Speculator, le retour
Voilà un intellectuel français dont l’œuvre est considérable, dont l’influence diffuse est incontestable, dont la réflexion enrichie en permanence par les traditions africaines et japonaises est un enrichissement permanent pour ceux qui le suivent et dont la présence médiatique est nulle. Entendez : inexistante. Ceci explique cela. Notez qu’il aurait mauvaise grâce à s’en plaindre puisque de cette situation, il est le premier responsable. D’ailleurs il ne s’en plaint pas. Et ce n’est pas aujourd’hui que Pierre Legendre va changer ni renoncer à ses « manières monastiques ». Il a fait paraître au début de cette année un petit livre qui serait un excellent moyen de faire connaissance pour ceux qui ne l’ont jamais approché.
A 89 ans, Pierre Legendre demeure ce qu’il a toujours été : un fou de droit. Sa formation en témoignait déjà (humanités gréco-latines, agrégation de droit romain et d’histoire du droit), sa pratique aussi (Ecole pratique, Sorbonne). Mais lorsqu’on sait que, parallèlement, il aussi été psychanalyste (et Freud n’est jamais loin dans son exploration des coulisses inconscientes de la parole), expert de l’Unesco pour l’Afrique et surtout auteur de documentaires télévisés en prise directe avec sa réflexion sur l’architecture dogmatique de nos sociétés, on mesure la nature et l’ampleur du pas de côté accompli par ce non-conformiste de la plus normative des disciplines. L’important, c’est la curiosité. La sienne est sans repos. Tant mieux car elle est féconde.
On ne perd jamais son temps à frotter son intelligence et ses doutes à un tel esprit. Tout le contraire de ceux qu’il tance comme des « intellectuels de parade », « penseurs au pinacle »et autres « truth makers », loin, très loin d’une aristocratie de l’esprit qu’il appelle de ses vœux (c’était également le souhait d’Umberto Eco à la fin de sa vie, conclusion à laquelle il était parvenu après avoir passé et perdu beaucoup de temps sur les plateaux), à laquelle n’importe quel animal réfléchissant peut accéder, et surtout pas une élite autoproclamée. Il nous invite à préserver l’intimité avec soi, à se méfier des pédagogues, faussaires, habiles et demi-habiles, à se défier des plagiaires jusqu’à ce qu’ils se démasquent. Vaste programme !
Au fond, ce qu’il leur pardonne le moins sous « un surplus de jactance », c’est d’être imperméables à la perplexité et partout, hermétique au doute, à l’incertitude, à l’intranquillité. Surtout à l’esprit d’inachèvement sans quoi tout débat d’idées est clos à peine ouvert. Il les croit soumis à une volonté d’ignorer, ce qui reste à prouver au-delà du tranchant des formules polémiques. Vraiment, il y a un refus de reconnaître que la civilisation occidentale, de l’Europe à l’Amérique, a pour double socle la Bible et la codification du droit romain par l’empereur Justinien 1er ? Pourtant, cela paraît tellement évident…
Le Visage de la main (96 pages, 16,90 euros, Les Belles lettres), opuscule d’une fabrication particulièrement soignée (papier, mise en page, typographie et reproductions aux couleurs assez bien respectées), n’est pas, contrairement à ce que son titre pourrait laisser accroire, une analyse du fameux traité de l’historien de l’art Henri Focillon Eloge de la main(1964) sur la puissance de persuasion de l’organe aveugle et muet. Au vrai, il ne relève d’aucun genre. Disons des éclats d’essai faute de mieux. A priori il s’adresse à tout visiteur de l’adresse arsdogmatica.com où se loge le site « La Fabrique de Pierre Legendre » ; cela dit, il peut se lire indépendamment de sa consultation et même hors toute familiarité avec l’œuvre en question. D’autant qu’il est aussi remarquable par les pistes qu’il ouvre que par son écriture, d’un classicisme assez rares chez les universitaires et les juristes, lesquels portent généralement leurs efforts sur la démonstration. On notera d’ailleurs qu’elle est d’une grande tenue et ne se relâche, volontairement, que pour dénoncer « le foutoir des sciences sociales, humaines et gestionnaires, usine aux succursales multiples, qui souvent ressemble à un Abattoir de pensée » (où l’on voit que l’auteur ne déteste pas les majuscules, jamais gratuites, naturellement)
De quoi nous entretient-il ? De la nécessité de vivre dans un Monde généalogiquement organisé. Du besoin de se laisser toutes choses résonner en nous avant de les raisonner. Des illusions qui obscurcissent le débat occidental. De la masse des experts auxquels il manque une case, du politique comme de la colle indispensable qui autorise « la coïncidence des opposés » (Nicolas de Cues)… S’il en revient toujours aux trois concepts solidaires sur lesquels repose son projet d’explication du monde (anthropos, logos, dogma), un certain nombre de tableaux et de photographies nourrissent sa réflexion, notamment Saint Augustin en train d’écrire une lettre à Saint Jérôme (1502) de Carpaccio qui expose la vision du principe, c’est à dire le besoin de commencer en permanence qui gouverne le rapport au monde l’animal humain, la place transcendantale d’un Miroir invisible et magique qui fait dire à la Bête dans le film de Cocteau et Marais :
« Je suis votre Miroir, la Belle. Réfléchissez pour moi. Je réfléchirai pour vous »
Avec Le Visage de la main, qu’on ait lu ou pas ses ouvrages magistraux sur le parricide ou sur la fabrique de l’homme occidental, on comprend mieux au nom de quoi il travaille et quel fut l’inaugural de sa vie. Son livre ne raconte rien, proprement dit, mais il renvoie à son site qui lui propose une narration à travers un montage de concepts articulés autour d’une pensée. Internet ne l’intéresse pas comme support technique mais comme miroir, et même comme Grand Miroir, histoire de faire écho au Speculum Maius du dominicain du XIIIème siècle Guillaume Durand dit Speculator. Pierre Legendre, qui lui a déjà consacré des Leçons, lui voue une reconnaissance éternelle pour lui avoir donné le fol espoir qui a nourri une illusion de jeunesse : « tenter de se hisser à la connaissance de quelque chose d’absolu : le désir des lointains »en spéculant sur toute manière connaissable. Au fond, Speculator, c’est lui.
Citer, c’est ressusciter. Un tel livre vaut aussi par l’inattendu de ses citations- et toutes ne prennent pas leur source dans l’histoire médiévale des montages religieux et juridiques de l’Occident ! Celle du malien Amadou Hampaté Bâ est bienvenue sur « … la bizarre détermination des Blancs-blancs à vouloir coûte que coûte, nous faire vomir nos us et coutumes pour nous gaver des leurs ». Ce jugement de 1973, dans lequel le Blanc-blanc est distingué du Blanc-noir, fonctionnaire de l’administration, Legendre le renvoie aujourd’hui « aux prédicateurs-experts en démocratie, sous le règne d’une Mondialisation sans scrupules ».
In fine, il revient sur « l’inouï du parricide », entendez le meurtre de l’Ancêtre juif par l’Allemagne nazie, période qui a vu l’invention de la dictature dans la liberté (l’illibéralisme contemporain pourrait y préparer). Aux yeux de Pierre Legendre, cela a déclenché un mécanisme de désagrégation, de désorientation, de destructuration, de dislocation généalogiques. Un phénomène qui est à l’origine de notre très actuelle débâcle de la pensée :
« S’en remettre à l’armée et aux forces de police ne suffira pas, si la réflexion critique est absente. Le refus, par les pédagogues et les instances d’expertise, de changer de cap, c’est à dire d’interroger nos propres structures dogmatiques en perdition, met en relief la déroute d’une civilisation devenue incapable de penser l’immémorial universel, la Dette généalogique ».
Etrangement, on ressort de ce petit livre moins pessimiste et moins tragique qu’on ne le croit, en fredonnant un « tra la tra la la la » issu de L’Enigme éternelle de Ravel dont l’auteur nous offre la partition. Et l’on repart avec cette clause fameuse « et caetera » des notaires de l’Ancien régime, qui leur permettait d’y mettre tant de choses. Rapporté à notre temps, Legendre propose de rendre l’expression par « et le reste… », douce injonction qui nous amène une fois de plus à nous laisser gagner par l’esprit d’inachèvement, ce dont on ne saurait trop le remercier.
(« Saint Augustin en train d’écrire une lettre à Saint Jérôme, 1502 » de Carpaccio, Confrérie Dalmate des Saints Goerges et Tryphon, Venise ; « La lunette d’approche, 1964 » de Magritte, D.R. ; « Linolog II, 1972 » linogravure de Pierre Alechinsky, Centre Pompidou)
1 238 Réponses pour Speculator, le retour
les déductions à la pablito :
quand MC dit « Il faudrait aussi dire un mot de sa culture psychanalytique, qui structure des ouvrages entiers. »
cela signifie pour pablito que MC fait partie des gens qui, malgré leur âge, croient encore à la psychanalyse.
alors que MC n’a pas dit qu’il y croyait, peut-être y croit-il, mais cela n’est pas certain vu qu’il ne l’a pas précisé.
mais pour pablito c’est amplement suffisant pour en tirer ses conclusions robespierristes.
tu commences fort la journée mon pablito, je crois qu’elle s’annonce belle et joyeuse…
pablito le point commun entre toi et clopine c’est vous ne lisez pas ce que l’auteur écrit, vous l’inventez ! en plus vous l’inventez pour que cela corresponde à ce que vous avez envie de lire même si ce n’est pas ce qui est écrit.
ça j’avoue que c’est absolument génial !
c’est une nouvelle manière à vous de lire, limite il faudrait que vous déposiez un brevet.
Il s’agit d’observer comment se propage la soumission, devenue désir de la soumission, quand le grand œuvre du Pouvoir consiste à se faire aimer. » 12 Legendre veut tenir ensemble la structure juridique, les motivations psychologiques et les ressorts psychanalytiques ; en résumé : Gratien et Freud, binôme peu fréquenté à l’époque (et encore aujourd’hui).
pablito et tu fais exactement pareil avec la musique, quand tu mets tes liens yt tu ajoutes toujours une petite phrase qui n’a rien à voir avec la musique elle-même mais à ce que tu aimerais en entendre, comme le truc de la présence de la mort dans la dernière sonate en la de Schubert.
et à chaque fois que tu ajoutes ce petit commentaire tu fais comme clopine : tu tombes à côté !
j’ai trouvé quel perroquet tu es, celui de Tintin : « caramba encore manqué ! «
« Saint Augustin en train d’écrire une lettre à Saint Jérôme, 1502 »
Voir:
« La personnalité de Jérôme, dit-on, était ombrageuse voire colérique et l’homme un solitaire, un peu misanthrope, sévère et lucide dans ses jugements sur autrui et ses contemporains, y compris les esprits les meilleurs et les plus illustres. Ses lettres échangées avec saint Augustin révèlent, avec leur ironie toujours sous-jacente et souvent mordante, le peu d’amitié qu’il éprouvait pour son collègue. Mais alors qu’Augustin atteignit dès son accession à l’épiscopat d’Hippone, en 395, à une gloire que Jérôme lui-même qualifiait de «mondiale», ce dernier demeura, humble et caché, dans ce qu’il nomme, avec un brin d’affectation, «sa misérable masure», perdue «dans un pauvre coin de la terre».
Les deux hommes ne se rencontreront jamais et ne feront rien en ce sens. Leur correspondance croisée comporte un peu plus d’une trentaine de lettres, dont quelques-unes sont perdues. Elle révèle entre ces deux-là une rivalité permanente et irréfragable, malgré les efforts de bonne conduite et les déclarations extérieures, toutes formelles, d’une amicitialittéraire jamais concrétisée par la moindre rencontre physique. On y lit aussi une profonde jalousie entre deux intellectuels aux armes si dissemblables. Augustin fut un génie spéculatif de premier ordre et pour théoriser la grâce divine il fallait cette ampleur de vue et cette profondeur d’esprit si particulière. Jérôme, lui, était un exégète avant tout, un esprit tourné davantage vers l’érudition. Et puis surtout Jérôme était trilingue: outre le latin, sa langue maternelle, il possédait sur le bout des doigts le grec et l’hébreu, qu’il avait appris au désert au prix d’efforts arides et de nuits continuelles d’études.
Augustin, de son côté, ne possédait aucune notion d’hébreu, n’a même jamais tenté d’en acquérir. Quant au grec, les augustiniens fervents tentent désespérément de nous faire croire qu’il en possédait suffisamment les rudiments pour lire péniblement ce qu’il avait envie de lire en grec. Mais la réalité est sans doute tout autre. Dégoûté dans sa jeunesse par une pédagogie dépassée -celle de la férule dont on frappait les doigts des élèves récalcitrants- Augustin a détesté le grec. »
(Le manque de culture grecque d’Augustin avait été évoqué dernièrement sur un billet consacré à Ambroise de Milan)
Bonne journée
Du même lien:
» la vérité dogmatique consiste à effacer de l’écrit sa trace d’histoire ; alors naît le texte. Cet écrit parle pour dire la vérité de l’institution. Le fragment recopié, devenu texte par le tour de main du compilateur, est perçu comme vrai, mais d’une certaine façon, en tant que parole écrite, ritualisée par la référence de l’ensemble livresque à la toute puissance du pontife. Tout ce qui se trouve rapporté est donc vrai au même titre, non par le long raisonnement dont parfois on l’entoure, mais du fait même de son insertion et de sa figuration comme texte parmi les textes du livre juridique. »
Et de rire à cette dinguerie de plus, même si ça devient insupportable cette démence :
« Saint-Augustin écrit. Il écrit à un mort : Saint Jérôme. «
..possédait sur le bout des doigts le grec et ..l’hébreu, qu’il avait appris au désert au prix d’efforts arides et de nuits continuelles d’études.
formidable. manque plus que les pics de Saint Jérôme « au désert » avec son assimil. amazon était sans doute en grève.
L’avis critique de Juan Ascensio sur Pierre Legendre, encore un réac abruti
« possédait sur le bout des doigts le grec et ..l’hébreu, qu’il avait appris au désert au prix d’efforts arides et de nuits continuelles d’études »
Phil toujours handicapé de la souris, pour ouvrir les liens…
Que des intelligents ici Passou, quelle chance!
Aux lecteurs « profanes » comme Phil, dont je le demande si ça veut pas dire abruti de l’ecran, pour finir, le lien de 8h12:
« RÉCIT – Professeur d’Histoire de l’Antiquité tardive à l’Université de Bourgogne Franche-Comté, Stéphane Ratti retrace les rapports tumultueux de ces contemporains, rassemblés par une même foi chrétienne mais que tout oppose. »
8h19 ils ont vécu en même temps, problème de dates. Sinon lisez Herzog, une dinguerie où un écrit aux morts illustres.
Miss Sasseur il me semble que vous avez aussi peu lu Legendre que Lacretelle, faites à votre aise, continuez à chevaucher en Amazon les ondes franceculture
Phil, « il vous semble ».
Changez de miroir . Vos rengaines sont usées, et comme on dit ici: je vous emmerde.
Aux dingues et aux paumés:
C’est le tableau qui est de 1502.
Des intelligents, Passou, davvero!
Jérôme de Stridon, saint Jérôme ou, en latin, « Eusebius Sophronius Hieronymus Stridonensis », en grec « Εὐσέβιος Σωφρόνιος Ἱερώνυμος », né vers 347 à Stridon, à la frontière entre la Pannonie et la Dalmatie et mort le 30 septembre 420 à Bethléem, est un moine, traducteur de la Bible, docteur de l’Église et l’un des … Wikipédia
Augustin d’Hippone ou saint Augustin, né le 13 novembre 354 à Thagaste, un municipe de la province d’Afrique, et mort le 28 août 430 à Hippone, est un philosophe et théologien chrétien romain de la classe aisée, ayant des origines berbères. Wikipédia
aux dingues et aux paumés
Wikipédia
la messe est dite (à traduire, optionnel au brevet)
Jérôme 347-420 ; Augustin 354-430. La lettre pourrait être la 166 (CLXVI).
hamlet dit: 3 juillet 2019 à 7 h 29 min
Notre Grand Crétin, qui n’a lu ni Proust ni Bourdieu (ni grand chose, d’ailleurs, et que quand ça lui arrive de lire autre chose que l’Huma Dimanche, il ne comprend rien, comme il l’a montré hier avec les citations de Pierre Legenre), notre Grand Crétin, donc, délire tant à propos de Proust comme de Bourdieu, comme c’est logique, étant donné le chaos mental qui l’habite (on dirait même qu’au fil des jours, sa cervelle se dégrade – autrement dit, ses conneries sont de plus en plus grosses et ses lectures à côté de la plaque de plus en plus nombreuses. Un début d’alzheimer?).
La preuve que Bourdieu admirait Proust et qu’il l’a bien lu:
« Le Proust de Bourdieu » par Gisèle Sapiro et Marielle Macé
https://www.youtube.com/watch?v=12KkOAv3oUQ
Vers min. 37: « sa théorie sociologique qui se nourrit de Proust… »
Notre Gros Nul Irrécupérable a plus de 60 ans de retard avec sa vision « table ronde de la fête de l’Humanité » de Proust. Dans la vidéo, à 46 min 50 sec quelqu’un parle du « virage à gauche de la réception de Proust » dans les années 60.
Notre Grand Ignare, il est ce genre d’Abruti de Naissance qu’il faut toujours lire en pensant que c’est le contraire de ce qu’il écrit qui est la vérité. Il y a des gens comme ça, qui ont une espèce de talent pour être toujours à côté de la plaque. hamlet, en plus d’être le Grand Fournisseur de Perles du blog, est aussi la Sentinelle de la Plaque, toujours immobile à côté d’elle.
Engagez vous dans l’armée de taire!
Pablo , attendez vous à un 3ème divorce et ne vous demandez plus quelles en seraient les raisons et bien que certains aiment les collections de femmes. Hamlet écrivait cependant hier que sans ces débordements la rdl ne vaudrait plus d’être visitée, peut être répondez vous à une demande. La loi du marché partout partout bouh !
Et Alii,
Vous vous êtes beaucoup interrogé sur L’homme au miroir dans la « Reproduction interdite » de Magritte. L’homme voit ce que nous voyons de lui : son dos. Le miroir ne réfléchit pas son visage.
Moïse ne pouvait contempler le visage de Dieu… L’homme serait-il crée à la semblance de Celui qui n’a pas de visage ?
Se reconnaître dans l’image que réfléchit le miroir, serait s’ouvrir à une relation d’identité. Les miroirs de Magritte ne renvoient pas de visage car il est possible que l’être humain ne puisse apparaître qu’en relation avec d’autres. Le reflet s’efface et disparaît quand cette relation disparaît contrairement à Narcisse, captif de son reflet dans l’eau. Narcisse qui s’était épris d’une illusion sans corps, qui prenait pour un corps ce qui n’était que de l’eau et qui avait fini par se désirer lui-même et à mourir de cet amour impossible… La relation à l’autre par la métaphore du miroir crée un écart entre le corps de celui qui se regarde et son image reflétée.
Pourquoi voilait-on les miroirs dans les chambres des morts ?
Dans « La Lunette d’approche », la fenêtre s’ouvre aussi sur l’insaisissable, le vide, le rien.
Les images font signe dans la pensée de Pierre Legendre et évidemment les toiles de Magritte. C’est aussi bien un psychanalyste, un anthropologue, un bibliophile ou un amateur d’art goûtant l’œuvre des surréalistes. Quel penseur au parcours atypique !
Iconographie religieuse (Saint Augustin et Saint-Jérôme)… Alechinsky… Magritte… et rencontres dont Hampaté Bâ (celui qui disait que « lorsqu’un homme meurt en Afrique, c’est une bibliothèque qui brûle ».) Mon ami dominicain, le vieux libraire de la Sainte Baume avait travaillé à Radio-Douala, vécu quelques années en Afrique avant son aventure religieuse. Il m’avait longuement entretenu d’Hampaté Bâ et d’Hamidou Kane (L’aventure ambiguë.)
Que de « pourquoi » ouvrant sur des abîmes dans la pensée de P.Legendre…
WGG serait utile qui avait exploré les essais de Clément Rosset sur le double, le miroir. C’était un homme de grande culture. Mais j’aime aussi lire vos commentaires, jamais dénigrants, ouverts.
chritiane,à l’époque où je suivais ses cours, P.Legendre dit »dieucréa l’homme à son image », lui, l’homme;je lui dis que c’eétait une interprétation impossible pour des raisons grammairiennes (le possessif, et éjus;
OR C’est en hébreu, traduction jérôme; et P.Legendre ne savait pas l’hébreu;il s’informait parfois auprès de C.Touati , son « collègue » (il y aurait à dire!) et peut-être R.Draï;excusez moi, pour vore référence WGGavec lequel vous pouvez discuter!
à son image à lui, l’homme!
feu R.Draî intervenait aussi au colloque sur le parricide
ceci dit, christiane, n’oubliez pas que P.Legendre enseignait qu’il ne faut pas gommer le Talmud !
même pour la Rdl;ce que vous faites allègrement d’un à mes yeux vousêtes »
christiane:
http://www.lamed.fr/index.php?id=1&art=1352
christiane:
Le masculin et le féminin dans l’exégèse de Rachi sur la Genèse
Janine Elkouby
Dans Pardès 2007/2 (N° 43), pages 17 à 35
le lien
https://www.cairn.info/revue-pardes-2007-2-page-17.htm
cricri est bonne qu’a affoler les oreilles de renfield..clément rosset..c’est l’autre nom du maîîîître
« virage à gauche de la réception de Proust dans les années 60 »
de nota (je crois, faisait remarquer que, durant une longue période, Proust était un auteur interdit pour la gauche.
effectivement à partir des années 60 la gauche a procédé à sa réhabilitation, pour diverses raisons, dont son utilisation comme arme de lutte.
d’autant que Proust n’y va pas de main morte pour aligner et descendre en flèche la bourgeoisie et l’aristocratie, pourquoi la gauche serait-elle privée de ce cadeau ?
Proust aura joué le rôle du parfait idiot utile pour tous les camps, c’est sans doute ce rôle qui donne à son oeuvre sa seule dimension politique.
sauf qu’aujourd’hui, avec l’évolution des sociétés, ce rôle ne sert plus à rien.
Proust lui-même ne sert plus à rien, sinon satisfaire l’hédonisme imbécile.
Oh merci, Et Alii, pour tous ces liens que je vais ouvrir.
lire Proust en 2019 équivaut à faire une visite au musée d’Orsay, ou dans le secteur des impressionnistes au Louvre.
Proust est devenu une attraction pour les touristes américains, comme Paris ne correspond plus à leurs attentes du coup ils lisent Proust, ils y retrouvent une France ringarde telle qu’ils se l’imaginent.
Bien, sasseur s’est dépassée en bêtise et en ironie qu’elle devrait diriger contre elle… Pour qu’elle ne meurt pas complètement idiote, infatuée d’elle-même :
https://journals.openedition.org/rhr/4183?lang=en
« Suivons le résumé qu’en donne R. Lightbown dans son ouvrage sur Botticelli. À complies, donc juste au lever du jour, Jérôme meurt à Jérusalem. Au même instant, dans sa cellule d’Hippone, Augustin médite sur la nature de la béatitude des saints ravis en Jésus-Christ, avant de rédiger un court exposé à l’intention de Sulpice Sévère. Comme il souhaite demander à Jérôme son avis sur cette question ardue, il prend une feuille de papier, une plume et un encrier pour lui écrire une lettre. À peine a-t-il tracé quelques mots qu’une lumière ineffable accompagnée d’un parfum indiciblement suave, pénètre dans sa cellule. Bien entendu, il ignore la mort de Jérôme. Grande est sa surprise quand une voix portée par cette lumière lui dit qu’il est plus facile de mettre l’océan dans un petit récipient, de serrer la terre dans sa main ou d’arrêter les étoiles que de décrire la béatitude quand on ne l’a pas éprouvée, car celui qui parle la connaît actuellement. Augustin demande en tremblant qui vient de parler et la voix lui répond que c’est Jérôme.
Tel est donc le sujet de la toile de Carpaccio. Ajoutons pour être complet que quatre jours plus tard, Jérôme apparaît, corporellement cette fois, à Augustin, en compagnie de saint Jean-Baptiste1. »
qu’un légiss soit concervateur et suprémaciss c’est presque le moins..l’acquis? lentement et durement..le bon? on l’espère..que le meilleur soit ailleurs? c’est surement un piège tendu pour faire ‘perdre’ etc..sur ce point là legendre tient bon..jai pas de formation de juriss..mais la loi est un cadeau incontestab du baril dhomo..essentielement en tesque etc..plutot que sed lesque..cette fois promu par cette douceur ‘il faut avoir été humilié pour connaitre les douceurs de la loi’..mais au grand hautfourneau de l’inginierie plus que du managment..de l’hindustrie..c’est le garant du tesque lui même qui cède..et du local..le droit est hackable..en masse..là legendre il est comme une ptite cuillère dans un bol vide dirphiloo
n. Qu’est-ce que
la circoncision ? C’est un commandement qui incombe au père de l’enfant et qui le constitue
comme père. Ainsi le père est père par la circoncision de son fils. Une telle paternité n’est ni
spirituelle, ni biologique. Benny Lévy, dans un de ses enseignements, disait que la
circoncision du fils constitue le père comme père adoptif. Rappelons que la circoncision est la
sortie du cycle naturel, et selon Dominique Aubier, l’introduction du modèle « roch »
(cérébral) dans la sexualité.
Le nazisme était contre la circoncision et la conscience. Jean Dujardin cite Hermann
Rauschning : Hitler disait : « Les Tables du Sinaï ont perdu toute validité. La conscience est
une invention des Juifs. Elle est l’équivalent d’une circoncision, d’une amputation de l’être
2
Les citations et plusieurs commentaires sont extraits du livre : Catherine Chalier, Les matriarches. Préface
d’Emmanuel Lévinas. Éditions du Cerf, 1985
3
Catherine Chalier, Les Matriarches. Op. cit. (p. 38)
http://www.ajlt.com/etudes-reflexions/17.02.42.pdf
ils y retrouvent une France ringarde telle qu’ils se l’imaginent
proust c’est un genre de clint..
Formidable, Et Alii, le commentaire de Rachi sur la Genèse.
«il est dit : il prit l’une de ses côtes ou un de ses côtés ; le Midrach nous enseigne que Dieu l’a créé à deux visages dans un premier temps et qu’ensuite il l’a séparé en deux. Quant au sens littéral, au “pchat”, le verset vient nous enseigner que les deux ont été créés le sixième jour et non pas comment ils ont été créés, ce qui est expliqué ailleurs.»
« dans un premier temps, l’humanité apparaît sous une forme bisexuée, l’être humain est une créature à deux visages – le midrach que reprend notre exégète parle d’un être « androgyne » – et ce n’est que dans un deuxième temps que cet androgyne primitif est coupé en deux êtres sexuellement distincts. »
« Rachi souligne cette évidence fondamentale que l’homme et la femme sont à la fois semblables et différents, mieux, que leur différence s’ancre dans la similitude, sans laquelle ils ne pourraient se reconnaître et que c’est dans cette similitude et cette différence assumées à la fois que s’enracine la capacité du dialogue et de la rencontre. »
Une création en deux temps et une humanité à «double visage »…
Formidable ! Il faut faire lire cette page à Alinchinsky…
leo strauss sur l’interprétation de la genèse
https://www.persee.fr/doc/hom_0439-4216_1981_num_21_1_368160
l’introduction du modèle « roch »
(cérébral) dans la sexualité
chez les sikh c’est un gros surin..les palestiniens c’est des kasam..yavé il a pas donne à tout l’monde des oreilles en substitut renfield
le plus drôle dans cette histoire c’est que « lire Proust » est devenu un marqueur de distinction intellectuel, du coup le lecteur de Proust, avec toutes ses manières, ses épanchements, ses façons d’exprimer de manière emphatiques son admiration sans bornes pour son immense intelligence et son immense talent, sa façon de décortiquer la Recherche et définir les personnages comme s’il s’agissait d’un jeu de société, avec toute cette surenchère débile, au final le lecteur de Proust finit par ressembler comme deux gouttes d’eau aux personnages qu’il se plait à épingler dans son livre, comme clopine et la Verdurin, ou pablito et Bergotte (ou Elstir).
Dieu n’a rien créé, le temps pris agrémenter le temps de sa métamorphose lui empêchait de dédier son temps à de stupides contingences.
Oups ! pris agrémenter > pris POUR agrémenter
hamlet,
cela peut déplaire aux sectaires qui pratiquent l’intolérance — communistes, fascistes, religieux et bas-bleus de toutes sortes —, mais il serait grand trmps d’accepter que nous vivons dans un monde où il y a de la place pour tout le monde, même pour ceux qu’écrivent des séquences pour le cinéma 3D ; d’ailleurs Philip Glass a parfois écrit pour le cinéma — le documentaire The Thin Blue Line de Errol Morris —, pour le théâtre, pour le ballet, il a travaillé avec Bowie e Eno, et ainsi de suite.
Un vieux ouvrage qui peut encore ouvrir des perspectives : Bachofen, Le matriarcat. Recherche sur la gynécocratie dans le monde antique dans ses aspects religieux et juridiques.
et alii dit: 3 juillet 2019 à 10 h 22 min
wow c’est loin d’être meilleur de L. Strauss – « la Génèse pour les nuls ».
heureusement pour lui, il n’a pas écrit que ça.
« Augustin demande en tremblant qui vient de parler et la voix lui répond que c’est Jérôme. »
… Oui Jérôme, c’est moi, non je n’ai pas changé
Je suis toujours celui qui t’a aimé
Qui t’embrassait et te faisait pleurer
Tiens, tu vois, regarde, tu vas être étonnée…
C’est un sketch sur les fantômes 🙂
hamlet dit: 3 juillet 2019 à 10 h 25 min
Toujours ton inguérissable complexe d’infériorité, cette fois face aux gens qui ont fait ce que tu n’as jamais réussi à faire: lire Proust.
« le plus drôle dans cette histoire c’est que « lire Proust » est devenu un marqueur de distinction intellectuel, du coup le lecteur de Proust, avec toutes ses manières, ses épanchements, ses façons d’exprimer de manière emphatiques son admiration sans bornes pour son immense intelligence et son immense talent… »
Quel rapport avec Proust, Gros Connard? Si des Cons utilisent Proust pour se la péter, cela veut dire que Proust est Nul? C’est ça ta Pensée du Jour?
Tu es tellement débile que tu ne te rends même pas compte que si dans ta phrase stupide tu substitues « Proust » par n’importe quel autre grand écrivain, ta Connerie de Naissance devient encore plus incontestable.
Regarde, Crétin Total:
« le plus drôle dans cette histoire c’est que « lire Cervantes » est devenu un marqueur de distinction intellectuel, du coup le lecteur de Cervantes, avec toutes ses manières, ses épanchements, ses façons d’exprimer de manière emphatiques son admiration sans bornes pour son immense intelligence et son immense talent… »
hamlet dit: 3 juillet 2019 à 10 h 42 min
peut-être hamlet mais c’est un des thèmes du fil :la pensée grecque et le référence ;et Strauss va y voir dans « la Bible en hébreu » de petites touches comme faire créer, produire, la séparation;c’est déjà ça pour la RDL
hamlet dit: 3 juillet 2019 à 10 h 25 min
+
hamlet dit: 3 juillet 2019 à 10 h 42 min
=
« le plus drôle dans cette histoire c’est que « lire Leo Strauss » est devenu un marqueur de distinction intellectuel, du coup le lecteur de Leo Strauss, avec toutes ses manières, ses épanchements, ses façons d’exprimer de manière emphatiques son admiration sans bornes pour son immense intelligence et son immense talent… »
Tu as vu, Gros Crétin Imprudent? Ça marche aussi !!
Je prévois que ça va marcher avec tous les noms que tu vas citer ici…
renato dit: 3 juillet 2019 à 10 h 35 min
ce n’était pas une critique : j’aime bien Glass, il a fait de la daube (pour vivre) et des trucs biens.
sur la question de savoir si nous vivons dans un monde où il y a de la place pour tout le monde ? je n’en suis pas si sûr, ça demande réflexion.
et sur l’intolérance, il est amusant de noter que ce système économique dans lequel nous vivons est d’une extrême tolérance.
et en même temps dans ce système les richesses sont de plus en plus mal réparties, et on peut le dénoncer sans crainte dans la mesure où ce système est tolérant.
et vous remarquerez que plus les richesses sont mal réparties et plus le système est tolérant.
c’est drôle non ? moi je trouve ça très drôle, l’esprit humain est capable d’inventer des trucs incroyables.
et alii dit: 3 juillet 2019 à 10 h 54 min
peut-être mais ça terni son image, je pense que les gens qui ont publié ce texte ne devait pas beaucoup l’aimer.
Je ne comprends pas d’où sort ce titre : « Saint Augustin en train d’écrire une lettre à Saint Jérôme ».
À Venise, dans la Scuola di San Giorgio degli Schiavoni — c’est-à-dire des Dalmatiens —, il est présenté sous le titre « Sant’Agostino nello studio » et il n’y est point question d’une lettre, mais d’une vision : Jérôme annonce sa propre mort à Augustin.
Rappel. Pas envie de revenir sur une analyse iconographique qui me reporterait dans mon lointain passé, je conseille néanmoins à chacun de la faire pour chaque objet. Moi, j’aime beaucoup le petit chien, un volpino italiano car c’était le chien qui accompagnait l’un de mes grand-pères partout où il allait, ce qui faisait son effet car grand-père qui regardait le monde du haut de ses 2 mètres et 5 cm.
Il semble que Carpaccio ait si non étudié au moin vu le San Girolamo d’Antonello.
pablito te fatigue pas à m’insulter, j’ai promis de ne plus répondre à tes insultes.
en plus je rien comprends à ce que tu écris, tu t’es senti visé ?
c’est vrai tu es un cas à part, les livres, la musique etc… sont souvent des prétextes instrumentaliser pour se vanter et essayer d’en mettre plein la vue, mais avec toi ça atteint un niveau que j’ai rarement observé.
le fait de chercher à se surestimer aux yeux des autres provient souvent d’une faiblesse enfouie quelque part, tu as essayé d’en parler autour de toi ? à tes proches ? à un psy ?
je te le dis en toute amitié, je ne sais pas quel âge tu as, parce que ton problème ressmelbe un peu aux bulles spéculatives dans les marchés boursiers, un jour il peut arriver un krach, tu te rends compte que ce n’est que du vent, et là padaboum tout s’effondre comme un château de cartes.
d’où l’intérêt de le prévenir en dégonflant cette bulle spéculatif avant qu’elle explose.
pablito tu as essayé la psychanalyse ? souvent ces problèmes viennent de l’enfance, de la généalogie, ils faisaient quoi tes parents ? ils cultivaient les oranges en Andalousie en faisant travailler des marocains sans les payer ?
enfin voilà, moi je dis ça pour t’aider, après tu fais ce que tu veux, après tout c’est ta vie.
Pfff ! grand-père qui regardait > grand-père regardait
pablito, désolé j’ai oublié : tu hais la psychanalyse.
j’ai remarqué un truc : ce sont souvent ceux qui haïssent le plus les psychanalystes qui en ont le plus besoin.
Encore un exemple de la Connerie Hamletienne (il a la journée féconde, le mec):
plus les richesses sont mal réparties et plus le système est tolérant.
hamlet dit: 3 juillet 2019 à 10 h 55 min
Cela veut donc dire que plus les richesses sont bien réparties et plus le système est intolérant. C’est-à-dire que toutes les dictatures sont justes, économiquement, avec le peuple. Par exemple dans l’Espagne franquiste, il n’y avait donc pas de riches ni de pauvres. Ou dans les dictatures africaines. La richesse de la Russie pendant les 72 années de communisme, par exemple, était très bien repartie, il n’y avait pas de Nomenklatura qui la pompait et surtout pas d’État qui utilisait l’argent pour se perpétuer, grâce à la course aux armements. C’est sans doute pour cela que dans la banlieue de Moscou, au début des années 80, comme me le racontait un Russe à l’époque, il n’y avait pas d’eau chaude dans certains hôpitaux. Parce que les richesses étaient bien mieux réparties que dans le tolérant Occident.
Pablo75 dit: 3 juillet 2019 à 11 h 21 min
tu peux aller jusqu’au bout de ton raisonnement stp pablito ?
là j’ai l’impression que tu t’es arrêté en cours de route.
et si tu vas jusqu’au bout de raisonnement n’oublies surtout pas en chemin toutes les menaces politiques qui pèsent sur notre monde stp mon pablito.
dit: 3 juillet 2019 à 11 h 21 minvous n’allez pas recommencé à être infernal?Parlez d’Espagne, OK, mais n’oubliez pas que P.Assouline est espagnol!c’est peut-être une distinction ?
recommenceR
nous vivons quand même dans un monde génial, non ?
je dis « ce système est tolérant et en même temps il répartit mal les richesses ».
et pour répondre pablito me fait la liste de toutes les catastrophes passées…
pablito arrêtes de regarder le passé ! pense plutôt aux catastrophes à venir !
parce que si les richesses continuent sur lette lancée d’être de plsu en plus mal réparties tu crois que ça va tenir combien de temps ?
et quand les électeurs espagnols voteront pour les partis d’extrême droite tu crois que c’est tes cours d’histoire qui vont les en empêcher ?
on marche sur la tête !
La hauteur morale de notre Grand Humaniste, du Grand Dénonciateur de l’Injustice Humaine qui écrivait il y a pas longtemps: « je suis resté assez vieux jeu : les mots respect, pudeur […] je continue d’y croire » :
« ils faisaient quoi tes parents ? ils cultivaient les oranges en Andalousie en faisant travailler des marocains sans les payer ? »
hamlet dit: 3 juillet 2019 à 11 h 09 min
Voilà notre Ordure du Blog dans toute sa splendeur…
ça c’est la faute à passou et aux historiens, à force de nous bourrer le mou avec toutes les catastrophes du passé les gens finissent par en oublier celles à venir !
tu as combien pour vivre ? 300 euros pas mois ? avec combien d’enfants ? 4 ? pas de problèmes je vais te faire un cours d’histoire et tu vas voir que tu t’en sors pas si mal ! regarde les photos : il y a tellement de gens qui souffert bien plus que toi…
mais s’il te plait continue de voter pour le parti socialiste, parce que nous on t’aime ! tiens ! prends ce violon on va te donner des cours pour apprendre à jouer du Mozart…
non mais sérieux ! c’est à mourir de rire !
et là-dessus on revient nous en mettre un couche avec l’Immense Beauté de Langue Proustienne !
vous croyez que ça va tenir encore combien de temps cet enfumage culturel ?
Pablo75 dit: 3 juillet 2019 à 11 h 34 min
oupsss j’ai dû toucher une corde sensible.
désolé pablito j’ai pas fait exprès, c’est comme à la bataille navale, on sait où on tombe.
je ne suis pas un méchant bougre, c’est bon, maintenant je sais, promis je ne parlerai plus d’oranges.
cela dit pablito dans ces cas la psychanalyse ça aide vachement.
: 3 juillet 2019 à 11 h 39 minLES URGENTISTES SOUFFRENT,hamlet, laissez le se calmer;il va sinon s’injecter de l’insuline en direct et dira que c’est de notre faute ;et les avions qui ne décollent plus;
moi, je décolle! un vrai icare!,je ferais bien plouf dans la méditerranée!
Pour désinfecter le blog de la puanteur qui dégagent les propos de hamlet, dite l’Ordure du Blog, un peu de Bach:
Bach Concerto for 3 Violins in D major, BWV 1064R
Freiburger Barockorchester
https://www.youtube.com/watch?v=PUnDjDUUglU
« Raymond Barre suspecté d’avoir dissimulé de l’argent en Suisse. Une information judiciaire est ouverte depuis le 29 avril 2016 concernant des soupçons de blanchiment de fraude fiscale. »
Lui aussi !…
hamlet dit: 3 juillet 2019 à 11 h 43 min
J’espère que tu ne te demanderas plus (ni toi ni personne ici) pourquoi je m’acharne sur toi.
Il faudrait mettre à jour ce qui du conflit est resté non dit .Pablo, Qu’est ce qui ne va pas avec Hamlet? Vous savez meme l’ignoble Chaloux fait plus court quand il veut humilier. Vous avez la rage et je comprends que vous puissiez l’avoir mais c’est un sentiment fatigant. Moi meme j’ai réussi à endiguer la pluspart du temps cet état, cela ne sert à rien si ce n’est à blesser, s’entretuer, se soulager. Ce qui est bien après avoir laissé libre cours est de pouvoir n’éprouver aucun regret . Il ne faudrait pas pour autant que vous preniez cela pour du cynisme. Et puis on peut comme vous le conseillez sauter le commentaire, ni vu ni connu ni lu. J’ai décroché à la moitie de l’article d’Ascensio et vous, Pablo, l’avez vous lu? C’est quand meme pas de la soupe ce qu’il écrit ce Juan, non?
Pour ce midi je me fais un rognon de veau sauce crème-moutarde et champignons des bois.
Hamlet, la tolerance du système n’est qu’apparence et le sert. Il faut depuis toujours autoriser la fête.
Au sujet de ce tableau du Carpaccio, dont le titre a évolué
« Sant’Agostino nello studio » jusqu’à
» la vision de Saint Augustin »
Puis,
« Saint Augustin en train d’écrire une lettre à Saint Jérôme, 1502 »
Pour finir par
« Saint-Augustin écrit. Il écrit à un mort : Saint Jérôme »
Et enfin
« Augustin demande en tremblant qui vient de parler ( dans sa cellule(sic) et la voix lui répond que c’est Jérôme. »
Je suis « petee de rire « .
Faites attention Sasseur à ne pas pisser dans votre culotte! Je ne saisis pas le côté drôle de l’histoire.
D. dit: 3 juillet 2019 à 12 h 03 min
il fait un peu chaud pour des rognons ?
plutôt un truc léger genre blanc de cabillaud avec huile d’olive et zeste d’oran.. uopss et zeste de poivron ?
et pour boire avec cette chaleur le mieux est de se faire un bon jus d’orang.. oupss un bon jus de poivrons.
J’ai l’éclat de rire moins « jaune » que l’erotomane de 12h09 qui a la bave aux lèvres 😉
« Pour ce midi je me fais un rognon de veau sauce crème-moutarde et champignons des bois. »
Un rognon de veau, c’est délicieux avec du gratin de chou-fleur. Un jour, j’avais associé ces deux mets par hasard, et c’était délicieux. Deux valeurs sûres : le rognon de veau, abat d’ailleurs fort cher, et le chou-fleur, légume magique malgré les engrais et les pesticides. J’espère que vous le mangez bio. Sinon, on risque de mourir empoisonné, mais dans longtemps…
« sur la question de savoir si nous vivons dans un monde où il y a de la place pour tout le monde ? je n’en suis pas si sûr, ça demande réflexion. »
Même moi j’ai eu ma place, et pour certains ce ne fut pas facile de l’accepter ; après, que je ne l’occupe à outrance ça me regarde.
***
Pour ce qui est des richesse, d’accord, la répartition n’est pas ce qu’il y a de mieux, mais se rappeller que déjà seulement dans les années 50 elles étaient moins bien réparties. Pas besoin de faire un dessin : regardez la doc photographique des conditions de vie dans les bidonvilles aux portes de Paris, Rome, etc.
Cela dit, et pour restés dans les marges de comique que vous pratiquez, je peut suspecter que vous êtes — probablement inconsciemment — un mégaphone du Petit-Père-des-Nationalistes.
Du tout. Cela m’est arrivé alors que je riais la vessie un peu trop pleine. Suis cool Raoul au frais et à l’ombre. Aucune raison d’éviter, vous n’êtes pas suffisante. Vous pourrez ajouter à mégalomanie l’inconscience urinaire, voyez comme je suis bonne, je vous fais un prix.
Vittore Carpaccio s’est beaucoup inspiré de la légende de Voragine. Ça suffira pour la rdl.
D’écumer pour éviter, correcteur. Mes excuses.
La magnagna fait ses « besoins » ici.
Mon charcutier fait souvent du gratin de chou-fleur. C’est un expert dans les gratins. Jamais je ne loupe son gratin du jour, c’est le grand moment de la journée. Tout ce qui est à base de fromage ou gratiné, il le réussit à merveille, comme les fameuses endives au jambon (n’est-ce pas, Ed, que c’est bon ?).
Ah! Vous creusez ce filon, explorez la veine. Il y a un peintre exposé dans le coin un peu moins moyenâgeux que j’irai contempler avec plaisir, il rafraîchit ma journée et mes pensées.
Sasseur, non je me contente pour le moment de mouiller ma culotte , c’est triste de vieillir mais cela m’est arrivé auparavant, c’est une question de remplissage .
Personne ne s’est extasié sur la phrase que je vous ai proposée hier. C’est dommage, car c’est une grande phrase, la quintessence de l’esprit français (mais attention au harcèlement sexuel et à #metoo !) :
« Je ne puis m’empêcher de glisser ma main cajoleuse dans son corsage pour lui flatter les deux frères Lumière. »
pablito c’est à cause des oranges ? c’est bon je me suis excusé, j’en savais rien moi de ces histoires de marocains !
ne t’en fais pas je vais pas les dénoncer moi tes parents ! qu’est-ce que j’en ai foutre ?
cela dit, à ta place, moi aussi j’aurais du mal à le vivre. limite tu serais plus à plaindre.
allez on arrête pablito !
je pars, je te laisse tranquille avec tes liens YT, je quitte ce blog !
ciao la compagnie, ciao ho ! ho !
un petit dernier en souvenir :
Par Obéron, le roi des esprits
Et des ombres dans la terre des fées,
Moi, le fou Robin, soumis à ses ordres,
Je suis envoyé pour assister aux jeux nocturnes.
Les joyeuses cohues que je rencontrerai
Dans tous les coins où j’irai, je les présiderai, et gai je serai, et je m’amuserai avec des ho ! ho !
Plus vite que l’éclair je puis voler
Dans l’espace aérien,
Et, en une minute, employer
Tout ce qui se trouve sous la lune.
Pas de sorcière
Ni de revenant qui bouge,
On crie : Gare les lutins ! là où j’irai.
Mais moi, Robin,
J’épierai les invités
Et je les renverrai chez eux par des ho ! ho !
Quand je rencontre des traînards
Revenant de ces fêtes clopin-clopant,
Je les salue d’une voix contrefaite,
Et les appelle pour qu’ils errent avec moi,
À travers bois, à travers lacs,
À travers marais, à travers ronces ;
Ou bien je les suis, invisible,
Pour leur faire une niche
Au bon moment,
Et les bafouer par des ho ! ho !
Tantôt je me présente à eux comme un homme,
Tantôt comme un bœuf, tantôt comme un chien ;
Je puis aussi me changer en cheval
Pour piaffer et trotter près d’eux.
Mais si de monter
Sur mon dos ils essaient,
Plus vite que le vent je pars ;
Par-dessus les haies et les talus,
À travers viviers et étangs,
Je m’emporte en riant ho ! ho !
Quand garçons et filles se régalent
De punch et de fines sucreries,
Invisible à toute la compagnie,
Je mange leurs gâteaux et déguste leur vin.
Et, pour m’amuser,
Je souffle et je ronfle,
Et j’éteins les chandelles,
Je baise les filles,
Elles crient : qui est-ce ?
Et je ne réponds rien que des ho ! ho !
Parfois pourtant, afin de plaire aux filles,
À minuit je carde leurs laines,
Et, tandis qu’elle dorment et prennent leurs aises,
Je file leur fin au rouet.
Au moulin je broie
Parfois leur orge ;
J’apprête leur chanvre ; je tisse leur étoupe.
Si quelqu’une s’éveille
Et veut me surprendre,
Je me sauve en riant : ho ! ho !
Quand elles ont besoin d’emprunter,
Nous leur prêtons ce qu’elles désirent,
Et nous ne demandons rien pour intérêt ;
Notre principal est tout ce que nous voulons.
Si à rembourser
Elles tardent,
Je m’aventure au milieu d’elles,
Et, nuit sur nuit,
Je les épouvante
Par des pincements, des rêves et des ho ! ho !
Quand les gueuses sont fainéantes
Et ne s’occupent que de gloser et de mentir,
Pour amener une querelle et se faire tort
Les unes aux autres en secret,
J’écoute leurs propos,
Et je les révèle
À ceux qu’elles ont outragés.
Quand j’ai fini,
Je m’esquive
Et les laisse maugréant : ho ! ho !
À travers les sources et les ruisseaux, dans les prés verts, nous dansons la nuit notre ronde triomphale,
Et, à notre roi, à notre reine féeriques,
Nous chantons nos lais du clair de lune.
Quand l’alouette commence à chanter,
Vite nous filons ;
Nous volons en passant les marmots nouveau-nés,
Et dans le lit, en place,
Nous laissons un sylphe,
Et nous nous sauvons en riant : ho ! ho !
Depuis le temps de Merlin, ce nourrisson des stryges,
Je me suis ainsi diverti chaque nuit ;
Et pour mes fredaines on m’appelle Robin le Bon Enfant.
Démons, spectres, fantômes, qui hantent les nuits,
Sorcières et lutins me connaissent et les vieilles grand’mères ont raconté mes exploits.
Sur ce, adieu ! adieu ! ho ! ho !
Sur ce, adieu ! adieu ! ho ! ho !
Oui , à quelle heure cette phrase? J’imagine une main douce et tiède et habile prendre connaissance du corsage, découvrir une peau non douce peut être moite,
blanche certainement aussi fine qu’une soie.
non moins.
La Legenda Aurea et ses contenu justement légendaires c’est une chose, l’étude de ses antécédents ce n’est une autre, l’iconologie une autre encore. Mais peu importe, inutile perdre son temps.
Merci, Renato,
oui il s’agit d’une vision symbolisée par ce rayonnement venant non de Jérôme vivant mais de Jérôme mort ou de… l’au-delà (dans la toile de Carpaccio – 1502).
Donc bien la rencontre d’un mort et d’un vivant… et cette vision « surnaturelle quand elle irradie des fenêtres de droite, illuminant aussi bien les livres posés sur la table ou le banc que ceux de l’étagère et, plus remarquable encore, les deux volumes posés à terre derrière le siège, avec leur ombre portée escaladant le mur. Jérôme « n’est pas corporellement visible ».
« Augustin pourtant ne le voit pas. Au demeurant, à proprement parler, il n’y a rien à voir. Rien qu’une lumière. Augustin ne voit pas, il entend. Il est ébloui, et comme captivé – ravi. Le visage d’Augustin tel que l’a peint Carpaccio, l’expression de son visage et surtout de ses yeux parle pour lui : il ne regarde pas – il n’y a rien à voir – il écoute, songeur, le regard comme absorbé par la lumière.
Augustin, érudit, écrivait. Augustin, visionnaire, songe. […]
la simultanéité de la mort de Jérôme, du questionnement d’Augustin et de la Vision proprement dite, affirme que la parole s’établit dans le temps. »
On revient vers les Confessions de Saint Augustin :
«Ce qui m’apparaît maintenant avec la clarté de l’évidence, c’est que ni l’avenir, ni le passé n’existent. »
Et comme vous le rappelez, je lis dans le lien que j’avais mis : « Comme souvent chez Carpaccio, le saint Augustin s’inscrit dans un cycle pictural constitué de dix tableaux communément appelé « Cycle de San Giorgio degli Schiavoni » et daté de 1502-15072. Il s’agit d’une commande probable de Sebastiano Michiel, alors prieur des hiéronymites dont la Scuola occupait les terrains du couvent. Longtemps, dans un cycle où saint Jérôme occupait une place de choix mais où, du point de vue narratif et iconographique, elle apparaissait mal intégrée, sinon incohérente, cette toile a été prise pour un «Saint Jérôme dans son cabinet d’étude». Précisément jusqu’à l’année 1959, jusqu’à l’article fondateur d’Helen I. Roberts qui, en serrant de près les sources et en les mettant en regard des structures du tableau, parvint à l’identifier comme la Vision de saint Augustin. Ces sources sont trois lettres apocryphes de la fin du XIIIe siècle écrites par saint Augustin (le «Pseudo-Augustin») à saint Cyrille de Jérusalem5 et à saint Eusèbe de Crémone (auteur lui-même du récit de la mort de Jérôme) et regroupées dans le Catalogus Sanctorum et le Hieronymus : vita et transitus. La plus conséquente sur le sujet est celle adressée à saint Cyrille qui, tout comme les autres, connut au XVe siècle une immense popularité dont témoignent les nombreuses éditions dont elle fut l’objet. Suivons le résumé qu’en donne R. Lightbown dans son ouvrage sur Botticelli : À complies, donc juste au lever du jour, Jérôme meurt à Jérusalem. Au même instant, dans sa cellule d’Hippone, Augustin médite… »
L’écrit- l’érudition et la référence à un Dieu de lumière pour Augustin et Jérôme.
@renato dit: 3 juillet 2019 à 12 h 32 min
Mais sans le rappel de cette légende on de comprend pas la toile de Carpaccio.
Renato, à 12h32, quel rapport avec le fait que V. Carpaccio se soit effectivement inspiré de la légende de Voragine, comme je l’ai indiqué. Cela contrarie-t-il la vôtre ?
Pas si arbitraire qu’on puisse le croire la présence dans cette œuvre du Carpaccio de l’astrolabe de Johannes Müller da Königsberg propriété de Bessarion, probable modèle pour Augustin (agréé à la noblesse vénitienne ad personam sous le nom Bessarone Milesio en 1464).
Faudrait relire ma proposition sans préjugés MS : je ne nie pas la référence à la Legenda Aurea, j’indique qu’il y a aussi d’autres références : Antonello et l’iconologie.
Votre message de 12h48 est très interessant, Renato.
L’astrolabe que regarde le personnage. Objet tres présent chez les Flamands des Vanités.
Ce qui fait d’emblée comprendre pourquoi ce personnage a pu être reconnu comme Saint Jérôme…
(Bon, ça ne sert à rien de m’adresser à Hamlet, alors je vais m’adresser à moi-même, tiens.)
Pour discréditer Proust, on peut aussi imaginer qu’à chaque fois que Bourdieu le cite, fait référence à lui, c’est pour mieux pourfendre la classe sociale dominante à laquelle Proust appartenait, car Bourdieu était un militant, un combattant, qui ne pouvait donc qu’exécrer ses ennemis et rejeter leurs attributs. L’attribut le plus souvent associé à Proust, dans une posture admirative, étant la richesse et l’originalité de son style, alliées à l’ambition du propos, Bourdieu ne peut donc qu’exécrer et haïr ce propos. »
(« tout comme moi », soupire d’aise Hamlet qui s’approprie ainsi Bourdieu pour cautionner son dégoût de Proust dont il nous abreuve sur ce blog depuis quelques semaines, dans une posture provocatrice et méprisante bien digne d’un troll, bref.)
Evidemment, tout ceci est complètement réducteur. Bourdieu, à la fin de sa vie, a eu effectivement des engagements militants, qui découlaient vraisemblablement à la fois de l’intelligence avec laquelle il appréhendait le monde, de l’adhésion à la thèse du nécessaire engagement de l’intellectuel, de l’envie de voir ce monde évoluer, et de sa conscience d’homme.
Mais son oeuvre, elle, ne dit pas cela. Son oeuvre est sociologique, c’est un raisonnement argumenté fondé sur une démarche statistique : Bourdieu, pas à pas, questionnaire après questionnaire, pourcentage après pourcentage, a toujours une base scientifique pour développer ses théories.
En ce sens, il est à l’opposé d’un philosophe qui viendrait au militantisme en application de ses théories, de ses concepts, comme Sartre par exemple. Sa démarche n’est pas « philosophique » (même si elle débouche sur des concepts, comme celui, fondamental mais je peux me tromper, de « l’habitus ») parce qu’elle ne part pas des autres pensées philosophiques mais d’un travail de terrain. C’est d’ailleurs le mot qu’il emplois : terrain.
Et évidemment, dans ce travail, et surtout à l’époque de la « Distinction », Bourdieu ne comment pas l’erreur patente et manifeste d’une posture comme celle d’Hamlet. Il ne confond pas le doigt et la lune, en quelque sorte : l’individu, (fut-il un créateur emblématique du portrait d’une classe sociale, comme Proust), et le groupe social. Il n’appelle pas à l’échafaud, il démontre et observe. Et surtout toute « la distinction » est une réflexion sur le goût et l’oeuvre d’art, sans proférer de jugement sur ces gouts et ces oeuvres d’art.
Quand Bourdieu dit que deux postures s’opposent, chez les tenants de la « noblesse culturelle », il porte pas de jugement ! ( « noblesse culturelle » entendez : les classes sociales supérieures dominantes qui possèdent et régissent l’échelle des valeurs qu’une société entière intériorise, et qui fait, par exemple, que Bach est plus coté que Pétula Clark) :
-la posture du mondain, qui considère que l’accès à l’oeuvre d’art est issu d’un regard « pur » et que l’artiste a une production autonome, sans règles ni critères explicites
-opposée à celle du pédant, dont l’approche scolaire et l’interpréation savante des oeuvres est dévaluée par le premier.
Car le premier (le « mondain ») nie d’une part que l’oeuvre d’art ne prend un sens et ne revêt un intérêt que pour celui qui es pourvu du code selon lequel elle est codée (wouah ! C’est tout-à-fait ça !), et d’autre part, il réfute la nécessité de cette compétence culturelle (qu’on peut donc acquérir via l’école) au profit de l’acquisition d’une culture légitime par la familiarisation « insensible », dont on ne se rend même pas compte, au sein de la famille, et on en arrive à croire que l’accès aux oeuvres d’art est juste une « expérience enchantée »
(hors sujet : je me demande ce que Bourdieu aurait pensé du « syndrome de Stendhal », qui présuppose, en quelque sorte, une interaction « pure » voire « métempsychotique » entre telle oeuvre d’art du Quattrocento et son effet sur le Consul de France qui s’en évanouit, alors que « l’oeil moral et spirituel » des hommes du Quattrocento était tout entier tourné vers des investissements mercantiles d’hommes d’affaires rompus au calcul immédiat des quantités et des prix, et aux critères d’appréciation tout à fait surprenants, le bleu outremer, à cause de la cherté des couleurs, se plaçant au sommet de la hiérarchie, c’est pas moi c’est Bourdieu qui le dit et je trouve qu’il a bien raison, bref Stendhal avait visiblement la culture légitime et ignorante de ses sources elles-mêmes de ceux qui l’ont trouvée dans leur berceau).
(je sais que plein d’entre vous ont déjà arrêté de me lire, car tout ceci est « chiant », et que les autres, je pense à Paul Edel, vont être révoltés de ma petite incise, mais m’en fous, je continue.)
Si Bourdieu conclut cette formidable introduction à la distinction par cette implacable et démontrée affirmation : « l’art et la consommation artistique (les créateurs eux-mêmes et leurs clients, en quelque sorte, ndlr) sont prédisposés à remplir une fonction social de légitimation des différences sociales »
Il n’en appelle surtout pas, pour autant, à la destruction de cet art et de cette consommation !
L’art justifie, légitime, une division de la société en classes. Certains, les mondains et les pédants ensemble, la classe dominante économiquement, non seulement y ont accès mais, du même coup, s’approprient l’existence même de l’art, puisque les produits culturels et la consommation de ces produits des classes dominées n’en sont pas (de l’art).
Je me demande bien en quoi une telle pensée, si forte soit-elle, pourrait empêcher quelqu’un comme Bourdieu d’aimer Bach et de faire son miel de la lecture de Proust.
Parce que Bourdieu démontre que l’art est un lieu où l’on dénie l’existence d’une société de classe, il demanderait de facto la destruction de ces oeuvres d’art, et en réfuterait la valeur ?
Mais c’est d’une stupidité sans borne !
Bon, je vais donc continuer à lire Bourdieu… ET Proust…
Et merde. J’avais dit que je me laissais l’été pour digérer ma lecture pas à pas. Et je ne suis pas à l’abri (bien que j’ai utilisé, dans ce post et excusez-moi pour ne pas avoir employé des italiques à chaque emploi des mots bourdieusiens) de contresens moi non plus. M’enfin c’est comme quand Christiane, et pour des raisons diamétralement opposées, parle de Proust, pour le tire du côté d’une bienséance qui lui va le plus mal possible. J’ai du mal à supporter l’emploi qu’Hamlet fait de Bourdieu, (pour dézinguer Proust, ah là là !) qui était visiblement le contraire d’un homme abusé par ses convictions. Au contraire : il était d’une prudence qui l’amenait à faire une étude colossale du sujet qu’il examinait. Et derrière l’emploi que Bourdieu fait de Proust, quelle intelligence, quelle proximité entre le lecteur Bourdieu et l’auteur Proust ce qui ne peut se faire dans le mépris, bien sûr !!!)
(j’ai dû faire plein de fautes de frappe. Tant pis, je ne me relis pas, je balance. De toute façon, je ne peux atteindre le taux d’erreurs qui se commet ici chaque jour : il est bien trop splendidement élevé.)
Oui je prends toujours des choux-fleurs bio.
Bonne idée, le chou-fleur surtout qu’il fait nettement plus frais à Paris maintenant, on peut faire cracher les salamandres.
13h02 je crois que le plus court pour comprendre est de se référer à ce qu’en livre Christiane en dépit de la longueur habituelle de ses communiqués. A moins que vous ne discutez pas du même tableau et que j’aie mélangé. Je vais relire
Discutiez,
…(je sais que plein d’entre vous ont déjà arrêté de me lire, car tout ceci est « chiant », et que les autres, je pense à Paul Edel, vont être révoltés de ma petite incise, mais m’en fous, je continue.)
–
Alternative : que Paul Edel s’en foute complètement le premier. Haprès je veux pas m’exprimer à sa place.
Ici, D, les gens font des bulles de savon, jouent au cerf volant, enfilent des combi de plongée réglementaires alors qu’il n’y a rien à voir, louent des véhicules qui font pouet pouet, ils n’ont pas encore sorti les baleines gonflables mais cela va arriver. J’ai noté que la brouette que les gens de l’est utilisent pour transporter marmots et materiel de plage sans être exténué avant le rivage était déclinée en version plus légère que le traditionnel bois qui jusqu’à present servait et devait alourdir le chargement.
Ici : c’est à dire, Bérénice ?
J’avais noté dans mes fiches que vous étiez à 100 km à vol oiseau de l’eau salée.
que Pétula Clark) :il y a un intello que vous feriez bondir parce qu’il est fou-et sait tout de Pétula:je crois que c’est Milner
« et comme on dit ici: je vous emmerde »…
Ah que l’vocab’ de Miss Sasseur et et alii s’assemble.
Y’a pas à dire,
même pas capable de Hanculer !.
C’est bien des gonzesses.
Barre a été ministre de l’économie, puis premier ministre de VGE, actuellement membre de l’Académie française (que du beau monde !), on qualifiait à l’époque « Môssieur » Barre de « meilleur économiste de France » : eh bien, il faisait comme les autres, le bougre, il mettait ses pépites bien à l’abri en Suisse, le vieux grigou ! Il avait une réputation d’honnêteté, aujourd’hui mise à mal par le Canard. En effet c’est foutu, et ça retombe sur sa famille qui a blanchi la fraude fiscale, depuis la mort du daron. Des pt’its sous, encore des pt’its sous, toujours des pt’tits sous, sans jamais se lasser d’avoir toujours plus, alors que de l’autre côté on mène une politique économique austère qui fait augmenter le chômage et fermer les entreprises. L’infatué économiste de mes deux !!! Tel était Barre dans notre mémoire, qui laissera désormais en plus le souvenir d’une crapule fraudant le fisc. C’est en prison qu’il aurait dû finir ses jours, l’enflé :
« Le Canard enchaîné révèle, dans son édition du mercredi 3 juillet 2019, que l’ancien patron de Matignon a dissimulé, pendant des années, à Bâle, en Suisse, une fortune s’élevant à environ 11 millions de francs suisses. Soit quelque 6,8 millions d’euros (valeur de 2007). »
« Si Bourdieu conclut cette formidable introduction à la distinction par cette implacable et démontrée affirmation : « l’art et la consommation artistique (les créateurs eux-mêmes et leurs clients, en quelque sorte, ndlr) sont prédisposés à remplir une fonction social de légitimation des différences sociales »
Il n’en appelle surtout pas, pour autant, à la destruction de cet art et de cette consommation ! »
Evidemment que si, il appelle à la destruction de cet art et de cette consommation Clopine! Pas explicitement bien sûr, mais son idéologie y mène inéluctablement, son accomplissement suprême étant la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne de Mao.
Toute la démarche de Bourdieu est conduite par l’envie et le ressentiment. C’est très bien dissimulé sous un langage objectif à prétention scientifique (de moins en moins bien semble-t-il à mesure que son militantisme se développe), mais c’est bien de cela qu’il s’agit. Vous ne pouvez pas dire que l’art sert à construire et à justifier une barrière quasi infranchissable entre les classes sociales, en gros les dominants et le dominés et ne pas vouloir détruire cette barrière!
Autrefois, on pensait que la solution était dans le travail des hussards noirs de la République. Péguy, Camus, Marcel Conche étaient des exemples vivants que cette solution marchait parfois et même souvent si l’on élargit les exemples à ceux qui sortaient simplement de leur condition d’ouvrier ou de paysan. Mais voilà, il restait trop de domination symbolique. Les lecteurs du Figaro et d’Historia, amateurs de bergère Louis XV et de concerts classiques (les subtiles hiérarchies analysées par Bourdieu entre les différents types de consommation artistiques sont à se tordre: accordéon ou Brahms? J’espère qu’il a décrit tous les intermédiaires et à quelles sous-classes ils renvoyaient…) continuaient à préférer rester entre lecteurs du Figaro et à barrer la route aux lecteurs de Paris Turf…C’est atroce, c’est insupportable.
Si cette situation vous insupporte, comme elle insupportait Bourdieu, il vous faut reconnaître qu’il n’y a pas d’autre solution que la Révolution Culturelle, mais plus sévère, beaucoup plus sévère! La mesure clé sera le retrait des enfants de leur famille dès leur naissance pour éviter que les enfants d’intellectuels et de cadres disposant d’un capital culturel supérieur à la moyenne n’héritent par l’éducation de ce capital culturel et ne cultivent l’entre soi. Ils seront confiés à des centres d’éducation gérés par des éducateurs triés sur le volet pour leur inculture. Au bout d’une ou deux générations, il n’y aura plus de distinction, plus de capital culturel, plus de culture non plus.
Vous allez dire que j’exagère, Clopine. A peine…toute l’évolution de l’enseignement depuis 50 ans vise à réduire la place de cette fameuse « culture générale » qui servait de véhicule principal à la « distinction » et à l » entre soi ». Personnellement je me fous complètement que les enfants d’agrégés ou de cadres dirigeants aient plus de chances d’accéder à la « grande culture » que les enfants d’éboueurs. Je le considère comme un fait de nature, non seulement inévitable mais même souhaitable. Si les parents disposant d’un grand capital culturel ne le transmettaient pas à leurs enfants, que deviendrait la culture? En revanche, je suis bien entendu fanatiquement en faveur d’un enseignement qui donne le maximum de chances aux enfants d’éboueurs d’avoir accès à la culture et même, pourquoi pas, à la distinction dans ce qu’elle a de plus superficiel. On prend exactement le chemin inverse. Dans une génération ou deux, plus une Clopine Trouillefou n’aura l’idée de lire Proust, qui d’ailleurs ne sera plus lu par personne.
(un clou supplémentaire dans le cercueil de la « culture gé » vient d’être enfoncé avec la suppression du concours d’entrée à Sciences Po)
Vers 65 les jukebox crachaient beaucoup ça :
Désolé Clopine mais je ne comprends rien a votre réflexion à propos de Stendhal et le Quattrocentto
Quand il était député, Barre profitait des séances de l’après-midi pour piquer un somme dans l’amphithéâtre. La caméra de la TV montrait ce désastre d’un élu de la République dormant à poings fermés et à comptes en Suisse ouverts. Mais on ne savait pas encore à l’époque l’étendue du scandale. Tiens, je vais aller m’acheter le Canard pour me lire l’article sur l’enflé. Honte à lui !
Parfait raisonnement Closer.s
Il faut revoir l incroyable dialogue de sourds sur Arte entre Bourdieu et Gunter Grass
« Personnellement je me fous complètement que les enfants d’agrégés ou de cadres dirigeants aient plus de chances d’accéder à la « grande culture » que les enfants d’éboueurs. »
mais c’est idiot ! Vous ne croyez pas qu’il faudrait améliorer cette inégalité, cette injustice, cette forfaiture ? N’y a-t-il pas là un échec dans l’Education nationale, qui donne envie d’une bonne révolution culturelle à la Mao Zedong ? Imaginez même ce qu’en penserait quelqu’un comme Ulrike Meinhof ! Dans la devise de la République, liberté, égalité, fraternité, il y a « égalité : ce concept, malgré la Révolution, n’est jamais entré dans les moeurs. Tous nos problèmes viennent de là. Prétendre le contraire est suicidaire et parfaitement cynique.
PaulEdel, vous virez à droite ? C’est vrai que lorsqu’on a travaillé au Point, on est de droite, et de la pire, comme tous les journaleux de ce magazine putride, un des pires. Au fait, PaulEdel, mon commentaire sur votre blog s’est bel et bien perdu dans les limbes : je crois que vous n’allez pas le retrouver. Ce n’était pas volontaire de votre part, avez-vous tenté de vous justifier, mais, comme par hasard, il faut que ça tombe sur moi !
Il n’est pas un peu pervers le Clopinou, Clopine ?
Visiblement, cette lecture de « La Distinction » de Bourdieu n’est pas pour toi.
Tu as l’air de n’y rien piger et de t’y emmerder ferme.
Ce n’est pas une raison pour nous emmerder à notre tour !
En tous cas, tu ne me donnes pas l’envie d’y aller voir, c’est déjà ça de gagné.
Le livre de Bourdieu m’apparait comme un produit culturel surestimé en son temps et largement périmé aujourd’hui.
Choisis-toi un autre auteur pour passer l’été !
Un écrivain, un vrai.
Moi j’ai choisi… Stendhal.
Pour Petula Clark, 86 ans, peut-être celle-ci ?
https://www.youtube.com/watch?v=5JIrroDk0eo
Classement des intervenants rares mais hilarants
1) closer toutes catégories
2) p comme Paris pour ses talents d’imitation écrite
3) MC pour son obsession vis-à-vis de clopine
Bourdieu est dans ma PAL. Inutile de dire lequel hehe c’est une évidence.
Delaporte,paq de parano.. vos etes pusieurs comentteurs hélas a e pas avoir vu vos commentaires.J’attends toujours une aide technique.La soeur de Bill Gates m’a promis de venir m’aider à saint-malo.
Politiquement je change de camp selon les candidats dans ma région.j’ai longtemps été rocardien et eut la chance de l’interviewer deux fois.Je détestais le pharaon Mitterrand.
Delaporte, actuellement l’homme politique qui m impressionne,c’ est Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT.Une pointure! et une honnêteté, et son combat dans un horizon syndicaliste tres tourmenté face à Macron,son chapeau claque, ses colombes et ses foulards de couleurs(de douleurs me chuchote la correction automatique..),ses lapins sortis de ses manches,des mairies de province, Bruxelles et au G2O..
« G2O.. »,
Garçon, un gin bien oxygéné, s’il vous plait.
Quiconque fréquente les lieux où certaine culture (exigeante) se diffuse (musique classique, théâtre subventionné, opéra) peut constater que la jeunesse y est rare, que les spectateurs sont massivement des personnes mûres et âgées. De même dans les musées ou grandes expositions, mis à part ces groupes de jeunes que la contrainte de la « sortie pédagogique » n’a pas l’air d’enthousiasmer. Les jeunes qu’ils soient enfants de bourgeois ou de prolétaires, des beaux quartiers ou des cités ont, le plus souvent,en partage les mêmes goûts musicaux (rap, techno, électro…) et jouent aux mêmes jeux videos, voient les mêmes séries et blockbusters (ni à la télé, ni au cinoche de « papa »). Certaine sociologie a du plomb dans l’aile.
Je n’avais jamais lu Pierre Legendre. Ce billet et ces trois tableaux m’ont intriguée. C’est une invitation à lier les images aux mots.
Il se peut que la pensée de cet homme soit beaucoup plus complexe que la façon dont certains l’ont présentée sur ce fil et dans l’autre (billet rappelé de 2009 où l’on lit avec émotion MàC et Zhu). Qui es-tu ? semble la question qu’il pose à chacun, entre deux repères : la naissance et la mort.
Ce n’est pas pour rien qu’il a vécu quelques années au Mali, pas pour rien qu’il s’est intéressé à la culture japonaise. Il parle beaucoup des trois monothéismes mais s’il cherche un socle de pensée, de culture à la tradition européenne, il est ouvert à l’imprévu. Il cherche à regarder cette Europe avec les yeux et la culture de l’étranger.
Il me rappelle un peu Georges Dumézil et ce fabuleux Quarto Gallimard regroupant ces Esquisses de mythologie.
La psychanalyse le relie à l’origine, via les légendes indiennes, aux dieux et au sacré par Délos, et les pérégrinations d’Ulysse à la poésie par le verbe.
Mais aussi l’exigent Paul Valéry dans Variété I,II, III, IV, V.
P.Legendre a tant écrit et publié et reste presque inconnu, ce qui est le signe d’une vie retirée et consacrée à l’étude, d’une éthique..
Il ne s’agit pas d’acheter un livre de plus mais de comprendre pourquoi cet homme de plume et de papier franchit soudain l’espace immense qui le lie par internet à cette publication sur le site artistique d’Ars Dogmatica. La mise en scène d’une œuvre… maintenant consultable sur internet. (voir le lien de Passou). Mise en scène. Théâtre.
Il y a là, caché dans l’épaisseur des mots un miroir… qui nous demande : quel je(u) joues-tu ? qui reflète l’indiscernable du Rien, « l’abîme sans mots » du tableau de Magritte.
Oui, Sasseur a raison (sans le savoir puisqu’elle ne cherchait qu’à se moquer, comme d’habitude) quand elle parle d’un dialogue de « fantômes » entre Augustin et Jérôme. Que représente ce tableau de Carpaccio si ce n’est « Augustin, représenté écrivant à Jérôme, le vénéré traducteur de la Bible en latin, et Jérôme lui répondant depuis le Paradis à travers un trait de lumière » ? (dixit Pierre Legendre qui ajoute la « dimension de scénario fantastique de la scène représentée.
Je n’ai pas perdu mon temps, ici. Et Alii et Renato ont épaulé mes recherches, je les en remercie.
Pierre Legendre… oui, quel mystère…
« Delaporte, actuellement l’homme politique qui m impressionne,c’ est Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT. »
Point de vue en tout cas original, cher PaulEdel. Les syndicats ont été mis à mal encore plus par le mouvement des gilets jaunes. Je croyais que c’était fini, le syndicalisme ! Que ça ne représentait plus rien ! Bref, l’inverse des écologistes, que ces dernières élections ont fait passer de l’ombre relative à la lumière. Du coup, je dois le dire, j’en profite pour prendre le train en marche, le train de l’écologie : il me semble que c’est positivement le seul espoir qui nous reste niveau performativité. Votre syndicaliste de la CFDT, PaulEdel, ne vaut selon moi pas tripette dans cette configuration, qui perdure déjà depuis longtemps. Il est peut-être honnête et tout, mais ce n’est pas sur lui que je miserais. Désolé !
l’exigeant Paul Valéry
Ah je vois que Jérôme et Augustin ont du succès.
C’est une bonne chose. Il est apparu clairement toute l’étendue de leurs dissensions.
L’un ne lisait que Saint Paul.
Et l’autre, tout le reste…
Dans une génération ou deux, plus une Clopine Trouillefou n’aura l’idée de lire Proust, qui d’ailleurs ne sera plus lu par personne
hallons bon..et sans révolution culturelle haucune..je ne sais pas si tu sais cqu’est le ressentiment cloclo mais ten tires un plein tombereau et le faire comme un bourrin en furie ne te donne l’air d’avoir ‘du courage’ qu’au yeux d’polo..
Bonne nouvelle : le nouveau président du Parlement européen est italien.
Ah je vois que Jérôme et Augustin ont du succès
..auprés des grands ancêtres qu’on assassine..toi t’es toujours dans les commerce de click tèrezoune
Moi j’aime bien les Pères de l’Eglise, leur histoire. Et si ça emmerde le populo, tant mieux.
Le livre de Bourdieu m’apparait comme un produit culturel surestimé en son temps et largement périmé aujourd’hui
pirouette -éculée- de jésuite baroz..et je le dis d’autant plus volontier que bourdieu m’était assez hantipatique..quil était en effet une ‘figure’ médiatique française xxeme bien pénible..son livre sur la ‘distinction’ était polémique..pas le sujet..ce qui se périme c’est la reconnaissance même de la distinction..qui existrait dans une sphère parallèele..métaphisique pour des demi cadavres comme cloclo..mais mordicusse attation..phaçon mort vivant..deerphiloo vous dirait bien que vous jouez dans un fime de série bê..mais il peut pas parler..il est en train dle rgarder
Il faut faire attention l’été à l’équilibre yin-yang de la nourriture, equilubre déjà connu au Moyen-âge en Occident avec dénomination différente froid/chaud mais qui n’avzitait en faut pas de relation avec la, temperature.
L’erreur commise en été est de trop manger froid et avec trop de cru. Il faut certes augmenter les quantité de froid et de cru mais simplement augmenter.
De temps à autre, un plat de rognon de veau sauce moutarde et chou-fleur au gratin est salutaire. Très salutaire. Ou bien un couscous, une paella.
La grosse erreur laquelle finirait par rendre malade serait de manger salade-melon-poisson tous les jours.
avoir du succés et emmerder le populo en même temps c’est possibe que dans la geste tèrzounesque..c’est un fait certain
l’exigeant Paul Valéry
son poteau louis aurait dit ‘ne dites pas l’exigeant paul valery..dites ça change polo de la crème de marron’
désolée, Paul Edel, que vous ne compreniez pas. J’extrapole sur Stendhal une réflexion judicieuse de Bourdieu sur l’appréhension des oeuvres d’art « historiques », qui n’ont pas été créées dans le monde contemporain de l’amateur qui les regard.
Pour de vrai, je remets en cause ce qui rapproche tant une Christiane de vous, l’amateur de Stendhal : la recherche ou la conviction que la transcendance (déjà, faudrait s’entendre là dessus) d’une oeuvre d’art est un signe palpable d’une immatérialité qui ne pourrait être atteinte qu’à travers elle. Et qui aurait terrassé jusqu’à l’évanouissement Beyle.
or, si perso je crois que certaines oeuvres touchent au génie parce qu’elles sont universelles, qu’elles représentent, sous des formes particulières (lieux, conditions spécifiques) des émotions que des publics les plus divers (et les plus étrangers au terreau nourricer de ces oeuvres) pourront eux aussi ressentir, toute idée de transcendance ou de lien immatériel, porte ouverte aux croyances spirituelles d’existence de l’immortalité de l’âme, m’est absolument et définitivement étrangère, voire ennemie.
Or, dans sa petite réflexion sur les motivations des hommes du quatrocentto, résolument opaques pour quelqu’un comme Stendhal, Bourdieu dit quelque chose du même ordre, je crois !
De temps à autre, un plat de rognon de veau sauce moutarde et chou-fleur au gratin est salutaire
c’est ça les nouvelles hindulgences à dlalourde..ha la rligion rcule décidément devant rien..jamais..faut durer
INTELLECTUELS ?
Le Figaro donne une pleine page à Jacques Julliard. C’est gentil. Il veut démontrer , je cite, que
« les intellectuels n’aiment pas la liberté ». Qu’il me laisse dire d’abord que le terme « intellectuels » est loin d’être clair. Je préfère deux autres mots « écrivain » et « philosophe ». Exemples : La Fontaine, Molière, Stendhal sont des écrivains. Aristote, Platon,Spinoza sont des philosophes.
Il énumère des « intellectuels » (mes guillemets veulent montrer que je n’assume pas ce mot) qui n’auraient pas aimé la liberté. Il y met Céline, qui est tout simplement un écrivain. Preuve que la catégorie « intellectuels » n’était pas la mieux choisie.
En gros, dans ceux qui n’aimeraient pas la liberté , dans la période récente (le XXe siécle) , il voit deux groupes : ceux qui ont frayé avec le nazisme et ceux qui ont frayé avec le communisme. C’est assez peu contestable et ça ne nous apprend pas grand-chose.
Dans ce dernier groupe, le pompon revient, je le souligne, a Sartre qui a osé dire , en 1973 :
« Les révolutionnaires de 1793 n’ont probablement pas assez tué. »
J’observe que Julliard, prudemment, n’ose pas trop parler des vivants « qui-n’aiment- pas- la liberté ».
Je veux réparer son oubli en lui proposant de se pencher sur le cas d’Alain Badiou, qui ne vote pas, attend la Révolution, malgré son grand âge, et qui célèbre encore le communisme avec intrépidité.
Il ne nous dit pas combien de morts il souhaite pour cette belle survenue.
Classement des intervenants pas rares du tout et pas hilarants :
Catégorie Salon :
-1- Duchesse Edwige de Hambourg
-2- Baronne Clopine de Beaubec
Catégorie Laquais :
-3- Roro de Colmar
La légende des héros
« Augustin, représenté écrivant à Jérôme, le vénéré traducteur de la Bible en latin, et Jérôme lui répondant depuis le Paradis à travers un trait de lumière » dixit Pierre
« Saint Augustin en train d’écrire une lettre à Saint Jérôme, 1502 » dixit Pierre
Dans un cas comme dans l’autre, c’est fou, cette histoire.
Jazzi, tu n’y es pas, je commence précisément à le trouver passionnant. C’est de la polémique entre Hamlet et moi qu’il s ‘agissait de ma part, quand je trouvais l’échange (ou plutôt l’absence d’échange réel) « chiant ».
Cher Pierre Assouline,
Vous avez tellement loué l’homme dont vous parlez que j’ai lu quelques textes de lui auxquels des liens nous renvoyait. J’ai enseigné quarante ans le français et j’ai lui bien des philosophes. Mais je dois vous avouer que je n’ai rigoureusement rien compris à ce qu’écrit l’homme que vous louez.
le seul espoir qui nous reste niveau performativité
..dlalourde dans ses oeuvres de grand catholique..si son charcutier traiteur était canibal ça donnerait une saucisse de la mort qui tue..havec des patates si t’y tiens dédède
c’est pas un philosophe..ceci dit sans mépris..il y en a de bien plus con que lui..il essaie de causer comme caton l’ancien qui connaissait ses grecs par coeurs mais qui trouvait que c’était que des gros pédés..il voudrait ‘hédifier’
caton est trés à la mode chez les g!k dans la silicone valley..y’a des tas de goodies avec son effigie..putain s’il était bien coaché chus sur qu’il pourrait être hinvité à ted..sa veste..ses chmises..il henfoncerait éllone
Patrice Charoulet, je ne devrais peut-être pas vous le dire, mais je vous trouve sympathique ! En fait, le problème est de ne pas comprendre un traître mot de Legendre, mais hélas de trop le comprendre, derrière les formules à l’emporte-pièce, l’entre-soi des références non explicites et une grille d’interprétation du réel passablement subjective et non réellement argumentée.
et ce qu’il y a derrière tout ça sent fortement mauvais.
Charoulet c’est pas grave. Plus vous « frotterez » votre intelligence aux theses de ce gourou, plus vous aurez des hallucinations.
Faites le test du Dr Rorsach sur ce tableau attribué au Carpaccio et vous verrez.
Ce trait de lumière qui va flasher, c jerome.
le problème n’est pas de ne pas, évidemment
Charoulet, sympathique ?!
Pas autant que moi. Eh puis Patrice Charoulet c’est un bien curieux pseudonyme, quand même.
Charoulet, le test du miroir, c’est bien aussi. Vous allez voir un film en technicolor.
3 juillet 2019 à 15 h 34 min figure-vous christiane qu’il n’aimait pas beaucoup les psychanalystes qu’il tenait pour responsables de la casse qu’il constatait:des « assassins » selon lui ;il l’a écrit ça la mais le disait assez souvent;il s’intéressait vivement à la construction d’un homme, militait pour la psychanalyse,qu’ils traduisent des textes de référence de la discipline;sa femme était psychanalyste et le tempérait quand il s’emportait
Oh pas tant que cela c’est un classique comme l’archange Gabriel ou Sainte Claire …
Mais bon, je ne voudrais pas perturber les agnostiques de ce blog.
et ce qu’il y a derrière tout ça sent fortement mauvais.
ce qu’il y a dans tout ça, c’est l’expérience « des psychanalystes » et des discours sur « les femmes » et les enfants;il disait que tous ces gens ne savent pas ce qu’est « une mère », et fulminait contre la maltraitance des enfants
c’est en suivant quelques rencontres où on « parlait » et en lisant la presse -je ne parle pas de « mon expérience »-que j’en suis venue à me demande s’il n’avait pas raison
« Moi j’aime bien les Pères de l’Eglise, leur histoire. Et si ça emmerde le populo, tant mieux. »
Je vous rejoins, sublime Sasseur !
En 1958, le pape Pie XII a déclaré Sainte-Claire d’Assise, Sainte Patronne de la télévision, alors que les télévisions se retrouvaient dans la plupart des foyers. Cela doit vous apparaître comme une chose un peu étrange. La sainte a vécu au 13e siècle, bien avant l’avènement de la télévision et était une franciscaine, fondatrice d’un ordre dédiée à la pauvreté évangélique. Alors, quelle est la connexion? Le lien peut paraître un peu ténu, mais la sainte est la première personne à vivre une messe à distance « en direct ». Vers la fin de sa vie, quand elle est devenue trop malade pour assister se déplacer, le Saint-Esprit a projeté l’office religieux sur son mur afin qu’elle n’ait pas à quitter sa chambre, ni manquer la messe.
Une histoire étrange, mais la ville d’Assise en compte bien d’autres, c’est une ville à voir si l’on visite l’Ombrie.
c’est grace à lui, tout ce qu’il m’a fait lire et « chercher » que j’ai réussi à déjouer les pièges des secrets de « mes » familles et à reconstituer la généalogie qui avait été truquée par des mensonges très intéressés, et à transmettre l’histoire respectant les personnes impliquées dans un quasi »complot » de « meurtre »-où la shoah ne tenait pas une mince place((ce qui n’était pas du tout excitant pour moi-)
d’AssiseP.Legendre aimait SAINT François d’assise
» Évidemment, tout ceci est complètement réducteur. Bourdieu, à la fin de sa vie, a eu effectivement des engagements militants, qui découlaient vraisemblablement à la fois de l’intelligence avec laquelle il appréhendait le monde, de l’adhésion à la thèse du nécessaire engagement de l’intellectuel, de l’envie de voir ce monde évoluer, et de sa conscience d’homme.
Mais son œuvre, elle, ne dit pas cela. Son œuvre est sociologique, c’est un raisonnement argumenté fondé sur une démarche statistique : Bourdieu, pas à pas, questionnaire après questionnaire, pourcentage après pourcentage, a toujours une base scientifique pour développer ses théories.
En ce sens, il est à l’opposé d’un philosophe qui viendrait au militantisme en application de ses théories, de ses concepts, comme Sartre par exemple. Sa démarche n’est pas « philosophique » (même si elle débouche sur des concepts, comme celui, fondamental mais je peux me tromper, de « l’habitus ») parce qu’elle ne part pas des autres pensées philosophiques mais d’un travail de terrain. C’est d’ailleurs le mot qu’il emplois : terrain. »
Clopine, ce qui vous plait, de toute évidence, c’est » le terrain » et cela peut se comprendre, vous qui le « labourez » quotidiennement.
Mais comment expliqueriez-vous la scientificité de la sociologie ( celle en particulier de Bourdieu ) et la non moins non-scientificité de la philosophie que vous cantonnez à Sartre ( 70 ans déjà)?
BàV.
les personnes impliquées dans un quasi »complot » de « meurtre:leur argument , comme le titre de cette psy -dont a parlé Wgg,-c’était « c’est pour ton bien »
C’est pour ton bien : Racines de la violence dans l’éducation de l’enfant Broché – 11 mars 2015
de Alice Miller
La Maltraitance, l’Abus de l’Enfant
C’est quoi?
. Il ne s’agit pas là d’un problème de la famille uniquement, mais de toute la société parce que les victimes de cette dynamique de violence, transformées en bourreaux, se vengent sur des nations entières, comme le montrent les génocides de plus en plus fréquents sous des dictatures atroces comme celle de Hitler.
Alice Miller, celui – là je l’ai lu e alli , tout comme les livres de psycho généalogies .
En échange parce que nous sommes sur les net :
le lien et voir la toile
https://www.alice-miller.com/
sur le fils d’ALICE Miller
Ce point théorique et pratique rejoint, selon moi, la position de Suzan Forward dans son livre « Parents toxiques ; comment se libérer de leur emprise » ici où elle conseille comme les Miller d’identifier la toxicité parentale mais, ensuite, de travailler avec le psychothérapeute sur la relation avec les parents internes et sur les sentiments refoulés et parfois violents que leur toxicité a pu faire naître en soi. Ce n’est qu’à la fin du processus qu’elle conseille d’exprimer à ses parents ce en quoi ils ont eu tort, et ce afin de leur signifier que l’on refusera désormais de se laisser mettre à cette place-là.
Martin Miller décrit cette complexité avec une élégance rare, évitant, comme il en reconnaît le risque lorsqu’on écrit la biographie de quelqu’un de célèbre qui s’avère être un de ses proches, de tomber dans l’hagiographie ou le règlement de comptes. Il en tire même des réflexions sur sa propre pratique en tant que thérapeute, et c’est vraiment un atout précieux de ce livre. En plus d’une fluidité de lecture qui fait qu’il se lit, du moins pour quelqu’un qui connaît les théories d’Alice Miller, comme un roman.
it: 3 juillet 2019 à 17 h 09 min
peut-être cela aide-t-il à comprendre l’éloignement de WGG aussi
Pat V.,
par la démarche. La démarche philosophique provient généralement (sauf pour Thoreau peut-être, et encore ?) de la confrontation entre un savoir philosophique acquis et des concepts nouveaux qui s’élaborent à partir de, et en confrontation avec, les théories précédentes. Par exemple, même si Nietzsche catapulte toute une tradition philosophique antérieure en reconnaissant la part du biographique dans la construction des concepts, n’empêche qu’il part de, qu’il « parle à » ces concepts antérieurs à ses propres visions. Ou quand il dit « Dieu est mort », tenez, cela présuppose une idée de dieu, un « concept » de dieu antérieur à son athéisme à lui, qui place l’homme en « fabricateur » du divin, bref.
La démarche de Bourdieu est fondamentalement différente, en ce sens qu’elle ne s’adresse pas à un corpus philosophique antérieur, mais bien à nos propres expériences vécues, puisque c’est « nous » (son objet d’étude) qu’il interroge, via l’enquête statistique de terrain.
Même si, pour expliciter la pensée qu’il élabore, il est obligé d’emprunter un passage très voisin du chemin philosophique, puisqu’il élabore, ce me semble (mais je n’en suis qu’au début de ma lecture !) lui aussi des « concepts », n’empêche qu’il ne s’adresse pas de prime abord au domaine des idées mais bien au domaine du réel sensible.
Sa description de celui qui ne connaît pas les codes lui permettant d’appréhender les oeuvres d’art, par exemple, est saisissante, et à mon sens très très anti-philosophique, puisqu’elle ne recourt en rien à un quelconque concept d' »homme », mais au contraire, dissocie l’essence de la pratique de tel catégorie d’individus humains.
Je n’y étais pas, mais l’apparition de la sociologie dans les sciences humaines a dû faire un tantinet mal au cul à certains gardiens du temple philosophique, bon dieu de Bourdieu !!!
(et je ne sais pas, Pat V, si j’ai répondu à votre question ?)
« … le Saint-Esprit a projeté l’office religieux sur son mur afin qu’elle n’ait pas à quitter sa chambre… »
Déjà il faudrait nommer le Saint-Esprit le moins possible — à savoir qu’il s’agit du seul blasphème non perdonable —.
Cela dit, la légende a une autre forme :
C’était une nuit de Noël, toute la communauté du couvent fondé par la comtesse Chiara Scifi, s’était réunie dans la chapelle pour la célébration, à l’exception de Chiara clouée par la maladie dans le lit de sa cellule. Attristée de ne pas pouvoir rester près de la communauté, Chiara pria l’enfant Jésus et lui manifesta sa douleur.
Lorsque les autres religieuse retournèrent auprès de Chiara, elle leur raconta tout ce qui s’était passé pendant la célébration. Face à l’étonnement des religieuses, Claire expliqua que Dieu lui avait accordé la grâce de voir les scènes de la cérémonie projetées sur les murs de sa cellule, à l’instant même où elles se déroulaient dans la chapelle. Et ce n’était pas la seule fois. À l’occasion de la mort de saint François d’Assise, le même cadeau mystique lui permit d’assister à ses funérailles.
chantal,je crois que l’amie de wgg qui avait un blog dont il s’occupa à sa mort, en ayant souci de ses « images » avait pour pseudo ange et démon ou quelque chose comme ça ,avec ange!
oui c’est exact, je pense me souvenir qu’elle était plasticienne en rupture de banc avec sa famille.
Ha, Mâme Clopine,
Vous êtes une glébeuse.
C’est pas comme Conrad,
l’horizon n’est pas le même.
autobiographie:
Eh non ! Ce fin rouleau est en réalité une des œuvres de l’artiste Carole Benzaken. Et pas n’importe laquelle : c’est sa création la plus intime.
En effet, chacun des petits morceaux de cette frise est on ne peut plus personnel : elle y évoque un moment de sa vie, une pensée, ou un événement qui a du sens pour elle.
(et je ne sais pas, Pat V, si j’ai répondu à votre question ?)
Eh bien, pas tellement, Clopine.
Car je ne vois pas comment en faisant » mal au cul » à la philosophie ( qui est prise sûrement ici comme un » gros machin « )on puisse démontrer la scientificité de la sociologie!
Là résidait ma question.
BàV.
Pourquoi pas glèbeuse, Adam l’était bien lui aussi. Mais j’aimerais plutôt, si vous le permettez, glaneuse.
La glane s’opère à l’endroit où la glèbe recouvre le sol.
Chez les bouseux.
Et pour cause : tout son objet consiste à briser la fausse naturalité du langage, à redonner au sujet la possibilité de déconstruire puis d’inventer. Le philosophe accueille un vaste héritage politique, social et intellectuel… qu’en faisant sien il pétrit, transforme, traverse, n’allant pas contre mais bien au-delà de notre contemporanéité, en visionnaire prodigieux.
Celui qui est né sous l’identité de Beatriz Preciado à Burgos dans une famille religieuse de droite et qui a découvert la philosophie chez les jésuites s’est envolé pour New York en 1991, où il a fait la rencontre de Jacques Derrida. Avec lui, il forme le projet d’une thèse sur la conversion de saint Augustin en tant que processus de transformation non seulement épistémologique mais aussi sexuel. On retrouve bien entendu l’influence de la différance derridienne dans l’écriture de Preciado : la volonté de ne pas suivre des significations figées, de s’écarter sans s’opposer pour lutter contre l’idéalisme et la métaphysique. « Il appartient à la philosophie et à la poésie la tâche profane de restituer les mots sacralisés à l’usage quotidien : défaire les nœuds du temps, arracher les mots aux vainqueurs pour les remettre sur la place publique, où ils pourront faire l’objet d’une resignification collective », lit-on, telle une mise en abyme, dans la chronique « Féminisme amnésique ».
L’influence de Nietzsche brille également lorsque Preciado, à Athènes, observe le grec et décortique l’étymologie : « Un mot fut d’abord une pratique, l’effet d’une constatation, d’un étonnement, ou le résultat d’une lutte, le sceau d’une victoire, qui ne s’est converti en signe que bien plus tard. L’apprentissage de la parole dans l’enfance induit un processus de naturalisation du langage qui fait qu’il nous devient impossible d’écouter le son de l’histoire lorsqu’il résonne à travers notre propre langue ». Cela le conduit à critiquer chaque norme que le langage maquille en absolu, de l’homme à la femme, de la nature à la culture, du privé au politique, de l’identité biologique à celle de la sociabilité, du corps à l’esprit…
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2019/07/02/metamorphose-planetaire-preciado/
Pat V., pour vous, l’enquête sociologique est-elle scientifique ?
Peut-être est-ce là ce que vous sous-entendez : la non pertinence scientifique des statistiques.
est-ce bien cela ?
Si c’est le cas, je vous dirais qu’à mon sens, le brouillage qui peut s’opérer vient du sacro-saint « sondage d’opinion » qui, par sa non-exactitude (et cependant il n’est pas de jour qu’on n’ait pas recours à lui) a jeté le trouble sur l’enquête sociologique.
Mais en réalité, la sociologie est, à mes yeux, une science, plus « exacte », si vous voulez, que l’économie (et de loin ! Les économistes, avec leur main de dieu et leur homme idéalement rationnel, n’est-ce pas… pfff !) et l’anthropologie est certes une science spéculative, mais cependant fondée sur un empirisme de la connaissance à la Claude Bernard, non ?
je dis ça mais je ne suis pas spécialiste, hein,ho ! Je tente juste, et en contredisant mon projet de départ, de relater ici, pour Hamlet encore en plus (soupir !) ma lecture de Bourdieu, tout juste commencée…
désolée si je vous déçois, Pat V. C’est souvent l’effet que je produis, même sur moi-même.
« L art et la consommation artistique sont prédisposés à accomplir une fonction sociale de légitimation des différences sociales »
Pour appuyer Closer .Outre que cette interprétation néglige quelques millénaires d’art pariétal et , selon Leroi-Gourhan, chamanique, on assiste là à une recréation du monde de l’art qui rend impossibles les petits collectionneurs, les Cousin Pons, les Gachet, les Fénéon, coupables dans leur modestie de « légitimer des différences sociales ».
On en vient alors au point ou, aux yeux de la doxa Bourdieusio-clopinienne il est criminel d’accrocher chez soi un ou plusieurs tableaux, surtout s’ils sont bons!On suppose que seules les reproductions sont tolérées, mais on en est pas sur! Et encore, doivent-ils être politiquement corrects. Oui à Rosa Bonheur, qui aima les vaches et les femmes,non aux affreux males dominants, id est les trois quarts de la peinture mondiale. Je caricature un peu, mais pas trop.
On peut se demander quelles têtes auraient fait un Jules II et un Michel Ange si un Bourdieu leur avait dit « vous n’êtes ni commanditaire, ni peintre, la Sixtine, le David, le Moise , ne sont là que pour légitimer des différences sociales. » Mais quid alors des tableaux ou lesdites différences sont gommées, comme… La Liberté sur les Barricades du très conservateur et génial Delacroix?
Comme Toinette expliquant tout par le poumon, mais sans le rire moliéresque, Bourdieu clopinisé tombe ici dans le piège de l’explication par une cause unique. En cela, elle parait préhistorique.
Qu’a donc oublié le cher Maitre dans son analyse? Oh, peu de chose, simplement que l’art, c’est aussi, par divers moyens très différents, une quête de la beauté. Et qu’elle a ses passionnés qui se fichent bien de la « légitimation des différences sociales » Pronocer le dernier mot avec l’accent de feu Georges Marchais.
MC
À propos d’anges : Boccace, Décaméron, VI journée, X nouvelle,
Le frère Cipolla promet à certains paysans de leur montrer la plume de l’archange Gabriel, etc., etc.
primo levi:
il supportait mal que l’on confonde le sacrifice des résistants (dont il avait été) et la mort des déportés : « Qualifier de glorieuse la mort des innombrables victimes des camps d’extermination est une forme de vanité. Elle n’était pas glorieuse : c’était une mort sans défense et nue, ignominieuse et immonde. » L’écrivain ne craignait pas de se confronter au pire. Les naufragés et les rescapés, que l’on peut tenir pour son texte testamentaire, puissant et terrifiant, s’en fait l’écho. Le présent recueil, qui montre le cheminement de Levi et rappelle que le silence est dangereux, mérite qu’on s’y plonge.
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2019/07/02/auschwitz-temoignages-levi/
JE NE SUIS QU ‘AU DEBUT DE MA LECTURE ET JE PENSE DONC QUE JE LA CARICATURE;
Mais cependant, je crois avoir parfaitement saisi le sens général de l’introduction de la Distinction. Il vaudrait mieux pour les contradicteurs des thèses de Bourdieu critiquer directement ce texte, plutôt que de s’appuyer sur ce que ma lecture partielle en a compris (sans toutefois se tromper vraiment, ai-je l’impression).
M. Court, qu’attendre d’autre de vous (soupir !) que cette attaque inepte ?
Rien.
plutôt que de s’appuyer sur ce que ma lecture partielle en a compris (sans toutefois se tromper vraiment, ai-je l’impression)
t’es un ‘truchement’ comme il dirait mon larbin (sapré bonne clopine..)
Elle l’est dans la mesure où il lui est possible de valider ses méthodes et ses résultats dans le temps par de nouvelles investigations méthodologiques.
Sans ouvrir un débat trop technique voyez les travaux d’ une ancienne élève de Bourdieu qui a passé les méthodes de Bourdieu au crible. Il s’agit de Nathalie Heinich, notamment dans Sociologie de l’art, Paris La découverte,coll. repères, 2001 et Ce que l’art fait à la sociologie, Paris, Ed. de Minuit, 1998.
Une question : à quelle sociologie le jugement du goût ordinaire peut-il prétendre?
BàV.
Bah, je crois surtout que je comprends mieux la haine que Bourdieu suscite dans certains milieux ! Les nouveaux philosophe, par exemple, l’ont tant exécré !
merci Renato pour ces précisions, bonne journée.
Pat V dit: 3 juillet 2019 à 18 h 00 min
Mon commentaire s’adresse bien évidemment à Clopine.
Pourquoi me décevriez-vous? Nous échangeons à l’aise, c’est tout.
Oui, cela je le comprends, Pat V : la nécessité de renouveler dans le temps la base statistique des observations.
Pour le « goût ordinaire », qu’entendez-vous par là, Pat V. ? Bourdieu parle du « choix du nécessaire » pour les classes sociales non-dominantes…
Bon, je sens que je vais y passer la nuit, si des questions un petit peu honnêtes comme les vôtres, Pat V., me sont posées. Et compte tenu de l’état de mes yeux, ça ne m’arrange pas vraiment, mais c’est bigrement intéressant, non ?
…
Clopinou me connaît bien.
une tentation:
La première : La plainte, sous-titré (Petits griefs entre amis) est autant une réflexion sur l’amitié que sur la plainte. Avital Ronell revient souvent sur la nécessité, la difficulté, l’art de se faire des amis : pour compenser la solitude de l’étude et pour prolonger, faire rebondir sa pensée en la confrontant à celle d’esprits frères. Il y a dans cet ouvrage un versant, non pas autobiographique, mais réflexif : l’auteure livre en partie ses mémoires et revient sur un parcours qu’elle n’envisage pas sans ces affinités intellectuelles et humaines. Sans elles, elle ne vivrait qu’à moitié et sa pensée serait mort-née. La blessure qu’elle éprouva le jour où Philippe Lacoue-Labarthe lui répondit que son approche était « typiquement américaine » est extrême, sincère, et il lui faut plusieurs pages et beaucoup de force raisonnante pour la surmonter. Il est vrai que, née à Prague, fille de Juifs allemands et si proche de grands penseurs européens, on peut se demander ce qu’elle a d’américain sinon la langue, ou plus exactement l’accent, elle qui souligne son aptitude à singer et adopter celui de Brooklyn ou celui du New Jersey, comme pour compenser l’accent trop marqué de ses parents venus d’une Europe persécutée.
La seconde : lue sous l’angle de cette Plainte, la déconstruction serait plutôt le contraire, une reconstruction. Pourquoi la remarque de son ami Lacoue-Labarthe a-t-elle autant affecté Avital Ronell ? Sans doute parce que c’est à lui qu’elle doit d’avoir fait retour aux lettres allemandes. Elle le dit et l’écrit à deux reprises dans son livre. La première fois, elle cite un ami allemand qui s’étonne de son intérêt pour la pensée de ses compatriotes et elle répond par un beau détour qui rappelle qu’en un temps Walter Benjamin avait choisi d’écrire à Gershom Scholem en français. La deuxième fois, elle évoque explicitement la « contamination nazie ». Là encore, elle a donc contribué à reconstruire et à jeter les nouveaux fondements d’une conversation transatlantique et intra-européenne dont la portée dépasse de loin les foucades et les jeux de mots auxquels on a voulu la réduire.
À présent, ces deux réflexions en appellent une dernière, car il serait lâche d’exclure de ces lignes l’incident qui fait l’objet de l’avant-propos de La plainte. Pour le résumer rapidement, en 2018, Avital Ronell a été l’objet d’une plainte de la part d’un ancien étudiant qui l’a accusée de harcèlement sexuel. L’incident n’a pas été loin de lui coûter la vie, en tout cas il lui a coûté une suspension d’un an de son enseignement à New York University. Le plaignant est protégé par le mariage, ce qu’elle n’est pas. Le plaignant est un homme, ce qu’elle n’est pas. Avital Ronell s’est trouvée accusée, jetée en pâture, abandonnée par la majorité de ses pairs et victime d’un Wanted médiatique inouï.
Il y a là plus que la subsistance du fil rouge puritain qui continue de structurer la morale américaine, plus que la lettre écarlate que l’on grave sur le corps de la femme adultère qu’Avital Ronell n’est pas. Un vent de folie traverse les États-Unis, qui lui font inverser les priorités, oublier ce qui importe, agrandir à l’excès des détail privés. L’année 2018 aura été une étrange année dans les lettres américaines. En mai, Philip Roth, homme libre, est mort : sa disparition n’a donné lieu qu’à deux articles dans le New York Times. Quelques semaines plus tard, le quotidien s’est passionné et pour une affaire qui, espérons-le, en France, n’aurait guère dépassé les cercles intellectuels. Quelque chose cloche. Un ver nommé déséquilibre s’est introduit dans le fruit de la liberté.
Cécile Dutheil
Qu’a donc oublié le cher Maitre dans son analyse? Oh, peu de chose, simplement que l’art, c’est aussi, par divers moyens très différents, une quête de la beauté
hallons msieu courte..un gars comme bourdieu..pure et esselent produit de etc..telment qu’il ne s’en défendait pas il a toujours fait moulte salamalec sur cette question..son proust est là pour le plaider..lourdement et de manière fort hors de propos..et ce qui est totalement étrange c’est que cette question du beau s’évacue toute seule -d’elle même- d’où tu sais de cette distinction qui ne -vaut- plus..toujours d’un point de vue sociologique..ce n’est qu’une technique..on la moque ou on fait mine de ne pas la craindre..juste pasqu’on ne veut pas être jamais -aussi- un sujet comme les autres
passer la nuit à poursuivre ma lecture si difficile pour moi, bien sûr. Pas lire les ineptes réflexions de MC (Marchais !!!) ici.
si des questions un petit peu honnêtes comme les vôtres, Pat V., me sont posées
elle ne l’est absolument pas..
A caricaturer Bourdieu, on minimise les critiques sur sa méthode en sociologie.
A bon entendeur…
Bouguereau, bien sûr que la question de Pat V; est orientée « défense de la philosophie contre la méchante sociologie bourdieusienne ». Mais cette défense, outre qu’il a parfaitement le droit d’avoir cette opinion, est formulée sous forme de questions, avec de la courtoisie, sans lourde ironie ni me renvoyer à mon illégitimité.
C’est une véritable oasis dans le désert de méchanceté de ce commentarium, donc je m’empresse de le souligner !
Heureusement ce n’est pas la question du beau qui se joue dans les arts, et ça depuis les origines.
Clopine, difficile de répondre à ce que vous écrivez Clopine car je ne saisis pas bien : » Pour de vrai, je remets en cause ce qui rapproche tant une Christiane de vous, l’amateur de Stendhal : la recherche ou la conviction que la transcendance (déjà, faudrait s’entendre là-dessus) d’une œuvre d’art est un signe palpable d’une immatérialité qui ne pourrait être atteinte qu’à travers elle. Et qui aurait terrassé jusqu’à l’évanouissement Beyle. » C’est assez flou pour moi.Alors j’explique un peu..
Ce que je sais des évanouissements de Stendhal (dit Riton de Grenoble » dans le Milieu) devant des œuvres d’art , ou devant des spectacles .. c’est qu’il faut rattacher ça à sa notion du « sublime » qui joue un rôle capital dans son époque. Nous sommes à la charnière du XVIII° et du XIX°.et Stendhal connait tres bien son XVIII° siècle, de Helvetius à Sade. La Révolution est en train de passer par là,et sa libération du « Moi »..c’est capital pour Stendhal.
»Le sublime » est un degré ben supérieur au beau.
Avec ce sublime les impressions esthétiques et morales vont jusqu’aux frontières de la douleur (d’où évanouissement). Beyle, éprouve ce « sublime » devant certains tableaux ou spectacles , avec la « force sauvage des images »,avec leur « héroïsme » (Corneille ou Shakespeare- ) et cela est destiné à provoquer un choc chez le lecteur ou spectateur. Ce mélange de danger et de plaisir, n’est pas éloigné parfois du masochisme … il faut un « embrasement électrique » et ça aboutit à , selon Burke, à « un absolu de jouissance », ce que recherche évidemment Stendhal. Et il trouve ça en Italie, qui est supérieure à la France, car Alfieri, ou les vielles chroniques italiennes sont en plein « sublime » en nous présentant les grands crimes italiens et d’immenses passions extrêmes ; donc tout ça est rattaché à une esthétique et une poétique des « extrêmes » aussi bien dans les paysages sauvages que dans les actes de bravoure hors du commun…Cet idée de violence esthétique, ou morale(les grand crimes) permet de retrouver la source de cette liberté intacte des tempéraments qui est au fond du sublime. Cette enivrante « rudesse des passions » s’oppose chez Stendhal au « joli parisien » et à ses afféteries.
il y a un curieux lien entre terreur, beauté et épouvante dans »le sublime ».
Stendhal le trouve chez l’anglaise Radcliffe.il adore ses romans gothiques avec leurs sinistres châteaux et ses nuits d’orage. On le comprend mieux quand Stenhdal évoque dans sa correspondance un récit d’orage dans « la grande Chartreuse », ce qui l’a marqué dans « le sublime ». Cette nuit-là est une ouverture symbolique vers les folies morales et passionnelles du peuple italien. L’ami de Stendal, Mérimée, trouvait en Corse ce sublime là.. Le « sublime » appartient au Révolté,, au carbonarisme italien.(voir l’âme haute de Ferrante Palla, seul en forêt contre les tyrannies- dans « la chartreuse de Parme ») . Le « moi », face au sublime est descellé de ses habitudes, bouleversé, déstabilisé, proche de la perte (d’où évanouissement ).
Dans l‘œuvre de Stendhal, Julien Sorel, et son énergie folle, atteint à cette surhumanité qu’exige le sublime .Car, cette catégorie n’évolue que dans l‘étage supérieur de la grandeur d’âme ,loin du vulgaire,c’est un absolu du désir, dans sa beauté de puissance déchainée, dans sa dose d’épouvante ; quelque chose vous terrasse , déchire l’équilibre mental et le « raisonnable » quotidien . Et c’est là que bonne Clopine va hurler- car Il faut que l’énergie de l’âme du créateur (sa grandeur épique) se retrouve dans celle du spectateur ou le lecteur ; et bien sûr, cet enthousiasme n’atteint que des âmes privilégiées et aristocratiques dans leur sensibilité.
Enfin, vous l’avez compris, Clopine, ce « sublime a toute une histoire et des filiations et imbrications dans le passage du Classicisme au Romantisme .Pour Stendhal Shakespeare, joue un rôle capital qu’il analyse lumineusement dans son « Racine et Shakespeare. Mais il a pris ses sources très jeune-à 20 ans- en lisant Helvetius,Longin, Burken, Joubert, Madame de Stael. Madame de Staël(là Clopine se réjouit, enfin une femme et quelle femme !..) écrit dans « Corinne « : » On n’arrive point au sublime par degrés, des distances infinies le séparent de ce qui est beau ».
Rideau.
Pour le « goût ordinaire », qu’entendez-vous par là, Pat V.
L’ appréciation esthétique d’objets du quotidien ne relevant pas de droit des mondes de l’art institués et qui font incontestablement figure de parent pauvre des sciences sociales.
mettons rénateau..le comble c’est que bourdieu si mal interprété permet la permanence..l’émergence même d’un camp réactionnaire..c’est précisément cela la réaction..’réagir’ a ce qui ne menace pas ou plus ou si peu pour s’affirmer..maurasse a écrit des trés bonnes pages la dessus..
cela fait longtemps que bourdieu lui même n’est plus une inspiration sur la scène d’art contemporain..et ça n’était dailleurs pas non plus sa vocation
avec de la courtoisie, sans lourde ironie ni me renvoyer à mon illégitimité
..t’es toujours a confonde la vazline havec les bonnes manières bonne clopine..vla cqui te dirait ton proust..si tu savais faire tourner les tabes havec polo..polo il en prendrait pour son grade haussi
Et Alii et Chantal,
elle était vraiment douée (photos – peintures – dessins, sculptures en fer), a décoré magnifiquement une station de métro à Montréal. Une très grande dame.
WGG a eu bien de la chance de la rencontrer et elle de le rencontrer.
la question de Pat V; est orientée « défense de la philosophie contre la méchante sociologie bourdieusienne
Là je vais me fâcher Clopine!
C’est vous qui déniez toute scientificité à la philosophie dans vos propos en la réduisant à Sartre et instituez la sociologie comme une science. C’est cette incongruité que je soulignais alors. Il existe autant de » scientificité » dans la recherche philosophique que dans la recherche sociologique et autant de » fausses sciences « . Rappelez-vous la thèse entre autre ) de sociologie en astrologie de madame Michu de la télé.
Votre terme de » méchant » est totalement inapproprié.
Ne nous laissez pas croire que les caricatures dont on vous accable soient à la hauteur des vôtres!
BàV.
BàV
ça peut ête bien si on est né peintre chinois ou japonais..havec les barbouilleux franceuziche quand qui parle en même temps ça colle et c’est dégueux bonne clopine
Rideau.
il parait qu’il y en a des mirifiques italiens lourd et rouge mais le mieux que j’ai connu c’est clui dla salle des fête de mon patlin..le maire l’avait fait électrifié mais on avait pas ldroit de s’en servir jamais..sauf quand qu’il faisait des discours..la salle bondée chauffée à blanc à la bibine..toudincou ça fermait les lumières et il aparaissait dans une sorte de vieille poussière et sortait de ce textile indéfinissable qui se retroussait comme la jupe d’une mère ubu
Aux rives du lac enchanté l’oie seule aimerait s’attarder. Mais quand l’eau se glace en cristal, elle s’envole sans regret.
« mettons rénateau.. »
En ce moment, bouguereau, je vis entre divers lieux dont Turin, où je fréquente des jeunes artistes — 22 – 30 ans —, presque tous de gauche et pourtant aucun n’a cité, en ma présence, Bourdieu ni autres personnages comparable ; mais plutôt Longhi, Chastel, Brandi, et je ne crois pas que ce soit pour me faire plaisir, ce qui d’ailleurs ça ne leur rapporterai rien.
Bon, une belle image d’un poète :
https://blogfigures.blogspot.com/2012/05/denis-roche-photographe_6.html
Là je vais me fâcher Clopine!
–
Rentre-lui dans le chou, Pat. !
« Chez les bouseux. »
Les bouseux, c’est des nomades, Mâme Clopine,
ils se servent de la bouse pour se chauffer et se nourrir, pas pour enrichir des patures.
Clopinou me connaît bien.
–
Pôv gosse…
Rentre-lui dans le chou, Pat. !
Relax après 10 km de marche rapide ce matin dans un environnement idyllique, beaucoup de photographies à mettre en page et de bientôt choisir un plat du soir dont vous êtes le spécialiste ici.
Mais continuer à moins fréquenter ce blog, ça c’est sûr! 😉
« Edmond Goblot définit la bourgeoisie avant tout en termes de caractéristiques culturelles, reprenant les travaux d’Abel Hermant et René Johannet. La bourgeoisie est une réalité sociale en raison de sa cohésion culturelle. Afin de maintenir une supériorité qui la distingue des classes inférieures, et en l’absence de barrières légales, la bourgeoisie s’efforce de multiplier et de renouveler les moyens culturels qui la défendent de toute interpénétration. C’est en ce sens qu’on lui attribue généralement (par exemple Claude Lelièvre) la formule selon laquelle le baccalauréat est un « brevet de bourgeoisie », formule qui pourtant ne figure pas textuellement dans son œuvre publiée en 1925 (mais rédigée avant la première guerre mondiale).
La distinction est l’élément clé de la mentalité bourgeoise. Cinquante ans plus tard, Pierre Bourdieu reprendra cette idée dans son ouvrage La Distinction, sans citer Goblot… » (wikipedia)
Et en plus, Clopine, votre Bourdieu a pompé ses idées chez un sociologue sans daigner le citer!
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