de Pierre Assouline

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La République des livres
Proust toujours, encore et encore !

Proust toujours, encore et encore !

S’il est vrai que, selon la définition d’Italo Calvino, « un classique est un livre qui n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire », avec la Recherche du temps perdu, on est servis ! Cela fait un siècle que ce roman suscite un Himalaya de gloses et ce n’est pas terminé, on en annonce d’autres, de toutes sortes et de partout. Il est vrai qu’il parait inépuisable. Un véritable geyser de sens, de sensations, d’émotions. Tout lecteur qui le relit à quelques années d’écart est assuré de découvrir un nouveau livre dès lors qu’il aura pris connaissance des études, essais et interprétations publiés dans l’intervalle. Cette saison n’échappe aux nouveautés proustiennes.

Il faut tout d’abord saluer la parution des Soixante-quinze feuillets (380 pages, 21 euros, Gallimard). Un recueil fondamental même si le lecteur non averti risque de s’y ennuyer. Les autres, plus nombreux qu’on ne le croit, catégorie qui ne compte pas que des généticiens de la littérature et des fétichistes de la proustolâtrie, vont y découvrir enfin ce qu’il n’espérait plus connaitre de leur vivant : cette liasse de papiers inédits de la main du maitre, annoncés par Bernard de Fallois en 1954 lorsqu’il avait exhumé des malles de Suzy Mante-Proust Jean Santeuil et Contre Sainte-Beuve et qu’il évoquait ces fameux « soixante-quinze feuillets ». Or ceux-ci avaient disparu de la circulation pendant un demi-siècle, l’éditeur les ayant distraits du lot… Sa mort récente permet de les faire réapparaitre par un coup de baguette magique. Ce qui nous donne enfin accès au socle de la Recherche, sa matrice, conçue par l’auteur au cours la mystérieuse année où il s’est décidé à s’y mettre vraiment. Et c’est passionnant comme peut l’être non un brouillon mais un premier jet avec ses tâtonnements et ses fulgurances ; on y voit les caractères se former, les personnages se déprendre lentement de leurs modèles, les descriptions s’affiner déjà, les paysages se mettre en place, les intrigues s’échafauder, les dialogues s’esquisser et les hésitations se dissiper. On est avec lui à ses côtés et cela n’a pas de prix.

Mais qu’est-ce qui a fait qu’un jour de septembre 1909 la mayonnaise a pris ? La mort de la mère, bien sûr, sauf que c’était quatre ans avant. Alors quoi ? Roland Barthes, qui se fie à son intuition, a une réponse : la technique. Il y revient dans Marcel Proust (385 pages, 24 euros, Seuil). Elle conjugue plusieurs facteurs selon lui : le fait que Proust a trouvé le moyen de dire « je » tout en étant original car ce « je » recouvre à la fois le narrateur, l’auteur et le héros ; le surgissement d’une vérité poétique des noms propres collant parfaitement aux personnages ; un changement de proportions ; enfin une structure romanesque empruntée à la Comédie humaine avec le retour des figures d’un volume à l’autre. Alors ça a pris…

Le plus étrange, c’est que même Barthes se laisse emporter par l’irrépressible volonté d’explication de la création alors que tout créateur le sait bien, la chose est irréductible à une explication rationnelle et argumentée ; tout au plus peut-on se contenter de réunir des pièces à conviction à condition de n’en être pas dupe. On croyait pourtant l’affaire réglée depuis que Balzac avait décrété que le génie en toutes choses relève de l’intuition ; mais non, et en lisant Barthes, on se souvient de la naïveté de Clouzot s’acharnant à filmer le geste de peindre de Picasso sur une vitre à travers laquelle le cinéaste croyait capter quelque chose de son acte créateur.

Heureusement que c’est sous-titré « Mélanges », un pur artifice comme le reconnait Bernard Comment, l’éditeur du Proust de Barthes (et son ancien élève). Ce recueil a quelque chose de démodé, plus daté que Proust même, un comble. Cela nous renseigne bien sur Barthes et donne une aperçu du grand roman qu’il n’a pas écrit (à étudier en littérature comparée avec l’adaptation de la Recherche que Visconti n’a pas tournée). A force de considérer la Recherche comme un mythe, à l’égal des vieux mythes de l’antiquité gréco-romaine, il a même envisagé de réécrire la Recherche dans cet esprit. Un prétexte à procrastination. Etrangement, Barthes a très peu écrit sur Proust tout au long de sa vie. Une quarantaine de pages en tout. Pourtant il avait un vieux compte à régler avec lui mais il aura passé sa vie à le repousser.

L’ensemble est assez hétéroclite : un dossier d’enseignement pour une cours donné à Rabat en 1970, des pèlerinages pour France culture sur les lieux parisiens de Proust au risque de verser dans le marcellisme car la biographie de l’écrivain le passionne… C’est peu dire qu’il s’identifie à lui et se projette en romancier de la mémoire. Comme lui il a attendu le baiser vespéral de sa mère, comme il s’est effondré à la mort de celle-ci, mais contrairement à lui… Alors à défaut d’écrire lui aussi sa vie sans la raconter, de son propre aveu, conscient de son impuissance à édifier une monument avec de la dentelle de pierre, il fait comme si il devait l’écrire. Pour la petite histoire, mais y en a-t-il de petites dès lors qu’elles contribuent à la grande histoire littéraire, Barthes est mort renversé par une camionnette rue des Ecoles en sortant du Collège de France où il s’était rendu juste pour vérifier la qualité du projecteur prévu pour projeter des photos de Nadar sur le monde de Proust qu’il devait commenter…

Le Cahier de l’Herne Proust (302 pages, 33 euros) sous la direction de Jean-Yves Tadié était attendu depuis toujours. Il est même incroyable que la célèbre collection créée par Dominique de Roux dès 1960 puis poursuivie par Constantin Tacou et désormais par sa fille Laurence Tacou ne s’y soit pas mise avant. Ce qui fait le prix de ce Cahier qui est donc une grande première s’agissant de l’écrivain qui domine un peu, tout de même, la paysage littéraire en France depuis un siècle, c’est qu’il n’advienne qu’aujourd’hui. Comme le maitre d’oeuvre le dit d’emblée, il s’agit moins d’augmenter la somme déjà considérable de nos connaissances sur l’homme et l’œuvre que de la faire vivre, de la maintenir en vie « et de lui garantir la jeunesse et une forme d’immortalité ». Comment parler de Proust sans se répéter ni ressasser après tant d’autres ?

L’ensemble rend justice à un trait de caractère de Proust que tous les contributeurs évoquent : son intense et irrépressible curiosité. Amis, relations, rencontres de passage, peu importait, il bombardait les gens de questions, pour la satisfaction de son esprit, un certain goût pour l’indiscrétion, mais surtout pour documenter son livre au plus juste, au plus vrai, au plus proche de l’exactitude. La correspondance est à cet égard un gisement des plus précieux puisqu’on y entend la voix de l’écrivain « sans l’enveloppe de la littérature »

On s’en doute, de brillantes analyses sont réunies dans ces pages. On dira que ce sont les membres habituels de la patrouille ce qui n’empêche pas la nouveauté et l’originalité. Le cas de Laure Murat approfondissant la sexualité comparée de Proust et Gide, qui passent pour les grands homosexuels de la littérature de leur temps alors que le premier se disait inverti (une âme de femme dans un corps d’homme) et le second pédéraste (amour des garçons), l’un en tenant pour l’exhibition de son moi par le biais du « je », l’autre n’ayant de cesse de le camoufler.

La seule consultation du sommaire donne une idée de la richesse de ce Cahier de l’Herne tant attendu. Des révélations, il y en a tout le temps avec Proust car il y a toujours une lettre perdue prête à surgir d’un tiroir oublié par des descendants distraits. C’est celle de la présence onirique de ses parents dans chaque instant de sa vie quotidienne, c’est un article inconnu de Reynaldo Hahn lui si proche de Proust jusqu’à sa mort mais discret à son sujet dans ses évocations, ce sont les rapports de Proust aux œuvres de Michelet, Taine, Gobineau, Stendhal, Flaubert, Racine examinés à nouveaux frais, c’est…

Valentine Thomson, sa cousine, se souvient dix ans après sa mort d’un homme grand, mince et longiligne alors qu’il mesurait 1,68 m ! Il y aurait trouvé matière à digresser sur les pièges de la mémoire et les défauts de perspectives de la réminiscence. Harold Nicholson, traitant de ses rapports avec l’Angleterre, assure qu’il avait contracté le goût de la phrase interminable à force de lire la Bible d’Amiens et de Sésame et les lys de Ruskin ; ce serait à cette influence qu’il devrait cette accumulation d’adjectifs, images, de métaphores, détails, symbole répétés et récurrents, le tout décrit au ralenti, qui passe pour sa signature stylistique. Dans un autre témoignage tout aussi édifiant, Reynaldo Hahn assure que ses dons divinatoires, ses brusques illuminations, son contact naturel avec le surnaturel avaient permis à Proust de traduire des milliers de pages de Ruskin alors qu’il ne savait pas l’anglais, interprétation qui ne manque pas de sel lorsqu’on sait que Maman, plus compétente en la matière, puis Marie Nordlinger, avaient grandement contribué à cette transhumance de l’anglais au français. Les souvenirs sur la reine de Naples, les recherches d’Edouard Roditi sur les bordels de Jupien/ Le Cuziat, l’étrange absence de son frère Robert, de ses amis Reynaldo Hahn et Lucien Daudet de la Recherche

 

Enfin, ultime curiosité proustienne et cera tout pour… cette saison, « Proust et les célibataires de l’art » sous la direction de Thomas Carrier-Lafleur, Guillaume Pinson et Mélodie Simard-Houde publié par la Revue d’études proustiennes, 2020-2, No 12 (275 pages, 39 euros, Classiques Garnier). Quésako ? Le célibataire de l’art selon Proust, c’est avant tout l’amateur doué qui s’exprime du haut de son œuvre future. Artistiquement, il est stérile. Il a tout pour créer mais, paresse ou impuissance, il s’avère incapable de le faire. C’est un artiste dans l’âme, mais sans œuvre, d’où son amertume, son aigreur, son ressentiment. Le narrateur du Temps retrouvé qualifie ainsi de « célibataires de l’art » ces artistes sans vocation et ces écrivains sans œuvre (on les reconnait à ce qu’ils s’expriment du haut de leurs livres à venir) qui ne cessent de différer leur envol -le cas de Proust même jusqu’en 1909. Bloch, Saint-Loup et Charlus si dandies, Swann, personnages tragiques pour ne rien dire de Montesquiou qui est l’amateur absolu, sont des célibataires de l’art, incapables de cesser d’admirer pour enfin passer à l’acte et franchir le Rubicon tant ils redoutent cette heure de vérité. L’excès de leur enthousiasme est à la mesure de leur échec. Idolâtres de l’art mais créateurs ratés, ils n’ont d’autre choix que de faire œuvre de leur vie dans la mise en scène de soi.

Même si leur prisme parait un peu étroit, on ne peut en vouloir aux trois directeurs de ce numéro de considérer que la Recherche est « d’abord et avant tout » le grand roman des célibataires de l’art :

« Il n’y a pas de forêt derrière cet arbre ou de vérité derrière ce masque ».

On le sait, un grand mystère peut dissimuler aussi bien un splendide secret que le néant. Certains grands personnages de la Recherche n’y échappent pas. L’exercice est cruel, implacable même mais salutaire, comme dans la vie. Proust romancier, chroniqueur, critique d’art, pasticheur, épistolier n’a pas fini de nous parler fût-ce via des intermédiaires inspirés. Le dernier mot à Jean-Yves Tadié :

« Nous écrivons sur lui parce qu’il a écrit sur nous »

(Photos Jacques-Henri Lartigue ; manuscrit d’A l’ombre des jeunes filles en fleurs, photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature de langue française.

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commentaires

1 697 Réponses pour Proust toujours, encore et encore !

Jibé dit: à

DHH
oh non pas pardon! Je suis ravi de cette leçon, très diplomatiquement proposée comme « autre grille de lecture ». Vos explications me renseignent comme je voulais l’être. C’est cet aspect ponctuel du passé simple que je tentais d’exprimer (c’est dire si je tâtonnais et si je n’étais pas assuré, ni complet!). Et là, j’ai tout compris! (j’ai toujours aimé la grammaire, mais sans prendre le remps d’approfondir)
Et j’apprécie tout autant cette réflexion sur l’ambivalence à plusieurs titres du passé composé. Sa victoire sur le passé simple n’en est que plus dommageable.
Que je me retrouve en quatrième n’est pas le plus désagréable des effets de votre post… c’était pas mieux avant, enfin pas tout, mais qu’est-ce que c’était bien! Merci DHH, du temps que vous avez pris et donné.

Christiane, c’est bien ça en effet, la grammaire est la charpente, j’aime beaucoup cette métaphore.

Pour info:
Dernier avatar en date des tendances identitaires: je viens de lire que des professeurs américains estimaient nécessaires de renoncer aux études gréco-latines au prétexte qu’elles mettent l’accent sur des idéologies de domination (occidentales, guerrières et esclavagistes, entre autres…)
Ce n’ était pas mieux avant? parfois si, quand même.

Jibé dit: à

nécessaire, sans S
scusi

renato dit: à

Proces Floyd, Chauvin coupable.

rose dit: à

Renato
Oui et Joe Biden hors statut.

rose dit: à

« renoncer aux études gréco-latines »

Délirant.
Mais Conchita Wurst nous avait préparés.
Jacqueline de Romilly, wake up and stand up.

rose dit: à

DHH

DHH dit: à
@chrisiane
contrairement a ce que pense Yann Andrea que vous citez , mon sentiment c’est que cette soupe de poireaux de Margueritte, à laquelle même Passou fait un sort, c’est justement de la littérature ,mais en aucun cas de la cuisine
Qui ayant essayé la recette de cette sorte de purée liquide de pommes de terre parfumée au poireau me contredira.

Merci.
Vous êtes la seule femme de ce blog à oser dire tout haut ce que chacune pensons tout bas.
Un navet, trois carottes, une courgette, un oignon etc.

N’empêche, sa recette est magnifique !
Merci Jacques Drillon.

Marie Sasseur dit: à

Je vous ai déjà indiqué Courtaud, que vos commentaires sont une insulte à d’intelligence la plus élémentaire, de les savoir fomentés par un vieil hideux, n’en explique pas toujours la bêtise et méchanceté crasse.

Le plus difficile est de vous laisser croire, que ne pas lire vos  » commentaires », serait vous reconnaitre un droit a l’insulte l’intelligence.

Non sombre crétin, pas de chut, il arrive par inadvertance qu’on tombe sur vos conneries, et là , pauvre analphabète, vous n’aurez pas assez de 2 ou 3 insultes, pour vous en sortir.

rose dit: à

Il fit.
Il joua.
Il fut.
Nous, les français, avons choisi la Révolution française, 1789. Tchac. Les têtes des rois.

Marie Sasseur dit: à

A votre niveau Courtaud, on pourrait même avancer que votre  » commerce « , relève de la délinquance.

Comment est-il possible qu’un brassage de vieux bouquins, dont on ne doute pas par ailleurs de la valeur, vous autorise à en détruire la teneur historique intrinsèque, en détourner le sens, pour clairement servir, par quelques anecdotes insignifiantes, hors contexte, tronquées, une intentionnalité de nuire, ou d’asseoir vos convictions , pour le moins compatibles avec des theories de révisionnistes ou de vieux facho.
Vous n’avez aucun sens de l’argument, préférant l’esbrouffe de l »usage intensif d’ un dico de noms propres, chaque nom, valant caution idéologique pour vos sinistres certitudes.
Mais tout cela serait encore vous reconnaître un semblant de  » raisonnement « , alors que vous en êtes totalement dépourvu.
Vous n’avez pas les moyens de vos prétentions, manquant de la culture générale la plus élémentaire.
Vous êtes l’imbécilité incarnée, effrayante quand on a compris que vous ne savez pas lire.

Marie Sasseur dit: à

Mais bon, pourquoi en rajouter, alors que disciple de ron hubbard, marcion, freud, et j’en passe , notamment quelques figures du  » traditionalisme « , suffit à situer le sinistre prétentieux.
Tout simplement parce que ce type de personnage est semble-t-il, a son niveau, pour quelques futurs chômeurs, un  » directeur de conscience ».
Un malfaisant parmi d’autres, qui ont ruiné l’akademie française ( et nous pompent l’air autant que nos impôts !)

renato dit: à

Tableautins:

Les maîtres à penser pris dans les filets de constructions mentales vieillottes.

Les empêcheurs de penser en rond sur leur roue comme de hamsters.

rose dit: à

Christiane et Janssen J-J
L’art pour l’art.

Le dessin n’est pas la forme, il est la manière de voir la forme.
Edgar Degas

DHH dit: à

@Rose
moi je ne saurais evidemment pas le raconter comme le fait Marguerite de sa soupe, mais mon velouté de poireaux c’est autre chose que sa tambouille

renato dit: à

de hamsters > deS hamsters

christiane dit: à

Parfois, sa haine est tellement énorme qu’elle la submerge comme un tsunami, dévastant ses pensées.
Loin d’elle, dans le calme d ses recherches, un lettré s’étonne puis, las, soupire et retourne à ses recherches.

Marie Sasseur dit: à

Si la vieille cinglée, toujours en extase obscene pense ici trouver une cour de maternelle où elle siffle la fin de la récré et veut faire taire, comme elle l’a toujours fait, oh merci mon dieu, elle n’est plus en capacité de nuire.

Marie Sasseur dit: à

Il faut vivre avec son temps, la meilleure recette de la soupe de poireaux, c’est le chef thermomix qui la fait.

« Au Pays de Galles, les saveurs sont simples, les plats ancestraux et d’une simplicité désarmante. La soupe de poireaux, grand classique du pays est considérée comme étant le mets national gallois, elle réchauffe et nourrit de manière peu onéreuse.

Dans ce pays du Royaume-Uni, les poireaux sont souvent sauvages et en raison de son bas prix, cette soupe est très populaire. »

https://www.cookomix.com/recettes/soupe-poireaux-thermomix/

Une bonne idée de cadeau pour M. Drillon et Passou.

Jazzi dit: à

Pas littéraire, ma recette des beignets de fleurs de courgettes !

Juste une voyelle sépare les « mets » des « mots » !
Les mets pour se souvenir, les mots pour raconter…
Mieux que les parfums et les odeurs, les nourritures de notre enfance, avant même que nous ne sachions les nommer, s’impriment pour toujours au plus profond de notre subconscient.
De tous les plats de ma jeunesse, celui qui s’impose immédiatement à ma mémoire culinaire se compose pour l’essentiel d’un bouquet de fleurs : des fleurs de courgettes (la courgette longue, Cucurbita pepo) que ma mère offrait régulièrement à ses trois enfants.
Telles de longs lis sauvages, mais d’une texture moins rigide, quasi-diaphanes, et d’un ton ocre orangé, les fleurs de courgettes, une fois cueillies et liées en bottes – ainsi qu’on les trouve sur les marchés de Provence -, prennent un aspect mol et fripé qui n’est pas sans évoquer les ailes des chauves-souris ! Tout à la fois soyeux et élastiques, leurs larges pétales suggèrent, au toucher, plus la matière animale que végétale. Saisie, comme fixée, dans la pâte croustillante, la fleur de courgette confère au beignet un goût légèrement acre et sucré, qui prend toute sa saveur, le jour suivant, quand celui-ci s’est quelque peu rassis. Aussi, ma mère s’arrangeait-elle toujours pour en confectionner une pyramidale platée, de manière à ce que, malgré nos vigoureux appétits, nous en laissions toujours quelques-uns, que nous dégusterions avec plaisir, en hors-d’oeuvre, au déjeuner, le lendemain, alors que la veille au soir, accompagnés d’une salade, ils avaient constitués, à eux seuls, l’essentiel du repas.

RECETTE DES BEIGNETS DE FLEURS DE COURGETTES

Passez les fleurs à l’eau. Retirez la tige et le pistil central. Laissez les égoutter sur une planche. Battez au fouet 150 g de farine tamisée, 2 jaunes d’oeuf, une pincée de sel, une cuillère à café d’huile d’olive et 25 cl de lait froid. Ajoutez à la pâte 20 brins de persil plat hachés finement. Trempez les fleurs dans cette pâte, une à une à la main, puis plongez les dans une friture bien chaude.

Bloom dit: à

Actualité de Joyce:

1/ « Nora », nouveau roman de Nuala O’Connor, qui célèbre, entre autres, la façon dont l’oralité joyeuse de la belle galwaysienne (pas seulement en matières de turlutte) influença la prose d’un Joyce qui adorait l’écouter raconter des histoires, et en redemandait comme un gosse.

2/ ULYSSES 2021, une série d’événements artistiques autour de l’œuvre de Joyce, avec ce soir un montage de textes autour des personnages de Stephen, Leopold et Molly Bloom, version slam. C’est gratuit et c’est ce soir sur ce lien à partir de 21h.

https://www.musictown.ie/event/word-up-collective-present-ulysses-2021/

Tout ça pour dire que l’œuvre de Joyce n’est pas embaumée,ni muséifiée, qu’elle inspire des textes autour des textes, talmudiquement.
Qu’elle vit encore, par-de l’industrie du livre, les cercles de spécialistes, qu’elle est appropriée par la jeunesse qui la fait résonner à sa façon, que la littérature vivante appelle la littérature vivante, dépoussiérée de son esprit de sérieux mortifère et de sa componction cléricale, débarrassée de ses critiques confits dans leur agressive suffisance et de ses mafias universitaires.
C’est loin d’être le cas d’autres œuvres & auteurs qui sentent la naphtaline et le petit cercle des initiés.
On ne peut imaginer plus beau message d’espoir que cette persistance-là

Début de « Nora ». Chaud, très chaud.

Dublin JUNE 16, 1904

WE WALK ALONG BY THE LIFFEY AS FAR AS RINGSEND. THE river smells like a pisspot spilling its muck to the sea. We stop by a wall, Jim in his sailor’s cap, looking like a Swede. Me in my wide-brim straw, trying to throw the provinces off me.
“Out there are the Muglins Rocks,” Jim says, pointing out to sea.
“They have the shape of a woman lying on her back.” His look to me is sly, to see if I’ve taken his meaning. I have and our two mouths crash together and it’s all swollen tongues and drippy spit and our fronts pressed hard and a tight-bunched feeling between my legs. His hands travel over my bodice and squeeze, making me gasp.
“Oh Jim,” is all I can manage to say and I step away from him.
“You have no natural shame, Nora,” he says, and he’s coming at me now with his thing out of his trousers and in his hand, that one-eyed maneen he’s no doubt very fond of. It looks, I think, like a plum dressed in a snug coat.

et alii dit: à

encore un cheval blanc
Tyndale:
En 1520, trois ans seulement après que Luther eut publié ses 95 thèses, un petit groupe de chercheurs de Cambridge commença à se réunir régulièrement pour discuter de cette «nouvelle» théologie. Ils se sont réunis dans un pub sur le campus du King’s College appelé le White Horse Inn.
https://www.ligonier.org/blog/prince-translators-william-tyndale/
bonne journée

Jazzi dit: à

Et celle-là, belle comme une toile de Marie Laurencin !

RECETTE DE LA SALADE NIÇOISE

Disons-le d’emblée, la salade niçoise, chef-d’œuvre culinaire universel, épure quasi-abstraite de couleurs et de saveurs, tant copiée et tout autant dévoyée, ne doit jamais être accompagnée de légumes cuits (haricots verts ou pommes de terre) et encore moins de riz, telle qu’on la sert parfois dans les brasseries parisiennes et même en Provence ! Quelques belles tomates mûries au soleil, un concombre, un demi oignon frais ou des cébettes et un petit poivron vert doux, coupés en rondelles, constituent la base idéale d’une belle salade niçoise, que l’on agrémentera de miettes de thon, de quarts d’œufs durs, d’une poignée de petites olives noires du pays, de filets d’anchois dessalés et de quelques brins de basilic. Sel, poivre, vinaigre de vin et huile d’olive extra-vierge de première qualité sont requis pour l’assaisonnement, qu’on répandra juste avant de servir. Et rien de plus ! Hormis, selon la saison, quelques petites févettes fraîches, épluchées, ou des petits artichauts violets, dont on aura retiré les premières feuilles et la pointe ainsi que la barbe autour du cœur.

Jazzi dit: à

Mais le chef-d’oeuvre culinaire de ma mère se déployait là !

RECETTE DES PETITS FARCIS NIÇOIS

Un restant de viande, du pain dur en réserve, quelques légumes dans le garde-manger… Aussitôt, ma mère confectionnait l’un de ses plats maison récurrents : les petits farcis niçois. Natif d’une cité de carnaval, le Niçois aime la farce. En cuisine, cela se traduit par une manie obsessionnelle de tout farcir ! Tomate, oignon blanc, poivron, courgette ronde, aubergine, pomme de terre… Hormis les trois premiers légumes, ma mère pochait les autres puis les coupait tous en deux, les creusait délicatement et rangeait les enveloppes à farcir dans deux grands plats à gratin. Après avoir fait roussir des oignons à feu vif avec une branche de thym, elle ajoutait son reste de viande, qu’elle avait haché et complété généralement de chair à saucisse, puis laissait mijoter doucement. Au préalable, elle avait mis à tremper de la mie de pain rassis dans un bol de lait et fait cuire un plein verre de riz. Dans un grand saladier, où elle avait réservé la chair soigneusement égrainée des légumes, elle rajoutait le riz, le pain bien essoré à la main, la viande, deux œufs, du fromage râpé, du sel et du poivre, de l’ail et du persil finement hachés. Quand le tout était bien malaxé, elle n’avait plus qu’à remplir à la petite cuillère les fonds de légumes rangés serrés dans leur plat, saupoudrer de chapelure – qu’elle confectionnait elle-même en écrasant dans un torchon du pain dur à l’aide d’une bouteille en verre -, arroser chaque farci de quelques gouttes d’huile d’olive et à enfourner à chaud durant 45 minutes. A la suite de quoi, elle était tranquille pour au moins deux repas !

christiane dit: à

Rose offre à Christiane et Janssen J-J cette pensée d’Edgar Degas : « Le dessin n’est pas la forme, il est la manière de voir la forme. »

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Et justement, hier, j’ai découvert dans ma boite aux lettres, un présent inattendu : la dernière semaison de mots de Raymond Prunier. Fièvre. (Tout juste édité chez Lumpen).
Elle parle d’une rencontre avec les gouaches D’Elisabeth Detton. Le livre est façonné par Jean-François Garcia et les photos des miniatures de l’artiste sont reproduites en grandeur réelle, soigneusement, au plus près des couleurs par le photographe J-P. Bellavoine. Quelle équipe !

Raymond Prunier les a regardées longuement, ces miniatures. Elles réveillaient en lui le cauchemar du printemps 2020, confiné.
Qu’avait vu cette femme derrière sa fenêtre de ce printemps interdit si ce n’est une « fièvre » qui avait terrassé le monde, vidé les rues, rendu inaccessible les fleurs, les oiseaux, le vent.
Alors, Raymond a cherché ce que lui aussi avait vécu en ce printemps confisqué.
Vingt textes dialoguant avec les vingt gouaches de l’artiste.
Il suit le glissement successif des tableaux et « peint le passage »…

Quelques fragments :

« Le virus fait boule de neige en ce printemps fou de pâquerettes.

Le cafardeux mystère des jours qui vont roulent reprennent matin midi soir lundi mardi etc.

ça s’étire sur les méandres du calendrier qui ne répond plus de rien

je n’avais plus aucun mot, sauf peut-être « soleil noir » soufflé par le poète des Chimères. Les fenêtres étaient mortes

L’épidémie flotte au ciel qui vient se fondre avec la terre.

je dois réinventer en pleine fièvre les couleurs du monde et ses formes insaisissables.

J’interroge les rues vides, les chemins déserts »

Mais le 10 mai, délivrance !

« La lumière crépite à mon approche ; je la fixe pour combler l’absence des fleurs

Chaque seconde va être un autre monde

J’entre en dialogue avec les iris qui de bleu se font noirs, attendant, en relançant la brise, de jouer leur rôle de guetteurs au fond du jardin. »

Je laisse les mots, contemple les gouaches, toutes encloses dans le carré d’une fenêtre.
Je vois la terre bleue flottant dans le ciel, éclairée par le soleil puis entrant dans la nuit. Une bande blanche écailleuse en bas du tableau pourrait suggérer qu’on la voit depuis la lune mais entre, en haut à gauche, la fournaise écarlate de la fièvre.
La dernière gouache, apaisée, absorbe dans une neige blanche « l’épreuve dépassée »…

A vous de voir, c’est un duo assez bouleversant.

Alexia Neuhoff dit: à

Si j’ai bien compris, des clubs de foutchbol stars voudraient se constituer en super ligue. Quel commentateur star voudrait bien m’expliquer le but (sic) de cette manœuvre ? Renato le juventus, Janssen l’atletico, Bloom of Liverpool & Manchester united, Puck de l’arsenal, entre autres grosses légumes ? Après tout, il est bien question ici de poireaux, de navets… dans les filets (de la ménagère). Et l’on rappelle à l’occasion valeurs et emploi du passé simple. A ce stade, une petite leçon serait pour ma part la bienvenue pourvu que l’on demeurât au ras de la pelouse, sans chercher à me mettre la tête comme une soupière.

Janssen J-J dit: à

@ « En conséquence si on écrit « il l’a aimée « c’est seulement le contexte qui permet de comprendre s’il est tombé amoureux, s’il a vécu une histoire d’amour avec elle, ou si aujourd’hui il a cessé de l’aimer »

-> Et bien, moi, je veux bien retourner en 5e avec DHH ! Mais alors, je sais plus comment me situer dans le temps avec elle… : je l’avions aimée ?

@ Le daltonisme, chez Lombroso, était une cause de délinquance, et les quatre célèbres frères criminels en souffrirent toute leur vie. Heureusement, Rantanplan voyait plus clair.

@ Quel talent apparent dans l’invective chez daronne-duconne… Je crois savoir dans quoi toutes ces jolies formules ont été repêchées.

@ Hier, dans la vie d’Henry Brulard, ai trouvé qq chose de prémonitoire : « le grand drawback d’avoir de l’esprit c’est qu’il faut avoir l’oeil fixé sur les demi-sots qui vous entourent, et se pénétrer de leurs plates sensations. J’ai le défaut de m’attacher au moins impuissant d’imagination et de devenir inintelligible pour les autres qui peut-être n’en sont que plus contents »…

Cela étant dit (21.4.21_9.39), mes respects à toutes celzéceux des erdédien.nes qui méritent de vivre aujourd’hui.

DHH dit: à

@Jazzi
A quand votre livre de cuisine?
sans doute un best-seller
Car les échantillons que vous nous livrez montrent que contrairement a Marguerite vous savez concilier les qualités gustatives des plats répertoriés et la qualité littéraire de leur description ,qui plus est rehaussée de piété filiale et de nostalgie

Janssen J-J dit: à

Non Alexia, moi je ne vous serai d’aucune aide, hélas… Je ne connais même pas les clubs de footballeuses, c vous dire ! 🙂 Bàv.

Marie Sasseur dit: à

Duconnard, en arbitre des inelegances et de l’invective orduriere, tu n’as plus l’âge de donner des leçons.

Queen Elizabeth, fête today ses 95 ans, le même âge qu’une grande dame trop tôt ravie à mon coeur.

MC dit: à

Ce n’est pas moi qui suis, je cite  » facho et révisioniste », à en juger par votre lecture récente, dont vous avez cru bon de nous faire profiter, de ce qu’a écrit le Rabbin Korcia à propos de la triste affaire Halimi. Rabbin qui, selon vous ne s’intéresserait pas à la communauté juive. Un record dans l’anerie et la malveillance.

La délinquance, elle serait plutot chez vous, puisque vous calomniez sans répit celles et eux qui s’opposent à vos vues ou perçoivent hélas très bien vos ridicules. Il parait à vous lire que je suis « disciple de Ron Hubbard de Freud, et de Marcion »..C’est confondre sciemment liste de noms et argumentation, , c’est y aller au bluff, bref, c’est faire vous meme tout ce que vous reprochez à un MC parfatement fantasmé. « Directeur de Conscience pour quelques chomeurs » en est la preuve la plus aberrante.
Je ne vous reconnais pas le droit de juger une argumentation, vu la rareté des votres, de celles, en tous cas, qui dépassent l’insulte et se caractérisent par la finesse.De mauvaises langues diraient qu’on en a jamais eu le privilège sur ce blog.Et il est vrai que vous n’y apportez rien de constructif, hors quelques pamoisons calculées et hautement comiques façon « ah Pierre, Ah Paul, Ah Le Tellier que je suis seule à avoir comprise! ».
Avant de juger les autres, ce que vous faites de manière monotone et systématique, depourvue du moindre humour, je crois qu’il serait bon que vous balayiez devant votre porte.
Sur ce, chère Marie, j’ai bien l’honneur de vous saluer.
MC

et alii dit: à

Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s’empoisonnent
Le colchique couleur de cerne et de lilas
Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-la
Violatres comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s’empoisonne

Les enfants de l’école viennent avec fracas
Vêtus de hoquetons et jouant de l’harmonica
Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères
Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières
Qui battent comme les fleurs battent au vent dément

Le gardien du troupeau chante tout doucement
Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent
Pour toujours ce grand pré mal fleuri par l’automne

Guillaume Apollinaire (1880 – 1918)

DHH dit: à

@J3
la dernière fois que j’ai eu des élèves de cinquième c’était l’année scolaire 66-67
c’étaient des filles car a l’époque les lycées n’étaient pas mixtes ;et les plus jeunes étaient nées en 1953
aucune place pour vous apparemment

Marie Sasseur dit: à

Courtaud, je n’ai plus trop de temps à perdre à lire vis jérémiades.
Depuis le temps que vous débitez vos crétineries.

De plus, vous déformez tour ce que vous lisez.

Exemple en dernière date de cette fuite en en-avant délinquant verbeux qui montre sa profonde imbécillité.

J’au écrit, que l’absence de procès pour un crime antisémite d’un toxico, ne choquait pas que M Korsia, Grand Rabbin de France.
En précisant que cette décision n’honore pas la justice française ainsi : dire le droit n’est pas rendre justice.
Et j’ajoute qu’il serait parfaitement anormal, que seule la communauté juive de France soit choquée de cette lecture du Droit français.

Eh oui, sinistre toquard, soit on est républicain, soit on ne l’est pas.

Au passage, je vous ferai grâce de vos saillies antisémites, qui n’avaient choqué personne sur ce blog, a part moi.

Depuis le temps que vous zonez sur ce blog Courtaud, avec cette trainée pour le moins nauséabonde de vos posts, il ferait beau voir que vous vous fassiez un lifting idéologique à bon compte.

Cela dit, cher Courtaud, en tout bien tout honneur, mot auquel je tiens, je me fous de votre salut.

lmd dit: à

John Lavery était un peintre irlandais, mais solidement établi en Angleterre, Illustrant avec plaisir la culture dominante ; plus Proust que Joyce :
https://victorianweb.org/painting/lavery/9.jpg

S’il faut revenir sur la soupe de poireaux de Marguerite Duras, il me semble qu’on a là plutôt une défense et illustration. Deux poireaux moyens pour un kilo de pomme de terre et 20 minutes de cuisson cela ne fait pas un recette de cuisine ; genre qui nécessite un vocabulaire plus étendu, avec des noms d’ustensiles et de tours de main.

Jazzi dit: à

Et pour finir, un dessert de fête !

RECETTE DES GANSES

Chez nous, les ganses figuraient parmi les treize desserts traditionnels de Noël. A Nice, à la Chandeleur, il arrive que ces petites friandises en forme de nœuds papillons remplacent même les crêpes. En effet, à la fin du carnaval, qui s’achève avec le mercredi des Cendres, il est d’usage d’en servir une dernière fois avant que ne commence la période de jeûne du Carême. Mais c’est surtout pour les fêtes de fin d’année que ma mère en confectionnait : personnellement, nous tenions aussi beaucoup aux crêpes ! Elle plaçait alors un kilo de farine tamisée dans une jatte à laquelle elle rajoutait une bonne pincée de sel (environ 10 g), un sachet de levure chimique et 200 g de sucre en poudre. Creusant un puits au centre, elle versait huit œufs battus avec un peu de lait, comme pour une omelette, 200 g de beurre coupé en petits dés et quatre grosses cuillerées d’eau de fleur d’oranger. Elle malaxait le tout du bout des doigts, jusqu’à l’obtention d’une pâte ferme, qu’elle roulait en boule et laissait reposer une heure dans la jatte, sous un torchon. A la suite de quoi, elle coupait la boule en quatre, et, à l’aide d’un rouleau à pâtisserie, l’étalait en larges feuilles d’un millimètre d’épaisseur. C’est alors que, réunis autour de la table, nous nous disputions l’unique roulette en buis pour découper des triangles ou des losanges d’une dizaine de centimètres de hauteur et moitié moindre dans les plus grandes largeurs. Ma mère grondait pour que chacun puisse participer à tour de rôle à l’opération. Nous tailladions également la base du triangle ou le centre du losange et introduisions à l’intérieur de la pâte l’une des pointes recourbée. Lorsque toutes les ganses étaient prêtes, ma mère n’avait plus qu’à les plonger dans l’huile bouillante de la friteuse, où elle les laissait cuire, les retirant progressivement avec une écumoire, sans leur laisser le temps de brunir. Tandis qu’elle les mettait à égoutter sur un torchon (le papier absorbant n’existait pas encore), nous avions tout loisir pour constater combien nos plats et irréguliers découpages s’étaient transformés en de croustillants petits beignets blonds. Chacun de nous revendiquant la paternité des plus dodues et des plus réussis, que nous voulions réserver pour notre consommation immédiate. Calmant nos ardeurs, ma mère arrosait généreusement de sucre glace chaque ganse et les plaçait ensuite dans un plat qu’elle rangeait d’autorité dans le haut du buffet : nous n’y aurions droit qu’à la fin du souper (après avoir avalé l’infâme soupe poireau-pomme de terre de tante Marguerite !)…

et alii dit: à

n’oubliez pas les oublies à la fleur d’oranger; c’est une recette médiévale
500 g farine de blé
500 g sucre
2 oeufs
50 g beurre fondu
1 verre eau
Fleur d’oranger
INSTRUCTIONS

Mélangez l’eau et le sucre.
Délayez la farine avec ce mélange
Ajoutez les œufs battus et le beurre fondu, petit à petit.
Parfumez avec le fleur d’oranger
Laissez reposer la pâte quelques heures, puis faites les gaufrettes dans un gaufrier spécial gaufrettes.

et alii dit: à

. En Algérie, dans les années 1950, les vendeurs ambulants proposaient, en criant « marchand d’oublies », les oublies parisiennes.
wiki

et alii dit: à

je signale un musée de la gourmandise à Hermalle-sous-Huy ([ʔɛʁmalsuɥi]), en wallon Hermåle-dizo-Hu, est une section de la commune belge d’Engis située en Région wallonne dans la province de Liège.
ce n’est pas -tout-à fait-une histoire belge

christiane dit: à

Bloom,
vous citez le début de «Nora». « (Chaud, très chaud.) : « Dublin JUNE 16, 1904… »
J’ai sous les yeux la lettre qu’il adressa à Nora (Barnacle Joyce) le 2 décembre 1909… « Chaud, très chaud », aussi…)

Je relis aussi les monologues de Molly, ce drôle de personnage qui se construit seulement en parlant et ces mots de Joyce, en français :
« Dans Ulysse, pour peindre le balbutiement d’une femme qui s’endort, j’avais cherché à finir par le mot le moins fort qu’il m’était possible de découvrir. J’avais trouvé le mot « yes », qui se prononce à peine, qui signifie l’acquiescement, l’abandon, la détente, la fin de toute résistance. »

J-M. Rabaté dans son James Joyce, écrit : « Le mot de la fin, le « dernier cri » d’Ulysse, est donc ce « Oui » qui a été souvent glosé.
Dans les années trente Joyce expliquait qu’il terminerait Finnegans Wake sur l’article « the », le mot le plus faible de la langue anglaise, ce qui rappelle sa recherche d’un mot évoquant l’abandon dans « Pénélope ». […] Le monologue inscrit le double 8 de l’infini comme tissage et détissage pénélopéen. Ceci permet au texte de laisser Molly Bloom dévider ses pensées dans un mouvement de rotation uniforme […] et c’est en tant que femme qu’elle a le dernier mot.[…]
Dans le fameux lit où se clôt Ulysse, Molly et Leopold Bloom dorment tête-bêche, et représentent ainsi les figures de l’art et de la nature, du masculin et du féminin qui s’entrecroisent et s’entretissent mutuellement. C’est pourtant Molly qui seule permet que s’incarne l’infini textuel dans le ruban de Moebius du chapitre comme un huit couché sur le côté. »

Mais, après tout, comme dit Jacques Lacan dans sa conférence du 16 juin 1975, Joyce le symptôme :

« Lisez des pages de Finnegans Wake, sans chercher à comprendre – ça se lit. ça se lit, mais comme me le faisait remarquer quelqu’un de mon voisinage, c’est parce qu’on sent présente la jouissance de celui qui a écrit ça. Ce qu’on se demande, dit-elle, c’est pourquoi Joyce a publié, pourquoi ce Work qui a été dix-sept ans in progress, l’a-t-il enfin sorti noir sur blanc ? »

C.P. dit: à

A Alexia Neuhoff, renato et Bloom :

Dans une excellente nouvelle de Don DeLillo, « Hammer and Sickle », (« The Angel Esmeralda : Nine Stories »), le narrateur-personnage Jerold Bradway regarde ses codétenus jouer au football (soccer) et se demande comment on a pu inventer un jeu où il est interdit (sauf au gardien de buts) de toucher le ballon avec les mains. Il conclut :

« I thought about soccer in history, the inspiration for wars, truces, rampaging mobs. The game was a global passion, spherical ball, grass or turf, entire nations in spasms of elation or lament. But what kind of sport is it that disallows the use of players’ hands, except for the goalkeeper ? Hands are essential human tools, the things that grasp and hold, that make, take, carry, create. If soccer were an American invention, wouldn’t some European intellectual maintain that our historically puritanical nature has compelled us to invent a game structured on anti-masturbatory principles ? »

et alii dit: à

yes?

Jacques Derrida

Ulysse gramophone
Deux mots pour Joyce

EXTRAIT

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PRÉSENTATION

« Oui, rire.
À travers l’œuvre de Joyce, le oui et le rire ont partie liée. Ils forment une seule et même condition de possibilité, une manière de transcendantal qui pour une fois prête à rire en donnant à penser. Il accompagne en effet toutes les significations, l’histoire et les langues de l’encyclopédie. Dès lors il les excède aussi, dans une mise en œuvre dont la puissance d’anamnèse ressemble au dernier défi de la littérature – à la littérature comme à la philosophie. Joyce a plus d’un rire, mais comment distinguer ? Et peut-on, sans rire, interroger le oui, son origine ou son essence ? Oui, c’est toujours une réponse. Or la responsabilité de l’affirmation doit se répéter : oui, oui. D’où le cercle. Car elle se divise alors pour garder la mémoire ou consacrer la promesse : répétition, citation, simulacre, comédie, parasitisme, technique de télécommunication ou banque d’archives, téléphone, machine à écrire ou gramophone, un prêté pour une donnée.
Confessions ou brefs récits de voyages, ces conférences croisent autour de certains lieux privilégiés : par exemple un gramophone ou l’inépuisable oui de Molly dans Ulysse [ou Ulysses ?], la guerre des idiomes déclarée par Dieu (and he war) dans Finnegans Wake.
Babel, la lutte pour le pouvoir des langues : à qui revient le droit de traduction, et le savoir, et l’autorité ? Ces questions furent un jour adressées à l’improbable institution des études joyciennes à l’université des temps modernes telle que Joyce l’a simultanément prescrite et interdite. »
http://www.editions-galilee.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=2767

D. dit: à

Tout le monde tremble à l’idée de rouvrir les établissements scolaires.

Les jeunes scolarisés de la maternelle au supérieur doivent évidemment être vaccinés, tout comme l’ensemble des enseignants.
Il est très étranges que personne à part moi n’ose affirmer cette évidence.

D. dit: à

Pourtant beaucoup d’épidémiologistes le disent implicitement, en d’autres termes : tous doivent être vaccinés.

racontpatavi dit: à

Oh merci le temps que vous zonez sur ce blog!

christiane dit: à

Magnifique, Et Alii, ces mots de Jacques Derrida à propos du « Oui » de J.Joyce :
«Yes. Oui, rire.
À travers l’œuvre de Joyce, le oui et le rire ont partie liée. Ils forment une seule et même condition (…) »

racontpatavi dit: à

Edgar Degas : « Le dessin n’est pas la forme, il est la manière de voir la forme. » rose.
Et on a pour réponse :
« Le virus fait boule de neige en ce printemps fou de pâquerettes. »

Ça zone vraiment sur ce blog comme dirait l’autre! 😉

racontpatavi dit: à

Pour faire plus court :
Oh merci printemps fou de pâquerettes!

Phil dit: à

Dans ma jeunesse j’ai pratiqué le Hockey

mettez moins de glace dans le martini, dear Renato

Jibé dit: à

« Bloom,
vous citez le début de «Nora». « (Chaud, très chaud.) »

Indeed it is. Dites donc, Bloom, ce sont ces recettes de soupe aux poireaux ou autre fleurs de courgettes qui vous inspirent?
Excellent début en tout cas.

Janssen J-J dit: à

« Nous avons conçu l’univers – une procession majestueuse de bagatelles élégantes, un spectacle intemporel. Tout a l’air d’une vaste plaisanterie à côté de la vision qui s’offre à nous ». – Un propos de Michel Foucault recueilli sous l’empire d’un trip de LSD (en octobre 1975). ///
-> Même et unique expérience, même époque, mais sur le campus de Talence/Pessac, CU-3, à 20 ans.

Jibé dit: à

JYCE?
« ça se lit. ça se lit, mais comme me le faisait remarquer quelqu’un de mon voisinage, c’est parce qu’on sent présente la jouissance de celui qui a écrit ça. »

et Christiane tape juste, en citant cette phrase de Lacan (qui ne porte pas sur le début de Nora, mais bon)

Jibé dit: à

JJJ, votre trip (il y a prescription), vous avez donc fait ça! Yep!
… » Même et unique expérience, même époque, mais sur le campus de Talence/Pessac, CU-3, à 20 ans », moi, c’est une chose que je n’ai jamais faite, le LSD, ça me foutait la trouille; j’avais vu une fille dans un état de transe incroyable, quasi mystique et j’en ai gardé la sensation que ce serait effrayant, inoubliable et effrayant.
Or je manque de courage pour tout ce qui est à ce point hors de contrôle. Par contre, ça m’intéresse, j’ai bien le souvenir du texte de Foucault.

Brinqueballe dit: à

Janssen J-J dit: à

Un inédit de Sir Francis Ponge

Là, racontpatavi ne devrait pas vous dire merci!

mc dit: à

 » vos saillies antisemites qui n’ ont choque que moi sur ce blog ». Justement’ cherchez l’ erreur! Mais  » Qui veut noyer son chien l’accusé de la rage » disait le fabuliste, et vous vous gardez bien de répondre à ce que je dis de vos arguments. Au fond , vous êtes restée à l’ époque où l’ on brûlait le sorcier, et malheur à celui qui est le votre! Bien étrange conception de la République que cette Torquemada en jupons, recrutée je ne sais où et faisant on ne sait quoi…. Persiste et signe. MC

Jibé dit: à

CP
pour aller dans le même sens, le foot comme sport inhibant les mains, me revient ce souvenir de cinéma, quand Charlotte Gainsbourg parle de sa première expérience avec un homme, avec une moue évocatrice: « c’était droit au but et sans les mains » , « comme un footballer »
(ds le film La Bûche)

x dit: à

It takes all sorts, Bloom.
Mais aux qualifications cumulées (autrice + irlandaise + écrivant sur la vie d’une femme), ne semble pas s’ajouter l’aspect novateur de l’écriture joycienne, le décalage avec les conventions de son temps (et le risque que cela comportait sur le plan commercial).
Même chose pour le traitement du sujet biographique : quand bien même on suivrait son personnage, sa Nora, aux toilettes, l’effet ne serait plus le même — et la démarche consistant à mentionner la chose n’aurait pas le même caractère.
On espère simplement qu’il ne s’agit pas d’une sorte de produit dérivé de plus, formaté pour faire un bestseller à double alibi, culturel et féministe.
Vous posez un problème de fond, même si c’est sous une forme inutilement polémique : celui de la postérité « vivante », entre deux écueils. Vous mentionnez l’esprit de sérieux mortifère, mais il a son scylla : la « commodification », le fan writing, le recyclage et la banalisation.

x dit: à

Proust a écrit sur nous, en voici une nouvelle confirmation :

« D’autre part les deux sœurs de ma grand’mère, […] déclarèrent ne pouvoir comprendre le plaisir que leur beau-frère pouvait trouver à parler de niaiseries pareilles [des anecdotes sur les hommes d’état du règne de Louis-Philippe, « tous les petits faits qui pouvaient l’aider à entrer par a pensée dans [leur] vie privée »]. C’étaient des personnes d’aspirations élevées et qui à cause de cela même étaient incapables de s’intéresser à ce qu’on appelle un potin, eût-il même un intérêt historique, et d’une façon générale à tout ce qui ne se rattachait pas directement à un objet esthétique ou vertueux. Le désintéressement de leur pensée était tel à l’égard de tout ce qui, de près ou de loin semblait se rattacher à la vie mondaine [qu’elles n’entendaient plus rien] dès que qu’à dîner la conversation prenait un ton frivole ou seulement terre à terre ».

renato dit: à

« Un propos de Michel Foucault recueilli sous l’empire d’un trip de LSD (en octobre 1975) »

Même expérience, mais plutôt décevante ; remise en jeu trois fois (Londres, Marrakech, Formentera), dont une avec un grand prêtre de la chose. Souvenir d’un qui par mégarde il doubla les doses et finit légume. Drogue surévaluée, mais maintenant belle perspective en soins psychiatriques (expériences cliniques en Suisse). Il est vrai, belles couleurs et sons, mais on peut expérimenter ça sans aides.

Essayé aussi le peyotl, + ou – la même expérience de vol magique, mais plus fatigué après.

Patrice Charoulet dit: à

TURLER

J’ai entendu Zemmour dire : « Les Anglais ont turlé, les Allemands ont turlé ».

Jazzi dit: à

« Molly et Leopold Bloom dorment tête-bêche »

Un 69 où l’oignon de Molly a un goût de poisson !

RECETTE DE LA PISSALADIÈRE

La pissaladière, que l’on peut acheter en part individuelle dans toutes les bonnes boulangeries de la ville, était une des spécialités dont nous régalait régulièrement notre adorable maman. Préparez une pâte à pain en pétrissant de la farine avec un peu d’eau et une petite cuillerée de levure. Aplatissez la pâte au rouleau de manière à lui donner une forme rectangulaire d’un demi-centimètre d’épaisseur. Déposez la pâte sur une plaque à tarte préalablement graissée à l’huile. Faites revenir des oignons émincés dans de l’huile, mais sans les faire roussir, de façon à obtenir une purée compacte. Mélangez alors la préparation avec deux noisettes de pissalat (de peis salat, poisson salé. Condiment pâteux, de fabrication traditionnelle à Nice et à Antibes, obtenu à partir d’une macération au sel d’alevins de sardine – la poutine – et d’aromates. Devenu rare, le pissalat, qui a donné son nom à la pissaladière, est remplacé de plus en plus aujourd’hui par de la crème d’anchois). Salez et poivrez. Piquez la pâte avec une fourchette et étalez la mixture sur laquelle il n’y a plus qu’à ajouter quelques filets d’anchois dessalés et une poignée de petites olives noires niçoises. Faites cuire au four doux durant environ une demi-heure.

renato dit: à

Par contre le cannabis est excellent médicament contre la douleur, le planant aussi que le non planant.

C.P. dit: à

renato, c’est vrai. Mon fils a souffert durant plus de quatre ans de séquelles des traitements de son cancer « guéri » avant d’en mourir, et a souvent calmé ses douleurs grâce au cannabis dont il cultivait un petit jardin.

John B dit: à

renato dit: à

« Un propos de Michel Foucault recueilli sous l’empire d’un trip de LSD (en octobre 1975) »

Même expérience

On aura tout lu du cul nu sur ce blog!
Pas du tout un penseur à deux balles ce troudeballe! ( Hi, hi, hi!)

Marie Sasseur dit: à

C’est ça Courtaud, surtout persistez et signez, tout votre compost est en accès libre sur ce blog.

racontpatavi dit: à

Oh merci peyotl!

lea levy dit: à

peyotl?
L’herbe du diable et la petite fumée: une voie yaqui de la connaissance
Livre de Carlos Castaneda

et alii dit: à

artaud:
e l’une des expériences les plus stupéfiantes de la vie du poète, sa rencontre avec les Tarahumaras et sa découverte du peyotl. Le premier épisode de notre série consacrée à la littérature de voyage vous propose de revenir sur les traces d’Artaud et de découvrir les textes au ton messianique et à la teinte mystique qu’il a écrits à cette occasion.

« Or les envoûtements, voilà quelques onze ans, depuis mon voyage au Mexique, que j’en remue. »

Artaud, Lettre du 29 janvier 1947 à Maurice Saille

et alii dit: à

Et j’ai vu, sur les montagnes du Mexique, au-dessus de toutes les épreuves humaines luire les flammes d’un Grand Cœur Saignant. Pris, en montant, comme par le bras de la mer, je me suis vu rejeté hors du conforme inassuré des choses, et étalé tel que moi-même enfin, moi-même, dans la Vérité de l’Essentiel. Derrière Ciguri il y a l’accomplissement, la pléthore, la pléthore de l’assouvissement. Mais au fond de Ciguri, et dans ce Cœur Flambant, une Figure, où je ne pouvais pas ne pas reconnaître JESUS-CHRIST ; la perception de l’Inaltérable Sainteté, la Croix entière, indéfectiblement étale, aux Points Cardinaux de toute Satiété. Avec JESUS CHRIST – LE PEYOTL, j’ai entendu le corps humain.

Le témoignage d’Artaud rend compte à la fois d’une écriture du délire où la religion chrétienne se retrouve mêlée à la mystique indienne mais aussi d’une possession presque mystique. L’accumulation d’un vocabulaire métaphysique, au carrefour de l’ésotérisme et de la théologie, évoque un ébranlement de l’être, presque une transfiguration.

Antonin Artaud a cherché à se perdre dans la sierra Tarahumara pour renaître. Sa pratique du monde s’inscrit dans la nostalgie de mythes ancestraux, dans le rejet d’une Europe qu’il ne comprend plus. La rencontre avec une société dont la civilisation repose sur la transe et le chamanisme l’électrise. La découverte du peyotl est vécue comme une révélation. Il transcende attentivement son expérience, attend la libération de ses pensées à travers un nouveau langage. Hanté par des images prophétiques, submergé par la destruction de son propre corps et de ses paysages mentaux, il tente de coucher sur le papier la disparité de son expérience. Pendant onze ans, Artaud écrira sur ses visions mexicaines. Compte tenu de la fragilité de sa conscience, il est difficile de dissocier ce qui est lié au peyotl et ce qui est lié à son idiosyncrasie. Le lecteur de ses textes ne peut reconstruire le puzzle, certaines pièces manquent, certains passages sont biffés, d’autres semblent peu fiables. Une seule certitude : quelque chose s’est passé au Mexique.

Les Tarahumaras, Antonin Artaud, Folios Essais
Œuvres complètes, Artaud, Quarto Gallimard
Pierre Poligone

Pierre Poligone
Pierre Poligone
Rédacteur en chef adjoint
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Category: Littérature, Littérature de voyage, Livres, Non classé · Tags: Antonin Artaud, mystique, peyotl, pierre poligone, tarahumaras, zone critique

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Bloom dit: à

C.P., peut-être avez-vous constaté que dans certains pays, les gens saisissent toutes les balles avec les mains, comme le font naturellement les enfants.
D’après ce que j’ai pu lire, ce seraient les Aztèques qui auraient inventé le futebol, lors de parties assez vigoureuses où les joueurs avaient les bras liés contre le corps. Comme quoi ce n’est pas franchement « naturel ».

Question puritanisme,le rugby est un contre exemple, on se touche, on s’empoigne, la fourchette et le tors-couilles sont de vieux coups fourrés.
Au début du 20es, en France, l’Église interdit toute pratique du rugby dans les patronages catholiques. Trop protestant par son origine mais aussi et surtout favorisant bien trop les contacts. Hypocrites.

Ne pas oublier de boycotter la Coupe du monde de foot: 6 500 ouvriers népalais, bangladais, philippins, et autres, morts sur les chantiers des stades du désert.
Nous allons nous mobiliser pour arrêter cette HONTE absolue.
Et l’on fera d’une paire de couilles, dirait le Joyce du Wake, car Quatar et terrorisme islamique ont partie liée. Dire que Sarko voulait leur déléguer la loi & l’ordre dans nos banlieues. Grande clairvoyance.

DHH dit: à

@jazzi
Avec toutes vos recettes gorgées du soleil de votre enfance , si vraies et si goûtues, je vais inaugurer un chapitre : »Cuisine et Litterature sous-titré : EMPRUNTS  » que j’ouvre en annexe de mon opus de cuisine
La recette de Marguerite ,figure obligée en sera mais accopagnée d’une miseen garde une mise en garde,

John B dit: à

Passou,on peut s’excuser d’intervenir ici mais le fake news du sieur renateau à propos de sa propagande pour le cannabis et autres substances est d’un rare mauvais goût.
On peut comprendre qu’une personne en fin de vie puisse tout essayer pour trouver un remède et diminuer sa douleur ( nous avons connu un ami à qui cela est arrivé) mais être plus que dubitatif pour ce qui concerne les vertus thérapeutiques conseillées par l’éminent docteur Rhôtoto de l’académie de Kolmar.
Redire ici que pour un être en bonne santé, la consommation de cannabis nuit fortement à certaines fonctions du cerveau. Peut-être que notre éminent propagandiste de blog en est-il atteint?

John B dit: à

La drogue et Artaud.

Tu as vu sa gueule?
Tu as vu ses dents?
Cancer de l’anus!( et pas de l’amour!)

Marie Sasseur dit: à

C’est leur journée  » space cake », comme d’autres fêtent le earth day.

Jazzi dit: à

John B, renato ne fait aucune propagande, il rappelle les vertus thérapeutiques du cannabis, reconnus par le corps médical.
De l’homeopathie d’antique tradition, moins nocive que bien des médicaments vendus en pharmacie !

Jazzi dit: à

Et combien de cirrhoses, John B ?
C’est comme tout, il suffit de ne pas en abuser…

John B dit: à

Cannabis, peylot et LSD, cul nu dans la plantation d’estragon.
On a bien compris le Dortor, Jazzi!

raymond dit: à

Christiane
Grand merci d’avoir proposé à la lecture notre recueil sur le confinement, soulignant l’essentiel: nulle plainte, une avancée vers la joie appuyée de gouaches modestes et éblouissantes. Vous rendez parfaitement compte de notre projet dans son audacieuse simplicité. (éditions LUMPEN, 02 Colligis et Crandelain)

Marie Sasseur dit: à

C’est leur journée  » space cake », comme d’autres fêtent le earth day.

C’est d’autant plus drôle, qu’aux US les dealers ont leurs boutique,  » green doctor « .

Jazzi dit: à

Au rayon drogue et littérature, un ouvrage pour John B et sa soeur Marie !

christiane dit: à

@Raymond Prunier
Quand je lis :
« Les brindilles cinglent l’air pur, s’envolent reviennent : c’est nous qui venons d’avoir le droit de sortir pour rien. Je crois qu’on s’étonne d’être là, bras ballants, », je pense à « Amarcord », tout au début du film, quand les « manines », cette ouate légère qui tombe des peupliers, annoncent l’arrivée du printemps et à la joie des habitants.

renato dit: à

Tiens le couillon aigri nommé John B nous fait part de ses amusantes opinions. Est-ce un maitre à penser ou un empêcheur de tourner en rond ?

Marie Sasseur dit: à

Et Marcel, il carburait a quoi ?

« Située entre les Halles et la rue Réaumur, dans une arcade un peu à l’abandon, l’Hôtel du saumon était un bastringue pour hommes. C’est là, entre autres, que Marcel Proust venait chercher l’inspiration… Walter Benjamin, fuyant l’Allemagne nazie en 1935, lui avait consacré un texte (publié à titre posthume sous le titre Das Passagenwerk), mais il n’y parlait pas de Proust. Et pourtant… Il semblerait que l’écrivain ait écumé toutes sortes de «passages» pour réveiller ses sens éteints par l’usage de la drogue et la sédentarité. Il venait aussi y chercher du réconfort quand sa vie amoureuse se portait mal. »

https://www.liberation.fr/sexe/2012/09/04/marcel-proust-une-plume-au-bastringue_843625/

lmd dit: à

Don DeLillo et la balle d’Underworld (Outremonde) que la batte a frappé et qu’aucun joueur n’a pu attraper.
(Sur ce blog) il devient de plus en plus difficile de ne pas prendre parti ; avalanche d’imbécilités, mesquineries et méchancetés.

Bloom dit: à

La drogue et Artaud.
Tu as vu sa gueule?

Elle a quoi sa gueule, au Momo?
Vous vous êtes regardé au miroir de son intelligence? Pas bien beau, hein?
De votre néant actuel, quand vous aurez pondu quelque chose comme Le Théâtre et son double et Van Gogh le suicidé de la société,vous pourrez éventuellement commencer à exister timidement.

L’Afghan qui sèche en minces plaques noires d’ébène sur des cordes à linges au Karkhano Market de Peshawar est une invitation au voyage mystique.
A mille mille du matos adultéré qui se refourgue ici.

Marie Sasseur dit: à

Marcel carburait a la poudre Legras.

Fumer avec Proustpar Patrick Mimouni

26 avril 2010

1 Fumer avec Proust « Sans doute y eut-il à Londres des brouillards depuis des siècles. C’est infiniment probable, mais personne ne les voyait, de sorte que nous n’en savions rien. Ils n’eurent pas d’existence tant que l’art ne les eut pas inventés », écrivait Wilde[1]. Pourtant, en matière climatique, il se trompait, au moins en partie ; il se trompait comme la science atmosphérique d’alors …

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1Fumer avec Proust

« Sans doute y eut-il à Londres des brouillards depuis des siècles. C’est infiniment probable, mais personne ne les voyait, de sorte que nous n’en savions rien. Ils n’eurent pas d’existence tant que l’art ne les eut pas inventés », écrivait Wilde[1]. Pourtant, en matière climatique, il se trompait, au moins en partie ; il se trompait comme la science atmosphérique d’alors se trompait ; car c’est à cause de la révolution industrielle et de la pollution qu’elle produisait à Londres que Turner sut si bien voir ce fog dont on ne se doutait pas qu’il était si vicié. Remarquez la coïncidence spatiale et la synchronie entre cette révolution et l’œuvre du peintre de Pluie, Vapeur et Vitesse. Dénoncé comme un problème de santé publique à la fin du XXe siècle, et à peu près éliminé, le phénomène n’est plus visible aujourd’hui sur la Tamise qu’à travers les yeux d’un touriste qui y ressuscite tant bien que mal une carte postale émanée de cette école de la peinture, et de sa poésie dégradée en soi maintenant comme par un effet spécial de cinéma. Y serait-il toujours réellement visible, ce phénomène, que les dangers qu’on y conçoit à présent changeraient inévitablement le regard d’un peintre actuel.

L’extraction massive du charbon, son usage courant dans le chauffage domestique, la mission qu’il créait aux chemins de fer, l’énergie et les gaz qui en résultaient, transformaient les données du climat terrestre comme celles de la conscience. En se propageant dans l’atmosphère ces brouillards bouleversaient inévitablement les lois de la perspective ; d’autant que l’habitude de fumer, habitude répandue dans le monde en même temps que progressait la révolution industrielle, offrait à la machine à vapeur un double synchronique qui permettait à l’homme de se nourrir à son tour de combustible. Cependant, là encore, fumer n’anime pas qu’une symbolique mais change tout aussi profondément la biologie et la psychologie de l’espèce humaine. Fumer tue, fumer peut entraîner une mort lente et douloureuse, fumer nuit gravement à la santé de votre entourage… — ces mentions sur les paquets de cigarettes obéissent à des objectifs écologiques qui, à travers la procédure d’une alerte médicale, anticipent l’annonce sidérante et terrifiante d’une catastrophe à quoi nul ne peut plus échapper, sauf à prendre des mesures universelles, urgentes et drastiques. Elle dote déjà ses prédicateurs d’une autorité considérable, au moins en puissance. Et impose-t-elle au biographe proustien de mettre en jeu les effets d’une toxicomanie assez courante en son temps, néanmoins redoutable, non seulement en l’homme Proust, mais jusqu’au cœur de sa langue. L’aborder implique nécessairement ce risque. Il serait vain de le nier. Céleste Albaret, sa femme de chambre, dut prendre elle-même ce risque (il est vrai que, loin de lui être fatal, il la soutint jusqu’à un âge presque séculaire, son cas n’induit pas pour autant une loi de l’espèce), et elle le dissimule si peu qu’en débutant le récit de sa vie auprès de lui elle sollicite ce titre : Au milieu d’un nuage de fumée, alors que s’ouvrent devant ses pas, à l’automne 1913, les portes de sa chambre.

Si aujourd’hui fumer constitue pour un asthmatique une circonstance aggravant son mal, le savoir clinique alors estimait qu’au contraire cette hygiène créait l’un de ses calmants, voire l’un de ses traitements les plus efficaces. L’industrie pharmaceutique fabriquait plusieurs sortes de cigarettes adaptées à cette fin thérapeutique. La maison Louis Legras, chez qui Proust se fournissait, proposait un autre produit conçu pour le même usage, sous la forme d’une poudre à brûler comme de l’encens, et il l’adopta plutôt que les cigarettes, jugeant que la combustion du papier malsaine, pour préférer, disait-il, la fumée à l’état pur.

Cigarettes et poudres Louis Legras pour le traitement de l’asthme étaient encore vendues en pharmacie en 1992, date à laquelle on les retira du marché pour la raison qu’inhalée ou ingérée à forte dose, leur substance produit un hallucinogène si puissant qu’il peut entraîner la mort, ainsi que des troubles oculaires assez graves — ceux-là mêmes dont Proust souffrit dès sa jeunesse et qui ne cessèrent d’empirer, sans causer toutefois des lésions irréversibles.  « C’était une poudre gris-noir qu’on allumait. Il n’en a jamais changé. On la commandait par plusieurs cartouches à la fois, de dix paquets chacune », rapporte Céleste avec une telle minutie que je gage qu’à découvrir à ce rituel, et à se laisser sidérer, elle en perçut aussitôt les enjeux toxicomaniaques. « Tous les matins — ses matins à lui, c’est-à-dire l’après-midi — à son réveil et avant son café, il “fumait”. Si j’étais là, je lui approchais le bougeoir. Mais c’était lui qui versait la poudre, pour la doser à sa volonté. Je lui tendais la petite boîte ; il l’ouvrait et versait dans la soucoupe, et ensuite il allumait avec un petit carré de papier blanc qu’il enflammait à la bougie. » Et de préciser : « Parfois il n’allumait que deux ou trois pincées de poudre, juste le temps de faire un peu de fumée. D’autres fois, il avait besoin que cela dure plus longtemps, une demi-heure, une heure, des heures ; il augmentait la première quantité, et même il lui arrivait de continuer à verser et à faire brûler et d’aller jusqu’à demander de lui tendre une autre boîte ; alors, la chambre était pleine de fumée à couper au couteau comme la première fois où j’y étais entrée. Mais il arrivait aussi qu’il m’appelle, ayant tout préparé, et qu’il me dise en montrant la boîte ouverte : “Emportez-la, Céleste. J’ai réfléchi, je crois que je vais essayer de ne pas fumer.” »[2] Car la chambre de Proust, reconstituée lamentablement au musée Carnavalet comme un stand du marché aux puces sur quoi passent aujourd’hui des visiteurs abusés, mais pas moins navrés, cette chambre ne se comprenait pas sans la cabine de projection et le projecteur que le rite des fumigations semblait lui-même commander.

La poudre Legras se composait d’un concentré de datura, l’une des drogues les plus anciennement répertoriées par les archives humaines. Son essence crée sans conteste l’un des meilleurs traitements de l’asthme ; cependant sa puissance surpasse celle du peyotl mexicain — d’un usage tout aussi traditionnel, tout aussi mystique et curatif, à quoi on la compare souvent — avec la différence que le datura peut fournir des poisons fulgurants et atroces. Et d’exiger une extrême délicatesse tant dans son dosage que dans les conditions de sa prise. C’est qu’elle ne soulage du mal qu’en installant la conscience dans une chambre d’échos aussi merveilleusement raffinée qu’inquiétante.(…)

DHH dit: à

@Jibé
Vous avez pris un risque en me parlant des langues anciennes
Vous vous exposez à une réponse logorrhéique sur un sujet qui me tient a cœur
Je veux dire d’abord quel le projet des américains de bannir de l’enseignement la littérature et les langues anciennes n’est pas seulement légitime en raison des thèmes que vous rappelez ,mais également parce que cette littérature est constituée d’œuvres produites dans leur quasi-totalité par des de mâles blancs, , heureusement pas tous hétéro Il n’y a que Sapho ,à ma connaissance unique de son sexe dans le panthéon littéraire antique , qui , femme et lesbienne ,peut apporter un peu de politiquement correct dans cet enfer rongé d’idéologie réactionnaire qu’est la littérature de l’antiquité
Mais ,pour parler plus sérieusement ,les tenants de ce rejet , ne s’avisent même pas qu’en privant des élèves de l’apprentissage du latin et /ou du grec ,c’est non seulement de l’accès à une cultiure qu’on les prive ,mais aussi de ces outils intellectuels totipotents qu’on acquiert dans la fréquentation d’une langue morte .,
Dans ces langues rencontrées uniquement sous forme écrite , on ne comprend une phrase qu’à partir de la découverte raisonnée et grammaticalement éclairée de sa structure , travail de décryptage ardu qui en révèle progressivement le sens , apres qu’on en a préalablement dégagé l’architecture et qu’on a donné forme squelette autour duquel sa chair s’organise
De plus avec cet abandon on prive aussi les jeunes de ces outils de clarification de la pensée offert par les grecs, que sont le « d’une part d’autre part » et également l’appropriation de cet imperatif , qui fait resonner comme bancale et incorrecte une phrase grecque qui ne commencerait pas par un mot de liaison indiquant son rapport logique avec la phrase précédente
Un apprentissage qui pour les enfants qui en auraient bénéficié est propre à booster leurs capacités d’analyse ,de synthèse et d’expression dans tous les domaines de leurs activités d’adultes
Pour parler comme Thucydide c’était un acquis pour toujours, malheureusement déjà perdu, aussi chez nous

rose dit: à

DHH

Lumineuse argumentation en faveur du latin et du grec, merci

Marie Sasseur dit: à

Green day

Nos french green doctors ont trouvé le bon filon.

Chanvre, CBD, que du bio écolo.

Le CBD, issu du cannabis: un marché estimé à 1 millard d’euros en France… si la législation évolue.

https://www.challenges.fr/economie/cbd-un-marche-estime-a-1-millard-d-euros-si-les-reglementations-evoluent_757390#xtor=CS3-89-%5BLe%20CBD%2C%20issu%20du%20cannabis%3A%20un%20march%C3%A9%20estim%C3%A9%20%C3%A0%201%20millard%20d'euros%20en%20France…%20si%20la%20l%C3%A9gislation%20%C3%A9volue]

rose dit: à

DHH

Favorable à découvrir votre velouté de pommes de terre…2 gros poireaux ds mon frigo.

puck dit: à

« Puck de l’arsenal »

presque ! j’ai un gamin qui vit à quelques pas de l’emirates stadium est qui est effectivement supporter des Gunners d’Arsenal.

Gunners d’Arsenal c’est le nom du blason, chaque équipe a le sien :
les « red devils » de Manchester United
les « blues » de Chelsea
les « magpies » de Newcastle
les « Bees » de Barnet
les « Spurs » de Tottenham
les « Citizen » de Manchester City
les « Eagles » de Crystal Palace
les « Seagulls » de Brughton
les « Magpies » de Newcastle United
les « Owls » de Sheffield
les « Swans » de Swansee
les « Wolves » de Wolverhampton
les « Fox » de Leicester
les « Rams » de Derby County
les « Black Cats » de Sunderland
les « Monkey Hangers » (celui-là je l’adore il fait penser à un groupe de rock) de Hartlepool
les « Hornets » de Watford
les « Hammers » de West Ham
les « Toffes » (celui-là aussi je l’aime bien) d’Everton
les « Saints » de Southampton
les « Hatters » (j’aime bien aussi) de Lutton
les « Cottagers » de Fulham
les « Baggies » (le pourquoi de ce nom mériterait tout un roman) de West Bromwish Albion

c’était quoi la question ?

Bloom dit: à

Un bouquin qui prolonge la discussion à propos de Joe Orton plus haut:
« The Velvet Mafia: The Gay Men Who Ran The Swinging Sixties », de Darryl W Bullock (février 2021), où il est question des managers et producteurs qui, commme Brian Epstein, ont permis aux Beatles et à la scène pop de voir le jour,au tournant des années 50/60.
Ils étaient juifs et gays et rompus aux techniques de marketing après avoir travaillé dans les boutiques ou ateliers de leurs parents. L’homosexualité était punie de prison à l’époque en Angleterre…le milieu artistique était un refuge où régnait une tolérance inconnue ailleurs…Solidarité familiale, esprit d’entreprise, et subterfuges multiples pour déjouer une double stigmatisation: antisémitisme & homophobie criminalisée.
Ces types ont crée une modernité sur laquelle on surfe encore un peu…

renato dit: à

Par ailleurs le couillon aigri qui répond au nom de John B ne sait pas lire ou il était sous l’influence d’un gros rouge d’origine douteuse, car il n’y a aucune propagande dans mon post. Voyons plutôt :

Même expérience, mais plutôt décevante ; remise en jeu trois fois (Londres, Marrakech, Formentera), dont une avec un grand prêtre de la chose. Souvenir d’un qui par mégarde il doubla les doses et finit légume. Drogue surévaluée, mais maintenant belle perspective en soins psychiatriques (expériences cliniques en Suisse). Il est vrai, belles couleurs et sons, mais on peut expérimenter ça sans aides.
Essayé aussi le peyotl, + ou – la même expérience de vol magique, mais plus fatigué après.

Propagande ?

Pour le cannabis thérapeutique, expérimental en France, il est en vente libre en Suisse. En Italie depuis 2006, les médecins peuvent prescrire des préparations magistrales contenant des substances actives à base de cannabis à usage médical. Comme déjà prévu par la loi consolidée sur les drogues 309 de 1990, la substance peut être cultivée avec l’autorisation d’un organisme national ad hoc. Et j’arrête là car il y en a mare d’avoir affaire avec ce couillon inculte.

puck dit: à

ah oui la « super league » !

il s’est passé un truc incroyable ces derniers jours en Angleterre : les gens sont descendus dans la rue pour manifester contre ce projet de « super league »

il faut regarder les images de ces manifs et surtout lire ce qui était écrit sur les pancartes des manifestants ! et là, dans ce ras le bonnet généralisé », on comprend le pourquoi du comment du brexit. les types se foutent que leurs joueurs gagnent 30 millions d’euros par mois ils ne veulent pas que l’on touche à leur club.
les manifs de Manchester et de Liverpool étaient super émouvantes, les gens rappelaient que ces clubs avaient été fondés par des partis ouvriers au 19è. Faut savoir que le stade de Xhelseau (quartier hyper bourge de Londres) est rempli par des supporters peu friqués, voire pauvres. les anglais ont ça de bien : comme en 44, ils sont toujours là quand il faut.

ces manifs sont lourdes de sens au niveau politique parce que l’Angleterre c’est le pays du libéralisme, les typs ont compris que si on pousse trop loin le bouchon (ce qui était le cas avec cette super league) on peut faire effondrer ce libéralisme.

Bloom dit: à

Mille miles.
Comme Davis

Yes rose, comme le Miles Gloriosus de Plaute.

West Bromwish Albion

West BromwiCH Albion,tovaritch.

Chassez l’intrus(se):

Le Locomotiv Moscou
Le Spartak Moscou
Le Sparta Prague
Le Shakhtar Donetsk
Le Dynamo Kiev
Le Cosmo d’Argenteuil
Le Lokomotiv de Bezons

puck dit: à

sauf que les « Monkey Hangers » on peut ça que chez les British.

qui imagine « les pendeurs de singes » d’Argenteuil ?

vous Bloom ?

C.P. dit: à

lmd, sur « Underworld » :

la balle de légende frappée hors-champ par Bobby Thomson en 1951
(en présence de Hoover et pour la victoire des Giants), il semble bien que ce soit elle qui finalement revient à Manx, puis à Charlie.

et alii dit: à

et le Canada a déjà une expérience du cannabis;il y a eu des articles avec des témoignages ; renato a raison de rappeler cet angle thérapeutique à suivre sur internet; je l’ai rappelé moi-même déjà sur la RDL.par conviction que les recherches permettront de faire évoluer les regards, les lois, les soins;dans l’intérêt de tous

Marie Sasseur dit: à

dans l’intérêt de tous.

Mal dit.
C’est un choix thérapeutique. Principalement un soin palliatif. Qui ne convient pas nécessairement à tous.

poussière dit: à

Pour rester au rayon stupéfiants mais dans un genre plus « récréatif » que mystique, quel avenir pour les nouvelles drogues de synthèse, méthamphétamines, cathinones, etc dont la consommation est en augmentation en particulier avec la mouvance du « chemsex » ?

Marie Sasseur dit: à

Ouf, on va pouvoir prendre l’air pur.

ACTUALITÉS

Attestation, terrasses… Le calendrier du déconfinement peaufiné par Macron

Trois semaines après l’instauration d’un nouveau confinement national, l’exécutif réuni ce mercredi en conseil de défense planche sur l’allègement des mesures sanitaires.

Le HuffPost avec AFP

21/04/2021 12:19 CEST | Actualisé il y a 25 minutes

LEWIS JOLY / POOL / AFP

Trois semaines après l’entée en vigueur du troisième confinement, l’allègement des mesures sanitaires commence à se préciser (photo prise le 20 avril durant une réunion au sommet de l’État sur la stratégie de vaccination).

DÉCONFINEMENT – Même pour le maître des horloges, les aiguilles continuent de tourner. Ce mercredi 21 avril, soit trois semaines jour pour jour après l’allocution télévisée dans laquelle il annonçait un troisième confinement dans l’hexagone, Emmanuel Macron réunit un conseil de défense pour évoquer l’allègement des mesures sanitaires mises en place face au covid-19. 

Et selon plusieurs médias, dont l’Agence France presse, Le Monde et RMC, la piste envisagée -pour le moment- est un déconfinement début mai, conformément à l’annonce présidentielle de “quatre semaines” de confinement. 

Une allocution d’ici début mai?

Ainsi, avance l’AFP de source proche du dossier, l’exécutif prévoirait de lever dès le 2 mai l’interdiction de s’éloigner de plus de 10 km de son domicile, éventuellement d’alléger le couvre-feu, puis de rouvrir à partir de mi-mai (probablement le lundi 17) les terrasses des bars et restaurants, les commerces non alimentaires et les lieux de culture, avec à chaque fois des jauges réduites. Avant cela, les élèves de maternelle et de primaire reprendront bien le chemin de l’école ce lundi 26 avril et leurs aînés du collège et du lycée la semaine suivante, le 3 mai.

et alii dit: à

C’est un choix thérapeutique. Principalement un soin palliatif. Qui ne convient pas nécessairement à tous.
vous ne comprenez pas ce que vous lisez sur les recherches et les traitements

C.P. dit: à

Eh bien, je crois que Marie Sasseur a raison : il s’agit d’un domaine partiel de la thérapeutique : non pas guérir mais soulager, en tant que soin palliatif.

Marie Sasseur dit: à

@vous ne comprenez pas ce que vous lisez sur les recherches et les traitements

Non, je préfère m’en référer à ce que j’en connais dans la vraie life.

Sinon adressez vous au marchand de CBD du coin, il doit lire les mêmes trucs que vous.

MC dit: à

Ce n’est plus Marie Sasseur, c’ est Colonne Morris! Enfin , mieux vaut lire la prose des autres que la sienne..,

Bloom dit: à

On dit que le singe en question, c’était la mascotte du bateau français qui s’est abimé au large de Hartlepool, à l’époque des guerre napoléoniennes et que les braves gens ont pendu, prenant son charabia pour du français et la pauvre bête pour un espion.
C’est donc une appellation francophobe…

Bloom dit: à

Colonne Morris

ou Colinne Morrose

Marie Sasseur dit: à

Courtaud, je n’ose vous comparer à des commodités Decaux. Je mets pas dix francs dans la machine pour que vous deversiez votre merde ici.

Marie Sasseur dit: à

Quant au  » diplomate » ( il faut lire vite les cartes de visite de ce boursouflé) qui fait lui aussi du gras sur le dos du mammouth, et a nos frais: no comment.

puck dit: à

parce que je vais vous dire Mr Bloomy, c’est tout de même assez drôle, Mr « je corrige les fautes » que dis-je c’est hilarant, de voir ici, une personne nous pomper l’air avec Joyce qui vient ensuite nous dire que donner à un club de foot le nom de Toffes ou de Monkey Hangers, les « Hornets » ou les « Black Cats », les mêmes noms, voyez-vous qu’ils donnent à leur groupe de pop music ! hé bien que c’est pareil que d’appeler un club le « dynamo » de Zagreb ou le « Sparta » de Prague, et pourquoi pas l’olympique lyonnais ou le germanopratin de Paris tant que nous y sommes.

relisez donc Joyce vous avez dû louper l’essentiel !

puck dit: à

ça se voit que je suis énervé ?

puck dit: à

misère de misère j’aurais dû mettre plus de !!!!!

les « ! » ça fait plus énervé.

et alii dit: à

les opinions de la mari sont à côté de la plaque, comme d’hab: la première personne avec laquelle j’ai parlé du cannabis thérapeutique est un médecin spécialisé en soins palliatifs qui travaillait dans un hosto et a écrit un livre ;
bonne suite à tous

et alii dit: à

la marie!!!

puck dit: à

qu’à cela ne tienne, puisque nous avons la chance d’avoir parmi nous une éminente graphologue en la personne de DHH, ainsi qu’une éminente lacanienne en la personne de et alii, hé bien voilà ! je me souviens de ce que je voulais dire mais voilà ! c’est comme ça !

Claudio Bahia dit: à

lea levy dit: à
peyotl?
L’herbe du diable et la petite fumée: une voie yaqui de la connaissance
Livre de Carlos Castaneda

Castaneda; « VOIR – Les enseignements d’un sorcier yaqui », avec une postface de Jean Monod; Gallimard, 1973
Castaneda era brésilien, décédé en 1998

renato dit: à

Moi, après incident avec séquelles cruellement douloureuses, j’avais le choix entre Tramadol (opioïde synthétique) que je ne supporte pas ; paracétamol, trop léger donc inefficace aux doses conseillées ; le cannabis thérapeutique, très efficace et sans effets secondaires.
L’opioïde et le paracétamol, couverts par la sécu, je préfère me payer le cannabis.

Marie Sasseur dit: à

Et le dr Lecter cause de tout avec qui il veut. Il y a énormément de fumeurs shit à l’hosto, aussi.

C.P. dit: à

Oui, renato. C’est pourquoi ce que dit Marie Sasseur ne vous contredit pas. Je n’ai pas d’expérience d’autres drogues que l’essai, par curiosité, du cannabis une ou deux fois, ce qui ne m’a donné que des nausées. Mais touchant l’usage qu’en a fait mon fils, j’ai dit vrai, et John B concède que cet usage est possiblement palliatif.

et alii dit: à

pour celles et ceux qui qiment la grammaire,LSP vous invite à lire:
« Comprendre les origines de l’accord du participe passé et apprendre à le manier avec plaisir. »
Il ne passe pas, mais il peut procurer du plaisir. On comprend d’emblée que l’auteur, Bernard Cerquiglini, va ménager la chèvre et le chou. Plaire à tout le monde et en fin de compte risquer de ne satisfaire personne. Et c’est dommage, car on gagne à lire ce livre érudit mais facile d’accès, assez
https://www.lemonde.fr/blog/correcteurs/

Marie Sasseur dit: à

Ah Rebato, vous n’êtes pas devenu morphinomane, donc.

et alii dit: à

qui aiment

renato dit: à

Toujours pas de réponse à la question de savoir pourquoi pour un automobiliste que sous l’emprise de l’alcool provoque un incident on parle d’aggravante ; tandis qu’un fasciste antisémite qui torture et défenestre une femme juive s’en sort sans procès. Il y aurait un problème dans le manche de la justice ?

Marie Sasseur dit: à

Pour soulager la douleur, la douleur, c’est très personnel.

et alii dit: à

depuis plusieurs années, contre la douleur ;on me donne du tramadol;à une époque où j’avais des pics de douleur, on me donna de la morphine en comprimé dont j’ai oublié le nom;je supporte bien les traitements qui sont pour moi efficaces

renato dit: à

Tenir en compte le fait que lorsque un outil a un problème dans le manche il peut devenir un danger pour celui qui s’en sert.

et alii dit: à

renato, voilà comme les gens débattent:
Depuis le 14 avril et l’arrêt de la Cour de cassation qui a dit que Kobili Traoré, étant dans un état de troubles psychiques, ne serait pas jugé pour avoir frappé, défenestré et tué Sarah Halimi, une femme juive de 75 ans, la colère circule de téléphones en réseaux sociaux. Le message inclut généralement un rapprochement avec la condamnation en février, à un an de prison ferme, d’un homme qui, ivre et drogué à la cocaïne, avait jeté par la fenêtre le chien de sa voisine. La conclusion est rude : en France, on est condamné quand on tue un chien, mais pas lorsqu’on tue un Juif.

DHH dit: à

@et alii
curieuse de ces problemes de grammaire je suis allée voir l’article que vous donnez en lien
le livre qu’il présente est probablement interessant, mais l’article lui-même ne nous en dit pas grand-chose et se borne à enfoncer des portes ouvertes

Jean Langoncet dit: à

@Tenir en compte le fait que lorsque un outil a un problème dans le manche il peut devenir un danger pour celui qui s’en sert.

Hilarant.
De la tenue du couteau sans manche auquel il manque une lame. Une crème de petit suisse

et alii dit: à

DHH,je ne vous ai rien promis;juste signalé un livre d’un auteur qui est connu et a un site;
bonne chance

Bloom dit: à

La BBC Africa a consacré il y a quelque temps un reportage à un club ghanéen au nom assez singulier: les « Cape Coast Mysterious Ebusua Dwarfs »
Le Ghana, c’est l’ex-Gold Coast, grand pourvoyeur d’esclaves pour les Amériques, lesquels devinrent des générations après des Géants comme Michael Jordan ou LeBron James.
Les Cape Coast Mysterious Ebusua Dwarfs sont les Géants des Nains.

Claudio Bahia dit: à

De Bloom
« Nous allons nous mobiliser pour arrêter cette HONTE absolue.
Et l’on fera d’une paire de couilles, dirait le Joyce du Wake, car Quatar et terrorisme islamique ont partie liée. Dire que Sarko voulait leur déléguer la loi & l’ordre dans nos banlieues. Grande clairvoyance. »

essa porcaria de copa do mundo no Quatar é uma vergonha.
Bien dit, Bloom !!!

John B dit: à

Elle a quoi sa gueule, au Momo?

Eh bien elle est totalement déformée par les opioïdes que ses amis « surréalistes » lui procurèrent dès ( et peut-être avant) sa sortie de l’hôpital psychiatrique de Rodez. Lire à ce propos : Artaud et l’asile 1. André Roumieux – au-delà des murs – la mémoire, édition Séguier 1996.
Et Artaud et l’asile 2. Laurent Danchin – le cabinet du docteur Ferdière chez Séguier 1996.
Magnifique enquête de ses deux auteurs, Roumieux infirmier et Danchin historien de l’art spécialistes des arts marginaux.
Leur enquête fouillée et incontournable historiquement parlant montre les dégâts des drogues sur Artaud et les circonstances de leur prise.
Cela répond au mythe faiblard un peu vain, rebattu et soixante huitard de la génialité créative de la drogue.

Jean Langoncet dit: à

@spécialistes des arts marginaux

et du karaté ?

Jean Langoncet dit: à

“In my own country I am in a far off land.
I am strong but have no power.
I win all yet remain a loser.
At break of day I say goodnight.
When I lie down I have great fear of falling.”

John B dit: à

Que notre docteur green Rhôtoto vienne ici nous faire la leçon ( à deux balles, son qualificatif favori) ce n’est pas nouveau. On le laisse dans sa nostalgie hippie, cul nu dans l’ herbe (et pas qu’une!), bandeau dans les cheveux. Yeah!

Marie Sasseur dit: à

Au rayon drogue et littérature, on y retrouve H. Michaux.

« Les 2, 3 et 9 janvier 1955 [ 2], Michaux, âgé de 54 ans, expérimente pour la première fois la mescaline en compagnie de Jean Paulhan (71 ans) et Edith Boissonnas (51 ans), chez lui, 16 rue Séguier dans le 6e arrondissement, sans médecin [ 3]. Michaux a refusé la supervision, que proposait Paulhan, du professeur Théophile Alajouanine, titulaire de la chaire de Clinique des maladies du système nerveux à la Salpêtrière. L’écrivain s’est documenté [ 4] et sera rapidement en contact avec le neuropsychiatre Julian de Ajuriaguerra. Ce dernier est agrégé à titre étranger à l’hôpital Sainte-Anne, puis dirigera à partir de 1959 la clinique psychiatrique de Bel-Air à Genève. Il sera également l’auteur de Contribution à la connaissance des psychoses toxiques. Expériences et découvertes du poète Henri Michaux, ouvrage paru en 1963 aux éditions des Laboratoires Sandoz à Bâle. Mais c’est le professeur Jean Delay qui va ouvrir le cercle expérimental à Michaux, Bellour rapportant sur ce point le témoignage de Thérèse Lemperière qui était alors l’assistante du neurologue : « Elle souligne l’intérêt de telles expériences du point de vue psychopathologique, et l’importance que leur accordait Jean Delay. Celles-ci ont cessé après que les Laboratoires Sandoz se furent aperçus des dérives auxquelles elles donnaient lieu outre-Atlantique [ 5]. » À cette époque, le professeur Jean Delay, titulaire de la chaire des médecines mentales et de l’encéphale est en train de faire, avec son équipe, « une découverte capitale en isolant et en introduisant la chlorpromazine dans le traitement des maladies chroniques graves. L’ère des médicaments neuroleptiques – littéralement : qui prennent le nerf – s’ouvrait alors. Une science interdisciplinaire dont il fut le père, la psychopharmacologie, était née [ 6]. » »

https://www.cairn.info/revue-mouvements-2016-2-page-142.htm

Marie Sasseur dit: à

Accueil Le Mag Histoire de la pharmacie

Datura et traitement de l’asthme

L’herbe-du-diable au secours de Proust  Abonné

PAR 

NICOLAS TOURNEUR – 

PUBLIÉ LE 10/07/2014

« MA CHÈRE petite maman, (…). Hier, après que je vous aie écrit, je fus victime d’une crise d’asthme et d’un écoulement nasal intarissable, ce qui m’obligea à doubler le nombre de cigarettes anti-asthmatiques que j’achetais à chaque débit de tabac, etc. Et, le pire, je ne parvins à me coucher avant midi, après d’interminables fumigations (…) ». Ce samedi 31 août 1901, Marcel Proust (1871-1922), comme chaque jour, adressa une lettre à sa mère Jeanne (1849-1905), évoquant ses fumigations anti-asthmatiques : ce traitement s’inscrivait dans une pratique médicale populaire du XIXe au milieu du XXe siècle.

L’Occident connut cette technique par la médecine ayurvédique qui traite la crise d’asthme par l’inhalation de feuilles de Datura ferox dans une pipe à eau. James Anderson (1739-1809), exerçant à la fin du XVIIIe siècle pour la Compagnie des Indes Orientales à Madras était chirurgien mais aussi… asthmatique. Il recommanda ce médicament à William Gent (1770-1811), major de l’armée anglaise, lequel en fit l’éloge auprès d’un ami : le docteur Sims d’Edinburgh, dont l’une des publications, en 1812, ouvrit la page des inhalations de datura. Faute d’imports indiens en suffisance, un médecin anglais, Alexander J. Marcet (1770-1822) puis ses collègues exploitèrent le datura local, Datura stramonium, l’« herbe-du-diable » alors fréquente dans les jardins. Cet usage fut rapidement popularisé : René Laennec (1781-1826) à Paris et Francis H. Ramadge (1793-1867) à Londres, deux sommités médicales du temps, contribuèrent à leur tour à faire du datura un remède de choix contre la crise d’asthme.

Potter, Asthmador, Legras…

L’engouement pour cette solanacée, riche en hyoscyamine et scopolamine, dut beaucoup à la découverte de la bronchoconstriction associée à l’asthme, qui supplanta la théorie de l’encombrement muqueux à la suite des travaux du physiologiste allemand Franz Daniel Reisseissen (1773-1828). Son usage devint rapidement excessif : toute personne se trouvant le souffle « court » se voyait, au milieu du XIXe siècle, prescrire du datura. De nombreuses poudres fumées à la pipe ou vaporisées dans l’atmosphère puis, plus fréquemment à partir de 1880, des cigarettes furent commercialisées. Remède de Potter, cigarettes Asthmador, poudre Legras ou Escouflaire, antiasthme bengalais,… d’autres encore étaient utilisées massivement malgré un index thérapeutique défavorable (sédation, irritation bronchique, troubles psychiques, voire intoxication aiguë). Ainsi, Proust – pour en revenir à ses préoccupations -, disposait rue de Courcelles d’un « fumoir » où il inhalait parfois des heures durant des vapeurs de datura.

L’intérêt voué aux inhalations de datura déclina avec l’amélioration des connaissances physiopathologiques sur l’asthme (sa composante allergique et inflammatoire fut suggérée dès les années 1910) et, surtout, des doutes quant à leur tolérance : dès 1911, Joseph B. Berkart, pneumologue londonien, mit en garde contre les dangers des cigarettes de Solanacées. Dans les années 1930, le développement de médicaments anti-asthmatiques spécifiques concourut à mettre un terme à l’usage médical du datura qui n’en perdura pas moins encore plusieurs décennies…

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3108

renato dit: à

Pas seulement couillon et aigri ce pauvre John B, analphabète de retour et réac de peu d’épaisseur aussi, ce qui explique les conneries construite sur ses fantasmes qu’il égraine à mon propos — conneries conséquentes d’une mauvaise lecture de mes posts.

Cela dit, probablement non gâté par la nature, il envie ceux qui, de par leurs belles fesses, peuvent monter sur scène cul nu.

Enfin, musique :

https://youtu.be/3Iiyzo9vdYA

Bloom dit: à

uma vergonha absoluta, caro Claudio.

renato dit: à

Incidemment, John B, il faut être une merde liquide pour déformer les noms des gens en se cachant derrière un pseudo, et c’est que vous êtes.

Jazzi dit: à

« il envie ceux qui, de par leurs belles fesses, peuvent monter sur scène cul nu. »

On demande à pouvoir juger sur pièces : et alii exige la photo !

et alii dit: à

Henri Michaux

Misérable miracle. La mescaline
Nouvelle édition revue et augmentée comportant quarante-huit dessins et documents manuscrits originaux de l’auteur

Collection Le Point du Jour, Gallimard

Jibé dit: à

« Vous vous exposez à une réponse logorrhéique sur un sujet qui me tient a cœur »

DHH, votre réponse n’est pas si longue, mais elle est complète et je plussoies!
J’ai passé des moments de pur plaisir sur des versions latines et des thèmes grecs, justement parce que je les prenais comme un jeu intellectuel, partir du verbe, de la fin de la phrase, remonter ensuite le mécanisme, éviter les contresens, j’adorais ça. Longtemps, j’ai trouvé le même intérêt à décrypter les fonctions en maths, et puis j’ai choisi la voie plutôt littéraire avec l’histoire et la géo, les langues, bien d’autres choses. C’est vous dire si je comprends et apprécie ce que vous avez écrit là. D’autant que j’ai des étudiants qui sont, pour la plupart, passé à côté de ces jeux d’esprit et des enseignements culturels qu’ils permettent. Certains le regrettent, il est notable que l’étymologie les passionne et que l’étude des mythes grecs et latins leur manque.
C’est cela, un manque, une béance inconsciente dans leur formation, qu’ils ressentent quand je fais l’histoire de tel ou tel mot ou que je leur démontre l’antériorité de telle notion ou posture culturelle sur celles qu’ils croient innovantes ou, au moins, récentes.
Ce manque là, dont la plupart ne sera jamais conscient est une perte sèche pour l’humanité, blanche ou pas (puisqu’on en est là).

Et dire que ce sont des profs de grec et latin qui proposent cette suppression!!! Imaginons Pierre Grimal, au hasard, nous tirer une balle dans le pied! Enfin dans la tête…

Jibé dit: à

je plussoie
scusi

John B dit: à

Leur enquête fouillée et incontournable historiquement parlant montre les dégâts des drogues sur Artaud et les circonstances de leur prise.

On a pu historiquement répertorier la date des dessins d’Artaud qui furent plus qu’abondant à Rodez, sans prise de drogue bien évidemment, et la période de son retour à Paris jusqu’à son décès.

et alii dit: à

À la fin du dix-neuvième siècle, l’usage rituel du peyotl gagna d’autres tribus indiennes habitant les USA. Pour obtenir le droit de consommer le cactus, les tribus indiennes des USA rédigèrent une charte définissant une nouvelle église dont la religion constitue une sorte de syncrétisme liant christianisme et peyotl. Cette église, la Native american church of north America (NACNA) enregistrée en 1918, a aujourd’hui le même statut que les autres églises aux USA. Alors qu’elle comptait une dizaine de milliers de membres en 1920, elle en revendique aujourd’hui 250 000. Malgré sa qualification de stupéfiant placé sous contrôle international, l’usage religieux du peyotl dans le cadre de la NACNA est resté toléré jusqu’en 1990, date à laquelle la Cour suprême des États-Unis supprima ce régime spécial.

La première description écrite des effets hallucinogènes du peyotl fut faite en 1896 par S. Weir Mitchell, un médecin de Philadelphie (USA), qui procura également du peyotl au philosophe américain William James et au psychologue anglais Henri Havelock Ellis. Ce dernier, qualifiant le peyotl de nouveau paradis artificiel, publia à son tour une description de ses hallucinations visuelles. C’est Louis Lewin, un des pionniers de la psychopharmacologie, qui est à l’origine de l’identification de la mescaline. Ayant reçu des échantillons de peyotl, il entreprit en 1886 un voyage dans le sud des États-Unis pour rapporter lui-même des échantillons de la plante, appelée à l’époque Anhalonium williamsii. Il en entreprit la culture et l’étude chimique et montra qu’elle contenait des alcaloïdes. Toutefois, c’est seulement en 1897 qu’un autre chercheur allemand, Arthur Heffter, parvint à isoler l’alcaloïde hallucinogène en testant systématiquement sur lui-même les fractions extraites et purifiées. Il lui donna le nom de mezcalin devenu ensuite mescaline. En 1919, sa synthèse fut obtenue par Ernst Späth, connu également pour avoir réalisé la synthèse d’un autre alcaloïde, la nicotine.
https://www.psychoactif.org/psychowiki/index.php?title=Mescaline,_effets,_risques,_t%C3%A9moignages

John B dit: à

Mais que voulez-vous qu’un analphabète vous réponde renato?
Que cinquante ans après avoir montré votre cul sur scène, vous continuez ici à le faire en zonant d’une autre manière mais fripé et relâché pas seulement par l’âge? 😉

Jean Langoncet dit: à

Mais où Artaud prône-t-il l’usage de drogues sinon dans vos propos pour tenter de leur donner une consistance a contrario ? Quant au Proust soixante-huitard …

Patrice Charoulet dit: à

Ultime florilège Cioran

Il n’est qu’un esprit lézardé pour avoir des ouvertures sur l’au-delà.

S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu.

L’art d’aimer ? C’est savoir joindre à un tempérament de vampire la discrétion d’une anémone.

On n’est jamais plus bas que lorsqu’on regrette les anges…, si ce n’est lorsqu’on souhaite prier
jusqu’à la liquéfaction du cerveau.

Depuis deux mille ans, Jésus se venge sur nous de n’être pas mort sur un canapé.

Pour le fou, n’importe que bouc émissaire est bon. Il supporte ses déroutes en accusateur.

Le romantisme anglais fut un mélange heureux de laudanum, d’exil et de phtisie ; le romantisme allemand, d’alcool, de province et de suicide.

L’histoire des idées est l’histoire de la rancune des solitaires.

(Au siècle des Lumières) Les salons ont débouché sur la Guillotine.

La place qu’on occupe dans l’univers : un point, et encore !

L’horreur d’apercevoir un homme là où on pouvait contempler un cheval !

Ce qu’on appelle communément « avoir du souffle », c’est être prolixe.

Tassés sur les bords de la Seine, quelque smillions d’aigris élaborent ensemble un cauchemar, qu’envie le reste du monde.

Au moindre chagrin, il faut se précipiter au cimetière le plus proche. Remède-miracle.

Leçon quotidienne de retenue ? Songer, ne fût-ce que la durée d’un éclair, qu’un jour on parlera de nos « restes ».

N’importe quel asticot qui s’estimerait le premier parmi ses pairs rejoindrait tout de suite le statut de l’homme.

Si on commençait par supprimer tous ceux qui ne peuvent respirer que sur une estrade !

Au plus vif du succès ou de l’échec, se rappeler la manière dont on a été conçu. Rien de tel pour triompher de l’euphorie ou de la grogne.

Il arrive un moment où on n’imite plus que soi.

On a toujours quelqu’un au-dessus de soi : par delà Dieu même s’élève le Néant.

Avortons de partout, restes des continents, vomissures du globe.On pense à la Rome des Césars, submergée par la lie de l’Empire. Tout centre du monde en est le dépotoir.

Jean Langoncet dit: à

Zemour de La Télé fait tache d’huile en RDL

renato dit: à

… analphabète de retour, John B ! vous lisez toujours mal, c’est votre marque commerciale ?

puck dit: à

« en France, on est condamné quand on tue un chien, mais pas lorsqu’on tue un Juif. »

pas qu’en France, et pas qu’aujourd’hui : depuis 2000 ans, et c’est bien pour ça qu’Israël est plus un foyer qu’un état.

à la question de savoir si Saint Paul avait prévu que ça tournerait comme ça, la réponse est sans doute pas, pas que Saint Paul n’aimât point les chiens, mais si on relit l’épître aux Romains chapitre 13 on le sent bien le cul entre deux chaises n’est-ce pas, mais comment résoudre cette équation consistant à universaliser l’élection juive sans en payer les conséquences ? ahhh mes frères humains telle est la question difficile et douloureuse, pour reprendre le mot écrit par Paul dans ce ch. 13 de l’E. aux Romains.

Marie Sasseur dit: à

(Renato, please, pas de marche nordique..)

puck dit: à

Mr Charoulet, vous nous voyez ravis d’apprendre, qu’à votre âge avancé, vous venez de découvrir le Coran.

puck dit: à

quand on pense que c’est le même facteur : l’ange Gabriel qui transmis la Coran à Mahomet et aussi l’annonce de Jésus à Marie, on se dit heureusement qu’il ne s’est pas trompé en inversant les deux destinataires comme le font allègrement aujourd’hui les livreurs chronopost !

et alii dit: à

Gilles Deleuze et les médecins.

présenté par Jean-Michel Bolzinger
26 décembre 2003

Gilles Deleuze est responsable aux yeux de beaucoup, d’un extraordinaire courant d’air dans la pensée, ils le considèrent comme le plus philosophe des philosophes de cette fin du XX° siècle. Michel Foucault a dit de lui:

« Une fulguration s’est produite, qui portera le nom de Deleuze… Un jour, peut-être, le siècle sera deleuzien. » (1)

Son œuvre a tout balayé, tout déplacé, jusqu’à la définition même de la philosophie.(2)

Gilles Deleuze n’a rien écrit de spécifiquement médical si ce n’est son très célèbre Anti-oedipe qui est une remise en cause radicale de la psychanalyse et du capitalisme en même temps que l’exposé d’une conception nouvelle du désir. Mais la psychanalyse fait-elle partie intégrante de la médecine, rien n’est moins sûr. Ce n’est donc pas à ce titre qu’il figure ici mais en tant qu’interlocuteur du monde médical et grand utilisateur de médicaments.

Gros fumeur, atteint d’une tuberculose pulmonaire grave en 1968 (3) puis d’une BPCO évoluant vers une insuffisance respiratoire grave qui lui laissait de moins en moins de temps pour penser, son état d’épuisement (4) le décide à rejoindre volontairement l’histoire des philosophes qu’il a tant exécrée (5) et de nous quitter le 4 novembre 1995
il s’est défénestré
http://www.ammppu.org/litterature/deleuze.htm

Janssen J-J dit: à

Découvrez par ex. l’Aretin français dans une première édition du 18e, scannée en 2014.
https://archive.org/details/b20442014/mode/2up
NB/ archive.org est devenue une data bank des plus passionnantes pour les érudit.es de l’rdl

puck dit: à

n’empêche que l’histoire de l’humanité tient à rien, il eût suffit que l’ange Gabriel livrasse le Coran à Marie et Jesus à Mahomet que la face du monde en eussasse été changée.

John B dit: à

Langoncet, c’est Bloom qui a parlé du bon effet de la drogue chez Artaud. Voyez plus haut.

puck dit: à

mais l’ange Gabriel lui ne se trompe jamais de destinataire, bien pour ça que Dieu l’a élu « employé du mois » pendant 2 siècles !

puck dit: à

il n’y a donc plus de modérateur sur ce blog pour qu’y fasse librement la promotion de la consommation de drogues ?

passou !!!!!!! ressaisissez-vous ! faites quelque chose nom de Zeus ! sinon je vous préviens que si vous laissez les narcotrafiquants continuer de s’exprimer ici d’ici un mois votre blog ça va devenir pire que Medellin !

Jean Langoncet dit: à

@c’est pas moi c’est l’autre

N’est-ce pas vous qui avez lié dans un même commentaire de rejet les soixante-huitards, la drogue, la déchéance physique, peut d’être congénitale, allez savoir, Proust, les arts marginaux … que faites vous du Marc de café, si toutefois vous en buvez ?

Soleil vert dit: à

Et justement, hier, j’ai découvert dans ma boite aux lettres, un présent inattendu : la dernière semaison de mots de Raymond Prunier. Fièvre. (Tout juste édité chez Lumpen).

Peut-être une surprise pour moi ?
Raymond ou la Poésie ininterrompue : mesdames, messieurs les éditeurs et éditrices mettez le en nrf une bonne fois pour toute

Marie Sasseur dit: à

Charoulet, il aurait été plus intéressant que vous développiez les idées de Bilger sur ce qui est en train de devenir un scandale judiciaire.
Il ne s’illustre pas particulièrement dans la clairvoyance depuis qu’il fait du karaoké à la radio, je trouve.

Le caractère antisémite de l’assassinat de S. Halimi ayant démontré, il y en a à qui ont essayé de donner au débat, une autre tenue.

Sans bien répondre à cette question:

Est- ce que l’abolition du discernement est soluble dans la prise volontaire de shit.

https://www.actu-juridique.fr/penal/affaire-halimi-ce-nest-pas-le-cannabis-qui-est-en-cause-mais-labolition-totale-du-discernement/

Marie Sasseur dit: à

Le caractère antisémite de l’assassinat de S. Halimi ayant été démontré

Soleil vert dit: à

En Creuse, le virus joue la bossa-nova et le hip-hop, des doublement vaccinées sont en réa.
c’est la salza du démon

John B dit: à

Langoncet, vous êtes meilleurs lorsque vous égrenez des citations, il me semble.
Les arts marginaux, j’y trempe dedans depuis belle lurette.
Laurent Danchin et Roumieux je les ai accueilli chez moi. Je dénonce une posture peace and love et connait de près les dégâts des substances dont on parle ici. Vous me lisez mal.

puck dit: à

Jibé dit: à

« Vous vous exposez à une réponse logorrhéique sur un sujet qui me tient a cœur »

DHH, votre réponse n’est pas si longue, mais elle est complète et je plussoies!
J’ai passé des moments de pur plaisir sur des versions latines et des thèmes grecs
 »

belle technique Jibé ! qui me rappelle ma lointaine jeunesse : moi aussi quand je voulais sortir avec une fille je draguais sa copine…

c’est une technique jusqu’à ce jour infaillible !

puck dit: à

Soleil vert dit: à

En Creuse, le virus joue la bossa-nova et le hip-hop, des doublement vaccinées sont en réa.
c’est la salza du démon
 »

très cher SV, j’espère qu’en bon lecteur de SF vous avez remarqué, depuis quelques années, l’apparition d’évènements divers et variés, montrant que l’Apocalypse est proche.

à partir de là, la seule question qu’il faille débattre est de savoir si, dans le cas où il reste quelques survivants sur notre planète, seront-ils capables de reconstruire une nouvelle humanité ?

et si oui se fera-t-elle avec l’aide d’androïdes.

je m’explique SV, nous deux, en bons lecteurs de bons livres dont je tairai les titres pour ne pas ébruiter ces rumeurs, nous savons que l’humanité porte en elle, et depuis son apparition sur cette planète, les signes évidents de sa faillite.

nous, nous le savons, mais pour les autrs humains il aura fallu attendre cette apocalypse à venir pour en avoir cosncience, n’est-ce pas ?

alors voilà ! maintenant que tous les quelques humains en oauront consicence, de cette impuissance natuelle des hommes à construire un monde juste et harmonieux, une fois qu’ils en auront pleine conscience, accepteront-ils de léguer leurs pouvoir aux robots ?.?.?.?

là, en bon connaisseur de ces choses je vous laisse me répondre.

renato dit: à

«… les signes évidents de sa faillite… »

Voilà qu’il fait de son cas le destin de l’humanité, ça doit être la condition mentale de ceux qui ont échoué.

Jazzi dit: à

Voilà ce que j’en disais à sa sortie

22 août 2019 à 12 h 37 min
« Thalasso » de Guillaume Nicloux.
Au cinéma, raconter une histoire qui fasse sens serait-elle désormais la chose du monde la moins partagée ?
A défaut de sens, de plus en plus de cinéastes se rabattent sur le non-sens, l’absurde, le loufoque.
Certains y réussissent fort bien, mais ici le film tient tout à la fois de la bonne blague et du bon coup.
Guillaume Nicloux, qui avait déjà tourné avec Gérard Depardieu dans l’émouvant « Valley Of Love » où face à Isabelle Huppert l’acteur se confrontait à la propre mort de son fils Guillaume, et le téléfilm
« L’Enlèvement », dans lequel Houellebecq avait révélé au public une étonnante nature de comédien, a eu la bonne idée de les réunir.
A la question que faut-il pour faire un bon film, Gabin avait répondu jadis trois conditions : « Un bon scénario, un bon scénario et un bon scénario ».
C’est ainsi qu’en mettant Gabin face à Belmondo et avec Antoine Blondin au script, Henri Verneuil avait réalisé l’excellent « Un Singe en hiver ».
Sur le même canevas de départ, Nicloux met en scène son tandem de monstres sacrés en vase-clos sur la côte Normande, mais, hélas, l’histoire ne suit pas, loin de là !
Saupoudré d’une vague fiction, ce gentil téléfilm, où l’on retrouve la bande de branquignols qui avait enlevé Houellebecq cinq ans auparavant, ne tient pas sur la longueur.
On rit, on sourit, on se lasse.
Depardieu, comédien génial, qui nous convaincrait même en lisant le mode d’emploi de son grille-pain, et Houellebecq, qui s’était révélé un étonnant acteur par nature et posture, ne parviennent pas à faire décoller le film au-delà de l’anecdotique et de la peopolisation à outrance.
Au point que le réalisateur a cru bon d’insérer, en guest star, un improbable Sylvester Stallone !
De cette confrontation au sommet, où il apparait que l’un croit en l’éternité et l’autre pas, juste un bref moment d’émotion quand, Houellebecq, sincèrement en larmes, affirme à un Depardieu, passablement ahuri, que la mort n’existe pas et qu’un jour il pourra retrouver telle qu’en elle même sa grand-mère adorée !

rose dit: à

Décidément, les grands-mères ont la cote.

DHH dit: à

@Puck
qui est la copine?

puck dit: à

Jazzi « Depardieu, comédien génial, qui nous convaincrait même en lisant le mode d’emploi de son grille-pain »

Jazzi dommage que tu n’étais pas plongé dans ton Jeanne d’Arc à cette époque, sinon t’aurais fait le rapprochement.

Marie Sasseur dit: à

Langoncet, bon film sur le sujet des toxicos, irresponsables, ce soir sur Arte.

Jean Langoncet dit: à

Bonsoir Bécassine, Merci pour le tuyau mais je n’ai plus la télé.

rose dit: à

Jazzi dommage que tu n’étais pas plongé dans ton Jeanne d’Arc à cette époque, sinon t’aurais fait le rapprochement.

Pauvre Jeanne, rattachée à du pain dur. 🙄

Jazzi dit: à

Quel rapprochement, puck ?
Il est toujours puceau, comme toi, Depardieu ?

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