de Pierre Assouline

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La République des livres
Philip Roth ou la terrible ambiguïté du « je »

Philip Roth ou la terrible ambiguïté du « je »

Les réseaux sociaux vont-ils instrumentaliser sa biographie pour faire de Philip Roth (1933-2018) le Harvey Weinstein des Lettres américaines ? C’est à craindre et ce serait la pire des méprises. Cela abîmerait inutilement et abusivement le livre de Blake Bailey et son héros. Encore que le pire n’est jamais sûr. Ainsi vient-on d’apprendre que ce livre tant attendu par les lecteurs de Roth vient de voir sa commercialisation « suspendue«  par son éditeur même, WW Norton. Pourquoi, grands dieux, alors qu’il vient à peine de paraitre, qu’il connait un succès public et critique mérité (ici et ) ? Parce que près d’un quart de siècle après, quatre anciennes élèves de Blake Bailey (1963) viennent soudainement de se rappeler qu’il aurait eu naguère des « comportements inappropriés » (la litote d’insinuation qui tue désormais) lorsqu’il enseignait à la Lusher Middle School (Nouvelle Orléans) par des allusions à leur sexualité, des blagues salaces, qu’il les aurait ainsi « préparées » à de futures liaisons avec lui lorsqu’elles deviendraient adultes (!) et qu’il les aurait par la suite harcelées et même, dans un cas, violée. Prudent et courageux, c’est à dire cédant à la tyrannie ambiante, son éditeur a donc décidé d’interrompre temporairement la vente de son livre, le temps, on peut le supposer, d’enquêter sur ces accusations. L’auteur incriminé a d’ores et déjà tout rejeté en bloc et en détail par la voix de son avocat; l’école en question a précisé qu’elle n’avait jamais reçu de plaintes de quiconque à l’époque et par la suite; quant à son agent littéraire (The Story Factory), sans l’ombre d’un doute, il vient de le virer. Finalement, contrairement à ce que l’aurait craint, Philip Roth s’en tire mieux que son biographe, pour l’instant.

En l’autorisant à fouiller dans ses archives (correspondance, manuscrits etc) et à interroger ses amis et relations, à condition de les laisser, lui ses ayant-droits, rectifier toute erreur factuelle le cas échéant, l’écrivain lui avait juste dit :

« Je ne veux pas que vous me réhabilitiez. Rendez moi intéressant, c’est tout ce que je vous demande ».

Puis il lui avait suggéré un titre : « La terrible ambiguïté du « je » ». Finalement, ce sera Philip Roth. A biography– ce qui est au fond une autre manière de dire la même chose. Ce pavé de 900 pages, qui parait le 8 avril à New York chez Norton et à Londres chez Jonathan Cape (en France fin 2022 dans une traduction de Josée Kamoun sous la direction éditoriale de Ran Halevi chez Gallimard) s’est voulu à l’image de l’œuvre dans ce que celle-ci peut comporter de provocateur, d’indécent, d’obscène dans l’exposition de la vie privée.

Il suffit d’avoir lu quelques uns de ses romans de Portnoy et son complexe (1969) au Théâtre de Sabbath (1997) parmi ses trente et un livres pour deviner sans même l’avoir jamais rencontré qu’il était aussi invivable que complexe, et que la vie avec lui devait être aussi enrichissante qu’épuisante. Déjà, le simple fait qu’il ait tenu obstinément à s’assurer le contrôle de la biographie qui lui serait un jour inévitablement consacrée donne une idée de sa volonté de tout maitriser de ce qui le concernait- et plus encore à titre posthume. Dans ses dernières années, alors qu’il avait définitivement renoncé à écrire et que sa libido l’avait abandonné, il avait auditionné plusieurs biographes réputés.

Avec ses amies Hermione Lee and Judith Thurman, ce fut bref car elles avaient elles-même décliné sa proposition. Finalement, Ross Miller, professeur d’anglais à l’université du Connecticut et neveu du dramaturge Arthur Miller, s’avéra le plus sérieux ; le chantier avança, leurs liens se resserrèrent à mesure des confidences jusqu’à se rompre lorsque Roth jugea les questions de son biographe vraiment trop intrusives, surtout lorsqu’elles tournaient autour de « toute ces putains de conneries de misogynie » ; de toute façon, Ross Miller lui-même en avait assez de l’interventionnisme de son sujet, instruit par l’expérience lorsqu’il avait assuré l’édition des Œuvres de Roth pour la Library of America et que Roth avait tenu à rédiger lui-même la chronologie commentée tout en la signant du nom de Miller. Leur amitié n’y survécut pas.

C’est alors que Blake Bailey (1963) fut approché en raison de la qualité reconnue de ses trois biographies d’écrivains déjà parues (John Cheever, Richard Yates, Charles Jackson). Dès l’entretien d’embauche, il comprit qu’avec un vivant il en serait autrement qu’avec des morts, surtout si le vivant en question est précédé par sa légende : un sondage le désignait alors comme « le plus grand romancier américain vivant » maintes fois lauré aux Etats-Unis et à l’étranger tout au long du dernier demi-siècle, pour avoir élevé l’obsession de soi au rang d’un des beaux-arts avec un génie, une énergie, une intelligence, une veine comique, une puissance créatrice inégalées ; mais la légende de l’écrivain n’allait pas sans la réputation de l’homme chez lequel le meilleur côtoyait le pire mais rarement l’un sans l’autre : d’un côté généreux, tendre, vulnérable, drôle, attentionné avec ses amis et sa famille, de l’autre cruel, pervers, égoïste, autodestructeur, manipulateur, déloyal, obsédé sexuel, incapable d’aimer sans blesser. Un artiste, quoi. La littérature n’est pas un concours de beauté morale, dit il. Certes… Peu lui importait d’être odieux lorsqu’il avait l’impression que c’était du temps perdu pour l’écriture

« Pourquoi un goy de l’Oklahoma écrirait-il l’histoire de ma vie ? » demanda donc Philip Roth à Blake Bailey lequel lui répondit aussitôt : « J’ai bien raconté celle de Cheever sans être moi-même un bisexuel alcoolique issu d’une famille puritaine. » C’était parti pour sept ans d’immersion dans le rothland ! Dire qu’il y a du cambrioleur en tout biographe évite de reconnaitre qu’il y a aussi du prédateur en lui. Et du psychanalyste, avec un cas comme Roth plus qu’avec tout autre.

Bailey, qui a poussé la sympathie jusqu’à l’empathie, a eu la chance que son héros meure trois ans avant la parution du livre. C’est à peine s’il s’est engagé dans l’examen critique de l’œuvre, ce qui est assez singulier pour une biographie littéraire. Il s’est contenté du minimum syndical : un résumé de l’intrigue et une synthèse de la réception critique. A croire que l’œuvre l’intéresse moins que l’homme. Et là, il excelle tant son enquête est riche, neuve, fourmillante de détails inconnus sur sa lutte avec ses démons, ses conflits intérieurs, les traumatismes nés de ces deux mariages et le sentiment d’avoir été piégé, son hystérie sexuelle, son inclinaison pour les femmes beaucoup plus jeunes que lui… Son ressentiment vis-à-vis de Claire Bloom, sa deuxième épouse, demeurait inentamée malgré le passage du temps. Un passé qui ne passe pas manifesté par une soif de vengeance inextinguible. Dans un document de 295 pages intitulé « Notes pour mon biographe », il réfutait mot à mot les mémoires de celle-ci, publication qui l’avait anéanti ; il fallut toute l’influence de ses amis pour l’empêcher de publier ce texte cruel et implacable.

Il n’y a que les Américains et les Anglais américanisés pour accorder du crédit à l’expression « biographie définitive ». Les autres savent qu’une vie d’écrivain ne l’est jamais, elle est tout le temps en perpétuelle expansion, surtout après la mort, tant qu’on trouvera des témoignages, des lettres et des archives inédites…. Sans attendre 2050, date à laquelle l’accès aux archives Roth sera libre, on sait déjà que les temps ont changé. On ne couche pas avec ses étudiantes, comme il l’a fait. Les femmes, le rapport aux femmes, l’obsession des femmes. Selon son biographe, on a beau sembler s’éloigner du sujet, tout y ramène, tous l’y ramènent. Les confidences, les anecdotes, les témoignages relatives à ses comportements vis-à-vis d’elles (épouses, maitresses, liaisons…) mis en regard du traitement des personnages féminins par le romancier dans son œuvre offre un tableau qui ne passe plus aujourd’hui comme il passait autrefois ; ce qui était controversé, critiqué, dénoncé aujourd’hui ferait hurler.

L’air du temps a changé. Son biographe reconnait « sa stupéfiante insistance » avec elles. N’empêche qu’à son chevet comme à son enterrement, elles n’étaient pas minoritaires si l’on en croit le défilé de ses ex et de ses admiratrices dont plusieurs écrivaines connues (Susan Sontag …). Il y avait interdit toute présence divine et toute prise de parole à l’exception de la lecture d’extraits de ses romans par des amis choisis afin que nulle autre voix que la sienne propre ne l’accompagne dans l’au-delà. Too much ? Disons plutôt Roth jusqu’à la fin- et même un peu plus.

(« Philip Roth » dessin de John Minnion, « Philip Roth chez lui » photo James Nachtwey)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature étrangères.

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commentaires

1 512 Réponses pour Philip Roth ou la terrible ambiguïté du « je »

rose dit: à

Enlèvement au sérail et neutralisation d’Osmin.

X

Oui.
Neutralisation de Polyphème aussi par Ulysse. Puis fuite accrochés sous le corps des béliers.
Et « je m’appelle Personne ».
Jet des rochers par Polyphème borgne sur le navire d’Ulysse et ses compagnons qui reprennent leur route maritime.

rose dit: à

Félicitations pour BB covid deux mois sans votre 👪👼🍼🤱👶❤💪😇😃💡😳.
Longue vie à Zoé !
Puisse’t’elle faire progresser ses parents en gazouillant tranquille..

rose dit: à

Lecteur, je l’ai épousée.
La Magistral, le prof.

À vous Marie Sasseur je dois d’avoir gloussé, encore et encore, dans la préparation de l’Éton mess avec votre « les Atrides dans l’Ehpad ».

C pour cela que Mara a foutu le camp, jambes à son cou :
Directrice autoritaire et tyrannique, intimement lié.
Résident raciste et colonialiste, même en perdant sa tête.
Et les Atrides dans l’Ehpad.
Complot dans l’Ehpad. Depuis qu’elle est partie, sa cousine Toufa a pris sa place au rdc. Et ne lui a pas remis le panier de Pâques fait par ma maman, disant « je n’ai rien reçu ».
Sac de noeuds entre aide-soignantes

rose dit: à

« et si cette situation n’avait été bien réelle, si le peuple allemand n’avait pas été plongé dans la misère et l’humiliation ce bouquin personne ne l’aurait pris au sérieux, c’est tellement évident. »

Puck

Les tutsis et les Hutus ?

Marie Sasseur dit: à

Photo 2, et le lien qui renvoie sur le site du photographe.

« I have been a witness, and these pictures are my testimony. The events I have recorded should not be forgotten and must not be repeated. »
-James Nachtwey- »

J’avais déjà lu ce témoignage à l’appui d’une expo. Un talent immense et un modèle pour nombre de photo-reporters de guerre.

Ses photos de « paix « , sont excessivement rares.
Pourquoi Roth ?
Nobody knows.

Il y a un autre portrait que j’aurais bien vu tiré par J. Nachtwey, c’est celui de Richard Ford. Une association d’idée, comme ça.

et alii dit: à

“On peut se référer à l’œuvre pour interpréter la vie. On ne saurait se référer à la vie pour interpréter l’œuvre”, écrit Susan Sontag
bonne journée

rose dit: à

Janssen J-J dit: à
Le terrible dans cette affaire rôz/emma
[…].

Janssen J-J

Lu votre très long com.
Merci.
Qq notes :
Lorsque g commencé à écrire les faits, ici, c pck j’allais calancher.
Jazzi a remarqué, ai répondu c com une bouée de sauvetage.
Oui, ma mère est ingrate, oublieuse de ce qui la dérange et elle m’utilise.
Comme si je, je, Je ne savais pas vivre sans être le sous-rôle d’un rôle premier. Celui de l’épouse de mon père.
Toit ce que j’ai appris sur moi, cela est venu de l’extérieur de ma famille.
Que j’étais éminemment patiente, aux Beaux-Arts en pratiqyant la céramique.
D’une intelligence normale, ici, sur la RDL.
Désirable par les hommes qui m’ont aimée. Et auxquels j’ai ouvert ma couche.
Ma mère est capable de me trahir*, avec tout l’investissement que j’opère pour elle.
Et cela, je l’ai compris vendredi lorsqu’elle m’a dit  » je fais confiance à ma fille aînée » elle est alors bornée et sa fille aînée lui dit, depuis qu’elle a signé les fameux papiers, quid ?,  » je gais venir te visiter ».

Je ressens de vital l’éloignement. Je suid comme Quasimodo qu’Esmeralda ne regarde pas parce qu’ est bossu.
Sortir de cette cathédrale ravagée par les flammes.
Ma mère ne veut pas savoir : je l’affirme, c’est cela la maladie d’Alzheimer : un total refus de la réalité vraie. Se réfugier dans un mythe intemporel.
Ma mère a un trouble apparenté.
Elle m’a dit hier soir qu’elle aimerait bien vieillir chez elle.
En vrai, c’est aller vers la mort.
Et en //, ce que me dit mon coeur, violemment secoué, c’est que ma mère va mourir et c’est comme si ma vie s’écroulerait lorsque.

Bonne journée.
Ds la cuisine, j’en ai partout.
Nota bene :
Le refus absolu de tout refuge dans quelconque paradis artificiel confronte drastiquement l’individu à cette obligation de se colleter avec la réalité.
Bis :
J’ai de manière certaine, eu vendredi 23 avril, un vrai coup au coeur.
Je vais consulter.

Merci à tous, à vous Janssen J-J et et alii.

* l’a déjà fait. Ne lui en veux pas.
Chacun se comporte comme il peut.

rose dit: à

D. dit: à
En tout cas je m’associe à la communauté juive pour dénoncer le jugement rendu par la cour de cassation concernant l’assasinat de Gisèle Halimi.

D

Je crois important d’ouvrir.
D. dit: à
« En tout cas je m’associe à la communauté humaine pour dénoncer le jugement rendu par la cour de cassation concernant l’assasinat de Gisèle Halimi.

Sommes nombreux à être outrés.
La situation est compliquée.

rose dit: à

Rendue compliqué pat le co-religionnaire.

rose dit: à

Rendue compliquée.
Êtes-vous d’accord D. ?

rose dit: à

Et j’ajoute que my mother, en comparaison, va scandaleusement bien. lol.

Certes, Marie Sasseur si vous mère a choisi de totalement déconnecter.
Ai déjà écrit ici que la maladie d’Alzheimer permettait d’éradiquer les autres maladies diabète, etc.

In fine, la maladie d’Alzheimer c’edt changer de planète et se débrancher.

rose dit: à

En fait, c’est comme si j’étais avec yn cordon (ombilical ?????) à dire à ma mère « reste là, reste là » et qu’elle répondrait « non, je pars, non je pars » et je ne me fâcherai avec personne.
Je ne demande pas à être l’enfant privilégié.
Quoique tu fasses à l’autre, sa décision compte.
Et toi, quoique tu fasses, ai fait, en amont, feras aujourd’hui et demain, c’dst peanuts butter.
Comme mouliner dans le vide.
Comme le hamster dans sa cage.
Alors que tu hais les cages.

rose dit: à

A ce moment là, le jacques se DERRIDerA, hein !

Et traderi dera.

Bloom dit: à

Qui parle de légions !

C’est toi, Baroz, qui parle de « légions », moi de divisions.
Encore une déformation, et visiblement une méconnaissance de la boutade historique de Staline « Le pape, combien de divisions ? »
Tu me cites un piteux M. Sachs comme juif nazi…Tes conclusions au-delà du truisme qu’il a existé un juif et qu’il a été nazi? Il neigé en juin, il faut continuer à louer des skis tous les ans jusqu’en juillet?
Quant à la formule de Sollers-Joyaux, je maintiens qu’au-delà de son anachronisme débile, elle est totalement impropre.
Tu peux me sortir tous les dictionnaires du monde, je maintiens hic et nunc qu’on ne banalise pas l’usage du terme « nazi », comme le font certains étudiants qui comprennent fort bien pourquoi il est mal choisi lorsqu’on leur fait la remarque.

rose dit: à

Plat national péruvien.
Capitale Lima

Bloom dit: à

Excellent chapeau du non moins excellent Frédéric Martel, ancien du réseau culturel (ACAC Boston) sur la bio de Bailey, hier soir dans Soft Power. La pensée juste et claire n’est pas morte.

michèle dit: à

Envoyé à l’instant à la curatrice, la directrice de l’Ehpad, l’avocate de ma mère, la responsable de l’ARS qui suit le dossier.

Michèle Tua
04300 Forcalquier

Madame la Curatrice, Madame la Directrice

Ma mère a une sixième dent du bas qui branle et est dangereusement oblique, prête à tomber.

Je vais l’accompagner – ceci est un droit et pas une faveur, notez-le- chez son chirurgien dentiste le docteur Souleillac 5 avenue Marseille.

Prenez rendez-vous en déplacement ambulancier, je la retrouverai sur place.

Ceci est une Urgence. Cette dent tombe parce que les quatre autres à côté n’ont pas été réparées.

Il vous reste à retrouver rapidement les deux dents confiées à Mme C., cadre de santé, valeur 1700 euros.

Je publie cette lettre.

Vous êtes comptable de la santé de ma mère.

Recevez l’expression de mes sérieuses salutations,

Michèle Tua

christiane dit: à

Oui, Jibé, cet essai de Michon est attachant. J’ai eu plus de mal avec le Rimbaud.j avais beaucoup apprécié Vies minuscules, ce glissement entre le réel et la fiction avec ces suppositions qui deviennent le socle d’une vie racontée comme si elle avait réellement existé dans un passé proche.
Ces lectures sont moins décevantes que de tenter de donner un sens à certains commentaires lus ici qui multiplient jugements négatifs, insinuations désobligeantes, accusations mensongères, délires verbaux prenant l’espace pour une poubelle. Bref, une note d’humour permet parfois de faire une pause.
Reste cet arrêt de justice gelant le procès de l’assassinat antisémite de Mme Halimi. Forcer la dose de canabis pour ensuite être déclaré non responsable d’un acte criminel prémédité devient un empêchement de rendre la justice que l’on attend.
Bonne journée, Jibé.

christiane dit: à

Comment comprendre que le nazisme, une telle entreprise de destruction ait pu se mettre en place dans l’Allemagne de Holderlin et de Goethe ? Pourquoi cette peste s’est développée dans un pays où la communauté juive était si bien intégrée intellectuellement ?

Marie Sasseur dit: à

Si ça continue, on devoir tous mettre les faits et gestes d’Em m’a tué dans nos agendas Outlook…

Marie Sasseur dit: à

On va devoir…lol

Jazzi dit: à

Bloom, « nazi » ou « fasciste » fait partie des noms d’oiseaux couramment employés ici. Sans oublier « pédocriminel » !

Le problème de fond était de savoir s’il faut séparer l’homme social de l’écrivain.
Tu sembles être plutôt du côté de Sainte Beuve que de Proust ?
Que penses-tu de Jean Genet le pro Palestinien, l’homme et l’oeuvre ?

Marie Sasseur dit: à

Sans oublier « pédocriminel » !

Ca aussi, on ne risque pas d’oublier les « commentaires » qui ont définitivement permis de faire le tri entre un vieux vicieux et un vrai pervers.

Marie Sasseur dit: à

« Il neigé en juin, il faut continuer à louer des skis tous les ans jusqu’en juillet? »

Excellent, je retiens, je saurai la replacer.

DHH dit: à

@MC @Renato
Y a-t-il d’autres choses trafduites en français de Frances Yates que son « Art de la mémoire », traduit par Daniel Arasse (cela merite d’être noté ) et son Giordano Bruno , deux livres que j’ai découverts depuis longtemps et auxquels reviens souvent
Pour l’anecdote voila comment j’ai été amenée à connaître cette œuvre vers 1990
A cette epoque une livraison hebdomadaire des Echos , de style magazine , donnait la parole à un libraire qui devait demander l’un de ses bons clients de lui parler de son livre de chevet
Dans cette livraison c’était la librairie Delamain ,dont une grande part de la clientele venait des institutions voisines, Conseil d’etat et Ministere des finances (avant Bercy) ,qui avait interrogé Jean-Claude Trichet le futur patron de la BCE, alors en post à. la direction du Trésor . Il avait parlé de l’Art de la mémoire qui le fascinait avec toutes ses combinatoires, ses théâtres a la géométrie signifiante , son mélange de recherche rationnelle et de pensée ésotérique
Pour moi une caution suffisante pour que je m’empresse d’acheter ce bouquin qui ne m a jamais déçue et qui m’a incitée à lire aussi le Bruno

et alii dit: à

s’excusent « pour la douleur durable et compréhensible causée par certains propos tenus par Roald Dahl ».

« Ces remarques blessantes restent incompréhensibles pour nous et contrastent nettement avec l’homme que nous connaissions et avec les valeurs au cœur des histoires de Roald Dahl, qui ont eu un impact positif sur les jeunes de plusieurs générations », poursuit le message. « Nous espérons que, pour le meilleur comme pour le pire, Roald Dahl nous rappelle pour toujours le poids des mots. »

En 1983, Roald Dahl, alors âgé de 67 ans, avait tenu des propos ouvertement antisémites, reproduits dans le journal britannique The New Statesman. Il y critiquait un prétendu manque de générosité des Juifs, assurant qu’il y avait « une bonne raison pour que des anti-quelque chose se manifestent ». Il avait ajouté : « Même une peau de vache comme Hitler ne les a pas pris en grippe pour rien. »
https://actualitte.com/article/4228/international/la-famille-de-roald-dahl-desolee-des-propos-antisemites-de-l-auteur

Phil dit: à

du non moins excellent Frédéric Martel

est-ce à à l’acac que ce Bostonian d’adoption apprit l’art du témoignage anonyme en huit cents pages, dear Bloom ? (pages de papier..hein!)
Un au deux auteurs près, Sollers a livré la bibliothèque idéale de l’honnête homme Français.

Marie Sasseur dit: à

L’honnêteté c’est une valeur morale toute relative. Tout le monde peut s’en targuer, du moment que ça reste dans l’ordre des idées qu’on s’en fait. C’est comme les goûts, tous sont dans la nature.

Bloom dit: à

Que penses-tu de Jean Genet le pro Palestinien, l’homme et l’oeuvre ?

Je connais mal, je ne peux pas en parler. Je suis angliciste et ai mes priorités, Pinter et Wesker, Shepard & Albee plutôt que Genet.
Chacun son truc – la sensibilité qui s’exprime dans les œuvres en anglais me correspond davantage que ce qui émane du domaine français.

Les pro-Palestiniens dans les pays arabes, combien de divisions, aujourd’hui? Septembre noir avait valeur proleptique, comme on dit en narratologie.

DHH dit: à

@Christiane
justement les deux historiens cités montrent comment cela a été possible
Comment , constat tellement significatif de cette incompréhensible réalité , à une dizaine de kms de cette ville emblématique de ce qu’il y a de plus noble et de civilisé dans la culture allemande Weimar ,on pouvait trouver Buchenwald , ce camp où la vision de centaines de de cadavres entassés a horrifié et bouleversé les troupes alliées qui l’ont libéré , et que ces liberateurs ont voulu mettre sous les yeux des habitants des villages voisins « qui ne savaient pas »

Bloom dit: à

la bibliothèque idéale de l’honnête homme Français.

Perso, la bibliothèque idéale est la mienne, dear Phil, que je lègue en entier aux fistons multilingues qui en feront ce qu’ils voudront, y compris vendre les exemplaires dédicacés pour s’éclater à leur façon. Peu me chaut.

closer dit: à

Merci Christiane d’éviter de poser cette question si rebattue. Puck y a répondu, Rose lui a rétorqué « les hutus et les tutsis ? » Remarquable réponse qui devrait faire comprendre que tout ne se réduit pas à la misère et à l’humiliation. Mais puck a aussi raison dans le cas de l’Allemagne…Bainville avait tout compris avec son trait de génie sur le Traité de Versailles « trop dur pour ce qu’il avait de mou et trop mou pour ce qu’il avait de dur » (ou le contraire). Il fallait, non pas humilier moins, mais humilier plus les allemands pour tuer dans l’oeuf la légende du « coup de poignard dans le dos ». Soi-disant que l’armée allemande n’aurait pas été vaincue mais « poignardée dans le dos » par le pouvoir civil. Si les troupes alliées avaient défilé à Berlin, occupé toute l’Allemagne et organisé des plébiscites, en Bavière par exemple, pour rendre indépendants d’anciens royaumes allemands, la fable du coup de poignard aurait été impossible à maintenir et on n’aurait jamais entendu parler de AH. En revanche, concernant la misère également citée par puck comme facteur causal, il fallait évidemment tout faire pour l’éviter.

Soleil vert dit: à

christiane dit: à
Comment comprendre que le nazisme, une telle entreprise de destruction ait pu se mettre en place dans l’Allemagne de Holderlin et de Goethe ? Pourquoi cette peste s’est développée dans un pays où la communauté juive était si bien intégrée intellectuellement ?

Je recherche des titres d’ouvrages qui ont essayé de mettre en avant les échecs des Lumières

et alii dit: à

Philip Roth, critique littéraire tout autant qu’écrivain, n’a t-il pas bien cerné cette dualité en créant dans Opération Shylock un Appelfeld fictionnel, le « double » bienveillant de son homonyme réel aux côtés d’un Roth affublé d’un « double maléfique », indiquant ainsi qu’Appelfeld transcende l’événementiel qui lui a valu injustement le titre réducteur d’« auteur de la Shoah » ?
https://journals.openedition.org/yod/2028

et alii dit: à

SUITE
 » d’une part la première Intifada, premier soulèvement palestinien contre l’occupation israélienne qui débute en novembre 1987, de l’autre, le procès de John Demjanjuk, dit « Ivan le Terrible », accusé de crimes contre l’humanité en tant qu’ancien gardien-tortionnaire du camp d’extermination de Treblinka. Ces deux événements, qui sont intégrés dans la trame de l’intrigue, lui confèrent une dimension historique sur laquelle Roth insiste par ailleurs dans sa préface au livre, signée P. R., où il indique non seulement que « ce livre est le compte rendu aussi fidèle que possible des événements que j’ai effectivement vécus entre ma cinquantième et ma soixantième année »17, mais il va jusqu’à se réclamer de leur « vérité intrinsèque ». Jusqu’ici, rien de surprenant lorsqu’il s’agit d’une œuvre qui porte le sous-titre de Confession, dont le narrateur est identique à l’auteur dont la photo apparaît d’ailleurs sur la couverture en guise d’illustration. Mais Philip Roth est-il un narrateur « digne de confiance » ? Cette « vérité intrinsèque » en est-elle une ?

18 Ibid., p. 9. L’effondrement psychique réel de Roth l’écrivain est d’ailleurs attesté par le livre d (…)
19Les premières brèches de cette « vérité intrinsèque » apparaissent avec l’irruption d’un certain Philip Roth bis dans la vie de Philip Roth le narrateur. Ancien détective de Chicago, ce Double profite de son étonnante ressemblance physique avec le célèbre écrivain-narrateur pour s’en approprier le nom et en usurper l’identité. Réplique exacte de Roth, son Double marche comme lui, s’habille comme lui, parle comme lui et publie dans la presse des articles signés Philip Roth. Pour s’en démarquer, Roth I le narrateur désigne son Doppelgänger, Roth II, par le nom yiddish de Moishe Pipik. Il n’en demeure pas moins que Roth I s’interroge pour savoir si Roth II existe vraiment ou s’il s’agit d’une hallucination due à la consommation d’un somnifère vendu sous le nom d’Halcion ou d’un délire paranoïaque, effet secondaire ou retour d’une dépression nerveuse longuement décrite dans le premier chapitre18.

rose dit: à

Marie Sasseur dit: à
« Il neigé en juin, il faut continuer à louer des skis tous les ans jusqu’en juillet? »

Excellent, je retiens, je saurai la replacer.

Essayez de replacer les Atrides à l’Ehpad.
J’ai tellement glousé, cot cot cot kodack.

Pris rv chez mon généraliste demain 16h. Il ne vaccine plus. Faut aller ds yn centre à Manosque.
Pour mon coeur la secrétaire médicale m’a obligée à appeler le 15 pour urgence vitale.
Le médecin de garde m’a dit « votre coeur s’est emballé suote à un choc émotif ».
Normal que la secrétaire médicale se soit inquiétée.
Allez demain voir votre généraliste.

rose dit: à

gloussé

christiane dit: à

DHH,
c’est encore plus terrible.

Je cherche souvent dans les livres d’Aharon Appelfeld, une réponse. (les terribles livres : « Histoire d’une vie » en 2004 et « Le garçon qui voulait dormir » en 2011.), et ce roman « Mon père et ma mère » paru aux éditions de l’Olivier, en 2020. Il y évoque le dernier été paisible en 1938, enfin, pas tout à fait… et multiplie les questions qu’il se posait, enfant.
Dernières vacances avant la guerre.
Comme ses autres livres, il est traduit par Valérie Zenatti.
Dans les premières pages, il s’interroge sur ses chemins d’écriture qui le renvoient sans relâche vers son enfance.
Il écrit :
« Le voyage de l’écriture ressemble, par bien des aspects, au voyage que je faisais en été avec mes parents pour me rendre dans la maison de mes grands-parents, dans les Carpates. Rien de ce que je voyais ne ressemblait à ce que j’avais imaginé : ni les paysages, ni les gens que nous croisions. Les visions fondaient sur moi de toutes parts. Fort heureusement, ma mère soutenait mon émerveillement sans attirer mon attention sur les détails, et sans rien expliquer, permettant ainsi aux visions de s’écouler directement n moi, et ce silence absolu, qui est le secret de tout art, me rendait d’autant plus réceptif.
Vous prenez la route après quelques préparatifs. Au départ, la voie semble dégagée, vous allez pouvoir avancer vite, à un rythme régulier. Mais cette confiance est aussitôt contrariée. Les premières phrases, qui virevoltaient harmonieusement dans votre tête, refusent de se revêtir de lettres. Il vous apparaît que rien n’est moins simple que de trouver les mots justes pour décrire une sensation, un paysage, sans parler du visage d’un homme. Vous redécouvrez que les mots ne sont ni des sensations ni des visions ; au mieux ils peuvent y faire allusion. c’est le cas de la plupart des adjectifs sur lesquels nous nous appuyons : « beau », « magnifique », « merveilleux » relèvent de l’ornement, qui ne rend pas le roi moins nu. Décrire ou raconter quelque chose avec les mots est une mission qui réclame toutes vos forces. Mais dès le début du chemin, vous vous retrouvez les bras ballants. La foi en la possibilité de raconter avec les mots justs, le bon rythme – cette foi, s’avère-t-il, ne repose sur rien.
malgré les égarements et les pannes, vous essayez encore de relier les visions aux lettres. jusqu’au bout, cette malédiction à la Sisyphe ne vous lâchera pas.
Certains mots déposent en vous de la lumière, vous aidant à forger une image ou une comparaison adéquate, d’autres ne sont, étrangement, que des tas inertes. Si vous êtes chanceux, les mots de lumière paveront votre route, mais le plus souvent, ils sont mêlés aux mots inertes, rendant l’artisanat de l’écriture difficile et décourageant.
soudain, un miracle a lieu : vous vous désembourbez et reprenez la route.
Vous avancez cette fois avec prudence et une attention de plus en plus soutenue, comme dans votre petite enfance lorsque vous sortiez de la maison par la porte de service, attiré par la sombre clairière. vous n’alliez pas loin, et pourtant les quelques pas effectués, le contact avec les ombres inquiétantes de la clairière, votre hésitation profonde vous reviennent à présent, alors que vous vous trouvez à l’orée d’un nouveau livre et partez vers l’inconnu.
Prenez garde, l’angoisse et la peur seront désormais vos compagnes : que dire ? que taire ? Un excès de prudence peut vous pousser à effacer l’essentiel. une torpeur s’abat sur vous qui n’est pas d la fatigue, mais un sentiment d’échec, de désespoir. vous examinez votre travail à la loupe. Les faiblesses, les approximations, tout ce que vous avez cherché à effacer revient flotter à la surface ; par bonheur, au milieu de cette tornade, apparaît brusquement une terre immense et paisible : c’est le jardin enchanté des grands-parents où fleurs, légumes et vieux arbres fruitiers s’épanouissent chaque année. Grand-père et grand-mère sont là, intrigués de me voir malgré toutes les pannes rencontrées.
Ils n’imaginent pas combien je me suis langui d’eux. »
Après ces mots, le récit commence…

et alii dit: à

suite:
Pour ajouter à la confusion, cette « Note au lecteur » qui, contrairement à la préface, n’est pas signée, précise toutefois que les entretiens avec Appelfeld ont effectivement été publiés dans le New York Times du 11 mars 1998. Que faut-il en conclure ? Roth ne cesse de renverser les conventions canoniques du genre fantastique en se présentant non plus seulement comme son double fictionnel comme dans le cas d’une autofiction, mais en se plaçant comme son propre critique littéraire :

21 Ibid., p. 587. C’est Philip Roth qui souligne.
Je me retrouvais bientôt à me demander s’il valait mieux présenter le livre non comme une confession autobiographique qu’un certain nombre de lecteurs, à la fois hostiles et bienveillants, se sentiraient obligés de mettre en question pour des raisons de crédibilité, ou comme une histoire dont le but même était son improbable réalité, mais plutôt – prétendant que j’avais moi-même inventé ce qui m’avait été fourni à profusion, et gratuitement, par une réalité « super-inventive » – comme une fiction, une construction en forme de rêve éveillé dont l’auteur aurait déterminé le contenu latent de manière aussi délibérée que les aspects tout à fait évidents. Je pouvais même imaginer, en toute perfidie, présenter Opération Shylock comme un roman dans lequel une poignée de lecteurs astucieux verraient une chronique de l’hallucination déclenchée par l’Halcion, ce que même moi, un moment, au cours d’un des épisodes les plus étonnants de Jérusalem, j’étais presque arrivé à croire21.

24Le jeu du dédoublement atteint son paroxysme dans cette « Note au lecteur », car, ici, Philip Roth « augmente encore sa mise », selon le mot d’André Bleikasten, par rapport aux Doubles de ses œuvres antérieures :

22 André Bleikasten, Philip Roth : les ruses de la fiction, Paris, Belin, coll. « Voix américaines », (…)
C’est son nom propre, son propre nom, la signature même de son identité qu’il met deux fois en jeu dans l’espace de la fiction. Son double et le double de son double portent dorénavant le même prénom et le même patronyme 22.

christiane dit: à

Merci, Soleil vert.

renato dit: à

Pour moi, DHH ce fut The Art of Memory et Theatre of the World — liste de lectures à distribuer sur une année selon les desiderata de mon prof de composition. Liste où il y avait aussi Jakob von Gunten, Walser ; Elektra et Andréas, Hofmannsthal ; Légendes de la forêt viennoise, Horváth ; Le Mont Analogue, Daumal ; Leçons et conversations sur l’esthétique, la psychologie et la croyance religieuse, Wittgenstein. Plus deux recueils de poésie à notre goût, j’avais choisi L’Homme approximatif, Tzara ; Aprèslude, Benn. Je me souviens l’avoir suspecté de vouloir nous dégouter, car sur ça il y avait les cours hebdomadaires, et pas seulement les siens, et tous ce qui allait avec.

christiane dit: à

Oui, Closer. J’ai lu beaucoup de livres mais la douleur reste intacte.

rose dit: à

La misère déclenche la rage.
La faim aussi.
Et l’injustice pire : Jean Valjean avec son bout de pain volé pour nourrir kes gniards de sa soeur.
Sa soeur qui lui enlevait les meilleurs morceaux de son assiette pour les redonner à ses gniards. La soeur de Jean Valjean ma soeur ?

Je sens mon coeur tout fragile.
L’ai dit à ma mère et à ma fille que si je mourrais.

Si je mourrais, je voudrais que l’on inscrive sur ma tombe « Assassinée par sa soeur aînée : espérais vivre 125 ans, céloupé. »

MC dit: à

Fors l’Art de La Mémoire, dont Allia a publié depuis le texte du Père Camillo, Le Théatre de Mémoire, et le Bruno, grand bouqui s’ils en est,Il y a DHH dans le désordre ou ils me viennenla « Philosophie Occulte à l’epoque Elisabethaine » naguère chez Dervy
« Astrea » sur la Cour d’Heidelberg et les mouvements occultes dont la RC.
« Les Tapisseries en France au temps des Valois » ( Son premier ouvrage, dur à trouver , réalisé loin des documents, pendant la Guerre) Deux editions dans mon souvenir difficiles à trouver. Il se peut qu’Internet démente ledit souvenir.
Plus celui chez Allia sur le Théatre Elizabethain, edition anglaise autour de 1963, mais edition française de 2020 et de possibles correspondances entre Shakespeare , John Dee et le Theatre du Globe.Dee est aussi abordé avec Shakespeare dans la Philosophie Occulte, mais ce n’est en aucun cas une redondance
A mon sens Le moins convaincant, le très laudatif « Dans la Lumière des Rose-Croix. »
Un opus ultime sur la Monade hiéroglyphique de John Dee, un des modèles de Faust, livre d’accés particulièrement difficile. J’ai parlé des Fragments Biographiques de l’Auteur, Allia Toujours, je n’y reviens pas. Il se peut que je déforme certains titres, les citant de mémoire. Pour les contemporaines, une élève, Betty Dodds, et son « A la poursuite du Lion Vert. » dont le travail est une continuation de son Maitre.
Je commence le Nostradamus de Mireille Husson, biographie solide , méthodique, et prometteuse dans les trois premiers chapitres On verra ensuite.
Sur Rabelais, peu abordé par Yates sauf dans un passage de la Philosophie Occulte, les trois volumes de Gaignebet, « A Plus Haut Sens » peuvent servir de référence, de meme, à titre de complément, l’étude du folkloriste Paul Sébillot, Gargantua dans les Traditions Populaires, Maisonneuve, 1883, ancienne mais bien informée .
Bien à vous.
MC

renato dit: à

Selon Calvino « chacun invente une bibliothèque idéale de ses classiques. Et je dirais que cela devrait inclure la moitié des livres qui comptent pour nous, et la moitié des livres que nous avons l’intention de lire en supposant qu’ils comptent. Laisser une section de sièges vide pour des surprises, des découvertes occasionnelles. »

et alii dit: à

idem
Ses histoires sont-elles exactes, sont-elles vraies ? Moi, je ne pose jamais de questions sur leur véracité. Je crois plutôt que c’est du roman et, comme c’est souvent le cas, le roman fournit à celui qui l’invente un mensonge par lequel il exprime son indicible vérité35. ROTH O.S

MC dit: à

Au revoir Madame Christa Ludwig.

Vanina dit: à

Pizzi-Cannella, ses lustres et ses pianos, oui, c’est moi la coupable. Niki de Saint Phalle a une grande ex.
à New York. Ses Nanas, « nothing compares to them »,si ma mémoire est bonne, elle a travaillée en Italie, à Bomarzo, et sa santè s’est détériorée avec l’emploi de matériaux toxiques.

Ce blog n’est pas irénique du tout. Je garde comme un cadeau du sort une visite à Venise , l’église des Frari était ouverte, sur le tard, il n’y avait personne, tous ses trésors dans la pénombre, avec des chapelles qui flambaient aux chandelles. Il faudrait protéster énérgiquement contre l’emploi maladroit de l’éléctricité dans les églises.

Triste pour la mort d’Albar Elbaz, un créateur de mode qui a su s’éxprimer dans un monde difficile, tout en restant, lui, anti-conventionnel, amusant et pas ankylosé à des idées recues de beauté et de taille.

Compris qu’un blog ne peut pas danser au rythme de la valse ou du fox-trot que vous aimez, mais je doute aussi qu’on puisse y avoir un « débat », quitte à définir un « débat » une opinion de lecture ou des règles de grammaire, le tout rapidement enseveli par le survenants qui opinent, plussoient, insultent…
Merci de votre souvenir.

Jibé dit: à

« Jet des rochers par Polyphème borgne »

un cyclope aveuglé par un pieu… « borgne »? Un cyclope borgne? c’est un pléonasme,
mais un cyclope dont l’oeil a été perforé, « borgne »?
c’est quoi?
rose, c’est quoi?

Jibé dit: à

Je me souviens Christa Ludwig une année à Salzburg et je lui dit adieu et merci pour toute cette joie donnée

Jibé dit: à

Christiane,
vous avez dû comprendre que ma famille a été décimée dans les camps, et sa fortune spoliée. On fréquentait une petite bourgeoisie très sympathique. Sauf que.
Goethe et Hölderlin furent impuissants. Les nazis brûlaient les livres d’ailleurs…et se méfiaient des lecteurs, les digues sont tombées facilement en fait.
Un des lieux mémoriels les plus émouvants est cette place de Berlin où, là où se trouvait une bibliothèque incendiée par les nazis, a été reconstruite une bibliothèque vide, peinte en blanc. Saisissant raccourci du pourquoi et du comment ceci est arrivé, aussi.

renato dit: à

Pour Niki de Saint Phalle en Italie, vanina, c’est Il Giardino dei Tarocchi prèe de Capalbio en Toscane. Inspiré par Gaudí et Bomarzo.

Jazzi dit: à

Après le square Ilan-Halimi (54 rue de Fécamp, Paris 12e), Paris va avoir bientôt une rue Sarah Halimi. Je veux bien, mais doit-on transformer les rues de la capitale en martyrologe ?
Alors que pour Jean Genet, écrivain et poète né et mort à Paris, on a toujours pas trouvé de lieu à sa mémoire…

Jibé dit: à

A propos des Palestiniens, je peux témoigner que les Saoudiens et autres Qatari, sauf les traiter comme des esclaves sur leurs chantiers, à côté d’autres esclaves, ne veulent plus en entendre parler. Ils forment le lumpen Proletariat du monde arabe.
Le centre de gravité des Arabes est ailleurs qu’à Gaza ou en Jordanie

Jean Langoncet dit: à

@Voilà une opinion qui dénote une méconnaissance absolue de ce qu’est la justice.

Ce qui fonde votre affirmation ?

Jean Langoncet dit: à

Je vous invite à lire la décision de la Cour d’appel de Paris dans cette affaire.

Sant'Angelo Giovanni dit: à

…lundi 26 avril 2021 à 13 h 01 min.

… » l’éducation et à l’Europe carra-bistouille « ,!…
…service après-vente, options toujours le profit,!…augmenter ou diminuer les prix,!…
…pour un profit  » visé  » et inutile,!
…de toutes façons, ou mettre les achats et quoi foutre avec,!…
…la société du profit immédiat, tous au cimetière, pour l’écologie, ou donner son corps à la science, il y a pléthore de marchandises,!…
…vivre sadiques les jeux de massacres,!…
…la joie d’enfants-adultes irresponsables du prestige  » tous direct sur le mur « ,!…
…sur toutes les civilités des gens normaux,!…putains de merdes du profit,!…
…guerres et intérêts privés instrumentalisés d’indépendants en faillites à consistances pacifiques de prétoires de bénéfices.

…une vie pour voir des cons aux commandements à rien  » foutre « de rationnel.
…des lois pour les seuls riches-idiots aristocrates,!…à la  » cuillère d’or « ,…
…etc,!…
…monde et luxes idiots à rien foutre,!…
…les guerres entre  » chiens et chats « ,!…

Marie Sasseur dit: à

Next Langoncet, j’ai moi-même donné un lien où lire cet arrêt.

Voila je résultat : Absence de procès et une  » mesure  » thérapeutique, pour un crime sous emprise volontaire de stupéfiants.

Marie Sasseur dit: à

J’attends beaucoup de Lea, sur 2 commentaires, postés un peu plus haut.
Moi, j’ai pas le temps.

christiane dit: à

Merci, Jibé, pour cette confidence intime si douloureuse.
C’est important les mots, le langage qui permettent à chaque mémoire de rejoindre celle des autres, d’unir dans le temps.
Une mémoire qui s’élargit peu à peu mais garde son ancrage dans la maison natale.
Ce qui blesse, c’est ce qui sépare ou ce qui assassine la mémoire (Faurisson). Vidal-Naquet a dédié ses livres à sa mère morte à Auschwitz en 1944.
Il est indispensable de raccrocher la mémoire de cette horreur au réel, aux témoins.
Cette claque de l’arrêt de justice pour Mme Halimi réveille cette douleur. Bientôt on nous dira que A.H. était dans l’incapacité d’être tenu responsable de ses actes, de ses théories malfaisantes.
Cela me révulse.

christiane dit: à

Christa Ludwig… Mahler :
Sublime.

christiane dit: à

« Le chant, c’est une métaphore de la vie : on inspire, on expire, le son arrive sur le souffle, puis c’est fini.» Ainsi s’exprimait Christa Ludwig en mars 2018. Le souffle et la vie de celle qui restera comme la plus grande mezzo-soprano de la deuxième moitié du XXe siècle se sont éteints samedi 24 avril sur les hauteurs de Klosterneuburg, en Autriche, à quelques encablures de Vienne. Christa Ludwig avait 93 ans. Une voix sensuelle et chaudement ambrée, d’une amplitude exceptionnelle, une artiste émouvante à la carrière en tout point exemplaire : la cantatrice allemande laisse des enregistrements inoubliables dans les répertoires qui l’affectionnaient – Mozart, Schubert, Schumann, Brahms, Mahler, Richard Strauss… »
Le Monde – ce jour…

Jean Langoncet dit: à

@Bientôt on nous dira que A.H. était dans l’incapacité d’être tenu responsable de ses actes,

No comment

et alii dit: à

les chercheurs écrivant que les personnes plus instruites aux États-Unis ont tendance à avoir une plus grande antipathie envers les Juifs que les personnes moins éduquées.
Les chercheurs ont ajouté que non seulement l’éducation ne semble pas protéger les gens de l’antisémitisme, mais peut même en fournir une licence en fournissant aux gens des moyens plus sophistiqués et socialement acceptables de l’exprimer et de le soutenir, selon Tablet.

D. dit: à

Pour les vaccins voyez le pharmacien.
Simple, efficace.

et alii dit: à

SUITE J P:
« La lutte contre l’antisémitisme des personnes instruites sera une lutte politique et morale, pas une lutte qui puisse être abordée par des approches et des conceptions conventionnelles de l’éducation », ont ajouté les chercheurs.

Marie Sasseur dit: à

« Les chercheurs ont ajouté que non seulement l’éducation ne semble pas protéger les gens de l’antisémitisme, mais peut même en fournir une licence en fournissant aux gens des moyens plus sophistiqués et socialement acceptables de l’exprimer et de le soutenir. »

Inutile de traverser l’Atlantique. On a les même ici.

x dit: à

Coïncidence.
Voulant vérifier la bibliographie de Fr. Yates (dont je n’ai finalement lu que L’Art de la mémoire, puisque l’ouvrage dont je me souvenais et que je lui attribuais n’était pas d’elle), je tombe là-dessus (wiki) :

[D’après sa biographe, Marjorie G. Jones, Fr. Yates aurait dit en 1942] « I am an Anglican who takes the historical view that the Nazi [i.e. Protestant] revolution of 1559, and all the miserable complications which ensued, deprived me of part of my natural and native inheritance as an English Catholic. »

Ce qui montrerait que l’emploi approximatif et anachronique du mot comme « nom d’oiseau » n’est pas récent. Mais cela ne pose sans doute pas les mêmes problèmes vu le niveau d’information dont on disposait alors.

Quant à son emploi par Y. Leibowitz (que j’ai mentionné plus haut sans rencontrer d’écho, mais je ne souhaitais pas relancer une polémique), en dehors de la question de « qui parle ? dans quelle situation ? à quels interlocuteurs ? », il s’articule à toute une argumentation, une position complexe (ou simplement inhabituelle) mais cohérente.

DHH dit: à

@MC
merci de toutes ces suggestions de lecture
je pense que le Nostradamus que vous entamez est de Mireille Huchon (et pas husson)
Cette première épouse de l’homme politique du même nom, est une universitaire archiserieuse spécialiste de la langue et de la litterature française du 16-ème siècle ;elle a été responsable du Rabelais de la Pleiade et c’est elle qui a dénoncé preuves à l’appui le canular Louise Labbé
ce Nostradamus promet ;lecture tentante

et alii dit: à

I.1 Qui parle?
La tentation est forte d’assimiler la voix narrative à celle de l’auteur même du texte, particulièrement lorsque le je du narrateur s’interpose avec insistance entre le lecteur et l’histoire. Un tel privilège, en effet, paraît être réservé à l’auteur.

(1) Beaucoup de personnes se donnent encore aujourd’hui le ridicule de rendre un écrivain complice des sentiments qu’il attribue à ses personnages; et, s’il emploie le je, presque toutes sont tentées de le confondre avec le narrateur.

Balzac, Le Lys dans la vallée, Préface, 1836

Balzac distingue clairement le personnage, le narrateur et l’auteur. Il souligne le fait que la situation narrative d’un récit de fiction ne se ramène jamais à sa situation d’écriture (Genette 1972, 226). La nécessité de cette séparation est à la fois logique, psychologique et juridique.
https://www.unige.ch/lettres/framo/enseignements/methodes/vnarrative/vnintegr.html

et alii dit: à

II. Le site linguistique de la voix
La voix, c’est la façon dont se trouve impliquée dans le récit la narration elle-même (Genette 1972, 76). Mais la voix se fait parfois si discrète qu’elle peut sembler tout simplement muette. Zola par exemple pense que le romancier doit garder pour lui son émotion et affecter de disparaître complètement derrière l’histoire qu’il raconte. Or, même réduite à des traces, la voix narrative ne disparaît jamais complètement. Comment la repérer dès lors? On peut se tourner ici vers la linguistique, qui a inventorié et décrit quelques traits du langage propres à témoigner d’une telle présence.
idem

et alii dit: à

petit supplément à Leibowitz
j’avais rappelé que le psy auteur et traducteur G.Haddad avait suivi le séminaire de Y.L.
il tenta de lacer une revue -Jerusalem,sauf erreur en Israel qui n’a pas marché;et revint en France où il vient de lancer un nouveau groupe

et alii dit: à

extrait d’une bio Haddad:
« J’ai fait ma thèse sur la connaissance talmudique des maladies mentales. Je suis
resté passionné par le Talmud et bien entendu par l’hébreu, grâce mon maître, le
philosophe Yeshayahou Leibowitz. » Le psychanalyste observe que les pratiques
alimentaires ont un lien avec le sens des mots. Pendant le séder, les juifs disent
notamment : « Que mes ennemis disparaissent » et mangent de l’ail ou des dattes.
« Or, “disparaître”, “ail” et “dattes” ont le même phonème, Toum, ajoute-t-il. Nous
mangeons de l’écriture et cela nous permet de comprendre d’une autre manière
la notion de verbe incarné. »

renato dit: à

x, Gadda traita de luthérien quelqu’un qui voulait l’empêcher de fumer une cigarette.

lmd dit: à

Renato, vous avez donc lu (peut-être ) le mont Analogue de Réné Daumal. J’aime beaucoup ce livre bien que je ne me sois pas soucié de m’impliquer dans cette expédition vers le sommet d’une montagne dont ceux qui la gravissent ne savent pas dire où elle est.

Pour l’avis de la cours de cassation, on doit noter la distinction très ferme entre un crime sous emprise volontaire de stupéfiant et un meurtre commis lors d’une bouffée délirante. C’est cette notion là qui est
déterminante car elle empêche d’envisager un procès (mais n’en est pas moins désarçonnante car le terme de bouffée parait limiter la durée de cette perte de responsabilité ).

Mais, toujours, Kathleen Ferrier plutôt que Christa Ludwig pour les Kindertotenlieder .

et alii dit: à

Institut Gérard Haddad – La psychanalyse entre Caïn et Œdipe
École

MC dit: à

DHH. On peut compléter par Francois Secret, Les Kabbalistes Chrétiens a la Renaissance. chez Arche, à Milan. Et pour les Rose-Croix l’ édition des Noces Chymiques de Christian Rosenkreutz dans l’ édition Gorceix. C’est un texte d’une imagerie symbolique d’une rare puissance. X Je suppose qu’elle entend par 1559 la dissolution des Monasteres. Auquel cas je peux la comprendre car ce fut une grande perte parfaitement inutile d’archives et de manuscrits. En revanche Yates est très prudente sur la consultation des rabbins pour le divorce d’ Henri VIII qui lui paraît plus éventuelle que reelle. Se méfier des livres qui la citent sans la comprendre, la malingre étude sur Zorzi parue dernièrement feue rue Sebastien Bottin , accumule à plaisir les erreurs de lecture sur sa devanciere, quand elle ne brode pas carrément sur Francois Secret. MC

Marie Sasseur dit: à

Bis

« L’affaire du divorce, dont les conséquences devaient peser jusqu’à nos jours dans l’histoire politique et religieuse de l Europe, engagea dans la phase décisive de la controverse tous les humanistes italiens
versés en hébreu.
Les épisodes ici retracés, survenus dans les années 1530-1531, font éclater en Italie même parmi doctes et prélats les premières
dissensions politiques et doctrinales qui sont déjà pour l’essentiel celles de
la Réforme. Georges de Venise fut l’un des protagonistes les plus importants de celle querelle. Son milieu est aussi peu connu que le rôle qu’il joua en Italie du Nord et auprès du pape Clément VII.  »

Passionnant

09/02/2021, 21:08

https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1972_num_181_2_9835

Marie Sasseur dit: à

@Pour les vaccins voyez le pharmacien.
Simple, efficace.

Et en cas d’ effets secondaires, ne pas hésiter à téléphoner au médecin.

De rien.

Bloom dit: à

Je suppose qu’elle entend par 1559 la dissolution des Monasteres.

La Dissolution des monastères, prieurés, couvents & confréries, ordonnée par Henri VIII en 1536 prend fin en 1541, ce me semble.
Voir Dickens, The English Reformation & Bindoff, Tudor England.

renato dit: à

1599 c’est le deuxième acte de Suprématie (Elizabeth I rend obligatoire Book of Common Prayer).

renato dit: à

obligatoire LE Book

puck dit: à

Balzac distingue clairement le personnage, le narrateur et l’auteur
 »

et il a mille fois bien raison de le faire !!!!!
d’autant plus quand le personnage est le narrateur et que ce narrateur fait croire au lecteur qu’il est lui-même ce personnage en usant de ce « je » trompeur visant même parfois à se tromper lui-même sur son propre compte et se laisser alors imaginer qu’il serait lui-même un autre que celui qu’il n’est vraiment.

personnellement j’ai connu moi-même ce problème avec ma psychologue qui est en même temps ma psychanalyse et aussi ma voisine chez qui je vais parfois demander du seul ou un oeuf pour faire une tarte aux pommes, hé bien cette dame me recadrait à chaque fois qu’elle sentait que mon « je » s’écartait de mon personnage, notamment si je lui disais que ce « je » habitait ailleurs ou avait vécu des choses différentes de celles que je lui racontais quand j’aillais chez elle chercher un oeuf pour ma tarte aux pommes.

sur que Stendhal a bien raison de dire qu’il faut distinguer tout ça, même si ce n’est pas toujours facile pour chacun de nous de faire la distinction, surtout quand il s’agit de soi-même.

c’est marrant j’ai fini pas utiliser ce blog comme un miroir, je raconte n’importe quoi et je me fous totalement de vous autres.

puck dit: à

MC certes ! heureusement qu’il nous reste la correspondance (1985-1712) entre Xavier Pierre de Montressac vicomte de Dinan avec l’abbé Grégoire de Quinsac qui fut professeur de Lettres au Collège Chateaubriand (l’arrière grand-père) de Saint Malo.

puck dit: à

la correspondance entre 1685 et 1712 bien sûr.

christiane dit: à

Imd dit : « Mais, toujours, Kathleen Ferrier plutôt que Christa Ludwig pour les Kindertotenlieder. »
Absolument. J’écoute souvent l’enregistrement DECCA 1992 Brahms / Mahler

puck dit: à

je rappelle au passage que Jeanne,l’épouse de Xavier Pierre de Montressac vicomte de Dinan fut elle-même la maitre du susdit abbé, mais ça tout le monde le sait, au moins ceux qui s’intéresse à la chose littéraire, qui souviennent certainement de cette lettre que l’on peut trouver au centre de documentation de Saint Brieuc où elle écrit, je cite : « ah cher abbé, quelle peur n’eus-je point lorsque je sentis vos douces lèvres baisasser la peau si sensible de ma main, quel grand coquin vous faites ! imaginez que mon époux se fusse-t-il aperçu de mon émoi, je te retrouve ce soir à 21h pétante dans ta chambrette ! »

et alii dit: à

ah, je l’avais subodoré, celui-là, en lisant RR:
— tout
ce qu’il voulait. Non, ce n’est pas là le yiddish de
Sholem Aleichem. C’est le yiddish de Flaubert [… ]
{Zuckerman enchaîné, p. 652-653, 656).

racontpatavi dit: à

c’est marrant j’ai fini pas utiliser ce blog comme un miroir, je raconte n’importe quoi et je me fous totalement de vous autres.

Oh merci Puck!

racontpatavi dit: à

Ah, Gadda et ses ronds de fumée!

Brinqueballe dit: à

Et à Gadda sur son cheval, tu connais racontpatavi?

racontpatavi dit: à

903 est une marque de voiture qui n’existe pas.

et alii dit: à

he bien je vais vous dire;c’est de la faute à P.Roth si j’ai rêvé la nuit passée de Caracas;j’ai connu un juif quiavait été là bas communiste, au temps oùil se droguait et que le pari avait sevré et envoyé chez un psy qui publia son cas dans une revue professionnelle où le dit juif se reconnut;il fit ses malles pour rencontrer lacan, ou au moins ses disciples ,alors qu’il s’était mis à l’internet ;comme nouvelle drogue, pour travailler dans une banque , rencontra Houellebecq qui l’invita dans une soirée ; et moi :à qui il remit des papiers pour que je les transmette à des archives (ce que j’ai fait;j’ai oublié son nom mais pas la ville :Caracas, je ne l’aurais jamais inventé,ni son histoire ,avec sa fille ,et sa soeur;c’était un vrai personnage;bon ?je ne sais pas)

racontpatavi dit: à

Et de l’écrire on passe à 904, c’est agaçant.

et alii dit: à

PAS LE PARI,LE PARTI

racontpatavi dit: à

’il s’était mis à l’internet ;comme nouvelle drogue, pour travailler dans une banque

Et il y avait sûrement de la moquette dans son bureau.

et alii dit: à

racontpatavi,je n’y suis jamais allée!

et alii dit: à

à Caracas non plus , je n’y suis jamais allée, mais j’aime le nom, et Venezuela aussi

christiane dit: à

Puck dit : « c’est marrant j’ai fini pas utiliser ce blog comme un miroir, je raconte n’importe quoi et je me fous totalement de vous autres. »

Oui, c’est évident !

Je vous ai trouvé un prédécesseur: Taillandier (à propos de Flaubert).
C’est dans un délicieux livre de Carlo Ginzburg Le fil et les traces – vrai faux fictif (Verdier), traduit de l’italien par Martin Rueff.(Note 6. page 349 et suivantes.)

Pour vous, quelques extraits des huit pages de ce chapitre.
« En décembre 1869 fut publié dans la Revue des Deux Mondes un long essai intitulé « Le roman misanthropique » consacré à L’Éducation sentimentale qui venait juste de paraître. L’auteur de cet essai, Saint-René Taillandier […]. »
Il cite alors abondamment Taillandier avec des références en bas de page que je vous épargne.

« En vain tâche-t-il d’être acéré, mordant, comme la scie qui coupe la pierre, comme l’eau-forte qui laboure le cuivre : dans sa préoccupation de l’effet, il songe avant tout au procédé, à l’appareil, aux instruments, aux acides. Adieu la riche variété de la nature ! Le voilà confiné dans un laboratoire malsain. Ce rude ouvrier du réalisme ne tardera guère à perdre le sens du monde réel. Il a devant les yeux un petit nombre de modèles, et ces modèles, fatigués, défigurés, aussi ennuyés qu’ennuyeux vont représenter pour lui toute une image de la destinée humaine. »

« Un livre comme Madame Bovary, c’est une dissection savante accomplie avec une impassibilité glaciale », qui l’a scandalisé, non pour le thème traité, mais pour l’indifférence de sa pensée. […]
Il pouvait alors poser la question suivante : « Quel est donc cet écrivain qui, combinant son œuvre avec tant de soin, y demeurait si complètement étranger ? Que signifiait cette peinture impassible ?[…]
Infliger à l’homme de tels outrages, c’est outrager le monde et celui qui l’a fait, à supposer que le monde soit l’ouvrage de quelqu’un. […]
Si étrange que soit cette conjoncture, il est difficile de ne pas s’y attacher quand on voit l’auteur imiter manifestement le style de M.Michelet dans les derniers volumes de son Histoire de France. c’est la même façon heurtée, saccadée, le même art de briser son récit, de passer brusquement d’une scène à une autre, d’accumuler les détails tout en supprimant les transitions. jamais le roman n’a parlé ce langage ; on dirait une chronique, un journal sec et bref, un recueil de notes, de traits, de mots, avec cette différence, que chez l’historien les traits sont incisifs, les mots portent, les notes résument bien ou mal les évènements graves, tandis que chez le romancier ces formes savamment et laborieusement concises s’appliquent aux aventures les plus niaises. »

Mon « cher » Puck, vous êtes battu !

et alii dit: à

une série de mag (juif)
MON ANTISÉMITE PRÉFÉRÉ

Une série occasionnelle d’hommages aux écrivains, artistes, philosophes et autres qui nous détestent et expliquent pourquoi nous trouvons encore de la valeur dans leur travail.

Phil dit: à

ai rêvé la nuit passée de Caracas;j’ai connu un juif quiavait été là bas communiste, au temps oùil se droguait

excellent scénario dear etalii, films noirs mexicains années 40. caracas ou mexico, c’est du pareil pour décheniller.

et alii dit: à

LOVECRAFT/
l’antisémitisme ouvert et passionné de Lovecraft d’autant plus étrange.

«La population de [New York City] est un troupeau de métis avec des juifs mongoloïdes répulsifs dans la majorité visible, et les visages grossiers et les mauvaises manières finissent par s’user si insupportablement que l’on a envie de frapper tous les putains de salauds en vue,» il écrivit en 1931. Si le WASPy Lovecraft était fier d’une chose, c’était son héritage «aryen» – un héritage qu’il craignait d’être dilué par les immigrants et les cultures «étrangères». Et comme beaucoup d’antisémites avant et depuis, il s’inquiétait du contrôle juif des médias, écrivant en 1933:
Il disait:
. La chose folle n’est pas ce que veut Adolf, mais la façon dont il commence à l’obtenir. Je sais que c’est un clown, mais par Dieu, j’aime le garçon!
L’intensité de l’affection de Lovecraft pour Loveman (qui était gay) a suscité des spéculations selon lesquelles la relation entre eux était plus que platonique. Bien que vous puissiez confondre «Hypnos» avec une lettre d’amour, toutes les preuves indiquent que Lovecraft était plus ou moins asexué. Nous savons cela de la femme qui a présenté les deux hommes: l’épouse juive de Lovecraft, Sonia Greene .
Comme elle le révèle dans ses mémoires, La vie privée de HP Lovecraft , Greene était au courant de l’antisémitisme de son conjoint, mais HPL semble dans tous les cas avoir écarté son identité de juive, lui assurant qu’elle n’était plus une immigrante. des hordes – maintenantelle était une Lovecraft! Malgré cette assurance, il a demandé que les «aryens» prédominent chaque fois que le couple recevait des invités, pour le protéger de l’excès de sémitisme. Lovecraft était un mari éloigné qui semble avoir été nettement mal à l’aise dans une relation amoureuse
Je ne pense pas que les préjugés de Lovecraft le rendent, lui et son héritage, irrémédiablement mauvais. Ses lettres révèlent une sorte de femme chat bizarre, exubérante et excentrique et brillante et généreuse et gentille. Et un admirateur d’Hitler. Qui m’a donné envie d’écrire non seulement comme une chose amusante à faire un samedi matin, mais comme le but de ma vie.

racontpatavi dit: à

Oh merci, et alii!

racontpatavi dit: à

à Caracas non plus , je n’y suis jamais allée

A Caracas on y joue des castagnettes!
Olé!

racontpatavi dit: à

Et l’art ciné, tique à Venezuela?
Jesus Rafael Soto!
Cruz Diez,
Juan Michelangeli.

Jean Langoncet dit: à

(cour d’appel de Paris > la cour d’appel d’Aix-en-Provence)

Janssen J-J dit: à

@ racontpatavie, Merci pour le signal de ce lien bien sympathique un rien salace, je les avais oubliées depuis bien des années, en + les paroles sont écrites et donc faciles à recopier.
https://www.youtube.com/watch?v=tES5SgZfm_g
Bàv,

MC dit: à

Christiane Ah St-Rene Tallandier? Un nom que n’oserait pas inventer Puck. L’ Histoire était plus son fort que la littérature ou il ne dépassait pas le romantisme anémique d’un Brizeux, poète redoutablement mediocre, et breton. Mais je vous recommande sur Salammbo Arnaud de Pontmartin, qui dans le même volume, tire assez drôlement sur les Misérables de Hugo et la Sorcière de Michelet. Voyez specialement, si je ne l’ ai pas cité, le poème final! Puck est parfois le Pontmartin de ce blog. Bien à vous. MC

christiane dit: à

@M.Court
Un de mes livres préférés. C’est sur votre conseil que je m’y suis plongée. Qu’elle balade en littérature ! Je vais retourner voir ces chapitres que vous signalez. Encore merci.

MC dit: à

Sa Princesse des Ursins était encore lisible. Mais la découverte inespérée de sa correspondance de Rome risque de rendre caduc le livre de Tallandier, Dans les lettres exhumées on apprend qu’elle a réussi à faire jouer le Tartuffe dans la ville Éternelle en profitant du Carnaval et de l’ inattention de la censure papale. Excellente agent secret en Espagne pour Louis XIV, qui plus est.

Janssen J-J dit: à

@ MC/PC, (C’est le pb de l’autre homme qui a énormément lu, mais ne sait pas organiser son propos. Sur les origines du nazisme, voyez Goodrich-Clarke, Les Racines Occultes du Nazisme, fine étude du problème depuis l’avant 1914).

Je lis ceci chez Ron Rosenbaum : (note 44, p. 656) ; « Voir Nicholas Goodrich-Clarke, The occult rots of nazism, the ariosophists of Austral and Germany, 1890-1935, Wellingborough, Thorston Publishing Group, 1985. C’est l’étude la plus sérieuse (et pratiquement la seule) sur un sujet -Hitler et l’occulte- où règnent le mythe et la superstition. De l’examen des faits, Godrich-Clarke conclut : il semble très probable que Hitler ait été un lecteur d’Ostara, même si la fameuse rencontre mentionnée par Lebensfels en 1951 n’est nullement attestée »…
Cordialement, M. Court, l’homme qui n’avait pas apparemment pas très bien chaussé ses lunettes en librairie. Une fois de +, l’rdl est édifiée par tant d’érudite désinvolture. Bàv et aux chakras,

racontpatavi dit: à

Janssen J-J dit: à

@ racontpatavie, Merci pour le signal de ce lien bien sympathique un rien salace

Je crois que vous vous trompez d’endroit,aucune maille à tricoter de ma part, vieux pervers, comme dirait Marie Sasseur.

puck dit: à

Mon « cher » Puck, vous êtes battu !
 »

ah ça ma chère, ça m’étonnerait ! je le prends quand il veut ce jeune blanc-bec de mes deux !!!
parce que ce monsieur Taillandier il était peinard quand il a écrit son livre, ainsi il a pu dire ce qu’il a voulu de tout le mal qu’il pensait de Flaubert ! lui n’a pas eu à subir la violence de ce blogapassou ! il n’a pas eu droit à toutes ces insultes, à toute cette haine qui s’est déversée contre moi ! comparé à ce que j’ai vécu ici de souffrances et de sourdes vilénies la vie de ce type c’est le club med all inclusive ! il ne connait rien des combats au corps à corps des tranchées de Verdun !

alors moi des types de ce calibre pour moi ça vaut pas un clou ! il peut dire tout le mal qu’il pense de Flaubert ça me laisse de marbre !

quand on s’attaque à Flaubert faut savoir prendre des risques et mouiller le maillot et pas rester peinard dans son bureau comme un petit écrivaillon à la noix, comment il dit Guermantes ? un plumatif ? ce type n’est qu’un plumatif ! je suis plus très sûr du plumatif.

puck dit: à

« Quel est donc cet écrivain qui, combinant son œuvre avec tant de soin, y demeurait si complètement étranger ? Que signifiait cette peinture impassible ? »
 »

n’importe quoi ! qu’on reprenne ce que j’ai écrit sur Flaubert pour constater que ce type ne fait que l’effleurer ! le caresser ! « comme s’il demeurait complètement impassible », je t’en filerais moi des impassibles !

tu parles d’un poète à la con !

Soleil vert dit: à

« Et en cas d’ effets secondaires, ne pas hésiter à téléphoner au médecin. »

Priez, et si vous ressentez des douleurs au ventre faites le 15 sans tarder

puck dit: à

« En vain tâche-t-il d’être acéré, mordant, comme la scie qui coupe la pierre, comme l’eau-forte qui laboure le cuivre : dans sa préoccupation de l’effet, il songe avant tout au procédé, à l’appareil, aux instruments, aux acides. Adieu la riche variété de la nature ! Le voilà confiné dans un laboratoire malsain. »

mon Dieu quel nul ! de la poésie ! que de la poésie !

le coup du « le voilà confiné dans un laboratoire malsain » : qu’est-ce qu’on en a à cirer des laboratoires ? s’il n’y a que les laboratoires qui l’intéressent il avait qu’à écrire un bouquin sur Pasteur cet imbécile !

quelle insulte de me comparer à cette chose horrible.

Jean Langoncet dit: à

(pages 24 à 28 suivant la numération du rapport)

Jean Langoncet dit: à

(numération > numérotation)

John B dit: à

comme l’eau-forte qui laboure le cuivre

Mais qui a écrit cette phrase idiote qui dénote une complète méconnaissance de l’art de la gravure?
La pointe sèche, le burin ( qui n’est pas forcément « bourrin » dans ses effets gravés d’entailles)à la rigueur…
L’eau-forte agit par morsure lente.

Jibé dit: à

Anniversaires de Marc-Aurèle, de Sylvain Tesson, de Tchernobyl… etc etc etc
so what? A part que la vie va comme une belle loterie, tous les jours renouvelée.

Marie Sasseur dit: à

Langoncet , basta, vous êtes en boucle.

Quand vous en serez là, profitez en pour refourguer votre petit Foucault illustré, il y a en peut-être qui trouveront des circonstances atténuantes, comme vous, pour un crime a caractère antisémite commis sous l’emprise de stupéfiants, qui exonère le coupable de procès et partant , que justice soit rendue.

Tour le monde a bien compris, sauf vous manifestement, qu’en l’état actuel du Droit, l’abolition du discernement est ce qu’elle est, c’est à dire SANS discernement justement, et que dire le droit n’est pas rendre justice.

Bloom dit: à

Je crois que parmi les prosateurs du 19e français, c’est Flaubert que je préfère, avec Hugo, Balzac et Stendhal en deuxième position, Vallès, Villiers, Huysmans & Barbey en trois.

Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai envie de citer Flaubert au moins une fois par jour ici.
Je commence modeste:

 » (…)raide comme un lapin gelé »

Jean Langoncet dit: à

@dire le droit n’est pas rendre justice

C’est la raison pour laquelle je vous ai invité à lire la décision de la cour d’appel plutôt que de gloser sur la décision de la cour de cassation qui n’est pas un troisième degré de juridiction et ne s’est prononcée que sur l’irrecevabilité des pourvois.

Jean Langoncet dit: à

@Langoncet , basta

Quant à répondre aux injonctions d’un kapo dans votre genre …

Janssen J-J dit: à

@ vieux pervers, comme dirait Marie Sasseur (par SMS interposé)… A été zy voir la grosse salop’ ! comme dirait ma soeur qui n’a qu’un pseudo à la clé par jour…
https://www.youtube.com/watch?v=ogV0gc9JQuI
Un peu d’tenue, voy’hons don

Jibé dit: à

Christiane
A.H ne buvait que de l’eau mais carburait à la dope occultiste, et, sur le tard, à pas mal de psychotropes à cause d’un parkinson ou/et des effets d’une syphilis (on n’est pas sûrs). Cependant, je ne pense pas qu’il ait balancé une madame Halimi par la fenêtre. C’était sans doute un pervers manipulateur, atroce avec ses proches, culpabilisateur et parano.
Il n’aurait pas été dangereux au delà de la sphère privée, s’il n’avait été suivi par une tannée de millions de gens. Qui brulèrent des livres, puis des magasins, puis des gens. Juifs et tziganes, et homos, et opposants.
Une très longue histoire allemande faite de ressentiment et de nationalisme, de romantisme à deux sous et de vieilles légendes recyclées, de désespoir exploité, pointe vers des explications qui n’épuisent pas le sujet.
Rien qui vous console de votre tristesse face à l’inhumanité des hommes.
Votre réponse m’a touché, vos interrogations (celle-ci et les autres, littéraires ou non) me concernent souvent.

Marie Sasseur dit: à

Langoncet, adressez vous à d’autres. J’ai plus rien à dire sur ce sujet.

Sauf à espérer, et je ne sais dans quelles conditions, si c’est possible, une révision de ce que les justiciables que nous sommes tous, pourraient considérer comme une erreur judiciaire.

MC dit: à

Eh bien JJJ cela prouve seulement que j’ ai rendu les armes avant! Mais depuis quand une hirondelle fait-elle le Printemps, et une bonne référence sauve-t- elle un livre sans méthode? Cordialement . MC. PS. Félicitations pour être parvenu si vite à la fin!

Marie Sasseur dit: à

« comme dirait Marie Sasseur. »

Te la raconte pas trop, je n’ai pas besoin d’un ventriloque.

puck dit: à

je sais pas d’où me vient cette envie de mettre ici une citation par heure de Flaubert
(source : la première qui me tombe sous la main de google : https://www.babelio.com/auteur/Gustave-Flaubert/2056/citations)

la citation de 19h50 :

« Mais elle, sa vie était froide comme un grenier dont la lucarne est au nord, et l’ennui, araignée silencieuse filait sa toile dans l’ombre à tous les coins de son cœur. » (Mme Bovary)

et alii dit: à

avant de répondre et diagnostiquer, à penser:
La famille d’un homme mort en avril 2020 en Isère, sept jours après une téléconsultation qui n’aurait pas établi le bon diagnostic, a porté plainte le 26 avril 2021 pour homicide involontaire, et souhaite lancer un débat sur la télémédecine.

Une décompensation diabétique non détectée
L’avocat de la famille, Me Hervé Gerbi, dénonce une « erreur médicale grave » à la suite d’un « interrogatoire (à distance) incomplet » de la médecin vis-à-vis du patient, un homme de 40 ans atteint d’un cancer et d’une importante obésité. Le 20 avril 2020, dans une France plongée en plein confinement à cause du Covid-19, Jean-Christophe Allemand déclare via écran interposé « une soif abondante, une langue blanche et une fatigue depuis plusieurs jours », a expliqué le 26 avril l’avocat lors d’une conférence de presse, aux côtés de la mère et de la compagne de la victime. La médecin diagnostique un « champignon sur la langue, quelque chose d’assez banal »,
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/plainte-pour-homicide-involontaire-a-la-suite-d-une-erreur-medicale-grave-en-teleconsultation_153836#xtor=EPR-1-%5BSEAActu17h%5D-20210426

puck dit: à

citation de Flaubert de 19h52 :

« Etourdissons-nous avec le bruit de la plume et buvons de l’encre. Cela grise mieux que le vin. »

on croirait lire les trucs écrits sur les papiers de papillotes.

puck dit: à

citation de Flaubert de 19h54 :

« L’artiste doit être dans son oeuvre comme Dieu dans la création, présent partout et visible nulle-part. »

ça ressemble à une remarque de Bouvard, mais c’est bien de Flaubert.

puck dit: à

citation de Flaubert de 19h56 :

« Pour qu’une chose soit intéressante, il suffit de la regarder longtemps. »

ça c’est du Homay, mais en plus con.

puck dit: à

citation de Flaubert de 19h57 :

« Je suis doué d’une sensibilité absurde, ce qui érafle les autres me déchire. »

ça on dirait du pedro.

puck dit: à

citation de Flaubert de 19h58 :

« Égoïsme. Se plaindre de celui des autres ,et ne pas s’apercevoir du sien. »

ça c’est un truc à faire rougir de honte tous les moralistes français :

après Chamfort, la Rochefoucauld, la Bruyère etc… voici la fine penséea de Flaubert sur l’égoïsme.

christiane dit: à

M.Court, pour Armand de Pontmartin est-ce dans la Revue des Deux Mondes ou dans un de ses livres qu’il faut chercher ses regards sur Salammbô de Flaubert, Les Misérables de Hugo et la Sorcière de Michelet ?

puck dit: à

pensée de Flaubert de 20h00 :

« Je vous conseille de voyager et vous m’objectez votre santé. C’est à cause d’elle précisément qu’il faudrait changer de vie. Ayez ce courage, brisez avec tout, pour un moment. Donnez un peu d’air à votre poitrine. Votre âme respirera plus à l’aise. Que vous coûterait un déplacement d’un mois pour essayer ? Il ne faut pas réfléchir en ces choses-là. On met deux chemises dans un sac de nuit et on part. »
Gustave Flaubert, 4 novembre 1857
Lettre à Mademoiselle Leroyer de Chantepie
 »

« on met 2 chemises dans un sac et on part »

aucune agence de voyage oserait pondre une pub aussi trognonne.

Janssen J-J dit: à

Fair play, certes mais un brin vexé quand même, avec de l’humour, la vraie innovation de votre plume, cher… d’autant plus assumé encore, sur l’autre chaine…
Comme vous vous en souvenez peut-être, la référence du bouquin de Rosenbaum où je suis arrivé car je suis bcp plus lent (ayant simultanément trois marrons sur le feu), est à la page 52, alors que les notes sont renvoyées en fin d’opus… Une manie d’éditeurs feignants qui oblige le lecteur scrupuleux à des contorsions permanentes…
J’ignore votre point de vue à ce sujet, notez bien… Bàv et merci encore de me lire si attentivement, comme je le fais toujours avec vous, avec puck et d’ailleurs avec tout le monde (sauf etalii), croyez le bien !…

puck dit: à

citation de Flaubert de 20h04 :

« La poésie est une plante libre ; elle croit là où on ne la sème pas. Le poète n’est pas autre chose que le botaniste patient qui gravit les montagnes pour aller la cueillir. »

je jure sur la tête de Jazzi que c’est pas une invention : même moi je suis pas capable de pondre un truc aussi con.

christiane dit: à

Jibé, cet après-midi, suite à votre commentaire, j’ai écouté sur France culture une très belle lecture plurielle sur le chêne de Goethe et le camp de Buchenwald. C’était beau mais tellement triste que je n’ai pas mis le lien. J’ai frémi en écoutant le poème de Paul Celan La rose de personne. Je vous l’envoie.

et alii dit: à

le monde:
accusé de laxisme,
surphilomag, voir une analyse de « laxisme »
bonsoir

puck dit: à

« La parole est un laminoir qui allonge toujours les sentiments. »

il arrive un moment où j’en suis mort de rire.

puck dit: à

« Un infini de passions peut tenir dans une minute »

hé oui… c’est bien de Flaubert.

puck dit: à

Tout le rêve de la démocratie est d’élever le prolétaire au niveau de bêtise du bourgeois.
(Lettre à George Sand 5 octobre 1871)
 »

ou toute la pensée politique de cet illustre écrivain résumée en une phrase.

renato dit: à

so what?. Évidemment, mais Marcus Aurelius a eu droit à un beaux monument équestre — avec le Gattamelata de Donatello et Le Cavalier de bronze de Falconet le top 3 des monuments équestres.

puck dit: à

« Être bête, égoïste et avoir une bonne santé, voilà les trois conditions voulues pour être heureux. Mais si la première vous manque, tout est perdu. » (Lettre à Louise Colet, 1846)

le bonheur pour les nuls : dommage que nos philosophes grecs ne l’ont pas connu, ça leur aurait évité bien du travail.

Socrate reviens ! ils sont devenus fous !

et alii dit: à

 » et on ne recherche les conversations et les divertissements des jeux que parce qu’on ne demeure chez soi avec plaisir. Etc. »
Pascal
bonsoir

puck dit: à

tiens ! je suis content de l’avoir retrouvée, c’est une de mes préférées, là où l’on mesure toute l’intelligence de ce bonhomme :

« Je me suis pâmé, il y a huit jours, devant un campement de Bohémiens qui s’étaient établis à Rouen. Voilà la troisième fois que j’en vois. Et toujours avec un nouveau plaisir. L’admirable, c’est qu’ils excitaient la haine des bourgeois, bien qu’inoffensifs comme des moutons. Je me suis fait très mal voir de la foule, en leur donnant quelques sols. Et j’ai entendu de jolis mots à la Prudhomme. Cette haine-là tient à quelque chose de très profond et de complexe. On la retrouve chez tous les gens d’ordre.
C’est la haine qu’on porte au Bédouin, à l’Hérétique, au Philosophe, au Solitaire, au Poète. Et il y a de la peur dans cette haine. Moi qui suis toujours pour les minorités, elle m’exaspère. Du jour où je ne serai plus indigné, je tomberai à plat, comme une poupée à qui on retire son bâton. » (Lettre à G.Sand 12 juin 1867)

puck dit: à

et alii rassurez-moi : vous n’allez tout de même pas comparer Pascal et Flaubert !?!?

parce que là…

christiane dit: à

PSAUME
« Personne ne nous repétrira de terre et de limon.
personne ne bénira notre poussière.
Personne.

Loué sois-tu, Personne.
Pour l’amour de toi nous voulons
fleurir.
Contre
toi.

Un rien
nous étions, nous sommes, nous resterons, en fleur :
la rose de rien, de
personne.

Avec
la clarté d’âme,
l’étamine désert-des-cieux,
la couronne rouge
du mot de pourpre que nous chantions
au-dessus, au-dessus
de l’épine. »

Paul Celan traduit par Martine Breda. Recueil dédié à la mémoire d’Ossip Mandelstam.

E dit: à

Breda? comme la paix? ce ne serait pas Broda ?

et alii dit: à

Le traité de Bréda a été signé le 23 juillet 1667, par l’Angleterre, la République des Provinces-Unies, la France et le Danemark. De façon précipitée, il mit un terme à la deuxième guerre anglo-néerlandaise (1665-1667).

christiane dit: à

Oui, E., Martine Broda. Merci.

christiane dit: à

Paul Celan, « La Rose de personne » / « Die Niemandsrose, édition bilingue, Paris, José Corti, 2002.

MC dit: à

Christiane dans un de ses volumes de feuilleton correspondant à l’ année de parution de ces titres. ( Michelet, Hugo, Flaubert’).

Et alii. Le Cauchemar d’ Insmouth ou le narrateur est poursuivi par des sous-hommes n’ emploie pas l’ anti sémitisme même
Si on peut le lire comme tel. Ne pas oublier les puissances de l’immédiat avant- guerre crispées sur une politique internationale de quotas migratoires avec une opinion qui leur est favorable. Je pense que c’est une hantise de cet ordre qui crispe le bostonien . Ce qui n’est pas une raison pour un procès post mortem. Bien à vous. MC

et alii dit: à

M.C
C4EST UNE AMIE JUIVE traductrice d’hébreu aujourd’hui qui me parla la première de Lovecraft ,en France ;
depuis j’ai souvent entendu dire que Lovecraft était antisémitiste, et sur France cult, il est dit:
H.P. Lovecraft créé son œuvre dans un contexte de ségrégation raciale et des apparitions de théories eugénistes au début du siècle aux États-Unis. Toute au long de ses romans, son discours éclaire une idéologie parfois raciste, parfois antisémite qui se conforte dans sa correspondance privée, où l’on décèle une tendance au déclinisme.
https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-auteurs/hp-lovecraft-2-ambiguites-politiques

et alii dit: à

plus « banalement sur la toile:
 » J’ai donc lu d’autres textes de Lovecraft et je me suis baladée sur des forums de fans. J’ai été alors médusée par les monceaux d’excuses que tous ces participants trouvent à Lovecraft quand la question du racisme est posée. C’est culturel, c’est contextuel, lié à l’époque à laquelle il vivait : en gros, si vous étiez né aux États-Unis au début du XXe siècle, vous étiez normalement raciste, cela faisait partie de l’éducation ! Lovecraft est considéré comme un Maître, et sa haine de l’autre, son antisémitisme maladif et son amour d’Hitler ne doivent en rien venir ternir son aura. C’est pathétique !

Deux poids deux mesures
Ce qui me gène par-dessus tout ce sont les excuses que visiblement les fans et autres experts trouvent à l’auteur pour chercher à faire passer ce qui, à mes yeux de néophyte vierge de toute contamination, est pour le moins un racisme assumé et même au centre d’une œuvre qui se veut universelle.
https://metreya.org/2018/05/10/le-racisme-de-lovecraft/

rose dit: à

Puck

Je ne vois pas trop pkoi vous vous moquez pck c vraiment très bien.

« on croirait lire les trucs écrits sur les papiers de papillotes ».
Ce sont des aphorismes.

et alii dit: à

sur LOVECRAFT encore:
, Lovecraft, qui se dit conservateur et antisémite comptera parmi ses plus proches amis Robert Bloch et Samuel Loveman qu’il admire à la fois en tant qu’hommes et en tant qu’auteurs ; mais surtout, il épousera en 1924 Sonia Greene, une jeune femme juive d’origine ukrainienne, divorcée de surcroit. Il n’annoncera son mariage à ses proches qu’une fois celui-ci prononcé, par courrier. Ses échanges épistolaires avec ses tantes montrent que son épouse n’était clairement pas la bienvenue dans la famille, révélant comment l’éducation qu’il a reçue a pu peser dans la formation de sa xénophobie.
Dans un témoignage publié dans les Cahiers de l’Herne, Robert Bloch exprimera son étonnement quant à la représentation que les essayistes et les critiques ont pu faire de Lovecraft. Alors qu’on le décrivait comme un reclus à la mine sombre, Bloch parle lui d’un homme bien différent : un homme chaleureux, plein d’humour, toujours à la recherche du contact avec autrui et appréciant de voyager. Mais alors pourquoi cette image ?

il entretient une importante correspondance (on estime désormais celle-ci à 100 000 lettres ce qui est beaucoup pour un homme soi-disant asocial), parmi lesquels les auteurs Robert E. Howard (Conan le Cimmérien), Clark Ashton Smith (L’empire des nécromants) ou Robert Bloch (Psychose, Le cabinet du docteur Caligari).
http://www.linflux.com/litterature/letrange-monsieur-lovecraft/

rose dit: à

Brinqueballe
Cela n’a aucune importance, mais l’a une cravate rose fushia, le chat.

Jazzi dit: à

Aujourd’hui nous sommes allés avec Hector devant le 26 et le 30 rue de Vaucouleurs, dans le 11e arr.
Rue triste où seules trois couronnes de fleurs au sol, sur le trottoir, envoyées par le Consistoire central de France et le Crif témoignent du drame qui s’est joué là quatre ans plus tôt : la défenestration de Sarah Halimi par l’un de ses voisins, un jeune musulman.
Le nom de la rue fait référence au village de Vaucouleurs, dans la Meuse en Lorraine, où Jeanne d’Arc s’est présentée à Robert de Baudricourt, le 13 mai 1428, pour le prier de le conduire auprès de Charles VII.
Rappel complet des faits
https://www.francetvinfo.fr/societe/justice/recit-meurtre-de-sarah-halimi-autopsie-dun-fait-divers-devenu-affaire-detat_2292463.html

Brinqueballe dit: à

C’est fort bien Jazzi, aujourd’hui vous avez au moins pris l’air.

Marie Sasseur dit: à

@un jeune musulman.

Cette affirmation est exacte, et en même temps fausse.

C’est faire abstraction de ce qui est indiqué dans l’article donné en lien. Une radicalisation.

Phil dit: à

Dear Baroz, êtes-vous allé en pélérinage à Domrémy ? à tir de canon, pourriez faire dévotion à Wotan sur la colline de Sion-Vaudémont pour la réussite de votre opuscule, vu aujourd’hui en belle position gondolesque dans les considérables librairies du royaume de France.

Brinqueballe dit: à

fermez vos fenêtres même en été.

Surtout si vous êtes au rez-de-chaussée!

rose dit: à

rester peinard dans son bureau comme un petit écrivaillon à la noix, comment il dit Guermantes ? un plumatif ? ce type n’est qu’un plumatif ! je suis plus très sûr du plumatif.

Puck
Un plumitif.
On dirait que vous ouvrez kekchoz d’enfoui.
Cela vous met, semble t-il, dans un état d’agitation incontrôlable. Mes respects.

B dit: à

Je ne voudrais pas paraitre cynique , il y a des circonstances où mieux vaut ne pas être juif, d’autres où mieux vaut ne pas être noir, d’autres encore où mieux vaut ne pas être blanc, d’autres où mieux vaut ne pas être arabe etc etc. Hormis en Israël où c’est la guerre, recense-t-on beaucoup de crimes de sang racistes dont les auteurs seraient des français juifs?

B dit: à

plumatif fait penser à plumard , l’auteur sortirait du lit tout en duvets divers muni d’une grande plume d’oie pour jeter le jet de l’inspiration sur papier. C’était à l’avant avant dernier siècle.

B dit: à

Et si l’Etat créait pour les contenir tous ces fous des prisons spéciales et psychiatriques puisqu’à mon avis tous ces gens qui passent à l’acte barbare méritent la psychiatrie lourde et la prison à vie.

Jean Langoncet dit: à

@Je ne voudrais pas paraitre cynique

tous comptes faits, il vaut mieux être un justiciable comme un autre, en France ; mais au train où vont les choses, ça ne va pas durer ; la justice sans école, sans hôpital et sans armée (les divisions), c’est la justice de demain : une affire de pros

Jean Langoncet dit: à

la charia, quoi

rose dit: à

Puck
Demander du seul et un oeuf à votre voisine qui est votre psychologue et votre psychanalyste.

Cdt

Marie Sasseur dit: à

Roth sur Emma Bovary :  » les illusions catastrophiques d’une provinciale  »
( il s’en est inspiré)

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