de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
Comment Jean-Paul Kauffmann a tué l’obscur ennemi

Comment Jean-Paul Kauffmann a tué l’obscur ennemi

Que peut-on encore écrire une fois qu’on a « mangé le morceau » ? Entendez par là : une fois que l’on s’est délivré par la plume du secret qui nous empresse. Roger Stéphane avait l’habitude de poser cette question rhétorique dont il savait la réponse (« Plus rien ou presque dès lors que l’essentiel a été enfin dit ») en s’appuyant sur l’exemple de Julien Green dont il jugeait l’œuvre asséchée après qu’il eut révélé dans son journal son homosexualité née d’un grand amour de jeunesse rencontré à l’université de Virginie. Jean-Paul Kaufmann a mis trente-huit ans et une dizaine de livres avant d’oser débuter un texte intitulé « Tout est dans le commencement » par ces mots :

« Je suis un auteur tardif. J’avais trop lu et je n’avais rien à dire. J’ai commencé à publier à l’âge de quarante-neuf ans après avoir été pris en otage par le Hezbollah libanais et libéré au bout de trois années. Pendant les neuf premiers mois de ma détention, j’ai pu disposer d’un crayon. Mes ravisseurs me l’ont brusquement retiré. Ils craignaient que je cache dans les toilettes des messages destinés aux otages américains et britanniques détenus dans les cellules voisines. Crainte absurde caractéristique d’un comportement délirant. Qu’aurais-je bien pu transmettre à nos compagnons d’infortune placés au secret comme nous ? »

Armé de ce dérisoire bout de crayon, le journaliste avait d’entrepris d’écrire un livre, le premier, au fond du cul-de-basse fosse où des terroristes le faisaient croupir, dans le seul but de tuer celui qu’il appelle « l’obscur ennemie », à savoir : le temps. Tout a disparu de ce premier jet à l’exception de l’incipit, certes prometteur, demeuré en mémoire : « Le préfet Viviani était préoccupé par le caillou dans sa bottine ». Ce texte figure en prologue à Zones limites (1152 pages, 32 euros, Bouquins). Louée soit la collection Bouquins qui a eu l’heureuse idée de rassembler son œuvre en ce fort volume. L’occasion pour lui de se livrer à un vibrant et opportun éloge du journalisme et de dire la souffrance que ce fut d’être un témoin impotent : dans l’impossibilité de consigner les choses vues, vécues et entendues de son extravagante situation, il se fit un devoir de les enregistrer en tant que pure cosa mentale quitte à compresser sa mémoire au-delà du supportable. Jusqu’à sa délivrance de son « dramatique prélèvement », expression empruntée à Aldo Moro, kidnappé puis assassiné par les Brigades rouges, puisque lui aussi se considérait comme retranché de la communauté des vivants. Depuis, l’ex-otage vit à l’écart de la rumeur du monde dans sa maison des Landes mais toujours pris otage par une société qui l’assigne à jamais à son ancienne condition de captif.

Pour le retrouver, il faut commencer par (re)lire Le Bordeaux retrouvé (1989), le premier livre qu’il a écrit dans son brouillard intérieur, dans l’urgence de raconter, et publié comme on se désencombre à son retour en France il y a trente-cinq ans, une fois libéré par « les cinglés ». Hors de question pour l’ancien rédacteur du chef de L’Amateur de Bordeaux de se raconter frontalement fût-ce en 134 pages. Ce ne pouvait être que sur le mode métaphorique via sa passion du vin. Et encore, dans une édition hors-commerce, à distance de l’obsession de rentabilité de notre époque, adressée aux amis et à quelques autres qui aidèrent à sa libération (ma bibliothèque en abrite un exemplaire comme s’il s’agissait du No2 d’A la recherche du temps perdu sur grand papier truffé de correspondances de l’époque et dédicacé par l’auteur !). Ce sera la seule et unique description de sa détention. Elle lui aura moins épargner le divan du psychanalyste même s’il s’est sans illusion sur les vertus de l’autothérapie littéraire. Le recueil de Bouquins lui permet de « manger le morceau » en disant dans la préface tout ce que chacun de ses livres recèle clandestinement de Liban. Comme un matériel de contrebande psychique.

Courlande se déroule au milieu de nulle part. Ce n’est pas faire injure à ce territoire oublié entre Lettonie et Lituanie que de le situer très exactement par là. Qui a jamais eu l’idée d’y aller voir ? Il faut avoir le sentiment nostalgique chevillé à l’âme, la mémoire des châteaux de quelques barons baltes, ou une excellente raison personnelle. Il y avait de cela dans la démarche de Kauffmann puisqu’il s’était mis en tête de retrouver un amour de jeunesse, Mara, native du coin. Le récit est mené bien dans sa manière, déjà éprouvée avec L’Arche des Kerguelen, ramené de ses errances aux îles de la Désolation, puis avec La Chambre noire de Longwood, sur les traces d’un fameux exilé du côté de Sainte-Hélène. Tout sauf du travel-writing. Disons du Kauffmann. Sa façon à lui de se retrouver au bout du monde, d’explorer les huis clos des autres pour tenter de dire ce que fut le sien, mais le plus souvent de biais. Il fallut La Maison du retour pour qu’il ose affronter sans masque ses fantômes.

  Kurzemé, l’appellent-ils, leur pays mouillé par la Baltique, échancré dans le golfe de Riga. Courlande, donc, ultime écluse entre le monde slave et l’imaginaire germanique. C’est dans ce no man’s land qu’il est parti à la recherche d’un nom et à la poursuite d’un souvenir. Courlande est un si joli nom que ce pourrait être celui de la disparue. D’autant que tout dans son pays semble relever de la disparition : les personnes, les maisons, les lieux. René Puaux, in voyageur des années 30, en avait rapporté l’idée d’un doux pays voué dès l’origine du monde à la paix virgilienne. L’un de ces pays où il ne s’était rien passé. Juste des profanations de sarcophages, ceux des ducs et princes, par les bolcheviks en 1919, Ernst von Salomon en parlait dans son grand livre Les Réprouvés. Jean-Paul Kauffmann, grand lecteur si cela pouvait être une profession, est de ces rares voyageurs à plume qui prennent leur temps. Le contraire de l’un de ses écrivains préférés, Paul Morand. Il traîne et nous entraîne à sa suite.

Ce temps jamais perdu mais délicieusement allongé est un luxe suprême. Alors nous le suivons dans ce pays passionné de muséographie, qui lui rappelle ça ou là Stendhal ou Georges Sand, et dont il va découvrir, outre son histoire plus dense qu’il ne le croyait, avec ses colonies à Tobago et en Gambie, que l’hiver est son intime vérité. Il a le don de nous rendre attachants les habitants de ce non-pays improbable, et même une traductrice de Beckett et Simenon, jusqu’à celui qu’on appelle « Le Résurrecteur », Laurent de Commines selon l’état-civil, un grand peintre mélancolique obsédé par la recherche des traces, et qui sait comme nul autre exhumer ce qui a été englouti. Les lecteurs enchantés du Coup de grâce de Marguerite Yourcenar savent de quoi il en retourne car Marguerite Yourcenar, qui n’y avait pourtant jamais mis les pieds, avait eu le génie de ressusciter la beauté tragique d’un château assiégé en la fondant dans une triple unité de temps, de lieu et de danger. En vérité, il s’en est passé des choses dans ce pays des confins qui vibre encore au souvenir de la défaite des chevaliers teutoniques à la bataille de Tannenberg, de la réception de Casanova et de Cagliostro à la cour et du dernier combat aéronaval de la seconde guerre mondiale le 9 mai 1945 au large de Leipaja.

« Il était impossible de ruser. Finies les métaphores et les devinettes soigneusement dissimulées au coeur du texte ! J’avais l’obligation d’aborder frontalement les années libanaises. Elles sont loin de composer la substance de ma chronique landaise, même si elles la traversent par vagues, comme un remous à la surface d’un temps immobile et réparateur. Face à une nature consolante, le narrateur tente de se remettre en état, à l’image de sa maison qu’on restaure » avoue-t-il aujourd’hui dans sa préface à Bouquins.                                                          

 La maison du retour est consacrée à ce que sa maison de famille, de vacances ou d’enfance lui inspire. Mais sa maison au coeur de la forêt landaise n’est qu’un prétexte, un moyen et non une fin, elle n’est même pas le sujet. Il s’y était installé il y a dix-huit ans au retour d’un séjour tout à fait involontaire et anormalement prolongé au Liban dans des conditions atroces : otage d’un groupe terroriste, menotté à un radiateur, trimbalé d’une cache à une autre dans des coffres de voitures, enfermé dans une cave, privé de presque tout, durant trois années qui comptèrent pour trois décennies. De quoi épuiser une vie d’homme. Kauffmann n’écrivit pas alors le livre que tout autre aurait écrit dans de telles circonstances. Pas de « Mémoire d’otage » ni de « Voyage au bout de l’enfer » mais des récits d’une splendide pudeur, au plus près d’une écriture sobre et serrée. Tous « en » parlaient sans « en » parler vraiment. Il tournait autour de la chose tout en la contournant. Elle était là, en filigrane, tapie dans un coin de sa mémoire, prête à surgir. Ceux, nombreux, qui ont lu ont aimé.

 

   Jean-Paul Kauffmann peut désormais « en » parler à 78 ans. Mais à sa façon, par petites touches d’une sensibilité, d’une émotion et d’une vérité saisissantes. Ce sont les plus belles pages de La maison du retour, texte d’une rare sérénité d’un écrivain enfin apaisé qui a réussi à dominer ses démons. En musique de fond, les échos de l’affaire Rushdie se mêlent au Ritorno di Tobia de Haydn, aux murmures des Géorgiques virgiliennes et aux claquements de langue provoqués par des dégustations de fameux flacons qui ont tout mais rien de plus, Palmer 61, Pétrus 71, Mission Haut-Brion 75, Haut-Lieu 47 ; non pas leur parfum qui saute au nez mais leur bouquet qu’il faut aller chercher (« Je découvre que par sa nature spirituelle et matérielle le vin me permet de sortir du « cauchemar de l’Histoire », de déchiffrer certaines choses cachées »). Certains lecteurs s’attacheront aux « Tilleuls », la maison qu’il essaya à la manière de son cher Maigret « comme on essaye un vêtement neuf »jusqu’à sombrer dans la mélancolie de l’accomplissement « ce mal-être moderne ». J’en retiendrais surtout la conversation ininterrompue d’un homme avec les arbres.

  Le héros de Kauffmann est désormais un airial. Il y a du Mauriac en lui, le Mauriac qui prenait soin d’embrasser un chêne du parc de sa maison de Saint-Symphorien, toujours le même, chaque fois qu’il la quittait. Bien sûr, Jean-Paul Kauffmann a aimé les livres et la littérature. Quelques uns lui ont sauvé la vie en captivité ; une fois libre, il n’a eu de cesse de reconstituer cette bibliothèque-là chez lui et s’est mis en quête d’une certaine édition de A new life de Bernard Malamud. Mais le lien profond et charnel qui l’attachait autrefois aux livres est rompu. Les arbres les ont remplacés. La mort d’un platane le bouleverse et le remplit de chagrin autrement que celle de Mme de Rênal. « Devant mon airial, j’éprouve le même plaisir qu’autrefois devant ma bibliothèque » avoue-t-il. Les livres et la lecture, ce n’est plus ça car il sait qu’il ne retrouvera plus jamais l’acuité, l’intensité et l’adhésion au texte qu’il connut d’une manière exceptionnelle « là-bas ». Si l’on osait, et s’il n’était pas aussi jaloux de sa solitude, on irait trouver cet homme rare qui se tient à l’écart dans sa retirade pour lui demander s’il accepterait de devenir notre meilleur ami d’enfance.

On connaît sa patte, sa discrétion, sa réserve, sa pudeur, lesquelles ne vont jamais chez lui sans une forte détermination. Une dizaine de livres ont paru sous sa signature sans que jamais la moindre déception n’ombre ma lecture. L’ancien journaliste, qui s’offre désormais le luxe absolu de prendre son temps et d’en jouir, nous emmène cette fois le long d’une rivière qui court sur 525 kms entre le plateau de Langres où elle prend sa source et Charenton-le-Pont où elle se jette dans la Seine. Il a chargé son sac à dos de quelque 30 kgs de bricoles (cartes, tabac, livres, boussole et jumelles dont il ne tardera pas se délester faute de s’en servir –mais quelle drôle d’idée de les emporter quand la place est comptée) et il a remonté à pied le cours d’eau, à la paresseuse, dix kms par jour en moyenne, jusqu’à l’origine en passant par Chaumont, Saint-Dizier, Vitry-le-François, Châlons-en-Champagne, Epernay, Château-Thierry, Meaux, Lagny, Noisy-le-Grand, Nogent, Créteil, Champigny, Joinville-le-Pont, Saint-Maur-des-Fossés. Auberges et tables d’hôte mais pas de réservation, on verra bien. Voilà le programme de Remonter la Marne.

Leur énoncé convoque déjà une certaine musique. Reste à l’accorder à une activité que les Congolais appellent « prendre mon pied la route ». Non que Kauffmann soit un sportif de la marche made in Décathlon ; il serait même le contraire ; plutôt un pérégrin, un passant, un flâneur des deux rives. Un explorateur à cigare, mains dans les poches, Stanley n’espérant aucun Livinsgtone. Il ne fume qu’après un repas, le soir. Jamais en marchant afin de ne rien rater des odeurs. Ce qui lui permet de dire que la Marne a une odeur boueuse, à peine moisie, et qu’elle ne pue pas l’huile de moteur, elle, contrairement à la Seine. Pas sûr que la Marne soit une mal aimée ; il semble plutôt qu’elle soit ignorée ; à force de l’accoupler à une bataille, on en a oublié qu’elle était d’abord une rivière. Il ne précise pas quelles furent ses lectures en route même s’il cite Bossuet et Fénelon (forcément, l’Aigle de Meaux était sur son chemin) ; mais on peut deviner la présence du Parti pris des choses dans son sac tant Francis Ponge lui est un guide sûr, même s’il disait n’avoir jamais pu sentir l’eau des rivières. Faut-il préciser que, pour remonter cette rivière à la fluidité de tapis roulant, Kauffmann était seul ?

Il a bien sûr fait des rencontres ; on l’a parfois reconnu ; il a découvert quelques belles personnes, notamment celles qu’il appelle « les conjurateurs », qui essaient de conjurer le sombre destin que la rumeur leur promet, ils sont « le sel de la terre » ; mais la solitude est le principe absolu de ce genre d’expédition qui n’incline guère au bavardage ; dans ces moments-là, dans la douceur des soirées d’été au bord des chemins de halage, longtemps après La Fontaine qui y revivait les heures délicieuses de son enfance, quand on a envie de parler à quelqu’un, on écrit (se souvenir de Cioran : « On écrit pour dire des choses que l’on n’oserait confier à personne »). Alors il écrit, rendant un son qui lui est propre, tout de pudeur, de précision, de retenue, avec de temps en temps des échappées afin de se décorseter d’une langue classique dont on l’imagine éperdument amoureux, et tant pis si d’aucuns lui reprochent de toujours regarder dans le rétroviseur ; ce serait lâcheté de s’y refuser quand le passé vous demande des comptes. Il a d’ailleurs un mot pour désigner ce négligé volontaire, cette recherche de l’imperfection : le « bousculé » dont il trouve trace chez les maîtres, tant chez Bossuet que chez Saint-Simon.

« Une forme de desserrement, venu sans peine. Pour moi, le comble de l’élégance. La grâce. Cependant, il ne faut pas que cela se voie. »

 On ne saurait mieux dire la recherche d’une certaine forme de légèreté, en toutes choses. Autre mot surprenant glané au passage : la « rambleur », tremblé exprimant l’ambiguïté des choses et des êtres. Quant à son rosebud, il est partout où l’on trouve des crucifixions avec couronne d’épines et étoffe voilant la nudité. Voilà ce qui le hante, c’est dit et même écrit, faites-en ce que vous voulez.

 Issu d’une famille originaire d’Alsace, Jean-Paul Kauffmann sait bien que ladite France profonde et cantonale, celle des notables et des paysans, découverte avec Michelet, apprise chez Vidal de la Blache, réinventée par Braudel, n’existe plus, ou qu’elle existe autrement. Lui si friand de détails remarque d’ailleurs joliment que désormais dans ce pays, tout le monde dans toutes les générations de toutes les classes sociales porte des baskets à l’exception notable des paysans.

C’est un livre très français dans sa facture et son esprit, composé par un très ancien observateur qui s’avoue volontiers « intoxiqué » par la France et heureux de l’être. Faut-il avoir été retenu contre son gré trop longtemps loin d’elle pour l’aimer à ce point… (une seule page évoque sobrement des « déboires personnels » dus au Hezbollah). Ce qui ne l’empêche pas de rendre compte d’un triste constat : celui d’une France hors-service, désert rural aux villages abandonnés, aux maisons et aux commerces fermés. Une France démeublée. Une certaine grâce nimbe ces pages. Entendez-le comme vous voudrez. Le catholique en Kauffmann s’absente rarement. L’apôtre Paul n’est jamais loin : ses épîtres aux Romains et aux Corinthiens lui sont des béquilles, dès l’épigraphe :

« La grâce ne vient pas de nos œuvres, sinon la grâce ne serait plus la grâce »

Au fond, de tous les personnages croisés par Jean-Paul Kauffmann au cours de sa promenade, un Dom Pérignon est celui auquel il ressemble le plus ; car le dominicain au cœur intelligent, dont on fit l’inventeur du vin effervescent pour avoir assemblé différents crus dans l’abbaye de Hautvillers, était de Port-Royal. Or il y a en Kauffmann, lecteur, prieur, fumeur, buveur mais non sans rigueur, du janséniste champenois.

Ce n’est pas si courant un écrivain, si discret, si précis et si exact dans son usage de la langue qui, recevant un prix pour l’un de ses livres, rappelle par une réflexion de Proust que la langue n’a pas besoin d’être respectée mais bien attaquée et agressée. Il est, lui, de ceux qui essaient de se garder du beau langage tant il aime le français pour ses imperfections, son négligé, « un je-ne-sais-quoi de dédaigneux de ses aises et de ses produits de beauté ». Et de dire son optimisme pour l’avenir de la langue française, que son statut de minoritaire rend plus forte et plus résistante, quand l’anglais majoritaire, usé et abusé partout dans le monde, est en passe de devenir « une langue gélatineuse ». Voilà Jean-Paul Kauffmann, que l’on retrouve de livre en livre comme un ami lointain mais jamais perdu de vue.

Un mot encore. Gérard Rondeau, qui vivait en Champagne, est le dédicataire de ce beau récit. Ce sont ses photos, tirées de La Grande Rivière Marne, qui illustrent à la fois la couverture du livre de Jean-Paul Kauffmann et ce billet (ils figurent tous deux dans la photo ci-contre). Il a été ravi à notre affection et notre admiration aussi brutalement que prématurément en 2016 à 63 ans. Il se trouve que ce photographe d’une rare qualité, tant humaine que professionnelle, était aussi notre ami commun. Comment disiez-vous ? Parfaitement : la fidélité.

(Photos Serge Picard et Gérard Rondeau)

Cette entrée a été publiée dans Essais, Littérature de langue française.

877

commentaires

877 Réponses pour Comment Jean-Paul Kauffmann a tué l’obscur ennemi

Jazzi dit: à

« le personnage identifié comme juif par son chapeau conique, mord, tête ou suce le diable ( va savoir). »

C’est nettement une fellation, lmd !

Il serait plus juste, et alii, d’écrire :
« Marie Darrieussecq décrit la métamorphose d’une femme en truie. Une fable radicale et féroce sur notre part de féminité »

Alexia Neuhoff dit: à

« Truisme » est paru en 1996. Même le jambon de Bayonne ne se conserve pas autant.

renato dit: à

« Souffrir, c’est peut-être un enfantillage, une manière d’occupation sans dignité… »

Nous sommes assiégés par des gens qui se disent intelligents et civilisés, mais qui sont constamment à la recherche de quelques avantages ou plus simplement, d’une meilleure position sur une étagère du supermarché. Une conception pourrie de la vie — organisée par de simples relations sémantiques autour des lamentations contestables suscitées par la conviction profonde que personne n’a jamais été aussi malheureux, aussi harcelé, aussi fatigué, aussi inconsolable qu’ils le sont. Ils ruminent des rancunes irrésolues aux implications parfois tragiques, d’autres fois mesquines, toujours banales, jamais résolues. Ils ne comprennent pas que surmonter la douleur et changer sa vie est un processus qui demande de la conscience, de la volonté et des efforts ; qu’il ne peut être franchi par la magie d’un instant commercial !

FL dit: à

Après la vanne de mon professeur, je n’ai plus jamais oublié ce que c’était qu’un oxymore.

Je constate avec un peu de tristesse que le TLFI ne sait pas ce que c’est qu’un oxymore.

rose dit: à

J’y ai vu, dans ces deux garçons qui tétaient, Romus et Remulus qui tétaient eux la louve leur mère. Mythe fondateur de Rome, antique.
Chez nous, la truie est l’excellente chercheuse de truffes melanosporum.

renato dit: à

3J, vous avez reçu assez de réponses à propos du Judensau colmarien.

Dès que j’aurais un brin de temps libre, je chercherai dans mes archives photos et mettrai en ligne le « musulman qui se masturbe » visible dans la « décoration » du portail Saint Nicolas de la même cathédrale (bien qu’il s’agisse d’une collégiale !) : ah, la propagande !

Incidemment, la truie est l’animal totémique des Milanais :

https://media.agestaweb.it/siti/00712/public/foto/scrofasemilanuta_properties&life.jpg

Car Milan, selon le récit de l’historien Tite-Live, et comme le confirment les recherches historiques, aurait été fondée au VIe siècle avant J.-C. par une tribu celte venue de Gaule, qui traversa les Alpes pour atteindre la péninsule italique avec l’intention de conquérir la partie nord de la péninsule. La tribu était dirigée par Bellovesos, petit-fils du roi celte Ambigatos. La légende raconte qu’en arrivant dans la vallée du Pô, Bellovesos se trouva au milieu d’un paysage inhospitalier de boue et de marécages, et qu’il consulta l’oracle pour connaître l’endroit précis où la colonie devait s’établir. La réponse de l’oracle fut qu’une truie couverte de fourrure indiquerait l’origine et le nom de la ville. C’est ainsi que les Gaulois rencontrèrent sur leur chemin une truie aux poils très longs (mais seulement sur la partie avant du corps), en train de paître. La truie, pour les Celtes, était un animal sacré et cette rencontre fut interprétée comme un signe favorable à la fondation de la ville. C’est ainsi que naquit Medhe-lan, qui signifie en gaulois « milieu », et la truie en devint le symbole. Medhe-lan devint, en latin, Medio-lanum, qui peut avoir le sens de « terre au milieu de la plaine » comme celui de « semi-laineuse ».

rose dit: à

Janssen J-J
Tout objet est si éphémère et tout rêve si éternels… Ils firent naufrage car ils n’avaient pas rêvé à comment l’éviter.

Ils firent naufrage parce qu’un naufrage ne se prévoit pas.
Que ce fut soudain et inattendu.
Que aucun bateau n’est conçu pour les naufrages.
Que seul le capitaine est capable de surseoir, de sauver le bateau et son excellent second et l’équipage : mais lorsque c’est le capitaine qui coule ou qui fout le camp en rejoignant la terre ferme et en abandonnant le navire, tout part à vau l’eau.

Un m’a dit « cela se prévoit en amont ». Il sera étonné, à son tour, par les imprévus.

renato dit: à

P.S. 1
«Igitur Bellvesus, ubi in Insubres appulit, mentemque ad urbem condendam applicuisset, septem eligit viros, qui Deorum oracula sciscitarentur, qua presertim regione fundamenta iaceret; tum, quod Diis placeret, illi imponi nomen. Responsum tradunt plerique sententia non absimili.
Nomina principiumque urbi sus lanea signet.
Explorata Deorum voluntate, cum sus inventa esset medio tergore induta lanam, eo, quo primum visa est, loco civitatis fundari coepta ab ipso omine nomen sortita est.»

P.S. 2
Le bas-relief du précèdent post, trouvé en 1233, est visible via Mercanti sur le deuxième arc du Broletto

lmd dit: à

FL, constatant avec un peu de tristesse que le TLFI ne sait pas ce que c’est qu’un oxymore vous posez ainsi la question des relations, difficiles à percevoir, entre CNRTL,TLFI et ATILF (un spécialiste des dictionnaires se donnera peut-être la peine d’y répondre).

Janssen J-J dit: à

alors plusieurs choses… quand même, dès qu’un type invente l’avion, l’autre prévoit le parachute… Seul le père d’Icare, par imprévoyance envoya son fils à la mort, en lui collant de la cire sous les ailes, sans lui dire qu’il ne devait point trop s’approcher du soleil. – En effet, il existe une très longue tradition d’antisémitisme liant les juifs à l’horreur des cochoncetés… Mon maître P. Birnbaum en avait actualisé récemment « l’éloquence » au sujet des débats républicains s’agissant de savoir s’ils devaient partager le cochon à la table de la fraternité commensale, s’ils voulaient s’assimiler durablement.
https://www.seuil.com/ouvrage/la-republique-et-le-cochon-pierre-birnbaum/9782021108651#:~:text=Pierre%20Birnbaum,politiques%2C%20cristallisant%20les%20crispations%20nationalistes.
Romulus et Remus. Certes, mais il vaut le coup d’aller revisiter avec la petite Madeline Miller les amours d’Achille & Patrocle racontées par ce dernier. C’est loin d’être une bluette gay, ce roman qui redonne envie d’aller relire les aventures de Circé, et pourquoi pas tout le cycle de l’Ilyade ? A vau-l’eau… Comme le disait D. Mendelsohn, l’Odyssée aussi, ce serait le bon moment d’aller la revoir. Je crois. Je ne prétends nullement à l’inexistence de déserteurs italiens aux commandes de certains navires en avarie de part leur « faute », mais ils sont plutôt rares et laissent passer les femmes et les enfants d’abord, quand survient l’imprévu. Ils distribuent tous les gilets de sauvetage qu’ils peuvent.
Merci RM pour vos réponses toujours documentées, et AN pour votre indéfectible soutien idéologique contre les jc-connarDs habiutels anti cuisine au beurre des charentes-poitou.
(je rappelle que le chef cuisto de votre ami macron à l’Elysée, n’utilise que le beurre d’Echiré, sis en deux-sévres !… si ce détail peut vous consovoler, jzmn).

MC dit: à

Il y a aussi les Prêcheuses de Gauche, elles ont lu Laurent Binet , et quelques autres. Sont-elles pour autant toujours intelligentes? Là réponse est variée…,MC

FL dit: à

Bon ici ça n’a aucune importance le verbe pronominal s’accorde avec le complément d’objet direct mais bon.

FL dit: à

Il me semble à moi que la taxinomie des compléments des verbes n’est pas terrible. Dans le cas des verbes pronominaux, c’est un problème.

FL dit: à

C’est à la ville de Stockholm qu’elle s’en est allé.

ou

C’est à la ville de Stockholm qu’elle s’en est allée.

Janssen J-J dit: à

@ il y a aussi les Prêcheuses de Gauche… et de Précieuses perles de cristal. Mais à qui faites-vous allusion avec vos moules, au juste, cher MC, en ce lundi matin ?
https://www.youtube.com/watch?v=biCL3cWtiUE

J J-J dit: à

@ FL, j’avions point prévu qu’on avait cours de français, ce lundi matin. Je croyions qu’on avait « maths » et « anglais »… Me suis encore trempé, si j’aurais su, hein… Zuth !

J J-J dit: à

Binet, c’est çui qui a raconté la préparation de l’attentat de Heydrich à Prague… Un fameux roman dans sa tête… Tu vois le rapport avec les précieuses de droite, D et Damien, toué ?

FL dit: à

Dans « C’est de la ville de Stockholm dont je me suis suis souvenue »,

je crois que c’est clair : il faut l’accord.

FL dit: à

En plus tu changes de grammaire, tu changes de définition : c’est un enfer.

FL dit: à

Bon on va me faire remarquer que dans le premier cas la question c’est « Où s’en est elle allé ? » et que dans le second cas la question c’est « De quoi s’est elle souvenue ? » et que donc l’analyse grammaticale de « de la ville de Stockholm » n’est pas la même. C’est pas faux.

FL dit: à

* l’analyse grammaticale de  » de la ville de Stockholm  » ou de  » à la ville de Stockholm « 

FL dit: à

Donc il faut conclure que dans « On m’a menacée de garde à vue » le complément « de garde à vue » est un complément d’objet indirect.

En première analyse.

rose dit: à

Bon, moi j’ai eu qq.infos d’une prosélyte qui a asséné que ce n’est pas Galilée qui a trouvé que la terre était ronde mais un prophète musulman de Cordoue du temps des maures (que l’on a foutu dehors pck ils étaient envahissants).
Alors c’était aussi la fin du ramadan vendredi (et non pas dimanche). En fait les sages regardent quand il y a un fin filet de lune 🌙, très fin et déterminé et la fin du ramadan

Les gens étaient habillés d’habits de fête parce qu’ils allaient à la mosquée fêter la fin du ramadan.
Moi, à Marseille, j’ai eu un coup d’adrénaline.
Et d’ici ce soir, je dois argumenter que c’est Galilée qui a trouvé que la terre était r ok ne et pas un prophète musulman de Cordoue à qui on aurait volé l’invention de cette découverte fantastique ; la terre est ronde !

Clopine dit: à

Année Colette. Je suis sollicitée pour une intervention, (ne vous inquiétez pas : il s’agit d’une toute petite bibliothèque dans une toute petite banlieue, genre club du troisième âge, rien d’important). Je me demande si je ne vais pas parler d’un seul livre : la « maison de Claudine », et peut-être aussi, des « vrilles de la vigne », enfin du passage sur la mort et l’envie d’avoir une main encore vivante qui vous y accompagne… Bref, je n’ai pas envie d’être érudite : Colette ne s’y prête pas, à mon sens. Et puis, en serai-je seulement capable ? Bref…

vadeboncoeur dit: à

Vendredi, jour de rupture du ramadan, certaines écoles d’Île-de-France étaient presque désertes. Des appels à ne pas se rendre en cours s’étaient multipliés sur les réseaux sociaux.

Avec la sympathie de la rose, ici même sur ce blog, retraitée fonctionnaire de l’ éducation nationale laïque!
Que n’aurait-on pas dit s’il se fût agi d’ enfants catholiques s’absentant pour le carême!
Hosanna au plus haut des cieux!

morales sed laisse dit: à

retraitée fonctionnaire de l’ éducation nationale laïque!

…et OBLIGATOIRE! 🙂

rose dit: à

Non seulement je n’ai jamais été d’accord avec les élèves chômant le jour de l’Aïd, mais en plus, je les ai convaincus de venir avec nous au prieuré de Salagon en sortie éducative scolaire, en leur promettant de leur montrer le bélier cis à l’intérieur de l’église en haut, mur de gauche en entrant.
Et les mamans nous avaient préparé des plateaux entiers de cornes de gazelle, baklavas makrout etc. J’en salive encore.

Ici, c’est de plus en plus le lieu où où il se raconte des billevesées.
Comme ça pour le plaisir de barjaquer.

morales sed laisse dit: à

Et les mamans nous avaient préparé des plateaux entiers de cornes de gazelle, baklavas makrout etc.

Activité double spécifique d’une crypto-frériste!
L’agneau pascal enterré fissa par la makrout.
Rose, c’est tata Makrout! 🙂
Elle préfère manier le gâteau plutôt que le cimeterre.

renato dit: à

«… moi j’ai eu qq.infos d’une prosélyte qui a asséné que ce n’est pas Galilée qui a trouvé que la terre était ronde mais un prophète musulman de Cordoue du temps des maures… »

Résumé d’une leçon d’histoire au lycée dans les années 60.
Le concept de la sphéricité de la Terre remonte à la philosophie grecque antique — vers la fin du VIe siècle av. J.-C. —, mais il est resté un sujet de spéculation philosophique jusqu’au IIIe siècle av. J.-C., lorsque l’astronomie hellénistique a établi la forme sphérique de la Terre comme donnée physique. Le premier à remettre en question l’idée de la terre plate fut Anaximandre, qui considérait la Terre comme un cylindre flottant dans l’espace où toutes les terres émergées se trouvaient sur la base supérieure. Toutefois le premier à se prononcer sur la question fut Pythagore, vers 500 av. J.-C., car il lui semblait logique de supposer que la Terre et la Lune avaient la même forme. Selon d’autres savants, les idées de la sphéricité de la Terre étaient déjà connues par Parménide. Entre 500 et 430 av. J.-C., Anaxagore a déterminé que la cause des éclipses lunaires était l’ombre de la Terre. Comme l’ombre était toujours ronde, il lui semblait logique d’en déduire que la Terre avait une forme sphérique. Bien sûr, même une Terre plate en forme de disque pourrait théoriquement lancer une onde circulaire sur la Lune, mais elle devrait toujours être orientée de la même manière ; une telle hypothèse ne semblait pas utile. En 350 av. J.-C. Aristote remarqua que certaines constellations visibles d’Egypte disparaissaient sous l’horizon si le ciel était observé depuis l’Europe, et vice versa. Remonte également à Aristote l’argument du navire, selon lequel la courbure de la terre fait voir d’abord les voiles d’un navire qui arrive, puis la proue et enfin la poupe (et vice versa pour un navire qui part). Cependant, la première preuve se trouve dans les écrits de Pline l’Ancien, en 77 après J.-C., soit plus de quatre siècles plus tard. Certains soutiennent que c’est Ératosthène de Cyrène qui a démontré que la Terre est sphérique en mesurant son rayon, mais même cela, si l’on veut être précis, est une affirmation impropre. Comme nous l’avons vu, à l’époque d’Ératosthène (IIIe siècle avant J.-C.), la sphéricité de la Terre était considérée comme établie non pas tant en vertu d’une démonstration mathématique, mais à la suite d’une série d’observations que l’hypothèse d’une Terre sphérique expliquait au mieux.

et alii dit: à

EELV organise au Sénat, lundi 24 avril 2023, une journée d’étude sur la haine des juifs, en s’attaquant au tabou de l’antisémitisme « de gauche ».

Paul Edel dit: à

« Tout d’abord, la Terre a été déclarée sphérique en monde grec dans le milieu pythagoricien du 5e ou 6e siècle avant notre ère » explique Régis Morelon, enseignant-chercheur de l’Université Paris-Diderot au laboratoire Sciences, Philosophie et Histoire. Pythagore, philosophe grec présocratique, serait le premier à avoir déclaré que la Terre était sphérique. « Au départ, cette déclaration avait été faite à partir du principe de la perfection du modèle de la sphère par rapport aux autres volumes existant : il fallait que la Terre ait un volume parfait » avance le chercheur.

C’est Aristote, deux siècles plus tard, qui a avancé la première preuve tangible à partir « de l’ombre en forme d’arc de cercle que formait la Terre sur la Lune lors des éclipses lunaires ».

morales sed laisse dit: à

C’est Aristote, deux siècles plus tard, qui a avancé la première preuve tangible

Mais Paul edel, pourquoi nous amener des preuves « visuelles »? Les sens nous trompent et la pensée du Grangeon est la plus forte, la meilleure.
Pourquoi tergiverser? 🙂

lmd dit: à

Ici, c’est de plus en plus le lieu où où il se raconte des billevesées….
Galilée n’a pas trouvé que la terre est ronde, il a dit qu’elle tourne (autour du soleil) … 

renato dit: à

La première démonstration de la sphéricité de la Terre est venue suite à la circumnavigation de Magellan, mais déjà en 1492 Martin Behaim avait créé le premier globe — MB ne représenta pas les Amériques mais le continent euroasiatique élargi et un océan vide —.

et alii dit: à

Considérez le lézard, qui remonte à au moins 250 millions d’années alors que nous, les humains, existons depuis peut-être environ 250 000 ans. Respect, reptile ! Même ainsi, le lézard n’est pas tenu pour beaucoup de compte de nos jours. Mais l’analyse de haute technologie des cercueils d’animaux de l’Égypte ancienne révèle qu’au moins certains figuraient parmi les animaux momifiés et enterrés avec le respect qui leur est dû.

En fait, la momification animale était une vaste industrie dans l’Égypte ancienne. De nombreux animaux décédés avaient leurs restes placés à l’intérieur de statues ou dans de petits cercueils – également appelés dans le jargon boîtes votives. Comme des sarcophages pour les humains, ces boîtes votives pouvaient être fabriquées à partir de divers matériaux et être décorées.

et alii dit: à

Cercueil animal surmonté d’une figure de lézard. L’imagerie neutronique montre un crâne de lézard (en médaillon). Crédit : Les administrateurs du British Museum et O’Flynn et al.
Trois des cercueils, surmontés de figures reptiliennes et ressemblant à des anguilles, ont été retrouvés dans l’ancienne ville de Naukratis. Les funérailles d’un lézard ont été retrouvées à Tell el-Yehudiyeh (et le British Museum a acheté son cercueil en 1876). L’origine de deux boîtes votives, surmontées de figures mi-anguille mi-cobra à tête humaine, est perdue.

Clopine dit: à

Bah, il faut juste espérer que nous en sommes à la république des casseroles… Et dire qu’il y a eu un arrêté pour considérer que les casseroles en question sont illégales… tap tap tap et rrra rra rra…

et alii dit: à

oui, on dit :définition : raisonner comme une casserole!

B dit: à

Pourquoi ne pas conclure que l’antisémitisme comme tout racisme sont humains comme une erreur est humaine? Comme la sonnerie, la jalousie, la haine, la convoitise, la cupidité…sont des spécificités humaines. Les animaux se battent, à leur décharge, pas de théorie de l’évolution. Certains s’adaptent plus ou moins aux installations humaines comme le tunnel pour passer sous l’auto-route , d’autres meurent englués de pétrole, d’autres encore disparaissent tout bonnement du décor modifié, surexploité et colonisé par l’homme. leur sont rarement attribués des sentiments, émotions comme d’ailleurs l’homme blanc n’en concédait pas aux primitifs aux premiers temps des découvertes..

B dit: à

Est, sont ??? Je ne sais pas. En attente d’une correction grammaticale.

renato dit: à

lmd, c’est Copernic qui a dit que notre planète tourne autour du soleil. Bon, Aristarque de Samos l’avait déjà dit au IIIe siècle av. J.-C., nous le savons par Archimède — il me semble que Copernic avait cité Aristarque dans le manuscrit du De rivolutionibus orbium coelestium, mais son éditeur avait refusé la référence de peur que le livre perde son originalité. Galilée a démontré la théorie de Copernic en observant, avec un télescope de son invention, les phases de Vénus, qui vont de la phase de pleine lune à celle de fin croissant, tout comme les phases de la Lune, ce qui prouve que Vénus tourne autour du Soleil et non de la Terre. Il observe également que les quatre plus grandes lunes de Jupiter tournent autour de leur planète, ce qui prouve que tout ne tourne pas autour de la Terre. Il a aussi démontré que les objets tombent à la même vitesse, quelle que soit leur masse, grâce à des expériences de chute depuis la tour de Pise, démontrant ainsi que la Terre n’est pas au centre de l’univers, mais qu’elle se déplace autour du Soleil avec les autres planètes.

Paul Edel dit: à

On peut observer sans télescope que les casseroles tournent autour de la Macronie, et non l’inverse, et que, quelque soit leur masse, les électeurs Français tombent tous de haut ce qui prouve que Jupiter n’est pas au centre de l’univers.

Jean Langoncet dit: à

@les électeurs Français tombent tous de haut ce qui prouve que Jupiter n’est pas au centre de l’univers

Ce n’est pas nouveau : Et voilà le Shadok a 55 ans presque jour pour jour
https://www.dailymotion.com/video/x4vg0c

FL dit: à

« C’est de la ville de Stockholm dont je me suis suis souvenue »

La grammaire prescriptive voudrait :

« C’est de la ville de Stockholm que je me suis suis souvenue »

ou

« C’est la ville de Stockholm dont je me suis suis souvenue ».

Mais pas l’usage. Qui suivre ?

closer dit: à

Que la terre soit ronde, on le sait depuis Pythagore ou Parménide suivant les sources, c’est-à-dire depuis environ le 6 ième siècle avant JC.

L’intuition géniale d’Anaximandre, né en -610 à Milet est d’avoir compris que la terre ne reposait sur aucun support solide mais flottait dans l’espace infini, n’ayant aucune raison de se déplacer dans une quelconque direction…Sur sa forme, il n’était pas loin de la vérité; il la voyait cylindrique, son diamètre étant égal à un tiers de sa hauteur, avec une surface bombée entourée d’eau…

L’indispensable Carlo Rovelli, qui a écrit un livre sur Anaximandre, en fait le premier véritable scientifique dont le nom nous soit parvenu. Anaximandre s’efforçait d’expliquer les phénomènes naturels, y compris le vivant, par des causes naturelles sans jamais recourir ni aux dieux ni à aucune intervention surnaturelle.

Damien dit: à

Jazzi, c’est pas mal votre pseudo, le Lézard, ça interroge ceux qui ont un bracelet-montre en lézard, et pas en crocodile. C’est cher, le crocodile, je vais opter pour du lézard à 50 €. Ma montre vaut bien cela. Néanmoins, j’aurais bien aimé, le caïman. J’ai peur des aligatots, c’est un animal terrifiant. La mode, avant les années 70, était, pour les braceleys-montres, de l’aligator. Et puis, ça a passé, il y a eu pénurie, et alors on a remplacé le caïman par du lézard. Aujourd’hui, c’est toujours du lézard. Ou de la vachette. De la belle peau de vache, en somme. Il en faut. Ceux qui sont végan peuvent avoir un bracelet-montre en cuir de vachette, du moment qu’ils ne le mangent pas. C’est moins cher, la vachette, 30 €. Et c’est très beau, aussi, et moins prétentieux peut-être que le lézard, ou pire, le crocodile. Qu’est-ce que vous avez comme montre, Jazzi ? Je parie pour une Lip bon marché. Mon rêve serait d’avoir l’Hermès ronde pour femmes. Elle est à 2 500 €. Une petite folie, quand même. Pas une Rolex, chère à Séguéla, même si une Rolex reste un bon placement. Ce n’est pas ma montre préfére. J’aime aussi les Cartier « tank », plutôt les rectangulaires en or blanc. Cela vaut une fortune, aussi. Et là, le bracelet c’est du crocodile, non ?

renato dit: à

L’eneignantes de la Tallahassee Classical School en Floride, licencié après un cours d’histoire de l’art au cours duquel a été montré le David de Michel-Ange, jugé « pornographique » par certains parents, sera samedi prochain, 29 avril, à Florence, au Palazzo Vecchio, à l’invitation du maire.
L’enseignant participera à une réunion qui aura lieu dans la Sala degli Elementi à laquelle assisteront le maire lui-même, Simonetta Brandolini D’Adda, présidente des Amis de Florence qui a collaboré à l’organisation de l’initiative, et Cristina Acidini, président de l’Académie des Arts du Dessin.
« Confondre l’art avec la pornographie, souligne le maire de Florence, est ridicule et offensant. Le nu fait partie de l’art. Les enfants n’ont pas besoin de censure ou de croisades, mais d’une éducation sérieuse qui explique ce qu’est l’histoire de l’art et à quel point elle est importante pour le développement de la civilisation ».

Palazzo Vecchio, Sala degli Elementi
http://www.darionardella.it/wp-content/uploads/2017/02/sala-elementi.jpg

Pablo75 dit: à

« L’indispensable Carlo Rovelli, qui a écrit un livre sur Anaximandre, en fait le premier véritable scientifique dont le nom nous soit parvenu. Anaximandre s’efforçait d’expliquer les phénomènes naturels, y compris le vivant, par des causes naturelles sans jamais recourir ni aux dieux ni à aucune intervention surnaturelle. »
closer dit:

Et les causes naturelles, comment il les expliquait? Tu veux dire qu’Anaximandre est le premier à arrêter les questions gênantes au bon endroit et se contenter de mots pour expliquer la Réalité? Je ne vois pas la différence qu’il y a entre le concept de « causes naturelles » et les explications par « interventions surnaturelles », comme je ne vois pas la différence entre la Divinité des croyants et le Hasard des athées… Les deux sont des explications « magiques » qui demandent notre foi. La seule position scientifique véritable est de dire qu’on ne sait pas parce qu’on ne peut pas savoir. Tout le reste est de la croyance, déguisée ou pas.

et alii dit: à

damien, reconnaissez que le caiman est:
Caïman – nom commun. Surveillant ou enseignant de l’École normale supérieure. Au XIXème siècle, surnom donné à un surveillant qui ressemblait à un caïman
il y a des caimans célèbres!

et alii dit: à

caiman:
Les enseignants du Département, parfois appelés tuteurs ou caïmans proposent des cours et séminaires permettant l’obtention du « Diplôme de l’ENS » ou de l’Agrégation

renato dit: à

À propos de Qu’est-ce que la science ? La révolution d’Anaximandre de Carlo Rovelli.

Toutes les civilisations humaines, des Égyptiens aux Mayas, des Chinois aux Babyloniens, ont pensé que le monde était fait de Ciel en haut et de Terre en bas. Toutes sauf une : les Grecs. Pour eux, il n’y avait pas d’autre Terre sous la Terre. Ni d’énormes tortues, comme dans les mythes asiatiques. Ni les piliers mentionnés dans la Bible. La Terre, pour les Grecs, n’est qu’une gigantesque pierre flottant dans l’Espace, immergée dans un Ciel qui se prolonge sous nos pieds. C’est le philosophe Anaximandre qui a eu cette extraordinaire intuition – « l’une des idées les plus audacieuses, les plus révolutionnaires et les plus porteuses de toute l’histoire de la pensée humaine », selon Popper — dans la première moitié du VIe siècle avant J.-C. C’est de son extraordinaire « révolution scientifique » qu’il est question dans ce livre, une idée qui a ouvert la voie aux découvertes de Copernic, Galilée, Newton et Einstein. Et qui devient selon CR le point de départ d’une réflexion articulée sur la nature de la pensée scientifique, sur sa capacité critique et rebelle, en polémique tant avec le dogmatisme anti-scientifique de ceux qui se prétendent dépositaires de la vérité qu’avec le relativisme culturel à la mode aujourd’hui. Défendre, de manière vivante et passionnée, la liberté de pensée contre toutes les formes d’obscurantisme.

Jean Langoncet dit: à

Pédro a une haleine de croco qu’il dirait Protagoras

renato dit: à

Oups, à propos de Qu’est-ce que la science ? La révolution d’Anaximandre, j’ai oublié les guillemets pour cette présentation de l’éditeur, pardon, etc.

Jean Langoncet dit: à

Incidemment, l’ambassadeur de Chine en France a semble-t-il perdu ses nerfs et le peu de raison qui l’anime ; un émule du PC chinois (1949) a-t-il quelque chose à voir avec Confucius et Lao-Tseu, ces contemporains de Pythagore et d’Héraclite ? Aussi peu que Poutine avec « l’âme russe » …

rose dit: à

Vacances scolaires région PACA pour les élèves qui ne fréquentent pas l’école le vendredi 21 mars 2023.

Printemps : Samedi 15 avril au mardi 2 mai 2023.

Damien dit: à

Chez Cartier, ils ont un très beau site. Ils décrivent toutes leurs montres en détail, et donnent le prix sans complexes. Une montre Cartier en or, avec un bracelet en alligator, et non en lézard (Jazzi !!!), ça vaut tout de suite 11 000 €. Et c’est bien marqué : « alligator », pour ne pas effrayer le chaland. Jazzi, avec votre vieille Lip, vous ne faites pas le poids. Et vous, et alii, vous avez quoi comme montre ? Cela doit être une antiquité en toc, comme le reste. C’est important d’avoir une montre, un garde-temps, c’est une manière de se respecter, soi et les autres. Le temps, c’est ça. Je suis certain qu’Alexia doit avoir une Seiko de femme toute pourrave, et Mère Clopine un oignon de trois francs six sous ! Je propose que chacun nous dévoile quelle est sa montre, ce serait amusant. Vous vous souvenez de tout ce que Sherlock Holmes pouvait déduire d’une montre ? C’est hautement significatif. Mais évidemment, ici, personne n’osera, question de pudeur.

B dit: à

Montre de marque anglaise fabriquée en Chine. Bracelet en textile.

B dit: à

ne vois pas la différence qu’il y a entre le concept de « causes naturelles » et les explications par « interventions surnaturelles »,

Quand la science vous guérir d’une maladie grave vous y verrez encore du surnaturel? Bien sûr qu’il y a une limite, repoussée de siècle en siècle.Pourtant il est inimaginable de pouvoir venir à bout du mystère.

Pablo75 dit: à

Quand la science vous guérir d’une maladie grave vous y verrez encore du surnaturel?
B dit:

On parle de causes, de l’origine de ce qui existe.
Mais même pour la science pratique, tu penses qu’un scientifique sait pourquoi une substance guérit une maladie? Son savoir dans ce cas s’arrête très vite. Il suffit de quelques « et pourquoi cela? » pour qu’il arrive très vite à dire qu’il n’en sait rien. Décrire un mécanisme n’est pas le comprendre. On peut savoir comment fonctionne un virus, mais de là à expliquer son existence et comment il fait ce qu’il fait alors que c’est un « truc » à la limite de la vie… À mon avis on est très loin encore de découvrir d’où vient « l’intelligence » redoutable de virus.

et alii dit: à

désolée,Damien,de vous frustrer:ici, je n’ai pas de montre;jusqu’à mon mariage, c’était une spécialité de mon père d’offrir des montres;la première, j’étais enfant, je l’ai gardée au poignet à la piscine;cela fut catastrophique;j’aiadoré porter une vieille montre de mon père qu’il avait après guerre;et à la naissance de ma fille , mon exmari est lui allèrent ensemble me choisir une montre « bijou » ma fille en grandissant en fut jalouse et furieuse;après une toute autre histoire,puisque je ne pouvais pas porter ce bijou,sauf exceptionnellement; donc des tocantes marrantes;bonne soirée rigolez bien!

et alii dit: à

et lui! ah le souvenir!

et alii dit: à

“Reportages découverte” : « Toqués de tocantes », samedi 30 avril sur TF1

racontpatavi dit: à

Pas mal cette histoire de dévoiler la marque de sa montre.
J’ai une Lip, « les éditions limitées » pour les 100 ans de Lip, numérotée, etc.
Une Tissot automatique m’accompagnait, je ne m’en sers plus;
Et en plus la montre branchée, connectée GPS de chez Garmin Sat 01.
Enfin pour le sport, la Polar M400 au bracelet en caoutchouc , une vieille mais qui marche toujours très bien.
Mais ce qui serait sympa, c’est de dénombrer ses stylos et stylo plumes. J’en ai des tas! 🙂
Bonne soirée à toutes et à tous.

closer dit: à

Anaximandre a été le premier à réfléchir sur les phénomènes naturels sans faire intervenir les dieux. Par exemple il n’attribue pas la pluie à une intervention divine mais à l’évaporation de l’eau qui retombe sous forme de pluie…Il me semble que c’est une manifestation d’esprit scientifique qui, au fil des siècles, nous a permis de débarquer sur la lune ou de guérir d’innombrables maladies.
Cela ne préjuge en rien de l’existence ou non d’interventions « surnaturelles » qui nous échapperaient complètement et seraient à l’origine de notre univers.
Mais dans la vraie vie, la démarche scientifique expérimentale traditionnelle nous rend pas mal de services. On s’en contente quand on monte dans un avion ou quand on entre en salle d’opération.

Jazzi dit: à

« Jazzi, avec votre vieille Lip »

Jamais de montre et pas de bijou (juste un petit tatouage), Damien, c’est pas de chance.
Ni de portable : si nécessaire, je regarde l’heure aux arrêts de bus ou aux horloges des rues (de moins en moins à Paris)…

closer dit: à

A condition qu’elles soient à l’heure…

JC..... dit: à

ANAXIMANDRE
Lire ou relire les remarquables pages de l’ouvrage de Marcel CONCHE (Anaximandre, Fragments et témoignages, Epiméthée, 252 pages, PUF 1991).

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*