Une certaine idée de la France d’avant
Tous les historiens ne sont pas aussi des écrivains, il s’en faut. Certains ont la plume si lourde, si peu inspirée, que cette absence manifeste de talent dans l’art du récit peut dégrader sinon déprécier les fruits d’une recherche parfois remarquable. Il faut croire que les contre-exemples sont rares puisqu’on en revient toujours à Michelet. Récemment, lorsqu’une partie de l’œuvre du médiéviste Georges Duby est entrée dans la collection de la Pléiade, on remarqua que les historiens n’y étaient qu’une poignée : Hérodote, Thucydide, Froissart et, bien entendu, Michelet. Une telle consécration dans le panthéon de la littérature ne va pas sans risque. Comme si elle était exclusive et que les qualités de plume ne pouvaient s’exercer, en même temps et dans les mêmes livres, qu’aux dépens de la rigueur du chercheur, de l’exigence de son érudition, et que l’impression sur papier bible et sous reliure en peau de mouton allait figer à jamais une œuvre en mouvement.
Patrick Boucheron, qui est aussi un écrivain dans son travail d’historien (voir notamment son Léonard et Machiavel et son discours inaugural au Collège de France), avait loué cette nouvelle Pléiade dans un article de la revue L’Histoire intitulé fort à propos « Georges Duby est encore un collègue ». Au fond, estimait-il, c’est moins de ses prédécesseurs historiens dans cette même collection qu’il faudrait le rapprocher que de Lévi-Strauss et Foucault « qui eurent en commun l’ambition de faire advenir un nouvel âge des sciences humaines en développant leur art de la pensée par un certain usage de la langue française ». Difficile de ne pas conserver ces lignes à l’esprit en lisant trois livres d’historiens parus il y a peu et qui partagent, outre leur formation, un même souci de la forme, « ce fond qui remonte à la surface » comme disait Hugo.
Jean-Noël Jeanneney (1942) a choisi la forme traditionnelle des Mémoires, c’est d’ailleurs précisé sur la couverture même sous le titre Le Rocher de Süsten (425 pages, 25 euros, Seuil). Ce premier tome, qui couvre ses quarante premières années et s’interrompt donc en 1982, se distingue de la plupart des souvenirs après coup en ce qu’il se fonde sur les innombrables carnets dans lesquels il tint son Journal. Il nous fait pénétrer dans l’intimité d’une famille de la grande bourgeoisie plutôt agnostique, même pas baptisé du côté Jeanneney, protestant mais surtout pour la morale de vie du côté Monod. Religion : Républicain. De grands serviteurs de l’Etat, dynastie initiée par la haute figure du grand-père qui oeuvra au gouvernement tout près de Clemenceau pendant la guerre et fut le dernier président du Sénat de la IIIème République, poursuivie par le père, ministre du général De Gaulle et premier ambassadeur en Algérie indépendante, enfin par le fils, doté d’une intense, irrépressible, inaltérable curiosité pour les choses de la politique.
Historien de la politique, de la culture et des médias, dramaturge et documentariste, il a aussi été acteur de « l’histoire du présent » à la tête d’institutions (Bnf, Radio France, RFI), de missions officielles (Bicentenaire de la Révolution) ou de ministères (sous Mitterand), autant d’expériences qui transparaissent dans le journal extime qu’il dévoile tous les samedis matins à 10h sur France Culture en se mettant, de concert avec un invité, en concordance avec les temps. A travers son générique se profile déjà une manière d’autoportrait : apologie du regard éloigné qui doit autant à Montesquieu qu’à Lévi-Strauss, goût des époques passées comme de pays éloignés ainsi que Racine y invitait, toutes choses dont on peut être comblé sans en être rassasié eut dit le Général… Souci du mot juste, curiosité de l’étymologie, goût du retour à la source latine. Une écriture classique dans la plus noble acception du terme, nourrie de la fréquentation des meilleurs auteurs (on ne s’étonne pas qu’il ait consacré l’une de ses récentes émissions du samedi matin à Giraudoux).
Une courtoisie d’un autre âge mâtinée d’un humour dépourvu de malveillance (contrairement à la dérision, ce poison), d’une espièglerie de bon ton et d’un sens aigu de la litote ou plutôt de l’understatement tant il y a de secrète jouissance dans cette retenue si anglaise. Ainsi du grand professeur, qu’il admire et qui le déçoit lors d’un entretien : « J’aurais aimé que la vie me permit de rencontrer Raymond Aron à une autre hauteur ». Il en faut beaucoup pour l’encolérer. Malgré le nombre d’allers et retours dans la chronologie qu’offre le volume, ce sera peut-être pour le prochain à l’épreuve du pouvoir et de quelques récentes fameuses polémiques autour de la nature d’un fascisme français qui l’opposèrent, avec d’autres issus de la rémondie (ainsi nomme-t-il la bande des anciens élèves ou de ceux qui avaient été sous l’influence de René Rémond à SciencePo ou Nanterre, Pierre Milza, Serge Bertsein, Philippe Levillain, Jean-Pierre Azéma, Antoine Prost, Jean-Pierre Rioux, Jean François Sirinelli…) à l’historien israélien Zeev Sternhell qui ne les avaient pas ménagés.
« L’histoire est-elle une science ? Son exercice laisse trop de place à l’imagination, dans les interstices des sources, pour qu’on revendique ce terme pour elle. Mais je vérifiai, au long de ces années de travail, qu’elle devait être une discipline. Avec, de surcroit, chemin faisant, le plaisir de constater que la quête d’une forme adaptée, d’un style efficace apportait un bonheur intime »
Il était autorisé par son père alors ambassadeur à assister à ses réunions de travail dans un coin au fond de la salle en raison de son « habitude des secrets d’Etat ». Ses portraits sont épatants (Malraux, Jean Guitton, Henri Fesquet, Edgar Faure, Bertrand de Jouvenel sans oublier De Gaulle et Mitterrand) et d’autant plus implacables que les flèches y sont décochées sans violence apparente, mais ce n’est pas qu’un livre de rencontres même si elles l’ont fait. Tout le long court en filigrane une méditation sur la part de contingence dans le destin des hommes qu’il évoque les Wendel, maitre des forges, l’argent caché, la synarchie, les mythes politiques, l’influence des milieux d’affaires dans la vie publique. Mais rien n’est plus touchant que ses souvenirs d’un intense bonheur pendant les cinq années rue d’Ulm en raison de la « miraculeuse liberté » dont y jouissaient les élèves-fonctionnaires de l’Ecole Normale – des étudiants rémunérés en somme. Le mémorialiste alors rend les armes quitte à passer pour un personnage de Jules Romains, celui des Hommes de bonne volonté , autant Jallez que Jerphanion, l’écrivain que l’homme politique.
Jules Jeanneney, son grand-père, avait été opéré de la prostate par Gaston Nora, le père de Pierre Nora (1931). Cela crée des liens, lesquels furent mis à l’épreuve durant la guerre quand les Jeanneney accueillirent les Nora réfugiés à Grenoble. D’aucuns gloseront sur la ténacité de l’entre-soi et des réseaux des élites héréditaires où d’autres verront des affinités électives issues de fortes et durables amitiés entre familles- et plus encore quand la vie fait que certains des descendants deviennent collègues. Ainsi ne s’étonne-t-on pas de retrouver le nom des Jeanneney dans Jeunesse (232 pages, 18 euros, Gallimard) que l’historien, éditeur (depuis plus d’un demi-siècle chez Gallimard) et académicien Pierre Nora a voulu comme des antimémoires.
Comme son titre l’indique bien, il s’agit de sa première époque qui court jusqu’en 1965. Plus volontiers porté à l’introspection et à l’exploration des dilemmes, culpabilités et cas de conscience, c’est un fidèle autoportrait dans la forme déjà puisqu’il relève d’un genre hybride entremêlant les « lieux de mémoire » et l’« ego-histoire ». L’auteur y fait fi des limites chronologiques et des exigences de la continuité. L’Occupation y occupe une place essentielle. C’est peu de dire que Pierre Nora est né à l’âge de 12 ans en 1943 quand le maire d’un village du Vercors a accepté à ses risques et périls de le cacher dans sa propre maison avec sa mère et ses frères et soeur.
Déjudaïsé et profondément assimilé, Nora n’en est pas moins demeuré profondément juif. Par son vécu de la persécution, par le sentiment de l’héritage et « par une évidente proximité existentielle ». Autant dire une certaine inquiétude, plus proche de l’intranquillité que de l’angoisse. Le judaïsme lui apparait avant tout comme une histoire, plein d’autres choses (civilisation, culture, religion etc) sans jamais cesser d’être une histoire. Ce qui ne dissipe pas pour autant toute ambiguité ainsi que l’illustre bien l’amitié nouée entre Gaston Nora et Xavier Vallat, que l’auteur rapporte éclairée par les débats qu’elle avait suscités au sein de la famille.
Les deux hommes s’étaient liés dans l’horreur des tranchées de la grande guerre, et plus encore après que le premier soit allé chercher le second à l’agonie dans le no man’s land entre les deux lignes de feu, pour le ramener au péril de sa vie, le soigner et le sauver. Une vingtaine d’années après, le même Xavier Vallat avait glissé de nationaliste chrétien à antisémite d’Etat, ce qui n’avait pas échappé au gouvernement de Vichy qui lui avait confié le poste de Commissaire général aux questions (et non aux « affaires ») juives en 1941 et 1942. Entre temps, en 1936, il avait interpellé Léon Blum à la Chambre dans une harangue qui a marqué, préférant pour gouverner la France n’importe quel paysan enraciné que ce « talmudiste subtil ». Ce fut une première alerte à la suite de laquelle Gaston Nora lui aurait dit : « Si j’avais su, je t’aurais laissé où tu étais ». N’empêche qu’il assura ensuite que, durant l’Occupation, à plusieurs reprises Vallat le prévint de rafles qui le visaient ainsi que sa famille et l’adjura de foutre le camp au plus vite après la nomination de son successeur Darquier de Pellepoix. Lorsqu’il fut traduit en justice en 1947, il sollicita le témoignage en défense de son ami Nora, lequel ne se fit pas prier pour payer sa dette à son endroit. Une réaction caractéristique d’un « patriote français typique des derniers représentants du franco-judaïsme », ce qui est bien vu même si on a connu un Joseph Kessel, juif très éloigné de ce microcosme là, témoigner dans la même circonstance au procès de son ami de jeunesse le journaliste Georges Suarez, lequel n’en fut pas moins fusillé pour sa collaboration avec l’ennemi. De la loyauté en amitié lorsqu’elle transcende tout clivage politique.
Au fond, il ne définit jamais aussi bien son identité qu’en la situant entre mémoire et histoire, la judaïté et la France, ni tout à fait l’un ni tout à fait l’autre mais toujours entre les deux pour finir historien de la mémoire, non sans rendre au passage un hommage appuyé et mérité à son collègue américain Yosef Yerushalmi, auteur notamment du maitre-livre Zakhor, qui l’a aidé à se dépêtrer dans la zone grise de sa double conscience. Cette position inconfortable a été le drame après avoir été les grands heures de ce qu’on a appelé le franco-judaïsme dont les Nora (qui signifie « redoutable » en hébreu), anagramme d’Aron, vieille famille israélite enracinée en Moselle depuis le XVIIème siècle sinon avant dans le domaine du roi Stanislas en Alsace, furent l’illustration. Il n’y reste que des noms sur des tombes. Le phalanstère des Nora est ailleurs. Il porte le nom de La Cour des Hayes, leur propriété familiale des Yvelines en bordure de la forêt acquise par Gaston Nora en 1938 et sans cesse augmentée afin que chacun y ait sa maison et que le noyau n’explose, comme souvent à la disparition du patriarche.
De tous les portraits colligés dans Jeunesse, celui de son frère Simon Nora est certainement des plus poignants. Non que la destinée de l’homme fut pathétique mais elle trouble, ce qui le rend plus attachant encore : ancien résistant, énarque, brillant haut fonctionnaire promis aux plus hautes destinées, cet homme de caractère au charme certain (« un seigneur » !) a certes eu un parcours qui suscita l’admiration mais s’arrangea pour être mal vu de tous les présidents successifs de la Vème république. Trop indépendant, trop fidèle à ses convictions, trop exigeant, trop courageux, trop… Et si la somme de ces qualités n’était pas tout simplement constitutive d’un certain orgueil, son jeune frère n’aurait-il pas enfin trouvé la clé de ses échecs successifs ? Pierre Nora admet l’hypothèse et se fait vite une raison quant à l’effet de ces échecs : qu’importe que le grand commis de l’Etat ait été promis aux plus hautes fonctions (gouverneur de la Banque de France, ministre des Finances, premier ministre…) pour n’en exercer aucune ; qui se souviendrait de lui ? alors que son empreinte humaine sur ceux qui l’ont connu est toujours aussi prégnante des années après sa mort. Les siens lui vouent un culte – que demander de plus ? Au fond, il aura illustré la devise d’Emmanuel Levinas destinée non à ceux qui veulent réussir dans la vie mais à ceux qui veulent réussir leur vie : « Recevoir, célébrer, transmettre ». Un antidote à la Rolex de Séguela.
Pierre Nora se refuse à y voir des échecs alors qu’il n’hésite pas à reconnaitre sa propre dilection pour l’échec : trois fois recalé à l’entrée à Normale sup, une spirale qui laisse des traces comme si l’inconscient avait dressé tous les obstacles face à la volonté de fer de l’étudiant. La faute au doute qui le ronge, un mal qu’il nomme « l’inconfiance » là où d’autres parleraient de manque de confiance ou de défaut d’assurance. Mais à la réflexion, une fois l’agrégation d’histoire en poche, un choix par défaut car dans les années 60 c’était l’agrégation montante, il ne regrette rien car à la sortie la prestigieuse école lui aurait offert, selon lui, une vie moins riche, moins féconde, moins intéressante. Peut-être ne se serait-il pas retrouvé prof au lycée Lamoricière à Oran de 1958 à 1960 et n’en aurait-il pas ramené au retour son premier livre sur Les Français d’Algérie, une analyse au scalpel du porte-à-faux historique dans lequel se trouvaient les pieds-noirs, lesquels dans leur ensemble ne lui pardonnèrent pas sa distance critique, la froideur de ses jugements et, pour tout dire, sa stigmatisation de leurs comportements durant les « événements ». Ce n’était pas un livre de circonstance car il fut l’embyron de tout ce qui suivrait. Ce fut son seul engagement politique, à croire que cela le vaccina puisque par la suite, il voulut être l’homme-sans-opinion, le spectateur dégagé tout en engageant les autres au Débat et dans les Lieux de mémoire, enseignant longtemps dans deux institutions (SciencesPo et l’Ecole des hautes études) tout en y étant marginal, l’homme-d’à-coté en quelque sorte, par… inconfiance.
Michel Winock (1937) aurait également pu intituler son livre « Jeunesse » car le ressort en est identique, mais il a préféré le placer sous le signe de Verlaine. Jours anciens (188 pages, 18 euros, Gallimard) possède un charme égal à celui qui se dégage des livres de ses deux amis et collègues, même s’il est d’une autre facture. Lui n’est pas issu d’un milieu privilégié, tout au contraire, ce qui change beaucoup de choses. Une famille modeste, nombreuse et heureuse issue d’un village du Pas-de-Calais du côté de Saint-Omer dans un paysage anéanti par la guerre, une enfance catholique de fils de prolétaires à Arcueil rythmée par la messe du dimanche, les vacances en colonies avec levées aux couleurs et les parties de foot, un imaginaire balisé par le triptyque Création/Incarnation/Amour, des souvenirs d’école qui semblent remonter au XIXème siècle dans lesquels on ressent l’imprégnation péguyste (un univers d’encre, de papier, de dictées, de plumes sergent-major, de leçons de morale et d’instituteurs en blouse grise, de Larousse illustré en prix de fin d’année), la lecture passionnée et hebdomadaire du journal de Tintin, l’abonnement aux Jeunesses musicales de France, l’omniprésence du spectre de la tuberculose dans la vie quotidienne… Une France vouée à deux Eglises rivales (catholicisme et communisme) émaillent ce récit dont un détail donne l’esprit : il n’y est pas question du « train-train » des rituels religieux mais de leur « tran-tran », expression qui en est la forme surannée. C’était un temps où on se mariait tôt et jeune, où Paris était une ville noire, immeubles et monuments disparaissant sous la crasse (Malraux ministre fera ravaler les façades en 1963), où on lisait le Désert de l’amour de Mauriac et Vie et aventures de Salavin de Georges Duhamel…
De longue date travaillé par sa fibre littéraire (son récit familial Jeanne et les siens et sa biographie de Flaubert en témoignent), il ne cesse jamais d’être historien ; on le surprend ainsi à historiciser le nom de baptême d’une rue, d’un lycée, d’une bibliothèque et développer là où d’autres se contenteraient d’évoquer le lycée Lakanal ou la rue Danton sans s’attarder. Déformation professionnelle, on ne se refait pas.
Jeune adulte, on le voit se passionner pour l’avènement de Pierre Mendès France dans les idéaux duquel il se reconnait, se nourrir des articles de l’Express, découvrir le théâtre à travers les expériences de Jean Vilar au TNP, s’interroger sur le caractère scientifique ou non de l’Histoire et ne pas s’autoriser à imaginer un jour entrer à Normale sup, même pas l’agrégation, tout juste le Capes de Lettres : « Le frein social est ici évident ». Ce qui n’empêchera pas la volonté de le desserrer et de finir professeur d’histoire contemporaine à SciencesPo, éditeur au Seuil où il co-anima la riche collection « L’Univers historique ».
Même si les pages où Michel Winock évoque son apprentissage de la complexité et le virage fondamental des années 1956-1957 dans son engagement à gauche, celles où il exprime peut-être le plus profondément sa vérité sont celles qu’il consacre à son éducation religieuse. Il a rompu avec le catholicisme vers l’âge de 20 ans pour engager sa foi dans des chemins plus en harmonie avec sa prise de conscience politique à la faveur de la guerre d’Algérie mais…
« … Je reste marqué par cette éducation religieuse, que je le veuille ou non. Une part de mon paysage secret est composée de vitraux et de rosaces d’églises romanes et gothiques, de cloitres et de chorales, d’abbés fraternels et de prêtres-ouvriers… La cornette de la sœur Valentine bat de l’aile dans mes songes et la pluie rouge tombée sur mon brassard de communiant le 7 juin 1947 reste indélébile. »
C’était un temps où le collectif primait encore sur le particulier, un temps où l’individualisme n’était pas l’alpha et l’oméga des comportements, un temps où les gens avaient foi dans le Progrès. Depuis, les repères ont changé mais assiste-t-on pour autant à un bouleversement de paradigmes tel qu’il faille parler, comme le fait Michel Winock, d’« une autre civilisation » à la faveur du bouleversement technologique ?
Dès le lycée, le meilleur ami de jeunesse de Jean-Noël Jeanneney s’appelait Philippe Levillain, celui de Pierre Nora s’appelait Pierre Vidal-Naquet et celui de Michel Winock était Jean-Pierre Azéma. Tous les six sont devenus historiens. Ces trois livres ruissellent de gratitudes pour les maitres, ceux qui les ont formés, éclairés, engagés, influencés, illuminés parfois ; mais ils sont faits d’un alliage si rare d’intelligence, de sensibilité et d’honnêteté qu’ils dispensent de se poser la question ritournelle qu’aucun de ces auteurs ne se pose (C’était mieux avant ?). Il s’en dégage une certaine idée de la France d’avant qui rend non pas nostalgique mais mélancolique. Les trois donnent le rare sentiment, doux, réconfortant et triste à la fois, d’avoir été écrits par certains des derniers témoins d’une époque intellectuelle dont nombre d’enjeux doivent paraitre obsolètes à bien des esprits d’aujourd’hui, par des humanistes issus d’un monde révolu lequel, par ses idéaux, ses valeurs, ses principes, ses cas de conscience, doit faire l’effet d’une Atlantide engloutie.
(Photos Henri Cartier-Bresson)
1 350 Réponses pour Une certaine idée de la France d’avant
Une histoire de prostate, diable, ça crée des liens.
C’est bien d’être revenu sur P.Nora…
@D’aucuns gloseront sur la ténacité de l’entre-soi et des réseaux des élites héréditaires
Pas du tout Passou, juste à peine une envie -vite réprimée!- de dézinguer cette mitterrandie pourrie et finissante. Une certaine idée de la France d’après, quoi.
@Vidal-Naquet Azéma
C’est le nom du vaccin français ?
(C’est rose en photo, sous les jupes des filles ? Ou Bécassine souriante sous l’une ou l’autre cohabitation ?)
Un certaine idée, du parti des grandes zidees des commémorations. Le bicentenaire de la revolution. Son maître d’œuvre n’y a pas été épargné. Cette guignolade.
Tous les six sont devenus historiens.
Dans le journal de paris, et sur radio paris.
Ça limite quand même la zone de propagande.
Passou, votre chute est belle, mais vous vous laissez aller… Ils sont de votre génération, on les a suivis, ont l’âge d’écrire leurs mémoires, il aurait fallu y ajouter Pierre Birnbaum, « la leçon de Vichy » paru l’an dernier… J’ai lu le Jeannenay et vous en avez dit tout le bien qu’il fallait, son goût de la mesure qui le rend si indulgent… même s’il aurait pas dû survivre à un terrible accident dans sa jeunesse, (une trop belle histoire pour raconter une voacation), il a encore de beaux jours devant lui, et le 2e tome promet d’être encore plus passionnant… Nora ? … plutôt chiant, tordu… (avais pas vu l’anagramme d’Aron… Intéressant). Winock ? sans doute le plus prolétaire et le moins dense… On voit nénamoins des correspondances dans le goût de Tintin entre le 1er et le 3e, en cela ils sont bien ancrés dans leurs terreaux respectifs.
Passoul, vous savez bien dire du bien de vos collègues du 5e et 6e…, leur judéité n’est pas forcément au centre de votre zone de confort… Mais enfin, quid de tous les historiens provinciaux qui écrivent leurs mémoires sans aura ? – C’est ce que je reproche un brin, on ne sort jamais de vos quartiers confinés…
Mais bon, c’est pas votre faute, votre point aveugle (?), c’est ainsi, il faut faire avec. Et Boucheron non plus, vous l’oubliez pas. De quoi en faire rager d’aucuns…
(NB /// dans lequel se trouvait les pieds-noirs)…
Comprends mieux pourquoi le sexe de la baleine a pris beaucoup de temps… Valait le coup de vous attendre sur ce riche papier… Merci.
Une certaine idée de l’Histoire, ce doit sur Arte. Raphaël Meyssan, à partir de gravures d’époque a réalisé ce film d’animation qui revient sur l’insurrection du printemps 1871.
Un documentaire historique qui réinvente, dit-on, l’utilisation des documents d’archives historiques.
Ce soir (et non ce doit)
@Comprends mieux pourquoi le sexe de la baleine a pris beaucoup de temps…
Passou suggère une esquisse d’explication qui pourrait résonner jusque dans vos recoins abyssaux : « trois fois recalé à l’entrée à Normale sup, une spirale qui laisse des traces comme si l’inconscient avait dressé tous les obstacles face à la volonté de fer de l’étudiant. »
Une queue en tire-bouchon, voyez la chose ?
« trois fois recalé à l’entrée à Normale sup, une spirale qui laisse des traces comme si l’inconscient avait dressé tous les obstacles face à la volonté de fer de l’étudiant. »
La volonté de fer, lol.
On ne va pas redonner les références d’Aude Lancelin sur la » volonté de fer » de cet homme de rezo, qui par » judéité » aura cautionné l’entrée d’un xénophobe à l’ AF.
Passou, définitivement passé du côté obscur de la force, et ça fait carrément chier.
Un long texte, me faut le digérer. By the way, j’ai eu Winock comme prof pour l’agreg, nous passâmes une belle année avec lui, courtois et disponible, pas bavard, pas narcisse, l’anecdote en bandoulière mais sans trop.
La suite, demain, suis trop fatigué.
JJJ, DHH: une réponse sous le fil précédent.
Bonne nuit
« le domaine du roi Stanislas en Alsace »..
où fut-il ? le Polonais déchu me semblait enraciné dans la Lorraine de Barrès. un détail, dear passou, un détail au vu de cette considérable notule sortie de votre usine qui mériterait un tir de canon Schneidre au fût gravé de latin.
Une prime pour le gros de la photographie, casquette vissée sur sa tête de collaborateur à la Dan Seymour dans « Casablanca ». Schlafen Sie gut.
Bien aimé ce documentaire animé sur Arte. Raphaël Meyssan a fait un travail exceptionnel de dessin et de mise en scène à partir des gravures d’époque sur ce massacre perpétré par les Versaillais, suivi de ces déportations en Nouvelle Calédonie.
Les bruitages et les voix, convaincantes aussi.
Un détail : le Génie de la Bastille m’a paru disproportionné par rapport à la colonne. Mais quel beau travail rappelant les gravures à la pointe sèche de l’époque. Et de beaux plans sur Paris, les rues, les maisons, les réverbères, les barricades, les incendies, les armes. Le bruit des canons, des tirs, les cris, saisissants… Les ruines en flammes… Les morts…
Je vais relire vos commentaires sur La Commune.
@ Ch., vu par le témoignage de Victorine Brocher, dit pas Yolande Moreau, dans une langue un brin prolo… astucieux, ajoutant à l’émotion certes un peu facile… Oui, l’était bien bien original ce document d’Arte… Et pour la bonne cause des 150 ans… agaçant sans doute pour nos grincheux pro versaillais… Et y’en à ici, en herdélie, faudrait pas croire !… Voui.
Nora, Winock et Jeanneney s’y sont pas trop penchés… du reste (Winock, si peut-être dans sa Fièvre hexagonale, si j’en m’abuse, mais c’est ben vieux, dans mes souvenirs). On va pas trop pouvoir faire raccord avec le présent billet de passoul qu’il faut saluer… Je n’aime pas trop son titre… La France d’avant…, celle de ces 3 historiens devenus ringards,as him ? qui partageraient tous la même vision de l’avant ?… Et ce serait qui… les historiens de la France d’après ? (Meuh). A manana.
BN.
Janssen J-J dit: à
@ Ch., « vu par le témoignage de Victorine Brocher, dit pas Yolande Moreau, dans une langue un brin prolo… astucieux, ajoutant à l’émotion certes un peu facile… Oui, l’était bien bien original ce document (…) »
Vous me faites sourire comme d’habitude, fine mouche !
Merci Langoncet.
Je n’ai pas du tout cette allure.
Je croyais que la maladie vous ferait grand bien, comme lorsqu’on expextore en Chine.
Pure illusion.
Teigneux vous restez, Indécrottable, cela vous colle aux basques..
« Joseph Kessel, juif très éloigné de ce microcosme là, témoigner dans la même circonstance au procès de son ami de jeunesse le journaliste Georges Suarez, lequel n’en fut pas moins fusillé pour sa collaboration avec l’ennemi. »
Puisque lui nous a appris, ainsi que Gary, St Ex et alii combien l’amitié entre camarades dépasse et de loin l’appartenance à quelconque chapelle.
@ Passoul,excellent « billet » en tous points;merci ; et comme nous serons privés de la chasse aux oeufs de Pâques, nous aurons le loisir de lire ,quasi tout ce qui est suggéré,quasi …tout .Donc re-Merci.
(j’aurais aimé que la vie me PERMÎt..simple fte de frappe)
« le noyau n’éclate, comme souvent à la disparition du patriarche. »
N’explose, à hauteur d’Hiroshima, mon amour.
Et la déflagration est à hauteur de la tyrannie. Avec ma mère qui s’acharne à vouloir le rejoindre au paradis, « c’était un homme ? » (qualificatif vite effacé, j’ai) alors que je persiste dans « attends un peu, il n’y est pas encore ».
Mais inlassablement, elle revient à son idée de le rejoindre, lui, au paradis, jour après jour.
Réussir sa vie ce n’est jamais dans un parangon quelconque.
Cela pourrait sembler être avoir réussi une vie de famille si ce n’est que l’on constate les dégâts des rancoeurs accumulées lors de la mort du père.
Et puis, ce constat là peut se faire au seuil d3 la mort et pas avant.
Dans David Golder, l’émouvant, après le tel échec d’une vie aussi ratée, est son retour à l’enfance ; comme si l’avoir fuie, parce que la misère edt en tout point insupportable, n’occulte pas le fait qu’in fine, ce fut là qu’il connut ??? les.seuls moments heureux de sa vie.
Quoiqu’on ne le sache pas finalement. La seule évocation existante sur l’oncle dans l’échoppe du cordonnier, et il n’y va pas voir celui qui n’a pas émigré et rien sur le père, rien sur la mère.
Et si en photo tenez à m’identifier, vous peau de vache agréee, je me reconnais dans la religieuse, quatrième en montant le long de la rampe, en mon jeune âge, religieuse comme sont les paperolles dûes à l’enfermement ; et puis aussi dans la femme italienne, la plus haute sur les marches, calme et déterminée. Sur la photo suivante de Henri Cartier Bresson.
C’était un temps où on se mariait tôt et jeune,
Cela a bien changé.
Depuis que l’on baise -restent qq.classicos qui marient chaque fois qu’ils- les hommes ne nous épousent plus.
Mais je disais hier soir à ma mère combien le mariage nous importait peu parce que l’on n’a plus besoin d’être nourries.
s’autoriser à imaginer un jour entre à Normale sup, même pas l’agrégation, tout juste le Capes de Lettres : « Le frein social est ici évident ». Ce qui n’empêchera pas la volonté de le desserrer[…].
Évident.
Et terrible.
L’absence d’ambition de ses parents sur soi : le seul désir du père que tu décanilles du domicile familial et la confiance absolue de la mère qui encourage la totalité des décisions prises ; avec pour tout viatique avancer à l’aveugle, dents et poings serrés, mais se sortir de là, foutre le camp oui foutre le camp.
Henri Cartier-Bresson.
Hommage.
Non ce n’était pas mieux avant.
Et ce qui sera demain sera mieux que l’Atlandide engloutie.
Puisque sous l’eau est le domaine des baleines, et que nous, sur, sommes.
Voilà.
De quoi demain sera fait ?
D’actes caritatifs, tel celui de Banksy.
« En donnant l’œuvre aux soignants en mai dernier, l’artiste leur avait laissé ce mot : « Merci pour tout ce que vous faites. J’espère que cela égayera un peu le lieu, même si ce n’est qu’en noir et blanc ». Selon Paula Head, directrice générale de l’hôpital de Southampton, le cadeau de Banksy « a fait une énorme différence sur le moral de l’hôpital et des personnes qui y travaillent », « tout le personnel » décrivant « l’impact joyeux » qu’a eu l’œuvre sur eux. Une reproduction y sera installée. »
Southampton.
Mercredi 24 mars 2021, 6h22, 9°
Parcourant ce long billet du patron, illustré des sombres photos du célèbre Cartier-Bresson, je me prend à murmurer pour moi-même, sincèrement :
« Ben non, ça n’était vraiment pas mieux avant ! »
Qq renseignements utiles sur la thrombose :
« L’histoire est-elle une science ?
—
Considérations matinales:
– Sujet de controverse avec une voix que l’on entend chaque matin sur les ondes et avec qui j’ai courtoisiement ferraillé par mail sur la façon dont son émission bordait la Commune, en se débarrassant complètement des faits, lesquels sont comme on le sait, têtus.
– Baudrillard avait parlé du retour de l’événement en septembre 2001…Comme s’il n’y avait pas eu la guerre en Yougoslavie et la signature de l’accord du vendredi saint, entre autres, au cours des années 90…Plus que raz-le-bol de ces constructions branlantes qu’on nous assène du haut des diverses tristes chaires…
Ecouté ce matin Christophe Jaffrelot que je connais depuis plus de 20 ans, et qui m’a semblé très las…heureusement toujours très pertinent sur la péninsule indienne…Ah la politisation de l’armée, contre laquelle combat mon ami Rana ,ancien chef d’escadrille de l’aviation indienne, qui connait la guerre pour l’avoir faite sans l’aimer…
– Religion and the Decline of Magic, de Keith Thomas (1972), grand livre sur les croyances populaires en Angleterre au 16e & 17e, essentiel pour comprendre la survivance de la pensée magique dans le christianisme…
Au boulot!
je m’étais dit que je ne commenterais plus, parce que non seulement je ne suis pas « historienne »,mais que je ne veux plus avoir à faire à la plupart d’entre vous,sans doute parce que je ne « cherche » rien; mais pour une évocation « littéraire »
« pensée magique »?
« L’Année de la pensée magique « (The Year of Magical Thinking) est un essai de Joan Didion paru originellement aux États-Unis en 2005. Traduit en français, il a reçu en 2007 le Prix Médicis essai.
Qu’est-ce qui peut bien pousser ces historiens stars à se prendre eux-mêmes pour sujets d’Histoire ? Ces autobiographies ne sont-elles pas plutôt l’ultime patine qu’ils appliquent à leur propre statue, modelée de leurs mains ? Qu’est-ce que le lecteur, amateur d’histoire, peut retirer de ces lectures ?
« L’histoire est-elle une science ?
—
Considérations matinales:
ce matin j’ai aperçu deux lapins par la fenêtre en buvant mon café, ils étaient d^rôle à voir : un se mettait sur ses fesses, les deux pattes avant en l’air pendant que l’autre lui grattait les oreilles.
« L’histoire est-elle une science ?
—
Considérations matinales:
pas évident d’avoir des considérations matinales, faut pas qu’elles soient trop matinales, mais juste un peu matinales, parce que quand elles sont trop matinales on sent encore la chaleur de son oreiller sur sa joue ce qui nuit à la considération, car dans cette expression « considérations matinales » il faut bien voir que les deux termes ne s’aiment pas trop.
« L’histoire est-elle une science ?
—
Considérations matinales:
je vois pas trop l’intérêt de cette question dans la mesure où passou a donné la réponse à la question.
l’histoire est un art ! et non pas une science.
parce que la forme et le style l’emporte sur le fond : qu’importe qui a remporté la bataille de Wagram l’essentiel est que ce soit bien dit.
un peu comme le style à Flaubert : on s’en tape si ce qui raconte n’a aucune espèce d’intérêt, l’important c’est la façon de le raconter !
dans cette prévalence de la forme et du style sur le fond il faut y voir une difficulté de l’humain à sortir de l’enfance.
et c’est même bien pour ça que les hommes n’ont jamais pu tirer aucun enseignement de leur histoire, ils recommencent toujours les mêmes bourdes.
juste parce que la vie des historiens est parfois bien plus enivrante et bouleversante que l’histoire qu’ils racontent : le père d’untel a soigné l’oncle d’untel etc etc…
rien de plus qu’une suite sans fin de mondanités égocentrées dans le genre « les tranchées de Verdun, ne m’en parlez pas mon Dieu quelle horreur…. vous reprendrez une coupe de champagne… »
si l’histoire était une science cela reviendrait à dire que les gens prennent le tgv parce qu’ils aiment bien la couleur de la peinture des wagons.
et pendant ce temps Onfray nous écrit « la théorie quantique pour les Nuls ».
d’où l’importance de cette petite phrase de Flaubert au sujet de Félicité : « je veux que cela émeuve » !
comment s’y prendre pour émouvoir le public ?
Aujourd’hui est mieux qu’avant, c’est une évidence.
« comment s’y prendre pour émouvoir le public ? »
Toujours à la recherche d’une bonne formule pour écrire le « grand roman français ?
Quelle merveille, cet extrait de Georges Duby.
Je me souviens aussi d’une visite à l’Ecole Normale Supérieure. Atlantide, je ne sais pas, mais refuge certainement.
Évidemment la soupe de grand-mère était meilleure que celle que l’on nous vend dans n’importe quel restaurant d’aujourd’hui : on était enfants, très actifs ce qui stimulait l’appétit.
Qu’est-ce que le lecteur, amateur d’histoire, peut retirer de ces lectures ?
La lecture de ce billet ?
L’effroi de voir une volonté de fer, imposer la réécriture nationale socialiste de l’histoire de France par quelques parvenus, comme exemplarité du » collectif »
On ne demandera pas à l’auteur de ce billet, de quel côté s’est tourné un jour, son » patriotisme « , certainement pas vers la France.
S’agissant de recit national, on s’en tiendra à ceux qui ont fait l’histoire , plutôt qu’à ceux qui la violent à leur profit.
La photo 1 ?
La nostalgie d’un qui n’a jamais vécu la mixité.
Rip.
@JJJ Des trois livres que signale Passou qui nous parlent de destins d’intellectuels français je viens d’en lire deux celui de J-N Jeanneney et celui de Pierre Nora
Ils sont tres differents dans leurs objectifs et de ce fait inégalement interessants
Jeanneney,quant à lui raconte ses annéees de formation et invite le lecteur à suivre a travers des evenements ,des rencontres,des travaux iuniversuitaures le fil d’une maturation intellectuelle . S’il nous parle de lui ce n’est qu’a travers ce prisme et donc seulement de qui eclaire ce sujjet
Avec lui et nous découvrons comment un garçon exceptionnellement talentueux fait fructifier un héritage accumulé depuis trois générations, aussi fabuleux dans ses dimensions sociale que cuturelle ou symbolique, pour reprendre les catégories de Bourdieu. J’ajouterais un autre heritage qui semble avoir compté , d’un type que Bourdieu n’a pas catégorisé, un héritage affectif , sécurisant , au sein d’une fratrie nombreuse et unie, avec des parents attentifs ,solides moralement, et attachés aux valeurs républicaines
Il est ideniable que Jean Noel Jeanneney n’a pas usurpé la place qu’il occupe dans le paysage intellectuel et les postes que lui a valus son talent . Mais on ne peut s’empêcher à cette lecture d’observer que les choses sont plus simples quand on est fils de … et petit fils de …. …. ; Quand toutes les portes s’ouvrent devant vous ; Quand on a approché dans un cadre familial tout ce qui compte dans la sphère intellectuelle et politique ; Quand on peut obtenir R V de n’importe quelle figure de la politique ,de l’économie ,ou de l’Université ;Quand on peut envisager comme sujet de these l’edition et l’exploitation des carnets de son grand-père ; Quand simple boursier Polignac on peut rencontrer sur la seule mention de son nom tout le gratin des français étatsuniens
Enfin quand on sert de chauffeur a son père, figure du gaullisme pour aller dejeuner en famille ‘ » en toute simplicité » à Colombey chez les de Gaulle » retour d’Irlande , et que ce moment rappelle à son père ,comme il le dit dans ses memoires ; une scene bien anterieure où, lui-même, avait accompagné son propre père Jules pour une visite au Tigre retiré dans sa thebaïde provincial
Je n’ai pas lu le Winock ; mais ce qu’en dit le billet montre que le chemin qui mene aux mêmes sommets un garcon aussi talentueux ,mais moins bie né, est plus laborieux et surtout semé d’embuches qui peuvent lui faire rater un but qu’il aurait dû légitimement atteindre
S’ils etaient l’un et l’autre Mozart ,l’un aurait risqué d’etre assassiné , l’autre pas
Nora quant a lui a choisi une posture differente ,celle de parler depuis un divan nous donnant à connaître surtout un homme ;je reviendrai peut etre dans un autre post sur ce livre, qui n’est pas sans interet, mais tres inegal et de facture un peu bâclée
puck,
la synthèse n’est ni une science, ni un art, juste un certain respect du destinataire.
Vous vous répandez, mon cher. De l’épandage matinal…
Des divers historiens cités je retiens les plus chers à mon souvenirs, Duby -un très grand, et une plume alerte et exigeante, et aussi une manière de parler, douce et ferme, et Vidal-Naquet -pareil, et d’une gentillesse! Et bien sûr Winock, pour des raisons déjà dites (et la voix feutrée, convaincante et douce à la fois).
Je lis le Pierre Nora avec peine, j’ai du mal à être touché, c’est comme ça…
Jeanneney se lit très bien, comme il s’écoute très bien, pas un pli, pas une erreur, lisse.
cher Bloom, permettez-moi de vous dire que vous n’avez ni le monopole de la considération matinale ni celui de l’épandage !
c’est ça, je vois pas pourquoi quand c’est les autres qui s’épandent on leur dit rien et quand c’est moi vlan ! je m’en prends plein la figure !
commencez donc par balayer devant vos épandages avant de regarder les épandages des autres !!!:
non mais des fois…
j’ai pas raison JiBé ?
Ce que je dis d’ailleurs de ma lecture de Nora n’enlève rien au respect que j’ai pour son travail
et puis je suis désolé entre ceux qui ont fait de la Shoah leur fond de commerce et les autres qui ont fait de l’histoire un numéro de cirque maintenant c’est fini !
relisez donc l’article de passou c’est juste que des mondanités vaines et creuses !
et à force d’aligner des mondanités le monde intellectuel a perdu toute sa légitimité !
c’en est fini des sciences humaines ! c’en est fini point barre.
par contre on peut parler de marketing éditorial : ce qui a fait le succès de Nora c’est qu’il était en phase avec son époque, il ramait dans le sens du courant.
et y’a rien de plus chiant que les gens qui avancent dans le sens du vent.
non, ce qu’on attend des intellectuels c’est contrer et s’affronter aux idées de leur temps, et Nora c’est tout le contraire.
toutes façons tout le monde aujourd’hui avance dans le sens du courant !
ce qui nous manque le plus c’est plutôt un Lichtenberg qui les épingle.
le seul à sauver dans ce monde intellectuel c’est Michel Onfray.
avant je l’aimais pas, mais à force de le voir sauter de l’expertise en épidémiologie à la psychanalyse, en passant par la religion, les arts culinaires et maintenant la physique quantique je finis par le trouver très sympathique.
il me fait penser à une puce.
Dans les forêts on crée des contrefeux. DHH vient de le faire sans langue de bois dans la forêt de ce billet. Oui, la naissance, les amis font d’excellents escalators…
Reste l’Histoire, ceux qui ont choisi d’y vouer leur vie, leurs recherches. A-t-on besoin de savoir plus que leurs recherches ? Toute vie d’homme est passionnante mais, se connaît-on soi-même ? Les autres nous connaissent-ils ? Et si nous étions qu’une suite de métamorphoses ?
ou un kangourou, c’est ça : Onfray c’est le kangourou de la pensée, il ne marche pas il saute, et ça au moins c’est drôle.
« A-t-on besoin de savoir plus que leurs recherches ? »
ben forcément oui : comme ils ne disent rien de très original on a plutôt intérêt à décorer un max.
aujourd’hui le problème qui se pose c’est comme réussir à intéresser les gens aux sciences humaines.
moi je connais des moyens, mais puisqu’on m’interdit la parole sur ce blog je n’en dirai rien.
non à la censure !
Puck dit : « et y’a rien de plus chiant que les gens qui avancent dans le sens du vent. »
Pourtant, Puck, marcher sur le sable mouillé d’une plage à marée basse presque portés par le vent dans le dos qui nous fait oiseau, n’a de délice équivalent que le retour avec le vent dans le visage qui fait fermer les yeux et se sentir modelé par les embruns, le bruit de la mer et le cri des mouettes. L’Histoire ? Elle nous ballotte comme les contes à la veillée. Somnolents, nous sortons du présent pour explorer avec la machine à remonter le temps ces années, ces siècles où nous n’étions pas.
Jusqu’où aimez-vous que votre rêverie vous porte, Puck ?
Claire Fourier
On n’en peut plus du confinement ! Histoire de respirer un peu :
« Rosée au jardin
mon bas de soie virevolte
printemps est en herbe
L’aine me chatouille
tous les nids sont bons
pour l’aile au printemps
Bruine printanière
elle me plaît l’odeur d’humus
de son entrejambe
Je me sens renaître
respirant l’odeur humide
de la terre en mars
Aimance et semence
se confondent en douceur
dans l’huis printanier
Sa poussée folâtre
me ramone et puis m’astique
printemps m’est une verge
N’est-ce pas naturel
qu’au printemps femme réclame
des fleurs au fond d’elle ? »
(CF. « La valse libertine. Roman-haïku de printemps ».)
Merci Claire Fourier de cette vigueur toute littéraire qui rabat la pruderie extrême qu’on lit parfois ici!
Qui mieux que Passou pouvait faire l’éloge funèbre des ultimes fossiles de la république des lettres et qui mieux que Cartier-Bresson pour illustrer ce monde disparu ?
Ah, le charme indiscret de la bourgeoisie auto satisfaite !
De fait, sans le dire, Passou nous montre, brillamment, que le grand remplacement a eu lieu, et c’est tant mieux !
Pourquoi avoir oublié Sollers, mémorialiste singulier et anecdotique de ladite république, qui vient de tirer pareillement ses derniers feux.
Autant de livres dont on peut se passer…
https://diacritik.com/2021/03/23/le-grand-entretien-philippe-sollers-la-litterature-absolue-legende-et-agent-secret/?fbclid=IwAR24ZiwQJj92fAR0yxVuFfsKOFXLZTxrGfeVk6yLg98hLwr79DzDmYAeA_8
Chaque année, je vais saluer l’arrivée du printemps en allant faire un tour à Bagatelle.
Subodorant un dépassement de la limite territoriale autorisée, hier, il m’a fallu traverser Paris d’est en ouest en « wagon blindé »…
Belle promenade fleurie et apaisante par temps de morosité organisée !
https://www.decitre.fr/ebooks/bagatelle-9782402574631_9782402574631_1.html
Intéressant rappel Jazzi avec la citation in extenso de l’article mis en lien :
À la fin de sa vie, Philip Roth émettait de sacrés doutes sur la capacité des humains à continuer à lire de la littérature. Est-elle éternelle ?
« Pour savoir lire, il faut savoir vivre. Si plus personne ne sait trop comment vivre, personne ne lira plus rien. Nous y sommes. Il faut interroger la façon de vivre. Nous sommes dans un désastre extrêmement palpable qui fait de la bibliothèque un miracle absolument constant. Vous savez, l’avenir c’est le passé. Le passé miraculeux. Il n’y a pas besoin du miracle grec, ce n’est pas la peine. J’ai eu l’impression, et je l’ai de plus en plus, d’avoir eu une vie miraculeuse. »
Certes, DHH, vous avez parfaitement raison sur les déterminismes sociaux qui balisent les parcours de vie. Mais justement… Dans le cas de Jean-Noël Jeanneney, on aurait pu s’attendre à un parcours beaucoup plus « élitiste », plus politique par exemple, dans les hautes sphères du pouvoir… Or, il n’est « qu »‘historien, animateur d’une émission sur France Culture, bref, naviguant semble-t-il plus du côté du savoir et de la recherche que du pouvoir et de la reconnaissance. Je ne connais pas sa vie : peut-être cultive-t-il avec complaisance ces « entre-soi » qui sont si détestables. Mais ses émissions de radio sont, elles, tout à son honneur, dans leur simplicité et leur profondeur. Et il s’adresse au plus grand nombre (vu que le nombre d’auditeurs de France Cul ne cesse d’augmenter). Et mon dieu, il n’est pas plus responsable de son milieu social d’origine que je ne le suis du mien, par exemple. Pardonnons-lui d’être issu d’un grand milieu bourgeois, vu ce qu’il en fait tous les samedis, entre 10 et 11 heures – et il est parfois si rafraîchissant de l’écouter, en sortant de l’épouvantable et réactionnaire Finkielkraut…
Brinqueballe dit: « Merci Claire Fourier de cette vigueur toute littéraire qui rabat la pruderie extrême qu’on lit parfois. »
Mais voyons, cette poésie n’est pas adaptée aux obsessions de Baroz..
Tout au plus est-elle destinée aux mâles dont la braguette explose… Écrit par un mec en chaleur ?
Pauvre extragonne inculte et ignare que vous êtes C, voyez Claire Fourier :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Claire_Fourier
Il existe des femmes d’humour, de sexe et de classe, le savez-vous?
Portrait d’un mec en chaleur pour une bien vilaine idiote qui ferait mieux de s’occuper de ses obsessions plutôt que de celles des autres…
https://www.editions-dialogues.fr/livre/amour-aussi-arme-acier/
Existe-t-il seulement une Claire Fournier pourvoyeuse d’haikus de bazar?’
Fabuleuse, cette capacité de la Trouillefou d’enlaidir tout ce qu’elle touche! Gotlib avait créé Carabette, il y a de ça ici….
Hier, je suis descendu à la station Sablon, puis j’ai longé le boulevard Maurice Barrès, en bordure du bois de Boulogne, pour me rendre à pied à Bagatelle. Au passage, j’ai admiré les immeubles cossus où résidait Barrès et plus loin André Maurois. N’est-ce pas ce dernier sur la photo en costume d’académicien. Tout un monde disparu avant celui évoqué ici par Passou.
D’un remplacement l’autre…
Epandez, Puck, épandez; j’ai peur qu’il n’en reste pas grand chose, en tous cas, moins qu’une seule phrase de Flaubert.
Flaubert, dont je cite un extrait de sa lettre à Louise Collet, datée du 23 décembre 1853, Louise Collet que l’on peut remercier d’avoir inspiré ce qui est peut-être une illustration du bonheur procuré par le processus de création:
« N’importe, bien ou mal, c’est une délicieuse chose que d’écrire! Que de ne plus être soi, mais de circuler dans toute la création dont on parle. Aujourd’hui par exemple, homme et femme tout ensemble, amant et maîtresse à la fois, je me suis promené à cheval dans une forêt, par un après-midi d’automne, sous les feuilles jaunes, et j’étais les chevaux, les feuilles, le vent, les paroles, qu’ils se disaient et le soleil rouge qui faisait s’entrefermer leurs paupières noyées d’amour. »
Jazzi, Le poème est extrait de La Valse libertine, roman-haïku de printemps, mars 2009.
Poèmes
Jean-Paul Rocher éditeur
Le temps de le dire, haïku d’été, 2004. Tirages de tête et courant.
La Valse libertine, roman-haïku de printemps, mars 2009.
Haiku :
https://blogfigures.blogspot.com/2019/01/brett-weston_14.html
Voilà une belle occasion de vous taire de perdue monsieur Court.
pourvoyeuse d’haikus de bazar?’
Ne jouez pas au bedeau qui cherche des toiles d’araignée sous la soutane du curé, Petit rappel. 😉 😉 😉
On partage mieux votre critique de la prose Clopine…
à MC, bien entendu.
« Philip Roth émettait de sacrés doutes sur la capacité des humains à continuer à lire de la littérature. »
effectivement il ne faisait juste que constater la quantité incroyable de livres qu’il avait vendus.
Roth savait que vendre autant de livres était la plus mauvaise chose qui pouvait lui arriver.
il aurait préféré vendre aussi peu de livres que son maitre Saul Bellow.
et je rappelle au passage que les 2 livres de langue française les plus vendus dans le monde c’est le Petit Prince et l’Etranger de Camus, c’est dire le niveau intellectuel des lecteurs, et sans lecteurs y’a pas de littérature.
Quand Marc Court parle de moi, il ne s’agit pas de « critique », voyons, il s’agit juste de l’expression d’une haine. Une passion si triste qu’il suffit d’en détourner le regard, si vous ne voulez pas en être pollué(e).
Jazzi, je crois qu’il te faudrait relire les insinuations salaces que tu as écrites sur la page précédente à propos de mes commentaires et de ceux de Jibé.
Tu es un vicelard inégalé qui nous soule avec ton homosexualité et ton obsession des sexes masculins.
Je ne retire rien de ce que j’ai écrit. Tu me dégoûtes.
Au passage, j’ai admiré les immeubles cossus où résidait Barrès
Barrès a commencé par habiter rue Legendre quand il est arrivé à Paris, dear Baroz. Les échelons gravis progressivement, comme les mémorialistes du jour auxquels il faudrait ajouter Jacques Julliard. Y compris « Jeanne’Ney », tel qu’il s’annonce plaisamment, qui sut conserver la valeur de sa cuillère d’argent. L’héritage n’est pas un « Jardin » tranquille.
Oui, Clopine, détournons le regard…
Bloom dit: à
Epandez, Puck, épandez; j’ai peur qu’il n’en reste pas grand chose, en tous cas, moins qu’une seule phrase de Flaubert.
»
très cher Bloom, je vous rappelle que, selon un processus dit libéral et démocratique, il est tout à fait possible de laisser des personnes qui ne partagent pas vos idées s’exprimer librement sans pour autant leur reprocher de s’épandre !!!
sinon, pour être tout à fait clair, quand je lis toutes vos mondanités sans intérêt à mes yeux n’ayant pour but que de gonfler votre personne sans intérêt non plus à mes yeux, je pourrais aussi vous balancer que vous vous épandez !
et je ne le fais pas ! je vous laisse vous exprimer librement même si ça me gonfle !
et donc je vous demanderais de faire de même à l’égard de ma personne ne serait-ce que par respect pour nos institutions et notre constitution républicaine.
non à la censure !!
« L’héritage n’est pas un « Jardin » tranquille. »
C’est ce que je me disais, Phil, en regardant la Folie de Bagatelle (aujourd’hui en mauvais état), où venait batifoler Marie-Antoinette, et le kiosque de l’Impératrice, d’où Eugénie surveillait les cours d’équitation du prince impérial.
Clopine dit: « Quand Marc Court parle de moi, il ne s’agit pas de «critique », voyons, il s’agit juste de l’expression d’une haine. Une passion si triste qu’il suffit d’en détourner le regard, si vous ne voulez pas en être pollué. »
Clopine, vous voyez la paille dans l’œil du voisin mais pas la poutre dans le vôtre.
Je pourrais écrire : « Quand clopine parlait de moi, il ne s’agissait pas de «critique», voyons, il s’agissait juste de l’expression d’une haine. Une passion si triste qu’il suffit d’en détourner le regard, si vous ne voulez pas en être pollué. »
Ce que j’ai fait !
et pour ce qui est de Flaubert ce que j’apprécie les moins chez cet auteur ce sont les idolâtres dans votre genre.
relisez l’extrait que vous avez recopié et dites-moi si cela vaut réellement la peine d’en faire tout un flan !
sérieux notre monde marche sur la tête on a complètement perdu la musere des choses.
Oui, Clopine, il devrait plutôt développer ses arguments…Mais il a ce côté « courtaud » de la pensée, pour reprendre un terme assez juste de MS.
( Mais vos jugements de valeur à l’emporte pièce rabattus sur F. enlève pas mal, sinon toute crédibilité à vos propos.)
Christiane
« A-t-on besoin de savoir plus que leurs recherches? »
là, vous parlez d’or; ce qui importe, c’est la qualité de leur travail, à moins qu’ils aient un témoignage personnel éminemment important à livrer. J’ai lu deux de ces livres pour le moment, par « devoir » professionnel en quelque sorte (être au courant de ce genre de parution est nécessaire), mais je ne suis pas fan de l’exercice.
Or, comme historien, je ne retiendrais pas forcément ces trois-là dans mon tiercé de tête, mais bon. ce sont eux qui ont l’heur d’accéder à la publication et de plaire aux boomers (rappels de jeunesse…)
sérieux je le remets pour que tout le monde le lise à tête reposée et me dise si un lycéen ne serait pas capable de nous pondre de pareilles fadaises, l’idolâtre à tendance à faire perdre les pédale aux gens :
N’importe, bien ou mal, c’est une délicieuse chose que d’écrire! Que de ne plus être soi, mais de circuler dans toute la création dont on parle. Aujourd’hui par exemple, homme et femme tout ensemble, amant et maîtresse à la fois, je me suis promené à cheval dans une forêt, par un après-midi d’automne, sous les feuilles jaunes, et j’étais les chevaux, les feuilles, le vent, les paroles, qu’ils se disaient et le soleil rouge qui faisait s’entre-fermer leurs paupières noyées d’amour.
« je me suis promené à cheval dans une forêt, par un après-midi d’automne, sous les feuilles jaunes, et j’étais les chevaux, les feuilles, le vent, les paroles, qu’ils se disaient et le soleil rouge qui faisait s’entre-fermer leurs paupières noyées d’amour. »
on croirait une mauvaise chanson de Joe Dassin ou de Dave : « On oublie, et puis un jour il suffit d’un parfum pour qu’on retrouve soudain la magie d’un matin et l’on oublie l’avenir pour quelques souvenirs…. »
Brinqueballe dit: « Il existe des femmes d’humour, de sexe et de classe, le savez-vous? »
Parce qu’elle utilise dans les derniers vers le langage de certains hommes vous en faites une femme de goût et de classe. Dites de votre goût.
je vous laisse vous exprimer librement même si ça me gonfle !
Oui, Puck, à moi aussi il m’arrive de trouver des propos gonflant ici, mais je dis rien. On alors, juste lorsque cela devient trop gros ou énoncé par des sucrés! 😉
Bloom une dernière chose : Giordano Bruno a donné sa vie en exprimant ses idées sur l’héliocentrisme : je ferai de même pour ce qui est du flaubertocnetrisme !
c’est ce qu’on appelle avoir le courage de ses idées ! et même quand vous me trainerez sur le bûcher pour hérésie je continuerai de cirer à la face du monde toute la bêtise de Flaubert !
@ JB « comme il s’écoute très bien »,
… amusé, avez-vous perçu l’ambiguïté de la remarque ? – OK avec les deux points de vue de D2H et C2T sur Jeanneney. Contenu de lecture (ai eu la même) et impressions sur les ondes de FC après Finkiel du samedi (oui).
… Et Pascal Ory débarque à l’AF, ché pas qui va y faire son éloge « d’historien » de la France d’avant.
—- Bj àtous.tes (24.3.21_12.04) le temps est splendide. Le ciel nous attend, n’ayons crainte. A. m’a appelé ce matin, après 15 ans de silence. Sa voix n’était nullement altérée, l’ai reconnue immédiatement. Cette collègue reste confinée dans le 13e, square G., pour le moment. Elle a co-publié un livre sur la lutte pour les droits de l’homme en Algérie, m’a-t-elle expliqué. Étonnant, non ?…
je continuerai de cirer
oupss.
« Il existe des femmes d’humour »
oui surtout celles des autres.
Oui, Jibé, même impression. Entre cha..brinque… Et Baroz, on a de quoi s’interroger sur l’éthique de certains qui voudraient bien faire de ce blog un espace réservé à la fornication, surtout entre hommes, les femmes n’étant utilisées que si elles conviennent à leurs fantasmes de viol.
Je ne comprends pas pourquoi certains font des fixettes et des pirouettes et cabrioles sur G. Flaubert. C’est malsain, non ?… Comme s’il avait besoin de ça.
NB/ « le sucre est parfois un aliment nécessaire, plus que le vinaigre » (Lichtenberg)
« le langage de certains hommes »
Mais non, il s’agit d’une femme, du langage d’une femme, rien qu’une femme mais complètement une femme!
quand je pense qu’Anne Sinclair a trahi son respectable mari pour partir batifoler avec Nora comme une Bovary de bas étage !
et après ça vient donner des leçons aux autres…
non à la censure !!
—
On ne censure pas l’insignifiance, cher Puck si plein de vous-même…
Vous avez été drôle, mais vous êtes devenu une triste caricature de vous-même. Dommage…
Allez, j’espère que vous avez aimé mon Flaubert. C’est un vieux pote, et tout réac, bourgeois et normand qu’il soit, je dis « Non! » à la censure de Flaubert et de ses pairs normands.
Il y a combat.
quand vous me trainerez sur le bûcher pour hérésie
—
Ben voyons…!
Le puckocentrisme ne vaut pas un bûcher, ni la première brindille d’icelui, d’ailleurs.
Les chevilles, les chevilles vous dis-je!
De « puck » à « puke », il n’est que deux lettres!
« Je ne comprends pas pourquoi certains font des fixettes et des pirouettes et cabrioles sur G. Flaubert. »
3j, je crois que chacun a des choses qu’il ne comprend pas, je veux dire à part Michel Onfray qui a l’air de tout comprendre de tout même de la mécanique quantique, sinon aucun de nous ne comprend tout de tout, c’est tout à fait normal et je pense qu’il n’y a aucun lieu de faire du soucis à ce sujet, à part peut-être continuer de lire plus de livres pour résussir à percer des mystères humains que jusque là vous ne compreniez pas, je crois que les livres sont là pour ça ! parce que l’humanité présente tellement de diversité, on trouve de tout chez les humains, même parfois des personnes qui font des fixettes sur des choses dont on ne soupçonnerait qu’on puisse en faire des fixettes, sinon vous devriez passer plsu de temsp à regarder vos poules, vous verrez elles aussi ont des comportements parfois assez étranges.
Bloom, c’est pas très classe de traiter l’autre d’ « insignifiant ».
je veux dire aucun être vivant sur cette planète ne peut être qualifiée d’insignifiante, ce n’est même pas une insulte à la personne, c’est carrément une insulte à la vie, les nazis ont vu les autres comme des êtres insignifiants, vous voulez vraiment donner cette image de vous ? allons ! ressaisissez-vous et montrez-nous que derrière ce mépris se cache une âme d’humaniste.
où est passé le début ?
@ renato
« La gioia della partita » Adelphi posthume
Cesare Garboli et son style vif,pas de tout académique et ronflant. Vous y trouvez, si ma mémoire est bonne,un essai sur la poèsie de Bassani. Griffonné sur un cahier bleu voici
…. »quasi una sorte di calma disillusa in cui si rassereni e si plachi lo strazio della ragione sconfitta. »
J’ai perdu dans quelque part ma copie de « L’alba ai vetri ». Feltrinelli devrait publier ses Poesie Complete. Il s’est toujours considéré un poète. Sa pitié mémoriale a sauvé tout ce monde de Juifs de Ferrara et son travail pour Italia Nostra témoigne ce souci de préserver l’art at la culture Italienne. Nous lui devons toute notre admiration.
Brinqueballe, ne faites pas le naïf !
Comment ne pas prendre les « histomoinsquerien » pour des cons ? Ils regardent en arrière pour trouver des solutions au futur, par définition imprévisible !
Lire comme des aveugles cérébraux…
« Nous lui devons toute notre admiration. » (vanina)
Ah, bon ?…
Sincèrement Bloomie,
l’ami Puck est le bon génie de ce blog prestigieux ….
Vous en êtes aussi !
(dans le genre, plus con tu meurs…)
@ sinon vous devriez passer plsu de temsp à regarder vos poules, vous verrez elles aussi ont des comportements parfois assez étranges.
J’y passe beaucoup de temps, et j’ai enfin compris pourquoi elles n’aimaient pas Flaubert. En revanche, vous, non j’y comprends toujours rien… et pourtant dieu sait que je vous observe… Mais bon, parfois vous savez être apaisant (faire descendre la pression, veux-je dire), bien que toujours un brin mal embouché. Que vous ayez un allié chez Jicé ne plaide hélas pas en votre faveur. Mais bon, on choisit pas toujours ses amiches… Hein !
Il est certain que Michel Onfray, non chercheur, a toujours envié Etienne Klein. Voulant l’égaler, il entend vulgariser à son tour sur un terrain dangereux, le quark, le neutrino, le trou noir et le bel aujourd’hui.
Laissons-le faire : il est généreux et il trouvera bien son lectorat. Bàv,
Vive le printemps!
Avec Paul Klee.
Ah, l’éveil du printemps!
Avec Claire Fourier.
Christiane, je ne vous ai jamais haïe, voyons. Je ne sais pas faire cela (haïr quelqu’un). Vous m’avez agacée (cela continue) pour différentes raisons, et j’ai exprimé durement une mauvaise opinion sur vous. L’escalade fut de votre côté, mais vous ne le reconnaitrez pas.
En y réfléchissant, il y a cependant une catégorie que je sais détester : les trolls, ceux qui délibérément, sciemment, pratiquent la calomnie et le dénigrement. Mais je ne les considèrent pas vraiment comme des « quelqu’uns », parce qu’ils avancent masqués et dans l’impunité, parce qu’ils mentent et se masquent. Ils sont pour moi comme une entité glauque, à laquelle on se heurte, et à qui il est très difficile, pour moi, d’échapper. Mais à part ça…
« une enfance catholique de fils de prolétaires à Arcueil rythmée par la messe du dimanche »
Dans mes années 60 (les années Marcel Trigon) à Arcueil les Dimanche étaient rythmés par la vente de l’Huma au porte à porte. Heureuse époque marquée par la croyance au Progrès (Le Concorde décolle en 69), les copains d’école dont certains venaient d’Algérie.
D’autres historiens aussi, comme Le Goff et surtout Braudel et sa théorie du temps long. Ont ils (avaient ils) le style de leurs prédécesseurs ? Je ne sais pas.
Vive le printemps!
Avec Paul Klee.
—
Le Klee des champs!
Des Nora, Simon Nora est celui qui m’a le plus marqué, professionnellement parlant, puisque son rapport sur la Télématique cosigné avec Alain Minc date approximativement de mon entrée dans la vie active
Vive le printemps !
https://mail.aol.com/webmail-std/fr-fr/basic#
Je pense que vous évoquez Jicé, Clopine ?
Clopine, vous êtes dans l’incapacité permanente de vous voir avec lucidité, projetant sur les autres tout ce que vous détestez en vous. Si la mémoire vous fait défaut la mienne va très bien. Continuer de vous mentir et de nous mentir comme vous l’avez fait pendant dix ans. Ce n’est pas comme cela que vous vous en sortirez…
Vous détestez les trolls, Clopine ? Vraiment. C’est étrange puisque vous avez aimé, o combien, ce jeu !
Elle ne parlait pas de vous, je pense… Vous n’êtes pas troll :-), Ch.
Des Nora, c’est Barnacle, qui m’a le plus marqué. Rencontrée un 10 juin 1904, sur Nassau Street, à Dublin, alors qu’elle sortait du Finn’s hotel, où elle travaillait comme femme de chambre. Je lui dédie ma musique de chambre, pour femme de chambre en chambre.
Coup de foudre.
Ce n’est que le weekend suivant que nous nous lions d’amour fou, au cours d’une promenade à Ringsend, où elle me masturba gentiment.
Coup de foutre.
Se promener à Ringsend aujourd’hui, c’est se heurter au siège de Google, et peut-être se retrouver nez à nez avec Colin Farrell, qui y réside.
Where have all the good times gone? (The Kinks, que j’écoute encore à Zurich)
JJ.
Laissez tomber, JJJ. On va mettre cette poussée christianique sur le compte du printemps.
Les connes, même les vieilles brayonnes, bourgeonnent : c’est le printemps….uhuhuhu!
Lu dans la presse, fait débat ( L’ idée elle est pas bonne)
Un des policiers a eu l’idée de mettre une djellaba pour passer inaperçu, pour se rapprocher le plus possible de la cible et donner à ses collègues postés aux alentours le départ pour l’interpellation»
Que ce que ce que ce billet fleuve?
9 E en une seule question, je suis loin de la disparition.
Sans rire cette fois, de quoi s’agit il, je vous vous vous agiter vaguement…autour du sujet. Il faut absolument que je le découvre, un instant, svp.
Vois, pour le second vous. Mes excuses essorées.
Merci vanina pour ce rappel de Gaboli. Je connais son œuvreje crois avoir tout ce qu’il a publié — on doit trouver le texte dont vous me parlez dans Scritti servili.
Dans le commentaire de l’ancienne RdL j’avais mis en ligne un court portrait de lui : élégant, belles cravates, etc. Nous partageons l’idée que Klee fut le dernier peintre dans le sens traditionnel du mot.
Cet académicien – n’est-ce pas plutôt un ambassadeur ? – bicorne et cape, monte dans un taxi ; il me semble qu’il va s’assoir à coté du chauffeur. Les spectateurs se disent qu’il est bien con.
@M.C./Petit Rappel. Il semble que vous avez commis une erreur de lecture : Claire Fourier et non Fournier;les haïkus de Barar feraient trembler les Restes d’Henri !
Pour Charles V dit le Sage, j’aurais dû savoir; n’a-t-il pas vécu au moment de la Peste Noire ? Il est urgent de faire tourner les tables pour savoir comment il l’a vaincue.Piste à suivre. (votr post doit dater ,mes excuses, je cous toujours après les trains )
Comment ça, JJJ, elle est pas trolle, Cricri ? Sachez que tout le monde est troll à sa façon, ici.
Je vais faire pipi et ze reviens.
Moi aussi je suis comme Clopine : j’aime tout le monde.
Hai-ku : genre fondé sur la brièveté, le rien de trop, le fugitif. Voir aussi Tanka. On me pardonnera j’espère de dire que je ne ressens rien de tout cela à lire les oeuvres si peu brèves de Madame Fournier-Fourier. Je peux comprendre l’ enthousiasme Brinquebalesque. Mais on ne m’ en voudra pas de dire qu il existe de bien tristes gargottes qui n’ont de japonaises que l’ apparence…
Soleil vert dit: à
« Quelle merveille, cet extrait de Georges Duby. »
Dans ma bibliothèque, il y a un ouvrage de Georges Duby: « Le dimanche de Bouvines ».
Duby, historien formidable, magnifique escriture.
La France a une chance extraordinaire avec ses historiens-écrivains de renom, Duby, Le Goff, Le Roy Ladurie, René Grousset, sans compter ceux, plus récents venus d’ailleurs, Wieviorka, Feijtö, et tant et tant d’autres. c’est une merveille.
Ceci dit, je suis un admirateur de Fienkelkraut, la personne comme le philosophe. J’ai tord? je m’en moque, temps pis
On se souvient ici d’une « usine à triolets ». Aurons-nous une autre d’ Hai-Ku à la chaîne: hai- ku du matin, hai-lku du midi, haïku du soir et, peut-être, seppuku de la « poetesse »…
Claudio Bahia. J’ ai bien aimé son Mecontemporain. MC
Eloge de l’ombre, de Tanizaki.
Se décentrer. Vital aujourd’hui.
Il semblerait que l’on assiste à la chute de l’Occident, qui part dans un ‘whimper’ digne de la Terre Vaine d’Eliot.
Prévoir un repli.
TS Eliot a pour anagramme ‘Toilets’, lieu dont Tanizaki parle très bien. Boucle bouclée.
« La divinité de Jésus »
La doctrine chrétienne a eu un parcours très riche et plein de variations du premier siècle à nos jours. On a été frappé par les nuances apportées par Luther et Calvin. Mais qui connaît toutes les tous les conflits, qui ont existé au sein même du christianisme dans les premiers siècles ? Ce sont les conciles qui ont tranché au fil des siècles dans un sens ou ou dans l’autre. Tout ce qui s’est écarté de la thèse officielle a été déclaré « hérésie ».Or, il y a eu une foule « d’hérésies ».
Je lis qu’une de ces hérésies, qui a eu son heure de gloire, « nie la divinité de Jésus ». Bon. Voilà une idée qui mérite le détour. Claudel n’y va pas par quatre chemins : il parle, dans une lettre de 1912, d’un partisan de cette hérésie en le qualifiant de « païen pur et simple ».
Outre ces « hérésiarques » , qui nie la divinité de Jésus. Les partisans de la religion juive, les musulmans, une foule de religions asiatiques (Inde , Chine…),les athées…
Un milliard d’hommes croient à la divinité de Jésus. Le reste de l’humanité n’y croit pas.
L’oiseau critique ?
https://twitter.com/Brindille_/status/1374631354697191424?s=20
On se fait traiter d’antidémocratiques par des fascistes, fantastique ! que Russes et Chinois commencent par pratiquer des élections réelles.
En tout cas, les communistes et anciens communistes ne prouvent comprendre que l’Occident se renouvelle toujours lors des crises, mais vu le niveau de culture politique des dirigeants de ces dictatures on comprends et on compatis.
que Russes et Chinois commencent par pratiquer des élections réelles.
—
Là, c’est de la politique fiction, renato. Ce ne fut, ni ne sera jamais le cas.
Même l’Inde, qui aime à se dire la plus grande démocratie du monde, pratique la corruption électorale à échelle +++ (on achète les électeurs, et pas que les pauvres…)
Taïwan est un cas vraiment à part, par réaction vis à vis du voisin qui vont la bouffer toute crue, dans les 2, 3 années à venir. La longue occupation japonaise a fait beaucoup pour ‘occidentaliser’ l’île, paradoxalement…
Anne Cheng se pose la question de savoir si la Chine est encore une civilisation. C’est en tous cas une dictature impitoyable qui cumule les pires aspects du communisme d’état et du capitalisme d’état.
Il est effectivement pas déplacé de parler de fascisme chinois. Avec une composante raciale anti-Turkmène notable.
Les jeunes sont totalement embrigadés comme à l’époque de la révolution culturelle. La critique de la critique critique était meurtrière et dirigée vers l’intérieur,manipulation d’un Mao qui voulait réaffirmer son pouvoir sur le Parti . La non-critique nationalisto-fasciste actuelle est dirigée contre le reste du monde, avec un ciblage anti-européen et anti-américain particulier. On veut faire payer à l’Europe et aux US les guerres de l’Opium. Ne jamais négliger la géopolitique des émotions, comme dit M. Moïsi…
qui va la bouffer
Janssen J-J dit: »
Elle ne parlait pas de vous, je pense… Vous n’êtes pas troll :-), Ch. »
Ça je le sais ! Mais elle l’a été pour distiller son venin. Maintenant on a le droit a la version victime d’un affreux conjoint qui a tous les torts… Elle douce ingenue se morfond dans la solitude d’un appart avec vue sur un parking. Mais cela me laisse complètement indifférente. Elle ne devait pas être un cadeau dans la vie maritale…
Mais enfin, renato, la Russie a organisé des élections parfaitement légales. Il n’y a pas eu de fraude ni de pression sur le peuple ! Vous vous faites des idées. Poutine a été très largement plébiscité parce qu’il est aimé de son peuple. Tout simplement. Vous ne vous rendez pas compte de ce que c’est que de pouvoir être aimé, alors vous imaginez à tort que les autres c’est pareil.
Comprenez-vous ?
Maintenant, l’engoncé. C’est vraiment le rendez-vous des vieux libidineux !
Balivernes, D.
Qui ne craint pas les élections ne resterait pas au pouvoir sans en organiser jusqu’en 2036.
et plein de variations du premier siècle à nos jours. On a été frappé par les nuances apportées par Luther et Calvin.
–
…ah oui, au sens propre. L’Eglise avait mal au doigt, il lui on coupé la tête : le pape, la présence réelle du christ dans les saintes espèces, la vierge marie et tous lrs saints. Tout était dans la nuance.
Il n’y aura pas d’elections là-bas avant 2036 ? D’où sortez-vous cela ?
Pour saluer ce jeune claveciniste. Terrible !
https://www.nouvelobs.com/musique/20210324.OBS41838/ses-concerts-annules-le-claveciniste-francois-grenier-a-mis-fin-a-ses-jours.html#modal-msg
Mercu de ne pas noyer le poisson, JJJ. Nous traitons de sujets sérieux ne vous déplaise.
Je ne comprends pas la photo du haut. Que viennent faire ces jambes de fillettes au dessus du fourgon de police ?
« Complicité d’importation en contrebande de marchandises dangereuses » et « propagande en faveur de produits permettant de donner la mort ». C’est par ces motifs qu’ont été mis en examen onze membres de l’association Ultime Liberté, qui milite pour la légalisation du suicide assisté. Parmi eux, François Galichet, philosophe, est mis en cause pour avoir aidé des personnes souhaitant mourir à se procurer un barbiturique létal. Un choix qu’il assumait déjà dans son essai Qu’est-ce qu’une vie accomplie ? (Odile Jacob, 2020) au nom du droit de chacun à choisir sa propre mort.
Nous l’avons rencontré, et il nous expose les raisons de son engagements et les arguments en faveur du suicide assisté. D’après lui, la possibilité de mourir aiderait surtout à mieux vivre, reprenant à son compte le mot d’Emil Cioran : « Sans l’idée du suicide, je me serais tué depuis longtemps. » Que l’on soit d’accord ou pas avec François Galichet, sa parole mérite d’être entendue.
philomag
bonsoir
« On se souvient ici d’une «usine à triolets». Aurons-nous une autre d’ Hai-Ku à la chaîne: hai- ku du matin, hai-lku du midi, haïku du soir et, peut-être, seppuku de la « poetesse »… »
Bien dit, M.Court, mais elle son public de mâles en chaleur. La poésie, là-dedans… Devient ouverture à la licence.
Pendant ce temps le Baroz éclabousse le blog de ses sécrétions intimes, ses histoires de corps à corps, sa jungle d’homos en vadrouille le soir. Triste spectacle.
Pardon D., je croyais que vous étiez branché sur la victimisation covidienne. J’ignore si vous avez relevé mon humour, apparemment pas vu vos réactions sur le trollisme de chacun.e.. « Ch. vous n’êtes pas drôle », avais-je voulu dire, mais l’émoticone n’a pas bien fonctionné… Résultat : non, tout le monde ne s’aime pas… Les rancunes sont tenaces. Et je m’inclus pour sûr. Je cherche encore à lui casser la gueule, à mon pire ennemi viré du blog. Heureusement que sa femme l’a foutu à la porte… Depuis il est entré dans une terrible dépression, qui m’indiffère totalement. Je ne voudrais pas faire diversion, non… Reconcentrons-nous sur les historiens de l’Avent. Que pensez vous des mémoires de Pierre Nora, D. ? – Votre point de vue nous importe. Nous l’attendons avec grande impatience. Merci d’avance. Tchinz !
@ C’est vraiment le rendez-vous des vieux libidineux !
Dans le panier à salades ! Jansen-JJ dit l’abyssal recoin, à l’entretien du grillage !
Oui, M.Court… Cet érotisme se veut raffiné… Le corps de la femme est, et doit être, offert pour le plaisir de ces hommes…
« Mourir délibérément »
L’expression « mort délibérée » me paraît préférable à celle d’euthanasie ou de suicide. En effet, l’adjectif « délibéré » signifie à la fois l’idée d’une volonté, d’une décision affirmée (quand on dit qu’on fait quelque chose « délibérément ») – mais aussi l’idée d’une délibération, d’une réflexion approfondie avant la décision – ce qui n’est pas le cas du suicide ou de l’euthanasie qui peuvent être impulsifs, dictés par la fatigue ou la compassion.
C’est ce qui explique le titre de mon livre, « Mourir délibérément » (Presses universitaires de Strasbourg). Le sous-titre, « Pour une sortie réfléchie de la vie », précise encore cette nuance qui me semble capitale.https://philogalichet.fr/mourir-deliberement/
masque:
On sait que la pratique de politesse qui consiste à se découvrir vient du fait qu’au Moyen Age, les chevaliers enlevaient leur heaume pour montrer leurs intentions pacifiques. Pareillement se serrer la main était une manière d’indiquer qu’on ne portait pas d’arme. Depuis le début de l’épidémie, l’altruisme consiste au contraire à montrer à l’autre qu’on le protège en s’en distanciant et en se couvrant. Peut-être, dans quelques centaines d’années, cela conduira-t-il à une inversion des pratiques de salutation ? Au lieu de se découvrir et de se serrer la main, on s’éloignera et on portera à sa bouche un morceau de tissu dont on aura oublié l’origine. Ce qui montre que les pratiques d’abord motivées par une efficacité réelle finissent souvent par devenir des usages dont la signification est essentiellement symbolique, appelant une interprétation plutôt qu’une explication.
https://philogalichet.fr/petite-reflexion-autour-du-masque/
@ Bloom, vous aimez tellement Jessie James que vous utilisez mes initiales (2J) pour évoquer vos amours torrides avec ses personnages dublinois. Incroyab !
Autre chose… Par ordre d’apologistes du petit coin (u + au -), je mettrai d’abord Tanizaki (éloge de l’ombre), puis Benoziglio (cabinet portrait), enfin l’H. Miller, très mauvais… Si vous en connaissez d’autres, je serais preneur, car j’y passe beaucoup de temps à lire…
(*à chacun sa merde, isn’t it, comme disait un erdélien préOQP)
Bàv,
C’est de l’art conceptuel, cette photo, Jazzi.
débat:
La tâche de la philosophie n’est pas de soutenir une thèse contre une autre ; elle est de s’occuper « de la manière dont un objet d’expérience est donné » et « d’épuiser le contenu de son essence dans des procédés propres d’éclaircissement ». Elle vise à dégager « l’essence » des phénomènes, essence « adéquatement saisissable dans une vue immédiate ». Les termes employés – « éclaircissement », « intuition », ou encore « explicitation », « approfondissement » – montrent que la démarche philosophique n’est pas de l’ordre du débat, mais d’une réflexion herméneutique.
Il y a donc bien place, dans l’enseignement de la philosophie, pour une compétence interprétative ou herméneutique, aussi importante, sinon plus, que les compétences argumentatives classiques.
https://philogalichet.fr/philosopher-a-tout-age-vrin-2019/
@ JL, j’avoue ne pas savoir comment vous décoder. Et en pareil cas, j’ai tendance à plutôt ressentir une solidarité bienveillante. Un petit lien musical pour ma soirée. Vous savez combien j’estime vos goûts. Mais pas de « massiv attak » pour ce soir. Merci.
Moi tous les trucs musucaux de Langoncet, ça me laisse, dans l’ensemble, de marbre.
Nous avons des goûts très différents. Je privilégie la recherche d’une qualité mélodique et harmonique, comme tout musicien classique, lui non. Il est plus dans les ambiances, généralement délétères. Je pense qu’il préfère le théâtre à la musique.
C’est son droit, seulement il faut qu’il reste poli. ces dernières semaines ça allait. Il a fait des efforts.
Je vais aller manger. Des carottes râpées puis une escalope milanaise aux macaroni.
… »libidineux » , j’adore ce mot, qui dit tellement ce qu’il veut dire; comme « concupiscence » , on les prononce, et on est dans le théâtre des quequetteurs de tous les genres.
Christiane,
ne vous affligez pas, ne vous agacez pas,
JJJ a raison de nous rappeler que c’est le printemps et que, bondieu, c’est si bon qu’on voudrait que ça dure toujours. Chez moi, les merles sifflent comme des fous, dès potron-minet et les arbres ont explosé de fleurs, on dirait des crèmes glacées en rose et blanc sur l’herbe des prés
Bonne nuit
ça y est, je suis vacciné !
Ce matin, le pharmacien chez qui je m’étais inscrit m’a appelé.
Il avait une dose d’Astrazeneca pour moi et m’a donné rendez-vous en début d’après-midi.
Ensuite, je me suis baladé trois heures au fond du bois avec Hector.
Plus tard, j’ai diné avec Chedly, qui avait préparé des briques à la tunisienne accompagné d’une salade verte.
J’ai bu un pastis allongé, un verre de vin.
Bu mon café, fumé un joint.
Tout va bien.
Ni fièvre, ni fatigue, ni nausée.
A demain pour la suite…
En attendant, le coronachristiane ne passera pas !
Bravissimo Jazzi !
Janssen J-J, Gadda decrit dans un court texte un water-closet et ses qualités.
Ce n’est pas vraiment la même chose, mais il vaudrait bien une traduction.
On ne m’a toujours pas dit si c’est André Maurois sur la photo n°4, ni donné d’explication sur les jambes des filles au-dessus des crânes des flics sur la photo en en-tête ?
Mystère, mystère…
@soleil vert
Parlez vous de ce rapport Nora Minc sur « l’informatisation de le societé » que certains pourraient croire écrit par une jeune femme nommée Minc et prenommée Nora ?
Il vous a marqué :mais si vous le lisiez aujourd’hui vous seriez consterné de découvrir a quel point il est obsolète
A moi aussi ce document était apparu visionnaire à l’époque où il a été publié, decrivant un futur qui avait des airs de science fiction et dont on ne pouvait croire qu’il deviendrait à terme réalité
Et puis j’ai eu la curiosité de le relire il y a quelque temps et j’ai pu constater que ses auteurs n’avaient rien vu venir du bouleversement qu’a apporté l’informatique à notre vie 50 ans plus tard
Les modalités d’informatisation de la société présentées comme futures par le rapport ne faisaient aucune place à la pénétration de l’informatique et de la telematique dans la vie quotidienne de l’ensemble de la population ,ce qui sans doute à l’époque ne devait même pas être imaginable; et, a fortiori, rien ne pouvait être aperçu des prodromes des bouleversements qui affecteraient notre manière de vivre, de communiquer de vendre ,d’acheter de payer, ,de faire du commerce ou de la politique ,avec l’irruption dans notre environnement familier des PC, du Web,des Smartphones et aussi et d’Amazon de GooGle de Twitter ,.
Les auteurs du rapport, à cette époque, où ni les portables ni internet n’existaient ,où les ordinateurs étaient des gros systèmes et ne pouvaient être pensés comme des outils personnels, n’ont fait que prolonger des tendances repertoriant les modalités selon lesquelles certaines activités et procédures seraient transformées, accélérées, facilitées ou automatisées .
Sur cette base ils ont cherché a dégager les conséquences diverses des évolutions qu’ils avaient identifiées , et tout cela sans pressentir la mutation de fond qui a bouleversé les sociétés dans le monde entier, et qui était en germe dans ce qu’ils étudiaient, sans en comprendre le devenir
Le pharmacien m’a donné RDV pour le 27 mai à 12 h pour la seconde piqure…
C’est pas plus compliqué que cela.
Ma soeur, qui fête ses 64 ans aujourd’hui, m’a dit qu’elle avait été pareillement vaccinée la veille. Sauf que pour elle, le pharmacien est son gendre. Elle a été un peu nauséeuse, rien de plus.
Il semblerait que pas mal de prioritaires se soient désistés, d’où quelques places pour la tranche suivante ?
Faites-vous vacciner !
Jibé, c’est extraordinaire. Je regarde par hasard un film sur une chaîne cinéma « Le chardonnerets. L’intrigue tourne autour d’un tableau sur bois de Carel Fabritius peint en 1654. Mon tableau préféré. Tout se passe à DELF où il a vécu, où il est mort dans l’explosion d’une poudrière. Ce petit oiseau, il le peignit la derniy années de a vie. Il est tout petit 33×22 cm. C’est un véritable petit bijou impressionniste. L’oiseau sur son perchoir est lié par une fine chaînette, presque invisible. Un petit meuble gris bleu à l’arrière du perchoir en bois clair peint en trompe-l’oeil. Son ombre sur le mur ocre-sable.
En bas du mur sa signature sobre en lettres majuscules : C FABRITIVS. 1654. L’oiseau est peint en quelques coups de pinceau. Couleurs vives. Effet de plumes. On le croit vivant. Il nous regarde d’un air têtu. Le tableau est au Mauritshuis de La Haye pas très loin du musée Frans Hals à Harlem. Un musée que j’ai préféré à l’immense Rijksmuseum à Amsterdam. Les maîtres du Siècle d’Or de la peinture hollandaise. (16 Rembrandt, 3 Vermeer et les Frans Hals… Mais mon préféré le petit chardonneret. Je comprends rien au film mais il y a ce tableau…
@jazzi
Votre bevue orthographique laisse croire que vous avez mangé des pierres
le BRICKS tunisiennes n’ont rien à voir avec les BRIQUES du bâtiment
De quoi etaient fourrées les vôtres ? etaient-elles pliées en petits patés triangulaires? ou sous un autre format? l
Quel verdict sur le rapport de miss Nora Minc (ça fait un peu star de porno chic), DHH !
Je te sens bien guilleret, Jazzi, c’était une version suppositoire ?!
Christiane, Le chardonnerets par Donna Tartt merite qu’on le lise.
Oui, Bricks, DHH.
Non, chacune des bricks étaient roulées en forme rectangulaire dans une des dix grandes feuilles.
A l’intérieur : oignons, câpres, thon, persil plat, oeufs, sel, poivre.
Le tout frit dans la poêle.
Nous les avons dégustés croustillantes avec une giclée de citron.
Un délice.
Nous en avons mangé deux et demie chacun.
Demain, les cinq restantes, un peu rassis, seront encore meilleures…
C’est le joint, D…
(ne le dis pas à Marie Sasseur !)
Une méchante rumeur prétend que j’aurais transformé la RDL en une vaste backroom, D.
Tu en penses quoi ?
bon j’ai décidé de ne plus polémiquer avec personne, et je viens donc ici pour poser une question aux érudits et autres grands lecteurs du blogapassou : il paraitrait que dans le manuscrit de St Exupéry, à la place de la célèbre réplique « dessine-moi un mouton » il y aurait eu écrit « dessine-moi un loup j’en ai ras le bonnet de de voir tous ces putains de moutons » et que cette phrase, pour des raisons que j’ignore, aurait été changée à la demande de l’éditeur.
quelqu’un peut-il me confirmer cette information ?
merci d’avance !
bàv !
Les bricks de Chedly ressemblent à des petites briques dorées, DHH. Pourquoi ne pas franciser leur nom ?
Faut demander à rose, puck. La grande spécialiste de saint Ex, c’est elle !
Elle sait tout sur ses histoires de cul…
Nora Minc, star de..
tout à fait dear Baroz, la fumette vous réussit; Nora Orlando, le vice de Madame Ward.
Brillante analyse rétrospective de dhh sur le rapport Minc, qui venait de prendre la faillite Altus dans les canines.
@Jazzi
Soit » briques « , si vous tenez à orthographier cette merveille dont vous avez somptueusement dîné avec un mot qui a un relent de construction ou de fric
on peut aussi fourrer les bricks de viande revenue avec de l’oignon et du persil et epicée de muscade; essayez c’est tres bon ,et essayez aussi la presentation samoussa en petits triangles.
je pense que vous connaissez bien sur la version sucrée où la farce est de pate d’amande, avec enrobage de miel après friture
Merci, Renato, je note !
Christiane
je ne connais pas le film, mais le livre qui l’a inspiré, de Donna Tartt, qui se lit bien, très bien même. Le tableau y est caché, sans cesse, il est le fil rouge d’un roman d’apprentissage (prix Pullitzer, récent je crois.
Oui, ce tableau est magnifique, je suis bien aise que vous le partagiez avec moi. Un si bel oiseau, un si petit tableau, si fragile et si puissant en même temps, un bijou, comme vous dites. Je l’ai vu aussi, émouvant, tellement!
Oui, DHH.
A l’occasion d’apéritif, Chedly en prépare souvent en petits triangles et les fait cuire au four.
La version sucrée, il l’achète chez un excellent pâtissier arabe.
Il en fait aussi au poulet, mais nous préférons celles au thon.
Sans parler des tians aux légumes ou à la viande…
Christiane
oups, je viens de voir que rénato vous donnait aussi l’info.
Joie, Jibé, la journées se termine bien. Je’ai chargé le livre sur ma tablette pour le lire dès demain. Deux étoiles ce soir : vous et Renato. Un mystère : pourquoi ce tableau est le plus important pour moi depuis l’année où je l’ai découvert ? Il y a 20 ans déjà…
c’est vite dit, mister Langoncet..
https://www.youtube.com/watch?v=Ahr4KFl79WI
65373 cas aujourd’hui.
Malheureusement j’avais raison. L’exponentielle. Catastrophique.
Jazzi, je pense que je n’ai jamais mis les pieds dans un backroom ni ici ni ailleurs et que je m’en porte très bien pour ma part.
Si 65 milles aujourd’hui, 80 milles demain.
A voir.
Alors il ne resterait plus que le confinement dur avec la police et l’armée à tous les carrefours. Il faudrait au minimum 1 mois pour refroidir assez la cocotte minute.
Et je ne vous dis pas dans les hôpitaux… Je préfère ne pas l’imaginer…
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