis des années, il occupe une partie de l’espace public où il laisse libre cours à des discours qu’on imaginait ne jamais entendre. L’une de ses manifestations les plus spectaculaires et les plus odieuses s’est produite dès le lendemain du grand pogrom planifié du 7 octobre perpétré en Israël par les Einsatzgruppen du Hamas, quand des voix sortant de ses rangs comme des mauvais génies se sont élevées pour contester le caractère terroriste des crimes commis et les travestir en actes de résistance armée. Nul ne doit se méprendre sur la logique de cette rhétorique qui transforme les victimes d’hier en bourreaux d’aujourd’hui et efface les crimes réels du passé par les crimes imaginaires du présent. Nul ne peut ne pas entendre dans les harangues des procureurs d’estrade et autres tribuns de fête foraine qui œuvrent à cette manipulation le chant funèbre d’un nouvel antisémitisme dissimulé derrière l’antisionisme. Nul ne peut ignorer, et surtout négliger, la gravité de cette propagande qui met en grand danger les Juifs du monde entier sous couvert de leur soutien réel ou supposé à Israël et répand en France et sur le monde la pire des maladies de l’esprit.

Qualifier de génocide l’opération militaire menée par l’armée israélienne constitue une véritable aberration
Le droit constitue l’un des terrains de prédilection de cette campagne comme le démontrent les actions judiciaires menées çà et là dont la procédure incroyable engagée le 29 décembre 2023 devant la Cour pénale internationale par l’Afrique du Sud contre l’Etat d’Israël sous l’incrimination de la violation de la Convention contre le génocide. On connait le sort réservé par la Cour à cette action, bien qu’on puisse redouter que l’ambiguïté de la décision rendue encourage de nouvelles initiatives du même genre qui chercheront à pendre Israël au sommet de la pyramide criminelle où siègent les grands crimes de masse comme des monstres noirs assemblés.

Qualifier de génocide l’opération militaire menée par l’armée israélienne contre le Hamas à Gaza ne relève pas seulement de la manipulation politique, elle ne témoigne pas seulement d’amalgames scandaleux, elle ne répond pas seulement à une stratégie qu’on soupçonne téléguidée de l’étranger, mais elle constitue encore une véritable aberration.

Le génocide est la quintessence, le summum, l’expression accomplie, de l’inhumanité. Rien ne vient au-dessus, rien ne le supplante, rien ne l’égale. Il est le crime des crimes. Les tragédies qui portent sa couronne d’épines sont les plus monstrueuses. Elles défient l’entendement et laissent sur le corps meurtri et l’âme déchirée des peuples qu’elles frappent une blessure à jamais béante.

Par-delà leur singularité, ces tragédies ont un même sens, elles procèdent d’une même logique, elles obéissent à un même principe et appartiennent à une même catégorie. “Le crime de génocide”, écrit le juriste juif polonais Raphaël Lemkin qui en a forgé le concept et l’a utilisé dans son livre Axis Rule in Occupied Europe paru en 1944, implique un large éventail d’actions, (…) subordonnées à l’intention criminelle de détruire ou d’invalider définitivement un groupe humain”, où “les actes sont dirigés contre des groupes, comme tels, et où des individus sont choisis pour être détruits seulement parce qu’ils appartiennent à ces groupes”. Le génocide est un crime d’essence, un crime ontologique, qui vise les victimes en tant qu’elles sont ce qu’elles sont et appartiennent à un groupe national, ethnique, racial ou religieux qu’il s’agit d’éradiquer en tant que tel. Le génocide exige d’établir une intention avérée de détruire, d’anéantir, de supprimer. Tous les textes sur le génocide depuis le livre fondateur de Lemkin, qu’il s’agisse de la Résolution de 1946 de l’Assemblée générale des Nations Unies, de la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide, des Statuts des Tribunaux internationaux ad hoc pour l’ex-Yougoslavie (1993) et le Rwanda (1994), de la Cour pénal internationale (1998) et de nombre de législations nationales dont la française (1994), contiennent la même idée, tournent autour de la même notion.

Les 1.500.000 Arméniens massacrés en 1915 et 1916 en Turquie, le furent délibérément comme tels. Les 5 à 6.000.000 de Juifs exterminés entre 1940 et 1945 en Europe, le furent délibérément comme tels. Les 800.000 Tutsis décimés d’avril à juillet 1994 au Rwanda le furent délibérément comme tels. Chaque fois, les massacres des peuples victimes n’avaient d’autre but que leur éradication. Chaque fois, c’est leur être-même qui scella leur effroyable destin.

Rien de ce qui se passe dans la bande de Gaza ne s’apparente à ces crimes abominables
Rien de ce qui se passe dans la bande de Gaza ne s’apparente à ces crimes abominables. Rien qui ressemble à un génocide au sens où ce terme doit être entendu. L’armée israélienne n’est pas entrée dans Gaza dans le but d’exterminer la population palestinienne, mais pour traquer et éliminer les terroristes du Hamas et libérer les otages capturés lors de leur expédition sanglante du 7 octobre qui, elle, en revanche n’avait d’autre objectif, d’autre but, que de massacrer des Israéliens. Gaza n’est pas le ghetto de Varsovie comme l’a déclaré imprudemment un responsable politique français avant de se rétracter devant l’énormité de son propos. Les camps palestiniens ne sont ni de concentration, ni d’extermination, mais de réfugiés où tente de s’organiser une aide humanitaire qui ne connaît d’obstacles que les combats entre Tsahal et le Hamas. Les bombardements de l’aviation israélienne ne visent pas les civils, même si certains en sont des victimes collatérales inévitables dans une proportion jamais établie avec exactitude. Ces bombardements précédés d’avertissements à la population pour lui en épargner les conséquences, ne participent pas plus d’un génocide que ceux des alliés sur les villes allemandes pendant la deuxième guerre mondiale.

En un mot, l’armée israélienne ne mène pas à Gaza une entreprise délibérée, planifiée, d’anéantissement des Palestiniens. On peut penser ce qu’on veut de la situation à Gaza, on peut déplorer la situation où se trouvent les populations, mais on ne peut pas en dire ce qui n’est pas.

Le but des accusations des activistes pro palestiniens contre Israël n’est pas seulement de dédouaner le Hamas de ses crimes sur le mode du tu quoque (toi aussi) lancé à la face des Alliés par les grands criminels nazis dans une monstrueuse logique d’équivalence. Il est de dépouiller les Juifs de leurs manteaux d’abominables souffrances, de les priver de leur histoire à jamais tragique et d’ouvrir grandes les portes de leur future persécution.

Comment imaginer laisser faire ?

Comment se taire ?

© Michel Laval

Avocat à la Cour

Avocat au Barreau, Michel Laval a plaidé dans de nombreux procès correctionnels et d’assises.

Il a conseillé, assisté et défendu de nombreux organes de presse et des personnalités du monde intellectuel et artistique comme Alain Finkielkraut, Amin Maalouf, ou Georges Bensoussan, pour lequel il obtient la relaxe dans le procès intenté pour provocation à la haine par le parquet de Paris, le CCIF, la Ligue des droits de l’homme, la Licra et le MRAP.

Clopine dit: à

Rose, merci, mais vous savez, j’ai juste pompé Bourdieu : « la sociologie est un sport de combat ». Quand j’avais lu cette formule, je m’étais dit in petto « oui, mais y’a pas qu’elle » !!! Car l’art, la littérature, même la musique, peuvent aussi transcender leurs statuts d’outils de distinction des classes dominantes pour descendre dans l’arène. Un endroit comme celui où nous nous trouvons, là, la Rdl veux-je dire, devrait d’ailleurs, en ces temps plus que troublés qui me font tant penser aux Damnés de Visconti, secouer son aspect « refuge », son aspect « promenades tranquilles au bord de l’eau de la culture, avec reflets narcissiques pendant que filent les libellules », pour réfléchir un peu au pouvoir des mots et des idées. Et choisir son camp, camarade…

Clopine dit: à

D’ailleurs, les libellules, pour de vrai, sont de redoutables prédateurs. On compte sur elles pour éliminer les moustiques-tigres qui viennent, tout réchauffés par le climat, pomper le sang « de nos fils et nos compagnes »…

J J-J dit: à

Il n’aurait pas fallu vous enkyster dans ce minuscule microcosme… A quoi tient-il donc de ne pas s’échapper de la canaille, histoire pour aller manger le meilleur chocolat du monde, chez Auzou 163 rue du Gros Horloge… ? Votre vie sans Clopin-en-Bourg en eut été bouleversée… car elle ne fut pas très « chocolat », apparemment. Bien qu’elle fut un ultérieur objet pour pas mal d’écriture de résilience, les choses affectives ayant été hélas, (?) ce qu’elles furent…, pour Jeanne comme pour Gustave, ou Emmade La Trouille.
Bàv (JE, 11.5.24_10.08)

Bolibongo dit: à

Car l’art, la littérature, même la musique, peuvent aussi transcender leurs statuts d’outils de distinction des classes dominantes pour descendre dans l’arène.

Pour en faire la reine de l’art, certainement? 🙂

J J-J dit: à

Dans un récent entretien, notre amie Olga Tokarczuk (OT) explique ceci : « désormais je pense que les divisions féminin-masculin sont souvent formulées par des individus au pouvoir, QU’IL S’AGISSE D’HOMMES OU DE FEMMES, qui aspirent à soumettre autrui, à imposer leurs standards de vie et leur vision du monde… Mais oui, je cherche une tonalité féminine. Ce qui est certain, c’est que je travaille à travers l’écriture à sortir du « monde des pères » (…) Nous ouvrir à des valeurs complètement différente, la tendresse l’interdépendance, la découverte de ce qui n’est pas humain, de ce qui n’est pas façonné par l’homme. J’ignore comment le faire, je dois retourner lire Philippe Descola ! »
J’aime beaucoup l’univers d’Olga. Elle a également une grande estime pour Bruno Latour, ce qui la rend encore plus m’attachante, elle porte des dreadlocks à ravir. Elle va sur ses 62 ans, l’âge le plus merveilleux de la vie polonaise. Elle sera bientôt avec nous, à nos côtés. Je l’embrasse, au cas où elle lierait (sic) la RDL.

pourmapar dit: à

comme pour Gustave

Oui!
Il faut relire l’ idiot de la famille par Jean-Paul Sartre à ce ptopos.
Pas évident du tout..( Lire la réponse de Marc de Biasi à ce propos.)

pourmapar dit: à

à ce propos, ce topo! 🙂

Bolibongo dit: à

j’ai juste pompé Bourdieu

C’est déjà quelque chose!
Mais,
Il fallait pas vous enkyster dans ce microcosme, clopine!

Janssen J-J dit: à

@ CT, Il faudrait peut-être s’arranger du genre des libellules, parfois de charmantes demoiselles, d’autres fois, d’horribles prédateurs (sic)… Les prédatrices n’existent apparemment point ! 🙂
@ PC Pas lu la com. de PC, désolé, l’est trop longue et sans doute frelatée.
@ RM, En revanche, la ravissante petite Wuta Yang au piano des Schubertiades, voilà de quoi nous rectifier le tir, merci pour ce lien d’amour matinal.
Bàv,

J J-J dit: à

@ Il faut relire l’idiot de la famille par Jean-Paul Sartre (pmp, rptvi, blbg)
Démarche parfaitement inutile et stérile, car l’analysant Sartre en idiot de Simone nous a largement suffi en son temps. Non merci, IL NE FAUT PAS…
La vie « flaubertienne » est dans nos propres têtes, ailleurs, pas dans celle de Jean-Paul, déjà pas mal confuse et encombrée de pas mal de conneries. Quelle horreur de vouloir aller revisiter cette cervelle bouffée par des libellules mâles depuis des plombes !… Etes vous fou, René C. ? 🙂

closer dit: à

Yuja Wang aime bien dénuder l’une de ses épaules, particulièrement quand elle joue le concerto pour la main gauche.
Je rigole mais c’est une excellente interprète…

Marie Sasseur dit: à

Cher Damien, loin de moi l’idée de vous inclure dans les mal baisés qui non seulement ne dénoncent pas la pedocriminalité mais vilipendent ceux, celles plutôt, qui considèrent tout atermoiement ou relativisme à ce sujet comme une complicité, et les mal baisés qui n’ont d’autre choix que de payer une « employée » pour vider leurs bourses.

Cher Damien, hier soir sur la chaîne Culture Box, on a pu revoir un dernier  » merci Bernard Pivot « , avec la rediffusion de la dernière de  » bouillon de culture « . On prend les mêmes et on recommence.
Que tout le monde a vieilli, même Passou, qui en était, lol.
Et puis il y avait Denise, encore elle, et pas Matzneff; il faut croire que finalement Monsieur Pivot est bon…
Denise de la Belle Province, plus bombardier que jamais, défendant ardemment la langue française contre la permissivité du français de France vis avis de l’anglo-americain. Il fallait la voir, Denise, le verbe haut et clair devant quelques académiciens, enfin toujours le même, Orsenna, sorte de béni oui oui du dernier qui a parlé.
Bouillon de culture c’était plus théâtre et cinéma. Mais le questionnaire de Monsieur Pivot était toujours le même.
Quel est votre mot préféré, quel est votre juron préféré, que vous dira Dieu lorsqu’il vous verra arriver au paradis.
Godard, qui tirait tranquille une bouffée de son cigare a été tellement surpris d’une question piège pour drh en mal d’inspiration, qu’il a failli s’etouffer dans un nuage de fumée.
Un grand moment de la télé, d’il y a longtemps, la télé d’hanouna quand elle était regardable.

Bonne journée, c’est mon mot préféré, Damien.

Jazzi dit: à

« excusez-moi d’avoir été si longue »

C’est jamais long quand c’est bon, Clopine, ou le carré historique retrouvé.
La rue de la Chaîne, tout un programme…

« Il n’aurait pas fallu vous enkyster dans ce minuscule microcosme… »

On échappe pas à son destin, JJJ !

closer dit: à

En plus sentimental, le texte de Clopine ressemble à du Barozzi; tout aussi bon. C’est fou ce que parler de soi peut inspirer certains.

J J-J dit: à

Marielle et Katia, les soeurs Labeque ?, vous les trouvez comment, closer, depuis leur merveilleux lifting, les soeurs aux deux pianos nous remettant Phil Glass en selle ?
Au fait, hier, l’exhumée Marielle Goitschel aurait transporté la flamme… Etonnant, non ? Bàv, – je sors, maintenant. Au revoir,

rose dit: à

Je n’ai pas lu Bourdieu.
Mais le terme colle bien à Zola. Et, il y a qq. jours, ds un article ici, un adj qualif.péjoratif a précédé naturalisme ce qui ne correspond pas à ce qu’a été ce mouvement littéraire du XIXème, important.

Jazzi dit: à

A propos du coeur historique de Rouen, autre temps, autre histoire…

ROBERT BRESSON

Jeanne monte au bûcher

« C’est le privilège du cinématographe de remettre au présent le passé. » déclare Robert Bresson dans la préface du scénario du Procès de Jeanne d’Arc, publié au Mercure de France. Grâce à son film (1962), avec Florence Delay dans le rôle titre, revivons les derniers instants de notre héroïne, le 29 mai 1431, en présence des hautes autorités anglaises, représentées par le comte Warwick, et de l’évêque français Cauchon …

LA PLACE DU MARCHÉ

Des soldats anglais, en grand nombre, contiennent la foule. Jeanne, dans sa chemise de suppliciée, pieds nus, est debout devant la tribune. Les frères Martin et Isambart l’entourent. Derrière elle, le bourreau.

JEANNE

Je demande à avoir la croix.

Le frère Isambart part la chercher à
l’église voisine.
Un soldat anglais fait une petite croix de
deux brindilles et la donne à Jeanne qui la
serre contre sa poitrine.

JEANNE (tombant à genoux)

Je me recommande à Dieu, à la Bienheureuse Marie, à tous les saints. De ce que j’ai fait et dit, je ne charge ni mon roi ni personne. Je salue tous ceux qui sont présents.

Warwick fait un signe à l’huissier qui
Aussitôt s’avance vers Jeanne.

JEANNE (couvrant la petite croix de baisers)

Saint Michel, saint Michel, sainte Catherine, sainte Marguerite !

Précédé du bourreau, suivie du frère
Martin, encadrée de soldats anglais, elle
s’avance rapidement vers le bûcher. On la
moque, on l’insulte sur son passage, on lui
Fait un croc-en-jambes.
Elle monte l’échelle. Elle arrive sur la
Plate-forme.
Le bourreau et son aide l’attachent au
poteau, puis allument le feu.
Ils y jettent les vêtements et les objets de
Jeanne. La foule s’est tue. On entend tinter
la cloche d’une église lointaine.
Le feu crépite et gagne peu à peu tout le
bûcher.
Le frère Isambart apporte en courant la
grande croix que le frère Martin lève au
niveau de Jeanne.

JEANNE (d’une voix ferme)

Les voix que j’ai eues étaient de Dieu. Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait par le commandement de Dieu. Non, mes voix ne m’ont pas déçue. Les révélations que j’ai eues étaient de Dieu.

Elle tousse, suffoque.
Le cardinal, l’évêque, les prélats anglais
et français, tous les occupants de la tribune
se lèvent d’un seul mouvement. La chaleur
devient intolérable. Le bourreau et les frères
Martin et Isambart se reculent. On entend
un ronflement terrible.

JEANNE (poussant un cri)

Jésus !

Elle disparaît dans la fumée des flammes.
Quand le feu s’apaise, tout le monde est
Encore figé. Seul, un chien circule à travers
la foule. Puis des pigeons se posent sur le
toit de la tribune et s’envolent. Sur les restes
du poteau calciné et fumant, visible maintenant,
la chaîne qui contenait Jeanne est vide.
(Roulement de tambours.)

© Éditions du Mercure de France, 2002

rose dit: à

Merci Patrice Charoulet de cet article que vous mettez en ligne
[…]Il est de dépouiller les Juifs de leurs manteaux d’abominables souffrances, de les priver de leur histoire à jamais tragique et d’ouvrir grandes les portes de leur future persécution.

Comment imaginer laisser faire ?

Comment se taire ?

© Michel Laval

Avocat à la Cour

Avocat au Barreau, Michel Laval a plaidé dans de nombreux procès correctionnels et d’assises.

Deux choses : pas vu d’ambiguité ds le jugement rendu par la cour pénale internationale. Ai lu, ici, « il n’y a pas eu de génocide ».

Secondement, rien ne justifie le/les massacres d’autrui. Que les gens se soignent. Être pacifiste cela s’apprend et c’est un travail.

Jazzi dit: à

« la chaîne qui contenait Jeanne est vide. »

D’où la rue de la Chaine ?

Damien dit: à

Merci, chère Sasseur ! A vous aussi bonne journée, vous qui êtes la rivale de l’astre solaire !!!

rose dit: à

Que les gens aux ardeurs guerrières.

Derrière, et ensuite, ce sont des années de dégât, pour que un satisfasse ses petites/grosses pulsions meurtrières, Netanyahou, Poutine.

Nota bene : le 8 mai, les russes viennent de fêter l’Armistice, dont nous leur sommes, en bonne partie redevables.

J J-J dit: à

Pas à la hauteur d’Arnaud van Ruymbecke, cela dit, ma soeur. Je salue sa mémoire de ce magistrat exemplaire de ma génération, que j’ai fort bien connu à l’époque, et j’exprime mes condoléances à sa nombreuse nichée familiale.
Aujourd’hui, on n’oserait plus condamner les dits « juges rouges » comme les politicards le firent jadis, tout simplement parce qu’il n’y en a plus de cette trempe. Que n’a-t-il pas fallu entendre durant les seventies, à leur sujet !…
Bàv,

poussière dit: à

Ah et aussi il n’y avait pas Monsieur dix mille Volts, mais Monsieur dix mille Becquerels…

rose dit: à

Quel est votre mot préféré :
Amour (te quiero, baby).
, quel est votre juron préféré :
Putain bordel de merde (raréfié depuis en Crénom)
, que vous dira Dieu lorsqu’il vous verra arriver au paradis :
« Enfin toi, mon bébé. »
(Peut-être rajoutera-t’il « si longtemps que je t’attends ».
Et/ou « mais tu en as fait du taf ».).

rose dit: à

Voilà, ci-dessus, mon viatique.
Les mains dans les poches crevées.

rose dit: à

O-T

Me suis fait faire des dreadlicks par une femme africaine lors de notre premier RV internautes avec wanatoctoumi et une DRH de première au Bambou paris XIII ème.
Plus jamais ça.
Elle m’a raconté son suicide quand son kec a voulu devenir polygame, les internautes -exception absolue pour Rosanette -dont parfaits derrière leur écran (exception aussi pour wana et pour la DRH et pour jazzi) et les dreadlocks bousillent absolument les cheveux : les tuent, les asphyxient ; si vous pouviez le transmettre à Olga pat affection pour elle, et intérêt.

rose dit: à

O-T

Me suis fait faire des dreadlocks par une femme africaine
lors de notre premier RV internautes avec wanatoctoumi et une DRH de première au Bambou paris XIII ème.
Plus jamais ça.
Elle m’a raconté son suicide quand son m
mec a voulu devenir polygame, les internautes -exception absolue pour Rosanette -sont parfaits derrière leur écran (exception aussi pour wana et pour la DRH et pour jazzi) et les dreadlocks bousillent absolument les cheveux : les tuent, les asphyxient ; si vous pouviez le transmettre à Olga par affection pour elle, et intérêt.

Jazzi dit: à

« la rivale de l’astre solaire »

Marie Sasseur va nous montrer sa partie lunaire ?!

Clopine dit: à

Jazzi, bien plus vraisemblablement ce nom de « la rue de la Chaîne » provient par exemple d’une fermeture de certaines voies, à Rouen : la « rue aux Juifs » n’est qu’à quelques encablures.

Ou bien encore des patrouilles de nuit des milices bourgeoises, au sortir du moyen-âge ? Rouen a dû vite fait abdiquer un quelconque statut de « ville franche » : centre économique important, les anglais et les français se la sont disputée pendant quelques siècles.

Bref, seul un historien, un vrai, pourrait répondre. Mais il en est de Rouen comme de toutes les villes : ce n’est pas qu’on y vit l ‘histoire, c’est qu’on marche dessus, à chaque nom de rue (que dire de ce nom de venelle « la rue du Pont à Dame Renaude », qui me fait chavirer à chaque fois ! J’aurais fait des pieds et des mains pour habiter dans cette ruelle, pour pouvoir y recevoir du courrier ! Imagine, Jazzi : une carte postale adressée à « Clopine, rue du Pont à Dame Renaude »… Franchement !!!)

(bon, je sors, je suis trop sentimentale. C’est sûr.)

Clopine dit: à

Bref, Rouen est une ville médiévale, franchement. Il y a des villes modernes, des villes archéologiques (comme Troie), des villes chinoises, des villes dont les Lumières ont occulté L’éclat de la Sorbonne de Villon, comme Paris, des villes insensées (les américaines), des villes protestantes… Mais s’il y a une ville médiévale, qui ne se résigne pas à mourir, c’est bien Rouen. Avec Jeanne d’Arc au milieu et au bûcher, bien sûr, bien sûr…

Clopine dit: à

Au fait, elle ne serait pas un peu sorcière, la Jeanne ?

et alii dit: à

PUISQUE VOUS EN ËTES AUX CHEVEUX? JE VOUS SIGNALE QUE L4AI DÜ 2PARGNER 0 PLUS D4UNE FEMME LES ACCIDENTS DU 3LISSAGE B2SILIENQIE J4AI RAPPEL2 0 UNE FEMME sénégalaise qui le conseillait à d’autres femmes
nombreux artcles sur la toile pour le dit lissage brésilien

Clopine dit: à

Eh oui, je renaude, je renâcle, je n’accepte pas, et s’il faut en passer par les gémissements comme dernière ressource pour dire la souffrance, alors je vais gémir, au risque de me voir taxée d’être en train de beugler… Mais je vous jure, par rapport au foin que j’aurais pu faire, mes protestations ressemblent à des murmures : Tracey Chapman revolution

Clopine dit: à

zut, excusez-moi !

Clopine dit: à

(j’ai parfois fantasmé d’aller carrément foutre le feu à Beaubec. Je dis ça, je sais que si jamais y’a ce soir un incendie accidentel à Beaubec, ben… Bonjour le commissariat. Mais pourtant… Clopin m’a remerciée de ne pas l’avoir fait, je veux dire, aller foutre le feu . C’est dire si je suis raisonnable ! Un « merci » ! Inespéré ! Ahaha ! Juste pour un truc que je n’ai pas fait, par rapport à tous ceux que j’ai faits, comment dire ? Secs sur la table de la reconnaissance ? )

Clopine dit: à

Vous allez me dire, qu’à tout faire entre entendre des gémissements et des beuglements, mieux vaut les premiers que les seconds, ça dérange moins les voisins. Vous aurez raison, mais pourtant… Mais pourtant : je ne suis que la petite vieille à cheveux blancs d’un immeuble tranquille, donc l’océan d’émotions, de souffrance, de fierté (quand je pense à mon fiston, bref)) qui me stunamise, excusez-moi de vous le faire subir. Et gloire à notre hôte, qui me le permet. (d’ailleurs, le jour où Pierre Assouline va virer Clopine de son blog, ben faudra que la démocratie fasse rudement gaffe à ses fesses, je dis ça comme ça.)

Jazzi dit: à

Un peu d’Histoire locale, Clopine

CHAÎNE (rue de la). = Place de l’Eau-de-Robec, rue des Carmes. — 7e section, 3e canton ; Saint-Ouen pour les nos pairs ; la Cathédrale pour les nos impairs. — Quartier S.-E.
Lorsque les anciens fossés occupaient l’emplacement où a été bâtie depuis la rue de l’Aumône, la rue de la Chaîne se trouvait près des murs de la ville. Ainsi que d’autres rues, places et carrefours, elle était fermée par une chaîne, dont elle aura tiré son nom1. Après la reddition de la ville, en 1418, à Henri V, roi d’Angleterre, les gens du roi prirent une grande partie des chaînes qui étaient en travers des rues2. Déjà, en 1382, à la suite de l’émeute de la harelle, le roi Charles VI avait ordonné aux bourgeois de transporter au château, outre leurs armes, les chaînes qui étaient tendues à l’extrémité de chaque rue pour protéger la ville contre la cavalerie.
La rue de la Chaîne était connue sous cette dénomination au 13e siècle3 ; nous la trouvons inscrite aussi, dans divers actes de tabellionage, sous les noms de rue de la Chaisne et de la Caine (1425), rue de la Quayne (1466), qui ont la même signification. Un acte de 1330 parle d’une rue de la Cuenne ; c’est le même nom défiguré.
Cette rue a été élargie, à son extrémité ouest, aux dépens de l’église et de l’ancien couvent des Carmes, qui furent démolis à la fin du 18e siècle. C’est pour cela qu’on a donné le nom de place des Carmes à cette partie de la rue (voyez ce nom). Elle a été prolongée en 1811 jusqu’au canal de Robec, sur une partie de l’emplacement de l’ancienne abbaye de Saint-Amand, et sur des propriétés particulières.
On donna en 1774, à la rue de la Chaîne, le nom de rue de l’Union. Elle reprit son ancienne dénomination en 1795.
La fontaine que l’on voit actuellement au bord de la rue de la Chaîne, sur la place des Carmes, coulait contre la porte de l’ancienne église du couvent de ce nom, dont il ne reste plus de traces. Elle avait été établie en 1520, et elle est alimentée par la source Gaalor.
Nous avons parlé des découvertes qui ont été faites, à diverses époques, dans la rue et la place des Carmes (voyez ce nom.) ; de nouvelles fouilles, faites en 1858 dans la rue de la Chaîne, ont mis au jour des sépultures antiques, accompagnées de médailles, de tuiles romaines, de poteries, etc.

1 Une délibération municipale du 20 mars 1792 ordonna la suppression des chaînes qui fermaient les deux extrémités de la rue de l’Estrade, probablement pendant la durée des audiences du tribunal de commerce.

2 Farin, I, 471, édition de 1668.

3 Vicus Cathenæ. 1207 (c. de Saint-Amand, 336, Arch. dép.) — In vico Catenæ. 1291.
https://www.archivesdepartementales76.net/data/dictionnaire_des_rues_de_rouen.htm

rose dit: à

Merci et alii de l’avoir rappelé aux femmes sénégalaises.

Jazzi dit: à

PONT-À-DAME-RENAULDE (rue du). = Rue Eau-de-Robec, rue Saint-Hilaire. — 3e section, 4e canton, Saint-Vivien. — Quartier S.-E.
Ce pont existait avant l’époque de la dernière enceinte. On voit, dans un acte de 1427, la désignation du pont Dame-Regnaulde. La rue ainsi appelée est inscrite aussi, sur les anciens plans, sous la désignation de rue du Pont-à-Renaud ; elle a dû prendre son nom d’une dame qui était propriétaire du terrain sur lequel elle a été ouverte. Elle reçut en 1794 le nom de rue du Pont-Rouge, et reprit sa précédente dénomination en 1795.
En 1685, cette rue, qui tend à l’Hospice-général, fut élargie, et la ville accorda une indemnité à un propriétaire voisin, nommé Lemonnier.

rose dit: à

Renauder, c’est bien différent de renarder.
Et ce n’est pas loin du Renaudot.

MC dit: à

Triste jour: Gustave Courbet victime des féministes enragées, ou l’on chercherait en vain Madame Badintruche…

Clopine dit: à

Ouais, Jazzi, et je m’en fous complètement : il faudrait pouvoir dire l’étincelle poétique du nom de cette rue (à peine une venelle, d’ailleurs), et non la frigide science de l’étymoligie, par ailleurs, là je te suis, néanmoins indispensable. N’empêche, qu’à as-tu as dire que le fait qu’au, vingt-et-unième siècle, « les dames renaudent » ?

Je voudrais conclure par un « amicalement », mais bien entendu, je n’ose plus !

Jazzi dit: à

Moi, Clopine, ce genre d’ouvrage me fait plus rêver que bien des romans…

Jazzi dit: à

« Ouais, Jazzi, et je m’en fous complètement (…) Je voudrais conclure par un « amicalement » »

Un merci aurait suffit.

rose dit: à

Suffi, Sam

renato dit: à

Joyce dictait à Samuel Beckett, quelqu’un frappa et l’écrivain dit « Entrez ». Beckett ne comprit pas que ce mot ne faisait pas partie de la dictée et la transcrit. Plus tard, Joyce s’en aperçut et décida de garder l’erreur.

Clopine dit: à

Bon, merci. Ca te va ? Et franchement, le « merci », quand tu penses à ce que j’ai traversé, juste pour pouvoir encore écrire ici, (même si c’est de peu d’importance), est-ce le point final à la violence subie ? Je veux dire, tu étais une jeune homosexuel, issu de parents sourds et muets, donc la violence sociale, tu as dû en entendre parler, non ? Entre toi et moi, la différence est peut-être que tu n’admets pas l’apitoiement sur soi, alors que ma planche de salut, à moi qui n’ai véritablement pas arrêté de me fustiger, et rudement, tu peux me croire, a été de me dire un jour que oui, c’est vrai, j’ai été un peu légitime de gémir (ou de beugler, ceux que j’importune disent que je beugle) ! Je veux dire, ben tu vas j’espère me comprendre : tu t’engages sur un ponton, tu construis ta vie là dessus, mais, et TU NE LE SAIS PAS, les planches sont pourries. Et voilà. Jazzi, tu as construit une citadelle, t’as bien eu raison. Mais le mensonge ? Le mensonge ?

Bloom dit: à

La vie « flaubertienne » est dans nos propres têtes, ailleurs, pas dans celle de Jean-Paul, déjà pas mal confuse et encombrée de pas mal de conneries.

Certes, mais il faut avouer que la foule progromiste comme groupe en fusion, c’est plutôt bien vu.

renato dit: à

Guerres oubliées : la crise humanitaire sans fin au Soudan dont plus personne ne parle.

Jazzi dit: à

« tu t’engages sur un ponton, tu construis ta vie là dessus, mais, et TU NE LE SAIS PAS, les planches sont pourries. »

Tu savais très bien à quoi tu t’engageais en t’installant à Beaubec, Clopine.
Une communauté soixante-huitarde où Clopin avait déjà une femme et un enfant…

rose dit: à

Le mensonge y a pas pire.
Y a un mois, j’ai menti, en le sachant, j’en frémis encore.

rose dit: à

Des hommes qui ont eu des femmes et des enfants, il y en a pléthore.

rose dit: à

Pogromiste de pogrom.

rose dit: à

S’engager sur un ponton c’est, ou bien pour plonger, ou bien pour embarquer.

Sandgirl dit: à

Notre besoin de consolation est impossible à rassasier…

…mais parfois, il se trouve quelque moment pour le combler (on le souhaiterait tel pour chaque être humain, ô utopie!, mais on rêve quand même – en tout cas, j’aurai éprouvé celle-ci, l’une des plus hautes consolations qu’il m’aura été donnée avant ma fin de vie).

Voilà un livre qui vaut son pesant d’or, et un auteur que je salue bien bas : Arié Alimi, Juif, Français, de gauche …dans le désordre.

https://youtu.be/Pqf8xWkNjxU?si=pZNnbt39XzxA1W2p

(Non, ce n’est pas un retour, pour ma part / juste un signalement de bonne conduite 😁 Ciao-ciao!)

Marie Sasseur dit: à

La rdl, en plein chiasme conjugal.
Chiant.

Merci cher Damien, appelez-moi Diogène, si vous voulez…;-)

Marie Sasseur dit: à

Salut Sandy girl, quelle nouvelle !

renato dit: à

Joyce dictait à Samuel Beckett, quelqu’un frappa et l’écrivain dit « Allez ».
« Non, ce n’est pas un retour… »

Dommage, un brin d’esprit ne ferait pas de mal.

Bloom dit: à

Selon plusieurs de ses proches, Boris Johnson était arrivé au stade ultime du mensonge, celui où l’on ne sait plus si ce que l’on dit est vrai ou faux.
A l’aube de l’ère victorienne, De Quincey avait élevé le meurtre au rang d’un des beaux-arts; Johnson, raccord avec la médiocrité des temps,y a ajouté la menterie. Il pourrait presque l’exposer au Palais de Tokyo…

puck dit: à

cette histoire de couteau c’est le gros problème de la paranoïa schizophrénique.
exemple au hasard : pourquoi les américains ont-ils fait tout un drame parce que les russes ont mis des missiles nucléaires à Cuba ?

Cuba était un pays tout à fait libre de faire ce qu’il voulait ! s’ils voulaient avoir sur leur territoire des missiles russes je ne comprends pas pourquoi on leur a enlevé cette liberté !

c’est le gros problème des américains… ils font semblant de défendre les libertés des individus et des états, sauf que c’est tout du flan !

si les américains défendaient vraiment les libertés ils n’auraient jamais fait tout ce foin.

d’autant qu’un an avant ils avaient mis leurs missiles nucléaires à la frontière russe en Turquie et quand les russes ont rouspété les américains ont dit que les turcs avaient le droit de faire ce qu’ils voulaient : c’était leur liberté…

je n’ai rien contre les turques mais sérieux je vois pas trop pourquoi ils auraient droit à des droits que les cubains n’auraient pas.

voilà ! en fait le monde devrait être vu de façon plus simple que ça dsimplifierait grandement les choses.

renato dit: à

Merde ! Le communiste-vétéran est en liberté sans les médicaments nécessaires (il doit être l’un de ces ahuris qui ont crié « mieux vaut être rouge que mort »).

puck dit: à

passou il a formé toute une génération de journalistes totalement bizarres…
je sais pas trop si c’est leur formation ou passou qui les rendus aussi bizarres n’empêche qu’ils sont sacréement zarbis.

exemple au hasard : le président chinois va à Belgrade… en Serbie, parce que Belgrade c’est la capitale de la Serbie… pourquoi ?

selon nos journalistes la raison c’est que parce que les serbes sont potes avec les russes, preuve que les chinois sont potes aussi avec les russes à cause de parce qu’on dit qsue le pote de mon pote est mon pote.

en fait non !
le président a été le 8 mai à Belgrade parce que c’était le 25è anniversaire du bombardement de l’ambassade chinoise à Belgrade par l’OTAN !

l’OTAN a dit que c’était une erreur parce qu’ils ont passé plusieurs mois à bomberder Belgrade de très haut pour éviter que les pilotes respirent les résidus d’uranium contenu dans ces bombes.

sauf que l’OTAN a bombardé cette ambassade chinoise à 3 reprises d’affilé.
la première fois ça peut être une erreur.
la deuxième limite ça passe encore
mais 3 fois les chinois n’y croyaoent plus trop à l’erreur.

bon ! voilà ! c’était la raison essentielle de cette visite.
sauf que nos journalistes ne doivent pas le savoir, ou bien ils ont oublié, ou bien ils ne veulent pas en parler, ou bien passou c’était un sacré mauvais prof !

renato dit: à

Les déçus de l’histoire ne savent pas tourner les pages.

poussière dit: à

cela devient une affaire décidément très personnelle

c’est pareil chez tous les fanatisés j’imagine, hélas

puck dit: à

une société qui dénonce les crimes de guerre tout en envoyant des armes pour alimenter une guerre dont ils dénoncent les crimes c’est forcément une société un peu malade dans sa tête.

j’ai même entendu des trucs du genre « il faut envoyer des armes si on veut sauver des vies ».

cette façon de penser à front renversé et le signe d’un truc qui cloche.

cela dit il y avait d’autres arguments aussi branques pour alimenter la guerre du genre :
– ils défendent nos valeurs
– sinon ils vont envahir l’Europe.

les américains étant moins hypocrites ils disaient « faut leur envoyer des armes comme ça ils affaiblissent notre ennemis sans que cela coute la vie d’un seul de nos soldats ».

sauf que, même s’il avait le mérite d’être vrai, les américains ont eu tort de répéter plusieurs fois cet argument, parce qu’au final c’est tombé dans l’oreille de types qui se sont dits que les américains les prenaient pour des prunes à se prendre des pruneaux à leur place…

du coup les mecs ils ont dit : si vous voulez vraiment affaiblir la Russie allez-y à notre place dans les tranchées.

résultat il n’y plus la moitié du quart d’un gus en Ukraine qui veut aller se faire tuer pour sauver la vie des soldats américains ou pour défendre nos valeurs : tous ceux qui ne savaient pas compter sans leurs doigts jusqu’à trois y sont allés se faire tuer, maintenant il reste ceux qui savent compter sans leurs doigts qui se rendent compte qu’on les a pris pour des blaireaux.

sauf qu’en Europe ilk va y avoir 2 attitudes possibles :
les pays qui disent on va vous renvoyer tous les types qui peuvent aller se faire tuer, ça c’est tous les pays d’extrême extrme droite néo pas très clairs genre pays Baltes, Pologne etc…
et les pays qui vont refuser d’envoyer ces jeunes ukrainiens réfugiés dans leurs pays, ex : Allemagne, Hongrie, Autriche etc…

question : comment va se situer notre beau pays.
une dirigenate politique lettone a dit que notre président mériterait d’être letton (on sait pas trop comment il faut le prendre) sauf que c’est peut-être mauvais signe pour les jeunes ukrainiens réfigiés en France ??

Clopine dit: à

Oui, Jazzi, va un peu plus loin encore. Un type ment à une femme pendant douze ans, mais c’est de la faute de la femme, of course. Et ben voyons.

Jean Langoncet dit: à

@ils ont passé plusieurs mois à bomberder

Tu parles d’une bombe celui-là … ta gueule keupu !

Jean Langoncet dit: à

En ce moment, le monde compte deux bomberdeurs notoires : les salauds que sont Poutine et Netanyahu avec leurs cliques respectives de fachos intoxiqués de suprémacisme ethnique et religieux

Patrice Charoulet dit: à

@rose

Grand merci, Madame, mais je ne collectionne pas les dictionnaires ; j’ai acheté , à chaque fois, cinquante ans durant, un dictionnaire quand son titre semblait me promettre que je pourrais avoir besoin de ce dictionnaire.
Ce n’est manifestement pas le cas de ce celui dont vous me parlez fort obligeamment.

rose dit: à

puck dit: à
une société qui dénonce les crimes de guerre tout en envoyant des armes pour alimenter une guerre dont ils dénoncent les crimes c’est forcément une société un peu malade dans sa tête.

Tout en vendant !
D’accord avec vous (j’aurais enlevé le un peu).

rose dit: à

Hey Sandgirl !

C’est à vous que l’on doit le pseudo de Pierre Assouline, Passou ! Hommage,

puck dit: à

« il dise devoir sa vocation d’écrivain à la lecture fondatrice du Tambour de Günter Grass (Des Enfants de minuit à Quichotte en passant par Le Dernier soupir du Maure et Shalimar le clown) mais aussi celles que l’on retrouvait dans ses recueils d’essais d’une remarquable acuité critique »

c’est bien de louer ainsi l’acuité critique…

parce que le truc le plus flippant aujourd’hui c’est bien tout ce qui touche à l’acuité critique.

du coup c’est rassurant de voir qu’il reste encore des types spécialistes de l’acuité critique.

parce que l’acuité critique a vachement évolué ces dernières années.

exemple au hasard : le conflit russo-ukrainien.

c’est un sujet dont je ne me suis jamais permis d’aborder ici, mais c’est un sujet qui permet de mesurer l’évolution de l’acuité critique au fil du temps.

exemple au hasard : l’entrée l’Ukraine dans l’OTAN.

l’acuité critique de tous les politiciens et autres diplomates jusqu’à l »époque Chirac était de répondre aux américains « pas question sinon cela provoquera une guerre ».

donc les types jusqu’à Chirac disaient : qu’importe ce que les ukrainiens veulent nous n’accepterons pas leur entrée dans l’otan.

pourquoi ? parce que leur acuité critique était une forme d’acuité qui leur faisait prendre la mesure des risques et des intérêts chacun pour son pays : la France pour la France, l’Allemagne pour l’Allemagne etc…

du coup ils envoyaient balader les américains dont l’acuité critique était fondamentalement différente de la leur.

l’acuité critique a évolué de telle sorte qu’aujourd’hui, quand la Turquie a refusé l’entrée de la Suède dans l’otan, Macron s’est fâché contre les turcs en leur disant :; vous ne pouvez pas empêcher un pays libre et souverain de décider de son avenir.

c’est un changement à 360° de l’acuité critique : pour Macron c’est la liberté de choix de chacun qui prime ! c’est leur choix, ils sont libres et souverains donc ils peuvent faire ce qu’ils veulent.

un peu comme si Kennedy avait dit en 1962 à la CIA : les cubains sont libres et souverains dans leur pays ils peuvent faire ce qu’ils veulent, donc ils peuvent avoir avoir des missiles russes sur leur sol.

et c’est là, dans ce changement d’acuité critique que les russes sont paumés parce qu’ils n’ont pas suivi la même évolution que nous : les russes sont restés comme à l’époque de Cuba : pour eux il n’y avait aucun problème que l’Ukraine veuille entrer dans l’otan vu qu’ils faisaient confiance à la cuité critique de la diplomatie européenne voulant défendre les intérêts européens pour leur dire « niet ! ».

du coup l’acuité critique des uns n’est plus celles des autres : notre acuité critique a évolué pour se fonder uniquement sur des valeurs (liberté, chacun son choix etc…) alors que celle des autres est restée campée non pas sur des valeurs, mais sur des compromis d’intérêts ce qui était la base de la diplomatie durant des siècles jusqu’à cette nouvelle génération x, y ou z…

et le gros problème d’une acuité critique fondée sur des valeurs c’est qu’elle est inapte aux compromis vu qu’on ne transige pas sur les valeurs…

et ça c’est probablement le truc le plus grave de l’évolution actuelle.

alors je veux bien que nous ayonbs un tas de types spécialistes de l’acuité critiquze, mais couteau ou pas couteau je crois que nous sommes mal barrés.

et aussi qu’il faudrait d’arrêter de jouer les kékés parce que nous sommes devenus complètement diongos : même diurant la guerre froide les risques d’un conflit nucléaire n’ont jamais été aussi proches !

renato dit: à

Bien, bravo ! laissons donc que les criminels russes agissent à leur guise.

puck dit: à

la Belgique devrait être un guide dans l’acuité critique parce que c’est le pays qui ressemble le plus à l’Ukraine (encore plus que l’ex Tchécoslovaquie).

la Belgique est un état bi national avec 2 peuples qui ont 2 langues et cultures différentes.

l’Ukraine c’est la Belgique avec une partie d’ultranationalistes d’extrême droite qui veut imposer sa langue et sa culture et sa religion à toute la Belgique.

comme dit le proverbe serbe « n’accepte pas pour autrui ce que tu n’accepterais point pour les belges… »

renato dit: à

En bref, tous ceux qui ne pensent pas comme puck n’ont pas d’acuité critique ?

rose dit: à

Ayant rencontré des flamands ce sont des gens écrasants : tout pour moi et rien pour les autres. Alors que les Wallons sont adorables, civilisés, agréables à vivre etc.
Alors l’Ukraine ce serait quelle partie de la Belgique ?

Jean Langoncet dit: à

La Belgique ??!! Une province française, quoi d’autre ? Il suffit de lire La Guerre des Gaules pour s’en assurer

MC dit: à

Une Province française la Belgique ? C’est se condamner à n’y rien comprendre que de le dire. Au temps des Gaules, et avant Cesar, peut-être. Depuis, non. On peut à la limite retenir la définition de De Gaulle: « c’est un pays qui a ete crée pour embêter la France ». Mais la Province française, non! MC.
PS rien sur la plainte d’ Orsay , rien sur les dommages subis par L’ Origine du Monde. Rien dont on se souvienne.

renato dit: à

Heureusement L’Origine du monde est protégée par une vitre, mais l’intention reste dérangeante car c’est comme brûler des livres, et si on s’en tient à Heinrich Heine : « Là où le livre brûle, c’est in fine l’homme qui brûle ».

Il y a aussi le vol d’une broderie d’Annette Messager.

rose dit: à

Le robot, à moi, il m’a sucré deux commentaires en russe de Masha la maman de Vasilissa : je lui écris « traduis les avec Google deep et tu verras qu’il n’y a rien de grave ; sinon, je te débranche, Hal. »
P.S : je ne participerai à aucune sodomie que ce soit, pas même des diptères. Ni des coléo-

FL dit: à

« Il y a aussi le vol d’une broderie d’Annette Messager. »

Pas aussi important. Plus banal. Moins subtil.

FL dit: à

On dira ce qu’on voudra mais « Les Illuminations », c’est obscur.

FL dit: à

Dans l’édition de poche que je consulte le commentateur écrit que l’édition a été faite sans qu’on demande son avis à Rimbaud.

Plus personne ne l’avait vu depuis dix ans !

Pourquoi aurait-il confié le manuscrit à Verlaine si son intention n’était pas qu’il l’édite…

L’excès de wokisme partout !

renato dit: à

Quelle que soit l’importance de la chose volée, c’est l’action elle-même qui est condamnable.

poussière dit: à

(ce sera confus et pour mauvaise cause mais c’est étrange, là dans ma life comme ils disent ça faisait douze ans il y a dix ans, l’addition, elle, peut faire peur, bref passons…)

J J-J dit: à

@ mais il faut avouer que la foule progromiste comme groupe en fusion, c’est plutôt bien vu. (Bl)
———-
mais c’est pas chez le Sartre rétroprojeté sur Flaubert… haineux des autres pour pouvoir créer, mais cherchant la fusion du monde pour pouvoir le transformer… On en trouve d’abord le concept de préfiguration dans le Masse et Puissance de Canetti, vivier de complexité argumentative dans lequel Sartre puisa largement sans vergogne ni devoir le citer.
Pour s’en rafraichir un brin la mémoire, lcé, voyez ceci peut-être,…
https://www.persee.fr/doc/rfsoc_0035-2969_1968_num_9_3_1417

rose dit: à

Sincères félicitations à la Suisse qui a gagné l’Eurovision.
Enfin, la Suisse gagne qq.chose.
C’est le costume rose, qui a marqué la différence.
Quoiqu’il en soit, contrats.

rose dit: à

Congrats.
Crénom.

rose dit: à

Entre la conjugalité et la littérature, je choisis définitivement la conjugalité.

rose dit: à

progromiste ?

rose dit: à

Parlé avec Abas du Sierra Leone et de la guerre atroce qui a sévi là-bas.

rose dit: à

Abass.
Il parle quatre dialectes de Sierra Leone, anglais, italien, français, un peu d’arabe. Il me coiffe au poteau. C’est mon frère pourtant, on aurait pu arriver côte à côte. Quand il rit, il a toutes ses dents blanches.

closer dit: à

Vous connaissez Xavier Hanotte, Chantal?
Il a eu droit à une page entière dans le Figaro Littéraire de jeudi dernier.

Bolibongo dit: à

Musique continue ce jour sur France Inter pour cause de grève en faveur de la liberté d’ expression. 🙂

pourmapar dit: à

« Il y a aussi le vol d’une broderie d’Annette Messager. »

Et c’est tout le fond de l’ histoire lorsque l’on peut lire ce qui est brodé au fil rouge sur cette œuvre.

Janssen J-J dit: à

Faire grève le dimanche pour nous rendre l’expression et l’écoute plus libre, car débarrassée de ses bavardages souvent inutiles, je n’y vois point contradiction, àla différence de tous ces esprits chagrins qui n’ont de cesse que de vouloir abolie le droit de grever.
(D’autant que France Musique reste employable, rien n’est perdu)…
Hier soir, pas vu d’AB, mon ciel était trop couvert, alors j’ai dessiné une série des têtes de démons à la porte de l’Enfer de la Chapelle Sixtine. Ce matin, je vois qu’ils sont très réussis au crayon graphite, mes démons…, il faut toujours revoir sa copie de façon critique, le lendemain. L’un d’entre eux a les dents très blanches, à la manière des nègres coloniaux de jadis.
Je suis très gêné en ce moment par la propension de Michel-Ange a dessiner des corps féminins aussi musculeux que les corps masculins… Etait-ce une convention picturale de l’époque de la Renaissance où un tropisme propre au maître Buonarotti, RM ?
***J’apprends que la Suisse a gagné quelque chose au 1er pris des radio-crochets. Enfin un paradis qui souhaite rejoindre l’Union européenne !
Bien des choses à notre ami Jean Zigler, qui lavait plus blanc, autrefois. Me demande bien ce qu’il devient…
Bàv (12.5.24_10.20)

J J-J dit: à

Abas chantait dans le groupe suédois d’AB-BA ?

J J-J dit: à

Quelqu’un a t il hiérarchisé la cote et la valeur internationale des artistes dits du « nouveau réalisme »… Je possède une œuvre de l’un.e des 13 d’entre eux, et souhaiterais m’en débarrasser. Je les cite par ordre alphabétique sans préjuger de savoir s’ils sont parmi « les plus importants », à défaut de célébrités : Arman Fernandez, César Baldaccini, Christo Javacheff, Gerard Deschamps, François Dufresne, Raymond Hains, Yves Klein, Martial Raysse, Mimmo Rotella, Niki de Stym-Phalle, Daniel Spoerri, Jean Tinguely, Jacques Mahé de la Villeglé…
Merci de me dire ou de m’éclairer, lcé. Bàv,

pourmapar dit: à

« Il y a aussi le vol d’une broderie d’Annette Messager. »

Broderie offerte par A. Messager il y a quinze ans au critique d’art organisateur de l’ exposition des œuvres taguées…
A peu près à cette même époque, la tagueuse ( qui est présente en photo dans l’ exposition même ) spécialiste de l’ exhibition de son sexe écarté ( du Georgia O’ Keefe en vrai de vrai mais en moins coloré ) a réalisé une vidéo que l’on peut voir facilement sur le web où elle taille une authentique pipe au fameux critique ( dard) B. Marcadé.
Cela, au-delà des revendications me-too de notre vagina-girl, ne révèle t-il pas d’ un règlement de compte personnel à distance dans le crapoteux milieu de l’ art contemporain?

J J-J dit: à

C’était une vraie salope, non ?…
J’y ai toujours préféré ma Sophie Calle qui préférait sucer son pouce 🙂

pourmapar dit: à

Broderie offerte par A. Messager il y a quinze ans au critique d’art organisateur de l’ exposition des œuvres taguées…

C’est -à-dire que notre patenté critique d’art a présenté dans une exposition publique subventionnée une œuvre de sa collection privée.
On ne se prive pas du mélange des ordres..

B dit: à

A quoi pensait-elle? A quoi pensent les femmes qui se livrent à de tels actes dégradants, en général? Je suis persuadée , à posteriori, que la plupart d’entre elles, passée une période d’apprentissage, s’appliquent à rendre un travail bien fait qui ne peut s’exonérer d’une pensée marxiste léniniste et conduit ainsi à la légitimation de la prostitution.

J J-J dit: à

Notation intéressante, cher lmd… On en apprend tous les jours un peu, icite, plus que sur le Pintereste. Suffit de gratter les croûtes et dans les vieilles peaux… et voilàj.
Pendant que j’y suis… Je n’ai jamais bien compris la ferveur de Charles Juliet, retracée dans son journal lors de sa découverte et de sa rencontre avec le peintre taiseux Bram van Velde… – J’avoue avoit toujours été médusé par l’alchimie de leur amitié. Mais aujourd’hui, le Juliet de Jujurieux ne m’enchante plus guère, je ne lis plus son journal. Il me déprime trop.
Bàv,

pourmapar dit: à

 » Elle poste également une vidéo, datant d’une quinzaine d’années, qui, s’il ne s’agit pas d’un montage, laisse peu de doutes sur la nature de la relation qu’elle entretient, à l’époque, avec Bernard Marcadé. Le critique d’art, qui y tient des propos crus, sait qu’il est filmé, s’en amuse – « Mais qu’est-ce que tu vas faire de ce putain de film, tu vas me faire chanter ? » – et la jeune femme zoome dès lors sur la broderie d’Annette Messager accrochée au mur. Cette broderie que, quinze ans plus tard, elle vient donc de dérober. » ‘ Article du Point)

pourmapar dit: à

Mais des disparitions volontaire exhibée, il y en eut déjà :
En 1953, Rauschenberg (1925 – 2008) a effacé un dessin qu’il avait obtenu de l’artiste américain Willem de Kooning (1904 – 1997)
« Erased de Kooning Drawing » (1953) est l’une de ses premières œuvres, une feuille de papier presque vierge dans un cadre doré.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*