de Pierre Assouline

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La République des livres
On n’a pas lu le même livre

On n’a pas lu le même livre

Qui a bien pu inventer cette formule désolée à la lecture d’un article, ou après avoir lu ici même ou entendu au « Masque et la plume », un commentaire portant au nues, criant au prodige ou rivalisant d’érudition pour arrimer aux œuvres les plus prestigieuses un roman qui nous est tombé des yeux avant de nous tomber des mains ? Alors, oui, accablé, consterné, résigné, on rend les armes à bout d’arguments : « Manifestement, on n’a pas lu le même livre… ». Façon de parler, bien sûr : le livre est bien le même mais pas le regard. Le plus souvent le fossé parait impossible à combler de l’encensement à l’éreintement. On veut bien faire la part de la subjectivité dans le jugement, croire que tous les goûts sont dans la nature à commencer par le mauvais. Mais l’incompréhension parait irréductible lorsque se manifeste une opposition du tout au tout, du chef d’œuvre à la nullité. A croire qu’on ne parle pas la même langue.

La fameuse formule a encore de beaux jours devant elle en cette rentrée littéraire, surtout lorsque votre interlocuteur renonce à expliciter son jugement d’un air satisfait par une autre formule celle-là sans appel : « C’est plus compliqué que cela… il y a un dispositif… ». Pourtant, à bien y réfléchir, non, ce n’est pas si compliqué à constater : une langue pauvre, des situations invraisemblables, des personnages qui parlent tous d’une même voix, un récit qui se perd en digressions inutiles et surtout, l’insondable ennui qui s’en dégage, de cet ennui que vous ne pardonnerez jamais à l’écrivain car il vous a volé des jours de votre vie, ceux que vous avez perdus à le lire.

La critique artistique n’a rien d’une science exacte ; si elle repose bien sur un certain nombre de critères, ceux-ci ne sont pas toujours objectifs. S’agissant de livres, on pourra toujours évoquer la qualité de la langue, l’imagination de l’auteur, l’originalité de l’histoire, le nouage de l’intrigue, la richesse des dialogues, l’expression d’une sensibilité, la puissance du suspens etc Tout cela se discute, question d’honnêteté, de bonne foi, mais certainement pas de gentillesse ou de méchanceté, comme on l’entend parfois à propos de tel ou tel réputé à la dent dure, un critique ne jugeant pas en fonction de l’effet qu’il produira mais d’un absolu de la littérature.

Certains écrivains, ceux qui ont « la carte » délivrée par les tenants de la pensée unique, sont surévalués. Signeraient-ils une copie de l’annuaire des téléphones qu’ils seraient encensés pour leur geste postmoderne. Un exemple parmi d’autres pêché dans la rentrée étrangère, d’autant plus édifiant que son cas est mondial : le norvégien Karl Ove Knausgaard (Oslo, 1968). De quoi nous entretient-il dans son cycle de romans autobiographiques intitulé Mon combat (dans l’édition allemande : Mein Kampf…), six volumes en tout parus en France chez Denoël depuis 2012, le dernier ces jours-ci ? De lui, de sa vie, de son petit monde, toutes choses qui ne présentent aucun intérêt car Knausgaard est tout sauf un artiste. Il se contente de raconter platement un réel on ne peut plus banal en s’imaginant qu’il énonce une vérité littéraire parce qu’il dit ce qu’il pense. « Il dit tout, absolument tout » se pâme la critique un peu partout. Ce qui est vrai mais à quoi bon lorsqu’on n’a rien à dire ?

Quand on songe aux milliers de pages qu’il a noircies afin d’y mettre en scène le vide absolu de son existence, on demeure perplexe. Il y a perdu sa famille et ses amis, tous également écoeurés par son déballage sans nécessité, et gagné argent et notoriété. Mais le pire est ailleurs : dans la cécité littéraire et l’abaissement du sens critique de ses innombrables lecteurs qui en ont fait « le Proust norvégien » ou « l’auteur du roman du siècle » etc A ceux qui n’auraient pas patience ni le goût d’aller vérifier sur pièces, on ne saurait trop recommander au moins la lecture des entretiens accordés par Knausgaard. Je ne sais plus quel auteur confiait : « J’adore donner des interviews : ça me permet de savoir ce que je pense ». Dans le cas présent, l’exercice doit lui être douloureux car le fait est qu’il ne pense rien.

Cela dit, il y a de quoi rester optimiste. Car si la saga egolâtrique du plus vain des norvégiens à plume est un succès mondial, la France est l’un des rares pays où elle laisse les lecteurs indifférents. De quoi nous rassurer sur notre esprit critique en particulier et notre équilibre mental en général. Ou alors c’est qu’on n’a vraiment pas lu le même livre.

(« Jack Nicholson bavardant accueillant un nouveau pensionnaire » photo extraite du film de Milos Forman Vol au-dessus d’un nid de coucous, D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Littérature étrangères, vie littéraire.

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commentaires

1 601 Réponses pour On n’a pas lu le même livre

bouguereau dit: à

oui..tout date un peu..sauf lui qui dure faut lui reconnaitre..son hunivers..et ça fait la djob comme ils disent nos cousins de monréal

bouguereau dit: à

ça vaut mieux que pas d’idée égal trente commentaires à keupu

Alexia Neuhoff dit: à

Clopine dit: à

Alexia Neuhoff, si vous avez aimé le documentaire, procurez-vous donc l’admirable livre qui en est à l’origine, avec le même titre, de Timothy Brook (petite biblio Payot, 9,65 euros).
Il me semble qu’il s’agit là d’une nouvelle manière d’écrire l’histoire de l’art : en l’élargissant à tous les domaines, en quelque sorte. Lecture féconde, et rafraîchissante… Bien à vous.

Merci, Clopine. Je vois que vous n’avez pas été dupe de mon faux « retour de flamme ».

bouguereau dit: à

Je crois que Dupontel a trop lu Charlie Hebdo, le boug !

pas que..c’est un franseuziche qui a su haussi s’inspirer havec bonheur de la culture américaine..c’est ce que j’aime le plus en lui..il est sans complesque..ils sont rares sommes toute en europe..

Chaloux dit: à

Jazzi dit: à
Mieux vaut être un crétin de première classe qu’un génie de seconde, Chaloux !

Evidemment non, pauvre andouille.

Je vous laisse à vos sottises, j’ai du travail. Ce commenta-vomitorium ressemble de plus en plus à une soupe populaire de la lecture d’un œil distrait. Avec nanus horribilis en prime!

Hurkhurkhurk!

bouguereau dit: à

j’ai du travail.

hurkurkurkurk!

Jazzi dit: à

« Evidemment non, pauvre andouille. »

Ce n’est pas de moi mais de… Marguerite Yourcenar, Chaloux !

Jazzi dit: à

Pour B qui semble broyer du noir à cause de sa solitude :

« Il y a une jouissance à savoir qu’on est pauvre, qu’on est seul et que personne ne songe à nous. Cela simplifie la vie. »
Marguerite Yourcenar

Chaloux dit: à

Dans tous les cas, Jazzi, c’est une sottise qui te ressemble.

Pendant ce temps, Bousemolle, le nanus horribilis, ricane dans son arrière-boutique.

Hurkhurkhurk !

Chantal dit: à

Chaloux se prend pour la statue chryséléphantine de la rdl.

Je m’en vais voir les tesselles à Ravenne …

https://vimeo.com/64233998

Chaloux dit: à

« la statue chryséléphantine »

Humour belge à la bière, éléphantesque.

Janssen J-J dit: à

@ les flics et les fonctionnaires du ministère de l’intérieur y sont brocardés à souhait

Ah oui, ça doit êtr’pourça, j’y avions point pensé…! frinchmint, jzmn, elles vous ont vraiment ému, les larmes pleines de collyres de la petite elfira ?… mais vous êtes encore plus sentimental que moi, ma parole !…
Bon je vois que vous aimez pas discuter de vos chroniks, que l’Anne-Anna-Lyse vous manque. C’est sûr qu’on déplore sa perte en erdélie, mais elle, est après un roman formidable. Faut la laisser tranquille, an avait marre des salles obscures.
Moi, j’ai enfourché l’Enard Mathias, engoncé dans les Deux-Sèvres, à deux pas de chez nous, à Maillezais et Nieul sur l’Autize. Il se montre comme une sorte de Nigel Barley qui comprend pas grand choses au patois poitevin-saintongeais. C’est gentillet, on se demande un brin pourquoi en avoir fait un goncourab’… Son thésard aurait dû venir m’interviewer.
(Enfin…, nous change du passage en coup de vent de Houellebebbekt à Niort. Une jolie ville de province que n’a jamais renié M.Y., dans Denier du rêve, au moins ça !).
Bàv, et attention au couvre-feu. A cause des imprudents, la 2e vague parisienne risquerait bien d’emporter St Germain Desprez.

Chaloux dit: à

Barose, tu nous diras tout de même d’où est tirée cette phrase que tu attribues à Yourcenar.

Pour l’édification du nanus horribilis…

Hurkhurkhurk!

Soleil vert dit: à

En parlant de nouvelles, faut que je m’attaque à Morand -enfin s’il n’est pas trop tard

bouguereau dit: à

les carottes sont cuites soilentgreen?

bouguereau dit: à

Hurkhurkhurk!

‘lorgueil du domestique c’est la braise du maitre’..elle dqui celle là baroz..

Jazzi dit: à

« César avait raison de préférer la première place dans un village à la seconde à Rome. Non par ambition, ou par vaine gloire, mais parce que l’homme placé en second n’a le choix qu’entre les dangers de l’obéissance, ceux de la révolte, et ceux, plus graves, du compromis. »
(Memoires d’Hadrien, Œuvres romanesques, bibliothèque de la pléiade, p. 348)

Janssen J-J dit: à

@ c’est ce que j’aime le plus en lui..il est sans complesque

Parce que vous l’avez vu ?… Et pourquoi vous l’avez pas dit ?… Êtes trop modesss, jmb, et pas aussi con que vous voulez le laisser entendre en abritant votre humour décalqué derrière une étrange amitié pour tous les erdéliens.
Souffrez de ce cado de ma fidèle estime, hein !

bouguereau dit: à

Humour belge à la bière, éléphantesque.

hassez de margueritte bashing baroz..elle a pas écrit que sur les plus grosses andouilles

bouguereau dit: à

Êtes trop modesss, jmb, et pas aussi con que vous voulez le laisser entendre

ça se déduit trés trés peu quil faille du courage pour haller voir dupontel..t’es perspicace

bouguereau dit: à

(Memoires d’Hadrien, Œuvres romanesques, bibliothèque de la pléiade, p. 348)

elle est pas terribe sa carbonade flamande qu’elle dirait chantal..

Soleil vert dit: à

Nicolas, je t’ai en grande estime (enfin si mon estime a quelque valeur que ce soit) mais pour avoir un peu trop abusé de la littérature de genre, je pense que nous sous-estimons les textes courts. Assez souvent les écrivains dits de « l’imaginaire » les étirent pour en faire une matière romanesque. Inversement le lectorat a tendance à apprécier une nouvelle en fonction de sa longueur. Or de telles fictions sont des pièces d’horlogerie. Ajouter ou retrancher du texte les mutile. Pour écrire un roman il faut comme disait Jean Dutourd non pas une idée mais plusieurs. On supporte un ventre mou dans un ouvrage de plusieurs centaines de pages mais pas dans une nouvelle.

Jazzi dit: à

« lorgueil du domestique c’est la braise du maitre’..elle dqui celle là baroz.. »

De l’auteur favori de rose, le boug !

Plus exactement : « L’esclave fait son orgueil de la braise du maître. »

Chantal dit: à

Bon, après 48 h il semble que je n’aie rien chopé lors de ma dernière journée de cours avec distances maximales pas de gargouilles ni de fièvre, cependant pas le courage d’aller au cinéma en plus, puisqu’on est les plus infectés d’Europe, trop de gens au m2, je vais rester tranquillement chez moi et bouquiner. Mon fils n’a rien je peux débrayer.

Jazzi dit: à

Vous n’avez pas été sensible à l’hommage de Dupontel aux Gilets jaunes, JJJ ?

Jazzi dit: à

« L’esclave fait son orgueil de la braise du maître. »

Pour Chaloux, sa principale fierté semble être ton anus, le boug, celui de JJJ aussi !

vanina dit: à

Una adagio de Saint-Saens céléstial, et un très vieux mais bien nécéssaire  » No se puede vivir sin amar « , tout le reste est superflu.

et alii dit: à

j’ai vérifié:
Dans Abbés, les trois textes naissent de la lecture de chroniques, de Statistiques de la Vendée (1844), et de deux textes médiévaux principaux : la Chronique de Maillezais de Pierre de Maillezais, et les Chroniques intransitives d’Adémar de Chabannes2.

22Certes, Michon aime l’écriture seconde. Mais il a, de plus, une prédilection pour le style indirect qui fait que dans la plupart de ses textes, il fait explicitement mention du narrateur initial de l’histoire qu’il raconte (Muirchu, Pierre de Maillezais, Adémar de Chabannes). Il désigne ses sources, non sans ironie parfois, dans le portrait de Pierre de Maillezais par exemple (Abbés, p. 35).
https://books.openedition.org/pup/2124?lang=fr

et alii dit: à

idée récurrente dans les interviews où il définit ses personnages comme des « abstractions d’archives auxquelles [il] prête un volume physique, des désirs, une existence et un mort »3, et où il réitère l’importance des noms inscrits sur les tombes et d’« un corps, de[s] restes garants de ce qu’ont été ces hommes et ces femmes »4. Dès lors, puisque il « n’aime pas l’idée de liberté de l’imaginaire », la métaphore de l’écriture comme résurrection s’érige en mythologie personnelle.

27Du coup, Pierre Michon se pose en lecteur avant d’être écrivain. Chaque œuvre peut donc être lue comme une aventure de lecture(s).

Jazzi dit: à

Tu n’en as pas, Chaloux ?
La poche, c’est terrible !

Jazzi dit: à

« Pierre Michon se pose en lecteur avant d’être écrivain. »

Moi aussi, et alii. Chacun de mes 25 goûts de… peut se lire comme mon journal de lectures…

vanina dit: à

Elle corrige « un » adage, entendu hier soir sur fond de promenades de lentes tortues . Sur un programme italien « Classica » , où sont respectées les règles d’un bon ménu pour adultes alphabétisés.

Sant'Angelo Giovanni dit: à

…samedi 24 octobre 2020 à 13 h 27 min.

…la lecture, de trop inutile,  » une niche, pour chiens « , con-vaincus,!…

…à son corps défendant,!…contre vents et marées,!…

…comme une autre  » musique « , à la voie de son maître,!…etc,!…

JiCé..... dit: à

Peux t on trouver plus con que BLOOM ?

Certes ! Le secteur public en regorge, et une génétique complice, ça aide !

Nicolas dit: à

Merci Soleil c’est sympa, arrête d’être trop gentil ou trop méchant ça te faire dire des conneries, essaye d’être juste et t’auras tout mon respect. Dick et Mathesson n’ont pas du tout le même style. Dick va à l’essentiel pas de métaphore de description à la con. De là à dire qu’il ne sait pas t’emmener correctement où il le souhaite… Il écrit beaucoup de sujet de l’actualité de son époque, comme les pré-personnes où il s’est foutu les féministes à dos, ou tant qu’il y a de l’hygiène qui est toujours d’actualité ! Relis le blabla avec le robot psy, it’s marvellous. Son exploration de les schizophrénie etc a été pour moi un moyen simple et ludique de s’y initier. Quant à la littérature de genre il n’y a que les vieux cons qui radotent encore pour nous emmerder avec ce sujet.
Et puis franchement je ne pardonne à aucun écrivain de m’ennuyer ! Qu’il écrive des nouvelles !!!! K Dick lui vient au roman par pragmatisme, raison pécuniaire. Et visiblement il s’est posé la bonne question, comment ne pas ennuyer son lecteur !!!! Aucun rapport avec le nombre d’idée.

Bien à toi

Ps : si tu pouvais éviter de citer les mièvreries de d’Ormesson ça m’arrangerais.

Janssen J-J dit: à

@ Vous n’avez pas été sensible à l’hommage de Dupontel aux Gilets jaunes,

Pas vraiment, jzm,le seul moment qui m’a fait marrer, c’est quand l’aveugle s’exclame : « pourtant, toi tu sens le bourrin… » (on aurait dit du tonton flingueur), alors que les autres ont pas senti l’infiltré.
Comme jeudi toujours le lundi, si un sens te manque tu le compenses par un aut’, la nature fait bin les choses… pareil pour alzamémère… ! Bàv,

Jibé dit: à

au s’cours! JiCé revient!

Janssen J-J dit: à

@ /on est les plus infectés d’Europe/,

encore une tenace légende urbaine française construite sur une fake pour chambrer les belges… Allons donc, Chantal, on devait plus parler de ça. Et moi, je me retenais. Doncq en rajoutez pas, hein ! Ou alors on va vous punir avec le dernier Toussaint, « les émotions », ça se passe par là-bas, à bxl… Et vous en diriez quoi, de c’te daube, au juste… Lipse ?
Bàv,

Marc Court dit: à

« Le fauteuil de Jérôme Carcopino, que vous occupez » D’Ormesson pour Marguerite Y.
Hugo, lui,a du se contenter de celui de Népomucène Lemercier dont le romantisme était la bête noire.L’avant-garde , pour lui, c’était Casimir Delavigne!
D’où un éloge hugolien très particulier de ses mérites d’ou il ressort que le principal dudit Népomucène est d’avoir « été là » sous la Révolution et l’Empire
Qui dit que l’Académie n’a pas d’humour?
Bien à vous.
MC
PS
Je n’ai effectivement rien à voir dans le post Drillon.

Alexia Neuhoff dit: à

« Les Bijoux de la Castafiore » d’Hergé. La célèbre BD se transforme en feuilleton radiophonique qui sera diffusé sur France Culture.

De quoi réconcilier dear Phil avec la station ?

Janssen J-J dit: à

et ce Carcopino…, l’fut un pur vichyssois.
A ce titre…, que valut son savoir antique ?

Bloom dit: à

Il me semble qu’il s’agit là d’une nouvelle manière d’écrire l’histoire de l’art : en l’élargissant à tous les domaines, en quelque sorte. Lecture féconde, et rafraîchissante

Tout à fait d’accord.
Cela dit, je crois que cela fait bien une quarantaine d’années qu’existe l’histoire globale, qui étudie la mondialisation & dont T. Brook, sinologue, est un plus brillants représentants. Très proche de l’Histoire mondiale et de l’histoire connectée (P. Boucheron, P. Singaravelou, chez nous).
On prend un sujet (tableau, objet, ville etc.) et on élargit la focale pour souligner les interactions spatiales et temporelles à l’échelle d’une partie de la planète.
Aussi passionnant que la micro-histoire. Pour des raisons diamétralement opposées et inversement réciproques, aurait ajouté Pierre Dac.

Jazzi dit: à

« No se puede vivir sin amar »

Tous les bons auteurs le disent à leur manière, vanina, même Marguerite Yourcenar :

« Ce jeu mystérieux qui va de l’amour d’un corps à l’amour d’une personne m’a semblé assez beau pour lui consacrer une part de ma vie. »

Jibé dit: à

C’est curieux, ce brusque besoin de se poser pour ou contre Yourcenar. Moi elle m’a éveillé à Rome quand j’étais adolescent, au latin aussi. Donné envie de faire un effort en classe pour comprendre ce monde là et suggéré finalement de lire Marc-Aurèle (via Carcopino, puis d’autres). Pas si mal, non? « L’Oeuvre au noir », Zénon, j’ai trouvé ça plus faible, mais ô combien supérieur aux bouquins écervelés et incultes que l’édition nous sert le plus souvent.
Qui est à la dimension d’un Proust, d’un Céline, Gracq, Claude Simon? j’en oublie évidemment et c’est heureux, il y en a d’autres -sans compter hors francophonie. Mais si on commence à tirer sur Yourcenar, on va flinguer beaucoup… est-ce que camus romancier s’en sort? hmmm
Quant aux vivants, oui, j’ai toujours suivi ce que faisait Pierre Michon, par exemple, mais il n’y a pas foule non plus.

Jibé dit: à

« On prend un sujet (tableau, objet, ville etc.) et on élargit la focale pour souligner les interactions spatiales et temporelles à l’échelle d’une partie de la planète.
Aussi passionnant que la micro-histoire. Pour des raisons diamétralement opposées et inversement réciproques, aurait ajouté Pierre Dac. »
bien dit, Bloom! Je pense toutes les approches justifiées dès lors qu’elles sont menées avec arguments et sérieux. Les étiquettes sont atrocement réductrices, au niveau du bocal bien clos, alors que le savoir, c’est le passage. Ce qui doit circuler.

Jibé dit: à

…et bien dit, Dac!

Bloom dit: à

Jibé dit: à
au s’cours! JiCé revient!

Au contraire, Jibé, il faut s’en réjouir.
Down by Law: « Before, she’s very kind wid de rabbit, good rabbit, I like dis little rabbit,WHACK! de rabbit dead… »

Jean Langoncet dit: à

@Pour des raisons diamétralement opposées et inversement réciproques, aurait ajouté Pierre Dac

Tout est dit, des deux côtés du micro. Le sens de l’histoire.

Jean Langoncet dit: à

C’est l’oeuvre de Vermeer qui provoque une ouverture du cœur et de l’esprit, davantage me semble-t-il qu’une référence à une soi-disant naissance du capitalisme associée à celle de la maltraitance animale dont Vermeer serait le contemporain. Là il sert de prétexte à alimenter la nébuleuse des chimères de l’air du temps.

D. dit: à

Vermeer ce n’est pas bien terrible.
Il utilise toujours les mêmes couleurs, bleu, jaune, rouge. Ce n’est pas très malin.
Soutine est 100 fois meilleur.

Alexia Neuhoff dit: à

Pourtant… Il est avéré que Vermeer souhaitant coiffer son officier d’un chapeau en poil de castor (un parti pris artistique qui en vaut un autre) et que le castor européen avait été décimé, il arma un navire direction les Amériques afin qu’on lui ramenât quelques peaux. Avisé, le capitaine de la caravelle ayant constaté que la région (actuelle Manhattan) regorgeait de ces rongeurs, en remplit sa cale. Succès garanti : il pleut beaucoup aux Pays-Bas et, à l’époque, rien ne vaut un grand chapeau en poil de castor pour se prémunir de l’humidité. Comme chacun sait, le parapluie n’a été inventé qu’au début du XVIIIème siècle.

vanina dit: à

@ jazzi

oui, « Anna,soror »,ma mère, qui se nommait Thea, et lisait tout ce que je lui offrais, avait aimé M.Y. Et ces « Souvenirs pieux » at « Archives du Nord », sont-ils pas une manière bien noble de rendre hommage à son histoire sans mollesse et sans pathos. Un regard clair de ses yeux bleus. Les yeux bleus qui selon Brodskij sont moins doux que les chatains, mais ils dominent et ordonnent, un véritable privilège, parfois un lourd bagage à porter. De manière pragmatique je dirai que cela est vrai, une tante de Pistoia était belle et dominatrice à souhait. Parmi la désolation ambiante, Marguerite peux encore vous trasmettre des sesterces de beauté.

Jean Langoncet dit: à

Quant à l’expression « ouvrir le parapluie », elle aurait été pour la première fois mise dans la bouche du Professeur Tournesol dans Tintin au pays des Soviets.

B dit: à

Aussi passionnant que la micro-histoire. Pour des raisons diamétralement opposées et inversement réciproques, aurait ajouté Pierre Dac.

Du sérieux en somme. Prenez du marc de café et vous pourrez en tirer toutes les cosmogonies jusqu’à Marx (s’brother).

B dit: à

Soutine pour s3s lapins écorchés qui révèlent la barbarie monde pré et post colonial tout en n’omettant rien de la dite période sous Léopold first et les conquistadors.

Jazzi dit: à

« Comme chacun sait, le parapluie n’a été inventé qu’au début du XVIIIème siècle. »

Ils en ont mis du temps, Alexia, quand on sait que l’ombrelle remonte à l’antiquité !

« L’ombrelle est un symbole de souveraineté en Asie, dans les régions de culture bouddhique. Le grand stûpa de Sanchi, remontant au iiie siècle avant notre ère, est couronné d’un mât portant trois ombrelles superposées. Ces ombrelles, stylisées, couronnent également les stûpas de Birmanie (hti incrustés de pierreries) et le toit de certains temples au Laos et en Thaïlande.
Dans le bouddhisme tibétain, l’ombrelle qui protège de la souffrance fait partie des huit signes auspicieux.
L’ombrelle blanche était un attribut des souverains d’Inde et d’Asie du Sud-Est indianisée, notamment de ceux de Birmanie, du Royaume de Champā et du Laos (elle est représentée par exemple sur les armoiries du Cambodge et sur celles du Laos avant 1975).
Dans l’Antiquité chez les Grecs et les Romains, l’ombrelle était un signe de puissance divine et humaine. L’Église catholique l’utilise sous le terme d’« ombrellinos » pour couvrir le pape et les évêques dans leurs édifices religieux respectifs. Catherine de Médicis l’introduit en France en tant qu’accessoire de mode féminin porté par des pages. En 1712, Anne de Bavière, qui porte une ombrelle en toutes circonstances, créé la mode appelée des « parisiennes » (wiki). »

Jazzi dit: à

« Les yeux bleus qui selon Brodskij sont moins doux que les chatains, mais ils dominent et ordonnent, un véritable privilège, parfois un lourd bagage à porter. »

Aie, vanina, j’ai hérité des yeux clairs et électriques de ma pauvre mère, qui tombait en dépression quand les choses autour d’elle n’allaient pas comme elle voulait !

B dit: à

broyer du noir à cause de sa solitude.

Je suis entièrement métissée à force et sans espoirs. Les mecs sont chiants à mon âge surement pour la correspondance, synchronisé,mimétisme. Quel dépaysement, plutot errer dans le no man’s land, au moins il s’y vit l’assurance certaine de ne pas ennuyer et de ne pas supporter par politesse un qui vous laisse froide, affectivement, intellectuellement,sexuellement.

B dit: à

par correspondance, synchronisé, mimétisme.

B dit: à

Synchronicité. Mes triples excuses. Le correcteur de zut.

Chantal dit: à

Les 3 j , ce n’est malheureusement pas une fake news.

Je ne souhaite pas faire une défense et illustration ici de l’oeuvre de Toussaint, il se trouve que je n’ai pas lu son dernier « Emotions ». C’est facile à trouver si cela vous intéresse vraiment, il y a des colloques sur son travail.

Si je devais m’acheter un livre cette année, ce serait celui d’un auteur de chez Zulma dont on ne parle jamais ici, mais qui m’intéresse depuis quelques temps. https://www.zulma.fr/livre-ce-quici-bas-nous-sommes-572201.html

Je retourne à mes notes sur les glacis et l’huile d’oeillette. Bàv.

B dit: à

Nicolas, Jean d’Ormesson contrairement à vous a connu et côtoyé MY, ce paragraphe est peut être romancé mais j’imagine qu’il ramène tout de même un peu de vrai du parcours de l’auteur et de la lente germination des Mémoires d’Hadrien. J’ai lu un recueil des chroniques littéraires de jean d’Ormesson et bien que non qualifiée pour statuer de leurs valeurs, je dirai que l’homme était sacrement agréable et parfois très drôle.

et alii dit: à

lapin:je les préfère angora:
Il existe cinq variétés de lapins angora (allemande, anglaise, française, géante et satin). L’Ankara est l’une des plus anciennes races de lagomorphes domestiques. Il serait apparemment originaire de la ville turque d’Ankara. Cela remonte au temps des Hittites.10

Il est arrivé en France autour de 1723, grâce aux navires anglais venus à Bordeaux depuis la Turquie. C’est en 1765 que le standard de la race a été reconnu. Il est très prisé pour son pelage soyeux utilisé comme de la laine, mais aussi son utilité dans le cadre médical et sa viande.

L’appellation » angora » est liée à son long pelage, tout comme les chats et chèvres ayant la même caractéristique, également supposés provenir de cette région du monde.
http://www.animogen.com/2015/03/06/le-lapin-angora-ou-ankara/

Angora allemand :

Jazzi dit: à

Pour en finir avec « Adieu les cons »

Tandis que les critiques professionnels sont partagés, voir par exemple la décente en flèche du critique des Cahiers du cinéma : « Ce qu’il resterait d’insolence se dissout dans les poncifs. Même sentiment de ringardise face à la dimension mélodramatique du récit, dont la trame est digne d’un larmoyant feuilleton du XIXe siècle. Le pire étant sans doute la récupération opportuniste d’un sujet brûlant, les violences policières », les spectateurs, eux, adorent.

Voilà ce qu’écrit avec justesse l’un d’entre-eux, Yves G :

« Suze Trapet (Virginie Effira), la petite quarantaine, apprend qu’elle n’en a plus que pour quelques mois à vivre. Son dernier désir : retrouver le fils dont elle a accouché sous X quand elle avait quinze ans à peine. Un farfelu concours de circonstances la met en contact avec un informaticien dépressif (Albert Dupontel) et avec un archiviste aveugle (Nicolas Marié). L’improbable trio, poursuivi par la police, réussira-t-il à retrouver le fils de Suze ? J’ai toujours adoré Albert Dupontel. Je me souviens de son premier film, « Bernie » en 1996 comme d’un Ovni dans le paysage cinématographique bien sage de l’époque. Une énergie folle s’en dégageait, un humour dévastateur, un regard volontiers provocateur sur les maux de nos sociétés. Cette marque de fabrique se retrouvait dans ses films suivants : « Le Créateur » en 1998, « Enfermés dehors » en 2005, « Neuf mois ferme » en 2009 avec Sandrine Kibertlain qui m’avait fait hurler de rire. Dupontel a connu la consécration en 2017 avec l’adaptation de « Au revoir là-haut », le Goncourt de Pierre Lemaître. Le réalisateur avait de l’or en main. Le film fut un immense succès critique et public, raflant cinq Césars dont celui du meilleur réalisateur. Mais « Au revoir là-haut » est peut-être le moins dupontélien des films de Dupontel. Adieu les cons lui ressemble plus. Il retrouve la galopante énergie de « Bernie » et sait nous raconter une histoire qui nous arrache des larmes sans verser dans la mièvrerie. Pourtant cette histoire, à y regarder de près, n’a ni queue ni tête. Elle est construite autour d’une accumulation de coïncidences toutes aussi peu crédibles les unes que les autres. Ces incohérences n’enlèvent pourtant rien au plaisir qu’on prend à suivre les personnages. Il faut dire que le trio d’acteurs est incroyable. Virginie Effira n’a jamais été aussi jolie ni aussi émouvante. Albert Dupontel donnerait presqu’envie de tomber dépressif et de se mettre à l’encodage. Quant à Nicolas Marié, il introduit avec son personnage d’aveugle clairvoyant, habillé comme le Joker de « Batman », la touche de folie qui achève de faire basculer le film dans la pure BD. Ajoutons des décors entièrement artificiels qui tournent le dos au naturalisme et donnent à « Adieu les Cons » un parfum de « Brazil », la référence revendiquée de Dupontel. Le cocktail est parfait. »
Rien à rajouter, sinon que Jacky Beroyer, dans le rôle d’un médecin amnésique, complète la joyeuse bande de ces trois branquignols, qui, comme les mousquetaires sont quatre…
https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19589536&cfilm=274345.html

B dit: à

La poche, c’est terrible !

Ce n’est pas génial du tout mais bon, il s’en satisfait. Il ne connaitra jamais le plaisir de la toilette rectale, du toucher rectal, de l’incontinence fécale. C’est un être qui par sa constitution reste inviolable, incompréhensible, interdit.

Janssen J-J dit: à

@ Il ne connaitra jamais le plaisir de la toilette rectale, du toucher rectal, de l’incontinence fécale

J’adore votre humour pince sans rire, B…, hurkt

renato dit: à

«…baguette invisible… »

Le travail a été fait avant.

Marc Court dit: à

On doit à Jérôme Carcopino une excellente thèse sur César, longtemps introuvable et maintenant rééditée, et un Sylla ou la Monarchie Manquée.
Ses « Profils de Conquérants » sont d’une moindre valeur.On retiendra pourtant dans les productions des années 1950,une étude sur l’ésotérisme romain, et ses Promenades au Pays de la Dame de Vix.
On lui doit aussi, durant son ministère, à Vichy, le rétablissement du primat du Latin dans l’enseignement. (Paxton)
Frère de Francis Carco et latiniste de grande envergure, il faudrait peut-être cesser d’anéantir ses mérites très réels par son passage à Vichy…
Un disciple: Pierre Grimal.

B dit: à

Nicolas, je ne lis rien dans cet article d’accablant. Une ressemblance avec quelqu’un que vous n’aimez pas?

et alii dit: à

Comment rendre la langue italienne plus inclusive ? Un débat qui se déroule depuis quelques années et qui, à partir de ce qui n’était qu’une proposition, semble avoir pris un tournant important. La maison d’édition indépendante florentine effequ est devenue la première maison à remplacer le « masculin générique » — ce que dans d’autres langues correspond au neutre — par le Schwa.

Et ça, à partir de la proposition révolutionnaire que la sociolinguiste italienne Vera Gheno a fait dans l’essai Femminili Singolari (Feminins singuliers, publié par effequ en 2019) : utiliser le Schwa comme option graphique pour indiquer le masculin générique.

Nicolas dit: à

Rien d’accablant, c’est bien le problème, plus fade tu meurs!

Chaloux dit: à

On ne peut avoir beaucoup d’esprit sans être méchant
Rachilde.

C’est la citation mise en exergue par Edith Sylve à sa préface du Journal particulier de Léautaud, millésime 1937.

Emplette d’hier, avec Le Grand Meaulnes en Pléiade (terminé la vraiment remarquable préface de Philippe Berthier qui dit presque tout sans trop y insister), les souvenirs de lecture de Mme Proust et le Decazes qui vient de paraître chez Perrin.

Alain-Fournier mort si jeune est vraiment une perte pour la littérature du XXe siècle. Il aurait pulvérisé Mauriac.

Tout cela dans une fameuse librairie. Au sortir, la terrasse d’un grand café tout proche absolument bondée sans le moindre masque à l’horizon. Même chose à l’intérieur.

Chaloux dit: à

Edith Silve…

et alii dit: à

Le travail a été fait avant.
bien sur renato;ils donnent à rire ceux qui ne conçoivent pas qu’un travail est nécessaire et précède toute « performance », même avec internet et toutes les wiki ;expliquez leur!

et alii dit: à

Le travail a été fait avant.
renato expliquez donc qu’un travail précède et qu’internet ne peut pas tout

et alii dit: à

à propos du schwa:
Une autre caractéristique de l’accent gaga est l’élision très fréquente des schwas ou e caducs (cf. Glain2017: 92). Le schwa /ə/ est la voyelle centrale qui a la particularité de pouvoir être élidée. Les habitants de Saint-Étienne prononcent par exemple at’lier, r’gretter, m’nuisier pour atelier, regretter, menuisier. — (Sophie-Anne Wipfler, Le gaga: Langue d’autrefois? Une étude linguistique synchrone (Das gaga: Sprache von damals? Eine synchrone linguistische Analyse), thèse de doctorat de philosophie, Universität Mannheim, 4 novembre 2019, p. 79)
voyez aussi schva mobile
https://fr.wiktionary.org/wiki/schwa

et alii dit: à

je ne connaissais pas cette expression:« ne pas se laisser prendre sans vert »
j’ai raté un épisode, nul doute
L’explication de l’origine de cette expression nous est donnée, entre autres, en 1752 par Philibert-Joseph Le Roux dans son « Dictionnaire comique, satyrique, critique, burlesque, libre et proverbial ».
Il y explique que cela vient d’une forme de divertissement pratiqué…

et alii dit: à

« On dit aussi laisser sur le vert, Régnier, parlant des poètes, qui s’occupent plus de mots que de choses, dit qu’ils prennent garde. Si la voyelle à l’autre s’unissant, ne rend point à l’oreille le vers trop languissant et laissent sur le vert le noble de l’histoire. (J-Ch Tuet)

DHH dit: à

@marc court
Carcopino est un immense historien de l’Antiquité ,et ses ouvrages ont fait date
Mais méritait-il pour autant les honneurs de la République ? Est-il normal qu’ une conspiration du silence ait mis un voile sur ce qu’a été sa collaboration active à la mise en application d’une des orientations les plus scandaleuses de la pensée vichyssoise, et que ce personnage se soit retrouvé à l’Academie .
Certes on a droit à l’oubli pour ses erreurs passées .Et certains-dont je ne suis pas- diront qu’il faut savoir reconnaître des degrés dans les compromissions et ne pas se refuser à une certaine indulgence pour ces formes « passives » dont se prévalent ceux qui n’auraient été que des exécutants
Mais Carcopino ne pouvait même pas se prévaloir d’avoir eté un executant se contentant d’obeir à la loi. Comme ministre ‘(ou secrétaire d’etat ?) chargé de linstruction publique il s’est montré un le maître d’œuvre zélé de l’application à l’Université et à l’Ecole du statut des juifs
Témoin de la détermination qu’il apporté à la mise en place de cette purge, cette circulaire aux chefs d’établissement sur les modalités pratiques de cessation d’activité des enseignants juifs, où il leur recommande une grande vigilance pour débusquer ceux qui, à la faveur d’un nom pouvant faire illusion, tenteraient d’échapper à la mesure.
L’eloge de Carcopino qu’a du prononcer MY fait il une place à cette phase peu glorieuse de la carrière de ce « grand universitaire », qui a sans le moindre scrupule chassé de l’Alma mater des collégues »au moins aussi grands que lui comme Marc Bloch ou Marie Jeanne Durry ?
Ce » schema Carcopino », qui installe dans la gloire universitaire un ancien suppôt d’une idéologie délétère apres un oubli bien orchestré de son passé, s’applique aussi à Mircea Eliade , personnage egalement peu sympathique , que Saül Bellow fait figurer sous le jour trouble qui lui convient dans Ravelstein

Janssen J-J dit: à

On doit à …
On retiendra pourtant …
On lui doit aussi …
il faudrait peut-être cesser d’anéantir …

Oui, maître… Vous m’apprenez que Jérôme fut frère cadet de Francis d’un patronyme amputé apparemment. Fort bien. Mais Pierre Hadot lui dût-il quelque chose en héritages, outre Grimaldi ?

Je n’ai pas connu votre manière impersonnelle d’instruire les autres. Elle m’enchante en 2020. J’aurais tant voulu vous avoir pour maître et ami latiniste, cher Marc Court. Vraiment.

Bonne fin de semaine à vous et votre famille,

J J-J

Janssen J-J dit: à

Non, DHH, je crois que MY dut prononcer l’éloge de Roger Caillois à l’AF. Je me souviens encore l’avoir vue en direct à la télé, avec Giscard dans la salle. C’était une première. J’en étais ému aux larmes, tant elle ressemblait à ma grand mère maternelle.
Hormis ce petit détail de l’histoire, merci pour votre salutaire mise au point que j’approuve entièrement.
Bàv,

DHH dit: à

@Bloom
vous avez cité Pierre Dac
avez vous vu l’exposition qui lui est consacrée .
magnifique de richesse? .
j’y suis allée , et je croyais y avoir passé une heure pour m(apercevoir en sortant et en regardant ma montre que j’y avais passé deux heures

bouguereau dit: à

Comme chacun sait, le parapluie

..pas comme certainess chacunes qui savent même pas que la culotte a été hinventée quelle dirait bonne clopine

bouguereau dit: à

Pour en finir avec « Adieu les cons »

baroz havec ses noeils bleue c’est lhatila de la critiques..

DHH dit: à

@JJJ
merci pour cette mise au point sur Yourcenar; mais l’interrogation reste :Qu’a pu dire celui qui a prononcé l’éloge de CarcopiNo
Sur Ravelstein ,certes Alan Bloom est le modèle du héros, mais Mircea Eliade est la clé transparente d’un autre personnage du roman
je ne peux vous dire le nom sous lequel il apparaît car je n’ai pas le livre sous la main

bouguereau dit: à

Chaloux dit: à

..mais c’est toujours bonjour les couillon

Bloom dit: à

Bien sûr, DHH, c’est un régal de bout en bout. Une des rares expositions où j’ai entendu des rires (francs), encore plus précieux dans la sinistrose ambiante.
Le petit recoin sur la gauche, avant la descente d’un degré, où se trouvent les propos ordurier d’Henriot l’Allemand et la réponse puissante de Pierre Dac, a très fortement impressionné un de mes fils.
J’y retournerai!

bouguereau dit: à

Qui dit que l’Académie n’a pas d’humour?

que même que c’est la politesse du desespoir

bouguereau dit: à

On ne peut avoir beaucoup d’esprit sans être méchant

taurais affublé harakiri avec celle là et y auraient eu l’air con comme toi mon larbin

Soleil vert dit: à

Merci JJJ et DHH pour vos contributions sur MY et Carcopino

L’œuvre au noir m’ avait été offert par ma prof AGREGEE de français (c’est fou cette conspiration des agrégés en faveur de MY)
Pour la remercier – j’étais amoureux d’elle – j’avais glissé un petit mot dans son casier. Manque de pot c’était pas le sien.
La suite au prochain numéro.

Bloom dit: à

Merci renato. Je pensais que D. connaissait ce morceau de bravoure, Sous le coup de la loi (titre français) étant LE film culte par excellence. Roberto B. récitant Walt Whitman en italien…impayable!

Roberto: So, Jack. Jack, why, why are you put in this prison?
Jack: I don’t know, Bob. It was voodoo or somethin’, you know. – I was framed. I was completely innocent. You understand?
Roberto: Yes. You are innocent man. I understand. And you, my friend, Jack, why are you put in this prison?
Zack: I was set up, Bob. Just like Jack. I am – an innocent man.
Roberto: I see. You too are a innocent man.
Zack: So, Bob…
Roberto: Yes?
Zack: For why are you in this prison put?
Roberto: Me? I killed a man.
Zack: You killed a man, huh? What’d you do that for, Bob? The guy didn’t like Walt Whitman?
Roberto: I never ask-a to dis man if he like-a de Walt Whitman.

et alii dit: à

Ny a-t-il pas souvent ,sinon toujours une pointe de méchanceté dans l’humour ,et le rire?
BONSOIR

Janssen J-J dit: à

@ MC, on pourra lui préférer Jerphagnon, dont on n’aura garde de ne pas l’oublier non plus…

NB / pour ma part, toujours plus appris de Jerphagnon que de Carcopino. L’ai toujours trouvé bien plus profond et supérieur en pensée… sa sensibilité philosophique sans doute, sa capacité de discuter avec Veyne et Onfray… etc. Et puis, Carcopino n’aurait jamais fréquenté un Jankelevitch, désolé, hein…
Bon ce n’est qu’un point de vue, hein,je sais, je sais, un brin biaisé…

l’ombelle des talus dit: à

@ On ne peut avoir beaucoup d’esprit sans être méchant

Bonne soirée aux mécréants.

et alii dit: à

ayantmon ordi ouvert et souvenirde B Cassin parlant de Bloom,

Le professeur Radu Grielescu, un professeur jungien qui aurait été un sympathisant nazi pendant la Seconde Guerre mondiale, s’inspire directement de l’ami et collègue de Bellow, l’historien roumain Mircea Eliade , et que ce RADU me fait pense à Radu
LUPU 5est né à Galați, en Roumanie. )

Brinqueballe dit: à

Chinetoques
Cinémaque,
Pawabilité,
ça tourne ici?

et alii dit: à

En décembre 1999, Bellow a chargé Manea de l’interviewer pour le projet littéraire de Jérusalem, au cours de trois sessions vidéo de deux heures. Mais Bellow a résisté aux tentatives de Manea de l’attirer sur le sujet de la Roumanie et n’a fait aucune mention de Ravelstein , qui était à quelques mois de la publication.

Presque certainement, Bellow avait appris le contenu du Journal de Sebastian tout en travaillant sur ce qui devait être son dernier roman. Et il devait savoir que la publication d’une édition anglaise était imminente. Manea avait eu connaissance du journal avant même sa publication en roumain – des fragments avaient commencé à paraître en anglais à la fin des années 80 – et Roth s’était beaucoup intéressé à son contenu. «Certains fragments sont apparus, bien avant, pas à propos d’Eliade, exactement, mais dans le journal, et oui, nous en avons discuté […] Je présume que Philip a dit [à Bellow], ‘Regarde! Vous voyez! Voici la vraie preuve de tout ce que Manea disait auparavant mais n’avait pas les documents [à prouver]. »» Alors que la publication américaine du journal de Sebastian se rapprochait, Roth en faisait une promotion vigoureuse dans les coulisses.

Il n’est pas étonnant que Bellow, lauréat du prix Nobel dans sa 85e année, ait souhaité expliquer le fait qu’il avait siroté du thé et conversé avec un Mircea Eliade – tout comme Mihail Sebastian l’avait fait, un demi-siècle auparavant. Et ainsi, Bellow a inclus un portrait fictif de sa relation avec Eliade dans ce qui devait être son dernier roman, Ravelstein .
https://lareviewofbooks.org/article/terror-history-saul-bellow-mircea-eliade/

DHH dit: à

@et alii
merci d’avoir donné ce nom que je ne retrouvais pas du personnage du roman « Ravelstein » inspiré de Mircea Eliade
sur le comportement de cet universitaire roumain tenté par l’hitlerisme des avant la seconde guerre mondiale, sur son rapprochement avec la garde de fer Sur son attitude miserable avec ses etudiants juifs, coupant les ponts avec ceux dont il avait ete le plus proche il faut lire les souvenirs de Mikhail Sebastian ,

DHH dit: à

@et alii
nos post qui disaient la même choses sont arrives en même temps et se retrouvent contre notre gré redondants

et alii dit: à

La remarque de Manea selon laquelle Bellow «s’est retrouvé dans une sorte d’histoire» est particulièrement révélatrice. Ravelstein est un roman à clef, dans lequel Bellow a décidé de redevenir le maître de son histoire en présentant une version de son amitié avec Eliade. Le personnage de Ravelstein est basé sur l’ami proche de Bellow, Allan Bloom. Eliade apparaît comme un personnage secondaire, l’universitaire Radu Grielescu, qui ouvre galamment les portes et tire les chaises pour les dames, se souvient des anniversaires et des anniversaires, se livre à des baisers à la main et s’incline – et avait écrit une fois sur «la syphilis juive qui a infecté le haute civilisation des Balkans.

Bellow («Poussin» dans le roman) va de pair avec la mascarade parce que les Grielescus sont «socialement importants» pour sa femme roumaine. Il plaisante en français avec Madame Grielescu et n’interroge jamais Radu sur «des personnes qu’il aurait pu connaître un peu avec la Garde de fer». Grielescu s’agite avec sa pipe et fait l’essentiel de la conversation, les sujets allant du yoga au chamanisme sibérien en passant par les coutumes matrimoniales de l’Australie primitive:

Comment une telle personne pourrait-elle être politiquement dangereuse? […] Je suppose que je me suis dit que c’était une sorte d’absurdité franco-balkanique. D’une manière ou d’une autre, je ne pouvais pas prendre les fascistes des Balkans au sérieux […] Mais que faire des savants des Balkans qui ont une diversité infinie d’intérêts et de talents – qui sont des scientifiques et des philosophes et aussi des historiens et des poètes, qui ont étudié Sanskrit et tamoul et enseigné à la Sorbonne sur la mythologie?
Le jugement de Ravelstein sur l’historien des religions, le théoricien des mythes, est plus terre-à-terre: il demande au poussin surnaturel de se souvenir quand la Garde de fer a suspendu des cadavres juifs sur des crochets à viande dans un abattoir du pogrom de Bucarest en 1941.  » Les Juifs devraient mieux comprendre leur statut par rapport au mythe », dit-il.

Pourquoi devraient-ils avoir un camion avec un mythe? C’est le mythe qui les a diabolisés. Le mythe juif est lié à la théorie du complot. Les protocoles de Sion par exemple. Et votre Radu a écrit des livres, des livres sans fin, sur le mythe […] Pensez juste de temps en temps à ces gens aux crochets à viande.

Bellow avait critiqué à plusieurs reprises Hannah Arendt depuis les années 1960 pour avoir été amoureuse de Heidegger et de ce que Bellow appelait «l’éros» de la culture allemande. Maintenant Ravelstein reprochait à Chick une erreur similaire.

Mircea Eliade – avec sa capacité à donner un sens lucide au mythe et en même temps à disparaître dans un monde non amarré de fantaisie lorsqu’il est touché par des événements réels – ressemblait à un personnage que Bellow aurait pu créer à n’importe quelle étape de sa carrière de romancier. Et dans son dernier livre, Bellow lui-même devient l’un de ces personnages idiots, fasciné par un

Bellow avait critiqué à plusieurs reprises Hannah Arendt depuis les années 1960 pour avoir été amoureuse de Heidegger et de ce que Bellow appelait «l’éros» de la culture allemande. Maintenant Ravelstein reprochait à Chick une erreur similaire.

Mircea Eliade – avec sa capacité à donner un sens lucide au mythe et en même temps à disparaître dans un monde non amarré de fantaisie lorsqu’il est touché par des événements réels – ressemblait à un personnage que Bellow aurait pu créer à n’importe quelle étape de sa carrière de romancier. Et dans son dernier livre, Bellow lui-même devient l’un de ces personnages idiots, fasciné par un vernis de culture, le charme des idées et un monde d’intellectualisme qui se révèle de mauvaise qualité et inadéquat face aux faits brutaux.

et alii dit: à

l’auteur de cet article sur Bellow et ELIADE EST UN TRADUCTEUR
Philip Ó Ceallaigh est écrivain de nouvelles et traducteur. En 2006, il a remporté le Rooney Prize for Irish Literature. Ses deux recueils de nouvelles, Notes from a Turkish Whorehouse et The Pleasant Light of Day , ont été présélectionnés pour le Frank O’Connor International Short Story Award. Il vit à Bucarest.

Jibé dit: à

« Pour la remercier – j’étais amoureux d’elle – j’avais glissé un petit mot dans son casier. Manque de pot c’était pas le sien »
et ben quand ça veut pas, ça veut pas, Soleil! De quoi rendre impérissable l’Oeuvre au noir.
Je confirme que MY est ou était l’auteur fétiche des profs de lettres de formation lettres classiques, une sorte de moyen de séduction pédagogique, je dirais.
Aujourd’hui je ne pense pas qu’elle dirait quoi que ce soit à qui que ce soit.
J’avais un collègue qui avait entrepris une thèse sur son oeuvre, à la croisée de la littérature et de l’histoire. Il l’avait rencontrée et l’vait trouvée bêcheuse, mais bon.
Quant à Carcopino, il faisait partie de la biblio classique de tout étudiant en histoire, avant que Grimal, Veyne et Claude Nicolet (un type charmant, lui)ne vienne renouveler l’approche. En tout cas, m’aura mis le pied à l’étrier, au moins.

Jibé dit: à

« Ravelstein est un roman à clef, dans lequel Bellow a décidé de redevenir le maître de son histoire en présentant une version de son amitié avec Eliade »
merci et alii et JJJ,
j’ignorais, c’est fort intéressant tout ça.
Comme un peu versé dans les affaires de mythes et d’anthropo., je dois dire qu’Eliade est largement dépassé. il a mis le doigt sur quelques pépites mais il a beaucoup compilé, trop. Je lui préfère largement un Dumézil, beaucoup plus prompt à débattre avec des chercheurs différents de lui et à ouvrir le spectre de ses recherches et conclusions (par ex son fructueux dialogue avec Lévi-Strauss, et ce qu’en révèlent ses entretiens avec Eribon)

Nicolas dit: à

Structure narrative et personnage, ça parle des romans mais les nouvelles c’est pareil… https://www.actusf.com/detail-d-un-article/un-artisan-de-génie-personnages-et-structures-narratives-chez-philip-k-dick-par-laurent-queyssi

Thèmes https://www.actusf.com/detail-d-un-article/philip-k-dick-pouvoir-et-dystopies-temporelles-chez-philip-k-dick-par-hervé-lagoguey-part-2

Une idée c’est comme dans les pré-personnes quand on peut avorter les enfants jusqu’a l’âge de 12 ans

A demain

et alii dit: à

c’est mon prof de fac qui m’avait fait lire BELLOW (Herzog) puis j’ai continué quand mon amie américaine ,Z, me fit lire AUGIE. Mon prof s’était mis à vivre en couple avec sa logeuse;ils eurent des jumeaux;mais elle partit -sans les enfants-aux U.S retrouver un autre homme:je ne sais si mon prof avait été si persuasif , ou si c’est l’effet des livres seuls; mais le résultat, c’est qu’elle ne revenait pas; lui essaya de me séduire, en vain; l’aventure ne me tenta pas; la littérature quand même!!

Soleil vert dit: à

A propos de « L’œil dans le ciel » : « Cependant, dans le monde de la diégèse, chaque personnage devient à tour de rôle un créateur d’univers, un dieu qui dirige tout, de la même façon que l’est un narrateur avec le texte qu’il nous présente. »

Excellent Laurent Queyssi: ici la SF prend au pied de la lettre les mécanismes narratifs

Janssen J-J dit: à

eh bé, DHH, vous allez pas être déçue… Vous ne trouverez que cela sous « l’éloge » de Caillois en 1972 à Carcop élu en 1956 (!), autant dire…, rin du tout, du vain blanc :

« Vous n’attendez pas de moi, Messieurs, que je retrace ici en même temps que les étapes d’une ascension qui reste dans vos mémoires, les vicissitudes d’une vie anormalement chargée d’épreuves, tant domestiques que publiques. Elle témoigne d’une continuité infatigable au service de la science et de l’enseignement, c’est-à-dire, de la double vocation d’accroître le savoir et de le transmettre. Elle fut interrompue par deux guerres mondiales où le destin, à des âges, à des niveaux et dans des circonstances les plus différentes, lui fit jouer des rôles qui contrastent sur plus d’un point et qui ont finalement conduit l’historien à devenir à son tour objet de l’histoire ».

Bàv,

Bloom dit: à

Sorry to rain on the parade, comme on dit en anglais, mais Eliade fut fasciste.
Tout son barda d’éternel retour, de temps sans temps, etc, se colore différemment.
Le Bellow de la fin de vie n’était plus celui de Mr Sammler’s Planet ou de Herzog…

Cioran, Eliade, Ionesco: L’oubli du fascisme, Alexandra Laignel-Lavastine, PUF

4e de couv: Ouvrage très important quant à cette nouvelle analyse et ces révélations concernant Eliade, acteur central du fascisme roumain, qui a par la suite soigneusement dissimulé son antisémitisme, Cioran, intellectuel du mouvement fasciste roumain et Ionesco devenu lui-même antisémite à la fin de sa vie. La lecture de ce livre dissipera les derniers doutes. Loin de ce que l’on croyait être un « péché de jeunesse », on découvre l’ampleur de l’engagement ultranationaliste et du plaidoyer antisémite de deux grands intellectuels roumains, Emil Cioran et Mircea Eliade, puis par la suite, leur obstination à cacher et même recycler une si monstrueuse filiation idéologique. De cet « oubli du fascisme » Eugène Ionesco fut-il le témoin consentant ?

Jean Langoncet dit: à

@ La lecture de ce livre dissipera les derniers doutes.

En ce cas, on ne peut que tirer son chapeau, qu’on imagine confectionné du meilleur feutre, à son auteure trop méconnue.
Gagner une heure de sommeil, c’est gagner une heure d’interdiction de circuler.
https://www.youtube.com/watch?v=qTlkVTwMLFs

Jean Langoncet dit: à

@Janssen J-J dit: à
eh bé, DHH, vous allez pas être déçue… Vous ne trouverez que cela sous « l’éloge » de Caillois en 1972 à Carcop élu en 1956 (!), autant dire…, rin du tout, du vain blanc :

Dans la circonstance, tout y est dit parfaitement.

Jean Langoncet dit: à

01:18

l’ombelle des talus dit: à

Bonne journée aux écorcheurs de petits chiens.
Il est 6h55, heure d’hiver.

Alexia Neuhoff dit: à

Christus am Ölberge Op. 85 by Louis Beetsfarm ?

renato dit: à

Et par-dessus le marché les souffleuses à feuilles mortes soulevent beaucoup de poussière, donc : invasion des voies respiratoires, des yeux est opacification par un voile grisâtre des verres des lunettes — anticipation de l’opacification du cristallin ? —.

renato dit: à

est > ET

Janssen J-J dit: à

« Il faut quatre générations pour sortir d’un secret de famille. La seconde génération le protège, la troisième l’oublie, la quatrième l’exhume » (Cam de Tolède).

Tout à fait d’accord avec cette vue. L’ai documentée et expérimentée au moins deux fois dans la mienne de famille, dans la phase ma trajectoire transitionnelle 3e/4e.
J’apprécie de me retrouver en accord avec une explicitation extérieure qui n’était encore restée qu’à l’état d’implicite informulé.
Excellent présage : je crois qu’il sortira quelque chose d’heureux, ce dimanche, sur la RTL, alors qu’il va pleuvoir à peu près partout. D’abord, un nouveau billet passionnant de passoul, ensuite une réconciliation spectaculaires entre internautes de meilleure volonté, et qui sait…, le coucou tant attendu du Ch., puis de CT, MS, Gisèle, rôz, Ed., B., Alexia, Chantal, DHH, txfl., toutes ces femmes fortes.
Bonne journée à toutes, et bienvenu surtout aux chères oubliées (25.10.20_8.21, H d’hiver)

Janssen J-J dit: à

oups, jjj …

à quoi bon ?… on a compris tes bévues, et la 2e, volontaire, hein… (très drôle ?…)
Se corriger sans cesse dans un commentarium (ou corriger les sottises du correcteur automatique), c’est comme se narciser la copie papier sur les petits élèves en rouge, je te le dis une bonne fois pour toutes, epicétou, jm ! Ils en tiennent pas compte, de toute façon. C’est pas avec une pointe bic ou avec la craie au tableau qu’on va révolutionner chez eux l’envie d’écrire correctement sur leurs tablettes.

Clopine dit: à

Bon dimanche à vous, JJJ. Le mien devait être aquatique, mais la nouvelle est tombée : la piscine de Forges les Eaux est désormais fermée. Bon. J’irai faire une promenade dans les bois, à la place, et cela risque d’être tout aussi aquatique !

(à part ça, J – 2 pour mon déménagement. Chaque fil de mon ancienne vie est coupé, tous tombent les uns après les autres, tout autour de moi ; cela fait une sacrée pelote, que je ne sais trop où ranger.

« Mon beau navire ô ma mémoire – Avons-nous assez navigué – Dans une onde mauvaise à boire – Avons-nous assez divagué – De la belle aube au triste soir. »

La peur de la vieillesse solitaire l’emporte, je crois, sur le soulagement d’une vie désormais sans mensonge.)

Nicolas dit: à

Il a écrit des critiques de livre quelque part Pascal Bruckner? C’est quoi son « absolu de la littérature »?

Bloom dit: à

Is Bloom a bullshitter among so many?
https://www.amazon.fr/Cioran-Eliade-Ionesco-LOubli-fascisme/dp/2130517838

Pourqoui ‘bullshitter’?
La 4e de couv est recopiée par Amazon.
Où est le bulshit, je vous le demande? Le livre n’existe pas? Eliade n’était pas fasciste ET antisémite?

L’Express, en 2002: « (…)Mircea Eliade lui aussi a répondu à l’appel du fascisme, qu’il a paré des charmes ambigus d’une «renaissance spirituelle» et d’une «révolution ascétique et virile». Il a prêché dans les campagnes roumaines en messie d’une religion de la mort. Ses écrits vantent un «christianisme cosmique» purifié de toute influence juive. Les juifs, pour lui? Des ««toxines» à éliminer. (…) »

https://www.lexpress.fr/informations/fascistes-mensonges-et-rhinoceros_648164.html

J’ai lu une demi-douzaine de bouquins d’Eiade, notamment pour écrire sur le traitement du temps chez Faulkner. Sans parler de La Nuit bengalie, un bien beau roman, et de Minuit à Sérampore, horriblement traduit. Une belle crapule.

You pally with the revisionists, Jean Langoncet? Such a disgrace.

Bloom dit: à

Is Bloom a bullshitter among so many?
https://www.amazon.fr/Cioran-Eliade-Ionesco-LOubli-fascisme/dp/2130517838

Pourqoui ‘bullshitter’?
La 4e de couv est recopiée par Amazon.
Où est le bulshit, je vous le demande? Le livre n’existe pas? Eliade n’était pas fasciste ET antisémite?

L’Express, en 2002: « (…)Mircea Eliade lui aussi a répondu à l’appel du fascisme, qu’il a paré des charmes ambigus d’une «renaissance spirituelle» et d’une «révolution ascétique et virile». Il a prêché dans les campagnes roumaines en messie d’une religion de la mort. Ses écrits vantent un «christianisme cosmique» purifié de toute influence juive. Les juifs, pour lui? Des ««toxines» à éliminer. (…) »

J’ai lu une demi-douzaine de bouquins d’Eliade, notamment pour écrire sur le traitement du temps chez Faulkner. Sans parler de La Nuit bengalie, un bien beau roman, et de Minuit à Sérampore, horriblement traduit. Une belle crapule.

You pally with the revisionists, Jean Langoncet? Such a disgrace.

Janssen J-J dit: à

@ CT / « La peur de la vieillesse solitaire l’emporte, je crois, sur le soulagement d’une vie désormais sans mensonge ».

A la bonne heure, CT…! J’en étais sûr… Je pense juste (ou du moins, je l’espère) que vous vouliez dire le contraire, mais ça fait plaisir quand même… Normal, vu le chamboulement !… Et moi itou, je suis bien chamboulé par mon changement de vie à la campagne. J’ai la chance de pas trop mal m’y adapter, pour le moment. Et puis, l’observation permanente de mes trois gallinacés sont un soutien subjuguant. Aurais jamais cru approfondir la question à ce point.

@ JL, merci pour le dernier lien. S’agissant de la décision en référé du CE, laissez-moi expliquer pourquoi celà me fait toujours rire un brin, en tant que citoyen « compréhensif » et « critique », le regard désormais un brin plus éloigné… Le sytle « déductivite » de l’argumentaire du CE qui se drape d’une implacable logique normative pour justifier sa décisions, m’a toujours beaucoup amusé, (depuis la thèse de Michalon et surtout de l’anthropologie qu’avait fait B. Latour de cette institution)…
Comme je le disais toujours aux petits étudiants, le Conseil d’Etat français depuis Napoléon, a toujours défendu et défendra toujours sa propre conception du « droit de l’Etat » (c’est-à-dire celle du gouvernement en place, quel qu’il soit), et sauf rares exceptions, celle d’un « Etat de droit » censé reposer sur des libertés fondamentales, une notion tellement élastique dans les conjonctures du temps et de l’espace qu’elle n’a jamais eu aucune consistance normative. Un sable mouvant, quoi.
Bon alors, me direz-vous ?… si les citoyens trouvent que les mesures extensives du couvre feu sont moins liberticides que le confinement généralisé « en période très temporaire d’urgence sanitaire » (ah ouais !), et ben, tant mieux pour eux… Et on va voir jusqu’où ça va nous mener…
Brefl, tout gouvernement de panique a besoin de (se) « faire accroire » à une certaine garantie de la sécurité collective au prix d’une légère restriction aux libertés… Pas vrai…, EDM et François Sureau de l’AF, et jzmn de l’rdl ? Hein ! … Cela dit, empêcherez pas que les graines d’anarchisme en chacun des GJ seront si facilement éradiquées de nos consciences de veaux en râleurs invétérés tirant sur la chaîne de leur licol.
Bàv,

et alii dit: à

mais non,clopine, n’ayez pas peur,et vous avez encore votre fils:on s’aménage soi-même autrement en vieillissant, un autre tempo,d’autres rythmes ,comme un nouvel ordre;mais on reste soi ,et vous resterez aussi la clopine RDL
BONNE JOURNEE

Jean Langoncet dit: à

@you pally with the revisionists

Commentaire à la peau de toutou. Pas de procès en révisionnisme à mon encontre alors que je questionnais le sérieux de votre emprunt littéraire, please.

Janssen J-J dit: à

@ Nicolas /C’est quoi son « absolu de la littérature »?
Bruckner ne sera jamais qu’un médiocre essayiste polémiste, de couleur blanche et fort maladroit.. C’est sourtout son ex copain Finkie qui essaie de dire ce qu’il pense de l’absolu de sa littérature dans « Un coeur intelligent »… et qui en a laissé le soin à des auteur.es qu’on trouve dans cette source (tiens, j’étais passé à côté, et ignore s’ils furent bien convaincants, les gens de cette armada de petits copains coquins…
https://www.babelio.com/livres/Finkielkraut-Ce-que-peut-la-litterature/45668
Bon, je m’immisce, mais pourquoi pas, hein ?…

Jean Langoncet dit: à

@ Le sytle « déductivite » de l’argumentaire du CE

L’argument du “moins pire”, au demeurant peu juridique, est assez spécieux. C’est la pénurie de masques (toujours pas clairement reconnue …) qui avait entraînée un confinement moyenâgeux. Ce motif est aujourd’hui inopérant pour justifier le couvre-feu. Comparer le confinement et le couvre-feu pour en déduire que ce dernier est moins restrictif de liberté donc admissible relevé du sophisme.

DHH dit: à

@JJJ
Merci de m’avoir adressé ce discours que j’ai immédiatement scruté tout en le survolant ,pour voir si je repérais une allusion aux « erreurs » » passées eventuellemnt assorties d’une absolution plus ou moins crédible dans sa justification .
Rien ! comme vous-même l’avez constaté dans le post que je n’ai trouvé qu’après cette lecture
On a l’impression que Caillois , mal a l’aise pour parler de l’homme de sa personnalité de ses engagements préfère nous accabler avec un discours pesant et tirant à la ligne pour nous noyer dans une mer de détails ,d’ordre quasi technique ,sur la production de chercheur de Carcopino , laborieusement observée avec un regard de myope.
On est en 1956 ; Et à cette epoque ce qu’on retient de Vichy et ce qu’on reprouve ,c’est le principe de la collaboration , mais l’antisémitisme du régime n’est perçu comme coupable qu’autant qu’il a pris place dans cette politique de collaboration et non en lui-même .
Au point que dans les procès d’épuration la ligne de défense de certains accusés auxquels reprochait leur antisémitisme , c’était de se prévaloir, preuves a l’appui, d’un antisémitisme affiché antérieur à la guerre ,et qui n’avait donc rien a voir avec la politique dictée par les allemands, ce qui ,en consequence ,si aucun autre grief ne pouvait etre articulé à leur encontre, ne les exposait pas à condamnation
Je crois qu’il a fallu la redécouverte de la Shoah pour que l’antisémitisme, au cœur du programme de de Vichy , revienne au premier plan dans la mise en accusation du régime, et cela à cause du crimes qu’il a rendus possibles .
En 1956 on n’en était pas encore là

Nicolas dit: à

« maladroit »

Nicolas dit: à

C’est bien comme nickname, Maladroit, le nouveau juré Goncourt.

Patrice Charoulet dit: à

UN COUP D’ETAT ANONYME

Sur la Toile un de mes combats est le combat contre l’anonymat et son cousin le pseudonymat.
Le coup d’Etat anonyme est nouveau ; ça vient de sortir.
Un mail me tombe du ciel : un Français , parfaitement inconnu, annonce qu’il est prêt à faire , en France, un coup d’Etat. Le titre de la vidéo commence mal : « Pour un coup d’Etat pacifique et légitime ». Cherchez l’erreur. Trouvez sur Wikipédia la liste des coups d’Etat, en Asie, en Amérique du Sud, en Afrique… Quel coup d’Etat a été « pacifique et légitime » ? Cela dit notre rêveur de coup d’Etat nous gratifie de son programme… des plus pittoresques. Concocté à Sainte-Anne ?
Le laïus terminé, l’auditeur est prié de s’inscrire et de se déclarer prêt à soutenir le futur « chef de la nation » (il ne veut pas être président, mais simplement chef de la nation). On doit s’enregistrer . Sans savoir à quoi, ni à qui. Car l’affaire se présente mal : ce monsieur ne s’est pas présenté. Nom, prénom, profession ? Allez savoir !
J’ai fait des recherches. Dans un premier temps, je retrouvé notre homme, qui a un blog, sous le nom de Max Montgomery. Et qui a écrit un roman peu vendu. La photo du blogueur correspond à la photo de la vidéo – coup d’Etat.
J’ai fait d’autres recherches , et j’ai trouvé que le rêveur (anonyme) de coup d’Etat était ce monsieur :

Rémy Daillet-Wiedemann
Biographie
Date de naissance
1967
Lieu de naissance
France
Résidence
Haute-Garonne
modifier 
Rémy Daillet-Wiedemann est une personnalité politique française, né en 1967.
Biographie[modifier | modifier le code]
Il est le fils de Jean-Marie Daillet qui fut député centriste de 1973 à 1993.
En 1991 il part combattre en Croatie avec son frère lors de la guerre de Yougoslavie en tant que combattant volontaire.
Le 4 octobre 2008, Rémy Daillet-Wiedemann bat la liste de Jean-Bernard Castex (par ailleurs maire de Blajan) et devient président de la branche Haute-Garonne du MoDem1.
Le 19 janvier 2009, il entame une grève du froid d’un mois pour protester contre la délocalisation d’une entreprise, Molex (américaine), qui abandonnait les salariés français de Villemur-sur-Tarn (31)2,3.
Suite aux élections régionales de mars 2010, Rémy Daillet-Wiedemann est exclu du Mouvement Démocrate au prétexte d’avoir enregistré des débats. Le tribunal de Paris annulera finalement les décisions prises à son encontre4.
Il est actuellement le président de l’association l’École à la Maison. »

Résumons-nous : Monsieur Rémy Daillet-Wiedemann se déclare prêt à faire un coup d’Etat « pacifique et légitime » dans notre pays.
C’est comme si c’était fait.

et alii dit: à

Je crois qu’il a fallu la redécouverte de la Shoah pour que l’antisémitisme, au cœur du programme de de Vichy , revienne au premier plan dans la mise en accusation du régime, et cela à cause du crimes qu’il a rendus possibles .
cela me semble bien vu, avec des restrictions pour ceux qui avaient été dans la résistance et ceux qui
préféraient ne pas parler de la Shoah
notre prof d’histoire nous parlait encore élogieusement de CARCOPINO, en hypokhagne

Janssen J-J dit: à

@ Maladroit, le nouveau juré Goncourt.

Anéfé…, ce jury n’a jamais brillé par ses recrutements. Quand je pense qu’on est tombé à bras raccourcis sur la pauvre Despentes au motif qu’elle voulait pas y faire de vieux os (y prendre une sinécure, restons poli ) !

@DHH et Jean Langoncet : à 110% OK avec vos rebonds. Merci d’avoir pris le temps de les formuler (ce qui n’est pas toujours la marque de fabrique des erdéliens qu’on peine à déviner le plus souvent, et dont on mésinterprète les intentions…, etc. et j’y inclus mon auto-ironie (et celle d’hamlet ?), souvent incomprises).
Bàv,

Jazzi dit: à

« et jzmn de l’rdl »

Moi j’aimerais bien que le professeur JJJ nous parle de « L’Esprit des lois » de Montesquieu !

Nicolas dit: à

« on », qui?

Janssen J-J dit: à

@ Jérôme de Stridon n’est pas confondable avec Jérôme Carcopino, merci r. de nous le rappeler !

@ Merci monsieur Charoulet d’être cohérent avec votre désir de lever tous les anonymats des erdéliens sur cette chaine. Après tout, je ne vois rien à redire à ce que vous venez de faire… En vous lisant bien, je me demandais si ce gars-là n’avait pas une épine personnelle contre le ministre Castex, m’enfin j’irais pas voir plus avant… (la police du net, qui recrute à tours de bras en ce moment… j’ai assez donné, et je voudrions point qu’elle me colle à la peau, déjakavé la réputation que nous fait la mère Duconne l’infiltrée de la rdl depuis le darkweb, hein ! 🙂

A pluss, pour le prochain rebond… Je trouve moisson intéressante, ce dimanche matin.

et alii dit: à

rofesseur de grec, gardien de la paix ou justicier des faubourgs, tout ça, ce sont des rôles, des masques interchangeables »

Tendre Poulet/Philippe Noiret

raymond dit: à

Ce dimanche 25 octobre, premier jour de l’heure d’hiver 2020, la nuit tombera à partir de 17h41 à Paris, selon le site spécialisé calendriersolaire.com.

La dépression vespérale de monsieur est avancée…

Jazzi dit: à

« DHH, c’est la pauvre Caillois qui a dû s’y coller pour Carcopino… »

Et qui a fait l’éloge de Morand, JJJ ?

Je n’avais jamais entendu parler de l’antisémitisme de Ionesco, quelqu’un pour nous en dire plus ?

Janssen J-J dit: à

@ jzmn, votre interpellation montre que j’ai touché juste… Ne le prenez pas mal, votre macronisme n’est pas de ma part une critique frontale, je peux admettre sa cohérence, et ce n’était là qu’un titillage sur l’économie de votre attention.

Non, j’irions point mobiliser Montesquieu pour justifier une institution napoléonienne qui lui a fermé sa porte depuis 200 ans… Voyh’ons donc, jzmn !… Arrêtez de prendre des vessies philosophiques du XVIIIe s. pour des lanternes juridiques du XXIe. Vous avez encore pas mal du chemins à parcourir pour rassembler des textes utiles à votre futur « goût du droit », qui pourrait constituer un manuel d’éducation civique… Faisons confiance aux glorieux anonymes de l’EN, comme Samuel Paty et tant d’autres pour signifier ce que fut et que peut-être « l’Esprit des lois » aux enfants de la république. Ont pas besoin de mon opinion à ce sujet. D’autant que j’en n’ai point d’originale à vous proposer.
Bàv, jzmn… Désolé de vous décevoir un brin, hein !

Janssen J-J dit: à

@ Et qui a fait l’éloge de Morand, JJJ ?

Icite ? Je n’en vois qu’un… en taille 57.

et alii dit: à

Eugène Ionesco? Un ancien fasciste, lui aussi? Non, jamais. C’est au contraire un démocrate convaincu depuis le début des années 20 (Alexandra Laignel-Lavastine aurait pu le rapprocher de Jan Patocka, qu’elle connaît bien). Il a détesté les mauvais maîtres de la jeunesse roumaine, il a lutté contre eux et a témoigné de son dégoût d’avoir vu le «démon du sadisme» tomber sur sa petite Roumanie. L’inspiration de Rhinocéros vient de sa répulsion devant ces «idéologues et semi-intellectuels» qui ont inventé et «propagé le fascisme». «Le rhinocéros, c’est l’homme des idées reçues.» Toujours du bon côté, Ionesco dénoncera plus tard les rhinocéros de la «passion communiste» et «toutes les guerres saintes, toujours rhinocériques». La photo et le titre du livre semblent le mettre dans le même sac que ceux qu’après la guerre il s’est abstenu de dénoncer, et c’est dommage.  »
https://www.lexpress.fr/culture/livre/cioran-eliade-ionesco-l-oubli-du-fascisme_817882.html

Janssen J-J dit: à

Il se trouve que Lavastine s’est montrée ambiguë dans son bouquin, au sujet de Ionesco…, autant que je me souvienne. Je m’étais dit qu’elle avait forcé le traite pour conforter l’élégance se l’unicité de sa trilogie en descente de leur antisémitisme foncier… J’avais trouvé ça un brin capillotracté, alors que je connaissais bien l’œuvre de Ionesco et découvrais celle du Cioran d’avant son arrivée en France. Quant à Eliade que je connaissais mal, les révélations d’ALL sur le bonhomme m’avaient laissé ahuri. !… Il y a certainement toujours qq chose à sauver d’un auteur surestimé, comme tentent de le faire certaine erdéliens charitables, mais il n’a plus beaucoup d’avocats, désormais.

et alii dit: à

. Eugène Ionesco ne partageait pas du tout leurs options : dans sa remarquable pièce de théâtre Les Rhinocéros, il décrit, avec une grande acuité, le processus de fascisation auquel il avait assisté au cours de ces années ; mais par une sorte de « solidarité anticommuniste de l’exil », il acceptera, après la guerre, de faire le silence sur le passé de ses deux illustres compatriotes.
Parce qu’elle a mis en évidence, avec des preuves incontestables, un passé honteux que les intéressés avaient tenté de faire oublier, et parce qu’elle a touché à des personnages glorifiés par l’idéologie nationaliste, Alexandra Laignel-Lavastine a été l’objet d’attaques virulentes, aussi bien en Roumanie qu’en France ; récemment, la traduction roumaine de son livre a fait l’objet d’une tentative de censure ou de boycott, lorsque le plus grand réseau de librairies du pays, « Humanitas », a décidé d’exclure l’ouvrage de ses rayons. Ironiquement, la devise de « Humanitas » est « Le bon goût de la liberté »…
https://www.cairn.info/revue-les-temps-modernes-2005-2-page-337.htm

Jazzi dit: à

Que vous avez touché juste en quoi, où, JJJ ?
Je crois qu’il faut toujours revenir aux fondamentaux et par les temps qui courent, où toutes autorités semblent déligitimées , l’étude de Montesquieu me parait tout indiqué…
Et vous bien placé pour nous en parler.

En jetant en pâture l’identité de blogueurs anonymes, monsieur Charoulet ne fait-il pas de l’outing forcé ?

Paul Edel dit: à

Voici ce qu’écrit Michel Winock dans la revue « L’histoire » en Juin 2002 sur les trois roumains Mircea Eliade, Cioran et Ionesco.
«Tout séparait a priori Eugène Ionesco de ses deux compatriotes(Eliade et Cioran) . Au cours des années 1930, il combat la montée du fascisme, qui lui inspirera le mythe du « rhinocéros », titre de sa pièce la plus célèbre : l’histoire d’une contagion idéologique, celle d’une intelligentsia gagnée au nazisme et à l’antisémitisme.
En 1938, muni d’une bourse de doctorat, il part pour Paris étudier Baudelaire et vante la « douce France » : « Seuls contre tous, magnifiques et tragiques, les Français, victorieux ou vaincus, imposeront au monde leurs nobles idéaux. » Il revient à Bucarest au cours de l’été 1940.
Hanté par le secret de ses lointaines origines juives, alors que les lois antisémites du régime d’Antonescu se succèdent, il fait jouer ses amitiés et obtient de quitter la Roumanie, quitte à se mettre au service du régime roumain qu’il déteste, en devenant attaché de presse à l’ambassade de Roumanie à Vichy. Il s’y montrera un fonctionnaire consciencieux, sans excès de zèle, mais suffisamment discipliné pour mériter une promotion.
A la fin de la guerre, ses idées de gauche reprenant le dessus, il écrit un article au vitriol dans le mensuel Viata Romaneasca contre la maladie nationaliste de la Roumanie. Loin de plaire aux autorités de son pays en voie de soviétisation, cet article fait scandale et lui vaut d’être condamné par contumace à onze ans de prison pour offense à l’armée et à la nation. Ionesco n’avait plus qu’à rester en France, à se faire français.
Passé le temps des vaches maigres, les trois écrivains sortent peu à peu de l’ombre, se voient, et Ionesco se rapproche de Cioran et d’Eliade, qu’il avait détestés. C’est que tous trois ont désormais en commun au moins deux choses. D’abord, l’anticommunisme. Une seconde nature chez Eliade et Cioran. Ionesco, lui, avait eu des sympathies pour l’extrême gauche, mais dénonça le stalinisme après le déclenchement de la guerre froide en 1947. Les rhinocéros étaient fascistes, ils sont devenus communistes. Dans le combat intellectuel et politique qui met aux prises l’Ouest et l’Est, ces trois intellectuels venus de Roumanie deviennent des soldats de l’esprit contre un communisme qui menace au sein même de la société occidentale.
Mais ils ont aussi en commun un secret : celui de leur passé. Certes, Ionesco peut se glorifier d’avoir compté au rang des antifascistes, combattu la Garde de fer, soutenu les démocraties. Mais comment expliquer que, venant de la gauche, il ait accepté ce poste à Vichy, épisode qui sera soigneusement occulté de ses souvenirs comme de ses biographies. La question juive ne cesse de le hanter : ressent-il une culpabilité pour avoir, lui d’origine juive, accepté la protection d’un poste officiel d’un régime allié à l’Allemagne hitlérienne, au moment du génocide ? Il compensera dans les années qui suivent en se faisant un défenseur inconditionnel de l’État d’Israël.

Nicolas dit: à

« on » les autres, un bon moyen de se parer de vertu sans aucune preuve.
Le « je » de l’auto glorification à peu de frais.

Janssen J-J dit: à

OK pour retourner aux fondamentaux, jzmn.

1 – J’ai déjà argumenté le fait qu’il n’a jamais existé en France de véritable « pouvoir judiciaire » capable contrebalancer ou équilibre l’exécutif et le législatif… D’ailleurs la 5e de De Gaulle n’a jamais parlé que « d’autorité judiciaire » (et la nuance est fondamentale)… A la grande différence de l’histoire anglaise pour qui un « habeas corpus » comme pilier d’équilibrage des pouvoirs s’est imposé bien plus précocement et profondément dans l’histoire des consciences britanniques que ce qu’aura jamais pu imprimer dans les nôtres notre pauvre institution judiciaire, en dépit de la DUDHC de 1790…

2 – C’est Alain Peyrefitte qui s’est coltiné l’éloge de Morand à l’AF… Que voici.
http://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-dalain-peyrefitte
Bonne lecture, cher ami…

Chaloux dit: à

Le 5 novembre de cette année est attendu avec impatience par les admirateurs de Morand. Paraissent une biographie chez Gallimard et, chez le même éditeur, le premier volume de son Journal de guerre. Souhaitons que Brotin-le-petit n’en perde pas le second, comme il semble avoir égaré le troisième de la Correspondance Morand-Chardonne. A moins que ce ne soit lui qui commence à l’être, égaré, soit par l’âge, soit par les crétins qui le conseillent, ou plutôt par lesquels il se laisse conseiller, – le pauvre homme.

Jazzi dit: à

Merci Paul et et alii.
Le crime de Ionesco semble essentiellement d’avoir été… Roumain.
Ce qui lui vaut d’être mis dans le même sac qu’Eliade et Cioran !

Janssen J-J dit: à

@ En jetant en pâture l’identité de blogueurs anonymes, monsieur Charoulet ne fait-il pas de l’outing forcé ?

Pas d’accord, jzmn… Quand on a un blog sur la toile, désolé, mais on doit facilement pouvoir être identifié comme auteur.
On a assez harcelé wgw pour ça icite… Quand on veut rester totalement anonyme sur la toile, on ne crée pas son blog. Tokup a arrêté le sien, et c’est pas très glorieux de sa part, ce qui nous a permis de savoir qui était ce type. Faut dire que ça pissait pas loin.
En revanche, ça insinue…
Le gars que « dénonce » maladroitement le justicier Charoulet n’est pas très fute-fute… Désolé, mais à force d’en appeler à un « coup d’état » contre la macronie (etc.), c’est peut-être une blague, mais cela s’apparente en effet aux blagues des tarés qui les prennent au sérieux… Pas besoin de faire un dessin.
Cela dit, je ne m’amuserais pas à ça… Vaut mieux alerter les autorités en loucedé.
Puisque ce type est apparemment inoffensif, va peut-être se calmer sur la toile…, c’était sans doute le pari de M. Charoulet. Affaire à suivre.
J’espère que PC justifiera son entreprise sur cette chaîne (il est vrai qu’elle ne serait pas passée sur le blog de la Justice au singulier, et c’est ce que je lui reprocherais). A débattre, comme chez Piernora… hein ?

Jazzi dit: à

Je vous avez interpellé sur L’esprit des lois, JJJ, lorsque Castex venait de prendre des mesures coercitives pour lutter contre le covid 19 tout en permettant et participant au rassemblement de la place de la République en hommage à Samuel Paty.
Un brouillage des pistes total, m’avait-il semblé ?

Jazzi dit: à

Je vous avais…

Jazzi dit: à

Patrice Charoulet pourrait peut-être nous parler de l’antisémitisme de son ami Cioran ?

Patrice Charoulet dit: à

A M. Jazzi

Je ne sais quelle mouche vous a piqué. Vous dites à la cantonnade que je pourrais parler de « l’antisémitisme de (mon) ami Cioran. » Dieppois, il y a bien des lustres, j’ai rencontré à la bibliothèque municipale l’écrivain Cioran. Je l’ai abordé. Après cela, nous avons conversé une cinquantaine de fois, dans les rues de ma ville. Il venait sonner chez moi et je descendais. J’ai trouvé sa conversation intéressante. Il m’a envoyé
« De l’inconvénient d’être né » par voie postale avec une dédicace. J’ai lu quelques-uns de ses livres. Il pense et dit ce qu’il veut. Je dis et je pense ce que je veux. Jamais je ne lui ai entendu dire une parole antisémite. S’il l’avait fait, je n’aurais guère apprécié. Non seulement je suis le moins antisémite qu’on puisse imaginer, mais je suis -bien que Non-Juif , ultra-sioniste. Je défends depuis toujours Israël, son gouvernement,
Tsahal, son peuple, là-bas et partout.
En me disant cela, sans aucune raison, vous êtes mal tombé.

vanina dit: à

Norman Manea « Il ritorno dell’huligano »
Una Vita ed. il Saggiatore 2003

Traduit par un cher ami disparu, mérite à etre lu.
Quand à Eliade, lu ses romans et son Journal. Il a vécu à Paris (en lisant Balzac) et a joui d’une chaire à l’Université de Chicago. Il suffisait d’afficher un anti-communisme primaire pour se caser aux U.S.A.? Les Roumains, tous francophiles, ont vécu, dans l’espace « Myoritique », c’est-à-dire dans une ambiance culturelle très marquée par la tradition ancestrale, et l’attirance à l’égard de la modernité.
L’immense cicatrice de la guerre, du fachisme et de l’anti sémitisme, a touché tous les roumains. Un pays à la lisière de la modernité où ume amie infirmière m’a dit que sa maman porte encore le costume traditionnel, dans une belle région boisée qui s’appelle Maramouresh. Boucarest vantait des airs de Paris des Balcan, à présent bien délabrée et bien sale. Gregor von Rezzori s’y connaissait et il offre des contes et des romans très amusants et très lucides, écrits en allemand, ironique et cosmopolite. Bon dimanche.

Jazzi dit: à

« vous êtes mal tombé »

Pas si mal que ça, merci pour votre témoignage, monsieur Charoulet.

DHH dit: à

@Et alii
Merci de votre approbation sur mes propos .J’y suis d’autant plus sensible que je n’y suis pas habituée de votre part
Neanmoins je ne partage pas votre point de vue sur les résistants, qui en leur temps auraient reconnu la place prééminente qui doit être donnée l’antisémitisme dans la dénonciation des mefaits de Vichy et le combat contre ce regime .
Voici ce que j’en écrivis ici il y a quelque temps :
« Il semble bien que le souci du sort réservé aux juifs était second dans l’ideologie de la resistance .

Ce qui animait avant tout ceux qui avaient rejoint la france libre ,c’était une conception exigeante de la France et de la dignité de la nation, qui ne pouvait s’accomoder de la honteuse compromission avec l’ennemi qu’avait constituée l’armistice ,c’était la volonté d’affirmer un courage et une grandeur chevaleresques en face d’une real politique marquée par la lâcheté et la médiocrité .
Le sort douloureux des juifs , etait, comme les autres nuisances de l’occupation, un des desordres parmi d’autres auxquels la victoire mettrait fin .
D’autres que Pierre Dac ont aussi eté sensibles à l’abandon que représentait cette banalisation de la situation des juifs dans les préoccupations des résistants.
j’aime bien à cet égard la manière dont Leon Werth exprimait alors ce sentiment pendant la guerre
« Ces fidèles amis qui attendent le retour d’un monde où j’aurai le droit de vivre , mais qui tolèrent un monde qui m’exclut »
et aussi
« l’articulation entre le républicanisme et la cause des juifs qui fit la grandeur du dreyfusisme semble un secret perdu »
j’ai le sentiment réconfortant que ce qu’il disait n’est plus vrai aujourd’hui

Nicolas dit: à

« ultra-sioniste », lave plus blanc que blanc.

bouguereau dit: à

Sur la Toile un de mes combats est le combat contre l’anonymat et son cousin le pseudonymat

meussieu charoulet est surement carté au parti communiste chinois et c’est bien son droit..nom de nom keupu est bien une ordure..et les deux en même temps sont parfaitment licite..c’est la dernière sommation sale terroriste de baroz

bouguereau dit: à

« ultra-sioniste », lave plus blanc que blanc

..alors qu’à jéruzalème on préfère les gars comme toi qui se chie dessus keupu..va comprende

bouguereau dit: à

@Et alii
Merci de votre approbation sur mes propos

qui a cru hun instant que vous ne trouveriez pas un immense terrain d’hentente..hallons

Janssen J-J dit: à

@ jzmn /Je vous avais interpellé sur L’esprit des lois, JJJ/,
Interpelé !!!… comme à l’ass. nationale ?

oui… je sais, mais imaginez aussi que je ne sois pas toujours à vos ordres ni toujours patient, d’abord. Deuxio, que je réponds quand j’ai du temps et prêt. Tertio,… que je me demande toujours pourquoi mon opinion (juridique ???) vous importe tant, alors que je m’interroge sur ce que vous recherchez exactement. Et que moi, icite c surtout les livres de passoul qui m’intéressent et leurs corrélats. Hélas, le Dalloz et la LGDJ sont pas trop dans son champ plmatq, dieu mersssi. J’espère qu’aujourd’hui, nonobstant, mes réponses vous auront satisfait un brin… dans ce cas là, dites-moi au moins merci ou merde, c plus simp’. Le minimum syndical de chacun, ça arrange tout le monde, en général, et ça évite d’envenimer. Maintenant,j’admets que les délégués du personnel ou syndicaux puissent ne pas toujours être au four et au moulin pour chacun.e. ON fait ce qu’ON peut, hein !
Bàv, jazmn

bouguereau dit: à

On restait saisi devant ce vieil homme qui se savonnait vigoureusement sous la douche, plongeait comme un jeune garçon, disparaissait longtemps sous les remous bleutés, ne ressortait la tête qu’une fraction de seconde pour reprendre souffle, tandis que l’eau javellisée faisait cligner ses yeux bridés ; puis allait s’exercer à la barre fixe, ou bourrer de coups de poings le ballon à ressorts. Peut-être les jeunes gens d’aujourd’hui seront-ils encore nombreux dans leur vieillesse à fréquenter les gymnases. Mais, de cette génération, rares furent ceux qui savaient, comme Morand, Giraudoux ou Montherlant, s’imposer les disciplines de l’entraînement quotidien, pour atteindre à cette alacrité physique qui fait du corps un ami

cque chpréfère dans morand..c’est les douches..on se croirait sur le samsung à dirfilou..note sacrénom baroz ce gout à ramasser lsavon

Chaloux dit: à

C’est un grand plaisir pour moi que de constater chaque jour à quel point la blessure narcissique que j’ai su infliger à cette pauvre Gigi la visqueuse, et probablement aussi à sa vieille correctrice à fesses rouges, est large, profonde et infectée: ça pue, c’est sanguinolent, les mouches s’y mettent. Je remercie la Gigi d’en porter témoignage aussi souvent, d’évoquer à genoux dans ses matières cette blessure qui la dévore jusqu’à l’os.
Quant à pisser loin, si ça lui arrive, c’est manifestement avec la queue des autres.

Hurkhurkhurk!

Jazzi dit: à

Moi on m’interpelle souvent et je réponds présent, JJJ.
Je ne sais pas pourquoi j’avais imaginé que vous étiez le spécialiste du Droit de ce blog ?
MERCI
bàv
Jazzi

bouguereau dit: à

elliade heidegger ionesco..jamais marre de monter au créneau froid..quand j’ai hentendu l’excellent ‘henriot lallemand’ fait aux pattes par le jouissif et jouissant pierre dac -sur internet pour la première fois- j’ai compris pourquoi ce ‘fusillé par les français’ de dac était un hommage a sa plume..reconnu par tous..collabos et résistants..c’est compliqué la langue kabloom..c’est comme espérer avec le recul et le temps mieux comprendre le travail dune forge sans plus ni feu ni flamme depuis longtemps..platon était pas que con te dirait le maçon portuguais

bouguereau dit: à

Moi on m’interpelle souvent et je réponds présent, JJJ

t’as l’gout du mensonge..et t’as bien raison de le défendre baroz..et la morale n’a rien a foutre lanedans

Chaloux dit: à

Le Nanus horribilis alias boumou le vieux crampon, est en phase de réveil!

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