Une certaine idée de la France d’avant
Tous les historiens ne sont pas aussi des écrivains, il s’en faut. Certains ont la plume si lourde, si peu inspirée, que cette absence manifeste de talent dans l’art du récit peut dégrader sinon déprécier les fruits d’une recherche parfois remarquable. Il faut croire que les contre-exemples sont rares puisqu’on en revient toujours à Michelet. Récemment, lorsqu’une partie de l’œuvre du médiéviste Georges Duby est entrée dans la collection de la Pléiade, on remarqua que les historiens n’y étaient qu’une poignée : Hérodote, Thucydide, Froissart et, bien entendu, Michelet. Une telle consécration dans le panthéon de la littérature ne va pas sans risque. Comme si elle était exclusive et que les qualités de plume ne pouvaient s’exercer, en même temps et dans les mêmes livres, qu’aux dépens de la rigueur du chercheur, de l’exigence de son érudition, et que l’impression sur papier bible et sous reliure en peau de mouton allait figer à jamais une œuvre en mouvement.
Patrick Boucheron, qui est aussi un écrivain dans son travail d’historien (voir notamment son Léonard et Machiavel et son discours inaugural au Collège de France), avait loué cette nouvelle Pléiade dans un article de la revue L’Histoire intitulé fort à propos « Georges Duby est encore un collègue ». Au fond, estimait-il, c’est moins de ses prédécesseurs historiens dans cette même collection qu’il faudrait le rapprocher que de Lévi-Strauss et Foucault « qui eurent en commun l’ambition de faire advenir un nouvel âge des sciences humaines en développant leur art de la pensée par un certain usage de la langue française ». Difficile de ne pas conserver ces lignes à l’esprit en lisant trois livres d’historiens parus il y a peu et qui partagent, outre leur formation, un même souci de la forme, « ce fond qui remonte à la surface » comme disait Hugo.
Jean-Noël Jeanneney (1942) a choisi la forme traditionnelle des Mémoires, c’est d’ailleurs précisé sur la couverture même sous le titre Le Rocher de Süsten (425 pages, 25 euros, Seuil). Ce premier tome, qui couvre ses quarante premières années et s’interrompt donc en 1982, se distingue de la plupart des souvenirs après coup en ce qu’il se fonde sur les innombrables carnets dans lesquels il tint son Journal. Il nous fait pénétrer dans l’intimité d’une famille de la grande bourgeoisie plutôt agnostique, même pas baptisé du côté Jeanneney, protestant mais surtout pour la morale de vie du côté Monod. Religion : Républicain. De grands serviteurs de l’Etat, dynastie initiée par la haute figure du grand-père qui oeuvra au gouvernement tout près de Clemenceau pendant la guerre et fut le dernier président du Sénat de la IIIème République, poursuivie par le père, ministre du général De Gaulle et premier ambassadeur en Algérie indépendante, enfin par le fils, doté d’une intense, irrépressible, inaltérable curiosité pour les choses de la politique.
Historien de la politique, de la culture et des médias, dramaturge et documentariste, il a aussi été acteur de « l’histoire du présent » à la tête d’institutions (Bnf, Radio France, RFI), de missions officielles (Bicentenaire de la Révolution) ou de ministères (sous Mitterand), autant d’expériences qui transparaissent dans le journal extime qu’il dévoile tous les samedis matins à 10h sur France Culture en se mettant, de concert avec un invité, en concordance avec les temps. A travers son générique se profile déjà une manière d’autoportrait : apologie du regard éloigné qui doit autant à Montesquieu qu’à Lévi-Strauss, goût des époques passées comme de pays éloignés ainsi que Racine y invitait, toutes choses dont on peut être comblé sans en être rassasié eut dit le Général… Souci du mot juste, curiosité de l’étymologie, goût du retour à la source latine. Une écriture classique dans la plus noble acception du terme, nourrie de la fréquentation des meilleurs auteurs (on ne s’étonne pas qu’il ait consacré l’une de ses récentes émissions du samedi matin à Giraudoux).
Une courtoisie d’un autre âge mâtinée d’un humour dépourvu de malveillance (contrairement à la dérision, ce poison), d’une espièglerie de bon ton et d’un sens aigu de la litote ou plutôt de l’understatement tant il y a de secrète jouissance dans cette retenue si anglaise. Ainsi du grand professeur, qu’il admire et qui le déçoit lors d’un entretien : « J’aurais aimé que la vie me permit de rencontrer Raymond Aron à une autre hauteur ». Il en faut beaucoup pour l’encolérer. Malgré le nombre d’allers et retours dans la chronologie qu’offre le volume, ce sera peut-être pour le prochain à l’épreuve du pouvoir et de quelques récentes fameuses polémiques autour de la nature d’un fascisme français qui l’opposèrent, avec d’autres issus de la rémondie (ainsi nomme-t-il la bande des anciens élèves ou de ceux qui avaient été sous l’influence de René Rémond à SciencePo ou Nanterre, Pierre Milza, Serge Bertsein, Philippe Levillain, Jean-Pierre Azéma, Antoine Prost, Jean-Pierre Rioux, Jean François Sirinelli…) à l’historien israélien Zeev Sternhell qui ne les avaient pas ménagés.
« L’histoire est-elle une science ? Son exercice laisse trop de place à l’imagination, dans les interstices des sources, pour qu’on revendique ce terme pour elle. Mais je vérifiai, au long de ces années de travail, qu’elle devait être une discipline. Avec, de surcroit, chemin faisant, le plaisir de constater que la quête d’une forme adaptée, d’un style efficace apportait un bonheur intime »
Il était autorisé par son père alors ambassadeur à assister à ses réunions de travail dans un coin au fond de la salle en raison de son « habitude des secrets d’Etat ». Ses portraits sont épatants (Malraux, Jean Guitton, Henri Fesquet, Edgar Faure, Bertrand de Jouvenel sans oublier De Gaulle et Mitterrand) et d’autant plus implacables que les flèches y sont décochées sans violence apparente, mais ce n’est pas qu’un livre de rencontres même si elles l’ont fait. Tout le long court en filigrane une méditation sur la part de contingence dans le destin des hommes qu’il évoque les Wendel, maitre des forges, l’argent caché, la synarchie, les mythes politiques, l’influence des milieux d’affaires dans la vie publique. Mais rien n’est plus touchant que ses souvenirs d’un intense bonheur pendant les cinq années rue d’Ulm en raison de la « miraculeuse liberté » dont y jouissaient les élèves-fonctionnaires de l’Ecole Normale – des étudiants rémunérés en somme. Le mémorialiste alors rend les armes quitte à passer pour un personnage de Jules Romains, celui des Hommes de bonne volonté , autant Jallez que Jerphanion, l’écrivain que l’homme politique.
Jules Jeanneney, son grand-père, avait été opéré de la prostate par Gaston Nora, le père de Pierre Nora (1931). Cela crée des liens, lesquels furent mis à l’épreuve durant la guerre quand les Jeanneney accueillirent les Nora réfugiés à Grenoble. D’aucuns gloseront sur la ténacité de l’entre-soi et des réseaux des élites héréditaires où d’autres verront des affinités électives issues de fortes et durables amitiés entre familles- et plus encore quand la vie fait que certains des descendants deviennent collègues. Ainsi ne s’étonne-t-on pas de retrouver le nom des Jeanneney dans Jeunesse (232 pages, 18 euros, Gallimard) que l’historien, éditeur (depuis plus d’un demi-siècle chez Gallimard) et académicien Pierre Nora a voulu comme des antimémoires.
Comme son titre l’indique bien, il s’agit de sa première époque qui court jusqu’en 1965. Plus volontiers porté à l’introspection et à l’exploration des dilemmes, culpabilités et cas de conscience, c’est un fidèle autoportrait dans la forme déjà puisqu’il relève d’un genre hybride entremêlant les « lieux de mémoire » et l’« ego-histoire ». L’auteur y fait fi des limites chronologiques et des exigences de la continuité. L’Occupation y occupe une place essentielle. C’est peu de dire que Pierre Nora est né à l’âge de 12 ans en 1943 quand le maire d’un village du Vercors a accepté à ses risques et périls de le cacher dans sa propre maison avec sa mère et ses frères et soeur.
Déjudaïsé et profondément assimilé, Nora n’en est pas moins demeuré profondément juif. Par son vécu de la persécution, par le sentiment de l’héritage et « par une évidente proximité existentielle ». Autant dire une certaine inquiétude, plus proche de l’intranquillité que de l’angoisse. Le judaïsme lui apparait avant tout comme une histoire, plein d’autres choses (civilisation, culture, religion etc) sans jamais cesser d’être une histoire. Ce qui ne dissipe pas pour autant toute ambiguité ainsi que l’illustre bien l’amitié nouée entre Gaston Nora et Xavier Vallat, que l’auteur rapporte éclairée par les débats qu’elle avait suscités au sein de la famille.
Les deux hommes s’étaient liés dans l’horreur des tranchées de la grande guerre, et plus encore après que le premier soit allé chercher le second à l’agonie dans le no man’s land entre les deux lignes de feu, pour le ramener au péril de sa vie, le soigner et le sauver. Une vingtaine d’années après, le même Xavier Vallat avait glissé de nationaliste chrétien à antisémite d’Etat, ce qui n’avait pas échappé au gouvernement de Vichy qui lui avait confié le poste de Commissaire général aux questions (et non aux « affaires ») juives en 1941 et 1942. Entre temps, en 1936, il avait interpellé Léon Blum à la Chambre dans une harangue qui a marqué, préférant pour gouverner la France n’importe quel paysan enraciné que ce « talmudiste subtil ». Ce fut une première alerte à la suite de laquelle Gaston Nora lui aurait dit : « Si j’avais su, je t’aurais laissé où tu étais ». N’empêche qu’il assura ensuite que, durant l’Occupation, à plusieurs reprises Vallat le prévint de rafles qui le visaient ainsi que sa famille et l’adjura de foutre le camp au plus vite après la nomination de son successeur Darquier de Pellepoix. Lorsqu’il fut traduit en justice en 1947, il sollicita le témoignage en défense de son ami Nora, lequel ne se fit pas prier pour payer sa dette à son endroit. Une réaction caractéristique d’un « patriote français typique des derniers représentants du franco-judaïsme », ce qui est bien vu même si on a connu un Joseph Kessel, juif très éloigné de ce microcosme là, témoigner dans la même circonstance au procès de son ami de jeunesse le journaliste Georges Suarez, lequel n’en fut pas moins fusillé pour sa collaboration avec l’ennemi. De la loyauté en amitié lorsqu’elle transcende tout clivage politique.
Au fond, il ne définit jamais aussi bien son identité qu’en la situant entre mémoire et histoire, la judaïté et la France, ni tout à fait l’un ni tout à fait l’autre mais toujours entre les deux pour finir historien de la mémoire, non sans rendre au passage un hommage appuyé et mérité à son collègue américain Yosef Yerushalmi, auteur notamment du maitre-livre Zakhor, qui l’a aidé à se dépêtrer dans la zone grise de sa double conscience. Cette position inconfortable a été le drame après avoir été les grands heures de ce qu’on a appelé le franco-judaïsme dont les Nora (qui signifie « redoutable » en hébreu), anagramme d’Aron, vieille famille israélite enracinée en Moselle depuis le XVIIème siècle sinon avant dans le domaine du roi Stanislas en Alsace, furent l’illustration. Il n’y reste que des noms sur des tombes. Le phalanstère des Nora est ailleurs. Il porte le nom de La Cour des Hayes, leur propriété familiale des Yvelines en bordure de la forêt acquise par Gaston Nora en 1938 et sans cesse augmentée afin que chacun y ait sa maison et que le noyau n’explose, comme souvent à la disparition du patriarche.
De tous les portraits colligés dans Jeunesse, celui de son frère Simon Nora est certainement des plus poignants. Non que la destinée de l’homme fut pathétique mais elle trouble, ce qui le rend plus attachant encore : ancien résistant, énarque, brillant haut fonctionnaire promis aux plus hautes destinées, cet homme de caractère au charme certain (« un seigneur » !) a certes eu un parcours qui suscita l’admiration mais s’arrangea pour être mal vu de tous les présidents successifs de la Vème république. Trop indépendant, trop fidèle à ses convictions, trop exigeant, trop courageux, trop… Et si la somme de ces qualités n’était pas tout simplement constitutive d’un certain orgueil, son jeune frère n’aurait-il pas enfin trouvé la clé de ses échecs successifs ? Pierre Nora admet l’hypothèse et se fait vite une raison quant à l’effet de ces échecs : qu’importe que le grand commis de l’Etat ait été promis aux plus hautes fonctions (gouverneur de la Banque de France, ministre des Finances, premier ministre…) pour n’en exercer aucune ; qui se souviendrait de lui ? alors que son empreinte humaine sur ceux qui l’ont connu est toujours aussi prégnante des années après sa mort. Les siens lui vouent un culte – que demander de plus ? Au fond, il aura illustré la devise d’Emmanuel Levinas destinée non à ceux qui veulent réussir dans la vie mais à ceux qui veulent réussir leur vie : « Recevoir, célébrer, transmettre ». Un antidote à la Rolex de Séguela.
Pierre Nora se refuse à y voir des échecs alors qu’il n’hésite pas à reconnaitre sa propre dilection pour l’échec : trois fois recalé à l’entrée à Normale sup, une spirale qui laisse des traces comme si l’inconscient avait dressé tous les obstacles face à la volonté de fer de l’étudiant. La faute au doute qui le ronge, un mal qu’il nomme « l’inconfiance » là où d’autres parleraient de manque de confiance ou de défaut d’assurance. Mais à la réflexion, une fois l’agrégation d’histoire en poche, un choix par défaut car dans les années 60 c’était l’agrégation montante, il ne regrette rien car à la sortie la prestigieuse école lui aurait offert, selon lui, une vie moins riche, moins féconde, moins intéressante. Peut-être ne se serait-il pas retrouvé prof au lycée Lamoricière à Oran de 1958 à 1960 et n’en aurait-il pas ramené au retour son premier livre sur Les Français d’Algérie, une analyse au scalpel du porte-à-faux historique dans lequel se trouvaient les pieds-noirs, lesquels dans leur ensemble ne lui pardonnèrent pas sa distance critique, la froideur de ses jugements et, pour tout dire, sa stigmatisation de leurs comportements durant les « événements ». Ce n’était pas un livre de circonstance car il fut l’embyron de tout ce qui suivrait. Ce fut son seul engagement politique, à croire que cela le vaccina puisque par la suite, il voulut être l’homme-sans-opinion, le spectateur dégagé tout en engageant les autres au Débat et dans les Lieux de mémoire, enseignant longtemps dans deux institutions (SciencesPo et l’Ecole des hautes études) tout en y étant marginal, l’homme-d’à-coté en quelque sorte, par… inconfiance.
Michel Winock (1937) aurait également pu intituler son livre « Jeunesse » car le ressort en est identique, mais il a préféré le placer sous le signe de Verlaine. Jours anciens (188 pages, 18 euros, Gallimard) possède un charme égal à celui qui se dégage des livres de ses deux amis et collègues, même s’il est d’une autre facture. Lui n’est pas issu d’un milieu privilégié, tout au contraire, ce qui change beaucoup de choses. Une famille modeste, nombreuse et heureuse issue d’un village du Pas-de-Calais du côté de Saint-Omer dans un paysage anéanti par la guerre, une enfance catholique de fils de prolétaires à Arcueil rythmée par la messe du dimanche, les vacances en colonies avec levées aux couleurs et les parties de foot, un imaginaire balisé par le triptyque Création/Incarnation/Amour, des souvenirs d’école qui semblent remonter au XIXème siècle dans lesquels on ressent l’imprégnation péguyste (un univers d’encre, de papier, de dictées, de plumes sergent-major, de leçons de morale et d’instituteurs en blouse grise, de Larousse illustré en prix de fin d’année), la lecture passionnée et hebdomadaire du journal de Tintin, l’abonnement aux Jeunesses musicales de France, l’omniprésence du spectre de la tuberculose dans la vie quotidienne… Une France vouée à deux Eglises rivales (catholicisme et communisme) émaillent ce récit dont un détail donne l’esprit : il n’y est pas question du « train-train » des rituels religieux mais de leur « tran-tran », expression qui en est la forme surannée. C’était un temps où on se mariait tôt et jeune, où Paris était une ville noire, immeubles et monuments disparaissant sous la crasse (Malraux ministre fera ravaler les façades en 1963), où on lisait le Désert de l’amour de Mauriac et Vie et aventures de Salavin de Georges Duhamel…
De longue date travaillé par sa fibre littéraire (son récit familial Jeanne et les siens et sa biographie de Flaubert en témoignent), il ne cesse jamais d’être historien ; on le surprend ainsi à historiciser le nom de baptême d’une rue, d’un lycée, d’une bibliothèque et développer là où d’autres se contenteraient d’évoquer le lycée Lakanal ou la rue Danton sans s’attarder. Déformation professionnelle, on ne se refait pas.
Jeune adulte, on le voit se passionner pour l’avènement de Pierre Mendès France dans les idéaux duquel il se reconnait, se nourrir des articles de l’Express, découvrir le théâtre à travers les expériences de Jean Vilar au TNP, s’interroger sur le caractère scientifique ou non de l’Histoire et ne pas s’autoriser à imaginer un jour entrer à Normale sup, même pas l’agrégation, tout juste le Capes de Lettres : « Le frein social est ici évident ». Ce qui n’empêchera pas la volonté de le desserrer et de finir professeur d’histoire contemporaine à SciencesPo, éditeur au Seuil où il co-anima la riche collection « L’Univers historique ».
Même si les pages où Michel Winock évoque son apprentissage de la complexité et le virage fondamental des années 1956-1957 dans son engagement à gauche, celles où il exprime peut-être le plus profondément sa vérité sont celles qu’il consacre à son éducation religieuse. Il a rompu avec le catholicisme vers l’âge de 20 ans pour engager sa foi dans des chemins plus en harmonie avec sa prise de conscience politique à la faveur de la guerre d’Algérie mais…
« … Je reste marqué par cette éducation religieuse, que je le veuille ou non. Une part de mon paysage secret est composée de vitraux et de rosaces d’églises romanes et gothiques, de cloitres et de chorales, d’abbés fraternels et de prêtres-ouvriers… La cornette de la sœur Valentine bat de l’aile dans mes songes et la pluie rouge tombée sur mon brassard de communiant le 7 juin 1947 reste indélébile. »
C’était un temps où le collectif primait encore sur le particulier, un temps où l’individualisme n’était pas l’alpha et l’oméga des comportements, un temps où les gens avaient foi dans le Progrès. Depuis, les repères ont changé mais assiste-t-on pour autant à un bouleversement de paradigmes tel qu’il faille parler, comme le fait Michel Winock, d’« une autre civilisation » à la faveur du bouleversement technologique ?
Dès le lycée, le meilleur ami de jeunesse de Jean-Noël Jeanneney s’appelait Philippe Levillain, celui de Pierre Nora s’appelait Pierre Vidal-Naquet et celui de Michel Winock était Jean-Pierre Azéma. Tous les six sont devenus historiens. Ces trois livres ruissellent de gratitudes pour les maitres, ceux qui les ont formés, éclairés, engagés, influencés, illuminés parfois ; mais ils sont faits d’un alliage si rare d’intelligence, de sensibilité et d’honnêteté qu’ils dispensent de se poser la question ritournelle qu’aucun de ces auteurs ne se pose (C’était mieux avant ?). Il s’en dégage une certaine idée de la France d’avant qui rend non pas nostalgique mais mélancolique. Les trois donnent le rare sentiment, doux, réconfortant et triste à la fois, d’avoir été écrits par certains des derniers témoins d’une époque intellectuelle dont nombre d’enjeux doivent paraitre obsolètes à bien des esprits d’aujourd’hui, par des humanistes issus d’un monde révolu lequel, par ses idéaux, ses valeurs, ses principes, ses cas de conscience, doit faire l’effet d’une Atlantide engloutie.
(Photos Henri Cartier-Bresson)
1 350 Réponses pour Une certaine idée de la France d’avant
« La silice se dissout très partiellement dans l’eau pure sous la forme de Si(OH)4 l’acide silicique (acide faible). La limite de solubilité étant de 0,140 g·L-1 à 25 °C. Cette solubilité augmente très fortement avec le pH (formation d’ion silicate, par la présence d’alcali dans une eau en bouteille), (…) »
Ça aussi, c’est important.
Oui, certes, on a vu souvent rejaillir le feu d’un ancien volcan qu’on croyait éteint etc. ; mais puisque les roches volcaniques, leur noirceur saline et le bleuté graphite qu’elles impriment aux hortensias des Açores indiffèrent les acheteurs de plantes roses qui ne se soucient que d’en avoir pour leur argent, à quoi bon poursuivre ?
(pour bleuir artificiellement le rose, tenter de broyer de l’ardoise au pied de la plante)
ou verser son sirop dans le pot:enfant ,j’avais lu un conte où des hortensias changeaient de couleur parce que l’enfant se débarrassait ainsi son médicament trahi par le virage au bleu:j’ai essayé et ça a marché!Mais j’ai appris aussi la technique de l’ardoise ! c’est O.K.
«En fait c’est le sulfate d’aluminium ou alumine, présent dans les sols issus de roches schisteuses, qui fait bleuir les pétales, explique Ronan Garin, de la pépinière des Hortensias du Haut Bois, dans le Morbihan. Mais il faut, pour cela, que la terre soit également exempte de calcaire, donc acide avec un pH inférieur à 6, car le calcium empêche l’absorption de l’alumine par les racines.»
D.
rassurez-moi : vous ne voudriez pas que je fiche de la silice dans mon sol calcaire de manière à planter un magnolia pace que vous êtes fan des magnolias ?
Je me prive depuis trente trois ans, l’âge du christ mort sur la croix, ce jour même il y a deux mille ans, des fleurs de lupin, c’est pas pour faire changer aujourd’hui l’acidité de la terre qui est alcaline.
Elle est alcaline, elle le reste.
Et quand je croise des champs de lupin, je me pâme.
Plutôt la cilice.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cilice
Puisque le christ est mort sur la croix pour racheter tous vos péchés, crénom, sans aller tourner à la mecque ce gros cube noir, marchez allégé, faut bien que cela serve à kekchoz et kelkun sinon cela aurait servi à koi donc ? Aux romains ? Qui sont bien contents que la foule scande ce qu’ils rêvaient de faire à ce prophète aux cheveux longs, mais n’osaient pas ?
Je lâche l’affaire ; les plantes que j’achète chez mon horticulteur portugais, ne coûtent rien, et l’argent est un facteur de rien chez moi.
Bonne soirée.
Mieux que ma maman, eh oui
https://fr.yahoo.com/news/ain-fait-malle-maison-retraite-192016895.html
@Je lâche l’affaire
Vous faites bien ; les ballets roses et les ballets bleus, c’est de l’histoire ancienne
Merci, Rose, pour cette joie de revoir le petit chardonneret de Fabritius.
POUR RAPPEL
Jazzi dit :
Nous pourrions maintenant nous atteler à une explication de texte sur ce poème de Bassani, particulièrement chargé de sens ?
renato dit :
Pas besoin d’explication de texte, nous avons tous passé notre bac, n’est-ce pas ?
rose dit : Non.
rose dit : Non.
Toutefois, ce poème est tellement génial, pourquoi l’expliquer ?
Jazzi dit :
Parce que ce poème n’est pas titré « Le Magnolia », mais « Les lois raciales », rose.
Il ne suffit pas de dire qu’il est génial mais en quoi est-il génial.
N’était-ce pas tout le sens de votre travail de prof ?
Et ne sommes nous pas ici pour échanger sur un blog de littérature…
puck dit :
Jazzi je peux aussi participer au jeu l’interprétation collective ? ou bien je suis au ban ?
(…)
puck dit :
alors si ça part dans tous les sens moi je joue plus à votre jeu !
Janssen J-J dit :
@ Le Magnolia de Bassani
Commence à nous bassiner ce magnolia (Justin Brin) –
DHH dit :
Pourquoi faudrait-il une explication de ce texte magnifique de Bassani ?
Le propos en est transparent avec cet arbre qui affirme orgueilleusement sa liberté en refusant de se laisser enfermer dans la maison comme l’auteur dans la judeité à laquelle l’assigne le Duce (…)
puck dit :
c’est la faute à Jazzi !!! c’est lui qui veut chercher des explications, alors qu’il y a des choses qui n’ont pas besoin d’être expliquées, ou analyser sur le sens métaphorique, allégorique, symbolique etc… (…)
Jazzi dit: à
Vous avez peut être tendance à trop simplifier, DHH.
C’est pourquoi le riche poème de Bassani aurait mérité que nous confrontions nos interprétations diverses, forcément diverses…
DHH dit :
@Jazzi
eh bien confrontons…;
je pense qu’a propos du sens et de la qualité d’un texte nul ne saurait prétendre dire le vrai, chacun ne dit que SA vérité, celle qui lui arrive réfractée à travers le prisme de sa sensibilité, de ses schémas de pensée, de sa culture, mais la confrontations des vérités diverses ne peut qu’enrichir la vérité de chacun.
Jazzi dit: à
Bien d’accord avec vous, DHH.
C’est ce que je suggérais, mais je n’ai jamais vu une telle unanimité contre toute tentative d’explication du poème de Bassani !
Passons…
rose dit :
Intéressante et passionnante analyse de l’oeuvre de Bassani. Ne passons pas.
Renato
18.3000 conteneurs que transporte le navire
un rocher à l’avant sous la coque ; mais il bouge un peu.
Moi de toutes façons j’aime pas les hortensias ni bleus ni roses.
Je préfère de loin les rhododendrons.
christiane
vous en parliez avec un tel intérêt !
Vous exagérez toujours, Rose. Un navire ne peut pas transporter 183 milles conteneurs.
On voit bien que vous êteu de Marseille. Té.
@On voit bien que vous êteu de Marseille. Té.
Délicat comme un pétale de camélia, le connarD
Il n’y a pas de sulfates d’alumine (ou d’autre chose) dans les shistes. Qu’est-ce que c’est que cette fable, et alii ?
« rose dit: à
christiane
vous en parliez avec un tel intérêt ! »
il le vaut bien, rose, non? C’est un magnifique petit tableau tout en douceur mélancolique, sans même parler de sa qualité technique
À moins que vous ne parliez spécifiquement des schistes d’alun, une variété très particulière de schistes. C’est tout simplement le minerai d’alun sous forme schisteuse.
Ce minerai-là vient de la décomposition de la pyrite (FeS) , un pur sulfure de fer d’aspect metalloïde qui peut produire de très beaux cristaux dans le système cubique.
Sans pyrite au depart, point de schiste d’alun. C’est comme ça. Au laboratoire je m’amusais à faire des boules puantes en versant quelques gouttes d’acide chlorhydrique sur un fragment de pyrite.
La réaction est FeS + H3O+ Cl —-> H2S (gazeux) + du chlorure de fer. Je n’équilibre pas, Débrouillez-vous comme ça.
Moi je n’aime pas les hortensias de toutes façons.
Ségrégation
I would prefer not
un magnifique petit tableau
Infiniment triste au regard de la chaîne dorée
Il est possible que le calcium d’un carbonate empêche l’absorption des ions Aluminium par les racines. Je pense que l’ion Calcium prend alors la place de l’ion Aluminium. En acidifiant on évacue l’ion carbonate mais pas le calcium.
La réaction est FeS + H3O+ Cl —-> H2S (gazeux) + du chlorure de fer. Je n’équilibre pas, Débrouillez-vous comme ça.
Dépêche AFP
une retraitée de l’éducation nationale, intégrée à l’asile de digne les bains a fait exploser sa maison en faisant quelques expériences chimiques dont il lui manquait l’équilibrage. La compagnie de gendarmerie enquête sur pourquoi elle n’avait pas l »équilibrage du schiste de potassium, combiné avec l’ardoise pilée.
Notez
D n’aime pas les hortensias, adieu la Bretagne, adieu les Acores.
Voici le lien D;
dix huit mille trois cents containers.
18300 conteneurs
400 mètres de long et 59 mètres de large.
https://fr.yahoo.com/news/société-sauvetage-espère-dégager-canal-142312346.html
18300 c’est 19 fois moins quz 183000.
Sauf erreur de ma part toujours, possible mais d’ordinaire extrêmement rare.
A PROPOS DE LA CRUCIFIXION DE JESUS-CHRIST
« x dit :
N’auriez-vous pas tendance à trop simplifier, Jazzi ? »
Disons que je résume ce que disent les historiens, x.
Entre autres, Ernest Renan dans sa « Vie de Jésus » :
« Ce ne furent donc ni Tibère ni Pilate qui condamnèrent Jésus. Ce fut le vieux parti juif ; ce fut la loi mosaïque. Selon nos idées modernes, il n’y a nulle transmission de démérite moral du père au fils ; chacun ne doit compte à la justice humaine et à la justice divine que de ce qu’il a fait. Tout juif, par conséquent, qui souffre encore aujourd’hui pour le meurtre de Jésus a droit de se plaindre ; car peut-être eût-il été Simon le Cyrénéen ; peut-être au moins n’eût-il pas été avec ceux qui crièrent : «Crucifiez-le !» Mais les nations ont leur responsabilité comme les individus.Or si jamais crime fut le crime d’une nation, ce fut la mort de Jésus. Cette mort fut «légale», en ce sens qu’elle eut pour cause première une loi qui était l’âme même de la nation. La loi mosaïque, dans sa forme moderne, il est vrai, mais acceptée, prononçait la peine de mort contre toute tentative pour changer le culte établi. Or, Jésus, sans nul doute, attaquait ce culte et aspirait à le détruire. Les Juifs le dirent à Pilate avec une franchise simple et vraie : «Nous avons une Loi, et selon cette Loi il doit mourir ; car il s’est fait Fils de Dieu [Jean, XIX, 7.].» La loi était détestable ; mais c’était la loi de la férocité antique, et le héros qui s’offrait pour l’abroger devait avant tout la subir. Hélas ! il faudra plus de dix-huit cents ans pour que le sang qu’il va verser porte ses fruits. En son nom, durant des siècles, on infligera des tortures et la mort à des penseurs aussi nobles que lui. Aujourd’hui encore, dans des pays qui se disent chrétiens, des pénalités sont prononcées pour des délits religieux. Jésus n’est pas responsable de ces égarements. Il ne pouvait prévoir que tel peuple à l’imagination égarée le concevrait un jour comme un affreux Moloch, avide de chair brûlée. Le christianisme a été intolérant ; mais l’intolérance n’est pas un fait essentiellement chrétien. C’est un fait juif, en ce sens que le judaïsme dressa pour la première fois la théorie de l’absolu en religion, et posa le principe que tout novateur, même quand il apporte des miracles à l’appui de sa doctrine, doit être reçu à coups de pierres, lapidé par tout le monde, sans jugement [Deutér., XIII, 1 et suiv.]. Certes, le monde païen eut aussi ses violences religieuses. Mais s’il avait eu cette loi-là, comment fût-il devenu chrétien ? Le Pentateuque a de la sorte été dans le monde le premier code de la terreur religieuse. Le judaïsme a donné l’exemple d’un dogme immuable, armé du glaive. Si, au lieu de poursuivre les Juifs d’une haine aveugle, le christianisme eût aboli le régime qui tua son fondateur, combien il eût été plus conséquent, combien il eût mieux mérité du genre humain ! » (p. 278-280)
https://fdocuments.fr/reader/full/ernest-renan-vie-de-jesus
Il peut contenir jusqu’à 20 000 containers.
« dommage sur la cargaison d’une capacité de plus de 20 000 boîtes (EVP, équivalent vingt pieds, ou TEU, pour twenty-foot equivalent unit, unité approximative de mesure des terminaux et navires porte-conteneurs basée sur le volume d’un conteneur de 6,1 mètres). »
Effrayant.
6 point 1 j’ose imaginer que cela correspond au cubage d’un container.
rose dit: à
Renato
18.3000 conteneurs que transporte le navire
un rocher à l’avant sous la coque ; mais il bouge un peu
Erreur d’un zéro.
Je vérifie.
C moi qui ai commis l’erreur ; ďesolee.
C bien 18300.
Jazzi dit: à
A PROPOS DE LA CRUCIFIXION DE JESUS-CHRIST
Moi aussi je suis sous le choc.
D’abord la cérémonie de ce maton, poignante.
Puis les mots, je suis une béotienne.
Puis les textes.
Puis la mise en scène menée par des enfants et leurs parents jeunes.
L’émotion afférente.
Alors, nous serions devenus chrétiens parce qu’un roi des juifs a été condamné par ses pairs à être crucifié parce qu’il aurait été un charlatan ?
Je suis sur le cul. Autant vous le dire.
de ce matin.
Enfin, ai du rameau d’olivier béni, ai pas perdu mon temps.
Ey devznt ce beatnik chehelu, sais m’agenouiller.
chevelu
Je suis d’accord sur le fait que c’est terrifiant.
Deux mille ans après, nous n’avons pas avancé d’un iota.
Demain, nous entrons dans la semaine sainte.
Vais demandet à ce que ma mère passe Pâques chez moi.
Ai lu Jean Teulé Mangez-le. Effrayant et réel.
Christiane
En Chine, les hommes, âgés, ont des oiseaux, chanteurs qu’ils gardent dans des cages rondes. Ils sortent les promener et suspendent les cages dans des arbres.
Des boutiques spécialisées vendent des coupelles en porcelaine extraordinaires destinées aux oiseaux pour boire de l’eau et manger des graines.
Les hommes sortent en groupe balader leurs oiseaux en cage dans des parcs.
Lorsque j’ai voulu en photographier un, le vieil homme a décroché sa cage et est parti.
Lundi 29 mars 2021, 6h37, 11°
Cet illuminé de J-C n’était qu’un fada de plus dans une région où le soleil chauffe les calebasses très fort. Il a eu ce qu’il méritait, ce couillon de prophète de music hall moyen oriental…
Pour avoir la foi, il faut vraiment être un anorexique cérébral !
Il a été parlé hier des deux voleurs et de Barabas.
Et aussi de celui, cela a été et c’est écrit, celui qui a trempé une éponge dans du vinaigre, l’a attachée au bout d’un bambou et a donné au crucifié à boire du vinaigre de cette éponge.
Rien n’a été dit sur celui qui a planté sa lance dans le côté.
Le prêtre a parlé de la lettre des évêques et nous a demandé de penser aux prêtres qui ne respectent pas leur ministère.
@Disons que je résume ce que disent les historiens.
Disons que Renan pose les bases polititiques d’un antisémitisme chrétien.
Pour une » bio » plus équilibrée et documentée, plus en phase avec des exigences scientifiques, voir le « Jesus » de J-C Petitfils, le livre de poche, 2018.
@mais je n’ai jamais vu une telle unanimité contre toute tentative d’explication du poème de Bassani !
De la paranoïa du paresseux, qui exige des autres.
Bassani, c’est un » botaniste » comme Proust…
Plus tordue est sa « vision » homosexuelle de la persécution des Juifs. Qui conviendra aux LGBT, qui mettent leur cul sur la commode.
Il s’est en outre servi de l’histoire de Silvio Magrini. Je remets un lien:
http://www.toscanalibri.it/it/autore/silvio-magrini_4319.html
Pose les bases.
Rappel wiki :
« Ernest Renan, né le 27 février 1823 à Tréguier et mort le 2 octobre 1892 à Paris, est un écrivain, philologue, philosophe et historien français. Curieux de science, Ernest Renan est immédiatement convaincu par les hypothèses de Darwin sur l’évolution des espèces. »
Le prophète crucifié c’est 2000 ans.
« Ey devznt ce beatnik chehelu, sais m’agenouiller. »
Inutile de redire cette stupéfaction, et l’exaspération, a l’idée que cette personne ait pu un jour avoir une charge d’enseignement auprès de jeunes.
Son manque de soin est évident, a commencer par ceux du coiffeur et de l’esthéticienne.
Le problème n’est pas axé sur jazzi qui apporte grosse contribution à ce blog, mais plutôt sur est-il besoin de décortiquer un poème qui se suffit à lui-même.
Si la pratique est faite en classe, c’est bien puisque les élèves ne savent pas lire. Et ils sont donc guidés vers la compréhension du texte.
Marie Sasseur
Son manque de soin est évident, a commencer par ceux du coiffeur et de l’esthéticienne.
Comme on est soi-même, on voit les autres.
Allez, je vais vous le dire : hier, ai été écroulée de rire à vous lire. Sachez-le au moins. Et à vous répondre, encore plus. Merci !!!
Marie Sasseur
Allez, je cais encore vous le dire : vous êtes un personnage formidable. Un espèce de paratonnerre détonnant. Tellement odieux que vous cumulez tous les comiques, dont celui de répétition.
Ne cessez ! Vous me mettez en joie !
Surtout lorsque je vous écris, le sujet, Marie Sasseur, est Jésus-Christ ce n’est pas moi.
Vous restez coite, pas de répartie.
Schbloum.
Comment la Chine esclavagise l’Afrique
Sasseur
Vous employez des arguments ad hominem ce qui est bien bas.
Plutôt que de parler de Jésus-Christ, nommons ce prophète épinglé Jésus-Cris voire Jésus-Cuit…
Marie Sasseur
Pardon, suis vilaine 😑🤪
Non, vous avez commencé à bouger, tel l’Ever-given qui laisse désormais un passage.
Huysmann a bien reçu un truc sur la tête, pourquoi pas vous ?
NB : coiffeuse et esthéticienne miennes ont pris leur retraite. Difficile pas vrai de changer de boutique ?
Cette personne, déséquilibrée, prof a la retraite, qui se répand sur ce blog, comme une évacuation d’eaux usées, a déjà épuisé deux psychiatres. Je pense que ça suffira.
Laissons les poulpes rêver !
« Le « sommeil actif » chez les poulpes, similaire au sommeil paradoxal chez les mammifères, laisse penser que les poulpes peuvent rêver, comme les humains. »
https://www.leparisien.fr/sciences/les-poulpes-font-ils-des-reves-probablement-mais-pas-de-tres-longs-26-03-2021-V4D23KVDSJABLKV6R67NB75IRU.php
« … explication de texte… »
Lorsque vous regardez une fleur, Jacques, vous l’expliquez ? certes, un phytobiologue pourra nous parler de son développement, de sa reproduction, des fonctions qui sont les sienne dans son environnement ; s’il est morphologue il pourrait nous en donner une description simple ; mais pas plus car il n’y a aucune explication ou alors on tombe dans la tautologie, comme l’a si bien mis en exemple Gertrude Stein dans Sacred Emily, pour dire que les choses sont e qu’elles sont : « Rose est une rose est une rose est une rose ».
Picasso qui connaissait bien Stein et son œuvre, lorsque quelqu’un qui lui demanda la signification de ses tableaux répondit : « Allez dans le jardin et demandez à la rose sa signification ».
« Laissons les poulpes rêver ! » (Jazzi)
Ils ont été élus pour ça, nos poulpes ! Rêver au sommet de l’Etat…
quelqu’un qui lui > quelqu’un lui — sans QUI
P.S.
Incidemment, peu importe où un artiste prends ses matériaux, ce qui importe c’est l’usage qu’il en fait et surtout comment il les développe. Le reste ce sont des problèmes négligeables.
bonne journée ! Bonne éternité !
Don’t forget, pour le milanais, tutto fa brodo.
Tout comme un musicien interprète une oeuvre, le lecteur interprète le poème qui fait résonance en lui, renato.
Seule DHH a donné une explication convaincante du Magnolia de Bassani et puck une explication barbante et fantaisiste, comme à son habitude.
Vous, à votre manière, vous vous en êtes tenu à l’aspect floral du poème, qui vous renvoyait au magnolia du jardin de votre grand-mère et à votre étonnement de constater que la famille de Bassani l’avait planté entre quatre murs étroits, allant jusqu’à vérifier sur place à Ferrare.
Moi, je me suis contenté d’indiquer que ce poème n’était pas titré Le Magnolia, mais Les lois raciales. Une piste à suivre, me semble-t-il, pour comprendre et interpréter le poème dans sa globalité : sous le symbole, le magnolia renvoie à une réalité historique et à une question éthique plus profonde…
Il y aurait donc bien des choses à dire sur ce poème.
Mais si vous me répondez tous, circulez, il n’y a rien à voir, je ne peux que m’incliner…
Jazzi dit: à
Il y aurait donc bien des choses à dire sur ce poème.
C’est évident Jazzi.
Un con qui regarde une rose n’a évidemment rien à dire sinon de s’en croire une! 😉
Jibé, Renato et Rose,
j’aimerais revenir sur mon rapport au roman de Donna Tartt « Le chardonneret » qui m’a déçue, à la lumière d’autres essais où la fiction joue avec les contraintes de l’Histoire.
L’œuvre au noir ou Les mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar et surtout Léonard et Machiavel de Patrick Boucheron, paru chez Verdier en 2008 et pour lequel P. Assouline avait écrit un formidable billet en septembre 2008 « Une conversation dans la nuit d’Urbino » (impossible à retrouver sur internet, hélas…). Il y soulignait le croisement dans ce livre de l’essai et du récit historique écrivant aussi qu’il fallait faire parler les silences de l’Histoire.
J’avais donc acheté, lu, dévoré ce livre qui commence à Urbino, au palais ducal en 1502. Le fils du pape, César Borgia, donne audience à deux visiteurs : le vieux Léonard de Vinci et le jeune Nicolas Machiavel.
Il n’y a aucune archive des rencontres possibles ultérieures de ces deux hommes mais le livre offre un double portrait d’eux sans qu’ils ne dialoguent. De la rencontre à Urbino est né un projet : endiguer l’Arno. Défendu par Machiavel (Niccolo Machiavelli, comme il sera appelé ainsi une seule fois au début du livre par P. Boucheron) et connu de Leonard de Vinci, (réputé comme ingénieur hydraulique libre de circuler en ces terres pour inspecter les forteresses, les canaux, dessiner des plans, des cartes, des villes). Leonard fut-il consulté ? C’est le pari de P.Boucheron.
Récit se déclinant sur un temps de violence guerrière et politique en Italie.
P. Boucheron a consacré de nombreuses études à l’Histoire politique et urbaine de l’Italie médiévale. Il connait parfaitement cette période où il installe son récit, en fait une merveille entrecroisant l’Histoire et la fiction pour sonder le cœur de ces deux hommes sans oublier l’Arno, furieux, dévastant la plaine, comme une métaphore de l’Histoire.
J’ai ressenti le même bonheur en lisant les essais de M.Yourcenar ou le formidable Le fil et les traces – Vrai faux fictif de Carlo Ginzburg (Verdier) qui interroge l’entrelacement du vrai et du fictif dans la connaissance historique. (« Il y a longtemps maintenant que je suis historien : j’essaie de raconter des histoires vraies (qui ont parfois le faux pour objet) en me servant des traces. […] Il y a des figures du passé que le temps rapproche au lieu de les éloigner », écrit-il.
Voilà, je n’ai pas ressenti ce plaisir de lecture en lisant les aventures de Théo dans le mélo à la Dickens de Donna Tartt mais j’y ai trouvé le bonheur d’entrevoir un tableau que j’aime infiniment, « Le Chardonneret » de Fabritius comme en cette page 509 :
« Son trait parle tout seul. […] une plume naissante effleurée. On voit la touche vive de son pinceau, la peinture rapide et en larges touches. Et pourtant il y a aussi des parties à demi transparentes rendues de manière tellement adorable en bordure des coups de pinceau intrépides […] la sous-couche de peinture est visible sous les poils du pinceau ; il veut que l’on sente le duvet sur sa poitrine, sa douceur et sa texture, la fragilité de la petite griffe enroulée autour du perchoir de cuivre.
Mais que dit le tableau à propos de Fabritius lui-même ? […] Il n’y a là qu’un minuscule battement de cœur et la solitude, un mur lumineux et ensoleillé, et ce sentiment qu’il n’y aura pas d’échappatoire. Le temps immobile, qui ne pourrait être nommé comme tel. Enfermé au cœur de la lumière : le petit prisonnier stoïque. […] Et, dans ce petit portrait fidèle, il est difficile de ne pas voir l’humain dans l’oiseau. Digne, vulnérable. Un prisonnier qui regarde un semblable. […] L’oiseau n’est ni idéalisé ni humanisé. C’est un oiseau, point. Vigilant, résigné. Il n’y a pas de morale ou d’histoire. Il y a juste une double mise en abîme entre le peintre et l’oiseau prisonnier ; entre la trace qu’il a laissée de l’oiseau et l’expérience que nous en faisons, des siècles plus tard. »
Pour cette page, merci Jibé et Renato.
« Bonne éternité ! »
Que faisait Dieu avant de créer le ciel et la terre ?
Rien, répond saint Augustin dans « Les Confessions »
Précisant qu’alors il n’y avait pas de temps.
« Ils cherchent à goûter la saveur de l’Eternité, mais leur coeur flotte au gré des ondulations du passé et du futur, et il demeure encore dans l’inconsistance.
Qui retiendra et fixera ce coeur, qu’il se stabilise quelque peu ; qu’il perçoive quelque peu la splendeur de l’éternité toujours stable ; qu’il compare l’éternité aux temps qui ne sont jamais stables, et voie qu’elle est incomparable ; qu’il voie que toute longueur du temps ne doit sa longueur qu’à de multiples et éphémères ondulations sans possibilité de développement simultané ; que, dans l’éternel, rien ne passe, tout y est présent, alors qu’aucun temps n’est totalement présent ; qu’il voie que tout passé est banni du futur, que tout futur succède au passé, que tout passé et tout futur ne doivent leur existence et leur déroulement qu’à l’éternel présent ? »
(Pléiade, Livre XI, XI, 13.)
Le poème est on ne peut plus clair Jacques, je maintiens donc : pas besoin d’explication de texte.
Ce n’est pas le magnolia de Bassani qui m’a renvoyé à celle qui est encore dans le jardin de ma grand-mère, mais la question de l’espérance de vie du magnolia : le notre il était âgé de 80 ans lorsque j’avais 10 ans, donc en 57 ce qui fait que maintenait il est âgé de 147 ans — il a survécu à celui qui l’a planté, à sa fille, à sa nièce, et on est pas loin qu’il me survive —.
«… allant jusqu’à vérifier sur place à Ferrare. », ce n’est pas exactement ce qui est advenu, ni ce que j’ai dit. J’étais à Ferrare chez un ami qui avait accès à la maison qui fut des Bassani, j’ai donc visité le jardin sans l’intention de vérifier quoi que ce soit. C’est en regardant l’arbre que me suis dit qu’ils l’avaient planté trop près de l’édifice.
ça bassine sec sur le prestigieux blog à passou, dear Baroz veut raisonnablement des explicafionnes; assurément les lunettes d’or de Bassani ne valent pas le reflet de McCullers. Pour comprendre les recettes à Gertrude Stein, lire le cook book d’Alice Toklas.
« Il n’y a ni passé, ni futur.
Tout ce qui découle est un présent éternel. »
JAMES JOYCE, Ulysse
« a déjà épuisé deux psychiatres »
Crénom, Marie Sasseur, je ne savais pas que vous étiez psychiatre ! Épuisée, z’êtes ?
Hic & nunc.
Le poème n’a pas besoin d’explication, il est sans pourquoi comme la rose, Jazzi. Il est cul nu sur son estrade comme l’était l’autre…
Oui, Phil, je n’ai pas été convaincu par « Les lunettes d’or » de Giorgio Bassani et je donne toute l’oeuvre de Gertrude Stein contre le délicieux et inénarrable livre de cuisine d’Alice Toklas.
Cette matrone de Gertrude Stein, qui causait avec les messieurs tandis qu’Alice devait faire la conversation aux dames dans un autre coin du salon de la rue de Fleurus…
Imaginons que Flaubert ait vécu avec un coeur simple, quel succulent livre de cuisine Félicité aurait pu nous concocter sur la cuisine de son maître !
Laissons renato à sa botanique, pour la métaphysique, il n’est pas outillé.
Que faisait Dieu avant de créer le ciel et la terre ?
il considérait les lettres et jouait avec
Voici un livre très attendu, au carrefour des sciences humaines et de la pensée religieuse. Il présente le sens des lettres de l’alphabet hébraïque, un des plus anciens au monde. Plus qu’un outil pour l’écriture, le langage ou l’échange, les vingt-deux lettres qui le composent sont, selon la cabbale et le Talmud, à l’origine de la création du monde. Elles portent un sens et une valeur numérique qui permettent de poser les fondements d’une véritable philosophie de vie.
Le dialogue entre Josy Eisenberg et Adin Steinsaltz nous fait ainsi entrer dans la connaissance des Ecritures, et partager une tradition intellectuelle et une culture qui va des mathématiques à la mystique. Les vingt-deux chapitres constituent autant de récits merveilleux que de prétextes à la réflexion et à la méditation. Croyant ou pas, tout lecteur comprend ici le sens profond et la valeur temporelle des textes bibliques.
A les lire, chacun s’élève.
Christiane
merci de cette belle recension; je n’ai pas lu ce livre de Patrick Boucheron, mais je connais bien cet auteur (Un été avec Machiavel, éd des Équateurs, en 2017 notamment, et l’essentiel de son travail d’historien), bourré de talent, offrant de belles controverses sur l’histoire.
Je ne peux qu’être d’accord avec vous:
J’ai déjà exprimé mes critiques sur Le Chardonneret, bon roman d’apprentissage, sans plus, rien à voir en effet avec le talent de Boucheron (ni ses connaissances) ou celui d’une Yourcenar dans L’Oeuvre au Noir (quel bon souvenir).
Carlo Guinzburg, (Vrai faux fictif), historien majeur également, qui utilise les témoignages directs pour faire Histoire et récit et sait interroger notre rapport à la réalité et au « vrai », aux représentations et aux transcriptions qu’on peut en faire.
Il reste que pour quelques pages, c’est vrai, un roman vaut la peine d’être connu et vous avez mis le doigt dessus!
Bonne journée
Joyce, tout comme Faulkner, était un grand lecteur de Saint-Augustin, Baroz, guide indispensable quand on s’attaque à l’étude critique des géants!
» Il y a trois temps : le présent du passé, le présent du présent, le présent du futur. […] Le présent du passé, c’est la mémoire ; le présent du présent, c’est l’intuition directe ; le présent de l’avenir, c’est l’attente. »
-Les Confessions
CIORAN
Chaque matin, sur France Culture, à 1O h, commence l’émission « Les chemins de la philosophie ». Toute la
semaine, l’émission sera consacrée à …Cioran. Je n’en raterai aucune.
Le nombre de pédants, variété littéraires d’EHPAD, augmente dangereusement sur ce blog prestigieux de la France d’avant !
La France blanche, la France colonisatrice, la France exemplaire qui apportait la civilisation dans les plus petits génocides, la France gastronomique, la France choucroute pré-couscousienne, la France des tranchées sanglantes, la France de la baguette de pain UNESCO…
Merci Passou de laver consciencieusement le sol de l’agora le soir, c’est classe.
Lunettes remboursées par la curatrice. 118 euros.
👓🤓🕶😎
Demande de we.de Pâques envoyée de jeudi 1er avril aprem à mardi 6 avril matin.
J’ai plusieurs fois dit ici — sur la RdL ancienne et nouvelle —, Jacques, que je me fous de la métaphasique, cette discipline archaïque. Je m’en fous justement parce que contrairement à Vous je suis outillé pour.
sur Lundi matin:question passionnante et « d’actualité » :
Le Hantement du Monde. Zoonoses et Pathocène, de Gil Bartholeyns, récemment paru aux éditions du Dehors. Il s’agit ici de qualifier notre époque de Pathocène pour désigner notre rapport obsessionel aux maladies mais également aux émotions qui nous affectent de manière globale. Dans ces extraits, plus historiques, le texte revient sur le début des grandes politiques sanitaires et vétérinaires au 18e et 19e siècles. À travers l’attention portée sur la question animale, on trouve dans ces lignes un autre point de vue pour aborder le concept de « biopolitique » cher à Michel Foucault : « On peut même se demander si le biopouvoir n’a pas son origine dans la police vétérinaire, du moins s’il n’existe pas déjà pleinement pour les animaux avant d’exister pour l’homme ». Puis, il se troune vers l’ensemble des « remèdes » qui, à l’échelle mondiale, ne font que perpétuer les maladies qu’ils prétendent guerrir (les engrais qui stérilisent les terres) afin de réfléchir, sur les traces de Canguilhem, au statut même de ce qu’on appelle une maladie.
https://lundi.am/Scene-et-Pathocene
suite:
Le vétérinaire François Peuch, auteur de ces lignes, n’est pas dupe des causes d’apparitions répétées de peste bovine qui, en 1871 par exemple, emporte en France « plus de 100 000 bêtes » dont plus de cinquante-huit mille sont « abattues par mesure sanitaire ». C’est parce que les animaux se retrouvent en très grand nombre, notamment dans la bergerie (c’est à l’occasion d’une note sur la clavée ou variole ovine que Peuch introduit le sujet en ces termes), que la maladie survient et se répand comme un incendie. Le nombre des animaux, leur promiscuité et la présence avec plusieurs autres espèces, principalement l’homme, le chien et le cheval, sont pour les spécialistes de l’époque des facteurs pathogènes beaucoup plus évidents que le milieu environnant ou le climat. Cependant, pas plus qu’un autre médecin soucieux de la santé des animaux, Peuch ne préconise la décroissance des troupeaux, leur fragmentation ou la frontiérisation des cheptels. Il place toute la solution dans les progrès dont la médecine est capable, à l’exemple de la clavelisation, méthode de vaccination qui, précise-t-il, fonctionne « à tout coup » [3].
« Que faisait Dieu avant de créer le ciel et la terre ? »
Il attendait que les humains le créent.
Selon des anthropologues, l’idée d’un dieu ne serait qu’un artifice paléolithique pour rassurer les enfants, ce qui n’est pas si absurde qu’un croyant pourrait le croire.
Pourquoi « à 1O h » pour à 10 h ?
Si vous étiez davantage enfant, renato, vous iriez vers Dieu ! Laissez-venir à moi les petits enfants…
J’aime bien la choucroute mais étonnament je lui préfère le couscous. J’avoue même être un fanatique de la merguez.
« guide indispensable quand on s’attaque à l’étude critique des géants ! »
Je vois que tu es bien outillé, Bloom !
Plutôt que tourner autour du pot, la question simple à se poser ce serait pourquoi le juif était un sujet passif de la société come l’homosexuel — en d’autres mots pourquoi Les Lunettes d’or définit un moment évolutif chez les littérateurs italiens.
À son fils qui lui demandait « qu’est-ce la métaphasique », Savinio, en jouant sur méta et l’it. metà (moitié), répondit : c’est quelque chose qui est ½ physique et ½ pas.
@ CT, êtes-vous émue ou non par les quelques pages retrouvées intactes du premier manuscrit proustien de la RDTP (et je ne parle pas de Jean Santeuil), des pages subtilisées durant 50 ans par Machin ?
On nous dit ce matin que le personnage de Swann aurait été composé à partir d’un oncle de Proust… Je comprends que la face de l’univers va s’en trouver durablement bouleversifiée.
J’aimerais savoir si c’est votre cas… Car moi non, pas du tout ne suis… Je me dis que si ce de Fallois-là les a gardées au chaud avec lui pour en jouir égoïstement durant tant de temps, grand bien lui ait fait. Hein ! Tant qu’on n’en savait rien, peu nous chaud, et maintenant qu’on le sait, et qu’il est bazzi, peut nous chaud itou.
M’enfin, voilà de quoi se goberger pour la RDL toujours en attente de scoupes…
@ qu’est-ce la métaphasique ?
J’ai dit à mon fils que c’était une amplification de l’aphasie, mais n’a jamais voulu m’accroire.
Bàv.
L’aphasie ? pas faux.
Après avoir consacré un dimanche à ma barquette :
Dhh, vous semblez avoir lu beaucoup des livres de Perec. Par une successions de hasards, j’ai acheté pas mal de Perec chez des bouquinistes, y compris la Vie mode d’emploi ; de sorte que je m’en suis fait une sorte d’obligation perekienne, n’acheter ses livres que si je les rencontre. Il existe un Cahier des charges de la Vie mode d’emploi ; je ne l’ai pas encore rencontré et je crains que cela n’arrive jamais. Si vous, ou un autre commentateur l’avez lu, le recommandez-vous ? (je le commanderai peut-être alors).
Pour le dimanche des Rameaux, une ancienne pratique que je ne vois plus guère :
http://www.plauchut.com/details-rameaux+marseillais+pour+enfant+sp+cialit+proven+ale-150.html
Pour les livres avec un oiseau, le Traquet kurde de Jean Rolin (P.O.L). Un petit livre absolument impeccable.
sur strange fruits ,beau livre, fruit de recherches scrupuleuses, aux analyses fécondes. Un livre que nous aurions aimé publier, mais Nico est un sprinteur hors-pair. » Tel est l’univers impitoyable de l’édition alternative : on y rivalise pour éditer une histoire du Blues d’Angela Davis. Et justement, les éditions Libertalia viennent de rééditer en poche ce « bien beau livre ».
* * *
Qu’est-ce que le « blues » ? Le mot « blues » vient d’une expression anglaise du XVIIIe siècle, « blue devils », les « démons bleus », servant à désigner un état dépressif. Mais le « blues » proprement dit vient de la transformation qu’a opéré l’esclave noir sur l’expression anglaise : « L’appropriation altérée de ce terme par le peuple noir n’établit pas de distinction claire entre la subjectivité d’un état psychologique de dépression d’une part, et l’objectivité d’un état d’oppression construit socialement d’autre part » (p. 262). Le mot « blues » condense ainsi une double opération, irréversiblement intriquée : sur la langue et sur la situation politique et sociale. Le Blues témoigne en effet d’abord de la transformation opérée sur le phrasé de l’anglais par l’esclave : « Honey, where you been so long / Never thought you would treat me wrong / Look how you have dragged me down » (Ma Rainey, cité p. 81). Et la force de l’étude d’Angela Davies, c’est de scruter dans l’intime praxis du langage la « dimension esthétique » chère à Marcuse : « Le peuple noir n’adopta pas la langue anglaise parlée sans défier avec force l’oppression culturelle que cela impliquait ; cette défiance était intégrée dans la parole quotidienne » (p. 363). C’est donc à ce niveau, celui d’une parole quotidienne nourrissant une praxis poétique et musicale, que s’élabore la politique du blues, ici étudiée dans les textes et les interprétations de trois blueswomen fondatrices : Ma Rainey, Bessie Smith et Billie Holiday. Mais pour l’entendre, encore faut-il avoir l’oreille délestée des préjugés issus de l’esclavage. C’est pourquoi bien des historiens « blancs » du blues n’y ont quasiment rien entendu. Ainsi, dans un ouvrage de référence datant de 1963, The Poetry of the Blues, Carters écrit :
« Il y a très peu de contestation sociale dans le blues. […] Il y a une plainte, mais la protestation est étouffée. […] Le poids oppressant du préjugé est si lourd et intériorisé, qu’il n’est pas étonnant de ne pas trouver beaucoup de contestation dans le blues » (cité par Davis, p. 219).
Paul Oliver, dans The Meaning of the Blues, va encore plus loin, se faisant l’écho des préjugés qui ont tant fleuri sous la plume des historiens de « l’esclavage des nègres » : « Le fait qu’il y ait très peu de contestation dans le blues est en partie le résultat de l’acceptation par le Nègre des stéréotypes qui ont été taillés pour lui » (cité p. 220). Et Angela Davis d’observer que ce sont pourtant ces Noirs prétendument plaintifs qui « initièrent des changements révolutionnaires dans les structures sociales des États-Unis » (p. 221). En outre, souligne-t-elle avec malice, l’analyse de ces critiques « oublie de prendre en compte la finesse du public à qui s’adressait le blues » (p. 219). Ainsi, tandis que les paroles de Ma Rainey ou Bessie Smith défiaient non seulement la culture blanche dominante, mais également le sexisme blanc ou noir, Billie Holiday pouvait, elle, s’emparer d’une chanson à l’eau de rose imposée par ses producteurs et en subvertir le sens par son interprétation :
« Quand elle chante la phrase ‘‘il n’y a pas d’amour plus grand’’, le timbre de sa voix en sape le sens littéral. […] Son message peut s’échapper des entraves idéologiques des paroles. Dans la musique, dans son phrasé, dans son tempo, dans le timbre de sa voix, les racines sociales de la douleur et du désespoir que vivent les femmes éclatent au grand jour » (p. 383).
Mais s’il est une chanson qui permit à Billie Holiday d’exercer sa puissance interprétative sur des paroles à sa mesure, c’est certainement Strange Fruit. Le Time Magazine l’a élu en 1999 « chanson du siècle ». Billie Holiday l’appelait son « cri de révolte » (p. 401). L’étrange fruit en question est le cadavre d’un homme noir lynché par une foule raciste. L’artiste ne put convaincre sa maison de production, la Columbia, de l’enregistrer. L’image de marque commerciale de l’entreprise et de sa chanteuse en auraient souffert, notamment dans le Sud. Elle n’en démordit pourtant pas et se tourna vers Milt Gabler, le fondateur du label indépendant Commodore Records, qui l’enregistra en 1939, tandis qu’à Londres Williams soutenait sa thèse de doctorat. Alors, dans le timbre de la voix de Holiday, rayonne une plainte qui fait l’esclave si grand, le maître si petit.
Strange Fruit est au départ un poème de Lewis Allan paru en 1937. Il le soumit à Billie Holiday qui le fit sien. Lewis Allan, alias Abel Meeropol, militant du Parti communiste américain, était comme Milt Gabler un fils d’immigrés juifs d’Europe de l’Est ayant fui l’antisémitisme. De la sorte, avec l’enregistrement de 1939, une boucle est bouclée :
« Les spirituals permettaient donc aux Noirs de se constituer en communauté et diffusaient dans ce groupe l’espoir d’une vie meilleure. En réinterprétant les récits de l’Ancien Testament sur la lutte du peuple hébreu contre l’oppression de Pharaon, ils construisaient un récit de communauté, celle des Africains asservis par l’esclavage en Amérique du Nord, qui transcendait le système esclavagiste et qui aspirait à son abolition » (p. 45-46).
https://lundi.am/Fruit-etrange
voir aussi chez Augustin la distinction fondatrice entre tempus et à éternités.
» There’s always more to it than Jew, Gentile, half-Jew,half-Gentile. Thre’s the human soul, the individual.Not « Jew, Gentile » as one might say « autumn,winter ». Something unique and unrepeatable. »
Muriel Spark. The Mandelbaum Gate
Il ya aussi une « Damascus Gate »,Robert Stone.
JJJ, c’est quoi » bazzi ».
DHH oui le pauvre Geo,revenant des champs nazis, était en plus affligé par una maladie qui s’appelle « edema da fame », grossi par une maladie métabolique. Désagréable à voir, il avait le grand tort de rappeler aux autres l’horrible réalité, leur éventuelle complicité avec l’horreur. La victime devient ainsi coupable aux yeux des ceux qui voudraient seulement oublier.
Pour le Christ , Bert Ehrmann , La Constructiôn du Christ . Même si le livre laisse de côté les apports de Bultmann’ Barth, et Moltmann, entre autres. C’est un livre d’origine américaine.
« bien outillé » (Baroz)
—
Précisément l’adjectif qu’emploie Ariane Mnouchkine lorsqu’elle évoque le travail de l’École nomade du Théâtre du Soleil.
Là où d’autres utiliseraient le terme de ‘cours’, ‘formation’ ou encore ‘Master Class'(!) elle préfère parler ‘d’atelier d’outillage théâtral’ à l’attention des comédiens des pays où elle se trouve avec sa fringante troupe.
L’art est avant tout un artisanat, tout comme la critique de la critique critique…
Très intéressant, et alii.
Au-delà des mots pour en parler, il y a les archives collectées par Alan Lomax, sur le Blues du Delta, entre autres, plus de 17 000 perles disponibles en suivant ce lien.
ose dit: à
Soleil vert
Oum Kalsoum
N’a -t’elle pas ce que l’on appelle une voix d’or ?
Je sais qu’elle impressionnait Callas
L’ enterrement de « la quatrième pyramide » fut quelque chose d’inimaginable
Le milanais se » fout » de tout, il a son bac, après tout, ou pas ?
Meta n’est pas un préfixe que veut dire 1/2.
Impressionnant Soleil Vert, une marée humaine.
Ah la ferveur populaire.
Sisi pourrait en prendre de la graine.
Quelles funérailles !
lmd, pour Cahier des charges de la Vie mode d’emploi voyez chez FNAC, je l’ai vu en rayon la semaine dernière. Le prix doit être plutôt lourd — le miens je l’ai payé 300€ il y a quelques années de là.
Un dimanche au bord de l’eau, c’est bien chouette.
http://www.chantiernavalborg.com/fr/patrimoine-et-tradition-la-barquette-marseillaise
Le milanais se » fout » de tout, il a son bac, après tout, ou pas ?
Bah, on ne saura jamais, sous la coupe martinesque, ça c’est sûr! 😉 🙂 😉
Maintenant l’aigrie veut corriger un jeu de mot de Savinio — meta / metà — : divertissante !
Le milanais se fout de tout, Apres tout, il a son bac, a moitié plein, ou pas ?
Méta est un préfixe qui provient du grec μετά (meta) (après, au-delà de, avec). Il exprime tout à la fois la réflexion, le changement, la succession, le fait d’aller au-delà, à côté de, entre ou avec. Selon le contexte le préfixe équivaut au sens de profond (comme les métadonnées ou le métalangage), haut ou grand (comme méta-revue).
Wiki
Meta, italien, moitié, 1/2
Le milanais se fout de tout. Il a son bac, ou pas ?
Bravo au ministre de l’E.N de secouer le mammouth.
Et maintenant voilà la petite leçon de l’aigrie avec link qui se voudrait instructif, la pauvre ! je ne peux que compatir.
Va planter ton magnolia. Y mettre une brouette de concepts a la con, il va pousser plus vite
Ah oui, le lien YT a été posté par le ministre himself, sur son compte twitter, car il semble que le mammouth a tendance à faire du canapé sur place.
Moi j’ai au moins la décence d’admettre que je n’ai pas étudié le français, mais pour une qui vante ses connaissances de la langue de Dante, voilà un bijou : « Meta, italien, moitié, 1/2 ». Or, méta et metà ça ne revient vraiment pas au même !
Éventuellement :
https://www.treccani.it/vocabolario/meta
Bien, maintenant assez joué avec l’aigrie.
@LMD
vous pouvez lire ce « cahier des charges » si vous êtes parisien en le demandant à la réserve centrale des bibliothèques de la ville où il est actuellement disponible et il vous sera envoyé à la bibliotheque de votre quartier
je ne le possede pas mais je l’ai eu en main;il repertorie des contraintes de composition et d’ecriture qui passent evidemment inaperçues a la lecture du roman
il m’en reste seulement deux souvenirs
que la succession des parties de l’immeuble qui servent de tête de chapitre se succedent comme cheval se deplaçant sur un echiquier dont les cases seraient ces lieux
Et aussi (mais je ne suis même pas sure que je ne l’ai pas lu ailleurs) se trouve reproduite une page de la Vie listant des phrases susceptibles de servir de titre a diverses histoires figurant dans le livre
mais là cette liste est assortie d’une clé de lecture invitant a detecter caché dans le texte le nom d’un oulipien
ainsi :la negociation avec le Bey n »aboutit pas (Benabou):il y en a une quinzaine de cette eau
je me souviens en particulier d’un titre qui contient par »… sur le Boul’mich elle mette ailleurs… (michele Metaille)
Peut-etre est-ce dans cet ouvrage qu’apparait cette longue phrase de Proust qui, dans le roman, soigneusement démembrée en une suite de vers libres passe aux yeux du lecteur comme la traduction d’ un poème arabe
« Bravo au ministre de l’E.N de secouer le mammouth. »
Il n’avait pas un message en Français à faire passer !
Or, méta et metà ça ne revient vraiment pas au même !
Le milanais a oublié d’être 1/2 intelligent, après tout, c’est un motodidacte, ou pas ?
@ JJJ, réparation d’une bourde pour « peu me chaud ». Il fallait lire :
« Peu me chaut », du verbe chaloir, comme chacun c.
(par ex. : Serait-ce du « machisme » ? Du « sexisme » ? Je ne crois pas, mais peu me chaut : en bon réac je prouve l’altérité des genres par mon absolue soumission. — (Non , ce n’est pas de MC/PR mais + simplement, de feu Denis Tillinac, in Du bonheur d’être réac, Éd. Équateurs, 2014).
@ wanina
Autre bourde de JJJ /// « il a bazzi » (orthographe du participe passé incorrecte)…
vient néanmoins du verbe : bâsir \bɑ.ziʁ\ intransitif 2e groupe = (en Acadie) Disparaître soudainement (ex : il a bâsi = il a mouru)///
Bàt, l’JJ-J.
Serait-ce du « machisme » ? Du « sexisme » ? Je ne crois pas, mais peu me chaut : en bon réac je prouve l’altérité des genres par mon absolue soumission. — (Denis Tillinac, Du bonheur d’être réac, Éditions Équateurs, 2014)
@Il n’avait pas un message en Français à faire passer !
C’est sûr qu’on doit bien trouver encore un ou deux vieux a l’EN, qui ne causent pas anglais…
Si Goldnagel n’avait pas révélé le pot aux roses, j’ignorerais toujours ce petit détail sur la tuerie de Boulder (Colorado) si peu évoquée par les medias…Il y a des victimes moins dignes d’intérêt que d’autres:
« Mais cette fois, dans le Colorado, l’assassin n’a pas la couleur d’un salaud. Il s’appelle Ahmad Al Aliwi Alissa et est né en Syrie.
Un écriteau esquissé timidement à la main sur le lieu du calvaire des dix victimes proclame «We will not forget». Aucun danger d’oubli, elles n’entreront dans aucun mémorial.
Elles étaient toutes blanches et n’avaient donc pas le visage des martyrs d’un racisme à envisager.
Le beauf a beau se rebiffer, la compassion médiatique à sens inique est toujours largement obligatoire. » (Figaro Vox)
* Oups…. la dernière phrase est à supprimer, le cOpiécOllé a encore décOgné. DésOlé, Ch. (avec des petits o).
Le roitelet chez William Gaddis — Reconnaissances — :
« … (il avait jeté une pierre au roitelet et ne put croire à ses yeux quand il l’atteignit et le ramassa mort). »
@ J – je suis d’accord pour « le traquet kurde » retrouvé par Jean Rolin au somment du Puy de Dôme… Il lui permit de retracer une petite épopée politico archéologique au Liban et en Syrie sur la traces des ruines laissés par les Croisés, jadis… Un regret éternel face à l’effroi qui s’est emparé de la Syrie martyre : 380 000 morts depuis le début de la boucherie Assad. Ce magnifique pays effondré en si peu de temps… Quelle tristesse.
Renato et DHH, merci pour vos tuyaux, peut-être que me baladant à la fnac je ferai semblant de trouver par hasard ce Cahier des charges et que je l’achèterai… DHH, vous m’en avez donné envie.
Janssen J-J, Le Crac du même Jean Rolin poursuit cette exploration désabusée d’endroits qu’on n’imaginait pas subir la guerre.
« Disons que Renan pose les bases d’un antisemitisme politique chretien ». Outre que crs bases apparaissent bien tardives , notons que ledit Renan n’ en compose pas moins une Histoire du peuple d’ Israël « publiée comme à peu près toute son œuvre chez Calmann- Lévy saluée en son temps et encore il y a peu comme une contribution majeure à l’ Histoire du Judaisme!
A propos de milanais, j’adore les escalopes de veau à la milanaise.
Je crois qu’on écrit milanese en italien.
Je crois qu’on dit scallopine pour escalope.
Le temps passe et il s’en va :
https://www.letemps.ch/images/chapatte/reouverture-partielle-culture
pour être dans le ton du moment:Ernest Renan : un Anti-sémitisme savant [article]
sem-linkD. Kouloughli
Histoire Épistémologie Langage Année 2007 29-2 pp. 91-112
Fait partie d’un numéro thématique : Le naturalisme linguistique et ses désordres
Bravo !
« Le porte-conteneurs Ever-Given, qui obstrue le canal de Suez depuis près d’une semaine, a été remis à flot, a déclaré l’Autorité du canal (SCA) lundi 29 mars. Après que le bateau avait été remis à 80 % dans la « bonne direction » au cours de la matinée, les hautes eaux du début d’après-midi ont permis finalement d’en dégager la deuxième partie. « L’arrière du navire s’est éloigné de 102 mètres de la rive, alors qu’il s’en trouvait à quatre mètres seulement », avait ainsi déclaré Ossama Rabie, le président de la SCA, dans un communiqué, lundi matin. Le trafic a pu reprendre après presque une semaine d’arrêt total. »
In Le Monde.fr 💪🥰
Si vous aimez l’escalopes à la milanaise, D., vous pourriez aimer la côtelette à la milanaise — c’est la même préparation mais avec l’os (pop : avec le manche).
Ici, D., une démonstration, les gestes sans mots suffisent, je crois :
https://ricette.giallozafferano.it/Cotoletta-alla-milanese.html
S’y prendre comme un manche?
On en rit à se faire sauter les côtelettes! 😉 🙂 😉
( à poil! / à la poêle…)
Milanais pour milanais, plat typique, le minestrone.
Surtout l’été avec une hygrométrie d’enfer!
L’osso buco (en langue lombarde oss bus)
Le minestrone froid, sans parmesan mais avec un filet d’huile d’olive, passe bien l’été.
« une Histoire du peuple d’ Israël « publiée comme à peu près toute son œuvre chez Calmann- Lévy saluée en son temps et encore il y a peu comme une contribution majeure à l’ Histoire du Judaisme!. »
On a compris par qui….
« . Les conversions de l’élite Khazar, cependant, sont devenues le tremplin pour une théorie beaucoup plus radicale des origines juives, commencée par Ernst Renan, qui en 1883 a suggéré que la population Khazar en général s’est également convertie et est devenue les ancêtres de la communauté juive ashkénaze. Ces derniers n’étaient donc pas du tout des descendants d’Israélites, mais étaient plutôt considérés comme des «Asiatiques» sans aucune prétention à un héritage biblique. L’avocat récent le plus célèbre de cette théorie était, bien sûr, Arthur Koestler, qui, tard dans la vie, a avancé une version de la théorie Khazar enLa treizième tribu , dûment citée par Hatonn. Bien que la théorie Khazar retienne étonnamment peu d’attention dans les histoires savantes de l’antisémitisme, elle a été un thème influent parmi les antisémites américains depuis les restrictionnistes de l’immigration des années 1920, et elle figure en bonne place dans l’analyse des Protocoles par Hatonn .
Faisant référence aux auteurs des Protocoles , Hatonn rappelle à ses lecteurs, dans sa diction typiquement guindée, «Veuillez toujours garder à l’esprit à chaque écriture que ce sont les faux« Juifs »souvent appelés l’imitation des Juifs du choix des Khazars.» Ailleurs, il parle des «Khazars sionistes qui se disent juifs». En identifiant les auteurs des Protocoles comme étant des Khazars, Hatonn peut prétendre,
Chaud bouillant en plein été le minestrone avec des énormes haricots blanc dedans à vous coincer la glotte!
Populaire, rustique avec bien d’autres ingrédients!
Ce n’est pas un plat de majordome…
Avec les haricots blanc c’est plutôt snob, le vrai, le populaire, est fait avec les borlotti.
Le carpaccio est une préparation culinaire typique de la cuisine italienne, à base de viande de bœuf crue, coupée en tranches très fines, assaisonnée traditionnellement d’un filet d’huile d’olive, jus de citron, sel, poivre et parsemé (ou non) de copeaux de parmigiano reggiano (parmesan) ou de pecorino. Il peut être aussi agrémenté de pignons de pin grillés et de feuilles de roquette (rucola en italien).
Le carpaccio est inventé en 1950 ou 1963 selon les sources1,2,3 par le chef Giuseppe Cipriani, fondateur du Harry’s Bar sur le Grand Canal, près de la place Saint-Marc, de Venise, pour sa cliente, la comtesse Amalia Nani Mocenigo, à qui son médecin conseillait de manger de la viande crue4.
En voilà un qui chasse en ville avec ses Berlutti!
borlotti = haricot coco, on parle du même.
(Cf.wiki.)
Pas de blanc chez les borlotti :
https://abracalabria.it/caricamenti/2019/10/FAGIOLI-BORLOTTI-SECCHI-e1570553567863.jpg
le centenaire de Renan à Oxford fut organisé par Mr Maurice Lévy,
Cipriani, ma cantine à Venise, n’a pas inventé le Carpaccio, il existait déjà la Delizia delle Lanche qui vient des Savoia. Même présentation que le Carpaccio, mais préparé avec le Sanato, un veau qui n’a jamais mangé l’herbe, nourri avec lait entier + jaunes d’œufs + farine d’avoine. J’ai toujours refusé d’en manger.
Passou fait seulement référence ici à Michelet, mais Ernest Renan c’est bien aussi dans le genre d’une certaine idée de la France d’avant !
Que ceux qui l’ont vraiment lu lèvent la main !
Saviez-vous que Jésus n’est pas né à Bethléhem mais à Nazareth ?
Laissons Renan nous conter l’enfance de Jésus :
« Jésus naquit à Nazareth, petite ville de Galilée, qui n’eut avant lui aucune célébrité. Toute sa vie il fut désigné du nom de « Nazaréen », et ce n’est que par un détour assez embarrassé qu’on réussit, dans sa légende, à le faire naître à Bethléhem. Nous verrons plus tard le motif de cette supposition, et comment elle était la conséquence obligée du rôle messianique prêté à Jésus. On ignore la date précise de sa naissance. Elle eut lieu sous le règne d’Auguste, vers l’an 750 de Rome, probablement quelques années avant l’an 1 de l’ère que tous les peuples civilisés font dater du jour où il naquit.
Le nom de Jésus, qui lui fut donné, est une altération de Josué. C’était un nom fort commun ; mais naturellement on y chercha plus lard des mystères et une allusion à son rôle de Sauveur. (…)
La population de Galilée était fort mêlée, comme le nom même du pays l’indiquait. Cette province comptait parmi ses habitants, au temps de Jésus, beaucoup de non-Juifs (Phéniciens, Syriens, Arabes et même Grecs). Les conversions au judaïsme n’étaient point rares dans ces sortes de pays mixtes. Il est donc impossible de soulever ici aucune question de race et de rechercher quel sang coulait dans les veines de celui qui a le plus contribué à effacer dans l’humanité les distinctions de sang.
Il sortit des rangs du peuple. Son père Joseph et sa mère Marie étaient des gens de médiocre condition, des artisans vivant de leur travail, dans cet état si commun en Orient, qui n’est ni l’aisance ni la misère. (…)
La maison de Joseph ressembla beaucoup sans doute à ces pauvres boutiques, éclairées par la porte, servant à la fois d’établi, de cuisine, de chambre à coucher, ayant pour ameublement une natte, quelques coussins à terre, un ou deux vases d’argile et un coffre peint.
La famille, qu’elle provînt d’un ou de plusieurs mariages, était assez nombreuse. Jésus avait des frères et des sœurs, dont il semble avoir été l’aîné. Tous sont restés obscurs ; car il paraît que les quatre personnages qui sont donnés comme ses frères, et parmi lesquels un au moins, Jacques, est arrivé à une grande importance dans les premières années du développement du christianisme, étaient ses cousins germains.
Marie, en effet, avait une sœur nommée aussi Marie, qui épousa un certain Alphée ou Cléophas (ces deux noms paraissent désigner une même personne), et fut mère de plusieurs fils, qui jouèrent un rôle considérable parmi les premiers disciples de Jésus. Ces cousins germains, qui adhérèrent au jeune maître, pendant que ses vrais frères lui faisaient de l’opposition, prirent le titre de « frères du Seigneur. » Les vrais frères de Jésus n’eurent d’importance, ainsi que leur mère, qu’après sa mort. Même alors ils ne paraissent pas avoir égalé en considération leurs cousins, dont la conversion avait été plus spontanée et dont le caractère paraît avoir eu plus d’originalité. Leur nom était inconnu, à tel point que quand l’évangéliste met dans la bouche des gens de Nazareth l’énumération des frères selon la nature, ce sont les noms des fils de Cléophas qui se présentent à lui tout d’abord.
Ses sœurs se marièrent à Nazareth, et il y passa les années de sa première jeunesse. Nazareth était une petite ville, située dans un pli de terrain largement ouvert au sommet du groupe de montagnes qui ferme au nord la plaine d’Esdrelon. La population est maintenant de trois à quatre mille âmes, et elle peut n’avoir pas beaucoup varié. Le froid y est vif en hiver et le climat fort salubre. La ville, comme à cette époque toutes les bourgades juives, était un amas de cases bâties sans style, et devait présenter cet aspect sec et pauvre qu’offrent les villages dans les pays sémitiques. Les maisons, à ce qu’il semble, ne différaient pas beaucoup de ces cubes de pierre, sans élégance extérieure ni intérieure, qui couvrent aujourd’hui les parties les plus riches du Liban, et qui, mêlés aux vignes et aux figuiers, ne laissent pas d’être fort agréables.
Les environs, d’ailleurs, sont charmants, et nul endroit du monde ne fut si bien fait pour les rêves de l’absolu bonheur. Même de nos jours, Nazareth est encore un délicieux séjour, le seul endroit peut-être de la Palestine où l’âme se sente un peu soulagée du fardeau qui l’oppresse au milieu de cette désolation sans égale. La population est aimable et souriante ; les jardins sont frais et verts. Antonin Martyr, à la fin du VIe siècle, fait un tableau enchanteur de la fertilité des environs, qu’il compare au paradis. Quelques vallées du côté de l’ouest justifient pleinement sa description. La fontaine, où se concentraient autrefois la vie et la gaieté de la petite ville est détruite ; ses canaux crevassés ne donnent plus qu’une eau trouble. Mais la beauté des femmes qui s’y rassemblent le soir, cette beauté qui était déjà remarquée au VIe siècle et où l’on voyait un don de la Vierge Marie, s’est conservée d’une manière frappante. C’est le type syrien dans toute sa grâce pleine de langueur. Nul doute que Marie n’ait été là presque tous les jours, et n’ait pris rang, l’urne sur l’épaule, dans la file de ses compatriotes restées obscures. Antonin Martyr remarque que les femmes juives, ailleurs dédaigneuses pour les chrétiens, sont ici pleines d’affabilité. Aujourd’hui encore, les haines religieuses sont à Nazareth moins vives qu’ailleurs.
L’horizon de la ville est étroit, mais si l’on monte quelque peu et que l’on atteigne le plateau fouetté d’une brise perpétuelle qui domine les plus hautes maisons, la perspective est splendide. »
(« Vie de Jésus », Chapitre 2, folio classique 618)
Christiane : archives de La République des livres
Je n’arrive pas à remonter avant Novembre 2012
http://web.archive.org/web/20121130233551/http://larepubliquedeslivres.com/test
Je n’arrive pas à remonter avant Novembre 2012
c’était le bonheur. Reprenez un biscuit, soleil vert.
Passionnant, l’entretien avec Nathalie Mauriac Dyer, mis en ligne par Passou ! Extrait :
« Du point de vue de la génétique des textes, quel(s) auteur(s) pourrai(en)t se comparer à Proust dans le processus de création romanesque ?
Si on veut présenter deux « types » de genèse bien différents, on opposera, classiquement, Proust et Flaubert. Flaubert rêve, « marine » (c’est le moment que l’ancienne rhétorique appelait inventio), éventuellement il se documente en faisant de nombreuses lectures, les scènes se forment, il rédige alors un plan du livre (c’est le début de la dispositio), puis un plan plus détaillé, le plan devient scénario – c’est lui qui emploie le terme –, puis scénario détaillé, et c’est alors seulement que Flaubert rédige chaque scène, puis les reprend en travaillant avec acharnement le style (elocutio), et ce de manière extrêmement méthodique ; ensuite vient le manuscrit de mise au net, puis le manuscrit du copiste et le processus éditorial peut commencer, qui ne changera plus grand-chose. Pierre-Marc de Biasi a très bien expliqué tout ça. C’est ce que les généticiens appellent dans leur jargon une écriture « à programme ». Avec Proust rien ne se passe ainsi. Il appartient à la catégorie des écrivains dits « à processus », dont les plans ne sont pas ou peu notés : l’œuvre se construit et s’ordonne au fur et à mesure qu’elle s’écrit. Il n’est pas le seul dans ce cas-là (un autre exemple majeur serait Stendhal), sauf qu’avec lui, on parle d’un seul roman, dont la genèse s’étend sur une quinzaine d’années et qui ne cesse de s’amplifier ; et d’un écrivain qui, à mesure que l’œuvre se déploie et que les manuscrits se multiplient, n’a de cesse, tout en ajoutant, de déconstruire avant de reconstruire. Si bien que la genèse ne fonctionne pas chez lui, comme chez Flaubert, de manière somme toute linéaire et prévisible, mais en boucle ou spirale : la phase « brouillon » n’est jamais vraiment dépassée, elle se réintroduit à chaque étape, non seulement dans les cahiers dits de « montage » ou de « mise au net », mais sur les dactylographies, sur les placards, sur les épreuves, c’est-à-dire à des moments où, en principe, les corrections devraient se raréfier de plus en plus… Il arrive que ce soit sur les dactylographies et les placards que Proust réalise des changements décisifs : trouver ou fixer l’incipit, déplacer des scènes de plusieurs tomes, inventer un personnage (Vinteuil !) ou un rebondissement narratif (la nouvelle mort d’Albertine). D’un point de vue « proust-économique », ce n’est pas très rationnel : non seulement les passages raturés, récrits, les éternelles paperoles, cela complique tout pour les éditeurs et les imprimeurs (cela, c’est bien connu), mais surtout, pour l’œuvre, c’est très risqué. Si le processus est brutalement interrompu, l’œuvre est figée dans un état encore effervescent, instable, d’entre-deux. C’est ce qui s’est passé à l’automne de 1922 : un petit ajout avait provoqué la nécessité d’une refonte d’envergure, mais la recomposition n’a pu avoir lieu, la mort a saisi le vif. Au fond, Proust était joueur jusque dans l’écriture, et son dernier coup de dés a été perdant. Enfin, ce qui est fascinant chez lui, c’est la conjonction entre cette plasticité formelle et la fidélité à son répertoire thématique. La plasticité me semble répondre à deux buts : d’une part, une composition toujours plus raffinée, car Proust est un grand compositeur, un grand constructeur ; d’autre part, la recherche d’un perpétuel « allons plus loin » du côté de la vérité – de la sensation, de l’impression, de l’idée… Les perpétuelles réécritures ne sont pas une recherche du style parfait (à la Flaubert) qui n’intéresse en rien Proust, mais celle de l’idée juste. Au fond, Proust est d’abord un penseur. Peut-être en cela faudrait-il le rapprocher plutôt de Montaigne et de Pascal – autres auteurs d’œuvres inachevées –, mais vous vouliez des romanciers. »
https://proustonomics.com/entretien-avec-nathalie-mauriac-dyer/
lmd ou vanina ??? Le Crac (de Rolin), lu aussi, et me demande si je n’ai pas un brin confusé avec « le traquet kurde »… Maintenant que j’y repense, oui, c’est lié au « crack des Chevaliers »…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Krak_des_Chevaliers
Je me demande d’ailleurs si cette merveille de l’art militaire chrétien n’aurait pas subi des dégâts collatéraux d’importance depuis le récent bombaqrdement d’Alep, en ruines…
Souvenons nous également du // possible avec le roman de Ron Leshem, « Beaufort », mentionnée par Rolin, autre citadelle bordurant la plaine de la Bekaa, à la garde de qui des étudiants israéliens plutôt pacifistes accomplissent leur SM, chargés d’u guetter l’ennemi arabe infiltré au Liban. Pas vraiment un Buzzati, non, mais quand même une histoire vécue et pas mal balancée, plus proche de nous autres que des tartares, c’est juste à nos portes.
Merci beaucoup renato !
le super tanker japonais aurait été désensablé du canal de Suez et permis à ses compatriotes sous les pavillons les plus divers de reprendre leur navigation ?… – alors qu’il aurait fallu tout arrêter et se mettre à réfléchir à un niveau mondial : fermer le canal une bonne fois pour toute ou l’élargir ?
@ Proust est d’abord un penseur. Peut-être en cela faudrait-il le rapprocher plutôt de Montaigne et de Pascal
Non, Montaigne n’a jamais été un penseur, voy’hons… Pascal, oui, dans le mur… Proust, un habile architecte plutôt. Enfin, je trouve. Flaubert : ‘aura toujours tort’, de toute, arrivera toujours en quatrième, mais jamais en (phrase) terminale.
Avec toto, c’est pas la fin des haricots! 😉
La pyrite c’est FeS2, pas FeS.
Personne n’a relevé, c’est navrant.
Il n’y a évidemment aucun dégagement de H2S puant en mettant de l’acide chlorhydrique sur la pyrite. Par contre cela marche très bien avec le monosulfure de Fer.
je m’étais absentée:je voulais dire que je ne comprends pas ce que croit -ou veut -prouver Monsieur COURT EN INVOQUANT UN Monsieur LEVY
NI JAZZI en rappelant le lieu de naissance du Christ et que ce serait ignoré par la RDL qui de « forum lacanien » a été dite KIBBUTZ; qu’est-ce que ça veut dire?
@Laissons Renan nous conter l’enfance de Jésus.
Il oublie de dire que Jesus était juif, pieux et pratiquant, de la lignée davidique.
Mais peu importe, on a bien compris maintenant les limites et intentions du recit de Renan et ceux qui ont opté aveuglement pour son » évangile « . On saluera avec une sympathie renouvelée, ceux qui l’ayant lu, ne sont pas dupes de ce » miracle » populaire parisien…
merci de m’avoir fait rouvrir quelques autres « vies » de Jesus… et ce n’est que le début de la semaine, lol.
Pas un ouvrage de penseur, Les Essais, JJJ !
« Les Essais sont l’œuvre majeure de Michel de Montaigne (1533-1592), à laquelle il consacre un labeur d’écriture et de réécriture à partir de 1572 continué pratiquement jusqu’à sa mort. Il traite de tous les sujets possibles, sans ordre apparent : médecine, arts, livres, affaires domestiques, histoire ancienne, chevaux, maladie, entre autres, auxquels Montaigne mêle des réflexions sur sa propre vie et sur l’Homme, le tout formant « un pêle-mêle où se confondent comme à plaisir les choses importantes et futiles, les côtés vite surannés et l’éternel1. » Les Essais se composent de 3 Tomes contenant 107 chapitres.
Les Essais, véritable essai constamment renouvelé sur son âme, sa vie, ses sensations d’homme, sont cependant devenus un livre universel, « le seul livre au monde de son espèce », un livre unique qui met sous les yeux du lecteur non pas simplement un homme en train de se décrire, mais une vie en train de se faire. Tout ce à quoi s’intéresse leur auteur se résume en effet en une seule question fondamentale : « qu’est-ce que l’homme ? » ou, plus exactement, « que sais-je, moi, Michel Eyquem de Montaigne ? »
Quant à Proust, sa Recherche sonde la psychologie humaine dans ses moindres replis !
Par contre, je comprends très bien que renato n’ait pas envie d’apprendre « le français » qu’on dit correct et se contente de ses incursions dans la langue française et de ce qu’il en retire; ce n’est pas parce que son usage du français est parfois approximatif qu’on ne le comprend pas du tout;
« la RDL qui de « forum lacanien » a été dite KIBBUTZ; qu’est-ce que ça veut dire ? »
Recouchez-vous, et alii !
« La vie de Jésus » de Renan, tête de gondole à son époque, MS !
@« La vie de Jésus » de Renan, tête de gondole à son époque, MS !
C’est ce que je viens d’écrire, un » miracle « .
Il n’y a pas que le milanais qui ne comprend pas ce qu’il lit.
Moi j’avais déjà bien compris l’antisémitisme ATAVIQUE de Courtaud.
je me souviens que P.Assouline avait contesté le terme de « penseur » pour la culture française; personnellement, ce n’était pas mon avis et j’avais trouvé ce qualificatif de « penseur » -et non « intellectuel », non »philosophe » dans la « littérature critique;et je l’ai dit avec des citations appuyant mon « opinion » qu’il n’était pas déplacé de qualifier tel ou tel auteur de « penseur » ;
je pense à LEWIS CAROLL en français: »A une observation d’Alice sur la signification des mots, Heumpty Deumpty fait cette réponse intéressante : « Lorsque moi j’emploie un mot… il signifie exactement ce qu’il me plait qu’il signifie…ni plus, ni moins ».
Réponse qui ne peut évidemment satisfaire Alice : « La question, dit-elle, est de savoir si vous avez le pouvoir de faire que les mots signifient autre chose que ce qu’ils veulent dire. » «
, l’interlocuteur donne une réponse à méditer : « La question riposta Heumpty Deumpty, est de savoir qui est le maître… un point, c’est tout ».
Cette façon d’imposer en dit long et mérite assurément une profonde réflexion surtout si, par extension, on l’applique à des champs connexes…
Lewis CARROLL, « Heumpty Deumpty », De l’autre côté du miroir in Tout Alice, GF Flammarion, 1979, p. 281.
Pauvre aigrie, j’imagine aisément ses échecs ; par ailleurs pas besoin d’imaginer car en insultant tout le monde, elle ne parle que de ses frustrations.
« La question riposta Heumpty Deumpty, est de savoir qui est le maître… un point, c’est tout »
On dirait du JiCé !
@j’imagine aisément ses échecs
Et encore, le milanais est en dessous de la vérité.
un impératif n’a jamais été le signe d’une quelconque maîtrise ou autorité
En revanche mettre une débilité légère sous le doux nom d’ « artiste », ça c’est fort.
Dans l’ffire de la grosse sardine en métal qui a bouché le canal de Suez (remember 1956?), se trouvait, en plus du thé & des morceaux d’agglo Ikea, le parquet commandé par le client anglais d’une société basée dans le nord du pays. Ces lattes de parquet étaient issues de chênes français et avaient été envoyés en Chine pour y être laquées ‘à la chinoise’. Le patron de ladite société a téléphoné à son client pour lui annoncer que la livraison allait prendre un peu de plus de temps que prévu parce car son parquet bouchait le canal de Suez. Le type lui a demandé s’il se moquait de lui…
De qui se moque-t-on, that is the question. .
Une question pour les spécialistes d’histoire connectée, tel l’excellent Pierre Singaravelou, mais pas seulement.
L’art de la laque existait en Chine sur du bois local (heureusement); il existait aussi des spécialistes du laquage parmi les ébénistes européens. Mais le bois a quasiment disparu de Chine, et il n’y a presque plus d’ébénistes en Europe. Ergo,la sardine en métal contenant le bois européen laqué par des Chinois a bouché le Canal de Suez…
Mieux vaut en rire, non?
l’affaire…
😉 Un mafieux italien arrêté après avoir été reconnu sur YouTube
Âgé de 53 ans, Marc Feren Claude Biart a été repéré par la police dans des vidéos sur YouTube, où il expliquait des recettes de cuisine italienne. 😉 🙂 😉
il peut-être opportun de se méfier des « ressemblances »,et de ne pas en voir à tout bout de champ ;d’autant que différence (et « différance ») sont aujourd’hui des concepts « validés »
C’était un impératif d’affection et d’attention pour votre santé, et alii !
il peut être
« … en dessous de la vérité. »
Doit-on comprendre que la vie de l’aigrie n’est qu’une catastrophe ?
« Différence et Répétition est un ouvrage du philosophe français Gilles Deleuze paru aux PUF en 1968. … Analysant la philosophie de Leibniz, Deleuze substitue le concept de »
Traduit de l’anglais-Différance est un terme français inventé par Jacques Derrida. Il s’agit d’un concept central dans la déconstruction de Derrida, une perspective critique concernant la relation entre le texte et le sens
1. Quasi-concept.
Parmi les nombreux néologismes attachés au nom de Jacques Derrida, la différance est l’un des plus connus. Le mot avec son orthographe différante a été inventé au plus tard en 1963 et utilisé jusqu’à la fin. C’est plus qu’une marque de fabrique : c’est l’autre sorte de concept, le concept étrange, le non-concept qui rattache l’oeuvre derridienne à l’histoire de la philosophie et aux courants de l’époque, du structuralisme à la phénoménologie, de Freud à Heidegger, mais toujours à partir d’une extériorité, d’un non-lieu ou d’un autre de la philosophie.
La différance donne à penser, même si Derrida soutient qu’elle n’est pas un concept mais la possibilité même du concept. Elle est impensable, infinie, innommable. Sa trace étant enfouie, effacée, oubliée, on ne peut la nommer qu’à partir du tracé laissé par son effacement ou par les chaînes d’autres mots qu’elle produit. Elle n’a jamais été inscrite dans aucune langue. Aucun mot ne peut la résumer. Elle n’est qu’une trace, un pas, mais aussi un mouvement actif, productif et conflictuel qui ouvre l’histoire, avec ses différenciations, ses codes, ses séries, son écriture.
2. Originaire, mais sans origine.
Il n’y a pas d’origine, et pourtant, la différance, qui n’existe pas, est originaire. Elle l’est même absolument. Elle précède l’être. Elle est comme le gramme, plus vieille, plus élémentaire que la vérité. Ce type de paradoxe peut sembler facile. Il est au coeur du projet philosophique de Derrida : la différance ne diffère pas par son concept, mais par son acte (l’archi-écriture). Elle désigne un lieu d’origine fictif, une impureté ancrée dans des frayages inconscients, d’où proviennent les langues et la société, le logos, la connaissance, la philosophie et les livres. Qu’est-ce que ce lieu? Il est en rapport avec ce qu’on appelle le référent, ce « contexte » mouvant qu’on ne cesse de réinterpréter. En ce lieu, prolifèrent des semences sans père. La différance séminale n’a ni but, ni trajet, ni destin pré-établi, ni logique. Le savoir la refoule. »
Le « déconstructionnisme » de Derrida commence vraiment à nous courir sur le haricot, et alii.
Demandez à renato.
« La différance donne à penser, même si Derrida soutient qu’elle n’est pas un concept mais la possibilité même du concept. Elle est impensable, infinie, innommable. Sa trace étant enfouie, effacée, oubliée, on ne peut la nommer qu’à partir du tracé laissé par son effacement ou par les chaînes d’autres mots qu’elle produit. Elle n’a jamais été inscrite dans aucune langue. Aucun mot ne peut la résumer. Elle n’est qu’une trace, un pas, mais aussi un mouvement actif, productif et conflictuel qui ouvre l’histoire, avec ses différenciations, ses codes, ses séries, son écriture. »
Il n’y a que Madame Cixous à défendre cette nébuleuse de pensée, non?
« la fin des haricots » de ce blog n’est pas élucidée
C’est excellent cette histoire de mafieux italien épinglé en montrant ses recettes de cuisine. Doit avoir un cugino expatrié à Kolmar…
Sinon le journal dit « putride » (copyright) du Point se trompe de lien..
Un brin de stupidité est nécessaire à la pensée, ça selon Carlo Dossi — Note azzurre —.
TRINQUEBALLE/
NON
Pauvre aigrie, la seule, vraie putride c’est elle, malheureusement son miroir est déformant, ce qui donne ses posts comiques-obscènes.
« Moa j’avais bien compris l’ antisemitisme ATAVIQUE de Courtaud »
MS.
-Vous avez bien de la chance, lui ne s’en doutait pas!😋😅😅😅😅😅
Georges Perec
J’aime, je n’aime pas
J’aime: les parcs, les jardins, le papier quadrillé, les stylos, les pâtes fraîches, Chardin, le jazz, les trains, être en avance, le basilic, marcher dans Paris, l’Angleterre, l’Ecosse, les lacs, les îles, les chats, la salade de tomates épépinées et pelées, les puzzles, le cinéma américain, Klee, Verne, les machines à écrire, la forme octogonale, l’eau de Vichy, la vodka, les orages, l’angélique, les buvards, The Guinness Book Of Records, Steinberg, Antonello de Messine, les Baedeker, la bibliothèque Elzévirienne, Into the dusk-charged air, les coccinelles, le général Eblé, les mots croisés de Robert Scipion, Verdi, Mahler, les noms de lieux, les toits d’ardoise, La chute d’Icare, les nuages, le chocolat,, les énumérations, le bar du Pont-Royal, le sentiment géographique, les vieux dictionnaires, la calligraphie, les cartes et les plans, Cyd Charisse, les pierres, Tex Avery, Chuck Jones, les paysages plein d’eau, Biber, Bobby Lapointe, les sentiment des choses (Mono no aware), le munster sans cumin, avoir beaucoup de temps, faire des choses différentes en même temps ou presque, Laurel et Hardy, les entresols, la dérive dans une ville étrangère, les passages couverts, le fromage, Venise, Jean Grémillon, Jacques Demy, le beurre salé, les arbres, le musée archéologique de Sousse, la Tour Eiffel, les boîtes, Lolita, les fraises, les pêches de vigne, Michel Leiris, les fous rires, les atlas, faire Philippine, Adieu Philipinne, Bouvard et Pécuchet, les Marx Brothers, les fins de fêtes, le café, les noix, Dr No, les portraits, les paradoxes, dormir, écrire, Robert Houdin, vérifier que tous les nombres dont la somme des chiffres est égale à neuf sont divisibles par neuf, la plupart des symphonies de Haydn, Sei Shônagon, les melons et les pastèques,
Je n’aime pas: les légumes, les montres- bracelets, Bergman, Karajan, le Kitsch, Slavik, les lunettes de soleil, le sport, les stations de ski, les voitures, la pipe, la moustache, les Champs-Elysées, la radio, les journaux, le music-hall, le cirque, Jean-Pierre Melville, l’expression « à gogo », les fripes, Charlie-Hebdo, Charlie Chaplin, les Chrétiens, les Humanistes, les Penseurs, les Nouveaux (cuisineirs, philosophes, romantiques, etc…) les hommes politiques, les chefs de service, les sous-chefs de service, les pastiches de Burnier et Rambaud, le merlan, les coiffeurs, la publicité, la bière en bouteille, le thé, Chabrol, Godard, la confiture, le miel, les motocyclettes, Mandiargues, le téléphone, Fisher-Dieskau, la Coupole, les cuisses de grenouille, les T-shirts, les coquilles saint-jacques servies dans des coquilles saint-jacques, la couleur bleue, Chagall, Mirô, Bradbury, le centre Pompidou, James Hadley Chase, Durrell, Koestler, Graham Greene, Moravia, Chirac, Chéreau, Béjart, Soljenitsine, Saint-Laurent, Cardin et son espace, Halimi, les films un peu trop suisses, Cavanna, les manteaux, les chapeaux, les porte-feuilles, les cravates, Carmina Burana, Gault-Millau, les initiés, les astrologues, le whisky, les jus de fruits, les pommes, les objets « griffés », les perles de culture, les briquets, Léo Ferré, Claire Brétecher, le champagne, les biscottes, le Perrier, le gin, Albert Camus, les médicaments, les crooners, Michel Cournot, Jean-Edern Hallier, les blue-jeans, les pizzas, Saint Germain-des-Prés, le couscous sauf exception, les bonbons acidulés, le chewing-gum, les gens qui cultivent le style « copains », les rasoirs électriques, les pointes bic, Marin Karmitz, les banquets, l’abus des italiques, Bruckner, le disco, la haute-fidélité.
Dans la liste « j’aime » comme pour celle « je n’aime pas », j’ai glissé une référence culturelle de mon cru, saurez-vous la trouver?
Quand le milanais piqué, le milanais cracher, comme le lama.
La pauvre aigrie ne sait qu’insulter l’image qu’elle voit dans son miroir.
Courtaud, il y a un post où deux, ou une page ou deux, s’est ici réclamé de Renan. Je n’ai aucun mérite. Il ne faisait que confirmer quelques commentaires antisémites savants « inspirés « , qu’il a à déjà donnés sur ce blog. Et que j’ai relevés.
Le milanais est en boucle. lol.
En boucle ici il y a aussi la pauvre aigrie.
Il est cuit dans le Martini, le pauvre milanais .
Rififi et grandes manœuvres chez Hachette :
Bof, elle ne récite que des poncifs la pauvre aigrie.
Renato va réciter 2 pater, ça va le calmer 😁
Ça alors !
Deux paters ?! quand je dis qu’elle parle avec l’image qu’elle voit dans son miroir.
« Ce lundi, Ifat Orgad, l’artiste à l’origine de cette vidéo, s’est exprimée sur le même réseau social en réponse au tweet initial de Jean-Michel Blanquer. Si cette Californienne se dit ravie que le ministre ait aimé sa chanson, elle souligne également que la situation de l’autre côté de l’Atlantique est bien différente. »
Aïe aïe aïe, bonne réponse !
Jazzi !!!!!!!!!!!!
tu peux stp m’expliquer le sens du pourquoi et du comment tu as mis cet extrait à la con de Renan ?
si c’était pour justifier ta phrase débile c’est loupé.
On connait l’ histoire du milanais et de l’évêque, le problème c’ est qu’ il n’est pas passé confesse, alors son niveau de compréhension, nul en français, reste celui d’un cretin a coté de la plaque.
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