La grâce qui coûte
Il suffit parfois d’un signe de ponctuation dans un titre pour en modifier le sens et, partant, l’esprit du livre. Selon qu’Adieu curé (200 pages, 18 euros, empreinte/ temps présent) serait suivi d’un point d’interrogation, d’un point d’exclamation ou de trois points de suspension, cela annoncerait trois projets différents. L’absence de tout signe de ponctuation en annonce un quatrième écrit sous l’égide de l’apaisement et de la sagesse. Christian Delahaye, journaliste formé au Quotidien de Paris avant de se lancer dans une longue et brillante carrière au Quotidien du médecin, y tient son journal d’un curé de campagne à ceci près que, s’il vit bien à la campagne, il n’est pas curé. Il n’a pas voulu alors que tout, à commencer par une foi inébranlable, une détermination sans faille et sept années d’études théologiques notamment sur les bancs de la « Catho » à Paris, l’y poussait.
Très critique vis-à-vis de la cléricature, accablé par sa conception de l’enseignement des Evangiles, scandalisé par le tournant réactionnaire pris par le Saint-Siège avec l’élection de Benoit XVI, il a tout quitté à commencer par Paris, le confort d’un métier et l’assurance d’un salaire, pour se retirer aux confins du Perche, dans le maison d’un garde-barrière sur une ligne désaffectée du village de Saint-Aquilin-de-Corbion (61 habitants/ 10 habitants au km2), afin d’y étudier les Ecritures et surtout suppléer au départ du curé de campagne en laïc animé par la foi du diaconat. La grande Trappe et les cisterciens de saint Bernard ne sont pas loin. Son Journal ne consigne pas, comme c’est souvent la loi du genre, les menus incidents de la vie quotidienne mais essentiellement les vicissitudes d’un refus et d’un échec.
Pour autant, il n’est ni amer, ni aigri, ni triste ; car, éclairé d’une formidable ardeur et porté par un style tenu, exigeant mais qui ne dédaigne pas l’humour, il mêle son histoire personnelle de l’Eglise à l’Histoire de l’Eglise, l’autobiographie à l’analyse lucide, sans concession, de tout ce qui mine non pas tant le catholicisme français que l’Eglise de France. Moins ses scandales auxquels il avait déjà consacré un essai polémique aussi violent que la réalité qu’il dénonçait (la pédophilie) que ses omertas ordinaires dans toute leurs banales horreurs bureaucratiques, administratives, arrivistes, mesquines, lâches. Il lui a fallu autant de courage que d’inconscience pour s’attaquer à cette énorme machine à broyer les meilleures volontés. Et plus encore une indépendance et une liberté de ton qu’il a cher payées.
Son obstination lui a valu d’être boycotté par les autorités qui l’avaient jusqu’alors encouragé eu égard à la qualité de son parcours. Les temps changent mais la grâce d’être exclu demeure. Il ne cherche pas à renvoyer l’écho d’un loin épigone de Léon Bloy et ne s’est pas convaincu que tout individu possédant un euro lui doit cinquante centimes ; c’est ailleurs qu’il faut chercher la résonance car certaines de ses pages sont vraiment éclairées d’une flamme bernanosienne.
Lorsqu’il évoque la fin de la civilisation des paroisses, cette désertification dans les profondeurs de la France, le lecteur en a le cœur serré ; c’est aussi poignant que la consultation du blog Los pueblos deshabitados qui tient registre du dramatique abandon des villages de l’Espagne profonde par ses habitants attirés par la périphérie (Sergio del Molino a consacré au phénomène un livre remarquable La España vacía). L’analogie n’est pas gratuite car souvent en France, l’abandon de l’église du village faute d’un curé pour l’animer, puis faute de paroissiens, préfigure l’abandon du village même. En filigrane d’une expérience personnelle, Adieu curé se veut aussi la chronique de ces morts annoncées dans le sillage de l’agonie du père Guy Girouis, dernier curé de son village du Perche, mort d’un cancer à 75 ans sans successeur. Avec lui, veut croire Christian Delahaye, c’est un monde qui s’en va et signe sa fin, celui d’un système paroissial qui régulait la vie des campagnes depuis des siècles.
Ce bloc-notes, qui court de 1989 à nos jours, s’articule autour d’un axe dont il ne dévie pas : la confiscation du sacerdoce par les prêtres. Aucun mépris dans ce postulat mais la leçon tirée d’un constat : dans un pays en proie depuis des années à la crise des vocations, au moment où la disparition des curés de campagne annonce celle des curés des villes (j’emploie à dessein le mot « curé » au même titre que « prêtre » bien que, dans les commentaires de la RDL, on m’ait parfois reproché de le faire au motif que ce serait péjoratif et dédaigneux, ce que je ne crois pas ; pour les mêmes raisons, je ne suis pas prêt de renoncer au beau mot si mauriacien de « province » au profit exclusif de « région » pour des motifs d’assujettissement à la capitale qui paraissent obsolètes), le jour viendra où on ne comprendra même plus ce que signifie l’expression « Il faut remettre l’église au centre du village ».
« Faites ceci en mémoire de moi », certes, encore faut-il préciser ce que le « ceci » recouvre ; et aux yeux de l’auteur, il n’a plus grand rapport avec l’esprit ni même la lettre de l’Evangile. Il est vrai que rien n’est extravagant comme la prétention de parler au nom de Dieu ; il n’est pas nécessaire d’être un athée militant pour s’offusquer de cette appropriation de la parole divine par la fonction sacerdotale, laquelle accorde du coup au prêtre un statut proche du sacré.
Il tient l’abbé de Rancé, fondateur de la Trappe, pour « un ayatollah de la pire engeance » et « un terrible gourou » n’en déplaise à Chateaubriand. Il a fait sien l’adage latin que lui avait confié l’abbé Girouis sur son lit d’agonie : « L’homme est un loup pour l’homme, le prêtre est encore plus loup pour un autre prêtre et le moine est le plus loup de tous les loups pour les autres moines ». Il déteste ce que l’Eglise est devenue, du moins telle qu’il la voit, recluse en ses replis « identitaires et obscurantistes ». Avec son livre, depuis sa petite trappe, ce garde-barrière d’un nouveau type voudrait laisser l’Eglise à sa déréliction et appeler à une Eglise qui saurait dire adieu à ses curés.
On l’aura compris, ce chrétien là navigue vent debout contre les déclinistes qui attribuent le naufrage de la chrétienté à la sécularisation, non depuis Vatican II mais depuis les Lumières. Elle serait responsable de tout y compris de la pédophilie ecclésiastique. Christian Delahaye, lui, remonte plus loin encore pour traquer les maux qui rongent le message divin : quasiment à l’origine …
« … depuis que les héritiers autoproclamés des apôtres, captateurs de l’héritage de Jésus, puis les héritiers de ces héritiers ont fait dévier le Bonne Nouvelle areligieuse et l’ont détournée sur la voie cléricale, sacralisant les prêtres au pouvoir religieux, leur asservissant les laïcs et dénaturant ainsi l’Evangile »
La dénonciation de ce processus inscrit dans la longue durée est le fil d’Ariane de son livre. S’il y a un scandale à ses yeux tant au sens latin qu’au sens grec (σκανδαλον scandalon, piège sur le chemin, traduit de l’hébreu מוֹקֵשׁ moqesh par les translateurs de la Septante, conservé dans le latin scandalum, puis dans la rédaction des Evangiles), c’est bien l’institution cléricale d’un pouvoir sacré alors que Jésus était venu l’abolir. Plus que de s’en affliger et de se perdre en déplorations, il y trouve matière à méditation sur le sens de l’Histoire, et y puise une énergie qui ne faiblit pas. Ce constat le porte et le stimule quitte à réaffirmer des vérités tel que le caractère d’« adage totalitaire » du fameux « Hors de l’Eglise point de salut »
L’une des cibles de Vatican II fut la figure du prêtre, son statut, son rapport aux laïcs. Le premier fut désinvesti de ses pouvoirs quasi surnaturels au profit des seconds tenus pour des successeurs des apôtres, tout baptisé participant à la fonction prophétique, royale et sacerdotale du Christ. En d’autres temps, le philosophe Jean Guitton si proche de Paul VI, qui termina le Concile en 1965, eut été fait prince de l’Eglise. C’est peu dire que ses livres figurent en bonne place au chevet de l’auteur : il est vrai qu’ils annonçaient l’avènement des laïcs théologiens ce qui repoussait assez loin la volonté de réforme du Concile puisque n’importe quel chrétien prenait alors le pas sur les prêtres. Pourtant, aux yeux de ses partisans, il souffrait d’être inachevé.
L’appel d’air voulu par Jean XXIII, qui ouvrit le Concile en 1962, fut si puissant que la réaction ne se fit pas attendre « bétonnant la citadelle en ruine ». Le pape François, que les chroniqueurs de la curie romaine disent souvent « entravé » par l’aile réactionnaire de son gouvernement, pourrait très bien agir pour faire respecter un esprit d’ouverture qui ne l’est plus, car il jouit d’un pouvoir absolu : l’Histoire témoigne en maintes occasions que « lorsqu’un pape veut, il peut ».
On pourra chercher querelle à l’auteur sur le trop grand cas qu’il fait de ses auteurs de référence, du père Congar à Yuval Noah Harari en passant par Jean Guitton et surtout Dietrich Bonhoeffer dont les livres annonçaient le retour de l’Eglise dans le Moyen Âge (et, partant, Delahaye dénonce si souvent le retour à une église, une époque, un esprit « moyenageux » qu’on aimerait lui rappeler, sans entamer un débat à ce sujet, que le Moyen Âge ne fut pas le trou noir de la pensée)
Tous ses efforts pour trouver un emploi dans le diocèse sont demeurés vains. Il y a bien eu quelques exceptions de temps à autre en raison de son expérience journalistique ; mais tout en le recevant et en louant ses qualités, les autorités ecclésiastiques se sont bien gardé de lui confier des missions d’évangélisation pour lesquelles il avait toute compétence, jusqu’à le barrer officiellement. Trop électron libre, trop écorché vif. C’est diacre qu’il voulait être, c’est servir dont il rêvait mais son long combat pour y parvenir et la franchise de ses livres ont été si mal reçus par elles qu’elles l’ont décrété « pas digne de confiance ». Il porte désormais cette condamnation sur le dos comme une tunique d’infamie, sa lettre écarlate. C’est peu dire qu’il le vit comme une injustice et on se doute qu’Adieu curé n’arrangera rien. Et il n’a aucun recours, tout appel d’une telle décision étant impossible car l’évêque a tous les pouvoirs, il est pape en son diocèse. L’église de Saint-Aquilin-de-Corbion possède des fenêtres romanes mais elles sont murées…
Il y a du théologien paysan en lui travaillé par le souvenir d’un Thoreau à ceci près que le Perche est son Massachussets et que la voie de chemin de fer désaffectée près de laquelle il s’est enraciné est son lac Walden. Résigné depuis sa petite trappe de Saint-Aquilin-de-Corbion au risque d’une existence précaire, plus que jamais voué à son absolu du sacerdoce, il vit désormais un monachisme laïc et intériorisé à la lumière de la parabole du laboureur sur la grâce qui coûte (Matthieu, 13, 44) puisque telle est sa vraie vocation, loin des institutions, libre. Son livre, qui n’a sollicité ni imprimi potest, ni nihil obstat, ni imprimatur, mériterait d’être reçu par tous magna cum laude probatus.
(« Saint-Aquilin-de-Corbion, sa mairie, son église » photos D.R.)
1 345 Réponses pour La grâce qui coûte
« Discuter de la situation libanaise… »
Il suffit d’exproprier les voleurs qui ont « administré » cet État… encore faut-il qu’il n’y ait pas des intérêts européens en jeu… il est vrai que l’on ne peut ne pas suspecter que la mafia locale attend l’arrivée d’argent frais pour s’en approprier… comme d’habitude.
OK rôz, avais oublié la genèse du deal avec les autorités chinoises au sujet des pandas… Mais depuis l’histoire des pangolins-chauves souris et des virus sciemment lâchés dans la nature, peut-être la diplomatie animalière va-t-elle changé d’écoutilles ?…
Remonté le fil.
Oui, il y a un deal
Janssen J-J
On peut penser que la protection animalière soit le vecteur puissant.
Certains faits nous font penser le contraire : orques en captivité en Marineland, ours blanc au zoo de Berlin.
À suivre attentivement.
vision bloomesque le christianisme est une version schismatiques du judaïsme
vision de D. : le messie annoncé dans le judaïsme est venu. Nous l’avons vu, reconnu et écouté.
@ Je persiste : Bécassine la catho (comme moi) se donne désormais en spectacle d’harceleuse de Passoul… Il se passe qq chose de pas normal icite, foi d’observateur perspicace sur le dérèglement climatique, à moins qu’on soit entrée en turbulences post-pubertaires ou pré-ménopausables chez notre SMS nationale… La langage ne change pas quant à lui, les diatribes restent toujours vertes de vulgarités.. Un vieux fond est-ce cathologique, sans doute ?… No passara !
Lu le billet de Passou avec intérêt. Vais le relire.
Me suis pas sentie agressée ni bousculée.
Songe plutôt, tel Jean Guitton, à un désir d’oecuménisme, à étudier ce qui nous relie plutôt qu’insister sur ce qui nous divisé.
Et alii
Ds les Lettres ouvertes de Jean Guitton, il en adresse une (mais je dois reprendre Absalon, Absalon), à quelqu’un à qui il dit « vous épuisez le sujet ».
Il ne dit pas « les sujets ».
D vision bloomesque le christianisme est une version schismatiques du judaïsme
CE n’est pas une vision,sauf si D N4A QUE DES « visions »
c’est ce qu’enseigne même P.LEGENDRE, qui est instruit en droit canonique,
Ca tourne en rond. La démente recopie les messages, en boucle.
Marre.
Walter Benjamin, Éducation pour les enfants :
Marie Sasseur
Portrait :
Bécassine la catho (comme moi) se donne désormais en spectacle d’harceleuse de Passou
[…]à moins qu’on soit entrée en turbulences post-pubertaires ou pré-ménopausables chez notre SMS nationale…
P.S n’appelez pas la démence. Vous saisira bien assez tôt. Parfois, très tôt : gare, gare.
Marie Sasseur
Marre de vous.
Marre.
Marre.
Jour de pluie, ne me faites pas rire.
Vous trouve lassante, à force de tirer toujours sur les mêmes cordons.
Bel exemple d’une diva obtempérant aux fantasmes de son metteur en scène !
https://www.bing.com/videos/search?q=callas+pasolini&docid=607988406556449199&mid=096236D4CDC44FE289FD096236D4CDC44FE289FD&view=detail&FORM=VIRE
Liv Ullmann and Ingmar Bergman :
https://pbs.twimg.com/media/E78BkWaXIAYj3Xt?format=jpg&name=900×900
Pier Paolo Pasolini, sguardi: Betti e Callas
https://blogfigures.blogspot.com/2012/01/pier-paolo-pasolini-sguardi-betti-e.html
«… obtempérant aux fantasmes… »
Fantasmes ce n’est pas le bon mot.
Callas se faisant grimper par de beaux ragazzi, comment appelez-vous ça, renato ?
Il faudrait lâcher le ballas d’une kulture morte, Jacques — culture avec ballast intégré — : PPP n’était pas un deuxième couteau.
Autopsie de saint Pier-Paolo Pasolini, poète, cinéaste et martyr
http://www.pileface.com/sollers/IMG/jpg/dos-cadavre-pasolini-640.jpg
ballasT
@Même s’il définit comme état juif Israël n’a pas de religion d’etat,
la laïcité est une composante fondamentale de l’ideal sioniste tel que porté par le fondateurs de l’Etat d’Israel
De ce point de vue, être Juif confère-t-il un droit ou un statut supranational (cf. la reference à OPA sur les juifs de France) ?
Et au sein de la société, un israélien juif a-t-il les mêmes droits qu’un israélien palestinien, par exemple.
Martyr ce n’est pas me bon mot car des amis lui avaient rappelé qu’on ne fréquente pas les fascistes.
OPA sur les juifs de France
https://www.grasset.fr/livres/opa-sur-les-juifs-de-france-9782246704614
me > Le
Le corps du saint martyr servi au banquet des petits bourgeois…
https://www.nazioneindiana.com/wp-content/2010/03/morte-Pasolini2.jpg
Il faudrait, peut-être, lire le papier, surtout là où l’on peut lire : « Le crime de Pasolini reste encore obscur, cependant le faire, comme il arrive, aussi bien qu’un saint et martyr, aussi le son des mystères italiens, me semble excessif et certainement loin de la vérité. ».
https://www.nazioneindiana.com/2010/04/01/il-corpo-insepolto-di-pasolini/
c’est marrant que personne n’ait rappelé « la pesanteur et la grâce » de Simone Weil
Le papier que vous citez, Jacques, est en réponse au précèdent, image bien à part :
https://www.nazioneindiana.com/2010/04/08/sullomicidio-di-pasolini-replica-a-marco-belpoliti/
Mythologies petite-bourgeoises bien à part, en faire un martyre équivaux à refuser que l’on fasse la lumière sur l’homicide dont il a été victime.
LETTRE DE SIMONE WEIL A BERNANOS / Témoignage sur la guerre d’Espagne
Monsieur,
Quelque ridicule qu’il y ait à écrire à un écrivain, qui est toujours,
par la nature de son métier, inondé de lettres, je ne puis m’empêcher de
le faire après avoir lu « Les Grands Cimetières sous la lune ». Non que ce
soit la première fois qu’un livre de vous me touche, le « Journal d’un
curé de campagne » est à mes yeux le plus beau, du moins de ceux que j’ai
lus, et véritablement un grand livre. Mais si j’ai pu aimer d’autres de
vos livres, je n’avais aucune raison de vous importuner en vous
l’écrivant. Pour le dernier, c’est autre chose ; j’ai eu une expérience
qui répond à la vôtre, quoique bien plus brève, moins profonde, située
ailleurs et éprouvée, en apparence – en apparence seulement -, dans un
tout autre esprit.
Je ne suis pas catholique, bien que, – ce que je vais dire doit sans
doute sembler présomptueux à tout catholique, de la part d’un
non-catholique, mais je ne puis m’exprimer autrement – bien que rien de
catholique, rien de chrétien ne m’ait jamais paru étranger. Je me suis
dit parfois que si seulement on affichait aux portes des églises que
l’entrée est interdite à quiconque jouit d’un revenu supérieur à telle
ou telle somme, peu élevée, je me convertirais aussitôt. Depuis
l’enfance, mes sympathies se sont tournées vers les groupements qui se
réclamaient des couches méprisées de la hiérarchie sociale, jusqu’à ce
que j’aie pris conscience que ces groupements sont de nature à
décourager toutes les sympathies. Le dernier qui m’ait inspiré quelque
confiance, c’était la CNT espagnole. J’avais un peu voyagé en Espagne –
assez peu – avant la guerre civile, mais assez pour ressentir l’amour
qu’il est difficile de ne pas éprouver envers ce peuple ; j’avais vu
dans le mouvement anarchiste l’expression naturelle de ses grandeurs et
de ses tares, de ses aspirations les plus et les moins légitimes. La CNT, la FAI étaient un mélange étonnant, où on admettait n’importe qui,
et où, par suite, se coudoyaient l’immoralité, le cynisme, le fanatisme,
la cruauté, mais aussi l’amour, l’esprit de fraternité, et surtout la
revendication de l’honneur si belle chez les hommes humiliés ; il me
semblait que ceux qui venaient là animés par un idéal l’emportaient sur
ceux que poussait le goût de la violence et du désordre. En juillet
1936, j’étais à Paris. Je n’aime pas la guerre ; mais ce qui m’a
toujours fait le plus horreur dans la guerre, c’est la situation de ceux
qui se trouvent à l’arrière. Quand j’ai compris que, malgré mes efforts,
je ne pouvais m’empêcher de participer moralement à cette guerre, c’est
à dire de souhaiter tous les jours, toutes les heures, la victoire des
uns, la défaite des autres, je me suis dit que Paris était pour moi
l’arrière, et j’ai pris le train pour Barcelone dans l’intention de
m’engager. C’était au début d’août 1936.
Un accident m’a fait abréger par force mon séjour en Espagne. J’ai été
quelques jours à Barcelone ; puis en pleine campagne aragonaise, au bord
de l’Ebre, à une quinzaine de kilomètres de Saragosse, à l’endroit même
où récemment les troupes de Yagüe ont passé l’Ebre ; puis dans le palace
de Sitgès transformé en hôpital ; puis de nouveau à Barcelone ; en tout
à peu près deux mois. J’ai quitté l’Espagne malgré moi et avec
l’intention d’y retourner : par la suite, c’est volontairement que je
n’en ai rien fait. Je ne sentais plus aucune nécessité intérieure de
participer à une guerre qui n’était plus, comme elle m’avait paru être
au début, une guerre de paysans affamés contre les propriétaires
terriens et un clergé complice des propriétaires, mais une guerre entre
la Russie, l’Allemagne et l’Italie.
J’ai reconnu cette odeur de guerre civile, de sang et de terreur que
dégage votre livre ; je l’avais respirée. Je n’ai rien vu ni entendu, je
dois le dire, qui atteigne tout à fait l’ignominie de certaines des
histoires que vous racontez, ces meurtres de vieux paysans, ces
« ballilas » faisant courir des vieillards à coups de matraques. Ce que
j’ai entendu suffisait pourtant. J’ai failli assister à l’exécution d’un
prêtre ; pendant les minutes d’attente, je me demandais si j’allais
regarder simplement, ou me faire fusiller moi-même en essayant
d’intervenir ; je ne sais pas encore ce que j’aurais fait si un hasard
heureux n’avait empêcher l’exécution.
Combien d’histoires se pressent sous ma plume… Mais ce serait trop
long ; à quoi bon? Une seule suffira. J’étais à Sitgès quand sont
revenus, vainqueurs, les miliciens de l’expédition de Majorque. Ils
avaient été décimés. Sur quarante jeunes garçons partis de Sitgès, neuf
étaient morts. On ne le sut qu’au retour des trentes et un autres. La
nuit même qui suivit, on fit neuf expéditions punitives, on tua neuf
fascistes ou soi-disant tels, dans cette petite ville où, en juillet, il
ne s’était rien passé. Parmi ces neuf, un boulanger d’une trentaine
d’années, dont le crime était, m’a-t-on dit, d’avoir appartenu à la
milice des « somaten » ; son vieux père, dont il était le seul enfant et
le seul soutien, devint fou. Une autre encore : en Aragon, un petit
groupe international de vingt-deux miliciens de tous pays prit, après un
léger engagement, un jeune garçon de quinze ans, qui combattait comme
phalangiste. Aussitôt pris, tout tremblant d’avoir vu tuer ses camarades
à ses côtés, il dit qu’on l’avait enrôlé de force. On le fouilla, on
trouva sur lui une médaille de la Vierge et une carte de phalangiste ;
on l’envoya à Durruti, chef de la colonne, qui, après lui avoir exposé
pendant une heure les beautés de l’idéal anarchiste, lui donna le choix
entre mourir et s’enrôler immédiatement dans les rangs de ceux qui
l’avaient fait prisonnier, contre ses camarades de la veille. Durruti
donna à l’enfant vingt-quatre heures de réflexion ; au bout de
vingt-quatre heures, l’enfant dit non et fut fusillé. Durruti était
pourtant à certains égards un homme admirable. La mort de ce petit héros
n’a jamais cessé de me peser sur la conscience, bien que je ne l’aie
apprise qu’après coup. Ceci encore : dans un village que rouges et blancs avaient pris, perdu, repris, reperdu je ne sais combien de fois,
les miliciens rouges, l’ayant repris définitivement, trouvèrent dans les
caves une poignée d’êtres hagards, terrifiés et affamés, parmi lesquels
trois ou quatre jeunes hommes. Ils raisonnèrent ainsi : si ces jeunes
hommes, au lieu d’aller avec nous la dernière fois que nous nous sommes
retirés, sont restés et ont attendu les fascistes, c’est qu’ils sont
fascistes. Ils les fusillèrent donc immédiatement, puis donnèrent à
manger aux autres et se crurent très humains. Une dernière histoire,
celle-ci de l’arrière : deux anarchistes me racontèrent une fois
comment, avec des camarades, ils avaient pris deux prêtres ; on tua l’un
sur place, en présence de l’autre, d’un coup de revolver, puis, on dit à
l’autre qu’il pouvait s’en aller. Quand il fut à vingt pas, on
l’abattit. Celui qui me racontait l’histoire était très étonné de ne pas
me voir rire…….
Mlle Simone Weil,
3, rue Auguste-Comte, Paris (VIème).
p. s. : c’est machinalement que je vous ai mis mon adresse. Car, d’abord, je pense que vous devez avoir mieux à faire que de répondre aux lettres. Et puis je vais passer un ou deux mois en Italie, où une lettre de vous ne me suivrait peut-être pas sans être arrêtée au passage.
A BERNANOS
https://www.la-philosophie.fr/article-6293570.html
C’était presque une boutade lorsque j’ai relevé dans le billet, le fait que les ouvertures pratiquées dans les murs de l’église étaient indiquées « murées ». Avec plein de points de suspension derrière pour faire genre, c’est profond.
Bonne idée m’en a pris d’y aller voir…
Voilà une présentation beaucoup moins sombre.
Ce qui n’est pas fait pour apaiser une juste colère.
Restauration de l’église :
« Les vitraux, datant du début du XXe siècle, représentent essentiellement Saint Clair, qui a vécu dans la région au IXe siècle, et Saint Aquilin, évêque d’Évreux au VIIe siècle. Ils sont pour la plupart en bon état, hormis quelques-uns qui nécessitent des réparations. En particulier, la partie basse de l’un d’entre eux, situé dans le chœur de l’église, s’est détachée de son cadre. L’ensemble du vitrail doit être déposé et faire l’objet de travaux en atelier spécialisé. L’artisan chargé du projet effectuera également les réparations nécessaires sur les autres pièces. »
https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/eglise-de-saint-aquilin-du-corbion
La collecte est en cours Passou.
Superbe et effroyable lettre de Simone Weil à Bernanos, et alii. Merci.
On aimerait bien savoir si ce dernier lui a répondu…
Laura Betti, le contraire de Maria Callas. Et c’est elle que PPP fait léviter (Théorème)
https://www.youtube.com/watch?v=_KXmmVp2SUw
ON POURRA TROUVER UNE Liste de prêtres catholiques de fiction ,cinéma compris , que je découvre à l’instant sur
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_pr%C3%AAtres_catholiques_de_fiction
Alexis Jenni a écrit Ensemble pour mieux se nourrir avec Frédéric Denhez a paru aux éditions Actes Sud. Une enquête sur la précarité alimentaire : « En France, nous sommes dans un pays d’abondance, à part dans des cas de clochardisation totale, les gens ne meurent pas de faim. C’est plutôt la qualité de ce qui est disponible qui pose problème », explique-t-il, notant que les produits de l’agro-industrie vendus en grande distribution, qui se retrouvent dans les banques alimentaires. « Ce sont des produits accessibles mais qui ne sont pas de bonne qualité diététique. Ils posent des problèmes d’obésité, de diabète, qui sont extrêmement plus présents dans les classes populaires », explique l’écrivain, qui est également prof de SVT. Dans les distributions de colis alimentaires, la crise du Covid a accentué le nombre de bénéficiaires, qui avaient perdu leurs petits emplois, note Alexis Jenni.
https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-7h50/l-invite-de-7h50-du-mercredi-04-aout-2021#xtor=EPR-5-%5BMeilleur04082021%5D
On trouve tout sur Wikipédia, et alii !
Le plus célèbre curé en littérature et au cinéma c’est l’inoubliable Fernandel, dans la série des Don Camillo, adapté des romans de Giovannino Guareschi.
Avec son compère Peppone, le maire communiste de la paroisse, tout à la fois son double et son opposé… marxiste.
Souvent cité par notre défunt ami Sergio.
Phototoxique avec à la clé brûlures et cloques pendant sept ans parfois ! On a aussi les jolies fleurs violettes de l’aconit, surnommée parfois « tue-loups » ou « reine des poisons » car toute la plante est toxique… Même les baies ! Pareil pour les racines et les tiges. Ce serait la pire de toutes…
« Madame Bovary, roman de Gustave Flaubert, 1857, l’abbé Bournisien présenté comme un raté, ne sachant pas accompagner ses ouailles »
Pas tendre avec les curés, les médecins, les pharmaciens ou les communards, le père Flaubert !
« être Juif confère-t-il un droit ou un statut supranational ? »
cette question… ce vieux mythe refourgué, toujours » du complot juif international.
(j’ai lu l’article en lien, cela dit par ailleurs)
Don Camillo Monseigneur – Fernandel (Peppone fait du stop)
https://www.youtube.com/watch?v=eF93Og6a2mI
voici la cloche:
https://www.youtube.com/watch?v=dBBK3X6Lm2I
« Vous trouve lassante, à force de tirer toujours sur les mêmes cordons. »
rose,
Wep, bloody fucking mary, rien n’y changera rien. Have a drink!
@supranational ? »
cette question… ce vieux mythe refourgué, toujours » du complot juif international.
(j’ai lu l’article en lien, cela dit par ailleurs)
Pas du tout. Ce que disent l’article du Monde et la présentation du livre sur le direct de Grasset, c’est que “OPA” vise des juifs et non des français ou des israéliens. Avez-vous un avis sur la question de politique intérieure et une éventuelle disparité de droit selon que l’on est israélien juif ou palestinien israélien ?
le direct > le site
Si le christianisme et l’islam ne sont pas des schismes du judaïsme, que sont-ce?
Des suites? Des héritages? Des issues? Des mieux-disant, dans cette version évolutionniste qui phagocyte tant de réflexions? Ah oui, l’un accomplit la promesse du Messie et l’autre réitère l’attente.
Et ce ne sont pas des schismes? Alors quoi?
Opa sur les juifs de France
Cécilia Gabizon
Johan Weisz
Au terme de trois ans d’enquête en France et en Israël, ce reportage décortique l’opération secrète menée par l’Etat hébreu pour faire émigrer massivement les Juifs de France à partir de 2004. Début 2004, l’Agence juive est réactivée. En juin, elle planifie et organise le départ de 30.000 Juifs, dont ceux de Sarcelles, une communauté traditionnellement très proche d’Israël et exposée au feu antisémite qui rougeoie dans les banlieues. Absurde vue de France, l’opération est pour les Israéliens une précaution, « au cas où ». L’opération « Sarcelles d’abord », avec les délégués israéliens venus faire du porte à porte dans les communautés est un demi-échec. Mais l’idée du départ se répand. De hauts responsables communautaires vont se lancer dans la tournée des synagogues pour prêcher la montée en Israël. Des intellectuels juifs venus de l’extrême gauche feront cause commune avec de nouvelles recrues de l’extrême droite pour fustiger la France antisémite et pro-arabe. Certains soufflent, au nom de la lutte contre l’islamisme, un racisme anti-musulman et entraînent à droite une partie des Juifs communautaires, ceux groupés autour des synagogues et des associations : un noyau qui regroupe un tiers des 500.000 Juifs français. Les dirigeants de l’Agence juive livrent une bataille décisive : Israël a besoin d’immigrants juifs pour rester un état démocratique à majorité juive. Or les deux dernières plus vastes communautés en diaspora se trouvent aux Etats-Unis et en France. Les délégués de l’Agence, et notamment les financiers américains, votent donc en 2005 un deuxième plan qui se déroule actuellement : une offensive marketing formulée par des experts, des consultants d’IBM, avec un travail par segment. La rencontre entre le sionisme et les techniques modernes de marketing est brutale, déconcertante : Les candidats au départ sont désormais des « clients » qu’il faut cerner et séduire, tandis qu’Israël est devenu un « produit ». 2005 a marqué une immigration française record, avec plus de 3000 juifs. Un véritable mouvement est amorcé chez les retraités, les Juifs pratiquants des milieux populaires, mais aussi des étudiants. La tentation de Jérusalem, raconte, avec des faits précis et jamais dévoilés, cette « OPA sur les Juifs de France » que tente l’Etat d’Israël. Le livre démontre aussi le rôle des relais communautaires et de certains intellectuels qui estiment que le rapport de force avec les musulmans obligera les Juifs à partir.
Pour don Camillo Guareschi s’inspira à Don Alessandro Parenti, curé de Trepalle, qui l’avait impressionné pour l’énergie qu’il mettait lorsqu’il avait des choses matérielles à résoudre aussi que par sa sensibilité mystique.
à LA FIGURE DE Don Alessandro Parenti
Celui que le nom du groupe définissait comme Prêtre ne le deviendra pas. Dans un entretien accordé au Nouvel Observateur, Joseph Dinh Nguyen Nguyen a annoncé son intention de quitter le séminaire pour fonder une famille. «Pendant les concerts, j’ai vu qu’il était possible de vivre sa foi en famille, et cela m’a donné envie» explique-t-il.
Une décision prise alors qu’il était en période de «stage de discernement», une année consacrée à la réflexion sur son engagement dans la prêtrise. Lorsqu’il s’était impliqué en 2010 dans l’aventure des prêtres chanteurs avec le Père Jean-Michel Bardet et le Père Charles Troesch, Joseph Nguyen avait déjà prolongé d’un an cette période de stage.
Âgé de 27 ans, le jeune séminariste avait également profité de cette «pause» pour entamer des études d’ingénieur du son et travailler à la Radio Chrétienne des Hautes-Alpes (RCF).
Selon l’entourage de Joseph Dinh Nguyen Nguyen, et contrairement à certaines rumeurs, la décision de quitter le séminaire ne serait en aucun cas motivée par une rencontre avec une femme.
Mise en place par l’évêque de Gap et d’Embrun Monseigneur Di Falco, la formation musicale Les Prêtres avait remporté un véritable succès avec la sortie de l’album Spiritus Dei en mars 2010. Composé de reprises de chansons sacrées et profanes, l’album s’était vendu à plus de 800 000
disparité de droit selon que l’on est israélien juif ou palestinien israélien ? > disparité de droit selon que l’on est israélien juif ou israélien arabe ?
« israélien juif ou palestinien israélien ? »
rien que l’ordre des substantifs/adjectifs de chacune des appellations dit quelle est la vôtre, d’idée.
Je pense que les élus palestiniens de la Knesset ont les mêmes droits que les autres. J’ai vécu dans un quartier mêlant Palestiniens et Juifs (laïcs) sans voir de différence de statut ni de considération. Mon voisin était prof comme moi et nous avions les mêmes pratiques culturelles.
Cependant, dans les quartiers ultras (orthodoxes ou islamistes), il est certain que la police est sur les dents et que ces ultras se font plus contrôler que les autres. D’ailleurs orthodoxes juifs comme islamistes, ils se renforcent les uns les autres et se rejoignent dans leur commune détestation de tout ce qui n’est pas eux. Juif ou palestinien n’est pas LE problème. Le problème, c’est la volonté DE NE PAS vivre ensemble. Ni le Hezbollah, ni la fatah, ni les Haredim ne veulent des autres, pas plus qu’ils n’acceptent la loi commune sur les femmes, non plus que la vaccination d’ailleurs, oeuvre du diable, etc etc
Faites moi une tirade sur la colonisation, ça manque à cette discussion, de loin en loin réitérée et jamais très honnête que vous lancez.
nous nous sommes croisés sur ma première remarque. Soit.
obs :
Jean-Pierre Sautreau les note avec attention. Le septuagénaire à la moustache claire a l’habitude de ces coups de fil d’inconnus. Il attend toujours un peu avant de reprendre contact. « Trop d’émotions », dit l’ancien pensionnaire du petit séminaire de Chavagnes-en-Paillers (Vendée), qui quitte rarement son petit panama gris. Cela fait un peu plus de deux ans que ce retraité du secteur bancaire de 72 ans croule sous les témoignages de victimes d’abus sexuels par des prêtres ou religieux, en Vendée, lorsqu’ils étaient enfants.
Depuis qu’il a publié « Une croix sur l’enfance », en 2018, et révélé les agressions qu’il a lui-même subies de la part de deux prêtres dans les années 1960, Jean-Pierre Sautreau a déjà recueilli, par téléphone, mail ou courrier, plus de 150 confidences d’hommes qu’il appelle désormais ses « copains ». Il les répertorie consciencieusement dans un cahier d’écolier. Jamais il n’aurait pensé en noircir autant de pages.
(61 ans) à 4 ans d’emprisonnement avec sursis pour attentat à la pudeur sur un jeune homme en détresse. La victime fréquentait le centre d’hébergement pour hommes où le prévenu, déchu de son statut de prêtre pour avoir abusé de mineurs dans les années 1990, travaillait comme éducateur.
https://lameuse-luxembourg.sudinfo.be/810607/article/2021-07-20/lancien-pretre-daubange-nouveau-condamne-pour-des-faits-de-moeurs
Je n’ai aucune tirade à faire. Pour coloniser, il faut des colons, juifs, et des territoires à coloniser, le plus souvent habités et habités par des palestiniens/arabes (sur la question : https://www.lefigaro.fr/international/jerusalem-audience-a-la-cour-supreme-israelienne-sur-l-expulsion-d-habitants-palestiniens-20210802 )
Quant au « french bashing » il se poursuit aujourd’hui en permanence. Un exemple : https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/societe/goldnadel-de-sarah-halimi-a-stephanie-de-leternel-deni-au-necessaire-defi/
Georges Prêtre est un chef d’orchestre français né le 14 août 1924 à Waziers (Nord) et mort le 4 janvier 2017 à Navès (Tarn)2.
Une croix sur l’enfance.
Porter sa croix.
l’enfance, il y a la littérature pour ça
Elle changera pas.
Ouaip. Pas sûre du tout.
https://youtu.be/tLi9ifBzTME
Andréi Roublev, la cloche, d’une autre dimension, certes.
Bergman island, 2021, Mia Hanssen-Love.
Trois récits enchâssés. Le plus grand est extérieur, englobe les deux autres.
Idôlatrie, passion folle, obsession immarcessible, Bergman en est le sujet, son île Farö son refuge, le lieu de tournage.
Il est l’axe constant au sein des trois récits.
Le second enchassé dans le premier met en scène un couple, dont on apprendra en plan final la légitimité.
Il est savant dans son domaine, pointu, légitime de par son savoir, écouté, adulé, courtisé.
Elle, a deux fois moins son âge, a les jambes arquées, pas de Sex appeal prégnant, mais a oublié d’être bête. Sujette aux atermoiements, elle aimerait de la cohérence entre les faits et les films de Bergman, et ne l’a trouve pas, y compris en sillonnant l’île.
Lors d’un repas, un des camarades de symposium où son rôle à elle est de soutenir son compagnon, on assiste au portrait caricatural et acide fait par son voisin de table, concernant Bergman. Ne serait pas toute cette noirceur qu’il a distillé dans ses films.
Alors donc ?
Donc, elle s’échappe ; une première fois pour échapper au Safari Bergman. Elle a profité d’un road-trip en duo sans passer par le groupe.
Alleluyah.
L’étudiant suédois lui montre les lieux, sous un autre angle.
Elle s’échappe une seconde fois, car elle écrit le scénario de son film à venir.
Là, on entre dans le troisième récit, enchâssé dans le second, qui est enchâssé dans le premier.
Indépendance day, 4 juillet 2010, NYC, face à l’Hudsin river, à la statue de la Liberté, Manhattan à droite.
Ils sont beaux placés derrière nous trois. Ont pique-niqué par terre.
À la fin du feu d’artifice, me retournant rapidement, je la vois, les fesses cambrées, le dos cambré, en chaleur. Il l’a allumée, dans la foule, pendant que le spectacle était dans le ciel, en face. Elle attend la suite.
Il la laisse attendre.
Pas d’explosion.
La foule se disperse.
D’un coup, je comprends tout. Le désir, l’aboutissement ou pas.
Hudson River.
@ On aimerait bien savoir si ce dernier lui a répondu
à ma connaissance… non, car elle l’en avait un peu dissuadé dans le PS de cette lettre admirable, il n’eut pas le temps ni la patience de lui répondre. A l’époque, le franquisme assis, il eut assez de mal à de dépétrer de ses déboires avec l’Église (after « cimetries under the moon »), à s’occuper de nier les errements du gvt de Pétain et de la politique du Vatican à l’égard du régime nazi… Sort des juifs et des juives passèrent alors par pertes et profits, au énième rang de ses préoccupations d’écrivain catholique tendance mystagogique, qui n’entendit plus s’exposer comme il l’avait fait quelques années plus tôt…
Bàv,
Dommage que la liste de Wiki oublie le fameux roman de Goffredo Parise, Il prete bello
https://www.adelphi.it/libro/9788845924767
(On croit comprendre en revanche pourquoi n’y figurent pas, à la différence des autres romans de Bernanos, Un crime et son prêtre séduisant, mais dans un autre genre.)
… laisser entendre que Georges Prêtre pût être un pédophile,… il faut se calmer dans les associations libres séquencées, certains erdéliens ne les comprennent pas toujours. Merci svp,
Le troisième récit met en scène Amy, anagramme de Mia et Joseph.
Et il relate le désir éprouvé par une femme pour un homme. L’échec de la relation, la réussite du langage des corps, l’impossibilité de la suite, de conclure, de poursuivre en vivant ensemble.
La fin se situe dans le tournage du film par Chris, la protagoniste du récit 2, et est volontairement ouverte.
Alors que les deux épisodes précédents de cette histoire d’amour adolescente puis adulte sont
longuement détaillés, la fin nous appartient.
La fin/fin du film nous montre que le papa de June est le compagnon cinquantenaire de Chris.
Que celle-ci reçoit avec amour sa fille dans ses bras, délaissant sa chambre d’écriture dans le moulin.
Je suis partie à reculons voir ce film, craignant moultitudes de poncifs sur le grand homme.
La sensibilité de Mia Hanssen-Love lui a permis de construire un film inouï, lors duquel le dit grand homme nous reste fascinant, et autour duquel se nouent les intrigues actuelles ou à venir.
Parce que omis la sacro-sainte famille honnie, le couple reste majeur dans la filmographie de Bergman.
Elle réussit ce pari de ne pas effacer le maître, mais de se mettre dans ses pas, délicatement, discrètement dans intention aucune de lui faire ombrage.
Et l’on assiste alors, avec délectation, non seulement aux affres de l’amour dans son incomplétude et dans sa plénitude, mais aussi à la résurrection totale et parfaite (la musique vintage ?) du « je l’ai vécu, moi aussi, j’ai aimé et été aimée, comme c’était bon, comme c’était bien et pas de regrets, hein, coco ? »
Grand et bel enthousiasme pour ce film, Bergman island que je plébiscite à souhait.
@laisser entendre que Georges Prêtre pût être un pédophile,
je n’ai rien lu ni entendu qui autorise une telle interprétation, ni dans les commentaires aujourd’hui, ni du vivant de l’artiste qui fut très connu
https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Pr%C3%AAtre
@ jibé,
je sais ne pas devoir vous poser cette question frontalement qui me brûle…, mais j’y sacrifie, en espérant que vous n’y répondrez pas… Etes-vous juif par le sang de votre mère ? Le passionnant débat que vous instaurez avec JL (français de souche) serait dans ces conditions, un peu biaisé… Si tel n’était pas le cas, je me sentirais très proche de vous sur le point capital (« ils ne veulent pas de la paix ! » -et personne n’a intérêt à la vouloir-), alors que longtemps je fus bêtement et intransigemment pro-palestinien à cause de ma détestation de la politique colonialiste des faucons de l’Etat d’Israël… Puis,… suis devenu plus altéré, fragmenté et augmenté à ce sujet envenimé à son baptême qui cet Etat naquit de la culpabilité occidentale à l’égard du génocide, qui se passa avant ma propre naissance…, (rptv) – > J’ai donc vécus sans espoir de voir apparaitre une nouvelle paix d’Oslo avant de mourir, comme y est toujours guidé mon ami le journaliste et saint laïc Charles Enderlin. Il a toujours voulu entretenir, contre toute raison, une petite lueur d’espoir…, plus réaliste et moins frelatée d’idéalisme que celle qui gît au sein du roman fleur de cactus bleu d’Apeirogon.
Bàv
c’est à croire qu’un talent ou une culture personnelle sont un scandale pour certains erdéliens
avides de « reconnaissance » sur ce blog ;
on a parlé de « divas » il se trouve que Prêtre était l’Interprète préféré de Francis Poulenc et de Maria Callas,
https://www.francemusique.fr/personne/georges-pretre
dont le jugement professionnel vaut bien celui des
erdéliens
@ Je suis partie à reculons voir ce film, craignant moultitudes de poncifs sur le grand homme.
Et vous avez bien fait, car revenir avec un enthousiasme pareil, c’est pas banal sur cette chaîne de bobos blazé.es… Moi, j’aime l’enthousiasme des gens, quand ils écrivent leurs émotions avec leur coeur…
(On peut écrire du fiel, aussi, mais pourquoi y ajouter de la haine et du venin + ou – moins distillé ? – Ça sert à quoi, au juste, les crachats-nours de de l’Athée Jicé & de la très catholique STe-MS ?),,,
Ce soir c’est pizza. Spécialité italienne.
Il prete bello (Parise) — La suora giovane (Arpino).
Les affres de l’amour… comme dans les romans-photo ?
PASSEPORT DE CHATEAUBRIAND
A un certain moment de sa vie, il était écrit sur le passeport de Chateaubriand :
« Sa Seigneurie le vicomte de Chateaubriand, pair de France, ambassadeur du Roi près de Sa Majesté britannique ».
et alii dit: à
c’est marrant que personne n’ait rappelé « la pesanteur et la grâce » de Simone Weil
« Ce n’est pas parce que Dieu nous aime que nous devons l’aimer. C’est parce que Dieu nous aime que nous devons nous aimer. Comment s’aimer soi-même sans ce motif » Dans le chapitre Amour, page 68 de l’édition 10/18. Et aussi:
« Considérer toujours les hommes au pouvoir comme des choses dangereuses. S’en garer dans toute la mesure où on le peut sans se mépriser soi-même. Chapitre La lettre sociale.
Je viendrai en Europe en septembre; j’essaierai de me procurer ce livre (entre quelques autres): Ludivine Bénard « La vérité pour vocation »
@ un talent ou une culture personnelle sont un scandale
Pas du tout d’accord avec votre jugement d’un scandale…
Mais en aucun cas, comme pour SMS, vous ne sauriez revendiquer semblables qualités intrinsèques pour vous-même, à moins d’un égo juif ou catholique surdimensionné « avide de reconnaissance » (sur cette chaîne occupée à 80% de la journée), comme vous dites si justement …
Bàv,
@(français de souche)
Quésako ?
Je donne à nouveau le lien vers l’article du Monde diplo cité hier, en complément de la présentation du livre OPA sur les juifs de France des éditions Grasset, pour resituer le débat et ne pas retomber dans l’aporie Oslovesque
« « M. Ariel Sharon ne s’était pas contenté d’appeler les Juifs de France à quitter un pays prétendument atteint d’« antisémitisme galopant » : son gouvernement a tenté d’organiser la venue de trente mille d’entre eux. Les journalistes Cécilia Gabizon (Le Figaro) et Johan Weisz (Radio Shalom) racontent cette opération « Sarcelles d’abord » et son échec relatif : on compte moins de deux mille cinq cents immigrants par an, dont un tiers d’ailleurs reviennent.
Le livre décrit les activités des dizaines d’envoyés de l’Agence juive, la manière dont ils mettent à profit les violences antijuives comme les discours antisémites de certains islamistes, mais aussi les relais dont ils bénéficient au sein d’une partie de la communauté juive radicalisée. Il insiste en particulier sur les convergences – mises en lumière dès 2002 dans nos colonnes – entre les extrêmes droites israélienne, juive française et française tout court, au nom du combat commun contre l’islam. Après celle de Guillaume Weill-Raynal (Une haine imaginaire ?, Armand Colin, Paris, 2005), cette nouvelle enquête questionne la complaisance dont le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) fait preuve à l’égard de ces phénomènes. »
@ Je viendrai en Europe en septembre;
J’espère que l’UE vous laissera entrer avec votre passeport brésilien… A vérifier pour ce qui est de la Suisse où vous atterrirez sans doute… j’ignore sa politique de confinement au vu de la fake new de la 4e vague…
Bàv, Claudio, – personnellement, je vous espère en très bonne santé, en dépit des mauvaises nouvelles permanentes provenues de Brasilia et Sao Paulo.
@ JL … un « français de souche » (en langage zemmourien en vogue aujourd’hui), signifie : « qui n’a jamais eu d’ancêtres arabes ou musulmans et toujours eu des ascendants de nationalité française et de religion judéo-chrétienne, et mieux encore, catholique, depuis au moins la Révolution française de 1789.
C’est parce que je parle de pizza que renato enchaîne ?
Quésako ?
auriez -vous peur de manquer de juifs et de juives pour les rôles -toujours les mêmes- que vous avez à pourvoir ?
Mais dites-moi, le français de souche peut-il être laïc ?
puisqu’on dit « manger en juif » en français
Un Français de souche est tout simplement quelqu’un dont les ancêtres, pour la plupart, vivent depuis environ un siècle en France, durée nécessaire à un parfait enracinement.
C’est tout. Il n’y a pas besoin de faire référence à des ethnies.
Bien sûr qu’il peut être laïc le Français de souche. Mais ce n’est pas le top.
(sic 1) Celui que le nom du groupe définissait comme Prêtre
(sic3 ) Georges Prêtre est un chef d’orchestre français né le 14 août 1924 à Waziers (Nord) et mort le 4 janvier 2017 à Navès (Tarn)
….
voilà ce que j’appelle une série d’associations (libres ?) dont vous êtes devenue la championne à la rdl… un blog que vous prenez vraiment pour le divan / déni de Lacan – Roudinesco…
Pas d’histoire taxfl,, ! Je vous aime bien, mais moi, on va pas me le faire accroire des plombes. – « ça pas l’fer », comme ils disent… Hein !…
Très bon chef, Georges Prêtre. J’aime beaucoup.
Depuis quelques temps je me tâte pour quitter ce blog. Je me demande si le moment n’est pas venu.
Je pense quand même rester. Je trouve que et alii occupe trop de place avec ses copiés-collés compulsifs. Il faut que j’aère avec mes commentaires. Je considère cela comme un devoir.
j’avoue volontiers avoir suivi des conférences de médecin, et si c’est un péché , je préfère ce pécher à l’exhibition de mes sentiments ,même pour des inconnus !
ET JE NE ME prétends ni médeci, ni psy, alors
« donc l’fer? »
j’ai appris que
Hémochromatose : l’excès de fer peut nuire à la santé
Par Dr Philippe Montereau
L’hémochromatose est une maladie d’origine génétique qui entraîne une absorption excessive du fer alimentaire et un dépôt dans de nombreux organes. La maladie évolue insidieusement et, si elle n’est pas traitée, peut conduire à des atteintes de divers organes (cirrhose, cancer du foie, insuffisance cardiaque…).
et aussi:
carence en fer
Symptômes d’une anémie importante
Consultation médicale
Bilan sanguin
Bilan après diagnostic
Les symptômes et le diagnostic de l’anémie par carence en fer
Personne ne me demande quelle pizza. Personne. Tout le monde s’en tape. Voilà où on en est avec le coronavirus. Chacun pour soi, pas de partage d’idées ni de goûts.
« bloomesque » est une dérivation au mieux insolente, au pire erronée. Le nom étant une anglicisation du vieux norrois ‘blom » = fleur/ floraison, son adjectivisation doit suivre la forme anglaise « bloomian » & dont être « bloomien/ne »,comme on dit hannoverien/ne, pharmacien/ne.
Vais-je parlais de propos D.biles, comme le faisait TKT?
Quelle pizza, D. ? Une pizza coronavariée ou coronavirale ?
Au début du vingtième siècle, les scientifiques ont décrit trois grandes caractéristiques du cerveau des patients atteints par maladie de Parkinson : la dégénérescence des neurones dopaminergiques (producteurs de dopamine), se traduisant par une diminution ou une carence en dopamine ; la présence de corps de Lewy (des dépôts constitués par une protéine anormalement agrégée, l’alpha-synucléine, impliquée normalement dans la libération de la dopamine), et l’existence d’une accumulation de fer au niveau de la substance noire.
La substance noire est naturellement riche en fer, car le fer est nécessaire à la fabrication de la dopamine. De plus, cette zone est très active, et requiert une grande quantité d’énergie. Or le fer intervient dans la production d’énergie par l’organisme, en permettant l’utilisation de l’oxygène. En cas de déficit en fer, le transport d’oxygène peut devenir déficient, aboutissant à une moindre production d’énergie : c’est l’anémie.
https://theconversation.com/parkinson-limiter-laccumulation-de-fer-pour-freiner-la-maladie-115052
Vais-je parlais ?!?!
Vais-je parler plutôt non ?
De plus en plus angoissante cette et alii…
Le français de souche a-t-il des droits spéciaux ?
Le Français de souche mériterait des droits spéciaux. Ça me semble juste, faire valoir l’ancienneté, l’enracinement. Oui en effet. Il faudrait moduler avec les actions civiques individuelles soigneusement répertoriés : nombre de votes au prorata depuis 18 ans, services volontaires à la nation, vaccination…et à l’inverse avec les mauvaises actions : amendes, condamnations etc…
Dans la liste des prêtres de fiction , lien wikipedia, on trouve évidemment le père Ralph de Bricassart.
Ce qui n’etait pas évident, d’une part car au pays des moutons, qui est en fin d’hiver, la proportion des cathos y est très faible, (*) et puis cette impossibilité était double, l’acteur était homosexuel.
Quel choc…lol.
(*)
https://www.evaneos.fr/nouvelle-zelande/voyage/informations-pratiques/8114-religion/
Oui d’accord, bloomien/ne. Si vous voulez.
Ce soir c’est une pizza regina tout simplement. Avec du basilic, de la mozarela et du chorizo de la vallée d’Aoste.
Tres belle région la VDA, j’y pense souvent comme a Primo Levi…
merci D Mais je sais que le nutritionniste J.M.COHEN
est médecin et qu’il y a des videos sur la toile
ça vous angoisse ! tant mieux
Plans blancs tous azimuths alors qu’on est même pas à la mi-aoû. Vous vous rendez-compte. Les non-vaccinés récalcitrants vont bientôt mourir en masse dans les hôpitaux en ayant, en plus, empêché les infirmières de prendre leurs congés. C’est dégueulasse.
Oui D.. Je vous invite à intervenir plus souvent à la place d’etalii, dont les propos sont souvent insignifiants par rapport aux vôtres. Nous voun supplions de rester tos en choeur à l’rdl. Votre pizza de ce soir, est-elle aux 4 fromages et si voui, lesquels ? Avec quelle boisson l’arrosez-vous, ? SI je puis me permettre je vous conseillerai un Valpolicella cru 17, s’il en reste, le meilleur… Avec une salade sucrine pour accompagner le tout arrosée d’un brin de vinaigre balsamique…., m’enfin, je ne voudrais pas vous influencer… Je vous sais capricant et chatouilleux au sujet de la nourriture… Vous resterez jeune, et catholique pratiquant l’écologie mesurée… Tout l’avenir vous est ouvert, D., et peut-être même de tomber sur une jolie jeune fille qui saura vous comprendre et vous emmener loin de l’rdl sur une île encore possible. Nous l’espérons tous à la RDL, et depuis fort longtemps… et tant pis si nous devons garder txfl pour remplacer votre vide… Votre bonheur avant tout, hein !, Bàv,
Merci JJJ. C’est gentil. Je suis touché parce que c’est à la fois sincère et parfaitement vrai.
S’il y a ici une jolie jeune fille intéressée, qu’elle se manifeste.
« et alii dit: à
puisqu’on dit « manger en juif » en français »
C’est toujours un truc qui m’a intriguée, le système des deux cuisines.
Et pour » puisqu’on dit « manger en juif » en français » », il faudrait qu’Et Alien, illustre son propos, d’une situation vécue, avec le frère de la tante au cousin de la soeur de Jules, qu’il a bien connu, et si possible pas scabreuse.
Pour ma part, j’ai participé à plusieurs repas pris en commun, où effectivement une personne et non des moindres, a souhaité déjeuner de ce qu’il avait apporté dans sa lunchbox. J’ai appris par la suite, que cette personne avait choisi de prendre sa retraite en Israël.
Vaccinée 2/2, je précise.
Je vais répondre à toutes vos questions, mais laissez-moi d’abord essuyer mes larmes de joie.
ce qui vous « secoue », vous en trouvez une présentation, là:
akadem.org/sommaire/cours/medecine-et-judaisme/nutrition-et-judaisme-27-04-2010-8124_4236.php
Les français de souche sont-ils recensés ?
On devrait en effet.
Autre question ?
J’ai trouvé une explication, et ce n’est pas grâce au lien foireux d’Et Alien.
« Ainsi, pour les personnes pratiquantes, respecter les lois de la cacherout et ses interdits est difficilement compatible avec une alimentation prise en dehors de l’espace domestique »
La préférence nationale pour les français de souche, dans tous les domaines, ne serait-elle pas de nature à les inciter à se déclarer ?
@ JL,… A ma connaissance non, car ni l’INSEE ni l’INED n’ont jamais réussi à se mettre d’accord sur le périmètre visé, même dans la tête du directeur des deux institutions pour qui cette question a toujours été idiote… Et aucun juriste n’a su le définir juridiquement le périmètre… D’ailleurs comme disait Pierre Legendre, ce n’est pas au droit de dicter ses normes à l’anthropologie démographique, science de la fluctuation des espèces par définition toujours migrantes. On doit hélas composer avec le ressenti émotionnel des gens au sujet du « français souchien »… et les combattre, quand ils s’égarent.
Pour ma part, je donnais toujours à méditer à mes étudiants, cette sommité que fut pour moi mon collègue François HERAN… mais nul n’est obligé de l’écouter plus d’une heure… Pourtant… ça vaut vraiment le coup… Hein !…
https://www.youtube.com/watch?v=QZG0CJtE3t4
nutritionniste Patrick Serog « La Vérité sur nos aliments », quatrième ouvrage de la série « Savoir Manger ». Il s’agit là d’un guide référençant pas moins de 17 000 produits trouvés en grandes surfaces. C’est avec l’aide de 57 diététiciennes que les deux médecins ont pu sortir cet ouvrage. La même année, Jean-Michel Cohen écrit avec le chef Thierry Marx cette fois, le livre de recettes « Bon ! »
et bien sur: »MANGER LE LIVRE » chez Grasset:
une hypothèse très neuve, déchiffrée dans les rites alimentaires juifs : l’acte originel qui détermine l’intégration de l’individu dans le groupe est un acte de dévoration très particulier puisqu’il s’agit de manger des mots organisés en Livre.
manger le livre G Haddad
et
« L’introjection du sein a bel et bien à voir avec l’incorporation du père, à ceci près que le principe paternel n’est pas à rechercher dans l’image pleine du sein, mais au niveau de son bord. Nous l’avons souligné : c’est le père qui coupe le sein. Dire que l’enfant introjecte un « sein-père », c’est dire qu’il introjecte la césure que le père a opéré, dans le discours de la mère, sur le corps de cette dernière.
Le défaut de création du symbole de la négation procéderait alors de l’absence d’introjection de cette césure. Le fait que le père ne soit rien pour la mère (« cet homme ne m’est rien ») implique donc qu’il ne vectorise pas la césure qui autorise la négation. Par carence d’identification primaire, le symbole du non sera en défaut chez l’enfant. Peut-on alors formaliser ici une carence du « non du père », distincte du rejet, psychotique, du Nom-du-Père, rejet qui se mettrait en place lorsque la mère considère que le père n’est rien pour l’enfant (« …https://www.cairn.info/anorexie-et-inedie-une-meme-passion-du-rien–9782749203119-page-99.htm
Bon appétit Et Alien, c’est l’heure de la soupe !
S’approprier le bien d’autrui et l’en expulser, sous réserve d’apporter les justificatifs adéquats, par exemple une présence ancienne sur les habitations revendiqués (sans remonter à des sources bibliques ; on a un état civil), à l’instar de ce qui se pratique en Israel en ce moment même : « D’après la loi israélienne, si des juifs peuvent prouver que leur famille vivait à Jérusalem-Est avant la guerre de 1948, ils peuvent demander à ce que leur soit rendu leur «droit de propriété». Une telle loi n’existe toutefois pas pour les Palestiniens ayant perdu leurs biens pendant la guerre. »
https://www.lefigaro.fr/international/jerusalem-audience-a-la-cour-supreme-israelienne-sur-l-expulsion-d-habitants-palestiniens-20210802
Pourquoi pas ?
Bon, il faudrait fouler aux pieds le principe d’égalité devant la loi mais ce n’est pas un obstacle insurmontable ; il est systématiquement remis en cause auprès de l’opinion publique, au point qu’on peut se demander si elle n’est pas prête à l’accepter
je français comme vous ne pouvez pas le retrouver seule:
« → voir manger, en et juif ; cette expression pourrait dater de l’époque où les préjugés antisémites étaient monnaie courante et que les Juifs, entre autres, étaient tenus pour égoïstes. On peut aussi penser qu’il s’agit d’un déformation antisémite de l’expression plus ancienne de manger (ou boire) en suisse qui a exactement le même sens.
Parfois je me demande comment est organisée la tête des gens. Enfin, par exemple, Antonio Pennacchi, je me souviens de lui maintenant car il est mort hier. Voyons. Ouvrier chez Alcatel Cavi, il se consacre à la politique d’abord dans les rangs du MSI puis dans ceux du Parti marxiste-léniniste italien. Au tournant des années 70 et 80, il rejoint le PSI puis le PCI, activité syndicale à la CGIL puis l’UIL. En 1983, il décide de suspendre son activité militante et profite d’une période de chômage pour se diplômer en lettres et philosophie (thèse sur B. Croce), puis il se dédie à l’écriture. Il a beaucoup écrit : de lui j’ai lu Le fasciocommuniste. Vie inconsidérée d’Accio Benassi, roman autobiographique (dont en 2007 est tiré le film Mon frère est enfant unique, que naturellement je n’ai pas vu), puis Canale Mussolini, prix Strega et Canale Mussolini. Deuxième partie,
revendiqués > revendiquées (cf. l’action en revendication et ses conditions en droit français)
@ »je français »
Vazy, c’est la fête à neuneu.
@B
si on s’en tient a votre definition une grande partie des juifs de France sont des français de souche
Ceux qui sont restés en Avignon protégés du pape quand en 1346 les juifs ont ete chassés de France, ceux qui sont devenus français en 1648 quand le traité de Westphalie a donné l’Alsace a la France , enfin les portugais marranes qui se sont installés à Bayonne au 16 eme siecle, parmi lesquels la mère de Montaigne
Avec un peu d’imagination, vous y arriverez bien, rm…
A condition de faire l’effort de vous extraire la tête imaginative en vous tirant vous même par les cheveux, Münchhausen pas mort… Nos sociologues français insistent à satiété aujourd’hui sur les bifurcations et brisées dans les trajectoires biographiques des prolos comme des bourgeois, signalant plutôt une porosité des habitus, au lieu d’une fixité dans les phénomènes de reproduction sociale… Donc la trajectoire de votre Antonio Penacci est tout à fait banale, comme celle d’Erri de Lucca…, même si elle vaut le coup d’oeil, car là nous avons affaire à un grand écrivain qui sait subsumer l’histoire de sa vie, riche, complexe, alpiniste, fraternitaire et néanmoins restée proche des humbles… Enfin, je le vois ainsi, personnellement…
Bien à vous, Tchin, je vais à ma soupe, ast’heure. Mes excuses,
une faute de frappe : la toile en regorge, les commentaires aussi ! D ne s’intéresse pas à vous? IL prétend rechercher une « fille »! aidez le au moins!
Ah non, la mere de votre montaigne etait catho.
J’ai de plus en plus de mal à supporter les extravagances des souchiens.
Enfin, comme mon assureur me l’a dit pour minimiser mon indemnisation suite au dernier sinistre dont je suis victime : « vous ne cochez pas les bonnes cases » ; il en va de même pour la qualification au titre de français de souche, même si DHH me donne un peu espoir avec Montaigne
@ »D ne s’intéresse pas à vous? IL prétend rechercher une « fille »! aidez le au moins! »
Tres drôle Dr Lecter, votre umour n’est pas apprécié.
J’ai déjà conseillé au vieux keuf harceleur de s’inscrire sur un site de baisenligne.
Moi, « je cherche un Homme ».
C’est clair, que je ne viens pas sur la rdl pour ça.
la mere de votre montaigne etait catho.
ça suffit! les liens sont faits pour retrouver les sources (les chercheurs)
que les personnes qui contestent , et affirment , produisent des articles en lien et indiquent leur source ;
L
E LIVRE de Sophie Jama part d’un fait
avéré : l’ascendance juive de Montaigne.
Le grand-père maternel de l’auteur
des Essais, Pierre Lopez,se serait converti
au christianisme avant son départ
d’Espagne. Sa fille, Antoinette Lopez de Villanueva (de Louppes de Villeneuve, après francisation du nom), mère de Montaigne, serait ainsi
une descendante en ligne directe de Micer Pablo
Lopez de Villanueva, brûlé vif par l’Inquisition
espagnole en 1491
inLE « MARRANISME »
DE MONTAIGNE
L’HISTOIRE JUIVE DE MONTAIGNE de Sophie Jama
il y a le lien Montaigne:
https://www.erudit.org/fr/revues/spirale/2004-n194-spirale1059021/18375ac.pdf
@ »la mere de votre montaigne etait catho.
ça suffit! les liens sont faits pour retrouver les sources (les chercheurs) »
Ohff Et Alien , deachach s’interesse aux Juifs comme les schleuhs. Donc son montaigne forcément, n’est pas l’edile qui a fui la peste…
Et Alien, vous arrivez à mettre en lien un pdf, c’est fort. Moi j’y arrive pas.
JJJ
je suis, tout d’abord, d’accord avec vous concernant Charles Enderlin , il sait de quoi il parle et que sans volonté de paix il n’y a pas de paix. On en est là. On vit dans un jeu de poker menteur depuis longtemps, il manque des hommes de bonne volonté. Des parents juifs n’osent plus faire monter leurs gosses le matin d les bus et seule une surprésence de l’armée les rassure. Les Palestiniens sont instrumentalisés par Hezbollah et Hamas, embringués dans des systèmes clientélistes et des conflits de loyauté sans fin. La peur réciproque nourrit la méfiance réciproque.
J’aurais voulu et j’ai milité pour deux Etats. Mais non, le statut de Jerusalem, saturée de symboles et de croyances, est déjà un obstacle a priori. Le communautarisme est un poison mortel, c’est tout ce que je peux dire. (Ajoutons les morts des deux côtés, les vengeances et les alliés extérieurs intéressés qui vous utilisent quand ça les arrange…et tant de choses, tant de facteurs,… les bras m’en tombent). J’ai vécu dans un kibboutz avec des parents socialistes. Mère juive et père juif et auvergnat. Les deux issus de familles qui ont payé cher à Auschwitz, ma mère gardée à Tence (près du Chambon sur L) dans une famille de preux paysans cathos. Mon père planqué à Nice dans le grenier d’un hôtel de luxe. Se sont rencontré quand le father a regagné son Auvergne tandis que la mother s’y trouvait encore attendant vainement ses parents. Au nom de mes propres parents, je ne renierais pas Israël même si je déplore la politique menée depuis 20 ans. Charge émotionnelle trop lourde. Et puis, nous savons tous que l’Etat d’Israël ne va pas s’auto dissoudre. Sauter comme un cabri en criant à bas l’Etat d’Israël n’est un signe que de bêtise.
Voilà. A Tel Aviv, on peut vivre ensemble, à Haïfa aussi (Bloom le sait). A Jerusalem…
Excusez le fouilli de cette intervention, je ne le ferai plus, juré!
“(…) Il insiste en particulier sur les convergences – mises en lumière dès 2002 dans nos colonnes – entre les extrêmes droites israélienne, juive française et française tout court (…)”
On voit mieux les critères facho-compatibles
j’ai dit et je répète qu’à l’ordi, je suis nulle;le peu que je pratique, je l’ai appris ensuivant la RDL , et présente des excuses très sincères pour mes maigres résultats; et impossible dans ce contexte d’améliorer; mais il y a des contributeurs habiles, perspicaces, AUSSI en ordi:renato par exemple toujours vigilant,et qui sait plein de choses ;on peut lui faire confiance à lui; il ne parle pas en vain;
bonsoir
Je ne cherche pas toujours une repense, 3J, parfois la question posée me suffit ; mais vous avouerez que passer de fasciste — MSI — à marxiste-léniniste c’est un exploit de contorsionniste.
JJJ
J’ajoute que mes parents se sont rencontrés alors qu’ils n’étaient que des enfants de dix et douze ans, aucun des deux n’étant pratiquant. A la maison, bien plus tard quand je suis né, on ne lisait pas la bible mais on savait deux choses: soldats en 14-18, les grands parents s’étaient fait avoir par le maréchal, et le socialisme était la seule promesse. J’ai retenu la première des deux leçons (ne pas donner sa confiance à un gouvernement) et moins la seconde (le socialisme, c’est plus ce que c’était, n’est-ce pas?)
Bon j’arrête. RPTV soyez sympa, j’ai été sollicité…
Etymologie : « manger, en et juif ; cette expression pourrait dater de l’époque où les préjugés antisémites étaient monnaie courante et que les Juifs, entre autres, étaient tenus pour égoïstes. On peut aussi penser qu’il s’agit d’un déformation antisémite de l’expression plus ancienne de manger (ou boire) en suisse qui a exactement le même sens. »
« manger en juif : (Populaire) (Figuré) (Péjoratif) Manger rapidement, à la dérobée, pour ne pas avoir à partager la nourriture.
C’est comme le collègue à table, sûr qu’il va vous faire marrer, qui vous balance :
— Hé, tu passes le pain ou t’as décidé de le manger en juif ?! — (Philippe Lellouche, J’en ai marre d’être juif, j’ai envie d’arrêter, Le Cherche midi, 2008) »
» Voilà. A Tel Aviv, on peut vivre ensemble, à Haïfa aussi (Bloom le sait). »
On fait la teuf quoi, normal, c’est humain. Vacances j’oublie tout.
Zut, impossible d’oublier ce reportage de Joseph Kessel…quand je lis ici quelques vérités « »alternatives « .
« manger, en et juif », voir aussi boire en Suisse.
Il y a un artiste israélien que j’aime bien. Son clip sur ce titre m’a vraiment impressionnée, par son message quasi biblique.
Quant à utiliser le qualificatif de « socialisme » comme une sorte de caution morale ou un mandat de blanc-seing pour démontrer sa bonne foi, ce doit être une forme d’humour noir
« Et ce ne sont pas des schismes ? Alors quoi ? »
Des perfectionnements, Jibé.
Mais dans ce cas il ne nous reste plus qu’à nous convertir à l’Islam.
Je ne suis pas sûr d’entrer dans la catégorie des Français de souche ?
Très beau témoignage-confession, Jibé.
JJJ a bien fait de vous poser la question !
@Des perfectionnements, Jibé.
Mais dans ce cas il ne nous reste plus qu’à nous convertir à l’Islam.
L’annonce de l’extinction d’un courant spirituel ?
Ravi que le film de Mia Hansen Love vous ait plu, rose.
Moi, il ne m’a pas vraiment convaincu…
-Dans ma famille, je n’ai jamais entendu parler que de « manger en suisse »;
– personne ne s’est demandé ce que signifiait « religion d’état ». « Cujus regio ejus religio »; tous les sujets d’un souverain doivent se réclamer de sa religion. Peu probable aujourd’hui. Je dirais la religion officiellement désignée dans la Constitution comme la religion du pays; par exemple: « La Tunisie est un État libre, indépendant et souverain, l’Islam est sa religion » (article 1 de sa Constitution). Je doute qu’une affirmation aussi claire et péremptoire existe dans beaucoup de pays en dehors des pays musulmans. Quant à Israël, il est incontestable qu’il s’agit d’un état juif, donc avec une religion d’état. La différence est qu’il s’agit d’un état démocratique où l’on peut professer ouvertement l’athéisme et le laïcisme. Ce qui compte, c’est donc plus la liberté de conscience et surtout d’expression, y compris anti-religieuse, que le fait de savoir s’il existe nominalement une « religion d’état ».
« L’annonce de l’extinction d’un courant spirituel ? »
Ou d’une complète soumission, JL !
S’il y a trop d’églises vides, il n’y a qu’à les convertir en mosquées (il en manque) ?
Jazzi
Jusqu’à aller voir sur place, j’hésite encore.
Mais à la fin lorsqu’elle est dans la maison de Bergman avec sa bibliothèque et ses baies ouvertes sur la mer, waouh…
Manger en suisse c’est caché derrière sa manche.
Pas glorieux.
Spontanément je dirais qu’un français de souche est un français dont la majorité des parents, grands -parents, etc, sont nés et morts en France et n’a pas de parents connus de lui en dehors de nos frontières. Quelqu’un qui a des tombes à fleurir dans l’Hexagone…
Que faire alors d’un super français de souche comme Eric Zemmour qui ne correspond en rien à cette définition ? Nous dirons qu’il y a des « de souche » par choix…
@S’il y a trop d’églises vides, il n’y a qu’à les convertir en mosquées (il en manque) ?
C’était assez tendance il y a encore 700 ans
Pour le safari, ce sera sans moi, rose !
J’ai bien aimé les vieux habitants de Faro, qui font semblant de ne pas comprendre la langue des envahisseurs bergmaniens venus en pèlerinage…
closer, pardon de ne pas remettre tout de suite une thune dans le bastringue mais la figure du français de souche est une immense connerie sans queue ni tête ; un peu comme un juif qui se revendiquerait d’un peuple élu
[…]d’Israël ne va pas s’auto dissoudre. Sauter comme un cabri en criant à bas l’Etat d’Israël n’est un signe que de bêtise.
Voilà. A Tel Aviv, on peut vivre ensemble, à Haïfa aussi (Bloom le sait). A Jerusalem…
Excusez le fouilli de cette intervention, je ne le ferai plus, juré! »
Elle est pourtant bien intéressante cette intervention, étranger.
Pour une volonté de paix, c’est pas une affaire de vouloir, c’est une affaire d’honnêteté.
De mon côté, je compte sur le temps.
Et avec Mia Hanssen-Love, viens de constater que ce qui a été génial l’est encore plein pot.
Mon grand-père Barozzi est né en Italie (région de Modème) et arrivé en France à la fin du XIXe siècle. Il est mort à Cannes en 1942.
Mon père est né à Cannes en 1907 et y est mort en 1961.
Je suis né à Cannes en 1952.
Du côté de ma mère, née Dalmas, ce sont des Provençaux du comté de Nice de père en fils depuis plus de 1 000 ans.
Par quelles souches suis-je donc Français ?
Le clip est génial aussi, ces deux mômes ds des espaces si différents et eux si graves.
La musique c’est autre chose.
Et quand quelqu’un a une réelle volonté de paix, on l’assassine.
Autant prendre le large.
Boire en Suisse vaut boire seul
assez tendance > assez tendance dans le pourtour méditerranéen
Bon j’arrête. RPTV soyez sympa,
Mais je ne dis rien depuis longtemps Jibé! 😉
Je saute allègrement les commentaires liquéfiant d’et alii qui lèche ceux de r.m., quel cirque! 😉
Bonne nuit.
Lu un super article du Monde à propos des manuscrits et tapuscrits volés à Céline et retrouvés.
( Je passe sur le copié/collé mis sur le web par une amie fb.)
se revendiquerait d’un peuple élu > se revendiquerait d’un peuple élu pour déterminer sa politique (ethnique en l’espèce)
Ce qui veut dire évidemment qu’un juif dont les ancêtres sont enterrés en Alsace ou dans le Comtat Venaissin est aussi français de souche qu’un protestant aux ancêtres cévenols et plus qu’un catholique à peine immigré de quelque pays que ce soit…
Cela va mieux en le disant.
Vu ce soir
Les voleurs de chevaux. Kazakhstan, Japon : 2019. Titre original : The Horse Thieves. Roads of Time Réalisation : Yerlan Nurmukhambetov, Lisa Takeba
Le fils aîné du couple, Olzhas, une dizaine d’années, est un taiseux.
Mais il voit tout, il observe tout, il cherche à tout comprendre.
Son père putatif est assassiné dans une sordide affaire de vol de chevaux Sa mère, désespérée de se retrouver veuve avec trois orphelins en bas âge, se fait « lapider » par quelques salopes, horribles commères du village.
Un homme revient, grand absent depuis huit ans.
On ne peut qu’espérer qu’elle sera épaulée dans la lourde charge d’emmener ses trois petits à l’âge adulte.
En guise de rédemption, pour ses manquements passés, il sera héroïque.
C’est un film vu par l’enfant, sur les adultes.
Les paysages sont gigantesques et les chevaux aussi.
Franchement bien.
closer dit: à
Ce qui veut dire évidemment qu’un juif dont les ancêtres sont enterrés en Alsace ou dans le Comtat Venaissin est aussi français de souche qu’un protestant aux ancêtres cévenols et plus qu’un catholique à peine immigré de quelque pays que ce soit…
Cela va mieux en le disant.
Bravo !
T’es archi français mon pote, mille ans de Provence d’un côté, grand père immigré mais mort en France et un père né et mort en France de l’autre, que veux tu de plus ?
Jazzi dit: à
Pour le safari, ce sera sans moi, rose !
Vous n’aimez pas les voyages organisés ?
Et la petite plage du nord aux méduses qui ne piquent pas ?
Ni plus, ni moins, closer. En tout cas tant qu’il s’agit des droits. Par ailleurs, mérites peuvent se distinguer. Portez-vous le poireau ?
La rosette ?
hello folks, de quoi sortir le prestigieux blog à passou de sa zone de confort,
https://www.lemonde.fr/livres/article/2021/08/04/les-tresors-retrouves-de-louis-ferdinand-celine_6090546_3260.html
L’article à propos des manuscrits retrouvés, in extenso :
Des milliers de feuillets inédits : les trésors retrouvés de Louis-Ferdinand Céline
Le Monde
Publié aujourd’hui à 17h55, mis à jour à 18h22
Lecture 16 min.
Disparus en 1944, des milliers de feuillets inédits de l’écrivain, auteur de « Voyage au bout de la nuit » et de « Mort à crédit », viennent de resurgir dans des circonstances étonnantes. « Le Monde », qui révèle cette découverte, a remonté leur piste de la Libération à aujourd’hui.
Il l’a hurlé si fort et si souvent que même ses plus fervents admirateurs avaient fini par en douter. Et pourtant, jusqu’à son dernier souffle, Louis-Ferdinand Céline, mort en 1961, n’a cessé de le répéter : en 1944, alors qu’il venait de s’enfuir en catastrophe vers l’Allemagne nazie avec les ultras de la Collaboration, des pillards ont forcé la porte de son appartement de Montmartre et lui ont volé de volumineux manuscrits, pour une large part inédits. Parmi eux, a-t-il toujours proclamé, celui de Casse-pipe, le roman qui devait former un triptyque avec ses deux chefs-d’œuvre Voyage au bout de la nuit (1932) et Mort à crédit (1936). Seules quelques pages de ce roman étaient parvenues jusqu’à nous.
Oui, Céline l’a hurlé sur tous les tons. Dans D’un château l’autre, en 1957 : « Ils m’ont rien laissé… pas un mouchoir, pas une chaise, pas un manuscrit… » Dans une lettre à son ami Pierre Monnier, en 1950 : « Il faut le dire partout si Casse-pipe est incomplet c’est que les Epurateurs ont balancé toute la suite et fin, 600 pages de manuscrit dans les poubelles de l’avenue Junot. » Et d’ajouter que ces « pillards » avaient également dérobé un épais manuscrit intitulé La Volonté du roi Krogold, quasiment inédit lui aussi. Quelques jours avant sa mort, le romancier écrivait encore dans Rigodon : « On m’a assez pris, on m’a assez dévalisé, emporté tout ! Hé, je voudrais qu’on me rende ! »
Lui « rendre » ? Depuis 1944, tout ce que la « Célinie » compte de biographes, d’exégètes et de marchands d’autographes a tenté de remonter la piste de ce trésor de papier. Ils ont interrogé les survivants du Montmartre de la Libération. Retrouvé des descendants des fameux « épurateurs ». Guetté le moindre indice dans les ventes aux enchères de province. En vain. Les manuscrits avaient bel et bien disparu. A tout jamais, avait-on fini par se résigner.
Légende noire
Restait donc la légende de Louis-Ferdinand Céline (1894-1961), qui, avec Voyage au bout de la nuit et sa « trilogie allemande » d’après-guerre – D’un château l’autre, Nord et Rigodon – est considéré comme un géant littéraire du XXe siècle. Restait aussi une légende noire, celle de l’auteur de terribles pamphlets antisémites – Bagatelles pour un massacre (1937), L’Ecole des cadavres (1938) –, qui s’est exilé six années au Danemark pour échapper à la prison. Reste enfin l’image du « clochard de Meudon » finissant sa vie dans la maison de la banlieue ouest de Paris, au milieu de ses chiens, en vitupérant un monde qui lui faisait horreur.
Lire aussi : « Céline, au fond de la nuit » : comprendre l’œuvre littéraire
Le 8 novembre 2019, la mort, à l’âge de 107 ans, de l’ex-danseuse Lucette Destouches, veuve du sulfureux romancier, a semblé mettre un terme à tout espoir de retrouver un jour ces fameux manuscrits. Personne ne s’en doute alors, mais cette disparition va au contraire relancer l’histoire de manière inattendue.
Quelques mois plus tard, en effet, un homme prend contact en toute discrétion avec l’avocat parisien Emmanuel Pierrat, spécialiste reconnu du monde de l’édition. Cet homme s’appelle Jean-Pierre Thibaudat. Ce critique dramatique, auteur de nombreux ouvrages sur le théâtre, a longtemps officié à Libération, avant d’en partir en 2006. Il n’est pas connu comme « célinien », mais ce qu’il révèle ce jour-là à Me Pierrat est stupéfiant.
Il le raconte aujourd’hui au Monde : « Il y a de nombreuses années, un lecteur de Libération m’a appelé en me disant qu’il souhaitait me remettre des documents. Le jour du rendez-vous, il est arrivé avec d’énormes sacs contenant des feuillets manuscrits. Ils étaient de la main de Louis-Ferdinand Céline. Il me les a remis en ne posant qu’une seule condition : ne pas les rendre publics avant la mort de Lucette Destouches, car, étant de gauche, il ne voulait pas “enrichir” la veuve de l’écrivain. »
Lire aussi: Lucette Destouches, veuve de Céline, est morte
Quand ce don a-t-il eu lieu ? « Il y a plus de quinze ans, je travaillais encore à Libération », assure Jean-Pierre Thibaudat, sans autre précision. Est-il vraiment possible de détenir de tels documents sur une aussi longue période sans en parler à quiconque ? « Oui », jure-t-il. Qui était ce mystérieux donateur ? « Secret des sources », répond-il en souriant. A-t-il demandé une contrepartie financière ? « Pas un centime. »
Un mètre cube de papier
De retour chez lui, le journaliste examine les feuillets épars. Certains sont rongés par l’humidité, sans doute après un séjour prolongé dans une cave. L’ensemble représente environ un mètre cube de papier. « Il y avait des milliers de pages, un peu en vrac, et il m’a fallu des mois uniquement pour les classer », poursuit-il. Certaines liasses de feuillets sont encore reliées entre elles par les pinces à linge en bois que l’écrivain utilisait rituellement. C’est seulement alors que M. Thibaudat prend vraiment la mesure de ce qu’il a entre les mains.
Il y a là les 600 feuillets du fameux Casse-pipe, un gros roman inconnu intitulé Londres, 1 000 feuillets de Mort à crédit et des dizaines d’autres écrits et documents. « Une découverte littéraire comme il en arrive rarement en un siècle », estime Me Pierrat. « Un événement inouï », surenchérit Emile Brami, biographe de Louis-Ferdinand Céline.
Parmi les documents authentifiés, on trouve un millier de feuillets manuscrits de « Mort à crédit ».
Parmi les documents authentifiés, on trouve un millier de feuillets manuscrits de « Mort à crédit ». JÉRÔME DUPUIS
La première page du manuscrit de « Mort à crédit ».
La première page du manuscrit de « Mort à crédit ». JÉRÔME DUPUIS
Pendant des années, sans en parler à quiconque, Jean-Pierre Thibaudat retranscrit les manuscrits. « Je suis arrivé à plus d’un million de signes, soit l’équivalent d’un livre de 600 pages », précise-t-il. Et puis, donc, survient la mort de Lucette Destouches, à l’automne 2019. L’heure est venue de dévoiler l’existence de ces documents. Me Pierrat entre alors en relation avec les deux ayants droit de la veuve de Céline.
Lire aussi: Lettres, manuscrits, photos inédites… les archives retrouvées de Céline constituent une découverte extraordinaire
L’un, François Gibault, avocat âgé de 89 ans, est l’auteur de la biographie de référence de l’écrivain. Depuis les années 1960, il a défendu son amie Lucette Destouches au milieu des tempêtes – et il y en eut, notamment à propos des fameux pamphlets. L’autre ayant droit est une femme de 69 ans, Véronique Chovin, une amie de la vieille dame, laquelle fut sa professeure de danse dans sa jeunesse. Depuis trente ans, il n’était pas une semaine, parfois pas un jour, sans que Véronique Chovin « monte » voir « Mme Céline », route des Gardes, à Meudon (Hauts-de-Seine). Les deux femmes publieront d’ailleurs un livre ensemble chez Grasset, en 2001. « Voilà soixante-quinze ans que l’on se demandait où étaient passés les manuscrits de Céline disparus à la Libération : l’annonce de leur redécouverte a été un véritable choc pour nous », confie François Gibault au Monde.
Plainte pour recel de vol
Le 11 juin 2020, une rencontre entre les deux ayants droit et Jean-Pierre Thibaudat est organisée au cabinet de Me Pierrat, boulevard Raspail, à Paris. Abasourdi, François Gibault, qui a pisté ces manuscrits un demi-siècle durant, se dit partisan de leur publication chez Gallimard. M. Thibaudat précise qu’il aimerait ensuite les remettre à l’Institut mémoires de l’édition contemporaine, un centre d’archives littéraires installé dans une abbaye près de Caen, qui dispose déjà d’un copieux fonds Céline. « Je n’ai jamais envisagé une seconde de les vendre », insiste-t-il. Une précision importante quand on sait le prix atteint par la moindre page de cet écrivain sur le marché. « La valeur de ces inédits se chiffre en millions d’euros », souffle un expert.
Ce jeudi de juin 2020, pourtant, rien ne se passe comme prévu. Au sortir du rendez-vous, Véronique Chovin s’indigne : « Lucette aurait été scandalisée par ce qui est train de se passer. Ces manuscrits ont été volés et lui revenaient de droit. En conséquence, ils doivent aujourd’hui être restitués à ceux qui défendent ses droits moraux et patrimoniaux. A nous de décider de leur sort. »
Début 2021, l’affaire prend un tour judiciaire. Mme Chovin et M. Gibault mandatent un avocat, Jérémie Assous, pour récupérer le trésor célinien. « Pourquoi M. Thibaudat pourrait-il disposer à sa guise de manuscrits qui ont été volés à la Libération ? Comment pourrait-il en ignorer l’origine, alors qu’il suffit de s’intéresser un tant soit peu à Céline pour le savoir ? », justifie Me Assous. Dans la plus grande discrétion, tous trois décident donc de porter plainte pour recel de vol devant le tribunal de grande instance de Paris.
Un ami des nazis
Au cœur de ce litige judiciaro-littéraire une question cruciale : comment ces textes ont-ils refait surface soixante ans après la mort de leur auteur ? Pour tenter de percer ce mystère, il faut revenir au début du mois de juin 1944, à Montmartre, plus exactement dans l’appartement que Céline et son épouse occupent au cinquième étage d’un immeuble de la rue Girardon, à deux pas du Moulin de la Galette.
Depuis le début de la guerre, on ne peut pas dire que l’écrivain se soit fait discret. Il a réédité ses pamphlets antisémites, réclamé à cor et surtout à cris que ses ouvrages soient montrés à la terrible exposition « Le Juif en France » (qui s’est tenue du 5 septembre 1941 au 15 janvier 1942) et fréquenté l’ambassade d’Allemagne. S’il n’a pas collaboré au sens « technique » du terme – trop maladivement indépendant pour cela –, il passe pour être l’un des plus célèbres amis français des nazis.
Ce printemps 1944 se présente donc plutôt mal pour lui. Le Débarquement n’a pas encore eu lieu que de petits cercueils arrivent déjà dans sa boîte à lettres. « On serait resté rue Girardon on aurait tout de suite eu notre compte… la “corrida” fignolée… écorcherie à vif, premier temps… Second temps, lardé à la broche, et aux petits oignons, piments, au petit feu », écrira-t-il dans Rigodon.
Lire aussi: Céline, activiste et délateur hitlérien
Alors, au matin du 6 juin, tandis que les Américains débarquent en Normandie, sa décision est prise : il faut filer au plus vite en Allemagne et de là au Danemark, où il s’est constitué une réserve d’or, enterrée dans le jardin d’une amie. Prévoyant, il dispose de faux papiers au nom de Louis-François Deletang. Idem pour Lucette Destouches, rebaptisée Lucile Alcante.
Le 8 juin, il récupère un laissez-passer des autorités allemandes avant de filer au Crédit lyonnais retirer ses dernières pièces d’or. Sa femme les coud dans un gilet qu’il ne quittera plus durant de longs mois de « cavale ». Il a juste le temps d’aller dire adieu à sa vieille amie Arletty. Entre l’écrivain sur le point de fuir et la comédienne pressentant que ses amours passionnées avec son beau nazi Hans Jürgen Soehring lui préparent des semaines difficiles, la conversation dut être quelque peu fataliste.
Lire le reportage : Céline à la lettre
Enfin, Céline prend la précaution de confier certains manuscrits – Guignol’s band II et quelques pages de Casse-pipe – à la fidèle Marie Canavaggia, sa secrétaire particulière chargée depuis toujours de mettre ses romans au propre. Il a vendu celui de Voyage quelques mois plus tôt à un galeriste parisien contre un petit tableau de Renoir et 10 000 francs. Mais d’énormes liasses de feuillets restent rue Girardon, posées sur une armoire. Parmi elles, l’essentiel de Casse-pipe, La Volonté du roi Krogold, Mort à crédit et des centaines d’autres pages…
Rejoindre le maréchal Pétain
Le 17 juin 1944, Céline et Lucette Destouches glissent leur chat Bébert dans une besace et filent gare de l’Est, direction Baden-Baden, où ils seront bientôt rejoints par un ami, le comédien Robert Le Vigan. L’étape suivante les conduira à Sigmaringen, où ils retrouveront le maréchal Pétain et ses derniers fidèles, tous férocement portraiturés, plus tard, dans D’un château l’autre.
Arrive la libération de Paris. Le 25 août, le général de Gaulle prononce son fameux discours devant l’Hôtel de ville. Sur la butte Montmartre, des résistants des Forces françaises de l’intérieur élisent la brasserie Junot comme quartier général. On y fait défiler tous ceux que l’on soupçonne d’avoir collaboré avec l’ennemi. Et, à l’occasion, on perquisitionne leurs logements, de façon plus ou moins légale. C’est sans doute entre le 25 et le 30 août 1944 que des résistants vont ainsi se rendre dans l’appartement de Céline. Question cruciale : lequel d’entre eux est reparti avec les manuscrits sous le bras ?
Une page du manuscrit de « Mort à crédit ».
Une page du manuscrit de « Mort à crédit ». JÉRÔME DUPUIS
L’écrivain avait sa petite idée : « Oscar Rosembly, juif corse, qui volait les chaussures à Popol [Gen Paul, peintre montmartrois et grand ami de Céline], et qui est venu après mon départ ravager mon appartement », écrit-il le 26 mai 1949 à un autre ami, Henri Mahé. Il en fera même le personnage du « juif Alexandre » dans une version primitive de Féerie pour une autre fois (1952). Cette hypothèse est corroborée par le professeur Henri Godard, grand spécialiste de Céline, dans son édition de la Correspondance de l’écrivain en Pléiade : « Le pillard de la rue Girardon est Rosembly. »
Oscar Rosembly et ses secrets
Qui est cet Oscar Rosembly ? Il a vu le jour le 4 avril 1909 à Poggiolo, un village corse perché à flanc de montagne entre Ajaccio et Corte. Selon le Dictionnaire de la correspondance de Louis-Ferdinand Céline (Du Lérot, 2012), cet esprit original a été successivement employé d’une entreprise de tuyauterie, journaliste pour Gringoire ou Vogue, puis employé à la mairie du 9e arrondissement de Paris. Il aurait également travaillé auprès de Camille Chautemps, ministre du Front populaire.
Pendant la guerre, Rosembly est proche du peintre Gen Paul, chez lequel il se cache, en raison de ses lointaines origines juives. Il monte de temps à autre chez Céline, domicilié juste en face, pour manger des bretzels ou faire les comptes de l’écrivain. « Cela paraît fou, mais Céline, auteur de pamphlets antisémites, avait choisi Rosembly pour tenir sa comptabilité, justement parce qu’il pensait qu’il était juif ! », commente Emile Brami.
Lire aussi : Libération de Paris, 25 août 1944 : « Je viens de les voir. J’en ai les yeux pleins de larmes »
A peine Paris libéré, voilà que Rosembly réapparaît en lieutenant FFI à Montmartre. Avec quelques comparses, il profite de la confusion générale pour « visiter » les appartements de personnalités en fuite. Le dessinateur d’extrême droite Ralph Soupault y a droit. Le comédien Robert Le Vigan, speaker à Radio-Paris, aussi, qui désignera d’ailleurs nommément Rosembly dans un texte manuscrit de six pages versé à la justice. Et, donc, Louis-Ferdinand Céline.
Ces « perquisitions » ne vont pas passer inaperçues. Le 5 septembre 1944, Rosembly est arrêté. Selon un procès-verbal de l’époque, que Le Monde a pu consulter, on lui reproche ses « agissements malhonnêtes ». Il est même incarcéré à Fresnes. « Et, pour qu’un résistant soit emprisonné en 1944, il fallait vraiment qu’il ait fait des choses graves », observe Emile Brami.
Rosembly finit pourtant par sortir de prison et file se faire oublier un temps de l’autre côté de l’Atlantique. Une légende prétend même qu’il deviendra une sorte de gourou en Californie. Plus tard encore, il aurait travaillé pour Dior. Des habitants de Poggiolo, où il revint s’installer à la fin de sa vie, se souviennent l’avoir vu méditer pieds nus dans la montagne et se baigner dans le plus simple appareil dans la fontaine du village. Il meurt en 1990, emportant avec lui tous ses secrets.
La piste corse
Un homme, pourtant, va tenter de les percer. Une dizaine d’années plus tard, Emile Brami, qui tient alors sa librairie « célinienne » du côté de Montparnasse, essaie de remonter la piste Rosembly. « En 1999, j’ai identifié 160 Rosembly dans l’annuaire et leur ai écrit, raconte-t-il. Un jour, j’ai reçu une réponse qui m’a permis de retrouver la fille d’Oscar, Marie-Luce. Elle habitait à Corte, et pendant des années nous avons conversé par téléphone une fois par semaine. Elle m’a dit que son père conservait des archives dans des boîtes entreposées dans sa maison du maquis. Elle m’a parlé de Casse-pipe et de La Volonté du roi Krogold. Quand je lui ai demandé à voir ces pièces, elle a tout d’abord semblé accepter, avant de se rétracter au dernier moment. Je n’ai jamais pu la rencontrer physiquement. »
Ayant eu vent de cette piste, l’auteur de ces lignes sollicite à son tour Marie-Luce Rosembly. En 2003, une première rencontre a lieu à Paris, puis une autre à Corte, avec l’espoir d’accéder enfin aux fameuses « boîtes ». Mais, au dernier moment, la visite prévue dans la maison corse d’Oscar Rosembly est annulée. Marie-Luce Rosembly a elle aussi emporté ses mystères avec elle : elle s’est éteinte le 4 novembre 2020, à Corte.
Page du manuscrit inédit de « Casse-pipe », roman que l’on croyait définitivement perdu depuis la guerre. Ce texte devait former un triptyque avec « Voyage au bout de la nuit » et « Mort à crédit ».
Page du manuscrit inédit de « Casse-pipe », roman que l’on croyait définitivement perdu depuis la guerre. Ce texte devait former un triptyque avec « Voyage au bout de la nuit » et « Mort à crédit ». JPT
Les manuscrits exhumés par Jean-Pierre Thibaudat proviennent-ils, directement ou après quelques détours, d’Oscar Rosembly ? Ou, autre piste, viennent-ils d’Yvon Morandat, un grand résistant, proche de Jean Moulin, qui, début septembre 1944, réquisitionne l’appartement de Céline dans lequel il vivra ensuite plusieurs années ? L’écrivain lui-même l’a suspecté un temps : « Mon occupant rue Girardon m’a foutu à la poubelle la suite manuscrite de Guignol’s et encore trois autres romans en train ! C’est un dénommé Morandat ami de De Gaulle », écrit-il le 4 septembre 1947 à son ami Henri Poulain.
Mais lorsque le romancier rentre en France, en 1951, après son exil danois et l’amnistie dont il vient de bénéficier, Morandat le contacte pour lui restituer des manuscrits trouvés rue Girardon. Refus de Céline : selon lui, il ne s’agirait que d’« épreuves-brouillons ». « Ce sont les définitifs manuscrits qui m’ont été secoués par les épurateurs chez moi ! Vous savez que je fais taper trois ou quatre fois de suite mes chers romans, j’épure, j’épure, j’épure, un boulot de Chinois ! », écrit-il, furieux, à son ami Pierre Monnier, le jour de Noël 1950. Morandat souhaite aussi lui restituer ses meubles, entreposés dans un garde-meuble depuis la guerre. Là encore, refus obstiné de Céline.
Coup de théâtre
Alors, Rosembly ? Morandat ? Ou, pourquoi pas, d’autres « résistants » montmartrois qui auraient subtilisé les documents plus tôt, en juin ou en juillet 1944 ? L’homme mystérieux qui les a remis au journaliste de Libération serait-il le descendant de l’un d’entre eux ? « Secret des sources », répète Thibaudat. Une chose semble certaine, néanmoins : les « manuscrits Thibaudat » sont bien ceux qui étaient posés sur l’armoire de la rue Girardon. Et ce sont eux qui, en 2021, se retrouvent donc au cœur d’un imbroglio judiciaire.
A la suite de la plainte pour recel déposée par les ayants droit de Céline, Jean-Pierre Thibaudat est convoqué, en mars, au siège de l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC) à Nanterre. Comment est-il entré en possession de ces manuscrits, lui demandent les enquêteurs ? « Secret des sources ». Mais, coup de théâtre, le journaliste n’est pas venu les mains vides. Il a décidé de remettre à la justice la totalité des documents en sa possession.
Ce jour-là, cinq policiers comptabilisent un à un les feuillets. Il leur faudra plus d’une heure pour mener à bien cette tâche… « Vous savez, je ne me suis jamais senti propriétaire de ces manuscrits, assure M. Thibaudat au Monde. J’en ai été le dépositaire accidentel. Ma seule crainte était qu’ils disparaissent dans un incendie. Mon plaisir a été de les retranscrire pendant des années et des années. Cela n’a pas de prix. »
Quelques semaines plus tard, les enquêteurs mandatent la directrice du département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France (BNF), Isabelle Le Masne de Chermont, pour expertiser ces documents. Verdict : ils sont bien de la main de Céline. Le procureur de la République ordonne qu’ils soient restitués aux ayants droit de Lucette Destouches. Le 19 juillet, Véronique Chovin et François Gibault se rendent donc au siège de l’OCBC. Ils en repartent avec trois grands sacs Carrefour remplis de pages.
« Ce fut un moment très particulier, raconte Véronique Chovin. Tout le monde pensait que ce trésor avait définitivement disparu. Enfin, non, pas tout le monde. Lucette me disait souvent : “Tu verras, après ma mort, des choses vont ressortir !” Elle avait raison. » François Gibault peine lui aussi à cacher son trouble : « Avoir enfin entre les mains ces pages noircies par Céline est très émouvant. Une fois de plus, même si beaucoup en doutaient, Céline avait dit vrai : on lui avait bien volé ses manuscrits à la Libération. »
Céline et Lucette Destouches, avec un hérisson et un chien, devant leur maison, à Meudon (Hauts-de-Seine), en août 1952.
Céline et Lucette Destouches, avec un hérisson et un chien, devant leur maison, à Meudon (Hauts-de-Seine), en août 1952. DANIEL FRASNAY / AKG
Que vont-ils devenir ? François Gibault et Véronique Chovin envisagent de donner l’intégralité de Mort à crédit à la BNF sous forme de dation, ce qui permettrait au passage de régler les frais de succession inhérents à cette découverte. Ce manuscrit rejoindrait ainsi celui de Voyage au bout de la nuit, préempté par l’Etat en 2001 lors d’une vente aux enchères, où il s’était envolé à plus de 1,8 millions d’euros. Quant aux autres manuscrits, ils devraient faire l’objet de publications, sans doute chez Gallimard. Les éditions de Céline en « Bibliothèque de la Pléiade » devraient également être revues, tant ce nouveau fonds va modifier tout ce que l’on croyait connaître de la genèse de ses romans, à commencer par celle de Voyage au bout de la nuit.
Soixante ans après sa mort, du fond de sa tombe du cimetière des Longs-Réages, à Meudon (Hauts-de-Seine), Louis-Ferdinand Céline doit savourer cet incroyable coup du destin. Et se remémorer sa supplique prophétique : « Hé, je voudrais qu’on me rende ! » C’est désormais chose faite.
Par Jérôme Dupuis
Publié aujourd’hui à 17h55
« que veux tu de plus ? »
J’ai oublié de dire que je suis blond aux yeux bleus et catho des deux côtés depuis les débuts du christianisme, closer…
Ni les voyages organisés ni les visites guidées, rose !
J’aime aller au gré du vent où mes pas me mènent…
Touchant notre camarade 3J, déjà il a le chic de comprendre de travers, puis il semble prendre plaisir à déformer les noms : Antonio Penacci s’appelle en réalité Antonio Pennacchi. Est-ce une mode ?
L’épouvantail Céline frappe encore. Sinon, quoi de neuf docteur ?
Bonsoir Phil, donc nous aurons finalement quelques choses de nouveau à lire.
Passionnant, l’histoire des manuscrits retrouvés de Céline !
Jackpot pour Gallimard.
Et moi qui me suis présenté au cimetière des Longs-Réages, à Meudon, la semaine dernière…
@Sinon, quoi de neuf docteur ?
Des colons israéliens aux allures de rambo néo-nazis qui tirent à tout va sur des palestiniens avec la complicité de l’armée israélienne ? Que du déjà vu, hélas
https://www.arte.tv/fr/videos/105109-000-A/a-urif-tsahal-enquete-sur-la-mort-d-un-palestinien/
On n’est jamais une ex-danseuse.
De la danseuse Yvette Destouches, née Almanzor.
A nous de décider de leur sort. »
Hé.
C’est grâce à M Thibaudat et son sens du silence que ce trésor est réapparu.
Il s’agit d’un patrimoine mondial.
Si j’étais Jean Pierre Thibaudat, je les referai disparaître 75 ans. Ça calmerait les vautours.
Un trésor pareil.
Un miracle !
referais
L’écrivain avait sa petite idée : « Oscar Rosembly, juif corse,
Si on peut être juif corse, on peut être français de souche.
Merce Cunningham :
https://blogfigures.blogspot.com/2011/05/merce-cunningham_13.html
« A la suite de la plainte pour recel déposée par les ayants droit de Céline »
Quelle honte, alors qu’il eût fallu baiser les pieds de Jean Pierre Thibaudat.
Retranscrire ces feuillets pendant quinze ans cela n’a pas de prix.
Ranger, trier, découvrir ce trésor, à lui remis.
Tu vois, mon Bilou, tu es de gauche, tu travailles à Libé, c’est à toi qu’on ramène les manuscrits. C’est à un poil près. Tu passais quinze ans à les retranscrire.
Histoire géniale celle des manuscrits retrouvés de Céline.
Merci. Quel bonheur de lire cette restitution au petit matin.
Les deux ayants-droits ne se sont pas comportés correctement.
Manquerait plus qu’ils se bouffent le nez entre eux et on aurait la totale.
Mauvaise nouvelle à eux adressée : quand on est con, on est con.
C’eût été remercier qu’il aurait fallu faire.
Merci à vous Racontpatavi de nous avoir fait bénéficier de cela.
Quelques nouvelles :
J’ai dormi normalement, arrrgh…
Hier, ma mère m’a carrément disputée « eh arrête avec tes arguments » (Janssen J-J, parlez à la vôtre normalement, faites-moi confiance j’étudie le sujet en live).
Je lui expliquais alors -métaphore deux petites tourterelles sur la branche, avec les gestes, deux poings serrés côte à côte sur le fil), que pour rentrer chez elle, c’était lié, il fallait accepter l’auxiliaire de vie.
Bref.
Elle est butée.
J’ai laissé tomber et laissé les heures passées avec elle sur WhatsApp.
Eh bien, elle va bien. Se plaint. C’est son problème.
Quand on vous dit que vous rentrez chez vous à telle condition, et bien vous acceptez les conditions, vous rentrez chez vous et ensuite, vous voyez venir.
Du coup, ma rupture de cordon se passe bien.
Quelque mélancolie, mais gérable, pas de bain de sang.
Un clamp a été posé. C’est grâce à lui.
Article » sensationnel » de J. Dupuis de l’Express, dans le monde. Quelques trous dans la raquette, mais il sait rendre admirablement cette histoire rocambolesque du « vol » et restitution, de 1m3 de papiers, qui rentrent dans 3 sacs carrefour…
Un jour on connaîtra peut-être » la source » de Jean-Pierre Thibaudat.
Elle refuse l’auxiliaire de vie et refuse qu’elle dorme dans le lit de mon père.
Sait qu’elle peut dormir elle dans le lit de mon père.
Bref.
Autre chose à faire.
Je prèpare mes vacances.
Note : la dépression on en sort.
La ménopause on en sort.
Du cinéma on sort.
Des trésors, il y en a à la pelle.
On peut être juif et corse, c’est de l’ordre du cumul des fonctions.
Nota bene : après avoir beaucoup erré, ce qui est dans l’histoire, le juif errant, il est rentré à la maison, i-e en Corse. 👏🥰♥️😀🐏.
#semaine mondiale de l’allaitement maternel.
https://www.instagram.com/p/CSJ_Aclot9T/?utm_medium=copy_link
Quelle bonne nouvelle.
Finis les bibs. Au sein, citoyen.
Reportage de Kessel
Lequel
Quand
Où
Année
Pourquoi ?
Super, l’article concernant les manuscrits de Céline, 600 pages…et la Pléiade à revoir! Il ne mentait donc pas, Ferdine, en criant au vol!
Et ça, ne restituer les textes qu’après la mort de Lucette pour ne pas l’enrichir, la veuve. On jurerait du Céline. Cette humanité bien chauffée de haines fermentées.
Merci pour la mise en ligne rptv, de l’art. émanant du site du Monde
mis en ligne par Phil, l’art. du Monde…
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