de Pierre Assouline

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La République des livres
Les historiens aussi ont eu une vie, « indeed »…

Les historiens aussi ont eu une vie, « indeed »…

Ca ne se fait pas ? Non, ça ne se fait pas, au motif que la vie d’un historien importe moins que son œuvre. Il n’est guère d’usage que ceux qui écrivent l’Histoire fassent eux-mêmes l’objet d’une biographie en bonne et due forme (les biographies de François Furet et Pierre Vidal-Naquet font figure d’exception) , l’exercice de l’ego-histoire relevant, lui, de l’autobiographie. L’enquête que Robert Lerner consacra à « la vie d’historien » (Gallimard, 2019) du médiéviste Ernest Kantorowicz fait également figure d’exception ; encore son existence chaotique, engagée et parfois fantasque s’y prêtait-elle quand celle de tant d’autres de ses collègues ne sont jamais que des vies de professeur. Quel biographe bien né irait imaginer que les tribulations d’un universitaire puissent donner matière à un récit excitant- sauf à verser dans le roman de mœurs le plus corrosif à la manière d’un David Lodge ? Pourtant, en Grande-Bretagne, il est vrai terre d’élection du genre biographique, non seulement ça se fait mais c’est depuis peu considéré comme le reflet d’un certain air du temps. Non seulement des « Vies » de grands historiens sont commandées, écrites, publiées mais elles sont lues, critiquées et plébiscitées. Tant et si bien que David Herman a pu les rassembler dans un même article de The Critic, les consacrant au titre d’un phénomène.

AJP Taylor, spécialiste notemment des origines de la seconde guerre mondiale, avait pris de l’avance puisqu’ill bénéficiait déjà de deux solides biographies depuis quelques années. Il a été tout récemment rejoint EJ Hobsbwam, Lewis Namier historien du parlementatrisme britannique, JH Plumb, spécialiste du long 18ème siècle anglais. Et comme si cela ne suffisait pas, les lecteurs viennent également de plébisciter la correspondance et le Journal de Hugh Trevor-Roper, ainsi que le recueil de lettres de Richard Cobb. Sans oublier celles qu’ont échangé Isaac Deutscher et Isaiah Berlin tout au long de leur amitié, le second ayant déjà suscité une biographie et différentes études.

Leur point commun ? D’abord, et comment ne pas le remarquer, ce sont tous des hommes ; une historienne de l’envergure de Frances Yates, spécialiste de la pensée magique de la Renaissance et auteure notamment du classique L’art de la mémoire (1987), pour ne citer qu’elle, n’aurait pas déparé dans cette assemblée, mais passons. Ensuite, leur vie couvre le XXème siècle au mitan duquel sont parus leurs œuvres majeures. Sans jamais rien céder de leur exigence intellectuelle et savante, mais en clarifiant parfois leur écriture, ils ont toujours eu le souci de s’adresser aussi au grand public cultivé, et pas seulement aux autres spécialistes et aux étudiants, comment en témoigne la reprise rapide de leurs livres en édition de poche. Même lorsqu’ils s’affrontaient sur le terrain idéologique, ils s’accordaient à partager ce goût de la popularization de l’Histoire, un terme qui convient toujours mieux que « vulgarisation » qui, lui, commence mal.

La personnalité de nombre d’entre eux est si excentrique, souvent en marge de l’establishment tout en en étant des piliers qu’elle les a rendus populaires au-delà de l’impact de leur œuvre. Leur présence médiatique par le biais d’une chronique hebdomadaire, d’un billet régulier à la radio ou leurs apparitions à la télévision y sont pour quelque chose. Là encore, AJP Taylor, l’esprit le plus indépendant qui soit dont la voix fut maintes fois interdite à la BBC, n’est pas la dernier avec ses bons mots dits « taylorismes » et sa capacité à prononcer des conférences de haute volée sans la moindre note.

Certains avaient pu nouer des amitiés avec des personnages historiques de leurs récits, tel AJP Taylor avec le futur président hongrois Mihaly Karoly ou le futur président tchèque Edward Benes. Souvent ils ont vécu dans l’oeil du cyclone avant de le raconter tel Eric Hobsbwam entre Alexandrie, Vienne et Berlin avant que sa famille ne s’installe entre les deux guerres en Grande-Bretagne. Tout le monde n’a pas eu le privilège, tel Isaiah Berlin dans son enfance, d’assister aux révolutions de 1917 à Petrograd. Ou de s’être allongé sur le divan de Sigmund Freud tel Lewis Namier qui se fit par la suite un ardent défenseur de la psychohistoire. EH Carr, spécialiste de l’entre deux guerres et historien de l’Union soviétique (en 14 volumes !) avait assisté en qualité de diplomate à la conférence de la paix à Versailles au sein de la délégation anglaise.

La biographie d’Eric Hobsbawm, historien du long XIXème siècle (1789-1914) et des nationalismes, révèle en détail sa longue dépression et l’effet qu’elle eut sur son œuvre ; elle dit aussi qu’il vendit plus d’un million d’exemplaires de ses livres au Brésil. C’est aussi pour ces détails que sa biographie est lue par des lecteurs et des admirateurs curieux de découvrir enfin comment un esprit aussi brillant avait pu rester membre du parti communiste de 1936 à sa mort en 2012. Parfois, cette curiosité est aiguilloné non par le meilleur mais par le pire, le scandale autour d’un nom. Quarante ans après, le public est encore friand des coulisses de l’affaire au cours de laquelle Hugh Trevor-Roper, qui enquêta en 1945 sur les circonstances de la mort du Führer, cautionna l’authenticité des faux carnets d’Hitler.

Le succès des biographies qui leur sont consacrés s’explique selon The Critic par le fait qu’il racontait l’Angleterre depuis l’Angleterre et non comme désomais depuis l’Amérique. Et puis comment le nier,  ces historiens devenus des personnalités familières des lecteurs et télespectateurs britanniques racontaient la Grande Histoire en un temps où la Grande-Bretagne importait. Difficile de ne pas pointer dans la curiosité pour leur personne la nostalgie du monde d’avant.

(« Lewis Namier (près de Dame Ninette de Valois) au Sheldonian Theatre de l’Université d’Oxford, 1955, photo Hulton » ; « Caricature de Richard Cobb par David Levine » ; « Eric Hobsbawm » photo Gérard Rondeau »)

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commentaires

773 Réponses pour Les historiens aussi ont eu une vie, « indeed »…

et alii dit: à

LSP nous rappelleque
DANS la dernière en date de ses chroniques pour Charlie Hebdo (16 décembre), Philippe Lançon cite plusieurs passages d’Histoire de ma vie de Giacomo Casanova* consacrés à son séjour britannique, dont celui-ci :
L’Anglais est criofage. Il ne mange presque pas de pain, et prétend être économe en ce qu’il épargne la dépense de la soupe, et du dessert ; ce qui me fit dire que le dîner des Anglais n’a ni commencement ni fin.
https://www.lemonde.fr/blog/correcteurs/

et alii dit: à

 » L’histoire des mœurs fournit ainsi des preuves empiriques des processus tant sociaux que psychiques, qu’il s’agisse de l’évolution des rapports entre individus et groupes (classes sociales, sexes et générations) ou des modèles d’auto-régulation et de structuration de la personnalité au niveau individuel.

3 Ce code reflète la relation dominante entre les différents groupes sociaux. Cette relation est ell (…)
6En règle générale, le code dominant des mœurs3 sert à préserver une distance sociale entre les groupes établis ou les classes dominantes et ceux qui essaient d’en faire partie. Les mœurs fonctionnent comme des instruments d’exclusion ou de rejet tout autant que d’inclusion et de charisme de groupe :
https://books.openedition.org/pur/24413?lang=fr

D. dit: à

Vous êtes trop délicate, et alii.
Dites-lui franchement les choses : chez les +80, 2 sur 3 décèdent du covid. Mortalité très supérieure à celle provoquée par la grippe. La vaccination réduira très fortement le risque de developper des formes graves mortelles. C’est pas compliqué.

et alii dit: à

« L’intérêt pour l’histoire des mœurs, un domaine de recherche plutôt jeune et pour l’instant insuffisamment étudié, a cru en même temps que l’intérêt pour l’histoire des émotions, des mentalités et de la vie quotidienne, qui ne sont vraiment devenues des thèmes de recherche reconnus qu’après les années soixante. Parmi les études qui ont préparé le terrain, on peut citer l’œuvre de l’historien hollandais Johan Huizinga, et en particulier L’automne du Moyen Âge, publié à l’origine en 1924. Ce livre mettait

et alii dit: à

wiki:Huizinga a fait ses études de lettres à Groningue, et a passé ensuite quelques mois à Leipzig, où il a suivi les cours du linguiste allemand Karl Brugmann. Durant ses études, il s’intéresse à l’Inde et apprend le sanskrit. Il soutient en 1897 une thèse sur le rôle du bouffon dans la dramaturgie indienne. Ensuite, il enseigne pendant huit ans l’histoire dans un collège de la ville d’Haarlem. En même temps il donne des cours à l’université d’Amsterdam en études orientales. En 1905, il devient professeur d’histoire générale et néerlandaise à l’université de Groningue, poste qu’il quitte en 1915 pour une chaire d’histoire à l’université de Leyde où il enseigne jusqu’en 1942. À cette date, il est emprisonné par les nazis à Sint-Michielsgestel. Il est décédé en février 1945, sans avoir pu vivre la libération de son pays.

Son fils, Jakob Huizinga, est l’auteur d’un livre sur Jean-Jacques Rousseau: L’homme qui s’est fait saint.

et alii dit: à

avec retard:
Zygmunt Bauman, né le 19 novembre 1925 à Poznań (Pologne) et mort le 9 janvier 2017 à Leeds (Royaume-Uni)1, est un sociologue possédant la double nationalité britannique et polonaise. Doctorant et enseignant à la London School of Economics, il était également professeur émérite à l’université de Leeds.

Ancien agent des services de sécurité et de répression de l’opposition, il est l’un des principaux représentants de l’École postmoderne. Sa théorie politique est également proche de l’École de Francfort.

et alii dit: à

O.K. C’est une archive de l’obs ,mais quelqu’un de « bon conseil
) Dans les années 1990, Serge Tisseron s’est vu refuser par plusieurs éditeurs son livre « Secrets de famille, mode d’emploi ». Ça n’allait intéresser personne, lui a-t-on dit… Ces gens avaient sans doute grandi dans des familles où il était défendu de parler de certaines choses et n’avaient pas pressenti un changement de mœurs. Le psychiatre, devenu le grand spécialiste de ces non-dits, publie à la rentrée « Mort de honte » (Albin Michel), un récit autobiographique dans lequel il raconte comment sa propre famille a été perturbée par le secret.

Lara dit: à

Si on ne meurt pas du Covid, on mourra bien d’autre chose non ? Alors pourquoi se faire du mouron et pourquoi s’en faire d’ailleurs… Vivons, vivons, confinés ou pas, demain sera toujours pour nous une autre vie.

christiane dit: à

Paul Edel dit:
« Christiane, pour savourer l’originalité de Stendhal dans son application du «discours direct libre» il faut lire la thèse de Christelle Reggiani « Les discours directs libres dans la prose narrative de Stendhal ».

Je vais chercher.

Vous donnez comme exemple :«Le comte Mosca, interrogé, parla de sa vie à Parme. En Espagne, sous le général Saint-Cyr, j’affrontais des coups de fusil pour arriver à la croix et ensuite à un peu de gloire, maintenant je m’habille comme un personnage de comédie pour gagner un grand état de maison et quelques milliers de francs.» »

Ginzburg donne deux exemples très proches où il note
– l’usage économe des signes de ponctuation
– pas de guillemets pour introduire les phrases qui sont juste distinguées par des incises et des interjections
– le glissement de la troisième à la première personne intervenant à l’intérieur d’une même phrase ou de deux phrases contiguës.
Ainsi, il cite :
« A force d’examiner le comte Norbert, Julien remarqua qu’il était en bottes et éperons ; [point-virgule] et moi je dois être en souliers apparemment comme inférieur. »

« Ce Sorel a quelque chose de l’air que mon père prend quand il fait si bien Napoléon au bal. [point] Elle avait tout à fait oublié Danton. [point] Décidément, ce soir, je m’ennuie. [point] Elle saisit le bras de son frère »…

et enfin ;
« Elle était venue chercher un livre et avait tout entendu ; elle prit quelque considération pour Julien. Celui-là n’est pas né à genoux, pensa-t-elle, comme ce vieil abbé. Dieu ! qu’il est laid. »

Oui cette façon très consciente de désorienter le lecteur par ce rythme et ces passages à peine séparés par une ponctuation fragmentée voire absente, créant de l’inattendu.
Mathilde écoute, à plusieurs reprises comme Stendhal le faisait, comme vous le faisiez sur cette terrasse à Saint-Malo, notant très exactement la façon dont les gens conversaient avec des blancs, des phrases non terminées.

Vous ajoutez :
« Peu de grands Stendhaliens se sont penchés sur cette initiative originale à cette époque, qui consiste à garder une vitesse d’écriture même dans les changements de plan, une spontanéité énonciatrice, qui cavale et fait fi des guillemets, des «dit-il» qui ralentissent la lecture et morcellent le discours. Avec Stendhal, fluidité, dynamisme, et ce discours indirect libre qui accélère tout et correspond bien au «culte de l’énergie» qui mène Stendhal […] » Avec Stendhal, on court la poste, mais dans la précision… on saute les guillemets et autres balises typographiques, sorte de ralentisseurs… »

Tout cela est passionnant. Merci.

et alii dit: à

peut-être que nul n’est saint mais c’est peut-être parce qu’il y a une
La Science des saints : le discours mystique au XVIIe siècle en France
par Mino Bergamo sous la direction de Louis Marin – Paris, EHESS
thèse en histoire

Athanase dit: à

À tous les occupants de cette hilarante Nef des fols, y compris le batelier, je vous souhaite un très heureux Noel, de paix et d’harmonie. Que la Nouvelle Année vous soit propice, soyez vaccinés, et surtout, guérissez, car les inguérissables ont été euthanasiés semble-t-il

Bloom dit: à

Bloom, les deux;il était anglo américain
English-American historian,

Oui, mais poujr moi plus anglais, et Juif de l’East End, qu’américain, et alii…

Merci, x, ayant fusé pour ce com, j’ai hésité à lui passer la ‘rope’ au cou et ne suis pas allé vérifier. (a misprint….)

EP Thompson,yes, of course, et puis Richard Hoggart & Stuart Hall et l’apport de leur sociologie à l’histoire. (3J, le nom de Haralambos vous dit-il quelque chose? Précieux compagnon…). Côté histoire de l’art et surtout de l’architecture, Nikolaus Pevsner et son Englishness of English Art, très satisfaisant pour l’œil et l’esprit.

A treasure trove.

Bloom dit: à

Dites D., Jupiter dans Saturne etc, vous zêtes sûr de ne pas avoir fait une erreur de calcul? C’est Erdogan qu’est furibard, non seulement la Turquie n’est pas créditée du vaccin co-découvert par BioNtech, mais son meilleur ennemi hors tout Grec, brille encore (quoique faiblement) à la Lanterne…Faut rajuster les sextants!

Janssen J-J dit: à

@ bloom / 3J, le nom de Haralambos vous dit-il quelque chose? Précieux compagnon…

Non, me dis rien du tout… Dites m’en plus, SVP, m’intéresse.
Vais quand même aller voir avant txfl. L’était pas ashkénaze, au moinsss ?… pasque là, ça va pas l’faire 🙂 Vite, vite, wikipépépépépéd !

et alii dit: à

enfin vint N.Elias:
« , Elias obtient son doctorat de philosophie avec une thèse, dirigée par Richard Hönigswald, intitulée Idee und Individuum. Eine kritische Untersuchung zum Begriff der Geschichte (Idée et individu. Une étude critique de la notion d’histoire), malgré son désaccord avec les positions néo-kantiennes de son directeur6.

et alii dit: à

wiki sur la bio d’Elias:
Mobilisé durant la Première Guerre mondiale en 1915, il passe une période de six mois sur le front oriental, où il est affecté dans le service des transmissions1. Puis, il est déplacé sur le front de l’ouest, « probablement en septembre 1916 lors de ce qu’on a appelé la seconde bataille de la Somme »2. Après près d’un an d’une expérience au front traumatisante au point qu’il en refoulera le souvenir jusqu’à sa mort3, il revient dans sa ville et exerce le métier d’aide-infirmier pour blessés de guerre, tout en entamant dès 1918 ses études de médecine à l’Université de Breslau. Il entreprend parallèlement des études de philosophie (universités de Breslau, Heidelberg, où il se forme à la sociologie allemande, et Fribourg). La psychanalyse freudienne est alors en plein essor. Tout en se distanciant ensuite du mouvement des psychanalystes, il reconnaîtra sa dette envers Freud qui avait proposé « le modèle le plus clair et le plus avancé de la personne humaine »4. Il abandonne ses études de médecine au bout de quelques années5, tout en estimant ensuite que cette discipline fut très importante pour son parcours3.

et alii dit: à

SUR LA LETTRE DU MAG DE PHILO, UNE HISTOIRE QUI ME PLAIT
Alors que je faisais part hier à mon père du fait que ma fille Valentine (11 ans) allait devoir porter pendant plusieurs années un appareil dentaire, il me raconte soudain que son propre père, aujourd’hui décédé, n’avait pas eu cette chance quand, au retour de captivité en Allemagne, il avait perdu toutes ses dents, à 30 ans. “Tada”, homme de récit et de justice, devenu grand magistrat après la guerre, n’a pourtant jamais raconté cette histoire. Voilà que mon père se lève de table, se dirige vers sa bibliothèque, en retire un livre en papier jauni intitulé Stalag I A, publié en 1945 aux Éditions de la Cité, signé Jean Legros, le frère de Tada, et portant sur la première page la mention : “AU 526B, MON FRÈRE”. Et mon père de m’expliquer que Tada avait cherché à effacer cet épisode de sa vie d’autant plus douloureux que Jean, auquel il était très attaché et avec lequel il avait passé sa captivité pendant dix mois, était mort d’une attaque cardiaque à 47 ans. Jean, lui, avait ressenti le besoin de raconter cette histoire. Je viens de lire son récit, et c’est comme si mon grand-père, qui incarnait pour moi comme pour toute la famille la figure du pater familias, de l’autorité morale et intellectuelle suréminente… m’avait été rendu comme un frère.

Janssen J-J dit: à

Faut dire que Stendhal détestait ponctuer, si j’ai bien compris les spécialistes… D’où, faire aujourd’hui l’exégèse de l’intentionnalité des défaillances du Bayle à ce sujet, me fait mourir… Y’a un moment où l’enkhulothérapie des hyménoptères doit aussi nourrir son homme, hein, comme diraient Anasthase et naguère, jmb-hurk.
Joyeux Nono à toussent, à Paul et Ch. notamment, me réjouis du travail de leur revoyure dans le vieux parc solitaire et glacé. Aimons-nous les uns sur les autres à l’approche du nouveau-né !
Tchin à RM qui sait pu trop à quel sein se vouer, déshormais…

et alii dit: à

rose et
réfléchissez à ça ,sur mediapart:
« SANTÉ
Covid-19: Macron veut faire entrer dans le droit commun des mesures d’exception
22 DÉCEMBRE 2020 PAR LAURENT MAUDUIT
L’état d’urgence sanitaire prenant fin le 1er avril, un projet de loi prévoit, au-delà de cette date, de faire entrer dans le droit commun certaines mesures d’exception. Des mesures privatives de liberté pourraient être prises, dans certaines circonstances, pour ceux qui ne se font pas vacciner.

Janssen J-J dit: à

Pourriez-vous nous rappeler l’originalité du concept sociologique de « configuration historique » dans la pensée de Norbert Elias, au regard du présent papier de l’rdl, txfl.
Merci de bien vouloir développer, SVP. Vous avez trois heures devant vous pour nous pisser une copie sur papier A4 un peu propre. 9a devrait vous être facile, vous dont la belle soeur de votre ex-mari l’avait très bien connu, si j’en m’abuse.

Paul Edel dit: à

Oui Christianec’est le bon texte et bon Noël au milieu de vos lectures.

renato dit: à

Tchin Janssen J-J. Heureusement pas besoin de saint pour vivre car le monde est plein de surprises.

D. dit: à

C’est beau de voir Lara qui rit.

D. dit: à

Il parait que l’on vient de découvrir une variante du Jicé.

et alii dit: à

dont la belle soeur de votre ex-mari l’avait très bien connu, si j’en m’abuse.
quelle histoire! mais surement pas la mienne!
vous vous abusez, sans doute, les autres avec vous, ça fait trop pour un seul coq!

D. dit: à

Des milliers de camions partis de Grande Bretagne pour la France ont été alignés sur un aéroport en attente de décision.
Je propose qu’on mette fin à cette attente en les bombardant.

et alii dit: à

en ce qui concerne « mon ex mari », il s’est marié plusieurs fois , mais je n’ai pas été au courant des familles qu’il a cru pouvoir mater!ça ne m’intéressait vraiment pas!

D. dit: à

Il est totalement aberrant que la vaccination contre un tel fléau ne soit pas rendue obligatoire. On marche sur la tête. Et on va s’en mordre les doigts.
Vaccination obligatoire et isolement fes rebelles à celle-ci sur une grande île.

et alii dit: à

D je ne crois ni aux menaces, ni à la peur pour convaincre les gens de se faire vacciner; (je suis pour la vaccination) de bonnes conditions sont préférables pour tout le monde et ce n’est pas le diable de les réunir;

et alii dit: à

entrent dans les bonnes conditions:
le choix du médecin et les informations dont il dispose sue le vaccin, le patient
le moment de la journée
les personnes présentes (patient accompagné? une infirmière? )
ça se discute avant !

christiane dit: à

Paul Edel dit: « Oui Christiane c’est le bon texte et bon Noël au milieu de vos lectures. »

A vous aussi, Paul, un Noël de lumière scintillante sur la mer ou dans l’âtre.

Leurs recherches se croisent puis s’éloignent.
Un passage vous intéresserait quand il évoque la traduction italienne de Diego Valeri du roman de Stendhal que nous évoquions, citant des passages où la ponctuation classique a été réintroduite, le traducteur craignant que les lecteurs soient désorientés !
En historien méditatif, attiré par l’écriture narrative de l’essai / du roman (« Sorcières et chamans »), cet homme tellement avide de lire, de comparer, de comprendre s’éloigne de Stendhal pour explorer d’autres écritures, leur rapport à l’Histoire, à la vérité et leurs auteurs : les romans médiévaux, Montaigne (chap. III),Voltaire Balzac, Zola, Flaubert W.Benjamin, Brecht, La Bible, l’Iliade, Hérodote et Thucydide, Ovide, Galilée… L’art aussi : les fresques de la villa Barbaro peinte par Véronèse avec ces trompe-l’œil, Salomon et ses gravures pour « La Métamorphose » d’Ovide (1557), « Les architectures » de Vitruve, la Villa Médicis…
La fiction face à la vérité, l’entrelacement du vrai et du fictif. C’est là le foyer de ce livre
Il cite les ouvrages de Marc Bloch, de Georges Lefebvre, Brown, Vidal, A.Compagnon…

500 pages à l’écriture serrée, deux millénaires et demi traversés, une œuvre considérable (traduite de l’italien par Martin Rueff) dont je n’ai pas encore lu tous les chapitres !
Merci d’agrandir ma recherche sur l’écriture de Stendhal. (JJJ se moque gentiment pourtant il joue d’une façon fascinante avec le langage et la ponctuation.)

les recherches d’Auerbach,

rose dit: à

et alii dit: à
D je ne crois ni aux menaces, ni à la peur pour convaincre les gens de se faire vacciner;

Ds les résidences seniors populaires, personne ne leur demande leur avis. On questionne sur le nom du médecin traitant et demain commence la vaccination.
Pas le temps de dire ouf.
Je crois que je ne vais pas me faire vacciner.

et alii dit: à

rose,
personne ne leur demande leur avis
je crois qu’on doit, pour tout acte , de simples vitamines,avoir le consentement;renseignez-vous ;c’est surement sur internet aussi ; c’est vous , rose qui flippez; tranquillisez vous!

et alii dit: à

rose, j’ai commencé de regarder:
En attendant, le syndicat juge le recueil du consentement des résidents « plus problématique » car pouvant s’avéré compliqué à obtenir. La vaccination n’étant pas obligatoire, la ministre Brigitte Bourguignon a rappelé dans un communiqué qu’il était « essentiel de s’assurer du consentement ‘libre et éclairé’ des personnes âgées qui se feront vacciner ». Dans un avis rendu lundi 21 décembre, le Conseil consultatif national d’éthique (CCNE) se montre prudent et demande à ce que l’on s’interroge « sur la part de liberté qui leur est laissé dans l’exercice de leur autonomie, dans la décision à prendre face à l’incertitude et aux risques potentiels qui y sont liés ».

« Nous souhaitons que le consentement soit acté, écrit, intégré dans le dossier médical », a demandé le Synerpa pour se prémunir de toute contestation a posteriori, notamment de la part des proches. Selon le CCNE, « le recueil d’un consentement écrit peut se concevoir, à condition qu’il ne soit pas conçu comme le seul moyen de protéger l’institution, ou de rassurer la famille, mais qu’il soit la dernière phase de la recherche effective d’un consentement ». Toujours dans son avis, le CCNE juge que trois étapes sont nécessaires au recueil du consentement de chaque résident d’Ehpad : un dialogue associant « l’ensemble des parties prenantes », suivi d’un « temps de réflexion personnelle » de la part du résident, puis de celui de la vaccination, si elle est souhaitée. Le conseil estime d’ailleurs « essentiel d’établir et de conserver une traçabilité de ce processus dans le dossier médical de chaque résident ».
https://www.lci.fr/societe/vaccin-anti-covid-19-coronavirus-pandemie-le-difficile-recueil-du-consentement-pilier-de-la-vaccination-dans-les-ehpad-2172393.html

LIRE AUSSI

renato dit: à

Drôle d’époque : certains menacent de mort les médecins et certains s’octroyant le droit de tuer les autres.

Bloom dit: à

Merci 3xJ pour l’article d’en attendant Nadot: l’ « abruti narcissique sorti d’Eton » est ce que mon ami Sean C. ancien correspondant de la Beeb en Afrique du sud et maintenant ponte de la Asian Development Bank appelle: ‘a public school twat’ (…picking it up where Thatcher left it – il parlait de Cameron, le pire d’entre tous.) Vrai, Orwell était aussi un old Etonian, mais A. boursier et B. tout sauf ‘twat’. Georgie boy was a /ei/ regular mensch.
Reviendrai demain avec matos sur Haralambos.

D. dit: à

Je m’en fous complètement de vos avis, Rose et et alli, moi je sais une chose : que j’ai raison et que vous avez tort. Et ça me suffit amplement. Vaccination obligatoire de tout le monde et point barre. Seul un état faible et les défenseurs de l’état faible, comme vous, diront le contraire. Moi ce que je veux c’est un état fort, des pistolets à vacciner, des cuves immenses de vaccins qui se vident et des vaccinés qui écrasent. J’espère que c’est clair ?

et alii dit: à

Robert Mandrou est un historien français, né en 1921 et mort en 1984, spécialiste de l’Histoire de France à l’époque moderne, disciple de Lucien Febvre, secrétaire de la revue Annales, Économies, Sociétés, Civilisations, de 1954 à 1962 et initiateur, avec Georges Duby, de l’histoire des mentalités.
Il fut particulièrement marqué par la Seconde Guerre mondiale qui le contraignit en 1942 à intégrer les Chantiers de jeunesse puis à partir au service du travail obligatoire, d’abord comme ouvrier, puis comme bûcheron dans le Harz. Il améliora sa connaissance de la langue allemande et apprit l’italien.

B dit: à

OV offre un voyage en bus, avion, train à qui se fera vacciner. Cool! J’y courge. Pas le choix.

et alii dit: à

D, ce qui est clair, c’est que vous bavassez inutilement ici; cherchez vous l’interlocuteur que vous pourrez convaincre que votre avis importe

B dit: à

Rose, ce virus est passé par de multiples mutations. Je crois simplement que nous disposons maintenant de beaucoup plus d’outils d’observation et quantification.

MC dit: à

DHH bien d’ accord . Je n’ ai pas dit de mal de Mona meme si certain´jugement. rapporté de son père Yann Sohier sur Anatole le Braz me paraît bien dur compte tenu de l’ envergure du folkloriiste Nous nous retrouvons egalement sur de Certeau en y rajoutant la correspondance de Surin, magistralement annotée. Bien à vous . MC

D. dit: à

Je bavasse, moi ?

D. dit: à

Et inutilement ?

D. dit: à

Et il faut que je me cherche un interlocuteur ?

D. dit: à

Restez en dehors de cela, je vous en prie, Bérénice. Vous savez que j’ai raison, mais restez en dehors de tout ça.

et alii dit: à

ça, c’est bien vrai qu’on n’avait pas parlé du renaudot! de beigbeder; on en apprend ce »soir qui sera historique » après le « je veux » du nutritionniste
qui n’a même pas un pétard de déco de cuisine!

MC dit: à

De Mandrou, Magistrats et sorciers au Dix septieme siecle ,et les textes de sa thèse publiés in Possession et Sorcellerie au Dix septième siècle, dont la Relation sceptique de l’ Abbé D’Aubignac sur l’affaire de Loudun . Aussi son travail pionnier sur la Bibliothèque bleue in Culture populaire sous l’ ancien régime. Des livres très clairs quinapportent beaucoup, et complètent utilement l’ approche d’ un De Certeau sur les mêmes sujets

Jazzi dit: à

« Je l’ai mise sous influence ce matin ma mère.
Comme ça :
Jui ai dit tu veux te faire vacciner ou pas. Elle m’a dit pourquoi. Ji ai dit mais si on t’autorise pas à sortir ça sert à quoi que tu t fasses vacciner ?
M’a répondu t’as raison.
M’appelle ma fille. Je biche un max.
Jui ai dit alors je crois que je vais refuser qu’on te vaccine. M’a dit que si je refusais alors elle refusait elle aussi »

C’est pas bien, rose. Il ne s’agissait pas d’influencer votre mère mais de recueillir son souhait personnel afin de faire respecter sa volonté. Là, vous l’envoyez directement au casse pipe au lieu de mettre toutes les chances de son côté. Elle vous dit qu’elle fera ce que vous souhaitez. Mais elle dit aussi qu’elle aime ses trois enfants pareils. Donc, si votre soeur et votre frère lui disent de se faire vacciner, que fera-t-elle ? En cas de catastrophe, ils vous éviteront peut-être d’avoir à porter, seule, une lourde responsabilité…

vedo dit: à

@Gisèle, merci pour votre réponse et bonnes fêtes.

Jazzi dit: à

Il ne s’agit plus de tergiverser, mais d’agir sans plus tarder, rose

« Covid-19 en France : 381 décès et 11795 contaminations en 24 heures
Le dernier bilan de Santé publique France confirme la tendance haussière des contaminations dépistées. »

« Le ministre de la Santé a indiqué que la variante du virus circulant au Royaume-Uni n’a pas encore été identifiée en France. »

« Les premières personnes âgées seront vaccinées dimanche. Priorité aux patients en Ehpad. »

rose dit: à

>Jazzi
Avant hier, ai vu l’état de fatigue des gens qui bossent dans l’Ehpad.
La directrice se terre ds son bureau. Son père lui a fait un cadeau empoisonné.
Une très jeune femme accordéoniste jouait des airs anciens à tous les anciens réunis dans la salle à manger.
Ma mère va bien.
Elle m’a dit qu’elle répèterait ad vitam aæternam qu’elle veut rentrer vivre chez elle.
In situ, elle commence à s’habituer. Le passage difficile, à 18h30, lorsque le repas du soir est fini, je l’accompagne au tél. Bientôt, elle aura WhatsApp, donc on pourra se voir.

Je ne suis pas une chieuse.

Et le caganis, vous le trouvez correct d’avoir volé à ma mère pour le distribuer à ses enfants Samsung J3, Samsung J6, tablette iPad 437 € (j’ai payé 400 et lui 30) sac à main, et bague avec 60 diamants des 60 ans de mariage ?
L’aînée, habituée aux rafles du domicile conjugal -quatre fois-a offert un calendrier à ma mère pour qu’elle coche les jours, en écrivant dessus Joyeuses fêtes.

Soyons calmes, attendons les premiers résultats.
On peut se laisser convaincre, jamais par la menace ni l’intimidation.

rose dit: à

Ma mère n’a qu’un souhait personnel, rentrer chez elle.
Elle se fout de tout.
Qu’elle ait deux parures en toc au lieu de ses propres bijoux offerts toute sa vie
par mon père, elle s’en fout royalement.
Elle m’a dit « ça me suffit ».
Hormis rentrer chez elle, la seule chose qu’elke manifeste c « je n’ai plus papa. »

Ma mère ne vit pas la déchéance, elle a une dignité formidable et elle est adorable.
La seule chose que je ne peux pas supporter c lorsqu’elle pleure le soir en me demandant pourquoi elle se retrouve dans cette situation.

rose dit: à

Et alii

Je ne pense pas aller chercher tout de suite, car je suis vannée.
Merci bcp pour tout ça, je vais le copier/coller.
Ma maman, « on » lui a enlevé son mari, « on » lui a supprimé son logement. « On » lui a volé ses bijoux, albums de maille, etc.etc. etc.. »On » l’a jetée dans un EHPAD contre son gré, « on » lui a supprimé le droit à la parole et à prendre quelconque décision, « on » veut férocement la mettre sous tutelle de manière à ce qu’elle ait zéro accès à ses biens, alors voyez-vous, tout le reste est dérisoire.

Renato, j’apprécierai bcp que vous fassiez qq.efforts pour arrêter d’écrire n’importe quoi. Droit de vie et de mort sur autrui. Vous allez où là ?

rose dit: à

Les albums de maille c une à l’endroit, une à l’envers.

de nota dit: à

« Né le 31 janvier 1921 à Paris, mort le 25 mars 1984 ; professeur agrégé d’histoire, secrétaire de rédaction des Annales (1954-1962), directeur d’études à l’EPHE puis à l’EHESS, professeur à l’université Paris-X-Nanterre ; adhérent de la Fédération de l’Éducation nationale (FEN), en particulier du SNESUP, de la Ligue des droits de l’Homme, membre du club Jean-Moulin.

Fils d’un cheminot CGT, qui fut de la « Résistance Fer » et d’une mère couturière, Robert Mandrou était fier de ses origines populaires et fidèle au Front populaire qui marqua son adolescence. Boursier à Saint-Étienne, il entra en khâgne à Lyon, qu’il dut quitter fin 1942 pour les Chantiers de Jeunesse, d’où il fut envoyé au STO dans une usine du Brunswick fabriquant des bombes. Repéré pour sa résistance passive, il fut transféré comme bûcheron dans un camp de la forêt du Harz. La défaite, l’abandon de ses études, le « travail contraint en pays ennemi » le marquèrent durablement : pratique intime de la langue et de la culture allemande, attachement à l’Europe centrale, commentaires passionnés de L’étrange défaite de Marc Bloch, respect de cet homme de gauche pour le général de Gaulle.

À son retour en mai 1945, il reprit ses études tout en étant maître d’internat, puis adjoint d’enseignement. Après l’agrégation, en 1950, il fut affecté au lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand, puis au lycée Voltaire à Paris. Une attaque de tuberculose en 1955 l’obligea à arrêter son enseignement pendant un an. Il noua des relations amicales avec Lucien Febvre, qui lui confia le secrétariat de rédaction des Annales. Au décès de son maître, Robert Mandrou devint directeur d’études à l’EHESS. Il y milita pour une histoire des sensibilités et des mentalités, en rédigeant à titre de manifeste, son Introduction à la France Moderne. Essai de psychologie historique (1961) qui aurait dû être cosigné Febvre-Mandrou. Ce livre entraîna son éviction des Annales par Fernand Braudel et le condamna à une relative solitude. Il y défendit une histoire qui explique comment les sociétés transforment leurs sensibilités collectives, leurs systèmes de mythes et de valeurs, leurs conceptions du monde, et donc leur psychologie. Ses deux thèses illustrent cette préoccupation méthodologique : l’analyse des comportements socio-économiques des Fugger en tant que propriétaires fonciers de Souabe (1560-1618) ; la description du changement radical de la jurisprudence à l’égard de la sorcellerie dans Magistrats et sorciers, manifestation du « développement d’une mentalité rationaliste nouvelle ». La maladie l’empêchera de mener à bien l’exploration de deux autres mutations mentales : l’élaboration des mythologies nationales au XVIIe siècle et « Port-Royal : la logique ou l’art de penser ». Ce « fils spirituel » de Lucien Febvre ne le dissociait jamais de Marc Bloch, quand il évoquait les Annales « première manière ». Comme eux, il partageait le souci d’ancrer la recherche historique dans le rapport au présent. Son intérêt pour les procès de sorcellerie du XVIIe siècle était en résonance avec les procès staliniens ou le maccarthysme. Parce que l’histoire est aussi un moyen de réfléchir sur le présent, Robert Mandrou voulait que la culture historique soit partagée par le plus grand nombre sans jargon, ni pédantisme. D’où son exigence d’une écriture dans une langue compréhensible de tous ; d’où ce livre qu’il signa avec Georges Duby en 1958, l’Histoire de la civilisation française, classique, constamment réédité et actualisé, en France et à l’étranger ; d’où son intérêt précoce pour des outils de communication de masse comme le livre de poche, le cinéma ou la télévision. Universitaire, il conserva toujours des liens avec les autres ordres d’enseignement pour réfléchir à l’enseignement de l’histoire, trouvant le temps de participer à la réflexion du groupe « Enseignement 70 ». Il fut une des chevilles ouvrières du colloque de Sèvres, en décembre 1968, sur les « finalités de l’enseignement de l’histoire, de la géographie et de l’instruction civique dans l’enseignement secondaire ». Militant d’une Clio novatrice, il initia la reconstitution de la sensibilité et des comportements des « gens privés d’histoire », pour donner la parole au « Peuple » au sens où l’entendait Michelet. Ce dévoreur d’archives utilisa pour cela des sources nouvelles comme la Bibliothèque bleue de Troyes, les procédures judiciaires, les statistiques de consommation ou les révoltes populaires du XVIIe siècle.

Bon connaisseur de Marx, de Gramsci, de Lucien Goldmann, Robert Mandrou, a préfacé des classiques du marxisme dans la collection « 10 -18 », et publié à Florence un Classes et luttes de classes en France au début du XVIIe siècle. Il n’était pas marxiste, mais il tenait à dialoguer avec une pensée qui dominait son temps. Attentif à préciser l’usage des concepts et à saisir les prises de conscience au sein des événements, il mettait en valeur la complexité des conflits sociaux, les variations d’intensité des consciences de classe ou encore les échanges culturels entre groupes sociaux. Lui-même s’inséra dans les combats de son temps. Homme de gauche et laïque convaincu, il n’était pas sectaire, comme en témoigne, entre autres, sa collaboration avec Philippe Ariès, homme d’un autre univers idéologique. Solidaire du mouvement de décolonisation, il milita à la FEN et au SNESUP, à la Ligue des droits de l’Homme, à la Fédération des groupements unis de la nouvelle gauche en 1955, et à « Démocratie et université », mouvement associé au parti socialiste. Au Club Jean-Moulin (1961-1969), il anima un groupe de travail sur la réforme du système éducatif français. Il en rendit publiques les conclusions, sous le pseudonyme de Jacques-Jean Robert : Un plan pour l’Université. Du primaire au supérieur. 1968 est l’année où s’exprime le mieux la richesse de la personnalité de Robert Mandrou. Il avait immédiatement perçu l’importance du « printemps de Prague » et l’espoir d’un « socialisme à visage humain ». II vibra à l’unisson de ses amis historiens pragois devant l’invasion de la Tchécoslovaquie par les armées du pacte de Varsovie et assura la publication en France de la « première documentation complète, de l’entrée des troupes aux accords de Moscou » sous le titre Les sept jours à Prague. Lorsque surgit la contestation étudiante de mai 1968, il l’accueillit comme un événement social qu’un historien devait vivre à fond. Comprendre ce présent permettait de mieux saisir par analogie et différence le passé auquel il se consacrait. Mais, plus encore, il avait le souci d’assurer une présence et un dialogue avec les étudiants : il ne fut pas de ceux qui désertèrent. Dans les commissions et assemblées générales, à l’EPHESS, ou à la Sorbonne, il n’hésitait pas à intervenir, même à contre-courant, voulant conduire ses auditeurs à prendre en compte l’ensemble de la société française, les hésitations de l’opinion, l’ampleur inégalée et l’autonomie du mouvement de grève salariale, comme le contexte international. Il chercha aussi à éviter les dérapages dangereux en aidant les étudiants à faire évacuer la Sorbonne par les « Katangais ». Historien, il rassembla au jour le jour tracts, journaux, fiches, aujourd’hui dans ses archives. En septembre, il convia à Cerisy-la-Salle les participants de son séminaire à appliquer la méthode historique pour mieux lire les voies de l’histoire immédiate, en réfléchissant ensemble sur le mouvement social, ses mécanismes, les prises de conscience et les illusions, les suites possibles. 1968 est aussi l’année de sa soutenance de thèse, reportée du printemps à l’automne. Peu auparavant, Robert Mandrou avait décidé d’entrer à l’Université, d’ « aller au feu », vers ces auditoires plus vastes que celui de son séminaire, ces foules étudiantes passionnées. Il choisit la récente université de Paris X-Nanterre, d’où était parti le « mouvement de Mai », pour apporter sa pierre à la mutation de l’Université française. Or les années 1968-1976 y furent agitées. Au moindre incident, les heurts violents devenaient réalité : Robert Mandrou était toujours rapidement sur les lieux pour s’interposer et essayer de ramener à la raison. Il montrait courage physique et capacité de dialogue avec des étudiants et avait acquis rapidement une réelle autorité morale auprès des étudiants et des assistants et maîtres assistants. Il assuma les responsabilités de gestion de l’université, au conseil de l’UER, dans les commissions, ou au conseil scientifique de l’université. Il était l’un des vice-présidents mandatés pour prendre les décisions de maintien de l’ordre en cas de crise. Chargé de la recherche, il refusait que Paris-X soit une université de seconde zone. Lorsqu’en 1976 une partie des juristes voulurent faire « sécession » pour aller à Paris V, c’est lui qui réussit à préserver la pluri-disciplinarité de l’université. Robert Mandrou voulait donner aux étudiants des repères sur une culture européenne, dont il déplorait les défaillances dans l’Université française. Le Français était en lui indissociable de l’Européen largement ouvert à l’est du continent, faisant réfléchir ses étudiants au rôle des intellectuels dans une société, à leur fonction de recherche de vérité. Toujours soucieux de méthode et de précision dans l’expression, agacé par les marxismes qui circulaient alors, il inaugura, dès 1970, un enseignement de « méthodologie historique », associé à des séances de travaux pratiques portant sur des textes significatifs de l’historiographie, les concepts utilisés par les historiens et les rapports de l’histoire avec les autres disciplines.

Il poursuivait parallèlement son séminaire hebdomadaire à l’EHESS. L’année se clôturait par un séminaire de quelques jours d’abord au Centre culturel international de Cerisy-la-Salle, ensuite à Azay-le-Rideau et à Troyes.
Universitaire reconnu, il a parcouru le monde, nouant des relations régulières avec le Québec et l’Europe centrale. Se sachant malade, il se consacra à son dernier engagement : créer une Mission historique française en Allemagne, pour développer la recherche française sur la civilisation germanique et tisser des liens entre chercheurs des deux pays, dans la perspective d’ « une interprétation globale du devenir européen ». Il mit en place cette Mission auprès de l’Institut Max-Planck, à Göttingen, en octobre 1977, dernière réalisation, avant de prendre une retraite anticipée en octobre 1981. »

Le Maitron, Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social.

rose dit: à

Nous avons déjà lu l’article du NYT de Nov. 2020.
Par contre, la photo de Matzneff sur son rocher devant la mer est surprenante.
Révèle férocement la dernière part de l’histoire : quand, et y a-t-il une chance que ?- Matzneff va-t-il prendre conscience de l’emprise qu’il a exercé sur ses jeunes proies, du sordide de ses copulations avec des enfants en Asie du sud-est, et quand va-t-il manifester l’expression d’un quelconque remords ? L’éveil d’une conscience.
Suis pas sûre de cet avènement.
L’autre, oui, l’est dans deux jours.

rose dit: à

Le divine enfant, jouez au bois, raisonnez mazette (surtout D qui a l’intention de nous couper le sifflet à B.ey à moi-même).

rose dit: à

D.
« pistolets à vacciner, des cuves immenses de vaccins qui se vident et des vaccinés qui écrasent. J’espère que c’est clair »

Votre trouille, D. Réglez là ailleurs. Avec Clovis si nécessaire.

Quant à s’écraser, pas même envisageable.

rose dit: à

Twat, la chatte, le con

Public scool twat ??

rose dit: à

Nom de courtoisie en Chine commencé à chercher.
Différent mais rappelle le patronyme + junior ou encore le Brueghel ancien pour différencier du jeune.
Pas encore de prénom référencé Covid 19 ?

rose dit: à

Ex : Trump jr.
Peucheure . Quel père complètement à la masse. Qu’on l’enferme.

JiCé..... dit: à

Mercredi 23 décembre 2020, 6h12, 11°

Malgré tout l’optimisme dont on le badigeonne sciemment au fil des siècles pour maquiller sa platitude, le slogan révolutionnaire LIBERTE EGALITE FRATERNITE est un de ces mensonges qui tiennent dans le temps car le vivre dans l’espoir est une demande des mammifères supérieurs.

Plus s’est gros, plus ça passe ! Et pour croire à un tel bobard, il faut vraiment avoir les yeux fermés ! Joyeux Noel et Bonne année 2021, chers compagnons de poulailler !

Jazzi dit: à

« Ma mère va bien.
Elle m’a dit qu’elle répèterait ad vitam aæternam qu’elle veut rentrer vivre chez elle. »

Pour ça, rose, il vaut mieux l’aider à rester en vie, non ?

Jazzi dit: à

« Il noua des relations amicales avec Lucien Febvre, qui lui confia le secrétariat de rédaction des Annales. Au décès de son maître, Robert Mandrou devint directeur d’études à l’EHESS. Il y milita pour une histoire des sensibilités et des mentalités, en rédigeant à titre de manifeste, son Introduction à la France Moderne. Essai de psychologie historique (1961) qui aurait dû être cosigné Febvre-Mandrou. Ce livre entraîna son éviction des Annales par Fernand Braudel et le condamna à une relative solitude. »

Pas si sympa que ça le Braudel, de nota !

« La Méditerranée existerait-elle sans Fernand Braudel ? Il était né dans la Meuse, en 1902, à Lumeville-en-Ornois, où il passera ses années d’enfance. Son père, instituteur dans la région parisienne, le fait venir à Paris en 1909. L’adolescent se passionne pour l’histoire au point de passer en 1922 l’agrégation et d’obtenir un diplôme d’études supérieures sur Bar-le-Duc sous la révolution. C’est cependant à la géographie que vont ses préférences : c’était alors une matière plus en pointe que l’histoire, confisquée par les positivistes. En 1923, Braudel avait été nommé à Constantine, en Algérie, l’année suivante à Alger : c’est la découverte de la Méditerranée à laquelle il décidera, trois ans plus tard, de consacrer une thèse, « Philippe II et la politique espagnole en Méditerranée, de 1559 à 1574 ». En 1924, il lit La Terre et l’évolution humaine, de Lucien Febvre, futur fondateur de l’Ecole des Annales, qui allait révolutionner la science historique. Nommé à Paris en 1932, il découvre un climat hostile à l’Ecole des Annales. Le gouvernement lui propose, comme à d’autres Français, dont Lévi-Strauss, la faculté de São Paulo, au Brésil ; il y restera jusqu’en 1937, y trouvant notamment l’idée de faire entrer l’économique dans l’histoire. De retour en France, il entre à l’Ecole pratique des hautes études. Fait prisonnier le 29 juin 1940, il vit dans un oflag, près de Mayence. Il donne des conférences à ses camarades détenus, travaille à sa thèse avec les moyens du bord, ses gardiens, qui le surnomment Magnifikus, lui fournissant quelques livres, dont ceux de Max Weber. C’est là qu’il met au point sa théorie du « temps long », « quasi immobile », sa conception de l’histoire se répartissant ainsi : 1. Les grands ensembles géographiques, le climat, les courants marins, la flore, etc. 2. Les fluctuations plus rapides, comme le mouvement des marchés financiers, les prix, les échanges, etc. 3. L’ « écume » c’est-à-dire ce qu’on nomme aujourd’hui l’histoire évènementielle : les batailles, les individus, par exemple. Le monde méditerranéen lui offrait un champ merveilleux, , se réduisît-il, pour sa thèse, à l’époque de Philippe II d’Espagne ; mais Braudel consacrera d’autres livres, plus accessibles, à la Méditerranée, après son élection au Collège de France, en 1949, enfantant une nouvelle génération de chercheurs comme Le Roy Ladurie, Duby, Le Goff, Furet, Vernant, mais aussi une autre qui le contestera en partie, surtout à l’occasion de Mai 68 : Foucault, Derrida, Lévi-Strauss, l’historiographie se scindant en deux branches : l’histoire des mentalités (avec Duby et Le Goff), et l’histoire évènementielle, ces deux branches ayant la faveur du public, comme on l’a vu avec le phénoménal succès de la monographie de Le Roy Ladurie : Montaillou, village occitan, en 1975. Mai 68 a détaché Braudel des Annales. Il se consacre à un autre grand projet : L’Identité de la France, qui paraîtra après sa mort, en 1986, un an après son élection à l’Académie française. Braudel est un historien infiniment séduisant par ses connaissances comme par son style. La Méditerranée lui doit beaucoup. Il suffit d’ouvrir un de ses livres pour comprendre que nous ne savions pas ce que nous croyions savoir, ou que nous le savions mal : il nous permet de replacer nos connaissances dans la longueur d’une temporalité qui définit une civilisation multiple, contradictoire, mais d’une infinie richesse. »
(Richard Millet in « Dictionnaire amoureux de la Méditerranée », éditions Plon, 2015.)

renato dit: à

Vaccination. Dans les pays democratiques on compte sur la conscience civique des gens : la grande illusion puisque nous sommes assiégés par les brutes.

Jazzi dit: à

rose, je ne sais pour qu’elle raison D, qui avait appelé ici à voter pour Marine Le Pen, aspire à la guerre civile ? En ne rendant pas la vaccination obligatoire, Macron et son gouvernement ont choisi la voie la plus raisonnable. Mais il faut bien avoir à l’esprit que ceux qui refuseront de se faire vacciner, notamment dans les Ehpad, se retrouveront, de fait, encore plus isolés.

JiCé..... dit: à

JiBé
Nul n’ignore que D s’appelle dans la vie civile, Demetrius Dougatchvili Le Pen, un bâtard de la famille, non reconnu car ingérable.

DHH dit: à

@MC
de Michel de Certeau j’avais oublié de signaler et de recommander ,facile à lire et lumineux : »l’Invention du quotidien », dont la première partie été écrite par Luce Giard qui explique comment elle a découvert un héritage de savoir-faire culinaires qu’elle portait en elle sans le savoir

Bloom dit: à

Le matos sur Haralambos, ou comment l’Asie mineure établie en Angleterre produit un sociologue majeur.

Michael Haralambos wrote Sociology: Themes and Perspectives in 1981. Now written with his co-author Martin Holborn, it is in its 8th edition. It has sold over two million copies and been translated into several languages. Michael founded Causeway Press which published a number of his sociology books along with his books on blues and soul music and critical thinking. His latest venture, the ground-breaking Sociology in Pictures, is available in print and online.

Le manuel d’Haralambos a influencé des générations d’étudiants britanniques, dont mon ancien collègue Simon B, prof à Rouen. Haralambos est à la socio britannique ce que Gaston Boutoul fut à la polémologie.

Janssen J-J dit: à

@ bloom / Haralambos est à la socio britannique ce que Gaston Boutoul fut à la polémologie /.
—-
Bon, si le premier a influencé votre ami rouennais, tout va bien ! Quant au second, il ne m’a guère influencé. Il faut dire que je me suis toujours gardé de fréquenter la « polémologie », à moins que ce Boutoul (sic) ait également donné dans l’histoire perdue d’avance du « pacifisme » qui fut l’honneur de quelques historiens et géographes anarchistes bien plus sympathiques à mes yeux.
Ai plutôt fréquenté quelques grands de la sociologie militaire américaine qui n’ont, hélas jamais percé en France, vu qu’il s’est agi d’une sous catégorie méprisée, au vu de l’histoire de nos découpages disciplinaires en France, (pour ne rien dire de la socio-histoire policière qui conquiert enfin ses lettres nobiliaires, et encore…).
Bouthoul Gaston ?… cela reste quand même de la vieille histoire positiviste et même si on lui doit d’avoir fondé un « centre » innovant en son temps, un fait, convenons que plus grand monde ne se réclame aujourd’hui de sa percée.
Du moins, je crois, Bloom. Quid pour Haralambos ?
(Au fait, merci pour votre témoignage indonésien personnel de l’autre jour. J’avoue n’avoir pas bien perçu le présent parallèle Bouthoul-Haralambos, mais dois pas être encore bin réveillé.
Bonne journée préparatoire, Bàv.

et alii dit: à

il me semble que l’on a beaucoup mis l’accent sur la solidarité entre les gens et le générations pour inciter les gens à se faire vacciner:peut-être n’a-t-on plus assez conscience de le faire pour soi-même? Et pourtant, quand on voit ce qu’endurent encore les gens qui ont attrapé le covid, l’ont transmis à leurs proches ,on ne peut que préférer se faire vacciner:on disait autrefois « être majeur et vacciné »

Janssen J-J dit: à

@ txfl, Sans vouloir m’abuser, avez encore oublié de nous évoquer la mémoire catholique franco-française de trois de nos autres historiens Gaston : Boissier (1823-1904), Paris (1839-1903) et Roupnel (1972-1946).
MC aurait rectifié de lui-même ce fâcheux oubli,
Bàl.

et alii dit: à

j’ai surtout oublié de rappeler qu’un maître psy avait dit dans son coures que BRAUDEL lui avait dit des horreurs,selon lui mais il ne les a pas répétées

JiCé..... dit: à

J’ai adoré les crétins du street barbouillage proclamant leur adoration du « danser sur les ruines du capitalisme ».

Plus sot, tu meurs. Pauvres benêts !

et alii dit: à

cours

et alii dit: à

Arlette Farge est la dernière d’une fratrie de trois enfants issus d’une famille modeste arrivée à Charleville par les besoins de la guerre2. Après le lycée Hélène-Boucher à Paris, elle fait des études de droit pour devenir juge des enfants, puis change d’optique et passe un DEA d’histoire du droit et des institutions. N’ayant pas de poste, elle part faire une thèse en 1969 à l’université Cornell aux États-Unis, où elle fut le témoin des luttes des étudiants noirs pour leurs droits et du féminisme américain.

Janssen J-J dit: à

***Exercice d’atelier mémoire collective sur les Gaston célèbres (sans wikip…). Je trouve ceci :
Gaston Monnerville, Gaston Deferre, Gaston-Téléphon, et après… je canne. Qui dit mieux ?

et alii dit: à

Farge:
wiki « De retour en France, elle s’engage dans la préparation d’un doctorat d’histoire moderne sur Le vol d’aliment à Paris au xviiie siècle, soutenu en 1974 sous la direction de Robert Mandrou, disciple de Lucien Febvre, pionnier de l’histoire des mentalités. Elle se spécialise alors dans l’étude des milieux les plus pauvres de la capitale.

Avec son équipe de recherche du « groupe d’histoire des femmes », elle travaille par la suite sur les thèmes des identités populaires au xviiie siècle, des relations hommes-femmes et de l’écriture de l’histoire.

De son côté, Michel Foucault lui a appris l’analyse des mécanismes du pouvoir3.

et alii dit: à

ça tombe bien:j’airêvé de canneberge!
La Canneberge, plante du genre Vaccinium et du sous-genre Oxycoccus, aussi appelée la Grande airelle rouge d’Amérique du Nord, l’Atoca, en anglais : Cranberry dans les produits industriels en Europe, est un sous-arbrisseau qui croît dans les tourbières des régions froides. Wikipédia

et alii dit: à

Histoire de l’utilisation de la canneberge en phytothérapie
L’utilisation médicinale et culinaire des baies de canneberge débute chez les Amérindiens, qui nommaient la plante atoka . Elles étaient incorporées à de nombreux plats, au point de faire partie de la nourriture de base de cette population. En parallèle, les Amérindiens employaient la canneberge à des fins thérapeutiques, comme poudre désinfectante et cicatrisante. Ils avaient aussi découvert ses propriétés désinfectantes des voies urinaires.

Les Européens découvrirent les baies de cranberry lors de leur arrivée aux Amériques. Durant les grandes découvertes, la canneberge, riche en vitamine C, fut utilisée pour lutter contre le scorbut, à bord des navires qui traversaient l’Atlantique. Dès le XIXe siècle, des botanistes anglais et américains se lancèrent dans la culture de la canneberge. A partir de 1920, aux Etats-Unis, elle fut prescrite par les médecins, pour lutter contre les infections urinaires.

Les principes actifs de la canneberge ne furent cependant étudiés que dans les années 1980, époque à laquelle les scientifiques découvrirent des substances modifiant la composition de l’urine, au point d’empêcher une invasion par des bactéries comme l’ Escherichia coli . La canneberge est toujours utilisée aujourd’hui, pour réduire le recours aux antibiotiques, lors d’infections urinaires chroniques ou récidivantes.

Description botanique de la canneberge
La canneberge est une grande airelle rouge, appelée « cranberry » dans les pays anglophones, où elle est très appréciée et bien plus connue qu’en France. Elle appartient à la famille botanique des éricacées et s’apparente à l’airelle ou à la myrtille ( Vaccinium myrtillus). Les plants de canneberge se présentent comme des petits arbustes de 30 cm de haut, tapissants, qui poussent principalement dans les tourbières du Nord des Etats-Unis. En d’autres termes, la canneberge est une plante qui apprécie les sols humides et acides. C’est un petit buisson, au feuillage vert foncé et brillant, persistant, devenant, en hiver, roux foncé. La floraison (petites fleurs roses) a lieu à la fin du printemps et en été, pour une récolte des fruits à l’automne. Les baies de cranberry sont rouges et d’environ 2 cm de diamètre.

Composition de la canneberge
Parties utilisées
Les fruits frais ou en jus, en confiture ou en gelée.

Principes actifs
Outre des glucides simples (glucose, fructose, saccharose, et D-mannose) et une série d’acides (benzoïque, citrique, malique, quinique, phénolique, hydroxycinnamique, organique), la canneberge contient de la vitamine C, des anthocyanosides, des flavonoïdes ainsi que de nombreux tanins (proanthocyanidols, épicatéchols et polymères, dont différentes formes d’épicatéchine).

Utilisation et posologie de la canneberge
Dosage
On trouve aujourd’hui des baies fraîches de canneberge, mais aussi des baies séchées. Ces préparations ne constituent pas, à proprement parler, des médicaments de phytothérapie, mais plutôt des aliments « forme ». On peut croquer des baies séchées de canneberge en hiver, pour stimuler l’énergie ou le système immunitaire, comme on grignoterait quelques raisins secs. Le jus reste l’une des préparations les plus consommées, qu’il s’agisse de concentré ou de cocktails plus dilués (mélangés à de l’eau et à du sucre). Les gélules et les capsules contiennent soit du jus déshydraté, soit de la poudre de baie. En raison de l’effet diurétique de la canneberge, il convient d’accompagner les gélules de beaucoup d’eau. Certaines préparations sont plus concentrées, ce sont les extraits titrés.

À voir aussi
Acérola
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Achillée millefeuille
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Contre les infections urinaires, il faut boire entre 250 ml et 500 ml par jour de cocktail de canneberge ou 80 à 160 ml de jus de fruits pur ;
La dose quotidienne d’extraits de plante (capsules ou gélules) est de 300 à 400 mg par jour.
Précautions d’emploi de la canneberge
La canneberge et son jus, qui se présente comme un concentré des composants de la plante, sont riches en flavonoïdes et en acides phénoliques. Des interactions avec les anticoagulants sont donc possibles.

Contre-indications
Considéré comme un super aliment excellent pour notre santé, la canneberge est à éviter dans certains cas :

Si vous consommez des médicament fluidifiant le sang
Un avis médical est recommandé en cas de prise d’anticoagulants, la canneberge pouvant potentialiser l’effet du médicament. Elle fluidifie naturellement le sang, vous risquez une hémorragie si jamais vous la consommez en même temps que votre traitement. Si l’airelle vous tente, parlez-en d’abord à votre médecin traitant.

Par ailleurs, évitez les cranberry si vous prenez de l’aspirine car cette dernière a la particularité de fluidifier le sang.

Si vous êtes allergique à l’aspirine
La canneberge contient une quantité importante d’acide salicylique, également présent dans l’aspirine. Il se peut que vous soyez allergique à cette molécule. Demandez conseil à votre médecin avant de prendre de la canneberge.

Si vous avez des calculs rénaux
L’extrait de cranberry contient une forte concentration de calcium et d’oxalate. Chez certaines personnes, ce mélange augmente le risque de développer des calculs rénaux.

Si vous souffrez de calculs rénaux ou que vous en avez souffert par le passé, il est capital d’en parler à votre médecin si vous désirez consommer de la canneberge.

Effets indésirables
Diarrhées, en cas d’ingestion d’une trop grande quantité de jus.

Interactions avec des plantes médicinales ou des compléments
La canneberge contient de la vitamine C, il faut en tenir compte en cas de supplémentation. Effet combiné à celui de la bruyère, comme désinfectant des voies urinaires.

Avis du médecin
Des bienfaits reconnus
Un atout pour lutter contre les infections urinaires et les cystites
Lorsque certaines bactéries (notamment l’Escherichia coli) sont présentes en trop grande quantité dans la vessie, elles s’accrochent aux parois et ne sont pas éliminées dans les urines, causant ainsi des infections urinaires, des cystites, et dans certains cas des troubles rénaux.

Des études ont montré que le jus de canneberge contient des oligo-proanthocyanidines qui empêchent les bactéries de se fixer sur les parois de la vessie et de se multiplier, permettant ainsi à l’organisme de les éliminer facilement grâce à l’urine.

Boire régulièrement du jus de cranberry permettrait de réduire le risque d’infection urinaire et de cystite, aussi bien dans nos vies quotidiennes qu’en prévention avant et pendant une hospitalisation. L’intérêt est de limiter la prise d’antibiotiques et d’espacer les crises. On l’emploie aussi pour soigner les infections des voies urinaires, pour lesquelles son action est cependant moins reconnue.

Toutefois, le jus d’airelles ne peut rien faire une fois que l’infections urinaire ou la cystite est présente.

Un atout anti-tumeur
En raison de sa richesse en polyphénols, antioxydants, la canneberge est considérée comme un véritable allié dans la prévention des tumeurs. D’autant plus que son jus contient une forte dose d’acide salicylique qui peut lutter contre les oedèmes, prévenir les caillots de sang et participer à l’élimination des cellules cancéreuses.

Des recherches médicales ont suggéré que la consommation régulière de jus de canneberge permettrait de ralentir, voire d’inhiber, le développement de cellules cancéreuses dans le colon, la prostate, les poumons ou encore la poitrine.

Un atout dans la lutte contre les maladies cardiovasculaires
Consommé en jus, l’airelle permettrait de réduire le risque de maladies cardiovasculaires en raison de sa richesse en flavonoïdes et anti-oxydants. Ces derniers stimuleraient les plaquettes et ralentirait le processus d’oxydation des LDL (le mauvais cholestérol) l’empêchant ainsi de boucher les artères.

Le jus de canneberge aurait un impact particulièrement intéressant sur l’athérosclérose, cette perte d’élasticité des artères due à une sclérose provoquée par l’accumulation de corps gras.

Un atout dans la lutte contre les caries
Une étude menée récemment a révélé que le jus de cranberry préviendrait l’apparition de caries dans les dents grâce à la proanthocyanidine, un antioxydant plus puissant que la vitamine C. Ce dernier empêcherait les bactéries de s’accrocher aux dents et limiterait la formation de plaque dentaire.

Naturellement, ce n’est qu’associé à une bonne hygiène dentaire que l’airelle peut protéger vos dents !

Un atout dans la lutte contre les infections respiratoires
Si l’on en croit plusieurs études menées conjointement, le jus de canneberge inhiberait certaines propriétés de l’Haemophilus influenzae, autrefois appelé bacille de Pfeiffer, l’empêchant ainsi d’adhérer à la surface de la peau. Ce dernier est l’un des principaux responsables des infections respiratoires et auditives chez les enfants.

Un atout dans la lutte contre l’ostéoporose
Dans l’imaginaire collectif, le lait est la principale source de calcium. Si ces propriétés ne sont plus à prouver, il ne faut pas oublier que le calcium se trouve également dans d’autres aliments. Pour preuve, la canneberge en contient beaucoup, faisant d’elle un atout contre l’ostéoporose.

Un atout contre les infections et les maladies saisonnières
Grippe, angine ou mal de gorge passager : la canneberge peut vous permettre de lutter contre ces petits maux saisonniers mais aussi contre des infections.

Toutefois, pour que son effet soit optimal, c’est frais que le jus de cranberry doit être consommé.

Un atout pour lutter contre l’obésité
Riche en acide organique, le jus de cranberry a un effet émulsifiant sur le gras de notre corps. Il empêche son accumulation et se classe donc dans la catégorie des aliments à privilégier lors d’une perte de poids.
Naturellement, ce n’est qu’associé à une hygiène de vie saine que la canneberge est la plus efficace.

Un atout dans la lutte contre les calculs rénaux
Grâce à ses nombreux acides, l’airelle limite la formation de calculs rénaux et facilite l’élimination de ces derniers. Attention, la canneberge n’est pas appropriée dans la lutte contre certains calculs rénaux. Mieux vaut demander conseil à son médecin traitant.

Un atout dans la lutte contre l’ulcère peptique
L’ulcère peptique, ou ulcère gastro-duodénal, est causé par une bactérie particulière : l’Helicobacter pylori, qui attaque la couche protectrice de l’estomac et le duodénum qui constitue la première partie de l’intestin.

Les aliments riches flavonoides, tels que l’ail, la pomme et la canneberge, aident à réduire les risques de développer un ulcère peptique. En effet, ces derniers inhibent la croissance de la bactérie Helicobacter pylori.

Des recherches médicales ont révélé que les personnes consommant de la canneberge avaient 50% moins de risques de développer un ulcère gastro-duodénal que celles n’en consommant pas.

Un atout pour lutter contre le scorbut
Maladie due à une carence en vitamine C, le scorbut se traduit par un déchaussement des dents, des gencives qui saignent, des hémorragies, et parfois dans les cas les plus graves, la mort.

Bien que cette maladie ait quasiment disparue aujourd’hui, la canneberge permet d’y lutter en raison de sa teneur en vitamines, notamment en vitamine C.

Un atout anti-âge
Perte de mémoire, manque de coordination : la canneberge, grâce à ses phyto-nutriments et ses antioxydants, lutte contre le vieillissement prématuré des cellules et prévient l’apparition de certains problèmes liés à l’âge. Mieux, elle agit comme une barrière contre les radicaux libres responsables du vieillissement prématuré de la peau et donc des rides.

Avertissement
La canneberge est disponible en automédication. En cas de troubles urinaires persistants, récidivants ou graves (avec saignements, par exemple), la prise de préparations à base de cranberry ne dispense pas d’une consultation médicale.

La recherche sur la canneberge
Les chercheurs se sont penchés sur les propriétés de la canneberge, et plus particulièrement sur son action bénéfique sur les voies urinaires. L’hypothèse de départ était que la consommation de canneberge acidifiait l’urine, ce qui en rendait le milieu impropre à une colonisation par des germes et des bactéries. Cette hypothèse a, par la suite, été remise en question. Il semble aujourd’hui que les propriétés de la canneberge proviennent de ses substances, qui interagissent avec la composition chimique de l’urine. Grâce à la canneberge, les bactéries ne pourraient pas adhérer aux parois des voies urinaires et seraient donc rapidement éliminées avec la miction.

La première étude systématique et de grande ampleur a été menée en 2008, sur des femmes à risque (10 essais cliniques sur près de 2 000 sujets). Cette étude prouve l’efficacité du jus de canneberge dans la prévention des infections urinaires. Plusieurs études de moindre ampleur ont suivi, chez des jeunes filles, ainsi que chez des femmes enceintes. Si la canneberge se révèle plus efficace qu’un placebo, son efficacité demeure encore à prouver scientifiquement, dans le cas de cystites déclarées.

Infection urinaires : les causes possibles
Diapo : Infection urinaires : les causes possibles

Publié le 02 juillet 2020
Révision médicale :
02/07/2020
Dr Jesus Cardenas
Dr Jesus Cardenas
Directeur médical de Doctissimo
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Janssen J-J dit: à

Elle eut surtout cette chance inouie d’avoir été invitée par Foucault à travailler sur les lettres de cachet, puis d’y avoir été associée à son nom dans un joli petit livre, puis d’avoir été lauréate du récent prix Gabriel Tarde. Après quoi, envolée de ses propres ailes, elle sut commettre de merveilleux livres d’histoire, de manière ininterrompue, presque des livres d’égo histoire. Et d’avoir su devenir une grande dame aux gùut des archives indiscutable… Arlette Lebigre ne lui arriva jamais à la cheville. Oui, nous devons aujourd’hui compter sur la concurrence médiatique des historiennes, car cela fait partie de la banalité de notre patrimoine. (michelle, mona, yvonne, arlette et arlette, martine… suivez nos guides…. Elles ont su renouveler notre petit champ, plus qu’en Angleterre du reste, c’est indiscutab’).

Janssen J-J dit: à

@ ça tombe bien:j’airêvé de canneberge!

Un rêve apparemment très long. La rdl pourrait-elle le faire sauter ? Prendrait un peu trop de place dans la gamberge, sous la plume de la crâneuse du Berry… Bon, je sors faire ma cr… et mon fouting. Aplusse.

Bloom dit: à

Histoire & mémoire:
Il y a un siècle aujourd’hui, le 23 décembre 1921, le roi George V signait le texte de loi qui entérinait la partition de l’île d’Irlande en créant la province d’Irlande du Nord, formée de six comtés restant dans le giron du Royaume-Uni tandis que les vingt-six autres devenaient l’Etat libre d’Irlande. Au sud, les réaction à la partition de l’île et au serment d’allégeance à la Couronne britannique contenu dans le traité de paix qui définissait l’accession à l’indépendance, déclenchèrent une guerre civile opposant entre juin 1922 et juillet 1923 le camp des adversaires victorieux de la Grande Bretagne, divisés entre pro et anti-traités (Collins vs. De Valera). Dans le Nord, majoritairement protestant et conservateur, des pogroms/ratonnades anticatholiques et anti-syndicalistes éclatèrent se traduisant par des expulsions et des assassinats sectaires. La décennie 1920 vit s’affermir le pouvoir protestant / unioniste transformant la province en ‘un état protestant pour les protestants’, avec sa police, ses forces anti-émeutes dédiés au maintien d’une inégalité politique, économique et sociale qui reléguait les catholiques au rang de citoyens de seconde zone. A la fin des années 60, les revendications pour les droits civiques mirent un terme au diktat unioniste et laissèrent place aux ‘Troubles’, conflit à la fois intercommunautaire et antibritannique qui allait durer 30 ans et faire plus de 3 000 morts.

Il va sans dire que dans cette société qui panse encore ses plaies, la commémoration du centenaire de la création de l’Irlande du Nord,dans le contexte du Brexit, est une patate plus que chaude. Si l’on se fie au débat que suscite l’utilisation du portrait du prix Nobel de littérature Seamus Heaney par le Bureau pour l’Irlande du Nord du gouvernement britannique pour illustrer le visuel officiel des commémorations, il y a de quoi se poser des questions.
Et le 5 mai prochain, alors que chez nous on nous rebattra les oreilles avec le bicentenaire de la mort de Napoléon, certains en Irlande « fêteront » le 40e anniversaire de la mort de Bobby Sands, membre de l’IRA et député de la circonscription de Fermanagh-South Tyrone, après 66 jours de grève de la faim pour obtenir le statut de prisonnier politique…

En Irlande du Nord, le Covid, un mal contre un mal, ergo un bien…?

Joyce toujours aussi pertinent, qui faisait dire à Stephen Dedalus dans le Portrait de l’artiste, de Joyce, ‘History is a nightmare from which [we are] trying to awake’…

et alii dit: à

Vaccinium myrsinites
Lamarck , in J. Lamarck et al., Encycl. 1: 73. 1783.

Jazzi dit: à

De mémoire : Gaston Doumergue, Gaston Dominici, Gaston Baty, JJJ

B dit: à

Jazzi, pas obligatoire mais j’entendais hier sur fr musique qu’un texte sera débattu à l’Assemblée. Ce texte propose de mentionner la vaccin un peu comme un laisser -passer notamment pour les transports collectifs entre autres choses qui seront permises si vous pouvez presenter la preuve de votre vaccination. J’ai été distraite pour d’autres aspects de ce projet, les communistes, le RN aussi contestent.

et alii dit: à

François Bédarida, né le 14 mars 1926 à Lyon et mort le 16 septembre 2001 à Fontaine-le-Port, est un historien français.

Ses travaux portent essentiellement sur la société britannique d’époque victorienne et sur le xxe siècle français.
Pendant l’Occupation, son père hébergea le prêtre Pierre Chaillet. François Bédarida participa activement à la Résistance en s’engageant au sein du mouvement Témoignage chrétien où il rencontra sa future épouse, Renée Bédarida.

et alii dit: à

bédarida
Il fut également le fondateur et le premier directeur de l’Institut d’histoire du temps présent, de 1978 à 1990, et secrétaire général du Comité international des sciences historiques, de 1990 à 2000.

et alii dit: à

Les papiers personnels de François Bédarida sont conservés aux Archives nationales, site de Pierrefitte-sur-Seine, sous la cote 673AP : inventaire du fonds [archive].

et alii dit: à

pour la rue d’Aix(où j’ai habité)
Ça s’est passé en Provence (3). Et tout ceci est vrai !
De Jean-Claude Rey

DHH dit: à

@ J3
j’ai eu la chance d’écouter un jour une mini conférence d’Arlette Farge
elle était invitée par Compagnon à intervenir dans un de ces cours au College de France auquel j’assistais , par hasard car je ne suis pas tres fan de ces moments, qui coté salle relèvent de l’entre-soi mondain pour disoccupati qui se piquent de culture, et côté chaire du bombardement de citations érudites ;Oserais je dire que ce fut le seul bon moment de ce cours sur Proust, où nous fumes noyés à propos des textes cités sous une avalanche ennuyeuse de variantes présentées par le maître , et qui s’ écrivaient au fur et à mesure au tableau ?

et alii dit: à

une historienne qui tweete!
Mathilde Larrere
@LarrereMathilde
Historienne des révolutions et de la citoyenneté (Enseignante chercheuse UPEM) / Arrêt sur image/ Politis/ histoire émancipatrice/ militante féministe
https://twitter.com/LarrereMathilde

Janssen J-J dit: à

@ DHH, Et oui, AF savait comment ne pas être soulante pour les auditoires des mondanités ritualisées chez les gourous du CDF.
Sur cette chaine, txfl devrait s’en inspirer. Et telle AF, demeurer seule à seule à réfléchir parmi les archives de la BNF, sortir de temps à autre prendre l’air dans le jardin intérieur, boire une tasse de thé, repartri le soir en silence avec une moisson quotidienne, mûrir le projet d’un livre… Telle une bénédictine. Puis, affronter avec bienveillance les étudiants. Apparaître et très vite disparaitre des sunlights, le temps de promotion du bouquin enfin accouché… Retrouver le calme. Faire sa tâche. Ne plus rien avoir à se prouver.

et alii dit: à

mathilde:
Fille de Raphaël Larrère, ingénieur agronome, et de Catherine Larrère, philosophe1,2,3, Mathilde Larrère est ancienne élève de l’École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud (promotion L1991)4. Elle est major de l’agrégation d’histoire (1994)5. Elle est également doctoresse en histoire (2000) avec une thèse soutenue sous la direction d’Alain Corbin ayant pour sujet « La garde nationale de Paris sous la monarchie de Juillet, le pouvoir au bout du fusil ? »6. Elle a également suivi des cours comme auditrice libre à l’École pratique des hautes études7.

Jazzi dit: à

A propos de la vie des historiens, ce qui est notable chez nos plus brillants représentants, élèves consciencieux et doués : Robert Mandrou, Fernand Braudel, Mona Ozouf, Arlette Farge…, c’est leur origine populaire et modeste. Est-ce spécifique au système éducatif républicain français ?

B dit: à

Rose, pour la confiance en l’avenir, non absolument pas mais les psy vous expliqueraient que pour les gens de notre génération c’est l’affaire du deuil impossible. Comment accepter que la Terre devienne ce qu’elle est promise à devenir même sans avoir connu la chance de l’explorer. Ce n’est pas uniquement une histoire de virus, à ce propos des scientifiques de renommée mondiale se proposent de mener une enquête scientifique poussée autant que le pouvoir chinois en donnera les moyens pour déterminer avec certitude si le covid19 n’est pas le resultat de mutations accélérées par un travail en laboratoire dans le but de l’étudier. La thèse de la fuite accidentelle n’est plus totalement écartée et des faits troublants, comme la disparition d’une base de données supprimée par les chinois laissent à penser que tout ceci n’est pas clair. Parmi ces scientifiques est déploré qu’un conflit d’intérêt entame la confiance pour l’un d’eux qui est financé en partie par la Chine, je crois. Un peu comme l’OMS dont le financement dépendant la Chine a pu retarder ses décisions, celle de reconnaître l’état pdépendant entre autres. Si j’avais trente ans actuellement je ne prendrais pas le risque de donner la vie.

B dit: à

L’état pandémique. Correcteur.

et alii dit: à

Fils d’Antoine Corbin2, père guadeloupéen devenu médecin de campagne en Normandie et d’une mère normande3,4, Alain Corbin grandit dans la petite commune de Lonlay-l’Abbaye. La maison où vit la famille porte sur son toit la sirène municipale5. Il a un frère qui est devenu anesthésiste6.

À partir de 1945, il fait ses études secondaires au petit séminaire de Flers qui est en fait un simple collège confessionnel7.

Après le baccalauréat, il fait des études d’histoire à l’université de Caen, où il a comme professeur notamment Pierre Vidal-Naquet7. Il est reçu à l’agrégation d’histoire en 19598.

CORBIN
Il obtient un doctorat en 19689 et un doctorat d’État en 197310 avec une thèse publiée ultérieurement sous le titre Archaïsme et modernité en Limousin au xixe siècle11. Or, sous l’influence d’Ernest Labrousse, sous la direction duquel il travaille ainsi que Michelle Perrot qui devient son amie12, la

et alii dit: à

TOUT LE MONDE A LU LE MIASME ET LA JONQUILLE de Corbin mais non
Il a aussi publié un livre d’entretiens avec Gilles Heuré (Historien du sensible, 2000).
bien sur vous récitez chaque soir
« Il a travaillé sur le désir masculin de prostitution (

B dit: à

Jazzi, vous pouvez conjuguer à l’imparfait bien que des exceptions aient eu lieu. Neanmoins, malgré la piètre qualité de l’enseignement de notre systeme educatif actuel il faut remarquer que les frais d’inscription contrairement au Canada, aux USA, à l’Angleterre… sont encore abordables pour tout ce qui est public. Cela ne devrait pas durer.

vanina dit: à

Léon Poliakov. Histoire de l’antisémitisme

Indispensable.

Pour ces nuits de fin d’année, J.Joyce, « Dubliners ».Et la poésie de Yeats. Le Celtes sont des magiciens, et dans la période qui va de Noel à la douzième nuit, il sont « full of matter ».

Bonne route à tout le monde.

B dit: à

Vous etes juive, vanina? Des attaches affectives envers ce peuple?

et alii dit: à

ce matin, j’ai parlé à ANNE LISEqui est malgache et dont le fils est à Paris dans la gendarmerie, des litchis ; elle s’est souvenue de leur grosseur au pays et de leur couleur ; leur saveur aussi avec nostalgie ; ça m’en collé le désir!
bonne journée

et alii dit: à

méfiez vous vanina avec les questions sur la judéité dur ce blog ; ils elles ont les glaviots tout prêts

renato dit: à

vanina,
Gershom Scholem, Da Berlino a Gerusalemme, Einaudi.
Entre l’auto-tromperie de l’assimilation dans la patrie allemande au début des années 1900 et le retour à la religion des pères.

Janssen J-J dit: à

Quand un historien parle virilement de l’histoire de la virilité, il y a quand même quelque chose de fascinant dans son élucution qui peut troublé les hommes se sentant peu virils…
https://www.seuil.com/ouvrage/histoire-de-la-virilite-t-1-alain-corbin/9782020980678
Comme une sorte de conformisme inconscient entre le produit de la méthode historique genrée dans l’histoire des mentalités et l’hexis corporelle de son auteur.
Je ne peux m’empêcher de ressentir en l’écoutant à quelque chose d’autoritaire et de trop assuré dans le ton, quelque chose que je ne ressens jamais chez aucune de nos plus illustres historiennes de la trempe d’une Michelle Perrot ou Mona Ozouf. Leurs élocutions ne font jamais peur… Leur autorité morale d’historiennes n’est jamais réductible ni découlable de leur apparence physique.
C’est un mystère insurmontable… Et quand une historienne talentueuse commence à correspondre dans son élocution à un vigoureux Vigarello, il se passe comme une régression. (et je n ne veux citer personne)..
Vous m’objecterez que G Vigarello fut un ancien prof de sport au masculin, et ayant savamment bifurqué dans l’histoire, il aurait su tirer profit de cette autre qualité. Je dis juste cela pour trouver quelque circonstance atténuante à ce trouble face à l’autorité locutoire de cet auteur, comme jadis face à un Claude Hagège à la télévion, infiniment plus séducteur qeu ce VG, car il en avait conscience…
Bon peut-être M’égara-ge, mais pourquoi pas, hein ? On reste dans le sujet à Passou sur l’autorité (tarisme) de l’historien qui fait autorité en histoire, je crois.
Bàv,

B dit: à

Vanina, nombre de génie qui influencent encore après leur disparition nos vies, la recherche, des artistes peintres, musiciens, écrivains, pjilosophescsony juifs à btelnpoint qu’à un moment quand je decouvrais un nouveau grand nom, la première chose que je me demzndais etait :Est-elle ou il juif? Bien sur d’autres ne sont pas issus de ce peuple qui compte dans ses rangs de belles et grandes intelligences et sensibilités .

B dit: à

Philosophes sont juifs…. Ce correcteur même surveillé me semble incontrôlable.

Janssen J-J dit: à

@ quand je decouvrais un nouveau grand nom, la première chose que je me demandais etait : Est-elle ou il juif?

… C’est ainsi que commence la contamination des esprits demeurés comme les nôtres, à cause des txfl dans le déni à ce sujet, comme l’auraient dit les psychanalystes athées du peuple élu.

Ne vous en faites pas, B… C’est là une découverte à laquelle tout le monde, juif ou goy, se trouve confronté un jour ou l’autre. S’en accommoder alors…, plutôt que de s’en plaindre. Voilà la seule bonne zen attitude, B. !

et alii dit: à

LE D2NI? C4EST LE FAIT DES GUIDES à la manière de D qui n’avait pas compris que ce qui est obligatoire pour la vaccination , c’est le CONSENTEMENT et le rôle d’un médecin avec ses savoirs supposés

et alii dit: à

il me semble que ces informations sont claires:
– peuvent également bénéficier d’un temps de réflexion pour donner leur consentement, ou même revenir sur leur décision, verbalement ou par écrit. En cas de refus, il est signifié dans le guide qu’il « ne doit entrainer aucune conséquence négative sur l’accompagnement du résident » et que le médecin, qui a « l’obligation de respecter sa volonté », est « garant du secret médical ».

et alii dit: à

le contributeur dit « la visqueuse » s »imagine sans doute fils de
Ernest Lavisse, né au Nouvion-en-Thiérache le 17 décembre 1842 et mort à Paris le 18 août 1922, est un historien français, fondateur de l’histoire positiviste, et un auteur de nombreux manuels scolaires, les « manuels Lavisse ». Chantre du « roman national1 » au service de l’histoire et de son enseignement, il a contribué à répandre des images et une mythologie qui sont restées gravées dans la mémoire de générations d’écoliers. Ainsi la phrase inscrite dans le fameux petit manuel d’histoire et rapportée par Michel Vernus2 :

« Tu dois aimer la France, parce que la Nature l’a faite belle, et parce que l’Histoire l’a faite grande. »

Promu pendant plus d’un demi-siècle conscience nationale des hussards noirs (les instituteurs de la IIIe République, selon Charles Péguy), il est enterré au Nouvion-en-Thiérache3.

Marc Court dit: à

Je vous avoue. JJJ que je ne m’ intéresse pas à la religion de l’ Historien. Il me suffit que l’ antique Gaston Boissier ait écrit de bonnes choses sur le monde romain, que Francisque Michel n’ ait pas délire commets d’ autres sur le Moyen Âge – on lui doit je croisl’ essai sur les races maudites, première tentative de cerner les cacous – Et que Gaston Paris complète le travail , para sa publication des mystères de Notre Damé de son illustre devancier . Je pourrais dire du bien du très républicain et très romantique Augustin Thierry,dont les Lettres de l ´Histoire de France me ravissent toujours et dont la Conquête de l’ Angleterre reste, comme l’ événement lui- même, unique. Mais il paraît que C’ est un dangereux raciste pour avoir écrit que dans cette Angleterre là il y avait des normands et il y avait des saxons et qu’ une race opprimait l’ autre. Scott dans Ivanohe dit la même chosé et ça n’ a jamais choqué personne. Aussi le Stendhal qui se réjouit de la cécité précoce de Thierry en l’ attribuant gratuitement à  » une honteuse maladie de collège » n’ est pas dans mes petits papiers. Bien à vous. MC

B dit: à

3J, moi même quoique limitée je me demande d’ailleurs si je ne suis pas par des méandres éloignés juive. Cette interrogation est peut-etre le resultat des interactions avec d’autres humains qui m’ont souvent accordé un traitement de faveur, des discussions de qualité, des apostrophes admiratives, bref de quoi semer l’incertitude quant à ma généalogie.

et alii dit: à

il y a aussi de « brèves histoires »
ainsi:
Voici le premier livre que Stephen Hawking ait écrit pour le grand public. Il y expose, dans un langage accessible à tous, les plus récentes découvertes des astrophysiciens. Retraçant les grandes théories du cosmos depuis Galilée jusqu’à Einstein, racontant les ultimes découvertes en cosmologie, expliquant la nature des trous noirs, il propose ensuite de relever le plus grand défi de la science moderne : la recherche d’une théorie permettant de concilier la relativité générale et la mécanique quantique. Stephen Hawking… Voir la suite

et alii dit: à

la bio:

Stephen Hawking
La Brève Histoire de ma vie
Traduction : Laurent Bury
Pour la première fois, une légende de la science – l’astrophysicien Stephen Hawking – se confie et raconte l’extraordinaire aventure de sa vie. La portée de son œuvre scientifique est connue, grâce au succès planétaire d’Une brève histoire du temps. En revanche, l’itinéraire de cet esprit

et alii dit: à

M.Court
Francisque Michel n’ ait pas délire commets d’ autres sur le Moyen Âge – on lui doit je croisl’ essai sur les races maudites, première tentative de cerner les cacous –
pas seulement sur les cacous !les gahets , il avait traversé la France à cheval et Sainte Beuve refusait de le recevoir;
il alla en ANGLETERRE pas à cheval, l’histoire ne le dit pas
il a correspondu avec Michelet bien sur !
au fait son histoire des races maudites a été écrite d’après un ms qui lui avait été offert (j’ai un trou de mémoire))

et alii dit: à

monsieur Court
F.Michel avait eu connaissance du ms de ;l’abbé Grégoire -il le dit! -pour ses races maudites;
ce n’était pas une première tentative!

Jazzi dit: à

Hier, longue promenade de quatre heures avec Hector depuis la Cité universitaire internationale, le parc Montsouris, les rues et ruelles du XIVe arr. jusqu’à Denfert-Rochereau et Montparnasse, quartier où une fois définitivement installé à Paris, Hector est venu me rejoindre.

Avec lui, nos balades sont toujours prétextes à l’évocation de nos souvenirs comparés, à franches rigolades aussi plus qu’à vaine nostalgie.

Avez-vous remarqué que dans nos vies lorsque une page se ferme une autre s’ouvre ?

Hector et moi nous sommes rencontrés l’été qui a suivi la mort de mon père, le 5 décembre 1962.
Cela s’est passé en colonie de vacances, au Col Saint-Jean à Sospel, qui dépendait alors de la ville du Cannet, où nous habitions.
Nous avions tout deux onze ans et sommes entrés ensuite en sixième au lycée Carnot de Cannes.
Mais nous n’avons jamais été dans la même classe.
Lui aussi avait perdu son père quelques temps plus tôt.
Depuis, nous ne nous sommes pratiquement plus quittés.
Hector est tout à la fois un ami, un frère, mon double et mon opposé.
Il était brun et bouclé, moi blond à cheveux raides. Un mince nerveux quand j’étais plus trapu et baraqué.
Nos goûts sont en grande partie semblables mais nos caractères divergent totalement.
Il est du genre torturé, pessimiste et ironise sempiternellement sur mon « optimisme béat ».
Il cultive le secret et me reproche d’être « complaisamment exhibitionniste » à propos de tout ce qui concerne la vie privée.
C’est un éternel célibataire alors que je n’ai pratiquement jamais vécu seul. Prudent, et mon cadet de quelques mois, il attend que je défriche la voie, puis rapplique aussitôt.
Son parcours scolaire a été plus chaotique que le mien : Il a dû redoubler l’année du bac et je suis parti devant lui avec un an d’avance.
J’ai commencé mon droit à Nice, lui aussi, alors qu’il me disait rêver de devenir comédien.
Plus tard à Paris, je me suis orienté vers le journalisme, il a fait carrière dans une célèbre agence de presse photographique en tant que rédacteur. Dernièrement, quand je suis venu m’installer dans le 12 arr., là aussi, il a suivi.
Aujourd’hui il habite à quelques pas de chez.
Quand nous étions ado, il aurait souhaité que nous devenions amants, je ne l’ai pas voulu…
Il est la personne qui me connait le mieux et moi aussi le concernant.
Il m’insupporte autant que je l’agace, comme il est de règle dans un vieux couple de plus d’un demi siècle !
Il serait furieux s’il lisait ces lignes, malgré que Hector ne soit pas son vrai prénom.

Janssen J-J dit: à

@ JJJ, et bien sûr j’ai retrouvé gaston gallimard et gaston bachelard… Sam crevait les yeux d’évidence, sans doute…

@ txfl, (s »imagine sans doute fils de…)
Non. N’étant fils de rien, je ne m’imagine fils de personne.

@ B., Peut-être ne faudrait-il pas pousser si loin un soupçon de généalogie judaïste pour expliquer l’admiration que l’on aurait pu porter à votre intellect. Pousser le bouchon à ce point par altruisme philosémite ! Restons modeste, vous commettriez l’erreur à ne surtout pas faire.
Chaque extrême a ses perversités délétères.
Enfin bon.
Bàv,

et alii dit: à

tout s’explique !
Jul , le dessinateur des grecs est agrégé d’histoire1, il enseigne l’histoire à l’université de Marne-la-Vallée puis l’histoire chinoise à l’ENS6 avant de se consacrer entièrement au dessin.
https://www.franceculture.fr/personne-jul

et alii dit: à

le petit dernier de Jul serait
, « La dérive des confinements », paru aux éditions Dargaud.

Janssen J-J dit: à

@ Hector est tout à la fois un ami, un frère, mon double et mon opposé.

et cela règle les interrogations sempiternelles sur le sexe dans le rapport Montaigne-La Boétie. Il a voulu, mais pas obtenu..
Comte-Sponville a l’air de dire qu’Etienne était laid comme Socrate, marié et plus âgé de quatre ans que Michel. Donc, il n’arrive pas à déduire la question qui taraude nos contemporains de cette doulce chose qu’est un ami… Il ne croit pas vraiment à l’amitié d’une mêma âme fusionnée en deux corps distincts. Comme moi, il estime qu’aucune amitié n’a jamais survécu à l’idée que votre vrai ami aurait pu informer quelqu’un d’autre de vos agaçants défauts, alors qu’il vous aurait juré ses grands dieux que vous en étiez dépourvu ou rien de rhédibitoire.
D’expérience, et je partage ce point de vue, une vraie amitié (restons dans le registre masculin et je ne sais pas si on pourrait dire la même chose côté féminin) n’a jamais survécu à une petite trahison de ce style.
Bàv, jzmn, amitiés à ce nouveau personnage romanesque de votre célèbre auto-fiction biograhique.

Marc Court dit: à

Merci et Alii et de ces compléments bien venus . Il est de fait que ces races maudites ont de nombreux noms et j’ ai choisi le premier parce que je le rencontre dans la Bretagne du DixSeptieme siecle avec le cas des cordiers, anciens lépreux ghettoises par une societe qui croyait la lèpre héréditaire, vouant ces populations à la fabrication de cordes d’où leur appellation plus usitée de cordiers. Pour le voyage en Angleterre, il nous a valu une grande édition de la Chanson de Roland . Il paraît que Michel avait dans la vie courante un aspect professeur Tournesol qui me le rend éminemment sympathique. Et puis il est honnête N’ indique-t-il pas , colmme vous le rappelez , ses sources lorsqu’il parle du travail de Gregoire ? Ce n’ est pas le cas de tout le monde dans la profession . Bien à vous. MC

Janssen J-J dit: à

quant à gaston lagaffe !

et alii dit: à

monsieur Court, j’ai retrouvé grace à vous le nom de la famille qui était très au courant de cette histoire de MICHEL et de l’Abbé Grégoire;c’était bien logé dans ma mémoire, c’était la famille Carnot , une histoire d’exécuteur testamentaire ;
à l’époque j’avais des correspondances de « médecins » des vrais, et je voulais me mettre aussi à l’histoire de la lèpre; c’est très exaltant de se trouver confronter aux pièces originales et aux échanges entre ces « collègues » ; mais j’avais d’autres soucis -y compris de santé, et je n’arrivais plus à courir dans tous les lieux susceptibles de me pousser dans mes recherches;j’alolais aussi au musée des arts et traditions populaires-qui n’est plus ,lui non plus , je crois à Paris ,et bien que je sois « à Marseille », je ne peux reprendre ça;mais j’en ai croisé du monde !

Jazzi dit: à

« musée des arts et traditions populaires-qui n’est plus ,lui non plus , je crois à Paris ,et bien que je sois « à Marseille », je ne peux reprendre ça »

Pour votre info, et alii, le fond du musée des Arts et Traditions populaires, que j’ai fréquenté en son temps, et qui se trouvait en bordure du bois de Boulogne, avenue du Mahatma Gandhi, a été transféré au Mucem de Marseille et constitue la base de ses collections…

closer dit: à

J’ai assisté aussi à un cours d’Antoine Compagnon, DHH et je l’ai trouvé très décevant…

Mais il ne faut pas généraliser. Les cours de Thomas Römer sont absolument remarquables.

et alii dit: à

HISTOIRE DE LA LÈPRE EN FRANC

LEPREUX ET CAGOTS

DU SUD-OUEST

NOTES HISTORIQUES MÉDICALES, PHILOLOG GIQUES SUIVIES DE DOCUMENTS

PAR LE

DR-H.-M. FAY

AVEC UNE PRÉFACE DU PROFESSEUR GILBERT BALLET

Jazzi dit: à

C’est mon ami Bruno Suzzarelli, dernier directeur du MNATP puis premier directeur du MuCEM, qui a assuré la transition entre les deux musées, en 2010, et alii.
C’est à la bibliothèque du MNATP que j’ai trouvé toute la documentation qui m’a permis de rédiger mon premier livre, une monographie pour les éditions Ouest France, vers la fin des années 1970, plusieurs fois rééditée en français et en anglais…
Juste retour des choses entre la Provence et Paris !
https://livre.fnac.com/a905640/Jacques-Barozzi-Maisons-et-villages-provencaux?Origin=fnac_bing

et alii dit: à

C’est au XIe siècle que le moine bénédictin Guido d’Arezzo décida de créer les notes de musique que nous connaissons aujourd’hui encore. Il résidait dans sa communauté religieuse de Pomposa, en Italie, et forma de jeunes chanteurs tout en poursuivant ses études de musique liturgique. Il inventa la solmisation, qui se traduit comme l’étude du chant en se basant sur la méthode des hexacordes et des muances.

Plus clairement, la solmisation est ainsi l’ancêtre du solfège et elle vise à accélérer l’apprentissage du chant aux élèves. Avant que Guido d’Arezzo ne crée la solmisation, les jeunes moines devaient simplement mémoriser l’ensemble du répertoire de son ordre ou de son abbaye, un travail qui leur prenait en moyenne dix ans !
https://dailygeekshow.com/ecriture-notes-musique-1000-ans/?utm_source=newsletter&utm_medium=e-mail&utm_campaign=Newsletter_Journaliere_2020_12_22

Janssen J-J dit: à

Dans tous les hôtels où l’on trouve encore des bibles, on devrait pouvoir plutôt y trouver des bouquins de Cioran, genre syllogismes ou anathèmes, pour mieux commencer la journée…, fait dire une écrivaine polonaise pleine de bizarreries (par ex. dans, Les Pérégrins).

Macron a dit que les intellectuels avaient failli à leur mission d’éclairer l’avenir. Ce qui a provoqué la rage de l’un d’entre eux, MW, qui avait été dument convoqué à l’Elysée, comme d’autres sbires… L’est bien temps de s’enrager à l’égard de ce p’tit président péteux et morgueux (PPPM). On va bin voir qui d’entre nous, dans les services encore actifs, va bin vouloir aller s’coller au ‘Beauvau de la sécurité’ en janvier 21 reconfiné !

et alii dit: à

Comment est né le projet Muséfrem ?

Julien Charbey : C’est une belle histoire ! En 1992, lors de travaux dans la cathédrale du Puy-en-Velay, un véritable trésor a été retrouvé, muré dans l’édifice : un fond remarquable de plus de 700 œuvres musicales liturgiques signées de compositeurs pour la grande majorité parfaitement inconnus. Le département de musicologie de l’université de Clermont-Ferrand a été appelé à travailler sur ces documents. Ils s’avéraient particulièrement intéressants car, autant la production parisienne et versaillaise sous l’Ancien Régime a été abondamment étudiée, autant on ne sait que peu de chose de la musique dans et pour les églises des provinces françaises. L’historien Bernard Dompnier à Clermont et le musicologue Jean Duron au CMBV se sont associés pour lancer une recherche à partir de l’exemple du Puy. Première étape d’un vaste projet ayant vocation à s’étendre à tous les départements français et qui, en 2009, a été soutenu par le CNRS.

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Que sait-on du métier de musicien d’Église aux XVIIe et XVIIIe siècle ?

Julien Charbey : Hors de Paris et Versailles, on n’en savait donc pas grand-chose et, précisément, les documents issus des régions sont passionnants. En 1790, la suppression des chapitres et des abbayes met les musiciens au « chômage ». Ils réclament alors le soutien de l’État, lequel leur demande en retour des renseignements sur leur travail, leur parcours… Les musiciens écrivent en quelque sorte leur CV où ils font état de leurs services et compétences. Vous imaginez quelle mine de renseignements fournissent ces écrits que l’on retrouve dans les archives régionales, départementales ou municipales. Tout cela brosse peu à peu un portrait très nuancé du métier de musicien et de son quotidien. C’est tantôt un clerc, tantôt un laïc, selon que l’église est petite et « recrute » dans son clergé ou que, plus influente et prestigieuse, elle attire des musiciens venus d’ailleurs, choisis davantage pour leur aura que pour leur statut clérical.

Étape par étape, grâce en particulier à Bernard Dompnier, pionnier de la prosopographie, cette discipline qui étudie un corps social donné à partir de la biographie des individus qui le composent, nous en apprenons un peu plus : à ce jour, 42 départements ont été étudiés ce qui représente environ 20 000 documents dépouillés. À noter que ce travail considérable est rendu possible par l’engagement d’équipes locales et souvent bénévoles de passionnés : étudiants ou retraités férus d’histoire et de généalogie, enseignants, musiciens…

Quelle était la place de la musique et des musiciens dans la vie de l’Église ?

Julien Charbey : Sous l’Ancien Régime, la musique était indispensable et indissociable de l’Église, totalement liée à la liturgie quotidienne comme aux événements et célébrations exceptionnels. Le maître de chapelle jouait donc un rôle essentiel. Les enfants de chœur ou ceux qui chantaient dans les maîtrises y recevaient une formation solide ; certains pouvaient ensuite obtenir des bourses pour parfaire leur apprentissage. Jospeh Legros, par exemple, haute-contre qui créa nombre des premiers rôles dans les tragédies lyriques de Rameau fit ses débuts dans la maîtrise de la cathédrale de Reims avant de devenir une « star » de l’Académie royale de musique. N’oublions pas que, à la fin du XVIIIe siècle, nous sommes en pleine émergence des notions de compositeur et d’interprète, une véritable mutation dans l’approche de l’art et de l’artiste. Une mutation considérable d’où est née notre conception contemporaine de la création et du prix que nous lui accordons.
accompagne l’attente,… lire la suite
musique sacrée

.

et alii dit: à

Les musiciens d’Église en 1790. Premier état d’une enquête sur un groupe professionnel [article]
Groupe de prosopographie des musiciens (CHEC, Université Biaise-Pascal -Clermont-Ferrand)
Annales historiques de la Révolution française Année 2005 340 pp. 57-82
https://www.persee.fr/doc/ahrf_0003-4436_2005_num_340_1_2766

et alii dit: à

MAIS QUE FAIT RENATO?
… Anne-Madeleine Goulet, chargée de recherches au CNRS. Ses travaux de recherche ont porté entre 2008 et 2012 à l’École Française de Rome sur les foyers de culture française à Rome au XVIIe siècle du point de vue de la littérature et de la musique. Elle a plus précisément co-dirigé de 2010 à 2012 un projet portant sur l’étude des musiciens étrangers dans les 3 grandes villes italiennes que sont Venise, Rome et Naples, entre 1650 et 1750. Elle dirige actuellement le projet PerformArt
https://www.francemusique.fr/emissions/un-air-d-histoire/voyage-en-italie-de-paris-rome-musique-et-galanterie-au-xviie-siecle-par-anne-madeleine-goulet-31227

et alii dit: à

SUR Karine le Bail
Karine Le Bail
Est historienne, chercheuse au CNRS (Centre de recherches sur les arts et le langage, CNRS/EHESS) et productrice sur France Musique (Les Greniers de la mémoire, À pleine voix

et alii dit: à

Après avoir fait ses études secondaires au lycée de Perpignan, elle commence ses études supérieures à l’université de Montpellier (maîtrise de lettres modernes, 1971) puis de Toulouse (licence d’histoire et géographie, 1972) avant d’entrer à l’Ecole nationale des Chartes.

Archiviste paléographe, Françoise Waquet consacre sa thèse de l’École des chartes aux fêtes royales sous la Restauration (1977). En 1979, elle soutient un diplôme de l’École pratique des Hautes Études (IVe section) sur la pratique du voyage savant à partir de l’exemple de Johannes Fredericus Gronovius. Elle travaille ensuite sur les relations intellectuelles entre savants français et italiens dans sa thèse de doctorat d’Etat (1987)1.

Directrice de recherche émérite au CNRS, elle travaille sur les formes de la sociabilité des savants, au sein de la « République des Lettres » et des milieux intellectuels. Elle a notamment étudié la communication au sein de ce milieu, les usages savants du latin et l’importance de l’oralité.
Françoise Waquet
Une histoire émotionnelle du savoir XVIIe-XXIe siècle

vanina dit: à

Comment ignorer l’histoire de l’antisémisme, impossible. Aucun fanatisme, un regard équilibré sur une minorité si importante pour l’histoire politique, économique, religieuse. Le peuple du livre, si diasporique, a bien reconnu dans la littérature soit en yiddish, soit dans la langue d’assimilation, une raison fondamentale de survie. Tout un monde à jamais disparu vit dans les témoignages des juifs du shetl.La shoa a tué des millions de juifs mais n’a pas anéanti l’amour pour la vie, les passions artistiques, la sagesse rabbinique. Je pense que tout homme civilisé se doit se réfléchir sur celà, à part son idéntité religieuse, étnique etc. « L’homme ne sait pas, mais son étoile sait », un millième de sagesse à disposition de tous. Mon histoire n’a aucune importance, je ne suis pas juive.

Clopine dit: à

Quelqu’un a-t-il lu, par ici, le bouquin de Lahire sur Kafka (enfin, Kafka n’est qu’un prétexe, Lahire creuse le déterminisme de l’écrivain, en fourrant ses petits petons dans les larges souliers de Bourdieu, et en en arrangeant simplement la manière d’en nouer les lacets) ? Dommage que je ne l’ai pas lu quand notre hôte a publié son article sur le grand Franz… Suis-je la seule, ici, à m’être attaquée à ce solide sommet ?

renato dit: à

Puisque les vieux cons ne savent pas vivre sans embrasser les petits-fils et les jeune cons ne peuvent se passer d’un moment d’inutile séduction, ceux qui ont vraiment besoin d’un lit à l’hôpital voient leur intervention renvoyée à plus tard : quand on sera finalement sorti de la pandémie. Donc, inutile que les vieux cons arrêtent d’embrasse les petits-fils et que les jeunes cons continuent à séduire dans les limites de leurs possibilités… et ainsi de suite, en tous cas ce sont toujours les autres qui souffrent et meurent.

et alii dit: à

connaissez vous ça, chère clopine?
une lettre à Milena, écrite en 1920, Franz Kafka raconte un épisode de sa rencontre avec Gross en 1917. Milena venait sans doute d’annoncer la mort d’OG. Kafka répond :

« J’ai à peine connu Otto Gross ; mais j’ai senti que quelque chose d’important tendait la main vers moi sur fond de ridicule. L’air désemparé de ses amis et de sa famille (sa femme, son beau-frère, et même le nourrisson mystérieusement silencieux au milieu des sacs de voyage – il ne fallait pas qu’il tombe de son lit quand il restait seul – qui buvait du café noir, mangeait des fruits, mangeait tout ce qu’on voulait) me faisait un peu penser au désarroi des disciples du Christ debout au pied du crucifié. Ce jour-là je rentrais justement de Budapest où j’avais accompagné ma fiancée et je faisais route, complètement épuisé, vers Prague où m’attendait l’hémorragie. Gross, sa femme et son beau-frère avaient pris le même train de nuit […] Gross m’a raconté quelque chose pendant presque toute la nuit (à part quelques petites interruptions pendant lesquelles vraisemblablement il se faisait des injections) ; du moins c’est ce qui m’a semblé, car à vrai dire je n’en ai pas compris le moindre mot. Il m’expliquait sa doctrine à partir d’un passage de la Bible que je ne connaissais pas, mais par lâcheté et par fatigue je ne lui ai pas dit. Sans interruption il analysait ce passage, sans interruption il apportait de nouveaux éléments, sans interruption il quêtait mon approbation. Je hochais mécaniquement de la tête alors que son image se brouillait devant mes yeux. D’ailleurs je crois que, même l’esprit clair, je n’aurais pas compris ce qu’il me disait, ma pensée est froide et lente […]. A Prague je ne l’ai revu que fugitivement » (cité par Jacques Le Rider, RSDV).

vanina dit: à

@ renato

merci, connais Gershom Sholem par sa correspondance avec W.Benjamin, ses tentatives de le convaincre à émigrer etc. Lirai le livre que vous me proposez.
Ecoute en ce moment des ravissantes chansons du grand Serge Reggiani.
@ et alii
quand bon vous semblera, je vous prie d’élucider le problème posé par l’exil de la shekinà, pour avoir des lumières sur la question. Si vous pensez que lumière il y a.

Janssen J-J dit: à

@ CT / Je vous ai dit à l’époque l’avoir lu comme une somme définitive et en avoir éprouvé une sorte d’accablement d’admiration…, puis avoir rebondi sur le fait que Lahire n’aura finalement jamais réussi à me désenchanter complètement de mon FK, à force d’analyser tous les détermininsmes connus de son oeuvre par sa biographie… Vu qu’il me suffit de relire une nouvelle, dans une nouvelle traduction surtout, pour que revienne intacte la magie de l’envoûtement… Et Lahire lui-même ne le conteste pas cet effet sur lui-même… Mais pourquoi vouloir gloser désomrais sur un bouquin inconnu à l’époque qui vous eut permis de mieux discuter le bout de gras avec Passoul ? Pour briller ?
J’en ai gardé une grosse fiche de lecture pour les étudiants, qu’hélas je n’ai plus sous la main. Ma bibli de boulot est toujours au CNRS en IDF et nel’ai pas encore récupérée à cause du covid. Et dieu sait que cela m’accable, car on a toujours cette tentation de débattre avec des lectures à jour et dument ingérées.
A l’époque, sur cette rdl, vous n’écoutiez jamais personne, trop percluse et centrée sur vos histoires de Proust, votre vie privée écologicofémniste, puis sur votre découverte de Bourdieu. Vous n’imaginerez jamais combien votre égotisme à pu exaspérer le peuple de l’herdélie, même le plus bienveillant à votre égard…, à toujours vous voir vous présenter comme la première à découvrir le monde !… J’ai bien peur que ce syndrome ne recommence à vous submerger un brin, en dépit de vos apparitions moins fréquentes. Réfléchisez-y et restez plus simple…
Bon, je vous dis cela en toute amitié, ne demandez pas trop à la plus fille de Paris, hein…
Merci, Bàv, et bonnes festivités de fin d’année, s’il se peut. Sincèrement, vous avez été bien éprouvée par 2020, comme nous toussent…

et alii dit: à

VANINA
je vous promets de penser à vous, mais vous savez que je ne suis pas une lumière, ni bienvenue ici c’est le moins qu’on puisse dire;
je ne vous oublie pas , ça, c’est certain , gardez votre énergie et veillez sur vous dans ces jours difficiles;
bonsoir

D. dit: à

un peu de musique de nous fera pas de mal
www.http://youtu.be/ZWmrfgj0MZI

(le cul de jatte sur planche à roulette est mon ami Jicé qui avait gracieusement accepté de figurer dans ce beau clip)

renato dit: à

Je me souviens avoir parlé ici de Svetlana Alpers (Rembrandt’s Enterprise: The Studio and the Market) avec en retour un brin de dérision — ce qui est typique du monde de bas-bleu qui frequente ces lieux. Puis, à un moment, l’une de ces bas-ble a parlé avec enthousiasme du bouquin de Svetlana Alpers que j’avais cité — incidemment, un travail d’exception. Bon, je ne vais pas faire toute une histoire pour si peu, reste que maintenant cette ineffable nous fait sa leçon pour un bouquin de 10 ans d’âge et même pas fondemental, plutôt contingent donc. Extra-bleu-ciel !

Bloom dit: à

écrit que dans cette Angleterre là il y avait des normands et il y avait des saxons et qu’ une race opprimait l’ autre.

Vieux mythe du « Norman yoke », le « joug normand », tel que l’a magistralement analysé Christopher Hill, encore un autre de ces historiens anglais marxistes de tout premier ordre. Si je me rappelle le chapitre qui lui est consacré dans Puritanism & Revolution, Hill le fait remonter au 13e, où il incarne un mythique âge d’or de la société saxonne avant l’invasion normande. Le mythe revient en force au 17e pour devenir un des puissants leviers de la Révolution anglaise, inspirant Niveleurs et Terrassiers (aussi appelés Vrais Niveleurs), révolutionnaires radicaux que Cromwell réprima de peur de voir de voir s’instaurer un véritable communisme…
Scott, en bon romantique, utilise ce topos dans son Ivanohé & le légendaire Robin des Bois/Robert Locksley.
Le monde à l’envers / The World Turned Upside Down, de Christopher Hill, Payot 1977 est un classique de l’histoire de cette révolution qui raccourcit un roi oint de Dieu (God’s Anointed) plus d’un siècle avant la nôtre.

@Rose: ‘twat’ signifie simplement « pauvre con » (f****g c**t, en un mot). Équivalent possible: ‘petit con d’énarque’.

Jazzi dit: à

« Comme moi, il estime qu’aucune amitié n’a jamais survécu à l’idée que votre vrai ami aurait pu informer quelqu’un d’autre de vos agaçants défauts, alors qu’il vous aurait juré ses grands dieux que vous en étiez dépourvu ou rien de rhédibitoire.
D’expérience, et je partage ce point de vue, une vraie amitié (…) n’a jamais survécu à une petite trahison de ce style. »

Je ne comprends pas très bien ce que vous voulez dire là, JJJ. Vous pourriez préciser ? Merci.

D. dit: à

www.http://youtu.be/r6r1XjqfQOA

Lordy don’t leave me
All by myself
Lordy don’t leave me
All by myself
Lordy don’t leave me
All by myself
Lordy don’t leave me
All by myself
Good time’s the devil
I’m a force of Heaven
Good time’s the devil
I’m a force of Heaven
Good time’s the devil
I’m a force of Heaven
Lordy don’t leave me
All by myself
Lordy don’t leave me
All by myself
Lordy don’t leave me
All by myself
So many time’s I’m down
Down
So many time’s I’m down
Down
So many time’s I’m down
Down
With the ground
Lordy don’t leave me
All by myself
Lordy…

Bloom dit: à

L’est malin, Régis. Il ne se définit pas comme intello, mais comme écrivain. Ergo, il est hors du champ de l’opprobre labouré par le PR.
De la supériorité de la médiologie sur la médiacratie.

renato dit: à

Je me souviens qu’il y a quelques jours de là l’un de ces genies à deus balles qui aident les gens « à se faire une opinion » avait rapporté que les Suisses auraient attendu 6 mois avant de vacciner — question de voir l’effet du vaccins chez les autres ! —. Et voilà la reponse et en même temps la preuve de la stupidité du journaliste en question :
« Une femme de 90 ans est devenue la première personne à se faire vacciner contre la Covid-19 en Suisse, dans le canton de Lucerne, faisant espérer une amélioration de la situation sanitaire dans les semaines à venir.
Mercredi matin, la plus grande campagne de vaccination de l’histoire suisse a débuté dans une maison de retraite du canton de Lucerne, où une femme de 90 ans a reçu le vaccin contre la Covid-19. Quelque 107’000 doses du vaccin Pfizer/BioNTech, dont la mise sur le marché avait été autorisée samedi par Swissmedic, l’agence suisse du médicament, sont arrivées mardi en Suisse. Elles vont à présent être distribuées dans les cantons à qui la logistique incombe.

https://www.swissinfo.ch/ita/epidemia_coronavirus–la-situazione-in-svizzera/45590960 — 23.12.2020

Nicolas dit: à

Je suis un peu déçu, je pensais que D s’en était allé.

Clopine dit: à

JJj; non, je ne crois pas « n’avoir jamais écouté personne », car « trop autocentrée sur ma vie écolo etc. » Mais il est vrai que je me rebiffais contre l’intellectualisme élitiste et stérile qui régnait (et qui règne toujours, de temps en temps). ce dont je me souviens, c’est de mes appels à discussion, fréquents, et tombant dans le vide, puisqu’on me renvoyait toujours à ce que je pouvais dire de moi-même, sans être considérée comme une interlocutrice valable. Ou au moins renvoyant des images superlatives à ceux qui croisaient ici, et semblaient en avoir besoin.

Mais pan sur mon bec, la vie m’a rattrapée et m’a encore donné un bon gros coup de bâton. Je ne veux pas croire que je le méritais. Et il me reste à vivre avec. Je ne pense pas passer de bonnes fêtes, car la solitude ne fait pas bon ménage avec le cliquant des lumières commerciales. Quelque part, loin de moi, dans le pays de Bray, dans ce qui fut mon foyer, des lumières brillent et des sourires sont visibles autour de la table. Moi, j’ai heureusement des bambous qui sont arrivés sur ma terrasse, me consolant un peu, à cause du souffle mobile du vent dans les feuilles, de l’univers de béton, d’acier et de parking qui est mon lot désormais. Mais néanmoins, pour écouter le murmure des arbustes, je dois sortir dehors, et affronter seule la nuit qui vient, et la pluie qui cingle. Je me souhaite à moi-même un avenir, sans trop d’espoir cependant, et vos dures paroles, qui sonnent comme une leçon longtemps retenue et qui s’exprime enfin, ne sauraient être compensées par vos souhaits convenus. Néanmoins, comme je m’emploie du plus fort que je peux à repousser les passions tristes et le ressentiment, je vous adresse mes propres voeux, et envie votre chance d’avoir fait le chemin inverse du mien. N’oubliez pas de gâter vos poules pour Noël, double ration de grain par exemple. Et rassemblez surtout l’affection de vos proches autour de vous : c’est le meilleur antidote pour ne pas être touché par la pensée de toutes les solitudes, exacerbées en cette période de fêtes. Que ceux et celles qui en sont exclues reçoivent au moins un brin de pensée partageuse. Cela peut aider, qui sait ? A vaincre au moins momentanément le désespoir.

Jazzi dit: à

Rika Zaraï est morte.

Marc Court dit: à

Thierry ne parle pas d’âge d’or saxon. Mais lui aussi est romantique dans sa vision. Il n’ est pas indifférent qu’il analyse selon cette grille saxons versus normands l’Ivanohe de Walter Scott. Cela legitime-t-il l’ abolition des cérémonies du centenaire par la rue de Valois qui les avaient programmées, et cette forte parole selon laquelle «  toute l’œuvre de Thierry est à brûler »? La république a une drôle de manière de récompenser ses historiens. Prémices bien françaises d’une culture de l’ annulation. Bien à vous. Bloom. Et Alii, s’ il s’ agit des Carnot historiques, le château et la bibliothèque ont été vendus voici une dizaine d’ années par la dernière héritière sans que personne ne bouge. Il en a été de même de la très belle bibliothèque de Barante, il y a deux ou trois ans.. Bien à vous. MC

Janssen J-J dit: à

@ Je ne comprends pas très bien ce que vous voulez dire là, JJJ. Vous pourriez préciser ?

en effet… c’est pas très clair à la relecture, reviens vers vous demain à la matinale, moins torché, j’espère. Désolé.

Janssen J-J dit: à

et dans la foulée…,@ CT, merci pour votre effort. Je sais être parfois être blessant, c’est parce que je réagis trop vite… Et vous, vous avez médité votre réponse d’apaisement. Je sais en reconnaitre la valeur, croyez le bien… La solitude, vous savez, tout le monde l’a connue, la connait ou la connaitra. Mais quand on n’y a pas été vraiment confronté, on s’en fout de celle des autres. Je ne me fiche pas de la vôtre, ni ne la souahite à personne, sauf à celzéceux qui ne voudront jamais ademttre qu’ils en souffrent. A bientôt, demain, c le petit jézus, ravi dans sa crèche. Hein ! Etu la chance d’avoir un âne et un boeuf, hélas quelques gallinacées comme les miens n’étaient pas présent. La face du nouveau testament en eut poutant été changée 🙂

B dit: à

C’est vrai, Nicolas ressemble à Elton, il suffit de l’imaginer avec le bon costume et c’est l’hystérie garantie et générale.

B dit: à

En tout cas, moi, je défaille un peu comme ‘l’avion du Goncourt 2020. Un facheux décalage temporel.

rose dit: à

>D

Lorsque l’on entend la réaction calme sage et intelligente de cette femme aux allégations farfelues de cet amuseur public, on ne peut que lui souhaiter la paix éternelle.
https://youtu.be/-9aVW-Y3RF4

rose dit: à

B. Chantal, Christiane, DHH
JC vous file le relai, suis vannée.
À +

rose dit: à

Jazzi, Renato
Ma mère ce soir à 20h27
 » Si on me demande de me faire vacciner je dirais oui, comme c en la je serai tranquille, qu’est- ce que tu en penses ? »
-maman tu fais ce que tu veux.

✌️💡🌈

rose dit: à

Je vous file le relai

rose dit: à

comme cela

Clopine
Nous serons deux demain soir et le lendemain midi, de la même famille.

Et au jour de l’an seule.

Vaut mieux seule que mal accompagnée et la solitude est kekchoz qui s’apprivoise.
Bien cordialement,

rose dit: à

Ma mère a décidé seule.
Voilà la vraie vie.
——-
« Si j’avais trente ans actuellement je ne prendrais pas le risque de donner la vie. »
Ma.fille’m’a annoncé avant hier le prénom futur de sa fille future.
Pas osé demander pour un garçon.

——
J’ai grand espoir en l’avenir.
Il ne peut qu’être mieux que le passé.

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