Les historiens aussi ont eu une vie, « indeed »…
Ca ne se fait pas ? Non, ça ne se fait pas, au motif que la vie d’un historien importe moins que son œuvre. Il n’est guère d’usage que ceux qui écrivent l’Histoire fassent eux-mêmes l’objet d’une biographie en bonne et due forme (les biographies de François Furet et Pierre Vidal-Naquet font figure d’exception) , l’exercice de l’ego-histoire relevant, lui, de l’autobiographie. L’enquête que Robert Lerner consacra à « la vie d’historien » (Gallimard, 2019) du médiéviste Ernest Kantorowicz fait également figure d’exception ; encore son existence chaotique, engagée et parfois fantasque s’y prêtait-elle quand celle de tant d’autres de ses collègues ne sont jamais que des vies de professeur. Quel biographe bien né irait imaginer que les tribulations d’un universitaire puissent donner matière à un récit excitant- sauf à verser dans le roman de mœurs le plus corrosif à la manière d’un David Lodge ? Pourtant, en Grande-Bretagne, il est vrai terre d’élection du genre biographique, non seulement ça se fait mais c’est depuis peu considéré comme le reflet d’un certain air du temps. Non seulement des « Vies » de grands historiens sont commandées, écrites, publiées mais elles sont lues, critiquées et plébiscitées. Tant et si bien que David Herman a pu les rassembler dans un même article de The Critic, les consacrant au titre d’un phénomène.
AJP Taylor, spécialiste notemment des origines de la seconde guerre mondiale, avait pris de l’avance puisqu’ill bénéficiait déjà de deux solides biographies depuis quelques années. Il a été tout récemment rejoint EJ Hobsbwam, Lewis Namier historien du parlementatrisme britannique, JH Plumb, spécialiste du long 18ème siècle anglais. Et comme si cela ne suffisait pas, les lecteurs viennent également de plébisciter la correspondance et le Journal de Hugh Trevor-Roper, ainsi que le recueil de lettres de Richard Cobb. Sans oublier celles qu’ont échangé Isaac Deutscher et Isaiah Berlin tout au long de leur amitié, le second ayant déjà suscité une biographie et différentes études.
Leur point commun ? D’abord, et comment ne pas le remarquer, ce sont tous des hommes ; une historienne de l’envergure de Frances Yates, spécialiste de la pensée magique de la Renaissance et auteure notamment du classique L’art de la mémoire (1987), pour ne citer qu’elle, n’aurait pas déparé dans cette assemblée, mais passons. Ensuite, leur vie couvre le XXème siècle au mitan duquel sont parus leurs œuvres majeures. Sans jamais rien céder de leur exigence intellectuelle et savante, mais en clarifiant parfois leur écriture, ils ont toujours eu le souci de s’adresser aussi au grand public cultivé, et pas seulement aux autres spécialistes et aux étudiants, comment en témoigne la reprise rapide de leurs livres en édition de poche. Même lorsqu’ils s’affrontaient sur le terrain idéologique, ils s’accordaient à partager ce goût de la popularization de l’Histoire, un terme qui convient toujours mieux que « vulgarisation » qui, lui, commence mal.
La personnalité de nombre d’entre eux est si excentrique, souvent en marge de l’establishment tout en en étant des piliers qu’elle les a rendus populaires au-delà de l’impact de leur œuvre. Leur présence médiatique par le biais d’une chronique hebdomadaire, d’un billet régulier à la radio ou leurs apparitions à la télévision y sont pour quelque chose. Là encore, AJP Taylor, l’esprit le plus indépendant qui soit dont la voix fut maintes fois interdite à la BBC, n’est pas la dernier avec ses bons mots dits « taylorismes » et sa capacité à prononcer des conférences de haute volée sans la moindre note.
Certains avaient pu nouer des amitiés avec des personnages historiques de leurs récits, tel AJP Taylor avec le futur président hongrois Mihaly Karoly ou le futur président tchèque Edward Benes. Souvent ils ont vécu dans l’oeil du cyclone avant de le raconter tel Eric Hobsbwam entre Alexandrie, Vienne et Berlin avant que sa famille ne s’installe entre les deux guerres en Grande-Bretagne. Tout le monde n’a pas eu le privilège, tel Isaiah Berlin dans son enfance, d’assister aux révolutions de 1917 à Petrograd. Ou de s’être allongé sur le divan de Sigmund Freud tel Lewis Namier qui se fit par la suite un ardent défenseur de la psychohistoire. EH Carr, spécialiste de l’entre deux guerres et historien de l’Union soviétique (en 14 volumes !) avait assisté en qualité de diplomate à la conférence de la paix à Versailles au sein de la délégation anglaise.
La biographie d’Eric Hobsbawm, historien du long XIXème siècle (1789-1914) et des nationalismes, révèle en détail sa longue dépression et l’effet qu’elle eut sur son œuvre ; elle dit aussi qu’il vendit plus d’un million d’exemplaires de ses livres au Brésil. C’est aussi pour ces détails que sa biographie est lue par des lecteurs et des admirateurs curieux de découvrir enfin comment un esprit aussi brillant avait pu rester membre du parti communiste de 1936 à sa mort en 2012. Parfois, cette curiosité est aiguilloné non par le meilleur mais par le pire, le scandale autour d’un nom. Quarante ans après, le public est encore friand des coulisses de l’affaire au cours de laquelle Hugh Trevor-Roper, qui enquêta en 1945 sur les circonstances de la mort du Führer, cautionna l’authenticité des faux carnets d’Hitler.
Le succès des biographies qui leur sont consacrés s’explique selon The Critic par le fait qu’il racontait l’Angleterre depuis l’Angleterre et non comme désomais depuis l’Amérique. Et puis comment le nier, ces historiens devenus des personnalités familières des lecteurs et télespectateurs britanniques racontaient la Grande Histoire en un temps où la Grande-Bretagne importait. Difficile de ne pas pointer dans la curiosité pour leur personne la nostalgie du monde d’avant.
(« Lewis Namier (près de Dame Ninette de Valois) au Sheldonian Theatre de l’Université d’Oxford, 1955, photo Hulton » ; « Caricature de Richard Cobb par David Levine » ; « Eric Hobsbawm » photo Gérard Rondeau »)
773 Réponses pour Les historiens aussi ont eu une vie, « indeed »…
MARCHANDS
Je peux estimer des écrivains, des philosophes,des médecins, des professeurs, des avocats, des magistrats,d es ingénieurs, des architectes, des journalistes, des musiciens et quelques autres encore, mais j’ai beaucoup de mal à estimer des…marchands, même s’ils ont leur utilité (merci aux boulangers pour ma baguette du matin !).
En simplifiant beaucoup, on pourrait résumer l’activité du marchand à ceci : J’achète dix euros à un grossiste et je revends vingt euros. Pas de quoi se rengorger !
La caricature de Richard Cobb a été dessinée par David Levine (bien sûr) .
euh, notre hôte, cette phrase, là, (au détour de cet article touffu qui laisse sous-entendre qu’il nous faudrait de toute urgence imiter nos voisins brexiteurs et nous lancer dans la biographie d’historiens, me paraît bancale :
» Leur présence médiatique par le biais d’une chronique hebdomadaire, d’un billet régulier à la radio ou leurs apparitions à la télévision y sont pour quelque chose. »
J’auraits dit :
» Leur présence médiatique par le biais d’une chronique hebdomadaire, d’un billet régulier à la radio ou leurs apparitions à la télévision y EST pour quelque chose. »
Mais on peut toujours demander à l’indispensable DHH…
Et sinon, voici un billet d’autant plus remarquable, pour moi, que je connais fichtre pas tous ces noms que vous relevez ! Maudite soit mon ignorance !!!
Et re-sinon, votre allusion au manque de femmes dans l’avalanche d’historiens cités marque une louable intention, et je dirais même plus, comme les Dupontd : comme une évolution chez vous.
Positive, n’est-ce pas ?
Mes satanés doigts ont encore fourché, ce qui fait que l’arroseuse se retrouve arrosée.
Une historienne de la classe de Frances Yates aurait eu sa place ici
Oh que oui Pierre Assouline!
C’est peut-être en y songeant qu »elle a laissé un très léger fragment biographique publié chez Allia.
Sinon, une très grande Dame qui unit le regard d’une historienne d’art et une compréhension profonde des textes, deux choses trop souvent séparées, sans jamais jargonner.
Et merci Abby Warburg!
Bon, ce nouveau billet est bien intéressant, mais tellement discutable, aussi…
Il y eut quand même des tentatives de biographies d’historiens français et francophones chez nous autres. Citons Amalvi, par ex.
https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_2005_num_163_1_463620_t12_0302_0000_2
Pas trop d’accord pour dire que le mouvement « d’égo histoire » en France appartiendrait au seul genre de l’autobiographie. Cela me semble bien réducteur. Non, cette catégorisation biog/autobiog simpliste est beaucoup plus problématique, même chez les brit, comme l’a bien vu sir Ian Kershaw… bien plus complexe et évolutive. 33 Newport Street d’Hoggart ?… par ex… Qu’en penser, hormis le fait que cet auteur n’aurait été labellisé historien mais sociologue ?… On voit bien la futilité de telles catégoirsations. Et comme pour Veyne en France, comment ranger quelque part un Paul Feyerabend qui écrivit un merveilleux « Tuer le temps » ?… Il n’entre dans aucune catégorie, hélas… Du coup, on ne ne lit pas. C’est bin commode.
Et en France, dans quel « genre » faudrait-il placer les récents mémoires de l’historien du politique Jeanneney ? Ce gars-là ne serait-il pas suffisamment crédible, vu qu’historien du temps présent, il mélangerait les statuts. Ou placer les livres d’entretiens d’un Corbin s’expliquant sur ses domaines de spécialités ?… Et tous ces livres d’historiens qui objectivent post hoc les raisons personnelles et historiques les ayant poussés à se coltiner au dépouillage d’archives sur tel ou tel segment ou fragment d’une époque qu’ils avaient jugée par trop sous investiguée ?…
Désolé…, mais l’épistémologie française résiste beaucoup mieux en « histoires », à la séduction des prétendus « grands historiens » anglais rassemblés par The Critic.
Non non, vous leurs fîtes,à ceux-là, Seigneur, en les citant, beaucoup (trop) d’honneur…
Merci toutefois d’avoir lancé un nouveau « débat » (?). On avait besoin de changer de chambre à air.
Bàv. Et d’icite-là, joyeux Noël si possible, Pierre Déhèle ! 🙂
mais I.Berlin n’est pas considéré comme historien ;
ou je ne comprends pas la phrase du billet;
ce n’est pas une raison pour ne pas lire cette bio de Berlin
@Clopine
le pluriel de Passou est correct
:pas votre singulier, mais pas pour la raison que vous croyez :effectivement le verbe en facteur commun a deux termes reliés par » ou » peut se mettre indifféremment au pluriel ou au singulier et effectivement on l’écrit plus couramment au singulier
mais ce singulier n’est acceptable que si ‘aucun des deux termes n’est lui-même au pluriel , ce qui est le cas ici, et implique que le verbe ne peut être qu’ au pluriel
@MC
Merci Marc court de cette information sur France Yates dont je suis une aficionada, et dont je ne savais rien ni de la vie et des étapes de la maturation de son oeuvre si originale, miracle de subtilité des analyses, d’érudition et de rigueur intellectuelle
L’orthographe, c’est l’emballage d’un paquet vide, le plus souvent. Qui s’en soucie ?
Ah oui…les douaniers de la langue !
je vois que la page de wiki sur P.Vidal Naquet ne nomme pas Maurice Olender qui fut au moins un de ses amis et peut-être même son élève
olender:
Il refuse le titre d’éditeur mais il tient à sa qualité d’historien ayant étudié la philologie et l’archéologie, auteur des Langues du Paradis (1990, traduit en douze langues) et de Race sans histoire (2009), un titre qui fait écho au Race et Histoire de Lévi-Strauss, publié en 1952. Les
https://www.liberation.fr/debats/2017/05/30/maurice-olender-l-anti-editeur_1573360
si vous cherchez une femme je proposerais nicole Loraux trop tôt disparue mais nous avons deja les souvenirs de jeunesse de Mona Ozouf(composition française)
Remarquons qu »en France les biographies et autobiographies d’historiens abondent(JP Vernant E.Leroy Ladurie,Marc Ferro, Pierre Nora et je pense avoir eu aussi en mains une biographie de Braudel car je me souviens d’avoir lu(où?) qu’il avait épousé une de ses élèves.
certes ce sont tous des historiens recents .sans doute du temps de Lavisse la mode n’etait pas de parler aussi de l’homme t pas seulement de l’oeuvre
existe t-il une bio de Michelet ?
comme une autobiographie (intellectuelle) de Olender
https://www.persee.fr/doc/asdi_1662-4653_2009_num_4_1_913
bien connue aussi, encore une femme:
Nadine Fresco est une historienne française qui s’est particulièrement consacrée à l’étude de la Shoah et du problème du négationnisme.
peut-on la dire historienne?
ON l’a oubliée sur « la métamorphose »
Françoise Frontisi-Ducroux (née le 10 février 1937) est une helléniste
DHH, quels sont les termes reliés par « ou »?
Sont-ce « Présence médiatique » et « leurs apparitions à la télévision », auquel cas Passou a tout bon….
Ou plutôt » « d’une chronique hebdomadaire, d’un billet régulier à la radio » et « leurs apparitions à la télévision », auquel cas il me semble que Clopine a raison…
Ce n’est pas évident.
Charoulet ou le « hors sujet »!
Les historiens ont une histoire. Le « déballage du Moi » …. Les qualités personnelles y sont pour quelque chose.Lisez ce morceau de V.Grossmann, Vie et Destin.
« La lumière du soir dévoile la nature profonde des choses, transforme l’impression du regard en tableau, en histoire, sentiment, destin. Le soleil couchant, les taches de boue et de rouille ont mille voix, le coeur sursaute et tu vois des bonheurs à jamais perdus,des deuils inconsolables, des améres erreurs et l’éternelle magie de l’espoir »
@Jazzi : premier prix por son récit, très bien ficelé,
c’est une histoire où on ressent l’atmosphère de cette nuit d’été, la moiteur de son maillot, le Solex noir volé et le constat ,assez commun ,que les policiers ont le don de vous faire monter des sentiments de culpabilité, n’importe où ou comment.
Lors de ma première recontre avec la loi, le commissaire m’avait bel et bien dit qu’une femme qui partait acheter des cigarettes en bermuda, sandales et cheveux au vent ne pouvait s’attendre qu’à un vol.
Lors de ma première recontre avec la loi,
un commissaire de policen’est pas toute la loi, rien que la loi ;
j’espère que vous l’avez recontrée « la loi »sous d’autres visages!
Esther Benbassa est aussi connue comme historienne
La journée d’hommage Pierre Vidal-Naquet du 10 novembre 2006 à la BNF >
http://www.pierre-vidal-naquet.net/spip.php?article43
@DHH
Si ma mémoire est bonne, Le Goff a écrit un hommage autobiographique à sa femme, une polonaise, et Gorz aussi qui était un philosophe avec sa « Lettre à D. »
Histoire d’un amour.
Qu’entend-t-on exactement par long XIIIe ou long XIXe siècle ? Le siècle en entier ?
Merci Vanina, j’ai rajouté une postface dans le billet ci-dessous…
Il est pourtant facile d’identifier les qualités d’un bon marchand. Disponible, souvent les samedis et dimanche, capable de selectionner les meilleurs produits, de les mettre en valeur, d’en assurer le respect de conservation et de présentation, de lrs suivre dans le temps, d’assurer la sécurité et le confort de sa clientèle, de veiller à la convivialité, de prélever une marge honnête ni trop haute ni trop basse, d’assumer ses erreurs.
Il y en a heureusement des dizaines de milliers comme ça en France. Au service parfois de médecins et philosophes verreux et remplis de morgue.
Prenant sur eux. Des gens admirables.
Tony Judt n’était pas anglais;soit mais il fut connu:
et écrit sur ses identités:
https://www.nouvelobs.com/culture/20100809.OBS8305/la-mort-de-l-historien-tony-judt.html
JUDT/
https://www.nouvelobs.com/opinions/20100809.OBS8304/mes-identites-par-tony-judt.html
« Après guerre », prix du livre européen
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/2008/12/11/aprs-guerre-pri/
Dhh, soit, mais à quoi se rattache alors « leur présence médiatique » ? Je veux dire, quelle action fait-elle, si l’on accepte que l’énumération qui suit commande le verbe commande le « sont pour quelque chose » ?
Non, décidément, ça ne me convient pas. Mais sans doute est-ce vous qui avez raison (comme d’habitude). Néanmoins, pourriez-vous lire ma version de la phrase en la jugeant correcte, ou au moins non choquante ?
il était le représentant de la loi, dans la situation donnée, avec tous les signes qu’il affichait d’ailleurs avec une morgue évidente, et j’étais una gamine trop confiante dans la bonté des hommes. La loi est sujette a bien d’interprétations, et tout change avce le temps,y compris nos prières et nos liturgies. Seul importe de ne pas humilier nos frères humains et si possible, de les aider.
JE VOULAIS vous parler encore d’un mur:un mur, oui mais en Angleterre:
e nord n’est pas une boîte de Pétri». Photographie: Joel Goodman / The Observer
Robyn Vinter
Dim 20 déc 2020 07,16 GMT
33
Quelque part au fond du stockage du conseil municipal de Manchester se trouve une œuvre d’art moderne nouvelle et inhabituelle.
Pesant une tonne, le morceau de béton et de fer mutilé, qui appartenait auparavant à une cloison de séparation notoirement impopulaire dans le centre de Manchester, devrait faire ses débuts en galerie au cours de la nouvelle année.
Le travail sera quelque peu familier à de nombreuses personnes, non seulement à Manchester mais à travers le Royaume-Uni, en raison du message grossièrement barbouillé de peinture rouge , qui se lit comme suit: «Le nord n’est pas une boîte de Pétri».
https://www.theguardian.com/culture/2020/dec/20/petri-dish-culture-infamous-covid-19-graffiti-preserved-for-manchester
boite de PETRI5QUE JE N4AI JAMAIS VUE§°
DONC DIT WIKI/
Facilement manipulable, empilable et peu coûteuse, elle est utilisée en microbiologie pour la mise en culture de micro-organismes, de bactéries ou de cellules d’organismes supérieurs (par exemple la culture d’hybridome).
Son nom vient du bactériologiste allemand Julius Richard Petri (1852–1921), qui standardisa ce dispositif en 1887 1, lorsqu’il était l’assistant du docteur Robert Koch2, d’après une idée de Walther Hesse et sa femme.
INTERM7DE AUTOBIOGRAPHIQUE
un jour j’ai dit à un philosophe qu’il devrait écrire sur « les murs »
il me répondit « je suis un mur » sic
mais au cours suivant, il avait fixé un message de sa main à l’entrée de l’école sur la rue!
« le pluriel de Passou est correct »
Oui mais on dit des Passous ou des Passoux, DHH ?
Existe-t-il déjà une biographie ou une auto biographie d’Esther Benbassa ?
Je me souviens d’elle autrefois et de ses interventions dans diverses enceintes où s’exprimait d’ailleurs souvent aussi son futur mari Christophe Attias
L’image que donnait cette spécialiste reconnue du judaïsme ottoman, souvent en chignon et tailleur gris , était celui d’une historienne serieuse , un peu austère et réservée
Aussi serais-je curieuse de découvrir dans une éventuelle biographie le déclic à l’origine de sa transformation, du jour au lendemain , en pasionaria aux cheveux rouges et minijupe bariolée, au verbe lourd d’agressivité militante, et que son maquillage transformait en pot de peinture(dixit un sénateur)
et s’il fallait inclure un « e »
des passioux ?
E.Benbassa a été défendue par Vidal Naquet , je ne sais plus dans quel journal
A DHH, https://www.editions-jclattes.fr/livre/vendredi-noir-et-nuits-blanches-9782709658546/
Merci IMD, j’avais un léger doute (Levine a tant d’imitateurs) mais vous l’avez dissipé
C’est pas sérieux de se promener avec des tartes aux allures de soufflés retombés sur la tête, ça fait pas sérieux et décrédibilise leurs écrits d’historiens ! Comment peut-on s’appeler Dame Ninette de Valois ?
ça, c’est un mortarbord
https://www.graduation.co.uk/products/fitted-university-mortarboard-graduation-cap
si j’oublie l’objet a
mortarboard
@ jzmn « le long » XVIIIe ?…
Une allusion au « court XXe s » d’Hobsbawm (1914-1992) le 4e tome de son histoire….. de mise chez les pros…
Quand on pense que le Pierre Nora refusa toujours d’accueillir la traduction de ce maître ouvrage chez Gallimard sous prétexte de la fidélité d’EJH au marxisme !…, on se dit que ce censeur et liquidateur du Débat n’a pas toujours brillé.
Comme s’il n’y avait jamais eu une célèbre « école historique marxienne » chez les britanniques remontant à Perry Anderson…
(et comme si on n’en voyait pas encore de bons avatars quasiment honteux parmi l’un de nôtres, tel Gérard Noiriel, dans sa magnifique « Histoire populaire de la France, de la guerre de 100 ans à nos jours ») ?
Heureusement, Versaille fit fortune en accueillant Hobsbawm aux Editions Complexe, qui firent un carton et le succès de cette maison ! Souvenez-vous,jzmn, comment le pauvre EJ H lui-même s’offusqua même de ce rejet dans le monde diplo… See :
https://www.monde-diplomatique.fr/1999/09/HOBSBAWM/3259
Bàv + MC + DHH
c’est un prince qui découvrit et lança la mode du
Bad Homburg
Les Mortarboard ça va encore et ils ont été largement popularisé par les adaptations cinématographiques d’Harry Potter, et alii, mais les deux de droite sur la photo, larges bérets gonflés à l’hélium sont proprement insensés !
Merci, JJJ. Je n’avais jamais entendu parler de cette manière de mesurer les siècles en court ou long.
tiens,
Tout le monde ou presque a déjà été confronté à une personne ayant eu une croissance rapide et considérable. Que ce soit une dizaine ou vingtaine de centimètres en quelques années, nous ne sommes pas tous soumis aux mêmes taux. Adam Rainer, un Autrichien, a fait encore mieux, et est actuellement le seul homme de l’histoire de l’humanité à avoir été reconnu comme nain et géant. Explications.
c’est ce qui arriva à mon ex mari, mais pas dans ces proportions ni à cause d’une tumeur;mais c’est troublant!
« Aussi serais-je curieuse de découvrir dans une éventuelle biographie le déclic à l’origine de sa transformation, du jour au lendemain , en pasionaria aux cheveux rouges et minijupe bariolée »
Un ébranlement radical dû probablement à une passion amoureuse, DHH.
Heureuse ou malheureuse, la passion, là est la question ?
dire à Drillon qu’il retienne les couleurs des « identités »
Décret de 1809 oblige, lui portera une robe de couleur « jonquille », celle des littéraires, le « rouge écarlate » étant réservé aux juristes, l’« amarante » aux scientifiques, etc.
https://www.lemonde.fr/campus/article/2016/07/13/a-l-universite-toges-et-toques-sont-de-nouveau-de-sortie_4968644_4401467.html
« Les historiens ont aussi une vie… » et les hommes ont aussi leur histoire.
Dans le très beau roman de Raymond Queneau, Fleurs bleues, un dialogue savoureux entre deux interlocuteurs, Le duc d’Auge et son chapelain :
« – Que voulez-vous savoir au juste ?
– Ce que tu penses de l’histoire universelle en général et de l’histoire générale en particulier. J’écoute.
– Je suis bien fatigué, dit le chapelain.
– Tu te reposeras plus tard. Dis-moi, ce concile de Bâle, est-ce de l’histoire universelle ?
– Oui-da. De l’histoire universelle en général.
– Et mes petits canons ?
– De l’histoire générale en particulier.
– Et la mariage de mes filles ?
– A peine de l’histoire événementielle. De la microhistoire, tout au plus.
– De la quoi ? hurle le duc d’Auge. Quel diable de langage est-ce là ? Serait-ce aujourd’hui ta pentecôte ?
– Veuillez m’excuser, messire. C’est, voyez-vous, la fatigue. »
Fleurs bleues fut traduit en italien et publié par Italo Calvino.
Cet exemple est choisi par Carlo Ginzburg dans cet essai remarquable que M.Court signala sur la RDL, il y a quelques mois. Je relis cet essai à la lumière du billet de Passou et j’y trouve une façon de réfléchir à la vocation des historiens, à leurs choix, au lien qui existe entre leur œuvre et leur vie.
Isaiah Berlin fut un historien des idées, on doit sa biographie à Michael Igniatieff, publiée en 1998 en Angleterre, hélas, je ne lis pas l’anglais, et avant que cette biographie soit traduite en français, je crois que je serais déjà au purgatoire…je signale que deux ouvrages remarquables de Berlin ont été récemment publiés: le renard et le hérisson, étude sur Tolstoi, et « les racines du romantisme » Enfin, Berlin rencontra Akhmatova dont il tomba éperdument amoureux!
bel article ! les historiens ont aussi une histoire, il faut le signaler quitte à ne pas en faire toute une histoire il faut aussi raconter l’histoire de l’histoire, au moins la partie de l’histoire de ces historiens les ayant incités à faire de l’histoire sans pour autant se raconter d’histoire.
je me souviens d’une conférence d’un historien, dans le public se trouvait un autre historien un moment il s’exclame « ah quelle histoire ! » assez fort pour que l’autre historien l’entende
l’autre répond : comment ça quelle histoire ? je vous rappelle que je suis historien !
l’autre : d’accord, mais je ne vois pas trop l’intérêt d’en faire un histoire !
l’autre : comment ça ? selon vous un historien ne devrait pas faire d’histoire ? mais quoi alors de la gastronomie ?
l’autre : qui vous parle de gastronomie ? je vous dis juste de raconter votre histoire san en faire tout un plat !
l’autre : de quel plat parlez-vous ? d’abord cher monsieur je ne vous connais pas et je tiens pas à partager avec vous mes recettes !
l’autre : nous y voilà donc ! je savais bien qu’il y avait des recettes derrière vos histoires !
l’autre : chaque façon de raconter l’histoire a sa recette !
l’autre : c’est c’la… et chaque recette a son histoire ?
là ils m’ont gonflé et je me suis barré.
il fut un temps où l’histoire n’existait pas, c’était avant l’arrivée des historiens, ce sont les historiens qui ont commencé a faire l’histoire, avant ça les gens vivaient sans faire d’histoire.
au début il y avait un seul historien, comme il était seul il a commencé à en faire toute une histoire.
ensuite d’autres historiens ont débarqué, les uns pour démentir certains faits plus ou moins farfelus racontés par le premier historien, et d’autres pour trouver d’autres faits encore plus farfelus, les premiers estimant que l’histoire devait être une histoire sérieuse et qu’il n’y avait pas de place pour raconter des histoires farfelues, les autres au contraire pensant que plus l’histoire était farfelu et plus elle était proche de la vérité historique en s’appuyant sur le fait que les hommes sont de nature farfelue et qu’à partir de là il n’y a aucune raison que l’histoire la rende plus sérieuse sous prétexte que l’histoire serait en soi une chose sérieuse, , chacune de ces deux écoles a fait école, et de là sont nés toute une ribambelle d’historiens que l’on peut voir en photo dans l’article de passou, sans même les lire, à voir leur bouille on peut reconnaitre à quelle école ils appartiennent.
si on part du principe que l’histoire de l’humanité consiste seulement en une longue suite de catastrophe le travail de l’historien est surtout un travail d’essence catastrophique.
il est très rare en effet d’entendre sortir de la bouche d’un historien que que l’on pourrait appeler une « bonne nouvelle » dans la mesure où dans l’histoire des hommes il existe très peu de « bonnes nouvelles ».
cela étant dit ! il faut nuancer ce qui est dit sur le 18ème s. anglais, car là, si j’ose dire, on touche à mon pré carré !!! tout d’abord il faudrait préciser les spécificités respectives de Richardson et de Fielding, qui représentent bien deux pôles opposés, et ne pas oublier Fanny Burney, dans les grands ancêtres du roman britannique… et bien sûr le si atypique Sterne.
n’est-il pas my dear Bloom ?
sans oublier bien sûr les grandes sagas historiques des Monty Python directement inspirés de chansons des Beatles comme Yellow Submerine ou Strawberry fields forever.
Une autre histoire… qui se fait… (tiens, hamlé vient d’être le premier déconfiné ?)
… Agir plutôt qu’être ou avoir. Encore ne pas le faire à n’importe quel prix, quand un quelconque nouveau comité théodule vient d’arriver sur le marché aux bestiaux où on va encore aller vous prendre pour un beau veau !
https://www.aefinfo.fr/depeche/642402
@jazzi
une question pour vous sous le fil precedent
en vérité le travail de l’historien consiste à rendre cohérente une histoire humaine qui l’est rarement, en expliquant de façon sérieuses les causes et les conséquences logiques de faits plus ou moins absurdes.
@Passou
merci
je vais lire et enfin savoir
3j je vous préviens je ne viens sur ce fil pour en découdre ! ni d’ailleurs sur ce fil à coudre !
@ Clopine
j’ai honte ,au temps pour moi(maintenant que je sais l’ecrire correctement j’en profite )
j’avais lu un peu vite votre citation ;effectivement il n’y a qu’un sujet au verbe c’est « la presence mediatique » ,donc verbe au singulier.
les autre mots représentent des complements de nom du nom complément de moyen « biais » qu’ils explicitent
l’arroseur arrosé c’est moi’
3j vous voulez que je vous raconte l’histoire d’un bon ami à moi ? on a grandi dans le même quartier au nord de Marseille, avant que des barres d’immeubles viennent détruire les pinèdes où l’on jouait, un truc qui l’a parqué.
son histoire ? il a commencé par aller chez les marins pompiers, au bout de 3 mois il s’est battu avec son adjudant, il s’est fait virer, il est parti dans l’armée, les commandos de marines, envoyé en Afrique etc.. un grand gaillard blond, costaud, les yeux bleus comme le ciel de Marseille, quand il a quitté l’armée il y avait un truc dans son regard qui avait changé.
c’était un vrai casse cou : escalade, plongée dans des endroits improbables, et aussi la moto : il a ouvert un garage pour moto vers Istres, ce garage est devenu un club de bikers, ils avaient des Harley. Ils se considéraient comme des frères, toutes leurs décisions étaient prises de façon démocratique, délibérations autour d’une grande table derrière le bar au fond du garage.
Leurs premières décisions ? en plus du garage, pour se faire du pognon ils ont ouvert une « sociétée d’escorts girls sur la côte d’azur, et une autre de société de réalisation et production de films de cul (c’était fin des années 70).
pour lui ça suffisait, pour vivre et faire vivre en paix les gens de son bled, les investisseurs et promoteurs n’y étaient pas les bien venus : il n’y a jamais eu de nouvelles constructions, pas de centres commerciaux, de lotissements, je ne sais pas leurs méthodes pour mettre la pression sur les politiques n’empêche ils n’ont jamais donné la motié d’un permis de construire même pour faire un feu rouge.
certains dans le club ont voulu plus, genre trafic d’armes ou transit de drogue en utilisant un grand voilier qu’il possédait, ils achetaient des armes à l’ira (tarés de cathos irlandais comme ils les appelait) pour les revendre etc…
mon ami ne voulait pas, une fois il m’avait dit un truc du genre « la haine est le sentiment humain le plus normal et le plus logique, sauf que la haine te transforme en autre homme, et cet autre homme personne ne veut le devenir ».
un jour il y a eu une fusillade à Martigues, avec des gitans, la fille d’un des gitans a pris une balle perdue, elle est morte, les tireurs étaient en moto, ils ont pensé que c’était des gars du club de mon ami, quelques jours plus tard ils ont retrouvé le fils de l’un d’eux égorgé le long de la route à Port de Bouc.
Un truc tragique et débile, comme dans l’histoire humaine : même quand on ne veut pas la guerre elle vient frapper à sa porte.
Mon ami qui n’avait peur de rien voulait aller parler avec les gitans pour éviter cette guerre, expliquer qu’ils n’étaient pour rien dans cette fusillade et la mort de ce gamin, les autres n’ont pas voulu : honneur et vengeance, oeil pou oeil dent pour dent etc… les lois humaines.
Mon ami est parti, il a embarqué sa femme et ses 2 gamins et il s’est barré vivre dans un coin perdu vers Guillestre, le trou du cul du monde où personne ne viendrait le cherchait. Il est devenu guide de montagne, un jour il est parti seul en randonnée et il n’est jamais revenu.
voilà l’histoire de mon ami résumée en trois mots.
puck
le fil?
VOUS êtes en fun- ambulatoire?
c bien, puckl, vous ne revenez icite que pour un bon jeu de mot. J’apprécie.
C’est juste que qqu’un avait cru qu’ayant chopé LA covid, vous aviez été exclu du blog comme certains autres hélas avérés dûment expédiés en quarantaine.
Bàv,
J’aime bien la jolie formule d’Eric Hobsbawm définissant le journaliste comme « l’historien de l’immédiat ».
On parle, bien évidemment, des vrais journalistes d’autrefois et non pas ceux d’aujourd’hui que je qualifierais bien volontiers d’histrions des médias.
@ /3j vous voulez que je vous raconte l’histoire d’un bon ami à moi ?/
Me laissez-vous vraiment le choix ?…
Mais bon, vous avez de la chance, car je lis tout… Ainsi de votre récit… -peu m’en importe la véracité-, j’ai d’abord pensé à la vie aventureuse de Sergio, avant de bifurquer mentalement au cabinet de Pasqua où son dircab m’en avait raconté pas mal d’approchantes sur son patron ; puis, à mon ami P., un expert des histoires de grandes manoucheries du sud-est ; enfin à la chute de DC, un autre ami guide de haute montagne à Aussois, un casse-cou recyclé comme le vôtre, ayant toujours su qu’il mourrait d’jeune… Ce qui lui arriva, conformément à son destin, en faisant son métier…
(///Merci de m’avoir donné matière à sur-impressions et rebonds, cher internaute compliqué mais bien brave et de bonne volonté, en définitive…, jusqu’à la prochaine vaquerie///).
Ninette « de Valois » n’appartint jamais à la grande maison de Valois. Rappelons-le.
@ (Autan)-Lara…, au temps pour moi.
Vous contrepétez pas mal, hé hé (histrion – historien des médias).
Un jdm un brin éculé, mais toujours plaisant, fait toujours son petit effet.
On va le forwarder au « journaliste » Jeanneney Jean-Nono, suis bin sûr qu’il aura lu le billet de son collègue de science pol, mais sans doute pas le commentarium jusqu’à vous, hein. Bàv,
@ C (Je relis cet essai à la lumière du billet de Passou et j’y trouve une façon de réfléchir à la vocation des historiens, à leurs choix, au lien qui existe entre leur œuvre et leur vie).
Et quel a été le fruit des entrailles de votre réflexion, finalement, Ch. ? Merci de nous le révéler, SVP, en sommes impatieux.
Tu as recopié un sketch de Raymond Devos pour tes commentaires, puck !
@ de nota, je signale également un très beau portrait d’Isahia Berlin dans le bouquin de Pierre Birnbaum, recensé ici…,
https://www.cairn.info/revue-raisons-politiques-2005-2-page-169.htm
… outre celui de Yerushalmi, toujours vivant, si je ne me trompe…
A juste titre décrit et répertorié dans une thèse très érudite et assez osée sur l’apport de « grands » historiens-sociologues-philosophes juifs des 19e et 20″…
NB / On pourra toujours s’entregloser sur les (gestes) barrières disciplinaires, culturelles et linguistiques de leurs apports respectifs aux Lumière… Mais est-ce bien utile ?…, peut-être un labour un peu vain, in fine ?
tout le monde peut se tromper:
Yosef Hayim Yerushalmi, né à le 20 mai 1932 à New York et mort le 8 décembre 2009 dans la même ville, est un historien juif américain, spécialiste de l’histoire des marranes. Son œuvre la plus réputée est Zakhor (« Souviens-toi », en hébreu), un essai dans lequel il s’interroge sur les relations des Juifs avec l’histoire et la mémoire.
paqr contre:
Saul Friedländer, né le 11 octobre 1932 à Prague, est un historien israélien spécialiste de la Shoah et du nazisme.
Nathan Wachtel (né le 8 avril 1935 à Metz) est un historien et un anthropologue français, spécialiste de l’Amérique Latine1.
encore une femme assez connue:
Lucette Valensi est une historienne française née sous le nom de Lucette Chemla à Tunis1, en 19362.
@on pourrait résumer l’activité du marchand à ceci : J’achète dix euros à un grossiste et je revends vingt euros.
On pourrait tout aussi bien résumer l’activité du non marchand à ceci : j’achète à un détaillant vingt euros et je revends dix euros. Merci le Crédit Municipal, autrement dit le clou.
“Je suis l’homme a tête de chou
Moitie légume et moitie mec
Pour les beaux yeux de Marilou
Je suis aller porter au clou ma Remington
Et puis mon break (…)”
@ txfl, yes, me suis trompé, m’en doutais un brin du reste, merci. Aurais dû vérifier. ‘reusement, veillez au grain, hein.
L’auberge des musiciens sont les mémoires de Léon Poliakov parues en 19811.
L’auberge des musiciens était le nom d’un café-restaurant-épicerie d’un faubourg de Saint-Etienne2. Robert Paul, pseudonyme de Léon Poliakov dans la clandestinité durant la deuxième guerre mondiale et l’occupation de la France par les forces armées du IIIe Reich épaulées par leurs supplétifs du régime de Vichy, y trouva souvent refuge ren tant que membre d’un réseau résistant en compagnie du propriétaire des lieux, devenu son ami pour la vie, Oswaldo Bardone2. Un long chapitre des mémoires de Léon Poliakov est consacré à cet épisode de sa vie3, mais l’ouvrage aborde aussi son enfance russe, son adolescence et son passage à l’âge adulte en Allemagne puis en France, et ce qu’il est devenu ensuite, un historien de réputation mondiale.
le livre a une page wiki
@ DHH , vous m’étonnez vraiment, la transformation d’Esther Benbassa ? c’est simple, elle est passée chez Cristina Cordula, la star des Reines du Shopping et du relooking accéléré en 3 D.La sénatrice la plus verdoyante de l’écologie et du Palais du Luxembourg. Impossible de l’ignorer ….
pour vous dire bonsoir, celui que vous attendez « l’ange de l’histoire »
https://www.librairiedutemple.fr/philosophie/710-l-ange-de-l-histoire.html
un jour il est parti seul en randonnée et il n’est jamais revenu.
La seule chose à espérer est qu’il n’avait pas dit en partant (en courant) « je reviens », parce qu’elle aurait été capable de l’attendre.
L’incontinence est un sujet sensible
Sensible et problématique ainsi que Macron vient de qualifier les mutations que la rumeur prête à la Covid 19
https://www.youtube.com/watch?v=2DEstQqgglk
1 – mais il s’appelait pas Léon à La Maison ?…
2 – Au fait, Pierre Lamaison et Elisabeth Claverie, des grands, mais hélas, rien de Poliakov… Faut-il en faire cas ?
3 – Valensi ? Friedlander ? Wachtel ? Quel besoin d’étalager tous ces « intellectuels » d’inégal talent, sans nous préciser qu’ils eussent été juifs, et d’en rajouter un peu plus dans la sauce de la surenchère, txfl ?
Finit par agasser un brin… Sans doute l’effet icsmt recherché ?… Vais en parler à Geneviève (DDP), crois qu’elle est goye, comme psy.
4 – c quoi encore cette histoire de miss france d’origine israélienne ? Y’avait pas d’origine palestinienne dans la sélection ?… Tu m’étonnes !… bonjours la discrim’ !
je sais je sais…, mais y’en a marrrrrrre avec toussa. Sait-on au moins si la gagnante est homo ou hétéro ? A des frères délinquants ? A dû dormir surun canapé avec M. et Mme de Fontenoy-Weinstein avant la sélection ? … Que sais-je ?
Ai pas eu le temps de consulter Gala-TaZaraï…
(t’es vraiment mauvais, le soir, mon pauv-JJ, allez… vadont’c, tu fatigues) –
– Oui, je vas-y !.. A demain, geral’dar-matin.
j’avais cru que le billet mettait l’accent sur « ont une vie » , et ne serait-ce que pour FRIEDLANDER, son histoire personnelle a été déterminante dans sa réflexion sur l’histoire, dont il fit métier, et ce qu’il a écrit;
(dernier sursaut) – Dans vos copiers-collers à tout-va, pourriez-vous au moins vous donner comme règle simple, -avant de les poster à couilles rabattues-, de faire disparaitre les notes infra-paginales de la wikipépé ? Elles gâchent le plaisir du constat de votre immense érudition par rapport à l’immensité de nos incuries d’hémocultures ? Merci.
et Prenez des pastilles Fuka pour l’inconti-gnorance nocturne. Qui sait ?… Peut-être obtiendrez-vous la guérison commune, l’Histoire nous apprend qu’en pareil dévouement, etc.
Bàv,
bien sur je n’ai aucun siuvenir d’histoire de poulailler dans la vie de Poliakov
par ailleurs ces professeurs qui ont eu une vie ont eu aussi des ami-e-s dans leur carrière et qui en ont gardé des souvenirs
Edith Cresson.
quant à ceux et celles qui ne connaissent pas la maison de l’amérique latine,ils peuvent chercher eux mêmes sur la toile son travail culturel !
j’ai entendu plus d’un psy à la maison d’amérique latine qui accueillait récemment:
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PSYCHANALYSE
PSYCHANALYSE ET TRANSFERTS CULTURELS
PSYCHOSE ET AUTISME
20 JUIN 2018 À 21H
LaPsus Calami N°6
Avec Gérard Pommier, Alejandra Ruiz, Ilda Rodriguez et Diana Kamienny.
Quel accueil la théorie lacanienne des psychoses a-t-elle reçue parmi les psychanalystes argentins ? Qu’apportent de nouveau nos collègues outre-Atlantique dans le domaine de l’autisme et des psychoses ?
LaPsus Calami est une revue psychanalytique éditée à Buenos Aires. Elle publie les travaux de psychanalystes argentins pour la plus grande partie faisant partie de Convergence et de psychanalystes européens.
A propos des bios d’historiens, ce qui me paraît plus intéressant est de les situer dans l’histoire de l’évolution des idées en histoire. Par example, « Inventing the Middle Ages » de Norman Cantor, qui prend modèle sur « Les Vies Parallèles ». (Se lit presque comme un roman, non-exempt de préjudices, et d’injustices). Mon admiration a été un peu rabaissée quand il avoue n’avoir vraiment jamais lu le latin couramment.
Nicole Loraux, dans sa maladie, citait « La terre n’est plus pour moi cette merveille sous la lumière », d’une tragédie grecque dont je ne me souviens plus.
J’ai un truc à faire retirer, 1ère occurrence de rendez vous au mois de mai, pourvu que ce soit bénin. Depuis le temps que ça traîne si cela ne l’est pas je suis bonne pour une carcinose peritoneale. Il va grossir pendant 4 mois, je suis cuite!
Ah merci DHH, me voici toute pimpante à l’idée que vous tombez, avec moi, « d’accord » (ahaha) sur ce pluriel bien singulier employé par notre hôte.
Comme votre avis, en la matière, prime sur tous les autres, il ne reste plus à notre hôte qu’à vous écouter à son tour…
Bonne nuit à vous !
Votre Poliakov a-t-il un lien de parenté avec celui-ci?
il me semble que N.Loraux avait suivi les « conseils » d’une psychanalyste, dont elle dit le nom (que j’ai oublié)
en outre sauf erreur , (mais vérifiez!) elle fut malade et c’est elle qui est évoquée dans le livre de M.Ozouf « le langage blessé » avec Philippe Van Eeckhout
cela aussi c’est de l’ordre de la biob
@ VEDO: « les vies parallèles » de Plutarque sont écrites en grec,,alors qu’importe que votre ami ne sache pas lire le latin,couramment !! Plutarque était citoyen romain ,né en Grèce, mais comme tous les romains cultivés, il écrivait en grec et parlait grec, la koinè. César, aussi, et Néron, également.
@La biographie d’Eric Hobsbawm, historien du long XIXème siècle (1789-1914) et des nationalismes, révèle en détail sa longue dépression et l’effet qu’elle eut sur son œuvre ;
De simples entretiens en disent parfois plus long, et sur l’historien et sur l’histoire dont il fait métier, qu’aucune biographie académique ne pourrait le faire ; à découvrir pour les fêtes avant qu’il ne soit trop tard … :https://www.amazon.fr/Singulierement-libre-entretiens-Raoul-Girardet/dp/2262007179
Le courage et la bienveillance de Raoul Girardet
https://www.cairn.info/revue-commentaire-2013-4-page-881.htm
…mardi 22 décembre 2020 à 2 h 09 min.
…
…qui fait quoi avec qui,!…toujours en fin de compte les mêmes salades et cuisines,!…
…
…manipuler les fortunes à exploiter, comme un cinéma et des acteurs gladiateurs à une traite des blanches sans discontinuités d’Alpha à Oméga,!…
…la boite de Pandore & la monnaie de singe en Europe à porter sa croix des histoires,!…
…des profits,!…avec le christ et ses é-pitres prophètes,!…
…toujours du bon côté, occulte des besoins imminents ,!…
…des palissades, pour diviser à n’en plus finir des goûts et plaisirs du détail, pour finir isoler à tous merci,!…
…la duperie consacrée, en jeux honneurs et divertissements fugaces,!…etc,!…
…bons sommeils aux artificiels paradis de luxes et vertus, l’âge de l’homme sans discontinuité,!…Go,!…etc,!…
…
Gisèle,
Certes. Vous vous méprenez sur mon sous-texte. Repensez-y en ayant à l’esprit que je sais bien tout ce que vous écrivez.
Et Norman Cantor n’est pas du tout mon ami.
Janssen J-J dit: à
@ C (Je relis cet essai à la lumière du billet de Passou et j’y trouve une façon de réfléchir à la vocation des historiens, à leurs choix, au lien qui existe entre leur œuvre et leur vie).
« Et quel a été le fruit des entrailles de votre réflexion, finalement, Ch. ? Merci de nous le révéler, SVP, en sommes impatieux. »
Queneau en ce roman délirant « Les fleurs bleues » fracasse la chronologie par un de ses deux personnages (le duc d’Auge) qui traverse le temps, rencontre Saint-Louis sous son chêne… et arrive clopin-clopant jusqu’à nos jours. Le deuxième, Cidrolin est une sorte de Noé vivant sur sa péniche et recueillant le premier quand la pluie provoquera des inondations. On ne sait si Cidrolin qui dort beaucoup rêve le duc d’Auge ou si c’est l’nverse
Ce passage cité par Carlo Ginzburg dans cet essai brillant « Le fil et les traces » interroge le travail de l’historien face aux mythes, aux traces, aux documents d’une manière qui me plait, sans omettre le lien avec les romans (historiques ?) et les narrations d’événements.
Les textes de Clopine, DHH et Jazzi m’avaient donné envie de relire une partie de cet essai. Après tout, Joyce a bien dilater le temps d’une seule journée à Dublin et cela est devenu un roman !
Dans un autre chapitre (mon préféré) « L’âpre vérité, un défi de Stendhal aux historiens » il analyse dans « Le Rouge et le Noir » la présence de l’Histoire. Il cite, entre autres, quelques phrases que Stendhal a « gribouillées » sur la page de garde de l’exemplaire du roman conservé à la bibliothèque Sormani de Milan : « Le vrai sur les plus grandes, comme sur les plus petites choses me semble presque impossible à atteindre, au moins un vrai un peu détaillé. M. de Tracy me disait : on ne peut plus atteindre au Vrai que dans le roman. »
Il interroge aussi celle attribuée à Danton : « La vérité, l’âpre vérité. »
Donc, JJJ, ce qui m’a intéressée, rapprochant les romans, les narrations, des écrits des historiens, c’est par exemple « A travers un récit basé sur des personnages et des événements inventés, Stendhal essayait d’atteindre une vérité historique plus profonde. »
Les scènes des romans de Stendhal, de Balzac, de Flaubert ou celles encore du roman de Queneau seraient incompréhensibles sans la connaissance exacte et détaillée des situations politiques et sociales de ces temps où vivent les personnages.
En fin de compte, certains ici, adossés aux billets de Passou (épris d’Histoire) réinventent l’histoire en fonction de leurs souvenirs en les écrivant.
Faits historiques et mémoires individuelles se rejoignent souvent comme dans le roman d’Aharon Appelfield (que j’ai interrompu le temps de me replonger dans le livre de C.Ginzburg) : « Mon père et ma mère » (éditions de l’Olivier), un chemin d’écriture qui est un retour sur sa vie d’enfant vers la maison originelle. Les dernières vacances avant la guerre…
Des biographies d’historiens ? S’il s’agit d’autobiographies en phrases rugueuses, oppressées, l’expression d’une vérité plutôt qu’en phrases longues et bien écrites qui dissimulent souvent un vide, un superflu, pourquoi pas… Homme ou femme ? peu importe.
mardi 22 décembre 2020, 6h01, 12°
Les historiens sont des sculpteurs qui ont remplacé le marbre par le passé.
Ils touillent avec un parfait sans gêne. Celui-ci avec son tour de main, celui-là avec son style singulier, cet autre en arrangeant les choses pour que ça corresponde à ses vues de l’esprit.
Bref, comme science exacte, vous repasserez ! Ce sont des amuseurs, des romanciers qui se pensent sérieux et honnêtes.
Jean Langoncet
« Nous qui sommes ses descendants, nous devons nous souvenir que cette maladie est génétique et peut donc tous nous menacer. »
5 ème groupe de parole mi déc.de France 04 Alzheimer pour les aidants :
Non, cette maladie n’est pas génétique.
Il y a plus de choses que l’on ne sait pas que de choses que l’on sait. Les premiers, les neurologues le reconnaissent.
Passionnants les deux encarts sur l’Algérie, la décolonisation, les harkis. Raoul Girardet
Des paroles vraies commencent à se lever.
Rêve inouï sur une gigantesque débâcle.
Après discussion, je prends la décision face à des autorités que nous la vivrons à la maison. Ma fille aînée arrive la première. Puis des voisins.
Me réveillant, je me dis viens que ta place est là. Ds le rêve, on va voir comment est située la maison : sur une butte encadrée par trois rivières en triangle . Une à gauche, une à droite, une en bas qui coule à l’horizontale.
On calcule la montée des eaux, les provisions.
Je fais s’échapper ma mère. Des voisins arrivent.
On va survivre.
Ds le rêve, un couple fait l’amour. Pck lui la désire. Il est plus vieux elle est plus jeune. À la fin, il lui dit de ne pas lui demander de faire l’amour avec une troisième personne, une femme pck il ne veut pas. Elle accepte. C’est avec elle qu’il veut faire l’amour.
Je me réveille en pleine forme, Lara Croft. Dépression balayée. Femme d’action.
Jazzi
Au tout début de ton dernier récit, les personnages c compliqué. Donc, on accueille avec bonheur dans ton final la récapitulation des personnages en présence.
C.
Cela arrive les commentaires volatilisés. Vos deux écrits sont géniaux.
Ai vu l’animatrice hyper fatiguée hier, jaune, les yeux cernés. Votre texte correspond pile-poil. Inouï les télescopages ainsi.
Et alii
« ont une vie »
Comme « c compliqué » expression de l’époque.
La curatrice a enquêté comme cela, il y a un an sur le garçon de la fratrie : « est-ce qu’il a une vie ? ».
Une de mes cousines aussi m’a dit ne pas vouloir renoncer à sa vie, pour sa mère qui vieillit.
Mais le jour où tu n’as plus ta mère, une page va se tourner.
Nous, dans le déluge, elle sera au centre de la maison et près de la cheminée.
Vu la lune. Ni Jupiter, ni Saturne collés serrés. Re essaye ce soir.
Vu Élie Semoun chez Cyril Lignac. Récolte de l’argent avec ses t-shirts vendus pour la recherche permettant des progrès ds la maladie d’Alzheimer.
Il a dit je ne parle pas de la famille Zemmour mais de ttes les familles.
C’est faux.
Lui, il a pu accompagner son père avec sa soeur qui tient la route.
Sa soeur n’a pas pillé le domicile parental à quatre reprises pour voler tout ce qui l’intéressait. Elle ne ramène pas non plus à l’Ehpad parures de pacotille après avoir vidé le coffre-fort de tous les bijoux or et pierres précieuses de la mère.
Non Zemmour appartient à une famille à part. Aimante. Mais je n’échangerai pas sa place contre la mienne.
Sa maman avait 37 ans lorsqu’elle les a quittés et lui se retrouve à faire le singe ds des salles de spectacle..D’ailleurs son projet porte sur la maladie d’Alzheimer et les chimpanzés. Ne cherchez pas le rapport, il n’y en a pas.
Question du jour et d’actualité : « Est-ce que la mutation du virus rend la vaccination obsolète, inefficace ? » Autrement dit, à quoi ça sert d’aller se faire vacciner si c’est contre un virus qui n’est déjà plus le bon ?
Ne faites-vous pas une confusion entre Elie Seymoun et Eric Zemmour, rose ?
Vous vous faites tirer l’oreille (par moi) pour demander à votre mère si elle désire se faire vacciner ou pas !
« Ce sont (les historiens) des amuseurs, des romanciers qui se pensent sérieux et honnêtes. »
Complexés par leur singularité ils se veulent à tout prix universalistes, JiCé.
Sans être historiens, n’est-ce pas un peu le cas de Passou et de Paul Edel ?
rose, le titre de Dosse, c’est une vie;
https://books.google.fr/books?id=62TBDwAAQBAJ&pg=PR49&lpg=PR49&dq=loraux+nicole+sa+maladie&source=bl&ots=KrZNVcW7VZ&sig=ACfU3U1tfMadINA8bMR5P2v5NTb6-7rRoQ&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwipl_LhmeDtAhULmRoKHdJsDec4FBDoATARegQIARAC#v=onepage&q=loraux%20nicole%20sa%20maladie&f=false
1 – Désolé pour l’envol de votre commentaire, Ch. Je sais qu’il était généreux, à défaut d’être nécessairement bienveillant.
2 – Elie, en effet, n’a jamais parlé que de son père, pas des nôtres… La fureur des femmes fortes est bien plus admissible que la complaisance narcissique des amuseurs faibles. La soeur d’Elie paraissait beaucoup plus lucide, qui racontait comment Elie restait dans le déni.
3 – Pour la première fois dans l’histoire des univers, « tous les terriens regardent dans la même direction » face à une nature qui se rebelle. Ce qui ne devrait pas les conduire à la collapsologie annoncée, mais bien au contraire, aider l’humanité un brin éborgnée à se survivre avec plus de bon sens. Et c’est un collègue sociologue paysan, Jean Viard, qui nous le dit, nageant à contre-courant vers le réenchantement collectif dont les petits-enfants de la rdl avaient le plus grand besoin SI VOUS VOULEZ,
https://www.youtube.com/watch?v=NERtNL80AGI
4 – Une idée de txfl pour le prochain Drillon : « à propos de l’amour des poules de Léon Poliakov ».
Bàv, (21.12.20_9.03)
« Le réenchantement collectif »
…on ne rit pas !….
« sociologue paysan »
C’est pas incompatible, JJJ ?
Aux champs on ne peut observer que les vaches !
pour faire revenir renato
Cet environnement riche a non seulement favorisé mais en partie façonné le travail historique central de Momigliano sur la tradition classique. Pourtant, placer Momigliano dans son milieu londonien n’est pas si simple, comme le montre ma propre expérience avec lui.
En 1973, je suis arrivé en tant qu’étudiant au Warburg Institute de Londres, envoyé par la commission Fulbright qui m’avait décerné une bourse pour étudier en Angleterre. La commission a également fait en sorte que mon travail soit supervisé par Momigliano, alors qu’il
https://www.tabletmag.com/sections/arts-letters/articles/arnaldo-momigliano-anthony-grafton
@gisele
merci !
vous m’avez donné un tuyau que je ne connaissais pas et que je vais exploiter ;s’il n’est pas trop tard pour moi
je vais aller trouver cette dame et lui demander de m’aider à abandonner mon apparence de brave grand’mère ménagère et vertueuse et de me donner le look de la séductrice ravageuse que je n’ai jamais été
Judith, vous allez être étonnée du changement magnifique construit par cette dame !
Je ressemblais, avant son travail d’une intelligence rare, à Louis de Funès ; après ses efforts pour me donner une apparence sérieuse, séduisante, séductrice, je ressemble désormais trait pour trait à Arnold Schwarzenegger.
« Lewis Namier qui se fit par la suite un ardent défenseur de la psychohistoire. »
La psychohistoire toute une époque :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Psychohistoire_(Asimov)
(voir le lien aussi sur la discipline réelle)
L’opération n’a pas été trop douloureuse, JiCé ?
https://www.usmagazine.com/celebrity-news/news/arnold-schwarzenegger-is-recovering-after-undergoing-heart-surgery/
gisèle ,ajourezde ma part ce conseil américain que connait surement P.Assouline (et pas de couscous avant 13H
En revanche, Momigliano, tout comme un enseignant américain, a supposé que ses élèves resteraient régulièrement en contact, l’informant des problèmes de leurs recherches et même des aléas de leur vie. Il m’a invité à le rencontrer toutes les semaines ou deux, généralement pour le déjeuner ou le thé dans l’une des cafétérias spectaculairement sordides maintenues par l’University College ou dans l’imposante maison grise du Sénat de l’Université de Londres (selon la légende, l’origine du ministère de la peur d’Orwell). «Prends ce que tu aimes», disait-il d’un geste large, alors que j’arrivais – en retard pour un appétit américain – à un comptoir-repas proposant rien d’autre que des bananes et du yaourt. Puis il demandait – aussi ardemment que n’importe quel superviseur américain – comment se déroulaient mes recherches, si quelque chose d’intéressant s’était retrouvé dans les librairies, si j’avais vu un article ou une critique particulièrement stupide de X ou de Y.
J’ai été traité comme un Calife monégasque, JB !
Car je me suis fait passer pour Pierre Assouline. Il est des clés qui ouvrent toutes les portes, et c’est bien normal, non ?….
L’apparente familiarité de cette supervision didactique étroite et méticuleuse dissimulait – dès que cela devenait apparent – un ensemble de suppositions intellectuelles et pédagogiques très éloignées du sens américain et peu susceptibles de faire en sorte qu’un étudiant américain se sente compétent ou à l’aise. Même les meilleurs professeurs américains se considéraient comme les maîtres d’un métier spécifique. Ils ont bien traité leurs apprentis, perfectionnant leurs compétences et leur présentant des maîtres d’autres universités qui pourraient leur offrir des perspectives spéciales ou des informations complémentaires sur un sujet donné. »
Au cours d’une année de présence à son séminaire de l’Institut Warburg, j’entendis un éminent sinologue discuter de l’historiographie de son domaine, comparant Jacques Gernet à Marcel Granet et Granet à Max Weber; un historien français encore plus distingué du monde antique disséquant le monde du mythe entre le cru et le cuit; Jonathan Miller analyse éloquemment le mesmérisme; et Momigliano lui-même prodiguant son érudition sur un riche récit de la façon dont le grand historien grec de Rome Polybe était revenu en Occident à la Renaissance. Séminaire après séminaire, Momigliano est arrivé avec
Janssen J-J dit: à
« 1 – Désolé pour l’envol de votre commentaire, Ch. Je sais qu’il était généreux, à défaut d’être nécessairement bienveillant. »
L’oiseau s’est posé ! L’apparition décalée des commentaires apprend à vivre dans la non-urgence. On a dit. Les paroles s’envolent puis se posent comme un vol de flamants roses sur les étangs de Camargue. Le plus difficile est de ne pas imaginer une volonté de censure ou d’exclusion de celui qui ici joue au marionnettiste.
Appelfeld écrit dans ce livre (cf mon commentaire à vous adressé) :
« Chaque fois que le manque de mots me submerge, un fragment de paysage découpé sur la rive surgit, portant en son cœur un homme à l’expression douloureuse et un homme à la mine ironique. Le premier se mord les lèvres, il a du mal à émettre un son. Le second a toujours une profusion de mots à sa disposition, il les enchaîne les uns aux autres jusqu’à extraire des sabres de sa bouche, tel un prestidigitateur. »
» Et il a vu le travail le plus actuel dans son propre domaine spécial, l’histoire de l’écriture historique, plutôt que son bien-aimé Gibbon voyait l’histoire elle-même: comme un récit des crimes et des folies de l’humanité. Sa réponse habituelle aux nouveaux livres dans le domaine était de décourager les autres de faire de telles tentatives avant d’avoir fait au moins une vie de recherche. À certains égards, sa curiosité universelle semblait donc presque masochiste: une recherche constante de plus de preuves que ses collègues étaient incompétents et que ses élèves étaient des cancres (énonçant ce dernier point, »
De Momigliano je ne sais pas si on a traduit en français beaucoup de choses .
Pour ma part je n’ai lu qu’un livre de lui , mais passionnant d’une intelligence et d’une richesses de documentation remarquables :Sagesses barbares , qui etudie les visions qu’avaient les Grecs des peuples qui les entouraient
Pour l’anecdote Momigliano issu d’une famille juive italienne tire son nom du village français de Montmélian première etape, pour quelques années , de l’exil de ses ascendants quand ils ont été chassés d’Espagne
Je pense qu’ils ont gagné plus tard l’empire ottoman, puis ont appartenu à cette vague de juifs de Turquie venue plus tard s’installer en Italie essentiellement à Livourne
Cette population très presente en Tunisie sous l’appellation de « Guerni » ou de « livournais », souvent de nationalité italienne, constituait une aristocratie très raffinée et cultivée, tenant a affirmer sa différence avec la masse juive autochtone et pratiquant une forte endogamie
Ils ont des noms italiens ,ainsi Valensi , Finzi (comme les Contini) Modigliani ou ont gardé leurs noms espagnols d’avant comme Enriquez
Ce monde a offert à Naples un maire communiste
. « Qu’est-ce qui n’allait pas avec l’autre? » beat, dans une veine classique de l’humour juif plus généralement appliqué à la cuisine.) Il a persuadé les revues et les rédacteurs en chef de publier mon travail bien avant que j’aie terminé ma thèse. Surtout, il m’a raconté des histoires – le principal moyen par lequel les grands savants et les grands professeurs survivent. Si dans rien d’autre, en racontant des histoires sur lui, comme j’aime le faire, je peux prétendre suivre son exemple.
Mon temps en tant qu’élève de Momigliano s’est terminé tôt – bien plus tôt que je ne l’avais souhaité. Au milieu de ma première année de recherche de thèse, on m’a proposé un poste d’enseignant en histoire à l’Université Cornell. C’était en 1974, au milieu de la Grande Dépression académique des années 70 qui a marqué ma génération de chercheurs dans les sciences humaines. Voyant des amis au moins aussi capables
« Chaque fois que le manque de mots me submerge » (Appelfeld)
… ce qui me désole, moi aussi, car le phénomène est terriblement fréquent en ce qui me concerne : je manque de mots verbeux et ce manque de mots me SUBMERGE !
Réponse à ce manque ?
J’ouvre une autre bouteille de spumante ….!
. Mais je lui dois une dette de plus, une dette très individuelle: une que je ressentais aussi fortement lorsque je lui ai rendu visite pour la dernière fois, dans la chambre d’hôpital ensoleillée de Chicago où il a tenu sa cour au début de l’été quand il est mort, comme je l’avais fait. fait des années auparavant dans son sombre bureau à Londres. C’est une dette envers l’exemple qu’il m’a donné.
Momigliano m’a appris ce que je pouvais et ne pouvais pas faire, ce que je suis et ce que je ne suis pas. Comme lui, je suis maintenant professeur dans une grande université, une petite présence sur les mêmes circuits de conférences et de conférences qu’il dominait autrefois. Comme lui, j’étudie un large éventail de sujets, du moins selon mes modestes normes américaines. Les gens me décrivent parfois comme un érudit d’importance et d’originalité, un défenseur, ou du moins un représentant, de cette tradition européenne dont Momigliano a illustré. De temps en temps, je suis tenté, un instant, de les croire. Mais l’erreur ne persiste jamais. Car Momigliano m’a légué non seulement le corpus inimitable de son travail et l’aide antérieure de sa critique, mais aussi l’expérience d’une bourse si profonde, ainsi que
Essays in Ancient and Modern Historiography , par Arnaldo Momigliano, publié par University of Chicago Press, © 2012 par The University of Chicago; Momigliano and Antiquarianism: Foundations of the Modern Cultural Sciences par Peter N. Miller, publié par University of Toronto Press, © 2007 par University of Toronto; et The American Scholar . Tous les droits sont réservés.
« Je peux estimer des écrivains, des philosophes, des médecins, des professeurs, des avocats, des magistrats, des ingénieurs, des architectes, des journalistes, des musiciens et quelques autres encore, mais j’ai beaucoup de mal à estimer des…marchands, même s’ils ont leur utilité » ( PasTriste ChatRoulé)
Par bonheur, le ridicule tue moins que le COVID… ….
Jean Viard, à l’univ d’Aix, est un sociologue de la meilleure farine, émérite maintenant. Il a gardé son accent du sud, a toujours voulu vivre en province, au Sud-Est, et proche du monde rural qu’il connait bien. C’est un type généreux, porté à l’optimisme de la vie comme Montaigne, et qui ne se l’est jamais pété, n’a jamais châtié son langage, y compris dans ses nombreux écrits précisément méprisés par les con-descendants de la capitale, un peu comme naguère le regretté poète de l’urbain, Pierre Sansot… Viard est resté très actif et éveillé, proche de Robert Nyssen et des éditions Actes Sud. Surtout, il a fondé la magnifique maison d’édition de l’Aube.
Et vous le savez très bien, jzmn, que le terme de « paysan » sous ma plume, reste le plus merveilleux des compliments. Un GJ provincial, tel un genre d’ « anti-bobo », pas trop comme vous, quoi… Hein ?
Bloom ne me pardonnerait pas d’oublier
Dodds
Eric Robertson Dodds, né le 26 juillet 1893 et mort le 8 avril 1979 est un historien irlandais, spécialiste de la Grèce antique. Il signait ses ouvrages « E. R. Dodds ».
E.-R. Dodds. Les Grecs et l’irrationnel [compte-rendu]
sem-linkR. Turcan
Revue de l’histoire des religions Année 1966
https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1966_num_170_2_8420
Les multi-biographes édités par les maisons Fayard ou Perrin feront-ils l’objet de biographies ? Biographies de biographes, voilà une nouvelle page du catalogue.
Ce matin (france culture), un interview équilibré de Jean Viard à propos de l’élection du nouveau maire de Marseille.
Gigi,
Quand allez vous admettre que tous les sociologues réunis ne valent pas un bon plombier ?
(… ou un bon juré Goncourt, bien entendu …)
Ce midi c’est vol-au-vent aux ris de veau.
Une purée fine de potimarron à côté.
Il n’y a pas de Maire à Marseille, Gastounet compris, camarade !
…juste des Parrain….
A cause de Boy G. emmené urgemment ce matin chez le véto pour lui faire couper des ergots devenus démesurés et dangereux (-hier soir, le poulailler était constellé de taches de sang des deux poulettes-), je n’avais pas vu le retour de votre post. Et pas compris la teneur de la suite… A la relecture, constate que la gamberge vous a ramenée à Stendhal (je vois bien -le roman pour approfondir l’Histoire-) et Appenfeld (que je ne connais point)…
Bienvenue Ch. Votre ex-pseudo et votre vrai prénom d’usage en retour me fait personnellement bien plaisir, surtout en cette période. Bàv,
Couper les ergots d’un coq, voilà qui éclaire la remise….
Passou,
Je me donne du mal, mais votre cadeau de Noel sur les historiens est foireux !
Nous n’arriverons jamais à 500 commentaires sur ce billet décalé. Or, cornecul, pour moi qui suis polygame père de 12 enfantelets, malade de paresse, c’est un manque à gagner terrible, 500 euros en moins…
Alors eu’l t’loiji ?
l’a misè’le avec ses poules ?
mon pauvre JC, aussi truffé de préjugés que votre JB ! Si vous saviez chez combien de bobos maladroits comme vous autres, Viard a pu déboucher de canalisations à titre gratuit…, vous feriez pas tant les malins, hein ! Car ce qu’on ne sait pas suffisamment, c’est qu’il est super habile de ses mains, comme son pote Pierre Rabbi… Pareil pour Paul Edel, la mécanique, c’est le hobby de pas mal d’intellos provinciaux qui écrivent des livres à leurs moments perdus, hein ? Ça vous bouche la gueule un brin, non ?… vu sous cet angle
et le cinéma, c’est la vie!
https://issuu.com/remybesson/docs/duby
Oui, paysan est un beau mot. Aragon l’a utilisé et même associé avec Paris. L’accoler à sociologue ce n’est pas gentil. Les éditions Actes Sud, installée en Arles, vous savez bien que c’est le repaire par excellence des bobos. Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur les éditions de l’Aube, un bien beau nom pour une maison d’édition ?
Bon rétablissement à votre coq royal et toute mon affection aux deux poulettes meurtries par ses ergots.
la nostalgie du monde d’avant.
—
C’est bien ce qu’exprime le Brexit, hélas: le monde vu au seul prisme du rétroviseur déformant.
Mais les historiens cités par Passou, que tous les anglicistes de ma génération connaissent parfaitement, n’ont jamais colporté une vision culturaliste, essentialiste de la GB, et ont toujours replacé son histoire dans des mouvements bien plus vastes. C’est évidemment vrai de Eric Hobsbawm, dont ‘L’âge des révolutions’ m’a littéralement subjugué, notamment les passages consacrés à la circulation de l’information au 18e s. et au rôle primordial joué par les colporteurs. En fait, je me le suis acheté à l’époque où je tenais le stand des bouquins d’occasion de l’IMG au marché d’Aberdeen pendant l’hiver 79-80 (celui d’après le mécontentement).
Ne jamais oublier que Hobsbawm, communiste, a publié un des livres les plus influents de l’historiographie britannique, L’Invention de la tradition avec H. Trevor Ropper, qui était tout à fait de l’autre bord. Les admirateurs de tartans et de clans écossais peuvent se reporter utilement au chapitre traitant de l’invention de la tradition des Highlands. Perso, Trevor-Ropper reste lié à un article dont je n’ai plus la référence, où il analysait magistralement le déplacement du centre économique de l’Europe de Venise et Gênes aux Provinces Unies, au XVIe s.
Et que dire de EH Carr, dont le What is History? fut lecture obligatoire pour nous autres, heureux étudiants de DEA en civilisation britannique, sont les travaux étaient dirigés par de fabuleux professeurs engagés dans la cité.
Je découvre grâce au lien qu’a mis Passou l’article sur JH Plumb, dont je parlais en plus que bien sur l’autre fil, et avoue n’avoir aucun intérêt pour le petit bout de la lorgnette, les ragots ramassés en misérables petits tas de secrets et voués à la moto-crotte de l’Histoire. Couldn’t care less about plumbing the old Plumb, could I?
Si je puis me permettre de prodiguer un conseil aux erdéeliens, c’est d’aller faire un tour du coté de ces historiens anglais d’hier et d’aujourd’hui, y compris de ceux qui, comme Robert Tombs, continuent à défendre mordicus le Brexit. C’est s’offrir un beau dépaysement de la pensée, que des historiens français comme François Bédarida autrefois et Fabrice Bensimon aujourd’hui, portent également avec grâce et compétence.
Je ne dirais pas autant de la nouvelle génération d’irlandicistes français, mais c’est là une autre histoire (Histoire?)!
Et alii, je ne comprends pas pourquoi vous dites que Tony Judt, dont la maladie et la mort m’ont profondément affecté, n’est pas anglais?
Je m’adressais bien sûr à JJJ, qui remarquera qu’en dialoguant avec lui, moi, je n’ai pas besoin de le traiter de tous les noms et de tous les maux. On ne s’élève pas en rabaissant l’autre. Au contraire !
Bloom, les deux;il était anglo américain
English-American historian,
Janssen J-J dit:
A cause de Boy G. emmené urgemment ce matin chez le véto pour lui faire couper des ergots devenus démesurés et dangereux (-hier soir, le poulailler était constellé de taches de sang des deux poulettes-), je n’avais pas vu le retour de votre post. Et pas compris la teneur de la suite… A la relecture, constate que la gamberge vous a ramenée à Stendhal (je vois bien -le roman pour approfondir l’Histoire-) et Appenfeld (que je ne connais point)…
Bienvenue Ch. Votre ex-pseudo et votre vrai prénom d’usage en retour me fait personnellement bien plaisir, surtout en cette période. Bàv,
Votre coq a des ébats meurtriers !
De Stendhal, dans ce chapitre IX, Carlo Ginzburg a cette fine conclusion :
« L’isolement des héros de Stendhal est souligné et renforcé par leurs réflexions intérieures, qui alternent avec la description de leurs actions pour donner lieu à une sorte de contrepoint. Ce procédé, qui a été baptisé « discours direct libre », se présente généralement ainsi : un récit à la troisième personne est interrompu brusquement par une série de phrases brèves attribuées à un des héros su récit. […] cela met le lecteur dans un rapport étroit, intime presque, avec les personnages les plus importants du roman : Julien Sorel, Mme de Rênal, Mlle de la Mole. […]
Le discours libre direct donne voix à l’isolement des personnages, à leur rivalité ingénue vaincue par un processus historique qui bouleverse et humilie leurs illusions. Un tel procédé semble interdit aux historiens, parce que, par définition, le discours libre direct libre ne laisse pas de traces documentaires. Mais les procédés narratifs sont comme des champs magnétiques : ils provoquent des questions, et attirent de possibles documents. En ce sens un procédé comme le discours libre direct, né pour répondre, sur le terrain de la fiction, à une série de questions posées par l’histoire, peut être considéré comme un défi indirect lancé aux historiens. Il se pourrait qu’un jour ces derniers le relèvent, sous une forme que nous ne pouvons pas encore imaginer. »
Bien, j’ai vu. Ça manque un peu de littérature à mon goût… Et pas très différent des maisons d’édition germanopratines. Eric Fottorino ou Danielle Mitterrand au catalogue, bof !
http://editionsdelaube.fr
Janssen J-J dit: « […] Appenfeld (que je ne connais point) »
Ce roman Mon père et ma mère est un des derniers qu’il a écrit. C’est Valérie Zenatti qui l’a traduit de l’hébreu, comme pour les autres parus aux éditions de l’Olivier.
Aharon Appelfeld est enterré sur les hauteurs de Jérusalem dans le carré des « êtres précieux »…
J’ai dévoré, dans ses récits et romans, 3 livres : Histoire d’une vie – L’Amour, soudain- Le garçon qui voulait dormir.
Quelques lignes, encore de ce dernier roman :
« La crainte de me perdre sur des routes qui ne sont pas les miennes m’étreint chaque fois que je suis à mon bureau et m’apprête à entamer un voyage d’écriture. […]
Ce qui extrait le récit du collectif et de l’Histoire, c’est bien sûr les individus dans lesquels s’incarne le temps.[…]
Mais sans l’enfant qui est en vous, qui a vu ce qu’il a vu, qui a gardé en lui de longues années ces visions innocentes, l’histoire glisse vers la chronologie, vers un passé brumeux et informe aux couleurs ternes.
L’enfant, son étonnement, ses peurs subites, le chagrin incompréhensible qui le submerge parfois, sa proximité avec les animaux, ses plongées dans les rêveries, son lien mystérieux à son père, à sa mère, tout cela, et plus que cela, l’accompagne lorsqu’il s’apprête à dévoiler son intériorité. »
au fait, ROUDINESCO EST une historienne!
Mais Roudinesco c’est pas vous, et alii ?
Historienne de la psychanalyse, en effet.
« dans le carré des « êtres précieux »… »
Quel prétention, Christiane ! Est-ce selon sa volonté ?
« ces visions innocentes »
Il n’y a pas de visions innocentes. Le voyeur, enfant, tout au plus, peut être éventuellement, innocent, et encore. Là, il s’est égaré, Appenfeld !
Dosse, le biographe de Vidal Naquet a été le biographe de DE Certeau, qui est aussi tenu pour historien (de la mystique)
Faire de l’histoire, c’est marquer un rapport au temps.
Depuis plus de quatre siècles, l’historiographie occidentale se définit par la coupure qui d’un présent sépare un passé. Le geste qui met à distance la tradition vécue pour en faire l’objet d’un savoir est indissociable du destin de l’écriture. Écrire l’histoire, c’est gérer un passé, le circonscrire, organiser le matériau hétérogène des faits pour construire dans le présent une raison ; c’est exorciser l’oralité, c’est refuser la fiction. C’est, pour une société, substituer à l’expérience opaque du corps social le progrès contrôlé d’un vouloir-faire. Ainsi, depuis Machiavel, l’histoire se situe-t-elle du côté du pouvoir politique qui, lui, fait l’histoire.
Michel de Certeau s’attache à caractériser ici les opérations qui règlent l’écriture de l’histoire : la fabrication d’un objet, l’organisation d’une durée, la mise en scène d’un récit.
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Bibliotheque-des-Histoires/L-ecriture-de-l-histoire
François Dosse, Michel de Certeau. Le marcheur blessé
Paris, La Découverte, 2002, 656 p.
Michel de Certeau, historien et philosophe (1925-1986), était assurément un personnage hors du commun parmi les religieux, et la biographie qu’en dresse F. Dosse constitue un ouvrage qui doit marquer l’historiographie de la culture intellectuelle de la seconde moitié du xxe siècle. Certes, seront déconcertés de prime abord ceux que, comme le rédacteur de ce compte rendu, rebute le mysticisme à l’époque des sondes interplanétaires, ainsi qu’une langue parfois si chargée de sophistication qu’elle semble virevolter en arabesques abstraites
https://journals.openedition.org/chrhc/1494
« Faire de l’histoire, c’est marquer un rapport au temps. »
Réponse de James Joyce dans « Ulysse » : « Il n’y a ni passé, ni futur.
Tout ce qui découle est un présent éternel. »
Pourquoi irai-je contester les analyses stupides de cette conne de Gigi ?
Joyeux Noel, salope !
Jazzi dit:
« dans le carré des « êtres précieux »…
Est-ce selon sa volonté ?
Bien sûr que non ! c’est un hommage qui lui a été rendu je suppose. C’est inscrit dans sa bio en 4e de couverture…
Un peu de lui :
https://www.liberation.fr/planete/2018/01/04/aharon-appelfeld-histoires-d-une-vie_1620407
De trés vieux liens unissent dans ce pays l’Historien et le pouvoir. Richelieu, on s’excuse de le rappeler pour ceux qui y sont allergiques, commanda à Mézeray une Histoire , la première qui fut un récit national. Sous l’Empire, ce fur à Anquetil de s’y coller, Sous la République, à Lavisse et son éqauipe, puis au duo Mallet-Isaac, surtout d’ailleurs Isaac.
Il en est résulté une vision de l’Historien comme Barde du Récit national, un Barde quasi sacré. Le plus illustre a découragé longtemps les biographes par la publication de son Journal, on a nommé Michelet.
Le lien Histoire-Pouvoir est beaucoup moins pregnant -existe-t-il seulement?_ en Angleterre. Et parant, la sacralité de la figure du scribe historique. Il devient alors possible d’envisager leurs biographies, ce que nous n’avons pas ou peu fait vis-à-vis d’auteurs perçus comme des monstres sacrés. Quelques exceptions du coté d’Eribon ne font pas le printemps biographique espéré; Composition Française aborde plus les années de jeunesse de Mona Ozouf, c’est joli à lire mais ce n’est pas cela. Ajoutons la tendance incorrigiblement française de dispersion ou de destruction des archives personnelles pour les gens les plus intéressants. Les Archives de Lenotre, pour ne citer qu’elles, ont fini aux enchères il y a quelque vingt ans.
Et voila pourquoi votre fille est muette, dirait le bon Sganarelle!
Bien à vous.
MC
Jazzi dit: à
« ces visions innocentes »
Il n’y a pas de visions innocentes. Le voyeur, enfant, tout au plus, peut être éventuellement, innocent, et encore. Là, il s’est égaré, Appenfeld ! »
Que de jugements hâtifs. D’abord, il faut le lire…
on signalera quand même la BHVP bibliothèque historique de la ville de Paris:il y a dans la réserve des correspondances de et avec MICHELET,-peut-être un fond Michelet ça, je ne sais- mais les magazinières n’ont pas les cheveux rouges, mais de sages jupes plissées grises ou bleues, et communiquent les livres ou communiquaient -ça a peut-être changé- avec commentaires à la tête de « la cliente » ,
fonds MICHELET/
https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/ark:/06871/0031476
En passant
Brit. Lit.
Merci à puck d’avoir mentionné Mrs. d’Arblay, née Frances (« Fanny ») BURNEY : d’Evelina à The Wanderer (celui que je préfère de ses romans, avec son « Incognita » en proie aux secousses de la grande Histoire comme aux mécanismes de projection de ceux qu’elle rencontre) en passant par Cecilia et Camilla et surtout son extraordinaire Journal, quel auteur, quelle femme, quelle vie.
Histoire
— Bl., Trevor-RoPer se contentait d’un seul p (un de plus et la face du monde n’en aurait certes pas été changée mais la prononciation de son nom.)
— E.P. Thomson quand même ! The Making of the English Working Class et son livre sur William Morris.
— Je voudrais aussi mentionner John Barrell, pas à strictement parler historien mais formidable dix-huitièmiste articulant littérature, histoire de l’art et histoire tout court, notamment pour cet ouvrage
https://www.cambridge.org/gb/academic/subjects/arts-theatre-culture/western-art/dark-side-landscape-rural-poor-english-painting-17301840?format=PB&isbn=9780521276559
Il est vrai qu’à ma connaissance leurs vies n’ont pas suscité de biographies.
et Alii
j’avais lu d’une biographie de M.de certeau qu’elle était une biographie non autorisée que n’avait pas cautionnée la gardienne de sa mémoire Luce Giard, qui sous le nom de Zmiro a été ma condisciple au lycée,est-celle dont vous parlez ?
En tout cas dans la vaste œuvre de ce penseur brillant , jésuite hors normes , j’ai essayé de lire plusieurs textes .Je n’ai pas tout compris certains trop difficiles me sont restés inaccessibles ; mais j’ai beaucoup aimé la « fable mystique » et son analyse de l’affaire des possédés de Loudun qui est lumineuse
Erratum (ou l’arroseuse arrosée) :
E.P. ThomPson
QUESTION « psy », puisque Dosse écrivit une biographie croisée Deleuze et guattari (que je n’ai pas lue)
je signale (de Lundi matin)
GROSS-OTTO-SAUVAGE-ANALYSE-SCHIZO
Un premier mode d’accès pour la découverte d’Otto Gross (OG) se trouve dans la lecture du Courrier Dada de Raoul Hausmann. Il y est cité quatre fois, plus cette note du regretté Marc Dachy :
« Otto Gross (1877-1920) était un disciple très brillant de Freud, un « homme génial » selon Jones. Le fondateur de la psychanalyse voyait en lui un homme précieux et un esprit remarquable mais il dut l’écarter, ainsi que d’autres analystes, en 1908. En 1912, Gross évoquait l’intention d’éditer un journal, « quelque chose du genre revue des problèmes psychologiques de l’anarchisme » dans lequel seraient présentés les résultats radicalement individualistes, mettant en question toutes les institutions existantes, auxquels conduit une exploration résolue de l’inconscient : cela constituerait une sorte de préliminaire intérieur de la révolution.
Les événements ne lui en laissèrent pas le temps. Il fut soudainement et illégalement interné en décembre 1912 dans un asile psychiatrique de Troppan (Silésie) à l’instigation de son père qui avait réuni contre lui un dossier accablant (…) ».
https://lundi.am/Schizopolis-2
j’ai connu un schyzanalyst et sa compagne :il avait suivi d’abord Deleuze et devait faire une revue de philo qui n’a pas vu le jour
(@ bof.) – Je ne parlais que de la partie du « monde en cours » dirigée par Viard aux éd. de l’Aube… (sciences humaines et essais sur le décryptage du monde actuel, et le fond me parait TAF honorable, désolé !)…
https://editionsdelaube.fr/nos-collections/monde-en-cours/
Quant aux restes alimentaires, je n’étais pas au courant de la production de cette maison…
D’une manière générale, ne soyez donc pas si méprisant, SVP, dans vos regards et comparaisons souvent hasardeux et bien superficiels between Paris vs province.
Le MDF risque de se décentraliser un jour… qui sait ? Vous aurez l’air fin…
Souvenez-vous par ailleurs que quand H. Nyssen a lancé Actes sud, pas beaucoup de vos petits camarades y auraient parié un kopek. Mais il lui a suffi de dénicher Berberova et quelques autres, et les mauvais bobos parisiens inédités ont peut-être alors senti qu’il était peut-être temps d’accourir en Arles (les ziennes).
Dernière mise au point sur « le paysan de Paris », que j’ai fini par lire à force de vous entendre citer ce bouquin…. Une vraie merde entre nous. Je me demande pourquoi vous avez trouvé ce bouquin noble et sympatoche au point de devenir tout à coup respectueux à l’égard des ploucs ?… Risible… le paysan d’Aragon, c’était assurément pas un gars qui regardait passer les vaches ! Probab que son auteur étant gay (bien que longtemps fourvoyé), ce fait valait absolution à vos yeux !… Sinon, non, je vois pas trop d’autre critère de défense de ce mauvais bouquin sans queue ni tête, surtout quand on sait votre prétendue détestation pour le mentir-vrai.
(Suis-je poli avec vous, là, jzmn ? Je l’espère, comme je m’efforce de l’être toujours.., sauf si on me cherche un brin. Et je vous ai connu parfois plus putassier et grossier avec des internautes que vous voudriez bien l’admettre aujourd’hui. Personne icite n’est un petit saint, poli et courtois, en dépit des fiches de vos généreuses fiches de « monsieur cinéma », nous le savons tous… Bàv).
@ VEDO . Ma remarque,à propos de Plutarque, vient du fait que , bien souvent, Plutarque est considéré comme un écrivain écrivant en latin. Elle ne s’appliquait pas à vous (j’avais lu TOUT votre commentaire).
Par ailleurs le cas de Plutarque-que j’ai autrefois traduit, non en totalité !– entre parfaitement dans la réflexion du billet de PA. Pour qui, pourquoi écrire l’histoire ? Il y a peu, JN Jeanneney recevait sur Fr.culture V.Azoulay,à propos de Thucydide et de la guerre du Péloponnèse; tout-à-fait passionnant. Il faudrait rapprocher cela des travaux de Nicole Loraux, « l’idée d’Athènes » (à propos de la démocratie directe dont certains nous rebattent les oreilles en ce moment).
Le « tableau » fait partie du récit historique, dans ce qu’on appelle l’Antiquité, de même, le « discours » rapporté au style direct. » L’éloge funèbre » prononcé par Périclès est-il si différent de ceux que l’on a récemment entendus ?
Il est évident que j’éprouve du plaisir à lire la mort de Néron racontée par Suétone « qualis artifex pereo » (intraduisible !), ainsi que le fameux « tu quopue, mi fili / kai su teknon « ….il est vrai que je ne suis pas Historienne , ce qui explique que je puisse m’égarer !
sauf confusion, il y a dans le paysan de Paris ce beau mot de « pitchpin »(des sens ») où je l’appris:une vraie gourmandise
(JiCé….. dit: à Pourquoi irai-je contester les analyses stupides de cette conne de Gigi ?
Joyeux Noel, salope !)
Préfère encore lire ça, au moinsss ça me faire rire un brin sur le bonhomme… l’est pas cmpltmt à désespérer, passoul le sait bin…
Christiane, pour savourer l’originalité de Stendhal dans son application du « discours direct libre » il faut lire la thèse de Christelle Reggiani « Les discours directs libres dans la prose narrative de Stendhal ». Exemple :« Le comte Mosca, interrogé, parla de sa vie à Parme. En Espagne, sous le général Saint-Cyr, j’affrontais des coups de fusil pour arriver à la croix et ensuite à un peu de gloire, maintenant je m’habille comme un personnage de comédie pour gagner un grand état de maison et quelques milliers de francs. »
Peu de grands Stendhaliens se sont penchés sur cette initiative originale à cette époque, qui consiste à garder une vitesse d’écriture même dans les changements de plan , une spontanéité énonciatrice, qui cavale et fait fi des guillemets, des « dit-il » qui ralentissent la lecture et morcellent le discours. Avec Stendhal, fluidité, dynamisme, et ce discours indirect libre qui accélère tout et correspond bien au « culte de l’énergie » qui mène Stendhal, jusqu’à multiplier dans sa « Vie de Henry Brulard « croquis et dessins….. Avec Stendhal, on court la poste, mais dans la précision… on saute les guillemets et autres balises typographiques, sorte de ralentisseurs… Ca correspond bien à cette foutue dictée improvisée, de cette « Chartreuse de Parme » « parlée-improvisée » à son secrétaire en 53 jours.. Balzac, en technicien avait bien repéré cette nouveauté dans l’écriture de Stendhal pour la dénoncer comme une faiblesse..
« Il est négligé, incorrect à la manière des écrivains du XVIIe siècle » (Honoré de Balzac, « Études sur M. Beyle » [1840])
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« Un homme qui dort / Georges PerecLes anarchistes, une tradition révolutionnaire et philosophique / Daniel Colson »
Introduction à la schizo-analyse / Gilles Deleuze & Félix Guattari
Publié le 3 mars, 2009 dans Anarchies, Deleuze, Désir, Flux et Guattari. 2 Commentaires
La thèse de la schizo-analyse est simple : le désir est machine, agencement machinique – machines désirantes. Le désir est de l’ordre de la production, toute production est à la fois désirante et sociale. Nous reprochons donc à la psychanalyse d’avoir écrasé cet ordre de la production, de l’avoir reversé dans la représentation. Loin d’être l’audace de la psychanalyse, l’idée de représentation inconsciente marque dès le début sa faillite ou son renoncement : un inconscient qui ne produit plus, mais qui se content de croire… L’inconscient croit à Oedipe, il croit à la castration, à la loi… Sans doute le psychanalyste est-il le premier à dire que la croyance, en toute rigueur, n’est pas un acte de l’inconscient ; c’est toujours le préconscient qui croit. Ne faut-il pas dire même que c’est le psychanalyste qui croit, le psychanalyste en nous ? La croyance serait-elle un effet sur le matériel conscient, que la représentation inconsciente exerce à distance ? Mais, inversement, qu’est-ce qui a réduit l’inconscient à cet état de représentation, sinon d’abord un système de croyances mis à la place des productions ?
http://lesilencequiparle.unblog.fr/2009/03/03/introduction-a-la-schizo-analyse-gilles-deleuze-felix-guattari/
« Personne icite n’est un petit saint »
Ni ici ni ailleurs, JJJ. C’est comme pour les visions innocentes ou coupables, ça n’existe pas.
Quant à votre opinion sur « Le Paysan de Paris », je ne vais pas la contester, mais permettez-moi de ne pas la partager…
Autrement dit, à quoi ça sert d’aller se faire vacciner si c’est contre un virus qui n’est déjà plus le bon ?
Jazzi
C exactement ce que j’ai dit alors en parlant de l’Qngletrre du sud-est.
Il y a combien de jours ?
Je l’ai mise sous influence ce matin ma mère.
Comme ça :
Jui ai dit tu veux te faire vacciner ou pas. Elle m’a dit pourquoi. Ji ai dit mais si on t’autorise pas à sortir ça sert à quoi que tu t fasses vacciner ?
M’a répondu t’as raison.
M’appelle ma fille. Je biche un max.
Jui ai dit alors je crois que je vais refuser qu’on te vaccine. M’a dit que si je refusais alors elle refusait elle aussi🌈.
Avons tricoté un point à l’endroit, un point à l’envers.
Aujourd’hui, tenez-vous bien : c l’ anniv.de Mara qui aurait 48 ans -elle en paraît 38-.
Avons un peu tchatché au tél.ce matin.
Je l’ai remerciée de l’affection qu’elle mettait dans son boulot pour ma mère.
Elle m’a répondu : » Si je tiens le coup, c grâce à votre mère ».
Olivier Vérant donnant l’exemple et passant Noël seul, je vais peut-être me faire vacciner, => ma mère aussi. On va voir.
@Marc court
les mémoires de jeunesse de Mona Ozouf m’ont fascinée parce qu’au delà de la découverte d’une femme attachante et fort intelligente j’y ai trouvé une magnifique leçon du vivre ensemble
Elle y montre à partir de sa propre expérience vécue comment on peut être une fille de la France laïque, ointe des sacrements les plus elevés de l’école de la Republique , et continuer à faire vivre en soi, sans déchirement ni contradiction, la flamme de son appartenance bretonne bretonnante ,allant jusqu’au bout du chemin ouvert par Renan dans sa prière sur l’acropole .
En un temps où on ne distingue pas toujours l’affirmation de la différence de la tentation communautariste ,quelle belle leçon aujourd’hui pour certains, venus d’ailleurs, et qui pensent, au nom de leur assimilation , devoir se dépouiller d’un tradition culturelle qui en réalité les a aussi construits, sans pour autant interférer avec leur sentiment d’être pleinement des enfants de la France ,et héritiers de son passé
Angleterre du sud est.
@gisele
je trouve que la traduction habituelle : »quel artiste meurt avec moi »est assez reussie et elle garde exactement le rythme d la phrase latin
Claude Brasseur est mort
je ne l’avais pas « vu » vieillir
Me souviens de Vidocq et du Dom Juan de Marcel Bluwal aux cotés de Piccoli.
https://www.youtube.com/watch?v=wfFi744xErw
Longtemps on relégué Claude Brasseur dans l’ombre de son père, mais il a fait son propre chemin.
Longtemps on a relégué Claude Brasseur
Jui ai dit alors je crois que je vais refuser qu’on te vaccine. M’a dit que si je refusais alors elle refusait elle aussi🌈.
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Je crains que vous soyez ou folle ou inconsciente, Rose. Par égard pour vous je retiendrai la dernière option. Votre mère est en danger de mort en ne se faisant pas vacciner. Rien d’autre à dire.
rose, échangez quelques mots la dessus avec l’entourage soignant de votre maman ,c’est le plus sage pour vous décider définitivement
À propos du Warburg institute, ne pas oublier Anne-Marie Meyer qui en fut un pilier — Aby Warburg in His Early Correspondence, et avec Riccardo Di Donato : Arnaldo Momigliano, The Classical Foundations of Modern Historiography.
rose, c’est assez compréhensible que votre maman dise « comme vous » ;mais les soignant-e-s qui l’entourent auront une plus grande conscience de son état de « fatigue » -même nerveuse »,de ses réactions ,au chaud, au froid,au bruit, aux gestes plus ou moins brusques, et bien sur comparativement avec les autres dames selon leur santé (pulmonaire, digestive…)depuis longtemps; et vous réaliserez mieux si elle peut supporter maintenant cette « intervention » dans son quotidien; et l’aider ,elle ,à prendre conscience de ce qui serait le plus sage de décider, alors qu’on ne sait rien de l’épidémie, ses « bonds » et des arrangements pratiques pour se protéger!
allez, courage!
@ rôz, Je ne vous donnerai aucun conseil. Suis sûr que vous n’en avez pas besoin, vous et elle. Et que toutes deux, vous évoluerez peut-être dans vos attitudes, quand vous serez confrontée à un choix réel.
Ne vous laissez pas influencer par les conseilleurs qui ne sont jamais les payeurs.
Merci de faire état de vos avancées personnelles sur ce front douloureux et joyeux, si elles vous réconfortent un brin. Nous sommes avec vous, pas pluss pas moinss. Et moij, avec Hugo, oui, Kessel, pourquoi pas, avec Gary, non. Hein ? A bientôt, petite mère courage. Bàv,
ah, mais j’étions point au courant qu’il existait encore des vrais pères Nono en ce bas monde d’ordures… des qui se souciant un brin de la santé des autres !…
De quoi désespérer un JC à Boulogne-Billancourt, ma parole !
https://www.lefigaro.fr/conjoncture/euromillions-le-gagnant-consacrera-une-majorite-de-ses-200-millions-a-des-dons-dans-le-domaine-la-sante-20201222
une thèse d’histoire:Le masque dans les representations de la fete venitienne au xviiie siecle
par Gilles Bertrand sous la direction de Louis Marin – Paris, EHESS
Ce qui est formid. avec les touites de la rdl, c’est d’apprendre tous les jours qu’il y aurait un nouveau « plus grand proustien de tous les temps »… Ça vous fout pas un brin les j’tons, CT ?.
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