de Pierre Assouline

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La République des livres
Philip Roth ou la terrible ambiguïté du « je »

Philip Roth ou la terrible ambiguïté du « je »

Les réseaux sociaux vont-ils instrumentaliser sa biographie pour faire de Philip Roth (1933-2018) le Harvey Weinstein des Lettres américaines ? C’est à craindre et ce serait la pire des méprises. Cela abîmerait inutilement et abusivement le livre de Blake Bailey et son héros. Encore que le pire n’est jamais sûr. Ainsi vient-on d’apprendre que ce livre tant attendu par les lecteurs de Roth vient de voir sa commercialisation « suspendue«  par son éditeur même, WW Norton. Pourquoi, grands dieux, alors qu’il vient à peine de paraitre, qu’il connait un succès public et critique mérité (ici et ) ? Parce que près d’un quart de siècle après, quatre anciennes élèves de Blake Bailey (1963) viennent soudainement de se rappeler qu’il aurait eu naguère des « comportements inappropriés » (la litote d’insinuation qui tue désormais) lorsqu’il enseignait à la Lusher Middle School (Nouvelle Orléans) par des allusions à leur sexualité, des blagues salaces, qu’il les aurait ainsi « préparées » à de futures liaisons avec lui lorsqu’elles deviendraient adultes (!) et qu’il les aurait par la suite harcelées et même, dans un cas, violée. Prudent et courageux, c’est à dire cédant à la tyrannie ambiante, son éditeur a donc décidé d’interrompre temporairement la vente de son livre, le temps, on peut le supposer, d’enquêter sur ces accusations. L’auteur incriminé a d’ores et déjà tout rejeté en bloc et en détail par la voix de son avocat; l’école en question a précisé qu’elle n’avait jamais reçu de plaintes de quiconque à l’époque et par la suite; quant à son agent littéraire (The Story Factory), sans l’ombre d’un doute, il vient de le virer. Finalement, contrairement à ce que l’aurait craint, Philip Roth s’en tire mieux que son biographe, pour l’instant.

En l’autorisant à fouiller dans ses archives (correspondance, manuscrits etc) et à interroger ses amis et relations, à condition de les laisser, lui ses ayant-droits, rectifier toute erreur factuelle le cas échéant, l’écrivain lui avait juste dit :

« Je ne veux pas que vous me réhabilitiez. Rendez moi intéressant, c’est tout ce que je vous demande ».

Puis il lui avait suggéré un titre : « La terrible ambiguïté du « je » ». Finalement, ce sera Philip Roth. A biography– ce qui est au fond une autre manière de dire la même chose. Ce pavé de 900 pages, qui parait le 8 avril à New York chez Norton et à Londres chez Jonathan Cape (en France fin 2022 dans une traduction de Josée Kamoun sous la direction éditoriale de Ran Halevi chez Gallimard) s’est voulu à l’image de l’œuvre dans ce que celle-ci peut comporter de provocateur, d’indécent, d’obscène dans l’exposition de la vie privée.

Il suffit d’avoir lu quelques uns de ses romans de Portnoy et son complexe (1969) au Théâtre de Sabbath (1997) parmi ses trente et un livres pour deviner sans même l’avoir jamais rencontré qu’il était aussi invivable que complexe, et que la vie avec lui devait être aussi enrichissante qu’épuisante. Déjà, le simple fait qu’il ait tenu obstinément à s’assurer le contrôle de la biographie qui lui serait un jour inévitablement consacrée donne une idée de sa volonté de tout maitriser de ce qui le concernait- et plus encore à titre posthume. Dans ses dernières années, alors qu’il avait définitivement renoncé à écrire et que sa libido l’avait abandonné, il avait auditionné plusieurs biographes réputés.

Avec ses amies Hermione Lee and Judith Thurman, ce fut bref car elles avaient elles-même décliné sa proposition. Finalement, Ross Miller, professeur d’anglais à l’université du Connecticut et neveu du dramaturge Arthur Miller, s’avéra le plus sérieux ; le chantier avança, leurs liens se resserrèrent à mesure des confidences jusqu’à se rompre lorsque Roth jugea les questions de son biographe vraiment trop intrusives, surtout lorsqu’elles tournaient autour de « toute ces putains de conneries de misogynie » ; de toute façon, Ross Miller lui-même en avait assez de l’interventionnisme de son sujet, instruit par l’expérience lorsqu’il avait assuré l’édition des Œuvres de Roth pour la Library of America et que Roth avait tenu à rédiger lui-même la chronologie commentée tout en la signant du nom de Miller. Leur amitié n’y survécut pas.

C’est alors que Blake Bailey (1963) fut approché en raison de la qualité reconnue de ses trois biographies d’écrivains déjà parues (John Cheever, Richard Yates, Charles Jackson). Dès l’entretien d’embauche, il comprit qu’avec un vivant il en serait autrement qu’avec des morts, surtout si le vivant en question est précédé par sa légende : un sondage le désignait alors comme « le plus grand romancier américain vivant » maintes fois lauré aux Etats-Unis et à l’étranger tout au long du dernier demi-siècle, pour avoir élevé l’obsession de soi au rang d’un des beaux-arts avec un génie, une énergie, une intelligence, une veine comique, une puissance créatrice inégalées ; mais la légende de l’écrivain n’allait pas sans la réputation de l’homme chez lequel le meilleur côtoyait le pire mais rarement l’un sans l’autre : d’un côté généreux, tendre, vulnérable, drôle, attentionné avec ses amis et sa famille, de l’autre cruel, pervers, égoïste, autodestructeur, manipulateur, déloyal, obsédé sexuel, incapable d’aimer sans blesser. Un artiste, quoi. La littérature n’est pas un concours de beauté morale, dit il. Certes… Peu lui importait d’être odieux lorsqu’il avait l’impression que c’était du temps perdu pour l’écriture

« Pourquoi un goy de l’Oklahoma écrirait-il l’histoire de ma vie ? » demanda donc Philip Roth à Blake Bailey lequel lui répondit aussitôt : « J’ai bien raconté celle de Cheever sans être moi-même un bisexuel alcoolique issu d’une famille puritaine. » C’était parti pour sept ans d’immersion dans le rothland ! Dire qu’il y a du cambrioleur en tout biographe évite de reconnaitre qu’il y a aussi du prédateur en lui. Et du psychanalyste, avec un cas comme Roth plus qu’avec tout autre.

Bailey, qui a poussé la sympathie jusqu’à l’empathie, a eu la chance que son héros meure trois ans avant la parution du livre. C’est à peine s’il s’est engagé dans l’examen critique de l’œuvre, ce qui est assez singulier pour une biographie littéraire. Il s’est contenté du minimum syndical : un résumé de l’intrigue et une synthèse de la réception critique. A croire que l’œuvre l’intéresse moins que l’homme. Et là, il excelle tant son enquête est riche, neuve, fourmillante de détails inconnus sur sa lutte avec ses démons, ses conflits intérieurs, les traumatismes nés de ces deux mariages et le sentiment d’avoir été piégé, son hystérie sexuelle, son inclinaison pour les femmes beaucoup plus jeunes que lui… Son ressentiment vis-à-vis de Claire Bloom, sa deuxième épouse, demeurait inentamée malgré le passage du temps. Un passé qui ne passe pas manifesté par une soif de vengeance inextinguible. Dans un document de 295 pages intitulé « Notes pour mon biographe », il réfutait mot à mot les mémoires de celle-ci, publication qui l’avait anéanti ; il fallut toute l’influence de ses amis pour l’empêcher de publier ce texte cruel et implacable.

Il n’y a que les Américains et les Anglais américanisés pour accorder du crédit à l’expression « biographie définitive ». Les autres savent qu’une vie d’écrivain ne l’est jamais, elle est tout le temps en perpétuelle expansion, surtout après la mort, tant qu’on trouvera des témoignages, des lettres et des archives inédites…. Sans attendre 2050, date à laquelle l’accès aux archives Roth sera libre, on sait déjà que les temps ont changé. On ne couche pas avec ses étudiantes, comme il l’a fait. Les femmes, le rapport aux femmes, l’obsession des femmes. Selon son biographe, on a beau sembler s’éloigner du sujet, tout y ramène, tous l’y ramènent. Les confidences, les anecdotes, les témoignages relatives à ses comportements vis-à-vis d’elles (épouses, maitresses, liaisons…) mis en regard du traitement des personnages féminins par le romancier dans son œuvre offre un tableau qui ne passe plus aujourd’hui comme il passait autrefois ; ce qui était controversé, critiqué, dénoncé aujourd’hui ferait hurler.

L’air du temps a changé. Son biographe reconnait « sa stupéfiante insistance » avec elles. N’empêche qu’à son chevet comme à son enterrement, elles n’étaient pas minoritaires si l’on en croit le défilé de ses ex et de ses admiratrices dont plusieurs écrivaines connues (Susan Sontag …). Il y avait interdit toute présence divine et toute prise de parole à l’exception de la lecture d’extraits de ses romans par des amis choisis afin que nulle autre voix que la sienne propre ne l’accompagne dans l’au-delà. Too much ? Disons plutôt Roth jusqu’à la fin- et même un peu plus.

(« Philip Roth » dessin de John Minnion, « Philip Roth chez lui » photo James Nachtwey)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature étrangères.

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commentaires

1 512 Réponses pour Philip Roth ou la terrible ambiguïté du « je »

rose dit: à

Oui Janssen J-J, christiane est la raisonnable du blog et tient tellement bien la route/ le cap, elle aussi.
Qui est Arthur, pour Patti ?

Nb : s’endormir au volant, attention danget. Reusement qie Patti veillait sur vous deux.
De beaux rêves,

rose dit: à

Arthur Rimbaid.
J’croyais qu’c’était son amoureux.

rose dit: à

Arthur Rimbaud

christiane dit: à

JJJ et Rose,
C’est votre échange qui m’a remis en mémoire la présence de ce livre dans mon bazar. La deuxième partie est plus prenante que la première. Le procès, la fin terrible quand les deux enfants sont agressés, l’intervention de Boo qui les sauve, le shérif qui a son tour sauve Boo en témoignant que l’agresseur s’est tué en tombant sur son couteau et cette femme, la narratrice, qui raconte, retrouvant la voix de l’enfant qu’elle a été et qui se souvient que son enfance a été tuée ces jours-là par toute cette cruauté, cette bêtise, cette lâcheté, ce racisme.
L’oiseau moqueur est très présent tout au long du livre comme une présence miraculeuse de la beauté, de l’innocence. Il chante apportant du bonheur et vole d’arbre en arbre, libre.
Je n’ai pas bien compris le rêve de Rose mais il est plausible. Si je suis passionnée par un livre, si j’éprouve le besoin d’en parler avec une amie. Il serait possible que ses activités ne me soient pas perceptibles et que son amant me devienne partenaire de discussion aussi sur le livre. Luchini c’est du grand beau temps en matière de littérature.
– ah, tu as de la visite. Bonsoir. Vous tombez bien tous les deux. Comment comprenez-vous cette page. Écoutez et dites-moi. Puis, je fermerais discrètement la porte et retournerais à ma lecture sans avoir trop remarqué ce qu’ils faisaient. Juste, c’était bien puisqu’ils ne dormaient pas et que l’on pouvait, ensemble, tenter de résoudre un des mystères du livre.
Marie Sasseur a raison. Elle s’appelle Nelle.
Mais pourquoi n’a-t-elle plus écrit après ce roman (autobiographique) ?
Il faut quejerelise la postface de sa traductrice. Me semble qu’elle emettait une hypothèse.

christiane dit: à

Et puis, JJJ, souffrez cher ami qu’à mon âge, je préfère le verbe à la verge.

et alii dit: à

je me souviens de l’époque om j’ai découvert Ramanujan;je faisais une recherche sur le nombre pi; en bibliothèque ; je n’avais pas d’ordi « Ces théorèmes doivent être vrais, car s’ils n’étaient pas vrais, personne n’aurait assez d’imagination pour les inventer »HARDY jugea ainsi le jeune « génie »indien ;
le style erdélien me fatigue sans me « nourrir »; je le trouve toxique; je ne doute pas qu’il soit un reflet du temps et que vous soyez tous débordés d’amis prêts à vous soutenir; je ne cherche pas de conseiller: j’ai aussi passé l’âge de vos plaisanteries électoralistes
portez vous bien

et alii dit: à

où j’ai

et alii dit: à

je ne sais pas ce qu’est le mental ;on dirait que c’est un « truc » de télé ; je ne mettrai pas un cookie pour vous « accompagner » dans vos réjouissances

et alii dit: à

What We Can and Can’t Learn from a New Translation of the Gospels

Sarah Ruden aims to return familiar texts to the fresh clay from which they were made.

rose dit: à

Elle dit de lui que c’est un amant, Arthur.
Un amant putatif.
Où, quand, comment un amant putatif pourrait-il nous laisser le coeur en vrille, l’âme en berne, les genoux tremblants, comme le mouton -ah, la tremblante du mouton, sa laine effarouchée- ayant écgappé à l’abattoir et retrouvant ses vertes prairies.

rose dit: à

échappé

Échappé

Pas comme le petit veau, sous sa mère, qui, tétant, n’a rien vu venir.
Puisque les français sont des veaux, se dit-il sur cette chaîne.

rose dit: à

christiane dit: à
Et puis, JJJ, souffrez cher ami qu’à mon âge, je préfère le verbe à la verge.

Magnifique formule.
J’y vais à mon pas.

rose dit: à

« ah, tu as de la visite. Bonsoir. Vous tombez bien tous les deux. Comment comprenez-vous cette page. Écoutez et dites-moi. Puis, je fermerais discrètement la porte et retournerais à ma lecture sans avoir trop remarqué ce qu’ils faisaient. Juste, c’était bien puisqu’ils ne dormaient pas et que l’on pouvait, ensemble, tenter de résoudre un des mystères du livre. »
Ce n’était pas comme ça.

rose dit: à

« du bonheur et vole d’arbre en arbre, libre.
Je n’ai pas bien compris le rêve de Rose mais il est plausible. Si je suis passionnée par un livre, si j’éprouve le besoin d’en parler avec une amie. Il serait possible que ses activités ne me soient pas perceptibles et que son amant me devienne partenaire de discussion aussi sur le livre. Luchini c’est du grand beau temps en matière de littérature. »
C’était dans cette optique-là.
Vous ne vous adressiez pas à lui.
J’avais la jambe légère ey le coeur guilleret, -avant en écharpe- et vous veniez comme pour me dire la vie c’est la littérature.
Pas d’amertumr, rien de négatif dans mon rêve. Vous montriez le chemin de l’essentiel alors que j’en étais au corps.

Pas rêvé, cette nuit, dormi.

christiane dit: à

Ah bonjour, Rose,
Je venais pour cette lecture de « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur » de N. Harper Lee. Puis, revenant sur les multiples autres échanges que je n’avais pas lus, je découvrais votre rêve et les commentaires de JJJ. Il me fallut alors habiter votre rêve comme je le pouvais, en passant, comme dans un rêve, un livre à la main, dans le vôtre et partageant une page de cette lecture.
La pirouette finale est un écho à certain poème guilleret qui, un jour, enchanta un lecteur d’ici… et que je n’appréciais guère. Cela me fut vertement reproché. Ma réponse vient en ce jour.

Jibé dit: à

Christiane
vous avez appuyé juste sur les éléments de l’oiseau moqueur qui comptent le plus à mon sens. Quelle enfance! Quel père! Pas si fréquent…
On tire toujours sur les enfants en fin de compte, et nous finissons par quitter notre enfance, ce temps des rires sans arrière-pensées. Il faut dire que les adultes nous poussent dehors, dans bien des cas, et c’est d’eux que vient la balle qui fauche notre spontanéité confiante. Harper Lee a ce don de nous ramener à un temps d’avant la « prise de conscience » que « les grands » sont souvent petits et médiocres, voire indignes. Et de nous montrer comment cette « prise de conscience » se fait.
By the way, le débat auquel elle aura échappé:
quel droit a-t-elle de parler des « Noirs », pardon, des « racisés »? D’où parle-t-elle, cette romancière?
Affreuses inquiétudes contemporaines qui pourraient la viser, voire la censurer.

christiane dit: à

Voilà, je relis la postface d’Isabelle Hausser, la traductrice du roman. Elle suggère que l’abandon du nom exact « Nelle » Harper Lee au moment de la publication pouvait donner à penser que l’auteur était un homme.
Comme JJJ elle précise que c’est son agent littéraire qui lui conseilla de développer une des nouvelles pour en faire un roman. Puis un éditeur à qui elle apporta le roman en 1957 la persuada de retravailler son texte, ce qu’elle fit pendant deux ans et demi. Le texte if fut publié en 1960. Les critiques n’admettaient pas qu’une petite fille puisse s’exprimer comme elle le faisait.
Mais ce premier roman fut immédiatement un succès en librairie.
Isabelle Hausser écrit que Harper Lee est restée un personnage très mystérieux qui contesta le côté autobiographique du roman reconnaissant toutefois qu’Atticus Finch lui avait été inspiré par son père.
Elle écrit aussi que Maycomb est le décalque de Monroe-ville et que Nelle Harper Lee était un vrai « garçon manqué », dévorant les livres (Scout ?). Elle écrit que Truman Capote prétendit être l’auteur du livre, enfin d’une partie du roman.
Puis elle revient sur l’affaire Scottsboro qui en 1931 eut lieu. Deux femmes blanches portèrent plainte contre neuf jeunes Noirs qu’elles accusèrent de les avoir violées et qui furent condamnés à mort sauf le plus jeune, puis relaxés après quelques années. Les femmes avaient menti…
Enfin, pourquoi en cinquante-cinq ans n’a-t-elle rien publié vivant dans un semi-anonymat entre New York et Monroe-ville où elle habitait avec sa sœur aînée ?
En 2015, coup de théâtre. La presse annonça la publication d’un roman retrouvé de Harper Lee. Le texte avait été écrit avant « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur ». C’était un premier roman « Va et poste une sentinelle ». Les personnages et les lieux ? Les mêmes, vingt ans plus tard… Moins bon.
Sa sœur pense « qu’étant au pinacle, elle n’a plus eu envie d’être en compétition avec elle-même. »
Quant au titre, elle le rapproche d’un poème de Walt Whitman du recueil « Feuilles
d’herbe » évoquant l’oiseau moqueur. (« Out of the mocking-bird’s throat, thé musical shuttle. »). De plus c’est un oiseau mythique pour certains peuples, l’inventeur du langage. Dans le roman, les deux « mocking-bird’s » sont Tom Robinson et Arthur Radley, victimes de la méchanceté et des préjugés de la société. Et la mere d’H. Lee portait le nom de Finch (petit oiseau semblable à un pinson.)
Enfin bien d’autres pistes dans cette postface intéressante…

Jibé dit: à

JJJ
vous avez raison, M Train vaut mieux que l’Année du singe. Elle y parlait de Murakami aussi, du Japon, en plus de Charleville. Je me souviens que, durant ce concert à Cimiez, elle avait dit que son regret était de ne pas parler assez français pour comprendre vraiment Rimbaud sans traduction.

Elle « entendait » les « gouffres cataractant », « la mer dont le sanglot faisait mon roulis doux », des musiques savantes en quelque sorte, mais il lui manquait quelque chose.
Je comprends cette frustration, parler la langue de Rimbaud est un plaisir de hasard, si bon.

christiane dit: à

the

Alexia Neuhoff dit: à

« Délitement de la patrie », « honneur »… On aimerait croire que ces généraux ont pris la plume à la fin d’un banquet avant de se séparer sur une dernière blague. Un excès de cognac les aura empêchés de concevoir qu’ils piétinaient à cet instant honneur et patrie, ce qu’ils prétendaient défendre. Ne soyons pas trop sévères : les temps sont durs aussi pour des officiers à la retraite qui peuvent bien se réunir clandestinement autour du vin de mess et dans l’esprit salle de garde. Reste la question du destinataire de la blague : « Valeurs actuelles ». Pas de doute, le lecteur de presse entretient un lien affectif fort avec le journal ou le magazine de son choix, il en approuve la ligne éditoriale et politique.

christiane dit: à

Jibé,
Je partage votre analyse. Quant à votre remarqué ironique : »…de parler des « Noirs », pardon, des «racisés»? Affreuses inquiétudes contemporaines qui pourraient la viser, voire la censurer. »
Vous visez juste ! C’est ce qui est en train de se passer en Amérique : censurer le roman dans les écoles parce que le mot « Noir » revient trop souvent….

Jibé dit: à

Une occasion, Christiane, de saluer Walt Whitman, Feuilles d’herbe, c’est un recueil magnifique et très étrange, hymne à la nature et à la joie de marcher et de goûter, tout.
« chanson de la planète qui roule et des mots qui vont ensemble »
« infaillibles pour les petits-enfants l’éloquence muette de leur grand-mère »

(trad de Jacques Darras)

Jibé dit: à

merci pour le lien, Christiane,
« retiré du programme »… ce qui s’appelle une perte sèche: ils ne liront pas le roman, ils n’en seront pas nourris, mais ils l’ignoreront.
C’est plus que dommage: dommageable.

Janssen J-J dit: à

@ roz, les Gallimard vienent de publier la correspondance de Consuelo et St Ex,
—————-
Buenos Aires, septembre 1930. Antoine de Saint-Exupéry, chef d’exploitation de l’Aeroposta Argentina, fait la connaissance de Consuelo Suncín Sandoval, la jeune veuve salvadorienne de l’écrivain Enrique Gómez Carrillo. Après quelques semaines de vie commune en Argentine, ils choisissent de se marier en France auprès de la famille de l’aviateur. Mais la vie conjugale du couple sera un parcours bien chaotique, malgré tout ce qui les réunit — et en premier lieu leur imaginaire commun, peuplé d’étoiles, de petits animaux et de toutes sortes de trésors. L’aventureux ‘ Tonio ‘ attend de son épouse une attention et un réconfort de tous les instants que le tempérament de celle-ci, éprise de liberté et douée d’une irréductible fantaisie, ne peut lui apporter continûment. Mais Antoine et Consuelo ne se délieront jamais de leur alliance, pourtant soumise à des polarités contradictoires. Sacrée à leurs yeux, elle les réunira dans les moments les plus difficiles, jusqu’à New York où l’écrivain se trouve exilé entre 1941 et 1943. Et la promesse réciproque d’un amour inconditionnel leur permettra de supporter, non sans souffrance, l’éloignement et l’inquiétude, lorsque l’engagement militaire de l’écrivain les rendra inévitables — jusqu’à la fin tragique de juillet 1944. Ces années sont aussi celles de l’écriture du Petit Prince — une fable qui illumine, en leur donnant son sens le plus profond, ces lettres souvent déchirantes d’émotion, où alternent la grâce et le désarroi, la défiance et la lumière. Un jeune prince voyageur, une rose et son globe : nous y sommes ! ‘ Il était une fois un enfant qui avait découvert un trésor ‘, écrit Antoine de Saint-Exupéry dans sa première lettre à Consuelo. ‘ Mais ce trésor était trop beau pour un enfant dont les yeux ne savaient pas bien le comprendre ni les bras le contenir. Alors l’enfant devint mélancolique. ‘
———
Ils nous sortent un Genet en Pléiade. Irai point l’acheter, n’ai jamais eu de « mur Pléiade ». Et puis, je vais pas relire Genet à l’aube de ma vieillesse. Il a suffi à ma révolte lors de ma jeunesse. Hélas, Sartre m’en a dégoûté bien vite… L’ai retrouvé bien plus tard chez les Palestiniens, et surtout dans son théâtre…
————–
@ Au fouet, Christiane : je souffre pour vous !… du verbe à la verge.
———
@ et Gerberoy ?… Connaissez-vous ce joli petit village de la France approfondie (Oise) ?… On me reconnait avec ma soeur parmi les veaux qui écoutent sagement la fermière locale. Ils têtent, sans soucis du lendemain, l’art topiaire… (taupière ?)
https://www.youtube.com/watch?v=symOx7Btdu0
Bon, je file. Bonne journée.
(29.4.2021_9.50) – aujourd’hui, mon ex beauf a 65 ans. Tu fais moins le malin, maintenant, hein PV ? Allez, casse-toi d’ici. Masseur t’a oublié.

christiane dit: à

Jibé,
Walt Whitman… Feuilles d’herbe / Leaves of Grass…
Je me souviens dans le film de Peter Weir «le Cercle des Poètes Disparus» du professeur Keating clamant à ses jeunes élèves : « Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Ô Capitaine, mon Capitaine » du poème de W.Whitman, écrit à la suite de l’assassinat d’Abraham Lincoln, pour les inciter à vivre pleinement chaque moment présent.

« O Captain! My Captain ! our fearful trip is done;
The ship has weather’d every rack, the prize we sought is won;
The port is near, the bells I hear, the people all exulting,
While follow eyes the steady keel, the vessel grim and daring
But O heart! heart! heart!
O the bleeding drops of red,
Where on the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead.
O Captain! My Captain! rise up and hear the bells;
Rise up — for you the flag is flung — for you the bugle trills;
For you bouquets and ribbon’d wreaths — for you the shores a-crowding;
For you they call, the swaying mass, their eager faces turning
Here Captain! dear father !
This arm beneath your head;It is some dream that on the deck,
You’ve fallen cold and dead.
My Captain does not answer, his lips are pale and still;
My father does not feel my arm, he has no pulse nor will;
The ship is anchor’d safe and sound, its voyage closed and done;
From fearful trip the victor ship comes in with object won
Exult, O shores, and ring, O bells!
But I with mournful tread,
Walk the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead. »

La traduction de Jacques Darras pour Gallimard est une belle envolée lyrique, rageuse, pleine de ferveur. Une poésie à l’état brut. On dit qu celle de Roger Asselineau en collection bilingue est superbe.
Alain Bosquet, grand connaisseur de la littérature américaine l’appréciait beaucoup. On retrouve ce souffle dans « Lettres à Poisson d’or ».

« Votre route, ce n’est pas à moi, mais à vous, à personne d’autre que vous de la parcourir,
A vous et à vous seul, d’y voyager ! »

Alexia Neuhoff dit: à

Alain Bosquet, grand connaisseur de la littérature américaine l’appréciait beaucoup. On retrouve ce souffle dans « Lettres à Poisson d’or ».

Joë Bousquet, non ?

christiane dit: à

Oui, bien sûr. Merci Alexia.

christiane dit: à

Pour « Lettres à Poisson d’or » oui, Joe Bousquet mais pour la poésie américaine cesty Alain Bosquet. J’ai glissé de l’un a l’autre, involontairement.

christiane dit: à

Maison, JJJ, j’ai choisi le verbe, vous la verve. Quant au double sens du mot verge, quel mystère. Avez-vous une explication ?

christiane dit: à

Celle-ci, plutôt pour un autre passager de la RDL…

« Jésus-Christ ayant été battu de verges, couronné d’épines et revêtu d’une casaque de pourpre, fut présenté aux Juifs par Pilate. » — (François-René de Chateaubriand, Itinéraire de Paris à Jérusalem, 1811)

christiane dit: à

Ce n’était pas « Maison » mais : Mais non, JJJ.
ET, l’extraterrestre a dû passer par là : « Téléphone… maison » demande-t-il a ses jeunes amis.

D. dit: à

Je vous conseille de ne pas trop vous moquer des extraterrestres, Christiane.

D. dit: à

Bon y’en a assez de Roth, une semaine c’est trop. J’adresse immédiatement une demande pour que l’on change de billet dans les plus brefs délais.

Janssen J-J dit: à

@ Pat V, ci joint la recension du bouquin d’un garagiste et universitaire US… Pas la peine d’ironiser… à la française… Je ne suis pas d’accord avec ce lobbyiste des bagnoles, cela dit…
https://laviedesidees.fr/Conduire-c-est-s-epanouir.html
Au fait, monsieur Pat V, j’ai vu passer un beau portrait de votre défunt ami, avec une photo prise sur ma Charente à Rochefort, et je révise la mienne, d’ironie… Pardon, si je vous ai un brin offensé. Souvent, je regrette mes premières impulsions, mais bon, c’est comme ça… Et icite, on ne peut rien effacer.
Bàv.

christiane dit: à

D, j’ai beaucoup aimé ce film, un des seuls à ne pas les présenter comme agressifs. Soleil vert complètera…

renato dit: à

L’on dit que le perroquets ne sont pas des grands voleurs, mais c’est faux — il est toutefois vrai qu’il y a des perroquets humains qui s’installent sur une branche et que le ciel nous sauve de leurs bavardages.

Cela dit, du coq à l’âne, que-c’est que l’on peut penser, comment on peut définir, un qui croit qu’un génocide en Afrique est un fait sans importance, qu’il est un raciste, un fasciste ou plus banalement un con ?

Jazzi dit: à

« un raciste, un fasciste ou plus banalement un con ? »

Dans la mesure où il a des responsabilités politiques et des possibilités d’intervention diplomatiques ou militaires, on peut dire que c’est un criminel, renato.

MC dit: à

Gerberoy a fait l’objet de belles toiles de l’ atypique Le Sidaner.

renato dit: à

«… des villes pleines d’imbéciles, // qu’est-ce qu’il y a de bon dans tout ça? »
Ethan Hawke, Rules for a Knight, 2015

christiane dit: à

Déchirant

Janssen J-J dit: à

@ Tiens, encore un billet sur le Juif américain Philip Roth, pour changer ! Je saute l’article, dont je n’ai rien à foutre, et je vais direct aux commentaires, jeter un oeil.

Ben voyons donc… Est-il bête de s’imaginer qu’on n’a pas reconnu les nazes du psychopathe sexuel, Lara Love Krafft-Ebing !
Et vlan, pour felix le chat du rabbin… Bàv,

Janssen J-J dit: à

Cette parole qu’on attribue à Mitterrand (‘un génocide de plus ou de moins, hein !’) n’est qu’une fake new malveillante, issue de cercles zemmouriens pulvérulents et d’un quarteron de généraux factieux.

Bloom dit: à

sous influence juive ?

Ca,Langoncet,ça demande une petit développement.
Ca veut dire quoi, cette phrase à la Drumont?
Allez jusqu’au bout

renato dit: à

Je ne sais pas à qui est attribués la proposition « un génocide de plus ou de moins ». Je sais que la Doctrine Mitterrand est la conséquence d’une pensée perverse.

christiane dit: à

Merci, Closer.
://www.franceculture.fr/emissions/linvitee-actu/jean-hatzfeld

Bloom dit: à

@DHH &Jibé
pour les prépas, c’est effectivement assez opaque, mais la méthode est bien celle des prépas côté étudiant: humiliation, découragement, bref tout ce que j’ai connu pendant 3 ans en Lettes & Première Sup.
Perso, j’ai refusé 2 postes en prépa militaire (St Cyr Coëtquidan & le Lycée militaire d’Aix en Provence), ce qui m’a valu de l’Inspectrice générale d’anglais la réflexion suivante: « Ne venez surtout plus rien nous demander ».
Je ne peux pas vivre en province, j’ai besoin de mon shoot Paris-banlieue. Ou alors des grands larges. Non négociable.
N’ayant jamais quémandé quoi que ce soit, je n’ai que cure à faire de ce système de promotion népotiquo-sadique.
Les colles à Fénélon suffisent amplement à mon bonheur.

closer dit: à

3J, je vous renvoie à la parole de Patrick de Saint Exupéry sur le plateau de la GL d’hier. Croyez-moi, il n’avait pas l’air de rigoler à propos de Mitterrand.

Mais peut-être faut-il prendre votre commentaire au second degré ?

et alii dit: à

tintamarre (dit médiatique)

et alii dit: à

c’est vrai que sieste rime avec Thyeste

DHH dit: à

@Renato
Non malheureusement ce n’est pas un c.. ,mais un opportuniste cynique et sans scrupule qui pendant 14 ans a fait du mal a la France et a la gauche française par sa mediocrité morale ses mensonges interessés et sa fourberie
Noublions pas que c’est cet homme qui a fait fonctionner en non nstop la guillotine au debut de la guerre d’Algrerie pour de pauvres bougre qu’ une justice sommaire envoyait à la va vite la mort , faisant semblant de ne voir en eux que des délinquants de droit commun et non les militants politiques qu’ils étaient
Et c’est le le même homme qui plus tard ,s’auto felicitant d’avoir répondu aux exigences sa conscience humaniste ,s’est elevé à lui-même la statue de l’homme d’Etat qui a eu le courage de faire accepter l’abolition de la peine de mort à un pays réticent , et qui a choisi d’ignorer les risques politiques qu’il prenait pour faire aboutir cette reforme qui realisait ce qui chez lui était une aspiration vitale ,au cœur de son éthique personnelle

et alii dit: à

weinstein: sur philomag:
Diriez-vous que l’affaire Weinstein a été l’occasion de la constitution de ce groupe en tant que tel ? Comme si la conscience de classe des femmes avait émergé avec une force nouvelle ?

Le mot « classe » est un peu fort. Mais une nouvelle conscience à l’échelle internationale a émergé. On a enfin compris que, quelle que soit la nation ou la classe sociale, il y a une condition commune de la femme qui a des traits semblables partout dans le monde.
https://www.philomag.com/articles/eva-illouz-les-femmes-ont-ete-les-grandes-perdantes-de-la-revolution-sexuelle

« 

closer dit: à

Je vous signale qu’il y a un nouveau billet depuis un certain temps…

Janssen J-J dit: à

@ closer je n’ai pas vu cette émission, je ne sais qui est patrick de st exupéry… @ DHH, je veux bien qu’on continue à haïr Mitterrand et vous avez certainement vos bonnes raisons… mais voir une lâcheté sur l’abolition de la PM…. « alors que le pays était réticent », euh…, je vous aime bien, mais parfois, un !…, je me demande si vous dérapez pas un brin…
Il est clair que sur ce « détail » de l’Histoire, on peut toujours préférer l’influence de SV sur Giscard à l’influence de Badinter sur FM- Bàv,
…(à moins que ce soit de l’ironie, qui sait ?)

Janssen J-J dit: à

ah bon ? il y a un nouveau post… Mais il porte sur quoi, au juste, RM ?

DHH dit: à

@j3

j’ai dû mal m’exprimer
;il fallait certes un certain courage politique pour promouvoir l’abolition ,mais ce que je critiquais c’est le bénéfice en termes d’image personnelle, largement démentie par le faits , qu’a voulu en tirer un personnage qui a d’autres époques faisait appliquer sans états d’âme une pratique qu’il n’avait jamais dénoncée en son temps , et qu’il a présentée plus tard comme contraire depuis toujours à ses convictions morales

Jazzi dit: à

« D. dit: à
Bon y’en a assez de Roth, une semaine c’est trop. J’adresse immédiatement une demande pour que l’on change de billet dans les plus brefs délais. »

Quelle efficacité, D. !

MC dit: à

Merci. DHH.

Jazzi dit: à

« @ closer je n’ai pas vu cette émission, je ne sais qui est patrick de st exupéry… »

Dans ce cas-là mieux vaut s’abstenir de ce genre de réaction intempestive, JJJ :

« Cette parole qu’on attribue à Mitterrand (…) n’est qu’une fake new malveillante, issue de cercles zemmouriens pulvérulents et d’un quarteron de généraux factieux. »

Même si c’est de l’humour au second degré !

Marie Sasseur dit: à

Et puis aussi, plus récemment confirmé, ce qui était tu:

« Les autorités françaises « ont fait preuve d’un aveuglement continu dans leur soutien à un régime raciste, corrompu et violent. L’alignement sur le pouvoir rwandais procède d’une volonté du chef de l’État ». La conclusion du rapport d’une commission d’historiens remis ce vendredi au président Macron est sans ambiguïté sur l’implication de son prédécesseur socialiste François Mitterrand. »

Mais c’est vrai que chez les socialistes, la seule question qui vaille, celle on l’a entendu, tout aussi récemment et en substance : fallait-il « pardonner » à Mitterrand son amitié avec Bousquet.

Si Me Badinter a lui-même  » pardonné « , on ne voit pas bien quelle caution les vieux sossialos se cherchent encore !

Ah, t’as du vice dans la forme?

Allons, allons.

Marie Sasseur dit: à

Pour tout le monde :

L’opération turquoise. Vendredi 26 mars, matinRapporteur  Emmanuel CattierDans L’horreur qui nous prend au visage (2005), pages 379 à 443

Chapitre 

Emmanuel Cattier
Le génocide des Tutsi est presque terminé. Le FPR est proche de la victoire militaire. Le Conseil de Sécurité de l’ONU autorise, par sa résolution 929 du 22 juin 1994 adoptée en vertu du chapitre VII et à l’initiative de la France, une opération à but humanitaire pouvant employer la force, contrairement à la MINUAR qui relève du chapitre VI.
Des déclarations de responsables militaires, les antécédents de l’implication de la France au Rwanda, les nombreux écrits de journalistes et d’écrivains sur ce thème, plusieurs éléments du rapport de la Mission d’information parlementaire sur le Rwanda, nous ont amenés à prendre très au sérieux l’hypothèse du prolongement du soutien militaire français au Gouvernement intérimaire rwandais (GIR) et à son armée, les FAR, lors de l’opération Turquoise. Le GIR et les FAR ont encadré le génocide, dont les tueurs sont encore à l’œuvre.

https://www.cairn.info/l-horreur-qui-nous-prend-au-visage–9782845866201-page-379.html

Jibé dit: à

« On dit qu celle de Roger Asselineau en collection bilingue est superbe. »

oui oui, Christiane, et chez Albin Michel, avec une préface de Philippe Delerm
Merci de cet extrait

Jibé dit: à

« ce système de promotion népotiquo-sadique. »
vous tapez juste, Bloom, très juste!

christiane dit: à

Jibé, je vais tenter la commande.

Janssen J-J dit: à

On reporochera toujours à mitterand d’après 81 d’avoir été ce qu’il fut sous la 4e… Tant qu’on vivra avec le trauma des révélations de la fin de son règne florentin (Plenel, cellule Pandraud pour protéger fifille, et maintenant implication directe dans le génocide rwandais…, protection de Papon et autres Bousquet, etc…), je crois qu’in fine, on ne fera guère que s’essuyer de la mauvaise conscience qu’avait suscité notre aveuglement sur les espoirs de 81…
Ce n’est pas parce qu’on crache dans cette soupe qu’on enlèvera la mémoire de cette vague d’espoir d’un peuple assez bête pur n’en pouvoir plus du gaulliste, pompidolisme et giscardisme aux manettes…
Il va falloir une génération de remplacement qui nous aura vu disparaitre pour que des jeunes historiens juste nés aient une vue plus équilibrée du grand basculement mondial des années 80/90 où Mitterrand avec deux cohabitations n’a pas eu qu’un bilan globalement négatif.. Et dieu sait que je ne m’agenouille pas comme Margot Duras, devant François Morlan, hein… Seulement, je ne renie pas ce à quoi j’ai adhéré avec un enthousiasme bébête, la seule fois dans ma vie (1981-1984), même si j’ai bien déchanté par la suite. Et merci pour ce morceau d’adhésion qui allait bien au delà du « personnage », évidemment…

Deuxio : OK DHH, mise au point tout à fait correcte. OK, jazzi, j’ai parlé sans savoir sur ce St Exupéry… un témoignage oculaire ? une preuve écrite ? d’où ce propos a-t-il été tiré et sourcé, alors ? -.
Mille excuses à v2, et de me renseigner le cas échéant…
Bàv,

renato dit: à

(Incidemment, 3J, étant donné la doctrine Mitterrand, vous pourriez proposer l’amnistie pour les terroristes qui ont sévi en France, au fond eux aussi ont agi et agissent en nom d’une idée qu’ils tiennent pour pure.)

Marie Sasseur dit: à

Alors moi j’ai jamais adhéré à cette saloperie.

Marie Sasseur dit: à

Deja juste de repenser aux pixels qui s’affichaient sur l’écran de la télé en mai 1981, la cata qui s’annonçait.

Marie Sasseur dit: à

Duras la pauvre , trop occupée à sauver par tous les moyens R. Antelme, qui le lui a bien mal rendu, cette douleur, n’aura jamais su que ce résistant des derniers temps, toujours a retourner sa veste au bon moment comme dans la chanson, avait eu une médaille. Et quelle.
Le scandale est sorti bien après son décès.

Janssen J-J dit: à

ECOUTEZ moi RM, ne venez pas me jeter vos anathèmes italiens à la tête… J’ai assez de mes soucis avec nos Berlusconi-Melanchiens et Mussolini-LePéniens… Alors moi, vos histoire de musées, hein, de brigades rouges, et d’Erri de Lucca, je voudrais pas dire, mais j’harcèle pas.
Bàv. Tchin ! On efface tout et on recommence avec la Ligue du Sud. OK ?

Marie Sasseur dit: à

Sinon, plus tôt dans la journée, dans cette matinale du 29 avril 2021 sur France Inter, j’ai appris que dans le quartier où Roth a grandi, un autre écrivain y avait fait ses classes.

Incroyable, un écrivain a succès, trop popu pour la rdl toujours à saluer une forme d’élitisme litteraire qui les conduit au musée du fascisme, avec passion, et dont j’ai lu, par divertissement ( toujours !) quelques romans

Son nom ?

Coben. Harlan Coben.

Janssen J-J dit: à

@ j’ai jamais adhéré à cette saloperie.
Oui, je sais vous étiez si jeune… Hélas, la suite de cotre trajectoire a montré bien pire, SMS… Mais ça, on le saura plus tard… Hein.
____
Je viens juste d’entendre un loriot dans le jardin, comme celui-ci…
https://www.youtube.com/watch?v=PF5WFOJWrbY
Rare et merveilleux. Eux aussi ont soif

Marie Sasseur dit: à

@Alors moi, vos histoire de musées, hein, de brigades rouges, et d’Erri de Lucca, je voudrais pas dire, mais j’harcèle pas.

Tu devrais !

Tu vas trouver a qui causer.
De son roman  » Impossible « , inoubliable,

DHH dit: à

@JJJ
N’oublions pas ses 14 ans de mensonge aux français sur sa santé , mensonge pas même par omission ,mais par proclamations urbi et orbi de contrevérités cautionnées par les faux bulletins de sante d’un médecin marron qu’il devait tenir à sa merci
Comme vous j’etais pleine d’espoir et d’enthousiasme en mai81.Comme vous peut-être, , j’étais dans la foule qui se pressait Rue Soufflot quand Mitterrand a fait son numéro d’homme « puissant et solitaire » déposant des roses sur des tombeaux au Panthéon
Mais j’ai vite déchanté ,sans même avoir encore compris alors ce qu’était réellement Mitterrand lui-même ,quand j’ai vu ,dans l’administration ,avec quelle arrogance et quelle avidité se sont rués sur les postes des militants totalement incompétents , qui en tant que «candidats du parti » se croyaient légitimes à les occuper en éjectant des gens en place au prétexte qu’il auraient servi avec zéle (sic) le système a abattre .Pire que la chasse aux sorcières ordinaire , cette chasse aux sorcières-alibi pour servir des intérêts personnels a gangrené l’appareil d’Etat
Et des ministres novices abusés par ces hordes profiteuses qui les incitaient se méfier de leurs services et à installer dans leurs administrations des figures nouvelles issues de leurs troupes
Telle votre prof Catherine L…. qui se refusant à faire appel au personnel compétent qu’elle a trouvé dans son ministère ,a recruté, pour pouvoir s »en passer une tripotée de contractuels bien bien payés, qui n’avaient d’autre qualification que leur carte du parti , et qui ne maîtrisant pas leurs dossiers perdaient dans tous les arbitrages à Matignon
Et la même ,lorsqu’elle a eu au moment du vote du budget à se justifier de ces recrutements massifs ,a eu l’indécence d’invoquer devant les députés la médiocrité de l’équipe qu’elle avait trouvée en arrivant , en citant même le nom de sa responsable .
Voila le grand gâchis dans lequel s’est abîmé notre espoir de 81

Jean Langoncet dit: à

(cette foi en un homme providentiel, c’est quelque chose … de si peu républicain ; la déception ne peut que s’ensuivre)

Janssen J-J dit: à

@ De son roman » Impossible « , inoubliable,

mais bordelle, on s’est déjà raconté qu’on avait été emballés par cet IMMPOSSIBLE bouquin !… Vous écoutez rien quand on vous louange, ou quoi ?

Faites express pour m’emm…, ou quoi, vilaine ?

Janssen J-J dit: à

@ SMS – Harlan Coben… c quoi encore ce juif dissimulé ? Pourquoi pas Cohen pendant qu’on y est, hein ?… Y’en a qu’ont de ces lectures icite, la honte !

@ DHH – Vous semblez avoir beaucoup souffert dans l’EN sous cette « Mitterrandie » pourrite, tandis que moi, pas du tout, j’ai été titularisé grâce à : 1/ son ministre Chevènement en 84, et propulsé 2/ grâce à l’impulsion d’un ministre remarquable à l’Intérieur qui fonda un bel institut de recherche sur les questions de sécurité… Il y eut des gens d’une autre allure que tous ces petits robespierres aux va-nu-pieds superbes, qu’on nous vilpende aujourd’hui. Je trouve que vous ne faites vraiment pas dans la nuance, au vu de ce qui s’est passé ensuite aux quatre ou cinq quinquennats suivants… Une constante amédiocricité…
(NB / Pour ma part, non, je n’étais pas rue Soufflot en 81, la rose au fusil à l’entrée du Panthéon, ni doté d’un couteau socialo-communiste entre les dents. Ai jamais été sensible aux symboles « républicains » et me flatte de n’avoir jamais participé à aucune de ces simagrées parisiano-parisiennes nombrilistes, annuellement déportées sur les roches de Solutré.
Cela dit, oui je suis allé au cimetière de Jarnac, quelques jours plus tard…, quand le vieille cour parisienne eût disparu de la place… Je n’ai pas mis de rose… mais suis allé réfléchir sur ces 14 années bin longues et bin tragiques, vu qu’on avait du sang charentais dans les veines, comme son pote, l’écrivain de Barbezieux… ben quoi ?… oui, j’ai toujours aimé visiter les morts, frais ou poussiéreux (genre FM ou PP…), aller m’y soulager la conscience et parfois la vessie. Méditer sur les vanités du « pouvoir » déchu. Et cette toujours faculté d’espoir des survivants de connaître mieux la prochaine fois…

renato dit: à

3J, vous m’avez mal compris à propos d’Erri De Luca, j’ai conseillé ici quelques-uns de ses livres, mais peu importe.

Mon propos était relatif au procès suite à la plainte de la société franco-italienne LTF – Lyon Turin Ferroviaire S.A.S., et à la levée de boucliers des habitués des pétitions. Lors d’une soirée j’ai entendu EDL faire référence à l’article 21 de la Constitution — « Chacun a le droit d’exprimer librement ses pensées par la parole, l’écriture et tout autre média. » —

EDL a presque mon âge, il a donc eu comme moi les cours hebdomadaires d’éducation civique, qui impliquait, au collège, l’étude de la Constitution — qui est par ailleurs un texte très élégant. Ce qui m’amusait c’était donc la conscience/connaissance de EDL en opposition à l’ignorance des signataires, intellectuels et artistes de seconde zone, et le fait qu’il n’ait pas pris la peine de les prévenir, ce qui m’a irrité.

Incidemment, aucun juge en Italie ira contre l’article 21, sauf s’il y a injure, calomnie, diffamation, outrage, incitation à un comportement criminel.

rose dit: à

Janssen J-J

DHH – Vous semblez avoir beaucoup souffert dans l’EN sous cette « Mitterrandie » pourrite, tandis que moi, pas du tout, j’ai été titularisé grâce

Dans la haute administration. Vous vous mélangez les pinceaux.
J’ai aussi bcp souffert. Ne supporte pas les megalo-maniaques comme mon père quicse disait romain et admirait César. Enfant pauvre émigré de sa banlieue turinoise, dans son réduit sans lumière avec les chiottes sur le palier, que chaque fois que t’allais pisser dans le noir, tu risquais grave de te rompre les vertèbres sans courir sur les toits des trains.

rose dit: à

Posh est un sac d’os.
Quexson david de mari ai baisé une grassouillette norvégienne à la libido flamboyante, pourrait lui poser question, non ?

rose dit: à

Que son david de mari ait baisé etc.
Salaud de traitre.

Marie Sasseur dit: à

Évidemment pour écrire toussa, sur EDL , -il le connait bien , il a entendu parler de lui, dans un happening, et il a presque son âge -, Renato a un Martini dans le nez. Gros jaloux qui voit passer la star du roc, lol.

Marie Sasseur dit: à

@@ SMS – Harlan Coben… c quoi encore ce juif dissimulé ? 

Qui est Harlan Cohen, né dans une famille juive de Newark ?
Aucune idée, mais pas le genre à faire du tout à l’égo, ni à briguer le Nobel.
Juste un écrivain capable de te faire passer plus d’un mauvais moment.
Et tu n’as aucune idée des moments difficiles, où il faut tromper l’attente. Qu’ils soient du fait d’une mauvaise météo, d’une attente d’un événement important, ou d’un isolement sanitaire, une mise a l’arrêt a forcé,temporaire, tiens, au hasard.
Alors certes, pas des textes où tu pourras te goberger de la tournure d’une phrase pendant un quart de siècle, ou briller dans un dîner en ville ,mais.
Mais une gratitude pour ce compagnonnage de gros temps. Et ils sont plusieurs à te suspendre comme ça, le temps en haleine.

Harlan Coben ?
Ne le dis à personne.

renato dit: à

Et voilà que comme tous ceux qui vivent dans le ressentiment la Marie sur-interprète.
Je ne peux que lui souhaiter bon voyage en compagnie de ses aigreur d’estomac.

Marie Sasseur dit: à

Renato, j’ai trop lu Erri de Luca, et vous pas assez, pour laisser passer une méprise aussi grossière sur les engagements politiques de De Luca , contrevérité de salonnard, que vous distillez ici depuis toujours.
Son dernier,- l’un des- dernier roman,  » Impossible  » est à ce sujet absolument lumineux.
Du très grand De Luca.

Marie Sasseur dit: à

Marrant cette fixette sur les aigreurs. Faut vous soignez mon vieux.
30/04/2021, 7h47

Marie Sasseur dit: à

Et voilà, soignez- vous.

renato dit: à

Aucune contre vérité ni méprise, pauvre Marie. EDL connaissait l’art. 21 de la Constitution et savait que, étant donné les contenus et la forme de sa préface, aucun juge l’aurait condamné. Ce qui n’est en rien répréhensible, mais plûtot positif de mon point de vue. Ceux qui m’ont plutôt amusé ce sont les mutons qui ont signé une pétition sans s’informer.
Par ailleurs, je suis aussi No TAV, mais ça je crois qui vous passe par-dessus la tête, en tout cas pas de happening, pas « star roc ». Pout les aigreurs, j’ai fréquenté assez pour en reconnaitre un-e lorsqu’il-elle s’exprime. Bon voyage donc avec vos aigreurs.

Marie Sasseur dit: à

Renato, ceux qui prennent le tgv, vous suivront.
Moi je n’ai pas de temps à perdre avec un qui ne l’a pas lu.

Bonne suite.

renato dit: à

Puisque j’ai conseillé plusieurs de ses livres ici, je crois bien que c’est vous, MS, qui ne l’avez pas lu, comme beaucop d’autres livres, d’ailleurs.

Cela dit, connaissez vous la signification de No TAV, ou pas ?

Janssen J-J dit: à

…Mise au point ultime…
@ renato, j’ai volontairement mélangé tous vos propos sur la situation italienne en un premier temps. Ne voulais pas me prononcer sur l’affaire de l’extradition française de membres de BR
@ De Luca est arrivé inopportunément dans la foulée sur quoi vous avez rebondi.
@ entre temps, ma soeur a rappelé le dernier roman d’EDL traduit en français « impossible ». – Sur lequel j’ai rebondi, nous en avions fait l’éloge avec elle. Donjc il m’agaçait qu’elle me conseille de le lire…
@ s’en est suivi une querelle entre vous sur EDL… Je ne veux pas y entrer———

Elle nous donne quelque chose à voir de ses déplacements constants. Quelque chose comme une VRP* en province dans le Sud-Est, avec beaucoup d’interruptions météorologiques et des rencarts manqués… D’où des lectures hachurées que l’on peut reprendre… Donc, Harlan Coben, pourquoi pas ? connais pas…—
Bon, clôturons le chapitre sur philip roth et ne réouvrons pas celui d’erri de luca… Pour ma part, du moinsss.
Bàv2.
(nb/ perso suis itou intéressé par No TAV, il n’est pas dans ma playlist de sigles… merci par avance)

en France : Voyageur Représentant Placier (rin à voir avec VIP pour ma soeur 🙂

Marie Sasseur dit: à

@entre temps, Sasseur( tu permets ?!!) a rappelé le dernier roman d’EDL traduit en français « impossible ».

Que j’ai d’ailleurs abondamment commenté sur la rdl, a partir du 19 septembre 2020. Date d’une de mes virées à la librairie , sur le Cours Mirabeau, où ne coule pas la Seine , si tu veux tout savoir.
J’en avais conclu que le jeune juge avait trouvé la reponse a sa question.

Janssen J-J dit: à

Je vous permets de vous autoproclamer, ma soeur…
Non, il ne l’avait pas vraiment trouvée, la solution, du point de vue du suspect ayant bien défendu sa cause… Qui avait juste réussi à le faire monter sur le précipice et imaginer le drame. Quant aux responsabilités des BR, époque où il n’était pas né, il n’en avait cure… Préférait écarter le responsabilité morale d’EDL dans une assassinat qu’il ne commit jamais lui-même…
(de mémoire…, je ne tiens pas de fiches… – Mission impossible)

Marie Sasseur dit: à

Je ne fais aucune fiche de lecture

Marie Sasseur dit: à

Seulement ce qui en reste, et que je retrouve très facilement en rouvrant le livre.
Je considere ce petit livre comme son testament politique. Fidèle a ses engagements, il sait ceux par qui ces engagements ont été trahis. Y compris, et d’abord par ceux qui ont prôné la lutte armée à vocation criminelle. Comme ceux, planqués en France et qui vont maintenant pouvoir affronter la justice en Italie.

Et dans ce roman, c’est bien illustré , le vieil activiste sait par qui il a été trahi et le juge lui cite un vers de Racine, dans Phèdre.
Oui, c’est un beau texte de Tragedie.

Je viens de me rendre compte que j’ai lu 10 romans de De Luca, et l’ai vu 2 fois sur scène .
Si c’est pas une déposition, ça !

renato dit: à

JJJ, « No TAV » est un mouvement de protestation contraires à la construction d’infrastructures pour les trains à grande capacité et à grande vitesse — « Treni ad Alta Velocita » d’où TAV — : représentation d’une mauvaise gestion des biens communs, du territoire et des dépenses publiques.

Le groupe plus connu est celui qui s’oppose à la ligne Lyon-Turin, qu’entre autres faits contestables rappelle que le trafic fret routier et ferroviaire entre France et Italie sur le couloir alpin est stable depuis 20 ans et ne justifie pas la construction d’une nouvelle ligne, surtout pas avec les caractéristiques techniques prévues par la ligne Lyon-Turin, p. ex. le tunnel de base de plus de 50 km sous le massif d’Ambin.

Marie Sasseur dit: à

Comme ceux, planqués en France et qui vont maintenant pouvoir affronter la justice en Italie.
Dont un psychothérapeute, « installé  » depuis 20 ans.

Angelo dit: à

« a eu la chance que son héros meurE »

Janssen J-J dit: à

Nous raconte pas ta vie de psychothérapeute terroriste planquée, SMS, intéresse plus personne.

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