de Pierre Assouline

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La République des livres
L’été d’un juré à pied d’oeuvre

L’été d’un juré à pied d’oeuvre

321. C’est le chiffre de la Bête de l’Apocalypse éditoriale. Entendez : le nombre de nouveaux romans de langue française qui vous attendront dans les librairies à partir de la mi-août. Mais le tsunami littéraire a d’ores et déjà déferlé aux domiciles et villégiatures des membres de « la bande des Six » ainsi qu’il convient de désigner les jurés des six grands prix d’automne : Goncourt, Renaudot, Femina, Médicis, Interallié et Académie française.

On ouvre les paquets. Les piles s’élèvent de jour en jour. Le vertige nous prend car nul ne lira les 321 sauf à prétendre avoir « lu mais pas personnellement ». Comment choisir dans la masse ? Il y a les écrivains que l’on lit depuis leurs débuts et envers lesquels on éprouve une curiosité récurrente ; un réflexe naturel guide vers eux en priorité. Il y a des écrivains récents dont l’évolution séduit. Il y a des illustrations de couvertures qui attirent l’œil, des titres qui troublent, des textes en quatrième de couverture qui intriguent. Il y a les premiers romans (74 dénombrés cette fois parmi les 321), dont les auteurs sont nécessairement des inconnus, et dont on guette toujours des éblouissements, on attend qu’ils nous surprennent, nous stupéfient, nous bouleversent. C’est le sel de la rentrée. Le juré n’est jamais à l’abri d’une révélation. Si les pépites sont rares, leur découverte est une grâce qui dédommage de tant d’heures gâchées par ailleurs avec des ouvrages précédés par leur légende (enchères mirobolantes à l’étranger, enthousiasme inédit des libraires etc).

Faut-il être tordu pour prendre la peine de lire des livres que parfois des auteurs se sont tout juste donné la peine d’écrire. Pour eux l’important est de paraitre et de se produire. Les premières pages suffisent à s’en rendre compte. L’écriture ne leur est pas indispensable. Elle repose sur une idée, un thème, un sujet, bref un coup à tenter, alors qu’un désir, profond, irrépressible, devrait en être à l’origine. Ces livres-là vous tombent des yeux. On y cherche en vain la voix de l’auteur, le son particulier que dégage son texte. Si malgré tout vous poussez la conscience professionnelle jusqu’à les lire jusqu’au bout, vous en voudrez à mort à l’auteur de vous avoir fait perdre deux jours de votre vie.

On croirait que la rentrée littéraire a été inventée pour illustrer la notion de pénibilité, que ce soit sous forme de livre tout juste imprimé, de PDF ou d’épreuves -c’est le cas de le dire. Mais relativisons afin de ne pas subir les foudres de la police poétique : pour qui se dit passionné de littérature, il y a pire que d’être enchainé à des livres. On n’a jamais obligé un critique ou un écrivain à être membre d’un jury ; si c’est vécu comme une servitude, ne jamais oublier qu’elle est volontaire et bénévole. La table doit être bonne puisque le plus souvent les réunions de travail se déroulent dans un agréable restaurant (ça se passe en France) où il est recommandé de voter avant l’apparition du sommelier. Ainsi conserve-t-on à peu près intact son esprit critique. A quoi bon avoir passé son été à plancher si c’est pour perdre son jugement à l’instant du vote.

     Choisir c’est exclure donc rejeter. Ainsi le vivent les absents d’une sélection. Même s’il s’agit d’une liste collective, une pré-sélection d’une douzaine de titres, le jury lui accorde ainsi une visibilité décisive pour son avenir immédiat. En être ou ne pas en être, là est la question. En être, c’est avoir le sentiment de participer à la grande comédie littéraire de la rentrée ; ne pas en être, c’est la vivre en tragédie. Car nombre de romanciers supplient leurs éditeurs, quand ils ne leur exigent pas, d’être publiés à la rentrée, à leurs risques et périls, sous la menace d’être engloutis par la masse des prétendants.

Au moment de boucler cette chronique, un gros paquet de livres bien ficelé cogne à nouveau contre ma porte comme tous les jours désormais. Quand l’un s’échappe pour venir à vous, il faut le prendre comme un signe. Le cas d’A pied d’œuvre de Franck Courtès, 182 pages bien ciselées chez Gallimard. L’histoire authentique d’un photographe, portraitiste à succès dans la presse tendance, qui renonce à cette vie là pour se consacrer à l’écriture. Sa passion de la littérature le mène à la vraie pauvreté. Il en vient à exercer ici ou là mille petits métiers d’appoint juste pour manger- pour une fois, l’expression est juste. Des travaux alimentaires. On pense à l’inoubliable Journal d’un manœuvre de Thierry Metz, lequel avait fini par se suicider. C’est de la même force. Courtès en fait le récit avec une sobriété, une pudeur, une économie de moyens admirables. Terrible. A la toute fin, on lui annonce qu’il figure comme finaliste du Goncourt de la nouvelle. Joie ! Il reçoit des coups de fil de félicitations de toutes parts. Et un autre lui demandant de venir réparer une chasse d’eau dans le VIIème arrondissement. « 25 euros, ça vous va ? ».

Dans les dernières pages, il dresse l’inventaire de toutes les taches qu’accomplit au quotidien l’homme à tout faire qu’il est devenu par la force des choses, et de toutes les fonctions qu’il peut remplir. La dernière : « Ecrivain ». Ce n’est pas un roman.

(« Vue du parc éolien offshore de Middelgrunden depuis Amager Strand, une plage très populaire de Copenhague.  Le parc éolien a été développé grâce à une coopérative avec une forte implication de la communauté locale dans la phase de planification et en tant qu’investisseur. Aujourd’hui, 8 552 consommateurs d’électricité, particuliers et petites entreprises, sont copropriétaires du parc éolien. Le parc éolien de Middelgrunden produit de l’électricité pour plus de 40 000 ménages à Copenhague.
Les particuliers ont joué un rôle important dans le développement du Danemark en tant que nation éolienne forte depuis le tout début et jusqu’à aujourd’hui, où 14,4 % de la consommation d’électricité danoise est fournie par le vent. Plus de 150 000 familles danoises sont membres de coopératives éoliennes. », Photo Simone Tramonte)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

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commentaires

1 037 Réponses pour L’été d’un juré à pied d’oeuvre

FL dit: à

Folie d’après le monde judiciaire après expertise.

Marie Sasseur dit: à

Dans un roman russe, Emmanuel Carrère écrit une lettre magnifique a sa mère mais je crois que c’est à la fin de son récit le Royaume ? qu’Emmanuel Carrère lui a écrit le plus bel hommage.
Tristesse

Samuel dit: à

Pourquoi dans le roman d’Albert Cossery « Mendiants et orgueilleux », Gohar étrangle la pute Arnaba pour sauver son âme, croit-il ?

FL dit: à

On rappellera d’Emmanuel Carrère le remarquable « Limonov », ce dernier décédé en 2020.

Samuel dit: à

Pourquoi quand on est sadique, on se délecte d’étrangler sa victime ?

FL dit: à

Ca me fait penser que dans la liste des oeuvres que les wokes devraient renommer il y a l’ouvrage de Limonov : « Le Poète russe préfère les grands nègres ».

FL dit: à

Un ouvrage qui lui a valu bien des ennuis avec les messieurs slaves très à droite qu’il aimait fréquenter.

rose dit: à

Septembre 2009.
Elle a eu le temps de le digérer le secret de famille balancé au grand jour. Fini le temps où les massacres se faisaient en silence, où le médecin de famille le docteur Lopez donnait l’aval au père, et où la mère ne voyait rien. Le fils dans Les oubliés du dimanche « mais maman tu ne t’es rendu compte de rien ? »
Ben non, hein, rien.

MC dit: à

« Un Roman Russe. » n’est pas un roman russe. Enfin, si du moins vous voulez sous entendre que le texte de Carrère est tout sauf un plagiat…

Jean Langoncet dit: à

@et alii dit: à
Le nom « anémone » vient du mot « fleur du vent » en grec. Selon la mythologie grecque, l’anémone naquit des larmes d’Aphrodite alors que celle-ci pleurait la mort d’Adonis.

Je prends
https://www.youtube.com/watch?v=3BqRNSlTXsw

Marie Sasseur dit: à

Le passage, hommage magnifique, de cette lettre à sa mère du roman russe que je pensais avoir lu dans le royaume , de E. Carrère :

 » Mais le soir, quand tu rentres, que tu te couches, entre le moment où tu éteins la lumière et celui où tu t’endors, à quoi penses-tu ? Un peu au tourbillon de la journée, sans doute, à celui qui t’attend le lendemain, à tout ce que vas devoir faire, dire et écrire, mais pas seulement, je ne crois pas. »

https://pourecrirelavie.fr/un-roman-russe-emmanuel-carrere/

rose dit: à

Ah ben oui, tu parles. Tu lui plantes un beau et bon coup de poignard dans le dos en révélant le secret de famille et après, bel hommage à ta mère. Y a pas une petite incohérence, là, non ?

rose dit: à

6h33 le dimanche 6 août 2023

rose dit: à

Il s’agit d’une raflé.
Dans Un roman russe, Emmanuel Carrère lève un tabou familial en donnant des détails sur son grand-père et sa disparition tragique :

« […] Mon grand-père maternel, Georges Zourabichvili, était un émigré géorgien, arrivé en France au début des années 20 après des études en Allemagne. […] Les deux dernières années de l’Occupation, à Bordeaux, il a travaillé comme interprète pour les Allemands. À la Libération, des inconnus sont venus l’arrêter chez lui et l’ont emmené. Ma mère avait 15 ans, mon oncle 8. Ils ne l’ont jamais revu. On n’a jamais retrouvé son corps. Il n’a jamais été déclaré mort. Aucune tombe ne porte son nom. Voici, c’est dit. Une fois dit, ce n’est pas grand-chose. Une tragédie, oui, mais une tragédie banale, que je peux sans difficulté évoquer en privé. Le problème est que ce n’est pas mon secret, mais celui de ma mère… »

La mère s’est tué.
Comment dire l’indicible.
Je la rapproche de ma préférée l’amoureuse de Gaston Déferre

rose dit: à

Une rafle.

Mme Edmonde Charles-Roux.

Ces femmes au destin exceptionnel qui ont traversé la vie et le siècle, tête haute et coeur bien accroché en dépassant toutes les tourmentes.

RIP Madame d’Encausse, bonnes retrouvailles

Patrice Charoulet dit: à


« Si on ne voulait qu’être heureux, cela serait bientôt fait. Mais on veut être plus heureux que les autres, et cela est presque toujours difficile parce que nous croyons les autres plus heureux qu’ils ne sont. » (Montesquieu)

JC..... dit: à

Chère Rose,
Ces femmes d’exception, Hélène et Edmonde, ne pèsent à mes yeux pas grand chose à côté de la remarquable Sandrine Rousseau que je considère comme la Sainte Nitouche la plus affriolante de l’EHPAD politique français…

RIP, Hélène et Edmonde !…..

Patrice Charoulet dit: à

à Mme ou M. Et alii

De très loin, le meilleur dictionnaire d’argot est celui de Jean-Paul Colin, Larousse. J’en ai d’autres, mais s’il faut en acheter un, c’est celui-là.

rose dit: à

Cher J-C

Sandrine Rousseau n’est pas plus qu’une femme formidable comme chacune. Et alii la première.

Patrice Charoulet dit: à

Le Pipotron
Trois heures du matin et plus que quatre heures pour terminer ce rapport pour avant-hier dernier délai, et accessoirement prendre du repos. Heureusement, le projet est bien avancé et il ne reste pratiquement plus que l’introduction et la conclusion à parachever, seules parties de l’ouvrage sûres d’être lues.
Mais voilà, l’inspiration a disparu avec les derniers rayons du soleil et ce n’est pas cette mixture verdâtre vendue pour du café qui va être d’un grand secours.
Heureusement, Cyber!Campus a le remède à ce problème cyclique : le Pipotron. Son fonctionnement est simple : soit on sélectionne manuellement des bouts de phrase, soit on laisse le Pipotron agir…

Avec la situation présente, il convient de s’intéresser à toutes les solutions envisageables.

AvecConsidérantOù que nous mèneEu égard àVuEn ce qui concerneDans le cas particulier deQuelle que soitDu fait deTant que durera la situationla conjoncturela crisel’inertiel’impassel’extrémitéla dégradation des moeursla sinistrosela dualité de la situationla baisse de confiance présenteactuellequi nous occupequi est la nôtreinduiteconjoncturellecontemporainede cette fin de sièclede la sociétéde ces derniers temps
il convient deil fauton se doit deil est préférable deil serait intéressant deil ne faut pas négliger deon ne peut se passer deil est nécessaire deil serait bon deil faut de toute urgence étudierexaminerne pas négligerprendre en considérationanticiperimaginerse préoccuper des’intéresser àavoir à l’espritse remémorer toutes leschacune desla majorité destoutes lesl’ensemble desla somme desla totalité desla globalité destoutes lescertaines
solutionsissuesproblématiquesvoiesalternativessolutionsissuesproblématiquesvoiesalternatives envisageablespossiblesdéjà en notre possessions’offrant à nousde bon sensenvisageablespossiblesdéjà en notre possessions’offrant à nousde bon sens

Janssen J-J dit: à

Pour moij, elle restera la directrice de thèse en tailleur rose de mon ami GFG, spécialiste de la Russie transitionnelle de Gorbatchev. Je compris, en la fixant depuis l’assemblée de sa soutenance, à quel point elle ne comprenait rien de ce qui se passait là-bas, depuis Elstine. Et puis, il y eut récemment son « honnête » Alexandra Kollontaï, figure de légende que je connaissais mal, dernièrement. Bon, la métaphore de la Walkyrie n’était certes pas très heureuse, mais enfin, rendons lui cet hommage, après avoir rendu compte de tous les assassins de l’histoire ayant érigé le meurtre politique en système dans leur saga shakespearienne. Je n’aimais pas sa récente défense du vocable « la covid » ni son titre revendiqué de « secrétaire perpétuel » au masculin. Mais j’aimais l’imaginer en maillot de bain noir dans le regard du fiston fasciné par sa maman au bord de sa piscine. Je lui sais gré d’avoir révélé l’histoire de son père, ce qui m’avait rendu la dame plus fragile devant l’histoire. Moins arrogante, veux-je dire, depuis une célébrité indument acquise par son Empire éclaté, en rien prophétique, contrairement à ce qu’on nous chanta. Elle en avait peut-être souffert de cette révélation filiale, mais enfin, elle lui avait quand même fait attribuer à Manu le prix littéraire de sa maison, ce qui lui avait rapporté quelques pépites substantielles. Elle ne fut donc pas ingrate avec l’argent de l’Etat, quoiqu’elle restât bel et bien idéologiquement réactionnaire en RI. Et pourquoi pas, peut-être après tout ?… Elle fut une intellectuelle bourgeoise en somme, singulière et sévère, qui ne laissait pas indifférents les gens de peu au regard du sang bleu de sa Blancheur soviétisée…, Non, elle ne laissait personne indifférent, depuis notamment son incroyable bévue sur l’invasion de l’Ukraine !!! Pétrie de contradictions elle était, le sel d’une longue vie tourmentée, en somme. Paix à l’âme de la fille de son père Pétuel, allons donc ! Bàv, ce dimanche matin (6.8.23_9.00 : et une pensée pour Hiroshima).

Nicephore dit: à

Samuel dit: à
Pourquoi le philosophe Louis Althusser a étranglé sa femme ?
Helène lui a dit halte tu serres…

Bloom dit: à

une pensée pour Hiroshima, 3J

Et pour les communautés indiennes et les fermiers du Nouveau Mexique qui furent irradiés par le test et sur lesquels Nolan fait l’impasse, comme l’histoire racontée par les sélectifs, mais qui permet néanmoins d’attirer l’attention sur les sacrifiés de la Bombe (P. Watkins)
Heureusement, il y a le JDD, euh… le Washington Post, pour évoquer les cancers de ces malheureux « downwinders » (dans le sens du vent, et de l’histoire, hélaà)

« The Trinity site, about 60 miles northwest of tiny Tularosa, was chosen in part for its supposed isolation. Nearly half a million people lived within a 150-mile radius, though. Manhattan Project leaders knew a nuclear test would put them at risk, but with the nation at war, secrecy was the priority. Evacuation plans were never acted upon. The military concocted a cover story: The boom was an explosion of an ammunitions magazine.

“I feel like we weren’t valued,” said Garwood, now 91, with a family tree scarred by cancers. “Like they didn’t value our lives or our culture.”

(…)
https://www.washingtonpost.com/nation/2023/07/29/oppenheimer-bomb-downwinders-new-mexico/

Sur « l’ex-experte très experte », pro-Poutine en fin de vie, ne pas oublier cette sortie raciste lors de émeutes de 2005, rapportée par Libé:

« Hélène Carrère d’Encausse, éminente historienne, spécialiste de l’Union soviétique et secrétaire perpétuelle de l’Académie française, a expliqué la crise des banlieues françaises à la chaîne de télévision russe NTV dans les termes suivants : «Ces gens, ils viennent directement de leurs villages africains. Or la ville de Paris et les autres villes d’Europe, ce ne sont pas des villages africains. Par exemple, tout le monde s’étonne : pourquoi les enfants africains sont dans la rue et pas à l’école ? Pourquoi leurs parents ne peuvent pas acheter un appartement ? C’est clair, pourquoi : beaucoup de ces Africains, je vous le dis, sont polygames. Dans un appartement, il y a trois ou quatre femmes et 25 enfants. Ils sont tellement bondés que ce ne sont plus des appartements, mais Dieu sait quoi ! On comprend pourquoi ces enfants courent dans les rues.»

La honte.

Damien dit: à

Ce matin, ma marchande des quatre saisons m’a donné des nouvelles de ses lectures. Elle avait lu des polars, et je lui vait conseillé « L’agent secret » de Conrad. Qui ici a lu ce chef-d’oeuvre ? Certainement vous, Sasseur, fine mouche ! Ma marchande l’a donc cherché dans une librairie, mais on lui a dit que le bouquin est épuisé. Néanmoins, elle s’est renseigné sur Conrad, elle a lu ce qu’il racontait dans ses romans. Et elle a décidé de se mettre à « Lord Jim » pour les vacances. Je lui ai dit que c’était absolument parfait, mais j’ai ajouté néanmoins qu’elle trouverait « L’agent secret » sur des sites d’occasion, sans doute. « L’agent secret » est un roman essentiel pour comprendre notre société. Il a inspiré le terroriste américain appelé Unabomber, vous savez peut-être cela. J’ai d’ailleurs lu le livre d’Unabomber, paru en français il y a 20 ans. Un réquisitoire magistral contre notre société, c’est vrai. Et puis ensuite, il y a eu la vague des attentats islamistes, et là encore le roman « L’agent secret » permet de mieux comprendre ce qui se passe dans la tête des débiles qui mettent des bombes pour tuer des gens. Je crois que le nom d’Unabomber était Theodore (dit Ted) Kaczynski, comme le précise Wikipédia. Le philosophe français Jacques Ellul l’a profondément influencé — ceci est intéressant, car Ellul était un chrétien qu’on croyait inoffensif, mais évidemment sa pensée est subversive. Oui, il faut vraiment relire Ellul ! On nous cache tant de choses ! Unabomber est mort il y a peu, dans une prison américaine, où il passait son temps à écrire. Plusieurs de ses écrits ont été traduits en français, en plus de celui dont je parlais. Mais c’est une pensée qui fait du sur-place, un ressassement interminable, tellement attendue désormais. Du Mélanchon en un peu mieux. C’est tout à l’honneur de nos démocraties de laisser paraître ce genre de bouquins. Après tout, Baudrillard, Debord, etc., ont fait pareil, sauf qu’ils n’ont pas jeter des bombes sur les gens. Certes, ils ont justifié la rébellion, la révolte, et même une nouvelle révolution. Mais tout ça a succombé dans une impasse. L’impasse se nomme Mélanchon ou Sandrine Rousseau. Elle me fait marrer, Rousseau. Elle veut des hommes déconstruits ? Je suis un moi-même un homme déconstruit. Mais le but c’est, comme le tiers-état de Siéyès, de se reconstruire, même si c’est perdu d’avance. Quant à Hélène Carrère d’Encausse, je l’aimais bien. C’était une femme intelligente et tenace. Les types comme Bloom n’avaient qu’à bien se tenir ! Maintenant qu’elle n’est plus là, ils en profitent pour tirer dessus, avec leurs sales quolibets. Ils ne sont pas courageux, contrairement à elle. J’aimais beaucoup ses chroniques dans Le Figaro, autrefois. Je me délectais à la lire. Ses livres aussi, j’en ai lu un ou deux, notamment celui sur de Gaulle et l’Urss. Eh bien, c’était réussi ! Donc, Hélène Carrère d’Encausse : bilan globalement positif ! Et merde à ceux qui font les redresseurs de morale ! Bon dimanche, et lisez l’académicienne disparue !

Bolibongo dit: à

Halte tu serres!

Il fallait la faire cette navigation de mots!

morales sed laisse dit: à

Les types comme Bloom n’avaient qu’à bien se tenir !

C’est évident. Que nous dira-t-il de l’assassin Althusser et son sale féminicide requalifié par ses amis en acte de folie?

Alexia Neuhoff dit: à

Ah, Bloom, les perles d’Hélène Carrère-Dencausse [l’apostrophe est une coquetterie], il y a de quoi en faire des colliers… qu’elle aimait tant. Vous n’allez pas vous faire des amis parmi tous ceux dont les yeux sont perlés de larmes à l’annonce de sa disparition.

Nicolas dit: à

C’est plutôt mauvais cette lettre, il raconte n’importe quoi n’importe comment et puis sa mère avait pas l’air atteinte d’insomnie, après une longue journée de travail on débranche et on s’endort en 30 secondes. Fin de l’histoire.

Patrice Charoulet dit: à

Réponse à Pascal Praud

Après la très longue grève de la rédaction du « JDD », cet hebdo reparaît ce dimanche 6 août.
Rappel pour qui aurait vécu dans une grotte, loin de tout, pendant toutes ces semaines. Apprenant la désignation de Geoffroy Lejeune, venu de « Valeurs actuelles », pour diriger le « JDD », les rédacteurs ont refusé de travailler pour tenter d’annuler cette décision. Ils n’ont pas réussi et Geoffroy Lejeune dirige bien ce journal. On trouvera son nom en caractères microscopiques dans l’ours de l’hebdo, ce jour.
J’ai voulu acheter ce nouveau « JDD », pour voir ce que cela donnait. Outre des articles divers, qui ne m’inspirent aucun commentaire, je tombe sur une tribune de…Pascal Praud. Pour tous ceux qui vivent dans une grotte loin de tout, je rappelle ceci : Pascal Praud anime deux émissions de débats sur CNews, chaîne d’information continue appartenant à Vincent Bolloré, seul milliardaire français à donner une orientation d’extrême droite à ses médias (radio et télés), au point même de prendre le gouvernement et le président Macron comme têtes de Turc. Les animateurs de débats sur CNews ont reçu la consigne de Bolloré d’aller dans ce sens . Et chacun s’en convaincra en écoutant CNews un jour toute la journée. Pour ma part, je ne choisis plus cette chaîne de télé et j’en écoute d’autres, tellement cette propagande est flagrante et insupportable.

Dans sa tribune, Pascal Praud va , on le devinera, dans le sens de Geoffroy Lejeune, de « Valeurs actuelles », de Vincent Bolloré et continue dans le sens qui est le sien sur CNews. Je n’entends pas
résumer son texte. Je ne veux que m’arrêter sur l’une de ses affirmations. Il ne craint pas de dire ceci : Pour les adversaires de Geoffroy Lejeune, de « Valeurs actuelles », de CNews et…de lui-même, tout ce qui serait « à droite de Mélenchon » serait d’extrême droite. Que penser de cette affirmation ? C’est tout simplement un mensonge énormissime. Entre Mélenchon, qui est d’extrême gauche, et l’extrême droite française (Zemmour-Le Pen), il y a la gauche, le centre et la droite, autrement dit une importante quantité de nuances politiques. En particulier, nul n’aurait l’idée saugrenue de considérer comme d’extrême droite le président Macron et son gouvernement.

Conclusion. Pascal Praud raconte des craques. Et par cette tribune, il veut tout simplement complaire à son patron, Vincent Bolloré. Il est d’ailleurs tellement soumis à son employeur qu’il a fini par accepter de quitter RTL, pour aller, comme son patron le lui demandait avec insistance à Europe 1, autre média bollorisé.

MC dit: à

Bloom , fin cruelle d’une race qui fournit à l Aa un Maître, et à Louis XV de bien mauvais services , sans compter sa littérature. Ah ,ses « Essais dans le goût de Mr de Montagne »!´C’est illisible, me semble-t-il ! Bien à vous. MC

closer dit: à

Voici ce qu’écrit Jean-Marie Rouart sur Hélène Carrère d’Encausse (extraits of course):

« Elle vivait avec ses parents en France dans des conditions très misérables…Ses parents vivotaient…avec leur famille nombreuse, entassés dans une pièce où pour meubles, ils n’avaient que des caisses. Et cela pendant la période de l’Occupation….son père (il était interprète des allemands) à la Libération a été enlevé par des pseudos résistants qui l’ont exécuté sans qu’on retrouve son corps…ce fut une blessure atroce (elle avait 14 ans)…Elle a fait front. Ce sont ces évènements qui lui ont forgé une volonté de fer… »

Alors, un peu de respect pour cette femme qui devait bien avoir quelques qualités et ne pas être une si mauvaise historienne pour arriver là où elle est arrivé. Qui ne s’est pas planté de temps en temps dans ses prévisions géo politiques? Surtout à 90 ans et quelques…

closer dit: à

Puisque vous posez la question à la ronde, j’ai lu « L’Agent Secret », Damien. Remarquable et extraordinairement prémonitoire. Le meilleur Conrad que j’ai lu.

Bloom dit: à

Sur l’URSS, c’est Ferro et Adler qu’il faut lire en français, et bien sûr les 14 volumes de A History of Soviet Russia de E. H. Carr qui font passer HCD pour une pygmée. Robert Conquest et Orlando Figes sont plus concis et passionnants.

closer dit: à

Je ne dis pas que Lord Jim n’est pas un grand livre, Damien, mais je crains qu’il casse un peu les pieds de votre « marchande des quatre saisons » (sans doute un personnage inventé par vous car cela doit faire trente ou quarante ans que l’on ne voit plus de marchande des 4 saisons; je parle des vraies, avec leur petite charrette à bras verte).

MC dit: à

Pourtant c’etait une des plus laides qui soient . Rien à voir avec Houdon. Croyez-en le patron des Voltaire studies si mon témoignage vous semble suspect…. MC

MC dit: à

Signalons tout de même qu’il prenait la parole dans Causeur pour annoncer la fin de son magnum opus. Pas vu d’ articles ailleurs dans les journaux assermentés. MC

MC dit: à

Hélène Carrère-Dencausse.., le surnom a l’ Academie, la Tsarine, dit tout du personnage. Pour le reste, sauvons « la Gloire des Nations », paru au bon moment. MC

Bloom dit: à

Lord Jim et Heart of Darkness sont d’une autre ampleur que le polar de la poissonnière.
Twix Land and Sea, recueil plébiscité par les anglicistes réunis (saes)

Jazzi dit: à

JOSEPH CONRAD

Le Congo en Noir et Blanc

D’origine polonaise, naturalisé anglais, Joseph Conrad (1857-1924) s’engagea comme mousse à l’âge de dix-sept ans. Après avoir sillonné les mers du globe vingt ans durant, et gravit tous les échelons jusqu’au grade de capitaine de la marine marchande, il entama une nouvelle carrière d’écrivain. Nourrissant de son expérience personnelle son art de la narration, Conrad rédigea une série de récits romanesques d’une grande modernité. Gide, qui le traduisit, avoue s’être inspiré d’Au cœur des ténèbres, pour son Voyage au Congo. Idem pour Céline et son Voyage au bout de la nuit. Dans ce livre de référence de Conrad, les ténèbres au cœur desquelles nous pénétrons, à la suite du capitaine Marlow, aux commandes d’un chaland fluvial, se situent dans la forêt tropicale africaine, au temps du colonialisme triomphant. Là, d’âpres commanditaires belges, sous prétexte d’apporter la civilisation aux « sauvages » s’adonnent sans scrupule, mais non sans cruauté, au trafic d’ivoire et au pillage des richesses naturelles locales. La nouvelle de Conrad s’inspire de sa propre expédition au Congo, quelques années auparavant. Celle-ci avait tourné court et il en était revenu avec deux carnets de journaux et des souvenirs horrifiés. Sans parler des divers maux dont il ne devait jamais parvenir à se guérir tout à fait.

« Un léger tintement de métal, derrière moi me fit tourner la tête. Six Noirs avançaient à la file, montant péniblement le sentier. Ils marchaient lentement, très droits, gardant en équilibre sur la tête de petits couffins emplis de terre, et le tintement rythmait leurs pas. Un chiffon noir leur ceignait les reins, et ses pans, noués derrière, se balançaient comme des queues de chien. Je voyais chacune de leurs côtes, les articulations de leurs membres saillaient comme les nœuds d’un cordage ; chacun avait au cou un collier de fer, et ils étaient tous reliés par une chaîne dont les ballants oscillaient entre eux, et cliquetaient en mesure. […] Ils passèrent à six pouces de moi, sans un regard, avec cette totale indifférence, semblable à la mort, qui est celle des sauvages quand ils sont malheureux. Derrière cette matière première, l’un des ex-barbares, produit des forces nouvelles à l’œuvre, marchait d’un pas morne, portant son fusil par le milieu. Il avait une vareuse d’uniforme, à laquelle manquait un bouton, et, voyant un Blanc sur le chemin, il hissa son arme sur l’épaule avec empressement. Simple prudence, les Blancs se ressemblant tellement vus de loin qu’il ne pouvait pas discerner qui j’étais au juste. Il fut promptement rassuré, et d’un large sourire éclatant et canaille et avec un coup d’œil à ceux dont il avait la garde, il parut m’associer à son exaltante mission. Moi aussi, après tout, j’étais au service de la noble cause de ces mesures de haute justice.
« Au lieu de continuer à monter, je tournai et descendis vers la gauche. Mon idée était de laisser cette équipe d’enchaînés disparaître avant de gravir la colline. […] J’ai vu le démon de la violence, et le démon de l’avidité, et le démon du désir brûlant, mais par tous les dieux du ciel ! c’étaient des démons pleins de force et d’énergie, à l’œil de feu, qui dominaient et menaient des hommes – des hommes, vous dis-je. Mais là, sur ce flanc de colline, j’eus la prémonition que, sous le soleil aveuglant de cette contrée, je ferais la connaissance du démon avachi, hypocrite, au regard fuyant, d’une sottise rapace et sans pitié. […]
« Je contournais une énorme excavation que l’on avait creusée à flanc de coteau, dans un dessein qu’il me parut impossible de deviner. Ce n’était pas une carrière, en tous cas, ni une sablière. C’était simplement un trou. Il n’est pas exclu qu’il ait eu un rapport avec le désir philanthropique de donner quelque chose à faire aux criminels. Je n’en sais rien. Puis je manquai choir dans un ravin très étroit, à peine plus qu’une saignée dans la pente de la colline. Je m’aperçus qu’on y avait jeté une quantité de tuyaux d’évacuation des eaux usées, importés tout exprès pour l’établissement. Il n’y en avait pas un qui ne fût brisé. C’était un jeu de massacre délibéré. J’arrivai enfin sous les arbres. Mon intention était d’y venir chercher de l’ombre un moment ; mais à peine y fus-je entré qu’il me sembla que j’avais porté mes pas dans le cercle ténébreux de quelque Inferno. […]
« Des formes noires étaient recroquevillées, couchées ou assises entre les arbres, appuyées à leur tronc, s’agrippant à la terre, à demi soulignées, à demi estompées dans la lumière indécise, selon toutes les attitudes de la souffrance et du désespoir. […]
« Ils mouraient à petit feu – c’était très clair. Ce n’étaient point des ennemis, ce n’étaient point des criminels, ce n’était plus rien de ce monde-ci désormais – plus rien que des ombres noires de maladie et d’inanition, gisant pêle-mêle dans l’ombre verdâtre. Amenés de tous les recoins de la côte, dans toute la légalité de contrats temporaires, perdus dans un cadre hostile, nourris d’aliments auxquels ils n’étaient pas accoutumés, ils dépérissaient, perdaient leur capacité de travail, et avaient alors le droit de s’éloigner en rampant et de se reposer. Ces silhouettes moribondes étaient libres comme l’air, et presque aussi ténues. Je commençai à distinguer des yeux qui luisaient faiblement sous les arbres. Puis, abaissant mon regard, je vis près de ma main un visage. Le squelette noir gisait de tout son long, une épaule contre l’arbre, et les paupières s’ouvrirent doucement, laissant monter jusqu’à moi le regard des yeux enfoncés, immenses et atones, une sorte de bref éclat blanc et aveugle dans la profondeur des orbites, qui s’éteignit doucement. L’homme semblait jeune – un adolescent presque – mais, vous savez, chez eux c’est difficile à dire. Je ne trouvai rien d’autre à faire que de lui tendre un des biscuits de mer que j’avais en poche, cadeau de mon bon Suédois. Les doigts se refermèrent dessus doucement et le tinrent – il n’y eut ni d’autre mouvement ni d’autre regard. Il s’était noué un brin de laine blanc autour du cou – Pourquoi ? Où se l’était-il procuré ? Était-ce un insigne – un ornement – une amulette – un acte propitiatoire ? Avait-il seulement une quelconque signification ? Il faisait un effet surprenant autour de ce cou noir, ce bout de fil blanc venu d’au-delà des mers.
« Près du même arbre, deux autres paquets d’angles aigus étaient assis, les jambes ramenées près du corps. L’un, le menton reposant sur les genoux, fixait le vide, d’une façon intolérable et épouvantable : c’est le front qu’appuyait, comme vaincu par une grande lassitude son fantôme jumeau ; et d’autres gisaient de toutes parts, en une variété infinie de postures de prostration convulsées, ainsi qu’en un tableau figurant un massacre ou une épidémie de peste. Tandis que je demeurais là, frappé d’horreur, l’une de ces créatures se dressa sur les mains et les genoux, et partit vers le fleuve à quatre pattes pour y boire. Il lapa l’eau dans sa main, puis s’assit au soleil, les tibias croisés devant lui, et laissa au bout d’un moment sa tête laineuse tomber sur son sternum.
« Je n’avais plus aucune envie de m’attarder à l’ombre, et repris à la hâte le chemin du poste. Arrivé près des bâtiments, je rencontrai un Blanc, accoutré avec une élégance si inattendue que je le pris d’abord pour une vision. Je découvris un haut col empesé, des manchettes blanches, une légère veste d’alpaga, un pantalon de neige, une cravate claire et des bottines vernies. Point de chapeau. Les cheveux séparés par une raie, brossés et pommadés sous le parasol doublé de vert que tenait une grosse main blanche. Il était stupéfiant, et avait un porte-plume derrière l’oreille.
« Je serrai la main de ce miracle, et appris qu’il était le chef comptable de la Compagnie, et que c’est dans ce poste que se faisait toute la tenue des livres. Il était sorti un moment, me dit-il, « pour respirer une bouffée d’air pur ».
Au cœur des ténèbres,
Œuvres II
Bibliothèque de la Pléiade,
traduit par Jean Deubergue,
Editions Gallimard, 1985

closer dit: à

Après la lecture du billet de P.Charoulet, je me suis évidemment précipité sur le JDD et l’article de Pascal Praud. Monsieur Charoulet est incapable de comprendre le second degré et l’exagération que suppose un article si peu que ce soit combatif.

Monsieur Charoulet doit être le seul lecteur de Praud qui ait pris au pied de la lettre l’affirmation selon laquelle, pour la pensée dominante, tout ce qui est à la droite de JL Mélanchon était d’extrême droite!

Ce n’est pas possible d’être aussi bête…

Le macronisme ne rend pas fou malgré sa proximité avec Jupiter, il rend crétin.

L’article de Pascal Praud est très bon, dans un style un peu polémique. Mais il a bien le droit, non?

closer dit: à

JB, tu es le mieux placé ici pour nous dire ce que sont devenues les charmantes marchandes des quatre saisons et leur charrette?

legéniedesalpages dit: à

merci Closer pour votre contribution pleine de civilité et bon sens sur Hélène Carrère d’Encausse.
Je suis étonné que Pierre Assouline n’ait pas laissé tomber ses moulins à vent pour rendre hommage à cette grande dame.
D’elle j’ai lu, toujours fasciné et admiratif:
Nicolas II, la transition ininterrompue
Lénine, la révolution et le pouvoir
Staline, l’ordre par la terreur
Le Grand Frère
Le malheur russe, essai sur le meurtre politique
L’Empire éclaté
Et Merci à Damien pour ses textes et souvenirs de lectures.

Jazzi dit: à

Elles ont été remplacées par les émigrés sans papiers, qui vendent leurs fruits et légumes à la sortie des stations de métro, closer.
Damien est resté coincé entre le 19e et le 20e siècles…

Bloom dit: à

Pas mal l’extrait, Baroz. Il aurait été bien de préciser que cete longue nouvelle (novella) forme la trame de l’Apocalypse Now de Coppola, transposé au Vietnam pour les besoins de la cause.
La dernière ligne du Journal d’Hélène Berr, à la date du 15 février 1944, avant son arrestation et sa déportation fait référence aux derniers mots du Kurz du Coeur des ténèbres (1), eux-mêmes inspirés du Macbeth de Shakespeare (2).

« Horror ! Horror ! Horror ! », Journal d’Hélène Berr, p.281.

(1) « I seemed to hear the whispered cry, ‘The horror! The horror!' » , derniers mots prononcés par le psychopathe Kurz, sorte de Pol Pot avant l’heure…

(2) « Oh, horror, horror, horror! » dit Macduff en annonçant le meurtre du roi Duncan à Macbeth, en un sommet d’ironie tragique (II,3)

Nicolas dit: à

Paranoïaque, c’est ce qui est dit dans la critique à Passou de Le Royaume, c’est ça que ça m’inspire cette lette. Je peux passer à autre chose, merci Passou!

Bloom dit: à

A la gloire de la République française
Sur le JDD, The Observer, 6/8/23

(…)
The mainstream paper’s 100-odd journalists ended a 40-day strike – the longest media strike in France since the 1970s – on Tuesday after Geoffroy Lejeune, previously editor of the far-right weekly Valeurs Actuelles, took up his post as editor-in-chief.

The 34-year-old is a leading supporter of the xenophobic polemicist Eric Zemmour, who ran for the French presidency in 2022, promotes the racist “great replacement” theory, and has been investigated 16 times – and convicted on three occasions – for hate speech.

Lejeune is also a close friend of Marion Maréchal, the niece of far-right leader Marine Le Pen and another Zemmour ally. Under his editorship, Valeurs Actuelles was fined for racist insults after depicting the black MP Danièle Obono as a slave in chains.
(…)

Jazzi dit: à

Passou prépare t-il un nouveau papier en hommage à Hélène Carrère d’Encausse ?
Qui sera le prochain secrétaire perpétuel de l’Académie française ?
Les paris sont ouverts !
Je miserais sur Florence Delay.

MC, cette statue de Voltaire était parfaitement hideuse !
Là, n’est pas le problème, car ce n’est pas pour des raisons esthétiques qu’on l’a faite disparaître…

closer dit: à

Allez Damien, avouez que vous l’avez inventée cette marchande des quatre saisons!

closer dit: à

J’ai oublié de rappeler à Monsieur Charoulet que l’article de Praud s’intitule « Billet d’humeur ». Cela aurait du lui mettre la puce à l’oreille…

closer dit: à

Je ne sais pas si Passou est très « Académie Française », JB. Néanmoins il est amoureux et excellent pratiquant de la langue française…Vu sous ce angle l’évènement ne peut le laisser indifférent.

Jazzi dit: à

Passou m’a semblé s’intéresser beaucoup à l’Académie française ces derniers temps, closer…

closer dit: à

Ah, ah…Y aurait il anguille sous roche, JB?

rose dit: à

Il n’a qu’une qualité Geoffroy Lejeune mais qui n’est pas la moindre.
Il ne le sera pas toujours.

rose dit: à

Pour déboulonner Voltaire, s’agit d’être autant atteint que ceux qui ont déboulonné Victor Schoelcher à la Martinique.
Des gens soumis à une telle rage irrépressible qu’ils la balancerait n’importe où à n’importe qui.

Jazzi dit: à

D’ici que l’on soit obligés de participer à la création de l’épée d’académicien de Passou, il n’y a qu’un pas, closer !

closer dit: à

Pendant que j’y suis, autant vous éviter de perdre une douzaine d’euros et 2h 06 de votre précieux temps (plus la pub).

« Le Colibri » est le mélodrame le plus caricatural que j’ai vu depuis le film de Pénélope Cruz « A contretemps ».

Dans un tout autre contexte évidemment. Nous sommes dans la bourgeoisie italienne hyper friquée, superbe villa au milieu des pins à 50 mètres de la mer, appartement non moins impressionnant à Florence, avec les névroses de riches qui vont avec, psy à gogo, etc.

Le malheureux « Colibri », son surnom d’enfant, voit s’accumuler sur sa tête tous les malheurs possibles, le moindre d’entre eux, mais pas le moins invraisemblable, est qu’il passe une nuit en cellule parce que la police des frontières l’a pris pour un criminel international en cavale! Autant le confondre avec le Pape.

Tout est fait pour arracher des larmes au spectateur. Mais ce n’est pas la peine d’emporter votre boîte de mouchoirs en papier. Même moi, si sensible, n’ai pas ressenti d’émotion devant la scène finale, censée être la plus déchirante de toutes. Sauf le soulagement de voir la fin arriver.

Je suis surpris que ce film soit présenté comme le succès de l’année en Italie. Renato peut peut-être nous éclairer là-dessus.

closer dit: à

Tu feras passer l’enveloppe, JB?

FL dit: à

« Qui ne s’est pas planté de temps en temps dans ses prévisions géo politiques? Surtout à 90 ans et quelques. »

Dès le départ elle a dit des sottises. Elle avait annoncé la fin de l’Empire soviétique mais pour elle la cause aurait dû en être la démographie « galopante » des populations d’Asie centrale. Elle a toujours un problème avec les pauvres.

Mais bon les gauchistes disent autant de bêtises que les gens de droite.

FL dit: à

Je rétablis l’orthographe de l’oeuvre de Limonov.

C’est:

« Le poète russe préfère les grands nègres »

bien entendu.

rose dit: à

« Qui ne s’est pas planté de temps en temps dans ses prévisions géo politiques? Surtout à 90 ans et quelques. »

A grossi, puis éclaté.

rose dit: à

Ginette au violon.
Comment veux-tu que je sache, moi ?
Bon ben, je triche.
Et la voilà pas qui triche.

Un neveu.

Et
Ça veut rien dire ça.

MC dit: à

Ginette Neveu, qui fit pleurer Charles Münch. )Umlaut impose par correcteur!)

FL dit: à

« Dans ce corpus s’entremêlent des discours de journalistes, d’éditorialistes, de chroniqueurs et d’intellectuels, *le plus souvent des hommes*, ainsi que de psychologues et de psychiatres, par exemple dans le cadre d’entrevues.  »

C’est moi qui souligne.

Nom de l’immortel auteur de ces lignes : Francis Dupuis-Déri

« C’est pas la mêêêême chose. »

Le wokisme cet océan de rire.

https://www.cairn.info/revue-nouvelles-questions-feministes-2015-1-page-84.htm#pa4

closer dit: à

On ressort toujours les mêmes bourdes attribuées à HCd’E.

Je ne peux pas croire que son oeuvre se résume à cela. Je l’ai vue interviewée à la TV il n’y a pas si longtemps. Elle avait donc déjà 93 ou 94 ans. Je n’ai pas eu le sentiment quelle ne disait que des choses sans intérêt ou absurdes. Si elle avait été dûment étiquetée à gauche, je pense qu’on lui aurait fichu la paix, au moins le temps que ses cendres refroidissent.

FL dit: à

Rappelons que Hélène Rytmann a été une grosse stalinienne.

« C’est pas la mêêêême chose. »

FL dit: à

Disons qu’elle a fait de grosses bourdes.

Mais les gauchistes aussi.

FL dit: à

« La notoriété d’Althusser s’affirme, mais il est très instable psychologiquement »

Althusser n’était pas instable psychologiquement. Il était psychotique.

Jazzi dit: à

« Le Colibri » est le mélodrame le plus caricatural que j’ai vu depuis le film de Pénélope Cruz « A contretemps ».

Ouf, j’ai fait l’impasse pour ces deux films, closer !
Curieuse, la manière lente et articulée de parler de Nanni Moretti ?

FL dit: à

Ce que fait Dupuis-Déri dans son article c’est ce qu’on appelle du cherry-picking on sélectionne les éléments qui vont dans le sens de sa thèse. On gomme ce qui va à s’en encontre.

Bloom dit: à

Très librement adapté, Bloom.

On ne fait que s’entegloser, Baroz.

Une des inspirations pour le personnage de Kurz fut le capitaine Paul Voulet, chargé en 1898 d’une expédition au Lac Tchad, qui s’émancipa de ses supérieurs et transforma ses troupes en véritables colonnes infernales: villages pillés, femmes violées avant d’être brûlées vives, etc. Se débarassant de son uniforme, il annonça un jour à ses troupes qu’il n’était plus français, mais un chef noir qui allait fonder un empire avec eux. Une fin pitoyable s’en suivit…
(On songe à la nouvelle de Conrad, An Outpost of Progress…)

F.F.Coppola avait aussi entendu parler d’Anthony Phospheny, contractuel de la compagnie aérienne bidon Air America crée par la CIA au Laos pour transporter l’opium des Hmong, pour financer indirectement la guerre du Vitenam à l’aide d’un trafic que les US combattaient ailleurs. Ce cher Anthony avait la fâcheuse habitude de collectionner les têtes coupées de « Viets » qu’il balançait qnand l’envie lui prenait , du haut de son avion sur l’ennemi. Marié à une femme Hmong qu’il adorait, un autre de ses passe-temps consistait à collectionner des oreilles coupées.

Tout cela est bien moins passionnant que les suspenses à répétition de l’Académie française, où les momies sont encore majoritaires malgré l’apport salutaire & récent de brillants jeunots, comme le grand Dany Lafferière, tout juste 70 ans aux cerises.

Bloom dit: à

Disons qu’elle a fait de grosses bourdes.
Mais les gauchistes aussi.


Non? Pensée profonde et efficace.

Les fascistes aussi (?)

Les centristes aussi (?)

Les peronistes aussi (?)

Les franquistes aussi (?)

Les platistes aussi (?)

Les cyclistes aussi (?)

Félicie aussi.

MC dit: à

On pourrait ajouter à cette liste Jacques Lebaudy, éphémère Empereur du Sahara, et parfaitement mégalomane au delà de l’opposition de Marianne III…

FL dit: à

Je parlais des analyses politiques douteuses à chaud. Pas des menées politiques.

je ne vois pas comment utiliser d’autres mots que « bêtises » pour qualifier ses réflexions sur les causes de la chute annoncée de l’Empire soviétique.

FL dit: à

Et si vous voulez des sottises de gauche je vous renvoie aux analyses de Sollers sur la Révolution culturelle. Un régal d’âneries.

Mais si opportune pour une carrière.

Bloom dit: à

les causes de la chute annoncée de l’Empire soviétique.

– Cause N°1: Les bottes des soldats de l’armée rouge étaient en carton bouilli.
– Cause N°2: Il n’y a pas eu de 3e guerre mondiale.
– Cause N°3: Les barbelées protégeant les ambassades soviétiques étaient tournés vers l’intérieur.
– Cause N°4: Radio Free Europe était vraiment trop cool.

FL dit: à

Sinon plus prosaïquement : révolte des pays baltes.

Bloom dit: à

Rassurez-moi, Francis Fukuyama, la fin de l’histoire, pas de gauche, hein? Parce que comme hénaurme khonnerie, on fait difficilement mieux, non?

FL dit: à

Pas lu je peux pas vous dire.

FL dit: à

* opportunes

Jazzi dit: à

« Quand on aime la vie, on aime le passé, parce que c’est le présent tel qu’il a survécu dans la mémoire humaine. »
Marguerite Yourcenar de l’Académie française

renato dit: à

closer, à de rares exceptions près (Jarmusch, Tarantino, les frères Cohen, Sorrentino, Lynch…), m’enfermer dans un endroit sombre pour regarder des fantasmagories n’est pas mon passe-temps favori ; enfin, à peu près, maintenant Locarno mais pas plus qu’un film par jour. Intéressé avant tout par ce qui réellement advient, je préfère imaginer un film en regardant autour de moi selon la pratique compositionnelle suggérée par Cage — naturellement comme interprète de la construction, ou magicien d’une chimie qui ne doit pas perturber la scène.

Pour le film dont vous parlez, que dire ? J’ai demandé autour de moi, et l’opinion dominante veut qu’il soit un film railleur, ce qui, étant donné la réalisatrice, n’est pas surprenant.

renato dit: à

À Propos de Francis Fukuyama, Bloom, tenez en compte que dans un livre publié en 1996 (le titre me fuit) il a partiellement modifié ses opinions exposées dans The End of History and the Last Man.

Nicolas dit: à

Mariette n’y va pas avec le dos de la cuillère, je suis tombé amoureux : « Je ne suis pas croyant, mais je suis pratiquant. », tous ces gens sont parfaitement ennuyeux et pas invités dans mon salon, j’ai pris la bio de Kafka pour les vacances, « qui se mesure à lui doit s’attendre à faillir » chose la plus pertinente que j’ai lu depuis bien longtemps, souhaitez moi bonne chance.
https://www.cairn.info/revue-etudes-2015-2-page-43.htm

Bloom dit: à

Oui, renato, mais le mal étit fait et les néo-cons sen étaient déjà emparé.
Pas lu FF, FL?
Comment es-ce possible? IL était même chez Pivot.
Non starter comme on dit en anglais. Discussion sérieuse impossible.

rose dit: à

Merci.
Ce n’est pus seulement l’extraordinaire virtuosité de son jeu qui avait valu à Ginette Neveu tant de sympathies et qui l’a fait pleurer partout où elle avait passé – autant dire dans le monde entier. Son caractère, sa valeur morale, sa simplicité, conservée malgré les succès qui pour d’autres auraient pu être grisants, lui faisaient conquérir tous ceux qui l’approchaient, ne fût-ce qu’un instant. La France perd en elle en même temps qu’une artiste exceptionnelle une véritable ambassadrice, qui, dans ses tournées à l’étranger, représentait ce qu’il y a de meilleur et de plus sain dans les traditions de notre pays. Son rayonnement a été considérable. Elle a servi avec une égale ferveur la musique et la France.

Emma.dit « elle est morte jeune, je crois qu’à l’époque on mourait beaucoup de la tuberculose ».

rose dit: à

A grossi, puis éclaté.

URSS

Jacques Drillon aux mots fléchés.

rose dit: à

J’lui ai dit.
M’a répondu « tu y es allé un peu fort ».
Ai répondu
« Si c’est pas moi qui lui dit, qui va lui dire ? »

Cépaginette.

rose dit: à

A grossi, puis éclaté.

URSS

rose dit: à

Types de poulets vendus.

Ripoux.

rose dit: à

S’il s’agit de se cotiser pour Passou, on le fera.

Nicolas dit: à

Du coup Nietzsche et revenu en odeur de sainteté, à mon humble avis, avec le temps on vera que les deux ont tort, mais on ne sera plus là pour en parler.

JC..... dit: à

HELAS …

Parmi les mammifères dit supérieurs, l’un des plus cons est certainement l’homme, et sa complice, la femme.

Samuel dit: à

Pourquoi l’homme peut tout supporter stoïquement mais jamais il ne supportera un mal de dent ?

Samuel dit: à

Pourquoi une féministe est cent fois plus insupportable qu’une femme ordinaire ?

Samuel dit: à

Pourquoi les supporters de foot supportent tout sauf la défaite de leur équipe ?

Bloom dit: à

Parmi les mammifères dit supérieurs, l’un des plus cons est certainement l’homme, et sa complice, la femme.

Et parmi ceux-ci, certains davantage que d’autres.Le Jissé inférieur, illustration parfaite de cette sentence d’une originalité convulsante.

Damien dit: à

Bloom, vous écartez le maître-livre de Fukuyama avec trop de rapidité. Si vous l’aviez lu, vous auriez vu que c’est un livre de sciences politiques extrêmement rigoureux et complexe — et innovant. Il ne se résume pas à sa thèse principale. Fukuyama est un penseur très riche, qui n’écrit pas pour ne rien dire. « La fin de l’histoire » est véritablement un livre majeur, sauf pour cette tête de linotte que vous êtes, Bloom. On dirait du ChatGPT, vos commentaires ! Votre pensée ne vaut guère mieux. Alors, de là à vous moquez de ce géant qu’est Fukuyama, je me marre !!! — J’ai lu ce matin le JDD. C’est devenu complètement ridicule de minceur. Une interview de Rouart sur HCd’E, pas mal, mais c’est tout. L’article de Block-Côté (comment ça s’écrit ?) sur Kundera est vaseux et nul, selon moi. Il plairait peut-être à Bloom. Donc, voilà, les journaliste du JDD ont rendu les armes, et c’est dommage, je trouve. Ils vont trouver, paraît-il, un nouveau patron de presse, pour refaire un JDD bis. Ils auraient dû accepter le nouveau directeur de la rédaction, tout en continuant sur leur lancée. mais voilà. Ils se prennent pour des stars, déjà. Ils ont leurs exigences. Alors, ils ont empoché le pognon et ont dit au revoir. Cela aussi n’est pas très courageux. Résultat des courses : mon JDD de ce matin ne valait plus rien. Je suis allé revoir « Yannick » de Quentin Dupieux. Cela supporte une seconde vision. C’est drôle, toujours. Il y a quelques faiblesses, mais ça passe. A part la fin qui est, comme toujours chez Dupieux, carrément bâclé. Il n’a pas fait de fin, il en avait marre et hâte de passer à un autre film. Son prochain, j’irai le voir aussi. C’est sur Dali et j’adore Dali. la rencotre improbable de Dupieux et Dali c’est comme la machine à écrire et la table de dissection du comte de Lautréamont — un marrant lui aussi. Et si Dupieux était notre dernier surréaliste ? C’est ça. Bonne soirée !

Bloom dit: à

Bloom, vous écartez le maître-livre de Fukuyama avec trop de rapidité.

Où ça. au contraire, c’est FL qui ne l’a pas lu, moi si.
Vous comprenez mal, Damien. Vous ne comprenez rien en fait.
Vous êtes un Sot. il suffit de vous lire pour bailler d’ennui & se réjouir de n’être pas vous.
On vous laissera vous contempler à loisir dans le miroir des princes. Des petits marquis, plutôt.
Get yourself a brain, moron!

Nicolas dit: à

« Sa passion de la littérature le mène à la vraie pauvreté. » A chaque fois que Passou aborde ce sujet ça me fait penser à La secte des Trente de Boges, les adeptes prenaient au pied de la lette les saintes écritures, vivaient sans le sous, à poils et forniquaient sans relâche. Il doit y avoir aussi des genres de sectes chez les écrivains.

MC dit: à

C’est vrai que pour chercher un journal d’information dans le JDD, il faut être au moins naïf. MC

MC dit: à

Tuberculose. Certes mais Ginette Neveu est morte dans un accident d’avion reste tristement célèbre , me semble-t-il. MC

Patrice Charoulet dit: à

à Mme ou M. Closer

Vos commentaires m’apprennnent que vous préférez Zemmour ou Le Pen Le Fille au président Macron. Libre à vous. Et dans l’isoloir vous voterez comme il vous plaira.
Contrairement à vous, je ne voterai jamais pour Zemmour ou Le Pen. Pour mille raisons que je connais et dont je vous accablerai pas. Ce serait trop long.

Claudio Bahia dit: à

merci Closer
avec retard, pour votre contribution pleine de civilité et bon sens sur Hélène Carrère d’Encausse.
Je suis étonné que Pierre Assouline n’ait pas laissé tomber ses moulins à vent pour rendre hommage à cette grande dame, alors qu’il a tout laissé tomber pour nous raconter Sollers et ses bricoles…
D’Hélène Carrère d’Encausse, j’ai lu avec grand intérêt :
Nicolas II, la transition ininterrompue
Lénine, la révolution et le pouvoir
Staline, l’ordre par la terreur
Le Grand Frère
Le malheur russe, essai sur le meurtre politique
L’Empire éclaté
Et Merci à Damien pour ses textes et souvenirs de lectures ; et restez zen (c’est pas facile, je sais)

Claudio Bahia dit: à

« Pour mille raisons que je connais et dont je vous accablerai pas »
c’est dit en français, ça ?

rose dit: à

Mille et treize raisons.
Et sur Megan Rapinoé pas de commentaire ?

racontpatavi dit: à

Et sur Megan Rapinoé pas de commentaire ?

Nous l’avons trouvéé un peu fatiguée en cette fin de match.
Elle en a même raté son penalty! 🙂

rose dit: à

Ah.
La couleur des cheveux, peut-être ?

Bonne soirée à vous, bien cordialement,

Jazzi dit: à

« A part la fin qui est, comme toujours chez Dupieux, carrément bâclé (sic) »

Pas d’accord, Damien.
Yannick est tout ému, et moi aussi, en voyant le public applaudir sa pochade de remplacement, pourtant aussi nulle que la pièce « Le Cocu » contre laquelle il s’était insurgé.
Il en verse une larme et j’ai trouvé le visage de Raphaël Quénard juste dans son jeu et particulièrement touchant.
Les comédiens saluent le public tandis que les sections d’assaut s’apprêtent à entrer en scène à leur tour…
Rien de moins bâclé dans cette conclusion de la fable facétieuse de Dupieux.
Chacun peut en tirer la morale qui lui convient !

Jazzi dit: à

« c’est dit en français, ça ? »

Non, mais D. ne peut pas être parfait en étant tout à la fois au four (Claude Bahia) et au moulin (Patrice Charoulet) !

Jean Langoncet dit: à

Praud ?

Vague souvenir d’un journaliste sportif assez soumis aux animateurs des émissions auxquelles il participait. S’agit-il du même reconverti en chroniqueur politique de renom et satiriste de grand style, selon closer ?

Jean Langoncet dit: à

Pauvre France …

closer dit: à

Bonne nouvelle, Claude Bahia est revenu!

closer dit: à

Cher Monsieur Charoulet,

Je vous accorde que mon pseudo est ridicule et je vous révèle ce que tout le monde sait, c’est de « Monsieur » Closer qu’il s’agit. Comme je suis d’un naturel facétieux, j’ai choisi ce pseudo après la révélation hilarante par le magazine Closer de l’équipée en scooter de François Hollande. J’ai voulu en changer ensuite mais le blog s’y est obstinément refusé (rejet de tous mes messages sous un autre pseudo). J’ai donc renoncé et je reste « closer », tant pis.

Je vous demande pardon de vous avoir un peu beaucoup agressé. Ce n’est pas de votre faute si vous êtes affligé d’un esprit de sérieux accablant. L’humour n’est visiblement pas votre point fort. Je ne crois pas que vous soyez stupide pour autant. Mais cet esprit de sérieux vous amène parfois à des réactions, disons…inappropriées. Par exemple, vous tenez pour acquis que je vote Zemmour ou Le Pen…Eh bien non, figurez vous, je n’ai jamais voté ni pour l’un, ni pour l’autre.

Je ne suis en rien habilité à vous donner des leçons. Mais essayez, par pitié, d’être moins simpliste et manichéen. Ne soyez pas obsédé par une extrême droite qui n’existe comme menace que dans vos fantasmes. Mélenchon et LFI sont mille fois plus dangereux pour nos libertés que MLP et EZ réunis, pour lesquels je ne vote cependant pas, je le répète (ni pour Dupont Aignant, ni pour Philippot).

Bien à vous,
Closer

closer dit: à

JB, je ne pensais pas voir des chefs d’oeuvre en allant voir les deux films dont je viens de parler. Je pensais voir d’honnêtes divertissements de bonne qualité, l’un pour Pénélope Cruz et écouter de l’espagnol, langue je pratique avec un groupe d’amis, l’autre pour un petit voyage visuel en Italie et entendre de l’italien, langue que je ne connais pas mais dont j’adore la musique…

Hélas, trois fois hélas, si j’avais su je ne serais allé voir ni l’un ni l’autre!

Jean Langoncet dit: à

(closer, c’est le moins pire d’entre les pires)

Jean Langoncet dit: à

Bonne soirée aux zombies normaux

JC..... dit: à

RECIDIVE

Je relis en ces temps tumultueux le livre du russe KRAVCHENKO, étonnant dans son originalité  » J’ai choisi la liberté », Edition SELF Paris, avril 1947, 638 pages.

Ses 3 dernières pages, Post Scriptum, rédigées le 11 février 1946 à NYC, valent le détour.

Bien autre chose que le vomi de l’ami Bloomie à qui une consultation psychanalytique de longue durée conviendrait parfaitement.

rose dit: à

Sauvez Sochaux.

6h12, lundi 7 août 2023

rose dit: à

Hélas, trois fois hélas, si j’avais su je ne serais allé voir ni l’un ni l’autre !

C’est mon cas : j’ai aussi raté Mulholland drive, Aguirre ou la colère de dieu, etc.
Et si ma vie était à refaire, je n’irais pas voir un Marguerite Duras. Elle nous pompe l’air, cette vieille. Écrivain de renom qu’elle s’en contente crénom. Ni cinéaste ni chanteuse. Est-ce que l’on demande à Clara Luciani d’écrire un livre ou a Julien Doré de tourner un film ? Non.

rose dit: à

à qui une consultation psychanalytique de longue durée conviendrait parfaitement.

Ça ne sert a rien.
Faites du macramé.
Les crocodiles dans la marigot n’y vont pas et eux seraient à soigner.
Vous êtes trop gentil, j’en connais un brin, endurcissez-vous. Lorsque vous aurez la peau, ce sera un premier pas.

rose dit: à

Yannick est tout ému, et moi aussi.

Deux tendres sur ce blog.
On a dépassé le quota
Hein !

rose dit: à

Je relis en ces temps tumultueux

Oui.
Les gens sont bien atteints (comme on est soi-même).
Samedi dernier, le dernier de juillet, j’ai remercié mon père, manipulé jusqu’à l’os, de m’avoir déshéritée (et mes deux enfants, et ma mère)(en cinq mois, quel homme faible et influençable, à frémir).
Avant, ma vie ressemblait à Barrage contre le Pacifique. Maintenant, je n’ai même pas le titre. Je vous le dirai.
À midi, je vais planter des haricots nains. Noeud lunaire.
À onze euros le kilo, qu’ils aillent se faire foutre.

rose dit: à

L’autre fils, nombre de filles, moi, on a tous pris dix ans, à accompagner nos parents. Moi, je vais les perdre, parce que j’ai le moral.

rose dit: à

Quand j’aurais 56 ans, je draguerais les mecs de 50, jeunes et modernes, minces et beaux.

rose dit: à

Qui m’emmeneront en Italie. À Bologne.

rose dit: à

Et à Mattera.

Damien dit: à

L’erreur du scénario, dans « Yannick », c’est de faire intervenir les sections d’assaut de la police. Elles vont investir le théâtre où Yannick et les spectateurs se sont réconciliés autour des acteurs. En fait, le dénouement aurait dû se passer de la manière la plus naturelle possible. Sans l’assaut policier. Il fallait au contraire un happy end. Tout le monde avait obtenu ce qu’il voulait : un spectacle pour les spectateurs, un succès pour les acteurs, et d’être joué en public pour Yannick. Ils n’avaient plus, tous, qu’à s’embrasser et à se dire bonsoir. Et rideau ! — Imaginez une autre possibilité : que l’intervention de Yannick fasse en fait partie du spectacle. Que ce soit une pièce d’avant-garde qui « déconstruise » la représentation théâtrale moderne. C’est plausible, et ç’aurait dû finir comme ça. Yannick serait venu saluer à la fin, ainsi que l’ouvreuse. Une pièce surprise-surprise, comme à la tévé. Mais voilà ! Dupieux en avait marre, il a zappé la fin. Je n’ai jamais vu une fin aussi nulle ! En fait, elle n’existe pas. Le film n’est pas terminé. C’est tout. Le film fait 1 h 06. Il en manque un bout. Dupieux aurait pu arriver à 1 h 20 facile. Il a gâché sa créativité. J’espère que pour son Dali il fait montre de plus de courage !!!

rose dit: à

Thèse chez les goldberger.
https://www.instagram.com/tv/CMG_OHGq_09/?igshid=MmU2YjMzNjRlOQ==

Nota : lorsque les petits enfants prennent le relais.
Bis : assassiner une jeune fille en l’empêchent de dire au revoir à son grand-père sur son lit de mort c’est lui permettre d’avoir des ailes immenses qui poussent dans le dos.

Moi, j’ai vécu pareil, mais j’étais une femme accomplie : interdiction de dire au-revoir à mon père sur son lit de mort.

Les gendarmes à Forcalquier : comme Johnny Hallyday. Depuis, avec l’appropriation de l’héritage, ils ont compris.

rose dit: à

Mais, moi, là, je bloque net :
Quand on a vu Le Daim, on ne retourne pas au cinéma voir un film de Dupieux.
Stop, faut dire.
Stop. Dupieux. Couche-toi, dors.

rose dit: à

S’embrasser.
Cf.la thèse chez les Goldberger.
Pas mouillé du tout.
Sauf au lit.

rose dit: à

Bis : assassiner une jeune fille en l’empêchant de dire au revoir à son grand-père sur son lit de mort c’est lui permettre d’avoir des ailes immenses qui poussent dans le dos.

De toutes façons, les crocodiles terminent en sacs à main et en chaussures.
Bel avenir.

Janssen J-J dit: à

@ aij remarqué que le géniedesalpages et Claudio Bahia (de retour tony truand) étaient le même ? Heureux de son retour.
@ hier soir fourbu, vu le film dédié aux gentils terroristes verts. Un film US bien sympathique, un bon divertissement rythmé. Quid, jzmn ?
@ l’amoral du capitalisme… Et dire que vous avez eu quasi honte d’être allé voir ce film avant tous ces millions de fans roses !
@ le rappel de l’origine du mot closer est bien intéressant.
@ Que s’est-il passé avec le barrage du pacifisme ?
@ l’arrière petit-fils de Poule Y Dort
@ Une plongée au coeur du Mato Grosso, ces temps ci.
@ Grand déjeuner familial tout à l’heure (=12), avec la surprise d’une superbe forêt noire au dessert. Les chaises du jardin, reblanchies, sont prêtes à les accueillir. On a mis les grands plats dans les petits, en espérant que tout le monde sera content. Et dressé la table de ping-pong.
Bon lundi à tous.tes, comme le monde continue à sa course folle. Voilàge, les uns sont malheureux, et les autres heureux. A qui profite le crime ?

rose dit: à

@ l’amoral du capitalisme… Et dire que vous avez eu quasi honte d’être allé voir ce film avant tous ces millions de fans roses !

Réaction hyper saine que d’avoir. honte d’aller voir ce film.
Jazzi a ses faiblesses. Nous aussi.

Jazzi dit: à

« avec la surprise d’une superbe forêt noire au dessert »

Puisqu’on sait qu’il y aura une forêt noire, ce n’est plus une surprise !
Molo sur les boissons, JJJ…

rose dit: à

@ Grand déjeuner familial tout à l’heure (=12), avec la surprise d’une superbe forêt noire au dessert. Les chaises du jardin, reblanchies, sont prêtes à les accueillir. On a mis les grands plats dans les petits, en espérant que tout le monde sera content. Et dressé la table de ping-pong.

Sans table de ping-pong, je l’ai vécu vingt ans, la table de banquet pour vingt personnes. Une arrivait avec son plateau de fromages, l’autre les mains vides, logé/nourri gratis vingt ans, avec ses gniards, mes parents les mains pleines, vin champagne et dessert.
À Marseille, on dit « fais du bien à Bertrand, il te le rend en caguant ».

Belle journée à vous douze et profitez à donf.
Le bon temps ne revient jamais à son image.
D’autres choses se passent. Gratifiantes et mieux encore.
Une en a perdu son latin et se demande encore qu’est ce qu’il s’est passé et comment cela s’est passé.

Jazzi dit: à

Mes faiblesses sont le fruit de ma curiosité, rose.
Je me demandais ce qui pouvait bien intéresser le public, particulièrement les jeunes ?
Au final, je me suis endormi d’ennui et n’ai toujours pas compris !

rose dit: à

C pas mollo.
C eau plate.
Si fête, gazéifiée.
Voilà.

Comment les gens qui vous aiment prennent si tendrement soin de vous ♥️.
C’est touchant.

Autre chose que les familles marseillaises à la con avec les kalachnikovs sous la table.

lmd dit: à

On a bien perçu quelles sont les limites de l’espace littéraire, intellectuel et culturel de Damien, il lit le Figaro et il explique comment Quentin Durieux aurait dû finir son film. Mais oui.

Le chef d’œuvre de Conrad, c’est Nostromo.

Patrice Charoulet dit: à

à Monsieur Closer

Bien, bien. Je vais vous croire.

Je n’ai aucune sympathie pour Mélenchon et l’extrême gauche. Mais ils ne prendront pas le pouvoir en France, par chance.
Quand vous dites que Le Pen fille et Zemmour sont beaucoup moins dangereux que Mélenchon, vous avez tort. Mélenchon, Zemmour et Le Pen fille seraient tous trois catastrophiques pour notre pays.
Et le président Macron, quoi que vous puissiez lui reprocher, est infiniment préférable à ces trois-là.

D. dit: à

Infiniment.

Janssen J-J dit: à

Les aimants prennent soin de nous, pour sûr qu’on les croit. La surprise n’est pas pour la RDL, bien sûr, mais pour l’un des convives qui adore la forêt noire et ne sait pas encore qu’il va la retrouver à la fin. Je déduis d’ici que Mélanchon est moins pire que Bolloré, Zemour et les PPreux-Le Pen. – Nous saurons rester sobres, le soleil est enfin avec nous, brillant la drue canopée du grand tilleul qui nous abritera de ses rayons. Renouer avec la table de banquet, l’été, à la campagne, quand on le peut. Sont prévenus de ne rien apporter, car nous savons pratiquer l’égalité et la récproque chez les uns et chez les autres. Cela ne fonctionne pas comme chez les banquets de la grande bourgeoisie parisienne à la campagne. Non. Nous avons tous nos faiblesses, oui, mais nous n’allons pas les concourir. Quant aux boissons, qu’importe, cela se passe chez nous, on ne prendra pas le volant à la fin.
J’incruste un coeur en noir (biz) à celzéceux qui ont le dimanche bien chevillé, sans en souffrir d’ennui. Bàv,

Soleil vert dit: à

>JJJ : » Grand déjeuner familial tout à l’heure (=12), avec la surprise d’une superbe forêt noire au dessert. Les chaises du jardin, reblanchies, sont prêtes à les accueillir. On a mis les grands plats dans les petits, en espérant que tout le monde sera content. Et dressé la table de ping-pong. »

Profitez de ce moment heureux. J’ai revu une de mes photos lors d’un évènement semblable il y a plus de 20 ans. Ecume sur le fleuve

closer dit: à

Deux sites (Amazon et la Fnac) disent que « Nostromo » est LE chef d’oeuvre de Conrad.

Je ne demande qu’à le croire, mais qu’en pensent les spécialistes?

Bloom dit: à

Le chef d’œuvre de Conrad, c’est Nostromo.

Tout cela est très personnel. JJ Mayoux désapprouverait.
En tous cas, Nostromo permet d’étudier comment Conrad utilisait sans vraiment plagier la matière de G. Eliot, et notamment certains chapitres de Middlemarch, dans I,6 & 2,5.
J’ai bien peur que dans une génération, il soit, comme Shakespeare, plus facile à lire en traduction que dans l’original, souvent ampoulé, « turgid » et plein de « polonicisimes ».

renato dit: à

Après Hegel les critères changent, donc parler de chef-d’œuvre (capo d’opera) pour Conrad ce n’est pas approprié. Bon, c’est vrai que désormais on parle de chef-d’œuvre pour tout et n’importe quoi, il ne faudrait quant même pas oublier que nous somme sur un site kulturel, ce qui implique un minimum de kulture… a

renato dit: à

bcd… etc.

renato dit: à

Tiens-voir ! un gars tout juste connu m’a demandé de garder son enfant quelques heures : turque et musulman il était persuadé que je suis juif ; manque de peau je suis un baptisé… pour finir il, s’en est contenté : je ne suis pas pire qu’un autre…

Cela bien à part, rendez-vous aux orties : madame est solidaire avec les acteurs USA en grève… voilà que je dois partir pour Milan !

Nicolas dit: à

C’est un peu ridicule ce photographe de la haute qui devient pauvre, où est la profondeur ? devenir écrivain semble un prétexte, il aurait aussi pu monter un site internet de vente par correspondance de boîte girly.

rose dit: à

De l’avantage du patronyme.
Contrairement à Lejeune, Tronche le restera.

Cadeau.

La bûche ne doit pas durer longtemps. Elle doit passer toute la nuit.
J’aime bien aussi la première acception, primordiale.

rose dit: à

J’incruste un coeur en noir (biz) à celzéceux qui ont le dimanche bien chevillé, sans en

Moi je veux bien.
Mais chez moi, c’est lundi.
Vingt ans, y a eu zéro reciprocité, sauf, parfois, lorsque ce n’était pas chez moi, chez mes parents.
Vingt ans d’affilée ; Noël, Pâques et la fête des mères.
Un jour, je ne l’écrirai plus.
Mais c’est déjà derrière.

Jazzi dit: à

Décidément, le léZard se demande de plus en plus comment on peut être Persan(e) !

lmd dit: à

Vous avez raison, Bloom, je devrais ne parler que de livres lus dans la langue originale ; mais il n’y a pas de librairie anglaise dans mes parages immédiats, (ni allemande, ni italienne, ni etc.)

Renato, j’ai lu pas mal de romans de Joseph Conrad, et je trouve que ce roman, Nostromo, est le plus complexe, le plus construit, avec le plus de personnages remarquables. Pourquoi ne pas imaginer que Conrad ait mobilisé le plus d’efforts et de soins pour répondre à une ambition élevée ? Pourquoi ne pas appeler cela un chef d’œuvre ? (même selon les principes de l’esthétique hegelienne).
J’ajoute que le personnage de Nostromo a peut-être, sans doute, la silhouette de Cervoni, le patron de tartane avec qui Conrad apprit à naviguer, à Marseille. Cela suffit pour que j’y apporte une lecture plus attentive.

Je me souviens qu’Albert Cervoni était un excellent critique de cinéma du journal la Marseillaise et autres.

Samuel dit: à

Pourquoi les écologistes sont de plus en plus extrémistes et pourquoi l’écologie est de plus en plus punitive et taxatoire ?

Samuel dit: à

Pourquoi les nouveaux pauvres sont le signe annonciateur de la disparition prochaine de la classe moyenne ?

Samuel dit: à

Pourquoi l’eugénisme revient à la mode et n’est plus du tout condidéré comme un sujet tabou ?

Samuel dit: à

…conSidéré…

Bill Evola dit: à

manque de peau je suis un baptisé…

Où comment physiquement opérer sa mue religieuse! 🙂

renato dit: à

lmd, j’ai aussi lu Conrad. Peu importe l’ambition, la construction, etc., la question du chef-d’œuvre ne se pose plus depuis longtemps déjà — comme la question de l’œuvre réussie ou pas, par ailleurs, car à partir du moment où une œuvre est licenciée (publiée) on peut la considérer comme terminée quel que ce soit son état d’elaboration.

Clopine dit: à

Merci à Jazzy pour l’interview de Beauvoir. C’est tellement exactement cela !!!

Quand j’ai écrit, il y a deux ans, le récit de la rupture que j’ai subie (un court texte appelé « je suis trop vieille pour mourir d’amour »), j’ai mentionné qu’aux premiers mots de Clopin j’ai instantanément pensé à la « femme rompue » de Beauvoir, lue pourtant plus de quarante-cinq ans auparavant. C’était comme si, d’un seul coup d’un seul, Simone me tapait sur l’épaule, en me disant que j’avais oublié, petit à petit, tout ce qu’elle m’avait dit, tout ce que j’avais peu à peu oublié.

J’aurais dû devenir une impitoyable, une Haënel, ne rien concéder. Acier, regard perçant et sourire méprisant. Ne vivre que par moi, et surtout pas par les autres.

Mais, femme rompue, je n’ai rien sur faire d’autre que dire « sauve qui peut ». En tentant, malgré tout, de sauver ce qui me restait : ma dignité. Au moins, souffrance pour souffrance, devra-t-on me la concéder, ahaha.

Bloom dit: à

Pas mal, la critique de Wastetown, Baroz.
Tu pourrais éventuellement ajouter que le titre original Shahre Khamoush signifie « cimetière » en persan.

D. dit: à

Ce soir c’est pizza lard-champignons-crème.

D. dit: à

Boom, comment dit-on « tant-pis » en Persan ?

Bloom dit: à

Sodoff, D.

rose dit: à

On sera enfin collés à l’Angleterre, à nous les fish and chips, les africains auront rejoint les anciens esclaves américains et seul l’Antartique sera chamboulé,

rose dit: à

Moi je l’ai lue La femme rompue de Beauvoir
C’est un livre puissant.
Je l’ai compris comme le parfait contraire de l’accord qui s’était noué entre un couple d’intellectuels sur l’amour libre : ou bien imposé par Sartre ? C’est à dire la femme accepte mais souffre à crever.

Suite à cela et à notre épopée à nous les femmes, lire des critiques, ici, sur le féminisme, cela me scie.

closer dit: à

« A croire que les régimes totalitaires, où il faut sans cesse ruser avec la censure, soient particulièrement propices à la création, »

Je crains que tu aies raison, JB. La censure opère une sorte de sélection naturelle. Pour faire un bon film malgré elle, il faut une intelligence et une créativité hors du commun. Les médiocres sont éliminés de la compétition.

En France, n’importe quel arriviste sans talent mais avec des relations peut faire un film grâce au avances sur recettes. D’où un énorme déchet. Un exemple tiré de wiki: En 1997, le film Le Jour et la Nuit (un navet notoire) de Bernard-Henri Lévy bénéficie de 3,5 millions de francs de la commission des Avance sur recettes, dont le président est le même Bernard-Henri Lévy…
Il semble par ailleurs que les « avances » ne soient pratiquement jamais remboursées.

Quel pays formidable!

D. dit: à

Merci Bloom. J’aime beaucoup les tant-pis persans.

closer dit: à

Ce qui ne veut pas dire que je souhaite la censure, évidemment. Je préfère préciser, les gens sont si méchants…

rose dit: à

les tant-pis persans 🙄

Samuel dit: à

Pourquoi les lettres d’amour de Simone de Beauvoir pour son amant américain Nelson Algren sont les lettres d’une femme docilement amoureuse et bêtement éprise, loin de tout féminisme ?

Samuel dit: à

Pourquoi les femmes selon Victor Hugo sont civilement mineures et moralement esclaves ?

rose dit: à

Lu Les demeurées de Jeanne Benameur

Éditions Denoël

85 pages, trois heures à les lire.
C’est l’histoire de deux femmes, une mère et sa fille, demeurées.

Une pépite.

closer dit: à

Bonne question, Samuel. La réponse est probablement très simple mais je me garderai bien de la suggérer…

closer dit: à

Concernant SdeB, bien sur.

closer dit: à

« Joseph Kessel et Germaine Sablon. Héros de l’amour et de la Résistance », page 24 du Figaro d’aujourd’hui.
Tout le monde connaît Kessel, mais Germaine Sablon?

On vient d’inaugurer une Promenade Germaine Sablon dans le 13ième arrondissement.
Cette incroyable héroïne de la Résistance aurait dû avoir sa rue depuis très longtemps.

Janssen J-J dit: à

@ SV / « Profitez de ce moment heureux ». Rare, une gentillesse pareille, merci. 19.20 : c’est fini, et ce fut un intense moment d’amitiés familiales sans aucun nuage, avec les six petits cousins des trois couples qui ne se sont pas trop chamaillés. Et les voilà tous repartis, repus et heureux.
Il nous reste un cinquième de la forêt noire à finir pour les jours à venir.
C’était un lundi, et nous avions cru à un merveilleux dimanche à la campagne, comme autrefois. Des nappes blanches, et mais aucun smartphone consulté de quiconque. Incroyab’ mais encore vrai.

Bloom dit: à

En latin, ‘civitas’, ‘civitatis’, siginifie diversement droit de citoyenneté, condition de citoyenneté, population, État, nation, pays

En français, « Civitas » signifie infâmie.

« Gérald Darmanin annonce engager la dissolution de l’organisation catholique intégriste Civitas après des propos antisémites
Gérald Darmanin a annoncé, lundi 7 août, vouloir dissoudre l’organisation catholique intégriste Civitas (…) L’institut Civitas, proche de l’extrême droite catholique, avait été reconnu en 2016 comme éligible au financement des partis politiques. Le mouvement (…) a soutenu la candidature d’Eric Zemmour à l’élection présidentielle de 2022 (…) »
-Le Monde

On ne reproduira pas ici les propos orduriers tenus par un voyou en col blanc.

Jean Langoncet dit: à

@On ne reproduira pas ici les propos orduriers tenus par un voyou en col blanc.

Au contraire. Ils sont tellement révélateurs des amalgames qui réunissent les zombies : « Pierre Hillard déclare que « la naturalisation des Juifs en 1791 ouvre la voie à l’immigration », ajoutant, comme un souhait : « Evidemment, si on veut rétablir les lois de catholicité, et qu’on fait du catholicisme traditionnel la religion d’Etat, peut-être faudrait-il retrouver la situation d’avant 1789. » »

Janssen J-J dit: à

sauf qu’à un moment donné, l’un, ayant consulté en douce son engin s’est écrié que carrère d’encausse était morte ! « De quoi ? Marina carrère d’encausse est morte ?! mais c’est pas possible, elle était jeune, mais ça lui est arrivé quand, au juste ?… » Et moij de leur dire : « mais non, c’est Hélène, sa mère sans doute… !? » è « Ah bon ? mais c’est qui sa mère ? »… è « Enfin quoi, une spécialiste de la Russie et de l’URSS, elle avait 94 ans !… « Ah bon ?… et elle était connue, tonton ? » – « Ben voui, mais cette Marina, c’était qui pour vous ? » – « Eh ben, tu sais bien, à la télé, elle passe souvent, elle est médicale »… – Ah bon, et son frère Emmanuel ? vous le connaissez… éEuh non ! c’est qui ?é – Vous savez bien, un écrivain célèbre et sa mère elle était à l’Académie française !…
Et tout le monde de piquer du nez dans son assiette quelques secondes…
Bon, ben les dimanches de banquet à la campagne avec les nouvelles générations, voilàj…

T’es pu dans l’coup, papa… va te coucher, ta RDL hein, ça sert à rin !… célavie djeune qui pousse les vioques à la sortie du cinéma. Hein !

Jean Langoncet dit: à

@Hein !

Sus à la laïcité et au fétiche que représente l’Etat de droit ! … Maintenant, s’il est question de dissoudre, de disperser, d’atomiser tous ceux qui prétendent imposer leur religion d’Etat, ça va en faire du monde à distraire ! Va falloir ventiler et pas qu’un peu, par Eole !

Bonne soirée aux sans-vent aussi
https://www.youtube.com/watch?v=qbMYAV1KKkQ

rose dit: à

ayant consulté en douce son engin.

Je crains le pire.
Et que va dire Jazzi ?

rose dit: à

Écrivain célèbre.
Bof.
Celui qui a acheté une villa à Patmos l’île du Dodécanèse au nord de Rhodes où fut écrite l’apocalypse par Jean ?

Phil dit: à

Tout le monde connaît Kessel, mais Germaine Sablon?

Yes dear Closer. La posterité est drôlement sélective. Plus une buse sur le prestigieux blog à passou pour se souvenir des polémiques de reportages bidonnés du lion trop rugissant Kessel.

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