de Pierre Assouline

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La République des livres
On peut tomber amoureux d’une statue

On peut tomber amoureux d’une statue

Aimer une œuvre d’art, c’est courant. Mais l’aimer à la folie et nourrir une véritable passion amoureuse pour elle ? Faut voir. Un tableau, c’est difficile. Les experts conviennent que si la peinture peut provoquer de fortes émotions, elle n’entraîne généralement pas de transports susceptibles d’altérer le jugement. Même si nous avons tous connus des gens si épris d’une toile, un portrait le plus souvent, qu’ils ne pouvaient s’empêcher de l’embrasser. L’image est fixe et intouchable alors qu’on peut tourner autour d’une sculpture, et il est permis de la caresser. Cela dit, le fameux syndrome de Stendhal ne touche pas particulièrement les visiteurs de la galerie des Offices mais plus généralement les touristes victimes d’un trop plein de beauté artistique à l’issue d’un grand tour de Florence : musées, églises, monuments… En fait, il semble que cette passion se focalise sur les sculptures, notamment les statues.

Cette tendance porte un nom qui sert de titre au bref , étrange et original essai de Laura Bossi De l’agalmatophilie (50 pages, 12 euros, L’Echoppe). Du grec agalma pour statue ou image, et philia pour amour. C’est peu dire qu’il comble un vide : la bibliographie est quasi muette sur le sujet. Pour le développer dans ce texte clair, dense, érudit, au souci plus historique que littéraire, l’auteur a puisé pour l’essentiel dans des travaux de recherche en anglais, en italien et en allemand. On n’attendait pas vraiment Laura Bossi sur ce terrain-là. Neurologue et philosophe des sciences, elle est surtout connue pour ses livres sur l’Histoire naturelle de l’âme, sur les frontières de la mort et par ses prises position dans les questions de bioéthique et de dons d’organes. Encore que l’amour des statues a partie liée avec la morbidité, la mélancolie et la nécrophilie : 

« Ce sont les bras apaisants de la mort que l’on cherche dans l’étreinte marmoréenne ».

Cette histoire commence avec Pygmalion, celui des Métamorphoses d’Ovide, amoureux d’une Vénus en ivoire sortie de ses propres mains. Tout ce qui viendra ensuite sera d’une manière ou d’une redevable à ce mythe, que ce soit par les livres avec le Frenhofer délirant de Balzac (Le chef d’œuvre inconnu) ou à travers les Pygmalion de Falconet, Delvaux et autres. L’auteur a le mérite de nous faire (re)découvrir, en peu de pages, un grand nombre d’œuvres en y pointant une dimension agalmatophilique qui nous avait échappé. Ainsi dans le Royaume de ce monde (1949) cette scène troublante où Alejo Carpentier montre le nègre Soliman lorsqu’il voit au Palazzo Borghese la statue de Pauline Bonaparte qu’il avait autrefois massée. Ou encore dans Le Tambour (1959), ces pages où Günter Grass fait apparaître le personnage de Herbert, gardien du musée de la marine à Dantzig, amoureux de Niobé, maléfique figure de proue sculptée.

Dès 1893, dans son fameux Psychopathia Sexualis, Krafft-Ebing décrivait des cas de voyeurs et de frotteurs. Des passages à l’acte y sont étudiés. Peu après, Freud y revenait dans son étude sur la Gradiva de Jensen, bas-relief de l’époque romaine représentant une jeune fille qui marche, observée au musée du Vatican. Discrète mais riche, la chronique intime des petits et grands musées fait état de cas d’abus sexuels commis sur des statues. Trop inconvenant pour être rendu public, il faut souvent attendre le recul des archives pour l’apprendre. Récemment encore, on a pu étudier le cas d’un notable français si épris de l’Aurore de Michel-Ange qu’il en fit faire une reproduction à l’identique par un sculpteur, non sans lui demander de l’adapter à ses besoins, de manière à lui faire subir un traitement de poupée gonflable.

Fétichistes et/ou idolâtres, ils éprouvent le sentiment de la chair au toucher de la statue de leurs rêves. Ils sentent la température du marbre se modifier au contact de leurs doigts. On comprend que l’agalmatophilie ait été classifiée au sein du DSM-IV, bible mondiale des psychiatres, au titre des perversions sexuelles sur des objets inanimés, même si cela reste un peu flou. Elle a connu une sorte d’âge d’or avec les Romantiques, leurs automates et leurs statues mouvantes (Villiers de l’Isle-Adam). Encore que par la suite, les Rilke, Nabokov et Aragon ont lâché la bride à leurs fantasmes avec le masque mortuaire d’une noyée dite « l’inconnue de la Seine ». Et aujourd’hui ? Le champ est vaste et vierge. On s’étonne que cela ne suscite pas davantage de vocation chez les jeunes chercheurs en histoire de l’art.

La vertu de ce petit livre est d’en contenir une dizaine d’autres en germe. Que de pistes ouvertes et d’intuitions en friche ! Mon seul petit regret est de n’y avoir pas trouvé trace du plus bandant monument funéraire du Père-Lachaise : celui du journaliste Victor Noir. Qui saura jamais expliquer pourquoi le sculpteur, qui l’a bronzifié en gisant dans l’état dans lequel il fut trouvé après son assassinat, a jugé bon le reproduire le sexe en érection, et quelle ! La théorie de filles et de femmes qui depuis des décennies n’hésitent pas à s’y frotter, s’y empaler, s’y tripoter, s’y lover témoigne de son inaltérable pouvoir d’attraction. C’est même devenu la partie la plus lustrée du gisant. De quoi ouvrir des perspectives à l’école française d’agalmatophilie.

(« Le marchand, critique et historien de l’art Bernard Berenson à la galerie Borghèse, Rome, 1955 » photo David « Chim » Seymour ; « Aurore », détail du tombeau de Laurent II de Médicis, 1526-1533, marbre, Basilique San Lorenzo de Florence, Sagrestia Nuova, Florence)

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commentaires

812 Réponses pour On peut tomber amoureux d’une statue

max dit: à

quel con ce JC

JC ... dit: à

Je partage l’opinion de Max, un frère spirituel, membre de droit de notre confrérie, vraiment heureuse d’accueillir un sujet si prometteur….

cas rare mais pas de marbre dit: à

« pourvu que les seins soient encore fermes et rebondissants »
Saint Angelo sait prendre la balle au bond..
Rebondis, les seins et on ne lui dira rien!
( Les seins sauteurs, laissons-les à l’imaginatif André breton…)

cas rare mais pas de marbre dit: à

Ne pas être de marbre…D’où vient cette expression?
Est-ce l’effet de toucher la statue qui fait que cela bouge quelque part en nous?

christiane dit: à

Merci, Beegee,
l’article élogieux de Bernard Granger nous situe, à nouveau, au cœur de la problématique de l’essai – brillant, semble-t-il, de Laura Bossi.
Il est vrai que ce domaine « interdit » nous a repoussé vers des marges plus confortables : nos regards sur certaines sculptures, les paroles d’écrivains et visiteurs de ce blog qui les ont approchées à Chartres, Saint Paul de Vence, Orsay, Naumburg, au Père Lachaise ou ailleurs.
La fascination amoureuse pour une oeuvre d’art c’est un autre domaine… aussi irrationnel que pour un être vivant et très secret.

Jacques Barozzi dit: à

« Laura Bossi aurait pu également rappeler l’envoûtement exercé sur Julien Green par certains corps masculins admirés dans le département des sculptures de plusieurs musées. La sensualité et l’érotisme dégagés par les œuvres d’art, tableaux et surtout statues, parcourent toute l’œuvre de Julien Green. Dans son récit autobiographique Mille chemins ouverts, il raconte sa visite au Musée national de Naples : « Quand je me trouvai dans la salle des bronzes pompéiens, le sang se mit à me battre dans le corps avec une force qui me contraignit à m’arrêter. […] Je compris que j’étais au cœur d’une région interdite. Tout ce que j’avais en moi de religion batailla pour me faire quitter cet endroit dangereux, mais je ne bougeai pas. C’est peu de dire que la nudité s’étalait entre ces murs : la volupté y triomphait sous toutes ses formes. » Fasciné par une statue de Narcisse, il ajoute : « Avec une joie mêlée d’horreur, je tournai autour de cette statue, véritablement infernale. J’étais envouté si jamais homme le fut en ce monde. Combien de temps restai-je là ? Je n’en sais rien. Le temps n’existait plus, je me sentais lentement devenir une autre personne, éveillée, informée. » Il rapporte ailleurs un rêve d’étreinte avec une statue. »

la toucher, la toucher! dit: à

C’ est aussi pour vous Baroz la vidéo!

renato dit: à

« On s’étonne que cela ne suscite pas davantage de vocation chez les jeunes chercheurs en histoire de l’art. »

Je comprends que l’argument puisse intéresser la neurobiologiste, mais quel rapport avec l’histoire de l’art ? Non, parce que si maintenant on doit se perdre dans ces inepties, il vaut mieux travailler dans un magasin d’alimentation, de sport, d’habillement, de fantaisie, de luxe, de mode, de nouveautés.

renato dit: à

« Il arrive bien que tu te touches, non? »

Quel rapport ?

Dorian d'Artois dit: à

Vos conversations me révulsent.

J. de C ... dit: à

Dorian d’Artois,
Comme je vous comprend ! Ces conversations sont révulsifiantes !

Depuis la révolte de 1789, le peuple vulgaire se permet tout. Vous verrez, la justice sera bientôt rendue par d’anciens esclaves sortis des plantations, pour notre malheur !

renato dit: à

Cha alors !

Votre commentaire est en attente de modération.
11 août 2013 à 10 h 33 min
« Vos conversations me révulsent. »

C’est votre problème, administrez-le !

Antoine Picard dit: à

Entièrement d’accord avec Dorian d’Artois. Vous êtes dégoûtants !

Nicole dit: à

beuh, ces commentaires me font vomir.

ernst krum dit: à

Et l’amour du n’importe quoi, c’est l’amalgamophilie. Vos conversations sont répugnantes. Vous me donnez la chair de poule. Tous des serpents comme u.

John Brown dit: à

Cette photo, où un Berenson propret, sous son panama de clown, considère d’un oeil niais, et du bas de son nanisme moins physique qu’intellectuel, l’énormité marmoréenne de la pute impériale, dithyrambifiée par le Canova à tout va, illustre jusqu’à l’hallucination l’obscénité de la relation servile d’une critique émasculée aux productions sucrées (sculpture mais aussi peinture) d’un art occidental généralement soumis aux exigences des détenteurs du pouvoir politique, économique, religieux. Je sens que je vais investir mes économies dans le financement des activités d’une bande de jeunes Roms dynamiques auxquels je confierai le soin de parcourir les salles du Louvre pour en vitrioler les tableaux et en marteler les statues tout en faisant les poches aux touristes.

Josette dit: à

Pouah ! John ! Tu es écœurant !

u. dit: à

« Tous des serpents comme u. »

Hélas.

Est-il des êtres plus calomniés que ces braves bêtes?

J. de C ... dit: à

Ne prenez pas les Roms pour des glandus, mon cher Brown, ils savent s’organiser (cf marché du cuivre). Ils emporteront les tableaux pour les vendre à des capitalistes ayant le goût du haut rendement, martèleront les statues intransportables, vitrioletteront gentiment et ferons les poches amoureusement des touristes comme les bandes de sauvageons à bananes flambées de Brétigny !

J. de C ... dit: à

« Est-il des êtres plus calomniés que ces braves bêtes? »

Les opposants au mariage homosexuel ?

Marie-Chantal dit: à

JC, bouguereau, Jacques, renato, John (pas u.)… vous ne voyez donc pas qu’ils font rien qu’à m’énerver avec leurs conversations dégueulasses ?

u. dit: à

Pauline est-elle une « Belle endormie »?

Berenson offre une version tout à fait crédible du vieil Eguchi, dans le romans de Kawabata.

C’est la belle qui nous rappelle lourdement que nous sommes en occident, avec cette profusion de chair.
C’est un corps dont, malgré sa grâce, on ne peut jamais oublier le poids.

u. dit: à

Etudiant, j’habitais non loin de la Villa Borghese.

Je garde le souvenir d’un type en short fleuri et sandales, au visage rouge et transpirant, qui avait pété les plombs entre les étages de la Gallerie.
Il m’avait demandé en Anglais avec une sorte d’exaspération: LESQUELLES sont classiques, lesquelles sont NEO-classiques?

Je crois bien qu’il avait juré.
Ce n’était pas un gentleman.

u. dit: à

Un détail qui tue, point de vue de Berenson.

La Belle semble s’être enduite d’huile parfumée, c’est quand même sacrément érotifiant.

John Brown dit: à

Je me vois bien au Louvre, en panama, barbichette, costard trois pièces et pochette surprise, mettant la main gauche au panier d’une mémère japonaise tout en balançant de la dextre un pavé dans le sacrum de Poléon par Dada par Dali.

Mme Henriette dit: à

de face on s’aperçoit qu’elle n’a pas de soutien-gorge, parce que ça n’existait pas à l’époque. Ça va comme ça ? c’est assez cochon pour vous, bande de dégoûtants ?

Brigade des mœurs dit: à

Dorian d’Artois dit: 11 août 2013 à 10 h 14 min
Vos conversations me révulsent.

Soyez sans inquiétude, monsieur, nous avons les noms des responsables.

u. dit: à

Berenson est un gentleman.

Il regarde les yeux de la statue, pas ses seins.

J. de C ... dit: à

Berenson porte fort bien ses 9 décennies avérées !

Et la Belle pauline est minable…
(je sais que c’est proférer une horreur, Marie-Chantal, mais je ne puis me résoudre à mentir)

ça nous change des rombières commentatrices ( chauves) dit: à

la toucher, la toucher! dit: 11 août 2013 à 9 h 54 min
Excellent!

Claudine dit: à

u., vos obsessions sexuelles me révulsent.

tonton dit: à

Ah Pauline !
Une femme qui qui a dit à propos des enfants
« Je préfère en commencer cent plutôt que d’en finir un seul »
ne peut pas être mauvaise.
Je la crois même digne d’éloge.

ces grappes de ma vigne dit: à

J. de C … dit: 11 août 2013 à 11 h 28 min
la Belle pauline est minable…

Les raisins sont trop verts…

Les Brandouilleurs de Malicornay dit: à

Mme Henriette, puisque c’est dimanche par le fait, si !, y’en avait des bra, comme ils disent les Amerloques, déjà à Pompei. Même que Madame Agnès b de Paris où on était montés, nous deux le Vonvon Villeneuve, quand on a acheté pour nos femmes au pays, elle nous a donné des durex dans des jolies pochettes avec une fresque de 98 av JC, dis donc. On vous dit pas la scène que ça montrait. On les a rapportées pour faire rougir la pharmacienne d’Eguzon.

Pauline dit: à

tonton dit: 11 août 2013 à 11 h 32 min
Ah Pauline !
Une femme qui qui

Toi-même, coco !

court, (furet de librairie) dit: à

N’est pas Clodion ou Canova qui veut. je me souviens d’une collection d’œuvres de ce dernier, soit à Chatsworth soit à Castle Howard, je ne sais plus, qui ne sont pas d’un petit sculpteur.
Ceci devrait corriger aussi l’image d’un artiste au service de l’Empire. Canova à sculpté pour l’Europe . Il a meme rendu service à la France de la Restauration en ne se montrant pas trop gourmand dans la liste des restitutions artistiques exigées du Louvre. Si l’on peut voir encore le Mariage de la Vierge de Pérugin en France, c’est à Canova qu’on le doit. Ceci mérite je crois un peu de respect, meme quand on n’aime pas ses œuvres.
Bien à vous et bonne journée.
MC

J. de C ... dit: à

Grappes,
pardonnez-moi cette question indiscrète et quasi vulgaire … vous la grimperiez, VOUS, la Pauline érotisée à l’Olio Carli ???

J. de C ... dit: à

Court, ne nous donnez pas des leçons de respect, je vous en prie !
(Seriez-vous encarté solférinien, tendance Désir… ?)

ces grappes de ma vigne dit: à

« vous la grimperiez, VOUS, la Pauline ? »

A l’aise, parce que, moi, c’est du béton !

adrien dit: à

on ne sait pas si cette statue vue de dos représente un homme ou une femme

J. de C ... dit: à

Grappes,
pardonnez-moi, mais vous n’êtes qu’une bête ! Légionnaire …?

ces grappes de ma vigne dit: à

(à part ça, bien d’accord avec vous, Court. Canova est un grand sculpteur. Le déhanchement de Pauline n’est pas à la portée du premier venu.)

adrien dit: à

JC … dit: 11 août 2013 à 8 h 30 min
à peine vexé le taré de PQ avec son humour à deux ballestrouvé dans une pochette surprise
Et être frère spiritutel ou pas de ce connard, beurk

bouguereau dit: à

je confierai le soin de parcourir les salles du Louvre pour en vitrioler les tableaux et en marteler les statues tout en faisant les poches aux touristes

..ses pulsions, faut faire gaffe qu’on te les souffle pas au cul en dormant..c’est qu’un fantasme de capitaliss libertarien de rien jean marron..les romes en nervis de lordre nouveau pour la libe circulation des biens et des personnes ? une coquetterie..3émé édition

https://www.youtube.com/watch?v=9tgxIWgJ_DE

court, dit: à

Laissez mes convictions, et Harem Désir, en paix, JC. Je ne parlais que d’Histoire de l’Art, et pour cette époque, l’importance de Canova,que vous l’aimiez ou non, n’est pas niable.
Exercice spirituel pour vous: prendre un bloc de Carrare, un ciseau de sculpteur, et voir ce qui sort de vos mains expertes. Je gage que ce ne sera pas de la qualité d’un Canova.
MC

pepss dit: à

« vous la grimperiez, VOUS, la Pauline ?  »

quelle finesse

u. dit: à

Tomber amoureux de l’Aurore à Florence?

C’est le privilège d’une minorité.

Je suis désolé mais je m’empresse de passer au sens de l’allégorie (sous les seins, on discerne un bandeau, dont la destination est particulière: sauras-tu l’identifier?) en faisant abstraction du corps.

Sur les pectoraux de cet éphèbe castré, Michel Ange a apposé deux prothèses mammaires avec une désinvolture qui me laisse coi.
Ce n’est pas Vasari qui écrivait « considero’ che la pittura non consiste solamente in fare uomini nudi »?
Il est un peu sectaire, c’est sûr.

Mais je préfère attendre l’aurore en compagnie de Pauline.

J. de C ... dit: à

Peu importe l’importance de Canova ! Nous parlons de ce que nous éprouvons devant la perfection formelle de son art plat. Rien.

S’il me fallait être capable de réaliser ce que chacun des techniciens dans son domaine réalise, je tomberai en admiration devant mon plombier-zingueur. BàV !

bouguereau dit: à

C’est la belle qui nous rappelle lourdement que nous sommes en occident, avec cette profusion de chair

t’es l’genre comme la napoléone la maigre à nous faire le coup dla vénus hottentote toi zouzou

u. dit: à

J’ai observé un aveugle caresser longuement un buste de femme de pierre, sous l’oeil attendri d’un conservateur.

Le temps d’une minute, je me suis surpris à l’envier.
Comme si le regard attendri de maman se posait sur mes perversions.

bouguereau dit: à

je tomberai en admiration devant mon plombier-zingueur. BàV !

..à genoux ? ..un moulage suffira et on appelera ça sculpture réaliss et on fra une photo b&w pour le site de rénato..on appelera ça « pay of perfection of a plumbeur »

bouguereau dit: à

Le temps d’une minute, je me suis surpris à l’envier.
Comme si le regard attendri de maman se posait sur mes perversions.

plusieurs curateur on curaté des espo de scultpure qu’on pouvait toucher..des faux bien entendus..des odures de critique on dit « c’est trés bien pour les enfants »..penses tu qu’une espo de baïbeul avec pour titre « yavé, pour se torcher l’cul avec » a jéruzalème soi possibe zouzou?

u. dit: à

C’est attendrissant, grappes.

Les fesses de nos grand-mères étaient ainsi, c’était avant le cul sportif.

renato dit: à

« Tomber amoureux de l’Aurore à Florence? »

Faut être stupide !
(Vous auriez remarqué, Céline, que je n’ai pas écrit « con »…)

John Brown dit: à

Je constate l’incapacité des contributeurs de la RdL à élever le débat à la hauteur de ses enjeux théoriques, comme dit le disciple de Lakhan hi han que je suis. Bites couilles culs et nichons (quel bel hexasyllabe) y a tout d’mêm’ pas qu’ça dans la vie (superbe octosyllabe).

renato dit: à

Moi, par exemple, je ne suis pas tombé amoureux de Marie Darrieussecq, pourtant elle a traduit Ovide suivant les conseils des Verri, ce qui pour moi est le top du chic…

renato dit: à

« … élever le débat à la hauteur de ses enjeux théoriques… » ?!

Est-ce qu’un petit porno pourrait poivrer l’enjeux ?

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…@,…cas rare mais pas de marbre,…9 h 40,..

…vous pouvez pas comprendre,…les seins fermes et rebondissants,…à éclaircir,…

…j’ai jamais aimer les contacts,…un trop grand respect du monde et de la faune,…

…et,c’est largement, après mes vingt ans,…que des personnes bien intentionnées m’on forder l’occasion de palper les gorges offertes à bon escient,…déniaisé rien à voir,…

…et, donc,…les plus fermes,…si vous les étirer un rien vers le bas avec les bouts,…rebondissent vers le haut,…en étant lâchées,…

…comme un test de souplesse et de maniabilité,…

…mais les gros seins,…Non,…
…çà reste inerte et empâtés dans la mains,..

…çà m’a suffit largement,…et éviter de recommencer les tests, pour ne pas décevoir, les aux seins fermes,…des aux seins lourds,…
…différences d’intelligence je ne pense pas,…mais interactions de jalousies entre-elles,…c’est certains,…

…des seins lourds il m’en faut pas,…merci,…probablement aussi, une question d’âge dans l’évolution ?,…

…il restera toujours pour moi, une énigme, la différence réelle des gens,…
…il y a, probablement aussi, des gens vivants plus près de l’esprit de marbre,…
…et d’autres gens plus mous et chauds pour avoir été égrisées et agglomérés,…soutien-gorges abusifs,…habitudes et règles d’hygiènes contraires à la santé des seins,…etc,…

…satisfait,…le,…9 h 40 mn,…etc,…

christiane dit: à

@ u. – 11 août 2013 à 12 h 01
Les non-voyants… Leurs mains sont des antennes pour connaître le monde plus que des caresses. Mais il n’est pas impossible que s’attardant sur ce buste elles n’aient été, sensuellement, source de ravissement pour ce visiteur…

Jacques Barozzi dit: à

« Dédale et Icare » est l’un des deux groupes réalisé par Canova pour le palais Barozzi, renato !

Sant'Angelo Giovanni dit: à


… » forcer  » l’occasion,…bien sûr,…

CELI(RE)NE dit: à

I noted you and bouguereau are making effort.

renato dit: à

Voilà que l’on cherche à mettre en évidence les « traits caractéristiques qui diversifient les expériences de l’espace », et l’on nous sort un argument digne de Voici…

John Brown dit: à

Comme l’a dit récemment Pierre Micheton
Y a pas que des bites des couilles et des nichons
Faudrait voir à élever le débat théorique
Légèrement au-dessus du niveau de la quique

xlew.m dit: à

@ 11h37,
MCourt, vous me faîtes repenser avec pas mal d’émotion à l’exposition Clodion du Louvre qui s’est tenue entre mars et juin 1992 ; j’y étais allé un dimanche et avant même de pénétrer dans les salles où nous attendait des bas-reliefs en plâtres, des visages baignés de perles de larmes invisibles (de par le fait), et des chevelures plaquées, par la noble perspiration de corps lancés dans une activité érotique — parfaitement imperceptible, jusque dans la discrétion de son plus sauvage débridement, à l’oeil paresseux des gens qui restent de marbre même lorsqu’ils se disent amoureux –, sur des épaules dénudées qui saillaient des corsages que le vent de la passion dégrafait (ah mon Dieu), dans le halo de la plus étrange des stabilité jaillie fraîche inerte depuis la lumière de spots qu’intimidait l’ambiance trop divine pour ne pas être purement humaine. Dans le hall, à l’entrée, j’étais tombé sur une fille habillée dans une robe blanche comme on en voit plus (de nos jours c’est plutôt le règne sans partage de la « petite robe noire », du plus bel effet d’ailleurs), elle faisait partie du staff de l’expo. On s’est observé-absorbé-contemplé, une sorte d’attraction par le sourire, si vous voulez. Tout cela pour dire que les filles et les gars du blog se gardent bien, à l’aune de cet article, de dire les vraies choses qui bousculèrent leur vie : qu’elles et ils trouvèrent l’âme soeur, rencontrèrent l’amour, dans les lieux où l’art s’expose. Il n’y a pas que les piscines, les salles de sport ou la machine à café qui décident Cupidon à intervenir, à dérider les lignes des statues intérieures des gens sérieux. Je devais plus tard accoster quelqu’un de cher dans les allées du Jacquemart-André, c’était lors d’une journée de semaine cette fois, et de gréve générale, il pleuviotait dehors, je l’ai invitée au restaurant du musée ; dans la salle régnait un silence velouté que seul le cliquetis malaisé de couverts en argent massif brouillait un peu ; les gens attablés ressemblaient à des statues, elles avaient toutes entre quatre-vingt et quatre-vingt-seize ans, on riait intérieurement un peu en se découvrant cernés par leur délicieuse compagnie (on se serait cru dans le film « Cocoon », de par le fait.) La vieillesse est un coffrage (doux et charmant la plupart du temps.)

Jacques Barozzi dit: à

Errata :

« Le palais Emo-Barozzi (maintenant Treves dei Bonfili) réalisé par l’architecte Longhena en 1680. A l’intérieur, deux statues colossales de Canova, représentant Hector et Ajax et sculptées entre 1808 et 1811. »

pour eux et pour deux dit: à

dans le paragraphe feuilleter sa mémoire
« on a déjà suffisamment glosé sur l’identificatio de la voix du narrateur pour en rajouter
n’aurait-on pas attendu « pour NE PAS en rajouter ? »
bonne journée

pour eux et pour deux dit: à

entrée Baudelaire
lettre du 1 juin 1921 cite Booz endormi

pour eux et pour deux dit: à

vous oubliez le photographe!levez les yeux bon dieu

J. de C ... dit: à

Trois Grâces ? De la décoration pour vespasienne … IKEA, que diable !

bérénice dit: à

xlew quand la vieillesse est un coffrage la jeunesse relève du pillage l’age tendre un grand dommage quel ravage pour la maturité pas de rattrapage une allée sans ombrage, saccage, nul partage, changeons d’étage de page fuyons ce suffrage détruisons ce tirage sauvons-nous à la nage ignorons ce cottage, sans ambages volages, enfantillages à l’archivage. N’en faites pas un potage.

bérénice dit: à

JB justement cette nuit nous mangions des abricots y projetant des testicules inventant le nécessaire sous la feuille sans acide ni ^pointe pour graver quelle frustration ce fut!

Polémikoeur. dit: à

Après tout,
pour ce qui est débordements,
la perche est tendue par le billet,
faux-candide, du guide critique de la RdL ;
l’essentiel, interrogeant, n’est-il pas
que la statue y consente ?
Moralbâtardement.

Polémikoeur. dit: à

Dans toutes ces histoires inter-règnes,
animal-minéral, à qui attribuer le premier pas ?
Instinct animal ou racolage minéral ?
Sergendevilement.

Polémikoeur. dit: à

Est-ce qu’il va falloir envisager
une variante du genre trompe-l’œil ?
Muséograveleusement.

u. dit: à

« Mais il n’est pas impossible que s’attardant sur ce buste elles n’aient été, sensuellement, source de ravissement pour ce visiteur… »

Dans un monde sans discrimination, christiane, il convient de prendre en compte le ravissement de la statue.

pour eux et pour deux dit: à

« vous la grimperiez, VOUS quelle finesse
tu parles de fitness!

John Brown dit: à

La vieillesse est un coffrage (doux et charmant la plupart du temps.) (rédigé par xlew.m)

Un coffrage, à coup sûr. Dans les maisons de retraite, les mouroirs d’hospices et les salles de chimio de la dernière chance. Doux et charmant. Et ta soeur, elle habite toujours le funerarium ?

u. dit: à

« …et, donc,…les plus fermes,…si vous les étirer un rien vers le bas avec les bouts,…rebondissent vers le haut,…en étant lâchées,… » (Giovanni)

Une telle froideur dans l’examen montre que l’inspecteur est lui-même à l’abri d’un bondissement vers le haut.

cas rare mais pas de marbre, dit: à

TROIS JEUNES FILLES DANS LE SOIR

Giacometti raconte que , lors d’un séjour à Venise en 1920, il éprouva pour le Tintoret une passion démesurée.  » C’était une affection intense et de l’ amour que j’ éprouvais pour lui à travers ses peintures[…] Je l’ aimais d’un amour exclusif et partisan, je n’avais qu’hostilité et antipathie pour les autres peintres vénitiens… » L’objet d’amour est là, il porte un nom, le Tintoret. Et puis, à Padoue, c’est le choc. Devant les Giotto, Giacometti perd conte­nance. «J’étais désorienté et perdu, j’éprouvai immédiatement une peine immense et un grand chagrin. Le coup de poing atteignait aussi le Tintoret. La force de Giotto s’imposait à moi irrésistiblement, j’étais écrasé par ces figures immuables, denses comme du basalte, avec leurs gestes précis et justes, lourds d’expression et souvent d’une tendresse infinie, comme dans la main de Marie touchant la joue du Christ mort. »271 Toute l’œuvre du Tintoret se trouve balayée d’un coup – d’un geste pourrait-on dire, le geste poignant d’une mère exprimant une «tendresse infinie» pour son fils mort. L’image de deuil est là, qui entraîne un autre deuil, le seul véritable au cœur de Giacometti, puisque les qualités « écrasantes » de Giotto paraissent devoir l’emporter sur la pompe tapageuse et frivole du Tintoret. Or, ce à quoi «la force de Giotto » invite à renoncer, c’est à une certaine forme de rapport au monde où nous voyons apparaître à contrejour le véritable objet de Giaco­metti. « Le même soir, écrit-il, toutes ces sensations contradictoires furent bouleversées par la vue de deux ou trois jeunes filles qui marchaient devant moi. Elles me semblèrent immenses, au-delà de toute notion de mesure et tout leur être et leurs mouvements étaient chargés d’une violence effroyable. Je les regardais halluciné, envahi par une sensation de terreur. C’était comme un déchirement dans la réalité. Tout le sens et le rapport des choses étaient changés. Les Giotto et les Tintoret devenaient en même temps tout petits, faibles, mous et sans consistance, c’était comme un balbutiement naïf, timide et maladroit. Pourtant ce à quoi je tenais tant dans le Tintoret était comme un très pâle reflet de cette apparition et je compris pourquoi je ne voulais absolument pas le perdre. » La majesté de Giotto, la puissance avec laquelle sa main pouvait rendre la douceur dévastatrice du deuil, eurent un temps la vertu d’éclipser ce qui faisait, aux yeux de Giacometti, la valeur irremplaçable du Tintoretet: la beauté des femmes. Rappelons-nous Le rêve, le Sphinx et la mort de T. C’est après avoir appris qu’on allait fermer le Sphinx, cet «endroit merveilleux par-dessus tout», que Giacometti s’y rend une dernière fois… pour y contracter une maladie vénérienne, infection qu’il tarde à soigner, mû dit-il par le sentiment obscur « que la maladie pourrait m’être utile, m’ apporter certains avantages dont j’ignorais la nature.»
Sur ces entrefaites, Skira lui propose d’écrire sur la mort de T. Le récit d’un décès (d’une perte) vient interférer avec ce qui peut lui sembler d’une moindre gravité, la séparation d’avec une jouissance qui a enchanté tant de soirées. Ce sont les corps des jeunes filles croisées à Padoue, ceux des «femmes nues vues au Sphinx» qui recèlent le véritable objet, celui que Giacometti ne peut toucher sans risquer l’infection. Cet objet, il est là, phallus purulent figuré par l’araignée jaune ivoire; il occupe, dans la toile du rêve, une place contiguë à l’araignée brune qui représente «la densité des poils qui sem­blaient devoir être agréables au toucher. » L’araignée jaune est en dernière analyse le phallus, en tant qu’il se projette à la place offerte par «le trou de la perte dans le réel. » Le souvenir de la mort de T. mobilise les signifiants du deuil de manière à convoquer à la place de l’objet perdu «ce signifiant dont l’ absence rend l’Autre impuissant à vous donner la réponse, ce signifiant que vous ne pouvez payer que de votre chair et de votre sang, ce signifiant qui est essentiellement le phallus sous le voile. » En somme, le deuil prépare la réponse subjective du phallus, il creuse le lit où la castration pourra verser son euthanasie.
Pourquoi Giacometti n’accède-t-il à l’objet de son désir que par l’entremise d une image de deuil (le tableau peint par Giotto d’une mère caressant le cadavre de son fils, la réduction déchirante du Tintoret au «vain désir de vouloir tout dominer», le sentiment d’une trahison à l’égard du peintre naguère tant admiré)? Face aux fresques de Giotto à Padoue, il éprouve «immédiatement une peine immense et un grand chagrin.» Ce n’est pour­tant pas la contemplation du Christ mort qui lui inspire cette tristesse. La monumentalité des figures peintes par Giotto éclipse les travaux du Tintoret et, du même coup, le lien d’amour que Giacometti entretenait imaginairement avec lui. Ce qu’il perd, c’est un attachement plus profond que l’iden­tification à un grand maître de la peinture vénitienne – c’est le rapport insu à un certain objet dont l’art du Tintoret était en quelque sorte l’alibi. «J’avais, écrit Giacometti, le sentiment de perdre par là quelque chose d’irrempla­çable, comme une lueur ou un souffle infiniment plus précieux que toutes les qualités de Giotto. » Ce souffle, cette lueur, c’est l’éclat de l’objet du désir tel qu’il lui apparaîtra le soir même à travers la présence hallucinée de trois jeunes filles.
Si Giacometti n’avait pas sacrifié son objet à l’idéal d’être, comme Giotto, «le plus fort», il n’aurait probablement rien su de ce qui l’attachait si pro­fondément à l’œuvre du Tintoret. Il aurait mis la déchéance de l’un sur le compte de la prépondérance de l’autre, sans se douter le moins du monde que l’enjeu de son admiration pour le Tintoret n’avait rien d’esthétique. Tout au contraire, la «peine immense», le «grand chagrin» sont là pour lui signaler qu’il s’agit de tout autre chose que de la défense d’un idéal. Puisque c’est au nom de l’idéal qu’il sacrifie son objet, celui-ci lui revient «comme un déchirement dans la réalité. » Désormais, Giacometti se trouve en posses­sion de son désir : il sait que c’est cela, inlassablement, qu’il lui faudra retrou­ver: l’apparition envoûtante de trois jeunes filles dans le soir de Padoue. »
PCC, (…)

cas rare mais pas de marbre, dit: à

De qui est ce texte?

renato dit: à

« … il n’aurait probablement rien su… »

Pourquoi donc en parler ?

Bloom dit: à

Elle a connu une sorte d’âge d’or avec les Romantiques, leurs automates et leurs statues mouvantes (Villiers de l’Isle-Adam).

Villers de l’Isle-Adam, « le martyre de l’absolu », romantique? Plutôt symboliste, si mes souvenirs ne me trahissent pas. Qu’importe les étiquettes…
Tribulat Bonhommet, Axel et L’Eve future, ancêtre de la sci-fi, et à laquelle Passou fait certainement référence plus haut, ont considérablement moins bien vieilli que ses Contes et Nouveau contes cruels, chefs d’oeuvre de fantastique poesque et baudelairien. Les titres de certaines de ces nouvelles sont rien moins que géniaux: Les demoiselles de Bienfilâtre, L’analyse chimique du dernier soupir, La torture par l’espérance, Sombre récit, conteur plus sombre, L’élue des rêves, L’affichage céleste…
Ce n’est pas pour rien que j’ai emporté ce grand maître mineur dans mes bagages jusqu’en ces lointaines contrées. Lisez de concert L’intersigne et La chute de la Maison Usher et savourez l’essence du fantastique.

christiane dit: à

u. – 14:03
La main « sans discrimination », là où on est autorisé à toucher les œuvres d’art, interroge, attend une réponse tactile pour la transformer en image intérieure, en intellect (forme- matériau- surface lisse ou grenue…) ou en plaisir. Sur notre visage se lit, alors, la concentration ou la rêverie.
Recevoir du bonheur en caressant ? c’est aussi attendre des signes en réponse.

« Le ravissement de la statue » ?

« Je suis belle, ô mortels! comme un rêve de pierre,
Et mon sein, où chacun s’est meurtri tour à tour,
Est fait pour inspirer au poète un amour
Éternel et muet ainsi que la matière. »
Écrivait Baudelaire
La main apprend à comprendre, à sentir là où l’œil ne suffirait pas. Et de l’effleurement tactile ou visuel peut naître une grande jouissance mais la matière reste muette.
La vue est une sacrée chance pas donnée à tous…
C’était très beau votre regard et celui du gardien.

Dorian d'Artois dit: à

A présent il serait temps de passer au billet suivant.

Chaloux dit: à

Qu’on puisse tomber amoureux d’une peinture, c’est l’évidence même. Nous avons acheté il y a quelques années, pour une somme dérisoire, dans un dépôt-vente lyonnais, l’autoportrait d’une femme peintre née en 1861 à Paris, très influencée dans le traitement du visage par Fantin-Latour (et répertoriée, Bénezit et autres, ce que nous ignorions alors, évidemment). Sur ce tableau, elle a vingt-deux ans, elle est très brune, avec un chapeau à plume bleue, et un regard extraordinaire. On a l’impression qu’elle s’est représentée comme l’aurait vue un homme dévoré de passion. Quand récemment nous l’avons décroché pour le porter à la restauration (ce qui n’a pas coûté une somme dérisoire), ça a été un déchirement. Et son retour une fête.
Sur ce thème, voyez La Vénitienne de Nabokov.

Quant à tripoter des statues, cela me parait une drôle d’idée. Sans doute à cause du mur infranchissable du marbre. Ce qui importe, il me semble, c’est la chair.

Chaloux dit: à

L’article me rappelle un roman de Daniel Boulanger, Jules Bouc. Un type entre dans l’atelier d’un sculpteur, aperçoit le marbre d’une femme nue, allongée sur le dos, au bord de l’orgasme, genre Madame Sabatier, et s’écrie:
– Mais c’est Madame B.! (J’ai oublié le nom).
Réponse du sculpteur:
-Vous l’avez déjà vue dans cette position-là?

S’agissant de Daniel Boulanger, on pense souvent à lui avec beaucoup de sympathie. Pierre Assouline, s’il vous arrive d’être en contact avec lui, par l’académie Goncourt, dites-le lui.

pour eux et pour deux dit: à

Quant à tripoter des statues, cela me parait une drôle d’idée.
le billet , me semble-t-il évoque plutôt l’idée de se faire … par une statue
impossible de retrouver le nom de cet artiste qui inventa une étrange matière que l’on peut « toucher » encore qu’elle soit piquante .
j’avais vu son travail chez Templon . de nombreux artistes proposent aujourd’hui des sculptures maipulables par le public

pour eux et pour deux dit: à

manipulables : ils acceptent donc que leur création ne soit pas figée

Simon Porte dit: à

Ah oui, Boulanger, cela nous change des pâpâtisseries indigestes de MCourt-bienàvous

pour eux et pour deux dit: à

ces créations d’artiste sont par principe « participatives ». mais qui a dit que toute crétion n’impliquait pas possibilité de participation d’un autre , qui n’est pas forcément « le commanditaire » pour exister

u. dit: à

cas rare mais pas de marbre, dit: 11 août 2013 à 14 h 37 min

Je reste toujours sceptique sur ces analyses (ici lacanienne) sur  » le véritable objet », « en dernière analyse ».
C’est la même lassitude qu’on ressent en lisant de vieux textes marxistes sur la détermination en dernière instance.

On sait déjà qu’on va trouver comme toujours la Chose, cause irreprésentable du désir, objet a, etc.

La lecture du fameux texte donné par Giacometti après la guerre à la revue Labyrinthe (le texte du poste s’y réfère) apporte sans doute d’avantage (Le rêve, le Sphinx et la mort de T.).
L’histoire est suffisamment belle et complexe pour qu’on laisse de côté toute cette bimbeloterie conceptuelle et qu’on la présente sans jargon.

u. dit: à

cas rare mais pas de marbre, dit: 11 août 2013 à 15 h 05 min
« De qui est ce texte? »

De toute évidence un lacanocéphale.

Allez, au pif, vues les initiales:
Pierre-Christophe Cathelineau

J’ai bon?

bouguereau dit: à

à cause du mur infranchissable du marbre. Ce qui importe, il me semble, c’est la chair

toujours cheuloux..mais mon couillon décidément y’a la connerie des grecs qui juge la peinture au leurre de l’oisille picorant les raisins (chten foutrais comme idée crétine pour prendre les animaux pour des bêtes) et les trouillomètres idolatre qui cherche le joint

bouguereau dit: à

quel est le pientre grec sincérement qui aurait jamais pris cet idée littéraire au sérieux ? sinon pour le prendre lui même pour un idiot..tellement qu’ils étoyent jaloux de voir le peintre au sommet de la hiérarchie des zarts..et eux derrière les athlètes..et à peine devant les bourrins

J. de C ... dit: à

On croyait avoir atteint le fond avec la Rachida à l’Injustice… et bien, non, il a fait mieux, le pou d’outre atlantique.

Le pays a les dirigeants qu’il mérite.

bouguereau dit: à

Tribulat Bonhommet, Axel et L’Eve future, ancêtre de la sci-fi, et à laquelle Passou fait certainement référence plus haut, ont considérablement moins bien vieilli

..disons que ça dépasse la littérature ou que ça la transforme, je pense exactment le contraire kabloom..l’a inventé l’andoïde..l’adréïde si mes souvenirs sont bons et en effet on cherche a tromper les sens par tous les moyens d’une « interface sensibe » avec le virtuelle..au moyen de tout un tas de machin, le dernier prometteur étant des courants d’air sur les doigts il parait..bon..désolé, ça n’a que de manière trés distancié a voir avec la sculpture..mais les idolatres pétochard ça chie dans son froc apparemment..c’est une interface divine faut croire

pour eux et pour deux dit: à

Je reste toujours sceptique sur ces analyses (ici lacanienne) sur » le véritable objet », « en dernière analyse ».
vous mettez de judicieux guillemets qui inclinent à penser qu’il y a question .
il est quand même intéressant de constater que des gens ont fait des observations et ont tenté de mettre de l’ordre dans leurs observations et tenté de trouver des approches pour limiter les difficultés à vivre avec certaines questions.
en ce qui concerne les discours psy, héritiers de temps freudiens dont ils ont conservé le jargon alors proposé par ceux qui souhaitaient parler de leur pratique et si possible se comprendre sans trop de méprises, même si leur langue usuelle n’était pas la même ,c’est quand même à l’identification des questions, et leur possible extension qu’a été leur préoccupation.
Mais ce serait à tort que l’on considérerait cette conscience -encore un mot de jargon- de questions, et de trouver des mots et des manières pour les aborder comme le propre des occidentaux

bouguereau dit: à

Le pays a les dirigeants qu’il mérite

t’es servi..note y’a encore dla place à néchin

bouguereau dit: à

La vue est une sacrée chance pas donnée à tous…
C’était très beau votre regard et celui du gardien.

zouzou matant l’aveugle en train de pogner des nibards..ça c’est du piping zouzou..y’a un fime japonais culte la dessus zouzou..des années 60

christiane dit: à

@ u.
une dernière question. Ce visiteur, si un jour il retrouvait la vue, pensez-vous qu’il reconnaîtrait ce buste et d’autres sculptures qu’il n’aurait connues que par le toucher ?

bouguereau dit: à

bon allez vous faire tous enculer

cas rare mais pas de marbre, dit: à

Pierre-Christophe Cathelineau
Vous me faite rire U!
PCC c’ était « pour copie conforme » de Luc Richir. Un nom qui voulait faire réagir le JB, mais rien, amorphe le vieux!
Vous trouvez le texte de Giacometti  » suffisamment beau », moi aussi et j’ accepte « les béquilles explicatives » de Luc Richir qui permettent de mieux nous le mettre à jour.
J’ accepte aussi certaines analyses marxistes pour peu qu’elles font avancer les explications des phénomènes investigués.

cas rare mais pas de marbre, dit: à

Qu’ elles fassent », c’est mieux et on pense à quelle face…ou à quelle farce!

J. de C ... dit: à

bouguereau dit: 11 août 2013 à 17 h 17 min
« bon, allez vous faire tous enculer »

Ce conseil d’ami paraît sain, malgré ses conséquences évidentes : l’usage d’un orifice dont la destination première est dévoyée.

Ce qui est gênant c’est le TOUS. Il y a là une volonté totalitaire que je ne comprends pas : le bonheur, la joie, l’enculade pour tous est un mythe !

C.P. dit: à

u., je suis revenu, ai lu le texte cité par cas rare, et vous avez sans doute raison (je n’avais pas compris PCC, ignorant tout de Cathelineau). J’avais pensé banalement à Sartre ou Bonnefoy…
Ce qu’il y a en tout cas, c’est que ce texte cite lui-même l’écrit « Un aveugle avance la main dans la nuit », où Giacometti évoque de manière saisissante son premier séjour à Venise et à Padoue, Giotto et Tintoret.

C.P. dit: à

Paf ! j’avais en effet pensé à « pour copie conforme », mais je me suis gouré quand même.

u. dit: à

J’avais pensé Parti Communiste Chinois.

Gouré aussi.

u. dit: à

Ce visiteur, si un jour il retrouvait la vue, pensez-vous qu’il reconnaîtrait ce buste et d’autres sculptures qu’il n’aurait connues que par le toucher ? (christiane)

Hem…
Diderot aurait eu un avis sur la question, sans doute.

On a évidemmment de petites expériences inverses.
« Ferme les yeux. C’est qui? c’est qui? »
Mais c’est dérisoire, hein.

u. dit: à

zouzou matant l’aveugle

N’empêche que les aveugles sont mieux traités au Japon qu’en France dans leurs déplacements quotidiens, grâce à des sortes de bandes en relief sur le trottoir (ou dans le métro), sans parler des multiples messages sonores.

Ça ressemble à ça:
http://www.youtube.com/watch?v=8qkEzp1ewnk

pepss dit: à

« le pou d’outre atlantique. »

et il prétend qu’il n’est pas raciste..

des journées entières dans les arbres dit: à

« Dès 1893, dans son fameux Psychopathia Sexualis, Krafft-Ebing décrivait des cas de voyeurs et de frotteurs. Des passages à l’acte y sont étudiés. »

Vous avez étudié les cas pour eux, pour deux et pour tout le monde ?

Le chapitre V « la vie sexuelle morbide devant les tribunaux » rappelle un peu ce que fut «  avoir le physique de l’emploi » dans l’anthropométrie d’Alfonse Bertillon.
Au menu du chapitre:
Indications pour comprendre la signification psycho−pathologique des délits sexuels.—Les
délits sexuels.—Exhibitionnistes; fricatores; souilleurs de statues

Ces derniers , les souilleurs de statues, sont – à l’époque- anecdotiques :
p.364 « Comme actes offensant la moralité publique et, par conséquent, tombant sous le coup de la loi, on peut encore ajouter aux précédents les cas d’outrages à des statues dont Moreau (op. cit.) a recueilli toute une série, dans les temps antiques et modernes. Malheureusement il ne sont rapportés que dans des récits ayant trop le caractère anecdotique pour pouvoir être analysés et jugés avec certitude. Ils produisent toujours l’impression de faits de nature pathologique. Ainsi, par exemple, l’histoire de ce jeune homme (racontée par Lucianus et
saint Clément d’Alexandrie) qui se servait d’une Vénus de Praxitèle pour assouvir ses désirs; ensuite le cas de Clisyphus qui, au temple de Samos, a souillé la statue d’une déesse après avoir apposé un morceau de viande à un certain endroit de cette oeuvre sculpturale.
À une époque plus récente, le journal l’Évènement du 4 mars 1877 publie l’histoire d’un jardinier qui, étant tombé amoureux de la statue de la Vénus de Milo, fut pris en flagrant délit au moment où il faisait des essais de coït sur cette statue. Ces cas sont cependant en rapports étiologiques avec un libido anormalement fort qui subsiste en même temps qu’une puissance défectueuse ou bien un manque de courage ou d’occasions pour une satisfaction sexuelle normale. »

Etude de cas où «  Ces horreurs sexuelles ne semblent se rencontrer que chez les débauchés » (sic)

Les débauchés comptez-vous !

Il y a plein de choses rigolotes dans les autres chapitres, aussi. ( sauf la page 97, un tissu de non-sens)
Mais là, après une rentrée en spirale engagée, j’ai pris du Gx, du Gy et du Gz, alors je vous laisse lire la page 9.
Elle a l’air très croyante Laura Bossi.

Bloom dit: à

Je me doutais que le Boug avait des lettres et des bonnes…Berenson, pour lui, je suis sûr que ce n’est pas le monsieur au Panama et regard si tendre et perdument amoureux de la belle photo plus haut. Dickeray et Thackens…

J demi C de PQ dit: à

« D’étranges forages américains à Jouarre, en Seine-et-Marne » (lemonde.fr)

les socialos les accumulent – on n’en peut p’us

des journées entières dans les arbres dit: à

Bougureau, j’vous confierais bien un secret sur les roches, les rocs, et les noms propres associés, mais je peux pas.

Je reste de marbre:
« Les discours moralistes de Pline l’Ancien sont demeurés sans effet. L’époque romaine usera abondamment de roches « marbrières », en particulier polychromes. Connues pour certaines d’entre elles des civilisations
orientales du bassin méditerranéen, il reviendra, cependant, à Rome d’en avoir répandu l’usage à travers l’ensemble des provinces impériales. Matériaux nobles, considérés pour « la qualité de leur poli, leur rareté […] leur coloris ou leur motif naturel »1, ils susciteront le plus grand intérêt tout au long de l’époque romaine. »

http://www.eveha.fr/sites/all/themes/corporateclean/mockup/downloads/public/panneau%20expo%20-%20Vendeuvre.pdf

des journées entières dans les arbres dit: à

Bouguereau !

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…@,…u,…à ,…14 h 29 mn,…

…nous somme à une époque,…ou tout le monde est très intelligent suivant ses limites financières,…
…la froideur,…c’est aussi ne pas rêver à des inéquations qui nous perdent,…

…mouches ou abeilles,…la livrée des torchons à profits,…

…( même deux diamants qui se frottent s’usent ),…ce qui est appeler  » l’égrisé « ,…
… » seule l’assurance de la fortune inépuisable dans l’espace temps « ,…peut faire des rebondissements successifs,…le monde à ses pieds,…on est loin du compte,…et c’est là,…que l’écriture,…est suffisante,…pour s’envoler vers le haut,…et disparaître sans regrets,… »,…
…un  » os  » du langage parlé,…etc,…

des journées entières dans les arbres dit: à

Merci Renato. Si on cause rital, beaucoup vont se sentir frustrés.
Je lirai à tête reposée.

Une petite chose amusante, c’est dans le lien de Beegee dit: 11 août 2013 à 9 h 19 min:

« Une amie à qui je l’avais prêté devant me rendre le livre de Laura Bossi, je lui avais donné rendez-vous à l’ombre de quatre des plus belles femmes de Paris, sculptées par Carpeaux et ornant la fontaine auprès de laquelle on peut se rafraîchir à l’extrémité des Jardins de l’Observatoire. Ces immortelles beautés sont bien plus fascinantes que les reines de France et femmes illustres situées non loin, autour du grand bassin du jardin du Luxembourg, sans doute parce que les premières sont dénudées et déhanchées, les secondes hiératiques et drapées jusqu’aux pieds. »
Et de fait, dans le jardin du Luxemblourg, à la Fontaine des Quatre parties du Monde de Carpeaux, je préfère la fontaine de Marie de Medicis.

christiane dit: à

u. – 18:00
Merci, je ne connaissais pas cette « lettre » de Diderot !
http://voie-lactee.fr/pdf2/Lettre%20sur%20les%20aveugles%20%C3%A0%20l%E2%80%99usage%20de%20ceux%20qui%20voient.pdf
Il semble, effectivement, que les distances, les proportions, la permanence des objets vus soit un long apprentissage – plus ou moins long selon les capacités de raisonnement, d’imagination et de patience de celui ou celle qui retrouverait l’usage de la vue.
Il lui semble aussi que les descriptions orales données aux aveugles sont pour la plupart intraduisibles pour eux (couleurs / beauté ou laideur…)
Mais c’est un essai plus qu’une lettre !

Chaloux dit: à

Le Boug, je suis un peu fatigué. J’ai mille bornes dans les pattes, j’en refais mille demain. L’avantage de cet état légèrement flottant c’est que je comprends rien. Je trouve ta langue pâteuse, ton idée embrouillée (tu es une des rares personnes que je connaisse, si tant est que je te connaisse, mais du moins je te lis, à savoir embrouiller une seule idée).
Tu n’es pas à ton meilleur non plus.

Chaloux dit: à

Le Boug, je crois que j’ai fini par comprendre. L’idée se perd un peu dans la digression.
Ramasse et élague STP.

des journées entières dans les arbres dit: à

le plus bel éclat de rire c’est
John Brown dit: 11 août 2013 à 14 h 11 min

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…des journées entières dans les arbres,…à 19 h 06 mn,…
………….pour votre noeud à liens,…

…psychopathes du business,…du mousse encore vert,…
…des seins foireux et saltimbanques prestidigitateurs à deux balles pour cour d’€urope et subventions,…
…les têtes aux guillotines,…aux Louis XV,…et C°,…
…reçu cinq sur cinq, l’anaconda,…etc,…

Mme Michou dit: à

des journées entières dans les arbres dit: 11 août 2013 à 20 h 27 min
c’est John Brown dit: 11 août 2013 à 14 h 11 min

tes pas difficile, quand on voit la qualité dtes poste, on s’en formalise pas trop, la provo’q antivioq du vieux bron, y’a que ça que ça qu’il est encore capabe

des journées entières dans les arbres dit: à

Sant’Angelo,

Vous n’avez pas pris le temps de lire « Psychopathia Sexualis » ?
Si cela vous interesse, ne serait-ce que sous l’angle de l’évolution des moeurs sessuelles depuis le XIXème (siècle), vous pouvez le télécharger, et le lire plus tard, c’est sous format PDF.

des journées entières dans les arbres dit: à

Mme Michou, vous êtes une soeur de Mme Michu ?
Ah les nuits parisiennes ! (un peu arrosées, là, non ?)

des journées entières dans les arbres dit: à

Mme Michou, cette soirée parisienne m’inspire.
Vous savez à qui me fait penser cette photo de Berenson ?
A M. Rheims. La sculpture au XIXème siècle.
Sans céder aux sirènes du népotisme , à savoir: la choucroute de Nathalie.
Ben, oui, c’est comme ça.
http://www.youtube.com/watch?v=kcSSyj50Ivo

pour eux et pour deux dit: à

P.Assoulie a de bonnes lectures : puisse-t-il avoir ou faire d’aussi bons lecteurs !

des journées entières dans les arbres dit: à

Je sais pas pas si P. « Assoulie », mais je trouve que c’est dur pour Christiane.
Mais le saura-t-elle ?
Ne serions nous que deux, là-dessus ?

pour eux et pour deux dit: à

l’abus de regard peut être mauvais pour les oeuvres exposées et pour les regardeurs

pour eux et pour deux dit: à

P.Assouline qui excusera

bouguereau dit: à

Ramasse et élague STP

tu dvrais rouler avec un plug dans l’cul chaloux..et mille bornes ça dvient pus que comme pour une blonde à forte poitrine de manger un yaourt maigre avec une cuillère de vermeil, et le premier appelle le deuxiéme millier comme le pinson sa pinsonne

bouguereau dit: à

Bouguereau !

merci..et justement je crois que les italiens de la renaissance daubaient aussi les roches vernaculaire « ingrates » du gothique..un bloc de carrare c’est rare et ça coute un bras

Chaloux dit: à

Je te charriais Le Boug.
Pour le reste t’as raison, comme disait Desproges, une charrue c’est comme… c’est fait pour labourer bien au fond du sillon.

pour eux et pour deux dit: à

, comme si «là où l’on allait» délirer dépendait aussi de «là d’où l’on venait».
et quand on va délirer sur la RDl ?

Damien Dardenne dit: à

Ce soir j’ai mangé un reste de pommes de terre sautées décongelé. Je traverse une période difficile. La femme que j’aimais ma laissé tomber et je n’ai plus d’amis.

pour eux et pour deux dit: à

Il rendit comme il put son âme machinale
Et sa vie n’ayant pas été originale
L’Etat lui fit des funérailles nationales
Corne d’Aurochs

Alors sa veuve en gémissant, au gué, au gué
Coucha avec son remplaçant, au gué, au gué

Damien Dardenne dit: à

Je vais peut-être aller me payer une pute de luxe, tiens.

Damien Dardenne dit: à

Non, je divague. Il faut que je me ressaisisse. C’est à cause des vacances, il fait chaud.

Damien Dardenne dit: à

En fait tout va bien.

Doris Day dit: à

Gaffe Damien Dardenne, c’est tarif dominical. D’un autre côté, vous ne paierez pas de stationnement. Faut voir.

T. du C. dit: à

bouguereau dit: 11 août 2013 à 17 h 17 min
bon allez vous faire tous enculer

A l’heure du thé ? Quelle drôle d’idée!

CELINE dit: à

Regardez l’épisode de la série « Dexter » en buvant un scotch ou deux, D. Ensuite, au lit, et pas de cauchemars, hein (si possible) !

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…des journées entières dans les arbres,…20 h 51,…non merci,…

…m’envoyez – moi,…à lire un ivre de charlatanisme de la cleptomanie du bon – sens pour les demeurés,…les endoctrinés aux oeillères d’un certain genre qui papote ici,…

…vous n’y penser pas sérieusement,…à mon niveau,…l’oeil sur l’échiquier,…me casser en diversions – d’inquisitions,…par une prestidigitation de type  » boa « ,…vous voulez rire,…c’était dimanche,…etc,…

…dans tout ces  » psy « ,…la priorité c’est l’éviction,…construisez, et que cela ne vous retombe pas sur la tête,…illuminés de ‘ psy « ,…a deux balles de pension d’état d’officier genre militaire de connivences,…
…éradiquer les vérités et envoyer les gens en enfer, psy,…

…pauvres types de collabos à l’état,…Stalag 13,…des  » ni Dieux ni maîtres profiteurs « ,…débauchés aux lucres à longues portées,…
…la pêche aux larges filets de harnais,…pour en dresser du destrier,…sur livres  » ouvert « ,…
…bien essayer,…pour faire charrette à la  » psy « ,…en coche,…

…M.L,…et,…le blog,…réunis,…etc,…
…le temps de rire,…contre son gré,…harnais,…H&,…Hé,…etc,…

Doris Day dit: à

CELINE dit: 12 août 2013 à 0 h 49 min
Regardez l’épisode de la série « Dexter » en buvant un scotch ou deux.

Posez ça D. des VERRES, pas des rouleaux.
Il est fatigué.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…Ah,…je comprend,…l’anecdote sur les seins rebondissants,…on mis des plans-culs d’héritiers en cale-sèche et jambon de la transhumance,…tout le monde se test,…et court a tout prix y mettre le doigt à l’expérience,…

…et,…s’il n’y avait que cela,…à observer,…les pieds dans l’étrier,…cocher,…

JC ... dit: à

Reprenons depuis le début. Assouline, notre bon taulier, nous dit : « On peut tomber amoureux d’une statue ». Absolument ! Les exemples fleurissent, nombreux et on peut en trouver de très actuels.

Par exemple, les Français sont amoureux d’une statue : leur République. C’est bien ! Ils ont pour elle le regard affectueux, amoureux, un peu aveugle, du vieux Berenson matant la pute impériale Pauline, figée dans une posture noble qui la rend idéalement aimable.

Comme c’est mignon …!

A un détail près. Nous sommes devenus des nécrophiles, amoureux d’un cadavre de République.

des journées entières dans les arbres dit: à

Sant’Angelo Giovanni dit: 12 août 2013 à 1 h 43 min

Je ne vous enverrai plus rien lire du tout Sant’Angelo, puisque vous le prenez comme cela- pas mal au demeurant-

Le gisant de Victor Noir a été réalisé par Jules Dalou. Celui-là même qui a réalisé Le Triomphe de la République, place de la Nation à Paris.

J’ai aimé voir des gisants. Quelques uns.

christiane dit: à

De toute façon, les dés étaient pipés. Aborder la sculpture par ce livre qui semble sérieux et lancer par le billet une ambiance trouble, c’était dévier le regard et le conduire de l’art vers un érotisme… particulier donnant rendez-vous, pour certains, avec une bouffonnerie lubrique. (Même le commentaire discret de u. aura été daubé.)
Le sexe et la mort attirent le rire comme une cape sur une gêne.
Il reste, de-ci de-là, l’esquisse de belles rencontres avec la pierre taillée, avec la glaise.
A Chartres, « tous les siècles sont là. Et si vous aviez mieux regardé ce qui vous a paru des échasses, vous auriez pu nommer ceux qui y étaient perchés. Car sous les pieds de Moïse, vous auriez reconnu le veau d’or, sous les pieds d’Abraham le bélier, sous ceux de Joseph le démon conseillant la femme de Putiphar. » (Proust – A l’ombre des jeunes filles en fleurs)
Qui a vu, en Joseph, Bernard Berenson ?

de nota dit: à

« L’Amour et Psyché, de Canova : je n’ai rien regardé du reste de la galerie ; j’y suis revenu a plusieurs reprises, et à la dernière j’ai embrassé sous l’aisselle la femme pâmée qui tend vers l’Amour ses deux longs bras de marbre. Et le pied ! et la tête ! le profil ! Qu’on me pardonne, ç’a été depuis longtemps mon seul baiser sensuel ; il était quelque chose de plus encore, j’embrassais la beauté elle-même, c’était au génie que je vouais mon ardent enthousiasme. Je me suis rué sur la forme, sans presque songer à ce qu’elle disait. Définissez-moi-la, faiseurs d’esthétiques, classez-la, étiquetez-la, essuyez bien le verre de vos lunettes, et dites-moi pourquoi cela m’enchante. »

Voyage en Italie et en Suisse.Gustave Flaubert.
Et pour celles et ceux qui en veulent plus!
« La chair,la statue et les mouches:une obsession de Flaubert »
http://flaubert.univ-rouen.fr/article.php?id=10

des journées entières dans les arbres dit: à

Ah mais, excusez-moi de vous demander pardon Madame Dolorosa, qui ramenez vot’ p’tit Marcel !
Moi j’ai rien vu du tout; mais j’ai parfaitement suivi le « sérieux » de Gabi Stouquette; il a a 6 ans.

des journées entières dans les arbres dit: à

il n’a que 6 ans, une fois !

chantal boedts dit: à

tomber amoureux d’une statue c’est le plaisir d’un esthète qui n’a jamais mis les pieds dans un atelier de sculpture. Si votre chambre jouxte celle d’un sculpteur qui s’attaque à un marbre, les coups de maillets longs et répétitifs quand ce n’est pas celui du compresseur vous rendent à jamais insensible à la beauté froide des statues. Monsieur Freud est un intellectuel égaré qui vient contempler des statues réalisées depuis des siècles, il est un peu à côté de ses godasses, enfin ce n’est que mon humble avis. Quand aux femmes qui s’empalent sur des gisants, bon, oui çà fait rire quelques potaches ici, leur imagination fait fête en leur caboche. Personnellement je préfère les statues en bois de fruitier, c’est une couleur bien plus chaude et moins grandiloquente dans un intérieur.

des journées entières dans les arbres dit: à

Chantal, hello !

Aujourd’hui, j’ai mis des pompes à semelle de vent : Vibram, je repars sur la paroi, que j’espère en granit, pur et dur.
Le bois fruitier sculpté dans un jardin, ça pourrit vite sous nos climats, sauf à trouver une essence à duramen durable; alors que le marbre…

renato dit: à

En 1815, à Londres, en regardant les marbres du Parthénon, il dit qu’ils sont de la « vraie chair » — un raccourci stylistique qui trahit le langage de l’homme « sans lettres » qui cherche à exprimer les concepts de la théorie de l’art dont – il est devenu le promoteur.

Donc, en causant d’agalmatophilie, il faudrait faire quelques distinguos car c’est un peu comme les fétichistes de la bottine : deux en Europe vers 1900… et un tas d’imitateurs sans réelle épaisseur. Tandis que l’on trouve assez de fétichistes de la coulotte usée (voir, entre autres, Joyce et Giacometti).

En d’autres termes, c’est encore un malentendu des littérateurs…

renato dit: à

des journées,

bonne l’espérance de vie du cèdre du Liban.
Le marbre, il faut voir dans quelles conditions il est conservé.
Le bronze, par contre…

de quel bois je me chauffe! dit: à

« les statues en bois de fruitier »

Mais c’est d’un kitsch!

chantal boedts dit: à

des journées entières dans les arbres,  » les statues en bois de fruitier, c’est une couleur bien plus chaude et moins grandiloquente dans un intérieur ». c’est bien ce que j’ai écrit, on voit rarement des statues de bois dehors, hein, le bois sans la sève ..ne survit pas aux intempéries.

christiane dit: à

Merci, de nota. Quelle belle analyse qui conduit au-delà du sentiment amoureux. Flaubert et les statues… comme un empêchement à supporter la corruption des cadavres.
@Chantal Boedts
Oui, la sculpture sur pierre, en atelier, est épouvantablement sonore. Rien ne vaut ce travail en plein air et loin des voisins ! Quant aux œuvres en bois, encore en accord avec vous : quelle douceur et quelle humilité. Las, elles sont fragiles…
8:58
Rester des journées entières dans les arbres par cette chaleur ça vous tape sur le ciboulot. Gare à la chute ! Vous imaginer sur une paroi en plein vent est une grande joie.
Nul regret à lire ce billet intéressant, peut-être, un peu – mais c’est fréquent – de lassitude à retrouver dans les commentaires cette note faussée.
Bien sûr que l’art provoque des émotions amoureuses et sensuelles. Les plus belles sont intérieures…

chantal boedts dit: à

mais non ce n’est pas kitsch, je vous assure, j’ai mon portrait en pied en cerisier dans ma cuisine, grâce aux merveilleuses nervures du bois, on dirait que j’ai encore de la confiture sur les joues. Cela ferait probablement les délices d’un psy ou d’un Freud, haha.

renato dit: à

Oups !

Corrigé du 9 h 28 min

CANOVA En 1815, à Londres, en regardant les marbres du Parthénon

renato dit: à

D’autre part, je comprends que du fait de leur inaptitude (incapacité de regarder et de voir), les écrivains et les psychanalystes utilisent beaucoup de mots, et souvent pas à propos. Enfin, « Much Ado About Nothing ».

renato dit: à

Éventuellement pour le néoclassicisme et Canova, voir Hugh Honour : Neo-Classicism (Style and Civilization) ; Canova’s Studio Practice, The Burlington Magazine.

des journées entières dans les arbres dit: à

« Bien sûr que l’art provoque des émotions amoureuses et sensuelles. Les plus belles sont intérieures… »
Bien sûr, bien sûr…
La pudeur, Madame Dolorosa, la pudeur simplement m’empêche de vous parler, à vous, d’art africain.
Vous pouvez appeler cela: de la charité chrétienne, bien ordonnée etc.

ha ha comme dit Chantal.
( keske vous d’vez être belle, Chantal, tartinée comme cela, un régal)

A bientôt

Renato Schwartzeneger dit: à

« Much Abdos About Nothing »

renato dit: à

Renato Schwartzeneger de 10 h 06 min,

Vous êtes écrivain, psy, ou le deux ?

gabriel matzneff dit: à

moches ados about nothing

chantal boedts dit: à

« la chair la statue et les mouches » une obsession de Flaubert ( de jeunesse) j’ai bien lui votre lien de nota, mais avec l’âge on change un peu n’est-ce pas, et renifler sous les aisselles d’un marbre ( fût -il un Canova ), pour un type qui suait souvent en écrivant, le pantalon un peu éclaté dans la chaleur de l’été, je l’imagine fort bien donnant des grands coups de tape mouche devant son écritoire, faisant des boulettes de papier rageuses et les projetant sur le portrait de sa vénérable mère défunte.

C.P. dit: à

de nota, merci. L’article de Ioan Pop-Curseu est convaincant.

On pense du même coup au chapitre VI de la Troisième partie de « L’Education sentimentale », et sinon aux mouches, du moins aux cheveux blancs de Madame Arnoux et au recul de Frédéric.

John Brown dit: à

Je suis amoureux de la statue équestre de Louis XIV par Coysevox. Du canasson.

John Brown dit: à

au recul de Frédéric. (rédigé par C.P.)

Plus le désir s’accroît plus l’effet se recule.

Bien d’accord avec Péguy : on trouve chez Corneille un genre de sublime qu’y a pas chez Racine.

de nota dit: à

@chantal boedts

« j’ai bien lui votre lien… »
un lapsus calami bien éclairant,mais ne prenez pas la mouche,chère madame.

bouguereau dit: à

on dirait que j’ai encore de la confiture sur les joues

..épargne nous de ce que ça donne sur ton cul

u. dit: à

L’intérêt éprouvé à la lecture de cet article cité par de nota, C.P., vient (pour moi) de ce qu’entre les différentes citations, qui sont toujours saisissantes, le commentaire qui fait lien reste à la fois modeste (factuel, pas de théorie factice) et fermement articulé (les deux corps).

Espérons que les études flaubertiennes restent vivantes en Roumanie!

bouguereau dit: à

A un détail près. Nous sommes devenus des nécrophiles, amoureux d’un cadavre de République

t’es trop impatient que la technique fasse que ta poupée gonflabe te donne le coup d’trique jicé..c’est dans les cartons..patience

bois bandé dit: à

Qu’est-ce qu’il ne faut pas lire!
Comme si le marbre n’était pas fragile!
Comme s’il n’existait pas des bois durs!
Et le renatus pontifex par dessus le marché…
Dur…dur

la trique dit: à

tous ces commentaires me laissent de marbre

bouguereau dit: à

Définissez-moi-la, faiseurs d’esthétiques, classez-la, étiquetez-la, essuyez bien le verre de vos lunettes, et dites-moi pourquoi cela m’enchante.

tu fais l’aumone de l’autoristion à tes lecteurs de se prende pour des faiseurs d’esthétique pendant qu’toi tu t’prends pour le grand flaubert..vas tfaire enculer, spèce de poseur

bouguereau dit: à

ta gueule keupu

bouguereau dit: à

raclure de keupu

John Brown dit: à

Ah ! la statue équestre de Louis XIV chevauchant Pauline Borghese. Encore un sujet bien digne de Canova. C’est pour le coup que Berenson aurait eu lieu de s’ébaubir.

u. dit: à

« Par exemple, les Français sont amoureux d’une statue : leur République. »

C’est juste, JC, ils l’ont été en tous cas.
La relation à la statue de pierre a remplacé le rapport au souverain vivant qui vient saluer au balcon de Buckingham.
Ce n’est pas sans conséquences sur l’éthos, comme on dit dans nos admirables lycées.

« A un détail près. Nous sommes devenus des nécrophiles, amoureux d’un cadavre de République. »
Je ne crois pas vraiment, le cadavre bouge encore.
C’est un vieux corps moderne, voilà tout, il n’est pas indépendant de l’évolution de la technologie: drogues, prothèses, greffes machiniques… Nous n’en sommes pas encore à la tuyauterie hospitalière de la fin de vie.
En 35 ou 58, elle était déjà sur le flanc.

Lorsqu’on veut donner chair à une statue, lorsqu’on confond l’allégorie et le corps vivant (buste de Bardot ou de Casta, timbre de Femen – « they will lick my ass », comme a dit élégamment Inna), c’est à la fois une perversion sexuelle et une violence politique.

C.P. dit: à

u., même impression. Je ne connaissais un peu ce gars-là que pour ses pages sur Baudelaire disponibles sur le Net.

John Brown dit: à

Ebaubi : c’est bien le juste qualificatif qu’inspire la tronche du Berenson considérant la Pauline. On dirait un clébard hochant la tête sur une plage arrière de 403. Eh ! Bobby !

bouguereau dit: à

Du canasson

les marly de rouston sont plus bandant..enfin jdvrais dire de francis bouyghe

reluctans dit: à

@bois bandé
renatus pontifex et ses images pieuses, ne l’oubliez pas!

bouguereau dit: à

On dirait un clébard hochant la tête sur une plage arrière de 403

..c’était bien..j’en ai cherché un longtemps aux puces..et ben pas facile du tout jean marron

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