de Pierre Assouline

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La République des livres
Le Goncourt à Mathias Enard pour ses mille nuits en une

Le Goncourt à Mathias Enard pour ses mille nuits en une

C’est peu dire que l’attribution au premier tour de scrutin du Goncourt 2015 à Boussole de Mathias Ernard m’a comblé : dès le 30 août, dans un billet intitulé « Attention, grand livre ! » publié dans les les colonnes de la République des livres, j’invitais les lecteurs à s’en emparer avant de s’immerger dans ce fleuve de mots, de couleurs, d’émotions, d’idées, d’échos, de musiques, d’intuitions (lire ici). Une vraie boussole que ce roman foisonnant destiné à réorienter les plus désorientés. Mathias Enard commence donc dès demain son tour de France et de francophonie des librairies. Il en a bien pour un an. Cela tombe bien: la crise économique qui a sévi en Espagne ayant forcé les universités à pratiquer des coupes sombres dans les budgets, ce barcelonais d’adoption a vu son poste de professeur d’arabe supprimé ; réduit au chômage technique, cette bonne fourchette a monté avec un ami un restaurant libanais où l’on a souvent des chances de croiser Jonathan Littell…

2015 restera comme un grand crû pour Actes sud qui a commencé sa récolte avec le Goncourt du premier roman pour Meursault, contre-enquête de Kamel Daoud (considéré actuellement par Publisher’s Weekly comme l’un des meilleurs romans étrangers publiés cette année aux Etats-Unis), l’a poursuivi avec le Nobel de littérature à Svetlana Alexievitch pour l’ensemble de son oeuvre et l’a achevée (en principe, mais sait-on jamais, il en reste quelques uns) avec le Goncourt pour Boussole de Mathias Enard. La réussite d’une équipe, sans aucun doute, mais avant tout celle d’un homme, très discret, assez retiré dans sa campagne près d’Arles, celui qui a la haute main sur le choix des auteurs et des manuscrits tant français qu’étrangers, le directeur littéraire Bertrand Py. Ce matin, en marge de la cohue médiatique, je lui ai demandé de résumer l’esprit de son activité. Il l’a fait ainsi:

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« Je me sens comme un galeriste. J’expose en permanence des oeuvres en étant convaincu que certains artistes verront les leurs un jour et pour toujours accrochées dans un grand musée« .

Actes Sud, c’est lui. Ou plutôt : lui aussi. Car la maison a été depuis trente ans assimilée au nom des Nyssen. Le père d’abord, la fille ensuite. Or Bertrand Py se traduit en Actes depuis les tout débuts, en 1981. Il est actionnaire à hauteur de 4 %. Ce qui autorise le « directeur éditorial » à présenter la famille comme « mes associés ». Le programme, les auteurs, la ligne éditoriale, les collections, l’animation, les manuscrits, c’est lui. Qui le connaît ? Personne. Il faut dire qu’il a tout fait pour. Il vit à Fontvieille, près d’Arles, la province de la province. Le matin est réservé à l’agitation, l’après-midi à la réflexion. Ne pas mélanger le temps des rencontres et le temps de la lecture. « Il suffit de trouver la bonne distance par rapport à la sociabilité », concède-t-il. Il se fait parisien une semaine sur deux pour les besoins de la cause. Auteurs, représentants, libraires, critiques. Et ça marche. L’incontestable réussite d’Actes Sud en témoigne avec éclat. C’est peu dire qu’il y a sa part. Sans lui, ce serait une autre maison. Un autre catalogue.

Son genre : calme, optimiste, pragmatique. Py n’envisage jamais le départ d’un auteur comme définitif. Un aveu d’échec, certainement ; une déception, sans aucun doute ; mais… « ça n’est jamais fini ». Un homme de rituels et de rendez-vous. Une fois par an, en juin, il réunit deux cents libraires et cinq auteurs au Théâtre du Vieux-Colombier à Paris pour écouter des comédiens lire. Une fois par an, il rencontre la presse. Comment devient-on Bertrand Py ? On fait des études de sociologie et de lettres à Paris. Puis on commence une thèse sur les « Révolutionnaires et révolutions dans l’oeuvre de Jean Giono » ; on la laisse en plan. On se reconvertit dans l’écriture d’une étude de sociologie rurale, on découvre le premier livre publié par une petite maison,La Campagne inventée. Ce qui permet à Bertrand Py de se lier à l’un de ses coauteurs, Jean Viard, lequel lui présente Hubert Nyssen, qui commande une note de lecture sur un livre italien… C’est ainsi que Bertrand Py est entré dans le cercle enchanté de l’édition française et n’en est jamais sorti.

IMG_5656Le rythme de production d’Actes Sud, qui fête donc cette année ses trente ans, est étonnant. Près de 400 titres par an, tous genres confondus à 70 % de la fiction, dont 320 nouveautés, 6 000 titres au compteur. Pas de comité de lecture pour autant : que des face-à-face entre Bertrand Py et chacun de ses directeurs de collection, disposés en étoile. Des spécialistes choisis par lui : Marc de Gouvenain, Farouk Mardam-Bey, Rosie Pinhas-Delpuech… «

« Ce sont mes agents de renseignements, chargés de mettre en place avec les traducteurs un dispositif de vigilance mondiale sur la littérature. En publiant des livres coréens, suédois ou israéliens, nous n’épousons pas le marché, nous le faisons »

Si Actes Sud a pour réputation de privilégier le domaine étranger, ce sont pourtant ses auteurs français qui la font vivre. Py a aussi sa part dans l’évolution du fameux format Actes Sud, en hauteur. Marque de fabrique dont il a desserré les contraintes, tout en en conservant le principe. Il jouit d’une entière liberté, Françoise Nyssen ne découvrant les textes qu’en signant les contrats, et les 120 collaborateurs de la maison arlésienne à la parution du programme. Aussi, lorsque Actes Sud laisse passer un texte important, considère-t-il que c’est sa faute à lui : « une faute professionnelle ». De toute façon, les contraintes, il n’aime pas. « Vous ne m’entendrez pas dire : « On ne publiera jamais ça ! » » Il est vrai que le catalogue est éclectique. Il ne reflète que partiellement son catalogue intérieur, un imaginaire formé d’abord en opposition à la littérature bourgeoise de son milieu, celle de médecins parisiens qui préféraient Sabatier à Kundera.

Pour lui, c’est Giono le patron. Il n’a jamais cessé de le pratiquer et de l’admirer. Fondamentalement, Py est un homme du xixe, heureux lorsqu’il se perd dans les Carnets de Flaubert. Il y a du conservateur de musée dans sa manière de travailler pour l’avenir de la littérature. Pour ce qui restera. Au fond, ce fils de médecins n’a pas tout rejeté de son milieu puisqu’il confesse ne se connaître qu’une double ambition dans son métier : soigner et guérir les manuscrits. On voit déjà la plaque sur la porte : « Docteur Py, généraliste, Actes Sud ».

(« Mathias Enard et Bertrand Py » photos Passou) 

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commentaires

458 Réponses pour Le Goncourt à Mathias Enard pour ses mille nuits en une

Ginette Barozzi (sans lien de parenté) dit: à

d’authentiques jupes

autant de piques jutent

Ginette Barozzi (sans lien de parenté) dit: à

Sous votre poncho ?

Votre peau de Souchon ?

Attila dit: à

Gertrude en pantalon, on ne peut même pas l’imaginer, Clopine !

Chaloux dit: à

Gide est le grand introducteur et traducteur de Conrad en France, tout le monde sait ça. Il y a quelques années, une dame a tout retraduit aux éditions Autrement, reprochant à la traduction de Gide de pécher par abstraction.

Contournement dit: 4 novembre 2015 à 14 h 01 min
« 13:44 , « moi qui pratique la grande Marguerite depuis trente an » : c’est du propre ou quel courage pasque comme repoussoir… »

Les écrivains les moins séduisants, parfois les plus rebutants, sont souvent les plus riches. Autre exemple : il me semble qu’il faut beaucoup -parfois des années- d’obstination, de persévérance et même d’abnégation pour entrer dans Saint-Simon, mais la moisson est d’une telle richesse qu’on ne regrette pas son effort. Les gens qui ont une expérience musicale ont d’ailleurs souvent une longueur d’avance sur les autres lecteurs (mais on pourrait en dire autant des peintres, des comédiens, etc.) : ils savent quelles sommes de travail et de patience sont indispensables pour jouer proprement le plus simple Prélude et Fugue de Bach. La « répétition » – tout est là- ne les effraie pas.

Ginette Barozzi (sans lien de parenté) dit: à

Gertrude en pantalon

Prude, j’erre en talons

de nota dit: à

Oui, Gide a bien mal traduit Conrad: il l’a rigidifié.

Ginette Barozzi (sans lien de parenté) dit: à

Il y a quelques années, une dame a tout retraduit aux éditions Autrement (Chaloux)

Disons plutôt ceci : une dame, pour occuper son temps libre, a traduit Conrad. Les éditions Autrement, qui n’en ratent pas une, se sont dit : la bonne affaire, on peut lui faire n’importe quel contrat, elle n’y verra que du feu. Un peu de rewriting, beaucoup de pub et hop on publie Conrad pour presque pas un rond.

Chaloux dit: à

Bloom dit: 4 novembre 2015 à 14 h 07 min

Bloomy, vieux caniche culturel, si tu connaissais un peu Chamfort, tu le citerais prudemment : il t’aurait épinglé comme pas un…

Ginette Barozzi (sans lien de parenté) dit: à

de nota dit: 4 novembre 2015 à 14 h 27 min
Oui, Gide a bien mal traduit Conrad

Coindreau a très mal traduit Faulkner, mais il l’a fait découvrir.

Diagonal dit: à

Cours de rattrapage…

1 – M Enard s/ M Houellebecq (2O minutes, ce matin) : « Je viens de lire Soumission, de Houellebecq : c’est franchement marrant, mais aussi sinistre et désolant, cette vision hyperutilitariste de l’islam qui permet à des mâles occidentaux ne bandant plus de se taper des jeunes femmes par quatre… », aurait déclaré à L’Obs M. Enard. Je pense qu’on a dû déformer ses propos. Le meilleur roman de M.Enard, à mon avis, c’est « Zone »… Tout ce qui est advenu par la suite n’a fait hélas qu’aller de mal en pis.

2 – @12.55, 12.35, 13.27. Je crois qu’on oublie trop facilement les grandes Joyce Carol Oates et Laura Kashishke (et les petites Margaret Mitchell et Bitcher Stowe, couic).

3 – Je pense qu’il y a un lien évident entre le « trou de la sécurité sociale » (sic) et l’alcoolisation des bourgeois qui se tapent 3 bouteilles de bon pinard/jour à 300 euros minimum le godet.

4 – Sur les fils de prolos devenus littérateurs, on a peut-être oublié Dimitri Verhulst (par ex. « la merditude des choses »). Mais est-ce encore d’actualité ?

Contournement dit: à

« très jolies femmes » : vite des photos, crnecul

Dr P., psychothérapeute dit: à

Chaloux-Bloom : deux personnalités identiques, deux frères ennemis. Ils se haïssent parce qu’ils se sont reconnus.

Ginette Barozzi (sans lien de parenté) dit: à

Le meilleur roman de M.Enard, à mon avis, c’est « Zone »… (Diagonal)

Eh bé, mes aïeux, ça donne pas envie de lire Boussole.

Zoon dit: à

Gide est le grand introducteur et traducteur de Conrad en France, tout le monde sait ça. Il y a quelques années, une dame a tout retraduit aux éditions Autrement (Chaloux)

Ne pas oublier non plus les très remarquables traductions de Sylvère Monod ( « L’Agent secret », notamment ).

Ses Universités dit: à

Dr P., psychothérapeute dit: 4 novembre 2015 à 14 h 33 min

Ce psychothérapeute a dû faire ses universités dans un bordel de Bangkok.

Chaloux dit: à

Sylvère Monod auquel les lecteurs français de Dickens doivent tout.

G.R. dit: à

Agnès dit: 4 novembre 2015 à 14 h 11 min
Désolée d’être l’une des voix discordantes

d’après Diagonal, c’est encore pire que Zone, alors les voix discordantes risquent de faire concert.

Chaloux dit: à

pas « auquel », à qui…

Attila dit: à

« des mâles occidentaux ne bandant plus de se taper des jeunes femmes par quatre…  »

Il y a comme une incompatibilité dans cette phrase, non ?
A moins que l’Islam ait les mêmes vertus que le viagra ?

D. dit: à

Agnès, si c’est tout ce que vous avez à dire, retournez vous-en à vos occupations habituelles, ce sera mieux pour tout le monde. Il n’y a pas de place pour la perfidie ici.

G.R. dit: à

Il y a comme une incompatibilité dans cette phrase, non ?

Il y a « se taper » et « se taper », mais tu peux pas comprendre, Jacky, c’est pas ton univers.

G.R. dit: à

D. dit: 4 novembre 2015 à 14 h 41 min
Il n’y a pas de place pour la perfidie ici.

Exact, on le constate tous les jours.

G.R. dit: à

mais tu peux pas comprendre, Jacky

Quel est le khon qui a écrit ça ?

Chaloux dit: à

Pierre Assouline déteste la bière -lu ça dans un article-, ne boit pas de blanc, pas de Champagne, seulement du rouge. Il me semble que ça en dit beaucoup sur sa personnalité, et je suis un peu surpris que personne n’ait relevé.

D. dit: à

Tout ce qu’écrit G.R., j’aurais pu le dire moi-même.

D. dit: à

Je comprends tout à fait la nuance, en ce qui me concerne.

D. dit: à

Chaloux dit: 4 novembre 2015 à 14 h 46 min

Ce Dr Chaloux a dû faire ses universités de psychologie dans un bordel de Vesoul.

Pimpin dit: à

Entre « se taper » et « se taper » y a une nuance, bon Dieu !

Pimpin dit: à

Et puis les mâles occidentaux ne bandant plus, ça sert à rien.

Chaloux dit: à

D. je n’ai jamais visité Vesoul. je n’en ai vu que la gare. Le train militaire qui m’emportait, peu consentant, à Fribourg, s’y arrêtait.

Résumons..... dit: à

Voyons Chaloux !?

L’immense Passou a peut-être imaginé qu’il ne boit pas de bière, ne boit pas de petit Blanc de Morano, ne boit jamais de vin de Champagne et vit comme un stylite exemplaire sur une colonne morale rouge entourée de vierges nubiles …

Mais qui peut croire un écrivain, un critique, même le meilleur d’entre eux !?….

Chaloux dit: à

Quant au « bordel », j’y suis allé une fois, un soir il y a bien longtemps, très tard, en compagnie d’un ami, pour vérifier que ce qu’on m’avait raconté était vrai. Tout s’étant déroulé très exactement comme je m’y attendais, j’ai trouvé sans intérêt de renouveler l’expérience.

D. dit: à

Chaloux dit: 4 novembre 2015 à 14 h 57 min
au « bordel », j’y suis allé une fois

Vous êtes répugnant, Chaloux.

Diagonal dit: à

@ « Il me semble que ça en dit beaucoup sur sa personnalité », etc.
Pourriez-vous être plus explicite sur le lien PA/vin rouge, vu que j’essaie d’en établir un portrait d’après les visions et opinions bigarrées qu’en diffusent sur la rdl ses intervenautes patentés depuis 10 ans. Cela serait fort utile à mon étude pour mon Master 2 en « communication et gestion managériale de la littérature » sous la direction de Michel Onfray HDR. Je n’aimerais pas vous citer à mauvais escient ou déformer votre pensée, vous le comprendrez aisément.

Docteur Rho, spécialiste, Actes Nord dit: à

rien
c’était juste pour essayer le pseudo.

Résumons..... dit: à

Diagonal, je ne demande qu’à vous aider !

Je vous livre mon point de vue sur Pierre Assouline, fréquenté en RdL depuis un temps proche, qui ne remonte qu’à un peu plus d’une demi-douzaine d’années.

L’homme public est calme, prudent, charmant sans excès, ouvert, intelligent, loyal et honnête. Cette belle façade tout à fait présentable cache une personnalité lubrique, amorale, jouissive, ou le mensonge est nommé fantasme au sens de fantaisie … une bête fauve !

Un poisson impossible à prendre, que ce soit à la ligne, au filet dérivant, ou à la dynamite. Une murène expérimentée…

lola dit: à

A DHH,je vérifierai ,rentrée chez moi.. Je suis sûre que je travaillais avec Bloch Warburg (orth ?) et le gros Ernout-Meillet (rouge) il passait du finnois au « tokharien » ah, les beautés du Tokharien, vous en souvenez-vous ?? on refaisait toute la généalogie d’un mot de 2 syllabes en remontant jusqu’au Hittite et en passant par le finnois on arrivait enfin au latin ;10 doubles feuilles grand format… une amie avait des parents compatissants qui lui expédiait chaque semaine d’immenses boîtes de dattes fourrées..
(je n’ai pas fréquenté Louis le G,j’aimais aller au théâtre, un peu trop souvent)
@ Sergio, quand vous rentrerz à la baaase, pas d’inquiétude, toutes les labio-palatales vous berceront …

chantal dit: à

Monsieur Py éditeur est amateur de xixe, c’est quoi le xixe ? cela me chipote depuis hier soir, j’ai aussi peu dormi qu’un aspirant orientaliste.

bérénice dit: à

Vous êtes répugnant, Chaloux.

L’expérience du bordel est saine, autrefois y étaient envoyés les puceaux pour qu’ils n’affichent pas cet air niais au premier saut de lit.

Résumons..... dit: à

Puisque l’on parle poisson, si je me vois bien en barracuda, j’imagine Mathias Enard, lui, en lourd chapon rouge, à grosse tête …

Résumons..... dit: à

Longtemps je suis allé au bordel tous les soirs que Dieu fait : j’allai chercher maman à la fin de sa journée…

bérénice dit: à

15h32 moins on en dit, moins on en dit.

bérénice dit: à

Sergio, je vous pose une dernière fois cette question avant d’en référer au juge des tutelles: avez-vous oui ou non couché avec Lola? ou tout juste avez-vous pris une carte au syndicat?

bérénice dit: à

15h01 ceci dit il est dégoûtant quand même.

Diagonal dit: à

@15.23 le xixe,… itou, au bout de qq secondes de réflexion, je me suis dit : XIXe siècle ???

Zoon dit: à

Conseil personnel d’Eric Chevillard destiné à améliorer son quotidien.

On pouvait s’y tromper : « son » renvoie, non à Chevillard, mais à Houellebecq. Le conseil en question a un côté mi-figue mi-raisin prononcé. Figue pas assez molle ou raisin trop sec.

Zoon dit: à

Longtemps je suis allé au bordel tous les soirs (Résumons)

Longtemps je me suis couché au bordel de bonne heure.

Chaloux dit: à

Diagonal dit: 4 novembre 2015 à 15 h 01 min

Que dire? Au temps ou je vivais dans le VIe arrondissement, il m’est arrivé de croiser Pierre Assouline (ai-je pas vu Gracq rentrer des courses avec son cabas bleu, Julien Green se moucher près du lycée Victor Duruy – d’ailleurs bien avant ce temps-là, je m’en avise en écrivant). Je me souviens surtout d’Assouline un samedi matin, assis ou presque, juste derrière le chauffeur, dans un bus descendant le boulevard Raspail (il y a une petite vingtaine d’années de cela), somptueusement nippé, comme on ne l’était déjà plus à cette époque, sauf dans certains recoins du VIIe, pas les plus aérés. Peut-être un « prince de galles », en tout cas un tissu et une coupe magnifiques à dominante grise. La perfection. Il aurait fait beau voir qu’un fil s’avisât de lui pendre,- difficile de ne pas penser à Drieu.
On en retirait des impressions mêlées : celle d’un dandy doublé d’un homme qui ne fait pas,- qui ne se fait pas beaucoup de concessions, d’un désir affiché de perfection, et aussi, par le tranchant de cet accoutrement, l’affirmation d’une certaine distance mise entre soi et autrui. Il semble d’ailleurs s’être considérablement assagi (ou simplifié?) depuis. Mais il doit bien en rester quelque chose.

Je trouve qu’il y a un élément de cet ordre dans sa façon de pignocher à la cave.

Résumons..... dit: à

Un jour où l’autre Chevillard, qui est déjà à demi fou, réussira à passer entièrement de l’autre côté !

Qui le regrettera ? Ses captifs… un petit nombre de limandes se prenant pour des rascasses.

Diagonal dit: à

Ce qui m’embête un peu est de ne pas savoir si le dénommé Chaloux est la même personne que Résumons nous… Mais baste, on fera avec, merci pour votre aide précieuse… J’allais également en votre sens, mais avec un brin de nuances psychologiques supplémentaires. Stevenson lui-même n’était pas d’accord avec la caricature que l’on avait bien voulu faire de son personnage personnage dédoublé.

Zoon dit: à

Longtemps je suis allé au bordel tous les soirs que Dieu fait : j’allai chercher maman à la fin de sa journée… (Résumons)

Longtemps je me suis couché au bordel de bonne heure, dans la petite chambre aménagée pour moi sous les combles; tout en visionnant des petites scènes pornos sur la lanterne magique, j’attendais que maman vienne m’administrer le baiser du soir dès qu’elle en aurait fini avec Monsieur Swann.

Diagonal dit: à

« Il aurait fait beau voir qu’un fil s’avisât de lui pendre »…
Mais c’est magnifique ce que vous nous dites là !

Zoon dit: à

Longtemps je me suis touché de bonne heure en regardant maman faire le truc avec monsieur Swann.

Chaloux dit: à

Ce qui m’embête un peu est de ne pas savoir si le dénommé Chaloux est la même personne que Résumons nous…

Non.

Zoon dit: à

Longtemps je me suis touché de bonne heure en regardant maman faire le truc avec monsieur Swann.

Je ne vois pas pourquoi Marcel aurait l’exclusivité des incibites célèbres.

Résumons..... dit: à

Je serai fier d’arriver à la cheville du sieur Chaloux !….
(tiens, par une curieuse association d’idées, je pense à mon cher Benito et à Clara)

confidence pour confidence dit: à

Au temps ou je vivais dans le VIe arrondissement, il m’est arrivé de croiser Chaloux (ai-je pas vu Barozzi rentrer des courses avec son cabas bleu, bouguereau se torcher près du lycée Victor Duruy – d’ailleurs bien avant ce temps-là, je m’en avise en écrivant). Je me souviens surtout de Chaloux un samedi matin, assis ou déféquant juste derrière le chauffeur, dans un bus descendant le boulevard Raspail (il y a une petite vingtaine d’années de cela), somptueusement gainé d’un collant de soie, comme on ne l’était déjà plus à cette époque, sauf dans certains recoins de Pigalle, pas les plus aérés. Peut-être un « Dim pour hommes », en tout cas un tissu et un galbe magnifiques à dominante rose. La perfection. Il aurait fait beau voir qu’une c.ouille s’avisât de dépasser,- difficile de ne pas penser à Daaphnée.
On en retirait des impressions mêlées : celle d’un clochard doublé d’un bonimenteur,- qui se fait beaucoup trop de concessions, d’un désir affiché de parader, et aussi, par le tranchant de cet accoutrement, l’affirmation d’une certaine distance mise entre soi et son image. Il semble d’ailleurs s’être considérablement décati (ou raplati?) depuis. Mais il doit bien en rester quelque chose.

Répétons..... dit: à

Longtemps je suis allé au bordel tous les soirs… pour vérifier mon absence chronique de bandaison mais par contre les fiottes quel panard, mon p’tit JC par-ci, mon cher JC par-là ahahahahah

Chaloux dit: à

confidence pour confidence dit: 4 novembre 2015 à 16 h 00 min

Excellent. Bien meilleur que l’original.
(Note tout de même, espèce de vieux sal.aud qu’il fallait tout de même que l’original existe pour que tu parviennes à ce point de perfection, ce qui ne t’arrives jamais).

Résumons..... dit: à

Cette République, soit disant livresque, est un repaire d’hommes de main ….

Chaloux dit: à

ce qui ne t’arrive

Chaloux dit: à

La preuve qu’avec une bonne charpente on peut écrire tout ce qu’on veut. Tout est dans la charpente.

chantal dit: à

merci diagonal, je fatigue à lire les billets alors pour le moment la Boussole j’ai mis sur pause. J’ai le droit de glander un peu, les idées viennent repartent, essayer encore, échouer toujours …, j’ai lu le précédent avec les éléphants et je dois avoir un tobie nathan au fond d’une caisse Tobie Nathan : Qui a tué Arlozoroff ? Ce doit être mon côté belge j’aime les enquêtes et les rebondissements. Pour les fêtes il y aura sans doute un tas de boussoles sur ebay ou une chute de service de presse avec une dédicace de gros ours à favoris, moi j’hiberne.

hamlet dit: à

chantal dit: 4 novembre 2015 à 15 h 23 min

le xixe est un jeu de carte, il se joue avec un jeu de 32 cartes dans lequel il faut enlever 2 rois et 2 valets, de telle sorte qu’on se retrouve dans une parfaite égalité homme/femme, ça se joue comme la belote, à la différence qu’à la belote cette parité homme femme n’existe pas, il a été inventé par une féministe américaine : Jordana Landovski dont les arrières grands parents étaient des immigrés russes qui venait de la ville de Minsk où le xixe existait déjà mais dans une version différente dans la mesure au lieu de retirer 2 ris et d2 valets on rajoutait 4 dames, par contre le nom « xixe » provient d’un jeu qui se pratiquait au pays basque au 18è siècle, la question que se pose aujourd’hui la plupart des spécialistes et autres érudits qui se sont penchés sur la question est de savoir pourquoi on a donné un nom basque à ce jeu, je sais qu’il y a encore une dizaine d’années personnes n’avait trouvé de réponse à cette question qui reste entièrement ouverte, maintenant si vous voulez avoir des informations plus fraiches il faut peut-être regarder sur internet, il existe un article wikipédia sur le xixe.
désolé d’avoir un peu long, mais comme je sais qu’on dit du livre d’Enard qu’il est érudit (d’ailleurs il est intéressant de voir que les commentaires ont grimpé d’un ton en érudition, en dehors de ceux de Diagonal bien ^sur) j’ai fait de mon mieux pour ne pas trop faire baisser le niveau.

un lien sur une talentueuse guitariste de 11 ans (elle joue sur une copie d’un modèle de guitare Torres de 1850 années où, s’il l’on en croit l’article de wikipédia consacré à ce jeu, le xixe a été inventé dans une province du sud de l’Italie) :
https://www.youtube.com/watch?v=CFkcmhNfEXI

Chaloux dit: à

Corrections. Il faut toujours corriger les grandes pensées :

confidence pour confidence dit: 4 novembre 2015 à 16 h 00 min

Excellent. Bien meilleur que l’original.
(Note tout de même, espèce de vieux sal.aud qu’il fallait que l’original existe pour que tu parviennes à ce point de perfection, ce qui ne t’arrive jamais).

Chaloux dit: à

« l’affirmation d’une certaine distance mise entre soi et son image »

Un peu faible. Il faut que chaque mot porte. C’est tout le problème de la prose : ne pas la laisser se répandre dans l’inutile ou le confus. Tu peux encore faire des progrès.

Chaloux dit: à

Ce qui est rassurant pour Enard, c’est qu’il va enfin pouvoir arrêter de manger des raviolis, de la choucroute et du cassoulet en boîtes.

Résumons..... dit: à

Désolé Hamlet !

Dieu sait le respect dont je vous entoure (comme le papier journal, genre le Provençal sur le marché du Prado, qui servait à entourer les sardines, les fraîches toujours au dessus du cône) mais la xixe, ce n’est pas cela !.

C’est une vieille tradition aztèque, le xixe

Une fois par an au solstice de printemps, on lâche un prince dans le village ensoleillé et tout excité, le prince est seul, poursuivi, et la vierge qui l’attrape par les amygdales externes, l’épouse…

Vous vous doutez qu’il y avait de la jeunesse !

Les Belges, disposant de temps en temps de quelques princes ont tenté d’importer cette cérémonie : il n’y a jamais eu assez de candidates pour en assurer le succès.

évidence dit: à

Longtemps Madame Verniglia a vu JC dans la rue Fournier avec ou sans son scoutère mais depuis quelque temps il est penaud, il rase les murs en claudiquant avec son ait niais et sa vue basse : il cherche la pissotière maintenant démolie et c’est une bonne nouvelle

Bloom dit: à

Vous faites une bien éloquente avocate de Giono, Clopine. Vu comme ça ,effectivement, il y a peut-être matière à ré-évaluation. Il me reste Le grand troupeau pour clore ma série de lectures françaises sur la Grande Guerre; je vais l’emprunter & l’emporter dans ma retraite au bord de l’Océan indien ce weekend. Je vous dirai.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…les régions, la France, l’€urope, le Monde,!…livrés aux charognards,!…

…comment çà,!…et aucune majorité de gens , qui ne se sépare des partis sur échiquier, depuis la dernière guerre-mondiale,!…

…pour former, une France unie,!…
…désolidariser,!…des chaines de la mondialisations,!…
…etc,!…

Sergio dit: à

lola dit: 4 novembre 2015 à 13 h 05 min
il faut un gewurztraminer

Bien oui parce que, je ne voudrais pas dire de bêtise, le pinot d’Alsace a disparu à la chute du bloc de l’Est : les Hongrois se sont réveillés, mettant en avant l’antériorité de leur propre pinot le long du Danube, et ont porté l’affaire devant je ne sais quelle juridiction internationale, en tous cas une qu’on écoute… Et alors le pinot d’Alsace, j’ignore parfaitement comment il s’appelle maintenant, ça m’étonnerait quand même qu’on ait arraché les plants comme un mildiou !

Ou alors si, c’est peut-être juste « pinot noir » qu’on a perdu, conservant « pinot d’Alsace »…

Zoon dit: à

Longtemps je me suis touché de bonne heure en regardant maman faire le truc avec monsieur Swann.

Maman :

Demoiselle de Sarrebrück
Qui descendait faire le truc
Pour un morceau de chocolat

La ... entre les jambes... dit: à

Bloom dit: 4 novembre 2015 à 16 h 24 min
« Vous faites une bien éloquente avocate de Giono, Clopine. Vu comme ça ,effectivement, il y a peut-être matière à ré-évaluation. »

Mais est-ce vraiment la sienne?

Zoon dit: à

Il me reste Le grand troupeau pour clore ma série de lectures françaises sur la Grande Guerre (Bloom)

Il n’a pas lu « le Grand troupeau » et il se permet des jugements méprisants sur l’auteur du « Hussard sur le toit ». Non mais je rêve, je rêve. Je suis sûr qu’il n’a pas lu non plus « Mort d’un personnage », le plus beau, le plus poignant livre qu’on ait jamais écrit sur Marseille, par un homme qui n’aimait pas les villes.

hamlet dit: à

chantal dit: 4 novembre 2015 à 15 h 23 min

désolé, j’ai confondu avec le xèxe qui n’a rien à voir avec le xixe… en fait xixe est une contraction du mot chinois xiung xeng, c’est une technique de méditation taoïste, en fait il existe dans le taoïsme deux courants qui se sont toujours opposés, en vérité on a beaucoup de courants qui s’opposent dans le taoïsme, pour faire simple disons qu’il y a essentiellement 2, pas vraiment essentiellement parce qu’essentiellement on en 4 qui s’opposent, mais on va rester sur le deux plus importants, il y a le courant qu’on appelle « érudit » qui refuse toutes formes de connaissances, mais qui conserve suffisamment de connaissances pour définir celles qui sont nécessaires pour définir le taoïsme, et au un autre courant qui refuse absolument tous savoirs, même les savoirs permettant de savoir ce qu’est le taoïsme, d’ailleurs les adeptes de ce derniers courant, quand on leur pose la question de savoir ce qu’est le taoïsme ils refusent de répondre, ou, s’ils répondent ils se voient immédiatement exclus de ce courant et hop ! ils sont obligés d’intégrer l’autre courant, ce qui les obligent à remplir un tas de démarches administratives, c’est ch.ant mais là n’est pas la question, donc le « xixe » est le nom qu’on donne aux démarches que sont obligés de faire les taoïstes bannis du second courant, vous me suivez ? vous n’avez pas lu « zone » ? parce qu’Enard en parle dans ce livre. c’est même là où j’ai un peu décroché, parce qu’à l’époque j’étais pas au courant de ces différents courants dnas lae taoïsme, l’autre courant on l’appelle le « xexi », c’est comme « xixe » mais en verlan.

Résumons..... dit: à

Zonzon, vous êtes un misérable ! une honte érudite … Ah ! si je ne me retenais pas je vous traiterai de Proust Cuvée 2015 !

Ma maman était une honnête travailleuse du sexe, courageuse, pas regardante, rendant service, capable de frégolisme pour satisfaire le malheureux qui avait épousé Bobonne pour son argent ! Un temps infirmière, l’heure qui suivait religieuse à cornettes, finissant la journée en virago-cravache…

Respect ! Elle était d’ailleurs, puisqu’il vous faut une preuve de vertu, membre du Parti Communiste Français.

Sergio dit: à

Chaloux dit: 4 novembre 2015 à 16 h 22 min
des raviolis, de la choucroute et du cassoulet en boîtes.

Il y a pire : le couscous ; j’arrive même pas à comprendre comment tous ces fameux potentats au croissant gammé ne saisissent pas immédiatement les services vétérinaires francaouis pour qu’on nous mette dans ces maudites boîtes du bon couscous comme ils en raffolent là-bas, au lieu de passer leur temps à des trucs qui n’intéressent personne…

hamlet dit: à

« Résumons….. dit: 4 novembre 2015 à 16 h 24 min

C’est une vieille tradition aztèque, le xixe »

vous êtes sûr ? ma foi c’est bien possible, j’ai dû confondre avec le xixu, désolé.

c’est hyper gonflant ces trucs d’érudition, au moins quand on lit Shakespeare et Tchekhov on comprend tout ce qu’ils disent.

s’ils essaient de compenser la baisse du niveau littéraire par la hausse du niveau d’érudition on n’est pas sortis.

Zoon dit: à

Maman :

Demoiselle de Sarrebrück
Qui descendait faire le truc
Pour un morceau de chocolat

Et moi pour la juger que suis-je
Pauvres bonheurs pauvres vertiges
Il s’est tant perdu de prodiges
Que je ne m’y reconnais plus
Rencontres partances hâtives
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent
Comme des soleils révolus

Chaloux dit: à

Pour un petit travail (30 pages) que j’effectue en ce moment, j’aurais besoin -thème secondaire- de références sur la difficile ou impossible « réinsertion » des poilus rentrant de la Grande Guerre. C’est Canichou qui m’y fait penser. Témoignages, recueils de lettres, mémoires etc. Pas de roman SVP. Céline est amplement suffisant dans le genre. Si quelqu’un sait, merci.

hamlet dit: à

Résumons….. dit: 4 novembre 2015 à 16 h 24 min

j’ai donné une autre définition du xixe : elle en attente de modération, dès qu’on fait dans l’érudit on est censuré.

Chaloux dit: à

Sergio, je n’en rajoute pas sur le sujet!

chantal dit: à

dites chaloux vous êtes créatif à décrire les gens mais pas trop crédible, depuis qu’il se trimballe au moyen orient Enard mange du houmous, de la chèvre grillée, il a une collection secrète de savons d’Alep, il se parfume au cucurma, il oint ses favoris d’essence de citronelle pour écarter les moustique, il dort avec une kalachnikov en plastique au fond de sa baignoire.

Chaloux dit: à

Enard fait un peu Monsieur Prudhomme ou Perrichon récompensé. Il pourrait jouer Labiche.

Chaloux dit: à

Perrichon a d’ailleurs un carnet dans lequel il fait noter par sa fille ses pensées de voyage.

Chaloux dit: à

Chantal, moi qui ai eu de longues et sinueuses amours syriennes, je peux vous dire que le houmous est presque toujours en boîte, même sur les meilleures tables. On allait l’acheter dans le XVe.

Zoon dit: à

Maman :

Demoiselle de Sarrebrück
Qui descendait faire le truc
Pour un morceau de chocolat

Dans le quartier Hohenzollern
Entre la Sarre et les casernes
Comme les fleurs de la luzerne
Fleurissaient les seins de Lola
Elle avait un coeur d’hirondelle
Sur le canapé du bordel
Je venais m’allonger près d’elle
Dans les hoquets du pianola

Elle était brune et pourtant blanche
Ses cheveux tombaient sur ses hanches
Et la semaine et le dimanche
Elle ouvrait à tous ses bras nus
Elle avait des yeux de faïence
Et travaillait avec vaillance
Pour un artilleur de Mayence
Qui n’en est jamais revenu

Il est d’autres soldats en ville
Et la nuit montent les civils
Remets du rimmel à tes cils
Lola qui t’en iras bientôt
Encore un verre de liqueur
Ce fut en avril à cinq heures
Au petit jour que dans ton coeur
Un dragon plongea son couteau

Le ciel était gris de nuages
Il y volait des soies sauvages
Qui criaient la mort au passage
Au-dessus des maisons des quais
Je les voyais par la fenêtre
Leur chant triste entrait dans mon être
Et je croyais y reconnaître
Du Rainer Maria Rilke

Résumons..... dit: à

J’ai lu des trucs de Giono…. bon, c’est pas mal, j’en ai mis sur les étagères dans tous les WC, j’aime… !

On va pas en faire une histoire, c’est pas pour provoquer mais vous avez vu sa gueule, à Giono !?…. C’est comme Enard. Vous l’avez regardé le Mathias ? Avec le regard d’entomologiste, hein, pas de la mémère qui veut sa dédicace « A ma normande ! signé Mathounet » ?

Avec des gueules comme ça, comment voulez vous réussir ? Passer la barrière du temps…

chantal dit: à

c’est pas vrai du tout, le plus modeste snack libanais fait tout lui même, même moi je fais du houmous avec de la crème de sésame, des pois chiche et un filet de citron, ce que je préfère c’st le persil plat haché menu sur du blé concassé hyper fin et des dés de tomate épépinés.

Résumons..... dit: à

hamlet dit: 4 novembre 2015 à 16 h 45 min
Résumons….. dit: 4 novembre 2015 à 16 h 24 min
« j’ai donné une autre définition du xixe : elle en attente de modération, dès qu’on fait dans l’érudit on est censuré. »

Cela ne m’arrive jamais … Ô souffrances imméritées !…

Chaloux dit: à

C’est comme Enard. Vous l’avez regardé le Mathias ?

En tout cas, il a l’air sympa et pas prétentieux, par comme notre autre ami… Impossible de lui faire subir le même sort.

Zoon dit: à

Il y volait des soies sauvages

des oies sauvages

Résumons..... dit: à

Chaloux,
Des types sympas, pas prétentieux, il y en a des dizaine de milliers : pourquoi a t il obtenu le Goncourt et pas vous ?

Et pas moi ?

DHH dit: à

@lola
effectivement Ernout Meillet était un dictionnaire étymologique du Latin et non du grec et ne mentionnait les racines indo européennes et leur devenir dans les différents rameaux linguistiques que pour aboutir au mot latin « étymologisé ».
mais le digamma et le schwa, c’était de la phonétique grecque

Chaloux dit: à

Souvent, il ne font qu’améliorer ce qu’il y a dans la boîte.

intéressant dit: à

j’aime bien JC se moquant du physique d’Enard !… mais si vous voyiez sa tronche à lui, demandez à Madame Verniglia, elle est terrifiée

Chaloux dit: à

Résumons….. dit: 4 novembre 2015 à 17 h 02 min

Consolez-vous, le Goncourt n’est pas acceptable. Trop peuple.

chantal dit: à

le docteur Py m’est sympatique, une tête à voter chasse pêche et nature avec sa barbour et ses lunettes fumées, il doit avoir un ressemeleur de chaussures andalous et un bon serrurier de quartier. La tête à vous prescrire un générique et une tisane.

le garçon qu'on appelait monsieur dit: à

Bloom n’est certes pas le seul con stable ici et partout dans la langue de qui vous voudrez.

D le faux dit: à

« c’est hyper gonflant ces trucs d’érudition, au moins quand on lit Shakespeare et Tchekhov on comprend tout ce qu’ils disent ».

Oui, et encore… mais pour Nietzsche en revanche, on a tendance hélas à ne le lire qu’à travers les lunettes téléologiques de ceux qui s’en réclament au XXe s. Et l’on commet souvent des bourdes divines, Pierre.

Chaloux dit: à

Trop peuple :

Le Goncourt est un prix littéraire qui vise à faire acheter un livre par an à des gens qui regardent les émissions de divertissement, se rendent à des réunions électorales et dansent dans les mariages.

D. dit: à

Si vous saviez quels hommes et femmes célèbres j’ai côtoyé, Chaloux, vous en seriez malade. Certains chefs d’État sont même venus à ma rencontre à l’improviste. J’avoue que cela a correspondu à une période donnée aujourd’hui révolue et ce n’est pas plus mal comme ça.

Résumons..... dit: à

Enard : un gros chapon rouge à l’espérance de vie à -8 ! Régime ! régime, régime !

Chaloux dit: à

D. dit: 4 novembre 2015 à 17 h 12 min

D., si je vous donnais ma liste, vous en seriez -vraiment- estomaqué. Sans compter les liens de famille.

D. dit: à

Eh oui, Bérénice, vous le pressentiez, n’est-ce pas ? Et quelque part, cela vous bouscule.

confidence pour confidence dit: à

Chaloux dit :
Consolez-vous, le Goncourt n’est pas acceptable. Trop peuple.

Jean-Louis Bory dit :
Le Goncourt, c’est automatique, vous attire le grand public. Il vous aliène, c’est aussi automatique, les « connaisseurs », aux yeux de qui le Goncourt est une maladie assez honteuse, un peu dégoûtante, qui se tient entre le lupus et la blennorragie. (…) Résultat : le grand public lit votre livre pour l’unique raison qu’il a eu le Goncourt, mais ne lit pas vos livres suivants, pour la bonne raison qu’ils ne l’auront pas. (…) Les connaisseurs ne liront pas votre livre parce qu’il a eu le Goncourt, et ne liront pas les suivants parce que le premier a eu le Goncourt.

D. dit: à

Non, non mon petit Chaloux, je commence le premier : George Bush (aîné).

Résumons..... dit: à

Je suis comme vous, Chaloux, moi non plus dans les mariages, je ne danse pas.

J’attaque les demoiselles d’honneur en leur disant : « Hélas ! Je n’ai jamais rencontré la partenaire idéale alors… vous comprenez…. ça me désole …. parce que j’ai appris à danser le Tango à Buenos Aires ! »

Aucune femme ne résiste à un réveil imprévu de son instinct maternel, le taux de réussite est systématiquement de plus de 60%.

G.R. dit: à

George Bush junior. François Mitterrand. Jacques Chirac. Nadine Morano (une intime). François Léotard. Edgar Faure.
et j’en passe.

Chaloux dit: à

Maintenant que j’ai commencé, je lance un GRAND CONCOURS.

Résumez en une phrase ce que représente pour vous le prix Goncourt.

1er prix : une nuit avec Barozzi à l’hôtel du Gros Bazar dans la Petite Lune, à Gribouillis-Le-Boueux! (Je passe mon tour).

Renvoi de Combaluzier dit: à

1 – Giono ?… il a quand même traduit Moby Dick et salué Melville, et surtout écrit ce conte merveilleux trop injustement ignoré « l’homme qui plantait des arbres ». Je le recommande vivement à celles et ceux qui seront enchantés de le découvrir et de le raconter à leurs enfants d’une manière édifiante.
2. Le xixe au XIXe siècle ? Ça alors, je n’en reviens pas !
3. @16.30 La réinsertion des poilus ?… On trouve tout son bonheur à travers un tas de corrélats sur la toile à partir d’un clic sur les travaux de Stéphane Audouin-Rouzeau.

G.R. dit: à

Et Jacques Duclos.

Pour le monde des arts :
Annie Cordy, Dalida, Sophie Desmarets, Dany Boon, Bigard.

Des écrivains aussi :
Luc Denvers, Jérôme Liégeard, Jacques Barozzi.

G.R. dit: à

Et Stéphane Audouin-Rouzeau.

jem dit: à

En effet, l’article du NYT n’est pas très bienveillant, à propos de « Soumission » (« it’s all done with an extremely heavy hand »). Il se trompe à mon avis en prenant ce roman seulement au premier degré, en en faisant une lecture trop naïve, trop américaine. Beaucoup des finesses houellebecquiennes, en arrière-plan, lui échappent.

Bloom dit: à

John Brown est un bien piètre avocat de Giono. Il doit avoir honte d’un tel soutien, l’homme qui remontait la Durance chaque weekend pour échapper à sa triste condition bancaire.
Si le rouge brun ignore savait les liens qui unissent Bloom au pays de Riez. Pôvre…

G.R. dit: à

Des peintres : Garrouste (par alliance), Fromanger (pour raisons familiales) et Picasso dans les années 70 (à qui j’ai été présenté par Amanda Lear).

Chaloux dit: à

Résumons….. dit: 4 novembre 2015 à 17 h 19 min
Je suis comme vous, Chaloux, moi non plus dans les mariages, je ne danse pas.

Le dernier mariage où je me suis rendu/où j’ai dû me rendre, se déroulait dans un lieu béni. Un domaine où il y avait des pianos absolument partout jusque dans certaines chambres. Je ne me suis pas ennuyé un instant.

D. dit: à

Quelles coïncidences, G.R. Nous connaissons les mêmes personnes.

D. dit: à

Fidel Castro, Catherine Deneuve,Wojciech Jaruzelski. Et toc.

D. dit: à

Je ne danse jamais sur un air de piano, Chaloux.

le garçon qu'on appelait monsieur dit: à

Régurgitation de fourmis japonaises.

G.R. dit: à

Bien, je crois que Chaloux a compris et fera profil bas maintenant.

Daniel Gérard dit: à

Eh bien moi je connais le coiffeur de Mathias Enard.

Chaloux dit: à

D., je ne sais pas ce que vous entendez par « danser ». Mais celui qui n’a jamais fait l’amour sur un Gaveau (contre, plutôt) ne sait rien de la douceur de vivre.

Résumons..... dit: à

GRAND CONCOURS GONCOURT

« Résumez en une phrase ce que représente pour vous le prix Goncourt. »

Le Goncourt ne représente rien qu’une opinion parmi d’autres

PS : Pour le premier prix, je passe … j’ai un agenda de rentier.

D. dit: à

Oui, néanmoins il était bon de mettre les choses au point et rétablir leur hiérarchie.

Chaloux dit: à

Tout cela, menu fretin.

D. dit: à

Sur un Gaveau, jamais. Mais salle Gaveau, oui, sur un violoncelle.

Questionnons..... dit: à

Pourquoi diable avoir choisi un Gaveau ?

Bloom dit: à

« Les moilles s’ébarbignaient mâchement. On clartait à la démèche. »
Un régal, le blog carrollien de Chevillard. Il connait son Jabberwocky, le bougre. Tout ça se jaise ruruter avec d’indivinies pralizes.

D. dit: à

Et sur une gazinière, dans une cuisine du Lot-et-Garonne.

Diagonal dit: à

@17.11 et 17.17 – J’ai une amie populaire dont sa bibliothèque coincée entre le réfrigérateur et le canapé est presque uniquement occupée par les prix Goncourt depuis 1945, mon village à l’heure allemande, et oui. Elle les a tous lus, parce qu’elle n’a jamais eu la culture littéraire suffisante pour s’en remettre à une autre instance. Et pourtant, elle a toujours su distinguer par elle-même le bon du mauvais, ce qui lui a paru résister au temps et faire naufrage. Faut-il la blâmer pour cette drôle de pratique qui obéit à une inflexible rationalité ? Je ne le fais jamais, d’autant qu’elle me donne de bons conseils à leur sujet, pas sur le moment, certes, car elle attend toujours un an, le temps que le nouveau prix soit édité en poche, finances obligent. J’attends donc son avis sur M. Enard pour l’an prochain, et je ne suis pas plus pressé que ça. En revanche, sa gigantesque culture philatélique en remontrerait à beaucoup, ici.

Zoon dit: à

A noter toutefois que ce dernier, s’il est mort à Valladolid, est tout de même natif de Gênes…

Disons Espagnol d’honneur, et qu’on n’en parle plus. Déjà un migrant…

D. dit: à

Dans ma cave, entre un romanée-conti 1966 et un cheval-blanc 2002.

D. dit: à

sa gigantesque culture philatélique en remontrerait à beaucoup, ici.

En tout cas, pas à moi.

D. dit: à

Je me la suis même pincé dans la corde de mi et j’en garde encore une discrète et virile cicatrice.

chantal dit: à

diagonal on reçoit parfois un goncourt comme cadeau de rupture, par exemple confidence pour confidence de paule constant, je ne l’ai pas ouvert … je soupçonnais une vacherie.

D. dit: à

Et dans un lit où avait dormi Germain Pilon.

Chaloux dit: à

Questionnons….. dit: 4 novembre 2015 à 17 h 38 min

Les Gaveau à queue français,- il en existe de faux, allemands, des Schimmel, très bon pianos d’ailleurs- bien conservés sont souvent divins, très réputés pour leur table d’harmonie et la réactivité de leur mécanique.
Il faut que le piano soit en parfait état et accordé. Dans ces conditions seulement il soupire juste. Contre une casserole, ce serait atroce. Pas de piano d’étude non plus.

confidence pour confidence dit: à

chantal dit: 4 novembre 2015 à 17 h 46 min
confidence pour confidence de paule constant

a y est, je suis cramée.

ZEUS..... dit: à

Vous n’êtes pas sans savoir, Diagonal, que le nombre de timbrés de la philatélie en RdL est conséquent !…

Sergio dit: à

Questionnons….. dit: 4 novembre 2015 à 17 h 38 min
Pourquoi diable avoir choisi un Gaveau ?

Un Bösen faut l’accorder toutes les quatre heures ; donc on n’a même pas le temps de se rhabiller entre les rounds…

D. dit: à

Hormis Bloom et Chaloux, bien sûr, je trouve que les commentateurs sont plutôt sympathiques.

D. dit: à

Le violoncelle m’avait gracieusement été prêté par Bouguereau. Je m’en souviens très bien.

Diagonal dit: à

@16.25. Il faut parfois se laisser à plus de modestie. Goûtez-moi ce charmant assemblage alsacien par trop méconnu, l’Edelzwicker, pour tous les jours et toutes les bourses, il le mérite car il s’est bien bonifié avec le temps.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Edelzwicker
Il permet de prolonger de chaleureuses soirées littéraires entre amis, croyez-moi.

Chaloux dit: à

Sergio, Bösen c’est la Rolls (petite faiblesse de ma part pour les Forster et les Blüthner). Un truc à Goncourt, les Fazioli. Il me semble qu’un prix Goncourt possède un Fazioli, j’ai vu ça dans un film. Saurez-vous le reconnaître? beaucoup de très bons écrivains sont pianistes.

D. dit: à

Voyons, Diagonal, l’edelzwicker est du pipi de chat.

Chaloux dit: à

D. dit: 4 novembre 2015 à 17 h 50 min

Je pense à peu près comme vous, D. : hormis Bloom je trouve tout le monde sympa.

D. dit: à

Chaloux dit: 4 novembre 2015 à 17 h 55 min
beaucoup de très bons écrivains sont pianistes.

Jacques Barozzi joue de la flûte à bec.

Diagonal dit: à

@17.46, je suis profondément désolé de ce qui vous est arrivé. Mais ne restez pas sur cet échec et ce soupçon. Paule Constant n’y est pour rien, c’est ce qu’il faut se dire in fine.

@17.48. Non je l’ignorais, je pensais qu’on ne se préoccupait que de bonne littérature ici, plutôt que de mauvaise philatélie.

Chaloux dit: à

D. dit: 4 novembre 2015 à 17 h 50 min
« Le violoncelle m’avait gracieusement été prêté par Bouguereau. Je m’en souviens très bien. »

Etes-vous certain qu’il s’agissait d’un « violoncelle »? Mon avis est qu’il vous a fait prendre une vessie pour une lanterne.

Chaloux dit: à

D. dit: 4 novembre 2015 à 17 h 56 min

Sans trou hormis l’embouchure.

Clopine rassurée... dit: à

Chaloux, pour vous. J’ajouterai bien « si vous avez 30 minutes, plus 15 où vous vous calez au début et laissez télécharger la vidéo, à perdre », mais justement : ce n’est PAS du temps de perdu…

https://youtu.be/7Rn6trL3-54

A part ça, j’ai pensé à vous l’autre jour, où, par un (légitime) mouvement d’orgueil, je repensais à mes choix musicaux pour mon petit documentaire : figurez-vous que ce tout petit film jouit des musiques de Marek Tomaresvki (il paraît qu’il a démissionné de la direction de l’opéra de Berlin), d’Alexandre Tharaud ou de Mark Minkowski : excusez du peu, pas vrai, Chaloux ?

(et je vous en prie, tentez de visionner de bout en bout la vidéo mise en lien. Puis vous viendrez dire ce qui vous déplaît tant, chez Giono, et chez Beck, of course… )

D. dit: à

Chaloux dit: 4 novembre 2015 à 17 h 56 min

Oh, vous savez, Chaloux, je suis très partial. J’ai dit cela simplement parce que je ne vous aime pas du tout, n’allez pas chercher plus loin, ce n’est pas scientifique.

Zoon dit: à

D. dit: 4 novembre 2015 à 17 h 50 min
Hormis Bloom et Chaloux, bien sûr, je trouve que les commentateurs sont plutôt sympathiques.

Ce n’est pas gentil et c’est injuste pour Chaloux, que, pour ma part, je trouve fort sympathique.

D le faux dit: à

@ »l’edelzwicker est du pipi de chat ».
Voyons donc, mon ami, à quel étalon du ‘bon goût’ mesurez-vous cette urine ?

Chaloux dit: à

Clopine, il y a erreur, j’aime beaucoup Giono.

Résumons..... dit: à

Avant d’en finir pour aujourd’hui : dès que je suis en présence d’un violoncelle je cherche l’embouchure…

Agathe dit: à

Superbe concert hier soir à Porquerolles « Le casse-noisettes » de Tchékosqui nous informe JC qui a ajouté, grand connaisseur : « c’est de la musique de fiotte mais ça tient la route »

Chaloux dit: à

Résumons….. dit: 4 novembre 2015 à 18 h 02 min
Avant d’en finir pour aujourd’hui : dès que je suis en présence d’un violoncelle je cherche l’embouchure…

Toujours à quatre pattes au milieu des « instruments de l’orchestre »?

Chaloux dit: à

Quand Tchaïkovski arrive à paris, il note dans son Journal : »Mon premier noir ».
Voyageait pas pour rien.

D. dit: à

Minkowski ? Rien de plus surfait.
L’émotion et le naturel n’y sont pas du tout.

Zoon dit: à

Si le rouge brun ignore savait les liens qui unissent Bloom au pays de Riez. Pôvre… (Bloom)

Non seulement Bloom n’a pas lu Giono, mais le voilà qui place Riez-sur-Belon à côté de Manosque! Faut vraiment être très ignorant de la géographie de l’hexagone.

Chaloux dit: à

Si le rouge brun savait les liens qui unissent Bloom au pays des rillettes. Pôvre… (Bloom)

On voit très bien : »Grouik Grouik! ».

D. dit: à

Pour moi, Minkowski, c’est l’outrance sans la maîtrise. Ca ne m’étonne nullement que Clopine aime.

Zoon dit: à

Chaloux dit: 4 novembre 2015 à 18 h 13 min
Minkowski. Pas mal quand même…

C’est le moins qu’on puisse dire. Jeter aux chiens sans autre forme de procès tout le travail des Musiciens du Louvre, c’est s’aventurer sans biscuits. Enfin, D. n’aime pas, c’est bien son droit.

D. dit: à

Attendez, vous parlez bien de Marcel Minkowski ?

Bloom dit: à

Les égouts boursouflés de faire de blog un lieu d’aisance…
Pour les amateurs de lavande & de miel (et de colonnes romaines):
« Riez, également appelée Riez-la-Romaine, est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Riez

Musicologiquement votre dit: à

D. dit: 4 novembre 2015 à 17 h 56 min
Jacques Barozzi joue de la flûte à bec.

Chaloux dit: 4 novembre 2015 à 17 h 58 min
D. dit: 4 novembre 2015 à 17 h 56 min
Sans trou hormis l’embouchure.

Si j’osais, je vous dirais comme s’appelle cet instrument. Mais Pierre Assouline va croire qu’on raconte des bêtises. Reste qu’il faut rester prudent en récital. Celui qui joue de cette sorte flûte dont seul l’embout possède un trou risque de gonfler démesurément en soufflant dedans.

Zoon dit: à

le voilà qui place Riez-sur-Belon à côté de Manosque!

En fait, c’est Riez-sur-Beloom

Musicologiquement votre dit: à

« Celui qui joue de cette sorte flûte dont seul l’embout possède un trou risque de gonfler démesurément en soufflant dedans. »

Exemple d’instrumentiste maladroit :

Bloom dit: 4 novembre 2015 à 18 h 23 min

Géographiquement votre dit: à

Bloom est originaire de Rien-Sur-Belons. Pas étonnant.

Zoon dit: à

« Riez, également appelée Riez-la-Romaine, est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Riez

Ah ? bon. Tout le monde peut se tromper. Je me rappelle maintenant : ce patelin s’appelle Riez-la-Romaine parce qu’on y cultive les salades du même nom. Et comme Bloom est grand amateur de salades…

Zoon dit: à

Géographiquement votre dit: 4 novembre 2015 à 18 h 28 min
Bloom est originaire de Rien-Sur-Belons. Pas étonnant.

Je dirais plutôt : de Rien-sur-Melons. Et raciste, en plus.

Zoon dit: à

Bloom confond Riez-sur-Belon (Finistère) avec Riez-la-Romaine (Bouches-du-Rhône). On va lui foutre les bonnets rouges-bruns au cul.

de nota dit: à

Mais celui qui n’a jamais fait l’amour sur un Gaveau (contre, plutôt) ne sait rien de la douceur de vivre.

les pauvres, eux, font l’amour contre un accordéon et de la douceur de vivre que je t’en fiche!

Curé de Proust dit: à

En Lorraine, le « bélon » est un chariot à vendanges dans lequel on chargeait les prunes.
Bloom est donc originaire de « Rien-Sur-Les-Prunes ».

Le curé de Proust.

Zoon dit: à

Tiens, si j’allais me rendre utile en cuisine : ça vaudrait mieux que d’égrener des conneries.

Chaloux dit: à

Résultat : ils cassent l’accordéon.
Sur un harmonica, je ne conseille pas non plus.

Répétons..... dit: à

Chaloux commence à me courir sur l’haricot avec ses grands airs

Chaloux dit: à

Remarquez, de nota, que les pauvres ne sont pas si mal lotis. L’Anonyme Walter dont j’ai lu les trois ou quatre premiers volumes affirme que seuls les amants issus du peuple valent quelque chose.

Zoon dit: à

Tiens, si j’allais me rendre utile en cuisine : ça vaudrait mieux que d’égrener des âneries.

Zoon dit: à

Encore une pour l’escalier, tout de même :

Beloom est originaire de Rien-sur-Béton (commune fantôme de Seine-et-Oise)

hamlet dit: à

@18h17 : vous racontez n’importe quoi mon pôvre ! commencez donc par le lire et nous en rediscuterons après si vous le voulez bien !!!

de nota dit: à

Mais on peut faire l’amour contre une contrebasse…contre un orgue! la dame ayant les fesses sur le clavier! En tempo rubato…il n’y a pas d’amour possible sans le rubato!

hamlet dit: à

@18h26 : dommage que les commentaires de ce blog ne soient pas tous du niveau du vôtre… ma foi, tant pis, en tout cas merci pour toutes ces infos.

Chaloux dit: à

Non, de nota, pas de fessier posé sur un clavier d’orgue, liturgique s’entend. Très fragile. Et cher question réparations.

hamlet dit: à

@18h30 : je préfère ne pas vous répondre, je n’aime pas insulter les gens.

hamlet dit: à

@18h42 : vous avez mis 2 mn pour écrire ça ? chapeau.

Chaloux dit: à

il n’y a pas d’amour possible sans le rubato!

Rubato, ad libitum, accelerando (Schumann et Liszt indiquent parfois : « le plus vite possible »), fortissimo, mais pas « doloroso », ou seulement pendant les longs week-ends, le temps de se remettre.

hamlet dit: à

à raison de 1 à 2 commentaires à la minute dans 20 h ça devrait dépasser les… 2 fois 6 14, 4 fois 6 22, les 24 mille commentaires !

c’est ça l’effet Enard.

le garçon qu'on appelait monsieur dit: à

Pour sortir de la clinique c’est pas gagné. Ici comme au temps pour tous.

Sergio dit: à

Chaloux dit: 4 novembre 2015 à 17 h 55 min
Saurez-vous le reconnaître?

Ben depuis qu’on sait que le Steinway (on en a un* à Nancy : chaque fois que je le vois je vérifie que rien ne s’abîme j’en ai un tout petit bout, non ?) est sucré, le Bösen, européen, devrait être sensiblement plus corsé…

* Deux ! On a eu un concerto pour deux pianos…

hamlet dit: à

Chaloux dit: 4 novembre 2015 à 18 h 52 min

tout à fait Chaloux ! tout est dans le roubattttooo

même que c’est pour ça que je préfère la musique bas rock.

Il est en cuisine dit: à

hamlet dit: 4 novembre 2015 à 18 h 51 min
@18h42 : vous avez mis 2 mn pour écrire ça ? chapeau.

C’est une blague lyophilisée (système Allais) . Juste le temps de verser un peu d’eau. C’est prêt!

michelin dit: à

Riec-sur-Belon (parfois Bélon), capitale de la célèbre huître plate.

hamlet dit: à

@de nota, un peu mon n’veu que je m’en souviens que c’était au Flammarion della plaza.

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