de Pierre Assouline

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La République des livres
 Le fascisme a-t-il sa place au musée ?

 Le fascisme a-t-il sa place au musée ?

En principe, le projet de reléguer le fascisme au musée devrait être bien accueilli : ce serait la preuve qu’il est bel et bien figé, désuet et suffisamment daté pour être empaillé ; mais cela témoignerait également qu’il vaut d’être sauvegardé, conservé, montré et mis en valeur. L’ambiguïté à l’œuvre dans certaines entreprises de muséification est encore plus vive dès lors qu’il s’agit d’inscrire un tel musée du fascisme dans le pays qui l’a vu naitre et prospérer.

Que faire de cette histoire-là si on la sort des livres et des films pour l’exposer et de quelle manière ? En Italie, c’est un serpent de mer qui réactive les polémiques à intervalles réguliers. A Predappio déjà, cette commune d’Emilie-Romagne où Mussolini a vu le jour en 1883. Le gouvernement ayant rendu sa dépouille aux siens qui l’y ont inhumé dans la crypte familiale en 1957, les pèlerinages de curieux et de néo-fascistes n’ont jamais cessé jusqu’à accueillir près de 100 000 visiteurs par an. Las de ce défilé, le maire (Parti démocrate/centre-gauche) Giorgio Frassineti a constitué un comité d’historiens afin d’installer un Musée du fascisme dans la « Casa del fascio e dell’ospitalità », le siège régional du parti dans les années trente. L’édile espère voir ainsi « la raison triompher de la nostalgie ».

Une manne espérée pour le tourisme local, lequel n’avait pas attendu cette perspective pédagogique pour se pourvoir en commerces d’objets et reliques du culte mussolinien. En 2015, soutenu par les différents gouvernements qui se sont depuis succédé, le conseil municipal a approuvé le projet non sans en avoir finalement édulcoré la présentation : il s’agit désormais d’un centre de documentation et de recherche sur le totalitarisme axé notamment sur l’Etat et la société en Italie à l’époque fasciste… On l’attend toujours.

On dira que Predappio est la régionale de l’étape. Mais Rome ? Ces derniers mois, un projet de Musée du fascisme y a été réactivé, ce qui a eu pour effet attendu d’enflammer le débat national sur l’intitulé même : musée du fascisme ou musée sur le fascisme ? A croire que l’épouvantail est agité à desseinalors que les Italiens éprouvent encore une réelle curiosité pour le moment fasciste de leur pays, comme en témoigne le succès de M (en français aux éditions des Arènes), la passionnante trilogie romanesque du Duce par l’écrivain Antonio Scurati (1969). Trois conseillers municipaux affiliés au Mouvement Cinq étoiles (M5S) ont en effet formulé une proposition dans ce sens en raison de « la nécessité de contrer le négationnisme et l’ignorance des Italiens sur la première moitié du XXème siècle de leur pays ».

Gemma Guerrini, la plus engagée du trio, a même loué la dimension « cathartique » d’un tel projet qui serait implanté dans un site archéologique industriel de la ville. Virginia Raggi, la maire de Rome, est également membre du M5S, mais elle est fermement hostile au projet. En le bloquant, elle a répété : « Aucun malentendu possible à ce sujet : Rome est une ville antifasciste ! » balayant le dossier malgré ses ambitions culturelle, historique et pédagogique. Elle a reçu le soutien de la communauté juive de Rome qui a obtenu l’accord et l’aide de la Ville pour la construction d’un Musée de la Shoah…en 2005 !- et il n’existe toujours pas.

Il y a cinq ans à Munich, un musée a ouvert sous le nom de « Centre de documentation sur l’histoire du national-socialisme » ; photos, films, documents y sont exposés mais tout ce qui relève de l’esthétique (affiches, étendards etc) en a été délibérément banni pour éviter toute « séduction ». N’empêche qu’aux Pays-Bas, les musées les plus cambriolés sont les Musées de la Guerre qui exposent des uniformes, des armes et des décorations nazies. Celui de Hertogenbosch dans le sud du pays, critiqué pour sa dernière exposition jugée trop « à la gloire du nazisme » n’y a pas échappé ; il est vrai qu’elle était consacrée au « Design du IIIème Reich ». Loin des querelles sur l’oubli et la mémoire, la commémoration et la célébration, il y a aussi la réalité d’un marché qui prospère, reflet d’un air du temps.

(« Scène de la vie touristique ordinaire à Predappio » photo Tiziana Fabi)

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1 369 Réponses pour  Le fascisme a-t-il sa place au musée ?

Janssen J-J dit: à

Allons bon… Un Yéti dans l’Hindou Kouch, un p’tit tour et puis s’en va… Rions un brin avec Eric Newby, plutôt… Pardon pour Thierry Vernet, yes … Je constate que la misogynie homophobe a encore de beaux jours sur cette chaîne. A moins qu’il faille le prendre au 3e degré…
Corrélat qui n’a RAV : l’écriture inclusive serait-elle aussi poussive, à vos yeux, today ?

Janssen J-J dit: à

@ JL – apparemment, ils ont tord d’être un brin tordus, ces pauvres irlandais.

x dit: à

3J : un peu triste que mon préféré, Natsume Sōseki, ne figure dans aucune des listes (pas même son Je suis un chat ?).

Il y aurait bien aussi, dans un genre différent, La tombe des lucioles (une nouvelle, avant son adaptation en dessin animé) de Nosaka Akiyuki. Tout sauf mièvre, et l’importance d’un texte, sa résonance en nous, ne tiennent pas au nombre de pages.

Et si Paul Edel passe par ici, il vous parlera peut-être de Endō Shūsaku qu’il apprécie beaucoup.

Jean Langoncet dit: à

@un brin tordu

Est-ce une allusion au non respect de la « résolution 181 » ? C’est que le brin consiste en une prison à ciel ouvert pour quelques millions de personnes. Mais là n’est pas le sujet dont vous souhaitez entretenir notre noble assemblée. Bonsoir. (bande son : Gloria by Them)

Janssen J-J dit: à

Vos réactions m’attristent et me réjouissent, erdéliens. Mais bon sang, je ne suis un spécialiste de rien. Pourquoi s’attrister de mes trous ? Parlez-nous de Natsume Soseki et de Je suis un chat…, x, l’herdelie en serait très heureuse, et peut-être enfin en conformation avec sa vocation (?). Paul Edel nous parlerait de Endo Sushaku ? Mais pourquoi pas vous ?… Et il va lui rester quoi, à Passoul ? Hein ?… C’est lui qu’a le job principal en principe… Moi, mon métier, c’est lecteur, ai déjà dit. Guère plus… – Vite, préparons-nous à jouer à choisir nos lits de camps entre pro et anti Napoléon Un… Avec des fusils à tirer dans le coins, si possib’, Demain c’est notre grand jour, et les niakwés nippons, on s’en f… Hein !… Le Nabot Léon a pas eu à les guerroyer. C déjà ça… A plusse.

Bloom dit: à

L’IRA et les femmes …

Mais encore, Langoncet?
Voilà qui nécessite un petit développement, non? Sur les femmes de l’IRA à la prison d’Armagh, aussi, bien entendu.
A vous lire.

Jazzi dit: à

Et rien sur Giono et rien sur Faulkner, JJJ !
Ne venez pas vous plaindre ici, vous l’avez bien cherché avec la publication de vos procès verbaux de lecture…
Bàv

Jazzi dit: à

Sinon, le maître chez soi, c’est soi, JJJ !
A chaque publication de mes goûts de… il se trouve toujours des lecteurs pour me reprocher de n’avoir pas mis d’extrait d’un.e tel.le ou d’un tel.le…

D. dit: à

XIII. Hesperia

The winter sunset, flaming beyond spires
And chimneys half-detached from this dull sphere,
Opens great gates to some forgotten year
Of elder splendours and divine desires.
Expectant wonders burn in those rich fires,
Adventure-fraught, and not untinged with fear;
A row of sphinxes where the way leads clear
Toward walls and turrets quivering to far lyres.

It is the land where beauty’s meaning flowers;
Where every unplaced memory has a source;
Where the great river Time begins its course
Down the vast void in starlit streams of hours.
Dreams bring us close—but ancient lore repeats
That human tread has never soiled these streets.

D. dit: à

Trop beau c’uilà.

D. dit: à

XIV. Star-Winds

It is a certain hour of twilight glooms,
Mostly in autumn, when the star-wind pours
Down hilltop streets, deserted out-of-doors,
But shewing early lamplight from snug rooms.
The dead leaves rush in strange, fantastic twists,
And chimney-smoke whirls round with alien grace,
Heeding geometries of outer space,
While Fomalhaut peers in through southward mists.

This is the hour when moonstruck poets know
What fungi sprout in Yuggoth, and what scents
And tints of flowers fill Nithon’s continents,
Such as in no poor earthly garden blow.
Yet for each dream these winds to us convey,
A dozen more of ours they sweep away!

D. dit: à

XV. Antarktos

Deep in my dream the great bird whispered queerly
Of the black cone amid the polar waste;
Pushing above the ice-sheet lone and drearly,
By storm-crazed aeons battered and defaced.
Hither no living earth-shapes take their courses,
And only pale auroras and faint suns
Glow on that pitted rock, whose primal sources
Are guessed at dimly by the Elder Ones.

If men should glimpse it, they would merely wonder
What tricky mound of Nature’s build they spied;
But the bird told of vaster parts, that under
The mile-deep ice-shroud crouch and brood and bide.
God help the dreamer whose mad visions shew
Those dead eyes set in crystal gulfs below!

Janssen J-J dit: à

@ Je ne me plains pas, jzmn, nous ne jouons pas dans les mêmes catégories de publicisation de nos goûts, voilà tout… Mes « PV de lecture » n’ont rien à voir avec vos extraits copiés-collés thématisés… pré-nogociés sur un plan commercial… Lire et extraire des auteurs, c’est apparemment un bon filon, et tout à votre honneur. Vous y excellez. Le stakhanovisme était une vertu dans le monde soviétique… dans le monde capitalisme, on parlerait d’un amateurisme. Je n’aurais jamais pensé ni à l’un ni à l’autre… et n’éprouve nulle jalousie pour ce talent, quoi que vous puissiez en penser. Mais vous m’avez qq part donné l’idée de m’occuper de mes futilités à ma retraite… et de m’enhardir un brin, et de passer à une vitesse supérieure… depuis le temps que je traine icite, avec bcp de plaisir, ce que je ne m’autorisais pas jusqu’à présent, impressionné et tétanisé par l’aplomb de certain.es dont j’ai appris la mécanique des impostures. Sinon, à quoi bon sévir ici ? Il faut bine occuper le temps, comme la plupart… Y recevoir des coups fait partie de la RDJ. D’apprendre à les rendre, aussi. De jouir des compliments parfois, et des réactions aimables et gratifiantes, même si très souvent maladroites. Qui s’en plaindrait, franchement. ?
Vous dites : « il se trouve toujours des lecteurs pour me reprocher de n’avoir pas mis d’extrait d’un.e tel.le ou d’un tel.le… » (veuillez noter ceci : très peu de mon fait…, reconnaissez-le, SVP !). Bàv,

Claudio Bahia dit: à

D. dit: à
« Je ne mettrai jamais les pieds en Irlande ça c’est sûr, mais les landes d’Ecosse m’attirent. »

Pour la physique et l’aéronautique vous êtes au top, mais comme guide touristique, en pays « étranger », don étrange (quelle horreur) vous seriez en dessous de tout.

Paul Edel dit: à

JJJ vous qui aimez la littérature japonaise, lisez, Shusaku Endo. Lisez « Scandale » qui raconte l’ébranlement psychique d’un auteur à succès,Suguro, victime d’un scandale lorsque durant une cérémonie de remise de prix, une jeune fille l’interpelle en publique et évoque des endroits où l’on à les pratiques les plus louches dans lesquels ils se seraient rencontrés.
Suguro enquête alors afin de retrouver cet homme qui se fait passer pour lui dans les maisons de passe.Il faut aussi découvrir « Volcano » et « La fille que j’ai abandonnée ». C’est du niveau de Tanizaki.

x dit: à

Ah, je vous l’avais bien dit que Paul Edel allait vous en parler !

Aucun « reproche », aucune injonction du type « à lire absolument !!! », encore moins « les 10/100/1 000/10 000 livres qu’il FAUT avoir lus », et encore moins, si c’est possible, le coup du « je refuse de parler de littérature avec quelqu’un qui n’a pas lu *** ».
Le mot « triste » était sans doute trop fort, et la lecture est une activité solitaire, mais on peut regretter l’impossibilité de confronter les points de vue, non ? (Quitte à ne pas être d’accord, mais sinon pourquoi fréquenter un forum ?)
La règle du jeu ? N’oublions pas : « Sur cette terre il y a une chose effroyable, c’est que tout le monde a ses raisons ».

Jean Langoncet dit: à

Tout à fait effroyable, en effet …

MC dit: à

L’étude de la pensée magique n’est pas synonyme de crédulité, chère Marie.
Nous sommes au moins deux sur ce blog à avoir lu Frances Yates et à penser qu’elle disait des choses sensées, en un langage simple, susceptible de nous faire aller plus avant dans notre compréhension d’une époque.
Posez-vous la question: peut-on dire cela d’une seule de vos interventions? Non, l’insulte, le déni, le dédain, sont vos seules figures de style, et l’affirmation de votre supériorité vous occupe tellement que vous négligez de nous prouver le plus important, c’est à dire en quoi vous nous seriez supérieure. Notez que ça ne nous trouble plus beaucoup: on s’habitue à ce que votre génie a d’effrayant, on laisse passer (je reste poli) le mérinos, sachant que votre aigreur ne manquera pas de ressurgir, et, finalement, on en prend son parti.Vous devenez trop prévisible pour pouvoir etre intéressante.
Bonne soirée.
MC

MC dit: à

Il est assez curieux de voir voué aux gémonies par des aristarques d’état et des foliculaires de troisieme ordre la figure napoléonienne. Ces petits vers qui s’agitent utour de son tombeau sont les memes qui le glorifieraient hyperboliquement s’ils étaient ses employés. Des monstres de servilité et de betise.

rose dit: à

Janssen J-J dit: à
Tiens… le robot vient de shinter la 3e partie… Désolé, je tenterai de la remettre plus tard. Doit trouver que tout cela est bien trop long sous ma plume… Doit préférer les tartines d’etalii… Le beurre en est sans doute meilleur, 🙂

Attends le 3ème.
Passionnant.
Pas d’accord sur kes Belles endormies.
On s’en fout.

rose dit: à

Jezn Langoncet
Vous avez bien fait de ne pas l’envoyer.

Je pense que je vais retourner au silence qui était mon état antérieur.

Marie Sasseur dit: à

Courtaud, je ne vous calcule pas.

rose dit: à

Brinqueballe

Le grangeon est un grangeon, hé h0é, en face du portail d’entrée de la propriétaire.
Le terrain dont la surface est pile poil de la même surface que celle du Clos fleuri était planté d’amandiers. Il en reste un, ancien, qui fleurit encore.
Devant a été construite une villa des années 75. Je l’ai achetée pour mes parents, qu’ils puissent venir en villégiature.
J’ai loué ma maison à une famille de parisiens qui quittent la ville.
Grâce à cela, je vais retaper le rdc de la villa.
Ce projet devant aboutir en nov.2019 l’a été le 2 mai 2021.
Voilou.
Cette vétérinaire est une femme formidable et au top pour les chats.
Elle m’a accompagnée aussi ds la fin de vie de mon chien qui a terminé ses jours chez moi. Aimée, nourrie, caressée tant que j’ai pu. Mais les chats sont sa soécialité.

rose dit: à

Erratum

en face du portail d’entrée de la vétérinaire.

Marie Sasseur dit: à

Gardez votre F. Yates. Courtaud.

Nous sommes un million à avoir lu ce roman Goncourt de Le Tellier, ce qui donne de l’espoir. Celui que tout n’est pas perdu pour l’intelligence.

Marie Sasseur dit: à

Et cultivez vous Courtaud, prenez des risques, aventurez vous vers l’inconnu, soyez audacieux,
Vous ne savez pas ce qu’est l’ouLipo ?, au point de renvoyer ceux qui le pratiquent, à ce qui vous tombe sous la main ?
Lisez cela, après vous retirerez votre insulte à l’encontre de J. Roubaud et Le Tellier.

https://images.math.cnrs.fr/L-Oulipo-a-cinquante-ans-812.html

Marie Sasseur dit: à

Ce que permet un peu de culture mathématique par exemple, Courtaud, je vais vous le dire.
Au-delà d’une rigueur logique qui vous faut cruellement défaut, vous apprendrez que cette puissante philosophie de l’abstraction, ouvre des univers inconnus.
L’une des premières leçons pour votre nouvelle journée au monde: on ne compare pas des tables avec des chaises.

rose dit: à

Le journal de ma mère va faire une pause et moi avec.
Sans absence.
Hier, elle est partie en ambulance chez un chirurgien-dentiste qui n’est pas le sien.
Ce n’était pas le jour du rendez-vous.
Elle m’a appelée, elle était seule, elle est sortie dans la rue. Je lui ai dit « je viens te chercher » elle m’a répondu « je vais rentrer chez moi ».
Ensuite elle a eu des regrets.
Chose parfaitement inutile.
Le soir, je lui ai demandé qui appelait ça son chez elle. Le personnel de l’Ehpad lui dit « ici c’est chez vous ».

Je me recule discrètement.
Calmement.
Je suis en train de créer un jardin, par taches de couleur.
35 mètres linéaire de rose, avec une tache de blanc pour l’oranger du Mexique, au soleil levant.
Suivis de 2m de violet avec les fraisiers.
Une boule de jaune à laquelle se rajoutera de l’orange.
Sur la terrasse de mon grangeon, ce sera blanc blanc blanc ; grâce aux trois lys de la vierge et hier mis plusieurs pâquerettes.
Bande d’iris de collection le long de l’autre terrasse, plein ouest.
Cerné de lilas violets, blancs et cognassiers du Japon au sud.
Voili, grosse bataille territoriale avec Monet. S’il croit que son jardin de Givenchy, hein, se fout les doigts dans l’nez.

Marie Sasseur dit: à

Monet ne se fournissait pas à Jardiland.

Jazzi dit: à

Pas tout compris à votre commentaire à moi destiné, JJJ.
Ne perdez pas trop de temps à rendre les coups que vous supposez avoir reçus et continuez à vous faire plaisir avant tout à vous. C’est le meilleur moyen de faire plaisir aux autres.
Pourriez-vous nous faire part de la liste de vos fichiers passions afin que l’on puisse vous faire part en retour de nos éventuelles options ?
Bàv.

Jazzi dit: à

« Monet ne se fournissait pas à Jardiland. »

Chez Vilmorin peut-être, ancêtre de Jardiland et actuels Truffaut !
Peu importe qui fournit les graines, l’essentiel est que rose cultive son jardin…

Marie Sasseur dit: à

@Peu importe qui fournit les graines, l’essentiel est que rose cultive son jardin…

Sans cracher sur celui du voisin, tant qu’à faire !

renato dit: à

Méfaits du truisme de masse. L’accessibilité universelle a conquis l’Acropole d’Athènes, emblème de l’archéologie classique et symbole de la démocratie hellénique. Le gris béton a couvert la plus célèbre des routes de l’archéologie classique : celle qui mène au Parthénon. Et tout ça pour permettre à des touristes d’arriver plus aisément à celle qui fut la maison d’Athéna.

renato dit: à

truisme > tourisme !

et alii dit: à

pour le jardin: un baobab (à la Roubaud)
c’est sa tactique monolithique façon Ithaque
pour contrer une attaque des Grecs, une attaque attique
dans un vieux tacot rempli d’asticots
une attaque éthique et tac !
– Quoi ? qu’il dit, on m’attaque de façon mélodramatique ?
quel pataquès ! ce travesti, qu’est-ce ?

et alii dit: à

j’ai oublié les guillemets!
« c’est sa tactique monolithique façon Ithaque
pour contrer une attaque des Grecs, une attaque attique
dans un vieux tacot rempli d’asticots
une attaque éthique et tac !
– Quoi ? qu’il dit, on m’attaque de façon mélodramatique ?
quel pataquès ! ce travesti, qu’est-ce ? »

christiane dit: à

@M.Court
Bonjour. Je sais que nous ne partageons pas toujours les mêmes goûts en matière de poésie. J’avais envie de vous parler, parce que je les apprécie, de deux ouvrages de Jacques Roubaud (les deux, découverts grâce à mon libraire quand j’habitais à Saint-Ouen).
Le premier est un recueil de poèmes « Quelque chose noir » (Gallimard-poésie).
La mort de sa femme, le manque qui a suivi, l’interrogation sur la mort. Des poèmes de deuil, donc, qui retournent vers cette déchirure, cette rupture de leur vie commune.
« En moi régnait la désolation comme conversant à voix basse. […]
On se tourne vers le monde, on se tourne vers soi.
On voudrait n’habiter aucunement.
C’est le noyau habituel de l’infortune. »
Celle qui était… est évoquée seulement par son absence, d’une façon presque impersonnelle, une écriture qui se veut neutre comme pour penser, comme pour entrer en méditation, un dialogue impossible…
« Je ne m’exerce à aucun souvenir, je ne m’autorise aucune évocation. »
« Quelque chose va sortir du silence, de la ponctuation, du blanc
remonter jusqu’à moi
Quelque chose de vivant, de nommé
un poème d’amour »

Alix Cleo, son épouse, dont il publia quelques cahiers de son journal : « Journal -(1979-1983)- Alix Cléo Roubaud (Seuil) » avec quelques unes de ses photos.
« Quelque chose noir » semble en dialogue avec ce journal.

On est loin ici de l’érudit, passionné par la littérature médiévale, la poésie japonaise ancienne, de son goût de l’Histoire « La bibliothèque de Warburg » (Seuil), de son attirance pour « Chimères » de Gérard de Nerval, de ses sonnets, de ses traductions (Shakespeare, Yeats, Pétrarque, Séféris, Leopardi…), de ses délices : jeux d’écriture avec les membres de l’OuLiPo, de sa passion des mathématiques, des 302 textes de son autobiographie fictive. Ici, il n’y a qu’une suite de poèmes lumineux sur l’absence.
Un autre livre de lui que j’ai apprécié « Nous, les moins-que-rien,fils aînés de personne » (Fayard). Un roman étrange. Douze fois sa vie à travers le temps, des vies multiples, tantôt sombres , tantôt comiques. Il y est tour à tour Jacques le stylite, un mathématicien, un troubadour, un prêtre… Multiples identités… Collection alter-Ego dont l’idée était que chaque auteur écrive une autobiographie fictive.

Phil dit: à

l’Acropole

Pour les rollstuhlfahrer, disent nos amis grecs sophistes, dear Renato. Les Chinois qui ont racheté le Pirée mettront des gyrophares et portes laquées.

rose dit: à

Jazzi

C’est ainsi qu’après avoir passablement bourlingué, je rejoins Voltaire.

Janssen J-J dit: à

@ jzmn/ continuez à vous faire plaisir avant tout à vous. C’est le meilleur moyen de faire plaisir aux autres.
Ah voilà par exemple, un conseil qui me touche beaucoup + … Je le crois sincère et vous en remercie, de même que la remarque sympa de X… (Quand à ‘Scandale’ de Sushaku Endo, il se trouve qu’il m’avait échappé… Or, ce roman m’avait pas mal troublé, PE, merci de nous l’avoir rappelé)… Non, jzmn, je ne vais pas me risquer à proposer d’autres listes de lectures, d’autant que je suis en plein cours de leur élaboration. Et ce qui m’importe, c’est de mobiliser des ressentis rétrospectifs, de comprendre comme ma mémoire a sélectionné et hiérarchisé avec le temps les sédimentations de romancier.es d’une même nation… Je travaille sur les américains du nord présentement, et -hormis les français- me rends compte que c’est probablement la barque la plus chargée, vu le temps passé à dépouiller et les revisiter (à la différence des russes), anéfé.
Bon, aujourd’hui, vais me laisser tenter par le discours de Macron sur le bicentenaire et sur les commentaires qu’il suscitera parmi l’herdélie. Bàv…
(5.5.21_9.36 / nb : aucune séquelle de la piquouze depuis 24 heures).

Paul Edel dit: à

A propos des romans japonais , la beauté vibrante et si délicate de Mishima en fait un immense écrivain. Parmi une suite de superbes textes, j’ en ai deux préférés : son recueil de nouvelles « la mort en été » et ce roman souvent oublié dans les recensions par la critique littéraire « Après le banquet «
« Après le banquet » fut publié en 1960, par un Mishima de 35 ans (dix ans avant sa mort) et réunit ses qualités. Le style limpide de l’auteur (comme s’il avait mieux nettoyé ses lunettes que les autres pour regarder le Japon d’après-guerre, comme le cinéaste Naruse) le ton détaché, minutieux et impassible, retranscrivent bien comment deux personnages âgées vont être troublées par leur aventure amoureuse. Kazu , la belle veuve pétillante qui tient un restaurant à la mode, à Tokyo « l’ermitage » réputé pour sa cuisine exquise et son parc d’une beauté paradisiaque, et Noguchi, ancien ministre, brillant politicien conservateur, mais pondéré et taciturne .ils décident de se marier. Noguchi mène une campagne électorale. Cette étude d’une nouvelle vie conjugale chez des personnalités en vue est vraiment remarquable. Elle a valu un procès à Mishima car les journalistes avaient reconnu un ambassadeur très en vue dans le portrait de Noguchi.
En à peine deux cents pages, Y. Mishima parvient à déployer l’ensemble des concepts qui animent une vie humaine : la volonté de réussir, la morale, la modernité compulsive, le traditionalisme passif, un idéalisme restreint aux fantasmes…Il faut ajouter qu’il parle admirablement des femmes, comme si-lui qui cacha longtemps son homosexualité- lui avait rendu fraternelles celles qui subissaient le mépris du deuxième sexe.
Capable de bâcler en début de carrière des feuilletons populaires dans les journaux, cet auteur complexe se montra assez vite -comme Flaubert- une sorte de mystique de l’écriture et d’acharné de la perfection. Vouant un culte de la forme, il cherche lui aussi à tracer le portrait moral de sa génération qui vécut la fracture entre le japon ancien et le japon américanisé comme une déchirure.

et alii dit: à

Les éditions Nous publient à trois mois d’intervalle deux ouvrages qui trouvent ensemble une résonance toute particulière. En mars dernier, Jacques Roubaud nous donnait à lire son journal de traductions Traduire, journal, retraçant dans l’ordre chronologique ses traductions de poèmes entre les années 1970 et 2000. Formidable anthologie personnelle, on y comprend notamment son goût et sa connaissance de la poésie moderne américaine, de Zukofsky, George Oppen à Gertrude Stein, en passant par Charles Reznikoff, dont le magnifique recueil Inscriptions est aujourd’hui pour la première fois édité en France, et traduit par Thierry Gillyboeuf. Traduire, journal et Inscriptions s’éclairent alors l’un l’autre.
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2018/08/18/roubaud-reznikoff-langue/

et alii dit: à

roubaud:« Quand j’ai été sollicité pour participer à la “Bible des écrivains” – on avait pensé à moi pour le livre Nombres, parce que je suis (en tout cas étais, à l’époque) mathématicien –, j’ai posé une condition à mon acceptation : être un des traducteurs du livre Qohélet dit, en français, l’Ecclésiaste. C’était en effet le livre que je connaissais le mieux, par tradition familiale d’une part (ma mère était professeur d’anglais et il y avait chez nous, en bonne place, les œuvres de Shakespeare et la King James Bible) ; d’autre part, par les échos qu’on en trouve dans la grande poésie anglaise, et quelquefois française (je pense à Pierre Jean Jouve). Lorsque je me suis lancé dans ce travail, entrepris avec Marie Borel et Jean L’Hour, la question s’est posée de la traduction du mot (transcrit) hével et de l’expression hével havalim – rendus traditionnellement par “vanité” et “vanité des vanités” –, presque omniprésents dans le texte du livre. Ils en sont comme la signature. Ils identifient, d’une manière, son…
philomag

renato dit: à

Japonais. Tristesse et Beauté de Yasunari Kawabata : un qui décide de renouer avec son passé et commence avec un voyage à Kyôto teinté de nostalgie : écouter des cloches.

Janssen J-J dit: à

Une belle évocation d’Après le banquet, et de Mishima dans son époque… Vous me redonnez envie de combler ce trou. Merci PE, voilà comment il faut nous parler à la rdl. – Après Stendhal, Mishima, vous désarmez pas ! Chapeau bas !… Pour le coup…, j’aimerais bien marcher en silence avec vous sur les quais de St Malo ou La Rochelle, juste histoire d’humer l’air marin venu de Tokyo ou de Rome…

MC dit: à

Ma pauvre Marie, vous récupérez ce que vous pouvez, et c’ est afflkigeant. Frances Yates au secours de l ‘Anomalie, et puuis quoi encore? Pourquoi pas la srie Lost?
L’Oulipo ne me convainc pas. S’il avait suffi de jeux verbaux pour renouveler qui la poésie, qui le Roman, ça se serait su. Je n’ai pas l’impression que Queneau soit un Balzac. Je n’ai meme pas celle que Roubaud soit un poète, si par poète on entend lyrique. C’est gentil les petites mécaniques verbales que vous mettez en ligne, mais c’est d’un intéret et d’une portée des plus limités. Après tout, Jean Marot a tenu une place non négligeable dans la poésie de son temps. Mais entre nous, heureusement que son fils Clément est venu, et a écrit tout le contraire! Ces petits jeucx de société et de cénacle trouvent leur limites eà de rares exceptions près à la porte du club qui les génère.Les Funérailles de l’Empereur, du Père Hugo, meme le 5 Mai de Berlioz avec les paroles kitch de Béranger, ont ue toute aute allure.C’est que dans uncas il y a de l poésie, et dans l’autre, de la musique.Je vous laise à vos petits jeux verbaux.
On a la littérature et les Grands que l’on mérite. Et entre Hugo et Roubaud,le titan et le mignard,je suis désolé, il n’y a pas photo. Roubaud et l’Oulipo sont de parfaites inutilités dans le paysage poétique contemporain.

Marie Sasseur dit: à

@Ma pauvre Marie, vous récupérez ce que vous pouvez, et c’ est afflkigeant. Frances Yates au secours de l ‘Anomalie, et puuis quoi encore?

Quelle bourrique ce Courtaud.

Inutile que nous nous fassions perdre un temps qui nous est compté.

A-t-on vu plus sinistre cretin dans ce commentarium ?

Non.

Marie Sasseur dit: à

J’ai l’impression que Courtaud est maintenant en roue libre permanente,au point d’avoir perdu tout discernement, regurgitant des bribes de ses anciens commentaires. Dans un monologue INSENSÉ.

et alii dit: à

Roubaud et l’Oulipo sont de parfaites inutilités dans le paysage poétique contemporain.
je trouve que vous êtes là trop sévère; le travail du poète n’exige pas moins de recherches que celui du chercheur en histoire; mais le poète s’affranchit selon des contraintes propres auxquelles il peut même en rajouter!

D. dit: à

XVI. The Window

The house was old, with tangled wings outthrown,
Of which no one could ever half keep track,
And in a small room somewhat near the back
Was an odd window sealed with ancient stone.
There, in a dream-plagued childhood, quite alone
I used to go, where night reigned vague and black;
Parting the cobwebs with a curious lack
Of fear, and with a wonder each time grown.

One later day I brought the masons there
To find what view my dim forbears had shunned,
But as they pierced the stone, a rush of air
Burst from the alien voids that yawned beyond.
They fled—but I peered through and found unrolled
All the wild worlds of which my dreams had told.

D. dit: à

XVII. A Memory

There were great steppes, and rocky table-lands
Stretching half-limitless in starlit night,
With alien campfires shedding feeble light
On beasts with tinkling bells, in shaggy bands.
Far to the south the plain sloped low and wide
To a dark zigzag line of wall that lay
Like a huge python of some primal day
Which endless time had chilled and petrified.

I shivered oddly in the cold, thin air,
And wondered where I was and how I came,
When a cloaked form against a campfire’s glare
Rose and approached, and called me by my name.
Staring at that dead face beneath the hood,
I ceased to hope—because I understood.

et alii dit: à

réponses -interprétations-de ROUBAUD:
Certaines remarques se comprennent aisément, mais, dans d’autres cas, il faut faire des recherches.

Jacques Roubaud C’est le cas d’abréviations, de sigles. Certains sont connus, d’autres demandent à être interprétés, ou sont explicités au cours de la lecture. Et je n’ai pas non plus expliqué ce qui se réfère à la mathématique. L’idée de départ, c’est que le lecteur, confronté à des remarques de ce genre, s’il veut comprendre, doit chercher. Et peut assez facilement trouver, surtout avec le Net.

Ces remarques, consignées dans des carnets, ont été réparties en 15 sections de 317. Pourquoi ce chiffre ?

Jacques Roubaud C’est un nombre premier, son symétrique 713 l’est aussi. C’était aussi le nombre important pour Khlebnikov (2). Il n’a jamais dit pourquoi. Par ailleurs (pur hasard), c’est le nombre de sonnets dans le Canzoniere de Pétrarque. Enfin, c’est un nombre de Perec (3).
j’ai cherché la manière dont la poésie était mémoire d’une langue, et généralement des langues. La poésie dans une langue mémorise des choses de cette langue, qui couvrent l’origine de la langue, et en même temps anticipent sur ses développements. Le rôle de la mémoire, très souvent, est d’aller vers l’imagination, vers le futur.

La poésie, dites-vous, est « le nom propre de la langue ».

Jacques Roubaud Dans la plupart des systèmes qui ont organisé la poésie dans une langue donnée, il y a un rapport particulier au nombre. Les nombres peuvent être considérés comme le support de l’architecture de la poésie. De surcroît, ils sont porteurs du rythme, qui permet la mise en mémoire.
http://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=https%3A%2F%2Fwww.humanite.fr%2Fjacques-roubaud-la-poesie-dit-ce-quelle-dit-en-le-disant-607311

et alii dit: à

rythme:
 » À partir des années 1960, une lutte acharnée se déroule à la suite de la disparition du surréalisme entre des tendances attachées aux contraintes formelles et aux schémas métriques anciens, et des tendances qui, comme Boulez ou Leclère en musique, prolongent les recherches de rythmes non métriques commencées au XIXe siècle. La première compte des écrivains et des poètes comme Raymond Queneau et aujourd’hui Jacques Roubaud ; elle s’est institutionnalisée sous la forme de l’Oulipo. La seconde a été incarnée par des poètes comme Eugène Guillevic, Michel Deguy ou Henri Meschonnic. Cette opposition n’est certainement pas la seule qui traverse le champ de la poésie française, mais elle constitue par elle-même un symptôme assez révélateur de l’importance du rythme au XXe siècle.
https://rhuthmos.eu/spip.php?article746

Jazzi dit: à

Que faites-vous de Georges Perec, MC ?
L’un des principaux écrivains français de la seconde moitié du XXe siècle.

D. dit: à

XVIII. The Gardens of Yin

Beyond that wall, whose ancient masonry
Reached almost to the sky in moss-thick towers,
There would be terraced gardens, rich with flowers,
And flutter of bird and butterfly and bee.
There would be walks, and bridges arching over
Warm lotos-pools reflecting temple eaves,
And cherry-trees with delicate boughs and leaves
Against a pink sky where the herons hover.

All would be there, for had not old dreams flung
Open the gate to that stone-lanterned maze
Where drowsy streams spin out their winding ways,
Trailed by green vines from bending branches hung?
I hurried—but when the wall rose, grim and great,
I found there was no longer any gate.

Jazzi dit: à

« Inutile que nous nous fassions perdre un temps qui nous est compté. »

Le temps n’est compté que pour les comptables, MS.
Pour les poètes, les secondes sont illimitées…

Jazzi dit: à

Mon meilleur ami est mon pire ennemi.
Mon principal rival.
Et moi le sien sans doute.
Je dis blanc, il dit noir.
Je dis noir, il dit blanc.
Et cela dure depuis l’enfance.
Je ne serais pas surpris d’apprendre un jour qu’il a disparu avec ma femme !

et alii dit: à

Jacques Roubaud, Georges Perec et Pierre Lusson, à cette époque, se sont intéressés au jeu de go et ont ainsi produit un texte collectif : Petit traité invitant à la découverte de l’art subtile du go (1969), premier ouvrage publié en France sur ce sujet. Mais au-delà du contenu du livre et de la nature collaborative de son élaboration, ce que Consenstein retient, c’est une façon pour les trois auteurs de considérer les stratégies du jeu pour repenser leurs stratégies d’écriture.
https://arlap.hypotheses.org/11296

et alii dit: à

et l’éditeur?
Jacques Roubaud, souhaitant écrire un recueil de sonnets sans qu’il y ait obligation de les lire dans l’ordre, réfléchit à des combinaisons inspirées des oppositions présentes dans le jeu de go et imagine des agencements considérant l’alternance jour/nuit, la notion de frontières, etc. Cette approche est révolutionnaire car elle conteste, entre autres, les prérogatives de l’éditeur sur la question de la pagination.

DHH dit: à

J’ai survolé tous vos débats sur ce « qu’il faut avoir lu l »
Ils m’ont surtout inspiré le sentiment inconfortable de ne pas avoir lu grand-chose par comparaison avec ceux qui ,ici,peuvent aligner des recensions de 2000 romans
Mais j’ai pris conscience aussi en découvrant ces listes que bien des livres que je suis sure d’avoir lus ne me laissent aucun souvenir .Esperons qu’ils ont néanmoins laissé quelques sediments non identiiés qui ont fertilisé un terreau culturel
Et on a aussi parlé de « Brève rencontre » ,vu par certains ici, comme moi-même, sur Arte avant-hier
Je gardais un souvenir ébloui ce film ,de cette histoire d’amour si forte qui m’avait bouleversée adolescente et que je n’avais pas revue depuis
Je veux dire d’abord que je partage le sentiment d’inconfort que donne la version doublée avec ce timbre de voix typique des doublages d’autrefois, et ce texte français qui ne correspond pas aux mouvements des levres des acteurs ,qui sont sensés prononcer les mots qu’on entend
Mais la n’est pas la seule origine d’une sorte de malaise que j’ai éprouvé en revoyant ce film .C’est qu’il ne me disait pas la même chose qu’autrefois et que cela l’affadissait, et ne faisait pas revivre mon émotion ancienne
J’ai pris conscience en effet que mon enthousiasme d’alors venait de ce je m’etais méprise sur le message film, ,comme peut-être son auteur lui-même l’avait voulu ,en laissant planer une ambigüité sur son sens
En revoyant ce film avec mes yeux d’aujourd’hui ,d’une vieille riche d’experience j’y ai trouvél’une histoire moins émouvante ,celle d’un homme et d’une femme qui se connaissent à peine , et deviennent dupes d’eux-même ,en prenant pour un grand amour une tentation adultère ordinaire , qui inaboutie ,va se parer dans leur imaginaire d’‘un aura de grande passion ,
Il est clair que chez eux ce sentiment de vivre un grand amour se serait vite essoufflé a force de banalité ,soit si cette tentation avait débouché ,soit une habitude devenue routinière de rencontres furtives vécues dans la culpabilité, soit ,,pire ,sur une vie commune qui leur eût peut-être revélé à tous deux que l’autre « n’était son genre » et où , a coup sur ils auraient retrouvé« les platitudes du mariage ,
Il y a un peu de madame Arnoux chez l’héroïne , avec cette tentation inhibée par la culpabilité , et qui garde ,de ce qu’elle ne s’est pas réalisée , un air trompeur de grande passion .Et je me demande , ce qui rendrait le rapprochement pertinent ,si le scénariste n’avait pas en tête l’épisode correspondant de l’Education Sentimentale lorsqu’il montre son heroïne , toute rongée de mauvaise conscience ,qui voit dans l’accident de son fils une punition, comme Madame Arnoux dans le croup du sien
En définitive le mari dans le film n’est pas aussi extérieur qu’il y paraît .Il est celui qui a compris et reinstalle une épouse un rien bovarysante dans la réalité
C’est peut-etre là la leçon de ce film ,dont on peut penser, que l’auteur n’a pas cherché à peindre la naissance d’une passion violente et à nous apitoyer sur le renoncement douloureux des protagonistes , mais à mettre en scène avec un peu de dérision la cécité naïve d’êtres qui croient à tort vivre quelque chose d’exceptionnel

et alii dit: à

moi aussi, je pose des questions de logique:
DDquestions de logique.— ge_SuMe. W CHAPrf fR.ri.rf » : LE LeialDite -ret-ftle ft.orrAWI:e resamq6 s’étive geai fiANÈ,-re oi.rqe. cAPii-Aite lAefeu tif SON Coe,Quteg.COCiro veuteifvoiR cE fecrDTE kiAt,rr Qu’ioie sbir RerowIW.comt3rEm% Taie tee. FAuve‘ r- RiUR. Y PARVEN tr, Au Fer quel, Joe smAEs-mous2 LE irlee DE vàectige7 c’esr es), KitiiVoUg lE TirtbleRE2. fAcitemElerJ, IAIRou-re L’ASIF.OfORT VA à-tizqu’A 1(X)Pe\li Er, A PARez LE/4,1£ otemiN flE FruitemAge es>r,IkceeetE prefees 03 mmeesarrlkâ impiemge -foies tes lgre3US D’041.cuE FIATigileir te Rrnia- lx VetsCy,le. KiMet, &g McretescpuT oivreceÉ Nos RAffi%temeASis -rE-cemotoqi4x.F. marree L varter e- LE WEEK-Eie eT PrseretAYÉRilÉ’LES AurIZeJCURS PARecr\ITEE, Les peerffl.. PouA11 I., leS Anleiais, Ces eterrFs ARIeRÉs gur RËeusetei-ourEeivitiskrib,HalTUIT Le HARDT tveU2ṛ.or £1-,7eusDi LES’AvrREs JOffl sCauT FOUR Eux.PeR JOURS I\IWTË MAIS TEP1EW. Rera-We [DANS TRd semod’m Ltd ETtA kbult ijgr,c+40E cRete Que voie fePi’vr62 -eof rAgP reitlifirlirArrer PORTiog. 30
il y a Perec
http://fr.1001mags.com/parution/jeux-strategie/numero-1-jan-fev-mar-1980/page-32-33-texte-integral

D. dit: à

Savez-vous ce que je mange ce midi, et alii ?

Janssen J-J dit: à

des borborygmes à la béchamelle ?

Janssen J-J dit: à

@ D., Voici une nouvelle liste internationale de bouquins A LIRE, établie le 4 mai 2021, pour vous aider à mieux digérer votre déjeuner. Bàv,
NB/ vous pouvez la forwarder à GP etalii :
__________
En France, le dernier bilan fourni par les autorités sanitaires concernant la pandémie de covid-19 fait état d’au moins 5.680.378 cas de contaminations au total dont au moins +24.371 ces dernières 24h. On recense ce mardi 4 mai 2021, +257 morts en 24h soit 105.387 au total. Le nombre de décès en EHPAD et EMS fait état de 26.267 (+14) décès au total. Le nombre total de décès en milieu hospitalier est lui de 79.120 (+243 en 24h). 7.057.774 personnes sont totalement vaccinées contre la covid-19 en France.

Au Danemark, on compte +761 nouveaux cas de contamination en 24h ce qui fait un au total de 253.673 cas. Le pays comptabilise 2.490 décès dont 0 ces dernières 24h. 2.037.465 doses de vaccin ont été administrées. Le Danemark lance un « passeport corona » pour accéder à certains commerces. Après l’AstraZeneca, le Danemark renonce au vaccin Johnson & Johnson.

Au Royaume-Uni, on compte 0 nouveaux cas en 24h, soit 4.421.281 cas au total depuis le début de l’épidémie. Le pays enregistre, ce lundi 3 mai 2021, 0 morts en 24h soit 127.542 morts au total. 50.297.911 doses de vaccin ont été administrées. Le Royaume-Uni rouvre ses terrasses et ses pubs. À Liverpool, une discothèque a accueilli 3.000 fêtards pour une soirée test.

Au Mexique, on recense +1 décès en 24h. Le pays compte 2.352.964 (+3 en 24h) cas et 217.740 morts au total. 18.471.669 doses de vaccin ont été administrées. La pays annonce un premier cas de variant indien.

La Grèce enregistre +2.146 nouveaux cas en 24h soit 348.568 au total depuis le début de la pandémie. Le pays, qui comptabilise 10.587 morts dont +134 ces dernières 24h. 3.136.791 doses de vaccin ont été administrées. La Grèce lève sa quarantaine de 7 jours obligatoire pour les résidents de l’UE et de 5 autres pays. Après 6 mois de fermeture, la Grèce rouvre ses cafés et restaurants.

En Suède on compte, ce lundi 3 mai 2021, +3.058 nouveaux cas de contamination, soit au total 988.554 infectés et 14.048 décès dont 0 depuis le dernier bilan. 3.266.894 doses de vaccin ont été administrées. En Suède, refuser une injection du vaccin AstraZeneca peut exposer à une amende.

En Inde, la courbe des cas de contamination explose. L’Inde recense, ce dimanche 2 mai 2021, 20.282.833 cas confirmés (+357.229 en 24h) et 222.408 morts, dont +3.449 en 24h. 156.082.136 doses de vaccin ont été administrées. Face à la flambée de l’épidémie en Inde, New Delhi se reconfine. Covid : ce que l’on sait du variant indien, le « double mutant » qui inquiète les scientifiques.

En Allemagne, on comptabilise +7.534 nouveaux cas en 24h. Le pays compte, ce dimanche 2 mai 2021, 3.433.516 cas recensés pour 83.591 décès (+315). 30.147.919 doses de vaccin ont été administrées. Berlin expérimente la réouverture des théâtre au public à condition de présenter un test Covid négatif. L’Allemagne promet la vaccination pour tous « au plus tard en juin ».

En Suisse, on compte +4 nouveaux cas en 24h pour un total de 665.585 cas. Le pays comptabilise 10.056 morts, dont 0 depuis la veille. 2.791.978 doses de vaccin ont été administrées. Les terrasses des bars et des restaurants rouvrent et les stades, cinémas, salles de concert et de théâtre peuvent accueillir un public limité.

Le Japon recense +4.764 nouveaux cas de contamination en 24h. On dénombre 607.626 cas recensés au total et 10.419 (+58 en 24h) décès ce dimanche 2 mai 2021. 3.489.719 doses de vaccin ont été administrées.. Des tests PCR sont vendus dans des distributeurs automatiques au Japon. Face à une 4ème vague, le Japon déclare un 3ème état d’urgence.

Aux États-Unis, le nombre de nouveaux cas s’élève aujourd’hui à +36.178 contaminations recensées ces dernières 24h. Ce dimanche 2 mai 2021, le pays compte 32.083.656 cas. Le nombre de décès ce jour est de +438 morts en 24h, soit 571.740 décès au total. 247.769.049 doses de vaccin contre la covid-19 ont été administrées. Les personnes vaccinées peuvent de nouveau se réunir sans masque. Toues les américains sont désormais éligibles à la vaccination. Vaccin Johnson & Johnson : la FDA recommande sa suspension aux États-Unis.

L’Israël enregistre 838.664 cas au total depuis le début de la pandémie dont +88 ces dernières 24h et 6.369 morts (+3). 10.467.511 doses de vaccin ont été administrées. En Israël, où plus de la moitié de la population est vaccinée, le port du masque en extérieur n’est plus obligatoire.

En Italie, on note +9.113 nouveaux cas ces dernières 24h. On compte +305 décès en 24h ce mardi 4 mai 2021. Le nombre de décès est désormais de 121.738 au total depuis le début de l’épidémie. Le nombre total de cas recensés est de 4.059.821. 21.615.054 doses de vaccin ont été administrées. L’Italie a assoupli ses restrictions depuis le 26 avril 2021 : bars, restaurants et lieux culturels ont rouvert leurs portes.

Au Brésil, le nombre de nouvelles contaminations s’élève à +77.359 en 24h. Le pays enregistre ce mardi 4 mai 2021, +2.966 morts en 24h et déclare 14.856.888 cas recensés au total et 411.588 décès. 49.626.137 doses de vaccin contre la covid-19 ont été administrées. Plus de la moitié des patients en soin intensif au Brésil ont moins de 40 ans.

En Argentine, on compte 3.005.259 cas de coronavirus au total dont +11.394 ces dernières 24h et 64.252 décès (+156). À ce jour, 8.039.793 doses de vaccin ont été administrées. L’Argentine instaure son premier couvre-feu et interdit la circulation dans les grands centres urbains entre minuit et 6 h du matin, à partir de vendredi et jusqu’au 30 avril. Les Argentins manifestent contre la fermeture des écoles.

Le Portugal enregistre 0 morts en 24h ce dimanche 2 mai 2021 portant le total à 16.977 morts depuis le début de la pandémie et +180 nouveaux cas en 24h soit un total de 837.457 cas confirmés. 3.442.517 doses de vaccin ont été administrées. Le Portugal lance son plan de déconfinement progressif et rouvre ses musées, terrasses de cafés et collèges.

En Autriche, on compte +1.456 nouveaux cas soit 620.531 au total et +11 décès en 24h pour 10.039 décès au total ce lundi 3 mai 2021. 3.225.441 doses de vaccin ont été administrées.. L’Autriche rend obligatoire le port du masque FFP2 dans les commerces et les transports en commun. 3 régions d’Autriche, dont Vienne, entament leur 4ème confinement.

Aux Pays-Bas on compte +7.725 nouveaux cas en 24h soit 1.524.527 cas au total. Le pays dénombre 17.221 décès dont +32 ces dernières 24h. 5.265.860 doses de vaccin ont été administrées. Les Pays-Bas veulent organiser l’Eurovision avec un public test de 3.500 personnes.

Au Maroc, on dénombre ce dimanche 2 mai 2021, +56 nouveaux cas de contaminations en 24h et 511.912 cas au total. Le Maroc déplore actuellement 9.032 décès, +4 en 24h. Au Maroc 9.389.397 doses de vaccin ont été administrées.. Le pays prolonge à nouveau l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 10 mai 2021. Le Maroc suspend ses vols avec la France et l’Espagne.

Au Canada, on dénombre +6.689 nouveaux cas en 24h sur +6.689 au total, soit un nouveau record depuis le début de la pandémie, et 24.396 décès, dont +56 depuis hier. 14.051.490 doses de vaccin ont été administrées. Le Canada recommande également le vaccin AstraZeneca pour les plus de 55 ans.

L’Espagne recense aux dernières remontées, 3.514.942 (0) cas au total. Le pays dénombre, le lundi 3 mai 2021, 78.080 morts au total soit 0 depuis le dernier bilan. 17.430.810 doses de vaccin ont été administrées. L’Espagne va exiger un test PCR négatif à la frontière française.

En Belgique, on compte +1 nouveaux cas de contamination en 24h ce qui fait un total de 999.533 cas ce mardi 4 mai 2021. Il y a eu +3 nouveaux décès ces dernières 24h soit désormais 24.322 morts au total. 3.982.886 doses de vaccin ont été administrées. La Belgique se reconfine et ferme ses écoles.

La Chine fait état de +27 nouvelles contaminations par le Covid-19 en 24h. Le pays dénombre 103.694 au total et 4.858 (0) morts ce dimanche 2 mai 2021. 279.905.000 doses de vaccin ont été administrées.

D. dit: à

Des FIATigileir te Rrnia- lx VetsCy,le. KiMet, &g McretescpuT oivreceÉ Nos RAffi%temeASis -rE-cemotoqi4x.F à la crème.

D. dit: à

En Suède, refuser une injection du vaccin AstraZeneca peut exposer à une amende.

Ce pays décadent remonte dans mon estime car c’est une excellente mesure.

D. dit: à

La pandémie est clairement derrière nous, ce sont les, astres qui le disent.
Mais il faut continuer jusqu’à nouvel ordre à appliquer les mesures sanitaires prescrites par le gouvernement.

Janssen J-J dit: à

Savez vous s’il y a, ce jour, une retransmission télévisée du discours de Macron depuis l’Institut de France ? Si oui, quand et sur quelle chaine ? Merci d’en avertir la rdl. Bien à vous,

Jibé dit: à

@DHH
Brève rencontre est un film qu’il faut voir en VO, ce que j’ai fait sans bouder mon plaisir d’entendre parler cet anglais suranné de 1945, dans une Angleterre bourgeoise et encore très victorienne. Bien sûr que la femme amoureuse du docteur est une Bovary, qu’on n’a pas affaire à un grand amour inabouti. On a affaire à un coup de passion, en direct, entre deux êtres qui, sans doute, n’aurait pas pu se supporter une fois la passion éteinte.
Pour moi, c’est ce ressenti passionnel et lui seul qui est filmé, là. Un éternel de notre condition humaine, bovarysme ou pas.
La chance est sur ceux qui tombent amoureux et que l’amour étreint jusqu’à leur fin.
(mais ce n’est pas le propos de « brève rencontre », le bien nommé -Brief Encounter)

D. dit: à

Ca ne ressemble pas beaucoup à une liste de livres, votre truc, JJJ, mais il faut avouer que c’est bigrement intéressant.
Moi je ne lis, quasimment pas de livres, de toutes façon. Ça m’ennuie. Au bout de 5 pages, je dors, généralement. Et contrairement au dicton bien connu, mes somes me donnent faim. Il faut que je mange au réveil, et assez vite, sinon je peux être désagréable.

Jibé dit: à

n’auraiENT
scusi

Jibé dit: à

Janssen J-J dit: à
Savez vous s’il y a, ce jour, une retransmission télévisée du discours de Macron depuis l’Institut de France ? Si oui, quand et sur quelle chaine ? Merci d’en avertir la rdl. Bien à vous

j’ai entendu qu’il y a ça sur BFM et sur France info, à partir de 16 heures. Jean Tulard fait un speech d’abord, je ne sais pas s’il est compris ds l’horaire

Jibé dit: à

Vu la concurrence entre ces chaines, j’imagine que LCI vous le fait itou, JJJ

Jibé dit: à

« La pandémie est clairement derrière nous, ce sont les, astres qui le disent. »

oh, yep?
on espère que Mercure est dans la boucle!

(# nef des fous)

christiane dit: à

C’est reposant de vous lire, DHH. Jamais de désir d’épater. C’est sympathique votre remarque sur l’oubli des livres lus il y a longtemps dont un titre vient nous titiller. Mais souvent, il suffit de le feuilleter et la mémoire nous en revient, par contre notre avis est peut-être différent.
Ce film est à nouveau présent sur Arte cet après-midi. Entre Jibé et vous, je le ferai une opinion et je vous dirai à tous deux.
Avez-vous récupéré vos petits Larousse. Avez-vous relu ce que vous écrivez sur le dénouement d’Iphigénie et la fin d’Eriphile ?

D. dit: à

Je pensais que vous seriez un peu plus sympathique avec DHH, Christiane. Comment doit-on interpréter ces demi-compliments ?

et alii dit: à

rose, n’oubliez pas le to fu pour mieux tartiner en vous en foutant!
on sert des nems dans les EPHAD!
total look comme la RDL

racontpatavi dit: à

Oh merci pour la titille!

et alii dit: à

Tous les mardis on joue au GO au Troll Café.Paris

Bloom dit: à

Le 5 mai 1981, à 1h17 matin, mourrait à 27 ans Robert (Bobby) Sands, après 66 jours de grève de la faim pour obtenir de nouveau le statut de prisonnier politique qui avait été retiré aux volontaires républicains (IRA, INLA), mais aussi loyalistes (UDA, UVF, UFF) au milieu des années 1970.
On retiendra que Bobby Sands avait une passion pour la littérature (y compris pour Kipling) et particulièrement pour la poésie. Sous le nom de « Marcella », son pseudo de volontaire de l’IRA ( en fait le prénom de sa sœur), il envoya plusieurs de ses poèmes à Christy Moore, le chanteur traditionnel le plus célèbre d’Irlande, très impliqué dans le soutien à la lutte pour l’unification de l’île.
Christy Moore mit en musique ‘Back Home in Derry’, qui devint l’une de ses chansons les plus populaires, interprétée ici en public il y a quatre ans.
Paroles : Bobby Sands
Musique ; Christy Moore
💚🤍🧡☘☘

https://www.youtube.com/watch?v=c5_wZmTHfo8

Pat V dit: à

19 – Où est la poésie?

– La poésie, elle est où?
– Dans ce qu’elle dit. La poésie dit ce qu’elle dit en le disant, mais elle ne le dit qu’en le disant. Et elle ne dit qu’en disant.

– La poésie, par conséquent, est dans la langue.
– La poésie est dans une langue.
– Toute langue?
– Toute langue est capable de poésie.

Mais si la poésie est un fait de langue…..
– Il n’y a pas de poésie ailleurs que dans un objet de langue.
Il n’y a pas de poésie dans le coucher de soleil;
Il n’y a pas de poésie dans la prose, ni dans la philosophie, ni dans la finance, ni dans la chanson, etcetera
La poésie n’existe que dans les poèmes; et dans les concaténations, assemblages et constructions de poèmes.

– Cette restriction est sévère.
– Sévère mais juste. La poésie n’est pas quelque chose de vague, d’indifférencié, un ectoplasmique et sentimental passe-partout. Dire que la poésie est partout, c’est dire qu’ en fait elle est nulle part. C’ est une variante molle du slogan de la mort de la poésie.
– En langue-muesli?
– Oui. Dans la langue-muesli, la poésie est morte, ou devrait être morte.
– Vous n’en dites pas plus?
_ Pas maintenant.

Jacques Roubaud.

et alii dit: à

au musée :homme usé!

Janssen J-J dit: à

@ « Moi je ne lis quasiment pas de livres, de toutes façon. Ça m’ennuie. Au bout de 5 pages, je dors, généralement ». Heureux homme !… Même des livres de bricolage ? (« ce sont les astres qui le disent »…. oui, les astra-zénécal, surtout)

@ J’aime beaucoup DHH, son absence de désir de nous épater. Elle est beaucoup plus reposante que JJJ, elle oublie ses lectures. Je peux les lui rappeler, si elles se recoupent avec les miennes. Je me sens un brin inconfortable, je dois dire, anéfé.

@ J’aurais toujours voulu faire comptable, mais comme je me trompais souvent en calcul mental et avec la calculette dans les bilans, j’ai été recalé deux fois et ai dû bifurquer sur la compta des littératures. Voilà la clé à momo, jzmn.

@ Trouvé la causerie présidentielle sur toutes les chaines : à 17 heures, en principe. Merci.

Janssen J-J dit: à

karl marx est né à Trèves il y a 203 ans jour pour jour. Bonne chance à la marxologie, la moins mauvaise grille heuristique pour décoder notre monde d’aujourd’hui.

Janssen J-J dit: à

Notre jeune collègue Liora vient de publier un livre formidable d’intelligence, bien qu’elle n’ait pas vécu activement l’époque couverte. Je le recommande à celzéceux toujours désireux de s’instruire de la socio-histoire immédiate au sujet des usages politiques du droit, et ce, au delà des recommandations de la simple ‘rdl. Bàv,
http://editions.ehess.fr/ouvrages/ouvrage/a-la-gauche-du-droit/

Jazzi dit: à

« Dire que la poésie est partout, c’est dire qu’ en fait elle est nulle part. »

Non, c’est dire qu’elle peut être ailleurs que dans les seuls poèmes où elle ne se trouve pas forcément.

Jazzi dit: à

« Il n’y a pas de poésie dans la prose »

Pas d’accord du tout !

et alii dit: à

je me souviens de ROUBAUD invité à Pompidou avec Meschonnic ;et ce que le premier voulait dire au second, il le lui dit alors de la tribune;

et alii dit: à

nouveaux mots en dicorona
:L’épidémie de « Covid-19 » (acronyme dont le Larousse précise qu’il peut être employé au féminin ou au masculin) a bouleversé nos vies et notre langage. Devenus banals, les mots « réa », « sérologique », « téléconsultation », « cluster », se sont donc frayés une place dans les colonnes du dictionnaire, au même titre que « SARS-CoV-2 », « confiné », « click and collect », ou encore « coronapiste », qui désigne une piste cyclable provisoire aménagée lors du « déconfinement » (terme faisant également partie des petits nouveaux).

et alii dit: à

Sur le plan des évolutions sociétales, on notera l’arrivée du terme « racisé », qui « se dit de quelqu’un qui est l’objet de perceptions ou comportements racistes ». Enfin, au volet environnemental, n’oublions pas les mots « décarbonation » et « plasticroûte (« croûte de matière hybride, minérale et plastique, formée par l’incrustation de petits débris de plastiques à la surface des rochers du littoral »).

lmd dit: à

Jacques Roubaud, oui. Je l’ai rencontré pour la première fois avec un recueil de traductions de « poésie» amérindiennes : Partition Rouge. Puis les textes sur la poésie médiévale ; La Fleur Inverse, l`art des Troubadours. Puis le Grand Incendie de Londres, etc.
«Roubaud […] le mignard» ! Non, Roubaud est, entre autre, un analyste savant et rigoureux de la métrique. Et une somme magnifique de générosités et d’inventivités. Il faut prendre le tout, et pas les morceaux épars.

et alii dit: à

Apatridie (« Absence de nationalité légale ») fait également écho à la crise migratoire, bigorexie (« Addiction caractérisée par un besoin irrépressible de pratiquer intensivement une activité sportive, malgré le risque de blessure ou d’épuisement et parfois, même, aux dépens de sa vie professionnelle et familiale ») à la recherche de la beauté/santé à tout prix, ou encore le fameux charge mentale (« Désigne le poids psychologique que fait peser – plus particulièrement sur les femmes – la gestion des tâches domestiques et éducatives, engendrant une fatigue physique et, surtout, psychique ») qui a semé le trouble dans les discussions de couple ces derniers mois.

et alii dit: à

Leur déclinaison, dans le monde du travail, est tout aussi présente avec hackaton (« Processus créatif, très utilisé dans le domaine de l’innovation numérique, qui consiste à faire travailler ensemble et sans interruption des volontaires sur une durée de vingt-quatre à quarante-huit heures environ, dans le but de faire émerger des idées novatrices »), slasheur (« Personne, généralement issue de la génération Y, qui exerce plusieurs emplois et/ou activités à la fois »), ubériser « (Rendre obsolète un modèle économique existant, via notamment l’utilisation de plateformes numériques ») et aussi bore-out (« Syndrome d’épuisement professionnel dû à l’ennui provoqué par le manque de travail ou l’absence de tâches intéressantes à effectuer »).

et alii dit: à

De nouvelles personnalités… en majorité masculines
Enfin, la nouvelle édition de ce dictionnaire Larousse fait également entrer cinquante nouvelles notices de personnalités, toutes issues d’univers différents, du trio comique Les Inconnus en passant par le navigateur Franck Cammas ou la philosophe Barbara Cassin, qui entrera à l’Académie Française à l’automne. Cette dernière est également la marraine de cette édition 2020 du dictionnaire, peut-être aussi pour compenser le fait que 31 des 50 nouvelles personnalités citées dans l’ouvrage sont des hommes.
https://www.franceinter.fr/societe/charge-mentale-dedieselisation-hackaton-emportierage-voici-les-nouveaux-mots-du-petit-larousse

D. dit: à

Moi et mon chat n’avons pas de femme et toute la charge des tâches ménagères et éducatives pèse sur moi seul.

D. dit: à

J’en fais pas tout un fromage.

Jazzi dit: à

Charles Baudelaire

Le Spleen de Paris

Les foules

Il n’est pas donné à chacun de prendre un bain de multitude: jouir de la foule est un art; et celui-là seul peut faire, aux dépens du genre humain, une ribote de vitalité, à qui une fée a insufflé dans son berceau le goût du travestissement et du masque, la haine du domicile et la passion du voyage.
Multitude, solitude: termes égaux et convertibles par le poëte actif et fécond. Qui ne sait pas peupler sa solitude, ne sait pas non plus être seul dans une foule affairée.
Le poëte jouit de cet incomparable privilège, qu’il peut à sa guise être lui-même et autrui. Comme ces âmes errantes qui cherchent un corps, il entre, quand il veut, dans le personnage de chacun. Pour lui seul, tout est vacant; et si de certaines places paraissent lui être fermées, c’est qu’à ses yeux elles ne valent pas la peine d’être visitées.
Le promeneur solitaire et pensif tire une singulière ivresse de cette universelle communion. Celui-là qui épouse facilement la foule connaît des jouissances fiévreuses, dont seront éternellement privés l’égoïste, fermé comme un coffre, et le paresseux, interné comme un mollusque. Il adopte comme siennes toutes les professions, toutes les joies et toutes les misères que la circonstance lui présente.
Ce que les hommes nomment amour est bien petit, bien restreint et bien faible, comparé à cette ineffable orgie, à cette sainte prostitution de l’âme qui se donne tout entière, poésie et charité, à l’imprévu qui se montre, à l’inconnu qui passe.
Il est bon d’apprendre quelquefois aux heureux de ce monde, ne fût-ce que pour humilier un instant leur sot orgueil, qu’il est des bonheurs supérieurs au leur, plus vastes et plus raffinés. Les fondateurs de colonies, les pasteurs de peuples, les prêtres missionnaires exilés au bout du monde, connaissent sans doute quelque chose de ces mystérieuses ivresses; et, au sein de la vaste famille que leur génie s’est faite, ils doivent rire quelquefois de ceux qui les plaignent pour leur fortune si agitée et pour leur vie si chaste.

Brinqueballe dit: à

Non pas, la poésie ne peut être que poésie sinon elle n’est pas.
😉

D. dit: à

Jazzi dit: à

« Il n’y a pas de poésie dans la prose »

Pas d’accord du tout !

Jazzi dit ça parce que c’est un grabd pouet qui ne sait pas versifier.

D. dit: à

Ce que j’ai écrit est très pouêtique.

D. dit: à

XIX. The Bells

Year after year I heard that faint, far ringing
Of deep-toned bells on the black midnight wind;
Peals from no steeple I could ever find,
But strange, as if across some great void winging.
I searched my dreams and memories for a clue,
And thought of all the chimes my visions carried;
Of quiet Innsmouth, where the white gulls tarried
Around an ancient spire that once I knew.

Always perplexed I heard those far notes falling,
Till one March night the bleak rain splashing cold
Beckoned me back through gateways of recalling
To elder towers where the mad clappers tolled.
They tolled—but from the sunless tides that pour
Through sunken valleys on the sea’s dead floor.

D. dit: à

XX. Night-Gaunts

Out of what crypt they crawl, I cannot tell,
But every night I see the rubbery things,
Black, horned, and slender, with membraneous wings,
And tails that bear the bifid barb of hell.
They come in legions on the north wind’s swell,
With obscene clutch that titillates and stings,
Snatching me off on monstrous voyagings
To grey worlds hidden deep in nightmare’s well.

Over the jagged peaks of Thok they sweep,
Heedless of all the cries I try to make,
And down the nether pits to that foul lake
Where the puffed shoggoths splash in doubtful sleep.
But oh! If only they would make some sound,
Or wear a face where faces should be found!

Bloom dit: à

« Il n’y a pas de poésie dans la prose »

Et un nullard absolu comme Baudelaire qui n’a jamais été poète, n’a jamais écrit ses ‘Petits poèmes en prose’, qui n’ont jamais été publiés en 1869.
J. Roudoudou ou le Spleen de Papy.

Pat V dit: à

Roubaud est, entre autre, un analyste savant et rigoureux de la métrique. Et une somme magnifique de générosités et d’inventivités. Il faut prendre le tout, et pas les morceaux épars.

Je suis entièrement de votre avis lmd.
Je suis en train de relire avec un énorme plaisir dans la collection VersuS de chez Stock son Poésie, etcetera : ménage 1995. Nous sommes en 1995 et déjà tout y est de ce qui concerne les questionnements à propos de la poésie et de la prose. Avec humour et un esprit intellectuel se rapprochant des meilleurs philosophes analytiques contemporains.
( Pour ma part, j’ai hâte de pouvoir lire la thèse de doctorat de M. Frisson à propos de la notion de prosimètre qu’elle analyse ( principalement) chez Gérard de Nerval ( donc bien avant Baudelaire, Jazzi))

D. dit: à

XXI. Nyarlathotep

And at the last from inner Egypt came
The strange dark One to whom the fellahs bowed;
Silent and lean and cryptically proud,
And wrapped in fabrics red as sunset flame.
Throngs pressed around, frantic for his commands,
But leaving, could not tell what they had heard;
While through the nations spread the awestruck word
That wild beasts followed him and licked his hands.

Soon from the sea a noxious birth began;
Forgotten lands with weedy spires of gold;
The ground was cleft, and mad auroras rolled
Down on the quaking citadels of man.
Then, crushing what he chanced to mould in play,
The idiot Chaos blew Earth’s dust away.

J J-J dit: à

Il parait que Bathilde de Chasteller était une très jolie jeune femme poètesse, bien que veuve. Savez-vous quand elle aurait vécu, D. ?

Bloom dit: à

H.P. Lovecraft est meilleur prosateur que rimailleur.

D. dit: à

C’est possible.

Bloom dit: à

L’Israël

C’est un pays, çà?
Je connais « Israël », mais sans article.
Ça doit être du côté de Pays-Bas et de Philippines.

x dit: à

7

Obsessed, bewildered

By the shipwreck
Of the singular

We have chosen the meaning
Of being numerous.

(George Oppen, « Of Being Numerous »)

Pat V dit: à

80 – Haine de la poésie (pp.255-256)

(…)
Le poète, a dit dédaigneusement le docteur Lacan quelque part « est mangé de vers ». C’est vrai. Cependant il n’est ps le seul. Et lui le sait. Mais il a commis l’impardonnable. Il n’a pas préservé « l’antique manière de dire » que tout ne peut se dire. Pour cela il est sinon ostracisé, du moins réduit au silence, traité avec dérision. Et vous vous précipitez en aveugle vers les « métriques de substitution » : l’analyse par exemple.

-Pas moi.
-Je ne m’adressais pas à vous.

Jacques Roubaud.

D. dit: à

XXII. Azatoth

If thou speak’st false,
Upon the next tree shalt thou hang alive,
Till famine cling thee: if thy speech be sooth,
I care not if thou dost for me as much.
I pull in resolution, and begin
To doubt the equivocation of the fiend
That lies like truth: ‘Fear not, till Birnam wood
Do come to Dunsinane:’ and now a wood
Comes toward Dunsinane. Arm, arm, and out!
If this which he avouches does appear,
There is nor flying hence nor tarrying here.
I gin to be aweary of the sun,
And wish the estate o’ the world were now undone.
Ring the alarum-bell! Blow, wind! come, wrack!
At least we’ll die with harness on our back.

x dit: à

George Oppen, Five Poems about Poetry

1

THE GESTURE

The question is: how does one hold an apple
Who likes apples

And how does one handle
Filth? The question is

How does one hold something
In the mind which he intends

To grasp and how does the salesman
Hold a bauble he intends

To sell? The question is
When will there not be a hundred

Poets who mistake that gesture
For a style.

2

THE LITTLE HOLE

The little hole in the eye
Williams called it, the little hole

Has exposed us naked
To the world

And will not close.

Blankly the world
Looks in

And we compose
Colors

And the sense

Of home
And there are those

In it so violent
And so alone

They cannot rest.

3

THAT LAND

Sing like a bird at the open
Sky, but no bird
Is a man—

Like the grip
Of the Roman hand
On his shoulder, the certainties

Of place
And of time

Held him, I think
With the pain and the casual horror
Of the iron and may have left
No hope of doubt

Whereas we have won doubt
From the iron itself

And hope in death. So that
If a man lived forever he would outlive
Hope. I imagine open sky

Over Gethsemane,
Surely it was this sky.

x dit: à

4

PAROUSIA

Impossible to doubt the world: it can be seen
And because it is irrevocable

It cannot be understood, and I believe that fact is lethal

And man may find his catastrophe,
His Millennium of obsession.

air moving,
a stone on a stone,
something balanced momentarily, in time might the lion

Lie down in the forest, less fierce
And solitary

Than the world, the walls
Of whose future may stand forever.

5

FROM VIRGIL

I, says the buzzard,
I—

Mind

Has evolved
Too long

If ‘life is a search
For advantage.’

‘At whose behest

Does the mind think?’ Art
Also is not good

For us
Unless like the fool

Persisting
In his folly

It may rescue us
As only the true

Might rescue us, gathered
In the smallest corners

Of man’s triumph. Parve puer . . . ‘Begin,

O small boy,
To be born;

On whom his parents have not smiled

No god thinks worthy of his table,
No goddess of her bed’

Pour l’écouter :
https://www.poetryfoundation.org/play/75799

christiane dit: à

@DHH et Jibé
Voilà, je viens de regarder « Brève rencontre » de D.Lean sur Arte. (J’ai choisi la v.o bien que les sous-titres d’un jaune éclatant m’ont donné bien envie de pouvoir les supprimer !)

Très étonnant ce film d’un metteur en scène qui plus tard nous a offert des films épiques : « Lawrence d’Arabie » ou « le docteur Jivago » ou « Le pont de la rivière Kwaï ».
Ici, tout est modeste, intimiste, très juste, une histoire simple, dans un décor banal (un buffet de gare, un bistrot, un meublé prêté par un ami, le va-et-vient des train de banlieue, des rails, des quais mouillés, des fumées de locomotives, la gare de Milford (?) près de Londres (et quelques promenades printanières magnifiques) ou, dans le retour à la maison, cossue, confortable, douce, près de l’âtre deux fauteuils face à face, où la songerie triste de Laura Jesson (Célia Johnson) est bercée par le silence inquiet et attentif de son mari.
1946… l’après-guerre
Des flash-back permettent de comprendre ce qu’elle a vécu, imaginé, ressenti pour ce voyageur de hasard, Alec Harvey(Trevor Howard) qui lui a ôté une escarbille dans l’œil et qui est devenu, au fil de quelques rencontres, un amour platonique, passionné, culpabilisant (éphémère parce qu’impossible et surtout nourri d’imagination).
Ce qui est envoûtant c’est ce concerto pour piano n°2 de Rachmaninov qui est le leitmotiv du film et cette voix off, la sienne si émouvante, son visage, surtout son regard.
Contraste entre cet amour pur et les décors médiocres où ils se rencontrent (bistrots, buffet de gare), ces gens qui les regardent d’une façon un peu grossière (tenancière et serveuse dans les bistrots).
Émouvant, ce qu’elle ressent aussi de culpabilité en mentant à son mari qui lui fait confiance et à qui dans le fond elle n’a rien à reprocher.
Beauté et tristesse de ce noir et blanc, surtout gris…
Fins magistrales, une dans le buffet de la gare quand il la quitte pour toujours alors qu’elle ne peut se lever, paniquée, étant sous l’emprise de cette bavarde qui s’est assise à leur table. C’est la fin d’une dérive par une séparation désirée – et autre fin sublime – ce mari qui s’approche doucement d’elle, lui dit qu’elle était partie si loin dans sa rêverie triste et qui la remercie d’être revenue comme si secrètement elle lui avait raconté cette… brève rencontre par une sorte de confession silencieuse.
Jibé, quand il lui demande de mettre la musique moins fort, je ne l’ai pas ressenti comme « tout ce qui les sépare » mais comme ce désir de la ramener à la réalité de leur foyer car l’observant, il a bien vu qu’elle était perdue dans ses pensées.
J’ai pensé à une nouvelle de Tchekhov « la dame au petit chien ».
Beau partage de cinéma. Merci à Tous deux.

Pat V dit: à

81 – Attaque contre la poésie : divers exemples

– « Les paysans et les ouvriers ne vous comprennent pas » (Maïakovski)
– « Vos ouvrages ne se vendent pas » (Lautréamont)
– Dérision : « Le plan n’est une forme de poésie » (Michel Rocard)
– C’est pas la peine :  » La poésie, c’est le coucher de soleil » (Greimas);  » La poésie, c’est la chanson » (tous);  » Les affiches qui chantent tout haut/voilà la poésie aujourd’hui… » (Apollinaire)
– L’argument de la vérité :  » Nul conte rimé n’est vrai » ( préface à la chronique en prose du pseudo-turpin, fin 12ème siècle).
– A quoi bon? « mon fils me demande : dois-je apprendre les mathématiques?…( Brecht)
– Et tant d’autres, et tant d’autres.

Jacques Roubaud page 257, opus cité.

Pat V dit: à

« Le plan n’est QU’une forme de poésie »

et alii dit: à

dans un article sur Léo Strauss, je lis dans une note:
2. J’épargne aux lecteurs un relevé des propos qui font de Strauss un fasciste ou un nazi (faut-il rappeler que Strauss, qui était juif, a fui l’Allemagne nazie pour éviter d’y être persécuté?). Je signalerai seulement que la palme revient probablement au livre archi-nul d’Ann Norton (Leo Strauss and the Politics of American Empire, New Haven-London, Yale University Press, 2003), qui ne traite pas du tout de la politique de l’Empire, et qui traite en passant seulement de Leo Strauss et de beaucoup des ragots que se racontaient les étudiants à propos d’Allan Bloom

et alii dit: à

l’affaire:
« Il y a un complot des néo-conservateurs américains qui bénéficient de certains soutiens en Europe. Leur maître est Leo Strauss, qui méprisait la démocratie et vouait un culte à l’élite », prévient-on ici ou là. Ceux qui reprennent à leur compte ces sottises que l’on voit répandre entre autres par les soutiens d’un personnage aussi controversé qu’est Lyndon LaRouche sur la scène politique américaine, devraient au moins avoir l’honnêteté intellectuelle d’avouer qu’ils ne connaissent rien à la philosophie de Leo Strauss, et apparemment encore moins à l’expérience politique américaine, pour ne rien dire de leur intelligence de la vie politique en général.

renato dit: à

Marianne Moore, Poetry

I, too, dislike it: there are things that are important beyond all
this fiddle.
Reading it, however, with a perfect contempt for it, one
discovers in
it after all, a place for the genuine.
Hands that can grasp, eyes
that can dilate, hair that can rise
if it must, these things are important not because a

high-sounding interpretation can be put upon them but because
they are
useful. When they become so derivative as to become
unintelligible,
the same thing may be said for all of us, that we
do not admire what
we cannot understand: the bat
holding on upside down or in quest of something to

eat, elephants pushing, a wild horse taking a roll, a tireless wolf
under
a tree, the immovable critic twitching his skin like a horse that
feels a
flea, the base-
ball fan, the statistician —
nor is it valid
to discriminate against ‘business documents and

school-books’; all these phenomena are important. One must
make a distinction
however: when dragged into prominence by half poets, the
result is not poetry,
nor till the poets among us can be
‘literalists of
the imagination’ — above
insolence and triviality and can present

for inspection, ‘imaginary gardens with real toads in them’, shall
we have
it. In the meantime, if you demand on the one hand,
the raw material of poetry in
all its rawness and
that which is on the other hand
genuine, you are interested in poetry.

http://1.bp.blogspot.com/_7jvjsjzWJjM/TPGOhweI4SI/AAAAAAAAB-0/EH3BpdEZayw/s1600/Marianne+Moore+rami.jpg

Jazzi dit: à

Pat V, je trouve bien plus de poésie dans l’Incipit du Neveu de Rameau de Diderot que dans bien de poèmes en vers.

« Qu’il fasse beau, qu’il fasse laid, c’est mon habitude d’aller sur les cinq heures du soir me promener au Palais-Royal. C’est moi qu’on voit, toujours seul, rêvant sur le banc d’Argenson. Je m’entretiens avec moi-même de politique, d’amour, de goût ou de philosophie. J’abandonne mon esprit à tout son libertinage. Je le laisse maître de suivre la première idée sage ou folle qui se présente, comme on voit dans l’allée de Foy nos jeunes dissolus marcher sur les pas d’une courtisane à l’air éventé, au visage riant, à l’œil vif, au nez retroussé, quitter celle-ci pour une autre, les attaquant toutes et ne s’attachant à aucune. Mes pensées, ce sont mes catins. Si le temps est trop froid, ou trop pluvieux, je me réfugie au café de la Régence ; là je m’amuse à voir jouer aux échecs. Paris est l’endroit du monde, et le café de la Régence est l’endroit de Paris où l’on joue le mieux à ce jeu. C’est chez Rey que font assaut Légal le profond, Philidor le subtil, le solide Mayot, qu’on voit les coups les plus surprenants, et qu’on entend les plus mauvais propos ; car si l’on peut être homme d’esprit et grand joueur d’échecs, comme Légal ; on peut être aussi un grand joueur d’échecs, et un sot, comme Foubert et Mayot. Un après- dîner, j’étais là, regardant beaucoup, parlant peu, et écoutant le moins que je pouvais ; lorsque je fus abordé par un des plus bizarres personnages de ce pays où Dieu n’en a pas laissé manquer. C’est un composé de hauteur et de bassesse, de bon sens et de déraison. Il faut que les notions de l’honnête et du déshonnête soient bien étrangement brouillées dans sa tête ; car il montre ce que la nature lui a donné de bonnes qualités, sans ostentation, et ce qu’il en a reçu de mauvaises, sans pudeur. Au reste il est doué d’une organisation forte, d’une chaleur d’imagination singulière, et d’une vigueur de poumons peu commune. Si vous le rencontrez jamais et que son originalité ne vous arrête pas ; ou vous mettrez vos doigts dans vos oreilles, ou vous vous enfuirez. Dieux, quels terribles poumons. Rien ne dissemble plus de lui que lui-même. Quelquefois, il est maigre et hâve, comme un malade au dernier degré de la consomption ; on compterait ses dents à travers ses joues. On dirait qu’il a passé plusieurs jours sans manger, ou qu’il sort de la Trappe. Le mois suivant, il est gras et replet, comme s’il n’avait pas quitté la table d’un financier, ou qu’il eût été renfermé dans un couvent de Bernardins. Aujourd’hui, en linge sale, en culotte déchirée, couvert de lambeaux, presque sans souliers, il va la tête basse, il se dérobe, on serait tenté de l’appeler, pour lui donner l’aumône. Demain, poudré, chaussé, frisé, bien vêtu, il marche la tête haute, il se montre et vous le prendriez au peu prés pour un honnête homme. Il vit au jour la journée. Triste ou gai, selon les circonstances. Son premier soin, le matin, quand il est levé, est de savoir où il dînera ; après dîner, il pense où il ira souper. La nuit amène aussi son inquiétude. Ou il regagne, à pied, un petit grenier qu’il habite, à moins que l’hôtesse ennuyée d’attendre son loyer, ne lui en ait redemandé la clef ; ou il se rabat dans une taverne du faubourg où il attend le jour, entre un morceau de pain et un pot de bière. Quand il n’a pas six sols dans sa poche, ce qui lui arrive quelquefois, il a recours soit à un fiacre de ses amis, soit au cocher d’un grand seigneur qui lui donne un lit sur de la paille, à côté de ses chevaux. Le matin, il a encore une partie de son matelas dans ses cheveux. Si la saison est douce, il arpente toute la nuit, le Cours ou les Champs-Élysées. Il reparaît avec le jour, à la ville, habillé de la veille pour le lendemain, et du lendemain quelquefois pour le reste de la semaine. Je n’estime pas ces originaux-là. D’autres en font leurs connaissances familières, même leurs amis. Ils m’arrêtent une fois l’an, quand je les rencontre, parce que leur caractère tranche avec celui des autres, et qu’ils rompent cette fastidieuse uniformité que notre éducation, nos conventions de société, nos bienséances d’usage ont introduite. S’il en paraît un dans une compagnie ; c’est un grain de levain qui fermente qui restitue à chacun une portion de son individualité naturelle. Il secoue, il agite ; il fait approuver ou blâmer ; il fait sortir la vérité ; il fait connaître les gens de bien ; il démasque les coquins ; c’est alors que l’homme de bon sens écoute, et démêle son monde. »

Pat V dit: à

A propos du « prosimètre », colloque repoussé à cause de la covid :

 » Ce colloque peut permettre d’aborder les questions suivantes (sans exclusive) :

quelles évolutions et transformations sont-elles observables dans une histoire qui mène de la pratique des poésies insérées (citées) dans la prose (L’Astrée) aux Petits poèmes en prose ? sur ce plan, comment l’histoire littéraire française s’inscrit-elle dans une histoire européenne ?
quelles procédures sont-elles techniquement mises en œuvre ? Comment passe-t-on des vers à la prose, et inversement : insertion de vers dans un récit en prose, sous forme citationnelle ? vers et prose alternant souplement, et comme à l’aventure ? autres ? Quels types de versification sont-ils utilisés ?
quelles sont les significations esthétiques, en leur temps, de ces œuvres hybrides, selon la configuration générale des poétiques de référence ?
cette hybridité est-elle ouverte à toutes sortes de contenus (éthiques, idéologiques), ou est-elle réservée à un certain type de discours ? Y a-t-il une répartition des contenus entre une forme et l’autre ? Ou est-ce simplement une question de variété et de « fantaisie », par exemple dans les « lettres en prose et en vers mêlés » du XVIIe siècle galant ? Comment interpréter le fait que le prosimètre soit apparu comme particulièrement adapté à l’écriture satirique ?
comment expliquer l’utilisation plus particulière de cette hybridation dans des textes liant la littérature et d’autres disciplines : littérature et récits de voyage (les Lettres du Limousin de La Fontaine) ; littérature et philosophie (T. de Viau) ; littérature et musique (comédie-ballet, comédie en musique, vaudeville, opérette…) ; littérature et sciences ? »

https://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/laslar/6389

Jazzi dit: à

Pourrait-on s’exprimer ou donner des textes en français sur ce blog ?
Merci.

Pat V dit: à

@Jazzi,

Ce futur colloque dont je viens de mettre en ligne le questionnement, répond à votre sympathique texte mis en ligne.

Brinqueballe dit: à

Jazzi dit: à

Pourrait-on s’exprimer ou donner des textes en français sur ce blog ?
Merci.

Entièrement d’accord, Jazzi.
Ça devient du bourre-pif, déjà qu’en français… 😉

et alii dit: à

une analyse a partir de Sternhell
. D’autres ont émis des doutes sur une interprétation qui, en renversant radicalement la thèse « immunitaire » traditionnelle, fait de la France le paradigme-même du fascisme. Peut-on généraliser un tel modèle interprétatif ? La vision du fascisme comme produit de la rencontre entre une gauche révisionniste et une droite révolutionnaire trouve certaines correspondances dans la genèse du fascisme italien, comme l’ont montré plusieurs disciples de Sternhell. La fusion qui s’opère à la fin de la Grande Guerre entre le socialisme national de Mussolini, le syndicalisme révolutionnaire de Sergio Panunzio, le nationalisme radical d’Enrico Corradini et Alfredo Rocco, l’irrédentisme de Gabriele D’Annunzio, le lspiritualisme de Giovanni Gentile et le futurisme de Filippo-Tommaso Marinetti, semble en effet une répétition, avec quelques variantes et dans un contexte plus chaotique, du cocktail idéologique expérimenté en France lors de l’affaire
https://www.contretemps.eu/histoire-fascisme-antilumieres-sionisme-sternhell/

et alii dit: à

C’est donc l’histoire des idées la plus traditionnelle qui a renouvelé l’historiographie du fascisme en France. Son impact a été énorme du point de vue de l’usage public de l’histoire.

D. dit: à

Vous nous bourrez le pif, renato.

renato dit: à

Pourquoi pas, D. ?

et alii dit: à

c’est vrai ça, un peu de « psy »:
« La Peur de la liberté, (titre original : Escape from Freedom, également connu sous le nom de The Fear of Freedom), est un essai écrit par Erich Fromm publié pour la première fois en 1941
wiki: »Erich Fromm analyse les origines psychanalytiques du totalitarisme et son recours aux moyens de fuite de la liberté que sont l’autoritarisme, la destructivité et le conformisme1.

Entre autres, l’auteur définit les bases psychologiques de ce qui deviendra plusieurs décennies après, le Syndrome de Stockholm. Il décrit la vénération de l’enfant envers un père despotique et autoritaire ainsi que son identification avec lui, comme un moyen d’échapper à l’angoisse que lui provoquerait la confrontation ainsi que pour éviter le sentiment de culpabilité que lui procurerait du fait de le haïr. Il décrit ce même phénomène dans la relation que le citoyen d’un régime despotique entretient avec le dictateur. Ce même type de relation a été constaté chez certains « collabos » envers les forces d’occupation pendant la guerre. L’amour, la vénération ou l’identification avec l’autorité, en adoptant ses mœurs ou son langage deviennent ainsi des palliatifs qui résolvent « magiquement » toute la complexité conflictuelle de la situation. L’auteur explique aussi comment ce phénomène peut se reproduire même dans un contexte démocratique, où une certaine pensée dominante réussi à s’imposer2.

x dit: à

MC dit: à
« Il est assez curieux de voir voué aux gémonies par des aristarques d’état et des foliculaires de troisieme ordre la figure napoléonienne. Ces petits vers qui s’agitent autour de son tombeau sont les mêmes qui le glorifieraient hyperboliquement s’ils étaient ses employés. Des monstres de servilité et de bêtise. »

En complément, l’illustration de la grandiloquence (comme parole « privée de rapport avec ce dont elle parle », « pour mettre toute réalité à l’écart, le bruit des mots y assourdissant la rumeur du réel ») présentée par Clément Rosset (dans Le Réel Traité de l’idiotie), avec les gros titres du Moniteur (journal officiel des pouvoirs publics, alors aux mains de la monarchie récemment restaurée) :

9 mars : Le monstre s’est évadé de son lieu d’exil.
10 mars : L’ogre corse a abordé au cap Juan.
11 mars : Le tigre s’est montré à Gap. Les troupes avancent de tous côtés pour arrêter sa marche. Il achèvera sa misérable aventure en fugitif dans la montagne.
12 mars : Le monstre s’est vraiment avancé jusqu’à Grenoble.
13 mars : Le tyran est maintenant à Lyon. La terreur a saisi tout le monde à son apparition.
18 mars : L’usurpateur s’est risqué à approcher à soixante heures de marche de la capitale.
19 mars : Bonaparte avance à marches forcées, mais il est impossible qu’il atteigne Paris.
[…]
20 mars : Napoléon arrivera demain sous les murs de Paris.
21 mars : L’Empereur Napoléon est à Fontainebleau.
22 mars : Hier soir, S.M. l’Empereur a fait son entrée publique, il est arrivé aux Tuileries. Rien ne peut dépasser la joie universelle.

Ce qui intéressait Rosset, c’était la « fin de non recevoir [opposée] à toute information indigeste en provenance du réel. » Il fournissait obligeamment un exemple plus récent : « les commentaires suscités en leur temps par le retour à l’Élysée du général de Gaulle et l’avènement de la Ve République », ceux de Dionys Mascolo, Brice Parain, André Pieyre de Mandiargues, Pierre Klossowski, …)

« Une sorte d’automatisme ramène chacun, comme malgré lui, à son dada, et ce en dépit de la nature du sujet dont il avait à parler. Objet qui au fond n’est que prétexte et disparaît bien vite derrière les thèmes obsessionnels. Peu importe ce dont on parle, c’est ce qu’on en dit qui compte. »
Pourquoi je vous parle de cela, on se le demande; toute ressemblance avec ce blogue serait purement fortuite.

D. dit: à

Il avait quand même de sacrées couilles, l’Empereur.
Vive l’Empereur !

D. dit: à

Bon ce soir c’est endives au jambon gratinées au four à la béchamel et au fromage.

D. dit: à

Et demain soir Veau Marengo !

Jazzi dit: à

Très drôle, x, et toujours de circonstance.
Hier, au fur et à mesure de la journée, le ton a évolué pareillement à propos de Renaud Muselier à Marseille !

Bloom dit: à

Pourrait-on s’exprimer ou donner des textes en français sur ce blog ?
Merci.

Voilà une réflexion bien hexagonale, au moment où la langue anglaise n’est plus une langue étrangère, mais partie intégrante de l’éducation minimale de survie du terrien moyen.
Quand tu dis Covid, tu parles anglais.
Sans oublier les bienfaits de l’effort intellectuel, de l’incursion hors de sa zone de confort, qui stimule les neurones.

renato dit: à

« Une sorte d’automatisme ramène chacun, comme malgré lui, à son dada […]//… toute ressemblance avec ce blogue serait purement fortuite. »

Nous avons même un garde champêtre qui veut diriger le trafic !

MC dit: à

Qu’on me sorte un Roubaud montrable,d’une poésie ferme, dense, éblouissante, surprenante, et non pas mécanique, étique, essouflée, etnon pas des déclarations d’intention, ou des essais ratés façon La Vieillesse d’Alexandre. Les romans, eux, me tombent des mains.
Jazzi
Perec, un des plus grands écrivains français de ce siècle? soyons sérieux. La concurrence est rude. Et on peut très bien l’utiliser, mais vivre sans.
Ah l’école du roman sans profondeur, sans souffle, sans voix, et sans humanité…Il est déjà nécessaire d’expliquer ce que c’est qu’un Jaz. La modernité trop voyante, cela passe vite. Les Choses, c’est une époque,plus ou moins lourdement rendue, le posthume, j’en ai parlé.Il a des mérites, dont celui d’etre assez bref.

X Nous sommes le 5 Mai.Pas une date neutre. Les Invalides ont faiLli à leur mission, l’exposition de la Villette laisse presager le pire, et le discours Macronien de cet apèsmidi promet de ménager la Chèvre et le Chou.Par dessus le marché je dois etre content?
Je vous signale que, sans reve Napoleonien, pas de Balzac et de Comedie Humaine,pas de Stendhal et de Charteuse de Parme, pas de Hugo, des Funérailles de l’Empereur à l’Expiation. Alors oui, je reviens peut-etre à l’un de mes thèmes, mais c’est le 5 Mai et ce ce que la bureaucrassouille culturelle s’apprete à en faire me révulse. AU lieu de lutter, on va plier, comme d’habitude en attendant de capituler devnt une coalition non d’armées, les temps ont bien changé, mais de mémoires ignares qui ne veulent rien connaitre à l’Histoire de France,se caractérisan toutes par son refus.Je n’exagère pas :Un débat récent à montré leur niveau.
Estimez-vous heureux que je ne vous mette pa la cantate de Berlioz en lien.
Bien à vous.
MCourt

vedo dit: à

DHH, je ne comprends pas votre « sentiment inconfortable » de ne pas avoir lu 2000 ouvrages. A quoi cela sert? Vous savez bien que ne compte que ce qui reste dans la mémoire. Les ouvrages qui restent (prose ou poésie) sont ceux qui balisent et encouragent le chemin intérieur. Je me garderais d’en faire une liste publique.

renato dit: à

Marianne Moore, An Egyptian Pulled Glass Bottle in the Shape of a Fish

Here we have thirst
and patience, from the first
and art, as in a wave held up for us to see
in the essential perpendicularity;

not brittle but
intense — the spectrum, that
spectacular and nimble animal the fish,
whose scales turn aside the sun’s sword by their polish.

et alii dit: à

Voilà une réflexion bien hexagonale, au moment où la langue anglaise n’est plus une langue étrangère, mais partie intégrante de l’éducation minimale de survie du terrien moyen.
merci, Bloom de le rappeler

Petit Rappel dit: à

Je me contenterai de Méhul
(Curieux Empereur qui choisit un hymne ou es omniprésent le mot République!Ceci devrait faire réfléchir quelques uns…)

httpswww.youtube.com/watch?v=ams/bs1Spbw

Paul Edel dit: à

Sacrés anglais! A Jersey, ils abrogent le traité de la baie de Granville qui permettait aux pêcheurs de Granville et de Saint-Malo de travailler dans les zones de pêche habituelles.Ils passent en force sans consultation ni explication ni en référer à la commission européenne ni respect des termes de l’accord du Brexit. Bataille navale en vue?
la colère gronde sur les quais de Saint-Malo, Granville, Saint-Brieuc,etc..

Pat V dit: à

« Certains soutiennent que la poésie ne dit rien, rien étant pris au sens absolu, qu’est est un rien, un vide, un flatus voci, un simple bruit, une simple trace. Je soutiens résolument le contraire » (remarque 1264), « La poésie ne dit rien, mais ne dit pas le rien » (remarque 3173).
Jacques Roubaud.

Pat V dit: à

« Ainsi, c’est par la répétition de remarques semblables que la pensée du poète se déploie dans toute son ampleur et sa rigueur. C’est à travers elle et grâce à elle que le poète précise notamment sa pensée de la contrainte en poésie, l’illustre et la donne à voir : « Certaines contraintes ne peuvent pas créer un monde possible de poésie (de conte, de récit). Elles sont trop limitatives. Elles permettent tout au plus un petit village artificiel (exemple : contraintes des mots aux lettres dans l’ordre lexicographique). Elles posent un défi : réussir, malgré tout, à y faire vivre des récits, des poèmes » (remarque 2236). ». La contrainte, selon Jacques Roubaud, est créatrice de potentiels (« L’invention de la contrainte est la définition d’un monde possible de poésie » (remarque 2148) et revêt une « fonction stratégique » de lutte contre une conception trop facile de la poésie : « Les jeux oulipiens ont, en poésie, une fonction stratégique : lutter contre la conception magique de la poésie » (remarque 2158). Selon Roubaud, la poésie n’est en effet ni magique, ni partout : « Que dit le coucher de soleil ? rien. Dire que le coucher de soleil est poésie, c’est reconnaître que la poésie ne dit rien. Mais c’est confondre la poésie avec son effet intérieur. (…) » (remarque 3331). L’image du coucher de soleil est parlante, écho aux nombreuses photographies de ciels roses et couchers de soleil splendides qui circulent si facilement, comme par « magie », mais sans « poésie » sur nos écrans. Jacques Roubaud, pour développer une pensée que certains jugeront élitiste et hermétique, renvoie aux images de la vie de tous les jours, aux paroles de tous et aux poncifs les plus présents. Sa poétique qui se déploie en mouvement grâce aux répétitions et aux variations dans le temps, l’espace, les arts et les langues, est précise et délicate. Jamais elle ne se fige dans le passé ; c’est au contraire une pensée emplie de « potentiels », qui apparaît. »
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2016/12/06/remarques-vives/

B dit: à

x, sans la guerre du Vietnam, nous n’aurions pas eu Apocalypse now, film inspiré. Vous auriez regretté qu’aucune réalite ne serve vos appétits artistiques et peut être même auriez vous été dans l’incapacité d’imaginer même si Conrad donne une vague idée du règne de Léopold.

B dit: à

Beethoven a piqué sa crise quand il a appris que l’homme s’auto proclamait empereur, il l’a aimé jusqu’au sacre d’après ce que j’ai déduit et le sacre lui fit prévoir l’ambition sans limite du grand homme. Une lettre lue ce soir sur Fr musique du compositeur à ce propos

D. dit: à

Je suis la réincarnation de Beethoven, Bérénice, et je conteste ce que vous vous permettez d’écrire sur moi.

puck dit: à

« Peu importe ce dont on parle, c’est ce qu’on en dit qui compte. »

comme phrase c’est bien.

D. dit: à

Vive l’Empereur !

D. dit: à

Oui je suis d’accord, Puck, c’est ube bonne et belle phrase, qui fait impression même si comme moi on ne la comprend pas.

B dit: à

Et puis sans Napoléon pas de Bokassa en grandes pompes, en poussant un peu.

D. dit: à

Kèkidi roro ?

D. dit: à

J’aimais bien la personnalité de Bokassa.
Que devient-il ?

Soleil vert dit: à

« Jazzi dit: à
« Il n’y a pas de poésie dans la prose »

Pas d’accord du tout ! »

ah la la, bien sur que Jazzi a raison. C’est à moi de vous rappeler que Le lac de Lamartine vient d’une prose de Jean-Jacques Rousseau ?

Jibé dit: à

Christiane
« Ce qui est envoûtant c’est ce concerto pour piano n°2 de Rachmaninov qui est le leitmotiv du film et cette voix off, la sienne si émouvante, son visage, surtout son regard. »
exactement ça, Christiane, ce regard si profond, si perdu, comme une noyade, je ne sais pas mieux dire. Et d’autant plus émouvant que cette femme a la quarantaine, jeune encore mais plus tout à fait, quelque chose de si tendre.

« quand il lui demande de mettre la musique moins fort, je ne l’ai pas ressenti comme « tout ce qui les sépare » mais comme ce désir de la ramener à la réalité de leur foyer », je crois que c’est plutôt à la fin que le mari sent un quelque chose qui ne va pas, tandis qu’au moment de cette remarque sur la musique, il est complètement vissé sur ses mots croisés.
Mais peu importe, je suis content que vous ayez passé un bon moment de cinéma, in english!
(Vrai aussi de constater que c’est du David Lean. Du Dr Jivago à la Route des Indes via le pont de la rivière Kwai, voilà un homme qui maitrise sa caméra).

racontpatavi dit: à

Napo s’est mis la tiare en dédiasse sur la tête!

Jazzi dit: à

« Bataille navale en vue ? »

Quand faut y aller faut y aller, Paul.
A l’abordage et pense à Jeanne d’Arc à Orléans !

puck dit: à

j’ai un peu de mal à vous cerner, malgré plusieurs approches différentes dont l’astrologie, une science en laquelle je crois, mais qui ne me permet pas de vous cerner.

aussi je suis passé par la chimie, et là ! miracle ! tout s’éclaire !

par exemple dans MC il y a « C », le carbone, qui comme chacun sait aime bien se lier aux autres avec ses doubles liaisons, s’additionner à l’infini, d’où l’érudition de MC.

dans Bloom il y a les 2 « O », autrement dit O2 qui est un état instable de l’oxygène lui pemrettant de se lier avec le « C » de MC pour faire du CO2 : d’où ces affinités électives entre les érudits de ce blog.

D c’est pas compliqué c’est bien sûr le deutérium utilisé (eau lourde) pour stabiliser les neutrons dans la fission nucléaire, d’où le fait que D parle tout le temps de bouffe, c’est pour stabiliser ses neutrons.

dans et alli on trouve évidemment le « AL » qui est, comme chacun sait l’aluminium que l’on trouve à la fois dans la casseroles mais aussi dans les vaccins, et on trouve aussi le « Li » du lithium qui sert à stabiliser les paranos, et c’est pour ça qu’elle est lacanienne.

dans christiane on trouve bien sûr le Ti du titane.

et dans Sasseur on trouve le « U » de l’uranium sur lequel j’éviterai de m’étendre sur le poids du noyau ou la masse atomique vu que tout le monde sait à quoi sert l’uranium.

et voila ! je trouve que ça marche mieux que l’astrologie.

Marie Sasseur dit: à

Sans Napoléon, pas de macron.

Bloom dit: à

x, sans la guerre du Vietnam, nous n’aurions pas eu Apocalypse now, film inspiré

B, Coppola aurait-il une part de responsabilité dans les incidents du golfe du Tonkin d’août 1964? Par amour de l’art?

puck dit: à

et sans Jeanne d’Arc pas de révolution et donc pas de Napoléon.

cqfd

D. dit: à

Ce que j’avais préféré du grand défilé national du sacre de Jean-Bedel, c’est les pygmées et les majorettes.

Brinqueballe dit: à

« vient d’une prose »

Mais qui la pose?
En poésie, elle n’est plus prose!

Marie Sasseur dit: à

Et sans la Corse, pas de Napoléon

Jibé dit: à

Bloom dit: à
Le 5 mai 1981, à 1h17 matin, mourrait à 27 ans Robert (Bobby) Sands, après 66 jours de grève de la faim j’y ai pensé aussi, Bloom, dès le matin. Merci pour le lien.
(Bien plus qu’à l’empereur)
Je me souviens parfaitement de ces deux mois où, jour après jour, on apprenait que Thatcher ne céderait pas, jour après jour, la dame de fer. Tu parles d’une « dame »!

D. dit: à

Sans Macron, pas de Castex.

puck dit: à

5 siècles de bordel politique reposent sur les épaules de Jeanne d’Arc…

sans Jeanne d’Arc si ça se trouve les Beatles seraient nés à Limoges.

D. dit: à

Donc sans la Corse, pas de Castex.

Jibé dit: à

Qui a dit, écrit, je n’arrive pas à retrouver en remontant le fil, que la prose ce n’est pas de la poésie?
Les Déserts de l’amour de Rimbaud, « le murmure du lait du matin et de la nuit du siècle dernier » (que j’ai déjà cité ici)…c’est pas de la poésie, ça??? Et Baudelaire, hmmm? et tant et tant…

racontpatavi dit: à

Napo : pris la main dans son gilet.

D. dit: à

Tu es outrancier, Puck. Comme d’habitude.
Je n’aime pas ça.

B dit: à

Et Tesson aurait pu remballer son side-car et sa spéciale épigraphe signée SA ou FD , comme on voudra.

et alii dit: à

raté D .JE NE SUIS PAS Lacanienne!
bonne soirée
La Villa Médicis a été construite au milieu du XVIème siècle pour le cardinal Giovanni Ricci di Montepulciano. Le cardinal Ferdinand de Médicis achète la villa en 1576.
En 1803, Napoléon Bonaparte décide d’y installer l’Académie de France à Rome. Le début d’une longue histoire !
La Villa Médicis a compté de nombreux directeurs célèbres. Parmi eux, le peintre Balthus, nommé à la tête de l’institution de 1961 à 1977 par André Malraux, alors ministre de la Culture.
Chaque été depuis 2006, l’Académie de France à Rome présente dans les jardins de la Villa Médicis une rétrospective Cinéma en plein air, consacrée à l’actrice Anna Magnani. Autre événement à voir : depuis 2010, le travail des artistes-résidents de la Villa Médicis est présenté dans le cadre d’un programme annuel, le théâtre des Expositions.

puck dit: à

les paroles de Penny Lane ç’aurait été : dans la rue de la monnaie il y a un coiffeur qui montre les photos de toutes les têtes qu’il a coiffées.

la rue de la monnaiiiie est dans mes yeux et mes oraaayes pam pam pampam

racontpatavi dit: à

jibé, attrape ton prosimètre!

Bloom dit: à

Quand Jacques Roudoudou écrira des poèmes en prose de la même eau de feu que ce non-poète que fut Charles Baudelaire, il pourra parler de qualité.

ENIVREZ-VOUS

Il faut être toujours ivre. Tout est là : c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.

Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous.

Et si quelquefois, sur les marches d’un palais, sur l’herbe verte d’un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l’ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l’étoile, à l’oiseau, à l’horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est ; et le vent, la vague, l’étoile, l’oiseau, l’horloge, vous répondront : « Il est l’heure de s’enivrer ! Pour n’être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. »

Baudelaire, Le Spleen de Paris, XXXIII

et alii dit: à

avez-vous appris jeune:
Napoléon disait à JOSEPHINE
3PRË6MOI TON SALON
JE TE PRËTERAI MA CUISINE
c’est de la poésie ou de la pingrerie

et alii dit: à

excuse prête moi

Jazzi dit: à

« la langue anglaise n’est plus une langue étrangère »

Collabo !

Marie Sasseur dit: à

Faire face, dit le presidentpluspourlongtemps, dont le  » en même temps » tyran, et conquérant de l’Europe, dit assez la trumpetisatisation du président français, to make Napoleon great again, qui restera, a ce jour, le président le plus clivant qu’a connu la Republique française, tout à ses chimères de grandeur perdue. Elle l’est !

Soit.
Par quoi on continue ?

Sans Napoleon, pas de dogues de Cuba.

et alii dit: à

Vivant Denons’attacha à Joséphine « pour »s’attacher à NAPOLEON ET FIT L’EGYPTE
accompagne, en 1798, l’expédition d’Égypte avec la Commission des sciences et des arts et est chargé de dessiner et de décrire les monuments de ce pays. Denon est membre de l’Institut d’Égypte. Il publie deux articles11,12 dans La Décade égyptienne, journal de l’Institut et participe dans de nombreuses commissions chargés de décrire les monuments égyptiens. Il est de retour en France en 1799, en même temps que Bonaparte.

et alii dit: à

Denon sait profiter des circonstances. Il prend part à toutes les grandes entreprises monumentales de Napoléon, et il l’accompagne dans ses grandes campagnes. C’est lui qui est l’initiateur de l’enrichissement du Louvre avec des dépouilles des musées des pays conquis18. Lui qui avait signé en 1796 la pétition pour appuyer les thèses de Quatremère de Quincy contre le déplacement des œuvres d’art saisies à Rome, fait, sept ans plus tard, un discours flamboyant19 devant ses confrères de l’Institut pour saluer l’arrivée des antiques en provenance d’Italie. À cette occasion, il annonce la rédaction d’un « catalogue raisonné » qui « formera tout à la fois, des archives aux arts, une histoire complète du musée Napoléon ».

Vivant Denon fait une quête quasi obsessionnelle d’augmenter les collections, en repoussant les limites chronologiques et géographiques du musée ; c’est aussi dans l’intention de faire du Louvre un véritable « outil » au service de l’histoire de l’art, un instrument pédagogique pour tous les publics.

puck dit: à

bien sûr que les américains font leurs guerres pour pouvoir faire des films après ! ou même pendant.

il est même arrivé qu’ils sortent des films avant de faire une guerre.

par exemple « Mars attack » ça se passe en Californie.

je veux dire si les martiens veulent envahir la planète terre c’est évident qu’ils vont débarquer à Los Angeles, et certainement pas à Aubervilliers, ils sont pas si cons.

B dit: à

Pendan5 ce temps Allemagne majoré son exigence vis à v8s des émissions carbonées, la France reste en deçà des objectifs européens. Notre pays pollue t il moins que les autres, ce qui justifierait ce manque d’ambition?

Janssen J-J dit: à

« c’est le 5 Mai et ce ce que la bureaucrassouille culturelle s’apprête à en faire me révulse » – Ça c’est de l’impérial couillu, (autre chose que d’la poésie à Roubaud). Dans Brulard, il y a une sans culotte à Grenob’ qui hurle : « révulsons ») – STOP Ai trouvé assez mou son discours, et n’aurais point qualifié de flegmatique, celui de Tulard. Ai noté que le masque de Mme Carrère d’Encausse n’était pas des plus esthétique. – STOP La langue anglaise impériale a t elle permis à ceux qui la causent de sortir de leur zone de confort pour pratiquer la nôtre ? Jamais nous n’accepterons votre servitude volontaire – Bobby Sand, d’ailleurs… STOP Ils m’ont dit : « on vit très bien sans poésie, car la poésie ne dit rien ». STOP Ne racontez pas votre vie dans vos listes de livres à vendre au bon blog, une fois, ça suffit bien comme ça. On en a déjà trop souffert – J’espère qu’on va éviter une nouvelle bataille navale au large du nez de Jobourg. – Michel Barnier et Charles Enderlin viennent de publier des livres de témoignages très intéressants, IL FAUT LES LIRE et nous faire une fiche. Merci !- Bàv,

puck dit: à

bande annonce : les martiens envahissent la Terre, ils viennent de débarquer à Guéret… ils ont trouvé le bled tellement chiant qu’ils sont repartis illico sur Mars : the end.

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