de Pierre Assouline

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La République des livres
Quelques éclats de l’âme de Kleist

Quelques éclats de l’âme de Kleist

Deux coups de feu ont été entendus un jeudi 21 novembre en milieu d’après-midi sur les berges du petit lac de Wannsee, près de Berlin. Il fut constaté que, au moyen de deux pistolets emportés dans le panier à pique-nique, l’homme avait abattu d’une balle dans la poitrine celle qu’il aimait, une femme du nom de Henriette Vogel, avant de se tirer une balle dans la bouche. Ils avaient une trentaine d’années. Un fait divers à ceci près que le tireur s’appelait Heinrich von Kleist, qu’il était poète, dramaturge, nouvelliste, romancier et que son double geste éclairerait à jamais d’un halo mélancolique (« à tendance morbide »lui diagnostiqua un médecin en 1802) son œuvre dont il ferait désormais partie. Cela s’est passé en 1811. Pourtant, l’écho des détonations se fait encore entendre un peu plus de deux siècles après. Preuve s’il en est que cette histoire nous dit aussi autre chose que ce qu’elle raconte.

Dans Le Voyage à Wannsee (190 pages, 18 euros, Gallimard), Patrick Fort, un nouvelliste qui signe là son deuxième roman, n’a pas seulement choisi d’en faire un roman en hommage au romantisme allemand : il a surtout pris le partie d’en confier la narration à l’ami du couple, fidèle au serment de secret de leur clandestinité puisqu’elle est mariée, le conseiller militaire Ernst Friedrich Peguilhen. Il est le mieux placé pour raconter car, outre ce lien privilégié, il s’est vite retrouvé sur les lieux du drame ; de plus, en sa qualité d’exécuteur testamentaire du poète, il a pu vivre l’enquête policière de l’intérieur ainsi que les pressions et la censure exercées par le pouvoir royal sur la police et la justice afin de dissimuler l’affaire au plus grand nombre.kliet

On voulut faire passer Kleist pour un raté que sa volonté absurde de rivaliser avec Goethe (alors qu’il avait eu l’humilité de« mettre mon cœur à genoux devant vous » en lui donnant à lire sa pièce Penthésilée) avait amené aux rives de la folie. On dira aussi qu’il avait manipulé cette pauvre Henriette alors que son soutien amical, affectueux puis amoureux fut total lorsqu’elle apprit qu’elle était atteinte d’un carcinome de la matrice qui la rongeait à mort. Même le rapport d’autopsie charge Kleist présenté comme un individu étant doté d’un « tempérament du type Sanguino Cholericus au Summo Gradu », et un hypocondriaque sujet aux extases religieuses. Ainsi le médecin-légiste présente-t-il les manifestations de la crise métaphysique d’un poète que la lecture de la Critique de la raison pure de Kant en 1801 avait ébranlé jusqu’à lui faire apparaître le Mal dans toute son horreur. De quoi le plonger dans une durable dépression et un désespoir dont il ne sortit jamais vraiment. Un article du Journal du monde élégant,paru six jours après son suicide, présente l’affaire ainsi :

« Kleist ? Un poète d’escarbouche, un des disciples les plus diffamés de l’école mystico-romantique, s’est déshonoré, a été victime de cette littérature marécage pestilentiel où ne naissent guère que des basilics »

image002Rejeté par ses contemporains, incompris même des romantiques (mais l’était-il lui-même vraiment ?, fût-il aussi inclassable que Richter ou Hölderlin ?), il dut sa postérité post-mortem à  Nietzsche qui le révéla en le portant au plus haut dans sa IIIème Considération inactuelle. Son acte a été longuement muri, ruminé, prémédité. Le matin même, il rédigea quelques lettres afin de ne pas quitter sa vie terrestre sans s’être réconcilié avec le monde. Espérons que leur découverte renverra le lecteur à l’œuvre même, ce qui demeure, au-delà de sa vie et de sa fin tragiques, l’essentiel : La Marquise d’O, le prince de Hombourg, La Petite Catherine de Heilbronn, Michael Kohlhaas, Sur le théâtre de marionnettes… Un œuvre qui connut un succès insoupçonnable au cinéma et à la télévision. N’empêche que nul ne pourra jamais la lire ou la relire sans avoir à l’esprit la fin de son auteur.

Le récit au passé ce ses derniers instants est fait heureusement sans pathos alors que tout y prédispose, avec une juste économie de moyens, d’une écriture au cordeau et d’une sobriété dénuée de sécheresse (oublions un malheureux « en journée » page 24) – on peut en lire ici un extrait. Patrick Fort s’est bien imprégné de la lecture de quelques biographies du poète, du visionnage d’un documentaire allemand en lui consacré en 2010, de textes de Michel Tournier (voir Le Vol du vampire), d’articles de l’époque qu’il reproduit en traduction en les intercalant opportunément, et surtout de la Correspondance complète de Kleist dans la traduction de Jean-Claude Schneider. De ces éclats de vérité il a fait une marqueterie. L’ensemble dessine un tableau dont les tonalités diffèrent du magnifique récit Christa Wolf, Kein Ort. Nirgends (paru en français en 2000 chez Fayard) que, curieusement, il ne cite pas, non plus que le Journal de Henriette Vogel imaginé par Karine Reschke dans La Vocation du bonheur (Actes sud, 1984), ni même Le Combat avec le démon (1925), son portrait par Stefan Zweig –mais peut-être l’a-t-il évité pour n’en être pas influencé ; il est vrai qu’il n’est pas facile pour un écrivain de mettre ses pas dans les traces laissées par une devancière si remarquable.1200px-Berlin_Kleistgrab

Un mot encore puisque cela ne manquera pas d’être soulevé. Kleist avait choisi le petit lac de Wannsee pour théâtre de cette tragédie. Or la villa Marlier où eut lieu le 20 janvier 1942 la fameuse conférence de Wannsee qui mit en œuvre la solution finale, point d’orgue de la guerre de destruction menée par Hitler contre les Juifs, se trouve tout près. Il n’y a évidemment aucun rapport entre les deux événements. Ce qui n’en a pas empêché certains, au mépris de tous les anachronismes, de voir dans le double coup de feu de 1811 l’annonce prémonitoire de la criminelle décadence de l’Allemagne entrainant l’Europe dans son suicide ( ! ) .

Sur la tombe des amants, on put lire ceci :

« Il vécut, chanta et souffrit par des temps sombres et difficiles

Il chercha la mort ici et trouva l’immortalité

(Matthieu, 6, 12)

2006-02_Frankfurt_(Oder)_34On ne peut plus le lire car les nazis firent gratter la citation pour lui substituer celle-ci extraite du Prince de Hombourg, le drame que Kleist avait écrit en l’honneur de la famille Hohenzollern,:

« Nun, o Unsterblichkeit, bist du ganz mein » (Maintenant, ô immortalité, tu es toute à moi !

Quoi qu’on en pense, c’est tout de même mieux que la plaque apposée sur son lieu de naissance à Francfort :

Ici se tenait la maison natale du poète. Détruite pendant la guerre fasciste 1945 »

Comme si l’Italie de Mussolini y était pour quelque chose ! Où va se nicher la révision de l’Histoire… Mais l’essentiel est ailleurs. On ne saura jamais ce que sont dits Heinrich et Henriette. D’autant que le Journal du poète a disparu. On en connaît juste le titre : Histoire de mon âme.kleist

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature étrangères.

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commentaires

1 092 Réponses pour Quelques éclats de l’âme de Kleist

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…à ces cultures  » bonsaï « , de la littérature,…
…tout, se la ramener, les raisonnements, on conclaves,…du scorpion, entouré dans sons cercle de flammes, pour se mordre lui-même, par son dard vénéneux,…
…cirque,!…pour tout se la ramener, très stérile,…en terre ensoleiller,…

…des crimes organisés,!…en diversions,  » à la Bérégovoy – fox « ,…avant, la lettre enluminée,…d’or,…

…j’ai du bon tabac,..à dormir debout,…
…etc,…

hamlet dit: à

qu’est-ce que serait le réalisme aujourd’hui ?
autant au milieu du 19è on pouvait voir ce que serait une littérature réaliste, autant pour Flaubert et Stendhal, ou même Proust il était facile de recenser un matériau appartenant à leur réel, autant aujourd’hui…. qu’est-ce que le réel aujourd’hui ?

les gamins de la planète savent bien ce qu’est le réalisme aujourd’hui : lisent-ils encore Flaubert ou Stendhal pour le trouver ? non ! lisent-ils je sais pas quel écrivain actuel pour le trouver ? non !

que font-ils alors pour être connectés à leur réel ?

ils regardent Westworld et Black Mirror…!!!!!!

sans doute le jeunesse a-t-elle gardé un flair que les vieux ont perdu.

hamlet dit: à

les gamins de la planète savent bien ce qu’est le réalisme aujourd’hui : lisent-ils encore Flaubert ou Stendhal pour le trouver ? non ! lisent-ils je sais pas quel écrivain actuel pour le trouver ? non !

hamlet dit: à

que font-ils alors pour être connectés à leur réel ?

ils regardent Westworld.

hamlet dit: à

et Black Mirror

William Legrand dit: à

« un aliéné de plus sur ce blog » écrit le p’tit Court… quelle élégante façon de vous traiter, messieurs (de la part de Sa Suffisance toujours aussi méprisant et dédaigneux)

hamlet dit: à

surtout Westworld

Chaloux dit: à

En feuilletant Saint-Simon et Tallemant, je m’aperçois que le Chateaubriand de La vie de Rancé a contaminé, déformé, et même annulé toutes les lectures faites il y a quelques années autour de cette histoire.

hamlet dit: à

Westworld : étonnant d’assister à une discussion entre quelques gamins douées en philo parler de Westworld, l’un évoque le maitre et l’esclave chez Hegel, l’autre répond avec Descartes et son cogito ergo sum, un autre Bergson comme quoi la mémoire invente notre conscience, etc etc etc
et à partir de là ils adaptent ces concepts pour définir des éléments de leur réel.

quel livre susciterait chez eux un tel intérêt et une telle inventivité ? Bovary ?

Chaloux dit: à

Un rapt.

Ed dit: à

Chaloux,

IL fait 23 aujourd’hui dimanche. Le reste de la semaine, quand il faut aller travailler, prendre le métro et se concentrer 8 heures par jour, il fait 30 à 35 °C. Les choses sont bien faites, non ?

Ed dit: à

Jazizi qui se fiche du CSD ! Sont c.hiants ces vieux pédés ! Presque autant que les vieux hétéros.

Paul Edel dit: à

A propos de Flaubert, un des passages qui m’a le plus impressionné dans sa correspondance,est une toute petite réflexion de rien du tout, c’est celle ci, écrite à son amie George Sand: » « Je me souviens d’avoir eu des battements de coeur, d’avoir ressenti un plaisir violent en contemplant un mur de l’Acropole, un mur nu.. Eh bien je me demande si un livre, indépendamment de ce qu’il dit, ne peut produire le même effet. »
J’ai l’impression qu’elle ouvre tant de perspectives et une leditation à l’infini ….Enfin rendons grâce à G.Sand et sa longue lettre d’analyse après l’échec si navrant de « l’Education Sentimentale »auprés de la critique de l’époque et du du public.. et les conseils de l’amie Sand ont tant marqué le Gustave qu’il s’est mis à écrire « (bouleversé,il l’avoue dans ses lettres) sur ses lieux d’enfance et d’adolescence entre Trouville(et le châle de la belle Elisa ramassé sur la plage) et Pont-l’évêque.

Ed dit: à

Bon alors jazizi se prenait pour mon prof, mais c’était rien à côté de « x ». J’attends vos copies sur « Les Choses » dans une semaine. Ca critique, ca critique, mais c’est jamais content et c’est incapable de faire aussi bien.
Usants, les écrivains ratés ? Je vais finir par croire que Chaloux a raison.

Paul Edel dit: à

Il faut lire bien sûr : ‘il s’est mis à écrire « Un cœur simple ».. donc on doit aussi à G. Sand, un peu, ce « Cœur simple »..

Phil dit: à

Dear Baroz, la génération ipodée est maintenant sévèrement tatouée, « va y avoir de la conséquence »
Hamlet, parlez-nous de von Bertrand chez Broch des Somnambules . pourquoi en-a-t-il fait un inverti ? (plutôt LSD que CSD -Christopher Street Day)

Lavande dit: à

Ed vous avez trouvé un autre boulot? En entreprise? Pas dans le domaine de la traduction?

Paul Edel dit: à

L’influence directe des conseils de G.Sand sur Flaubert après l’échec de « L’éducation sentimentale » est attestée par une lettre du 19 Mai 1876,un lundi soir….On y lit ceci :
» Vous verrez par mon « Histoire d’un cœur simple » où vous reconnaîtrez votre influence immédiate que je ne suis pas si entêté que vous le croyez. Je crois que la tendance morale, ou plutôt le dessous humain de cette petite œuvre vous sera agréable ! »
Il signe : « Votre vieux »

Paul Edel dit: à

Lettre de Flaubert à Mme Roger des Genettes, 19 juin 1876

« L’Histoire d’un cœur simple est tout bonnement le récit d’une vie obscure, celle d’une pauvre fille de campagne, dévote mais mystique, dévouée sans exaltation et tendre comme du pain frais. Elle aime successivement un homme, les enfants de sa maîtresse, un neveu, un vieillard qu’elle soigne, puis son perroquet ; quand le perroquet est mort, elle le fait empailler et, en mourant à son
tour, elle confond le perroquet avec le saint Esprit. Cela n’est nullement ironique comme vous le supposez, mais au contraire très sérieux et très triste. Je veux apitoyer, faire pleurer les âmes sensibles en étant une moi-
même. »

Chaloux dit: à

C’est d’autant plus touchant que G. Sand déjà malade allait mourir moins de trois semaines plus tard (8 juin).

Paul Edel dit: à

« Mon Histoire d’un Coeur simple avance très lentement. J’en ai écrit dix pages, pas plus ! Et pour avoir des documents j’ai fait un petit voyage à Pont-L’évêque et à Honfleur ! Cette excursion m’a abreuvé de tristesse, car forcément j’y ai pris un bain de souvenirs. Suis-je vieux, mon dieu ! Suis-je vieux !
Savez-vous ce que j’ai envie d’écrire après cela ? L’histoire de saint Jean-Baptiste. La vacherie d’Hérode pour Hérodias m’excite. Ce n’est encore qu’à l’état de rêve, mais j’ai bien envie de creuser cette idée-là. Si je m’y mets, cela me ferait trois contes, de quoi publier à l’automne un volume assez drôle. »Lettre de Flaubert à Edma Roger des Genettes

Jazzi dit: à

Paul, je n’ose conseiller la lecture d’un Coeur simple à Ed !

Jazzi dit: à

Je craindrais, surtout, d’en lire son compte-rendu !

Jazzi dit: à

Lavande, voyons, il s’agit d’une « fiction » réaliste : Ed n’a ni changé de boulot ni changé de sexe !

Chaloux dit: à

Ch.ianzy, fais en un, poste-le ici, on en causera. Au lieu de te moquer comme une méchante et sotte marquise, centenaire et radoteuse.

Jazzi dit: à

Dernières nouvelles du front de la canicule.
Selon la météo, il nous faut résister encore jusqu’à mercredi !
J’hésite à descendre dans le midi, où il devrait faire 40° ! Par ailleurs, les plages sont impraticables. Trop de monde. Mon neveu, l’autre soir à dîner, chez moi, me disait qu’ils allaient à la plage entre 7h et 9h du matin. Et plus du tout dans la journée. A moins d’avoir une piscine privée, pas question de rejoindre les rivages méditerranéens en haute saison…

Jazzi dit: à

Chaloux, moi je vais au plus simple : présentation et extrait. Je ne suis pas critique, simple passeur anthologiste. A propos des Choses, dans le Goût de la campagne :

GEORGES PEREC

Chosification agricole

Dans son premier roman, Les choses (Prix Renaudot 1965), sous-titré : une histoire des années soixante, Georges Perec (1936-1982) s’attache à décrire un jeune couple de bourgeois intello et leurs amis parisiens, ancêtres directs des « bobos » actuels, pour lesquels le bonheur, à l’époque des Trente Glorieuses, passait essentiellement par l’appropriation des biens de c.onsommation offerts alors en abondance aux populations. A l’occasion d’une enquête dans la France profonde, auprès des tenants d’une agriculture industrielle en plein essor, ce jeune couple d’anciens étudiants en sociologie, dont le travail c.onsiste à réaliser des sondages d’opinions pour les agences de publicité, et qui commence à trouver leur vie à Paris bien monotone, s’imagine aussitôt dans la peau de futurs gentlemen-farmers. Choses vues !

« Une enquête agricole les mena dans la France entière. Ils allèrent en Lorraine, en Saintonge, en Picardie, en Beauce, en Limagne. Ils virent des notaires de vieille souche, des grossistes dont les camions sillonnaient le quart de la France, des industriels prospères, des gentlemen-farmers qu’escortaient en tout temps une meute de grands chiens roux et de factotums aux aguets.
Les greniers regorgeaient de blé ; dans les grandes cours pavées, les tracteurs rutilants faisaient face aux voitures noires des maîtres. Ils traversaient le réfectoire des ouvriers, la gigantesque cuisine où s’affairaient quelques femmes, la salle commune au plancher jauni, où nul ne se déplaçait que sur des patins de feutre, avec sa cheminée imposante, le poste de télévision, les fauteuils à oreilles, les huches de chêne clair, les cuivres, les étains, les faïences. Au bout d’un corridor étroit, tout imprégné d’odeurs, une porte s’ouvrait sur le bureau. C’était une pièce presque petite à force d’être encombrée. A côté d’un vieux téléphone à manivelle, accroché au mur, un planning résumait la vie de l’exploitation, les emblavages, les projets, les devis, les échéances ; un tracé éloquent témoignait de rendements records. Sur une table surchargée de quittances, de feuilles de paye, de mémoires et de paperasses, un registre relié de toile noire, ouvert à la date du jour, laissait voir les longues colonnes d’une comptabilité florissante. Des diplômes encadrés – taureaux, vaches laitières, truies primées – voisinaient avec des fragments de cadastres, avec des cartes d’état-major, des photos de troupeaux et de basses-cours, des prospectus en quadrichromie de tracteurs, de batteuses, d’arracheuses, de semoirs.

C’est là qu’ils branchaient leurs magnétophones. Ils s’enquéraient gravement de l’insertion de l’agriculture dans la vie moderne, des c.ontradictions de l’exploitation rurale française, du fermier de demain, du Marché commun, des décisions gouvernementales en matière de blé et de betterave, de la stabulation libre et de la parité des prix. Mais leur esprit était ailleurs. Ils se voyaient aller et venir dans la maison désertée. Ils montaient des escaliers cirés, pénétraient dans des chambres aux volets clos qui sentaient le remugle. Sous des housses de toile bise reposaient des meubles vénérables. Ils ouvraient des placards hauts de trois mètres, pleins de draps parfumés à la lavande, de bocaux, d’argenterie.
Dans la pénombre des greniers, ils découvraient d’insoupçonnables trésors. Dans les caves interminables les attendaient les foudres et les barriques, les jarres pleines d’huile et de miel, les tonneaux de salaisons, les jambons fumés au genièvre, les tonnelets de marc.
Ils déambulaient dans des buanderies sonores, dans les soutes à bois, dans les soutes à charbon, dans des fruiteries où, sur des claies superposées, s’alignaient sans fin pommes et poires, dans des laiteries aux odeurs sures où s’amoncelaient les mottes de beurre frais glorieusement marquées d’une empreinte humide, les bidons de lait, les jattes de crème fraîche, de fromage blanc, de cancoillotte. »
(« Les choses », René Julliard, 1965)

Jazzi dit: à

Chaloux, j’ai mis ma version des « Choses » de Perec (5 août 2018 à 17 h 41 min) mais c’est aussitôt parti à la modération…

Ed dit: à

Jazzi

Votre méchanceté gratuite et non argumentée ne vous honnore pas, sincèrement. Chaloux a raison, faites-en un compte-rendu vous-même au lieu de vous focaliser sur mon travail.

Lavande,

Les deux.

Lavande dit: à

Jazzi, Ed n’a pas changé de sexe (en tout cas elle ne l’a pas dit) mais elle a trouvé un boulot (et ça elle l’a dit).
Comme ma fille fait la même chose qu’elle, je m’informe.

x dit: à

Ed, le doute ne vous habite pas, c’est le moins qu’on puisse dire. Il serait plus simple d’écrire directement en tête de votre blog : « Flattez-moi ».

Et puisque vous considérez que vous n’avez plus rien à apprendre, je vous laisse à votre auto-satisfaction, à vos petits résumés de l’intrigue et à votre incompréhension totale de ce que peut être la littérarité d’un texte.

Jazzi dit: à

Chaloux n’est pas un modèle, Ed. Il passe son temps à dénier Aragon. Et quand on lui en demande la raison, il se défile : « Laissons tomber Aragon »…
Quant à vous, si on se hasarde à vous dire que l’on trouve un peu léger votre compte-rendu des Choses, vous répondez : « Font ch.ier ces vieux pédé » !

Delaporte dit: à

Ed est un esprit qui ne va jamais s’améliorer, en effet. Elle pourrait parfois, et légitimement, se remettre en question. Mais non, elle a mieux à faire, dispersée dans une sorte d’affairement effarant. Jacuzzi et PaulEdel ont eu bien raison de lui tailler un costard, à la gamine – qui, cerise sur le gâteau, se définit comme « kantienne » !…

Jazzi dit: à

Lavande, je pensais que vous faisiez référence à la nouvelle de Ed, que j’ai mise en lien ici. Où le narrateur est un homme et exerce la profession de « développeur informatique ». Je ne sais pas en quoi consiste ce nouveau métier. Si elle pouvaitavoir l’obligeance de nous en informer ?
http://rockandvolk.blogspot.com

D. dit: à

Jazzi dit: 5 août 2018 à 17 h 31 min

Jazzi, tu te prends un petit billet low-cost pour Athènes et là-bas tu prends le bateau pour une ile peu peuplée. Epicétou.

D. dit: à

T’as des aller-retours à 200 euros chez transavia si t’est pas exigeant sur les dates.
Et au retour tu nous écris le goût de la Grèce, génial, non ?

Chaloux dit: à

Jazzi, on en a fait des kilomètres sur Aragon, je n’ai pas envie de recommencer. Il fait trop chaud. De plus, en lisant Paimpopol je me suis mis en tête de retrouver mon exemplaire de la correspondance Flaubert-Sand. Pour l’instant seuls les volumes F-Goncourt et F-Maupassant sont sortis.

Je te parlais d’un compte-rendu sur un cœur simple.

Jazzi dit: à

« Méchancetés non argumentées », dites-vous Ed.

Rappel des faits

Ed dit: 5 août 2018 à 1 h 08 min
Moi non plus je ne connais pas Perec. J’ai lu et chroniqué « Les Choses » et j’ai lu « W ou le souvenir d’enfance » en 1ère L ; or il ne m’a laissé aucun souvenir particulier, justement.

JAZZI dit: 5 août 2018 à 1 h 26 min
Ça se voit que vous ne connaissez pas bien Perec, Ed, votre compte rendu de lecture est un peu scolaire et laborieux. C’est un écrivain capital, qui mérite d’être découvert à fond. Les choses n’est pas son meilleur roman. La vie mode d’emploi, est son chef-d’oeuvre absolu. Mais tout est bon dans le Perec et il faut le mériter et il mérite le détour…

Ed dit: 5 août 2018 à 1 h 37 min
jazzi,

Ce qui est scolaire, c’est surtout votre ton vis-à-vis de mes productions. J’ai l’impression d’entendre un prof. Vous n’êtes pas mon professeur et je ne suis pas votre élève, redescendez un peu. Je n’ai pas à rougir de mes analyses, au contraire.
Bon sinon, vous ne m’avez pas répondu pour le CSD.

etc, etc…

Jazzi dit: à

Non, Chaloux, tu as toujours dénigré Aragon, sans donner la moindre justification ni analyse littéraire…

Chaloux dit: à

Oui, Jazzi, reprenons les faits:

tu fais une fixette de vieille fille frustrée sur ED.

F.ous lui la paix.

Tu as décidément un don inné pour ne pas t’appliquer à toi-même les critiques que tu adresses aux autres.

Sans compter que comme serpent à sornettes…

Clopine dit: à

Alors… Je me sens un peu privilégiée, c’est vrai.

Il fait chaud, ici, très chaud, comme partout.

Mais les nuits restent fraîches, l’air circule, les sources sont vives, le réservoir d’eau de pluie, derrière la maison, est plein d’une belle eau froide, le jardin potager, arrosé tous les soirs, résiste avec une belle vigueur aux rayons de l’après-midi,et les murs en torchis jouent leur rôle : la grande salle est reposante à souhait, le carrelage rafraîchit les pieds et il suffit de tirer un peu les rideaux pour y être comme dans une église…

J’ai connu une canicule bien pire, en 2003, où le carrelage « suait », à proprement parler, et où les nuits n’arrangeaient rien. Là, on reste sous la couette au petit matin…

Et grâce à la source, aux ruisseaux et au réservoir, nous avons même notre « piscine » : un immense baquet, en réalité normalement dévolu aux bêtes mais où deux adultes (et jusqu’à cinq enfants..) peuvent sans problème faire trempette !

J’ai donc un peu honte d’échapper à l’étouffoir des villes, d’autant que la mer, à une heure de voiture, confirme le confort estivalier : une escapade à Dieppe, ou plus exactement au Puys, pays proustien ! (où nous avons fait du kayak de mer) m’a permis de constater que jamais la Manche n’avait été aussi bonne : à 21 °, c’est un plaisir de plonger une tête !

Et puis le cidre fermier est accordé à la chaleur, à cause du fruit qui le rend léger. Certes, nous restons à l’ombre, l’après-midi, mais cependant nous mangeons sans problème dehors, sous l’ombre épaisse de la vigne, mélangée à la glycine, cette dernière laissant pendre encore quelques fleurs attardées.

Je porte de larges pantalons africains, bouffants et légers, ou des djellabas en voile imprimé – un short suffit aux garçons.

Et tout est encore vert autour de nous, les arbres, les haies, les herbes.

Je crois que la Normandie n’est jamais aussi radieuse que lorsqu’elle s’avance ainsi, restée fraîche sous le soleil brûlant.

(il ne faudrait cependant pas que cela dure plus qu’une semaine ou deux !)

Jazzi dit: à

« tu fais une fixette de vieille fille frustrée sur ED. »

Mais non, mon bon Chaloux, pas de fixette sur Ed, qui n’est pas épicière. N’est-on pas ici pour échanger sur la littérature, celle des autres ou de la nôtre quand, par hasard, nous avons l’imprudence de nous exposer personnellement ? J’ai reçu bien des critiques, me concernant, et même des compliments de ta part, et n’en fais jamais un fromage.

Chaloux dit: à

Non, Jazzi, sur ce que je reproche à Aragon, qui est selon moi un mauvais écrivain, un poète ridicule, et un personnage qu’on devrait se hâter d’oublier (ce qui serait fait depuis longtemps s’il n’y avait ces tonnes de papier que Brotin-le-petit semble avoir tant de mal à refourguer et qui doivent patiemment saumurer dans les tréfonds de sa cave), je l’ai dit ici en long en marge et en travers, textes à l’appui.

C’est pourtant vrai que tu es une grosse mouche. Ah, ils ont pas dû s’amuser tous les jours à la mairie de Paris…

Ici, il faut un persécuteur. Dès qu’il en disparait un, un autre apparait.

rose dit: à

J’ai l’impression qu’elle ouvre tant de perspectives et une leditation à l’infini

cela ouvre deux possibilités
méditation
ou lévitation

Jazzi dit: à

Clopine, tu travailles pour l’Office de tourisme régional ? Bravo, c’est réussi. Reste à trouver le bon slogan publicitaire !
« Venez en Bray sans braies » Non, c’est pas très bon…

Jazzi dit: à

« Aragon, qui est selon moi un mauvais écrivain, un poète ridicule, et un personnage qu’on devrait se hâter d’oublier »

Oui, ça tu l’as dit mille fois, Chaloux, mais sans aucun argument à l’appui, comme d’hab chez toi…

Jazzi dit: à

« méditation
ou lévitation »

Les deux, rose. C’est un mot valise : tu médites, je lévite, et inversement.

hamlet dit: à

« Je veux apitoyer, faire pleurer les âmes sensibles… »

magnifique cette phrase de Flaubert sur les pouvoirs de l’écrivain.

le clown est capable de faire rire, le monstre de faire peur et l’écrivain d’apitoyer !

tout est là et c’est magnifique !

encore un qui avait oublié le sens du mot « modestie », ce doit là être une spécificité normande.

Chaloux dit: à

En large, pas en marge.
Aragon est une espèce de Béranger en beaucoup plus sombre. C’est un or.dure qui s’est vaguement rachetée au cours des années soixante en publiant des russes interdits. Et c’est un plagiaire hors-norme dont les livres m’agacent me tombent des mains. Sans parler de ses mensonges personnels. Terrible la façon dont il dit à propos de son amour Elsa après qu’elle soit morte « mais c’était une image ». Que de mépris, au fond. Quand on ne lui demandait même pas la vérité qui n’a pas grande importance. Au plus, un bon parolier.

J’ai oublié de demander à Pierre Assouline s’il croyait vraiment que Sartre est le plus grand écrivain français. (Article Lanzmann).

Quoiqu’il en soit, quand la grande faucheuse est passée et que la postérité se met à table, seuls demeurent les marginaux, les Saint-Simon, les Chateaubriand, Stendhal, Flaubert, Rimbaud, Proust etc. Pour les autres, ceux qui se sont appuyés sur une institution ou une autre, leur souvenir dure moins que le coussin de soie qu’on a glissé sous leur tête.

hamlet dit: à

comme elle est belle à voir cette voracité des petits lecteurs ! que recherchent-t-ils donc dans leurs livres, d’être des petites fenêtres ouvrant sur des vérités du monde ? le moyen de percer les mystères de l’âme humaine ? les mystères de la vie et de l’amour ? le sens de la vie ? comme diraient les Monthy Python..

Chaloux dit: à

Tu me fatigues, Jazzi, fais une recherche, tu verras bien.
En outre, tu devrais lire le livre de Paul Morelle que je viens de retrouver, Aragon, un nouveau cadavre. Paul Morelle était journaliste au monde.

D. dit: à

Je porte de larges pantalons africains, bouffants et légers, ou des djellabas en voile imprimé –

oh le tableau.

Ed dit: à

Ah parce que Paul Edel aussi m’a taillé un costard ? Bon sang je ne l’ai même pas remarqué. Mes détracteurs sont si nombreux que j’en oublie. Continuez, mais je j’arrêterai pas d’écrire.

hamlet dit: à

Aragon est… divers et multiple, à la fois dandy frivole et militant engagé, à la fois égoïste et humaniste, homo et hétéro, modeste et immodeste, peureux et courageux, aimable et antipathique, salé et sucré, café et thé, slip et caleçon…

en un mot Aragon est humain.

sauf que nous aimerions que nos grands poètes et autres idoles soient à l’image de l’art, parfait, alors qu’aucun homme ne l’est.

ce ne sont là que des relents d’un romantisme qui n’en finit plus de perdurer !

Ed dit: à

Clopine je ris comme une baleine depuis 5 min. Quel accoutrement !

Clopine dit: à

mes pantalons bouffants font de moi une bouffonne dont vous pouffez ?

Mais au moins je donne, moi, mes recettes anticaniculaires…

hamlet dit: à

Ed, vous pouvez m’expliquer une chose ?

j’ai cliqué sur votre nom et je suis tombé sur un blog de « critiques » de livres.

du coup, si vous venez ici, c’est pour confronter vos idées, gouts et opinions à ceux des autres lecteurs ?

sinon pourquoi vous êtes là ? pour vous entendre dire que vous êtes géniale et que vous faites un travail remarquable ?

c’est quoi cette logique ? si vous avez des problèmes d’amour-propre lisez Nietzsche !

encore des histoires de romantisme qui n’en finissent pas…

sérieux tout le monde ici semble encore habillé en redingote et haut de forme

Ed dit: à

Jazzi qui mélange tout. « Vieux pédé » était une boutade lancée suite à votre aveu d’ignorance du csd. Rien à voir avec vos critiques systématiques et remplies d’aigreur de toute production, quelle qu’elle soit, émanant de mes petits doigts. Vieille marquise jalouse, ça ne vient pas de moi, mais ça correspond bien à votre degré d’emmer.deuse.

Chaloux dit: à

Or voici, l’Hamlet sans œufs s’y colle,- ce qui semble un pléonasme. C’est sa vocation par destination.

Ed dit: à

Non hamlet. J’apprecie la critique constructive, comme le tout premier commentaire de jazzi sur Les Choses. Ce qui a suivi était si condescendant que j’ai bien été obligée de refuser. Parce que troller tout le monde comme un gros débile avec plusieurs pseudos c’est mieux peut-être. Vous êtes marrants, tous. Regardez-vous. Et que Delaporte, je ne réponds même pas. J’ai déjà tout dit à son sujet.

hamlet dit: à

cher von Phil, les mathématiques ! et l’infini ! Broch platonicien et pascalien… il parlait même de la morale des maths.

Musil mathématicien, Broch mathématicien et aussi Leo Perutz mathématicien, spécialiste des mathématiques dans les assurances, tous trois impressionnés par les théorèmes d’incomplétudes de Gödel.

vous imaginez tous ces écrivains mathématiciens Phil ! les gens pensaient même à l’époque que c’en serait fini du romantisme, comme quoi.

Pat V dit: à

sérieux tout le monde ici semble encore habillé en redingote et haut de forme

Non, Clopine est habillée pour l’ été 😉
Et je trouve ça très sympathique, je ne me moque pas.
Sinon, question du point de vue de Nietzsche à propos du romantisme, Dictionnaire Nietzsche – opus déjà cité – article synthétique remarquable et concis de Chiara Piazzesi, pages 782 à 786.
Sa conclusion :  » C’ est son propre romantisme que  » le philosophe  » combat en s’ attaquant aux idoles de son temps, ce qui comporte une souffrance et une guérison, et qui implique nécessairement beaucoup d’ erreurs, d’ illusions et de leurre pour atteindre la véridicité ( HTH I, Préface, § 1).

Jazzi dit: à

Chaloux et Ed vous ne semblez capables que d’entendre le seul écho de votre propre voix !

Chaloux me conseille : « tu devrais lire le livre de Paul Morelle que je viens de retrouver, Aragon, un nouveau cadavre. Paul Morelle était journaliste au monde. »

Alors que j’ai dit précédemment que j’avais fini la lecture du « Aragon », très précis et mesuré, de Philippe Forest (900 pages serrées + un cahier de photos). Un personnage dont j’ai tenté de vous faire partager la complexité.

Jazzi dit: 4 août 2018 à 14 h 33 min
Le cas d’Aragon est particulièrement passionnant, et éclairant dans l’étude de la littérature et des idées du XXe siècle !
Voilà un homme qui n’avait ni le nom de son père ni celui de sa mère. Batard et aristocrate par nature, il a pris une part active dans les deux seules guerres qualifiées de mondiales à ce jour. Fondamentalement homo, il s’est fait homme à femmes. Poète, romancier et journaliste impénitent et talentueux -il pouvait écrire dix pages en une demi-heure-, éternellement en quête de vérité, il a vécu continuellement sous un masque. Inventant le concept du mentir-vrai, il fut un vrai menteur. Après les premiers frasques surréalistes de sa jeunesse, il trouva la femme qu’il lui fallait (sa vie avec Elsa ne fut pas un long fleuve tranquille) et l’idéologie qui lui convenait (ses relations avec le PCF ne furent pas non plus des plus simples). Stalinien orthodoxe, il survécu à l’une et à l’autre (Elsa et Staline), et entama une troisième vie et retrouva une troisième voie littéraire tout aussi intéressante, sinon plus, nous léguant son « Roman inachevé », qui est en fait un recueil de poèmes.
Ni Goncourt, ni Nobel, ni Académie française pour cet écrivain, l’un des plus importants du siècle passé, qui voulut remettre un peu de sens dans la poésie et de réalisme dans le roman…
Ne peut-on pas avoir raison avec Aragon ?

Jazzi dit: 4 août 2018 à 14 h 58 min
Du point de vue littéraire, Aragon à, sinon inventé, pratiquement tout expérimenté. Toute ses productions, essentiellement fictives, sont pleines d’auto fictions. Ce qu’il appelle ses pilotis. Passant de l’abstraction au réalisme, du « Paysan de Paris » aux romans du réel, tel « Aurélien ». Et même à la création de propagande avec « Hourra l’Oural » Il a même, bien avant la mode actuelle de l’exofiction, réinterprété le roman historique avec « La Semaine sainte », contant, à sa manière, c’est-à-dire en se mettant au centre, la vie du peintre Géricho. Sans oublier sa poésie, où, même durant la résistance, il se rattachait déjà aux troubadours…
Qui dit mieux ?

Jazzi dit: à

« Vieille marquise jalouse, ça ne vient pas de moi, mais ça correspond bien à votre degré d’emmer.deuse. »

ça me rappelle LVDLB !

hamlet dit: à

Ed alors relisez les avis de x, sans doute le lecteur le plus précis et pertinent de ce blog, à tel point que j’aimerais bien savoir qui se cache derrière ce x.

et surtout sans vous arrêter à la forme, la forme est ce qu’elle est, mais le fond des réponses de x c’est ça le plus important !

cette importance niaise donnée à la forme encore de nos jours est la marque d’un romantisme qui n’en finit pas…

la forme c’est un truc pour les enfants, un truc juvénile. la forme, le style est ce qui capte notre esprit sans effort, alors que le fond, voyez-vous Ed, le fond nécessite un effort de notre part.

hamlet dit: à

Paul Edel dit: 5 août 2018 à 17 h 22 min

drôle de penser que ce que Flaubert a écrit de plus profond, de plus sincère, de plus authentique, de plus empathique…

porte le nom de « Contes »

magnifique !

hamlet dit: à

le « je veux apitoyer, je veux faire pleure.. »

Flaubert est un auteur qui savait où il allait avant même de commencer ses romans.

c’est pour cette raison que je ne l’aime pas, je n’aime pas les écrivains qui savent où ils vont, je préfère ceux qui se laissent guider par leur plume….

Ed dit: à

Hamlet, ok. Je vous le concède avec plaisir : les commentaires de x ne sont pas dénués d’intérêt, mais je ne vous suis pas sur la critique de l’importance donnée à la forme. Malheureusement, c’est un impondérable. On peut me faire la critique la plus pertinente qui soit, si elle transpire la condescendance, elle sera annulée à mes yeux. Et c’est bien dommage car je le répète, j’apprécie les critiques consctructives. Qui demande toujours des conseils de lecture ici ? Qui a modifié sa nouvelle « Quelques coups dans le nez » suite à des critiques concernant le temps employé ? Je suis de loin la plus humble ici, et celle qu’on accuse d’arrogance. C’est inquiétant pour vous.

hamlet dit: à

les livres c’est comme les crimes, les prémédités sont les moins intéressants.

D. dit: à

Mais au moins je donne, moi, mes recettes anticaniculaires…

meuh moi aussi, mademoiselle. J’ai donné le truc du vaporisateur à plantes rempli d’eau minérale fraiche.

hamlet dit: à

Ed, vous êtes trop « soupe au lait », qu’est-ce qui est inquiétant avec moi ?

vous-même vous concédez que j’ai raison, voilà, j’ai raison et c’est tout.

et inutile de me dire que j’ai raison parce que je sais que j’ai toujours raison.

hamlet dit: à

je précise : j’ai toujours raison en matière de lecture.

c’est comme un don de Dieu, il suffit que je lise quelques lignes d’un auteur (ou ici d’un commentateur) pour percer les secrets son âme.

c’est ce qui ne plait pas à certains.

Chaloux dit: à

Mais Baroze, tes fichettes sur Aragon n’ont aucun intérêt. On dirait des fiches-produits.

Paul Edel dit: à

ehh.. eh.. Jazzi.chutt…entre nous…le peintre ça fait plusieurs fois que tu déformes son nom….c’est Théodore … Théodore Géricault…oui . Géricault.. et pas autrement…

Chaloux dit: à

Géricho, c’était la seule chose dont je me souvenais ayant parcouru les pensums.

hamlet dit: à

Ed vous pouvez me réexpliquez autrement ça :

que vous jugez nulle « une critique pertinente qui respire la condescendance ».

ne me dites pas que vous préférez les critiques sympathiques qui ne sont pas pertinentes ?

ou alors vous ne prenez en compte que : les critiques qui sont à la fois pertinentes et sympathiques.

Chaloux dit: à

Baroze, une blouse bleue, un crayon sur l’oreille, as-tu jamais pensé à ouvrir une droguerie?

Jazzi dit: à

Avez-vous seulement conscience, Chaloux et Ed, qu’en me parlant au féminin, vous êtes limite homophobes et extrêmement désobligeant à mon égard ?

Jazzi dit: à

Tu donnes entièrement raison au jugement que WGG portait sur toi, Chaloux. Du vent !

Jean Langoncet dit: à

@Avez-vous seulement conscience, Chaloux et Ed

Aucun doute – proud to be pricks

Jazzi dit: à

« Théodore Géricault…oui . Géricault.. et pas autrement… »

C’est l’hôpital (de la coquille) qui se fout de la charité, Paul ?

christiane dit: à

@raymond dit: 5 août 2018 à 14 h 03 min
Avoir passé autant de temps sur la traduction du « Théâtre de marionnettes » vous a donné une grande proximité avec la pensée et la vie de Kleist. La lenteur, c’est une manière d’approfondissement, un retrait.
Les traducteurs sont souvent les grands oubliés de la littérature alors qu’ils créent tant de passerelles entre les lecteurs.
Mais il y a tant d’autres écritures sur votre blog, comme une attitude de souvenir qui se fait encre. Les mots semblent s’interposer entre votre vie et un saisissement qui appartient au langage, vos lectures, vos traductions. Une indémontrable identité. Écrire semble alors s’approcher d’un point invisible.

Delaporte dit: à

« Ah parce que Paul Edel aussi m’a taillé un costard ? Bon sang je ne l’ai même pas remarqué. »

Cela demande en effet un peu de finesse, pour se rendre compte. Vous n’avez pas l’esprit de finesse.

Delaporte dit: à

« Avez-vous seulement conscience, Chaloux et Ed, qu’en me parlant au féminin, vous êtes limite homophobes et extrêmement désobligeant à mon égard ? »

Donc, un manque de finesse certain, et un manque d’éducation manifeste. L’intelligence qui se barre…

Chaloux dit: à

Du vent!

Baroze, il y a un bon moment que tu désires en venir là avec moi, il faudrait vraiment être non seulement du vent mais de plus éventé pour ne pas l’avoir compris depuis longtemps. Je vais te dire : je te le concède. Je suis du vent. Mais je suis du vent avec certains souhaits dont le premier serait que tu lui f.outes un peu la paix, du vent qui ne te emmer.dant et pénible.
Quant à l’accusation d’homophobie, elle est grotesque. Je connais des d’homos qui se parlent entre eux au féminin et qui en gloussent sans fin tant ça les amuse, comme si c’était tous les jours nouveau. Autorisé entre soi, interdit ailleurs? Allons…Tu n’es vraiment qu’un pauvre t.ype.

Chaloux dit: à

qui te trouve emmer.dant et pénible

Chaloux dit: à

Écrire semble alors s’approcher d’un point invisible.

Pour ne rien dire?

Je n’aimerais pas qu’on m’écrive ça. D’autant que Raymond est à l’évidence un type formidable.

Christiane a parfois l’éloge qui part un peu en vrille. Ca chauffe, ça chauffe, et à la fin ça fait P.rout!.

Ed dit: à

Jazzi
Je ne parlerai plus de vous au féminin car c’est limite. Mais Vous, rien à vous reprocher dans le ton que vous employez depuis le début avec moi ?

hamlet dit: à

@Phil si Broch défendait un idéalisme mathématique, Perutz avait mis au point des théories mathématiques pour les assurances, Musil de son côté avait inventé une petite machine pour les analyses spectrales, les mathématiques pour les représentations « spectrales », amusant de pense que l’hsq est lui-même un roman « spectrale ».

l’analyse spectrale pour supplanter le vieux romantisme mortifère.

c’est ce que j’aime avec internet, les blogs les forums, nous n’en tirons aucune vérité, mais une vision spectrale des idées.

d’une certaine façon cela représente une victoire du baroque, on le voit ici : même les sensibilités les plus « romantiques » se fondent dans la pluralité baroques des avis, il est impossible de suivre une seule ligne mélodique, chaque thème étant engloutit dans un ensembles de voix qui de l’extérieur se valent toutes.

l’avenir humain s’inscrira dans ce pluralisme, ce relativisme, une immensité océanique d’objets humains et non humains inséparables, une grande cohabitation : nanopuces, une cantate de Bach, un chorus d’Hendrix, une photo de Marilyn, un poème d’Aragon, un poster de Batman, un tableau Rembrandt, une messe du Pape, les images d’un tremblement de terre, un extrait de jeu vidéo, une sonate de Beethoven, un but de Messi, un livre d’Histoire, une nouvelle exoplanète, une recette de cuisine italienne etc… tous ces objets cohabitent désormais dans une immensité virtualisée où chaque esprit humain, chaque expérience humaine, chaque vie humaine sera une composante parmi les autres.

dès lors la seule vision possible du monde sera une spectrale, et ainsi nous en n’aurons totalement fini avec un romantisme qui ne finit plus.

Ed dit: à

Hamlet
Les critiques sympathiques et non pertinentes, bof. Les critiques négatives (qui n’est pas un synonyme d’antipathique, puisque vous semblez tout mélanger) et respectueuses, sur un ton neutre, je prends. Ce n’est ni le cas de x, ni celui de Jazzi, tous deux trop heureux d’avoir une interlocutrice « jeune » pour mieux la rabaisser.

Jazzi dit: à

Peux-tu seulement imaginer qu’il existe des homos qui ne se parlent pas au féminin entre eux, Chaloux ?

Jazzi dit: à

Je ne m’intéresserai plus à votre travail, Ed, et ne lirai plus votre blog, promis.

Ed dit: à

Les même que ceux qui ne vont pas au csd. Je pense qu’il y a deux types d’homos. J’ai toujours rêvé d’avoir un ami gay, mais je me demande si tout cela n’est pas un mythe et si finalement les homos – une partie du moins – n’étaient pas misogynes par essence. Ceci dit, ils ont le droit et sont cohérents, contrairement aux hétéros misogynes.

Ed dit: à

Ahhh. Merci Jazzi. Je ne demandais pas mieux. Y parviendrez-vous ? Car c’est dur de résister à la tentation de la médisance sur une fille qui n’est rien. Je vous souhaite de tenir parole.

Ed dit: à

Delaporte qui n’intervient que pour commenter mes commentaires. Devrais-je sa raison de vivre ?

hamlet dit: à

« Jazzi dit: 5 août 2018 à 19 h 56 min

Chaloux. Du vent ! »

jazzi il faudra que vous recherchiez en vous d’où provient ce désir d’exclure les gens.

vous parlez comme si vus étiez ici chez vous, le blog de passou serait votre propriété et à partir de là vous seriez autorisé à dire qui peut être là et qui doit en partir.

je suis désolé de vous le dire Jazzi mais ce n’est pas le cas.

c’est d’autant moins le cas que si l’on devait sélectionner les personnes aptes à rester ici en fonction de la pertinence de leurs propos vous et moi serions probablement les premiers à dégager.

regardez cette biographie d’Aragon que vous venez de lire.

vous essayez d’en dire quelque chose mais vous êtes absolument incapable d’en dire quoi que ce soit hormis quelques banalités auxquels j’espère cette biographie ne se résume pas.

et quand vous allez voir un film c’est axactement la même chose, vous êtes incapable d’en retirer le moindre élément critique en dehors de quelques banalités qu’un gamin de six pourrait sortir.

Jazzi sérieux, vous croyez que vous êtes vriament le mieux placé pour faire la police ?

Delaporte dit: à

« Delaporte qui n’intervient que pour commenter mes commentaires. Devrais-je sa raison de vivre ? »

Oui, Ed, vous êtes une fille passionnante. Un cas d’école.

Jazzi dit: à

Ed, si vous saviez à combien de gay Pride, en France et à l’étranger, j’ai assisté ! J’ai même été journaliste dans un hebdomadaire militant : Le Gai Pied. Peut-être en avez-vous entendu parler ? Sans vous parler de mes amis ou amants qui sont morts du Sida…

Delaporte dit: à

« Les critiques négatives (qui n’est pas un synonyme d’antipathique, puisque vous semblez tout mélanger) et respectueuses, sur un ton neutre, je prends. »

Vous savez ce que disait Godard de l’objectivité ? « L’objectivité, c’est dix minutes pour les juifs, et dix minutes pour Hitler. » L’objectivité, ça n’existe pas, et ça ne mène à rien. En tant que môme « kantienne », vous n’avez jamais réfléchi à ça ? Vous devriez, avant d’annexer Kant et de répudier, d’un revers de main, le pauvre Nietzsche.

Jazzi dit: à

hamlet, vous m’avez mal compris. Du vent ! dans la cervelle de Chaloux, rien de plus. Je n’ai jamais demandé l’exclusion de personne. J’ai même intercédé auprès de Passou pour qu’il réintègre les derniers exclus…

Ed dit: à

Le sida, je me doute oui. J’ai vu récemment 120 battements par minutes et ça m’a ramené dans ma petite enfance où tout cela était vraiment effrayant.
Quant à vos gay peu de, je ne pouvais pas deviner puisque vous ne saviez même pas ce que voulait dire csd et avez déclarer vous en ficher.

Ed dit: à

Wgg et JC ont-ils été exclus ?

Ed dit: à

W g g et j c ont-ils été exclus ?

Chaloux dit: à

Paimpopol : « une lettre du 19 Mai 1876, un lundi soir…. »

Dans les deux volumes que j’ai sous la main et qui reproduisent cette lettre, elle est datée du 29 et non du 19 mai. Lundi soir, effectivement.

-Pléiade, Correspondance tome V, p. 41-42.
Correspondance Sand Flaubert, Flammarion 1991, p. 533.

Barozzi, où me suis-je adressé à toi au féminin?

Paul Edel dit: à

Jazzi. je multiplie les fautes de frappe oui, mais je ne salis jamais un nom PROPRE.

Jazzi dit: à

Je ne m’en fiche pas, Ed. Mais je ne suis pas un homme d’idées, seulement de sentiments et de passions. Plus intuitif qu’intello. Je ne sais pas vraiment quoi en penser. D’où mon : Rien. Pareil pour le mariage gay. Mais si certains le demandent et en ont besoin, pourquoi non ?

Chaloux dit: à

Paimpopol, dans mon enfance j’entendais souvent dire de vieilles personnes que les noms propres n’ont pas d’orthographe.

Jazzi dit: à

C’est bien, Paul !

Chaloux dit: à

Plus intuitif qu’intello.

Mais, tout de même, peu intuitif.

Soleil vert dit: à

>Paul Edel
« Je me souviens d’avoir eu des battements de coeur, d’avoir ressenti un plaisir violent en contemplant un mur de l’Acropole, un mur nu.. »

Quelques battements de plus et il aurait pu finir comme Bergotte.

Ed dit: à

Donc vous n’allez pas à la gay pride parce que vous n’en avez pas envie ? Pas par opposition à ce qui s’apparente à du communautarisme sans réelle revendication aujourd’hui ? Je n’en pense rien non plus. J’y suis allée l’année dernière, deux années de suite à Berlin, mais pas hier. Sans raison particulière.

Jazzi dit: à

Je vais copier cent fois « Je ne salirai plus le nom de Géricault ».

En fait, « La semaine Sainte » d’Aragon est centré sur David d’Angers, puis bifurque sur Géricault. Et il ne conte pas sa vie mais quelques jours seulement. Ceux de sa fuite à Londres, dans la suite de Louis XVIII, à l’occasion du retour de Bonaparte durant les Cent jours. Exactement le principe de l’exofiction historique actuelle, comme chez Vuillard…

Bételgeuse dit: à

Ed, il y eut Sergio qui avant vous donna la preuve d’ une ouverture aux critiques sans d’ ailleurs une seule fois exprimer l’ idée de la modestie de cette démarche. Il acceptait tout humblement comme un matériel ou un renfort destinés à parfaire sa construction. Toujours ajoutant, oui vous avez raison, je vais y penser, revoir tel et tel chapitre, jamais aucun reproche à ses critiques.

Jazzi dit: à

« Mais, tout de même, peu intuitif. »

J’autorise ton ami Pablo à te communiquer mon thème astral !

Chaloux dit: à

Je n’ai pas besoin de ton thème, je me contente de tes variations!

Ed dit: à

Je vais copier cent fois « Je ne salirai plus le nom de Géricault »

L’arroseur arrosé !

Pablo75 dit: à

@ Ed

« je me demande si tout cela n’est pas un mythe et si finalement les homos – une partie du moins – n’étaient pas misogynes par essence. »

Tu as tout compris. Il suffit de voir l’art des homos d’attaquer les femmes là où cela fait vraiment mal, chose dont les héteros sont incapables. Il y a deux jours le si gentil Jazzi (à la langue de pu.te parfois, comme tant d’homos) a répondu à la pauvre Beltegeuse, qui avait osé raconter qu’un homme avait fait l’éloge de son derrière:

« quel cul madame! »
Oui, mais ça c’était avant, Beltegeuse ! Avant l’effondrement…
Jazzi dit: 3 août 2018 à 10 h 43 min

Moi, qui suis beaucoup plus méchant que Jazzi, et que parfois, par provocation, je peux sortir des phrases machistes, je n’aurais jamais osé écrire cela. Pourquoi? Parce que je ne suis pas misogyne.

Soleil vert dit: à

w g g : j’aurais aimé connaitre ses travaux sur L’échange symbolique et la mort. Et son jugement sur mon recueil de poème me donne à réfléchir.

Jazzi dit: à

« je ne salis jamais un nom PROPRE »

Paul, une petite anecdote que je peux bien rapporter ici. Un jour j’ai demandé à l’attachée de presse du Mercure de France de t’envoyer un de mes livres en service de presse, au journal Le Point. Je lui ai recommandé de bien écrire ton prénom : Jacques-Pierre. Elle m’a répondu : « je sais ! Un jour, je lui ai envoyé un livre en écrivant Jean-Pierre sur l’enveloppe, et qu’est-ce que je me suis fait enguirlandée ! »

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

Tu as raison sur Aragon: c’était un type sans le moindre scrupule, sans aucun sens moral. Il ne croyait à rien et il a bien profité des circonstances. Un grand cynique. Le livre de Paul Morelle « Aragon, un nouveau cadavre » est terrible. Il était beaucoup plus intelligent qu’Elsa, qu’il méprisait au fond, comme tu dis, et comme il l’a bien montré après sa mort.

Mais, mais… c’est un poète, un vrai. Il est un peu comme Neruda: il a écrit beaucoup de vers de circonstances, beaucoup de mauvais vers, mais aussi de la vraie poésie. Et c’est cela qui comptera à la fin. Il suffira d’une petite anthologie avec ses meilleurs poèmes, ses meilleurs vers, pour passer à la fameuse « Postérité ».

Mais c’est vrai qu’il faut bien chercher, souvent au milieu dans un fatras de mots, ces pépites de vraie poésie.

« Il régnait sur Paris
ce silence de toi… »

« Je suis encore assis au seuil de la Barbarie
Comme un mendiant qui ne tend pas la main
J’aime le goût amer des cendres
L’âpre pulpe des poires l’aile impalpable
Sur moi des oiseaux bas d’orage
J’aime tout ce qui brille à mes yeux fermés
De cette grande lueur invisible… »

« Absente mon absente
si faussement plongée
en mes bras étrangers
comme une image feinte. »

Tu savais que pour Claudel il était l’un des plus grands poètes français et que Cocteau l’admirait aussi?

« Lu en train [sic] le tome II du Journal de Claudel. Horrible bonhomme génial. Il n’aime que les enfants, les siens d’abord. Il détestait Giraudoux, Saint-John Perse […] Plus tous les auteurs dramatiques contemporains. Plus les classiques. Ses éloges excepcionnels pour Aragon. »
(P. Morand. Journal inutile. Vol. I)

« Ce fut le sommet de cette grande période où […] Claudel déclarait qu’Aragon était le plus grand poète de France. »
(Jean Cocteau. Le passé défini IV. 1955. Journal)

« Aragon me lit un très beau passage de son nouveau poème. Je pensais en l’écoutant que rien ne surpasse la langue des poètes, vaste, concise, souple, dure, exacte, dépaysée. »
(Jean Cocteau. Le passé défini V. 1956-1957. Journal. Gallimard, 2006; p. 159)

Jazzi dit: à

Je ne crois pas être spécialement misogyne, Pablo75. Mais j’ai la faiblesse de ne pas résister à un bon mot ! Et, à mon grand étonnement, Beltegeuse, l’a très bien pris !

Chaloux dit: à

« enguirlandée »

Là, c’est toi, Baroze, pas un autre…

Es-tu souvent enguirlandée?

Bételgeuse dit: à

Et puis peut être percevez vous de la condescendance lá oú il n’ y aurait que l’ empreinte d’un itinéraire qui permet d’ apprécier un travail et que vous n’auriez pas encore effectué. Je ne vous ai pas lue cependant il nous faut reconnaître la supériorité de certains ou l’ assurance acquise par l’ étude , un parcours et qui peut vous apparaître comme de l’ ordre de la condescendance alors que cela autorise d’ attirer votre attention sur ce qui peut être se dérobe à votre appréciation de votre travail d’ écriture.

Ed dit: à

 » à mon grand étonnement, Beltegeuse, l’a très bien pris  »

Il n’y pas lieu d’être étonné, jazzi. Elle serait devenue aussi odieuse qu’une femme peut l’être si la remarque était venue de moi. Vous savez, j’ai eu le droit à une remarque sur mes poils pubiens, c’est pour vous dire la misogynie de certaines femmes, la pire à mon avis. Qui a le plus hurlé aux loups contre #metoo et défendu les frotteurs du métro ?

Jazzi dit: à

Aujourd’hui ce n’était pas ma journée, mais je le savais !
Voilà ce que disait mon horoscope ce matin : « journée à oublier rapidement. Note : 1 / 5″…

Pablo75 dit: à

@ Jazzi

« Je ne crois pas être spécialement misogyne […]. Mais j’ai la faiblesse de ne pas résister à un bon mot ! »

Ça, c’est ce que disent tous les homos pour justifier leurs mots terribles contre les femmes. Mais le problème est que dans le cas du cul de Beltegeuse, ce n’était pas du tout un bon mot, mais tout simplement une méchanceté de misogyne.

@ Ed

« j’ai eu le droit à une remarque sur mes poils pubiens, c’est pour vous dire la misogynie de certaines femmes, la pire à mon avis. »

Ça ce n’est pas de la misogynie (« aversion ou mépris des femmes »), mais de la jalousie féroce, incontrôlée, ridicule d’une femme envers une autre.

Pablo75 dit: à

@ Jazzi

Tu regardes où ton horoscope?

Jazzi dit: à

Tous les homos, tous les hétéros, ça ne veut rien dire, Pablo, ça n’a pas de sens !

Jazzi dit: à

Le Parisien, Pablo

Bételgeuse dit: à

Ed votre sens de l’ humour n’ a d’ égal que votre modestie.

Pablo75 dit: à

hamlet à propos de Flaubert:
« encore un qui avait oublié le sens du mot « modestie », ce doit là être une spécificité normande. »

Quelqu’un a compris ce qu’il vient faire ici hamlet? Se convaincre de son génie en insultant les plus grands?

Bételgeuse dit: à

Cette blague, je l: si faite à une de mes amies, il nous faudra convenir à ce que la génération suivante si cultivée à perdu du sens de la blague, c’est était une fausse blonde et elle ‘ en fit pas pour autant un plateau à fromage.pablo, décidément , vous aussi en tenez une sacrée.

Chaloux dit: à

Pablo, je ne suis pas du tout sensible à la poésie d’Aragon. On a cru aussi que Béranger était un grand poète, et puis… Ce que je déteste chez Aragon, c’est ici un bout d’Eluard (qui, lui, est un poète authentique), un bout d’Hugo, un bout de tout ce qu’il a pu trouver à plagier, c’est la ration du légionnaire, comme dans Astérix, et ce trottoir roulant, pour reprendre une image de Proust à propos du style de Flaubert, cette sur-rhétorique perpétuelle « Je traine après moi trop d’échecs et de mécomptes etc. » que je trouve particulièrement lourdingue et qui me pompe. Ses romans me tombent des mains. Son personnage m’inspire du dégoût. Bref, mais je n’interdis à personne de l’apprécier, pas même au génial Claudel ni à Cocteau.

Pablo75 dit: à

« Aragon est… divers et multiple […] en un mot Aragon est humain. sauf que nous aimerions que nos grands poètes et autres idoles soient à l’image de l’art, parfait, alors qu’aucun homme ne l’est. »
hamlet dit: 5 août 2018 à 18 h 45 min

Heureusement que Hamlet est là pour nous dire l’Essentiel. On ne le remerciera jamais assez de venir ici pour nous apprendre, à nous, pauvres abrutis, les choses élémentaires avec une patience infinie.

Merci, père Hamlet, de nous avoir appris que personne est parfait.

Pablo75 dit: à

« les livres c’est comme les crimes, les prémédités sont les moins intéressants. »
hamlet dit: 5 août 2018 à 19 h 26 min

Autrement dit, les livres les plus improvisés sont les plus intéressants.

Blabla-Wideganger a disparu du blog, mais comme la Nature a horreur du vide, hamlet a pris sa place. Il fallait que quelqu’un nous explique que l’Art est une affaire d’improvisation (et que, donc, les génies qui se sont crevés à la tache, c’étaient des abrutis).

« j’ai toujours raison en matière de lecture. c’est comme un don de Dieu, il suffit que je lise quelques lignes d’un auteur (ou ici d’un commentateur) pour percer les secrets son âme. c’est ce qui ne plait pas à certains.2
hamlet dit: 5 août 2018 à 19 h 30 min

Voilà: du pur Blabla-Wideganger.

Jean Langoncet dit: à

« l’histoire et les hommes ; l’opinion des gens et les faits … le guide est généralement une chienne »

Bételgeuse dit: à

Ed, pas étonnant que vous voyez des mysogines partout, mais à mon avis ce ne sont pas des mysogines seulement des personnes qui n’ aiment pas le genre de femme que vous êtes. C’EST est un peu facile d’ accuser les hommes et les femmes de mysoginie quand on se montre incapable d’ un retour sur soi pour examiner sa part de responsabilité, il est communément admis que si un problème relationnel est patent c’est du 50/50 .

Chaloux dit: à

Il faut dire que les jugements de Claudel. A propos de la Chartreuse, « la bataille de Waterloo par cet idiot de Stendhal idole des pions ».

Cité par Paul Morand, Journal Inutile, tome 1, page 372. Tout le monde y passe, Racine, Corneille, Hugo, « Gide, bolchevik « un cadavre qui se met du rouge ». etc.

Pablo75 dit: à

« cette importance niaise donnée à la forme encore de nos jours est la marque d’un romantisme qui n’en finit pas…
la forme c’est un truc pour les enfants, un truc juvénile »
hamlet dit: 5 août 2018 à 19 h 19 min

Voilà encore une autre preuve de l’idée ahurissante qui se fait de l’Art en général et de la littérature en particulier notre Génie du Blog.

Jazzi dit: à

Au lieux de lire des ouvrages à charge sur Aragon, il y en a tant et personne autant que lui et Céline n’ont été autant haïs, lisez plutôt une biographie sérieuse, Chaloux et Pedro !
A trente ans d’écart, Aragon a participé activement aux deux guerres mondiales. Chaque fois, il a été médaillé ». Il n’en a jamais fait état. Il détestait la posture d’ancien combattant. Avant de le juger d’un revers de la main, essayons, nous, enfants de la paix, de comprendre l’homme qu’il fut et la richesse protéiforme de son talent…

Ed dit: à

Bérénice ne commente que mes commentaires, comme Delaporte. Deux personnes pour qui je suis la seule raison de vivre ? Comment voulez-vous que je sois modeste avec ca ? 🙂

Pablo75 dit: à

Et pour finir avec Hamlet, avez-vous lu ce qu’il a pondu à

« hamlet dit: 5 août 2018 à 20 h 25 min » ?

Je crois que personne ici se rend compte, et c’est vraiment dommage, qu’on a entre nous un vrai génie. Un génie qu’au lieu d’écrire des livres mémorables et de donner des leçons au Collège de France et des conférences partout dans le monde, vient ici pour nous offrir humblement les fulgurances de sa pensée.

Vous rendez-vous compte de la hauteur spirituel d’un tel homme, qui préfère l’anonymat d’un blog à jouer le rôle d’un Michel Onfray sérieux?

Ed dit: à

Chaloux,

Ca pique les yeux. On évitera donc de lire les jugements de Claudel, lisons utile, lisons pour se faire du bien, du mal aussi, mais du mal utile.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…pour me relativiser, dans vos images,!…

…brefs, vous en avez, pour votre, argent, comptent, bien français – juifs,…

…devenir, français, la dernière chose, à ne jamais, faire,…au, plus, de toutes, les péripéties, enregistrer,…

…qu’elle honte, dans l’histoire du, monde,…être français, comme bonne soumise à tout vents,…

…c’est, pas, d’Aragon,…à ses fesses,….etc,…

rose dit: à

le mal utile.
je m’ interroge.

Delaporte dit: à

« On évitera donc de lire les jugements de Claudel, lisons utile… »

Extraordinaire jugement de Ed ! Elle a écarté l’autre jour Montherlant, elle assassine aujourd’hui rien moins que Claudel ! Pour une soi-disant « critique », c’est grandiose. Après ça, il faudra que les « nouvelles » qu’elle publie sur son blog soient à la hauteur. On attend.
Quant à me « spécialiser » dans les commentaires de Ed, je crois que c’est nécessaire. Parce que c’est évidemment unique !

Chaloux dit: à

Ed, j’étais justement en train de penser le contraire, qu’il fallait que je lise le Journal de Claudel. J’aime beaucoup quand ça mord. Saint-Simon, Chateaubriand, Léautaud, Morand,-et même Proust-, Léon Daudet, moins Bloy quoiqu’il m’amuse mais dont je me lasse plus vite.

Pablo75 dit: à

@ Rose

« Le Mal marche donc premier le Bien le suit sans
Doute et s’il n’y avait pas d’abord le Mal y
Aurait-il jamais le Bien… »

Louis Aragon. « Hölderlin »

Chaloux dit: à

Pablo, tu ne trouves pas ça poussif?

rose dit: à

pablo 75
merci
et mais un exemple précis d’ un mal qui aurait une quelconque utilité ?

Ed dit: à

@rose

Le mal, dans certaines oeuvres ou passages, qui vous interroge et vous fait comprendre certaines choses. On va encore dire que je veux à tout prix chercher un éclairage du présent dans les livres du passé et mieux comprendre le monde grâce aux livres, etc. Peut-être est-ce vain, mais pour le moment, je ne pense pas.

Ex de mal utile pour mon cas : Les Hauts de Hurlevent que je viens de terminer et dans un tout autre registre, Plateforme de Houellebecq.

Ed dit: à

« J’aime quand ca mord ». Vos préférences sexuelles vous regardent. Plus sérieusement, ca dépend. Proust, ca mordille, donc ca passe.

Chaloux dit: à

A la télévision, l’inévitable couple Aragon-Elsa. Elle, se durcissant, son noir regard implacable; lui, blanchâtre, faible, le dur mou. Il ressemble à une tache, à une flaque liquide, à un bol de lait répandu… Mûr pour l’académie.

Paul Morand, Journal Inutile, tome 1, p. 357, 14 février 1970.

D. dit: à

Ce soir je me suis fait un hachis-parmentier de poulet avec les restes de ce midi.

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

« j’étais justement en train de penser le contraire, qu’il fallait que je lise le Journal de Claudel. J’aime beaucoup quand ça mord. »

J’ai lu ce Journal il y a longtemps, et c’est l’un des plus ennuyeux que j’ai jamais lu (et, étant très amateur du genre, je crois avoir lu tous les grands – et pas mal de petits). Peut-être parce que j’étais trop jeune. Il faudrait que je fasse une autre tentative…

Par contre sa poésie je n’ai jamais pu la lire.

Maintenant que j’y pense, je crois que ce n’est pas dans son « Journal » mais dans ses « Conversations dans le Loir-et-Cher », que j’avais beaucoup aimé, qu’il est féroce avec presque tout le monde. À relire aussi.

Chaloux dit: à

Ed, vous n’avez pas encore attaqué les cols avec Proust. c’est extrêmement cruel, même si c’est délégué.

Pablo75 dit: à

« Le Mal marche donc premier le Bien le suit sans
Doute et s’il n’y avait pas d’abord le Mal y
Aurait-il jamais le Bien… »

@ Chaloux

« tu ne trouves pas ça poussif? »

Si, je trouve ça mauvais, mais je les avais copié parce qu’ils sont étonnants dans la bouche d’Aragon.

rose dit: à

Qui demande toujours des conseils de lecture ici ? Qui a modifié sa nouvelle « Quelques coups dans le nez » suite à des critiques concernant le temps employé ?

Sergio.
Cluedo.

Bételgeuse dit: à

J’ ai évoqué Proust pour répondre à Clopine et Perec pour vous livrer mon émotion. Je ne suis pas suffisamment armée pour me livrer à des analyses ayant trait à FlaubertBalzac, Stendhal, Musil, et d’autres auteurs que j’aime . Aucune formation littéraire mais quand j’aime je dévore.

rose dit: à

Ex de mal utile pour mon cas : Les Hauts de Hurlevent que je viens de terminer et dans un tout autre registre

pas encore lu pkateforme de Houellebecq, mais les Hauts de Hurlevent, oui.
Pouvez- vous donner un exemple précis, je vous prie.

rose dit: à

Sergio fut quelqu’ un de pilote dans sa manière d’ écrire.
Dommage qu’ il ait renoncé.

Il a construit un work in progress.

Suis très émue par les pilotes.

rose dit: à

(et, étant très amateur du genre, je crois avoir lu tous les grands – et pas mal de petits)

pourquoi pablo 75 ?

Ed dit: à

« vous n’avez pas encore attaqué les cols avec Proust »

Ca commence quand ? Je n’ai lu que Du côté de chez Swann.

Chaloux dit: à

Au Côté de Guermantes.

Ed dit: à

jazzi n’avait-il pas le projet de faire publier sergio à titre posthume ?

Ben tout le roman, rose. Comment Heathcliff, avec l’enfance qu’il a eu, aurait-il pu devenir autre chose que cet être cruel ? Comment son amour pour Catherine, la seule qui l’aimait dans cet environnement de haine et de violence, pouvait-il être autre que passionnel et même mystique ? Voilà le mal utile à la lecture. Le livre est dérangeant, mais on comprend que certaines personnes ne peuvent devenir des gens biens. La fatalité, j’y crois beaucoup.

Ed dit: à

Ok Chaloux. J’ai encore le temps avant de grimper, puisque je compte lire dans l’ordre.

Pablo75 dit: à

@ rose

« mais un exemple précis d’ un mal qui aurait une quelconque utilité ? »

Le mal nous change, nous fait réfléchir, nous pose des questions métaphysiques qu’on ne se poserai pas sans lui. Dans un monde sans Mal, personne progresserai spirituellement.

À 18 ans j’ai connu un couple qui avait un enfant très lourdement handicapée (il était au lit, genre « légume », et seule la mère comprenait ce qu’il disait, tout en ayant le cerveau intact). Le père (avec qui j’ai vu un ovni, d’ailleurs – mais cela est une autre histoire) me disait que cet enfant était leur joie, que grâce à lui les deux avaient compris le sens de la vie. C’était un couple gai, très généreux, très profond, dont l’amitié m’a beaucoup marqué.

Depuis ce jour-là j’ai remarqué que les personnes qui ont le plus souffert étaient les moins frivoles, les plus profondes, les plus détachées de la co.nnerie humaine. Ma grande-mère, qui avait passé les années de la guerre civile espagnole veuve, avec 4 enfants petits, et dans une zone où les gens mourraient de faim (elle devait marcher la nuit entière pour aller acheter un grand pain de 5-6 kg – et revenir avec
lui -, ce qui était, comme elle disait quand elle le racontait, une chance inouïe) c’était ce genre de personne d’une sagesse à toute épreuve.

Donc, le Mal, la souffrance, sert à quelque chose.

Chaloux dit: à

Ed, la littérature qui sert à quelque chose c’est souvent une dissection du bien et du mal, ou une traque de l’un et de l’autre jusqu’au fond de l’Univers, à supposer qu’elle soient possibles. C’est un Jugement Dernier, même si c’est un Jugement dernier impossible. Les autres livres, sauf Jérôme K. Jérôme et quelques autres, ne servent à rien.

Bételgeuse dit: à

22h45 ne serait il pas plus indiqué de parler de causalité plus que de fatalité, un peu comme un déterminisme auquel il est difficile d’échapper quand le milieu est mauvais?

rose dit: à

Moi, qui suis beaucoup plus méchant que Jazzi, et que parfois, par provocation, je peux sortir des phrases machistes, je n’aurais jamais osé écrire cela. Pourquoi? Parce que je ne suis pas misogyne.

Non.
Parce que vous en avez joui.
Et parce que vous reconnaissez qu’elle a un beau cul. Ce qui est capital.

Pas si sûre que cela, encore, que vous ne soyez pas misogyne.
Par contre, d’accord sur ce que vous dites sur la relation entre les homos et les femmes.
Ne sais pas encore si le sentiment premier- à l’initiale- est la haine ou la peur. Crois à un rejet total, voire absolu.

Bételgeuse dit: à

Pablo, on n’en sait rien puisque le mal à toujours existé comme l’antagonisme. Qui pourrait imaginer de quelles prouesses les hommes auraient été capables sans cela,

Chaloux dit: à

Les homos sont cruels avec les femmes parce qu’ils ne rêvent que d’une chose : se taper des hétéros. Pure jalousie.

Ed dit: à

Pablo,

Très belle histoire, mais nous parlions de la lecture du mal. Le mal utile en littérature, si tant est que la littérature soit utile. Elle l’est selon moi, mais pas au sens où tout le monde l’entend. Et pour l’ovni, il faudrait être généreux et nous donner l’adresse de votre dealer 🙂

Chaloux dit: à

Les hétéros sont cruels avec les femmes quand ils ne peuvent pas se les taper, ou quand ils ne sont pas vraiment hétéros. On a et on a eu quelques exemples ici.

Delaporte dit: à

« qu’il fallait que je lise le Journal de Claudel. »

Lecture à recommander. Deux volumes dans la Pléiade. Une expérience intellectuelle, avec son sous-jacent religieux. Mais vous êtes sûr que ça va vous plaire, Chaloux ? Vous êtes un vrai coeur d’artichaut, et pour vous la littérature est un jeu superficiel… ce qu’elle n’était pas pour Claudel, ni Aragon, sachez-le. Chaloux est le type même du mauvais lecteur en ce siècle mécréant.

rose dit: à

Et bien, je ne suis d’accord sur rien en ce qui concerne les deux exemples donnés.
Le mal signifie pour moi la mauvaiseté, la salo..rie.
Un enfant né handicapé, une mère pauvre avec quatre enfants à nourrir (quelle chance elle a eue) ne sont pas des exemples du mal.

De plus, à lire la conclusion, je dis honnêtement que je préfèrerai ne pas avoir vécu ce que j’ai vécu.

Comment émerge-t’on de la douleur ?
En lambeaux.
Combien d’années met-on à se reconstruire ?
Une foultitude.
À quoi sert de souffrir ?
À rien.

Le mal n’a aucune utilité.
Voilà mon point de vue.
Un pense comme moi, et c’est Jean Valjean.
À personne il n’a fait payer son bagne.

Bételgeuse dit: à

23h04 cela ne veut rien dire.

Chaloux dit: à

Quelle tache humaine, ce Delaporte. De la porte qui tache…

Hurkhurkhurk!

Delaporte dit: à

« Le mal utile en littérature, si tant est que la littérature soit utile. Elle l’est selon moi, mais pas au sens où tout le monde l’entend. »

Consternant (selon moi).

Chaloux dit: à

Rose, vous mettez dans le même sac le mal et la souffrance.

Delaporte dit: à

Chaloux, maintenant j’en suis sûr – après les boniments que vous venez de nous raconter ce soir, votre allergie à Aragon, votre haine des homosexuels, votre sexe-collaboration avec cette stupide Ed, etc. : vous êtes un pauvre type.

Ed dit: à

Chaloux,

Pas besoin de citer les hommes misogynes auxquels vous faites allusion. Ils se reconnaîtront. Les femmes aussi.

Delaporte dit: à

Je commence même à penser que dans la crétinerie et la bassesse, Chaloux est pire que feu Wgg. Ce qui n’est pas peu dire ! Un prétentieux puant !

Pablo75 dit: à

@ rose

Pourquoi être un grand amateur de Journaux intimes?

Parce que c’est fascinant de voir un être fonctionner mentalement, voir ses jugements les plus intimes, voir comme il réagit devant la vie, l’accompagner dans ses lectures ou dans la création de son oeuvre, tout en assistant en direct à son époque. Et dans certains Journaux on voit défiler des gens connus (c’est fascinant de voir Flaubert discuter chez les Goncourt, par exemple). Ou dans le Journal de Viennet, « Pair de France », par exemple, voir le peu de sérieux qu’inspirait l’oeuvre de Stendhal aux écrivains célèbres de son époque (et aujourd’hui totalement oubliés):

« … un aventurier qui s’était fait une espèce de réputation à force d’intrigue et d’impudence. Cet individu, qui vient d’en finir avec la vie, se nommait Beyle sans avoir rien de commun avec le célèbre critique. Jeté sur le pavé de Paris avec un esprit fort équivoque et sans un écu dans sa poche, il a flairé le vent du jour et s’est donné tête et plume au comité directeur du romantisme, à ce cénacle d’hommes d’esprit qui prétendaient à toute force nous gratifier d’une littérature nouvelle. […] Il finit par faire des livres ; celui qu’il intitula La Chartreuse de Parme lui fit une sorte de réputation dans le monde assez nombreux des médiocrités de la littérature contemporaine. Il me fit l’honneur de parler une fois de moi et d’écrire que je n’avais pas assez d’intelligence pour comprendre la révolution littéraire qui se faisait autour de ma petite personne. J’en ai eu assez pour prédire qu’elle n’irait pas loin et que le romantisme aurait la destinée de l’arianisme, qui s’est transformé une vingtaine de fois sans se fixer dans une doctrine invariable. Le Stendhal n’aura pas plus d’avenir que n’en aurait eu le nouveau Beyle, malgré l’admiration de la plèbe romantique, qui est l’espèce la plus crédule et la plus bête de toutes les cliques littéraires et dramatiques. […] Une attaque d’apoplexie nous en a délivrés le 24 mars. »

Idem pour les « Correspondances » (si on veut savoir qui était vraiment Debussy il faut lire les 2.300 pages de sa fascinante Correspondance).

Bételgeuse dit: à

Rose, d’ un danseur qui rejoignait votre point de vue estimant que p et donné ne se réalise sans être aimé. Ce qui n’exclue pas non plus le bénéfice que la souffrance, le malheur ou les épreuves réussissent à produire quand ce n’est pas l’inverse .une personne à force d’avoir trop souffert pourra devenir dure, insensible à la souffrance d’autrui, cela peut aller aussi jusqu’à la folie. Comme d’ailleurs ceux qui n’ont en apparence manqué ni d’amour ni du reste peuvent se révéler être d’ horribles égoïstes. Bref, difficile de tirer une règle.

Ed dit: à

Sexe : non. Je suis la seule ici à avoir des rapports sexuels donc pas besoin de Chaloux.
Collaboration : Chaloux est un collabo parce qu’il m’apprecie et que je suis une nazie.

Allez. D’autres commentaires sur ma personne. C’est toujours si brillant.

Bételgeuse dit: à

Estimant que personne ne se realise

Chaloux dit: à

Delaporte, con comme un séminariste.

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