Se faire archiver mais juste comme il faut
Dans quel autre pays la mort d’un grand éditeur ferait-elle la une d’un quotidien national et la couverture d’un magazine culturel ? Que Jérôme Lindon fut ainsi honoré au lendemain de sa disparition par Libération et que Paul Otchakovsky-Laurens le fut à son tour dans les mêmes circonstances dix-sept ans après son modèle à la fois par Libération et les Inrocks dit quelque chose de l’exception culturelle française. Quelque chose de réjouissant malgré la tristesse de l’évènement.
On doit à l’écrivain et critique littéraire Mathieu Lindon d’avoir opéré ce rapprochement dans Une archive, un récit filial honorant la mémoire de son père qui fut pendant des décennies l’âme et l’animateur des éditions de Minuit ; il parait chez P.O.L. justement, l’occasion de célébrer son propre éditeur en un étrange effet miroir. Ce livre plein d’anecdotes, de choses vues, de propos rapportés, accomplit l’exploit d’être passionnant, drôle, édifiant alors qu’il est tellement mal écrit que certains paragraphes, composés en un charabia qui est un défi à la syntaxe commune, nous demeurent inintelligibles. Qu’on en juge par ce passage page 128 :
« Quand j’étais adolescent, cette journaliste avait publié un livre sur la jalousie et ma mère, à qui je venais parler le soir quand elle était déjà au lit avant d’y aller moi-même, me dit que pourquoi être jaloux de quelqu’un avec qui un être qu’on aime couche, c’est de quelqu’un que l’être qu’on aime aimerait qu’on aimerait l’être ».
Sic ! oserait-on ajouter. Un autre pour la route ? page 145 puis 149 :
« Tant de gens refusent la Légion d’honneur qui ne le (Jérôme Lindon) valaient pas qu’il n’y avait aucune gloire à en tirer dans quelque sens que ce soit » (…) Il n’y avait plus rien à dire. La faiblesse et l’aveu dont se préserver plus que tout étaient là et personne ne pouvait plus rien y faire, que comme si de rien n’était, le soir, au dîner ».
Heureusement, tout le livre n’est pas de cette encre. Ce reproche de pataquès est de longue date adressé à cet auteur. Naturellement, on n’a pas manqué de l’interroger sur ce mystère : comment peut-on à ce point malmener la langue et la syntaxe quand on a tant lu, tant écouté, tant fréquenté les grands auteurs contemporains ? Lorsque récemment le patron du Monde des livres lui a fait part de sa perplexité face à ce véritable cas d’école (nombre de maisons d’édition emploient d’excellents correcteurs), Mathieu Lindon s’est enfin lâché :
« C’est absolument comme ça que j’écris, jamais je ne changerais ces mots. Oui, il est possible qu’il faille s’y reprendre deux fois mais cela m’amuse de jouer avec la grammaire. Elle a la réputation d’être figée, moi j’aime sa souplesse, son élasticité (…) Je suis l’ennemi de la solennité, mon écriture est une exagération du langage parlé, j’aime que mes phrases suivent mes raisonnements, et c’est parce que je viens de là où je viens que je n’ai pas voulu écrire classique, écrire comme on attendait que j’écrive. »
Et pourtant, l’essentiel de son récit est « classiquement » composé sans que cela vire à la joliesse ou à l’esthétisme… Passons. Faut-il que ce qu’il rapporte soit original pour qu’on le lise d’un trait ! Il est vrai que l’auteur, si émouvant lorsqu’il dit son amour pour le plus proche des pères distants, a eu le privilège de vivre dès ses plus jeunes années dans l’ombre des « amis de la famille ». Car les écrivains de Minuit, à défaut de constituer une école ou d’en créer l’illusion sous l’incertaine bannière du Nouveau Roman, n’en fut pas moins une famille d’esprit.
La maison et la Maison ne faisaient qu’une. Y défilaient régulièrement à table ou au salon Nathalie Sarraute, Marguerite Duras, Michel Butor, Alain Robbe-Grillet, Robert Pinget, Claude Simon et surtout Samuel Beckett, figure tutélaire de la tribu et parrain de l’auteur. Il est de pires débuts dans la vie pour un adolescent épris de littérature que l’écoute discrète de leurs conversations. On comprend que Mathieu Lindon se présente comme une archive vivante. Un témoin autant qu’un acteur de l’histoire littéraire.
Il ne cèle pas les défauts de l’éditeur (avarice, méfiance, perfectionnisme) bien que les qualités l’emportent dans la balance : curiosité, flair, disponibilité, efficacité, pugnacité sans oublier les deux plus importantes fondues en un mot-valise créé pour lui seul : « intelligentillesse » (même si l’on pourrait voir plutôt de la perversité dans son cadeau d’anniversaire à son fils pour ses 15 ans : les œuvres complètes de Robbe-Grillet !). D’une réjouissante liberté de ton qui contraste si fort avec la discrétion paternelle confinant au culte du secret, il révèle le détail de l’héritage et bien d’autres choses pas toutes à l’honneur de Jérôme Lindon. Mais elles sont dissipées par le portrait poignant qu’il fait de lui de manière récurrente, au risque de la répétition : un homme perclus de chagrin rivé à son bureau, écrivant inlassablement des lettres non à de prestigieux auteurs mais à son seul petit-fils, un inconnu qu’il ne connaitra jamais alors qu’ils vivent dans la même ville, son autre fils lui interdisant de le voir à la suite d’une brouille familiale.
« On doit vous archiver juste comme il faut » écrit Mathieu Lindon dans la chute de son récit. A l’évocation d’un cher disparu, en parler ni trop ni pas assez. Un exercice d’équilibriste des plus délicats. Cela parait à peine croyable mais, au fil d’une existence parisienne entièrement vouée aux livres, le critique et éditeur Maurice Nadeau avait à peine rencontré Jérôme Lindon ; ils préféraient s’écrire, usage encore courant au XXème siècle. Il ne lui en rendit pas moins le plus vibrant des hommages à sa mort :
« Il était notre conscience à tous, éditeurs, journalistes, libraires… Sa disparition affectera tous ceux qui vont de plus en plus se rendre compte qu’en dépit du poids de l’argent et de tous les progrès technologiques, l’édition ne peut se passer d’éditeurs ».
On trouve ces lignes d’une forte actualité, quoique rédigées en 2001, dans le troisième et dernier volume de Soixante ans de journalisme littéraire (1792 pages, 39 euros, éditions Maurice Nadeau) couvrant la période 1966-2013. Une somme de plusieurs milliers de pages fascinantes d’intelligence critique lorsque le jugement va de pair avec l’indépendance d’esprit, recueillant ses articles dans Combat, puis aux Lettres nouvelles, enfin à la Quinzaine littéraire. Il n’en a que pour l’œuvre, et seulement l’œuvre, laquelle vaut « toujours plus que le bien, ou le mal, qu’on dira d’elle ». Quelle leçon ! Déjà, la parution des tomes précédents nous avait régalés. Et il n’est pas indispensable d’être féru d’histoire littéraire pour s’y promener par sauts et gambades car ces gros volumes ont la vertu de se dévorer n’importe où du côté d’Aragon, de Leiris, Michon ou de Houellebecq, Tabucchi ou Zinoviev. C’est d’une telle richesse et d’une telle densité !
On savait donc déjà le risque que prenait l’éditeur en réunissant tous ces articles : l’inévitable répétition des formules du critique sur une telle distance temporelle, le daté sinon le suranné de ses jugements, l’inactualité de bon nombre d’oeuvres passées au tamis etc Et pourtant, tous ces écueils se retournent et excitent justement la curiosité. Non que tout ce que s’y trouve soit universel-et-intemporel mais presque tout fait partie d’un continuum édifiant dès lors qu’un regard aussi aigu, avisé, indépendant que celui d’un lecteur de la qualité de Maurice Nadeau s’y est posé. La préface éclairante de Thiphaine Samoyault le dit bien en le replaçant dans le contexte de l’époque :
« La longévité de Nadeau ne tient pas seulement à l’âge qu’il avait quand il est mort, mais à cette présence absolue au temps présent qu’il maintient active dans la longue durée. Ses engagements antérieurs – ceux dont témoignent les deux premiers volumes de ses oeuvres complètes – en font une référence morale et sa mémoire prodigieuse ajoute encore à cette valeur de grand témoin (…) La forme que prend son engagement au fil du temps accompagne l’évolution de ce temps, d’un lien très fort aux événements, au début, jusqu’à une implication par la subjectivité, à la fin, dans une trajectoire qui est celle de la littérature elle-même de l’extériorité vers l’intériorité. »
Ces Soixante ans de journalisme littéraire relèvent autant du journalisme que de la littérature à leur meilleur. C’est rare de disposer d’un tel corpus sur une telle durée avec une telle fidélité à un absolu de la fiction romanesque, de la poésie et même de l’essai. Grâces en soient rendues aux toujours vivantes éditions Maurice Nadeau ! Elles n’ont pas failli à leur devoir de gratitude en archivant leur saint-patron, et celui de tant de journalistes littéraires, juste comme il le fallait.
(« Jérôme Lindon à son bureau avec Samuel Beckett, 1985, photo Louis Monier ; « Maurice Nadeau chez lui à peine masqué » photo Passou)
984 Réponses pour Se faire archiver mais juste comme il faut
Merci et alii pour le lien lsp blog qui ne manque pas d’intelligence.
Cimetière très arboré, au printemps un bonheur.
Tome de Journée aussi.
Oui, bcp de princesses.
Beaucoup de petits bancs (une place) à côté des tombeaux. Pour parler aux morts.
Tarkovski a conçu lui-même sa sépulture le rocher à côté de la croix est important.
Tombe de Noureev aussi.
Vu.
Mentionné en dessous. Va t’en chercher une aiguille dans une botte de foin.
Puis, tente de passer par le chas.
Traderidera.
Vu aussi dans un menu à Marseille en été :
Salade e melon, tomate, basilique.
La Bonne mère, n’en doutez pas.
Moi aussi je dois faire le voyage prochainement au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois, mais en voiture avec mon ami Hector !
Vous n’imaginez pas les errances qu’il m’a fallu faire, rose, avant de publier mon guide, sans cesse réactualisé et offert désormais gratuitement à la lecture par le léZard !
https://www.lelezarddeparis.fr/cimetières
C’est d’un défilé de canetons, une des seules distractions qui rythmaient ces longues journées d’ennui mortel, que reprit la vie :un petit canard refusa de rester dans le rang.
Désespoir est mort.
C’est une histoire, » en guise de préface » au » silence de la mer ».
J’ai pas vu, ça, la préface.
Je l’m bcp cet officier allemand.
C’est le plus beau livre sur la fraternité entre les peuples que je connaisse ; le livre de Vercors, le film, de Jean Pierre Melville, des merveilles totalement antimilitaristes.
Qu’on en bombarde des milliers sur les champs de bataille, en Ukraine, en Russie.
@ Nicéphore dit: à
Palmade : homicide involontaire ou pas…
« Infans conceptus pro nato habetur quoties de comodo ejus agitur… »
Cette expression « l’enfant est né vivant » va être confirmee, pour l’accident causé par P. Palmade.
A 7 mois de grossesse, le contraire est fort peu probable, impossible même.
Philo du Droit :
GP n° ? – @ jzmn, je me souviens de la Symphonie pathétique, ce film du britannique Ken Russell, projeté sur nos écrans dès 1971, qui m’avait autant marqué que le festival des films de Bergman projeté à Bordeaux, quand j’étais fou de cinéma en 1973, et découvrais le monde. :https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Symphonie_path%C3%A9tique_(film,_1971)
Je me souviens que ce film racontait déjà tout de la vie tourmentée de Tchaïkovski dont on nous rebat les oreilles aujourd’hui, à l’occasion d’un génial remake russe, sur france inter qui le parraine, en ce moment.
Nina Berberova n’avait jamais été très claire dans sa biographie du compositeur, quant à Dominique Fernandez, il écrivit un roman de parti pris dont j’oublie momentanément le titre.
On attend donc votre verdict. Ce nouveau film russe vaut-il le coup du déplacement ? Est-ce parce que sa femme était nymphomane qu’il se détourna d’elle, ou à l’inverse, était-ce qu’il était plutôt porté sur les hommes que son amoureuse éperdue devint folle et dut compenser ses manques dans un frénésie sexuelle de compensation ?
Voilà, semble-t-il, le nouveau débat moral du jour que vous devrez trancher, jzmn, par delà la critique approfondie de l’esthétique de ce film que vous ne manquerez pas de souligner.
Un papier pour ce soir ou demain, peut-être ? Bon courage. Bàv,
errances
Le bonheur, je dirai.
Un petit banc à Noureev et un à Tarkovski.
GP n° ?
Et votre carnet ?
Plus loin que 118. Sûr.
@ Je l’m bcp cet officier allemand.
C’est le plus beau livre sur la fraternité entre les peuples que je connaisse
Vous osez tout, rôz, de ce que perso, je n’aurais jamais osé dire de ce personnage énigmatique du silence de la mère… !
Merci infiniment de rester telle qu’en vous-même, spontanée, profonde et vraie.
Je n’avais pas vu passer le projet de message à votre médecin… Pas de souci, bien évidemment. Ce qui est publié icite ne nous appartient plus, nous le savons tous.tes. Nous prenons le risque de tous usages et mésusages, c’est la règdujeu.
Les GP ? Je sais pu où j’en suisj… à vrai dire.
Bàv avec mes 2 bises à qui vous savez.
As cool as the pale wet leaves
of lily-of-the-valley
She lay beside me in the dawn.
@ Nicée Fort & @ ma soeur.
Il y a VIABLE ENVIABLE et VIABILISE…
N’oubliez pas le célèbre arrêt Perruche, déjà cité et largement commenté naguère sur cette chaine… Lequel nous dit qu’on peut attaquer ses parents pour avoir pris le risque de nous faire naître dans des conditions indignes d’être vécues, plutôt que de nous avoir fait inexister.
Mais peut-être n’est-ce pas là votre souci de philosophie morale juridique en débat ?…
Donc…, pardon pour cette nouvelle immixtion à l’occasion d’un avortement erdélique prématuré, lcé. Bàv,
un petit canard refusa de rester dans le rang.
C’est inexact, c’était une erreur et j’ai corrigé le tir.
@ Qu’elle était verte, ma vallée !
————-
Aussi fraiche que les feuilles pâles et humides
du muguet de la vallée
Elle s’est allongée à côté de moi dans l’aube.
Oui, en vertu de la jurisprudence en vigueur en France, selon toute probabilité, l’accident causé par P. Palmade sera requalifié en homicide.
Pas mal de films à voir cette semaine, JJJ.
Je ne manquerai pas de parler, en temps voulu, de madame Tchaïkosski et de son génial et gay mari.
Ainsi que du dernier long métrage du Coréen Hong Sang-Soo, « La Romancière, le film et le heureux hasard ».
Peut-être aussi de « Juste ciel ! » de Laurent Tirard, avec Valérie Bonneton, Camille Chamoux et Claire Nadeau ?
Une comédie sur un sujet qui vous est particulièrement sensible ainsi qu’à rose : « Pour sauver l’EHPAD local qui tombe en ruines, cinq religieuses un peu fofolles sont prêtes à tout. Y compris à participer à une course cycliste, afin d’en remporter le prix. Seul bémol : elles sont nulles à vélo. Et pour ne rien arranger, elles ne sont pas les seules sur le coup… »
« C’est le plus beau livre sur la fraternité entre les peuples que je connaisse »
Demain, ce sera la camisole.
chas
« [P. allus. au passage de l’Évangile selon saint Matthieu, XIX, 24 − devenu proverbial − « Il est plus aisé pour un chameau d’entrer par le trou d’une aiguille que pour un riche d’entrer dans le royaume de Dieu »] :
« C’est le plus beau livre sur la fraternité entre les peuples que je connaisse »
Il est évident que ça se gâte, sur le blog du stalag à Passou !
Instituer rapidement un « permis de commenter » s’impose ! On en perdra des verbeux à la Gigi, mais on en verra d’autres, probablement plus frais.
Fraternité entre les peuples !!!
Une érection idéologique sans orgasme. une couillonnade gauchiste majeure, infantile !
rose dit: à
Ce blog est en train de devenir un blog de cyniques.
De cinoques vous voulez dire…
Instituer un permis de commenter…
Je veuxj bien m’effacer et jouer les Goebbels et Vychinski au service de commentateurs plus frais que ceux du bar à pétunes, sur la rdl !
Les endives m’attendent, je sors fort de ma camise !
MS, pour commencer le procès 🙁 d’une longue interview donnée à BFM)
« Les excuses ont été dites par le truchement de sa soeur, ça vaut ce que ça vaut », a réagi Me Mourad Battikh
« Vercors aura puise aux sources du nazisme qui est (sont?) comme chacun sait , le romantisme Allemand ». D’où il faut sans doute penser que « Mein Kampf » est une bible romantique qui s’ignore….
Oui, il y a dans la nouvelle » le silence de la mer » un peu de cette grosse merde de romantisme schleuh, dans le personnage de Werner von Ebrennac.
D’ailleurs mû par un » esprit » supérieur , ce pathétique soldat Fridolin à l’insu de son plein gré, et en proie au desespoir complet, a signé pour oeuvrer a un reich de 1000 ans.
Des trucs qui plaisent bien aux cathos intégristes identitaires et collabos cela va sans dire.
Mais la nièce , dans l’histoire, a bien compris par quel démon était possédé le fridolin : le démon de la soumission et de la lâcheté.
La jeune femme victime de l’accident causé par P. Palmade, était enceinte de 7 mois.
Je ne vois pas ce qui dérange de qualifier,
dès lors cet accident causé par P. Palmade, d’homicide, dans la mesure où l’enfant sera déclaré né vivant, selon toute probabilité.
@rose
J’avais évoqué l’agrégation de philosophie. Vous écrivez notamment : « Il y a cinq membres dans un jury, pas quarante. »
Lisez – c’est très instructif et gratuit- un rapport de l’agrégation externe de philosophie.
Vous verrez qu’il y a beaucoup plus de cinq personnes qui corrigent les épreuves écrites et orales. En 2021, tous les noms que j’ai indiqés s’y trouvent. Il y en avait plus.
Il y a beaucoup d’ethique protestante dans cette nouvelle de Vercors, mais j’imagine que je ne vous apprends rien.
Je n’ai aucun goût particulier pour les cimetières et la mort me terrifie.
C’est par le plus grand des hasards que j’ai écrit ce livre, de commande, sur les cimetières de Paris.
Voilà comment les choses se sont passées.
A l’aube d’un jour du début de l’année 1990, j’ai été convoqué par monsieur Guy Surand, dans son bureau directorial à la Direction des Parcs et Jardins de la Ville de Paris, au jardin des Serres d’Auteuil.
Je travaillais déjà depuis quelques années, en tant que chargé de mission (vacataire salarié à mi-temps), pour cette Direction, où j’avais en charge la rédaction des affiches historiques des principaux jardins de la capitale.
Ce directeur, auquel le maire de Paris, Jacques Chirac, venait de confier la gestion des cimetières, me déclara qu’il était excédé par tous ces ouvrages qui parlaient principalement des spirites ou de l’érotisme des cimetières parisiens et, en conséquence, me commanda un ouvrage sérieux, mettant notamment en valeur la richesse du patrimoine funéraire.
A moi de le rédiger et de trouver un éditeur.
Il voulait un guide illustré de plans et de photos pour la Toussaint 1990, afin d’en offrir des exemplaires à chacun des conservateurs des 23 cimetières parisiens, à l’occasion d’une visite de presse organisée avec l’Adjoint à l’environnement et aux espaces verts de Paris, madame Jacqueline Nebout.
Ce qui fut fait dans les délais impartis, avec l’aide de la photographe de la Direction des Parcs et Jardins.
Quelques années après, un membre de l’entourage du maire Jean Tiberi, ayant découvert que j’avais mentionné parmi les personnalités inhumées au Père-Lachaise la tombe de Malik Oussekine, demanda que l’on vire sur le champ ce « gauchiste », que la Mairie nourrissait en son sein !
Mais c’est le début d’une autre histoire…
https://www.amazon.fr/Guide-cimetières-parisiens-Jacques-Barozzi/dp/2903118574
Sinon quoi de neuf ?
On a oublié quelqu’un, non ?
http://www.leseditionsdeminuit.fr/livre-La_Chambre_%C3%A0_brouillard-3398-1-1-0-1.html
« On a oublié quelqu’un, non ? »
Oui, l’auteur et l’ouvrage le plus important des éditions de Minuit, que je conserve dans ma bibliothèque et dont je me sers régulièrement…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dictionnaire_historique_des_rues_de_Paris
Vous en êtes où de votre retraite ?
https://www.facebook.com/photo/?fbid=10222416162460828&set=a.10222320628552540
C’est plus correct
http://www.leseditionsdeminuit.fr/livre-Dictionnaire_historique_des_rues_de_Paris-2117-1-1-0-1.html
sur pile face Sollers:
La relation auteur – éditeur
et l’auteur analyse son travail et « son style »
l’auteur:M.Pautrel
in
Marc Pautrel « Un merveilleux souvenir » ou le comble pour un écrivain…
https://www.pileface.com/sollers/spip.php?article2845
L’idée de résistance muette a été un argument qui rassurait chacun et explique peut-être le succès de ce livre.
Je ne sais pas pourquoi les livres de Vercors n’ont plus été édités par les Editions de Minuit après 1946 ? quelqu’un le sait-il ?
Sans le grand Chem.
« L’idée de résistance muette a été un argument qui rassurait chacun »
C’est qui chacun qui avait besoin d’être rassuré ?
Le silence dans cette nouvelle est une arme, mais pour une raison bien particulière.
Jazzi
Au père Lachaise
https://instagram.com/la_vie_au_cimetiere?igshid=YmMyMTA2M2Y=
Éthique protestante connais pas.
Par contre, ai rencontré souvent éthique poste restante. En souffrance.
Je parlais de l’oral Charoulet. Demandons à Rosanette.
cyniques, cinoques et basiliques…
Témoignage intéressant… Sommes néanmoins étonnés par votre amour pour le grand Chirac et le ‘Tiberi, vu comme ce dernier vous aurait infâmé…
Il a fallu que Delano & Hidalgo en fissent des tonnes à côté pour n’avoir pas bénéficié des mêmes cimetières, hein ! –
(le Tomblo, la Tombe Holà !…)
Cy Tombly.
L’Éthique protestante et l’Esprit du capitalisme, de Max Weber.
mais si, rose, vous avez entendu parler de Chambon -sur-LIGNON, et de TROCME.
Cy Twombly, peut-être ?
le fridolin : le démon de la soumission et de la lâcheté.
Effectivement la faiblesse de ce récit, du Houellebecq avant accouchement chez Onfray, bien perçue par Haedens à sa sortie. Vision française des vaincus qui convenait à Jünger dans sa gestion des occupés. Les « fridolins » sont autrement mieux compris de l’intérieur, « jeunesse sans dieu », Ödön von Horwath.
Minuit…dans un jardin anglais.
Légendes de la forêt viennoise
Le Chambon-sur-Lignon, terre d’accueil et de sauvetage pour un grand nombre de victimes de la guerre, est le symbole de l’opposition des protestants vis-à-vis du nazisme et de l’antisémitisme.
Village d’asile depuis des siècles
Le Chambon-sur-Lignon
Le Chambon-sur-Lignon © Collection particulière
A la frontière de la Haute-Loire et de l’Ardèche, la commune du Chambon-sur-Lignon est au cœur du Plateau Vivarais-Lignon. Ses habitants, de même que ceux des communes avoisinantes, sont à forte majorité protestante et ont toujours été marqués par une tradition d’accueil et d’asile aux persécutés et déshérités : prêtres réfractaires pendant la Révolution, enfants miséreux des bassin miniers de Saint Étienne recueillis par l’œuvre des « Enfants à la Montagne » créée par le pasteur Louis Comte à la fin du XIXe siècle.
Avant même le début de la Deuxième guerre mondiale, de nombreux réfugiés trouveront asile chez les habitants du Plateau : de tradition républicaine, ils ont été sensibilisés par leurs pasteurs aux dangers du totalitarisme et de l’antisémitisme. Par vagues successives, de 1937 à 1939, ce sont les familles de républicains espagnols qui fuient la guerre civile, ainsi que les premiers réfugiés autrichiens et allemands, qui fuient le nazisme En octobre 1938, Charles Guillon, ancien pasteur et maire du Chambon, dans une lettre adressée aux habitants, les remercient d’avoir reçu avec désintéressement toutes les personnes fuyant les pays d’Europe centrale et de « s’être préparés à recevoir dans vos maisons des centaines d’enfants que l’on voudrait vous confier pour les mettre à l’abri ».
https://museeprotestant.org/notice/chambon-sur-lignon/
Ach le philopede petainiste préfère que von Ebrennac soit Junger.
C’est ce que je me suis dit aussi,il y en a qui sont assez bdsm, pour kiffer le beau ténébreux de Gracq.
Tiberi m’a toujours sauver, JJJ ! (faute volontaire)
De même, plusieurs années après, quand la nouvelle adjointe aux espaces verts, Françoise de Panafieu, a demandé au nouveau directeur des Parcs et Jardins, monsieur Janic Gourlet, de me virer, là encore, Tiberi n’a pas obtempéré et j’ai été rapatrié à l’Hôtel de Ville…
Finalement, ils ont tous été virés, et quand la gauche triomphante est arrivée et que l’on m’a découvert dans mon splendide bureau, sous la grande horloge centrale, j’ai pu leur déclarer : « Je vous attendais »…
Trois ans après, et après avoir travaillé 23 ans pour la Ville, je n’ai pas renouvelé mon contrat…
Sublime Sasseur, vous méritez mieux que la nièce niaiseuse.
C’est pas la nièce, c’est la soeur de Palmade qui a diffusé le communiqué de presse plein de contrition, Phil…
Faut-être précis, qu’il disait Sergio !
Il faudra bien un jour que soit expliqué par quel miracle, un nazifié comme Junger a pu être vénéré par le tout paris pseudo-littéraire.
Encore un scandale comme celui d’Heidegger.
un Allemand a von, ça trompe énormément (les Français)
Savez-vous pourquoi Sophie Avon a disparu depuis quelque temps de sa chronique cinématographique de Sud-Ouest, JJJ ?
pourquoi Sophie Avon a disparu
Embauche très gratifiante à la mairie de Bayonne.
Ou de Biarritz.
C’est du B and B.
Le philopede devrait faire ajuster ses talonnettes , il est ridicule en drag queen à teutons.
(Nota : à la différence de la consommation d’alcool ou d’endives blettes, il n’y a en effet aucun seuil de tolérance concernant la consommation de stupéfiants : de simples traces dans le sang peuvent suffire pour qualifier le délit de conduite sous l’emprise de stupéfiants)
Pourquoi les femmes sans maquillage paraissent toujours ou laides ou vieilles ?
becassin adresse des nota, à l’attention des toxicos, pour les rassurer.
Merci, RCPTV !
Pas sûr qu’elle gagne au change ?
Palmade, placé en garde à vue…
Jazzi dit: à
Merci, RCPTV !
C’est juste une blague, jazzi!
( Mais Annelise revient tout juste d’ Italie…)
Il y a une grosse différence entre Junger et Heidegger c’est que Junger était un homme physiquement courageux. Et « nazifié » est un mot qui demanderait à être très largement commenté. Parce qu’il ne convient pas. Junger était au courant de l’attentat contre Hitler.
Et se pose aussi le problème de l’antisémitisme, Heidegger était avant tout un antisémite mais Junger ?
…Et moi je pars au cinéma !
M.Langoncet
quel âge peut avoir dette dame Pariente du jury d’agrégation ?
je me demande si cela peut etre la même personne que j’ai eu comme prof de philo en terminale en 1955-56 et qui etait alors debutante dans le metier
j’en garde un souvenir ébloui même si la philo ne ^pesait pas lourd alors dans l’emploi du temps
erreur
mon post s’adressait à M.Charoulet
Et puis il y a la connaissance que les gens ont des choses. On ne sait pas, l’information ne circule pas et on oublie très vite.
Qui avait une claire conscience du nazisme de Heidegger avant Farias ?
Enfin la baffe de Bete Klarsfeld ça date de 1968. Il se sera passé 23 ans avant que l’Allemagne se dise que quelque chose ne va pas.
une claire conscience du nazisme de Heidegger avant Farias ?
Depuis toujours…
La dessus, il y a l »étude sur les Cahiers Noirs de Nicolas Weil . (Surement un intégriste ensoutané avec un nom pareil!)
Qui continue de propager cette légende que Heidegger a été un- le- grand philosophe du XXEME ?
Qui continue de croire que Junger était un écrivain ?
Qui ?
Depuis jamais. Je crois que vous ne comprenez pas ce que veut dire « prendre conscience ». C’est long, laborieux et collectif.
Heidegger a été, un, si ce n’est le ,théoricien de la race allemande . C’est l’unique objet de son opus être et temps. L’unique.
Comme Junger l’a fantasmee.
Et tout le reste est bavasseries.
Le racisme de Junger me semble débattable. Son pangermanisme peut-être pas mais son racisme oui.
Vous les reconnaissez ?
https://i0.wp.com/www.centrostudilaruna.it/wp-content/uploads/junger-heidegger.jpg?w=380&ssl=1
Tu m’as l’air d’être un sacré morceau, fl.
Pas la moitié d’un con à troller. Non, un con total.
Pas le meilleur choix d’avatar , mais tu dois être à court de ressources.
Bonne suite.
Je sais bien qu’ils se connaissent. Je me pose juste la question de leurs idéologies et de leurs vécus respectifs. Celui de Junger c’est celui d’un officier allemand de la guerre 14-18 mâtiné d’une francophilie plutôt osée pour un « nazi ». C’est tout ce que je veux dire.
Lacoue-Labarthe, en France dès les années 80, et pourtant un lecteur d’ Heidegger :
» Je n’ai jamais eu l’occasion encore d’exprimer toute l’admiration que j’éprouve pour
le travail de Philippe Lacoue-Labarthe, en particulier pour son travail sur Heidegger.
J’affirme sans détour que des livres comme Le Mythe nazi 3, écrit en collaboration avec
Jean-Luc Nancy, La Fiction du politique et, récemment, La Politique du poème, consti-
tuent de loin la tentative la plus convaincante, la plus honnête, la plus juste, la seule en
son genre, la seule réellement philosophique, me semble-t-il, pour interpréter l’engage-
ment nazi de Heidegger non comme un accident ou une parenthèse mais comme l’écho
d’une orientation fondamentale, peut-être constante – la question est ouverte – de sa
pensée. Et de l’interpréter ainsi tout en restant un lecteur de Heidegger, en affirmant, au
risque d’une « schizophrénie » peut-être incurable 4, l’incontestable grandeur de celui
avec lequel, contrairement à ce que croient certains, nous n’en avons pas encore et n’en
aurons vraisemblablement jamais fini.
En montrant que l’engagement nazi de Heidegger correspond à une orientation fon-
damentale de sa pensée, Lacoue-Labarthe a eu le courage de dire ce qu’il fallait dire, à
savoir que le nazisme, c’est précisément aussi de la pensée et qu’il existe, entre le
nazisme et la philosophie occidentale, une complicité qui n’est pas purement et simple-
ment idéologique mais bien métaphysique et concerne à ce titre l’essence de l’Occident
en son ensemble. Métaphysique, essence, essence de la métaphysique que Heidegger,
au fond, n’aurait pas véritablement déconstruites. « Mon hypothèse de départ, déclare
Lacoue-Labarthe dans La Politique du poème, est que le national-socialisme n’est nul-
lement un phénomène aberrant ou incompréhensible mais qu’il s’inscrit, de manière par-
faitement rigoureuse, dans l’histoire dite “spirituelle” de l’Allemagne. Seule une inter-
prétation historico-philosophique est à même de donner accès au national-socialisme
dans son essence (…). »5 Cette déclaration fait écho à celle, terrible et foudroyante, de
La Fiction du politique : « l’extermination des Juifs (…) est un phénomène qui pour l’es-
sentiel ne relève d’aucune logique (politique, économique, sociale, militaire, etc.) autre
que spirituelle, fût-elle dégradée, et par conséquent historiale. Dans l’apocalypse d’Au-
schwitz ce n’est ni plus ni moins que l’Occident, en son essence, qui s’est révélé – et
qui ne cesse, depuis, de se révéler. » 6 Il manquait une autre affirmation concernant l’en-
gagement de Heidegger pour faire pendant à celle-ci, trop timide encore, que l’on trouve
dans La Fiction du politique : « l’engagement de 33 [de Heidegger] n’est ni un accident,
1. Ce texte est une version remaniée d’une allocution prononcée lors d’un « samedi du livre » au Collège International de
Philosophie le 29 mars 2003.
2. La Fiction du politique, Paris, Christian Bourgois, 1987, 1998, p. 75.
3. Le Mythe nazi, Paris, éditions de l’Aube, 1991.
4. Lacoue-Labarthe avoue cette « étrange “schizophrénie ” dont l’origine et la persistance n’ont pas cessé jusqu’à pré-
sent de [le] troubler. » La Politique du poème, Avertissement, p. 11-12.
5. Ibid., p. 159.
6. La Fiction du politique, p. 59.
ni une erreur »1 La Politique du poème, cette fois, l’ose : « Heidegger est le penseur du
national-socialisme ».
Lien : https://po-et-sie.fr/wp-content/uploads/2018/08/105_2003_p149_159.pdf
il manque la fin de la phrase, essentielle de : « l’engagement de 33 [de Heidegger] n’est ni un accident,
ni une erreur » La Politique du poème, cette fois, l’ose : « Heidegger est le penseur du
national-socialisme ».
La version traduite de « être et temps » est disponible en ligne.
Ça vaut mieux que faire du gras, à copier coller.
FL dit: à
Depuis jamais. Je crois que vous ne comprenez pas ce que veut dire « prendre conscience ». C’est long, laborieux et collectif
Tu l’as dit.
Au bas mot, 200 billets heidegger sur ce blog, et encore, j’ai l’impression que ça suffit pas.
Le chamane de la forêt noire continuera longtemps de faire illusion, avec la complicité de ceux qui y ont intérêt :Le plus grand philosophe du XXeme siècle.
Ach, on s’en souviendra !
La version traduite de « être et temps » est disponible en ligne.
Ça vaut mieux que faire du gras, à copier coller.
Une brève synthèse, c’est quand même plus court que de se taper » être et temps » en deux volumes chez Gallimard! 🙂
( Surtout il faut le temps d’assimiler le jargon de Heidegger, ce qui ne se faisait déjà plus du temps de mes études de philosophie…)
INFO DE PHILOMAG/
Génie scientifique et métaphysicien sensible dont on fête le 400e anniversaire de la naissance, Pascal n’a eu de cesse de faire dialoguer les mathématiques et la philosophie. Cédric Villani revient sur ses inventions et montre comment elles ont été à l’origine de ses Pensées.
C’est ça papate, le gras, c’est mieux.
Une brève synthèse, c’est quand même plus court :
La race allemande, on peut pas faire plus court.
surtout faut le temps d’assimiler le jargon de Heidegger
ça ne fait pas peur à sasseur. Hachedeguerre assimilé à coups de popper, la pilule.
ENCORE UN UKRAINIEN, mais pas que:
« Alexandre Grothendieck naît à Berlin en 1928, dans une famille juive ukrainienne (par son père) et allemande (par sa mère).
grothendieck précision (il est passé par CHAMBON)
« Sacha Schapiro, son père6, également connu sous le nom de Tanaroff, est un anarchiste militant ukrainien né à Novozybkov, ville située aujourd’hui en Russie, dans l’oblast de Briansk. Il est issu d’une famille juive de hassidim. Après avoir passé dix ans en prison pour sa participation à plusieurs soulèvements anti-tsaristes, Sacha Schapiro rejoint Berlin en 1922 ; il y rencontre sa future compagne, journaliste, également anarchiste, Johanna « Hanka » Grothendieck7, originaire d’une famille protestante hambourgeoise aisée8 qui aurait émigré des Pays-Bas au xviiie sièclea. Johanna est alors mariée à Johannes « Alf » Raddatz9,10, également journaliste : Alexander naît de la liaison de sa mère avec Sacha Schapiro mais porte d’abord le nom de son père légitime11,
Heidegger fut tout au plus un critique de la philosophie. Par ailleurs, philosophe ce n’est pas un vrai métier depuis longtemps déjà.
René aime bien les saucisses et la bière.
@D.
https://pbs.twimg.com/media/Fo80MmxWYA0FTNv?format=jpg&name=large
Fólk fær andlit :
Cy Twombly
Enfin, Jean Langoncet ! vous lui voulez du mal à ce pauvre D. ? il ouvre votre lien est c’est l’infarctus.
Bon, un petit aide :
https://lesempio.blogspot.com/2019/01/greta-thunberg_54.html
Cy, Winter’s Passage: Luxor, 1985
https://lesempio.blogspot.com/2011/07/cy-twombly-1928-2011.html?q=cy
@ PC et MC /// Qui continue de croire que Junger était un écrivain Qui ?.
Céline ?
Moij anssen J-J… Je l’ai beaucoup étudié et pratiqué de 1980 jusqu’à sa mort, l’Ernst..
Je peux affirmer qu’il fut un très grand écrivain en soi, qui se trompa largement sur la « qualité philosophique » de la pensée d’Heidegger, quoiqu’il lui gardât son amitié par delà leurs bifurcations respectives à l’égard de Kniebolo. Leur correspondance sur « le Travailleur » à l’heure de la Konservative revolution en témoigne. Ils ne furent pas exactement positionnés aux mêmes espaces contextuels.
Il me parait toujours vain de continuer bêtement à les apparier, telle que s’en enrage la blanchisseuse du mercredi qui n’y connaît à vrai dire pas grand chose, sinon rien.
Bàv,
faire du gras jusqu’à l’os… à moile…
qui s’y copie-colle un neurone ?
Elle est bizarre la tête de greta T. Je ne l’avais jamais vue de si près, on dirait qu’elle a dans l’oeil un zeste de mongolisme… Ce qui ne l’empêche sans doute pas d’être très intelligente, comme notre soeur clarisse, de savoir ce qu’il faut faire pour le climax.
Bàv,
J’ai cru comprendre cette obscure remarque de Dexter. (Hachedeguerre assimilé à coups de popper, la pilule). Anéfé, elle a de qui tenir avec ses papates palmées, en traversant les autoroutes à contre courant. Bàv,
(du ragot du coin) _ c’est parce que Gerhart Heller en était secrètement amoureux… Il le laissait aller dans ses Journaux parisiens, une couverture pour lui permettre de préparer sa suite littéraire après la débâcle nazie, je pense. « La paix »…, un très courageux opuscule paru sous le manteau à un moment charnière.
Hélas, je ne connaissais pas Oh Takbeon, ce merveilleux poète sud-coréen que l’on vient de quitter aujourd’hui.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Oh_Takbeon
Bàv,
un zeste de mongolisme…
avez-vous pris votre gin, dear jjj ? L’effet coquetail vous réussit. Pour qui Gerhard Heller en pinçait-il ?
J3, vous trouvez sur wiki que à 11 ans (13 selon d’autre sources) lui sont diagnostiqués le syndrome d’Asperger, un trouble obsessionnel compulsif, un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité et un mutisme sélectif. Mais seulement la petite racaille emploie ce diagnostiques comme argument contre elle.
… et pan! dans le dentier
@ dirfil / ginfizz -> mais pour Jünger, voyons donc !, c’est assez connu, et cela m’étonne de vous, dexterg, généralement fort bien documenté sur les littératures germaniques à l’heure de l’apéro. Dans les mémoires de Golo Mann, je crois.j ?… mais tout cela est devenu si confus… – Il faudrait recourir à pauledel.org@wanadoo.fr pour confirmer ou infirmier.
@ j’ignorais pour GT, c’était juste une remarque en passant, rm… Ne me qualifiez pas de petite racaille…, je n’en mérite certainement pas le diagnostic. Car, à la différence de bien d’autres, j’éprouve une immense admiration pour le courage de cette petite jeune fille. Cela doit vous en boucher un coin. Bàv,
@Je peux affirmer qu’il fut un très grand écrivain .
Le keuf bosse pour une usine à trolls, il en élève en batterie. En ce moment il y a de la concurrence.
L’heroic fanstasy de Junger est une mythologie de bazar, une histoire pour petits fridolins. Pour leur apprendre à venger leur race.
Je ne pensais pas à vous, 3J, car n’avez pas employé ces diagnostiques comme argument contre GT, 3J ; mais l’endive dépendent oui.
Janssen J-J
Transmis à je sais qui.
Elle vous rend son bonjour et elle te fait de gros bisous (super contente)
Rifles :
Quel thon monumental, cette Thunberg.
Ce sera tout pour aujourd’hui. On m’a cherché, on m’a trouvè.
Nous, à Chaville, on est pas de votre monde.
(Nota : thon rime avec roustons ; l’endive blette, c’est pas plus de deux par jour et pas tous les jours)
Une parole qui ne vaut rien ce D., ça doit être une question d’éducation.
Vous aimez le thon, renato ?
Les religions en France
https://www.instagram.com/reel/Cn1KmfpjPGQ/?igshid=YmMyMTA2M2Y=
» Religion it’s like a penis
It’s okay to have one
It’s okay to be proud of it
However
Do not pull it out in public
Do not pull it on children
Do not write laws with it
Do not think with it. «
adorable elle est, la maman… je le sais depuis longtemps… Mérebises.
(tiré des archives : ton blanc est excellent https://scontent-cdt1-1.xx.fbcdn.net/v/t39.30808-6/320774189_3582812741954814_4783821506833145972_n.jpg?stp=dst-jpg_s720x720&_nc_cat=110&ccb=1-7&_nc_sid=730e14&_nc_ohc=TnYU8KUpExIAX_2z2sI&_nc_ht=scontent-cdt1-1.xx&oh=00_AfB64-1AlO8jJBLQalm337AzzdtbCsPQz9VyNuAxZz3z7A&oe=63F26A4F )
Je n’aime surtout pas ceux dont la parole ne vaut rien, D., c’est-à-dire les gens comme vous.
… consterné d’apprendre que murakamini haruki, notre futur prix nobel de littérature à la bob-dylan, vient de se fendre d’un nouveau bouquin sur sa collection de t’shirts (ils l’ont mis dans le nouveau canard enchainé, oui) !
Bàv, ainsi va la RJDL.
Pour l’un de vos prochains je me souviens, JJJ ?
« L’actrice américaine Raquel Welch est morte à l’âge de 82 ans. »
« L’actrice américaine Raquel Welch est morte à l’âge de 82 ans. »
J’ai justement mis en ligne Rifles, Jacques.
(Carré blanc : la France cible d’ingérences et désinformation https://twitter.com/i/status/1625955355363794944 )
renato aime le thon.
GP n° ?? – Je me souviens de raquel Welch dans son plus simple appareil avec james bond, hélas ce n’est pas une fake… Cette femme, au sortir du bain, était aussi sensuelle qu’anita Ekberg dans une piscine à rome avec marcello. Elles furent chacune de vraies femmes, à l’érotisme ruisselant, comme il n’y en aura hélas plus.
Pourquoi est-elle morte Raquel Welch, c’est si injuste ?
Et pendant ce temps, les satanées viragos féministes continuent de vivre pour nous casser les couilles.
Raquel Welch n’a jamais joué dans un James Bobd, pauvre ignare de Gigi la radoteuse.
la France cible d’ingérences et désinformation.
Mondial.
USA,Russie, Israël, tous sont impliqués. Enquête du Monde et de cent journalistes indépendants.
Sortie de sa caverne pour attendre son chasseur de bison.
https://images.app.goo.gl/aoMsVgTukBEGWodg7
Une page qui se tourne.
Dans la fontaine de Trevi à Rome,
https://images.app.goo.gl/tAqyVdEpWH1Aa9Xb8
@tous sont impliqués
Ursula Andress et Bo Derek itou ? 2023 l’année des médusées ?
(Des méfaits de l’IA par « ruissellement » : https://www.francesoir.fr/sites/default/files/styles/max_1300x1300/public/2016-08/halle-berry-james-bond-francesoir.jpg?itok=W-UsoPMT )
Désinformation, Fake news, blablabla.
Plus de vie privée
https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/02/15/revelations-sur-team-jorge-des-mercenaires-de-la-desinformation-operant-dans-le-monde-entier_6161842_4408996.html#xtor=AL-32280270-%5Bdefault%5D-%5Bandroid%5D
Hale Berry
Le poignard à la ceinture c’est pour les gros poulpes.🐙🦑
Une dague serait malvenue, vu les cerveaux en présence
Huit cerveaux en présence.
Un pour chaque tentacule, et le cerveau central : neuf.
Le poulpe, comme la grammaire, c’est pas de la tarte.
Essai sur la religion et la magie, thèse d’État.
https://youtu.be/Ky8-qrgyAO8
L’hippopotame gagne. Tu as vu la taille d’un hippopotame ?
Avoir peur n’aide pas au passage.
https://images.cnrs.fr/video/483
« Les journalistes qui enquêtent sur la désinformation sont menacés, emprisonnés et dans certains cas tués, comme Gauri Lankesh, assassinée en 2017 avant la publication de son dernier article intitulé « A l’Ère des Fausses Informations ». Cinq ans après sa mort, plus de 100 journalistes de 30 médias dans le monde coordonnés par Forbidden Stories ont poursuivi son travail et enquêté sur le marché mondial de la désinformation. Leurs révélations, publiées tout au long de la semaine, sont une plongée au cœur d’un monde secret où des mercenaires vendent au plus offrant des services alliant cyber-espionnage, armée de trolls ou manipulation d’élections. »
Il arrive que nos souvenirs soient imprécis et vagues et que l’on confonde Raquel Welch avec Ursula Andress, pas de quoi en faire tout un fromage !
Vu « La femme de Tchaïkovski », JJJ, et à l’heure qu’il est je ne sais pas encore trop quoi en dire, sinon que le film m’a passablement perturbé.
Somptueuse mise en scène, superbe bande-son et terrible portrait de femme amoureuse jusqu’à la folle, digne d’une Camille Claudel…
jusqu’à la folie…
On a identifié le corps de la femme démembrée des Buttes-Chaumont.
Celle-ci n’avait pas demandé d’avoir son quart d’heure de célébrité posthume !
Un féminicide ordinaire ?
https://www.leparisien.fr/faits-divers/le-corps-demembre-aux-buttes-chaumont-est-bien-celui-dassia-46-ans-disparue-a-montreuil-15-02-2023-UKAZXKODLVBDHBP5YOCT4XLFNA.php
GUIGNOL’S BAND
J’attends avec curiosité que les lumières de la vérité Forbidden -càd une lampe de poche animée avec talent- vienne éclairer les mercenaires médiatiques qui ont « travaillé » en France pays béni des dieux, toutes ces décennies post WWII.
– Comment ? Vous supposez que des organismes de désinformation pourraient entroller, fausser, pourrir, toutes les élections hexagonales ? Au pays des Droits de l’Homme ? Et tout, et tout….vous n’y pensez pas !
– Si ! Je le crois. Sincèrement…
et alii dit: à
sur pile face Sollers:
La relation auteur – éditeur
et l’auteur analyse son travail et « son style »
l’auteur:M.Pautrel
in
Merci beaucoup et alii, ça me donne une idée d’introduction pour une fiche de lecture sur un livre de John Fante
Je botte en touche.
rose, le film passe à Forcalquier et JJJ aimerait avoir votre avis…
Pardon pour Raquel W., (merci jzmn de me sauver la mise une fois de plus, n’en soyez pas trop perturbé !)… Ursula A., voulais-je dire bien sûr, et j’ai également pensé à Bo Derek, JL… Julie Christie, je ne me souviens pas l’avoir vue nue dans le dr Jivago sur les bords du lac Baïkhal… Sylvia Cristal, n’en parlons pas… En revanche, Valérie Kapriski dans l’année des méduses, on peut encore rendre hommage à ses ruisselants fuselages. Toutes ces naïades sont restées superbes, au firmament de nos sécrétions nocturnes, à la différence de Simone de Beauvoir qu’on n’a jamais vue entrer dans une piscine séparatiste. Brigitte Bardot se porte comme un charme, ne l’oublions pas, et… sans uniforme à la différence de la « première dame » de Lorette. Bonne année 2023 à toutes ! Célébrons nos grandes icôniques, Jeanne Fonda, Moreau, Sourza, on ne le fait pas assez souvent. La vieillesse des actrices n’est qu’un leurre et un mythe, elle sont un rajeunissement permanent sous les gouttes de la pluie tropicale et des palétuviers (Bàv).
16.2.23_11.02 (- 602 cal)
@ jzman, votre titre est pas mal con-trouvé… Tant pis pour le contenu, très honnête au demeurant, et vous ne perdez pas le nord dans votre militantisme gai, voire Tibérique. Attendons rz, alhors… Quant à Offie Savon, je n’ai pas réussi à retrouver sa trace… Mais je connais le policier affecté à la surveillance du journal Sud-Ouest qui pourrait sans doute vous aider, si c’est toutes affaires cessantes. Bàv,
Bàv,
(nb/ chez nous, le film passera dans un mois, on aura eu le temps de l’oublier, hein)…
Dominique Rolin, et bien voilà un nouvel aliment qui nous changera de philippe sollers.
Bravo paul edel ! Bàv
Pourtant il y a évidemment des différences entre Ursula et Raquel :
https://lesempio.blogspot.com/2013/09/ursula-andress_56.html
16.2 — 11.25
Sur le même sujet, j’avais adoré ce film-là, il y a déjà un demi siècle !
https://www.bing.com/videos/search?&q=Music+Lovers+Le+Film&view=detail&mid=F05A227847454B8896E6F05A227847454B8896E6&FORM=VDQVAP&ru=%2Fvideos%2Fsearch%3Fq%3DMusic%2BLovers%2BLe%2BFilm%26FORM%3DVRIBQP&rvsmid=39D539908D799D59E3BA39D539908D799D59E3BA&ajaxhist=0
Le film intégral et gratuit !
https://www.youtube.com/watch?v=K8Tf31aOITI
« Pourtant il y a évidemment des différences entre Ursula et Raquel »
Oui, c’est comme pour le Nouveau Roman où il y a de grandes différences entre les auteurs réunis sous la même étiquette, renato.
Idem pour l’étiquette sex symbol, forcément réductrice, malgré la forte poitrine !
«… auteurs réunis sous la même étiquette… »
C’est vrai ça, Jacques, un vendeur en ligne m’a classé, sans rire, dans la catégorie « arte povera »… probablement parce qu’il a eu accès à mes contacts !
Vous avez bien de la patience avec les vendeurs en ligne, renato.
Moi je réponds que cela ne m’intéresse pas avant de raccrocher sèchement.
Et parfois, selon l’humeur, il m’arrive de demander au pauvre interlocuteur s’il n’a pas honte d’emmerder les gens chez eux et s’il ne peut pas changer de métier !
Une fois, une femme, à fort accent africain, a eu juste le temps de répliquer, dans un souffle : « Non ! »
Pas mal ce que dit le remplaçant de Sophie, JJJ !
Sud Ouest
par Julien Rousset
« Kirill Serebrennikov nous aspire dans cet enfer mental en enchaînant de somptueux plans-séquences. Une succession de tableaux ou plutôt de ballets, chorégraphiés avec minutie. Le metteur en scène se saisit des codes du film d’époque à sa manière débridée, excessive, sexy. Visconti sous acide. »
Tu as raison, Jazzi, faut pas se laisser emmerder.
renato est trop poli.
un commentateur ose se demander si la femme de T., Antonina, « n’aurait pas brûlé d’un tel feu si son homme ne l’avait pas repoussée d’emblée et toujours »… Ayant cru comprendre que le cinéaste russe s’était identifié à la jeune femme, cette hypothèse va loin…, jzmn, elle « perturbe » pas mal les catégories sexuées par le genre à la rdl, non ? – Voilà ce que vous auriez dû traiter dans votre chronique, je pense…
Bàv,
« Ursula avait des trous dans la Raquel »…, comme le disait ce conseiller cinématographique au président de la fédération de tennis féminin.
Question calibre, Anita Ekberg emporte la mise, comme dans l’édition où le poitrinaire au départ s’avère le plus résistant.
… dans le rôle de la dame aux camélias ?
A propos d’archives et d’archivage
Recherchant ce que j’avais écrit ici sur le film « Leto » de Kirill Serebrennikov, sorti le 5 décembre 2018, voilà ce que je trouve dans les commentaires du billet « Proust version Fallois, proustien capital » de Pierre Assouline, daté du 5 DÉCEMBRE 2018 :
« jazzi dit: à
Un superbe film que je vous recommande ! Un cinéaste. De la musique, des mouvements de caméra, des acteurs percutants sur le monde musical underground de Leningrad au début des années 1980. Rocker’s et punks russes, qui ne jurent que par les Beatles, Bowie, les Doors ou Blondie. Son titre « Leto » (l’été) de Kirill Serebrennikov. Le film était en compétition au dernier festival de Cannes. Le cinéaste, arrêté à la fin du tournage, est en résidence surveillée.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19580853&cfilm=263780.html »
Et plus loin dans les commentaires, sur la manifestation à Paris des Gilets jaunes, le samedi 8 décembre 2018 :
« jazzi dit: à
LA REVOLUTION INDIFFERENTE
J’ai donc quitté mon domicile, hier, en fin de matinée, avec l’intention d’aller rejoindre mon ami Chedly à sa boutique de l’avenue de l’Opéra, histoire de voir comment les choses se passaient de ce côté-là.
En remontant l’avenue Daumesnil, depuis la porte Dorée jusqu’à la place Félix-Eboué et sa belle Fontaine aux Lions, j’ai constaté que dans mon quartier les gens vaquaient à leurs courses, comme à leurs habitudes.
A la hauteur de l’église du Saint-Esprit, qui fait face à la librairie Atout livre, les cloches se sont mises soudainement à sonner à toute volée. Quatre hommes portant un corbillard en sont sortis et se sont dirigés vers une fourgonnette grise qui les attendait sur la chaussée.
Devais-je m’en inquiéter ou, au contraire, y voir un signe que la vie continuait ?
Parvenu à la place, et ayant constaté que l’arrêt du bus 29, qui va à Saint-Lazare en passant par l’avenue de l’Opéra n’était pas desservi, je me suis engouffré dans la station de métro.
Sur la quai, une voix off nous a annoncé que la ligne 8 (Créteil-Balard) n’irait pas, « en raison des manifestations », au-delà de la station Richelieu-Drouot.
Parfait !
A Bonne-Nouvelle, un groupe de gilets jaunes est monté dans la rame, sous l’oeil indifférent des voyageurs rivés sur leurs smartphones.
En sortant, au terminus, deux stations après, une jeune femme du groupe nous a lancé un « Allez les bourgeois ! »
Je me suis abstenu de lui répondre un « Salut les bouseux » dont l’humour n’aurait vraisemblablement pas été compris.
En haut des marches, sur le boulevard des Italiens, nous nous sommes retrouvés face à un peloton de CRS, précédant un camion à eau, nous barrant la route en direction de l’Opéra. Dans notre dos, les manifestants étaient repoussés vers la place de la République.
Me rabattant sur une voie perpendiculaire, j’ai pu me retrouver derrière les forces de l’ordre, traverser le boulevard des Italiens, et rejoindre l’avenue de l’Opéra, en passant devant le restaurant Drouant, place Gaillon.
Découvrant au passage un Paris étrangement calme, inanimé comme un dimanche, aux vitrines des boutiques occultées par les planches.
Un vrai décor de cinéma, reconstitué en studio, m’évoquant les combats de la Libération de Paris !
Un quart d’heure après, sur l’écran de l’ordinateur de la boutique de Chedly, BFMTV annonça les premiers échauffourées sur les Grands-Boulevards.
(à suivre…)
jazzi dit: à
LA REVOLUTION INDIFFERENTE 2
Tandis que Passou nous a ressorti Marcel Proust et que Paul Edel se remémore les villas locatives de ses anciennes villégiatures, j’étais bien décidé à aller au cinéma, non sans poursuivre au préalable ma promenade.
Plus ou moins rassuré sur la situation de mon ami Chedly, que j’ai laissé dans sa boutique déserte en compagnie de ses deux jeunes vendeurs, j’ai repris la route en début d’après-midi.
Vers la station Palais-Royal, la Comédie française et les abords du Louvre étaient fermés, ainsi que la plupart des brasseries du quartier et la librairie Delamain.
Croisant au passage quelques rares touristes désoeuvrés et perplexes, je me suis alors dirigé vers les Halles.
Là, surprise, la fête commerciale battait son plein : le Forum des Halles était ouvert au public et les nombreux acheteurs s’y étaient repliés en masse.
Après un tour rapide à la Fnac, je me suis dirigé vers Beaubourg.
En traversant le Marais, plongé dans un calme inhabituel, du fait de l’ombre portée de la fermeture du BHV voisin, je me suis dit qu’ici la pédale douce avait été mise.
M’attardant sur la rue de Rivoli, avant la place Saint-Paul, j’ai entendu une grande rumeur en provenance du Châtelet.
Là, j’ai pu assister à l’arrivée d’un groupe de gilets jaunes marchant vers la Bastille, en fanfare.
Quelques habitants ou passants filmaient sur leurs portables le défilé et les slogans que de jeunes gens, habillés en noir et le visage masqué, tels des corbeaux entourant des pigeons, venaient de taguer sur les vitrines calfeutrées des magasins.
L’un avait écrit à la bombe noire : « Le meilleur moyen de se payer un costard c’est de piller Zadig & Voltaire ». Un autre, en rouge : « Macron baise ta veille (sic) mais pas nous ». Plus loin : « AMOUR = REVOLTE »…
Sur les pas des manifestants, nous vîmes arriver un impressionnant dispositif de protection : CRS, gendarmes, police montée et véhicules blindés dont l’un baptisé La grande Baume.
En les suivant, pas à pas, au ralenti, je suis parvenu ainsi jusqu’à la Bastille. Quelques CRS, en queue de cortège, nous interdisant de les dépasser. Celui qui me faisait face, un beau blond barbu, aux cuisses épaisses, portait, sur ses pantalons, un amusant cache sexe triangulaire orné en son centre d’une coquille protectrice bombée : surréaliste et sexy !
La place de la Bastille, paralysée à la circulation, était occupée en son centre par divers gilets jaunes regroupés entre eux, entourés de toute part par des forces de l’ordre trois fois plus nombreuses.
En contournant la place, j’ai eu cette impression qui ne m’a pas quittée tout au long de mes déambulations, celle de me retrouver au beau milieu d’un plateau de cinéma, où tous les acteurs étaient en action mais dont le metteur-en-scène s’était étrangement absenté.
A qui donc profite le film ?
Arrivé à pieds à la gare de Lyon, j’ai pris la ligne 14, qui m’a déposé au coeur de Bercy-Village, où une joyeuse parade de Noël accueillait le chaland.
Là, je me suis rendu directement au cinéma pour voir « Les Confins du monde ». Un film de guerre, dans l’Indochine de 1945, avec Gaspard Ulliel, Guillaume Gouix et Gérard Depardieu, avec son gros nez rond et fendu comme un gland au milieu du visage. Une histoire violente et nostalgique où les pères enterrent leurs fils.
Fin de partie. »
» Macron baise ta veille (sic) mais pas nous « .
–
Je n’aime pas du tout Macron ni sa femme, mais il y a d’autres façons de l’exprimer.
Je vous engage à aller lire vos commentaires à l’époque, moi je pars en balade et au ciné !
Mais qui va nous archiver et juste comme il faut, Passou ?
https://larepubliquedeslivres.com/proust-version-fallois-proustien-capital/comment-page-1/#comments
Jazzi, excellent ta description du « plateau de cinéma »!
fendu comme un gland au milieu du visage. Une histoire violente et nostalgique où les pères enterrent leurs fils.
Fin de partie
Un glandeur ?
Pas tout lu.
Je note depuis le décès de Gaspard et celui de Guillaume. Deux drames.
Extrême droite
En science politique, tous les experts sont d’accord pour donner un sens aux différentes catagories de partis politiques. Tout le monde est d’accord pour préciser ce qu’il faut entendre par « parti nazi »,en Allemagne, « parti mussolinien » en Italie, « parti stalinien » en Russie…
Quand il s’agit de la politique française , tout le monde est aussi d’accord sur le sens des mots : « gauchiste », »communiste », «socialiste », « centriste », « gaulliste », « droite »,…
Actuellemement « extrême droite » est la seule catagorie politique niée par des:millions de Français, par des politiques, par des journalistes…C’est assez surprenant. Je fais observer que
lorsqu’on dit « extrême droite » en France en 2023, on ne veut pas dire « parti nazi », « parti mussolinien », mais cela implique grande quantité de traits très précis . Tous les politologues informés et qui ont lu des centaines de livres là-dessus sont d’accord.
Il faut ne rien avoir lu, il faut ne rien savoir, par exemple, pour affirmer que le parti zemmourien ou le parti lepeniste ne seraient pas d’extrême droite! Et ce n’est certes pas parce que les dirigeants ou les cadres ou les élus de ces partis disent qu’ils ne sont pas d’extrême droite qu’ils faut les croire sur parole. Ce n’est pas à eux de trancher, c’est aux politologues informés et sérieux
Il y a de bon, Jacques, que l’on s’en fout de ce qui a été dit hier… aujourd’hui même… et sans doute demain.
Cher Monsieur Charoulet, merci de nommer ces politologues informés et sérieux qui ont lu des centaines de livres et de nous citer quelques uns de leurs arguments.
Je me permets de vous rappeler que l’argument d’autorité est le degré zéro de la réflexion.
« Question calibre… »
Déjà observé, Phil, que le talent diminue lorsque le calibre augmente — Louise Brooks — :
http://img.over-blog-kiwi.com/0/98/14/45/20141007/ob_d148d4_eac2e1c6.jpg
Chez Luna Luna, l’art était pour tous. L’auteur du livre, l’artiste et conservateur autrichien André Heller , a décrit que l’éthique derrière le projet était que l’art « devrait se présenter sous des formes non conventionnelles et être présenté à ceux qui ne le rechercheraient pas habituellement dans des cadres plus prévisibles ». L’environnement conçu par l’artiste a été l’occasion d’imaginer une sorte d’utopie artistique, s’inspirant de la popularité nostalgique des parcs d’attractions comme lieux de divertissement et d’évasion pour les personnes de tous âges.
https://www.thisiscolossal.com/tags/amusement-parks/
@Je me permets de vous rappeler que l’argument d’autorité est le degré zéro de la réflexion
De la mascarade. Charoulet s’essaye à la démonstration a contrario ou plutôt « retournée »
https://pbs.twimg.com/media/FiA4Ox2WYAAG_cj?format=jpg&name=small
Il n’y a pas un vice caché, Charoulet, argument d’autorité bien à part, Marine a vu Meloni normaliser le post-fascisme et cherche à faire dans l’imitation… le fait est que Meloni est une femme du peuple assumée avec tout ce qui va avec — sens de la réalité, adaptabilité et ainsi de suite —, ce qui pour Marine, psychorigide, est une limite insurmontable. Cela dit san être un fan de Meloni, car depuis mes 18 ans je vote pour :
https://www.partitoradicale.it *
mais puisque il faut regarder les faits pour ce qu’ils sont…
* Le Parti radical est une organisation non gouvernementale qui lutte de manière non violente pour créer un corpus de lois nationales ou internationales sur les droits de l’homme et pour l’affirmation de la démocratie et de la liberté dans le monde.
san > sanS
pour le gros flemmard de Charoule, …. voir Winock (historien) et Camus (politiste)
—-
À partir du cas de la France, l’historien Michel Winock dans son ouvrage Nationalisme, antisémitisme et fascisme en France (2004), donne les neuf caractéristiques suivantes aux mouvements d’extrême droite qui découlent du discours de la décadence :
« la haine du présent », considéré comme une période de décadence ;
« la nostalgie d’un âge d’or » ;
« l’éloge de l’immobilité », conséquence du refus du changement ;
« l’anti-individualisme », conséquence des libertés individuelles et du suffrage universel ;
« l’apologie des sociétés élitaires », l’absence d’élites étant considérée comme une décadence ;
« la nostalgie du sacré », qu’il soit religieux ou moral ;
« la peur du métissage génétique et l’effondrement démographique » ;
« la censure des mœurs », notamment la licence sexuelle et l’homosexualité ;
« l’anti-intellectualisme », les intellectuels n’ayant « aucun contact avec le monde réel » (Pierre Poujade).
Les interprétations qu’il en donne sont de quatre ordres :
dans le cadre de la lutte des classes, il s’agit de la revanche des perdants contre les gagnants de la modernité. Ainsi s’expliquent l’élitisme aristocratique de l’extrême droite du xixe siècle (les aristocrates étant les grands perdants de la Révolution française, puis de la Révolution industrielle), ainsi que le poujadisme des petits commerçants contre la montée des grandes surfaces (il est à noter que les grandes surfaces n’existaient pas en 1956 et que les petits commerçants souffraient plutôt des prélèvements fiscaux excessifs) et des laissés pour compte de la crise actuelle ;
– l’« interprétation conjoncturaliste » insiste sur le rôle important des situations de crise dans la montée de ces idéologies. Une crise économique et sociale se mue alors en une crise politique, réelle ou supposée ;
il indique également le passage de la « société tribale, rurale, patriarcale » à la « société urbaine, industrielle et libérale », se traduisant par une série de peurs et notamment « la peur de la liberté » (Karl Popper) ;
– l’interprétation anthropologique assimile le discours sur la décadence du pays avec la nostalgie de l’homme vieillissant devant l’enfance, ce « monde protégé ».
***Pour Jean-Yves Camus, dans un contexte de mondialisation et de montée des inégalités, l’extrême droite « s’impose plus que jamais comme principale force de contestation du consensus idéologique imposé par le modèle social ultralibéral ». Mais un anticapitalisme de façade était déjà, selon Alain Bihr, l’un des arguments démagogiques du fascisme.
Evidemment, tout cela ne fait pas un « programme » politique de gouvernement. Mais y’a pas que…
Comme d’hab., Charoulibre-Bilgère nous enfonce des portes à la française…
Pourquoi se donner cette peine ? C’est juste pour répondre aux deux erdéliens qui suivent leurs cours à science po – paris… avec deux solides réf…. qu’ils connaissent déjà, comme tout le monde normalement cultivé, hein !…
Bàv,
@ SV, apparemment, vous assumez le terme de « fiche lecture » pour votre gouvernail, bien qu’on ait largement et longtemps méprisé ce terme et cette pratique utiles que j’ai cru devoir ré-anobli sur cette chaine…
Je me sens moins seul, dans l’auto-ironie et la vérité Le terme de « fiche » n’est plus aussi infamant que celui de « fichiers », de sinistres mémoires, notons le bien, amélie, je sais de quoi je parle, n’en doutez point.
Bàv, à la revoyure… ! tchinz !
@Comme d’hab., Charoulibre-Bilgère nous enfonce des portes à la française…
Le « modèle » que vous proposez fait-il autre chose ?
Beaucoup d’extrêmes passent par les mailles du filets que vous prétendez poser, cher hoplite du recoin abyssal
du filets > du filet (vous êtes si multiple …)
Pour ma part, les extrêmes se rejoignent et se caractérisent en ce qu’ils visent, d’une manière ou d’une autre, à une remise en cause de ce principe : « Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution ». »
« * Le Parti radical est… »
Vous connaissez un équivalent en France, renato ?
«… l’un des arguments démagogiques du fascisme. »
En effet le fascisme se voulait antibourgeois et anticapitaliste — cela, probablement comme conséquence des origines politiques de Mussolini (déjà président du PSI et directeur du quotidien socialiste Avanti!) et de ses premiers compagnons de route (Margherita Gassini et le député Cesare Sarfatti).
« Il y a de bon, Jacques, que l’on s’en fout de ce qui a été dit hier… aujourd’hui même… et sans doute demain. »
Vous parlez pour ne rien dire, renato ?
Je ne sais pas Jacques. Le parti radical est transnational (Nonviolent Radical Party Transnational and Transparty), génétiquement social-libéral, libertarien et non violent.
Au fait j’ai eu la berlue en feuilletant la « Gande Grammaire du français » ou les règles gouvernant l’accord des verbes pronominaux sont tout simplement fausses ?
Enfin, Jacques, hier c’était hier, demain ce sera demain, aujourd’hui… ce qui importe c’est hic et nunc — qui n’est pas une trouvaille de Mitterrand ! —. Rien n’est fixé définitivement.
Tenez en compte, Jacques, la fragilité de notre condition : notre existence dans l’espace et le temps.
@ du filets > du filet (vous êtes si multiple …)
merci de me le reconnaitre, et vous Langoncet Jean…, si univoque et prévisible dans vos sentences éculées.
***Je m’efforce de supporter tous les erdéliens en leur diversité, mais avec Charoulet, je n’y arrive pas, celui-là, je peux pas le pifrer, et je vous le dis tout net… C’est quasi physique. Il m’exaspère toujours avec ses déclarations sentencieuses mal bilgérisées, je pense sans cesse aux générations d’élèves, têtes blondes et brunes qu’il a dû massacrer durant toute sa carrière néo colonialiste… Et nous faisons encore inconsciememnt partie de son public de demi-demeurés, apparemment, il ne s’est pas encore rendu compte que son heure de gloire prétendument antiraciste et humaniste avait sonné depuis longtemps…
Donc…, ne lui passez pas les plats en sauce avec l’extrême droite, JL, on fait ce qu’on peut, et on ne s’adresse pas à lui… Hein ! Allez pas me vénérer ce soir, c pas le moment… ! Mettez vous du Chet Baker, ça vous calmera la constitution… ! Bàv,
Jazzi dit: à
« * Le Parti radical est… »
valoisien…, c’est déjà pas mal qu’on en aye un…
On est éculé d’où qu’on peut qu’elle vous répond la République, la cinquième comme une sixième que vous semblez appeler de vos voeux, cher hoplite du recoin abyssal
Pour ma part, les extrêmes se rejoignent et se caractérisent en ce qu’ils visent, d’une manière ou d’une autre, à une remise en cause de ce principe
-> Ce n’est d’ailleurs pas ce que Charoule vous a demandé, trou au filet ! Portez-vous bien Bo…
Ma réponse vous chatouille néanmoins
-Louise Brooks-
Certes Renato, tout bien calibrée ! Emmanuelle qui causait cinq langues a clos les ébats, place aux femens.
Le parti radical valoisien n’existe plus depuis bien longtemps, JJJ.
Sa dernière secrétaire générale, qui s’était ralliée à Jacques Chirac parti à l’assaut de la Mairie de Paris à la barbe de Michel Ornano, le candidat de Giscard, en 1977, était mon amie Jacqueline Nebout. Celle-là même qui, devenue par la suite adjoint aux espaces verts, m’a embauché pour écrire les affiches historiques des jardins de Paris.
Elle voulait que je prenne ma carte dudit parti radical et m’inscrive sur une liste pour des élections régionales en banlieue.
J’avais décliné l’invitation politique mais pas le job…
Le parti radical italien est très différent, c’était celui de la Cicciolina !
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